universités &grandes écoles

Ce qu’on apprend vraiment en grande école

Non, la vie intellectuelle ne s’arrête pas àlafin de la prépa. Les établissements proposent des contenus riches et variés ainsi qu’une ouverture sur l’entreprise

DENIS ALLARD/REA

ourquoi faire une école?Pour l’ins- le monde ressemble àune équation et que, tion quiamauvaise presse auprès de familles humanités: crire sur sa carte de visite ou pour hors les savoirs académiques, il n’y arien. Joli habituées àconfondre «travailler»et«être le retour en grâce se nourrir des enseignements qui y défi que de transformer, en trois ans, ces pre- assis àunbureau»… Or, voilà qui n’est pas un Les sciences humaines sont dispensés et se cultiver?En miers de la classe en «bons»managers, artis- loisir vain, mais une confrontation àdes réali- se font une place dans , le but ultime d’une scolari- tes ou ingénieurs. téshumaineset comptablesque le planentrois l’emploi du temps P té est plus souvent d’«intégrer»un Aussi les écoles font-elles le pari d’ouvrir ces parties ne permet pas d’appréhender. Ils sont d’apprentis gestionnaires établissementprestigieuxque d’y étudier.Pen- têtes bien faites àd’autres plaisirs intellectuels nombreux, les jeunes patrons qui témoignent ou ingénieurs, avides de dant toute sa vie professionnelle, l’ex-étudiant que ceux des seuls apprentissages théoriques. danscespagesdetoutcequeleuraenseignécet- nourriture intellectuelle. se présentera comme un ancien de son école. Et Résoudre les problèmes, construire une disser- te expérience. Quant au séjour àl’étranger, on PAGE 2 même après… Alors qu’il présentait son «pacte tation:les lauréats des concours les plus presti- ne s’y attardera pas tant cette confrontation à éducatif», brouillond’une des priorités de son d’autres regards, d’autres façons de penser, est souvenirs d’anciens quinquennat, le 4mai 2010 àParis, François Gérer une association : perçue commeutile. Ils ont moins de 30ans Hollandefeignaitdes’étonnerqu’ontrouvejus- Bien sûr, les apprentissages techniques ont et sont managers, quedanslesavisdedécèsmentiondel’écolefré- voilà une confrontation aussi leur place en grande école. Oui, un éta- ingénieurs ou artistes. quentée à20ans!Cela révèle une bien curieuse àdes réalités que le plan blissementdemanagementenseignela comp- Six ex-étudiants racontent approche de nos établissements de prestige,et tabilité, et une école d’ingénieurs propose une comment leur école prouve que peu importe ce qui yest enseigné: en trois parties ne permet culture technique, mais ne les réduisons pas à afaçonné leurs aptitudes seul compte le nom. pas d’appréhender ces approches qui ont elles-mêmes changé et et leur état d’esprit. C’est dommage. D’autant plus dommage passent aujourd’hui par des pédagogies plus PAGE 14 qu’il se dit vraiment des choses intéressantes gieux du pays savent faire… Les bacheliers aus- participatives. dans les amphis des grandes écoles. Ces derniè- si, dans une moindre mesure. S’il ne fallait en choisir qu’une, l’idée àrete- les grandes écoles, res,quipourraientronronnereuégardau nom- Alors, place àdes apprentissages nouveaux, nir est que ces formations entendent, plus histoire critique bre de leurs candidats, s’efforcent d’innover, pas vraiment académiques, et qui pourtant qu’hier, construire un professionnel conscient Dans un entretien, d’inventer, de répondre intelligemment àla s’avèrentd’une grande richesse.Une ouverture de son environnement. Merci àEdgar Morin, l’historien Bruno Belhoste boulimie de connaissances d’étudiants surali- àl’éthique?Pas superflu, lorsqu’on parcourt quinousrépètedepuisdesdécenniesquel’édu- mesure forces et faiblesses mentés par les années «prépa». lesfaits diversdesdérives dansl’entreprise!Un cation doit être plus globale, si l’on souhaite de ce modèle de formation, Les lauréats des concours arrivent fatigués, peu de développement personnel?Pas si mal que les générations àvenir appréhendent un spécialité nationale depuis e gavésdeformulesdemathématiquesoud’éco- que les futurs managers se connaissent un peu peu mieux la complexité du monde! p le XVIII siècle. nomie, mais sûrs d’eux. Ils sont persuadés que mieux. Mais c’est surtout la gestion d’associa- Maryline Baumard PAGE 18

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Prépa, méca, compta? Philo, socio, anthropo!

De plus en plus d’écoles d’art, de management et d’ingénieurs intègrent des cours de sciences humaines. Une façon, pour l’étudiant, de s’ouvrir l’esprit et de donner du sens àses aptitudes techniques

ntre le faire et l’action, le com- plexe, l’imprévisible et le mou- vant, il faut agir sans avoir en maintousles éléments.L’hom- me d’action efficace est le E sage, rien de moins, martèle Yann Martin. Il alacapacité de tempori- ser et de jouer avec les circonstances. Ce n’est pas le technicien rationaliste convaincu qui sait ce qu’il faut faire.» Nous ne sommes pas en train de prépa- rer l’agrégation de philosophie, mais dans une conférence sur l’efficacité devantlesétudiantsdel’Ecolede manage- ment (EM) de Strasbourg. Ce point de vue, emprunté àArtistote aussi bien qu’à la philosophie chinoise, ne correspond pas «Onalongtemps formé des cadres, fantassins du système. Il fallait faire de l’argent et le cynisme apris le pas» Renaud Gaultier chargé de mission pour l’Ecole de management de Lyon et l’Ecole centrale

audiscoursclassiqueducadrequi présen- te lesperformances de son entreprise. «Je ne suis pas là pour former des managers, maispourleurdonnerunrecul philosophi- que», explique Yann Martin, professeur de philosophie. Son cycle de douze conférences, mis en place en septembre aveclafaculté de phi- losophie de Strasbourg, résulte d’une envie très personnelle de la directrice de Dans la bibliothèque de l’Université catholique de Lille. l’école, Isabelle Barth. «Après une classe CEDRIC DHALLUIN/FEDEPHOTO POUR LE MONDE préparatoire durant laquelle j’avais beau- coup aimé la philosophie, j’ai vécu un choc L’atterrissage est parfois brutal dans le vent que le seul cours sans absent, c’est comme roi. On voit où cela nous amenés poursuitM.Gaultier. ACentraleLyon,les culturelenarrivantdansmonécoledecom- mondeprosaïque d’uneécole de commer- celui de philosophie.» en2008,constatesondirecteur,JeanChar- sciences humaines et sociales prennent merce, se souvient-elle. Passer de Spinoza ce, estime aussi Renaud Gaultier, respon- Les grandes écoles sont de plus en roin. Les enseignements de culture généra- ainsi une place de plus en plus essentiel- ouKantet deréflexionsélaboréesau“plus” sable du MSC («master of science»)IDEA plusnombreusesàintégrerdes matières le sont essentiels. Ils permettent de prendre le dans la formation. et au “moins” du marketingou de la comp- («Innovation Design, Entrepreneurship comme la sociologie, la philosophie, de la distance. Si cela peut déranger les «Pour êtredebonsmanagers,ilfautpou- tabilité, cela m’avait un peu désespérée. and Arts») créé par l’Ecole de manage- l’histoire ou les arts. Certaines parlent concepts en management ou en finance, voir donner du sens, renchérit Fernando Lorsquej’aiprisladirectionde l’école,je me ment de Lyon et l’Ecole centrale, qui rap- de «sciences humaines », d’autres c’est intéressant.» Le volume horaire Cuevas, professeur de philosophie àl’ESC suis aperçue que les choses n’avaient pas porte cette plaisanterie récurrenteàpro- d’«humanités»oude«culture généra- dépasse rarement deux ou trois heures Pau. Dans les entreprises, les cadresfont le beaucoup changé.» pos de la prestigieuse HEC : «Ondit sou- le». Indéniablement, les formations de par semaine, mais il offre une ouverture grand écart sans cesse. Autant offrir aux commerce sont plus généreuses que cel- aux étudiants qui le souhaitent jeunes qui se forment des outils de les d’ingénieurs. «Ces dernières sont «Onalongtempsformé des cadres,fan- réflexionautresqueles seulsgrillesd’analy- encore très imprégnées du modèle indus- tassins du système. Il fallait faire de l’ar- ses techniques.» triel du XIXe siècle, reconnaît un respon- gent et le cynisme apris le pas, estime La philosophie et la sociologie ne pro- sable d’une école d’ingénieurs. Si les Renaud Gaultier. La crise n’est pas une duisent pas de données quantifiables têtes de peloton jouent la variété des fatalité, mais résulte de la prise de déci- dans un tableau, mais elles permettent sujets, comme aux Ponts et Chaussées ou sion d’une foule de personnes. Il faut faire une réflexion de qualité, plaident en àl’école des Mines de Nancy, qui arefon- de la sociologie et de la finance pour com- chœur les responsables des formations. du son curriculum et inclut depuis quin- prendre l’alignement des décisions.» Le Cependant, la place plus importante faite ze ans une forte composante en humani- MSC qu’il dirige rassemble des cours aux humanités implique de remettre en tés, nombre d’écoles moins importantes d’anthropologie, de sociologie et de phi- cause les pédagogies traditionnelles de n’ont pas encore muté.» losophie, et propose aux étudiants de cesécoles.D’aprèsRenaudGaultier,«pour AAudenciaNantes,les «cours transver- s’interroger sur les enjeux sociaux et que cela soit efficace, il faut assurer de la saux»existent depuis les années 1990. sociétaux des techniques. «Cemaster transdisciplinarité. Ainsi, on ne voit plus «Dans les années 1970, 1980 et au début nous sert de test:l’idée est de diffuser à l’économie de la même manière.» p des années 1990, l’argent était considéré tout le campus ce questionnement», Christine Chaumeau

Dans les écoles post-bac, les humanités font mûrir les jeunes élèves

EMPOCHER son baccalauréat à gie, la sociologie ou l’histoire des cursus car elles permettent de Ce constat conduit également 18ans et ne plus être confronté à techniques, tout en pratiquant les questionner les matières techni- des écoles d’arts, telles que l’Ecole 97% des jeunes diplômés un texte philosophique?C’est mathématiques. «Ilyaune cohé- ques.» De plus, afin d’élargir le nationale supérieure des arts embauchés en moins de 6mois dommage, estiment bien des res- rence dans notre emploi du temps, profil des futurs ingénieurs, les décoratifs (Ensad) ou l’Ecole supé- ponsables de programmes d’éco- se réjouit-elle. On étudie les bacheliers des séries littéraire et rieure des arts appliqués Duperré les qui recrutent après le bac. notions de manière transversale économique peuvent postuler à (ESAA), àintroduire dans leurs Qu’on suive une formation de dans plusieurs disciplines.» la formation. programmes de l’histoire, des arts commerce, d’art ou d’ingénieur, Depuis leur création dans les ou de la sociologie. Al’ESAA, un 4e au classement interroger son patrimoine cultu- années1960 et 1970, les universi- La besace de La Fontaine travail de création autour d’une Challenges 2012 rel est un outil de construction tés de technologie de Compiègne, Al’UT de Troyes, 40%des besace se prolonge dans le cours pour le salaired’embauche professionnelle et personnelle. Troyes (Aube) et Belfort-Montbé- matières enseignées sont scienti- de français par une réflexion sur des jeunes diplômés De plus en plus d’écoles ysont liard (Territoire de Belfort), qui fiques, 30%concernent les lan- le poème de Jean de La Fontaine sensibles, mais cela surprend forment des ingénieurs en cinq gues vivantes et les sciences consacré àcet accessoire. encore. «Quand j’ai reçu le mail ans, intègrent des sciences humai- humaines et 30%les sciences «Nous voulons en faire des étu- présentant cette filière, j’ai cru que nes dans leurs formations. Si l’ap- technologiques. «Onnecherche diants créatifs et curieux. Pour c’était une blague», se souvient proche est ancienne, elle n’est pas àpréparer un concours mais cela, ils doivent acquérir un baga- 41e au classement mondial Amélie Greiner. Depuis septem- pas du tout figée et continue on vise la construction globale du ge culturel sérieux», précise le du Financial Times 2012 bre, elle fait partie de la première d’évoluer pour répondre aux parcours de l’étudiant. Il doit se proviseur adjoint de l’école, promotion du cursus Sciences et besoins et aux envies des nou- comprendre lui-même,etlasocio- Héloïse Leboucher. «Désormais, humanités créé àl’université de veaux étudiants. logieoulapsychologie vont dans un quart environ de nos étu- technologie (UT) de Compiègne «Avec ce nouveau cursus, nous ce sens», précise Timothée Tou- diants sont de jeunes bacheliers, (Oise). «Pouvoir continuer les avons franchi une étape», selon le ry, directeur de la formation et souligne-t-on àl’Ensad, et nous matières que j’aimais beaucoup responsable de la filière de l’UT de la pédagogie de l’établisse- revoyons les enseignements en au lycée, comme la philosophie, de Compiègne, Nicolas Salzmann. ment. Le bénéfice de ces études conséquence. A18ans, ils sont jeu- TEM ouvreses portes le 20 décembre2012 m’a attiré», explique la jeune «Les humanités ne sont pas là pour la connaissance de soi peut nes et doivent encore évoluer. www.telecom-em.eu fille, également ravie de lier scien- pour donner un supplément ainsi constituer un argument Nous cherchons àles faire gagner ces dures et sciences humaines, et d’âme ou comme un argument important en termes personnel en maturité.» p de se plonger dans l’épistémolo- utilitaire. Elles sont intégrées au et professionnel. Ch. Cu 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 3

AIX-EN-PROVENCE L’éthique s’invite en classe LILLE Depuis la crise de 2008, les grandes écoles intègrent davantage la question des devoirs professionnels dans leurs enseignements

raude, corruption et déviance», LYON drôle d’appellation pour un Diversité cours!Etpourtant, cette session Fse classe en tête des cours les plus choisis par les étudiants de l’école de France management Audencia de Nantes, veut de nouveaux profils quandils reviennent de leur premier sta- Acompter de la rentrée 2013, ge en entreprise. Les élèves entendent les quatre écoles qui compo- alors le professeur Bertrand Venard les sent France Business School éclairer sur ce qu’ils ont découvert, par- –Sup de Co Amiens, ESC Breta- RENNES fois avec stupeur. «Ils décortiquent ce gne Brest, ESC Clermont et qu’ils ont vu, comment par exemple un Escem Poitiers–feront évoluer mensonge peut devenir une norme», leur mode de recrutement. En raconte Jean Charroin, directeur de l’éco- plus des très classiques le.Le cours analyse donc les petites et les concours, l’école va commen- grosses déviances dans les organisa- cer àintégrer des «talents»qui tions, toutes ces zones grises dans les pri- ne viennent pas des classes pré- ses de décision. paratoires. Ces jeunes auront Bien d’autres grandes écoles qu’Au- étudié la littérature, les arts ou STRASBOURG dencia développent depuis une dizaine les sciences. Ils seront déclarés d’années, et avec une acuité nouvelle éligibles sur diplôme;l’école depuis la crise de 2008, des cours d’éthi- retiendra ensuite les profils les que des affaires, des modules de respon- plus convaincants. sabilitésocialedes entreprisesou des spé- cialisations d’entrepreneuriat social. Tous ces cours nécessitent une pédago- gie particulière, parce que «délivrer un savoir sur ce qu’il faut faire ou ne pas fai- TOULOUSE re est sans effet, souligne Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes fondi le sujet et se seront nourris d’une écoles (CGE) et directeur de l’Essec, alors autre réflexion, s’ils ont reçu aussi un qu’enseigner l’éthique adusens».Sur la courssur le sens de la loi. Et lorsqu’un formeàdonner àces enseignementspar- jeune cadre sera confronté, dans ses pre- ticuliers, les avis divergent. RégisVallée, miers postes, àcetype de situation, il aura responsable de la commission forma- lesélémentspourraisonneravantde pren- tion de la CGE et directeur de l’Ecole des dre sa décision. ingénieurs de la Ville de Paris, fait remar- Si Cécile Renouard s’avoue également quer que «gérer les comptes d’une asso- un peu déçue de la façon dont les étu- ciation d’élèves, ne pas yfavoriser ses diants continuent àêtre formés en finan- copains sont autant de moments où les ce ou en optimisation fiscale, Laurent questions éthiques peuvent se poser». Bibard, ancien directeur de l’Essec et L’esprit et le sens de cet enseignement enseignant de philosophie et d’éthique, sont les mêmes partout. Cécile Renouard, lui répond que «leprofesseur est porte- directrice du programme de recherche parole de sa matière. Dans d’autres cours, «Entreprise et développement des pays les élèves entendent autre chose. C’est à émergents»àl’Essec et enseignante eux de faire la synthèse. On leur donne d’éthique, notamment àl’Ecole des tous les moyens pour le faire».Pour Jean minesdePariset auCentreSèvres,rappel- Charroin, c’est d’ailleurs la diversité des le que «l’enjeu est d’aider les étudiants à regards qui est intéressante pour se comprendre qu’une technique n’est pas construire une culture. «Ces aspérités ConcoursCommun 2013 neutre éthiquementparlant. Ils doivent entre les cours donnent de la richesse. réfléchirau-delàduseulintérêtàcourt ter- C’est bien là que se pose la questionmana- 1concours, 6voies de réussite me pour leur entreprise et penser en ter- gériale», ajoute-t-il. ère mes d’utilité sociale».Mais de la théorie à AAudencia, le comité de programme a pour intégrer le cursus en 1 année son application pratique, le chemin est proposé il yaquatre ans d’intégrer les actuel parfois un peu long. questions de responsabilité àtous les de Sciences Po Aix, Lille,Lyon, Rennes, contr

LauraFerrand apassé en revue les cours cours. «Cela apris un peu de temps, expli- StrasbourgetToulouse. non donnés dans les écoles d’ingénieurs sur ce que Jean Charroin, parce qu’il afallu sensi-

sujet. Son mémoire, «Repenser l’ingé- biliser les enseignants.» Mais, depuis deux ocument ans, 10%des enseignements de chaque -D ulouse

AAudencia, depuis deux ans, matière –que ce soit le marketing, le To EP

contrôle de gestion ou les ressources :I 10%des enseignements humaines –sont consacrés aux enjeux de Le ConcoursCommun d’entrée photo

la responsabilité des entreprises. dit de chaque matière auralieu le samedi 25 mai 2013 ré Pour résoudre ce qu’elle appelle une -C sont consacrés aux enjeux «schizophrénie» qui résulte du souci en même temps dans les 6villes. d’efficacité de l’enseignant, Isabelle decom.fr

de la responsabilité .fleur

Barth, directrice de l’Ecole de manage- ww des entreprises ment de Strasbourg, procède autrement >Public concerné : bacheliers 2012 et 2013 :w

et veut donner, dans son école, une éation >Inscriptions du 1er février au 30 avril 2013 Cr nieur:ladimension éthique dans la sphè- dimension éthique àtoutes les études de re technologique»,lui avalu d’êtrelauréa- cas proposées. > 1100 places proposées, te, en 2010, du concours «Promotion de L’EM Strasbourg s’apprête même à réparties entreles six Instituts d'Etudes Politiques. l’éthique professionnelle»organisé par le développer une «cas-tothèque»éthique RotaryinternationaletlaCGE.Elleyregret- dans laquelle les professeurspourraient >Chaque candidat formule un ordredepriorité entreles six Instituts. te que «les enseignements soient parfois venirpuiser.«Entrerpar le cas permetde Près de 90 %des admis obtiennent leur 1er ou 2e choix facultatifs ou àfaible coefficient» et que, poser des questions d’ordre éthique. Il d'affectation en fonction de leur rang de classement. en définitive, «seuls les étudiants les plus fauttravaillersur la notiondepersonnes. motivés les suivent alors que ces cours Or le client est une personne, le salarié seraient nécessaires àtous». aussi. L’approche n’est pas neutre. Si on Ases yeux, l’autre problème réside fait des hypothèses et des postulats, la dans le décalage entre ce qui est enseigné méthode l’emporte sur les personnes, dans la partie la plus classique des cours alerte Isabelle Barth. L’éthique, ce n’est Renseignements et inscriptions sur : et le discours éthique. Cette confronta- pas la morale, c’est le chemin qui mène à www.sciencespo-concourscommun.fr tion d’approches contraires est bien réel- la décision.» le et peut laisser quelques étudiants un C’est d’ailleurs sur ce chemin qu’Alain peu pantois. Geert Demuijnck, profes- Anquetil,qui enseignedepuis1999 l’éthi- seur de philosophie àl’Edhec, ne dément quedes affaires àl’Essca, tente de condui- pas la pluralité des discours, mais juge re les élèves de deuxième année. Il s’atta- qu’une approche ne tue pas l’autre. Un che àles faire réfléchir sur les sources du exemple? «Eningénierie juridique, on ne jugement moral. Et lorsqu’un dilemme voit plus le droit comme légitime, mais se pose? «Ilfaut parler au nom de l’éthi- commeunecontrainte. S’il est rentablede que, assure-t-il. On leur dit ce que la mora- le contourner, on le fait. Et c’est profondé- le et la déontologie diraient dans de telles ment cynique…» circonstances. Il yades tensions. Mais ces Un enseignantva ainsi expliquerla pra- jeunes ont intérêt às’adapter àcette com- tiqueàses étudiants. Libre àeux, ensuite, plexité. Gérer les tensions fera partie de de se faire leur propre idée. Elle sera leur quotidien.» p INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES d’autant plus aboutie qu’ils auront appro- ChristineChaumeau universités 0123 &grandes écoles Enseignements 4 Jeudi 15 novembre 2012

Portrait-robot du «grand écolier»

Les filières sélectives attirent 14 %des étudiants français. Ingénieur, manager ou artiste:àchaque vocation sa formation

NOMBRE DE GRANDESÉCOLESSELON LA SPÉCIALITÉ AU SEIN DE LA CONFÉRENCE DESGRANDESÉCOLES

ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTUDIANTS ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTUDIANTS EN PREMIÈRE ANNÉE DE CLASSEPRÉPARATOIRE EN GRANDESÉCOLES (CPGE) 143 entre1990 et 2012 écolesd’ingénieurs 121 571 40 471 En école d’ingénieurs 2009-2010 En école de commerce, 117967 gestion, vente 2011-12

+14% 59 342 +104 % +155 % 35 558 46 128 2000-2001 38 écolesdemanagement 1990-1991

écolesd’autres 20 spécialités

14 établissements étrangers RÉPARTITION DESÉTUDIANTSDECPGE EFFECTIF D’ÉTUDIANTSSELON LE TYPE DE GRANDE ÉCOLE en 2009-2010 en 2009-2010* 61 % 24 % 15 % 44 %38% 28 % Scientifique Economique et Littéraire Ecolesd’ingénieurs Ecolesdemanagement Autres spécialités commerciale 320000 étudiants dans la filièreCPGE et grandesécoles

*Total =110,car ceschiffres incluent lesdoublescursus.

La placedes femmes La recherche PROPORTION DE FEMMESSELON LESFILIÈRES ... ET DANS LESÉCOLESD’INGÉNIEURS CONTRIBUTION DESGRANDESÉCOLESÀLARECHERCHE EN FRANCE DE PREMIÈRE ANNÉE DE CPGE EN 2011-2012... EN 2010-2011, et sonévolution en 2010-2011

Scientifique

70 30 Des thèses 33 849 sont préparées Economique et commerciale 34 % dans leslaboratoires desgrandesécoles. 72,2 % 32 360 46 54 +4,6 %

Littéraire 24 76 27,8 %

Toutes filières Des diplômesdemaster 38 % sont préparés dans 56 44 2010-2011 2011-2012 desgrandesécoles.

Six idées reçues sur l’étudiant et sa grande école

idée no 1. Il atoujours été et autres admissions sur titre per- idée no 4. Tout le monde ne chent pas un CV mais un projet, premier de la classe. mettent de plus en plus souvent peut pas s’offrir une grande une motivation, une envie. Bien Eh bien non!Laclasse préparatoi- d’intégrer des établissements école. sûr, le cumul du diplôme d’une re est la voie classique pour inté- réputés. En théorie, c’est faux. Les droits école très cotée et d’une person- grer une grande école. Or, tous les idée no 3. C’est pour les fils d’inscription dans les écoles sont nalité engageante n’est pas un premiers de la classe n’y vont pas, de bonne famille dont élevés,mais il faut nuancer. handicap… et bien des élèves de classes pré- les parents sont au moins D’abord, les écoles de manage- idée nº6. La très grande école, pas plafonnaient à12demoyen- cadres supérieurs. ment sont plus onéreuses que les c’est moins bien que le Loto, ScienceS Po. ne au lycée. Non, les effectifs des grandeséco- écoles d’ingénieurs. Ensuite, on mais ça rapporte gros. Par ailleurs, les classes prépa- les ne sont pas composés des peut se faire aider. Les établisse- Oui et non. Dans le dernier classe- ratoires économiques et sociales, seuls enfants de cadres supé- ments disposent la plupart du ment des meilleurs masters en PariS -Province option technologie, reçoivent rieurs. Ils ysont surreprésentés temps d’un fonds qui permet de management, réalisé par le des titulaires d’un bac technolo- par rapport aux enfants prendre en charge les frais de sco- Financial Times en septem- gique. Ces bacheliers STG, àqui d’ouvriers, certes, mais la catégo- larité des moins favorisés. bre2012, un étudiant qui est pas- on avait souvent refusé une clas- rie qui fait réellement masse Surtout, la formule de l’ap- sé par HEC déclare gagner se de première générale faute dans les plus cotées des grandes prentissage permet de se faire 59500euros annuels brut, Prépa. annuelle d’une moyenne suffisante, peu- écoles, ce sont les enfants d’ensei- offrir ses droits d’inscription et contre 49000euros s’il aétudié vent intégrer de très bonnes éco- gnants. même de gagner assez pour être àl’ESCP. les de management. Sous la pression sociale, le financièrement indépendant. Pour que les ingénieurs émar- Stages idée no 2. Il aforcément suivi pourcentage d’étudiants bour- Les grandes écoles ont large- gent àdetelles sommes en début une classe préparatoire. siers monte doucement mais ment développé leur offre d’al- de carrière, il faut qu’ils passent Erreur. Aujourd’hui, la France sûrement dans toutes ces écoles. ternance ces dernières années. d’emblée au management, ou diplôme plus d’ingénieurs qui ne Même dans les plus prestigieu- idée no 5. La carrière brillante, qu’ils en finissent avec cette idée 09.80.62.63.96 sont paspassés par les classes pré- ses. Ainsi, la part de boursiers c’est du tout cuit, même pour reçue assez répandue que l’argent paratoires que de jeunes qui ont dans l’effectif de l’emblématique les moins bons. ferait le bonheur… Et se fixent un www.aux-concours.com opté pour cette formule des HEC est passée de 5%à20%en Illusoire. Les recruteurs sont for- autre objectif. p concours àbac+2. Les passerelles cinq ans. mels sur le sujet:ils n’embau- Maryline Baumard 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 5

D’où viennent cesétudiants ? L’Europe,destination privilégiée ORIGINE DESNOUVEAUX INSCRITSDANS LESÉCOLESD’INGÉNIEURS DESTINATION DESSÉJOURSD’ÉTUDE ÀL’ÉTRANGER DESÉLÈVESDEGRANDESÉCOLES, en 2009-2010 en 2011-2012

Ecolespubliquessous tutelle du ministère de l’enseignement 24 785 supérieur (59%) et de la recherche veVers l’El’Europe Vevers l’l’Amérique 54 % de l’Ouest 41 802 15 % du Nord

Ecolespubliquessous 18 956 tutelle d’un autre 6202 (14,5%) étudiants ministère sont partis Vevers l’l’Asie-ie- 16 % Pacifique ou d’une collectivité locale en séjour àl’étranger

23 716 Ecolesprivées 10 815 étudiants 15 % (26,5 %) sont partis en stage àl’étranger Autres destinations

Une insertion professionnelle satisfaisante

TEMPSDERECHERCHE DU PREMIER EMPLOI, ÉVOLUTION DU TEMPSMOYEN DE RECHERCHE CONTRAT DE TRAVAIL ET SALAIRE EN 2012 promotion 2010-2011 DU PREMIER EMPLOI 100% +3,4 % Contrat signé avant l’obtention desdiplômés du diplôme 80 % de grandesécolessont embauchés en CDI 34 173€ 52,5 % 75 % Contrat signé avant Salaireannuel brut, Evol. 2011/2012 l’obtention du diplôme horsprime en sortie d’école 50 % desdiplômés de grandes 82,5 % écolessont embauchés moins de 2mois après leur sortie d’école +4% 26,5 % Moins de 2mois Moins de 2mois 25 % 37 268€ desdiplômés de grandes Entre2et4mois 12 % écoles sont en poursuite 14 % Entre2et4mois d’études,majoritairement Salaireannuel brut, Evol. 2011/2012 en thèse avec prime Plus de 0% Plus de 4mois 5% Entre4et6mois 2% en sortie d’école 6mois Promotion 2004 Promotion 2011

NFÉRENCE ÉC TÈRE ÉD

Comment réussir àHEC en commençant parunzéro?

Zéroeuro. Grâceàla FondationHEC,ceseralanoteque recevront les élèves boursiersd’Etat* pour leursfrais de scolarité àHEC.www.hec.fr

*Elèves percevantune bourse du CROUS surcritères sociaux universités 0123 &grandes écoles Enseignements 6 Jeudi 15 novembre 2012

Le développement personnel, un outil pour trouver sa voie

ASup de Co LaRochelle, un parcours «expérientiel»vise àaugmenter l’employabilité des élèves en cultivant leur connaissance de soi et leur empathie. De prime abord, le dispositif étonne parents et étudiants

ais àquoi peut bien fai- re référencecetteéqua- tion:«E=D+CV +P+R +S»?Miseau pointpar Daniel Peyron, direc- M teur du groupe Sup de Co LaRochelle, l’étrange formule mesure l’employabilité des étudiants. Une réalité quifluctueenfonctiondudiplôme,duCV, du projet, du réseau… et du sourire! Pouroptimiserles chancesd’embauche de ses étudiants,Daniel Peyron, àlatêtede l’établissement depuis 2001, adécidé d’in- tégrer un parcours «expérientiel et déve- loppement personnel»aux formations. Job «Aujourd’hui, la problématique pour un étudiant n’est pas l’obtention du diplôme mais la cohérence entre son CV, son projet Un étudiant sur et sa personnalité», explique-t-il. deux travaille Pourbienfairecomprendreauxprofes- Selon la dernière enquê- seurs de marketing et de finance que le te de l’Observatoire de la développement personnel est aussi vie étudiante (OVE), la important que leur matière, il amis en moitié des étudiants place depuis deux ans une direction des exercent un emploi études bicéphale, avec un directeuraca- parallèlement àleurs démique et un directeur pour cours. Ils sont même l’«expérientiel»–l’adjectif désigne ce 80%sil’on inclut les qui se fonde sur l’expérience –etledéve- 30%qui travaillent uni- loppement personnel. quement pendant les Ce partipris pédagogique s’est traduit vacances d’été. Ces chif- dès2008 par un dispositif baptisé «Géo- fres incluent ceux qui de», pour «Grandir, être, oser et deve- sont rémunérés dans le nir ». «Lorsqu’un étudiant entre chez cadre direct de leurs nous, on veut savoir ce qu’il vient chercher études, notamment à dans l’école», indique Valérie Masanet, l’occasion de stages. responsableduprojet professionnel et Ces activités facilitent personnel àl’ESC. Ce dispositif se décline leur insertion profes- sur les trois années. Le programme sionnelle. expérientielimposeauxétudiantsdepre- mièreannéede participeràl’unedes qua- rante associations sportives de l’école, et àceux de deuxième et troisième années deréaliserunstageanglophoneetdessta- ges en entreprise. Le clou du module est bien souvent la mission Humacité de trois mois. Cer- tains étudiants se rendent utiles auprès des Restos du cœurouduSamu social de LaRochelle, d’autres partent s’occuper d’enfants des ruesenInde. «C’est cette initiative qui m’a décidé àintégrer l’éco- le», se souvient Jean-Noël Mejean. Cet étudiant de 23 ans, en troisième année En 2009, àChâtelaillon-Plage (Charente-Maritime), des étudiants d’écoles de commerce de contrôle de gestion et événementiel, françaises ont participé àlaLRBeach Cup, une compétition de sports de plage. s’est envolé pour le Népal où il atravaillé CHARPENTIER M./ANDIA. FR dans un orphelinat-école. D’autres modules permettent au gramme obligatoire, qui compte pour le Bien sûr ,tout cela peut déstabiliser. relaxante…Mais, au fil du temps, on s’aper- qu’ilsn’ont que le diplôme en ligne de mire. jeune de développer son expression per- diplôme, est simple:l’étudiant doit être Nombre d’étudiants oscillent d’abord çoit qu’on apprend beaucoup sur soi.» Lorsqu’ils viennent auxportes ouvertes, la sonnelle. Sont proposés des ateliers de acteur de sa formation et de son avenir, entre scepticisme et surprise. «Audébut, Isabelle Laurent Collin, directrice du seulequestion qu’ils nous posent est:“Pou- gestion du stress, de théâtre, de prise de et non les subir. «Nous ne sommes pas là je me demandais vraiment ce que je faisais programme grande école de l’ESC, com- vez-vous me garantir que mon enfant parole, de médiation, de résolution de pour dire aux étudiants ce qu’ils doivent dans ces ateliers, se souvient Clément prendcesréservespréliminaires:«Nosélè- aura un travail?”» conflit… Enfin, dans un module PPP être mais pour les aider àrévéler ce qu’ils Minot,25ans, étudiantdetroisièmeannée ves et leurs familles ne sont pas toujours Le parcours Géode est aussi conçu pour (pour «projet professionnel et person- veulent être », explique Patrick Giat, en ressources humaines et industrie. On réceptifsauconceptdedéveloppementper- aider les étudiants àpréciser leurs vues. nel»), l’étudiant est suivi par un coach et directeur des études pour l’expérientiel nous demandait de danser comme des sonnel. [Les parents] sont tellement «J’ai compris où étaient mes valeurs, avec un tuteur. L’idée sous-jacente de ce pro- et le développement personnel. Indiens, de faire la sieste sur une musique inquiets pour l’avenir de leurs enfants quelles entreprises je souhaite travailler. Je sais que les ressources humaines me conviennent vraiment», affirme aujour- d’hui Clément Minot. Jean-Noël Mejean a lui aussi affiné son projet, en opérant un virage à180 degrés. «J’étais entré pour Grade Master obtenirundiplômesupérieurencomptabi- «Danser comme des Indiens, Réseau Diplôme visé Bac+5 faire la sieste sur une musique École Supérieure de Commercepost-Bac relaxante… On s’aperçoit • 18 moisdestagesminimum qu’on apprend beaucoup sur soi» International • L’ apprentissageen4ème ou 5ème année Clément Minot • Un tutoratpersonnalisésur 5ans étudiant en troisième année • 100Business School partenairesdans30pays • 12 à18moisàl’international lité et gestion, rappelle-t-il. Ma mission Humacitéet mon coach m’ont aidé àpren- • 8doubles-diplômes et 2triples-diplômes Carrière dre conscience que je pouvais travailler Spécialisations dans ma passion:partager la culture avec d’autres. Maintenant, je veux travailler • Marketing-Négociation-Communication L’ Ipag, dans l’événementiel pour le cinéma.» • Commerce International Al’ESCLaRochelle,des semainesentiè- • Finance bien plus Coaching res sont réservées àl’expérientiel et àla • Ressources Humaines connaissancede soi. «Enpremière année, ag /Ip

ia • Entrepreneuriat

ol ils ont cinq semaines, en deuxième quatre

ot qu’une école

s:F • MédiaManager et en troisième deux», énumère Valérie to

pho Masanet. Point d’orgue de ce parcours:le ts de commerce

Crédi grand oral, au cours duquel, pendant trente minutes, l’étudiant est invité à expliquer l’adéquation de son projet et D’autresdates disponiblessur : www.ipag.fr de son expérience. p Nathalie Brafman 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 7

Les cours àlacarte bien en cour àl’école De plus en plus de formations supérieures permettent de personnaliser son cursus àl’extrême. Mais les procédures d’inscription peuvent s’avérer complexes, voire injustes

ent pour cent des étu- lesétudiantssontlibresd’improvi- Paris, se souvient d’avoir suivi un diants appuient frénétiquement que, pas inintéressant, mais qui ne diantsHEI ont un parcours ser avec l’offre de plus de deux «électif »sur le journalisme: sur la touche F5 de leur clavier me servait àrien.» Site unique!»,peut-on lire centscours.Aujourd’hui,l’Essecne «C’était intéressant, mais j’ai très pour mettre la page àjour, et ne Le prix àpayer pour la forma- Cdans la présentation du fait plus cavalier seul dans ce vite réalisé que ce n’était pas pour pas perdre les précieuses secondes tion sur mesure consiste-t-il àris- programme de la grande école lil- domaine. Elle aété rejointe par de moi», explique-t-elle. Le disposi- qui leur permettront de s’inscrire quer de se voir imposer des choix Mon-ecole-postbac.fr loise en hautes études d’ingé- très nombreuses écoles, convain- tif permet aussi d’organiser son avant que les cours visés soient par défaut si les cours sont trop Difficile d’opter pour nieur. «Nos parcours sont pluriels, cuesdela pertinencedumodèleou emploidutemps.L’andernier,Irè- complets. «Pour se spécialiser en vite complets? «Laformule àla une filière de formation, votre parcours sera singulier », ravies d’offrir un visage d’institu- ne aainsi pu regrouper tous ses carte est très bien vendue. Mais surtout quand, à18ans, annonce de son côté la brochure tion moderne àl’américaine. cours du lundi au jeudi et tra- Souvent, les ensuite, il est dommage de ne pas on vous répète que cela de l’ESC Dijon Bourgogne. Biensûr,ilrestedesgrandeséco- vailler un jour par semaine pour pouvoirréellementfaire ce que l’on aura des conséquences «150cours au choix pour construi- les où la flexibilitéest moindre. «A un petit cabinet de veille concur- inscriptions se font veut», reconnaît Claire. sur toute votre carrière. reunparcoursàvotreimage»,ren- l’ESCE (Ecole supérieure du com- rentielle. Bien des étudiants en en ligne, àunjour Pour yremédier, certaines éco- Un étudiant qui abien chérit la plaquette de Rouen Busi- merceextérieur),lescoursàlacarte profitent également pour s’amé- les innovent. Management connu les affres de ness School. «12électifs au choix n’existent quasiment pas, témoi- nager des week-ends àrallonge. et une heure donnés School, où l’étudiant suit ses élec- l’orientation met àla parmi 180cours dispensés», sem- gneCaroline.Jetrouveçaassezfrus- Contre-pied de ces avantages, la àl’avance. Premier tifs un par un par sessions de trois disposition des lycéens ble répondre celle d’Euromed trant car certains cours, comme la méthode de choix des électifs est semaines, assure une place dans indécis un système qui Management, basée àMarseille. stratégie, sont assez répétitifs au fil parfois complexe, voire injuste. arrivé, premier servi tous les cours si l’on s’inscrit au aide àchoisir son école Qui dit mieux?Comme dans des ans. » Idem pour Guillaume, Souvent,les inscriptionssefonten moinstroissemainesàl’avance.Et de management, en fonc- l’habillement ou l’industrie auto- étudiant de dernière année àl’EPF, ligne àunjour et une heure don- ressources humaines, il yavait tous les élèves de l’Essec disposent tion de critères dont le mobile, la dernière tendance en école d’ingénieurs post-bac, où nés àl’avance. «Quelques minutes deuxélectifs,raconteClaire,récem- du même nombre de «points»à visiteur peut déterminer matière d’éducation supérieure l’on propose simplement une spé- avant l’ouverture du site, c’est la ment sortie d’Euromed Manage- miser sur les cours qu’ils souhai- l’importance àson goût. semble être la «customisation», cialisation dans les six derniers folie», décrit l’étudiante de Scien- ment. J’en ai eu un, mais le second tent suivre. Vous rêviez d’un par- Plus malin que d’appren- comprendre la possibilité pour mois de la formation. Quand à cesPo.Premierarrivé,premierser- était complet. Je me suis retrouvée cours àlacarte?Faites vos jeux. p dre par cœur les classe- chacun de se construire sa propre Robin, bientôt diplômé de Greno- vi:partout dans l’école, les étu- avec un cours de marketing politi- Sébastien Dumoulin ments d’école. formation, unique en son genre, ble Ecole de management, il aurait en choisissant «à la carte »les pu profiter du large choix de cours cours qui lui paraissent les plus proposé par l’école s’il n’avait pas intéressants. Avec une large palet- choisi de faire sa formation en te de cours «électifs»(qu’on peut alternance. Dans ce cadre, tous ses choisir) dans laquelle piocher, aucune chance que votre diplôme Grâce àune large soit exactement le même que celui de votre voisin. Non seule- palette de cours, ment il correspondra mieux àvos votre diplôme sera aspirations, mais il sera plus à même de retenir l’attention des plus àmême de employeurs que vous comptez retenir l’attention démarcher àlasortie. Les cours àlacarte ne sont pas des employeurs unenouveautédanslepaysageaca- démiquefrançais.L’Essecse targue cours sont imposés sauf un. Enfin, d’avoir été la première grande éco- les écoles qui, comme l’ESCP Euro- le àproposer cette flexibilité àses pe, proposent un passage sur plu- étudiants en 1973, en même temps sieurs campus, ne peuvent sou- qu’elle inaugurait son campus de ventpasproposerpartoutlatotali- LA DIfféRENcE Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). té de leur offredecours. Depuis, l’école de commerce n’a Parmi les avantages indiscuta- pas renié la formule. Passé la pre- blesdela formuleàlacarte,il yala EST NOTRE fORcE. mière année, seuls huit cours fon- possibilitédevérifiersonappéten- damentaux, dont deux de langue, ce pour un sujet particulier. Irène, doivent être validés. Pour le reste, en dernière année àSciences Po ET DEMAIN ELLE SERA LA vôTRE. Al’INSA de Lyon, les élèves ingénieurs sont mélomanes UN STUDIO D’ENREGISTREMENT que se fait aux dépens des ensei- L’EM STRASBOURG n’est pas une dans une école d’ingénieurs? gnements principaux, nous pou- L’image est incongrue et pour- vons prendre la décision d’y met- grande école. Elle est plus que ça, tant:àl’INSA (Institut national tre fin.» Selon lui, loin de démo- de sciences appliquées) de Lyon, tiver les étudiants, l’aspect sa différence est inscrite dans son qui forme des ingénieurs en cinq optionnel de la filière lui confè- ans après le bac, un tel lieu est re une dimension de liberté: «Ils ADN. Notre potentiel unique réside accessible 24heures sur 24 aux voient cela comme un espace de étudiants ayant choisi l’option respiration dans un parcours dans notre identité universitaire, musique. «Vingt-quatre élèves académique assez intense.» DÉVELOPPEMENT DURABLE sont admis chaque année. Ils doi- En dernière année àl’INSA, notre campus au centre d’une ville vent pour cela prouver l’exercice Noémie André ne regrette pas DIVERSITÉ d’un instrument durant cinq ans, une seconde d’avoir choisi cette européenne et notre capacité à ÉTHIQUE et autant en solfège», explique option. Fille de musiciens et vio- Arnaud Sandel, responsable de la loncelliste, elle aapprécié de ne donner àchacun de nos étudiants RESPONSABILITÉ filière musique-études àl’INSA. pas devoir mettre sa passion l’opportunité de se distinguer. Nous Une fois leur candidature entre parenthèses pendant ses SOLIDARITÉ acceptée, les étudiants méloma- études. «Bien sûr, on se retrouve avons de grands projets pour vous. nes bénéficient de quinzeheures avec des étudiants dont le niveau DIFFÉRENCE de cours par an de l’instrument musical est assez hétérogène, REJOIGNEZ-NOUS ! de leur choix, auxquelles s’ajou- mais ce n’est pas très important, IMAGINATION tent trenteheures par an d’ensei- témoigne-t-elle. Il yaeu une gnement théorique portant sur vraie cohésion dans ma promo, COLLABORATION le jazz, le chant électroacousti- d’autant plus que la première Nos CINQ PROGRAMMES DE FORMATION que et l’analyse musicale. Ils ne année nous étions regroupés RESPECT sont pas sanctionnés par des dans la même classe. Surtout, PROXIMITÉ notes sur la partie instrumenta- au-delà des cours pratiques et •Programme Bachelors:diplômes d’université bac +3 le, mais les cours théoriques sont théoriques, la filière musique OUVERTURE considérés comme une option et nous donne l’occasion d’organi- •Programme Grande École, accrédité Epas-EFMD font l’objet d’évaluations. ser des concerts, de participer à •Programme Masters universitaires en management des projets musicaux pour le •Programme Executive Education «Besoin d’ouverture» compte de collectivités…» «Les filières artistiques àl’IN- Autant de compétences que •Programme doctoral différence

SA –ilenexiste aussi en danse, Noémie compte valoriser lors de la en arts ou en théâtre –ont été sa prochaine recherche d’emploi. mises en place pour répondre à «Jen’ai aucunement l’intention www.be-distinctive.eu

l’indispensable besoin d’ouvertu- de devenir musicienne profession- *faire re de nos élèves, mais nous som- nelle. Je me sens ingénieure avant mes très clairs avec eux dès le tout. Mais il est possible de l’être départ:ilnes’agit en aucun cas tout en étant aussi violoncelliste. d’un double cursus, précise Je pense que pour un employeur, Arnaud Sandel. D’ailleurs, sur voir qu’un jeune aété capable de

leur diplôme, il n’en est pas fait cet investissement sur le long ter- EM STRASBOURG état. Ils sont avant tout ingé- me, en plus de ses études, repré- ALUMNI nieurs, et si nous nous aperce- sente forcément un atout.» p vons que la pratique de la musi- Caroline Franc universités 0123 &grandes écoles Enseignements 8 Jeudi 15 novembre 2012

Forts en sciences et en gestion: l’option du double cursus

Suivre deux formations en simultané augmente la polyvalence et l’employabilité. Mais la charge de travail réserve cette formule aux élèves les plus motivés

ener de front un cursus d’in- génieur et une formation de management, M c’est désormais possible. Ces dernières années, de plus en plus de grandes écoles ont ouvert des parcours conjoints menant àundouble diplôme. Un défide taillepour les étudiants qui choisissentcetteformule,leprinci- pe consistant àsuivre, en quatre ans, la quasi-intégralité des cours dans les deux écoles partenaires. «Lefait d’avoir des profils dotés d’une double compétence n’est pas «Les grilles de décodage ne sont pas les mêmes. Ce mélange favorise une plasticité intellectuelle extrêmement bénéfique » Jean Charroin directeur d’Audencia Nantes

récent.Nousaccueillonsdepuistou- jours des ingénieurs en admission sur titre. Ce qui est nouveau, c’est la simultanéitédeces parcourset leur réciprocité», explique Françoise Rey,directrice générale adjointe de l’Essec, qui amis en place en 2010 un diplômeconjoint avec Centrale Paris. «Ilnes’agit pas d’un parcours tubulaire, une école Un cours àl’Institut d’études politiques de Lille. aprèsl’autre, maisbien d’uncursus ZIR/SIGNATURES construit de façon àfavoriser les passerelles entre les deux établisse- sciences dures. La deuxième Europe, pour qui «ilnes’agit en prochement avec l’Ecole centrale directeurd’Audencia.La formation Deux en un ments», ajoute-t-elle. année, les uns partent àSupélec et aucun cas d’avoir deux diplômes deNantes,aélaboréunedoublefor- d’ingénieurgénéralisteestindispen- Même volonté àl’ESCP Europe, les autres àl’ESCP. Durant les troi- au rabais, mais bien d’être au mation et accueille environ 70 élè- sable pour être bénéfique dans le quicollaboreavecSupélec.Leprin- sièmeetquatrièmeannées,lescur- même niveau en ingénierie que les vesingénieurs chaque année. «Pas cadre d’un double diplôme.» cipe:les élèves de chaque école sus se croisent pour que «les étu- élèves de Supélec et en manage- question de proposer, comme cela Touslesresponsablesdecespro- Nouveau venu effectuent leur première année diants aient suivi, àlafin, 90%des ment que ceux de l’ESCP.» peutêtrelecasdansd’autresdisposi- grammes s’accordent sur un au pays des doubles dans leur maison mère, et les étu- cours des deux écoles », insiste Discoursidentiqueducôtéd’Au- tifs, un diplôme d’ingénieur qui ne point:siseule une minorité d’étu- diplômes diants en management suivent Claudine Bertin, directrice du pro- dencia Nantes, école de manage- seraitspécialiséqu’ensystèmesd’in- diants sont concernés, cette Télécom école de manage- des cours de remise àniveau en gramme grande école de l’ESCP ment qui, dans sa logique de rap- formation, glisse Jean Charroin, «hybridation des compétences», ment (Evry) et l’Esigelec selon les termes de Françoise Rey, (Rouen) créent un double aunimpactsurl’ensembledespro- diplôme pour la rentrée motions. «Que ce soit àl’Essec ou à 2013. Ce cursus en quatre Supélec, les étudiants sont complè- ans permettra aux e tement intégrés. Ils travaillent sur étudiants de l’école d’ingé- 2 année desprojets avec leurs homologues nieurs généraliste et s’enrichissent les uns les autres», rouennaise de compléter Dynamisme assure-t-elle. leur diplôme de fin d’études «Les grilles de décodage ne sont avec une qualification d’IEP pas les mêmes. Ce mélangefavorise en études supérieures de une plasticité intellectuelle extrê- gestion (niveau master). se mement bénéfique», renchérit JeanCharroin.Ilajoutequelesrela- Jeunes tions d’Audencia avec les entrepri- ses en ont été changées: «Jusqu’ici, les études de cas étaient concen- trées sur des thématiques relevant Licence du commercial ou de la finance. d’un cursus simple. Surtout, tout le ion Avec l’arrivée de ces élèves ingé- monde n’aspire pas àjouer sur les ss nieurs, nous avons fait évoluer cela, deux tableaux,çanepeut pas être ou Pa enproposantaussidesprojetscom- généralisé. Il faut qu’il yait un vrai portant unedimension plustechni- projet», estime Claudine Bertin. équivalent que. Ce qui nous aamené àtisser C’était le cas pour François desliensavecd’autrestypesd’entre- Ruty,quiafait partiede la premiè- prises, spécialisées dans l’énergie re double promotion Essec-Cen- ou les biotechnologies.» trale, et qui sera diplômé en 2013. «Ces doubles diplômes répon- «J’ai toujours su que je voulais Devenez militaire de carrière dent àune demande des entrepri- créer mon entreprise, c’est ce qui ses, assure encore Jean Charroin. m’a fait choisir l’Essec, avance-t-il. Elles ont besoin de recrues capables Mais j’avais également une pas- R E J O I G N E Z-NOUS d’être àlafois compétentes techni- sion pour les nouvelles technolo- quement, de comprendre le fonc- gies et l’aéronautique. J’ai immé- tionnementd’unproduitetdemet- diatementsautésurcetteopportu- àl’Écoledel’air de Salon-de-Provence tre en place une stratégie de com- nité de pouvoir joindre manage- vous êtes en 2e année d’Institut d’études politiques mercialisation de ce produit. » ment et sciences dures.» ou bientôt détenteur d’une licenceouéquivalent Françoise Rey confirme cet intérêt Le bilan est pour l’instant posi- des sociétés, qui ont «immédiate- tif: «J’ai vraiment expérimenté ment cherché àrecruter en stage deux types de pédagogie différents. Une formation rémunérée Chef militaireetcombattant les jeunes de l’Essec qui venaient Onn’enseignepaslaphysiquecom- d’arriver àCentrale». mel’économie.J’aisurtoutl’impres- sur trois ans sanctionnée Spécialiste du milieu Attention, ce type de dispositif sion d’avoir aujourd’hui une vision par le diplôme de l’IEP aéronautique et spatial ne convient pas àn’importe quel en 3D, ce qui va m’être très utile étudiant. Les jeunes manageurs pour finaliser mon projet de créa- d’Aix-en-Provence doivent être dotés d’un niveau de tion d’entreprise, estime-t-il, mathématiques et de physique admettanttoutefois qu’en ce qui le (valant grade de master) suffisant.«Ilfaut surtout qu’il yait concerne, s’il sera bientôt coiffé de part et d’autre une véritable d’une double casquette, c’est celle http://www.ecole-air.fr motivation. La charge de travail d’entrepreneur qui l’emporte!»p est plus lourde que dans le cadre Caroline franc COMMUNIQUÉ ESSEC :les solutions d’une BBAESSEC : La Success storyd’un Bachelor grande écoleface àlacrise pas comme les autres

Se faire un nom!Tel est le défi relevé par le Crise oblige, les offres d’emploi cadres se font plus rares et Bachelor de l’ESSEC.Ausens premier du les salaires de départsont en moyenne moins élevés. terme tout d’abord, avec le passageréussi de Comment, alors,maintenir et même améliorerletaux et le la marque EPSCI àcelle plus explicite de niveau d’insertion de ses diplômés ?C’est le challengeque BBAESSEC.Ausens largeduterme,enfin, l’ESSEC,l’unedes plus prestigieuses écoles de Manage- par l’attractivité grandissante d’un programme ment au monde,est en train de releveravecsuccès,malgré qui attire les candidats les plus exigeants et les le ralentissementéconomique.Les réponses de Françoise conduit àdes carrières prestigieuses. Rey, directrice du programme grande école. « Lorsdecette rentrée 2012, le explique ChristianKoenig BBAESSEC aencorebattu des « C’est pour cela que nous avons Depuis 2008, selon l’Apec, les études àl’ESSEC permet les records d’attractivité! Nous avons créé de nouveaux enseignements volumes de recrutements se sont expérimentations,les recherches, accueilli près de 220 nouveaux d’approfondissement en finance, ralentis et l’insertion des jeunes les erreurs d’aiguillage. Les intégrés en 1ère année tout en marketing, ou encoreendévelop- diplômés bac+ 5encommerce études sont le timing parfait maintenantunniveau de sélecti- pement durable. Mais nous gestion s’est avérée plus tendue.Les pour chercher sa voie.«Changer vité au concoursparmi les plus sommes allés plus loin en créant diplômés de l’ESSEC ont-ils subi les de route »pendant son cursus élevés.Ces résultats confortent des courspour aider les étudiants contrecoups de cette tendance ? reste le meilleur remède pour ne notre programme parmi les àappréhender les différents envi- Malgré la crise, nous poursui- pas se tromper àl’arrivée. bac+4 les plus exigeants de la ronnements de la gestion ». vons notre progression, avec un Ce qu’il faut retenir de ces scène française et européenne. » C’estensuivant cette logique taux d’emploi très satisfaisant parcoursàlacarte,au-delà du Christian Koenig,directeur que furent créés des cours de pour nos diplômés.64%d’entre catalogue très complet de cours du BBAESSEC,nepeut que «Business culture and eux trouvent un emploiavant la proposés,c’est la notion de s’enorgueillir de la place pri- society », «mondialisation et sortie de l’école et 4mois après «flexibilité»!Enconstruisant vilégiée détenue par son diversité », ou encore «mana- l’obtentiondudiplôme,ce chaque étape de son parcours à école parmi les écoles de Ma- gement du chef d’orchestre »… chiffre atteint les93% !Même l’aide d’un tuteur,onest amené nagement. « Avec la réforme du qui, en complément des dis- tendance du côté de la rémuné- àêtre en permanence en éveil, à LMD,certainsprédisaient la fin ciplines techniques,offrent ration puisquelesalaire moyen se poser la question du sens de du modèle bac+4. Mais en pro- aux étudiants un regard sur àl’embauche aprogressé pour ses choix. posantunmodèle alternatif avec le monde contemporain, et atteindre plusde52000 euros. un programme en 4ans puisdes les moyens d’acquérir une De vraismotifs de satisfaction. La dimension internationale de poursuitesd’études d’un an dans véritable culture managériale. Anoter que 70 %des apprentis l’ESSEC,est-elle également un les plus grands Masterseuropéens, Toujours dans un souci de reçoivent une offre d’emploi à excellent «contre feu »face àune nous proposons une «fusée à «coller »auplus près des l’issue de leur apprentissage, conjoncture économique difficile ? deux étages »qui satisfait les attentes grands enjeux de société, le témoignagedel’importance de Depuis le début de la crise,nous des étudiants et du marché». BBApropose àses étudiants l’apprentissagedans l’insertion avons constaté une nette pro- En articulant son programme de passer un mois au sein professionnelle et auprès des gression des débuts de carrières autour du triptyque «qualité d’organismes sociaux comme entreprises. EDF,…par exemple… et rapportàleur métier d’origine. àl’international. Aujourd’hui académique »«dimension le SamuSocial, EMMAÜS developpé une pédagogie par Pour évoluer avec succès,ces plus de 23% de nos diplômés professionnelle »et«interna- ou une ONG :«j’ai effectuéun Les effets de la crise n’atteignent projets,qui amène des groupes sociétés se sont appuyées sur travaillent àl’étranger avec une tionalisation des parcours », stagebénévole d’un moisausein pas l’ESSEC ? d’étudiantsàtravailler sur des des hommes agiles,capables tendance de plus en plus le BBAESSEC asavamment d’un centreEPIDE àAutrans. Certains secteurs sontaujourd’hui produits ou àdévelopper des d’inventer.C’est ce sens de marquée vers l’Asie.Ens’instal- mis en place les conditions Ces centres s’occupent de l’inser- moinsfriands de diplômés et business models confiés par les l’inventivité que nous voulons lant àSingapour, notre écolea du succès :« Dès la fin de ma pre- tion de jeunesentrès grand échec faceàces changements, nous entreprises (Création de Produits développer chez nos étudiants. fait un choix courageux et efficace mièreannéeauBBA,jesuis partie scolaire, explique Déborah avons notamment étoffé notre Innovants,Asian StrategyPro- Pour yparvenir nous organisons pour permettre aux étudiants de àPékin pour un stagede5mois « J’ai eu la chance de participer «career services », renforcé jects…).Cette proximité avec le dès le début du cycle masterle faire des cursus dans cette zone en tant que responsable relation àdes coursd’alphabétisation. notre tutorat et notre programme monde professionnel est une séminaire «Imagination week » du monde.Deplus,nos élèves clientèle dans un hôtel Hilton », Cela m’a permis d’ouvrir davan- «Talentsetcompétences »afin des clés de notre réussite. au cours duquel des étudiants passent en moyenne 12 mois à raconte Déborah étudiante tagemes horizons sur le monde d’aider nos étudiants àmieux se Il faut aussi se souvenir issus de filières très différentes l’étranger et 84 %font un stage en 3ème année,« Puis plus tard qui m’entoure ». connaître et donc àmieux qu’en étant la première grande (Ecoles d’ingénieurs,IEP, hors de nos frontières.Cela ouvre dans mon cursus,jesuis partie préparer leur insertion dès la école àproposer l’apprentissage, Droit..) cogitent sur un thème singulièrement les horizons en Corée du Sud pour mon premier C’est doncparticulièrement première année. l’ESSEC aprouvé très tôt d’anticipation comme «Quelle professionnels de nos diplômés. échangeuniversitaireàl’étranger. armés que les diplômés du qu’elle ne se focalisait pas sur le mondialisationen2030 ?». Et ce n’est pas fini, en 4ème année BBAarrivent sur le marché L’ESSEC était donc armé pour «tout académique ». Ainsi, nous entendons les faire Les bons classements dans la presse je repartirai un an en échangeen du travail :«il ne faut pas ou- rendre ses étudiants compétitifs au sortir des sentiers battus,nourrir internationale, vous confortent-ils Corée du Sud et j’espèreeffectuer blier que nos étudiants multiplient cœur d’une conjoncturedifficile ? Quelles sont les autres plus-values leur agilité et développer des dans votre stratégie ? un stageausein d’unegrande les expériences en entreprise, rap- Tout àfait !Nous n’avons pas du cursus de l’ESSEC ? qualités qui leur permettront Au-delà de notre 5ème placeobte- entreprise coréenne àSéoul. » pelle Christian Koenig,«sans attendu la crise pour mettre Nous sommes très attachés au plus tard d’explorer des voies nuedans le classement mondial De telles trajectoires interna- compter qu’au même titre que l’entreprise au cœur de notre développement de la créativité inexploitées dans l’entreprise. du Financial Times, ce qu’il faut tionales sont légions dans les l’ESSEC,leBBA propose la pos- pédagogie.Aujourd’hui, nous chez nos étudiants.Lemonde retenir,c’est la très bonne repré- cursus des étudiants inscrits sibilitédesuivreleur cursus en proposons les périodes en entre- économique est en mutation Les célèbres parcours àlacarte de sentation des écoles françaises au BBA:auminimumchaque apprentissage. »Al’issue des prise les plus longues parmi les permanente et le bon manager l’ESSEC sont-ils toujours aussi dans ce classement. Cela prouve élèvedoit vivre au moins quatreans,les opportunités écoles de management. Nous avons est toujours celui qui sait anticiper déterminants pour assurer l’avenir la très grande efficacitédu deux expatriations durant ces s’avèrent variées en termes également multiplié les chaires les mutations.Regardez les évo- de vos étudiants ? modèle des grandes écoles 4années.Désormais,40étu- d’insertion et de poursuites de référence avec des grandes en- lutions qu’ont connues des sociétés «Pourquoi fais-je ce choix ?» françaises dans une époque et une diants du programme pourront d’études comme en conclue treprises comme LVMH, KPMG, comme Danone, Schneider «Aquoi ces cours m’amène- conjoncture des plus difficiles. mêmebénéficier du campus Telman diplômé en 2012 : Orange, Poste Immo,L’Oreal,. Electric ou Saint-Gobain par ront-ils ?»L’organisation des de Singapour de l’ESSEC « Enrichissant, épanouissant, et pour un séjour académique. professionnalisant sur tous les Loin d’assoir exclusivement plans,leBBA aété un réel trem- son succès sur ses atouts in- plin pour la suite de mesétudesque Portrait de diplômé : Ludovic de Gromard, chef de projet adjoint pour Saverglass àDubaï ternationaux, le BBAESSEC je poursuis aujourd’hui en MSc in entend sans cesse se renouveler Management au sein du et innoverpédagogiquement. programme Grande École de « Un jour,jesuis au Sri Lanka pour fairepasser des fait ses armes au Bureau Des Elèves de l’ESSEC en « L’école nous met face ànos responsabilités, « Nous souhaitons coller au plus l’ESSEC afin de de me spéciali- entretiens à35candidats dans la journée, le len- tant que SecrétaireGénéral en charge d’1 million nous impose àfairedes choix, àapprendreànous près des attentes des entreprises », ser en project finance. » demain je suis aux Emirats pour m’occuper de la d’euros de budget. « J’ai choisi ce premier job tromper aussi. Moi, j’ai choisi par exemple de formation des futurs collaborateurs !Jesuis très parce qu’il me permettait d’avoir une vision suivreunMBA àBuenos Aires, et en France j’avais

loin du métroboulot dodo ! »Diplômé de l’ESSEC d’ensemble d’un projet industriel de grande am- opté pour la chaireenEntrepreneuriat Social. d re en 2012, Ludovic vit un début de carrièreen pleur.Pouvoir àmon âge gérer un projet de 75 Cette Chairem’a convaincu d’essayer d’inscrire udiff

version accélérée :«j’ai rejoint Saverglass, le lea- M€ d’investissement tout en étant impliqué de une forte dimension sociale dans mon activité pro- -A na

der mondial du design et de la fabrication de bou- manièretrèsopérationnelle dans des tâches fessionnelle future. ». Une dimension qui confèreaux an

teilles en verrehaut-de-gamme, (ndlr le cham- aussi différentes que le raccordement télécom, diplômés une plus-value au moment des recrute- oh ©J

pagne Cristal Roderer,lavodka Grey Goose). la gestion de la trésorerie, les campagnes de re- ments :«Le diplôme de l’ESSEC est très apprécié SE J’ai été envoyé directement en mission àRas al crutement des 180 futurs collaborateurs en Inde, des employeurs, et l’arme absolue est d’avoir pu OI NT

Khaimah (l’un des 7Emirats, près de Dubaï) pour au Sri Lanka ou aux Philippines...c’est excitant. » découvrir différentes voies, àtravers les cours et PO

suivrelaconstruction d’une nouvelle usine, et S’il avait choisi l’ESSEC pour sa réputation, c’est la les stages… pour finalement faireson choix, être GY

êtrelereprésentant local du Project Manager. »Un liberté offerte dans la construction de son cursus déterminé, et donc motivé et efficace ! » CER

projet d’envergurepour un jeune diplômé qui a qui aconquis Ludovic durant ses études : EC ESS La rédaction du Monde n’a pas participé àlaréalisation de cette page universités 0123 &grandes écoles Enseignements 10 Jeudi 15 novembre 2012

Si tu es bon ingénieur, sois bon manager

Pour les recruteurs, les aptitudes relationnelles sont devenues le complément indispensable de l’excellence technique

ue pensent les recruteurs et res- des promotions de Polytechnique, de Cen- MarianneLaigneaupointeaussi la néces- ponsables des ressources trale ou des Mines adonné d’une certaine sité «d’une attirance pour le manage- humaines des diplômés d’éco- manière leurs chances àdes écoles jouis- ment, la communication, le relationnel Q les d’ingénieurs?Leur deman- sant d’une moins grande notoriété, qui avec ses équipes». «Etre excellent techni- de-t-on des compétences plus font office de viviers pour l’industrie, quement ne suffit plus», résume-t-elle. Si larges?Sont-ils correctement préparés délaissée par les autres.» les écoles, selon elle, ont compris cette pour les postes qu’ils s’apprêtent àoccu- Ce désamour pour l’industrie, Marian- évolution en proposant notamment des per ?Nous avons demandé leur avis à ne Laigneau ne le constate pas en ce qui doubles diplômes d’ingénieur et de MarianneLaigneau,directricedesressour- concerne EDF, entreprise récemment manager, ou en intégrant des cours en la ces humaines d’EDF, et àFabienne Delor- adoubée «préférée des diplômés d’écoles matière dans leurs cursus, cela reste un me, consultante dans le cabinet de chas- d’ingénieurs». «Ilest vrai que, pendant un point sur lequel «elles doivent continuer seurs de têtes CTPartners. temps, les ingénieurs ont nourri un certain àtravailler». C’est l’occasion de constater que le cli- intérêtpourleconseilou lafinance,admet- «Ilfaut bien intégrer que dans une ché de l’ingénieur plongé dans ses elle, mais nous observons actuellement un entreprise comme la nôtre, les ingénieurs calculs et déconnecté du monde abien ne restent pas des experts techniques très vécu.«Lagénérationqui arrive sur lemar- «Onattend des ingénieurs longtemps:ils sont très vite amenés à ché du travail est très différente [de celle] occuper des postes de responsables. Les d’il yaquinze ou vingt ans, observe qu’ils sachent prioriser écolesd’ingénieursdoiventdoncse mettre Fabienne Delorme. Les jeunes ingénieurs les choses, un esprit critique dans la perspective de former aussi des n’échappent pas àcette tendance. Ils ne manageurs, capables de comprendre une ressemblentplus au stéréotype d’avant, et une capacité de remise dimension stratégique, de s’intéresser à de premier de la classe un peu trop en question » leurscollaborateurs,de savoirlesguideret sérieux. Ils ont vraiment intégré différen- Marianne Laigneau d’impulser unevision», insiste Marianne tes façons de travailler.» directrice des ressources humaines d’EDF Laigneau. «C’est déjà le cas, mais il faut Le fait d’avoir désormais presque sys- allertoujours plus loin. On attend d’eux tématiquement effectué un séjour à retour en grâce de l’industrie.» Pour 2013, qu’ils sachent prioriser les choses, qu’ils l’étranger leur donne «une ouverture sur EDF prévoit de recruter 1600 ingénieurs, soient dotés d’un esprit critique et d’une le monde qui n’existait pas avant », et devrait yparvenir sans difficulté. Pour capacitéde remiseen question.C’estindis- constate Fabienne Delorme. Marianne 6000postesouverts,plusde340000can- pensable pour évoluer.» Laigneaurelève aussi«uneforte appéten- didatures sont reçues. Quant au prestige de l’établissement, il ce pour l’international», nourrie par des «Nousobservons une pénuriedans cer- compteencoredanscertainesentreprises cursus qui ont eux-mêmes su gommer taines spécialités un peu pointues, com- demeurées très corporatistes, «mais ce les frontières. me le génie civil ou le génie électrique. qui prime aujourd’hui c’est le parcours», Conséquence:une tendance às’orien- Pour le nucléaire, la difficulté est autre souligne Fabienne Delorme. «Ilfaut vrai- ter vers des métiers dépassant le cadre de car il existe peu de formations», souligne ment qu’ils comprennent ceci :que c’est leurs strictes compétences techniques, néanmoins Marianne Laigneau, ajou- formidable d’avoir fait une bonne école, tels que le conseil, la banque ou le private tant qu’EDF acréé avec plusieurs écoles mais que ce qui compte, c’est le chemin de equity (capital-investissement), selon un master en ingénierie nucléairepour vie.» Même constat du côté d’EDF: «Nous Fabienne Delorme, pour qui ce n’est pas Un participant au concours de robots Robafis, en novembre 2009, pallier ce manque. ne raisonnons pas en termes d’écoles mais forcément une mauvaise chose: «Voir àl’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse. Si une solide formation technique est bien de compétences.» p partir dans ces secteurs une grande partie ALEXANDRE GELEBART/REA un préalable obligé au recrutement, Caroline Franc

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Design, mode, textile:Paris couve les entreprises de jeunes créatifs

L’incubateur des métiers de création des Ateliers de Paris adéjà accompagné les premiers pas d’une soixantaine de sociétés. Bien connu dans les écoles de commerce et d’ingénieurs, le concept apparaît dans les métiers de l’art

Des métiers àtisser àl’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) de Paris. STEPHAN ZAUBITZER/PICTURETANK

ans le quartier de la Bastille, se.«Les écoles, le milieuprofessionnelet les pendant un an à150 euros par mois, le Dans la Marne, l’ESAD (Ecole supérieure àParis, un bel immeuble de élus constataient qu’il yavait un gouffre tout complété par huit rendez-vous àla d’art et de design) de Reims en acréé un la fin XIXe abrite dix-huit entre la vie étudiante et la vie profession- carte avec des consultants en gestion, l’an dernier,etles Ateliersde Paris ouvri- artistes. Diplômés d’écoles nelle, souligne Françoise Seince, directrice communication, droit… Et un nombre ront leur deuxième incubateur en d’art, de mode et de design, de l’incubateur. D’où l’idée de créer, en illimité de rencontres avec l’équipe des mars2013 dans les locaux du lycée pro- D parfois autodidactes, ils 2005, un lieu de conseil et de ressources.» Ateliers. «Nous répondons àleurs ques- fessionnel des métiers de l’ameuble- sont accueillis dans l’incubateur des Depuis, une soixantaine de porteurs tions sur les devis, les factures, nous leur ment,rattaché àl’école Boulle.Le nouvel métiers de création des Ateliers de Paris, de projets ont profité de ces services, espace de 400 mètres carrés accueillera unservice dela Ville. Ensolo,duo ou collec- soit un atelier de 10 à30mètres carrés 21 postes de travail. tif, ils créent ou développent leur entrepri- ou un bureau au sein d’un open space «Onatoujours des hésitations «Cela permet de bénéficier d’un lieu quand on est àson compte. peu coûteux àParis et d’un accompagne- ment. C’est une vraie solution pour les Ici les conseils sont donnés créateurs», estime Pauline Deltour, desi- par des experts, avec gner résidente. Les projets d’aménage- ment d’espace qui tapissaient les murs SES AME des réponses quotidiennes de l’atelier-bureau qu’elle partage avec LA RÉFÉRENCE DEPUIS 1992 ànos questions » une autre designer, Anne-Laure Gautier, Janaïna Milheiro ont rejoint les cartons, car elles vont pro- concours designer textile chainement quitter les lieux, comme leurs collègues, pour faire place àlanou- 16 et 17 avril 2013 apprenons àmonter et àsolliciter un velle promotion. Avec un peu de tristes- réseau», illustre Mme Seince. se, mais sans regret: «Cette année nous a Souvent diplômés d’écoles prestigieu- fait prendre confiance en nous, glisse concours POST-BAC ses –Duperré, Arts déco, Ensci (céramique Anne-Laure Gautier, nous avons trouvé industrielle), Boulle, Ensaama-Olivier de de nouveaux locaux. Et puis nous savons Serres… –, les «résidents», comme on les qu’ici la porte sera toujours ouverte.» p appelle ici, passent habituellement par Coralie Donas SESAME une petite expérience salariée avant de se confronter aux affres de la création d’en- 7écolesdecommerce et de management international treprise, àlaquelle ils ne sont pas toujours préparés, ou si peu. «Avant, nous étions ouvertes aux bacheliersetfutursbacheliers quatre autoentrepreneurs qui tra- Soutien Diplômes visés par le Ministèredel’Enseignement Supérieur vaillaient chacun chez soi. Depuis un an, nous partageons un espace, et nous nous sommes structurés en SAS, ce qui nous Achacun son incubateur rend plus crédiblesface ànos clients», Ces structures d’accompagne- BBA ESSEC (Cergy-Pontoise) explique Esther Bacot. «Nous échangeons ment aux jeunes entreprises CESEM Reims Reims Management School (Reims) avec d’autres créateurs, nous avons même peuvent dépendre des villes, CeseMed Euromed Management (Marseille) pu exposer», ajoute Coralie Frick. comme c’est le cas àParis, mais EBP International BEM Bordeaux Management School (Bordeaux) Les deux jeunes femmes de 27 et 29 ans, aussi des régions, comme dans membres du collectif Unqui Designers, le Limousin ou en Franche- EM Normandie ÉcoledeManagement de Normandie (Caen -Deauville-LeHavre) estiment avoir bien progressé en un an. Comté. Une trentaine d’incuba- ESCE Paris, Lyon LaureateInternational Universities «Onatoujours des hésitations quand on teurs se consacrent àl’innova- Rouen BusinessSchool BSc in International Business(Rouen) est àson compte. Mais ici, les conseils sont tion et ont été créés par des uni- donnés par des experts, avec des réponses versités ou des organismes de quotidiennes ànos questions», détaille recherche, dans le cadre d’un orbis Janaïna Milheiro, designer textile, dans appel àprojets du ministère de o:C son atelier parsemé de plumes, matériau la recherche. Plusieurs écoles phot Inscriptions :du3janvier au 25 mars2013 essentiel dans son travail en cours. d’ingénieurs et de commerce édit

Cr sur www.concours-sesame.net [email protected]

• Si les incubateurs sont déjà bien ont mis en place leurs propres 19-21, rue du Commandant Cousteau -33100 Bordeaux -Tél. :0556525641 implantés en écoles d’ingénieurs et de dispositifs pour accompagner commerce, le concept est encore peu les projets de leurs jeunes diplô- appliqué aux métiers de la création. més ou anciens élèves. 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 13

Encore étudiants mais déjà patrons, ils sont «junior-entrepreneurs» Près de 18000 étudiants travaillent pour des sociétés via des associations de junior-entreprises, dont le chiffre d’affaires aaugmenté de 7,2 à8millions d’euros en un an

tudiant et junior-entrepre- rejoignent. En 2010, elle abénéfi- Pour être validées, elles ne doi- sur mon CV », relate Karl vent perçue comme un entraîne- «J’ai tout de suite été attiré par neur, c’est la double vie de ciédu soutienfinancierdu minis- vent pas sortir du domaine de Woditsch, qui officie chez Iariss, la ment direct àlavie active. «Le l’aspect professionnalisant de la 17600 étudiants. Ils sont tère de l’enseignement supérieur l’étudiant et présenter une plus- junior de l’école d’ingénieurs Ensi- parallèle est évident avec la fonc- junior», raconte aussi Maxime Edans160écoleset universi- dans le cadre du Plan étudiants value pédagogique pour son par- sa de Mulhouse. «L’expérience a tion de chef d’entreprise», témoi- Nicco, président de Iariss et actif tés et leurs junior-entrepri- entrepreneurs, pour promouvoir cours. Les élèves peuvent faire interpelléle recruteurdel’entrepri- gne Aurélien Cornic, président depuis trois ans au sein de l’asso- sessont des associations étudian- le conceptauprès des universités. appel aux ressources de leur éta- se où j’ai effectué mon stage l’an d’AMS Conseil, junior-entreprise ciation.Il adéveloppédes compé- tes qui proposent des prestations «A part Dauphine et Sciences Po, blissement–enseignantsetmaté- dernier et il m’a confié une mis- de l’écoledemanagement BEM à tences en gestion, recrutement, aux sociétés. Elles produisent des très tôtengagées dans le mouve- riel. «Unprofesseur ne refuse sion àresponsabilités.» Bordeaux. «J’ai travaillé àl’élabo- négociation, aparticipé àlamise études de marché et de faisabili- ment,elles étaient peu représen- jamais un conseil ou un accompa- Autre avantage, les interve- ration de la stratégiedelajunioret en place d’un réseau de junior- té,développentdes sitesInternet, tées. Or l’envie d’entreprendre est gnement»,remarqueYassineHas- nants sont rémunérés. Leurs j’ai appris àgérer mon agenda. On entreprises(avec l’Ecole supérieu- peuvent aussi intervenir dans présente chez nombre d’étu- sani, trésorier de l’AMJE. honorairespeuventatteindreplu- est habitué àbeaucoup travailler re de chimie de Mulhouse, Scien- des secteurs comme la chimie ou diants », constate Victoire Deux typesd’engagementsont sieurs centaines d’euros, mais en prépa, mais on passe beaucoup ces Po et l’Ecole de management l’urbanisme.En tout,une quaran- Migeot, présidente de la CNJE, qui possibles pour les étudiants des tombent àunrythme irrégulier. d’heures sur une même matière. de Strasbourg) au sein d’Alsace taine de domaines de compéten- souhaiterait que le concept s’im- juniors: administratif, àtravers «Quelqu’un de très impliqué, dans Là,il fautsavoirjonglerentre vingt Tech,un réseau qui fédèrequator- ces sont référencés. plante dans chaque établisse- les postes de président, trésorier une grosse structure, peut obtenir minutes de discussion avec le vice- ze grandes écoles de la région. ment d’enseignement supérieur. ou encore secrétaire général, ou unboncomplément.Maisen géné- président et une heure de rendez- «J’ai pris goût aux fonctions Les clients sont La Confédération compte opérationnel, pour travailler ral, ce sont eux qui deviennent vous avec un client.» Une expé- managériales», commente celui désormais quarante universités. directement sur les missions. administrateurs, et donc bénévo- rience déterminante pour le qui,avantdevivrecette expérien- attirés par les tarifs Les clients des «junior», créa- «J’ai rejoint la junior-entreprise les», précise Victoire Migeot. Pour jeunehommede22 ansen premiè- ce, était parti pour une carrière compétitifs. On est teurs d’entreprise, PME ou admi- entantqu’intervenantdès mapre- les administrateurs de junior- re année de master qui se destine d’ingénieur. p nistrations, sont attirés par les mière année d’école et l’ai indiqué entreprises, l’expérience est sou- àlacréation d’entreprise. Coralie Donas loin des honoraires tarifs compétitifs. Il faut dire que d’auditeurs le coût de «jour-études-homme» s’y échelonne de 80 euros à chevronnés 300euros. On est loin des hono- raires des auditeurs chevronnés! Le mouvement des junior- Pour joindre les deux bouts, les entreprises adémarré en 1969, junior-entreprises sont favori- mais connaît un essor marqué sées par un statut dérogatoire qui ces dernières années. En un an, le allège leurs charges. chiffre d’affaires des associa- Le coût n’est pas le seul intérêt CONCOURS 2013 tions, regroupées au sein de la de confier un travail àdes étu- Confédération nationale des diants. «L’élève est au courant des junior-entreprises (CNJE), agrim- toutes dernières techniques dans pé de 7,2 à8millions d’euros, le son domaine, il apporte un regard nombre de clients est passé de neufauprojet», souligne François 2400 à2800, et une dizaine de Thomas, président de l’AMJE, la INTÉGREZ UNE GRANDE nouvelles structures ont été junior-entreprise des Arts et ÉCOLE DE MANAGEMENT créées. La CNJE amis en place une Métiers Paristech. Les missions CONCOURS démarche d’audit et un program- sontconduites par des chefs de ACCRÉDITÉE VIA LES ❚ ECRICOME me de formation des administra- projet et examinées par un res- 5programmes BAC+3 viséspar l’Etat CONCOURS ECRICOME teurs pour les associations qui la ponsable qualité de la junior. ❚ 825 places proposées BACHELOR ❚ via le portail APB. APRÈS BAC/BAC+1 Al’Efrei, un incubateur pour le partage, l’entraide et le recul BEM- KEDGE BusinessSchool

LES TROIS FONDATEURS de Tac- loppement du projet car, cette Euromed Management- Till ont trouvé des bureaux sans année, j’ai effectué mon stage KEDGE BusinessSchool vraiment quitter leur école. dans ma propre entreprise», Diplômés depuis moins d’un an explique Pierre Schmitt, 23 ans, ICN BusinessSchool de l’école d’ingénieurs Efrei à cofondateur. Une dérogation Nancy-Metz Villejuif (Val-de-Marne), spéciali- accordée aux incubés àcondi- sée dans les technologies du tion que le projet soit évolutif et CONCOURS Reims Management School numérique,ils ont gardé un pied entre dans le cadre d’une forma- dans leur lieu d’études. «C’est le tion d’ingénieur. ECRICOME ❚ Rouen BusinessSchool secret du succès de la Silicon Val- 5programmes classésparmi les PREPA ley:les étudiants ne sont jamais Eviter les «grosses erreurs» meilleurs masters du Financial Times ❚ APRÈS loin des créateurs d’entreprise», Efrei Entrepreneurs ouvre aus- 9 élèves de prépa sur 10 inscrits CLASSE PRÉPARATOIRE sourit Grégoire Lopez, 24ans, si ses portes aux anciens, comme au concours 2012. cofondateur de la société. David Maller, 32ans, qui atra- TacTill arejoint l’incubateur vaillé six ans dans la téléphonie de l’Efrei, baptisé Efrei Entrepre- avant de frapper àlaporte de son neurs, il yaun peu plus d’un an. ancienne école avec un projet de «L’école aacheté une maison atte- poker social en ligne: «L’incuba- nante àses locaux il yadeux ans teur nous pousse àobtenir des et demi. Ainsi, les créateurs ne résultats et nous donne le recul sont pas dépendants des horaires que l’on n’a pas quand on reste de l’établissement ou des vacan- chez soi.» Régulièrement, les ces scolaires», précise Xavier créateurs des cinq sociétés héber- Bouvier, référent de l’école pour gées se retrouvent dans la cuisi- l’entrepreneuriat et responsable ne ou, l’été, sur la petite terrasse. CONCOURS de l’incubateur. «Onpartage des idées, on s’entrai- ❚ 5programmes classésparmi les ECRICOME Pendant un an, les entreprises de», indique Elodie Godart, meilleurs masters du Financial Times TREMPLIN 1&2 incubées bénéficient gratuite- cofondatrice de TacTill. ❚ 5771 inscrits aux concours 2012. APRÈS ment des locaux. La structure est Ils sont conseillés par Xavier BAC+2/BAC+3/BAC+4 financée par l’école et en partie Bouvier et Romain Doucet, res- par l’Agglomération du Val de ponsables du développement Bièvre. Avec sept autres écoles, d’Efrei Entrepreneurs. «Nous leur elle fait partie des incubateurs de évitons de grosses erreurs comme l’enseignement supérieur (IES). l’endettement personnel, et les Le dispositif de l’Efrei accompa- poussons un peu dans leur déve- gne notamment les élèves qui loppement», affirme M.Bouvier. souhaitent se lancer avant même Les créateurs bénéficient des la fin de leurs études. ressources de l’école et des C’est le cas des quatre étu- conseils d’anciens incubés qui diants d’Override, un projet de repassent régulièrement. Si tou- développement de drones de sur- tes les jeunes pousses ne se veillance, qui aobtenu en début transforment pas en belles plan- d’année le prix d’excellence du tes, l’incubateur compte déjà de Petit Poucet, un concours de beaux succès, comme Le Site du création d’entreprise réservé aux zéro, qui propose sur Internet étudiants. Tous ont rejoint la des tutoriels informatiques gra- maison pendant leur année de tuits. Créé par Mathieu Nebra, il master1. La cour de l’école sert de peut se targuer d’attirer plus de www.ecricome.org terrain pour les vols des prototy- deux millions de visiteurs par pes qu’ils peaufinent dans leur mois et fédère une communau- bureau du premier étage. «J’ai té de 400000membres.p pu consacrer du temps au déve- C. Do. universités 0123 &grandes écoles Enseignements 14 Jeudi 15 novembre 2012

«Engrande école, j’ai appris…»

Ils sont salariés, sans emploi ou se sont lancés dans la création d’entreprise. Dans leur histoire, il yaune grande école. En quelques mots, Julia, Paul, Estelle et les autres synthétisent les apprentissages de ce temps fort de leur vie

avraie angoisse de qui rêve d’une «belle»école, c’est d’être reçu àplusieurs d’entre «Des cours ancrés elles… et de faire le mauvais choix. Pour éviter cet écueil, le directeur de l’ESC Dijon- Bourgogne, Stephan Bourcieu, donne un conseil assez partagé par ses homologues: dans la pratique» L «Les oraux de recrutement sont un moment où l’école choisit ses candidats, autant que les candidats choisissent leur école.» Cette rencontre doit servir àéviter les déconve- Paul Paulsen, 24 ans, Sciences Po nues, d’autant plus qu’en management comme en ingénierie, le nombre de places disponi- bles apermis àlaquasi-totalité des candidats de 2012 de trouver une place. En manage- ment, 9423élèves étaient en compétition ce printemps pour 8149places dans les quarante Paul Paulsen est un inconditionnel de Sciences Po. «Jesuis un grand fan de mon éco- grandes écoles françaises. Cassons le mythe:hors les élèves de khâgne, dont seuls 8%intè- le. On lui trouve des défauts mais pour moi, c’est le bon compromis entre le modèle grent un établissement pour lequel ils concourent, les élèves des prépas ne travaillent pas efficace des universités américaines et le modèle libre des universités françaises.» pour obtenir une place, mais pour avoir le choix de l’établissement. p Maryline Baumard Voilà qui est dit. «Les deux premières années, j’ai énormément développé ma culture générale et je pense que ça me servira toute la vie.» En troisième année, il aeffectué un stage en communication àTokyo, puis un échange universitaire àHongkong. Ason retour, en 2009, il intègre l’Ecole de la communication (EDC) de Sciences Po «Une transition en «Unpari et crée en parallèle sa société de production, Ninth Pole Media. Paul est un cas atypi- que:ilrêve depuis toujours de devenir producteur et, pendant son année àl’étran- entreprise naturelle» sur l’avenir» ger, il alancé la première web-série interactive,«Décide-toi, Clément!».«Les cours à l’EDC étaient ancrés dans la pratique, avec beaucoup d’études de cas. En cours de production, on travaillait Félix Mounier, 24 ans, ESCPEurope Julia Mingo, 27 ans, la Femis sur des simulations de budgets, la recherche de financement. C’était parfait pour moi qui montais ma boîte. Mes professeurs m’ont ouvert leurs carnets d’adresses, et j’allais discuter avec chacun des intervenants pro- fessionnels àlafin des cours pour avoir des conseils.» Félix Mounier aleprofil Entre Julia Mingo et la En deuxième année de master, Paul intègre l’incubateur de Sciences Po –qui accueille une quinzaine du très bon élève qui Femis, c’est une longue de projets de start-up par an–, décroche une bourse de l’organisme de financement Oséo de intègre une école de histoire. Qui s’est bien 20000euros, et bénéficie d’un accompagnement stratégique et juridique. Aujourd’hui, à24ans, il commerce prestigieuse, terminée. En juin2012, pilote seul son entreprise.p J.Zi. l’ESCP Europe àParis, cette jeune fille originai- sans idée précise de son re du Pays basque aété avenir professionnel. diplômée en image, Comme beaucoup d’étu- après deux tentatives diants, après deux ans et une impasse. «Après intensifs, il aressenti un BTS image au lycée «Larecherche «comme un gouffre entre la prépa et l’école. des Arènes, àToulouse, j’ai tenté la Femis mais Sur le moment, on al’impression de ne plus je suis passée complètement àcôté du attise la curiosité» rien apprendre. On ne nous enseigne pas des concours. J’étais encore trop scolaire alors que savoirs techniques, ce qui peut être déstabili- l’école demande beaucoup de subjectivité», Alex Mesnil, 25ans, Normale-Sup sant. On nous apprend surtout àêtre des profes- explique-t-elle. sionnels adaptables, àexprimer nos idées, à Passionnée par l’image depuis l’enfance, prendre confiance en soi, àutiliser le réseau des elle décide alors de faire de la figuration. Un Alex Mesnil arejoint l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon en 2007. «Souvent, les anciens. Et ça marche, puisque la transition en bon moyen de rencontrer des équipes et tra- élèves intègrent une école d’ingénieurs après les classes préparatoires scientifiques, entreprise se fait tout naturellement». vailler comme assistante caméra. «Jemesuis mais j’avais déjà l’idée de poursuivre les mathématiques, qui me passionnent, dans une SelonFélix, l’ouverture àl’international est quand même inscrite une deuxième fois [au optique de recherche»,explique l’étudiant de 25 ans, actuellement en thèse de mathé- un point fort de ses études. «C’est le moment concours].Mais j’ai trouvé du travail sur un matiques en modélisation du langage naturel avec le laboratoire Loria àNancy et où les étudiants prennent l’air, et surtout du film, alors je ne l’ai pas passé. Et j’ai commen- l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), àParis. recul.» Lui est parti trois mois au Népal mettre cé àdouter de la pertinence d’être diplômée de En deuxième année, il découvre le théâtre avec le club de l’école et se passionne en place une coopérative dans le cadre de l’as- la Femis.» C’est le chef opérateur du film sur pour cet art. Il décide ensuite de prendre des cours privés tout en poursuivant un sociation Solidarité France Népal. Il yatrouvé lequel elle travaille qui l’incite fortement àse master 2àl’ENS-Cachan. Alex Mesnil passera son année de césure sur les planches, au sa voie. Aujourd’hui, il poursuit un stage de présenter. Ce qu’elle fait en 2008. Cette fois, Conservatoire du 19e arrondissement de Paris et en montant de petites productions chargé d’affaires auprès du fonds d’investisse- c’est la bonne. avec des compagnies. «L’ENS n’est bien sûr pas la seule école àproposer des activités associatives et en clubs, ment Alter Equity, qui défend une «croissance Des regrets?Pas le moindre, même si Julia mais la position de chercheur attise particulièrement la curiosité et l’ouverture»,estime-t-il. Attiré par une responsable»etune «pratique éthique des Mingo précise que, à27ans, elle n’a pas de carrière dans la recherche mais aussi désormais comédien, il poursuit son parcours en thèse et se produira affaires». Félix exprime un seul regret: «L’éco- travail. «C’est un pari sur l’avenir. La Femis sur les planches àParis, àlafin du mois de novembre et au début de l’année 2013. p le nous formate trop. La majorité des étudiants m’a apporté de l’assurance. Travailler sur de Coralie Donas choisissententre l’audit, la finance ou le marke- nombreux films pendant la scolarité, ça ting.Sûrement parce qu’on est des compéti- décomplexe. La Femis est un accélérateur:ce teurs dans l’âme. On abesoin de normes com- que j’y ai appris, j’aurais mis dix ans àl’ap- munes pour se réévaluer entre nous.» p prendre sur le terrain.» p Julia Zimmerlich Nathalie Brafman «Anous de défendre «Lediplôme nous nos idées» suit toute notre vie» Estelle Bruley, 21 ans, école Boulle Hervé Turlier, 26 ans, Polytechnique

Du plus loin qu’elle se Actuellement en troisiè- ATOUT+3 souvienne, Estelle Bru- me année de thèse de

R ley atoujours aimé physique àl’Institut

Le concours d'entrée en Bachelor -D façonner, bricoler… A Curie àParis, après un Jayet 21ans, elle vient d’obte- master 2enphysique des Terminalesoutitulaires d'un Bac nir un diplôme des liquides et de la matière Intégrez uneGrande ÉcoledeCommerce Prisme/Pierre métiers d’art (DMA), molle, Hervé Turlier est gence

et décrochez votre Bachelor en 3ans ,A option ébénisterie, à passé par les bancs de

Bogner l’école Boulle, àParis. l’Ecole polytechnique de Passerelle trick Avec la création de son 2006 à2010. Pa pour des Bachelors 1CONCOURS, 10 ÉCOLES bureau Basaltique, conçu pour les gauchers, «C’est un diplôme qui nous suit toute notre Robin,

Grande École ul

Pa elle est sortie major de sa promotion. vie. Parfois, on aimerait s’en détacher, se concen- C’est en regardant un reportage àlatélévi- trer sur ce qu’on réalise après, mais il nous relie École Atlantiquede Grenoble École de Management sion qu’elle aappris l’existence de cet établis- aussi àunréseau très soudé»,souligne l’étu- Commerce -Nantes Saint-Etienne, GroupeESC Pau ESC sement. «Trois ans avant de l’intégrer, j’allais diant de 26 ans. EM Normandie aux portes ouvertes», se souvient-elle. Com- La formation militaire qui marque le début Groupe Sup de Co La Rochelle Lambrecq, me elle se fixe pour objectif d’y entrer coûte du cursus, ainsi que l’importance de la vie asso- EM Strasbourg Novancia Business School Paris amille e

:C que coûte, elle amême redoublé sa 3 . «Si ciative et du sport, contribuent àcréer des liens ESC Dijon j’avais été refusée en 2de,j’aurais tenté après très forts entre les élèves, explique Hervé Tur- Télécom École de Management photos

ESC Saint-Étienne rédit mon bac général.» lier. Il estime que son parcours lui aconféré une -C L’école Boulle lui aappris àavoir confian- grande confiance en lui. ce en elle, et la ténacité. «Les professeurs «Lorsque des anciens, souvent àlatête de ÉPREUVES ÉCRITES 2 SESSIONS : FÉVRIER &AVRIL 2013 sont très àl’écoute, très présents lorsque grandes entreprises, nous retraçaient leur ITES gencecosmic.com

TU .a GRA S ES BOURSIER nous doutons de la conception ou de la créa- expérience àl’occasion de conférences àl’école, POURL www tion de nos projets. Mais ànous aussi d’être ça nous donnait des ailes, l’impression que tout déterminés, de défendre nos idées.» Evidem- est possible, raconte Hervé Turlier. La forma- ment, écrire sur son CV qu’elle est diplômée tion dispensée nous prouve que les capacités ne de l’école Boulle «est porteur». «C’est une sont pas seulement intrinsèques mais qu’elles école phare, surtout en ébénisterie. On nous se développent àforce de travail et de motiva- dit souvent que les étudiants qui en sortent tion.» ont la cote!» Hervé Turlier pense qu’il n’aurait peut-être Aujourd’hui, Estelle Bruley prépare un pas entamé une thèse sans cette audace acquise diplôme supérieur d’arts appliqués, option lors de ses études, àlaquelle il attribue aussi son création industrielle, au lycée Jean-Perrin de appétit pour les défis, qu’il assouvit en prati- Se renseigner, s'inscrire, se préparer : www.concours-atoutplus3.com Marseille. Elle espère ensuite travailler dans quant des sports comme l’alpinisme ou le para- une agence de design.p N.Bn. chutisme.p C. Do. 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 15

Gérer une association, unavant-goût de l’entreprise

Lever des fonds, démarcher des partenaires, piloter des équipes:les responsabilités associatives peuvent constituer une préparation judicieuse aux fonctions d’encadrement dans la vie professionnelle

’engagement associatif l’obtention du diplôme, aux étu- ture associative extérieure àl’éco- tentationd’institutionnaliserl’en- dans la plupartdes grandsgroupes et du recrutement France de est un laboratoire d’ex- diants volontaires. C’est le cas de le, le plus souvent àl’étranger. gagement: «Dubénévolat obliga- cotés, c’est devenu un élément dif- L’Oréal. «Tout dépend de son périmentations de l’en- l’école de management de Stras- «Les grandes écoles ont compris toire,çan’aplusdesens.Ilyaunris- férenciateur. Les entretiens d’em- niveau de participation et d’initia- trepreneuriat.» C’est bourg, qui accorde de trois à que, dans les associations, on fabri- quededérive et d’instrumentalisa- bauche commencent souventsur tive. Il faut creuser en entretien. ainsi qu’Alexis Bonillo, sixcrédits (sur un total annuel de que des compétences dont on aura tion. Tout dépend aussi du sérieux la partie associative et les loisirs du Démarcher des entreprises pour L diplômé de l’ESCE (Eco- soixante) àses étudiants de besoin demain, analyse Domini- de l’évaluation.» trouver des fonds, travailler en le supérieure du commerce exté- deuxième année, en fonction de que Thierry, vice-président de L’expérience associative peut «Dubénévolat groupe dans un univers qui n’est rieur) et détenteur d’un master de leur niveau de responsabilité. France bénévolat. Nous avons par être un atout pour décrocher un pascontraint, faire preuve d’une l’école de management de Lyon et «Nous considérons que l’engage- exemple accompagné un groupe stage ou un premier job. «C’est un obligatoire, certaine maturité pour s’engager… Centrale Lyon, raconte son expé- ment associatif est un enseigne- d’étudiants de l’Ecole des mines moyen de départager deux candi- ça n’a plus de sens» Ce sont des qualités intéressantes rience. En troisième année d’école, ment àpart entière, détaille Isa- ParisTech sur un projet de fabrica- datures équivalentes », juge Dominique Thierry pourl’entreprise.Quel’onpeutaus- il met sur pied un équipage pour belleBarth, directrice de l’école. tion de fours économes au Burkina Mariam Khattab, responsable du vice-président de France bénévolat si développer dans un autre cadre participer au 4LTrophy, un raid- C’est une autre manièred’appren- Faso. Ils ont bien vu qu’il fallait pôle de recrutement et conseil en que l’association.Mais il est certain aventureétudiantàviséehumani- dre, sur un mode inductif:les étu- adapterle produit àlaculture loca- ressources humaines du cabinet candidat.» Un atout qu’il faut que, si un candidat n’a ni expérien- taire dans le désert marocain. diants expérimentent avant d’ap- le.Cequi estunélémentfondamen- Mozaïk RH. «C’est même un incon- savoirjustifieret mettreen valeur. ce associative ni expérience entre- «Nous devions trouver 50kilos de profondir en cours. Ils dévelop- taldelaformation de l’ingénieur.» tournabledanslessecteursassocia- «Laligne sur le CV ne fait pas preneuriale, il aura moins de chan- fournitures scolaires et lever pent aussi des compétences qu’on Dominique Thierry met toute- tifs,del’économiesocialeetsolidai- tout», relativise Véronique Dus- ces d’être retenu.» p 12000euros de fonds. J’ai appris ne peut apprendre sur le papier, fois les écoles en garde contre la re, de la santé ou de l’éducation. Et ser, directrice des relations écoles Julia Zimmerlich l’organisation,larigueur, le sens comme gérer l’imprévu.» du travail en équipe, l’audace…» Guillaume Belkacem, 24 ans, Des compétences qu’il applique consultant chez Accenture, ajoué aujourd’hui àsapropre entrepri- àl’apprenti chef d’entreprise lors- se:lacréation d’une application qu’il était président de la junior- mobile, AlertUs, autour de la sécu- entreprise Sprint JE de sonécole, ritéparentale.«Monpasséassocia- Télécom Sud Paris. A21ans, il tif m’a servi pour lever les géraitune équipede vingtbénévo- www.passerelle-esc.com 400000euros nécessaires au lan- les, un chiffre d’affaires de cement de mon projet », poursuit 120000euros,délivraitdes études le jeune entrepreneur de 24ans. de marché et assurait la création et Des histoires comme celle le design de sites Internet pour des d’Alexis, il en existe des centaines PME ou des grands groupes. danslesgrandesécoles.Lesassocia- «Mes missions relevaient sur- tions étudiantes sont au cœur des tout de la gestiondeprojet et du business schools, et les écoles d’in- management, raconte-t-il. Il faut génieurs ou Sciences Po leur ont être inventif pour stimuler une emboîté le pas ces dix dernières équipe permanente qui n’est pas payée!Entant que président, j’ai «L’associatif facilite revu la stratégie de communica- tion, travaillé sur nos offres, déve- l’intégration dans loppé notre réseau de sous- lavie active» traitance… Avec pour objectif Guillaume Belkacem d’améliorer notre qualité et d’être consultant chez Accenture parmi les meilleuresjunior-entre- prises. J’ai acquis des compétences années. Bureau des élèves, bureau précieuses qui n’étaient abordées des arts, «junior-entreprises», quetrès rapidement dans ma for- associations humanitaires… Elles mationd’ingénieur.Çafaciliteaus- animent la vie du campus, fédè- si grandement l’intégration dans Le concours qui rent les promotions et participent la vie active. Je n’ai pas eu l’impres- àlanotoriété de l’école. sion de tomber des nues en arri- Au niveau individuel, les béné- vant en entreprise.» vous ouvreles portes fices sont multiples et certaines Al’ESC LaRochelle,les étudiants écoles ont choisi d’accorder des doivent effectuer un stage obliga- crédits ECTS, qui comptent pour toire de troismois dans une struc- d'une GrandeÉcole On peut s’engager de Management

en dehors de son école DR. En admissionparallèlepour lesdiplômés Bac +2 àBac +4. TROUVER SA PLACE au sein d’une association de sa grande école n’est pas toujours facile. Pour les Passerelle,

plus populaires, comme le bureau des élèves, le Picture, bureau des arts ou la junior-entreprise, il faut par- Plain fois passer par une sélection sur entretiens digne d’un recrutement en entreprise ou être élu sur un 13 Grandes Écoles, un concours commun : Images,

programme par les étudiants de sa promotion. Getty

Les places àresponsabilités sont chères et cer- ock, tains préfèrent s’engager dans une association EDC Paris ESC Pau hutterst

extérieure àl’école pour trouver une mission qui :S leur convienne ou voir de nouvelles têtes. EM Normandie ESC RennesSchoolofBusiness photos Comment, alors, s’y retrouver dans la jungle EM Strasbourg ESC Saint-Étienne du tissuassociatif?Est-il plus judicieux de s’enga- rédits gerdans une petite ou dans une grande structu- -C

ESC Dijon ESC Troyes com

re?Leréseau France bénévolat (Francebenevolat. mic. org) accueille les volontaires en quête de mission ESC Grenoble Novancia BusinessSchool Paris dans ses 250 antennes locales et les guide dans leur recherche en fonction de leurs centres d’inté- ESC La Rochelle Télécom école de Management www.agencecos rêt et de leur disponibilité. ESC Montpellier Pour valoriser les compétences acquises, Fran- ce bénévolat alancé en 2007 le passeport bénévo- le (passeport-benevole.org). Ce livret permet de suivre le volontaire tout au long de sa mission et de décrire les responsabilités assumées. D’abord destiné aux demandeurs d’emploi, le dispositif ES ÉCRITES s’est étendu aux étudiants qui représentent ÉPREUV ES aujourd’hui un tiers des demandes de livrets. IT S ERE TU RSIER Autre piste pour s’engager:les missions de SS L GRAES BOU L POURL service civique, lancées en 2010 par Martin A E P Hirsch (service-civique.gouv.fr). Destinées aux Pour en savoir plus : jeunes de 16 à25ans, plus de 80 %des missions

concernent le milieu associatif pour des durées 1 9 3 1 www.passerelle-esc.com 8 AN S de six mois àunan. Les volontaires reçoivent 0 8 2 une indemnité mensuelle de 570 euros environ, cumulable avec une bourse étudiante et l’aide au logement.p J. Zi. universités 0123 &grandes écoles Enseignements 16 Jeudi 15 novembre 2012

Sur les routes de Savoie, 24heures dans la peau du patron

reportage |L’école supérieure de commerce de Chambéry-Savoie participe à«24heures promo». En 2011, cette opération apermis à59étudiants de vivre le quotidien de chefs d’entreprise de la région

our Gouja s’est le prospect, la personne n’était ni levée plus tôt que très aimable ni intéressée, alors d’habitude.A8heu- que l’argumentaire de vente était res tapantes, elle très bon, simple et technique, se attend àl’arrêt de souvient Nour Gouja. Même si on N bus, àcôté de l’Eco- en adéjà conscience, on se rend le supérieure de commerce de compte que ce n’est pas un métier Chambéry-Savoieoùelle aété facile. Il demande beaucoup d’ef- admise un an plus tôt. Aujour- forts en contrepartie de l’indépen- d’hui, l’étudianteest dispensée de dance qu’il procure.» cours. Unevoiture s’arrête. Après De réunions de travail en dis- de rapides présentations, Nour cussions personnelles, le contact s’installe côté passager et le véhi- avec le chef d’entreprise estbien cule démarre, direction Grenoble, plus direct que dans n’importe àune heure de route de Chambé- quelle autre situation que l’étu- ry, où Rémy Senay, le conducteur, diante adéjà expérimentée, qu’il arendez-vous. s’agisse de sesstages en entrepri- Pour ce patron d’une petite société de vente de solutions de «Les étudiants ont télécommunications aux profes- sionnels, une journée comme les souvent l’impression autres commence, entre discus- qu’ils vont sortir sion avec les clients et rencontre avec les prospects. Pour Nour de l’école et valoir très cher. Gouja, étudianteenpremière Je leur dis la vérité» année, c’est l’occasion de voir de Rémy Senay près àquoi ressemble la vie d’un chef d’entreprise chef d’entreprise. «Quand l’école nous aproposé se, où le patron est souvent àdis- L’Ecole supérieure cette rencontre, j’ai envoyé ma tance, ou des rencontres organi- de commerce candidature. J’étais curieuse de sées par l’ESC dans des amphi- de Chambéry-Savoie. voir àquoi ressemblait son théâtres bondés. D’ailleurs, l’étu- FRANCOIS HENRY/REA métier, comment ça marchait. Et diante, àlarecherche d’un stage, puis, dans un coin de ma tête, j’ai n’hésite pas àlui en glisser un toujourseu l’idée qu’unjour, peut- mot. «Onserend compte àce combattre certains préjugés. «Je être, je créerais ma boîte», racon- moment-là de la puissance du n’aime pas qu’on voie les chefs te la jeune femme. réseau, des portes que cela peut d’entreprise comme des gens qui Rémy Senay profite du trajet ouvrir, même si on nous en parle ne font pasgrand-chose, roulent pour évoquer son parcours. déjà beaucoup àl’école», sourit- en BMW et s’en mettent plein les Ancien salarié, il s’est mis àson elle. «J’ai appelé un ami pour lui poches. Ce n’est pas parce qu’on compte avant de rejoindre deux dire qu’une étudiante motivée est patron qu’on peut faire ce autres associés en fusionnant cherchait un stage, assure Rémy qu’on veut. Nous sommes liés aux leurs activités respectives. Apart Senay. Ce n’est pas le but premier banquiers, aux actionnaires, aux lesréponsesauxquestionsdel’étu- de la journée, mais tant mieux si clients… Les étudiants ont souvent diante, il ne change rien àsafaçon cela fonctionne.» l’impression qu’ils vont sortir de habituelle de travailler. L’idée, Pour ce chef d’entreprise de l’école et valoir très cher. Je leur dis c’est de donner àlajeune femme 58 ans, quiadéjà accompagné la vérité. Est-ce que ça leur fait une image fidèle de son activité. trois étudiants de l’ESC pendant envie?Cen’est pas sûr…» «Quandnous sommes arrivés chez une journée, il est important de En 2011, comme Nour Gouja, ET... LE MONDE PREND 33étudiants volontaires de l’ESC ont pu se rendre dans l’une des 27entreprises répertoriées par le UNEAUTRE DIMENSION Réseau entreprendre Savoie. L’an dernier, pour sa troisième édition, l’opération baptisée «24heures promo»aattiré 59étudiants et 46entreprises de la région. Savoir être Catherine Jean, qui yaparticipé en tant que chef d’entreprise à pour agiravecsens deux reprises, est convaincue de la pertinence du dispositif. «Le plus difficile est de trouver une journée type, avec toutes les facet- tes du métier, explique-t-elle. Tant que vous n’avez pas été patron, vous ne réalisez pas l’ampleur et la diversité des missions. Même les salariés se demandent parfois ce que fait le patron dans son bocal. En avoir fait l’expérience aidera ces futurs actifs àcomprendre les contraintes du métier.» Au sein de l’antenne locale de Réseau entreprendre,on se félicite du succès de la formule, quipour- rait être bientôt déclinée par d’autres offices régionaux de cette association, qui regroupe en Fran- UN PARCOURS D’EXCELLENCE ÀL’INTERNATIONAL ce 9500 chefs d’entreprise et se •Bachelor en Relations internationales donne pour mission d’accompa- gner les créateurs. Le réseau •M1enRelations internationales avec 2e semestredans une université savoyard met en avant un taux de partenaireanglophone GRADE DE MASTER satisfaction de 93 %etsouligne •M2mention Études internationales et européennes, spécialité sécurité que «près des deux tiers des étu- internationaleetdéfense DIPLÔMEBAC+5 VISÉ Étudier avec bonheur aujourd’hui diants affirment avoir changé de En partenariat avec l’Université PierreMendès FranceGrenobleII, diplôme d’État PARL’ÉTAT pour manager avec sens demain vision sur le chef d’entreprise». •MSC mention Manager de projets internationaux, spécialité relations Ces chiffres doivent rassurer internationales et action humanitaire quelque peu l’homme àl’origine www.ileri.fr En partenariat avec l'école3A, Titrecertifié Niveau I • 17 spécialisations de ce dispositif original, Claude UNEFORMATION UNIQUE, DES DÉBOUCHÉS MULTIPLES Varon, un entrepreneur autodi- 7-11Avenue des Chasseurs • 30 accords de doubles Organisations internationales, ministères, diplomatie, institutions européennes, ONG, dacte qui aquitté l’école à18ans, 75017 Paris -FRANCE diplômesinternationaux +33 (0)1 40 53 00 44 entreprises internationales, secteur de la défense, cabinets conseil, journalisme, monté sa première société à27, et collectivités localesetterritoriales… fait régulièrement le constat 25 rueSaint-Ambroise -75011 Paris amer que l’image des patrons ILERI Paris, l'école référente Tél. :0153364404•[email protected] n’est pas bonne. Et de glisser que des relations internationales depuis 1948 Établissement d’enseignement supérieur «c’est un métier contraignant, technique privéreconnupar l’État esg.fr mais pas inaccessible». p Sébastien Dumoulin 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 17

Un jeu sérieux Alarecherche de vaut mieux que talents à travers le monde des longs cours CityUniversityofHong Kong est une université dynamique en rapide croissance, qui recherche Des élèves de l’Inseec apprennent le commerce l'excellencedans les domaines de la recherche et grâce àune simulation 3D. Si leur héros vend de la formation professionnelle.Entant bien ses voitures, ils marquent des points qu'institution bénéficiantd'un financement

lest 10heures du matin ce mer- Alexsandra, Julie et Joël-Alexandre public,l'Universités'engage àencourager et à credi 24 octobre, et un embou- se sont installés avec un ordinateur teillage s’est formé àlasortie de portable dans une salle mise àdisposi- développer les talents des étudiants et àleur l’amphithéâtre. Les 500 élèves tion dans l’école. Le premiermodule à de première année de l’Inseec, valider est un questionnaire sur «les faireacquérir les connaissances nécessaires pour I école de commerce parisienne, essentiels de la vente», un document à ont été convoqués en trois groupes suc- lire avant de commencer le jeu. Cette contribuer au progrèséconomique et social. cessifs pour la conférence de lancement étape rapidement passée, l’équipe d’une session de trois jours consacrée migre vers la concession, virtuelle- Actuellement, l'Universitécomptesix auxtechniquesdevente.Ni coursmagis- ment bien sûr. tral ni intervention d’un professionnel Uncliententre.Ilveutchangerdevoi- Collèges/Ecoles.Ces deux prochaines années, du secteur. La journée s’annonce plus ture pour une Mégane modèle Expres- fun que d’habitude puisque la forma- sion, le modèle le moins cher. En analy- l'Universitéapour objectif de recruter 100 tion reposera sur un serious game,ou sant ses besoins et en argumentant, il jeu sérieux. Cet outil pédagogique nou- fautl’ameneràsedéciderpourlemodè- chercheurs supplémentaires venantdumonde veauressembleàs’y méprendreàunjeu le Privilège, quiembarque le plus d’op- vidéo, àceci près qu’il intègre une tions.Aucoursdeladiscussionquis’en- entier,dans différentesdisciplines comme les dimension d’acquisition de compéten- ces professionnelles. De nombreux jeux génériques sciences,l'ingénierie,lecommerce,les sciences Alors que les étudiants s’installent, rares sont ceux qui dégainent papier et sont désormais accessibles sociales,les lettres,ledroit,lacommunication, crayon.Enrevanche,lesécransd’ordina- sur des plates-formes teurs portables et de tablettes numéri- l'énergie, l'environnementetd'autres domaines ques fleurissent. «Pendant cette ses- auxquelles les écoles sion, vous utiliserez un jeu de techniques peuvent s’abonner de développementstratégiques en sciences de la de vente. Beaucoup d’entre vous seront dans quelques mois en stage d’immer- àdes tarifs préférentiels vie.L'Universitéoffreégalementlapossibilité sion dans ce secteur, ce qui vous permet- tra de mettre en perspective ce que vous gage, un choix de thèmes ou d’actions d'enseigner et de mener des recherches,pour allez expérimenter», commence Julien est proposé aux joueurs chaque fois Depauw, directeur des études et de l’in- que la vendeuse reprend la main. Après une durée d'un semestreàune année,en novation àl’Inseec. «Jevous invite àêtre concertation,les joueurs cliquent pour àfond. Si vous voulez jouer en pleine faire évoluer leur personnage dans la collaboration avec nos professeurs.Visitez notre nuit, moi ça me va bien», lance-t-il à direction voulue. l’auditoire, comme un défi. «Vous nous D’autres modules se débloquent au site: http://www.cityu.edu.hk/provost/ rendrezdansquarante-huitheuresexac- fur et àmesure de l’avancement:un tement la clé USB que nous allons vous questionnaire sur la simulation en cityu_international_transition.htm. remettre avec la capture d’écran de concession, un jeu où il faut repérer les votre meilleur score.» erreurs du vendeur, une vente éclair. Le serious game en question n’a pas Les points cumulés s’affichent sur une Une délégation de l'équipe de l'Université, été développé par l’Inseec. C’est une barreenbas de l’écran. «Enune heure, il entreprise spécialisée, Daesign, qui l’a était possible de finir le jeu. Mais il afal- dirigée par le PrésidentWay Kuo, viendraà d’abord conçu en 2008 pour Renault. lu le faire plusieurs fois, essayer plu- Didier Delcourt, responsable de la sieurs scénarios. Aunmoment, nous Paris en décembre2012 pour présenterles RenaultAcademy,estvenuexpliquerl’in- avons cliqué sur “Regretter” pour que la térêt de l’outil aux étudiants. «Levez la vendeuse revienne sur sa position, ce perspectives d'avenir de CityUniversityof main, ceux qui pensent que l’on peut for- qui n’était pas la bonne stratégie. C’est mer un vendeur avec un serious game», comme si on se prenait une gifle de la Hong Kong. demande-t-il. Timidité ou réel scepticis- part du client», témoigne Alexsandra. me,pas une main ne se lève. Didier Del- «Endiscutant àtrois, on échange sur ce court esquisse un sourire: «Dans l’entre- qui nous paraît la bonne stratégie. C’est prise aussi, les personnels étaient assez d’autant plus enrichissant que nous Date/horaires Lieu réfractaires, mais, aposteriori, les taux de n’avionspas tousd’expériencede laven- satisfaction sont excellents. Contraire- te. C’est une autre façon d’apprendre, er ment àune formation classique, beau- assez marrante, même si au bout d’un 1 décembre2012 Hotel Lutetia coup plus complexe àmettre en œuvre, le moment on sature.» vendeurpeutseconnecterquandil leveut Les jeux sérieux comme celui utilisé (samedi) 45, boulevardRaspail, pour s’entraîner et ça change tout.» àl’Inseec sont encore assez rares dans Soit la présentation de Renault est un le monde académique. Pour des rai- 15h00 –17h00 75006 Paris peu longue, soit la torpeur matinale sons financières, ils sont surtout utili- d’un lendemain de soirée étudiante se sés par de grandes entreprises. Le déve- fait sentir:onsent que l’assistance se loppementdujeu employéparRenault dissipe, entre menus bavardages et acoûté 150000euros.Pourle construc- teur automobile, cela ne revient qu’à Pour vous inscriremerci d'envoyerunemail à: Un client entre. Il veut changer une dizaine d’euros par personne for- mée, mais c’est largement hors de por- de voiture. En analysant tée des écoles. [email protected] ses besoins et en argumentant, Pourtant, ils s’installent quand même. Non seulement il existe cer- il faut l’amener àsedécider tains jeux gratuits, comme «Macyber pour le modèle Privilège, auto-entreprise», mais de nombreux jeux génériques sont désormais acces- qui embarque le plus d’options sibles sur des plates-formesauxquelles Pour rencontrer la délégation, prenez les écoles peuvent s’abonner àdes chatssurInternet.C’estautourdudirec- tarifs préférentiels –entre 7000 et rendez-vous en envoyant un email à: teurdeDaesign,DamianNolan,de pren- 10 000euros par an pour un jeu en dre la parole. Plutôt qu’un long dis- accès illimité, et des partenariats com- [email protected] cours, il lance une courte vidéo de pré- mencent àsenouer entre les organis- sentation du jeu. «Vous voyez, s’amu- mes de formation et les éditeurs de se-t-il, content de marquer un point si serious games. facilement, j’ai capté votre attention, Des études, comme celle menée par alors que précédemment vous avez tous le professeur HélèneMichel àGrenoble dormi. C’est biologique, c’est normal. Et Ecole de Management, se penchent sur cela montre l’avantage du serious game leurefficacité.«Nous noussommesren- sur une formation en présentiel.» ducompteque lesseriousgamesn’amé- Alasortie de l’amphi, par groupes de liorent pas systématiquement les trois, les étudiants reçoivent une clé connaissances théoriques ou pratiques. USB contenant le programme du jeu. Ils profitent beaucoup plus aux étu- Dans un environnement 3D qui repré- diants qui ont déjà eu une expérience sente une concession Renault, leur ava- préalabledudomaineétudié,qui ne res- Selon le dernier classement publié en 2012 par Quacquarelli Symonds,City University of tar virtuel est une jolie jeune femme en tent pas dans la dimension fictionnelle Hong Kong est classée 95ème au classement mondial des universités,12ème en Asie, tailleur qui va devoir relever les défis dujeu. Il fautdoncles préférerenrenfor- et 9ème parmi les 50 plus jeunes universités du monde de moins de 50 ans. en faisantpreuvede sensducontact, de cementqu’en découverte», assure cette capacité d’argumentation, d’écoute, enthousiaste, qui les utilise fréquem- d’assurance, d’organisation… Toutes ment dans ses cours. p http://www.cityu.edu.hk les qualités qui font un bon vendeur. Sébastien Dumoulin universités 0123 &grandes écoles Enseignements 18 Jeudi 15 novembre 2012

«Entre souplesse pédagogique et poids des traditions»

entretien|L’universitaire Bruno Belhoste dresse un portrait historique et sociologique des grandes écoles françaises. Selon lui, leur force réside dans leur diversité et leur capacité àfaire front commun pour défendre leurs intérêts

runo Belhoste estprofesseur d’histoire des sciences à l’université Paris-I-Pan- théon-Sorbonne. Cet univer- sitaire, fin connaisseur de B l’Ecole polytechnique, met en avant les spécificités de ce monde très diversifié qui sait se moderniser et faire front face àl’adversité.

Quelle place occupent les grandes écoles dans le paysage français? Une place majeure, incontestable- ment. D’abord, en termes d’effectifs, le poids des grandes écoles n’a rien de négli- geable. Selon la Conférence des grandes écoles,on compte350000 étudiants dans la filière classes préparatoires aux gran- des écoles-grandes écoles (CPGE-GE), soit «Lesystème des grandes écoles est resté une exception française, et c’est aujourd’hui un de ses problèmes »

15 %des effectifs totaux de l’enseigne- ment supérieur, et plus de 40%des diplô- mes de niveau master sont décernés àdes élèvesdegrandesécoles.Au-delàdeseffec- tifs, c’est leur rôle et leur prestige qui sont en cause. Les grandes écoles sont àla fois les écoles de l’excellence scolaire et de l’élitismesocial, du moins c’est com- me cela qu’on les voit. Il faut prendre également en compte L’amphithéâtre Richelieu, àl’université de la Sorbonne. l’influence des grandes écoles sur le systè- STEPHAN ZAUBITZER/PICTURETANK me de formation:d’abord, bien sûr, sur l’enseignement supérieur, où l’existence ce n’estmême pas envisageable le plus trouve un nombre grandissant d’écoles, taille critique, celui de la diversification de cette filière sélective représente pour souvent. Il faut avoir une stratégie à beaucoup plus récentes et moins légiti- du recrutement, sans oublier enfin la les universités un élément perturbateur long terme pour être admis dans une mes, surtout depuis trente ans. Certaines contestation d’un système qui paraît dis- ou stimulateur, comme on voudra;mais «très grande école»(TGE). Même l’en- montent en grade, si je puis dire, mais poser de grands privilèges au sein de l’en- aussi, ce qu’on dit moins souvent, en trée en classe préparatoire dépend très c’est difficile, car la hiérarchie des écoles seignement supérieur français. amont sur les lycées, par l’intermédiaire fortement de la classe sociale. Il suffit est très stable. des classes préparatoires aux grandes éco- pour s’en convaincre de comparer, à On sent une vraie remise en cause de la les, qui exercent un pouvoir d’influence et réussite scolaire égale, le choix des Al’origine, pourquoi les a-t-on créées? légitimité de ces grandes écoles;est-ce d’attraction direct sur les meilleurs élèves lycéens, selon l’origine sociale, entre les L’expression «grandes écoles»remon- une première dans l’histoire? et les établissements les plus cotés. deux filières sélectives que sont les te au dernier tiers du XIXe siècle. Elle appa- Lesgrandes écoles ont déjà été contes- CPGE et les instituts universitaires de raît sous la IIIe République, au moment où tées. Ce fut le cas au début du XXe siècle, N’occupent-elles pas une place dispro- technologie (IUT). un enseignement supérieur digne de ce lorsque les nouvelles universités ont portionnée dans la tête des Français? nom commence àsemettre en place, et ce cherché àdévelopper leurs propres for- Je ne pense pas. Les grandes écoles Apartir de quand se sont-elles instal- n’est pas un hasard. Les grandes écoles se mations d’ingénieur. Les universités ont représentent symboliquement l’élitis- lées sur ce piédestal? sont toujours définies par opposition aux prétenduaussiannexerles classes prépa- meàlafrançaise,la méritocratierépubli- On ne peut fixer de date. En fait, c’est institutions universitaires. Cela dit, leur ratoires, qui existaient dans les lycées caine, ycompris avec ses faux-sem- un processus historique long et comple- origine est beaucoup plus ancienne, puis- Bruno Belhoste. DR depuis plus d’un siècle. L’offensive a blants. Ce n’est pas rien. Dans certains xe. Certaines grandes écoles prestigieu- qu’on peut faire remonter les premières, échoué.Elleareprissous uneautreforme milieux, on rêve toujours de Polytechni- sessontsurunpiédestaldepuisleXIXe siè- comme l’Ecole nationale des ponts et resté très uniforme. Ensuite, la multiplica- dans les années 1960. Le système des que pour ses enfants, dès leur plus jeune cle. Pour d’autres, par exemple les écoles chaussées, la doyenne de nos grandes éco- tion des écoles et la montée des écoles de grandes écoles aété jugé malthusien, âge, et on les prépare en conséquence. En de commerce,c’est beaucoup plus récent. les, au XVIIIe siècle. La Révolution françai- commerce ont changé la donne. Cepen- impropre àassurer la formation de même temps, il faut se demander de Mais il faut ajouter que ce piédestal res- se, en détruisant les universités, qui ne dant, si les grandes écoles sont en concur- cadres supérieurs en grand nombre, dont quels Français il s’agit. Tout dépend des semble plutôt àune pyramide. Son som- renaîtrontenFrancequ’unsiècleplustard, rence entre elles, pour les recrutements et la France, en forte croissance, avait horizons d’attente. met,où figurent toujoursles mêmes TGE, adonné l’impulsion décisive. L’Ecole poly- pourlesdébouchés,ellesparviennentàfai- besoin. Encore une fois, les grandes éco- Dans les milieux populaires, on est généralementfortanciennes,esttrèseffi- technique,fondée en 1794, sera longtemps refrontcommun,avecbeaucoupd’efficaci- les ont su résister, en évoluant… bien loin de penser aux grandes écoles, lé. La base, en revanche, est large. On y le modèle de la grande école àlafrançaise. té, en particulier vis-à-vis des universités. C’est une des raisons de leur force. Lesautres pays qui ont copié notre Y-a-t-il un «inventeur»delagrande modèle de grandes écoles vivent-ils cet- école àlafrançaise? Au départ, qu’est-ce qui, dans leur péda- te même contestation aujourd’hui? École Pratique des Hautes Études S’il fallait donner un nom, je dirais Gas- gogie, les différencie des autres établis- D’abord, peut-on considérer que notre pard Monge. Après avoir été professeur à sements de formation? modèle aété copié?Ama connaissance 46, rue de Lille -75007 Paris -Tél. :0153636159 l’Ecole du génie de Mézières, une école Une grande école, avant d’être grande, non, même si telle ou telle école apuêtre www.ephe.fr d’ingénieurs militaires de haut niveau, est une école. C’est une question d’échelle une source d’inspiration àl’étranger. Le sous l’Ancien Régime, Monge aconçu et et de rapport avec l’environnement. Cela système des grandes écoles est resté une Enseignement et formation àlaRecherche fondé l’Ecole polytechnique. Son nom est donne plus de souplesse, ycompris sur le exceptionfrançaise, et c’est aujourd’hui unsymbole:c’estàlafoisungrandmathé- planpédagogique, encoreque le poidsdes un de ses problèmes. En France, le débat maticien, un vrai révolutionnaire et un traditions pèse souvent très lourd, sur- tourne essentiellement autour de la com- Sciences de la Vie et de la Terre patriote. Il incarne le mythique élitisme tout dans les TGE les plus anciennes. Mal- paraison entre la filière sélective des gran- Sciences Historiques et Philologiques républicain. Mais, évidemment, le systè- gréleur diversité,les grandes écolesparta- des écoles et les universités pour tous. Cela Sciences Religieuses me des grandesécoles est une invention gent aussi un certain nombre de traits et n’a pas d’équivalent ailleurs. collective qui n’a cessé d’évoluer. devaleursquilesdistinguentdesuniversi- En revanche, partout aujourd’hui, le ■ Diplôme EPHE tés:recrutement sélectif, organisation et mode de formation des élites fait l’objet Peut-on considérer que nos grandes corps enseignant spécifiques, rôle des d’une contestation. Est-il admissible que ■ Master Biologie Santé Ecologie écoles sont homogènes? anciens élèves, et contact étroit avec le dans un enseignement supérieur qui Signalisation et Systèmes Intégrés en Biologie Ellessontaucontrairetrèsdiverses.Ilya monde professionnel. s’estparailleursconsidérablementmassi- Environnement et Gestion de la Biodiversité des écoles vénérables et d’autres toutes fiéetmêmedémocratisé,lesfilièresélitis- Systèmes complexes :Cognitions Naturelle et Artificielle récentes;desécolesd’ingénieursetdeséco- Estimez-vous que cette spécificité s’est tes soient réservées aux mieux dotés Master Sciences historiques, philologiques et religieuses ■ les de commerce ;des écoles de haut perdue ou bien renforcée? socialement et financièrement, et même Sciences des religions et sociétés niveau et des écoles tout juste passables; Cette spécificité est ce qui fait l’attrait de plus en plus?Cephénomène, que l’on Études européennes, méditerranéennes et asiatiques des écoles publiques et des écoles privées; desécoles,etcelles-ciaimeraientlarenfor- dénonceaujourd’huicheznous,seretrou- ■ Études Doctorales des écoles recrutant sur concours et des cer. Les stratégies de distinction sont fon- ve en fait aussi bien aux Etats-Unis ou en ■ Diplôme post-doctoral écoles recrutant sur dossier;des écoles à damentales pour leur succès. Mais, d’un Angleterre. C’est une questionmondiale. Habilitation àdiriger des recherches l’enseignement très traditionnel et autrecôté,ilestcertainquedesforcespuis- Et c’est une question politique majeure, ■ d’autres pédagogiquement innovantes… santes jouent en faveur d’un rapproche- l’un des reflets dans l’univers scolaire de C’est cette diversité qui fait la force du sys- ment avec les universités:l’exemple sociétés de plus en plus inégalitaires.p Toutes nos formations sont accessibles au titre de la formation continue tème. Mais le phénomène est assez récent. étranger,lanécessitéd’associerl’enseigne- Propos recueillis par Jusqu’aux années 1960, le système est ment àlarecherche, le problème de la Maryline Baumard 0123 universités Enseignements &grandes écoles Jeudi 15 novembre 2012 19

Bonne gouvernance:àdéfinir

en bref Les 16 et 17novembre, cinq des plus grandes écoles de management du monde Agenda se retrouvent àParis pour le premier forum du «conseil des affaires et de la société» Les prochains Un pied en Afrique out un symbole. C’est Paris qui suppléments Le poids économique accueille le premier forum internatio- «Universités croissant du continent nal du tout nouveau Council on busi- et grandes écoles» noir pousse les grandes T nessand society,les 16 et 17novembreà Les écoles de l’Internet écoles françaises às’y la Maison des arts et métiers. daté 29novembre; installer. Des Cinq des écoles de management les plus La France et ses partenariats existaient réputées de par le monde, mais aussi toutes ingénieurs déjà, mais l’heure est à engagéesdansune approcheresponsablede la daté 13décembre; l’ouverture de campus gouvernance, avaient décidé de se réunir en Les masters et mastères sur place. Après BEM à 2011, pour «éclairer d’un regard neuf les daté 31janvier2013; Dakar en 2008 et grands enjeux internationaux àl’interface Réussir les concours, Euromed àMarrakech en entre le monde des affaires et la société». En après le baccalauréat 2009, l’Essec va installer créant ce club, elles ont également décidé d’or- ou après sa classe un programme à ganiser chaque année des journées de préparatoire? Maurice, «spécialement réflexion éclairées par les travaux des corps daté 14février2013; conçu pour répondre aux professoraux de ces institutions. Où s’inscrire après le bac? besoins de dirigeants C’est àl’Essec, la française du groupe, que daté 28février2013; d’entreprise de l’île revient le privilège d’organiser la première ses- Les MBA Maurice et de la région». sion de ce qui devrait devenir un rendez-vous daté 23mai2013. annuel mondialetunforum international de Parti pour Saclay dialogue. Son directeur, Pierre Tapie –qui quit- Les Salons L’Ensta (Ecole nationale te ses fonctionsenjuin2013–aété àl’originede du «Monde» des techniques avancées) la création de ce «Council». Salon des grandes écoles aquitté Paris pour le Les 17 et 18novembre, àla plateau de Saclay, àune Sensibilités culturelles Cité de la mode et du desi- quinzaine de kilomètres Le conseil, qui pourrait s’élargir dans les gn, Paris; de la capitale. La rentrée années àvenir, réunit la Business School de Salon Le Start s’est faite sur le nouveau l’université de Mannheim (Allemagne), la Tuck L’Essec va organiser le premier rendez-vous du Council on business and society. Formations artistiques, les er campus de six hectares, School of Business de l’université de Dart- NICOLAS THIBAUT/PHOTONONSTOP 1 et 2décembre, àlaCité de àdeux pas de mouth (Etats-Unis), la School of Management la mode et du design; Polytechnique. Ce n’est de l’université de Fudan (Chine) et la Keio Busi- discussionsouvertessurlesdéfiséconomiques desécoles. Ases yeux, l’évolution de la société Salon des masters que la première d’une ness School (Japon). Les associées comptabili- auxquelslaplanètevadevoirfaireface.Ledialo- et du monde des affaires passera par la produc- et des formations àbac +5 série d’installations sur sent 20 000 étudiants, certes, mais surtout guedoittrouverplacedansce quineseveutpas tion et le partage transgénérationnel et trans- Le 2février2013, àlaCité ce site, où doit naître en 90000 alumni (anciens), dont beaucoup occu- être un séminaire classique, mais un lieu culturel des savoirs et des connaissances. de la mode et du design; 2014 l’université pent des postes-clés dans tous les secteurs d’échangesoù les différentessensibilitéscultu- Un premier Livre blanc sera publié en 2013 et MBA Fair Paris-Saclay, regroupant industriels, partout dans le monde. relles puissent s’exprimer. pourrait ouvrir une collection s’intitulant Le 23mai2013 en soirée dix grandes écoles et Le thème de travail de l’année sera juste- Depuis qu’il est président de la Conférence «Inventer l’enseignement supérieur de dans les locaux du Monde, deux universités, et mentlagouvernanced’entreprise,avecensous- des grandes écoles, Pierre Tapie s’est largement demain». L’objectif consiste àpermettre aux 80, boulevard Auguste- ambitionnant de devenir titre:«Performance et responsabilité». Le pro- impliqué dans le débat éducatif national. Et n’a idées nées dans ce petit cénacle d’influencer Blanqui, Paris 13e. «une des dix meilleures gramme alternera entre des interventions pas limité son regard et ses propositions aux bien d’autres cercles. p Sur Internet universités mondiales». financières, d’autres plus sociologiques et des seuls sujets concernant les étudiants des gran- Maryline Baumard Salons-groupelemonde.com