SHAB Memoires 2012
L’emblématique de la maison de Léon aux XIIe-XIVe siècles et les prééminences de Daoulas et La Roche-Maurice aux XVe-XVIe siècles Aujourd’hui en Europe, les entités géographiques les plus diverses intègrent l’héraldique des anciens féodaux. En Bretagne, les armoiries de quelques grands lignages connaissent ainsi une postérité dépassant largement celle de leurs premiers instigateurs. À l’extrémité occidentale de la péninsule, c’est le cas en Léon, territoire qui porte les nom et armes des anciens vicomtes de Léon, auxquels on attribue généra - lement un écu « d’or au lion morné de sable », c’est-à-dire jaune à un lion noir sans griffe ni langue (voir planche, écu no 2). Vingt communes du nord Finistère – soit le quart de celles ayant blason – arborent cette figure1. À l’exception des inévitables hermines de Bretagne, le lion des Léon n’est concurrencé dans l’héraldique urbaine bretonne que par les macles des Rohan. Cela montre la prégnance de l’emblé - matique des Léon, d’autant plus remarquable que le lignage, hors quelques cadets issus de cadets, s’est éteint bien avant 1400. Une telle survivance ne s’explique que par un choix d’armoiries très ancien, fixé rapidement et scellé par la postérité. Que sait-on des Léon ? Peu de choses en raison de l’indigence des sources, mais des choses bien sues grâce aux travaux de qualité déjà produits sur ce lignage clé en Bretagne. La thèse de doctorat de Patrick Kernévez, soutenue en décembre 2011, en mobilisant toutes les ressources jusqu’aux plus infimes, constitue sur le sujet 1 Berrien, Commana, Crozon, Guilers, Henvic, Île-de-Batz, Kerlouan, Landerneau, Landivisiau, Lesneven, Loc-Brévalaire, La Martyre, Pencran, Plounévez-Lochrist, Plouvien, La Roche-Maurice, Saint-Derrien, Saint-Pol-de-Léon, Taulé et Trégarantec.
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