Germanica, 57 | 2015, « Ordre Et Désordre À Table » [Online], Online Erschienen Am: 30 Dezember 2017, Abgerufen Am 06 Oktober 2020
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Germanica 57 | 2015 Ordre et désordre à table Bernard Bach (dir.) Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/germanica/2976 DOI : 10.4000/germanica.2976 ISSN : 2107-0784 Éditeur Université de Lille Édition imprimée Date de publication : 30 décembre 2015 ISBN : 9782913857360 ISSN : 0984-2632 Référence électronique Bernard Bach (dir.), Germanica, 57 | 2015, « Ordre et désordre à table » [Online], Online erschienen am: 30 Dezember 2017, abgerufen am 06 Oktober 2020. URL : http://journals.openedition.org/germanica/ 2976 ; DOI : https://doi.org/10.4000/germanica.2976 Ce document a été généré automatiquement le 6 octobre 2020. © Tous droits réservés 1 SOMMAIRE Avant-propos Bernard Bach Von der Kunst zur Krankheit, oder: „Wo sind denn all die Hungerkünstler hin?“ Überlegungen zur Metamorphose des Hungermotivs in den Literaturen zweier Jahrhundertwenden Jörg Pottbeckers Der Geschmack des Brotes der frühen Jahre ist immer noch bitter. Nahrungsaufnahme bei Heinrich Böll Ole Schümann Ordnung in der Puppenküche. Verhaltensregeln, Essgewohnheiten und Tischsitten in deutschen Puppenkochbüchern des 19. Jahrhunderts und Kinderkochbüchern des 20. und 21. Jahrhunderts Dr. Sabine Planka „Sie schmatzen und rülpsen, schlabbern und schlürfen“ – Tischszenen in den aktuellen deutschen Bilderbüchern Oxane Leingang „Laßt uns doch mal wieder einen ‚Nazi’ verspeisen“: Unverdaute deutsch-jüdische Geschichte bei Barbara Honigmann Lilla Balint Nahrung und Gesellschaft – gemeinsames Essen in literarischen Darstellungen der DDR von Birk Meinhardt, Jochen Schmidt und Lutz Seiler Sandra Vlasta Manger et « faire famille » ? Repas de famille et transmission de la mémoire familiale dans Himmelskörper de Tanja Dückers (2003), Schlesisches Wetter de Olaf Müller (2003) et Flut und Boden de Per Leo (2014) Emmanuelle Aurenche-Beau Le repas africain dans le roman d’Ulrike Draesner Sieben Sprünge vom Rand der Welt (2014) Joëlle Stoupy Identitätskonstruktionen und Essensdarstellungen in der Migrationsliteratur am Beispiel von Aglaja Veteranyis Roman Warum das Kind in der Polenta kocht und Saša Stanišićs Wie der Soldat das Grammofon repariert Sara Michel «Kässpatzen, Dampfnudeln und Gamsfiletsulz». Der traditionalistische Ernährungsdiskurs im Provinzkrimi und seine Funktion für die Konstruktion regionaler Identität Julie Bartosch Gemeinschaftsmahl? War einmal Brüchige (Tisch-)Ordnungen in gegenwärtigen österreichischen Theatertexten Silke Felber Extremes Essen und Körperinszenierungen: Thomas Bernhards Die Billigesser (1980) und Marco Ferreris La Grande Bouffe (1973) Martina Kopf Germanica, 57 | 2015 2 Comptes rendus de lecture Laurence Guillon, Heidi Knörzer (Hrsg.) : Berlin und die Juden. Geschichte einer Wahlverwandschaft? Berlin, Neofelis Verlag, 2015, 212 Seiten. François Prolongeau Paul Nizon, Parisiana Matthes & Seitz Berlin, 2015, 149 Seiten Christophe Martin Germanica, 57 | 2015 3 Avant-propos Bernard Bach 1 Ce numéro réunit une douzaine de contributions en langue allemande et en langue française sur la thématique du repas telle qu’elle se présente dans la production littéraire de langue allemande la plus récente, romans, récits, pièces de théâtre, mais aussi littérature pour enfants, livres de cuisine pour enfants, genre du roman policier. Ces contributions donnent à voir les multiples facettes qu’exprime dans la littérature l’acte de se nourrir ensemble ou le refus de se nourrir. 2 Le numéro s’ouvre sur des réflexions sur les métamorphoses du motif de la faim dans la littérature de deux tournants de siècle (Wilhelm Raabe, Knut Hamsun, Franz Kafka d’une part, Amélie Nothomb, Bettina Galbani et Sybille Berg d’autre part), elles montrent la valeur symbolique du rapport à la nourriture, la faim ou l’absence de faim se donnant à voir comme l’expression de la situation existentielle de l’artiste. La présence de Heinrich Böll dans un numéro consacré à la thématique du repas paraît incontournable, tant les scènes de partage du repas, de partage du pain, accompagnent, commentent, interrogent les interactions sociales et contribuent à dessiner cette « esthétique de l’humain » revendiquée par l’auteur. 3 L’intégration dans ce numéro des livres de cuisines pour enfants et de la littérature pour enfants est plus inhabituelle. Deux contributions mettent en lumière les visées éducatives sous-jacentes à la présentation de recettes, de préparation de repas, et dans les publications les plus récentes, le souci de la santé et les préoccupations écologiques ainsi que la valeur de convivialité liées au repas pris en commun dans le monde du fastfood. La comparaison entre les livres de cuisine du XIXe siècle et ceux du XXIe siècle révèle des lignes de continuité en matière de mœurs, d’éducation et de culture culinaires dans un monde qui a pourtant profondément changé. En revanche les scènes de repas dans la littérature pour enfant la plus récente donnent à voir des évolutions profondes dans la transmission des valeurs éducatives. 4 Plusieurs contributions mettent en évidence la fonction du repas dans l’exploration de la mémoire familiale ou de l’histoire nationale marquée par des événements traumatiques liés notamment au national-socialisme : dans Images de A de Barbara Honigmann l’impossible petit déjeuner est présenté comme l’impossibilité d’assumer Germanica, 57 | 2015 4 l’histoire judéo-allemande après l’holocauste. La contribution consacrée aux romans de Birk Meinhardt (Brüder und Schwestern), Jochen Schmidt (Schneckenmühle) et Lutz Seiler (Kruso) s’appuie sur la typologie des repas d’Alois Wierlacher pour montrer comment à travers la thématique des repas de famille sont représentés des aspects de la vie en RDA. L’article traitant des romans de Tanja Dückers (Himmelskörper), Olaf Müller (Schlesisches Wetter) et Per Leo (Flut und Boden. Roman einer Familie) donne à voir différentes fonctions du repas de famille : celle de créer ou de recréer du lien familial en référence à un contexte historique douloureux, celle de révéler les failles de la mémoire familiale ou les tabous, mais aussi celle, notamment à travers des moments de convivialités, de remettre en mouvement la transmission de l’histoire familiale. L’étude du repas africain dans le roman d’Ulrike Draesner Sieben Sprünge vom Rand der Welt présente le court épisode d’un repas entre les deux protagonistes comme un des éléments clés du roman : il accompagne une idylle naissante, mais fait resurgir aussi un lourd passé traumatique et réoriente finalement la vie des deux personnages. 5 Dans la littérature interculturelle, les habitudes alimentaires, les recettes culinaires, les repas familiaux apparaissent souvent comme des éléments constitutifs de la construction et du maintien des identités. C’est ce que donne à voir l’article consacré à Aglaja Veteranyi (Warum das Kind in der Polenta kocht) et à Saša Stanišić (Wie der Soldat das Grammofon repariert). 6 Le motif du repas occupe par ailleurs une place importante dans le roman policier de province au point d’en être devenu un élément constitutif du genre. L’étude qui prend en compte les séries policières de Volker Klüpfel, Michael Kobr, Rita Falk et Jörg Maurer met en évidence deux caractéristiques qui contribuent à la constitution de l’esprit de province et de l’identité spécifique de chaque région : la protestation contre l’impératif du souci de la santé et le refus de la cuisine multiculturelle moderne. 7 Il y a dans le théâtre autrichien une tradition culinaire, héritage repris et revitalisé par de jeunes dramaturges autrichiens. La contribution consacrée à Ewald Palmetshofer (faust hat hunger und verschluckt sich an einer grete), Thomas Arzt (Alpenvorland) et Bernahrd Studlar (Die Ermüdeten oder Das Etwas, das wir sind) analyse les scènes de repas sur fond de postmodernité et donne à voir à travers la fragilisation de l’ordre de la table les formes de dissolution du sujet postmoderne. 8 Enfin, la contribution, traitant de Thomas Bernhard (Die Billigesser) et du cinéaste Marco Ferreri (La grande bouffe), est une étude comparative portant sur deux formes extrêmes de consommation symbolisant deux rapports différents à la société et au corps. 9 L’ensemble des contributions donnent à voir que ce que les hommes mangent, la manière dont ils préparent les aliments, les moments où ils mangent, le fait de manger seul ou avec d’autres est déterminé par des facteurs psychologiques, sociaux, économiques, culturels, historiques. Dans les scènes de repas le rapport des personnages à la nourriture révèle finalement toujours plus que ce qui est représenté. L’acte de manger apparaît ainsi comme l’expression d’appartenances sociales, culturelles, régionales, nationales. La représentation du rapport à la nourriture et des pratiques alimentaires peut aussi révéler des changements dans la perception du sujet ainsi que des évolutions des valeurs dominantes. 10 Les contributions réunies dans ce numéro montrent en définitive que la thématique de l’art culinaire, des pratiques alimentaires, des scènes de repas, reste étonnamment présente dans la littérature contemporaine et qu’elle se révèle d’une richesse Germanica, 57 | 2015 5 inépuisable pour exprimer le rapport à la société, à l’histoire, à l’éducation, à l’identité, au corps. Germanica, 57 | 2015 6 Von der Kunst zur Krankheit, oder: „Wo sind denn all die Hungerkünstler hin?“ Überlegungen zur Metamorphose des Hungermotivs in den Literaturen zweier Jahrhundertwenden From art to disease, or: “Where have all the hunger artists gone?” Reflections on the metamorphosis of the hunger motif in literature De l’art de la maladie,