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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana-Tanindrazana-Fandrosoana ***************** MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE **************** UNIVERSITE DE MAHAJANGA FACULTE DES SCIENCES Université de Mahajanga *************** FACULTE DES SCIENCES INSTITUT DE BIOLOGIE APPLIQUEE IBA (ex-UFP) LA CULTURE DE l’EXCELLENCE

MEMOIRE DE FIN D’’EETUDE EN VUE DE L’O’OBTENTION DE DIPLOME LICENCE-ES EN SCIENCE

Option : ELEVAGE Promototion : MAMIIRRATRA

Anné e 2012 N° : 020 ELV/UM/SN/IBA/12

« IMPACT DE LA FASCIOLOSE SUR L’ELEVAGE BOVIN DE LA

COMMUNE RURALE ANKILIL OAKA DANS LA REGION ATSIMO-ANDREFA NA (SUD-OUEST) »

Pré senté e et soutenue publiquement le 20 juillet 2012 Expert PDFpar Evaluation Monsieur HAMITSAIKKEE Ricchhelant Jules né le 26 avril 1987 à Andavadoaka II tel : 032 51 294 61 Membre de jury : Présiden t : Monsieur BIBIZAHANA André Juge : Docteur RABESAOTRA JJeean Edoouuard Rapporteur : Docteur SIKKIINA Pierre DEDICACE

Je

Dédie

Ce travail

- A l’Eternel tout puissant et à son fils Jésus Christ, Je reste toujours avec vous. Vous m’avez donné tout ce qui est très important à mes demandes : le chemin, la vérité et la vie. - A mon père et à ma mère Je serais reconnaissant pour vos Sacrifices et la tolérance que vous m’avez faite, durant mon étude. Trouvez dans ce travail un faible témoignage de ma gratitude et de mon éternel amour filial.Expert PDF Evaluation - A ma sœur T. Sismonde Tu es pour moi un modèle de fidélité et de courage. Tes conseils ont toujours constitué ma lumière d'éclairage. Trouve dans ce travail toute ma reconnaissance. - A mon frère F. T. Spinoza. Je ne cesse pas dire que ce travail est le tien. Tu as pu te patienter et garder l'espoir. Je te resterai toujours reconnaissant.

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REMERCIEMENTS

J’adresse essentiellement mes remerciements au Dieu, tout puissant, qui m’a donné la santé et la protection par sa grâce et sa volonté, pour que je puisse terminer mes études à l’Institut de Biologie Appliquée, avec l’agrume renommée « mémoire ». Je pense ici aux multiples apports de tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail. Je tiens à remercier généralement : - Professeur RABESA ZAFERA Antoine, président de l’université de Mahajanga ; - Docteur MILADERA JONHSON Christian, Doyen de la faculté de la science de l’université de Mahajanga ; - Monsieur TSITOMOTRA Arsène, Ingénieur Agronome, Directeur de l’Institut de Biologie Appliquée et responsable de l’option agriculture ; - Monsieur BIZAHANA André, Ingénieur d’élevage zootechnicien et qui est le premier responsable de l’option d’élevage de l’Institut de Biologie Appliquée ; - Docteur SIKINA Pierre, vétérinaire inspecteur en chef de classe exceptionnelle septième échelon, mon maître qui a ménagé beaucoup d’effort pour mener à bout le travail qu'il m'a confié ; - Tous les enseignants et professeurs à l’Institut de Biologie Appliquée pour leurs conseils durant mes études et tous les personnels de l’université de Mahajanga pour l’assurance et le déroulement de la formation dans l’Institut de Biologie Appliquée ; - Docteur TSIMIOVA Remoro, chef du centre du cabinet vétérinaire Longo et mon maître qui m'a encadré dans son cabinet et sur terrain. je vous remercie pour votre soutien et votre permanente disponibilité pour m'aider à réaliser ce travail ; - Tous lesExpert personnels du cabinet PDF vétérinaire EvaluationLongo. Aussi, je remercie également notre jury de mémoire : - Monsieur BIZAHANA André, qui a bien voulu accepter de présider notre mémoire. - Docteur RABESAOTRA Jean Edouard, qui a accepté de juger et de corriger notre mémoire. - Docteur SIKINA Pierre, qui a accepté de diriger ce travail et qui en est le rapporteur. Enfin, je tiens à remercier mes parents et mes amis qui m’ont apporté leurs aides et leur soutien et toutes personnes physiques ou morales qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

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TABLE DE MATIERE

Pages

DEDICACES ------i REMERCIEMENTS ------ii TABLE DE MATIERE ------iii à v LISTE DES ABREVIATIONS ------vi GLOSSAIRES ------vi LISTE DES FIGURES (GRAPHIQUE) ------vii LISTE DES PHOTOS ------vii LISTE DES SCHEMAS ------vii LISTE DES TABLEAUX ------vii à viii LISTE DES ANNEXES ------viii RESUME ------ix ABSTRACT ------x FAMINTINANA ------xi INTRODUCTION INTRODUCTION GENERALE ------01 GENERALITES 1. Présentation du site ------02 1.1. Situation géographique ------02 1.2. Limites ------02 1.3. Climat ------02 1.4. Température ------03 1.5. Vent ------03 1.6. PluviométrieExpert ------PDF Evaluation------03 1.7. Connaissance globale de l’élevage de la Région ------04 1.7.1. Recensement ------04 1.7.2. Composition du troupeau ------05 1.7.3. Condition de la reproduction ------05 1.7.3.1. Choix des géniteurs ------05 1.7.3.1.1. Choix du taureau ------05 à 06 1.7.3.1.2. Choix de la vache ------06

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1.7.3.2. Castration ------06 1.7.4. Fécondité ------06 à 07 1.7.5. Mortalité des veaux ------07 1.7.6. Exploitation des bovins ------07 1.7.6.1. Traction ------07 1.7.6.2. Vente ------07 1.7.6.3. Piétinage ------08 1.7.6.4. Prestige ------08 1.7.6.5. Evénements sociaux ------08 1.7.7. Commercialisation des bovidés ------08 1.7.7.1. Marché à bestiaux ------08 1.7.7.2. Volume de transaction ------09 1.7.7.3. Echange ------09 1.7.8. Taux de croissance du cheptel bovin de la Région ------09 1.8. Situation zoosanitaire ------10 1.9. Interventions diverses ------10 1.10. Vaccinations réalisées ------11 2. Rappel bibliographique ------11 2.1. Historique ------11 2.2. Description de la douve ------11 à 12 2.2.1. Morphologie ------12 2.2.2. Epiziotiologie ------12 2.2.3. Cycle biologique ------12 à 13 2.2.4. Pathogénie ------13 à 14 2.3. Généralité sur la fasciolose ------15 2.3.1. EpidémiologieExpert ------PDF Evaluation------15 2.3.2. Etiologie ------15 2.3.3. Symptômes ------15 2.3.4. Traitement ------16 2.3.5. Prophylaxie ------16 2.3.5.1. Prophylaxie médicale ------16 à 17 2.3.5.2. Prophylaxie sanitaire ------17

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MATERIELS ET METHODES 1. Matériels ------18 1.1. Personnel de l’encadrement ------18 1.2. Moyens matériels mis en œuvre ------18 1.3. Distribution d’intrants vétérinaires ------18 1.4. Lieu d’abattage des animaux ------19 1.5. Matériels d’inspection ------19 2. Méthodes ------20 2.1. Vrai diagnostic ------20 2.1.1. Anamnèse ------20 2.1.2. Analyse ------20 2.2. Technique d’abattage ------21 2.3. Méthodologie d’inspection ------21 2.3.1. Inspection des animaux de boucherie sur pied ------21 2.3.2. Déroulement de l’inspection ------22 à 23 2.3.3. Examen spécial pour la fasciolose ------23

RESULTATS 1. Impacts indirects ------24 1.1. Evaluation en poids ------24 à 25 1.2. Evaluation en coût ------25 à 26 2. Impacts directs ------27 2.1. Evaluation en poids ------27 à 28 2.2. Evaluation en coût ------28 à 29 3. Récapitulations ------29 à 30

DISCUSSION 1. Analyse desExpert résultats ------PDF ------Evaluation 31 à 32 2. Causes des résultats ------33 3. Recommandations et suggestions ------33 CONCLUSION ------34 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ------xii à xiii ANNEXES ------xiv à xix

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LISTE DES ABREVIATIONS

CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement GRET : Groupe de recherche et d’échanges technologiques IDAOA : Inspection des denrées alimentaires d’origine animale I/M : Intramusculaire IMVAVET : Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires. I/V : Intraveineuse MIZAMI : Michel Zaka Michel Nb : Nombre Ppc : Peste porcine classique RN : Route national Tc : Taux de croissance Tf : Taux de fécondité Tmt : Taux de mortalité S/C : Sous-cutané

GLOSSAIRES

Cheptel : Ensemble des bestiaux Extensif : Sur de grandes surfaces avec des rendements assez faibles Génisse : Jeune vache Intensif : Sur de petites surfaces à hauts rendements Mise bas : expulsion de veau hors du corps de sa mère Taurillon : Jeune taureau qui ne s’est pas encore accouplé Taureau : MâleExpert de la vache PDF Evaluation

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LISTE DES FIGURES

Figure n°1. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose au cours des années 2008 à 2011 Figure n°2. Répartition en coût des pertes pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Figure n°3. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose au cours des trois mois (janvier, février, mars) Figure n°4. Mortalités déclarées par les trente six (36) éleveurs enquêtés LISTE DES PHOTOS

Photo n°1. Réaction de défense du bovin à l'origine de dégâts supplémentaires dans le foie (fibrose, cholangite). Photo n°2. Deux grandes douves dans un canal biliaire Photo n°3. Zones de piétinement notamment autour des abreuvoirs et sur les lieux de passage des animaux Photo n°4. Parcelles présentant les gîtes à limnées et l’humidité

LISTE DES SCHEMAS

Schéma n°1. Cycle biologique de la douve Schéma n°2. Résumé de la pathogénie de la Fasciolose

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1. Recensement estimatif des animaux dans la zone d’action de cabinet vétérinaire « Longo » Tableau n°2. Recensement des cheptels bovins dans chaque section Tableau n°3. Composition de troupeau sur les 36 éleveurs enquêtés Tableau n°4. PréférencesExpert des éleveurs PDF sur le taureau Evaluation Tableau n°5. Préférences des éleveurs sur la vache Tableau n°6. Différentes interventions sur les diverses espèces Tableau n°7. Immunisations réalisées sur les différentes espèces Tableau n°8. Nombre des animaux malades et les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Tableau n°9. Nombre des animaux malades et les pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

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Tableau n°10. Dépenses occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Tableau n°11. Dépenses occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars) Tableau n°12. Nombre des animaux décédés et les pertes provoquées par la fasciolose sur les trente six (36) éleveurs enquêtés Tableau n°13. Pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Tableau n°14. Pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars) Tableau n°15. Evaluation en coût pour les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Tableau n°16. Evaluation en coût pour les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars) Tableau n°17. Valeurs des pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011) Tableau n°18. Valeurs des pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

LISTE DES ANNEXES

Annexe n°1. Reflet des préférences des éleveurs sur le choix du taureau productif Annexe n°2. Reflet des préférences des éleveurs sur le choix de la vache Annexe n°3. Protéines totales, albumines, alpha globulines, beta globulines, gamma globulines en g/l et rapport albumines/globulines Annexe n°4. Cycle biologique de la douve Annexe n°5. FoieExpert infesté de douve PDF Evaluation Annexe n°6. Risque de douve Annexe n°7. Carte de la région Atsimo Andrefana

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RESUME

La fasciolose est une maladie parasitaire très répandue à , affectant les espèces bovines, ovines et caprines. Ceci est d’autant plus marqué dans les zones où les animaux sont amenés à pâturer dans les prairies naturelles comme dans la région « Atsimo- andrefana » (sud-ouest). La fasciolose bovine est une maladie parasitaire majeure à la commune Ankililoaka. L’objectif de ce travail a été de réaliser avec l’étude récapitulative de la maladie provoquée par la douve, avec une analyse des impacts. Les données ont été collectées des années 2008 à 2011 et au cours de trois (3) mois de stage 2012. Une analyse de variance par classification multiple a été réalisée. En conclusion, l’année 2009 fut une année record avec des pertes estimées à 20 049 000Ar et en mars à 704 000Ar. Les classes d’âge « adulte » sont les plus atteintes. Il est recommandé de quantifier les principales pertes provoquées par la fasciolose sur la production de lait, de viande et les dépenses en produits de déparasitage.

Mots clés : Fasciolose , espèces bovins, impact, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.

Expert PDF Evaluation

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ABSTRACT

The fasciolose is a very widespread parasitic illness in Madagascar, affecting the bovine, ovine species and caprines. It is of as much more marked in the zones where the animals are brought to graze in the natural prairies as in the "Atsimo-andrefana" region (southwest). The bovine fasciolose is a major parasitic illness in the common Ankililoaka. The objective of this work was to achieve with the summary survey of the illness provoked by the moat, with an analysis of the impacts. The data have been collected of years 2008 to 2011 and during three (3) month of practicum 2012. An analysis of variance by multiple classification has been achieved. In conclusion, the year 2009 was a record year with losses estimated to 20 049 000Ar and in March to 704 000Ar. The classes of "adult" age are the more attacks. He/it is recommended to quantify the main losses provoked by the fasciolose on the production of milk, of meat and the expenses in products of déparasitage.

Key words : Fasciolose, bovine species, impact, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.

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FAMINTINANA

Ny “fasciolose” dia aretina iray ateraky ny katsentsina, izay manenika an’i Madagasikara ary mpahazo ny omby sy ny osy ary ny ondry. Amin’ny toerana be fiandrasan’omby natoraly no tena isehoany, anisan’izany ny faritra “Atsimo-andrefana”. Anisan’ny aretina mahazo vahana ao amin’ny firaisam-pokotany “Ankililoaka” izy io fa indrindra ny dintan’omby. Ny tanjona amin’ity fikarohana ity dia ny hilazalaza ny aretina ateraky ny dinta ary hamantatra ny vokadratsy azo avy amin’izany. Zavatra fantatra tao anatin’ny taona 2008 hatramin’ny 2011 sy telo (3) volana voalohan’ny taona 2012 no nangonina nanantaterahana izany ary notanterahina tamin’ny fitsinjaran-javatra amin’ny karazany maro. Hita tamin’izany fa ny taona 2009 sy ny volana marsa no nisehoan’ny fahaverezana ambony indrindra (20 049 000Ar ny 2009 ary 704 000Ar ny marsa). Ny omby lehibe no tena tratrany raha ampitahaina amin’ny hafa. Izany rehetra izany dia mitarika ny mba hahafantarana ny tentin’ny fahaverezana vokatry ny aretina ateraky ny dinta eo amin’ny vokatra (ronono sy hane) sy ny fandaniana avy amin’ny fisorohana azy.

Teny fanalahidy : fasciolose, ny omby, vokadratsy, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.

Expert PDF Evaluation

xi

Expert PDF Evaluation INTRODUCTION

INTRODUCTION GENERALE

En général, l’élevage bovin est le secteur de production animale qui a connu un développement le plus spectaculaire. Le zébu est considéré comme étant l’animal le plus honorifique à Madagascar. Il est le symbole national, imprimé sur les billets de banque, gravé sur les tampons officiels ; il est omniprésent à tous les moments forts de la vie quotidienne. L’élevage, bovin surtout est une base de l’économie et de la vie sociale chez les « MASIKORO », principale tribu de la Région « Atsimo-andrefana » (Sud-ouest) que nous avons choisie comme lieu de stage.

Autrefois, Madagascar bénéficiait sur le rapatriement de devises par le canal de l’exportation de la viande bovine vers l’Europe et par la vente des bœufs sur pied vers Maurice, Réunion et Moroni. Mais, actuellement, la grande île connaît une énorme perte à cause de sanction de l’année 1997.

Actuellement, on note une diminution très significative du cheptel bovin, causé certainement par plusieurs maladies qui se sont infiltrées. L’un des premiers facteurs est la « Douve du foie », contractée par de différents facteurs écologiques, dont le premier responsable de cette situation est le cabinet vétérinaire « Longo »dans la commune rurale d’Ankililoaka. Les produits antiparasitaires des bovins sont les pus sollicités par les éleveurs. C’est pour cela que notre thème s’est intitulé « Impacts de la fasciolose sur l’élevage bovin de la commune rurale d’Ankililoaka dans la Région Atsimo-andrefana (Sud-ouest) ». Les objectifs spécifiques de ce travail s’annoncent comme suit :

- d’évaluer toutes les pertes causées par la maladie ; - d’observerExpert les problèmes rencontrésPDF par Evaluation la lutte contre les maladies animales dans cette Région ; - d’apporter des suggestions pour la sensibilisation des éleveurs avec les communautés et les responsables techniques sur la protection du cheptel bovin contre les maladies parasitaires.

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Expert PDF Evaluation GENERALITES

1. Présentation du site 1.1. Situation géographique

Ankililoaka est un village particulièrement reculé, en pleine brousse. Il est situé à environ 70 km au nord de Tuléar (Sud-ouest de Madagascar), sur la RN 6 qui mène à Morombe. La plaine d’Ankililoaka et le couloir d’Antseva présentent une forte potentialité agricole. C’est un bourg de 3 000 habitants, situé dans la Région Atsimo-andrefana avec une superficie de 66 236km² et 1 018 500 d’habitants, dont en 2004, 80% sont paysans. Des résurgences d’eau permettent d’y cultiver essentiellement du riz et notamment la principale zone de production de coton de Madagascar. Géographiquement, elle est constituée de : Morombe - Commune d’Ankililoaka ; - District de II ; Ankililoaka - Région d’Atsimo-andrefana (Sud-ouest).

1.2. Limites TOLIARA

La commune d’Ankililoaka couvre 66 Fokotany desservis par le cabinet vétérinaire « Longo » : Ankililoaka , Ambararatafaly , Ankorobato , Antsanirena , Tsararena , Ampandrihosy , Tranolahatsy , Ambatotily , Ampariaky , Borano, Ampihamy Nord, Ampihamy Sud , , Antsakoandahy , Andranodehoka , Bevalavala , Betakilotsy , Ankoririky , Mandrorano , Ampihamy , Andoharana , Tsefanoka, Marolonaka , Tsiosy , Ambalavenoka , Beravo Atsimo , Ankatrakatra , Antseva , Antsanisiha , Antanilekely , Antsomarify , Tsimarify , Saririaka , Beroroa , Ankadobarika , Antanilehibe , , Ampototse , Ankilimadinika, Benetsy, Antandroka , Masiakalika , Namaboha , Bevary , Ambahiza , Tsihaka , Manombo Atsimo , Ampasikibo , Tsifota , Fierenamasay , Andobotoka , Fitsitika , Ranobe , Ambovomanga , Belihaka , Andrevo , Tsiandamba , Ambolomailaka, Ambany , Ankaray Avaratra, Ankaray AtsimoExpert, Andranohazokily ,PDF Analamisampy Evaluation Ambony , Ampeha, Betsioka . 1.3. Climat

Différents climats sont rencontrés au Sud-ouest de Madagascar suivant les saisons. En général ce sont des climats de type tropical chaud et humide avec une pluviosité abondante et une température moyenne de 27°C.

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1.4. Température

La température est caractérisée par l’alternance de saison chaude et humide qui débute du mois d’Octobre à Avril et la saison sèche et froide à partir du mois d’Avril à Octobre. La température de la Région oscille entre 24 et 32°C.

1.5. Vent

Dans la Région Atsimo- andrefana, le vent présente un caractère particulier. Le mouvement du vent venant de sud appelé « Tsioke antimo ou Tai-draty » souffle le plus fort. Le vent régulier, soufflant toute l’année de l’Est nommé Alizé, est très violent à partir du mois d’Avril jusqu’à Octobre. La mousson qui est le vent tropical régulier souffle alternativement pendant six mois (mois d’Octobre au Novembre). Le vent qui souffle de la mer vers la terre s’appelle « Mousson d’été » et ce de la terre vers la mer s’appelle « Mousson d’hiver ». La mousson d’été porte du vent chaud et sec et la mousson d’hiver est caractérisée par un vent froid et humide.

1.6. Pluviométrie

La précipitation se repartit différemment tout au long de l’année avec une alternance de saison humide et de la saison sèche ; les averses prédominent à la fin de janvier jusqu’au début de mars, et la période sèche de septembre à décembre.

Expert PDF Evaluation

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1.7. Connaissance globale de l’élevage de la Région 1.7.1. Recensement

Tableau n°1. Recensement estimatif des animaux dans la zone d’action de cabinet vétérinaire « Longo »

Espèces Recensement estimatif 2011 Bovin 107 496 Caprin 42 000 Ovin 22 000 Porcin 9 000 Volaille gasy 116 000 Poulet de chair 100 Vache laitière 62 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

Tableau n°2. Recensement des cheptels bovins dans chaque section

Recensement estimatifs Section Lieu 2011 Centre Ankililoaka 14 030 Section n°1 Antsinisiha 5 816 Section n°2 Soahazo 16 000 Section n°3 20 360 Section n°4 Befandriana-sud 17 000 Section n°5 Ankatsakatsa-sud 11 173 Section n°6 Angarazy 14 000 SectionExpert n°7 PDF Evaluation 5 671 Section n°8 Morombe 3 446 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

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1.7.2. Composition du troupeau

Tableau n°3. Composition de troupeau sur les 36 éleveurs enquêtés

Catégories Taureaux Coupés Vaches Taurillons Génisses Veaux Total Effectifs 120 1 393 3 420 995 1 343 2 134 9405 Pourcentage 1,28 14,81 36,36 10,58 14,28 22,69 100 Source : Résultat d’enquête

Le pourcentage des vaches dans le troupeau dépasse 25% (moyenne nationale) ; c’est une zone « naisseur »de la Région.

Le rapport des vaches par rapport aux taureaux est égal 28,5 (soit un taureau pour 28 vaches) ; le pourcentage est admis pour un système d’élevage extensif. A cause du retard de la castration des taureaux, ces derniers sont devenus presque sauvages.

1.7.3. Condition de la reproduction

L’élevage de cette Région est de type extensif ; les taureaux restent permanents pendant toute l’année avec les vaches. La monte est donc libre sans aucune surveillance.

1.7.3.1. Choix des géniteurs 1.7.3.1.1. Choix du taureau

Les critères sont :

- Le tempérament combatif ; - La robe (mena, mazava) ; - L’ardeur sexuelle ; - Le gabarit.Expert PDF Evaluation Tableau n°4. Préférences des éleveurs sur le taureau

Critères du Tempérament Robe taureau combatif Mena Mazava Ardeur sexuelle Gabarit Nombre positif 20 16 17 32 27 Nombre négatif 16 20 19 4 9 Pourcentage 55,55 44,44 47,22 88,88 75,00 Source : Résultat d’enquête

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Nombre positif par critère Alors le pourcentage de chaque critère est Nombre des éleveurs enquêtés

La préférence des éleveurs s’inclinent sur les taureaux qui ont une ardeur sexuelle supérieure.

1.7.3.1.2. Choix de la vache

Les critères des éleveurs se basent sur :

- La fécondité (vaches doivent vêler tous les ans) ; - La bonne mère ; - La docilité ; - Le gabarit.

Tableau n°5. Préférences des éleveurs sur la vache

Critère de la vache Fécondité Bonne mère Docilité Gabarit Nombre positif 36 19 21 21 Nombre négatif 00 17 15 15 Pourcentage 100 52,77 58,33 58,33 Source : Résultat d’enquête

Les éleveurs choisissent les vaches qui ont un critère de fécondité élevée.

1.7.3.2. Castration

La castration se fait en moyenne à l’âge de trois (3) ans. La grande majorité des éleveurs utilisent la méthode de castration traditionnelle : c'est-à-dire la méthode sanglante. Quelques éleveurs,Expert plus instruits, fontPDF appel aux tEvaluationechniciens d’élevage pour la castration non sanglante (avec la pince burdizzo)

1.7.4. Fécondité

Le résultat d’enquête sur les 36 éleveurs donne un taux de fécondité.

Nb de veaux nés vivants morts x 100 Effectifs des vaches

Nb des vaches : 3 420

6

Veaux vivants : 2 134

Veaux morts : 152

2 286 x 100 3 420

TF = 66,84 %

1.7.5. Mortalité des veaux

Le résultat d’enquête de 36 éleveurs donne un taux de mortalité des veaux.

Nb des veaux morts x 100 Effectif des veaux nées

152 x 100 2 286

TMT = 6,64 %

1.7.6. Exploitation des bovins

Les bovins dans la zone d’action de cabinet vétérinaire « Longo » sont utilisés à plusieurs fins.

1.7.6.1. Traction

Le nombre d’animaux de trait total sur les 36 éleveurs enquêtés est de 810 têtes. L’agriculture est très prospère dans la Région Atsimo-andrefana. Chaque famille possède au moins deux (2)Expert animaux de trait. PDF Evaluation Nb de famille = Nb des éleveurs x 8

Evaluation de nombre des animaux de trait = Nb de famille x 2

1.7.6.2. Vente

En général, les éleveurs vendent les bœufs castrés pour les dépenses afférentes (litige en justice) ou les jeunes bovins pour les dépenses familiales comme les approvisionnements internes, les maladies et la scolarité des enfants.

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1.7.6.3. Piétinage

Dans la zone de culture de riz, les plus utilisés sont les castrés et les jeunes pour le piétinage des rizières.

1.7.6.4. Prestige

L’élevage bovin confère au propriétaire la dignité, l’autorité et le droit à la parole. La place dans la société est conditionnée par le nombre des bovins qu’elle possède.

1.7.6.5. Evénements sociaux

Les bœufs sont un régulateur de la vie sociale. L’abattage se pratique en cas de décès, de mariage, de circoncisions, ou à de différentes circonstances.

1.7.7. Commercialisation des bovidés 1.7.7.1. Marché à bestiaux

Il existe treize (13) marchés permanents à bestiaux dans la zone d’action du cabinet vétérinaire « Longo » :

- Ankililoaka tout le vendredi ; - tout le lundi ; - Ankilimanisika tout le dimanche ; - Analamisampy tout le samedi ; - Antanimeva tout le vendredi ; - tout le samedi ; - tout le vendredi ; - tout le dimanche ; - Antsva Experttout le mardi ; PDF Evaluation - Ambiky tout le samedi ; - Angarazy tout le mardi ; - Ambahikily tout le mercredi ; - Antongo vaovao tout le vendredi.

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1.7.7.2. Volume de transaction

Les destinations des bovidés sont :

- Vers le haut plateau ; - Vers Tuléar-ville ; - Vers l’Est ; - A l’intérieur de la Région.

Mais, la majorité des animaux est à la destination de Tuléar-ville.

1.7.7.3. Echange

La pratique des échanges est courante dans la région, dont, l’opération consiste à échanger un castré contre huit (8) taurillons, ou un bœuf de trait contre deux (2) jeunes bovins ; quelque fois, une vieille vache se fait contre une génisse.

1.7.8. Taux de croissance du cheptel bovin de la Région

Le nombre des animaux pour les trente six (36) éleveurs enquêtés est de neuf mille quatre cent cinq (9405) :

- Nombre de naissance par an (a) est deux mille deux cent quatre vingt six (2286) ; - Nombre de veaux mort par an (b) est cent cinquante deux (152) ; - Nombre des animaux vendus par an (c) est trois cent vingt quatre (324) ; - Nombre des animaux abattus par an (d) est quatre cent quatre vingt treize (493) ; - Nombre des morts par les maladies par an (e) soixante un (61) ; - Nombre des animaux volés par an (f) est huit cent soixante neuf (869).

a x 100 ExpertEffectif PDF Evaluation 2286 152 324 493 61 869 x 100 9405

4,11 %

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1.8. Situation zoosanitaire

Des nombreuses maladies sévissent dans la Région. Les maladies déclarées se rattachent aux cas suivants :

- Charbon symptomatique (en cas sporadique), anaplasmose, piroplasmose, dermatose nodulaire, douve, gale, ascaridiose pour les bovins et veaux ; - Peste porcine classique et teschen, bronchite, maladie urinaire et gale pour les porcs ; - Monésiose, gale pour les caprins et ovins ; - Peste, cholera, variole, bronchite, ascaridiose, coccidiose pour les volailles gasy ; - Picage pour les poules de chair ; - Dermatose nodulaire, piroplasmose et gale pour les vaches laitières. 1.9. Interventions diverses

Dans la Région Atsmo-andrefana (sud-ouest), nous avons effectué quelques interventions avec les responsables de la santé animale (vétérinaire « Longo ») sur les cheptels.

Tableau n°6. Différentes interventions sur les diverses espèces

Espèces Activités Nb des activités 2011 Déparasitages externes 1963 Déparasitages internes 4106 Bovin Castrations 365 Interventions cliniques (œdème, plaie, etc.…) 165 Déparasitages externes 545 ExpertDéparasitages PDF internes Evaluation 2643 Ovin/caprin Castrations 124 Interventions cliniques 201 Déparasitages externes 864 Porcin Déparasitages internes 114 Castrations 112 Volaille Déparasitages externes 716 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

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1.10. Vaccinations réalisées

Des vaccins ont été utilisés pour la prophylaxie des animaux dans la zone d’action du cabinet vétérinaire « Longo ».

Tableau n°7. Immunisations réalisées sur les différentes espèces

Nb des animaux vaccinés Espèces Vaccins réalisés Maladie contré 2011 Bovins Bichar (S/C) Charbon 67935 Avichol (S/C) Cholera 26658 Volailles Ita-New (I/M) Peste 26658 Ramjivax (I/M) Ppc Néants Porcins Sovax-Teschen (I/M) Teschen Néants Ovins et caprins Néants Source : cabinet vétérinaire « Longo »

2. Rappel bibliographique 2.1. Historique

La fasciolose est une affection grave, consécutive, développée dans les canaux hépatiques de deux (2) espèces de trématodes hématophage : fasciola hepatica et fasciola gigantica .

Cette maladie a été reconnue à Madagascar pour la première fois en 1966 par DAYNES. Ce cas fut observé sur les bovins du Moyen-Ouest et il semble qu’elle se propage ses actions jusqu’à la côte-Est. Actuellement, la maladie couvre presque la totalité de l’île (Madagascar) : Tananarive, Fianarantssoa, Tamatave, Majunga, Antsiranana et Tuléar. Les rejets des fècesExpert charriés par les PDF eaux, ont emmené Evaluation les œufs vers d’autres Régions non infectées et contaminent les animaux sains par l’ingestion des herbes ou l’abreuvement à ciel ouvert.

2.2. Description de la douve

La douve est un ver plat, assez grand, appartenant à la classe de trématodes. Elle possède deux (2) ventouses : antérieure et postérieure non terminale vivant à l’intérieur des canaux biliaires du foie. Ce sont des vers appartenant à l’embranchement des plathelminthes ; ils sont divisés en deux (2) familles : dicrocélidés et fasciolidés. La douve provoque la

11 maladie parasitaire interne dénommée, « fasciolose » ou « distomatose hépatique des ruminants ».

2.2.1. Morphologie

Il y a deux (2) espèces de la douve : fasciola hepatica des pays tempérés qui mesure moins de 1cm de long et de largeur un peu moins que la longueur et fasciola gigantica des pays tropicaux mesurant de 5 à 8cm de long sur 1,2cm de large. La douve se présente sous forme de feuille ; sa structure interne est complétée d’un appareil reproducteur hermaphrodite très développé. Il est composé d’un ovaire antérieur ramifié, de deux (2) testicules postérieurs arborisés, d’un utérus, des glandes vitellegènes également ramifiées ; le tout débouche à l’extérieur par un orifice génital situé entre deux (2) ventouses.

2.2.2. Epiziotiologie

La fasciolose est une maladie qui s’accommode à tous les pays. Elle n’apparaît que dans les zones assez humides. Elle se trouve en tout lieu quand les conditions écologiques sont animées d’une disposition bienveillante à l’hôte intermédiaire comme les zones inondables, les bas fonds, le pourtour des lacs. Fasciola gigantica , strictement tropicale, est soumise aux points d’eaux permanents des zones humides où peut s’installer les mollusques, hôtes intermédiaires lymnaea natalensis , strictement aquatiques ; tandis que la fasciola hepatica passe par une limnée amphibie, lymnaea truncatula , adaptée aux zones tempérées. Les ruminants surtout les bovins et les ovins sont les hôtes naturels des fasciola .

2.2.3. Cycle biologique

Les douves adultes accomplissent leur cycle en pondant des œufs non embryonés, charriés par la bile, l’intestin et rejetés avec les matières fécales.

Les œufsExpert fécondés se transforment PDF en miracidiumsEvaluation (qui sont des êtres vivants très mobiles, munis de queues) par les conditions favorables avec l’humidité et la température ambiante ; l’incubation se fait dans l’eau pendant quelques semaines, ensuite ils se font admettre dans les mollusques de famille de limnaeidae.

Puis les miracidiums deviennent des sporocystes. Après trois (3) semaines, les sporocystes fournissent des rédies qui sont à leur tour se transforment en cercaires. A cause de l’infestation des mollusques par les miracidiums pendant six (6) semaines, les cercaires sont

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éliminées par les mollusques. Apres avoir quitté les mollusques, elles nagent dans l’eau puis s’enkystent sur les végétations aquatiques ou mouillées.

Les cercaires deviennent des métacercaires au sein des petites bulles d’air qui leur permettent de rester à la surface de l’eau où elles flottent.

Les ruminants s’infestent par la consommation de plantes ou d’eau qui renferme des métacercaires. A l’arrivée dans le duodénum, l’enveloppe s’enlève. Les larves traversent la paroi intestinale, pénètrent dans la cavité abdominale, percent la capsule de Glisson et réalisent le déplacement à travers le parenchyme hépatique jusqu’aux canaux biliaires où elles se transforment en douves adultes. Elles peuvent pondre environ trois (3) mois après l’absorption des métacercaires.

Ruminants

Jeunes douves Douves adultes

Œufs des douves

Metacercaires

Miracidiums

Mollusques

Cercaires Rédies Sporocystes Schéma n°1. Cycle biologique de la douve

2.2.4. Pathogénie Les metacercairesExpert absorbées PDF par l’animal Evaluation sain se déversent dans le tube digestif et arrivent au niveau de l’intestin. La migration des jeunes douves nommés adolescaria provoque les dommages dans le parenchyme hépatique. Elles franchissent la cavité abdominale pour rejoindre le foie. Elles se transforment en douves adultes et pontent des œufs au niveau de canaux biliaires.

- Au cours de ces trajets, la douve laisse des lésions traumatiques et des traces ; - Les jeunes douves creusent des tunnels au niveau du foie avec leurs ventouses buccales ;

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- Elles aspirent les tissus hépatiques en provoquant des cirrhoses ; - Elles s’enroulent en obstruant les canaux biliaires, ce qui gêne l’écoulement de la bile en provoquant la dilatation du foie ; - L’existence des douves entraine la callosité fibreuse des canaux biliaires qui donne également l’hémorragie hépatique ; - Les douves se nourrissent du sang au niveau du foie.

METACERCAIRES (formes infestantes sur les herbes en bordures des mares, rivières et plaines inondées)

BOVINS

TUBE DIGESTIF - éclosion - migration entéropéritonéale

FOIE PARENCHYME CANAUX BILIAIRES Douves immature Douves adulte . - Traumatisme ====> hémorragie - Traumatisme (taille, cuticule, hématophagie - Dégénérescence hépatique - Sécrétion de toxines anémiantes (proline) - complication par des germes - Perte de facteurs d'hématopoïèses de l’hôte sécrétant des toxines nécrosantes - Hématophagie ( Clostridium noviyi)

ANEMIE Hépatite nécrosante Cirrhose, cholangite Expert PDF Evaluation Hépatite traumatique Hypoa,blminémie

HYdrocathexie = = > Œdème

Fasciolose aiguë ou subaiguë Fasciolose chronique Schéma n°2. Résumé de la pathogénie de la Fasciolose

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2.3. Généralité sur la fasciolose 2.3.1. Epidémiologie

L’évolution de cette maladie est analysée à travers la répartition spatiale (la maladie sévit dans toute la région). L’infestation se poursuit tout au long de l’année, dont elle est plus fréquente en Mars, Avril, Mai, provoquant de mortalité ardente. Les animaux ciblés sont surtout ceux qui sont plus âgés, aboutissant à la mort.

2.3.2. Etiologie

La fasciolose est une maladie due à la douve qui siège en général au niveau du foie (dans les canaux biliaires). Les causes favorisantes à l’infestation de la fasciolose sont :

- Les points d’eau stagnants ; - L’auto-infestation et la transmission d’un animal à l’autre ; - Les pâtures et les points d’eau infestés. 2.3.3. Symptômes

La maladie s’évolue sous trois formes à cause de l’ingestion des plantes et des eaux renfermant des métacercaires :

- La forme chronique qui est déterminée par une évolution très lente, caractérisée par l’anémie, l’œdème, l’amaigrissement et l’affaiblissement (cachexie totale) ; quelque fois par l’insuffisance de la sécrétion biliaire, l’animal présente une diarrhée et une fatigue ; après cinq (5) à six (6) mois, la mort survient. A l’autopsie, le foie augmente de volume, se durcit et les parois des canaux s’épaississent. C’est la forme la plus souvent rencontrée dans notre île. - La distomatose de forme subaiguë est caractérisée par la durée de l’évolution de huit (8) à quinzeExpert (15) jours. Alors,PDF il y a une Evaluation anémie, une accumulation du liquide de l’abdomen et la mort survient dans quinze (15) jours. A l’autopsie, on trouve une grande quantité de liquide dans l’abdomen et des muscles pâles ; à l’examen du foie, on observe des tunnels encombrés de sang coagulé et des tissus hypertrophiés. - La fonction du parenchyme hépatique est désorganisée par la migration des douves immatures. L’animal se met en arrière du troupeau lors du déplacement, respire à un rythme anormal et précipité, l’abdomen devient étiré et douloureux, il se couche, la tête allongée sur un côté ; l’animal se trouve dans un coma et meurt dans deux (2) ou trois (3) jours. C’est la forme aiguë.

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2.3.4. Traitement

En cas de diagnostic de présence de la douve, il faut la traiter. La stratégie peut alors consister à :

- traiter périodiquement toutes les catégories d'animaux, - maîtriser les organisations des pâturages et à identifier les zones contaminées.

Les animaux contaminés sont traités par les médicaments douvicides.

Ces produits n’éliminent que les douves adultes ; c'est la raison pour laquelle qu’il faudrait les administrer à la sixième (6ème ) semaine après la contamination. Les échantillons de ces produits sont :

- Oxyclonazide (Zanil) - Albendazole (Valbazen) - Closantel (Flukiver) - Chlorsulon (Ivomec D et génériques dérivés) - Nitroxynil (Dovenix)

Un seul produit est actif sur les douves immatures et peut être administré à la deuxième (2 ème ) semaine après la contamination. C’est le produit Triclabendazole (Fascinex et génériques).

Sur les vaches en lactation, on ne peut utiliser que des produits ne laissant pas de résidus dans le lait, c'est à dire l'oxyclozanide (Zanil). Pour les autres produits, le respect indispensable du délai d'attente pour le lait permet uniquement de traiter les vaches laitières au moment du tarissement. 2.3.5. PExpertrophylaxie PDF Evaluation 2.3.5.1. Prophylaxie médicale

Elle consiste à pratiquer des traitements méthodiques. Le plus important est la prévention par :

- Une vermifugation des veaux d’un (1) mois d’âge, qui se fait tous les trois (3) mois pour les élevages extensifs ; - Une vermifugation des veaux de trois (3) mois d’âge, qui se pratique tous les quatre (4) mois pour les élevages semi-intensifs ;

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- Une vermifugation des veaux de six (6) mois d’âge, avec un rappel tous les six (6) mois pour les élevages intensifs.

Il faut traiter aussi les vaches gestantes trois (3) mois avant la mise bas pour interrompre le cycle évolutif.

Les médicaments les plus efficaces à la prévention sont les médicaments injectables comme dovenix, flukiver, ditso5, ditavet ; ce sont les antiparasitaires polyvalents.

2.3.5.2. Prophylaxie sanitaire

La prophylaxie est basée sur la gestion du troupeau, qui doit être conduit hors des zones de contamination : puits, abreuvoirs sur des aires cimentées.

Il convient de se rappeler que la lymnée est indispensable à la réalisation du cycle de la douve. Par conséquent, les interventions pourront consister à :

- Condamner les endroits marécageux qui sont en général peu productifs ; - Condamner les bords des ruisseaux effondrés ou piétinés ou bien à entretenir leurs berges pour que l'eau circule ; - Dans certaines zones, le drainage peut être une bonne solution à condition que l'opération soit économiquement rentable.

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Expert PDF Evaluation MATERIELS ET METHODES

1. Matériels 1.1. Personnel de l’encadrement

Le cabinet vétérinaire « Longo » comporte huit (8) sections d’intervention, avec un centre à la commune d’Ankililoaka, le personnel est composé de :

- Un (1) docteur vétérinaire. - Trois (3) assistants d’élevages. - Huit (8) agents vaccinateurs. - Une (1) vendeuse. 1.2. Moyens matériels mis en œuvre - Moyens des déplacements : o Une (1) automobile 505. o Six (6) motos. o Cinq (5) bicyclettes. - Matériels pour conservation de froids : o Un (1) congélateur. o Onze glacières. - Matériels et équipements techniques : o Trente (30) seringues plexi de 10cc. o Huit (8) seringues plexi de 20cc. o Une (1) seringue automatique. o Vingt (20) seringues plastiques de 10cc. o Vingt (20) seringues plastiques de 20cc. o ExpertCinquante (50) seringues PDF plastiques Evaluation de 5cc. o Neuf (9) thermomètres. o Une (1) boite chirurgicale. o Deux (2) pinces de burdizzo. o Nombreuses pièces d’aiguilles I/M, S/C, I/V. 1.3. Distribution d’intrants vétérinaires - Grossiste (fournisseur) : MIZAMI et Tropical animal. - Dépôts des médicaments : Deux (2) déclarés officiellement (Antsanisiha et Antanimeva) et sept (7) en attente.

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1.4. Lieu d’abattage des animaux

Normalement l’abattage se fait dans un abattoir ou tuerie de brousse qui renferme toute sorte de matériels nécessaires comme les tuyaux pour charrier l’eau, les crochets pour la suspension des quartiers, les balances pour le pesage de la carcasse, les palans pour faire monter et descendre les carcasses ; mais, toutes les procédures techniques ne sont pas respectées.

Il n’y a pas d’abattoir dans toute la Région. L’abattage se fait sur des aires à la convenance des bouchers, où l’on effectue toutes les opérations afférentes. Alors, cela peut entraîner l’insalubrité de la viande lors de l’abattage.

1.5. Matériels d’inspection

La tâche achevée consiste à réaliser l’inspection des viandes et les prélèvements. Les matériels utilisés lors de cette inspection sont :

- Une paire de bottes blanches en caoutchouc pour se protéger du glissement ; - Une blouse blanche à manche longue pour éviter les souillures inévitables au moment de l’inspection ; - Un thermomètre médical pour la visite sur pieds ; - Un couteau d’inspection et un fusil pour inspecter les viandes de boucheries et les abats ; - Un lavabo et une cuvette pour le lavage des mains et des instruments ; - Un matériel d’estampillage pour consigner les viandes et les abats propres à la consommation ; - Une table d’inspection pour effectuer le travail, mais elle n’existe pas ; - Une boîte de pétri qui est utilisé pour le prélèvement afin d’étudier les excréments et le sang Expertau laboratoire ; mais, PDF elle est absente Evaluation par l’inexistence du laboratoire ; - les matériels de bureau (registre, carnet et stylo).

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2. Méthodes 2.1. Vrai diagnostic

Le vrai diagnostic est basé sur deux (2) parties : anamnèse et analyse.

2.1.1. Anamnèse

L’anamnèse est une des méthodes de diagnostic utilisée en sémiologie par les techniciens pour pouvoir décortiquer la maladie. Cela exige d’effectuer successivement les conduites suivantes :

- Il faut faire une enquête auprès du propriétaire de l’animal malade pour obtenir les déroulements des symptômes da la maladie. - Prélever la température de l’animal malade pour identifier la maladie qui se repartit comme suit : o Si la température est supérieure à la normale, c’est une maladie infectieuse ; o Si la température est normale, c’est une maladie parasitaire ; o Si la température est inférieure à la normale, l’animal est presque à l’état comateux. - Il faut analyser visuellement l’animal malade avec l’entassement des données obtenues pour estimer la maladie.

Si le diagnostic est douteux, il faut faire recours aux analyses de laboratoire, dont les résultats sont sûrs.

2.1.2. Analyse

Le diagnostic au laboratoire est basé sur la reconnaissance des œufs à la microscopie en faisant attention de ne pas confondre les œufs de douves (160 à 200 microns) et les œufs de paramphistomesExpert plus petits (100 à150PDF microns). Evaluation Ces œufs sont détectés dans les fèces au moins, trois (3) mois après l’infestation.

L’analyse au laboratoire est une dernière méthode de diagnostic pour confirmer la maladie ; mais dans la Région Atsimo-andrefana (sud-ouest), les techniciens d’élevage sont obligés d’effectuer la seule méthode (anamnèse) à cause de l’absence de laboratoire.

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2.2. Technique d’abattage

En général, l’abattage s’effectue sur les animaux castrés. Selon l’ordonnance n° 62- 087 du septembre 1962, les femelles ne sont pas admises, sauf en cas d’infertilité, de vieillesse et d’accident. En brousse, cela s’effectue sur du sol recouvert de paille, des feuilles de bananes ou des manguiers. Ceci se déroule sur différents étapes :

- Contentionner l’animal après avoir attaché les pattes liées par des cordes ; puis un musulman saigne le bœuf jusqu’à la mort. C’est l’abattage proprement dit. - Après avoir saigné l’animal, il faut enlever sa peau : C’est l’habillage. - A l’ouverture de la cavité thoracique et abdominale, on procède à l’extraction des viscères en laissant les reins adhérents à la carcasse : C’est l’éviscération. - Ensuite, on fend la carcasse dans le sens longitudinal pour obtenir deux (2) demi- carcasses, puis on coupe chacune dans le sens transversal en quatre (4) quartiers. 2.3. Méthodologie d’inspection de viande

L’inspection de viande consiste à informer les consommateurs de l’hygiène, de la qualité et de la salubrité des denrées alimentaires qu’ils vont consommer, en assurant la santé du public.

2.3.1. Inspection des animaux de boucherie sur pied

L’inspection des animaux est obligatoire car elle permet de déceler les lésions propres à certaines maladies comme la rage et le tétanos. Elle consiste à faire les diverses constatations :

- Sur le rythme respiratoire pour déceler les animaux fiévreux ; - Sur l’état du mufle et l’orifice buccal pour la peste bovine et la fièvre aphteuse ; - Sur l’orificeExpert de voie digestive PDF pour l’entérite Evaluation ; - Sur l’orifice de voie génitale pour la métrite ; - Sur les articulations pour les arthrites ; - Sur les extrémités podales pour les lésions de la fièvre aphteuse ; - En fin, sur les ganglions lymphatiques superficiels, ganglions près-scapulaires, ganglions prescruraux, ganglions retromammaires pour les différentes affections.

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2.3.2. Déroulement de l’inspection

A la suite de l’inspection sur pied, on abat l’animal. L’inspection consiste à observer les viscères et la carcasse en respectant les douze (12) procédures dans l’ordre chronologique :

1- Examen de la rate : cet organe est palpé avec le deux (2) mains après qu’on en a apprécié sa forme, volume et couleur ; puis il faut faire l’incision pour déceler le charbon. Il importe de refuser d’estampiller la carcasse sans avoir la rate. 2- Coup d’œil sur la carcasse : qui a pour but d’apprécier en bloc la carcasse, sa forme, volume, couleur, graisse, et l’aspect de tissu musculaire. 3- Examen de la tête et de la langue : pour constater les lésions de la fièvre aphteuse et de la peste bovine, pour déceler les lésions tuberculeuses et pour rencontrer les cysticerques. 4- Examen des poumons : pour déceler la tuberculose, on peut trouve aussi sur le poumon des abcès des tumeurs et de kyste parasitaire et pour rencontrer des lésions d’œdème et de pneumonie. 5- Examen du cœur : pour chercher sur la surface du cœur les cysticerques et les lésions de péricardite qui sont fréquentes. 6- Examen du foie : pour explorer les abcès des kystes parasitaires, les lésions de distomatose et de tuberculose et pour rechercher les douves au niveau des canaux biliaire. 7- Examen des viscères digestifs : pour constater les lésions de tuberculose et d’oesophagostomose. En cas de congestion des lésions hémorragiques d’ulcération, il faut toujours penser à la peste bovine. 8- Examen de filet : pour constater les cysticerques. 9- Examen de rein ou rognon : pour explorer les cysticerques ; on peut trouver aussi des Expert abcès, des kystes parasitaires,PDF des Evaluation lésions hydronéphroses et des lésions de tuberculose. 10- Incision des muscles de la cuisse et de l’épaule , pour apprécier l’état de la viande (couleur, dégrée d’humidité et odeur) et de dépister les cysticerques. 11- Incision des ganglions retromammaires et des ganglions précruraux , pour identifier l’état sanitaire de la mamelle et de la paroi abdominale du point de vus de la tuberculose. 12- Incision des ganglions prescapilaires, qui renseignent sur l’état sanitaire de l’encolure du point de vue de la tuberculose.

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Quand ces douze (12) examens résultent un état sanitaire satisfaisant, et on peut procéder à l’estampillage de la carcasse qui signifie l’autorisation de la mise en consommation de l’animal.

2.3.3. Examen spécial pour la fasciolose

Cette maladie est due à la douve qui siège dans les canaux biliaires du foie. Alors l’examen se pratique surtout sur le foie. On constate le foie hypertrophié, l’hémorragie avec de nombreux trajets de sang coagulé. On aperçoit surtout en face postérieure du foie, de gros cordons blancs qui correspondent à des traces de migration des douves, sous la capsule de Glisson. Les canaux biliaires parasités sont sclérosés (épaissie et dure). Quant on l’incise, on rencontre les douves qui sont des parasites à l’aspect d’une petite feuille de couleur grise. Après cette constatation, il faut obligatoirement saisir et détruire l’organe, c'est-à-dire le foie.

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Expert PDF Evaluation RESULTATS

A part les maladies infectieuses, la fasciolose est la cause la plus importante des pertes dans l’élevage des ruminants à Madagascar entrainant divers impacts. Une estimation de cet impact se présente sous deux formes : directe et indirecte.

1. Impacts indirects

Le foie intervient la synthèse des sucres, des protéines, des graisses et dans le stockage de certains éléments (vitamine A en particulier). Mais la douve provoque un obstacle à l'écoulement de la bile, aux prélèvements de substances nutritives et à la destruction du tissu du foie, aux altérations de la circulation.

Il y a probablement une diminution de synthèse des protéines et donc des anticorps, du colostrum en particulier ; du fait de la baisse de la qualité du colostrum le veau sera moins bien protégé.

1.1. Evaluation en poids

Selon SEWELL, les pertes en poids causées par la fasciolose semblent négligeables à l'échelle individuelle. En effet, on estime qu'une douve adulte provoque une perte de poids de « 7onces » dont 1once = 28,85g, soit 7 x 28,85 = 201,95g. De ce fait, il prévoit une perte à l'échelle industrielle (moyenne ou très grande échelle). En effet, une population de bovins sont infestés en raison de 30 douves par animal, les pertes de poids s’élèveraient à 6kg par animal, soit 201,95 x 30 = 6058,5g ≈ 6kg.

Tableau n°8. Nombre des animaux malades et les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011) ExpertNb des animaux PDF Nb des Evaluation animaux malades Pertes de poids par Année recensés par la fasciolose la fasciolose (kg) 2008 15 172 2 053 12 318 2009 15 440 1 911 11 466 2010 15 361 1 708 10 248 2011 14 030 1 795 10 770 Total 60 003 7 467 (12,44%) 44 802 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

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Dans la commune Ankililoaka, les animaux malades durant les quatre (4) dernières années sont estimés à plus de 12% des animaux recensés, et cette maladie a provoqué une perte de poids de plus de 44 802kg. C’est une perte énorme pour les éleveurs, les collectivités et la nation car la maladie sévit non seulement dans cette commune mais dans toute Madagascar. Le tableau n°8 nous montre que le recensement en 2009 est plus élevé. L’année 2008 est marquée par l’évaluation des pertes provoquées par cette maladie. Nous constatons que sur les quatre (4) années mentionnées, les pertes sont considérables en 2010.

Tableau n°9. Nombre des animaux malades et les pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

Nb des animaux Nb des animaux malades Pertes de poids par la Mois 2012 malades par la fasciolose fasciolose (kg) Janvier 98 47 282 Février 102 53 318 Mars 74 39 234 Total 274 139 (50,73%) 834

Sur le tableau n°9, nous avons les animaux malades par mois durant les trois (3) mois de stage. Il nous permet d’évaluer le pourcentage des animaux infestés par les douves de foie (50%). Pendant ces périodes, les douves provoquent une perte de poids 834kg.

1.2. Evaluation en coût

La fasciolose est nuisible au point de vue économique ; ne serait ce que par les traitements au service vétérinaire (achat de différents médicaments à un cout très élevé, comme par exempleExpert : interdouve à 7PDF 000Ar/tête). Evaluation

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Tableau n°10. Dépenses occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011)

Nb des animaux coût de traitement Année malades (Ar) 2008 2 053 14 371 000 2009 1 911 13 377 000 2010 1 708 11 956 000 2011 1 795 12 565 000 Total 7 467 52 269 000 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

Tableau n°11. Dépenses occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

Nb des animaux malades coût de traitement Mois 2012 par la fasciolose (Ar) Janvier 47 329 000 Février 53 371 000 Mars 39 273 000 Total 139 973 000

Les tableaux n°10 et n°11, nous donnent une idée des pertes financières dues aux traitements des bovidés malades de fasciolose pour les éleveurs de la commune Ankililoaka en quatre (4) ans (2008 à 2011) et trois (3) mois (janvier à mars) de l’année 2012. Expert PDF Evaluation

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2. Impacts directs

Les impacts directs ont une répercution sur l’économie national, sur les revenus des éleveurs, des mortalités et des saisies des foies ; ainsi, le taux de croissance diminue.

2.1. Evaluation en poids

Tableau n°12. Nombre des animaux décédés et les pertes provoquées par la fasciolose sur les trente six (36) éleveurs enquêtés

Catégories des Nb des mortalités Nb des foies Perte en viande animaux Nb des morts par la fasciolose saisis (kg) Veaux 152 33 (21,71%) 33 198 Animaux adultes 61 48 (78,68%) 48 288 Total 213 81 81 486 Source : Résultat d’enquête

Les résultats d’enquête sur les trente six (36) éleveurs, nous ont permis d’avoir des chiffres exacts sur les mortalités des bovidés, dont trente trois (33) veaux, et quarante huit (48) adultes avec une perte de 486kg de viande et 81 foies saisis.

Tableau n°13. Pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les quatre (4) dernières années (2008 à 2011)

Nb de bœufs Nb des foies infesté de la Perte en viande Année abattus et inspectés douve (foies saisis) (kg) 2008 465 71 426 2009 488 139 834 2010 466 145 870 2011 Expert 570 PDF Evaluation 117 702 Total 1 989 472 (23,73%) 2832 Source : Cabinet vétérinaire « Longo »

Au cours de l’abattage dans la commune Ankililoaka, les foies infestés par les douves (foies saisis) durant les quatre (4) dernières années sont estimés de 23,73% des animaux abattus et cette maladie cause une perte de 2832kg de viande. Et dans le tableau n°13, nous avons le nombre des carcasses inspectées par an, dont elles sont plus élevées en 2011 ; mais, en 2010, le nombre des foies infestés de la douve provoque l’élévation des pertes (saisies des

27 foies) ; nous constatons que sur les quatre (4) années mentionnées, les pertes sont considérables en 2008.

Tableau n°14. Pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

Nb des bœufs Nb des foies infesté de Perte en viande Mois 2012 abattus et inspectés la douve (foies saisis) (kg) Janvier 34 07 42 Février 35 05 30 Mars 39 11 66 Total 108 23 (21,30%) 138

Dans le tableau n°14, nous avons les abattages inspectés par mois pendant les trois (3) mois de stage. Il nous permet d’évaluer le nombre des foies infestés par les douves qui occupe plus de 21% des abattages. Pendant cette période, nous constatons les pertes provoqués par cette maladie, dont, 23 foies ont été saisis tandis que 138kg de viande ont été estimées perdus.

2.2. Evaluation en coût

Aux pertes économiques indirectes causées par ces baisses de performances zootechniques, il faut rajouter les pertes directes liées aux saisies des foies.

Tableau n°15. Evaluation en coût pour les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les quatre (4) dernières années (2008 à 2011)

Foies saisis Perte en viande Coût total des pertes Année Poids (foies saisis + perte en NombreExpert Coût (Ar) PDF (kg) EvaluationCoût (Ar) viande) en Ar 2008 71 1 491 000 426 1 917 000 3 408 000 2009 139 2 919 000 834 3 753 000 6 672 000 2010 145 3 045 000 870 3 915 000 6 960 000 2011 117 2 457 000 702 3 159 000 5 616 000 Total 472 9 912 000 2832 12 744 000 22 656 000 Source : Cabinet vétérinaire « Longo »

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Sur le tableau n°15, nous avons le nombre des foies saisis par an au cours des années 2008 à 2011. Pendant ces périodes, à la commune Ankililoaka, en moyenne, le prix des foies est évalué à 6 000Ar le kg, avec un poids moyen de 3,5kg (Soit 6 000 x 3,5 = 21 000Ar/foie) tandis que une kilogramme de viande est coûté 4 500Ar.

Tableau n°16. Evaluation en coût pour les pertes provoquées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

Foies saisis Perte en viande Valeur total des pertes (foies saisis + perte en Poids Mois 2012 viande) en Ar Nombre Coût (Ar) (kg) Coût (Ar) Janvier 07 196 000 42 252 000 448 000 Février 05 140 000 30 180 000 320 000 Mars 11 308 000 66 396 000 704 000 Total 23 644 000 138 828 000 1 472 000

Au cours des trois (3) mois de stage (janvier, février et mars), à la commune Ankililoaka, nous avons inspecté cent huit (108) têtes de bovidés abattus et vingt trois (23) foies ont été saisis ; le prix de foie est de 8 000Ar/kg (soit 8 000 x 3,5 = 28 000Ar/foie) et le prix de viande est de 6 000Ar/kg.

3. Récapitulations

Tableau n°17. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011)

Coût de Coût des foies Coût des pertes en Coût total des Année traitementExpert (Ar) saisisPDF (Ar) Evaluationviande (Ar) pertes (Ar) 2008 14 371 000 1491 000 1 917 000 17 779 000 2009 13 377 000 2 919 000 3 753 000 20 049 000 2010 11 956 000 3 045 000 3 915 000 18 916 000 2011 12 565 000 2 457 000 3 159 000 18 181 000 Total 52 269 000 9 912 000 12 744 000 74 925 000 Source : cabinet vétérinaire « Longo »

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Tableau n°18. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose dans la commune d’Ankililoaka pendant les trois (3) mois de stage (janvier à mars)

Coût de Coût des foies Coût des pertes Coût total des Mois 2012 traitement (Ar) saisis (Ar) en viandes (Ar) pertes (Ar) Janvier 329 000 196 000 252 000 777 000 Février 371 000 140 000 180 000 691 000 Mars 273 000 308 000 396 000 977 000 Total 973 000 644 000 828 000 2 445 000

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Expert PDF Evaluation DISCUSSION

1. Analyse des résultats

21 000 000 20 000 000 19 000 000 18 000 000 17 000 000 16 000 000 Coût des pertes en Ar 2008 2009 2010 2011

Figure n 1. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose au cours des années 2008 à 2011

Coût des traitements

Coût des foies saisis

Coût des pertes en viande

Figure n 2. Répartition en coût des pertes pendant quatre (4) dernières années (2008 à 2011)

On observe une augmentation de la prévalence des cas en 2009, l’extension des infestations à Ankililoaka freine le développement des ressources de l’élevage. Un autre facteur à considérer est le manque de molluscicides entrainant la multiplication rapide des hôtes intermédiaires , avec des conditions favorables . La lutte contre ces mollusques n’a pas été encadrée dansExpert la présente étude. PDF Le fait consta Evaluationté, c’est que le coût de s traitements s’est plus élevé.

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1 200 000

1 000 000

800 000

600 000

400 000

200 000 Coût des pertes 0 Janvier Février Mars

Figure n 3. Coût des pertes occasionnées par la fasciolose au cours des trois mois (janvier, février, mars)

Sur la figure 3, nous constatations une évolution mensuelle des pertes occasionnées par la fasciolose, dont, le pic est apparue clairement en mars. D’autres auteurs ont également rem arqué un pic en avril et en mai. Les cas de fasciolose ont été observés pratiquement tou te l’année avec des variations mensuelles limitées, ce qui s’explique par le caractère chronique de la maladie. En période pluvieuse, la prévalence de la douve augmente, avec une perte supérieure.

160 140 120 100 80 Nombre des morts 60 40 Nombre des morts par la 20 fasciolose 0 Expert PDF Evaluation Veaux Animaux adultes

Figure n 4. Mortalités déclarées par les trente six (36) éleveurs enquêtés

La fréquence des cas frappe surtout les bovins âgés, plus d’un an; d’autre s auteurs affirment que la maladie n’intervient pas avant six mois, âge où les animaux sont mis au pâturage et sont contacté avec les métacercaires. Le sexe n’exerce pas d’influence sur le montant des pertes.

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2. Causes des résultats

Ces données sont dues aux problèmes posés à la lutte contre les maladies animales dans la Région Atsimo-andrefana (sud-ouest). Les principaux problèmes sont liés aux éleveurs, aux techniciens, aux produits et aux situations sociales.

- Pour les éleveurs : l’ignorance et la faiblesse du pouvoir d’achat des éleveurs sont les deux (2) problèmes majeurs des éleveurs. Ils font vaccinés les animaux pour pouvoir recevoir des certificats de vaccination pour faciliter les démarches de vendre au marché. La pauvreté est aussi un handicap pour le développement du monde rural. - Pour les techniciens : la zone d’actions du cabinet vétérinaire est très vaste, et il existe des parties enclavées ; en plus, les agents opérants sont insuffisants. - Pour les produits : les produits sont très chers. - Aux problèmes sociaux : les « DAHALO » règnent dans cette Région, empéchant les éleveurs à participer à la vaccination et à la vermifugation. La plupart du temps, ils pratiquent des traitements traditionnels, en utilisant des « raokandro ». 3. Recommandations et suggestions - Il est recommandé de quantifier les principales pertes provoquées par la fasciolose sur la production de viande et sur les dépenses en antiparasitaires ; - Sensibiliser les éleveurs sur l’importance des déparasitages ; - Intensifier la sensibilisation, l’alphabétisation et l’encadrement des éleveurs par tous les responsables de développement de l’élevage (cabinet vétérinaire, service de l’élevage, projet, …etc.) ; - Reformer les techniciens avec la participation du producteur des vaccins ou vermifuges (IMVAVET) et améliorer l’efficacité de ces produits ; - Améliorer les infrastructures routières pour faciliter la communication ; - RecruterExpert des techniciens satisfaisants. PDF Evaluation

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Expert PDF Evaluation CONCLUSION

La fasciolose bovine sévit actuellement tout le territoire, et entrave la production des animaux atteints entrainant une perte énorme provoquées par les saisies des foies infestés parasités, des diminutions de poids et des frais engagés dans la lutte ou le contrôle de la maladie. Elle devient une pathologie dominante, qui devrait intéresser les chercheurs, pour pouvoir interrompre le cycle biologique de la maladie. Face à cette situation draculeuse, unissons-nous pour une lutte organisée et planifiée pour réduire les inciences.

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Expert PDF Evaluation REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Expert PDF Evaluation ANNEXES

Annexe 1. Reflet des préférences des éleveurs sur le choix du taureau reproductif

Critère Tempérament Robe Ardeur sexuelle Gabarit Eleveurs combatif Mena Mazava 1 + - - + + 2 - + - + + 3 - - + + - 4 - + - + - 5 + - + + + 6 + + + + + 7 - + - + + 8 - - + + + 9 - - - + - 10 + + - + + 11 - - + + + 12 - + - - + 13 - - + + - 14 + + - - + 15 - - - + - 16 + - + - + 17 - - + + + 18 + + - + + 19 + + - + - 20 - - + + + 21 + + - - + 22 + - - + + 23 + - + + + 24 + + - + + 25 + + - + + 26 - - + + - 27 + - + + + 28 + - + + + 29 - + - + + 30 + + - + - 31 Expert + PDF + - Evaluation + + 32 + - + + + 33 - - + + + 34 + + - + + 35 - - + + - 36 + - + + + Pourcentage 55,55% 44,44% 47,22% 88,88% 75% Source : Résultat d’enquête

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Annexe 2. Reflet des préférences des éleveurs sur le choix de la vache

Critère Fécondité Bonne mère Ardeur sexuelle Gabarit Eleveurs 1 + - + + 2 + + - + 3 + - + + 4 + - + - 5 + - + + 6 + + + - 7 + + - + 8 + + + - 9 + + - + 10 + - + + 11 + + + - 12 + - - + 13 + - + + 14 + + - - 15 + + + + 16 + + - + 17 + - + - 18 + - - + 19 + - + - 20 + + - + 21 + - + - 22 + + + - 23 + - + + 24 + + - + 25 + + - - 26 + - + - 27 + - - - 28 + + + + 29 + - + + 30 + + - + 31 + - + - 32 + + - + 33 Expert + PDF + Evaluation - + 34 + - + + 35 + + + - 36 + + - - Pourcentage 100% 52,77% 58,33% 58,33% Source : Résultat d’enquête

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Annexe n°3. Protéines totales, albumines, alpha globulines, beta globulines, gamma globulines en g/l et rapport albumines/globulines

Protéine Albumine Alpha Beta Gama Rapport totales g/l globulines globulines globulines alb./glob. g/l g/l g/l g/l g/l Animaux 72 +/-13 29 +/-7 8,5 +/-2 6,5 +/-1 27(17,9- 0,72 +/- parasités 56) 0,22 Animaux non 78 +/-15 33 +/-6 9,0 +/-2 7,5 +/-2 27 (14-44) 0,78 +/- parasités 0,18 Source : Bruno KOUNTOUON DA

Annexe n°4. Cycle biologique de la douve

Expert PDF Evaluation

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Annexe n°5. Foie infesté de douve

Photo n°1. Réaction de défense du bovin à l'origine de dégâts supplémentaires dans le foie (fibrose, cholangite).

Expert PDF Evaluation Photo n°2. Deux grandes douves dans un canal biliaire

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Annexe n°6. Risque de douve

Photo n°3. Zones de piétinement notamment autour des abreuvoirs et sur les lieux de passage des animaux

ExpertPhoto n°4. Parcelles PDF présentant les Evaluation gîtes à limnées et l’humidité

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Annexe n°7. Carte de la région Atsimo Andrefana Carte représentant les provinces de Tuléar

Carte de la région de Tuléar (Atsimo Andrefana) par fivondrona

Morombe

Ankililoaka

TOLIARA Expert PDF Evaluation

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IMPACT DE LA FASCIOLOSE SUR L’ELEVAGE BOVIN DE LA COMMUNE RURALE ANKILILOAKA DANS LA REGION ATSIMO- ANDREFANA (SUD-OUEST)

Monsieur HAMITSAIKE Richelant Jules

Résumé

La fasciolose est une maladie parasitaire très répandue à Madagascar, affectant les espèces bovines, ovines et caprines. Ceci est d’autant plus marqué dans les zones où les animaux sont amenés à pâturer dans les prairies naturelles comme dans la région « Atsimo-andrefana » (sud-ouest). La fasciolose bovine est une maladie parasitaire majeure à la commune Ankililoaka. L’objectif de ce travail a été de réaliser avec l’étude récapitulative de la maladie provoquée par la douve, avec une analyse des impacts. Les données ont été collectées des années 2008 à 2011 et au cours de trois (3) mois de stage 2012. Une analyse de variance par classification multiple a été réalisée. En conclusion, l’année 2009 fut une année record avec des pertes estimées à 20 049 000Ar et en mars à 704 000Ar. Les classes d’âge « adulte » sont les plus atteintes. Il est recommandé de quantifier les principales pertes provoquées par la fasciolose sur la production de lait, de viande et les dépenses en produits de déparasitage.

Mots clés : Fasciolose , espèces bovins, impact, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.

IMPACT OF THE FASCIOLOSE ON THE BOVINE RAISING OF THE TOWNSHIP FARMING ANKILILOAKA IN THE REGION ATSIMO - ANDREFANA (SOUTHWEST)

Abstract

The fasciolose is a very widespread parasitic illness in Madagascar, affecting the bovine, ovine species and caprines. It is of as much more marked in the zones where the animals are brought to graze in the natural prairies as in the "Atsimo-andrefana" region (southwest). The bovine fasciolose is a major parasitic illness in the common Ankililoaka. The objective of this work was to achieve with the summary survey of the illness provoked by the moat, with an analysis of the impacts. The data have been collected of years 2008 to 2011 and during three (3) month of practicum 2012. An analysis of variance by multiple classification has been achieved. In conclusion, the year 2009 was a record year with losses estimated to 20 049 000Ar and in March to 704 000Ar. The classes of "adult" age are the more attacks. He/it is recommended to quantify the main losses provoked by the fasciolose on the production of milk, of meat and the expenses in products of déparasitage.

Key words : Fasciolose, bovine species, impact, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.

VOKADRATSIN’NY ARETINA AVY AMIN’NY DINTA EO AMIN’NY FIOMPIANA OMBY ANY AMIN’NY FIRAISAM-POKOTANY ANKILILOAKA ANATIN’NY FARITRA ATSIMO-ANDREFANA Expert PDFFamintinana Evaluation Ny “fasciolose” dia aretina iray ateraky ny katsentsina, izay manenika an’i Madagasikara ary mpahazo ny omby sy ny osy ary ny ondry. Amin’ny toerana be fiandrasan’omby natoraly no tena isehoany, anisan’izany ny faritra “Atsimo-andrefana”. Anisan’ny aretina mahazo vahana ao amin’ny firaisam-pokotany “Ankililoaka” izy io fa indrindra ny dintan’omby. Ny tanjona amin’ity fikarohana ity dia ny hilazalaza ny aretina ateraky ny dinta ary hamantatra ny vokadratsy azo avy amin’izany. Zavatra fantatra tao anatin’ny taona 2008 hatramin’ny 2011 sy telo (3) volana voalohan’ny taona 2012 no nangonina nanantaterahana izany ary notanterahina tamin’ny fitsinjaran-javatra amin’ny karazany maro. Hita tamin’izany fa ny taona 2009 sy ny volana marsa no nisehoan’ny fahaverezana ambony indrindra (20 049 000Ar ny 2009 ary 704 000Ar ny marsa). Ny omby lehibe no tena tratrany raha ampitahaina amin’ny hafa. Izany rehetra izany dia mitarika ny mba hahafantarana ny tentin’ny fahaverezana vokatry ny aretina ateraky ny dinta eo amin’ny vokatra (ronono sy hane) sy ny fandaniana avy amin’ny fisorohana azy.

Teny fanalahidy : fasciolose, ny omby, vokadratsy, Ankililoaka, Atsimo-andrefana.