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16eme édition du Festival de Musique Sacrée de Marseille

Présentation du programme Jeudi 24 mars 2011 à 11h00 Grand Foyer du Public Opéra - 2 rue Molière, 13001 Marseille 2/57

SOMMAIRE

I. Propos introductif

II. Le programme du Festival

III. Les concerts

IV. LOrchestre philharmonique de Marseille et le Chœur de lOpéra de Marseille

V. Les grands projets culturels dans la perspective de Marseille Provence 2013

VI. Contacts 3/57 I. Propos introductif

Créé en 1995 sous limpulsion de Jeannine IMBERT, Conseillère Municipale déléguée à lOpéra, au Festival de musique Sacrée, au Conservatoire National de Région, le festival a pour ambition de faire découvrir ou redécouvrir la musique sacrée à tous les Marseillais.

Cette 16e édition se déroule du 29 avril au 1er juin 2011 et prend ses quartiers comme tous les ans, à lEglise Saint Michel. Construite par l'architecte marseillais Pierre-Marius Bérengier, l'église Saint-Michel est la première église néo-gothique de Marseille, elle est dotée dune acoustique exceptionnelle.

Chaque année le public mélomane ou néophyte répond présent, et tous les concerts affichent complets: richesse de la programmation, qualité des ensembles et des solistes. Ils contribuent à fidéliser un public de plus en plus nombreux. Avec une tarification modérée pour lensemble des concerts, ce festival se met à la portée de tous.

Lédition 2011 accueille des interprètes de renommées internationales et met également à lhonneur des artistes locaux. Une programmation de qualité qui allie de grands classiques, et des œuvres plus populaires: le «Requiem» de Brahms – œuvre testament, le «Stabat Mater» dAnton Dvorak, mais aussi le groupe Los Calchakis, Groupe emblématique du folklore latino-américain, ou bien lensemble vocal de Cambridge «The Kings Consort», avec toujours la participation de lOrchestre Philharmonique de Marseille et les Chœurs de lOpéra.

Par sa diversité, le Festival de Musique Sacrée sinscrit dans la dynamique, Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture en 2013.

Réservations

A partir du 29 mars 2011 , Opéra – côté rue Molière, du mardi au samedi, de 10h00 à 17h30 - Tel: 04 91 55 11 10

Prix des places: 11 euros /concerts (places numérotées) Renseignements: 04 91 55 13 35 / 04 91 55 19 01 ou sur www.marseille.fr

Eglise St Michel: 1 Place de l'Archange, 13005 Marseille 4/57

II. La programmation du Festival

Vendredi 29 avril 2011 - 20H30 à léglise St Michel

Johannes BRAHMS Requiem

Nathalie MANFRINO, soprano Marc BARRARD, baryton

Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur de l'Opéra de Marseille

Direction musicale: Luciano ACOCELLA

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Vendredi 6 mai 2011 - 20h30 à léglise St Michel

Anton DVORAK Stabat Mater

Marie-Paule DOTTI, soprano Elodie MECHAIN, mezzo-soprano Calin BRATESCU, ténor Dmitry ULYANOV, basse

Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur Régional PACA

Direction musicale: Claire GIBAULT

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Mercredi 11 mai 2011 - 20h30 à léglise St Michel

Groupe Los Calchakis Misa Criolla

Virgines del Sol, Instrumental Pérou, La Vasija de barro, V. Valencia – Equateur,, La anunciacion, A. Ramirez – Argentine, Sonkoyman, Instrumental Pérou, Los Pastores,A. Ramirez – Argentine, Canto del Cuculi,Instrumental Chili, El nacimiento,A. Ramirez – Argentine, Quiaquenita, Instrumental Argentine, La huida, A. Ramirez – Argentine, Charanguito, Instrumental Pérou, Universo, H. Miranda - S. Arriagada, Coplas de marzo,Instrumental Bolivie, Misa Criolla,Ariel Ramirez – Argentine, Kyrie, rythmes de vidala et baguala, Gloria,rythmes de huayno et yaravi, Credo,rythme de chacarera, Sanctus,rythme de carnaval cochabambino, Agnus-Dei, rythme de milonga, La peregrinacion,A. Ramirez - F. Luna, Los reyes magos,A. Ramirez -F. Luna.

Choeur de l'Opéra de Marseille Direction musicale: Pierre IODICE

Direction musicale : Hector MIRANDA

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Vendredi 20 mai 2011 - 20h30 à léglise St Michel

Saverio Mercadante Sinfonia su motivi dello Stabat mater del celebre Rossini

Wolfgang Amadeus Mozart Exultate Jubilate

Joseph Haydn Nelson Messe

Hye Myung KANG, soprano Juliette GALSTIAN, mezzo Alexander SWAN, ténor Jacques CALATAYUD, basse

Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur Régional PACA

Direction musicale: Theodor GUSCHLBAUER

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Mercredi 1er juin 2011 à léglise St Michel

Georg Friedrich Haendel La resurezzione

Julia Doyle, soprano (Angelo) Lorna Anderson, soprano (Maddalena) Diana Moore, mezzo-soprano (Cleofe) Charles Daniels, tenor (San Giovanni) Andrew Foster-Williams, bass (Lucifero)

Direction musicale: Robert KING

Ensemble The King's Consort 7/57

Concerts gratuits dans les Eglises

Samedi 14 mai à 16h00 Eglise des Olives Place Granet, 13e

Mardi 17 mai à 20h30 Paroisse Saint Barnabé 5 place du Caire, 12e

Lundi 23 mai à 20h30 Eglise Saint André Place de lEglise de Saint André, 16e

Mardi 24 mai à 20h30 Paroisse Sainte Marguerite 20 place Anatole Boyer, 9e

Jeudi 26 mai à 19 h00 Eglise de Saint Just 68 rue Alphonse Daudet, 13e

Vendredi 27 mai à 20h30 Paroisse Saint Julien 14 rue groupe scolaire, 12e

Lundi 30 mai à 20h30 Basilique du Sacré Chœur Avenue du Prado, 8e 8/57

III. Les concerts

Concert du 29 avril 2011 en lEglise Saint-Michel

Johannes Brahms (1833-1897)

Ein deutsches Requiem op. 45, daprès les Saintes Écritures, pour soliste, chœur et orchestre (1854-1868)

La genèse de cette œuvre qui domine, de sa haute stature, la production vocale de Johannes Brahms, est inhabituellement longue et dautant plus mystérieuse que, dans le relevé quil en établit, le compositeur est assez avare de renseignements concernant sa naissance et son évolution. Tout au plus peut-on relever une mention «Été 1866, Zurich et Baden Baden». Mais il est aujourdhui établi que la composition a traversé deux phases successives. La première, qui court de 1854 à 1861, est liée à la personnalité de Robert Schumann. Lamitié profonde qui a existé entre les deux créateurs, et qui perdurera bien après le décès de Schumann, jointe à la passion demeurée inassouvie que Brahms ressentait pour Clara, ont trouvé dans le projet de ce Requiem un prolongement créateur inattendu. La marche Denn alles Fleisch reprend le matériau dune Sonate pour deux pianos en ré mineur, entreprise en 1854, peu après la tentative de suicide de Schumann, qui sera aussi partiellement réutilisée dans le Concerto nº1 pour piano et orchestre de Brahms. Cette tentative, laissée inachevée sans raison, va prendre une forme très différente lorsque le jeune compositeur découvre, dans les papiers laissés par Schumann, un projet de Requiem en allemand, ou plus exactement de Trauerkantate. Durant lautomne 1859, Brahms décide de reprendre le dessein de son devancier, et entame la composition du Deutsches Requiem.

Mais curieusement, lœuvre ne sera pas complétée avant 1865. Cette année, en effet, le compositeur ressent très douloureusement la perte de sa mère, et reprend le travail sur le Requiem, qui compte alors ses numéros 1, 2 et 4. Cest à la fin de lhiver 1866 quil ajoute le numéro 3, dont la partie fuguée est lobjet dun travail acharné, lequel poussera Brahms à solliciter les conseils de son ancien professeur à Hambourg. Le point final est enfin posé au printemps 1866, avant une révision de lorchestration qui va occuper une partie de lété. Ce nest quaprès la création publique, en mai 1868, que le musicien ajoute le numéro 5 pour soprano solo, complétant ainsi la cathédrale sonore que constitue cette œuvre.

Mais en dehors de cette place dans la vie de Brahms, le Deutsches Requiem est également la traduction en musique dune préoccupation spirituelle qui sera toute sa vie celle de cet homme: la fugacité humaine, la mort comme un passage vers une 9/57 éternité bienheureuse, une foi dont la gravité nest pas pessimisme. Notons enfin que le musicien avait envisagé dintituler lœuvre non pas un Requiem allemand, mais un Requiem humain. Allemande, cette page unique lest non seulement par la langue utilisée, mais aussi par la foi confiante et austère propre au luthérianisme, dans la lignée de la cantate funèbre baroque.

Brahms à lui-même procédé au choix des textes bibliques présentés, en insistant non sur la supplique de repos accordé à lâme du mort, mais sur la consolation accordée aux vivants, sans référence au Dies Iræ.

Le premier mouvement, Selig sind, die da Leid tragen met en rapport un extrait du Psaume 125 et un verset du Sermon sur la Montagne en adoptant une coupe tripartite. Dune scansion obstinée des contrebasses émerge peu à peu un fugato qui dévoile, pour la première fois, le thème que Brahms considérait comme fondateur de lensemble de lœuvre, tiré du choral Wer nun den lieben Gott lässt walten, ici confié aux seuls instruments. Lentrée du chœur précède une reprise du passage fugué, avant un développement a cappella, dans lequel lorchestre souligne les mots les plus importants. La section centrale sera axée sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant que la reprise, illuminée de sérénité ne vienne conclure, dans la lumière apaisée des harpes.

Suit le Denn alles Fleisch que nous avons déjà évoqué. Lempreinte de lécriture instrumentale reste sensible dans ce scherzo lent aux allures de marche funèbre, malgré sa coupe à trois temps.

Fidèle à la densité dune écriture contrapuntique qui se situe dans la lignée de Johann Sebastian Bach (dont les Passions avaient été redécouvertes par le grand public sous limpulsion de Felix Mendelssohn), Herr, lehre doch mich, qui puise à la fois au Livre de la Sagesse de Salomon et au Psaume 39, se rattache au modèle du prélude et fugue. Lintervention bouleversante du baryton lui donne une résonance humaine très particulière. Notons que Brahms opte pour une texture polyphonique plus aérée que dans dautres fugues, privilégiant la lisibilité du texte.

Wie lieblich sind deine Wohnungen constitue le cœur battant du Deutsches Requiem, déroulant un rondeau calme, aux sonorités presque bucoliques. Apaisement, lumière, sérénité et douceur en sont les axes principaux, équilibrés par lutilisation du thème-choral renversé.

Consolation et résurrection sont au centre de la réflexion de Ihr habt nun Traurigkeit. Le texte regroupe la promesse du Christ à ses disciples et un verset de lEcclésiaste dun côté (la chant du soprano), ainsi quun extrait du Livre dIsaïe, centré sur la consolation que la mère apporte à lenfant. Dans la lignée des arias de Bach, laccompagnement propose de souples volutes de croches appuyées sur une ligne de basse, qui a tous les traits dun continuo sans en assumer la fonction, et une ligne 10/57 de chant toute de sobriété, qui puise précisément dans sa retenue le poids de son pouvoir expressif.

Le mouvement suivant, Denn wir haben hie keine bleibende Statt va mener une grandiose progression, fondée sur la répétition variée de trois éléments distincts, jusquà laffirmation de la fugue conclusive. Cette dernière est un sommet de la création brahmsienne, portée par un sujet dune grandiose sérénité et un plan dont la rigueur se laisse aisément oublier derrière la portée spirituelle que le procédé décriture revêt en la circonstance.

Lœuvre se referme lultime Selig sind die Toten, qui renoue sans redite avec le début de louvrage. Latmosphère pastorale évoque un sommeil bienheureux, un In Paradisum dans lequel la sévérité brahmsienne révèle ce quelle cache constamment: une âme toujours en quête dune sécurité aimante, accueillie dans le sein du Père. Aux pleurs succède une vision éthérée, promesse de vie éternelle et affirmation dune foi qui ne fonde pas uniquement sa certitude sur des réflexes ou sur un atavisme, mais sur une réflexion profonde liant lEsprit à la vie.

Transcendant les systèmes décriture, les références esthétiques et mnésiques, Ein deutsches Requiem est une œuvre-testament qui témoigne non seulement dune haute maîtrise du propos créateur, mais aussi et surtout de cette confrontation entre le cœur et la matière dont, plus tard, Teilhard de Chardin fera lobjet de sa démarche. 11/57

Les artistes

Luciano ACOCELLA, direction musicale

Luciano Acocella poursuit ses études musicales au Conservatoire Santa Cecilia de Rome, sa ville natale, et à lAcadémie Royale de Musique de Copenhague. Il se perfectionne à lAccademia Chigiana et à lAccademia Nazionale di Santa Cecilia et participe aux master class de Y. Temirkanov, Danielle Gatti et M. W. Chung. Il saffirme au niveau international en remportant le deuxième prix du concours Prokofiev de Saint-Pétersbourg. Il fait ses débuts avec lOrchestre de lAccademia di Santa Cecilia, puis avec lOrchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg. Depuis lors, il dirige des formations de renom à loccasion de nombreux concerts et tournées en Italie, au Japon, au Danemark, en Russie, en Chine, aux Pays-Bas, en Grèce, aux Etats-Unis, en Pologne, en Roumanie. Il aborde le domaine de lopéra en 2000, avec The Rape of Lucretia à Copenhague. Après une remarquable Madama Butterfly, Daniele Gatti le choisit comme assistant pour Manon Lescaut à Cologne, et Il Barbiere di Siviglia à Tokyo.

En Italie, il dirige Adriana Lecouvreur, Il Barbiere di Siviglia, I Pagliacci, Arlesiana (Cilea), Nerone (Mascagni), ainsi que I Capuletti e i Montecchi au Festival de Martina Franca. Il se rend à Séoul pour Rigoletto avec le Teatro comunale de Bologne. Il poursuit sa collaboration avec lOrchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg puis dirige à Tokyo un concert avec Patrizia Ciofi et Rolando Villazón. Le Centre français de promotion lyrique lui confie la direction du Viaggio a Reims, coproduction de seize opéras français et du Festival de Szeged en Hongrie. Récemment, il dirige un récital avec Sumi Jo au Festival des Arts de Hong Kong, La Traviata au Teatro de la Fenice de Venise, Il Barbiere di Siviglia à Rouen, et I Capuleti e i Montecchi à Liège.

Parmi ses projets, La Traviata à Liège, La Fille du régiment à La Corogne, et une série de concert, notamment à Paris.

En France, il a été invité à lOpéra dAvignon (La Bohème). Et à Marseille (Lucia di Lammermoor), avec Patrizia Ciofi en 2007, et plus récemment pour la nouvelle production de Manon Lescaut en novembre 2009, et Il Viaggio a Reims en 2010. 12/57

Nathalie MANFRINO, soprano

Elue Révélation de l'année, Artistes Lyriques aux Victoires de la Musique Classique 2006, Nathalie Manfrino a signé un contrat d'exclusivité avec Universal music et enregistre sous le label DECCA. French heroines, son premier disque solo reçoit le Prix de lAcadémie du Disque Lyrique en avril 2009. Après sa formation à l'Ecole normale de musique de Paris, Nathalie Manfrino remporte de nombreux prix de Concours Internationaux. Très rapidement remarquée, elle interprète depuis des rôles dans Dialogues des carmélites (Constance), Werther (Sophie), Faust, Cyrano, Carmen (Micaela), Le Revenant (Sarah), Traviata (Violetta), Orphée et Eurydice, Roméo et Juliette, Così fan tutte (Fiordiligi), Le Roi d'Ys (Rozenn), Manon, Dernier Jour d'un Condamné, La Bohème (Mimi), Thaïs, Beatrice e t Benedict (Héro), Les Pêcheurs de Perles (Leïla) et Lodoïska. Elle se produit sur les scènes prestigieuses de France, et à létranger, de Turin, Palerme, Rome, Venise, Monte-Carlo, San Juan de Porto Rico, Genève, Smetana hall de Prague, Palau de les Arts de Valence, Auditorium A.Kraus-Gran Canaria, Dublin, Luxembourg, Moscou, ainsi que dans les Festivals internationaux de Caracalla (Rome), Hong-Kong, Harare (Afrique Australe), Trondheim (Norvège), Abu Dhabi et Saint-Denis. Pour Universal, elle enregistre l'opéra Welcome to the voice, création mondiale avec Sting et Elvis Costelo, et participe à la récente édition de l'intégrale de Messiaen. Sa Roxane, au Festival de Radio France-Montpellier, est disponible en DVD (Deutsche Grammophon). Elle donne des séries de concerts, notamment avec Rolando Villazon et , et collabore avec M.Plasson, Sir Colin Davis, P.Domingo, M.Pletnev... Après un concert triomphal à la Salle Pleyel dans la prestigieuse série Les Grandes Voix, Nathalie Manfrino a chanté Micaela (Carmen) au Deutsche Oper de Berlin aux côtés dElina Garança et Roberto Alagna. Elle a débuté avec succès cet été aux Chorégies dOrange dans le rôle-titre de Mireille. Parmi ses projets: Gilda (Rigoletto) à Monte-Carlo et à lOpéra national du Rhin, La Messe en Ut de Beethoven avec lOrchestre national de France à Paris, Desdémone (Otello) à Nîmes, Faust à Toulon et à Avignon, Carmen à Massy, son prochain album solo chez DECCA... Nathalie Manfrino a fait ses débuts scéniques à lOpéra de Marseille dans le rôle de Mélisande en 2001. 13/57

Marc BARRARD, baryton

Marc BARRARD fait ses études au conservatoire de Nîmes, puis travaille avec Gabriel Bacquier. Il débute dans Macbeth aux Chorégies dOrange où il reviendra pour Hérodiade et Lucia, et sur les principales scènes françaises et internationales : Venise, Gênes, Trieste, Turin, Milan, Bologne, Las Palmas, Barcelone, Lausanne, Berlin, Liège, Concertgebouw dAmsterdam, Helsinki, Tel-Aviv, Buenos Aires, Houston, Washington, Los Angeles entre autres. Son répertoire comprend des oeuvres de compositeurs italiens mais aussi de Mozart, Haydn, Gluck, Britten (A Midsummer Nights Dream), sans oublier le répertoire français: Tomasi, Gounod (Mireille, Faust), Berlioz (Les Troyens), Meyerbeer (Les Huguenots enregistrés à Montpellier en intégrale pour Erato), Bizet, Massenet, Debussy, Chabrier (Le Roi malgré lui), Adam, (Le Toréador), Magnard. Il interprète aussi Ragueneau (Cyrano de Bergerac) dAlfano, (enregistrement DVD chez Universal), Roméo et Juliette, Le Roi Pausole rôle-titre, Les Noces de Jeannette, Tom Jones de Philidor, La Périchole… Récemment il chante Die Fledernaus, Cyrano de Bergerac et Le Nozze di Figaro à Monte-Carlo, Orphée et Eurydice à Bologne et Montpellier, La Bohème à Lausanne et Nice, Pelléas et Mélisande à Rome… On peut lentendre également dans Dialogues des carmélites à Oviedo, Saint-François dAssise à Montréal, Lakmé à Nice, Werther à Strasbourg, Les Pêcheurs de perles à Séville, Pelléas et Mélisande à lOpéra Comique et à Rouen. Marc Barrard se produit régulièrement en concert : Carmina Burana, Montségur, lEnfant et les sortilèges, Dialogues des carmélites, Coups de roulis de Messager, Der Freischütz, Requiem de Fauré… Parmi ses récents engagements et projets: Thaïs, La Traviata et Madame Butterfly à Avignon, Un requiem allemand à Marseille, Faust à Barcelone, Roméo et Juliette à Lausanne, Werther à Oviedo, Samson et Dalila, Manon Lescaut et La Magicienne de Halévy à Montpellier, Les Huguenots à Strasbourg, Turandot à Orange, et Pelléas et Mélisande à Buenos Aires.

Il a été invité de nombreuses fois à lOpéra de Marseille, et plus récemment dans : Le Turc en Italie, lAiglon (2004), Colombe (2007), Marius et Fanny (2007), Manon Lescaut (2009) et la Belle Hélène en décembre 2010. 14/57

Concert du 6 mai 2011 en lEglise Saint-Michel

Antonín Dvorák (1841-1904)

Stabat Mater op. 58 pour soprano, alto, ténor, basse, chœur mixte et orchestre (1875-1877)

La composition du Stabat Mater prend place pour Antonín Dvorák (1841-1904) dans une période très contrastée, marquée à la fois par le début de la reconnaissance internationale et par une série de chocs émotionnels. La conjonction de ces deux facteurs va jouer un rôle déterminant dans lélaboration de cette œuvre, qui occupe une place de choix au sein de son legs compositionnel.

Jusque-là célèbre comme figure de lécole nationale tchèque, le musicien va connaître, entre 1876 et 1879, une notoriété grandissante à létranger. Grâce en particulier à laide et à lamitié de Johannes Brahms, ses pages à connotations slaves et moraves connaissent une popularité inattendue. Mais cest la création du Stabat Mater, au soir du 23 décembre 1880, à Prague, qui va constituer le point culminant de ces années fécondes. Le succès est immédiat et fulgurant, au point que les exécutions vont rapidement se multiplier. Des villes dEurope de lEst, comme Brno, en 1882, où Leos Janácek est au pupitre, jusquà Londres en 1884, le Stabat Mater se répand comme une traînée de poudre, et fait de Dvorák une personnalité musicale dont la célébrité semble ne plus connaître de bornes. Cette même année 1884, cest avec la Huitième Symphonie et le Stabat Mater quil obtient le titre de Docteur honoris causa de lUniversité de Cambridge.

Pourtant, cette période de gloire va de pair avec une série de drames familiaux dont lœuvre est à la fois le reflet et la traduction. Le 21 septembre 1875, le musicien perd brutalement lune de ses filles, Josepha, encore au berceau. Sous le coup de la douleur, il entreprend immédiatement la composition dun Stabat Mater pour soli, chœur et piano. Emporté par son élan, il termine cette première version entre le 19 févier et le 7 mai 1876. Mais il ne parvient pas à passer au stade de lorchestration, 15/57 et lœuvre reste inédite. Lannée suivante, ce sont encore deux de ses enfants qui meurent à quelques semaines dintervalle: Ruzena le 13 août et Otakar le 8 septembre 1877. Rendu à son chagrin, Dvorák reprend son projet et en achève lorchestration avant la fin de lannée.

Il est évident que le texte de la séquence conçue par Jacopo da Todi au XIIIe siècle a doublement inspiré le musicien, dabord par sa portée spirituelle, ensuite parce que la figure universelle de la mère pleurant son enfant trouvait un écho particulier dans les souffrances quil devait surmonter au même moment.

Le premier mouvement, Stabat Mater dolorosa, se distingue par ses vastes proportions. Une vibrante introduction de cordes constitue lentrée en matière, dont émerge rapidement un thème marqué par les chromatismes et un dessin descendant, presque figuraliste. Ce dernier va se trouver porté peu à peu jusquà la strate aigüe, comme mû par une souffrance de plus en plus urgente. Parvenu à son point culminant, il retombe rapidement dans le grave, comme un cri laissant la place à des sanglots silencieux. Le chœur entre alors, sur le même matériau, et recommence la pénible ascension jusquà une nouvelle chute vers le silence, le tout régulièrement traversé par les motifs de lintroduction.

Quis est homo est confié au quatuor soliste et dissimule, derrière un calme apparent et une sage coupe tripartite à reprise, une douleur sous-jacente qui nest que plus poignante dêtre ici retenue. En effet, Eja Mater qui suit se présente comme une marche funèbre pleine de pudeur, dont émergent seulement, au centre, quelques mesures plus véhémentes.

La basse et le chœur dialoguent dans le Fac ut ardeat, créant une double dynamique riche de sens. Le soliste sinscrit dans un récitatif dramatique, que soutiennent principalement flûtes et clarinettes, alors que le chœur lui oppose les périodes dun limpide choral, expression dune foi dispensatrice de réconfort au cœur même de la douleur.

Voici avec le Tui nati vulnera une effusion despoir. Le musicien ne craint pas dintroduire une note de joie dans une œuvre qui est cri de souffrance mais aussi acte de foi. Tonalité majeure, inflexion ternaire, texture aérée de lorchestration, tout concourt à un apaisement passager qui prend appui sur lune des plus belles inspirations mélodiques tombées de la plume du compositeur.

Cest à la technique de la passacaille que le compositeur à recours dans le Fac me vere pour ténor et chœur. Le climat est empreint dune fière dignité, et chaque apparition du thème sera lobjet de variations et de trouvailles supplémentaires.

Mais la prière se fait humble et fervente dans le Virgo virginum. Au sein de cette structure tripartite, le chœur intervient surtout a cappella, dans une nuance très 16/57 douce, comme rendu aux frontières du silence. Il faut attendre la réexposition pour que lorchestre apporte une chaleur supplémentaire à la supplique, sans tomber jamais dans lexubérance.

Après cette section collective, cest un duo pour soprano et ténor qui articule le Fac ut portem, avant que lInflammatus noffre à lalto un véritable aria da capo qui regarde ouvertement vers la flamboyance baroquen non sans évoquer Haendel.

Lultime section, Quando corpus renoue avec le matériau initial de lœuvre, nanti daccents grandioses, avant que lAmen ne vienne conclure avec une note presque grandiose.

Le génie de Dvorák se lit dans la générosité mélodique, la variété des couleurs dorchestration, mais plus encore dans la façon dont il sait être profond sans verser dans un tragique qui aurait mis sa pudeur à mal. Sans doute faut-il voir dans cette alliance rare et subtile la raison de la permanence au répertoire de cette œuvre, qui conserve intacte sa capacité de toucher les publics les plus divers avec la même intensité. 17/57

Les Artistes

Claire GIBAULT, chef dorchestre

Née au Mans, Claire Gibault obtient un premier prix de violon et de musique de chambre au conservatoire de sa ville natale, avant dentrer au CNSM de Paris où elle reçoit les premiers prix en direction dorchestre, harmonie, fugue et contrepoint.

De 1976 à 1983, elle est Directeur musical de lOrchestre de chambre de Chambéry, puis de 1983 à 1989 assistante de John Eliot Gardiner, à lOpéra de Lyon. En 1995, elle est la première femme à diriger lorchestre de La Scala pour la création de La Station Thermale de Fabio Vacchi, dont elle dirigera aussi la création mondiale de Il letto della storia à Florence (2003), lenregistrement de la musique du film Gabrielle de Patrice Chéreau (2005), et la création de La Madre del Mostro à Sienne (2007).

En 1997, elle dirige lOrchestre philharmonique de Berlin dans Jacob Lenz de Wolfgang Rihm. Chargée de la direction de lAtelier Lyrique et de la Maîtrise de lOpéra de Lyon de 1991 à 1998, elle y dirige de nombreuses productions. De 2000 à 2002, elle est directrice musicale de la fondation Musica per Roma où elle y crée IlLaboratorio Voci in Musica, entre autres. De nombreuses scènes linvitent: Covent Garden à Londres, North, Opéra Bastille, Théâtre du Châtelet (Pollicino de Henze, et création de Peter Pan de Patrick Burgan); Opéra Comique de Paris, Opéras de Nice, Orléans, Nancy, Liège, Turin, Rome, Bologne, Washington où elle débute dans Idomeneo avec Placido Domingo (2002); ainsi que les festivals de Glyndebourne et dEdimbourg…

Assistante de Claudio Abbado pour Pelléas et Mélisande au Royal Opera House, à la Scala et à lOpéra de Vienne, elle sera son adjointe pour le nouvel Orchestre Mozart de Bologne (2004-2007) quelle dirigera pour certains concerts. Claire Gibault a dirigé des concerts dans toute lEurope, au Canada et aux Etats- Unis. Elle a aussi enregistré des œuvres de Beethoven et de Schubert avec le Royal Philarmonic Orchestra.

En décembre 2008 elle a dirigé à Strasbourg le Concert de clôture de la Présidence française de lUnion Européenne avec lorchestre Philharmonique de Slovaquie dans un programme dédié à Berlioz avec la cantatrice Anna Caterina Antonacci. 18/57

En Juillet 2010 elle crée le Paris Mozart Orchestra, formation non permanente avec un effectif de quarante musiciens, qui donnera ses premiers concerts pendant lété 2011. En septembre 2010 elle publie aux éditions LIconoclaste son premier livre «La musique à mains nues» .

Claire Gibault a été députée européenne, membre de la commission de la Culture et de l'Éducation ainsi que de la commission du Droit des Femmes et de l'Egalité des Genres de 2004 à 2009. Elle sefforce de défendre un féminisme moderne, dans des dossiers relatifs aux femmes et à la pauvreté, à la conciliation de la vie professionnelle et familiale, à la migration et aux discriminations dans le domaine du spectacle vivant.. Elle a également été rapporteur d'un projet sur le statut social des artistes en Europe, votée à une forte majorité en juin 2007. Elle est Chevalier de la Légion dHonneur, Officier de lOrdre national du Mérite, Officier de lOrdre des palmes Académiques et Doctor Honoris Causa de LUniversité de Louvain..

Pour la saison 2010-2011, elle est invitée par lOrchestre national de Bordeaux, lOrchestre Philharmonique de lOpéra de Nice, et lOrchestre national des pays de la Loire. 19/57

Marie-Paule Dotti, soprano

Après des études au Conservatoire de Strasbourg, Marie-Paule Dotti obtient un premier Prix de chant, et remporte le concours national des Voix dor dans la catégorie opéra. Elle débute sa carrière professionnelle au Festival de St-Céré avec Mimi, rôle quelle reprendra notamment au Capitole de Toulouse. Elle interprète ensuite plusieurs rôles majeurs du répertoire: Violetta, Marguerite, Mireille, Micaëla, la Comtesse (Noces de Figaro), Elvira, Maureen (lOpéra dAran), Madame Lidoine (Dialogues des carmélites), rôle pour lequel elle remporta un grand succès à lOpéra Royal de Wallonie… Remarquable Elisabeth (Don Carlo) à lOpéra de Dijon, on peut également lentendre dans Dialogues des Carmélites, Les Noces de Figaro, La Bohème ou encore Aïda à Orange. Marie-Paul Dotti interprète un vaste répertoire doratorio: entre autres, les Passions et lOratorio de Noël (Bach), Le Messie (Haendel), la Missa Solemnis (Beethoven), la Petite Messe Solennelle et Stabat Mater (Rossini), Elias (Mendelssohn), Te Deum (Bruckner), Requiem Allemand (Brahms), Stabat Mater et Requiem (Dvorak), le Requiem de Verdi, La Vierge -Légende sacrée (Massenet), La Messe Sainte Cécile (Gounod)… En récital, elle interprète les Frauenliebe und Leben et le cycle Opus 39 de Schumann, les Wesendonk-Lieder (Wagner), des Lieder de Richard Strauss, ainsi que des Mélodies de Duparc, Ravel, Debussy, Poulenc…

Dernièrement elle chante la Passion selon St-Jean à Clermont-Ferrand, Elektra (la Cinquième Servante) à Nantes et Strasbourg, Traviata à Metz, Aïda (la Grande prêtresse) à Liège, Les Contes dHoffmann (la Mère) et Louise (Irma) à lOpéra national de Paris, Madame Butterfly à Dijon, Le Trouvère à Orange, Rosenkavalier à Limoges, Don Giovanni (Donna Anna à Metz et Elvira à Limoges), Otello (Desdemone) à Limoge...

Marie-Paule Dotti sest déjà produit à lOpéra de Marseille dans Carmen, rôle de Micaela en 2000, et dans Elektra, rôle de la cinquième servante en 2003. 20/57

Elodie Méchain, alto

Se destinant dabord à devenir flûtiste, Elodie Méchain est rapidement remarquée par le naturel de son timbre rare de vrai contralto. Elle débute alors sa carrière dans les rôles de Geneviève (Pelléas et Mélisande) à Rouen, Toulon, Nancy et au Concertgebouw dAmsterdam; Meg (Falstaff) à Lausanne, Ursule (Béatrice et Bénédict) à Lausanne ainsi quà Bordeaux et Toulouse, Troisième Dame (la Flûte Enchantée) au Festival dAix-en-Provence, à Orange, Edinburgh, La Fenice, Paris, Lausanne, Lyon, Lisbonne… On lentend également dans Die Walküre à Nice, Thaïs à la Fenice, La Traviata à Orange, Les Troyens à Leipzig, Orphée et Adrienne Lecouvreur à Lausanne; au Théâtre des Champs-Elysées, elle chante le Martyre de Saint Sébastien et Béatrice et Benedict, ainsi que Pénélope avec lOrchestre national de France; LEnfant et les Sortilèges (la Mère, la Tasse chinoise, la Libellule) à Montpellier et à Toulouse sous la direction de M.Plasson; Manon avec le Bayerischer Rundfunkorchester, Ariane à Naxos à Lyon, Didon et Enée à Rennes, A Midsummer Nights Dream à Lyon, Caen, Toulon et Nancy… Passionnée par la mélodie française et le Lied allemand, sa voix se prête tout particulièrement à loratorio : Passions et Messe en si (Bach), Stabat Mater (Vivaldi, Pergolèse), Petite Messe solennelle (Rossini), le Requiem de Mozart, la Messe du Couronnement…

Récemment, on a pu lentendre dans Rusalka au Festival de Glyndebourne, Ariadne auf Naxos à Tours, La Vie Parisienne (Metella) à Nancy, Roméo et Juliette avec lOrchestre philharmonique de Ljubljana, le Stabat Mater de Dvorak à Chartres.

Parmi ses projets: La Flûte enchantée au Théâtre des Champs Élysées et à Nice, Béatrice et Bénédict au Luxembourg, Falstaff à Metz, LEnfant et les Sortilèges à Glyndebourne; en concert, elle chantera: Le Roi David avec le National Symphony Orchestra of Ireland, Le Carnaval de Venise avec le Concert Spirituel, et une cantate de Bacri avec lEnsemble orchestral de Paris au Théâtre des Champs-Elysées…

Elle a déjà été invitée à lOpéra de Marseille dans Pelléas et Mélisande en 2001. 21/57

Calin Bratescu, ténor

Après des études à lAcadémie de Musique George Enescu de Iasi, Colin Bratescu se perfectionne auprès des Maîtres Corneliu Fanateanu, Ion Buzea et Viorica Cortez. Vainqueur du Prix Ludovic Spiess en 2003, il est également lauréat des concours internationaux de chant Hariclea Darclée (2003), Città di Alcamo (2004), Traian Grozavescu (2004 et 2006), Francisco Viñas Barcelona (2006).

Au début de sa carrière, il est premier soliste à lOpéra de Brasov, et devient depuis 2003 linvité permanent de lOpéra national de Bucarest, où il interprète de nombreux rôles, allant de Mozart (Die Zauberflöte), Donizetti (Lucia di Lammermor), ou Bellini (ICapuleti e i Montecchi); à Verdi (La Traviata, Falstaff), Gounod (Faust), Bizet (Carmen»), Massenet (Werther) ou Puccini (La Bohème, Madama Butterfly).

Il collabore constamment avec la majorité des théâtres lyriques et orchestres philharmoniques roumains (riche répertoire vocal-symphonique et sacré) et participe à de nombreuses tournées en Italie, Espagne, Autriche, Allemagne, Suisse, Hollande (dernièrement avec Norma de Bellini).

En 2009, Calin Bratescu fait ses débuts à lOpéra national du Rhin de Strasbourg, dans le rôle de Julien (Louise) de Charpentier. En 2010 il chante Maurizio (Adriana Lecouvreur) en version de concert dans le cadre du Festival de lOpéra de Timisoara, Pollione (Norma) à lOpéra national dAthènes, Don José (Carmen) à Padova, ainsi quà lOpéra Royal de Wallonie (Liège).

En 2011 il reprend le rôle de Don José en Italie, à Rimini, Trente, Savone et Livourne, et en 2012 il fera ses débuts dans Cavaradossi (Tosca) à lOpéra de Cologne. 22/57

Dmitry Ulyanov, basse

Né en Russie, Dmitry Ulyanov est diplômé du Conservatoire dOural en 2000. De 1997 à 1998, il se produit en tant que soliste à lOpéra dEkaterinbourg où il chante Angelotti (Tosca), Surin (La Dame de Pique), Palémon (Thaïs), et en 1998, il devient membre de lOpéra Novaya de Moscou, où il interprète des rôles tels que Loredano (Idue Foscari), Varlaam (Boris Godounov), Sparafucile, Monterone, Gremin...

En 2000, il participe au Festival Viva Verdi de Chypre, et depuis il est soliste permanent de lOpéra Stanislavski de Moscou où il complète son répertoire: Bonzo (Madama Butterfly), Colline (La Bohème), Don Basilio (Le Barbier de Séville), Mendoza (Le mariage au couvent), Don Alfonso (Così fan tutte)… et participe à la tournée aux Etats-Unis (2002), où il obtient un grand succès personnel dans Colline. Lannée suivante, il se produit dans Molchan Mitkov (The Oprichnik) de Tchaïkovsky à Cagliari (direction musicale G. Rozhdestvensky), production enregistrée sur CD et en vidéo. Suivent La Bohème en Corée du Sud et le rôle-titre de Dobrynya Nikitich de Grechaninov à Moscou. Cest en 2005, quil fait ses débuts à Toulouse (Boris Godounov), à lOpéra national du Rhin (Eugène Onéguine) et se produit en concert (Fidelio) sous la baguette de T. Sanderling. Il reprend le rôle de Varlaam en 2006 à lOpéra de Monte-Carlo, où il est également invité en 2009 pour La Dame de Pique et Prince Igor. En 2009 on peut lentendre également dans Grémine (Eugène Onéguine) au Teatro Verdi de Trieste et Banco (Macbeth) à lOpéra national de Paris-Bastille. Cette même année il débute avec succès dans le rôle du Docteur (Wozzeck) au Théâtre Bolshoi de Moscou.

Parmi ses projets, en dehors de la Russie : Les Huguenots en 2011, Iolanta, Boris Godounov et Macbeth en 2012 au Teatro Real de Madrid.

Dmitry Ulyanov a déjà été invité à lOpéra de Marseille, dans Le Barbier de Séville (2007), Aïda (2008), et The Saint of Bleecker Street de Menotti en 2010. 23/57

Concert du mercredi 11 mai 2011 en lEglise Saint-Michel

Ariel Ramirez (1921-2010)

Misa Criolla (1964) pour ténor, chœur mixte et ensemble instrumental

La personnalité du pianiste et compositeur Ariel Ramirez (1921-2010) est attachée à plusieurs partitions composées pour le cinéma, mais essentiellement à des œuvres chorales qui allient intimement les techniques décriture inhérentes à la musique occidentale dite savante et une couleur vocale, mélodique et instrumentale directement puisée aux sources des musiques traditionnelles sud-américaine, et plus spécifiquement argentines. Composée en 1964, la Misa Criolla est lune des plus belles réussites de ce métissage stylistique dans lequel le compositeur trouvait lun des axes forts de sa personnalité. La franchise mélodique, la variété rythmique, un entrain communicatif qui nexclut nullement la profondeur sont autant de facteurs dun succès qui ne sest jamais démenti et qui a fait de cette œuvre lune des plus régulièrement jouées parmi les pages contemporaines rattachées au genre de la Messe polyphonique. Le premier enregistrement eut lieu dès 1964 dans la Basilica del Sorocco avec le concours du quatuor vocal Los Fronterizos, dont les membres assuraient tour à tour les parties solistes, alors que la création publique ne devait intervenir que lannée suivant au Théâtre Colón de Buenos Aires. Ce nest quen 1967 que lEurope (et en premier lieu lAllemagne) allait accueillir lœuvre.

Soucieux de maintenir une couleur spécifiquement argentine, le compositeur ne sest pas contenté dutiliser lidiome de son pays natal, mais a fait appel à un effectif instrumental tout à fait spécifique: clavecin (que le compositeur permet de remplacer par un piano), bombo (tambour argentin à deux membranes, taillé dans un tronc darbre et utilisant des peaux de chèvre), guitare, contrebasse (parfois remplacée par une guitare basse), charango (guitare à dix cordes utilisant une carapace de tatou comme caisse de résonnance), quena (flûte andine), siku (flûte de Pan répandue sur le continent sud-américain), ainsi que tout un groupe de percussions locales. Les sonorités privilégient donc les timbres de flûte et de cordes pincées, proposant un écrin tout à fait inhabituel au chœur mixte.

La partition mentionne un ténor soliste, mais elle peut, selon les intentions des interprètes, faire intervenir ponctuellement plusieurs autres voix, tant il est vrai quAriel Ramirez, sil ne laisse nulle place à limprovisation, nen a pas moins élaboré une œuvre dont la géométrie demeure en partie variable. La couleur vocale du 24/57 chœur peut aussi bien se fonder sur une technique de voix placées que sur une teinte plus proche du chant populaire.

Œuvre dont la sincérité na jamais manqué de toucher tous les publics quelle a rencontré, imprégnée dune foi profonde, communicative, qui ne dissocie par la ferveur de la joie, la Misa Criolla fonde chacune de ses cinq parties sur un ou plusieurs rythmes sud-américains caractéristiques.

Le Kyrie va utiliser conjointement le vidala (rythme du Nord-Ouest de lArgentine juxtaposant, dans sa cellule de base une noire pointée et deux noires) et le baquala (dont lorigine est à rechercher sur les hauts plateaux).

Le mouvement festif du Gloria nous entraîne dans un carnavalito (danse populaire née au XIXe siècle, se déroulant traditionnellement autour dune roue) dont lallégresse fera place, dans la section centrale, à un Yaravi (chant damour amérindien) dans lequel le ténor solo dialogue avec un ostinato du chœur.

Pour le Credo, le musicien fait appel à la chacarera, danse populaire du nord de lArgentine et du sud de la Bolivie, qui se fonde sur une pulsation ternaire proche dune valse rapide, et à laquelle il insuffle une intériorité communicative.

La joie débordante du Sanctus fait appel à un carnaval bolivien, ce qui le rapproche naturellement de la première section du Gloria, avant que lAgnus Dei ne brasse des rythmes traditionnels de la pampa.

Le programme du présent concert est complété par plusieurs chants populaires sud- américains harmonisés ou arrangés pour des combinaisons vocales et instrumentales différents, dont certains sont extraits de la Navidad Nuestra dAriel Ramirez. Composée en 1964, cette œuvre chaleureuse utilise plusieurs thèmes de Noëls dessence populaire, dans un dispositif pour soli, chœur et ensemble instrumentale qui en exalte les couleurs naturelles.

Dans la lignée de ce mélange stylistique qui caractérise si bien la musique sud- américaine, quelle soit signée Heitor Villa-Lobos, Carlos Chávez ou Silvestre Revueltas, et qui en fait la richesse, la Misa Criolla dAriel Ramirez na rien dune habile carte postale. Elle se veut trait dunion entre la prière, les musiques de tradition orale et celles savantes, mais elle transcende sans effort ce qui pourrait nêtre quun facteur limitant. La sincérité tient lieu de facteur dunité, et cest bien elle qui donne à cette musique si abondamment colorée son prix et son gage de succès auprès de tous les publics quelle croise. 25/57

Los Calchakis

Créés par Hector Miranda en 1961, Los Calchakis sont d’abord un trio qui effectue une carrière discrète dans des cabarets parisiens durant les « années soixante ». Ils gravent à cette époque plusieurs LP (de l’anglais Long Play, c’est à dire un disque vinyle avec un nombre important de titres) plutôt confidentiels jusqu’à ce que l’un d’eux, La Flûte indienne, devienne en 1968 un best-seller mondial qui propulse le groupe sur les plus grandes scènes du monde.

A partir de 1969 le chilien Sergio Arriagada rejoint l’ensemble. Capable de jouer tous les instruments traditionnels sud-américains, il est nommé par Hector Miranda responsable de la réalisation musicale. Les Calchakis se transforment alors en quatuor, puis en quintette.

Le groupe entame des tournées sur tous les continents, enregistrant des dizaines d’albums dont l’un, Mystère des Andes, obtient en 1970 le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros de Paris.

Quarante années plus tard, en 2010, Los Calchakis poursuivent toujours une carrière prestigieuse, enregistrant de nouveaux CDs et créant aussi de nouvelles œuvres comme Tierra Herida (Terre Blessée) qu’ils viennent de jouer pour la première fois à Paris. Le grand ténor espagnol José Carreras les a invités à l’accompagner dans la Misa Criolla (qu’ils avaient créée en France en 1970 à l’Eglise de la Madeleine) pendant une tournée dans les plus grands théâtres du Japon, à laquelle participait le Chœur de l’Opéra de Tokyo. Parmi toutes les salles où ils se sont produits, on peut citer l’Olympia, la Salle Pleyel, le Théâtre des Champs-Élysées à Paris ; le Monumental de Madrid, le Palais des Beaux Arts de Mexico, Tivoli de Copenhague, Opéra de Francfort, Victoria Hall de Genève, Lisner Auditorium de Washington, Wilfrid Pelletier de Montréal…

Parmi les nombreux extraits de critiques de presse, on peut lire : « Les Calchakis n’apparaissent ni routiniers ni blasés, ils sont passés maîtres dans l’art d’avoir du succès avec sobriété et talent. Merci aux Calchakis pour cet envoûtement. »

Aujourd’hui, l’ensemble Los Calchakis est formé par Mario Contreras, Hector Miranda, Enrique Capuano, Pablo Urquiza et Sergio Arriagada. 26/57

Hector Miaranda, direction de lEnsemble Los Calchakis

Argentin, Hector Miranda est né dans la province de Buenos Aires.

Il étudie à lAcadémie des Beaux Arts de Buenos Aires où il obtient le diplôme de professeur de dessin, peinture et gravure en 1956. Il est nommé professeur dans la même école en 1958.

Il part ensuite voyager dans les provinces andines du nord-ouest argentin, en Bolivie et au Pérou, afin détudier la musique des hauts plateaux. En 1959 il sinstalle à Paris où il travaille comme dessinateur graphiste à lOffice de Publicité Générale de Paris. En 1961 il forme son ensemble Los Calchakis, qui est dabord un trio avec Ana Maria, sa future épouse, et Fernando Leynaud, un autre argentin.

En 1965 il connaît Violeta Parra au café-théâtre la Candelaria, laquelle lui présente Ariane Ségal, qui produit le premier LP des Calchakis: La Flûte Indienne. Ce disque devient, en 1968, un triomphe mondial, et il existe toujours en CD 25 ans après. Les poèmes dHector Miranda ont été mis en musique par Enzo Gieco, Cesar Isella, Sergio Orteg , Sergio Arriagada, Gustavo Beytelmann, Raul Maldonado, Aldo Ariel… 27/57

Concert du 20 mai 2011 en lEglise Saint-Michel

Saviero Mercadante (1795-1870) Sinfonia su motivi del Stabat Mater del celebre Rossini (1860)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Exultate, Jubilate KV. 165 (1773)

Joseph Haydn (1732-1809) Missa «in angustiis» dite Nelson-messe en ut mineur Hob XXII 11, pour quatuor vocal, chœur mixte, 3 trompettes, cordes, basse et orgue concertant (1798)

Depuis les essais de la prime jeunesse, comme le mal connu God is our refuge KV. 20 à la somme visionnaire que représente le Requiem KV. 626, la musique sacrée accompagne le devenir musical et artistique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756- 1791). Lévolution fulgurante vers la maturité se lit comme à livre ouvert dans le vaste corpus religieux légué par le compositeur, des rivages du style galant jusquà lambition réalisée du tardif Requiem. LExultate Jubilate K.V. 165 est un motet pour soliste et ensemble instrumental, conçu en 1773 pour le sopraniste Venanzio Rauzzini, qui avait créé Lucio Silla sur la scène milanaise. Le terme de motet désigne en fait ici une œuvre en trois mouvements, dont les deux premiers sont séparés par un récitatif accompagné, lensemble affectant une coupe douverture à litalienne (vif – lent – vif). Le texte ne fait pas référence à un contexte liturgique précis, mais renvoie très certainement à la fête de Marie «Reine de la Paix», patronne titulaire de léglise où lœuvre sera créée, précisément le jour de cette fête, soit le 17 Janvier. Le premier mouvement souvre sur une longue introduction, elle-même articulée sur une phrase remarquable dampleur bientôt complétée par un motif dévolu aux hautbois et une coda mobilisant le tutti. Une joie lumineuse constitue lépine dorsale du premier air. Mozart agit en commentateur dun texte: les voix du ciel qui répondent à la prière sont matérialisées par les hautbois, entraînant le soprano dans une partie centrale hautement virtuose. LExultate proprement dit encadre cette partie, puisquil sera repris de façon variée avant la conclusion pleine dallégresse de lorchestre. Après un bref récitatif prend place lAndante, véritable joyau de linspiration mozartienne. Une introduction des cordes seules fait entendre une phrase presque soupirée des altos avant que la voix nentre. Le thème principal réapparaît aussitôt, varié, comme suggéré en ombre par la soliste. La partie centrale sera brève avant une reprise encore plus lumineuse et une ample coda qui joue presque le rôle de développement. Le second Allegro est centré sur le motif de lAlleluia, lequel est tout de suite proposé par lorchestre. Lentrée presque immédiate de la voix et la double reprise de cet élément semblent fonder un rondo dallure populaire, mais la survenue dun deuxième élément à laspect rythmique saillant (rythmes pointés et trilles) vient 28/57 densifier le propos. Les deux thèmes dialoguent comme, dans le premier air, les voix du ciel et de la terre. De ce dialogue naît un développement dont le naturel montre combien le jeune homme montrait déjà de maîtrise dans lexpressivité comme dans la gestion de la forme, lequel prépare une réexposition lumineuse, irradiant de joie et de confiance. La Missa « in angustiis» de Joseph Haydn a été composée entre le 10 juillet et le 31 août 1798, soit après la mise au point de loratorio Die Schöpfung (1791-1795). Si le titre évoque une angoisse, cest de celle liée à la campagne dÉgypte, menée par Napoléon Bonaparte au même moment, quil sagit. La victoire remportée par lamiral Nelson, le 1er août 1798, sur la flotte française à Aboukir, na été connue à Vienne que le 20 septembre, alors que la partition était totalement terminée. Ce nest que deux ans plus tard que Nelson et Lady Hamilton ont découvert lœuvre, durant leur séjour à Eisenstadt entre le 6 et le 9 septembre 1800. Toutefois, lappellation de Nelson-messe ne date que de 1809. Lensemble de la partition est animée dun souffle dramatique puissant, qui la classée parmi les plus populaires du compositeur. Le Kyrie est conçu comme un bloc, unifié par un bref motif dévolu aux trompettes et timbales. Après la première affirmation, le chœur et la soprano se répondent sur le Christe, avant de se lancer dans un fugato de vastes dimensions, qui débouche sur une réexposition variée de la première section. Haydn conjugue, comme il lavait fait dans les Quatuors «du soleil» lécriture fuguée et la forme sonate, en un édifice imposant que parachève le retour amplifié des mesures initiales et son unisson hiératique. Le Gloria se trouve divisé en trois volets successifs, dont le premier fait dialoguer soprano et chœur dans une ardeur jubilatoire et communicative. Le second laissera une large place à un dialogue entre la basse soliste et lorgue, entrecoupé dinterventions du chœur sur un motif dérivé du fugato du Kyrie. Le dernier volet est une reprise magnifiée du premier, qui débouche sur une rayonnante double fugue. Triparti sera également le Credo, conçu dans une démarche qui nest pas illustrative, mais véritablement transcendante. Chaque phrase du texte est mise en valeur par un procédé décriture qui na pas pour but dimager ce qui est dit, mais douvrir la réflexion sur un prolongement spirituel. Chaque artifice décriture, de la mélodie accompagnée au canon à la quinte, répond à une nécessité supérieure que le compositeur cultive préférentiellement à toute facilité. Le Sanctus fait entendre une série de forte – piano du chœur, traversée de déflagrations de cuivres, le tout sur une scansion obstinée de la note ré. De façon tout à fait logique, la louange de lOsanna partira de tous les points de lunivers sonore pour converger en une nouvelle et radieuse fugue. Avec le Benedictus, le compositeur signe ce qui est peut-être sa plus rayonnante page sacrée. Après une introduction qui semble, via le motif de trompette, lourde de menaces, la soprano lance le texte de louange. Les interventions du chœur, suivies de celle du quatuor soliste dans son entier contribuent à la création dun climat à la fois contrasté et pourtant unifié par le ton de ré mineur. De façon tout à fait inattendue, Haydn brise le cercle par un silence, et enchaîne sans modulation aucune, sur un si bémol majeur 29/57 radieux, qui monte au travers de fanfare brillantes. Le retour du ton principal amène un surcroît de tension qui ne se résout finalement que dans la reprise, en ré majeur, de lOsanna. Seuls les solistes et les cordes sont présents dans lAgnus Dei. Un solo dalto et un de soprano (relié par une des plus belles transitions imaginées par le musicien), puis une intervention de tout le quatuor préparent la fugue du Dona nobis pacem, qui couronne, en une conclusion triomphale, cette œuvre hors norme. De lExultate, Jubilate à la Nelson-messe, le programme du présent concert nous confronte au rapport entre le classicisme musical parvenu à sa maturité et la puissance expressive de lœuvre. Jamais lobédience à un langage ne signe pour aucun des deux musiciens linscription dans un art détaché de sa signification profonde. Bien au contraire, la clarté des formes et des propos confère à ces deux œuvres un relief sans équivalent, une force inaltérable sur laquelle le temps demeure sans prise.

De par sa position chronologique, Saviero Mercadante (1795-1870) opère une synthèse entre la mouvance rossinienne et limpact considérable de (1813-1901) sur la musique italienne. On sait que Gioachino Rossini (1792-1868) a pratiquement cessé de composer après avoir mené à bien son Stabat Mater pour soli, chœur et orchestre (1837, complété en 1841), et que cet ouvrage luit dans son œuvre dun éclat tout à fait particulier. Cest vers 1860, donc plus tardivement, que Mercadante choisit dutiliser plusieurs thèmes mélodiques marquants du Stabat Mater dans le cadre dune œuvre purement instrumentale. Ce sera la Sinfonia su motivi del Stabat Mater del celebre Rossini, dont le titre seul suffit à témoigner de limmense popularité dont le cygne de Pesaro continuait à bénéficier, malgré sa retraite prolongée, tant auprès du public que des musiciens. Optant pour une orchestration claire mais fournie, le compositeur cite plusieurs fragments mélodiques entretemps devenus célèbres du Stabat Mater, le plus saillant étant celui de laria Cujus animam gementem. Passerelle entre musique sacrée et art profane, la Sinfonia de Mercadante démontre combien le langage mélodique de Rossini demeure universel et conserve sa portée expressive au-delà du secours des mots. 30/57 Theodor Guschlbauer, chef dorchestre

Né à Vienne, Theodor Guschlbauer effectue sa formation de chef dorchestre auprès de Hans Swarowsky, Lovro von Matacic et Herbert von Karajan. Ses premiers engagements le conduisent au Volksoper de Vienne et au Landestheater de Salzbourg. Directeur de la musique de lOpéra de Lyon de 1969 à 1975, puis Directeur général de la musique à Linz jusquen 1983, il prend cette même année la direction musicale et artistique de lOrchestre philharmonique de Strasbourg, et celle de lOrchestre philharmonique de Rhénanie-Palatinat en 1997. Parallèlement, il dirige les plus grands orchestres européens: Wiener Philharmoniker, Orchestre de la Radio bavaroise, Deutsche Symphonie Orchester Berlin, Gewandhausorchester Leipzig, Orchestre de Paris, Orchestre de la Suisse romande, Orchestre de La Scala de Milan, Orchestre de la Santa Cecilia à Rome, Orchestre de la RAI de Turin, London Symphony Orchestra, Philharmonia Orchestra, Israël Philharmonic; tout comme il est un invité privilégié des formations nipponnes.

Il est régulièrement invité par les prestigieux festivals de Salzbourg, Aix-en- Provence, Orange, Vérone, Lucerne, Montreux, Prague, celui des Flandres et par le Maggio Musicale Fiorentino et le festival de Bregenz. Il a dirigé aux opéras de Vienne, Hambourg, Munich, Cologne, Zurich, Paris-Bastille, Genève, Bruxelles et Lisbonne. Il compte à son actif plus de soixante enregistrements parmi lesquels plusieurs ont été couronnés par un Grand Prix du Disque.

La Fondation Goethe de Bâle lui a décerné le Prix Mozart. Il a reçu la Croix dhonneur autrichienne des Sciences et des arts et le Prix de la Fondation Alsace. Il a été nommé Chevalier de la Légion dhonneur.

Il a déjà dirigé lOrchestre et le Chœur de lOpéra de Marseille en concert le 6 juin 2008 dans La Création de Haydn lors du Festival de musique sacrée de Marseille, et en concert de Mozart, Schumann, Schubert le 24 janvier 2010. 31/57

Hye Myung Kang, soprano

Après lobtention dun diplôme de chant lyrique à Séoul, la soprano coréenne poursuit avec succès sa formation à lAcadémie des Jeunes chanteurs de lOpéra de Rome, puis au Conservatoire de Santa Cecilia, avant dintégrer lENM de Paris où elle obtient un diplôme supérieur de concertiste.

En 2003, elle débute dans le rôle de Musetta (La Bohème) au Stade Olympique de Séoul, sous la direction de M. Arena. En 2006 elle participe au concert du Nouvel An de la NHK à Tokyo, sous la direction de M.W.Chung. Elle présente la même année le concours dentrée au Cnipal où elle est pensionnaire pour la saison 2006-2007, et chante ensuite avec lOrchestre lyrique régional d'Avignon Provence, ainsi quaux festivals de lOrangerie de Sceaux et de Musique Sacrée de Marseille.

En 2007, elle se produit au MIDEM classique; elle est la doublure de Renée Fleming dans Thaïs à Vienne, sous la direction de M.Plasson; interprète Juliette (Roméo et Juliette, extraits) dans une production du Cnipal à Marseille et Avignon; Leila (Les Pêcheurs de perles) au Festival lyrique en Marmandais, rôle quelle reprend en 2008 à Mérignac, avant de chanter Violetta (La Traviata) en tournée en Suisse. Elle donne cette année, des concerts dans le cadre «Jeunes solistes du Festival Radio France» à Montpellier, chante Musetta sous la directon de M.W.Chung à Séoul et Tokyo, puis Salammbô de Reyer à lOpéra de Saint-Etienne. Lauréate du 21ème concours international de Chant de Clermond Ferrand en 2009, elle est choisie pour y chanter Juliette (I Capuletti e i Montecchi) en version de concert en avril 2010. Cette année elle donne également un récital bel canto, chante Marie (la Fille du régiment) au Festival lyrique en Marmandais, Donna Anna au Festival dArt lyrique du Centre de la Corse.

Plus récemment, elle est Micaela (Carmen) au Festival de lopéra en plein air, à Paris puis en tournée.

Membre de la japan Opera Foundation, elle est titulaire de très nombreuses récompenses obtenues lors de concours internationaux. 32/57

Hye Myung Kang a déjà été invitée à lOpéra de Marseille pour interpréter avec succès le rôle-titre de Mireille en mai 2009, puis Corinna en mars 2010 dans Il Viaggio a Reims, une coproduction qui a tourné dans toute la France.

Juliette Galstian, mezzo-soprano

Depuis son plus jeune âge, sa vie tourne autour de la musique et du théâtre. Elle est issue de la quatrième génération dune famille dartistes lyriques, musiciens, et danseurs classiques très connus dans leur pays, lArménie, et à létranger. Très jeune, elle étudie le piano à lÉcole de musique Tchaikovsky, puis au Conservatoire national. Pendant ces études, elle donne fréquemment des récitals et concerts, et se produit plusieurs fois avec lOrchestre Philharmonique dArménie.

Depuis 1993, elle travaille le chant auprès de sa grand-mère, le professeur Marianna Harutiunian. En 1995, diplômée du Conservatoire dans les deux disciplines, elle décide de se consacrer à lart lyrique. Elle obtient plusieurs prix à des concours internationaux dont le Grand Prix "Maria Callas", "Julian Gayarre" et "Viotti". Le premier prix en Italie lui ouvre, en 1996 les portes du Regio de Turin, où, pour ses débuts internationaux, elle incarne Mimi. Depuis, elle est engagée par certaines scènes et festivals prestigieux: la Fenice, Covent Garden de Londres, Opéra Bastille, Grand Théâtre de Genève, Opernhaus de Zurich, New National Theatre Tokyo; festivals de Salzbourg, Nantes, Ambronay, Bergen, New York. Bien que la couleur et le diapason de sa voix soient ceux dun mezzo-soprano, elle a initialement interprété quelques rôles de soprano.

Elle aime également se produire en récital et maîtrise un large répertoire de mélodies de compositeurs russes, français, espagnols, italiens et arméniens et de Lieder allemands. Parmi ses enregistrements, Iphigénie en Tauride et Nina de 33/57

Paisiello (DVD) ainsi que Theodora avec William Christie et Les Arts Florissants (CD).

Elle a récemment chanté le rôle-titre de Rinaldo de Haendel à Zürich avec W.Christie, Irene (Theodora) de Haendel en tournée de concerts, sous la direction de C. Spering; Emilie (Les Indes Galantes) en tournée de concerts avec W. Christie et les Arts Florissants, rôle quelle a repris la saison dernière au Concertgebouw à Amsterdam sous la baguette de Frans Brüggen; et Cornelia (Giulio Cesare) au Festival de Beaune.

Juliette Galstian a déjà été invitée à lOpéra de Marseille pour le rôle dAssunta dans la nouvelle production de The Saint de Bleecker Street de Menotti en 2010. 34/57

Alexander Swan, ténor

Alexander Swan commence ses études de chant avec David Harper à Londres et les poursuit au CNSM de Paris. Parallèlement, il étudie auprès de Donald Litaker en Allemagne, à la «Staatliche Hochschule fur Musik Karlsruhe» et se perfectionne en participant à des stages et des master-classes.

Il interprète les rôles de Des Grieux (Manon Lescaut dAuber) au festival de Wexford, le rôle-titre dans Albert Herring de Britten à Paris, les rôles du Comte Almaviva (Il Barbiere) à St Etienne, le révérend Horace Adams (Peter Grimes), Gomatz (Zaïde), Tschekalinski (La Dame de Pique) à Montpellier ; Fritz (La Grande Duchesse de Gerolstein) à Toulon, Don Ottavio (Don Giovanni), le Chevalier (Dialogues des carmélites) à St-Etienne, Kornelis (La Princesse Jaune de Saint-Saëns) à lOpéra Comique, Die Zauberflöte à Nancy.

Plus récemment il est Kilian (Der Freischütz) à Rennes. Il chante Il Signor Bruschino à Bordeaux, Fiesque de Lalo au Festival de Radio France et Montpellier, Lucia di Lammermoor et Armida de Haydn à Tours, Rigoletto à Nancy et Caen, La Vie parisienne à Toulouse dans la mise en scène de Laurent Pelly et Graf Albert (Die Tote Stadt) à lOpéra de Nancy.

Parallèlement à sa carrière lyrique, Alexander Swan se produit régulièrement en concert; la Messe en mi bémol de Schubert avec lEnsemble Orchestral de Paris et J.Nelson, au Festival de Saint-Denis; Die Zauberflöte avec M.Minkowski à Montpellier; Roméo et Juliette de Berlioz avec S.Baudo à Prague; Les Illuminations de Britten, le Requiem de Mozart, La Création de Haydn, Acis et Galatea de Haendel, Carmina Burana, ainsi que LEnfance du Christ et Salomon de Haendel au Festival de Musique Sacrée de Marseille.

Parmi ses projets, Die Zauberflöte au Théâtre des Champs Elysées…

Il a déjà été invité à lOpéra de Marseille dans le rôle de Pâris de La Belle Hélène en décembre 2010. 35/57

Jacques Calatayud , baryton

Cest au Conservatoire de Toulouse, sa ville natale, que Jacques Calatayud effectue ses études musicales. Il travaille dabord le chant avec H.Lipps et M.Mesplé puis devient stagiaire au CIPAL de Strasbourg où il sera lélève de S.Sarroca. Membre de la troupe de lOpéra de lille, puis de lOpéra dAngers, il chante Mozart. Il participe par la suite à de nombreux spectacles à Paris (Le Pont des soupirs au Théâtre de Paris, Le Chevalier à la Rose au Théâtre du Châtelet, La Bohème à lOpéra Comique et récemment les Contes dHoffmann à Bercy, lOccasione fa il ladro au Théâtre des Champs-Elysées et plus récemment à Paris) et en province (Papageno, Ping, Sancho, Angelotti…) Il chante sous la direction de chefs dorchestre tels que A.Jordan, M.Rostropovtich, J.C.Casadesus, C.Diedrich, M.Soustrot, J.C.Malgoire, C.Schnitzler, J.C.Spinosi… Sa carrière se poursuit aussi à létranger, au Festival de Vienne, à Lausanne, au Festival de St Moritz, à Liège, Milan ou Barcelone. Dans le répertoire contemporain, il participe à diverses créations, dont Ah ces Russes! de Tornapolsky, Goya de Prodromides, M.de Balzac fait son Théâtre dIsabelle Aboulker Jackie O de M.Daugherty, Cyrano de Tutino, ainsi quune création de J.P Nogues. Après Dulcamara (lElixir dAmour) et Taddeo (lItalienne à Alger) dautres rôles de basses bouffes se succèderont: Mill (La Cambiale di Matrimonio), Trombonok (Il Viaggio à Reims), Bartolo (le Barbier), le Gouverneur (Comte Ory), Don Geronio (il Turco in Italia). Jacques Calatayud a toujours manifesté un grand intérêt pour loratorio et la mélodie française ou espagnole, il a dailleurs enregistré des mélodies de G.Ropartz. On a pu lentendre à Metz (Monsieur Chou fleuri, Monsieur de Chimpanzé), à Lille (Werther), au Festival de Saint Moritz (Un Giorno di Regno) et dans une production de Quimper, Caen et Nanterre, réunissant Zaïde (Mozart) et une création de Bernard Cavanna. Récemment, il chante: Fortunio, Don Geronio à Bâle, La Chute de la maison Uscher à Essen sous la direction dE.Inbal, Véronique et Rigoletto à Metz, Le Garde Forestier (La Petite Renarde Rusée) à lAmphithéâtre de lOpéra Bastille, Besançon et Lille, Bartolo au Festival de Saint Moritz, Le Pays du Sourire, Carmen et la Bohème à Liège, Carmen à Bordeaux…Parmi ses projets: Les Noces de Figaro et La Fille de Madame Angot en 2012 à Liège. Jacques Calatayud a déjà été invité à lOpéra de Marseille dans Goya en 1998, et dans Manon Lescaut en 2009. 36/57

Concert du 1er juin 2011 en lEglise Saint-Michel

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)

La Resurrezione, oratorio en deux parties, livret de Carlo Sigismondo Caece (1708)

Le nom de Georg Friedrich Haendel représente à lui seul un résumé de la flamboyance baroque. Aucun des styles abordés à lépoque, aucune combinaison instrumentale ou aucune forme ne lui sont demeurés étrangers. Lun des pans principaux de son inspiration reste attaché à la naissance de loratorio anglais, dont il est effectivement lun des principaux artisans, et même celui qui va donner ses traits quasi-définitifs à un genre, devenu depuis national. Mais cette vision occulte trop souvent les oratorios composés avant la période anglaise, qui ressortent beaucoup plus directement de la tradition italienne et qui, tout en se voulant tout différents des partitions à venir, comme The Messiah (1742), ne sont nullement négligeables.

La Resurrezione est le premier oratorio sacré de Haendel, puisquelle nest précédée que dIl Trionfo del Tempo e del Disinganno (1707), lequel appartient au genre allégorique. Cette œuvre, qui ouvre donc une filiation extrêmement féconde dans le legs hændelien, est le fruit dune commande passée par le prince Francesco Maria Ruspoli. Ce dernier souhaitait voir naître une page capable de rivaliser avec une récente Passione dAlessandro Scarlatti. Pour ce faire, il mettait à la disposition du compositeur non seulement une salle spacieuse, celle du Palazzo Bonelli, mais aussi des ressources considérables de mise en scène et de décors. Lorchestre était placé sous la direction dArcangelo Corelli et comptait une flûte traversière, deux flûtes à bec, deux hautbois, un basson, deux trompettes, un violon solo, des cordes, une viole de gambe et un théorbe, soit un total de quarante-sept musiciens, ce qui constituait un effectif luxueux.

Laction du livret prend place évidemment après la mise du tombeau du Christ. La première partie met en scène une lutte entre un ange et Lucifer, pendant que Marie- Madeleine et Marie- Cléophas pleurent la disparition de Jésus, avec les réconforts de Saint Jean. Lors de la deuxième partie, nous retrouvons les trois derniers personnages dans lattente de la Bonne Nouvelle, alors que Lucifer se consume dans la colère, jusquà la certitude de la résurrection.

Leffectif vocal compte deux soprani (lange et Marie-Madeleine), un alto (Marie- Cléophas), un ténor (Saint Jean) et une basse (Lucifer), ainsi quun chœur mixte à 37/57 quatre voix. Notons que, suite à une demande du Pape, la Durastante, créatrice du rôle de Marie-Madeleine, fut remplacée par un castrat dès le lendemain de la première, qui avait eu lieu le jour de Pâques (8 avril) 1708.

Ancrée dans la tradition italienne de loratorio, telle quavant Haendel, Giacomo Carissimi lavait quasiment fixée, La Resurrezione se présente comme une alternance dairs et de récitatifs. Les solistes ne sunissent que dans deux brefs

chœurs, que le compositeur a volontairement tenu à lécart de tout déploiement contrapuntique, à la fin de chaque partie. Le chœur conclusif de la première partie verra plus tard son matériau réutilisé dans une bourrée des suites Water Music (1717).

Les airs sont fondés sur une technique vocale et des impératifs décriture très proches de lopéra. La coupe de laria da capo prédomine, ce qui suppose une place laissée à la virtuosité des interprètes vocaux, mais elle se double constamment dune démarche descriptive ou imitative. Ainsi en va-t-il de lair de Saint Jean Cosi la tortorella, dans lequel le compositeur renvoie, de façon très imagée, au vol de la colombe et des faucons. Utilisant en orchestrateur né toutes les possibilités que lui offre la riche palette dont il dispose, il varie sans cesse les combinaisons instrumentales, jusquà nutiliser que le continuo dans lair Ecco il sol que chante Saint Jean, magnifique évocation du lever du jour.

Laccueil réservé à La Resurrezione a été à la hauteur de la partition, puisque le succès a conduit le musicien à réutiliser certains airs dans des ouvrages ultérieurs, tant ils étaient immédiatement passés dans la mémoire collective. Lair principal de M arie-Madeleine Ho un non so che nel cor, composé sur une mélodie empruntée à Corelli, est peut-être celui qui a connu, en ce sens, le destin le plus heureux, au point de voir sa popularité dépasser le cadre de lœuvre présentée.

Témoignage de labsolue maîtrise à laquelle était parvenu un compositeur dà peine vingt-trois ans, capable de respecter les contraintes dun genre sans pour autant sy laisser passivement enfermer, La Resurrezione nous présente à la fois le brillant crépuscule de loratorio italien baroque et laurore de cet oratorio anglais que le compositeur va, en quelque sorte, porter sur les fonds baptismaux. 38/57

The Kings Consort

The Kings Consort est un des premiers ensembles européens sur instruments dépoque. Fondé en 1980, avec son célèbre chœur, il se produit en tournée (opéras et concerts) sur les cinq continents. Depuis vingt-neuf ans, cet ensemble, sous la direction de Robert King, présente un répertoire varié, allant de 1550 à nos jours, sur la plupart des plus grandes scènes européennes. Parmi les moments forts de sa carrière: sept apparitions aux BBC Proms, le programme du Couronnement de Georges II, la reconstitution vénitienne de Lo Spozalizio, la Messe en si mineur (Bach); la Passion selon Saint Matthieu et Elijah qui tournent régulièrement en Europe; The Fairy Queen en Espagne et en Grande-Bretagne, le concert douverture pour les célébrations de Purcell à la BBC TV, le Requiem de Mozart au Palais de lAlhambra à Grenade; Ottone au Japon et en Angleterre, Ezio au Théâtre des Champs-Élysées, The Indian Queen au théâtre de Schwetzingen (Allemagne). Les quatre-vingt-quinze enregistrements de The Kings Consort chez Hyperion remportent de nombreux prix internationaux et sont vendus à plus dun million dexemplaires. Son catalogue comprend, outre les nombreux enregistrements de Haendel et Purcell, des œuvres de compositeurs allant dAlbinoni à Zelenka, incluant des concertos de Haydn et Hummel, la Messe en si (Bach), La Petite Messe Solennelle (Rossini), la Musique sacrée de Mozart, des Stabat Mater (Pergolesi, Astorga, Boccherini), Wassermusik (Telemann); les Odes, Welcome Songs, Secular Songs et Sacred Music de Purcell (dont vingt cinq premières mondiales) hissant ainsi The Kings Consort au rang dinterprète majeur de Purcell. Parmi leurs enregistrements récents et en cours figurent lIntégrale de la Musique sacrée de Monteverdi (dont les Vêpres de 1610) qui vient à la suite du succès de leur intégrale en dix CDs de la Musique sacrée de Vivaldi; le Couronnement du Roi George II promu immédiatement au rang de best-seller; lOde à Sainte Cécile de Haendel; le Requiem de Michael Haydn («Meilleur enregistrement de chant choral» -BBC Magazine 2006); un CD de Musique sacrée de Mozart avec la soprano Carolyn Sampson…Le Chœur de The Kings Consort a enregistré la bande originale du film de The King of Heaven de Ridley Scott, ainsi que celles de The Chronicles of Niarnia, Pirates des Caraïbes, Flushed Away et Da Vinci Code. Parmi les projets de lEnsemble pour la prochaine saison: la Passion selon Saint Matthieu au Festival de Pâques de Lucerne, au Concertgebouw dAmsterdam et à lAuditorium national de Madrid, ainsi que nombreux concerts au Royaume-Uni et en Europe. 39/57

Robert King, chef d'orchestre

Incontournable chef dorchestre britannique de sa génération, Robert King se produit à travers le monde depuis presque 30 ans en dirigeant un très large répertoire. Né en 1960, il est choriste dans le chœur de St Johns College de Cambridge, et parmi ses prestations en soliste on trouve lun des enregistrements les plus célèbres du Requiem de Duruflé. Pendant ses études, il fonde en 1980, lorchestre baroque The Kings Consort avec lequel il se produit en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Extrême-Orient. Il réalise 95 enregistrements vendus à plus dun million dexemplaires, et remportent de nombreux prix. En 1991, il fait ses débuts aux BBC Proms où il est, depuis, régulièrement invité. Sa brillante carrière de chef dorchestre la conduit à diriger de nombreux orchestres aux États-Unis, Canada, en Scandinavie, en Italie, Allemagne, Suisse, France, Hollande, Espagne, et le Hong Kong Sinfonietta. Robert King est également un chef de choeur très réputé et a travaillé avec les Nederlands Kamerkoor, Orfeón Donostiarra, Swiss Radio Choir, Collegium Vocale Ghent ainsi que BBC Singers. Parmi les opéras quil a dirigés, on trouve Ottone au Japon et au Royaume-Uni, Ezio au Théâtre des Champs-Élysées, The Indian Queen au Royaume-Uni et en Allemagne, The Fairy Queen en Espagne et en Angleterre, et Armide au Buxton Festival.À coté de son interprétation très appréciée des œuvres baroques, il dirige également avec succès des œuvres chorales et orchestrales, classiques et romantiques, principalement de Mozart, Haydn, Schubert et Mendelssohn, ainsi que de compositeurs britanniques du début du XXème siècle, en particulier Ralph Vaughan Williams. Considéré comme un expert de Purcell, et parallèlement aux intégrales discographiques et à létablissement de nouvelles éditions consacrées à ses oeuvres, Robert King a été le directeur artistique du Festival du Tricentenaire, et lauteur dune biographie sur le compositeur. Il écrit et présente notamment de nombreux programmes à la BBC. Dans le domaine de la musique de film, Robert King a été consultant sur The Kingdom of Heaven de Ridley Scott et lon peut lentendre jouer du clavecin dans Shrek 2. Parmi ses récents engagements et projets avec Hollywood, on peut noter Narnia, Pirates des Caraïbes, Flushed Away et Da Vinci Code en tant quassistant de Hans Zimmer. 40/57

Julia Doyle, soprano

Née à Lancaster, Julia Doyle y poursuit ses études de Sciences politiques et sociales parallèlement à son cursus de chant choral au Gonville & Caius College de Cambridge. Après lobtention de son diplôme, elle travaille aux États-Unis comme chercheur dans le domaine du développement musical et linguistique de lenfant puis à Londres dans le management dartistes avant de poursuivre sa carrière de chanteuse. Depuis, elle se produit de par le monde avec les Ensembles les plus importants, et simpose rapidement comme soliste spécialisée dans le répertoire baroque. Parmi les moments les plus prestigieux de sa carrière: la Scena di Berenice avec le BBC Philharmonic Orchestra sous la direction de G.Noseda, le Messie de Haendel au Royal Albert Hall avec le Royal Philharmonic Orchestra, la Passion selon Saint Jean en tournée en Europe et dirigée par John Eliot Gardiner, Exultate Jubilate et Nelson Mess à la Cite de la Musique à Paris, un programme Purcell-Blow-Locke avec lEnsemble Brock, des Arias de Haendel à Kings Place (Londres) avec the Orchestra of the Age of Enlightenment, une invitation au Wigmore Hall (Londres) avec lEnsemble Xacona, et une tournée dans larchipel des Hébrides avec le Scottish Chamber Orchestra. Récemment, Julia Doyle enregistre le Messie avec le Britten Sinfonia et S.Layton pour Hyperion; le Magnificat, BWV 191 de Bach et le Gloria de Vivaldi avec le Bethlehem Bach Festival Orchestra et G.Funfgeld; In Terra Pax de G.Finzi et Hymn to the Nativity de K.Leighton avec le Bournemouth Symphony Orchestra et H.Davan Wetton; ainsi que le très acclamé Dwadziesci Koled de Lutoslawski avec le BBC Symphony Orchestra et David Zinman pour Sony BMG. Ses futurs engagements comprennent la Création de Haydn à la Cathédrale Saint Paul à Londres avec the Orchestra of the Age of Enlightenment; la Passion selon Saint Jean de Bach au Bridgewater Hall avec le Manchester Camerata dirigé par N.Kraemer ainsi quà St Johns Smith Square (Londres) sous la direction de Stephen Layton; lOratorio de Noël dirigé par John Butt et avec the Orchestra of the Age of Enlightenment au Queen Elizabeth Hall, la Passion selon Saint Matthieu avec The Kings Consort au Concertgebouw dAmsterdam, le Dixit Dominus de Haendel dans le cadre du Lufthansa Festival dans lAbbaye de Westminster; des Arias de Haendel avec the Orchestra of the Age of Enlightenment au Beverley Minster; et une nouvelle invitation en récital au Wigmore Hall. 41/57 Lorna Anderson, soprano

Lorna Anderson étudie à la Royal Scottish Academy of Music and Drama et se produit dans des opéras, en concert et récitals dans les plus importants festivals dEurope et des États-Unis. Elle interprète sur scène Morgana (Alcina) au Halle Handel Festival, et chante dans Riccordo Prima sous la direction de Nicholas McGegan à Göttingen ainsi que le rôle de Servilia (la Clemenza di Tito) avec l'Orchestre philharmonique des Flandres ; elle se produit dans Theodora avec le Glyndebourne Touring Opera, The Fairy Queen avec The English Concert et dans Il combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi avec the Netherlands Opera.

Ses nombreux enregistrements comprennent The Fairy Queen de Purcell, sous la direction de Harry Christophers, les Messes de Haydn sous la direction de Richard Hickox, les folksongs arrangés par Britten avec Malcolm Martineau pour Hyperion, L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato de Handel avec Robert King et The King's Consort ainsi quune participation à lenregistrement de l'intégrale des lieder de Schubert avec Graham Johnson.

Renommée dans le répertoire baroque, elle chante fréquemment avec The King's Consort, The Orchestra of the Age of Enlightenment, The Sixteen, The English Concert, St. James' Baroque Players, London Baroque, Collegium Musicum 90, the London Classical Players, La Chapelle Royale, Collegium Vocale, ainsi quavec The Academy of Ancient Music.

Lorna Anderson sest également bâtie une solide réputation dans le répertoire de concert et se produit avec les orchestres de la BBC, The Bach Choir, The London Mozart Players, The Royal Liverpool Philharmonic, Israel Camerata, RAI Turin (Stravinsky Les Noces), New World Symphony in Miami, Houston Symphony National Symphony Orchestra, au Kennedy Center à Washington, Scottish Chamber Orchestra, lEnsemble InterContemporain sous la direction de Pierre Boulez, London Sinfonietta dirigé par Sir Simon Rattle ainsi quaux Festivals dEdinburgh et dAldeburgh. 42/57

Diana Moore, mezzo-soprano

Diana Moore étudie à lUniversité de Birmingham et à la Royal Academy of Music, puis se retrouve rapidement au premier rang de la nouvelle génération des chanteurs britanniques. Elle travaille régulièrement avec Paul McCreesh, Nicholas McGegan, Sir Roger Norrington, Robert King et Trevor Pinnock, avec lequel elle fait ses débuts aux BBC Proms dans la Passion selon St Matthieu en 2002. Elle se produit avec des orchestres majeurs tels The Orchestra of the Age of Enlightenment, le Scottish Chamber Orchestra, The Kings Consort, le City of Birmingham Symphony Orchestra, le Philharmonia Baroque, le Northern Sinfonia, le BBC Philharmonic et le Freiburg Baroque Orchestra. Elle travaille entre autres avec Sir John Eliot Gardiner, Richard Hickox, Ivor Bolton et Gennady Rozhdestvensky.

Son répertoire dopéra sétend du rôle-titre de Rinaldo de Haendel (au festival Haendel de Göttingen, Opéra des Flandres et Théâtre national de Prague), à Sesto (Giulio Cesare) à Medoro (Orlando), sous la direction de Nicholas McGegan à Göttingen, repris en tournée à Drottningholm, à San Francisco avec le Philharmonia Baroque. Diano Moore interprète également Penelope (Il Ritorno dUlisse),de Nimrod (Palace in the Sky de Jonathan Dove) et Lucretia (The Rape of Lucretia) de Britten). Elle est également très demandée en récital ou en tant que soliste. Ses récents engagements comprennent la Passion selon Saint Matthieu avec The Kings Consort à Lucerne, Madrid, Cuenca et au Concertgebouw dAmsterdam; un récital Berlioz à Zurich, la Messe de Sainte Thérèse de Haydn dirigée par G.Noseda et le BBC Philharmonic, le Messie de Haendel, Les Nuits dEté de Berlioz à Newcastle, Jephtha de Haendel à Londres (Abbaye de Westinster); Elijah à Birmingham (bicentenaire de Mendelssohn) ; The Dream of Gerontius dElgar à la Cathédrale de York, la Symphonie pour mezzo-soprano et petit orchestre de Hans Krasa au Concertgebouw dAmsterdam, ainsi que des récitals. Parmi ses prochains engagements: le rôle-titre de Rinaldo dirigé par Vaclav Luks avec le Collegium 1704 à lOpéra de Versailles, Medoro avec le Philharmonia Baroque à New York, à Tanglewood et Ravinia, direction McGegan. En outre, elle donne de nombreux récitals au Royaume-Uni et en particulier son programme intitulé A Celebration of Kathleen Ferrier - her life, music and letters, encensé par la critique. 43/57

Charles Daniel, ténor

Charles Daniels possède un répertoire très vaste allant de la musique ancienne en passant par le XIXème siècle jusquà nos jours. Il étudie à Cambridge puis à Londres. Il participe à plus de quatre-vingt enregistrements en tant que soliste parmi lesquels: «Dowland songs» (EMI), Le Messie de Haendel (DG Archiv), Alexander Balus de Haendel et cinq enregistrements dans la série consacrée à la musique sacrée de Monteverdi avec The Kings Consort (Hyperion), la Messe en si mineur de Bach, la Missa Pro Pace d e W. Kilar (Accord), T h e Beggars Opera (Hyperion), Weihnachtshistorie Schütz pour (DG Archiv), la Messe de Sainte Cécile de Haydn, lOratorio de Pâques de Bach (EMI), lOratorio de Nöel, Occasional Songs de Haendel (Somm Records), Tenorlied de L. Senfl, Airs de Cour avec Catherine King et Jacob Heringman et plus de vingt enregistrements dœuvres de Purcell avec The Kings Consort, le Taverner Consort, Les Arts Florissants et le Gabrieli Consort. Parmi ses enregistrements les plus récents Sacred Music de Monteverdi, des Cantates de Bach et de Buxtehude (Chandos) et un récital Monteverdi Voyages of hope and despair (Atma). On le retrouve régulièrement en concert aux BBC Proms, au festival dEdimbourg, au Festival Haendel de Londres. Il se produit avec The Sixteen, lAcademy of Ancient Music, The Kings Consort, lEnglish Concert et le Gabrieli Consort. En dehors du Royaume-Uni, Charles Daniels participe à de nombreux concerts au Canada et se produit notamment au Festival de Musique ancienne de Vancouver et au Festival Baroque de Montréal. On le retrouve aussi avec lensemble de musique baroque De Nederlandse Bach Vereniging avec lequel il interprète des Cantates Profanes de Bach, Saul de Haendel et la Passion selon Saint Mathieu de Bach. En tant que soliste, il participe également à la Messe en si mineur de Bach avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, à la Passion selon St Matthieu avec le Netherlands Philharmonic dirigé par Colin Davis, Dido and Aeneas de Purcell avec Il Complesso Barocco, le Messie de Haendel avec le Collegium Musicum et à un programme Purcell à la Cité de La Musique à Paris sous la direction de Gustav Leonhardt. Il chante dans King Arthur de Purcell avec lensemble Tafelmusik à Toronto, Athalia de Haendel avec lOrchestre de chambre de Bâle, LAllegro, Il Penseroso ed il Moderato de Haendel à St Gallen, la Missa Pro Pace de Wojciech Kilar avec le Philharmonique de Varsovie. Parmi les points culminants de sa carrière: son interprétation de Canti di Vita e Amore de Nono au festival dEdimbourg, Esther de Haendel en Hébreu à New York, les Vêpres de Monteverdi avec le Gabrieli Consort à Venise, Belshazzar de Haendel au Théâtre des Champs-Élysées à Paris et le Messie du même compositeur sous la direction de Nikolaus Harnoncourt au Musikverein à Vienne. 44/57

Andrew Foster-Williams, baryton

Après avoir étudié à la Royal Academy of Music, Andrew Foster-Williams y est à présent professeur associé.

Il fait ses débuts au Washington national Opera dans Leone (Tamerlano). On a pu lentendre depuis dans The Fairy Queen en 2009 au Festival de Glyndebourne, Paris et New York; Jephta à Bordeaux; Les Boréades à Strasbourg; Les Noces de Figaro (le Comte) au Festival de Beaune; La Clemenza di Tito (Publio) au English National Opera; la Cenerentola (Alidoro) au Welsh National Opera, et en tournée à Glyndebourne; The Rake Progress (Nike Shadow) avec lOrchestre de Chambre de Bâle; La Fanciulla del West (Larken) au Royal Opera House, Covent Garden; Pelléas et Mélisande (Golaud) pour The Independant Opera à Londres; Don Giovanni (Leporello); La Bohème (Colline); Orfe (Plutone); une version scénique du Winterreise de Schubert; Rodelinda (Garibaldo); Alcina (Melisso) et Rinaldo (Argante) au Festival Haendel de Göthingen.

En concert, il se produit dans Die Jahereszeiten avec le LSO sous la direction de Sir Colin Davis, enregistré en direct, et avec le Netherlands philharmonic Orchestra; la Missa Solemnis (Beethoven) avec lOrchestre des Champs Elysée; Le Messie avec lOrchestre philharmonique de Strasbourg; Pulcinella avec lOrchestre philharmonique de Monte Carlo; Elijah avec le DSO Berlin; le Christ dans la Passion selon Saint Matthieu avec The Orchestra of the Age of Enlightenment; la Création avec The Halle Orchestra, et le Gabrielli Consort. Parmi ses derniers concerts aux États-Unis figurent sa participation à la Nelson Mess avec le Cleveland Symphony Orchestra; la Symphonie n° 9 de Beethoven avec le Milwaukee Symphony Orchestra et avec le Philharmonia Baroque Orchestra de San Francisco.

Il a chanté sous la direction de grands chefs comme William Christie, Ivor Bolton, Emmanuelle Haïm, Paul McCreesh, Philippe Herreweghe, John Nelson, Yakov Kreizberg, Andrew Manze, Roger Norrington, Mark Elder, Franz Welser Möst 45/57

Ses récents engagements et projets comprennent une Messe Luthérienne (Bach) avec lOrchestre Cleveland dirigé par Franz Welser-Möst; le Requiem (Mozart) avec le Philadelphia Orchestra dirigé par Yannick Nézer-Séguin; A Child of Our Time de Tippet avec le Rotterdam philharmonic dirigé par Robin Ticciati; Levite (Salomon) avec lOrchestre national de la RAI, direction Ivor Bolton à Turin; Le Messie avec le New York philharmonic Orchestra dirigé par Bernard Labadie; la Passion selon Saint Jean (Bach) avec Al Ayre Español; Pulcinella avec le BBC Scottish Symphony Orchestra; la Création (Haydn) en France avec le Concert Spirituel; ainsi que Deidamia à la Fenice avec le Netherlands Opera et Ivor Bolton; Leporello et Albert (Werther) au Washington national Opera; une tournée européenne avec La Finta Giardiniera (Mozart) avec The Academy of Ancient Music; les Contes dHoffman à Moscou ainsi que Pizarro (Fidelio) à Opera North. 46/57 47/57

IV. Lopéra de Marseille, lOrchestre philharmonique et Chœur de lOpéra de Marseille

Chœur de l’Opéra de Marseille

Formé dartistes professionnels, le Chœur de lOpéra de Marseille se consacre au répertoire lyrique et symphonique. Il se prépare musicalement sous la direction de son chef Pierre Iodice; quatre pianistes et un régisseur du chœur assurent la préparation musicale et lencadrement du travail.

La recherche de lauthenticité musicale imposant de donner les ouvrages en langue originale, le Chœur de lOpéra a chanté successivement ces dernières années: Jenufa et Katya Kabanova en tchèque, Boris Godounov, Lady Macbet de Mzensk et le Prince Igor en russe, Anouch en arménien, Peter Grimes et the Saint of Bleecker Street en anglais, La Neige en Aôut en chinois, Sampiero Corso en corse… Son travail quotidien consiste à assurer les saisons de lOpéra de Marseille, à lOpéra mais aussi dans tous les lieux où la Ville de Marseille organise des spectacles lyriques et symphoniques.

En plus du répertoire lyrique français, italien et allemand, il faut mentionner sa participation au War Requiem de Britten à la Cathédrale de Marseille, à lEnfance du Christ de Berlioz, au Requiem de Brahms et à celui de Duruflé dans le cadre du Festival de Musique Sacrée de Marseille à lEglise Saint-Michel. LAbbaye Saint Victor a également accueilli la phalange chorale marseillaise pour un concert de musique religieuse.

Des chefs prestigieux lont dirigé: Adler, Lewis, Veltri, Giorgi, Veto, Pal, Baudo, Marius Constant (Cantate Des droits de lHomme pour le bicentenaire de la Révolution française), Santi, Bernet, Pleyer, Anissimov, Klajner, Pidò, Jordan, Arrivabeni, Caetani, Casadesus, Fürst, Guschlbauer, Inoue, Kogan, León, Montgomery, Vuillaume, Foster, Langrée, Shanahan, Schonwandt, Steinberg… Des metteurs en scène de renom international lui ont assuré quelques mémorables succès: Jacques Karpo, Nicolas Joël, Virginia Irwin, Robert Fortune, Jean Louis Martinoty, Michel Kakoyannis, Laurent Pelly, Frédéric-Bélier Garcia, Jean-Claude Auvray, Stephen Medcalf, Vincent Boussard… 48/57

La programmation, en plus de la saison lyrique de lOpéra de Marseille, est composée entre autres,de concerts de musique sacrée à lEglise Saint-Michel. Reconnu pour sa rapidité dans le travail et son professionnalisme, le chœur de lOpéra de Marseille est, de plus, régulièrement invité, ainsi il participera à la production de Mireille aux Chorégies dOrange en 2010. 49/57

Pierre IODICE, chef de Chœur

Pierre Iodice étudie le piano, lécriture et la direction dorchestre au Conservatoire national de Région de Marseille et entre à lOpéra de Marseille en 1979. Pianiste accompagnateur du Ballet de lOpéra de Marseille, de lOpéra de Chambre régional, il devient Chef de chant de lOpéra en 1984, où il fait travailler le chœur ainsi que les solistes en représentation. Assistant du chef de chœur (1986), il dirige le Chœur Philharmonique de Marseille et participe à de nombreux concerts (Orchestre de Chambre, Récitals, etc.…). Chef de Chœur du Théâtre dAvignon et des Pays du Vaucluse en 1989, il est remarqué aux Chorégies dOrange 1990, et devient Chef de Chœur du Capitole de Toulouse en 1991. Sous son impulsion, le Chœur du Capitole contribue largement à la qualité des opéras des saisons lyriques de Toulouse. Il a dirigé également avec grand succès le concert Chœurs dOpéra pour «Musique dÉté» en juin 1992. Par ailleurs, il a collaboré avec à de nombreux enregistrements: Hérodiade (primé «Diapason dOr» et «Choc du Mois»), Roméo et Juliette (Gounod), Don Quichotte (Massenet), Lakmé (avec la colorature Natalie Dessay), primé «Meilleur enregistrement classique français de lannée» lors des Victoires de la Musique… Il est à lorigine, bien évidemment, des nombreux succès obtenus par le Chœur du Capitole qui participe notamment aux nouvelles productions du Théâtre, telles que: Dialogues des carmélites et Carmen (1996), Il Barbiere di Seviglia (1997), Boris Godounov et Lucia di Lammermoor (1998). Lors des Chorégies dOrange, on le retrouve notamment dans des productions suivantes: Faust, Don Carlo, La Traviata, La Forza del Destino, Carmina Burana, Requiem de Verdi, Carmen… Pierre Iodice dirige de nombreux spectacles et concerts de musique de chambre, concerts de chœurs dopéras (Festival de Pamiers, Festival de lAbbaye de Valmagne) … Il a plus récemment, dirigé: Missa Criolla, La Petite Messe Solennelle de Rossini, Le Requiem de Cherubini, Il Signor Drago (opéra contemporain, Toulouse)…Après douze années passées au Capitole de Toulouse, Pierre Iodice est à la tête du Chœur de lOpéra de Marseille. Il est bien sûr responsable du succès du Chœur tant pendant la saison lyrique (succès salué cette saison notamment dans Samson et Dalila aux côtés dOlga Borodina, et Cavalleria Rusticana et I Pagliacci), que dans ses nombreuses participations au Festival de Musique Sacrée de Marseille. On la vu au Festival du Château Lacoste pour la Traviata, et plus récemment aux Chorégies dOrange pour Carmen. Enfin, il est chargé de cours au C.N.R. de Marseille en tant que professeur de Chant choral. 50/57

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MARSEILLE

En 1965, la ville de Marseille intègre à l'Orchestre de l'Opéra une grande partie des musiciens de l'Orchestre Régional de l'O.R.T.F, lors de sa dissolution. En 1981, sur la demande du nouveau directeur de la musique Janós Fürst, la municipalité accepte de créer des postes supplémentaires afin d'obtenir un effectif de 83 musiciens, porté aujourd'hui à 88, permettant ainsi à l'Orchestre de l'Opéra de devenir "l'Orchestre Philharmonique de Marseille".

L'O.P.M. s'attache à diffuser non seulement les grandes oeuvres du répertoire classique et romantique mais aussi à rendre hommage à des compositeurs du XXème siècle, tels Messiaen, Tomasi, Lesur, Chaynes, Dutilleux, Florentz, Charpentier… Le développement qu'il connaît est le résultat de l'effort tout particulier que consent la Ville de Marseille pour se doter d'une formation de haut niveau.

Parmi les grands chefs qui se sont succédés au pupitre : P.Arrivabeni, S.Baudo, O.Caetani, J.C.Casadesus, J.Fürst, M.Inoue, A.Jordan, D.Klajner, P.Kogan, T.León, K.Montgomery, T.Vetö, E.Pidó, F.Pleyer, N.Santi, E.Villaume, L.Foster, L.Langrée, M.Shanahan, M.Schonwandt, P.Steinberg, J.Webb, L.Acocella, C.Simone, T.Guschlbauer, K.Weise, F.M.Carminati… Il a accompagné en concert des solistes de renommée internationale tels A.Aaron, A.C.Antonacci, J.Amoyal, N.Angelich, M.Bourgue, F.Braley, R. et G.Capuçon, J.P.Collard, M.Dalberto, A.Dohmen, F.R.Duchâble, B.Engerer, G.Fontana, D.Guerrier, J.Gilad, R.Harnisch, Y.Ivanov, S.Katchatryan, L.Korcia, M.Portal, A.R.El Bacha, V.Urmana, J.Van Dam, D.Zajick, u.Orlandi, P.Meyer, J.C.Pennetier, J.P.Collard, B.Chamayou, C.Katsaris, N.Radulovic, M.Rudy… La mission de lOrchestre est double et partagée entre la saison lyrique et symphonique. Par ailleurs, il participe aux actions menées par l'Opéra en direction du jeune public, scolaires, universitaires…. Il collabore également avec d'autres théâtres et festivals. 51/57 V. Les grands projets culturels dans la perspective de Marseille Provence 2013

Le 16 septembre 2008, Marseille Provence a été choisie par un jury européen de 13 personnes et institutions pour devenir Capitale européenne de la culture en 2013, aux côtés de Kosice en Slovaquie.

Avec trois rendez-vous majeurs ces prochaines années (Forum Mondial de lEau en 2012, Capitale Européenne de la Culture en 2013, Euro de Football en 2016), Marseille confirme son statut de métropole dynamique, qui accueille chaque année 4 millions de touristes. Pour préparer ces évènements, et améliorer la qualité de vie des Marseillais, de nombreux projets ont été engagés, pour un montant de 600 millions deuros, financés à 40% par la Municipalité. Ils concernent des établissements culturels et des équipements qui dessineront le nouveau visage urbain: le MuCEM, le Musée des Beaux Arts, le Musée dHistoire, les Terrasses du Port, les voûtes de la Major, le réaménagement du Palais Carli…

En 2011, avec les premières inaugurations, la salle de spectacles du Silo, la Cinémathèque de la Buzine, les Marseillais pourront dire: «ma ville accélère»!

! 200.000 m2 de nouveaux espaces culturels verront le jour dici 2012 La municipalité consacre un budget à la culture qui a plus que doublé en 10 ans pour atteindre 155 euros par habitant. Par comparaison, Marseille dépense autant quune Ville comme Berlin (80 millions deuros dinvestissements culturels par an).

Le projet Muséal…

3 grands projets muséaux en cours pour réorganiser les musées marseillais: -La réouverture du château Borély: transformé en Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode (pour un montant de 22,5 Millions deuros). - La remise en valeur du pôle muséal Longchamp (20 Millions deuros) avec: la fin des travaux de façades du Musée des Beaux Arts (péristyle, escaliers, fontaines…), la réouverture des galeries du Musée pour les grandes expositions temporaires de 2013, des travaux de sécurité au Museum, la restauration des fabriques du XIXème du jardin zoologique - Le Musée dHistoire passera de 1 800 m2 dexposition à 5 000 m2 (30 millions deuros). Il est fermé depuis le 1er janvier 2011 pour le début des travaux. Il pourra à terme accueillir des pièces exceptionnelles comme les sarcophages découverts à Malaval et dévoilant le processus de fabrication de lhuile sainte. 52/57

Le soutien de l'Etat pour la rénovation de trois musées marseillais

Le Ministre de la Culture a souhaité valoriser plusieurs musées marseillais dans le cadre de son plan "musées en région" pour la période 2011-2013.

Grâce à cet engagement ferme de lEtat, la Ville de Marseille bénéficiera de fonds complémentaires pour financer trois projets majeurs et emblématiques, pour le développement de loffre culturelle de la cité phocéenne et dans la perspective de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture:

- Le Château Borély, dont les travaux de restauration sont en cours accueillera le Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.

- Le musée des Beaux Arts au Palais Longchamp, qui proposera à partir de 2013, de grandes expositions internationales

- Le musée dHistoire, dont la rénovation et lextension (doublement des surfaces) permettront dexposer notamment les tombes paléochrétiennes de la nécropole Malaval ou encore les vestiges de la plus vieille flotte antique au monde, actuellement conservés dans les réserves. 53/57

Le Château de la Buzine, la Maison des Cinématographies de la Méditerranée Traverse de la Buzine 13011 Marseille Inauguration le 13 mai 2011

Réhabilité par la municipalité, le Château de la Buzine, est destiné à devenir un important équipement culturel dédié à lœuvre de Marcel Pagnol. Il valorisera la création régionale dans le domaine des Arts, des Lettres et du Cinéma.

Cet équipement, d'un montant de 12,5 millions d'euros, (dont 71 900 euros de l'Etat), regroupera une Cinémathèque à vocation nationale et régionale, et sera un espace de conservation et de diffusion du patrimoine cinématographique méditerranéen, une bibliothèque du cinéma, une vidéothèque ainsi qu'un espace de diffusion, d'information et de consultation et la création d'une salle de cinéma de 356 places avec orchestre et balcon.

Journées Portes ouvertes

Vendredi 13 mai, Samedi 14 mai, Dimanche 15 mai 2011, ouverture et visite gratuites au public, avec présentation du Show room enrichi de séquences sur le cinéma à Marseille. 54/57

Le Silo Ancien Silo dArenc – Port autonome 13002 Marseille

Labellisé en 2004 «Patrimoine du XXe siècle»

Inauguration le 21 septembre 2011

Deux volumes distincts caractérisent cet édifice gigantesquede 16 000m2 : une partie salle de spectacles, dont laménagement a été confié à lArchitecte Roland Carta, et une partie des bureaux confié à Eric Castaldi, déjà architecte des Docks voisins. Léquipement culturel sera composé: - Dune salle de spectacles, comparable à lOlympia, équipé de 3 balcons, dune capacité de 2000 places. Elle sera livrée entièrement équipée, et sera destinée à accueillir une programmation ambitieuse avec plus dune centaine de représentation par an. - Dun espace convivial polyvalent de 520 m2 dédié à lorganisation dexpositions, de colloques, séminaires, cocktails…. Coût de réalisation: 30 millions deuros

Le Conseil Municipal du 7 février 2011 a désigné la Société VEGA comme délégataire de service public, et son partenaire la FNAC, pour en assurer la gestion, lanimation, et lexploitation. Cet affermage conclu pour une durée de 10 ans, permettra de développer une programmation de qualité.

Avec près de 100 représentations par an, il accueillera les représentations de lOrchestre philharmonique et la programmation de lOpéra pendant les travaux de rénovation de son bâtiment (2014/2016). En 2013, 5 spectacles choisis par la Ville pourront y être localisés. 55/57

Esplanade du J4 Fort St Jean

Vendredi 29 avril, samedi 30 et dimanche 1er mai 2011

Réaménagement du J4 et le MuCEM

D'ici 2012, le réaménagement du J4 sera terminé avec la mise en eaux des 2 darses, qui sépareront le MuCEM, et le Centre Régional de la Méditerranée du Fort St-Jean. Une esplanade de 20 000 m2 et un parking (700 places).

Dans le cadre de la ZAC Cité de la Méditerranée, l'esplanade du J4 et ses abords (entre le Vieux-Port et Arenc), accueilleront des équipements à vocation culturelle, scientifique, ludique et tertiaire de dimension internationale (publics et privés)avec : - En 2011: l'esplanade de la Major, lieu de détente et de promenade avec une fontaine de 53 mètres de long. - En 2013: le boulevard du Littoral dArenc au J4, la place de la Méditerranée entre le Bd de Dunkerque et le bd du littoral, les voûtes de la Major : 5 200 m2 surfaces commerciales, et la réhabilitation de la Station Maritime de Marseille pour laccueil du Musée de lAssociation «Regards de Provence».

Journées Portes ouvertes

Vendredi 29 avril, Samedi 30 avril, Dimanche 1er mai 2011, ouverture et visite gratuite au public, avec présentation du Show room enrichi de séquences sur les 12 chantiers du J4. Un embarcadère devant le Fort St Jean emmènera les visiteurs à la découverte de la future façade littorale… 56/57

La Cité des Arts de la Rue

La Cité des Arts de la Rue a pour vocation de rassembler et de valoriser ces arts dans un même espace dédié à la création et l'expression culturelle. Grand projet dédié aux écritures artistiques en espace public, ce quartier à part entière, de plus de 3 hectares dont 11 000 m2 bâtis, accueille autour de deux institutions nationales (Lieux Publics, centre national de création des Arts de la rue, et la Formation Avancée et Itinérante pour les Arts de la Rue - FAIAR), une compagnie de référence (Générik Vapeur) et plusieurs structures régionales (Lézarapart, Gardens, Sud Side, Karwan).

L'ensemble donne aux artistes tous les moyens pour concevoir et produire des spectacles et faire émerger de nouveaux talents. 57/57

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