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Public Disclosure Authorized Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel phase II

Cadre de Gestion environnementale et sociale (CGES) Public Disclosure Authorized

VERSION PROVISOIRE

Janvier 2021

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Table des matières

Table des matières ______2 LISTE DES ACRONYMES ______4 LISTE DES TABLEAUX ______6 LISTE DES FIGURES ______6 EXECUTIVE SUMMARY ______7 Résumé analytique ______14 Chapitre 1. Contexte du projet ______22 Chapitre 2. Objectifs du CGES et methodologie ______24 2.1 Objectif du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) ______24 2.2 Méthodologie ______24 Chapitre 3 : Description du projet et données de référence ______25 3.1 Description du Projet : ______25 3.2 Conception du projet : ______28 3.3 Contexte biophysique et socio environnemental et données de référence______30 3.4 Analyse de la sensibilité des milieux biophysique et socioéconomique par rapport aux activités du projet ______7 3.5 Sensibilité des zones humides ______10 3.6 Sensibilité des questions foncières ______11 3.7 Situation de la zone d’intervention ______11 Chapitre 4 : Cadre juridique et institutionnel ______21 4.1 Cadre politique et stratégie environnementale et sociale ______21 4.2 Cadre législatif et règlementaire de gestion environnementale et sociale en Mauritanie ______27 4.3 Procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale ______36 4.4 Conventions internationales ______36 4.5 Normes environnementales et sociales et OP de la Banque mondiale pertinentes pour le projet _ 40 4.6 Exigences des NES de la Banque Mondiale et dispositions nationales pertinentes pour le PRAPS _ 49 4.7 Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du PRAPS ______61 4.8 Evaluation des capacités existantes en matière de gestion environnementale et sociale ______65 4.9 Conclusion sur l’analyse des capacités environnementales et sociales ______67 Chapitre 5 :Risques et impacts environnementaux et sociaux et mesures d’attenuation __ 68 5.1 Impacts et risques négatifs potentiels sur l’environnement______68 5.2 Impacts négatifs cumulatifs des activités du projet ______100 5.3 Impacts des changements climatiques ______101 5.4 Synthèse des impacts potentiels négatifs des projets agricoles et d’élevage ______102 5.5 Mesures d’atténuation pour les projets d’élevage ______103 5.6 Mesures d’atténuation des impacts négatifs cumulatifs ______108 Chapitre 6: Mesures de conception ______110 6.1 Méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution des activités du PRAPS ______110 6.2 Mesures de sauvegardes environnementales et sociales ______117 6.3 Procédures pour la gestion des impacts cumulatifs des activités du PRAPS ______117 6.4 Mesures des impacts liés aux Changements Climatiques ______119 6.5 Programme de suivi environnemental et social ______119 Chapitre 7 : Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre, le suivi et la surveillance du CGES ______124 7.1 Arrangement institutionnel ______124 7.2 Surveillance environnementale et sociale du projet ______127 7.3 Suivi environnemental et social du projet ______128 Chapitre 8 : Renforcement des capacités et formation ______131 8.1 Mesures de renforcement institutionnel______131 8.2 Formation, sensibilisation et IEC ______132 8.3 Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet ______132 8.4 Modules de formation ______133 8.5 Programmes de sensibilisation et de mobilisation ______134 8.6 Plan de communication ______136 Chapitre 9 : Consultation Publique______137 9.1 Objectifs et acteurs ciblés ______138 9.2 Synthèse des résultats de la consultation publique ______139 9.3 Photos commentées des consultations publiques ______144 Chapitre 10 : Calendrier de mise en œuvre du CGES et estimation des coûts ______146 10.1Calendrier de mise en œuvre des mesures ______146 10.2Estimation des coûts des mesures ______147 2

ANNEXES ______150 Annexe 1 : Verbatim des consultations publiques ______150 Annexe 2 : Liste des personnes rencontrées lors des CP ______166 Annexe 3 : Formulaire de sélection environnementale et sociale ______177 Annexe 4 : Clauses environnementales et sociales ______182 Annexe 5 : Codes de Conduite pour la mise en œuvre des normes ESHS et HST, et la prévention des violences basées sur le genre et les violences contre les enfants ______190 Annexe 6 : Procédures potentielles pour intervenir dans les cas VBG et VCE ______210 Annexe 7 : Règlement intérieur et code de bonne conduite de chantier ______213 Annexe 8 : les principaux risques et impacts du projet ______216 Annexe. 9 : TDR type d’une EIES ______226 Annexe. 10 : Principaux textes ______235 Annexe. 11 : La loi portant code forestier ______239 Annexe 12 : Bibliographie ______254

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LISTE DES ACRONYMES

ADC Association de Développement Communautaires ABV Association Bassin Versant CBD Convention sur la Diversité Biologique CCD Convention de Lutte contre la Désertification CFPB, Centre de Formation Professionnel de Boghé CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore menacées d'extinction CNRADA Centre National de Recherche Agronomique et de Développement Agricoles CNERV Centre National d’Elevage et de Recherche Vétérinaire, CP Comité de Pilotage CPP Comité de Pilotage du Projet CPR Cadre de Politique de Réinstallation CRD Comité Régional de Développement CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté DAPL Direction des Aires Protégées et du Littoral DAO Dossier d’Appel d’Offres DECE Direction de l’évaluation et du Contrôle Environnemental DMP Dossier de Microprojet DPCID Direction de la Programmation de la Coordination Intersectorielle et de Données DPN Direction de la Protection de la Nature

DR Délégation Régionale DREDD Délégation Régionale de l’Environnement Développement DSCSE Direction des Stratégies, de la Coopération et du Suivi Evaluation EE Évaluation Environnementale EAS Exploitation et Abus Sexuel ENFVA Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricoles ETP Evapotranspiration Potentielle FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FEM Fonds pour l'Environnement Mondial HS Harcèlement Sexuel HIMO Haute Intensité de Main d’œuvre IDA Association Internationale de Développement IDEDD L’Inspection Départementale de l’Environnement Développement Durable IGN Institut Géographique National ISET Institut Supérieur d’Enseignement Technologique ISS Institut Supérieur Scientifique MDR Ministère du Développement Rural MEDD Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MP Micro-Projet MGP Mécanisme de Gestion des Plaintes OCB Organisation Communautaire de Base 4

ONG Organisation Non Gouvernementale OIE Office International des Epizooties OMS Organisation Mondiale de la Santé ONARDEL Office National de Recherches et Développement de l'Elevage PANEDD Plan d’Action National pour l’Environnement et le Développement Durable PAN-LCD Le Plan d'Action National pour la Lutte contre la Désertification PAR Plan d’Action et de Réinstallation PR Plan de Réinstallation PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PGPP Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides PMT Personnel Chargé de la Mise en Œuvre du Projet PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PNUE Programme des Nations Unies pour l'Environnement PO Politique Opérationnelle PPG Périmètre Pilote du Gorgol PRAPS Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel PTBA Plan de Travail et de Budget Annuels SCAPP Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée SDSR Stratégie de Développement du Secteur Rural à l’horizon 2025 SNEDD Stratégie Nationale Environnement et Développement Durable TDR Terme de Référence UCP Unité de Coordination du Projet URC Unité Régionale de Coordination VBG Violences Basées sur le Genre VCE Violences Contre les Enfants

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Forêts classée en Mauritanie Tableau 2 : Sensibilité des milieux biophysique et socioéconomique Tableau 3: Textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicables au PRAPS Tableau 4 :Etapes chronologiques de la procédure de l’EIE ou NIE Tableau 5 : Conventions sociales et professionnelles internationales applicables au projet Tableau 6 : Normes environnementales et sociales de la banque mondiale et pertinences pour le projet Tableau 7 : Synthèse des recommandations pour améliorer la gestion environnementale et sociale du PRAPS Tableau 8 : les associations communautaires de la zone d’intervention du projet Tabeau 9 : Synthèse des recommandations pour améliorer la gestion environnementale et sociale du PRAPS Tableau 10 : Potential Impacts et risques environnementaux et sociaux en phase de conception Tableau 11: Mesures d’évitement et d’atténuation en phase d’installation de chantier Tableau 12 : Mesures d’évitement et d’atténuation en phase de travaux Tableau 13 : Mesures d’évitement et d’atténuation en phase d’exploitation Tableau 14 : Impacts négatifs cumulatifs Tableau 15 : Mesures d’atténuation Tableau 16 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs cumulatifs Tableau 17 : Étapes de la démarche d’évaluation des effets cumulatifs Tableau 18 : Rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise en œuvre du CGES) Tableau 19 : Dispositif de surveillance et de supervision environnementale Tableau 20 : Programme de Suivi Tableau 21 : Information et Sensibilisation Tableau 22 : Plan de communication Tableau 23 : tableau des sites visités au niveau déconcentré Tableau 24 : Calendrier de mise en œuvre des mesures Tableau 25 : Récapitulatif des mesures environnementales et sociales

LISTE DES FIGURES Figure 1: Carte des ressources en eau de la Mauritanie (source CNRE, 2012) Figure 2 : Incidence de la pauvreté par wilaya, en 2014. Source : ONS 2014 Figure 3 : Carte de la zone d’intervention du PRAPS II Figure 4 : Diagramme des différentes étapes de la procédure de gestion E&S

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EXECUTIVE SUMMARY 1. Context and Justification of the Project Pastoralism in the sub-region is a dynamic and growing sub-sector that provides a major source of direct benefits to millions of households. The pastoral system is most suited to the agroecological conditions of arid and semi-arid zones and is often the only productive activity that these territories can support. The value of the 280 million animals raised (all species combined) by pastoralists and agro-pastoralists in the six Sahelian countries exceeds US $ 50 billion, thus representing a considerable productive asset and a source of income and resilience for million breeders. Cattle raised in the Sahel region are actively traded throughout West Africa and represent the second source of export income after uranium in Niger, and 30% of exports for Chad. Currently, the value of live animals entering value chains is estimated at over US $ 8 billion per year, a figure that then increases dramatically along commercial value chains, supporting jobs and incomes for hundreds of thousands. traders, processors and retailers.

The government of the Islamic Republic of has just received, from the World Bank Group (WBG), technical and financial support for the preparation of the second phase of the Regional Sahel Pastoralism Support Project (PRAPS-2), Phase 2.

The PRAPS-22 project aims to tackle the most critical challenges faced by pastoralists in terms of: (i) facilitating regional mobility, (ii) promoting regional integration of health services and strategies of animal health, (iii) guaranteeing access to essential natural resources such as pasture and water (improving their availability, improving access and reducing conflicts related to their use), (iv) improving trade and market access, and (v) better management of pastoral crises (prevention and response), improvement of the social and economic inclusion of young people and women.

During this second phase and through its various components, the project will apply recommendations to improve the definition of public policies and the design of measures adapted to the development of livestock, namely:

• Master the knowledge of livestock and pastoralism, a crucial social and economic activity for nearly half of rural people,

• Adapt and promote legal frameworks in favor of mobility,

• Promote concerted development actions for pastoral resources and secure mobility,

• Improve the competitiveness of animal sectors and access to markets,

• Improve support for vulnerability reduction in times of crisis.

2. Objective of the Environmental and Social Management Framework (ESMF) The Environmental and Social Management Framework (ESMF) is designed as a mechanism for sorting and preventive management of the potential environmental and social impacts of the activities to be financed by the project at the time of identification of their execution sites.

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As such, the ESMF defines the monitoring and observation framework as well as the institutional arrangements to be taken during the implementation of the project and the carrying out of activities to mitigate the unfavorable environmental and social impacts, eliminate them or reduce them to acceptable levels as well as proposing compensatory measures, technically and financially valid for the residual impacts. The ESMF takes into account both the Mauritanian regulations in this area and the requirements of the applicable environmental and social standards of the World Bank.

3. Description of the Project The project is structured at this stage of preparation into five components:

Component 1: Improvement of animal health and control of veterinary drugs The objective of this component is to reduce morbidity and mortality linked to animal diseases, in particular cross-border diseases as well as the improvement of animal productions in pastoral areas through: (i) consolidation of the achievements of PRAPS-2 (ii) improving vaccination coverage against prioritized animal diseases, in particular PPR and CBPP, with a view to their eradication (iii) support for the national epidemiological.

It includes three sub-components: (i) capacity building of veterinary services, (ii) Support for the observation and harmonized control of priority animal diseases, and (iii) Support for the control of veterinary drugs.

Component 2: Sustainable management and governance of landscapes The objective of this component is to improve the availability and access of pastoralists and agro-pastoralists to resources and pastoral areas, and to contribute to solving the problem of animal feed in these areas through the implementation of infrastructure and interventions that will facilitate: (i) securing access to natural resources and sustainable management of landscapes, (ii) sustainable concerted management of water access infrastructure and (iii) fodder production.

It includes three sub-components: (i) securing access to natural resources and sustainable concerted management of landscapes, (ii) sustainable concerted management of water access infrastructure, and (iii) fodder production and animal feed.

Component 3: Improvement of livestock value chains The objective of this component is to improve livestock value chains through: (i) improving access, for pastoralists and agro-pastoralists, to infrastructure for processing and marketing livestock products (markets livestock, slaughter areas, etc.), (ii) improving the competitiveness of animal sectors.

It is structured around three sub-components: (i) development and enhancement of strategic infrastructure for processing and national and regional trade, (ii) Capacity building of professional organizations in national pastoral sectors, (iii) Support the development of innovative operations to promote pastoral sectors.

Component 4: Improving the social and economic inclusion of women and young people. The objective of this component is to improve the social and economic inclusion of women and young people through: (i) income diversification for better resilience to pastoral crises (ii) access for women and young people to vocational training mechanisms and 8

opportunities to generate a diversification of income-generating activities in pastoral areas in order to help build their resilience; (iii) the social integration of women and young people from the pastoral environment; (iv) access for women and young people to support mechanisms for self-employment, the establishment of IGAs or adequate funding for sub- projects.

It includes three sub-components: (i) vocational training; (ii) social inclusion, and (iii) support for investments through the financing of sub-projects.

Component 5: Project coordination, institutional strengthening, and prevention and response to emergencies The objective of this component is (i) to ensure the steering and coordination of the activities of PRAPS-2 II-MR; (ii) to support the MDR and the partners in the implementation of the activities provided for in the PRAPS-2 II-MR. (iii) strengthen the consideration of pastoralism in the crisis management system and have a response system to crisis situations. This cross-cutting component includes the provisions planned for project management (in terms of project coordination, fiduciary management, monitoring- evaluation, capacity building, advocacy and communication) but also institutional support as well as prevention and response to emergencies. The component is subdivided into three sub-components: (i) project coordination; (ii) institutional strengthening and (iii) emergency response.

4. National Legal, Regulatory and Institutional Arrangements Mauritania's legal framework for environmental and social sustainability is Law No. 2000- 045 of July 26, 2000 on the framework code for the environment. Other provisions and tools supplement this law, in particular the decrees which set the conditions for the implementation of environmental and social legislation.

In addition, the Mauritanian legal framework for environmental and social management includes other texts and standards which interact and cover all sectors (Water Code, Public Hygiene Code, law on air pollution , Town Planning Code, Labor Code, Forestry Code, Hunting Code, etc.). In addition to this national legal system, Mauritania has ratified a number of international treaties and conventions relating to environmental protection.

At the institutional level, the Ministry of the Environment and Sustainable Development (MESD) is responsible for implementing the Government's sectoral policy in the area of environmental protection and sustainable development. Within MESD, the Direction of Evaluation and Environmental Control, through the Department of Evaluations and Environmental Authorities, and that of the management of pollution, chemical substances, waste and nuisances are the primary entities responsible for the evaluation procedure and environmental monitoring of projects and programs..

The monitoring of environmental compliance at regional level is carried out by the Regional Delegations for the Environment and Sustainable Development for all projects with environmental and social issues.

A National Environment and Sustainable Development Council (NESDC) is established and ensures concerted planning, intersectoral coordination and monitoring of actions to protect and enhance the environment with a view to sustainable development. National intersectoral technical committee and regional committees opened to civil society organizations have been set up to support MESD in the conduct of the environmental and 9

social assessment procedure. The NESDC is represented at the regional level by the Regional Council for Environment and Sustainable Development (CREDD).

5. Applicable World Bank Environmental and Social Standards

The PRAPS-2 is governed by the Environmental and Social Framework (ESF) of the WB which is broken down into ten (10) Environmental and Social Standards (ESS), and which aims to protect populations and the environment against potential impacts likely to occur in relation to investment projects financed by the World Bank, and to promote sustainable development.

Among the ten (10) ESS, it appears that two (2) are not relevant within the framework of the project, namely ESS 7 and 9. The following ESS are relevant for the project: ESS, 1,2,3,4,5,6,8,and 10.

6. Environmental and Social Constraints and Challenges in the Project Intervention Areas

The biophysical environment of the project area is vulnerable and sensitive. Indeed, the environmental situation is characterized by a very fluctuating and globally deficit rainfall regime, massive deforestation for natural and anthropogenic reasons, the exposure of biological screens leading to the acceleration of wind and water erosion. In addition, the Project area includes low indicators in terms of access to basic social and community services as well as the lowest poverty indices. This represents a real obstacle for the Project because the populations are isolated, there is a feeling of abandonment by the central authorities. All these very low human development indicators represent a challenge to be taken up and taken into account in the future stages of the Project.

7. Public Consultations The public consultations carried out at the central level and at the level of the target Wilayas made it possible to note that: i) the authorities, elected representatives and target groups have a good knowledge of the Project in its phase 1. The technical services met on site, in particular the delegates in charge environment and hydraulics strongly deplore their weak involvement in PRAPS-2 activities and their fear remains centered on the permanent management of infrastructure and post-project monitoring. For PRAPS-2, all stakeholders consulted recommended greater involvement of local elected officials (Mayor of ), technical services and even local authorities.

8. Negative Environmental and Social Impacts The negative environmental and social impacts of the project will come mainly from the infrastructure to be put in place which could lead to: soil erosion, soil and water pollution, loss of vegetation (felling of trees); the disruption of the living environment (waste from works), traffic disruption, noise, dust, risk of accident; the generation of waste; the occupation of private land, the probable destruction of crops, but also the risks of vandalism and frustration in the event that local labor is not used.

9. Measures to Strengthen the Environmental and Social Management of the Project To strengthen the environmental and social management of the PRAPS-2, the ESMF has planned: (i) measures to mitigate the impacts of the works to set up infrastructure, including the Environmental Directives for Contracting Companies and the Directives applicable on Hygiene, Environment and Safety; (ii) measures in the event of 10

archaeological discoveries; (iii) institutional strengthening measures (strengthening of the environmental and social expertise of the UCP / PRAPS-2); (iv) technical reinforcement measures (Provision for carrying out ESIAs, Monitoring and Evaluation of PRAPS-2 activities); (v) informing the actors involved in the implementation of the project and raising awareness among the populations. The environmental assessments to be carried out for PRAPS-2 activities will have to comply with national environmental legislation as well as with the Environmental and Social Standards (ESS) of the World Bank.

10. Institutional Mechanisms for Implementation and Monitoring

The ESMF also provides detailed recommendations regarding institutional arrangements. The management and environmental and social monitoring of the project will be ensured by the PCU and the Consulting Engineer or Control Office who will be recruited by the PCU PRAPS-2. These offices and the PCU will have to recruit environmental and social experts to ensure the effectiveness of taking into account these aspects during (i) the preparation of the technical files and (ii) the monitoring of the works. These experts will carry out surveillance and monitoring in conjunction with the Department of Environmental Assessment and Control (DEAC) of the Ministry of Environment and Sustainable Development (MESD), which will receive project support for this purpose.

Actors Responsibilities

1. Judicial management of the environmental and social activities of the ProjectCoordination du suivi des aspects environnementaux et sociaux et l’interface avec les autres acteurs, 2. Coordination of the monitoring of environmental and social aspects and the interface with other actors,

Project 3. Finalization of codes of conduct on GBV / EAS / HS Coordination Unit 4. Coordination of the prevention system and management (PCU) PRAPS-2 of cases of GBV / EAS / HSTraining of PRAPS-2 staff and key stakeholders on GBV / SEA / HS, their prevention and management PRAPS-2 regional branches 5. Training of PRAPS-2 staff and key stakeholders on GBV / Agences SEA / HS, their prevention and management d’exécution 6. Coordination of the implementation of Information, Education and Awareness Programs with other stakeholders in order to provide information on the PRAPS-2 2 nature of Project activities and environmental and social pastoral units issues during the implementation of activities of the project.

7. Implementation of development plans

8. Strategic studies

9. Support for pastoral resource management, conservation / protection and regeneration efforts ;

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Actors Responsibilities

10. Monitoring of transhumance and pastoral advice;

11. Training

12. Management of infrastructure and facilities

Environmental 13. Approval of environmental and social studies of sub- Assessment and projects Control Department and 14. Issuance of environmental and social compliance Regional certificates Environment and 15. Monitoring (national / local) of compliance of the Sustainable implementation of environmental and social measures, Development hygiene, health and safety of the Project. Delegations

16. Participate in filling out the screening form ;

Local authorities 17. Monitor the implementation of the environmental and social aspects of the activities.

18. Prepare and implement their own ESMP-Site, including Contracting the Health and Safety plan. To this end, companies must companies have a team made up of an Environmentalist responsible for implementing health and safety aspects

Consultants 19. Monitor the effectiveness and efficiency of the (individual implementation of environmental and social measures; consultants or 20. Ensure the follow-up of the implementation of the ESMP- design and Site, having in their team a supervisor specialized in control offices) Health-Safety-Environment.

21. Participate in the close monitoring of the implementation OSC and OCB, of the recommendations of the ESMP and the PMPP, the Populations especially in informing and sensitizing the populations.

The overall cost of the activities is estimated at 56,000,000 MRU, OR 1,513,513 USD to be included in the project costs. These costs are detailed in the table below :

Environmental and Costs in Costs in USD Financing social measures MRU structures Realization of ESIAs / 4000000 108 108 Project NIES / audits and Coordination implementation of Unit (UCP) ESMPs The implementation of 1200000 32432,43 Project the complaints Coordination management Unit (UCP) mechanism and the GBV action plan, HS VCE

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International 1600000 43243,24 Project consultant GBV / EAS Coordination / HS UnitUCP Remediation 20000000 540540,5 Project measures for the Coordination impacts of activities Unit (UCP) / carried out during the Companies five years Manual of good water 1600000 43243,24 Project production and Coordination management Unit (UCP) practices as well as the PGPDD Evaluation of the cost 4000000 108108,1 Project of environmental and Coordination social monitoring Unit (UCP) Laboratory analyzes 2400000 64864,86 Project Coordination Unit (UCP) Mid-term evaluation 5200000 140540,5 IDA and an evaluation at the end of the project Training and capacity 8000000 216216,2 Project building Coordination Unit (UCP) Information and 8000000 216216,2 Project Awareness Coordination Unit (UCP) Total 56000000 1 513 513

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Résumé analytique

1. Contexte et Justification du projet

Le pastoralisme dans la sous-région est un sous-secteur dynamique et en pleine croissance qui fournit une source majeure de bénéfices directs à des millions de ménages. Le système pastoral est le plus adapté aux conditions agroécologiques des zones arides et semi-arides et est souvent la seule activité productive que ces territoires peuvent supporter. La valeur des 280 millions d'animaux élevés (toutes espèces confondues) par les pasteurs et les agropasteurs dans les six pays du Sahel dépasse les 50 milliards de dollars US, représentant ainsi un atout productif considérable et une source de revenus et de résilience pour des millions d'éleveurs. Le bétail élevé dans la région du Sahel fait l'objet d'un commerce actif dans toute l'Afrique occidentale et représente la deuxième source de revenus d'exportation après l'uranium au Niger, et 30 % des exportations pour le Tchad. Actuellement, la valeur des animaux vivants entrant dans les chaînes de valeur est estimée à plus de 8 milliards de dollars US par an, un chiffre qui augmente ensuite considérablement le long des chaînes de valeur commerciales, soutenant les emplois et les revenus de centaines de milliers de commerçants, de transformateurs et de détaillants.

Le gouvernement de la république islamique de Mauritanie vient de bénéficier, de la part du Groupe de la Banque Mondiale (GBM), d’un appui technique et financier pour la préparation de la deuxième phase du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS), Phase 2.

Le projet PRAPS2 vise à s'attaquer aux défis les plus critiques auxquels sont confrontés les pasteurs en ce qui concerne : (i) la facilitation de la mobilité régionale, (ii) la promotion de l'intégration régionale des services et des stratégies de santé animale, (iii) la garantie de l'accès aux ressources naturelles essentielles telles que les pâturages et l'eau (amélioration de leur disponibilité, amélioration de l'accès et réduction des conflits liés à leur utilisation), (iv) l'amélioration du commerce et de l'accès au marché, et (v) une meilleure gestion des crises pastorales (prévention et réponse), l'amélioration de l'inclusion sociale et économique des jeunes et des femmes.

Au cours de cette seconde phase et à travers ses différentes composantes, le projet mettra en application les recommandations pour améliorer la définition des politiques publiques et la conception de mesures adaptées au développement de l’élevage, à savoir :

• Maîtriser la connaissance de l’élevage et du pastoralisme, activité sociale et économique cruciale pour près de la moitié des ruraux, • Adapter et promouvoir les cadres juridiques en faveur de la mobilité, • Promouvoir des actions d’aménagement concerté des ressources pastorales et de sécurisation de la mobilité, • Améliorer la compétitivité des filières animales et l’accès aux marchés, • Améliorer le soutien à la réduction de la vulnérabilité lors des périodes de crises.

2. Objectif du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES)

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Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est conçu comme étant un mécanisme de tri et de gestion préventive des impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités devant être financés par le projet au moment de l’identification de leurs sites d’exécution.

A ce titre, le CGES définit le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du projet et la réalisation des activités pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables ainsi que proposer des mesures compensatoires, techniquement et financièrement valables, pour les impacts résiduels. Le CGES prend en compte à la fois la réglementation mauritanienne en la matière et les exigences des normes environnementales et sociales applicables de la Banque mondiale.

3. Description du projet

Le projet est structuré à ce stade de préparation en cinq composantes :

Composante 1 : Amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires L'objectif de cette composante est de réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies animales prioritaires, notamment les maladies transfrontalières ainsi que l'amélioration des productions animales dans les zones pastorales à travers: (i) la consolidation des acquis du PRAPS1(ii) l’amélioration de la couverture vaccinale contre les maladies animales prioritaires, notamment la PPR et la PPCB, en vue de leur éradication (iii) l'appui au système national de surveillance épidémiologique et (iv) l’appui au contrôle des médicaments vétérinaires. Elle comprend trois sous-composantes : (i) le renforcement des capacités des services vétérinaires, (ii) Appui à la surveillance et au contrôle harmonisé des maladies animales prioritaires, et (iii) Appui au contrôle des médicaments vétérinaires.

Composante 2. Gestion et gouvernance durables des paysages L'objectif de cette composante est d’améliorer la disponibilité et l’accès des pasteurs et agropasteurs aux ressources et espaces pastoraux, et de contribuer à résoudre la problématique de l’alimentation animale dans ces espaces à travers la mise en œuvre d’infrastructures et d’interventions qui vont faciliter: (i) la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et la gestion durable des paysages, (ii) la gestion concertée durable des infrastructures d’accès à l’eau et (iii) la production fourragère, la valorisation des sous-produits agricoles et la production d’aliment bétail. Elle comprend trois sous-composantes : (i) la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et gestion concertée durable des paysages, (ii) la gestion concertée durable des infrastructures d’accès à l’eau, et (iii) la production fourragère et aliment du bétail.

Composante 3. Amélioration des chaînes de valeur du bétail L’objectif de cette composante est d’améliorer des chaînes de valeur du bétail à travers : (i) l’amélioration de l’accès, des pasteurs et agropasteurs, aux infrastructures de transformation et de commercialisation des produits de l’élevage (marchés de bétail, aires d’abattage…), (ii) l’amélioration de la compétitivité des filières animales.

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Elle est structurée autour de trois sous composantes : (i) l’aménagement et mise en valeur des infrastructures stratégiques pour la transformation et le commerce national et régional, (ii) Renforcement des capacités des organisations professionnelles des filières pastorales nationales, (iii) Appui au développement d’opérations innovantes de valorisation des filières pastorales.

Composante 4. Amélioration de l'inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes L’objectif de cette composante est d’améliorer l'inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes à travers : (i) la diversification des revenus en vue d’une meilleure résilience aux crises pastorales(ii) l’accès des femmes et des jeunes aux dispositifs et opportunités de formation professionnelle susceptible de générer une diversification des activités génératrices de revenu en milieu pastoral afin de contribuer au renforcement de leur résilience; (iii) l’insertion sociale des femmes et des jeunes issus du milieu pastoral ; (iv) l’accès des femmes et des jeunes aux dispositifs d’appui à l’auto-emploi, à la mise en place d’AGRs ou le financement adéquat des sous-projets. Elle comprend trois sous-composantes : (i)la formation professionnelle ; (ii)l’inclusion sociale, et (iii)l’appui aux investissements à travers le financement de sous-projets.

Composante 5. Coordination du projet, renforcement institutionnel, et prévention et réponse aux urgences L’objectif de cette composante est(i) d’assurer le pilotage et la coordination des activités du PRAPS II-MR ; (ii) d’appuyer le MDR et les partenaires dans la mise en œuvre des activités prévues dans le PRAPS II-MR. (ii) de renforcer la prise en compte du pastoralisme dans le dispositif de gestion des crises et d’avoir un dispositif de réponse aux situations de crise. Cette composante transversale inclut les dispositions prévues pour la gestion du projet (en matière de coordination du projet, gestion fiduciaire, suivi-évaluation, renforcement des capacités, plaidoyer et communication) mais aussi l’appui institutionnel ainsi que la prévention et la réponse aux urgences. La composante est subdivisée en trois sous composantes : (i) la coordination du projet ; (ii) le renforcement institutionnel et (iii) l’intervention d'urgence.

Le PRAPS 2 est classé dans la catégorie de risque environnementale et sociale « substantiel » du Cadre Environnementale et Sociale de la Banque mondiale, tenant compte des risques et des impacts potentiels liés au projet.

4. DISPOSITIFS JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL NATIONAL

Le cadre légal de durabilité environnementale et sociale de la Mauritanie est la loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant code cadre de l’environnement. D’autres dispositions et outils complètent cette loi, notamment les décrets qui fixent les conditions de mise en œuvre de la législation environnementale et sociale. Par ailleurs, le cadre juridique mauritanien en matière de gestion environnementale et sociale comporte d’autres textes et normes qui interagissent et couvrent tous les secteurs (Code de l’Eau, Code de l’Hygiène publique, loi sur la pollution de l’air, Code de l’Urbanisme, Code du Travail, Code forestier, Code de la chasse, etc.). En

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lus de ce dispositif juridique national, la Mauritanie a ratifié bon nombre de traités et conventions internationales relatives à la protection de l’environnement. Au plan institutionnel, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) a la responsabilité de mettre en œuvre la politique sectorielle du Gouvernement en matière de protection de l’environnement et de développement durable. Au sein du MEDD, la Direction de l’Evaluation et du Contrôle Environnemental à travers le service des évaluations et autorisations environnementales et celui de la gestion des pollutions, substances chimiques, déchets et nuisances sont les principales entités garantes de la procédure d’évaluation et de suivi environnemental des projets et programmes. Le suivi de conformité environnementale au niveau régional, est assumé par les Délégations Régionales de l’Environnement et du Développement Durable pour tous les projets à enjeux environnemental et social.

Un Conseil National Environnement et Développement Durable (CNEDD) est institué et assure la planification concertée, la coordination intersectorielle et le suivi des actions de protection et de mise en valeur de l’environnement dans une perspective de développement durable. Comité technique intersectoriel national et des comités régionaux ouverts aux organisations de la société civile ont été institués pour appuyer le MEDD dans la conduite de la procédure d’évaluation environnementale et sociale. Le CNEDD est représenté au niveau régional par le Conseil Régional Environnement et Développement Durable (CREDD).

5. NORMES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DE LA BANQUE MONDIALE APPLICABLES

Le PRAPS-2 est régi par le Cadre Environnemental et Social (CES) de la BM qui se décline à travers dix (10) Normes Environnementales et Sociales (NES), et qui vise à protéger les populations et l’environnement contre les impacts potentiels susceptibles de se produire en relation avec les projets d’investissement financés par la Banque mondiale, et à promouvoir le développement durable.

Parmi les dix (10) NES, il apparait que deux (2) ne seront pas pertinentes dans le cadre du Projet, à savoir les NES 7 et 9. Les NES 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8 et 10 sont pertinentes pour le projet

6. Contraintes et défis environnementaux et sociaux dans les zones d’intervention du projet

L’environnement biophysique de la zone du Projet est vulnérable et sensible. En effet, la situation environnementale est caractérisée par un régime pluviométrique très fluctuant et globalement déficitaire, des déboisements massifs pour des raisons naturelles et anthropiques, la mise à nu des écrans biologiques entrainant l’accélération de l’érosion éolienne et hydrique. Par ailleurs, la zone du Projet englobe les indicateurs faibles en termes d’accès aux services sociaux et communautaires de base ainsi que les indices de pauvreté les plus faibles. Ceci représente un réel obstacle pour le Projet car les populations sont isolées, il y a un sentiment d’abandon vis-à-vis des autorités centrales. Tous ces indicateurs de développement humain très faibles représentent un challenge à relever et à prendre en compte dans les futures étapes du Projet.

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7. Consultations publiques.

Les consultations publiques réalisées au niveau central et au niveau des Wilayas cibles ont permis de noter que : i) les autorités, élus et groupes cibles ont une bonne connaissance du Projet dans sa phase 1. Les services techniques rencontrés sur place notamment les délégués en charge de l’environnement, l’hydraulique déplorent avec force leur faible implication dans les activités du PRAPS et leur crainte reste centrée sur la gestion permanente des infrastructures et le suivi post projet. Pour le PRAPS 2, tous les porteurs d’enjeux consultés ont recommandé une implication plus forte des élus locaux (Maire de Rosso), des services techniques voire même des autorités locales.

8. Impacts environnementaux et sociaux négatifs

Les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet proviendront surtout des infrastructures à mettre en place pouvant entraîner : l’érosion du sol, la pollution du sol et de l’eau, la perte de végétation (abattage d’arbres) ; la perturbation du cadre de vie (déchets issus des travaux), d’activités socio- économiques et de moyens d'existence situés sur les emprises; la gêne de circulation, le bruit, les poussières, les risques d’accident ; la génération de déchets; l’occupation de terrains privés, la destruction probables de cultures, mais aussi les risques de vandalismes et frustration en cas de non utilisation de la main d’œuvre locale.

9. Mesures de renforcement de la Gestion Environnementale et Sociale du Projet

Pour renforcer la gestion environnementale et sociale du PRAPS le CGES a prévu : (i) des mesures d’atténuation des impacts des travaux de mise en place d’infrastructures, y compris les Directives Environnementales pour les Entreprises contractantes et les Directives applicables sur l’Hygiène, l’Environnement et la Sécurité ;(ii) des mesures en cas de découvertes archéologiques ; (iii) des mesures de renforcement institutionnel(Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’UCP/PRAPS 2) ; (iv) des mesures de renforcement technique ( Provision pour la réalisation des EIES de qualitéet de la mise en œuvre du PGES, Suivi et Evaluation des activités du PRAPS) ; (v)l’information des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet et la sensibilisation des populations. Les évaluations environnementales à faire pour les activités duPRAPS 2 devront être en conformité avecla législation environnementale nationale ainsi qu’avec les Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque Mondiale.

10. Les dispositifs institutionnels de mise en œuvre et de suivi

Le CGES fournit aussi des recommandations détaillées concernant les arrangements institutionnels. La gestion et le suivi environnemental et social du projet sera assuré par l’UCP et l’Ingénieur Conseil ou Bureau de Contrôle qui sera recruté par l’UCP PRAPS 2. Ces bureaux et l’UCP devront recruter des experts environnement et social pour garantir l’effectivité de la prise en compte de ces aspects lors (i) de la préparation des dossiers techniques et (ii) du suivi de la mise en œuvre des travaux. Ces experts effectueront la surveillance et le suivi 18

en rapport avec la Direction de l’Evaluation et du Contrôle Environnemental (DECE) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), qui recevra un appui du projet à cet effet.

Acteurs Responsabilités

1. Gestion judiciaire des activités environnementales et sociales du Projet

2. Coordination du suivi des aspects environnementaux et sociaux et l’interface avec les autres acteurs,

3. Finalisation des codes de bonne conduite sur les VBG/EAS/HS

4. Coordination du dispositif de prévention et de la prise en charge des cas de VBG/EAS/HS UCP PRAPS 2 5. Formation du personnel du PRAPS 2 et des parties Antennes prenantes clés sur les VBG/EAS/HS, leur prévention et régionales prise en charge PRAPS 2 6. Coordination de la mise en œuvre des Programmes Agences d’Information, d’Éducation et de Sensibilisation avec les d’exécution autres parties prenantes afin d’informer sur la nature des activités du Projet et les enjeux environnementaux et Unités sociaux lors de la mise en œuvre des activités du projet. pastorales du PRAPS 2 7. Mise en place des plans d’aménagement 8. Etudes stratégiques

9. Accompagnement des efforts de gestion des ressources pastorales, de conservation/protection et de régénération des ressources ;

10. Suivi de la transhumance et conseil pastoral ;

11. Formation

12. Gestion des infrastructures et aménagements

Direction de 13. Validation du screening environnemental l’Evaluation et du Contrôle 14. Approbation des études environnementales et sociales des Environnemental sous-projets et Délégations 15. Délivrance des certificats de conformité environnementale Régionales et sociale Environnement et 16. Suivi (national/local) de conformité de la mise en œuvre Développement des mesures environnementales et sociales, hygiène, santé Durable et sécurité du Projet.

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Acteurs Responsabilités

17. Participer au remplissage du formulaire de screening ; Collectivités locales 18. Suivre la mise en œuvre des aspects environnementaux et sociaux des activités.

19. Préparer et mettre en œuvre lesPGES-Chantier, incluant le plan Santé et Sécurité. A cet effet, les entreprises Entreprises devront disposer d’une équipe composée d’un contractantes Environnementaliste chargé de la mise en œuvre des aspects santé-sécurité

Consultants 20. Assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de (consultants l’exécution des mesures environnementales et sociales ; individuels ou Bureaux 21. Assurer le suivi de la mise en œuvre des PGES-Chantier, d’études et de en ayant dans leur équipe un superviseur spécialisé en contrôle) Hygiène-Sécurité-Environnement.

22. Participer au suivi de proximité de la mise en œuvre des OSC et OCB, les recommandations du PGES et du PMPP, surtout à Populations l’information et la sensibilisation des populations.

Le coût global des activités est estimé à 56 000 000 MRU SOIT 1 513 513 USD à intégrer dans les coûts du projet. Ces coûts sont détaillés dans le tableau ci- dessous :

Mesures Coûts en MRU Coûts en Structures environnementales et USD de sociales financeme nt Réalisation des 4000000 108 108 UCP EIES/NIES/audits et mise en œuvre des PGES La mise en œuvre du 1200000 32432,43 UCP mécanisme de gestion des plaintes et du plan d’action de lutte contre les VBG, HS VCE Consultant international 1600000 43243,24 UCP VBG/EAS/HS Mesures de remédiation 20000000 540540,5 UCP/ des impacts Entreprises d’activités réalisés lors des cinq années Manuel de bonnes 1600000 43243,24 UCP pratiques de production et de gestion de l’eau ainsi que du PGPDD

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Evaluation du coût du 4000000 108108,1 UCP suivi environnemental et social Analyses de laboratoires 2400000 64864,86 UCP

Evaluation à mi-parcours 5200000 140540,5 IDA et une évaluation à la fin du projet Formation et 8000000 216216,2 UCP renforcement de capacité Information et 8000000 216216,2 UCP Sensibilisation

Total 56 000 000 1 513 513

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Chapitre 1. Contexte du projet

La Mauritanie est caractérisée par un climat désertique aride et une disponibilité limitée de ressources en eaux, influençant fortement les systèmes de production agricole. Le secteur agropastoral est l’un des secteurs les plus importants de l’économie mauritanienne. En effet, plus 60% de la population du pays vit principalement des activités agropastorales. Il contribue pour plus 25% à la formation du PIB et il est parmi les principaux secteurs pourvoyeurs d’emploi dans le pays. Enfin, sa contribution à la couverture des besoins alimentaires du pays a connu une nette amélioration ces dernières années, consécutive notamment au programme de relance ambitieux dans les zones irriguées du secteur engagé par les pouvoirs publics.

Cependant, l’élevage fait face à de fortes contraintes structurelles en plus de la contrainte climatique, parmi lesquelles : les difficultés d’accès aux services vétérinaires, la faible sécurisation des espaces pastoraux de plus en plus en concurrence avec les espaces agricoles, l’insuffisance de points d’eau pastoraux, la faible disponibilité de fourrages complémentaires, la difficulté d’accéder à des financements, la faible valorisation des produits animaux sur les marchés, la persistance de maladies animales transfrontalières (PPR, PPCB, Fièvre aphteuse, Maladie de New Castle ) etc. Au regard de l’importance du pastoralisme dans la vie socio-économique des populations pastorales, dans le cadre de « l’Initiative en faveur du Sahel », le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé depuis novembre 2013, à apporter un appui financier pour le développement des activités pastorales au niveau des six pays de la bande Sahélo saharienne (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Sénégal) où la situation sécuritaire est devenue une source de vive préoccupation. Il s’agit d’armer ces pays à mieux lutter ensemble contre l’instabilité politique, les risques d’insécurité, les incertitudes climatiques, et les crises alimentaires. Ainsi naquit le PRAPS 1 avec comme objectif, « Améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agro-pasteurs dans des zones transfrontalières et le long des axes de transhumance et améliorer la capacité du pays à répondre à temps et de manière efficace en cas de crises pastorales ou d’urgences ».

Le présent projet compte contribuer à :

i. L’amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires à travers : (a) la consolidation des acquis du PRAPS1 (b) l’amélioration de la couverture vaccinale contre les maladies animales prioritaires, notamment la PPR et la PPCB, en vue de leur éradication (c) l'appui au système national de surveillance épidémiologique et (d) l’appui au contrôle des médicaments vétérinaires. La Gestion et gouvernance durables des paysagesen vue de (a) la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et la gestion durable des paysages, (b) la gestion concertée durable des infrastructures d’accès à l’eau et (c) la production fourragère, la valorisation des sous-produits agricoles et la production d’aliment bétail. Amélioration des chaînes de valeur du bétail à travers : (a) l’amélioration de l’accès, des pasteurs et agropasteurs, aux infrastructures de 22

transformation et de commercialisation des produits de l’élevage (marchés de bétail, aires d’abattage…), (b) l’amélioration de la compétitivité des filières animales.

ii. L’amélioration de l'inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes. A travers : (a) la diversification des revenus en vue d’une meilleure résilience auxcrises pastorales(b) l’accès des femmes et des jeunes aux dispositifs et opportunités de formation professionnelle susceptible de générer une diversification des activités génératrices de revenu en milieu pastoral afin de contribuer au renforcement de leur résilience; (c) l’insertion sociale des femmes et des jeunes issus du milieu pastoral ; (d) l’accès des femmes et des jeunes aux dispositifs d’appui à l’auto-emploi, à la mise en place d’AGRs ou le financement adéquat des sous-projets. iii. Au renforcement institutionnel, et à la prévention et réponse aux urgences. Il s’agit (a) d’appuyer le MDR et les partenaires dans la mise en œuvre des activités prévues dans le PRAPS II-MR. (b) de renforcer la prise en compte du pastoralisme dans le dispositif de gestion des crises et d’avoir un dispositif de réponse aux situations de crise.

De par son étendue, le projet présente des enjeux socio-économiques et écologiques qu’il importe de maitriser pour l’optimisation des avantages et une réduction, une compensation voire une élimination des externalités négatives afférentes à sa réalisation. De plus, au regard des enjeux environnementaux et sociaux potentiels et en raison du fait que les sites d’implantation de toutes les infrastructures ne sont pas encore connus avec précision, ce présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est élaboré pour répondreaux dispositions de la Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code de l’environnement, complétées par les exigences du Cadre Environnementale et sociale (CES) de la Banque mondiale.

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Chapitre 2. Objectifs du CGES et methodologie

2.1 Objectif du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est conçu comme étant un mécanisme de tri et de gestion préventive des impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités devant être financés par le projet au moment de l’identification de leurs sites d’exécution.

A ce titre, le CGES définit le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du projet et la réalisation des activités pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables ainsi que proposer des mesures compensatoires, techniquement et financièrement valables, pour les impacts résiduels. Le CGES prend en compte à la fois la réglementation mauritanienne en la matière et les exigences des normes environnementales et sociales applicables de la Banque Mondiale. 2.2 Méthodologie La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été basée sur une approche participative et inclusive, en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le PRAPS II, notamment les services du Ministère du Développement Rural en premier lieu et en second temps la Direction de l’Évaluation et du Contrôle Environnemental (DECE), les collectivités territoriales et les bénéficiaires dans la zone d’intervention, etc.

Cette démarche a permis de favoriser une compréhension commune de la problématique avec les différents partenaires, mais surtout de discuter des avantages et des inconvénients des différents investissements du PRAPS II sur le plan environnemental et social.

La méthodologie a consisté en : - La revue documentaire - La réalisation de missions de terrain pour l’organisation des consultations publiques ; - La rédaction d’un rapport provisoire - La rédaction du rapport final intégrant les observations des parties prenantes et de la Banque Mondiale

Les informations collectées au cours de ces différentes étapes ont servi de support à la rédaction du présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES).

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Chapitre 3 : Description du projet et données de référence

3.1 Description du Projet : Le PRAPS-2 sera solidement ancré sur les fondements du PRAPS-1. Comme son projet parent, il sera développé autour de cinq composantes techniques, adaptées pour prendre en compte d'autres domaines d'intérêt, jugés importants pour aborder quelques-uns des principaux facteurs affectant la résilience des populations (agro)pastorales de manière holistique, et mis en œuvre sur une période de six ans. Dans le cadre de chaque composante, le projet mettra en œuvre des activités au niveau national et régional, en se conformant au principe de subsidiarité des interventions entre les niveaux régional et national, en contribuant au soutien des biens publics régionaux dont les bénéfices se feront sentir au-delà des pays individuels, en forgeant des collaborations intersectorielles et transfrontalières essentielles, et en assurant les synergies et la complémentarité des investissements avec d'autres interventions en cours et prévues, géographiquement et thématiquement. Le renforcement des capacités institutionnelles sera également soutenu à travers les composantes et les activités afin de créer un environnement propice à la gouvernance du secteur d'une manière économiquement, socialement et environnementalement durable. La préparation du projet s'est largement appuyée sur le guide de la Banque mondiale et de la FAO sur l'élevage durable1.

Le PRAPS-2 privilégiera les zones géographiques selon les principes suivants : (i) consolider les réalisations du PRAPS-1, notamment en termes de mise en œuvre des mécanismes de gouvernance des ressources naturelles et des infrastructures; (ii) renforcer la cohérence spatiale et le regroupement le long des principaux axes de mobilité du bétail pour accroître les synergies des interventions et éviter la dispersion des investissements ; et (iii) soutenir la coopération et le dialogue transfrontaliers dans la sous-région pour s'attaquer à la transhumance transfrontalière, au commerce régional et à la planification le long de certains couloirs stratégiques de commerce du bétail. Toutefois, certaines interventions seront mises en œuvre à l'échelle nationale, comme celles liées à la santé animale, à l'inclusion sociale et au renforcement des capacités institutionnelles. Maximiser le financement du développement (MFD).

Le PRAPS-2 vise à développer une chaîne de valeur régionale compétitive dans le domaine de l'élevage agropastoral et comporte diverses activités qui sont très pertinentes pour le programme MFD. Le financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet se focalisera sur la résolution des défaillances du marché et la fourniture de biens publics qui ne sont pas actuellement pris en charge par les acteurs publics ou privés. Les investissements du projet seront orientés vers: (i) les services publics (et privés) de santé animale et donc l'approvisionnement en produits animaux sains dans les chaînes de valeur ; et (ii) la génération et la diffusion de connaissances et d'informations, notamment sur le prix et le nombre d'animaux commercialisés ainsi que sur les risques (systèmes d'alerte précoce pastoraux) qui sont globalement acceptés comme biens publics. Il améliorera l'information et les connaissances sur les chaînes de valeur régionales en finançant des études prospectives sur l'offre et la demande de produits animaux de qualité dans la sous-

1https://www.sustainablelivestockguide.org/project-in-formulation 25

région et proposera des feuilles de route d'investissement pour le développement du secteur de l'élevage (composante 5). Ce dernier contribuera à l'élaboration de stratégies pour la mise en place d'infrastructures clés pour l'élevage aux niveaux transfrontalier et régional. Les investissements PRAPS-2 permettront également d'améliorer l'environnement des affaires pour que les acteurs privés puissent s'engager à tous les niveaux des chaînes de valeur des produits animaux, notamment (i) la définition de politiques commerciales régionales efficaces pour l'élevage et les produits de l'élevage d'une manière plus inclusive, et (ii) la mise en œuvre des codes agro-sylvo-pastoraux existants. Les subventions à coûts partagés (MG) fourniront des incitations dans les chaînes de valeur ciblées pour le secteur privé afin d'accroître leur engagement dans des modèles commerciaux inclusifs qui améliorent les liens entre les petits exploitants et les petites et moyennes entreprises (PME). Ces solutions privées auront une ampleur et une durabilité suffisantes pour avoir un impact durable. Le projet contribuera également à éliminer certaines contraintes qui ont empêché une participation plus substantielle des sources commerciales de financement dans les chaînes de valeur de l'élevage, comme le faible niveau d'éducation financière, qui sera renforcé par l'assistance technique mobilisée pour soutenir la préparation des sous-projets. L'effet de levier du financement privé des activités en rapport avec l'élevage sera également obtenu en demandant aux bénéficiaires de subventions à coûts partagés de s'autofinancer ou d'utiliser des prêts bancaires pour couvrir un pourcentage des coûts d'investissement éligibles. Les subventions à coûts partagés absorberont une partie du risque associé au développement de la chaîne de valeur et à la mise en place d'opérations privées de transformation et de commercialisation des produits agricoles.

Composante 1 : Amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires

Le principal résultat de cette composante sera d'accroître la protection des troupeaux de petits et grands ruminants contre la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), deux maladies animales transfrontalières prioritaires au niveau régional. Le projet poursuivra les investissements initiés dans le cadre du PRAPS-1 afin d'établir des systèmes de santé animale plus robustes dans les pays bénéficiaires (sous- composante 1.1), de financer des campagnes de vaccination et de surveillance visant principalement la PPR et la PPCB (sous-composante 1.2), et de soutenir le contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires (MV) (sous-composante 1.3). En raison du caractère hautement contagieux des maladies prioritaires concernées et de l'importance pour la santé publique de l'utilisation inappropriée des médicaments vétérinaires et de la résistance aux antimicrobiens (RAM), cette composante sera mise en œuvre sur l'ensemble du territoire des pays bénéficiaires, tandis que la modernisation des infrastructures essentielles (postes vétérinaires, parcs de vaccination) sera principalement localisée dans les zones pastorales mal desservies. En améliorant les services vétérinaires (SV), en réduisant la mortalité et la prévalence des maladies, cette composante contribuera à accroitre la productivité des animaux et des troupeaux, ce qui réduira ainsi l'intensité des émissions de gaz à effet de serre du bétail et contribuera à l'atténuation du changement climatique. De meilleures performances des Services vétérinaires permettront également de mieux prévenir les maladies graves, notamment celles qui sont sensibles au climat et zoonotiques. L'amélioration du statut sanitaire des animaux est également une stratégie 26

d'adaptation au changement climatique, car la diminution de la prévalence des maladies permet de rendre les animaux plus résistants aux stress climatiques tels que la chaleur et la sécheresse. Composante 2 : Gestion et gouvernance durables des paysages

Le principal résultat de cette composante sera d'accroître les superficies faisant l'objet d'une gestion durable des paysages et de renforcer la gouvernance des terres pastorales et la mobilité du bétail dans le respect des lois agro-sylvo-pastorales. S'appuyant sur l'héritage du PRAPS-1, le projet s'efforcera de sécuriser davantage la mobilité et d'améliorer l'accès aux ressources naturelles (sous-composante 2.1), de financer la construction, la réhabilitation et la gestion durable des infrastructures hydrauliques essentielles (sous-composante 2.2) et de soutenir la production de fourrages cultivés (sous-composante 3.3). Ces activités renforceront la résilience des pasteurs aux risques climatiques. En outre, elles contribueront à améliorer la gestion des pâturages et à accroître la productivité du bétail, améliorant ainsi la séquestration du carbone dans les sols et réduisant l'intensité des émissions du bétail pour atténuer le changement climatique, et aideront à fournir des services écosystémiques supplémentaires. Dans la mesure du possible, le projet investira le long d'itinéraires de transhumance bien ciblés et de couloirs clés de mobilité du bétail aux niveaux local, national et transfrontalier, afin d'assurer la concentration géographique des activités et de permettre le dialogue entre les communautés transfrontalières adjacentes.

Composante 3 : Amélioration des chaînes de valeur du bétail

Le résultat de cette composante sera d'améliorer les CV du bétail pastoral, de faciliter le commerce régional du bétail et de soutenir l'intégration des marchés régionaux. En s'appuyant sur les réalisations du PRAPS-1, le projet comblera les lacunes des infrastructures stratégiques du marché le long des grands axes commerciaux régionaux (SC 3.1), renforcera les capacités des OP nationales et régionales (SC 3.2) et soutiendra des solutions innovantes pour le développement des chaînes de valeur de l'élevage par le financement de sous-projets (SC 3.3). Les activités relevant des SC 3.1 et SC 3.3 seront prioritaires le long des principales routes de convoyage de bétail régionales2où les animaux transportés à pied traversent les frontières pour répondre à une demande croissante des marchés des pays côtiers. Composante 4 : Amélioration de l'inclusion sociale et économique, femmes et jeunes

Le résultat de cette composante sera d'accroitre l'inclusion socio-économique des éleveurs, en particulier pour les femmes et les jeunes. Le PRAPS-1 a apporté avec succès une série de soutiens, notamment un meilleur accès à la formation professionnelle et technique, ainsi qu'un soutien direct sous forme d'activités génératrices de revenus. Le projet assurera la continuité de ces interventions en améliorant encore l'accès à la formation technique et professionnelle (SC 4.1) et aux activités génératrices de revenus (SC 4.3) tout en se recentrant sur un ciblage plus structuré des jeunes et des femmes. Cette deuxième phase

2 Une étude régionale, qui est en cours avec le soutien du CIRAD, permettra d'améliorer encore la cartographie des axes commerciaux régionaux. 27

ouvrira également un nouveau domaine de travail qui favorisera l'inclusion des populations pastorales dans les registres sociaux et civils (SC 4.2).

Composante 5 : Coordination du projet, renforcement institutionnel, prévention et réponse aux crises

Cette composante se focalisera sur tous les aspects de la gestion du projet, y compris la gestion fiduciaire, les sauvegardes, le suivi et l'évaluation (S&E) et la communication (sous le SC 5.1). Il soutiendra également le développement des capacités institutionnelles, par des formations adaptées, des outils et des procédures de prévention des crises pastorales, et comblera d'importantes lacunes en matière de connaissances et de données aux niveaux national et régional (SC 5.2). Enfin, la composante "Intervention d'urgence" (CERC) permettra aux pays de répondre rapidement aux crises ou urgences éligibles (SC 5.3). 3.2 Conception du projet : Au vu des nouvelles réalités liées à l’avènement de la Pandémie du Covid-19, les futures étapes du Projet devront être soumises aux réalités et aux dangers que représente la propagation du Coronavirus. Ainsi, selon les recommandations nationales, le Projet devra scrupuleusement appliquer les mesures de distanciation sociale, le port de masques et les mesures d’hygiène comme le lavage régulier des mains avec un produit hydro alcoolisé.

3.2.1 Approche globale du projet Le projet adoptera une approche participative et inclusive pour développer la production animale des zones pastorales de Mauritanie. Cette approche repose sur l’idée selon laquelle tous les acteurs et utilisateurs ainsi que les spécificités et les ressources naturelles d’une zone géographiquement délimitée sont interdépendants et doivent être considérés conjointement pour améliorer la durabilité et la productivité des différents secteurs d’activités. Les zones pastorales ne sont pas définies par des limites administratives, mais par la configuration naturelle des sols et par leurs utilisateurs, selon une démarche similaire à celle de la gestion des bassins hydrographiques.

Le Projet cherchera à réduire les vulnérabilités de la zone en améliorant la productivité des terres, et en essayant d’exploiter au mieux et de manière durable les rares ressources présentes et, si possible, en les améliorant. Tout d’abord, il faudra améliorer l’utilisation des ressources en eau par, dans de nombreux cas, les ressources pastorales, la santé animaleet, dans d’autres cas, le développement des chaînes de valeur des sous-produits de l’élevage.

Le Projet, dans cette approche zone pastorale, soutiendra des activités d’élevage par la fourniture de biens et de services publics, et le financement d’activités prometteuses mais sous-développées ou en cours de développement. Il renforcera les compétences dans le secteur de l’élevage et de l’agroalimentaire, notamment les capacités institutionnelles, et la qualité et l’implication des principaux services publics.

L’appui au Projet comprendra l’organisation des services de conseil et le renforcement institutionnel de services tels que les services de vulgarisation agricole et d’élevage, les services vétérinaires et phytosanitaires, et les systèmes de détection précoce pour la prévention des crises, principalement liées au climat.

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Le Projet formera également les agents qui seront directement impliqués dans sa mise en œuvre ; après l'achèvement du Projet, il est attendu que ces agents poursuivent leur contribution au développement du secteur.

3.2.2 Nutrition et réduction de l’insécurité alimentaire L'un des résultats attendus du projet est l'amélioration de la situation nutritionnelle et de la sécurité alimentaire des populations bénéficiaires en augmentant de manière durable la production animale, agricole et la diversification, grâce à une amélioration de la résilience des différents paysages de la zone d’intervention du projet.

Ceci offre donc un plus grand nombre d'opportunités nutritionnelles en accroissant la variété des produits alimentaires d'origine végétale et animale. En outre, le développement d’activités génératrices de revenu soutenues par le projet augmentera les revenus et la résilience des bénéficiaires et, par la suite, contribueront à réduire l'insécurité alimentaire.

3.2.3 Complémentarité avec d’autres projets Les orientations du gouvernement plaident pour une approche spatiale de la lutte contre la pauvreté, tout en réduisant la vulnérabilité des zones rurales du pays. La Mauritanie souffre de fortes disparités régionales en termes de taux de pauvreté, les régions du sud- est étant les plus vulnérables. Les taux de pauvreté sont inversement corrélés avec l’accès aux services publics, notamment aux écoles.

Compte tenu de la situation, le gouvernement a lancé un appel aux donateurs pour qu'ils développent préférentiellement des programmes pour le soutien de ces régions très pauvres. Dans ce contexte, la Banque Mondiale prépare une série de cinq projets sectoriels qui soutiendront les différents secteurs au travers d'une approche spatiale concernant l'agriculture, l'eau potable, le développement urbain des villes secondaires, la jeunesse et l'emploi, et le recensement des populations les plus pauvres accompagné d’éventuels transferts monétaires.

Les interventions intersectorielles dans ces régions devraient contribuer à améliorer l'accès aux services de base et la sécurité des moyens de subsistance des populations. Mieux intégrer l'agriculture et l'élevage pour optimiser l'utilisation durable des ressources naturelles rares ainsi que les activités génératrices de revenus constitueraient un premier pas pour soutenir ce développement, qui serait étroitement coordonné avec les autres programmes économiques et sociaux de la banque et d'autres donateurs.

3.2.4 Adaptation au changement climatique/agriculture intelligente face au climat (ClimateSmart Agriculture / CSA) Il s’agit d’un élément essentiel pour rendre les paysages durables tout en améliorant davantage leur productivité. Les expériences positives de CSA reposent sur une approche à "trois dimensions" qui analyse les aspects spécifiques d’un site pour améliorer simultanément la productivité, la résilience et le captage de carbone des terres en améliorant la couverture végétale permanente et en introduisant des pratiques agricoles visant à limiter les impacts négatifs du travail du sol pour les cultures.

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Le type d’exploitation principalement observé dans les zones arides de Mauritanie inclut également l’élevage, qui fait partie des éléments du paysage, et s’intègre dans la démarche de l’agriculture intelligente face au climat : une gestion améliorée des pâturages, y compris l’utilisation accrue d’enclos et de clôtures, permet de mieux contrôler les conditions de pâturage du bétail en assurant une rotation adéquate pour prévenir le surpâturage et préserver la couverture végétale.

Dans le contexte de la Mauritanie, l’optimisation de l’alimentation animale inclut aussi une utilisation plus efficace des résidus de récolte par déchiquetage et addition de protéines (farine d'os / de poisson ou autres) afin de maximiser la valeur nutritionnelle et la digestibilité de ces résidus pour le bétail, ce qui contribue également à l'atténuation des changements climatiques.

Retenir une approche paysagère implique également la replantation d'arbres et d'arbustes le long des limites physiques du paysage concerné et entre les zones d'utilisation différente des terres afin de fournir de l'ombre au bétail pendant les fortes chaleurs de la mi-journée, de protéger les zones de culture contre l’ensablement et de restaurer l’environnement autour des localités où la végétation est fortement dégradée. La replantation d'arbres et d'arbustes contribuera à l’atténuation des changements climatiques (séquestration de carbone et diminution des gaz à effet de serres dans l’atmosphère).

3.3 Contexte biophysique et socio environnemental et données de référence 3.3.1 Contexte biophysique et socio environnemental

Ce chapitre décrit les caractéristiques socio-environnementales du Projet afin d’identifier les conditions qui prévalent avant l’intervention des activités du Projet. Cette description permet d’exposer les enjeux socio-environnementaux dans la zone du Projet afin d’analyser la sensibilité sociale et environnementale à prendre en considération.

3.3.1.1 Environnement biophysique La Mauritanie, pays totalement désertique dans sa partie nord et sahélien dans sa partie sud, se caractérise par un climat généralement chaud et sec marqué par des hivers relativement doux (avec des températures minimales moyennes de 19 à 23° C) et des périodes d’hivernage très courtes (environ trois mois). En saison sèche, les températures dépassent le seuil de 40°C dans la quasi-totalité des régions du pays (exception faite de Dakhlet ). Le domaine sahélien connaît des précipitations annuelles comprises entre 150 et 600 mm, alors que le domaine saharien se caractérise par une pluviométrie annuelle comprise entre 50 et 150 mm.

3.3.1.2 Situation des Terres et des sols Le relief dans la zone du Projet est constitué de plaines alluviales et d’alignements de cordons dunaires. La combinaison lithographie – géomorphologie – climatologie permet le développement des grands types de sols suivants dans la zone d’intervention :

- les sols iso-humiques (latosols, sols latéritiques et bruns) des zones semi-arides ;

- les sols alluviaux, en général hydro-morphes, situés principalement dans le Sud au niveau de la vallée du fleuve Sénégalpropices aux cultures de mil et de riz (MEDD, 2010) ;

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La zone du projet englobe les terres et les sols cultivablesqui représentent moins de 1 % de la superficiede la superficie totale du pays. La superficie de l’ensemble des terres arables est de 502.000 ha mais l’utilisation du sol arable annuellement s’élève à moins de la moitié (entre 50.000 et 220.000 ha).

La dégradation des sols est importante, liée aux érosions éolienne, hydrique et à la pression humaine. Environ 220.000 ha, soit environ 20 % des espaces agricoles et boisés utilisés par l’homme ont été dégradés ; les terres agricoles des zones arides et des régions boisées étant les plus gravement touchées (MEDD, 2010).

3.3.1.3 Ressources en eau ❖ Les eaux de surface

Presque toutes les ressources en eau de surface de la Mauritanie se trouvent dans la zone d’intervention du Projet. Les ressources en eau de surface renouvelables totales sont estimées à 11,1 km³/an dont 0,1 km³/an est généré à l’intérieur du pays. Elles sont représentées par le fleuve Sénégal et ses affluents (Karakoro, Gorgol), les points humides localisés dans les parties Sud et Sud-est du pays avec plus de 300 lacs (, Mâle, R’Kiz) et de mares pérennes (Mahmouda, , Tamourt En Naaj, Goorgol noir à FoumGleita, ). A ceci s’ajoutent la capacité totale des barrages et digues (405 d’après MEDD, 2010) de 0,9 km³, dont 0,5 km³ pour le barrage FoumGleita. Depuis 1972, la gestion du fleuve Sénégal, ressource partagée entre la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, est accordé à l’OMVS (Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal).

La désertification et les effets de la sécheresse ont provoqué la disparition progressive des eaux de surface, la baisse du niveau des nappes phréatiques et la remontée de la salinité. La qualité des eaux s’est dégradée suite aux conséquences de la sécheresse et à l’action anthropique. Il apparait des phénomènes de salinisation, d’ensablement des cours d’eau, de sédimentation, de prolifération des plantes aquatiques envahissantes et différents types de pollution.

❖ Les eaux souterraines

La Mauritanie présente des aquifères continus avec des réserves importantes, des aquifères discontinus où les ressources sont disponibles dans les fractures et des nappes alluviales le long des cours d’eau dont la réalimentation est saisonnière et qui sont sensibles à la sécheresse (FAO, 2005 ; MHETIC, 2007 ; GRDR 2010, MHA, 2012, UE,2013). La ressource en eau du pays est importante en volume mais inégalement répartie sur l’ensemble du territoire et d’une accessibilité variable.

Les ressources en eau renouvelables souterraines sont estimées à 0,3 km³/an et les principales unités hydrogéologiques sont les suivantes : - le bassin côtier, sédimentaire sénégalo-mauritanien, renfermant d’importants potentiels d’eau (grandes nappes continues du Trarza et de Taoudenni, nappes de la vallée du fleuve) ; - l’arc des Mauritanides à aquifère discontinu caractérisé par des conditions hydrogéologiques défavorables ; - la dorsale de R’Gueibatt à aquifère discontinu ; - le bassin de Taoudenni qui renferme des aquifères discontinus et continus. Toutes ces unités se rencontrent dans la zone d’intervention du projet. 31

Figure 1: Carte des ressources en eau de la Mauritanie (source CNRE, 2012)

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3.3.1.4 Biodiversité Végétale Toutes les forêts classées du pays se trouvent dans la zone d’intervention du projet et couvrent une superficie totale de 48000 ha. Ces forêts classées sont de superficies variables allant de 200 ha à 13000 ha et sont concentrées entièrement dans la zone sahélienne du pays. La plupart se situe dans la zone du fleuve Sénégal. Les autres se rencontrent dans la zone sud-est à vocation agro-sylvo- pastorale. Toutes ces forêts classées l’ont été pendant la période coloniale.

Sur le plan de la biodiversité végétale, le pays présente 72 espèces ligneuses réparties en 30 familles. Sept familles regroupent 41 des 72 espèces végétales (tabl. 1). Les forêts sont composées par d’Acacia albida, A. nilotica, A. seyal, A. tortilis, Anogeissusleiocarpus, Balanites aegyptiaca,

Combretumglutinosum, Maytenus senegalensis, Pilostigmareticulata, Ziziphus mauritiana. En outre, les forêts présentent des formations reliques à Gonakiers.

Tableau 1 : Forêts classée en Mauritanie

Wilaya (région Superficie Forêt Superficie Superficie forêts administrative) forestière de la forêt classées/superficie (ha) (ha) forestière (%) Trarza 1.000.000 Bouhajra 320 Keur Mour 450 Mbarwadji 486 Djoli 627 Koundi 4470 Total (Trarza) Gani 2200 1.000.000 8547 0.8 Brakna 1.300.000 Tessem 453 Mboye 2940 Dar Elbarka 328 Oloologo 217 Silbé 2736 Afnia 507 Lopel 582 600 Total (Brakna) 1.300.000 8363 0,6 Gorgol 1.100.000 Diorbivol 754 Dindi 395 Dao 958 Yame Ndiaye 530 Ngouye 1825 Total Gorgol 1.100.000 4462 0,4

Guidimakha 700.000 Melgue 606 Seydou 320 Bouli 600 Kalinioro 610 OuldJrid 115 Total Guidimakha 700.000 2291 0,3 Tagant 700.000 El Mechra 450 Legdeim 550 4995 Total Tagant 700.000 5995 0,8 Assaba 2.500.000 Nemaha 13040 Maral Sder 3065 Total (Assaba) 2.500.000 0,6 Hodh Gharbi 3.000.000 TamortTamchekett 1650 Total (Hodh Gharbi) 3.000.000 1650 0,1

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Wilaya (région Superficie Forêt Superficie Superficie forêts administrative) forestière de la forêt classées/superficie (ha) (ha) forestière (%) Total général 13.800.000 47.441 0.3 Source : Profil Environnemental de la Mauritanie UE 2013

Le pays compte trois Parcs Nationaux que sont le Parc National du Banc d’Arguin, le Parc National du de Diawling et le Parc National d’Awlégatt. Ce dernier présente plus l’aspect d’un Parc Zoologique qu’une aire protégée. Le pays compte de nombreuses zones humides continentales qui sont le chantre de la biodiversité animale et végétale.

3.3.1.5 Biodiversité Animale Abritant les principales ressources forestières de la Mauritanie, la zone du Projet englobe aussi les principales ressources biologiques du pays, ce qui en fait une zone sensible. Les espèces animales terrestres protégées à l’intérieur des zones de conservation ont été listées dans la loi n° 97-006 du 20 juillet 1997 portant code de la chasse et protection de la faune. Il existe entre 28 et 30 espèces de mammifères. Parmi les espèces existent la gazelle dorcas dans les endroits reculés, la gazelle à front roux, le mouflon à manchettes, l’hyène, l’oryctérope, le singe patas, le chacal, le fennec, les chats sauvages, etc. Le pays accueille 25 espèces de reptiles (www.environnement.gov.mr) dont 2 espèces sont signalées (Eryx muelleri, Naja naja) et une isolée (Varanus niloticus). Certaines espèces sont caractéristiques de l’espace sahélien (Malpolonmoilensis, Psammophis phillipsi, Spalerosophisdiademe,Cerastesvipera, Echisleucogaster, Python ceba, Agama boueti, A. bibronii, Lastatialongicaudata,Acantodactylusaur, A. bosk, Scincucalbifasciatus, Sphenopossphenopsif, Mabuyaperrotetii).

La zone du Projet abrite aussi une centaine d’espèces d’eau douce dans le fleuve Sénégal avec 84 espèces de poissons, 3 espèces de mammifères (hippopotame, lamantin, phacochère), 2 espèces de batraciens et quelques espèces d’insectes hygrophiles. La présence du crocodile du Nil se limite au bas delta, le lamantin a presque disparu du fleuve et l’hippopotame est menacé. Presque toutes ces espèces sont menacées par l’assèchement des lacs, mares et cours d’eau ; l’habitat (Bougary, Matmata, Tamchakett) de Crocodylusniloticusse dégrade.

La zone du projet porte sur deux écorégions du pays. Il s’agit de la région sud- est, la région du fleuve Sénégal et du centre.

❖ L’écorégion sud-est

Cette zone correspond à la bande agro-sylvo-pastorale qui renferme la partie comprise entre la limite sud de la zone aride et la limite nord de la zone du fleuve. Les principaux problèmes de la zone sahélienne sont :

▪ La durée de la saison sèche qui est généralement de 9 à 10 mois ▪ La régénération des espèces autochtones ▪ La protection des pâturages contre les feux de brousse notamment ▪ L’ensablement qui menace non seulement les infrastructures socioéconomiques mais aussi les pâturages et les points d’eau ▪ La production de bois de feu et de charbon de bois qui se pratique dans les zones de retenues d’eau (dépressions) pour satisfaire les besoins des

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grandes villes comme Nouakchott et Nouadhibou en énergie de cuisson des repas, ▪ La protection de la faune face à une chasse abusive provenant des nationaux et des étrangers (les pays de la péninsule arabique, notamment).

❖ L’écorégion de la vallée du fleuve Sénégal et du Centre

La zone du fleuve est caractérisée par la monotonie de son couvert végétal, fermé et comprenant essentiellement une strate herbacée dense d’où émergent des beaux arbres annonçant le domaine soudanien à dominance de combretaceae.

Les principaux problèmes de la zone du fleuve sont :

▪ La protection et la régénération des forêts, envahies par Prosopis juliflora, espèce sub-spontanée devenue envahissante (dans la vallée du fleuve Sénégal, notamment), ▪ L’eutrophisation du fleuve Sénégal par des espèces envahissantes comme Typha australis et Salvinia molesta, ▪ La protection des cultures et des aménagements hydro-agricoles, contre l’érosion éolienne et hydrique et la salinisation, ▪ La protection des potentialités agricoles contre la pression du bétail.

❖ L’écorégion du nord

L’écorégion du nord est une zone aride. Il s’agit de la zone la plus sèche qui couvre les majeures parties de la Mauritanie. Les ressources biologiques dans cette zone sont plus pauvres que les autres zones. Les problèmes principaux de cette zone sont entre autres des dégâts causés par le déplacement de sables et l’érosion provoquée par des torrents dans les oueds qui se produisent lors de pluies.

3.3.2 Environnement socioéconomique dans les zones du projet La Mauritanie, pays de transition entre le Sahara et le Sahel, est limitée à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord par le Sahara Occidental et l’Algérie, à l’Est par le Mali et au Sud par le Mali et le fleuve Sénégal. La population mauritanienne a observé au cours des quatre dernières décennies une évolution et une mutation significatives marquées essentiellement par une croissance démographique importante et une urbanisation rapide et souvent incontrôlée.

D’une manière générale, la population dans la zone du Projet est caractérisée par : un taux de croissance plutôt important ; un exode rural massif donnant lieu à une sédentarisation anarchique ; une répartition géographique inégale. Au plan sanitaire, le paludisme constitue la principale cause de consultation dans les Wilayas du Projet.

La zone couvre une superficie de 982 118 km2avec une population de2 786 061 habitants.

3.3.2.1 Zone de la Vallée du fleuve Sénégal et centrale Les wilayas concernées sont le Trarza, le Gorgol, le Guidimakha, le Brakna et l’Assaba au Centre. La vallée du fleuve Sénégal est caractérisée par un potentiel agricole important. La population y est entièrement sédentaire. Elle reçoit, 2

toutefois, les transhumants et leur cheptel, venant du Nord et du sud-est pendant la saison sèche. Elle est habitée par des ethnies d’origine négro-africaine comme les Poulars, les Soninké et les wolofs.

Le potentiel irrigable de la vallée du fleuve Sénégal et du Gorgol (affluent du fleuve Sénégal) est d’environ 135.000 ha. On y pratique principalement l’agriculture intensive du riz et, depuis quelques années, le maraîchage, la culture du sorgho et du maïs suite à la politique de diversification. La vallée est la principale zone de production mais elle est partiellement valorisée.

Sur le plan sanitaire, la maladie la plus répandue est le paludisme. Il est causé par le développement de l’agriculture irriguée (la riziculture) et les profondes modifications d’origine anthropique : le barrage de Diama et la digue de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) ont bouleversé le milieu et favorisé la prolifération d’espèces envahissantes comme le Typha australis et Salivinia molesta.

3.3.2.2 Zone sud-est Les deux Hodhs font partie de la zone sud-est de la Mauritanie. Cette zone dite agro-sylvo-pastorale compte la quasi-totalité du cheptel national. Elle est marquée par une forte présence de la population. Les habitants pratiquent comme activités principales l’élevage et l’agriculture saisonnière et de décrue derrière les barrages et cours d’eau.

Classiquement, les cheptels sont exploités en trois modes : l’élevage nomade ou de grande transhumance ; l’élevage semi-nomade ou de moyenne transhumance ; l’élevage sédentaire largement pratiqué par les populations agricoles. En milieu rural, l’élevage constitue souvent la première et quelque fois la seule source de revenu des ménages. D’une manière générale, la zone de pâturage s’est déplacée vers le sud. La zone du fleuve, devient ainsi et de plus en plus une zone de concentration des troupeaux. La divagation des animaux qui viennent s’abreuver et s’alimenter dans ces zones agricoles, occasionne de nombreux conflits entre les agriculteurs et les éleveurs.

Sur le plan sanitaire, les maladies les plus répandue sont le paludisme et la bilharziose. Ces maladies sont fréquentes pendant la saison des pluies. Sur le plan culturel, on note la présence d’un site historique situé dans le HodhChargui, à savoir la ville ancienne d’.

3.3.2.3 Indices de pauvreté

L’analyse de l’incidence de la pauvreté suivant les wilayas, permet de les classer en quatre groupes principaux, les wilayas de la zone du Projet étant les plus affectés.

• Les wilayas très pauvres avec un taux de pauvreté supérieur à 40% (Groupe 1) : Guidimagha, Tagant, Assaba et Brakna ; • Les wilayas assez pauvres avec des indices de pauvreté compris entre 30% et 40% : Hodh El Gharbi, Gorgol, Adrar et Trarza (Groupe 2) ; • Les wilayas où le taux de pauvreté est compris entre 20% et 30% : Hodh El Chargui et Inchiri (Groupe 3) ; et 3

• Les wilayas où le taux est inférieur à 20% : Tirs Zemmour, Nouadhibou et Nouakchott (Groupe 4).

Figure 2 : Incidence de la pauvreté par wilaya, en 2014. Source : ONS 2014

3.3.2.4 Elevage Le cheptel de la zone du Projet se réparti selon trois zones écologiques avec : ▪ au Sud-est (les deux Hodhs et Assaba) accueillant environ 64% du cheptel bovin, 49% des ovins et caprins et 40% du cheptel camelin ▪ au Sud-ouest (Guidimakha, Gorgol, Brakna et Trarza) comprenant environ 37% du cheptel bovin, 44% du cheptel ovin et caprin et 22% du cheptel camelin (source base de données MDR) L’élevage se pratique selon trois systèmes de production avec : ▪ le système d’élevage extensif prédominant dans le pays sauf au niveau du fleuve ; ▪ le système d’élevage sédentaire, quelquefois semi-intensif dans la vallée du fleuve ; ▪ le système d’élevage périurbain spécialisé dans la production de lait. L’appui à ce secteur se limite à quelques actions sanitaires, à l’octroi de subventions pour la création d’organisations communautaires pastorales, dont la principale semble être le Groupement National des Associations Coopératives Agro-Sylvo-Pastorales (GNACASP), à l’amélioration génétique des vaches laitières des régions du Trarza (SO) ; Brakna et Gorgo (SE), à l’ouverture d’un centre d’insémination artificiel à Idini (localité proche de Nouakchott). Par ailleurs, deux autres centres sont programmés près du lac Kankoussa (Sud) et de la mare de Mahmouda (SE) ainsi que des essais pilote de cultures fourragères. La gestion des parcours dépend du maillage des points d’eau et donc d’une hydraulique pastorale optimale. Dans le Sud, près des points d’eau pérennes (fleuve, lacs et mares), il apparait des tensions, notamment avec les agriculteurs, pour l’accès à l’eau de surface. 4

3.3.2.4.1 Economie L'élevage est un secteur clé de l'économie mauritanienne. Il concerne les revenus de 60 à 70% de la population et représente de 14 à 17% du PIB, soit les sept dixièmes de la contribution totale du secteur agricole. La valeur ajoutée du secteur a été estimée en 2002, sur la base des statistiques de 2000, à 326 millions de US$. Il est de ce fait étroitement imbriqué dans l'ensemble de la sous- région et en particulier avec le Sénégal et le Mali dont les pâturages accueillent ses cheptels (Source rapport sur l’état des lieux de l’élevage et du pastoralisme en Mauritanie, 2016)

. 3.3.2.4.2 Artisanat La filière cuirs et peaux présente un important potentiel de production estimé à 108.100 cuirs de bovins, 2.583.000 peaux de petits ruminants et 100.260 cuirs de camelins17. Cependant ces produits demeurent insuffisamment exploités. La quasi-totalité de la production est exportée sous forme de cuirs et peaux bruts (lavés et séchés à l’ombre ou au soleil, salés ou sans traitement) vers l'Europe (France, Italie, Espagne), l'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali, Ghana) et le Maghreb (Maroc) (Source rapport sur l’état des lieux de l’élevage et du pastoralisme en Mauritanie, 2016)

3.3.2.5 Agriculture L’agriculture, dans la zone du projet, se développe selon deux systèmes de production (MAED, 2012) avec :

- le système de culture pluviale ou Dieri principalement localisé à l’Est et au Sud- ouest, culture itinérante très sensible au régime des pluies ;

- le système de décrue traditionnelle et contrôlée du Walo (40.000 ha) ;

Selon MAED (2012) L’extension des terres cultivées concerne les spéculations maraichères (maraîchage périurbain) et arboricoles. A l’inverse, la superficie consacrée aux cultures pluviales stagne (moyenne de 245.000 ha pour la période 2006-07 2010-11) à la suite des pluviométries aléatoires, à une absence de gestion des sols. Il en est de même pour celles des bas-fonds qui connaissent un ensablement et une période d’inondation réduite ; ce qui limite la culture de sorgho. Les rendements ont diminué et les agriculteurs s’orientent vers la culture irriguée exigeant des technologies nouvelles, des investissements, des moyens de production et de gestion. Toutefois, cette forme d’intensification est peu maîtrisée pour les raisons suivantes :

- Méconnaissance sur l’utilisation des produits phytosanitaires (fongicides, herbicides, pesticides) ;

- Absence d’utilisation de semences sélectionnées ;

- Inexpérience sur la lutte biologique et le contrôle des ravageurs tels les oiseaux granivores, les sauteriaux, etc.

L’absence de contrôle à la vente des produits phytosanitaires et le défaut de gestion des résidus, notamment dans les vallées Sud et SE du fleuve Sénégal où l’on pratique la riziculture irriguée entraine des pollutions agricoles au niveau des cours d’eau. 5

3.3.3 L’accès aux services sociaux de base dans la zone d’intervention du Projet 3.3.3.1 Education Selon les données de l’Office National de Statiques, les régions du Projet représente les plus faibles taux d’alphabétisation de la Mauritanie. Il s’agit notamment au Hodh El Gharbi (49,2%) et Hodh El Chargui (54,3%). Selon toujours l’ONS 2014, les taux d’accès, l’accès à l’enseignement secondaire est très faible dans les wilayas de la zone du Projet. Le plus bas taux est celui de Hodh El Chargui (18,3%). Outre cette wilaya, il faut noter aussi que quatre autres wilayas se situent en deçà de la moyenne nationale, il s’agit du Hodh El Gharbi (36,6%), de l’Assaba (28,5%), du Gorgol (27,4%) et du Brakna (42,5%).

Pour ce qui est du genre, il y’a lieu de noter que le pourcentage des enfants de 7-19 ans qui ne sont pas actuellement à l’école est plus important chez les filles que chez les garçons ; soit 20,8% contre 16,0%. Ce taux est en hausse en 2014 par rapport à 2008, car il a inscrit 5,9 points et 7,5 points de plus, respectivement pour les sexes masculin et féminin. La configuration de cette population selon les wilayas montre que ces taux sont en dessous du seuil de 20%, sauf pour les wilayas du Hodh El Chargui (32%), du Hodh El Gharbi (28,0%) et de l’Assaba (23,9%).

3.3.3.2 Accessibilité aux services de santé L’analyse selon le milieu de résidence montre des disparités considérables entre les milieux urbain et rural pour l’accès aux structures sanitaires : plus du tiers (37,2%) des membres des ménages sont à moins de 30 minutes d’une structure sanitaire en milieu urbain contre 21,3% en milieu rural. Près de deux tiers (64%) des ménages du milieu rural sont à plus de 60 minutes d’une structure de santé contre 16% des ménages urbains (ONS2014).

Du point de vue des wilayas de la zone du Projet, la proportion des personnes qui sont à moins de 30 minutes d’une structure sanitaire est de 11,7% en Assaba. Plus de la moitié des membres des ménages des wilayas de l’Assaba (69,0%), du Guidimagha (59,6%), du Hodh El Gharbi (55,6%), du Hodh El Chargui (53,4%), du Trarza (53,0%), du Gorgol (52,6%) et du Tagant (52,1%) accèdent à une structure sanitaire à plus de 60 minutes. Ce qui représente un important challenge pour l’accès au soin.

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3.4 Analyse de la sensibilité des milieux biophysique et socioéconomique par rapport aux activités du projet Tableau 2 : Sensibilité des milieux biophysique et socioéconomique

Niveau de Enjeux Description sensibilité

Du fait de la variabilité interannuelle des précipitations, les quantités d’eau disponibles dans les cours d’eau et les mares sont de plus Disponibilité en plus faibles, pour les hommes et pour le Forte en eau bétail. Cette situation entraine une plus grande compétition autour de la ressource et de fortes concentrations autour des points d’eau tels que les forages

Autour des principaux forages utilisés par les pasteurs dans la zone du PRAPS-2, on retrouve souvent de grandes concentrations d’acteurs du milieu. Il s’agit entre autres des éleveurs et de leurs troupeaux, des populations locales cherchant de l’eau potable et des acteurs économiques surtout des commerçants car ces localités abritent Concentration souvent des marchés hebdomadaires. autour des Forte Cet état de fait implique des surcharges sur Forages les pâturages à proximité et autour des forages.

La pression autour des forages entraine aussi des problèmes dans la gestion de ces ouvrages (pannes fréquentes et prolongées) et souvent des arbitrages sont nécessaires entre alimentation des populations et abreuvement du bétail.

Les nombreux forages de la zone du projet participent pour beaucoup dans l’abreuvement du bétail, surtout dans la zone sylvopastorale. Toutefois, le nombre de ces Eaux points d’eau reste encore insuffisant, et de souterraines peu nombreuses poches polarisant plusieurs exploitée et Forte campements de pasteurs et se trouvant sur parfois de les axes de transhumance, ne sont pas mauvaise qualité couvertes. Il s’y ajoute qu’à certains endroits, du fait des caractéristiques des nappes captées, la qualité de l’eau n’est pas des meilleures.

Le déficit pluviométrique constaté sur plusieurs années successives, l’extension des Disponibilité auréoles de désertification, l’augmentation Forte du pâturage des troupeaux ont fini de rendre difficile l’accès à des pâturages suffisants sur l’ensemble du pays mais surtout dans la zone sylvopastorale. Les communautés pastorales

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Niveau de Enjeux Description sensibilité

sont particulièrement vulnérables aux déficits fourragers consécutifs de plusieurs années, car des périodes prolongées de déficits (et par extension, une mauvaise nutrition animale) peuvent causer des dommages importants à la santé et à la productivité des troupeaux.

Le passage des feux dans les espaces pastoraux entraîne d’importants dégâts au niveau des habitats de faune, des services écosystémiques et des ressources naturelles en général ; avec un accès particulier sur la biomasse herbacée. La perte de biodiversité est perceptible suite aux feux récurrents, et ses conséquences affectent de plus en plus Les feux de les populations et les systèmes Forte brousse agropastoraux.

Chaque année c’est des milliers d’hectares qui sont emportés par le feu. Dans la zone d’intervention du PRAPS-2, les onze Wilayas agro-sylvo-pastorales (Les deux Hodhs, l’Assaba, le Gorgol, le Brakna, le Trarza et le Guidimakha) sont les zones les plus touchées par ce phénomène.

La faible disponibilité de biomasse est fortement liée à l’action anthropique consécutive notamment à des coupes abusives d’arbres pour le fourrage (la coupe, Dégradation l’émondage, l’ébranchage, l’élagage) accroit du couvert la pression sur les ressources végétales. On Modéré végétal par assiste ainsi à la disparition progressive coupe abusive d’arbres protégés surtout dans les forêts classées et autres formations forestières, ce qui entraine une absence de régénération et une dégradation de la biodiversité.

La problématique des plantes envahissante affecte les systèmes pastoraux à plusieurs points de vue. D’abord en contraignant l’accès aux points d’eau, en effet au bas delta du fleuve Sénégal, de nos jours et de plus en plus la prolifération des plantes envahissantes Les plantes empêche au bétail d’accéder convenablement Modéré envahissantes à des plans d’eau pour l’abreuvement. Il s’agit principalement de Typha domengensis qui envahit tous les plants d’eau libre de faible profondeur.

La dégradation des pâturages par des adventices ligneuses ou herbacées apparaît donc comme une des contraintes de l'élevage.

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Niveau de Enjeux Description sensibilité

Dans les régions d’élevage extensif, les conditions physiques font de la mobilité pastorale sur de vastes étendues l’une des meilleures stratégies permettant aux pasteurs de s’adapter à un milieu austère.

Dans la zone des mouvements d’amplitude et de durée variables d’une saison à l’autre peuvent être observés. Ces mouvements sont encadrés et assortis de droits qui assurent une certaine sécurité des groupes pastoraux dans leur parcours et des accès a priori Migration, négociés dans les zones d’accueil. Dans les transhumance zones à forte activité agro-pastorale, la et compétition pour l’accès aux ressources Forte cohabitation naturelles s’est accrue au cours des dernières éleveurs années. Les heurts sont d’ailleurs fréquents, /agricultures que ce soit entre différents acteurs d’une zone donnée, ou entre pasteurs transhumants et populations sédentaires. La surcharge pastorale aggrave les risques de conflit entre agriculteurs sédentaires et transhumants. Les analystes pointent souvent du doigt l’insuffisance des parcours de bétail surtout dans les zones agropastorales complètement déboisées ; les conflits entre agriculteurs et éleveurs autour de l’exploitation des ressources naturelles (pâturages et utilisation des points d’eau en particulier).

L’absence d’une sécurisation foncière pour les activités pastorales, donc d’une gestion foncière basée sur les usages contribue à fragiliser l’activité pastorale. Compétition Il est donc de plus en plus nécessaire de Forte foncière mettre en application une actualisation des POAS dans les zones du PRAPS 2 ; mais aussi de développer et d’améliorer les Unité pastorales comme pôle de croissance de l’élevage.

Les travaux et les influx de travailleurs Violence présentent un risque substantiel de VBG Basée sur le Exploitation et Abus Sexuel (EAS), et Genre (VBG), Harcèlement Sexuel (HS). Exploitation et Les rassemblements autour des marchés et Forte Abus Sexuel des centres vétérinaires peuvent également (EAS), et constituer des risques EAS/HS notamment du Harcèlement fait des risques d’exclusion des groupes Sexuel (HS) vulnérables telles que les femmes et filles éleveurs.

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Niveau de Enjeux Description sensibilité

En outre, la mise en œuvre de la composante 4 du PRAPS-2 risquent d’induire des blocages et des récriminations des hommes envers les femmes et ainsi induire des risques EAS/HS. La mise en œuvre de cette composante devrait s’accompagner d’une sensibilisation des hommes sur l’intégration des groupes vulnérables dans le processus de développement agro-pastoral.

L’environnement biophysique de la zone du Projet est vulnérable et sensible. En effet, la situation environnementale est caractérisée par un régime pluviométrique très fluctuant et globalement déficitaire, des déboisements massifs pour des raisons naturelles et anthropiques, la mise à nu des écrans biologiques entrainant l’accélération de l’érosion éolienne et hydrique. Par ailleurs, la zone du Projet englobe les indicateurs les plus faibles du pays en termes d’accès aux services sociaux et communautaires de base ainsi que les indices de pauvreté les plus faibles. Ceci représente un réel obstacle pour le Projet car les populations sont isolées, il y a un sentiment d’abandon vis-à-vis des autorités centrales. Tous ces indicateurs de développement humain très faibles représentent un challenge à relever et à prendre en compte dans les futures étapes du Projet.

Par ailleurs, la zone du Projet compte une trentaine forêts classées. Les forêts classées réparties dans onze (11) wilayas (régions administratives) et couvrant une superficie totale de 48000 ha. Ces forêts classées sont de superficies variables allant de 200 ha à 13000 ha et sont concentrées entièrement dans la zone sahélienne du pays. La plupart se situe dans la zone du fleuve Sénégal. Les autres se rencontrent dans la zone sud-est à vocation agro-sylvo-pastorale. Toutes ces forêts classées l’ont été pendant la période coloniale. L’analyse de la sensibilité du milieu a fait ressortir plus composantes qui nécessitent une attention particulière. 3.5 Sensibilité des zones humides Les onze wilayas concernées par le projet sont relativement bien arrosées avec des cours d’eau aux usages multiples avec des potentialités abondantes et variées. La perturbation de ces zones humides par suite de la destruction du couvert végétal par l’action anthropique est préjudiciable à la vocation de ces espaces.

Les zones humides de la zone du projet sont :

- Lac de Gabou et le réseau hydrographique du plateau du Tagant au Tagant ; - Lac de Mal, le Lac d’Aleg, Oued Ketchi et Oued Koundi au Brakna ; - Tamourt de Mahmouda au Hodh El Gharbi ; - Tamouret El Beida au HodhEchargui ; - Tamouret El Goueissi en Assaba ; - Mare de et Mare de Garda au Guidimakha ; - Oued Gorgol et Mare de Sinthiou au Gorgol. La menace continuelle que ces activités anthropiques exercent sur la couverture végétale conduit au dénudement du sol et engendre des risques d’érosion souvent accentués par le relief accidenté. 10

Malgré l’importance écologique des zones humides, biologique et socioéconomique, seules deux zones humides ont un statut d’aires protégées (Parc National du Banc d’Arguin et Parc National du Diawling). Quatre zones humides sont classées zone humide d’importance internationale (Site Ramsar). Il s’agit de Parc National du Banc d’Arguin et Parc National du Diawling, le Chat Boul et la Tamourt En Naj). 3.6 Sensibilité des questions foncières La question foncière revêt une importance particulière notamment en zone rurale et périurbain. Bien que les textes existants définissent bien la répartition des tâches en matière foncière, le système rencontre beaucoup d’irrégularités notamment les interventions intempestives dans l’attribution des terres et l’absence de coordination entre les différents services concernés dans l’aménagement foncier. 3.6.1 Sensibilité du partage de l’espace entre éleveurs et agriculteurs La question du partage de l’espace et des points d’eau entre les éleveurs et les agriculteurs sera très sensible car nous sommes dans une zone où les ressources naturelles ne sont pas abondantes. Les aménagements risquent de réduire les espaces disponibles pour les éleveurs et les agriculteurs. Il sera nécessaire d’établir une bonne consultation et concertation entre les différents acteurs pour une mise en œuvre du Projet de manière durable sans risque de conflit social.

En somme, les principales contraintes au développement économique et social au niveau de la zone d’intervention du projet sont entre autres : (i) la désertification, la sècheresse et du changement climatique; (ii) la problématique de l’intégration entre l’agriculture et l’élevage ; (iii) la pression sur les ressources naturelles et le foncier ; (iv) l’insuffisance des infrastructures de base et équipements administratifs et techniques ; (v) l’insuffisance de personnel dans les structures déconcentrées et décentralisées ; (vi) (la question récurrente du genre notamment celle de la femme, (vii) le déficit en matière de transports et de communications.

Recommandation : A la suite de l’analyse du milieu biophysique et socioéconomique, il ressort le besoin :

• De prendre en compte les connaissances traditionnelles locales (aussi bien celle des agriculteurs que celle des éleveurs) dans le design et la mise en œuvre du projet afin d’avoir une caution locale et intégré le projet dans son milieu naturel et socioéconomique. • Au vu des réalités sociologiques, il ressort la nécessité d’une consultation et étude socioéconomique plus approfondie afin de mieux cerner la question des réfugiés, des exilés qui sont revenus dans la zone du Projet, mais aussi pour cerner les tensions entre agriculteurs et éleveurs, ainsi que les questions foncières afin que la mise en œuvre du Projet ne souffre d’aucun obstacle une fois elle sera lancée. • Prenant en compte tout ce qui précède, il serait recommandé de procéder à une étude pour vérifier si la NES -7 sur les peuples autochtones n’est pas applicable à ce Projet si on connaît les traditions des peuples d’éleveurs de la zone du projet et leur attachement à l’espace et au nomadisme. 3.7 Situation de la zone d’intervention La zone d’intervention (Fig. 1) concerne 11 wilayas (régions) du pays (HodhEl chargui, et Hodh El Gharbi Assaba, Gorgol, Brakna, Trarza,Adrar, Tagant, Guidimakha,Tiris Zemmour et Inchiri) au sein desquelles seront identifiés les Moughataas à cibler.

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Conformément à l’objectif de développement du projet, le PRAPS II-MR interviendra, en plus de la zone d’intervention du PRAPS I-MR, dans certaines zones pastorales sous-équipées qui abritent une proportion importante de troupeaux camelins et petits ruminants (Inchiri, Awkar et Tiris). Ces zones pastorales sont sous-utilisées pendant la saison sèche à cause du manque de points d’eau. Ainsi, les zones d’intervention du PRAPS II-MR identifiées passent par différentes wilayas (11) dont elles ne couvrent que les axes de transhumance, les points de passage transfrontaliers et les zones pastorales de concentration des animaux notamment les zones pastorales sous- équipées et sous-utilisées pendant la saison sèche.

Il est à noter que le PRAPS II-MR tiendra compte des complémentarités et synergies possibles avec les interventions du Gouvernement, notamment à travers les financements apportés par d’autres projets.

Les paysages sont assez diversifiés avec des zones de pâturages herbacées et peu d'animaux en raison du manque de points d'eau, et d'autres zones avec des collines érodées par des ravines à la suite des fortes pluies, entrecoupées de zones désertiques alternant rochers et espaces sablonneux faiblement végétalisés. Ces régions abritent des populations vulnérables, très exposées à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, qui seront les principaux bénéficiaires du projet.

La sélection concrète des sites ou des communautés est réalisée à l'aide d'une méthodologie reposant sur des critères dont les principaux sont relatifs à la vulnérabilité, à la pauvreté et au potentiel de développement agropastoral. L'identification des bénéficiaires sera effectuée en coordination avec les équipes chargées de l'établissement du registre social qui recense les ménages les plus pauvres.

Les bénéficiaires directs du Projet sont les pasteurs et agro-pasteurs, dont le nombre total est estimé à 500.000. Ces bénéficiaires sont répartis dans une zone d’intervention qui couvre (totalement ou partiellement) onze (11) Wilayas (Régions) structurées en sept (07) Unités Eco pastorales (UEP).

Figure 3 : Carte de la zone d’intervention du PRAPS II

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3.7.1 Wilaya du Hodh El chargui

La Wilaya regroupe 31 communes sur une superficie de 182 700 km² avec une population estimée à 515139 habitants selon les projections du dernier recensement de la population de 2013 répartie sur une superficie de 182 700 km2. La densité est de 2,82 habitants au km2. La taille moyenne des ménages dans la Wilaya est de 2,4 individus

La wilaya est traversée par une chaîne de montagnes (dhar) culminant à 135 m, s’étendant de Néma à Oualata, et délimitant deux ensembles morphologiques : (i) les formations dunaires du dhar et de l’Aoukar qui rejoignent la Majabat El Koubra au nord et à l’ouest ; (ii) les plaines de couche et de Tilemsi au sud qui constituent une sorte de cuvette donnant son nom à la wilaya. Le HodhEl chargui se situe dans le bassin sédimentaire de Taoudéni, qui correspond à un ensemble de terrains qui datent du précambrien supérieur et du primaire. Les roches en présence sont constituées principalement de grés quartzite, de grès et surtout de pélites (roches argilo siliceuses).

Le climat soudano-sahélien intéressant une étroite bande au sud d’une ligne DjiguenniBassiknou ; le climat sahélien couvrant l’essentiel de la wilaya jusqu’à Oualata ; le climat désertique aride au nord de Oualata. Le climat de la wilaya est marqué par l’alternance d’une saison de pluie de 3 mois (de la mi-juillet à la mi-octobre) et d’une longue saison sèche, fraîche de novembre jusqu’à février puis chaude le reste de l’année.

La moyenne pluviométrique annuelle décroît du sud au nord : - Environs 100 mm/an dans l’extrême nord de la wilaya. - De l’ordre de 400 mm/an à la frontière avec le Mali. L’élevage, première activité économique de la wilaya, représente un important potentiel de croissance actuellement sous-exploité.

La wilaya regroupe 27 communes sur une superficie de 53 400 km2 avec une population estimée à 329555 habitants selon les projections du dernier recensement de la population de 2013 répartie sur une superficie de 53 400 km2. La densité est de 6,17 habitants au km2. La taille moyenne des ménages dans la Wilaya est de 5,7 individus.

La zone pastorale de l’Aoukar constitue un territoire de prédilection pour les communautés vivant de l'économie pastorale grâce à ces conditions agro écologiques.

La zone agro-sylvo-pastorale du sud. Cette bande sud est plus arrosée par les pluies ce qui rend possible l’agriculture pluviale. Cette relative hospitalité du milieu fait de cette zone, la zone la plus densément peuplée de la wilaya. Même si elle porte l’appellation de zone d’agriculture pluviale, les activités pastorales y sont particulièrement importantes (systèmes d’élevage local, nomade et transhumant). La forte présence de zones humides est aussi à l’origine d’une végétation arborée plus importante que dans les zones plus au nord.

L’élevage qui constitue l’activité principale, représente 80% de l'économie de la région. En outre, son important potentiel fourrager lui permet de constituer une zone de repli régulière pour de nombreux troupeaux des wilayas limitrophes et du Mali.

3.7.2 Wilaya de l’Assaba

La wilaya regroupe 26 communes avec une superficie de 36 600 km2 et une populationestimée à 386693 habitants selon les projections du dernier recensement de la population de 2013 répartie sur une superficie de 36 600 km2. La densité est de 10,7 13

habitants au km2. La taillemoyennedesménagesdansla wilaya estde 6,1 individus.

Le réseau hydrographique est formé de deux ensembles situés l’un à l’ouest et l’autre à l’est de la chaîne de l’Assaba. A l’ouest, dans l’Aftout, le réseau est constitué par le bassin versant du Gorgol, d’une part le Gorgol blanc qui prend naissance au pied des plateaux du Tagant dans la zone d’Achram-Diouk et, d’autre part, le Gorgol noir qui a son origine plus à l’est, au pied des falaises de l’Assaba dans la zone de Guérou. Ces deux bras du Gorgol se rejoignent en amont de Lexeïba, dans la wilaya du Gorgol, avant de se verser dans le fleuve Sénégal à la hauteur de la ville de .

Deux zones climatiques caractérisent l’Assaba : la zone saharo-sahélienne au nord et la zone sahélienne au sud, qui couvre presque deux tiers de la superficie globale de la wilaya. La pluviométrie est répartie de manière inégale d’une zone à l’autre. Elle varie de 100 mm en moyenne à au nord à 300 mm à Kankossa au sud. On assiste à un recul constant de l’isohyète 300 mm, vers le sud, ce qui se traduit par une extension permanente de la zone désertique au niveau de la wilaya. Les températures moyennes vont de 23,4° à 37,4°c. Elles peuvent atteindre 40 et même 60° aux mois d’avril.

’élevage, l’activité économique dominante dans la région et d’une grande importance économique, écologique et sociale.

3.7.3 Wilaya du Gorgol La wilaya regroupe 29 communes sur une superficie 13.600 km2 pour une population estimée en 2020 à 375991 habitants, soit une densité de 27,64 habitants au km2. La taille moyenne des ménages dans la Wilaya est de 7,8 individus.

La wilaya du Gorgol est incontestablement l’une des plus importantes de Mauritanie en matière d’élevage, notamment en raison de ses importantes réserves naturelles productrices de fourrages (zone d’El Atf). Ce qui la place comme destinée privilégiée des cheptels transhumants issus des wilayas voisines. Cette importance se manifeste aussi par la taille du cheptel transhumant dans la wilaya.

Étant donné sa situation géographique, elle constitue un couloir important de transition pour le bétail à l’exportation sur pieds et en transhumance transfrontalière visant les pays voisins (Mali et Sénégal).

L’élevage constitue la seconde activité des populations du Gorgol après l’agriculture, il est semi-sédentaire extensif et prédominant à l’échelle de la wilaya en tant que mode d’exploitation avec, selon la période, un recours à la transhumance sur des parcours limités puisque, depuis l’introduction des cultures irriguées, les éleveurs utilisent les débris de la production agricole comme aliments complémentaires pour le cheptel.

3.7.4 Wilaya du Brakna

La wilaya regroupe 21 communes sur une superficie de 33 000 km2 pour une population estimée en 2020 à 328956 habitants, soit une densité de 9,97 habitants aukm2.La taille moyenne des ménages dans la Wilaya est de 6,7 individus.

Le climat est typiquement sahélien au sud-est et prend un caractère sub-saharien au nord et à l’ouest(deux tiers de la Wilaya) La moyenne annuelle des températures est de30°C etl’évaporationpotentielleannuelleestconditionnée parune insolationconstante,des températuresélevées etdesventsirréguliers. Les moislespluschaudssontmaietjuinavecdestempératuresdépassantles40°c. Les mois les moins chauds sont décembre et janvier avec des moyennes minimalessituées entre 14

15et16°c.

Dans le Brakna, les moussons arrosant la wilaya entre juillet et octobre fournissent des précipitations moyennes comprises entre 200 et 300 mm. Toutefois, laprésence du fleuve Sénégal dans la wilaya constitue le principal cours d’eau pérenne. Il existe en outre des lacs, des mares et des oueds temporaires qui jouent un rôle important dans l’activité socio-économique des populations :lac d’Aleg, lac de Maal, mare de Gadel, mare de Chegar et oued ketchi.

Le relief est dominé par deux ensembles géologiques : (i) les Mauritanides, chaîne hercynienne et cristalline venant dans le prolongement de celle de Barkéol et M’bout ; (ii) le bassin sédimentaire côtier couvrant la partiecentrale etsud dela Wilaya.

La wilaya du Brakna est une wilaya à vocation agro-pastorale. L’agriculture et l’élevage jouent un rôle primordial dans l’économie de cette région et constituent les principales activités quant à la création de l’emploi et à la génération de revenus. En réalité, on peut dire que l’agriculture et l’élevage sont les secteurs moteurs de l’économie de la wilaya. L’agriculture représente un atout important avec notamment d’importantes ressources hydro agricoles et une main d’œuvre substantielle attachée à la terre.

L’élevage contribue à l’économie de la wilaya du Brakna et joue un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire des populations et apporte incontestablement une forte valeur ajoutée.

3.7.5 Wilaya du Trarza

La Wilaya compte 25 communes et 597 regroupements communautaires sur une superficie de 1.30.700 k m2 avec une population de 306 125 habitants selon les projections du recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 2013 par l’ONS. Cette population est répartie sur une de superficie de 67800 km2 soit une densité de 4,5 habitants par km2. Cette densité varie selon les Moughataas compte tenu de l’évolution de la population dans le temps. Ainsi certaines Moughataas ont une densité supérieure à la densité moyenne de la Wilaya et atteint 44 habitants /km2 dans la Moughataa de Rosso et 13,8 habitants /km2 suivi dans la Moughataa de R’kiz.

La Wilaya connaît essentiellement un climat tropical sec à trois types un climat sahélien, un climat saharien et la façade maritime avec des températures variant entre 20 et 44 degré en moyenne.

Le climat sahélien ; qui s’étend au sud de la ligne de l’isohyète 150 mm ; est caractérisé par une pluviométrie annuelle moyenne variant entre 150 et 300 mm et l’alternance d’une saison humide allant souvent jusqu’à quatre mois avec une saison sèche qui s’allonge au fur et à mesure qu’on s’éloigne du fleuve.

Le climat saharien est la zone qui couvre la partie Nord de l’isohyète 150 mm ainsi que la partie septentrionale de la Wilaya. C’est une zone à très faibles précipitations (environ 125 mm) et à très grandes variations annuelles. Les moyennes thermiques augmentent considérablement ainsi que les amplitudes particulièrement entre le jour et la nuit.

La façade atlantique de la Wilaya se singularise par un climat subsaharien caractérisé par des moyennes thermiques relativement tempérées en raison de l’influence océanique qui se manifeste par la brise et l’alizé maritime qui souffle de février à octobre. L’influence de la mer ne contribue pas cependant à relever la quantité des pluies qui demeure faible et dépend de la position latitudinale du littoral par rapport aux deux climats susmentionnés. 15

L’hydrologie est constituée par le bassin sénégalo-mauritanien qui recèle les plus importantes nappes aquifères du pays et la nappe dite Trarza s’étend ainsi sur une grande surface (27 800 km2) et permet d’alimenter les villes de Nouakchott et les puits de tout le triangle Nouakchott--.

Le Trarza est une zone de plaines appartenant à l’unité géologique du bassin sénégalo- mauritanien fortement ensablé dans cette région. Sa constitution géomorphologique présente trois grands ensembles (i)- la vallée du fleuve, sur un rayon variant entre 10 et 25 Km, (ii)- les grands ergs ou zones dunaires, au Nord de la vallée et couvrent la grande majorité des terres de la Wilaya du Trarza ainsi que (iii)- L’AftoutEss-Sahili, une grande dépression qui longe l’atlantique entre l’estuaire du Sénégal et le Cap Blanc sur une longueur d’environ 170 km. C’est une région à vocation essentiellement agro-pastorale. En effet, c’est une région pilote de l’agriculture irriguée et de la diversification des cultures avec plus de 14 000 hectares de terres irriguée en plus des cultures sous pluie et de décrue. Parallèlement à l’agriculture et l’élevage, d’autres activités se sont développées (commerce, artisanat, pêcheet tourisme).

3.7.6 Wilaya de l’Adrar

La Wilaya de l’Adrar se trouve au Nord de la Mauritanie et couvre une superficie de 233478 Km2, Avec une population estimee à 60984 habitants en 2020 selon les projections du RGPH 2013. Soit une densité de 0,26 habitant au Km2, classant l’Adrar au second rang des Wilayas les moins peuplées derrière le Tiris Zemmour et après l’Inchiri. Cette Wilaya est divisée en quatre Moughataa (Atar, , Chinguitti et ), en onze communes et deux arrondissements (– N’Terguent).

Le climat de l'Adrar est de type désertique – saharien –, sec et chaud, avec deux saisons fortement contrastées. Si la température moyenne y est proche de 28 °C pour l'ensemble de l'année, elle oscille autour de 15-20 °C en janvier-février, avec des minimas pouvant descendre à 5 °C au cours de l'hiver. Les températures estivales sont généralement comprises entre 28 et 38 °C, mais elles peuvent atteindre 46-48 °C. Au cours d'une même journée, l'amplitude est souvent forte, couramment de l'ordre de 20 °C. Le relief est constitué de plateaux et collines dont l’altitude est supérieure à 200 m. Les plateaux et collines ont tendance à s’étendre dans les directions NNE (NE)-SSO (SO) et NO- SE. Autour de plateaux et collines les escarpements raides avec un différentiel de hauteur de120 et 300 m se sont développés et les talus composés de détritus instables sont observés. Sur le plan hydrologique, étant donné que les eaux de pluies ruissellent à travers les tracés d’écoulement d’eau sans être retenues, il semble que les plateaux et collines n’assument que la fonction de surface de ruissellement d’eau et que la durée d’atteinte des eaux jusqu’aux oueds d’alentour est relativement courte.

Aux alentours des oueds, du fait du déplacement de dunes les barkhanes sont reparties sporadiquement aux points où les conditions topographiques ou le degré de pente changent tells qu’au pied de versant, dans les contrebas se trouvant sur les escarpements raids ou sur les reliefs au long des vallées. La hauteur des dunes a une tendance à devenir plus élevée à l’intérieur du pays. Etant donné que les dunes ont rempli les oueds, l’affleurement des eaux souterraines est constaté le long du front de dunes. En outre dans les bas-fonds entre les dunes des nappes aquifères peu profondes sont réparties, ce qui nous fait penser l’existence des eaux souterraines sous les dunes. On peut donc dire que C - 11 les dunes ont une relation avec l’existence d’une oasis comme la répartition d’oued. 16

Dans cette zone, la végétation est très rare et constituée essentiellement de plante graminacée appelée Stipagrostispungens. Dans la zone où la végétation est constituée d’arbustes désertiques, des arbres résistant à la sécheresse (Balanites aegyptiaca, Acacia tortilis, Acacia raddiana, etc.,) sont relativement nombreux.Les principales activités de la Wilaya sont l’élevage et l’agriculture qui occupent respectivement 20,35/ et 15,80% de la population active. La principale activité agricole est la culture de palmiers dattiers associée à la culture de céréales et le maraîchage.

L’Adrar est une Wilaya possédant un grand potentiel touristique. Elle compte 86 infrastructures touristiques dont quatre hôtels, 67 auberges et 15 restaurants. Elle compte également 21 agences de location de voiture (source ONS, 2013).

3.7.7 Wilaya du Tagant Elle s’étend sur une superficie de 98340km² et regroupe 10 communes réparties entre trois Moughataas à savoir : (2), Moudjéria (3) et (5) qui est la capitale régionale. Elles sont dirigées respectivement par des maires et des Hakems. L’ensemble est coiffé par un wali siégeant dans la capitale régionale.

La population est estimée en 2020 à 84635habitants selon les projections du dernier recensement de la population de 2013 répartie sur une superficie de 98 340 km2. La densité est de 0,86 habitants au km2. La taille moyenne des ménages dans la wilaya est de 5,7 individus.

Le Tagantest soumis à un climat sahélien au sud comme au nord, caractérisé par des températures annuelles estivales élevées et des amplitudes thermiques importantes, une forte insolation, des précipitations faibles et irrégulières (entre 350 et 400 mm/an) et une évapotranspiration intense.

Les températures moyennes annuelles sont dans l’ensemble de l’ordre de 26° c, avec des minima de 17°c et des maximas atteignant entre 41 et 43°c. L’intensité de l’évapotranspiration est renforcée par une faible humidité de l’air et par l’influence de vents fréquents tels que l’harmattan(ouirifi), vent du nord-est particulièrement desséchant.

A la fin de l’hivernage, ces vents provoquent un flétrissement rapide du couvert végétal herbacé et la mise en mouvement de sables en direction est- nord-est vers Nord-ouest- sud-ouest. Le relief est constitué de massifs montagneux en général de roches sédimentaires formant des falaises.

L’élevage reste l’activité économique dominante de la région et d’une grande importance économique suivi par l’agriculture et la commerce.

Potentialités agricoles du Tagant: la plaine de la tamourtNaaj, les zones agropastorales du plateau (Daber, Kehmeït, Guellaga, Lehseira) ; les couloirs entre les oueds de l’ouest de kraa Naga et la zone d’izif(Ederroum), Oued El Barka, El Meïr, OudeïLardha, D’boulgui…).

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3.7.8 Wilaya du Guidimakha

Située à 620 km environ au sud-est de Nouakchott, la wilaya du Guidimakha a. Elle est située le plus au sud du pays. Elle est limitée à l'ouest par la wilaya du Gorgol et au nord-est par celle de l'Assaba. Au sud le fleuve Sénégal la sépare du Sénégal et l'un de ses affluents, le Karakoro, du Mali. Sa position géographique est : 15° 23′ nord, 12° 21′ ouest.

La wilaya regroupe 18 communes sur une superficie d'environ 10 300 avec une population est estimée en 2020 à 315694 habitants selon les projections du dernier recensement de la population de 2013 répartie sur une superficie de 10 300 km2. La densité est considérée parmi les plus élevées du pays 30,64 habitants au km2. La taillemoyennedesménagesdansla Wilaya estde 10,7 individus.

Le climat est de type soudano sahélien avec une pluviométrie parmi les plus importantes au niveau du pays, en moyenne plus de 500 à 600 mm par an, mais ne contribuant pas beaucoup au développement de l’agriculture dans la région. La végétation au niveau du Guidimakha est très importante bien qu’elle souffre des effets conjugués de la sécheresse ainsi que de ceux liés à la croissance démographique et la transhumance, on y enregistre le plus grand nombre de forêts classées au niveau du pays. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage et l’exploitation des ressources naturelles. L’élevage constitue également une activité importante pour cette région qui possèdeun fort potentiel fourrager. Au point de vue des autres ressources naturelles, les communes du Guidimakha dispose d’une diversité de produits de cueillette, dont la gomme arabique est, certainement, le produit qui a le plus d’intérêt économique.

3.7.9 Wilaya du Tiris Zemmour

Le Tiris Zemmour est la Wilaya la plus septentrionale de la Mauritanie.

Le Tiris Zemmour est une vaste étendue désertique soumis au régime des alizés puisqu'il est traversé par le Tropique du Cancer. La piste impériale relie Choum à BirMoghreïn en passant par F'Derick. Le paysage est monotone, plat, relevé de dunes de sables et de quelques montagnes de faible altitude. Les températures y sont très élevées avec une humidité relative proche de zéro. La pluie est anecdotique mais maintien le remplissage des gueltas.

Le climat est caractérisé par l’alternance entre une longue saison sèche et une très brève saison humide, associée à une forte variabilité spatiale et temporelle de la pluviométrie.

Les précipitations annuelles moyennes pour la période 1960-2008 sont de l’ordre de 47 mm à la station de Zouerate. Notons cependant que pour la dernière décennie cette moyenne est située autour de 45 mm.

La température moyenne annuelle pendant les dernières décennies est de l’ordre de 25°C à la station de Zouerate. Les températures moyennes minimales oscillent entre 10 à 26°C tandis que les maximales varient entre 22 et 40°C.

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Le Tiris présente l'aspect d'une pénéplaine aride constamment plate, bien pourvue de sebkhas et dont les regs caillouteux constituent la plus grande partie. Elle est parsemée par quelques reliefs résiduels formés essentiellement par les formations les plus dures (microgranites et granites) sous forme de rochers ou de crêtes.

On y observe également des dunes de sables rouges remodelées par des vents de direction NE-SW, de rares inselbergs et des hamadas.

Dans la région, on retrouve plusieurs grands ensembles géomorphologiques (i)e Yetti est une zone caillouteuse à limoneuse avec un réseau hydrographique constitué de plusieurs oueds et quelques zones humides salées (sebkha) ; (ii) le Zemmour qui est une zone caillouteuse caractérisée par un réseau hydrographique tentaculaire, (iii) le Ghallamane qui est une zone globalement plate caractérisée par la présence de plaines caillouteuses à gravello- caillouteuses, d’un réseau hydrographique constitué de plusieurs oueds à faibles peuplements d’acacias ; (iv) l'Erg Iguidi qui constitue le principal erg de la région, il forme des chaînes dunaires transversales avec plusieurs barkhanes devenant par endroit des slouks, et (v) le Hank se présente sous forme de chaînes de plateaux montagneux parallèles relativement homogènes d’orientation NE-SW.

Les habitats naturels principaux sont liés aux grandes unités géomorphologiques : une vaste pénéplaine presque entièrement recouverte de formations récentes, parsemée d’inselbergs (guelbs et kédias) plus des oueds plus ou moins prononcés. Les oueds ont typiquement la végétation la plus abondante et diversifiée, résultat sans doute de la plus grande disponibilité de l'eau dans le sol.

La Wilaya de Tiris Zemmour compte trois Moughataas qui sont-elles mêmes des communes à savoir : BirMoghrein, F’Deirik et Zoueiratt.

Le Tiris Zemmour compte, en 2020, une population de 57026 habitants répartis sur une superficie de 252 900 km² soit une densité de 0,22 habitant/km2.

Les principaux Secteurs productifs en dehors de la mine ne sont pas très nombreux. En effet, du fait de la faible pluviométrie, il existe une certaine agriculture d’oasis, mais elle est assez limitée. Une petite activité d’élevage également lié au pâturage est également rencontrée bien que réduite du fait du faible accès à l’alimentation du bétail. Une implication dans l’exploitation du sel de la sebkha d’Idjil et un secteur informel plutôt important.

La région connait cependant au cours de ces dernières un boom économique lié l’orpaillage qui est devenu après l’exploitation du fer de la Kédia la principale activité économique de la zone.

3.7.10 Wilaya de l’Inchiri

La Wilaya de l’Inchiri couvre une superficie d'environ 47 000 km2. Elle est limitée au nord et à l'ouest par la région du Dakhlet Nouadhibou – une partie du Parc national du Banc d'Arguin empiète sur le territoire de l'Inchiri –, au sud par le Trarza et à l'est par l'Adrar. Elle possède une petite façade atlantique, entre et El Mhaijrat. 19

Le climat et chaud et sec, avec des maximas de température avoisinant 35°9 en moyenne et des minima de 21°4. L'amplitude thermique journalière très forte provoque souvent l’éclatement des roches, ce qui par la suite génère la formation de sable3. Quoique désertique, la région est proche de l'océan, elle subit donc l’influence combinée de l’alizé maritime et l’alizé continental, auxquels s'ajoute la mousson hivernale3.

Orientés S-O/N-E, dans la direction des vents dominants, les alizés3, les massifs dunaires parallèles de l'Azefâl et de l'Akchâr encadrent la dépression du Tijirît. Le paysage s'y partage entre ergs et regs.

Trois types de sol sont présents : à l'ouest, des sols d’apport sur dépôts marins ou lacustres ; au centre et au nord des sols bruns-rouges subarides sur sable éolien et parfois des dunes de type barkhane ; enfin, à l'est, les sols d’ablution des déserts sur différentes roches3.

La végétation est rare et clairsemée[3]. Le manque de végétation favorise la remise en mouvement des dunes auparavant fixées par une maigre biodiversité végétale[3]. Sur les dunes on trouve quelques herbes désertiques dominantes (Stipagrostispungens, Panicum turgidum) et des plantes telles que Maeruacrasifolia. Dans les lits des oueds sont présents des groupements d’Acacia raddiana, sur les terres salées des Tamarix senegalensis, et dans le sud de la région, Commiphoraafricana[3].

Sur le plan hydrologique et hydrogéologique, la Wilaya est traversée par de nombreux systèmes oueds qui ne coulent que quelques jours par an. Certains oueds tels que l’oued KhattAtaoui peuventcouler, quand il pleut dans la Wilaya, en permanence pendant quelques semaines.

Les études hydrologiques réalisées dans la Wilaya indiquent que, mise à part la zone de Bénichab, l’eau souterraine est généralement très saline, et présente une concentration élevée de chlore, de soufre et de métaux lourds, ce qui la rend inadaptée à l'utilisation industrielle ou en tant qu'eau potable (SNC Lavalin, 2004).

La Wilaya de l’Inchiri compte, en 2020, une population de 23615 habitants (source projections ONS) soit une densité de 0,50 habitant par Km2.

En dehors de l’exploitation industrielle minière, les principales sont activités de la population sont l’élevage, l’agriculture et la pêche. Cette dernière activité est pratiquée uniquement dans la Commune du littoral de M’Heijeratt. La Wilaya dispose également d’un port en eau profonde, le Port de Tanit.

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Chapitre 4 : Cadre juridique et institutionnel

Il est important de bien définir le cadre politique, légal, réglementaire et administratif, étant donné que celui-ci constituera un référentiel pour l’établissement du CGES, au même titre que les normes environnementales et sociales applicables au projet. Ce cadre se présentera sous la forme d’une synthèse exhaustive de la politique nationale de protection de l’environnement, résultant d’une analyse des documents clés sur la politique environnementale et les stratégies préconisées par le Gouvernement mauritanien.

4.1 Cadre politique et stratégie environnementale et sociale

La politique socialeest définie dans le cadre des orientations de la Stratégiede Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) 2016-2030, déclinée au sein des politiques sectorielles traduites dans les stratégies des différents départements ministériels. A l’horizon 2030, la vision de l’environnement telle que prônée dans la SCAPP est : « un environnement préservé au service du développement durable ».

4.1.1 La stratégie nationale de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) : 2016-2030

La SCAPP est un document national de référence et d’orientation de la politique mauritanienne en matière de développement. Elle définit les grandes orientations et s’appuie sur des stratégies sectorielles interdépendantes, décentralisées et intégrant l'ensemble des acteurs de l'économie nationale. Ainsi, au terme des 15 prochaines années, la SCAPP vise à créer les conditions favorables pour une croissance forte et durable, qui doit rester autour d’une moyenne annuelle de 5%, sur les 5 premières années et croître, par la suite, pour passer à 10% et 12%, respectivement, pour le second et troisième quinquennat. Il s’agit aussi de prendre les mesures nécessaires pour assurer une croissance économique soutenue et partagée, dont les fruits sont à même de réduire l’incidence de la pauvreté et profitent à la plupart des mauritaniens, de manière équitable.

La SCAPP se distingue par la priorité donnée à la réduction de la pauvreté, à l’appropriation du processus par les institutions nationales et à la participation de la société civile, selon des principes de bonne gouvernance.

Elle est déclinée suivants les trois (3) leviers stratégiques, correspondant, chacun à l’une des principales orientations retenues :

• Levier 1 : promouvoir une croissance forte, durable et inclusive ; • Levier 2 : développer le capital humain et l’accès aux services sociaux de base ; • Levier 3 : renforcer la gouvernance dans toutes ses dimensions.

En conséquence, les sous-projets retenus dans le cadre du projet doivent être mis en œuvre dans le strict respect des éléments stratégiques ci-dessus chers à la SCAPP. Ils 21

doivent également, être mis en œuvre dans le respect de l’environnement afin de préserver le cadre de vie des populations et préserver les ressources naturelles.

4.1.2 Politique environnementale et sociale Depuis 2017, la politique environnementale et de développement durable en Mauritanie a encadré la Stratégie Nationale de l’Environnement et de Développement durable SNEDD ainsi que son plan d’action : PANEDD (2017-2021) et mise en œuvre par le Comité National de l’Environnement et du Développement Durable(CNEDD)qui est sous l’autorité du premier ministre. La définition de cette politique environnementale est placée sous l’égide du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Le MEDD est chargé de définir les orientations et stratégies nationales en matière de gestion environnementale et de légiférer à cet effet. Le PANEDD (2017-2021) est mis en œuvre par le Comité National de l’Environnement et du Développement Durable (CNEDD) qui est sous l’autorité du premier ministre.

Le principe de base du développement durable fait partie intégrante de la SCAPP, qui accorde une place fondamentale pour l’environnement et la préservation des ressources naturelles comme conditions essentielles du développement. A l’horizon 2030, la vision de l’environnement telle que prônée dans la SCAPP est : « un environnement préservé au service du développement durable ».

En cohérence avec la SCAPP et la lettre de mission du MEDD, la vision de la SNEDD a été formulée comme suit : « le renforcement structurel de manière durable de la résilience des systèmes naturels et des moyens de subsistance des populations tout en soutenant une politique d’investissement, des activités à faible émission de carbone et porteuses de croissance économique pro-pauvre et en préservant le cadre et milieu de vie au moyen d’une gouvernance efficace ».

Stratégie Nationale de l’Environnement et de Développement durable SNEDD

- La SNEDD approuvée en 2016 visent, à l’horizon 2030 et en cohérence avec la Stratégique de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée(SCAPP), à définir une stratégie et des mesures pour intégrer d'une part l'environnement dans tous les secteurs du développement économique et social et d'autre part, prendre en compte les facteurs socio-économiques dans les programmes de protection et de gestion de l'environnement. - L’adoption de cette stratégie vise à : (i) fournir un cadre d’orientations claires pour introduire les changements nécessaires dans les pratiques précédentes en matière de gestion de l’environnement, (ii) fédérer les efforts déjà consentis en matière de gestion durable de l’environnement, à travers le renforcement du nouveau cadre institutionnel et (iii) engager les actions prioritaires telles que définies dans le PANEDD.

Le PANEDD

Quelles sont les problématiques environnementales identifiées par le PANEDD

Le PANEDD, sur la base d’un diagnostic de l’état de l’environnement et de sa gestion, décline les axes prioritaires définis par la SNEDD sous forme d’objectifs opérationnels, d’activités principales, de mécanismes et de délais de mise en œuvre. Il s’inscrit dans le moyen terme, à un horizon de 5 ans, et de ce fait, ne 22

comporte que des actions pouvant raisonnablement être menées à bien, pendant cette période. Le PANE comporte 5 axes stratégiques qui visent à: • Se donner les moyens institutionnels et politiques de gérer efficacement l’environnement et les ressources naturelles • Favoriser l’accès durable aux services de base • Favoriser la gestion intégrée et l’utilisation efficiente des ressources naturelles • Gérer l’environnement local et global conformément aux engagements pris dans le cadre des conventions internationales • Prévoir des mécanismes de financement de la stratégie de développement durable

Au niveau politique, la mise en œuvre de la SNEDD et de son plan d’action opérationnel le PANEDD s’inscrit dans les cadres institutionnels nationaux déjà existants qui sous- tendent les mécanismes de coordination propres au gouvernement pour le suivi des questions environnementales.

Il se décline en quatre (4) axes stratégiques (as) qui sont : • As 1 : une gouvernance environnementale intégrée et adaptée aux défis ; • As 2 : gestion intégrée et durable des ressources naturelles et de la biodiversité terrestre (environnement ‘vert’) ; • As 3 : gestion durable de l’environnement marin et côtier (environnement ‘bleu’) ; • As 4 : renforcement de la prévention, de la gestion des pollutions et des menaces anthropiques (environnement ‘gris’).

4.1.3 Stratégie nationale sur la diversité biologique Le gouvernement mauritanien a adhéré à la Convention sur la diversité biologique de juin 1992 et a ratifié celle-ci le 6 Août 1996. Conformément à l'article 26 de la Convention sur la diversité biologique et à la décision 11/17 de la 1ère Conférence des Parties de Nassau 1994, le gouvernement mauritanien a élaboré un premier rapport national avec l'appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), grâce au Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Suivant les directives et les principes directeurs du document « Planification Nationale de la Biodiversité » un cadre institutionnel a été établi. Aussi en 1998, une Monographie nationale a été dressée afin d’obtenir un premier inventaire des espèces végétales et animales présentes en Mauritanie. Cet inventaire n’a pas encore été complété ni mis à jour depuis ce temps. Un projet de Stratégie et de Plan d'Action National sur la biodiversité a fait suite à la monographie nationale.

4.1.4 Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PANA) Le gouvernement mauritanien a aussi développé avec l’appui du PNUD/FEM un plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques en novembre 2004 ; ce document décrit les impacts des changements climatiques tels que perçus en Mauritanie et leurs conséquences actuelles et futures dont la plus manifeste est la désertification. Il identifie des mesures à mettre en place dans le secteur de l’élevage (amélioration de l’alimentation, amélioration génétique des animaux et vulgarisation du Code pastoral), dans le domaine de la forêt (amélioration des connaissances et énergies de substitution au bois énergie), dans le secteur de l’eau (meilleure connaissance des eaux de surfaces dans 20 bassins, amélioration de la gestion de la ressource amélioration de la gestion de la ressource, nouvelles techniques d’irrigation). Plusieurs projets ont été identifiés dans lesquels figurent les options retenues par le PGDP.

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A titre de rappel, la Mauritanie a signé en 1997 le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques avec pour objectif de réduire ou limiter les émissions de gaz contribuant à « l'effet de serre » et responsables du changement climatique dans les pays industrialisés et a signé également la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques avec pour objectif de Parvenir à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre. Ces engagements sont repris dans l’accord de Paris. Le cadre de cet accord, les ambitions du pays, dans le domaine de l’adaptation, couvrent, entre autres les aspects suivants : (i) la restauration des pâturages naturels ; (ii) la réalisation de 300 sondages dont 150 à des profondeurs supérieures à 200profondeurs ; la réalisation de synthèse hydrogéologiques et d’évaluation des ressources en eau dans les zones difficiles ou vulnérables ; et (iv) un taux de couverture des besoins alimentaires de 117% pour le riz, 80% pour le blé, 75% pour les céréales traditionnelles, 160% pour la lait, 126% pour la viande blanche. L’objectif de contribution dans le domaine de l’atténuationest de réduire les émissions des gaz à effet de serre de l’année (2030) par rapport aux émissions projetées à la même année dans le scénario du cours normal des émissions.

Fonds d’intervention pour l’environnement : Promulgué depuis un an par décret d’application, ce fonds, institué par le Code de l’environnement est dédié exclusivement au financement des activités de protection et de restauration liées aux conséquences de la dégradation de l’environnement.

4.1.5 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu La politique de santé en Mauritanie est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). Sa mise en œuvre par le département de santé concerne au niveau central le Ministère de la Santé (MS) et au niveau régional, les directions régionales et leurs structures décentralisées.

Concernant la santé et de l’hygiène, le ministère met l’accent sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux3 ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût ; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène ; etc.

4.1.6 Politique de décentralisation Les autorités mauritaniennes ont entrepris un important processus de décentralisation et de désengagement de l’état au profit des collectivités locales. La dévolution de progressive des services de l’état aux des communes selon le principe subsidiarité en tant que collectivités territoriales dotées de la personnalité morale publique et de l’autonomie financière a été institutionnalisé par l’ordonnance 87-289. Les communes sont des collectivités territoriales de droit public et par l’ordonnance n° 90-002 portant organisation de l’administration territoriale. Le gouvernement a adopté en avril 2010 une déclaration de politique de décentralisation et de développement local. En décembre 2018, le gouvernement a adopté une stratégie nationale de décentralisation et de développement local.

3Les déchets biomédicaux sont gérés dans la plupart des wilayas au niveau des structures sanitaires par incinération puis enfouissement.

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La politique de décentralisation est mise en place et suivie par le ministère de l’intérieur. En engageant le processus de décentralisation et de régionalisation, le gouvernement mauritanien a pour objectifs globaux de : (i) assurer le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités locales ; (ii) responsabiliser la population dans la gestion de son développement ; (iii) enraciner la démocratie locale et (iv) consacrer une nouvelle approche basée sur le développement participatif.

4.1.7 Politique nationale du genre Dans le cadre cette politique, la Stratégie Nationale d’Institutionnalisation du Genre (SNIG 2015) a été adopté, elle vise à assurer le succès du processus d’intégration des questions liées au genre dans tous les secteurs de développement en vue de la promotion de l’égalité et de l’équité de genre et de garantir la promotion de la femme. Elle s’inscrit dans le cadre de l’attachement à la promotion et à la défense des droits humains et à la lutte contre toutes les formes de discriminations. Son principe de base est que l’objectif d’égalité des femmes et des hommes en droits et en devoirs est à la fois une condition et un moyen pour un développement humain durable. Cette stratégie est en en conformité avec les recommandations des différents sommets mondiaux, notamment, la plateforme d’action de Beijing signée en 2007 : un développement humain, durable et équitable fondé sur les principes de l’équité et de l’égalité de genre. La stratégie repose sur deux grands types de mesures :

- L’intégration systématique de la dimension genre dans les politiques, les lois, les programmes, budgets, structures et cultures institutionnelles ; - La mise en œuvre des mesures spécifiques et actions positives destinées aux femmes (ou aux hommes) en tant qu’exercice de rattrapage pour corriger des distorsions qui engendrent ces écarts. Les échanges avec certains acteurs ont montré que la mise en œuvre de cette stratégie pose toujours problème compte tenu du contexte socio culturel du pays.

Aujourd’hui dans le monde, le développement des sociétés et par conséquent des pays, se mesure à l’aune du degré de la participation des femmes au développement économique et social, à travers leur implication dans tous les domaines de la vie.

En Mauritanie et particulièrement la zone d’intervention du Projet, cette situation est encore plus valable dans la mesure où les femmes représentent plus de la moitié de la population du pays. C’est pourquoi, la prise en compte de la dimension genre doit se faire dans toutes les politiques et stratégies et à tous les niveaux (local, régional et national).

En Mauritanie, le statut de la femme reste dépendant d’un certain nombre de perceptions, de pratiques et d’images négatives véhiculées au sein d’une société qui a des difficultés à concilier la tradition avec les normes internationales dont le but est d’instaurer l’égalité et l’équité du genre.

Dans la Zone du Projet, Il y’a des défis majeurs dans ce domaine, aussi bien au niveau de l’équité genre, d’égalité entre les hommes et les femmes, de renforcement des capacités de ces dernières de même que la prise en compte au plan institutionnel de la dimension genre.

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Dans ce cadre, il y’a lieu de noter des écarts particulièrement importants entre les hommes et les femmes à propos de l’accès aux facteurs de production (propriété foncière), au capital financier, aux circuits de promotion et de commercialisation des produits de même que l’accès aux postes de décision (faible capacité de leadership des femmes élues souvent analphabètes) malgré la loi instituant un quota de 20% des postes électifs aux femmes.

Selon l’unique étude sur l’accès de la femme à la propriété foncière conduite en 2002 par le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine, les femmes accèdent difficilement à la terre : 56% d’entre elles ont besoin de l’aval d’un tiers pour conduire une opération foncière, seules 31% d’entre elles sont informées des procédures d’octroi des terres, 18,7% sont propriétaires de terres.

4.1.8 Politique d’aménagement du territoire Cette politique est définie à travers la loi d’orientation n°201/001 du 7 janvier 2010 sur l’aménagement du territoire. Elle précise les principes et choix stratégiques d’aménagement du territoire en RIM ; énonce les orientations majeures de la politique d’aménagement du territoire ; définit les outils et les structures d’aménagement du territoire.

4.1.9 Politique de développement de l’élevage La politique de développement du secteur de l’élevage est définie par la Stratégie de Développement rural, à l’horizon 2025 assortie d’une Loi d’orientation agropastorale et d’un plan d’action de développement de l’Elevage et de l’agriculture 20013-2025.

Cette stratégie vise, entre autres, la mise en place d’une politique cohérente pour un développement intégré du secteur rural ; le respect et la mise en valeur efficiente des ressources naturelles ; l’innovation et le développement humain dans le secteur rural à travers (i) la recherche, l’innovation et la vulgarisation, (ii) l’éducation et la formation professionnelle ; l’emploi dans le secteur rural notamment pour les jeunes et les femmes.

Dans le domaine de l’élevage cette stratégie vise le développement des filières animales pour accroître les productions et renforcer la compétitivité à travers la promotion d’un sous-secteur de l’élevage intensif et compétitif par le développement des filières animales porteuses et la valorisation de l’élevage extensif par la gestion durable des ressources naturelles.

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4.2 Cadre législatif et règlementaire de gestion environnementale et sociale en Mauritanie

Tableau 3: Textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicables au PRAPS

Textes réglementaires qui Dispositions majeures en rapport avec la mise en œuvre du projet Pertinence par rapport aux s’appliquent au projet activités du PRAPS Article 3, la conservation de la diversité biologique et l’utilisation Les activités susceptibles d’avoir les Le code de rationnelle des ressources naturelles, la lutte contre la désertification, la effets sensibles sur l’environnement l'Environnement lutte contre les pollutions et nuisances, l’amélioration et la protection du sont soumises à une autorisation cadre de vie et l’harmonisation du développement avec la sauvegarde du préalable du Ministre chargé de milieu naturel. L’article 7 de cette loi stipule que : toutepersonne l’Environnement. l’Autorisation est physique ou morale, publique ou privée, responsable d’un dommage accordée sur la base d’une étude causé à l’environnement est tenue de réparer ce dommage et d’en d’impact environnemental ( E.I .ES). supprimer les effets. Article 57 Stipule que le ministre chargé de l’environnement définira par arrêté la procédure de délivrance des autorisations d’ouvrir une installation Toute activité proposée faisant l’objet classée. Celle-ci comportera notamment : d’une E I E doit être notifiée par écrit. • Une étude d’impact sur l’environnement ; Elle doit être motivée et comprendre, • Une étude des risques d’accidents et des moyens à mettre en œuvre pour le cas échéant, les dispositions à prévenir ceux-ci et les circonscrire ; prendre en vue de prévenir, de • La consultation des autorités de la commune ou de la Moughataa sur le réduire ou d’atténuer les dégâts territoire de laquelle l’installation sera ouverte et le cas échéant, les concernant l’environnement. communes et Moughataas limitrophes et des services ministériels intéressés ; Les activités industrielles, urbaines, • Une enquête publique auprès des populations concernées. agricoles, minières, touristiques ou autres susceptibles de porter atteinte à la faune et à la flore, ou d’entraîner la destruction de leurs habitats naturels, sont soit interdites, soit soumises à autorisation préalable du Ministre chargé de l’Environnement,

Décrets / arrêtés relatifs aux EES

Article 2 : Les activités susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs Décret n° 2004 - 094 du ouindirects sur l'environnement sont classées en trois (3) catégories: l'étude d'impact sur l'environnement doit être 24 novembre2004 relatif Catégorie A : activités soumises à une étude d'impact sur en relation a v e c l'importance Les infrastructures l'environnement ; à l’étude Catégorie B : activités soumises à une notice d'impact sur projetés par le projet auront des impacts d'ImpactEnvironnemental. l'environnement ;

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Catégorie C : activités qui ne sont soumises ni à une étude positifs et négatifs sur l'environnement et la ni à une notice d'impact sur l'environnement population.

Article 6 - L'étude ou la notice d'impact sur l'environnement sont parties intégrantes d'un processus décisionnel global : e l l e s contribuent à établir la faisabilité d u projet au même titre que les études techniques, économiques et financières Les études préalables à la réalisation d'aménagements ou d'ouvrages q u i p a r l'importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel. peuvent porter atteinte à ce dernier, doivent comporter une étude ou une n o t i c e d'impact permettant d'en apprécier les conséquences.

Décret 2007-105 du 13 L’étude d’impact doit comporter La mise en place d’infrastructures fera Avril 2007 modifiant et Une présentation du projet et des aménagements, ouvrages et travaux l’objet d’étude ou de notice qui doivent complétant certaines à réaliser se conformer aux prescriptions du dispositions du décret N° Une analyse de l'état initial du site présent décret. 2004-094 du 24 Une analyse des impacts directs et indirects sur le site et son novembre relatif à l’étude d’impact Une description des risques éventuels pour l'environnement environnemental Une description des lacunes relatives aux connaissances techniques et scientifiques Un Plan de gestion environnementale Un résumé non technique Un Plan de réhabilitation du Site L'information et la participation du public sont assurées pendant l'exécution de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la commune concernée. Le code de l'eau : loi n° Les articles 1 à 10 du code de l'eau en de Mauritanie définissent le régime 2005-030 du 02 février juridique des eaux continentales, de surface et souterraines, notamment La nécessité pour le projet de se 2005 les règles relatives à la planification, à l'utilisation et à la préservation conformer aux exigences du code et des eaux, et celles relatives à l'organisation et au fonctionnement du d’éviter la pollution des sources et service public de l'eau. Le code de l’eau donne également les principes retenues d’eau et le gaspillage de la de gestion des ressources en eau (utilisation équitable de la ressource, ressource. lutte contre le gaspillage, etc.). Loi 2007-055 abrogeant La mise en œuvre du projet pourrait impacter les espaces paysagers et Les types de travaux du projet sont et remplaçant la loi n° les arbres. C’est pourquoi les articles 21à 22et les articles 38 à 44traitent susceptibles d’affecter la végétation 97-007 du 20 janvier de la protection des ressources forestières ainsi que le respect des ligneuse et herbacée ainsi que le 1997 portant code principes de gestion durable des forêts et les défrichements. Le PRAPS paysage. forestier devra se conformer au code forestier notamment ces articles ci-dessus cités.

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Loi n° 97- 006 du LOI Cette loi fixe les principes fondamentaux et les conditions générales de Les employés de chantier doivent être N°2018-041/ du 05 conservation et de gestion durable de la faune, des habitats et des suffisamment sensibilisés et surveillés Décembre 2018RELATIVE écosystèmes dont elle dépend. L’article 24 stipule que : sont interdites, pour éviter qu’ils ne se livrent à la A LA CHASSE ET A LA toutes manipulations scientifiques susceptibles de présenter un danger chasse du gibier. Lors des divers GESTION DE LA FAUNE pour les animaux sur lesquels elles sont opérées. Elle permet la travaux liés, des habitats de faune préservation de la faune et de la flore sauvage ; peuvent être détruits. Sont également interdits tous rejets volontaires ou non de substances chimiques ou organiques dont l’utilisation est prohibée par la réglementation mauritanienne, ou par les traités internationaux en vigueur, sur les animaux sauvages et/ou sur leurs espaces de déplacement, de reproduction ou d’habitat. Le projet va donc se conformer aux dispositions de cette loi lors de sa mise en œuvre. Loi n° 99-013 du 23 juin Cette loi fixe les règles pour la conduite des activités minières dans le Lors de la mise en œuvre du projet, 1999 portant code minier domaine public ou privé. Il définit la classification des gîtes naturels en certains travaux nécessitent l’usage de carrières et mines et en fixe les modalités d’exploitation. Il détermine matériaux notamment le sable et le également les grands objectifs de protection de l’environnement, et gravier. L’ouverture par exemple de définit de façon plus précise certaines modalités, en particulier gites de carrière affecte la végétation, l’obligation de réhabiliter les sites d’emprunt et de carrières exploitées la faune et les habitats. et d’assurer la conservation du patrimoine forestier. Il conditionne toute activité d’exploitation à l’obtention d’un permis et à la présentation d’un programme de gestion de l’environnement comprenant un plan de réhabilitation des sites avec son coût prévisionnel. Le PRAPS se conformera à cette loi tout en respectant les règles applicables à la gestion et à l’exploitation des carrières (zones d’emprunts). Loi n° 2000-044 portant Les articles 1 à 45 de cette loi définissent les principes d’une gestion Les travaux peuvent bloquer code pastoral en rationnelle de l’espace pastoral et de déterminer les règles précises temporairement des couloirs de Mauritanie devant régir l’ensemble des aspects de l’activité pastorale de manière à passage du bétail. La présence des assurer la préservation et la promotion du pastoralisme dans le cadre employés au niveau des zones rurales d’une évolution harmonieuse du développement rural. et semi-urbaines peuvent affecter le PRAPS entend mettre les infrastructures projetées dans ces zones pâturage en causant des feux de d’intervention à vocation agro-pastorale. brousse Le décret du 25 Novembre Au cas où des structures ou activités se trouvent dans les zones ciblées Les travaux du Projet peuvent 1930 régit le mécanisme par le Projet pour développer ses activités, ce décret s’appliquera au provoquer la nécessité d’exproprier et les procédures de Projet. Il est fort probable que les aménagements impactent l’espace certains membres des zones impactées l'expropriation pour utilisés par les agriculteurs ou éleveurs des zones. afin de mettre en œuvre les cause d'utilité publique ; aménagements prévus. Code d’hygiène n°03.04 Les travaux prévus par le projet vont générer des déchets solides et A défaut d’un système de gestion du 20 janvier 2003 liquides qui se doivent d’être gérés en respectant les exigences de ce adéquat, les déchets solides peuvent code. Le projet est donc interpellé par ce code car les dispositions des s’entasser et contaminer la nappe. Les articles 2 à 26 et de 42 à 52, qui appellent à assurer une hygiène de déchets liquides notamment les huiles l’environnement (pollution des eaux, du sol, de l’air), à la gestion des usées et les déversements de carburant ou d’autres produits 29

déchets solides et liquides ; à une hygiène de l’habitat et de l’eau et des dangereux (diluant, peinture, etc.) denrées alimentaires dans les établissements publics. Peuvent potentiellement contaminer le sol et être drainer vers les cours d’eau ou s’infiltrer dans la nappe. Ordonnance n°2005-015 Le travail de l'enfant n'ayant pas encore atteint l'âge de la fin de la Le projet effectue ses activités en portant protection pénale scolarité obligatoire est interdit selon l’article 62. Le travail, qui milieu rural où les enfants sont de l’enfant compromet la santé ou la scolarité de l'enfant, est puni de trois mois à généralement utilisés comme main un an d'emprisonnement et 120.000 à 200.000 ouguiyas d'amende. d’œuvre notamment dans les travaux Sont punies d'un emprisonnement de trois à six mois et d'une amende champêtres ou d’élevage, le maître de 120.000 à 240.000 ouguiyas les personnes qui contreviennent aux d’œuvre et le maître d’ouvrage doivent dispositions légales relatives à l'âge minimum et aux pires formes de veiller à ce que les entreprises ne travail des enfants. recrutent pas des enfants de moins de Le PRAPS doit se conformer à cette ordonnance. 14 ans pour travailler. Loi n° 2004-017 portant Ce code défini les différentes formes de contrats et obligations au niveau Le projet devra recruter du personnel. code du travail en des articles 15 à 21 et 23 de cette loi. Le titre V donne les conditions Ces recrutements peuvent être réalisés Mauritanie d’hygiène et de sécurité des travailleurs et la section iii définit les de façon anarchique dans le non- conditions de travail des femmes et des enfants. La loi ne précise pas la respect des textes réglementaires en rémunération minimum à donner aux travailleurs. Dans le cas de la mise matière du code de travail. en œuvre du projet, la rémunération ne doit pas être inférieure aux seuils minima fixés par les barèmes et grilles salariales en vigueur. Les Pour éviter des troubles sociaux, les différents éléments de la rémunération doivent être établis selon des recrutements doivent être conformes normes identiques pour les hommes et pour les femmes ». aux dispositions de cette loi. Aussi les contrats de travail seront élaborés et Le PRAPS doit se conformer à cette loi gérés conformément aux conditions éditées par ladite loi. Ordonnance 83-127 du 5 Cette loi établit la réorganisation foncière et immobilière en Mauritanie Les litiges peuvent surgir quand les juin 1983 portant sur la base des principes suivants : (i) la terre appartient à l’état et installations du projet sont implantées réorganisation foncière et chaque citoyen à droit à la propriété privée à condition de gérer ses au sein de propriété individuelles domaniale terres en accord avec la charia islamique ; (ii) les droits sont (femme ou homme) ou collectives individualisés ; (iii) les terres non utilisées (selon le principe islamique (communauté ou association de l’indirass) deviennent la propriété de l’état ; (iv) le droit de propriété féminine). ne doit pas empêcher la mise en place de projets nationaux ou régionaux ; l’état engage les démarches administratives nécessaires pour protéger Le maître d’œuvre sous la supervision ces droits à la terre et ; (vi) le juge se limite à établir si la terre est la du maître d’ouvrage doit se concerter propriété de l’état ou non. avec les populations locales à ce sujet. L’article 21 alinéa 1de cette loi stipule que « le droit de propriété ne peut empêcher la réalisation d’un projet d’intérêt national ou régional et ne saurait en particulier entraver l’expansion harmonieuse d’une agglomération urbaine ». Ce même article précise à l’alinéa 2 que « nul ne pourra cependant être contraint de céder ses droits si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une compensation ». Les terres domaniales mises en valeur sans concession préalable ne confèrent aucun droit de propriété à celui qui l’a fait (article 13). En pareil cas, l’état peut, soit reprendre le terrain soit régulariser l’occupation. 30

Lorsque le terrain ne comporte pas de plantations, constructions ou ouvrages, la reprise n’ouvre droit à aucune indemnité. Cette ordonnance ne fixe ni la procédure d’expropriation, ni le montant des indemnisations. Le décret nº2000-089 du 5 juillet 2000 qui annule et remplace le décret nº90-020 du 31 juillet 1990 sur la mise en application de l’ordonnance 83-127 a fait évoluer la loi foncière mauritanienne vers un schéma de gestion foncière plus participatif et décentralisé, notamment en reconnaissant aux autorités locales le droit d’accorder des concessions foncières dans une certaine limite, ainsi que la possibilité de créer des réserves foncières dans certains cas. La mise en œuvre du PRAPS doit se faire en conformité avec cette loi. Ordonnance n°87.289 du Les domaines de compétence des communes sont définis dans cette Les activités du projet seront réalisées 20 octobre 1987 ordonnance et ses textes modificatifs en particulier la gestion des écoles sur des communes d’où l’obligation de abrogeant et remplaçant primaires des postes de santé, de la gestion environnementale et sociale se conformer aux obligations l’ordonnance n°86.134 du de leurs territoires. réglementaires et juridiques des 13 août 1986 instituant communes. les communes, modifiée Le paysage de la décentralisation a été élargi en 2018 par la création de par l’ordonnance conseils régionaux dans les différentes wilayas du pays (loi organique n° n°90.025 du 29 octobre 2018- 010 du 12 février 2018 relative à la région). Ces structures élues 1990, la loi n°93.31 du 18 ont pour mandat d’assurer, au niveau régional, plus de cohérence dans juillet 1993, la loi le développement économique et social du pays. n°98.020 du 14 décembre 1998 et la loi n°2001.27 Le PRAPS doit respecter les compétences des communes et collaborer du 7 février 2001 dans le cadre de l’esprit de décentralisation.

Loi n°2019-024 Le patrimoine bien que pris en charge dans la loi n°200-045 du 26 juillet Lors des travaux du projet, il peut abrogeant et remplaçant 2000 portant code cadre de l’environnement en Mauritanie possède une arriver qu’une découverte la loi cadre n° 2005-46 du loi spécifique. L’article 79 du code de l’environnement stipule que : sont archéologique soit réalisée. Dans ce 25 juillet 2005 portant interdites la dégradation et la destruction des sites et monuments cas, la procédure conforme au CGES protection du patrimoine présentant un intérêt scientifique, culturel ou historique. sera déclenchée. culturel tangible de la L’adoption de la loi n°2019-024 abrogeant et remplaçant la loi cadre n° La loi précise que les travaux entrepris république islamique de 2005-46 du 25 juillet 2005 portant protection du patrimoine culturel dans les limites du périmètre d’un site Mauritanie tangible de la république islamique de Mauritanie a pour objet la culturel protégés, sont soumis à protection, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel et l’autorisation préalable du ministre national. Elle définit les caractéristiques des biens faisant partie du chargé de la culture et en cas de patrimoine culturel et naturel national et assure leur protection (articles découverte l’auteur est tenu d’en faire 194 à 197 ; articles 182 à 185). Elle instaure un inventaire national et déclaration immédiate à l’autorité une procédure de classement des biens patrimoniaux. Ainsi au cas où administrative qui avise sans délai le certaines activités du projet vont nécessiter des excavations avec des Ministère chargé de la Culture. Les possibilités de ramener en surface des ressources culturelles physiques travaux doivent être suspendus sans archéologiques, préhistoriques, alors il est recommandé de suivre la délai jusqu'à la mise en œuvre des procédure décrite dans le CGES en cas de découverte fortuite. dispositions nécessaires par les La mise en œuvre du PRAPS doit se faire en conformité avec cette loi. services concernés.

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Le code de l'eau : loi n° Les articles 1 à 10 du code de l'eau en de Mauritanie définissent le régime 2005-030 du 02 février juridique des eaux continentales, de surface et souterraines, notamment La nécessité pour le projet de se 2005 les règles relatives à la planification, à l'utilisation et à la préservation conformer aux exigences du code et des eaux, et celles relatives à l'organisation et au fonctionnement du d’éviter la pollution des sources et service public de l'eau. Le code de l’eau donne également les principes retenues d’eau et le gaspillage de la de gestion des ressources en eau (utilisation équitable de la ressource, ressource. lutte contre le gaspillage, etc.). Loi 2007-055 abrogeant La mise en œuvre du projet pourrait impacter les espaces paysagers et Les types de travaux du projet sont et remplaçant la loi n° les arbres. C’est pourquoi les articles 21à 22et les articles 38 à 44traitent susceptibles d’affecter la végétation 97-007 du 20 janvier de la protection des ressources forestières ainsi que le respect des ligneuse et herbacée ainsi que le 1997 portant code principes de gestion durable des forêts et les défrichements. Le PRAPS paysage. forestier devra se conformer au code forestier notamment ces articles ci-dessus cités. Loi n° 97- 006 du LOI Cette loi fixe les principes fondamentaux et les conditions générales de Les employés de chantier doivent être N°2018-041/ du 05 conservation et de gestion durable de la faune, des habitats et des suffisamment sensibilisés et surveillés Décembre 2018RELATIVE écosystèmes dont elle dépend. L’article 24 stipule que : sont interdites, pour éviter qu’ils ne se livrent à la A LA CHASSE ET A LA toutes manipulations scientifiques susceptibles de présenter un danger chasse du gibier. Lors des divers GESTION DE LA FAUNE pour les animaux sur lesquels elles sont opérées. Elle permet la travaux liés, des habitats de faune préservation de la faune et de la flore sauvage ; peuvent être détruits. Sont également interdits tous rejets volontaires ou non de substances chimiques ou organiques dont l’utilisation est prohibée par la réglementation mauritanienne, ou par les traités internationaux en vigueur, sur les animaux sauvages et/ou sur leurs espaces de déplacement, de reproduction ou d’habitat. Le projet va donc se conformer aux dispositions de cette loi lors de sa mise en œuvre. Loi n° 99-013 du 23 juin Cette loi fixe les règles pour la conduite des activités minières dans le Lors de la mise en œuvre du projet, 1999 portant code minier domaine public ou privé. Il définit la classification des gîtes naturels en certains travaux nécessitent l’usage de carrières et mines et en fixe les modalités d’exploitation. Il détermine matériaux notamment le sable et le également les grands objectifs de protection de l’environnement, et gravier. L’ouverture par exemple de définit de façon plus précise certaines modalités, en particulier gites de carrière affecte la végétation, l’obligation de réhabiliter les sites d’emprunt et de carrières exploitées la faune et les habitats. et d’assurer la conservation du patrimoine forestier. Il conditionne toute activité d’exploitation à l’obtention d’un permis et à la présentation d’un programme de gestion de l’environnement comprenant un plan de réhabilitation des sites avec son coût prévisionnel. Le PRAPS se conformera à cette loi tout en respectant les règles applicables à la gestion et à l’exploitation des carrières (zones d’emprunts). Loi n° 2000-044 portant Les articles 1 à 45 de cette loi définissent les principes d’une gestion Les travaux peuvent bloquer code pastoral en rationnelle de l’espace pastoral et de déterminer les règles précises temporairement des couloirs de Mauritanie devant régir l’ensemble des aspects de l’activité pastorale de manière à passage du bétail. La présence des employés au niveau des zones rurales 32

assurer la préservation et la promotion du pastoralisme dans le cadre et semi-urbaines peuvent affecter le d’une évolution harmonieuse du développement rural. pâturage en causant des feux de PRAPS entend mettre les infrastructures projetées dans ces zones brousse d’intervention à vocation agro-pastorale. Le décret du 25 Novembre Au cas où des structures ou activités se trouvent dans les zones ciblées Les travaux du Projet peuvent 1930 régit le mécanisme par le Projet pour développer ses activités, ce décret s’appliquera au provoquer la nécessité d’exproprier et les procédures de Projet. Il est fort probable que les aménagements impactent l’espace certains membres des zones impactées l'expropriation pour utilisés par les agriculteurs ou éleveurs des zones. afin de mettre en œuvre les cause d'utilité publique ; aménagements prévus. Code d’hygiène n°03.04 Les travaux prévus par le projet vont générer des déchets solides et A défaut d’un système de gestion du 20 janvier 2003 liquides qui se doivent d’être gérés en respectant les exigences de ce adéquat, les déchets solides peuvent code. Le projet est donc interpellé par ce code car les dispositions des s’entasser et contaminer la nappe. Les articles 2 à 26 et de 42 à 52, qui appellent à assurer une hygiène de déchets liquides notamment les huiles l’environnement (pollution des eaux, du sol, de l’air), à la gestion des usées et les déversements de déchets solides et liquides ; à une hygiène de l’habitat et de l’eau et des carburant ou d’autres produits denrées alimentaires dans les établissements publics. dangereux (diluant, peinture, etc.) Peuvent potentiellement contaminer le sol et être drainer vers les cours d’eau ou s’infiltrer dans la nappe. Ordonnance n°2005-015 Le travail de l'enfant n'ayant pas encore atteint l'âge de la fin de la Le projet effectue ses activités en portant protection pénale scolarité obligatoire est interdit selon l’article 62. Le travail, qui milieu rural où les enfants sont de l’enfant compromet la santé ou la scolarité de l'enfant, est puni de trois mois à généralement utilisés comme main un an d'emprisonnement et 120.000 à 200.000 ouguiyas d'amende. d’œuvre notamment dans les travaux Sont punies d'un emprisonnement de trois à six mois et d'une amende champêtres ou d’élevage, le maître de 120.000 à 240.000 ouguiyas les personnes qui contreviennent aux d’œuvre et le maître d’ouvrage doivent dispositions légales relatives à l'âge minimum et aux pires formes de veiller à ce que les entreprises ne travail des enfants. recrutent pas des enfants de moins de Le PRAPS doit se conformer à cette ordonnance. 14 ans pour travailler. Loi n° 2004-017 portant Ce code défini les différentes formes de contrats et obligations au niveau Le projet devra recruter du personnel. code du travail en des articles 15 à 21 et 23 de cette loi. Le titre V donne les conditions Ces recrutements peuvent être réalisés Mauritanie d’hygiène et de sécurité des travailleurs et la section iii définit les de façon anarchique dans le non- conditions de travail des femmes et des enfants. La loi ne précise pas la respect des textes réglementaires en rémunération minimum à donner aux travailleurs. Dans le cas de la mise matière du code de travail. en œuvre du projet, la rémunération ne doit pas être inférieure aux seuils minima fixés par les barèmes et grilles salariales en vigueur. Les Pour éviter des troubles sociaux, les différents éléments de la rémunération doivent être établis selon des recrutements doivent être conformes normes identiques pour les hommes et pour les femmes ». aux dispositions de cette loi. Aussi les contrats de travail seront élaborés et Le PRAPS doit se conformer à cette loi gérés conformément aux conditions éditées par ladite loi. Ordonnance 83-127 du 5 Cette loi établit la réorganisation foncière et immobilière en Mauritanie Les litiges peuvent surgir quand les juin 1983 portant sur la base des principes suivants : (i) la terre appartient à l’état et installations du projet sont implantées réorganisation foncière et chaque citoyen à droit à la propriété privée à condition de gérer ses au sein de propriété individuelles domaniale terres en accord avec la charia islamique ; (ii) les droits sont (femme ou homme) ou collectives 33

individualisés ; (iii) les terres non utilisées (selon le principe islamique (communauté ou association de l’indirass) deviennent la propriété de l’état ; (iv) le droit de propriété féminine). ne doit pas empêcher la mise en place de projets nationaux ou régionaux ; l’état engage les démarches administratives nécessaires pour protéger Le maître d’œuvre sous la supervision ces droits à la terre et ; (vi) le juge se limite à établir si la terre est la du maître d’ouvrage doit se concerter propriété de l’état ou non. avec les populations locales à ce sujet. L’article 21 alinéa 1de cette loi stipule que « le droit de propriété ne peut empêcher la réalisation d’un projet d’intérêt national ou régional et ne saurait en particulier entraver l’expansion harmonieuse d’une agglomération urbaine ». Ce même article précise à l’alinéa 2 que « nul ne pourra cependant être contraint de céder ses droits si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une compensation ». Les terres domaniales mises en valeur sans concession préalable ne confèrent aucun droit de propriété à celui qui l’a fait (article 13). En pareil cas, l’état peut, soit reprendre le terrain soit régulariser l’occupation. Lorsque le terrain ne comporte pas de plantations, constructions ou ouvrages, la reprise n’ouvre droit à aucune indemnité. Cette ordonnance ne fixe ni la procédure d’expropriation, ni le montant des indemnisations. Le décret nº2000-089 du 5 juillet 2000 qui annule et remplace le décret nº90-020 du 31 juillet 1990 sur la mise en application de l’ordonnance 83-127 a fait évoluer la loi foncière mauritanienne vers un schéma de gestion foncière plus participatif et décentralisé, notamment en reconnaissant aux autorités locales le droit d’accorder des concessions foncières dans une certaine limite, ainsi que la possibilité de créer des réserves foncières dans certains cas. La mise en œuvre du PRAPS doit se faire en conformité avec cette loi. Ordonnance n°87.289 du Les domaines de compétence des communes sont définis dans cette Les activités du projet seront réalisées 20 octobre 1987 ordonnance et ses textes modificatifs en particulier la gestion des écoles sur des communes d’où l’obligation de abrogeant et remplaçant primaires des postes de santé, de la gestion environnementale et sociale se conformer aux obligations l’ordonnance n°86.134 du de leurs territoires. réglementaires et juridiques des 13 août 1986 instituant communes. les communes, modifiée Le paysage de la décentralisation a été élargi en 2018 par la création de par l’ordonnance conseils régionaux dans les différentes wilayas du pays (loi organique n° n°90.025 du 29 octobre 2018- 010 du 12 février 2018 relative à la région). Ces structures élues 1990, la loi n°93.31 du 18 ont pour mandat d’assurer, au niveau régional, plus de cohérence dans juillet 1993, la loi le développement économique et social du pays. n°98.020 du 14 décembre 1998 et la loi n°2001.27 Le PRAPS doit respecter les compétences des communes et collaborer du 7 février 2001 dans le cadre de l’esprit de décentralisation.

Loi n°2019-024 Le patrimoine bien que pris en charge dans la loi n°200-045 du 26 juillet Lors des travaux du projet, il peut abrogeant et remplaçant 2000 portant code cadre de l’environnement en Mauritanie possède une arriver qu’une découverte la loi cadre n° 2005-46 du loi spécifique. L’article 79 du code de l’environnement stipule que : sont archéologique soit réalisée. Dans ce 25 juillet 2005 portant 34

protection du patrimoine interdites la dégradation et la destruction des sites et monuments cas, la procédure conforme au CGES culturel tangible de la présentant un intérêt scientifique, culturel ou historique. sera déclenchée. république islamique de L’adoption de la loi n°2019-024 abrogeant et remplaçant la loi cadre n° La loi précise que les travaux entrepris Mauritanie 2005-46 du 25 juillet 2005 portant protection du patrimoine culturel dans les limites du périmètre d’un site tangible de la république islamique de Mauritanie a pour objet la culturel protégés, sont soumis à protection, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel et l’autorisation préalable du ministre national. Elle définit les caractéristiques des biens faisant partie du chargé de la culture et en cas de patrimoine culturel et naturel national et assure leur protection (articles découverte l’auteur et tenu d’en faire 194 à 197 ; articles 182 à 185). Elle instaure un inventaire national et déclaration immédiate à l’autorité une procédure de classement des biens patrimoniaux. Ainsi au cas où administrative qui avise sans délai le certaines activités du projet vont nécessiter des excavations avec des Ministère chargé de la Culture. Les possibilités de ramener en surface des ressources culturelles physiques travaux doivent être suspendus sans archéologiques, préhistoriques, alors il est recommandé de suivre la délai jusqu'à la mise en œuvre des procédure décrite dans le CGES en cas de découverte fortuite. dispositions nécessaires par les La mise en œuvre du PRAPS doit se faire en conformité avec cette loi. services concernés.

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4.3 Procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale

La Direction de l’Evaluation et du Contrôle Environnemental est chargée, entre autre, de (i) contribuer à l’élaboration, la validation et la diffusion des normes environnementales ; (ii) émettre et diffuser les directives et les guides organisant les différentes étapes du processus des études d’impact sur l’environnement et des audits environnementaux ; (iii) procéder aux évaluations environnementales stratégiques et évaluations intégrées des écosystèmes ; (iv) évaluer, en étroite collaboration avec les structures techniques concernées, la recevabilité de l’étude d’impact sur l’environnement et, soumettre au Ministre les avis de faisabilité environnementale ; et (v) s’assurer de l’application effective des mesures d’atténuation et autres, inscrites dans les études d’impact environnemental et superviser les opérations de remise en état des sites des projets, conformément aux plans de gestion environnementale ;

La procédure des EIE ou des NIE est déterminée par le décret n°2007-105 modifiant et complétant certaines dispositions du décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatives à l’étude d’impact environnemental et social (EIES) et les détails de cette procédure sont donnée dans le guide de procédures techniques et administrative des évaluations des impacts sur l’environnement.

Conformément aux dispositions du décret 2004-094, les frais inhérents à la réalisation de l'EIE ou à la NIE sont entièrement à la charge du promoteur. Il s’agit des frais des visites de terrain, les analyses et enquêtes, ainsi que la rédaction du rapport de l´étude, sa reproduction, la publication de l’avis, etc. (art. 10 décret 2004-094). Sont également à la charge du promoteur les frais de publicité lors de l´enquête publique (art. 20 alinéa 2 décret 2004-094).

Tableau 4 :Etapes chronologiques de la procédure de l’EIE ou NIE

Etapes/activités Entités responsables 1. Classification du projet DECE/MEDD 2. Préparation des TDR du projet Consultant à la charge du promoteur 3. Cadrage des TDR DECE 4. Choix du consultant agrée Promoteur 5. Préparation EIE ou NIE Consultant à la charge promoteur 6. Examen du rapport de l’EIE Comité de validation 7. Consultation publique Comité de validation 8. Ouverture d’un registre des doléances DECE auprès du Hakem concerné 9. Préparation d’un avis au MEDD Comité de validation 10. Enquête publique Enquêteurs désignés par le MEDD 11. Publication de l’avis Promoteur 12. Permis environnemental ou MEDD certificat de conformité environnemental 13. Suivi de la conformité MEDD environnemental

4.4 Conventions internationales La mise en œuvre du projet oblige au respect des engagements de la Mauritanie à travers le respect des conventions internationales ratifiées dont les principales sont décrites dans le tableau ci-après :

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Tableau 1 : Récapitulatif des Accords, traites et conventions internationaux applicables au projet

Conventions internationales Dates de Aspects de la convention liés avec le PRAPS /MDR ratification Convention sur la diversité 7 août 1996 La mise en œuvre du projet comprend des composantes de biologique génie civil nécessitant l’ouverture ou l’exploitation de carrière déjà existantes, ce qui pourrait entraîner la destruction de la faune, de la flore et des habitats. Signée 1992 Le projet est interpellé par cette convention et devra veiller à minimiser ces impacts en phase de travaux et une réhabilitation des zones de carrière. 22 juil 2005 La mise en œuvre du projet comprend des composantes de Protocole de Cartagena sur la génie civil nécessitant l’ouverture ou l’exploitation de prévention des risques carrière déjà existantes, ce qui pourrait entraîner la biotechnologiques relatif à la destruction de la faune, de la flore et des habitats. Convention sur la diversité Le projet est interpellé par ce protocole et devra biologique veiller à minimiser ces impacts en phase de travaux et une réhabilitation des zones de carrière.

Accord sur l'établissement d'une 1993 organisation au Proche Orient sur la protection des plantes, Rabat Le projet appuiera les petits producteurs agricoles et pourrait être appelé à lutter contre Signé le 18 février 1993 les ennemis de culture.

22 juillet 2005 Le projet appuiera la culture fourragère, développera des Convention de Stockholm sur les ARG dans le secteur agricole et pourrait être appelé à lutter Polluants Organiques Persistants contre les ennemis de culture. (POP)

Conclut le 22 mai 2001 et Entrée en vigueur pour la Suisse le 17 mai 2004 La Convention relative aux droits Le 16 mai 1991 La protection des enfants est une priorité aussi bien pour de l’enfant le gouvernement de la RIM que de son partenaire dans ce Projet Convention de 1969 de l’OUA, Le 22 juillet 1972 La zone frontalière avec le Mali contient des réfugiés qui relative aux problèmes devront être pris en compte dans le Projet. spécifiques des réfugiés en Afrique ainsi que les Conventions de 1951 et de 1969 relatives au statut de réfugié Convention contre la torture et Le 17 novembre L’exploitation des personnes ou toute forme de traitement autres traitements ou punitions 2004 inhumain seront formellement interdites dans le Projet cruels, inhumains et dégradants comme le stipule la convention signée par la RIM. et la convention pour la Suppression du trafic de personnes et l’exploitation de la prostitution Convention sur l’élimination de Le 12 décembre Toutes les personnes quelle que soit leur origine auront toutes formes de discrimination 1988 accès aux mêmes droits dans le cadre de la mise en œuvre raciale, du Projet. La Convention sur la protection Le 22 janvier 2007 Les migrants seront surement présents dans la zone du des droits des Travailleurs Projet, d’où la nécessité de les prendre en compte dans la Migrants et les membres de leurs mise en œuvre du Projet. familles La convention relative aux droits Le Projet se déroulera dans une zone où il y a une forte des Personnes Handicapées et potentialité de rencontrer des personnes et groupes son Protocole Facultatif vulnérables qui nécessitent d’intégrer pris en compte dans les bénéfices, risques et potentiels impacts. Signée 2010

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Convention cadre des nations 20 janvier 1994 La mise en place d’un système de suivi de nappe dans un unies sur le changement contexte d’accroissement de l’usage en vue d’éviter des climatique situations de crise.

Avec ce suivi dans un contexte de changement climatique, Signée 1992 le PRAPS est en adéquation avec cette convention. Convention de Ramsar sur les Dans le cadre de la mise en œuvre des activités des zones humides internationales 22 février 1983 composantes du PRAPS, il est prévu de respecter l’environnement notamment, d’éviter tous déversements de substance d’huiles usées, carburant, autres déchets Signée en 1971 toxique ou d’autres déchets solides dans les cours d’eau, bas-fond et sur sol. Le PRAPS prévoit d’entreprendre des mesures de protection des zones humides. Il n’y a pas de zone Ramsar dans sa zone d’intervention. Convention de Rotterdam sur la Janvier 2005 procédure de consentement L’amélioration de l’accès à l’eau permettra à certaines préalable en connaissance de collectivités rurales et petits villages de mettre en place des cause applicable à certains périmètres maraîchers. L’usage des produits chimiques et produits chimiques et pesticides de pesticides dans la lutte contre les ennemis de culture et dangereux qui font l’objet de les ravageurs pourra conduire à l’achat de ces substances. commerce international : Le projet réalisera des séances d’information-éducation- communication (IEC) sur les effets de ces substances afin de minimiser leur impact sur l’environnement. Convention de l’Unesco sur le 1981 Le projet engagera les procédures requises qu’en cas de patrimoine découverte de patrimoine d’ordre patrimonial.

Signée en 1972

Tableau 5 : Conventions sociales et professionnelles internationales applicables au projet

Question Convention Ratification

Droits de la Femme Convention des Nations Unies sur 2000 l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes Convention de l'Organisation 1963 internationale du travail (OIT) No 89 sur les droits et les conditions de travail des femmes Droits des Enfants Protocole additionnel sur la vente et la 2004 maltraitance des enfants Convention sur l'âge minimum 2001

Convention sur les formes extrême de 2001 travail des enfants Convention internationale des Nations 1991 Unies sur les droits de l'enfant. Convention de l'OIT No90 sur les droits 1963 et les conditions de travail des enfants Convention de l'OIT No182 sur les 1963 formes extrêmes de travail des enfants Convention sur le travail de nuit des 1963 adolescents Convention sur le travail de nuit des 1961 adolescents Esclavage Convention des Nations Unies sur la 1986 traite des personnes Droits de l'Homme Convention des Nations Unies contre la 2004 torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

38

Question Convention Ratification

Droit d'organisation et de négociation 2001 collective Convention sur l'égalité de 2001 rémunération Convention sur l'abolition du travail 1997 forcé Convention sur la discrimination 1963 (emploi et profession) Convention sur l'égalité de traitement 1968

Convention sur les congés payés 1963

Convention sur l'Inspection du travail 1963

Convention sur le travail de nuit des 1963 femmes Convention sur les mesures de sécurité 1963

Convention sur la réparation des 1963 accidents du travail Convention sur le repos hebdomadaire 1961

Convention sur le dispositif de 1961 détermination du salaire minimum

Convention sur le travail forcé 1961

Convention sur la liberté d'association 1961 et la protection du droit syndical Convention sur la protection du salaire 1961

Rappel de la réglementation nationale sur la gestion, produits chimiques, pestes et autres produits dangereux dans le secteur de l’élevage particulierement la gestion des déchets biomédicaux.

La loi N°2000-045 du 27/07/2000, portant loi-cadre sur l'environnement établie les principes généraux qui fondent la politique nationale de protection de l'environnement concept définit dans son sens large intégrant la lutte contre les pollutions et nuisance, la qualité du cadre de vie, la conservation de la diversité biologique, l'utilisation rationnelle des ressources naturelles. Les acteurs de la mise en œuvre ainsi que leurs responsabilités sont aussi définis. Dans le cadre de la protection des ressources et du milieu naturel, certaines activités (art.26) susceptibles de porter atteinte à la faune et à la flore ou la destruction de leurs habitats sont interdites ou soumis à autorisation préalable

D’autres dispositions législatives existent :

✓ Arrêté MDRE N° R 1193 fixant les conditions d’agrément en matière d’activités phytopharmaceutiques le 12 Juillet 2006 ✓ Arrêté MDRE Nº R 1882 portant désignation du président et des membres du Conseil Consultatif de la Protection des Végétaux du le 8 août 2006 ✓ Arrêté MDRE/MF/MCAT N° 1350 fixant la liste des ports et des postes frontières par lesquels peut avoir lieu l’entrée ou le transit dans le territoire national des végétaux et produits végétaux du 02/12/2002 39

✓ Arrêté MDRE n° 1248 fixant la liste des végétaux et produits végétaux dont l’introduction en territoire national est prohibée du 12/11/2002 s, ✓ Arrêté MDRE n° 1256 fixant la liste des végétaux et produits végétaux soumis à l’autorisation préalable d’importation et ceux dont l’importation est soumise à la formalité de certificat phytosanitaire du 12/11/2002 ✓ Arrêté MDRE n° 1257 fixant la liste des organismes de quarantaine du 12/11/2002 ✓ L'arrêté relatif à l'agrément en matière d'activités phytopharmaceutiques et un projet d'arrêté spécifie les règles relatives à l'emballage, l'étiquetage et la mise sur le marché, le transport, le stockage et l'utilisation des produits phytopharmaceutiques ainsi l'élimination des produits périmés.

Ces textes, viennent compléter ceux qui prenaient déjà en charge et de manière très partielle lespréoccupations d’une gestion rationnelle des pestes et des déchets dangéreux à travers le code de l'hygiène (Loi de 2010-042) et décret 90-2011 portant création DHP) et le code de l'eau : ordonnance N° 85- 144 du 04/07/1985

4.5 Normes environnementales et sociales et OP de la Banque mondiale pertinentes pour le projet Le Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque Mondiale comprend dix (10) Normes Environnementales et Sociales (NES) en plus des politiques opérationnelles (PO) 7.50 et 7.60 qui restent en vigueur. Le CES vise à protéger les populations et l’environnement contre les impacts environnementaux et sociaux potentiels susceptibles de se produire en relation avec la mise en œuvre des projets d’investissement financés par la Banque Mondiale, et à promouvoir le développement durable.

Ce cadre couvre largement et marque des avancées importantes dans des domaines tels que la transparence, la non-discrimination, l’inclusion sociale, la participation du public et la reddition des comptes. Le CES met aussi, davantage l'accent sur le renforcement des capacités propres des gouvernements emprunteurs en matière de gestion des problèmes environnementaux et sociaux.

Le projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) du Ministère du Développement Rural en Mauritanie (PRAPS/MDR) en préparation est à ce titre soumis au respect des dispositions déclinées à travers les dix (10) NES.

Le tableau ci-après récapitule les dix (10) normes environnementales et sociales tout en précisant leurs pertinences pour le PRAPS avec les éléments justificatifs et de mise en application.

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Tableau 6 : Normes environnementales et sociales de la banque mondiale et pertinences pour le projet

Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts NES n°1 : évaluation et déterminer, évaluer et gérer les La NES n°1 énonce les responsabilités de La mise e œuvre des composantes du gestion des risques et effets risques et effets environnementaux l'emprunteur pour évaluer, gérer et surveiller PRAPS pourrait générer des risques et environnementaux et et sociaux du projet d’une manière les risques et les impacts environnementaux impacts environnementaux et sociaux sociaux compatible avec les NES; et sociaux associés à chaque étape d'un projet que l’UCP doit gérer durant tout le cycle adopter une approche de financé par la banque par le biais du du projet. Dès lors, la NES n°1 hiérarchie d’atténuation financement des projets d'investissement s’applique au projet. consistant à : (FPI) en vue d'atteindre des résultats anticiper et éviter les risques et environnementaux et sociaux compatibles Ainsi, en conformité avec les exigences les impacts ; avec les normes environnementales et de cette norme, le gouvernement lorsqu’il n’est pas possible de les sociales (NES). Ceci comprend une analyse mauritanien en tant qu’emprunteur éviter, minimiser ou réduire les des risques d’EAS/HS, les stratégies pour les devra réaliser une évaluation risques et les impacts à des minimiser, les atténuer, et répondre et gérer environnementale et sociale (un CGES) niveaux acceptables ; les cas qui se présenteront pendant la mise en du PRAPS et il va préparer et mettra par une fois que les risques et les œuvre du Projet. la suite en œuvre un plan d’engagement impacts ont été minimisés ou environnemental et social (PEES). réduits, les atténuer ; et Le Projet veillera à ce que les impacts et lorsque les impacts résiduels sont risques socio-environnementaux ne importants, les compenser ou les s’abattent pas de manière neutraliser dans la mesure où cela disproportionnée sur les groupes est techniquement et vulnérables par une consultation financièrement faisable. inclusive et participative et une prise en adopter des mesures différenciées compte des aspirations, besoins et de sorte que les impacts négatifs craintes de toutes les parties prenantes ne touchent pas de façon durant tout le cycle de vie du Projet. disproportionnée les personnes Pour s’assurer que les apports, avis, et défavorisées ou vulnérables, et soucis des femmes puissent être que celles-ci ne soient pas lésées capturés et intégrés dans le Projet, les dans le partage des avantages et femmes seront consultées à parts (pas opportunités de développement de groupes mixtes) consultation facilitée qu’offre le projet; par une femme. utiliser, chaque fois qu’il convient, les institutions, lois, procédures, réglementations et systèmes nationaux en matière environnementale et sociale pour l’évaluation, la préparation et la mise en œuvre des projets ; promouvoir l’amélioration des performances environnementales et sociales d’une manière

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Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts qui prend en compte et renforce les capacités de l’Emprunteur

NES n°2, emploi et Promouvoir la sécurité et la santé au travail y La NES n°2 reconnaît l'importance de la Le PRAPS recrutera des employés et la conditions de travail compris la protection d’EAS/HS; création d'emplois et de la génération de NES n°2 définie des exigences en termes Encourager le traitement équitable, la non- revenus dans la poursuite de la réduction de de traitement des travailleurs et de discrimination et l’égalité des chances pour les la pauvreté et de la croissance économique conditions de travail qui doivent être travailleurs du projet; inclusive. respectées. Protéger les travailleurs du projet, Le gouvernement mauritanien élaborera notamment ceux qui sont vulnérables tels que Les emprunteurs peuvent promouvoir des et mettra en œuvre un document de les femmes, les personnes handicapées, les relations constructives entre les travailleurs procédures et de gestion de la main enfants (en âge de travailler, conformément à d'un projet et la coordination/gestionnaire, et d’œuvre applicables au projet. Il mettra cette NES) et les travailleurs migrants, ainsi renforcer les bénéfices du développement également, à la disposition des que les travailleurs contractuels, d'un projet en traitant les travailleurs de travailleurs un mécanisme de gestion communautaires et les employés des manière équitable et en garantissant des des plaintes qui sera aussi adapté aux fournisseurs principaux, le cas échéant ; conditions de travail sûres et saines. Ceci plaintes sensibles de EAS/HS afin que Empêcher le recours à toute forme de travail comprendra le développement programmes ces plaintes puissent être traitéesdans le forcé et au travail des enfants ; de sensibilisation et de formation de manière 48 heures, et les victimes référées aux Soutenir les principes de liberté d’association continue sur les Codes de bonnesConduites services appropriés selon une approche et de conventions collectives des travailleurs qui seront décrits dans un langage clair et centrée sur le survivant, et que la du projet en accord avec le droit national ; accessible sur les comportements interdits confidentialité soit maintenue tout au Fournir aux travailleurs du projet les moyens (VBG/EAS/HS) et les sanctions en cas de non- long du processus de traitement des d’évoquer les problèmes qui se posent sur leur respect des Codes de bonnes Conduites. Ceci plaintes. lieu de travail. comprendra également les mesures mises en Le gouvernement Mauritanien évaluera place pour assurer que les femmes travaillant aussi le risque de travail des enfants et sur le Projet aient accès aux installations de travail forcé. sanitaires séparées, propre, et en sécurité (fermées à clés, etc.).

La NES-2 a aussi pour objectif de :

- empêcher le recours à toute forme de travail

forcé et au travail des enfants;

- souutenir les principes de liberté

d’association et de conventions collectives

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Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts

des travailleurs du projet en accord avec le

droit national ; NES n°3, utilisation Promouvoir l’utilisation durable des La NES n°3 reconnaît que l’activité Pour exécuter certains sous-projets du rationnelle des ressources ressources, notamment l’énergie, l’eau et les économique et l’urbanisation, comme les PRAPS, il faut recourir à l’usage des et prévention et gestion de matières premières ; activités agricoles et pastorales prévues dans ressources qui est systématiquement la pollution Éviter ou minimiser les impacts négatifs du ce projet, génèrent souvent une associé à des risques de pollution de projet sur la santé humaine et augmentation des niveaux de pollution de l’environnement, face auxquelles le l’environnement en évitant ou en minimisant l'air, de l'eau et du sol, et consomment des respect des exigences de la NES n°3 est la pollution provenant des activités du projet ressources limitées d'une manière qui peut impératif. ; menacer les populations, les services des Éviter ou minimiser les émissions de polluants écosystèmes et l'environnement aux niveaux Il faut en ce sens préserver atmosphériques à courte et longue durée de local, régional et mondial. La NES n°3 décrit l’environnement, utiliser les ressources vie liées au projet ; les exigences nécessaires pour traiter de façon rationnelle, mais aussi pour Éviter ou minimiser la production de déchets l'utilisation rationnelle des ressources, la préserver et gérer les pollutions, dangereux et non dangereux ; prévention et la gestion de la pollution tout au notamment la gestion des Réduire et gérer les risques et effets liés à long du cycle de vie d'un projet. C’est ainsi déchetsbiomédicaux l’utilisation des pesticides. que le PRAPS Prévoit un Plan de Gestion des etdéchetsdangereux. A cet effet, le Pestes etDéchets Dangereuxpour une gestion PRAPS va préparerun Plan de Gestion efficace des déchetsbiomédicaux et autres des Pestes etDéchets Dangereux produits dangereux afin d’atténuer les effets sur les ressources naturelles. NES n°4, santé et sécurité Anticiper ou éviter les impacts néfastes sur la La NES n°4 traite des risques et des impacts La mise en œuvre des sous-projets du des populations santé et la sécurité, y compris la sur la sécurité, la sûreté et la santé des PRAPS engendrerait des risques de de VBG/EAS/HS, des populations touchées par le communautés affectées par le projet, ainsi sécurité et de santé aux populations projet tout au long de celui-ci, que ce soit en que de la responsabilité respective des locales des zones d’implantation de temps normal ou dans des circonstances emprunteurs de réduire ou atténuer ces certains des sous-projets. exceptionnelles ; risques et ces impacts, en portant une Les exigences NES n°4 en matière de Encourager la prise en compte de attention particulière aux groupes qui, en réduction ou d’atténuation de ces considérations de qualité et de sécurité, et des raison de leur situation particulière, peuvent risques et impacts devront être questions de changement climatique dans la être vulnérables. Les Codes de Conduites respectées par le gouvernement conception et la construction des établis (voir NES n°2 ci-haut) comprendront mauritanien. infrastructures, y compris de barrages ; les langages pour protéger les populations Éviter ou minimiser l’exposition de la riveraines. Des sensibilisations seront aussi communauté aux risques liés à la circulation mises en œuvre régulièrement pour informer dans le cadre du projet et à la sécurité les populations sur les comportements routière, aux maladies et aux matières interdits et comment accéder au MGP pour dangereuses; rapporter les cas de non-respect (NB : les Mettre en place des mesures efficaces pour sensibilisations ne commenceront pas avant faire face aux situations d’urgence ; la mise en place d’un MGP fonctionnel). 43

Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts Veiller à ce que la protection du personnel et des biens permette d’éviter ou de minimiser les risques pour les communautés touchées par le projet.

NES n°5, acquisition des éviter la réinstallation involontaire ou, La NES n°5 a pour principe de base que la La NES n°5 s’applique au PRAPS car terres, restrictions à lorsqu’elle est inévitable, la minimiser en réinstallation involontaire doit être évitée. certaines activités ou sous-projets l'utilisation des terres et envisageant des solutions de rechange lors de Lorsque la réinstallation involontaire est pourraient entraîner une acquisition de réinstallation involontaire la conception du projet; inévitable, elle doit être limitée, et des terre et/ou un déplacement involontaire, éviter l’expulsion forcée ; mesures appropriées pour minimiser les physique et/ou économique, de atténuer les effets sociaux et économiques impacts négatifs sur les personnes déplacées populations. néfastes de l’acquisition de terres ou des (et les communautés hôtes qui accueillent les Le gouvernement mauritanien en tant restrictions à l’utilisation qui en est faite. personnes déplacées) doivent être qu'emprunteur a donc préparé un cadre soigneusement planifiées et mises en œuvre. de politique de réinstallation. NES n°6, préservation de la Protéger et préserver la biodiversité et les La NES n°6 reconnaît que la protection et la La mise en œuvre de certaines biodiversité et gestion habitats. conservation de la biodiversité, et la gestion composantes du PRAPS peut affecter la durable des ressources • Appliquer l’approche de la hiérarchie durable des ressources naturelles vivantes, biodiversité et les habitats naturels, il naturelles biologiques d’atténuation4 et le principe de précaution revêtent une importance capitale pour le s’agit notamment des travaux de dans la conception et la mise en œuvre de développement durable. réhabilitation, de construction, etc. projets susceptibles d’avoir un impact sur la biodiversité. Elle reconnaît également l'importance de la Pour cette raison, la NES n°6 et ses • Promouvoir la gestion durable des conservation des fonctions écologiques clés exigences, en termes de préservation de ressources naturelles biologiques. des habitats, notamment les forêts, et la la biodiversité et de gestion durable des • Développer les moyens de subsistance des biodiversité qu'ils abritent. ressources naturelles biologiques, communautés locales, notamment des devront être respectés par le PRAPS à peuples autochtones, et assurer un La NES n°6 se penche également sur la travers la proposition dans le présent développement économique solidaire par gestion durable de la production primaire et CGES de mesures spécifiques l’adoption de pratiques qui intègrent les de l'exploitation des ressources naturelles, et d’atténuation. besoins de conservation et les priorités en reconnaît la nécessité d'examiner les moyens Le CGES va considérer l’élimination de matière de développement. de subsistance des parties affectées par le potentiels impacts négatifs involontaires projet, y compris les peuples autochtones, sur les fonctions écologiques des dont l'accès ou l'utilisation de la biodiversité habitats et la biodiversité, en rapport ou des ressources naturelles vivantes peuvent avec les activités du projet. A cet effet, être affectés par un projet. le CGES va comporter une liste de vérification pour gérer d’éventuels risques sur la biodiversité liés aux activités du projet NES n°7, peuples • S’assurer que le processus de La NES n°7 veille à ce que le processus de Cette norme n’est pas applicable autochtones / développement favorise le plein respect des développement favorise le plein respect des auPRAPS. communautés locales droits, de la dignité, des aspirations, de droits humains, de la dignité, des aspirations, 44

Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts traditionnelles d’Afrique l’identité, de la culture et des moyens de de l'identité, de la culture et des moyens de subsaharienne subsistance reposant sur les ressources subsistance fondés sur des ressources historiquement naturelles des Peuples naturelles des peuples défavorisées autochtones/Communautés locales autochtones/communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées. • Éviter les historiquement défavorisées. effets néfastes des projets sur les Peuples autochtones/Communautés locales La NES n°7 a également pour objectif d'éviter traditionnelles d’Afrique subsaharienne les impacts négatifs des projets sur les historiquement défavorisées, ou les peuples autochtones/communautés locales minimiser, les atténuer et/ou les compenser traditionnelles d’Afrique subsaharienne lorsqu’il n’aura pas été possible de les éviter. historiquement défavorisées ou, si cela n’est • Promouvoir les avantages et opportunités pas possible, réduire, atténuer et/ou du développement durable pour les Peuples compenser ces impacts. autochtones/ Communautés locales traditionnelles d’Afrique manière qui permette l’accès et la participation de tous et respecte leur culture. • Améliorer la conception de projet et encourager une adhésion locale en nouant et en maintenant une relation durable avec les Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées touchés par un projet, sur la base de réelles consultations menées tout au long du cycle de vie de celui- ci. • Obtenir des Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées concernés leur consentement préalable donné librement et en connaissance de cause (CPLCC)3 , et ce dans les trois cas de figure décrits dans la présente NES. • Reconnaître, respecter et préserver la culture, les connaissances et les pratiques des Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées, et leur donner la possibilité de s’adapter à l’évolution des 45

Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts circonstances suivant les modalités et les délais qui leur conviennent. NES n°8, patrimoine Protéger le patrimoine culturel des impacts La NES n°8 reconnaît que le patrimoine Les travaux de mise en œuvre des culturel négatifs des activités du projet et en soutenir culturel offre une continuité des formes composantes du PRAPS nécessite de la préservation ; matérielles et immatérielles entre le passé, le réaliser des excavations qui pourraient Considérer le patrimoine culturel comme un présent et le futur. engendrer l’exhumation des ressources aspect à part entière du développement culturelles physiques archéologiques, durable ; La NES n°8 fixe les mesures conçues pour préhistoriques, etc. Encourager l’organisation de consultations protéger le patrimoine culturel tout au long de approfondies avec les parties prenantes au la durée de vie d'un projet. C’est pourquoi, le CGES comprend une sujet du patrimoine culturel ; section réservée au traitement de la Promouvoir le partage équitable des conduite à tenir en cas de découverte avantages découlant de l’utilisation du fortuite de patrimoine. patrimoine culturel. La NES n°8 est applicable au PRAPS. NES n°9, intermédiaires Définir la manière dont les IF vont évaluer et La NES n°9 reconnaît que la solidité des Ce projet ne prévoit pas le recours à des financiers (if) gérer les risques et effets environnementaux marchés intérieurs financiers et de capitaux et intermédiaires financiers (IF). De ce fait, et sociaux associés aux sous-projets qu’ils l'accès au financement sont des facteurs la NES n°9 n’est s’applique pas au financent. importants pour le développement PRAPS. • Encourager de bonnes pratiques de gestion économique, la croissance et la réduction de environnementale et sociale dans les sous- la pauvreté. projets que les IF financent. • Promouvoir une bonne gestion de Les IF sont tenus de surveiller et de gérer les l’environnement et des ressources humain risques et les impacts environnementaux et sociaux de leurs portefeuilles et les sous- projets de l'if, et de surveiller le risque du portefeuille en fonction de la nature du financement convoyé/géré.

La manière dont l'IF gèrera son portefeuille pourra prendre différentes formes, en fonction d'un certain nombre de considérations, y compris les capacités de l'if et la nature et la portée du financement qui sera accordé par l'IF. NES n°10, mobilisation des établir une approche systématique de La NES n°10 reconnaît l'importance de la Tous les projets financés par la Banque parties prenantes et mobilisation des parties prenantes qui consultation ouverte et transparente entre sont assujettis à la NES n°10, de ce fait information permettra aux Emprunteurs de bien identifier l'emprunteur et les parties prenantes d'un elle s’applique au PRAPS. ces dernières et de nouer et maintenir avec projet, comme un élément essentiel de bonne elles, en particulier les parties touchées par le pratique internationale. Le gouvernement mauritanien devra projet, une relation constructive. Cette élaborer et mettre en œuvre un plan de 46

Aspects environnementaux et/ou NES Objectifs Pertinence pour le PRAPS /MDR sociaux couverts approche intègre l’engagement et la La consultation efficace des parties prenantes participation des parties prenantes (P3P) mobilisation des groupes spécifiques comme peut améliorer la durabilité environnementale proportionnelles à la nature et à la les femmes et les filles à travers des et sociale des projets, améliorer l'acceptation portée du PRAPS et aux risques et consultations séparées ; des projets, et contribuer de manière impacts potentiels. Le plan tiendra évaluer le niveau d’intérêt et d’adhésion des significative à la conception et la mise en compte de toutes les normes sociales ou parties prenantes et permettre que leurs œuvre réussie des projets. de genre qui pourraient limiter la opinions soient prises en compte dans la participation de certains groupes conception du projet et sa performance (femmes, minorités ethniques, etc.) et environnementale et sociale; prévoira des consultations spécifiques Encourager la mobilisation effective de toutes organisées en groups divisées par sexe les parties touchées par le projet pendant et animées par un animateur de même toute sa durée de vie sur les questions qui sexe. pourraient éventuellement avoir une incidence sur elles et fournir les moyens d’y Il devra également diffuser des parvenir ; informations sur le projet pour S’assurer que les parties prenantes reçoivent permettre aux parties prenantes de en temps voulu et de manière comprendre ses risques et impacts, ainsi compréhensible, accessible et appropriée que ses opportunités potentielles. Il l’information relative aux risques et effets garantira l'inclusion de ceux qui sont environnementaux et sociaux du projet ; défavorisés et vulnérables afin que le mécanisme de consultation et de Doter les parties touchées par le projet de réclamation soit accessible et inclusif. moyens permettant aisément à toutes d’évoquer leurs préoccupations et de porter Enfin, il proposera et mettra en place un plainte, et à l’Unité de Coordination du mécanisme de gestion des plaintes Programme d’y répondre et de les gérer. sensible aux plaintes VBG/EAS/HS pour recevoir et encourager la résolution des préoccupations et des plaintes.

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4.5.1 Mesures de conformité avec la NES n°1 « Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux» du Projet La réalisation du présent CGES permet d’être en conformité avec cette NES. Le CGES situe les enjeux environnementaux et sociaux du projet, identifie les principaux problèmes, informe les principales parties prenantes personnes et groupes vulnérables compris, recueille leurs avis et préoccupations qui seront pris en compte dans la mise en œuvre du Projet et analyse les causes et propose des axes d’intervention par une hiérarchisation des impacts et risques ainsi que leurs mesures d’atténuation. Tout au long du projet, il sera assuré la gestion des risques et effets environnementaux et sociaux d’une manière systématique et proportionnée à la nature et l’envergure du projet ainsi qu’aux risques et effets potentiels en déterminant et évaluant et gérant les risques et effets environnementaux et sociaux du projet d’une manière compatible avec les NES par l’adoption d’une approche de hiérarchie d’atténuation consistant à :

a) anticiper et éviter les risques et les impacts ;

b) lorsqu’il n’est pas possible de les éviter, minimiser ou réduire les risques et les impacts à des niveaux acceptables ;

c) une fois que les risques et les impacts ont été minimisés ou réduits, les atténuer ; et

d) lorsque les impacts résiduels sont importants, les compenser ou les neutraliser dans la mesure où cela est techniquement et financièrement faisable.

Mesure de conformité avec la NES n°2 « Emploi et Conditions de travail »

Pour être en conformité avec cette norme, le Projet va promouvoir : Promouvoir la sécurité et la santé au travail, encourager le traitement équitable, la non- discrimination et l’égalité des chances pour les travailleurs du projet. Il sera nécessaire de protéger les travailleurs du projet, notamment ceux qui sont vulnérables tels que les femmes, les personnes handicapées, les enfants (en âge de travailler, conformément à cette NES) et les travailleurs migrants, ainsi que les travailleurs contractuels, communautaires et les employés des fournisseurs principaux, le cas échéant. Le Projet empêchera le recours à toute forme de travail forcé et au travail des enfants

Mesures de conformité avec la NES n°3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution »

Pour être en conformité avec cette politique, un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP) sera préparé en document séparé. Il est souhaitable qu’il soit soumis avec le présent CGES. En effet, certaines activités d’appui à l’agriculture peuvent nécessiter l’utilisation de produits phytosanitaires qui doivent être gérés de façon écologique. Afin de de suivre les recommandations de cette norme, le Projet s’efforcera à :

Promouvoir l’utilisation durable des ressources, notamment l’énergie, l’eau et les matières premières. Les activités identifiées veilleront à éviter ou minimiser les impacts négatifs du projet sur la santé humaine et l’environnement en évitant ou en minimisant la pollution provenant des activités du projet. Mais aussi éviteront ou minimiseront les émissions de polluants atmosphériques à courte et longue durée de vie liées au projet, éviteront ou minimiseront la production de déchets dangereux et non dangereux et réduiront et géreront les risques et effets liés à l’utilisation des pesticides.

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Mesures de conformité avec la NES n°4 : « Santé et sécurité des populations »

Pour être en conformité avec cette norme, le CGES doit intégrer des mesures d’atténuation spécifique à cette NES.

Mesures de conformité avec la NES n°5 « Acquisition de terres, restrictions à l’utilisation de terres et réinstallation involontaire »

Pour être en conformité avec cette NES, un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) a été élaboré en document séparé.

Mesures de conformité avec la NES n°6 « préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques »

Pour être en conformité avec cette NES, le CGES doit intégrer des mesures d’atténuations spécifiques à cette NES.

Mesures de conformité avec la NES n°7 «Peuples autochtones»

Cette norme prend en charge la situation des Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles historiquement défavorisées. Cette NES n’est pas pertinente en Mauritanie car ces peuples n’existent pas dans le pays.

Mesures de conformité avec la NES n°8 « patrimoine culturel »

Pour être en conformité avec cette NES, le CGES doit veiller au respect des dispositions requises en cas de découvertes de ressources culturelles physiques archéologiques, préhistoriques, etc.

Mesures de conformité avec la NES n°9 « Intermédiaires financiers »

La présente NES s’applique aux intermédiaires financiers (IF) qui reçoivent un appui financier de la Banque. Les IF englobent des prestataires publics et privés de services financiers. Cette NES ne s’applique pas dans le cas du PRAPS Mauritanie car il s’agit d’un dont octroyé par IDA au Gouvernement mauritanien sans intermédiaire finanacier privé.

Mesures de conformité avec la NES n°10 « mobilisation des parties prenantes et information »

Pour être en conformité avec cette NES, des consultations seront organisées avec l’ensemble des parties prenantes au niveau des onzeWilayas pour diffuser largement les informations et un plan d’engagement des parties prenantes assorti d’un mécanisme de gestion des plaintes a été élaboré pour le projet.

4.6 Exigences des NES de la Banque Mondiale et dispositions nationales pertinentes pour le PRAPS Les insuffisances au niveau de la législation nationale sont ressorties à partir d’une analyse comparative des points de convergence et de divergence entre la législation environnementale mauritanienne et les normes environnementales et sociales qui s’appliquent au PRAPS. Ce qui permet de préconiser des mesures visant à satisfaire les exigences des NES et de proposer des mesures de mise en œuvre du projet devant combler les insuffisances relevées.

Le tableau ci-dessous dresse une synthèse des exigences des NES et des dispositions nationales pertinentes ainsi que la proposition de complément du système national. 49

Tableau 7 : Synthèse comparative des exigences des normes environnementales et sociales et des dispositions réglementaires nationales

Dispositions Provisions pour compléter le déficit du Exigences des NES de la BM Dispositions nationales pertinentes du CES ou NES système national

Classification des risques environnementaux et La législation mauritanienne ne mentionne pas cette classification La loi nationale en vigueur devra être sociaux des projets suivant le niveau de risque. En effet, le Décret renforcée pour prendre en compte la n°2007-105 modifiant et complétant certaines dispositions classification des projets suivants le niveau Dans le CES, la Banque mondiale classe le du décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatif à l’Etude de risque Le Projet devra prendre en risque liés aux activités des projets enquatre d’Impact Environnemental (EIE) en son Article 4 définit la compte les dispositions du CES durant sa (04) catégories : classification des projets en deux (2) catégories à savoir la mise en œuvre. Catégorie A : activités soumises à une étude d'impact sur - Risque élevé, l'environnement et la Catégorie B : activités soumises à une notice - Risque substantiel, Politique d'impact sur l'environnement. - Risque modéré, environnemen - Risque faible. tale et sociale Cette classification qui est faite sur la base des définie dans le conditions socio-environnementales du Projet CES ainsi que les caractéristiques des interventions prévues. Ce Projet est qualifié risque substantiel. Cette classification est dynamique, elle sera examinée régulièrement par la Banque tout au long du cycle du projet et est susceptible de changer selon l’évolution du Projet.

Évaluation environnementale et sociale La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de La loi nationale satisfait partiellement proportionnelle aux risques et aux impacts du l’Environnement et le Décret n°2007-105 modifiant et l’évaluation environnementale et sociale projet. complétant certaines dispositions du décret 2004-094 du 04 proportionnelle aux risques et impacts du NES n°1 novembre 204 relatif à l’Etude d’Impact Environnemental et projet. Le projet prendra en compte les Évaluation et La NES n°1, dont la principale exigence Social (EIES) rendent obligatoire l’évaluation dispositions et recommandations de cette gestion des constitue l’Évaluation Environnementale et environnementale pour tout projet susceptible de porter atteinte NES concernant la prise en compte des risques et sociale du projet proposé, est applicable à tous à l’environnement. En outre, la portée de cette évaluation groupes vulnérables pour une consultation effets les projets financés par la Banque mondiale environnementale est fonction de l’ampleur des impacts inclusive et participative tout au long du environnemen par le biais du financement dédié aux projets cycle de vie du Projet afin d’intégrer leurs taux d’investissement. Cette évaluation aspirations, craintes et recommandations environnementale et sociale sera dans la mise en œuvre du Projet. et sociaux proportionnelle aux risques et aux impacts du projet. Elle s’applique également à toutes les installations associées (c’est-à-dire qui ne sont pas financées par le projet mais qui en sont 50

Dispositions Provisions pour compléter le déficit du Exigences des NES de la BM Dispositions nationales pertinentes du CES ou NES système national

liées de diverses manières tel que précisé dans le CES).

Le Projet veillera à ce que les impacts et risques socio-environnementaux ne s’abattent pas de manière disproportionnée sur les groupes vulnérables par une consultation inclusive et une prise en compte des aspirations, besoins et craintes de toutes les parties prenantes durant tout le cycle de vie du Projet.

Plan d’Engagement Environnemental et Social Non mentionné dans la législation La loi nationale ne satisfait pas cette (PEES) exigence de la NES n°1.

La NES n°1 dispose que l’Emprunteur devra La NES1 sera donc mise en œuvre. préparer un PEES qui va stipuler les mesures que l’Emprunteur s’engage à prendre et à

mettre en œuvre afin d’assurer que les risques et impacts socio-environnementaux seront gérés de manière adéquate et que les groupes vulnérables seront pris en compte dans la définition des mesures de mitigation et de compensation. Conditions de travail et d’emploi La Loi N° 2004-017 portant code du travail de la Mauritanie La loi nationale satisfait partiellement cette portant Code du Travail constituent le texte de base régissant les exigence de la NES n°2. La NES n°2 dispose que des informations et conditions de travail et d’emploi en République Islamique de la des documents clairs et compréhensibles Mauritanie. devront être communiqués aux travailleurs du projet sur leurs conditions d’emploi ; Les articles 15 à 21 et 23 de cette loi indiquent les différentes NES n°2 informations et documents qui décriront leurs formes de contrat qui décrivent les conditions de travail des La disposition nationale sera complétée par Emploi droits en vertu de la législation nationale du employés et le Titre V donne les conditions d’Hygiène et de sécurité la NES N°2 de la Banque mondiale dans le travail (qui comprendront les conventions du travailleur et la section III définit les conditions de travail des cadre de ce projet. Les dispositions et conditions collectives applicables). femmes et des enfants. spécifiques à prendre dans le cadre du de travail présent projet sont : Aussi L’article 62 de l’Ordonnance n°2005-015 portant protection pénale de l’enfant stipule que : Le travail de l'enfant - Elaborer et mettre un Plan de Gestion n'ayant pas encore atteint l'âge de la fin de la scolarité obligatoire de la Main d’œuvre (PGMO) est interdit. Le travail, qui compromet la santé ou la scolarité de l'enfant, est puni de trois mois à un an d'emprisonnement et 120.000 à 200.000 ouguiyas d'amende. Sont punies d'un emprisonnement de trois à six mois et d'une amende de 120.000 à 51

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240.000 ouguiyas les personnes qui contreviennent aux dispositions légales relatives à l'âge minimum et aux pires formes - Elaborer et mettre en œuvre un de travail des enfants. Seulement ces lois ne prévoient pas une Mécanisme de Gestion des Griefs Procédure de Gestion de la Main d’Œuvre. (MGG) liés à l’emploi du Projet

- Elaborer et mettre en œuvre des clauses sur les violences basées sur le genre et le travail des enfants

- Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise un Plan de Santé et Sécurité (PSS).

Non-discrimination et égalité des chances La non-discrimination et égalité des chances n’est pas traitée dans La loi nationale ne satisfait pas à cette le code de travail. exigence de la NES n°2. Cette dernière sera La NES n°2 dispose que l’Emprunteur fondera appliquée. la relation de travail sur le principe de l’égalité des chances et de traitement, et ne prendra aucune mesure discriminatoire concernant un aspect quelconque de la relation de travail.

Mécanisme de gestion des plaintes Le traitement des différents du code du travail est donné dans les La loi nationale prend en compte sections de la loi : qu’implicitement cette exigence de la NES La NES n°2 dispose qu’un mécanisme de n°2. La NES n°2 devra être mise en œuvre gestion des plaintes sera mis à la disposition • Titre I Règlement des différends individuels ; de tous les travailleurs employés directement • Titre II Règlement des différends collectifs. et de tous les travailleurs contractuels (et de En cas de non-conciliation ou pour la partie contestée de la leurs organisations, le cas échéant) pour faire demande, le Tribunal du Travail doit retenir l’affaire ; il procède valoir leurs préoccupations concernant le lieu immédiatement à son examen, aucun renvoi ne peut être prononcé de travail. Le mécanisme sera sensible aux sauf accord des parties, mais le Tribunal peut toujours, par plaintes liées aux VBG/EAS/HS, il garantira la jugement motivé, prescrire toutes enquêtes, descentes sur les lieux confidentialité et l'accès aux services et toutes mesures d’informations quelconques. d'assistance appropriés.

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Santé et sécurité au travail (SST) La santé et la sécurité au travail sont traitées dans le Titre V de la La loi nationale satisfait, juste en partie à Loi N° 2004-017 portant code du travail de la République Islamique cette exigence de la NES n°2. Cette La NES n°2 dispose que toutes les parties qui de Mauritanie. Les articles 8, 105, 122 et 136 donnent les dernière sera appliquée. emploient ou engagent des travailleurs dans le prescriptions concernant l’hygiène et la sécurité, nécessaire à la cadre du projet élaboreront et mettront en bonne marche d’un établissement. œuvre des procédures pour créer et maintenir un environnement de travail sûr, notamment en assurant que les lieux de travail, les machines, l’équipement et les processus sous leur contrôle

sont sûrs et sans risque pour la santé. Ceci comprendra aussi les installations appropries pour assurer les sécurités des femmes aux sites du projet (installations à part fermes a clés, assez de lumière, etc.)

Utilisation efficiente des ressources, La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de Les deux lois nationales satisfont en partie prévention et gestion de la pollution l’Environnement portant principes fondamentaux relatifs à la ces exigences de la NES n°3 donc, elles protection de l’environnement, traite dans son Titre IV de la lutte serontcompletees par laNES 3 de la BM. La NES n°3 dispose que l’Emprunteur mettra contre les nuisances et dégradations diverses de l’environnement. en œuvre des mesures réalistes sur le plan technique et financier pour améliorer Loi n° 2018-002 du 12 janvier 2018 relative à la lutte l’efficacité de la consommation d’énergie, contre la pollution de l'air traite dans son Chapitre III d’eau, de matières premières ainsi que les aspects liés à la Lutte contre la pollution de l'air NES n°3 d’autres ressources. Il évitera le rejet de Utilisation polluants ou, si cela n’est pas faisable, limitera et contrôlera l’intensité ou le débit massique Rationnelle de leur rejet à l’aide des niveaux et des des ressources mesures de performance en vigueur dans la et prévention législation nationale ou dans les référentiels Ces éléments sont pris en compte dans l’évaluation et gestion de la techniques des NES. environnementale et sociale du projet. pollution Gestion des Déchets et substances dangereux Il s’agit des textes réglementaires nationaux dont les dispositions Les lois nationales ne satisfont pas s’appliquent directement ou indirectement aux activités liées à la entièrement cette exigence de la NES n°3. La NES n°3 dispose que l’Emprunteur évitera gestion des déchets et substances dangereux : Par conséquent, dans le cadre du projet, de produire des déchets dangereux et non dispositions complémentaires de la NES 3 dangereux. Lorsqu’il ne peut pas l’éviter, 1) La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de seront appliquées. l’Emprunteur s’emploiera à minimiser la l’Environnement portant principes fondamentaux relatifs à la production de déchets et à réutiliser, recycler protection de l’environnement (articles 60 à 68 sur la gestion des et récupérer ces déchets de façon à ne poser déchets). aucun risque pour la santé humaine et 53

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l’environnement. Si les déchets ne peuvent pas 2) Les conventions ratifiées par la Mauritanie : être réutilisés, recyclés ou récupérés, l’Emprunteur traitera, détruira ou éliminera • Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements ces déchets selon des méthodes transfrontaliers de déchets dangereux et de leur écologiquement rationnelles et sûres, y élimination, compris par un contrôle satisfaisant des • La Convention de Rotterdam sur la procédure de émissions et des résidus résultant de la consentement préalable en connaissance de cause, manipulation et du traitement des déchets. applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international, Au vu des risques de pollution liée à l’utilisation • La Convention de Stockholm sur les polluants organiques des pesticides, le Projet préparera et mettra en persistants (POP) ; œuvre un Plan de Gestion des Pestes • Le Protocole de Montréal relatif aux substances qui etDéchetsDangereux appauvrissent la couche d'ozone.

Santé et sécurité des communautés La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de La loi nationale satisfait partiellement à ces l’Environnement en son article 1 appelle à prévenir et à lutter exigences de la NES n°4. La NES n°4 dispose que l’Emprunteur devra contre les atteintes à l'environnement et à la santé des personnes évaluer les risques et impacts du projet sur la ou à leurs biens. Aussi elle interdit tout bruit causant une gêne pour santé et la sécurité des communautés le voisinage ou nuisible à la santé de l'homme (articles 69 à 73). affectées tout au long du cycle de vie du projet, Les lacunes de la loi nationale seroent NES n°4 Santé y compris celles qui peuvent être vulnérables L’article 62 stipule que : toute personne qui produit ou détient des comblées par la NES 4 et en raison de leur situation particulière. déchets urbains dans des conditions susceptibles de porter atteinte L’Emprunteur identifiera les risques et impacts à la santé de l’homme et à l’environnement, de façon générale est sécurité des aux communautés riveraines, et proposera des tenue d’en assurer l’élimination conformément aux dispositions de populations mesures d’atténuation conformément à la la présente loi et des règlements pris pour son application hiérarchisation de l’atténuation. Le Projet identifiera aussi les risques et impacts des activités et productions des bénéficiaires du Projet comme les risques et impacts des productions agricoles et pastorales sur les populations.

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La NES n°4 dispose aussi que si l’Emprunteur Les articles 111 à 113 de la Loi N° 2004-017 portant code du La loi nationale satisfait ces exigences de la emploie, directement ou dans le cadre d’un travail de la Mauritanie indiquent les obligations et NES n°4. Donc, elle s’applique contrat de services, des agents pour assurer la responsabilités du chef d’entreprise. L’analyse de ces articles automatiquement. sécurité de son personnel et de ses biens, il montre que la direction de l’entreprise doit considérer la promotion évaluera les risques posés par ses dispositifs de la sécurité et l’amélioration des conditions de travail comme une de sécurité aux personnes à l’intérieur et à partie essentielle de ses fonctions. Tout employeur est tenu l’extérieur du site du projet. Une analyse des d’adopter une politique de prévention des risques professionnels risques de VBG/EAS/HS est requise pour les intégrée à la politique économique et financière de l’entreprise. Il projets de la Banque, suivi par un plan d’action doit prendre toutes les dispositions ou mesures nécessaires ou et/ou mesures de sensibilisation prévention, utiles tendant à assurer la prévention des risques professionnels. mitigation, et réponses selon le niveau de risque identifié. Le code ne prend pas en compte explicitement les VBG/EAS/HS.

Classification de l’éligibilité L’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale ne précise pas explicitement les catégories La NES n°5 dispose que les personnes de personnes éligibles à la compensation en cas d’expropriation ou La Loi nationale ne satisfait pas aux affectées peuvent être classées en trois de déguerpissement. La loi reconnait les propriétaires terriens exigences de la NES n°5. Donc, la NES n°5 catégories de personnes : coutumiers mais ne sont pas susceptibles de percevoir une s’appliquera. indemnisation pour les terres en cas d'expropriation ou de a) Qui ont des droits légaux formels sur les déguerpissement. Elle ne reconnaît pas également les occupants NES n°5 terres ou biens ; informels. Les dispositions nationales seront Acquisition b) Qui n’ont pas de droits légaux formels sur complétées par celles de la NES N°5 dans les terres ou les biens, mais ont une l’élaboration et la mise en œuvre de plans de terres, revendication sur les terres ou les biens, de réinstallation. restrictions à qui est reconnue par le droit national ou l’utilisation de susceptible de l’être ; où terres c) Qui n’ont aucun droit légal ou revendication susceptible d’être reconnue et sur les terres ou bien qu’elles les occupent réinstallation ou utilisent. involontaire Date limite d’éligibilité La date limite d’éligibilité n’est pas prévue selon L’Ordonnance La Loi nationale ne satisfait pas aux 83-127 du 5 Juin 1983 portant réorganisation foncière et exigences de la NES n°5 de la Banque La NES n°5 stipules que parallèlement au domaniale. Mondiale. Donc, la NES n°5 s’appliquera. recensement, l’Emprunteur fixera une date limite d’éligibilité. Les informations relatives à la date limite seront bien documentées et diffusées dans toute la zone du projet.

L’Emprunteur n’est pas tenu d’indemniser ni 55

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d’aider les personnes qui empiètent sur la zone du projet après la date limite d’éligibilité, à condition que la date limite ait clairement été établie et rendue publique.

Compensation en espèces ou en nature L’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 portant réorganisation La Loi nationale ne satisfait pas aux foncière et domaniale n’est pas explicite. Mais selon les exigences de la NES n°5 de la Banque La NES n°5 privilégie l’indemnisation en nature consultations publiques, la pratique privilégie l’indemnisation en Mondiale. Donc, la NES n°5 s’appliquera. dans le cadre de déplacement physique des espèce. personnes affectées classées dans les catégories a) et b) citées ci-dessus et précise dans quels cas le règlement de l’indemnisation en espèces pour la perte de biens et des autres actifs peut convenir.

Assistance à la réinstallation des personnes Non mentionné dans l’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 Une différence fondamentale entre la loi déplacées portant réorganisation foncière et domaniale. nationale et la NES n°5. Donc, la NES n°5 s’appliquera. La NES n°5 dispose que les personnes affectées par le projet doivent bénéficier en plus de l’indemnité de déménagement d’une assistance pendant la réinstallation et d’un suivi après la réinstallation

Évaluations des compensations Non mentionné dans l’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 portant Une différence fondamentale entre la loi réorganisation foncière et domaniale. Dans la pratique, il fait appel nationale et la NES n°5. Donc, la NES n°5 La NES n°5 dispose que l’évaluation de tout aux services techniques ou aux experts agrées pour l’évaluation s’appliquera. bien se fait au coût de remplacement qui tient des compensations. compte de la valeur au prix du marché actuel

Mécanisme de gestion des plaintes L’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 portant réorganisation Les mécanismes de résolution de conflit foncière et domaniale prévoit la gestion des litiges par la rejoignent ceux exigés par la Banque La NES n°5 dispose que le plan de Commission de Prévention et d’arbitrage des conflits fonciers Mondiale. Donc, les mécanismes de gestion réinstallation décrit les procédures abordables collectifs (Nationale, Wilaya et Moughata). A défaut de la gestion à des conflits seront appliqués. et accessibles pour un règlement par un tiers l’amiable, l’intéressé peut saisir le juge. des différends découlant du déplacement ou de la réinstallation ; ces mécanismes de gestions des plaintes devront tenir compte de la disponibilité de recours judiciaire de la communauté et des mécanismes traditionnels 56

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de gestion des conflits. Le mécanisme sera sensible aux plaintes liées à la VBG, il garantira la confidentialité, il sera centré sur les survivants, il obtiendra le consentement des survivantes de la violence basée sur le genre avant toute action et garantira l'accès à des services d'assistance appropriés.

Groupes vulnérables L’Ordonnance 83-127 du 5 Juin 1983 portant réorganisation Une différence fondamentale entre la loi foncière et domaniale n’a pas prévu de dispositions spéciales nationale et la NES n°5. Donc, la NES n°5 La NES n°5 dispose qu’une attention concernant les groupes vulnérables. s’appliquera. particulière sera portée aux questions de genre, aux besoins des populations pauvres et des groupes vulnérables.

Participation communautaire La participation des communautés est requise dans le cadre des La loi nationale satisfait cette exigence de évaluations environnementales et sociales en République Islamique la NES n°5. La NES n°5 dispose que l’Emprunteur de Mauritanie. Cette participation est constatée pendant le cadrage interagira avec les communautés affectées. préalable à la validation des Termes de Référence, de de la Les processus de décisions relatifs à la consultation publique conduite durant la réalisation de l´étude et réinstallation et à la restauration des moyens de l´enquête publique, dernière étape à l’issue de laquelle l´étude de subsistance devront inclure des options et est acceptée ou rejetée (articles 17 ; 22, 23, 24, 26 du décret 105- des alternatives que les personnes affectées 2007). pourront choisir. L’accès à l’information pertinente et la participation significative des L’Article 14- de la loi Décret n°2010/080 du 31 mars 2010, personnes et des communautés affectées se abrogeant et remplaçant le décret n°2000/089 du 17 juillet 2000 poursuivront pendant l’examen des solutions portant application de l’Ordonnance 83 127 du 05 Juin 1983 portant alternatives à la conception du projet, puis tout réorganisation foncière et domaniale stipule que : les propriétaires au long de la planification, de la mise en initiaux des biens fonciers objet d’expropriation sont informés de œuvre, du suivi et de l’évaluation du processus leur mise en adjudication publique, au moins trente jours avant la d’indemnisation et du processus de date fixée à cette dernière. réinstallation.

Suivi et évaluation Cette disposition n’est pas mentionnée dans l’Ordonnance 83-127 Une différence fondamentale entre la loi du 5 Juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale nationale et la NES n°5. Donc, la NES n°5 La NES n°5 rend obligatoire le suivi et s’appliquera. l’évaluation du déplacement et de la réinstallation

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Évaluation environnementale et sociale La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de Une différence fondamentale entre la loi l’Environnement et ses Décret n°2007-105 modifiant et complétant nationale et la NES n°6. Donc, la NES n°6 La NES n°6 dispose que l’évaluation certaines dispositions du décret 2004-094 du 04 novembre 204 s’appliquera. environnementale et sociale, telle qu’énoncée relatif à l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) , la Loi dans la NES n°1, examinera les impacts N° 97-007 du 20 janvier 1997 portant code forestier, la Loi n° 97-

directs, indirects et cumulatifs du projet sur les 006 du 20 janvier 1997 portant code de la chasse et de la protection habitats et la biodiversité qu’ils abritent. Cette de la nature, la Loi n° 99-013 du 23 juin 1999 portant code minier, évaluation devra tenir compte des menaces la Loi n° 2000-044 portant code pastoral en Mauritanie et la Loi n° pertinentes sur la biodiversité, par exemple la 2005-030 du 02 Février 2005 portant code de l’eau mettent un perte, la dégradation et la fragmentation accent particulier concernant les habitats naturels. d’habitats, les espèces exotiques envahissantes, la surexploitation, les La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de changements hydrologiques, la charge en l’Environnement en son article 3 intègre la conservation de la nutriments, la pollution, les prises diversité biologique et l’utilisation rationnelle des ressources accidentelles, ainsi que les impacts prévus du naturelles, la lutte contre la désertification, la lutte contre les changement climatique. … pollutions et nuisances, l’amélioration et la protection du cadre de NES n°6 vie et l’harmonisation du développement avec la sauvegarde du Préservation L’Emprunteur veillera à ce que l’expertise milieu naturel. L’article 7 de cette loi stipule que : Toute personne compétente en matière de biodiversité soit de la physique ou morale, publique ou privée, responsable d’un utilisée pour mener l’évaluation biodiversité et dommage causé à l’environnement est tenue de réparer ce environnementale et sociale et la vérification gestion dommage et d’en supprimer les effets. de l’effectivité et la faisabilité des mesures durable des d’atténuation. Lorsque des risques importants Ainsi l’article 14 appelle la réalisation d’une étude d’impact ressources et des impacts négatifs sur la biodiversité ont environnemental (EIE) pour toutes les activités susceptibles d’avoir naturelles été identifiés, l’Emprunteur préparera et les effets sensibles sur l’environnement et une autorisation biologiques mettra en œuvre un Plan de gestion de la préalable du Ministre chargé de l’Environnement. biodiversité.

Conservation de la biodiversité et des habitats La loi nationale satisfait partiellement cette exigence de la NES n°6. Donc, la NES n°6 La NES n°6 exige une approche de gestion des L’article 7 de La Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code s’appliquera. risques différenciée en matière d’habitat en Cadre de l’Environnement stipule que : Toute personne physique fonction de leur sensibilité et de leur valeur. ou morale, publique ou privée, responsable d’un dommage causé à Elle traite de tous les habitats, classés en l’environnement est tenue de réparer ce dommage et d’en « habitats modifiés », « habitats naturels » et supprimer les effets.

« habitats critiques », ainsi que les « aires protégées par la loi et les aires reconnues par Les articles23 à 26 et les articles 36 à 42 de la Loi N° 97-007 du la communauté internationale et régionale 20 janvier 1997 portant code forestier en RIM traitent de la pour leur valeur en matière de biodiversité », protection des ressources forestières ainsi que le respect qui peuvent englober l’habitat de l’une ou des principes de gestion durable des forêts et les l’autre de ces catégories … défrichements

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Dans les aires d’habitats critiques, Le code forestier fixe les conditions de gestion et d’utilisation des l’Emprunteur ne mettra en œuvre aucune forêts et les arrêtés ministériels portant sur les directives activité du projet qui aurait des impacts nationales d’aménagement durable des concessions forestières, la négatifs potentiels à moins qu’il ne puisse création des unités forestières d’aménagement ou d’exploitation, démonter tout ce qui suit … les modalités de classement et de déclassement des forêts, la fiscalité forestière, etc. Aussi la protection des habitats naturels est règlementée par la loi n° 97- 006 du 20 janvier 1997 portant code de la chasse et de la protection de la nature et la ratification le 7 août 1996 de la Convention sur la Diversité Biologique.

La NES n°8 reconnaît que le patrimoine L’Article 79 de la Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Une différence fondamentale entre la loi culturel offre une continuité des formes Cadre de l’Environnement en République Islamique de Mauritanie nationale et la NES n°8. Donc, la NES n°8 matérielles et immatérielles entre le passé, le stipule que : sont interdites la dégradation et la destruction des s’appliquera. présent et le futur. La NES n°8 fixe les mesures sites et monuments présentant un intérêt scientifique, culturel ou conçues pour protéger le patrimoine culturel historique. Une procédure en cas de découverte tout au long de la durée de vie d'un projet. fortuite sera décrite dans les EIES et sera NES n°8, Aussi l’adoption de la loi N°2019-024 abrogeant et remplaçant la incluse aux contrats de travaux. Patrimoine loi cadre n° 2005-46 du 25 juillet 2005 portant protection du patrimoine culturel tangible de la République Islamique de culturel Mauritanie a pour objet la protection, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel et national. Elle définit les caractéristiques des biens faisant partie du patrimoine culturel et naturel national et assure leur protection (articles 194 à 197 ; articles 182 à 185). Elle instaure un inventaire national et une procédure de classement des biens patrimoniaux.

Consultation des parties prenantes Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant Code Cadre de La législation satisfait partiellement à cette l’Environnement en article 57 exige la consultation des autorités de norme de la Banque. Les questions liées au La NES n°10, stipule que les Emprunteurs la commune ou de la Moughatâa sur le territoire de laquelle mécanisme de gestion des plaintes et la consulteront les parties prenantes tout au long l’installation sera ouverte et le cas échéant, les communes et gestion des plaintes liées aux Violences NES n°10 du cycle de vie du projet, en commençant leur Moughataa limitrophes et des services ministériels intéressés et - Basées sur le Genre ne sont pas prises en Mobilisation mobilisation le plus tôt possible pendant le une enquête publique auprès des populations concernées. compte par la législation nationale. Le processus d’élaboration du projet et dans des Projet devra définir une manière ou une des parties délais qui permettent des consultations Le Décret n°2007-105 modifiant et complétant certaines voie de gestion de ces plaintes avec prenantes et significatives avec les parties prenantes sur la dispositions du décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatif à politique orientée sur la protection de la information conception du projet. La nature, la portée et la l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), en son Article personne plaignante fréquence de la consultation des parties 17 dispose que « L'information et la participation du public sont prenantes seront proportionnelles à la nature assurées pendant l'exécution de l'étude d'impact sur Donc, la NES n°10 s’appliquera. et l’ampleur du projet et à ses risques et l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de impacts potentiels. Il est aussi recommandé d’identifier les personnes et groupes 59

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vulnérables, de les consulter de manière la circonscription administrative et de la commune concernée. inclusive et participative en prenant en compte L'information du public comporte notamment : leurs aspirations dans l’élaboration et la mise en œuvre du Projet. • Une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les L’Emprunteur élaborera et mettra en œuvre un administrations impliquées, les ONG et autres Plan de Participation des Parties Prenantes organisations concernées. (P3P) proportionnel à la nature et à la portée • L’ouverture d'un registre accessible aux populations du projet et aux risques et impacts potentiels auprès du Hakem territorialement compétent où sont ainsi que les types de groupes et personnes consignées les appréciations, les observations et vulnérables. Ce P3P comprendra aussi un suggestions formulées par rapport au Projet. mécanisme de gestion des plaintes transparente, inclusive et participative qui prendra en compte toutes les parties prenantes ainsi que les groupes et personnes vulnérables.

Une attention particulière sera portée sur la gestion des Violences Basées sur le Genre surtout les VBG/EAS/HS.

Diffusion d’information Le Décret n°2007-105 modifiant et complétant certaines La loi nationale ne satisfait pas à cette dispositions du décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatif à exigence de la NES n°10 sur la consultation La NES n°10 dispose que l’Emprunteur l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) en ses articles des différentes parties prenantes. Donc, la diffusera les informations sur le projet pour 22 à 24 détermine la procédure de l'enquête publique NES n°10 s’appliquera pour la mise en permettre aux parties prenantes de environnementale et la diffusion de l’information œuvre du Projet. comprendre ses risques et impacts, ainsi que ses opportunités potentielles.

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4.7 Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du PRAPS Les principales institutions qui sont impliquées dans la mise en œuvre du PRAPS sont déclinées ci-après :

❖ Ministère du Développement Rural (MDR) Le MDR assure la tutelle du PRAPS qui est la structure assurant la responsabilité technique et des sauvegardes environnementales et sociales de la préparation du projet. C’est au sein du MDR qu’une Unité de Coordination du Projet (UCP) sera mise en place avec un personnel technique recruté ou affecté à partir des différents dénombrements du département. L’UCP travaillera en étroite synergie avec les autres directions techniques.

❖ Comité de Pilotage du Projet (CPP) Le CPP placé sous l’autorité du MDR se réunira deux fois par an et a pour rôle de : (i) assurer la cohérence entre les activités du projet et les politiques sectorielles ; (ii) valider le plan de travail annuel et le budget de l'année à venir ; (iii) valider et suivre les progrès des activités de projet ; (iv) identifier et résoudre les difficultés qui pourraient survenir dans l’exécution du projet ; et (v) prendre des mesures proactives pour assurer une mise en œuvre effective du projet.

Les directions du MDR et les acteurs privés et de la société civile participent à l’exécution du projet et l’Unité de Coordination du Projet (UCP), en tant que secrétariat du CPP, participeront aux réunions. Les décisions prises par le CPP seront coordonnées par l’UCP pour leur exécution. Selon les opportunités, les représentants de la société civile et d'autres parties prenantes seront invités à assister aux réunions du CPP.

❖ Unité de Coordination du Projet (UCP) L’Unité de Coordination du Projet (UCP) sera intégrée dans le MDR. L’UCP sera chargée de la mise en œuvre spécifique du projet. Elle signera un contrat de gestion délégué avec toutes les entités d'exécution du projet. Ces différentes conventions définiront la portée des mandats des différentes parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du projet.

Une Unité Environnementale et Sociale (UES) sera créée et animée par un Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE),un Spécialiste Sauvegarde Sociale (SSS), et un spécialiste en Genre. Cette unité aura en charge la diffusion de l’information en direction des zones retenues pour le projet, des autres ministères techniques (au besoin) et des agences d’exécution. Elle aura également et surtout en charge la gestion environnementale et sociale du PRAPS. Elle mettra le CGES à la disposition des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet dans les zones concernées, pour une meilleure appropriation des principes qui régissent la gestion environnementale et sociale du projet.

A cet effet, des sessions de formation seront animées au profit des acteurs principaux de la mise en œuvre du projet. Certains acteurs cibleront particulièrement la vérification de la prise en compte des clauses de gestion environnementale et sociale dans les différents dossiers d’appels d’offres, les contrats et les marchés et le suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).

❖ Direction de l’Evaluation et du Contrôle Environnemental (DECE) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)

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Dans la conduite et le suivi des procédures des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES), le MEDD s’appuie sur la direction de l’évaluation et du contrôle environnemental (DECE) qui est l’organe direct de mise en œuvre de la politique d’évaluation environnementale en Mauritanie. Avec des cadres de divers profils, elle a pour mission aussi de veiller à l’application des dispositions relatives aux EIES. Elle prépare, pour le ministre chargé de l’environnement, les avis et décisions relatifs aux EIES. Dans le cadre du PRAPS, la DECE pourra s’appuyer sur les délégations régionales de l’environnement et du développement durable (DREDD) dont les capacités devront être renforcées à cet effet.

Pour plus d’efficacité la DECE pourra également s’appuyer sur certaines directions du MEDD qui sont : la direction de la protection de la nature ; la direction de l’évaluation et du contrôle des pollutions et des urgences environnementales ; la direction chargée de la communication.

❖ Autres ministères impliqués La gestion environnementale et sociale des activités du projet interpelle aussi les institutions suivantes : • Le Ministère de la Santé (MS) sera impliqué dans la sensibilisation, information et la prise en charge des personnes accidentées et aussi des victimes des violences basées sur le genre. Le Projet devra constituer un comité spécial pour gérer les victimes de VBG, il faudrait un accompagnement psycho-social spécial pour ces victimes et une approche centrée sur les besoins de la victime. • Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Modernisation de l'Administration, pour s’assurer que le projet applique les dispositions selon la loi sur le code du travail de la RIM ; • Le Ministère de l'Emploi, de la Jeunesse et des Sports pour s’assurer de l’employabilité de la jeunesse afin de fixer les jeunes dans leur terroir ; • Le Ministère des Affaires Sociales, de l'Enfance et de la Famille qui à travers ses services décentralisés, assurera l’encadrement des organisations des femmes, ceux touchés par des Violence Basée sur le Genre (VBG), Harcèlement Sexuel (HS), et Exploitation et Abus Sexuels, Violence Contre les Enfants (VCE), gestion des plaintes et pour l’interpellation du Projet sur le travail des enfants ; • Le Ministère des Finances interviendra dans les procédures de financement du CGES, du PAR et autres instruments de sauvegardes E&S ; • Le Ministère de l’Intérieur et de la décentralisation dans la gestion des communes assurera la sécurité des prestataires intervenant dans le cadre du projet ; • Le Ministère du de la Culture, de l'Artisanat et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement pour la gestion du patrimoine culturel en cas de découverte fortuite des vestiges culturels.

❖ Les institutions en charge de l’élevage Le Ministère du Développement Ruralà travers les Directions centrales et Délégations régionales : la Direction des Services Vétérinaires (DSV), la la Direction des Statistiques et des Systèmes d’Information Agropastorales (DSSIA), Direction de Développement des Filières Animales et du Pastoralisme (DDFAP), les Délégations régionales et leurs inspections. ❖ Collectivités locales Les ordonnances portant création et organisation des collectivités locales et des circonscriptions administratives attribuent des compétences aux collectivités en ce qui concerne la gestion de leur environnement (ordonnance n°87.289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l’ordonnance n°86.134 du 13 août 1986 instituant les communes, modifiée par l’ordonnance n°90.025 du 29 octobre 1990, la loi n°93.31 du 62

18 juillet 1993, la loi n°98.020 du 14 décembre 1998 et la loi n°2001.27 du 7 février 2001 et le code d’hygiène n°03.04 du 20 janvier 2003). Les collectivités se sont vues attribuées entre autres les compétences environnementales suivantes : • La lutte antivectorielle et, particulièrement, la désinsectisation sous toutes ses formes ; • La protection des sites classés installés dans les entités locales ainsi que celle des monuments ; • La sensibilisation de la population aux problèmes de l’hygiène du milieu ; • La délivrance des permis d’exploitation et de contrôle des établissements dangereux, insalubres et incommodes ; • Le drainage et le curage des collecteurs et égouts des eaux usées ; • Le nettoyage, la collecte et l’évacuation des ordures ménagères et immondices.

Il faut tout de même relever la faiblesse des capacités de financement et d’intervention (moyens et compétences) et de gestion environnementale et sociale de ces collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets qui s’exécutent sur leur territoire. Elles peuvent cependant aider dans la mobilisation des parties prenantes, le choix de sous-projets ainsi que celui des sites d’intervention. Mais vu leur faible capacité technique et organisationnel, elles ont un besoin de renforcement de capacités notamment dans la formulation, la planification, le suivi et l’évaluation des projets.

❖ Les organisations / Associations des Eleveurs Il s’agit des organisations pastorales actives dans le secteur de l’Elevage travaillant déjà avec le PRAPS. On y distinguera notamment : - Le GNAP : Groupement National des Associations Pastorales, - la FNE : Fédération Nationale des Eleveurs, - l’APESS : Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et la Savane - Le Collectif des femmes Eleveurs du réseau Bilittal Marobé - Les comités de gestion des marchés à bétail de Rosso, Boutilimit, Boghé, Kaédi, Mahgta Lahjar, Ould yengé, , , Moichiche, Toufndé Civet, Wompou, , Aioun, Sélibabay, Mbout, Tenaha, Tijikja. - REMEMA : le Réseau Mauritanien d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales - Les membres des centres de collecte du lait du Ministère de Développement Rural et des mini laiteries. - Les membres de la Fédération des Bouchers de la Mauritanie. - Les membres des comités de gestion des 25 aires d’abattage construit dans le PRAPS1 - Les membres des comités de gestion des aires de repos de FarmKhairatt et de Roueibinat. - Les Associations de Gestion Locale Collective et Concertée des Ressources Naturelles partagées (AGLC-RN)

❖ Associations communautaires Le projet aura recours aux associations existantes et dynamiques dans la mise en œuvre de projets, dans la sensibilisation et l’information dans le renforcement des capacités des acteurs à la base et qui jouent également un rôle important dans la gestion environnementale et sociale dans les infrastructures socio- économiques. Au niveau de la zone du projet, il y a plusieurs organisations de la société civile. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans 63

le suivi de la mise en œuvre du projet. La situation des organisations de la société civile de la zone du projet est la suivante :

Tableau 8 : les associations communautaires de la zone d’intervention du projet

Association des Unions Coopérative Coopératives Unions Communes agropasteurs / coopératives Artisanales Commerciales Mixtes Agricole avicoles coopératives agriculteurs des pécheurs Commune de Kankossa 1 4 4 1 Commune de Barkéol 67 13 Commune de El Ghabra 210 14 Commune de Maale 37 19 3 Commune de Boghé 85 60 2 Commune de Magtalahjar 84 86 82 24 Commune de Melzem Teichet 43 1 Commune de Bokkol 6 97 Commune de Bathetmeit 51 15 Commune de Baidjam 65 Commune d’Arr 55 Commune de Tachout 17 Commune d’ 100 Commune d’Adel 60 Commune d’Oualata 17 Commune de Guetae Teidoume 12 Commune d’Aweinat Thalle 45 Commune de Kobeni 10 7 Commune de 135 28 Commune de N'Beike 8 Commune de Tidjikdja 16 Zone du Projet 1123 239 0 3 17 86 82 24

❖ Entreprises de travaux et autres prestataires : Elles préparent et soumettent, pour chaque sous-projet, un PGES-Chantier et un Plan de Hygiène, Sante et Sécurité, a la Mission de Contrôle pour approbation. Elles exécutent la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales et respectent les directives et autres prescriptions environnementales et sociales contenues dans les contrats des travaux (marchés) et les dossiers d’appel d’offres (DAO).

❖ Consultants chargés du contrôle mission de Contrôle Ils doivent assurer le contrôle de proximité de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales et sociales contenues dans les marchés de travaux.

❖ Partenaires du projet Il s’agira pour le projet de créer des synergies et des complémentarités avec les interventions et les projets en cours dans le secteur pour atteindre ses objectifs. Les partenaires identifiés sont : - Le projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l'Ouest -REDISSE ; - Le projet Régional d’Appui au pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS-MR) PARIIS; - Le Projet de Développement Intégrée de l’Agriculture et de l’Elevage en Zone Pluviale Mauritanienne Le Projet PDIAE-ZPLe projet Projet de Développement des Filières Inclusives -PRODEFI Tous ces projets ont l’avantage d’œuvrer dans le domiane de développement Rural et ayant comme tutel le département du Ministère de Développement Rural.

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4.8 Evaluation des capacités existantes en matière de gestion environnementale et sociale a) Diagnostic

- Direction de l’évaluation et du Contrôle Environnemental (DECE) L’analyse des capacités en matière de gestion environnementale et sociale a révélé que la Direction de l’évaluation et du Contrôle Environnemental (DECE) dispose d’experts dans l’environnement, le social, mais que les moyens matériels de suivi ne sont pas en place. Bien qu’elle dispose de cadres compétents et de démembrements dans les wilayas, ses ressources humaines et logistiques sont insuffisantes et ne permettent pas de couvrir l’ensemble du pays et pour suivre l’ensemble des projets. Elle trouve des difficultés pour respecter les délais réglementaires.

- Délégations régionales du MDR

Les rencontres avec les délégations régionales montrent qu’elles ont besoin d’appuis en termes de renforcement des capacités techniques mais aussi en personnel.

- Commune Au niveau des communes principales bénéficiaires des infrastructures, l’expertise en évaluation environnementale et sociale est inexistante. Elles ne disposent pas de services techniques performants et rencontrent des difficultés financières et matérielles à exercer leurs prérogatives en matière d’amélioration des conditions de vie des citoyens et de renforcement de leur rôle socioéconomique. Les communes sont les principales structures bénéficiaires et partenaires au niveau local du projet qui doit les appuyer à travers : - L’appui à la mise en place des organigrammes communaux aptes à prendre en charge les questions environnementales et sociales à travers la mise en place d’Unités Environnementales et Sociales Communales (UESC) ; - L’appui à travers un diagnostic des besoins en appui de ces UESC ; - L’appui en matière d’élaboration du budget annuel en identifiant les sources de prise en charge du fonctionnement financier de ces UESC ; - L’appui accompagnement de ces UESC pendant la durée du projet.

Il est recommandé de renforcer les capacités des Communes dans le domaine de la programmation, le suivi & évaluation pour les permettre d’accompagner la mise en œuvre des sous-projets.

- Associations locales (ONG et OCB) :

Les ONGs locales et les OCB sont des acteurs qui peuvent être efficaces dans la sensibilisation, l’entretien des ouvrages et l’information et de sensibilisation sur les enjeux environnementaux et sociaux du projet. Ces structures de proximité joueront un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre du projet (screening, identification des sous projets, la surveillance environnementale et sociale, etc.). Certaines ONG pourraient également jouer un rôle important en fournissant des services aux survivantes de VBG/EAS/HS dans le cadre du réseau de référence du MGP.

b) Recommandations pour améliorer la gestion environnementale et sociale du PRAPS

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Afin d’assurer la durabilité et impliquer les acteurs du projet dans la mise en œuvre du projet et de son CGES, il est impératif de renforcer les capacités environnementale et sociale de l’ensemble des acteurs impliqués dans sa mise en œuvre. Le tableau ci-après fait la synthèse des recommandations.

Tableau 9 : Synthèse des recommandations pour améliorer la gestion environnementale et sociale du PRAPS

Acteurs Mesures de Actions à entreprendre renforcement des capacités pour améliorer la gestion du projet DECE Mesures de -Formation en consultation des parties prenantes DREDD renforcement de manière inclusive et participative selon le NES technique 10 ; - Renforcement des capacités en gestion et mise en œuvre de mécanisme de gestion des plaintes et la prévention et gestion des cas liés aux VBG/EAS/HS et le travail des mineurs - Renforcement en moyens logistiques afin d’assurer la supervision des activités du Projet ainsi que la mise en œuvre du PGES et PR - par rapport à la certification de Conformité le projet est tenu d’approcher la DECE en se référant aux dispositions de la loi Cadre sur l’environnement et le décret d’application sur les EIE. Communes Appui aux - appui aux communes à la mise en place d’unités communes à travers environnementales et sociales communales l’intégration d’unités (UESC) ; environnementales - information et sensibilisation sur les enjeux et sociales des environnementaux et sociaux du projet. communes (UESC) - renforcement des capacités en gestion et mise en dans les œuvre de mécanisme de gestion des plaintes et la organigrammes prévention et gestion des cas liés au VBG/EAS/HS et le travail des mineurs ; - formation en consultation des parties prenantes de manière inclusive et participative selon le NES 10 ; - gestion, intégration et protection des connaissances traditionnelles en gestion foncière et moyens de subsistance des populations locales. - gestion des risques et impacts dans la gestion gestions des ressources foncières et hydrauliques entre les différents usagers ; - implication et prise en compte des femmes, ainsi que les groupes et personnes vulnérables dans les activités du Projet. Dr/MDR Mesures de - renforcement technique dans la préparation de renforcement EIES/NIES ; techniques et en - suivi de la mise en œuvre des PGES. ressources - formation en consultation des parties prenantes humaines qualifiées de manière inclusive et participative selon le NES 10 ; 66

- renforcement des capacités en gestion et mise en œuvre de mécanisme de gestion des plaintes et la prévention et gestion des cas liés au VBG/EAS/HS et le travail des mineurs ; - gestion des risques et impacts dans la gestion gestions des ressources foncières et hydrauliques entre les différents usagers ; - implication et prise en compte des femmes, ainsi que les groupes et personnes vulnérables dans les activités du Projet ; Gestion, intégration et protection des connaissances traditionnelles en gestion foncière et moyens de subsistance des populations locales. Associations - Techniques de gestion et entretien des locales Renforcement des infrastructures ; capacités technique - D’information et de sensibilisation sur les enjeux et en sensibilisation environnementaux et sociaux du projet. - Renforcement des capacités en gestion et mise en œuvre de mécanisme de gestion des plaintes et la prévention et gestion des cas liées au VBG/EAS/HS et le travail des mineurs DECE, Formation sur les - les enjeux fonciers de la zone du projet ; DR/MDR, enjeux fonciers de la - réglementation des EIES en Mauritanie ; des zone du projet, - HSE ; communes, réglementation des - Gestion, intégration et protection des des EIES en Mauritanie, connaissances traditionnelles en gestion foncière entreprises HSE, CES de la et moyens de subsistance des populations locales ; des travaux banque mondiale, - renforcement des capacités en gestion et mise en NES de la BM, œuvre de mécanisme de gestion des plaintes ; bonnes pratiques - gestion des risques et impacts dans la gestion environnementales gestions des ressources foncières et hydrauliques entre les différents usagers ; - implication et prise en compte des femmes, ainsi que les groupes et personnes vulnérables dans les activités du Projet

4.9 Conclusion sur l’analyse des capacités environnementales et sociales La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités de projet constitue une préoccupation majeure. Des acquis ont été notés concernant l’intégration de l’environnement dans certains ministères sectoriels, notamment avec la désignation de responsables environnement au niveau de tous les secteurs, mais dont le fonctionnement et l’efficacité restent laconiques.

Toutefois, ces efforts doivent être renforcés en termes de formation, de capacitation en outils de gestion et de bonne pratique environnementale et sociale pour que le réflexe de protection de l’environnement et du social soit une réalité au niveau de tous les acteurs du projet.

Enfin, en dehors de la direction de l’évaluation et du contrôle environnemental (DECE), la quasi-totalité des acteurs institutionnels impliqués dans les activités du PRAPS/MDR ne dispose pas de capacités performantes sur la gestion environnementale et sociale des projets.

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Chapitre 5 : Risques et impacts environnementaux et sociaux et mesures d’attenuation

La mise en œuvre des activités du projet induira des risques et des impacts liés à la nature des activités, aux corps de métier sollicités et à l’exploitation des sous projets. Il est retenu de la conception du Projet que le PRAPS soutiendra des pratiques d’élevage et de gestion durable des ressources naturelles à travers ses activités en respectant les dispositions législatives et réglementaires de la Mauritanie en matière d’environnement, les accords et traités internationaux ratifiés ainsi que les dispositions du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale. Méthodologie d’identification des risques et impacts environnementaux et sociaux

Les activités du projet susceptibles de causer des impacts négatifs sont celles qui seront financées par les composantes 2, 3 et 4. Toutefois, à ce stade du projet, les détails des investissements et leurs sites d’implantation ne sont pas encore connus. Aussi, dans ce qui suit, des impacts génériques en rapport avec les différentes installations susceptibles d’être réalisées ont été identifiés à partir d’informations obtenues d’activités similaires déjà réalisées, et des consultations avec les parties prenantes. Lorsque les caractéristiques des investissements et les sites seront précisés, les études environnementales et sociales qui seront requises sur la base du screening préciseront les risques et impacts des investissements.

5.1 Impacts et risques négatifs potentiels sur l’environnement 5.1.1 Classification du projet La Banque mondiale a classé le PRAPS à risque social substantiel (y compris les risques de VBG/EAS/HS) et à risque environnemental modéré.

La détermination de ce classement à risque social substantiel serait liée à la sensibilité sociale du Projet, notamment l’ampleur et les effets sociaux potentiels (acquisition de terres, restriction à l’accès aux ressources naturelles et conflits). En outre, le fait que le PRAPS 2 compte fournir un soutien aux femmes et jeunes des communautés pastorales pour le développement d’activités génératrices de revenus (AGR) aux fins de mieux contribuer à assurer l'inclusion économique et soutenir les activités visant à améliorer l'inclusion sociale de ces cibles, est susceptible d’induire des divisions au sein des communautés, donc de potentiels conflits sociaux. Enfin, le projet travaillera par l'intermédiaire des organisations communautaires, dont la capacité à gérer les risques sociaux est variable. Ces Organisations communautaires sont susceptibles d'avoir besoin d’un renforcement des capacités et/ou de conseils techniques.

Les impacts environnementaux seraient minimes, localisés et réversibles, car les activités du PRAPS 2 sont conçues pour générer des impacts positifs sur le sous- secteur de l’élevage et généralement sur toute la filière. Néanmoins, certaines activités peuvent comporter des risques environnementaux modérés, notamment celles liées à la construction et à l’exploitation des aménagements et infrastructures.

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Toutefois, à travers le PRAPS 1, le gouvernement mauritanien a démontré sa capacité et sa disposition à gérer les risques et effets environnementaux et sociaux d’une manière conforme aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale.

Cependant, au regard des enjeux afférents aux exigences des NES de la Banque mondiale, les principales sous-composantes du PRAPS 2 susceptibles d’induire des impacts et risques environnementaux et sociaux sont:

❖ Sous-composante 1.1 : Renforcement des capacités des Services vétérinaires notamment dans ses activités de : - Construction et réhabilitation d’infrastructures vétérinaires (postes vétérinaires, parcs à vaccination mixtes, box de mise en quarantaine, services régionaux et/ou départementaux d’élevage) ; - Organisation de campagnes nationales de vaccination contre les maladies animales prioritaires ❖ Sous-composante 1.3: Appui au contrôle des médicaments vétérinaires notamment dans la mise en œuvre du Plan national de contrôle des médicaments vétérinaires à travers l’assainissement des marchés hebdomadaires ❖ Sous-composante 2.1: Sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et gestion durable des paysages notamment dans ses activités de : - Appui aux actions de gestion des paysages au niveau régional et national (ouverture/entretien de pare-feu communautaires, mise en défens de parcelles en zone de départ et/ou d’accueil de transhumance, restauration (ensemencement, régénération, reboisement), production des pâturages - Identification, la cartographie et la matérialisation de 100 km de couloirs de passage des troupeaux transhumants. ❖ Sous-composante 2.2 : Gestion durable des infrastructures d’accès à l’eau notamment dans ses activités de construction/réhabilitation de forages pastoraux avec réseaux d’approvisionnement en eau potable (AEP), abreuvoirs et mini forages et/ou mares pastorales, ❖ Sous-composante 2.3 : Production fourragère et d’aliment du bétail notamment dans ses activités d’aménagement et de clôture de mini- parcelles fourragères à proximité des forages pastoraux ❖ Sous-composante 3.1: Aménagement et mise en valeur des infrastructures stratégiques pour la transformation et le commerce régional notamment dans ses activités de : - Construction/réhabilitation de marchés à bétail, d’aires d’abattage et d’unités laitières, unités de transformation de cuirs et peaux, etc. - Aménagement de pistes de production, ❖ Sous-composante 3.3 : Appui au développement d’opérations innovantes devalorisation des filières pastorales notamment dans ses activités de cofinancement d’initiatives privées de projets innovants d’acteurs autour des chaines de valeurs viande, lait et cuirs et peaux. ❖ Sous-composante 4.3: Appui aux investissements (financement de sous-projets) notamment dans ses activités de : - Transformation et la distribution de produits et les activités non liés à l’élevage pratiquées en milieu pastoral.

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- Production, de transformation et, surtout, de commercialisation des espèces d’élevage à cycle court (volaille, petits ruminants). ❖ Sous composante 5.3. Intervention d'urgence intégrant le déclenchement du mécanisme de réponse à la crise pastorale à travers le CERC. A travers cette sous-composante, il est anticipé que les actions qui y seront menées pourraient induire des risques environnementaux et sociaux.

5.1.2 Potentiels impacts/risques environnementaux et sociaux negatifs et mesures d’attenuation L’objectif recherché à travers ce chapitre est d’identifier les effets génériques susceptibles d’être induits par les activités du projet (sous-projets) sur les composantes environnementales et sociales de la zone d’intervention du PRAPS2.

Ces effets sont évalués suivant les différentes phases d’évolution du projet notamment : la phase de planification, la phase de construction et la phase d’exploitation.

Les impacts et risques qui découlent de l'ensemble du projet font l’objet d’un plan générique de gestion environnementale et sociale. Les évaluations environnementales et sociales spécifiques qui découleront des activités et sous projets du PRAPS 2 en préciseront les impacts, les alternatives et les mesures d’évitement, d'atténuation et/ou de compensation.

5.1.2.1 Phase de planification et de conception La phase de planification et de conception des principales infrastructures pastorales (postes vétérinaires, parcs à vaccination, lieux de mise en quarantaine, forages pastoraux, marchés à bétail, aire d’abattage, mises en défens fourragères, etc.), constitue une étape clé du cycle de mise en œuvre du PRAPS 2. Elle est fondamentale car garante d’une intégration précoce de mesures d’évitement d’impacts environnementaux et sociaux négatifs dans la conception des infrastructures et dans le choix des sites d’implantation.

Une conception n’intégrant pas ce principe pourrait induire un ensemble d’impacts environnementaux et sociaux qui nécessiteront d’importantes mesures de mitigation en phase de mise en œuvre et un renchérissement des coûts du projet.

Les risques et impacts potentiels en phase de planification et de conception et lesmesures d’évitement sont présentés dans le tableau suivant.

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Tableau 10 : Potentiels Impacts et risques environnementaux et sociaux en phase de planification et de conception

Sous- Activités Risques/impacts Mesures d’évitement à intégrer dans composantes negétifs la conception des infrastructures Sous-composante Construction et Risques infectieux induits Systèmes de ventilation et d’extraction avec des 1.1 : réhabilitation par le contact avec les débits suffisants capables d'assurer en Renforcement des d’infrastructures animaux et la permanence une aération minimale afin d’éviter capacités des vétérinaires (postes manipulation des produits l’accumulation de gaz ou de substances nocives Services vétérinaires, parcs à pharmaceutiques et aux vétérinaires vaccination mixtes, lieux instruments médicaux Prévoir des sols anti-dérapants pour éviter les de mise en quarantaine, Risques EAS/HS liés aux chutes de plain-pied Délégations régionales influx de travailleurs dans Régionaux, et/ou les chantiers Prévoir des zones de manœuvre ou de Inspections du MDR) contention, d’attente, de sortie des animaux ou Risques d’acquisition de d’isolement des animaux contagieux, de tri des terre, de déplacement de déchets de soins délimités, des lieux de stockage populations et de séparés des zones de soins, facilitent la réinstallation circulation du personnel vétérinaire, des animaux et des produits

Aménagement de locaux de stockage des produits pharmaceutiques avec des rayonnages métalliques, des armoires de sécurité pour petites quantités pour le stockage de produits inflammables, armoires avec étagères de rétention, matériels de stockage avec bacs rétention pour prévenir et maîtriser les fuites accidentelles de liquides polluants

Dotation d’équipements tels que chariots de soins, diables, tables réglables en hauteur et en inclinaison pour les soins, brancards, transpalettes, etc.

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Sous- Activités Risques/impacts Mesures d’évitement à intégrer dans composantes negétifs la conception des infrastructures Cartographie, dans le cadre des EIES, des services d’appui médical, et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS

Proposition d’un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS

Sensibilisation des travailleurs et des communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP Mise en place d’installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter Evaluation périodique des risques VBG/EAS/HS et de l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place Respect des dispositions du CPR du PRAPS-2 Prévention des risques Prévoir des aires clôturées à conteneurs pour le environnementaux stockage in situ des déchets biomédicaux triés. Se doter de mini-incinérateurs Equipements des postes vétérinaires en réfrigérateur domestique Elaboration d’un plan global de gestion des déchets intégrant les actions suivantes : i) Identification les différents types de déchets (notamment solides) qui seront générés en Campagnes nationales de Risques infectieux induits phase d’exploitation (fumier, lisier, purin, pailles, vaccination contre les par la manipulation des aliments de bétails, produits phytosanitaires, maladies animales déchets biomédicaux déchets biomédicaux provenant de soins des prioritaires animaux, déchets assimilés à des ordures ménagères, etc. ; ii) Estimation des quantités de déchets qui seront générées par mois (s’inspirer des directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (EHS) spécifiques aux branches d’activité du groupe de la BM) ; iii) Analyse et 72

Sous- Activités Risques/impacts Mesures d’évitement à intégrer dans composantes negétifs la conception des infrastructures évaluation de leurs risques/impacts sur l’environnement et les humains ; iv) Proposition de stratégies de gestion rationnelle de chaque déchet, dont la mise en place d’un centre d’accueil, de regroupement et de traitement des déchets dangereux. Aménagement de fosses d’enfouissement des sujets morts sur des sites dédiés et protégés Aménagement d’incinérateur au niveau des postes vétérinaires et des parcs de vaccination Isolation des produits inflammables Risques d’incendie liés Prévoir, si possible, des moyens d’extinction notamment à la présence appropriés (bouches d’incendie, extincteurs, de matières combustibles etc.) au niveau des infrastructures pastorales dans les marchés de Installations électriques y compris une bonne bétails, les abattoirs et mise à la terre conformes aux normes en vigueur unités de transformation Respect des distance de sécurité entre les des cuirs et peaux. installations Exacerbation des conflits éleveurs agriculteurs Intégrer les vocations des zones dans la Risque de pertes de terres définition des tracés des couloirs de passage des agricoles par empiètement troupeaux transhumants Matérialisation de couloirs Sous Composante du couloir sur des terres de passage des troupeaux 2.1 agricoles riveraines Respect des dispositions du CPR du PRAPS-2 transhumants sources de revenus et moyen de subsistance Risques d’accidents de la Prévoir des ouvrages de passage ou une circulation impliquant le signalisation du bétail au droit des bétail infrastructures routières Construction/réhabilitation Epuisement de la Mener des études géophysiques préalables pour de forages pastoraux avec ressource en eau déterminer la disponibilité de la ressource et la réseaux Compétition autour de la qualité Sous Composante d’approvisionnement en ressource Evaluer les capacités de la ressource à répondre 2.2 eau potable (AEP), EAS/HS par les travailleurs aux besoins pastoraux et domestiques abreuvoirs et mini forages en charge de Evaluer le risque d’intrusion du biseau salé et/ou mares pastorales construction/réhabilitation

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Sous- Activités Risques/impacts Mesures d’évitement à intégrer dans composantes negétifs la conception des infrastructures Risque de pertes de terres Cartographier, dans le cadre des EIES, les agricoles, source de services d’appui médical et légal pour les revenu et moyen survivantes de VBG/EAS/HS d’existence par Proposer un mécanisme de gestion des plaintes empiètement axé sur les cas de VBG/EAS/HS Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place Respect des dispositions du CPR du PRAPS-2 Prévoir un local déchet dans les aires d’abattage, Pollution du milieu par le Prévoir un réseau séparatif pour la gestion des dépotage des déchets eaux vannes et des eaux de lavage solides non traités (viande Prévoir des réservoirs d’eau surélevés dans les infestée, corne, poils, aires d’abattage contenu de panse, etc.) ; Prévoir des aires de séchage des peaux dans la conception des aires d’abattage Prévoir une composante « aménagement d’un Construction/réhabilitation écran végétal » avec des espèces désodorisantes de marchés à bétail, Nuisances olfactives telles que , Moringa et d’espèces ombragées Sous Composante d’aires d’abattage et dans l’enceinte des marchés à bétail 3.1 d’unités laitières, unités de Risque d’acquisition transformation de cuirs et foncière, de pertes de Respect des dispositions du CPR du PRAPS-2 peaux terres Choisir des sites hors des zones inondables et des zones d’ensablement Infestations de ravageurs Eviter les sites proches d'activités occasionnant au niveau des unités des rejets dans l'air, l'eau, le sol (incinérateur, laitières décharge, etc.) Maintenir une bande désherbée, recouverte de gravillons ou de béton bitumeux autour de 74

Sous- Activités Risques/impacts Mesures d’évitement à intégrer dans composantes negétifs la conception des infrastructures l'établissement pour identifier les passages d’animaux indésirables aux fins de ne pas favoriser l'installation de nuisibles, Prévoir un dispositif de gestion des fluides dans les circuits de sprinklage Risques de VBG/EAS/HS Signer les codes de conduite interdisant la par les travailleurs du VBG/EAS/HS dans un langage clair et sans projet ambiguïté et précisant les sanctions encourues Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui médical et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

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Tableau 11: Mesures d’évitement et d’atténuation en phase d’installation de chantier

Impacts Mesures d’évitement et d’atténuation

- Mise à disposition des sites devant abriter les bases chantier par les collectivités territoriales sur la base Impact lié à l’acquisition d’une convention dûment renseignée sur les conditions d’exploitation et de restitution des sites - Remise en état et restitution des sites aux collectivités territoriales à la fin des travaux

- Choisir un site présentant un couvert végétal peu dense - Maintenir sur site les espèces ligneuses autant que possible Impact sur le couvert - Prévoir un reboisement compensatoire sur site végétal - S’acquitter d’un inventaire préalable et du paiement de la taxe d’abattage aux services forestiers - Mise à disposition des produits de coupe aux communautés - Prendre les dispositions pour se conformer à la législation concernant les espèces contingentées

- Emmurement des agrégats stockés dans les installations de chantier, - Réduction des stockages de matériaux friables (sable, gravier, etc.) à ciel ouvert ou les bâcher si Impact sur la qualité de nécessaire l’air - Arrosage des installations de chantier - Choix d’un site distant d’au moins 100 mètres des établissements humains les plus proches (prescriptions de commodité)

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Impacts Mesures d’évitement et d’atténuation

- Préposer des bennes à ordures étiquetés selon les types de déchets générés dans le chantier, - Enlèvement à des fréquences régulières des déchets produits dans les installations de chantier - Aménager des blocs sanitaires séparées homme/femme qui peut être ferme a clés a partir de l’intérieur à raison d’une toilette pour 15 personnes maximum ; Impact sur le cadre de vie - Approvisionnement en eau de la base de chantier (raccordement au réseau public ou mise en place d’une cuve de stockage ou d’une unité de potabilisation) - Imperméabiliser les aires de stockage des fûts de récupération des produits hydrocarburés - Établir un protocole avec une société agrée par le MEDD pour le prélèvement et le traitement des huiles usagées et des filtres

- Exigr le port de masques anti-poussière pour le personnel de chantier - Etablir un plan COVID-19 (prévention et prise en charge des cas) - Observer une servitude de 40 mètres autour de la cuve à gasoil pour éviter toute source d’ignition et de matières comburantes, - Aménager une plateforme surélevée et une dalle étanche d’un volume égal au double de la capacité de la cuve à gasoil Risques Santé, Sécurité - Mettre en place des moyens de prévention (extincteurs, bacs à sable, etc.) autour de la cuve à gasoil au travail - Aménager une rétention étanche pour les groupes électrogènes pour éviter la pollution du sol au moment de l’approvisionnement en carburant - Afficher le règlement intérieur de chantier signé par l’Inspection du travail - Afficher les règles de sécurité à observer à l’intérieur de la base de chantier - Matérialiser les aires de circulation des engins et des piétons - Identifier un plan de regroupement et mettre en place un dispositif d’alerte

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Impacts Mesures d’évitement et d’atténuation

- Signer les codes de conduite interdisant la VBG/EAS/HS dans un langage clair et sans ambiguïté et précisant les sanctions encourues - Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui médical, psychosociale et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS Risques de VBG/EAS/HS - Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS par les travailleurs du - Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les projet mécanismes de saisine prévus dans le MGP - Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter - Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

Tableau 12 : Mesures d’évitement et d’atténuation en phase de travaux

Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

Travaux de - Fourniture de masques à poussière pour le personnel de Sous- constructio travaux composante n - Sensibilisation des populations riveraines 1.1Renforcemen d’infrastruc Altération de la t des capacités tures qualité de l’air - Suivi du port des équipements de protection et des campagnes des Services vétérinaire de sensibilisation vétérinaires s (postes - Entretenir régulièrement des équipements et engins de chantier vétérinaire

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

s, parcs à - Élaborer de concert avec les services forestiers un plan de vaccination reboisement compensatoire mixtes, box - Obtention des permis de coupe nécessaires auprès des services de mise en forestiers quarantain Dégradation du e, services couvert végétal - Protéger la végétation de la machinerie en bordure des régionaux emprises et plateformes et/ou départeme - Sensibiliser du personnel des chantiers et interdiction des ntaux coupes d’arbre d’élevage Perturbation de la - Eclairage de nuit du chantier prohibé faune - Chasse prohibée pour le personnel de chantier

- Maîtrise des mouvements des engins et autres matériels de chantier

- Sensibilisation des conducteurs

- Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour Pollution des approvisionner le chantier ressources en eau - Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales avant leur rejet dans les eaux de surface

- Interdiction de vidange des engins de chantier sur site

- Mise en place de cuves de stockage des huiles usagées sur site

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Gestion des huiles usagées par des sociétés agréées

- Bac étanche mobile pour piéger les éventuelles égouttures d’hydrocarbures Installation d’une dalle de rétention étanche pour la cuve à gasoil

- Enlèvement des matériaux souillés en cas de déversement et évacuation par une entreprise agrée.

- Matériaux ne pouvant être valorisés évacués pour être réutilisés Pollution des sols comme terre végétale (pour l’horizon superficiel) ou dirigés vers un centre de stockage de matériaux inertes ou de traitement agréé.

- Contracter avec une société agréée par le MEDD pour la récupération des huiles et cartouches usagées

- Imperméabiliser les dalles de rétention des produits hydrocarburées,

- Mise en place d’un système de gestion des déchets solides Dégradation du - Évacuer les déblais impropres à la réutilisation à la décharge cadre de vie par autorisée les déchets de chantier - Aménager des fosses septiques au niveau des installations de chantier

Nuisances - Capoter les équipements émetteurs de bruit Sonores

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Doter le personnel exposé de casques anti-bruit

- Planifier les heures de travaux

- Stocker tous les produits chimiques dans des bacs de rétention

- Mettre à la disposition des travailleurs des engins d’aide à la manutention des charges lourdes ;

- Organiser le travail de façon à permettre des pauses de récupération suffisantes ;

- Éviter les à-coups et les contraintes de temps qui entravent l’application des principes de sécurité ;

Risques SST - Doter les travailleurs d’EPI appropriés et en exiger le port partout où les conditions de travail et/ou les règles de sécurité, l’exigent ;

- Contrôler la fonctionnalité des dispositifs de sécurité des véhicules (avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore, port de la ceinture de sécurité etc.) ;

- Interdire les comportements à risque tels que l’alcool et le téléphone au volant

- Sensibiliser sur l’utilisation de la Ceinture de

- Installer un poste de secours avec un kit de secours primaire et Risques sanitaires médicaments de base, contractualiser avec les districts sanitaires; 81

Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Maladies sexuellement transmissibles

- Sensibiliser le personnel de chantier et les populations sur les IST et le VIH/SIDA

- Maladies respiratoires :

- Informer et sensibiliser les travailleurs sur les risques d’IRA liés à l’exposition prolongée aux poussières et polluants chimiques ;

- Mettre en œuvre des mesures d’abattement des poussières (arrosage des sites d’envol de particules fines) partout où c’est nécessaire ;

- Arroser les pistes de terre au sein des établissements humains traversés ;

- Doter le personnel à risque d’EPI appropriés et en bon état ; en exiger le port partout où les conditions de sécurité, l’exigent ;

- Signer les codes de conduite interdisant la VBG/EAS/HS dans un langage clair et sans ambiguïté et précisant les sanctions encourues

Risques - Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui

VBG/EAS/HS médical, psychosociale et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS

- Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP

- Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter

- Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

Risques de dégâts - Respect des emprises de travaux hors emprises de travaux - Remise en état par les entreprises de travaux

Travaux - Fourniture de masques à poussière pour le personnel de Sous- d’ouverture travaux composante de pare-feu - Sensibilisation des populations riveraines 2.1: communau Altération de la Sécurisation de taire, de qualité de l’air - Suivi du port des équipements de protection et des campagnes l’accès aux mis en de sensibilisation ressources défens de naturelles et parcelles et - Entretenir régulièrement des équipements et engins de chantier gestion durable de Dégradation du - Élaborer de concert avec les services forestiers un plan de des paysages matérialisa couvert végétal reboisement compensatoire tion de

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

couloirs de - Obtention des permis de coupe nécessaires auprès des services troupeaux forestiers transhuma - Protéger la végétation de la machinerie en bordure des nts. emprises et plateformes

- Sensibiliser du personnel des chantiers et interdiction des coupes d’arbre

Perturbation de la - Eclairage de nuit du chantier prohibé faune - Chasse prohibée pour le personnel de chantier

- Cartographie des axes de ruissellement des eaux pluviales

Pollution des - Cartographie des mares ressources en eau - Mise en place d’ouvrages facilitant la continuité des échanges hydrauliques

- Entretien régulier des engins de chantier dans des services Constructio Erosion et habilités n/réhabilita pollution des sols Sous- tion de par les - Installation d’une dalle de rétention étanche pour la cuve à composante forages 2.2 : Gestion mouvements des gasoil pastoraux véhicules et durable des - Gestion des huiles usagées et des déchets dangereux est avec divers rejets infrastructures réseaux confiée à des sociétés agréées d’accès à l’eau d’approvisi onnement Altération de la - Fourniture de masques à poussière pour le personnel de en eau qualité de l’air travaux 84

Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

potable, - Sensibilisation des populations riveraines abreuvoirs - Suivi du port des équipements de protection et des campagnes et mini de sensibilisation forages et/ou - Entretenir régulièrement des équipements et engins de chantier mares pastorales - - Creusement des fosses à boues et d’une zone de déblai pour cuttings

- Acheminer les déchets non réutilisés en décharge Production de déchets (cuttings) - Aménagements de bacs à ordures dans le chantier

- Nettoyage et remise en état des sites de travaux

- Système de forage rotary avec circulation inverse

- Réaliser une inspection régulière de conformité Santé, Risques Hygiène et Sécurité accidentels et - Dépister des travailleurs recrutés dans les travaux, sanitaires y compris la - Sensibiliser des travailleurs et de la population sur le VBG/EAS/HS dépistage, la protection, l’abstinence et la stigmatisation des malades

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Signer les codes de conduite interdisant la VBG/EAS/HS dans un langage clair et sans ambiguïté et précisant les sanctions encourues

- Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui médical, psychosociale et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS

- Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS

- Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP

- Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter

- Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

- Port de casque antibruit pour le personnel de chantier et le Nuisances personnel exploitant sonores - Capoter le groupe électrogène

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Entretenir les outils pneumatiques, les machines et l’équipement pour maintenir le niveau de bruit généré à une valeur acceptable

- Fourniture de masques à poussière pour le personnel de Constructio travaux n/réhabilita - Sensibilisation des populations riveraines tion de Altération de la marchés à qualité de l’air - Suivi du port des équipements de protection et des campagnes Sous- bétail, de sensibilisation composante d’aires 3.1: - Entretenir régulièrement des équipements et engins de chantier d’abattage Aménagement et d’unités et mise en - Élaborer de concert avec les services forestiers un plan de laitières, valeur des reboisement compensatoire unités de infrastructures transforma - Obtention des permis de coupe nécessaires auprès des services stratégiques tion de Dégradation du forestiers pour la cuirs et couvert végétal transformation - Protéger la végétation de la machinerie en bordure des peaux et et le commerce emprises et plateformes l’aménage régional ment de 50 - Sensibiliser du personnel des chantiers et interdiction des km de coupes d’arbre pistes de production Perturbation de la - Eclairage de nuit du chantier prohibé faune - Chasse prohibée pour le personnel de chantier

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Maîtrise des mouvements des engins et autres matériels de chantier

- Sensibilisation des conducteurs

- Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour approvisionner le chantier Pollution des ressources en eau - Mettre en place des dispositifs de contention/traitement des eaux pluviales avant leur rejet dans les eaux de surface

- Interdiction de vidange des engins de chantier sur site

- Mise en place de cuves de stockage des huiles usagées sur site

- Gestion des huiles usagées par des sociétés agréées

- Bac étanche mobile pour piéger les éventuelles égouttures d’hydrocarbures Installation d’une dalle de rétention étanche pour la cuve à gasoil

- Enlèvement des matériaux souillés en cas de déversement et évacuation par une entreprise agrée.

Pollution des sols - Matériaux ne pouvant être valorisés évacués pour être réutilisés comme terre végétale (pour l’horizon superficiel) ou dirigés vers un centre de stockage de matériaux inertes ou de traitement agréé.

- Contracter avec une société agréée par le MEDD pour la récupération des huiles et cartouches usagées 88

Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Imperméabiliser les dalles de rétention des produits hydrocarburées,

- Mise en place d’une filière de gestion des déchets solides Dégradation du - Évacuer les déblais impropres à la réutilisation à la décharge cadre de vie par autorisée les déchets de chantier - Aménager des fosses septiques au niveau des installations de chantier

- Capoter les équipements émetteurs de bruit Nuisances - Doter le personnel exposé de casques anti-bruit Sonores - Planifier les heures de travaux

- Stocker tous les produits chimiques dans des bacs de rétention

- Mettre à la disposition des travailleurs des engins d’aide à la manutention des charges lourdes ;

- Organiser le travail de façon à permettre des pauses de récupération suffisantes ; Risques SST - Éviter les à-coups et les contraintes de temps qui entravent l’application des principes de sécurité ;

- Doter les travailleurs d’EPI appropriés et en exiger le port partout où les conditions de travail et/ou les règles de sécurité, l’exigent ;

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Contrôler la fonctionnalité des dispositifs de sécurité des véhicules (avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore, port de la ceinture de sécurité etc.) ;

- Interdire les comportements à risque tels que l’alcool et le téléphone au volant

- Sensibiliser sur l’utilisation de la Ceinture de sécurité dans les véhicules et engins

- Installer un poste de secours avec un kit de secours primaire et médicaments de base, recrutement d’un médecin de travail ou un infirmier qualifié et une ambulance sur le chantier ;

- Maladies sexuellement transmissibles

- Sensibiliser le personnel de chantier et les populations sur les IST et le VIH/SIDA Risques sanitaires - Maladies respiratoires y compris la VBG/EAS/HS - Informer et sensibiliser les travailleurs sur les risques d’IRA liés à l’exposition prolongée aux poussières et polluants chimiques ;

- Mettre en œuvre des mesures d’abattement des poussières (arrosage des sites d’envol de particules fines) partout où c’est nécessaire ;

- Arroser les pistes de terre au sein des établissements humains traversés ;

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Sous- Risques/Impact Activités Mesures d’évitement composantes s Négatifs

- Doter le personnel à risque d’EPI appropriés et en bon état ; en exiger le port partout où les conditions de sécurité, l’exigent ;

- Signer les codes de conduite interdisant la VBG/EAS/HS dans un langage clair et sans ambiguïté et précisant les sanctions encourues

- Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui médical, psychosociale et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS

- Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS

- Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP

- Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter

- Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

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5.1.2.2 Phase d’exploitation Dans le présent chapitre, il s’agit d’identifier et d’analyser les impacts négatifs et risques génériques inhérents à l’exploitation des infrastructures pastorales projetées dans le cadre du PRAPS 2.

Les infrastructures et aménagements susceptibles de générer des impacts négatifs en phase d’exploitation sont principalement :

- les postes de vaccination,

- les aires d’abattage,

- et les forages et réseaux d’alimentation en eau.

Différents risques d’ordre environnemental, social (VBG/EAS/HS) sont suspectés au cours de l’exploitation de ces infrastructures.

Les principaux impacts et risques associés et les mesures de mitigation sont présentés dans le tableau suivant.

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Tableau 13 : Mesures d’évitement et d’atténuation en phase d’exploitation

Sous Risques/Impacts Activités Mesures d’évitement composantes Négatifs

- Mise en place d’un système de tri à deux conteneurs (piquants/tranchants, déchets potentiellement infectieux)

- Adopter un double ensachage des déchets (sachet opaque et disposant d’un système de fermeture fonctionnel) Risques infectieux liés aux déchets - Doter les postes vétérinaires d’équipements de tri et de conditionnement des Exploitation des biomédicaux déchets biomédicaux infrastructures Sous- vétérinaires (postes - Mettre en place des incinérateurs au niveau départemental composante vétérinaires, parcs à 1.1Renforcement vaccination mixtes, - Mutualiser les filières de traitement final des DBM avec les infrastructures de des capacités box de mise en santé existantes des Services quarantaine, services vétérinaires régionaux et/ou Contamination - Adopter un système d’étiquetage des pesticides dans des casiers sécurisés départementaux chimique par d’élevage l’utilisation de - Afficher les fiches de sécurité (FDS) des produits dangereux pesticides vétérinaires - Former le personnel à l’utilisation des pesticides vétérinaires (acaricides surtout) pour le - Port systématique d’équipements de protection adaptés traitement des - Collecte et élimination des emballages vides tiques sur le bétail

Exploitation des - Limiter les volumes de pompage pour éviter la remontée de la bande salée Sous- forages pastoraux Altération de la - Contrôle de qualité par des analyses chimiques et bactériologiques composante avec réseaux qualité de l’eau 2.2 : Gestion d’approvisionnement - Suivi piézométrique durable des en eau potable, infrastructures abreuvoirs et mini - Installation d’un paratonnerre d’accès à l’eau forages et/ou mares Dommages pastorales électriques sur les - Installation d’un parafoudre

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Sous Risques/Impacts Activités Mesures d’évitement composantes Négatifs

équipements électromécaniques

- Sensibiliser les unités pastorales pour le respect des normes d’hygiène et les bonnes pratiques

- Entretien adéquat des locaux, WC…

- Aménagement d’un écran végétal avec des espèces désodorisantes telles que Moringa tout autour et d’espèces ombragées dans l’enceinte du site

Nuisances - Disponibilité suffisante et permanente d’eau olfactives au Sous- niveau des - Mettre en place une filière de gestion/valorisation adéquate des déchets composante marchés à bétail ménagers et animaliers (bouses de vaches, fumiers…) 3.1: Exploitation des - Nettoyage et ramassage des déchets (literie et fumier) après chaque utilisation Aménagement et marchés à bétail, du marché mise en valeur aires d’abattage et des unités laitières, unités - Préposer des bennes à ordures à l’intérieur du marché infrastructures de transformation de stratégiques cuirs et peaux, pistes - Aménager un casier à l’extérieur du site et adopter les bonnes pratiques pour la de production d’enfouissement (profondeur, couche de remblai, désinfection, etc.) transformation et le commerce - Programme de vaccination appropriée du bétail régional Risques infectieux - Programme de lutte antiparasitaire du bétail liés au Contact - Traitement adéquat des maladies infectieuses et mise en quarantaine du bétail avec les atteint jusqu’à guérison. excréments animaux au niveau - Port de masque pour le personnel et les visiteurs des marchés à bétail - Gestion adéquate des excréments d’animaux

- Enfouissement adéquat des sujets morts

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Sous Risques/Impacts Activités Mesures d’évitement composantes Négatifs

- Définir des procédures d’urgence pour les cas d’échappée Echappée d’animaux et - Parcs et/ou barre d’attache en nombre suffisant et adaptés aux animaux risque d’accidents au niveau des - Trousses de soins d’urgence marchés à bétail - Organiser et former sur les règles de premiers secours

- Intégrer l’aménagement et l’occupation des abords du marché au plan de Forte Affluence gestion de l’infrastructure aux abords des marchés à bétail - Prévoir des cantines et des commodités (toilettes, bennes à ordures, aire de repos, etc.) pour les gargotiers

Prolifération - Procéder à des opérations régulières de traitement et de lutte contre les d’espèces nuisibles nuisibles sur le site et dans les alentours au niveau des marchés à bétail - Entretien régulier des abreuvoirs

- Concevoir et dérouler une campagne IEC sur les IST/Sida et la prophylaxie du paludisme ; Augmentation des cas VIH/SIDA, la - Distribuer des préservatifs ; VBG/EAS/HS et autres IST en - Signer les codes de conduite interdisant la VBG/EAS/HS dans un langage clair raison de la et sans ambiguïté et précisant les sanctions encourues cohabitation de - Cartographier, dans le cadre des EIES, les services d’appui médical, plusieurs psychosociale et légal pour les survivantes de VBG/EAS/HS personnes de provenance - Proposer un mécanisme de gestion des plaintes axé sur les cas de VBG/EAS/HS diverses - Sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les dispositions du code de conduite et sur les mécanismes de saisine prévus dans le MGP

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Sous Risques/Impacts Activités Mesures d’évitement composantes Négatifs

- Mettre en place des installations intégrant les aspects VBG (éclairage, toilettes séparées pour les hommes et femmes qui puissent être fermées à clé à partir de l’intérieur, affichages des règles et consignes à respecter

- Evaluer périodiquement les risques VBG/EAS/HS et l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place

- Aménager un système de pré-traitement (dégrilleur, dessableur) dans le réseau de collecte des eaux de lavage des aires d’abattage

- Aménager des caves à déchets pour le stockage des déchets d’abattage,

- Identifier des filières de valorisation des peaux et troncs

Nuisances - Mettre en place un système séparatif de gestion des eaux de lavage et les eaux olfactives induites vannes par les déchets - Garantir la disponibilité permanente de l’eau d’abattage (tronc, tête, sang, - Assurer la collecte exclusive des eaux usées vannes vers une fosse septique à contenus des vidanger régulièrement ; panses et estomacs) - Effectuer la collecte du sang dans une cuve en vue d’une valorisation (compostage ; peinture)

- Réaliser une plantation d’une haie vive tout autour des aires d’abattage

- Assurer la collecte des déchets solides et leur valorisation si possible ou élimination par incinération (aucun déchet solide ne doit séjourner plus de 24 heures dans l’abattoir)

Contamination des - Mettre en place un dispositif sanitaire acceptable pour l’acheminement des carcasses entre les carcasses vers les espaces marchands aires d’abattage et les centres de - Appuyer la dotation des comités de gestion de triporteurs disposant d’un commercialisation contenant fermé

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5.1.3 Risques sociaux potentiels et mesures d’attenuation

5.1.3.1 Phase de planification et de conception Les sous-composantes du PRAPS 2 intégrant des travaux d’aménagement, de construction et de gestion d’infrastructures pastorales présentent des risques sociaux.

En phase de planification et de conception, ces risques portent essentiellement sur les points suivants :

- les sites litigieux par exemple pouvant nécessiter l'occupation provisoire ou permanente de terres revendiquées par des tiers. Cet impact est relativement réduit, du fait qu’en règle générale, le PRAPS suivra des procédures indiquées dans le cadre de politique de réinstallation (CPR) qui fait l’objet d’un volume séparé, - les conflits entre les différents usagers de la terre (éleveurs, agriculteurs, investisseurs privés) du fait essentiellement du non-respect des vocations des sites (exemple POAS), - et la non implication des communautés dans le processus d’identification des activités et sites du projet, la conception des infrastructures, la définition des modes de gestion et d’exploitation constituent des sources de frustrations et de non appropriation des investissements par les acteurs.

En vue d’éviter ces risques, les exigences et procédures définies dans le CPR et dans le plan de mobilisation des parties prenantes (documents séparés) doivent être dûment respectées.

5.1.3.2 Phase des travaux Les activités d’aménagement et de construction des infrastructures pastorales sont sources d’impacts et de risques sociaux. Ces risques sont principalement :

- les perturbations temporaires et/ou définitives des activités économiques, - les pertes temporaires et/ou définitives ou restrictions d’accès à des sources de revenus, - les difficultés temporaires d'accès des communautés à leurs terres agricoles, de pâturage et autres biens communautaires, etc.

Toutefois, bien que ces types de risques sociaux soient vraisemblablement faibles à modérés (compte-tenu de la taille et de la nature des sous-projets) et qu’il est fort probable qu'ils ne devraient pas générer des désagréments, il est primordial de les identifier et les documenter pendant l'évaluation et la conception des sous- projets afin de prévoir les mesures nécessaires pour les éviter, les atténuer et compenser les personnes affectées avant le démarrage de tout travail.

L’afflux de travailleurs expatriés et des engins pourrait causer des problèmes de sécurité, surtout pour les personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, femmes).

Les activités du PRAPS 2 sont susceptibles de générer des violences basées sur le genre, abus sexuels, harcèlements sexuels, etc. 97

Pour éviter de telles externalités négatives, les activités du PRAPS 2 devront respecter les dispositions contenues dans le plan d’action d’atténuation et réponses aux risques VBG/EAS/HS annexé au présent CGES.

Par ailleurs, un code de bonne conduite des travailleurs est préparé et annexé au présent CGES. Ce document sera régulièrement suivi par les spécialistes en environnement, social, santé et sécurité et Inclusion sociale / Genre / VBG du PRAPS 2.

En outre, les travaux d’aménagement et de construction des infrastructures pastorales peuvent entrainer la découverte fortuite d’éléments du patrimoine culturel matériel déclaré ou non.

En cas de découverte fortuite de patrimoine culturel, les dispositions et procédures prévues en annexe du présent document devront être observées.

5.1.3.3 Phase d’exploitation Les effets sociaux négatifs de la phase d’exploitation pourraient être induits par différents facteurs notamment :

- une conception inadéquate, - un manque de sensibilisation et d’engagement des communautés, - un défaut d'entretien et de maintenance, - une utilisation inadéquate des infrastructures.

Un risque de conflit social peut être aussi lié à la cohabitation entre l’agriculture et l’élevage. En effet, les relations entre agriculteurs et éleveurs, dans les zones d’intervention du PRAPS 2, varient, d’une part, selon le cycle des activités agropastorales. Elles sont le plus souvent complémentaires en saison sèche (pacage et fumure des champs par les troupeaux), mais peuvent être conflictuelles en périodes de cultures.

D’autre part, dépendamment de la vocation arrêtée de commun accord sur l’usage des terres via les cadres de concertation, des conflits sont souvent notés entre agriculteurs et éleveurs du fait du non-respect des plans d’occupation et d’affectation des sols (POAS). A cet égard, il est souvent noté des troupeaux des éleveurs en transhumance qui pénètrent dans les champs et causent des dégâts, avec comme conséquence des risques parfois violentes entre agriculteurs et éleveurs. Il apparait donc nécessaire de prévoir et de respecter et de suivre les engagements retenus à travers les cadres de concertation.

Par ailleurs, il est redouté un risque d’endettement croissant à l’échelle des ménages suite aux divers soutiens et appuis, notamment ceux mis en place dans des composantes 3 (amélioration des chaînes de valeur du bétail) et 4 (Amélioration de l'inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes) du PRAPS 2.

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5.1.4 Risques VBG/EAS/HS transversaux à toutes les phases

Pendant la phase de construction des infrastructures, l’afflux de la main-d’œuvre étrangère présente un risque pour les personnes vulnérables en termes d’abus sexuels sur des filles mineures et des veuves démunies.

Par ailleurs, on pourrait craindre des formes de contact sexuel non consensuel (harcèlement, tentative de viol, etc.) pendant la phase de construction et en l’absence de mesures préventives. De même, le recrutement et la présence des ouvriers sur les chantiers pourraient entrainer des avances sexuelles non désirées, des demandes de faveurs sexuelles et d'autres comportements verbaux ou physiques de nature sexuelle. En plus, les activités de la sous-composante n°4 ciblant les femmes peuvent entrainer de la rétribution par les hommes dans les même foyers ou communautés et faire augmenter les risques de violence entre partenaire intime.

Ainsi, le projet devra mettre en œuvre les mesures suivantes :

• Consultations communautaires : elles visent à assurer des consultations communautaires adéquates, séparées par sexe, privées et confidentielles, en particulier pour les 2ème et 3ème composantes du PRAPS-2 afin de prendre en compte les points de vue et préoccupations des femmes et des filles (à la fois des communautés pastorales et des communautés locales).

Diffusion et sensibilisation de l’information : elles consistent à veiller à ce que la composante n°4 comprenne des activités de diffusion d'informations sur :

- le droit d'accéder aux services en toute sécurité et sans exploitation, - les codes de conduite et le MGP et, - les services multisectoriels disponibles pour les survivantes de la VBG/EAS/HS. • Conception et Exploitation des infrastructures pastorales : le projet veillera à intégrer les préoccupations et besoins spécifiques des femmes et des filles dans la conception et l’exploitation des infrastructures pastorales prévues dans le cadre du PRAPS-2, • MGP adapté : le projet s’assurera de la mise en place d’une politique et d’un code de conduite EAS/HS solide comprenant un canal EAS/HS dans le cadre du MGP, du PGMO et de tous les processus pertinents. • Renforcer les capacités institutionnelles : le projet mobilisera un spécialiste en Inclusion sociale / Genre et VBG dans l’UCP pour fournir des conseils et renforcer les capacités. • Amélioration continue du dispositif de prise en charge des VBG : le projet procédera à une évaluation périodique des risques VBG/EAS/HS dans le cadre de l'évaluation sociale et de la cartographie des services de VBG pour améliorer les protocoles de réponse. • Sensibilisation des hommes : le projet ainsi que ses partenaires y compris les entreprises et autres prestataires veilleront à une bonne sensibilisation des hommes sur les risques suspectés et les comportements à adopter.

99

5.2 Impacts négatifs cumulatifs des activités du projet En sus des impacts environnementaux et sociaux négatifs liés à la mise en œuvre des activités du PRAPS, l’étude prend également en compte les impacts cumulatifs. Cette démarche vise à s’assurer que la combinaison de plusieurs impacts négatifs mineurs n’engendre à long terme, des incidences néfastes sur les milieux humains et biophysiques par le phénomène de l’accumulation.

Les effets cumulatifs sont les changements subis par l’environnement et le milieu socioéconomique en raison d’une action combinée avec d’autres actions humaines passées, présentes et futures. Ils peuvent se manifester de deux manières :

Dans le premier cas, il peut s’agir d’activités de même nature réalisées soit simultanément ou successivement mais en nombre élevé. Individuellement pris, les impacts négatifs générés par ces activités peuvent être négligeables. En revanche, lorsqu’on fait le cumul de ces impacts, ils peuvent se révéler destructeur pour le milieu sur lequel ces activités s’exécutent.

Dans le deuxième cas, il peut s’agir d’activités différentes qui, isolement pris génèrent toutes des impacts négatifs marginaux mais dont la combinaison engendre des conséquences majeures sur le milieu concerné.

Les impacts cumulatifs et mesures d’atténuation sont présentés succinctement comme suit :

Tableau 14 : Impacts négatifs cumulatifs

N° Cas de Impacts négatifs cumulatifs figure

1 Deux ou - Augmentation des pollutions et nuisances plusieurs (production de déchets, bruit, etc.) sous- - Augmentation des contraintes liées à la mobilité des projets du personnes au voisinage des travaux PRAPS qui - Augmentation des risques d’accidents avec s’exécutent l’ouverture simultanée des chantiers en même - Augmentation des risques de conflits sociaux ; temps sur - Augmentation des risques conflits sociaux entre les un site projets ou les travailleurs des projets et les donné populations ; - Augmentation des pertes de terres et revenus des 2 Sous-projet populations affectées par les différents sous- du PRAPS projets ; qui - Augmentation des risques de violences basées sur le s’exécute genre, surtout l’exploitation et abus sexuel, en même harcèlements sexuels et risque de travail des temps que mineurs ; d’autres - Augmentation des risques de conflits entre éleveurs projets en et agriculteurs à cause des sous-projets ; cours de - Augmentation des plaintes due aux impacts des réalisation différentes activités des sous projets. sur un site donné

3 Sous-projet - Augmentation des pollutions et nuisances du PRAPS (production de déchets, bruit, etc.) qui 100

N° Cas de Impacts négatifs cumulatifs figure

s’exécute - Augmentation des contraintes liées à la mobilité des en même personnes au voisinage des travaux temps que - Augmentation des risques d’accidents avec d’autres l’ouverture simultanée des chantiers projets - Augmentation des risques de conflits sociaux ; extérieurs - Augmentation des risques conflits sociaux entre les en projets ou les travailleurs des projets et les perspective populations ; de - Augmentation des pertes de terres et revenus des réalisation populations affectées par les différents sous-projets dans le site ; donné - Augmentation des risques de violences basées sur le genre, surtout l’exploitation et abus sexuel, harcèlements sexuels et risque de travail des mineurs ; - Augmentation des risques de conflits entre éleveurs et agriculteurs à cause des sous-projets ; - Augmentation des plaintes due aux impacts des différentes activités des sous projets.

5.3 Impacts des changements climatiques Les changements climatiques prévus (hausse des températures extrêmes, augmentation des déficits pluviométriques et de la violence des précipitations) ont potentiellement des conséquences désastreuses pour le pays, reposant aussi sur l’agriculture pluviale. L’agriculture est, parmi les principaux secteurs économiques, le plus vulnérable à la dégradation de l’environnement parce qu’elle dépend directement des systèmes et des ressources naturelles, dont le climat.

Les effets négatifs potentiels les plus attendus sont : la baisse et la forte variabilité de la pluviométrie, la hausse des températures seront à l’origine de sécheresses, de famines, d’inondations, de maladies d’origine hydrique pouvant affecter gravement la vie et la santé des couches les plus démunies et les franges très vulnérables de la population. Mais, l’impact le plus important du changement climatique pour le secteur agricole est sans nul doute la dégradation des terres.

101

5.4 Synthèse des impacts potentiels négatifs des projets agricoles et d’élevage Impacts environnementaux négatifspotentiels : - Déforestation, dégradation des sols par érosion. - Destruction d’habitats sensibles. - Défrichement de zones boisées. - Erosion et perte de la fertilité des sols. - Salinisation, l’alcalinisation et l’acidification des sols par l’intensification - Pollution nappe souterraine cours d’eau et plan d’eau avec l’utilisation de quantité importante d’engrais, de pesticides et herbicides4 - Destruction des non-cibles (auxiliaires) par les pesticides. - Piétinement et compactage des sols par le bétail. - Broutage sélectif des plantes par le bétail.

Impacts sociaux négatifs potentiels : - Nuisances dues aux pesticides (risques sanitaires/intoxications ; pesticides non homologués, mauvaise gestion des emballages, etc.). Plan de Gestion des Pestes et Pesticides sera élaboré et mis en œuvre - Augmentation des maladies d’origine hydrique. - Perte de terre arable et de pâturage pour les populations. - Perte de revenus et de moyens de subsistance pour les populations locales - Risque d’accidents durant l’implantation des ouvrages hydroagricoles et pistes d’accès - Contamination du bétail par l’abreuvage. - Problème d’accès à la terre pour les minorités et couches vulnérables pour développer des activités génératrices de revenues - Pollution des puits et les points d’eau utilisés par le bétail. - Potentielles tensions foncières au niveau des communautés affectées entre elles et avec les éleveurs transhumants. - Conflits entre les éleveurs et les agriculteurs avec l’aménagement et l’extension des terres destinées à l’agriculture. - Risque d’exclusion des couches vulnérables et minorité dans les bénéfices du projet - Risque de Violence Basée sur le Genre avec un accent sur l’Exploitation et Abus Sexuels, Harcèlement Sexuel ainsi que les mineurs - Insuffisances de capacité dans le domaine de la biotechnologie et de la biosécurité.

4Les objectifs visant notamment l’amélioration de la compétitivité des filières animales et l’accès aux marchés, le financement d’ AGR (jardins), la culture fourragère ainsi que le renforcement des services de productions entre autres sont susceptibles de faire recourir dans le cadre du PRAPSII à l’usage des pesticides, des produits phytosanitaires, et même vétérinaires pour lutter contre les nuisibles, ravageurs et autres pestes.

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- Risque de conflit du fait d’une compensation pas à la hauteur des espérances des populations affectées par le Projet ; - Contamination des eaux et risque de maladie pour les communautés affectées due aux produits de l’élevage ; - Non respects des connaissances traditionnelles ainsi que les us et coutumes des communautés accueillant le projet par les travailleurs des chantiers

5.5 Mesures d’atténuation pour les projets d’élevage Tableau 15 : Mesures d’atténuation

Sous-Projets Impacts négatifs Mesures préconisées

Pendant la phase de construction du projet

Risques sur la santé humaine - Les chantiers doivent utiliser exclusivement des voitures en bon état technique et qu’à certaines et du bétail suite à la pollution vitesses des vents, les travaux doivent être arrêtés. de l’air. - Prévoir des couloirs ou pistes d’accès aux points d’eau au voisinage des aménagements. - Sensibilisation des populations et des chauffeurs sur les limitations de vitesse. - Limiter les vitesses à 20 km à l’heure à l’approche des habitations et des zones de pâturage du bétail ainsi que les parcours et couloirs de transhumance et installer des dos d’âne ou ralentisseurs ; - Arroser les pistes afin de diminuer l’envol de poussière ; - - Fréquents contrôles et maintenance des véhicules et formation des chauffeurs aux bonnes règles conduites. Risques d’accidents liés à la -La rotation des véhicules et camions des chantiers pourrait engendrer des risques d’accidents de circulation des véhicules circulation sur les personnes et leurs biens (bétail, habitat, etc.). d’approvisionnement des chantiers. Cet impact moyen pourrait être minimisé à travers :

- la sensibilisation des chauffeurs et conducteurs ; - la limitation de la vitesse et la mise en place de signalisation routière efficace ; - Sensibilisation des populations et pose de panneaux de signalisation ; - Mettre en place des dos d’âne près des zones d’habitation,; Risque sur la santé humaine à -Les déchets liquides notamment, les huiles de vidanges les carburants, les eaux usées et les eaux la suite de pollutions du sol et ménagers (lavage des mains, ustensiles, bains, cuisine, linge, détergents, etc.) provenant des bases-vie, de la nappe par les déchets et des chantiers liés au sous projets relatifs à la construction des ouvrages hydrauliques sont liquides. généralement évacués directement dans la nature et peuvent contaminer le sol et diffuser éventuellement vers la nappe phréatique ou les eaux superficielles créant ainsi des problèmes de santé humaine.

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Sous-Projets Impacts négatifs Mesures préconisées

Cet impact négatif moyen à majeur peut être rendu mineur :

- En stockant les huiles de vidanges dans conteneurs et en les traitant et en évitant les déversements accidentels de carburants et en utilisant des espaces dallés ; - En utilisant des fosses septiques étanches connectées à des puits perdus ou vidées par camions vidangeurs éventuellement ;

Risques liés aux maladies -Le développement de relations sexuelles entre les employés des entreprises des chantiers en charge de contagieuses, MST et la construction des infrastructures hydrauliques et les populations locales est susceptible d’engendrer la VIH/SIDA. contamination en particulier par les MST et VIH/SIDA.

Cet impact négatif est majeur peut être minimisé par les efforts de :

-Sensibilisation des employés des entreprises et les populations hôtes sur les risques et les voies et moyens de prévention et de préservation contre les MST et VIH/SIDA ; -Respecter les us et coutumes des populations locales . Risques liés aux Violences Construction d’ouvrages hydrauliques (puits, AEP, sondages, construction de bassins/citernes, etc. basées sur le genre (VBG)/EAS/HS et le travail des mineurs. Frustrations des populations - Les entreprises en charge des travaux, prévus dans le cadre des sous-projets de construction locales et conflit avec es d’infrastructures hydrauliques ainsi que leurs sous-traitants doivent accorder une priorité au recrutement entreprises des travaux. de la main d’œuvre locale.

- Si cette recommandation n’est pas respectée des frustrations pourraient être observées chez les populations locales et pourraient même déboucher sur des conflits.

- Cet impact est moyen et devra être minimisé compte tenu du fait que cette clause relative à la priorité de recrutement des populations locales dans les chantiers pourrait être mentionnée dans le DAO en tant que partie intégrante des prescriptions techniques.

-Bonne consultation et sensibilisation inclusive et participative avec les différentes parties prenantes, notamment éleveurs et agriculteurs et la prise en compte des préoccupations des principales composantes dans la zone des projets sans exclure les personnes et groupes vulnérables ;

104

Sous-Projets Impacts négatifs Mesures préconisées

- S’assurer d’un Mécanisme de Gestion des Plaintes inclusif et participatif qui est transparent et juste envers toutes les différentes parties prenantes qui composent les zones des sous projets ;

- S’assurer que les codes de conduites sont signés et mis en œuvre par le Projet ainsi que les différentes entreprises et leur staff travaillant pour le Projet ; - Prendre en compte les connaissances traditionnelles des communautés locales dans les stratégies de gestion des infrastructures ainsi que les techniques de travail ;

- Respecter les us et coutumes des populations locales ;

- Prendre en compte et compensation ou restauration concernant la perte des moyens de subsistances et revenus due aux travaux d’aménagement suite à la perte des terres ou la perte d’accès aux terres ;

Impacts sur les terres, sur la -Les impacts environnementaux négatifs des sous projets consécutifs aux travaux de construction flore et la faune. d’infrastructures hydrauliques vont surtout concerner la dégradation des sols, la perte de couverture végétale, l’altération des habitats terrestres et ainsi que la perte de faune.

-Ces impacts moyens à majeurs peuvent être minimisés en :

-Donnant des instructions aux employés afin de ne dégager que ce qui est utile pour les emprises des infrastructures et en lançant des alarmes sonores avant le démarrage des travaux afin de permettre à la faune de fuir ;

- Prendre en compte les connaissances traditionnelles des communautés locales dans les stratégies de gestion des infrastructures ainsi que les techniques de travail ;

- Respecter les us et coutumes des populations locales ;

- Prendre en compte et compensation ou restauration concernant la perte des moyens de subsistances et revenus due aux travaux d’aménagement suite à la perte des terres ou la perte d’accès aux terres ; Construction Risques sur la santé humaine -Les mouvements des camions et des engins lourds lors des chantiers lors des travaux de construction d’infrastructures de et du bétail suite à la pollution d’infrastructures hydrauliques pourraient entrainer une pollution de l’air en affectant sa qualité, à la suite gestion et de maîtrise des de l’air. d’envol de poussière et de petites particules. On note aussi une pollution de l’air lié dégagement de 105

Sous-Projets Impacts négatifs Mesures préconisées eaux de surface (barrages, fumées et de gaz d’échappement. Ces pollutions peuvent entraîner des maladies respiratoires ou les digues et diguettes de compliqués. retenue d’eau pour l’agriculture ou pour la - L’impact de la pollution de l’air sur la santé humaine est majeur mais peut être minimisé car les recharge de la nappe, dégagements se font à l’air libre et que les CPTP des DAO des sous projets, mentionneront que les aménagement de bassins chantiers doivent utiliser exclusivement des voitures neuves ou en très bon état et qu’à certaines vitesses versants, etc.). des vents, les travaux doivent être arrêtés.

- Prévoir des couloirs ou pistes d’accès aux points d’eau au voisinage des aménagements.

- Sensibilisation des populations et des chauffeurs sur les limitations de vitesse. - Limiter les vitesses à 20 km à l’heure à l’approche des habitations et des zones de pâturage du bétail ainsi que les parcours et couloirs de transhumance ; - Arroser les pistes afin de diminuer l’envol de poussière ; - Fréquents contrôles et maintenance des véhicules et formation des chauffeurs aux bonnes règles conduites.

Risques d’accidents liés à la -La rotation des chauffeurs véhicules et camions des chantiers des travaux des sous projets circulation des véhicules d’infrastructures hydrauliques, pour acheminer le matériel, matériaux, et graviers pourraient engendrer d’approvisionnement des des risques d’accidents de circulation sur les personnes et sur leurs biens (bétail, habitat, etc.). chantiers. Cet impact moyen pourrait être minimisé à travers :

- la sensibilisation des chauffeurs et conducteurs ; - la limitation de la vitesse et la mise en place de signalisation routière efficace ; - Sensibilisation des populations et pose de panneaux de signalisation ; - Mettre en place des dos d’âne près des zones d’habitation, des couloirs de transhumance et des parcours de bétail ; Risque sur la santé humaine à -Les déchets liquides notamment, les huiles de vidanges les carburants, les eaux usées et les eaux la suite de pollutions du sol et ménagers (lavage des mains, ustensiles, bains, cuisine, linge, détergents, etc.) provenant des bases-vie, de la nappe par les déchets et des chantiers liés au sous projets relatifs à la construction des ouvrages hydrauliques sont liquides. généralement évacués directement dans la nature et peuvent contaminer le sol et diffuser éventuellement vers la nappe phréatique ou les eaux superficielles créant ainsi des problèmes de santé humaine.

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Sous-Projets Impacts négatifs Mesures préconisées

- Cet impact négatif moyen à majeur peut être rendu mineur :

- En stockant les huiles de vidanges dans conteneurs et en les traitant et en évitant les déversements accidentels de carburants et en utilisant des espaces dallés ; - En utilisant des fosses septiques étanches connectées à des puits perdus ou vidées par camions vidangeurs éventuellement ;

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5.6 Mesures d’atténuation des impacts négatifs cumulatifs Tableau 16 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs cumulatifs

Cas de figure Impacts négatifs cumulatifs Mesure d’atténuation

Deux ou plusieurs sous- - Augmentation des pollutions et nuisances (production de déchets, - Renforcement des moyens de gestion des déchets y projets du PRAPS qui bruit, etc.) compris les DBM, s’exécutent en même - Augmentation des contraintes liées à la mobilité des personnes au - Renforcement des moyens d’amélioration de la temps sur un site donné voisinage des travaux circulation au voisinage des travaux - Augmentation des risques d’accidents avec l’ouverture simultanée des - Renforcement des moyens de prévention et de chantiers gestion des accidents de chantier - Augmentation des risques de conflits sociaux ; - Sensibilisation des populations locales et des - Augmentation des risques conflits sociaux entre les projets ou les travailleurs travailleurs des projets et les populations ; - Signalisation des travaux - Augmentation des pertes de terres et revenus des populations - Coordination et suivi des travaux et du respect des affectées par les différents sous-projets ; délais de réalisation ; - Augmentation des risques de violences basées sur le genre, surtout - Bonne consultation et sensibilisation inclusive et l’exploitation et abus sexuel, harcèlements sexuels et risque de travail participative avec les différentes parties prenantes et des mineurs ; la prise en compte des préoccupations des - Augmentation des risques de conflits entre éleveurs et agriculteurs à principales composantes dans la zone des projets Sous-projet du PRAPS cause des sous-projets ; sans exclure les personnes et groupes vulnérables ; qui s’exécute en même - Augmentation des plaintes due aux impacts des différentes activités - S’assurer d’un mécanisme de gestion des plainte temps que d’autres des sous projets. inclusif et participatif qui est transparent et juste projets en cours de envers toutes les différentes parties prenantes qui réalisation sur un site composent les zones des sous projets (y compris les donné groupements des femmes qui seront engagés de manière appropriée dans des groupes à part avec comme facilitatrice une femme pour assurer qu’elles puissent participer réellement et s’exprimer en toute sécurité) ; - Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour lutter contre la violence basée sur le genre avec un accent sur l’EAS, le harcèlement sexuel et le travail des mineurs ; - S’assurer que les codes de conduites soient signés et mis en œuvre par le Projet ainsi que les différentes entreprises et leur staff travaillant pour le Projet. Sous-projet du PRAPS - Augmentation des pollutions et nuisances (production de déchets, - Réunions de concertation et de coordination avec les qui s’exécute en même bruit, etc.) responsables de projets temps que d’autres 108

Cas de figure Impacts négatifs cumulatifs Mesure d’atténuation projets extérieurs en - Augmentation des contraintes liées à la mobilité des personnes au - Campagnes conjointes d’information et de perspective de voisinage des travaux sensibilisation des populations locales et des réalisation dans le site - Augmentation des risques d’accidents avec l’ouverture simultanée des travailleurs donné…. chantiers - Coordination et suivi des travaux et du respect des - Augmentation des risques de conflits sociaux ; délais de réalisation - Augmentation des risques conflits sociaux entre les projets ou les - Bonne consultation et sensibilisation inclusive et travailleurs des projets et les populations ; participative avec les différentes parties prenantes et - Augmentation des pertes de terres et revenus des populations la prise en compte des préoccupations des affectées par les différents sous-projets ; principales composantes dans la zone des projets - Augmentation des risques de violences basées sur le genre, surtout sans exclure les personnes et groupes vulnérables ; l’exploitation et abus sexuel, harcèlements sexuels et risque de travail - Vastes campagnes de sensibilisation sur les risques des mineurs ; liés à l’exploitation, abus sexuel et harcèlements - Augmentation des risques de conflits entre éleveurs et agriculteurs à sexuels avec la mise en place de comités locaux. cause des sous-projets ; - S’assurer d’un mécanisme de gestion des plainte - Augmentation des plaintes due aux impacts des différentes activités inclusif et participatif qui est transparent et juste des sous projets. envers toutes les différentes parties prenantes qui composent les zones des sous projets ; - Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour lutter contre la violence basée sur le genre, l’EAS, le harcèlement sexuel et le travail des mineurs ; - S’assurer que les codes de conduites soient signés et mis en œuvre par le Projet ainsi que les différentes entreprises et leur staff travaillant pour le Projet. Ces codes de conduite comprendront un langage clair sur les comportements liés à l’EAS/HS qui sont interdits et les sanctions pour non-respect de ces Codes.

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Chapitre 6: Mesures de conception

6.1 Méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution des activités du PRAPS

6.1.1 Processus de la gestion environnementale et sociale des activités

En référence au cadre légal et réglementaire, il ressort que le code de l’environnement détermine le processus de conduite d’une EIES et la classification des projets en deux catégories (A et B ) suivants l’ampleur et l’acuité des impacts qu’ils sont susceptibles de générer. Cependant, le code reste muet sur le processus de sélection aboutissant à cette catégorisation. Ce faisant, pour compléter les dispositions nationales sur la catégorisation il sera proposé ci-dessous un processus de sélection environnementale et sociale pour les sous-projets éligibles dans le cadre du PRAPS. Les différentes activités du PRAPS, notamment celles relatives aux aménagements, aux réhabilitations, à la création d’infrastructures hydrauliques, à la création d’aires d’abattage, de marché à bétail et à la pratique d’activités d’élevage nécessiteront l’enclenchement d’une procédure de sélection environnementale et sociale ou « screening » dont la démarche est indiquée ci-dessous. Aucune activité du programme ne devra être exécutée sans faire au préalable l’objet d’une sélection environnementale et sociale pour déterminer si sa mise en œuvre nécessite au préalable un travail environnemental et social. Les résultats du processus de sélection permettront de déterminer les mesures environnementales et sociales qui doivent encadrer l’exécution des activités du PRAPS. Le « screening » poursuit les objectifs suivants :

- Déterminer les activités du PRAPS potentiellement porteuses d’impacts négatifs majeurs au niveau environnemental et social ; - Identifier les mesures d’atténuation pertinentes pour les activités ayant des impacts dommageables ; - Déterminer les activités nécessitant des études d’impact environnemental et social (EIES) ou une notice d'impact environnementale et sociale (NIES additionnelles ; - Décrire les responsabilités institutionnelles pour l'analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIES et NIES additionnelles ; - Le suivi des indicateurs environnementaux au cours de la réalisation et l’exploitation des activités

Les principales étapes du processus de screening sont les suivantes :

❖ Etape 1 : Préparation du sous-projet (dossiers techniques d’exécution des infrastructures)

La coordination nationale du PRAPS va coordonner les activités à réaliser.

❖ Etape 2 : Remplissage du formulaire de sélection environnementale et sociale ainsi que la classification des activités

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Le remplissage du formulaire de sélection et le classement environnemental et social de l’activité à réaliser dans le cadre du Projet dans le but de parvenir à apprécier ses effets sur l’environnement et le milieu socioéconomique, constituent la première étape du processus de sélection. Pour ce faire, il est mis au point un formulaire initial de sélection qui figure en Annexe 1 du présent CGES. Le renseignement du formulaire initial de sélection et de la liste de contrôle environnemental et social (Annexe 2) sera effectué par les Points Focaux Régionaux du PRAPS 2 en collaboration avec les représentants de la DECE dans les Willayas. Sur la base des dispositions du Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale, il a été suggéré que les activités du Projet susceptibles d'avoir des risques et impacts soient classées en quatre catégories : - Risque élevé : les investissements/sous-projets sont susceptibles d'avoir des impacts significatifs dont certains seront irréversibles. Une EIES/PGES sera requise pour les sous-projet de cette catégorie. - Risque substantiel : les investissements/sous-projets présentant des impacts et risques environnementaux et sociaux significatifs mais réversibles sur la base de la mise en œuvre mesures d’évitement et ou d’atténuation. Une EIES/PGES - Risque modéré : les investissements/sous-projets présentant des impacts et risques environnementaux et sociaux limités facilement maitrisables. Ces projets sont soumis à une Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) ; - Risque faible : les investissements/sous-projets qui ne nécessitent pas une étude environnementale et sociale. Les impacts négatifs sont mineurs et pourront être gérés par l’application de mesures simples issues du CGES. Retenons qu’en cas de déplacement physique ou économique, un Plan de réinstallation (PR) sera préparé en complément de l’EIES.. Le spécialiste en environnement et lespécialiste social de l’UCP vont s’assurer de la fonction de superviser cette activité (remplissage du formulaire et classification de l’activité). Prendront part à ce travail, les services régionaux et locaux du Ministère du Développement Rural (MDR) ; les services régionaux et locaux du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) ; etc. De même, dans ce processus de remplissage et de classification environnementale et sociale, les collectivités locales et les communautés bénéficiaires (agriculture, élevage) interviendront de façon active dans la collecte et l’analyse de l’information. Pour y parvenir, le renforcement des capacités de ces acteurs locaux sur les aspects environnementaux et sociaux des activités éligibles au projet, s’avère nécessaire. Une fois les informations contenues dans les résultats de la sélection analysée, la bonne catégorie environnementale et sociale déterminée, et donc l’ampleur du travail environnemental et social requis, le Spécialiste Environnement et le Spécialiste Social de l’UCP attesteront si : - Un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire (EIES ou NIES) ; L’application de mesures simples d’atténuation suffira

❖ Etape 3 : Validation et approbation de la sélection et de la classification des activités

Une fois le formulaire de sélection environnementale et sociale remplie et revu par le Spécialiste Environnement et le Spécialiste Social / PRAPS, il sera soumis par le Coordonnateur du Projet à la DECE, pour observations et approbation.

❖ Etape 4 : Réalisation du « travail » environnemental et social 111

a. Lorsqu’une EIES ou NIES n’est pas nécessaire :

Dans ces cas de figure, le Spécialiste Environnement et le Spécialiste Social du PRAPS consulte les check-lists de l’Annexe 2 pour sélectionner les mesures d’atténuation appropriées.

b. Lorsqu’une EIES ou NIES est nécessaire pour une activité donnée :

Le Spécialiste Environnement et le Spécialiste Social / PRAPS veilleront à ce que le projet effectue les activités suivantes :

- Préparation des termes de référence (TDR) pour l’EIES ou la NIES à soumettre à la DECEpour revue et approbation et à la Banque mondiale pour Avis de Non Objection (ANO). En application de la législation nationale, le DECE notifiera à l’UCP du PRAPS 2 les amendements apportés aux TDR sur la base des observations ou leur validation. Il peut être demandé à l’unité de coordination du Projet de compléter certaines informations ou de mettre en conformité certains aspects particuliers du sous projet. - Recrutement des consultants qualifiés et agréés pour préparerl’EIES ou la NIES y compris un expert en VBG/EAS/HS pour mener l’analyse des risques et propositions des réponses par rapport aux enjeux de VBG/EAS/HS - Conduite de l’EIES ou de la NIES et des consultations publiques participatives et inclusives sous l’égide de la DECE - Elaboration des rapports EIES/PGES ou NIES/PGES par les consultants - Revue de l’EIES ou de la NIES et soumission à la Banque mondiale pour revue età la DECEpour autorisation.

❖ Etape 5 : Examen et approbation des rapports d’EIES et des mesures d’atténuation

. DECEet la Banque mondiale vont effectuer la revue des études pourvérifier leur conformité avec le CES et la règlementation nationale et la DECEva procéder à l’examen des études environnementales et sociales en vue de leur approbation ou rejet. Le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable donne, par écrit, à l’unité de coordination du PRAPS, un avis sur la faisabilité environnementale et sociale du projet à réaliser. En cas d'avis défavorable, celui- ci doit être dûment motivé.Le PGES ainsi contenu dans l’EIES/NIES constitue un engagement et une obligation pour le Projet. Le PR est analysé et validé suivant les mêmes modalités que le rapport EIES/NIES.

❖ Etape 6 : Consultations publiques et diffusion :

La législation nationale en matière d’EIES dispose que l'information et la participation du public doivent être assurées pendant l'exécution de l'étude d'impact sur l'environnement et le social, en collaboration avec les organes compétents au niveau national et local. Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport de l’EIES et seront rendus accessibles au public.

La Banque mondiale exige l’établissement d’un dialogue avec les parties prenantes, y compris les communautés, les groupes ou les individus touchés par les projets proposés, et avec d’autres parties concernées, en diffusant les informations, en menant des consultations et en favorisant une participation 112

éclairée, d’une manière proportionnée aux risques et effets potentiels du projet sur les populations touchées. Ces consultations seront inclusives et participatives en incluant les personnes et groupes vulnérables de manière adéquate afin que leur préoccupations et recommandations soient prises en compte tout au long du cycle de vie du Projet. Cette consultation sera maintenue avec toutes les parties prenantes tout au long du cycle de vie du Projet. Dans le cadre de ce projet, les femmes devront être engagées dans des groupes à part lors des consultations avec les parties prenantes, facilitées par une femme afin de les permettre d’exprimer leurs idées, opinions, et soucis par rapport au Projet.

❖ Etape 7 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossiers d’appel d’offre

En cas de travail environnemental et social, l’UCP /le responsable technique de l’activité, avec l’appui des deux Experts Environnement et Social/ PRAPS, veillera à intégrer les recommandations et autres mesures de gestion environnementale et sociale, qui doivent être mises en œuvre par les entreprises, dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution des infrastructures et aménagements.Le coût de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales doit être inclus dans les coûts du sous – projet en ligne distincte dans le bordereau des prix et le cadre de devis des travaux.Des clauses contraignantes devraient être ressorties avec des sanctions en cas de non-conformité notamment dans la mise en œuvre des plans spécifiques.

Par ailleurs, il sera requis la préparation par les entreprises de PGES-chantier, ces derniers seront basés sur le Plan de Gestion Environnemental et Social et des mesures spécifiques seront prises par l’entreprise selon les conditions de sa zone d’intervention et les spécificités de son intervention dans le cadre du Projet. Les entreprises prépareront aussi un Plan Assurance Environnement (PAE), un Pan d’Intégration Sociale et Genre (PISG) comprenant la gestion des risques de VBG/EAS/HS, un Plan de Gestion des Déchets Dangereux (PGDD), ainsi qu’un Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) et un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) avant le démarrage des travaux. Tout PGES-chantier sera revu et approuvé par le Bureau de Contrôle (ou l’Ingénieur Conseil) et les deux spécialistes Environnement et Social/ PRAPS. Le Coordonnateur partagera les PGES-chantier avec la DECE et la Banque mondiale pour approbation avant leur mise en œuvre.

Concernant les autres mesures qui ne seront pas exécutées par les entreprises, l’UCP sera chargé de recruter les prestataires requis pour leur mise en œuvre

❖ Etape 8 : Suivi environnemental et social

- La supervision E&S globale des activités sera assurée par l’UCP, à travers l’Unité E&S de l’UCP qui produira des rapports trimestriels sur la conformité E&S du projet. Elle doit préparer des rapports trimestriels sur la performance environnementale et sociale du projet, et quiseront partagés avec la DECE et la Banque mondiale..Le suivi interne (ou suivi de proximité) de l’exécution des travaux de chaque chantier sera assuré par l’Expert Environnement et l’Expert Social du Bureau de Contrôle ou l’Ingénieur Conseil qui soumettra à l’UCP des

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rapports mensuels de conformité E&S du chantier. Leurs rapports sont aussi soumis à la DECE et à la Banque mondiale. - Le suivi externe sera effectué par la DECE qui a le mandat régalien de suivre la mise en œuvre des PGES et des PGES-Chantiers des entreprises d’exécution des travaux de tout projet et programme au niveau national pour le compte du MEDD. Elle sera appuyée par les Services Régionaux du MEDD. Le suivi externe fera appel à d’autres institutions pour le contrôle des paramètres concernant leurs secteurs respectifs (Hydraulique, Forêts, Agriculture, Mines, Pêche etc.). Leurs rapports sont aussi transmis à l’UCP et à la Banque mondiale. - L’évaluation sera effectuée par des Consultants (nationaux et/ou internationaux), à mi-parcours et à la fin du Projet sous forme d’audit à mi- parcours ou à la fin du Projet. Ces rapports sont aussi transmis à l’UCP et à la Banque mondiale.

❖ . Procédure de gestion environnementale en cas de situation d’urgence

Le PRAPS 2 inclut une sous-composante intervention en cas d'urgence (CERC). L’objectif du CERC est de permettre auGouvernement d’interveniren urgence en cas de crise ou de catastrophe. En cas d'urgence entraînant l'activation CERC, les instruments environnementaux et sociaux et mesures nécessaires doivent être en place avant d'entreprendre les activités d'intervention d'urgence qui pourraient avoir des risques ou impacts négatifs, afin de garantir le respect des dispositions environnementale et socialedu projet. Au moment de la préparation du Manuel du CERC, un addendum au présent CGES sera préparé pour couvrir les activités du CERC. L’addendum sera approuvé par revue et approuvé par la Banque mondiale.

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Phase du processus Tâche Engagement des parties prenantes

Information des autorités Développement des TDRs et Soumission administratives et municipales ainsi que au MEDD les communautés du site du projet du processus de lancement de l’EIE Cadrage des Termes de référence Evaluation des TDRs par la DCE (14jours)

Réunion de cadrage et d’approbation

des TDRs par la DCE

Consultation du public Consultation du public officielle dirigée par la DCE

EIE

Développement de l’EIE Elaboration de l’état initial et évaluation (Soumission au ministère de tutelle) des impacts

Enquête publique (30 jours) Nécessité éventuelle de consultations supplémentaires dirigées par la DCE Informations additionnelles à fournir par le promoteur (7jours)

Examen et avis Rédaction du rapport du Hakem (5 jours) d’enquête publique (15 jours) et (5 jours pour la transmission)

Enquête publique et approbation

Évaluation de l'EIE et des rapports

d'enquête publique par la DCE (20 jours)

Décision du ministère de l'environnement sur la faisabilité du projet

Approbation du Ministère de l’Environnement

Figure 4 :Diagramme des différentes étapes de la procédure de gestion E&S

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6.1.2 Recommandations pour la gestion environnementale et sociale du PRAPS La bonne exécution du projet nécessitera de renforcer la gestion environnementale et sociale du PRAPSsous les aspects suivants :

- Assistance à l’UCP/ PRAPS dans la gestion environnementale et sociale et le suivi ; Bonnes pratiques de production durable ; - Renforcement des capacités des acteurs sur l’évaluation environnementale et sociale ; mesures pour atténuer les effets de certaines activités ; - Implication des bénéficiaires et des collectivités dans la gestion environnementale et sociale par une bonne consultation et sensibilisation inclusive et participative avec les différentes parties prenantes, notamment éleveurs et agriculteurs et la prise en compte des préoccupations des principales composantes dans la zone des projets sans exclure les personnes et groupes vulnérables tout en assurant une consultation inclusive et participative avec les femmes dans les groupes exclusivement féminins animée par une facilitatrice ; - S’assurer d’un Mécanisme de Gestion des Plaintes inclusif, adapté aux plaintes sensibles tels que l’EAS et HS (tout en s’assurant d’une procédure a part pour traiter ces genres des plaintes de façon rapide dans les 48 heures, avec un référencement vers les services médicaux, psychosociales, légaux, et sécuritaires appropriés selon une approche centrée sur la survivante et confidentielle) et participatif qui est transparent et juste envers toutes les différentes parties prenantes qui composent les zones des sous projets ; - Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action d’atténuation des risques et réponses au VBG/EAS/HSet le travail des mineurs ; - S’assurer que les codes de conduites sont signés et mis en œuvre par le Projet ainsi que les différentes entreprises et leur staff travaillant pour le Projet ; - S’assurer du monitoring et de la mise en œuvre adéquate du plan d’action d’atténuation des risques et réponses au VBG/EAS/HSainsi que la lutte contre le travail des mineurs ;

Plus spécifiquement, les activités prévues pour le renforcement de la gestion environnementale et sociale du programme concernent les mesures suivantes :

• Provision pour la réalisation des Etudes d’Impact Environnemental et Social et de Plans d’Action et de Réinstallation ainsi que leur mise en œuvre Certaines activités du programme catégorisées risque substantiel vont nécessiter la conduite d’évaluations environnementales et sociales assorties de Plans de Gestion Environnementale et Sociale et de Plans de Réinstallation en vue d’atténuer, réduire, ou compenser leurs impacts négatifs sur les milieux biophysique et humain. Les services de consultants chargés de leurs élaborations et les coûts de mise en œuvre de leurs PGES et PR vont nécessiter des fonds qu’il convient de prévoir. En sus de cela, des activités exécutées sans évaluation environnementale et sociale préalable doivent faire l’objet d’audits environnementaux et sociaux. Un expert genre va faire la revue des PRs aussi pour assurer que les femmes soient consultées de façon adéquate et appropriée.

• Mesures de remédiation des impacts d’activités réalisées lors des deux premières années : Il s’agit surtout de corriger les effets négatifs induits lors de la mise en œuvre de micro-projets durant les deux premières années d’exécution du PRAPS.

• Suivi et Evaluation des activités du projet

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En tant qu’activité quotidienne permettant de s’assurer que les activités prévues s’exécutent normalement, le suivi sera permanent. Il sera toutefois, complété par des missions de supervision. Quant à l’évaluation qui consiste à marquer une halte pour faire le point et apporter des réajustements dans la dynamique d’ensemble visant à atteindre les objectifs fixés, elle interviendra au stade de mi-parcours et au terme du programme. En plus, le suivi va nécessiter au besoin des analyses de laboratoires (physicochimiques, biologiques et bactériologiques, toxicologiques et sanitaires). Le suivi et évaluation des mesures d’atténuation des risques et qualité des réponses par rapport aux activités élaborées dans le plan d’action d’atténuation des risques et réponses aux questions liées aux VBG/EAS/HS devrait être inclus dans le suivi et évaluation régulière.

6.2 Mesures de sauvegardes environnementales et sociales Le projet doit être en conformité avec les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale compte tenu de la nature et de l’ampleur des travaux et activités à réaliser.

Aussi, ce présent chapitre détermine les mesures et stratégies envisagées pour être en conformité avec ces normes environnementales et sociales.

6.3 Procédures pour la gestion des impacts cumulatifs des activités du PRAPS Si la plupart des activités à réaliser peuvent avoir des effets négatifs peu significatifs pris individuellement, la conjugaison de plusieurs effets négatifs aussi bien sur le milieu biophysique que socioéconomique peut, à la longue, entraîner des conséquences fâcheuses du fait de leur accumulation, ce qui donne lieu à des impacts cumulatifs. 6.3.1 Démarche analytique Les principes régissant l’évaluation des effets cumulatifs sont les suivants :

- « Les effets cumulatifs sont causés par un ensemble d’actions dans le passé, dans le présent et dans le futur prévisible. - Les effets cumulatifs représentent l’effet global, incluant aussi bien les effets directs qu’indirects, sur une ressource, un écosystème ou une communauté humaine donné(e), de toutes les actions prises, quel que soit l’agence ou la personne concernée. - Les effets cumulatifs doivent être analysés en regard de la ressource, de l’écosystème et/ou de la communauté humaine spécifiquement affectés. - Il n’est pas envisageable d’évaluer les effets cumulatifs d’une action donnée sur l’univers entier ; la liste des effets environnementaux doit être restreint aux effets véritablement significatifs. - Les effets cumulatifs sur une ressource, un écosystème ou une communauté humaine donné (e), sont rarement délimités par une frontière politique ou administrative. - Les effets cumulatifs peuvent résulter de l’accumulation d’effets similaires ou des interactions synergiques de différents effets. - Les effets cumulatifs peuvent durer plusieurs années au-delà de la durée de vie de l’action à l’origine des effets. Chaque ressource, écosystème ou communauté humaine affecté(e) doit être analysé(e) en fonction de leur capacité d’absorption des effets additionnels, selon leurs paramètres temporels et géographiques spécifiques. » 117

L’identification des incidences environnementales cumulatives d’une action donnée requiert une analyse des relations cause à effet liant plusieurs actions et plusieurs ressources, écosystèmes ou communautés humaines. Elle exige qu’une attention particulière soit portée à la capacité de support des écosystèmes et à la capacité de renouvellement des ressources à l’intérieur d’horizons géographiques et temporels élargis.

Les critères pour l’évaluation de l’importance des effets cumulatifs ne diffèrent pas de ceux utilisés pour l’évaluation de l’importance des impacts.

Tableau 17 : Étapes de la démarche d’évaluation des effets cumulatifs

N° Phases Étapes de l’évaluation des effets cumulatifs

1 Identification des 1. Identification des enjeux enjeux significatifs significatifs en termes d’effets en termes d’effets cumulatifs associés aux actions cumulatifs proposées et définition des objectifs poursuivis par l’évaluation. 2. Délimitation du cadre géographique de l’évaluation. 3. Définition de l’horizon temporel pour l’évaluation. 4. Identification d’autres activités qui pourraient affecter les ressources, écosystèmes et/ou communautés humaines concernés 2 Description des 5. Caractérisation des ressources, conditions écosystèmes et/ou actuelles en regard communautés humaines de chaque enjeu identifiés en fonction de leur environnemental capacité d’adaptation au et social significatif changement et de leur capacité de résister aux pressions. 6. Définition d’un état de référence pour les ressources, écosystèmes et/ou communautés humaines identifiés. 3 Évaluation ex-post 7. Évaluation de l’importance et de des conséquences la signification des effets environnementales cumulatifs pressentis. pour chaque enjeu 8. Modification des actions significatif proposées, identification d’alternatives, réduction ou atténuation des effets cumulatifs pressentis.

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N° Phases Étapes de l’évaluation des effets cumulatifs

9. Suivi des effets cumulatifs des actions retenues et gestion adaptée de ces effets.

6.3.2 Gestion des impacts cumulatifs

La bonification des impacts positifs découlant de la mise en œuvre des activités du PRAPS ne sera effective sans des conditions préalables. En effet, il s’agit du développement et la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités de gestion de toutes les questions d’administration publique. Ce faisant, le PRAPS par l’intermédiaire de son Expert en Environnement et de son Expert Social, assurera la coordination de la gestion de tous ces impacts cumulatifs et ce, de concert avec tous les prestataires. 6.3.3 Mesures des impacts liés aux effets d’entrainement ou « effets tâche d’huile » Afin de contenir ces effets néfastes indirectement liées à la mise en œuvre des activités, le PRAPS veillera à établir un répertoire par site où éventuellement certaines personnes ne bénéficiant pas de son accompagnement. Cette démarche vise à les identifier et à les associer dans les mesures de renforcement des capacités en termes de formation, d’information et de sensibilisation. Les thèmes à développer tourneront entre autres autour de la gestion des ressources naturelles notamment, la gestion durable de l’eau, la problématique de la dégradation des berges, la pollution des eaux, etc. 6.4 Mesures des impacts liés aux Changements Climatiques Les activités portant sur la production agricole, fruitière et même pastorale devront dorénavant intégrer les contraintes liées aux changements climatiques, notamment aux variations pluviométriques. Dans cette perspective, le PRAPS devra participer au plaidoyer (national et international) pour renforcer les capacités d’anticipation des services agricoles, d’élevage et météorologiques en termes de formation et d’équipement pour des missions de prévision, d’alerte et d’adaptation aux perturbations climatiques. Ces données permettront aux agriculteurs et éleveurs, une meilleure sécurisation de leurs activités.

6.5 Programme de suivi environnemental et social 6.5.1 Suivi-Évaluation Le suivi- évaluation en tant que processus permettant de vérifier que les activités s’exécutent comme prévu d’une part, et qui consiste à marquer une halte à un moment donné du processus pour établir un constat afin d’en déterminer les insuffisances et d’y apporter des corrections (s’il y’a lieu) d’autre part, portera essentiellement sur : la qualité des eaux de surface (sources d’approvisionnement en eau pour l’irrigation); l’érosion des sols; le respect de la densité minimale d’arbres à conserver par hectare ; les reboisements; la conservation des zones humides; le suivi des aménagements agro-sylvo- pastoraux ; le suivi agro-pédologique des sites ; le suivi de l’installation des vergers fruitiers et de périmètres maraichers ; le suivi de la création des fermes de volaille et d’unités d’embouche ; le suivi sanitaire de microprojets relatifs aux 119

animaux d’embouche et de la volaille ; le suivi de la santé des populations, de l’hygiène et de l’assainissement, le nombre de plaintes reçu par le projet aussi bien de la part des travailleurs que des communautés locales, Nombre des séances de formation des travailleurs sur les Codes de Conduite organisées, % des travailleurs ayant signé le CdC, % des travailleurs ayant participé à une séance de formation sur le CdC, % répondants femmes au cours des consultations du projet, etc. 6.5.2 Canevas du programme de suivi environnemental

Le suivi environnemental du projet sera effectué par une gamme variée d’acteurs. Il s’agit des Experts en Environnement et celui en charge du Social de l’UCP du PRAPS, des PFES régionaux, des services en charge de la question environnementale, des collectivités territoriales, des agriculteurs des éleveurs, des emboucheurs et des arboriculteurs. Il portera sur les indicateurs et éléments techniques suivant :

Suivi en phase de réalisation des activités agricole, pastorale, fruitières, maraichères et de conservation

Les recommandations de la législation nationale en matière de protection de l’environnement ainsi que les mesures de mitigation relatives à chaque type d’activité proposée dans le cadre du projet et contenues dans le PGES, doivent être scrupuleusement respectées. Mieux, toute mesure visant à optimiser la mise en place des infrastructures doit être mise à contribution.

Suivi en phase d’exploitation des activités agricoles pastorale, arboricole et de conservation

Les principaux indicateurs de suivi au cours de la phase d’exploitation concernent entre autres pour :

- L’ensemble des aménagements hydroagricoles y compris les périmètres maraichers, arboricoles, etc… la qualité des ressources en eau, la qualité physico-chimique des sols, la dégradation des berges, l’état de la végétation, le comportement de la faune, les moyens techniques utilisés, la gestion des conflits liés aux dégâts d’animaux et fonciers, l’hygiène et la santé (maladies hydriques, intoxications) etc. - L’ensemble des microprojets dont entre autres les unités d’embouche et de fermes, etc. : la santé des bêtes, le cadre de vie, l’hygiène, la gestion des déchets ; les risques d’accidents, nuisances liées aux odeurs, etc.

6.5.3 Indicateurs de suivi En tant que paramètres permettant de saisir l’évolution d’une situation donnée, les indicateurs environnementaux et sociaux qui vont permettre d’assurer le suivi de la mise en œuvre du plan de Gestion Environnementale et Sociale sont les suivants :

Indicateurs d’ordre stratégique à suivre par le PRAPS (Comité Pilotage)

Les indicateurs stratégiques à suivre par le Comité Technique de Pilotage du programme sont les suivants :

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- Le recrutement d’un Expert Environnement et d’un Expert Social au sein de l’UCP / PRAPS ; - La désignation de PFES dans chaque région/Wilaya du PRAPS ; - L’effectivité de la sélection environnementale et sociale et de la réalisation des EIES ; - La mise en œuvre des programmes de formation/sensibilisation ; - L’effectivité de la coordination et du suivi environnemental et social.

Indicateurs à suivre par les Experts en Environnement et en Social du PRAPS, les PFES et le MEDD/ DECE

Le suivi sera effectué en « interne » par l’Expert environnement et Social de l’UCP, les PFES et les chefs d’antennes régionales durant toute la phase d’exécution des micro-projets et portera sur les indicateurs suivants :

- Nombre de séances de formation organisées au profit des acteurs - Nombre de séances de sensibilisation organisées au profit des acteurs - Nombre de producteurs sensibilisés sur les mesures d’hygiène et de sécurité - Qualité des eaux - Erosion/ravinement - Nombre d’arbres coupés et le nombre d’arbres reboisés - Nombre de fouilles et de vestiges localisés ou rencontrés lors des préparations de chantier - Nombre de séances de sensibilisation spécifiques aux risques des IST et au VIH/SIDA menées par les entreprises - Nombre de plaintes résultants des travaux - Nombre de conflits résultants des travaux de durant les travaux réhabilitation - Nombre d’accidents sur les chantiers - Taux de prévalence des maladies pulmonaires liées à la poussière, des diarrhées, des IST et du VIH/SIDA - Nombre de conflits liés à l’accès aux ressources du projet - Niveau de satisfaction des communautés sur les aménagements - Nombre d’emplois créés et occupés par les hommes et les femmes - Pourcentage de main-d’œuvre locale recrutée - Nombre de plaintes liées aux VBG - Nombre de plaintes liées à l’exploitation des enfants - Pourcentage de sous-projets ayant respecté la procédure de gestion environnementale et sociale - Pourcentage de DAO ayant intégré les clauses techniques environnementales et sociales - Taux de production des rapports sur la mise en œuvre du PGES

Indicateurs à suivre par les institutions étatiques en charges des questions environnementales

Le suivi externe (y compris les questions sociales liées au genre, la protection sociale des travailleurs et des communautés affectées) de la mise en œuvre du PGES sera effectué par les directions générales des départements ministériels qui ont en charge la protection et la gestion de ces composantes de l’environnement. Ainsi, il s’agit de la Direction Générale des Ressources en Eau (gestion des cours et plans d’eau, qualité des eaux), les Délégations régionales de l’Environnement et du Développement Durable (gestion des déchets), la Direction Générale de la

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Protection des Végétaux( gestion des pesticides), la DECE (élaboration d’EIES, mise en œuvre des PGES), la Direction Générale de la Santé (santé et maladies hydriques),le Centre National d’hygiène (qualité physico-chimique et fertilité des sols) et la Banque Mondiale.

6.5.4 Suivi des impacts cumulatifs Que ce soit au niveau des aménagements ou d’autres activités, il sera difficile de conduire un suivi individuel. Ce faisant, il sera privilégié un suivi global afin de déterminer les impacts cumulatifs de ces projets sur le cadre de vie et l’environnement naturel. 6.5.5 Implication des laboratoires spécialisés d’analyse dans le suivi Les cours et plans d’eau sollicités dans le cadre des activités du projet doivent faire l’objet d’un suivi environnemental. Le PRAPS peut alors s’attacher les services des structures comme un Laboratoire National d’Analyse des Eaux (ou le Laboratoire national de santé publique (MS). 6.5.6 Coordination de la fonction environnementale et sociale du projet La fonction « environnementale et sociale » du projet sera assurée à cinq niveaux :

- Par le Comité de Pilotage du PRAPS pour une coordination d’ordre stratégique (s’assurer que tous les acteurs concernés sont bien impliqués et ont des rôles à jouer) ; Dans le cadre de ce comité, ces structures effectueront des missions de supervision ; - Par la DECE, qui est l’institution nationale chargée de la coordination et du suivi des EIES, NIES, PGES audits environnementaux et sociaux; la DECE effectuera le suivi externe de la mise en œuvre du CGES ; - UCP : elle aura la responsabilité globale de la mise en œuvre du présent CGES et des autres instruments et autres mesures de sauvegarde environnementale et sociale relatives au projet. Elle assure, la préparation desdits documents, l’obtention des certificats et permis requis par les réglementations nationales pertinentes avant toute action. Elle rend compte au comité de pilotage de toutes les diligences, et assure que la Banque et les autres acteurs reçoivent tous les rapports de suivi et surveillance environnementale et sociale. A cette fin, elle dispose d’unité environnementale et sociale composée de deux spécialistes qualifiés (un spécialiste en environnement et un spécialiste social). - Par l’Expert Environnement et l’Expert Social de l’UCP qui apporteront un appui aux PFES régionaux ; - Par les PFES du PRAPS, qui assureront le suivi interne de proximité au niveau local (dans la zone du projet) ; - Par la Banque Mondiale qui périodiquement organisera des missions d’appui à la mise en œuvre des mesures de mitigation. - Les bureaux d’étude et de contrôle qui assureront le suivi des activités sur le terrain pour s’assurer que les activités sont menées conformément aux dispositions contractuelles. - Les PFES du PRAPS - devront assurer le suivi interne de proximité de toutes les activités du projet. Ces experts doivent disposer d’une autonomie au plan environnemental et social. Ils devront travailler en étroite collaboration avec la DECE et sous sa supervision.

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Au vu des moyens humains et surtout logistiques limités de la DECE, le travail de contrôle et de supervision environnementale et sociale du Projet sera pris en charge par l’UCP/ PRAPS.

La DECE devra coordonner le suivi externe, en rapport avec d’autres institutions nationales (DG/Santé, DG/Ressources en Eau ; DG/PNP, etc..). Le suivi de la DECE ’exécutera sous forme de contrôle contradictoire (ou vérification) du suivi interne de l’Expert Environnement et Social du PRAPS, et sera effectué à partir des rapports de suivi du PRAPS.

Enfin, la Banque Mondiale effectuera des missions de terrain de supervision de la mise en œuvre des recommandations environnementales et sociales et de revue de conformité avec ses NES.

Tous les rapports seront soumis à l’UCP et à la Banque.

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Chapitre 7 : Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre, le suivi et la surveillance du CGES

7.1 Arrangement institutionnel Le tableau 18 présente l’arrangement institutionnel et le cadre de responsabilités institutionnelles pour la sélection et la préparation, l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre des sous-projets.

Tableau 18 : Rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise en œuvre du CGES)

No Etapes/Activités Responsable Appui/ Prestataire Collaboration 1. Identification de la MDR et UCP DECE et son Consultant localisation/site et comité principales d’évaluation caractéristiques des Projets de techniques du sous- Développement projet (Filtre constitué des E&S ???) principaux départements ministériels Sélection Spécialistes • Bénéficiaire ; Consultant 2. environnementale Sauvegarde • Autorité locale (Screening- Environnementale • SSES/UP remplissage des et Sociale (SSES) • xxx formulaires), et de l’UCP détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde (EIES, RAP, IPP, Audit E&S, AS, …) 3. Approbation de la Coordonnateur du SSES/UP • DECE et son catégorisation par Projet Entité Nationale l’entité chargée des chargée des EIE EIE et la Banque (EN-EIE 4.1. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous- projet de catégorie A Préparation, EN-EIE approbation et SSES/UP publication des TDR Réalisation de l’étude Spécialiste Consultant y compris Passation de consultation du Marché (SPM); publique EN-EIE

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Validation du SPM, Autorité • EN-EIE, document et locale • obtention du certificat environnemental Publication du Coordonnateur • Media ; document • Banque mondiale 4.2. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous- projet de catégorie B ou C Préparation et approbation des TDR Réalisation de l’étude Spécialistes en Spécialiste Consultant y compris Sauvegarde Passation de consultation du Environnementales Marché (SPM); publique et Sociales (SSES) EN-EIE ; de l’UP Autorité locale Validation du SPM, Autorité • EN-EIE, document et locale • obtention du certificat environnemental Publication du Coordonnateur • Media ; document • Banque mondiale (i) Intégration dans • Consultant 5. le dossier d’appel Responsable • SSES • d’offres (DAO) du Technique (RT) de • SPM sous-projet, de l’activité de l’UCP toutes les mesures de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise ; (ii) approbation du PGES entreprise Exécution/Mise en SSES • SPM • Consultant 6. œuvre des mesures • RT • ONG non contractualisées • Responsable • Autres avec l’entreprise de Financier (RF) construction • Autorité locale

Surveillance interne SSES • Spécialiste en Bureau de de la mise en œuvre Suivi- Contrôle 7. des mesures E&S Evaluation (S- SE) • RF • Autorité locale

Diffusion du rapport Coordonnateur SSES Bureau de de surveillance Contrôle interne Surveillance externe EN-EIE SSES DECE et son de la mise en œuvre comité des mesures E&S

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8. Suivi SSES/UP • Autres SSES • Laboratoires environnemental et • S-SE /centres social spécialisés • ONG 9. Renforcement des SSES/UP • Autres SSES • Consultants capacités des acteurs • SPM • Structures en mise en œuvre publiques E&S compétentes Audit de mise en SSES/UP • Autres SSES • Consultants 11. œuvre des mesures • SPM E&S • S-SE • EN-EIE • Autorité locale • DECE

L’entité de mise en œuvre du projet (UCP), ou toute entité participant à la mise en œuvre, ne publiera aucune demande d’appel d’offres (DAO) d’une activité assujettie à étude d’impact environnementale et social, sans que les clauses environnementales et sociales à exécuter par les entreprises n’y ait été insérées et, ne donnera l’ordre de démarrage desdits travaux avant que le PGES de l’entreprise contracté (PGES chantier n’ait été approuvé et intégré dans le planning global des travaux.

Les rôles et responsabilités tels que décrits ci-dessus seront intégrés dans le Manuel d’Exécution du Projet (MEP)

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7.2 Surveillance environnementale et sociale du projet

Tableau 19 : Dispositif de surveillance et de supervision environnementale

Phase du Nature des tâches Responsable Responsable Coût de la surveillance programme surveillance supervision

Planification Intégration des mesures dans les Bureau d’étude UCP/PRAPS 2 Coût pris en compte dans et Conception études de planification des l’évaluation du programme investissements et de conception des infrastructures Etudes/planification mesures Bureau d’étude UCP/PRAPS 2 Coût pris en compte dans sociales (réinstallation, conception l’évaluation du programme IEC, …) Screening des sous-projets UCP/PRAPS 2 DECE Coût pris en compte dans l’évaluation du programme

Etudes technico-économique et UCP/PRAPS 2 DECE Coût pris en compte dans environnementales (élaboration l’évaluation du programme des directives environnementales des sous-projets) Travaux Autorisations administratives Entreprises de travaux DECE Coût pris en compte dans (certificat de construire, certificat Mission de Contrôle UCP/PRAPS2 l’évaluation du programme de conformité environnementale, abattage d’arbres, ICPE chantier…) Surveillance des clauses HSE Bureau de contrôle UCP/PRAPS2 Coût additionnel : prise en DREDD charge de l’Expert en sécurité du bureau de contrôle Réception Réception environnementale et Bureau de contrôle UCP/PRAPS2 Coût additionnel : prise en sécuritaire charge de l’Expert en sécurité du bureau de contrôle

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7.3 Suivi environnemental et social du projet Afin d’assurer le suivi et la supervision des différentes composantes du Projet, le Projet mettra en œuvre un plan de suivi avec les différentes parties prenantes en charge de la supervision des projets de développement.

Tableau 20 : Programme de Suivi

Composantes Indicateurs Méthode et Responsabl Fréquenc dispositif de e e suivi Ressources en Qualité des eaux Evaluation visuelle Bureau de 1 fois par eau de la turbidité contrôle mois (couleur et durant les transparence) des travaux eaux de surface Evaluation visuelle Bureau de 1 fois par de l’écoulement contrôle mois des cours d’eau durant les travaux Ressources en eau souterraine

Sols Erosion/ravineme Evaluation visuelle DECE 1 fois tous nt de l’efficience des les 6 mois mesures de pendant la contrôle de durée de l’érosion vie du (existence/évoluti Projet on des signes d’érosion sur les sites perturbés et remis en état) Vérifier l’existence de traces d’érosion associée à la réhabilitation des pistes Evaluation de l’importance des sédiments le long des pistes Végétation Nombre d’arbres Comptage sur le DECE et Chaque coupés terrain Bureau de mois Contrôle durant les travaux Patrimoine Nombre de Suivi en cas de DECE et Chaque culturel fouilles et de découverte de Bureau de mois lors vestiges localisés vestiges Contrôle de la ou rencontrés lors archéologique préparation des fouilles Suivi des des traversées de chantiers forêts sacrées ou zones suspectes 128

Santé, hygiène Nombre de Evaluation à partir Une fois et sécurité séances de des rapports de par sensibilisation sensibilisation trimestre spécifiques aux risques des IST et au VIH/SIDA menées par les entreprises Nombre de Comptage sur les Une fois plaintes résultants chantiers par mois des travaux Décompte à partir Bureau de Nombre de du journal de contrôle et conflits résultants chantier DECE des travaux de durant les travaux réhabilitation Nombre Décompte à partir Une fois d’accidents sur les du journal de par mois chantiers chantier Taux de Décompte à partir Bureau de Une fois prévalence des des registres des contrôle et par mois maladies services de santé DECE pulmonaires liées à la poussière, des diarrhées, des IST et du VIH/SIDA Participation Nombre de Evaluation à partir DECE 1 fois par communautaire / conflits liés à des rapports de trimestre Genre l’accès aux l’UCP ressources du projet Niveau de Enquêtes DECE 1 fois par satisfaction des an communautés sur les aménagements Nombre d’emplois Décompte à partir Bureau de 1 fois par créés et occupés des fiches Contrôle mois par les hommes et d’embauche des durant les les femmes entreprises travaux Pourcentage de main-d’œuvre locale recrutée Nombre de Evaluation à partir UCP et 1 fois par plaintes liées aux du MGP Bureau de mois VBG Contrôle durant les travaux Nombre de Consultation des UCP et 1 fois par plaintes liées à registres de Bureau de mois l’exploitation des chantier Contrôle durant les enfants travaux

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Planification de Pourcentage de Décompte à partir UCP et Après la prise en sous-projets des rapports de Bureau de validation compte des ayant respecté la l’UCP et des études Contrôle des études aspects procédure de techniques Pourcentag environnementa gestion e de DAO ux et sociaux environnementale ayant dans les activités et sociale intégré les du projet Pourcentage de Décompte à partir clauses DAO ayant intégré des DAO techniques les clauses techniques environnementale s et sociales Taux de Nombre de DECE 1 fois par production des rapports soumis trimestre rapports sur la par rapport au mise en œuvre du nombre de PGES rapports attendus

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Chapitre 8 : Renforcement des capacités et formation

8.1 Mesures de renforcement institutionnel D’une manière générale une faible capacitataion des partenaires est constatée pour pouvoir réellement appuiyer et accompagner le PRAPS dans sa mise en œuvre. Elle a été constatée au niveau des autorités administratives, les partenaires techniques des départements ministériels ( Elevage et agriculture, Environnement, Hydraulique etc).

Des organisations socioprofessionnelles, les organisations de la société covile et les collectvités locales ont aussi grandement besoin d’être dans ce domaine pour pouvoir pleinement accompagner le Projet, surtout dans les connaissances liées aux mesures de sauvegardes environnementales et sociales, le suivi de la mise en œuvre des mesures, les aspects liés à l’acquisition des terres etc.

Renforcement de l’expertise environnementale et sociale du PRAPS

Le PRAPS se dotera d’un service comprenant des spécialistes des questions environnementales et sociales à même de remplir une « fonction environnementale et sociale » dans leurs activités.

C’est donc dans le but de garantir la prise en compte de l’environnement et des aspects socio-économiques dans l’exécution des activités du projet que le recrutement d’un Expert Environnement et d’un Expert Social qui vont assurer la fonction de Point Focal Environnement et Social (PFES/ PRAPS) et assister la coordination nationale et régionales dans l’intégration des aspects environnementaux et sociaux ainsi que le suivi de proximité des activités est recommandé.

Il sera recommandé que l’expert en sauvegarde sociale puisse avoir connaissance et expérience sur les questions de Genre. Si ceci n’est pas le cas, il sera souhaitable que le Projet recrute, à temps partiel, un consultant expert dans ce domaine qui sera en mesure d’assister le Projet sur ces questions.

Aussi, un consultant spécialisé sur les questions liées à la Violence Basée sur le Genre, Exploitation et Abus Sexuel, Harcèlement Sexuel, Violence sur les mineurs viendra en appui de manière temporaire afin de définir la cartographie des services et institutions en mesure de prendre en charge ces questions avec une vision orientées sur les besoins des survivantes. Cet expert va aussi assister le Projet pour l’élaboration d’un plan d’action qui permettra de lutter contre ces VBG/EAS/HS liées aux activités du projet ainsi que la Violence sur les Mineurs.

Par ailleurs, ces experts se chargeront de la sensibilisation des parties prenantes ainsi que du renforcement des capacités au niveau régional. Aussi, pour parer à l’absence et à la non-fonctionnalité du dispositif d’appui de la DECE sur le terrain, il est vivement recommandé de prévoir la désignation de PFES au niveau des Directions Régionales de l’Environnement et du Développement Durable. La formation de ces PFES sera assurée à la fois par le DECE ainsi que les experts Environnement, Social, VBG de l’UCP.

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8.2 Formation, sensibilisation et IEC Les mesures de renforcement technique concernent les activités suivantes.

Elaboration d’un manuel de bonnes pratiques de production et de gestion de l’eau Elle concerne la préparation de procédures de bonnes pratiques pour toutes les activités du projet ainsi que la gestion des ressources en eau. Cela vise à garantir la mise en œuvre d’activités de production soucieuses de la préservation de l’environnement et de la santé des communautés environnantes. Il s’agit entre autres du sens du labour, des limites des exploitations par rapport aux berges, de la connaissance des pesticides homologués et de leur bon usage, de la gestion de leurs emballages, de la gestion des déchetsbiomédicaux et des déchets d’animaux et des fientes de volaille éventuellement, etc. Cette stratégie devra prendre en compte les connaissances traditionnelles des populations de ces zones de mise en œuvre du Projet. 8.3 Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet Afin d’assurer l’exécution d’activités viables au double plan environnemental et social, les acteurs qui en ont la charge, doivent être outillés. C’est cette vision qui rend obligatoire la formation des agents de l’UCP-P PRAPS (le personnel de la coordination nationale du PRAPS) et les agents des Services Techniques Régionaux et Locaux, sur les procédures et techniques de gestion environnementale et sociale des activités projetées, ainsi que les risques de VBG/EAS/HS, les Violences sur les Mineurs par une formation et sensibilisation inclusive et participative.

Le but recherché est d’élargir la gestion environnementale et sociale des microprojets à l’ensemble des acteurs intervenant d’une manière ou d’une autre dans leur mise en œuvre. Il s’agit entre autres des répondants du projet au sein des départements ministériels (MDR, MEDD, etc.), des Représentants des bénéficiaires, etc. A terme, cette approche permettra la prise en compte effective et par tous les maillons de la chaine, la gestion environnementale et sociale des activités du projet, gage d’un développement durable.

Une telle démarche est préconisée en vue de fédérer les énergies pour l’atteinte de résultats probants du point de vue environnemental et social dans l’exécution des activités de manière durable.

Le programme de renforcement des capacités vise à amener les différents acteurs et parties prenantes impliquées à mieux s’acquitter de leurs missions d’assistance, de conseil, de et de suivi de la mise en œuvre des activités du PRAPS et de permettre au Projet d’être mis en œuvre de manière durable.

Les thèmes développés auront trait au respect de l’environnement, à la gestion durable des ressources en eau, à la conduite des diverses activités en phase avec la sauvegarde de l’environnement du milieu humain. Ils s’intéresseront également à l’hygiène, la sécurité, la santé, l’identification, l’atténuation des risques et les réponses centrées sur les survivants de VBG/EAS/HS dans le cadre des projets, la Violence contre les mineurs etc. A ceci, se greffera un système de suivi-évaluation et d’outils efficaces de collecte et de traitement de l’information indispensable à la gestion environnementale et sociale du projet. 132

Afin donc d’atteindre ces objectifs, il peut être envisagé la tenue d’un atelier national et de sept ateliers régionaux correspondant aux onze (11) zones d’intervention, pour partager le contenu du CGES, les responsabilités de la mise en œuvre et le mode opératoire de la sélection environnementale et sociale. Les acteurs visés sont issus des structures nationales, régionales, provinciales et locales impliquées dans le suivi des microprojets. A cette occasion, les thématiques à aborder peuvent être les suivantes :

- Les enjeux environnementaux et sociaux de l’ensemble des activités qui seront conduites dans le cadre du projet, - Les procédures d’évaluation environnementale et sociale ; - L’hygiène et la sécurité liées aux activités du projet ; - La VBG/EAS/HS, travail des enfants ; - Le mécanisme de gestion des plaintes et consultation inclusive et participative des parties prenantes ; - Le mécanisme de gestion des plaintes adapté aux plaintes sensibles tels que l’EAS/HS ; - Les réglementations environnementales et sociales qui encadrent la mise en œuvre des activités ; - Les directives et le nouveau cadre environnemental et social de la Banque mondiale ; - Les méthodes d'évaluation environnementale et sociale. - Le développement sur les Codes de bonnes Conduites pour les services d’extension prévus à la sous-composante 2.1. - Les comportements interdits ainsi que les approches appropriées pour engager/appuyer les femmes dans ces services prévus à la sous-composante 2.1.

8.4 Modules de formation 8.4.1 Formation sur les évaluations environnementales et sociales - Bonne connaissance des procédures d’organisation et de conduite des EIES et PAR ; - Bonne appréciation de la méthodologie d’élaboration des EIES et PAR ; - Appréciation objective du contenu des rapports d’EIES et PAR ; - Connaissance des procédures environnementales et sociales de la Banque mondiale ; - Utilisation des rapports d’EIES et PAR dans l’appréciation de la situation de référence, des résultats et des impacts des activités du Projet ; - Connaissance du processus de suivi de la mise en œuvre des EIES et PAR ; - Intégration du genre dans les activités du projet ; - L’Identification, l’atténuation, et les réponses adéquates et centrée sur les survivantes aux risques de VBG/EAS/HS dans le cadre de projet, ainsi que la violence contre les mineurs

8.4.2 Formation sur le suivi environnemental et social - Comment vérifier l’introduction dans les contrats de l’entrepreneur chargé des travaux des clauses environnementales et sociales et vérifier la conformité de ces dites clauses ; - Comment faire respecter et appliquer les lois et règlements sur l’environnement et la protection du milieu humain ; 133

- Comment recommander des mesures appropriées en vue de minimiser les impacts et risques ; - Comment faire le point sur le suivi général des recommandations émises dans l’étude d’impact ; - Comment s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des actions de sensibilisation des populations sur la protection et la gestion de l’environnement et du milieu humain ; - Comment s’assurer que les questions foncières seront gérées de manière adéquate tout en respectant la réglementation traditionnelle et administrative ; - Comment s’assurer de l’effectivité de la prise en compte du genre et la protection des couches vulnérables et des enfants et de la VBG/EAS/HS ; - Comment s’assurer de la bonne élaboration et mise en œuvre d’un mécanisme de gestion des plaintes inclusif et participatif ; - Comment s’assurer de la bonne mise en œuvre et application des prescriptions des codes de conduites que les Personnes et entreprises travaillant pour le Projet devront respecter.

8.4.3 Formation sur la gestion des ressources naturelles et de l’environnement (GRNE) - Bonne connaissance des objectifs de la GRNE dans le cadre d’un développement durable ; - Bonne identification de la situation de référence, des contraintes et atouts d’une bonne GRNE ; - Meilleure connaissance des principes, techniques et outils de conservation durable des ressources naturelles ; - Elaboration d’indicateurs de suivi/évaluation des activités de GRNE.

8.4.4 Formation sur la gestion des déchets biomédicaux issus des soins vétérinaires - Posologies appropriées (soins vétérinaires) ; - Port des équipements de protection et de sécurité ; - Connaissances de base sur les procédures de gestion des risques ; - Information sur les risques ainsi que les conseils de santé et de sécurité. - Formation sur les techniques de collecte, de traitement et d’élimination des DBM

8.5 Programmes de sensibilisation et de mobilisation Dans le but d’impliquer véritablement les collectivités territoriales et les bénéficiaires des activités du PRAPS, les PFES devront engager au niveau local des campagnes d’information et de sensibilisation auprès de ces acteurs sur la nature des travaux et les enjeux environnementaux et sociaux de la mise en œuvre des activités du projet.

Ces différentes campagnes en direction de ces acteurs visent à :

- Responsabiliser ces acteurs dans l'entretien et la gestion de l’ensemble des activités qui seront conduites dans le cadre du projet agriculteurs, éleveurs ; - Sensibiliser les femmes sur leurs droits à s’engager dans les différentes activités soutenues par le programme et les y accompagner ; - Sensibiliser les personnes et groupes vulnérables comme les femmes, les réfugiés, les jeunes et personnes âgées sur les principales activités du Projet, le mécanisme de gestion des plaintes ; 134

- Sensibiliser sur les questions liées aux Violences Basées sur le Genre et la protection des enfants ainsi que les couches vulnérables au niveau de toutes les communautés affectées aussi bien éleveurs qu’agriculteurs ; - Sensibiliser les bénéficiaires sur les aspects d’hygiène, de santé et d’assainissement et l’exploitation et abus sexuels, le harcèlement sexuel tout en respectant les us et coutumes des communautés hôtes ; - Sensibiliser les agents techniques et les bénéficiaires des microprojets sur la gestion des acquis, la VBG/EAS/HS ; - Assurer le suivi et l'accompagnement des solutions mises en place ; - Assurer l’interface entre les différents acteurs du projet (populations, associations, collectivités locales, producteurs, services techniques) et gérer les conflits par une consultation et un mécanisme de gestion des plaintes inclusif, transparent et participatif.

Tableau 21 : Information et Sensibilisation

Acteurs cibles Thèmes développés Résultats attendus

• Populations (agriculteurs, • La nature des aménagements • Populations informées sur la éleveurs, réfugiés, envisagés, les risques et impacts nature des travaux ; femmes, jeunes, envisagés sur l’environnement et • Les populations donnent personnes âgées) le milieu humain leur avis sur les • Membres des Conseils aménagements envisagés et régionaux l’implication sur leur vie

• Membres des Conseils • Une participation effective municipaux de toutes les couches • Membres des Conseils sociales y compris les Villageois de réfugiés, groupes et Développement (CVD) personnes vulnérables, • Groupements régionaux, femmes, jeunes et et communaux des personnes âgées ’éleveurs

• L’implication des acteurs locaux, • Populations sensibilisées sur les enjeux environnementaux et • Les enjeux environnementaux et sociaux ; sociaux • Avis, recommandations et • Bonnes pratiques pour l’ensemble suggestions des populations des activités qui seront conduites sur ces sujets pris en dans le cadre du projet compte dans la mise en • Mécanisme de gestion des plaintes œuvre du Projet • VBG/EAS/HS, violence sur les

mineurs • La sécurité, la santé et l’hygiène • Populations sensibilisées sur lors de la réalisation de l’ensemble les risques sanitaires ; des activités qui seront conduites • L’avis des populations sur dans le cadre du projet ; les stratégies de prévention • Les facteurs de vulnérabilité des et de lutte pris en compte ; activités du projet ; • Les us et coutumes des • Paludisme, la malnutrition sévère, populations pris en compte etc. dans les stratégies de • SIDA et autres maladies communication sexuellement transmissibles

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8.6 Plan de communication Tableau 22 : Plan de communication

Quoi communiquer ? Quand ? A qui ? Par qui et Comment ? Le mécanisme de gestion des Après validation et la non- Tous les partenaires, Par le PRAPS sous forme plaintes objection du bailleur prestataires, d'ateliers de renforcement personnel du PRAPS des capacités et et les CGP. campagnes de sensibilisation Circuit du mécanisme de Avant le démarrage des L’ensemble des PRAPS et Comités de gestion de plaintes travaux des activités acteurs concernés gestion des plaintes et conflits (CGP) sous forme de briefing Lieu où déposer les plaintes Avant le démarrage des Populations Par le CGP à travers les et coordonnées des travaux des activités riveraines, ouvriers moyens de communication personnes à contacter et bénéficiaires de locaux ou les affiches aux l’activité endroits publics Au démarrage des travaux Populations Par le CGP et PRAPS en des activités riveraines, ouvriers posant un panneau et bénéficiaires d'affichage ou de l’activité du projet sensibilisation Maximum 14 jours après Public et visiteurs Par PRAPS à travers les l’approbation de la version moyens de communication finale du MGP locaux La durée, les activités et les 15 jours avant le démarrage Autorités Par PRAPS et les conditions de recrutement de des travaux administratives entrepreneurs la Main d'œuvre Bonnes pratiques afin d'éviter Au démarrage du projet et Les travailleurs et Par PRAPS et les les abus sexuels et autres prévoir un quart d’heure de bureau contrôle entrepreneurs préjudices sécurité quotidien durant toute la durée des travaux L'évolution des travaux, Chaque six mois Communautés Par le CGP et PRAPS circuit du MGP, avis des bénéficiaires, acteurs sur le MGP ouvriers et PRAPS Résolution des plaintes et Chaque trimestre durant Communautés Par le CGP via un rapport recours toute la durée des travaux bénéficiaires, PRAPS Violence basée sur le genre, Immédiatement après Le PRAPS et la Par le PRAPS via les CGP Exploitation et Abus Sexuel, réception Banque Mondiale et Harcèlement Sexuels autre bailleur éventuel MGP validé 5 jours après validation Public Le PRAPS

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Chapitre 9 : Consultation Publique

La consultation publique vise à assurer, dans un processus continu, la mobilisation et la participation des parties prenantes à travers la diffusion et le retour d’information sur le projet et sur leurs attentes concernant ses bénéfices et leurs appréhensions concernant ses impacts négatifs pour une prise de décision au niveau local et national.Méthodologie

La méthodologie utilisée est une approche participative et inclusive à travers la mise en place d’un travail de communication et de concertation basée sur la diffusion et le retour d’information, la traçabilité, le recueil des témoignages. Les discussions portaient essentiellement sur : i) la connaissance du projet, ii) les réalisations faites dans la zone, iii) l’aperçu du PRAPS 2, iii) les craintes, attentes et recommandation par rapport au projet.

La consultation publique s’est déroulée en deux étapes : - Une étape d’information au cours de laquelle un aperçu du Projet PRAPS 2 est donné aux participants. Il s’agit d’échanges dans le cadre de l’élaboration des instruments de Sauvegardes Environnementales et Sociales de la phase 2 du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme dans le Sahel (PRAPS2). - Une étape d’entretien durant laquelle les parties prenantes donnent leurs avis et perceptions du projet dans le but d’améliorer son contenu et faciliter sa mise en œuvre.

La consultation publique s’est faite à deux niveaux : le niveau central et le niveau déconcentré.

❖ Au niveau déconcentré : Elle a été effectuée avec l’appui des autorités locales et administratives dans les wilayas d’Inchiri, Trarza, Gorgol, Assaba, Guidimakha,Hodh El Chargui ,Hodh El Gharbi sur quatorze (14) sites :

Tableau 23 : tableau des sites visités au niveau déconcentré :

Sites Wilaya Akjouj Wilaya Inchiri Wilaya Inchiri Nema Wilaya Hodh El Chargui Timbedgha Wilaya Hodh El Chargui Ayoun Wilaya Hodh El Gharbi Medibougou Wilaya Hodh El Gharbi Kiffa Wilaya Assaba Rosso Wilaya Trarza Lixeiba 2 Wilaya Trarza Keur Macène Wilaya Trarza Kaedi Wilaya Gorgol Mbout Wilaya Gorgol Selibaby Wilaya Guidimakha Tombobékhere Wilaya Guidimakha

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❖ Au niveau central : les cibles de la consultation publiques ont été les services techniques et les projets cités ci-dessous :

• PRAPS • Le Ministère du Développement Rural (MDR) • La Ministère de l'environnement et du développement Durable (MEDD) • Des services en charge de la gestion des pesticides • Le Ministère de la santé • Le Ministère en charge du travail et de la sécurité au travail (On vous revient sur le plan de gestion de la main-d'œuvre) • Le Ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille • Le Ministère de Hydraulique et de l’Assainissement • Ministère de l'intérieur • Ministre de l'artisanat • Le Ministère de l'économie et des finances • Le GNAP • La FNE • APES • CNLAA (Centre National de Lutte Antiacridienne) • DSV (Direction de la Santé Vétérinaire) • Projet REDISSE • Projet PARIIS • Projet INAYA • ONARDEL

9.1 Objectifs et acteurs ciblés

❖ Les objectifs : Les objectifs de cette consultation publique étaient de : - Favoriser la participation de la population et de tous les acteurs concernés sur l’élaboration des instruments de Sauvegardes Environnementales et Sociales du projet. - Mettre en exergue les réalisations déjà faites lors de la phase 1 du projet dans les sites citées ci-dessus. - Donner une information sur la phase 2 du projet et recueillir les attentes, préoccupations et recommandations des parties prenantes.

❖ Acteurs ciblés

Les entretiens se sont déroulés du 03 novembre 2020 au 20 novembre 2020. Les acteurs cibles sont composés principalement des : - autorités administratives pour information et facilitation des activités à dérouler ; - autorités locales ; - services techniques ; - organisations de la société civile ; - associations d’éleveurs (femmes et/ou hommes) - notables.

La dimension genre (femmes, groupe vulnérable,) a été prise en compte lors des rencontres. 138

9.2 Synthèse des résultats de la consultation publique

9.2.1 Les réalisations de la phase 1 du PRAPS : Le projet PRAPS est connu aussi bien au niveau central que régional, à travers une collaboration directe ou indirecte. Des partenaires tels que les autorités administratives, autorités locales, services techniques, organisations de la société civile, associations d’éleveurs, notables ont été approchés (Résultats des consultataions en annexes). D’une manière générale, les réalisations faites en cour de la phase 1 du projet sont satisfaisantes et contribuent à l’amélioration des modes de vie des éleveurs. Les réalisations effectuées au niveau des sites visités sont multiples, les plus fréquents sont dans le domaine de :

- La Santé animale : Des distributions de médicaments, vaccins et matériels de vaccination et de conservation, distribution d’aliments à bétail, organisation de campagnes de vaccination, construction et réhabilitation des postes de santé animale, les parcs de vaccination pour une meilleure protection contre les maladies. - L’hydraulique pastorale : réalisation de forages, réhabilitation et construction des puits pastoraux dans les zones d’élevage pour mieux exploiter les pâturages, qui se trouvent dans les zones dépourvus d’eau. - Le pastoralisme : formation des comités de gestion des pâturages. Ces comités ont été formés pour la gestion et la préservation des pâturages afin d’éviter une forte dégradation des pâturages, le surpâturage, de combattre et lutter contre les feux de brousse, de lutter contre les ennemies acridiennes. - La production animale : • La bonne exploitation des sous-produits animales en construisant des marchés à bétail pour permettre aux éleveurs l’accès rapide et confortable au marché. • La construction des aires de repos permettant aux animaux de se reposer et d’être traité après un long transport ; • La construction des aires d’abattage qui respectent les normes d’hygiènes et de santé donnant aux consommateurs une opportunité de trouver une viande plus saine ; • La construction de mini laiteries pour permettre aux producteurs de lait de bénéficier ou de rentabiliser le surplus de leurs productions sous formes de lait caillé, de Yaourt etc. • Amélioration de la mobilité avec la mise à disposition de véhicules et de carburant dans les délégations régionales du MDR et les inspections du MDR pour assurer l’accès aux éleveurs et aux animaux dans les coins les plus reculés du pays. - Le renforcement des capacités dans plusieurs domaines notamment dans le domaine de la santé des personnels techniques de l’élevage et les auxiliaires de l’élevage.

9.2.2 Les attentes par rapport au PRAPS 2 :

A côté de ses réalisations, la plupart des attentes des parties prenantes concernant la phase 2 du projet sont également aussi importantes et 139

complémentaires aux activités de la phase1 du projet, pour une meilleure organisation des éleveurs, une autonomie des femmes et une bonne gestion environnementale et sociale. Les attentes manifestées sont entres autres :

- Planifier une bonne gestion de la transhumance, le cheptel étant très mobile, un grand potentiel des pâturages n’est pas consommé ; - Gérer les conflits, il y a beaucoup de conflits entre agriculteurs et éleveurs, entre sédentaires et ruraux surtout au niveau des axes frontaliers ; - Multiplier (Identifier et instaurer) les réserves pastorales, préserver certains espaces de toutes exploitations sauf pendant les périodes de soudure ; - Informer les éleveurs sur les prévisions et les conditions climatiques, si l’information est disponible, pour qu’ils prennent à temps leurs dispositions ; - Former les éleveurs sur la gestion des troupeaux (C’est à dire ne pas avoir beaucoup de mâles dans le troupeau ni de femelles âgées pour assurer une bonne production laitière). - Avoir sur le marché des bergers qualifiés en créant un centre de formation sur les soins primaires, la conduite du cheptel, la collecte de l’information et autres ; - Augmenter les infrastructures aussi bien hydrauliques que sanitaires telles que les parcs de vaccination, les puits pastoraux, les incinérateurs car certains parcs en sont dépourvus, - Construire des aires d’abattage avec les normes d’hygiène et sanitaires adéquates ; - Créer des abreuvoirs au niveau des axes d’eau ; - Mieux encadrer et appuyer les coopératives féminines dans le renforcement des capacités, - Créer des centres d’Insémination artificielle afin de diversifier les races et augmenter la production de lait ; - Renforcer la capacité des éleveurs et les employés des mini laiteries existantes ; - Construire des pharmacies vétérinaires villageoises et équipement d’un laboratoire de référence sur la qualité des médicaments et des vaccins ; - Financer des AGR au profit des éleveurs (embouches bovines, boutiques communautaires, production de lait et autres activités nécessaires pour les éleveurs) ; - Renforcer les capacités dans le domaine de la santé des personnels techniques de l’élevage et les auxiliaires de l’élevage ; - Impliquer d’avantage les services techniques (MASEF, DRHA, DREDD, associations des éleveurs etc.) au niveau régional dans les activités du projet ; - Construction et équipement d’un centre spécialisé de traitement des déchets dangereux - Mettre l’accent sur la spécificité du dromadaire dans les infrastructures à réaliser au Nord - Mettre en place un programme de développement de cultures fourragères dans les zones humides du pluvial ; - Mettre en place une meilleure approche de la diminution du domaine pastorale suite à l’agression de l’agriculture et de l’urbanisme ; - Mettre en œuvre un mécanisme plus efficace pour lutter contre les zoonoses et appuyer des fermes pilotes dans les wilayas couvertes ; - Mener une étude sur les potentialités floristiques de la zone nord du pays afin de pouvoir quantifier la valeur reconnue des pâturages. 140

9.2.3 Les préoccupations et craintes par rapport au PRAPS 2

La plupart des acteurs interrogés affirment ne pas avoir de craintes particulières car le projet est très important. Les craintes sont plutôt axées en majorité dans le domaine environnemental, la désertification les conflits entre agriculteurs et éleveurs etc. Les craintes ci-après ont été formulées :

Disparition tendancielle des éleveurs traditionnels :la disparition de l’éleveur traditionnel au profit d’éleveurs prestigieux est une préoccupation des acteurs. Les éleveurs traditionnels risquent d’être dépossédés par la sécheresse et les éleveurs prestigieux et vont partir exploiter d’autres domaines malsains comme le trafic d’arme, de drogue, le banditisme etc. Il faut une assistance sérieuse aux éleveurs traditionnels (surtout financière) afin de leur permettre de reconstituer leur cheptel et de rester dans le droit terrain (récupération).

L’avancée de la désertification : elle limite les pâturages et a pour conséquence le glissement du pastoralisme vers la vallée d’où les récurrences conflits sociaux, interprofessionnels et parfois familiaux.

Conflits entre agriculteurs et éleveurs : le pastoralisme bien que transhumant par définition occasionne un certain nombre de problèmes et de conflits avec les agriculteurs notamment en période de soudure mais également des contraintes socio culturelles liés à leurs positions dans les sociétés traditionnelles.

Exacerbation de la pauvreté des ménages pastoraux : Le risque de l’approfondissement de la pauvreté des ménages pastoraux est favorisé par l’agression de l’agriculture et de l’urbanisation sur l’espace pastoral, la faiblesse de l’autonomie financière des femmes et leur faible accès à la propriété du patrimoine animal et foncier, l’impact économique relatif aux maladies des animaux, le manque de pâturage et les feux de brousse.

La gestion des déchets dangereux et des pesticides : La gestion des déchets dangereux lors des campagnes de vaccination (pollution dues aux incinérations, aux cadavres, produits chimiques et vaccins) et les risques des pesticides sur le bétail et les êtres humains est une préoccupation de certains acteurs. Certains parcs de vaccination disposent de fours/ incinérateur alors que d’autres non. Cependant les agents du MDR prennent les mesures idoines pour une bonne gestion des déchets après les vaccinations. Certains éleveurs s’adonnent à des pratiques de vaccination, surtout au nord du pays.

Les impacts environnementaux : Ils sont apparus comme une préoccupation forte des parties prenantes notamment :

• La dégradation de l’environnement (notamment la dégradation des pâturages) dû à la limitation des parcours, la déforestation, les feux de brousse, la coupe de bois ; • La dégradation du pâturage par les pare-feux qui deviennent des ravins avec le temps ; • La disparition d’espèces d’oiseaux, de certaines espèces végétales telles que les acacias ;

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• L’avancée des dunes de sable qui provoque la disparition de certains villages ; • La pollution de l’environnement avec les déchets dangereux lors des campagnes de vaccination, il faudra impliquer d’avantage la DREDD qui pourra appuyer à la collecte et à la gestion des déchets dangereux. • Essayer d’équilibrer l’exploitation des terrains par le Cheptel car la surcharge du milieu par la charge animale dégrade l’environnement. Certaine zone pastorale très vaste reçoivent des transhumants qui surcharge le milieu ; • Éviter les points d’eau en surnombre qui participent à la dégradation de l’environnement.

Autres craintes signalées : l’Hygiène surtout en cas d’épidémie, le manque de suivi des réalisations, la non maitrise de la fiabilité des médicaments qui sont vendus sur le marché et utilisés par les éleveurs ont été avancés par les parties prenantes.

9.2.4 Synthèse des suggestions et recommandations

Les différentes recommandations et suggestions émises par les parties prenantes apparaissent similaires au niveau des différents sites. Elles visent à pérenniser le projet par un respect des règles, des mesures d’atténuation des impacts négatifs et de la bonification des aspects positifs (plus de réalisation pour le PRAPS 2).

Les parties prenantes ont mis l’accent sur l’importance des activités du projet sur le développement du secteur rural. Parmi les suggestions et recommandations on peut citer :

- Assister avec vigueur l’éleveur traditionnel (nomade) qui a tendance à disparaitre au profit de l’éleveur de prestige. - Former et impliquer d’avantage tous les acteurs concernés sur la réglementation de la gestion de l’environnement dans la mise en œuvre du projet ; - Coordonner avec le MASEF pour une bonne capitalisation du projet ; - Éviter le maximum possible les pare-feux mécaniques mais faire des pare- feux traditionnels avec la participation des éleveurs ; - Organiser les éleveurs locaux de façon à mieux accueillir les transhumants pour une bonne utilisation des ressources pastorales ; - Travailler directement avec les éleveurs, les services techniques de l’environnement en impliquant plus la société civile pour la protection de l’environnement ; - Introduire les Cultures fourragères dans les activités du PRAPS 2 ; - Création d’une unité spécialisée de gestion et de traitement des déchets et produits biomédicaux ; - Entreprendre une vraie politique de balisage des parcours et déterminer l’espace pastoral (prévoir des couloirs de transhumance, participer à la délimitation de l’espace pastoral, formation du personnel sur la gestion des parcours) ; - Mieux intégrer la question environnementale dans les actions du PRAPS (formaliser le savoir environnemental local en particulier celui des

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femmes, vulgariser le rôle du pastoralisme dans la bonne gestion de l’environnement ; - Analyser d’avantage le rôle du pastoralisme dans la lutte contre les déséquilibres environnementaux ; - Limiter le nombre des ONG et Associations partenaires au projet à celles ayant une présence effective sur le terrain et un savoir-faire avéré et pouvant apporter une valeur ajoutée à l’action environnementale ; - Améliorer l’autonomie des pasteurs (AGR adaptés aux ménages des pasteurs et AGR dans la distribution de source d’énergie alternative, augmenter la capacité d’autonomie de la femme) ; - Appuyer sur les moyens de protection des champs face à la divagation des animaux ; - Appuyer la lutte contre le vol d’animaux ; - Augmenter la capacité d’autonomie de la commune rurale dans les zones d’intervention - Accompagner les populations dans des activités de nature à surmonter l’impact subi à travers la mise en place des activités de reboisement et cultures Biologique.

Les suggestion et recommandations ci-après ont été formulées en matière de renforcement des capacités :

• Le renforcement des capacités des acteurs cibles sur la protection de l’environnement, sur l’importance des ressources naturelles et la protection de l’environnement ; • Augmenter les moyens de lutte contre les feux de brousse en évitant le maximum possible les pare-feux mécaniques mais privilégier les pare-feux traditionnels avec la participation des éleveurs ; • Multiplier les comités de gestion et de suivi de l’environnement dans les villages ; • Appuyer certaines initiatives locales par exemple le ramassage des plastiques en milieu rural ; • Reboiser les zones dégradées ; • Organiser les éleveurs locaux de façon à mieux accueillir les transhumants pour une bonne utilisation des ressources pastorales.

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9.3 Photos commentées des consultations publiques

Rencontre avec laCoordonnatrice Rencontre avec les femmes régionale du MASEF de la wilaya Hodh El éleveuses de Tombekhere dans la Chargui) wilaya du Guidimakha

Rencontre avec l’association des Rencontre avec l’association des éleveurs deBenichab (wilaya éleveurs dela moughataa de Keur Inchiri) Macéne (wilaya Trarza)

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Rencontre avec l’association deséleveurs Rencontre avec l’association des deMédibougou (wilaya Hodh El Gharbi) éleveurs de la Moughataa de Mbout (wilaya Gorgol)

Rencontre avec l’association des Rencontre avec l’association femmes éleveuses deMédibougou l’associationdes femmes (wilaya Hodh El Gharbi) éleveuses de kiffa (wilaya Assaba)

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Chapitre 10 : Calendrier de mise en œuvre du CGES et estimation des coûts

10.1 Calendrier de mise en œuvre des mesures Tableau 24 : Calendrier de mise en œuvre des mesures

Année Année Année Année Année Année Mesures Actions proposées 1 2 3 4 5 6 Recrutement d’un expert en environnement et d’un expert en social avec expérience sur le Genre au sein de l’UCP Mesures Recrutement Consultants institutionnelles (Environnement et Social) par les promoteurs Désignation d’un Point Focal Environnement et Social (PFES) par antenne

Sélection des micro-projets Mesures de screening et Voir check-lists des d’atténuation mesures d’atténuation par

micro-projet Mesures Réalisation et mise en techniques œuvre d’éventuelles

d’EIES/PGES/PR pour certaines activités du projet et d’audits Manuels de bonnes pratiques agricoles

Formation Formation des PFES en gestion environnementale

et sociale des projets, l’identification et atténuation des risques et réponses centrée sur les survivantes de VBG/EAS/HS, violence contre les mineurs Sensibilisation Sensibilisation et mobilisation des acteurs (chercheurs, populations locales et les éleveurs) sur les mécanismes de gestion des plaintes, les comportements interdits dans le cadre du projet liées aux VBG/EAS/HS

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Année Année Année Année Année Année Mesures Actions proposées 1 2 3 4 5 6 Mesures Suivi environnemental Suivi de de suivi et social et surveillance proximité

environnementale et sociale Supervision

Evaluation mi- parcours

finale

10.2 Estimation des coûts des mesures Les coûts des mesures environnementales comprennent : (i) des coûts d’ordre technique (Réalisation éventuelle des EIES, NIES, audits ; Organisation de consultations publiques ; Elaboration d’un manuel de bonnes pratiques de production ; des coûts de Suivi/Evaluation des activités du projet ; des coûts de renforcement de capacités en termes de formation et de sensibilisation des acteurs.

10.2.1 Coûts des mesures techniques

• Réalisation des EIES/NIES/audits et mise en œuvre des PGES On pourrait estimer à environ 80 le nombre de micro-projets devant faire l’objet d’une EIES/NIES avec PGES. A cet effet, il s’agira de recruter des consultants pour conduire ces études. On peut estimer un coût total de 2 400 000 MRU soit 64 868USD à provisionner. La réalisation d’éventuelles EIES/NIES et audits pourrait entraîner des mesures comportant des coûts et qui devront être budgétisés dès à présent. Au vu des prévisions en EIES/NIES et audits à faire, ce montant est estimé un coût global de 4 000 000 MRU soit 108 108 USD.

• Organisation des consultations publiques Selon la procédure de la Banque Mondiale, principal bailleur de fonds du PRAPS, toutes les activités catégorisées risques substantiels doivent en plus de la notice d’impact environnemental faire l’objet d’une consultation du public avant leur mise en œuvre et durant toute la durée de vie du Projet.

Mesures VBG.HS.VCE :

Les coûts de la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes et du plan d’action de lutte contre les VBG, HS VCE…etc. Il est prévu une provision de 1 200 000 MRU soit 32 432,43 USD.

Mesures de remédiation des impacts d’activités réalisés lors des cinq années :

Une provision de 20 000 000 MRU soit 540 540,5 USD devra permettre de remédier certains effets négatifs consécutifs à la mise en œuvre de certains micro-projets durant 5 années.

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• Manuel de bonnes pratiques de production et de gestion de l’eau ainsi que de la gestion des pestes et pesticides Il est prévu de recruter un consultant pour réaliser un manuel sur les bonnes pratiques environnementales, soit un coût unitaire 1 600 000 MRU soit 432 243,24 USD à prévoir.

11.2.2.Coûts de Suivi/Evaluation des activités du projet

• Evaluation du coût du suivi environnemental et social Pour le suivi externe de la mise en œuvre du PGES, il est prévu une enveloppe financière de 4 000 000 MRU soit 108 108 USD pour couvrir l’achat d’un véhicule tout terrain pour les missions, du matériels requis pour ce suivi, les frais de mission, le carburant, l’entretien du véhicule, etc. Ce suivi sera assuré par la Direction de l’évaluation et du Contrôle Environnemental (DECE).

En plus, le suivi pourrait nécessiter des analyses de laboratoires pour une provision estimée à un coût global du suivi est évalué à 2 400 000 MRU soit 64 864, 86 USD.

• Estimation du coût de l’évaluation : Pour l’évaluation, on retiendra une évaluation à mi-parcours et une évaluation à la fin du projet, soit un total de 5 200 000 MRU soit 140 540,5 USD. Ces coûts comprennent le recrutement d’un consultant international et d’un consultant national pour l’évaluation du Projet à mi-parcours et en fin de Projet. Le Projet devra recruter aussi un consultant international pour évaluer le plan d’action d’atténuation des risques et réponses au VBG/EAS/HS pour un montant de 1 600 000 MRU soit 43 243,24 USD.

10.2.2 Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation • Formation Il s’agira d’organiser huit (08) ateliers (01 au niveau national et 07 au niveau régional) qui vont regrouper l’ensemble des acteurs techniques concernés par la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ainsi que les stratégies d’atténuation des risques et réponses adéquats liées à la violence basée sur le genre, exploitation et abus sexuels, harcèlement sexuel, violence contre les mineurs et enfin le mécanisme de gestion des plaintes du CGES. Seront concernés par ces formations : les Points Focaux Environnement ; les membres du Comité Technique de Pilotage, les comités de sélection des micro-projets, mais aussi les autres services techniques présents au niveau régional et local. Une provision de 8 000 000 MRU soit 216 216,2 USD permettra de couvrir ces dépenses.

• Information et Sensibilisation Il s’agira de recruter des ONG nationales pour mener des activités d’information et de sensibilisation des populations et d’accompagnement social des OP et des Producteurs, et des structures organisées au niveau de chaque site ciblé par le programme. Il est prévu des campagnes de sensibilisations au niveau des onze Wilayas sur des sujets comme le mécanisme de gestion des plaintes, l’atténuation des risques et réponses aux violences basées sur le genre, les exploitations et

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abus sexuels, et harcèlement sexuel, la prévention des maladies sexuellement transmissibles comme le SIDA. Une provision de 8 000 000 MRU soit 216 216,2USD permettra de couvrir ces campagnes

Tableau 25 : Récapitulatif des mesures environnementales et sociales

Mesures Coûts en Coûts en USD Structures environnementales MRU de et sociales financement Réalisation des 4000000 108 108 UCP EIES/NIES/audits et mise en œuvre des PGES La mise en œuvre du 1200000 32432,43 UCP mécanisme de gestion des plaintes et du plan d’action de lutte contre les VBG, HS VCE Consultant 1600000 43243,24 UCP international VBG/EAS/HS Mesures de 20000000 540540,5 UCP/ remédiation des Entreprises impacts d’activités réalisés lors des cinq années Manuel de bonnes 1600000 43243,24 UCP pratiques de production et de gestion de l’eau ainsi que du PGPDD Evaluation du coût du 4000000 108108,1 UCP suivi environnemental et social Analyses de 2400000 64864,86 UCP laboratoires Evaluation à mi- 5200000 140540,5 IDA parcours et une évaluation à la fin du projet Formation et 8000000 216216,2 UCP renforcement de capacité Information et 8000000 216216,2 UCP Sensibilisation

Total 56000000 1 513 513

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ANNEXES

Annexe 1 : Verbatim des consultations publiques

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Délégation Délégué régional -Réalisations du PRAPS 1au -Le PRAPS prend toujours en -L’ensemble des activités vont dans le régionale du du MDR et niveau du site considération les aspects bon sens. Le PRAPS a joué un rôle MDR Coordinateur -Aperçu sur le PRAPS2 environnementaux. important dans le développement du régional PRAPS -Craintes et attentes sur le PRAPS -Pour installer les Parcs de secteur rural. 2 : vaccination et les puits pastoraux, -Elargir les activités du PRAPS pour -suggestions et recommandations une mission vient toujours avant le couvrir d’autres zones PRAPS2 démarrage du projet pour -Pestes et pesticides évaluation les impacts -Déchets dangereux environnementaux du sous projet

Délégation Délégué -Connaissance du PRAPS 1 -Les liens sont clairs entre la -Formation et renforcement dans le régionale du DREDD -Aperçu sur le PRAPS2 délégation du MDR et la DREDD domaine de l’environnement MEDD -Craintes et Attentes du PRAPS 2 pour la protection des pâturages Formation sur la protection des -Suggestions et par la réalisation des pares feux ; pâturages recommandations -Appuyer les structures de la Appuyer les DREDD pour la sauvegarde -Pestes et pesticides DREDD pour qu’ils puissent mener de l’environnement et la protection de la

dh ElGharbi dh leurs activités de la meilleure nature Aioun manière possible. Délégation Délégué régional -Connaissance et réalisations du Pas de craintes. Le projet est très Avertir la commission pour la wilaya des régionale du MHUAT PRAPS1 important. Les objectifs du projet ne évaluations du projet PRAPS

Wilaya Ho Wilaya MHUAT -Aperçu sur le PRAPS2 sont les objectifs du sahel. -Attentes du PRAPS2 -foncier

Direction Directeur de la -Connaissance du PRAPS 1 Pas de craintes -L’implication des services techniques en régionale de DRHA -Aperçu sur le PRAPS2 charge de l’hydraulique L’hydraulique et -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Le renforcement des capacités de -Suggestions et l’assainissement recommandations

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Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Commune Maire de la -Connaissance du PRAPS 1 Pas de craintes -Respecter les délais d’exécution des d’Aioun commune -Aperçu sur le PRAPS2 sous projets -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -S’Adresser à la commune pour les -Suggestions et besoins de terres du PRAPS. La recommandations commune se chargera des démarches -foncier pour l’accès à la terre -déchets dangereux Coordination Coordonatrice -Aperçu sur le projet Pas de craintes -Impliquer le MASEF dans les activités à régionale du régionale du -Craintes et Attentes du PRAPS 2 venir (identification des bénéficiaires, MASEF MASEF -Suggestions et des sites etc ) recommandations -déchets dangereux

Association des Femmes -Connaissance du PRAPS 1 Pas de craintes -Mise à disposition d’un véhicule pour femmes éleveuses d’Ethile -Aperçu sur le PRAPS2 assurer le transport du lait pour sa éleveurs d’Ethile -Craintes et Attentes du PRAPS 2 vente -Suggestions et recommandations -déchets dangereux Poste MDR chef de poste MDR -Connaissance du PRAPS 1 - hygiène par exemple en cas - renforcer les services techniques / vétérinaire -Aperçu sur le PRAPS2 d’épidémie, une grande partie des - identifier les problèmes des éleveurs -Craintes et Attentes du PRAPS 2 animaux meurent, il faudra les et apporter des solutions -Suggestions et ressembler et les enterrer ou les sensibilisation sur le mode de vie recommandations bruler d’élevage -déchets dangereux - éviter de jeter les cadavres près des mares, points d’eau car cela

peut être source de maladies pour le bétail. - vols d’animaux commune de Maire de la -Connaissance du PRAPS 1 Pas de craintes -Médibougou une zone frontière ; Médibougou commune de -Aperçu sur le PRAPS2 exécuter les demandes de la population

Médibougou/ -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Aménagement des terres pour Medibougou Conseillère -Suggestions et développement de l’agriculture municipale recommandations Wilaya Hodh ElGharbi Hodh Wilaya -foncier -Pestes et pesticides Association des Eleveuses de -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -financement d’AGR éleveuses de Medibougou -Craintes et Attentes du PRAPS 2 Medibougou 151

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Suggestions et recommandations -déchets dangereux Association des Eleveurs de -Connaissance et réalisations du -divagation des animaux Pas de suggestions éleveurs de Medibougou PRAPS1 Pas de recommandation Medibougou -Aperçu sur le PRAPS2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations Délégation -Délégué régional -Connaissance et réalisations du La campagne de vaccination Décentraliser en faisant jouer aux régionale du du MDR PRAPS1 notamment la gestion des déchets délégués régionaux et les chefs de MDR -Délégué adjoint -Aperçu sur le PRAPS2 dangereux service leurs rôles Wilaya Hodh El chargé de -Craintes et Attentes du PRAPS 2 Chargui/ Néma l’agriculture -Suggestions et recommandations -Pestes et pesticides -Déchets dangereux Commune de Maire et -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Rencontrer et collaborer avec la

Nema RAF de la -Craintes et Attentes du PRAPS 2 commune pour les investissements à commune de -Suggestions et faire dans la zone Néma recommandations -Construction d’un parc de vaccination -Pestes et pesticides dans la commune de Néma car le parc -Déchets dangereux existant est vétuste ; -Réhabilitation de la commune de Néma

-La réfection de la gare routière de Néma Néma -Construction d’un parc de bétail Assainissement de la commune de

Wilaya Hodh ElChargi Hodh Wilaya Néma

Délégation Délégué MHUAT -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Aider dans l’aménagement du territoire régionale du -Craintes et Attentes du PRAPS 2 surtout typonymie MHUAT -Suggestions et -Coordonner avec le wali et le délégué de recommandations l’habitat pour l’accès aux terres au lieu -foncier de prendre un long circuit -Peste et pesticides -Déchets dangereux

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Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Coordination Coordinatrice du -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes mais il faut -Coordination du PRAPS avec tous les régionale du MASEF -Craintes et Attentes du PRAPS 2 impliquer les femmes services concernés (MASEF etc.) MASEF -Suggestions et -Impliquer le MASEF de prêt au PRAPS 2 recommandations -violences sur le genre Bureau régional -Président régional -Connaissance et réalisations du -Que le PRAPS 2 ne soit pas -Le GNAP est satisfait des réalisations du GNAP du GNAP PRAPS1 comme le PRAPS 1 mais souhaite plus d’investissement -Secrétaire -Aperçu sur le PRAPS2 -Investissement de l’argent alloué pour le PRAPS 2 Général du GNAP -Craintes et Attentes du PRAPS 2 au projet -Création d’un cadre de concertation -Suggestions et entre la DREDD et le GNAP recommandations -L’application de la charte pastorale au -Déchets dangereux niveau national Commune de 1ier Adjoint au -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Continuité du PRAPS entre les deux TimbedraHodh maire de PRAPS1 phases sans temps de latence El Chargui/ Tmbedgha/ -Aperçu sur le PRAPS2 -Collaborer avec la mairie pour les Conseiller -Craintes et Attentes du PRAPS 2 besoins de sites du projet -Suggestions et recommandations -foncier -Déchets dangereux

Inspection du Inspecteur MEDD -Connaissance et réalisations du Pas de crainte concernant le projet - reboisement MEDD par intérim PRAPS1 Craintes dans le domaine - dunes mécaniques contre l’avancée

-Aperçu sur le PRAPS2 environnemental : des dunes

Chargi

-Craintes et Attentes du PRAPS 2 - dégradation de l’environnement - promouvoir des lois pour protéger les -Suggestions et dû à la déforestation, espèces aussi bien végétales recommandations - disparition des espèces d’oiseaux qu’animales en voie de disparition -foncier - avancée des dunes de sable qui - Emplois pour les jeunes

Timbedra -Pestes et pesticides provoque la disparition de certains - Impliquer d’avantage la délégation -Déchets dangereux villages régionale de l’environnement en - disparition de certaines espèces particulier les inspecteurs dans toutes

Wilaya Hodh El Hodh Wilaya de végétaux telles que les acacias les activités concernant l’environnement. - Donner les moyens aux agents de l’environnement : véhicule, matériels (grillage, poteaux, main d’œuvre) éleveurs de éleveurs -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Protection du pâturage avec les pare- Timbedra -Craintes et Attentes du PRAPS 2 feux -Suggestions et recommandations 153

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Pestes et pesticides -Réalisation des activités relatives à la phase 2 du projet dans les meilleurs délais Délégation Inspecteur du -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -La vaccination pour les camelins et les régionale du MDR -Craintes et Attentes du PRAPS 2 petits ruminants MDR -Suggestions et -Vaccination gratuite pour les animaux recommandations car la population est pauvre -Pestes et pesticides -Déchets dangereux

Coordination du Coordinatrice du Aperçu sur le PRAPS2 Pas de crainte car le projet est -Appuyer la réhabilitation des bureaux MASEF MASEF -Craintes et Attentes du PRAPS 2 important du MASEF -Suggestions et -Appuyer les femmes pour la réfection recommandations des tapis faits à partir des poils des -Pestes et pesticides animaux Akjouj -Déchets dangereux

-gestion de VBG Wilaya Inchiri Wilaya Fédération des Eleveurs d’akjouj -Aperçu sur le PRAPS2 Interception des réalisations du Pas de suggestion éleveurs section -Craintes et Attentes du PRAPS 2 projet dans la localité par les Pas de recommandation du Nord -Suggestions et personnalités recommandations -Pestes et pesticides -Déchets dangereux commune de Adjoint maire -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Intervenir rapidement Bénichab -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Faire des réalisations dans la

-Suggestions et Moughataa de Bénichab comme cela

recommandations s’est fait dans les autres wilayas -foncier -Déchets dangereux Association des Eleveurs -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Réaliser les attentes des éleveurs dans éleveurs de la -Craintes et Attentes du PRAPS 2 les plus brefs délais Benichab Moughataa de -Suggestions et

Wilaya Inchiri Wilaya Bénichab recommandations -Pestes et pesticides -Déchets dangereux

PRAPS wilaya assistant en suivi -Connaissance et réalisations du -La gestion des déchets dangereux. -Mettre au niveau des postes de santé

i du Gorgolkaedi évaluation Kaédi PRAPS1 On trouve les flacons cassés un peu animale et des parcs de vaccinations -Aperçu sur le PRAPS2 partout des incinérateurs

du -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Formation des comités de gestion des

Kaéd Gorgol Wilaya Wilaya infrastructures réalisés 154

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Suggestions et recommandations -foncier Délégation Délégué régional -Aperçu sur le PRAPS2 Toutes les activités exécutées par -Pour toute activité susceptible d’avoir régionale du DREDD -Craintes et Attentes du PRAPS 2 les humains auront des impacts sur des impacts sur l’environnement comme MEDD -Suggestions et l’environnement, notamment les la vaccination, les postes de santé recommandations activités du PRAPS en lien avec animale et les activités liées au marché à -Pestes et pesticides l’environnement bétail… des déboisements et -Déchets dangereux défrichement seront effectués. Donc il faut un reboisement compensatoire. -Toutes activités doit avoir des impacts et des bénéfices sur les populations. Il faut que les populations s’approprient les activités du projet ; Que les populations accompagnent le projet dans ses réalisations et activités ; Une bonne sensibilisation. Les populations doivent mieux sensibiliser sur les activités du PRAPS commune Kaédi Secrétaire Général -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Impliquer la commune dans leurs -Craintes et Attentes du PRAPS 2 démarches et activités -Suggestions et recommandations -foncier Coordination Coordinatrice -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes, C’est un très bon -Une bonne coordination entre le projet régionale régionale MASEF -Craintes et Attentes du PRAPS 2 projet et le MASEF MASEF -Suggestions et -Les femmes sont analphabètes. C’est recommandations une région agropastorale et les femmes - violences basées sur le genre produisent beaucoup et disposent de cheptel. Les femmes auront beaucoup de choses avec le travail -Les retombées du projet soient ressenties par les femmes -Les autres projets collaborent avec le MASEF mais pas le PRAPS. Instaurer une bonne coordination entre le MASEF et le PRAPS

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Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Pour une bonne capitalisation du projet dans ses activités et réalisation, le PRAPS doit coordonner avec le MASEF -Pour une bonne réussite du projet, coordonner avec tous les services régionaux et les autorités administratives

bureau régional -Président régional -Connaissance et réalisations du - zone pastorale très vaste qui - éviter le maximum possible les pare- GNAP du GNAP PRAPS1 reçoit des transhumants. L’arrivée feux mécaniques -Aperçu sur le PRAPS2 de ces transhumants font des - faire des pare-feux traditionnels avec -Craintes et Attentes du PRAPS 2 surcharges qui dégradent la participation des éleveurs -Suggestions et l’environnement. - organisation des éleveurs locaux de recommandations - points en surnombre dans la zone façon à mieux accueillir les transhumants qui participent à la dégradation de pour une bonne utilisation des l’environnement ressources pastorales. - la coupe de bois (charbonniers) - Travailler directement avec les éleveurs participe à la dégradation de pour la protection de l’environnement. l’environnement Les services techniques de - pare-feu qui devient des ravins l’environnement impliquent plus la dégradant le pâturage société civile Inspection du Inspecteur du -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Le PRAPS doit réaliser les travaux dans MDR MDR PRAPS1 les meilleurs délais -Aperçu sur le PRAPS2 -Impliquer les inspecteurs dans la -Craintes et Attentes du PRAPS 2 réalisation de leurs activités

-Suggestions et -Respecter les normes recommandations environnementales -Pestes et pesticides -Donner les moyens aux inspections -Déchets dangereux pour avoir plus de résultats

Inspection du Inspecteur du -Connaissance et réalisations du -Pollution de l’environnement avec -Impliquer l’inspection du DREDD dans Mbout MEDD MEDD PRAPS1 les DD lors des campagnes de les campagnes de vaccination pour -Aperçu sur le PRAPS2 vaccination : Si l’inspection du appuyer aux travaux et à la gestion des

Wilaya du gorgol du Wilaya -Craintes et Attentes du PRAPS 2 DREDD est impliquée ils pourront DD -Suggestions et appuyer à la collecte et à la gestion -Donner des moyens à l’inspection du recommandations des DD DREDD pour aider à la sensibilisation sur -Pestes et pesticides les DD et les pesticides -Déchets dangereux

156

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -S’il ya des parcs de vaccination, les DD sont jetés dans la nature avec tous les dangers

Association des Eleveurs -Connaissance et réalisations du -Les maladies des animaux -Mise à disponibilité de médicaments éleveurs de la PRAPS1 -La sécheresse avec la construction de la pharmacie Moughataa de -Aperçu sur le PRAPS2 vétérinaire Mbout -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Le PRAPS aura à disposition toutes les -Suggestions et terres dont il aura besoin pour ses recommandations réalisations -Pestes et pesticides -Déchets dangereux Mairie Kiffa 5ième Adjoint au -Connaissance et réalisations du Pas de craintes Reboisement dans les quartiers Assaba/ Kiffa/ Maire PRAPS1 -Aperçu sur le PRAPS2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations -Déchets dangereux Délégation du Délégué du MDR -Connaissance et réalisations du -Toute réalisation a des impacts sur -effectuer le contrôle environnemental MEDD PRAPS1 l’environnement dans les délais -Aperçu sur le PRAPS2 - la réalisation de la notice va -Appliquer les mesures -Craintes et Attentes du PRAPS 2 montrer les impacts, c’est dans ce d’accompagnement dans les notices -Suggestions et cadre qu’on pourra définir les -élaboration des NIES avant la mise en

recommandations mesures d’atténuation œuvre des activités -Pestes et pesticides -bien étudier le coté - appliquer les mesures

Kiffa -Déchets dangereux environnemental d’accompagnement dans les délais prévus

Direction DRHA Directeur DRHA -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -Impliquer la DRHA pour la réception des Wilaya Assaba Wilaya -Craintes et Attentes du PRAPS 2 ouvrages hydrauliques -Suggestions et -La coordination entre la DRHA et le recommandations projet surtout sur les points d’eau -Formation sur l’hydraulique et l’assainissement Délégation Délégué régional -Connaissance et réalisations du -Equilibrer l’exploitation des terrains -Il faut une assistance sérieuse aux régionale du MDR PRAPS1 dans le Cheptel. Essayer d’équilibrer éleveurs traditionnels (nomades) ; MDR -Aperçu sur le PRAPS2 la gestion du milieu. -Sensibiliser, de former et trouver une -Craintes et Attentes du PRAPS 2 Disparition de l’éleveur traditionnel assistance financière pour les éleveurs au profit d’éleveurs prestigieux ; - traditionnel ; pour leur permettre de 157

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Suggestions et Les éleveurs traditionnels risquent reconstituer leur cheptel et de revenir sur recommandations d’être dépossédés par la le bon terrain (récupération) ; -Pestes et pesticides sécheresse, les éleveurs -Sensibiliser les populations sur la -Déchets dangereux prestigieux et vont partir dans protection et la conservation de d’autres domaines malsains comme l’environnement ; le trafic d’arme, de drogue, le -Multiplier les campagnes sur les feux de banditisme et autres brousse ; -Former les autorités et les maires, les chefs du village, les personnes ressources les notables sur les textes qui réglementent la gestion de l’environnement -Créer des comités de crises dans les localités pour la gestion des changements climatiques ; Parfois on a des changements, des sécheresses, des inondations, des oiseaux granivores, des criquets Délégation Délégué régional -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes Pas de suggestions régionale du du MHUAT -Craintes et Attentes du PRAPS 2 Pas de recommandation MHUAT -Suggestions et recommandations -foncier GNAP -représentant du -Connaissance et réalisations du -La non maitrise de la fiabilité des -D’alléger les procédures de gestion du FNEM GNAP PRAPS1 médicaments qui sont vendus sur projet qui sont très lourds ; -représentants du -Aperçu sur le PRAPS2 le marché et utilisés par les -Au moins 70% du budget de projet soit FNEM -Craintes et Attentes du PRAPS 2 éleveurs alloué à L’investissement et 30% pour -Suggestions et -Pas de temps mort entre le PRAPS le fonctionnement recommandations 1 et PRAPS 2 -Renforcer la collaboration avec les -Déchets dangereux -La non continuité des activités du structures existantes PRAPS 1 dans la PRAPS 2 -Le recensement du cheptel

Bureau régional Eleveuses -Aperçu sur le PRAPS2 Pas de craintes -renforcement des relations entre le du Collectif -Craintes et Attentes du PRAPS 2 PRAPS et l’association national des -Suggestions et femmes recommandations éleveuses et -pestes et pesticides pasteurs de Kiffa 158

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

commune de Maire -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Implication de tous les acteurs à tous les Sélibabi PRAPS1 niveaux -Aperçu sur le PRAPS2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations -foncier -Déchets dangereux GNAP -chargé du -Connaissance et réalisations du Pas de craintes - Augmenter les moyens de lutte contre Guidimakha programme - PRAPS1 les feux de brousse animateur -Aperçu sur le PRAPS2 - Multiplier les comités de gestion et de -Craintes et Attentes du PRAPS 2 suivi de l’environnement en les formant -Suggestions et et les équipant en logistique. recommandations - Augmenter les sensibilisations sur -Déchets dangereux l’importance des ressources naturelles et la protection de l’environnement.

- Valoriser les produits locaux tels que les produits forestiers non ligneux. - Appuyer certaines initiatives locales par exemple le ramassage des

Selibabi plastiques dans le milieu rural. - Reboisement des zones dégradées. - Vulgariser les codes : pastoral et Wilaya Guidimakha Wilaya environnemental Direction Directeur régional -Connaissance et réalisations du Faire les évaluations -Impliquer les directions et délégations régionale DRHA PRAPS1 environnementales avant le concernées par le projet -Aperçu sur le PRAPS2 démarrage du projet -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations Délégation Chef de service -Connaissance et réalisations du Toutes actions menées doit tenir -Faire des actions de substitution telle régionale du des opérations - PRAPS1 compte des impacts négatifs sur que le reboisement compensatoire en MEDD suivi -Aperçu sur le PRAPS2 l’environnement. cas de déboisement -Craintes et Attentes du PRAPS 2 - Impliquer directement les populations -Suggestions et locales dans toutes les activités pour la recommandations pérennisation des actions du projet. -Déchets dangereux

159

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Délégation -Délégué chargé -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Associer les coordinateurs régionaux régionale du de l’élevage, - PRAPS1 aux activités que le PRAPS aura à faire ; MDR coordinateur -Aperçu sur le PRAPS2 -Prendre en compte les propositions des Guidimakha régional du PRAPS -Craintes et Attentes du PRAPS 2 délégués dans leurs régions. Par -Suggestions et exemple du site de Tobobékhère. Il recommandations devait coordonner le choix des sites avec -Pestes et pesticides le coordinateur régional -Déchets dangereux MASEF Coordinatrice -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Vulgariser le projet au niveau des Guidimakha régionale MASEF PRAPS1 services techniques régionaux -Aperçu sur le PRAPS2 -Effectuer un reboisement -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Lutter contre les feux de brousse -Suggestions et recommandations -violences basées sur le genre

femmes éleveuses -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Mise à disposition de moyens financiers

Eleveurs de PRAPS1 pour la minilaiterie car elles sont déjà Tombobékhére -Aperçu sur le PRAPS2 bien formées -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Distribution d’aliment de bétail pour une -Suggestions et meilleure production de lait recommandations -Augmentation de l’appui dans la -Pestes et pesticides deuxième phase du projet

Tombobékhere -Déchets dangereux -Des moyens de transports du lait pour

Wilaya Guidimakha Wilaya sa vente Délégation Inspecteur MEDD -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -la DREDD n’a pas participé à la mise en

régionale du moughataa de PRAPS1 œuvre des activités du PRAPS 1 ;

MEDD Rosso -Aperçu sur le PRAPS2 -La DEDD ne connaît pas le prote feuille -Craintes et Attentes du PRAPS 2 du projet en suivi dans la wilaya du

-Suggestions et Trarza ; Rosso Trarza recommandations -Besoins en renforcement des capacités

Wilaya du du Wilaya -Déchets dangereux en environnement et en contrôle environnemental.

160

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Direction Directeur régional -Perception du projet Pas de craintes -La DRHA n’est pas impliquer en tant régionale DRHA -Connaissance et réalisations du services technique ; impliquer davantage PRAPS1 la DRHA -Aperçu sur le PRAPS2 -Renforcement des capacités sur les -Craintes et Attentes du PRAPS 2 aspects liés au projet : -Suggestions et -Mettre à disposition la documentation recommandations du projet et la programmation du PRAPS 2. -le projet est pertinent et a fait beaucoup de réalisations (minilaitreries, forages, marchés à ,bétail) qui répondent aux besoins de populations et contribue au développement de la RIM. Mairie de la Maire de la -Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Plus de résultats par rapport au PRAPS commune de commune PRAPS1 1 qui n’a pas fait beaucoup de réalisation Keur Macène -Aperçu sur le PRAPS2 dans la commune de Keur Macère -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -avoir des semences locales des espèces -Suggestions et recommandations végétales disparues notamment les acacias Inspection MDR Inspecteur MDR -Connaissance et réalisations du -Risques des pesticides sur le bétail -Campagnes de sensibilisation sur les DD de la Moughataa PRAPS1 et les êtres humains -Sensibiliser les villageois autochtones de keurMacène -Aperçu sur le PRAPS2 -Les feux de brousse sur les effets des feux de brousse

-Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Les produits phytosanitaires -Formation des femmes responsables

-Suggestions et -La santé humaine avec les mini des mini laiteries sur les méthodes recommandations laiteries ou il est fabriqué des d’hygiène -foncier Yaourts -Plus d’effort sur la sensibilisation sur -pestes et pesticides l’environnement/ Le PRAPS n’a jamais -Déchets dangereux fait de sensibilisation dans le domaine de

l’environnement à Keur Macène Keur Macéne Keur Wilaya Trarza Wilaya --Financer des missions conjointes PRAPS, MEDD

Association des Eleveurs Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Introduction des Cultures fourragères éleveurs de PRAPS1 -Multiplier la création de réserves keurMacène -Aperçu sur le PRAPS2 pastorales -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Inséminer artificiellement les animaux -Suggestions et recommandations -foncier -pestes et pesticides 161

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Déchets dangereux Commune Maire/cadre Connaissance et réalisations du Pas de craintes -Reconnaitre les comités environnement Lexaiba2 d’appui de la PRAPS1 mis en place dans les villages commune de -Aperçu sur le PRAPS2 -Accès aux énergies renouvelables Lixeiba2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations Poste du MDR Chef de poste Connaissance et réalisations du Le non suivi des réalisations -Plus de formation pour les agents de vétérinaire du MDR PRAPS1 terrain de Lixeiba 2 -Aperçu sur le PRAPS2 -La sensibilisation des éleveurs sur la

-Craintes et Attentes du PRAPS 2 protection des pâturages

-Suggestions et recommandations -Faire des reboisements -pestes et pesticides -Sensibiliser les populations sur les -Déchets dangereux impacts négatifs de la destruction de

xeiba2 l’environnement

Li

Wilaya Trarza Wilaya Association des éleveurs Connaissance et réalisations du Pas de craintes Pas de recommandation éleveurs de PRAPS1 Pas de suggestion Lixeiba 2 -Aperçu sur le PRAPS2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations

REDISSE Coordinateur du -Connaissance et réalisations du Dégradation des espaces boisés -Baliser les parcours et déterminer projet PRAPS1 l’espace pastoral Renforcement des -Aperçu sur le PRAPS2 -Approche de délimitation de l’espace

systèmes de suivi -Craintes et Attentes du PRAPS 2 pastoral des maladies en -Suggestions et recommandations Afrique de l’Ouest -foncier -pestes et pesticides -Déchets dangereux PRAPS Spécialiste de la -Connaissance et réalisations du -Contraintes socio culturelles liés à -Formation sur les droits des femmes et dimension genre PRAPS1 la position dans les sociétés des jeunes au PRAPS -Aperçu sur le PRAPS2 traditionnelles -Amélioration de la gestion financière

Au niveau central Auniveau -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Faible autonomie financière des -Se rapprocher des instances officielles -Suggestions et recommandations femmes -Formaliser le savoir environnemental -foncier -Faible accès à la propriété du local en particulier celui des femmes patrimoine animal et foncier 162

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Projet d’appui Expert suivi -Connaissance et réalisations du Le pastoralisme bien que -Entreprendre une vrai politique de régional à évaluation à PRAPS1 transhumant par définition balisage des parcours l’initiative pour PARIIS -Aperçu sur le PRAPS2 occasionne un certain nombre de -Mieux intégrer la question l’irrigation au -Craintes et Attentes du PRAPS 2 problèmes et de conflits avec les environnementale dans les actions du Sahel (PARIIS) -Suggestions et recommandations agriculteurs notamment en période PRAPSII -foncier de soudure -Déchets dangereux Ministère de la Conseillère du -Connaissance et réalisations du -Santé famille -Améliorer la santé par les équipements sante ministre du PRAPS1 -Dégradation de l’environnement et la formation du personnel soignant ministre de la -Aperçu sur le PRAPS2 -Conflits sociaux -IEC des ménages sur les risques santé -Craintes et Attentes du PRAPS 2 sanitaires et les mesures d’hygiènes -Suggestions et recommandations -protection des forêts contre les -pestes et pesticides incendies et feux de brousse -Déchets dangereux -Protection des activités de maraichage contre la divagation des animaux

Ministère du Chargé de mission/ -Connaissance et réalisations du Pas de craintes Plus de coordination avec le département Développement vétérinaire PRAPS1 et ONG s environnement Rural -Aperçu sur le PRAPS2 -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Suggestions et recommandations

-pestes et pesticides -Déchets dangereux Direction de Direction de -Connaissance et réalisations du Toute activité doit être précédée -Accompagnement des populations dans développement développement PRAPS1 par une étude d’impact des activités de nature à surmonter de filières et des filières et du -Aperçu sur le PRAPS2 environnementale. l’impact subi à travers la mise en place conseil agricole conseil agricole -Craintes et Attentes du PRAPS 2 des activités e reboisement et cultures MDR (DDFCA) -Suggestions et recommandations Bio -foncier -Prendre en compte les Etudes d’impact

Au niveau central Auniveau -pestes et pesticides environnemental et social -Déchets dangereux Département du -conseiller du MDR -Connaissance et réalisations du -Pollutions dues aux cadavres, -Création d’une structure-spécialisée de Développement chargé de PRAPS1 produits chimiques et vaccins gestion des déchets biomédicaux Rural du MDR l’élevage -Aperçu sur le PRAPS2 -Pollutions des el ‘air dues aux -Lutter contre les feux de brousse -Craintes et Attentes du PRAPS 2 incinérations 163

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations -Coordinateur du -Suggestions et recommandations -Impact économique relatif aux -Mettre des points d’eau sur les département santé -foncier maladies des animaux et aux - parcours animale et hygiène -pestes et pesticides manque de pâturage et aux feux -Création d’une unité spécialisée de alimentaire -Déchets dangereux de brousse gestion et de traitement des déchets et - Coordinateur du produits biomédicaux bureau foncier au -Formation du personnel sur la gestion MDR des parcours - Coordinateur -Intégration de la dimension élevage cellule de dans la gestion environnementale du coopération à projet l’ONADEL - chef de division au département santé animale

Ministère de -Chargé de -Connaissance et réalisations du Les instruments de sauvegarde -Cela dépend des conclusions des l’Environnement Mission au MEDD PRAPS1 environnementale doivent être plus rapports et des orientations du plan de et du - Direction de la -Aperçu sur le PRAPS2 inclusifs. Ce volet devra être gestion environnementale et sociale Développement pollution et des -Craintes et Attentes du PRAPS 2 renforcé et devrait se faire sous - Le PRAPS doit valider des EIE ou des Durable (MEDD) urgences -Suggestions et recommandations l’autorité et le contrôle de la DECE NIE pour ses sous-projets auprès du environnementales -foncier au MEDD MEDD avant leur mise en œuvre. Il doit - Direction de la -pestes et pesticides faire des déclarations annuelles sur l’état pollution et des -Déchets dangereux de mise en œuvre des PGES validés et urgences assurer leur suivi environnemental en environnementales étroite collaboration avec le MEDD.

Département de Autorités -Connaissance et réalisations du -Dégradation des paysages arborés -Prévoir l’intégration de la gestion l’intérieur administratives PRAPS1 -Augmentation des conflits entre communale comme le moyen de luttes Au niveau central Au niveau -Aperçu sur le PRAPS2 pasteurs et éleveurs contre la désertification -Craintes et Attentes du PRAPS 2 -Risque d’augmentation du nombre -Augmenter la capacité d’autonomie de -Suggestions et recommandations de pauvres parmi les pasteurs et la commune rurale dans les zones -foncier leurs ménages d’intervention -pestes et pesticides -Améliorer l’autonomie de la commune -Déchets dangereux rurale

164

Sites institutions Acteurs Points discutés Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations GNAP président du GNAP -Connaissance et réalisations du -La limitation des parcours va -Prévoir des couloirs de transhumance PRAPS1 entrainer la dégradation des forets -Analyser d’avantage le rôle du -Aperçu sur le PRAPS2 -La désertification a limité les pastoralisme dans la lutte contre les -Craintes et Attentes du PRAPS 2 pâturages ce qui a eu pour déséquilibres environnementaux -Suggestions et recommandations conséquence le glissement du -Limiter le nombre des ONG et -foncier pastoralisme vers la vallée d’où des Associations comme partenaires à celles -pestes et pesticides conflits récurrents avec les ayant une présence effective sur le -Déchets dangereux agriculteurs et parfois des conflits terrain et savoir-faire avéré et pouvant familiaux apporter une valeur ajoutée à l’action -Risque de l’approfondissent de la environnementale pauvreté des ménages pastoraux - Améliorer l’autonomie des pasteurs -Valoriser le potentiel qualitativement de la flore du Nord -Vulgariser le rôle du pastoralisme dans la bonne gestion de l’environnement FNE -secrétaire général -Connaissance et réalisations du -Dégradation des pâturages -Prendre en compte l’espace pastoral fédération PRAPS1 -Augmentation des conflits -Augmenter la capacité des pasteurs nationale -Aperçu sur le PRAPS2 familiaux, sociaux et -Prévoir des AGR adaptés aux ménages d’élevage -Craintes et Attentes du PRAPS 2 interprofessionnels des pasteurs

-président section -Suggestions et recommandations -Risque d’appauvrissement des -Participer à la délimitation de l’espace du Nord de la FNE -foncier pasteurs par l’agression de pastoral -pestes et pesticides l’agriculture et de l’urbanisation sur -Déchets dangereux l’espace pastoral Département de -Directrice au -Connaissance et réalisations du -Dégradation des forets et donc -Prévoir dans les AGR la distribution de la Condition centre de PRAPS1 éloignement de source d’énergie alternative féminine formation -Aperçu sur le PRAPS2 l’approvisionnement en bois de -Augmenter la capacité d’autonomie de

Au niveau central Au niveau professionnel -Craintes et Attentes du PRAPS 2 chauffe la femme féminin -Suggestions et recommandations -Augmentation des conflits - Améliorer l’autonomie de la femme - responsable au -foncier familiaux rurale département -pestes et pesticides Risque d’appauvrissement des -Déchets dangereux femmes

165

Annexe 2 : Liste des personnes rencontrées lors des CP

❖ Liste des personnes rencontrées au niveau central

NOM INSTITUTI FONCTION CONTAC ON T Oum Vdal Condition Directrice au Centre 4172718 Ahmed Féminine de formation 1 Meimoune Condition Responsable au 4343903 MOHAMED féminine département 2 Ahmed FNE Secretariesgeneral 4643411 LOULEID 4

Isselmou FNE président section du 4647322 KEBALY Nord de la FNE 2 EL HASSEN GNAP Président TALEB Ene SALEM GNAP Vice-président Abdoullah MDR Conseiller chargé 3644675 MISKE des affaires 6 foncières Dr Mohamed MDR Conseiller du 3650016 GUYE ministre charge de 4 l’élevage Babe Ahmed MDR Directeur du 4150826 NAGHRA développement des 8 filières et du conseil agricole Mohamed MEDD Conseiller du 3630312 Yhye ministre 8 LAFDAL Mohamed MEDD Directeur adjoint de 4648090 Abdellahi l’évaluation et du 8 SELME contrôle environnemental Sidi MEDD Directeur de la 2223055 ALOUEIMIN pollution et des 6 E urgences environnementales Autorités MID administrati ves à Nouakchott Roughaye MS Conseillère du 3632607 HABOTT ministre 9 Djebar ONARDEL Coordonnateur 2610331 ABDELLAHI cellule coopération 2 BARRY ONARDEL Coordinateur du 4656682 Yahye département santé 2 et hygiène alimentaire Yacoube ONARDEL Chef de division au département santé Mohamed PARIIS Responsable suivi 2822500 Mahmoud évaluation 3 TEDAH DoussouHa PRAPS Responsable genre mzete DISCO Lemrabott REDISS Coordinateur MEKHALLE 166

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❖ Liste des personnes rencontrées au niveau déconcentré et local

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Annexe 3 : Formulaire de sélection environnementale et sociale

Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des projets devant être exécutée sur le terrain (vulgarisation/diffusion). Le formulaire a été conçu pour mettre les informations entre les mains des exécutants afin que les impacts environnementaux et sociaux et les mesures d’atténuation y relatives, s’il y en a, soient identifiés et/ou que les exigences en vue d’une analyse environnementale plus poussée soient déterminées. Le formulaire de sélection contient des informations qui permettront aux structures de mise en œuvre de déterminer les aspects caractéristiques de l’environnement biophysique local et social aux fins d’évaluer les impacts socio-économiques potentiels de l’activité sur lui. Si le formulaire de sélection contient des réponses affirmatives quelconques « Oui », ou celles négatives apparemment injustifiées « Non », la demande du projet devrait expliquer de manière adéquate et démontrer que le sujet a été appréhendé pour éviter les effets/impacts négatifs inacceptables.

Formulaire de sélection environnementale et sociale 1 Nom de la localité où le projet sera réalisé 2 Nom de la personne à contacter 4 Nom de l’Autorité qui approuve 5 Nom, fonction, et informations sur la personne chargée de remplir le présent formulaire. Date : Signatures :

Partie A : Brève description du projet agricole proposé

Fournir les informations sur (i) le projet proposé (superficie, terrain nécessaire, taille approximative de la surface totale à occuper) ; (ii) les actions nécessaires pendant la mise en œuvre des activités et l’exploitation du projet.

Partie B : Brève description de la situation environnementale, sociale et identification des impacts environnementaux et sociaux

1. L’environnement naturel

(a) Décrire la formation du sol, la topographie, la végétation de l’endroit/adjacente à la zone d’exécution du projet agricole______

(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée______

(c) Y a-t-il des zones sensibles sur le plan environnemental ou des espèces menacées d’extinction

2. Ecologie des rivières mares, des lacs et autres cours d’eau Y a-t-il une possibilité que, du fait de l’exécution et de la mise en service de l’ouvrage, l’écologie des rivières ou des lacs pourra être affectée négativement. Oui______Non______

3. Aires protégées La zone se trouvant autour du site du projet se trouve-t-elle à l’intérieur ou est- elle adjacente à des aires protégées quelconques tracées par le gouvernement 177

(parc national, réserve nationale, site d’héritage mondial, etc.) ? Oui______Non______

Si l’exécution/mise en service de l’infrastructure s’effectuent en dehors d’une aire protégée (ou dans ses environs), sont-elles susceptibles d’affecter négativement l’écologie de l’aire protégée (exemple : interférence les routes de migration de mammifères ou d’oiseaux) ? Oui______Non______

4. Géologie et sols Y a-t-il des zones de possible instabilité géologique ou du sol (prédisposition à l’érosion, aux glissements de terrains, à l’affaissement) ? Oui ______Non______

5. Paysage/esthétique Y a-t-il possibilité que les travaux affectent négativement l’aspect esthétique du paysage local ?

Oui______Non______

6. Site historique, archéologique ou d’héritage culturel.

Sur la base des sources disponibles, des consultations avec les autorités locales, des connaissances et/ou observations locales, le projet pourrait-il altérer des sites historiques, archéologiques ou d’héritage culture ou faudrait-il faire des fouilles tout près ?

Oui______Non______

7. Compensation et ou acquisition des terres

L’acquisition de terres ou la perte, le déni ou la restriction d’accès au terrain ou aux autres ressources économiques seront-ils le fait du projet concerné ? Oui______Non______

8. Perte de récoltes, arbres fruitiers, et infrastructures domestiques

Le projet concerné provoquera –t-il la perte permanente ou temporaire de récoltes, arbres fruitiers, ou infrastructures domestiques ? Oui___ Non_____

9. Pollution par bruit pendant l’exécution et la mise en œuvre du projet

Le niveau de bruit pendant la mise en œuvre du projet concerné va-t-il dépasser les limites de bruit acceptables ? Oui___ Non_____

10. Déchets solides ou liquides

L’activité concernée va-t-elle générer des déchets solides ou liquides ? Oui____ Non___

Si “Oui”, le projet dispose-t-il d’un plan pour leur ramassage et leur évacuation ? Oui____ Non___

11. Consultation du public

Lors de la préparation et la mise en œuvre du projet, la consultation et la participation du public ont-elles été recherchées ? Oui____ Non_Si “Oui”, décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet.

12. Questions Sociales

Possèdent-ils la terre ? 178

Comment utilisent-ils la terre ?

Sont-ils agriculteurs / éleveurs ou bien les deux?

Sont-ils sédentaires ou nomades ?

Accèdent-ils à d'autres zones de manière saisonnière ? si oui où ?-

Ont-ils une manière différente de vivre par rapport aux autres communautés ?

Y a-t-il des problèmes qui les concernent comme des conflits avec d'autres communautés et utilisateurs des terres ?

Quels sont les défis à relever pour l'utilisation des terres ?

Quelle langue parlent -ils ?

Sont-ils agriculteurs ou éleveurs ? Ou les deux ?

Sont-ils des rapatriés ou des réfugiés ?

Partie C : Mesures d’atténuation

Pour toutes les réponses « Oui », les PFES, en consultation avec les institutions techniques locales, en particulier celles qui sont chargées de l’environnement, devraient décrire brièvement les mesures prises à cet effet.

Partie D : Classification du projet et travail environnemental et social

Le PMT évalue le sous-projet sur la base de la liste de contrôle de sélection environnementale et sociale. La liste de contrôle présente un outil simple pour identifier les impacts environnementaux et sociaux potentiels liés au projet. Cela aiderait également à simplifier le processus décisionnel, que le projet puisse être financé ou qu'il figure sur des listes d'élimination, ainsi que sur la nécessité d'un PGES ou PR.

Le PMT détermine d'abord la catégorie des sous-projets en fonction de son type, de son emplacement, de sa sensibilité et de sa portée, de la nature et de l'intensité des risques et impacts potentiels environnementaux et sociaux.

Les sous-projets seront classés comme suit : • Catégorie 1 - projets à faible risque (les sous-projets devraient avoir des impacts environnementaux et sociaux négligeables sans nécessiter d'évaluation d'impact environnemental). Pour le PRAPS les composantes 3 et 4 sont classées dans la Categorie1. • Catégorie 2 - projet à risque modéré (sous-projets dont les impacts peuvent être facilement identifiés et pour lesquels des mesures préventives et / ou correctives standard peuvent être prescrites sans évaluation de l'impact sur l'environnement. Les mesures d'atténuation sont standard et n'impliquent généralement que de bonnes mesures d'entretien ou de bonnes pratiques d’ingénierie). Pour le PRAPS, la composante 2 est classée dans la Catégorie 2. • Catégorie 3 - projets à risque substantiel (sous-projets pouvant avoir des impacts environnementaux et sociaux potentiels et très substantiels ou irréversibles, dont la portée est très difficile à déterminer dans la phase d'identification du projet). Pour le PRAPS la composante 2 est classée dans la Catégorie 1.

179

• Catégorie 4 - projets à haut risque (sous-projets ou entreprise engagée dans la fabrication ou l'utilisation de matières dangereuses ou illégales) - non éligible au PRAPS

Aux fins de catégorisation, PMT doit identifier si le demandeur potentiel est engagé dans la fabrication ou certains produits / matériels interdits ou dans des activités interdites comme spécifié dans la liste d'élimination des projets / activités (liste des activités non éligibles). Chaque entreprise existante ou sous- projet proposé qui impliquerait ces activités ou produits sera considérée comme non éligible au financement dans le cadre du projet.

S'il est établi que les sous-projets répondent à un ou plusieurs critères évalués comme « impact substantiel » ou « impact élevé », PMT attribuerait les catégories 3 et 4 (risque substantiel et élevé, respectivement). Les projets de catégorie 4, à haut risque, ne seront pas éligibles au financement.

Les sous-projets à risque « modéré » (limité, temporaire ou facile à éviter ou à atténuer) se verront attribuer la catégorie 2 (risque modéré). Les sous-projets présentant des risques mineurs ou négligeables, de sorte que des mesures d'atténuation environnementales / sociales spéciales ne sont pas nécessaires, se verront attribuer la catégorie 1 (faible risque).

Pour les activités ayant des impacts limités et spécifiques au site (catégorie 2 - risque modéré et catégorie 3 - risque substantiel), le PMT exigerait du demandeur qu'il élabore un PGES spécifique au site. Pour les sous-projets dont de nombreux aspects sont évalués comme « à impact modéré », ou le PMT estime qu'ils présentent un risque environnemental et social potentiel, le développement d'un PGES complet et complet est recommandé.

Pour les sous-projets avec des impacts potentiels E&S négligeables (catégorie 1 - faible risque), le PMT exigerait du demandeur qu'il élabore une liste de contrôle du PGES et PR spécifique au site.

Étape : Le demandeur prépare le PGES

Le demandeur est responsable de la préparation d'un PGES. Le PMT peut aider le demandeur à préparer le PGES et PR. À moins que le demandeur ne prépare le PGES, le sous-projet ne serait pas éligible au financement du projet.

Le PGES devrait contenir des informations détaillées sur : a. Mesures à prendre lors de la mise en œuvre de certains sous-projets afin d'éliminer ou de compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs ou de les ramener à un niveau acceptable, b. Actions nécessaires à la mise en œuvre desdites mesures.

Un modèle de PGES et PR conforme aux exigences de la Banque mondiale est fourni dans ce document. Si le demandeur est obligé de préparer une documentation environnementale conformément à la législation nationale, cette documentation peut être utilisée pour la préparation du PGES et PR. Le PMT doit comparer la documentation environnementale préparée conformément aux exigences nationales avec les exigences de la Banque mondiale relatives à la préparation du PGES et PR afin d'assurer une cohérence minimale en termes de : (a) définition des mêmes 180

problèmes prioritaires de protection de l'environnement, mesures d'atténuation et responsabilité de la mise en œuvre, (b) programme de surveillance, c) dispositions institutionnelles de gestion de l'environnement.

Les entreprises seront responsables des PGES spécifiques au site, dont la mise en œuvre sera supervisée et surveillée par le PMT.

Pour les propositions substantielles de sous-projets sur les risques, un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) sera nécessaire pour identifier, évaluer et prévenir les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels. Les mesures d'atténuation des impacts et risques défiés seront intégrées dans la conception du projet du PGES.

Le but du PGES est de prévoir les effets potentiels et d'améliorer les aspects environnementaux et sociaux des sous-projets en minimisant, atténuant ou compensant les effets négatifs.

Des listes de contrôle simples pour le plan de gestion environnementale et sociale seront utilisées pour les sous-projets à faible risque qui sont susceptibles de n'avoir aucun impact environnemental et social, et qui sont typiques pour les investissements de construction et de réhabilitation à petite échelle.

La liste de contrôle du PGES comporte trois sections : (a) La partie 1 constitue une partie descriptive (« passeport de site ») qui décrit les spécificités du projet en termes d'emplacement physique, la description du projet et la liste des procédures d'autorisation ou de notification en référence aux réglementations pertinentes. Des pièces jointes pour des informations supplémentaires peuvent être complétées si nécessaire ; (b) la partie 2 comprend le dépistage environnemental et social dans un simple format EMS Oui / Non ainsi que des mesures d'atténuation spécifiées ; et c) la partie 3 est un plan de surveillance des activités menées pendant les activités de réhabilitation.

Pour tous les projets qui nécessiteraient un PGES, des consultations publiques locales devraient être organisées. À cette fin, il est nécessaire de divulguer à l'avance le document PGES (environ deux semaines) sur le site Web ainsi que de fournir des copies papier aux administrations publiques locales et aux principales parties intéressées (autorités environnementales).

Au cours des consultations, les candidats au sous-projet enregistreront tous les commentaires et suggestions sur l'amélioration des documents du PGES et prépareront les rapports pertinents à inclure dans la version finale des documents du PGES. En outre, d'autres informations spécifiques liées aux activités du projet et au PGES devraient également être accessibles au public en ligne sur le site Web. Sur cette base, la consultation publique peut se faire en recevant virtuellement les questions / propositions pertinentes en ligne et en les prenant en considération lors de la finalisation des PGES.

181

Annexe 4 : Clauses environnementales et sociales Les clauses environnementales et sociales générale ci-dessous sont à intégrer dans les Contrats pour la Conception, la Construction et l’Entretien des Projets dans les dossiers d’appel d’offres). Elles seront complétées par les clauses environnementales et sociales spécifiques recommandées par les EIES des sous- projets.

Dispositions préalables pour l’exécution des travaux.

Respect des lois et réglementations nationales : L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc. ; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement. Il faudra aussi s’assurer que les codes de conduite en annexe 3 seront mis en œuvre par le Projet ainsi que les entreprises de travaux.

Permis et autorisations avant les travaux : Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat : autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), les services miniers (en cas d’exploitation de carrières et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau publiques), de l'inspection du travail, les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers. Si l’EIES recommande un PAR afin de compenser les personnes affectées par les aménagements hydroagricoles, les travaux de génie civil ne devront pas démarrer tant que la mise en œuvre du PAR n’est pas convenablement effectuée à la satisfaction de la Banque Mondiale.

Réunion de démarrage des travaux : Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du Maître d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.

Préparation et libération du site : L’Entrepreneur devra informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, vergers, maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage de manière inclusive et participative durant tout le cycle de vie du Projet. Avant l’installation et le début des travaux, les compensations, indemnisations et réinstallations seront déjà effectuées par le Gouvernement. 182

L’Entrepreneur doit s’assurer si c’est le cas que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-droit par le Maître d’ouvrage avant d’entamer toute activité sur le terrain.

Libération des domaines public et privé : L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées par les entreprises privées que lorsque celles- ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition.

Programme de gestion environnementale et sociale : L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement du chantier et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet et les implantations prévues; (ii) un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; (iii) le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.

L’Entrepreneur doit également établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un plan de protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de protection du site ; la sécurité, et le plan prévisionnel d’aménagement du site en fin de travaux. Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également : l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des méthodes de réduction des impacts négatifs ; le plan d’approvisionnent et de gestion de l’eau et de l’assainissement ; la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels des sites privés. b. Installations de chantier et préparation.

Normes de localisation : L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure à d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire d'établir une base vie à l'intérieur d'une aire protégée.

Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel : L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité et de l’atténuation des risques et prévention de GBV/EAS/HS. L’Entrepreneur doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du VIH/SIDA. L’entreprise aura son propre mécanisme de gestion des plaintes pour ses propres travailleurs. Tous les 183

manageurs et ouvriers des entreprises doivent signer les codes de conduite de la Banque Mondiale pour éviter et lutter contre les violences basées sur le genre, les abus et harcèlement sexuel ainsi que les violences contre les mineurs.

Emploi de la main d’œuvre locale : L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.

Respect des horaires de travail : L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.

Protection du personnel de chantier : L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement : L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il devra localiser les centres de santé les plus proches du site afin de permettre à son personnel d’avoir accès aux premiers soins en cas d’accident. L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

Désignation du personnel d’astreinte : L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux.

Mesures contre les entraves à la circulation : L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger. c. Repli de chantier et réaménagement.

Règles générales : 184

A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii) rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux; (iv) protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc.) ; (vi) rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public. Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux.

Protection des zones instables : Lors de l’exécution d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité ; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.

Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales : Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux.

Notification : Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non- exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur.

Sanction : En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non-application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.

Réception des travaux : Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés.

Obligations au titre de la garantie :

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Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat. d. Clauses Environnementales et Sociales spécifiques.

Signalisation des travaux : L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance qui répond aux lois et règlements en vigueur.

Mesures pour la circulation des engins de chantier : Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit limiter la vitesse des véhicules sur le chantier par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux. Dans les zones d'habitation, l’Entrepreneur doit établir l'horaire et l'itinéraire des véhicules lourds qui doivent circuler à l'extérieur des chantiers de façon à réduire les nuisances (bruit, poussière et congestion de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre.

Protection des zones et ouvrages agricoles : Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités agricoles. Les principales périodes d'activité agricoles (semences, récoltes, séchage, …) devront en particulier être connues afin d'adapter l'échéancier à ces périodes. L’Entrepreneur doit identifier les endroits où des passages pour les animaux, le bétail et les personnes sont nécessaires. Là encore, l’implication de la population est primordiale.

Protection des milieux humides, de la faune et de la flore : Il est interdit à l’Entrepreneur d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans des milieux humides, notamment en évitant le comblement des mares temporaires existantes. En cas de plantations, l’Entrepreneur doit s'adapter à la végétation locale et veiller à ne pas introduire de nouvelles espèces sans l’avis des services forestiers. Pour toutes les aires déboisées sises à l’extérieur de l’emprise et requises par l’Entrepreneur pour les besoins de ses travaux, la terre végétale extraite doit être mise en réserve.

Protection des sites sacrés et des sites archéologiques : L’Entrepreneur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, l’Entrepreneur doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.

Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement :

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En cas de déboisement, les arbres abattus doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les populations riveraines doivent être informées de la possibilité qu'elles ont de pouvoir disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfuis sous les matériaux de terrassement.

Gestion des déchets liquides : L’Entrepreneur devra éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange, hydrocarbures, et polluants de toutes natures, dans les eaux superficielles ou souterraines. Les points de rejet et de vidange seront indiqués à l’Entrepreneur par le Maître d’œuvre.

Gestion des déchets solides : L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs, une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer les déchets, si possible, vers les lieux d’élimination existants.

Protection contre la pollution sonore : L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour ; 40 décibels la nuit.

Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux : L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH-SIDA. L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail. Il doit veiller à préserver la santé des travailleurs et des populations riveraines, en prenant des mesures appropriées contre d’autres maladies liées aux travaux et à l’environnement dans lequel ils se déroulent.

L’Entrepreneur doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures adaptées ; (ii) installer systématiquement des infirmeries et fournir gratuitement au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence.

Dispositions contre le COVID 19 : La mobilisation des travailleurs et leur mobilité peuvent être une source de propagation de la COVID-19 Dans ce cadre des mesures sanitaires d’hygiène de distantion sociale doivent être strictement observées. Le port des masques, le dispositif de lavage des mains, avec des savons, gesls hydroalcooliques, soins de première nécessité ou tout autres matériels sanitaires doit être impérativement diponibilisés aux niveaux des chantiers par les entreprises et les bureaux de contrôle.

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Journal de chantier : L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.

Entretien des engins et équipements de chantiers : L'Entrepreneur doit respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet. Sur le site, une provision de matières absorbantes et d’isolants (coussins, feuilles, boudins et fibre de tourbe,) ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir les résidus pétroliers et les déchets, doivent être présents. L'Entrepreneur doit exécuter, sous surveillance constante, toute manipulation de carburant, d'huile ou d'autres produits contaminants, y compris le transvasement, afin d'éviter le déversement. L'Entrepreneur doit recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets produits lors des activités d'entretien ou de réparation de la machinerie. Il lui est interdit de les rejeter dans l'environnement ou sur le site du chantier. L'Entrepreneur doit effecteur les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les remettre au fournisseur (recyclage) ou aux populations locales pour d’autres usages. Les pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique. Les aires de lavage et d'entretien d'engins doivent être bétonnées et pourvues d'un ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à éviter l'écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires prévues à cet effet.

Lutte contre les poussières L'Entrepreneur doit choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti-poussières est obligatoire.

Repli de chantier et réaménagement

A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peutêtre libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement faitconstater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état deslieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou lesenvirons.

Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, lesdéchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii) rectifier les défauts dedrainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec desespèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux; (iv) protéger les ouvrages restésdangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, 188

saillies, etc.) ; (vi) rendre fonctionnel les chaussées,trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public ; (vi) décontaminer les solssouillés (les parties contaminées doivent être décaissées et remblayées par du sable) ; (vii) nettoyer etdétruire les fosses de vidange.

S'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage ou des collectivités locales de récupérer les installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli. Les installations permanentes qui ont été endommagées doivent être réparées par l’Entrepreneur et remis dans un étatéquivalent à ce qu’elles étaient avant le début des travaux. Les voies d’accès devront être remises à leurétat initial. Partout où le sol a été compacté (aires de travail, voies de circulation, etc.), l’Entrepreneur doitscarifier le sol sur au moins 15 cm de profondeur pour faciliter la régénération de la végétation. Lesrevêtements de béton, les pavés et les dalles doivent être enlevés et les sites recouverts de terre et envoyésaux sites de rejet autorisés.

En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sonteffectués par une entreprise du choix du Maître d’Ouvrage, en rapport avec les services concernés et auxfrais du défaillant.

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Annexe 5 : Codes de Conduite pour la mise en œuvre des normes ESHS et HST, et la prévention des violences basées sur le genre et les violences contre les enfants

1. Généralités

Le but des présents Codes de conduite et plan d’action pour la mise en œuvre des normes Environnementales et sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et d’Hygiène et de sécurité au travail (HST) et la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et les violences contre les enfants (VCE) consiste à introduire un ensemble de définitions clefs, des codes de conduite et des lignes directrices afin de :

i. Définir clairement les obligations de tous les membres du personnel du projet (y compris les sous-traitants et les journaliers) concernant la mise en œuvre des normes environnementales, sociales, de santé et de sécurité (ESHS) et d’hygiène et de sécurité au travail (HST) ; et ii. Contribuer à prévenir, identifier et combattre la VBG et la VCE sur le chantier et dans les communautés avoisinantes.

L’application de ces Codes de Conduites permettra de faire en sorte que le projet atteigne ses objectifs en matière de normes ESHS et HST, ainsi que de prévenir et/ou atténuer les risques de VBG et de VCE sur le site du projet et dans les communautés locales.

Les personnes travaillant dans le projet doivent adopter ces Codes de conduite qui vise à :

i. Sensibiliser le personnel opérant dans le projet aux attentes en matière de ESHS et de HST ; et ii. Créer une prise de conscience concernant les VBG et de VCE, et : a) Créer un consensus sur le fait que tels actes n’ont pas leur place dans le projet ; et b) Etablir un protocole pour identifier les incidents de VBG et de VCE ; répondre à tels incidents ; et les sanctionner.

L’objectif des Codes de Conduite est de s'assurer que tout le personnel du projet comprenne les valeurs morales du projet, les conduites que tout employé est tenu à suivre et les conséquences des violations de ces valeurs. Cette compréhension contribuera à une mise en œuvre du projet plus harmonieuse, plus respectueuse et plus productive, pour faire en sorte que les objectifs du projet soient atteints.

2. Définitions

Dans les présents Codes de conduite, les termes suivants seront définis ci-après :

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Normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) : un terme général couvrant les questions liées à l’impact du projet sur l’environnement, les communautés et les travailleurs.

Hygiène et sécurité au travail (HST) : l’hygiène et la sécurité du travail visent à protéger la sécurité, la santé et le bien-être des personnes qui travaillent ou occupent un emploi dans le projet. Le respect de ces normes au plus haut niveau est un droit de l'homme fondamental qui devrait être garanti à chaque travailleur.

Violences basées sur le genre (VBG) :terme général désignant tout acte nuisible perpétré contre la volonté d'une personne et basé sur les différences attribuées socialement (c’est-à-dire le genre) aux hommes et aux femmes. Elles comprennent des actes infligeant des souffrances physiques, sexuelles ou mentales, ou des menaces de tels actes ; la coercition ; et d'autres actes de privation de liberté. Ces actes peuvent avoir lieu en public ou en privé. Les six types principaux de VBG sont les suivants : • Viol : pénétration non consensuelle (si légère soit-elle) du vagin, de l’anus ou de la bouche avec un pénis, autre partie du corps ou un objet. • Violence sexuelle : toute forme de contact sexuel non consensuel même s’il ne se traduit pas par la pénétration. Par exemple, la tentative de viol, ainsi que les baisers non voulus, les caresses, ou l’attouchement des organes génitaux et des fesses. o Harcèlement sexuel : avances sexuelles, demandes de faveurs sexuelles et tout autre comportement verbal ou physique de nature sexuelle. Le harcèlement sexuel n'est pas toujours explicite ou évident, il peut inclure des actes implicites et subtils, mais il implique toujours une dynamique de pouvoir et de genre dans laquelle une personne au pouvoir utilise sa position pour harceler une autre en fonction de son genre. Un comportement sexuel est indésirable lorsque la personne qui y est soumise le juge indésirable (par ex., regarder quelqu'un de haut en bas, embrasser ou envoyer des baisers ; faire des allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler quelqu’un ; siffler et faire des appels, donner des cadeaux personnels). o Faveurs sexuelles : une forme de harcèlement sexuel consistant notamment à faire des promesses de traitement favorable (par ex., une promotion) ou des menaces de traitement défavorable (par ex., perte de l’emploi) en fonction d’actes sexuels, ou d’autres formes de comportement humiliant, dégradant ou qui relève de l’exploitation. • Agression physique : un acte de violence physique qui n'est pas de nature sexuelle. Exemples : frapper, gifler, étrangler, blesser, bousculer, brûler, tirer sur une personne ou utiliser une arme, attaquer à l'acide ou tout autre acte qui cause de la douleur, une gêne physique ou des blessures. • Mariage forcé : le mariage d’un individu contre sa volonté. • Privation de ressources, d’opportunités ou de services : privation de l'accès légitime aux ressources/biens économiques ou aux moyens de subsistance, à l'éducation, à la santé ou à d'autres services sociaux (par exemple, une veuve privée d’un héritage ; des revenus soustraits par un partenaire intime ou un membre de sa famille ; une femme empêchée dans l’usage des contraceptifs ; une fille empêchée de fréquenter l'école, etc.) • Violence psychologique/affective : l’infliction d’une douleur ou un préjudice mental ou émotionnel. Exemples : menaces de violences physiques ou sexuelles, intimidation, humiliation, isolement forcé, 191

harcèlement, harcèlement criminel, sollicitation indésirée, remarques, gestes ou mots écrits de nature sexuelle non désirés et/ou menaçante, destruction d'objets chers, etc.

Violence contre les enfants (VCE) : un préjudice physique, sexuel, émotionnel et/ou psychologique, négligence ou traitement négligent d'enfants mineurs (c'est-à-dire de moins de 18 ans), y compris le fait qu’un enfant soit exposé à un tel préjudice envers une tierce personne5, qui entraîne un préjudice réel ou potentiel pour sa santé, sa survie, son développement ou sa dignité, dans le contexte d'une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Cela comprend l'utilisation des enfants à des fins lucratives, de travail6, de gratification sexuelle ou de tout autre avantage personnel ou financier. Cela inclut également d'autres activités comme l'utilisation d'ordinateurs, de téléphones portables, d'appareils vidéo, d'appareils photo numériques ou de tout autre moyen pour exploiter ou harceler les enfants ou pour accéder à de la pornographie infantile.

Sollicitation malintentionnée des enfants : ce sont des comportements qui permettent à un agresseur de gagner la confiance d’un enfant à but sexuel. C’est ainsi qu’un délinquant peut établir une relation de confiance avec l'enfant, puis chercher à sexualiser cette relation (par exemple, en encourageant des sentiments romantiques ou en exposant l'enfant à des concepts sexuels à travers la pornographie).

Sollicitation malintentionnée des enfants sur Internet :est l'envoi de messages électroniques à contenu indécent à un destinataire que l'expéditeur croit être mineur, avec l'intention d'inciter le destinataire à se livrer ou à se soumettre à une activité sexuelle, y compris mais pas nécessairement l'expéditeur7.

Mesures de responsabilité et confidentialité : les mesures instituées pour assurer la confidentialité des survivant(e)s et pour tenir les contractuels, les consultants et le client, responsables de la mise en place d'un système équitable de traitement des cas de VBG et de VCE.

Plan de gestion environnementale et sociale de l’entrepreneur (E-PGES) : le plan préparé par l'entrepreneur qui décrit la façon dont il exécutera les activités des travaux conformément au plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet.

Enfant : terme utilisé de façon interchangeable avec le terme « mineur » qui désigne une personne âgée de moins de 18 ans. Ceci est conforme à l'article 1er de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant.

Protection de l’enfant : activité ou initiative visant à protéger les enfants de toute forme de préjudice, en particulier découlant de la VCE.

5L’exposition à la VBGest aussi considéréé comme la VCE. 6L’emploi des enfants doit être conforme à toutes les législations locales pertinentes, y compris les lois du travail relatives au travail des enfants et les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale sur le travail des enfants et l'âge minimum. Il doit également être en mesure de satisfaire aux normes de compétences en matière d’hygiène et de sécurité du travail du projet. 7Par exemple, la loi sur le Code pénal du Vanuatu de 1995, Division 474 (infractions liées aux télécommunications, subdivision C). 192

Consentement : est le choix éclairé qui sous-tend l'intention, l'acceptation ou l'accord libre et volontaire d'une personne. Il ne peut y avoir aucun consentement lorsqu'une telle acceptation ou un tel accord est obtenu par la menace, la force ou d'autres formes de coercition, l'enlèvement, la fraude, la tromperie ou la fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays où le Code de conduite est introduit considère la majorité sexuelle à un âge inférieur8. La méconnaissance de l'âge de l'enfant et le consentement de celui-ci ne peuvent être invoqués comme moyen de défense.

Consultant : toute entreprise, société, organisation ou autre institution qui a obtenu un contrat pour fournir des services de consultance dans le cadre du projet et qui a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail.

Entrepreneur : toute entreprise, société, organisation ou autre institution qui a obtenu un contrat pour fournir des services de construction dans le cadre du projet et qui a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail. Cela inclut les sous-traitants recrutés pour exécuter des activités au nom de l’entrepreneur.

Employé : toute personne qui offre de la main-d'œuvre à l'entrepreneur ou au consultant dans le pays, sur le site du projet ou à l'extérieur, en vertu d'un contrat ou d'un accord de travail contre un salaire, exécuté de manière formelle ou informelle (y compris les stagiaires non rémunérés et les bénévoles), sans responsabilité de gestion ou de supervision d'autres employés.

Procédure d’allégation d’incidents de VBG et de VCE : procédure prescrite pour signaler les incidents de VBG ou VCE.

Code de conduite concernant les VBG et les VCE : Code de conduite adopté pour le projet couvrant l’engagement de l’entreprise et la responsabilité des gestionnaires et des individus concernant les VBG et les VCE.

Équipe de conformité VBG et la VCE (EC) : une équipe mise en place par le projet pour régler les questions de GBV et VCE.

Mécanisme de gestion des plaintes et des doléances (MGP) : le processus établi par un projet pour recevoir et traiter les plaintes.

Gestionnaire : toute personne offrant de la main-d'œuvre à un entrepreneur ou à un consultant, sur le chantier ou à l'extérieur, en vertu d'un contrat de travail formel ou informel et en échange d'un salaire, avec la responsabilité de contrôle ou de direction des activités de l'équipe, de l'unité, de la division ou similaire d'un entrepreneur ou consultant et avec la responsabilité de superviser et gérer un nombre prédéfini d’employés.

Auteur : la ou les personne(s) qui commettent ou menacent de commettre un acte ou des actes de VGB ou de VCE.

8Par exemple, aux termes de l’Article 97 de la loi de codification du droit pénal pour l’âge légal du consentement à Vanuatu, l’activité sexuelle avec un enfant de moins de 15 ans pour le comportement hétérosexuel et de 18 ans pour le même sexe est interdite (http://tinyurl.com/vu-consent). Toutefois, la Banque mondiale suit les Nations Unies pour l’âge du consentement (18 ans), ainsi cela s’applique aux projets financés par la Banque mondiale. 193

Protocole d’intervention : mécanismes mis en place pour intervenir dans les cas de VBG et de VCE (voir Section 4.7 Protocole d’intervention).

Survivant/e(s) : la ou les personnes négativement touchées par la VBG ou la VCE. Les femmes, les hommes et les enfants peuvent être des survivant(e)s de VBG ; seulement les enfants peuvent être des survivant(e)s de VCE.

Chantier : endroit où se déroulent les travaux de développement de l’infrastructure au titre du projet. Les missions de consultance sont considérées comme ayant pour chantier les endroits où elles se déroulent.

Environnement du chantier : la « zone d’influence du projet » qui est tout endroit, urbain ou rural, directement touché par le projet, y compris les établissements humains.

3. Codes de conduite

Ce chapitre présente trois Codes de Conduite à utiliser :

i. Code de conduite de l’entreprise : Engage l’entreprise à aborder les questions de VBG et de VCE ; ii. Code de conduite du gestionnaire : Engage les gestionnaires à mettre en œuvre le Code de conduite de l’entreprise, y compris ceux que qui sont signés par les individus ; et iii. Code de conduite individuel : Code de conduite pour toute personne travaillant sur le projet, y compris les gestionnaires.

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Code de conduite de l’entreprise

Mise en œuvre des normes ESHS et HST Prévention des violences basées sur le genre et des violences contre les enfants

L'entreprise s'engage à s'assurer que le projet soit mis en œuvre de manière à limiter au minimum tout impact négatif sur l'environnement local, les collectivités et ses travailleurs. Pour ce faire, l’entreprise respectera les normes environnementales, sociales, de santé et de sécurité (ESHS) et veillera à ce que les normes appropriées d’hygiène et de sécurité au travail (HST) soient respectées. L'entreprise s'engage également à créer et à maintenir un environnement dans lequel la violence basée sur le genre (VBG) et la violence contre les enfants (VCE) n’aient pas lieu – elles ne seront tolérées par aucun employé, sous-traitant, fournisseur, associé ou représentant de l'entreprise.

Par conséquent, pour s'assurer que toutes les personnes impliquées dans le projet soient conscientes de cet engagement, l'entreprise s'engage à respecter les principes fondamentaux et les normes minimales de comportement suivants, qui s'appliqueront sans exception à tous les employés, associés et représentants de l’entreprise, y compris les sous-traitants et les fournisseurs :

Généralités

1. L'entreprise - et par conséquent tous les employés, associés, représentants, sous-traitants et les fournisseurs - s'engage à respecter toutes les lois, règles et réglementations nationales pertinentes. 2. L'entreprise s'engage à mettre intégralement en œuvre son « Plan de gestion environnementale et sociale des entrepreneurs » (E-PGES). 3. L'entreprise s'engage à traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans) et les hommes avec respect, indépendamment de leur race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou sociale, niveau de richesse, handicap, citoyenneté ou tout autre statut. Les actes de VBG et de VCE constituent une violation de cet engagement. 4. L'entreprise s'assure que les interactions avec les membres de la communauté locale aient lieu dans le respect et en absence de discrimination. 5. Du langage et du comportement qui soient avilissants, menaçants, harcelants, injurieux, inappropriés ou provocateurs sur le plan culturel ou sexuel sont interdits parmi tous les employés, associés et représentants de l'entreprise, y compris les sous-traitants et les fournisseurs. 6. L'entreprise suivra toutes les instructions de travail raisonnables (y compris celles qui concernent les normes environnementales et sociales). 7. L'entreprise protégera les biens et veillera à leur bonne utilisation (par exemple, interdire le vol, la négligence ou le gaspillage).

Hygiène et sécurité

8. L'entreprise veillera à ce que le plan de gestion de l’hygiène et de la sécurité au travail (HST) du projet soit efficacement mis en œuvre par le personnel de l'entreprise, ainsi que par les sous-traitants et les fournisseurs. 9. L’entreprise s'assurera que toutes les personnes sur le chantier portent l'Equipement de Protection Individuel (EPI) approprié comme prescrit, afin de 195

prévenir les accidents évitables et de signaler les conditions ou les pratiques qui posent un risque pour la sécurité ou qui menacent l'environnement. 10. L’entreprise : i. Interdira la consommation d’alcool pendant le travail ; ii. Interdira l'usage de stupéfiants ou d'autres substances qui peuvent altérer les facultés à tout moment.

11. L'entreprise veillera à ce que des installations sanitaires adéquates soient à disposition des travailleurs sur le site et dans tous les logements des travailleurs du projet.

Violences basées sur le genre (VGB) et violences contre les enfants (VCE)

12. Les actes de VBG et de VCE constituent une faute grave et peuvent donc donner lieu à des sanctions, y compris des pénalités et/ou le licenciement, et, le cas échéant, le renvoi à la police pour la suite à donner. 13. Toutes les formes de VBG et de VCE, y compris la sollicitation des enfants, sont inacceptables, qu'elles aient lieu sur le lieu de travail, dans les environs du lieu de travail, dans les campements de travailleurs ou dans la communauté locale. i. Harcèlement sexuel - par exemple, il est interdit de faire des avances sexuelles indésirées, de demander des faveurs sexuelles, ou d'avoir un comportement verbal ou physique à connotation sexuelle, y compris des actes subtils. ii. Faveurs sexuelles — par exemple, il est interdit de promettre ou de réaliser des traitements de faveurs conditionnés par des actes sexuels, ou d'autres formes de comportement humiliant, dégradant ou d'exploitation. 14. Tout contact ou activité sexuelle avec des enfants de moins de 18 ans, y compris par le biais des médias numériques, est interdit. La méconnaissance de l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense. Le consentement de l’enfant ne peut pas non plus constituer un moyen de défense ou une excuse. 15. À moins qu’il n’y ait consentement9 sans réserve de la part de toutes les parties impliquées dans l'acte sexuel, les interactions sexuelles entre les employés de l'entreprise (à quelque niveau que ce soit) et les membres des communautés environnantes sont interdites. Cela comprend les relations impliquant la rétention/promesse d’un avantage (monétaire ou non monétaire) aux membres de la communauté en échange d'une activité sexuelle - une telle activité sexuelle est considérée comme « non consensuelle » aux termes du présent Code. 16. Outre les sanctions appliquées par l’entreprise, des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs d'actes de VBG ou de VCE seront engagées, le cas échéant.

9Le consentementse définit comme le choix libre qui sous-tend l'intention, l'acceptation ou l’accord libre et volontaire d'une personne. Il ne peut y avoir aucun consentement lorsqu'une telle acceptation ou un tel accord est obtenu par la menace, la force ou d'autres formes de coercition, l'enlèvement, la fraude, la tromperie ou la fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays où le Code de conduite est introduit prevoit la majorité sexuelle à un âge inférieur. La méconnaissance de l'âge de l'enfant et le consentement de celui-ci ne peuvent être invoqués comme moyen de défense. 196

17. Tous les employés, y compris les bénévoles et les sous-traitants, sont fortement encouragés à signaler les actes présumés ou réels de VBG et/ou de VCE commis par un collègue, dans la même entreprise ou non. Les rapports doivent être présentés conformément aux Procédures d'allégation d’actes de VBG et de VCE du projet. 18. Les gestionnaires sont tenus de signaler les actes présumés ou avérés de VBG et/ou de VCE et d'agir en conséquence, car ils ont la responsabilité du respect des engagements de l'entreprise et de tenir leurs subordonnés directs pour responsables de ces actes.

Mise en œuvre

Pour veiller à ce que les principes énoncés ci-dessus soient efficacement mis en œuvre, l’entreprise s’engage à faire en sorte que :

19. Tous les gestionnaires signent le « Code de conduite des gestionnaires » du projet, qui présente dans le détail leurs responsabilités, et consiste à mettre en œuvre les engagements de l'entreprise et à faire respecter les obligations du « Code de conduite individuel ». 20. Tous les employés signent le « Code de conduite individuel » du projet confirmant leur engagement à respecter les normes ESHS et HST, et à ne pas entreprendre des activités entraînant les VBG ou les VCE. 21. Les Codes de conduite de l'entreprise et individuels doivent être affichés bien en vue dans les campements de travailleurs, dans les bureaux et dans les lieux publics de l'espace de travail. Les exemples de ces espaces sont les aires d'attente, de repos et d’accueil des sites, les cantines et les centres de santé. 22. Les copies affichées et distribuées du Code de conduite de l'entreprise et du Code de conduite individuel doivent être traduites dans la langue appropriée utilisée dans les zones du chantier ainsi que dans la langue maternelle de tout personnel international. 23. Une personne désignée doit être nommée « Point focal » de l'entreprise pour le traitement des questions de VBG et de VCE, y compris pour représenter l'entreprise au sein de l’Equipe de Conformité (EC) contre les VBG et les VCE, qui est composée de représentants du client, de l'entrepreneur/des entrepreneurs, du consultant en supervision et du(des) prestataire(s) de services locaux. 24. En consultation avec de l’Equipe de conformité (EC), un Plan d'action efficace doit être élaboré, ce dernier doit comprendre au minimum les dispositions suivantes :

i. La Procédure d’allégation des incidents de VBG et de VCE pour signaler les incidents de VBG et de VCE par le biais du Mécanisme de règlement des plaintes (Section 4.3 Plan d’action) ; ii. Les mesures de responsabilité et confidentialité pour protéger la vie privée de tous les intéressés (Section 4.4 Plan d’action) ; et iii. Le Protocole d’intervention applicable aux survivant(e)s et aux auteurs de VBG et de VCE (Section 4.7 Plan d’action).

25. L'entreprise doit mettre en œuvre de manière efficace le Plan d'action Violences Basées sur le Genre (VBG) et Violences contre les Enfants (VCE) final convenu, en faisant part à l’Equipe de conformité (EC) d’éventuels améliorations et de mises à jour, le cas échéant. 197

26. Tous les employés doivent suivre un cours d'orientation avant de commencer à travailler sur le chantier pour s'assurer qu'ils connaissent les engagements de l'entreprise à l'égard des normes ESHS et HST, ainsi que des Codes de conduite sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) et Violences contre les Enfants (VCE) du projet. 27. Tous les employés doivent suivre un cours de formation obligatoire une fois par mois pendant toute la durée du contrat, à partir d’une première formation au moment de l’entrée en service avant le début des travaux, afin de renforcer la compréhension des normes ESHS et HST du projet et du Code de conduite VBG et VCE.

Je reconnais par les présentes avoir lu le Code de conduite de l'entreprise ci- dessus et j'accepte, au nom de l'entreprise, de me conformer aux normes qui y figurent. Je comprends mon rôle et mes responsabilités d'appuyer les normes d’hygiène et sécurité au travail (HST) et les normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) du projet, et de prévenir et combattre les actes de VBG et de VCE. Je comprends que toute action incompatible avec le présent Code de conduite de l'entreprise ou le fait de ne pas agir conformément au présent Code de conduite de l'entreprise peut entraîner des mesures disciplinaires.

Nom de l’entreprise : ______

Signature : ______

Nom en toutes lettres : ______

Titre : ______

Date : ______

198

Code de conduite du gestionnaire

Mise en œuvre des normes ESHS et HST Prévention des violences basées sur le genre (VBG) et des violences contre les enfants (VCE)

Les gestionnaires à tous les niveaux se doivent de faire respecter l’engagement de la part de l’entreprise de mettre en œuvre les normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et les exigences d’hygiène et de sécurité au travail (HST), ainsi qu’à prévenir et faire face aux VBG et aux VCE. Cela signifie que les gestionnaires ont la lourde responsabilité de créer et maintenir un environnement qui respecte ces normes et permet de prévenir les VBG et la VCE. Ils doivent soutenir et promouvoir la mise en œuvre du Code de conduite de l’entreprise. À cette fin, ils doivent se conformer au Code de conduite du gestionnaire et signer le Code de conduite individuel. Ce faisant, ils s’engagent à soutenir la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale des entrepreneurs (E-PGES) et du Plan de gestion des normes d’hygiène et de sécurité au travail (HST), ainsi qu’à développer des systèmes qui facilitent la mise en œuvre du Plan d’action sur les VBG et les VCE. Ils doivent garantir un lieu de travail sûr ainsi qu’un environnement sans VBG et VCE aussi bien dans le milieu de travail qu’au sein des communautés locales. Ces responsabilités comprennent, sans toutefois s’y limiter :

La mise en œuvre

1. Garantir une efficacité maximale du Code de conduite de l’entreprise et du Code de conduite individuel : i. Afficher de façon visible le Code de conduite de l’entreprise et le Code de conduite individuel en les mettant bien en vue dans les campements de travailleurs, les bureaux et les aires publiques sur le lieu de travail. Au nombre des exemples d’aires, figurent les aires d’attente, de repos et l’accueil des sites, les cantines et les établissements de santé ; ii. S’assurer que tous les exemplaires affichés et distribués du Code de conduite de l’entreprise et du Code de conduite individuel sont traduits dans la langue appropriée qui est utilisée sur le lieu de travail ainsi que dans la langue maternelle de tout employé international. 2. Expliquer oralement et par écrit le Code de conduite de l’entreprise et le Code de conduite individuel à l’ensemble du personnel. 3. Veiller à ce que : i. Tous les subordonnés directs signent le « Code de conduite individuel », en confirmant qu’ils l’ont lu et qu’ils y souscrivent ; ii. Les listes du personnel et les copies signées du Code de conduite individuel soient fournies au gestionnaire chargé de l’HST, à l’Equipe de conformité (EC) et au client ; iii. Participer à la formation et s’assurer que le personnel y participe également, comme indiqué ci-dessous ; iv. Mettre en place un mécanisme permettant au personnel de : a) Signaler les préoccupations relatives à la conformité aux normes ESHS ou aux exigences des normes HST ; et b) Signaler en toute confidentialité les incidents liés aux VBG ou aux VCE par le biais du Mécanisme des plaintes et des doléances 199

v. Les membres du personnel sont encouragés à signaler les problèmes présumés et avérés liés aux normes ESHS et aux exigences HST, aux VBG ou aux VCE, en mettant l’accent sur la responsabilité du personnel envers l’entreprise et le pays où ils travaillent et dans le respect du principe de confidentialité. 4. Conformément aux lois en vigueur et au mieux de vos compétences, empêcher que les auteurs d’exploitation et d’abus sexuels soient embauchés, réembauchés ou déployés. Vérifier les antécédents et les casiers judiciaires de tous les employés.

5. Veiller à ce que lors de la conclusion d’accords de partenariat, de sous- traitance, de fournisseurs ou d’accords similaires, ces accords : i. Intègrent en annexes les codes de conduite sur les normes ESHS, les exigences HST, les GBV et les VCE ; ii. Intègrent la formulation appropriée exigeant que ces entités adjudicatrices et ces individus sous contrats, ainsi que leurs employés et bénévoles, se conforment au Code de conduite individuel ; iii. Enoncent expressément que le manquement de ces entités ou individus, selon le cas, à garantir le respect des normes ESHS et des exigences HST ; à prendre des mesures préventives pour lutter contre la VBG et la VCE ; à enquêter sur les allégations y afférentes ou à prendre des mesures correctives lorsque des actes de VBG et de VCE sont commises – tout cela constitue non seulement un motif de sanctions et pénalités conformément aux Codes de conduite individuels, mais également un motif de résiliation des accords de travail sur le projet ou de prestations. 6. Fournir un appui et des ressources à l’équipe de conformité (EC) sur les VBG et les VCE pour créer et diffuser des initiatives de sensibilisation interne par le biais de la stratégie de sensibilisation dans le cadre du Plan d’action VBG et VCE. 7. Veiller à ce que toute question de VBG ou de VCE justifiant une intervention policière soit immédiatement signalée aux services de police, au client et à la Banque mondiale. 8. Signaler tout acte présumé ou avéré de VBG et/ou de VCE et y répondre conformément au Protocole d’intervention (Section 4.7 : Protocole d’intervention), étant donné que les gestionnaires ont la responsabilité de faire respecter les engagements de l’entreprise et de tenir leurs subordonnés directement responsables de leurs actes. 9. S’assurer que tout incident majeur lié aux normes ESHS ou aux exigences HST est signalé immédiatement au client et à l’ingénieur chargé de la surveillance des travaux.

La formation

10. Les gestionnaires ont la responsabilité de : i. Veiller à ce que le Plan de gestion des normes HST soit mis en œuvre, accompagné d’une formation adéquate à l’intention de l’ensemble du personnel, y compris les sous-traitants et les fournisseurs ; ii. Veiller à ce que le personnel ait une compréhension adéquate du E-PGES et qu’il reçoive la formation nécessaire pour en mettre ses exigences en œuvre. 11. Tous les gestionnaires sont tenus de suivre un cours d’initiation des gestionnaires avant de commencer à travailler sur le site pour s’assurer qu’ils connaissent leurs rôles et responsabilités en ce qui concerne le respect des deux aspects des présents Codes de conduite que sont la VBG et la VCE. Cette 200

formation sera distincte de la formation avant l’entrée en service exigée de tous les employés et permettra aux gestionnaires d’acquérir la compréhension adéquate et de bénéficier du soutien technique nécessaire pour commencer à élaborer le Plan d’action visant à faire face aux problèmes liés à la VBG et la VCE. 12. Les gestionnaires sont tenus d’assister et de contribuer aux cours de formation mensuels animés dans le cadre du projet et dispensés à tous les employés. Ils seront tenus de présenter les formations et les autoévaluations, y compris en encourageant la compilation d’enquêtes de satisfaction pour évaluer la satisfaction avec la formation et pour fournir des conseils en vue d’en améliorer l’efficacité. 13. Veiller à ce qu’il y ait du temps à disposition prévu pendant les heures de travail pour que le personnel, avant de commencer à travailler sur le site, assiste à la formation d’initiation obligatoire dispensée dans le cadre du projet et portant sur les thèmes ci-après : i. Les exigences HST et les normes ESHS ; et ii. Les VBG et les VCE ; cette formation est exigée de tous les employés. 14. Durant les travaux de génie civil, veiller à ce que le personnel suive une formation continue sur les exigences HTS et les normes ESHS, ainsi que le cours de rappel mensuel obligatoire exigé de tous les employés pour faire face au risque accru de VBG et de VCE.

L’intervention

15. Les gestionnaires devront prendre des mesures appropriées pour répondre à tout incident lié aux normes ESHS ou aux exigences HST. 16. En ce qui concerne la VBG et la VCE : i. Apporter une contribution aux Procédures relatives aux allégations de VBG et de VCE (Section 4.2 du Plan d’action) et au Protocole d’intervention (Section 4.7 du Plan d’action) élaborés par l’Equipe de conformité (EC) dans le cadre du Plan d’action final VBG et VCE approuvé ; ii. Une fois adoptées par l’entreprise, les gestionnaires devront appliquer les mesures de Responsabilité et Confidentialité (Section 4.4 du Plan d’action) énoncées dans le Plan d’action VBG et VCE, afin de préserver la confidentialité au sujet de l’identité des employés qui dénoncent ou commettent (prétendument) des actes de VBG et de VCE (à moins qu’une violation de confidentialité ne soit nécessaire pour protéger des personnes ou des biens contre un préjudice grave ou si la loi l’exige) ; iii. Si un gestionnaire a des préoccupations ou des soupçons au sujet d’une forme quelconque de VBG ou de VCE commise par l’un de ses subordonnés directs ou par un employé travaillant pour un autre entrepreneur sur le même lieu de travail, il est tenu de signaler le cas en se référant aux mécanismes de plaintes ; iv. Une fois qu’une sanction a été déterminée, les gestionnaires concernés sont censés être personnellement responsables de faire en sorte que la mesure soit effectivement appliquée, dans un délai maximum de 14 jours suivant la date à laquelle la décision de sanction a été rendue ; v. Si un gestionnaire a un conflit d’intérêts en raison de relations personnelles ou familiales avec le survivant (e)s et/ou l’auteur de la violence, il doit en informer l’entreprise concernée et l’équipe de conformité (EC). L’entreprise sera tenue de désigner un autre gestionnaire qui n’a aucun conflit d’intérêts pour traiter les plaintes ; 201

vi. Veiller à ce que toute question liée aux VBG ou aux VCE justifiant une intervention policière soit immédiatement signalée aux services de police, au client et à la Banque mondiale. 17. Les gestionnaires qui ne traitent pas les incidents liés aux normes ESHS ou aux exigences HST, ou qui omettent de signaler les incidents liés aux VBG et aux VCE ou qui ne se conforment pas aux dispositions relatives aux VBG et aux VCE, peuvent faire l’objet de mesures disciplinaires, qui seront déterminées et édictées par le PDG, le Directeur général ou un gestionnaire de rang supérieur équivalent de l’entreprise. Ces mesures peuvent comprendre : i. L’avertissement informel ; ii. L’avertissement formel ; iii. La formation complémentaire ; iv. La perte d’un maximum d’une semaine de salaire ; v. La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une période maximale de six mois ; vi. Le licenciement.

18. En fin, le fait que les gestionnaires ou le PDG de l’entreprise omettent de répondre de manière efficace aux cas de violence liées aux normes environnementales et sociales, d’hygiène et de santé (ESHS) et d’hygiène et de santé au travail (HST), et de répondre aux violences basées sur le genre (VBG) et aux violences contre les enfants (VCE) sur le lieu de travail, peut entraîner des poursuites judiciaires devant les autorités nationales.

Je reconnais par la présente avoir lu le Code de conduite du gestionnaire ci- dessus, j’accepte de me conformer aux normes qui y figurent et je comprends mes rôles et responsabilités en matière de prévention et de réponse aux exigences liées à l’ESHS, à la HST, aux VBG et aux VCE. Je comprends que toute action incompatible avec le Code de conduite du gestionnaire ou le fait de ne pas agir conformément au présent Code de conduite du gestionnaire peut entraîner des mesures disciplinaires.

Signature : ______

Nom en toutes lettres : ______

Titre : ______

Date : ______

202

Code de conduite individuel

Mise en œuvre des normes ESHS et des exigences HST Prévention des violences basées sur le genre (VBG) et des violences contre les enfants (VCE)

Je soussigné, ______, reconnais qu’il est important de se conformer aux normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS), de respecter les exigences du projet en matière d’hygiène et de sécurité au travail (HST) et de prévenir les violences basées sur le genre (VBG) ainsi que les violences contre les enfants (VCE).

L’entreprise considère que le non-respect des normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et des exigences d’hygiène et de sécurité au travail (HST), ou le fait de ne pas participer aux activités de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) ainsi que les violences contre les enfants (VCE) que ce soit sur le lieu de travail – dans les environs du lieu de travail, dans les campements de travailleurs ou dans les communautés avoisinantes – constitue une faute grave et il est donc passible de sanctions, de pénalités ou d’un licenciement éventuel. Des poursuites peuvent être engagées par la police contre les auteurs de VBG ou de VCE, le cas échéant.

Pendant que je travaillerai sur le projet, je consens à :

1. Assister et participer activement à des cours de formation liés aux normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS), et aux exigences en matière d’hygiène et de sécurité au travail (HST), au VIH/sida, aux VBG et aux VCE, tel que requis par mon employeur ; 2. Porter mon équipement de protection individuelle (EPI) à tout moment sur le lieu de travail ou dans le cadre d’activités liées au projet ; 3. Prendre toutes les mesures pratiques visant à mettre en œuvre le Plan de gestion environnementale et sociale des entrepreneurs (E-PGES) ; 4. Mettre en œuvre le Plan de gestion HST ; 5. Respecter une politique de tolérance zéro à l’égard de la consommation de l’alcool pendant le travail et m’abstenir de consommer des stupéfiants ou d’autres substances qui peuvent altérer mes facultés à tout moment ; 6. Laisser la police vérifier mes antécédents ; 7. Traiter les femmes, les enfants (personnes âgées de moins de 18 ans) et les hommes avec respect, indépendamment de leur race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou sociale, niveau de richesse, invalidité, citoyenneté ou tout autre statut ; 8. Ne pas m’adresser envers les femmes, les enfants ou les hommes avec un langage ou un comportement déplacé, harcelant, abusif, sexuellement provocateur, dégradant ou culturellement inapproprié ; 9. Ne pas me livrer au harcèlement sexuel – par exemple, faire des avances sexuelles indésirées, demander des faveurs sexuelles ou adopter tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle, y compris les actes subtils d’un tel comportement (par exemple, regarder quelqu’un de haut en bas ; embrasser ou envoyer des baisers ; faire des allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler quelqu’un ; siffler ; donner des cadeaux personnels ; faire des commentaires sur la vie sexuelle de quelqu’un, etc.) ;

203

10. Ne pas m’engager dans des faveurs sexuelles – par exemple, faire des promesses ou subordonner un traitement favorable à des actes sexuels – ou d’autres formes de comportement humiliant, dégradant ou abusif ; 11. Ne pas participer à des contacts ou à des activités sexuelles avec des enfants – notamment à la sollicitation malveillante des enfants – ou à des contacts par le biais des médias numériques ; la méconnaissance de l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense ; le consentement de l’enfant ne peut pas non plus constituer un moyen de défense ou une excuse ; 12. A moins d’obtenir le plein consentement10 de toutes les parties concernées, de ne pas avoir d’interactions sexuelles avec des membres des communautés avoisinantes ; cette définition inclut les relations impliquant le refus ou la promesse de fournir effectivement un avantage (monétaire ou non monétaire) aux membres de la communauté en échange d’une activité sexuelle – une telle activité sexuelle est jugée « non consensuelle » dans le cadre du présent Code ; 13. Envisager de signaler par l’intermédiaire des mécanismes des plaintes et des doléances ou à mon gestionnaire tout cas présumé ou avéré de VBG ou de VCE commis par un collègue de travail, que ce dernier soit ou non employé par mon entreprise, ou toute violation du présent Code de conduite.

En ce qui concerne les enfants âgés de moins de 18 ans :

14. Dans la mesure du possible, m’assurer de la présence d’un autre adulte au moment de travailler à proximité d’enfants. 15. Ne pas inviter chez moi des enfants non accompagnés sans lien de parenté avec ma famille, à moins qu’ils ne courent un risque immédiat de blessure ou de danger physique ; 16. Ne pas utiliser d’ordinateurs, de téléphones portables, d’appareils vidéo, d’appareils photo numériques ou tout autre support pour exploiter ou harceler des enfants ou pour accéder à de la pornographie infantile (voir aussi la section « Utilisation d’images d’enfants à des fins professionnelles » ci-dessous) ; 17. M’abstenir de châtiments corporels ou de mesures disciplinaires à l’égard des enfants ; 18. M’abstenir d’engager des enfants dont l’âge est inférieur à 14 ans pour le travail domestique ou pour tout autre travail, à moins que la législation nationale ne fixe un âge supérieur ou qu’elle ne les expose à un risque important de blessure ; 19. Me conformer à toutes les législations locales pertinentes, y compris les lois du travail relatives au travail des enfants et les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale sur le travail des enfants et l’âge minimum ; 20. Prendre les précautions nécessaires au moment de photographier ou de filmer des enfants (se référer à l’Annexe 2 pour de plus amples détails).

Utilisation d’images d’enfants à des fins professionnelles

10Le terme « consentement » se définit comme le choix éclairé qui sous-tend l'intention, l'acceptation ou l’accord libre et volontaire d'une personne de faire quelque chose. Il ne peut y avoir aucun consentement lorsqu'une telle acceptation ou un tel accord est obtenu par la menace, la force ou d'autres formes de coercition, l'enlèvement, la fraude, la tromperie ou la fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays où le Code de conduite est introduit prévoit la majorité sexuelle à un âge inférieur. La méconnaissance de l'âge de l'enfant et le consentement de celui-ci ne peuvent être invoqués comme moyen de défense. 204

Au moment de photographier ou de filmer un enfant à des fins professionnelles, je dois :

21. Avant de photographier ou de filmer un enfant, évaluer et m’efforcer de respecter les traditions ou les restrictions locales en matière de reproduction d’images personnelles ; 22. Avant de photographier ou de filmer un enfant, obtenir le consentement éclairé de l’enfant et d’un parent ou du tuteur ; pour ce faire, je dois expliquer comment la photographie ou le film sera utilisé ; 23. Veiller à ce que les photographies, films, vidéos et DVD présentent les enfants de manière digne et respectueuse, et non de manière vulnérable ou soumise ; les enfants doivent être habillés convenablement et ne pas prendre des poses qui pourraient être considérées comme sexuellement suggestives ; 24. M’assurer que les images sont des représentations honnêtes du contexte et des faits ; 25. Veiller à ce que les étiquettes des fichiers ne révèlent pas de renseignements permettant d’identifier un enfant au moment d’envoyer des images par voie électronique.

Sanctions

Je comprends que si je contreviens au présent Code de conduite individuel, mon employeur prendra des mesures disciplinaires qui pourraient inclure :

1. L’avertissement informel ; 2. L’avertissement formel ; 3. La formation complémentaire ; 4. La perte d’au plus une semaine de salaire ; 5. La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une période maximale de six mois ; 6. Le licenciement. 7. La dénonciation à la police, le cas échéant.

Je comprends qu’il est de ma responsabilité de m’assurer que les normes environnementales, sociales, de santé et de sécurité sont respectées. Que je me conformerai au Plan de gestion de l’hygiène et de sécurité du travail. Que j’éviterai les actes ou les comportements qui pourraient être interprétés comme des VBG et des VCE. Tout acte de ce genre constituera une violation du présent Code de conduite individuel. Je reconnais par les présentes avoir lu le Code de conduite individuel précité, j’accepte de me conformer aux normes qui y figurent et je comprends mes rôles et responsabilités en matière de prévention et d’intervention dans les cas liés aux normes ESHS et aux exigences HST, aux VBG et aux VCE. Je comprends que tout acte incompatible avec le présent Code de conduite individuel ou le fait de ne pas agir conformément au présent Code de conduite individuel pourrait entraîner des mesures disciplinaires et avoir des répercussions sur mon emploi continu.

Signature : ______

Nom en toutes lettres : ______

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Titre : ______

Date : ______

Mécanisme de gestion des plaintes (MGP)

Le projet met en œuvre un Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) qui est géré par un opérateur désigné du MGP en collaboration avec la Cellule de gestion du projet. Les dénonciations de VBG et VCE, les autres plaintes ou autres préoccupations peuvent être soumises en ligne, par téléphone, par courrier ou en personne.

Toutes les plaintes concernant les VBG et les VCE doivent être immédiatement signalées à l’équipe spéciale de la Banque mondiale par l’opérateur du MGP.

L’opérateur du MGP transmettra les plaintes relatives à la VBG et VCE à l’équipe de conformité (EC) pour leur résolution. Conformément au Plan d’action sur les VBG et les VCE, l’équipe de conformité, par le biais du Prestataire de services et du Point focal/des Points focaux, mènera des enquêtes sur la plainte et, enfin, proposera à l’opérateur du MGP une résolution de la plainte, ou se référera à la police, le cas échéant. La confidentialité de l’identité de le/a survivant(e) devrait également être préservée au moment de signaler tout incident à la police.

Une fois la plainte traitée et résolue, l’opérateur du MGP en informera le plaignant, à moins que la plainte n’ait été faite de façon anonyme. Les plaintes adressées aux gestionnaires ou au Prestataire de services seront transmises par ces derniers au MGP aux fins de leur traitement.

Si la plainte est déposée auprès du MGP par un/e survivant(e) ou au nom d’un/e survivante, le plaignant sera directement référé au Prestataire de services pour recevoir des services de soutien pendant que l’équipe de conformité (EC) mène parallèlement une enquête sur la plainte.

Prestataire de services

Le Prestataire de services est une organisation locale qui a l’expérience et la capacité nécessaires pour apporter un soutien aux survivant(e)s de VBG ou de VCE. Le client, le(s) entrepreneur(s) et le consultant doivent établir une relation de travail avec le Prestataire de services, afin que les cas de VBG et de VCE puissent leur être transmis en toute sécurité. Le Prestataire de services fournira également un soutien et des conseils aux Points focaux chargés des VBG et des VCE, le cas échéant. Le Prestataire de services aura un représentant au sein de l’équipe de conformité et participera à la résolution des plaintes liées aux VBG et aux VCE.

Points focaux chargés des VBG et des VCE au sein de l’équipe de conformité (EC)

La EC confirmera que toutes les plaintes liées aux VBG et aux VCE ont été transmises à la Banque mondiale par l’opérateur du MGP (ou autres moyennes).

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La EC examinera toutes les plaintes liées aux VBG et aux VCE et conviendra d’un plan de résolution. Le Point focal pertinent sera chargé de la mise en œuvre de ce plan (c’est-à-dire que les questions concernant le personnel de l’entrepreneur devront être résolues par ce dernier ; celles en rapport avec le personnel du consultant par le consultant ; et les questions concernant le personnel du client par le client). Le Point focal fournira des conseils à la EC en ce qui concerne la résolution, y compris le renvoi à la police, si nécessaire. Ils seront assistés, le cas échéant, par le Prestataire de services.

Tous les points focaux au sein de la EC doivent être formés et habilités à résoudre les problèmes de VBG et de VCE. Il est essentiel que tous les membres du personnel au sein du MGP et de la GCCT comprennent les principes directeurs et les exigences éthiques qui régissent la prise en charge des survivant(e)s de VBG et de VCE. Toutes les dénonciations doivent demeurer confidentielles et être transmises immédiatement au Prestataire de services représenté au sein de la EC11. Dans les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, les Points focaux doivent, de manière appropriée, renvoyer la plainte : i) aux autorités ; ii) au Prestataire de services ; et iii) à la direction en vue d’une action ultérieure. Le client et la Banque mondiale doivent en être immédiatement informés.

Mesures de responsabilisation et confidentialité

Toutes les dénonciations de VBG et de VCE doivent être traitées en toute confidentialité afin de protéger les droits de toutes les personnes concernées. Le client, l’entrepreneur et le consultant doivent préserver la confidentialité des employés qui dénoncent des actes de violence ou des menaces de violence ainsi bien que la confidentialité de tout employé accusé d’avoir commis des actes de violence ou proféré des menaces de violence (sauf si une violation de la confidentialité est nécessaire pour protéger des personnes ou des biens contre des dommages graves ou lorsque la loi l’exige).

Pour s’assurer que les survivant(e)s se sentent à l’aise pour partager leur expérience de VBG et de VCE, elles peuvent dénoncer les cas de VBG et de VCE par divers moyens, à savoir : i) en ligne ; ii) par téléphone ; iii) en personne ; iv) auprès du Prestataire de services local ; v) auprès du/des gestionnaire(s) ; vi) auprès des conseils villageois ; ou vii) à la police. Afin de préserver la confidentialité, seul le Prestataire de services aura accès aux informations concernant le/a survivant(e). La EC sera le principal Point focal en ce qui concerne les informations et le suivi de l’auteur des violences.

Suivi et évaluation

La EC doit assurer le suivi des cas qui ont été signalés et conserver tous les cas signalés dans un endroit préservé et sécurisé. Le suivi doit permettre de recenser le nombre de cas qui ont été signalés et la proportion de cas qui sont gérés par la police, les ONG, etc.

Ces statistiques doivent être communiquées au MGP et à l’ingénieur chargé de la surveillance pour être incluses dans leurs rapports.

11 Les survivant(e)s de VBG et de VCE pourraient avoir besoin d'accéder à des services de police, de justice, de santé, psychosociaux, de refuge sécuritaire et de moyens de subsistance pour commencer à se remettre de leur expérience de la violence. 207

Pour tous les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, le client et la Banque mondiale doivent en être immédiatement informés.

Stratégie de sensibilisation

Il est important de mettre en place une Stratégie de sensibilisation comprenant des activités visant à sensibiliser les employés sur les VBG et les VCE sur le lieu de travail et leurs risques connexes, les dispositions des Codes de conduite en matière de VBG et VCE, les Procédures relatives aux allégations, les mesures de Responsabilisation et Confidentialité et le Protocole d’intervention. Cette Stratégie sera assortie d’un calendrier indiquant les diverses activités de sensibilisation à travers lesquelles elle sera mise en œuvre et les dates d’exécution (prévues) correspondantes. Les activités de sensibilisation devraient être liées aux formations dispensées par le Prestataire de services.

Protocole d’intervention

La EC sera chargée d’élaborer un Protocole d’intervention écrit12 pour satisfaire aux exigences du projet, conformément aux lois et protocoles nationaux. Le Protocole d’intervention doit comprendre des mécanismes pour dénoncer les auteurs de violence sur le lieu de travail et intervenir auprès d’eux (voir la section 4.9 : Politique et intervention relatives aux auteurs de violence). Le Protocole d’intervention comprendra le processus du MGP, afin de garantir une intervention efficace et confidentielle en ce qui concerne les divulgations de cas de VBG et VCE. L’employé qui divulgue un cas de VBG et de VCE sur le lieu de travail doit être référé au MGP aux fins de dénonciation.

Mesures de soutien aux survivant(e)s

Il est essentiel d’apporter une réponse appropriée aux plaintes des survivant(e)s de violence dans le respect de leurs choix, afin de réduire au minimum les risques de nouveaux traumatismes et de nouvelles violences à l’endroit des survivant(e)s. Les survivant(e)s doivent être orientées vers le prestataire de services pour obtenir des services de soutien appropriés dans la communauté – y compris un soutien médical et psychosocial, un hébergement d’urgence, la sécurité, notamment la protection policière et le soutien aux moyens de subsistance – en facilitant le contact et la coordination avec ces services. Le client, l’entrepreneur ou le consultant pourrait, dans la mesure du possible, fournir un soutien financier ou autre aux survivant(e)s de VBG et VCE pour ces services (voir l’Annexe 1 pour des exemples de soutien financier).

Politique et intervention relatives aux auteurs de violence

Encourager et accepter la dénonciation par le biais du MGP faite par les employés et les membres des communautés au sujet des auteurs de violence sur le lieu de travail. Par l’entremise de l’équipe de conformité (EC) et/ou du Prestataire de services, superviser l’enquête sur ces plaintes, en veillant à l’équité procédurale pour l’accusé, et ce, dans le respect des lois locales. Si un employé enfreint le Code de conduite, l’employeur prendra des mesures qui pourraient consister à :

12 Élaborer un protocole approprié pour l'enregistrement écrit des questions de VBG et VCE soulevées au cas où les notes seraient citées. Élaborer des processus pour la tenue des dossiers, y compris les activités entreprises par la EC. 208

i. Prendre des mesures disciplinaires conformément aux sanctions prévues dans les Codes de conduite en matière de VBG et de VCE ; ii. Dénoncer l’auteur de la violence à la police conformément aux paradigmes juridiques locaux ; et/ou iii. Si possible, fournir ou faciliter la mise en place de services de conseil à l’auteur de la violence.

Sanctions

Conformément au Code de conduite, tout employé comme auteur de VBG ou de VCE confirmé sera passible de mesures disciplinaires correspondant aux sanctions et pratiques convenues dans le Code de conduite individuel (voir l’Annexe 1 pour des exemples de sanctions). Il est important de noter que, pour chaque cas, les sanctions disciplinaires sont censées faire partie d’un processus qui est entièrement interne à l’employeur, qui est placé sous le plein contrôle et la pleine responsabilité de ses gestionnaires et qui est mené conformément à la législation nationale du travail en vigueur.

Ce processus devrait être totalement indépendant de toute enquête officielle que les autorités compétentes (par exemple la police) pourraient décider de mener dans le cadre de la même affaire, et conformément à la législation nationale en vigueur. En outre, les mesures disciplinaires internes que les gestionnaires de l’employeur pourraient décider d’adopter sont censées être distinctes de toute accusation ou sanction que l’enquête officielle pourrait occasionner (par exemple, les amendes monétaires, la détention, etc.).

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Annexe 6 : Procédures potentielles pour intervenir dans les cas VBG et VCE

Des mesures de responsabilisation visant à préserver la confidentialité peuvent être prises grâce aux actions suivantes consistant à :

1. Informer tous les employés que la confidentialité des renseignements personnels des survivant(e)s de VBG/VCE revêt une importance capitale ;

2. Dispenser aux membres de l’équipe de conformité une formation sur l’écoute empathique et sans jugement ;

3. Prendre des mesures disciplinaires, y compris pouvant aller jusqu’au licenciement, contre les personnes qui violent la confidentialité de l’identité des survivant(e)s (à moins qu’une violation de la confidentialité soit nécessaire pour protéger le/a survivant/te ou toute autre personne d’un préjudice grave, ou lorsque la loi l’exige).

Les Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE devraient préciser :

1. A qui les survivant(e)s peuvent s’adresser pour obtenir des renseignements et une assistance ;

2. Le processus permettant aux membres des communautés et aux employés de déposer une plainte par l’intermédiaire du MGP en cas d’allégation de VBG et VCE ;

3. Le mécanisme par lequel les membres des communautés et les employés peuvent transmettre une demande pour obtenir un soutien ou signaler une violence si le processus de dénonciation n’est pas efficace en raison d’une non- disponibilité ou d’une non-réactivité, ou si la préoccupation de l’employé n’est pas résolue.

Le soutien financier et les autres formes de soutien aux survivant(e)s peuvent inclure :

1. Les prêts sans intérêt/à faible taux d’intérêt ;

2. Le paiement direct des frais médicaux ;

3. La prise en charge de tous les frais médicaux liés spécifiquement à l’incident ;

4. Le paiement d’avance des frais médicaux, remboursables ultérieurement par l’assurance maladie de l’employé ;

5. L’offre de services de garde d’enfants ou la facilitation de l’accès aux services de garde d’enfants ;

6. Le renforcement de la sécurité au domicile de l’employé ;

7. La fourniture d’un moyen de transport sécurisé pour accéder aux services de soutien ou pour se rendre à un lieu d’hébergement et en revenir. 210

En fonction des droits, des besoins et des souhaits de le/a survivant/e, les mesures de soutien aux survivant(e)s visant à garantir la sécurité de la survivante, qui est un employé, peuvent comprendre13 :

1. Le changement de la répartition des heures et/ou des modalités de travail de l’auteur ou de le/a survivant/e de la violence ;

2. Le réaménagement ou la modification des tâches de l’auteur de la violence ou de le/a survivant/e de la violence ;

3. Le changement du numéro de téléphone ou de l’adresse électronique de le/a survivant/e pour éviter le harcèlement ;

4. La réinstallation de le/a survivant/e ou de l’auteur de la violence sur un autre lieu de travail/dans des locaux de substitution ;

5. La garantie d’un moyen de transport aller-retour en toute sécurité au travail pendant une période déterminée ;

6. Le soutien à le/a survivant/e pour lui permettre de demander une ordonnance de protection provisoire ou l’orienter vers un soutien approprié ;

7. La prise de toute autre mesure appropriée, y compris celles prévues par les dispositions existantes en matière de modalités de travail souples et favorables à la famille.

Les options de congé pour les survivants (e)s qui sont des employés peuvent inclure ce qui suit :

1. Un employé survivant de VBG devrait pouvoir demander un congé spécial rémunéré pour se présenter à des rendez-vous médicaux ou psychosociaux, à des procédures judiciaires, ainsi que pour aménager dans un lieu de vie sécuritaire et pour entreprendre toute autre activité de soin du fait des VBG ;

2. Tout employé qui apporte son soutien à une personne survivante de VBG et/ou VCE pourrait prendre un congé de soignant, y compris mais, sans s’y limiter, pour l’accompagner au tribunal ou à l’hôpital, ou pour prendre soin des enfants ;

3. Les employés qui sont recrutés à titre temporaire pourraient demander un congé spécial non rémunéré ou un congé de soignant sans solde pour entreprendre les activités décrites ci-dessus ;

4. La durée du congé accordé sera déterminée en fonction de la condition de l’individu, après consultation de l’employé, de la Direction et de l’équipe de conformité (EC), le cas échéant.

13Il est essentiel d'adopter une approche axée sur les survivant(e)s. Les survivant(e)s devraient participer pleinement à la prise de décision. Sauf dans des circonstances exceptionnelles, il devrait être exigé de l'auteur de la violence qu'il prenne les mesures appropriées pour faire en sorte que la survivante s'adapte à la situation (par exemple, le déménagement, le changement d'horaires, etc.), plutôt que ce soit le/a survivant/e qui opère des changements. 211

Les sanctions potentielles à l’encontre des employés auteurs de VBG et VCE comprennent :

1. L’avertissement informel ; 2. L’avertissement formel ; 3. La formation complémentaire ; 4. La perte d’au plus une semaine de salaire ; 5. La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une période maximale de six mois ; 6. Le licenciement. 7. Le renvoi à la police ou à d’autres autorités, au besoin.

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Annexe 7 : Règlement intérieur et code de bonne conduite de chantier

Le présent règlement intérieur et code de bonne conduite a pour objet de définir :

- Les règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail ; - Les principales mesures en matière d’hygiène et de sécurité dans l’entreprise ; - Le respect des droits de l’homme ; - Le respect de l’environnement ; - Les dispositions relatives à la défense des droits des employés ; - Les mesures disciplinaires ; - Les formalités de son application.

Le présent règlement et code de bonne conduite s’applique sans restriction ni réserve à l’ensemble des salariés et apprentis de l’entreprise, y compris, ses sous- traitants et partenaires sécuritaires et autres.

Discipline générale

La durée du travail est fixée conformément aux dispositions légales et conventionnelles du code du travail en vigueur en République Islamique de Mauritanie.

Les employés sont astreints à l’horaire arrêté par la Direction tel qu’affiché sur les lieux de travail et communiqué à l’Inspection du Travail. Les heures de travail sont les suivantes :

- 07H30 à 12 H00 - 14H00 à 17H30 Soit quarante (40) heures de travail hebdomadaire pour les ouvriers et employés payés à l’heure. Par ailleurs, il faut cent soixante-treize heures et un tiers (173,33) par mois pour les employés, agents de maitrise et cadres payés au mois.

Toutefois, pour l’avancement du chantier, l’entreprise peut demander au personnel d’effectuer des heures supplémentaires au-delà des quarante heures (40) heures de travail hebdomadaire. Les heures supplémentaires sont rémunérées conformément au code du travail.

Les employés doivent se soumettre aux mesures de contrôle des entrées et des sorties mises en place par la Direction. Le personnel doit se trouver à son poste de travail à l’heure fixée pour le début du travail et à celle prévue pour la fin de celui-ci. Aucun retard au travail ou arrêt prématuré du travail sans autorisation n’est toléré.

Le travailleur n’est pas autorisé à exercer une activité autre que celle confiée par l’entreprise.

Aucune absence injustifiée n’est tolérée. Toute absence doit, sauf cas de force majeure, faire l’objet d’une autorisation préalable de la Direction. L’absence non autorisée constitue une absence irrégulière qui est sanctionnée. Toute indisponibilité consécutive à la maladie doit, être justifiée auprès de la Direction dans les 48 heures qui suivent l’arrêt.

Aucun travailleur ne peut être absent plus de 3 jours au cours d’un mois sans justification valable.

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Il est formellement interdit au travailleur, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement, sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l’autorité publique, de :

- Tenir des propos et attitudes déplacés vis-à-vis des personnes de sexe féminin ; - Avoir recourt aux services de prostituées durant les heures de chantier ; - Avoir des comportements de violences physiques ou verbales dans les installations ou sur les lieux de travail ; - Attenter volontairement aux biens et intérêts d’autrui ou à l’environnement ; - Commettre des actes de vandalisme ou de vol ; - Refuser de mettre en application les ordres donnés par sa hiérarchie et les procédures internes édictées par la Direction du chantier ; - Faire preuve d’actes de négligence dans le cadre de ses fonctions ou d’imprudences entrainant des dommages ou préjudices à la population, aux biens d’autrui ou de l’entreprise, à l’environnement, notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST et du VIH Sida. - Quitter son poste de travail sans autorisation de la Direction du chantier ; - Introduire et diffuser à l’intérieur de l’entreprise des tracts et pétitions ; - Procéder à des affichages non autorisés sous réserve de l’exercice du droit syndical ; - Introduire sans autorisation dans l’entreprise des personnes étrangères au service sous réserve du respect du droit syndical ; - Emporter sans autorisation écrite des objets appartenant à l’entreprise ; - Se livrer à des travaux personnels sur les lieux du travail ; - Introduire dans l’entreprise des marchandises destinées à être vendues pour son compte personnel ; - Divulguer tous renseignements ayant trait aux opérations confidentielles dont le Personnel aurait connaissance dans l’exercice de ses fonctions ; - Garer les véhicules de l’entreprise hors des emplacements prévus à cet effet ; - Quitter son poste de travail sans motif valable ; - Consommer de l’alcool ou être en état d’ébriété pendant les heures de travail, entrainant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels de chantier, ainsi que pour la préservation de l’environnement ; - Signer des pièces ou des lettres au nom de l’entreprise sans y être expressément autorisé ; - Conserver des fonds appartenant à l’entreprise ; - Frauder dans le domaine du contrôle de la durée du travail ; - Commettre toute action et comportement contraires à la règlementation et à la jurisprudence du droit du travail ; - Se livrer dans les installations de la société à une activité autre que celle confiée par l’entreprise ; - Utiliser les matériels et équipements mis à sa disposition à des fins personnelles et emporter sans autorisation écrite des objets appartenant à l’entreprise ;

Hygiène et sécurité

Le personnel est tenu d’observer les mesures d’hygiène et de sécurité ainsi que les prescriptions de la médecine du travail qui résultent de la règlementation en vigueur.

L’entreprise organise un service médical courant et d’urgence à la base-vie (dispensaire), adapté à l’effectif du personnel, et fournit les services de premiers

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secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessé à l’hôpital ou dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant.

L’entreprise met à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle (EPI) et les badges et en veillant à ce que l’affectation des équipements soit faite en adéquation avec la fonction de chaque Employé ;

Il est notamment obligatoire :

Pour l’employé : de se présenter à son poste muni des équipements qui lui ont été attribués (paire de bottes, combinaison appropriée pour chaque tâche, gant, cache-nez, casque, etc.) ; utiliser les accessoires et vêtements de sécurité mis à sa disposition par l’entreprise, chaque jour travaillé.

L’employé ne peut utiliser pour son intérêt personnel lesdits équipements, lesquels doivent être conservés par lui et utilisés en bon père de famille.

- Porter le badge indiquant le nom et la fonction pour l’ensemble du personnel.

Il est formellement interdit de :

- Pénétrer et séjourner dans l’entreprise en état d’ébriété ou sous l’effet de stupéfiants ; - Consommer des boissons alcoolisées ou des stupéfiants pendant les heures de travail ; - Fumer en dehors des locaux prévus par l’entreprise à cet effet ; - Détenir ou transporter des armes exception faite des partenaires sécuritaires ; - Transporter à bord des véhicules des personnes étrangères à l’entreprise ; - Se servir des véhicules de l’entreprise à d’autres fins que celles prévues par l’entreprise ; - Utiliser des matériels électriques, engins, véhicules, machines dangereuses sans formation, sans compétence et sans autorisation préalables ; - Provoquer ou subir un accident sans informer dès le retour à l’entreprise, la personne responsable ; - Rouler avec un camion présentant une anomalie flagrante de fonctionnement sans le signaler aux personnes responsables et risquer ainsi de provoquer une détérioration plus importante du matériel ou encore un accident.

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Annexe 8 : les principaux risques et impacts du projet

Phase de travaux

Cette phase correspond à la construction/réhabilitation d’infrastructures pastorales telles que les marchés à bétail, les aires d’abattage, la matérialisation des parcours pastoraux, la construction de postes de vaccination, la réalisation de forages, etc.

Les effets environnementaux et sociaux en phase de travaux peuvent différer selon les options adoptées pour les différents sous-projets.

La phase de réhabilitation/construction des infrastructures pastorales est subdivisée en trois sous-phases qui peuvent être sources d’impacts dans le cadre du présent projet : la phase d’installation de chantier, la phase de travaux et la phase de remise en état des sites.

Impacts génériques en phase d’installation de chantier

La réalisation de certaines infrastructures pastorales dans le cadre du PRAPS 2 nécessitera l’aménagement de base de chantier. Toutefois, la nature et les ouvrages constitutifs d’une telle installation sont fonction de la consistance des travaux. Elle pourrait ne pas être nécessaire pour des infrastructures de moindre envergure telles que des marchés à bétail et des mini-parcelles fourragères.

Les bases de chantier sont généralement constituées d’un ensemble d’aménagements qui permettent à l’entreprise de disposer d’une infrastructure de stockage de son matériel et de ses matériaux, de bâtiments administratifs à usage de bureaux, etc. Elle constitue l’aire sur laquelle toutes les activités de chantier seront organisées.

Les impacts environnementaux et sociaux des installations de chantier diffèrent d’un site à un autre en fonction de la sensibilité environnementale. Les impacts négatifs génériques liés à l’aménagement et l’exploitation des installations de chantier sont principalement d’ordre environnemental et social. Ils sont synthétisés dans le tableau suivant ainsi que les mesures d’évitement et d’atténuation y associées. Les impacts et risques environnementaux en phase d’installation de chantier ne sont pas présentés par sous-composante sachant qu’ils restent applicables à tout type de travaux physiques. Toutefois, il est important de noter que les implications sociales en termes d’acquisition de terres et de réinstallation sont traitées dans le cadre de politique de réinstallation (CPR) qui constitue un document séparé.

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Impacts génériques en phase de travaux

Les travaux d’aménagement et de construction des infrastructures pastorales sont sources d’impacts et de risques sur le plan environnemental et social.

Les sous-composantes du PRAPS 2 nécessitant des aménagements et des travaux sont listés ci-après :

- Sous-composante 1.1 : Renforcement des capacités des Services vétérinaires, - Sous-composante 2.1: Sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et gestion durable des paysages - Sous-composante 2.2 : Gestion durable des infrastructures d’accès à l’eau - Sous-composante 2.3 : Production fourragère et d’aliment du bétail - Sous-composante 3.1: Aménagement et mise en valeur des infrastructures stratégiques pour la transformation et le commerce régional

La probabilité et la portée de ces impacts et risques sont fonction des types d’infrastructures et de la sensibilité de leur zone d’implantation.

Les impacts/risques sont potentiellement perceptibles sur, d’une part, différentes composantes biophysiques (air, sols, ressources en eau, aires naturelles, faune terrestre et aviaire, etc.), et d’autre part, sur le cadre humain et social.

Les impacts négatifs et risques en phase de travaux sont présentés par sous- composante et selon les différents types d’aménagement et d’infrastructures prévues dans le cadre du PRAPS 2. a) Impacts génériques en phase de travaux pour la sous-composante 1.1

Les travaux projetés par le PRAPS 2 dans le cadre de la sous-composante 1.1 consistent en la construction/réhabilitation d’infrastructures vétérinaires (postes vétérinaires, parcs à vaccination mixtes, box de mise en quarantaine, services régionaux et/ou départementaux d’élevage). Les principales sources d’impacts inhérents à ces travaux tournent autour des activités ci-après :

- la préparation des sites par des activités de déboisement, de dessouchage et de défrichage, - les travaux d’amenée et de stockage de matériaux dans les différents chantiers, - la manutention et le fonctionnement des engins de chantier, - l’approvisionnement en eau des chantiers, - les travaux de démolition des services d’élevage existants (en cas de nécessité) pour reconstruction et/ou de réhabilitation, - les travaux de terrassement et de nivellement des sites, - les travaux de préparation du béton et de génie civil, - les travaux de gros œuvres, seconds œuvres et clos,etc.

❖ Impact sur la qualité de l’air

La qualité de l’air est susceptible d’être dégradée par les poussières et les gaz d’échappement durant la phase de réalisation des travaux. En effet, les travaux 217

d’aménagement (abattage et dessouchage des arbres, transport de matériaux avec le mouvement des engins lourds), sont susceptibles d’induire des impacts négatifs sur la qualité de l’air. Ces impacts peuvent se présenter soit sous forme d’émissions poussiéreuses soit sous forme d’émissions gazeuses induites par les équipements et engins de chantier. Les émissions de poussières peuvent être à la base d’infections respiratoires sur le personnel de chantier et les riverains et requièrent, dès lors, des mesures pour en atténuer l’impact.

❖ Impact sur le couvert végétal et la faune

Les déboisements seront très limités compte tenu du fait que la faible densité du couvert végétal constitue un critère de choix des sites d’implantation des infrastructures pastorales.

Les conséquences pour la faune seront mineures car les habitats fauniques seront évités dans l’identification des sites d’implantation des infrastructures pastorales. En revanche, les animaux peu mobiles (certains insectes, reptiles, amphibiens…) sont susceptibles d’être tués, par exemple par ensevelissement lors des travaux de terrassement. Cet impact irréversible pour les individus détruits restera faible car limité aux zones de terrassement et de circulation des engins.

❖ Impact sur les ressources en eau

Les travaux sont susceptibles d’engendrer différents types de pollutions liées principalement :

- à la production de matières en suspension : en effet, l’érosion par l’eau et le vent des sols décapés, la manipulation des matériaux et le rejet des eaux utilisées pour le chantier peuvent entraîner un apport de sédiments dans les eaux de surface et les mares temporaires, - aux risques de pollutions par les engins de chantier (vidanges, fuites), - à l’apport de résidus de ciment (coulée, poussière) lors de la fabrication et la mise en place du béton, - aux pollutions liées aux matériaux utilisés et à celles provenant des zones de stockage des matériaux.

Si les risques d'aboutir à une pollution significative sont plus faibles que ceux liés aux M.E.S., leurs effets sont par contre plus durables.

Sur les eaux souterraines, l’impact des travaux est à craindre avec l’infiltration de déchets liquides vers les nappes notamment au niveau des bases de chantier. L’installation d’une base de chantier pourrait accentuer la problématique de la gestion des eaux usées et autres huiles usagées provenant de l’entretien des engins. Le fonctionnement de la base de chantier pourrait également nécessiter potentiellement un prélèvement d’eau pouvant affecter localement la disponibilité en eau des populations locales.

❖ Pollution des sols

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Lors de la phase de chantier, en cas de fuite accidentelle (rupture de flexibles de fuel, gasoil ou d’huile) ou suite à un déversement accidentel lors du ravitaillement d'un engin ou d’un camion, des éléments polluants (hydrocarbure) pourraient accidentellement atteindre le sol.

Sur les zones où circuleront les engins de chantier, le sol peut se tasser, sous le passage répété des roues, surtout par temps humide. L’importance de cet impact varie en fonction des engins utilisés et des conditions locales du sol.

De tels accidents environnementaux sont liés au non-respect des règles de stockage des produits ainsi qu’à la mauvaise gestion du chantier, de ses déchets et équipements. Parmi les opérations pouvant engendrer la pollution du sol, on peut citer :

- la vidange non contrôlée des engins du chantier hors des zones imperméabilisées et spécialement aménagées à cette fin, - et l’approvisionnement des engins en fuel dans des conditions ne permettant pas d’éviter ou de contenir les fuites et déversements accidentels de ces hydrocarbures. - ❖ Pollution du milieu par les déchets (solides et liquides) de chantier

L’aspect visuel de la zone concernée par les travaux sera peu attrayant du fait de la présence des engins, des dépôts temporaires de déblais et gravats, mais aussi de l’émission de poussières et d’odeurs diverses. Les travaux vont générer des déchets solides risquant de se disperser et d’affecter la salubrité du site. Ces déchets peuvent être de différentes natures : les déchets inertes de roches, la sous-couche arable, emballages souillés de peinture, solvants, cuve à hydrocarbure, etc.

Les installations sanitaires dans les bases de chantier induisent une production d’eaux usées dont une gestion inadéquate pourrait impacter sur la salubrité de la zone et sur les ressources en eau souterraines et les sols.

❖ Nuisances sonores

La phase de réalisation des travaux engendrera, sans nul doute, des nuisances sonores particulièrement pour le personnel de chantier et les populations riveraines. Les nuisances sonores seront causées par le matériel (bétonnières, groupe électrogène, générateur, transport...). Le bruit et les vibrations associés au projet se remarqueront principalement lors des étapes suivantes : le déplacement des engins de construction, et le fonctionnement des groupes électrogènes, le compactage de surface, etc.

❖ Risques SST

Les travaux éventuels de démolition et de génie civil, la manutention mécanique et la circulation des engins de chantier constituent des risques sur la santé et la sécurité des travailleurs.

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Les accidents redoutés sont principalement des chutes de gravats lors des opérations de démolition, l’effondrement des parois excavées, les accidents routiers, les affaissements d’échafaudages, etc.

❖ Impacts sur la santé publique

Les chantiers de construction impliquent des arrivées étrangères (travailleurs migrants) constituant un risque de prolifération de maladies transmissibles notamment les IST-VIH/SIDA. La dégradation de la qualité de l’air pourrait se manifester sous forme de maladies respiratoires comme les Infections Respiratoires Aiguës (IRA) ou basses, l’asthme, etc. Le non-respect des règles élémentaires d’hygiène par les ouvriers pouvant entraîner le péril fécal ou l’apparition de maladies diarrhéiques.

La mobilisation des travailleurs et leur mobilité peuvent être une source de propagation de la COVID-19.

Les travaux de génie civil majeurs qui puissent amener les populations qui vivent déjà dans une situation de pauvreté en contacte proche avec les travailleurs qui puissent utiliser leurs salaires ou influences pour l’EAS/HS. En plus, si les mesures ne sont pas mises en place pour l’éviter, les femmes travaillant au projet peuvent être a risque de subir le harcèlement sexuel au milieu de service. b) Impacts génériques en phase de travaux pour la sous-composante 2.1

La sous-composante 2.1 du PRAPS 2 intègre la réalisation de travaux d’ouverture de pare-feu communautaire, de mis en défens de parcelles et de matérialisation de couloirs de troupeaux transhumants.

Les pares-feux sont réalisés dans les zones où la quantité de biomasse fourragère est importante et le risque d’incendie élevé. Les risques et impacts négatifs inhérents à ces travaux sont peu significatifs et sont détaillés ci-après.

❖ Impact sur la qualité de l’air

Les travaux de débroussaillage et de dessouchage sur les emprises des pares- feux favorisent le dégagement de poussières et les gaz d’échappement durant la phase de réalisation des travaux. En effet, les travaux d’aménagement (abattage et dessouchage des arbres, transport de matériaux avec le mouvement des engins lourds), sont susceptibles d’induire des impacts négatifs sur la qualité de l’air. Ces impacts peuvent se présenter soit sous forme d’émissions poussiéreuses soit sous forme d’émissions gazeuses induites par les équipements et engins de chantier. Les émissions de poussières peuvent être à la base d’infections pulmonaires sur le personnel de chantier et requièrent dès lors des mesures pour en atténuer l’impact.

❖ Impact sur le couvert végétal et la faune

Les travaux de libération des emprises des pares-feux et des parcours de transhumance et de mis en défens des aires de pâturage pourraient entrainer la perte du couvert végétal. En effet, la libération des zones d’emprise pourrait 220

engendrer une réduction du couvert végétal suite à l’abattage d’arbres et aux opérations de dessouchage et de de défrichage.

Les animaux peu mobiles (certains insectes, reptiles, amphibiens…) sont susceptibles d’être tués par les opérations de préparation des emprises. c) Impacts génériques en phase de travaux pour la sous-composante 2.2

La sous-composante 2.2 du PRAPS 2 intègre la réalisation de construction/réhabilitation de forages pastoraux avec réseaux d’approvisionnement en eau potable, abreuvoirs et mini forages et/ou mares pastorales.

❖ Erosion et pollution des sols par les mouvements des véhicules et divers rejets

L’aménagement des différentes emprises des travaux (plateformes de forage et différentes voies d’accès aux sites, excavations, etc.), les mouvements des véhicules de forages de liaison et de transport de matériel vont mettre à nu les sols en place ou provoquer leur tassement. Cette situation peut entrainer l’érosion des sols pendant les pluies. Pendant l’entretien des véhicules ou le fonctionnement des engins de forages des rejets d’huiles usagées, de graisse, ou de carburant peuvent souiller les sols.

❖ Pollution de l’air

L’émission de gaz d’échappement, de fumée et des poussières pendant le fonctionnement des ateliers (forage et essais de pompage) et la circulation de véhicules de ravitaillement et de liaison sur les pistes rurales vont affecter la qualité de l’air ambiant.

❖ Contamination des nappes captives

L’ouverture des tranchées pour la pose des réseaux d’approvisionnement en eau potable va provoquer essentiellement une pollution minérale sur les eaux souterraines principalement les nappes libres. L’excavation de terre végétale ainsi que la mise en place de matériaux de remblais entraîneront un lessivage accru du terrain lors des pluies. La production de déblais peut également permettre des infiltrations d’eaux usées dans la nappe phréatique.

❖ Production de déchets

Tous les rejets ou déchets produits pendant les travaux de forage sont classés en deux groupes : les déchets de production et les déchets de consommation. Les déchets de production sont les débris de forages constitués des différentes couches sédimentaires ramenés en surface par la boue de forage, les huiles et le carburant utilisés pour le fonctionnement et entretien des véhicules et engins de forages, le matériel d’entretien souillé, etc.

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Les déchets de consommation sont issus des aliments et des boissons consommées par le personnel pendant les travaux. Ces déchets sont constitués essentiellement de serviette en papier, des bouteilles plastiques d’eau, de boites de conserve, de restes de nourriture, etc.

Ces déchets, selon la nature et l’importance des effets sur l’environnement, sont classés non dangereux. Les travaux de forage vont induire la production de déblais sous forme de boues mélangées avec des débris de roches.

❖ Risques accidentels et sanitaires

L’usage des engins de chantier, la manipulation des outils et des produits entreposés, le non-respect des consignes de sécurité, l’absence des moyens de protection (casques, lunettes, bottes, gants, etc.), constituent autant de risques d’accidents, d’incendies ou d’explosions. L’absence d’hygiène (pas de toilette ou pas d’eau alimentaire), une exposition prolongée à des gaz d’échappement des machines-outils et véhicules de chantier constitueront des risques de santé. Compte tenu de la nature des travaux, les risques encourus par les travailleurs sur les chantiers ne présenteront aucun caractère particulier car ils seront équipés contre les accidents. L’impact sécuritaire sera modéré et temporaire et il sera tributaire des consignes et dispositifs de sécurité qui seront prises par les entreprises adjudicataires.

La présence d'ouvriers pourrait générer des nuisances de promiscuité et être à l'origine du développement de certaines pathologies dont les IST et VIH.

❖ Impacts sur la VBG/EAS/HS

Les travaux de génie civil majeurs qui puissent amener les populations qui vivent déjà dans une situation de pauvreté en contacte proche avec les travailleurs qui puissent utiliser leurs salaires ou influences pour l’EAS/HS. En plus, si les mesures ne sont pas mises en place pour l’éviter, les femmes travaillant au projet peuvent être a risque de subir le harcèlement sexuel au milieu de service. d) Impacts génériques en phase de travaux pour la sous-composante 2.3

La sous-composante 2.3 du PRAPS 2 intègre l’aménagement de mini-parcelles fourragères à proximité des forages pastoraux. Les principaux impacts et risques associés à ces travaux sont essentiellement la perte de couvert végétal, l’altération de la qualité de l’air, les risques de pollution des sols par des fuites accidentelles d’hydrocarbures, les nuisances sonores induites par la manutention des engins de chantier, etc.

Compte tenu de l’envergure de ces travaux, les risques et impacts induits seront modérés voire faibles. e) Impacts génériques en phase de travaux pour la sous-composante 3.1

La sous-composante 3.1 du PRAPS 2 intègre la construction/réhabilitation de marchés à bétail, d’aires d’abattage et d’unités laitières, unités de transformation 222

de cuirs et peaux. Les principaux impacts négatifs potentiellement induits par les travaux sont analysés ci-après.

❖ Impact sur la qualité de l’air

La qualité de l’air est susceptible d’être dégradée par les poussières et les gaz d’échappement durant la phase de réalisation des travaux. En effet, les travaux d’aménagement (abattage et dessouchage des arbres, transport de matériaux avec le mouvement des engins lourds), sont susceptibles d’induire des impacts négatifs sur la qualité de l’air. Ces impacts peuvent se présenter soit sous forme d’émissions poussiéreuses soit sous forme d’émissions gazeuses induites par les équipements et engins de chantier. Les émissions de poussières peuvent être à la base d’infections pulmonaires sur le personnel de chantier et requièrent dès lors des mesures pour en atténuer l’impact.

❖ Impact sur le couvert végétal et la faune

Les déboisements seront très limités compte tenu du fait que la faible densité du couvert végétal constitue un critère de choix des sites d’implantation des infrastructures pastorales.

Les conséquences pour la faune seront mineures car les habitats fauniques seront évités dans l’identification des sites d’implantation des infrastructures pastorales. En revanche, les animaux peu mobiles (certains insectes, reptiles, amphibiens…) sont susceptibles d’être tués, par exemple par ensevelissement lors des travaux de terrassement. Cet impact irréversible pour les individus détruits restera faible car limité aux zones de terrassement et de circulation des engins.

❖ Impact sur les ressources en eau

Les travaux sont susceptibles d’engendrer différents types de pollutions liées principalement :

- à la production de matières en suspension : en effet, l’érosion par l’eau et le vent des sols décapés, la manipulation des matériaux et le rejet des eaux utilisées pour le chantier peuvent entraîner un apport de sédiments dans les eaux de surface et les mares temporaires, - aux risques de pollutions par les engins de chantier (vidanges, fuites), - à l’apport de résidus de ciment (coulée, poussière) lors de la fabrication et la mise en place du béton, - aux pollutions liées aux matériaux utilisés et aux pollutions provenant des zones de stockage des matériaux.

Si les risques d'aboutir à une pollution significative sont plus faibles que ceux liés aux M.E.S., leurs effets sont par contre plus durables.

Sur les eaux souterraines, l’impact des travaux est à craindre avec l’infiltration de déchets liquides vers les nappes notamment au niveau de la base de chantier. L’installation d’une base de chantier pourrait accentuer la problématique de la

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gestion des eaux usées et autres huiles usagées provenant de l’entretien des engins. Le fonctionnement de la base de chantier pourrait nécessiter potentiellement un prélèvement d’eau pouvant affecter localement la disponibilité en eau des populations locales.

❖ Pollution des sols

Lors de la phase de chantier, en cas de fuite accidentelle (rupture de flexibles de fuel, gasoil ou d’huile) ou suite à un déversement accidentel lors du ravitaillement d'un engin ou d’un camion, des éléments polluants (hydrocarbure) pourraient accidentellement atteindre le sol.

Sur les zones où circuleront les engins de chantier, le sol peut se tasser, sous le passage répété des roues, surtout par temps humide. L’importance de cet impact varie en fonction des engins utilisés et des conditions locales du sol.

De tels accidents environnementaux sont liés au non-respect des règles de stockage des produits ainsi qu’à la mauvaise gestion du chantier, de ses déchets et équipements. Parmi les opérations pouvant engendrer la pollution du sol, on peut citer la vidange non contrôlée des engins du chantier, hors des zones imperméabilisées et spécialement aménagées à cette fin et l’approvisionnement des engins en fuel dans des conditions ne permettant pas d’éviter ou de contenir les fuites et déversements accidentels de ces hydrocarbures.

❖ Pollution du milieu par les déchets (solides et liquides) de chantier

L’aspect visuel de la zone concernée par les travaux sera peu attrayant du fait de la présence des engins, des dépôts temporaires de déblais et gravats, mais aussi de l’émission de poussières et d’odeurs diverses. Les travaux vont générer des déchets solides risquant de se disperser et d’affecter la salubrité du site. Ces déchets peuvent être de différentes natures : les déchets inertes de roches, la sous-couche arable, emballages souillés de peinture, solvants, cuve à hydrocarbure, etc.

Les installations sanitaires dans les bases de chantier induisent une production d’eaux usées dont une gestion inadéquate pourrait impacter sur la salubrité de la zone et sur les ressources en eau souterraines et les sols.

❖ Nuisances sonores

La phase de réalisation des travaux engendrera, sans nul doute, des nuisances sonores particulièrement pour le personnel de chantier et les populations riveraines. Les nuisances sonores seront causées par le matériel (bétonnières, groupe électrogène, générateur, transport...). Le bruit et les vibrations associés au projet se remarqueront principalement lors des étapes suivantes : le déplacement des engins de construction, et le fonctionnement des groupes électrogènes, le compactage de surface, etc.

❖ RisquesSanté Sécurité au Travail(SST)

224

Les travaux de terrassement, la manutention mécanique et la circulation des engins de chantier constituent des risques sur la santé et la sécurité des travailleurs.

Les accidents redoutés sont principalement des chutes de gravats lors des opérations de démolition, l’effondrement des parois excavées, les accidents routiers, les affaissements d’échafaudages, etc.

❖ Impacts sur la santé publique

Les chantiers de construction impliquent des arrivées étrangères constituant un risque de prolifération de maladies transmissibles notamment les IST-SIDA. La dégradation de la qualité de l’air pourrait se manifester sous forme de maladies respiratoires comme les Infections Respiratoires Aiguës (IRA) ou basses, l’asthme, etc. Le non-respect des règles élémentaires d’hygiène par les ouvriers pouvant entraîner le péril fécal ou l’apparition de maladies diarrhéiques.

La mobilisation des travailleurs et leur mobilité peuvent être une source de propagation de la COVID-19.

❖ Impacts sur les Violences Basées sur le Genre/ Exploitation et Abus Sexuels/Harcèlement Sexuel(VBG/EAS/HS)

Les mouvements de travailleurs et les travaux de construction des infrastructures du PRAPS-2 sont sources de violences basées sur le genre, d’exploitation et d’abus sexuels et de harcèlement sexuel. Les communautés riveraines des chantiers sont potentiellement exposées à ces risques en raison notamment de leur situation de pauvreté.

En outre, les femmes travaillant dans les chantiers sont également exposées à ces risques VBG/EAS/HS.

Par conséquent, des mesures ciblées doivent être prises aux fins d’éviter de tels risques

Les mesures d’atténuation des différents impacts et risques inhérents aux travaux d’infrastructures pastorales dans le cadre du PRAPS 2 sont détaillées dans le tableau suivant.

225

Annexe. 9 : TDR type d’une EIES

TERMES DE RÉFÉRENCE

ÉVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Le principal objectif d’une EIES est de recueillir les informations relatives à la région du projet afin de fournir les éléments clés requis pour l’élaboration du projet et la préparation des divers instruments tels que le CGES (Cadre de gestion environnementale et sociale), le PGES (Plan de gestion environnementale et sociale), le CPR (Cadre de politique de réinstallation), le PAR (Plan d’action de réinstallation), le CPPA (Cadre de planification en faveur des populations autochtones), le PPA (Plan d’action en faveur des populations autochtones), etc., selon les besoins. L’objet des présents Termes de référence est de guider officiellement le Consultant/l’Entreprise sur les questions clés qui doivent être traitées pendant le processus général de l’EIES.

2. EXIGENCES DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Une EIE/EIES est requise pour tous les projets susceptibles d’avoir des impacts environnementaux ou sociaux négatifs. Elle doit respecter les normes reconnues au niveau international pour le recueil, la communication et l’analyse des informations et doit satisfaire aux normes du Cadre environnemental et social (CES) de la Banque mondiale sur la viabilité environnementale et sociale de même qu’à toutes les obligations juridiques nationales pertinentes. L’EIES générale doit être exhaustive mais proportionnelle à l’ampleur et à la portée du projet. Elle doit être entreprise suffisamment tôt dans le cycle du projet pour pouvoir influer sur la conception du projet ou des sous-projets.

3. OBJECTIFS

Le principal objectif de l’EIES est d’identifier tous les impacts et risques potentiels (physiques, biologiques et socioéconomiques) que présente le projet, de relever et d’analyser les options permettant d’éviter ou de minimiser les impacts négatifs potentiels et de générer les informations en vue d’un plan effectif de gestion environnementale et sociale (PGES) pour remédier aux impacts et aux risques résiduels. Il convient d’accorder une attention toute particulière aux impacts sur les groupes traditionnellement marginalisés qui peuvent n’avoir qu’un pouvoir de décision limité dans l’ensemble de la population, tels que ceux dont le statut socioéconomique est inférieur ou les groupes très vulnérables, tels que les femmes, les enfants et les jeunes, les personnes âgées et déplacées, les communautés autochtones et les autres minorités raciales, ethniques et religieuses, de même que les personnes avec des handicaps, etc.

3. RAPPORT EXPLORATOIRE

Le Consultant préparera un rapport exploratoire pour l’EIES proposée qui définira la nature des composantes du projet, l’environnement physique, biologique et humain (sur la base de données secondaires14) et les impacts et risques vraisemblables. Le rapport exploratoire doit faire la synthèse de la démarche qui

14Il convient de désagréger les données par genre et autres facteurs si elles jouent un rôle important dans un contexte donné, notamment celles qui concernent l'âge. Les données provenant de sources existantes sur la violence physique et sexuelle contre les femmes par des partenaires/non-partenaires doivent être incluses.

226

sera adoptée pour recueillir les informations pertinentes de même que le plan d’engagement des parties prenantes.

4. TÂCHES ET ACTIVITÉS DE L’EIES

Tâche 1 : Description du projet

Le Consultant donnera une description claire des composantes et des activités du projet, de même que sa situation géographique. La description s’accompagnera de cartes montrant la situation de l’ensemble de l’infrastructure relative au projet de même que la disposition générale du site, notamment pour les projets de construction. La description devra également inclure le contexte sécuritaire et/ou, le cas échéant, toutes les restrictions liées à la sécurité.

Tâche 2 : Cadre politique, juridique et administratif

Le Consultant devra décrire la réglementation et les normes locales, nationales et internationales qui régissent la qualité, la santé et la sûreté environnementales15, la protection des zones sensibles et des ressources du bassin hydrographique, l’occupation des sols et les régimes fonciers, la reconnaissance des minorités ethniques et des populations autochtones, les droits des femmes, etc., notamment les institutions responsables du cadre stratégique et juridique. Il serait utile d’ajouter une analyse portant sur l’application et l’efficacité de ce cadre.

Tâche 3 : Définition de la zone du projet/de l’impact

Le Consultant devra décrire les zones d’impacts directs et indirects du projet proposé, en définissant la zone d’étude à couvrir par l’EIES, et prévoir les études thématiques détaillées éventuellement requises. Une carte détaillant ces résultats devra être fournie. Il conviendra d’examiner la chronologie du projet lors de la définition de la couverture géographique des études détaillées de l’EIES. Outre les limites spatiales, le Consultant devra définir les délais du projet, à savoir la durée du projet et la durée attendue de l’impact et de tout changement attendu dans la zone du projet en raison du changement climatique ou d’éventuelles catastrophes naturelles. Un court résumé de la situation sécuritaire dans la zone du projet doit également être fourni, le cas échéant. Il inclura toute activité terroriste et violence, de même que les restrictions à l’accès en raison de l’insécurité.

Tâche 4 : Description de référence

Le Consultant donnera une description des conditions de référence dans les zones d’impacts directs et indirects, détaillant notamment l’environnement physique, biologique et humain de même que le risque social de manière générale. Les méthodes et la démarche utilisées pour recueillir les informations de référence seront décrites dans un référentiel des méthodes qui devra être examiné et approuvé par la Banque mondiale16.

15Cela doit inclure une description des politiques et des lois relatives à la discrimination entre les genres, à la violence basée sur le genre (VBG), de même qu’à l'exploitation et aux abus sexuels, au harcèlement sexuel et à la protection des enfants. Cela inclut toute loi ou politique qui régit la relation entre les hommes et les femmes à la fois dans les sphères professionnelles et privées de la vie et/ou les diagnostics-pays existants axés sur le genre ou les plans d'action ou stratégies du pays qui traitent de la VBG. 16 Selon l'ampleur de l’EIES et du projet. Cela n'est peut-être pas nécessaire pour des EIES simples ou des projets à faible risque. 227

• L’EIES devra définir et appliquer une hiérarchie d’atténuation qui :

i. Anticipera et évitera les risques et les impacts ; ii. Lorsqu’il est impossible de les éviter, minimisera ou réduira les risques et les impacts à des niveaux acceptables ; iii. Une fois que les risques et les impacts auront été minimisés ou réduits, les atténuera et iv. Lorsque des impacts résiduels significatifs subsisteront, les compensera ou les neutralisera, lorsque cela est techniquement et financièrement faisable17. Les sujets couverts incluront, sans pour autant être limités, les thèmes suivants :

Environnement physique • Topographie et paysage • Géologie et sols • Climat • Ressources en eau Environnement biologique • Proximité des zones protégées • Végétation • Faune terrestre • Écologie aquatique, en mettant l’accent sur le point de captage de l’eau sur le Lac Victoria.

La biodiversité de référence inclura un inventaire des habitats essentiels de même que des espèces endémiques et menacées. Le document renverra à la Liste rouge de l’UICN, à la CITES, aux Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) et à tout autre document pertinent. Environnement humain • Limites administratives • Régimes fonciers • Caractéristiques de la population (économiques, démographiques) • Schémas d’installation • Occupation des sols • Économie locale • Approvisionnement en eau et assainissement • Infrastructure et services sociaux, notamment santé publique et accès à un éventail complet de services de santé sexuelle et reproductive, notamment pour les femmes et les filles • Risques pour la santé et la sécurité au travail (SST) • Sûreté et sécurité, notamment conflits communautaires ou ethniques, terrorisme, banditisme ; il conviendra de fournir un aperçu des structures d'application des lois locales et des institutions judiciaires formelles et informelles.

17L’Emprunteur s'efforcera de manière raisonnable d'incorporer les coûts de la réduction et/ou de la neutralisation des impacts résiduels importants dans les coûts du projet. L'évaluation environnementale et sociale prendra en compte l'importance de ces impacts résiduels, leur effet à long terme sur l'environnement et les personnes qui sont touchées par le projet et verra dans quelle mesure ils sont considérés comme raisonnables dans le contexte du projet. Lorsqu’il sera déterminé que cela n'est faisable ni techniquement ni financièrement de minimiser ou de neutraliser ces impacts résiduels, l'évaluation environnementale et sociale en donnera les raisons (de même que les options qui ont été envisagées). 228

• Culture et patrimoine culturel, y compris ressources culturelles matérielles. • Menaces pour la sûreté humaine en raison de l'escalade des conflits personnels, communautaires ou entre États, de la criminalité et de la violence. • Risques imputables aux impacts du projet qui touchent de manière disproportionnée des individus ou des groupes qui, du fait de leurs circonstances particulières, peuvent être défavorisés ou vulnérables18. • Tout préjudice ou discrimination à l'égard d'individus ou de groupes dans la fourniture de l'accès aux ressources de développement et aux avantages du projet, notamment dans le cas de ceux qui peuvent être défavorisés ou vulnérables. • Impacts économiques et sociaux négatifs liés à l'utilisation involontaire des terres ou à des restrictions à l'utilisation de ces terres. • Risques ou impacts associés aux régimes fonciers et à l’utilisation des terres et des ressources naturelles, y compris (le cas échéant) les impacts potentiels du projet sur les schémas locaux d’utilisation des terres et les régimes fonciers, l’accès et la disponibilité des terres, la sécurité alimentaire et les valeurs foncières et tout risque correspondant lié à un conflit ou un litige portant sur les terres et les ressources naturelles. • Normes et pratiques culturelles, sociales et relatives au genre, notamment celles qui sont nuisibles aux femmes et aux filles, et qui seraient exacerbées en raison de la mise en œuvre du projet. Cela inclut la dynamique des pouvoirs, la répartition du travail et la participation aux processus de prise de décision, à la fois dans les sphères professionnelles et privées. • Données existantes sur la VBG, y compris les données sur la violence sexuelle et physique par les partenaires/non-partenaires, l’exploitation et l’abus sexuels, le harcèlement sexuel, la violence intime par un partenaire, la violence familiale, les mariages précoces et les pratiques traditionnelles nuisibles, notamment celles qui risquent d’être exacerbées par la mise en œuvre du projet19. La disponibilité et l’accessibilité de services de réponse à la VBG sûrs et éthiques, notamment les soins médicaux, les services psychologiques, l’aide juridique, les services de protection et les opportunités de subsistance20. • Les données concernant l’accès à l’emploi, les opportunités éducatives et économiques pour les populations traditionnellement marginalisées, notamment les femmes et les filles. • Une synthèse des conditions de la main-d’œuvre et du travail, notamment le risque d’exploitation et d’abus sexuels, de harcèlement sexuel et autres formes d’abus. Chaque dimension de la référence de l’environnement humain devra inclure des analyses basées sur le genre et prendre en compte les impacts des coutumes et des pratiques locales et des normes sociales. Il convient d’accorder une attention

18Lorsque le CGES identifie des individus ou des groupes spécifiques qui sont défavorisés ou vulnérables, l'Emprunteur proposera et mettra en œuvre des mesures différenciées afin que les impacts négatifs ne touchent pas de manière disproportionnée ceux qui sont défavorisés ou vulnérables afin qu’ils ne soient pas désavantagés dans le partage des bénéfices et opportunités de développement résultant du projet. 19Les sources éventuelles de ces informations incluent les données des Enquêtes démographiques et de santé des Objectifs de développement durable sur l’égalité entre les sexes. 20Les services en matière de VBG doivent être alignés sur les normes définies selon les principes et les pratiques modèles nationales et internationales, notamment les Principes de l’OMS pour la gestion clinique des victimes de viol et l’Outil d’évaluation de l’assurance de la qualité en matière de VBG, les principes de l’UNICEF/IRC relatifs aux soins cliniques aux enfants survivants d’agressions sexuelles, les principes inter-institutions pour la gestion des cas de VBG et les Normes minimales du FNUAP pour la prévention et la réponse à la VBG. 229

particulière aux pratiques culturelles vis-à-vis des femmes, notamment à la prévalence et aux effets de toutes les formes d’exploitation et d’abus sexuels et de VBG, de même qu’à l’infrastructure ou aux services sociaux auxquels les femmes ont accès.

Tâche 5 : Analyse des solutions de rechange

Le Consultant devra présenter une analyse des solutions de rechange envisagées pendant la préparation concernant la localisation et la conception de l’infrastructure, les processus, les dispositifs de mise en œuvre et les technologies du projet. Les solutions de rechange seront évaluées pour déterminer dans quelle mesure elles sont à même de réduire les impacts environnementaux et sociaux ; on donnera les détails relatifs aux coûts éventuels que pourraient entraîner l’adoption ou non de ces solutions de rechange.

Tâche 6 : Évaluation des impacts

Sur la base d’une analyse rigoureuse des connaissances disponibles de manière générale et du projet proposé en particulier, le Consultant fournira une analyse des impacts potentiels sur l’environnement physique, biologique et humain de la conception sélectionnée pour le projet. L’analyse de l’environnement humain inclura une évaluation des risques et des impacts négatifs éventuels du projet risquant d’exacerber la VBG, notamment l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels, ou de promouvoir des normes sociales, culturelles ou relatives au genre négatives.

Suite à l’identification et à la description de chaque impact, leur importance et leur ampleur seront déterminées en fonction de l’étendue spatiale, de la chronologie, de la durée, de la gravité/intensité, de la réversibilité et de la probabilité/du risque des différentes sources d’impact21.

Le relevé d’impacts devra inclure les impacts positifs et négatifs, directs et indirects, immédiats et à long terme, temporaires et permanents et avant et après leur minimisation. Tous les relevés d’impacts doivent inclure un élément genre pour montrer l’ampleur différenciée d’un impact sur les hommes, les femmes, les garçons et les filles.

Les impacts seront évalués au regard de chacune des questions mentionnées dans la description de référence (voir Tâche 4). Toutefois, il convient d’accorder une attention toute particulière aux questions clés qui suivent :

• Captation de l’eau ; • Acquisition des terres et réinstallation ; • Habitats essentiels, espèces endémiques et menacées ; • Impact de l’immigration planifiée et spontanée vers le site du projet, notamment les questions d’assainissement, d’élimination des déchets, de

21Pour les projets qui sont à risque élevé, qui sont controversés ou qui font intervenir de sérieux risques ou impacts environnementaux ou sociaux pluridimensionnels, l'Emprunteur pourra se voir demander de recruter un ou plusieurs experts indépendants reconnus au niveau international. Ces experts pourront, selon le projet, faire partie d'un panel consultatif ou être employés par l'Emprunteur ; ils fourniront des avis indépendants de même qu'une surveillance du projet. Cette obligation concerne les avis indépendants et la surveillance de ce type de projets et n'est pas liée aux circonstances dans lesquelles l'Emprunteur devra retenir des spécialistes indépendants pour réaliser une évaluation environnementale et sociale. 230

santé et de sécurité au travail et dans les communautés, de conditions de la main-d’œuvre et du travail, de la VBG22 et du VIH sida. L’EIES identifiera et évaluera également, le cas échéant, les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels des installations connexes. L’Emprunteur traitera des risques et des impacts des installations connexes proportionnellement au contrôle ou à l’influence qu’il exerce sur ces installations. Dans la mesure où l’emprunteur ne peut ni contrôler ni influer sur les activités connexes pour satisfaire aux exigences des Normes environnementales et sociales (NES), l’évaluation environnementale et sociale identifiera également les risques et les impacts que les installations connexes peuvent présenter pour le projet.

L’EIES examinera également les risques et les impacts associés aux fournisseurs principaux, comme l’exigent la NES 2 et la NES 6. L’Emprunteur traitera ces risques et impacts proportionnellement au contrôle ou à l’influence qu’il exerce sur ses fournisseurs principaux, comme le définissent la NES 2 et la NES 6.

L’EIES se penchera sur les risques et les impacts transfrontaliers et mondiaux potentiellement importants liés au projet, tels que les impacts des effluents et émissions, l’utilisation accrue ou la contamination des voies navigables internationales, l’émission de polluants climatiques à courte ou à longue durée de vie, l’atténuation du changement climatique, les questions d’adaptation et de résilience et les impacts sur les espèces migratoires menacées ou décimées et leurs habitats.

Le Consultant traitera également des impacts cumulés potentiels en prenant en compte des autres initiatives prévues dans la zone étudiée.

Tâche 7 : Plan de gestion environnementale et sociale (PGES)

L’EIES fournira les éléments clés en vue d’un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) spécifique au projet. Le PGES définira les mesures qui conviennent pour empêcher/éviter, minimiser, atténuer ou compenser/neutraliser les impacts négatifs ou pour améliorer les résultats environnementaux et sociaux du projet, notamment les responsabilités de gestion de l’atténuation/de l’amélioration de même que le suivi et les coûts associés. Des mesures spécifiques d’atténuation et d’amélioration doivent être identifiées pour tous les impacts importants et inclure les éléments suivants :

• Recommandations en vue de mesures faisables efficaces par rapport au coût pour prévenir ou réduire les impacts négatifs importants ; • Examen d’une compensation pour les parties touchées lorsque les impacts ne peuvent pas être atténués ; • Jeu de « pratiques modèles » internationales à suivre s’agissant des préoccupations relatives à l’environnement, la santé et la sûreté, notamment des pratiques modèles et des normes déontologiques à suivre pour réduire le risque de VBG et répondre aux incidents de VBG afin d’éviter une partie des impacts pendant les phases de construction et d’exploitation du projet ; • Plan d’action avec des mesures d’atténuation pour les risques liés à la VBG suite aux recommandations de la Note de bonnes pratiques pour lutter contre les VBG dans le cadre du financement de projets d’investissement

22 Y compris les abus, l'exploitation et le harcèlement sexuels, de même que les risques de renforcement ou de promotion de normes sociales, culturelles et relatives au genre négatives. 231

comportant de grands travaux de génie civil pour les projets d’infrastructures majeures ;23 • Description du calendrier de mise en œuvre et des estimations de coûts, y compris (a) un échéancier des mesures qui doivent être appliquées dans le cadre du projet, montrant la chronologie et la coordination avec les plans globaux de mise en œuvre du projet et (b) les estimations de coûts en capital et récurrents de même que les sources des fonds pour la mise en œuvre du PGES. Ces chiffres doivent aussi être inclus dans les tableaux du coût total du projet. • Identification des obligations et des capacités institutionnelles pour mettre en œuvre les mesures d’atténuation/d’amélioration, y compris le recrutement d’un personnel correctement formé et sensibilisé aux questions relatives au genre et à la prévention et à la réponse à la VBG ; • Définition des mesures d’atténuation/d’amélioration appropriées pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts négatifs ou pour améliorer les avantages environnementaux et sociaux du projet, notamment les responsabilités de gestion d’atténuation/d’amélioration et de suivi, les mécanismes de règlement des plaintes et les coûts associés. • Description des mesures de suivi, y compris les paramètres à mesurer, les méthodes à utiliser, la localisation des échantillons, la fréquence des mesures, les limites de détection (le cas échéant) et la détermination des seuils qui signaleront la nécessité d’actions correctrices et les procédures de suivi et de communication de l’information en vue (i) d’assurer une détection précoce des conditions qui exigent des mesures particulières d’atténuation et (ii) de fournir des informations sur les progrès et les résultats de l’atténuation. Le suivi doit inclure des indicateurs qui suivent de manière déontologique l’aiguillage dans les services des survivants de la VBG de même que la réactivité du mécanisme de règlement des plaintes dans le cadre du projet. • Description du renforcement des capacités et de la formation, y compris description spécifique des dispositifs institutionnels précisant quelle partie est responsable de l’exécution des mesures d’atténuation et de suivi (par exemple, pour l’exploitation, la supervision, l’application, le suivi de la mise en œuvre, les mesures correctrices, le financement, la communication des informations et la formation du personnel). L’EIES doit aussi inclure des recommandations concernant la détermination ou l’élargissement des parties responsables, la formation du personnel et toute mesure supplémentaire qui peut se révéler nécessaire pour appuyer la mise en œuvre des mesures d’atténuation, outre toute autre recommandation du CGES. Le Consultant déterminera l’ampleur du déplacement physique et économique en collaboration avec le spécialiste environnemental et social de l’Unité de mise en œuvre du projet, ce qui inclura une référence croisée avec le CPR ou le PAR préparé pour le projet.

Le suivi des mesures d’atténuation/d’amélioration de même que leurs résultats/impacts seront précisés dans un PGES qui doit être reflété dans le Plan d’engagement environnemental et social (PEES).

Tâche 8 : Consultation avec les parties prenantes

23http://documents.worldbank.org/curated/en/399881538336159607/Environment-and-Social-Framework- ESF-Good-Practice-Note-on-Gender-based-Violence-English.pdf 232

Le Consultant organisera des consultations avec les parties prenantes primaires et secondaires, les personnes touchées, les chefs communautaires et les organisations de la société civile afin de partager les informations et d’obtenir leurs vues sur le projet. Ces consultations auront lieu pendant la préparation du rapport EIES en vue d’identifier et de confirmer les principales questions et impacts environnementaux et sociaux ; après l’achèvement du projet de rapport EIES, les consultations permettront de divulguer les conclusions et d’obtenir des commentaires de la part des parties prenantes sur les mesures d’atténuation/d’amélioration proposées. En particulier, le Consultant veillera à mettre en place un espace sûr et culturellement approprié pour les consultations avec les femmes et les filles de même qu’avec les autres groupes traditionnellement marginalisés et très vulnérables. Cela inclut le recours à des méthodes participatives accessibles et cible les groupes qui ont des difficultés à obtenir des informations et à s’exprimer, tels que les non-lecteurs, les femmes24, les enfants et les jeunes, les personnes âgées, les communautés autochtones et les autres minorités raciales, ethniques et religieuses, les personnes déplacées et les personnes avec des handicaps. Les consultations, notamment celles avec les femmes, doivent respecter les considérations déontologiques relatives au recueil des données sur la VBG. Il convient de ne recueillir aucune donnée sur la prévalence de la VBG ni sur les incidents individuels de VBG25. Dans les contextes de fragilité, conflit et violence (FCV), il convient de ménager toutes les adaptations possibles afin de protéger les communautés locales et les parties prenantes de représailles ou de ciblages suite à une participation à des consultations ou autres engagements avec l’équipe de consultants.

En annexe à l’EIES, le Consultant fera une synthèse adéquate des résultats des consultations, y compris des discussions de groupe et documentera les consultations à l’aide d’ordres du jour, de photos, d’aide-mémoires et/ou de procès-verbaux signés, de la liste de documents partagés et de tout commentaire ou participations fournis.

L’EIES doit également arrêter le processus de création et de fonctionnement du Mécanisme de traitement des plaintes (MRP). Le MRP doit être créé dès que possible lors de la préparation du projet conformément à la NES 10, en vue d’alléger le plus rapidement possible les préoccupations spécifiques relatives à la compensation, à la réinstallation ou aux moyens de subsistance, aux mesures de restauration soulevées par les personnes déplacées (ou d’autres). Dans la mesure du possible, ces mécanismes de traitement des plaintes feront appel aux mécanismes de résolution formels ou informels existants (c’est-à-dire, les chefs traditionnels, les chefs locaux, les experts judiciaires, etc.) adaptés aux fins du

24 Il convient de consulter, lorsque cela est possible, les femmes et les adolescentes au sein de groupes uniquement féminins avec des animatrices afin d'encourager une discussion ouverte sur les risques et les vulnérabilités à la VBG dans le contexte du projet et sur la manière dont le projet est susceptible d'avoir des impacts à la fois négatifs et positifs sur leur vie. Seules doivent être abordées les informations générales relatives aux tendances, aux risques et aux obstacles et non les questions d'expériences individuelles de violence. Avant les consultations avec les femmes, le Consultant doit identifier un fournisseur de services spécialisés en matière de VBG vers lequel les femmes qui ont fait l'expérience de violence pourraient être envoyées, au cas où certaines révéleraient cette information pendant ou après la discussion de groupe. 25Pour de plus amples informations sur les considérations déontologiques, veuillez consulter la section Déontologie du Guide de ressources sur la violence contre les femmes et les filles disponibles à l'adresse suivante http://www.vawgresourceguide.org/ethics ; veuillez également consulter les recommandations déontologiques et relatives à la sûreté de l'OMS pour étudier, documenter et suivre la violence sexuelle dans des situations d'urgence, disponible à l'adresse suivante https://www.who.int/gender/documents/OMS_Ethics&Safety10Aug07.pdf 233

projet, complétés le cas échéant par des dispositifs spécifiques aux projets pour résoudre les litiges de manière impartiale.

5. EQUIPE DE L’ETUDE

Le Consultant proposera une équipe dont l’expérience pratique a été démontrée dans la réalisation des EIES, avec notamment une expérience spécifique de l’ingénierie environnementale, des évaluations de la biodiversité, de la gestion des ressources en eau, de l’évaluation des biens, de la sociologie, des conditions de la main-d’œuvre et du travail, des analyses du genre et de l’âge, de la prévention et de la réponse à la VBG (qui pourrait inclure la protection des enfants) et du patrimoine culturel. Si le projet est situé dans un contexte de FCV, l’équipe doit inclure l’expertise de l’engagement civil-militaire, de la sécurité humaine, du FCV ou des conflits.

6. COMMUNICATION DES INFORMATIONS

Le rapport EIES sera présenté d’une manière claire et concise et l’ampleur et le niveau de détails seront proportionnels aux impacts potentiels du projet.

234

Annexe. 10 : Principaux textes a) Le Conseil National Environnement et Développement (CNED), institué par le décret n° 95 060 du27/12/1995

Il est chargé de proposer les grandes orientations nationales en matière de stratégie Environnementale. Il propose toute recommandation utile pour la conservation et le développementdes ressources naturelles. La mise en place du CNED fixe le cadre institutionnel dans l'objectifd'assurer la concertation inter ministérielle et intersectorielle et avec l'ensemble des acteursimpliqués dans la préservation de l’environnement. En vue d’asseoir les fondements de la protection de l’environnement et garantir la mise en œuvred’un développement durable, la Mauritanie a adopté un ensemble de textes législatifs en faveur dela protection et de la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles. b) Le Code de l’Environnement : Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant code cadre de l’environnement Cette loi établit les principes généraux qui fondent la politique nationale de protection de l'environnement défini dans son sens large intégrant en son article 3, la conservation de la diversité biologique et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles, la lutte contre la désertification, la lutte contre les pollutions et nuisances, l’amélioration et la protection du cadre de vie et l’harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu naturel. L’article 7 de cette loi stipule que : toute personne physique ou morale, publique ou privée, responsable d’un dommage causé à l’environnement est tenue de réparer ce dommage et d’en supprimer les effets.

Article 57 : le ministre chargé de l’environnement définira par arrêté la procédure de délivrance des autorisations d’ouvrir une installation classée. Celle-ci comportera notamment : • Une étude d’impact sur l’environnement ; • Une étude des risques d’accidents et des moyens à mettre en œuvre pour prévenir ceux-ci et les circonscrire ; • La consultation des autorités de la commune ou de la Moughataa sur le territoire de laquelle l’installation sera ouverte et le cas échéant, les communes et Moughataas limitrophes et des services ministériels intéressés ; • Une enquête publique auprès des populations concernées.

Dans le cas où un exploitant ne se conformerait pas aux conditions de l’autorisation ou aux conditions des prescriptions réglementaires qui lui sont applicables, le ministre chargé de l’environnement pourra, après une mise en demeure restée sans effet (article 58) : • Faire exécuter d’office et d’urgence les travaux nécessaires aux frais de l’exploitant ou bien ; • Ordonner la suspension immédiate de l’activité de l’installation jusqu’à ce que les travaux nécessaires soient exécutés, ou bien ; • Ordonner la fermeture définitive et immédiate de l’installation.

Ces mesures ne font pas obstacles à la recherche de la responsabilité pénale de l’exploitant. L’article 59 stipule que : dans tous les cas où il apparaît que le 235

fonctionnement d’une installation industrielle ou agricole, inscrite ou non sur la nomenclature prévue par les textes en vigueur fait peser une menace grave sur la santé humaine, la sécurité publique, les biens, ou l’environnement, le ministre chargé de l’environnement peut ordonner la suspension immédiate de l’activité de cette installation. Si les circonstances l’exigent, il prend toute mesure utile pour prévenir les accidents et dommages.

Le PRAPS est tenu de réparer les préjudices qui seront causés à l’environnement dans le cadre de sa mise en œuvre et surtout de se conformer aux articles de 57 à 59 de cette loi.

Le code de l’environnement a défini les composantes del’environnement devant faire l’objet d’une protection et d’une préservation dans le cadre des processus de développement engagés (la faune et la flore, le sol et le sous-sol, les forêts et les airesprotégées, les mers et les océans, les eaux continentales et l’air). Le code a défini pour chacune deces composantes les modalités et les principes de protection qu’il faut respecter et auxquels il fautse soumettre. En même temps, ce même code a arrêté les nuisances engendrées par les activités humainesauxquelles il faut faire face et ceci particulièrement en milieu urbain. Il a proposé à ce niveau lesobjectifs à atteindre ainsi que les pratiques à suivre pour que les nuisances occasionnées par lesactivités humaines ne constituent plus des entraves au développement et ne contribuent plus à ladégradation de la qualité de vie des populations. Les nuisances énumérées dans le code del’environnement sont principalement : Les déchets, les bruits et les vibrations, les odeurs, lespoussières, les lumières incommodantes, la dégradation de l’esthétique naturelle et urbaine.

Le code de l’environnement prévoit différents outils de planification et de gestion que sont :

(i) LePlan d'Action National pour l'Environnement et le Développement Durable (PANEDD) et le Plan d’action National de Lutte contre laDésertification, PAN/LCD ; Le PANEDD a pour objectifs de bâtir un cadre global permettant de gérer et de protéger l’environnement à travers (i) le renforcement du cadre institutionnel crée en matière de gestion environnementale ; (ii) a sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes à la gestion durable et équitable des ressources naturelles ; et (iii) La mise à disposition de la Mauritanie d’un document de politique environnementale cohérente ;

Il traduit la volonté réelle du Gouvernement pour la gestion et la préservation de l’environnement à travers des actions ciblées et concertées et exécutées dans un cadre institutionnel adéquat, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

236

Les objectifs du Plan d’Action National de lutte contre la désertification doivent s’inscrivent dans le cadre de ceux, plus généraux du Plan d’Action National pour l’Environnement et le Développement Durable (PANEDD) et ceux encore plus spécifiques de lutte contre la dégradation des terres et de conservation des ressources forestières et pastorales. Cet outil montre que toutes les actions entreprises dans le cadre de la Lutte Contre la Désertification, visent en même temps à atténuer la pauvreté des populations concernées.

Le FIE est institué par la loi-cadre portant code l’environnement. Il est exclusivement réservé au financement des activités de protection et de restauration liées aux conséquences de la dégradation de l’environnement.

Il est alimenté par : - les dotations de l’Etat; - Les taxes et redevances affectées par l’Etat au dit fonds ; - le produit des amendes et confiscations prononcées pour les infractions aux dispositions de la présente loi et à celles des règlements pris pour son application ; - les concours financiers des institutions de coopération bilatérales ou multilatérales ou de toute autre origine au titre des actions en faveur de l’environnement ; - les ressources internes générées par le fonds dans le cadre de ses activités ; - les intérêts produits pour les placements de trésorerie. - c) Les décrets des EIE

Afin de rendre opérationnelle la loi sur le code de l’environnement, deux décrets ont été adoptés. Il s’agit de : • Décret n°2007-105 modifiant et complétant certaines dispositions du décret 2004- 094 du 04 novembre 2004 relatif à l’étude d’impact environnemental et social (EIES) ; • Décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatif à l’étude d’impact environnemental et social (EIES).

L’article 4 (nouveau) stipule que : les activités susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l'environnement sont classées en deux (2) catégories à savoir la catégorie A : activités soumises à une étude d'impact sur l'environnement et la catégorie B : activités soumises à une notice d'impact sur l'environnement.

Sur la base de ces critères et des fiches de screening des sous-projets, la DECE procédera à la catégorisation de tous les sous-projets. Ainsi, tous les sous-projets éligibles au financement du PRAPS susceptibles d’affecter l’environnement seront systématiquement soumis à une procédure d’élaboration d’une étude d'impact

237

environnemental et sociale (EIES) ou d’une notice d’impact environnemental. Le contenu des EIE et des NIE est respectivement fixé par l’article 7 et l’article 8 du décret n°2007-105) selon leur catégorie. Il sera également pris en compte la réglementation de la Banque mondiale en particulier la NES n°1 à la n°10 (pour celles qui sont pertinentes au projet). d) Législation sur le pastoralisme

Le secteur de l’élevage en Mauritanie est régi par :

- la Loi 2000/044 du Code pastoral et son décret d’application en 2004. Le Code pastoral affirme, comme principe de base, l’exploitation des ressources naturelles, la préservation de la mobilité pastorale, en toute circonstance au niveau national et régional, ainsi que l’accès libre aux ressources. - la Loi 83.127 sur la réorganisation foncière et domaniale et son décret d’application en 2000 - l’Ordonnance 85.144 et la circulaire n° 90 -31/MINT/MHE relative au Code l’eau. L'Ordonnance fixe l’ordre de priorité d’utilisation des ressources en eau et donne à l’élevage la primauté aux finalités de l’eau, après les besoins humains.

Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale :

Par ailleurs, d’autres textes nationaux dans les domaines liés à l’environnement concernant le projet sont donnés par le tableau ci-après.

238

Annexe. 11 : La loi portant code forestier

L'Assemblée Nationale et le Sénat ont délibéré et adopté,

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Titre I : Dispositions Générales - Définitions

Article Premier / La présente loi organise la procédure de création, de gestion et de protection de ce quisuit:

• les forêts et terrains à boiser, les périmètres de reboisements ou de restauration qui font partie dudomainedel'Etatousurlesquelsl'Etatadesdroitsdepropriétéindivis; • lesforêts,boisetterrainsàboiserappartenantauxcollectivitéslocalesouàunpartic ulier; • les parcs, les réserves et autres aires protégées tels que définis par la loi relative à la gestion de la faune et de lachasse.

Article 2/ Aux termes de la présente loi, on entend par forêt, les espaces composant unecouverture végétale dans laquelle prédominent des arbres, arbustes ou broussailles ainsi que d'autres espèces de flore susceptibles de fournir des produits ligneux et non ligneux autres qu'agricoles.

Sont également considérés comme forêts, les terrains qui étaient couverts de forêts récemment coupées, incendiées ou dégradées, mais qui seront soumis à la régénération naturelle ou au reboisement. <>! Lesressourcesforestièresconstituentlesrichessesnaturellesetàcetitrefontpartieintégrante du patrimoine commun de la nation. Chacun est tenu de respecter ce patrimoine national et de contribuer à sa protection et conservation.

Article 3/ La politique forestière nationale est définie par le Gouvernement, sur proposition du Ministre chargé des forêts après avis des organes et institutions concernés. Elle a pour objectifs d'assurer la protection, la gestion durable et la restauration des ressources floristiques à travers l'encouragement de la participation 239

des populations dans l'élaboration et la mise enœuvre de plans d'aménagement et la gestion locale des ressourcesnaturelles.

Article 4/ Les forêts soumises au régime de la présente loi conformément à l'article premier sont réparties en trois catégories : les forêts de l'Etat; les forêts des collectivités locales; et les forêts des particuliers.

Article 5/ Le domaine forestier de l'Etat est constitué des terrains de son domaine privé portant des forêts ou dont le reboisement a été décidé dans les conditions fixées par la présente loi.

Il comprend également des forêts classées et des forêts non classées. Le domaine forestier classé de l'Etat est inaliénable et imprescriptible.

Article 6/ Les forêts classées sont constituées en vue de leur conservation et de la mise en valeur durables de leur potentiel ligneux et non ligneux ainsi que pour la régénération des sols.

Chaque forêt classée fait l'objet d'un plan d'aménagement arrêté par le Ministre chargé des forêts.

Article 7/ Constituent les forêts des collectivités territoriales décentralisées, les forêts qui sont incorporées dans leur domaine public, notamment à la suite d'une affectation par l'Etat.

Article 8/ Les forêts des particuliers sont des forêts exploitées par des personnes physiques ou morales sur des terrains compris dans l'assiette de leur propriété acquise conformément à la législation en vigueur.

Article 9/ Les terrains à vocation forestière sont des terrains nus destinés au reboisement et à la reconstitution du couvert végétal.

Titre II : De la Mise en Valeur des Forêts

Article 10/ La mise en valeur économique, écologique et sociale du domaine forestier national est définie par la politique forestière nationale. Elle est précisée par des directives nationales issues des documents d'aménagement, complétées au niveau de la région par des orientations forestières.

Article 11/Les droits d'exploitation des forêts et terres à vocation forestière du domaine national appartiennent à l'Etat. En dehors des zones du domaine forestier classé de l'Etat, l'exercice de ces droits peut être transféré pour une durée déterminée aux collectivités locales qui peuvent déléguer, sur la base d'une convention locale, la gestion à des particuliers notamment les associations de gestion des ressources naturelles qui, en conséquence, disposent de tout ou partie des revenus issus de l'exercice de ceis droits. Les modalités et les conditions seront précisées par décret. J

Toutefois, si des formations forestières ont été légalement implantées sur le domaine national sous forme de plantations individuelles en plein, d'alignement ou d'abris, elles sont la propriété des personnes privées, physiques ou morales, qui les ont réalisées, à l'exclusion de toute appropriation foncière du domaine national.

240

La collecte, la coupe de produits forestiers et la transformation du bois en charbon de bois, lorsqu'elles sont réalisées par la personne physique ou morale propriétaire de la plantation, ne sont pas assujetties à l'autorisation préalable. Toutefois, elles doivent être conformes aux prescriptions du plan d'aménagement ou du plan de gestion de la forêt, lorsque ceux-ci sont requis.

Article 12,/ L'exploitation commerciale de toute ressource forestière du domaine forestier national est assujettie au paiement préalable de taxes et redevances dans les conditions et formes définies par décret, à l'exception des forêts soumises à une gestion locale collective ou privée.

Article 13/ L'exercice des compétences que l'Etat transfère sur les forêts et terres à vocation forestière du domaine national aux collectivités locales, ainsi que les obligations qui en découlent pour celles-ci, sont précisés, pour chaque collectivité locale concernée, dans le plan d'aménagement simplifié et le plan dp gestion approuvés par le Wali territorialement compétent après avis du chef de service région|l chargé des forêts et du conseil municipal concerné.

Article 14/ Les collectivités locales peuvent, sur demande et après avis favorable du service chargé des forêts, affecter la gestion des ressources naturelles des forêts ou parcelles de forêtsaux personnes physiques ou morales dans le cadre d'une convention locale.

Article 15/ Le permis d'exploitation des produits forestiers dans les forêts du domaine de l'Etat non transféré aux collectivités locales est délivré par le service technique en charge des forêts.

Le permis d'exploitation des produits forestiers dans les forêts relevant de la compétence des collectivités locales est délivré par le Maire concerné conformément à l'avis du service en charge des forêts territorialement compétent formulé sur la base des prescriptions du plan d'aménagement simplifié et du plan de gestion approuvés par le Wali territorialement compétent.

Article 16/ Le produit des redevances et des adjudications, ainsi que les recettes issues des ventes de coupes ou de produits forestiers divers réalisés par l'Etat, sont versés au Fonds d'Intervention pour l'Environnement.

Ces recettes forestières serviront en priorité au financement d'actions de mise en valeur, de protection et de conservation des ressources forestières. Titre III : Des Défrichements

Chapitre I : Organisation

Article 17 / Tout nouveau défrichement est subordonné à une autorisation écrite de l'Administration territoriale compétente, sur avis des services techniques compétents.

Article 18/Les demandes de défrichement sont adressées aux autorités administratives compétentes. Avant d'accorder l'autorisation de défrichement, celles- ci doivent s'assurer que le terrain faisant l'objet de la demande ne rentre pas dans l'une des catégories définies à l'article 22 de la présente loi.

Article 19 / Toute Autorisation de défrichement est consignée sur un registre spécial ouvert auprès de l'autorité administrative territorialement compétente où sont précisés : • L'identification du bénéficiaire; 241

• Lenomduvillage,avecdescoordonnéesgéographiquesexactesdel'endroitvisé; • La superficie réelle ouapproximative.

Article 20/L'autorité Administrative ayant délivré l'autorisation de défrichement est tenue d'informer le requérant des règles afférentes au mode de défrichement requis à savoir : • Lerespectstrictdesessencesprotégéesàl'article44delaprésenteloi;

• L'interdiction formelle de tuer les arbres, arbustes ou leurs souches sans préjudice des dérogations prévues à l'article 21ci-dessous.

Ces règles doivent également être ^impérativement portées sur l'autorisation de défrichement.

Article 21/Le dessouchage en vue de la culture attelée ou mécanisée, peut faire l'objet de dérogations aux dispositions de l'article 20 ci-dessus, notamment l'autorisation de tuer et d'extraire les pieds gênants.

Toute dérogation apportée doit être mentionnée sur l'autorisation de défrichement.

Toute autorisation de défrichement accordée suivant les dispositions de l'article 23 ci- dessous est subordonnée à l'avis favorable des services locaux chargés des forêts, ceux de l'agriculture et du Maire territorialement compétents. .

Chapitre II : Lieux des Défrichements

Article 22 /les défrichements sont interdits : a.sur les pentes des montagnes, collines et plateaux où il y a des risques d'érosion et de ravinement ; b.aux abords des cours d'eau permanents et semi permanent sur 100 mètres à partir de la berge, sauf raison de salubrité publique ; c.dans les zones de naissance desj sources et leurs bassins de réception ; d.dans les zones de peuplements purs ; e.dans les zones protégées pour raison de salubrité publique ; f. dans les zones protégées dans l'intérêt de la défense nationale ; g.dans les forêts classées, périmètres de protection et de reboisement constitués conformément aux articles 25,26,27,28 et 30 ci-après ; h.dans les zones abritant une biodiversité importante.

Article 23 /Des autorisations de défrichement pourront toutefois être accordées dans les zones visées au paragraphe (d) de l'article 22 dans les conditions suivantes : a.dans le cas de jachères anciennes ou récentes ; b.dans le cas où le peuplement des essences visées couvre des superficies inférieure à 5ha et ne s'intégrant pas à un massif forestier important.

Titre IV : Domaine Forestier de l'Etat Domaine classé- Domaine Protégé- Périmètre de Reboisement

Chapitre I : Généralités

Article 24 / Les forêts domaniajes sont réparties en deux catégories : 242

I • Le domaine forestier classé, constitué par les forêts classées, les périmètres de protection,ayantfaitl'objetd'untextedeclassementetlespérimètresdereboisement; • Le domaine forestier protégé constitué par le reste des terrains soustraits au défrichement visé à l'article 22, mais n'ayant pas fait l'objet d'un texte de classement les soumettantàunrégimestrictspécialconcernantl'exercicedesdroitsd'usageetd'exploitat ion.

Article 25 /Sont considérées comme forêts classées, les formations végétales définies à, l'article 2, de la présente loi et ayant fait l'objet d'un texte de classement les soumettant à un régime strict spécial concernant l'exercice des droits d'usage et d'exploitation.

Article 26 / Sont classées obligatoirement comme périmètre de reboisement, les parties du terrain nu ou insuffisamment boisé, comprenant :

• Les versants montagneux ayant une pente de 35% et plus, dont la mise en réserve serait reconnueindispensable, • Les abords des cours d'eau permanents et semi permanents sur 100 mètres à partir de la berge, sauf raison de salubrité publique et dans les zones de naissance des sources et leurs bassins deréception • Les terrains très dégradés aux environs des agglomérations urbaines et rurales, des infrastructures socio économiques et des puits pastoraux qui ne sont pas déjà affectés à la gestion contractuelle par destiers. • aux abords des cours d'eau permanents et semi permanent sur 100 mètres à partir de la berge, sauf raison de salubrité publique; • dansleszonesdenaissancedessourcesetleursbassinsderéception;

Pourrait être classé comme périmètre de protection, tout terrain nu ou insuffisamment boisé à mettre en régénération.

Article 27 / Tout reboisement effectué par l'Etat en dehors du domaine classé tombe automatiquement dans ledit domaine, même s'il n'a pas fait l'objet d'un texte de classement.

Article 28 /Les forêts et les périmètres de protection sont classés par arrêté du Ministre chargé des forêts.

Chapitre II : Procédure de Classement

Article 29 /L'acte de classement garantit l'exercice par les populations riveraines de leurs droits d'usage habituels, reconnu dans l'arrêté de classement.

Toutefois, l'exercice de ces droits peut être limité ou suspendu pour permettre la préservation et/ou la régénération des forêts.

Sur proposition du service chargé des forêts ou du représentant des collectivités locales, il peut être procédé au classement de tout périmètre soustrait aux défrichements en vertu des dispositions de l'article 22.

243

Dans ce cas le service forestier local ou le représentant des collectivités locales informe par écrit le Hakem territorialement compétent de l'opportunité de classer le périmètre comme forêt classée ou périmètre de protection. '

Cette formalité est suivie d'une reconnaissance générale du périmètre par les représentants du ou des Conseils Municipaux et des villages environnants.

Un projet de classement avec une indication précise des limites, est remis ensuite au Hakem qui le porte à la connaissance des populations intéressées, par tous les moyens de publicité, conformes aux règlements et usages locaux. L'accomplissement de cette formalité sera constaté par procès verbal.

Article 30 / Une Commission Départementale de Classement est créée au niveau de chaque Moughataa. Elle est présidée par le Hakem de la Moughataa et comprend :

• LesparlementairesdelaMoughataaconcernée; • Le Maire territorialement compétent; • LeChefdeservicerégionalenchargedesforêtsterritorialementcompétent; • LeresponsableenchargedesforêtsauniveaudelaMoughataa; • UnreprésentantduserviceenchargedesDomaines; • Unreprésentantduserviceenchargedel'agricultureetdel'élevage; • UnreprésentantdesONGsoudesassociationslocales; • Deux (2) représentants des collectivitésconcernées.

Cette Commission se prononce sur le projet de classement dans les trente (30) jours qui suivent le dépôt du projet de classement au Chef lieu de la Moughataa concernée. Elle détermine les limites de la forêt et constate l'absence ou l'existence des droits d'usage grevant la forêt à classer.

Lorsque la forêt est grevée de droits d'usages, la Commission constate la possibilité du plein exercice de ces droits d'usage à l'extérieur du périmètre réservé, sinon elle fixe les limites de la surface sur laquelle ils seront concentrés par voie de règlements en tenant compte des règles limitatives énoncées à l'article 34 ci-dessous. Le Procès Verbal de la réunion de la commission est transmis par le Wali, au Ministre chargé des forêts, pour décision.

Lorsque l'intérêt général le justifie ou lorsque l'utilité publique le commande, les forêts classées peuvent faire l'objet d'un déclassement partiel ou total.

L'acte de déclassement est pris dans les mêmes formes et selon les mêmes procédures que l'acte de classement. Il est nécessairement précédé d'une étude d'impact environnementale et socio économique. î La Commission Départementale de Classement est chargée également du déclassement et de l'aliénation des forêts non classées.

Article 31 /Les arrêtés de classement sont portés à la connaissance des villages concernés par les soins du Hakem territorialement compétent.

244

Article 32 /Toute personne physique ou morale ayant des droits autres que ceux d'usages ordinaires définis à l'article 34 ci-après, pourra faire opposition dans le délai de trente (30) jours à compter du jour de la publication du projet de classement par le Hakem territorialement compétent.

Les réclamations seront inscrites sur un registre tenu auprès du Hakem de la Moughataa. Les contestations pourront être réglées à l'amiable par la commission de classement, à défaut ces revendications sont portées devant les tribunaux compétents.

Chapitre III : Aliénation

Article 33 /Les forêts classées, les périmètres de protection et de reboisement ne pourront être aliénés en totalité ou en partie qu'après déclassement par l'autorité qui à pris l'acte de classement, dans les mêmes conditions prévues aux articles 29 et 30 ci- dessus :

La procédure applicable est celle suivie en matière d'aliénation du domaine immobilier de l'Etat.

Titre V : Droits d'Usage Chapitre I : Généralités

Articles 34 /Les droits d'usage sont ceux par lesquels les personnes physiques ou morales oudes collectivités locales s'approprient à titre temporaire ou définitif les produits de la forêt en vue de satisfaire un besoin individuel ou collectif et ne donnant lieu à aucune transaction commerciale, sauf dans le cas reconnu à l'article 42 ci-dessous. ' ï Les droits d'usage comprennent : • ceux portant sur le solforestier ; • lacirculationàpiedouenvéhiculeàtraverslepérimètreclassé; • les pâturages pour les troupeaux d'animaux; • lesdroitsd'usageportantsurlesfruitsetlesproduitsdelaforêtnaturelle.

Article 35/L'exercice de la chasse ne pourra en aucune manière être considéré comme droit d'usage.

Article 36 /Le texte de classement de chaque périmètre classé doit porter mention des droits d'usage reconnus dans ledit périmètre.

Article 37/L'usage de feu de brousse est strictement prohibé dans l'exercice de droit d'usage dans les parties du domaine classé où ces droits sont autorisés.

Chapitre II : Droit d'usage sur le sol forestier

Article 38 /Les droits portant sur le sol forestier peuvent s'exercer dans le domaine forestier protégé si les circonstances économiques, sociales et écologiques le permettent. L'appréciation de ces circonstances appartient aux services techniques locaux du Ministère chargé des forêts.

Article 39/ Le domaine classé est affranchi de tout droit d'usage sur le sol forestier, sauf dans les cas énoncés aux articles 40,41 et 42 de la présente loi.

Les défrichements, qu'il s'agisse d'abattage ou de débroussaillement de la végétation 245

ligneuse,suivis ou non d'incinération, ne peuvent être autorisés temporairement en vue de l'établissement des cultures que sur les terrains destinés à être enrichis en essences de valeur.

Chapitre III : Les autres Droits d'Usage

Article 40/Tous les autres droits d'usage autorisés dans un périmètre classé doivent être mentionnés dans l'acte de classement et portés à la connaissance des populations concernées par le Hakem territorialement compétent.

Aucun droit de pâturage n'est autorisé dans le domaine classé de l'Etat sauf cas de force majeure ou dans les parties du domaine spécialement aménagées à cet effet.

L'exercice du droit d'usage sur les pâturages partout où il est accordé se fait sans installation, même provisoire du berger ou de sa famille dans le domaine classé.

L'utilisation de tout outil de coupe de la végétation dans les périmètres classés est strictement interdite.

Article 41 /Les droits d'usage portant sur la circulation pourront s'exercer librement dans un périmètre classé, sur les routes* reconnues d'utilité économique ou sociale, par les services techniques compétents, et traversjant le périmètre.

La circulation pour des buts touristiques ou scientifiques, en dehors de ces routes, peut être autorisée par les services techniques locaux en charge des forêts. Toutefois cette autorisation sera toujours assortie de l'interdiction du port d'arme à feu.

Article 42 /Les forêts classées sont soustraites à l'exercice du droit d'usage, autres que ceux du ramassage du bois mort, la récolte de fruits, des plantes alimentaires ou médicinales.

Article 43 / Les périmètres de reboisement effectué par l'Etat sont affranchis de tous droits d'usage. Titre VI : Espèces Protégées

Article 44 / - Sont protégées sur l'ensemble du territoire les essences forestières suivantes : • Acacia senegal(awerwar) • Acacia albida (Avrar)' • Acacia nilotica(amoure) • Grewia bicolor(Mijij) • Khaya senegalensis(Tebellit) • Sterculia setigera(Bavhwa) • Ziziphus sp.(seder) • Hyphaene thebeica(Nekhale) • Sclerocaria birrea(Dembou) • Aristida pungens(Sbatt) • Borassus flabellifer(Gheddi) • Raphia sudanica.(Goumbrely) • Commiphora africana(Adress)

246

• Dalbergia melanoxylon(Sanghou)

- Sont protégées dans les limites géographiques des wilayas de TIRIS ZEMMOUR, de DAKHLETT NOUADHIBOU, de L' ADRAR, de L'INCHIRI ET du TAGANT, les essences forestières suivantes :

Maerua Crassifolia (Atil) Caparis Décidua (Egnin) Acacia Radiana (Talh) Balanites Egyptica (Teychitt) Acacia Flava (Temat) Tamarix Senegalensis (Tarve)

L'arrachage, l'abattage ou la mjutilation de ces essences forestières sont interdits sauf autorisation du Ministre en charge des Forêts.

La saignée par des instruments appropriés peut être autorisée par le Ministre chargé des forêts.

Article 45 / Sans préjudice de la protection des essences forestières prévue à l'article 44 ci- dessus, le Wali peut, par arrêté, protéger toute autre espèce qu'il juge utile.

L'arrêté du Wali fixe la liste des nouvelles essences, les modalités de leur protection et délimite l'espace couvert par cette protection.

Article 46 / A l'exception des périmètres de reboisement de production appartenant à desparticuliers, la coupe et l'arrachage des arbres et arbustes sont strictement interdits sur l'ensemble du territoire national sous réserve des dispositions de l'article 17. Seul l'émondage des petites branches d'essences non protégées est autorisé.

Titre VII : Exploitation du Domaine Forestier de l'Etat

Article 47 / L'exploitation du domaine forestier de l'Etat non affecté à une gestion locale collective ne peut être faite que : • soit par régie; • soit par vente de coupes; • soit par permis d'exploitation d'un nombre limité d'arbres, de pièces, dekilogramme, de mètres cubes oustères.

Article 48 /Les particuliers ne pourront bénéficier d'un permis d'exploitation dans le domaine forestier protégé de l'Etat que lorsqu'ils ont la qualité d'exploitants forestiers, régulièrement immatriculés au début de chaque exercice budgétaire auprès du service régional chargé des forêts.

A cet effet, il sera établi des cartes professionnelles dont les modalités d'attribution seront fixées par décret.

Article 49 / Les permis d'exploitation doivent contenir les informations suivantes : • l'identification du bénéficiaire; • les coordonnées géographiques exactes del'endroit visé ;

247

• le produit et la quantité autorisés; • le délai de validité del'autorisation.

Titre VIII : Circulation des Produits

Forestiers

Article 50 /Tout produit forestier, circulant d'un point à un autre du territoire national hors du cadre d'exercice des droits d'usage définis à l'article 34 ci-dessus, sera accompagné d'un permis de circulation. Le permis de circulation est gratuit et sera délivré à toute personne présentant un permis d'exploiter. Il portera la désignation, la quantité du produit et la durée de validité. Ces renseignements seront également portés au dos du permis d'exploitation jusqu'à épuisement des quantités autorisées par le permis d'exploitation. Article 51 /Tout transporteur sollicité par un exploitant pour transporter un produit forestier doit exiger un permis de circulation, faute de quoi il encourt les mêmes sanctions que l'exploitant.

Article 52 /Aucune livraison de bois ou de charbon de bois ou de tout autre produit forestier à un service public ou à un particulier ne sera autorisée sans remise d'un permis de circulation, destiné au service chargé des forêts^ qui délivrera en échange, s'il y a lieu, un certificat de dépôt. i

Titre IX Du Domaine des Collectivités et des Particuliers

Article 53 /Sont considérés comine faisant partie du domaine forestier des collectivités et des particuliers, les périmètres reboiséjs par ces collectivités ou ces particuliers, ainsi que les lieux protégés par les collectivités dans un but social.

Ces périmètres seront signalés à l'autorité administrative qui en déterminera les limites précises et les fera immatriculer au nom des collectivités ou des particuliers concernés.

Article 54 /Le domaine forestier des collectivités et des particuliers est soumis aux mêmes restrictions que le domaine classé de l'Etat en ce qui concerne les défrichements et les méthodes d'exploitation des produits forestiers.

Titre X : Des Feux de Brousse

Article 55 /Toute opération de mise à feu dans quelque but que ce soit devra être strictement contrôlée.

En cas de déclenchement des feux de brousse, ou de leur extension, les auteurs ou les personnes civilement responsables seront passibles des peines prévues à la présente loi.

Article 56/II est strictement interdit d'abandonner un feu non éteint susceptible de se communiquer aux herbages.

II est interdit d'allumer des feux en dehors des habitations et des bâtiments d'exploitation, à l'intérieur et à distance de 500mètres des forêts classées.

En cas de déclenchement des feux de brousse, les dispositions de l'alinéa 2 de 248

l'article 55 s'appliquent.

Article 57 /Quiconque n'aura pas obtempéré à une réquisition faite en vue de combattre unincendie de forêts ou menaçant la forêt sera puni des peines prévues à l'article 79 de la présente loi.

Titre XI : Répressions des infractions SectionI:ProcédureChapitreI:Rechercheet

Constatation des infractions

Article 58 /Les infractions aux dispositions de la présente loi et à ses textes d'application sont constatées et recherchées par les agents habilités et les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, par tous les officiers de la police judiciaire ou par tout autre agent légalement habilité.

Les agents habilités et les agents! forestiers du Ministère chargé des forêts mentionnés ci-dessus doivent prêter serment devant |a cour d'appel territorialement compétente à la requête du Ministre chargé des forêts pour exercer légalement leurs fonctions.

Article 59 /Les agents forestier? du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilité peuvent s'introduire dans les dépôts, scieries et chantiers de construction pour V exercer leur contrôle. Toutefois, les agents forestiers du Ministère chargé des forêts et las agents légalement habilités ne pourront s'introduire dans les maisons, cours et enclos si ce n est sur réquisition d'un juge ou en présence d'un officier de police judiciaire.

Ils ont libre accès sur les quais fluviaux, dans les gares et sont autorisés à parcourir librement les voies de communication chaque fois que le service l'exige.

Article 60 /Les agents forestier$ du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilités conduisent devant le parquet compétent tous les délinquants dont ils ne peuvent s'assurer de l'identité. Ils ont droit de requérir la force publique pour la répression des infractions en matière forestière, ainsi que pour la recherche et la saisie des produits forestiers exploités en délit, vendus en fraude, ou circulant en infraction aux dispositions de la présence loi. *

'il ■■- Article 61 / Les délits ou contraventions en matière forestière sont constatés par procès verbaux.

Chapitre II : Confiscation -Saisie

Article 62 / On entend par saisie, l'acte par lequel les agents habilités et les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilité retirent provisoirement à une personne physique ou morale l'usage ou la jouissance de produits forestiers délictueux ou des moyens d'exploitation ou de transport deproduits délictueux.

On entend par confiscation le transfert définitif, au profit de l'Etat, des produits forestiers délictueux ou des moyens d'exploitation ou de transport saisis et ce, soit en application d'une décision de justice, soit par transaction.

Dans tous les cas où il y a matière à confiscation de produits forestiers ainsi que les moyens d'exploitation et de transport, les procès verbaux qui constateront l'infraction 249

comporteront la saisie des dits produits ainsi que les moyens d'exploitation et de transport. Si ceux-ci, mis à sagarde, ont disparu ou ont été endommagés par l'action ou la faute du contrevenant, les tribunaux compétents en détermineront la pâleur à charge de restitution, sans préjudice du dommage occasionné.

Article 63 /Tout bois et/ou produit abattus ou récoltés sans autorisation administrative seront saisis au profit de l'Etat.

Article 64 /Les tribunaux pourront prononcer la confiscation des bois et produits régulièrement achetés ou provenant d'exploitation autorisée mais qui auront été exploités ou transportés en dehors des conditions fixées par la présente loi.

Article 65/Tout bois et/ou produit provenant de confiscation ou restitution, seront vendus, soit par voie d'adjudication publique, soit de gré à gré, au profit de l'Etat.

ChapitreIII:Actionsetpoursuites

Article 66 /Les actions de poursuites sont exercées soit par le Ministère chargé des forêts ouson représentant local par l'intermédiaire du Ministère Public près le tribunal territorialement compétent, suivant les règles générales de compétence sans préjudice du droit qui appartient au MinistèrePublic. J

Les agents forestiers du Ministère e chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilités ont le droit d'exposer l'affaire devant le tribunal et sontentendus à l'appui de leurs conch sions. Ils siègent à la suite du procureur et des substituts.

Article 67 /Les jugements en matière forestière seront notifiés au Ministère en charge des forêts. Celui-ci concurremment avec le Ministère Public peut interjeter appel des jugements en premier ressort. Il peut aussi concurremment avec le Ministère Public, se pourvoir en cassation contre les arrêts et jugement en dernier ressort.

Article 68 / A défaut de la présence d'un huissier, tous les agents habilités et les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilité pourront faire, pour toutes les affaires relatives à la police forestière, tous exploits ou autres actes de justice sous l'entière responsabilité du juge territorialement compétent. Section II : Infractions et Pénalités

1 Chapitre I : Transaction 'A Article 69/Les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent légalement habilité peuvent transiger avant jugement définitif sur les délits en matière forestière dans les conditions qui seront fixées par décret. Ils devront adresser au procureur ou au tribunal, s'ils sont saisis et au Ministère chargé des forêts les volets de la transaction qu'ils auront consentie.

Article 70 /Le montant des transactions consenties doit être acquitté dans les délais fixés dans l'acte de transaction, n'excédant pas deux mois. L'action publique est éteinte par l'exécution de la transaction. Chapitre II : Dispositions Pénales

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Article 71 /Tout contrevenant aux dispositions des articles 48, 50, 51 et 52 ci-dessus, verra le produit des exploitations confisqué et sera puni d'une amende de 20 000 UM à 2.000.000 UM et d'un emprisonnement de 2 à 4 mois ou de l'une de ces deux peines seulement sans préjudice des dommages intérêts.

En cas d'exploitation à caractère commercial, en plus de la confiscation du produit, le délit estpuni d'une amende de 100.000 UM à 4.000.000 UM et d'un emprisonnement de 4 à 6 mois ou de l'une de ces deux peines seulement.

Lorsque l'infraction porte sur le bois et le charbon de bois, l'amende ne peut être inférieure à 500.000 UM.

Article 72 / Tout exploitant de coupes ayant dépassé la quantité de produit autorisée et tout acheteur de coupes convaincu d'avoir abattu ou récolté d'autre produits que ceux ayant été autorisés, sera puni d'un emprisonnement de 1 à 3 ans et d'une amende de 500.000 UM à 2.000.000 UM ou de l'une de ces deux peines seulement.

Il est puni des mêmes peines s'il se livre à des manœuvres frauduleuses quelconques tendant à ne pas payer les taxes ou redevances dues.

Article 73 /Quiconque aura, par imprudence, négligence, inattention, inobservation des règlements, causé un incendie dans une forêt, sera puni d'une amende de 50.000 à 3.000.000 UM et d'un emprisonnement de 2 mois à 2 ans ou de l'une de ces deux peines seulement.

Toutefois, si l'incendie a été allumé volontairement dans un intérêt personnel, la peine maximale d'emprisonnement sera prononcée.

Article 74 / En cas d'incendie volontaire allumé dans une intention criminelle, dans une forêt, les dispositions du Code Pénal, seront applicables.

Si cet incendie a causé des pertes de vies humaines, les dispositions du Code Pénal seront applicables.

Article 75 /Dans le cas de feux ayant causé des dégâts aux pâturages, le contrevenant sera passible des peines prévues aux articles 73 et 74 ci-dessus. Toutefois, le minimum de la peine ne pourra être inférieur à 6 mois d'emprisonnement sans préjudice des dommages intérêts.

Article 76 /Les propriétaires d'animaux trouvés dans le domaine forestier classé et non ouvert au parcours seront, sans préjudice s'il y'a lieu des dommages intérêts, punis d'une amende de : • 500à1000UMpartêtedecamelin,bovin,équinetasin; • 50à100UMpartêtedecaprinsetovins.

Article 77 /Quiconque aura défriché sans y avoir été autorisé dans le domaine protégé sera puni d'une amende de 5.000 à 15.000 UM par arbre coupé. Si le défrichement a lieu dans le domaine classé, la peine sera portée au double sans préjudice des dommages intérêts.

Chapitre III : Infractions Diverses 251

Article 78 /Quiconque aura volontairement détruit, déplacé ou fait disparaître tout ou parties de bornes, marques ou clôture servant à limiter les forêts classées, périmètres de protection et de reboisement, sera puni d'une amende de 20.000 à 1.000.000 UM et d'un emprisonnement de 6 mois à 2 ans ou de l'une de ces deux peines seulement sans préjudice des dommages -intérêts et de la remise en état des lieux.

Article 79 /Quiconque aura mis volontairement obstacle à l'accomplissement des devoirs des agents du service en charge de la forêt sera puni d'une amende de 50.000 à 400.000 UM et d'un emprisonnement de 6 à 12 mois ou de l'une de ces deux peines seulement sans préjudice des cas constituant la rébellion. Les mêmes peines sont infligées à quiconque n'aura pas obtempéré à une réquisition faite pour combattre un incendie de forêt ou menaçant la forêt.

Article 80 / Sous réserve des droits d'usage, toute extraction ou enlèvement non autorisé de pierres, sable, tourbe, terre, gazon, feuilles et en général de tout produit des forêts classées autres que ceux énumérés à l'article 46 de la présente loi, donnera lieu à une amende de 10.000 à 50.000 UM. En cas de? récidive, il pourra être prononcé une peine d'emprisonnement de 15 jours à 3 mois. i Article 81 /Dans le cas où il h a eu dommages intérêts, le montant de ceux-ci ne pourra être inférieur à celui de l'amende prononcée par le tribunal.

Article 82 /Les pères et tuteurs sont civilement responsables des délits et contraventions commis par leurs enfants mineurs et pupilles.

Article 83 / En cas de récidive, Je maximum de l'amende sera toujours appliqué.

Article 84/ La présente loi sera publiée suivant la procédure d'urgence et exécutée comme loi de l’etat

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Annexe 12 : Bibliographie 1. CILSS, 2016, Rapport sur l’état des lieux de l’élevage et du pastoralisme en Mauritanie, 2. Décret n° 95 060 du27/12/1995 instituant le Conseil National Environnement et Développement (CNED), 3. Décret 2004-094 du 04 novembre 204 relatif à l’étude d’impact environnemental et social (EIES). 4. Décret n°2007-105 modifiant et complétant certaines dispositions du décret 2004- 094 du 04 novembre 2004 relatif à l’étude d’impact environnemental et social (EIES) ; 5. Décret N° 165-2020/PM/ fixant les attributions du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et l’organisation de l’administration centrale de son Département. 6. Loi 83.127 sur la réorganisation foncière et domaniale et son décret d’application 7. Loi 2000/044 du 26.07.2000 portant Code pastoral et son décret d’application en 2004 8. Loi n° 99-013 du 23 juin 1999 portant code minier 9. Loi n°2000-045 du 26 juillet 2000 portant code cadre de l’environnement 10. Loi n°2003.04 du 20 janvier 2003 portant code d’hygiène 11. Loi n° 2004-017 portant code du travail en Mauritanie 12. Loi n° 2005-030 du 02 février 2005 portant code de l’eau 13. Loi 2007-055 abrogeant et remplaçant la loi n° 97-007 du 20 janvier 1997 portant code forestier 14. Loi d’orientation 2010-001 du 07 janvier 2010 sur l’aménagement du territoire, 15. Loi n°2018-041/ du 05 décembre 2018 relative à la chasse et à la gestion de la faune 16. Loi n°2019-024 abrogeant et remplaçant la loi cadre n° 2005-46 du 25 juillet 2005 portant protection du patrimoine culturel tangible de la république islamique de Mauritanie 17. MAED, 2012 Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire pour la Mauritanie aux horizons 2015 et vision 2030, 178 18. MASEF, 2015, Stratégie Nationale d’Institutionnalisation du Genre, 19. MDR, 2013, Stratégie de Développement du Secteur Rural à l’Horizon 2025 (SDSR), 20. MDR, 2020, cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du Projet Développement Intégré de l’Agriculture et de l’Elevage en Zone Pluviale en Mauritanie 21. MDRE, 2002, Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification, 22. MDRE, 2004, Plan d’Action National d’Adaptation au Changement Climatique, 23. MEDD, 2015 Contribution prévue déterminée au national de la Mauritanie à la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, 24. MEDD, 2017, Stratégie Nationale pour l’Environnement et le Développement Durable et le Plan d’Action National pour l’Environnement et le Développement Durable, 25. MEDD, 2018, Sixième Rapport National sur la Convention de ma diversité biologique, 26. MEF, 2016, Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée, volumes 1 et 2

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27. MEDD, 2014, Stratégie Nationale de Conservation de la biodiversité et son plan d’action, 28. MSAS, 2005, politique nationale de sante et d’action sociale 2006-2015, 29. ONS, 2013, Résultats du Recensement Général des populations et de l’habitat 30. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Hodh El Chargui, 31. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Hodh El Gharbi, 32. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya de l’Assaba, 33. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Gorgol, 34. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya de Brakna, 35. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Trarza, 36. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya de l’Adrar, 37. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Tagant, 38. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Guidimakha, 39. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya du Tiris Zemmour, 40. ONS, 2013, Monographie régionale de la Wilaya de l’Inchiri, 41. ONS, 2014, Enquête permanente sur les conditions de vie des ménages, 42. Ordonnance 83-127 du 5 juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale 43. Ordonnance 85.144 et circulaire n° 90 -31/MINT/MHE relative au Code l’eau. 44. Ordonnance n°87.289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l’ordonnance n°86.134 du 13 août 1986 instituant les communes, modifiée par l’ordonnance n°90.025 du 29 octobre 1990 45. Ordonnance n°2005-015 portant protection pénale de l’enfant 46. www.banquemondiale.org

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