Club France MODENA la lettre du Club Juillet 2013

Le mot du Président

Chers Amis. Voici la lettre Modena de Juillet dernière avant septembre, le bureau comme chaque année prend ses congés au mois d’Août. Sur les six derniers mois écoulés une information la plus variée possible vous a été proposée ainsi qu’un chapitre « historique « de grand intérêt sous la plume experte de Jean François Blachette.. Vous allez tous, j’espère vous éloigner de vos tâches habituelles, découvrir le « farniente » ou des paysages nouveaux. Cela s’appelle « les vacances ». Les sorties programmées se suivent et ne se ressemblent pas, La Corse intéresse déjà 14 équipages, le programme de la Dordogne (12/13 octobre) paraîtra début septembre, notre présence au salon de Lyon Epoqu’Auto (8/10 novembre) est acquise, trois Maserati seront présentées. Le Rallye International suivant information reçue aurait retenu l’attention d’un membre, le président attend l’avis de son médecin. A bientôt sur les routes de France et de Navarre

Cordialement à tous. Jean-Pierre Lasartigues

Nouvelles de Maserati

Presse. Présentation et essais de la Ghibli.

Article dans la Revue Automobile de Juin - Quattroporte Gts V8 et celle d’Août - Ghibli.

« Les essais presse de la Ghibli ont eu lieu en Toscane » vous trouverez ci dessous les premiers articles parus : L’Automobile Magazine « Sur la route des Allemandes » Le Nouvel Observateur « du charme à bon prix » Le Point « Maserati Ghibli elle casse les prix » Le Figaro « Maserati se convertit au Diesel ».

Polo de Bagatelle (15/30 juin) Maserati France et Pozzi étaient présents au 119 ème Open de Paris

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Nouveau Challenge Giovanni Soldini et le Monocoque Maserati dans la 47 ème Transpac Race de Los Angeles à Honolulu. Partenaires Maserati, BSI, Generali, Zegna et Vodafone Italia.

24 Heures du Mans

En prélude de la course le samedi matin dans le cadre des courses historiques on a pu voir en action (forte) évoluer une magnifique Maserati Typo 151 conduite par Derik Hill fils de Phill Hill, événement exceptionnel mais malheureusement de courte durée.

« Voici la 151 telle qu’elle apparue dans sa dernière version »

Vente Judiciaire

Maserati MC12 année 2005 chez maitre Damien Libert au marteau 640000 € plus frais 91853 € plus frais annexes (révision) 16240 € soit un total de 748093 €.

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Historique

Histoire de la 300 S du Marquis de la Fronteira par Jean François Blachette

Parmi les Maserati 300S privées à l’histoire mouvementée, il est celle de Fernando Mascarenhas dont notre ami Walter Baumer n’avait pu précisément retracer le parcours dans son imposant livre « Maserati 300S » sorti en 2008 chez l’éditeur Dalton-Watson Fine Books. Les photos de cette 300S avec son 1er propriétaire portugais sont rarissimes et il s’avère en fait que plusieurs « Mystery cars » non identifiées dans le dernier chapitre du livre de Walter étaient en fait la même 300S #3067 ! Après moult recherches et recoupements logiques , voici de nouvelles révélations et de nouvelles photos. Le châssis # 3067, 17ème dans l’ordre de sortie des 25 Maserati 300S construites à été livré neuf le 1er Juin 1956 à la Scuderia Guastalla de Milan, commissionnée par le portugais Fernando Mascarenhas, Marquis de Fronteira, authentique gentleman driver et déjà propriétaire de plusieurs Ferrari et d’une Maserati 150S #1666 (voir photo 1, le palacio Fronteira à Lisbonne). La 300S chassis #3067 fait partie d’une série « intérim» de 5 Maserati 300S livrées neuves pour la saison 1956 a des pilotes ou écuries privées. Comme sa « sister car » # 3066 livrée à Godia (voir Lettre Modena de mai), cette version possédait un arrière et un nez plus long que les premières versions de 300S ; avec des entrées d’air latérales recouvertes de grilles chro- mées rectangulaires. A la demande du Marquis , la nouvelle 300S fut livrée verte avec une large bande blanche centrale et 2 bandes blanches de bas de caisse. Mascarenhas l’engagea pour sa 1ère course au II Gran Premio de Porto le 17 Juin 56 sur le joli circuit de BoaVista aux cotés de 4 autres 300S privées : Musy , de Graffenried, Godia et Whitehead . Le Marquis de Fronteira va se retirer aprés 38 tours sur ennuis mécaniques, (voir photo 2, la N°7 au 2ème plan sur la grille et au 1er plan l’espagnol Alfonso de Portago, l’autre Marquis de la course, futur vainqueur sur Ferrari ; on aperçoit aussi la 300S #3066 de Godia N°15, sister car de #3067). Engagé pour sa 2ème course avec #3067 pour le GP de Barajas , circuit sur un aérodrome a coté de Madrid, Fernando Mas- carenhas va malheureusement se tuer en route en Espagne au volant de sa Ferrari 410 SuperAmerica blanche. Souhaitant ne pas perdre les frais d’inscription ; la Scuderia Guastalla va engager le 4 Août l’espagnol de Barcelone Juan Jover qui finira 2ème derrière une Porsche 550, (voir photo 3, la N° 84 en milieu de grille). Dans la foulée la Senhora Mascarenhas désor- mais veuve va revendre toutes les voitures de son défunt mari, dont les 2 Maserati.

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Repassant aux mains de Franco Cornacchia, patron de Guastalla et concessionnaire Maserati de Milan, la 300S est remise aux spécifications FIA de 1957 et repeinte en rouge à l’usine Maserati de Modène qui va l’ expédier avec la toute nouvelle 450S (#4501) en Amérique du Sud pour l’engager aux 1000km de Buenos Aires. Après l’abandon sur ennuis mécaniques de sa 450S partagée avec Juan-Manuel Fangio, va reprendre le volant de la 300S de Jean Behra et Carlos Men- ditéguy pour terminer a fond à la 2ème place, record du tour battu, (voir photo 4, l’argentin Menditeguy au volant de la N° 28). La suite est rocambolesque : suite à une grève de dockers du port de New-York, le bateau en provenance de Genova ne pourra débarquer 3 Ferrari et 7 Maserati prévues pour le 1er GP de Cuba, organisé par le régime du dictateur Batista. Le bateau reparti pour l’Italie avec sa précieuse cargaison, les organisateurs cubains vont donc rechercher en Amérique du Nord et du Sud des voitures de courses disponibles pour embarquer pour La Havane au dernier moment. Engagée par la Scuderia Madunina de Marcello Gambiertone , manager de Fangio, notre 300S va donc se retrouver aux mains de Juan-Manuel Fangio le 24 Février 57 au départ du 1er GP de Cuba entourée d’autres Maserati et Ferrari privées. Le Maestro en forme, contrôle la course et finit er1 devant la crème des pilotes Européens et Américains, dont Shelby 2ème et de Portago 3ème sur leurs Ferraris privées, (voir photo 5, la N°2 avec Fangio et Guerino Bertocchi, team manager de Maserati, avant le départ sur l’avenue du Malecon à La Havane). Après son séjour à Cuba, la 300S #3067 de la Scuderia Madunina repars à Modène ou elle est repeinte aux couleurs du Bré- sil : entièrement jaune avec 2 bandes longitudinales vertes. Elle retourne en Amérique du Sud où on va la voir au GP de Sao Paulo le 1er Décembre 57 aux mains du brésilien Chico Landi qui termine 3ème, (voir photo 6, la N°82 de Landi aux cotés d’une autre 300S #3069, N°4 de Fangio qui remporte la course).

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Puis après une autre course le 8 Décembre à Rio de Janeiro avec Chico Landi qui abandonne, l’histoire de #3067 s’inter- rompt pendant les années 1958 et 59. Probablement revendue sur place par Gambiertone, la 300S reste en Amérique du Sud ou on perds sa trace pendant 2 ans. Walter Baumer nous en dira peut-être plus sur ce « trou » dans l’histoire dans une future édition révisée de son livre Maserati 300S prévue avec son éditeur. En tout cas, #3067 réapparaît au Brésil en 1960, propriété de l’Italien résident au Brésil, Antonio Versa. La 300S a perdu son moteur Maserati 6 cylindres en ligne et est équipée d’un moteur V8 de Chevrolet Corvette, d’une grosse prise d’air sur le capot et 2 échappements latéraux. Elle a été entièrement repeinte en blanc, y compris les 4 roues a rayons Borrani. Antonio Versa est a son volant pour le départ des 500 km d’Interlagos où il finira ème5 , (voir photo 7, sur la grille vue de derrière la N°87 blanche). La Maserati #3067 est ensuite revendue pour la saison 61 a Arnaldo Pacini qui engage un pilote local, Santilli qui va sérieu- sement l’accidenter aux essais des 500 km d’Interlagos et va mettre un terme pour de bon à sa carrière sportive, (voir photo 8, en piteux état après un tonneau). Disparue pendant les années 60, un mécanicien de Santiago du Chili, Juan Ga, retrouve le châssis de #3067 sans carros- serie au début des années 70 en Argentine chez un revendeur de pièces détachées. Il le rachète pour récupérer le moteur Chevrolet et revends le châssis nu en 72 à un américain qui le rapatrie en Californie. Un autre citoyen US l’acquiert en 86 et la conserve en l’état pendant un long moment. Depuis #3067 a été identifiée en 2010 chez un riche collectionneur américain de New-York en phase finale de restauration avec sa toute nouvelle carrosserie et surtout avec son moteur d’origine #3067 retrouvé !, (voir photo 9, copyright Walter Baumer). Souhaitant garder l’anonymat , son nouveau propriétaire ne l’a jamais présentée a un concours d’élégance ni engagée dans une course historique. Dommage … Pour terminer cette saga, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer avec 5 miniatures de ma collection personnelle un résumé de l’histoire de la Maserati #3067 du Marquis de Fronteira dans ses 5 versions successives (voir photo 10).

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Une Mexico en restauration

Beau travail sur plusieurs mois déjà pour redonner à la Mexico de Lorenzo tout son éclat grâce au savoir faire de Claude

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