MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DES EAUX ET FORETS

PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL PHASE 3

E850 Public Disclosure Authorized Volume 3 Public Disclosure Authorized

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL

PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL 3 Public Disclosure Authorized VOLUME 3 Public Disclosure Authorized

Septembre 2003 SOMMAIRE

1. INTRODUCTION ...... 5

2. DESCRIPTION SOMMAIRE DU PROGRAMME ET LES DIFFERENTS

DOMAINES CONCERNES PAR LE PE III ...... 5

3. LES EFFETS / IMPACTS ATTENDUS DU PROGRAMME ...... 9

4. DESCRIPTION DES MESURES DE MITIGATION / ATTENUATION ...... 10

41 MIESURES DE MI rIGATION / ATTENUATION DES EFFETS/ IMI'ACTS DE LA CATEGORIE I ...... -1

42 MESURES DE MITIGATION / ATTENUATION DES EFFETS /IMI'ACTS DES CATEGORIES 2 ET 3 ...... 177..

5. ARRANGEMENT INSTITUTIONNEL POUR LA MISE EN ŒUVRE DES

MESURES ...... 33

6. SUIVI - EVALUATION ...... 34

7. COUTS ET FINANCEMENTS DES MESURES ...... 37

8. CONCLUSION ...... 37 Annexes

Annexe l : Processus cadre pour réduire les impacts sociaux négatifs potentiels lors de la Création de nouvelles Aires Protégées terrestres et marines

Annexe 2 Cadre stratégique pour le développement des populations autochtones Mikea

Annexe 3 Cartes des relations entre PE 111et les grands projets de développement

Liste des Tableaux

Tableau n° 1 Cadre Logique du PE 111

Tableau na 2 Mesures préconisées dans le processus de création de l'aire protégée

Tableau n° 3 : Description des activités préliminaires nécessaires pour la création de l'aire protégée

Tableau n° 4 Processus d'étude d'impact intégré

Tableau n° 5 Récapitulation des mesures d'atténuation des effets/impacts de la catégorie 1

Tableau n0 6 : Récapitulation des mesures d'atténuation des effets/impacts des catégories 2 et 3

Tableau n` 7 Charte de responsabilité dans la mise en oeuvre des mesures

Tableau no 8 Indicateurs de suivi des mesures LISTE DES ACRONYMES

ANAE Association Nationale des Actions Environnementales ANGAP Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées AP Aire Protégée APA Aire Protégée Agréée CDC Comité de Développement Communal CGP Coordination Générale des Projets Cli Conservation International CLD Comité Local de Développement COAP Code de Gestion des Aires Protégées COBA Communauté de Base COGES Comité de Gestion CRO Comité Régional d'Orientation CRP Comité Régional de Programmation CSPN Conseil Supérieur de Protection de la Nature CTE Cellule Technique d'Evaluation CVD Comité Villageois de Développement DAO Dossier d'Appel d'Offre DEAP Droit d'entrée aux Aires Protégées DGE Direction Générale de l'Environnement DGEF Direction Générale des Eaux et Forêts EIE Etude d'Impact Environnemental EMC Ecosystèmes Marins et Côtiers FIMAMI Fikambanana Miaro ny Ala Mikea GCF Gestion Contractualisée des Forêts GELOSE Gestion Locale Sécurisée MARP Méthode d'Analyse Rurale Participative MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement MINENVEF Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts ONE Office National pour l'Environnement OSF Observatoire du Secteur Forestier PAE Plan d'Action Environnementale PAG Plan d'Aménagement et de Gestion PCD Plan Communal de Développement PDPM Plan de Développement des Populations Mikea PE Programme Environnemental PF Process Framework PGE Plan de Gestion Environnemental PIGDRN Programme Intégré de Gestion Durable des Ressources Naturelles Renouvelables PlanGRAP Plan de Gestion du Réseau National des Aires Protégées PREE Programme d'Engagement Environnemental REE Rapport sur l'Etat de l'Environnement RFR Réserve Foncière pour le Reboisement RNI Réserve Naturelle Intégrale RS Réserve Spéciale SAGE Service d'Appui à la Gestion de l'Environnement SFR Sécurisation Foncière Relative SSEE Système de Suivi-Evaluation de l'Environnement TBE Tableau de Bord Environnemental ZOC Zone d'Occupation Contrôlée ZUC Zone d'Utilisation Contrôlée WWF World Wide Fund for Nature

* ~~~~~~~~~~~~~~4 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL DU PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL 3

1. INTRODUCTION

Le Gouvernement de en collaboration avec ses partena;res techniques et financiers a décidé de mettre en oeuvre la troisième phase du Programme Environnement. Bien que le programme soit par essence un programme environnemental, il est soumis aux édits de l'article 10 de la Loi n° 90- 033 relative à la Charte de l'Environnement malagasy qui oblige "'ous projets d'investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte a l'environnement à une étude d'impact, compte tenu de la nature technique de l'ampleur desdits projets ainsi que la sensibilité du milieu d'implantation".

Conformément aux procédures de "Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement" du Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999, portant refonte du décret no 95-377 du 23 mai 1995, modificatif du décret n0 92-926 du 21 octobre 1992, et des normes préconisées en la matière par les organismes internationaux affiliés aux Nations Unies, en l'occurrence la Banque Mondiale dans son manuel opérationnel - Politiques opérationnelles -, une évaluation de l'impact environnemental et économique du PE 1I1en général et à travers ses différentes activités prévues a été entreprise.

Etant donné qu'il s'agit d'un programme environnemental, l'évaluation dépasse le cadre classique d'évaluation des impacts et des plans de gestion environnementaux pour englober des aspects plus généraux de déterminants environnementaux et de tendances de gouvernance, tout en prenant en compte les aspects classiques de mitigation de nuisances économiques et sociales, et de gestion des impacts environnementaux et sociaux sur le long terme. Par ailleurs, l'étude est appelée à prévoir un Plan de Gestion Environnemental d'accompagnement du programme, pour limiter les impacts négatifs et optimiser les impacts environnementaux positifs induits.

Le présent Plan de Gestion Environnemental traduit en directives et procédures applicables les résultats des différentes études et évaluatiohs effectuées lors de la préparation pour sous-tendre l'exécution du programme dans la production d'impacts positifs et la limitation des impacts négatifs, voire le redressement des biais environnementaux, économiques et sociaux éventuels.

Le Plan de Gestion Environnemental brossera:

- une description sommaire du programme et les différents domaines concernés par le PE lil; - une brève description des effets / impacts potentiels identifiés; - les effets et impacts attendus du programme; - une description des mesures de mitigation / atténuation - l'arrangement institutionnel pour la mise en oeuvre des mesures; - le suivi-évaluation; - les coûts et financements des mesures - la conclusion.

2. DESCRII'TION SOMMAIRE DU PROGRAMME ET LES DIFFERENTS DOMAINES CONCERNES PARLE PE III

Le Programme Environnement 1IIentend consolider les acquis des deux premières phases. Il visera essentiellement la conservation et la valorisation de l'importance et la qualité des ressources naturelles pour permettre une croissance économique durable et une meilleure qualité de vie de la population. Pour arriver à cette fin, il poursuivra deux objectifs majeurs

5 a des modes de gestion durable des ressources naturelles renouvelables et de conserva:on ce la biodiversité sont adoptées et appropriées par les populations, a la pérennisation au niveau national de la gestion des ressources naturelles et environnementales est assurée.

A cet effet, un cadre logique a été élaboré par le Gouvernement et les principaux domaines concernés par le PE 3 ont été établis comme suit

- Des actions de développement dans les zones prioritaires d'intervention; - La gestion rationnelle des forêts; - La gestion du réseau d' Aires Protégées et de Sites de Conservation; - La gestion des rcosystèmes marins et côtiers; - Le développement d' instruments, de politiques et de support d'informations pour la gestion de l'environnement; - Le développement de mécanismes de financement durable; - L'implication de la population en général dans la gestion quotidienne de l'environnement

Les actions et activités du PE 111toucheront et intéresseront entre autres les populations rurales, les couches les plus démunies, les populations autochtones sises dans les zones d'intervention et d'influence du programme. Les exploitants forestiers, les petits artisans et les opérateurs économiques font aussi partie des groupes touchés par le programme. Une présence significative des femmes et des enfants dans les groupes et populations concernées est relevée.

Les zones d'intervention du programme couvriront presque tout le territoire national dans ses aspects normatifs et de mise en compatibilité, ainsi que dans l'application des conventions internationales auxquelles Madagascar s'est adhéré. Cependant, les efforts seront concentrés dans les zones qui remplissent les quatre (04) critères - importance de la biodiversité, importance des pressions, acquis des deux premières phases du PAE, existence dynamisme local et/ou régional -, rencontrées dans les agro-écosystèmes, les forêts hors Aires Protégées, les Aires Protégées terrestres, les écosystèmes marins et côtiers, et les zones humides. 527 communes seront ainsi concernées.

La mise en oeuvre du PE 111s'appuiera sur les stratégies énoncées dans la « Lettre de Politique Environnementale»: Par ailleurs, la mise en oeuvre du PE 3 s'appuiera sur les stratégies énoncées dans la Lettre de Politique Environnementale nationale dont les principaux points en sont:

- Le respect des priorités politique et économique nationales; - La vision de pérennisation de la gestion de l'environnement; - La synergie entre les différentes composantes du Programme Environnemental; - Le développement de partenariat avec les autres programmes sectoriels; - Le partenariat avec les collectivités territoriales décentralisées; - La gestion participative et transfert de gestion des ressources naturelles; - L'intervention sur la base de contrat-programme et contrat à base de résultats; - L'importance de l'implication du secteur privé et de la société civile.

Le PE 111sera exécuté sous la tutelle technique du Ministére chargé de l'Environnement, des Eaux et Forêts, avec la participation de plusieurs acteurs à tous les niveaux, notamment des institutions nationales concernées, les communes et des communautés de base. Une forte interrelation de travail et de synergie avec les programmes / projets nationaux et sectoriels axés entre autres sur la lutte contre la pauvreté, le développement rural, le tourisme, le transport, l'énergie et mines, la pêche et l'aquaculture seront établies. Le PE 111prévoit aussi une participation active de la société civile et du secteur privé.

Le montage institutionnel du programme est fondé sur les principes de maîtrise d'ouvrage et se résume comme suit:

- La Maîtrise d'ouvraqe : Elle est assurée par le Gouvernement, qui est signataire des Accords de Don et de Crédit. La tutelle financière sera assurée par le Ministère chargé

6 des Finances, tandis que la tutelle technique sera assurée par le Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forèts, - La Maîtrise d'Ouvrage Délégué: Elle sera assurée par une Unité de Coordination du PE3 logée au sein de la Coordination Générale des Projets (CGP) du Ministère. Elle aura pour rôle essentiel la gestion technique et financière du cadre logique du programme, et le suivi-évaluation du PE 3 afin de mieux gérer le programme et les institutions partenaires - La Maîtrise d'oeuvre: Elle sera confiée à des organismes ayant des mandats à caractère national. Il s'agit notamment de la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF), la Direction Générale de l'Environnement (DGE), l'Office National pour l'Environnement (ONE) et 1'Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP), - Les autres partenaires pour des maîtrises d'oeuvre déléguées et/ou prestations de service : Les communes, les ONGs, Associations, Prestataires de service, ...

Le coût total du programme est estimé à 155 millions de dollars (USD). Ce montant sera supporté par les contributions des entités suivantes: le Gouvernement de Madagascar, les bailleurs multilatéraux et bilatéraux, les ONGs internationales et les institutions privées. Les coûts de mise en oeuvre et de suivi-évaluation des mesures d'atténuation des impacts potentiels négatifs des activités du PE 1I1ont été estimés et ont été incorporés dans les coûts de réalisation de chacune des activités.

Le cadre logique qui suit donne une présentation des objectifs, des résultats et des activités à poursuivre et à entreprendre au cours des cinq années du programme. (Tableau n° 1). bc, ~ ~ ~ . ~ ~~~c,c,jM- CI,

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Les actions environnementales entreprises lors des deux premières phases du Programme Environnement, ont généré des effets et impacts jugés positifs sur les plans environnemental, social et économique dans les zones d'intervention et dans les zones d'influence du programme. Les plus significatifs ont été les suivants:

à la réduction du taux de déforestation est de 0,7% par an dans les aires protégées, de 1,0% par an dans les forêts classées, de 1,5% par an dans les forêts domaniales; a la dégradation des habitats critiques a régressé de manière significative de 1,66% par an à 0,62% par an; a la qualité de la biodiversité dans les aires protégées en terme d'endémicité s'est améliorée de 0,61 à 0,74; a plus de 370 000 familles ont bénéficié des mini-projets de conservation des eaux et des sols entraînant une augmentation de la production avec des résultats positifs (10% par an durant la période par rapport à un groupe témoin); I les revenus du tourisme associé aux aires protégées ont augmenté rapidement (estimation à environ 50 millions US $ en 2000 et 40% de touristes étrangers) avec des bénéfices aux communautés locales a le principe du "pollueur - payeur" est appliqué dans les décisions d'investissement par la mise en ceuvre du MECIE.

Le Programme Environnement 1I1s'inscrit d'une part, dans le contexte du "Développement durable et deI la Lutte contre la pauvreté", d'autre part. Il cherche à obtenir des effets et impacts positifs contribuant à l'atteinte des grands objectifs de développement du pays. Les enjeux du PE 3 sont énormes et c'est pour cette raison que ses efforts vont être concentrés sur des communes cibles afin de maximiser l'utilisation des fonds disponibles et la mise en oeuvre d'actions et d'activités d'atténuation des risques de dégradation des ressources naturelles. Entre autres, il s'agit de

- Réduire l'incidence du "tavy" sur les habitats sensibles; Diminuer les pressions dans les zones d'intervention; Maintenir les superficies forestière et lacustre à leur niveau établi en 2001 - Atteindre l'indice d'efficacité globale de gestion de 70% pour les aires protégées et de 45% pour les sites de conservation; - Réduire le taux de destruction des mangroves et des récifs coralliens - Obtenir un degré d'appropriation de plus de 80% auprès des groupes cibles; - Couvrir au moins 20% des besoins de financement à la fin du PE 3 par des mécanismes nouveaux; - Ramener le taux de satisfaction des acteurs sur la gestion forestière et la gestion de l'environnement à plus de 80%.

Des bénéfices tant au niveau local, que national ou mondial dont les retombées s'étalent dans le temnps et répondent aux soucis de durabilité sont attendus et sont entre autres

a) sur le plan économique: (i) le partage équitable des dividendes issues de l'exploitation commerciale des produits forestiers non ligneux et la valorisation des filières comme par exemple les plantes médicinales ; (ii) l'augmentation de la production agricole, et des revenus des ménages; (iii) les retombées économiques du développement de l'écotourisme pour les populations riveraines des Aires Protégées et le secteur privé; (iv) les services environnementaux entre autres les services hydrologiques qui permettent de maintenir la productivité de 600 000 hectares de périmètres irrigués (v) des bénéfices économiques s'élevant à 245 millions de dollars dont 53% proviennent de la réduction de la sédimentation dans les périmètres irrigués. (Bénéfices actualisés sur 15 ans avec un taux de 10%). (Aide- mémoire PE lit - Mission d'appui a l'analyse économique et financière du programme - 20 mars - 8 mai 2003 - Jean Christophe Carret.). D'une manière globale, le Pe3 à travers ses diverses activités compte contribuer à 1' augmentation du Produit Intérieur Brut et à l'amélioration de la qualité de la vie.

9 b) Sur le plan de changement de comportemert: L'acquisition du réflexe environnementai par la population en générale à savoir, les communautés, les institutions publiques, la société civile et le secteur privé est fondamentale pour assurer une gestion ce l'environnement où tout le monde contribue et qui permettrait de mener des actions et activités d'envergure à moindre coûts lesquelles ont plus de probabilité d'être durables.

c) Sur le plan de la biodiversité :Une bonne gestion de la biodiversité permettra de contriouer à la conservation et à la valorisation d'un patrimoine unique.

Le Programme environnemental phase 3 vise des actions de conservation. A priori, on ne s'at;end pas à ce que ces actions présentent des impacts négatifs majeurs sur les milieux biophysique, économique et social. Toutefois, les résultats des études et évaluations environnementales du programme effectuées durant la phase de préparatiorn ainsi que l'examen détaillé des activités ont fait ressortir d'éventuels impacts négatifs liés au PE Ili. L'analyse environnementale effectuée a identifié des effets!impacts potentiellement négatifs qui pourraient survenir lors de la mise en oeuvre du PE 3. Ces effets/impacts potentiels négatifs ayant été analysés dans les trois catégories ( catégories 1, 2, 3) issues de la superposition de la catégorisation de la Banque Mondiale et de la catégorisation nationale du Décret MECIE n° 99-954 du 15 décembre 1999. (Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement).

L'évaluation de ces effets et impacts potentiels montre qu'aucun impact de catégorie 1 n'est attendu puisque aucune des activités du PE 1II n'implique de déplacement involontaire de population, de limitation d'usage ou d'accès aux ressources, d'impact dû à la mise en place des infrastructures.

Ainsi, les effets et impacts négatifs potentiels de toutes les activités du PE 3 peuvent être répartis dans les deux autres catégories suivantes

* Catégorie 2: Effets / Impacts négatifs modérés potentiels qui requièrent, selon l'importance de l'activité et ses effets sur l'environnement physique ou social, ou bien une étude d'impact environnementale allégée (ou Programme d'Engagement Environnemental - PREE) nécessitant l'évaluation du Ministère de tutelle ou une analyse environnementale menée par les spécialistes environnementaux de l'institution chargée de la mise en oeuvre de l'activité;

* Catéqorie 3: Effets / Impacts négatifs potentiels mineurs qui ne nécessitent aucune analyse environnementale. Toutefois des recommandations techniques pourraient être émises par les spécialistes environnementaux du programme pour assurer la prise en compte de mesures d'atténuation appropriées.

4. DESCRIPTION DES MESURES DE MITIGATION / ATTENUAT[ON

1. 4.1 MESURES DE MITIGATION / ATTENUATION DES EFFETS I IMPACTS DE LA CATEGORIE 2

Les effets / impacts potentiels négatifs de la catégorie 2 qui méritent une attention plus poussée comprennent les activités suivantes du cadre logique:

- Activité 131a: Modifier le statut de certaines Aires Protégées - Activité 131b: Créer de nouvelles Aires Protégées terrestres et marines, et des sites de conservation - Activité 131 c: Développer le système des parcs marins - Activité 131 d: Redélimiter certaines Aires Protégées - Activité 122 a Création de réserves foncières pour le reboisement

I La réalisation de ces activités sera gérée avec les outils existants

lle Codes des Aires Protégées (COAP) (foi ns 2001-005 du 21 février 2001) et ses textes d'application, le Manuel de Création des Aires Protégées, le Plan de Gestion des Aires Protégées, et le Plan d'Aménagement et le Plan de Gestion respectifs de chaque Aire Protégée. * le Manuel de Création des Aires Protégées, et les textes d'application du COAP qui présentent les modalités et les étapes à suivre pour la création d'une aire protégée: (i) Etudes préaiables, (ii) Sensibilisation, (iii) Reconnaissance du périmétre à classer, (iv) Rédaction du procès-verbal de reconnaissance, (v) Travaux de repérage, (vi) Rédaction de l'avant-projet de classement, (vii) Affichage de l'avant-projet, (viii) Création et convocation de la Commission de classement, (ix) Rédaction du projet définitif de classement, (x) Soumission du dossier au Conseil Supérieur de la Protection de la Nature (CSPN), (xi) Institutionnalisation du projet définitif, (xii) Immatriculation. * le décret MECIE selon lequel tout projet de création de parcs et de réserves (terrestre ou marine) doit faire l'objet d'une étude d'impact. * Le manuel d'exécution du PE III,

En conséquence, les mesures de mitigation préconisées pour chacune:,des activités concernées ci- dessus sont:

Activité 131 a : Modifier le statut de certaines Aires Protégées et Activité 131 d: Redélimiter certaines Aires Protégées

En complément des étapes de modification de statut et de changement de délimitation qui sont les suivantes : (i) Sensibiliser les populations et autorités locales (ii) élaborer un document justifiant le changement de statut, (ii) établir un procès verbal spécifiant les nouvelles limites et les points limites de l'AP, (iii) élaborer un projet de décret de modification de statut, (iv) tenir une réunion du CSPN (v), et officialiser les modifications, il sera nécessaire de:

- Réaliser une étude d'impact environnemental intégrée au processus de modification de statut ou de redélimitation avec une phase de consultation du public, particulièrement auprès des populations riveraines. Une EIE ou une PREE sera menée en fonction des preoccupations des populations riveraines, de l'importance des zones concernées et des limites de l'AP; - Effectuer l'étude d'impact suivant la démarche participative afin d'avoir les préoccupations majeures de la population directement affectée; - Réaliser les préalables à l'activité : Sensibilisation des populations et autorités locales, Préparation des dossiers de reclassement, Adoption du décret de reclassement; - Renforcer le contrôle forestier.

Activité 131 b Créer de nouvelles Aires Protégées terrestres et marines, et des sites de conservation et Activité 131 c Développer le système des parcs marins Activité 122 a: Création de réserves fonçière pour le reboisement

En complément des étapes de création des aires protégées qui sont les suivantes : (i) sensibiliser les populations et les autorités locales (ii) élaborer un document justifiant la création d'une aire protégée, (iii) établir un procès verbal spécifiant les limites et les points limites de l'AP, (iv) élaborer un projet de décret de création de l'aire protégée, (v) tenir une réunion du CSPN pour l'adoption du décret de création (vi) élaborer les Plan d'Aménagement et Plan de Gestion, et (vii) officialiser le statut de l'aire protégée, il sera nécessaire de

Réaliser une étude d'impact environnemental et social intégrée au processus de création de l'aire protégée (EIE) ou (PREE) à définir selon les préoccupations des populations riveraines et l'importance des zones concernées; - Consulter le public par une enquête publique (selon l'arrêté n° 6830/2001 du 28 juin 2001 sur les modalités et procédures de participation du public à l'évaluation environnementale); Effectuer l'étude d'impact suivant la démarche participative afin de connaître les préoccupations majeures de la population directement affectée - Renforcer le contrôle forestier et côtier. En outre pour ces dernières activités de création d'aires protégées, de sites de conservation et de réserves fonçières, il fallu établir deux outils essentiels un Cadre de Procédure spécifique ( Voir en annexe 1 ) où il mentionné le cas de la forèt des Mikea ainsi qu'un Cadre Stratégique de Développement des Populations Mikea ( voir en annexe 2 ) afin de faciliter la mise en oeuvre des mesures élaborées.

Le Cadre de procédures pour la mitigation des impacts de la création des Aires Protégées, des Sites de Conservation, et des Réserves Foncières.

Dans le cadre de la troisième phase du Programme Environnemental (PE3), la Banque mondiale envisage de contribuer à l'exécution de certains éléments de la troisième phase du Programme d'Actions Environnementales dont les objectives de développement du projet est spécifié comme suit: établir la gestion des ressources naturelles et la protection de la biodiversité dans des régions écologiques critiques avec la participation des populations locales et des autres principales parties prenantes tout en intégrant la dimension environnementale dans les stratégies et politiques nationales ainsi que dans les investissements. Le projet proposé envisage d'avoir trois principales composantes :(i) gestion des écosystèmes forestiers; (ii) gestion des aires protégées; et (iii) rationalisation de l'environnement. Il est évident que la composante gestion des aires protégées (AP) peut causer des restrictions d'accès aux ressources naturelles dans les AP à créer De même, la composante gestion des écosystèmes forestiers peut causer, dans une certaine mesure, des restrictions d'accès aux ressources naturelles notamment les activités prévues dans les sous composantes « création de sites de conservation (SC) » et « création des réserves foncières (RF) ». il n'est pas encore possible actuellement de savoir la localisation des sites de conservation et des réserves foncières. Toutefois, les mêmes principes établis dans de Cadre de Procédures pour les air-es protégées concernant la mitigation des impacts causés par les restrictions d'accès seront appliqués pour les sites de conservations et les réserves foncières une fois qu'ils seront identifiés. Un Cadre de Procédure est alors requis selon la Procédures Opérationnelles 4.12 (OP 4.12) de la Banque mondiale pour établir le processus à travers lequel les membres des communautés potentiellement affectées par ces restrictions d'accès participent à l'élaboration de ces composantes du projet et la détermination des mesures nécessaires pour mitiger les impacts négatifs et dans l'exécution, le suivi et l'évaluation des activités du PE3.

Les liens entre le PE3 et la Procédure Opérationnelle OP 4.12

Le gouvernement de Madagascar s'est engagé à produire tous les efforts pour que la création des AP, des SC et des RF ne provoque aucun déplacement de population. Ces efforts consistent à maintenir les populations sur leur lieu de résidence sans aller dans une autre région pour trouver des ressources naturelles indispensables à leur survie, et à pouvoir exploiter ces ressources naturelles tout en protégeant l'environnement. Pour cela, deux principales activités seront mis en oeuvre : (i) promouvoir des activités alternatives aux pressions et sources de revenus, comme l'agriculture de conservation, pour les communautés affectées par le projet; et (ii) transférer la gestion des forêts aux communautés de base.

L'agriculture de conservation est actuellement privilégiée à Madagascar où des expériences sont maîtrisées ou niveau de certaines forêts, comme la forêt de « tapia » qui permet l'élevage de vers à soie. D'autres techniques d'agriculture de conservation peuvent également maintenir un couvert végétal permanent (cultivé ou résidus de culture) et le semis (céréales, légumineuses, tubercules ou fourrages) est effectué sans bouleverser le sol. Ces techniques permettent de réduire l'érosion sur les parcelles cultivées en pluvial, au même niveau que le couvert forestier des AP, des SC et RF. Le transfert de gestion des forêts aux communautés locales sous le système GELOSE ou la GCF qui consiste à donner aux communautés locales la latitude de gérer de manière efficiente et durable les ressources naturelles d'une AP, SC et RF. L'agriculture de conservation et le transfert de gestion des AP, SC, et RF permettront alors de stabiliser les populations tout en leur fournissant de véritables alternatives économiques à l'agriculture sur brûlis en stabilisant les systèmes de culture et de récolte de bois d'énergie tout en apportant des gains de productivité avec une gamme de propositions, avec ou sans intrants, et de filières de biodiversité adaptées aux agriculteurs les plus pauvres. Tous les efforts seront alors déployés afin d'éviter tout déplacement involontaire de populations. Il n'y aura donc pas de transfert d'habitats, ni de champs, ni de sites sacrés. Toutefois, il est évident que la mise en oeuvre de la composante « gestion des aires protégées » et de la composante « gestion des écosystèmes forestiers » peut causer certaines restrictions d'accès aux ressources naturelles dans les

12 AP, SC, et RF à créer. Un Cadre de Procédures est alors requis selon l'OP 4.12 de la Banque mondiale pour établir le processus a travers lequel les membres des communautés potentiellement affectées par ces restrictions d'accès participent dans l'élaboration de ces composantes du projet et la détermination des mesures nécessaires pour mitiger les impacts négatifs et dans l'exécution, le suivi et l'évaluation des activités du PE3. Les autres composantes, de par la nature des activités proposées, ne nécessitent pas le déclenchement de cette directive.

Cas spécifique de la forêt des Mikea:

La population des Mikea vivant dans et autour de la foret des Mikea dans le sud ouest de Madagascar est une « population autochtone » selon la description énoncée dans la Directive Ozérationnelle 4.20 de la Banque mondiale. En effet, les Mikea sont reconnus comme socialement, économiquement et culturellement différents des autres ethnies et tribus composant la société malgache, vulnérables, négligés par les administrations successives, et sans moyens de défendre leurs terres. Aussi, les Mikea ont pratiqué, et en quelques localités continuent à pratiquer, une agriculture de subsistance, et vivent principalement des ressources naturelles de la foret en pratiquant la pêche, la chasse et la cueillette. L'objectif de ce « Cadre Stratégique pour le Développement des Populations Mikea » (CSPDM) est de définir les bases nécessaires pour l'élaboration d'un Plan de Développement des Populations Mikea (PDPM), correspondant au Plan de Développement des Peuples Autochtones exigé par la Directive Opérationnelle 4.20. Ce PDPM devant être élaboré par les Mikea et pour les Mikea définira le programme et les activités que les Mikea pensent être bénéfiques pour eux sur le plan du développement social, économique et culturel. Le PDPM pourrait éventuellement résulter en la création d'une aire protégée (AP) et être exécuté dans le cadre de la troisième phase du Programme Environnement à Madagascar.

Un Cadre Stratégique de Développement est un préalable au Plan de Développement des Populations Mikea (PDPM)

S'il est d'usage de préparer un Plan dans le respect du D.O. 4.20 de la Banque mondiale, il est nécessaire pour le cas des populations Mikea de commencer par un cadre stratégique qui servira cle base et définira les étapes nécessaires pour l'élaboration d'un « Plan » harmonieux, réaliste et exécutable. Ce choix a été dicté par les contraintes suivantes:

(i) La notion de « population autochtone » est nouvelle pour l'équipe de recherche qui n'a pas eu le temps de bien l'assimiler, en particulier lorsqu'il s'agit de « développement de population autochtone » dans le sens de préservation d'une identité culturelle et de la poursuite d'une stratégie de développement pour une ethnie unique, qui est assez différent de la notion habituelle de développement. (ii) Le temps total imparti pour l'élaboration du Plan de Développement a été de huit semaines, divisées en deux phases de quatre semaines chacune, espacées d'un mois, ce qui, par rapport au contenu préconisé par la Directive Opérationnelle était beaucoup trop court; (iii) Les Mikea qui vivent dans la forêt et donc répondraient le plus à la définition de « population autochtone » ont gardé une certaine méfiance envers les étrangers et les représentants de l'Etat et ne se confienit pas facilement. Il aurait fallu plus de temps à l'équipe de recherche pour asseoir la confiance mutuelle et mieux appréhender leur mode de vie et leurs aspirations;

Ce CSDPM comprendra alors: (i) une présentation ethnographique, socio-économique, organisationnelle et culturelle des sociétés et populations Mikea; (ii) le contexte juridique sur les droits fonciers à Madagascar et leur relevance pour les populations Mvlikea; (iii) une stratégie pour la consultation et la participation des Mikea à l'élaboration du PDPM ; (iv) unie évaluation institutionnelle des différents partenaires associés pour appuyer les populations Mikea à élaborer le I'LDPM; et (v) un calendrier d'exécution ainsi que le budget estimatif pour l'élaboration du PDPM. Le PDPM est un préalable à la création éventuelle d'une aire protégée de la forêt des Mikea.

Le gouvernement s'est engagé à ne pas transformer la forêt des Mikea en une AP sans que le PDPM ne soit développé. Aussi, dans le cadre de l'élaboration du PDPM, des discussions seront menées sur les impacts positifs ou négatifs de la création d'une AP et que le PDPM se doit de garantir que la

13 création d'une AP n'ait pas d'effets néfastes sur les populations Mikea et que celles-ci en re;.rent des avantages économiques et sociaux compatibles avec leur culture. Dans le cas où, la création d'une AP ne répond pas aux aspirations des populations Mikea, le gouvernement s'est engagé à ce que la mise en oeuvre du PDPM à travers le financement du PE3, soit assuré pour garantir la préservation et le développement d'un capital humain unique mais vulnérable qu'est la population autochtone des Mikea. Un budget de S730.000 a été alloué pour financer la préparation du PDPM ainsi que son exécution.

S'agissant maintenant de la mise en oeuvre du processus d'étude d'impact intégrée valable pour toutes les activités engendrant des effets / impacts négatifs dans le cadre de la catégorie 2, le tableau n° 2 ci- après présente les différentes étapes requises.

Tableau no 4 Processus d'étude d'impact intégré

EIE PREE Intégration de la dimension environnementale dans les DAO Choix du type d'étude ANGAP - ONE - MINENVEEF environnementale TDR ANGAP - ONE - ANGAP - MINENVEF 'ANGAP MINENVEF Réalisation de l'étude ANGAP - Prestataires ANGAP environnementale Evaluation de l'étude Comité Technique MINENVEF - Ministère environnementale d'Evaluation (CTE) chargé du Tourisme Mise en oeuvre du PGE ANGAP - Prestataires ANGAP - Prestataires Prestataires Suivi MINENVEF - ONE - MINENVEF - Ministère ANGAP ANGAP - chargé du Tourisme Contrôle et surveillance MINENVEF MINENVEF ANGAP

Les prestataires, les populations et les bénéficiaires concernés participeront aux différentes étapes citées et exécuteront les tâches qui leur incombent, selon les termes des contrats convenus entre les parties.

Le tableau no 5 suivant récapitule les mesures d'atténuation des effets / impacts de la catégorie 2 .

Tableau no 5 Récapitulation des mesures d'atténuation des effets I impacts de la catégorie 2

14 ------~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ac-s- -Mësur ' n- -- -AranemntIntiutone

Activités Milieu Préalables Effets /I mpacts Négatifs Mesures d'atténuation Arrangement Institutionnel 131a - Reclassement des Social - Sensibilisation population et - Empiétëment sur les terrains - Realisàtion d'une étude d'impact - Type d'étude (EIE ou PREE) à AP Physique autorité locales. Préparation agricole adjacents environnemental et social avec consultation de définir selon les préoccupations des juridique dossiers public (riveraine) concernée riveraines et l'importance des zones - Adoption décret de - Renforcement du contrôle forestier affectees au reclassement reclassement - L'institution en charge de l'activité conduira le processus selon les prescriptions édictées dans les textes, directives et guides 131b -Création de Social - Sensibilisation population et - Empiétement sur les terrains - Réalisation d'une EIE avec au moins enquête - Type d'étude (EIE ou PREE) à nouvelles aires protégées Physique autorité locales. Préparation adjacents public comme forme de consultation du public. définir selon les préoccupations des jundique dossiers Cette étude peut être faite d'une maniére riveraines et l'importance des zones - Adoption décret intégrée avec la création de l'AP et/ou site de affectées au reclassement - Créabon sites de conservation conservation - L'institution en charge de l'activité et Elaboration PA et PG - Renforcement du cont-ôle forestier conduira le processus selon les prescriptions édictées dans les textes, directives et guides - Elaboration PA et PG

Création de sites de conservation et 122 a création des réserves fonçières Cas de la forét de Mikea Social -Assurer la représentation des - Installation de migrants -Création de l'aire protégée suivant les - L'institution en charge de l'activité Physique Mikea au sein de CVD, CLD, exigences réglementaires et les directives conduira le processus selon les juridique CDC et FIMAMI techniques existantes prescriptions édictées dans les textes, - Impliquer les Mikea dans les directives et guides processus - Réalisation d'une EIE avec au moins une - Approfondir des enquête publique comme forme de consultation connaissances sur le Mikea du public. Cette étude peut être faite d'une (monographie, typologie des maniére intégrée avec la création de l'AP ressources, etc) - Elaboration et mise en ceuvre - Etude pour définir les droits et modalités du PDPM (Plan de d'usage et leurs bénéficiaires et pré identification développement de la population des zones tampon, ZOC/ZUC et zone de Mikea) protection, et possibilités de transfert de gestion - Elaboration du plan et/ou AP agrée selon la proposition initiale, à d'aménagement et de gestion travers une approche participative basée sur la (PAG) MARP et les focus groups.

- Renforcement des structures locales pour mieux assurer ses îéles

- Renforcement du contrôle forestier

15 131c - Développer le Social -résultat des études de - impacts dus à la mise en - Réalisation d'une étude d'impact - Type d'étude EIE ou PREE a définir systm1e de parcs marnns Physique faisabilité et étude d'impact place des infrastructures environnemental et social avec consultdtioui de selon les préoccupations des juridique environnemental public (riveraine) concernée. L'étude sera riveraines et l'importance des zones -renforcement des ressources réalisée une fois que l'étude de faisabilité est affectées au reclassement humaines faite - L'institution en charge de l'activité -Adoption de décret avec PG - recensement des occupations fonçeéres conduira le processus selon les et PA prescriptions édictées dans les textes, directives et guides ___ 131d Redélimiter certaines Social - Sensibilisation population et - Empiètement sur les terrains - Réalisation d'une étude environnementale - Faire une EIE ou integration de la APs Physique autorité locales. Préparation adjacents avec consultation de public (riveraine) dimension environnementale dans le juridique dossiers concernée DAO selon les préoccupations des - Adoption décret de - recensement des occupations fonçières riveraines et l'importance des zones reclassement affectées au reclassement - L'institution en charge de l'acbvité conduira le processus selon les prescriptions édictées dans les textes, | directives ettgie gquides

16 2. 4.2 MESURES DE MITIGATION / ATTENUATION DES EFFETS / IMPACTS MINEURS, CATEGORIE 3

Les autres effets/impacts potentiels négatifs identifiés lors du screening des activités du cadre logique qui ne figurent pas dans ceux de la catégorie 2 développée auparavant ont été classés dans la catégorie 3 qualifiée d'effets mineurs. Dans cette catégorie 3, il y à la nécessité de prendre en compte l'intégration des aspects « genre » dans toutes les activités de mise en oeuvre du programme. Par ailleurs, l'exécution effective des activités de mainstreaming situées au niveau des objectifs spécifiques 21, 22, 23 du cadre logique du PE 3, en particulier, le développement d'outils d'aide à la décision, la diffusion des informations, l'éducation / formation des gens, le renforcement de capacités des institutions vont renforcer l'application des mesures d'atténuation. A cet effet, une mobilisation sociale et une appropriation des attitudes favorables à l'environnement sont attendues pour assurer la durabilité des actions.

Les mesures préconisées seraient de:

- Identifier et évaluer dans chaque activité les aspects techniques qui assurent la minimisation I des impacts; - Réaliser les mesures d'accompagnement identifiées selon les outils élaborés à cet effet; - Assurer la participation des entités concernées

Le tableau n° 6 récapitule les mesures d'atténuation des effets / impacts négatifs des activités de la catégorie 3

Tableau n° 6 Récapitulation des mesures d'atténuation des effets / impacts mineurs.

17 Mesures Activités Milieu Préalables Effets / Impacts Négatifs Mesures d'atténuation Arrangemeiit Institutionnel d'accompagnement besoins des - traduction des guides 111.(a) - Social PCDD - compétence technique - prise en compte des d'élaboration PCDD en Appuyer les (organisation, - Méthodologie monopolisée par les populations vutnérables et des malgache communes dans mouvement de d'élaboration de PCDD structures ou comité de groupes minoritaires l'élaboration et la population) - appui équitable dans gestion maitrise des PCDD Economique toutes les zones -apparition de nouvelles - promotion des formations et PIGDRN (technique) d'interventon couches sociales spécialisées par rapport aux - Culturel (migrants) spécificités sociales et scientifiques (tradition, - PIGDRN de la zone - utilisation des rapports insertion de mise en place du du SSEE - REE (act. 211b) nouvelle culture PIGDRN avec les conditions du cadre - formation des structures logique communautaires en gestion -Communes du PIGDRN d'entreprise, aménagement et possède un PCDD gestion durable des RN (act. 111 b) - Intégration effective de la dimension - Renforcement de la communication environnementale dans le et de la sensibilisation à multi- PGIDRN niveaux pour le maintien des valeurs culturelles et pour la gestion de l'environnement (act. 212a - 212d) des - mise en place du comité '111.(b) -Social - gestion équitable des - surexploitation des - hiérarchisation et priorisation coordination des Promouvoir les (organisation,stru activités liées aux ressources à haute valeur actions de développement de actions de échanges cturation) ressources commerciale - Réorganisation de la gestion des développement intercommunaux, Physique - Réaliser les activités - utilisation des ressources espèces commercialisées et/ou regionaux et avec (ressources prévues dans le cadre rares dans les activités commercialisables (act. 1 13b) communal les autres exploitables) logique: formabon (112C concurrentes - Renforcement capacité des programmes de - Economique - 113a), sensibilisation intervenants, OSF, contrôle forestier développement (emploi, revenu (212a-212d) (act. 234 c, d, e) monétaire) Culturel (insertion de nouvelle culture - mise en oeuvre de 112.(a)Restaurer les - Social - Réaliser les activités perte d'une pratique - m1ise en oeuvre des activités mesures incitatives (terrain, aires anciennement (mouvement de selon les exigences du ancestrale, génératrices de revenu (act. 112d) matériels) défrichées population, Manuel d'exécuton: déplacement de population - Renforcement capacité des organisation) sensibilisation - intervenants, OSF, contrôle torestier - Econornique communication (act. 212a (act. 234 c, d, e) (emploi, revenu, - 212d) technique) - renforcement de la - Culturel sensibilisation et de (tradition) l'éducation environnementale sur l'érosion (act 112c)

18 112.(b)Appuyer le - Social - prise en compte de la - défrichement des - appui des transferts de gestion à transfert de gestion (organisation) consultation publique dans ressources mion d'autres ressouices ieniouvelables des aires de - Physique (sol, tout le processus de transférées proximité de la zone d'influence de parcours de eau, flore et transfert de gestion l'activite pàturage faune) - Renforcement capacité des intervenants, OSF, contrôle forestier (act. 234 c, d, e)

- mise en place de mesures 112.©Promouvoir la - Sociai - implication de la incitatives (terrain. conservation et (organisation) population dans le matériels) l'utilisabon durable - Physique (sol, processus de sécurisation des sols eau, flore et foncière relative faune) - réaliser les actvités selon - Culturel les exigences techniques (tradition) établies à cet effet - CRO - mettre à la disposition des 112.(d)Meltre en -Social -CRO existantes, - marginalisation des a) Valorisation des filières - PGD communes les textes oeuvre des actions (organisation) fonctionelle et/ou PGD populations pauvres en -Mettre en oeuvre des approches de - COGES relatives à la securisalion altematives aux - Physique (soi, (plan de gestion de dehors des zones valorisation économiques-(113a) des foncière pressions dans les eau, flore et développement) périphériques aux AP - Réorganisation de la gestion el/ou zones périphériques faune) fonctionnel (132e) espéces commercialisées des AP - Economique commercialisables ( 113b) (emploi, revenu, - élaboration participative bl)Micro-projet technique) des cahiers de charges - Caractérisation des Micro-projets des activités alternatives qui feront l'objet d'étude de faisabilité par ANGAP/CRO

- Intégration de la dimension environnementale au niveau des micro-projets (act. 231a)

- Renforcer la communication et la sensibilisation pour le maintien des valeurs culturelles et pour ta gestion de l'environnement (act. 212a - 212d)

- Promotion des énergies alternatives (act. 114a) 113.(a) - Social - prise en compte de la -accentuation des - Cadrage législatif et réglementaire Mettre en oeuvre des (organisabon, consultation publique et du différenciations sociales des activités de valorisation approches de structuration) contexte économique local - Renforcement administration partage équitable - Economique dans tout le processus forestière, capacité des intervenants, des benetices (revenu) OSF, contrôle forestier (act. 234 a, c, d,e) - outils économiques et réglementaires complémentaires élaborés et systèmes de gestion efficace, mis en oeuvre (act. 121 e, 121 f)

19 place des 113.(b) Physique (flore - rationalisation de - alourdissement des - mise en place d'un système de -iMse en groupemnents Réorganiser la et faune l'exploitation des activités de suivi et suivi continu (observatoire biologique professionnels des gestion des espèces renouvelable) ressources selon les contrôle et économique) opérateurs forestiers commercialisées et - Economique stocks et leur degré de - renforcement capacité des commercialisables (revenu, emploi) régénération intervenants, OSF, contrôle forestier (act. 234 c, d, e) - outils économiques et réglementaires complémentaires élaborés et systèmes de gestion efficace, mis en oeuvre (act. 121 e, 121 f)

de - Complémentarité avec - renforcement de la 114.(a) - Social - réalisation d'étude - perte de revenu pour - promotion d'activité génératrice énergie sensibilisation et de des (organisation) d'impact socdo- certains secteurs revenu (act. 112d - 1 3a) le secteur Idenbfiter l'éducation ressources - Economique économique de d'activités environnementale énergétiques (revenu, l'intégration d'énergies renouvelables conditions de vie) alternatives disponibles et localement appropriées (pour l'électrification et le chauffage) - Complémentarité avec - mise en place de mesures 114.(b)Promouvoir - Economique - Synergie avec le projet - accentuation des - incitation et sensibilisation auprès le secteur énergie incitatives pour les l'utilisation d'énergie (emploi, d'électrification rurale - différenciations sociales des populations vulnérables (act. entreprises, immneubles ... alternative dans les conditions de vie) 222c et 222b 212a- 212d) ZI et les grandes - Culturel - prise en compte du villes de (pratique savoir-faire local et de leur Madagascar traditionnelle) pouvoir d'achat - intégiration de l'instruction - Social - vulgariser les outils - marginaiisation des - inciter les groupes minoritaires à 115 (b)Promouvoir civique dans l'éducation de la prévention et la (organisation) juridiques relatfs aux groupes vulnérables participer aux activités de prévention base réduction des Economique pollutions et nuisances - vulgarisation des normes et (conditions de dans tous les secteurs pollutions et qualités milieu vie) d'activités 231a nuisances en environnementales urbain

20 Activitéis Milieu Préalables Effets/impacts Mesures d'atténuation Arrangemënt Mesures récepteur Institutionnel d'accompagnement - Activité 121a. Affiner Social - le maintien du droit Limitation du droit - Mesures de mitigation du genre Maître d'ouvrage délégué Mesure de mitigation type à Le zonage forestier (population en d'usage doit étre préservé d'accés aux ressources zone d'occupation (ou d'utilisation) associé a trois types sortir sous forrmîe de guide - Activité 121c. général) et maintenu comme par cantonnement, contrôlée d'institutions (collectivilé Rationaliser principe zonage, déplacement - Promouvoir l'information, la territoriales, l'exploitabion forestiére involontaire, ou indirect communication et l'éducation Communauté de base et -Activité 122a. par rareté et environnementale (activités 11la - ONG) Poursuivre la création augmentation des prix 212c- 212d, 234b, 234c) des Réserves des produits - Intensifier le transfert de gestion Foncières pour le (_çt. 121b) Reboisement (RFR) - Activité 125a. Promouvoir la préservation et la gestion durable des zones humides (lacs, sites Ramsar) Activité 131a Activité 131b Activité 131c. Activité 131d. -Activité 132c.: Mettre en pace les infrastructures de zonages et matérialiser le zonage

Activité 121a. Affiner Social - Le droit foncier traditionnel Remembrement foncier - Intégration du titre foncier comme Maître d'ouvrage Méthode à développer sur Le zonage foresber (population en doit être tenu en compte et et les conflits fonciers critére de choix des sites déléguée et maître la base de capitalisation Activité 122a. général avoir la même force que le d'intervention d'oeuvre + service des des expériences existantes Poursuivre la création titre cadastral au cas où un - Appui aux Communes pour la domaines + CTD et (SAF FJKM sur le des Réserves cas d'évidence se présente promotion de la communication COBA rehoisement par exemple) Foncières pour le - actons menées en régie sociale sur le développement Reboisement (RFR) avec le Service de la durables (act.A la) topographie et du domaine - Développement de partenariat avec les structures environnementales du CTD - Activité 125a. Social -la participation des La marginalisation des - Améliorer la représentativité des Maître d'ouvrage L'amélioration de la Promouvoir la (population en populations locales ne doit populations locales populations locales par l'amélioration déléguée et maitre participabon ne concerne préservation et la général pas être seulement des approches de participation d'oeuvre + ONG locales pas seulement le choix des gestion durable des physique et justifiée -Appliquer le cadre logique ( act et CTD et COBA cibles ou des acteurs niais zones humides (lacs, uniquement pas leur 11la - 132e) aussi les outils de sites Ramsar) signature ou leur empreinte. fUcilitaalion (débats, Activité 131a Elle doit se traduire par un sensibilisation) qu'il fauidrait Activité 131b. apport concret dans la améliorer Activité 131c. ______réalisation des actions

21 Activités Milieu Préalables Effets/irnpacts Mesures d'atténuation Arrangement - Mesures rêcepteur Institutionnel d'accompagnement Activité 131d. Activité 132c Activité 121e. Mettie Institutionnel - les chartes de Le conflit de compétence Définiir unc charte des icsp)oîsabilitéb - Isitulions cuncciiiée:s Doil 'tic léfili pai le en oeuvre des ouils responsabilités sont entre les institutions se entres les institutions concernées par le PE III comité de préparation du économiques et élaborés par le manifestant par une lutte (application du cadre logique, act. PE III et soumis à réglementaires MINENVEF qui pour de leadership 121d, 124h,234a,234b, 234e) consultation publique lors complémentaires l'appliquer doit jouer un de l'EIE rôle impartial (éviter le rôle de l'ONE et de certaines O1NG à la fois opérationnel et bailleur) Activité 121a Social Le service forestier est le La surexploitation du Réorganiser le service forestier en MINENVEF et DGEF Nécessite l'appui d'une Activité 121b. Institutionnel maître d'oeuvrc d'un grand service des E&F (prévue fonction du travail qu'il doil expertise externe Activité 121c. programme qui n'est pas sa d'être débordés par le effectuer pour chacun des projets et y Activité 121d. seule occupation. La DGEF nombre d'activités) affecter les moyens humains et Activité 121e. doit accepter de gérer son matériels nécessaires sur les bases Activité 121f. Activité 122a. service selon les d'un cahier des charges (act. 234a, Activité 122b. engagements qu'elle aura 234b, 234e) Activité 122c. prise pour les prochaines Activité 123a- années et d'effectuer les Activité 123 b. réforilles y affélreites Activité 124 a Activité 124. b. Activité 124c. dLc Activité 121hb -Soàal Le combat contrc la l1a mauvaise Traduire la prise de responsabilité MINENVEF et bailleurs Les conimpléciienis Intensifier le transfert -Institutionnel mauvaise gouvernance doit gouvemance pouvant (cahier des charges et charte des salaires doivent être de gestion des forets inévitablement passer par survenir par l'existence responsabilités) par l'élaboration et la prévues et acceptable pour Activité 121c. une stratégie d'incitation d'attribution de service mise en oeuvre d'un système de les agents de R'esploitation forestière que les bailleurs et l'Etat (études, contrôle et motivation (indemnité et/ou l'administration publique Activité 121e. Mettre doivent adopter comim1le réalisationi) à d'autres nominationl des agents foiesticrs en oeuvre des outils principe acteurs; le choix des habilités) économiques et agents à former ou Act. 234d et 234e réglementaires même le choix des complémentaires acteurs à associer à des Activité 121f. processus participatifs Développer des systèmes de gestion effectifs et durables des foréts Activité 122a. Poursuivre ;a création des Réserves Foncières pour le

22 Activités Milieu Préalables Effets/impacts Mesures d'attétïuation Arrangemnent Mesures récepteur Institutionnel d'accompagnement Reboisement (RFR)

141. a. Promouvoir - Biophysique Avant le lancement de - Risque dc conflits Technique liîplîcaîioîî du l'élaboration et la l'activité : entrc les actcurs (assez Monter un cadre de discussions et Ministère de mise en oeuvre des l'environneme - Campagne d'information nombreux puisque de recherche de consensus l'Environnement schémas nt marin et et de sensibilisation:- d'aménagement inter coier e! la ^sur les avantages de rattachés à plusieurs réunissant tous les acteurs des lieux comme Maître communauxgen biodiversite iintercommunalitéedans communes) pour des (autorités locales, associations d'ouvrage, du SAGE prenant compte de la associée l'aménagement des zones raisons de discordance d'usagers, ONG, représentants des comme Maitre d'oeuvre dimension - Humain: le côtières (littoral commun d'idées et/ou de communautés concernées, appuyé par des sous- environnementale contexte donc un plus grand espace conception opérateurs privés ...). Ce cadre traitants pouvant être socio- disponible, à partager pourra servir ultérieurement conune des ONG ou les autres économique certes, mais structure de concertation pour le Agences d'exécution rationnellement selon les pilotage et le suivi-évaluation des comme l'ANAE zonations par différentes actions planifiées dans le écosystémes et dans le schéma d'aménagement. souci du respect de l'environnement et de la durabilité des ressources) * sur les avantages de la mise en place d'un schéma d'aménagement destiné surtout à harmoniser les actions de développement et d'exploitation durable des zones marines et côtiéres - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'indure si celui-ci n'est pas encore prét 141.b. Renforcer les - Biophysique Avant le lancement de capacités des ll'activité . inlercommunalités l'environneme - Campagnes conoemées en nt marin et d'information de matière de GIZC: côtier et ta sensibilisation et de biodiversite formation sur le concept, associée les principes, les - Humain: conditions de mise en contexte oeuvre et les avantages soco- indéniables de la GIZC économique - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque

23 Mesures j Milieu Préalables Effets/impacts Mesures d'attérquation Arrangement Ativités d'accompagnement (récepteur Institutionnel commune dans leur PCD respectif: si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'indure si celui-ci n'est pas encore prêt 142.a. Intensifier le - Biophysique Avant /e lancement de transfert de geston les aires l'activité: des ressources marines et - Réalisation de marines et côtières côtières et la campagnes d'information biodiversité sur le transfert de gestion associée et sur la Sécurisabon - Humain: Foncière Relabve par le contexte Service Technique (Pèche socio- et Ressources économique Halieutiques) - Prise en compte des textes sectoriels portant sur la gestion des ressources marines et côtières - Référence aux ressources halieutiques transférables - Approbation préalable par le gestionnaire des ressources (Service Technique ou Collectivité propriétaire) après enquête préliminaire sur la situation des ressources halieutiques - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déjà inscnire l'activité en supplément sinon prévoir de l'inclure si celui-ci n'est pas encore prél mpilicatiton du 142. b. Promouvoir la -Biophysique - Campagne de mise en Fî-ustîation des Teclhiquli/e de labellisation des : la place de système de producteurs qui d'une Recherche de consensus avec les Ministère prises biodiversité valorisation des iiaiiièr-c ou d'une autre Services techniqtues pour I'Lnviionineient marine e! ressources vis-à-vis des ne peuvent pas l'amélioration des filières de (Maître d'ouvrage) et côbère consommateurs, des bénéficiei-de ce production et l'institution du Service Technique - Humain: collecteurs et opérateurs la Pêche contexte économiques système dc valorisation d'avantages spécifiques visanst à la décentralisé de

24 Activités Milieu Préalables Effetstimpacts JMesures d'atténuation |Ârrangemnent |'accomasneme récepteur Institutionnel d'accompagnement Socio- (transformateurs, (production hors des durabilité de l'exploitation et de la et des Ressour-ces économique exportateurs.) par zones de gestion ressource llalieutiquies l'amélioration des filières comnmtinautaire de production et l'insttuctionde normes production ne faisant t insttution de normes pslojtd d'écocertification laquelle pas l'objet de sera appuyée ressources ultérieurement après des transférables) tests probants par des textes réglementaires - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déja inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'inclure si celui-ci n'est pas encore prét

143. a. Promouvoir - Biophysique Avant le lancement de Risque de braconnage Teclhiiqîie: Implication du des sites de : les aires l'activité: Mettre en place un système local de Ministère de renouvellement des marines et - Sensibitiser et former la surveillance et de gardiennage du l'Environnement stocks des cotieres et la population sur la necessité site (Maître d'uuvrage) et ressources biodiversité de la mise en réserve du des Servies halieubques associée site, pour pérenniser des Services - Humain: l'intégnté du Tlechniques contexte fonctionnement du milieu décentralisés: Pêche et Socio- et assurer à long terme sa Ressources économique productivité Halieutiques; - Sélectionner avec Domaines l'accord des autorités locales et de la communauté des sites spécifiques sans risque, c'est-à-dire non susceptibles de faire l'objet de pollution, d'envasement ou d'érosion dans un plus ou moins proche avenir; éviter également les sites incluant des lieux cultuels - Baliser au préalable le site par des repères naturels - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque commune dans leur PCD

25 | Arrangement Mesures Activités Milieu t Préalables Effetslimpacts Mesures d'attépuation Institutionnel ___|d'accompagnement t récepteur si celi-c , e . I respectif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'indure si celui-ci n'est pas encore prèt

Durant l'activité: Veiller au maintien de l'intégrité général du site - suivi et contrôle des zones d'influence en amont et en aval du lieu - suivi et contrôle des paramètres indicateurs de l'état du site 143. b. Promouvoir la - Biophysique Avant le lancement de protection des la l'activieé: ressources marines et biodiversité Informer, sensibiliser les côtières menacées marine et communautés côtières sur côtière l'importance des espèces - Humain: menacées pour l'intégrité contexte de l'environnement Socio- (maintien de l'équilibre économique biophysique) mais également pour le maintien et/ou le développement de l'écotourisme (cas des baleines) et aussi pour contribuer au maintien du patrimoine de la biodiversité - Faire intégrer l'activité par les autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'inclure si celui-ci n'est pas encore prêt Implication du 143. c. Promouvoir la - Biophysique Avant le lancement de -Débordements ou Tecihnique: de conservation des . aires lactive : action mal contrôlées - Imposer des règlemientations Ministère sites marns et côtiers marines et - S'assurer que les sites des touristes au niveau strictes bien évidentes pour les l'Environnerrnent par i'écotourisme côtières et la choisis puissent bien d points sensibles du touristes (à tl3vcls des afficics des (Mait d'ouvlage) et biodiversité supporter les activités liées des associée à l'écotourisme et les site (zones dc ponte, plaquettcs à distribuer...) des Services - Humain débordements consécutifs fluisel ics, couvées. ..) - Le circuit toui istiquc doit êtic bien 'T'echniiques l'Pchc et contexte éventuels - Peiluibation des lieux étudié poui nuirc lue moins possible dècentialisês

26 Mesures Activités Milieu T Préalables Effets/irmpacts Mliesures d'atténuation | Arrangement _ d'accomopagnement __ _ récepteur . __ j Institutionnel Socio- - S'assurer que les en général aux lieux Ressources économique infrastructures a mettre en - Créer un comité local chargé de la ilalieutiques 'l'ourisme place dans le contexte de surveillance à l'intéricur- du sitc D)ominaes l'activité ne nuisent pas au cadre naturel du site - Campagne d'information et de sensibilisation des communautés riveraines sur les avantages et inconvénients de l'activité et des devoirs qui leur incombent pour la protection de l'environnement mais aussi pour le développement et la promotion de leur région - Faire intégrer l'activité par tes autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'inclure si celui-ci n'est pas encore prét 144. a. Promouvoir - Biophysique Avant le lancement du l'élaborabon et la : projet : maîtrise des Plans l'environneme - Campagne d'information intercommunaux de nt marin et et de sensibilisation sur la préventon et de côtier et la nécessité de l'activité pour réduction des biodiversité une meilleure gestion des pollutons: associée pollutions et pour l'hygiène - Humain: et la santé de la Hygiène et populabons: Santé *Elaboration de textes réglementaires à l'attention des usagers des aires marines et côtères ' Prévoir un plan de gestion des déchets et rejets avec sélection préalable des sites de dépôt etou de traitement en accord avec les techniciens et les autorités locales (sites loin des zones habitées) Sortir des lois

27 Mesures 1IMilieu Préalables | Effets/impacts | Mesures d'atténuation Arrangement FActivités d'accompagnement récepteur ! I I institutionnel intercommunales sur la gestion des déchets et rejets et bien définir des zones d'interdiction de dépôt de déchets et/ou de déversement de rejet - Faire intégrer l'activité par ies autorités de chaque commune dans leur PCD respecif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'indure si celui-ci n'est pas encore prét

Pendant le lancement de l'activité: Mettre en place un comité intercommunal de contrôle et de surveillance des actions de prévention et de réduction des pollutions 144. b. Mettre en -Biophysique Avant le lancement dé place des l'activité: observatoires l'environneme Campagne d'information et intercommunaux nt marin et de sensibilisation sur la opérabonnels de suivi côtier et la nécessité de l'activité pour des pollutions et des biodiversité un meilleur suivi des dégradations: associée pollutions et dégradations Humain: Insister sur: 'l'élaboration Hygiène et de textes sur le mandat et Santé les attributions des observatoires 'l'équipement de ces observatoires en matériels adéquats pour la suivi effectif et efficace des pollutions et dégradation ' la formation du personnel aux opérations de suivi (personnes locales) lal mise en place d'un Comité intercommunal de contrôle réuntssant les représentants des entités concernées - Faire intégrer l'activité ______

28 Activités | Milieu IPréalables | Effets/impacts | Mesures d'atténuation | Arrangement Mesures ___ récepteur l l _ LI nstitutionnel d'accompagnement par les autorités de chaque commune dans leur PCD respectif; si celui-ci existe déjà inscrire l'activité en supplément sinon prévoir de l'inclure si celui-ci n'est pas encore prét

29 Mesures Activittés Milieu Préalables Effets/impacts Mesures d'atténuation Arrangements potentiels négatifs Institutionnels d'accompagnement significatifs - Mesures d'incilaton des 211 a Gestion TUE Institutionnel - Définition du - Inadéquation MI: basées Niveau d'intervention: des informations pour - Mise en ptace d'un acteurs du système sur un système de BBD référentielle Niveau de les décisions système de formatage rémunération pour BDD thémabques Politique ou en fonction des instruments à prendre assurer la pérennisation de Feed back Opérationnel en compte (se référer aux activités l'alimentation en données instruments _1e132ed 133c, 124c, 211l (cas du secteur forestier Sectoriels - Prise en compte 222c) Geston données des références de travail .34çl Mecie comme le genre, les Analyse info groupes vulnérables Zones sensibles '

211 b Gestion des Institutionnel Définition du niveau - Inadéquation des MT: éco -systèmes d'intervention : informations pour des - Mise en place d'un comité de gestion Système de suivi Niveau de Politique ou décisions pertinentes (se référer aux activités 121e,_132d, env Opérationnel 1t33, t124c, 211 b, 222b, 222c) Observatoire polluton Prise en compte des Mi Gestion centre références de travail comme Elaboration d'un cahier de charges sur d'échange le genre, les la base des recommandations du Sur biodiversité groupes vulnérable CNE (se référer aux act. 232a

Elaboration de Références: Normes sur la Qualité du milieu le 221 b Economique et Prise en compte de effets Reconversion des MT: Le CNE assure suivi Développement des Social induits sur les pressions 211 (a) doit prévoir un instruments de Politiques Environnementales ou TBE/Observatoire financement environnementales' sociales des politiques environnementales incluant les paramètres socio-éco. Prise en compte des effets Inégalité sociale Cette activité sera liée à act 211 O induits sur certains secteurs sociaux Etablissement de procédures et d'outils Prise en compte des d'évaluation antagonismes ou synergie environnementale et avec d'autres sociale des outils outils fiscaux fiscaux et parafiscaux (act. 231b EIS) nationaux ou locaux

Etudes environnementales sur les taxations

Création de Arrangements Mesures Activités Milieu Préalables Effets/tmpacts Mesures d'atténuation potentiels négatifs Institutionnels d'accompagnement significatifs l'observatoire 223 a Social et Prendre en compte les - Conversion des MT: Développement de financier effets induits par rapport pressions Elaboration d'outils simplifiés méeanismes de aux contraintes sociales et - Inégalités sociales d'intégration et financements locaux environnementales d'évaluation environnementale Politique de (avec PGE) (act. 231b - EISj redistribution des revenus (act. 112d 113aet 113b) 223 b Mise en place Institutionnel et Prendre en compte les de fonds Financier effets induits par rapport d'investissements aux contraintes sociales et locaux durables environnementales

Politique de redistribution des revenus (act. 112d, 113a et iib) CNE et Minenv 231 b Assurer la Social et Politique fiscale incitative et - Inégalité devant les - Assurer l'application compatibilité des économique dissuasive charges équitable des textes, investissements avec environnementales notamment par l'environnement (1) Egalité de traitement devant l'amélioration des les Obligations dispositifs de sanction Environnementales (231 a) et de coercition et/ou de mécanisme de Cohérence des d'arbitrage (act. 231a, 232a, 232b, procédures sectorielles 223a 223b. 223c)

Comportement modéle de l'Etat (assujettissement à la procédure) MJ. le Environnement Appui à îïlaoration 231 c Assurer Mise en cohérence des contrôle al, de schémas directeur Textes (act231a) environnemental et social et des agglomérations au le mécanisme de économique dessus d'un seuil (3) à définir ou présentant des MT: gestion des plaintes des particularités. Clarification (2) Attributions de chaque (act. 115b) et communes Les activités 231 (d) Ministére 232) (4)doivent étre renforcées (résultats

- MT: 233.b Assurer la rnise Econormique et Assurer une répartition - Elaboration des en oeuvre des social équitable des charges et Politiques nationales conventons bénéfices des

31 Arrangements Mesures Activités j Milieu Préalables Effets/Impacts Mesures dattenuation potentiels négatifs Institutionnels d'accoîiipaginerent significatifs pour les grandes internationales Conventions Conventions (act 231a, 233a et 233c)

Assurer le développement des mesures d'application et de suivi au niveau interne (act_23aiet résultats 232)

Développer des Capacités de Négociation au niveau Interniational

32 5. ARRANGEMENT INSTITUTIONNEL POUR LA MISE EN OEUVRE DES MESURES D'ATTENUATION

2.1 Le PE3 va fonctionner sur la base de principes de maîtrise d'ousTage et de modalités des contrats. Les mesures et les responsabilités qui incombent à chaque entité seront spécifiées dans ces contrats. Dans ce sens, les entités chargées de mettre en oeuvre les activités disposeront de spécialistes environnementaux où un programme de renforcement de leurs capacités techniques sera établi afin de pouvoir identifier à temps les effets/impacts négatifs éventuels et d'y apporter les solutions appropriées .

Les responsabilités dans la mise en oeuvre des mesures sont résumées dans le tableau ci-après

Tableau no 7 Charte de responsabilité dans la mise en oeuvre des mesures

Institution Responsabilité de la Responsabilité de Responsabilité de Responsabilité de mise en oeuvre du la mise en oeuvre la mise en oeuvre la mise en oeuvre PE I11 des mesures des mesures des mesures d'atténuation d'atténuation d'atténuation Formulation et Suivi Surveillance et réalisation Contrôle Maitrise d'Ouvrage - Gouvernement: Suivi avec les services Suivi avec les services - Surveillance et Signataire des Accords étatiques étatiques Contrôle des de Don et de Crédit mesures prises pour - Tutelle financière: la réalisation des Ministère chargé des activités Finances - Tutelle technique: MINENVEF Maîtrise d'Ouvrage - Unité de - Evaluation des Suivi avec les services Déléguée Coordination : gestion études d'impact étatiques technique et financière (EIE) du cadre logique du programme - Suivi-Evaluation du PE I11 Maîtrise d'oeuvre - Gestion quotidienne Formulation cles - Suivi de la mise en - Surveillance et au niveau des objectifs mesures: oeuvre de chaque Contrôle de la spécifiques du cadre - Screening des activité et de réalisation de I logique: DGEF, DGE, activités l'intégration de la l'activité et des ONE, ANGAP - Promoteur des dimension et des mesures prises pour Maîtrise d'oeuvre Communes, ONGs, études d'impacts mesures sa réalisation déléguée Associations environnementaux environnementales Participent au contrôle I (EIE) au niveau de chaque et survetllance - Formulation et activité intégration des mesures d'atténuation et/ou environnementales dans le dossier d'appel d'offres - Evaluation des études PREE Prestataires de - Réalisation des Réalisation: - Mettent place le - Mettent place le service activités / actions - Mise en oeuvre des système de système de mesures participation des participation au préconisées lors de bénéficiaires contrôle et la réalisation I surveillance Bénéficiaires - Réalisation des Réalisation: - Participent au suivi Participent au contrôle

33 Institution Responsabilité de la Responsabilité de , Responsabilité de Responsabilité de mise en oeuvre du la mise en oeuvre la mise en oeuvre la mise en oeuvre PE 1II des mesures des mesures des mesures d'atténuation d'atténuation d'atténuation Formulation et Suivi Surveillance et réalisation Contrôle activités / actions qui - Mise en oeuvre des de la mise en oeuvre et sur-veillance leur incombent mesures qui leur des mesurcs incombent

Cet arrangement institutionnel nécessite au sein des entités oeuvrant dans le PE III la présence de spécialistes environnementaux. Ils auront un mandat spécifique qui leur permettrait d'effectuer le screening des activités au niveau de son institution pour détecter les effets/impacts, gérer les processus d'EIE ou PREE en cas de besoin selon les directives et dispositions en vigueur en la matière, intégrer la dimension environnementale dans les activités, suivre l'application des mesures et l'évolution des effets/impacts identifiés. Ils feront l'objet d'un programme de renforcement de capacités afin qu'ils puissent identifier à temps les effets/impacts négatifs, formuler les mesures et veiller à leur application effective dans les temps impartis et encadrer les entités concernées par les activités.

6. SUIVI - EVALUATION

Le suivi de l'exécution du Plan de Gestion Environnemental du programme consiste à vérifier l'évolution de l'état de l'environnement ainsi que l'efficacité des mesures d'atténuation et des autres dispositions qui y sont préconisées. Par contre, le contrôle est une activité qui vise à assurer que l'agence d'exécution respecte, tout au long du cycle du programme/ projet, ses engagements et ses obligations définis dans le manuel de procédure et des cahiers des charges des divers contrats établis entre les parties . Par ailleurs, le système de suivi évaluation suit les dispositions décrites dans l'arrangement institutionnel et est bien spécifié dans le manuel de procédures du PE3. Comme les mesures de mitigation font partie intégrante des activités du PE il elles intègrent. les paramètres environnementaux, économiques et sociaux dans le système de suivi-évaluation du PE 1II.En outre, le suivi des paramètres écologiques et environnementaux s'effectuera par le biais des activités 132a. « Assurer le suivi écologique et l'application des mesures de conservation des écosystèmes des aires protégés terrestres et marines » et 211 b. « Assurer le suivi des écosystémes marins et terrestres, et la gestion des données sur la biodiversité malagasy. Des indicateurs de suivi ont été ;élaborés à partir des mesures d'atténuation qui ont été identifiées pour faciliter le travail des entités chargées de mettre en oeuvre le programme.

Le tableau n° 8 ci-après présente les indicateurs rattachées aux mesures préconisées

Tableau n° 8 Indicateurs de suivi des mesures

Mesures Indicateurs de suivi des mesures - prise en compte des besoins des populations - qualité et quantité d'appuis par commune vulnérables et des groupes minoritaires d'intervention - promotion des formations -spécialisées par rapport aux spécificités sociales et scientifiques de la zone - hiérarchisation et priorisation des actions de - disponibilité qualitative et quantitative des ressources développement commercialisées

- mise en oeuvre d'activité génératrice de revenu - nombre de campagnes par rapport nombre de village i- appui des transferts de gestion d'autres ressources - nombre de représentants conviés aux réunions et renouvelables à proximité de la zone d'influence de ateliers l'activité

34 - mise en oeuvre d'activités génératrices de revenu - nombre de CC élaborés avec les bénéficiaires dans les zones vulnérables - cadrage législatif et réglementaire des activités de - nombre d'exploitants participants au processus vaicrisation

- mise en place d'un système de suivi continu - pourcentage des ressources exploitées par rapport (observatoire biologique et économique) r aux ressources disponibles

- promotion d'activité génératrice de revenu - % des zones qui ont fait l'objet d'étude - réalisation d'une étude d'impacts sur les énergies alternatives au niveau des zones concernées

Iincitation et sensibilisation auprès des populations - nombre de ménages utilisant l'énergie alternative vulnérables

- intégration des activités de protection de - nombre de PDU intégrant l'EIE l'environnement dans les travaux publics - incitation des groupes minoritaires a participer aux - nombre de textes connus et appliqués activités de prévention

Mesures de mitigation du genre zone d'occupation (ou - Guide (manuel de procédure) d'utilisation) contrôlée - Nombre de délits de prélèvement

Intégration du titre foncier comme critère de choix des - Nombre d'observations sans apparition de conflits sites d'intervention I fonciers Améliorer la représentativité des populations locales - Évaluation qualitative de la participation (nombre, par l'amélioration des approches de participation (éviter statut, qualités, défauts) de faire de la même façon que pendant le PEI et PE2 où tout a été effectuée à partir du central) * Définir une charte des responsabilités entres les - Nombre de conflit de compétences institutions concernées Réorganiser le service forestier en fonction du travail - Organigramme et cahiers des charges qu'il doit effectuer pour chacun des projets et y affecter les moyens humains et matériel nécessaires sur les bases d'un cahier des charges Traduire la prise de responsabilité (cahier des charges - Proposition de motivation suivant les systèmes et charte des responsabilités) par l'élaboration et la (complément de salaire ou motivation) mise en oeuvre d'un système de motivation (indemnité et/ou nomination des agents forestiers habilités) Formatage du Tableau de bord Existence d'un document permettant: - de mesurer les résultats des politiques mises en oeuvre de connaître la répartition des charges environnementales sur les différents acteurs et notamment les groupes vulnérables - de savoir les modifications de comportements des acteurs - de suivre l'évolution des milieux

Evaluation environnementale des outils Autorisation environnementale spécifique Fiscaux et parafiscaux

- Entreprendre un suivi annuelle de l'application de Rapport annuel de l'obseivatoire chaque outils Elaboration d'outils simplifiés Autorisation environnementale spécifique d'évaluation environnementale et sociale Au niveau communale

Elaboration d'outils simplifiés Autorisation environnementale spécifique d'évaluation environnementale et sociale Au niveau communale

- Application équitable des textes Adoption de textes consensuels

- Mise en ceuvre des sanctions ou de

35 Mesures Indicateurs de suivi des mesures - prise en compte des besoins des populations - qualité et quantité d'appuis par commune vuinérables et des groupes minoritaires d'intervention promotion des formations -spécialisées par rapport aux spécificités sociales et scientifiques de la zone - hiérarchisation et priorisation des actions de - disponibilité qualitative et quantitative des ressources développement commercialisées

- mise en oeuvre d'activité génératrice de revenu - nombre de campagnes par rapport nombre de village

- appui des transferts de gestion d'autres ressources - nombre de représentants conviés aux réunions et * renouvelables a proximité de la zone d'influence de ateliers l'activité - mise en oeuvre d'activités génératrices de revenu -nombre de CC élaborés avec les bénéficiaires dans les zones vulnérables - cadrage législatif et réglementaire des activités de - nombre d'exploitants participants au processus va'o ri sation

- mise en place d'un système de suivi continu - pourcentage des ressources exploitées par rapport (observatoire biologique et économique) aux ressources disponibles

- promotion d'activité génératrice de revenu - % des zones qui ont fait l'objet d'étude - réalisation d'une étude d'impacts sur les énergies alternatives au niveau des zones concernées

- incitation et sensibilisation auprès des populations - nombre de ménages utilisant l'énergie alternative vulnérables

- intégration des activités de protection de - nombre de PDU intégrant l'EIE l'environnement dans les travaux publics incitation des groupes minoritaires à participer aux - nombre de textes connus et appliqués activités de prévention

Mesures de mitigation du genre zone d'occupation (ou - Guide (manuel de procédure) d'utilisation) contrôlée I - Nombre de délits de prélèvement

Intégration du titre foncier comme critère de choix des - Nombre d'observations sans apparition de conflits sites d'intervention fonciers Améliorer la représentativité des populations locales - Evaluation qualitative de la participation (nombre, par l'amélioration des approches de participation (éviter statut, qualités, défauts) de faire de la même façon que pendant le PE1 et PE2 où tout a été effectuée à partir du central) - Définir une charte des responsabilités entres les - Nombre de conflit de compétences institutions concernées Réorganiser le service forestier en fonction du travail - Organigramme et cahiers des charges qu'il doit effectuer pour chacun des projets et y affecter les moyens humains et matériel nécessaires sur les lbases d'un cahier des charges Traduire la prise de responsabilité (cahier des charges - Proposition de motivation suivant les systèmes et cnarte des responsabilités) par l'élaboration et la (complément de salaire ou motivation) imise en oeuvre d'un système de motivation (indemnité et/ou nomination des agents forestiers habilités) mesures de coercition - Elaboration de schémas directeurs du Schémas directeurs Territoire - Elaboration de politiques nationales pour les grandes Paramètres relatifs aux objectifs de la conventions convention et des politiques nationales

- Mesures d'application au niveau interne

- Développement de capacité de négociation

36 7. COUTS ET FINANCEMENTS DES MESURES

Le coût total du programme est estimé à 155 millions de dollars (USD). Ce montant sera supporté par les contributions des entités suivantes: le Gouvernement de Madagascar, les bailleurs multilatéraux et bilatéraux, les ONGs internationales et les institutions privées. Les coûts de mise en oeuvre et ce suivi-évaluation des mesures d'atténuation des impacts potentiels négatifs des activités du PE 1I1ont été estimés et ont été incorporés dans les coûts de réalisation de chacune des activités.

8. CONCLUSION

Le Programme Environnemental 3 constitue un enjeu important pour le pays car il va terminer le cycie de 15 ans prévu dans le PAE. Les cinq ans à venir seront un chantier national où la mobilisation de a population tiendra une place importante ainsi que la recherche de participation de tout un chacun :à où une activité est développée. Il coïncide avec une volonté politique forte décidé de prendre en compte la gestion des ressources naturelles comme un facteur important dans le développement économique. Le programme se fera sur tout le territoire national selon un cadre logique élaboré par !e Gouvernement. Toutefois, un accent particulier se fera sur 527 des 1390 communes existantes afin ce maximiser les effets des investissements qui y seront apportés. Le thème gouvernance en matière environnementale sera menée avec le développement d'instruments pratiques dont la finalité sera de minimiser les effets négatifs des activités à mener. Dans le cadre du Programme aucun déplacemeit de population n'est prévu et il sera recherché dans la mesure du possible l'approche participative dans toutes les étapes de mise en oeuvre du programme notamment dans les activités relatives à l'atténuation des impacts. L'obtention de l'objectif du PAE qui est de réconcilier l'homme avec son environnement dépendra en partie de l'intégration des mesures d'atténuation des effets négatifs dans toutes les activités liées au développement du pays. Concernant, les coûts, le programme a incorporé les montants afférents à l'atténuation des effets négatifs dans le montant total du financement du PE3. Concernant les aspects sociaux, le programme les a pris en compte sérieusement. C'est pour cet'te raison qu'en plus des outils existant sur la création des aires protégées, il a été fourni au programme le Processus cadre et le cadre Stratégique pour le Développement de la Population Mikea.

37 I lI l8! I I I

I I ANNEXE I. .1 II. I I NNX Ià REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL PHASE 3

|CADRE DE PROCEDURES POUR LA MITIGATION DES IMPACTS DE LA CREATION DES AIRES PROTEGEES, DES SITES DE CONSERVATION, ET DES RESERVES FONCIERES

Document préparé par. * Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées * Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts

30 Octobre 2003 Antananarivo SOMMAIRE

1. Introduction 2. La composante gestion des écosystèmes forestiers 3. La composante gestion des aires protégées 4. La composante rationalisation de l'environnement 5. Liens entre le PE3 et la Procédure Opérationnelle OP 4.12 6. Présentation des AP à créer 7. Impacts potentiels de la restriction d'accès aux AP, SC et RF 8. Préséntation de la stratégie participative Consultation Publique Consultation et Participation 8.1 Identification des Personnes Affectées par le Projet (PAP) avec les critères d'identification et de recensement des groupes vulnérables 8.2 Recensement des communautés affectées par le Projet: 8.3 Diagnostics participatifs: 8.4 Participation des PAP dans les structures locales et régionales 9. Mesures compensatoires et de mitigation pour réduire les impacts négatifs 10. Mécanismes de prévention et de résolution de conflits 11. Prévention des conflits: 12. Résolution des conflits: 13. Arrangement institutionnel pour l'exécution du Cadre de Procédures: 14. Formation pour une meilleure compréhension et application du Cadre 15. Système de suivi et d'évaluation

40 Liste des acronymes

AGERAS Appui à la Gestion Régionalisée et Approche Spatiale ANGAP: Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées AP Aire Protégée CDC Comité de Développement Communal CDV Comité de Développement Villageois Cl Conservation Intemational CLD Comité Local de Développement COAP Code de Gestion des Aires Protégées COGES Comité de Gestion CRO Comité Régional d'Orientation DIRANGAP Direction Inter Régionale de l'ANGAP DIRENVEF Direction Inter Régionale de l'Environnement, des Eaux et Forêts OP 4.12 Procédures Opérationnelles 4.12 EIE Etude d'Impact Environnemental EMC Ecosystémes Marins et Côtiers GCF Gestion Contractualisée des Forêts GELOSE Gestion Locale Sécurisée MARP Méthode d'Analyse Rurale Participative ,\lECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement MINENVEF Ministére de l'Environnement. des Eaux et Forêts ONE Office Nationale pour l'Environnement PAG Plan d'Aménagement et de Gestion PAP Populations Affectées par le Projet PCD Plan Communal de Développement PDPM Plan de Développement des Populations Mikea PE3 Programrnme Environnemental- Phase 3 RF Réserve Foncière SAGE Service d'Appui à la Gestion de l'Environnement SFR Sécurisation Foncière Relative SC Site de Conservation WWF World Wide Fund for Nature

4 1 j Introduction. Cadre de Procédures pour mitiger les impacts négatifs lors de la création des Aires Protégées dans le cadre du Programme Environnemental -Phase 3.

1. Introduction: Dans le cadre de la troisième phase du Programme Envîronnemental (PE3), la Banque mondiale envisage de contribuer à l exécution de certains éléments de la troisième phase du Programme d'Actions Environnementales dont les objectives de développement du projet est spécifié comme suit : établir la gestion des ressources naturelles et la protection de la biodiversité dans des régions écologiques critiques avec la participation des populations locales et des autres principales parties prenantes tout en intégrant la dimension environnementale dans les stratégies et politiques nationales ainsi que dans les investissements. Le projet proposé envisage d'avoir trois principales composantes :(i) gestion des écosystèmes forestiers ; (ii) gestion des aires protégées ; et (iii) rationalisation de l'environnement. Il est évident que la composante gestion des aires protégées (AP1 peut causer des restrictions d'accès aux ressources naturelles dans les AP à créer De même, la composante gestion des écosystèmes forestiers peut causer, dans une certaine mesure, des restrictions d'accès aux ressources naturelles notamment les activités prévues dans les sous composantes « création de sites de conservation (SC) » et « création des réserves foncières (RF) ». Il n'est pas encore possible actuellement de savoir la localisation des sites de conservation et des réserves foncières. Toutefois, les mêmes principes établis dans de Cadre de Procédures pour les aires protégées concernant la mitigation des impacts causés par les restrictions d'accès seront appliqués pour les sites de conservations et les réserves foncières une fois qu'ils seront identifiés. Un Cadre de Procédure est alors requis selon la Procédures Opérationnelles 4.12 (OP 4.12) de la Banque mondiale pour établir le processus à travers lequel les membres des comrnmunautés potentiellement affectées par ces restrictions d'accès participent à l'élaboration de ces composantes du projet et la détermination des mesures nécessaires pour mitiger les impacts négatifs et dans l'exécution, le suivi et l'évaluation des activités du PE3.

2. La composante gestion des écosystèmes forestiers. Cette composante comporte cinq sous- composantes: (i) l'amélioration de la gouvemance: consistant principalement à financer des activités visant à améliorer la gouvernance dans le secteur forestier en renforçant la cadre d'allocation des droits de concession et de collecte des redevances ainsi que le renforcement du montage institutionnel pour l'application de la réglementation ; (ii) la création de sites de conservation (SC) : consistant à appuyer la création et la gestion de sites de conservation en mettant en place des outils et des nor-mes réglementaires et économiques. Ces sites de conservation permettront la conservation de la biodiversité en dehors des AP et amélioreront la gestion et la maintenance des bassins versants; (iii) le transfert de gestion: consistant à transférer rapidement et à l'échelle nationale la gestion forestière aux communautés locales sous les contrats Gestion Locale Sécurisée (GELOSE) ou la Gestion Contractualisée des Forêts (GCF); (iv) la création de réserves foncières (RF): consistant à financer la création de réserves foncières pour le reboisement au niveau des communes. Cette sous-composante vise à supporter la reforestation et les activités de gestion forestières pour la séquestration du carbone; et (v) l'énergie domestique : consistant à améliorer l'efficience de la production d'énergie. La Banque mondiale financera en particulier l'augmentation des résultats techniques de la carbonisation et la diminution de la consommation du charbon en promouvant l'utilisation d'énergie altemative.

3. La composante gestion des aires protégées. Cette composante comporte également cinq sous- composantes: (i) la réduction des pressions dans des communes sélectionnées autour des aires protégées (AP) : consistant à accroître la participation des communautés locales dans la gestion des aires protégées. Il est alors envisagé de financer des activités de renforcement de capacités, de sensibilisation et d'implication de la société civile. Il est également prévu de financer des micro- projets ayant des liens directs avec la diminution dc la pression sur les ressources naturelles et la préservation de la biodiversité ; (ii) la représentativité des écosystèmes : consistant à assurer que sous le système de réseau national d'aires protégées les écosystèmes préservent leur représentativité. Il est prévu de supporter l'intégration des plans de gestion de conservation dans les AP. Il est spécifiquement prévu de changer le statut de trois AP ou la reclassification des limites de trois AP

42 existantes, de créer un AP terrestre et de 2 AP marines, et enfin de redéfinir 9 AP : (iii) les programmes de conservations: consistant à consolider le système d'AP en création. La Banque mondiale prévoit de financer le suivi écologique et l'application des mesures de conservation des écosystèmes terrestres et marins. Il est également prévu de financer l'établissement des infrastructures de conservation et l'opérationalisation des zonages et la conduite de programmes de recherche pour une meilleure compréhension des pratiques de de gestion et de conservation de la biodiversité ; (iv) 'utilisation durable du système d'AP : consistant à fournir un appui pour l'arnélioration des infi-astructures récréatives, la révision des redevances touristiques afin de stimuler l'industrie de l'éco- tourisme locale; et (v) le développement et l'exécution d'un « Trust Funds » pour un financement long terme des AP: consistant à appuyer le développement d'un système administrative et de bonne gouvemance, et financer une portion des coûts à long terme de gestion d'AP à Madagascar.

La participation des communautés affectées par le projet notamment dans la création et la gestion des AP, des SC et des RF existantes et à créer s'effectueront principalement à travers: (i) les « diagnostics participatifs » où les PAP détermineront les problèmes et les solutions liés à la création de AP, SC et RF et en particulier les meures de compensation relatives à la restriction d'accès aux ressources naturelles ; (ii) et l'intégration des PAP dans les différentes structures de concertation, de décision et de gestion comme les Comités de Développement Villageois (CDV), les Comités de Développement Communal (CDC), le Comité Régionale d'Orientation, ou les comités établis pour la création des AP, SC, et RF. Le processus de participation est décrite en détail dans le paragraphe 7 « Présentation de la stratégie participative ».

4.- La composante rationalisation de l'environnement. Cette composante comporte quatre sous- composantes : (i) l'information, l'éducation et la communication sur l'environnement: consistant à appuyer l'Office Nationale pour l'Environnement (ONE) dans l'opérationalisation du Tableau de Bord Environnemental (TBE) particulièrement au niveau régional en établissant un système d'information sur l'environnement; (ii) la législation , l'élaboration des politiques et des réglementations environnementales : consistant à financer un total de 18 évaluations environnementales stratégiques qui permettront à la Direction Générale de l'Environnement (DGE) d'assurer la cohérence de la législation du secteur avec le cadre légal régissant l'environnement ; (iii) la conformité environnementale: consistant à financer l'amélioration de l'application de la législation de la Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement (MECIE). La Banque mondiale apportera un appui à l'ONE afin d'accélérer le processus de traitement des Evaluations des Impacts Environnementaux (EIE), de réduire les coûts tout en assurant un minimum acceptable sur la qualité; et (iv) la gestion et la coordination de l'environnement : consistant à appuyer le Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forets (MINENVEF) à mettre en place un système de gestion financière et à mettre en oeuvre les réformes institutionnelles nécessaires afin d'améliorer la génération de fonds après la fin du PE3 et de renforcer les mécanismes de coordination avec les autres programmes sectoriels publics et la communauté des bailleurs de fonds. Les communautés affectées par le projet bénéficieront directement des programmes d'information et d'éducation environnementale. Les PAP et les représentants des organisations, groupements et associations locales recevront des formations appropriées pour renforcer leur capacité d'organisation et de gestion d'associations et aussi leur pouvoir de négociations. Leur capacité en matière de conception de fiches de micro projets et de gestion des micro projets générateurs de revenus seront augmentée afin d'améliorer leurs capacités à rationaliser l'utilisation des ressources, selon les règlements arrétés de façon participative et contractualisée.

5. Les liens entre le PE3 et la Procédure Opérationnelle OP 4.12: Le gouvernement de Madagascar s'est engagé à produire tous les efforts pour que la création des AP, des SC et des RF ne provoque aucun déplacement de population. Ces efforts consistent à maintenir les populations sur leur lieu de résidence sans aller dans une autre région pour trouver des ressources naturelles indispensables à leur survie, et à pouvoir exploiter ces ressources naturelles tout en protégeant l'environnement. Pour cela, deux principales activités seront mis en oeuvre: (i) promouvoir des activités alternatives aux

43 pressions et sources de revenus. comme lagriculture de conservation, pour les communautés affectées par le projet ; et (ii) transférer la gestion des forêts aux communautés de base.

L'agriculture de conservation est actuellement privilégiée à Madagascar où des expériences sont maîtrisées ou niveau de certaines forêts, comme la forêt de « tapia » qui permet l'élevage de vers à soie. D'autres techniques d'agriculture de conservation peuvent également maintenir un couvert végétal permanent (cultivé ou résidus de culture) et le semis (céréales, légumineuses, tubercules ou fourrages) est effectué sans bouleverser le sol. Ces techniques permettent de réduire l'érosion sur les parcelles cultivées en pluvial, au même niveau que le couvert forestier des AP, des SC et RF. Le transfert de gestion des forêts aux communautés locales sous le système GELOSE ou la GCF qui consiste à donner aux communautés locales la latitude de gérer de manière efficiente et durable les ressources naturelles d'une AP, SC et RF. L'agriculture de conservation et le transfert de gestion des AP, SC, et RF permettront alors de stabiliser les populations tout en leur fournissant de véritables alternatives économiques à l'agriculture sur brûlis en stabilisant les systèmes de culture et de récolte de bois d'énergie tout en apportant des gains de productivité avec une gamnme de propositions, avec ou sans intrants, et de filières de biodiversité adaptées aux agriculteurs les plus pauvres. Tous les efforts seront alors déployés afin d'éviter tout déplacement involontaire de populations. Il n'y aura donc pas de transfert d'habitats, ni de champs, ni de sites sacrés. Toutefois, il est évident que la mise en oeuvre de la composante « gestion des aires protégées » et de la composante « gestion des écosystèmes forestiers » peut causer certaines restrictions d'accès aux ressources naturelles dans les AP, SC, et RF à créer. Un Cadre de Procédures est alors requis selon l'OP 4.12 de la Banque mondiale pour établir le processus à travers lequel les membres des communautés potentiellement affectées par ces restrictions d'accès participent dans l'élaboration de ces composantes du projet et la détermination des mesures nécessaires pour mitiger les impacts négatifs et dans l'exécution, le suivi et l'évaluation des activités du PE3. Les autres composantes, de par la nature des activités proposées, ne nécessitent pas le déclenchement de cette directive.

6. La présentation des AP à créer: Il est prévu de créer deux AP terrestres (Anjozorobe et Marolambo) et trois AP marines(Littoral de , Nosy Hara, et Iles Radama-Sahamalaza) dans le cadre du PE3. L'AP d'Anjozorobe est située au centre de Madagascar, dans la province d'Antananarivo, et couvre une superficie de 60.000 hectares. Elle est composée de forets denses de moyenne altitude et comporte plusieurs espèces endémiques (Hapalémur griseus griseus, Propitechus diadema , et Cheirogaleus spp). L'AP de Marolambo est située à l'est de Madagascar dans les provinces de Toamasina et de Fianarantsoa, et couvre une superficie de 30.000 hectares. Elle est composée de forêts denses humides de Moyenne Altitude et de forêts sclérophylles et comporte également plusieurs espèces endémiques ( Hapalémur griseus griseus, Eulemur rubriventer , Microgale spp). L'AP marine du Littoral de Toliara est située dans le sud ouest de Madagascar dans la province de Toliara. La zone est caractérisée par des forêts de type variés (sèche épineuse, bush à Euphorbiaceae, bush épineux dunaire), des zones humides et lacustres, des grottes, des marécages salés naturels et semi-naturels les mangroves, les récifs, les herbiers de phanérogames. Le récif de Toliara faisant prolongement de la future AP est la 2c` du monde. L'AP marine de Nosy Hara est située au nord de Madagascar dans la province d'Antsiranana. Les écosystémes qui caractérisent la réserve sont les îlots coralliens, les îlots karstiques, les récifs coralliens, les mangroves et la savane arbustive. Cette future réserve renfenne également des espèces protégées comme les tortues marines qui y nichent. L'AP des Iles Radama-Sahamalaza est située à l'ouest de Madagascar, dans les province de Mahajanga et de Toliara. La végétation terrestre est marquée par les forêts littorales, de mangrove. L'espace marin de la réserve proposée est caractérisée par une zone récifale, des lagons et de 7 îlots coralliens. La partie terrestre est colonisée par des mangroves, des fourrées épineux ou arbustifs et des torêts denses sèches. L'abondance de certaines espèces de poissons comme le poisson Napoléon (Ciheilinus undilatus) est une des caractéristiques qui différencient les récifs de Belo.

7. Les impacts potentiels de la restriction d'accès aux AP, SC et RF: Dans l'immédiat, tout projet de conservation limitant l'accès des ressources naturelles comporte le risque d'aggraver la pauvreté, ce qui réclame une surveillance des impacts potentiels sur les groupes pauvres et vulnérables, les plus sensibles à cette limitation d'accès. Généralement, les prélèvements de divers produits forestiers

44 comme le bois de construction, le miel, les tubercules seront limités, réglementés et parfois méme interdits au niveau des AP, SC et RF. Les études préalables donneront de plus amples détails sur les pratiques (ressources concernées, localisation, fréquence de prélèvement, population concer-née, destination des produits et utilisation,etc.) en matière de prélèvement et d'utilisation des ressources au niveau de chaque site.

8. La présentation de la stratégie participative: La stratégie participative repose sur l'intégration des PAP dans l'élaboration, la mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation du projet. Cette participation sera assurée par un processus de consultation publique et un mécanisme qui permet aux PAP de s'impliquer dans la phase de préparation et de création des AP, SC, et RF et dans la phase de gestion.

La consultation publique: la consultation publique se fera à travers deux canaux principaux: (i) les assemblées générales villageoises et communales ; et (ii) la médiatisation. Les assemblées générales villageoises sont des réunions où tous les habitants d'un village et d'une commune, où se trouvent les communautés affectées par le projet, sont convoqués pour partager les informations (rapport d'activités, mobilisation sociale, etc.) concernant la vie du village ou de la commune. Ces assemblées servent également pour prendre des décisions sur des aspects concrets (élection des membres du comité, mise en place de commission spécifique, etc.). Ces assemblées générales peuvent être utilisées pour véhiculer les informations sur le programme d'établissement des AP et leur gestion. La médiatisation consiste à utiliser les médias locales et régionales (presse et radio rurale) qui éditent et diffusent en langue locale ainsi que les affichages publiques pour faire connaître aux communautés affectées par le projet les inforrnations concernant le projet.

La consultation et la participation: le processus de participation et de consultation à adopter pour la création et la gestion d'AP, de SC, et de RF est préconisé dans les différents documents régissant les domaines forestiers. Ce processus de participation exige la participation des principales parties prenantes depuis le phase de classement de l'AP, de SC , et de RF jusqu'à l'exécution du Plan d'Aménagement et de Gestion (PAG). Durant la phase de préparation du projet, il est prévu de: (i) recueillir les premières réactions des communautés concemées avant de procéder à des séances préparatoires des sensibilisation ; (ii) susciter l'intérët sinon l'adhésion des communautés riveraines à la création de la future AP, SC, et RF ; (iii) faire connaître aux communautés riveraines à créer le projet de création d'une AP, SC, ou RF dans la région, les particular.tés des ressources naturelles et les raisons pour lesquelles ellés méritent d'être conservées, et surtout les bénéfices que la population peut en tirer; (iv) dissiper chez la population les erreurs éventuelles de compréhension; et (v) de susciter la participation de la population à travers leur intégration dans la Commission de Classement pour effectuer les travaux de reconnaissance de l'AP, SC, ou RF à créer. Durant la phase d'élaboration et d'exécution, il est également demandé aux communautés affectées par le projet de désigner leurs représentants dans le Comité de Création de l'AP, SC, ou RC chargé entre autres d'établir le zonage et ie comité chargé d'élaborer le Plan de Aménagement et de Gestion (PAG) et le Comité de Gestion (COGES). Ces PAG intègrent les résultats des diagnostics participatifs effectués préalablement incluant les mesures compensatoires et de mitigation des impacts. Ces PAG incluent également les activités de développement social économique décrits dans les plans de développement villageois et plans de développement communal. Les PAP participent par exemple à l'identification des « micro projets alternatifs aux pressions » à travers les CDV ou des comités spécifiques comme le Comité de Gestion Droits d'Entrée aux AP, SC, et RF. Ces différents comités participent égalemeint à l'identification, la collecte et l'analyse des indicateurs liés au PAG.

Cette stratégie participative suit un processus qui comporte plusieurs étapes : (i) l'élaboration de critères d'identification et de recensement des communautés et des personnes affectées par le projet; ( le recensementoi) des communautés affectées par le projet; (iii) l'identification des PAP ; (iv) l'élaboration des diagnostics participatifs ; et (v) la participation dans les différentes structures locales et régionales de décision et de gestion (CVD, CDC, CRO, COGES, etc.).

8.1 Les critères d'identification des Personnes Affectées par le Projet (PAP) : D'une manière générale, on appelle PAP toute personne vivant et dépendant des ressources naturelles au sein des AP,

45 SC et RF à créer et dont la restriction d'accès à ces ressources a un impact, un tant soit peu, sur leurs sources de revenu et leur niveau de vie. On distingue toutefois deux catégories de PAP: les PAP najeures et les PAP mineures. Les PAP majeures sont celles qui tirent des ressources naturelles leurs principales sources de revenues. Concernant les AP terrestres d'Anjozorobe et de Marolambo. les PAP majeurs sont principalement les paysans qui (i) cultivent sur brûlis ; (ii) pratiquent le défrichement de la foret pour faire du charbon ; (iii) récoltent du miel ; (iv) chassent les gibiers comme le sanglier, la pintade, et les petits mammifères ;(v) récoltent du bois de chauffe; (vi) et fabriquent du taoka gasy (alcool traditionnel). Les PAP mineures sont celles qui utilisent les ressources naturelles des AP d'une manière occasionnelle et dont les bénéfices qu'elles en tirent ne constituent pas leurs pnncipales sources de revenues. Ces PAP sont: (i) les femmes qui utilisent certaines fibres naturelles pour l'artisanat (ii) les paysans qui cueillent certaines plantes pour la médecine traditionnelle : (iii) les enfants qui vont chercher de l'eau ; et (iv) les paysans qui coupent du bois pour la construction de maisons. Pour les AP marines les PAP majeures sont essentiellement constituées de pêcheurs. D'autres PAP peuvent encore exister et dont l'existence ne peut être déterminé qu'à travers un diagnostic participatif. Ce même processus d 'identification est appliqué pour les SC et les RF lorsqu'ils seront identifiés.

Les critères d'identirication et de recensement des groupes vulnérables: Les groupes vulnérables au sein des communautés affectées sont les individus qui répondent au moins aux critères dits de « développement humain » suivants: (i) l'absence d'un revenu permanent; (ii) une alimentation précaire ; (iii) des sources de revenues entièrement liées aux ressources naturelles; (iv) la non possession d'habitation décente ; (v) l'incapacité d'envoyer les enfants à l'école ; et (vi) non accès aux seivices de soins primaires. D'autres critères de vulnérabilité dits « sociaux »peuvent être également ajoutés à ceux précédemment cités comme : la marginalisation par rapport aux circuits d'information et de prise de décision ou l'appartenance à une catégorie de population marginalisée (femme, vieux, jeunes sans emplois, handicapés, etc.) Un recensement des personnes vulnérables a été déjà effectué au niveau des communes par d'autres projets de développement afin de bénéficier des activités de protection sociale. Le projet va également procéder à un « diagnostic participatif » afin de confronter et compléter cette liste déjà établie. Ce diagnostic, qui se fera avec la méthodologie « Méthode Accélérée pour la Recherche Participative » (MARP), va permettre d'identifier individuellement chaque individu répondant aux critères sus-mentionnés et d'en établir une fiche afin de suivre leur évolution dans le temps. Les groupes vulnérables vont bénéficier en priorité des mesures compensatoires et de mitigation comme les micro-projets productifs, les formations, et le projets sociaux communautaires.

Les populations des Mikea, « population autochtone » vivant dans et autour de la foret des Mikea dans le sud ouest de Madagascar peut être considérée comme des groupes vulnérables. En effet, les Mikea pratiquent un agriculture de subsistance, et vivent principalement des ressources naturelles de la foret en pratiquant la pêche, la chasse et la cueillette. L'objectif de ce « Cadre Stratégique pour le Développement des Populations Mikea » est de définir les bases nécessaires pour l'élaboration d'un Plan de Développement des Populations Mikea (PDPM). Ce PDPM devant être élaboré par les Mikea et pour les Mikea définira le programme et les activités que les Mikea pensent être bénéfiques pour eux sur le plan du développement social, économique et culturel. Le PDPM pourrait éventuellement résulter en la création d'une AP et être exécuté dans le cadre de la troisième phase du Programme Environnement à Madagascar. Les principes énoncés dans ce Cadre de Procédures peuvent alors servir de base pour la préparation du PDPM.

8.2 Le recensement des communautés affectées par le Projet: Un recensement préliminaire au niveau des communes fait ressortir un nombre de population vivant aux alentours des AP à 250.000 individus. Concernant l'AP d'Anjozorobe, située dans la province d'Antananarivo, au nord de la capitale, 10 communes rurales avoisinent les périmètres de l'AP et dont les activités sociales et économiques des populations ont des rapports étroits avec les ressources naturelles. Environ 100.000 individus sont particulièrement touchés par la restriction d'accès à ces ressources. Ces individus sont principalement des paysans qui cultivent le « voly kotra » et le « herana », qui récoltent du miel. qui font la chasse aux sangliers et les petits mammifères, et qui distillent de l'alcool traditionnel.

46 Concernant l'AP de Marolambo, située dans la province de Toamasina et de Fianarantsoa, 41 communes rurales et urbaines se trouvent à la périphérique de 1'AP. Environ 100.000 individus seront touchés de près ou de loin par la restriction d'accès aux ressources naturelles. Ces individus sont principalement des paysans qui pratiquent la culture de riz sur brûlis, qui collectent du miel, qui pratiquent la chasse au gibier, et qui prélèvent du bois. Concemant les trois AP marines ( littoral de Toliara, Nosy Hara, et lies Radama), les communautés affectées sont essentiellement de pêcheurs. Environ 50.000 individus risquent d'être affectés par la restriction d'accès aux ressources mannes. Le recensement exhaustif des communautés affectées par le Projet se fera à travers l'établissement de monographies de toutes les communes se situant autour des AP. Les monographies villageoises seront effectuées par des équipes de consultants et travaillant sous la responsabilité des Directions Inter- Régionales de l'ANGAP. Ces monographies devraient comprendre le nombre de population ainsi que le niveau de structuration sociale et professionnelle, la description des activités socio-économiques et culturelles, et la présentation des.ressources utilisées et typologie des utilisateurs.

8.3 Les diagnostics participatifs: Le diagnostic participatif est une démarche très utilisée par l'Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP) et préconisée dans les différents manuels de gestion thématique. La méthodologie appliquée est la MARP pour identifier les PAP, et faire ressortir par ces mêmes acteurs les problèmes, et les propositions de solutions sur ces problèmes identifiés notamment sur leur propre développement social et économique, et sur les alternatives aux pressions, et les mesures compensatoires et de mitigation dans le cas de la restriction d'accès aux ressources naturelles. Les résultats pourraient servir de base pour l'élaboration des stratégies et d'un plan opérationnel du projet . Les données peuvent être utiliser pour évaluer l'opérationalisation des mesures d'accompagnement identifiés par les PAP pour chaque cas (micro projets, formation, appui technique, ... ) et asseoir le système de suivi-évaluation.

8.4 La participation des PAP dans les struictures locales et régionales: Les PAP vont être appuyées pour intégrer les structures de coordination et de gestion existent au niveau local et régional comme le Comité de Développement Villageois (CDV), le Comité de Développement Communal (CDC) et le Comité Régional d'Orientation (CRO). Le CDV et le CDC sont des structures établies respectivement au niveau villageois et communal pour établir des plans de développement et d'en assurer l'exécution. Ces plans sont essentiellement à vocation sociale et économique et dont le financement pour son exécution provient des différents projets de développement. Le CRO est une plate-forne de concertation entre toutes les parties prenantes de l'AP et a pour tâche de valider les Plans de Travail Annuel de l'AP, du SC, et de la RF, de revoir ses Rapports d'Activités Annuels, de proposer toute orientation jugée nécessaire pour une gestion efficace. Le CRO aurait, en outre, la tâche de suivre et évaluer la mise en oeuvre des Plans d'Aménagement et de Gestion. Enfin, la participation des représentants des PAP seront également assurée dans le COGES pour assurer que les principales parties prenantes concernées aient une influence et un contrôle sur les décisions concernant les programmes et les activités ainsi que les ressources qui les concernent.

9. Les mesures compensatoires et de mitigation pour réduire les impacts négatifs: Ces mesures se définissent sur deux niveaux: (i) la dégradation des conditions de vie ; et (ii) la perte de sources de revenus. Dans les AP, SC, et RF, la dégradation des conditions de vie se mesure premièrement par la restriction d'accès au bois pour la combustion et la construction d'habitats. Les mesures comnpensatoires seraient de donner aux communautés affectées par le projet la gestion à travers le système de GELOSE ou de GCF qui consiste à transférer aux communautés par le biais d'un contrat .a gestion des ressources naturelles au sein d'un périmètre donné. Des formations aux communautés sur des nouvelles technologies seront fournies afin de développer et de mettre en place des sources d'énergie renouvelable comme la plantation d'arbres à croissance rapide, et des activités promouvant l'économie d'énergie domestique comme les « fatana mitsisy » qui sont des fours améliorés dont :a consommation d'énergie est très faible, et les charbons dont le bois ne constitue pas la principale composante. Deuxièmement, cette dégradation des conditions de vie se mesure par la non accessibilité de l'eau pour la consommation domestique. Des programmes d'adduction d'eau potable seront réalisés soit par la construction de puits ou le système gravitaire selon les spécificités des régions. Dans les AP

47 marines, le problème de dégradation niveau de vie concemant l'utilisation des ressources forestières se pose à un degré moindre que dans les AP et SC terrestres. Au même titre que les AP et SC terrestres, la gestion des AP et des SC marines seront également transférée aux pêcheurs dont ils assureront, sous une forme contractuelle de type GELOSE, la gestion rationnelle des ressources marines qui ,v existent (poissons, récifs coralliens, etc.) . Pour les communautés où la présence de groupes vulnérables est très élevée, la construction d'infrastructures sociales communautaires (écoles, centre de santé, etc.) sera programmée. Ces activités se feront en coordination avec les autres projets comme les Fonds Sociaux, le projet Education, et le projet Santé. Ces interventions viennent s'ajouter aux activités de formation et de provision d'outils et de matériaux pour l'enérgie domestique (fours améliorés, carbonisation améliorée, pétrole lampant, etc.).

Concemant la perte de sources de revenus, tant dans les AP terrestres que les AP marines, il est prévu de Financer des micro-projets productifs générateurs de revenus. Ces micro-projets peuvent être des activités agricoles, d'élevage porcins et caprins, et de petit élevage (aviculture, apiculture. etc.) la pisciculture, et la pêche. L'agriculture de conservation sera privilégiée dans tous les AP, SC, et RF à créer. Les micro-projets non-agricoles seront également éligibles comme les activités d'artisanat pour les femmes ou les activités de forgeron pour la fabrication de fours améliorés. Ces micro-projets ne devraient toutefois pas être nuisibles à l'environnement comme la pratique de la culture sur brûlis pour ftaire de l'agriculture. ou les feux de brousse pour créer des pâturages pour le bétail. Une liste négative sera développée à cet effet. Pour les activités de pêche dans les AP marines, il est envisageable de financer des pirogues avec des moteurs afin de permettre aux pêcheurs de pratiquer leurs activités en dehors des limites des AP. Les micro-projets se feront à travers des associations et des groupements afin de toucher le plus grand nombre de PAP, d'avoir des coûts d'encadrement moindres, et de promouvoir la mobilisation sociale autour d'activités productives. Des programmes de formation et de renforcement de capacités seront prévus afin d'assurer au mieux la réalisation et la réussite de ces micro-projets. Les programmes de forrnation concerneront les aspects techniques liés aux micro- projets, et les programmes de renforcement de capacités porteront sur la création, l'organisation et la gestion des associations et de groupements.

10. Les mécanismes de prévention et de résolution de conflits: On peut considérer deux catégories de conflits: (i) les conflits entre les communautés affectées par le projet et les autres acteurs (administration, projets, ONG, secteur privé. etc.) ; et (ii) les conflits entre les différentes communautés affectées par le projet. Les conflits entre les comrnmunautés affectées par le projet résultent généralement soit de la mauvaise interprétation ou la non compréhension des accords qui lient les parties en présence, soit du non respect, délibéré ou non, de ces accords par l'une ou l'autre partie. Des mesures d'ordre juridique et technique existent et peuvent être appliquées pour la gestion des conflits au niveau du Réseau National des AP (décret d'application du COAP) qui prévoit des recours en cas de litige. Les engagements de chaque partie sont décrits dans les documents comme le Plan d'Aménagement et de Gestion de l'AP, le Plan d'Utilisation Sociale de L'AP ou le Contrat d'Utilisation Sociale. Comme tous les types de conflits ne sont pas prévisibles dès l'élaboration de ces documents, le projet adoptera une approche tlexible et procédera à une révision périodique des documents notamment du plan et du contrat d'utilisation sociale. Les conflits entres les différentes communautés affectées par le projet se manifestent dans la majorité des cas entre les agriculteurs et les éleveurs. Ces conflits sont prévus et devraient être résolus par le « Dina ». Le « Dina » ou convention sociale est un accord entre tous les membres de la communauté régissant son organisation et son fonctionnement dans un domaine précis. L'application des « Dina »est acceptée par les autorités administratives. Les populations locales se reconnaissent dans le « Dina » étant donné que son élaboration résulte d'un processus participatif et tient compte des réalités locales et des rapports de force cntre les différents groupes composant la communauté.

11. La prévention des conflits: Pour prévenir les conftlits, le projet va développer un mécanisme de participation qui favorisera l'appropriationi du projet par les PAP et un système performant d'inforrmation. Pour la participation, comme décrit dans la section « participation et consultation >, les communautés affectées par le projet, à travers leurs représentants dans les différents comités, participeront l'élaboration des différents documents qui décrivent les engagements de chaque partie

48 dans la gestion de l'AP. Pour l'information, comme décrit dans la section « consultation publique », des assemblées plénieres seront organisées pour présenter le contenu de ces documents et recueillir les différentes opinions. La médiatisation à travers la presse et radio locale et les affichages publiques est également prévue afin d'assurer une large diffusion de la teneur de ces documents. La médiatisation du « Dina »est une responsabilité relevant des communautés elles-mêmes et s'opère d'une manière qui ne nécessite pas l'intervention du projet.

12. La résolution des conflits : la résolution de conflits entre les communautés affectées par le projet et les autres acteurs devrait toujours s'effectuer de façon concertée et consensuelle entre les différentes parties. Elle peut s'opérer par le recours à un «Médiateur» impartial et reconnu par toutes les parties en présence pour parvenir à un accord accepté par tous. Dans le cas où un accord n'est pas établi, on procédera à la mise en place d'un Comité d'arbitrage dont les membres ne seront pas issus des parties en conflits, et dont les décisions reposeraient sur la base des accords établis dans le plan et le contrat d'utilisation sociale. En dernier ressort, si une des parties s'estime défavorisée par la décision qui en découle, elle peut ester en justice. Dans ce cas, le projet mettra à la disposition des populations bénéficiaires, un conseiller juridique qui leur accompagnera et les formeront (formation sur le tas) tout au long du processus de résolution du conflit. La résolution des conflits entre les communautés devrait se faire par le « Dina ». En principe, les chefs traditionnels de chaque clan (éleveur ou agriculteur) arrivent toujours à s'entendre et à préserver la paix sociale. Dans la cas ou le « Dina » n'arrive pas à établir un accord entre les deux parties, le mécanisme de recours à :un médiateur ou au comité d'arbitrage sera appliqué.

13.-L'arrangement institutionnel pour l'exécution du Cadre de Procédures: Le PE3, comme la phase précédente, sera sous la tutelle administrative et technique du Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forets (MINENVEF). Au sein du MINENVEF sera créée une Unité de Gestion de Projet qui assurera la coordination globale, la gestion administrative et financière ainsi que le suivi et l'évaluation des activités. Le MINENVEF déléguera la mise oeuvre des composantes à des agences d'exécution et des prestataires de service. Au niveau des composantes, plusieurs acteurs seront impliqués dans leur mise en oeuvre: (i) L'ANGAP en tant que gestionnaire du Réseau Nationale des AP sera chargée de la coordination globale de l'exécution de la composante « gestion des aires protégées ». L'ANGAP en assurera la gestion administrative et financière. Les Directions Inter- régionales de l'ANGAP (DIRANGAP) assureront la coordination et la gestion administrative et financière au niveau des AP à créer. Les équipes des DIRANGAP seront considérablement renforcées par les Comités de Gestion COGES des futures AP. A travers les autres AP du Réseau National, l'ANGAP a acquis une expérience considérable en matière de collaboration avec les populations locales et d'atténuation des impacts négatifs de la limitation d'accès aux ressources imposées par la délimitation des aires protégées. à travers les dispositions du COAP et le processus d'élaboration des PAGs des AP. Le financement des études complémentaires, les monographies villageoise et communales, et toutes les mesures de compensation définies dans le Cadre de Procédures seront assurée par l'ANGAP à partir des fonds alloués par le MINENVEF. L'ANGAP peut sous-traiter l'exécution de certaines activités à des prestataires de services dans les domaines où les compétences n'existent pas en son sein.; (ii) La Direction Générale de l'Environnement et des Eaux et Forêts (DIRENVEF) - La DIRENVEF assurera la coordination, et la gestion administrative et financière de la composante « gestion des écosystèmes forestiers ». Au même titre que l'ANGAP, la DIRENVEF gérera le financement alloué par le MINENVEF pour les études complémentaires, les monographies villageoises et communales, et les différentes mesures de compensation pour les PAP des SC et RF. Par ailleurs, elle jouera un rôle central dans la mise en place des contrats de transfert de gestion des ressources naturelles aux communautés locales . Egalement, la DIRENVEF peut sous-traiter certaines services à des prestataires de services selon les besoins; (iii) Des prestataires cle services pour l'exécution des activités spécifiques comme le SAGE qui regroupe les anciens volets d'Appui à la Gestion Régionalisée et l'Approche Spatiale (AGERAS), Gestion Locale Sécurisée (GELOSE), Recherches en Biodiversité et Ecosystèmes Marins et Côtiers (EMC) de l'Office National de l'Environnement, organe chargé de la coordination du Programme Environnemental Phase 2. Les domaines de compétence de SAGE sont l'intégration de la dimension environnementale dans les plans de développement régionaux, intercommunaux et communaux; la gestion durable des ressources

49 naturelles et de la biodiversité marine et terrestre; le renforcement des capacités des acteurs locaux pour la gestion durable des ressources naturelles et en communication; (iv) Autres prestataires de services comme des ONG pour l'appui à la préparation et à la mise en oeuvre des micro-projets productifs et des programmes sociaux. Ces prestataires de services seront les sous-trai,ants du MENIENVEF, de I'ANGAP ou des DIRENVEF pour les activités où les compétences ou les ressources humaines n'existent pas au sein de ces structures.

14. La formation pour une meilleure compréliension et application du Cadre de Procédures: Les principaux acteurs ayant des responsabilités importantes dans la définition et la mise en oeuvre du Processus Cadre devront bénéficier d'une formation spécifique. La démarche participative évolue sans cesse et une remise à niveau des connaissances en la matière s'avère toujours indispensable. Deux catégories d'acteurs seront les principaux bénéficiaires des programmes de formation: (i) les PAP et les associations/groupements ; et (ii) les agents forestiers des DIRENvVEF et les agents de I'ANGAP. Les PAP et les représentants des organisations, groupements et associations locales recevront des for-mations appropriées pour renforcer leur capacité d'organisation et de gestion d'associa:ions et aussi leur pouvoir de négociations. Leur capacité en matière de conception de fiches de micro projets et de gestion des micro projets générateurs de revenus doit être augmentée afin d'augmenter leurs capacités à rationaliser l'utilisation des ressources, selon les règlements arrêtés de façon participative et contractualisée. La formation des agents forestiers des DIRENVEF et les agents de lIANGAP est également indispensable pour une meilleure exécution des activités prévues. Le Cadre de Procédures doit être mené en concertation avec tous les acteurs concemés, les ruraux en premier lieu, donc suivant une conception contractuelle, basée sur la négociation et la diffusion de l'inforrnation. Parmi les thèmes de formation à dispenser, les principes politiques de la décentralisation, le transfert de gestion des ressources naturelles, l'approche participative seront prioritaires. Des ONGs locales ou par certains services techniques ayant une expérience reconnue dans le domaine pourront assurer les sessions de formation.

15. Le système de suivi et d'évaluation: L'ANGAP et la DIRENVEF assurera respectivement la coordination et la mise en oeuvre du système de suivi et évaluation pour l'exécution des composantes Igestion des AP » et gestion des « écosystèmes forestiers » ainsi que de l'application du Cadre de Procédures. Le système sera basé sur trois types d'indicateurs: (i) indicateurs de moyens; (ii) indicateurs d'activités ; et (iii) indicateurs de résultats et d'impacts. Pour les indicateurs de moyens, le projet suivra les moyens financiers et humains qui devront être mobilisés pour la mise en oeuvre du Cadre de Procédures. Pour les indicateurs d'activités, le projet suivra l'évolution du nombre de PAP et de personnes vulnérables touchées, le nombre de diagnostic participatifs réalisés, le nombre de PAP siégeant dans les différents comités, le nombre de micro-projets productifs et de formation réalisés, le nombre de projets sociaux communautaires réalisés., et le nombre de conflits enregistrés. Pour les indicateurs de résultats et d'impacts, le projet assurera le suivi entre autres de l'évolution de l'augmentation du revenu des PAP, l'accès aux services sociaux, ou le nombre de conflits enregistrés. Le projet développera également un système de suivi et évaluation participatif qui fera participer les PAP dans l'identification des indicateurs qu'elles estiment appropriés, la collecte et l'analyse de ces indicateurs, et la détermination de mesures correctives.

50 I I I I I I I

ANNEXE 2 | CADRE STRATEGIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT DES POPULATIONS AUTOCHTONES MIKEA I

I Il iI iI * 5 I I Sommaire:

1. Introduction

2. Présentation ethnographique, socio-économique, et culturelle des Mikea 2.1 Origine des Mikea 2.2 Localisation 2.3 Structure sociale 2.4 Structure institutionnelle 2.5 Relations des Mikea avec les autres populations 2.6 Ressources utilisées 2.7 Systèmes de production et sources de revenus

3. Cadre juridique

3.1 Réglementations existantes sur la propriété foncière 3.2 Régime foncier coutumier et traditionnel chez les Mikea

4. Stratégie de consultation et de participation pour l'élaboration du PDPM

4.1 Enquêtes socio-économiques des populations Mikea et délimitation géographique 4.2 Analyse des parties prenantes 4.3 Elaboration et mise en oeuvre d'un processus participatif à l'élaboration du PDPM 4.3.1 Sensibilisation des MIikea 4.3.2 Structuration des Mikea 4.3.3 Elaboration du PDPM 4.3.4 Validation du PDPM

4.4 Analyse des possibilités de mise en oeuvre de la stratégie avec calendrier et budget

5. Evaluation des capacités institutionnelles

53 i~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~i LISTE DES TABLEAUX:

Tableau 1. Plantes médicinales les plus utilisées et les mtaladies qu'elles traitent (noms vernaculaires utilisées par la population locale) Tableau 2.: Plantes et espèces animales couirantespour la consommation Tableau 3: Essencesforestières et leurs utilisations Tableau 4 . Produits agricoles et leur valeur monétaire en Fmng. Tableau j.5 Produits de l 'élevage et leur valeur mionétaire en Fmg Tableau 6. Produitsforestiers et leur valeur monétaire en F?ng Tableau 7:. Calendrierd 'exécution des activités préliminaires Tableau 8:. Coûts estimatifs des activités prélimtinaires

Liste des acronymes

AGERAS Appui à la Gestion Régionalisée et Approche Spatiale AICPM Association Inter Communale du Plateau Mahafaly ANGAP Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées AP : Aire Protégée APA : Aire Protégée Agréée CDC : Comité de Développement Communal CI : Conservation International CLD : Comité Local de Développement COAP : Code de Gestion des Aires Protégées COBA : Communautés de Base COGES : Comité de Gestion CRO : Comité Régional d'Orientation CRP : Comité Régional de Programmation CVAD : Chef de Volet Appui au Développement CVD : Comité Villageois de Développement DEAP : Droit d'entrée aux Aires Protégées DIRANGAP : Direction Inter Régionale de l'ANGAP

54 i~~~~~~~~~~~~~~~ DIRENVEF Direction Inter Régionale de l'Environnement, des Eaux et Forêts EIE Etude d'Impact Environnemental EMC Ecosystèmes Marins et Côtiers FINIAMI Fikambanana Miaro ny Ala Mikea GCF Gestion Contractualisée des Forêts GELOSE Gestion Locale Sécurisée M.ARP Méthode d'Analyse Rurale Participative MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement MINENVEF Ministère de l'Environnement, des Eaux et Foréts PAG Plan d'Aménagement et de Gestion PCD Plan Communal de Développement PDPM Plan de Développement des Populations Mikea PlanGRAP Plan de Gestion du Réseau National des Aires Protégées PN Parc National PREE Programme d'Engagement Environnemental RN Route Nationale RN[ Réserve Naturelle Intégrale RS Réserve Spéciale SAGE Service d'Appui à la Gestion de l'Environnement SFR Sécunisation Foncière Relative ZOC Zone d'Occupation Contrôlée ZUC Zone d'Utilisation Contrôlée WWF WorldWideFundforNature

55 1.0 Introduction

La population des Mikea vivant dans et autour de la foret des Mikea dans le sud ouest de Madagascar est une « population autochtone » selon la description énoncée dans la Directive Opérationnelle 4.20 de la Banque mondiale. En effet, les Mikea sont reconnus comme socialement, économiquement et culturellement différents des autres ethnies et tribus composant la société malgache, vulnerables, négligés par les administrations successives. et sans moyens de défendre leurs terres. Aussi, les Mikea ont pratiqué, et en quelques localités continuent à pratiquer, une agriculture de subsistance, et vivent principalement des ressources naturelles de la foret en pratiquant la peche, la chasse et la cueillette. L'objectif de ce < Cadre Stratégique pour le Développement des Populations Mikea » (CSPDM) est de définir les bases nécessaires pour l'élaboration d'un Plan de Développement des Populations Mikea (PDPM), correspondant au Plan de Developpement des Peuples Autochtones exigé par la Directive Operationnelle 4.20. Ce PDPM devant être élaboré par les Mikea et pour les Mikea définira le programme et les activités que les Mikea pensent être bénéfiques pour eux sur le plan du développement social, économique et culturel. Le PDPM pourrait éventuellement résulter en la création d'une aire protégée (AP) et être exécuté dans le cadre de la troisième phase du Programme Environnement à Madagascar.

Un Cadre Stratégique Développement est un préalable à un Plan de Développement

S'il- est d'usage de préparer un Plan dans le respect du D.O. 4.20 de la Banque mondiale, il est nécessaire pour le cas des populations Mikea de commencer par un cadre stratégique qui servira de base et définira les étapes nécessaires pour l'élaboration d'un « Plan » harmonieux, réaliste et exécutable. Ce choix a été dicté par les contraintes suivantes:

La notion de « population autochtone » est nouvelle pour l'équipe de recherche qui n'a pas eu le temps de bien l'assimiler, en particulier lorsqu'il s'agit de « développement de population autochtone » dans le sens de préservation d'une identité culturelle et de la poursuite d'une stratégie de développement pour une ethnie unique, qui est assez différent de la notion habituelle de développement; Le temps total imparti pour l'élaboration du Plan de Développement a été de huit semaines, divisées en deux phases de quatre semaines chacune, espacées d'un mois, ce qui, par rapport au contenu préconisé par la Directive Opérationnelle était beaucoup trop court; Les Mikea qui vivent dans la forêt et donc répondraient le plus à la définition de « population autochtone » ont gardé une certaine méfiance envers les étrangers et les représentants de l'Etat et ne se confient pas facilement. Il aurait fallu plus de temps à l'équipe de recherche pour asseoir la confiance mutuelle et mieux appréhender leur mode de vie et leurs aspirations;

Ce CSDPM comprendra alors: (i) une présentation ethnographique, socio-économique, organisationnelle et culturelle des sociétés et populations Mikea; (ii) le contexte juridique sur les droits fonciers à Madagascar et leur relevance pour les populations Mikea ; (iii) une stratégie pour la consultation et la participation des Mikea à l'élaboration du PDPM ; (iv) une évaluation institutionnelle des différents partenaires associés pour appuyer les populations Mikea à élaborer le PDPM; et (v) un calendrier d'exécution ainsi que le budget estimatif pour l'élaboration du PDPM.

Le PDPM est un préalable à la création éventuelle d'une aire protégée de la forêt des Mikea.

Le gouvernement s'est engagé à ne pas transformer la forêt des Mikea en une AP sans que le PDPNI ne soit développé. Aussi, dans le cadre de l'élaboration du PDPM, des discussions seront menées sur les impacts positifs ou négatifs de la création d'une AP et que le PDPM se doit de garantir que la création d'une AP n'ait pas d'effets néfastes sur les populations Mikea et que celles-ci en retirent des avantages économiques et sociaux compatibles avec leur culture. Dans le cas où, la création d'une AP ne répond pas aux aspirations des populations Mikea, le gouvernement s'est engagé à ce que la mise en oeuvre du PDPM à travers le financement du PE3, soit assuré pour garantir la préservation et le

56 développement d'un capital humain unique mais vulnérable qu'est la population autochtone des ik-ea. evl

2.0. Présentation ethnographique, socio-économique et culturelle des Mikea.

2.1. Origine des Mikea

Les habitants ou utilisateurs de la forèt des Mikea peuvent se diviser en trois grands groupes les toinpon'ala (« maîtres de la forêt ») ou lampihazo (« s'appuie sur l'arbre »), sont considérés comme étant la première vague de peuplement de la forêt. Leur origine et la preuve même de leur existence fait encore aujourd'hui l'objet de plusieurs recherches; certains les qualifient d'êtres invisibles, fantomatiques ou affirment que ce sont des esprits. Ils laisseraient toutefois des traces sur le sable et selon la coutume locale, les chasseurs doivent demander leur bénédiction et leur apporter du tabac en échange d'une bonne chasse.

La deuxième vague de peuplement, qui donne naissance aux Mikea que l'on rencontre aujourd'hui, date du XVIIème siècle et était constituée d'abord, de fugitifs, fuyant l'autorité de la dynastie Andrevola qui gouvernait alors le peuple Masikoro. Puis, pendant les périodes coloniale et néo- coloniale, la forêt dite des Mikea a reçu plusieurs groupes d'individus fuyants les oppressions mais aussi l'application de certaines lois et réglementations. A force de vivre dans la forêt, ils se sont progressivement confondus à cette dernière. Cette deuxième vague vivait essentiellement de tubercules, de miel et d'animaux sauvages. Certains groupes ont formé des petits hameaux sur la lisicére forestière et jouent le rôe d'interédiaire avec ceux qui sont restés en forêt. Cette deuxième catégoie de Mikea se caractérise par: 1) le respect du lignage f ont et e forchef, 2) les activites de subsistance basées sur la chasse et la cueillette, 3) la notion de propriété comrnmune de la forêt, et 4) la pratique du bilo (rituel de guérison) et le soro (sacrifice d'animal ou offrande de miel et de tubercules).

Le troisième groupe de Mikea apparaît dans les années 80, avec le phénomène migratoire lié à la culture spéculative du maïs. Au cours de cette période, la forêt accueille des gens d'origines diverses, venus pour s'enrichir par la culture de maïs. De cette date, sont nés les grands marchés hebdomadaires de la Route Nationale (RN) 9, notamment celui de Vorehe. Si l'arrivée massive de migrants, la création de marchés et l'évangélisation (présence de missionnaires luthériens), ont contribué à modifié largement le mode de vie des anciens Mikea (monétisation de l'économie autrefois basée sur le troc, passage d'une économie de subsistance à une économie de marché), leur faisant progressivement perdre leur mode de vie traditionnel, le contraire est aussi vrai. Beaucoup des nouveaux arrivants sont entrés dans la forêt pour en utiliser d'une manière saisonnière les produits dans un phénomène de < mikeisation ».

Aujourd'hui, l'usage désigne par « Mikea » tout habitant de la forêt, qu'il soit saisonnier se livrant à la culture sur brûlis du maïs, ou « permanent » vivant de chasse et de cueillette. Si l'on s'en réfère à la définition des populations autochtones de la Directive Opérationnelle 4.20 de la Banque Mondiale, le groupe dit Mikea comprend des sous-groupes qui ont une identité culturelle et sociale distincte caractérisé par a) une dépendance considérable envers les produits de la forêt pour leur subsistance, b) une production où la subsistance occupe une place importante, c) un mode de vie étroitement lié à l'existence de la terre et la forêt et d) une situation de forte pauvreté selon les indicateurs sociaux et économiques de pauvreté généralement utilisés.

2.2. Localisation des Mikea

Les Mikea sont aujourd'hui principalemenit concentrés dans les zones d'Andravitsazo (commune d'Ankililaoka), d'Anjabetrongo (commule d'), de Vorehe (commune de ) et de Namonte (commune de ) autour de la forêt (voir carte en Annexe 1). Cependant, leur répartition exacte doit encore être précisée par des études plus approfondies car il existe des campements isolés dispersés dans la forêt. En effet, les Mikea, voulant, dans le passé, éviter tout

57 contrôle des autorités de l'état et vivant essentiellement des produits de la forêt, se déplacent considérablement dans la forêt.

2.3. Structure sociale des Mikea

Chez les Mikea, le pouvoir traditionnel procède de l'articulation de quatre niveaux:

Le chef de l'habitat, le plus souvent, sort du groupe fondateur (ainsi on compte plus de quatorze lignages fondateurs dans les quatre zones de localisation principale des Mikea). C'est le -Mikea qui s'installe le premier sur le territoire. Il détient le pouvoir et ses descendants en héritent automatiquement. Cependant, ce pouvoir n'est effectif qu'au sein du territoire donné. Le chef c'e l'habitat assume des responsabilités d'intérêt général tels que veiller à la sécurité de l'habitat, accepter ou refuser les nouveaux arrivants, organiser les rites et évènements traditionnels.

Il y a aussi le pouvoir des doyens. Ils ont droit de parole lors des règlements des conflits sociaux ou tribaux ou autres. Le pouvoir du chef de faminlle (l'habitat étant encore dispersé en famille, au sens large du terme). Le pouvoir administratif, représenté par les élus locaux, ne fait que transmettre la politique de l'état. Les notables existent, mais leur pouvoir est très limité au règlement des situations conflictuelles familiales. Dans certains cas spécifiques, comme celui de Vorehe, il existe un Hazomanga ; c'est une personne issue du lignage fondateur, qui possède une expérience plus poussée que les autres membres de la société personne et règle toutes les situations conflictuelles. Ainsi à Namonte, village Mikea typique, situé en pleine forêt, le chef de l'habitat ou fondateur et en même temps grand ombiasy (guérisseur) de la région, Tsiasinda, avait su préserver son territoire des migrants en y réglementant strictement l'accès jusqu'à sa mort en 1986.

Les Mikea se définissent eux-rnêmes par le respect du lignage fondateur à travers le chef de l'habitat (qui reçoit un partie des produits de cueillette et de chasse en guise de reconnaissance), la place prépondérante accordée à la chasse et à la cueillette, la notion de propriété commune de la forêt sans distinction d'origine, l'importance de la cérémonie traditionnelle du bilo (rituel de guérison) et du so,-o (sacrifice d'animal, ou offrande de miel et de l'ovy ala). En dépit de leur relative dispersion, les Mikea s'entendent bien entre eux, notamment à travers les cérémonies traditionnelles, les funérailles, les échanges entre Mikea. La conception et l'attachement à la forêt (croyance envers les esprits et des êtres invisibles maîtres de la forêt, respect des zones sacrées et des arbres sacralisés) constitue également un élément important de la cohésion sociale des Mikea. Les relations entre Mikea et entre les Mikea et les autres groupes locaux se sont amplifiés au fil du temps à travers le mariage et le fati- drai (pacte de sang).

Cependant les Mikea sont de plus en plus exposés aux autres groupes, notamment à travers l'importante migration qui a lieu dans la région depuis le boom du maïs dans les années 80 et la venue de missionnaires luthériens. Ces contacts avec d'autres groupes ont eu une influence sur la structure traditionnelle des Mikea, et a eu pour principale conséquence d'ouvrir le système social et politique traditionnel aux hommes d'église et aux représentants de l'Etat.

2.4. Structuration institutionnelle des populations vivant et autour de la foret des Mikea

Aujourd'hui, les habitants de la zone de la forêt des Mikea se sont, pour la plupart, organisés à travers différentes structures générées par les adnministrations locales et nationales:

Comité Villageois de Développement (CVD) et Comiiité Local de Développement (CLD) dans chaque village ou fokontany (plus petite unité administrative malgache) où siègent en général les chefs traditionnels ont pour but de faciliter la concertation et la coordination des actions communautaires au niveau local. Les membres des CVD et des CLD sont élus par les habitants du fokontany, et sont reconnus par l'administration pour gérer les affaires administratives et sociales de leurs localités. Au stade actuel du processus de décentralisation à Mfadagascar, le pouvoir de taxation attribué aux

58 diff`térentes unités administratives n'est pas encore défini d'une manière précise. Les chefs de fokontany disposent cependant de pouvoirs de décision sur la gestion administrative du fokontany.

Comnité de Développemnent Communal (CDC) a pour rôle de faciliter la concertation et la coordination des actions de développement dans le cadre du Plan Communal de Développement (PCD) (Voir Anniexe 2), conditionnalité de financement posée par les bailleurs de fonds à Madagascar.

Toutes ces structures de concertation locales et communales se rejoignent au sein de la Fikamnbanana Miaro ny Ala Mikea (FL44AMI), association intercommunale, selon l'arrêté 60-133 du 03 octobre 1960, portant sur les associations, ayant pour objectif la protection de la forêt des Mikea et la gestion des ressources qui s'y trouvent, a été créée en 1998. La FIMAMIM regroupe les communes limitrophes de la forêt des Mikea: Manombo-Atsimo, , Ankilimalinika, Tsianislha. I\Mlilenaka. Ankililaoka, Analamisampy, Antanimieva, Basibasy, Befandrianna-Atsimo, , , Antong-Vaovao, et Befandefa. Les communes membres doivent payer une cotisation de 250.000 Fmg par commune par an mais ceci n'a pas toujours été effectif étant donné que les communes sont pauvres. La FIMAMI a un Bureau Exécutif composé actuellement d'un Président, d'un Vice-président, d'un Trésorier, d'un Secrétaire, d'un Conseiller et d'un Commissaire aux Comptes, ainsi qu'un Comité Ad hoc composé d'un (01) représentant de chaque commune membre et qui, entre autres, élabore le Plan de Travail Annuel de l'association. Les décisions se font par réunion ordinaire deux fois par an par le Comité Ad hoc et par assemblée générale des membres une fois par. en rotation dans les communes membres. Le Comité Ad hoc peut également convoqué une assemblée générale s'il le juge nécessaire. La FIMAMI a, entre autres, créé une Commission Mixte en 2001, dont le rôle est de renforcer l'application des lois concernant le défrichement et les feux de brousse le long de la lisière de la forêt du côté de la RN 9. Une stabilisation de la lisière forestière est effectivement constatée entre 2001 et 2002, et ce malgré la crise politique dans le pays. La FIMAiMI appuie également la mise en place de contrats de transfert de gestion des ressources naturelles pour favoriser la gestion par les Mikea de leur patrimoine naturel. Elle appuie la mise en place des dina locaux et intercommunaux visant à protéger la forêt, haut lieu de la culture Mikea, ainsi que la mise en oeuvre de plusieurs projets de développement et environnement (étude et création de voies de desserte, aménagement de l'environnement marin et côtier, apiculture, etc.) et a participé activement dans l'élaboration des PCD de la région. Entre Juin et Décembre 2003, et à sa demande, la FIMAMI, avec l'appui technique du WWF et de SAGE, et un financement de Conservation International (CI), entreprendra une étude de faisabilité de création d'une aire protégée de la forêt des Mikea. Cette étude sera supervisée par l'ANGAP qui en est le maître d'oeuvre, et bien entendu servira de base de discussion dans l'élaboration du PDPM. Les populations Mikea décideront en dernier ressort sur l'opportunité de transformer la forêt des Mikea en une AP.

2.5. Relations des Mikea avec les autres groupes locaux et nationaux

Les relations des Mikea avec les autres groupes existent exclusivement au niveau local. par contact avec les nombreux migrants venus, principalement, pour cultiver le maïs. Les Mikea, au nom du fihavanana (hospitalité), acceptent l'installation des nouveaux venus dans leur territoire. L'intégration sociale est rapide par le phénomène de mariage et defati-drà (pacte de sang). Si contlit il y a, il se règle au niveau des doyens selon la manière coutumière du territoire. Ces nouveaux venus apportent le hatsake (culture sur brûlis du maïs autour de laquelle rayonne toutes les activités de commerce), ainsi quc la culture d'autres plantes (légumineuses et cucurbitacées), ainsi que la monétarisation (qui supplante petit à petit le troc). On peut trouver plusieurs groupes Mikea combinant à la fois, les traditions et la transformation apportée par ces nouveaux venus.

2.6. Ressources utilisées

La forêt fournit aux Mikea les plantes médicinales dont ils ont besoin pour se soigner et une partie importante de leur nourriture quotidienne sous la fonne de plantes et animaux, produits de la cueillette et de la chasse (éventuellement de la pêche pour le cas de Namonte qui se trouve à proximité d'un lac). Ils utilisent également plusieurs essences torestières pour la construction d'objets de la vie courante.

59 Tableau 1. Plantes médicinales les plus utilisées et les maladies qu'elles traitent (noons vernaculaires utilisées par la population locale)

Plantes utilisées Type de maladies V'olonîsako maiky (écorce de maïs séché) Nintsiinintsy (fièvre: grippe) Sarihasy (cotonnier sauvage) Tazomiiahery (paludisme) Hazondragnaty Kohcîka (toux) Vahironto Aretinkibo (mal au ventre) Remontiny, magnetrake Aretilnaso (maladie des yeux) Katrafa, tohiravy La,nosy (douleurs du dos) Somotsoy Gingindoha (migraine et maux de tête) Fandriandambo,totonga saripea Farasisa(syphilis)

Tableau 2: Plantes et espèces animales courantespouir la consommation

Plantes Espèces animales Tantely (miel) Tandraky (tenrec) Ovv (espèce de tubercule) Tambotsiky Balo (espèce de tubercule) Sora Babo Hira (maki) Moky SifakeIOngiky (propithèque) Tily Tihitilhy Telofory Tsake Akanga (pintade) Akohoala

Tableau 3 Essencesforestières et leurs utilisations

Essence Utilisation Ifazornalagny, Mangarahara Bois cle cercueil Hindy Bois de cercueil Katraja Constru-ction de cases Farafatse Bois de pirogue Vaovy Bois de charrette

2.7. Systèmes de production et sources de revenus

Jusqu'à l'arrivée massive des migrants cultivateurs de maïs dans les années 80, les Mikea vivaient principalement de cueillette et de chasse, auxquels ils consacraient la quasi-totalité de leur temps. L'exploitation dc la forêt était limitée à la collecte des produits comestibles animaux et végétaux. Les échanges entre les divers groupes de Mikea se faisaient sous forme de troc. Les modes d'utilisation de ces ressources forestières étaient principalement dictées par leur disponibilité (saisonnalité) et les tabous qui régissent la consommation de tel ou tel produit par un lignage donné. Avec l'arrivée des migrants, l'économie Mikea s'est progressivement transformée. Certains groupe de Mikea situés en lisière de la forêt, et notamment à proximité de la RN 9 s'adonnent aujourd'hui à la culture du brûlis du maïs, ainsi que la culture de manioc, de pois du cap, de pois vohème, l'arachide, des courges, de patate douce. Une première forme de dornestication animale, à savoir bovins, ovins, caprins et volailles apparaît. Le commerce supplante peu à peu le troc. Avec l'ouverture de marchés dans les zones de forte concentration de migrants, les Mikea ont appris la valeur de la monnaie et vendent les

60 produits de la cueillette, de la chasse et de l'agriculture. C'est notamment le cas de la zone d'Ankîlilaoka et Andravatsazo.

Tableau 4 . Produits agricoles et leur valeur monétaire en Fnmg. Type de produits Unité de inesure Valeur monétaire (Fmtg) IMangahazo (manioc) charrette 100 à 150 000 Katsaka (maîs) Kapoaka* 150 Kabaro (pois du Cap) kapoaka 1500 lo'y kapoaka 2000 Voanjo (arachide) kapoaka 2000 Voanjobory (pois vohème) kapoaka 1000 antsa;nby kapoaka 1500 I an!sorok-o Ikapoaka 500 tsehake piece 500 Patate douce tas 500 à1000 * Kapoaka: boîte Nestlé vide à raison de 300g

Tableau 5 . Produits de l 'élevage et leur valeur mionétaire en Fnîg Bétail suivant la taille Valeur monétaire (Fmg) Vositse 1500 000 - 2000 000 vantony 450 000 - 500 000 inahota 200 000 - 400 000 temboay 450 000 - 500 000 tainana 600 000 omnbilahy 600 000 - 650 000

Tableau 6: Produitsforestiers et leur valeur monétaire en Fmng Produitsforestiers Valeurs monétaires (Fmg) Produits végétaux comestibles Ovy cuit 500 Ou balo cru 1000 - 1500

Produits animaux comestibles Tandrake 2500 à 5000 suivant la période Tambotsike 500 Lambo 7500 (morceau) Akanga 10 000 Kibo 1000 Konkia 5000

Miel 1250 (kapoaky)

Le commerce des produits forestiers et agricoles occupe une place prépondérante. Le troc, système d'échange primitif est encore pratiqué dans des cas spécifiques. Par exemple, le manque d'eau potable contraint les Mikea à troquer un bidon de 50 litres d'eau contre 100 épis de maïs. La grande majorité des Mikea pratiquent aujourd'hui une économie mixte entre la subsistance (les produits agricoles, de chasse et de cueillette servent en partie de nourriture) et la commercialisation. La principale formne d'agnculture pratiquée est la culture sur brûlis de maïs (ou hatsake). Le hatsake se fait au détriment de la forêt, privant ainsi les Mikea des produits forestiers qui leur sont utiles pour la vie courante. Le hatsake force les Mikea à passer à de nouveaux défrichements tous les deux ans en moyenne. L'agriculture itinérante laisse des terres abandonnées sur lesquelles les Mikea pratiquent en partie la culture de les s'intensifie à perte de vue laissant derrière son passage le monka ou abandon cultural manioc, d'arachide, de pois voheme, de courge. La superficie cultivée reste cependant faible à

61 l'échelle familiale dû au manque d'eau et à la nature des sols (principalement sable blanc, les zones cultivables sont restreintes en superficie), au manque de matériels et de semences et à la recrudescence des acridiens et les revenus générés par l'agriculture ne suffisent pas à couvrir les besoins.

La culture sur brûlis du maïs est encouragée par les marchands indopakistanais basés à Toliara qui en augmentent le prix, octroient des crédits agricoles et créent des voies de desserte. Ces marchands contrôlent l'achat de la production de maïs en installant leurs collecteurs dans la forêt. Les Mikea se déplacent souvent sur de grandes distances pour rejoindre ces points de collecte. Ils en profitent pour v vendre des produits forestiers et agricoles, et s'approvisionner en produits de première nécessité bien que les marges bénéficiaires soient très élevées. L'élevage reste lui aussi précaire en tant qu'activité économique, à cause des vols fréquents, des maladies, du manque d'eau et du manque général d'encadrement technique. Les produits forestiers continuent de constituer une part importante du régLme alimentaire et des sources de revenus des Mikea.

3.0. Cadre juridique

Ce paragraphe traite les aspects juridiques liés aux droits des citoyens malgaches incluant les populations Mikea notammnent dans la jouissance et l'utilisation des patrimoines dits propriétés de l'Etat. Il est également traité les recours et le processus à suivre afin de perrnettre aux Mikea d'accéder à la propriété juridique de la forêt et des terres qu'ils occupent. Ces processus de légalisation foncière sont décrits à travers la création éventuelle d'une aire protégée, ou dans le cadre d'un mécanisme d'accès à la terre suivant le régime foncier traditionnel et coutumier en vigueur chez les populations Mikea

3.1 La réglementation existante en matière de propriété foncière.

Les Mikea font partie intégrante de la Nation malgache et ont le statut de citoyens malgaches. A ce titre, ils jouissent des libertés et droits et sont soumis aux devoirs garantis par la Constitution malgache. Les peuples et différents groupes ethniques de Madagascar ont certes leur coutumes et règles sociales traditionnelles particulières, mais dans le cadre légal, rien ne les différencie. En tant que citoyens malgaches, les Mikea possèdent un droit de jouissance légale sur les biens appartenant au domaine tant privé que public de l'Etat, ce en vertu de la constitution et le loi 60-004 du 15 février 1960 et l'ordonnance 60-099 réglementant le domaine privé national et le domaine public. Le COAP garantit cependant aux Mikea le droit de jouissance. Aussi, des lois et des règlements pourraient garantir aux Mikea le droit d'utiliser et de mettre en valeur les zones qu'ils occupent, d'être protégés par les intrusions illégales et de disposer des ressources naturelles essentielles à leur subsistance. Des dispositions existent également permettant un transtert de propriété aux Mikea. Ces dispositions réglementaires sont les suivantes:

- Loi 96-025 du 30 septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources natuirelles renouvelables et ses décrets d'application 98-610 clu 13 août 1998 réglementant les niodalités de la mise en oeuvre de la Sécurisation Foncière Relative, 2000-027 du 13 janvier 2000 relatif aux Communautés de Base (COBA) chargées de la gestioin locale des ressouirces naturelles renouvelables et 2001-122 du 14 février 2001 fixait les conditions ile mise en oeuvre de la Gestion Contractualisée des Foréts (GCF) de l 'Etat. La gestion des ressources naturelles renouvelables relevant du domaine de l'Etat ou des Collectivités territoriales (forêts. faune, flore, ressources en eau) peut être confiée à une communauté de base sur demande, sur la base d'un contrat de trois ans, renouvelable pour une nouvelle période de dix ans. Le contrat inclue un cahier de charges et confère la gestion des ressources naturelles dans le respect des stipulations et clauses du contrat de gestion et du cahier de charges négociés et conclus préalablement entre les parties en cause. Le contrat peut porter sur l'ensemble des ressources du territoire délimité par la comrnunauté de base ou uniquement sur les forêts (GCF). C'e transfert de gestion peut s'accompagner, à la demande de la communauté de base, d'une sécurisation foncière relative (SFR), qui garantit à cette demière l'utilisation et l'extension des terres utiles à ses besoins, l'occupation pouvant même constituer une étape vers l'immatriculation foncière. La notion de communauté de base se définit par un groupement d'individus unis par des mêmes intérêts, obéissant à

62 des règles de vie commune et matérialisé par Lin document nommé agrément administratif. Cette définition peut s'appliquer aux habitants d'un hameau, d'un village ou d'un groupe de villages et n'est nullement gènée par des considérations relevant des limites des circonscriptions administratives. Le constat du droit de jouissance opéré par la SFR exclut les occupants illégaux. Les Communautés de Base (COBA) à travers le dina déterminent qui sont les occupants réguliers et qui sont les occupants illégaux. Les rapports entre les membres de la communauté de base sont réglés par des dina (sorte de règlement intérieur fixé selon les règles coutumières et plus généralement. convention sociale selon les règles coutumières). Le dina ne doit pas porter atteinte à l'intérêt général et l'ordre public et doit être conforme aux dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires. Pour avoir force de loi, le dina doit être approuvé et visé par l'autorité compétente et cette approbation vaut autorisation d'application. Il est à noter que la loi peut prescrire dans certains cas, l'assistance d'un médiateur environnemental dans le processus du transfert de gestion des ressources naturelles. Ce mécanisme légal pourrait donc garantir aux Mikea les droits de jouissance des zones nécessaires à leur survie, cependant il faut noter que la mise en oeuvre des étapes requises dans le processus de transfert de gestion des ressources naturelles et de sécurisation foncière relative nécessite un appui technique et financier (constitution de la communauté de base, délimitation du périmètre, enquêtes parcellaires publiques et contradictoires par un géomètre assermnenté, etc.).

Depuis 2000, le Service d'Appui à la Gestion de l'Environnement (SAGE) et la Direction InterRégionale des Eaux et Forêts (DIREF) de Toliara ont mené des actions de sensibilisation et d'information sur le transfert de gestion des ressources naturelles auprès des comrnmunautés locales du sud-ouest malgache. Ces actions ont abouti à la signature de contrats de transfert de gestion des ressources naturelles tels que celui de Sakoantovo, au sud de Toliara, où les lignages Mahafaly, Maroseranana ont maintenant le contrôle sur leur massif forestier ancestral et sur la forêt sacrée qui abrite leurs tombaux royaux. Dans la région de la forêt des Mikea, des demandes de transfert de gestion ont été faites dans les communes suivantes: Milenaky, Marofoty, Analamisampy, Ankililaoky, Basibasy. Depuis 2001, le Word Wide Fund for Naturc (WWF) travaille avec les entités locales et communales pour encourager le transfert de la gestion de la zone périphérique de la forêt afin de stopper le défrichement. Au sein de ces communes périphériques vivent des Mikea éparpillés et confrontés à une logique de sédentarisation. Le transfert de gestion qui peut être accompagné par un transfert de propriété peut garantir le droit à la propriété des Mikea à travers la Sécurisation Foncière Relative, et ensuite à une immatriculation foncière définitive.

- Loi 2001-005 du 21 février 2003 portant Code d'e Geslion des Aires Protégées (COAP) et son projet de décret cl'application, notamment les titre I (Procédure de création (les Aires Protégées du Réseau INational),II (Modalités de gestion des Aires Pr-otégées du Réseau National) et IV (Régime cles Aires Protégées Agrées). Le COAP prévoit des procédures spécifiques pour impliquer les collectivités locales et populations riveraines dans le processus de création et de gestion des aires protégées du Réseau National. Celles-ci commencent par les études préalables des avantages et inconvénients socioculturels et économiques de la création dc l'aire protégée, puis une phase de sensibilisation et d'inforrnation suI l'aire protégée auprès des populations concemées afin de collecter les observations et oppositions éventuelles de la population riveraine ou de toute autre personne. Les décisions dans la procédure de création des Aires Protégées sont susceptibles de recours selon les procédures du droit commun. Lors de la phase de création, une reconnaissance du périmètre pour en définir les limites et les diverses zones est prévue. La procédure de reconnaissance est effectuée par une équipe composée de l'ANGAP et des représentants des collectivités locales concernées, du Ministère chargé de l'Environnement et des Ministères concernés par la création de l'aire protégée. Le COAP prévoit les différents types de zones suivants au sein de l'aire protégée:

Noyau dur: zone sanctuaire d'intérêt biologique, cultuel ou culturel, historique, esthétique, morphologique et archéologique qui représente le périmètre de préservation intégrale. Toute activité, toute circulation y sont strictement réglementées. Zone Tampon: zone jouxtant le noyau dur, dans laquelle les activités sont limitées pour assurer une meilleure protection de l'aire protégée. Elle p eut comprendre les zones de service, d'occupation contrôlée et/ou d'utilisation contrôlée.

63 Zone de Service: zone destinée à l'implantation des infrastructures touristiques, éducatives ou fonctionnelles de l'aire protégée. Zone d'Occupation Contrôlée (ZOQ: zone d'habitation des populations à l'intérieur de l'aire protégée existante antérieurement à sa création. Zone d'Utdisaition Contrôlée (ZUC) : zone dans laquelle l'utilisation des ressources est réglementée et contrôlée. Zone de Protection : zone jouxtant l'aire protégée dans laquelle sont admises les activités agricoles et pastorales et autres, autorisées à titre exceptionnel par l1ANGAP et n'entraînant pas d'impacts néfastes sur l'aire protégée. La zone de protection est de 2.5 kilomètres à vol d'oiseau à partir des limites de l'aire protégée.

Les observations, oppositions ou réclamations éventuelles de la population locale sur les résultats des travaux de reconnaissance sont relevées dans un registre ad hoc par les collectivités les plus proches du site et l'ANGAP. Après la phase de reconnaissance, un avant-projet de décret de création est préparé et soumis aux collectivités territoriales décentralisées et à la population riveraine pour consultation et afin de recueillir et y insérer toute observation, opposition ou réclamation. La politique générale de l'ANGAP dans la création des aires protégées est d'éviter tout déplacement involontaire de populations et d'écarter dès le début, les zones d'habitation et de cultures.

Les dispositions du COAP concernant la gestion des aires protégées du Réseau National prévoient l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi d'un Plan d'Aménagement et de Gestion (PAG) de l'aire protégée qui comprend entre autre des volets d'éducation environnementale et de développement ddurable des localités environnantes des Aires Protégées (villages attenants, villages dans la zone tampon, population exerçant un droit d'usage dans la zone tampon). Le COAP prévoit également la garantie de droits d'usage (chasse, pêche, activités cultuelles, activités de pâturage et activités agricoles) selon des critères propres à chaque site, exercés dans les ZOC/ZUC et le droit de servitude de passage, sur la base d'une convention de droits d'usage. Le périmètre des activités agricoles et pastorales dans la zone de protection est déterminé selon la méthode de gestion du terroir villageois en concertation avec les populations riveraines et le responsable de l'aire protégée.

Selon le COAP, toute personne physique ou morale de droit privé ou public autres que l'Etat peut demander un statut d'Aire Protégée Agrée pour son territoire afin d'en préserver la valeur historique, archéologique, cultuelle, culturelle ou naturelle. L'agrément est subordonné à une demande de reconnaissance du site, qui comprend entre autres « u document justifiant le droit du requérant d'occuper, d'utiliser le territoire tel qu'un titre de prepriété foncière, un droit de bail, un droit de concession ou un document équivalent admis par la pratique et la coutume de la région du site » et une étude de faisabilité technique et financière de la gestion du site. Lorsque l'agrément est octroyé, un PAG est élaboré qui vaut cahier de charges entre l'ANGAP et le requérant et qui stipule les directives d'aménagement et de gestion nécessaires et les modalités de contrôle technique pat l'ANGAP. L'ANGAP peut contribuer à la gestion de l'Aire Protégée Agrée notamment par son aide à l'établissement de dossier de demande de financement, son appui technique à la gestion du site et sa promotion du site au niveau national et/ou intemational. L'opérateur a le droit de percevoir des recettes en contrepartie de l'accès et de tout service toumi dans l'Aire Protégée Agréée. Le statut d'Aire Protégée Agrée est précaire et révocable en cas de non respect du PAG ou de retrait par le bénéficiaire.

- Décret 99-954 du 15 décembre 1999 relatif c la Mise en Comptabilité dles Investissements aivec l Environinemiient (MvIECIE) et le Guide Sectoriel pour la Réaiisation d'une Etude d''impact IEnvironnemerntal.Ce décret implique unie obligation pour les projets d'investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte à l'environnement d'être soumis soit à une Etude d'Impact Environnemental (EIE), soit à un Programme d'Engagement Environnemental (PREE) selon la nature technique et l'ampleur de ces projets et la sensibilité de leurs milieux d'implantation. Selon le MECIE, l'obligation d'EIE est prescrite « à tout projet de création de parcs et réserves terrestres ou marins, d'envergure nationale et régionale », alors qu'un PRE-E est requis pour « tout projet de création de parcs et réserves d'envergure communale et privée ». Les impacts sociaux, économiques, culturels et

64 spatiaux suivants sont pertinents dans l'évaluation des impacts du projet et sont préconisés par Le Guide Sectoriel pour la Réalisation d une EIE: Développement de migrations spontanées attirées par le projet Effets sur l'organisation sociale (structure familiale, organisation communautaire, structure du pouvoir traditionnel ou politique, etc.); Transformation des habitudes de vie et de consommation Modification des échanges commerciaux Modification de l'économie locale; Modification des coutumes et des traditions Altération et destruction des sites traditionnels, culturels, religieux ou archéologiques Modification du parcellaire, du foncier et conflits potentiels; Conflits dans les modes d'utilisation des terres entre les nouveaux migrants potentiels et les utilisateurs traditionnels de l'espace: cueillette, chlasse, bois de service, pastoralisme. Modification des axes de circulation et réorganisation consécutive des déplacements; Limitation d'accès à des sites de chasse, de pêche, de cueillette ou de sources d'énergie; Limitation de droit de passage aux populations.

3.2 Le régime foncier coutumier et traditionnel chez les iMlikea

La conception de l'appropriation des terres chez les Mikea ne tient pas compte du facteur juridictionnel et se base sur l'appartenance à des ancêtres mythiques (ascendance héréditaire) et la donation à ceux qui le désirent notamment les nouveaux venus. Les Mikea se partagent la terre en fonction du lignage et du nombre des ménages. Il n'y a pas encore lieu de parler de la vente de terre. Avec les migrants, la procédure locale est que les nouveaux venus consultent le Tomnpontany (« maître de la terre ») ou lignage fondateur et en fonction de leur demande, ce dernier leur octroie une superficie de forêt à défricher. Avec la politique de preduction à outrance du Gouvernement dans les années 80, ce système a poussé la population à étendre leur périmètre de culture, soit en demandant une nouvelle parcelle de forêt, soit en la défrichant illégalement. Si le métayage existe, il est très limité dans l'espace. La plupart des ménages a sa portion de terres et l'exploite directement. Cette expansion s'est faite sur le même principe foncier coutumier.

Du point de vue juLridique, en n'importe quel endroit 'lu territoire malgache, la possession, base de droit à la jouissance est protégée par la loi 60-004 du 15 février 1960 du moment que l'emprise réelle et actuelle est exercée sur un immeeuble ou terrain non objet d'un droit de propriété appartenant à autrui, non cadastré, non immatriculé et non affecté à ure entité déterminée. Ce droit peut être renforcé au moyen de la mise en oeuvre de la sécurisation foncière relative (SFR) réglementée par le décret 98- 610 du 13 août 1998 pris en application de la loi 96-025 du 30 septenmbre 1996 relative à la gestion locale des ressotrces naturelles renouvelables (voir section sur Cadre Jutridique). Après avoir constaté le droit de jouissance entériné par la gestion locale des ressources naturelles renouvelables, cette procédure peut constituer une étape vers l'immatriculat on foncière, preuve par excellence du droit de propriété foncière. Selon ce décret, le mode opératoire quant à la distribution ou redistribution des tenrains peut se faire selon le mode traditionnel ayant cours dans la société autochtone Mîkea ou selon le mode administratif mais toujours avec la participation des autorités traditionnelles.

En conclusion, les dispositions du COA-P et de loi sur la gestion locale des ressources renouvelables permettent d'assurer des droits de tutelle et d'usufruit à long terme et renouvelables aux Mikea et peuvent à terrne, mener à la reconnaissance juridique de leurs régimes fonciers coutumiers ou traditionnels. Toutefois, la reconnaissance juridique des populations AMikea comme une « population autochtone » devant bénéficier d'un droit spécifique ifln de préserver leur culture et leur tradition devrait faire l'objet d'une étude spécifique et être dcébattue au niveau des instances juridiques et législatives du pays. Les sites cultuels et tunéraires aussi bien les pratiques rituelles qui y sont liées sont particulièrement protégés dans le cadre du COAP .

4.0. Stratégie de consultation et de participation

65 La stratégie de consultation et de participation des populations Mikea pour l'élaboration du PPDM comporte plusieurs étapes: (i) enquête sociologique et économique chez les populations Mikea et délimitation des zones d'habitation et d'occupation ; (ii) analyse des parties prenantes « stakeholder analysis » ; (iii) élaboration et mise en oeuvre d'un plan participative de l'élaboration d'une stratégie de développement par et pour les Mikea: (iv) analyse en profondeur des possibilités réelles de la mise en oeuvre de la stratégie, et élaboration du budget et du calendrier d'exécution, (v) comparaison de la stratégie des Mikea avec la planification d'Lne aire protégée dans le foret Mikea par la FIMAMI, et réconciliation des visions alternatives si possible, et (vi) élaboration du PDPM final en prenant compte des ateliers et journées de réflexion chez les Mikea et les autres partenaires.

4.1 Enquêtes socio-économiques chez les populations MIikea et délimitation des zones d'habitation et d'occupation.

Les enquêtes socio-économiques des populations Mikea et la délimitation des zones d'habitation et d'occupation se feront à travers l'établissement de monographies de toutes les communes composant la foret des Mikea. Ces monographies devraient comprendre le nombre de population ainsi que sa composition ethnique, la description des activités socio-économiques et culturelles, l'inventaire des campements en foret, des ressources utilisées et typologie des utilisateurs, et l'inventaire des sites sacrés. La délimitation des zones d'habitation et d'occupation se fera d'une manière participative à travers des descentes sur le terrain. Des séances de travail seront organisées au niveau de chaque commune afin recueillir des observations et d'éventuelles oppositions, et de valider les limites géographiques. Ce travail est en train d'être effectué par une équipe connaissant la politlque opérationnelle 4.20 de la Banque Mondiale, et qui dispose des sociologues et autres experts qui ont travaillé avec les Mikea et qui sont connus pour avoir gagne la confiance des Mikea.

4.2 Analyse des parties prenantes

Une analyse des parties prenantes « stakeholders analysis » devrait permettre d'identifier les principales parties prenantes, de déterminer leur importance et leur influence ainsi que leurs intérêts. Cette analyse des parties prenantes comportera d'une manière générale trois étapes et permettra d'identifier et de faire participer les principales paries prenantes autres que les Mikea (Vezo, Masikoro, etc.) vivant dans et autour de la foret des Mikea:

Etape 1: Identifier les principales parties prenantes au PDPM:

Qui sont les bénéficiaires potentiels Qui peuvent être négativement affectés Qui sont les partisans et les adversaires Quelles sont les relations qui lient les principale; parties prenantes

Etape 2: Evaluer les intérêts des parties prenantes et les impacts potentiels du PDPM sur ces intérêts:

Qu'est ce que les parties prenantes attendent du PDPM Qu'est ce que le PDPM peut apporter aux parties prenantes Quelles ressources les parties preniantes veulent et peuvent mobiliser Quels intérêts des parties prenantes entrent en contradiction avec les objectifs du PDPM

Etape 3: Evaluer l'intluence et l'importance de chaque partie prenante:

Quels sont leur pouvoir et leur statuts (politique. économique ,social ou culturel) Quel est leur degré d'organisation Quelle est l'importance de leur pouvoir sur le contrôle des ressources stratégiques Quelles sont leurs relations de pouvoir avec les autres parties prenantes Quelles peuvent être leur influence sur le succès du PDPM

66 Cette analyse des parties prenantes se fera à travers des descentes sur le terrain, discussions avec des notables, organisations de focus groups et des enquètes. Un accent particulier sera mis pour les zones, en particulier les campement en foret, où les populations Mikea ne sont pas organisées en associations ou ne sont pas membres du FIMAMI et gardent une certaine méfiance vis à vis des « étrangers ». Le système de représentation sera également un des produits attendus de cette analyse des parties prenantes.

4.3 Elaboration et mise en oeuvre d'un processus participatit pour la préparation d'une stratégie de développement par et pour les Mikea

Le processus participatif pour l'élaboration d'une stratégie de développement par et pour les populations Mikea comporte plusieurs étapes: (i) la sensibilisation; (ii) la structuration ; (iii) l'élaboration ; et (iv) la validation et l'information. Ce processus se base sur les résultats de l'analyse des parties prenantes pour définir la forme de participation appropriée pour chaque groupe de part:e prenante non seulement dans l'élaboration du PDPM nmais également dans l'exécution, le suivi et l'évaluation, tout en privilégiant les Mikea eux-mêmes.

4.3.1 La sensibilisation des populations Mikea s'effectuera à travers deux mécanismes: les assemblées villageoises, et la médiatisation, et les descentes sur terrain. Les assemblées générales villageoises ou communales sont des réunions où tous les habitants d'un village et d'une commune, où se-trouvent les populations Mikea, sont convoqués pour partager les informations (rapport d'activités, mobilisation sociale, etc.) concernant la vie du village ou de la commune. Ces assemblées servent également pour prendre des décisions sur des aspects concrets (élection des membres du comité, mise en place de commission spécifique, etc.). Ces assemblées générales peuvent être utilisées pour véhiculer les informations sur le projet d'élaboration du PDPM. La médiatisation consiste à utiliser les médias locales et régionales (presse et radio rurale) qui éditent et diffusent en langue locale ainsi que les affichages publiques pour faire connaître aux Mikea les informations concernant le projet d'élaboration du PDPM. Les descentes sur terrain visent surtout à toucher les Mikea qui campent en forêt et ne sont pas forcément membres d'une commune ou d'un village donné.

4.3.2 La structuration est une étape qui vise à définir la forme de participation appropriée à travers des structures que les Mikea établiront pour promouvoir la participation de tous les groupes de Mikea. Le but de cette étape est de parvenir à faire identifier par les groupes de Mikea leurs principaux représentants qui vont participer l'élaboration du PDPN. La FIMAMI est une structure déjà établie qui fera partie des parties prenantes à l'élaboration du PDPM. Toutefois, comme la FIMAMI intègrent d'autres groupes de populations autres que les Mikea e': que le FIMAMI ne peut pas parler au nom de tous les Mikea, il est important d'étendre cette effo-t de structuration vers les autres groupes de Mikea. Les Mikea des autres communautés village(ises, et non membres de FIMAMI, pourront désigner plus f`acilement leurs représentants à trav*,rs les assemblées générales villageoises et communales. Les Mikea qui campent en forêt feront i'objet d'une attention particulière pour qu'ils puissent identifier des vrais représentants qui peuvent parler en leur nom et que leurs intérêts soient bien défendus. Ces représentants désignés par les populations de Mikea vont former le comité d'élaboration du PDPM. Ces différentes structures seront ensuite formalisées, régies par l'ordonnance 60-133, et prennent la dénomination de Communautés de Base ou COBA.

4.3.3 L'élaboration du PDPM est une étape qui consiste à réunir tous les représentants désignés par tous les COBA pour préparer le PDPM. La méthodologie d'élaboration repose sur la Méthode d'Analyse Rurale Participative (MARP) pour faire ress.ortir par les Mikea eux-mêmes les problèmes, et les propositions de solutions sur ces problèmes identifiés notamment sur leur propre développement économique, social et culturel. Ces propositions de solutions seront ensuite traduites en actions de développement par les représentants des Mikea. A la tin de cette étape, une ébauche de PDPM sera élaborée. Le canevas proposé par le DO 4.20 de la Banque mondiale servira de guide dans l'élaboration du PDPM. Un accent particulier sera mis sur les aspects suivants:

67 Les aspects juridiques notamment sur (i) la reconnaissance juridique des populations Mikea comme une « population autochtone » jouissant de droits particuliers concemant la préservation de leur culture et de leur tradition et (ii) sur le régime foncier permettanrt aux populations Mikea d'obtenir un droit de propriété sur l'ensemble des zones d'habitation et d'occupation préalablement définies; (iii) La problématique de la pression sur les ressources naturelles et la comparaison de la stratégie de développement des Mikea avec la planitication de création d'une AP proposée par FIMAMI ; (iv) L'établissement d'une liste hiérarchisée cles actions de développement identifiées par les populations Mikea; liste qui fera l'objet d'une analyse plus approfondie de la faisabilité, des coûts, risques et bénéfice de chaque action ; (v) Le calendrier et les modalités d'exécution du PDPM ainsi que son plan de financement; et (vi) le système de suivi et évaluation du PDPM

4..3 4 La validation est une étape qui consiste à revenir auprès des différentes COBA (Assemblées villageoises et communales, les groupements de Mikea campeurs en forêt, et FIMAMI) et à faire ressortir les opinions des membres sur cette ébauche de PDPM. Une dernière réunion des différents représentants des Mikea sera alors effectuée pour finaliser le PDPM sur la base des avis recueillis. iEnfin, le document final fera l'objet d'une vaste campagne de communication en utilisant les assemblées villageoises et communales, les descentes sur terrain, et la mécanisme de médiatisation à travers les affichages publics et les médias locales.

4.4 Comparaison de la stratégie de développement des Mikea avec la planification d'une aire protégée dans le foret Mikea par la FENIANII, et réconciliation des visions alternatives.

Cette étape consiste à faire comparer par les Mikea les stratégies de développement proposées par les différentes COBA avec la planification de création d'une AP proposée par FIMAMI notamment sur la problématique des altematives sur la réduction de pression sur les ressources naturelles. Les deux approches peuvent être contradictoires si dans la proposition de création d'une AP, il y a une restriction d'accès sur les ressources naturelles et que les Mikea doivent renoncer à ses activités et pratiques habituelles concernant l'utilisation des ressources, ou si les Mikea doivent se déplacer dans d'autres zones pour pouvoir avoir accès à d'autres ressources naturelles. Les deux approches peuvent être conciliées si dans la création de l'AP les Mikea peuvent obtenir un transfert de gestion et de propriété et peuvent jouir des ressources naturelles sels n leurs pratiques et traditions. Il faudrait alors explorer les visions alternatives qui permettent aux Mikea par exemple de s'adonner à des activités prétendues nuisibles à l'environnement (les cultures sur brûlis, la cueillette de miel, etc.) tout en procédant à planification spatiale de ces activités afin do permettre la régénération de ces ressources et d'en assurer la pérennisation.

D'autres alternatives aux pressions peuvent également être proposées comme l'agriculture de conservation qui est actueliement privilégiée à Madagascar où des expériences sont maîtrisées ou niveau de certaines forêts, comme la forêt de « tapia,. qui permet l'élevage de vers à soie. D'autres techniques d'agriculture de conservation peuvent également maintenir un couvert végétal perrnanent (cultivé ou résidus de culture) et le semis (céréales, légumineuses, tubercules ou fourrages) est effectué sans bouleverser le sol. Ces techniques permettent de :éduire l'érosion sur les parcelles cultivées en pluvial, au même niveau que le couvert forestier des AP. Le transfert de gestion des forêts aux communautés locales sous le système GELOSE ou la GCF qui consiste à donner aux communautés locales la latitude de gérer de manière efficiente et durable les ressources naturelles d'une AP. L'agriculture dc conservation et le transfert de gestion des AP permettront alors de stabiliser les populations tout en leur fournissant de véritables alternatives économiques à l'agriculture sur brûlis en stabilisant les systèmes de culture et de récolte de bois d'énergie tout en apportant des gains de productivité avec une gamme de propositions, avec ou sans intrants. et de filières de biodiversité adaptées aux agriculteurs les plus pauvres.

Ces propositions feront l'objet de discussions au niveau des COBA afin de statuer sur la meilleure manière de développer les Mikea dans le cadre d'une AP ou dans une autre cadre. Les conclusions des débats seront amenées au niveau du comité de représentants des COBA pour l'élaboration du PDPM.

68 4.5 Analvse en profondeur des possibilités réelles de la mise en oeuvre de la stratégie, et élaboration du budget et du calendrier d'exécution.

Cette étape importante consiste à procéder à l'analyse de l'opérationnalisation de la stratégie de développement des Mikea et s'effectue par la définition des tâches à réaliser, l'élaboration d'un calendrier d'exécution et la formulation d'un budget correspondant. Le tableau 7 suivant décrit les détails de ces activités avec le chronograrnme d'exécution. Le tableau 8 fournit le budget estimatif pour l'élaboration du PDPM.

Tableuu 7: Calendrier d'exécution des activités

Activités Tâches Calendrier

1i. Enquêtes socio- - Monographie par village 4 mois économiques chez les - Recensement des campements populations et délimitations dans la forêt des zones d'habitation et - Typologie des ressources et d'occupation utilisateurs, etc. - délimitation participative sur j ~~~~~~~ terrain~~le - examen des observations, oppositions, etc. - validation des limites par les Mikea

2. Analyse des parties -Descentes sur terrain 2 mois parallèle à I prenantes -Réunions avec des focus groups -Discussions avec les COBA 3. Elaboration et mise en - Sensibilisation sur le projet 4 mois oeuvre d'un processus d'élaboration du PDPM participatif pour l'élaboration - Structuration des Mikea en d'une stratégie de COBA. développement par et pour les Mikea 4. Réconciliation de la - Proposition de stratégie de 1 mois stratégie de développement développement pour les Mikea desA Mikea avec la au niveau des COBA planification d'une aire -Discussions sur la planification protégée par la FIMAMI. d'une AP proposée par la FIMAMI au niveau des COBA

5. Elaboration du PDPM - Ateliers participatifs de 2 mois, discussion sur les stratégies de développement issues des COBA - Etude de faisabilité des actions de développement t proposées avec calendrier et budget - Rédaction et validation du PDPM

69 l 6. Validation du PDPM Réunions de restitutions 2 mois auprès des COBA pour l I recueillir les opinions des lmembres l Atelier participatif de i ( finalisation du PDPM

Le budget ci-dessous sera assuré par le financement de la Banque mondiale à travers le PPF et des autres partenaires (CI, WWF, etc.)

Tableat 8: Budget estimatif pour le financement des activités

Désignation des activités Coût Estimatif (US$)

1. Enquêtes socio-économiques des populations et délimitation des zones d'habitation et d'occupation 50.000

2. Analyse des parties prenantes 20,000 I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 3. Elaboration d'un plan de participation 10.000 4. Elaboration d'une stratégie de développement chez les 20.000 l Mikea 5. Réconciliation de la stratégie des Nlikea et la 5.000 planification de création d' une AP pour la forêt Mikea proposée par FIMAMI

6. Elaboratioii du PDPM final 30.000 7. Validation et communication du PDPM 15.000

TOTAL 150.000

Il convient de noter que le gouvernement s'est engage à consacrer $ 730.000 pour l'élaboration du PDPM et son exécution.

5.0. Evaluation des Capacités institutionnelles

En l'absence d'institutions responsables des populations autochtones à Madagascar, les capacités institutionnelles existantes pour mener à bien la stratégie proposée dans ce document sont évaluées ci- après.

5.1 FIMAMI - La FIMAMI joue un rôle central dans la stratégie proposée. Depuis sa création en 1988, la FIMAMI a à son actif plusieurs actions de développement et préservation de l'environnement dont, entre autres, le renforcement de l'applicationi des lois concemant le défrichement et les feux de brousse le long de la lisière de la forêt du côté de la RN 9; la mise en place de contrats de transfert de gestion des ressources naturelles pour favoriser la gestion par les Mikea de leur patrimoine naturel ; la mise en place des dina locaux et intercommunaux visant à protéger la forêt; la mise en oeuvre d'étude et la création de voies de desserte, l'aménagement de l'environnement marin et côtier. La FIMAMI et le SAGE, avec l'appui technique de l'ANGAP et du WWF, et un financement de Cl et de la Banque mondiale. seront les principaux maîtres d'oeuvre de l'élaboration du PDPM.

La FIMAMI possède donc la capacité organisationnelle de mener à bien des petits projets. En général, elle entretient de bonnes relations avec les organismes non gouvernementaux, et les services décentralisés de la région. La FINIAMI joue un rôle important dans le Comité Régional de Programmation (CRP) de Toliara. Elle a une présence reconnue sur le terrain, et de par sa couverture au niveau des communes est la plus proche des communautés Mikea visées par le projet. Cependant, pour pouvoir mener à bien la stratégie proposée ici, elle aura besoin d'un renforcement au niveau de 1) capacité à représenter les peuples dispersés et parfois peu organisés des Mikea ; 2) expertise technique: 3) capactté de gestion administrative et financière, 4) capacité de levée de fonds pour le financement de ses activités, dans la mesure où ses membres ne peuvent pas encore subvenir à ses besoins financiers. Les principales sources de financement de la FIMAMI sont actuellement les cotisations annuelles payées par les communes qui peuvent le faire, les amendes sur les violations des diina communaux et intercommunaux, et les financements venant des organismes de conservation et développement qui collaborent avec elles. Dans ce dernier cas, la FIMAMI ne gère pas directement les fonds.

5.2 SAGE - créé en 2002, SAGE regroupe les anciernnes volets d'Appui à la Gestion Régionalisée et l'Approche Spatiale (AGERAS), Gestion Locale Sécurisée (GELOSE), Recherches en Biodiversité et Ecosystèmes Marins et Côtiers (EMC) de l'Office National de l'Environnement, organe chargé de la côordination du Programme Environnemental Phase 2. Les objectifs de SAGE sont l'intégration de la dimension environnementale dans les plans de développement régionaux, intercommunaux et communaux; la gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité marine et terrestre ; le renforcement des capacités des acteurs locaux pour la gestion durable des ressources naturelles et en communication. Le SAGE a catalysé et appuyé la mise en place des structures de concertation au niveau local, communal et intercommunal dans le sud-ouest de Madagascar, dont en particulier la FIMAMI en 1998, l'Association Inter Communale du Plateau Mahafaly (AICPM) en 1999 et continue actuellement de dynamiser ces structures et de les appuyer dans l'identification de partenaires et la mise en oeuvre de petits projets ; il a également été le principal catalyseur et facilitateur de transfert de gestion des ressources naturelles aux communautés locales dans la région (Sakoantovo), et le principal coordinateur dans l'élaboration de plusieurs Plans de Développement Communaux dans le sud (Morombe, Basibasv, Nosy Ambositra, , etc.). Le SAGE opère principalement comme un prestataire de service. Il possède une Cellule Technique Régionale à Toliara, composée d'un Coordinateur et de techniciens (sociologues, biologistes, expert en Système d'Information Géographique), ce qui rend sa présence sur le terrain facile et efficace. Le SAGE travaille en étroite collaboration avec plusieurs partenaires dans la région (WWF, ANGAP, ANAE, DIRENVEF) et au niveau national (Programme des Nations Unies poLr le Développement (PNUD), Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts (MINENVEF), etc.). Le SAGE a donc une bonne capacité de mobilisation des autres entités qui seront certainement impliquées dans le projet. Pour le présent projet, il serait utile de renforcer l'expertise du SAGE en matière de traitement des populations autochtones, à travers un anthropologue, des anirnateurs et socio organisateurs, notamment pour élaborer le PDPM et des experts capables de faire les études de faisabilité du PDMP; et également de mettre à sa disposition des fonds nécessaires pour les activités de terrain prévues.

5.3 Direction Inter Régionale de l'Environnement et des Eaux et Forêts (DIRENVEF) - La DIRENVEF fera partie intégrante du processus d'élaboration du PDPM. Pour cause de moyens matériels et financiers insuffisants, elle s'est toujours appuyée sur les organismes tels que WWF, SAGE et autres. Il est prévu que le nmème système de collaboration soit poursuivi pour toute activité de transfert de gestion éventuelle.

5.4 ANGAP en tant que gestionnaire du Réseau Nationale des AP sera chargée de la coordination globale de l'exécution de la composante « gestion des aires protégées ». L'ANGAP en assurera la gestion administrative et financière. Les Directions Inter-régionales de l'ANGAP (DIRANGAP)

71 assureront la coordination et la gestion administrative et financière au niveau des AP à créer. Les équipes des DIRANGAP seront considérablement renforcées par les Comités de Gestion COGES des futures AP. A travers les autres AP du Réseau National, l'ANGAP a acquis une expérience considérable en matière de collaboration avec les populations locales et d'atténuation des impacts négatifs de la limitation d'accès aux ressources imposées par la délimitation des aires protégées, à travers les dispositions du COAP et le processus d'élaboration des PAGs des AP. Le financement des études complémentaires, les monographies villageoise et communales, et toutes les mesures de compensation définies dans le Cadre de Procédures seront assurée par l'ANGAP à partir des fonds alloués par le MINENVEF. L'ANGAP peut sous-traiter l'exécution de certaines activités à des prestataires de services dans les domaines où les compétences n'existent pas en son sein

Direction Inter Régional de l'ANGAP à Toliara (DIRANGAP) - La DIRANGAP de Toliara a actuellement sous sa responsabilité la coordination, l'appui et le suivi des aires protégées de Kirindy- Mitea, Andranomena, Tsimanampetsotsa, Cap Ste Marie, Zombitse-Vohibasia et Andohahela. A celles-ci s'ajoutera donc celle de la forêt de Mlikea. La DIRANGAP est le principal acteur dans toutes les phases du projet, de la création à la gestion de l'aire protégée, mais aussi de l'opérationnalisation et du suivi quotidien de la mise en oeuvre du PDPM à travers son CVAD. La DIRANGAP sera le principal interlocuteur de la FIMAMI. Ces deux entités ont déjà travaillé ensemble au sein des plateformnes de concertation telles que le CRP de Toliara. La DIRANGAP a une bonne capacité de mobilisation des autres agences locales et régionales, à travers les partenariats qu'elle entretient actuellement avec les associations locales, la DIRENVEF, le WWF, etc. autour des aires protégées dans le sud. L'équipe de la DIRANGAP sera considérablement renforcée par l'unité de gestion de la tfuture aire protégée. A travers les autres aires protégées du Réseau National, l'ANGAP a acquis une expérience considérable en matière de collaboration avec les populations locales et d'atténuation des impacts négatifs de la limitation d'accès aux ressources imposées par la délimitation des aires protégées, à travers les dispositions du COAP et le processus d'élaboration des PAGs des aires protégées. Pour le projet, il faudrait renforcer les tennes de références standard du CVAD pour qu'ils répondent aux nécessités spécifiques du cas des Mikea en tant que populations autochtones, et le rôle de facilitateur et d'interlocuteur de l'ANGAP au sein du CRO. Dans l'éventualité de la création d'une aire protégée agréée, la DIRANGAP aura besoin d'appui dans la mise en oeuvre du processus prévu par la loi, d'autant plus que le principe d'aire protégée agréée est nouveau à Madagascar.

5.5 World Wide Fund for Nature (WWF) - le WWF travaille depuis 1990 dans le sud de Madagascar et met en oeuvre depuis 1998, un programme de conservation de l'écorégion des Forêts d'Epineux qui recouvre tout le sud-ouest du pays, en étroite collaboration avec les entités telles que SAGE, ANGAP, DIRENVEF, mais aussi les associations locales (FIMAMI, AICPM, etc.) et agences de développement. Dans le cadre de ce programme, le WWF a identifié un réseau de zones de conservation prioritaires dans l'écorégion. parmi lesquelles se trouve la forêt des Mikea. Le WWF est le principal partenaire de SAGE et FIMAMI dans la conception et la mise en oeuvre de l'étude de faisabilité de la création d'une aire protégée de la forêt de Mikea, actuellement en cours, et qui doit servir comme un des documents-cles dans le recoinciliation des objectifs sociaux et environnementaux pour l'avenir de la zone de Mikea La mission première du WWF est la conservation de la biodiversité, mais sa politique vis-à-vis des populations autochtones reconnaît que les « populations autochtones sont les gestionnaires les plus importants des ressources naturelles > et reconnaît leurs droits et « s'engage dans ses actions, à faire des efforts spéciaux pour respecter, protéger, et agir en conforrnité avec leurs droits fondamentaux et coutumiers ainsi qu'avec leurs droits relatifs aux ressources naturelles »'. Les actions du WWF dans l'écorégion se sont toujours reposées sur la participation locale. Sous la supervision de l'ANGAP qui assure le maître d'oeuvre, WWF peut contribuer à l'élaboration du PDPM afin de permettre aux Mikea de concevoir leur propre stratégie développement et d'exécuter les actions qui en découlent sur leur propre territoire.

IIndigenous Peoples and Conservation: WWF Statement of Principles, WWF, 1996. I~~~~~~~~~~~~~. Annexe 2

Valorization of Existing Research, Development of Conservation Opportunities and Planning for a New Form of a Protected Area for the Mikea Forest in Southern -.Madagascar

Proposai Concept for a pre-Ceasibility assessment

Submitted to: Conservation Intemational

Submitted by: S.AG.E (Service d'Appui à la Gestion de l'Envirormement) Unité Technique Régionale de Tuléar FI.M.A.MI. (Fikambanana Miaro ny Alan'i Mikea) W.W.F. (World Wildlife Fund U.S.)

January, 2003

3. SUMMARY OF THE PROPOSAL

The Mikea forest (approximately 3100 km2), located between the Manombo and the Mangoky rivers in the South- West of Madagascar, harbors extremely rich flora and fauna communities with local endemic taxa that are not found elsewhere in the South. The forest contains diverse transitional zones, both east and west and north and south, between the spiny forest and tropical dry forest ecoregions. The forest is the only rernaining habitat for two endemic and endangered bird populations: the long tailed ground roller (Uratelornis chimaera) and the sub desert mesite (Monias benschi). The forest is also rich in herptefauna (Raxworthy, 1995) and in plants (Phillipson, 1996 ; Razanaka, 1996`). Considering the representative importance of the biodiversity at the regional level, and the fact that less than 3%/o of this type of remaining dry forest of the South and Southwest are encoLnntered in existing protected areas, the Mikea forest is an utmost priority conservation site in Madagascar.

Although the Mikea forest has been identified as a conservation priority within the National Environmental Action Plan, there has been limited support for on-the-ground actions with local communities to fully develop conservation opportunities or to address the overriding socio- economic threats to the forest. The overall goal of the Mikea forest conservation programme is to rnaintain the unique biodiversity of the region and ensure that biodiversity conservation contributes significantly to the social, economic, and cultural development of the people living in southwestem Madagascar. Identifïcation of appropriate social and economic development activities that are compatible with biodiversity conservation, and the alignment of conservation and poverty reduction programmes, is an essential strategy of the actors collaborating on the Mikea Forest conservation initiatives.

73 Specific objectives of the initial feasibilitv and assessment phase will be the following: to identify the strategies for the development of a new form of locally managed, and legally recognised, protected area; to complete a preliminary zoning process in a participatory manner in each of the peripheral communities to identîfy and obtain general consensus for areas for biodiversity conservation and for fuiture comnmunity forest management contracts; to reinforce the capacity of two local organisations for future protected areas development; to complete planning and a proposal for an integrated protected areas development programme; and to identify partners and programmes for extension programmes on altemative agro-pastoral techniques as well as other "conservation-compatible" social and economic development programmes.

To implement this program, WWF will strongly emphasize the capacity development of local NGOs through training programs as they develop and plan implementation of an integrated protected areas development programme (much of the funding will sub-contracted to identified local NGOs and regional environmental associations).

The main output of the feasibility phase will be a proposal for moving forward with an integrated conservation effort with FIMAMI and SAGE in the lead role. Activities will initially include a consolidation of the abundant research completed on the region followed up by extensive field expeditions in the peripheral communities. These field expeditions will profit from WWF Madagascar's extensive experience in taking a participatory approach to both identifying and enhancing conservation opportunities as well as developing appropriate strategies for addressing the overriding threats to the forest resources upon which the livelihoods of these people depend. Additional activities at the regional level will be linked to the strengthening of local and regional institutions to establish and manage a new form of protected area. An assessment of the potential legal mechanisms for a locally managed protected area and an analysis of strategies to address the "root causes", or macro-economic and indirect causes, for forest and biodiversity loss will also be completed.

Overall Goal of the Proposal

The long-term objective of this project is that the conservation of the Mikea forest, and ensuring the viability and representativity of its' exceptional biodiversity, contributes to the social, econom ic, and cultural development of the Malagasy people living in southwestern Madagascar.

Specific Objectives of the Proposal

1. Al] available studies on the Mikea region are consolidated in order to prepare a proposal for an integrated protected areas development prograrn (5-10 years)

2. Identify and recruit a field team for the execution of field activities and train them for future roles in the implementation of a protected areas management plan I3. A preliminary delimitation and zoning process of the highly threatened forest zones is completed for possible establishment of community management systems and for an acceptable protected area (to include effective management of all new forest clearing and local legislation that is legally recognized)

4. Ongoing support and capacity building of the joint commission for applying forestry laws in the Mikea region in the most threatened zones to control deforestation

74 5. Continue information and communication actions through FIMAMI in the peripheral communities

6. Establish within FIMAIMI and other local and regional structures a monitoring and control system for the dinas

7. A planning program (project proposal for funding) for the creation of a new protected area is developed and the cost analysis relating to its creation implemented

8. The political and institutional v[ability of the various potential mechanisms for a protected area are analyzed (national, provincial, local, or community-managed park)

9. Opportunities for both conservation contracts and contracts for community-based management of forests with the priority communities surrounding the Mikea region are identified (in the areas most threatened).

10. Programs, actions, and potential partners who will be able to implement sustainable agriculture and appropriate rural development programs are identified as well as an inventory of the resources necessary for the implementation of these programs

Il. Strategies are worked out to address the root causes of deforestation in the region (from intemational markets for cash crops to urban supplying of forest products)

12. FIMAMI and SAGE have the capacity to implement a large scale program fur the biodiversity conservation and management of the Mikea region and the community-based programs is strengthened

13. Regional strategies are put forward to reduce migration into the region

Project Duration: 6 months

75 Annexe 3: Situation des PCD autour de la forêt des Mikea en juillet 2003

I Fivondronana Communes Situation Agence d'exécution TOLIARA Il En cours de validation PNUD Marofoty Validé WWF En cours de validation PNUD Manombo Atsimo Validé SAGE/WWF Ankililaoka En cours de validation PNUD Analamisampy Validé PSDR NMilenaky En cours de validation PNUD

IMOROMBE Morombe Validé SAGE Ambahikily Validé PSDR Antongo Vaovao Validé FID I Nosy Ambositra SAGE Befandrea Sud Validé FID Antanimeva 1 En cours de validation WWF Basibasy En attente de validation SAGE Befandefal En attente de validation FID

ANNEXE 1

PROCESSUS CADRE POUR REDUIRE LES IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS POTENTIELS LORS DE LA CREATION DE NOUVELLES AIRES PROTEGEES TERRESTRES ET MARINES

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