Situation Sociodémographique
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Situation sociodémographique Population féminine plus jeune La population Malagasy compte plus de 24 millions d’habitants dont 49,9% sont des femmes. Elles constituent plus de la moitié de la population urbaine (51,9%). 51,9 Repartition de la population par milieu et par sexe (%) 50,5 50,1 49,5 49,9 48,1 Femme Homme URBAIN RURAL ENSEMBLE Les femmes sont plus représentées dans la Région Betsiboka (54,8% contre 45,2% des hommes). La Région Ihorombe a la plus faible représentativité (46,4% contre 53,6% des hommes). L’âge moyen de la population féminine est de 23,2 ans (population masculine : 23,3 ans) et les femmes sont plus représentées dans la tranche d’âge de 15 à 39 ans. Les femmes vivent plus longtemps avec une espérance de vie à la naissance de 67,1 ans contre 64 ans pour les hommes. Répartition de la population par âge et par sexe (%) 43,1 43,8 36,4 34,4 17,2 18,6 3,4 3,1 0-14 15-39 40-64 65 et + Femme Homme A noter que : Un ménage sur cinq est dirigé par une femme et les femmes chefs de ménages sont plus nombreuses en milieu urbain qu’en milieu rural. La population rurale continue d’augmenter en raison d’une croissance rapide de la population. L’indice synthétique de fécondité est de 5,2 enfants par femme à la campagne contre 2,7 en ville. Faible fréquentation scolaire L’Education Pour Tous prévoit comme objectif de scolariser 100% des enfants Malagasy. Pourtant, le taux net de scolarisation en est encore loin, car parmi les enfants ayant l’âge officiel de scolarisation, 72,6% de filles âgées de 6 à 10 ans fréquentent l’école primaire contre 70,5% chez les garçons. Seulement 3,2% des filles âgées de 18 à 25 ans sont inscrites dans les établissements supérieurs. 70,5 72,6 71,6 Taux net de scolarisation par niveau d'instruction et par sexe (%) Homme Femme 25 20,3 22,6 Ensemble 8,4 8,2 7,9 2,8 3,2 3 Primaire Collège Lycée Université 02 Les femmes sont les plus victimes de l’illettrisme : 38,4% des femmes ne savent ni lire ni écrire leur langue maternelle, contre 34,3% pour les hommes. Les pratiques culturelles usuelles accordent plus d’importance à l’instruction du genre masculin, étant donné qu’il représente la force productive et de protection au niveau de la société. Les femmes se retrouvent alors souvent au second plan quant à la priorité sur l’éducation. Répartition de la population selon le niveau d'alphabétisation par sexe (%) 45,3 42,9 44,1 38,4 36,9 34,3 Homme 19,4 19 18,7 Femme Ensemble Bon Moyen Pas du tout Percée des femmes dans l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP) Les effectifs des apprenantes dans les établissements d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (ETFP) publics connaissent une nette augmentation, malgré le fait que les filières dispensées soient généralement perçues comme étant à vocation masculine. Les établissements d’ETFP privés connaissent un effectif élevé d’apprenantes suite au développement des Centres de Formation Professionnelle (CFP) offrant une diversité de formations qui intéressent les jeunes filles. 25000 Evolution des effectifs des apprenants dans les établissements d'ETFP publics et pirvés par sexe 20000 15000 10000 Homme Femme 5000 0 Public Privé Public Privé Public Privé Public Privé 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 03 Suivant les filières, les filles se trouvent davantage dans le secteur Textile, Habillement et Accessoire (THA), et dans le secteur Tourisme, Hôtellerie et Restauration (THR). Certes, une évolution significative des effectifs a été constatée dans la filière THR durant les quatre dernières années. Pour ces mêmes années, les établissements enregistrent un chiffre très minime des filles dans les secteurs Génie Industriel et Génie civil. Evolution des effectifs des apprenantes dans les 93,6 95,3 établissements d'ETFP par filière (%) 83,1 64,6 60,1 61,1 59,3 57,4 54,8 49,8 50,0 41,9 39,7 41,4 11,9 11,3 3,9 3,8 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 En général, que ce soit dans les établissements publics ou privés, les femmes enseignants/formateurs sont moins nombreuses par rapport aux hommes dans les établissements d’ETFP. Depuis 2015, l’effectif des femmes enseignants/formateurs a été augmenté surtout au niveau des établissements d’ETFP publics pour étoffer le corps enseignant en vue d’améliorer la qualité de la formation. Evolution de l'effectif des enseignants dans les établissements d'ETFP selon le sexe 2129 2232 2220 1985 1387 1409 1235 1257 Homme Femme Homme Femme Homme Femme Homme Femme 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 A noter que : La pauvreté des ménages est la principale cause d’abandon scolaire ou de non scolarisation. La grossesse et le mariage précoces constituent un des motifs principaux d’abandon scolaire chez les jeunes filles (4,4% contre 0,3% pour les jeunes garçons). Les parents préfèrent privilégier l’avenir des garçons, culturellement considérés comme futurs piliers de la famille et successeurs qui font perdurer le nom de leurs pères. 04 Femmes et marché du travail Participation relativement faible Environ 48% de la population active sont des femmes. Et parmi les femmes de 5 ans et plus, 61,5% sont sur le marché du travail (en quête d’emploi ou en emploi) contre 65% pour les hommes. Cependant, les femmes sont plus actives en milieu rural qu’en milieu urbain : 63,4% contre 54,4%. Fait significatif : les femmes dans les Régions Vatovavy Fitovinany et Betsiboka participent plus au marché du travail (un taux d’activité respectif de 70,2% et 69,1%). La participation au marché du travail des femmes sans instruction est la plus importante avec un taux de 74,7%. Pour les femmes ayant suivi des études supérieures, ce taux diminue à 61,3%, soit un écart de 14 points en moins par rapport à celui des hommes. Selon le niveau d’instruction, les femmes actives diplômées sont sous-représentées par rapport aux hommes : sur 10 actifs ayant un niveau supérieur, 4 sont des femmes. Parmi la population active féminine, 66% d’entre elles n’atteignent que le niveau primaire : 42% de la main d’œuvre féminine n’ont fréquenté que l’école primaire et 24% sont sans instruction. Et 3,5% seulement ont le niveau supérieur. Taux d'activité par sexe et par niveau Répartition de la population active par niveau d'instruction (%) d'instruction selon le sexe (%) 69,2 Niveau supérieur 61,3 Ensemble 51,6 48,4 75,7 Niveau 69 60,1 39,9 Niveau supérieur 65,4 secondaire 72,4 Niveau 53,6 46,4 secondaire 55,8 Niveau 53,9 primaire 57,5 Niveau primaire 53,0 47,0 73,4 Sans 74,7 Instruction Sans Instruction 44,0 56,0 71,8 Ensemble Femme Homme Homme Femme Les femmes exercent des activités domestiques de 23,9 heures par semaine en moyenne (contre 20,1 heures pour les hommes). En milieu urbain, elles consacrent plus de temps aux activités domestiques que celles en milieu rural (26 heures contre 23,4 heures par semaine). A noter que : Les femmes inactives sont des jeunes Les études restent le principal motif de non-participation au marché du travail (70,6% des femmes inactives en sont concernées) La nécessité de s’occuper du foyer représente 9,7 % des motifs d’inactivité et les femmes au foyer sont plus nombreuses en milieu urbain qu’en milieu rural (15 % contre 8 %). 05 Les femmes, plus victimes de chômage Entre 2005 et 2015, le taux de chômage global à Madagascar variait entre 1 et 4% et celui des femmes entre 1 et 5%. Les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes, sauf en 2015 où le taux de chômage des hommes et celui des femmes ont été identiques. Pour le phénomène du chômage déguisé (comprenant les individus en âge de travailler qui sont, pour des motifs indépendants de leur volonté, restés dans un statut d’inactif), les femmes sont les plus touchées (10,9% contre 6,5% pour les hommes). Elles sont ainsi les plus découragées à chercher des emplois. Le chômage affecte surtout les jeunes femmes âgées de 15 à 39 ans (2,3% contre 1% pour la tranche d’âge de 40 à 64 ans). Environ 49% des femmes chômeurs sont des primo demandeurs d’emploi, contre 66,3% pour les hommes. Evolution du taux de chômage 6,00% 5,00% 4,00% 3,00% 2,00% 1,00% 0,00% 2005 2010 2015 Ensemble hommes femmes On rencontre plus de femmes chômeurs dans les Régions Betsiboka (9,5%), Analamanga (6,7%) et DIANA (6,0%). Par contre, dans les Régions Vatovavy Fitovinany, Bongolava, Atsimo Atsinanana, Analanjirofo et Menabe, la quasi-totalité des femmes actives sont occupées. Les femmes en milieu urbain sont les plus touchées par le chômage (6,4% contre 0,6% en milieu rural), et dans ce milieu, le chômage des femmes est plus important que celui des hommes (6,4% contre 5,3%). Taux de chômage selon le sexe et le milieu (%) 6,4 5,8 5,3 Femme Homme 0,6 0,8 0,7 Urbain Rural Les femmes intellectuelles sont les plus confrontées au chômage avec un taux de 9,9% (7,5% pour les hommes). Par contre, les femmes à faible niveau d’instruction en sont les moins touchées avec un taux inférieur à 1%.