A PROPOS DE PERDIGUIER : QU'EST-CE QUE LE COMPAGNONNAGE ? Introduction à : Agricol Perdiguier, Mémoires d'un compagnon. Paris, François Maspero, 1977, p. 7-33, collection "La mémoire du peuple". (réimpression en 2002). On trouvera aussi dans cette version deux des annexes qui complétaient cette introduction. Une précision : dans les citations et surtout les titres d'ouvrages, nous avons respecté l'orthographe ancienne compagnonage (avec un seul n), quand elle était encore celle de l'auteur. En effet, si les compagnons ont beaucoup perdu en influence, ils auront au moins gagné une lettre (compagnonnage) dans la graphie du nom de leur organisation. La pagination originale est donnée en italiques entre crochets. Alain FAURE Université de Paris X-Nanterre
[email protected] Ce livre fut une invitation au départ. Le menuisier Agricol Perdiguier vécut pour une idée : sauver le compagnonnage. Inlassablement répétée en de multiples brochures et chansons, elle nous vaut ce beau recueil d'images à la gloire du travail et du "joli Tour de France". Ce récit d'une jeunesse compagnonne fut écrit pour la jeunesse ouvrière : ramassez les cannes et les bannières, venez repeupler les Sociétés, voyagez la France comme tant de vos aînés. La route est difficile, mais semée de merveilles, et, rentrés au port, vous verrez qu'une autre âme vous aura poussé et votre main vaudra de l'or. Des Mères partout et des rubans pour tous ! Nous ne pouvons donc plus lire ces pages comme Perdiguier le voulait. Depuis longtemps nous avons d'autres voies pour notre avenir.