Musée De La Résistance Bretonne – Saint-Marcel

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Musée De La Résistance Bretonne – Saint-Marcel VERS UN NOUVEAU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE EN BRETAGNE PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL Partie II – PROSPECTIVE RAPPELS – MISE EN PERSPECTIVE Situé à une vingtaine de kilomètres de Ploërmel et à 30 minutes de Vannes, Saint-Marcel est l'un des hauts-lieux de la Résistance Française. C'est aux abords de cette petite commune du Morbihan intérieur que s'est constitué, au printemps 1944, un maquis mobilisateur sans équivalent où plusieurs milliers de jeunes résistants bretons ont été armés et entraînés en vue de reprendre la lutte pour la libération de notre territoire. C'est là qu'eut lieu le 18 juin 1944 l’un des tout premiers combats livrés par des combattants Français contre l'occupant allemand après le débarquement allié en Normandie. Victoire des âmes plus encore que des armes, la « bataille de Saint-Marcel », livrée contre l’occupant à la date anniversaire de l’appel lancé quatre ans plus tôt par le général de Gaulle, a valeur de symbole. Elle a été rendue possible par la mobilisation des « enfants du pays » rassemblés au sein d’un centre mobilisateur clandestin sans équivalent. Elle n’aurait pas pu avoir lieu sans le soutien des parachutistes SAS de la France Libre dont les premiers furent largués en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Eléments précurseurs de l’opération Overlord en Normandie, ils étaient chargés d’armer et d’encadrer la Résistance et de harceler l’ennemi afin de le fixer en Bretagne. Leur présence, et le constat qu’ils feront dès leur arrivée d’une Résistance structurée et prête à prendre les armes, va justifier le parachutage par les Alliés d’une quantité exceptionnelle d’armes et de matériels sur Saint-Marcel. La constitution de ce maquis a enfin été rendue possible par la complicité bienveillante et souvent active des habitants des localités avoisinantes qui subiront de terribles représailles. Cet exemple d’action combinée entre Résistance intérieure et extérieure rassemblée et soutenue par la population locale est une première. Cette « union sacrée » est alors inédite sur le sol de France. C’est une première bataille qui en annonce d’autres, signifie aux Allemands qu’ils ne sont plus en sécurité et annonce la libération. Implanté sur les lieux mêmes de ces combats, le musée de la Résistance bretonne offre actuellement 1000 m² d’espaces d’exposition qui présentent la vie quotidienne des Bretons sous l'occupation et leur engagement dans l'armée des Ombres jusqu'aux combats de la Libération. Les collections de ce musée de France sont riches de plus de 10 000 objets. Ces collections ont été réunies dès la fin des années 1970 dans le but d'ouvrir à Saint-Marcel une salle municipale dédiée à l'histoire du territoire sous l'occupation allemande et les circonstances de sa libération. Cet « espace muséal » évoquait en particulier les combats du 18 juin 1944 entre l'armée allemande et les jeunes maquisards bretons encadrés par les parachutistes SAS de la France Libre. Cette volonté initiale de Gilles Possémé, alors maire de Saint-Marcel, s'est accompagnée d'un appel aux dons entendu par de nombreux habitants du territoire. Ce fonds initial s'est par la suite considérablement enrichi après la création du « Musée de la résistance » Bretonne inauguré en 1984 à son actuel emplacement. Un SIVU a été créé pour la gestion de cet équipement entre les municipalités de Saint-Marcel et Malestroit. En 1994, deux salles supplémentaires dédiées aux parachutistes SAS de la France Libre ont été inaugurées. Le musée a reçu à cette occasion de nombreux dons émanant des vétérans de cette unité d'élite ou de leurs familles. L’ensemble ainsi constitué représentait à l’époque, au plan national, le plus important fonds consacré à cette unité méconnue du grand public. S’il faut rendre hommage aux fondateurs du musée, et en particulier à Gilles Possémé sans lequel il n’existerait pas, force est de constater que ce musée connait depuis son inauguration en 1984 une situation financière délicate. L’équipement était dès l’origine surdimensionnée par rapport à la faible surface financière représentée par un EPCI (SIVU regroupant Saint-Marcel et Malestroit) totalisant 3000 habitants hier, 3 500 aujourd’hui environ. Cette « équation » est devenue insoluble Tristan Leroy – Musée de la Résistance Bretonne - Partie II – Le projet - 05/10/2017 2 avec la baisse progressive de la fréquentation, passée de 55 000 visiteurs dans les premières années de son exploitation à 20 000 en 2 010 et moins de 15 000 aujourd’hui. La baisse corrélative de l’autofinancement a généré de grandes difficultés pour entretenir l’infrastructure qui s’est très vite dégradée. L’argent manquait également pour recruter du personnel scientifique qualifié et mener une communication offensive visant à reconquérir les publics perdus et à créer l’évènement en organisant des expositions temporaires de qualité. Pour toutes ces raisons, et à l’instar de nombreux établissements de cette génération consacrés à la Résistance, le musée de Saint-Marcel connait un déclin continu depuis une dizaine d’années. Ses infrastructures ont vieilli prématurément, sa muséographie, assez novatrice à l’origine, est aujourd’hui datée, les conditions de conservation des collections ne sont pas satisfaisantes, sa fréquentation est en baisse constante et certaines fonctionnalités essentielles au bon fonctionnement d’un musée moderne font défaut (réserves bien dimensionnées, espaces pédagogiques pour l’accueil des scolaires, salle dédiées aux expositions temporaires…). Le rapport d’une mission effectuée par la Direction des Musées de France le 4 février 1999 constatait déjà le vieillissement prématuré de cet équipement et son obsolescence au plan technique. Il concluait à la nécessité d’une modernisation et insistait surtout sur la nécessité d’améliorer sensiblement les conditions de conservation préventive des collections. La situation étant devenue intenable et l’avenir même du musée et de ses collections étant menacé, de nombreuses réunions ont eu lieu entre 2003 et 2012 - à l’initiative de la DRAC Bretagne - avec M. Possémé puis avec M. Briand son successeur à la présidence du SIVU, afin de trouver une solution. Une série de rencontres a été initiée en 2013 par M. François Erlenbach, DRAC Bretagne, et mises en œuvre par M. Savy, préfet du Morbihan, avec l’ensemble des partenaires financiers potentiels du projet. Elles ont permis une réelle prise de conscience à tous les niveaux de la situation préoccupante du musée de la Résistance Bretonne, amplifiée par l’appel « solennel » lancé le 18 juin 2013 par les élus du SIVU pour sauver ce musée. En janvier 2014, le ministre de la défense, président de la région Bretagne, s’est rendu sur les lieux et a indiqué que tout serait mis en œuvre pour la sauvegarde de cet équipement. Chacun étant conscient de l’intérêt de ce musée et de ce qu’il représente pour le territoire, un premier tour de table des partenaires institutionnels a été organisé. Trois conditions ont été jugées nécessaires pour sauver ce musée : 1. Elargir le portage juridique et identifier une structure solide assurant la pérennité du musée. Cette condition a été remplie en janvier 2015 avec la prise de compétence par la communauté de commune du Val d’Oust et de Lanvaux, fusionnée depuis le 1er janvier 2017 avec deux autres intercommunalités pour former « de l’Oust à Brocéliande communauté », collectivité totalisant 26 communes et près de 39 000 habitants. La première condition est donc pleinement remplie et ce musée est à présent porté par une collectivité solide et pleinement légitime en ce qui concerne le développement touristique et culturel. 2. La deuxième condition, d’ordre réglementaire et liée aux exigences de la Loi sur les musées de France dont la DRAC Bretagne veille tout particulièrement à la stricte application, était l’affectation d’un référent scientifique garant des collections et chargé de rédiger le projet scientifique et culturel, document d’orientation indispensable pour formaliser les intentions du porteur du projet et obtenir des financements institutionnels. Cette condition a été remplie par la mise à disposition par le ministère de la défense d’un officier, alors conservateur du musée du Souvenir des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, qui a obtenu au préalable l’agrément de la commission nationale d’évaluation des musées de France. D’abord affecté à temps partiel, ce conservateur est détaché à temps plein au profit d’Oust à Brocéliande communauté depuis le 1 er avril 2017. Tristan Leroy – Musée de la Résistance Bretonne - Partie II – Le projet - 05/10/2017 3 3. La troisième condition consistait à réunir les financements suffisants pour rénover le musée. Les partenaires financiers du projet : Etat (culture et défense), Région, Département et intercommunalité ont officiellement confirmé leur participation à hauteur de 3,8 M€, somme nécessaire à la construction d’un bâtiment neuf et à la réhabilitation d’une partie de l’existant conformément au scénario retenu par les élus. Cette volonté d’accompagner ce projet de rénovation s’est également traduite par son inscription au contrat de plan Etat- Région 2015-2020. Aujourd’hui, ces trois conditions sont réunies et un ambitieux projet est lancé, visant à préserver les collections tout en renouvelant leur présentation et à faire de cet équipement modernisé un atout susceptible de fédérer et de dynamiser tout un territoire. ENJEUX Les valeurs issues de la Résistance constituent un précieux héritage qui doit être transmis aux générations futures. C’est tout l’enjeu du projet de rénovation en cours pour concevoir et créer un nouveau musée de la Résistance en Bretagne. Grâce à une importante mobilisation des élus du territoire et des partenaires institutionnels, le musée de la Résistance bretonne est l’objet d’un ambitieux projet d’extension/réhabilitation.
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