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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Vendredi 19 novembre Georg Friedrich Haendel | Aci, Galatea e Polifemo | Vendredi 19 novembre| Vendredi 19

Dans le cadre du cycle Le jardin d’Éden Du 19 au 21 novembre Aci, Galatea e Polifemo

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Georg Friedrich Haendel |

19/11 ARTS FLO.indd 1 15/11/10 12:27 Cycle Le jardin d’Éden

Par sa nature idyllique fantasmée, son temps de l’innocence rêvée, mais aussi la fatale expulsion d’Adam et Ève, suite à la tentation de celle-ci par le serpent, le jardin d’Éden a inspiré de nombreux artistes. Les peintres nous en ont laissé de célèbres représentations, tels Jérôme Bosch et son Jardin des délices, Masaccio et Masolino à la Chapelle Brancacci de Florence, ou encore Michel-Ange à la Chapelle Sixtine de Rome…

Qu’en est-il des musiciens ?

Cette fascination pour le jardin d’Éden peut se traduire par une rêverie nostalgique, comme dans la cantate dramatique de Haendel Aci, Galatea e Polifemo, donnée à Naples en 1708. L’argument est tiré des Métamorphoses d’Ovide, comme celui de l’opéra anglais que Haendel composera plus tard, en 1718, Acis and Galatea. Il règne une atmosphère édénique : bergers et bergères de la pastorale évoquent en terre chrétienne les igures d’Adam et Ève, en gardant le souvenir de cette innocence passée. Le jeune couple formé par la nymphe des mers Galatée et le bel Acis est heureux dans un monde paisible, mais mis en danger par le cyclope Polyphème, porteur du mal et de la mort. Jaloux, il init par tuer Acis, mais c’est rendu immortel par sa compagne que le jeune homme quittera son propre paradis perdu.

Art du Nombre rendu audible, la musique exprime dans la perfection de ses moyens et de son essence la perfection du Monde et la beauté de sa création. Miroir sensible d’une nature idéalisée, elle souligne l’union des sens et de l’esprit en révélant sa force mystérieuse. Du jardin d’Éden aux vergers de l’Arcadie, de l’harmonie des sphères médiévales au contrepoint franco-lamand de la Renaissance, penseurs et artistes n’ont eu de cesse de puiser dans le double héritage gréco-latin et biblique pour fonder, en les unissant, une mythologie de la musique qui, loin d’opposer les styles et les périodes historiques, révèle au contraire une continuité de pensée, soulignant ainsi une des plus belles et des plus évocatrices pages de notre histoire culturelle. C’est cette mythologie que se propose d’explorer le Forum Harmonia mundi, l’idéal musical de Platon à la Renaissance.

Utopie avant la lettre, paradis perdu plutôt qu’à venir, le jardin d’Éden fut le lieu du premier péché. L’Homme s’est maintes fois interrogé sur les conséquences de ce péché originel et du bannissement d’Adam et Ève. Le choral « Durch Adams Fall ist ganz verderbt » – écrit par un proche de Luther, Lazarus Spengler –, nous dit « par la chute d’Adam, la nature et l’essence humaines sont entièrement corrompues… ». C’est autour de ce choral que Benjamin Alard bâtit un récital dans lequel la musique de Johann Sebastian Bach dialogue avec celles de ses aînés Dietrich Buxtehude, Johann Adam Reinken et Christian Ritter.

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19/11 ARTS FLO.indd 2 15/11/10 12:27 DU VENDREDI 19 AU DIMANCHE 21 NOVEMBRE

VENDREDI 19 NOVEMBRE - 20H SAMEDI 20 NOVEMBRE - 15H DIMANCE 21 NOVEMBRE - 15H

Georg Friedrich Haendel Forum La Chute d’Adam Aci, Galatea e Polifemo Harmonia mundi, l’idéal musical Œuvres de Johann Adam Reinken, Les Arts Florissants de Platon à la Renaissance Dietrich Buxtehude, Christian Jonathan Cohen, direction Ritter et Johann Sebastian Bach Christiane Karg, Aci 15H Table ronde Delphine Galou, Galatea Animée par Olivier Cullin, Benjamin Alard, clavecin Ruckers Christopher Purves, Polifemo musicologue 1612 (dépôt des Musées d’Amiens Avec la participation de Florence au Musée de la musique), orgue Malhomme, musicologue, et Jean- Dupont (collection du Conservatoire Marie Fritz, professeur de littérature de Paris) médiévale

17H30 Concert

Ensemble De Caelis Laurence Brisset, direction et chant Florence Limon, Hélène Richer, Caroline Tarrit, Léna Orye, chant

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19/11 ARTS FLO.indd 3 15/11/10 12:27 VENDREDI 19 NOVEMBRE - 20H Salle des concerts

Georg Friedrich Haendel Aci, Galatea e Polifemo HWV 72 « Serenata a tre » sur un livret de Nicola Giuvo d’après les Métamorphoses d’Ovide

Précédé des 1er et 2e mouvements du Concerto grosso op. 3 n° 2 en si bémol majeur HWV 313 de Georg Friedrich Haendel

Les Arts Florissants Jonathan Cohen, direction Christiane Karg, Aci Delphine Galou, Galatea Christopher Purves, Polifemo

Ce concert est surtitré.

Enregistré par France Musique, ce concert sera difusé le samedi 4 décembre à 19h30.

Les Arts Florissants sont soutenus par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Caen et le conseil régional de Basse-Normandie. Leur mécène est Imerys. Les Arts Florissants sont en résidence au Théâtre de Caen.

Fin du concert (avec entracte) vers 22h15.

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19/11 ARTS FLO.indd 4 15/11/10 12:27 Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Aci, Galatea e Polifemo HWV 72 « Serenata a tre » sur un livret de Nicola Giuvo d’après les Métamorphoses d’Ovide

Si l’existence et la carrière de Haendel débutent en Allemagne du Nord (il naquit à Halle mais s’illustra tout d’abord à Hambourg) et s’achèvent en Angleterre, on oublie souvent que l’Italie l’a accueilli durant plus de trois années, entre 1706 et 1710. Ce séjour, qui devait parachever son « apprentissage » et conirmer sa réputation internationale de virtuose du clavier et de compositeur, a été riche en expériences musicales et en rencontres qui, souvent, ont décidé du cours de sa carrière. Au début de l’année 1707, il s’installe à Rome où, selon le chroniqueur Francesco Valesio, il provoque « l’admiration universelle » et se voit conier de nombreuses commandes. Mais les soubresauts de la guerre de Succession d’Espagne vont atteindre la Cité Éternelle, qui se voit menacée par les troupes impériales au printemps 1708. Haendel décide alors de rejoindre le sud de la Péninsule. Il arrive en mai 1708 à Naples où il demeure jusqu’au mois de juillet. Peu de temps après son arrivée, il reçoit une commande de la duchesse de Laurenzano, Donna Aurora Sanseverino, pour une composition destinée à l’ornement des noces de sa nièce, Beatrice Tocco di Montemiletto, Princesse d’Acaja, avec Tolomeo Saverio Gallio, duc d’Alvito, prince de Colubrano. Le secrétaire de la duchesse, Nicola Giuvo, a été chargé de la rédaction du livret. Il choisit un épisode célèbre du treizième livre des Métamorphoses d’Ovide : les amours contrariées d’Acis et de Galatée. L’œuvre prend la forme d’une « serenata a tre », sorte de cantate dramatique à trois personnages, d’une inspiration poétique proche des réalisations romaines de l’académie de l’Arcadie. La peinture de cet « âge d’or mythologique », baignée dans un climat pastoral, est une évocation métaphorique du Paradis terrestre biblique, où les personnages d’Acis et Galatée renvoient aux igures d’Adam et Ève, tandis que le géant Polyphème, soumis à ses passions néfastes, devient l’incarnation du mal, à la fois démon meurtrier et serpent tentateur.

Aci, Galatea e Polifemo fut la seule serenata composée par Haendel en Italie. Elle se distingue par son étonnante variété de styles d’écriture et par ses fastes instrumentaux. Le compositeur a introduit de nombreux développements concertants et autres efets évocateurs, pour dépeindre les battements de cœur, les soupirs haletants, le frémissement des lots, ou encore les chants des oiseaux. Les parties vocales, d’une grande virtuosité, révèlent une invention mélodique sans cesse renouvelée, et une écriture riches en efets expressifs, introduisant intervalles douloureux et âpres dissonances. Le rôle du géant Polyphème se distingue par ses exigences d’agilité paroxystique et l’ambitus extraordinairement large que doit parcourir cette voix (presque deux octaves et demi), en particulier dans son aria « Fra l’ombre e gl’orrori ». Ce rôle avait été taillé sur mesure pour un virtuose fameux de Naples, la basse Giuseppe Maria Boschi. Le personnage de Galatée comprend deux arias au charme inefable, en particulier « Se m’ami o caro », aria da capo à la section centrale aussi brève que frappante, où deux parties de violoncelle viennent évoquer les soupirs de la belle nymphe. L’œuvre s’achève par un trio accompagné par deux trompettes, hautbois et cordes, où les trois personnages adressent au public tout autant qu’aux nouveaux époux leur morale édiiante (« Qui aime le mieux a pour objet vérité et constance »).

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19/11 ARTS FLO.indd 5 15/11/10 12:27 La partition fut achevée le 16 juin 1708 et fut exécutée à Naples, au palais du duc d’Alvito, à Chiaja, en juillet de la même année. À Londres, exactement dix ans plus tard, Haendel remanierait cette partition en l’adaptant à un nouveau livret anglais et en l’ampliiant considérablement. Elle devint l’une de ses œuvres les plus célèbres et les plus souvent jouées après sa mort : Acis and Galatea.

Argument

Durant l’âge d’or de la mythologie antique, Acis (soprano), un berger ils du dieu Pan, et Galatée (alto), nymphe maritime ille de Neptune, sont tendrement épris l’un de l’autre. Galatée, en larmes, apprend à son amant qu’elle est harcelée par le géant Polyphème (basse), qui la poursuit de ses assiduités et manifeste une jalousie violente. Un vacarme retentit soudain. Polyphème paraît. Galatée demande à Acis de la laisser s’entretenir avec le géant. Celui-ci reprend ses reproches et profère de sombres menaces à l’encontre d’Acis. Mais Galatée refuse de céder. Polyphème s’emporte à nouveau avec violence quant Acis surgit pour défendre sa belle. Celle-ci déclare préférer mourir plutôt que de renoncer à son amour. Polyphème profère à nouveau ses menaces, si bien que Galatée court se jeter dans la mer pour demander l’aide de son père Neptune. Polyphème se retire alors. Plus tard, Acis retrouve Galatée. Les amants déclarent à nouveau leur lamme. Mais Polyphème attendait leur venue et fait tomber un énorme rocher sur le malheureux berger. Galatée est désespérée. Elle invoque son père ain qu’il métamorphose son amant en un leuve. Polyphème tente de retenir la nymphe, qui disparaît dans les lots marins. Impuissant, il ne peut que contempler le nouveau leuve Acis qui rejoint les ondes pour s’unir à jamais à Galatée dans la mer.

Denis Morrier

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19/11 ARTS FLO.indd 6 15/11/10 12:27 Aci, Galatea e Polifemo, par Jonathan Cohen

Aci, Galatea e Polifemo HWV 72 a été composé en 1708 sur un livret de Nicola Giuvo d’après les Métamorphoses d’Ovide. Selon Carlo Vitali et Antonello Furnari, deux érudits spécialistes de Haendel, l’œuvre fut vraisemblablement commandée par Donna Aurora Sanseverino pour les noces du duc d’Alvito et de Beatrice Tocco di Montemiletto, princesse d’Acaja, et fut probablement donnée à Naples le 19 juillet 1708 dans le cadre des festivités de leur mariage. Elle est restée jusqu’à aujourd’hui l’une des œuvres de Haendel les plus rarement interprétées, en grande partie en raison de la popularité gagnée auprès du public anglais par deux œuvres plus tardives du Saxon, le masque Acis and Galatea (HWV 49a) de 1718 et la serenata Acis and Galatea de 1732 (HWV 49b).

La légende sicilienne, rapportée pour la première fois par Ovide, raconte l’histoire des amants Aci et Galatea, tourmentés par la jalousie de Polifemo. Au terme d’une dispute fort passionnée, Polifemo le géant enragé écrase le corps de l’infortuné Aci avec un rocher – une scène qui mène à l’aria bouleversante de beauté et de tristesse « Verso già l’alma col sangue, lento palpita il mio cor » (En perdant mon sang je rends l’âme, les battements de mon cœur ralentissent). Galatea, la nymphe de la mer, invoque son père Nereus – « E tu, mio genitore, quell’infelice salma, trofeo di cruda morte, deh, fa che si converta in fresco rio » (Et toi, mon père, fais que cette malheureuse dépouille, trophée d’une mort cruelle, soit transformée en un frais ruisseau) – et le supplie de pouvoir se fondre avec son amant mort parmi les lots. Cette émouvante image de l’amour immortalisé dans la nature – thème récurrent dans la mythologie classique – tient lieu de in heureuse, où il nous est dit que « Chi ben ama ha per oggetti ido amor, pura costanza » (Celui qui aime véritablement a pour objets idèle amour, constance pure) : on ne saurait trouver meilleure morale pour une célébration de noces.

La partition elle-même est étonnamment variée et ingénieuse. Je suis enthousiasmé par l’invention et l’énergie tout à la fois efervescentes et comme inépuisables du jeune Haendel. Il trouve tous les moyens imaginables pour tirer des couleurs de l’orchestre et dépeindre des personnages outranciers qui semblent surgir de la partition. Son style italien lui fait illustrer chaque strophe du texte par des instrumentations riches et audacieuses, assignant à l’orchestre un rôle solistique et virtuose. Le hautbois joue fréquemment une mélodie obbligata sans paroles, dialoguant avec les amants ; les trompettes et timbales annoncent l’arrivée arrogante du géant; dans l’aria « Dell’aquila l’artigli » se distingue un clavecin obbligato virtuose ; et dans « S’agita in mezzo all’onde » s’élève un solo de lûte, qui semble représenter la mer agitée ou l’impuissance de l’homme face à son destin (la petite nef lottant sur les immenses océans), qui est nerveusement accompagné par les violons en pizzicati. Les deux terzetti sont de véritables tours de force dramatiques par lesquels, alors que les personnages sont en conlit les uns avec les autres, la musique relète simultanément les émotions multiples de chacun d’entre eux. Haendel emploie très eicacement ce même procédé dans la sérénade de 1732. L’aria la plus remarquable est sans doute celle de Polifemo « Fra l’ombre e gl’orrori » qui réunit la lûte, les violons avec sourdine et une ligne de basse coniée explicitement à la contrebasse. L’ambitus vocal est tout bonnement exceptionnel, puisqu’il s’étend du ré grave jusqu’au la dièse ; c’est peut-être là l’une des raisons pour lesquelles cette œuvre n’est pas souvent

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19/11 ARTS FLO.indd 7 15/11/10 12:27 interprétée : rares sont en efet les barytons-basses dotés d’une tessiture aussi large. Dans chaque aria de Polifemo, Haendel fait montre d’une excentricité osée ; dans celle-ci igure ainsi un saut de deux octaves. D’autres instrumentations remarquables sont à noter dans l’aria « Qui l’augel da pianta » : le violon et le hautbois obbligati entonnent un mélodieux chant d’oiseau ; l’aria « Se m’ami o caro » fait appel à deux violoncelles solos obbligati soupirant avec le texte « Lasciami sola a sospirar » (laisse-moi soupirer seule).

Haendel reprenait souvent ses œuvres de musique de chambre, ses concertos pour orgue, et ses concerti grossi en guise d’interludes au sein de ses œuvres scéniques. Dans Aci, Galatea e Polifemo, la prééminence du hautbois, la virtuosité de la forme du concerto grosso et les violoncelles obbligati me font immédiatement penser au Concerto grosso op. 3 n° 2 en si bémol majeur. Aci, Galatea e Polifemo ne comportant pas d’ouverture, il m’a semblé tout à fait naturel d’introduire l’œuvre par un passage orchestral extrait de ce concerto.

Jonathan Cohen © Saison, le journal des Arts Florissants

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19/11 ARTS FLO.indd 8 15/11/10 12:27 Christiane Karg sous la direction de Riccardo Muti. récitals au Festival Beethoven Née en Bavière, la soprano Cette saison, elle efectue une de Bonn, au Deutschlandfunk Christiane Karg a étudié le chant tournée avec le Glyndebourne de Cologne, au Musikverein de au Mozarteum de Salzbourg avec Touring dans le rôle de Poppée Vienne (accompagnée par Malcolm Heiner Hopfner, puis le lied avec (Le Couronnement de Poppée), est Martineau), à Erlangen et Polling Wolfgang Holzmair. Après un passage invitée par le Theater an der Wien avec Mihaela Ursuleasa, et, pour la par le Conservatoire de Vérone, pour interpréter Télaire dans Castor première fois, à la Schubertiade de elle obtient ses diplômes du et Pollux de Rameau sous la direction Schwarzenberg avec Wolfram Rieger. Mozarteum et la Médaille Lilli- de Christophe Rousset et chantera Lehmann de la Fondation du Zerlina (Don Giovanni), à nouveau à Delphine Galou Mozarteum. En 2007 et 2008, Salzbourg. Christiane Karg se produit Delphine Galou est née à Paris. elle se distingue lors des concours également dans le répertoire de Elle mène en parallèle des études Neue Stimmen de la Fondation concert : elle a entre autres chanté de philosophie à la Sorbonne et des Bertelsmann et Francisco Viñas L’Isola disabitata de Haydn (rôle de études de piano et de chant. Lauréate à Barcelone. Elle est également Silvia) au Musikverein de Vienne de plusieurs concours de chant, elle récompensée par le magazine avec le Concentus Musicus sous la est désignée en 2004 parmi les jeunes Opernwelt et obtient un Prix Echo direction de Nikolaus Harnoncourt, talents « Révélation classique » de Klassik en octobre 2010 pour Le Songe d’une nuit d’été de l’Adami. En 2000/2001, elle intègre son premier disque de lieder, Mendelssohn avec la NDR les Jeunes Voix du Rhin (Opéra Verwandlung – Lieder eines Jahres, Radiophilharmonie, La Création National du Rhin), où elle aborde enregistré avec Burkhard Kehring. de Haydn avec le Frankfurter des rôles tels que Hänsel (Hänsel En 2006, Christiane Karg fait ses Museumsorchester, la Symphonie n° 2 und Gretel), Lucretia (The Rape of débuts au Festival de Salzbourg dans « Lobgesang » de Mendelssohn Lucretia), Mercedes (Carmen). Entre les rôles mozartiens de Melia (Apollo avec l’Orchestre du Mozarteum de 2002 et 2008, elle chante La Pietra und Hyacinth) et l’Esprit du monde Salzbourg sous la direction de Claus del Paragone (rôle-titre) de Rossini à (Die Schuldigkeit des ersten Gebots), Peter Flor ou la Symphonie n° 8 Rennes et Fribourg, Dido and Aeneas y revenant l’année suivante pour de Mahler avec la Philharmonie (Dido) de Purcell à Rennes, L’Enfant et incarner Madame Silberklang dans de Essen sous la direction de Steven les sortilèges de Ravel à Angers-Nantes Der Schauspieldirektor. Après avoir Sloane. Cette saison, elle interprète Opéra, Eugène Onéguine (Olga) à été membre de l’Opéra Studio de la Un Requiem allemand de Brahms l’Opéra de Dijon, La Périchole (rôle- Staatsoper de Hambourg, elle intègre, à New York et Philadelphie avec la titre) à l’Opéra de Dijon, Il Mondo au début de la saison 2008/2009, Staatskapelle de Dresde et Daniel della Luna de Haydn à Rennes et la troupe de l’Opéra de Francfort, Harding, le Requiem de Mozart Luxembourg, Giulio Cesare (rôle-titre) où elle interprète désormais des rôles à Salzbourg sous la direction à Caen, A Midsummer Night’s Dream comme ceux de Susanna, Musetta, de Jérémie Rohrer, ainsi que la (Hermia) à Nancy, Il Giustino (Eufemia) Pamina ou Servilia. Par ailleurs, Symphonie n° 4 de Mahler, à la fois de Giovanni Legrenzi et Niobe (Nerea) elle chante Ighino (Palestrina de avec le NDR Symphonieorchester d’Agostino Stefani au Festival de Pitzner) sous la direction de Simone et Christoph Eschenbach, et en Schwetzingen. La saison 2008/2009 Young à la Staatsoper de Bavière, tournée en Espagne avec l’Orchestre est marquée par deux nouvelles Musetta (La Bohème) et Norina Symphonique d’Euskadi et Andrés productions particulièrement (Don Pasquale) à la Komische Oper Orozco-Estrada. Christiane Karg remarquées : Radamisto (Zenobia) de Berlin, l’Amour (Orfeo ed Euridice se consacre également au lied. au Festival Haendel à Karlsruhe et de Gluck) au Festival de Salzbourg Cette saison, elle donnera des furioso de Vivaldi (rôle-titre)

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19/11 ARTS FLO.indd 9 15/11/10 12:27 à l’Opéra de Bâle. En 2009/2010, il chantera aussi Das klagende et le King’s Consort, et continue elle participe à la reprise de Lied avec le London Philharmonic aujourd’hui encore à donner des Radamisto à Karlsruhe et se focalise Orchestra et la Symphonie n° 8 de concerts en qualité de violoncelliste sur les concerts : Le Messie de Haendel Mahler à la Casa da Música, à Porto. avec le London Haydn Quartet. en tournée avec l’Ensemble Balthasar- Sur la scène lyrique, Christopher Ces dernières années, Jonathan Neumann et Thomas Hengelbrock, Purves a aussi été remarqué Cohen s’est tourné vers la direction la Messe en ut de Bach au Festival dans Wozzeck d’Alban Berg et d’orchestre en se formant auprès de l’Épau avec l’Ensemble Pygmalion et Die Meistersinger von Nürnberg de Nicholas Kraemer et Vladimir Raphaël Pichon, Alessandro de Haendel (rôle de Beckmesser) pour le Welsh Jurowski et en se spécialisant dans (rôle-titre) sous la direction d’Eduardo National Opera, dans Al gran sole les répertoires baroque et classique. López Banzo à Halle et Beaune. En carico d’amore de Luigi Nono pour S’appuyant sur son expérience de 2010/2011, elle fait ses débuts au Royal le Festival de Salzbourg et dans le musique ancienne (acquise dès ses Opera House Covent Garden (Niobe) rôle-titre de Falstaf au Festival de années d’études à Cambridge, où puis aborde Acis and Galatea (Galatea) Glyndebourne. En 2010/2011, il a fondé le Cambridge Baroque de Haendel avec Les Arts Florissants, il fera ses débuts au Houston Opera Chamber Ensemble), il a dirigé The Rape of Lucretia de Britten (rôle- dans le rôle de Balstrode dans Peter dix représentations de The Fairy titre) à Angers-Nantes Opéra, Grimes, rôle qu’il reprendra ensuite Queen de Purcell au Théâtre d’Aix- de Haendel () à l’Opéra à La Scala. Il sera aussi Mr Redburn la-Chapelle en 2006. Il assiste de Saint-Gall ainsi que la Deuxième dans Billy Budd au Nederlandse régulièrement William Christie Symphonie de Mahler avec l’Orchestre Opera et Méphistophélès dans (Les de Rameau, Idoménée Philharmonique de Liège. Delphine La Damnation de Faust pour l’English de Mozart, L’allegro, il penseroso ed il Galou a également collaboré avec National Opera. Il participera moderato de Haendel, La Création l’ensemble Les Siècles (Giulio Cesare de ensuite à la production de l’Opéra de Haydn…) et partage depuis 2008 Haendel) et l’Accademia Bizantina sous de Lille de The Rake’s Progress de la direction de plusieurs productions la direction d’Ottavio Dantone (rôle-titre Stravinski (rôle de Nick Shadow). avec lui (Zampa de Hérold, The Fairy dans Rinaldo au Festival de Beaune). Queen de Purcell). Il est également Jonathan Cohen sollicité régulièrement comme chef Christopher Purves Jonathan Cohen est né à Manchester assistant d’Emmanuelle Haïm. Christopher Purves a étudié au King’s en 1977. Sollicité par les salles de Il a obtenu un grand succès public College de Cambridge avant de se concerts et les festivals du Royaume- en dirigeant l’une des représentations produire et d’enregistrer avec le groupe Uni comme du reste de l’Europe en de Zampa de Ferdinand Hérold en de rock Harvey and the Wallbangers. tant que violoncelliste, chef d’orchestre 2008 et en 2009 à l’Opéra-Comique. En concert, il s’est récemment illustré et joueur d’instruments à clavier, il se En 2009/2010, Jonathan Cohen a aux côtés du Concert d’Astrée dans consacre à un large répertoire allant du dirigé Les Arts Florissants dans quatre une tournée européenne du Messie baroque à la musique contemporaine, programmes : Dido and Aeneas à de Haendel, avec l’Orchestra of en passant par le classicisme Amsterdam en octobre 2009, Gluck/ the Age of Enlightenment dans la viennois. Il a commencé sa carrière Haydn/Mozart à Alès, Londres et Symphonie n° 9 de Beethoven, ainsi que de soliste par le violoncelle, Paris en octobre et novembre 2009, dans Aci, Galatea e Polifemo et Acis and en se produisant avec l’Orchestra The Fairy Queen à Paris et New York Galatea avec l’Ensemble Gabrieli au of the Age of Enlightenment, en janvier et mars 2010, Actéon/ Wigmore Hall. En récital, il a présenté le le Philharmonia Orchestra, Dido and Aeneas à New York en mars Schwanengesang de Schubert à Leeds le Scottish Chamber Orchestra, 2010. Cette saison, en plus de la Cité et Cambridge. La saison prochaine, le London Chamber Orchestra de la musique, il dirigera Les Arts

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19/11 ARTS FLO.indd 10 15/11/10 12:27 Florissants dans la cantate de Haendel sérail à l’Opéra du Rhin en 1995), ou quarante titres chez Harmonia Aci, Galatea e Polifemo au Théâtre de encore Monteverdi (Le Retour d’Ulysse Mundi et quasiment trente chez Caen, à Mérignac ainsi qu’au Havre. dans sa patrie, créé triomphalement à Warner Classics/Erato, dont le dernier Aix-en-Provence en 2000 et repris en est Theodora de Haendel. Dans le Les Arts Florissants 2002 ; Le Couronnement de Poppée en cadre de leur collaboration avec Ensemble de chanteurs et 2005, L’Orfeo au Teatro Real en 2008). EMI/ Virgin Classics (depuis 2003), d’instrumentistes voués à la musique Dans les productions auxquelles ils Les Arts Florissants ont récemment baroque, idèles à l’interprétation participent, Les Arts Florissants sont fait paraître un enregistrement de sur instruments anciens, Les Arts associés à de grands noms de la scène La Création de Haydn. Leur catalogue Florissants sont dans leur spécialité tels que Jean-Marie Villégier, Robert vidéographique s’est enrichi d’une l’une des formations les plus Carsen, Alfredo Arias, Pier Luigi Pizzi, dixième référence avec la parution, réputées en Europe et dans le Jorge Lavelli, Adrian Noble, Andrei chez Fra Musica, de Dido and Aeneas monde. Fondés en 1979, et dirigés Serban, Graham Vick, Deborah Warner de Henry Purcell, enregistré à l’Opéra- depuis lors par le claveciniste et – ainsi que les chorégraphes Francine Comique. En résidence privilégiée chef d’orchestre franco-américain Lancelot, Béatrice Massin, Ana Yepes, depuis quinze ans au Théâtre de William Christie, ils portent le nom Shirley Wynne, Maguy Marin, François Caen, Les Arts Florissants présentent d’un petit opéra de Marc-Antoine Rainot, Jiří Kilián, Bianca Li, José chaque année une saison de concerts Charpentier. Les Arts Florissants ont Montalvo et Dominique Hervieu. en région Basse- Normandie. joué un rôle pionnier pour imposer Leur activité lyrique ne doit pas L’ensemble assure en même temps dans le paysage musical français masquer la vitalité des Arts Florissants une large difusion nationale, tout un répertoire jusqu’alors méconnu au concert et au disque, comme en jouant un rôle actif d’ambassadeur (en exhumant notamment les trésors le prouvent leurs nombreuses et de la culture française à l’étranger des collections de la Bibliothèque marquantes interprétations d’opéras (il se voit ainsi régulièrement invité Nationale de France) et aujourd’hui en version de concert (, à la Brooklyn Academy, au Lincoln largement interprété et admiré : non Les Fêtes d’Hébé de Rameau, Idoménée Center de New York, au Barbican seulement le Grand Siècle français, de Campra, Jephté de Montéclair, Centre de Londres, au Festival mais plus généralement la musique L’Orfeo de Rossi) ; ou encore d’œuvres de Vienne…). De façon régulière européenne des XVIIe et XVIIIe siècles. profanes de chambre (Actéon, désormais, William Christie conie Depuis le triomphe d’Atys de Lully Les Plaisirs de Versailles, Orphée aux la direction de son ensemble à à l’Opéra-Comique en 1987, c’est la Enfers de Charpentier ou Didon des chefs invités proches des Arts scène lyrique qui leur a assuré leurs et Énée de Purcell), de musique Florissants : on compte parmi eux plus grands succès : aussi bien avec sacrée (comme les grands motets Paul Agnew – qui a ainsi dirigé en Rameau ( données de Rameau, Mondonville, Desmarest, janvier 2007 un concert de vêpres en 1990 et en 1999, Hippolyte et ou les oratorios de Haendel, Le Messie, de Vivaldi ainsi qu’un programme Aricie en 1996, Les Boréades en 2003, Israël en Égypte ou Théodora) ainsi d’odes et anthems de Haendel en Les Paladins en 2004), Charpentier que l’ensemble du répertoire choral. juin 2008 – et Jonathan Cohen, (Médée en 1993 et 1994), que Haendel Les Arts Florissants ont également qui, avant le concert de ce soir, (Orlando en 1993, Acis et Galatée et abordé le répertoire contemporain en a dirigé Les Arts Florissants Sémélé en 1996, Alcina en 1999, Serse créant en 1999 Motets III – Hunc igitur notamment dans Zampa, en 2003, Hercule en 2004 et 2006), terrorem de Betsy Jolas à l’occasion The Fairy Queen et Actéon/Dido Purcell (King Arthur en 1995, Didon de leur vingtième anniversaire. and Aeneas à Paris et New York. et Énée en 2006), Mozart (La Flûte La discographie des Arts Florissants enchantée en 1994, L’Enlèvement au est également très riche : plus de

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19/11 ARTS FLO.indd 11 15/11/10 12:27 Direction musicale, clavecin Basson Jonathan Cohen Claude Wassmer

Administrateur général Trompettes Luc Bouniol-Lafont Jean-François Madeuf Gilles Rapin Violons Florence Malgoire (Premier violon) Archiluth Bernadette Charbonnier Thomas Dunford (bc) Myriam Gevers Benjamin Scherer Clavecins, orgue Satomi Watanabe Béatrice Martin (bc)

Catherine Girard Conseillère linguistique Jean-Paul Burgos Rita de Letteriis Reynier Guerrero Alvarez Valérie Mascia (bc) : basso continuo Michèle Sauvé

Altos Galina Zinchenko Simon Heyerick Samantha Montgomery Marcial Moreiras

Violoncelles David Simpson (bc) Ulrike Brütt Damien Launay

Contrebasses Jonathan Cable (bc) Joseph Carver

Flûtes à bec Sébastien Marq Michelle Tellier

Hautbois Pier Luigi Fabretti Michel Henry

Concert enregistré par France Musique

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19/11 ARTS FLO.indd 12 15/11/10 12:27 Et aussi…

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SAMEDI 4 DIMANCHE 6 MARS, 16H En écho à ce concert, nous vous ET DIMANCHE 5 DÉCEMBRE proposons… Jean-Philippe Rameau The English Baroque Soloists Anacréon > Sur le site Internet http:// The Monteverdi Choir Pygmalion mediatheque.cite-musique.fr Sir John Eliot Gardiner, direction Robert Levin, clavecin Les Arts Florissants … d’écouter un extrait dans les William Christie, direction « Concerts » : Emmanuelle De Negri, soprano Acis and Galatea de Georg Friedrich

> OPÉRAS EN VERSION DE CONCERT Ed Lyon, ténor Haendel par The King’s Consort, Alain Buet, baryton Robert King (direction) enregistré à la MARDI 15 FÉVRIER, 20H Cité de la musique en novembre 2006

Henry Purcell (Les concerts sont accessibles dans leur > AUTOURS DES CONCERTS The Fairy Queen intégralité à la Médiathèque de la Cité de la musique.) DIMANCHE 30 JANVIER, 15H New London Consort SALLE PLEYEL Philip Pickett, direction … de regarder dans les « Dossiers Artistes du Circus Space pédagogiques » : Concert éducatif Neil Wallace, mise en espace Figures de la passion : peinture et Le concerto grosso : Ace McCarron, lumières musique à l’âge baroque dans les des Brandebourgeois à aujourd’hui « Expositions du Musée » • Le Baroque MARDI 29 MARS, 20H dans les « Repères musicologiques » Les Siècles François-Xavier Roth, direction Henry Purcell The Indian Queen … d’écouter la « Conférence » : Pierre Charvet, présentation Baroque et virtuel par Christine Les Arts Florissants Buci-Glucksmann Paul Agnew, direction Emmanuelle de Negri, soprano > À la médiathèque > ÉDITIONS Katherine Watson, soprano Nicholas Watts, ténor … d’écouter avec la partition : Musique et utopies Sean Clayton, ténor Acis and Galatea de Georg Friedrich Collectif • 154 pages • 2010 • 19 € Haendel par The English Baroque MERCREDI 6 AVRIL, 20H Soloists, John Eliot Gardiner Josquin Desprez. De l’abstraction à (direction) l’expression Jean-Philippe Rameau Par Annie Cœurdevey • 160 pages • Naïs … de lire : 2010 • 20 € Les Arts Florissants de William Christie 1014849, 1013248, 1013252 La Simphonie du Marais d’Olivier Rouvière o Histoires des musiques européennes Le Chœur du Marais Collectif • 1514 pages • 2006 • 55 € Hugo Reyne, direction … de regarder : Mireille Delunsch, Naïs Une ville en festival de Charles Dubois Jean-Paul Fouchécourt, Neptune Mathias Vidal, Astérion Matthieu Heim, Palémon Arnaud Marzorati, Télénus Alain Buet, Tirésie Imprimeur FOT | Imprimeur France Repro | Licences n

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Camille Girard

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