Présentation Du Programme Jeudi 24 Mars 2011 À 11H00 Grand Foyer Du Public Opéra - 2 Rue Molière, 13001 Marseille 2/57
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1/57 16eme édition du Festival de Musique Sacrée de Marseille Présentation du programme Jeudi 24 mars 2011 à 11h00 Grand Foyer du Public Opéra - 2 rue Molière, 13001 Marseille 2/57 SOMMAIRE I. Propos introductif II. Le programme du Festival III. Les concerts IV. L!Orchestre philharmonique de Marseille et le Chœur de l!Opéra de Marseille V. Les grands projets culturels dans la perspective de Marseille Provence 2013 VI. Contacts 3/57 I. Propos introductif Créé en 1995 sous l!impulsion de Jeannine IMBERT, Conseillère Municipale déléguée à l!Opéra, au Festival de musique Sacrée, au Conservatoire National de Région, le festival a pour ambition de faire découvrir ou redécouvrir la musique sacrée à tous les Marseillais. Cette 16e édition se déroule du 29 avril au 1er juin 2011 et prend ses quartiers comme tous les ans, à l!Eglise Saint Michel. Construite par l'architecte marseillais Pierre-Marius Bérengier, l'église Saint-Michel est la première église néo-gothique de Marseille, elle est dotée d!une acoustique exceptionnelle. Chaque année le public mélomane ou néophyte répond présent, et tous les concerts affichent complets": richesse de la programmation, qualité des ensembles et des solistes. Ils contribuent à fidéliser un public de plus en plus nombreux. Avec une tarification modérée pour l!ensemble des concerts, ce festival se met à la portée de tous. L!édition 2011 accueille des interprètes de renommées internationales et met également à l!honneur des artistes locaux. Une programmation de qualité qui allie de grands classiques, et des œuvres plus populaires": le «"Requiem"» de Brahms – œuvre testament, le «"Stabat Mater"» d!Anton Dvorak, mais aussi le groupe Los Calchakis, Groupe emblématique du folklore latino-américain, ou bien l!ensemble vocal de Cambridge «"The King!s Consort"», avec toujours la participation de l!Orchestre Philharmonique de Marseille et les Chœurs de l!Opéra. Par sa diversité, le Festival de Musique Sacrée s!inscrit dans la dynamique, Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture en 2013. Réservations A partir du 29 mars 2011 , Opéra – côté rue Molière, du mardi au samedi, de 10h00 à 17h30 - Tel": 04 91 55 11 10 Prix des places": 11 euros /concerts (places numérotées) Renseignements": 04 91 55 13 35 / 04 91 55 19 01 ou sur www.marseille.fr Eglise St Michel": 1 Place de l'Archange, 13005 Marseille 4/57 II. La programmation du Festival Vendredi 29 avril 2011 - 20H30 à l!église St Michel Johannes BRAHMS Requiem Nathalie MANFRINO, soprano Marc BARRARD, baryton Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur de l'Opéra de Marseille Direction musicale": Luciano ACOCELLA *************** Vendredi 6 mai 2011 - 20h30 à l!église St Michel Anton DVORAK Stabat Mater Marie-Paule DOTTI, soprano Elodie MECHAIN, mezzo-soprano Calin BRATESCU, ténor Dmitry ULYANOV, basse Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur Régional PACA Direction musicale": Claire GIBAULT *********** 5/57 Mercredi 11 mai 2011 - "20h30 à l!église St Michel Groupe Los Calchakis Misa Criolla Virgines del Sol, Instrumental Pérou", La Vasija de barro," V. Valencia – Equateur,, La anunciacion, A. Ramirez – Argentine, Sonkoyman"," Instrumental Pérou, Los Pastores,"A. Ramirez – Argentine, Canto del Cuculi,"Instrumental Chili, El nacimiento,"A". Ramirez – Argentine", Quiaquenita, Instrumental Argentine, La huida, A. Ramirez – Argentine, Charanguito, Instrumental Pérou, Universo"," H. Miranda - S. Arriagada, Coplas de marzo,"Instrumental Bolivie, Misa Criolla,"Ariel Ramirez – Argentine, Kyrie, rythmes de vidala et baguala, Gloria,"rythmes de huayno et yaravi, Credo,"rythme de chacarera, Sanctus,"rythme de carnaval cochabambino, Agnus-Dei, rythme de milonga, La peregrinacion,"A. Ramirez - F. Luna, Los reyes magos,"A. Ramirez -"F. Luna. Choeur de l'Opéra de Marseille Direction musicale": Pierre IODICE Direction musicale : Hector MIRANDA *********** 6/57 Vendredi 20 mai 2011 - 20h30 à l!église St Michel Saverio Mercadante Sinfonia su motivi dello Stabat mater del celebre Rossini Wolfgang Amadeus Mozart Exultate Jubilate Joseph Haydn Nelson Messe Hye Myung KANG, soprano Juliette GALSTIAN, mezzo Alexander SWAN, ténor Jacques CALATAYUD, basse Orchestre Philharmonique de Marseille Choeur Régional PACA Direction musicale": Theodor GUSCHLBAUER ********** Mercredi 1er juin 2011 à l!église St Michel Georg Friedrich Haendel La resurezzione Julia Doyle, soprano (Angelo) Lorna Anderson, soprano (Maddalena) Diana Moore, mezzo-soprano (Cleofe) Charles Daniels, tenor (San Giovanni) Andrew Foster-Williams, bass (Lucifero) Direction musicale": Robert KING Ensemble The King's Consort 7/57 Concerts gratuits dans les Eglises Samedi 14 mai à 16h00 Eglise des Olives Place Granet, 13e Mardi 17 mai à 20h30 Paroisse Saint Barnabé 5 place du Caire, 12e Lundi 23 mai à 20h30 Eglise Saint André Place de l!Eglise de Saint André, 16e Mardi 24 mai à 20h30 Paroisse Sainte Marguerite 20 place Anatole Boyer, 9e Jeudi 26 mai à 19 h00 Eglise de Saint Just 68 rue Alphonse Daudet, 13e Vendredi 27 mai à 20h30 Paroisse Saint Julien 14 rue groupe scolaire, 12e Lundi 30 mai à 20h30 Basilique du Sacré Chœur Avenue du Prado, 8e 8/57 III. Les concerts Concert du 29 avril 2011 en l!Eglise Saint-Michel Johannes Brahms (1833-1897) Ein deutsches Requiem op. 45, d!après les Saintes Écritures, pour soliste, chœur et orchestre (1854-1868) La genèse de cette œuvre qui domine, de sa haute stature, la production vocale de Johannes Brahms, est inhabituellement longue et d!autant plus mystérieuse que, dans le relevé qu!il en établit, le compositeur est assez avare de renseignements concernant sa naissance et son évolution. Tout au plus peut-on relever une mention «"Été 1866, Zurich et Baden Baden"». Mais il est aujourd!hui établi que la composition a traversé deux phases successives. La première, qui court de 1854 à 1861, est liée à la personnalité de Robert Schumann. L!amitié profonde qui a existé entre les deux créateurs, et qui perdurera bien après le décès de Schumann, jointe à la passion demeurée inassouvie que Brahms ressentait pour Clara, ont trouvé dans le projet de ce Requiem un prolongement créateur inattendu. La marche Denn alles Fleisch reprend le matériau d!une Sonate pour deux pianos en ré mineur, entreprise en 1854, peu après la tentative de suicide de Schumann, qui sera aussi partiellement réutilisée dans le Concerto nº1 pour piano et orchestre de Brahms. Cette tentative, laissée inachevée sans raison, va prendre une forme très différente lorsque le jeune compositeur découvre, dans les papiers laissés par Schumann, un projet de Requiem en allemand, ou plus exactement de Trauerkantate. Durant l!automne 1859, Brahms décide de reprendre le dessein de son devancier, et entame la composition du Deutsches Requiem. Mais curieusement, l!œuvre ne sera pas complétée avant 1865. Cette année, en effet, le compositeur ressent très douloureusement la perte de sa mère, et reprend le travail sur le Requiem, qui compte alors ses numéros 1, 2 et 4. C!est à la fin de l!hiver 1866 qu!il ajoute le numéro 3, dont la partie fuguée est l!objet d!un travail acharné, lequel poussera Brahms à solliciter les conseils de son ancien professeur à Hambourg. Le point final est enfin posé au printemps 1866, avant une révision de l!orchestration qui va occuper une partie de l!été. Ce n!est qu!après la création publique, en mai 1868, que le musicien ajoute le numéro 5 pour soprano solo, complétant ainsi la cathédrale sonore que constitue cette œuvre. Mais en dehors de cette place dans la vie de Brahms, le Deutsches Requiem est également la traduction en musique d!une préoccupation spirituelle qui sera toute sa vie celle de cet homme": la fugacité humaine, la mort comme un passage vers une 9/57 éternité bienheureuse, une foi dont la gravité n!est pas pessimisme. Notons enfin que le musicien avait envisagé d!intituler l!œuvre non pas un Requiem allemand, mais un Requiem humain. Allemande, cette page unique l!est non seulement par la langue utilisée, mais aussi par la foi confiante et austère propre au luthérianisme, dans la lignée de la cantate funèbre baroque. Brahms à lui-même procédé au choix des textes bibliques présentés, en insistant non sur la supplique de repos accordé à l!âme du mort, mais sur la consolation accordée aux vivants, sans référence au Dies Iræ. Le premier mouvement, Selig sind, die da Leid tragen met en rapport un extrait du Psaume 125 et un verset du Sermon sur la Montagne en adoptant une coupe tripartite. D!une scansion obstinée des contrebasses émerge peu à peu un fugato qui dévoile, pour la première fois, le thème que Brahms considérait comme fondateur de l!ensemble de l!œuvre, tiré du choral Wer nun den lieben Gott lässt walten, ici confié aux seuls instruments. L!entrée du chœur précède une reprise du passage fugué, avant un développement a cappella, dans lequel l!orchestre souligne les mots les plus importants. La section centrale sera axée sur le Psaume 125, et adopte aussi une articulation en trois volets, avant que la reprise, illuminée de sérénité ne vienne conclure, dans la lumière apaisée des harpes. Suit le Denn alles Fleisch que nous avons déjà évoqué. L!empreinte de l!écriture instrumentale reste sensible dans ce scherzo lent aux allures de marche funèbre, malgré sa coupe à trois temps. Fidèle à la densité d!une écriture contrapuntique qui se situe dans la lignée de Johann Sebastian Bach (dont les Passions avaient été redécouvertes par le grand public sous l!impulsion de Felix Mendelssohn), Herr, lehre doch mich, qui puise à la fois au Livre de la Sagesse de Salomon et au Psaume 39, se rattache au modèle du prélude et fugue. L!intervention bouleversante du baryton lui donne une résonance humaine très particulière. Notons que Brahms opte pour une texture polyphonique plus aérée que dans d!autres fugues, privilégiant la lisibilité du texte.