O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

BLOC QUÉBÉCOIS NDG-WESTMOUNT VOTRE DOSE RÉGULIÈRE D'INFORMATION POLITIQUE

L'ÉDITO DE VOUS DITES? LA CIRCONSCRIPTION EN L'EX-CANDIDATE IMAGES ET EN HISTOIRE Pour bien comprendre la surcharge Informez vous sur l'actualité d'informations que nous recevons Découvrez ou redécouvrez votre politique récente, avec la touche quotidiennement, la spécialiste de la quartier sous la loupe d'un jeune toute personnelle de votre langue française et enseignante, Marie- professionnel du domaine de anicenne candidate, Jennifer Élaine Boucher, propose de vous l'aménagement, Pascal Lavoie, membre Jetté vulgariser une expression du milieu dans la circonscription. politique par un petit vidéo court et PAGE 4-5 PAGE 2-3 sympa! PAGE 3

PREMIER DE CLASSE! À L'AGENDA! Parce que les enjeux de société nous impactent tous 31 OCTOBRE 2020 À 10H30 HISTOIRE DE LA SAMHAIN différemment selon notre environnement; découvrez Organisée par le Bloc Québécois comment, Colin Renaud, étudiant au Collège Villa- Rencontre virtuelle avec la député bloquiste de Shefford; madame Maria, vit son quotidien. Andréanne Larouche. PAGE 6 AU PROGRAMME DE CETTE RENCONTRE:

Découvrez l'origine de cette fête qui s'est transformé en ce que nous appelons Halloween et discutons de l'état des lieux concernant les aînés et la condition féminine! Une période de question est prévue!

CRISE D'OCTOBRE

Cinématographie et littérature pour apprendre sur l'époque ou se la remémorer: IL Y A 50 ANS, NOUS ÉTIONS EN GUERRE! LES ROSE Un film documentaire par Félix Rose https://www.onf.ca/film/rose-les/

LES ORDRES Un film de Michel Brault https://elephantcinema.quebec/films/ordres_5188/

CHRONIQUE D'UNE INSURRECTION APPRÉHENDÉE, NOUVELLE ÉDITION - JEUNESSE ET CRISE D'OCTOBRE Un livre de l'historien Éric Bédard https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/chronique-d-une-insurrection-apprehendee-nouvelle-edition O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

L'ÉDITO DE L'EX-CANDIDATE Par Jennifer Jetté

Ce mois-ci: Les périls et les opportunités suite au dernier discours du trône

Bonjour à vous tous! Un an après avoir eu la chance de vous représenter aux dernières élections fédérales, je me mets à nouveau en route afin de mieux vous connaître et de discuter avec vous de cette dernière année pour le moins atypique! En plus, j’ai amené avec moi une toute nouvelle équipe. Des gens de cœur; motivés par le bien-être collectif, les valeurs progressistes et surtout le futur pays du Québec! Vous aurez la chance de les découvrir en parcourant cette infolettre, puisque chacun y tient une chronique sur des sujets qui les passionnent et qu’ils connaissent intimement.

Qu’il est bon de reconnecter, car on va se le dire, les temps sont incertains. Il nous faut bien comprendre le climat social et les règles qui nous gouvernent. Cela est essentiel pour faire des choix éclairés pour nous et nos familles.

Regardons l’histoire politique récente. Le gouvernement Libéral de a décidé de proroger le Parlement en août dernier, pour six semaines. La suite logique était donc la lecture d’un discours du trône par la gouverneure générale, Madame Julie Payette, en ouverture de la nouvelle session parlementaire.

Exceptionnellement, un discours à la nation a aussi été prononcé seulement quelques heures plus tard par le premier ministre. Pourquoi cette adresse à la nation si urgente alors? Elle aurait dû simplement servir à informer et diriger la population face à la crise sanitaire à laquelle nous sommes tous confrontés actuellement. Bien que la crise de la COVID-19 ait fait partie de l’allocution de Justin Trudeau, le premier ministre a surtout paraphrasé la majorité du contenu du discours du trône et y est allé d’une entreprise de relations publiques.

Si nous scrutons cette annonce du gouvernement de près, on comprend assez vite qu’il s’ingère dans les champs de compétence des provinces.

À titre de rappel : La loi constitutionnelle de 1867 prévoit que les domaines suivants sont de juridiction provinciale: Les taxes et les impôts, les hôpitaux, les prisons, l'éducation, le mariage, la propriété et les droits civils. Il est aussi prévu que les compétences en immigration et en agriculture soient partagées entre les deux paliers de gouvernance.[1]

En échange d’un transfert de sommes provenant du fédéral, les provinces sont responsables de l’administration des différents services de santé. Bien que ces transferts pour le Québec soient négociés séparément des autres provinces, la dernière entente date de 2017.[2] Elle ne tient donc pas compte des conséquences de l’actuelle pandémie sur l’entièreté du réseau de la santé et des finances publiques. En outre, le gouvernement Trudeau voudrait établir des règles uniformes sur les prestations des soins de santé d'un océan à l'autre! Sans compter que le financement deviendrait conditionnel à l'application de ses règles, donc adieu l'autonomie!

Au niveau de l’agriculture, rien n'est prévu pour garantir la gestion de l'offre, tout au contraire. Ce système canadien protège pourtant plusieurs catégories d'agriculteurs: ceux qui produisent le lait et les produits laitiers, le poulet, le dindon, les œufs de consommation et les œufs.[3] Pour être fonctionnel et efficace, ce système repose sur trois éléments essentiels : le contrôle de la production, la détermination des prix et le contrôle des importations. Le but avoué est d'éviter la surproduction afin de garder une stabilité des prix et stocks.

En mettant la gestion de l’offre en péril, c’est la pérennité de nos entreprises agricoles qui est en jeu. Ce qui est déjà problématique depuis plusieurs années, devient donc insoutenable et compromet toutes initiatives visant notre autonomie alimentaire. Le fédéral avait pourtant promis de ne faire aucune concession lors de la signature des traités PTPGP avec la zone du Pacifique et l’ACEUM concernant l’Amérique du Nord. Une autre promesse brisée! Ce qui explique pourquoi le Bloc Québécois a reçu l’appui des producteurs de lait du Québec et du Canada lorsqu’ils ont déposé le projet de loi C-216.[4][5]

[1] https://lop.parl.ca/sites/PublicWebsite/default/fr_CA/ResearchPublications/201845E? [2] https://www.canada.ca/fr/sante-canada/nouvelles/2017/03/coming.html [3] https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Production/Pages/Gestion-de-l’offre.aspx [4] https://parl.ca/LegisInfo/BillDetails.aspx?Language=F&billId=10638080&View=6https://parl.ca/DocumentViewer/fr/43-1/projet-loi/C-216/premiere-lecture [5] http://www.blocquebecois.org/2020/02/27/gestion-de-loffre-le-bloc-depose-un-projet-de-loi-pour-proteger-nos-producteurs/ O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

D’un autre côté, le fait de vouloir s’ingérer dans les libertés des provinces risque d’enflammer des passions dans l’ouest du pays. Il y a effectivement un mouvement séparatiste nommé Wexit qui court dans les provinces de l’ouest déjà depuis plusieurs mois. Ce mouvement tient du rassemblement du Maverick Party avec le de l’ et le Buffalo Party de la . Le nom du mouvement est inspiré par le Brexit anglais.[1]

Selon les adeptes de ce mouvement, les politiciens partisans de la confédération souhaitent prélever des impôts aux provinces riches pour les redistribuer aux provinces catégorisées comme moins bien nanties afin de les maintenir dans un état de dépendance ; en plus d’acheter des votes. Comprenons ici que les provinces dites riches, sont d’ailleurs des provinces dont l’économie est principalement basée sur l’exploitation pétrolière. Ils remettent donc évidemment en question la péréquation. Ce mouvement s’est amplifié depuis les dernières élections fédérales de 2019. On comprend pourquoi ils sont aussi frustrés par les alternatives écologiques proposées par le Québec et le gouvernement fédéral; ce qui les empêche de faire de l’exploitation pétrolière illimité. Ils clament aussi haut et fort que les efforts de réconciliation avec les Premières Nations ne doivent en aucun cas nuire à la prospérité économique.[2]

Et, vous, comment entrevoyez-vous l’avenir ? Êtes-vous prêts à vous serrer les coudes et tirez le meilleur parti de ce qui pourrait devenir une crise constitutionnelle?

Au plaisir d’échanger avec vous et à bientôt!

Jennifer Jetté Votre Ex-candidate aux dernières élections fédérales générales de 2019.

[1] https://www.lapresse.ca/actualites/national/2019-12-22/ouest-canadien-le-wexit-semerait-le-chaos-dit-un-expert [2] https://www.wexitmovement.com/the_independence_parties_and_wexit

VOUS DITES? Par Marie-Élaine Boucher

Ce mois-ci: : Qu'est-ce qu'une prorogation du Parlement?

Explication en vidéo par Marie-Élaine Boucher. Cliquez sur la photo pour y accéder

Sources : La Presse canadienne, Que signifie concrètement la « prorogation » du Parlement?, dans Le Devoir, 18 août 2020. https://www.ledevoir.com/politique/canada/584368/que-signifie-concretement-la-prorogation-du-parlement

La procédure et les usages de la Chambre des communes (2000), sous la direction de Robert Marleau et Camille Montpetit, 8. Le cycle parlementaire, prorogation et dissolution. https://www.noscommunes.ca/MarleauMontpetit/DocumentViewer.aspx? Sec=Ch08&Seq=7&Language=F

Vous aimez ce que l'on vous propose? Vous aimez notre façon de voir la société? Vous croyez en l'indépendance du Québec? Osez parler du Bloc Québécois à votre entourage pour qu'ils adhérent au Parti!

Pour adhérer, renouveller ou faire un don, c'est ici!: https://contribution.bloc.org/informations.php O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

LA CIRCONSCRIPTION EN IMAGES ET EN HISTOIRE Par Pascal Lavoie

Jeune professionnel du domaine de l’aménagement urbain, je suis passionné par l’histoire et les enjeux du développement urbain. Dans cette petite chronique je vous emmènerai à la découverte de lieux et de personnages parfois insoupçonnés de la circonscription en textes et en images!

Une famille dans les melons!

Qu’ont en commun Chomedey de Maisonneuve, le boulevard Décarie, le Centre Hospitalier Universitaire McGill et les melons de Montréal ? Ils sont tous reliés de près ou de loin à l’histoire des Descarries, une famille pionnière qui marquera le développement de Montréal, du Québec et, plus particulièrement de Notre-Dame-de-Grâce.

C’est en novembre 1850 que Jean Descarries obtient de Maisonneuve «une concession d'un arpent dans l'enclos de la ville et une autre concession de trente arpents au lieudit la contrée Saint-Joseph»1 Joseph Descarries donnera naissance à une descendance qui influencera notamment l’histoire politique locale et nationale, Daniel-Jérémie Décarie sera maire de Notre- Dame-Grâce de 1877 à 1904, tandis que son fils Jérémie-Louis Décarie deviendra ministre de l’Agriculture dans le gouvernement de Lomer Gouin et sera plus tard nommé juge en chef des Cours de cession de la paix de Montréal.[2][3] Ironie de l’histoire, c’est justement dans le domaine de l’agriculture que la famille Décarie fera ses marques les plus intéressantes!

Montréal en 1761. La zone en rouge représente approximativement la localisation des concessions de Jean Descarries à l’extérieur des fortifications de Montréal. [4] C’est en partie sur ces premières concessions de la famille Descarries que s’est développé le Centre Hospitalier Universitaire McGill. [8]

Ces concessions verront le développement de la culture emblématique du melon de Montréal. Pouvant peser jusqu’à 3,5kg, ce melon deviendra tellement populaire qu’on se l’arrachera dans toute l’Amérique du Nord et il sera même servi dans les plus grands hôtels de Chicago et de New York a des prix dépassant parfois celui d’une tranche de steak et le cultivar de la famille Décarie était de loin le plus exporté de tous.[5] [6] Le melon de Montréal est tellement convoité à cette époque que des gardes armés doivent parfois surveiller les champs la nuit et la légende veut que Louis-Alexandre Taschereau, très féru du fruit, venait chercher son melon annuellement sur lequel on y gravait les initiales L.A.T! [5] O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

Champs de melon dans le secteur du coteau Saint-Pierre (aujourd’hui Notre-Dame-de-Grâce) vers 1925. À l’époque, on attribuait la générosité des fruits au micro-climat particulier de Notre-Dame-de-Grâce, mais on doit sûrement le succès de la taille du melon de Montréal au travail et à la patience de Barthelémy-Télésphore et son fils Anatole Décarie qui ont patiemment développé les caractéristiques dans les années 1870. [5][6]

Une carte d’affaires de 1887 faisant la promotion du «fameux melon de Montréal» réputé pour sa chair vert pâle très moelleuse et au goût particulier de muscade. [5][7]

[1] E.-Z. Massicotte. «Les Familles Descary, Descarries, Décary et Décary au Canada – 1650-1909». Montréal, 1910. Repéré à http://www.patrimoinequebec.ca/Archive/BIBLIOTHEQUE/Les%20Familles%20Descary,%20Descarries,%20D%C3%A9cary%20et%20D%C3%A9carie.pdf [2] Wikipédia. «Boulevard Décarie – Historique». Repéré à https://fr.wikipedia.org/wiki/Boulevard_D%C3%A9carie [3] Wikipédia. «Biographie – Louis-Joseph Décarie». Repéré à https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%A9mie-Louis_D%C3%A9carie [4] Paul Labrosse. «Cartes historiques de Montréal – Carte de Montréal de 1761». 1914. Repéré à https://www.imtl.org/carte_montreal.php#historiques [5] Quelle Histoire! «L’histoire du melon de Montréal». Repéré à https://quelle-histoire.com/pages/lhistoire-du-melon-de-montreal [6] Fabien Deglise. «Le melon de Montréal ne fait plus le poids». Le Devoir, 2006. Repéré à https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/120171/le-melon-de- montreal-ne-fait-plus-le-poids [7]Boston Public Library. «Muskmelon, the largest in cultivation - new Montreal Nutmeg. This variety found only in Rice's box of choice vegetables». Repéré à https://www.flickr.com/photos/24029425@N06/8960921895 [8] Danielle Bonneau. «Patrimoine : un an sur les traces des Décarie». La Presse, 2019. Repéré à https://www.lapresse.ca/maison/architecture/201901/02/01-5209737- patrimoine-un-an-sur-les-traces-des-decarie.php O C T O B R E 2 0 2 0 V O L 1 | N ° 1

PREMIER DE CLASSE! Par Colin Renaud

Ce mois-ci: Une journée dans la vie d’un étudiant au secondaire en pleine pandémie

Une rentrée bien spéciale

2020, on s’en rappellera toute notre vie ! En tant qu’étudiant au secondaire, je peux vous dire que mon quotidien a bien changé comme la plupart des gens. Entre les masques, le désinfectant pour les mains et les visières, il reste une petite place pour l'éducation. Dans ma classe bondée d’adolescents, je suis bien déterminé à réussir mon année scolaire en temps de pandémie.

Chaque matin, les 1600 élèves du collège entrent par cinq portes différentes qui nous mènent dans nos bulles-classes. Les couloirs sont déserts et l’école semble inanimée. Rendus à la classe qui nous est assignée, nous désinfectons nos bureaux et des regroupements d’étudiants font leur apparition dans le fond des classes (c’est un peu contre efficace). Les professeurs ont un espace réservé et distancé des étudiants. Cette directive du ministère de l’Éducation fait que les 35 étudiants de ma classe se retrouvent collés les uns sur les autres. Comme les autres étudiants de secondaire 4 et de secondaire 5, une journée sur deux, nous suivons nos cours de la maison de façon synchrone. De plus, quand nous sommes à l’école, nous suivons parfois des cours virtuels en classe. Ce qui limite nos déplacements entre les locaux et les contacts avec les enseignants. C’est plus difficile de rester concentré quand nous devons suivre un cours virtuel sur une tablette, mais l’école met tout en place pour s’assurer que la qualité de l’enseignement reste la même. Des problèmes technologiques surviennent des fois et la connexion au réseau est submergée d’étudiants qui suivent des cours virtuels. J’admire tout de même mon école pour les solutions efficaces qu’elle a mises en place.

Chaque semaine, nous sommes bombardés d’informations et les directives de la santé publique changent assez souvent. Le masque est devenu obligatoire en tout temps dans l’école, et plusieurs personnes se sentent plus en sécurité et sont moins anxieuses. Un nouveau problème lié à la pandémie est mis au jour : la santé mentale chez les jeunes. Le confinement a beaucoup affecté les jeunes et je me rends compte que l’anxiété a bondi chez plusieurs adolescent(e)s. J’espère que des mesures seront prises par le gouvernement pour aider ces jeunes, celles et ceux qui ont été plus affectés par le confinement du printemps passé.

En finissant, je voudrais remercier les enseignant(e)s du Québec pour leur écoute et leur compréhension. Ce n’est pas tous les jours qu’on vit une pandémie, et les professeur(e)s ont très bien adapté leurs méthodes d’enseignement et je peux vous dire qu’on apprécie beaucoup !

Colin Renaud