22ème Saison 2018/2019

4ème dégustation : Vendredi 15 Mars 2019

«Diversité du Sud-Ouest» par Hervé GOMAS (Cave d’O à Bièvres)

Paysage viticole du Sud-Ouest

Le vignoble du Sud-Ouest

Des Rutènes aux Romains : du 4ème avant JC au 3ème siècle après JC

Le vignoble du sud-ouest est avec celui de Provence le plus ancien de France. En effet, c’est dans la région de Gaillac, dans le Tarn que se trouve le berceau de la viticulture du Sud-Ouest, à Montans. Au 4ème siècle avant notre ère, cette région était occupée par les Rutènes, peuple celtique du sud du Massif Central. Leur territoire s’étendait du Tarn à l’Aveyron, ce dernier étant occupé par les Avernes.

Certains historiens émettent l’hypothèse qu’ils savaient déjà faire du vin avant l’arrivée des romains, et cela d’après des céramiques vinaires datées du 2ème siècle avant JC, découvertes dans la région, à Montans. En revanche il est de plus en plus certain que les phocéens, les grecs, apportèrent de la vigne dans le sud-est de Toulouse, dans la région du Laugarais avant la conquête romaine. Nous savons donc que le commerce existait déjà dans cette région bien avant le vignoble de Bordeaux. En effet les vignobles sont souvent situés près de ports maritimes et fluviaux, les amphores étant fragiles, elles craignaient moins la casse en étant transportées sur l’eau que par voies terrestres.

De par sa situation stratégique pour le commerce, le Tarn sera très tôt utilisé pour acheminer les barriques de la région de Gaillac ainsi que ceux de la Narbonnaise vers Bordeaux directement, puis vers les Iles Britanniques et la Bretagne. Avant que de consommer leur propre production, les antiques bordelais se sont formés le palais aux vins de Gaillac ! Les nombreuses céramiques gallo-romaine retrouvées non loin des circuits commerciaux, tant vers la Gironde que vers le Rhône, témoignent de l’importance que le commerce vinicole avait durant l’occupation Romaine (à Millau entre autres).

Cette région comme toutes celles de la Gaulle, subiront la chute de l’Empire Romain ainsi que les invasions barbares. Les vignes sont détruites, le commerce est complètement arrêté. Les régions qui composent le vignoble du sud-ouest font désormais partie du royaume des Wisigoths, suite à la paix conclue avec les romains par le foedus de 418.

Reprise en main du vignoble par les moines et notoriété des vins du Haut Pays: du 10ème au 14ème siècle.

Petit à petit le royaume Wisigoth diminuera en Gaulle pour se déplacer en Espagne. Le roi Wisigoth Alaric II perdra la vie, et les Wisigoths, l’Aquitaine, à la bataille de Vouillé au printemps 507 contre les Francs menés par leur Roi Chrétien Clovis 1er. Les Wisigoths n’étaient pas encore convertis (ce n’est qu’après le Concile de Tolède en 589 qu’ils se convertiront) au christianisme lorsqu’ils furent boutés hors d’Aquitaine, mais ils trainaient avec eux, depuis l’Asie Mineure, l’hérésie d’Arius, l’arianisme. Ils n’empêchèrent pas l’expansion du christianisme et des communautés chrétiennes en Gaulle, et laissés les moines produire et vendre leurs vins (jusqu’à ce que tout commerce soit stoppé par l’arrivée des Vikings et des Sarrazins comme nous l’avons dit plus haut).

L’Aquitaine fait donc partie du royaume chrétien des Francs. Les communautés chrétiennes poussent comme des petits pains ou plutôt comme… des petits raisins ! L’Empire Carolingien donna naissance au royaume de France avec l’avènement d’Huges Capet en 987.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Aux 11ème et 12ème siècles nous retrouvons un peu partout dans la région du Sud- Ouest les traces des abbayes, des églises et des vignobles attenants à celles-ci. En 1030, le monastère bénédictin de Madiran voit le jour, les vignes autour seront structurées, et le vin sera produit et vendu par les bénédictins. A Gaillac en 972 nous savons qu’une communauté bénédictine développe la vigne, et commercialise sa production à partir de l’abbaye Saint Michel.

En 1119 le pape Calixte II consacre l’Eglise de Fronton autour de laquelle le vignoble, propriété des Chevaliers de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, s’organise. Gaston II vicomte de Béarn, en 1022 fonde le monastère de Saint Pé de Geyres entre le Béarn et la Bigorre. A la même année dans la même région à Lucq de Béarn une abbaye bénédictine est fondée, aujourd’hui c’est l’Eglise St Vincent. Il est très important de noter que beaucoup des vignobles de l’Aquitaine se trouvent sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle. La renommée du Madiran ou du Jurançon se fera grâce aux pèlerins !

Le 18 mai 1152, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le futur Henri II d’Angleterre met le feu aux poudres. Aliénor (duchesse d’Aquitaine) apporte le duché d’Aquitaine en dot, la Guyenne est anglaise ! La guerre de cent ans éclate entre le royaume de France et le royaume d’Angleterre. Le royaume de France est en pleine crise féodale. Mais cependant le commerce des vins d’Aquitaine n’en souffrit pas, au contraire. Aliénor ouvrit plus le marché de Gaillac et de Bordeaux à l’Angleterre. Les bordelais mécontents à cause de la concurrence du Haut Pays tentèrent d’obtenir d’Henri III des privilèges. Mais celui-ci a toujours été favorable au maintien de la libre circulation des vins sur la Dordogne et sur la Garonne. Les Bordelais réussissent à imposer tout de même leurs privilèges, comme l’interdiction aux vins du Haut Pays d’entrer dans le port de Bordeaux avant la Noël.

Seuls les Bergerac passent à travers le privilège bordelais. Les Bergerac, étant acheminés et vendus par la Dordogne (à Libourne) qui rejoint la Gironde en aval de Bordeaux, échappent au privilège contrairement aux vins du hauts pays (Gaillac, Cahors, Fronton, …). Ce sont les négociants de Libourne qui s’occupent alors de la vente des vins de Bergerac. Ce privilège durera jusqu’au règne de Louis XVI.

Cependant malgré les guerres et les privilèges, on retrouve des traces des vins du Haut Pays en Angleterre (du Cahors, du Bergerac), en Ariège (Gaillac) et chez Jean Sans Terre (Moissac) entre autres. Les vins de Bayonne sont vendus en Angleterre et en Espagne.

Au 14ème nous savons que les vignes plantées se situaient pratiquement toutes, non loin des ports d’embarquement de la Garonne, du Tarn, du Lot, de la Dordogne et de la Baïse. Autour d’Agen, de Marmande, de Port Sainte Marie et du Mas d’Agenais pour la Garonne. Autour de Gaillac, Villemur, Lisle sur Tarn, Rabastens, Montauban et Moissac pour le Tarn. Autour de Cahors et de Villeneuve sur Lot pour le Lot. Autour de Bergerac pour la Dordogne. Autour de Buzet, Condom et Nérac pour la Baïse. Dès cette époque certains vins prennent alors le nom des ports d’embarquement, et jouissent déjà, comme nous l’avons montré, d’une notoriété. Notons qu’à cette époque les fûts de Bergerac sont marqués d’un griffon et d’une tour comme marque de reconnaissance.

De la « bataille des vins » du Haut Pays avec Bordeaux, au Baptême d’Henri IV, du 15ème au 16ème siècle.

L’Aquitaine revient définitivement au royaume de France en 1453.

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Depuis l’avènement de Jeanne d’Arc et le sacre de Charles VII à Reims, les anglais sont boutés progressivement hors de France. Cette même année, Charles VII autorise les vins du Haut Pays à entrer librement à Bordeaux. Mais les vignerons et commerçants du sud-ouest déchanteront vite car cette autorisation royale ne sera effective que pour un an. Charles VII craignant une révolte des Bordelais et le retour des anglais interdit alors la vente au Hauts Pays avant le 30 novembre.

Il n’y a que Bergerac qui passe à travers les privilèges bordelais, car les fûts prennent directement la mer à partir de Libourne. Charles VII confirmera le passe- droit à ce vignoble en 1450. Mais cette protestation bordelaise ne concerna pas seulement les Bergerac, puisqu’en 1415 la ville de Bordeaux peste contre la présence des vins de Tursan sur son territoire, bien que ceux-ci fussent aussi expédiés par Bayonne. Malgré plusieurs attaques contre eux, les bergeracois gagneront la bataille. Sous le règne de François 1er en 1520 une commission fût nommée afin de prouver que la ville bénéficiait depuis très longtemps de ce privilège. Notons que François 1er était friand des Cahors puisqu’il confia à des vignerons cadurciens la création du vignoble de Fontainebleau. Une année avant, les vins de Bergerac et du Haut Pays s’affirment de plus en plus, et au 16ème, la ville de Bergerac gagne le droit de vendre sa production dans des fûts plus petits que ceux de Bordeaux.

Les 15ème et 16ème siècles sont marqués par l’apparition à Bergerac des vins blancs secs, Rabelais ainsi que Montaigne plus tard en feront l’éloge. Mais aussi par le vin de Jurançon. Les cépages et sont déjà mentionnés à cette époque, car en 1563 le roi de Navarre Henri II achète des vignes dans la région de Monein. Plus tard, sa fille Jeanne d’Albret y possédera des vignes aussi plantées de cépages blancs et noirs. C’est aussi à cette époque que l’on retrouve à Gaillac les premières traces du Gaillac Mousseux comme nous le rapporte Auger Gaillard, poète du 16ème siècle. Cependant le poète parlait dans son poème du vin de du minervois tout en faisant référence tout de même au vin de Gaillac. Pourtant Gaillac voit en 1529 la création d’un concours couronnant le meilleur viticulteur, c’est le concours du « rey de la poda ».

L’année 1553 voit la naissance d’Henri de Bourbon, futur Henri IV. Les chroniqueurs de l’époque rapportent qu’Henri II d’Albret, son grand-père maternel, lui frotta les lèvres avec une gousse d’ail, et lui fit sentir ou lui donna une cuillère de vin de Jurançon. Vraie ou non, cette anecdote rendra ce vin célèbre. Par contre, nous savons qu’Henri IV lorsqu’il devient roi, imposa le vin de Jurançon comme vin de cérémonies à la cour.

Du 17ème au 20ème siècle : De la Hollande nouveau marché pour les vins du Sud-Ouest aux premières appellations d’origine contrôlée.

En 1579, la Hollande gagne son indépendance et va commencer son expansion commerciale qui va atteindre son apogée au 17ème. Cette puissance commerciale de la Hollande va avoir de grandes retombées sur la vente des vins de Bordeaux et du sud-ouest. Les hollandais étaient très friands des blancs et moelleux. Ils faisaient leurs eaux de vie pour alimenter les marins à partir de blancs secs dans lesquels ils rajoutaient de l’alcool plus fort. La Guyenne à la fin du 16ème était principalement protestante, et beaucoup de protestants de cette région immigrèrent en Hollande. Ils chercheront alors à se procurer des vins du pays. En 1599, Henri IV fait venir des ingénieurs hollandais pour assécher les zones marécageuses du royaume. L’année d’après, il autorise la vente à Bayonne aux pays étrangers des vins de Tursan. En évitant Bordeaux les vins de Tursan jouissent d’une grande prospérité.

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Jusqu’à l’arrivée du chemin de fer, ils furent énormément exportés vers la Hollande et l’Angleterre. Pour Henri IV, c’était les meilleurs vins de Guyenne.

Les vignerons comprirent vite l’intérêt qu’ils avaient à faciliter et à promouvoir le commerce de leurs vins vers la Hollande. Ainsi sachant que les hollandais raffolaient des eaux de vie, ils se mirent à en produire sur des terrains et avec des cépages produisant des vins blancs secs plutôt acides, propre à l’élaboration d’eaux de vie. C’est ainsi que l’on voit apparaître en 1600 le cépage picpoul en Gascogne (qui prend le nom de folle blanche en Poitou) comme le relate Olivier de Serres. C’est la naissance de l’Armagnac ! Beaucoup de barriques partaient de Dax pour Bayonne. C’était un commerce très lucratif, car moins imposant en terme de volume du fait de la distillation des vins.

On vit donc quasiment partout autour de la Garonne, et jusqu’à Marmande et Montauban, les vignerons distiller leur vins. On subdivisa par la suite le vignoble de l’Armagnac en : Haut Armagnac, Armagnac, Armagnac Ténarèze et Bas Armagnac.

Sous le règne de Louis XIV la guerre de dévolution (1667 à 1668) contre la Hollande freina le commerce des vins. Mais celui-ci repris de plus belle après. Bergerac devint une place importante d’exportation de vins et d'eaux de vie pour la Hollande. Notons que parmi ces vins exportés, les vins blancs doux comme le Monbazillac et le Jurançon (le Sauternes en Bordelais) faisaient eux aussi partie du voyage pour la Hollande.

Le début du 18ème est plutôt difficile pour la région comme pour la France en règle générale. En effet, l’hiver de 1709 détruit les arbres fruitiers mais épargne la vigne. Cependant des alternances de redoux empêcheront la vigne de produire du raisin. Il n’y eut pas de vin à vendre cette année-là, et les stocks des années précédentes avaient congelés faisant exploser les barriques. Les vins du fait de leur rareté atteignirent des prix élevés en 1710. S’ensuivit alors une replantation massive du vignoble, souvent au détriment de la qualité, et cela à tel point que le gouvernement interdit les plantations nouvelles pour cause de surproduction.

En 1776 par un édit Royal, Louis XVI met un terme au privilège de Bordeaux. Turgot souligne à quel point ce privilège avait marqué profondément la géographie viticole de la région. C’en est fini de ce maudit privilège que tous les vignerons des vins du Haut Pays détestaient. Il dura quand même de la Guerre de Cent ans à la fin de l’Ancien Régime il y a 235 ans !

Les bouleversements causés par la Révolution Française vont ralentir considérablement le commerce des vins. Les propriétés détenues par les ecclésiastiques furent rachetées et réorganisées. Le premier Empire abolira les taxes douanières intérieures, et favorisera l’expansion des différents vins régionaux à l’intérieur de la France.

Les vignobles du sud-ouest seront frappés successivement par l’oïdium entre 1853 et 1854, suivit par le phylloxéra dans les années 1870, puis le mildiou vers 1878. Les vignes seront ravagées puis replantées avec des portes greffes américains comme partout en France.

Dans l’Entre-deux Guerres (1918-1939) les premières appellations d’origine verront le jour : en 1938 pour les vins blancs de Gaillac, 1936 pour le moelleux de Jurançon ainsi que pour les vins de Bergerac…

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Le paysage viticole

Il n'y a rien de plus agréable que de boire un bon verre de vin du sud-ouest dans les vignes! Cependant, dresser un paysage général des vignobles du Sud-Ouest n’ai pas chose aisée. C’est même impossible et cela nous ferait passer devant la grande diversité des paysages viticoles qui composent le vignoble du sud-ouest. En effet celui s’étend sur plus de 500km entre les Pyrénées au sud et le Massif Central au Nord-est.

A Bergerac, les vignes sont plantées sur des coteaux autour de la Dordogne, on y trouve « les sables du Périgord »

A Cahors, les vignes sont présentes surtout sur la rive gauche du Lot, sur des terrasses. Les pentes sont raides, et on trouve des magnifiques forêts de chênes truffiers.

Au sud-est, le vignoble de Gaillac s’organise sur les deux rives du Tarn, et occupe des terrasses, des coteaux et un plateau. Au nord de Toulouse, le vignoble de Fronton forme un petit îlot sur la rive gauche du Tarn, les vignes croissent sur les hautes terrasses de cette rivière. Au Nord-Ouest en remontant la Garonne, le vignoble agenais suit le fleuve des Côtes du Brulhois en passant par le Buzet puis le Marmandais aux portes de la Gironde.

Mais notre panorama du vignoble du sud-ouest ne s’arrête pas là. Descendons vers les Pyrénées, et arrêtons-nous un petit peu avant dans le vignoble de Madiran. Les vignes ici sont nichées dans des collines sur la rive gauche de l’Adour. Ce vignoble déborde un peu sur les Landes à Tursan, il est encore marqué par les reliefs gascons.

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Plus au sud voilà les vignes de Jurançon, lovées au pied des Pyrénéens entre les vallées du gave d’Oloron et du gave de Pau. Notre pèlerinage à défaut de s’arrêter à St Jacques s’arrête dans les vignobles Basques à Irouleguy, c’est le vignoble le plus atlantique du sud-ouest, les vignes se trouvent sur les coteaux des collines basques pouvant atteindre 800 m au pic de Jara. Les climats

Le climat est un facteur important car il favorise la croissance de la vigne et donc la qualité du vin. Comme pour le paysage, le climat du vignoble du sud-ouest est loin d’être uniforme En effet, pour les vignobles les plus proches des côtes atlantiques l’influence océanique domine. Pour les vignobles les plus proches des côtes méditerranéennes, l’influence méditerranéenne domine. Pour les vignobles situés au plus près du Massif Central et des Pyrénées, l’influence montagnarde est présente.

- Climat de Bergerac (Montbazillac, Pécharmant, Montravel…) : climat à influences océanique et continental ;

- Climat de Marmande (Côtes du Marmandais, Duras) : climat à influence océanique ;

- Climat d’Agen (Buzet, Côtes du Brulhois) : climat océanique ; légère tendance méditerranéenne dans le Brulhois ;

- Climat de Cahors : climat océanique et influence méditerranéenne ;

- Climat de Toulouse (Fronton, Lavilledieu…) : climat océanique à tendance méditerranéenne ;

- Climat de l’Aveyron (Marcillac, Côtes de Millau…) : climat montagnard et méditerranéen ;

- Climat de la Chalosse (Tursan…) : climat océanique ;

- Climat du Béarn (Jurançon…) : climat atlantique et influences montagnardes ;

- Climat du Pays Basque : climat atlantique et influences montagnardes chaudes (vents chauds venant du sud). Les Terroirs

Comme nous l’avons vu, le vignoble du Sud-Ouest est composé de neuf vignobles, chacun possédant sa propre typicité. Il ne serait donc pas réaliste de dresser un terroir commun à tout le vignoble du Sud-Ouest, même si le bassin Aquitain est essentiellement formé d’argile, de sable et de calcaire.

Nous allons donc, vignoble par vignoble, exposer un résumé de ce qui fait leur typicité. Afin de faciliter la compréhension, une approche plus approfondie sera faite pour chaque vignoble lorsque nous aborderons les sous régions du vignoble du sud- ouest. Cette diversité des terroirs contribue à la typicité du vin du sud-ouest.

- Terroir de Bergerac (Montbazillac, Pécharmant, Montravel…) : Sables du Périgord, grèzes, argiles, calcaires, calcaires lacustres.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

- Terroir de Marmande (Côtes du Marmandais, Duras) : calcaires à sol pauvres type rendzine (Duras), calcaires et terrasses alluviales (Marmande).

- Terroir d'Agen (Buzet, Côtes du Brulhois) : argiles et calcaires (molasses de l’Armagnac), calcaires blancs et gris de l’agenais, molasse de l’agenais.

- Terroir de Cahors : Formation du Jurassique : Calcaires, galets siliceux, argiles rouges, alluvions du Lot, calcaires du Quercy blanc (Coteaux du Quercy).

- Terroir de Toulouse (Fronton, Lavilledieu…) : graves, sables, limons, boulbènes caillouteuses et blanches.

- Terroir de l'Aveyron (Marcillac, Côtes de Millau…) : Formations du Jurassique et Crétacé : calcaire des causses, argile rouge.

- Terroir de la Chalosse (Tursan…) : Formations du Miocène : galets, argiles, sables fauves, calcaires gréseux et/ou molasse.

- Terroir de Béarn (Jurançon…) : Formations du Miocène : argiles, sables fauves, calcaires gréseux et/ou molasse.

- Terroir du Pays Basque : alluvions, argiles, argiles gréseuses et cailloux calcaires. Les Cépages Pour les vins rouges :

Cabernet sauvignon : Cépage bordelais à l’origine. De la famille des Carmenets et ancêtre du biturica. Il a besoin de sols précoces et chauds, des sols de graves de préférences. Il apporte aux vins la structure tannique et le bouquet aromatique. On le retrouve dans le Bergeracois, à Marmande, à Duras ainsi que dans beaucoup d’autres appellations du Sud.

Cabernet Franc : Cousin du précédent faisant aussi partie des Carmenets, on le retrouve à Bergerac et dans d’autres appellations du Sud-Ouest.

Merlot : Cousin des cabernets, il s’adapte bien sur les sols argileux, il est sensible au mildiou. On le retrouve dans beaucoup d’appellations du Sud-Ouest.

Côt ou Malbec ou Auxerrois à Cahors : Essentiellement présent à Cahors, dont il compose le vin pratiquement à 100%. Il est vigoureux, sensible à la coulure. Apporte la coloration, la densité et la puissance. Il possède une très bonne aptitude au vieillissement. Surtout présent à Cahors, on le retrouve néanmoins dans d’autres appellations du Sud-Ouest.

Duras : Originaire du Tarn, on le retrouve surtout à Gaillac assemblé aux Fer Servadou, Merlot et Cabernet sauvignon. Cépage vigoureux et productif, il se plait sur les sols sablonneux et calcaires.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Fer Servadou (Pinenc, mansois, soumanés, braucol, estronc, chalamoncet, couahort, herrant, petit mourastel, quefort) : Cépage typique du Sud-Ouest, il serait originaire du Pays Basque. Il est surtout présent à Gaillac, on le retrouve aussi à Madiran.

Tannat : Cépage antique, probablement issu du Béarn, présent dans beaucoup d’appellations du Sud-Ouest. Variété emblématique du Madiran où elle représente 55% de l’encépagement. Cépage robuste, tardif et productif.

Négrette : Typique du Sud-Ouest, il est très ancien (présent probablement depuis les Grecs). On le retrouve dans le Tarn à Fronton (70 % maxi de l’encépagement) et à Gaillac, et beaucoup dans le vignoble de l’Aveyron (Lavilledieu). Il se plait sur les sols argilo-sableux, très sensible à la pourriture grise.

Abouriou : Présent dans le vignoble de Marmande. Il est productif mais pas très vigoureux. Il est toujours assemblé à d’autres cépages (sauf chez Elian da Ros).

Courbu noir : Présent en faible proportion dans le Béarn. Jamais utilisé en mono- cépage.

Jurançon Noir ou luxuriant (en Aveyron) : De moins en moins présent dans le sud- ouest. Il recouvrait 12 320 ha en 1958 et que 1 294 ha en 2004. On le trouve dans l’Aveyron. Il est très productif. Avec un rendement maitrisé, il peut donner des résultats surprenants.

Portugais bleu : Cépage présent à Gaillac. Il est très productif.

Manseng noir : Présent dans le Béarn. Il est replanté dans la région depuis les années 1970. Il est robuste et peut être très fertile.

Merille, périgord ou bordelais (à Fronton) : Cépage toulousain (Fronton).

Prunelart : Originaire de Gaillac, il a disparu après la crise du phylloxera. Il jouissait autrefois d’une grande notoriété, et on tente aujourd’hui de le réimplanter (12 ha en 2008). Il est peu fertile.

Gamay : Cépage du beaujolais, présent dans les vignobles de Marmande, de l’Aveyron, de Toulouse et de Gaillac. Il est précoce, mais craint le gel.

Syrah : Cépage du Rhône septentrional. Implanté dans les vignobles de Marmande, de l’Aveyron, de Toulouse et de Gaillac. Pour les vins blancs :

Gros Manseng : Implanté dans la Chalosse et le Béarn. Il est plus productif que le petit manseng. Surtout utilisé pour l’élaboration des vins blancs secs.

Petit Manseng ou ichiriota zuria tipia (Pays Basque) : Cépage du Jurançon, présent aussi dans le Béarn et Pacherenc.

Lauzet : Présent à titre anecdotique dans le Jurançon et le Béarn. Il est robuste.

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L’En de L’El (loin de l’œil en occitan) : Cépage présent uniquement à Gaillac. Il est robuste et productif.

Mauzac : Cépage emblématique de Gaillac, il aurait été introduit par les romains. Présent à 60 % dans le Gaillacois. Il est sensible aux maladies cryptogamiques.

Arrufiac : Présent dans le Béarn à Saint Mont et à Pacherenc. Typique de la région il représente 30 % de l’encépagement. Il est utilisé uniquement pour les vins blancs secs.

Baroque : C’est le cépage typique de Tursan, il représente 90 % de l’encépagement. Il est très productif.

Raffiat de Moncade : Cépage uniquement présent dans le vignoble du Béarn et des Landes. Il est robuste et donne des vins gourmands aux arômes typiques de pierre à fusil.

Sauvignon : De grande classe, on le retrouve dans les vignobles de Bergerac et Marmande surtout lorsqu’il est bien cultivé et vinifié. Il est peu sensible à la pourriture noble. Cependant il craint l’oïdium, le black-rot et les maladies du bois. Il est résistant au mildiou.

Sémillon : Surtout présent à Bergerac, c’est lui qui a l’origine de la grande réputation des vins moelleux de Bordeaux, grâce à sa sensibilité à la pourriture grise qui devient un avantage lorsqu’elle devient « noble ». Il accueille très favorablement le Botrytis Cinerea. Il est souvent assemblé au sauvignon.

Chenin (gamay blanc en Aveyron) : Présent dans l’Aveyron. S’il est bien cultivé, il peut donner de très grands vins (particulièrement sur les sols calcaires et schistes). Vins fins, amples aux arômes de pommes avec une acidité fine et délicate. Il supporte bien le vieillissement.

Ugni Blanc : Présent à Bergerac, utilisé avec d’autres cépages il donne des vins vifs et légers aux arômes floraux. Les Appellations dégustées lors de la séance CACAO AOC BERGERAC

Prolongeant en Périgord le vignoble bordelais avec la même gamme de cépages, l'appellation Bergerac constitue une mosaïque de terroirs presque aussi divers que ceux de son grand voisin girondin. De part et d'autre de la vallée de la Dordogne, elle occupe les terres du Périgord, où truffes, cèpes et foie gras complètent un merveilleux paysage gourmand. L'ensemble du Bergeracois est très vallonné et bien drainé. La diversité des sols et les cépages aquitains sont à l'origine de vins rouges souples et ronds mais aussi structurés, de rosés secs ou tendres et de blancs secs.

Couleurs : Blanc, rosé, rouge.

Potentiel de garde : Rouge : 2 à 5 ans. Rosé : 2 ans. Blanc sec : jusqu’à 3 ans.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Principaux cépages : Cabernet franc • Cabernet-sauvignon • Côt • Malbec • Mérille • Merlot • Muscadelle • Sauvignon • Sémillon • Ugni blanc

Dégustation :

• Œil : Les rouges sont d'une couleur franche et brillante, d'une nuance soutenue. Les rosés varient du gris au clairet. Les blancs secs sont pâles et limpides, avec des reflets tilleul quand ils sont jeunes.

• Nez : Les rouges dévoilent un bouquet simple et chaleureux. Les meilleurs d'entre eux, plus riches, peuvent exprimer des nuances fruitées (groseille, cassis, griotte). Cassis, framboise, grenadine et violette se partagent les arômes du nez des rosés. Selon la proportion de sauvignon, les blancs présentent une échelle aromatique très large : agrumes, fleurs séchées, boisé, épices.

• Bouche : Le Bergerac rouge est avant tout un vin souple, qui peut se boire assez rapidement. L'élevage en barrique se développant, on trouve des vins plus structurés, avec des arômes grillés. La production de rosé fournit des vins agréables, souples et aromatiques. La diversité des terroirs et des méthodes de vinification interdit de définir un type pour le blanc sec qui reste cependant assez vif et aromatique.

Accords Mets vins : Entrée, charcuterie, fruits de mer, poisson, grillade, volaille rôtie.

AOC IROULEGUY

Le vignoble du bout du monde... Irouléguy est aujourd'hui l'une des plus petites aires viticoles de France, au nord du Pays basque, éparpillé dans la montagne entre les communes d'Irouléguy, de Saint- Étienne-de-Baïgorry et d'Anhaux. Il est l'héritier d'une histoire riche, liée aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui, au Moyen Âge, passaient par Saint- Jean-Pied-de-Port et Roncevaux. Rouge, l'irouléguy est un bon vin de garde ; Rosé, il est nerveux et aromatique ; Blanc, frais et fruité. Couleurs : Blanc, rosé, rouge.

Potentiel de garde : Rouge : 3 à 6 ans. Rosé : à boire jeune. Blanc : 1 à 3 ans.

Principaux cépages : Cabernet franc • Cabernet sauvignon • Courbu • Gros manseng • Petit manseng •

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Dégustation :

• Œil : Les vins rouges possèdent une teinte profonde tirant sur le pourpre ou le grenat. Les vins rosés se parent d'une robe lumineuse, avec des notes framboise. Les vins blancs dévoilent une couleur paille dorée à reflets verts.

• Nez : L'une des originalités des irouléguy rouges tient aux arômes d'épices et de fleurs sauvages. Ces vins libèrent aussi des arômes de fruits rouges et noirs, d'humus et de sous-bois. Les vins rosés, aromatiques, évoquent les fleurs sauvages. Les irouléguy blancs se distinguent par leurs arômes de fleurs blanches et de fruits exotiques.

• Bouche : Les vins rouges sont charnus et longs. Ils sont bien structurés et ne présentent aucune lourdeur. Les irouléguy rosés ont un caractère assez viril en raison de leurs solides tanins. Mais ils doivent laisser au palais une impression de fondu et de souplesse. L'équilibre des vins blancs est construit sur la fraîcheur et la longueur aromatique.

Accords Mets vins : Confit de canard, jambon de Bayonne, thon à la basquaise, fromages de brebis des Pyrénées, piperade, charcuterie, soupe de poissons. Poisson avec une sauce béarnaise. AOC MADIRAN

Produit non loin de l'Adour, à cheval sur les départements du Gers, des Hautes- Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, le Madiran a joui très tôt d'une excellente réputation : il fut longtemps le vin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son cépage dominant est le Tannat qui s'exprime avec force sur un terroir argilo- calcaire et siliceux mêlé de fines graves, ce qui explique la puissance et la charpente de ce vin de bonne garde. En vieillissant, pourtant, le madiran devient soyeux et caresse le palais.

Couleur : Rouge.

Potentiel de garde : 5 à 10 ans.

Principaux cépages : Cabernet franc • Cabernet sauvignon • Fer-Servadou • Mansois • Pinenc • Tannat

Dégustation :

• Œil : Comme de nombreux vins du Sud-Ouest, le madiran annonce sa puissance par une robe très foncée, d'un rubis sombre.

• Nez : Le parfum le plus caractéristique du madiran est la framboise. La palette comporte aussi des notes de fruits noirs ou rouges, de genièvre.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

• Bouche : Quand leur vinification a été adaptée, avec une cuvaison courte, les madiran peuvent être souples, frais, parfumés et fruités. Ils sont alors destinés à être bus jeunes. Toutefois, la plus grande partie de la production comprend des vins souvent élevés en barrique qui doivent être attendus pendant quelques années. Quand ils ont atteint leur maturité et assoupli leurs tanins, ils se montrent sensuels et charnus. D'une grande ampleur, ils tapissent le palais d'arômes d'épices, de fruits noirs et de pain grillé.

Accords Mets vins : Cassoulet, confit, magret de canard, gibier, fromages de brebis des Pyrénées, bleu d’Auvergne. AOC CAHORS

Le vignoble cadurcien se glisse le long des méandres du Lot, se nichant sur les terrasses et les semi-coteaux aux sols maigres de galets et de graves. L'une des originalités du vignoble a été de conserver le cépage local : le malbec (auxerrois ou côt), qui renforce la couleur des vins par sa richesse en pigments. Solides et tanniques, les cahors sont de bonne garde, mais ils peuvent aussi être consommés jeunes.

Couleur : Rouge.

Potentiel de garde : 4 à 8 ans (10 ans et plus pour les grands millésimes).

Principaux cépages : Côt • Jurançon noir • Malbec • Merlot • Tannat

Dégustation :

• Œil : Hésitant entre le rubis, le pourpre et le grenat, la robe aux notes violacées est très sombre dans sa jeunesse.

• Nez : Très bouqueté, le cahors possède une grande complexité aromatique. Derrière une dominante de fruits rouges et noirs (pruneau, mûre et cassis), apparaissent des notes de confiture, d'épices (cannelle, poivre), de cacao, de sous-bois et une touche de truffe.

• Bouche : Puissant et tannique, le palais concilie la concentration et l'élégance. Équilibré, gras et long, il débouche sur une finale aux notes de réglisse, de torréfaction ou de violette. Charpenté et charnu, le cahors demande 2 ou 3 ans d'attente, afin que sa sévérité juvénile cède la place à un ensemble rond et harmonieux, avec des arômes de sous-bois et d'épices.

Accords Mets vins : Charcuterie, confit de canard, gibier, cassoulet, champignons, fromages (bleu d’Auvergne, roquefort).

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

AOC JURANCON

Royal, le jurançon est entré dans l'histoire lors du baptême du futur Henri IV, auquel on aurait humecté les lèvres de quelques gouttes de ce cru. Ce vin que Colette qualifiait de « prince enflammé, impérieux » ne peut cacher son origine montagnarde. Perchées sur un balcon faisant face à la chaîne pyrénéenne, les vignes bénéficient de la protection du pic du Midi d'Ossau. Les cépages locaux (petit manseng) marquent la personnalité de vins mœlleux, liquoreux ou secs.

Couleur : Blanc.

Potentiel de garde : Moelleux => jusqu’à 20 ans. Sec => 5 ans.

Principaux cépages : Courbu • Gros manseng • Petit manseng

Dégustation :

• Œil : La couleur du jurançon mœlleux est l'or : depuis le jaune d'or ou le doré à reflets verts dans les vins jeunes, jusqu'au vieil or des bouteilles longtemps gardées en cave. La robe du jurançon sec reste pâle. Elle marie le jaune doré au vert.

• Nez : Le signe de reconnaissance du jurançon est l'arôme de miel. La palette mêle les épices (noix muscade, girofle), les fleurs blanches et les fruits confits. Le petit manseng apporte des nuances de fruits mûrs (pêche) et de cannelle. Le jurançon sec retrouve certaines notes aromatiques du vin moelleux, notamment le côté miellé et épicé. L'intensité de ces arômes est cependant moins marquée. Ce vin possède aussi sa propre expression avec des arômes de fleurs (genêt) et de fruits exotiques.

• Bouche : La personnalité du vin moelleux varie selon chaque producteur. L'équilibre entre la douceur des sucres résiduels et la vivacité est la clé de la réussite d'un jurançon. Le vin fait preuve d'une concentration étonnante, tout en conservant de la délicatesse. Franc et fruité, le jurançon sec développe un palais élégant. Fringant et légèrement perlant, il dévoile une structure ronde et séveuse, avant de terminer sur une note vive de bon aloi.

Accords Mets vins : Avec un moelleux => une crème brulée, un ananas aux épices, un ananas caramélisé, un canard à l’orange, un curry de volaille.

-O-

NB : Ce livret a été élaboré notamment à partir d’informations du site hachette-vins.com, du site vin-vigne.com, des sites des différents domaines, et de Wikipédia.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Notes de dégustation

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Domaine de l’Ancienne Cure (Christian ROCHE)

La propriété située à Colombier couvre à ce jour 47 hectares de vignes avec une prédominance de vignes blanches (32 ha). Les cépages travaillés sont : Sémillon, Sauvignon Blanc, Sauvignon Gris, Muscadelle, Chenin et Ondenc pour les vins blancs (32 ha) ; Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et Malbec pour les vins rouges et rosés (15 ha).

Cinquième génération à cultiver la vigne, Christian ROCHE hérite d’une partie de la propriété en 1984. Cinq ans plus tard, il décide d’aménager le chai de vinification afin de devenir vigneron indépendant et producteur de vin naturel Bergerac, Pécharmant et Monbazillac.

Dans un souci de respect de la terre et de la plante, la décision a été de convertir l’ensemble de la propriété en Agriculture Biologique.

Bergerac blanc – L’Extase 2014

Appellation : Bergerac sec

Le terroir : Gravières et sables

Assemblage : 40% Sauvignon blanc, 20% Muscadelle, 20% Sémillon, 10% Ondenc, 10% Chenin

Vinification : Les vendanges sont manuelles avec des raisins au maximum de leur maturité. Macération pelliculaire, débourbage. Fermentation à 18° en barriques et foudre de 25hl. Aération par microbullage avec bâtonnage des lies si nécessaire.

Le vin : Ce vin est « vêtu » d’une magnifique robe jaune paille aux nuances dorées. Cet assemblage où entrent les premiers pieds de Chenin s’affiche gras, onctueux, une pointe de fruits confits et des parfums d’agrumes qui apportent une touche de fraîcheur. Si l’attaque est ronde à souhait, c’est surtout le volume et la puissance de la bouche qui surprennent. On y retrouve les sensations olfactives, avec une note de café grillé bien fondue. Vin très long en bouche.

La garde : A déguster dès aujourd’hui, mais ce vin peut se conserver jusqu’à 10 ans.

Accords met/vin : Blanquette de dinde au safran

Température de service : 8 à 10°C

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Domaine BORDAXURIA (Famille RECA)

L a famille RECA possède deux fermes en plein cœur des montagnes du Pays Basque, dont la ferme Bordaxuria, sur la commune d'Ispoure, qui comprend des vignes intégrant l'AOC Irouléguy : 7 hectares de vignes (5 ha en rouge et 2 ha de blanc) sont plantés sur les flancs très pentus de l'Arradoy (240 m de dénivelé de 100 m à 340 m d’altitude).

En 2010, l’une des filles RECA, Elorri, associée à son compagnon Brice ROBELET, arrête la collaboration coopérative et lance la production et la vente du vin Bordaxuria AOC Irouléguy.

Irouleguy blanc – Errotik 2017

Appellation : Irouléguy

Le terroir : Grès rouge très riche en fer plus ou moins affleurant appelé Lapitza

Assemblage : 60% de gros manseng et 40% de petit manseng

Vinification : La vendange est éraflée et foulée. 90% sont pressées directement et 10% restent à macérer durant 18h dans le pressoir avant le pressurage. 70% du volume réalise la fermentation alcoolique et son élevage en barrique de 400L, et les 30% restant en cuve inox. L'élevage dure 6 mois.

Le vin : Un vin intense et pur, aux parfums d'anis, de pêche, d'abricot et de citron un peu confits sur un léger fond toasté. On retrouve le boisé (avec mesure) et les fruits mûrs dans une bouche franche, ample et très équilibrée, offrant beaucoup de densité et de fraîcheur. La cuvée Errotik, travaillée sur lies, est plus ample et plus aboutie. Elle séduira par sa complexité.

La garde : A déguster dès aujourd’hui, ce vin peut se conserver jusqu’à 10 ans.

Accords met/vin : A l'apéritif, avec des fruits de mer, poissons grillés.

Température de service : 10 – 12° C

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Domaine LABRANCHE LAFFONT (Christine DUPUY)

Le Domaine Labranche Laffont (Domaine certifié en agriculture biologique depuis 2014) est un des fleurons de l’appellation Madiran, vignoble idéalement situé au pied des Pyrénées. Ce

Domaine familial, situé dans le secteur de Maumusson, a été repris en 1993 par Christine Dupuy, première femme viticultrice à Madiran.

Elle exploite 25 ha de vignes dont 4 en blanc. Elle présente des vins de Tannat toujours identitaires, droits et purs, qui mettent en avant les beaux terroirs d'argiles et de galets. Les roses sont l’emblème du Domaine. Elles sont connues comme un très bon indicateur de la santé de la vigne. Elles symbolisent également l’élégance et la finesse que l’on retrouve dans chaque vin du Domaine

Madiran – Vieilles Vignes 2015

Appellation : Madiran

Le terroir : Les vignes concernées ont 55 ans et occupent 4 hectares d’un sol argilo-calcaire avec des galets, et une belle exposition au sud-ouest.

Assemblage : 100% Tannat

Vinification : Après des vendanges manuelles et un égrappage total, les raisins sont encuvés pour 30 jours, avec contrôle strict des températures. La seconde fermentation se déroule en barriques, tout comme l’élevage, qui s’étale sur 12 mois avec des fûts neufs renouvelés par quart chaque année.

Le vin : Ce Vieilles Vignes s’ouvre sur des fruits noirs et des notes torréfiées et épicées. La bouche est charnue, puissante et généreuse, avec des fruits noirs en finale. Un vin racé, puissant, mais reposant sur des tanins doux et élégants.

La garde : A déguster dès aujourd’hui, ce vin peut se garder au moins 10 ans, sinon 15.

Accords met/vin : Un plateau de charcuterie, des magrets de canard, une

viande grillée, un tajine d’agneau aux pruneaux, un civet de lièvre, un

cassoulet, des fromages ou encore des macarons au chocolat.

Température de service : 16 – 17° C, et à ouvrir un peu avant la dégustation.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

CLOS TROTELIGOTTE (Emmanuel RYBINSKI)

C'est au sein d’un Clos de 12 Ha, sur les terroirs d'altitudes de l’appellation de Cahors qu’Emmanuel Rybinski produit ses vins. Le Clos Troteligotte est exclusivement planté sur un terroir Argilo Calcaire Sidérolithique. C'est un sol rouge composé d'argile et de calcaire mais aussi, ce qui est plus rare à Cahors, un sol riche en fer. Ce sont tous ces composants qui donnent au Clos Troteligotte sa finesse et sa complexité.

Cahors - K2 2015

Appellation : Cahors

Le terroir : Majoritairement argilo-calcaire sidérolithique (mélange de calcaire et d’argile rouge).

Assemblage : 100% Malbec

Vinification : Sélection micro parcellaire. Macération préfermentaire à froid, levures indigènes, extraction par pigeage manuel, longue macération, maîtrise des températures. Vieillissement en Jarre de Terre Cuite sur lies fines pendant 12 mois.

Le vin : Au nez la finesse des arômes est remarquable. Un vin très sensible et suave, la pureté de fruit et l’expression du terroir est frappante. On perçoit déjà des arômes de sous-bois, tête de cèpe et truffe fraîche mêlée à la profondeur du fruit noir. La bouche est tendre et délicate, parfaitement dentelée avec un équilibre remarquable, une sensation très vibrante.

La garde : A déguster dès aujourd’hui, mais ce vin peut se conserver au minimum 10 ans.

Accords met/vin : Charcuterie, Foie gras, Viande rouge, Confit de canard,

Magret de canard, …

Température de service : 17 à 18°C

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.

Domaine CAMIN LARREDYA (Famille GRUSSAUTE)

Le Domaine Camin Larredya est dirigé par Jean-Marc Grussaute, qui a pris la suite de ses parents en 1988, dans le but de pousser toujours plus loin vers la qualité des assemblages et des vinifications.

Le vignoble compte 9,5 ha de vignes certifiées en Agriculture Biologique Agrocert, dont 4 cultivées en terrasses plantées de gros manseng (27%), petit manseng (65%), petit courbu et camaralet (8%). C’est un vignoble de coteaux (300m d’altitude).

Le Domaine Camin Larredya produit une gamme de Jurançon sec et demi-moelleux de très g rande qualité, fruit du travail d'une équipe vouée à la dimension familiale et humaine de l'activité.

Jurançon moelleux – Au Capcèu 2017

Appellation : Jurançon

Le terroir : Sols argilo-siliceux sur sous-sols de poudingues altérés.

Assemblage : 100 % Petit Manseng (vignes de 20 à 45 ans).

Vinification : Vendanges manuelles de mi à fin novembre par tris successifs de raisins passerillés, sans botrytis. Vinification sans égrappage, macération pelliculaire de 48 à 72 heures. Pressurage, fermentation en levures indigènes en fûts de 225 l (5% de neufs) et foudres de 1200 à 2500 l thermorégulés, pas de fermentation malolactique. Elevage 8 mois sur lies.

Le vin : Œil : Jaune ambré, brillant. Nez : Complexe, ananas, mangue, abricot, miel, safran. Bouche : Pure, ample et fraiche, équilibrée et minérale, sapide et persistante.

La garde : A déguster dès aujourd’hui, mais ce vin peut se conserver jusqu’à 50 ans.

Accords met/vin : Foie gras, Volaille rôtie, Poulet Tikka, Cuisine asiatique, Roquefort, Nougat glacé, Tarte tiède aux abricots et amandes, …

Température de service : 10° C mais à carafer.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – A consommer avec délectation et modération.