Contents/Sommaire
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
RANSYLVANIAN EVIEW Vol. XXV T R No. 1 /REVUE DE TRANSYLVANIE Spring 2016 Contents/Sommaire ROMANIAN ACADEMY Chairman: • Paradigms Academician Ionel-Valentin Vlad La contribution des Transylvains à la fondation de l’Académie Roumaine 3 CENTER FOR Ioan-Aurel Pop TRANSYLVANIAN STUDIES Director: L’ASTRA et l’Académie Roumaine 8 Academician Ioan-Aurel Pop Nicolae Bocşan Liana Lãpãdatu Alexandru Lapedatu: Une vie dédiée à l’Académie Roumaine 18 Dorina N. Rusu Deutsche Persönlichkeiten aus Rumänien, Mitglieder der Rumänischen Akademie (1882-2014) 33 Maria-Daniela Stanciu • Tangencies L’abolizionismo nel dibattito dei leader italiani e romeni nella prima metà dell’Ottocento 42 Raluca Tomi Approaching the Other in the Zipser Community: Identity Issues and Methodological Insights into Geographical Cross-Cultural Research 55 Ioana Scridon Oana-Ramona Ilovan The Healing Gurban: On the Traces of the Rudari from Southern Romania 74 Bogdan Neagota Ileana Benga Age Reporting in North West Province, South Africa, 1996–2011 95 On the cover: Martin E. Palamuleni The Inauguration of the • Europe Romanian Academic Society, 1/13 August 1867 Intercultural Mediation 117 lithograph by Diana-Ionela Ancheş HEINRICH TRENK (1818–1892) • Book Reviews Teodor Octavian Gheorghiu & Smaranda Maria Bica, Transylvanian Review continues the Restituþii: oraşe la începuturile Evului Mediu românesc tradition of Revue de Transylvanie, founded by Silviu Dragomir, which (reviewed by Alexandru Pãcurar) 137 was published in Cluj and then in Sibiu Costin Feneşan, ed., Regimentul I românesc between 1934 and 1944. de graniþã (nr. 16) din Transilvania de la înfiinþare Transylvanian Review is published pânã la sfârşitul rãzboaielor napoleoniene (1762–1815) quarterly by the Center for Transylvanian Studies and the Romanian Academy. (reviewed by Florian Dumitru Soporan) 139 Nicolae Bocºan & Ion Cârja, Die Rumänische EDITORIAL BOARD CESARE ALZATI, Ph.D. Unierte Kirche am Ersten Vatikanischen Konzil Facoltà di Scienze della Formazione, Istituto (reviewed by Mircea-Gheorghe Abrudan) 143 di Storia Moderna e Contemporanea, Università Cattolica, Milan, Italy Rudolf Agstner, ed., HORST FASSEL, Ph.D. 1914. Das etwas andere Lesebuch zum 1. Weltkrieg: Institut für donauschwäbische Geschichte Unbekannte Dokumente der österreichisch-ungarischen und Landeskunde, Tübingen, Germany Diplomatie KONRAD GÜNDISCH, Ph.D. (reviewed by Harald Heppner) 148 Bundesinstitut für Kultur und Geschichte der Deutschen im östlichen Europa, Ioan Bolovan, Primul Rãzboi Mondial şi realitãþile Oldenburg, Germany demografice din Transilvania: Familie, moralitate HARALD HEPPNER, Ph.D. Institut für Geschichte, Graz, Austria şi raporturi de gen PAUL E. MICHELSON, Ph.D. (reviewed by Ela Cosma) 149 Huntington University, Indiana, USA Dan Prisãcaru, În avanpostul luptei pentru supravieþuire: ALEXANDRU ZUB, Ph.D. Academician, honorary director of A. D. Apãrarea naþionalã a României şi frontul secret Xenopol Institute of History, Iaºi, Romania în vâltoarea anilor 1938–1940 EDITORIAL STAFF (reviewed by Liana Lãpãdatu) 153 Ioan-Aurel Pop Virgil Leon Dumitru Chioaru, Bilingvismul creator: Nicolae Bocºan Daniela Mârza Ioan Bolovan Alexandru Simon Studii de literaturã comparatã despre scriitorii Raveca Divricean Florian D. Soporan de expresie românã şi francezã Maria Ghitta Soporan (reviewed by Rodica Ilie) 155 Rudolf Gräf George State Translated by Virgil Mihaiu, Jazografii de îmblânzit saxofoniste/ Bogdan Aldea—English Jazzografías para domar a las saxofonistas Liana Lãpãdatu—French (reviewed by Olivia N. Petrescu) 157 Desktop Publishing Edith Fogarasi • Contributors 159 Cosmina Varga Publication indexed and abstracted in the Correspondence, manuscripts and books should be sent to: Transylvanian Review, ® Thomson Reuters Social Sciences Citation Index Centrul de Studii Transilvane and in Arts & Humanities Citation Index®, (Center for Transylvanian Studies) and included in EBSCO’s and ELSEVIER’s products. 12–14 Mihail Kogãlniceanu St., Cluj-Napoca 400084, Romania. ISSN 1221-1249 All material copyright © 2016 by the Center for Transylvanian Studies and the Romanian Academy. Reproduction or use without written permission is prohibited. Printed in Romania by COLOR PRINT 66, 22 Decembrie 1989 St., [email protected] Zalãu 450031, Romania Tel. (0040)260-660598 www.centruldestudiitransilvane.ro paradigms La contribution des Transylvains à la fondation I OAN -A UREL P OP de l’Académie Roumaine ’ L APPARITION DES académies remonte « La nation roumaine sera à l’antiquité, d’où provient aussi le nom dorénavant solidaire en son de ces institutions vénérables. Cepen- dant, ses antécesseurs directs viennent entier et ne se laissera plus du Moyen Âge et de la Renaissance, désunir et détourner de ce lorsqu’on assiste également à la nais- sance des universités. Les préliminaires but solidaire, la culture de l’Académie Roumaine sont à cher- nationale. » cher un peu plus tard, dans l’érudition des Transylvains du XVIIIe siècle, les (Timotei Cipariu) fondateurs de l’École Transylvaine. La Société Philosophique de la Nation roumaine dans la Grande Principauté de Transylvanie fut créée en 1795, à une époque où toutes les nations euro- péennes commençaient à fonder de tels établissements. Après des tentatives semblables en Valachie et en Molda- vie, l’Association transylvaine pour la littérature roumaine et la culture du peuple roumain (ASTRA) voyait le jour à Sibiu, en 1861. Le véritable antéces- seur direct de l’Académie Roumaine Ioan-Aurel Pop fut fondé quarante jours avant l’instal- Recteur de l’Université Babeş-Bolyai de Cluj-Napoca, académicien, directeur The following studies in the “Paradigms” du Centre d’Études Transylvaines sec tion are dedicated to the 150th anniver- de l’Académie Roumaine. sary of the Romanian Academy. 4 • TRANSYLVANIAN REVIEW • VOL. XXV, NO. 1 (SPRING 2016) lation de Charles Ier, par un décret de la Lieutenance royale du 1/13 avril 1866, qui prévoyait la formation d’une Société littéraire à Bucarest, avec la « mission spéciale » d’établir l’orthographe, la grammaire et le dictionnaire de la langue roumaine. Les vingt-et-un membres de cette société devaient provenir de toutes les provinces historiques roumaines : quatre de « la Roumanie d’en deçà du Milcov » (la Valachie et l’Olténie), trois de « la Roumanie d’au-delà du Milcov » (la Moldavie), trois de la Transylvanie proprement dite, deux du Banat, deux du Maramureş, trois de la Bessarabie, deux de la Bucovine et deux de « la Macé- doine » (des érudits roumains du sud du Danube).1 La fondation de la Société littéraire, qui avait un caractère national, a généré un grand enthousiasme, sur- tout en Transylvanie. Iosif Vulcan, le fondateur de la revue Familia, notait à cette occasion : « Grandiose sera le jour où les représentants de la nation que le sort avait dissipés en sept pays se ressembleront ; sublime sera la minute où le frère de Pind pourra serrer la main de son frère de Criş. »2 Parmi les membres nommés dans cette nouvelle institution ne figuraient que des Roumains pro- venant des provinces aliénées. L’espace transylvain était représenté par Timotei Cipariu, Gavril Munteanu, George Bariþiu (la Transylvanie proprement dite), Iosif Hodoş, Alexandru Roman (le Maramureş), Andrei Mocioni et Vincenþiu Babeş (le Banat). Après la nomination de nouveaux membres provenant de Va- lachie et de Moldavie et l’établissement d’un cadre de fonctionnement, cette Societe littéraire s’est réunie en sa première session en 1867. Le 31 juillet/12 août 1867, Iosif Hodoş répondait à ceux qui leur avaient souhaité la bienvenue à Bucarest : Salut, frères libres de la Roumanie libre ! Nous sommes heureux d’être parmi vous, où la liberté de la parole est garantie. Elle est belle, votre liberté. Nous ne vous l’envions pas, mais nous voulons l’avoir aussi. Nous la voulons, nous l’espérons et nous agissons pour l’obtenir. Nous avons eu le plaisir d’être appelés pour que, unis avec vous, nous puissions établir l’unité de la langue ; l’unité de la langue, nous l’avons, nos frères ; depuis la Tisza jusqu’à la mer Noire, tous les Roumains parlent la même langue ; nous n’avons donc pas à établir l’unité de la langue, mais seule- ment sa forme, l’unité de la grammaire et du dictionnaire. Une fois cette unité d’expression établie, nous serons unis aussi par nos sentiments et nos pensées. La liberté est le droit de tous ; le Roumain la réclame par le bien, il l’exige au nom du droit et, si on la lui conteste, il la gagnera par des moyens moraux ou matériels, selon les circonstances. Heureux de vous revoir, nos frères !3 Alexandru Roman disait à la même occasion : PARADIGMS • 5 Messieurs nos frères ! […] La langue de la Rome éternelle, celle dans laquelle les lois étaient autrefois dictées au monde, la langue romaine, belle et harmonieuse, que nous parlons tous, est la même depuis la Tisza jusqu’à la mer Noire ; nous sommes appelés seulement à lui donner une unité de la forme, à la purifier et la laver davantage que l’or, car elle est l’âme de notre nation, elle est le canal par le- quel la culture s’écoule dans le corps national, dans le peuple. La langue nous unit, messieurs, mais depuis des siècles déjà elle est le seul lien entre nous ; le moment est arrivé pour nous unir aussi dans nos pensées et nos sentiments.4 On sent la grande joie des Transylvains de pouvoir parler roumain librement en des circonstances et des institutions officielles. Le 1er/13 août 1867, Timotei Cipariu montrait lors de la première session de la Société littéraire : « Messieurs ! Le sentiment national s’est éveillé en tous les Roumains. La nation roumaine est devenue consciente de la position qu’elle devrait occuper parmi les autres nations européennes ; elle fera tous les pas qu’il convient pour occuper cette position avec dignité. La nation roumaine sera do- rénavant solidaire en son entier et ne se laissera plus désunir et détourner de ce but solidaire, la culture nationale. »5 Le chanoine de Blaj continua par parler de la libération de la patrie roumaine, qui avait été accomplie par les grands hommes d’État, et de la libération de la langue roumaine, qui avait commencé par la fondation de la Société littéraire roumaine.