Les Paladins
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< LES PALADINS V a <L> ri u . <u <D 5-1 <oi voj oo,-ootf LES PALADINS mardi 12 octobre, 2ohoo jeudi 14 octobre, 2ohoo durée 2I135 (avec entracte) LES PALADINS JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764) comédie-ballet en trois actes Livret de ouplat de Monticourt créée le 12 février 1760 à l'Académie Royale de musique de paris > GÉNÉRIQUE orchestre et chœur Les Arts Florissants direction musicale William christie mise en scène et chorégraphie josé Montalvo et Dominique Hervieu scénographie et conception vidéo josé Morrtalvo costumes Dominique Hervieu, Julie scobeltzlne et Emilie Kindt-Larsen lumières Philippe Berthomé maquillages Suzanne pisteur chef de chœur François Bazola collaborateur à la vidéo pascal Minet images et infographie julien Delmotte et Etienne Aussel avec la collaboration de Basile Maffone et Mathilde Germi collaboratrice à la scénographie Emilie Kindt-Larsen chef de projet pour la scénographie Agnès Lhote conseillers dramaturgiques Catherine Kintzler et François prodromidès conseiller linguistique Anne pichard assistant à la mise en scène christian Rath assistante à la chorégraphie Juliette Deschamps assistants répétiteurs carlo Diaconale, Gérard raver assistant lumières Vincent paoli assistants musicaux Benoît Hartoin et Béatrice Martin j > DISTRIBUTION Topi Lehtipuu Atis Stéphanie d'oustrac Argie Danielle de Niese Nérine Françoispiolino la fée Manto joâo Fernandes orcan René schirrer Anselme Emiliano GonzalezToro un paladin les danseurs et interprètes du centre chorégraphique National de créteil et du val-de-Marne, compagnie Morrtalvo-Hervieu Guillaume Bordier, Delphine caron, olivier cauzinille, Matias chebel, court-circuit, Clarisse Doukpe Tchellas, Fonky Foued, Joëlle iffrig, Lino Khris, Biaise Kouakou, isaac Lartey, chantai Loïal, Mélanie Lomoff, Karine Maigret, Anna Maurice, Achille Monbohi-Doh, Hajar Nouma, Merlin Nyakam, Marion parmentier, Nicolas peper, p. Lock, Karla pollux, si'mhamed, Guy smiley Force 7, pascal sogny, serge Dupont-Tsakap première partie : ihio Entracte 20 mn Deuxième partie : ihos une production du Théâtre du châtelet - paris, en coproduction avec le Barbican centre - Londres, reprise en coproduction avec le théâtre de caen. Les représentations au théâtre de caen bénéficient du soutien du conseil régional de Basse-Normandie. Les Arts Florissants sont subventionnés par le ministère de la culture et de la communication, la ville de caen et le conseil régional de Basse-Normandie. Leur mécène est imerys. Le centre chorégraphique National de créteil et du val-de-Marne est subventionné par le ministère de la culture et de la communication DRAC ile-de-France et par le conseil général du val-de-Marne et la ville de créteil. il reçoit le soutien de I'AFAA, Association Française d'Action Artistique - ministère des Affaires Étrangères pour ses tournées à l'étranger. > ORCHESTRE violons I Florence Malgoire, premier violon jean-paul Burgos, sophie Gevers-Demoures, Catherine Girard, Fabien Roussel, isabel serrano, Maia silberstein, Tami Troman, Ruth weber, Georges willms violons n Myriam Gevers, Rachael Beesley, Roberto crisafulli, simon Heyerick, Mihoko Kimura, Valérie Mascia, Martha Moore, Alba Roca, Michèle sauvé Altt Galina zinchenko, samantha Montgomery, Marcial Moreiras, Michel Renard, jean-Luc Thonnerieux, Anne weber violoncelles oavid simpson*, Elena Andreyev, Emmanuel Baissa, ulrike Brutt, paul carlioz, Brigitte crépin, Damien uaunay, Alix verzier viole Anne-Marie Lasla* contrebasses Jonathan cable*, Michael Greenberg Flûtes serge saïtta, Charles zebley Hautbois pier Luigi Fabretti, olivier clémence, Michel Henry, Machiko ueno Bassons claude wassmer, Philippe Miqueu, Rhoda-Mary Patrick, Emmanuel vigneron cors claude Maury, Helen MacDOugall percussion Marie-Ange petit Galoubet André Gabriel Musette jean-christophe Maillard clavecin Béatrice Martin * répétiteur Benoît Hartoin * basse continue > CHŒUR Dessus solange Afiorga, jeannette Best, Céline Boucard, véronique chevallier, sophie Decaudaveine, Emmanuelle Gai, Maud Gnidzaz, Brigitte pelote, Anne pichard, Isabelle sauvageot Hautes-contre Daniel Blanchard, jean-xavier combarieu, Branislav Rakic, Bruno Renhold, Marcio soares, Renaud Tripathi Tailles Thibaut Lenaerts, Michael Loughlin-smith, Nicolas Maire, jean-Yves Ravoux, Maurizio Rossano Basses Fabrice chomienne, Laurent collobert, Christophe Gautier, David Le Monnier, Christophe olive, Frits vanhulle Les Arts Florissants sont subventionnés par le ministère de la culture et de la communication, la ville de caen et le conseil régional de Basse-Normandie. Leur mécène est îmerys. > ARGUMENT ACte I Dans le château où le jaloux sénateur Anselme, son tuteur, l'a enfermée, Argie voit approcher avec horreur le jour de ses noces avec lui. Nérine, sa suivante, essaie de la réconforter avant de tenter de persuader leur geôlier, Orcan, de les laisser s'échapper. L'arrivée d'une troupe de paladins déguisés en pèlerins vient apporter une diversion d'autant mieux venue qu'elle est conduite par Atis, celui dont Argie est éprise et qu'elle désespérait de jamais revoir. Orcan veut chasser les intrus mais, frappé par Atis, perd très vite de sa superbe. Les pèlerins en pro fitent pour l'enrôler de force dans leurs rangs. L'annonce du retour d'Anselme met en fuite toute la compagnie. Acte il Alors qu'Anselme approche du château, il comprend très vite que des choses anormales se passent chez lui. Orcan tente de lui expliquer la situation avant qu'Argie ne fasse son entrée, déguisée en pèlerine. Tentant le tout pour le tout, la jeune fille avoue au sénateur qu'elle s'apprêtait à lui fausser compagnie avec la complicité de celui qu'elle aime. Anselme feint de lui rendre sa liberté, mais remet un poignard à Orcan pour qu'il la tue. Nérine surprend le complot et court avertir Atis qui revient avec sa bande de paladins déguisés cette fois en démons et en furies. Terrorisé, le geôlier se laisse déposséder de son arme. Menacé de mort, il est gracié par Argie dont on célèbre les retrouvailles avec Atis. Le retour d'Anselme, accompagné d'hommes en armes, contraint une nouvelle fois la compagnie à prendre la fuite, cette fois à l'intérieur du château dont on barricade les portes. Acte m Anselme s'apprête à donner l'assaut au château, qui se transforme soudain en un somptueux palais chinois entouré de jardins. La métamorphose est l'œuvre de la fée Manto, qui fait son apparition sous les traits d'un (une) esclave maure et pro pose au sénateur un marché : toutes ces splendeurs lui appartiendront en échange d'un gage d'éternelle fidélité. Sceptique, Anselme hésite avant de suc comber à l'appât du gain. Manto fait alors entrer Argie qui découvre son futur époux soupirant aux pieds d'une autre. Mort de honte, Anselme tente de se jus tifier jusqu'au moment où Manto juge bon de mettre un terme à la supercherie. Délivrant le sénateur de son serment, elle unit Atis et Argie. © Théâtre du Châtelet > "SUR LA PLANÈTE DE L'EUPHORIE LÉGÈRE" Entretien avec le metteur en scène et chorégraphe josé Montalvo Comment situez-vous Les Paladins dans l'œuvre de Rameau ? Cet opéra est une comédie-ballet galante, fantaisiste, féerique, que Rameau construit comme un art ludique, un jeu formel dans lequel il jubile, joue, se moque des thèmes convenus (des conventions), de la tragédie lyrique, et de ses propres œuvres. Il nous invite à une joyeuse fête, avec prince charmant, magi cienne et métamorphoses, en nous transportant dans son pays de cocagne, un pays du chant, de la danse et de la musique. Il nous emporte sur la planète de l'eu phorie légère. A soixante-dix-sept ans, Jean-Philippe Rameau écrit cette œuvre avec la fraîcheur et l'énergie juvéniles de la première fois, la précipitation ardente de la vieillesse, et l'humour, l'autodérision et la maîtrise de la maturité. Le livret, en apparence très léger, présente-t-il des difficultés particulières pour le metteur en scène ? Jugé inepte à l'époque, le livret n'est qu'un prétexte à la construction d'une fable, d'une architecture, une façon de faire tenir ensemble épisodes, tableaux, situations (le compositeur n'avait-il pas dit qu'il mettrait en musique la Galette de Hollande ?). Chez Rameau, l'important, ce n'est pas toujours ce que dit le texte (son contenu strictement littéraire), mais la manière dont il est dit, la manière de l'utiliser, de le déformer, de le transformer, de le détourner, de le retourner. Par de malicieuses allusions en forme de caricatures, des répétitions ironiques de mots, des déra pages harmoniques, des déplacements d'accents, le musicien s'amuse avec un humour pince-sans-rire à renverser le sens des paroles. Pour que les spectateurs puissent savourer ce jeu raffiné, il fallait que les conventions de la tragédie lyrique soient suffisamment intériorisées et maîtrisées. Rameau pouvait ainsi constamment opérer des va-et-vient, parodier, contraster, écrire une chose et son contrepoint dans le même mouvement. Justement, en quoi cette œuvre peut-elle être comprise et appréciée par le public d'aujourd'hui ? Ce qui nous touche, c'est la qualité et la richesse de la musique pour elle-même, la place laissée au corps et à la danse, la façon élégante d'allier exigence musicale et plaisir. C'est enfin l'esprit du geste ramiste, l'appropriation du livret, si indigent soit-il, pour le plaisir de composer la posture presque provocatrice d'un homme âgé, trouvant là l'étincelle qui allumera encore une fois la fête qui tiendra les esprits, les yeux et les oreilles dans un égal enchantement. Cet état d'esprit entretenu par Rameau avec son livret, nous allons tenter de le retrou ver au feu et au souffle du présent, tenter de prolonger son geste, de suivre son impul sion qui invite à la fantaisie, à l'association, à la liberté, à la "subtile jubilation des plai sirs maîtrisés". Dans cette ambition un peu folle, Rameau a avant tout la volonté de mettre en œuvre les pouvoirs sensuels de la musique. Que faire d'autre aujourd'hui, sinon reconduire ce geste avec nos propres moyens et mettre en œuvre les pouvoirs sensuels de la danse ? Dans Les Paladins, Rameau et son librettiste mélangent les époques, les genres, les goûts, les styles.