E407 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA v 3

Deuxième Projet pour le développement

Public Disclosure Authorized du Secteur Privé Secrétariat Technique à la Privatisation Crédit MAG 3567 du 5 octobre 2001 Agence d’Exécution A - STP

AUDIT ENVIRONNEMENTAL PARTIEL

Public Disclosure Authorized DE HASYMA Contrat 04001/PDSP2

RAPPORT FINAL

Public Disclosure Authorized RAPPORT D’AUDIT – PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

Public Disclosure Authorized Octobre 2004

STP Audit environnemental de HASYMA – Rapport final Page 2

TABLE DES MATIÈRES

1 RÉSUMÉ EXÉCUTIF ...... 10

2 INTRODUCTION...... 14

2.1 MISE EN CONTEXTE DE L’ÉTUDE...... 14

2.2 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE...... 14

2.3 PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UN AUDIT ENVIRONNEMENTAL...... 14

2.4 RAPPEL DU CHEMINEMENT DE L’ÉTUDE ...... 15

2.5 DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE...... 16

3 AUDIT HISTORIQUE ...... 17

3.1 SOURCES D’INFORMATION...... 17

3.2 HISTORIQUE DES SITES ET DES ZONES DE CULTURE ...... 18

3.2.1 Organisation de HASYMA ...... 18

3.2.2 Les partenaires de HASYMA...... 21

3.2.3 Description des installations...... 21

3.2.3.1 Unité de transformation...... 21

3.2.3.2 Magasin de stockage...... 23 3.2.4 Les champs de cultures ...... 23

3.2.5 Les parasites du coton à et les dégâts y afférents ...... 28

3.2.5.1 Traitement du coton :...... 29

3.2.5.2 Points d’Appui pour la Prévulgarisation...... 30

3.2.5.3 Laboratoire ...... 31 3.2.6 Mesure de sécurité et de protection ...... 31

4 LEGISLATION PERTINENTE ET PRATIQUES DE GESTION ...... 32

4.1 LA LÉGISLATION NATIONALE ...... 32

4.1.1 Textes de base ...... 32

4.1.2 Textes sur les pesticides ...... 33

4.1.3 Textes relatifs aux déchets...... 34

4.1.4 Conventions internationales...... 34

4.2 NIVEAU D’APPLICATION DE LA LEGISLATION NATIONALE AU SEIN D’HASYMA ...... 35

4.3 LES PRATIQUES DE GESTION ...... 41

5 AUDIT DES SITES ET DES ZONES DE CULTURE...... 42

5.1 GESTION DES PESTICIDES...... 42

5.1.1 Choix des produits...... 42 Octobre 2004 Land Ressources

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5.1.2 Transport...... 43

5.1.3 Stockage ...... 43

5.1.4 Étiquetage ...... 48

5.1.5 Manipulation des pesticides...... 48

5.1.5.1 Équipements et matériels de protection ...... 48

5.1.5.2 Contrôle des épandages ...... 49

5.1.5.3 Hygiène et sécurité des manipulateurs des pesticides...... 50

5.1.5.4 Formation ...... 50 5.1.6 Élimination des emballages ...... 51

5.1.7 Élimination des pesticides périmés ...... 51

5.1.8 Santé des employés...... 52

5.2 CONTAMINATION DES EAUX ET DES SOLS PAR DES RÉSIDUS DE PESTICIDES...... 53

5.2.1 Les normes de référence utilisées dans les interprétations de résultats...... 53

5.2.1.1 Les normes utilisées pour l’eau ...... 53

5.2.1.2 Les normes utilisées pour les sédiments...... 55 5.2.2 Présentation des résultats ...... 56

5.2.2.1 Résultats d’analyse de l’eau ...... 56

5.2.2.2 Résultat d’analyse des sols et sédiments...... 60

5.3 GESTION DES DÉCHETS ET DES MATIÈRES RÉSIDUELLES - CONTRÔLES DES ÉMISSIONS ...... 64

5.3.1 Émissions Liquides...... 64

5.3.2 Déchets solides...... 65

5.3.3 Émissions atmosphériques ...... 67

5.3.4 Santé des employés...... 68

5.4 SÉCURITÉ - INCENDIE DES SITES ...... 70

5.5 FERTILITÉ DES SOLS ...... 71

5.5.1 Les activités agricoles et calendriers culturaux...... 71

5.5.1.1 Les différentes activités et leur impact ou intérêt par rapport à leur action négative ou positive sur la fertilité. 71

5.5.1.2 Les calendriers culturaux...... 73 5.5.2 Caractérisation physico-chimique des sols...... 74

5.5.2.1 Évaluation in situ...... 74

5.5.2.2 Analyse en laboratoire...... 78

5.6 QUALITÉ DES EAUX DE SURFACE ET SOUTERRAINES...... 93

5.6.1.1 Concentration en éléments azotés des eaux de surface et souterraines...... 93

6 SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX...... 94 Octobre 2004 Land Ressources

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6.1 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES DIFFÉRENTS SITES VISITÉS ...... 94

6.2 ÉVALUATION DES IMPACTS ACTUELS ET FUTURS...... 97

6.2.1 Sources d’impact. Identification des impacts actuels et futurs...... 97

6.2.2 Evaluation des impacts...... 98

6.3 PROBLÉMATIQUES PARTICULIÈRES /URGENTES ...... 101

6.3.1 La gestion des pesticides par HASYMA sur les sites de culture...... 101

6.3.1.1 La gestion des pesticides ...... 101

6.3.1.2 La formation des agents de HASYMA et leur protection...... 101

6.3.1.3 L’élimination des contenants vides...... 101

6.3.1.4 Utilisation des pesticides par les planteurs ...... 101 6.3.2 Les poussières de coton...... 103

6.3.3 Le suivi de la santé des agents ...... 103

6.3.4 La santé des populations avoisinantes ...... 103

6.3.5 La sécurité incendie ...... 104

7 ÉVALUATION DES RISQUES ET DANGERS...... 105

7.1 RISQUES LIÉS À L’UTILISATION DE PESTICIDES DANS LES CHAMPS DE CULTURE ...... 105

7.2 GESTION DES DÉCHETS ET MATIÈRES RÉSIDUELLES...... 107

7.3 RISQUES LIÉS À LA TRANSFORMATION DU COTON ...... 108

7.4 UTILISATION D’ÉQUIPEMENTS À RISQUES...... 108

7.4.1 Les équipements et matériaux à risques...... 109

7.4.2 Les produits inflammables et toxiques ...... 110

7.4.3 Les risques d’incendie...... 111

7.4.4 Risques de l’apparition d’accidents ou d’incidents ...... 112

7.5 LES ZONES À RISQUE ...... 112

7.5.1 Les zones exposées à des déversements de produits dangereux...... 113

7.5.2 Les zones exposées aux résidus de pesticide ...... 113

7.5.3 Les zones exposées à des risques d’incendie...... 114

7.5.4 Les zones exposées à la poussière...... 114

8 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE...... 115

8.1 RECOMMANDATIONS D’ORDRE GÉNÉRAL ...... 115

8.1.1 Gestion du passif environnemental ...... 115

8.1.1.1 Les pesticides périmés...... 115

8.1.1.2 Les hydrocarbures et leurs stockages...... 116

8.1.1.3 Sol peu fertile et assez destructurés ...... 117 Octobre 2004 Land Ressources

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8.1.1.4 Les installations de stockage et les stockages des pesticides...... 118

8.1.1.5 Le suivi médical des employés...... 118 8.1.2 Mise en place d’un département Environnement ...... 118

8.1.3 Programme de Suivi – Évaluation...... 119

8.1.4 Plan de gestion environnementale ...... 125

8.1.4.1 Gestion de pesticides ...... 125

8.1.4.2 Gestion des déchets et des matières résiduelles...... 126

8.1.4.3 Suivi de la santé des employés ...... 126

8.1.4.4 Gestion sécurité incendie...... 127

8.1.4.5 Plan de gestion des risques reliés à l’industrie...... 128

8.2 RECOMMANDATIONS D’ORDRE SPECIFIQUE...... 129

8.2.1 Pest management plan (PMP) : Plan de gestion intégrée des pesticides...... 129

8.2.1.1 Préambule...... 129

8.2.1.2 Documents de base...... 129

8.2.1.3 Approche de la gestion des pesticides ...... 130

8.2.1.4 La gestion au niveau mondiale ...... 131

8.2.1.5 Gestion des contenants vides...... 141

8.2.1.6 L’élimination des pesticides périmés...... 141

8.2.1.7 Suivi et surveillance ...... 143

8.2.1.8 Proposition de plan de prévention de cumul de pesticides périmés ...... 144 8.2.2 Amélioration de la fertilité des sols...... 146

8.2.2.1 Augmentation de la teneur en matière organique ...... 146

8.2.2.2 Raisonner les apports d’engrais...... 146

8.2.2.3 Gestion de l’eau...... 146

8.2.2.4 Correction de l’acidité des sols...... 147

8.2.2.5 Rotation des cultures ...... 147

8.3 RÉCAPITULATIF DES FONCTIONS ET ACTIONS ...... 148

9 CONCLUSION...... 150

10 BIBLIOGRAPHIE...... 151

11 ANNEXES ...... 152

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 2-1 : SITES DE TRANSFORMATION ET CAPACITÉ D’ÉGRENAGE ...... 23

TABLEAU 2-2 : ZONES D’ENCADREMENT DE HASYMA...... 24

TABLEAU 2-3 : PRODUCTION DES 5 DERNIÈRES ANNÉES DANS LA ZONE D’AMBILOBE ...... 24

TABLEAU 2-4 : PRODUCTION DES 5 DERNIÈRES ANNÉES DANS LA ZONE DE TULÉAR...... 25

TABLEAU 2-5 : PRODUCTION DES 5 DERNIÈRES ANNÉES DANS LA ZONE DE MAJUNGA NORD ...... 25

TABLEAU 2-6 : PRODUCTION DES 5 DERNIÈRES ANNÉES DANS LA ZONE MAHAJANGA SUD ...... 26

TABLEAU 2-7 : STRUCTURATION DES ZONES DE CULTURE ...... 27

TABLEAU 2-8 : LES PRINCIPAUX PARASITES DU COTON À MADAGASCAR ET LES DÉGÂTS ENGENDRÉS ...... 28

TABLEAU 2-9 : HISTORIQUE DU TRAITEMENT DU COTON...... 29

TABLEAU 2-10 : TRAITEMENTS EFFECTUÉS EN 2001 ET 2002 ...... 30

TABLEAU 3-1 : NIVEAU D’APPLICATION DES RÈGLEMENTS NATIONAUX PAR L’HASYMA ...... 36

TABLEAU 4-1 : RÉCAPITULATIF DU STOCKAGE DES PESTICIDES DANS L’ENSEMBLE DES ZONES...... 45

TABLEAU 4-2 : SEUILS DE QUALITÉ DES EAUX DESTINÉES À LA CONSOMMATION HUMAINE-FRANCE ...... 54

TABLEAU 4-3 : CLASSEMENT SYNTHÉTIQUE DE L’EAU SELON LES USAGES -FRANCE ...... 54

TABLEAU 4-4 : RÉSULTATS D’ANALYSE DES RÉSIDUS DE PESTICIDES DANS L’EAU (EN ΜG/L) ...... 57

TABLEAU 4-5 : RÉSULTATS D’ANALYSE DES RÉSIDUS DE PESTICIDES DANS LE SOL ET LES SÉDIMENTS ...... 61

TABLEAU 4-6 : CAS DES HUILES DE VIDANGE DANS QUELQUES SITES ...... 64

TABLEAU 4-7 : TYPES DE DÉCHETS SOLIDES RECENSÉS ...... 66

TABLEAU 4-8 : ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES ...... 67

TABLEAU 4-9 : MESURES DE SÉCURITÉ ...... 70

TABLEAU 4-10 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOLS (LABORATOIRE FOFIFA)...... 79

TABLEAU 4-11 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE D’ .... 80

TABLEAU 4-12 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE DE BETAOLA ...... 81

TABLEAU 4-13 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE DE ...... 83

TABLEAU 4-14 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE D’ AMPIHAMY- ANTSEVA...... 84 TABLEAU 4-15 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE D’- ANKILIMITAHY ...... 86 TABLEAU 4-16 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE D’ANJIAJIA- TSARARANO – PORT BERGÉ...... 88 TABLEAU 4-17 : RÉSULTATS D’ANALYSE DE SOL ET OBSERVATIONS – ZONE DE CULTURE D’AMBILOBE...... 90

TABLEAU 5-1 : SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX : RÉGION NORD OUEST...... 95

TABLEAU 5-2 : SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX : RÉGION SUD OUEST ...... 96

TABLEAU 5-3 : IDENTIFICATION DES IMPACTS NÉGATIFS ET DE LEURS SOURCES ...... 97

TABLEAU 5-4 : ÉVALUATION DES IMPACTS NÉGATIFS...... 99

TABLEAU 5-5 : MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS NÉGATIFS SIGNIFICATIFS ...... 100

TABLEAU 6-1 : SIGNES D’INTOXICATION AUX PESTICIDES ...... 106

TABLEAU 6-2 : ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIAUX À RISQUE...... 109

TABLEAU 6-3 : PRODUITS INFLAMMABLES ET TOXIQUES...... 110 Octobre 2004 Land Ressources

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TABLEAU 6-4 : SOURCE ET NATURE DES ACCIDENTS ET / OU D’INCIDENTS ...... 112

TABLEAU 7-1 : INDICATEURS DE SUIVI ...... 120

TABLEAU 7-2 : PROPOSITION DE PLAN DE PRÉVENTION DE CUMULS DE STOCKS DE PESTICIDES OBSOLÈTES ET DE SEMENCES PÉRIMÉES...... 145 TABLEAU 7-3 : EXPORTATION MOYENNE EN KG / HA / T DE RÉCOLTE ...... 146

TABLEAU 7-4 : SYNTHÈSE DES FONCTIONS ET ACTIONS À ENTREPRENDRE DANS LE CADRE DU PGE...... 148

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1-1 : CHEMINEMENT DE L’ÉTUDE ...... 15

FIGURE 2-1 : ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE HASYMA ...... 18

FIGURE 2-2 : PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT DE L’USINE...... 22

FIGURE 4-1 : FRÉQUENCE DE DÉTECTION DE RÉSIDUS DANS LES EAUX ...... 58

FIGURE 4-2 : PESTICIDES DÉTECTÉS DANS LES EAUX ...... 59

FIGURE 4-3 : FRÉQUENCE DE DÉTECTION ET NIVEAUX DÉTECTÉS DANS LES EAUX...... 59

FIGURE 4-4 : FRÉQUENCE DE DÉTECTION DE RÉSIDUS DANS LES SOLS ET SÉDIMENTS ...... 62

FIGURE 4-5 : PESTICIDES DÉTECTÉS DANS LES SOLS ET SÉDIMENTS...... 63

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

AND Autorité Nationale Désignée APV Autorisation Provisoire de Vente BPC ou PCB BiPhényles Polychlorés ou PolyChloroBiphényles CIRAD Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement DDT DichloroDiphénylTrichloroéthane DL Dose Létale EC Concentré Émulsifiable FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FMH Groupement de Planteurs « Fikambanan’ny Mpamboly miara – miasa amin’ny HASYMA » FOFIFA Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural GTZ Coopération Allemande GV Groupement Villageois Ha Hectare IUPAC International Union of Pure and Applied Chemistry K Potassium Kg Kilogramme kVA Kilo Volt Ampère MECIE Mise en Conformité des Investissements avec l’Environnement ONE Office National de l’Environnement ONG Organisation Non Gouvernementale ORL Ortho Rhino Laryngologie P Phosphore PAP Point d’Appui pour la Prévulgarisation PGE Plan de Gestion Environnementale PIC Prior Informed Consent STP Secrétariat Technique à la Privatisation ULV Ultra Low Volume USD Dollar américain

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : LISTE EXHAUSTIVE DES DOCUMENTS COLLECTÉES...... 152 ANNEXE 2 : SYSTÈMES DE CULTURE...... 153 ANNEXE 3 : PROCÈS VERBAUX DE DESTRUCTION PAR LE FEU DE PRODUITS PÉRIMÉS ...... 154 ANNEXE 4 : LES CALENDRIERS CULTURAUX PAR RÉGION ...... 160 ANNEXE 5 : LES CELLULES VISITÉES ET LES POINTS DE PRÉLÈVEMENT DES ÉCHANTILLONS ANALYSÉS...... 162 ANNEXE 6 : INVENTAIRE DES ÉCHANTILLONS PRÉLEVÉS ...... 163 ANNEXE 7 : LES INSECTICIDES ET LES HERBICIDES UTILISÉS PAR HASYMA MAHAJANGA (CAMPAGNE 2002- 2003) ...... 167 ANNEXE 8 : LES INSECTICIDES ET LES HERBICIDES VULGARISABLES EN CULTURE COTONNIÈRE MALAGASY (CAMPAGNE 2003-2004, ) ...... 169 ANNEXE 9 : RÉSULTATS D’ANALYSE ...... 171 ANNEXE 10 : CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET DONNÉES TOXICOLOGIQUES ET ÉCOTOXICOLOGIQUES DES GROUPES DE PESTICIDES HOMOLOGUÉS À MADAGASCAR ET UTILISÉS PAR HASYMA (PAR GROUPE CHIMIQUE D'APPARTENANCE ET PAR MATIÈRE ACTIVE)...... 179 ANNEXE 11 : DESCRIPTION DES PROFILS PÉDOLOGIQUES...... 186 ANNEXE 12 : PLAN DE MASSE DE L’UNITÉ DE TRANSFORMATION AMBILOBE ...... 195 ANNEXE 13 : PLAN DE MASSE DE L’UNITÉ DE TRANSFORMATION MAHAJANGA...... 197 ANNEXE 14 : PLAN DE MASSE DE L’UNITÉ DE TRANSFORMATION TOLIARA ...... 199 ANNEXE 15 : SEUILS POUR L’INTERPRÉTATION DES ANALYSES DE SOL INSPIRÉS DES RECOMMANDATIONS DE RIQUIER – SEUILS APPLIQUÉS AU LABORATOIRE DE PÉDOLOGIE – FOFIFA ...... 200 ANNEXE 16 : ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES ...... 202 ANNEXE 17 : LISTE DES SITES ET DES ZONES DE CULTURE AUDITÉS ...... 206 ANNEXE 18 : LISTE DES PESTICIDES PÉRIMÉS ET DES CONTENANTS VIDES RECENSÉS...... 207 ANNEXE 19 : LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES...... 208

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1 RESUME EXECUTIF

Dans une première phase du programme de privatisation malgache touchant 46 des 120 entreprises de l’État à privatiser, figure la Société HASY Malagasy (HASYMA).

En 2000, un pré-audit a conclu à la nécessité de réaliser un audit environnemental partiel de HASYMA avant sa privatisation. Un audit partiel qui devrait intégrer :

- la gestion des déchets, - la gestion intégrée des pesticides, - la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, - une étude des activités microbiologiques liées à la fertilité des sols, - une proposition de plan de gestion environnementale y afférent.

Le présent rapport correspond à cet audit partiel demandé par les partenaires financiers de Madagascar dans le cadre du programme de privatisation.

L’audit partiel a été réalisé au niveau des 4 unités de transformation actuellement fonctionnelles et des principales zones de cultures de coton et leurs environnements immédiats (zones d’impact comme les plans d’eau, les sols, etc.)

Pour réaliser cette étude, le consultant a réalisé une analyse réglementaire, un diagnostic historique et des entrevues. Il a également procédé à des inspections, des observations et des mesures directes, à des prélèvements d’échantillons d’eau et de sol ainsi qu’à leurs analyses en laboratoire. Ceci a constitué la partie descriptive de la situation qui prévaut au sein d’HASYMA. Une analyse de l’ensemble de ces données a permis de révéler le passif environnemental, d’évaluer les impacts environnementaux existants et de réaliser une évaluation sommaire des risques.

Les travaux de terrain qui ont duré plus de 2 semaines avec 6 professionnels ont permis de révéler les faiblesses d’HASYMA sur le plan de la gestion de l’Environnement et de la protection des ses travailleurs et paysans encadrés.

Les zones d’activité d’HASYMA sont essentiellement situées sur la côte Ouest de Madagascar, du nord au sud avec des concentrations d’activité dans les principales villes de cette région dont Tuléar, Mahajanga, Port-bergé, et Ambilobe. La structure opérationnelle de HASYMA se divise en 8 zones, 28 secteurs et 72 cellules. Hormis les aspects géographiques, il ne semble pas y avoir pour ces cellules de cohérences dans l’organisation : la superficie des cellules est très variable et le niveau d’encadrement qu’elles reçoivent diffèrent ainsi grandement d’une cellule à l’autre.

Au cours des 30 dernières années, le traitement des cultures contre les ravageurs est passé de pratiquement entièrement aérien à totalement terrestre.

Bien qu’un nombre important de textes légifère les activités polluantes et à risque de HASYMA, cette réglementation a été au mieux partiellement appliquée; plusieurs articles touchant directement les activités de HASYMA n’ont jamais été appliqués bien que les textes ont été promulgués, dans certains cas il y a plus de 10 ans. Il en est de même, des principaux codes de bonne pratique (FAO) existants.

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Une des causes principales déclarée est le manque de moyen et notamment le manque de formation des principaux intéressés.

En ce qui a trait au cycle de vie des pesticides (i.e. de leur achat à leur utilisation finale) et des règles de base qui le régissent, il est constaté qu’au sein de HASYMA, la totalité de ces règles, hormis celle régissant l’acquisition du produit, n’est généralement pas appliqué.

Les contrôles médicaux effectués auprès des travailleurs sont inadaptés et non proportionnels à la problématique existante.

Sur un total de 230 échantillons d’eau et sol analysés, seuls quelques échantillons présentent des résidus de pesticide. Ces derniers sont retrouvés à différents endroits au niveau des eaux de surface, des eaux souterraines et de façon plus importante au niveau des sols. Toutefois, les concentrations mesurées dépassent rarement les normes internationales retenues. La situation à ce niveau est donc peu alarmante.

Les déchets solides et les poussières sont majoritairement mal gérés et peuvent avoir des répercussions importantes, notamment sur la santé des travailleurs et dans une moindre mesure dans l’environnement immédiat des sites où sont éliminés les déchets.

L’analyse de la fertilité des sols, réalisée sur une trentaine d’échantillons dans 10 zones, montre que la fertilité est généralement faible et non maintenue avec des carences observées en nitrite et nitrate importante et des niveaux de phosphore et de potassium souvent trop importants. La teneur en matière organique y est de faible à moyenne. Toutefois, dans plusieurs cas, les parcelles témoins ont des profils de fertilité semblables à ceux des cultures d’HASYMA. Quoi qu’il en soit, il peut être affirmé que le maintien de la fertilité est nettement déficient. L’analyse des eaux de surface et des eaux souterraines corrobore cette faible fertilité; les teneurs en nitrite et nitrate sont bien en de ça des normes; par conséquent, aucun problème de pollution des nappes phréatiques par les engrais chimiques utilisés n’est constaté.

Le rapport résume l’état des lieux à partir de l’évaluation de 9 indicateurs distincts qui permettent d’avoir une connaissance de l’application de la réglementation, de la gestion des pesticides selon certains critères du code de bonne conduite, du niveau de contamination existant des sites et du niveau de maintien de la fertilité. Cette synthèse est présentée aux tableaux 5.1 et 5.2. du rapport.

L’évaluation des impacts relativement détaillés pour l’objectif de l’étude permet d’avoir une vue d’ensemble de la problématique environnementale au sein de HASYMA, les tableaux 5.4 et 5.5 donnent respectivement une analyse des impacts et les mesures d’atténuation correspondantes.

Les problématiques particulières et considérées urgentes sont : l’ensemble de la gestion des pesticides, le contrôle médical adapté des employés, la gestion des poussières issues du procédé de transformation et la sécurité incendie qui n’est pas toujours suffisante.

L’étude fait également une évaluation détaillée des risques et un essai d’identification des zones et milieux les plus à risque : les zones exposées aux matières dangereuses et pesticides, les zones à risque d’incendie sont identifiées.

Le plan de gestion environnementale qui est issu de cette étude est détaillé et suit dans une certaine mesure, les exigences de la banque mondiale en la matière.

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Il traite de la gestion du passif environnemental qui a été identifié comme étant :

- La gestion des pesticides périmés; - Les hydrocarbures et leurs stockages; - Des sols peu fertiles et assez déstructurés; - Les installations de stockage et les stockages des pesticides; - L’état de santé des employés

Ce passif doit être pris en charge par HASYMA dans le cadre de la privatisation et des coûts, difficilement évaluables dans le cadre de cette étude dite partielle, y sont rattachés.

Ce plan de gestion environnemental prévoit entre autre comme mesure pour améliorer la situation :

- la mise en place d’un département Environnement; - la mise en œuvre d’un programme de Suivi – Évaluation; - la gestion intégrée des pesticides; - la gestion des déchets et des matières résiduelles; - le suivi de la santé des employés; - la gestion sécurité / incendie; - la mise en place d’un plan de gestion des risques reliés à l’industrie; - la mise en œuvre d’un programme d’amélioration de la fertilité des sols visant à : o l’augmentation de la teneur en matière organique; o Le raisonnement des apports d’engrais; o Une meilleure gestion de l’eau; o La correction de l’acidité des sols; o La rotation des cultures.

De par l’ampleur de la mauvaise gestion des pesticides, identifiée lors du diagnostic, le rapport dans son plan de gestion environnemental intègre également un plan de gestion intégrée des pesticides (PGIP) qui se base sur les observations effectuées et sur les documents produits par la FAO à cet égard. Ce plan de gestion intégré des pesticides donne la liste des documents de référence qui sont tous donnés en version électronique, sur Cd-rom accompagnant le rapport imprimé. Les points traités dans ce PGIP sont les suivants :

- Approche de la gestion des pesticides; - La gestion au niveau mondial; - Gestion des contenants vides; - L’élimination des pesticides périmés; - Suivi et surveillance; - Proposition de plan de prévention pour limiter l’accumulation des pesticides périmés.

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Le PGE donne également un certain nombre d’indicateurs qui permettrait au futur gestionnaire de l’entreprise de mieux maîtriser la qualité de l’Environnement et ses impacts, de connaître et vérifier constamment l’évolution de ses cultures et l’impact de ses activités. Ces indicateurs au nombre de 36 (trente six) traitent 8 (huit) volets différents dont la gestion des pesticides, la gestion des déchets, la santé, la fertilité des sols, la qualité de l’eau, de l’air, le contrôle des incendies et la gestion des transports.

L’étude propose également un tableau récapitulatif des fonctions et actions qui dans une certaine mesure classe les responsabilités du repreneur et de l’État dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion environnemental. Le tableau 7.4 partage donc certaines responsabilités environnementales et actions à mettre en œuvre dans le cadre du PGE.

La présente étude constitue donc pour le repreneur un document de base pour la proposition d’un Programme d’Engagement Environnemental qui lui permettra de se conformer à la législation nationale. Il restera au repreneur à préciser les investissements qu’il prévoit de réaliser pour limiter les impacts et suivre les recommandations qui sont explicites dans ce document. Le repreneur aura intérêt à négocier un délai pour la mise en conformité des installations reprises de HASYMA et le cas échéant, de ses nouveaux investissements.

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2 INTRODUCTION

2.1 MISE EN CONTEXTE DE L’ÉTUDE

En Août 1996, le Gouvernement de la République de Madagascar a adopté une loi portant désengagement de l’État des entreprises du Secteur Public (loi n°96-011 du 13 août 1996 modifiée par la loi n°98-014 du 19 novembre 1998) et une série de décrets d’application régissant les modalités de désengagement de l’Etat des Sociétés du secteur public. En application de la dite loi, le Gouvernement a adopté un programme de privatisation pour transférer au secteur privé la responsabilité des 120 entreprises publiques au cours des 5 prochaines années. Dans une première phase du programme, sur la liste des 46 entreprises du secteur public, figure la Société HASY Malagasy (HASYMA).

2.2 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Une étude environnementale préliminaire a été menée en novembre 2000 (Pré-Audit) et a conclu la nécessité de ne procéder qu’à un audit partiel de HASYMA.

Dans le cadre du présent mandat, l’objectif global de l’audit environnemental partiel vise la mise à disposition d’un document d’audit intégrant :

(b) L’état environnemental des lieux qui se limitera : - à la gestion des déchets, - à la gestion intégrée des pesticides, - à la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, - aux activités microbiologiques liées à la fertilité des sols. (c) Une proposition de plan de gestion environnementale y afférent.

L’audit concerne :

- les 4 unités de transformation actuellement fonctionnelles, - les zones de cultures de coton et leurs environnements immédiats (zones d’impact comme les plans d’eau, les sols, …).

2.3 PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UN AUDIT ENVIRONNEMENTAL

L’audit environnemental définit, à un moment considéré, l’état de l’Environnement et des éléments qui engendrent cet état. Le document qui en résulte n’a pas comme prétention de décrire l’environnement complet et détaillé de l’institution ou des activités auditées. Il présente plutôt, selon les principes même de l’audit, à partir d’échantillons d’observations, d’enquêtes et de résultats d’analyse de prélèvements, une réalité et des faits qui suggèrent un état et une qualité de gestion de l’Environnement (ou d’activités pouvant modifier la qualité dudit Environnement).

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2.4 RAPPEL DU CHEMINEMENT DE L’ÉTUDE

Le cheminement de l’étude est donné dans la Figure 2-1 ci après. A cet effet, il convient de noter qu’il est conforme à la démarche classique de diagnostic environnemental comme il sera présenté dans le paragraphe suivant.

Figure 2-1 : Cheminement de l’étude

Synthèse de l'état des lieux : Étude des risques : - Inventaire des risques Revue documentaire - Évaluation des impacts actuels et possibles futurs - Mesures d'atténuation des - Passif environnemental risques; - Structuration des principaux problèmes - Plan d'intervention et urgences Analyse du cadre - Cartographie des zones à - Impacts résiduels juridique e t risque règlementaire

Proposition de plan Interprétation et d'action analyse des Dia gnostic de site résultats

Visite des sites Pla n de ge stion Analyse en laboratoire environnementale

Inter view des responsables de Analyse des eaux de HASYMA et des surface et de sédiments : planteurs (pH / Nitrates / Nitrites / Résidus Identification des de pesticides) responsabilités de s Typologie des zones parties prenantes d'impact Analyse des échantillons de sol Prélèvement (pH / Granulométrie / Phosphates d'échantillons d'eau et de / Nitrates / Nitrites / Sodium / sol Mic r o or ganis mes du sol / Résidus de pesticides)

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2.5 DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

Conformément à la méthodologie classique d’un diagnostic environnemental, la démarche adoptée dans la présente étude comprend 2 étapes principales qui, elles-mêmes, peuvent inclure des sous - étapes :

- L’investigation initiale ou diagnostic historique (documentaire) : Cette étape permet de rassembler le maximum d’informations sur la problématique considérée. Les données ainsi recueillies permettent à leur tour de mieux orienter les activités de la deuxième étape.

- Les investigations de terrain ou diagnostic de site, appelé aussi parfois diagnostic pollutions. Les données ainsi collectées permettent d’établir un état des lieux au moment de l’étude.

Habituellement, l’analyse des risques et des dangers constitue une sous-étape de cette dernière (selon l’importance des enjeux, elle peut en être séparée). Elle permet entre autres de proposer des mesures de minimisation des impacts identifiés et, par la suite, de proposer un plan d’actions.

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3 AUDIT HISTORIQUE

L’audit historique qui a constitué la première étape du mandat avait pour objectif d’inventorier dans l’espace et le temps :

- Les activités qui se sont succédées sur les sites;

- La localisation précise de chaque site;

- Les pratiques de gestion environnementales réalisées. En effet, ces dernières ont pu constituer des sources de passif environnemental et, dans ce cas, il faudra en tirer les leçons.

Dans une première partie sont recensés les différents documents recueillis puis sont présentées les activités réalisées par HASYMA et leurs localisations.

3.1 SOURCES D’INFORMATION

La recherche documentaire a été axée sur les différentes activités, les textes réglementaires régissant les activités de HASYMA et la gestion environnementale pratiquée au niveau des sites.

Les recherches ont été faites auprès de la Direction Centrale de HASYMA à Antananarivo, des Directions Régionales, des chefs de Service, des Chefs d’usine, des Chefs de zone de HASYMA, de la Direction de la protection des Végétaux et de la bibliothèque de la Direction Générale de la Météorologie pour la recherche des textes législatifs.

Le Secrétariat Technique à la Privatisation a également fourni les textes réglementaires relatifs à la protection de l’environnement et à la gestion de la pollution.

Les documents reçus consistaient à des rapports de campagne, des listes de produits utilisés par HASYMA et des statistiques de production.

Toutefois, il est à noter que dans certaines zones, notamment dans le cas d’Ambilobe, pour lequel il a été décelé certaines divergences dans les statistiques de production du service commercial et de l’usine.

La liste exhaustive des documents consultés est donnée en Annexe 1.

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3.2 HISTORIQUE DES SITES ET DES ZONES DE CULTURE

Ce chapitre présente et retrace dans le temps et dans l’espace les différentes activités réalisées par HASYMA. La carte, page suivante, présente la localisation des différents sites d’HASYMA.

3.2.1 Organisation de HASYMA

L’organigramme général de HASYMA est donné dans la Figure 3-1 ci-dessous.

Figure 3-1 : Organigramme général de HASYMA

Direction Générale: Directeur Général

Direction Centrale : Direction Régionale : -Directeur Financier - Directeur Majunga -Directeur Commercial - Directeur Tuléar -Directeur Industriel -Directeur de Production

Directeur Régional Adjoint:: - Majunga -Tuléar

Chef de service Chef de Service Chef de Service Chef de Service Chef de Service Chef d'Usine Prévulgarisation Maintenance de Personnel de Commercial Encadrement (pour Tuléar) (pour Tuléar)

Délégué : - Port-Bergé - Ambilobe

Zone (8) :Chef de zone Responsable de magasin

Secteur (28) :Chef de secteur

Cellule (72):Moniteur

Producteurs

Source : HASYMA 2004.

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Carte 1 : Localisation des zones HASYMA

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a) - Le niveau central est constitué par la Direction Générale et plusieurs directions (financière, commerciale, industriellle, production). Outre ces différentes directions centrales, les directions régionales (Majunga et Tuléar) sont également rattachées à la direction générale. b) - Sur le plan régional :

- Des chefs de service (personnel, usine, financier, encadrement et commercial), des responsables des organisations paysannes et des formateurs sont rattachés à la direction régionale.

Dans le cas de Tuléar, outre ces différents services, il y a également le chef de service « Prévulgarisation et Maintenance ».

- Chaque région est subdivisée en zones,

- Les zones sont découpées en secteurs qui sont à leur tour divisés en cellules. Chaque cellule est formée de plusieurs parcelles. On peut décrire simplement le mode de gestion des cultures de la façon suivantes : les agriculteurs gèrent des parcelles et des groupements peuvent gérer des cellules.

Ces différentes structures disposent d’un responsable (chef de zone, chef secteur et moniteur pour chaque cellule).

Par contre, du fait de l’éloignement des zones d’Ambilobe et de Port Bergé, des délégués auxquels sont rattachés les chefs de zone y sont installés. c) - Au niveau des producteurs :

Les encadreurs travaillent en étroite collaboration avec les producteurs en tant que conseiller de gestion pour la promotion des organisations des producteurs, formateur et vulgarisateur.

Pour HASYMA, chaque planteur inscrit doit être encadré. Pour les besoins (produits insecticides, fertilisants, herbicides,…) des producteurs, les demandes sont transmises aux chefs de cellule, qui les transmettent à leur tour à leurs chefs hiérarchiques respectifs jusqu’au chef d’encadrement. Les commandes sont transmises par ce dernier au chef de service commercial. Ensuite, l’approvisionnement en intrants des producteurs est réalisé par l’intermédiaire des magasins de brousse qui sont approvisionnés par le magasin régional.

Sur le plan de l’organisation, les planteurs se sont organisés en groupements. Le premier groupement de producteurs a été créé en 1989 à Tuléar. Dans le Sud Ouest, ces groupements sont appelés « groupement Villageois ou GV » et dans le Nord Ouest « Fikambanan’ny Mpamboly miara- miasa amin’ny HASYMA ou FMH». Ces organisations regroupent entre 5 et 10 personnes. Actuellement, des UNIONS de groupements ont été créées (1 dans le Sud Ouest et 3 dans le Nord Ouest) pour pouvoir défendre leurs intérêts communs et bénéficier des financements des organismes de développement, des banques et de l’État.

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3.2.2 Les partenaires de HASYMA

Dans le cadre de ses activités, HASYMA collabore avec d’autres entités comme :

- la Direction de la Météorologie et de l’Hydrologie, l’ONG TAFA et des firmes phytosanitaires pour les recherches appliquées dans le domaine de l’agronomie, de l’entomologie, de la phytopathologie et de la climatologie par l’intermédiaire de son Service de prévulgarisation;

- la FOFIFA en ce qui concerne la recherche, la création variétale et la multiplication de semence; - la COTONA pour les analyses technologiques des fibres.

Pour la gestion des produits périmés, c’était le Projet VOARISOA qui s’était chargé de la collecte et de la destruction mais cette activité a été arrêtée depuis que ce dernier a été transformé en ONG dite « Observatoire VOARISOA » par manque de financement.

Notons aussi que jusqu’en 1991, HASYMA avait conclu un accord de partenariat avec le CIRAD pour la recherche et la vulgarisation de nouvelles techniques.

3.2.3 Description des installations

Pour ses activités, HASYMA dispose de 5 unités de transformation dont 4 sont fonctionnelles, de magasins de stockage des produits. Les champs de culture appartiennent aux planteurs mais HASYMA assure l’encadrement technique ainsi que la distribution des produits phytosanitaires.

3.2.3.1 Unité de transformation

L’égrenage du coton - graine s’effectue au niveau des usines de transformation. Pour les 4 sites, le matériel utilisé est l’égreneuse à scies de marque LUMMUS. L’alimentation des différents équipements est électrique. À Ambilobe et à Port-Bergé l’alimentation électrique est assurée par des groupes électrogènes du type diesel.

Le processus de traitement du coton - graine passe par différentes étapes énumérées ci – après :

- l’aspirateur aspire le coton du camion ou des magasins et l’envoie jusqu’au séparateur; - le séparateur détasse le coton-graine amassé en provenance des camions et élimine les impuretés (cailloux, tiges, débris capsules,…); - le nettoyeur parfait le nettoyage du coton-graine (complète le nettoyage effectué par le séparateur); - le distributeur régularise le débit de l’égreneuse, convoie le coton-graine nécessaire jusqu’à l’égreneuse et envoie à un trop plein le surplus de coton-graine; - le nettoyeur « feeder »fait subir au coton-graine un nettoyage complet avant de le passer à l’égreneuse; - l’égreneuse sépare les graines des fibres; - le superjet (Lint cleaner) nettoie la fibre, élimine les graines et les impuretés qui ont traversé les barreaux de l’égreneuse;

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- le condenseur récupère les fibres à la sortie du superjet et des nettoyeurs, les amasse sous forme de rouleau et les achemine vers la presse; - le pressage est constitué par un piston qui compresse la fibre dans un coffre pour lui donner la forme d’une balle (d’un poids de 200 kg); - le cerclage consiste à attacher les balles par des fils de fer. Le processus d’égrenage est présenté dans la Figure 3-2 ci après.

Camion Aspirateur Magas in

Silo de stockage Ventilateur (Rejet de Séparateur coton - graine l'air d'aspiration)

Nettoy eur Ventilateur (Aspiration des poussières dans chambres à poussières) Nettoy eur Feeder

Distributeur

Égreneuse 1 Égreneuse 2 LUMMUS LUMMUS

Semence

Graines Fibres Poussière

Stockage pour huilerie

Superjjet (Lint cleaner)

Condenseur

Pr es s e

Balles

Cer clages Filateurs

Source : HASYMA, 2004

Figure 3-2 : Processus de fonctionnement de l’usine. Octobre 2004 Land Ressources

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Le Tableau 3-1-ci-après présente les zones d’implantation des usines avec leur capacité d’égrenage.

Tableau 3-1 : Sites de transformation et capacité d’égrenage Implantation des usines Localisation Capacité d’égrenage en coton – graines (tonnes)

Zone Nord

Ambilobe 5 km sud de la ville d’Ambilobe 5 000

Port Bergé Fokontany Ambohimalaza 18 000

Mahajanga Route aéroport de Mahajanga 20 000

Sous total 43 000

Zone Sud 20 000

Toliara Fokontany Mitsinjo Betanimena 7 000

Ambahikily (non fonctionnel)

Sous total 27 000

Total 70 000

Source : HASYMA, 2004.

3.2.3.2 Magasin de stockage

La majorité des magasins de stockage de HASYMA permet de stocker les semences, les produits phytosanitaires et d’entreposer les matériels de traitement des cultures comme les pulvérisateurs. Les produits stockés sont posés soit à même le sol soit sur des palettes.

Dans le cas des zones d’Ambilobe et de Tuléar, les magasins de stockage sont intégrés dans l’enceinte des unités de transformation. A Majunga et à Port Bergé, l’entrepôt est à l’écart du site de transformation et de stockage du coton – graine.

Des entrepôts de stockage des fibres et des graines permettent leur stockage jusqu’à livraison aux clients.

3.2.4 Les champs de cultures

Les champs de culture de coton des différentes zones sont en majorité localisés à la périphérie des zones d’habitation.

La superficie des champs de culture varie en fonction du type d’exploitation. Pour les exploitations privées, la moyenne des surfaces est supérieure à 100 ha.

Au niveau des exploitations paysannes, la taille des exploitations varie entre 0,5 à 5 ha. Soit ces exploitations sont individuelles, soit rassemblées en groupements de 5 à 10 planteurs appelés rappelons le FMH (Fikambanan’ny Mpamboly miara miasa amin’ny HASYMA) dans le Sud Ouest et GV (Groupement Villageois) dans le Nord Ouest.

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Tableau 3-2 : Zones d’encadrement de HASYMA Régions Zones Fivondronana

Nord-ouest Ambilobe Ambilobe

Mahajanga Nord Port-Bergé, Analalava, Mampikony,

Mahajanga Sud Ambato-Boeni, Maevatanana

Sud-ouest Analamisampy Toliara II,

Ankililoaka Toliara II

Bas-Fiherenana Toliara II

Moyen-Fiherenana Toliara II,

Ankazoabo Ankazoabo

Source : HASYMA , 2004.

Les tableaux ci dessous montrent l’évolution de la culture cotonnière par zone pendant les 5 dernières années.

Tableau 3-3 : production des 5 dernières années dans la zone d’Ambilobe Zone Année Surface Rendement Nombre Production (Kg) cultivée (Kg/Ha) Planteurs Coton Fibres Graines (Ha) graines

Ambilobe 1999 1 643 1 251 4 612 2 053 246 824 857 1 130 081

2000 1 401 950 2 284 1 330 822 537 551 752 583

2001 1 744 1 175 3 335 2 244 649 914 717 1 261 206

2002 556 780 1 330 432 441 1 72 978 229 607

2003 1 341 1 037 3 583 1 388 565 600 761 778 003

Total 7 449 723 3 050 864 4 151 480 Moyenne annuelle 1 337 1 039 3 029 1 489 945 610 173 830 296 Source : Chef d’Usine d’Ambilobe

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Tableau 3-4 : production des 5 dernières années dans la zone de Tuléar Zone Année Surface Rendement Nombre Production (Kg) cultivée Planteurs (Kg/Ha) Coton- Fibres Graines (Ha) graines

Tuléar 1999 26 660 796 11 888 16 889 802 6 574 527 9 411 461

2000 18 805 636 7 754 11 964 972 4 636 490 6 633 365

2001 18 050 542 6 435 9 776 456 3 802 954.5 5 304 400

2002 9 530 559 4 374 5 325 832 2 157 019 2 930 691

2003 9 078 507 4 059 4 605 988 1 796 646.5 2 614 737

Total 48 563 050 18 967 637 26 894 654 Moyenne annuelle 16 425 608 6 902 9 712 610 3 793 527 5 378 931 Source : Service Usine Tuléar, 2004.

Tableau 3-5 : production des 5 dernières années dans la zone de Majunga nord Zone Année Surface Rendement Nombre Production (Kg) cultivée Planteurs (Kg/Ha) Coton - Fibres Graines ** (Ha) graines

Majunga 1999 3 899 4 210 3 086 1 744 340 753 981 954 299 Zone 2000 6 320 4 500 5 007 2 020 620 886 964 1 106 006 Nord 2001 1 761,8 1 494 1 615 2 633 020 1 132 079 1 475 996

2002 1 474,3 1 092 1 161 1 420 420 696 370 777 084

2003 2 775 1 028 2 205 * 1 585 799 1 157 501 ND

Total 9 404 199 4 626 895 / Moyenne annuelle 4 331 2 465 2 615 1 880 840 925 379 / Source : Rapport de campagne 2001/ 2002 et Direction Commerciale Antananarivo, 2004.

*La production de coton - graine donnée ici est issue de l’exercice 2003.

**La production en graine donnée par La Direction Commerciale est celle destinée aux huileries. Le chiffre pour l’année 2003 n’est pas encore définitif donc Non Disponible du fait qu’il existe encore des stocks.

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Tableau 3-6 : production des 5 dernières années dans la zone Mahajanga Sud Zone Année Surface Rendement Nombre Production (Kg) cultivée Planteurs (Kg/Ha) Coton - Fibres Graines ** (Ha) graines

Majunga 1999 2 987 3 050 1 853 5 170 018 2 204 644 2 538 496 Sud 2000 1 980 1 858 1 465 48 33 280 2 067 329 2 305 251

2001 2 231 1 782 1 430 5 136 738 2 169 917 2 515 077

2002 435 1 257 302 645 312 348 732 0

2003 1 488 1 327 1 045 * 1 167 816 990 450 ND

Total / / / 16 953 164 7 781 072 / Moyenne 1 824 1 855 1 219 3 390 633 1 556 214 / annuelle Source : rapport de campagne, 2001/2002 et Direction Commerciale Antananarivo, 2004.

*Le chiffre donné ici est issu de l’exercice 2003.

**La production en graine donnée par La Direction Commerciale est celle destinée aux huileries. Le chiffre pour l’année 2003 n’est pas encore définitif donc Non Disponible du fait qu’il existe encore des stocks.

En 2002, la production en coton – graine de la zone de Mahajanga Sud a été réservée pour la semence.

L’encadrement de HASYMA est très disparate d’une zone à l’autre, il n’y a pas vraiment de cohérence en fonction du nombre de planteurs ou des surfaces encadrées par les « encadreurs » (chef de secteur et moniteur).

Le tableau suivant montre la structuration des zones de cultures.

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Tableau 3-7 : Structuration des zones de culture Zones de Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Magasin de stockage des intrants culture de chef de moniteur de agricoles secteurs secteur cellules parcelles Ambilobe 3 2 23 - magasin centre (2003) - 19 entrepôts Mahajanga 5 5 30 26 - Magasin centre : Port bergé Nord (2003) - Tsarahasina - Ambanjabe - Mampikony - Ambohitoaka Mahajanga Sud Inconnu Analamisampy 4 10 18 14 2444 - Magasin centre : Analamisampy (2004) (O1) - (A1) - Antseva (B1) Ankililoaka 6 33 3687 - Magasin centre : Ankililoaka (O2) (2004) - Ankilimalinika(A2) - Tsiosy (B2) - Ampihamy (C2) Bas-Fiherenana 3 1 15 3 320 - Magasin centre O3 (2004) Moyen- 4 2 16 7 869 - Magasin centre : (O4) Fiherenana - Behena (2004) Ankazoabo 4 26 8 1171 - Magasin centre : Ankazoabo (O5) (2004) - Atandroka (C5) - Fotivolo (A5)

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3.2.5 Les parasites du coton à Madagascar et les dégâts y afférents

Le suivi du parasitisme effectué par HASYMA chaque année confirme la sévérité des dégâts causés par quatre principaux parasites du coton à Madagascar.

Tableau 3-8 : Les principaux parasites du coton à Madagascar et les dégâts engendrés Parasites Dégâts Conséquences

Helicoverpa armigera: Heliotis Détruit les boutons floraux et Baisse importante de la (Lepidoptères): les capsules. Ces organes sont production troués et chutent ensuite

Spodoptera littoralis Les larves de stade L1 –L2 Destruction du cotonnier (Lepidoptères) rongent les limbes des feuilles jusqu’à les rendre transparentes

Aphis Gossypii : Puceron Suce la sève entraînant un Arrêt de la croissance du (Homoptères) frisage de la feuille et cotonnier épuisement du végétal

Dépose des gouttes de sucre Baisse de la qualité des coton appelées miellat sur les feuilles. graines Ces gouttes, en tombant souillent la fibre et entraînent d’importants problèmes dans le traitement industriel du coton

Earias biplaga Attaque les bourgeons Baisse de la production terminaux et mangent les feuilles

Source : HASYMA 2003

Le classement de la campagne par importance financière de dégâts occasionnés est :

1èr : Aphis Gossypii

2ème : Helicoverpa armigera

3ème: Earias biplaga

4ème : Spodoptera littoralis

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3.2.5.1 Traitement du coton :

Au début des années de culture du coton en 1959 jusqu’en 1995, HASYMA avait utilisé des moyens aériens. Du fait du coût important du traitement aérien, actuellement les traitements terrestres et manuels sont les plus utilisés et les produits les plus utilisés sont ceux en formulation à volume bas (100 l de produit par ha) ou à très bas volume (moins de 5 l de produit par ha).

L’historique du mode de traitement des cultures cotonnières à Madagascar est donné dans le Tableau ci-après.

Tableau 3-9 : Historique du traitement du coton Période Mode de Type de Volume Région traitement formulation

1959 - 1978 Avion EC Bas volume (100 l / Ha) Majunga, Tuléar (Grandes fermes)

Terrestre (tracteur, EC Bas volume (100 l / Ha) Majunga, Tuléar manuel) (Paysan)

1978 - 1995 Avion EC Bas volume (100 l / Ha) Majunga, Tuléar

1986-1995 Terrestre (tracteur, EC Haut volume (>100 l / Majunga manuel) Ha)

Terrestre (tracteur, ULV Très bas volume Tuléar manuel) (< 5 l /ha)

1995 à ce jour Terrestre (tracteur, EC Bas volume (100 l / Ha) Majunga manuel)

Terrestre (tracteur, EC Très bas volume (< 5 l Tuléar manuel) /ha) ULV

Source : Adjoint Directeur de Production HASYMA, 2004.

EC : Concentré Émulsifiable

ULV : Ultra Low Volume

Le matériel utilisé pour l’épandage manuel est le pulvérisateur à dos à pression entretenue d’une capacité de 15 l à 18 l muni d’une lance buse et pouvant épandre de 100 à 200 l de bouillie par Ha dans le Nord – ouest et, l’appareil ULVA +, dans le Sud Ouest.

La pulvérisation sur tracteur n’est pratiqué que par une minorité de planteurs qui doivent louer les tracteurs à 80 000 Fmg/ heure ou à 240 000 - 280 000 Fmg / Ha (cas d’Ambilobe).

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Le tableau ci-après donne des informations sur les traitements effectués par HASYMA pendant les campagnes 2001 et 2002.

Tableau 3-10 : Traitements effectués en 2001 et 2002 Zone Année Nombre Surfaces Surfaces Surfaces Traitement insecticide Rendement Planteurs herbicidées cultivées fumées Avion Manuel (Kg / Ha) (Ha) (ha) (Ha) Ha Nombre Ha Nombre

2001 3921 1744 384 6 0 0 1744 7,4 1289

Ambilobe 2002 1330 556 47 0 0 0 566 4,2 794

Mahajanga 2001 3045 8620 4573 0 570 10 4003 7,7 1702

2002 1463 2009 770 0 0 0 2009 6,8 1115

Total Nord 2001 6966 10364 4957 6 570 10 5747 7,6 1630 Ouest 2002 2793 2565 817 0 0 0 2575 6,2 1909

Total Sud 2001 6435 18050 6393 497 1420 7 16630 6,1 542 Ouest 2002 4374 9529 3082 217 0 0 8988 4,8 559

Moyenne 2001 6700 14207 5675 252 995 8,5 11189 5,1 813 HASYMA 2002 3584 6047 1950 109 0 0 5777 4,9 756

3.2.5.2 Points d’Appui pour la Prévulgarisation

HASYMA dispose de sites de prévulgarisation qui servent notamment à réaliser des essais sur les nouveaux pesticides au niveau de la protection des insectes utiles et des doses appliquées. Les essais des échantillons de nouveaux produits durent au minimum 5 ans.

Ces sites sont au nombre de cinq et sont situés dans la zone de Tuléar :

- Ampasikimbo (6 Ha); - Bemanaraha (10 Ha); - Ankazoabo (2 Ha); - Ankililoaka (2 Ha); - Mitsinjo (1,5 Ha). C’est à partir des résultats de ces essais que sont déterminés les produits ainsi que les dosages utilisés par HASYMA.

En ce qui a trait à l’amélioration variétale, FOFIFA propose une variété qui est ensuite testée au niveau de HASYMA, par son service de prévulgarisation avant d’être acheminée aux planteurs. Les critères de choix des variétés cultivées sont : o variété à cycle court o variété adaptée à la condition climatique o rendement fort o qualité des fibres répondant aux besoins des filateurs

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HASYMA réalise également des recherches agronomiques : o sur les engrais : phosphate d’ammoniaque, urée, Guano (engrais phosphaté), zezika sisal, taroka, o les essais sur les nouveaux matériels agricoles, o les maladies fongiques, o la rotation culturale (tous les 4 ans) dont les cultures cultivées sont : Vignia (lojo), Flagellus (kabaro), Dollicas (antaka) et arachides.

3.2.5.3 Laboratoire

HASYMA dispose également d’un laboratoire d’analyse : pour la détermination de la DL 50 à Mahajanga qui détermine aussi la résistance des insectes aux produits phytosanitaires utilisés.

3.2.6 Mesure de sécurité et de protection

En matière de sécurité et de protection pour l’utilisation de produits phytosanitaires, HASYMA dispose d’un manuel de procédures sur les mesures de sécurité d’emploi des produits phytosanitaires et les mesures à prendre en cas d’intoxication. Ce manuel rédigé en français a été tiré du document de Shell International Company Ltd intitulé « Pesticides - safety guide 1982 ».

Le document expose les précautions générales, le mode de stockage et d’emploi des produits, les principes de base et les mesures de premiers secours, ainsi que les recommandations médicales contre les empoisonnements par famille de produits de pesticide.

Une classification des produits phytosanitaires y figure également. Comme indiqué dans le dossier, les recommandations sont seulement données à titre indicatif mais la consultation médicale est exigée pour les soins à prodiguer au malade. (Source : HASYMA 2004).

Selon le Directeur Adjoint de production de HASYMA, ces mesures de sécurité et de protection sont connues par l’ensemble du personnel de HASYMA qui manipule des produits phytosanitaires.

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4 LEGISLATION PERTINENTE ET PRATIQUES DE GESTION

4.1 LA LÉGISLATION NATIONALE

En matière de réglementation sur la gestion des pollutions, Madagascar dispose de plusieurs textes réglementant la gestion et le contrôle des produits polluants et la protection de l’Environnement à savoir :

4.1.1 Textes de base

- La Constitution érige la protection de l’Environnement comme étant un des principes fondamentaux de la gestion de l’Etat. Ainsi,

La Constitution et les principes généraux du Droit environnemental imposent à chacun de participer à la sauvegarde de l’environnement du cadre dans lequel il vit, et notamment à la lutte contre les pollutions industrielles affectant le milieu dans lequel il vit.

- La loi 90-003 modifiée et complétée par la loi 97.012 portant Charte de l’Environnement qui définit la politique nationale de l’Environnement et qui détermine l’ensemble des orientations ainsi que les principes qui doivent être respectés pour sa mise en œuvre par le Plan d’Action environnemental avec ses programmes d’application;

La loi dispose que la gestion de l’Environnement, dont les outils doivent être constamment améliorés, est assurée conjointement par l’État, avec les Collectivités Territoriales Décentralisées, les Organisations Non Gouvernementales légalement constituées, les opérateurs économiques ainsi que tous les citoyens.

- Le Décret MECIE n° 99-954 du 15 Décembre 1999 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’Environnement, dont certaines dispositions ont été modifiées par le Décret n° 2004-167 du 03 février 2004;

- La Loi n° 99-021 qui définit le cadre général de la politique de gestion rationnelle et de contrôle des pollutions industrielles. Cette loi expose la mise en place du système de gestion des effluents liquides, des déchets solides et des pollutions atmosphériques, ainsi que des droits, des devoirs et des obligations de l’exploitant;

- Le Décret n° 2003/464 du 15/04/03 qui porte sur la classification des eaux de surface et les normes de rejets d’effluents liquides;

- La Loi n° 94-027 portant Code d’Hygiène, de Sécurité et de l’Environnement du travail. Cette loi stipule les mesures générales d’hygiène et de sécurité telles que définies dans le Code de Travail et des mesures, ainsi que de la protection contre les risques liés au travail.

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4.1.2 Textes sur les pesticides

Madagascar dispose d’une riche réglementation en matière de produits phytosanitaires :

- Ordonnance n°86-013 relative à la législation phytosanitaire à Madagascar;

- Décret 86-310 relatif à l’application de l’ordonnance 86-013;

- Décret 92-473 portant réglementation des produits agropharmaceutiques : ses dispositions prévoient notamment la constitution d’un comité d’homologation des produits agropharmaceutiques, les procédures d’autorisation d’expérimentation, d’autorisation provisoire de vente (APV) et d’homologation;

- Arrêté n°6242/93 portant règlement interne du Comité d’homologation des produits agropharmaceutiques;

La plupart des groupes de matières actives peuvent être utilisées à Madagascar. Citons entre autres :

o les organochlorés : le lindane, l’Heptachlore et l’Endosulfan. Notons toutefois que ces produits sont soumis à des restrictions d’utilisation. Le DDT ne peut être utilisé que pour les seuls usages intradomiciliaires contre les vecteurs du paludisme. Les matières actives organochlorées suivantes sont interdites d’utilisation à Madagascar : Chlordane, Dieldrine, Endrine, Aldicarbe, Aldrine, Camphéchlore.

o les pyréthrinoïdes qui, du fait de leur demi-vie très courte et de leur faible toxicité envers les humains, constituent souvent les matières actives utilisées dans les bombes insecticides. o les organophosphorés o les carbamates o les dithiocarbamates o les phénylpyrrazoles - L’arrêté n°7450/92 du 14/12/92 fixe les modalités du contrôle et de l’échantillonnage des produits agropharmaceutiques. Ses dispositions prévoient entre autres l’obligation du contrôle des stocks de plus de 2 ans. Ce texte est complété par l’arrêté n°7451/92 du 14/12/92 qui porte sur l’étiquetage et l’emballage desdits produits.

- Arrêté N°7452/92 réglementant le stockage et le reconditionnement des produits agropharmaceutiques;

- L’arrêté interministériel n°0467/93 réglemente l’importation, la fabrication, la commercialisation et la distribution des produits agropharmaceutiques à Madagascar;

- L’arrêté n° 6225/93 porte sur la suspension et les restrictions d’utilisation de quelques produits agropharmaceutiques;

- L’arrêté n°95-092 fixe les sanctions relatives aux infractions sur la commercialisation, la distribution et l’utilisation des produits agropharmaceutiques;

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- Décret n°99.798 : ce texte portant homologation des agents de lutte biologique et des biopesticides et réglementant leur commercialisation et leur utilisation ont été adoptées récemment. Un comité intersectoriel sera mandaté pour statuer sur les cas suivants :

o autorisation/homologation d’un agent de lutte biologique ou d’un biopesticide ; o autorisation d’importation ou d’exportation des mêmes agents de lutte ; o contrôle des expérimentations ; o contribution à l’élaboration de textes réglementaires spécifiques ; o décision sur tous les problèmes relatifs aux agents de lutte biologique et aux biopesticides.

4.1.3 Textes relatifs aux déchets

Les textes sur les déchets ne sont pas nombreux. On note principalement les dispositions suivantes :

- la loi n°98.029 du 19.12.98 portant Code de l'Eau : soucieuse des contaminations possibles des ressources y afférentes, elle stipule dans ses articles 15 à 18 que l'élimination des ordures ménagères revient aux communes tandis que la responsabilité des déchets industriels et miniers relève de l'initiative de ses générateurs. A signaler que cette loi n'interdit pas l'importation de déchets à la condition de fournir tous les renseignements y afférents.

- la loi cadre n°99.021 du 19.08.99 portant Politique de gestion des pollutions d'origine industrielle donne des généralités sur la gestion des déchets solides industriels sans pour autant en préciser les détails. Elle précise néanmoins que la gestion des déchets industriels est à la charge de leurs générateurs;

4.1.4 Conventions internationales

En ratifiant des conventions/accords internationaux, Madagascar s’engage à les intégrer dans sa législation nationale. Dans la hiérarchie des lois, les conventions/accords internationaux ont donc une valeur plus grande que la législation nationale elle-même.

- La Convention de Bâle sur les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux, leur élimination et leur réduction: elle a été signée et ratifiée par Madagascar en septembre 99. En la ratifiant, Madagascar s’est engagé à incorporer les principes y afférents dans sa réglementation nationale.

- Rappelons que, à plusieurs reprises, Madagascar a déjà exporté des déchets dangereux, essentiellement des lots de pesticides périmés.

- La Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux (dont les déchets radioactifs) et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. A noter que, conformément aux dispositions de ladite Convention, Madagascar n’a pas encore envoyé au Secrétariat sa définition des déchets dangereux.

- La Convention de Rotterdam sur la Procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un

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commerce international. Cette convention est signée mais pas encore ratifiée. Plus spécifiquement un code international pour la distribution et l’utilisation des pesticides de la FAO dont la dernière version date de 2004 vise la gestion intégrée des pesticides. Ce code de conduite qui dans sa première version a été développé à la fin des années 80. Depuis la FAO a développé un certain nombre de directives qui aident la mise en pratique du code de conduite. Madagascar s’était, entre autres, engagé à mettre en place une banque de données relative aux produits chimiques en cause et de former les agents du cadre institutionnel. L’ONE est l’Autorité Nationale Désignée (AND) et le Service de la Protection des Végétaux en est le Point focal Pesticides.

A noter que, jusqu’à ce jour, c’est le Ministère chargé de l’Environnement qui gère la quasi-totalité des Conventions sur l’Environnement et que conformément à la Déclaration de RIO, il lui revient donc d’informer toutes les parties sur la situation de ces dernières, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Les articles pertinents de tous ces textes sont présentés dans le Tableau 4-1 avec une appréciation du niveau d’application des dispositions juridiques par les agents de HASYMA.

4.2 NIVEAU D’APPLICATION DE LA LEGISLATION NATIONALE AU SEIN D’HASYMA

Le tableau suivant démontre que les réglementations nationales sont partiellement ou nullement suivies par les différentes instances de l’HASYMA. Nous avons essentiellement pris en compte les réglementations qui sont pertinentes par rapport à l’objectif de l’étude.

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Tableau 4-1 : niveau d’application des règlements nationaux par l’HASYMA Références Articles pertinents Niveau Observations justifiant le réglementaires d'application niveau d'application au sein de HASYMA loi n° 99- 021 sur la politique Art. 28 : Les déchets industriels solides doivent faire l’objet de mesures appropriées non appliqué Pas de gestion de stockage ni de gestion et de contrôle permettant : élimination bien définie des déchets des pollutions industrielles - De limiter et de réduire à la source la quantité et la toxicité des dits déchets ; Les déchets sont enterrés dans des du 19 août 1999 titre iii - De recycler ou de valoriser les sous – produits de fabrication ; fosses, à l’air libre et non classés gestion et contrôle des - D’effectuer selon les règles d’une bonne gestion le stockage en décharge ou selon leurs catégories. pollutions industriel chapitre l’élimination des déchets solides. i Gestion des effluents liquides. loi n° 99- 021 sur la Art.31 : Les déchets solides industriels spéciaux dont la liste doit faire l’objet de règlement non appliqué Les piles périmées région (Sud politique de gestion et de doivent être distingués à raison de leurs propriétés dangereuses et de leur degré de toxicité. Ouest) sont stockés longtemps dans contrôle des pollutions Ils ne peuvent être déposés ou abandonnés dans des endroits ou installations de stockage les magasins de stockage des industrielles du 19 août 1999 recevant d’autres catégories de déchets. intrants titre iii gestion et contrôle des pollutions industrielles chapitre ii gestion des déchets solides. titre iii gestion et contrôle Art.32 : En raison des dangers qu’ils peuvent comporter, des mesures d’ensemble non appliqué Les piles sont incinérées à l'air libre des pollutions industrielles concernant les déchets industriels spéciaux devront être prises par voie réglementaire afin : sans l’aménagement des modes chapitre ii gestion des 1. D’exclure la pratique d’usage tels que la récupération ou le recyclage ou l’incinération à d’élimination déchets solides. l’air libre des déchets solides industriels spéciaux ; 2. D’aménager des modes d’élimination dans des installations réglementées à cet effet et conçues selon des modes de bonne gestion pour assurer la protection de l’environnement.

Titre iv : des droits, devoirs Art.42 : Tout exploitant doit adopter la pratique de l’autosurveillance. A cet effet, il doit partiel Manque de formation sur la et obligations de l’exploitant progressivement en acquérir, maîtriser et perfectionner la pratique. L’autosurveillance est sécurité en cas de danger et manque gérée par l’exploitant lui–même, sous le contrôle de la puissance publique. d’information sur les produits chimiques et les déchets toxiques

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Références Articles pertinents Niveau Observations justifiant le réglementaires d'application niveau d'application au sein de HASYMA Art.43 : L’auto surveillance comporte notamment : Un effort permanent pour mettre en non appliqué Ne suit pas exactement les oeuvre toute mesure propre à préserver l’environnement ainsi que les conditions de gestion modalités techniques de traitement environnementale de l’entreprise, particulièrement les mesures et le plan de mise en œuvre Pas de mesures de sécurité pour les qui sont expressément mentionnés dans le dossier de demande d’autorisation d’opération risques et les dangers potentiels qui vaut cahier des charges ;- Une surveillance constante et une amélioration corrélative Pas de gestion des déchets des dispositifs des contrôles des rejets, des modalités techniques de traitement ;- Une mise en conformité permanente à tous dispositifs réglementaires visant à assurer la sécurité à l’intérieur de l’entreprise et à préserver l’extérieur des risques et dangers potentiels ; - Une gestion rationnelle des déchets et des actions visant à réduire, voire éliminer les nuisances ;- Toutes initiatives faisant appel aux connaissances techniques, à l’ingéniosité et à l’esprit d’invention de l’exploitant et qui sont de nature à maintenir à un niveau de qualité l’hygiène et la salubrité environnantes et à préserver l’environnement ;- Un réaménagement des procédés de transformation ou de fabrication lorsque des émissions polluantes sont les conséquences d’un dysfonctionnement des installations. Titre iv :des droits, devoirs et Art.64 : L’octroi d’autorisation d’opération peut être notamment assorti de conditions partiel Pas de prescriptions pour le obligations de l’exploitant telles : - Une localisation éloignée d’habitations, d’immeubles à usage d’habitation ou stockage des produits dangereux et chapitre iii installations autre occupés habituellement par des tiers ou des établissements ayant vocation à recevoir l’élimination des déchets soumises à autorisation. du public; - La conformité à des documents d’urbanisme faisant ressortir la proximité de industriels spéciaux section i règles générales zones destinées à l’habitation - L’éloignement de cours d’eau, de voies de communications ou d’infrastructure de travaux publics d’intérêt général ;- Des prescriptions particulières pour l’importation, le transport, l’utilisation et le stockage de produits toxiques, dangereux et radioactifs, la récupération de déchets ou l’élimination de déchets industriels spéciaux ;

Arrêté n°7451/9 : portant Art.1er.- Tout récipient ou emballage contenant un produit agro-pharmaceutique doit partiel L’étiquetage de certains pesticides normalisation de l'étiquetage obligatoirement porter une étiquette solidement apposée au récipient et devant résister à ne résiste pas à l’usure normale des emballages des produits l'usure normale pouvant se produire durant le transport, le stockage et l'utilisation Art.2. agro-pharmaceutiques L'étiquette doit être claire et concise. Elle doit indiquer: 1. Le contenu du récipient 2. Le mode d'emploi 3. Les mesures de sécurité Art.6. En outre, les mentions et symbole graphiques ci-après doivent être portées en partiel Certains produits suivent la règle et caractères gras sur l'étiquette pour chaque classe: - classe Ia: très toxique avec symbole " d’autres sont non conformes tête de mort " encadré dans un losange; - classe Ib: toxique avec le symbole " tête de mort " - classe II: nocif avec une croix encadrée dans un losange; - classe III: Attention; L'avertissement '" garder sous clé hors de portée des enfants " doit figurer dans le secteur principal de l'étiquette immédiatement..

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Références Articles pertinents Niveau Observations justifiant le réglementaires d'application niveau d'application au sein de HASYMA Arrêté n°7452/92 Art.2. L'entrepôt destiné au stockage des produits agro-pharmaceutiques doit se situer à non appliqué Certains entrepôts destinés aux réglementant le stockage et une certaine distance des zones résidentielles ou village, des usines traitant des denrées stockages des produits ne sont pas le reconditionnement des destinées à l'alimentation humaine ou animale, ainsi que des produits d'eau et des cours équipés de matériel d'incendie la produits d'eau. Il doit être construit dans un emplacement non sujet à inondation et d'un accès facile plupart sont non ventilés et agropharmaceutiques pour les véhicules. Art.3. les locaux où sont vendus ou entreposés les produits agro- humides. Ils se situent souvent à pharmaceutiques doivent être équipés d'un matériel anti-incendie. Ils doivent en outre être proximité des maisons d’habitation secs et bien ventilés. et des bureaux. Art.4. Le sol de l'entrepôt doit être construit avec un matériau imperméable solide de partiel La plupart des magasins nécessitent préférence en béton. Les murs doivent être construits avec un matériau imperméable tout d’être réhabilités et aucun ne au moins sur une hauteur de 60 cm du niveau du sol. Art.5. L'entrepôt doit être doté d'une possède une conduite d’évacuation conduite inclinée en béton d'une profondeur d'au moins 15 cm au-dessous du niveau du des pertes et fuites éventuelles. plancher et faisant le tour de l'entrepôt, pour permettre l'évacuation des pertes et fuites Les revêtements sont abîmés à éventuelles. Un puisard construit dans le périmètre de l'entrepôt est relié à cette conduite. certains endroits et ne sont plus imperméables

Art.6. Les produits agro-pharmaceutiques doivent être stockés séparément et loin de toute appliqué Les produits sont stockés avec autre marchandise, en particulier, denrées pour éviter toute contamination et confusion. Il d’autres intrants agricoles est interdit de stocker les produits dans une cuisine ou une pièce réservée aux visiteurs. (semence, engrais) mais en absence de denrées alimentaires. Art.7. les produits doivent être stockés sur des étagères ou sur des palettes pour ceux partiel Tous les produits sont stockés à empilés à même le sol. Les étagères ou palettes doivent être distantes l'une de l'autre d'au même le sol dans les magasins de moins de 1 mètre. La hauteur des piles sur palettes ne doit pas dépasser 1,50 m. brousse

Art.8. Tous les magasins doivent disposer de seaux remplis de chaux ou de sciure des non appliqué Tous les magasins ne disposent récipients vides et de pelles ainsi que de l'eau pour les nettoyages en cas de perte d’aucun matériel pour le nettoyage accidentelle. du magasin et la plupart des magasins ne sont pas nettoyés régulièrement. Art.9. Une pancarte d'avertissement portant les mots " DANGER- DEFENSE DE FUMER, partiel Seuls les magasins centraux BOIRE OU MANGER " doit être apposée dans un emplacement bien en vue. Un dessin présentent la prescription d'au moins 20 cm de haut représentant une tête de mort doit figurer également sur la DEFENSE DE FUMER pancarte. Les lettres doivent être écrites en rouge foncé sur fond blanc.

Art.10. Les gérants des magasins doivent tenir un registre comptabilisant tous les produits appliqué Existence des registres d’entrée et agropharmaceutiques reçus, vendus ou éliminés de sortie des produits Art.11. Les instructions concernant les premiers soins à dispenser ainsi que le nom, adresse Non appliqué Aucune instruction n'est affichée et numéro de téléphone de la personne à contacter en cas d’urgence doivent être affichés dans les entrepôts concernant le bien en évidence dans l'entrepôt. secourisme

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Références Articles pertinents Niveau Observations justifiant le réglementaires d'application niveau d'application au sein de HASYMA Art.12. Le magasin ou l'entrepôt doit disposer en outre des matériels et fournitures non appliqué Aucun matériel et fournitures nécessaires à la sécurité, aux premiers soins et aux secours en général. nécessaires à la sécurité, ni aux secours général de secours dans l'entrepôt Art.13. Les produits doivent être conservés dans leurs emballages d'origine et stockés partiel Les produits sont conservés dans séparément selon leur catégorie (insecticides, herbicides, fongicides, etc,…). Le re- leurs emballages d’origine. conditionnement en vue d'une vente au détail dans des emballages non adéquate est Certains produits périmés sont strictement interdit. transvasés dans des fûts métalliques ou d’autres récipients) Art.14. Il est interdit de transvaser les produits agro-pharmaceutiques dans des récipients partiel Des produits ont des étiquettes pour aliments ou boissons. Le produit ne doit être vendu si son récipient est endommagé illisibles et des récipients ou si son étiquette originale est illisible. endommagés décret n° 95-092 instaurant Art.10. L'utilisation des produits agro-pharmaceutiques dans des domaines ou sur des partiel Certains planteurs utilisent les les sanctions relatives sur la cultures non autorisées et/ou l'encouragement à de telles pratiques sont assimilées à des produits de HASYMA à d'autres commercialisation, la infractions répressibles. fins que la culture du coton distribution et l'utilisation Art.11. Le déversement de stocks de produits agro-pharmaceutiques périmés et/ou de partiel Les produits périmés ne sont pas des produits agro- déchets provenant de la fabrication des dits produits dans une décharge publique ou dans rejetés dans des décharges pharmaceutiques un autre endroit où la présence de tels déchets peut constituer un danger pour la santé de la publiques et l’incinération se fait en population avoisinante et pour l'environnement, constitue une infraction sujette à une peine présence d’un huissier et loin de la sévère. ville A Mahajanga, des pesticides ont été déversés dans une zone sableuse jouxtant des mangroves en arrière du site de HASYMA. Art.12. La négligence, manifeste ou non, vis à vis de la protection de la santé des ouvriers non appliqué Il y a négligence vis à vis de la et de leur sécurité, notamment ceux manipulant les produits dans les usines ou les protection de la santé des entrepôts, est assimilable également à une infraction. manipulateurs des produits phytosanitaires (absence d’équipement de protection ou non obligation de les porter) décret n° 92-473 portant Art.16. La commercialisation et la distribution des produits agro-pharmaceutiques sont appliqué Toute distribution des produits aux réglementation des produits assurés par des personnes justifiant de bonnes connaissances en la matière ou ayant reçu planteurs est assurée par un agent agro-pharmaceutiques une formation préalable. Toute personne physique ou morale, désirant faire commerce de de HASYMA ces produits, doit justifier de sa capacité en la matière. arrêté n° 467/93 Art.1er. L'importation, la commercialisation et la distribution ainsi que la prestation de appliqué Tous les produits sont agréés réglementant l'importation, la service en matière d'épandage de produits agro-pharmaceutiques sont soumis à fabrication, la l'autorisation préalable du Ministre chargé de l'Agriculture.

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Références Articles pertinents Niveau Observations justifiant le réglementaires d'application niveau d'application au sein de HASYMA commercialisation et la Art.4. La distribution et la vente au détail des produits agro-pharmaceutiques ne peuvent se appliqué toute distribution des produits aux distribution des produits faire que dans des locaux uniquement destinés à cette fin. planteurs se fait au niveau de agro-pharmaceutiques magasin de HASYMA Art.5. Seuls les produits agro-pharmaceutiques inscrits sur la liste officielle des produits appliqué Tous les produits sont agréés agréés peuvent faire l'objet d'importation, de la commercialisation, et de distribution. loi n°94-027 portant code Art.2. :Il est prescrit à tout employeur, tel que défini dans le Code de Travail, de fournir les non appliqué Pas d’équipements et d’hygiène, de sécurité et de équipements et les habillements adéquats pour protéger collectivement et individuellement d’habillements adéquats l’environnement du travail. la vie, la santé des travailleurs contre tous les risques inhérents au poste de travail. Titre ii : mesures générales d’hygiène et de sécurité Art.3 :.Les travailleurs doivent se soumettre à l’ensemble de mesures d’Hygiène et de partiel Insuffisance de mesures d’hygiène chapitre i discipline générale Sécurité exigée. et de sécurité – absence de sanction en cas de manquement aux règles de sécurité. Chapitre iii : atmosphère, Art.5 :.L’atmosphère des lieux de travail sera protégée contre les émanations dangereuses partiel Les bureaux se trouvent dans la chauffage, éclairage des et gênantes, les vapeurs, les gaz, les poussières, les fumées, sans que cette énumération soit plupart des cas à côté des stockages locaux de travail limitative des produits chimiques et dangereux titre iii : protection contre Art 8 :.Pour prévenir les risques d’accidents, les installations, les matériels et matériaux de appliqué Il y a contrôle et entretien des certains risques lies au travail travail sont soumis à des normes de sécurité obligatoires. Ils doivent faire l’objet de matériaux et installations de surveillance, d’entretien et de vérification systématique. travail Art.9 :.Il est interdit de faire coucher les travailleurs dans les ateliers affectés à un usage appliqué Pas de travailleurs couchant dans industriel. Cependant, les gardiens de nuit attirés doivent disposer d’un abri approprié. Les des ateliers de travail locaux réservés au couchage des travailleurs doivent comporter un cubage d’air correct. Ils seront maintenus dans un parfait état de propreté et d’aération.

Art.10 :.Chaque Entreprise devra prendre les mesures nécessaires pour que tout partiel Des mesures sont déjà prises mais commencement d’incendie puisse être rapidement et effectivement combattu. insuffisantes Art.11 :.L’employeur est tenu d’informer et de former les travailleurs sur les mesures de partiel Insuffisance d’informations sécurité et de santé liées au poste de travail.

Décret 99-954 Décret HASYMA entrant dans les sociétés incluses dans l’annexe I du décret; elle effectue Non appliqué Manque de moyens - Peu de MECIE sur la mise en notamment des « épandages de produits chimiques susceptibles, de par leur envergure, de pression de la part du ministère de compatibilité des porter atteinte à l'environnement et à la santé humaine » et ses « unité de stockage de l’environnement pour faire investissements avec pesticides ont une capacité supérieure à 10 tonnes ». appliquer ce décret. l’environnement Elle aurait dû dans une période de 9 mois suivant la sortie du décret engager un processus de demande d’agrément environnemental (cf. article 38).

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4.3 LES PRATIQUES DE GESTION

Les bonnes pratiques de gestion ne sont pas nécessairement réglementées; ce sont plutôt des politiques ou des pratiques recommandées par une profession ou par des groupes de lobbying qui encadrent certaines activités. Ces pratiques visent généralement la diminution des impacts sur l’Environnement, la protection des travailleurs et ouvriers et la protection des consommateurs ou la transparence de certaine activité.

Les directives de la FAO servent habituellement de guides pour les bonnes pratiques de gestion; ces directives sont énumérées à la section bibliographie. Au sein de HASYMA, plusieurs pratiques de gestion sont opérées ou initiées; elles concernent :

- La sécurité d’emploi et de manipulation des produits phytosanitaires;

- La protection des travailleurs et leur contrôle médical (non appliqué pour les magasiniers gérant les produits phytosanitaires);

- L’encadrement et le conseil aux planteurs dans les itinéraires techniques et les traitements à appliquer en vue du maintien de la fertilité des sols et de la production de coton. Cet aspect revêt un caractère particulier car d’elle dépend la viabilité même de l’entreprise.

- La gestion des déchets : les déchets sont de diverses catégories et nécessitent des modes de gestion particuliers. Les principaux types de déchets générés sont :

• Les pesticides périmés : aucune politique n’est appliquée depuis l’arrêt de la récupération de ces produits par le projet VOARISOA. Les pesticides périmés sont stockés en attendant que HASYMA trouve une solution à leur élimination.

• Les semences périmées et les sacs inutilisables : ils sont brûlés dans des fosses ou à même le sol sous le constat d’un huissier;

• Les déchets de transformation du coton - graine sont récupérés et servent généralement à l’alimentation du bétail;

• Les poussières de coton : elles sont stockées dans des chambres à poussières et entreposées soit dans des fosses ouvertes soit dans la nature à l’écart des zones d’habitation.

Ces différents codes de bonnes pratiques sont plus ou moins diffusées auprès des agents de HASYMA mais, souvent ils ne sont que partiellement appliqués par manque de moyens financiers malgré le fait qu’il est souvent considéré que les employés ont suffisamment de connaissance de leur métier. Par ailleurs, les efforts de formation entrepris par la Société se limitent à ceux prodigués lors du recrutement de nouveaux agents ou lors de l’introduction de nouveaux produits ou de nouvelles techniques.

Il existe peu de documents disponibles auprès des employés et de nombreuses informations ou formations sont données sans support écrit; ce qui a rendu difficile l’évaluation des différentes formations et communications données et transmises aux employés ou aux planteurs.

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5 AUDIT DES SITES ET DES ZONES DE CULTURE

Les quatre sites de transformation fonctionnels et les onze cellules réparties dans les huit zones de cultures de HASYMA ont été audités entre le 15 février et le 03 mars 2004. Sur la majorité des ces sites, diverses catégories du personnel de HASYMA ont été consultées. Des observations ont été effectuées sur chacun des sites selon une méthode structurée. Des échantillons de sol, d’eaux de surface et souterraines et des sédiments ont été également prélevés.

Conformément aux termes de référence de l’étude, les travaux d’audit de site se rapportent essentiellement aux volets qui suivent : - Gestion des pesticides;

- Gestion des déchets;

- Qualité des eaux de surface et des eaux souterraines;

- Activités microbiologiques du sol (pour le maintien de la fertilité du sol).

Néanmoins, durant les travaux de terrain, les consultants ont, autant que faire se peut, essayé de ne pas se limiter à ces seuls aspects et ont cherché à collecter le maximum d’informations.

5.1 GESTION DES PESTICIDES

Ce volet couvre la totalité du cycle de vie des pesticides utilisés à l’exception des volets fabrication ou reformulation qui ne sont pas pris en compte.

5.1.1 Choix des produits

Le choix des produits phytosanitaires est raisonné et tient compte de la législation en vigueur concernant les produits autorisés à l’importation. Il est recherché l’utilisation de plusieurs matières actives pour un même parasite au cours d’une campagne afin de limiter les risques de résistance aux produits.

Les principaux critères de choix des pesticides utilisés sont : - efficacité - rémanence acceptée par la loi - dose létale (DL50) - prix Les pesticides utilisés en ULV sont préférés à la période des pluies. Néanmoins, au vu de l’importance des stocks de produits périmés dans les magasins, il semble que HASYMA ne prenne pas en compte les desiderata des planteurs car, des produits achetés par HASYMA ne sont pas utilisés par les planteurs. Le problème réside généralement dans le coût d’acquisition de ces produits; la qualité des produits n’est souvent pas remise en cause mais, leur coût élevé est prohibitif pour la plupart des planteurs qui préfèrent se tourner vers des produits meilleur marché même s’ils s’avèrent moins efficaces.

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Le contrôle des pesticides appliqués sur les champs de coton n’est par conséquent pas pleinement maîtrisé par HASYMA.

5.1.2 Transport

Les pesticides sont acheminés au niveau des régions (magasins régionaux) par les fournisseurs. Ces pesticides sont ensuite transférés au niveau des magasins de zones (de culture) par des camions de transporteurs (sociétés privées) pris en charge par HASYMA. Ils sont distribués directement aux planteurs ou transférés par des tracteurs ou des charrettes dans les magasins des secteurs avant d’être distribués auprès des planteurs (individus ou groupement).

Ces transporteurs ne sont pas équipés ni formés pour faire face à d’éventuels incidents qui impliqueraient un déversement accidentel de pesticides. Les transporteurs sont informés de la dangerosité des produits mais, ne reçoivent pas de consignes particulières. Il est également remarqué que les pesticides divers sont transportés sur les différents sites avec d’autres intrants (Semences, piles, engrais, pièces détachées, petits matériels) afin de maximiser les volumes transportés. Aucun bordereau n’accompagne les convois.

5.1.3 Stockage

Le stockage n’est pas effectué conformément à la réglementation nationale (Arrêté N°7452/92).

La plupart des locaux de stockage ne sont pas en état de propreté suffisant et le matériel de lutte en cas de déversement accidentel fait défaut. D’autres exigences comme la bonne ventilation des lieux de stockage et les bouches de ventilation placées dans les murs et sous la toiture ne sont pas toujours présentes.

Les directives de la FAO ne sont pas non plus respectées.

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Photo 1 : Emplacement d’un magasin L’emplacement de certains magasins se trouve parfois dans des zones inondables et les pesticides sont stockés directement à même le sol dans les entrepôts de brousse.

Les affichages d’avertissement et de protection n’existent pas ou sont en nombre insuffisant. Les locaux de stockage ne sont pas équipés de matériel contre les incendies ni les déversements accidentels.

Les magasins ou les entrepôts ne disposent pas en outre de matériels et fournitures nécessaires à la sécurité ni aux premiers soins et au secours en général.

L’aération et le maintien de la température dans ces entrepôts ne sont généralement pas contrôlés. Les produits ne sont pas stockés séparément selon leur catégorie (insecticides, herbicides, ...) ni selon leur date d’entrée dans le magasin. Il a été aussi constaté que la totalité des entrepôts n’est pas aménagée pour recevoir des pesticides en grande quantité. Néanmoins, des registres d’entrée et de sortie des produits sont tenus à jour pour chaque magasin.

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Tableau 5-1 : Récapitulatif du stockage des pesticides dans l’ensemble des zones Zones Emplacement Accès Information État du revêtement / Aération Mode d’entreposage Nettoyage OBSERVATIONS A proximité des Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour L’aération et le Absence de conduite COMMUNES À LA villages détient la clef informant la qualité le nettoyage du maintien de la d’évacuation en cas MAJORITÉ DES des produits stockés magasin. température sont non de déversement ou SITES La plupart des contrôlés fuite. Les pesticides magasins sont non sont stockés sur des nettoyés au cours des palettes et à même le visites sol dans les brousses MAJUNGA Ambilobe Dans le site de Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération. Absence de conduite l’usine, à 50 m des détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas bâtiments de bureau des produits stockés magasin. de déversement ou et de la maison du Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides chef d’usine fois par semaine sont stockés sur palettes Ampondralava Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Mal aéré Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par trimestre sont stockés à même le sol Mahajanga Nord Hors du site de Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Bien aéré Absence de conduite Port Bergé l’usine, dans le détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas village des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par semaine sont stockés sur des palettes Mahajanga Sud Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération Absence de conduite Anjianjia détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par semaine sont stockés à même le sol

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Zones Emplacement Accès Information État du revêtement / Aération Mode d’entreposage Nettoyage TULEAR Dans le même site Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Bien aéré Absence de conduite que l’usine détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par semaine sont stockés sur des palettes Analamisampy Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par semaine sont stockés sur des palettes et d’autres à même le sol Antseva Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par semaine sont à même le sol Ankililoaka Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Manque d’aération, Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du trop humide d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé deux fuite. Les pesticides fois par mois sont stockés sur des palettes et d’autres à même le sol Tsiosika Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Mal aéré Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par mois sont à même le sol Miary Dans le village dans Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération, Absence de conduite un endroit inondable détient la clef informant la qualité le nettoyage du humide d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé deux fuite. Les pesticides Octobre 2004 Land Ressources

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Zones Emplacement Accès Information État du revêtement / Aération Mode d’entreposage Nettoyage fois par semaine après sont stockés sur des distribution palettes et d’autres à même le sol Mahaboboka Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Manque d’aération Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé deux fuite. Les pesticides fois par mois sont stockés sur des palettes et à même le sol dans les brousses Behena Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Pas d’aération Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé deux fuite. Les pesticides fois par mois sont stockés à même le sol Ankazoabo Dans le village Seul le magasinier Pas de pancarte Aucun matériel pour Aéré Absence de conduite détient la clef informant la qualité le nettoyage du d’évacuation en cas des produits stockés magasin. de déversement ou Magasin nettoyé une fuite. Les pesticides fois par an sont stockés sur des palettes et d’autres à même le sol

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5.1.4 Étiquetage

Les dates de fabrication et de péremption ne sont généralement pas indiquées sur les produits (sauf pour la Cyperméthrine), et la méthode d’étiquetage n’est pas standardisée (selon Arrêté N°7451/92).

Les étiquettes existantes sont souvent décollées ou décolorées et ne résistent pas à l'usure normale qui peut se produire durant le transport, le stockage et l'utilisation, rendant souvent difficile l’identification des produits (cas du produit cyperméthrine et de quelques emballages de Oncol 340 EC). Il y a ici une part de responsabilité du fournisseur mais charge est à HASYMA de choisir le meilleur ou d’exiger un étiquetage clair.

5.1.5 Manipulation des pesticides

Dans le cadre de la protection des végétaux, diverses actions (dont la manipulation des pesticides) comportent des risques importants et peuvent causer beaucoup de dommages. Par manipulation, on entend leur transport, leur distribution, leur dilution, leur utilisation finale.

5.1.5.1 Équipements et matériels de protection

Photo 2 : Manipulation de pesticides Les matériels de transvasement sont insuffisants voire même absents dans la grande majorité des entrepôts visités et la plupart des magasiniers utilisent des récipients plastiques pour la distribution.

Les équipements et les habillements adéquats pour protéger la vie, la santé des magasiniers contre tous les risques inhérents au poste de travail sont minimaux et insuffisants et durant notre visite, certains magasiniers ont mis seulement des gants lors de la manipulation des pesticides. On comprend que la chaleur est souvent la principale source d’une telle négligence mais, actuellement, des vêtements de protection ont été spécialement conçus pour être utilisés dans des régions chaudes.

Les appareils de traitement utilisés par les planteurs sont : l’appareil pulvérisateur à dos d’homme loué à HASYMA dans le Nord Ouest et, l’appareil type ULVA + acheté par HASYMA et loué par les planteurs, dans le Sud Ouest.

Dans certaines zones du Sud Ouest, cas d’Ankililoaka et de Behena par exemple, beaucoup de ces appareils sont en mauvais état et ne sont pas entretenus périodiquement (nettoyage, calibrage, …).

Les planteurs ne sont pas équipés de matériels de protection adéquats pendant le traitement.

A Port Bergé, beaucoup de pesticides ont leurs emballages détériorés et des produits ont été reconditionnés dans des contenants autres que ceux fournis par les fournisseurs de ces produits. Les Octobre 2004 Land Ressources

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directives de la FAO interdisent le transvasement et la distribution de pesticides dans des contenants autres que ceux fournis par le fournisseur des pesticides. Néanmoins, dans les cas où les conditions exigent que les produits soient reconditionnés, il faut veiller à reproduire fidèlement l’étiquetage.

5.1.5.2 Contrôle des épandages

Photo 3 : Épandage avec un Micro ULVA + Les dosages théoriques par produit sont connus et transmis aux utilisateurs finaux. Toutefois, étant donné le nombre limité des moniteurs au niveau des zones, (un moniteur est responsable de plusieurs parcelles qui sont parfois éloignées les unes des autres), il y a négligence du contrôle et du suivi du traitement dans certaines parcelles aux dires mêmes de certains moniteurs rencontrés. Ce qui ne leur permet pas de vérifier de manière systématique si réellement, ces épandages sont bien réalisés et si les doses sont bien respectées par les planteurs.

Le calibrage du matériel constitue un autre élément important du contrôle des épandages car, il permet d’éviter des sous dosages ou des surdosages : il est souvent négligé et les planteurs ne paraissent pas vraiment être capables de le faire pour les divers types d’équipement d’épandage utilisés. (Situation rencontrée à Port Bergé). Il est aisé de comprendre que les travaux de calibrage nécessitent un certain niveau d’instruction.

HASYMA n’a certes pas pleine autorité sur les planteurs et ne peut pas par conséquent imposer la stricte application des recommandations mais, des formations régulières des délégués techniques des groupements, sur l’utilisation et l’entretien des équipements, sur les incidences au niveau de la production et de l’Environnement que peuvent engendrer un non respect des doses et des périodes de traitement, pourraient améliorer grandement l’efficacité des épandages.

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5.1.5.3 Hygiène et sécurité des manipulateurs des pesticides

Certains magasiniers ont leurs bureaux qui se trouvent entre les stocks de pesticides et/ou dans des entrepôts mal ventilés. Dans certains cas, les mandataires ont même eu des maux de tête importants et l’odeur de pesticide était parfois extrêmement forte, ce qui démontre bien la mauvaise qualité de l’air respiré dans ces lieux.

Beaucoup de planteurs se plaignent d’avoir des irritations de la peau par contact avec les produits utilisés, d’autres relatent qu’ils leur arrivent de cracher du sang. Aucun suivi de la santé des planteurs n’est organisé.

HASYMA n’a pas de responsabilité directe sur la protection des planteurs néanmoins, étant donné qu’elle assure leur encadrement technique et leur fourniture en intrants, elle devrait réaliser des séances d’information et de sensibilisation sur la dangerosité des produits et les précautions à prendre lors de leur utilisation.

5.1.5.4 Formation

Les magasiniers qui semblent être les principaux responsables des stocks de pesticides ne sont que très peu informés des risques qui y sont liés et très peu formés notamment aux interventions d’urgence dans le cas où un incident d’importance se produirait.

La formation des planteurs sur la manipulation et le dosage des pesticides utilisés est insuffisante et les planteurs ne sont généralement pas informés sur les risques qu’ils peuvent encourir sur leur santé.

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5.1.6 Élimination des emballages

Photo 4 : Utilisation de fûts vides de pesticides pour l’alimentation Les emballages des pesticides sont, dans la majorité des cas, réutilisés pour chercher de l’eau, du carburant et même dans certains cas pour stocker de l’huile alimentaire et du lait.

De telles habitudes peuvent porter gravement atteinte à la santé des personnes utilisant ces contenants.

Dans le cadre des bonnes pratiques de gestion, les contenants vides de pesticides sont de la responsabilité de l’HASYMA.

Toutefois, en respect au principe du Responsible care, le distributeur peut aussi en assurer l’élimination, évitant ainsi tout problème de contamination de l’Environnement ou de danger pour la santé de la population.

5.1.7 Élimination des pesticides périmés

Beaucoup de pesticides périmés sont stockés depuis longtemps dans certains magasins de stockage. Aucune méthode d’élimination des pesticides périmés n’a pu être identifiée dans quasiment tous les sites visités. La quantité totale des pesticides périmés atteint 895 l (Cf. liste des pesticides périmés en annexe Annexe 18)

Photo 5 : Lieu de brûlage des pesticides dits périmés, des semences inutilisables, des piles et des sacs vides Dans le cas de la région du Sud Ouest, les produits périmés sont brûlés à l’air libre avec du gasoil et d’autres déchets (semences inutilisables, piles, sacs vides inutilisables, …) dans une fosse ou à même le sol mais en dehors de la ville, et en présence d’un huissier.

Il est à noter qu’une telle méthode d’élimination est interdite par les directives de la FAO. L’élimination des principes actifs des pesticides peut se faire seulement à de très hautes températures (au moins à 1100°C); température que seuls des incinérateurs peuvent atteindre.

Quelques procès verbaux y afférents ont été mis dans l’annexe 3 et des pratiques y afférentes ont été constatées lors des visites.

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Dans les cas d’Ambilobe et de Port Bergé, des pesticides périmés étaient mis en vente à très bas prix pour favoriser leur utilisation.

5.1.8 Santé des employés

Les personnels dans les zones de culture ne font pas l’objet d’un suivi médical régulier par HASYMA. Seul les personnels permanents basés au niveau des services régionaux et subdivisions régionales (Port Bergé et Ambilobe) font l’objet d’un suivi médical annuel.

Il n’est donc pas possible d’évaluer les problèmes de santé pouvant être engendrés par les pesticides et leur manipulation.

Lors des interviews avec le personnel médical basé dans les directions régionales, il n’a pas été révélé de maladies professionnelles liées aux manipulations de pesticide, de cas graves et d’évacuation d’urgence. Les médecins consultés n’ont pas révélé de problèmes particuliers d’irritations ou d’allergie à l’exception d’Ambilobe où il a été signalé des problèmes d’irritation de la peau et de mycoses.

Néanmoins, certaines informations relevées laissent à penser que les inhalations de pesticides ont des impacts non négligeables sur la santé des employés :

- À Mahajanga, il a été signalé des problèmes de santé des magasiniers qui subissent d’ailleurs des contrôles périodiques. Ces problèmes sont constatés depuis longtemps (années 80) et certains magasiniers ont dû changer de poste.

- Le médecin de Tuléar a signalé qu’en cas d’allergie ou d’irritation, les employés concernés étaient changés de poste;

Tout ceci laisse croire soit à une inefficacité des contrôles médicaux qui ne sont probablement pas adaptés pour la détection des affections pouvant être engendrées par les activités des travailleurs, soit à des problèmes significatifs liés aux pesticides.

Étant donné que HASYMA ne possède pas ou plus de registre des consultations et que le nombre de personnes suivis est infime par rapport au nombre d’individus exposés (seuls le personnel des magasins de stockages régionaux est suivi), il n’a pas été possible de recouper ces informations et d’identifier la fréquence, l’ampleur et l’importance des problèmes de santé des employés.

Étant donné la protection très sommaire ou inexistante des personnes ayant à manipuler fréquemment des pesticides, il est à craindre que les effets nocifs des pesticides sur la santé soient minimisés du fait du faible contrôle médical pratiqué.

A l’avenir, un suivi médical régulier de l’ensemble des employés devrait être systématiquement réalisé et les personnes souffrant de maladies chroniques devraient subir des examens approfondis.

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5.2 CONTAMINATION DES EAUX ET DES SOLS PAR DES RÉSIDUS DE PESTICIDES

La contamination par les résidus de pesticides est susceptible de se présenter sous plusieurs formes. Aussi, plusieurs catégories de substrats ont été prélevées afin de mieux caractériser cette dernière :

- eaux de surface

- sédiments

- eaux souterraines

- sols

5.2.1 Les normes de référence utilisées dans les interprétations de résultats

Faute de normes nationales en matière de paramètres de qualité des eaux et de la limite de détermination pour les résidus de pesticides présents dans les sols et les sédiments, les interprétations des résultats se référent aux recommandations internationales, plus particulièrement de la Banque Mondiale, normes européennes (France) et canadiennes.

5.2.1.1 Les normes utilisées pour l’eau

Les normes utilisées pour l’eau sont :

o Pour les normes de la Banque Mondiale ( BM ) : Issues du document « Pollution prevention and abatment HandBook », 1998. La teneur maximale (valeur limite) des effluents ne doit pas dépasser 50 µg/l par substance individualisée.

o Pour les normes européennes ( E ) : Réglementation des eaux de consommation : La teneur maximale en pesticides de l’eau destinée à la consommation est de :

- 0,1 µg/l par substance individualisée (sauf pour aldrine, dieldrine, heptachlore et l’époxyde d’heptachlore pour lesquelles les limites applicables (E1) est de 0,03µg/l, ce qui correspond à la valeur de l’OMS)

- 0,5µg/l pour le total des pesticides quantifiées.

- Il n’y a pas de limite réglementaire aux pesticides dans les eaux souterraines. Mais la norme fixée est relative à la qualité des eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire. Les limites concernent les trois pesticides seulement (parathlon, HCH et dieldrine) qui sont fixés (E2) : 1,2 et 5 µg/l.

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o Recommandations en France ( F ) : La législation française (Sénat) a défini des seuils de qualité des eaux destinées à la consommation humaine ; ces seuils sont les suivants (appliqués en 2002 dans le service de surveillance des eaux souterraines :

Tableau 5-2 : Seuils de qualité des eaux destinées à la consommation humaine-France Code couleur Seuil Limites de concentration Bleu Eau de bonne qualité : teneur en pesticide < seuil de détection usuelle Vert Eau de bonne qualité proche de l’état naturel mais avec 0,01 – 0,05µg/l détection d’une contamination d’origine anthropique Jaune Eau de qualité passable. Dégradation significative par 0,05 - 0,1 µg/litre rapport à l'état naturel Orange Eau de qualité médiocre, dégradation importante 0,1 – 0,5 µg/l Rouge Eau de mauvaise qualité, dégradation importante > 0,5 µg/l

Cette altération est utilisée pour le classement synthétique ainsi que pour les usages « production d'eau potable », « abreuvage », « irrigation » et pour déterminer l'état patrimonial.

Tableau 5-3 : Classement synthétique de l’eau selon les usages -France Code Usage Autres usage Etat patrimonial Indice couleur Alimentation en Irrigation/Abreuvage synthétique eau potable /Industrie énergie (AEP) Bleu Eau potable Très bonne aptitude Eau dont la composition est Eau de très optimale naturelle bonne qualité Vert Eau potable Bonne aptitude Eau proche de la Eau de bonne composition naturelle qualité Jaune Eau de qualité Aptitude passable Contamination moyenne Eau de qualité acceptable pour par rapport à l'état naturel passable être consommée Orange Eau de qualité Aptitude mauvaise Contamination importante Eau de qualité non potable par rapport à l'état naturel médiocre nécessitant un traitement Rouge Eau inapte à la Inapte pour l'usage Contamination très Eau de production d'eau importante par rapport à mauvaise potable l'état naturel qualité

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o Les normes canadiennes: Les recommandations canadiennes concernent à la fois l’eau potable (N1) et la vie aquatique (N2)

Pour l’eau potable, seules quelques substances individualisées dans les analyses présentent des normes préconisées dans la réglementation, entre autres :

- Chlorpyrifos (0,09 mg/l) ou 90µg/l

- lindane :(4.E-3) ou 4µ/l

- aldrine et dieldrine : (7.E-4) ou 0,7µg/l

- DDT et métabolites: (3E-2) ou 30µg/l

Pour la vie aquatique d’eau douce, seules les matières actives suivantes qui sont de la Famille des Organochlorés présentent des normes :

- Endosulfan (2.E-5) ou 0,02µg/l

- Aldrine et dieldrine (4.E-6)mg/l ou 0,004µg/l

- DDT et métabolites(1.E-6) ou 0,01µg/l

5.2.1.2 Les normes utilisées pour les sédiments

Les normes utilisées pour les sols et les sédiments sont :

o Pour les normes de la Banque Mondiale ( BM ) : Issue du document « Pollution prevention and abatment HandBook », 1998, la valeur limite, pour les résidus présents dans le sol, est de 0,05mg/kg ;

o La directive du CEE (C) de 1991 propose, pour les résidus présents dans le sol, que la concentration en pesticide ne dépasse pas 0,05mg/kg ;

o Les normes de la Hollande (H) préconisent le risque minimal tolérable pour les sédiments. Ainsi, les substances détectées concernées par cette recommandation appartiennent toutes à la Familles des Organochlorés:

- Aldrine : 6,0 E-3 mg/kg ou 6,0µg/kg

- PpDDD : 2,0 E-3 mg/kg ou 2,0µg/kg

- PpDDT: 9,0 E-3 mg/kg ou 9,0µg/kg

o Les normes du Canada (Q) donne les valeurs guides pour la qualité des sédiments d’eau douce. Pour les substances détectées, ses valeurs sont :

- Aldrine : 6,0 E-4 mg/kg ou 0,6µg/kg

- PpDDD: 2,0 E-4 mg/kg ou 0,2µg/kg

- PpDDT: 6,0 E-3 mg/l ou 6,0µg/kg

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5.2.2 Présentation des résultats

Les résidus analysés ont porté sur les matières actives utilisées par les paysans. Le planning d’échantillonnage a aussi tenu compte des produits persistants (notamment les organochlorés) qui ont aussi été utilisés dans le passé.

Afin d’évaluer le degré de contamination par les résidus :

- 138 échantillons d’eau ont été prélevés sur les différents sites d’activités de HASYMA.

- 100 échantillons de sols et de sédiments ont été prélevés de la même façon

CODIFICATION DES ECHANTILLONS PB Port Bergé S Sol ANJ Anjiajia SED Sédiments MEV Maevatanàna EST Eau souterraine AMS Analamisampy ESP Eau superficielle ANK Ankililaoka BF Bas Fierenana MF Moyen Fierenana ANK Ankazoabo ABL Ambilobe

Les méthodes d’interprétation ont été basées sur des méthodes approuvées par l’IUPAC sur les contaminations par des résidus de pesticides.

5.2.2.1 Résultats d’analyse de l’eau

Les résultats d’analyse des résidus de pesticides sont donnés dans le tableau ci après.

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Tableau 5-4 : Résultats d’analyse des résidus de pesticides dans l’eau (en µg/l)

Somme des Zone de Référence Coordonnées Description sommaire du pt de prélèvement concentrations culture Echantillon GPS Organophosphorés Pyréthrinoide Carbamates Organochlores en pesticide En µg / l Profeno Monocr Chlorp Cyfluth Cypermé Carbosu Benfur Thiodica Endosulf Lindane Aldrine Dieldri opDDE ppDDE opDDD ppDDD opDDT ppDDT Anjiajia : Eau superficielle prélevée dans une mare temporaire située en aval d’un champ de coton cultivé à ANJESP1-2 020 0.279 0,239 nd 0,0215 0,0183 nd nd nd nd nd nd chaque campagne. Cette mare sert comme point d’abreuvement de bétail Anjiajia : Eau souterraine prise dans une nappe phréatique ANJEST 1-2 d’un champ de coton régulièrement cultivé à chaque 019 0.049 nd nd 0,049 nd nd nd nd nd nd nd nd nd campagne Tsararano : Prélèvement effectué sur une eau stagnante de MEVESP 1-2 023 / nd nd nd nd nd faible profondeur dans un champ de culture de coton. Centre MAHAJANGA SUD Mahajanga :Eau souterraine prélevée dans une nappe régionale MJGESTM souterraine environ à 10m du Magasin de stockage de / nd nd nd nd nd nd HASYMA pesticides à Mahajanga. MAHAJANGA Port Bergé : Eau superficielle prélevée dans une mare PBESP 1-2 temporaire située juste en aval d’un champ de culture de 012 / nd nd nd nd nd nd coton Port Bergé : Eau souterraine prélevée dans un puits creusé PBEST 1-2 au milieu d’un champ de coton, destinée à laver les 011 / nd nd nd nd nd nd matériels de traitement des pesticides. Ambilobe : Eau superficielle prélevée dans une mare ABL ESP1 Q1 permanente en voie d’eutrophisation en aval d’un champ 033 / nd nd nd de coton

MAHAJANGA NORD Ambilobe : Eau souterraine prélevée dans un champ de ABL EST1 Q1 034 / nd nd nd nd nd nd coton Ankililoaka : A 200m et au même cote que les champs de AKL ESP1251 043 0,00109 0,00109 nd nd nd nd nd nd nd culture. AKL ESP2245 Ankililoaka : A 50m et en amont des champs de culture 045 / nd nd nd nd nd Ankililoaka : Dans un puit du village et au côté opposé des AKL EST1251 041 / nd nd nd nd nd champs de culture Ankililoaka : Dans un puit du village. Au côté opposé des AKL ST2245 046 / nd nd nd nd nd champs de culture AMSESP1102 Analamisampy : En aval et à 20m des champs de cultures. 028 0.1698 nd nd nd nd nd 0,0721 nd nd nd nd nd nd 0,0395 0,0135 0,0447 Analamisampy : A 20m en aval des champs de culture et AM ESP2112 036 / nd nd au bord de la route opposée aux champs Analamisampy : Dans un puit du village, au bord de la AMS EST1 029 / nd nd route et à 500m des champs cotonniers AMS EST2 039 / nd nd Ankazoabo : En aval et à 500m des champs de culture et à 1m du piste. Rivière formée par des « zozoro » et les ANK ESP1 011 / nd nd environs sont cultivés par des arachides avec des arbres et

TULEAR arbustes ANKS1 505 Ankazoabo : Dans le champ de culture 008 / nd nd Ankazoabo : Dans un puit du village, à 50m des champs. ANK EST1 De part et d’autre du village sont des champs de culture 007 / nd nd cotonniers Bas Fierenana : Dans un canal, à 2m en aval des champs de BF ESP1 303 053 0.1024 nd nd nd 0,0782 nd nd nd nd nd nd nd nd 0,0242 culture Bas Fierenana : A 50m à même cote que les champs de BF EST1 303 culture et à 20m de la route. Dans un endroit plat formé des 054 0.1285 nd nd nd 0,0582 nd 0,0254 nd nd nd nd nd 0,0135 0,0314 herbes Moyen Fierenana : En aval et à 10m des champs de MF ESP1 culture. L’environnement est surtout formé par des espèces 022 0.1388 nd nd 0,074 nd nd 0,0110 nd nd nd 0,0361 nd 0,0177 herbeuses Moyen Fierenana : Dans un puit du village. A 100m de la MF EST1 024 / nd nd route RN et des champs de culture. Limite détection 0,0555 0,0836 0,0215 0,125 0,138 0,458 0,868 0,928 0,00832 0,00795 0,00478 0,00527 0,00107 0,00107 0,00123 0,00115 0,000992 0,000982 Norme BM Guideline World Bank 50 µg / l / substance 4 Norme N1 Normes canadiennes pour l’eau potable 90 4 0,7 30 Norme N2 Normes canadiennes pour la vie aquatique d’eau douce 0,02 0,004 0,001 Normes européennes pour l’eau destinée à la Norme E1 0,03 consommation : total des pesticides quantifiées :0,5 Normes européennes relatives à la qualité des eaux Norme E2 superficielles destinées à la production d’eau alimentaire concernant Dieldrine : 1,2 et 5

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Fréquence de détection de résidus :

Nombre total d'analyses effectuées 138 Pourcentage de fois où des résidus ont été détectés 13,0 Pourcentage d'échantillons pour lesquels les concentrations en résidus sont inférieures aux recommandations/normes 97,8 Pourcentage d'échantillons pour lesquels les concentrations en résidus sont supérieures aux recommandations/normes 2,2

Figure 5-1 : Fréquence de détection de résidus dans les eaux

Fréquence de détection de résidus (%) Pourcentage de fois où des résidus ont été détectés

97.8 Pourcentage d'échantillons pour lesquels les concentrations en 2.2 résidus sont inférieures aux recommandations/normes

13.0 Pourcentage d'échantillons pour lesquels les concentrations en résidus sont supérieures aux recommandations/normes (N1 / N2)

Pesticides détectés

Pesticides détectés % par rapport aux résidus détectés Profenofos 5,3 Endosulfan 31,6 Aldrine 10,5 Dieldrine 10,5 DDT et métabolites 42,1

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Figure 5-2 : Pesticides détectés dans les eaux

5.3 Pesticides détectés (%)

42.1 31.6 Profenofos Endosulfan Aldrine Dieldrine DDT et métabolites

10.5 10.5

Fréquence de détection et niveaux de concentration des résidus détectés

Fréquence par rapport à l'ensemble des analyses Niveaux détectés (µg/litre) 0,72 1 4,35 0,049-0,239 1,45 0,0215-0,0254 1,45 0,011-0,018 5,80 0,0242-0,0977

Figure 5-3 : Fréquence de détection et niveaux détectés dans les eaux

Fréquence par rapport à l'ensemble des analyses (%) 0,72

Profenofos 5,80 4,35 Endosulfan Aldrine Dieldrine DDT et métabolites

1,45 1,45

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Correspondances des résidus détectés dans les eaux aux normes (µg/l)

Pesticides Codes Teneur BM E1 E2 F N1 N2 échantillons détectée Endosulfan ANJESP1-2 0,239 50 0,1 0,01 - 0,05 0,02 ANJEST1-2 0,049 0,01 - 0,05 AMSESP1102 0,0721 0,05 – 0,1 BFESP1303 0,0782 0,05 – 0,1 BFEST1303 0,0582 0,05 – 0,1 MFESP1 0,0740 0,05 – 0,1 Aldrine ANJESP1-2 0,0215 50 0,03 0,01 - 0,05 0,7 0,004 BFEST1 0,0254 0,01 - 0,05 Dieldrine ANJESP1-2 0,0183 50 0,03 1,2 - 5 0,01 - 0,05 0,7 0,004 MFESP1 0,0110 0,01 - 0,05 ppDDD AMSESP1102 0,0395 50 0.1 0,01 - 0,05 30 0,01 MFESP1 0,0361 0,01 - 0,05 opDDT AMSESP1102 0,0135 50 0.1 0,01 - 0,05 30 0.01 BFEST1 0,0135 0,01 - 0,05 ppDDT AMSESP1102 0,0447 50 0.1 0,01 - 0,05 30 0,01 BFESP1303 0,0242 0,01 - 0,05 BFEST1303 0,0314 0,01 - 0,05

Les résidus d’Aldrine et de dieldrine détectés sont inférieurs aux normes BM, E1, E2 et N1. Par contre, tous les résidus dépassent la norme N2.

Conclusions

- Les résidus détectés sont majoritairement de concentrations inférieures aux normes ou aux recommandations.

- Un point important concerne les résidus OC détectés dans des eaux souterraines prélevées dans un bas fond : les résidus ont pu être le résultat des apports des traitements anciennement effectués sur le site et du lessivage provenant des zones en amont. Des mesures particulières devront être prises à cet égard dans la proposition du PGE.

En conclusion, pour l’ensemble des pesticides actuellement utilisés, les résidus ne posent pas encore de problèmes particuliers.

5.2.2.2 Résultat d’analyse des sols et sédiments

Les résultats d’analyse des résidus de pesticides sont donnés dans le tableau ci après.

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Tableau 5-5 : Résultats d’analyse des résidus de pesticides dans le sol et les sédiments

Somme des Zone de Référence Coordonnées Description sommaire du pt de prélèvement concentrations culture Echantillon GPS Organophosphores Pyrethrinoide Carbamates Organochlores en pesticide En µg / kg Profeno Monocr Chlorp Cyfluthr Cyperm Carbosul Benfura Thiodica Endosulf Lindane Aldrine Dieldri opDDE ppDDE opDDD ppDDD opDDT ppDDT Anjiajia : Sédiment prélevé au fond d’une mare située juste ANJESD 1-2 020 3,38 nd nd 2,52 nd 0,861 nd nd nd nd nd nd nd en aval d’un champ de coton Anjiajia : Sol prélevé dans un champ de culture de coton ANJSOL 1-2 019 2,45 nd nd 1,37 nd 1,08 nd nd nd nd nd nd nd cultivé régulièrement à chaque campagne SUD Tsararano : Sol prélevé dans un champ de coton (campagne MEVSOL1-2 2003). C’est du sol de Bahiboho de la plaine de Betsiboka 023 « nd nd nd nd nd

MAHAJANGA très éloigné de la rivière. Port Bergé : Sédiment prélevé au fond d’une mare PBSED 1-2 012 10 nd nd nd 10,0 nd nd temporaire située juste en aval d’un champ de culture Port Bergé : Sol d’un champ de culture de coton régulièrement cultivé à chaque campagne. C’est un sol de PBSOL 1-2 011 25,4 nd nd nd 12,0 nd 13,4 type Bahiboho de la plaine de Bemarivo, éxondé à peine une semaine de la dernière inondation du mois de Février. ABL S1Q1 Ambilobe : Sol dans le champ de culture de coton 034 33,3 nd nd nd 21,0 nd 12,3 Ambilobe : Sédiment prélevé au fond d’une mare

MAHAJANGA NORD ABL Sed1 033 25,8 11,0 nd 14,8 permanente en voie d’eutrophisation AKL S1 251 Ankililoaka : Dans le champ de culture 044 / nd nd nd nd nd AKL S2 245 Ankililoaka : Dans le champ de culture 084 45,4 nd nd 32,0 nd 13,4 Ankililoaka : A 200m et au même cote que les champs de AKLSed1251 043 39,5 15 nd 24,5 culture. AKLSed2245 Ankililoaka : A 50m et en amont des champs de culture 045 14 nd nd 14,0 AMS S1-2 101 Analamisampy : Dans le champ de culture 030 / nd nd AMS Sed1102 Analamisampy : En aval et à 20m des champs de cultures. 028 22,5 nd nd nd nd nd 10,0 nd 12,5 Analamisampy : A 20m en aval des champs de culture et AMS Sed2112 036 / nd nd au bord de la route opposée aux champs Ankazoabo : En aval et à 500m des champs de culture et à

TULEAR 1m du piste. Rivière formée par des « zozoro » et les ANK Sed1 011 / nd nd environs sont cultivés par des arachides avec des arbres et arbustes BF S1 303 Bas Fierenana : Dans le champ de culture 052 / nd nd nd BF Sed1 303 Bas Fierenana : Dans un canal, à 2m des champs de culture 053 / nd nd nd MF S1 411 Moyen Fierenana : Dans le champ de culture 020 31,923 nd nd 0,893 nd nd nd nd nd nd 29,0 nd 2,03 Moyen Fierenana : En aval et à 10m des champs de MF Sed1 410 culture. L’environnement est surtout formé par des espèces 022 / nd nd herbeuses

Limite de 0,832 0,832 1,0 2,48 1,0 9,16 17,3 9,29 0,832 0,877 0,529 0,540 1,06 0.956 1,33 1,08 1,04 0,937 détection Norme BM Guideline Banque Mondiale : < 0.05 mg/kg 50 Norme hollandaise : Risque minimal tolérable pour lez Norme H 1,0 230 6,0 450 1,0 2,0 9,0 sédiments (milieu ambiant) Norme Canada (Québec) : valeur guides pour la qualité des Norme Q 0,06 0,08 0,20 0,20 6,0 sédiments d’eau douce

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Fréquence de détection de résidus :

Nombre total d'analyses effectuées 100 Nombre de fois où des résidus ont été détectés 21 Nombre total d'analyses effectuées 100 Nombre de fois où des résidus ont été détectés 21

Figure 5-4 : Fréquence de détection de résidus dans les sols et sédiments

Fréquence de détection de résidus dans les sols et sédiments

21; 17%

Nombre total d'analyses effectuées Nombre de fois où des résidus ont été détectés

100; 83%

Pesticides détectés, fréquence et niveaux de concentration des résidus

Pesticides détectés % par rapport à l'ensemble des analyses Niveaux détectés (µg/kg)

Carbosulfan 7,00 10,0-32,0 Thiodan 7,00 0,13-24,5 Endosulfan 3,00 0,89-2,52 Aldrine 2,00 0,86-1,08 DDT et métabolites 2,00 0-31

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Figure 5-5 : Pesticides détectés dans les sols et sédiments

Pesticides détectés (% d'occurence) 2

2 7 Carbosulfan Thiodan Endosulfan 3 Aldrine DDT et métabolites

7 Correspondances des pesticides détectés dans les sols et les sédiments aux normes. (en µg/l)

Pesticides Codes Concentration BM H Q C détectés échantillons en pesticides Aldrine ANJESD1-2 0,861 50 6 0,6 50 ANJSOL1-2 1,08 50 ppDDD MFS1411 29,4 50 2 0,2 50 ppDDT MFS1411 2,03 50 9 6 50

Observations

Les Organochlorés détectés sont :

- Endosulfan dans les sols d’Anjiajia et de Moyen Fierenana, également dans les sédiments d’Anjiajia

- Aldrine dans les sédiments (0,861µg/Kg) et les sols d’Anjiajia (1,08µg/kg) : inférieure à la norme de Hollande (6µg/kg), mais supérieure à celle de Canada (0,6µg/kg)

- PpDDD et ppDDT sont détectés dans les sols de Moyen Fierenana, respectivement 0,0294µg/kg et 0,00203µg/kg

- PpDDD est largement au-dessus de ces deux normes. Tandis que pour ppDDT, sa valeur (2,03µg/kg) est inférieure à la norme de Hollande (9,0µg/kg) et également à celle de Canada (6,0µg/kg).

Conclusions

- Les Organochlorés anciennement utilisés sont encore détectés à des doses assez élevées : il faudrait suivre l’évolution des teneurs en résidus y afférents;

- HASYMA devrait, pour les années à venir réduire l’utilisation du Carbosulfan et du Thiodan ou veiller à ce que les doses préconisées soient respectées.

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5.3 GESTION DES DÉCHETS ET DES MATIÈRES RÉSIDUELLES - CONTRÔLES DES ÉMISSIONS

Lors de l’audit, ont également été relevés les modes de gestion des déchets et des matières résiduelles diverses produites sur les sites. Les paragraphes suivants donnent les principales problématiques relevées sur l’ensemble des sites.

5.3.1 Émissions Liquides

Les émissions liquides polluantes émises par les activités d’HASYMA sont limitées aux huiles usées et au gasoil nécessaires pour assurer le fonctionnement des groupes électrogènes, notamment à Port Bergé et à Ambilobe.

Tableau 5-6 : Cas des huiles de vidange dans quelques sites ZONES NATURE ORIGINE LIEU DE QUANTITÉ/AN MODE DE ELIMINATION STOCKAGE COLLECTE FINALE

Ambilobe Huiles de Groupe Par terre Non Aucune Par terre vidange électrogène disponible organisation Port-Bergé y afférente

Les huiles de vidange sont de compositions chimiques complexes (elles sont constituées par les produits de décomposition des huiles de base et des multiples additifs). Leur potentiel de pollution est très élevé. Elles peuvent atteindre aussi bien les eaux que les sols et, en cas de mauvais brûlage, l’atmosphère.

Il y a pollution superficielle du sol visible (du moins à Ambilobe et à une moindre mesure à Port- Bergé) provenant de déversements d’huiles de vidange. Il n’y ni récipients de récupération, ni conduite à l’égout.

Les réservoirs de stockage des hydrocarbures sont en mauvais état et non conformes aux normes en vigueur et aux bonnes pratiques environnementales causant ainsi des contaminations des sols. (absence de bac de rétention / Citernes très rouillées).

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5.3.2 Déchets solides

Les déchets solides existants au niveau des différents sites de HASYMA sont de diverses catégories.

Déchets dangereux :

- Les bidons de conditionnement des produits phytosanitaires : Les bidons et les sacs, utilisés pour le conditionnement des intrants agricoles, ne sont pas récupérés par HASYMA. Le lavage de ces contenants par les planteurs se fait n’importe où. Les utilisations de ces contenants à d’autres fins sont multiples : pots de fleurs, récipients de stockage d’eau potable ou de miel. - Les semences périmées : Les semences sont traitées, elles contiennent par conséquent des pesticides et sont donc classées comme déchets dangereux. - Les piles usées - Les sacs vides de pesticides Certains déchets tels que les semences périmées, les piles usées et les sacs vides sont brûlés en dehors du site. L’incinération de ces déchets se fait en présence d’un huissier et avec un procès verbal (Cas de Tuléar et Ambilobe).

Déchets banals :

- Les poussières et déchets issus du traitement du coton : A Port-Bergé, les déchets (Poussières et enveloppe des graines) sont souvent ramassés par la population locale pour servir d’engrais et d’aliments au bétail. Il ne reste que très peu de déchets dans la décharge (lieu non aménagé destiné à la mise en dépôt).

Les poussières de coton sont enterrées ou à l’air libre sans protection contre les pluies en dehors de l’unité de transformation (à Port-Bergé, la décharge en dehors de l’enceinte de l’usine est entourée de culture de maïs).

- Les sacs vides d’engrais : ces derniers peuvent être réutilisés pour stocker de l‘engrais ou des semences (dans ces cas, on peut se passer du lavage) mais pas de denrées alimentaires.

Photo 6 : Déchets solides (poussières de coton)

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Tableau 5-7 : Types de déchets solides recensés ZONES NATURE CATEGORIE ORIGINE LIEU DE QUANTITE/AN MODE DE MODE STOCKAGE COLLECTE D’ELIMINATION Ambilobe Poussières Banal Usine Chambre à Indéterminée Tracteur Incinération Port-bergé d’égrenage poussières et Camion Cailloux Banal Mahajanga fosse brouette Toliara Feuilles et tiges Banal de cotonnier

Toliara Piles périmées Dangereux Appareil de Magasin de Indéterminée Camion Incinération traitement stockage des (ULVA+) intrants Ambilobe Semences Dangereux Surestimation de Entrepôt Indéterminée Camion Incinération Port-bergé inutilisables1 prévision d’intrants Brouette Mahajanga agricoles Toleara Ambilobe Sacs vides Banals à Contenants des Entrepôt Indéterminée Camion Incinération Port-bergé inutilisables dangereux intrants agricoles d’intrants Brouette Mahajanga suivant le agricoles Toleara contenu Tous les sites Fûts vides de Dangereux Conditionnement Importante mais Revente à des pesticides quantification particuliers imprécise

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5.3.3 Émissions atmosphériques

Dans des pays comme Madagascar, les poussières sont un phénomène banal. Mais quand les poussières ne sont pas seulement constituées par des envols de particules de terre mais avec d’autres substances (des poussières de coton par exemple), elles peuvent s’avérer dangereuses.

Tableau 5-8 : Émissions atmosphériques

ZONES Source(s) d’émissions Conditions Nature Origine gazeuses ou de d’émissions poussières Ambilobe Séparateur Poussières Séparation des Cheminée Port Bergé coton-graines des Mahajanga grosses impuretés Toliara Ambilobe Nettoyeur Poussières Nettoyage des Cheminée Port Bergé coton-graines Mahajanga Toliara Ambilobe Égreneuse Poussières Séparation des Cheminée Port Bergé graines des fibres Mahajanga Toliara Ambilobe Condenseur Poussières Nettoyage fibres Cheminée Port Bergé Mahajanga Toliara Port – Bergé Groupe Fumée de Combustion du Échappement Ambilobe électrogène combustion gasoil

Les principaux éléments caractérisant les émissions dans l’atmosphère émanant du traitement du coton sont :

- Les fines particules de terre ; - Les poussières de coton (enveloppe et fibre)

Un système d’aspiration des poussières permet leur conditionnement dans des chambres à poussière et limite ainsi les émissions dans l’atmosphère.

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Lors de la visite des sites, les usines n’étaient pas en fonctionnement ; il n’a donc pas été possible d’estimer l’ampleur des émissions dans l’enceinte et à l’extérieur de l’usine. Les seuls éléments permettant de présager d’une problématique liée à l’émission de poussière sont donnés dans le chapitre suivant. Néanmoins, à Tuléar et à Ambilobe, il a été remarqué une grande concentration de déchets sur les grillages jouxtant l’usine du fait que les portes des chambres à poussière restent ouvertes durant le fonctionnement de l’usine.

Les usines n’étant pas en fonctionnement mais, en cours de maintenance, il n’a pas été possible de déceler d’éventuelles fuites (problèmes d’étanchéité) au niveau des conduites d’acheminement des poussières.

Les observations faites durant la visite des sites sont les suivantes :

- Absence de contrôle des émissions de poussières ;

- Dispositif de prévention ou de limitation de la pollution atmosphérique : cache nez ou masque pour les ouvriers.

- Pour Ambilobe et Port – Bergé, aux poussières du coton viennent s’ajouter les émissions de gaz d’échappement des groupes électrogènes générant l’électricité pour les usines de transformation.

5.3.4 Santé des employés

L’ensemble du personnel permanent de HASYMA exposé aux poussières du coton est soumis à une visite médicale annuellement assurée par l’Office Sanitaire Inter - Entreprise (à Mahajanga et Tuléar) ou par un médecin.

Sur le site de Tuléar, un médecin est présent deux heures par jour le matin pour consulter les employés souffrants ou les membres de leurs familles.

Lors des interviews avec le personnel médical, aucune maladie professionnelle liée à l’inhalation de poussière de coton ni de cas graves et d’évacuation d’urgence n’ont été évoqués. Les médecins consultés n’ont pas révélé de problèmes particuliers d’irritations ou d’allergie.

Les maladies évoquées sont des maladies courantes à Madagascar : Grippe / Bronchite / Paludisme / Troubles du tube digestif / Diarrhée / Maux d’estomac / Maladies cardiovasculaires / Tuberculose et diabète.

Malgré tout, certaines informations relevées laissent penser que les inhalations de poussières de coton ont des impacts non négligeables sur la santé des employés :

- À Mahajanga, il a été signalé que durant le fonctionnement de l’usine, les poussières de coton engendrent des allergies chroniques pour 5 employés sur le site de Mahajanga sans qu’ils ne soient pourtant exposés directement à la poussière de coton ;

- Sur les sites de Mahajanga et Tuléar, il a été signalé que les ouvriers de l’usine recevaient une fois par semaine une boite de lait concentré pour limiter les irritations; ce qui laisse présager un problème avec les poussières;

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- Le médecin de Tuléar a signalé qu’en cas d’allergie ou d’irritation, les employés étaient mutés à d’autres postes. Il a mentionné qu’il y avait des problèmes avec la poussière de coton au niveau de l’usine mais, que comme l’usine ne fonctionne que 4 mois dans l’année, les employés pouvaient « récupérer » pendant le reste de l’année.

Tout ces révélations laissent croire, soit en une inefficacité des contrôles médicaux qui ne sont probablement pas adaptés pour la détection des affections pouvant être engendrées par les activités des travailleurs, soit en des problèmes significatifs liés aux poussières de coton.

Étant donné que HASYMA ne possède pas ou plus de registre des consultations, il n’a pas été possible de recouper ces informations et d’identifier la fréquence, l’ampleur et l’importance des problèmes de santé des employés. Il est important de préciser néanmoins que la poussière de coton peut engendrer une maladie pulmonaire grave la byssinose ou « poumon brun ».

Une centaine d’employés temporaires travaillent dans chaque usine de transformation : ils doivent suivre un contrôle médical à leur embauche et les personnes souffrant d’asthme ou d’irritations pulmonaires ne sont pas recrutées. Les saisonniers ne sont pas soumis à une visite médicale à la fin de leur contrat.

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5.4 SÉCURITÉ - INCENDIE DES SITES

Les mesures de sécurité prises sont données dans le tableau ci-après.

Tableau 5-9 : Mesures de sécurité ZONES EQUIPEMENTS REPARTITION FREQUENCE DE DE SECURITE CONTROLE Ambilobe Extincteurs à poudre Usine d’égrenage Vérification avant le Port-bergé Magasins pour les début de la campagne Mahajanga fibres, pour les d’égrenage (fuite ou Toleara graines utilisation) et Atelier chargement pour ceux qui sont vides Ambilobe Extincteurs à eau Usine d’égrenage Vérification avant le Port-bergé pulvérisée Magasins pour les début de la campagne Mahajanga fibres, pour les d’égrenage (fuite ou Toleara graines utilisation) et Atelier chargement pour ceux qui sont vides Port-bergé Château d’eau Près de l’usine Essai de mise en marche avant le début de la campagne d’égrenage, puis tous les 3mois Port-Bergé Citerne à eau Près de l’usine Essai de mise en marche avant le début de la campagne d’égrenage, puis tous les 3mois Port-Bergé Bassin d’eau Près de l’usine Remplissage au début de la campane Ambilobe Bouches d’incendie Réparties dans Essai de mise en marche Port-bergé l’enceinte de l’usine avant le début de la Mahajanga campagne d’égrenage, Toleara puis tous les 3mois

Observations :

- Extincteurs : la date de la dernière vérification est apposée sur chaque extincteur - Château d’eau et bassin de retenue d’eau : ils servent à la fois à alimenter les radiateurs des groupes électrogènes et à maîtriser les flammes en cas d’incendie. - Bouches d’incendie : les tuyaux d’eau ne sont pas complets. - Les extincteurs sont contrôlés une fois par an par des vérificateurs : SICLI (Port Bergé), SOCRA (Ambilobe) et TSELATRA (Toliara). La date du dernier contrôle est écrite sur les extincteurs - Pour la lutte contre les incendies, le Chef de l’usine organise des sessions de formation aux gardiens. Cette formation se fait tous les 3 mois puisque les gardiens sont des employés saisonniers. Il n’existe pas de registre concernant cette formation. - Pour Mahajanga, actuellement, HASYMA possède un expert en incendie embauché spécialement pour s’occuper de tous les problèmes d’incendie dans l’enceinte. - Absence de registre d’accidents ou d’incidents dans tous les sites.

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5.5 FERTILITÉ DES SOLS

L’intervention concernant l’étude de fertilité des sols sur les zones de culture d’HASYMA a porté sur :

- Les activités agricoles des planteurs au cours d’une saison dans le temps et dans l’espace;

- Les caractéristiques pédologiques et agronomiques des sols cultivés en cotonnier dans les deux régions (nord et sud) de Madagascar

- L’analyse de fertilité des sols aussi bien sur le plan « matières nutritives » que sur l’activité microbiologique (Comptage des macro organismes et analyse de l’activité microbiologique).

5.5.1 Les activités agricoles et calendriers culturaux

D’après les documents de HASYMA et les responsables locaux qui ont été interviewés, la culture du cotonnier varie dans ces deux régions (nord et sud), tant du point de vue calendrier que du mode de culture:

- Au nord , c’est généralement une culture de décrue qui est pratiquée. Le calendrier cultural dure environ onze mois et s’étale de février à décembre alors que le cycle cultural est de cinq mois.

- Au sud, on distingue deux types de culture (la culture pluviale et celle irriguée par canaux d’irrigation) pour lesquels, le calendrier cultural s’étale d’octobre à septembre.

5.5.1.1 Les différentes activités et leur impact ou intérêt par rapport à leur action négative ou positive sur la fertilité.

Pour la culture de décrue dans le nord, le calendrier se déroule de février à décembre du fait des conditions climatiques : les fortes pluies débutant en décembre et inondant les sols, il n’est pas possible d’entamer la culture avant février ; et c’est seulement après le retrait des eaux que les différentes activités commencent avec une température favorable.

Les différentes activités sont :

- Nettoyage des terrains : il se fait manuellement juste à la fin des pluies et a pour objectif de :

o laisser la partie superficielle du sol se réchauffer

o détruire les adventices ;

o d’alléger le labour. - Labour-pulvérisage: se fait généralement à la charrue (pour 90% environ) à partir de mi- mars et permet :

o une aération /oxygénation du sol;

o une destruction de la structure existante en rendant en poudre les mottes (pulvérisage). Octobre 2004 Land Ressources

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Ces deux activités contribuent positivement à la fertilité des sols.

- semis et premier apport d’engrais : se font généralement à la main du mois de mars à mai, donc de façon échelonnée et décadaire selon les zones ; un semis précoce est recommandé pour que les graines profitent de l’humidité du sol pour germer.

- Démariage : se fait manuellement de fin mars à juin ; la majorité des parcelles sont démariées

- 2è apport d’engrais : effectué manuellement d’avril à juin pour entretenir la culture et augmenter la fertilité du sol.

- Buttage et sarclage : se font généralement par attelage ou à la main, du mois d’avril à août ; les adventices retournées et enfouies dans le sol améliorent sa fertilité en se décomposant (apport de matière organique).

- Traitement insecticide : atteint une fréquence de 6 à 10 au cours du cycle de la culture et selon les insectes et parasites qui attaquent (Heliotis ou Helico verpa, Prodenia, Aphis gossyipii, puceron, ...). Aussi, les produits insecticides varient selon ces insectes et le stade de la culture.

- Récolte : se fait de mi-août à mi-novembre, période sèche et favorable à la maturation des capsules.

- Destruction des vieux cotonniers : effectuée de mi-septembre à mi-décembre. Ces vieux cotonniers sont coupés et regroupés en tas pour être ensuite brûlés. L’intérêt de les brûler réside dans la destruction des parasites mais, ceci a un impact négatif sur la fertilité puisque les éléments résiduels émanant de la minéralisation brutale des parties aériennes sont très localisés et risquent d’être lessivés lors de la saison des pluies. De plus, la destruction par le feu est problématique car, il annihile les apports de matières organiques. Pour le sud, le calendrier débute avec le nettoyage de terrain et s’étale d’octobre à septembre, que ce soit de la culture pluviale ou irriguée. Le semis précoce y est aussi recommandé. En plus, des activités observées sur la culture de décrue dans le nord, d’autres activités complètent la liste :

- Epandage de phosphate d’ammoniaque : se fait avant labour et se déroule d’octobre à décembre ; il joue un rôle positif sur la fertilité des sols.

- Billonnage : il complète le labour-pulvérisage sur les deux types de cultures du sud ; ces billons augmentent la fertilité par l’augmentation de la couche humifère et facilitent l’entretien.

- Epandage d’herbicide : se fait manuellement et facilite le contrôle des mauvaises herbes, limitant ainsi la concurrence avec la culture, il a une action positive sur la fertilité.

- Sarclage-houage : se fait par attelage ou à la main par la houe et permet une aération ou réoxygénation des sols ; il a une action positive sur la fertilité

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- Rebillonnage : il se fait à la main ou de façon attelée, et contribue à l’augmentation de la fertilité aux abords de la culture ;

- Irrigation : seulement pour les cultures irriguées qui reçoivent des pluies insuffisantes par rapport aux besoins de la culture : De plus elle peut apporter des éléments nutritifs dissous augmentant ainsi la fertilité si elle est bien raisonnée.

- Traitement insecticide : il est similaire à celui au nord, mais s’effectue de décembre à avril pour la culture pluviale et de janvier à mai pour la culture irriguée.

- Récolte : se déroule de mai à septembre et à la main.

- Destruction des cotonniers : Similaire à celle au nord.

5.5.1.2 Les calendriers culturaux

Les différents calendriers culturaux sont donnés en Annexe 4 pour chacune des régions.

Les calendriers culturaux mis en place par HASYMA sont raisonnés et prennent en considération les facteurs pédologiques, climatiques et hydrologiques.

- Pour le nord, il est impossible d’installer la culture sur des sols immergés, et par conséquent la culture débute lorsque la situation climatique est favorable et après le retrait des eaux, le travail se trouve plus aisé, aussi bien pour la préparation des sols que pour les différents traitements ; en plus, la fertilité des sols se trouve améliorée par le dépôt de limons fertiles.

- Pour le sud, le calendrier est raisonné de manière à ce que les plantes profitent au maximum des stocks d’eau accumulés dans le sol en fin de saison des pluies et afin que la récolte du coton soit terminée avant la tombée des premières pluies ; La préparation du sol a des actions positives sur la fertilité car l’incorporation des adventices augmente le capital organique du sol. Un semis précoce est aussi de règle dans cette région. Un semis précoce permet également de mieux lutter contre les parasites.

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5.5.2 Caractérisation physico-chimique des sols

Cette caractérisation est faite en quatre étapes dont :

- Les études sur le terrain. - L’analyse au laboratoire. - L’interprétation des résultats analytiques. - Les conclusions et analyse des résultats

5.5.2.1 Évaluation in situ

Pour chaque zone, il a été procédé dans un premier temps avec les responsables locaux au choix du type de sols représentatifs de la zone au sein duquel il a été déterminé un point de prélèvement. Au niveau de chaque point, différentes activités ont été entreprises, à savoir :

- analyse du paysage

- creusement de la fosse pédologique

- description morphologique (profil)

- identification de la roche-mère

- identification du type de sols

- prélèvements d’échantillons de sols et d’eaux:

Les analyses d’échantillons de sols pour la microbiologie et la fertilité des sols et celle des eaux pour les nitrites et nitrates sont en cours de réalisation au laboratoire de pédologie FOFIFA, à Tsimbazaza.

Des profils pédologiques ont été observés et décrits aussi bien dans la région du nord (Majunga) que dans celle du sud (Tuléar).

Les descriptions des profils sont données en Annexe 11.

Il est important de mentionner que les observations dans la zone Nord ont été quelques peu gênés du fait que les sols étaient généralement inondés et l’observation de leur structure était généralement impossible.

L’absence de vers de terre dans la plupart des sols étudiés ne permet pas de conclure à une influence néfaste de la culture du coton puisque même dans les zones témoins (exemptes de coton), il n’a pas été trouvé de macro organismes.

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a) Région : Sud – zone Ankazoabo.

Le cotonnier est cultivé sur trois types de sol dans la zone d’Ankazoabo : Sols peu évolués d’apports alluviaux (bruns), sols ferrugineux tropicaux (rouges), sols vertiques (noirs).

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial, bruns, formés sur alluvions anciennes

Roche mère : Alluvions anciennes

Degré d’évolution du sol : « baiboho ».

Ce type de sols aurait une faible teneur en matière organique, ce qui pourrait expliquer sa faible capacité de rétention d’eau (micropore limité), et sa compacité accrue en profondeur ; cette compacité est marquée par la semelle de labour qui va empêcher les racines d’explorer le sol en profondeur.

Sa texture moyenne à légère aggrave les risques de manque d’eau du fait d’une faible capacité de rétention d’eau. La structure polyédrique traduit aussi la destruction de la structure du sol par les pratiques culturales (labour et pulvérisage) et sa faible teneur probable en matière organique; Cette structure n’est pas favorable aux activités biologiques (racines et faunes).

Aussi, l’inexistence des vers de terre dans le sol peut s’expliquer par son état décrit ci-dessus aggravé par la longue sècheresse qui a marqué cette campagne 2004.

De ce fait, la culture de coton subit ces effets néfastes en particulier les cultures semées tardivement. b) Région : Sud – zone Mahaboboka

Dans la zone de Mahaboboka, les sols vertiques noirs et les sols rouges ferrugineux principalement cultivés en cotonnier et ces champs se trouvent de part et d’autre de la route nationale N°7.

Type de sol : sols vertiques noirs formés sur alluvions argileuses.

Roche mère : alluvions argileuses.

Degré d’évolution du sol : « sols profonds noirs ».

Ce type de sols de Betaola (vertiques noires) est un bon sol pour la culture de coton. Ces sols sont profonds. Ses propriétés vertiques (texture lourde) rendent le travail du sol plus difficile ; cependant, elles présentent une grande capacité de rétention d’eau (gonflement des argiles smectites). Les fentes de retrait permettent une bonne aération du sol en période sèche ; par contre, en période de fortes pluies prolongées, après fermeture des fentes, l’eau ne peut plus s’infiltrer et le bas fond ou cuvette se trouve engorgé voire inondé ; par conséquent, les racines du cotonnier risquent d’être asphyxiées s’il n’y a pas d’exutoire ou de ruissellement.

Ces caractères vertiques ne sont pas favorables aux êtres vivants (gonflement avec asphyxie ou retrait avec compaction) et les activités biologiques se trouvent ralenties voire anéanties dans les cas extrêmes : aucun ver de terre n’a été trouvé.

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c) Région : Sud –zone Analamisampy

Dans la zone d’Analamisampy, le cotonnier est cultivé sur les trois types de sols avec des proportions sensiblement égales : sols vertiques noirs , sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial.

Type de sol : sols vertiques noirs formés sur alluvions anciennes.

Roche mère : alluvions argileuses.

Degré d’évolution du sol : « sols noirs, peu profonds ».

Des taches d’hydromorphie apparaissent sur les sols qui ont subi une saturation en eau temporaire ou prolongée ; les taches rouilles traduisent l’oxydation du fer, car les vertisols se forment généralement dans des cuvettes ou dépressions et l’humidité accumulée peut aboutir à une hydromorphie. Si la pente au sein de la cuvette est assez faible, un système de drainage est à prévoir.

L’existence de vers de terre sur ce type de sol qui est le même que celui de Betaola peut s’expliquer par l’existence de conditions plus favorables : sècheresse moins poussée entraînant un sol plus frais, pour la survie de ces vers. Le sol est ici moins profond qu’à Betaola. d) Région : Sud – zone Analamisampy

Dans le périmètre d’Antseva, le cotonnier est cultivé sur trois types de sol : sols vertiques noirs, sols rouges ferrugineux, sols bruns d’apport alluvial et sols vertiques noirs.

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Roche mère : alluvions anciennes.

Degré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

Ces sols ferrugineux tropicaux rouges sont d’assez bons sols quand ils sont suffisamment humifères. Une teneur élevée en matière organique joue en effet un rôle non négligeable dans l’amélioration de la structure du sol, dans sa capacité de rétention en eau, dans cette région du Sud où l’on rencontre de graves risques de sècheresse ; en plus, elle apporte des éléments nutritifs après décomposition / minéralisation. Ce sol a une texture moyenne qui lui transférera une certaine battance au cas où la matière organique fait défaut. e) Région : Sud – zone Ankililoaka

Dans le périmètre d’Ampihamy, le cotonnier est généralement cultivé sur sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial.

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Roche mère : alluvions anciennes.

Degré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

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Cette variante de sols ferrugineux possède les mêmes caractéristiques que celle d’Antseva : elle semble posséder un niveau de fertilité assez bas (aspect végétatif des plants), ceci pourra être confirmé avec les résultats des analyses en laboratoire. f) Région : Sud – zone Ankililoaka

Dans le périmètre d’Ankilimitahy, le cotonnier est généralement cultivé sur sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial.

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Roche mère : alluvions anciennes.

Degré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

Ce type de sol ressemble beaucoup à celui d’Ankilimitahy. g) Région : Sud – zone Bas-fiherenana

Dans le périmètre de Miary dans la zone du Bas Fiherenana, le cotonnier est généralement cultivé en irrigué, sur sols bruns vertiques fertiles et sols peu évolués d’apport alluvial de faible fertilité.

Type de sol : sols bruns d’apport alluvial formés sur alluvions anciennes calcaires riches en magnésie

Roche mère : alluvions anciennes.

Degré d’évolution du sol : « sols bruns, moyennement profonds ».

Ce type de sols présente les mêmes caractères vertiques que ceux de Betaola et d’Analamisampy ; seulement ce dernier, se trouvant en aval, peut être plus enrichi en éléménts minéraux (P, K). De plus, il bénéficie de l’irrigation, alors qu’au moment de notre descente une partie du périmètre se trouvait submergée. Si ce phénomène de saturation en eau persiste, les activités biologiques se trouveront ralenties ou anéanties suite à l’asphyxie du sol. h) Région : nord – zone Maevatanana

Dans le périmètre d’Anjiajia appartenant à la zone de Maevatanana, le cotonnier est généralement pratiqué en culture de décrue, sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes micassées (baiboho).

Roche mère : sédiments récents.

Degré d’évolution du sol : « sols peu évolués ou jeunes ».

Ces sols, du type baiboho, enrichis en limons actuels fertiles, nous paraissent aptes à une culture durable du coton ; en plus leur texture équilibrée (limoneuse) serait un atout dans cette région du nord. Actuellement sous l’eau, leurs propriétés ne sont pas bien visibles.

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i) Région : nord – zone Maevatanana

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes (baiboho).

Roche mère : alluvions récentes.

Degré d’évolution du sol : « sols peu évolués ».

Ces sols du même type que celui d’Anjiajia (baiboho) ont les mêmes propriétés. j) Région : nord Majunga – zone Port Berger

Dans le périmètre de Port Berger, appartenant à la zone nord, la culture du cotonnier est généralement pratiquée sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes (baiboho).

Roche mère : alluvions récentes.

Degré d’évolution du sol : « sols peu évolués profonds ». ce sont les mêmes types de sols (baiboho) k) Région : nord, Antsiranana – zone Ambilobe

Dans le périmètre d’Ambilobe, appartenant à la zone nord, la culture du cotonnier est généralement une culture de décrue, sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Ce type de sol fait aussi partie des « baiboho », et les propriétés restent les mêmes ; l’existence de vers de terre pourrait être attribuée aux conditions climatiques plus favorables : zone bien arrosée ; mais sols à texture moyenne, filtrante, ne risquant pas d’être engorgés. Les activités biologiques seront favorisées par la combinaison de tous ces facteurs (pédologiques et climatiques).

5.5.2.2 Analyse en laboratoire

Les analyses en laboratoire ont porté sur l’activité microbiologique des sols et l’analyse de sol (Mesure des caractéristiques physiques et chimiques et mesure des paramètres de fertilité)

Le Tableau 5-10 ci après présente les résultats d’analyse de sols prélevés lors des interventions de terrain ainsi que les résultats de comptage de vers de terre et de l’analyse de l’activité microbiologique réalisée en laboratoire. L’ensemble des résultats sont compilés dans un même tableau car, les différents paramètres physico-chimiques peuvent expliquer les variations d’activité biologique.

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Tableau 5-10 : Résultats d’analyse de sols (Laboratoire FOFIFA)

Sigle Zone Type / Humidit pH C N P (Bray 2) Bases échangeables CEC N N Granulométrie (%) Comptage vers Microflore totale Horizon é nitrique nitreux de terre (%) (eau) (%) (%) (ppm) K (méq/100g) Na (meq/100g) (ppm) (ppm) Argile Limon Sable Nombre / ha Nb germes / g de (meq/100g) sol (x 10³) ZONE NORD ABL 11 AMBILOBE Culture H1 68,75 5,31 1,60 0,154 2,7 0,428 0,513 16,5 0,00 0,01 32 49 19 20 000 2000 ABL 12 Culture H2 73,00 5,52 0,44 0,042 11,4 0,100 0,096 20,6 0,00 0,00 28 51 21 ABL 21 Témoin H1 73,76 5,50 1,51 0,126 19,8 0,236 0,104 14,6 0,00 0,00 32 47 21 3000 ANJ 11 ANJIAJIA Culture H1 50,57 5,18 0,68 0,056 2,0 0,202 0,808 14,0 1,93 0,02 32 57 11 1700 ANJ 12 Culture H2 28,64 5,2 0,39 0,042 3,6 0,064 0,604 10,3 5,34 0,02 18 61 21 ANJ 21 Témoin H1 45,26 5,19 0,84 0,077 4,2 0,167 0,213 14,1 22,62 0,02 30 57 13 4000 PBG 11 PORT BERGÉ Culture H1 42,28 5,37 0,97 0,098 3,0 0,185 0,448 24,8 6,19 0,00 30 53 17 2000 PBG 21 Témoin H1 52,95 4,73 1,00 0,105 4,0 0,274 0,613 21,2 11,13 0,02 39 43 18 2000 TSR 11 TSARA-RANO Culture H1 16,54 6,35 1,19 0,147 2,6 0,200 1,580 14,5 11,70 0,01 34 43 23 1200 TSR 21 Témoin H1 33,92 6,11 0,89 0,105 0,9 0,172 0,196 12,5 0,00 0,02 28 49 23 2000 ZONE SUD APM 11 AMPIHAMY Culture H1 69,78 5,9 2,04 0,182 52,6 1,330 0,083 15,8 29,94 0,01 22 17 61 2000 APM 12 Culture H2 8,52 5,75 1,34 0,070 62,4 0,589 0,035 9,2 0,00 0,01 32 7 61 APM 21 Témoin H1 51,61 6,02 0,96 0,091 48,1 0,641 0,026 8,2 1,97 0,01 26 5 69 17000 ASV 11 ANTSEVA Culture H1 17,48 5,53 0,56 0,056 19,6 0,446 0,013 5,2 11,83 0,01 23 5 72 2000 ASV 12 Culture H2 17,52 5,48 0,42 0,063 7,2 0,210 0,022 5,3 5,20 0,01 25 7 68 ASV 21 Témoin H1 13,80 5,84 0,94 0,084 55,0 0,795 0,048 6,7 13,53 0,01 23 9 68 2000 BTL11 BETAOLA Culture H121,45 5,96 0,83 0,112 2,1 0,205 0,261 48,6 17,88 0,00 63 19 18 3000 BTL12 Culture H229,90 6,27 0,84 0,098 1,1 0,197 0,617 48,0 8,15 0,01 65 15 20 BTL21 Témoin H1 25,15 6,41 0,75 0,091 4,4 0,446 0,248 49,0 1,59 0,01 63 19 18 4000 KZB 11 ANKAZOA-BO Culture H1 11,87 6,31 1,05 0,091 59,1 1,150 0,148 18,3 8,92 0,02 26 21 53 2000 KZB 12 Culture H2 29,28 6,65 0,19 0,035 34,3 1,130 0,552 22,8 0,00 0,02 28 21 51 KZB 21 Témoin H1 33,57 6,82 1,34 0,098 60,2 1,080 0,661 17,8 2,15 0,02 24 19 57 4000 MAR 11 MIARY Culture H1 32,62 6,85 0,90 0,112 8,1 0,743 0,569 33,4 0,00 0,02 65 21 14 1700 MAR 12 Culture H2 32,83 6,80 0,60 0,077 6,3 0,441 0,335 33,4 14,18 0,01 62 29 9 MAR 21 Témoin H1 39,93 7,10 1,13 0,091 13,6 0,615 0,348 31,6 11,10 0,01 60 27 13 1200 MSP 11 ANALAMI- Culture H1 52,02 5,61 1,57 0,112 11,4 0,446 0,078 16,7 36,23 0,02 23 13 64 20 000 4000 MSP 21 SAMPY Témoin H1 4,77 6,12 2,26 0,133 30,1 0,615 0,113 14,1 18,25 0,00 23 13 64 14000 MTH 11 ANKILIMI-TAHY Culture H1 42,18 6,89 1,03 0,105 40,3 0,667 0,043 10,0 0,00 0,01 26 9 65 4000 H1 : Horizon 1 (de surface) / H2 : Horizon 2 (en profondeur) Culture : Parcelle cultivée en coton / Témoin : Parcelle cultivée hors du périmètre de culture du coton (Maïs / légumineuse / …) La microflore totale a été obtenue par analyse courante : Numération indirecte par inoculation dans des milieux de culture après suspension – dilution du sol (Laboratoire FOFIFA). Le dénombrement des vers de terre s’est fait sur le terrain sur une surface élémentaire de 1 m² jusqu’à atteinte de l’horizon 2. Octobre 2004 Land Ressources

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L’interprétation des résultats d’analyse en vue de l’évaluation de la fertilité des sols reprend les seuils classiquement utilisés à Madagascar (Norme de RIQUIER – Normes appliquées au laboratoire de pédologie – FOFIFA)

Les seuils d’interprétation sont donnés en annexe 15. a) Interprétation des analyses : Ankazoabo

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone d’Ankazoabo sont : - Un pH légèrement acide à neutre ; - Une texture du sol équilibrée; - Une fertilité assez faible et déséquilibrée; - Une teneur en matière organique faible à moyenne; - Une faible activité biologique des sols.

Il est important de remarquer que ce constat s’applique également à la zone témoin. L’ensemble de ces remarques est assez défavorable à la culture du coton car, le déséquilibre et certaines carences en élément nutritif sont un facteur limitant. La matière organique assez peu présente est également défavorable à la capacité de rétention en eau, la fixation des éléments nutritifs et à une bonne activité biologique du sol.

Tableau 5-11 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture d’Ankazoabo Paramètre Résultat analyse Seuil Observation Humidité (%) KZB11 : 11,87 <25 Taux faible

KZB12 : 29,28 25-60 Taux moyen KZB21 : 33,57 pH(eau) KZB 11: 6,31 5,5 - 6,5 Faiblement acide KZB12 : 6,65 6,5 - 7,3 Milieu neutre KZB21 : 6,82 Granulométrie KZB11 : 26-21-53 L<40, 4525 Très riche (ppm) KZB21 : 60.2 KZB12 : 34.3 Nitrates (%) KZB11 : 8,92 ppm <0,1 % Très faible teneur à nulle KZB21 : 2,15 ppm KZB12 : 0,0 ppm Nitrites (%) KZB11 : 0,2 ppm <0,1 % Très faible teneur KZB12 : 0,2 ppm KZB21 : 0,2 ppm Sodium Na KZB11 : 0,148 <0,3 Teneur faible (meq/100g) KZB12 : 0,552 0,3 - 0,7 Teneur moyenne KZB21 : 0,661 Potassium K KZB11 : 1,15 >0,4 Très riche (meq/100g) KZB12 :1,13 KZB21 : 1,08 Azote Kjeldahl total KZB11 : 0,091 <0,1 Teneur faible (%) KZB12 : 0,035

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Paramètre Résultat analyse Seuil Observation KZB21 : 0,098 Capacité d'échange KZB11 : 18,3 10 -25 Valeur moyenne cationique KZB12 : 22,8 (meq/100g) KZB21 : 17,8 Matière organique KZB11 : 1,05 0.6 – 1.7 Teneur moyenne (c %) KZB21 : 1,34

KZB12 : 0,19 <0,6 Faible teneur Vers de terre KZB11 : 0 <50 Nul (X10,000/ha) KZB21 : 0 Microflore totale KZB11 : 2,00 <50 Faible (nombre / g de sol KZB21 : 4,00 X1.000.000) b) Interprétation des analyses : Betaola

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Betaola sont : - Une humidité faible à moyenne - Un pH légèrement acide ; - Une texture du sol argileuse, lourde; - Une fertilité faible et très déséquilibrée; - Une teneur en matière organique moyenne; - Une faible activité biologique des sols.

Il est important de remarquer que ce constat s’applique également à la zone témoin mis à part une teneur élevée en potassium. L’ensemble de ces remarques est assez défavorable à la culture du coton car, le déséquilibre et certaines carences en élément nutritif sont un facteur limitant. La matière organique avec une teneur assez moyenne est par contre assez favorable à la structuration d’un sol assez lourd naturellement et explique une bonne capacité d’échange cationique; elle est favorable à la fixation des éléments nutritifs. La faible activité biologique du sol peut s’expliquer par une humidité faible et à la relative acidité du pH.

Tableau 5-12 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture de Betaola

Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence Humidité (%) BTL11 : 21,45 <25 Faible humidité BTL12 : 29,90 25-60 Taux d’humidité moyen BTL21 : 25,15 pH(eau) BTL11 : 5,96 5,5 - 6,5 Moyennement acide BTL12 : 6,27 BTL21 : 6,41 Granulométrie BTL11 : 63-19-18 A>28, S<45 Texture argileuse, peu accueillant pour (%) Argile (A) BTL12 : 65-15-20 les racines, développement limité de la Limon (L) BTL21 : 63-19-18 Plante. Travail de sol difficile, lourd et Sable (S) très collant activité biologique faible à moyenne selon l’humidité du sol. Phosphates BTL11 : 2,1 <5 Sols très pauvres en phosphore (ppm) BTL12 : 1,1 BTL21 : 4,4 Nitrates (%) BTL11 : 17,88ppm <0,1% Très faible teneur BTL12 : 8,15ppm

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Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence BTL21 : 1,59ppm Nitrites (%) BTL11 : 0,0 <0,1% Très faible teneur BTL12 : 0,01 BTL21 : 0,01 Sodium Na BTL11 : 0,261 <0,3 Faible teneur (meq/100g) BTL21 : 0,248 BTL12 : 0,617 0,3-0,7 Teneur moyenne Potassium K BTL11 : 0,205 0.2 Pauvre (meq/100g) BTL12 : 0,197 BTL21 : 0,446 0,4 – 0.8 Riche Azote Kjeldahl total BTL12 : 0,098 <0,1 Milieu carencé en azote (%) BTL21 : 0,091 BTL11 : 0,112 0,1- 0,15 Moyenne

Capacité d'échange BTL11 : 48,6 >40 Très élevée cationique BTL12 : 48,0 BTL21 : 49,0 Matière organique BTL11 : 0,83 0,6 – 1,7 Valeur moyenne (C %) BTL12 : 0,84 BTL21 : 0,75 Vers de terre BTL11 : 0 <50 Nul (X10,000/ha) BTL21 : 0

Microflore totale BTL11 : 3,00 <50 Faible (nombre BTL21 : 4,00 X1.000.000) / g de sol

c) Interprétation des analyses : Miary

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Miary sont : - Une humidité moyenne; - Un pH neutre ; - Une texture du sol argileuse, lourde; - Une fertilité faible et très déséquilibrée; - Une teneur en matière organique moyenne; - Une faible activité biologique des sols.

Il est important de remarquer que ce constat s’applique également à la zone témoin mis. L’ensemble de ces observations est assez défavorable à la culture du coton car, le déséquilibre et certaines carences en élément nutritif sont un facteur limitant. La matière organique avec une teneur assez moyenne est par contre assez favorable à la structuration d’un sol assez lourd naturellement et explique une bonne capacité d’échange cationique; elle est favorable à la fixation des éléments nutritifs. La faible activité biologique du sol peut s’expliquer par une humidité faible et à la relative acidité du pH. Il est également important de mentionner la forte teneur en phosphate dans le 2ème horizon qui peut s’expliquer par le lessivage du sol en surface; ce phosphore n’est pas disponible pour la plante à moins de remontées capillaires importantes entre le 2ème horizon et l’horizon de surface.

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Tableau 5-13 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture de Miary

Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence Humidité (%) MAR11 : 32,62 25-60 Moyenne MAR12 : 32,83 MAR21 : 39,93 pH (eau) MAR11 : 6,85 6,6- 7,3 Neutre MAR12 : 6,80 MAR21 : 7,10 Granulométrie MAR11: 65-21-14 A>28, S<45 Texture argileuse, peu accueillant pour (%).Argile (A) MAR12 : 62-29-9 les racines, développement limité de la Limon (L) MAR21: 60-27-13 Plante. Travail de sol difficile, lourd et Sable (S) très collant activité biologique faible à moyenne selon l’humidité du sol. Phosphates MAR11 : 8,1 5 -10 Teneur moyenne (ppm) MAR21 : 6,3

MAR12 : 13,6 10- 25 Elevée Nitrates (%) MAR11 : 0,0ppm <0,1% Très faible teneur à nulle MAR12 : 14,18ppm MAR21 : 11,10ppm Nitrites (%) MAR11 : 0,02ppm <0,1% Très faible teneur MAR12 : 0,01ppm MAR21 : 0,01ppm

Sodium Na MAR12 : 0,569 0,3-0,7 Teneur moyenne (meq/100g) MAR11 : 0,335 MAR21 : 0,348 Potassium K MAR11 : 0,743 >0,4 Elevé (meq/100g) MAR12 : 0,441 MAR21 : 0,615 Azote Kjeldahl total MAR12 : 0,077 <0,1 Pauvre (%) MAR21 : 0,091 MAR11 : 0,112 0,1 - 0,15 Teneur moyenne en azote

Capacité d'échange MAR11 : 33,4 25- 40 Elevé cationique MAR12 : 33,4 MAR21 : 31,6 Matière organique MAR11 : 0,90 1-3 Valeur moyenne (C %) MAR12 : 0,60 MAR21 : 1,13 Vers de terre MAR11 : 0 <50 Nul (X10,000/ha) MAR21 : 0 Microflore totale MAR11 : 1,70 <50 Très faible (nombre MAR21 : 1,20 X1.000.000) / g de sol

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d) Interprétation des analyses : Ampihamy-Antseva

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Ampihamy-Antseva sont : - Une humidité très faible à forte; - Un pH légèrement acide ; - Une texture du sol limono – argilo – sableuse, équilibrée; - Une fertilité faible et très déséquilibrée; - Une teneur en matière organique faible à moyenne; - Une faible activité biologique des sols.

Il est important de remarquer que ce constat s’applique également à la zone témoin. L’ensemble de ces observations est assez défavorable à la culture du coton car, le déséquilibre et certaines carences en élément nutritif sont un facteur limitant. Les fortes teneurs en phosphore et potassium de certains sols sont des facteurs aggravant de déséquilibre et peuvent conduire à des carences induites. La matière organique lorsque sa teneur est moyenne est par contre assez favorable à la fixation des éléments nutritifs. La faible activité biologique du sol peut s’expliquer par une humidité faible et à la relative acidité du pH.

Tableau 5-14 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture d’ Ampihamy-Antseva

Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

Humidité (%) APM12 : 8,52 <25 Très faible à faible ASV11 :17,48 ASV12 :17,52 ASV21 :13,80 APM11 : 69,78 25 -60 Moyenne à forte APM21 : 51,61 pH (eau) APM11 : 5,9 5,5 - 6,5 Moyennement acide APM12 : 5,75 APM21 : 6,02 ASV11 :5,53 ASV12 :5,48 ASV21 :5,84 Granulométrie APM11 : 22-17-61 L<40, 45< S <75 Texture limono-argilo-sableuse, (%) APM12 : 32-7-61 accueillant pour les racines, bon Argile (A) APM21 : 26-5-69 développement de la Plante. Travail de Limon (L) ASV11 : 23-5-72 sol facile car sol léger et peu collant : Sable (S) ASV12 : 25-7-68 activité biologique intense, favorisée par ASV21 : 23-9-68 une humidité suffisante du sol. Phosphates ASV12 : 7,2 5- 10 Pauvre (ppm) ASV11 :19,6 10 -25 Moyenne APM11 : 52,6 >25 Très riche APM12 : 62,4 APM21 : 48,1 ASV21 : 55,0 Nitrates (%) APM11 : 29,94ppm <0,1% Très faible teneur à nulle APM12 : 0,0ppm APM21 : 1,97ppm

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Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

ASV21 : 11,83ppm ASV11 : 5,20ppm ASV12 : 13,53ppm Nitrites (%) APM11 : 0,01ppm <0,1% Très faible teneur à nul APM12 : 0,01 ppm APM21 : 0,01ppm ASV11 : 0,01ppm ASV12 : 0,01ppm ASV21 : 0,01ppm Sodium Na APM11 : 0,083 <0,3 Teneur très faible (meq/100g) APM12 : 0,035 APM21 : 0,026 ASV11 : 0,013 ASV12 : 0,022 ASV21 : 0,048 Potassium K ASV12 : 0,210 0,2-0,4 Teneur moyenne (meq/100g) APM12 : 0,589 0,4- 0,8 Riche APM21 : 0,641 ASV21 : 0,795 ASV11 : 0,446 APM11 : 1,330 >0,8 Très riche

Azote Kjeldahl total APM12 : 0,070 <0,1 Faible (%) APM21 : 0,091 ASV11 : 0,056 ASV12 : 0,063 ASV21 : 0,084 APM11 : 0,182 > 0,15 Teneur élevé Capacité d'échange APM12 : 9,2 <10 Valeur faible cationique APM21 : 8,2 ASV11 : 5,2 ASV12 : 5,3 ASV21 : 6,7 APM11 : 15,8 10-25 Moyenne Matière organique ASV11 : 0,56 <0,6 Teneur faible (C %) ASV12 : 0,42 APM12 : 1,34 0,6-1,7 Valeur moyenne APM21 : 0,96 ASV21 : 0,94 APM11 : 2,04 1,7-3 Teneur élevée Vers de terre APM11 : 0 <50 Nul (X10,000/ha) APM21 : 0 ASV11 : 0 ASV21 : 0 Microflore totale APM21 : 17,00 <50 Valeur très faible (nombre APM11 : 2,00 X1.000.000) / g de ASV11 : 2,00 sol ASV21 : 2,00

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e) Interprétation des analyses : Analamisampy-Ankilimitahy

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Analamisampy- Ankilimitahy sont : - Une humidité moyenne à forte; - Un pH légèrement neutre ; - Une texture du sol limono – argilo – sableuse, équilibrée; - Une fertilité moyenne et assez équilibrée; - Une teneur en matière organique moyenne (à élevée dans la zone témoin) ; - Une faible activité biologique des sols (Plus importante dans la zone témoin).

La situation observée est assez favorable à la culture du coton car, le sol a une texture équilibrée avec présence de matière organique, les éléments nutritifs sont présents en quantité suffisante voire excessive pour le phosphore, l’azote et le potassium; ce qui peut créer des déséquilibres. La matière organique est favorable à la fixation des éléments nutritifs. La faible activité biologique du sol est difficilement explicable aussi bien dans la zone de culture que dans la zone témoin (même si dans cette dernière, elle est relativement plus importante, elle demeure faible).

Tableau 5-15 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture d’Analamisampy-Ankilimitahy Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

Humidité (%) MSP21 : 4,77 <25 Très faible

MSP11 : 52,02 25-60 Moyenne à forte MTH11 :42,18 pH (eau) MSP11 : 5,61 5,5- 6,5- Moyennement acide MSP21 : 6,12 MTH11 :6,89 6,6- 7,3 Neutre Granulométrie MSP11: 23-13-64 L<40 ,45< S <75 Texture limono-argilo-sableuse, (%) Argile (A) MSP21: 23-13-64 accueillant pour les racines, bon Limon (L) MTH11:26-9-65 développement de la Plante. Travail de Sable (S) sol facile, car sol léger et peu collant : activité biologique intense, favorisée par une humidité suffisante du sol. Phosphates MSP11 : 2,0 <5 Teneur très faible (ppm) MSP21 :30,1 >25 Teneur très élevée MTH11 :40,3 Nitrates (%) MSP11 : 36,23ppm <0,1% Très faible teneur à nulle MSP21 : 18,25ppm MTH11 : 0ppm Nitrites (%) MSP11 : 0,02ppm <0,1% Très faible teneur à nulle MSP21 : 0ppm MTH11 :0,01ppm Sodium Na MSP11 : 0,078 <0,3 Teneur très faible à faible (meq/100g) MSP21 :0,113 MTH11 :0,043 Potassium K MSP21 :0,615 0,4 – 0,8 Très élevée (meq/100g) MTH11 :0,667 MSP11 : 0,446 Azote Kjeldahl total MSP11 : 0,112 0,1- 0,15 Teneur élevée en azote (%) MSP21 : 0,133

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Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

MTH11 :0,105 Capacité d'échange MSP11 : 16,7 10-25 Moyenne cationique MSP21 :14,1 MTH11 :10,0

Matière organique MTH11 :1,03 0,6- 1,7 Valeur moyenne (C %) MSP11 : 1,57 MSP21 : :2,26 1,7- 3 Teneur élevée Vers de terre MSP11 : 2,00 <50 Nul à très faible (X10,000/ha) MSP21 : 0 MTH11 : 0

Microflore totale MSP11 : 4,00 <50 Valeur faible à très faible (nombre / g de sol MSP21 :14,00 X1.000.000) MTH11 :4,00

f) Interprétation des analyses : Anjiajia-Tsararano – Port Bergé

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Anjiajia - Tsararano – Port Bergé sont : - Une humidité faible à moyenne; - Un pH fortement à moyennement acide ; - Une texture du sol argileuse fine et lourde; - Une fertilité faible présentant de nombreuses déficiences en élément nutritif; - Une teneur en matière organique faible à moyenne; - Une faible activité biologique des sols.

Il est important de remarquer que ce constat s’applique également aux zones témoins. L’ensemble de ces observations est défavorable à la culture du coton car, les carences en élément nutritif sont un facteur limitant important. La matière organique lorsque sa teneur est moyenne est par contre assez favorable à la structuration du sol. La faible activité biologique du sol peut s’expliquer par l’acidité du pH et une carence en de nombreux éléments nutritifs; La texture du sol lourde en condition d’humidité assez élevée est également défavorable au développement d’espèces aérobies et au développement des vers de terre (Situation d’asphyxie).

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Tableau 5-16 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture d’Anjiajia- Tsararano – Port Bergé Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

TSR11 : 16,54 <25 Faible Humidité (%) ANJ11 : 50,57 25-60 Moyenne ANJ12 : 28,64 ANJ21 : 45,26 TSR21 : 33,92 PBG11 : 42,28 PBG21 : 52,95 pH (eau) PBG21 : 4,73 < 5,5 Fortement acide ANJ11 : 5,18 5,5 - 6,5 Moyennement acide ANJ12 : 5,2 ANJ21 : 5,19 TSR11 : 6,35 TSR21 : 6,11 PBG11 : 5,37 Granulométrie ANJ11 : 32-57-11 A>28,S<45 Texture fine ou lourde, non propice au (%) ANJ21 : 30-57-13 développement racinaire : activité Argile (A) PBG11 : 30-53-17 biologique rare. Limon (L) PBG21 : 39-43-18 Imperméable à l’eau, travail difficile des Sable (S) TSR11 : 34-43-23 sols, activité biologique faible TSR21 : 28-49-23 ANJ12 : 18-61-21 A<38,L>40 Texture limoneuse : assez bonne pénétration des racines, assez propice au développement de la plante, bonne rétention d’eau, travail des sols peu aisé, activité biologique moyenne Phosphates ANJ11 : 2,0 <5 Teneur faible (ppm) ANJ12 : 3,6 ANJ21 : 4,2 TSR11 : 2,6 TSR21 : 0,9 PBG11 : 3,0 PBG21 : 4,0 Nitrates (%) ANJ11 : 1,93ppm <0,1% Teneur très faible à nulle ANJ12 : 5,34ppm ANJ21 : 22,62ppm TSR11 : 11,70ppm TSR21 : 0ppm PBG11 : 6,19ppm PBG21 : 11,13ppm Nitrites (%) ANJ11 : 0,02ppm <0,1% Teneur très faible à nulle ANJ12 : 0,02ppm ANJ21 : 0,02ppm TSR11 : 0,01ppm TSR21 : 0,02ppm PBG11 : 0,00ppm PBG21 : 0,02ppm Sodium Na ANJ11 : 0,808 <0,3 Teneur faible (meq/100g) TSR21 : 0,196 ANJ21 : 0,213 PBG11 : 0,448 0,3 -0,7 Teneur moyenne ANJ12 : 0,604 PBG21 : 0,613 TSR11 : 1,58 0,7- 2 Teneur élevée

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Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

Potassium K ANJ12 : 0,064 <0,2 Teneur pauvre (meq/100g) ANJ21 : 0,167 PBG11 : 0,185 TSR21 : 0,200 ANJ11 : 0,202 0,2- 0,4 Teneur moyenne PBG21 : 0,274 TSR21 : 0,667 0,4 -0,8 Riche Azote Kjeldahl total ANJ11 : 0,056 <0,1 Teneur faible (%) ANJ12 : 0,042 ANJ21 : 0,077 PBG11 : 0,098 TSR11 : 0,147 0,1 - 0,15 Teneur moyenne TSR21 : 0,105 PBG21 : 0,105 Capacité d'échange ANJ11 : 14,0 10-25 Moyenne cationique ANJ12 : 10,3 ANJ21 : 14,1 TSR11 : 14,5 TSR21 : 12,5 PBG11 : 24,8 PBG21 : 21,2 Matière organique ANJ12 :0,39 <0,6 Teneur faible (C %) ANJ11 : 0,68 0,6 – 1,7 Teneur moyenne ANJ21 : 0,84 TSR11 : 1,19 TSR21 : 0,89 PBG11 : 0,97 PBG21 : 1,00 Vers de terre ANJ11 : 0 <50 Nul (X10,000/ha) ANJ21 : 0 TSR11 : 0 TSR21 : 0 PBG11 : 0 PBG21 : 0 Microflore totale ANJ11 : 1,70 <50 Valeur très faible (nombre / g de sol ANJ21 : 4,00 X1.000.000) TSR11 : 1,20 TSR21 : 2,00 PBG11 : 2,00 PBG21 : 2,00

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g) Interprétation des analyses : Ambilobe

Les principales observations qui ressortent des analyses de sols de la zone de Analamisampy- Ankilimitahy sont : - Une humidité élevée; - Un pH moyennement à fortement acide ; - Une texture du sol limono – argileuse, assez équilibrée; - Une fertilité assez faible et déséquilibrée; - Une teneur en matière organique faible à moyenne ; - Une activité biologique faible à moyenne (Plus importante dans la zone témoin).

Il est important de remarquer des différences notoires entre la zone de culture et la zone témoin notamment en ce qui a trait à l’activité biologique. La situation observée est assez défavorable à la culture du coton car, le sol a une texture certes équilibrée avec présence de matière organique mais, les éléments nutritifs sont présents en quantité insuffisante mais parfois excessive ce qui peut conduire à des carences induites. L’activité biologique du sol plus importante dans la zone témoin peut s’expliquer par un meilleur équilibre en éléments nutritif, une teneur en sodium beaucoup plus faible; Une quantité excessive en sodium peut en effet être défavorable au développement des vers de terre et de l’activité microbiologique, l’acidité importante du sol peut expliquer également cette différence notoire de l’activité biologique.

Tableau 5-17 : Résultats d’analyse de sol et observations – Zone de culture d’Ambilobe

Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

Humidité (%) ABL11 : 68,75 >60 Elevée ABL12 : 73,0 ABL21 : 73,76 pH ABL11 : 5,31 <5,5 Fortement acide

ABL12 : 5,52 5,5- 6,5 Moyennement acide ABL21 : 5,50 Granulométrie ABL11: 32-49-19 A>28,S<45 Texture limono-argileuse , accueillant (%) ABL12 : 28-51-21 pour les racines, bon développement de Argile (A) ABL21 : 32-47-21 la plante. Travail de sol facile, car léger Limon (L) et peu collant : activité biologique Sable (S) intense, favorisée par une humidité suffisante du sol. Phosphates ABL11 : 2,7 <5 Pauvres (ppm) ABL12 : 11,4 10- 25 Teneur très élevée à élevée ABL21 : 19,8 Nitrates (%) ABL11 : 0,00ppm <0,1 Teneur nulle ABL12 : 0,00ppm ABL21 : 0,00ppm Nitrites (%) ABL11 : 0,01ppm <0,1 Teneur très faible à nul ABL12 : 0,00ppm ABL21 : 0,00ppm Sodium Na ABL12 : 0,096 <0,3 Teneur faible ABL21 : 0,104

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Paramètre Résultat analyse Seuil Interprétation / Conséquence

(meq/100g) ABL11 : 0,513 0,3 - 0,7 Teneur élevée

Potassium K ABL12 : 0,100 <0,2 Teneur faible (meq/100g) ABL11 : 0,428 0,2- 0,4 Teneur moyenne ABL21 : 0,236 Azote Kjeldahl total ABL12 : 0,042 <0,1 Faible (%) ABL21 : 0,126 0,1- 0,15 Teneur moyenne ABL11 : 0,154 >0,15 Teneur élevée Capacité d'échange ABL11 : 16,5 10-25 Moyenne cationique ABL12 : 20,6 ABL21 : 14,6 Matière organique ABL12 : 0,44 <0,6 Teneur faible (C %) ABL11 : 1,60 0,6 – 1,7 Teneur moyenne ABL21 : 1,51 Vers de terre ABL11 : 20,0 <50 Faible (X10,000/ha) ABL21 : 90,0 50 – 200 Moyen

Microflore totale ABL11 : 2,00 <50 Valeur faible à très faible (nombre ABL21 : 3,00 X1.000.000) / g de sol

h) Commentaire relatant les points essentiels ressortant de l’analyse

Granulométrie :

Tous les types de sols présents dans les zones de culture de HASYMA, de caractéristiques très différentes (sols peu évolués bruns, sols ferrugineux, sols vertiques noirs) sont tous aptes à la culture du coton mais à des degrés divers selon les conditions (intrinsèques ou extrinsèques) qui prévalent dans chaque localité.

Ces sols sont classés comme suit par ordre d’aptitude décroissante :

- sols ferrugineux;

- sols vertiques;

- sols bruns peu évolués.

Analyse chimique de sols :

Des résultats d’analyse, il ressort que les sols cultivés en coton restent faiblement à moyennement fertiles, et cette fertilité moyenne est du aux conditions du milieu et aux pratiques culturales exercées par HASYMA :

- l’humidité du sol qui dépend du climat hors système d’irrigation : les longues périodes de submersion (Zone Nord) ou de sècheresse (Zone sud) ne conviennent pas au coton et ne sont pas propices à un développement de l’activité biologique (macrofaune et microorganisme),

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- le taux de matière organique est généralement faible à moyen dans le nord et moyen dans le sud : Ceci est défavorable à la structuration du sol, à son enrichissement en éléments nutritifs et sa capacité de rétention en eau.

- le taux de phosphore qui y est généralement élevé, peut être du aux apports d’engrais riches en phosphore. Ceci est favorable au développement de la culture mais, peut créer des déséquilibres;

- la capacité d’échange cationique est partout moyenne à l’exception des vertisols où elle est élevée (Betaola et Miary);

- la teneur en potassium (K) est aussi moyenne à élevée et semble suffisante pour le coton.

- la texture des sols est très variable d’une texture « équilibrée », légère : limono-argilo-sableux à limono-argileux, donc facile à travailler, au type fin, argileux, à texture lourde, collante et difficile à travailler (cas des vertisols). La texture ne peut être améliorée mais, un travail du sol adapté et un calendrier raisonné peut limiter les effets défavorable de la texture;

- le nombre de vers de terre est très faible à nul sauf pour Analamisampy dans le sud et Ambilobe dans le nord; ceci peut être dû à plusieurs facteurs défavorables :

o aux conditions difficiles du milieu au cours de cette campagne : longue période de sècheresse, faible couverture végétale, fortes pluies entraînant des périodes de submersions ou d’hydromorphies prolongées;

o à un manque de matière organique;

o à une structure compacte difficilement pénétrable (forte induration) ou présentant peu de macropores;

o aux effets des pesticides : Ceci est peu probable étant donné qu’il a été également observé une absence de vers de terre dans les zones témoins non exposées aux pesticides.

o à des pH trop acides. - un faible nombre de microflores totales, pouvant être également dû aux conditions difficiles du milieu précédemment décrits. Ces microorganismes sont très sensibles aux conditions du milieu et notamment à un excès d’eau prolongé (hydromorphie) ou au contraire à une sècheresse prolongée. Le pH peut également interférer sur le degré d’activité des microorganismes ainsi que la matière organique.

Il est important tout de même de préciser que les zones témoins ne font pas ressortir de situations plus favorable. De plus, notamment dans le nord, la période pour réaliser des analyses de sols n’était pas optimale car, avec les fortes pluies, les sols étaient généralement gorgées d’eau et les faibles teneurs en éléments nutritifs peuvent s’expliquer par un lessivage intense des sols amplifié du fait de teneurs assez moyenne en matière organique.

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5.6 QUALITÉ DES EAUX DE SURFACE ET SOUTERRAINES

Les analyses des eaux de surface et des eaux souterraines ont été réalisées :

- pour les mesures de concentration en azote Nitrique et Nitreux au laboratoire de Pédologie du FOFIFA;

- Pour les mesures de résidus de pesticides au Laboratoire d’Analyses des Formulations et des Résidus des Pesticides (Division de la Phytopharmacie et du Contrôle des Pesticides du Ministère de l’Agriculture).

5.6.1.1 Concentration en éléments azotés des eaux de surface et souterraines

Les normes de concentration maximale en nitrate et nitrites pour l’eau potable sont respectivement :

- Pour le Canada : 45 mg/l et 3.2 mg/l (Recommandations canadiennes pour l’eau, 1995);

- Pour l’Union Européenne : 50 mg/l et 0,5 mg/litre (Directive du conseil N°98/83/CE du 3 novembre 1998)

En France, les seuils de classes de qualité des eaux de surface et souterraines destinées à la consommation humaine pour les nitrates sont les suivants :

- Eau de bonne qualité, proche de l'état naturel mais avec détection d'une contamination d'origine anthropique : Nitrates : 10 - 20 mg/litre;

- Eau de très bonne qualité dont la composition est naturelle ou subnaturelle : Nitrates : <10 mg/litre.

Par conséquent, étant donné que les valeurs maximales relevées pour les différents échantillons prélevés sont de 0.4 mg/l pour les nitrates ((ion nitrate NO3–) et de 0.01 mg/l pour les nitrites (ion nitrite NO2–), les analyses réalisées démontrent qu’il n’y aucun problème de pollution par les nitrates engendrées par les activités de HASYMA dans les zones de culture.

La faible teneur en nitrate et nitrite n’est pas surprenante étant donné que les analyses de sol ont révélés généralement des carences importantes en azote.

Les résultats d’analyse des eaux de surface et souterraines sont donnés en Annexe 9.

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6 SYNTHESE DE L’ETAT DES LIEUX

La synthèse de l’état des lieux comprend plusieurs volets.

6.1 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES DIFFÉRENTS SITES VISITÉS

L’évaluation environnementale des différents sites visités a été appréciée de la manière suivante :

9 L’application des réglementations sur la gestion des pesticides, des déchets et des risques : o Bon : acceptable ; o Passable : nécessite des améliorations ; o Inapproprié : non conforme à la réglementation. 9 La gestion des stocks de pesticides : o cohérente : bonne gestion ; o incohérente : mauvaise gestion ; 9 Le niveau de contamination par les pesticides o Faible : pas de traces des résidus ; o Tolérable : présence de traces de résidus ne dépassant pas les normes ; o Fort : les traces de résidus détectés dépassent les normes. 9 Le maintien de la fertilité des sols : o Fort : sol très fertile o Moyen : sol peu fertile o Faible : sol non fertile

Les tableaux suivants résument l’état des lieux des régions :

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Tableau 6-1 : Synthèse de l’état des lieux : région Nord ouest Mahajanga Ambilobe Port Bergé Anjiajia Qualité du stockage Passable Passable Passable Passable des pesticides Matériels de Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié protection des manipulateurs de pesticides Élimination des Passable Inapproprié Passable Passable pesticides périmés Élimination des Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié emballages Bilan des pesticides Incohérent Cohérent Cohérent Cohérent stockés Elimination des Inapproprié Inapproprié Cohérent Cohérent déchets Mesures des risques Passable Inapproprié Passable Inapproprié et dangers Maintien de la Faible Moyen Faible Faible fertilité des sols Niveau de Moyen à faible Moyen à faible Moyen à faible Moyen à faible contamination par les pesticides

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Tableau 6-2 : Synthèse de l’état des lieux : région Sud ouest Toliara AnalamisampyAnkililoaka Bas Moyen Ankazoabo Fiherenana Fiherenana Qualité du Bon Passable Inapproprié Inapproprié Passable Passable stockage des pesticides Matériels de Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié protection des manipulateurs de pesticides Élimination des Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié pesticides périmés Élimination des Inapproprié Passable Inappropriépassable Inapproprié Inapproprié emballages Bilan des Acceptable acceptable incohérent acceptable incohérent incohérent pesticides stockés Elimination des s déchets Incohérent Incohérent Incohérent Incohérent Incohérent Incohérent Mesures des Passable Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié Inapproprié risques et dangers Maintien de la Faible Faible Faible Faible Faible Faible fertilité des sols Niveau de Faible à Faible à Moyen Faible à Faible à Faible à Faible à contamination Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen par les pesticides

Les tableaux précédents font ressortir de nombreux problèmes en particulier dans la gestion des pesticides, la gestion des déchets et les mesures de protection des agents.

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6.2 ÉVALUATION DES IMPACTS ACTUELS ET FUTURS

Ce chapitre présente les différentes sources d’impact et leur évaluation.

6.2.1 Sources d’impact. Identification des impacts actuels et futurs

L’identification des impacts et leurs sources sont données dans le tableau suivant.

Tableau 6-3 : Identification des impacts négatifs et de leurs sources Composantes de Source(s) d’impact Impacts négatifs possibles l’Environnement

- Envol de poussières de coton pouvant engendrer des Transformation du coton maladies respiratoires (byssinose - cancer brun) aux employés et à la population environnante - Combustions incomplètes Air/atmosphère potentiellement polluantes et Brûlage de déchets dangereux pouvant engendrer des problèmes de santé (par (semences périmées, piles inhalation) aux employés et à usagées, pesticides périmés, la population environnante Composantes …) - Contamination des eaux et des physiques sols par les retombées de polluants et infiltration des résidus non détruits par le feu Migration des résidus de - Pollution des eaux de surface pesticides et souterraines si appliqués en Eaux excès. Décomposition des engrais chimiques

- Dépotage de déchets - Pollutions des sols par dangereux migration de polluants Sols - Déversements - Pollutions des sols par d’hydrocarbures : huiles de migration de produits vidange, gas oil, … hydrocarbonés (HAP, …) - pollutions dues à des Ouvriers Transport de pesticides déversements ou à des Composantes Paysans accidents humaines Manutention - maladies diverses Magasiniers Épandage - maladies diverses

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6.2.2 Evaluation des impacts

L’importance des impacts négatifs sera appréciée avec les paramètres suivants :

9 intensité ou ampleur de la perturbation ou de la modification: souvent, on distingue 3 degrés de perturbation fort: l'impact met en cause l'intégrité de l'élément de l'Environnement considéré et en modifie complètement sa dynamique. moyen: l'impact modifie l'élément sans pour autant en modifier les fonctions faible: l'impact se résume en une modification superficielle de l'élément sans en altérer la dynamique ni sa qualité. 9 étendue: elle correspond à la portée spatiale de l'impact considéré. Habituellement, on distingue les 3 niveaux suivants: régionale: l'impact sera ressenti par une part importante de la population ou des récepteurs d'impact en général; zonale: l'impact sera ressenti par les récepteurs situés à l'intérieur de la zone d'étude (exemple: commune) locale: l'impact ne sera ressenti que par une proportion limitée des récepteurs (exemple: hameau) 9 durée: un impact peut être permanent quand ses effets sont ressentis sur une longue durée temporaire s'il ne dure que le temps d'une phase du projet occasionnel s'il ne touche un ou des éléments de l'Environnement que pendant une courte période. 9 fréquence: la fréquence peut être caractérisée de plusieurs façons suivant le niveau de risque et de danger. Souvent, on la qualifie de faible, moyenne ou élevée. Ici, tout est relatif car un accident qui se passe une fois par an a une fréquence très élevée.

L’évaluation de l’importance des impacts négatifs est montrée dans le Tableau 6-4 suivant :

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Tableau 6-4 : Évaluation des impacts négatifs Risques (santé, Composante Impacts potentiels Durée Intensité Fréquence Etendue sécurité, bien- Importance affectée être social, …) Air / Permanente Moyenne élevée Locale Santé Élevée Atmosphère Envol de poussières de coton en période pouvant engendrer des maladies d’activité des respiratoires (byssinose - cancer unités de brun) transfor- mation Pollution de l’air dues à des Occasionnelle Moyenne Faible Zonale Santé Moyenne combustions incomplètes potentiellement polluantes et pouvant affecter la santé (par inhalation) Contamination des eaux et des Occasionnelle Moyenne Faible Locale Santé, eaux, sols Moyenne sols par les retombées de polluants et infiltration des résidus non détruits par le feu Eaux Pollution des eaux de surface et Temporaire Faible à Élevée Zonale Pollution des Moyenne souterraines Moyenne eaux Sols Pollutions des sols par migration Permanente Faible à Élevée Zonale Perte de fertilité Élevée de polluants moyenne Pollutions des sols par migration Occasionnelle Faible à Moyenne Locale Pollution des solsMoyenne de produits hydrocarbonés moyenne (HAP, …) Magasiniers, Permanente Faible à Élevée Zonale (en Santé Moyenne à Atteintes des travailleurs lors de Paysans, moyenne tenant compte élevée la manipulation des pesticides ouvriers des paysans) Permanente Faible à Élevée Locale Santé Moyenne moyenne (ouvriers des Maladies professionnelles unités de diverses transformation du coton) Ces impacts négatifs nécessitent donc des mesures d’atténuation qui seront explicitées dans le tableau suivant.

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Tableau 6-5 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs significatifs Les mesures de mitigations proposées devront être mis en place par le repreneur.

IMPACTS POTENTIELS MESURES D’ATTÉNUATION PROPOSÉES

Envol de poussières de coton pouvant engendrer des maladies respiratoires - port de masques ou de cache-nez (byssinose - cancer brun) - capture des poussières de coton par extraction. - Vérification de l’étanchéité des conduites de poussière Pollution de l’air dues à des combustions incomplètes potentiellement - éviter de brûler les déchets dangereux, les mettre dans des emballages polluantes et pouvant affecter la santé (par inhalation) adéquats et les sécuriser jusqu’à la mise en place de solutions adaptées Contamination des eaux et des sols par les retombées de polluants et - éviter de brûler les déchets dangereux, les mettre dans des emballages infiltration des résidus non détruits par le feu adéquats et les sécuriser jusqu’à la mise en place de solutions d’élimination adéquates Pollution des eaux de surface et souterraines - bien calibrer les appareils de pulvérisation - suivre les activités sensibles des paysans notamment les traitements phytosanitaires et les épandages d’engrais. - éviter les pesticides persistants - Sensibiliser et former régulièrement les paysans à l’utilisation et la manipulation des pesticides Pollutions des sols par migration de polluants - éviter les pesticides persistants - Raisonner les fumures et procéder à des contrôles réguliers des planteurs Pollutions des sols par migration de produits hydrocarbonés (HAP, …) - mettre des merlons autour des réservoirs aériens d’hydrocarbures - aménager des canalisations et des déshuileurs - mettre en place des bacs de rétention - fournir des vêtements et des équipements de protection et imposer leur Atteintes des travailleurs lors de la manipulation des pesticides utilisation systématique sous peine de sanction. - informer régulièrement les utilisateurs sur les risques - informer les utilisateurs sur les risques - instituer un contrôle sanitaire périodique : systématique chez les ouvriers de HASYMA – Mettre en place une base de données de suivi médical au Maladies professionnelles diverses niveau de chaque direction régionale; - Réaliser un examen médical complet des agents affectés par des maladies chroniques

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6.3 PROBLÉMATIQUES PARTICULIÈRES /URGENTES

Ce chapitre présente les différentes problématiques particulièrement urgentes qu’il conviendra de corriger à l’avenir.

6.3.1 La gestion des pesticides par HASYMA sur les sites de culture

6.3.1.1 La gestion des pesticides

Selon les données collectées dans la majorité des sites, beaucoup plus de pesticides y sont livrés que distribués aux utilisateurs finaux. Le bilan fait en sorte qu’une quantité non négligeable de pesticides dont on a peu d’information sur leur date de production, leur durée de vie et leur date de péremption sont stockés au niveau des différentes zones dans des bâtiments mal adaptés à ces fins. Les bâtiments existants sont soit loués soit la propriété de l’HASYMA; la totalité ne sont pas aménagé pour recevoir des pesticides en grande quantité et le stockage et la gestion ne respectent ni le code de conduite international ni les normes nationales en la matière.

6.3.1.2 La formation des agents de HASYMA et leur protection

Les magasiniers qui semblent être les principaux responsables du stock de pesticide ne sont que très peu formés aux risques que présentent ces stockages et notamment aux interventions d’urgence dans le cas où un incident d’importance se produirait. Leur équipement de protection est minimal et insuffisant, certains ont leur bureau au travers des stocks de pesticide dans des bâtiments mal ventilés.

6.3.1.3 L’élimination des contenants vides

Il n’y a aucune politique mis en place par HASYMA pour collecter les contenants vides de produits phytosanitaires après utilisation. Il en résulte que ces récipients sont réutilisés pour des usages multiples après nettoyage à l’eau et servent même pour le stockage de produits alimentaires (lait, eau, miel); ceci peut engendrer de graves problèmes de santé aux populations utilisant ces récipients.

6.3.1.4 Utilisation des pesticides par les planteurs a) Formation

En référence aux informations collectées, les moniteurs réaliseraient régulièrement des formations auprès des planteurs mais, il n’y a aucune information disponible sur la fréquence de ces formations, le programme, l’assiduité des planteurs à ces formations. Les agriculteurs utilisent les produits et les équipements fournis par HASYMA mais, là encore il n’y a pas d’information précise sur leur entretien, leur maintenance. Il y a donc une probable détérioration des modes d’utilisation et des mesures de sécurité.

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b) Équipement et mesures de sécurité

Les équipements qui sont fournis par HASYMA pour l’épandage sont parfois en très mauvais état et en nombre insuffisant; ce qui créé des problèmes de gestion de matériel et les utilisateurs doivent réaliser les travaux en continue sur des périodes très courtes ayant ainsi des temps d’exposition journaliers importants avec les pesticides. Ceci peut engendrer des troubles digestifs et autres problèmes de santé d’autant plus que les mesures de sécurité ne sont pas appliquées. Les planteurs traitent leurs parcelles souvent torse nu et sans masque et vêtements de protection. c) Dosage

Les dosages théoriques par produit sont connus et transmis aux utilisateurs finaux toutefois, aucun suivi ne permet de vérifier si réellement les recommandations sont réellement appliquées. D’autre part, il a été mentionné des problèmes de fraudes au niveau des planteurs (points relevés à Mahajanga). Certains planteurs :

- revendent des produits à d’autres fins (pour d’autres cultures);

- certains planteurs « court circuitent » le système d’encadrement mis en place par HASYMA en achetant des produits ailleurs;

- ne suivent pas les recommandations d’HASYMA pour l’application des traitements ou n’appliquent pas les consignes immédiatement. d) Fréquence d’épandage

Comme pour le dosage les fréquences théoriques d’épandage par type de maladies et de pesticides sont connues toutefois, rien ne peut déterminer quel est le pourcentage réel de planteurs qui appliquent ces recommandations. e) Contrôle des épandages et de l’efficacité des pesticides

Théoriquement des sanctions sont prises lorsque les planteurs n’appliquent pas les recommandations de HASYMA mais :

- étant donné que les moniteurs sont généralement originaires de la zone sur laquelle ils interviennent, ils subissent alors des pressions de la part de leur famille ou de leur voisinage et ne déclarent pas par conséquent la totalité des infractions;

- Les planteurs sanctionnés et qui ne sont plus autorisés à planter l’année suivante continuent généralement la culture du coton et vendent alors leur récolte à des personnes autorisées à vendre leur coton à HASYMA. Il est également important de mentionner que cette pratique est également répandue chez les planteurs ayant contractés des dettes importantes auprès de HASYMA; ce qui engendre des problèmes considérables de trésorie et de recouvrement de créance.

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6.3.2 Les poussières de coton

Bien qu’il ait été impossible durant l’audit d’évaluer l’importance des émissions de poussière dans l’enceinte et à l’extérieur de chaque usine, étant donné que les unités de transformation n’étaient pas en fonctionnement et venaient d’être nettoyées; les informations recueillies lors des interviews des responsables laissent à penser que la poussière de coton engendre des problèmes de santé. Mais, étant donné qu’aucun suivi médical approfondi et adapté n’est réalisé sur les sites, il est impossible d’évaluer l’ampleur de ce problème.

6.3.3 Le suivi de la santé des agents

Les agents de HASYMA sont certes suivis régulièrement et au moins annuellement mais, aucun programme de suivi ne permet de déceler de maladies chroniques anormales et les examens médicaux approfondis sont uniquement limités à des cas graves. Il est par conséquent impossible de savoir précisément les éventuels problèmes de santé liés notamment à l’inhalation fréquente de pesticides et de poussière de coton.

6.3.4 La santé des populations avoisinantes

Les impacts potentiels sur les populations habitant à proximité des sites d’HASYMA ou des zones de cultures sont à prime abord de faible importance.

- Les habitations sont peu nombreuses aux abords des sites et assez éloignées des unités de transformation (plusieurs centaines de mètres); de ce fait, leur exposition aux poussières est relativement limitée; Il est cependant important de préciser que durant l’audit, les usines ne fonctionnant pas, il a été impossible d’évaluer l’importance des émissions de poussière dans l’enceinte et à l’extérieur de chaque usine.

- La pollution de l’air due à des combustion incomplètes de substances polluantes (destruction par le feu de semences périmées) constitue également un impact de faible importance pour les populations avoisinantes; la destruction par le feu des semences périmées est réalisée assez rarement et dans des zones éloignées de toute habitation.

- La pollution des eaux de surfaces et souterraines : Les analyses réalisées au niveau de source d’alimentation en eau des population, tout comme la majorité des échantillons analysés, n’ont révélé aucun dépassement de norme.

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6.3.5 La sécurité incendie

La sécurité incendie est généralement assez défaillante au niveau des sites. Il y a certes présence et contrôle annuel des extincteurs mais, certains bâtiments à risque n’en possèdent pas.

De plus, sur la majorité des sites, les bouches à incendie étaient en nombre suffisant et bien réparties sur l’ensemble de la zone d’emprise mais, les tuyaux et lances à incendie était généralement absents. Ils sont stockés dans les magasins afin de mieux les protéger de la pluie et du soleil. Cette gestion est d’autant plus problématique que ces magasins sont fermés à clé et qu’aucun double n’est présent sur les sites en l’absence des magasiniers.

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7 ÉVALUATION DES RISQUES ET DANGERS

L’analyse des risques et des dangers comprend les étapes suivantes : - identification des dangers (propriétés inhérentes à une substance ou à un équipement donné) et de leurs sources; - identification des risques (probabilité d’occurrence des dangers identifiés); - évaluation de l’importance des risques; - proposition de mesures tendant à minimiser les risques (en sus aux mesures déjà mises en place).

Les risques possibles et leurs sources sont principalement les suivants :

- risques liés aux pesticides : transport, manipulation et épandage - gestion des déchets et matières résiduelles : huiles de vidange, déchets dangereux (fûts ou sacs vides de pesticides, pesticides périmés, semences périmées, piles périmés) - risques liés à la transformation du coton (poussières de coton, …) - risques liés à l’utilisation d’équipements à risques

7.1 RISQUES LIÉS À L’UTILISATION DE PESTICIDES DANS LES CHAMPS DE CULTURE

Etant donné que, actuellement, la lutte chimique est la seule mesure efficace pour assurer un bon rendement en coton, l’échelle étendue de l’utilisation de pesticides présente des risques élevés pour la santé humaine.

Les risques dépendent des matières actives utilisées. Les pesticides les plus utilisés peuvent être des inhibiteurs de cholinestérase (acétylcholinestérase et butyrylcholinestérase) comme les organophosphorés et les carbamates, des insecticides qui agissent sur le système nerveux (Deltaméthrine).

Les sources d'intoxication peuvent être le contact direct, l'inhalation ou, parfois l'ingestion (des résidus de pesticides peuvent contaminer les eaux d’alimentation ou les graines de coton qui serviront à fabriquer de l’huile alimentaire).

La collecte de données pour évaluer les risques sur la santé humaine devrait être basée sur les éléments suivants:

- mesure du taux de cholinestérase

- enquêtes épidémiologiques (fiche individuelle de suivi de l'état de santé des manipulateurs/utilisateurs de pesticides).

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Tableau 7-1 : Signes d’intoxication aux pesticides Signes généraux Signes O.R.L. Signes neurologiques Signes respiratoires

Anorexie Bourdonnement Maux de tête Brûlures thoraciques d’oreille Asthénie Coma Dyspnea Brûlures oculaires Crampes musculaires Convulsion Hypersécrétion Conjonctivite bronchique Fièvre Hémiplégie Éternuements Oppression thoracique Pression artérielle Obnubilation réduite Larmoiements Toux Paresthésie Insomnie Myosis Vertiges Sudation Pharyngite Troubles Bradycardie Rhinite neuropsychologiques

Notes

Deux modes d’intoxication sont à craindre dans l’utilisation de produits phytosanitaires :

- intoxication aiguë

- intoxications chroniques

En ce qui concerne les intoxications chroniques, elles peuvent être directes (par les effets de la dérive et l'inhalation de faibles quantités de vapeur de pesticides) ou indirectes (par la contamination des eaux de consommation et/ou des denrées alimentaires, etc.)

Certaines irrégularités sur la santé des populations ont été constatées mais il serait assez difficile d’affirmer que les changements constatés dans l’état de santé des personnes suivies ont été vraiment dus aux seuls impacts des pesticides.

Par ailleurs, la durée des travaux devrait être suffisamment longue pour bien documenter les actions et se défaire de certaines interférences notamment dues à l'éthylisme ou au tabagisme.

En tous cas, le principe est de prévenir au lieu de guérir. Par conséquent, les principales recommandations sont d’abord celles relatives à la prévention :

- fournir du matériel de protection à tous les agents manipulateurs ;

- mieux encadrer les paysans pendant les traitements : il faut réussir à les convaincre de porter des vêtements de protection lors des épandages ;

- sensibiliser les paysans sur les périodes de traitement (les graines de coton servant à la production d’huiles alimentaires) et sur les dosages qu’il est important de respecter.

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7.2 GESTION DES DÉCHETS ET MATIÈRES RÉSIDUELLES

La gestion des déchets et matières résiduelles est problématique pour les cas suivants :

- huiles de vidange, Les huiles de vidanges qui se répandent par égouttages sur le sol le polluent durablement et risquent de se répandre dans les eaux souterraines et de surface.

- fûts ou sacs vides de pesticides : Ces récipients sont largement utilisés dans les villages pour conditionner diverses matières notamment alimentaires; ce qui peut engendrer des intoxications graves.

- pesticides périmés : ils sont stockés parfois dans des bidons abîmés et risquent de se répandre et souiller les sols et les eaux avoisinant les centres de stockage.

- semences périmées : elles sont détruites par simple brûlage à l’air libre; ce qui n’est pas conforme aux règlements et normes de bonne conduite. De plus, les quantités détruites sont importantes et laissent présager des manquements dans la gestion des semences : il y a surévaluation des besoins en semence.

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7.3 RISQUES LIÉS À LA TRANSFORMATION DU COTON

Le risque majeur lié à la transformation du coton réside dans l’émission de poussière qui peut engendrer des troubles pulmonaires graves (byssinose ou poumon brun) chez les personnes exposées fréquemment à des quantités importantes de poussière.

Durant l’audit, les usines ne fonctionnant pas, il n’a pas été possible d’évaluer l’importance des émissions de poussières de coton.

De plus, HASYMA ne disposant pas d’un système de suivi médical adapté à la situation des employés et aux risques qu’ils rencontrent dans leur travail, il n’est pas possible d’évaluer les impacts sur la santé des ouvriers et des personnes travaillant aux abords des sites.

7.4 UTILISATION D’ÉQUIPEMENTS À RISQUES

Les équipements à risques utilisés par HASYMA sont principalement :

- l’égreneuse, - le stockage de produits inflammables, et - les transformateurs de courant électrique

Les principales sources de risque sont les étincelles, les déversements de produit inflammable, les engrenages, les vis sans fin, l’utilisation éventuelle d’isolant électrique à base de PCB.

Les risques correspondants sont respectivement l’incendie, les accidents et la pollution par des substances dangereuses.

Dans chaque unité de transformation, l’incendie peut provenir : soit de la machine égreneuse elle- même lorsque du coton humide est introduit, soit du déversement incontrôlé de carburant, soit de la source d’énergie (groupe électrogène) ou de la fermentation du coton humide lorsqu’il est mis en balle.

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7.4.1 Les équipements et matériaux à risques

Les équipements et matériaux à risque sont donnés dans le tableau ci-après.

Tableau 7-2 : Équipements et matériaux à risque ZONES Équipement Nature du risque État général Dispositif anti- Matériau incendie Ambilobe Condenseur Étincelle / incendie Bon Extincteur Port Bergé Mahajanga Toliara Ambilobe Dameur Blessure corporelleBon Extincteur Port Bergé Mahajanga Toliara Ambilobe Groupe électrogène Électrocution Bon Néant Port Bergé SDMO 200kVA Ambilobe Groupe électrogène Électrocution Moyen Néant Port Bergé 54kVA Ambilobe Citerne métallique Explosion / Mauvais (Rouillé) Néant Port Bergé sur terrain incendie Mahajanga Toliara Ambilobe Fûts de carburant Explosion / Moyen Néant Port Bergé incendie Mahajanga

- A Port Bergé, Il n’y a pas :

o de fiche de contrôle et d’entretien des groupes électrogènes

o de bassin de rétention pour la citerne - A Ambilobe :

o le réservoir de gasoil pour l’alimentation du groupe est remplacé par un fût métallique qui se trouve au dessus de l’entrée de l’usine. Il y a par conséquent un risque accru en cas d’incendie.

o L’emplacement du groupe se trouve à côté de l’usine, en face de l’entrée de l’usine.

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7.4.2 Les produits inflammables et toxiques

Les produits inflammables et toxiques sont donnés dans le tableau ci-après.

Tableau 7-3 : Produits inflammables et toxiques ZONES Capacité Lieu et mode de Sources probables Produit Nature des stockage de pollution réservoirs Ambilobe Gasoil Inflammable A l’extérieur, à côté 4x10.000L Port-Bergé de l’usine dans une 5000L Fuite- Mahajanga citerne souterraine Tuléar Ambilobe Gasoil Inflammable A l’extérieur, à côté 4000L de l’usine dans un Fuite- réservoir métallique Port-Bergé Lubrifiant Inflammable A l’intérieur du Tonnelet de Fuite des fûts, magasin de 50kg déversement lors de stockage des pièces l’opération de détachées dans des transvasement fûts métalliques Port-Bergé Essence Inflammable A l’intérieur du 200 l Fuite des fûts, Mahajanga magasin de déversement lors de stockage des pièces l’opération de détachées dans des transvasement fûts métalliques Port-Bergé Oxygène Inflammable Atelier : bouteille à 2 paires Fuite chalumeau Port-Bergé Acétylène Inflammable Atelier : bouteille à 2 paires Fuite chalumeau Port-Bergé Acide Brûlure Batterie 2x88A Fuite 2x120A

Les problèmes rencontrés fréquemment sont les fuites de carburants. Le magasinier fait le rapport en cas de problème. Il n’existe pas une fiche d’entrée et de sortie de tous ces produits à l’exception d’Ambilobe.

Note : On ne sait pas si les transformateurs électriques utilisés contiennent encore des PCB ou non. Vu l’âge des unités de transformation de HASYMA, la réponse probable est positive. Dans ce cas, il ne faudrait pas faire des décuvages, il importe seulement de faire des appoints en isolant électrique sans décuvage.

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7.4.3 Les risques d’incendie a) Risque d’incendie provoqué par la machine égreneuse

Dans tous les sites, l’unité de transformation utilise le même type de machine d’égrenage de coton- graine qui est LUMMUS MODELE 700 venant des États-Unis.

Il en résulte que les usines présentent les mêmes risques d’incendie au moment de l’égrenage de coton-graine.

L’incendie est dû surtout au phénomène de frottement qui provoque des étincelles déclenchant le feu au contact des fibres qui sont, dans les cas considérés, très fines.

Le frottement provient surtout :

- de l’égrenage du coton-graine mouillé qui crée de fortes chaleurs par frottement,

- de la présence de corps solides comme des débris de cailloux, de tiges ou de débris de bractées de cotonniers b) Risque d’incendie provoqué par l’échauffement de balle de coton humide

Le coton s’il est humide lors du pressage peut s’échauffer à l’intérieur de la balle suite au développement de moisissure, se consumer lentement et s’enflammer.

A Tuléar, avant leur stockage dans les hangars, les balles de coton sortant de l’usine de transformation sont entreposées 24 h sur une plate forme en pleine air afin de s’assurer qu’elles sont bien sèches avant leur stockage. c) Risque d’incendie dû au carburant

Dans les sites de Port Bergé et Ambilobe, des égouttures de carburant se rencontrent un peu partout au niveau de leurs dépôts; les pertes ainsi occasionnées se répandent par terre.

Leur emplacement se localise, dans la plupart des cas, non loin de l’usine ou à côté de magasin de stockage de fibres, qui sont des lieux très sensibles au feu. Ce qui encourt un grand risque d’incendie. d) Risque d’incendie lié aux groupes électrogènes

Deux unités de transformation (Port Bergé et Ambilobe) utilisent comme source d’énergie des groupes électrogènes.

Ces appareils s’ils ne sont pas bien entretenus peuvent provoquer des incendies à tout moment, par suite de défaillance des bobines.

Leur emplacement se trouve parfois non loin de l’usine et en plus les groupes d‘Ambilobe ne sont pas isolés dans une chambre (bâtiment) mais placés à l’extérieur (à l’air libre).

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7.4.4 Risques de l’apparition d’accidents ou d’incidents

Étant donné l’absence de registre d’accidents ou d’incidents, il n’a pas été possible de quantifier l’apparition d’incidents. Néanmoins le tableau suivant donne les principaux risques d’accidents recensés.

Tableau 7-4 : Source et nature des accidents et / ou d’incidents ZONES Source Nature Ambilobe Égreneuse : coton-graine mouillé Frottements qui produisent Port Bergé des étincelles et provoque un Mahajanga incendie (embrasement du Toliara coton graine) – Incendie très localisé et toujours maîtrisé. Ambilobe Dameur Coupure de doigts Port Bergé Mahajanga Toliara Port Bergé Entretien des machines Accident corporel Port-Bergé Groupe électrogène : bobine Incendie brûlée Mahajanga Embrasement du coton fibre dans Incendie (criminel d’après un hangar de stockage les informations recueillies) Observations :

Les incidents les plus fréquents sont les incendies provoqués par le coton-graine mouillé et des coupures de doigts des employés lors du pressage des fibres.

7.5 LES ZONES À RISQUE

Les zones à risque se décomposent comme suit :

- Les zones risquant d’être polluées suite à des déversements de matières polluantes (pesticides, gasoil, huiles)

- Les zones exposées aux résidus de pesticide émanant du traitement du coton : Eau de drainage dans les champs de culture, rivières et plans d’eau avoisinant les zones de cultures;

- Les zones exposées à des risques d’incendie;

- Les zones exposées à la poussière.

Les différents plans de masse des unités de transformation à l’exception de celui de Port Bergé qui n’a pu être fourni par HASYMA sont présentés en annexe.

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7.5.1 Les zones exposées à des déversements de produits dangereux

Les zones exposées diffèrent selon la nature de l’activité pratiquée :

- Déversement accidentel suite à des manipulations ou déversement en cas de fuite des récipients de stockage;

- Zones exposées à des déversements accidentels lors de leur transport;

Pour la première catégorie, les zones exposées à des déversements accidentels sont à l’heure actuelle les suivantes étant donné qu’aucun système de rétention n’est en place :

- Les zones à proximité immédiate des bâtiments de stockage des pesticides (magasins centraux et magasins « de brousse ») : Le risque est toutefois limité si les agents de HASYMA contrôlent le bon état des fûts de stockage. Néanmoins, en cas d’incident majeur, la superficie touchée peut être rapidement importante si les produits atteignent les eaux de surface et souterraines.

- Les zones à proximité des sites de stockage des hydrocarbures (cas d’Ambilobe et de Port Bergé uniquement) et des ateliers de mécanique.

Pour la seconde catégorie, les zones à risque sont constituées de l’ensemble du réseau routier (national et pistes) emprunté pour l’acheminement de ces produits dans les différentes entités d’HASYMA (régions et zones de culture).

7.5.2 Les zones exposées aux résidus de pesticide

Les zones exposées aux résidus de pesticides sont les suivantes :

- Les parcelles de cultures : Le sol peut être contaminé par les résidus si la dose et la fréquence de traitement est excessive et si l’état des matériels de traitement ne garantie pas une répartition constante de la quantité de pesticide dans une parcelle.

- Les eaux de surfaces environnant les zones de culture peuvent être contaminées par les eaux de ruissellement émanant des champs de culture en cas de forte pluie et des phénomènes de concentration peuvent être observés dans les bas fonds et accentuer le risque de pollution;

- Les eaux souterraines peuvent également être contaminées par lessivage des matières actives de pesticide dans le sous sol.

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7.5.3 Les zones exposées à des risques d’incendie

L’ensemble des bâtiments est exposé à des risques d’incendie mais, à des niveaux divers :

- Les unités de transformation du coton constituent la zone la plus exposée; l’échauffement du coton – graine lors du traitement engendre régulièrement des incendies très localisés qui ont à ce jour toujours été maîtrisés.

- Les hangars de stockage constituent également des zones à risque important étant donné la nature du stockage et le risque de combustion latente des balles de coton lorsque celui-ci est mouillé qui peut conduire à un incendie; une humidité excessive du coton pressé peut en effet conduire à une pourriture de la matière qui dégage alors une importante chaleur et conduit à une combustion lente;

- Les bâtiments de stockage de pesticide constituent également des zones à risque étant donné le degré élevé d’inflammabilité des pesticides;

- Les cuves de stockage d’hydrocarbure constituent également des zones à haut risque.

7.5.4 Les zones exposées à la poussière.

Les bâtiments renfermant les unités de transformation du coton – graine constituent les zones les plus exposées. Leur environnement immédiat peut être également exposé si les mesures de limitation des émissions ne sont pas respectées (chambre à poussière isolée, étanchéité correcte des tuyaux d’acheminent des poussières dans la chambre à poussière).

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8 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

Le plan de gestion environnementale (PGE) proposé tient compte des Directives de la Banque Mondiale et des directives techniques nationales.

8.1 RECOMMANDATIONS D’ORDRE GÉNÉRAL

8.1.1 Gestion du passif environnemental

Des audits réalisés sur les différents sites de HASYMA, il ressort le passif environnemental suivant :

Le passif environnemental de l’HASYMA est constitué : - De son stock important de pesticides périmés et inutilisables;

- Des réservoirs de stockage d’hydrocarbures hors normes et probablement défaillants;

- Des sols contaminés par des hydrocarbures;

- Des sols dégradés par une monoculture intensive (Faible fertilité, faible teneur en matière organique, mauvaise structure) sans programme important de restauration des sols ;

- Des bâtiments de stockage de pesticides souvent désuets et inadaptés,

- De la santé des employés qui ont été en contact fréquent durant des années avec des pesticides sans protection adéquate et sans suivi médical approprié. De notre point de vue, l’ensemble de ce passif est de la responsabilité de HASYMA. Dans certains cas, des coûts relativement importants pourront être rattachés à l’élimination de ce passif.

8.1.1.1 Les pesticides périmés

Les pesticides obsolètes doivent être éliminés de façon à ne pas causer de tort à l’Environnement et à la santé humaine. En 1993 et en 2000, la GTZ avait fait éliminer respectivement 40 et 100 tonnes de pesticides périmés (ou interdit d’utilisation, cas du Dieldrine) en les acheminant vers l’Allemagne et la Suisse pour une élimination finale. L’élimination des pesticides avec un tel mécanisme revient à des coûts évalués à 2500 à 4000USD/ tonne excluant le transport du site au port et le re-packaging dans des conditions conformes aux exigences de la société qui a accepté de procéder à l’élimination (il existe des normes internationales pour le conditionnement de tels produits).

L’incinération à des températures dépassant les 1100°C est nécessaire pour éliminer les pesticides; des traitements chimiques de certains pesticides sont également possibles. La solidification / fixation peut également être réalisée, toutefois ces pesticides « solidifiés » doivent être encapsulés dans des ciments spéciaux.

Toutefois, pour des raisons financières et de commodité, l’autre méthode proposée serait l’incinération des pesticides dans un four à ciment. La température dans les fours à ciment atteint 1200 à 2000 °C. Un seul four est encore fonctionnel à Madagascar c’est celui de IBITY près d’Antsirabe appartenant à la société HOLCIM. La destruction des pesticides par incinération dépend de plusieurs paramètres comme la durée de préchauffage, la durée de contact, la turbulence dans le four…; il est par

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conséquent nécessaire de procéder à un lavage des gaz de combustion car, une fraction des pesticides qui peut être significative peut ne pas être entièrement détruite et les produits de combustion ne sont pas toujours inofensifs.

Par conséquent, un ajustement du four est obligatoire ainsi qu’un contrôle des températures, toutefois, il permettra à moindre coût de réaliser l’incinération des pesticides d’HASYMA et d’autre pesticides périmés qui appartiennent à des sociétés d’État ou privées. Pour ce faire, l’État devrait passer une entente avec HOLCIM pour assurer le traitement des déchets de ce type, ce qui lui permettrait grandement de limiter les coûts d’élimination. Les coûts de l’aménagement d’un four à ciment pour l’incinération des pesticides peuvent varier de 150 000 à 1 000 000 USD (FAO 2001).

Une autre solution privilégiée par le consultant est la mise en place d’un Gas-Phase Chemical Reduction® plan (ref : www.ecologic.ca) qui permettrait d’introduire une solution à long terme à Madagascar et qui servirait à éliminer la quasi-totalité des contaminants organiques et inorganiques qui seront à éliminer sur les différents sites en phase de privatisation, SOLIMA, JIRAMA, SIRAMA et HASYMA, etc. qui présentent toutes des problématiques identiques, à savoir la présence de stocks importants de produits contaminés (pesticides, BPC, huiles diverses etc.). Toutefois, cette solution demande une importante coordination des actions et une volonté politique adaptée. Les coûts d’une installation de ce type peuvent varier grandement en fonction des besoins et des volumes à traiter. Cet investissement doit être réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé où l’État devient un client privilégié pour plusieurs années et finance une partie de l’installation.

Enfin, une solution provisoire peut être proposée : l’État pourrait collecter, reconditionner et stocker provisoirement l’ensemble des pesticides périmés émanant des différentes sociétés d’État dans un endroit sécurisé jusqu’à ce qu’une solution techniquement et financière adéquate soit disponible. Ceci aurait l’avantage de traiter « en bloc » ces produits périmés et permettrait sans doute de réduire le coût de leur élimination.

8.1.1.2 Les hydrocarbures et leurs stockages

Sur plusieurs des sites existent des stockages d’hydrocarbures hors normes et des épanchements fréquents qui ont contaminé les sols. Si l’état des réservoirs souterrains est inconnu, les réservoirs aériens sont mal entretenus et présentent souvent des fuites. Ces installations sont dans la plupart des cas à reconstruire totalement. Le calcul du volume de terrain contaminé ainsi que le niveau de contamination de ce dernier n’était pas inclus à ce mandat, toutefois des contaminations notoires sont visibles à proximité des réservoirs et des groupes électrogènes à Ambilobe et dans une moindre mesure à Port Bergé et des souillures sont observées au niveau des revêtements des ateliers mécaniques des directions régionales. Ces zones de contamination restent cependant très circonscrites en surface. L’Annexe 16 illustre les observations données.

Aucun centre de traitement des sols contaminés n’existe à Madagascar. Le traitement in situ en pile est habituellement préconisé dans ces cas et les coûts sont d’environ 350 USD la tonne en plus des coûts de mise en place de l’infrastructure qui peuvent être de l’ordre de 20 000 à 30 000 USD. Ces infrastructures temporaires de traitement correspondent à l’aménagement d’un terrain et l’installation de géotextile imperméable doit être prévue pour chaque site ou pour chaque zone. L’acheminement des sols contaminés à un centre de traitement ainsi développé est possible. Seule une évaluation des Octobre 2004 Land Ressources

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volumes de terrain à traiter et des coûts de transport inhérent permettent de déterminer s’il est mieux d’aménager une nouvelle infrastructure ou de déplacer les sols contaminés.

Des méthodes de décontamination par injection de bactéries à haut rendement spécialisé dans la dégradation d’hydrocarbure existent. Toutefois leur importation demanderait un long processus étant donné que cela équivaudrait à vouloir introduire une nouvelle espèce à Madagascar, procédure qui est assujettie aux études d’impact environnemental.

Étant donné les coûts élevés d’installations et du fait que les volumes de sols contaminés sont plutôt limités, nous préconisons que les réservoirs soient simplement remplacés et réinstallés au même endroit sans décontamination des sols. En effet, la majorité des réservoirs de stockage de carburant sont assez isolés des habitations avoisinantes. Les zones contaminées semblent être circonscrites autour des installations de stockage.

Des décontaminations pourraient être nécessaires exclusivement dans les zones fortement habitées ou des indices de contamination des eaux souterraines utilisées pour l’alimentation sont relevés. Toutefois les orientations prisent dans cet audit ne permettent pas de donner plus de précision à cet égard.

Par contre, les nouvelles installations devront être aux normes et les responsables devront être formés adéquatement pour limiter les épanchements de produits en éliminant les sources de contamination des sols; les hydrocarbures finiront par se dégrader naturellement mais, cela pourra prendre 20 - 30 ans pour leur élimination totale. En éliminant la source de contamination, on empêchera une amplification et une extension de la contamination. Les températures élevées présentent sur la plupart des sites activeront la dégradation des hydrocarbures par les bactéries déjà présentes naturellement dans le sol.

Étant donné que la plupart des installations ne sont plus conformes à la législation nationale, les installations devront être démantelées et remises à neuf en fonction des besoins réels. Des autorisations devront être demandées à l’OMH avant la réalisation des travaux. L’arrêté suivant devra être respecté dans le cas où le repreneur veut gérer lui-même ces besoins en carburant. Cet arrêté est le n°12698/2003/mem/omh réglementant la construction et l’exploitation des stations-service.

8.1.1.3 Sol peu fertile et assez destructurés

Le repreneur héritera de sol ayant subi dans leur majorité des monocultures intensives sur plusieurs années. Ces sols sont pour une grande partie assez déstructurés et compactés du fait d’une présence relativement faible de matière organique et qui sont de ce fait, plus sensibles à des problèmes d’érosion hydrique (ruissellement) ou éoliens. En ce qui a trait à leur fertilité, les résultats des analyses de sols réalisés dans le cadre du mandat ont mis en évidence une fertilité assez faible avec un déséquilibre important des principaux éléments nutritifs.

En revanche, il n’est pas constaté une détérioration marquée de l’état des sols, ni des pollutions importantes du fait des activités de HASYMA depuis de nombreuses années. En effet, les sols témoins non inclus dans les périmètres de culture du coton n’ont en général pas mis en évidence de différences au niveau de l’état du sol et de sa fertilité.

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8.1.1.4 Les installations de stockage et les stockages des pesticides

Il a été démontré que la plupart des installations de stockage sont inadéquates et les bâtiments seront alors à reconstruire dans leur intégralité car, elles ne respectent ni la réglementation nationale ni le code de conduite internationale. Elles n’ont donc aucune valeur quant aux fonctions qu’elles doivent réaliser.

Si le repreneur opte pour la gestion privée des pesticides par les planteurs, l’État pourrait jouer un rôle d’appui dans la mise en place de groupement ou de coopératives d’intrants agricoles par zone de culture. A l’heure actuelle, des groupements de producteurs sont mis en place mais, sont très nombreux du fait du nombre limité de leurs membres (inférieur à 10 personnes). Un système de coopérative agricole (ou les membres sont libres de s’inscrire et aucune action solidaire n’est à exécuter) qui serait appuyé en partie par l’État et le repreneur pourrait être avantageux pour assurer une meilleur gestion de pesticides.

Dans le cas où les repreneurs s’occuperont de gérer les besoins en pesticide de la filière, ils devront indiquer qu’ils suivront les exigences de la réglementation nationale et du code de conduite international et dans ce cas, ils pourront négocier le fait que les bâtiments existants ayant cette fonction ne répondent pas aux exigences et devront être réhabilités et les prix pourront être négociés en conséquence.

Dans le cas contraire où les besoins en pesticides seront couvert indépendamment de leur activité, les bâtiments existants servant au stockage et appartenant effectivement à l’HASYMA devront être démolis, nettoyés et décontaminés à la charge d’HASYMA car, ils n’auront plus de raison d’être. Les contrats de locations des bâtiments loués à ces fins devront être annulés et les pesticides non utilisables devront être repris par l’État et éliminés à ses frais.

8.1.1.5 Le suivi médical des employés

Il a été démontré que certains employés étaient exposés durablement à la présence de pesticides sans protections adéquates. Ces employés n’ont pas bénéficié de suivi médical particulier et adapté au risque de leur travail. Les statistiques médicales existantes ne permettent pas non plus de connaître si des infections/maladies spécifiques à différents types de travail (manipulation de pesticides / ouvriers de l’usine de transformation) ont été identifiées et leur ampleur.

Dans ce cas, il est recommandé d’identifier tous les employés qui ont été en contact fréquemment avec des produits dangereux tels que les pesticides (personne ayant occupé des postes à risque) ou à la poussière de coton. Ces personnes devraient être particulièrement suivis à l’avenir et en cas de maladies chroniques devraient passer une série d’examens médicaux spécifiques et approfondis (Radio poumon - coeur / Électroforeuse de protéine / NSS – Plaquette / …).

8.1.2 Mise en place d’un département Environnement

La mise en place d’un département Environnement semble inévitable; la gestion des matières dangereuses et des déchets est suffisamment déficiente pour motiver la mise en place de ce département. Le département Environnement devrait être composé d’une équipe multidisciplinaire car,

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il aura en charge la gestion des pesticides, des carburants, des déchets et le maintien de la fertilité des sols.

Le département sera composé d’un chef de département qui développera le programme dans son ensemble et d’un responsable par région qui assurera la mise en place du programme sur chacun des sites. Le chef de département et les directeurs régionaux devront être recrutés. Les responsables sur chaque site pourront être nommés au sein de HASYMA puis formés.

Nous prévoyons au moins une année de préparation, débutant avec le recrutement de l’équipe, la réalisation des diagnostics précis par site et la préparation des programmes spécifiques : 6 mois pour formations/travaux, 6 mois pour la mise en place du programme.

L’ampleur du programme environnemental à mettre en place dépendra des fonctions réellement gérées par le repreneur car ce dernier peut sous-traiter la distribution des pesticides et son approvisionnement en carburant ce qui réduirait les tâches de l’équipe.

8.1.3 Programme de Suivi – Évaluation

Pour aider à la gestion globale de l’entreprise et notamment la gestion de l’Environnement et l’évaluation de la qualité des mesures de protection de l’Environnement qui seront mises en place, il est indispensable de mettre en oeuvre un programme de suivi - évaluation qui permettra de mesurer les rendements des mesures mise en place et le niveau d’atteinte des objectifs fixés. Le programme de suivi évaluation permettra au gestionnaire de réagir en temps et lieux pour maximiser les possibilités d’atteinte des objectifs fixés en terme environnemental et de rendement agricole.

Pour l’instant aucun système de contrôle et de suivi semble exister, même les registres d’entrée et sortie de pesticide ne sont pas toujours fiables ou disponibles. Il est donc très important de mettre en place des systèmes de surveillance adéquats à tous les niveaux, notamment pour la gestion des intrants et la protection environnementale.

Le tableau ci après présente les différents indicateurs de suivi environnemental préconisés qui devraient être intégrés dans le programme de Suivi – Évaluation et mis en œuvre par le Repreneur.

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Tableau 8-1 : Indicateurs de suivi Coût (en Rubrique Indicateur Mode d’acquisition Fiabilité Responsable Priorité Commentaire ariary) Rapport Quantité de Registre des stocks Élevée si les services Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres pesticides achetée / Quantité dans chaque magasin commerciaux tiennent commerciaux sont déjà existants dans l’ensemble des utilisée (compilation par zone à jour correctement les magasins. Gestion des de culture et par registres Mise à jour annuelle à chaque fin de pesticides région) campagne Cet indicateur doit être donné par matière active ou par produit commerciaux Pourcentage des employés et Registre d’emprunt des Élevée si les services Négligeable Responsables 1 Mise à jour annuelle à chaque fin de planteurs portant des matériels commerciaux tiennent de magasin campagne équipements de protection à jour correctement les registres

Nombre de constats de non Registre de constat Élevée si les Négligeable Responsables 1 Comptabilisation des infractions utilisation d’équipement de d’infraction au responsables dans les de zone / de annuellement à chaque fin de campagne. protection lors des traitements règlement mis en place zones de cultures secteur et Ce nombre de constat devrait être corrélé au tiennent à jour ces moniteurs nombre de visites de terrain réalisées durant registres. la campagne afin d’éviter des biais dans l’interprétation de cet indicateur. Nombre de formations Registre des activités Élevé si les chefs de Négligeable chefs de 1 Mise à jour annuelle à chaque fin de réalisées sur l’entretien du des chefs de secteur et secteur et les moniteurs secteur et campagne matériel de traitement et types des moniteurs tiennent à jour les moniteurs Le registre d’activité devrait contenir les de participants formés registres. informations suivantes : - Date; Nombre de formation sur le mode d’épandage des - Lieu; pesticides et nombre et types - Durée; de participants formés - Type d’activité - Nombre de personnes Nombre de formation sur la participantes; protection des planteurs lors - Type de participants (Planteurs, de l’utilisation de pesticides et responsables de groupement, nombre et types de délégués techniques, …) participants formés - Observations diverses Nombre de formation sur la - Référence des documents remis technique d’application des pesticides/ha (dosage, réglage de l’appareil, …) et types de participants formés

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Coût (en Rubrique Indicateur Mode d’acquisition Fiabilité Responsable Priorité Commentaire ariary) Nombre de traitements de Registres d’activité des Élevé s’il y a tenue à Négligeable Délégués 1 Mise à jour annuelle à chaque fin de pesticides appliqués par an et groupements jour effective du techniques des campagne. par parcelle registre dans les groupements, Cet indicateur devrait préciser la moyenne et groupement et une chefs de les extremums. surveillance soutenue secteur et des moniteurs et chefs moniteurs de secteur quant à la tenue de ces registres. Rapport entre la quantité de Registre de stocks dans Élevée si les services Négligeable Chef de 1 Compilation et mise à jour annuelle à Gestion des semence préparée et la chaque magasin de production tiennent production et chaque fin de campagne. déchets quantité effectivement utilisée à jour correctement les chefs de zone registres

Quantité de semence détruite Registre de stocks de Élevée si les services Négligeable Chef de 1 Mise à jour annuelle à chaque fin de semence dans chaque de production tiennent production et campagne magasin à jour correctement les chefs de zone registres

Nombre de fûts vides de Registre de stocks de Élevée, si les registres Négligeable Responsables 2 Mise en place immédiate si des registres pesticides générés par an pesticides dans chaque sont tenus à jour commerciaux, sont existants dans l’ensemble des magasins. magasin au niveau correctement responsables de Mise à jour annuelle à chaque fin de service régional et magasins campagne zones de culture Nombre de fûts vides Registre de contenants Élevée si tiennent à Négligeable Responsables 2 Mise en place immédiate si des registres récupérés par an vides de pesticides jour correctement les commerciaux, sont existants dans l’ensemble des magasins. dans le magasin registres responsables de Mise à jour annuelle à chaque fin de magasins campagne Le nombre de fûts vides récupérés doit être comparé annuellement au nombre de fûts vides généré. Nombre de fûts vides Registre de contenants Élevée si tiennent à Négligeable Responsables 2 Mise en place lorsqu’une solution est éliminés selon les règles par vides de pesticides jour correctement les commerciaux trouvée à la destruction adéquate des an dans le magasin registres contenants vides

Nombre de formation et de Registre des activités Élevée si les registres Négligeable Chefs de 1 Compilation et mise à jour annuelle à sensibilisation faites sur la des chefs de secteur et sont tenus à jour secteur chaque fin de campagne. dangerosité d’utiliser des des moniteurs correctement. contenants vides de pesticides et nombre et catégories de participants formés Octobre 2004 Land Ressources

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Coût (en Rubrique Indicateur Mode d’acquisition Fiabilité Responsable Priorité Commentaire ariary) Rapport entre la quantité de Registre des stocks Élevée si les registres Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres piles achetées et quantité dans chaque magasin sont tenus à jour commerciaux sont déjà existants dans l’ensemble des utilisées correctement. magasins - Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne

Quantité d’huile usée générée Registre des stocks Élevée si les registres Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres et destination dans le magasin sont tenus à jour commerciaux sont déjà existants dans l’ensemble des régional correctement. magasins. Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne Nombre d’employés utilisant Registre journalier des Élevée si les registres Négligeable Chef d’usine 1 Mise en place immédiate si des registres des masques anti poussière employés n’utilisant sont tenus à jour sont déjà existants dans l’ensemble des pas de masques. correctement. unités de transformation. Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne Nombre d’incidents (fuites de Registre des incidents Élevée si les registres Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres carburant) (fuite / incendies) par sont tenus à jour de maintenance sont déjà existants dans l’ensemble des le Chef d’usine dans correctement. et Chef d’usine unités de transformation. l’ensemble des unités Mise à jour annuelle à chaque fin de de transformation campagne Nombre de filtre anti Registre des stocks de Élevée si les registres Négligeable Chef d’usine 1 Vérification du bon respect de la fréquence poussière consommés filtres dans l’ensemble sont tenus à jour de changement des filtres. des unités de correctement. Nombre de filtres consommés en moyenne transformation. par campagne et par employé.

Nombre de sacs de poussières Registre de quantité de Élevée si les registres Négligeable Chef d’usine 1 Mise en place immédiate si des registres générés et destination poussière générée sont tenus à jour sont déjà existants dans l’ensemble des pendant la campagne correctement. magasins. d’égrenage Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne

Formation sur la gestion de la Registre des activités Élevée si les registres Négligeable Chefs de zone 1 Mise à jour annuelle à chaque fin de fertilité des sols et les des chefs de secteur et sont tenus à jour campagne. Fertilité des sols pratiques culturales (travail du des moniteurs correctement. sol, rotations culturales, calendrier de culture)

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Coût (en Rubrique Indicateur Mode d’acquisition Fiabilité Responsable Priorité Commentaire ariary) Nombre de planteurs qui Registre des activités Élevée si les registres Négligeable Chefs de zone 2 Mise à jour annuelle à chaque fin de adoptent les techniques des chefs de secteur et sont tenus à jour campagne. culturales proposées des moniteurs correctement. Le taux d’adoption doit être donné pour chaque technique recommandée.

Surface cultivée en coton par Registre des chefs de Élevé si les chefs de Négligeable Chefs de zone 1 Mise à jour annuelle à chaque début de an zone du nombre des zone tiennent à jour ce campagne. planteurs et de la registre surface cultivée par chacun par an Surface cultivée en autre Registre des chefs de Élevé si les chefs de Négligeable Chefs de zone 2 Mise à jour annuelle à chaque début de culture avec précédemment zone de la surface zone tiennent à jour ce campagne. coton par an cultivée par an registre Taux d’adoption de rotation culturale.

Surface de jachères par an Registre des chefs de Élevé si les chefs de Négligeable Chefs de zone 2 Mise à jour annuelle à chaque début de zone de la surface zone tiennent à jour ce campagne. cultivée par an. registre

Consommation en engrais par Registre des stocks Élevée si les services Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres ha et par an dans chaque magasin commerciaux tiennent commerciaux sont existants dans l’ensemble des magasins. et registre des à jour correctement les Mise à jour annuelle à chaque fin de groupements. registres campagne Cet indicateur doit être donné par produit Niveau hydrostatique de la Pose de piézomètres Élevé Responsable de 2 Mesure du niveau tous les 6 mois nappe phréatique dans chaque zone de zone culture

Eaux Niveaux de contamination des Registre des résultats Faible vue la élevé Chef de 2 Analyse effectuée à chaque fin de campagne eaux de surface et des eaux d’analyse de l’eau de la variabilité de texture production à des points fixes dans chaque zone de souterraines par les pesticides nappe phréatique de des sols cultivés en culture. quelques parcelles coton et l’étendue des témoins traitées zones annuellement Analyse de quantité de Mise en place d’un Élevé Élevé Chef d’usine 2 Mesure effectuée pendant la période poussière contenue dans l’air appareil détecteur de (3 000 Euros / d’égrenage Air pollution dans appareil) l’enceinte de l’unité de transformation Octobre 2004 Land Ressources

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Coût (en Rubrique Indicateur Mode d’acquisition Fiabilité Responsable Priorité Commentaire ariary) Nombre de maladie ORL et Registre des Élevée si les services Négligeable Médecin / Chef 1 Doit être ramené au nombre d’employés autres maladies en période consultations des du personnel tiennent à du personnel permanents et temporaires pour chaque d’activité et hors période médecins / Registre jour correctement les période d’activité (fonctionnement et non des chefs du personnel registres fonctionnement des unités de dans chaque zone transformation). Santé Suivi des maladies chroniques Registre des chefs du Élevée si les services Moyen (implique Médecin / Chef 1 Mise en place immédiate si des registres par employé pour chaque type personnel dans chaque du personnel tiennent à la mise en place du personnel sont existants dans l’ensemble des zones. de maladie et par catégorie de zone jour correctement les d’une BD Mise à jour annuelle à chaque fin de personnel registres informatisée) : campagne 7 000 000 Ariary / Direction rég. Nombre d’incidents dans les Registre des incidents Élevée si les chefs Négligeable Chef d’usine 1 Mise en place immédiate si des registres unités de transformation dans chaque unité de d’usine tiennent à jour sont existants dans l’ensemble des unités de transformation correctement les transformation. registres Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne Nombre formation / exercice Registre des exercices Élevée si les chefs de Négligeable Chefs de 1 Mise en place immédiate si des registres Incendie avec test des équipements / « Sécurité – Incendie » sécurité tiennent à jour sécurité sont existants dans l’ensemble des unités de évacuation / … dans chaque unité de correctement les transformation. transformation registres Mise à jour annuelle à chaque fin de campagne Cet indicateur doit être donné aux employés permanents et temporaires durant la campagne Nombre de formations Registre des Élevée si les Négligeable Responsables 1 Mise en place immédiate si des registres données aux chauffeurs sur la Responsables de Responsables tiennent commerciaux sont existants dans l’ensemble des zones dangerosité des produits livraison dans les à jour correctement les Mise à jour annuelle à chaque début de transportés différentes zones registres campagne Cet indicateur doit être ramené au nombre Transport de chauffeurs et au nombre de sociétés mandatées pour le transport de ces produits Nombre d’incidents lors du Registre d’incident Élevée si les Négligeable Responsables Mise en place immédiate si des registres transport de produits survenu lors du Responsables tiennent commerciaux sont existants dans l’ensemble des zones dangereux – Quantité de transport de produits à jour correctement les Mise à jour annuelle à chaque fin de produits perdus ou dangereux registres campagne d’emballages abîmés

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8.1.4 Plan de gestion environnementale

8.1.4.1 Gestion de pesticides a) Situation actuelle :

Stock de pesticide obsolète

La situation actuelle n’est pas reluisante, on considère selon les registres des pesticides tenus qui ont été mis à notre disposition que HASYMA a accumulé aux cours des dernières années plusieurs centaines de litres de pesticides qui sont présentement périmés, hors d’usage ou obsolètes (La quantité totale des pesticides périmés atteint 895 l - Cf. liste des pesticides périmés en Annexe 18). Ces quantités importantes de produits périmés disséminés dans les divers magasins constituent un des plus importants passifs environnementaux de l’HASYMA.

Il est rappelé que les coûts d’élimination de pesticides obsolètes sont évalués par la FAO à 3 USD du Kg (FAO, 2001).

Bâtiment de stockage inadéquat

La quasi totalité des magasins de stockage visités ne satisfont pas les exigences réglementaires et normatives en ce qui concerne leur aménagement, localisation, aération, etc. l’ensemble de ces bâtiments de stockage devront être revus. A notre appréciation au moins 90 % d’entre eux devront être complètement refait pour satisfaire les normes.

Gestion et utilisation des pesticides

De la même façon la presque totalité des activités entourant la gestion des pesticides devront être révisées, les responsables formés, les utilisateurs finaux renseignés, formés et équipés, etc. Les mesures à prendre sont drastiques et doivent suivre les différentes directives de la FAO citées dans le plan de gestion intégré des pesticides b) Action future

Pour les actions qui devront être menées par le repreneur ou l’HASYMA dans les mois à venir le modèle de gestion des pesticides à appliquer est donné dans le plan de gestion intégré des pesticides.

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8.1.4.2 Gestion des déchets et des matières résiduelles

Il a été identifié que la gestion des déchets est déficiente sur l’ensemble des sites audités. Pour remédier à cette situation, il faudra créer des sites d’élimination de déchets adaptés aux besoins de chaque site. Au minimum les sites d’élimination des déchets, à défaut de norme nationale, devront respecter les paramètres suivants :

- Le dépôt des déchets solides doit se faire dans des tranchées, les terres de déblai doivent rester en bordure de la tranchée pour ensevelir ensuite les déchets ;

- Le site doit être clôturé pour éviter les accidents, l’éparpillement des déchets par le vent et pour éviter au bétail de s’y approcher ;

- Les déchets doivent être incinérés au moins une fois par mois ou lorsque la quantité des déchets l’exige. Un pare-feu de 30 mètres doit être maintenu tout autour du site ;

- Le fond de la tranchée doit être en tout temps au minimum à 30 cm au-dessus de la hauteur maximale de la nappe d’eau souterraine;

- Si nécessaire un système de drainage des eaux de surface doit empêcher les eaux de ruissellement d’atteindre la tranchée

- Le site d’enfouissement de déchets ne peut se trouver à moins de :

o 150 mètres de toute mer, fleuve, rivière, ruisseau, étang, marécage, batture ou aire protégée

o 300 mètres d'un lac;

o 100 mètres de toute route classée

o 500 mètres d'une habitation, autre que les bâtiments techniques de l’HASYMA

- ce site ne peut recevoir que les déchets banals qui ne contiennent pas de pesticides ou de matières dangereuses;

- Une fois que la tranchée est pleine, au ¾ de sa hauteur, elle doit être remblayée et une nouvelle tranchée peut être ouverte;

- Ces sites d’enfouissement de déchets doivent être aménagés pour chacun des secteurs; les coûts évalués pour l’aménagement d’un site sont de 2 000 000 d’ariary.

8.1.4.3 Suivi de la santé des employés

A l’avenir, un meilleur suivi médical des employés devrait être assuré et les personnes souffrant de maladies chroniques devraient subir des examens approfondis. Un registre médical informatisé devrait être tenu à jour et un rapport médical annuel devrait être rédigé chaque année et inclure différentes statistiques sur les maladies diagnostiquées et les traitements pratiqués.

Pour ce qui est de la protection des travailleurs, les règles existantes au niveau national devront être appliquées. Octobre 2004 Land Ressources

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• Mesures de protection des employés.

Deux types de postes semblent être à risque, pour la santé des travailleurs.

- Le poste le plus risqué est sans aucun doute rattaché à la manipulation systématique des pesticides. En fait, des empoissonnements chroniques sont susceptibles de survenir si les employés ne sont protégés adéquatement. Des matériels de protection comme des vêtements spéciaux, des masques à cartouches limitant l’aspiration des vapeurs nocives dégagées par les pesticides, également des lunettes de protection contre les éclaboussures, doivent être mis à la disposition des employés et utilisés par ces derniers.

- Le second poste à risque se trouve au niveau des égreneuses. Ces appareils relativement vieux offrent peu de contrôle de poussière émise. Les employés qui se trouvent à travailler sur ces machines et non loin de ces dernières sont continuellement dans des nuages de poussière flottante. Dans un premier temps, les possibilités de réduction des poussières devraient être mises en place et dans un second temps, les employés devraient être protégés par des masques adaptés qui limiteraient l’admission des poussières dans leur système respiratoire.

L’achat et la mise à la disposition de ces appareils devront être accompagnés d’une série de formations qui devront être reprises régulièrement.

• Mesures de protection des planteurs (Pesticides)

Les planteurs bien que moins exposés que les travailleurs ne sont pas moins mis en danger par l’utilisation des pesticides, de plus leur connaissance et sensibilisation quant aux dangers des ces produits semblent très limitées. Les planteurs, lors de l’usage de pesticides, doivent porter un équipement de protection minimum qui est bien définie dans la directive de la FAO à cet effet (Doc 05).

En fait, il devrait y avoir au minimum un équipement de protection par appareil d’épandage de produit qui est mis à la disposition des planteurs.

Le repreneur n’aura pas une responsabilité directe sur la santé des planteurs mais, il devra dans le cadre de ses activités d’encadrement technique et de fourniture en intrants, organiser régulièrement des sessions de formation et de sensibilisation. Après organisation de ses formations, un programme d’acquisition d’équipement de protection devrait être établit dans chaque zone de culture.

8.1.4.4 Gestion sécurité incendie

La meilleure façon de gérer les risques d’incendie est de faire effectuer un inventaire des risques par un expert dans le domaine, car les produits à utiliser sont totalement différents en fonction des sources possibles d’incendie. Il est souvent important de passer par des professionnels reconnus et accrédités pour des questions de validité des assurances.

Toutefois, à titre purement indicatif nous pouvons mentionner que les sites doivent maintenir fonctionnels des extincteurs et autres systèmes de lutte contre les incendies qui soient de volume proportionnel au risque présent.

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Des équipes d’intervention doivent être formées et disponibles pour intervenir 24 heures sur 24. Des simulations doivent être effectuées à une fréquence annuelle ou plus pour maintenir l’équipe d’intervention en éveil et évaluer leur capacité d’interventions.

Des règles précises doivent être définies à l’avance et connues des responsables en ce qui a trait aux types d’intervention à réaliser dans le cas où l’entrepôt de pesticides est en flamme. En principe, dans ces cas, l’usage de l’eau est prohibé car il engendrera une expansion et une migration des pesticides rapide et incontrôlable, ce qui peut avoir des impacts négatifs importants, des effets aggravants et causer des risques à la santé de la population environnante.

De plus, il devra être mis en place une procédure d’évacuation des sites et des habitations environnantes et un responsable chargé de la sécurité devrait être nommé. Dans cette procédure, il devrait être établi des règles strictes quant à la gestion des clés. Actuellement, tous les responsables de bâtiments partent le soir avec les clés et en cas d’incendie, il est impossible d’ouvrir ses bâtiments en l’absence de ces personnes car, il n’y a pas de double des clés de disponible sur les sites.

8.1.4.5 Plan de gestion des risques reliés à l’industrie

Le repreneur aura pour obligation de préparer un plan de gestion de risque qu’il devra présenter au ministère concerné et au futur Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes et l’appliquer en cas de problème. Il devra préparer et former une équipe prête à intervenir en cas de catastrophe et maintenir son plan de gestion à jour et en faire une révision annuelle. Le repreneur pourra s’inspirer des guides européens ou américains pour la réalisation de son plan d’urgence. Toutefois le consultant a préparé un guide aidant à la préparation d’un plan d’urgence qu’il rend disponible et qui pourrait être utilisé pour préparer le plan d’urgence des centres régionaux, si ces derniers continuent par la suite les activités de gestion des pesticides et des carburants.

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8.2 RECOMMANDATIONS D’ORDRE SPECIFIQUE

8.2.1 Pest management plan (PMP) : Plan de gestion intégrée des pesticides.

8.2.1.1 Préambule

Il est important de préciser ici que le présent plan de gestion constitue un document qui tient compte de la gestion des pesticides et non de la lutte-antiparasitaire comme l’exige un Pest Management Plan (PMP) tel que prévu dans les directives de la Banque Mondiale. Dans le cas qui nous intéresse, l’étude vise l’établissement du passif environnemental d’une société d’État qui utilise d’importantes quantités de pesticides, d’identifier la source de ces impacts environnementaux et le cas échéant de proposer des mesures visant à éliminer ou à atténuer les sources d’impacts. La mauvaise gestion des pesticides étant de loin la plus importante source d’impact, la préparation d’un plan de gestion intégré des pesticides est donc judicieuse.

Comme le but n’est pas de réaliser l’étude d’impact environnemental des activités des éventuels repreneurs, ni de déterminer si la lutte-antiparasitaire de HASYMA est adéquatement réalisée, les directives de la Banque Mondiale ne visent pas le présent type d’étude. Elles ne peuvent donc pas être suivi dans leur intégralité. Toutefois, dans le cadre de ce projet, le consultant s’est inspiré de ces directives et de celles de la FAO mieux adaptées à la présente pour réaliser le plan de gestion intégré des pesticides ou PGIP.

Les principaux avantages du PMP par rapport aux impacts environnementaux sont, entre autres :

- La réduction de la quantité de pesticides à appliquer grâce à la combinaison des méthodes de lutte localement disponibles (renforcement de la lutte biologique déjà pratiquée par HASYMA et de la lutte chimique, maîtrise des techniques d’application de pesticides)

- La réduction des pesticides à transporter, à stocker et à manipuler,

- La réduction subséquente des stocks obsolètes.

Le plan de gestion intégré des pesticides fait partie intégrante du PMP et du plan de gestion environnementale dans le cadre de cet audit.

8.2.1.2 Documents de base

La FAO a préparé une série de guide dont malheureusement la plupart n’ont pas été traduits en français et qui traite de la gestion intégrée des pesticides et ce, à tous les moments de leurs utilisations, de l’achat jusqu'à la distribution aux utilisateurs finaux et à la destruction des pesticides périmés.

Un Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides est également existant.

La convention de Rotterdam est en vigueur depuis le 24 février dernier (2004). Madagascar n’a pas encore ratifié cette convention mais l’a toutefois signé le 8 décembre 1998. Cette convention permet aux États d’acquérir s’ils le souhaitent, des produits et pesticides considérés dangereux en toute

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connaissance de cause car, elle oblige les exportateurs d’informer les importateurs, les risques reliés à ces produits. Vingt neuf produits sont présentement sur cette liste.

En 1998, divers gouvernements ont décidé de renforcer cette procédure et ils ont adopté, à cet effet, la Convention de Rotterdam, qui rend la procédure PIC (Prior Informed Consent ou consentement préalable en connaissance de cause) juridiquement contraignante. La Convention établit une première ligne de défense en donnant aux pays importateurs les outils et les informations dont ils ont besoin pour identifier les dangers potentiels et exclure les produits chimiques qu’ils ne sont pas en mesure de gérer en toute sécurité. Au cas où un pays déciderait d’accepter de tels produits chimiques, la Convention en facilite l’utilisation en toute sécurité moyennant l’établissement de normes d’étiquetage, la fourniture d’une assistance technique et d’autres formes de soutien. La Convention garantit également pour que les exportateurs se plient à ces exigences.

Les directives de la FAO en la matière sont reprises dans ce plan de gestion intégré des pesticides. Les différentes directives citées dans le texte se retrouvent en annexe et en version électronique sur le CD- Rom qui accompagneront le rapport final.

8.2.1.3 Approche de la gestion des pesticides

La gestion intégrée des pesticides traite de l’ensemble du cycle de vie du pesticide de son mode d’acquisition jusqu'à son utilisation finale ou à l’élimination des pesticides périmés.

Dans ce contexte un document important est le Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides qui, dans sa version révisée de 2002, traite de la majorité des aspects de la gestion intégrée des pesticides. Une bonne partie de la réglementation malgache en matière de pesticides s’est inspirée de la première version de ce code de conduite.

Un projet financé par la GTZ, dont le nom est VOARISOA, travaille depuis plus d’une dizaine d’années, entre autre à améliorer la gestion des pesticides dans le pays, à sensibiliser les utilisateurs finaux à la bonne manipulation des pesticides et à leur utilisation sécuritaire.

D’après les observations effectuées, les impacts de ce projet ont été minimes au niveau de la société HASYMA car, la plupart des procédures existantes pour la bonne gestion des pesticides ne sont pas respectées.

La lutte intégrée contre les ravageurs est au niveau « embryonnaire » à Madagascar, de même que pour les cultures de type biologique qui n’utilisent pas de pesticides produits chimiquement.

Dans le cas qui nous intéresse l’accent sera porté sur ce qui devrait être fait pour assurer dans le futur une gestion intégrée des pesticides adéquate et n’ont pas de déterminer ce qui a ou n’a pas été fait correctement. Le temps alloué à la réalisation de cette étude ne permet pas d’étudier en détail et de vérifier l’ensemble du cycle de vie des pesticides au niveau de HASYMA. Toutefois les investigations effectuées ont permis de démontrer des défaillances importantes par rapport aux bonnes pratiques de gestion, aux réglementations nationales et internationales et aux politiques internationales en la matière.

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Dans sa politique opérationnelle PO 4.09 Lutte antiparasitaire, le groupe de la Banque Mondiale établit des critères minimaux applicables à la sélection et à l’utilisation des pesticides dans le cadre des projets qu’elle finance ces derniers sont : a) Les produits retenus doivent avoir des effets négligeables sur la santé humaine. b) Leur efficacité contre les espèces visées doit être établie. c) Ils doivent avoir des effets très limités sur les espèces non ciblées et sur l’environnement. Les méthodes, le moment de l’intervention et la fréquence des applications doivent permettre de protéger au maximum les ennemis naturels. Il doit être démontré que les pesticides utilisés sont inoffensifs pour les habitants et les animaux domestiques dans les zones traitées, ainsi que pour le personnel qui les applique. d) Leur utilisation doit tenir compte de la nécessité de prévenir l’apparition d’espèces résistantes.

La Banque Mondiale donne également des critères minimaux, notamment pour ce qui concerne l’emballage et l’étiquetage des produits.

Le présent plan de gestion reprend les phases du cycle de vie du pesticide et décrit les principaux thèmes et actions qui doivent être pris en compte à chaque phase et utilisation. Le plan de gestion mentionne également les références des politiques, règlements, codes qui seront mises en annexe du rapport. Ce document s’inspire lorsque pertinent des documents de la Banque mondiale dont celui servant de terme de référence à la réalisation d’un plan de gestion de la lutte anti-parasitaire dans sa version draft de 2002, de l’annexe C de l’OB 4.01 et le OP 4. 09 et des directives de la FAO.

Ces documents trouveront leur pleine application lors de l’étude d’impact environnemental qui devra être réalisé par le repreneur. Toutefois, si ce dernier dans le cadre du rachat n’est pas financé par une institution de la Banque Mondiale, les directives opérationnelles ne seront peut-être pas appliquées lors de l’étude d’impact environnemental. Par contre, nous recommandons à ce que ces OB 4.01 et son annexe C ainsi que OP 4.09 servent de base lors de l’évaluation environnementale de l’EIE du repreneur.

8.2.1.4 La gestion au niveau mondiale

Depuis l’adoption en 1985 du Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides, (Cf. Doc 01 – Code de conduite et directives FAO) de grandes améliorations dans la gestion des pesticides au niveau international ont été faites, notamment dans la mise en place de la législation nationale sur la gestion des pesticides.

Toutefois, ces signes positifs ne masquent pas les faiblesses dont souffrent toujours certains aspects de la gestion des pesticides, et avant tout dans les pays en développement. Par exemple, une expertise technique et des ressources insuffisantes signifient que les législations nationales concernant les pesticides ne sont guère appliquées. De même, des préparations de pesticides très dangereuses ou ne répondant pas aux normes font encore l'objet d'un commerce à grande échelle, tandis que les utilisateurs finaux ne bénéficient souvent que d'une formation et d'une protection insuffisante pour pouvoir manipuler les pesticides avec un minimum de risques. Madagascar et notamment l’HASYMA comme on a pu le constater, n’échappe pas à ce constat.

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Le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides demeure l’instrument reconnu internationalement de gestion des pesticides. Ce code fixe des normes volontaires de conduite pour tous les organismes publics et privés s'occupant de, ou intervenants dans, la distribution et l'utilisation des pesticides. Ainsi, depuis son adoption, il constitue la norme de gestion des pesticides acceptée sur le plan mondial.

Le présent plan de gestion ne peut qu’aller dans le sens de ce code international de conduite comme la FAO a préparé une série de guide visant l’application de ce code ; ce document en fera un résumé succinct et en adaptera le contenu au cas de l’HASYMA et se référera à ces documents qui ont été conçus à cette fin. a) Règles fondamentales pour une gestion intégrée des pesticides.

On peut définir 6 règles de base dans lesquels s’insère l’ensemble des guides de gestion précité. Ces 6 règles visent une meilleure intégration de la gestion des pesticides au sein de l’HASYMA.

- Appliquer le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides (Doc 01 – Code de conduite et directives FAO) et ces guides associés ;

- Minimiser les achats de pesticides à leur strict minimum car, l’élimination des pesticides périmés ou obsolètes est souvent plus problématique que leur achat ;

- Assurer à tous les niveaux la formation pertinente nécessaire dans la gestion et l’utilisation des pesticides ; (manutention, stockage, étiquetage, utilisation, élimination, etc.) et fournir à chaque personnel impliqué, un document de procédure précis à partir duquel il peut se référer ;

- Ne pas réutiliser les contenants vides ayant été utilisés pour le stockage de pesticides ;

- Rapporter les pesticides non utilisés à leurs lieux d’achat ;

- Les pesticides non utilisés, obsolètes et périmés doivent être éliminées de façon convenable par un organisme accrédité. b) Acquisition de pesticides

L’acquisition des pesticides est une opération très spécialisée et complexe. Elle doit tenir compte de la législation relative aux produits autorisées et interdits, des résultats de recherche, des nouveaux produits sur le marché, de l’efficacité des produits sur le terrain, des prix, etc. L’acheteur doit également éviter d’utiliser les mêmes produits actifs trop fréquemment pour éviter que les organismes ravageurs développent des résistances aux produits.

Compte tenu également des volumes en jeu, de la nécessité de passer les commandes suffisamment à l’avance pour que les stocks soient reconstitués à temps et la trésorerie nécessaire à l’achat, c’est à un personnel expérimenté et compétent à qui il faut confier les achats de produits destinés à la lutte phytosanitaire.

Dans la plupart des cas, il vaut mieux, pour des raisons d’efficacité, que ce soit le siège de HASYMA qui se charge effectivement des achats, plutôt que des représentations régionales ou locales.

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Si le repreneur juge préférable que les achats s’effectuent au niveau local, ils n’en reste pas moins que les directives nationales relatives à l’acquisition de produits destinés à la lutte phytosanitaire (comme les pesticides et le matériel d’épandage) doivent être rigoureusement respectées.

L’acquisition de pesticides et de matériel d’épandage doit faire l’objet d’une demande d’homologation et se conformer aux spécifications et exigences du comité malgache d’homologation des produits agropharmaceutiques.

L’appui technique, la formation, le recyclage des produits et l’élimination des récipients vides sont des activités qui font parties du service après vente attendu des fabricants et elles doivent être spécifiées dans les appels d’offres. Le rôle de l’industrie ne s’achève pas avec l’expédition du produit : ces activités sont essentielles pour une bonne utilisation des pesticides et du matériel d’épandage. Il faut que les appels d’offres mentionnent l’appui technique qui sera apporté pour l’utilisation du matériel d’épandage à titre de service après vente.

A cet égard et en complément des recommandations qui précèdent, on adoptera pour l’acquisition des pesticides les lignes de conduite suivant :

- respecter les directives nationales applicables aux achats de produits destinés à la lutte anti- parasitaire et veiller à ce que les unités régionales les respectent si l’acquisition de ces produits est décentralisée et se référer aux principes directeurs énoncés par la FAO au sujet des appels d’offres. Il existe un guide produit par la FAO qui est intitulé «Directives provisoires pour les procédures d'appel d'offres pour la fourniture de pesticides» (Doc 02 – Code de conduite et directives FAO) ;

- faire figurer dans les appels d’offres les détails de l’appui technique, de la maintenance, de la formation et du recyclage des produits qui feront partie du service après-vente engageant les fabricants ;

- veiller à ce que les produits soient clairement étiquetés en langue française et dans le respect scrupuleux des exigences nationales ;

- préciser quel type d’emballage permettra de garantir l’efficacité, la durée de conservation ainsi que la sécurité humaine et environnementale lors de la manipulation des produits conditionnés, dans le respect rigoureux des exigences nationales ;

- diffuser systématiquement des informations détaillées sur les achats de pesticides;

- acquérir les vêtements et équipements protecteurs recommandés afin de réduire au minimum l’exposition des opérateurs aux pesticides ;

- éviter d’utiliser des produits qui nécessitent l’utilisation de vêtements et d’équipements protecteurs inconfortables (notamment sous les climats tropicaux) ;

- obtenir du fabricant un rapport d’analyse physico-chimique et la certification de l’acceptabilité du produit ;

- faire procéder à une analyse physico-chimique du produit par l’organisme acheteur avant expédition et à l’arrivée sur les lieux.

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En plus des règles de base indiquées, nous préconisons que les aspects suivants soient pris en charge par le fournisseur de produit :

1. Livraison sécuritaire des produits jusqu’au directions régionales ou jusqu’aux zones de culture ;

2. Fourniture des équipements de protection nécessaires ;

3. Récupération des produits périmés et des contenants vides. c) Formulation et reconditionnement

Bien que les directives internationales en la matière recommandent d’éviter la formulation et le reconditionnement de pesticides, il peut se révéler nécessaire à l’échelle de HASYMA, pour la distribution et l’utilisation des pesticides par les utilisateurs finaux, de préparer localement les formulations ou de reconditionner les produits. Il est de toute évidence nécessaire qu’un produit soit le plus facilement utilisable (nécessitant le moins de manipulation possible) soit remis à l’utilisateur final.

Dans pareil cas, nous recommandons à HASYMA de négocier avec le fournisseur les travaux de formulation et de reconditionnement ainsi que la fourniture de bocaux et d’étiquettes adéquates et en quantité suffisante en fonction de ces besoins.

Dans le cas où cela est impossible, HASYMA doit veiller à ce que les opérations d’emballage ou de reconditionnement s’effectuent dans des conditions optimales pour la sécurité des personnes et pour l’environnement.

HASYMA doit veiller à ce que le personnel qui travaille soit convenablement protégé contre les risques d’intoxication, que la formulation soit correctement emballée et étiquetée et que le contenu soit conforme aux normes de qualité pertinente.

A cet égard et en complément des recommandations qui précèdent, il faut observer les lignes de conduite suivantes en matière de production et de distribution des pesticides reformulés :

- Les personnes chargées de la préparation des formulations doivent être agréées, posséder un certificat d’aptitude et faire l’objet d’une réglementation.

- Il faut faire en sorte que la réglementation nationale relative aux pesticides soit scrupuleusement respectée. En tant que réglementation nationale citons l’arrêté n°7451/92 du 14/12/92 qui porte sur l’étiquetage et l’emballage des produits agro-pharmaceutiques. L’arrêté N°7452/92 réglementant le stockage et le re- conditionnement des produits agro-pharmaceutiques et l’arrêté interministériel n°0467/93 réglementant l’importation, la fabrication, la commercialisation et la distribution des produits agro- pharmaceutiques à Madagascar.

La FAO a également préparé un guide en 1985 qui a été révisé 10 ans plus tard pour prendre en compte l’évolution législative en la matière. Les références de ce guide sont les suivantes : FAO 1995, Guidelines on Good Labelling Practice for Pesticides, malheureusement, il n’existe pas de version française n’est pas disponible.

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Ce guide de la FAO explique en détail et à l’aide d’exemple ce que doit contenir un étiquetage de pesticides et la façon dont ces informations doivent être présentées, etc. d) Transport des pesticides

La manipulation des pesticides et du matériel d’épandage lors du stockage et du transport peut détériorer les produits et compromettre leur efficacité ou encore entraîner une contamination de leur environnement immédiat.

Il existe, pour la protection contre les incidents et les intoxications accidentelles, un certain nombre de règles et de conditions précises à respecter. HASYMA devrait mettre en place une réglementation stricte et faire appliquer cette réglementation visant à assurer prudence et sécurité dans le stockage et le transport.

Cette réglementation devrait porter notamment sur les points suivants :

- conservation de l’étiquetage d’origine,

- prévention des déversements ou débordements accidentels,

- utilisation de récipients appropriés,

- marquage convenable des produits stockés,

- spécifications relatives aux locaux,

- séparation des produits,

- protection contre l’humidité et la contamination par d’autres produits,

- restriction de l’accès aux locaux de stockage et autres mesures destinées à garantir l’intégrité et la sécurité des produits. Il faut éviter de transporter dans un même véhicule des pesticides et des produits agricoles, des denrées alimentaires, des vêtements, … car, ces produits pourraient devenir dangereux en cas de contamination.

Les récipients de pesticides doivent être chargés dans les véhicules de manière à ce qu’ils ne subissent pas de dommages pendant le transport, que leurs étiquettes ne soient pas arrachées ou rendues illisibles. Il faut que les récipients soit arrimés de façon à éviter et qu’ils ne viennent pas à se briser, se fêler, se répandre lors du transport sur des routes/pistes endommagés ou dont le revêtement peut être irrégulier. Il faut que le chargement soit protégé du soleil et des chaleurs extrêmes.

Les véhicules qui transportent des pesticides doivent porter un panneau de mise en garde placé bien en évidence et indiquant la nature du chargement. Il ne faut pas transporter de pesticides dans la cabine du véhicule et les récipients doivent être bien arrimés et couverts pendant toute la durée du transport.

Une procédure de vérification systématique lors du chargement des pesticides devrait être faite. En cas de souillures ou autres types de fuites, déversements ou débordements au niveau du contenant, ces derniers ne devraient pas être chargés.

Si une fuite se produit pendant le transport, le chauffeur doit immédiatement s’arrêter pour colmater la fuite et nettoyer le produit répandu. Les récipients devront être inspectés à l’arrivée au service de Octobre 2004 Land Ressources

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réception des marchandises. A cet égard et en complément des recommandations qui précèdent, le stockage et le transport des pesticides et du matériel d’épandage devraient s’inspirer des lignes directrices suivantes :

- Pour un meilleur contrôle du transport de pesticides, les sociétés de transport devraient se conformer aux principes directeurs donnés par la FAO concernant la marche à suivre pour le stockage et le transport de pesticides et la conduite à tenir en cas d’incendie ou de déversements accidentels qui se trouve dans le document dont l’intitulé est le suivant : «FAO, 1988 Retail distribution of pesticides with particular reference to storage and handling at the point of supply to users in developing countries » document en anglais seulement.

- En cas d’incendie, de déversement accidentel, d’intoxication ou d’autres événements présentant un risque, il serait souhaitable de procéder à une enquête officielle et de faire rapport à l’organisme compétent au niveau national.

Toutefois pour s’assurer d’une meilleure couverture légale du transport des pesticides qui sont au sens de la loi internationale des produits dangereux, Madagascar devrait se prémunir d’une réglementation sur le transport des matières dangereuses qui inclurait le transport des pesticides.

Pour aider à la mise en place de réglementation nationale en matière de transport de matière dangereuse, les Nations Unies ont développé une réglementation type qui permet d’uniformiser dans une certaine mesure la réglementation internationale. De par son champ, le règlement type répond aux besoins de tous ceux qui sont directement ou indirectement concernés par le transport des marchandises dangereuses. Il traite notamment des points suivants : principes de classement et définition des classes, liste des principales marchandises dangereuses, prescriptions générales d'emballage, méthodes d'épreuve, marquage, étiquetage et placardage, et documents de transport. Il énonce en outre des prescriptions particulières s'appliquant à certaines classes de marchandises. Lorsque ce système de classification, de nomenclature, d'emballage, de marquage, d'étiquetage, de placardage et de documentation sera appliqué de manière générale, il en résultera pour les transporteurs, les expéditeurs et les autorités de contrôle une simplification des opérations de transport, de manutention et de contrôle, ainsi qu'une réduction des pertes de temps liée aux formalités, et, sur le plan général, une réduction des obstacles au transport international de ces marchandises. Les avantages de ce système se feront de plus en plus sentir avec l'accroissement du commerce de marchandises classées comme "dangereuses". Il est possible de se procurer ce règlement type en faisant la demande auprès de l’adresse suivante [email protected].

Dans l’état actuel des choses, HASYMA ne pourra contrôler que son propre transport de pesticides car rien ne peut à l’heure actuelle obliger ces fournisseurs et autre à suivre des règles de transport strictes.

La responsabilité du transport est certes du ressort des fournisseurs de produits ou des transporteurs mais, à l’avenir, HASYMA pourrait exiger que les chauffeurs soient formés ou pourrait éditer un document synthétique à l’attention des différentes compagnies de transports qui présenterait les différents produits dangereux utilisés par HASYMA et les mesures de précaution à prendre lors de leur transport.

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e) Stockage des pesticides

Les pesticides doivent être stockés conformément à la réglementation et selon le code de conduite de la FAO. Des règles s’appliquent à l’aménagement des bâtiments aux conditionnements des produits et à leur étiquetage (arrêté n°7452/92 et Stockage des pesticides et contrôle des stocks. Doc 06 – Code de conduite et directives FAO) et la directive pour la gestion de petite quantité de pesticide indésirable (Doc 08 – Code de conduite et directives FAO). Le stockage est important pour éviter des risques pour l’Environnement et pour les travailleurs qui doivent manipuler les pesticides et les riverains d’un centre de stockage. Tout comme l’étiquetage des produits, le stockage est essentiel à la protection des utilisateurs et travailleurs.

À Madagascar l’Arrêté N°7452/92 réglemente le stockage et le reconditionnement des produits agro- pharmaceutiques. Au point de vue technique et opérationnelle, le document de la FAO intitulé « Pesticide Storage and Stock Control Manual » publié en 1996 donne l’essentiel des éléments qui permettent de gérer un stock de pesticides. Ce document, qui est bien illustré, traite de l’ensemble des sujets pertinents dont : la localisation du bâtiment de stockage, de sa construction, de la gestion physique des stocks, de la tenue des inventaires, du contrôle des stocks, des équipements à utiliser et des mesures à prendre en cas de problème, etc. Si l’on résume brièvement les éléments clés du document, les entrepôts de pesticides doivent être situés à distance convenable à juger en fonction de la topographie du terrain mais qui ne devrait pas être au de deçà de 100m des habitations humaines ou abris pour animaux, des sources d’eau, des puits et des canaux.

Ils doivent être situés sur une hauteur et sécurisés par des clôtures, leur accès étant réservé aux personnes autorisées. Il faut toutefois que les véhicules transportant les produits puissent y accéder facilement et l’idéal serait que les véhicules et matériels de lutte contre l’incendie puissent accéder à au moins trois côtés du bâtiment en cas d’urgence.

Il ne faut pas entreposer de pesticides dans des lieux où ils risquent d’être exposés à la lumière solaire, à l’eau ou à l’humidité, ce qui aurait pour effet de nuire à leur stabilité. Les entrepôts doivent être sécurisés et bien ventilés. Les produits doivent être rangés en faisant en sorte que les plus anciens soient utilisés en premier (selon la règle du « premier arrivé, premier sorti »), afin d’éviter toute accumulation de produits périmés.

L’agencement des récipients devrait être tel qu’il permet un minimum de manipulations et évite ainsi des dommages mécaniques susceptibles de provoquer des fuites.

Les récipients et les cartons doivent être empilés dans de bonnes conditions de sécurité, en limitant la hauteur des piles pour assurer leur stabilité.

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f) Distribution

La distribution des pesticides doit également suivre des règles précises car, c’est à ce moment que se fait souvent le seul contact avec l’utilisateur final du produit. Ce dernier doit apprendre à ce moment précis, l’usage du produit et les règles de protection qu’il doit appliquer pour assurer sa sécurité et sa santé et celle de sa famille. Dans ce cas, l’étiquetage est fondamental et il est important que les recommandations soient en langue malgache. La Directive pour la distribution des pesticides au détail et notamment pour leur stockage et leur manutention dans les points de distribution aux utilisateurs des pays en développement (Doc 04 – Code de conduite et directives FAO) est relativement claire à cet égard et doit être prise comme référence.

Pour le travailleur qui effectue la distribution, des règles de protection sont également existantes car, ce dernier est en contact constant avec des pesticides et doit être bien protégé. La Loi n° 94-027 portant Code d’Hygiène, de Sécurité et de l’Environnement du travail traite certains aspects de la protection contre les pesticides. La Directive pour la protection des personnes qui utilisent des pesticides en milieu tropical de la FAO (Doc 05 – Code de conduite et directives FAO) est spécifique et donne les précisions nécessaires à une bonne protection autant des employés (magasinier) que des utilisateurs finaux (planteurs).

Il conviendrait d’élaborer des directives pour la distribution des pesticides et de les respecter scrupuleusement. La distribution des pesticides doit être confiée à un personnel qualifié ou du moins bien encadré.

Un emballage approprié est également important pour assurer le confinement du produit et sa manipulation sans risque. L’emballage d’origine est conçu pour qu’il n’y ait pas de risque pendant la distribution ; lorsqu’un réemballage est nécessaire, le nouvel emballage doit répondre aux spécifications de l’emballage original tout en étant conforme aux dispositions législatives du pays en la matière.

A cet égard et en complément aux recommandations qui précèdent, la distribution des pesticides devrait s’inspirer des lignes directrices suivantes :

- L’emballage (emballage original ou nouvel emballage) doit satisfaire aux exigences nationales en la matière afin de garantir la sécurité pendant la distribution et éviter la vente ou la distribution non autorisées de produits.

- Le distributeur doit être conscient de la dangerosité de son chargement.

- Le distributeur doit effectuer ses livraisons dans les délais afin que les usagers puissent disposer des produits à la date convenue, compte tenu du moment où la commande a été passée et des formalités d’expédition.

- Il faut passer commande suffisamment tôt, en prévision du calendrier des expéditions et des livraisons.

- Il faudrait mettre au point un système de distribution des pesticides qui permet de réduire les risques liés à la multiplicité des manipulations et des transports.

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- Il devrait donc être stipulé dans les appels d’offres que le fournisseur est tenu d’assurer le transport des pesticides jusqu’à l’entrepôt.

- Tous les distributeurs de pesticides doivent être en possession d’une licence d’exploitation. g) Étiquetage

L’étiquetage des contenants est très important et demande une attention particulière la réglementation malgache en la matière détermine la façon dont les produits agro-pharmaceutiques doivent être étiquetés.

À Madagascar, les Arrêtés n° 7451/92 et n° 7452/92 qui portent sur la normalisation de l’étiquetage des emballages et la réglementation du stockage et re-conditionnement des produits agro- pharmaceutiques servent de base au re-conditionnement de pesticides et leur étiquetage. La FAO a également sa directive qui est intitulée « Directives révisées pour un bon étiquetage des pesticides » (Doc 03 – Code de conduite et directives FAO), cette dernière date de 1995 et précise l’étiquetage efficace et la tenue de registre des pesticides.

Ce guide d’une cinquantaine de page, donne les instructions qui permettent de créer un étiquetage qui soit compréhensible et qui contiennent l’essentiel de l’information, permettant de :

- Connaître ce que contient le contenant ;

- Connaître les dangers que représente le produit ;

- D’utiliser le produit de façon optimale.

Le document explique en détail l’ensemble des informations qui devraient être apposé sur l’étiquette et ceux qui devraient accompagner chaque unité de produit vendu sous la forme d’une brochure.

L’étiquetage est très important car il permet de maintenir l’information pour l’utilisation du produit sur le contenant dans lequel il est conservé. Sans un étiquetage adéquat le risque d’utiliser le produit à d’autre fin est même augmenté par les risques de contamination et d’empoisonnement. h) Manipulation des pesticides

L’épandage des pesticides est une opération complexe en raison de la multiplicité des parasites visés et des produits utilisés.

Des compétences professionnelles sont nécessaires à chaque niveau organisationnel. Il est essentiel que les responsables soient expérimentés pour que la technique d’épandage voulue soit utilisée efficacement et dans de bonnes conditions de sécurité.

Pour assurer le niveau de compétence nécessaire à tous les niveaux de la gestion des pesticides utilisés, une formation spécialisée est recommandée et cette dernière doit être répétée périodiquement. Une documentation sur ce type de formation peut être obtenue auprès de la FAO et de l’OMS.

On veillera à ce que les manuels et documents correspondants soient disponibles à tous les niveaux, et tous les membres du personnel ayant des responsabilités d’encadrement ou de direction devront être

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soumis à un contrôle de connaissance sanctionné par un certificat d’aptitude qui permettra de s’assurer qu’ils en ont assimilé le contenu.

Les planteurs devraient recevoir une formation à chaque début de saison afin de s’assurer d’un respect constant des consignes d’épandage.

La sélectivité dans l’utilisation des pesticides est un principe de base de l’épandage. Elle a pour but de faire en sorte que le produit approprié soit épandu à l’endroit et au moment voulus selon les modalités indiquées et sous la surveillance d’un responsable qualifié. Les pesticides qui sont utilisés doivent être utilisés de manière judicieuse dans le cadre d’un programme de gestion intégrée des pesticides pour que l’épandage se fasse dans de bonnes conditions de sécurité, avec un rapport qualité-prix satisfaisant et en prenant en compte le problème de la résistance. Il est important que le personnel local ait les compétences nécessaires pour gérer ces problèmes. A cet égard et en complément aux recommandations qui précèdent, il est souhaitable que lors de l’épandage de pesticides, on s’inspire des lignes directrices suivantes :

- Les épandages de pesticides devraient faire l’objet d’évaluations systématiques afin d’en déterminer l’efficacité.

- Il faudrait assurer la formation du personnel et lui fournir des manuels (en langue malgache), basés sur la documentation de la FAO ou une source documentaire équivalente.

- A tous les niveaux de la direction des opérations et de l’encadrement, il conviendrait d’organiser une formation de remise à niveau ou de rafraîchissement des connaissances sanctionnée par la délivrance d’un certificat d’aptitude.

- Afin de réduire au minimum l’exposition aux pesticides, des vêtements protecteurs et autres dispositifs de ce genre devraient être distribués aux opérateurs pour réduire l’exposition au minimum, leur port devrait être obligatoire.

- Le matériel d’épandage devrait être convenablement entretenu (notamment en ce qui concerne l’étalonnage) et il devrait permettre d’épandre les produits en toute sécurité et efficacité, conformément aux bonnes pratiques de gestion.

- L’épandage des pesticides devrait se faire de manière sélective et ciblée (dans l’espace et le temps).

- Il faudrait noter avec précision les lieux d’épandage, la quantité de pesticides utilisée, les doses d’emploi, l’exposition des opérateurs, etc.

- On devrait également établir une marche à suivre qui permet d’une part d’éviter les épandages non autorisés, et d’autre part d’être attentif aux intoxications et à la mauvaise utilisation des produits.

- Les pesticides devraient être utilisés conformément aux instructions figurant sur l’étiquette, afin de garantir efficacité et sécurité, et en veillant à éviter toute pollution de l’environnement.

- Il conviendrait de surveiller les planteurs afin de s’assurer qu’ils travaillent de manière efficace et dans de bonnes conditions de sécurité.

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- Le matériel destiné à l’épandage des pesticides devrait faire l’objet d’un entretien et d’un étalonnage réguliers. Il faut pouvoir disposer à cet effet des ressources financières suffisantes ainsi que d’un personnel spécialisé. On veillera également à disposer d’une réserve suffisante de pesticides, matériel et de pièces de rechange : toute insuffisance à cet égard pourrait rendre impossible un bon épandage du produit voulu au moment où la lutte contre les parasites l’exige.

En ce qui a trait à la protection des travailleurs le « guidelines for personal protection when working with pesticides in tropical climates » de la FAO 1990, donne l’essentiel de l’information qui permet de bien protéger les travailleurs lors des travaux d’épandage.

8.2.1.5 Gestion des contenants vides

Les contenants et récipients vides qui ont renfermé les pesticides ne devraient pas être réutilisés mais, récupérés et recyclés (ré-usinés). Le problème est qu’à Madagascar, aucune usine de recyclage des plastiques, verres ou métaux n’existe. Dans ce cas, il est recommandé de retourner les récipients vides chez le fournisseur. Dans le cas où cela est impossible; mieux vaut laver trois fois les récipients vides puis les déchiqueter et les enfouir dans un site étudié et dédié à cette fin. La Directive pour la gestion de petites quantités de pesticides indésirables et périmés (Doc 08 – Code de conduite et directives FAO) de la FAO traite brièvement ce problème.

La gestion des contenants vides doit se faire à deux niveaux :

- Les contenants qui proviennent directement du fabricant et qui contiennent les produits concentrés devrait être retournés à ce dernier une fois vide ou être regroupés et éliminés dans des conditions conformes à la législation nationale ou internationale.

- Les contenants qui sont utilisés par HASYMA pour la formulation des doses de pesticides et qui sont remis aux utilisateurs finaux devraient être ramenés à HASYMA et être réutilisés à la même fin.

8.2.1.6 L’élimination des pesticides périmés

Une fois qu’un pesticide a dépassé sa date de péremption, il y a une procédure d’élimination précise à respecter (FAO, 1995c ; FAO/WHO/UNEP, 1999) qui est conforme aux normes internationales relatives à l’élimination des matières dangereuses. De même, le matériel hors d’usage doit être retiré de la réserve, décontaminé et démonté afin qu’il ne soit pas utilisé à d’autres fins.

Il existe des traités internationaux portant sur les différentes possibilités d’élimination d’un certain nombre de pesticides. Des principes directeurs ont été élaborés à la lumière de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur élimination (UNEP/PNUE, 1989).

Dans le cas de petites quantités, ce qui n’est toutefois pas le cas de l’HASYMA, les méthodes préconisées par la FAO visent entre autres des réductions à la source, la vente des contenants de petit volume et le retour des pesticides non utilisés et périmés chez le fournisseur. Le détail des mesures proposés par la FAO peuvent être consultés dans le document suivant « Directives pour la gestion de

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petites quantités de pesticides indésirables et périmés , directives sur l’élimination de grandes quantité de pesticides pays dans les pays en développement, étude de base sur le problèmes des stocks de pesticides obsolète ». (Doc 08, 09 et 10 – Code de conduite et directives FAO).

En raison des dangers que représentent les stocks de pesticides périmés et du coût élevé de leur élimination en toute sécurité et dans des conditions écologiquement acceptables, la solution à long terme du problème réside dans des mesures de prévention reposant sur une planification et une mise en oeuvre adéquate des opérations de traitement phytosanitaire.

Il est recommandé les mesures suivantes pour éviter l’accumulation de pesticides périmés :

- prévoir un retrait progressif des pesticides lorsque ceux-ci sont sur le point d’être interdits ou de ne plus être homologués. Un responsable du service commercial doit prendre en charge le suivi de la législation et de la réglementation au niveau national et international.

- investir dans la construction d’entrepôts de capacité suffisante ;

- former le personnel à la gestion des stocks, lui apprendre les bonnes pratiques en la matière ainsi qu’à manipuler correctement les produits pendant le transport;

- préciser dans les appels d’offres ou dans les lettres de commande en cas d’achats directs, les spécifications auxquelles doivent répondre les produits, y compris en ce qui concerne l’emballage et l’étiquetage (étiquettes de longévité suffisante). La FAO a préparé une série complète de principes directeurs relatifs à la façon de procéder dans les pays en développement pour éliminer de grandes quantités de pesticides périmés (FAO, 1995c). Des informations sur la gestion de faibles volumes de pesticides inutiles ou périmés ont également été publiées par la FAO, l’OMS et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) (WHO/UNEP, 1991 ; FAO/WHO/UNEP, 1999).

A cet égard et en complément des recommandations qui précèdent, la maintenance et l’élimination des pesticides devraient s’appuyer sur les lignes directrices suivantes :

- respecter les principes directeurs FAO/OMS relatifs à la manipulation des pesticides et produits de ce genre pendant le stockage, le transport et l’élimination ou en cas de déversements, de débordements accidentels ou d’incendie ;

- consulter le ministère de l’environnement et les services responsables des produits chimiques lorsque l’élimination de pesticides périmés est envisagée ;

- prévenir les risques pour la santé humaine et l’environnement qui pourraient résulter du rejet d’emballages ou de récipients vides, d’eaux de lavage ou de produits périmés ;

- veiller à ce que les étiquettes portent des instructions sur l’élimination des produits, et envisager de préciser dans les appels d’offres que le fournisseur devra se charger de l’élimination des récipients. De ce fait, imposer aux planteurs sous peine de sanction, le retour au magasin des récipients vides. Ceci implique la mise en place de registre de retour des emballages.

- éliminer les solutions à pulvériser non utilisées, ainsi que les eaux de lavage, en veillant à éviter toute pollution de l’environnement.

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Pour faciliter l’élimination des pesticides périmées qui existent au sein de HASYMA et d’autres sociétés d’État à privatiser tel que la SIRAMA, et pour les éventuelles quantités de pesticides qui pourraient exister ici et là à Madagascar, la solution recommandée par le consultant est de modifier le site de la cimenterie de HOLCIM pour lui permettre de brûler les pesticides de façon sécuritaire.

Bien que cette solution soit relativement coûteuse, elle est la plus viable à long terme étant donné qu’elle permettrait d’éliminer les pesticides périmés de l’ensemble du pays. Le financement tripartite des modifications pourrait être assurer en partie par le gouvernement malgache, en partie par les sociétés de production de pesticide représentées à Madagascar et en partie par HOLCIM qui possède le seul four à ciment encore fonctionnel dans le pays. Ceci constituerait un Partenariat Public Privé efficace.

8.2.1.7 Suivi et surveillance

Les activités qui sont menées après l’homologation d’un pesticide fournissent l’occasion d’évaluer la validité des prévisions faites à son sujet à partir des données d’homologation en ce qui concerne son efficacité, sa sécurité d’emploi et ses effets sur l’environnement. Il incombe aux unités du ministère responsable de contrôler de façon suivie le comportement du produit et d’en rendre compte. Elles doivent également veiller à ce qu’il soit manipulé et épandu dans de bonnes conditions de sécurité. Si des dommages écologiques ou une réduction de l’efficacité sont constatés et signalés en temps utile, il est souvent possible de prendre des mesures correctives.

Les opérateurs ou planteurs doivent impérativement porter des vêtements protecteurs ainsi qu’un équipement individuel qui leur évite d’être exposés aux pesticides. Ces équipements devraient être fournis par HASYMA, qui devrait également s’assurer qu’ils sont utilisés correctement et en temps opportun.

A cet égard et en complément de ce qui précède, la surveillance et le contrôle de l’exposition humaine et environnementale aux pesticides et de l’efficacité de leur épandage devraient s’appuyer sur les lignes directrices suivantes :

- élaborer des principes directeurs, contrôler systématiquement l’efficacité d’emploi des pesticides et la résistance des vecteurs selon la méthodologie recommandée par l’OMS et rendre compte au WHOPES de toute anomalie dans les recommandations relatives à l’utilisation des pesticides afin qu’elles soient examinées et, le cas échéant, révisées ;

- contrôler l’exposition du personnel selon la périodicité et les méthodes recommandées par l’OMS ;

- tenir un registre des intoxications et rendre compte de tout incident de ce genre à l’autorité responsable au niveau national ;

- tenir un registre des pesticides utilisés par nom de produit, volume et lieu d’épandage.

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La surveillance des intoxications par des pesticides est une composante capitale de tout programme de gestion de ces produits.

La collecte des données sous une forme normalisée, les enquêtes de suivi et la notification à l’organisme national chargé de l’homologation peuvent bénéficier de la création de centres antipoisons nationaux, centres qui seront également en mesure de fournir au corps médical des indications sur le traitement des intoxications.

Pour la mise en place de ces centres antipoisons, il y aurait avantage à s’inspirer des principes directeurs de l’OMS pour la lutte contre les intoxications (WHO/OMS, 1998). Le programme INTOX de l’IPCS (http://www.intox.org) et le système de gestion des données sur les pesticides, spécialement mis au point pour l’enregistrement, le recueil et l’analyse des informations relatives aux cas d’exposition et d’intoxication, aident également les pays à se doter de moyens de diagnostic et de traitement des intoxications par des pesticides, à prendre des mesures préventives et à décider des mesures à arrêter pour la gestion de ces produits. La bonne gestion des pesticides peut également être facilitée si le ministère de la santé prête son concours pour la surveillance des intoxications et leur notification à l’autorité nationale de contrôle et de réglementation.

8.2.1.8 Proposition de plan de prévention de cumul de pesticides périmés

Le mode d’approvisionnement et les performances du stockages (incluant l’emballage) sont les 2 principales raisons du cumul de stocks périmés : Il est par conséquent important de réaliser des formations qui porteront essentiellement sur ces 2 aspects.

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Tableau 8-2 : Proposition de plan de prévention de cumuls de stocks de pesticides obsolètes et de semences périmées HASYMA Résultat(s) attendu(s) : Période : Coordonnateur : Site : - Les besoins annuels en pesticides de A définir selon le cas Localité : PLAN OPERATIONNEL chaque site sont évalués ave le plus de précisions possibles - Les approvisionnements sont planifiés N° Activité Indicateur(s) AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 Responsable(s) Coûts estimés/notes : Formation sur la Les principaux responsables des Consultants + cadres 50.000.000FMG pour les 5 programmation de zones sont formés HASYMA + PHYTOMAD2 zones l’approvisionnement en Les chefs de centre, les 1 pesticides et semences : magasiniers, les étude des besoins, contremaîtres et quelques planification de paysans ayant un niveau l’approvisionnement, … suffisant seront sélectionnés Formation sur le Les principaux responsables des Consultants + cadres 30.000.000 FMG 2 conditionnement et le zones sont formés HASYMA stockage de pesticides Mise en place de hangars - 3 zones possèdent des hangars HASYMA 550.000.000 FMG de stockage appropriés de stockage appropriés à la fin de l’année 4 3 - Les 5 zones sont dotées de hangars de stockage appropriés à la fin de l’année 5 Consultants + cadres 15.000.000 FMG 4 Suivi HASYMA Evaluation de l’efficacité Consultants + cadres 18.000.000 FMG 5 des mesures HASYMA HASYMA 15.000.000FMG 6 Ajustements

2 PHYTOMAD devrait être une partie prenante afin de mieux s’assurer que les produits souhaités soient disponibles sur le marché au moment voulu.

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8.2.2 Amélioration de la fertilité des sols

Aux vues des différentes caractéristiques de sols et des résultats d’analyse faisant ressortir une faible fertilité des sols en général, certaines améliorations s’imposent si l’on veut garantir une exploitation pérenne du coton et améliorer la productivité tout en respectant l’Environnement.

8.2.2.1 Augmentation de la teneur en matière organique

La faible teneur en matière organique largement observée doit être solutionnée. Pour augmenter cette teneur en matière organique, il faudrait :

- apporter des fumures organiques de types fumiers de parcs, composts;

- modifier les pratiques culturales actuelles (monoculture, vieux coton brulé) et introduire d’autres systèmes culturaux : rotations coton- légumineuses ou association coton-cultures vivrières, ou des jachères améliorées.

8.2.2.2 Raisonner les apports d’engrais

Il a été observé de nombreux déséquilibres au niveau des éléments nutritifs du sol.

Les apports en engrais chimique devrait être davantage raisonnés en fonction des exportations (coton – graine) et des besoins de la plante. Le tableau ci après donne pour information les différentes exportations en éléments nutritif du coton – graine.

Tableau 8-3 : Exportation moyenne en kg / ha / t de récolte

Partie de la N P2O5 K2O CaO MgO plante Coton – Graine 22.5 8.2 11.7 2.6 3.3 Partie aérienne 36.2 11.1 34.3 15.4 8.3 Source : Mémento de l’agronome, CIRAD – GRET 2002.

Le type d’engrais apporté devrait être choisi en fonction des déficits spécifiques en éléments nutritif de chaque sol : apport d’azote sous forme d’engrais binaires (diammonium phosphate, ...) ou simple (superphosphate triple, urée, ...).

Des analyses de sols devraient être régulièrement réalisées afin de suivre l’évolution de la fertilité des sols et de mieux ajuster les doses d’engrais en fonction des besoins constatés.

8.2.2.3 Gestion de l’eau

L’eau est une nécessité vitale pour les plantes; il n’y a donc pas d’agriculture sans eau. Cependant, aussi bien la sècheresse dans le sud, la submersion (hydromorphie) dans le nord, affecte de beaucoup le rendement du coton. Des infrastructures hydrauliques (drainage ou irrigation) seraient à prévoir dans certaines zones. Une étude approfondie par zone de culture devrait être réalisée afin de préciser les zones nécessitant un drainage et celles nécessitant une irrigation; Une étude technico – économique devrait être réalisée pour bien évaluer la rentabilité de ces investissements très coûteux. Octobre 2004 Land Ressources

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8.2.2.4 Correction de l’acidité des sols

Certains sols ont une acidité relativement importante et cette acidité devrait être corrigée par des apports de chaux ou de dolomie.

8.2.2.5 Rotation des cultures

Dans la plupart des zones, est pratiquée une monoculture de coton. Cette pratique n’est pas idéale pour garantir une pérennité de l’exploitation des sols car, le risque d’une accentuation de la pression parasitaire est important et de plus, des risques de carences peuvent être observés.

Il serait donc souhaitable d’introduire d’autres cultures et de définir des rotations judicieuses à même d’améliorer la fertilité des sols. Ceci nécessite une planification pour s’assurer que HASYMA disposera chaque année de suffisamment de coton pour garantir la rentabilité de ces installations.

L’État devrait jouer un rôle de « régulateur » des différentes filières agricoles; il a en effet été mentionné à plusieurs reprises, lors des entretiens avec les responsables d’HASYMA dans les régions, des concurrences croissantes à la culture du coton émanant de sociétés privées (Maïs, tabac, …) et accentués du fait du cours assez bas du coton sur le marché mondial depuis quelques années.

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8.3 RÉCAPITULATIF DES FONCTIONS ET ACTIONS

Le tableau suivant récapitule les différentes fonctions actuellement entreprises et les actions à mettre en place dans le cadre du Plan de Gestion Environnemental.

Tableau 8-4 : Synthèse des fonctions et actions à entreprendre dans le cadre du PGE Élément /fonction Retenu ou à Passif Action Coût ResponsabilitéRèglement et directive actuel la charge du environnemental repreneur rattaché à l’activité Gestion des pesticides Oui Vieux bâtiment Réhabilitation des bâtiments de Entre 250 000 et 400 000 ariary le Repreneur Code international Assure la distribution des Pesticide périmé stockage aux normes, mètre carré. Directives FAO pesticides au producteur Contenant vide Réglementation nationale élimination des pesticides 3000 USD/tonne pour éliminer les État périmés et des contenants pesticides vides Frais d’acheminement : 1500 $ Quantité de pesticides périmés au niveau des sites visités : 895 l Coût total : 4185 $ Gestion des hydrocarbures Oui Réservoir non conforme Réhabilitation des stations Demande une étude spécifique à Repreneur et Réglementation national Stockage et distribution des et obsolète chaque site État hydrocarbures pour son Terrain contaminé fonctionnement Gestion des déchets solides Obligatoire Déchet solide non géré Créer des sites 2 000 000 ariary par site à Repreneur Plan de gestion environnemental d’enfouissement des déchets aménager sans aller à l’encontre de la loi sur l’ensemble des secteurs cadre n°99.021 du 19.08.99 Mesure de protection des Obligatoire État de santé actuel des Achat d’équipements et 200 000 à 500 000 ariary par Repreneur La Loi n° 94-027 portant Code employés lors de travailleurs formations employé impliqué dans la d’Hygiène, de Sécurité et de manipulation des pesticides manipulation des pesticides l’Environnement du travail et Doc 05 des directives sur la gestion intégré des pesticides Mesure de protection des Obligatoire État de santé actuel des Modification de certains masque anti poussière : Repreneur La Loi n° 94-027 portant Code employés contre les travailleurs équipement et protection des 15 000 ariary / masque d’Hygiène, de Sécurité et de poussières et les autres employés Lunettes anti poussière l’Environnement du travail risques du travail 18 000 ariary / lunette Casque anti bruit 50 000 ariary / casque

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Élément /fonction Retenu ou à Passif Action Coût ResponsabilitéRèglement et directive actuel la charge du environnemental repreneur rattaché à l’activité Formation du personnel : Obligatoire État de santé actuel des Mise en place de sessions de 2 000 000 ariary / site Repreneur Décret n° 92-473 portant Manipulation des produits travailleurs formation dans chaque région réglementation des produits agro- dangereux / Mesures de et zone de culture pharmaceutiques / La Loi n° 94-027 protection à prendre portant Code d’Hygiène, de Sécurité et de l’Environnement du travail Mise en place d’un Recommandé Mise en place d’un système 20 000 000 Ariary Repreneur Loi cadre n°99.021 du 19.08.99 sur programme de suivi – informatisé de suivi – la politique de gestion et de contrôle évaluation évaluation, de fiches de des pollutions industrielles contrôle (registre) et de procédures pour l’acheminement de l’information Protection contre les Obligatoire Achat d’équipement et 2 à 3 millions d’ariary par site Repreneur La Loi n° 94-027 portant Code incendies entraînement d’équipe d’Hygiène, de Sécurité et de d’interventions l’Environnement du travail Établir pour chaque site, un Recommandé Établi par le département Équipe de cadre spécialisé Repreneur plan de gestion des risques environnement de l’entreprise Entre 3 000 000 et 5 000 000 industriels (Voir recommandations) ariary en salaire et frais Soumettre à l’Office obligatoire Ensemble du passif et de - Mise en œuvre du PGE Suivi par ONE : 0,5% du montant Repreneur Décret 99-954 MECIE modifié par National de l’actif de l’entreprise / - Suivi par l’Office National de de l’investissement matériel le décret 2004-167 du 03 février l’Environnement un dossier Engagements du l’Environnement (ONE) lorsque celui-ci est inférieur à 10 2004 de Mise en Conformité repreneur en matière milliards de FMG (Voir décret Environnementale (MEC) environnementale MECIE pour ceux plus de 10 dans le but d’obtenir milliards) l’agrément environnemental

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9 CONCLUSION

Ce rapport a fait ressortir les principaux passifs environnementaux relatifs aux activités de la société HASYMA et il a identifié les parts de responsabilités que doit prendre l’État avant de se désengager et les actions que le repreneur doit entreprendre pour garantir un total respect des normes en vigueur à Madagascar.

Le fait que HASYMA n’a pas effectué la mise en conformité environnementale de ces installations tel qu’exigé par le décret MECIE engendre un problème de légalité de l’exploitation; légalement le ministère pourrait entamer des procédures vis à vis de HASYMA et du repreneur pour la mise en conformité des installations.

La présente étude propose un Plan de Gestion Environnemental générique pour l’ensemble des actives de HASYMA pour se conformer à la législation nationale.

La suite logique des travaux consisterait à entamer la démarche d’Agrément environnemental prévue par les textes en vigueur, auprès des autorités compétentes.

Ce document d’audit environnemental doit suffire pour la mise en conformité prévue par les dispositions juridiques en vigueur. Il restera au repreneur à préciser les investissements qu’il prévoit de faire pour mettre en œuvre ce PGE afin de limiter les impacts négatifs.

A ce titre, le repreneur pourra conclure une convention avec l’ONE pour tout le processus de Mise en Conformité et la mise en œuvre du plan de gestion environnementale.

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10 BIBLIOGRAPHIE

BANQUE MONDIALE, 1998 : Pollution prevention and abatement handbook, 441 pages

FAO 2002 : Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides, 41 pages

FAO Rome, 1994 : Directives provisoires pour les procédures d'appel d'offres pour la fourniture de pesticides.

FAO Rome, 2001: Guidelines on minimum requirements for agricultural pesticide application equipment.

FAO, Rome. 1988 : Directives pour la distribution des pesticides au détail et notamment pour leur stockage et leur manutention dans les points de distribution aux utilisateurs des pays en développement.

FAO, Rome. 1995 : Directives révisées pour un bon étiquetage des pesticides.

FAO, Rome. 1990 : Directives pour la protection des personnes qui utilisent des pesticides en milieu tropical.

FAO, Rome. 1996 : Stockage des pesticides et contrôle des stocks. Collection FAO: Élimination des pesticides Nº3.

FAO, Rome, 1995 : Directives provisoires sur la prévention de l'accumulation de stocks de pesticides périmés. Collection FAO: Élimination des pesticides Nº2.

PNUE/OMS/FAO, Rome. 1999 : Directives pour la gestion de petites quantités de pesticides indésirables et périmés. Collection FAO: Élimination des pesticides Nº7.

PNUE/OMS/FAO, Rome. 1996 : Élimination de grandes quantités de pesticides périmés dans les pays en développement. Directives provisoires. Collection FAO: Élimination des pesticides Nº4.

FAO, ROME, 2001: Baseline study on the problem of obsolete pesticide stocks FAO PESTICIDE DISPOSAL SERIES N°9.

APELL – PNUE : Identification et évaluation des risques dans une localité.

ONE, 2003 : Guide d’audit environnemental.

PNUE : Le stockage des produits dangereux, rapport technique n°3.

Coton et environnement, www.dagris.fr

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11 ANNEXES

Annexe 1 : liste exhaustive des documents collectées STP: - Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination ; - Décret MECIE n° 2004-167 du 03 février 2004 modifiant certaines dispositions du décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement; - Décret n° 2003/464 du 15/04/03 portant classification des eaux de surface et réglementation des rejets d’effluents liquides; Loi n° 99- 021 sur la politique de gestion de gestion et de contrôle des pollutions industrielles.

HASYMA : - Rapport de production campagne 2001; - Rapport de production campagne 2002; - Document sur les mesures de sécurité d’emploi des produits phytosanitaires et les mesures à prendre en cas d’intoxication ; - Document sur l’égrenage de coton-graine et production de fibres chez HASYMA; - Références des textes appliqués par HASYMA; - Encadrement des planteurs paysannat de la Direction Régionale de Mahajanga ; - Mouvements insecticides par campagne, Magasin Mahajanga Ville (de 1999- 2003); - Plan de masse et de réseau d’eau, HASYMA Mahajanga; - Utilisation de pesticides et d’engrais dans la culture cotonnière sur décrue de la région du Nord Ouest malgache (service encadrement); - Fiche technique de la culture de coton en décrue; - Fiche de bon d’enlèvement de pesticides périmés en 1998; - Fiche de stock de produits périmés stockés à Mahajanga; - Carte de localisation des secteurs cotonniers zone Nord HASYMA Mahajanga (1/500 000è n° 4 Antalaha); - Carte de localisation des secteurs cotonniers zone Sud HASYMA Mahajanga (1/500 000è, n °5 Maintirano et n° 6 Toamasina)); - Analyse de campagne Majunga 1998; - Analyse de campagne Majunga 1999; - Analyse de campagne Majunga 2000; - Analyse de campagne Majunga 2001; - Tarif transport coton-graine vers usine de Mahajanga (hors taxe), campagne 2001; - Résumé de la campagne 2003 de la zone Sud Mahajanga; - Réalisation 2000-2003 et programme 2004-2006.

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Annexe 2 : Systèmes de culture

Zones de culture Type de culture Variété semée Type de sol Cycle cotonnier

Ambilobe Décrue (semi- D 388.8 - Vieux Baiboha 120-150 jours pluviale) haut : sableux

- Vieux Baiboha moyen : limoneux

- Vieux Baiboha bas : argileux

Mahajanga Nord Décrue D 388.8 Baiboha 150 jours

Mahajanga Sud Décrue D 388.8 Baiboha 150 jours

Analamisampy Pluviale D 388.8 - Sol vertique 120-150 jours

- Sol rouge ferrugineux

- Sol brun

Ankililoaka Pluviale Guazencho - Sol vertique 120-150 jours

- Sol rouge ferrugineux

- Sol brun

Bas-Fiherenana Irriguée D 388.8 - Sol vertique 150 jours

- Sol brun

Moyen-Fiherenana Pluviale D 388.8 et - Sol vertique 120-150 jours Guazencho

Ankazoabo Pluviale D 388.8 - Sol rouge 120-150 jours

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Annexe 4 : Les calendriers culturaux par région

1. Calendrier cultural - Majunga et d’Antsiranana : Culture de décrue

Activités\ Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Août Sept oct Nov déc Mois Nettoyage de XX XXXX XXX XX terrain Labour - XX XXXX XXXX pulvérisage Semis et 1er apport XX XXXX XXXX d’engrais Epandage herbicide Démariage X XXXX XXXX XX 2è apport XXXX XXXX XX d’engrais Buttage et XXXX XXXX XXXX XXXX XXX sarclage Trt insecticide XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX XX Récolte XX XXXX XXXX XX Destruction vieux XXX XXXX XXXX XX cotonniers

2. Calendrier cultural - Région de Tuléar : Culture pluviale

Activités\ Mois Oct Nov Déc Janv Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sept Nettoyage de XX XXXX XX terrain Epandage phophate XX XXXX XX d’Ammoniaque labour- pulvérisage - XX XXXX XX billonnage Semis XXXX XX Epandage XXXX XX herbicide Sarclage- XX XXXX XXXX XXX Houage Démariage XX XXXX XX Epandage urée XXXX XXXX Trt insecticide XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX Récolte XXX XXX XXX XXXX XXXX Destruction XXX XXXX XXXX cotonnier

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3. Calendrier cultural - Région de Tuléar : Culture irriguée

Activités\ Oct Nov Déc Janv Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sept Mois Nettoyage de XX XXXX XX terrain Epandage

XX poudrette de XXXX XX parc labour-

pulvérisage - XX XXXX XX billonnage Semis XX XXXX Epandage XX XXXX herbicide Sarclage- XXXX XXXX XXXX XXXX Houage Démariage XX XXXX Epandage XXXX XXXX urée Rebillonnage XXXX XXXX Irrigation XXXX XXXX XXXX Trt XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX insecticide Récolte XXXX XXXX XXXX XXXX XXXX Destruction XXXX cotonnier XXXX

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Annexe 5 : Les cellules visitées et les points de prélèvement des échantillons analysés

Région Zone Secteur Cellule Type de sol Nord Ouest Ambilobe 2 : Bas Mahavavy 20 : Ampondralava Limoneux Mahajanga Nord 12 : Ambanjabe 122 : Boriziny. Sol peu évolué jeune Mahajanga Sud 20 : Anjiajia 201 : Anjiajia Sol peu évolué d’apport alluvial récent 25 : Tsararano 250 : Tsararano Sol peu évolué d’apport alluvial Sud Ouest Analamisampy 10 Analamisampy 102 Sol vertique, sol rouge ferrugineux,

Sol rouge 11 : Antseva 112 ferrugineux Ankililoaka 24 :Ankilimitahy 245 Sol rouge ferrugineux

25 : Ampihamy 251 Sol rouge ferrugineux Bas-Fiherenana 30 : Miary 303 Sol vertique Sol brun Moyen-Fiherenana 41 : Betaola 411 Sol vertique Ankazoabo 50 : Tanandava 505 Sol peu évolué d’apport alluvial

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Annexe 6 : Inventaire des échantillons prélevés

1. Inventaire des échantillons prélevés pour analyses de résidus de pesticides

1.1 : Eau souterraine

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 101 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’15.9’’ E 47°40’06.3’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°27’55.9’’ E 46°57’32.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy 029 Antseva 039 Zone 2, Ankililoaka Ampiamy 041 Ankilimitahy 046 Zone 3, Bas Miary 054 Fiherenana Zone 4, Moyen Betaola 024 Fiherenana Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo 007

1.2 : Eau superficielle

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 099 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’01.0’’ E 47°40’06.0’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°27’55.9’’ E 46°57’32.5’’ Tsararano S 16°45’00.7’’ E 46°57’58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy 028 Antseva 036 Zone 2, Ankililoaka Ampihamy 043 Ankilimitahy 045 Zone 3, Bas Miary 053 Fiherenana Zone 4, Moyen Betaola 022 Fiherenana Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo 011

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1.3 : Sol

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 100 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’15.9’’ E 47°40’06.3’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°28’00.9’’ E 46°57’34.7’’ Tsararano S 16°45’00.7’’ E 46°57’58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy 030 Antseva 037 Zone 2, Ankililoaka Ampihamy 044 Ankilimitahy 084 Zone 3, Bas Miary 052 Fiherenana Zone 4, Moyen Betaola 020 Fiherenana Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo 008

1.4 : Sédiments

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 100 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’01.0’’ E 47°40’06.0’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°27’55.9’’ E 46°57’32.5’’ Tsararano S 16°45’00.7’’ E 46°57’58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy 028 Antseva 036 Zone 2, Ankililoaka Ampihamy 043 Ankilimitahy 045 Zone 3, Bas Miary 053 Fiherenana Zone 4, Moyen Betaola 022 Fiherenana Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo 011

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2. Inventaire des échantillons prélevés pour analyses microbiologiques et pédologiques

Région Zone Hasyma Zone de culture Type de sol Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava Sol limoneux 096, 097,098 Sol limoneux 103 (témoin) Mahajanga Nord Port Berger Sol peu évolué S 15°34’15.9’’ jeune E 47°40’06.3’’ Mahajanga Sud Anjiajia Sol peu évolué S 16°28’00.9’’ d’apport alluvial E 46°57’34.7’’ récent Tsararano Sol peu évolué S 16°45’00.7’’ d’apport alluvial E 46°57’ 58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Sol vertique S 22°28’56’’ Analamisampy E 43°39’21’’ S 22°28’56’’ E 43°39’21’’ Antseva Sol rouge S 22°38’08,9’’ ferrugineux E 43°37’57,1’’ tropical Sol rouge S 22°38’08,9’’ ferrugineux E 43°37’57,1’’ tropical (témoin) Zone 2, Ampihamy Sol rouge S 22°41’20,8’’ Ankililoaka ferrugineux E 43°38’00,1’’ tropical Sol rouge S 22°41’20,8’’ ferrugineux E 43°38’00,1’’ Zone 2, Ankilimitahy Sol rouge S 22°43’37,6’’ Ankililoaka ferrugineux E 43°38’09,4’’ tropical Zone 3, Bas Miary Sol brun vertique S 22°43’37,6’’ Fiherenana E 43°38’09,4’’ S 22°43’37,6’’ E 43°38’09,4’’ Zone 4, Moyen Mahaboboka Sol vertique S 22°54’03,6’’ Fiherenana E 44°21’18,8’’ Betaola Sol vertique S 23°08’15,8’’ E 44°15’55,8’’ S 23°08’15,8’’ E 44°15’55,8’’ Zone 5, Ankazoabo Sol peu S 22°16’27’’ Ankazoabo évoluéd’apport E 44°32,34,5’’ alluvial S 22°16’27’’ E 44°32,34,5’’

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3. Inventaire des échantillons prélevés pour analyses physico-chimiques

a. : Eau souterraine

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 101 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’15.9’’ E 47°40’06.3’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°27’55.9’’ E 46°57’32.5’’ Tsararano S 16°45’00.7’’ E 46°57’58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy S 22°29’15,9’’ E 43°39’05,3’’ Antseva S 22°37’57,6’’ E 43°37’52,8’ Zone 2, Ankililoaka Ampihamy S 22°40’47,9’’ E 43°38’25,6’’ Ankilimitahy S 22°43’39,2’’ E 43°38’03,2’’ Zone 3, Bas Miary S 23°18’10,4’’ Fiherenana E 43°40’17,5’’ Zone 4, Moyen Betaola S 23°04’25,1’’ Fiherenana E 44°14’11,1’’ Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo S 22°16’51’’ E 44°32’21’’

b. Eau de surface

Région Zone Hasyma Zone de culture Coordonnées Nord-Ouest Ambilobe Ampondralava 099 Mahajanga Nord Port Berger S 15°34’01.0’’ E 47°40’06.0’’ Mahajanga Sud Anjiajia S 16°27’55.9’’ E 46°57’32.5’’ Tsararano S 16°45’00.7’’ E 46°57’ 58.5’’ Sud-Ouest Zone 1, Analamisampy Analamisampy S 22°29’35,2’’ E 43°38’49,1’’ Antseva S 22°38’35,3’’ E 43°38’01’’ Zone 2, Ankililoaka Ampihamy S 22°41’05,6’’ E 43°38’39,8’’ Ankilimitahy S 22°43’34,9’’ E 43°38’16,6’’ Zone 3, Bas Miary S 23°18’04,8’’ Fiherenana E 43°40’33,5’’ Zone 4, Moyen Betaola S 23°08’17,7’’ Fiherenana E 44°16’29,4’’ Zone 5, Ankazoabo Ankazoabo S 22°16’38’’ E 44°30’59,7’’

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Annexe 7 : Les insecticides et les herbicides utilisés par HASYMA Mahajanga (campagne 2002-2003)

NOM DE MATIERES NOM COMMERCIAL DOSE m.a DOSE P.C CIBLES ACTIVES INSECTICIDES EN EC Alphacal EC100 Alphamétrine 25 0,25 H.E Avaunt 150 SC Indoxacarb 37.5 0.25 H,Sp Baythroid 100 EC Cyfluthrine 25 0,25 H,E Callisulfan 500EC Endosulfan 850 1,7 H Cypercal EC 240 Cyperméthrine 60 0,25 H,E Cyperméthrine 240 EC Cyperméthrine 60 0,25 H Curacron 500 EC Profenos 800 1,6 H,Sp,Puc Decis EC 50 Deltamethrine 12,5 0,25 H Dursban 4 E Chlorpyrifos-Ethyl 720 1,5 Sp,Puc Endosulfan 500 EC Endosulfan 850 1,7 H,E Fenkill 20 EC Fenvalerate 100 0,25 H Larvin 375 EC Thiodicarb 400 1,07 Sp,H Marshal 25 EC Carbosulfan 300 1,2 Puc Monocal 400 SC Monocrotophos 300 0,75 Puc Monocrotophos 400 SI Monocrotophos 300 0,50 Puc Mospilan 200 SP Acétamiprid 12,5 60g/ha Puc Oncol 334 EC Benfuracarb 250 0,75 Puc Oncol 300 EC Benfuracarb 250 0,83 Puc Nuvacron 40 SWC Monocrotophos 200 0,5 Puc Orthène Peilet 97% Acéphate En essai - Puc Larvin 80 DF Thiodicarb 400 en essai 0,5 Sp,H Larvin 80 W.G Thiodicarb 400 en essai 0,5 Sp,H A.C master 500 EC Profenophos 800 en essai 1,6 H,Sp,Puc Sumicidin 200 EC fenvalerate 100 0,5 H,Sp,Puc Pyrinex 48 EC Chlorpyrifos 720 1,5 Sp,Puc Tracer 480 SC Spinosad En essai - H,Sp Tracer 240 SC Spinosad 72 (en tests) 0,3 H,Sp Thionex 50 EC Endosulfan 850 1,7 H Décitab de 0,5 Deltaméthrine 12,5 25 tabl/ha H Octobre 2004 Land Ressources

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NOM DE MATIERES NOM COMMERCIAL DOSE m.a DOSE P.C CIBLES ACTIVES Cythrine 240 EC Cyperméthrine 60 en essai 0,25 H Pychlorex 48 EC Chlorpyrifos 720 en essai 1,5 Sp,Puc Avi-profenophos 50 EC Profenophos 800 en essai 1,6 H,Sp,Puc INSECTICIDES EN UL Cyperméthrine-mono Cyperméthrine et 60 2,5 H,Puc 24/80 UL Monocrotophos 200 2,5 Escort-profenophos 20/200 Cyperméthrine et 50 2,5 Puc UL profenophos 500 2,5 Fenvalerate-profenophos Fenvalerate et profenophos 100 2,5 H,Sp,Puc 40/200UL 500 2,5 Oncol 100 UL Benfuracarb 250 2,5 Puc Larvin 160 UL Thiodicarb 400 2,5 Sp,H Thionex 34 UL Endosulfan 850 2,5 H Sumi-alpha-profenos Esfenvalerate et 20 2,5 H,Sp,Puc 8/200 UL Profenophos 500 2,5 Endosulfan 340 ULV ou Endosulfan 850 2,5Sp, H Callisulfan 340 UL Sumicidin-profenofos Fenvalerate et profenophos 100 2,5 H,Sp,Puc 40/200 UL 500 2,5 HERBICIDES Cotogard 500 F.W. Fluoméuron et prométhrine 937,5 3.75 Monocotylédone 937,5 Dicotylédone Fluoralm – p 500 Fluoméuron et prométhrine 937,5 3,75 Monocotylédone (FLUOPRO) 937,5 Dicotylédone C = Contact T = Translaminaire H : Helicoverpa Puc : Puceron

L = Laminaire I = Ingestion E : Earias

S = Systemique O = Ovicide Sp: Spodoptera

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Annexe 9 : Résultats d’analyse

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Annexe 10 : Caractéristiques physico-chimiques et données toxicologiques et écotoxicologiques des groupes de pesticides homologués à Madagascar et utilisés par HASYMA (par groupe chimique d'appartenance et par matière active)

CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : ORGANO-PHOSPHORES 1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun CHLORPYRIPHOS-ETHYL FENITROTHION Mode d'Action Par contact, ingestion et inhalation Par contact et ingestion Rémanence Assez rémanent Peu rémanent

2.TOXICOLOGIE DL50 orale (rat) 135mg/kg 503mg/kg Classe OMS II, Modérement dangereux II, Modérément dangereux

3.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT Dangereux pour les poissons, les abeilles Dangereux pour les abeilles et Toxicité sur la faune et les artropodes aquatiques entomophages. Risque pour les

Risque modéré pour les oiseaux et les oiseaux.

reptiles. Toxicicté faible pour poissons et animaux à sang chaud. Persistance courte. Effet sur l'Environnement Peut rester jusqu'à 3 mois dans le sol Décomposition rapide dans le sol.

Poudre pour poudrage (PP) et

ULV et Microencapsulé. 4.FORMULATIONS Poudre pour poudrage (PP) et ULV Type de formulations Produit poudre :(PP) : à 50g/kg Produit ULV à 400g/l, 500g/l et 1000g/l Produit Poudre (PP) : à 50g/kg PP: SUMITHION 5 PP, Concentration(s) Produit ULV : à 240 et 450g/litre FENICAL 5 DP,

FENITROCAP 400 UL,

FENICAL 400 ULV, PP : DURSBAN 5 D Noms commerciaux ULV: DURSBAN 240 UL , PYRICAL FENITALM 400 ULV, 240 UL, Dursban 450 ULV SUMITHION L 50, SUMITHION L 100

Stable au stockage Stable au stockage Bonne efficacité sur larves et Stabilité au stockage adultes Bonne efficacité sur larves et adultes Effet initial peu marqué pour les Efficacité Effet initial peu marqué surtout pour les formulations poudres. formulations poudres.

Sumithion 5 PP, Fenical 5 DP : 8

et 10kg/ha Dursban 5D : 5kg/ha ; Fenitrocap 400 - Fenical 400 UL : Dose(s) d'utilisation Dursban 240 ULV : 0,75l/ha 1l/ha Dursban 450 Ulv : 0,4l/ha Octobre 2004 Land Ressources

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Sumithion L 50 : 0,8l/ha Sumithion L 100 : 0,4l/ha

5.TOLERANCE 15 jours avant récolte Interdit 15 jours avant récolte Délai de sécurité proposé

CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : ORGANO-PHOSPHORES 1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun CHLORPYRIPHOS-METHYL METHYL-PARATHION Mode d'Action Par contact, ingestion et inhalation Par contact, ingestion et inhalation Assez rémanent Rémanence Peu rémanent en ce qui concerne la matière active 2.TOXICOLOGIE >3000mg/kg DL orale (rat) 50 Non dangereux en usage normal 14mg/kg Classe OMS IA, Extrêmement dangereux

3.IMPACT SUR Dangereux pour les poissons et les L'ENVIRONNEMENT Toxicité sur la faune abeilles Dangereux pour les poissons, les abeilles et les entomophages.

Dégradation rapide dans les eaux.

Facilement dégradable dans le Effet sur l'Environnement sol. Assez persistant dans les

eaux.

ULV

4.FORMULATIONS ULV : 170 ULV et 500g/litre Microencapsulé Type de formulations

200g/litre Concentration(s) RELDAN 170 ULV et

RELDAN 500 UL

PENNCAP M Noms commerciaux Stable au stockage

Bonne efficacité sur larves et Stable au stockage Stabilité au stockage adultes.

Bonne efficacité observée sur Efficacité larves. Effet initial peu marqué.

La formulation microencapsulée

Reldan 170 ULV : 1l/ha augmente sa rémanence.

Reldan 500 UL : 0,34l/ha 1litre/ha

Dose(s) d'utilisation Interdit 15 jours à 21 jours avant

récolte Interdit 15 jours avant récolte. 5.TOLERANCE La formulation encapsulée

réduirait la toxicité du produit de Délai de sécurité proposé 6 à 10 fois par rapport aux

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formulations classiques et permettrait par ailleurs son utilisation en barrières.

CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : CARBAMATES 1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun PROPOXUR CARBOSULFAN Mode d'Action Par contact Par contact et ingestion Rémanence Peu rémanent Peu rémanent

2.TOXICOLOGIE DL50 orale (rat) Classe OMS 95mg/kg 250mg/kg II, Modérément dangereux II, Modérément dangereux

3.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT Toxicité sur la faune Dangereux pour les abeilles et Dangereux pour la faune sauvage pour les poissons Dégradation du carbosulfan en Effet sur l'Environnement Toxicité faible vis-à-vis du carbofuran dans le sol ; ce dernier gibier. serait beaucoup plus toxique que la Pas d'accumulation. m.a initiale. Dégradation rapide par hydrolyse. 4.FORMULATIONS ULV Type de formulations Poudre pour poudrage (PP) 200g/litre Concentration(s) PP : 30 et 50g/kg, EC : 500g/l

UNDENE 3 DP, UNDENE 5 MARSHAL 200 UL Noms commerciaux DP, PROPALM 200 EC

Stable au stockage Stabilité au stockage

Bonne efficacité sur larves. Bonne efficacité sur larves et Efficacité Effet initial très marqué. adultes. Effet initial très marqué

sur tous les stades

Undene 5 DP : 3-4kg/ha Dose(s) d'utilisation Undene 3 DP : 5kg/ha 1litre/ha en couverture totale

Propalm 200 EC : 1l/ha

5.TOLERANCE Interdit 4 à 7 jours avant Délai de sécurité proposé récolte.

CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : PYRETHRINOIDES 1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun DELTAMETHRINE LAMBDA-CYHALOTHRINE

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Mode d'Action Essentiellement par contact Essentiellement par contact Rémanence Aucune rémanence Aucune rémanence

2.TOXICOLOGIE DL50 orale (rat) c135mg/kg c56mg/kg Classe OMS II, Modérément dangereux II, Modérément dangereux.

2.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

Dangereux pour les poissons, les Toxicité sur la faune Dangereux pour les poissons et crustacés et les arthropodes les crustacés. terrestres non cibles. Peu dangereux pour les abeilles

et les entomophages en conditions de terrain. 3.FORMULATIONS ULV Type de formulations ULV 30g/litre Concentration(s) 17,5g/litre KARATALM 3 UL ; Noms commerciaux LAMBDALM 3 UL DECIS 17,5 UL

Stabilité au stockage Bonne stabilité Bonne efficacité observée sur Larves et adultes Efficacité Bonne efficacité observée sur larves et adultes. 1litre/ha

Dose(s) d'utilisation 15g de m.a/ha soit 0,86l/ha 7 à 15 jours avant récolte 4.TOLERANCE Délai de sécurité proposé 3 à 7 jours

PRODUIT BINAIRE : CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : PYRETHRINOIDE + ORGANOPHOSPHORE 1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun FENVALERATE FENITROTHION

Mode d'Action Essentiellement par contact Par contact et ingestion Rémanence Aucune rémanence Peu rémanent

2.TOXICOLOGIE C450mg/kg 503mg/kg DL50 orale (rat) II, Modérément dangereux II, Modérément dangereux Classe OMS

3.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

Toxicité sur la faune Dangereux pour les poissons et Dangereux pour les abeilles et les crustacés. entomophages. Risque pour les oiseaux. Peu dangereux pour les abeilles Toxicité faible pour poissons et animaux à et les entomophages. sang chaud.

Persistance courte. Effet sur l'Environnement Décomposition rapide dans le sol. Octobre 2004 Land Ressources

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4.FORMULATIONS Type de formulations ULV 950g/litre Concentration(s) 50g/litre Noms commerciaux SUMICOMBI L 100

Stabilité au stockage Bonne stabilité

Efficacité Bonne efficacité observée sur larves et adultes

Dose(s) d'utilisation 0,4litre/ha

5.TOLERANCE Délai de sécurité proposé Interdit 15 jours avant récolte

PRODUIT BINAIRE CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : PYRETHRINOIDE + ORGANOPHOSPHORE 1. PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun ESFENVALERATE FENITROTHION Mode d'Action Essentiellement par contact Par contact et ingestion Rémanence Aucune rémanence Peu rémanent 2.TOXICOLOGIE DL orale (rat) 50 87mg/kg 503mg/kg Classe OMS II, Modérément dangereux II, Modérément dangereux

3.IMPACT SUR

L'ENVIRONNEMENT Toxicité sur la faune Dangereux pour les poissons. Dangereux pour les abeilles et entomophages. Risque pour les oiseaux. Toxicité faible pour poissons et animaux à sang chaud.

Effet sur l'Environnement Persistance courte.

4. FORMULATIONS Décomposition rapide dans le sol.

Type de formulations Concentration(s) ULV 5g/litre et 10g/litre 245g/litre et 490g/litre

Noms commerciaux SUMICOMBI αL 50 SUMICOMBI αL 25 et Stabilité au stockage Bonne stabilité Efficacité Bonne efficacité observée sur larve et adultes

Dose(s) d'utilisation 1litre/ha 0,5litre/ha

5. TOLERANCE Délai de sécurité proposé Interdit 15 jours avant récolte

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PRODUIT BINAIRE GROUPE CHIMIQUE : CARACTERISTIQUES ORGANOPHOSPHORE + PYRETHRINOIDE

1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Mode d'Action Par contact et ingestion Par contact et ingestion Rémanence Peu rémanent Peu rémanent

2.TOXICOLOGIE DL50 orale (rat) 358mg/kg c250mg/kg Classe OMS II, Modérément dangereux II, Modérément dangereux

3.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT Toxicité sur la faune Dangereux pour les poissons, les Dangereux pour les poissons et abeilles et les oiseaux les abeilles Risque pour le bétail.

Persistance courte. Effet sur l'Environnement Décomposition rapide dans le sol.

4.FORMULATIONS ULV Type de formulations 200g/litre POLYTRINE C 220 ULV 20g/litre Concentration(s) Noms commerciaux Bonne stabilité

Stabilité au stockage Bonne efficacité sur larves et adultes

Efficacité 0,75 à 1litre/ha

Dose(s) d'utilisation Interdit 15 jours avant récolte 5.TOLERANCE Délai de sécurité proposé

PRODUIT BINAIRE CARACTERISTIQUES GROUPE CHIMIQUE : ORGANOPHOSPHORE + PYRETHRINOIDE

1.PROPRIETES CHIMIQUES Nom commun CHLORPYRIPHOS-METHYL CYPERMETHRINE Mode d'Action Par contact, ingestion et inhalation Par contact et ingestion Rémanence Assez rémanent Peu rémanent

2.TOXICOLOGIE DL50 orale (rat) >3000mg/kg c250mg/kg Classe OMS Non dangereux en usage normal II, Modérement dangereux

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3.IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT Toxicité sur la faune Dangereux pour les poissons et les Dangereux pour les poissons et abeilles. les abeilles

Effet sur l'Environnement Décomposition rapide dans les eaux

4.FORMULATIONS

Type de formulations ULV 120g/litre Concentration(s) 14g/litre Noms commerciaux NURELLE D 14/120 ULV

Bonne stabilité Stabilité au stockage

Bonne efficacité sur larves et Efficacité adultes 1litre/ha Dose(s) d'utilisation

5.TOLERANCE Interdit 15-21 jours avant récolte Délai de sécurité proposé

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Annexe 11 : Description des profils pédologiques

1. Région : Sud - zone : Ankazoabo

Le cotonnier est cultivé sur les trois types de sol dans la zone d’Ankazoabo : Sols peu évolués d’apports alluviaux (bruns), sols ferrugineux tropicaux (rouges), sols vertiques (noirs).

Localisation : 300m nord du village de Marosakoa, de coordonées : S22°16’27 ’’

GPS 052 E044°32’34,5’’

Relief : plateau pénéplané à pente inclinée faiblement vers l’ouest d’environ 1%

Végétation : Culture de coton, avec quelques adventices des Genres Cynodon dactylon, Boeravia diffusa,…

Roche-mère : Alluvions anciennes

Dégré d’évolution du sol : « baiboho ».

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial, bruns, formés sur alluvions anciennes

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,75m.

Description morphologique ( KZB)

0-30cm :

Horizon humifère, sec, brun grisâtre, à matière organique non décelable à l’œil nu ; texture limoneuse, structure polyédrique fine à anguleuse ; compacté, induré vers la base de l’horizon, nombreuses taches noires et blanchâtres, peu plastique et peu collant, nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux, activité biologique moyenne. Transition diffuse .(pH=8,32).

30-70cm :

Horizon minéral, frais à sec, jaune orangé, quelques traces de matière organique en haut de l’horizon, texture limono-argilo-sableux, structure massive, peu compact, taches blanchâtres allongées, quelques racines fines ; activité biologique faible.(pH= 8,70)

Comptage de vers de terre : nous n’avons pas vu de vers de terre sur ce type de sols bruns d’Ankazoabo choisi comme sol représentatif de la zone. 2. Région : Sud, zone : Mahaboboka.

Dans la zone de Mahaboboka, les sols vertiques noirs et les sols rouges ferrugineux principalemnet cultivés en cotonnier et ces champs se trouvent de part et d’autre de la route nationale N°7.

Localisation : 200m ouest du village de Betaola, de coordonées : S23°08’15,8 ’’

GPS 064 E044°15’55,8’’

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Relief : dépression inclinée faiblement vers le nord , pente d’environ 1%

Végétation : Plants de coton et de maïs (culture associée), et quelques adventices (Zizifus sp., « sofin’akanga »,…)

Roche-mère : alluvions argileuses.

Dégré d’évolution du sol : « sols profonds noirs ».

Type de sol : sols vertiques noirs formés sur alluvions argileuses.

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,85m.

Description morphologique (BTL)

0-40cm :

Horizon peu organique, sec, brun foncé, à matière organique non décelable à l’œil nu ; texture argileuse, structure polyédrique moyenne nette à faces anguleuses dans les structures grossières à fentes larges et profondes (vertique) ; plus compact vers la base de l’horizon, nombreuses taches noires et ocres, plastique, collant, nombreuses racines fines et moyennes, pores tubulaires verticaux, activité biologique moyenne. Transition graduelle (pH=7,24).

40-85cm :

Horizon minéral, frais, gris foncé, texture argilo-limoneux, structure polyédrique fine ; légèrement compact, quelques taches ocres et rouilles, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=7,90).

Comptage de vers de terre : nous n’avons pas vu de vers de terre sur ce type de sol

3. Région : Sud, zone : Analamisampy

Dans la zone d’Analamisampy, le cotonnier est cultivé sur les trois types de sols avec des proportions sensiblement égales : sols vertiques noirs , sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial.

Localisation : 100m nord du village d’Analamisampy, de coordonnées : S22°28’56 ’’

GPS 073 E043°39’21’’

Relief : dépression inclinée faiblement vers le nord est , pente d’environ 1,5%

Végétation : Plants de coton et quelques adventices (Boeravia erecta., Cynodon dactylon, Comelina nudiflora, « Sofin’akanga », …)

Roche-mère : alluvions argileuses.

Dégré d’évolution du sol : « sols noirs, peu profonds ».

Type de sol : sols vertiques noirs formés sur alluvions anciennes.

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,65m.

Octobre 2004 Land Ressources

STP Audit environnemental de HASYMA – Rapport final Page 188

Description morphologique (MSP)

0-20cm :

Horizon peu organique, frais, brun grisâtre, texture argileuse, structure de type grumeleux moyen généralisée dans la partie supérieure de l’horizon prismatique en profondeur, à nombreuses fentes moyennes (vertique ) ; plus compact vers la base de l’horizon, nombreuses taches rouilles et noires ; plastique, collant, nombreuses racines fines et moyennes, pores tubulaires fins verticaux, activité biologique moyenne. Transition nette (pH=6,45).

20-40cm :

Horizon minéral, sec, blanchâtre, texture limono argileux, horizon d’altération, quelques taches ocres et rouilles, faible enracinement ; activité biologique faible. (pH=7,24).

Comptage de vers de terre : Deux (02) vers de terre seulement ont été vus sur 1m² de ce type de sol

4. Région : Sud, zone : Analamisampy

Dans le périmètre d’Antseva, le cotonnier est cultivé sur les trois types de sols avec des proportions et d’accès différent : sols vertiques noirs , sols rouges ferrugineux, sols bruns d’apport alluvial et sols vertiques noirs.

Localisation : 2000m sud du village d’Antseva, de coordonées : S22°38’08,9 ’’

GPS 077 E043°37’57,1’’

Relief : plateau faiblement incliné vers l’est , pente d’environ 1 %

Végétation : Plants de coton, Boeravia diffusa., Cynodon dactylon, « sofin’akanga », …

Roche-mère : alluvions anciennes.

Dégré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (ASV)

0-20cm :

Horizon peu humifère, frais, rouge brunâtre, texture limono- argileuse, structure polyédrique fine à subanguleuse ; plus compact vers la base de l’horizon, nombreuses taches rouilles et noires ; peu plastique, collant ; nombreuses racines fines et moyennes, pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne à forte. Transition graduelle (pH=7,12).

20-55cm : Octobre 2004 Land Ressources

STP Audit environnemental de HASYMA – Rapport final Page 189

Horizon minéral, frais, rouge, texture limono- argileux, structure massive, quelques taches noires et rouilles, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=6,45).

Comptage de vers de terre : nul

5. Région : Sud, zone : Ankililoaka

Dans le périmètre d’Ampihamy, le cotonnier est généralement cultivé sur sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial.

Localisation : 1000m ouest du village d’Ampihamy, de coordonées : S22°41’20,8 ’’

GPS 082 E043°38’00,1’’

Relief : plateau faiblement incliné vers l’ouest , pente d’environ 0,5 %

Végétation : Plants de coton, Boeravia diffusa., graminée genre Brachiaria nana, « sofin’akanga », …

Roche-mère : alluvions anciennes.

Dégré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (APM)

0-25cm :

Horizon peu humifère, frais, brun clair, texture limoneuse, structure polyédrique fine à anguleuse ; légèrement compact, nombreuses taches rouilles et noires ; peu plastique, collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques galeries et pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne. Transition diffuse (pH=6,25).

25-65cm :

Horizon minéral, frais, rouge, texture limono- argileux, structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=5,82).

6. Région : Sud, zone : Ankililoaka

Dans le périmètre d’Ankilimitahy, le cotonnier est généralement cultivé sur sols rouges ferrugineux et sols bruns d’apport alluvial

Localisation : 200m ouest du village d’Ankilimitahy, de coordonées : S22°43’37,6 ’’

GPS 084 E043°38’09,4’’

Octobre 2004 Land Ressources

STP Audit environnemental de HASYMA – Rapport final Page 190

Relief : plateau faiblement incliné vers l’est , pente d’environ 0,5 %

Végétation : culture de coton et quelques adventices : Boeravia diffusa., graminée genre Brachiaria nana, Heteropogon contortus « sofin’akanga », …

Roche-mère : alluvions anciennes.

Dégré d’évolution du sol : « sols rouges, moyennement profonds ».

Type de sol : sols rouges ferrugineux tropicaux formés sur sables roux.

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (MTH)

0-20cm :

Horizon peu humifère, frais, rouge sombre, texture limono-argileuse, structure polyédrique fine à subanguleuse ; légèrement compact, nombreuses taches rouilles et ocres ; peu plastique, collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne. Transition graduelle (pH=8,42).

20-65cm :

Horizon minéral, frais, rouge, texture limono- argileux, structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=7,52).

Comptage de vers de terre : nul

7. Région : Sud, zone : Bas-fiherenana

Dans le périmètre de Miary dans la zone du bas Fiherenana, le cotonnier est généralement en culture irriguée, sur sols bruns vertiques fertiles et sols peu évolués d’apport alluvial de faible fertilité.

Localisation : 800m ouest du village de Miary, de coordonées : S23°18’06,6 ’’

GPS 091 E043°40’34,5’’

Relief : plateau faiblement incliné vers l’ouest , pente d’environ 0,5 %

Végétation : Plants de coton et de maïs, graminée genre Brachiaria nana, « sofin’akanga », …

Roche-mère : alluvions anciennes .

Dégré d’évolution du sol : « sols bruns, moyennement profonds ».

Type de sol : sols bruns d’apport alluvial formés sur alluvions anciennes calcaires riches en magnésie .

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (MAR)

0-30cm :

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Horizon peu humifère, humide (nappe en surface), brun, texture argilo-limoneuse, structure fragmentaire, polyédrique fine à anguleuse à tendance vertique ; légèrement compacté, nombreuses taches rouilles et noires ; plastique, collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires fins verticaux ; activité biologique moyenne. Transition graduelle (pH=7,06).

30-65cm :

Horizon minéral, frais, brun clair, texture limono- argileux à argilo-limoneuse, structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=8,37).

Comptage de vers de terre : Aucun vers de terre n’a été vu sur ce type de sol.

8. Région : nord, zone : Maevatanana

Dans le périmètre d’Anjiajia appartenant à la zone de Maevatanana, le cotonnier est généralement en culture de décrue, sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Localisation : 800m sud du village d’Anjiajia, de coordonées : S

GPS 091 E0

Relief : pénéplaine faiblement inclinée vers le nord , pente d’environ 0,5 %

Végétation : Adventices appartenant aux Cypéracées du genre Cypérus rotondus …

Roche-mère : sédiments récents.

Dégré d’évolution du sol : « sols peu évolués ou jeunes ».

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes micassées (baiboho).

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (ANJ)

0-16cm :

Horizon humifère, humide (sous lame d’eau de 25cm), brunâtre, texture limono-argileuse, scintillements de micas, structure polyédrique fine à subanguleuse; légèrement compacté, nombreuses taches ocres et noires ; plastique, collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne à faible. Transition graduelle (pH=).

16-35cm :

Horizon minéral, frais, rouge, texture limoneuse, structure massive, quelques taches noires (matière organique), quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=).

Comptage de vers de terre : nous n’avons pas vu de vers de terre sur ce sol

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9. Région : nord, zone : Maevatanana

Dans le périmètre de Tsararano qui est inclus dans la zone de Maevatanana, le cotonnier est fréquemment cultivé, sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Localisation : 5.000m sud-ouest du village de Tsararano, de coordonées : S

GPS 091 E0

Relief : pénéplaine faiblement inclinée vers le nord , pente d’environ 0,5 %

Végétation : graminées du genre Leersia hexandra et cypéracées du genre Cyperus rotondus,

Roche-mère : alluvions récentes.

Dégré d’évolution du sol : « sols peu évolués ».

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes (baiboho).

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,80m.

Description morphologique (TSR)

0-20cm :

Horizon légèrement humifère, humide à frais, brun grisâtre foncé, texture limono-argileuse, micassé, structure polyédrique fine à anguleuse; faiblement compacté, nombreuses taches d’hydromorphie rouilles et ocres ; peu plastique, peu collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne à élevée. Transition nette (pH=).

20-65cm :

Horizon minéral, humide, rougeâtre clair, texture limoneuse, structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=).

Comptage de vers : 0

10. Région : nord, Majunga zone : Port Berger

Dans le périmètre de Port Berger, appartenant à la zone nord, la culture du cotonnier est généralement cultivé sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée.

Localisation : 200m ouest du village de Borziny Ambany, de coordonées : S

GPS 004 E0

Relief : plat, faiblement incliné vers le nord , pente d’environ 0,2 %

Végétation : arbustes du genre Acacia sp, des légumineuses, Fragmites commines,

convolvulacées du genre Ipomea

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Roche-mère : alluvions récentes.

Dégré d’évolution du sol : « sols peu évolués profonds ».

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes (baiboho).

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,85m.

Description morphologique (PBG)

0-60cm :

Horizon légèrement humifère, humide, brun rougeâtre, texture limoneuse, structure polyédrique fine à anguleuse; faiblement compacté, nombreuses taches noires et ocres ; peu plastique, peu collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne. Transition nette (pH=).

60-80cm :

Horizon minéral, humide, rouge grisâtre , texture limoneuse, structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; activité biologique faible. (pH=).

Comptage de vers de terre : 0

11. Région : nord, Antsiranana zone : Ambilobe

Dans le périmètre d’Ambilobe, appartenant la zone nord, la culture du cotonnier est généralement une culture de décrue, sur sols peu évolués d’apport alluvial récent de fertilité moyenne à élevée

Localisation : 300m ouest du village d’Ampondralava, de coordonées : S

GPS 004 (Sabotsy) ou 096 (Lanto) E0

Relief : pénéplané, faiblement incliné vers le nord , pente d’environ 0,5 %

Végétation : quelques graminées du genre Leersia hexandra, Brachiaria sp et Cypéracée du

genre Cyperus sp.

Roche-mère : alluvions récentes.

Dégré d’évolution du sol : « sols peu évolués peu profonds ».

Type de sol : sols peu évolués d’apport alluvial formés sur alluvions récentes (baiboho).

Fosse pédologique creusée de dimensions : 1m X1m X 0,70m.

Description morphologique (ABL)

0-25cm :

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Horizon humifère, humide, brun grisâtre, traces de matière organique, texture limono- argileuse, structure polyédrique fine; faiblement compacté, nombreuses taches rouilles et ocres; peu plastique, peu collant ; nombreuses racines fines et moyennes, quelques pores tubulaires verticaux ; activité biologique moyenne. Transition graduelle (pH=).

25-60cm :

Horizon minéral, humide, rougâtre clair , texture limoneuse, nombreuses taches rouilles et noires (matière organique), structure massive, quelques taches noires, quelques racines fines ; Quelques pores verticaux ; activité biologique faible. (pH=).

Comptage de vers de terre : 20

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Annexe 15 : Seuils pour l’interprétation des analyses de sol inspirés des recommandations de RIQUIER – Seuils appliqués au laboratoire de pédologie – FOFIFA

Paramètre Seuil Interprétation / Conséquence Humidité (%) <25 Faible humidité : développement réduit de la plante, feuilles pendantes (fanaison), sècheresse, favorise la nitrification. 25-60 Humidité moyenne : activité biologique intense : plante macro et microorganismes >60 Forte humidité : développement réduit de la plante : sursaturation en eau : anaérobiose, hydromorphie, favorise la dénitrification. pH (eau) <5,5 Fortement acide : développement réduit ou ralenti des plantes sensibles. 5,5- 6,5 Moyennement acide : bon développement de la plante, activité biologique moyenne (animale et végétale) 6,6 -7,3 Neutre : activité biologique forte : animale et végétale 7,4-8,4 Modérément alcalin : activité biologique moyenne (animale et végétale) >8,5 Fortement alcalin : développement ralenti des plantes , activité biologique faible Granulométrie A>28, Texture fine ou lourde, non propice au développement racinaire : activité (%) S<45 biologique rare. Imperméable à l’eau, travail difficile des sols, activité biologique faible Argile (A) A<28, Texture limoneuse : assez bonne pénétration des racines, assez propice au Limon (L) L>40 développement de la plante, bonne rétention d’eau, travail des sols peu aisé, Sable (S) activité biologique moyenne L<40, Texture équilibrée : favorise la pénétration des racines, bon développement des 4575 Texture sableuse : faible rétention d’eau, filtrante, travail des sols facile, activité biologique faible Phosphates <5 Pauvre : cette carence réduit le développement racinaire : croissance faible des (ppm) plantes, défavorable à l’activité biologique. 5 -10 Moyenne : développement racinaire moyen, activité biologique moyenne 10- 25 Riche : favorise le développement des racines, et la croissance des plantes : favorise une activité biologique intense. > 25 Très riche : favorise le développement des racines, et la croissance des plantes : activité biologique intense. Nitrates (%) <0,1 Nulle à très faible teneur : faible activité biologique (anaérobiose), risque de manque d’oxygène: asphyxie des racines, peu favorable aux cultures et aux organismes aérobies : activité biologique rare. 0,1- 0,15 Moyenne : activité biologique en équilibre avec le milieu (aérobiose et anaérobiose) >0,15 Riche : aérobiose favorisée, Activité biologique aérobiques développées, risque de pollution. Nitrites (%) 0,1 Très faible teneur : milieu très appauvri, carence aiguë pouvant affecter le développement des plantes et organismes vivants : activité biologique rare. 0,1- 0,15 Moyenne : conditions aérobiques peu prononcées >0,15 Riche : conditions aérobiques plus poussées mais encore « à cheval » entre nitrosation et nitrification, risque de pollution Azote Kjeldahl <0,1 Pauvre : activité biologique faible : animale et végétale, jaunissement généralisé de total (%) la parcelle marquant la carence, risque de déséquilibre nutritionnel. 0,1 - 0,15 Moyenne : activité biologique moyenne : bon enracinement et activités animales développées 0,15- 0,25 Riche : Bonne activité biologique (animale et végétale), facilite un bon enracinement. Capacité <10 Faible : réserve en éléments nutritifs faible, faible activité biologique (animale et d'échange végétale), déséquilibre nutritionnel probable. La capacité d’échange cationique est cationique liée à la teneur en argile et la richesse en matières organiques. (méq/100) 10 – 25 Moyenne : Activité biologique faible, les nutriments dans le sol restent insuffisants pour un développement des plantes.

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Paramètre Seuil Interprétation / Conséquence 25- 40 Elevée : permettant une activité biologique moyenne, les nutriments dans le sol sont en quantité suffisante pour un bon développement des plantes : mobilisation et assimilation des nutriments assurées par une humidité suffisante. >40 Très élevée : activité biologique plus intense : nutriments dans le sol en quantité suffisante pour le bon développement des plantes; l’humidité des sols facilite la mobilisation et l’absorption de ces nutriments. Sodium (Na) <0,3 Pauvre : faible développement des plantes quand l’élément devient limitant. (méq/100) 0,3 – 0,7 Moyenne : bon développement des plantes, activité biologique plus intense 0,7 - 2 Riche : développement ralenti des plantes du à l’effet dépressif, existence d’effet antagoniste avec les autres cations. Bonne activité biologique. >2 Très riche : faible développement des plantes sensible; du à l’effet de la teneur excessive, et effet antagoniste avec les autres cations qui peut entraîner un déséquilibre nutritionnel : Activité biologique moyenne. Potassium (K) 0,2 Pauvre : faible développement des plantes, risque de déséquilibre nutritionnel : (méq/100) activité biologique faible. 0,2 – 0,4 Moyenne : bon développement de la plante, forte activité biologique 0,4 -0,8 Riche : développement ralenti de la plante du l’effet dépressif de l’élément qui a une teneur trop élevée, risque de déséquilibre nutritionnel et une consommation de luxe. >0,8 Très riche : faible développement des plantes du à l’effet de la teneur excessive, et effet antagoniste avec les autres cations qui peut entraîner un déséquilibre nutritionnel : Activité biologique moyenne Matière <0,6 Pauvre : faible activité biologique (animale et végétale), mauvaise structuration du organique sols (La matière organique est à la base de la structuration des sol), compaction et C(%) tassement possibles, faible capacité de rétention en eau. Accentue les risques de sècheresse. Mauvaise fertilité des sols (L’humus est en effet la base de la fertilité des sols sous les aspects physique, chimique et biologique) 0,6 - 1,7 Moyenne : activité biologique moyenne, animale et végétale, on note un début de structuration du sol, capacité d’échange cationique du sol améliorée 1,7 - 3 Riche : activité biologique renforcée: bonne capacité de rétention en eau et d’échange cationique: structuration poussée du sol à tendance grumeleuse. >3 Très riche : Activité biologique intense : bon développement des plantes et organismes divers : très bonne capacité de rétention en eau et d’échange cationique, meilleure structuration du sol, type grumeleux. Vers de terre (x <50 Rare, peut être dû à une forte sècheresse qui a entraînée une forte compaction des 10.000/ha) sols argileux (type gonflant) ou à une très faible teneur en matière organique ou aux effets toxiques de pesticides, ou à submersion très prolongée (hydromorphie), ou à un pH fortement acide ou basique 50-200 Valeur moyenne : conditions du milieu assez favorable : bonne teneur en matière organique, humidité suffisante, pH favorable proche de la neutralité. >200 Élevé : conditions du milieu très favorable : forte teneur en matière organique, pH neutre, humidité satisfaisante. Microflore <50 Faible : peut être dû à un pH défavorable fortement acide ou basique, à une totale anaérobiose prolongée (hydromorphie) ou à un milieu dépourvu de matière (x 1.000.000) / organique, ou à l’effet des pesticides g de sol 50-200 Moyenne : Conditions plus favorable du milieu, pH modérément acide ou basique, humidité satisfaisante, matière organique en quantité moyenne, bonne aérobiose. >200 Elevé : conditions du milieu très favorable : forte teneur en matière organique, pH neutre, humidité suffisante avec alternance d’assec et de submersion : pullulation des microorganismes.

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Annexe 16 : Illustrations photographiques

Photo 7 : Piles périmées

Photo 8 : Fûts de pesticides

Photo 9 : Vue d’une salle de manutention de pesticides

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Photo 10 : Stockage de carburant

Photo 11 :Résidus des pesticides déversés sur le sol

Photo 12 : Lieu d’incinération des pesticides périmés et des déchets

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Photo 13 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Ambilobe - citerne de gasoil)

Photo 14 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Ambilobe – Citerne enterrée)

Photo 15 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Ambilobe – Groupe électrogène)

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Photo 16 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Ambilobe – Groupe électrogène)

Photo 17 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Mahajanga – Atelier mécanique)

Photo 18 : Trace de contamination par les hydrocarbures (Mahajanga – Stockage huile moteur)

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Annexe 17 : Liste des sites et des zones de culture audités

Zone Site Date de l’audit

Unité de Transformation Du 16/02/04 au 17/02/04 PORT BERGÉ Zones de culture : Boriziny Du 17/02/04 au 18/02/04

Unité de transformation Du 21/02/04 au 22/02/04

MAHAJANGA Zones de culture : Anjiajia Du 23/02/04 au 24/02/04

Zones de culture : Tsararano Du 24/02/04 au 25/02/04

Ankazoabo Du 16/02/04 au 17/02/04

Mahaboboka (Moyen Fiherenana) Du 18/02/04 au 19/02/04 matin

Analamisampy Du 19/02/04 après midi au 20/02/04 TULEAR Ankililioka Le 21/02/04

Miary (Bas Fiherenana) Le 22/02/04

Unité de transformation Du 23/02/04 et 24/02/04 matin

Unité de transformation Du 28/02/04 au 03/03/04

AMBILOBE Zone de culture

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Annexe 18 : Liste des pesticides périmés et des contenants vides recensés

Lieu Désignation produit Quantité (en litre) Magasin HASYMA COTOGARD 10 ANKAZOABO Magasin HASYMA ONCOL 75 ANKILILIOKA CHLORPYRIPHOS 25 COTOGARD 14 DURSBAN 350 Magasin HASYMA OKAY EC 300 180 MAHAJANGA ONCOL EC334 40 ESCORT EC 40 20 ENDOSULFAN 56 Magasin HASYMA PORT BERGE COTOGARD 100 CALLISULFAN 25 TOTAL 895 Source : HASYMA, 2004

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Annexe 19 : Liste des personnes rencontrées

1. Personnes rencontrées (Zone de culture de Tuléar)

Zone de culture Personnes rencontrées

Ankazoabo - Rakotovao André, Chef de zone - Ratsimbazafy Daniel, Chef Magasinier - Ralay JD Pascal, Moniteur - Rakoto Nathan, Chef PAP - Etovontsoa, Délégué association Fiarantsoa - Representant des groupements : Ankilimaro Tsarahonena, Tsimisaraka, Mitandrina, Tsy mivadika Mahaboboka (Moyen - Tsimanoetsy, Chef de zone Fiherenana) - Ramanana Seraphin, Chef Magasinier - Roger, Chef Secteur - Tarengy Jean, Magasinier Behena

Analamisampy - Ralaisenda, Chef de zone - Rafiringa Eddy, Chef Magasinier - Chef Secteur - Randriambololona Charles, Moniteur - Cassam Houssen, Président groupement Belitsaka - Représentant groupement Isaoranjanahary - Rafamatanantsoa Armand, Magasinier Antseva Ankililoaka - Razafimandimby Charles, Chef de zone - Thiera Bruno, Chef Secteur - Refognone, Moniteur - Daniel, Moniteur - Razafijaona Lamboarisoa, Chef Magasinier - Rezana, Magasinier Tsiosika Miary (Bas Fiherenana) - Tsimanoetsy, Chef de zone - Rajerinivomanitra Andry, Magasinier

2. Unité de transformation de Tuléar

Personnes rencontrées

Directeur régional de Tuléar Mamonjy, Directeur Adjoint Rasolonjatovo Edouard, Chef Service Pré-vulgarisation Jahoavana, Adjoint Chef Service Commercial Razakarison Roland, Chef d’usine Raharisolonirina Christian, Responsable Atelier maintenance Rakotonirina, Brigade routière Ravanombahoaka Hillary, Docteur Razafindrainibako Vincent, Magasinier (stockage des pièces détachées et matières consommables) Théophile Frédéric, Magasinier (stockage des insecticides et semences) Magasinier (stockage des engrais et urée)

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3. Zone de culture de Port Berger

Zone de culture Personnes rencontrées

Zone de culture Boriziny Ralambozafy Paul, Chef de zone ambany Rafison Bruno, Formateur Tombosoa Edmond Noro Line

4. Unité de transformation de Port Berger

Personnes rencontrées

Masiboko, Chef d’usine Andriambolona Lalao, délégué Andriamakarivelo Dieudonné, responsable commercial

5. Zone de culture de Mahajanga

Zone de culture Personnes rencontrées

Zone de culture Anjiajia - Rambololoniaina Elson, Moniteur - Fanoarivo Jean Gabriel, Chef secteur - Randrianasolo Noël, magasinier Zone de culture Tsararano - Pierrot Jacquan, Moniteur - Rabetrizanaka James, Moniteur

6. Unité de transformation de Mahajanga

Personnes rencontrées

Mong Gine Thomas Boto, Directeur régional adjoint Razainiaina Régine, Chef de Service Personnel Randriamanantsoa Daniel, chef de service encadrement M. Gervais, Chef de service commercial Ravanombahoaka Hilarion, Docteur M. Tantely, Responsable d’usine

7. Zone de culture d’Ambilobe

Assimo Zarahita, Chef secteur 02 Jean Charles, Moniteur cellule 20 Bezafy Samuel, Moniteur cellule 26 Toly, Délégué groupement Mahaleotena Limbidao, Président groupement Fanantenana Mahasoa Zaorindraza, Planteur Hasanizara Tinalahy, Planteur Laza Maurice, Planteur Tombolahy Berthine, Planteur Berthe, Planteur Salima Amady, Planteur

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8. Unité de transformation d’Ambilobe

Randriamamonjiarisaona Augustin, Délégué Mboangy, Chef de zone Mahasoa Zouzou, Chef service commercial Saïd Abdallah, Magasinier commercial Rasoloarison Dieu Donné, Chef d’usine Atomany, Magasinier usine Jeanne, Responsable paysannat Colette, Responsable personnel

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Annexe 20: Executive SUMMARY

PARTIAL ENVIRONMENTAL AUDIT

OF HASYMA

AUDIT REPORT - ENVIRONMENT MANAGEMENT PLAN

HASY MALAGASY (HASYMA) is part of the first step of the Malagasy privatization program which concerns 46 of the 120 of state owned enterprises to be privatized.

In 2000, a pre-audit concluded to the need to achieve a partial environmental audit of HASYMA before its privatization. This document should take into account:

- the waste management,

- the integrated management of pesticides,

- the quality of surface and underground water,

- a survey of the microbiological activities bound to soil fertility,

- a proposition of a pertaining environment management plan (EMP).

The present report corresponds to this partial audit asked by the Malagasy financial partners in the setting of the privatization program.

The partial audit has been achieved currently to the level of the 4 functional transformation units and of the main zones of cotton fields and their immediate environment (impacted zones like water plans, soils, etc.)

To achieve this purpose, the consultant has analysed the regulatory means, made a historic diagnosis and interviews. He has also conducted inspections, observations and direct measures, sampled water and soil as well as to their lab analyses. It constituted the descriptive part of the situation that prevails within HASYMA. An analysis of the set of these data permitted to reveal the environmental liability, to assess the existing environmental impacts and to achieve a summary risk assessment.

The field works that had lasted more than 2 weeks with 6 professionals permitted to reveal the weaknesses of HASYMA with regards to the environment management and the protection of its hand workers and framed peasant.

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The areas of activity of HASYMA are essentially situated on the West coast of Madagascar, from the north to the south with concentrations of activity in the main cities of this region of which Tuléar, Mahajanga, Port-Bergé, and Ambilobe. The operational structure of HASYMA comprises 8 zones, 28 sectors and 72 parcels. Except the geographical aspects, those last don't seem to have any coherence in their organization: the surface of the parcels is very variable and the level of framing that they receive varies thus greatly from a parcel to the other.

During the last 30 years, the treatment of the cultures against the devastating passed of practically entirely aerial to completely terrestrial.

Although an important number of texts legislates the polluting and risky activities of HASYMA, this regulation was partially applied; several articles directly related to HASYMA activities have never been applied even though the texts have been promulgated for more than 10 years in some cases. So are the main codes of existing good practices (FAO). One of the main reasons declared is the lack of means and notably the lack of formation for the major concerned persons.

Concerning the lifecycle of the pesticides (i.e. from their purchase to their final use) and the basic rules that govern it, it is noted that within HASYMA, the totality of those rules, except the one governing the purchase of the product, is not usually applied.

The medical controls done to workers are not adequate and non proportional to the existing concerns.

On a total of 230 samples of water and soil analyzed, only a few were contaminated residues of pesticide. Those last were located in different places related to surface waters, underground waters and in a more important way in soils. However, the measured concentrations rarely overpass the recognised international thresholds. The situation to this level is therefore not alarming.

The solid wastes and the dusts are in the mainly poorly managed and can have important side effects, notably on the health of the workers and in a least measure in the immediate environment of the sites where wastes are eliminated.

The analysis of the soil fertility, achieved on about thirty samples in 10 zones, showed that fertility is generally weak and not maintained with significant deficiencies observed in azoted components and levels of phosphor and potassium often too important. The content in organic matter is of weak to average. However, in several cases, the witness plots show some similar fertility profiles to those of HASYMA fields. Nevertheless, it can be affirmed that the maintenance of fertility is noticeably deficient. The analysis of the surface and underground waters corroborates this weak fertility; the

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contents in azoted components are significantly under the standards references; therefore, no problem of watertables pollution by the chemical manures which are used was noted.

The report summarizes the situation by means of the measurement of 9 distinct indicators that enables to assess the respect of the regulation, of the management of pesticides according to some criterias of the code of good practices, the level of existing site contamination and the level of fertility maintenance. This synthetic overview is presented to tables 5.1 and 5.2. of the report.

The assessment of the impacts, relatively detailed with regards to the purpose of the survey, has permitted to have a general overview of environmental issues within HASYMA, tables 5.4 and 5.5 give respectively an impact analysis and the corresponding mitigation measures.

The particular concerns and considered to be critical are the set of pesticide management, the health control provided to employees, the management of the dusts caused by the process of transformation and the fire security which is not always sufficient.

The survey also makes a detailed assessment of the risks and a trial identification of the most dangerous zones and surroundings: exposed zones to dangerous matters and/or pesticides and fire risky zones.

The proposed environment management plan for this survey has been detailed enough and to a certain extent, follows the requirements of the World Bank safeguards policies related to the subject.

It deals with the management of the environmental liability that has been identified:

- The management of obsolete pesticides stocks;

- The hydrocarbons and their storage;

- Poorly fertile and somehow unstructured soils;

- Storage facilities of and pesticide storage;

- The employees health state.

This liability must be taken in charge by HASYMA in the setting of the privatization. Estimated costs, which are not easily rateable, are given in the setting of this so-called partial audit.

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The proposed environment management plan foresees, between others, as measures to improve the situation:

- the setting up of an Environment department;

- the setting of a monitoring program;

- the integrated management of the pesticides;

- the waste and vestigial matters management;

- the follow-up of the employees’ health;

- the management of fire safety;

- the setting of a risk management plan related to unit plants;

- the setting of a program of improvement of the soil fertility aiming to:

- increase the content in organic matter; - optimize manure use; - a better management of water; - the correction of the acidity of soils; - the rotation of the cultures.

With reference to the poor management of pesticides identified during the diagnosis, the report gives also in its environment management plan an Integrated Pesticide Management Plan (PMP) that focussed on the observations of current practices and on the documents provided in this purpose by the FAO. This Integrated Pesticide Management Plan gives a list of reference documents that are all given in electronic version, on a CD-ROM coming with the printed report. The points treated in this PMP are the following:

- Approach to pesticide management;

- The management to the world level;

- Management of empty containers;

- Obsolete pesticides management;

- Monitoring;

- Proposition of prevention plan to limit the accumulation of obsolete pesticides.

The EMP also gives a certain number of indicators that would allow the future administrator of the enterprise to better manage the quality of the environment and its impacts, to constantly know and verify the evolution of its cultures and the impacts of its activities. These indicators to the number of 36 treat 8 different topics of which the pesticide management, the waste management, health, the soil’s fertility, the water/air quality, the fire control and the transportation management.

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The report also proposes a summary picture of the functions and actions that, to a certain extent, defines the responsibilities of the rescuer and that of the Government in the setting of the environment management plan. In that way, table 7.4 shows a few environmental responsibilities and actions to be undertaken in the setting of the EMP.

The present report constitutes therefore for the rescuer a basic document for the proposition of an Environmental Commitment Program that will allow him to conform to the national legislation. The rescuer will have to specify the investments that he foresees to achieve to limit their impacts and to follow the recommendations that are specified in this document. The rescuer will gain in negotiating a delay for the implementation of the environmental adjustments aiming to environmental conformance of facilities purchased from HASYMA and, if the case arises, of his coming investments.

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