DIMANCHE 10 FEVRIER – 16H

Johann Sebastian Bach Messe en si mineur BWV 232 Kyrie Gloria Credo

entracte

Sanctus Osanna in excelsis Benedictus Osanna in excelsis Agnus Dei Dona nobis pacem

Le Concert Spirituel, chœur et orchestre Hervé Niquet, direction Johannette Zomer, soprano Philippe Jaroussky, contre-ténor | Dimanche 10 février Emiliano Gonzalez-Toro, ténor João Fernandes, basse

Ce concert est enregistré par France Musique. Hervé Niquet | Le Concert Spirituel, en résidence à Montpellier, est subventionné par la DRAC Languedoc-Roussillon/ministère de la Culture, la communauté d’agglomération de Montpellier, la ville de Paris et le Sénat. Le Concert Spirituel bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas. Depuis la création en 1987 du Concert Spirituel par Hervé Niquet, les docteurs Bru ont été les tout premiers à lui assurer un soutien indéfectible. La Fondation Bru, créée en 2005 par Nicole Bru, prend désormais le relais.

Fin du concert vers 18h45. Le Concert Spirituel Spirituel Concert Le Johann Sebastian Bach (1685 – 1750) Messe en si mineur BWV 232

I. MISSA

Kyrie Kyrie eleison (chœur) Christe eleison (duetto soprano I – soprano II) Kyrie eleison (chœur) Gloria Gloria in excelsis Deo. Et in terra pax (chœur) Laudamus te (soprano II) Gratias agimus tibi (chœur) Domine Deus (duetto soprano I – ténor) Qui tollis peccata mundi (chœur) Qui sedes ad dextram Patris (alto) Quoniam tu solus sanctus (basse) Cum Sancto Spiritu (chœur)

II. SYMBOLUM NICENUM

Credo Credo in unum Deum (chœur) Patrem omnipotentem (chœur) Et in unum Dominum Jesum Christum (duetto soprano I – alto) Et incarnatus est (chœur) Crucifixus (chœur) Et resurrexit (chœur) Et in Spiritum Sanctum (basse) Confiteor (chœur) Et expecto (chœur)

III. SANCTUS

Sanctus Sanctus (chœur) Pleni sunt cœli et terra (chœur)

IV. OSANNA, BENEDICTUS, AGNUS DEI et DONA NOBIS PACEM

Osanna in excelsis (chœur) Benedictus (ténor) Osanna in excelsis (chœur) Agnus Dei (alto) Dona nobis pacem (chœur)

 DIMANCHE 10 FÉVRIER

Composition : 1746-1749, avec réutilisation d’œuvres précédemment composées (Sanctus en 1724, datation plus complexe des autres parties). Création : Credo probablement exécuté pour la consécration de l’école Saint-Thomas de Leipzig, le 5 juin 1732. Kyrie et Gloria (Missa) créés le 21 avril 1733 à l’occasion des vœux de fidélité du nouveau prince Électeur de Saxe, Auguste III. Sanctus exécuté dans les églises principales de Leipzig dès Noël 1724. Exécution intégrale en 1859. Effectif : solistes (2 sopranos, 1 alto, 1 ténor, 1 basse) ; chœur mixte (2 sopranos, 1 alto, 1 ténor, 1 basse) ; 3 trompettes, 2 flûtes traversières, 2 hautbois d’amour, 2 hautbois, 2 bassons, 1 cor, timbales ; cordes (2 violons, alto, violoncelle) ; continuo. Édition : Missa en 1833, par Nägeli ; la suite en 1845, par Nägeli et Nikolaus Simrock (Bonn). Durée : environ 2h25.

Dans les dernières années de sa vie, Johann Sebastian Bach acheva une série d’œuvres qui constituèrent un magnifique testament musical de tous les styles qu’il pratiqua, que ce soit le contrepoint avec l’Offrande musicale (1747), les Variations canoniques pour orgue (1747-1748) et L’Art de la fugue (1742-1750), ou la musique religieuse avec la Messe en si mineur (1746-1749). Mais contrairement aux autres monuments contrapuntiques cités précédemment, la Messe ne fut pas véritablement composée entre 1746 et 1749. Hormis deux sections du Credo qu’il conçut vraisemblablement en 1749, Bach retravailla des pièces qu’il avait écrites auparavant dans diverses circonstances. Il réussit un tour de force en créant une œuvre nouvelle et originale à partir d’un matériau composite. Bach délaissa également l’aria da capo et le récitatif, formes qu’il avait abondamment utilisées dans les cantates et les passions. Ainsi, il livre à la postérité, non pas sa conception de ce que devait être une messe, attitude paradoxale pour un compositeur profondément attaché au rite luthérien, mais sa vision de la musique religieuse. La Messe en si mineur constitue ainsi une admirable synthèse des différents styles qu’il pratiqua sa vie durant.

Sa genèse s’étendit donc sur plus de vingt années. Une première version du Credo fut sans doute exécutée pour la consécration de l’école Saint-Thomas de Leipzig, le 5 juin 1732. Un an plus tard, le 21 avril 1733, le Kyrie et le Gloria furent créés à l’occasion des vœux de fidélité du nouveau prince Électeur de Saxe, Auguste III. Quatre mois après cette exécution, Bach adressa au souverain le manuscrit précédé de la supplique suivante : « […] je m’offre avec la plus consciencieuse obéissance de démontrer en toute occasion mon zèle infatigable en composant de la musique sacrée aussi bien que pour l’orchestre chaque fois que Votre Majesté me fera la grâce de l’exiger […] ». La mise au point tardive de la Messe en si mineur explique pourquoi celle-ci ne fut jamais jouée dans son intégralité du vivant de Bach. Après le décès du cantor, l’autographe fut transmis à son fils cadet Carl Philipp Emanuel qui, en 1786, remania le Credo afin de le « moderniser ». Si des extraits furent régulièrement donnés entre 1811 et 1834, notamment par l’Académie de chant de Berlin, il fallut attendre 1859 pour que cette œuvre fût exécutée dans son intégralité (en traduction allemande !) sous la direction de Riedel.

La Messe en si mineur débute par un premier Kyrie particulièrement sombre dont le caractère funèbre, sans doute lié au décès d’Auguste II en 1733, contraste avec le rayonnant duo Christe eleison que chantent deux sopranos de manière homophone. Le deuxième

 Kyrie, qui clôt cette première section de la Messe en si, témoigne de la fascination de Bach envers la polyphonie des siècles passés. Il s’apparente à un chœur fugué à quatre voix rappelant le style pratiqué aux Pays-Bas au début du XVIIe siècle. Les instruments doublent les voix, mettant ainsi en valeur l’écriture extrêmement dense de cette pièce.

La première section du Gloria résulterait d’une transformation d’un mouvement de concerto aujourd’hui perdu. Dans ce morceau, Bach démontre son habileté à métamorphoser une œuvre purement instrumentale en un chœur majestueux. Vient ensuite un Laudamus te, magnifique exemple de dialogue entre le chant céleste de la soprano et le violon solo. Le Gratias provient du début de la cantate « Wir danken dir Gott, wir danken dir » BWV 29 (1731) ; Bach en a transformé le texte allemand, qui était également une adaptation du Gratias agimus tibi. Le Domine Deus répond au Laudamus te qui précède, cette fois-ci sous forme de duo vocal accompagné de ritournelles confiées à la flûte solo. La profonde intériorité et l’émotion duQui tollis, qui s’enchaîne immédiatement à l’allègre duo Laudamus te, démontre avec quel art et quelle ingéniosité Bach a su retravailler ce mouvement de la cantate « Schauet doch und sehet, ob irgend ein Schmerz sei » BWV 46 (1723). Les deux airs Qui sedes et Quoniam forment une paire contrastée : dans le Qui sedes, l’alto tisse un étroit dialogue avec le hautbois d’amour ponctué par les cordes, tandis que dans le Quoniam, la voix de basse se superpose à un trio constitué du cor incarnant la majesté du Christ et de deux bassons. Le Gloria se termine par un chœur jubilant accompagné de la splendeur des trompettes et des timbales, lequel, en offrant un pendant au premier mouvement, constitue un bel exemple d’architecture musicale.

Le Credo constitue l’un des sommets de l’œuvre et illustre magistralement le sens que Bach avait de la construction symétrique. Au centre se trouve le Crucifixus entouré de l’Et incarnatus et de l’Et resurrexit, ces sections formant une seule entité, elle-même encadrée de chaque côté par trois mouvements qui font écho respectivement aux trois autres : le Credo et le Patrem répondent à l’Expecto et au Confiteor, et le Et in unum au Et in Spiritum. Le chœur d’ouverture du Credo en stile antico repose sur un cantus firmus à sept voix que développent un chœur à cinq parties et les deux dessus de violons, tandis que le mouvement obstiné des basses incarne l’inébranlabilité de la foi. Le Patrem, qui provient de la cantate « Gott, wie dein Name, so ist auch dein Ruhm » BWV 171 (1729), illustre, sous forme de fugue concertante, la toute-puissance du père avec un chœur et un accompagnement instrumental éclatant. Après un premier duo Et in unum, qui évoque par certaines couleurs le style de Haendel, survient le Et incarnatus chanté par un chœur, moment d’où se dégage une intense émotion, ponctuée sans discontinuité par un même motif à l’unisson aux violons, symbole de l’incarnation. D’ailleurs, son écriture rappelle l’une des sections du de Pergolèse. Le Crucifixus, cœur de l’œuvre, emprunte la forme d’une passacaille issue du chœur de la cantate « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen » BWV 12 (1714), dont Bach remania avec subtilité l’instrumentation en l’adaptant au goût des années 1740-1750. Dans le Et in Spiritum Sanctum, la voix de basse forme un duo avec les hautbois d’amour qui répond à celui de l’Et in unum. Le chœur à cinq voix du Confiteor soutenu par un mouvement inexorable des basses instrumentales s’interrompt sur le mot

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« peccatorum » (« péchés »). Quant à l’Et expecto qui termine le Credo, il provient du chœur à quatre voix de la cantate « Gott, man lobet dich in der Stille » BWV 120 (1728-1729) auquel Bach adjoignit une cinquième voix, tour de force révélant son incroyable maîtrise de l’écriture contrapuntique.

Le Sanctus, qui date de 1724, a été exécuté à plusieurs reprises par Bach. Celui-ci suit le modèle instrumental de la sonate d’église et commence par un adagio auquel s’enchaîne un allegro fugué. L’Osanna, seul passage de la Messe écrit en double chœur, résulte du remaniement du chœur d’entrée de la cantate « Preise dein Glücke, gesegnetes Sachsen » BWV 215 (1734) et entoure le Benedictus, air pour ténor accompagné d’une flûte solo dont les tendres mélismes produisent un effet contrasté avec les doubles chœurs flamboyants.

La Messe se termine par un Agnus Dei en deux mouvements. Celui-ci commence par un air pour alto solo dont le modèle n’est autre que le « Ach bleibe doch » de la cantate « Lobet Gott in seinen Reichen » BWV 11 (1735), magnifique témoignage de l’expression du sentiment religieux. Le Dona nobis qui clôt la Messe reprend textuellement le Gratias du Gloria, initiative que d’aucuns jugèrent malheureuse par comparaison avec les fins magistrales duGloria et du Credo. Mais en choisissant cette conclusion, Bach a certainement voulu laisser l’auditeur sur l’ardente ferveur qui émanait du Gratias. En portant à son plus haut degré la maîtrise d’un contrepoint luxuriant et varié, combiné à une architecture monumentale, Bach a livré un testament inestimable, synthèse admirable de deux siècles de musique religieuse, tout en ouvrant la voie à un autre monde, celui de l’ère classique.

Denis Herlin

 Kyrie Kyrie

Kyrie eleison. Seigneur, ayez pitié ! Christe eleison. Christ, ayez pitié ! Kyrie eleison. Seigneur, ayez pitié !

Gloria Gloria

Gloria in excelsis Deo Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et in terra pax hominibus et paix sur la terre aux hommes bonæ voluntatis. de bonne volonté. Laudamus te, Nous Vous louons, benedicimus te, nous Vous bénissons, adoramus te, nous Vous adorons, glorificamus te. nous Vous glorifions. Gratias agimus tibi Nous Vous rendons grâces propter magnam gloriam tuam. pour Votre gloire immense. Domine Deus, Rex cœlestis, Seigneur Dieu, Roi des cieux, Deus Pater omnipotens. Dieu Père tout-puissant ! Domine Fili unigenite Seigneur, Fils unique de Dieu, Jesu Christe altissime Jésus-Christ, Très-Haut ! Domine Deus, agnus Dei, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Filius Patris. Fils du Père ! Qui tollis peccata mundi, Vous qui effacez les péchés du monde, miserere nobis. ayez pitié de nous. Qui tollis peccata mundi, Vous qui effacez les péchés du monde, suscipe deprecationem nostram. recevez notre prière. Qui sedes ad dexteram Patris Vous qui siégez à la droite du Père, miserere nobis. ayez pitié de nous. Quoniam tu solus sanctus, Car vous êtes le seul Saint ; tu solus Dominus, le seul Seigneur ; tu solus altissimus, le seul Très-Haut, Jesu Christe. Jésus-Christ. Cum Sancto Spiritu Avec le Saint-Esprit in gloria Dei Patris. dans la gloire de Dieu le Père. Amen. Ainsi soit-il.

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Credo Credo

Credo in unum Deum. Je crois en un seul Dieu. Patrem omnipotentem, le Père tout-Puissant, factorem cœli et terræ créateur du ciel et de la terre, visibilium omnium et invisibilium. de tout l’univers visible et invisible. Et in unum Dominum Jesum Christum, Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Filium Dei unigenitum Fils unique de Dieu, et ex Patre natum né du Père ante omnia sæcula. avant tous les siècles. Deum de Deo, lumen de lumine, Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, Deum verum de Deo vero, vrai Dieu né du vrai Dieu, genitum, non factum engendré, non créé, consubstantialem Patri, consubstantiel au Père, per quem omnia facta sunt. par qui tout a été fait ; Qui propter nos homines qui pour nous autres hommes et propter nostram salutem et pour notre salut, descendit de cœlis. est descendu des cieux. Et incarnatus est Qui s’est incarné par l’opération de Spiritu Sancto du Saint-Esprit dans le sein ex Maria virgine de la Vierge Marie et homo factus est. et s’est fait homme. Crucifixus etiam pro nobis, Qui a également été crucifié, pour nous, sub Pontio Pilato a souffert sous Ponce Pilate ; passus et sepultus est. et a été mis au tombeau. Et resurrexit tertia die, Est ressuscité le troisième jour secundum scripturas selon les Écritures. et ascendit in coelum, Est monté au ciel sedet ad dexteram Dei Patris, et est assis à la droite de Dieu le Père, et iterum venturus est cum gloria, d’où il viendra dans sa gloire judicare vivos et mortuos, juger les vivants et les morts cujus regni non erit finis. et dont le règne n’aura pas de fin. Et in Spiritum Sanctum Dominum Et je crois au Saint-Esprit, et vivificantem, seigneur et vivificateur ; qui ex Patre Filioque procedit. qui procède du Père et du Fils, Qui cum Patre et Filio qui est adoré et glorifié, simul adoratur et conglorificatur, par le Père et le Fils, qui locutus est per Prophetas. qui a parlé par les Prophètes. Et unam sanctam catholicam Je crois en une Église Sainte, et apostolicam ecclesiam. Catholique et Apostolique Confiteor unum baptisma Je reconnais un seul baptême in remissionem peccatorum. pour la rémission des péchés. Et exspecto resurrectionem mortuorum Et j’attends la résurrection des morts, et vitam venturi sæculi. Amen. et la vie des siècles à venir. Ainsi soit-il.

 Sanctus Sanctus

Sanctus, sanctus, sanctus Saint, saint, saint Dominus Deus Sabaoth. est le Seigneur, Dieu des armées. Pleni sunt cœli et terra gloria ejus. Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire. Osanna in excelsis. Hosanna au plus haut des cieux ! Benedictus qui venit Béni soit celui qui vient in nomine Domini. au nom du Seigneur ! Osanna in excelsis. Hosanna au plus haut des cieux !

Agnus Dei Agnus Dei

Agnus Dei qui tollis peccata mundi, Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, miserere nobis. ayez pitié de nous ! Dona nobis pacem. Donnez-nous la paix !

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Johannette Zomer Frans Brüggen), des œuvres de Purcell et espagnol. On aura prochainement La soprano néerlandaise Johannette avec l’Orchestre de l’Âge des Lumières l’occasion de l’entendre dans le rôle Zomer a travaillé pendant plusieurs (direction Gustav Leonhardt), le Messie de Pamina (La Flûte enchantée) au années comme analyste en de Haendel avec le Gewandhaus de Nationale Reisopera et en concert microbiologie avant d’entrer au Leipzig et Reinhardt Goebel, l’Oratorio avec l’Orchestre du Concertgebouw Conservatoire Sweelinck d’Amsterdam de Noël de Bach avec le Gabrieli d’Amsterdam (direction Iván Fischer) où elle a été formée par Charles Van Consort (direction Paul McCreesh) ; et l’Orchestre Philharmonique de Radio Tassel. Elle travaille actuellement avec elle a également interprété Kurt Weill France (direction Christian Zacharias). Diane Forlano. Johannette Zomer fait et Darius Milhaud avec l’Ebony Band ses débuts à l’opéra en interprétant à la Cité de la musique. Johannette Philippe Jaroussky le rôle du page Tebaldo dans Don Zomer a enregistré le rôle-titre de Lors de la dernière cérémonie des Carlo de Verdi avec le Nationale Theodora de Haendel avec le Collegium Victoires de la Musique classique (salle Reisopera (Pays-Bas). Pour cette même Cartusianum et Peter Neumann Pleyel, Paris, février 2007), Philippe compagnie, elle incarne par la suite (Dabringhaus & Grimm), la Passion selon Jaroussky a remporté le titre d’Artiste Mélisande dans Pelléas et Mélisande saint Mathieu de Bach, Membra Jesu lyrique de l’année. Cette distinction de Debussy, Belinda dans Didon et Énée Nostri de Buxtehude et l’Oratorio de Noël confirme brillamment la Victoire de Purcell, la Musique et Eurydice dans de Bach avec la Société Bach des Pays- remportée en 2004 dans la catégorie Orphée de Monteverdi, Smorfiosa dans Bas (direction Jos Van Veldhoven, label Révélation lyrique et récompense une l’Opera Seria de Gassman, Dalinda Channel Classics), les cantates de Bach maturation artistique et un parcours dans Ariodante de Haendel, Ilia dans avec l’Orchestre baroque d’Amsterdam musical sans faute. Des qualités Idoménée, Pamina dans La Flûte et Ton Koopman pour Challenge Records exceptionnelles expliquent ses débuts enchantée de Mozart et Amanda dans Le mais aussi avec le Florilegium pour foudroyants. Alors qu’il n’a pas encore Grand Macabre de Ligeti. Elle interprète Channel Classics, les cantates de Bach décroché son diplôme de chant (obtenu également Oberto (Alcina de Haendel) avec le Collegium Vocale et le en 2001 au Conservatoire National de avec l’Opéra Comique, Amanda (Le de Fauré avec l’Orchestre des Champs- Région de Paris avec félicitations du Grand Macabre de Ligeti) avec l’Opéra de Élysées (direction Philippe Herreweghe, jury), Philippe Jaroussky attire dès 2000 Flandre et Eurydice (Orphée de Gluck) chez harmonia mundi). Sa discographie l’attention du monde musical : d’abord avec le Symphonique de Bamberg et comprend en outre plusieurs albums de dans l’oratorio Sedecia d’Alessandro Christian Zacharias. Johannette Zomer récital pour Channel Classics dont Death Scarlatti, avec l’ensemble Il Seminario s’est produite en concert avec les plus and Devotion (œuvres de Buxtehude, Musicale et Gérard Lesne (festivals de grands spécialistes de la musique Weckman et Tunder) avec la Capella Royaumont et d’Ambronay, enregistré baroque (Ton Koopman, Frans Brüggen, Figuralis, Buxtehude et les Leçons chez Virgin Classics), puis dans une René Jacobs, Reinhardt Goebel, Paul de Ténèbres de François Couperin, trilogie de Monteverdi (Orphée, Le McCreesh) et sous la direction des chefs Splendore di Roma et les Nuove Musiche Retour d’Ulysse et Le Couronnement les plus renommés dans les répertoires de Caccini avec le théorbiste Fred de Poppée) très remarquée, avec La du XXe siècle et contemporain (Kent Jacobs. Elle donne régulièrement des Grande Écurie de Jean-Claude Malgoire Nagano, Daniel Harding, Valery Gergiev, récitals avec le pianofortiste Arthur (Théâtre des Champs-Élysées). L’année Reinbert de Leeuw, Peter Eötvös). Ses Schoonderwoerd (avec qui elle a par suivante, Jean-Claude Malgoire lui récents engagements ont permis de ailleurs enregistré des lieder de Schubert permet de briller cette fois dans l’opéra l’entendre dans la Messe en do mineur pour Alpha) et fait partie des ensembles de Vivaldi Catone in Utica, dans le rôle de Mozart avec le Northern Sinfonia de musique ancienne Compania Vocale d’Arbace (Opéra Comique de Paris – label (direction Thomas Zehetmair), la Messe et Antequera avec qui elle chante des Dynamic). Philippe Jaroussky affirme en si mineur de Johann Sebastian Bach cantigas médiévales et des œuvres d’emblée une aisance indiscutable tant avec l’Orchestre de la Tonhalle (direction des répertoires baroques napolitain dans les raffinements du XVIIe siècle

 italien que dans les pyrotechnies de de Berlin dans le rôle de Télémaque autres). Philippe Jaroussky est l’un des l’opéra seria, deux répertoires qui ne le du Retour d’Ulysse de Monteverdi fondateurs de l’ensemble Artaserse en quitteront plus. Dans son répertoire du (direction René Jacobs, mise en scène 2002 ; il en assure la direction artistique XVIIIe siècle, Antonio Vivaldi occupe une Immo Karaman). Durant l’année 2007, et a parcouru la France et l’Europe place de choix. Avec l’Ensemble Matheus Philippe Jaroussky chante le rôle-titre à ses côtés dans un programme intitulé de Jean-Christophe Spinosi, il participe du Sant’Alessio de Stefano Landi avec Beata Vergine (musique mariale du ainsi à plusieurs opéras – La verità in Les Arts Florissants (direction William Seicento). Cet ensemble se consacre cimento, Orlando furioso, La fida ninfa Christie, mise en scène Benjamin Lazar), au répertoire vocal de chambre et s’est et La Griselda – donnés triomphalement production qui prend ses quartiers produit dans maints festivals et dans de dans toute l’Europe. Il est en outre un successivement au Théâtre des Champs- nombreuses salles de prestige (Festivals interprète de référence du fameux Nisi Élysées, au Théâtre de Caen, à l’Opéra d’Ambronay, Sablé, Saint-Michel-en- Dominus du « Prete rosso », tant avec de Nancy, au Teatro Real de Madrid, Thiérache, Lyon, Salle Gaveau à Paris l’Ensemble Matheus qu’avec La Grande au Grand Théâtre de Genève, au Grand et Escorial à Madrid, entre d’autres). Écurie de Jean-Claude Malgoire. C’est Théâtre de Luxembourg, au Barbican C’est avec Artaserse que Philippe avec ce dernier que Philippe Jaroussky de Londres et au Rose Theater de Jaroussky a gravé son premier disque- a abordé plusieurs des grands rôles New York. Il tient le rôle principal dans récital, consacré à Benedetto Ferrari, haendeliens : Néron dans Agrippina en l’Orphée de Gluck (La Grande Écurie, paru chez Ambroisie et plusieurs fois 2003 puis le rôle-titre de Rinaldo en direction Jean-Claude Malgoire, avril récompensé (Diapason découverte, 2005 (Théâtre des Champs-Élysées). 2007) et chante la Messe en si mineur Recommandé de Répertoire, Timbre Il effectue des débuts éclatants dans de Johann Sebastian Bach avec les de platine d’Opéra International, le rôle de Ptolémée dans Jules César Musiciens du Louvre-Grenoble de Marc Prix de l’Académie Charles-Cros). (Opéra de Nancy, mise en scène de Minkowski (mars 2007). En juillet 2007, La discographie de Philippe Jaroussky Yannis Kokkos). C’est également il fait ses premiers pas en Australie avec est déjà considérable. Il enregistre Haendel qui constitue l’épine dorsale une série de concerts en compagnie de en exclusivité pour le label Virgin d’un programme consacré au castrat l’Australian Brandenburg Orchestra. En Classics, pour lequel il a déjà gravé Carestini, pour la première collaboration mars 2008, il créera une œuvre pour plusieurs disques unanimement salués avec Le Concert d’Astrée d’Emmanuelle contre-ténor et orchestre symphonique par la critique. Outre Concert pour Haïm (concerts au Théâtre de Caen de Marc-André Dalbavie qui sera Mazarin (ensemble La Fenice, Jean puis au Théâtre des Champs-Élysées, reprise par de prestigieuses phalanges Tubéry), il a enregistré avec l’ensemble mars 2006). En juin 2006, Philippe (Orchestre National de Lyon, Orchestre Artaserse des cantates virtuoses de Jaroussky chante aussi le rôle de symphonique de la Radio finlandaise, Vivaldi (9 de Classica-Répertoire, 10 l’Esprit dans Didon et Énée de Purcell, Orchestre symphonique d’Essen). de Luister, Prix Echo Klassik) et Beata avec Jessye Norman, les Musiciens En mai 2008, un récital au Théâtre Vergine (5 Diapason, 9 de Classica- du Louvre-Grenoble et Marc Minkowski des Champs-Élysées sera l’occasion Répertoire, Timbre de diamant d’Opéra (Théâtre du Châtelet, Paris). Dans le d’une première rencontre avec Le Cercle International). Viennent de paraître chez Seicento italien, Philippe Jaroussky de l’Harmonie, dirigé par Jérémie Virgin Classics trois enregistrements trouve à employer pleinement sa Rhorer, dans des œuvres de Haendel, avec Le Concert d’Astrée d’Emmanuelle maîtrise exceptionnelle des nuances Gluck et Mozart ; Philippe Jaroussky Haïm : L’Histoire d’un castrat : Carestini, et une ligne de chant souveraine. Outre sera aux côtés de Fabio Biondi et le Dixit Dominus de Haendel et le des collaborations fructueuses avec d’Europa Galante dans Ercole amante de Magnificat de Johann Sebastian Bach, des ensembles spécialisés tels que Cavalli (hiver 2008, New York et Vienne). ainsi que Lamenti du XVIIe siècle. Son La Fenice (Jean Tubéry) et L’Arpeggiata En compagnie du pianiste Jérôme dernier disque chez Virgin Classics, Christina Pluhar), il a effectué des Ducros, il s’attaquera aux mélodies Heroes (airs d’opéras de Vivaldi avec débuts triomphaux à la Staatsoper françaises (Hahn, Debussy, Fauré, entre l’Ensemble Matheus – Diapason d’or,

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10 de Classica-Répertoire, Choc du nuit d’été de Britten, le marin dans dans Le Combat de Tancrède et Clorinde Monde de la Musique) est l’un des Didon et Enée de Purcell, Valerio dans et l’Esprit dans le Ballet des Ingrates. plus grands succès discographiques La capricciosa corretta, Nathanaël dans Parmi ses projets de rôles figurent le de l’hiver 2006-2007 (plus de 50 000 Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, berger dans Œdipe d’Enesco, l’Incredibile exemplaires vendus à ce jour). Signalons Monostatos dans La Flûte enchantée dans André Chénier d’Umberto Giordano, aussi que Philippe Jaroussky prend de Mozart, Gaston dans La Traviata Tisiphone dans Hippolyte et Aricie de une part active aux enregistrements de Verdi, Tersandre dans le Roland Rameau, le comte Miguel de Panatellas de l’Ensemble Matheus dans le cadre de Lully, un paladin et la fée Manto dans La Périchole d’Offenbach et le de l’édition Vivaldi de naïve (La verità in dans Les Paladins de Rameau ainsi que, remendado dans Carmen de Bizet cimento, Orlando furioso et La Griselda). tout récemment, le premier berger au Théâtre du Capitole de Toulouse. dans l’Orfeo de Monteverdi au Grand Le Triomphe du Temps et de la Vérité Emiliano Gonzalez-Toro Théâtre de Genève, et le remendado d’Haendel avec l’Akademie für Alte Musik Né à Genève de parents chiliens, (contrebandier) dans Carmen de Bizet à de Berlin, les Vêpres de Monteverdi avec Emiliano Gonzalez-Toro étudie le chant, l’Opéra de Lausanne. La saison dernière, l’Arpeggiata et le Requiem de Campra le piano et le hautbois au Conservatoire il chante des madrigaux de Monteverdi avec les Talens Lyriques (tournée en de Genève puis au Conservatoire de à l’Opéra de Bordeaux et au Théâtre France et Espagne) font partie de ses Lausanne où il obtient un Prix de du Châtelet à Paris sous la direction de projets de concert. Emiliano Gonzalez- virtuosité avec les félicitations du jury. Christophe Rousset, interprète Lucano Toro vient d’enregistrer des Messes En 1998 et 1999, il obtient la bourse dans Le Couronnement de Poppée brèves de Johann Sebastian Bach de la Fondation Ernst Göhner (Migros) de Monteverdi au Théâtre du Capitole avec le jeune ensemble Pygmalion et se perfectionne auprès d’Anthony de Toulouse et Eurimaque dans (Alpha) et enregistrera cette saison Rolfe-Johnson à Londres ; depuis Le Retour d’Ulysse (Monteverdi) la Messe en si mineur de Bach avec octobre 2001, il reçoit les conseils au Grand Théâtre de Genève, où les Musiciens du Louvre-Grenoble. du ténor espagnol Rubén Amoretti. il a également interprété Lucano. Il a débuté dans l’Ensemble Vocal Il interprète Adraste dans de João Fernandes de Lausanne, sous la direction de sous la direction d’Hervé Né en République démocratique du Michel Corboz, d’abord comme Niquet à Beaune, Montpellier et au Congo (ex-Zaïre), João Fernandes, jeune choriste professionnel puis comme Théâtre des Champs-Élysées. Avec basse portugais, a très vite entamé une soliste dans le Requiem de Mozart, Les Talens Lyriques, sous la direction carrière prometteuse dès sa sortie de les Messes de Haydn, le Messie de de Christophe Rousset, il chante dans la Guildhall School de Londres où il a pu Haendel et les Vêpres de Monteverdi, Il tutore burlato de Martín y Soler, La étudier grâce aux bourses conjointes entre autres, et a été invité dans Pastorale de Charpentier et l’Oratorio de l’institution londonienne et de la plusieurs festivals comme La Chaise- de Noël de Johann Sebastian Bach, Fondation Gulbenkian au Portugal. Dieu, Noirlac, Beaune, les Folles en tournée en France, Espagne et Fort applaudi pour la conjonction de Journées de Nantes et de Lisbonne, Allemagne. Plus récemment, il a fait ses musicalité, de puissance et de densité ou encore Utrecht. Il a notamment débuts à la Staatsoper de Berlin dans les tragique dont il a su faire preuve dans participé aux enregistrements des Vêpres de Monteverdi sous la direction une trentaine d’apparitions lyriques Vêpres de Monteverdi avec l’Ensemble de René Jacobs et a interprété Iro dans un répertoire varié (de Monteverdi Orlando Fribourg sous la direction dans Le Retour d’Ulysse de Monteverdi jusqu’aux créations contemporaines), de Laurent Gendre (chez Cascavelle), sous la direction de Jean-Claude cet élève de Rudolf Piernay, soliste de La capricciosa coretta de Martín Malgoire. Il a fait également ses débuts recherché, est déjà une gloire naissante y Soler (naïve) et le Roland de Lully à l’Opéra d’Amsterdam dans plusieurs de la scène européenne. C’est par des (Ambroisie). À l’opéra, il a interprété rôles monteverdiens : Arnalta dans Le chefs tels que Sir Colin Davis, David les rôles de Flûte dans le Songe d’une Couronnement de Poppée, le narrateur Stern, Christophe Rousset, René Jacobs

11 et William Christie que le jeune chanteur Daphnis et Chloé de Boismortier, entre Poitou-Charentes. Il dirige le concert se fait connaître en Europe, en Amérique autres). Pour Hervé Niquet, passion du nouvel an à la Philharmonie de Berlin et en Asie. De l’Amérique du Sud à ne rime pas avec exclusion : Haendel, avec le Messie de Haendel à la tête du Shanghai, les projets ne manquent pas. Lorenzani, Purcell, Bach, Haydn, Gossec, RIAS Kammerchor et de l’Akademie Cette année seulement, il a tenu les rôles Rigel, Philidor et Mozart figurent eux für Alte Musik de Berlin. Durant la saison de Pluton dans La Descente d’Orphée aussi fréquemment aux programmes du 2007-2008, Hervé Niquet dirige des aux enfers et d’Achis dans David et Concert Spirituel. C’est avec le même œuvres de Chabrier, Ambroise Thomas, Jonathas de Charpentier, Tiferne dans esprit de curiosité et de relecture du Gounod, Delibes et des symphonies Eliogabalo de Cavalli, Atrace dans répertoire qu’Hervé Niquet crée en de Schumann et Beethoven à la tête L’empio punito de Melani et Buralicchio 2002 à Montréal La Nouvele Sinfonie, de l’Orchestre National de Montpellier. dans L’equivoco stravagante de Rossini, orchestre canadien dont la vocation À la scène, il dirige La Flûte enchantée et s’est produit en récital de lieder et de est de défendre la musique baroque de Mozart et Orphée aux enfers romances russes au Festival d’Ulverston française en Amérique du Nord. Soutenu d’Offenbach (Opéra de Montpellier) (Angleterre). Il prépare actuellement dès l’origine par la Fondation BNP ainsi que l’Orfeo de Monteverdi en le rôle d’Orcan dans Les Paladins de Paribas, le travail de cette formation Croatie. À la tête de l’Académie Baroque Rameau et le rôle de Sénèque dans a été récompensé par le Prix AFAA en d’Ambronay, il monte Le Carnaval et Le Couronnement de Poppée 2003. L’année suivante, Hervé Niquet est la Folie de Destouches en tournée de Monteverdi à l’Opéra de nommé chef et directeur artistique de à travers l’Europe (Festival d’opéra Lyon (direction William Christie, l’orchestre symphonique de l’Académie de Sibiu, Opéra de Bucarest, Opéra mise en scène Peter Stein). Beethoven à Anvers. En 2006, il crée de Varsovie, Auditorium de Valladolid, un grand chœur symphonique régional Opéra Comique de Paris, Opéra de Hervé Niquet en Languedoc-Roussillon. Appréciant Reims, Capitole de Toulouse). La saison Après une formation complète de également les musiques du XIXe siècle, prochaine, il dirigera notamment claveciniste, organiste, pianiste, Hervé Niquet est régulièrement invité à La Belle Hélène d’Offenbach à l’Opéra chanteur, compositeur, chef de chœur diriger chœurs et orchestres dans des de Nantes et d’Angers et des symphonies et chef d’orchestre, Hervé Niquet fait ouvrages symphoniques et lyriques de de Gossec, Leduc et Dalayrac avec ses premiers pas en tant que chef de Lesueur, Gounod, Chabrier, Offenbach, l’Orchestre d’Auvergne. À la tête du chant à l’Opéra national de Paris (1980). Berlioz, Franck, Dukas, Mendelssohn Concert Spirituel, il dirigera Le Roi En 1987, il fonde Le Concert Spirituel et Schumann, entre autres. Parmi ses Arthur de Purcell (Théâtre des Champs- avec lequel il explore depuis lors les nombreuses productions en 2006-2007, Élysées, Opéra de Montpellier, Barbican répertoires rares de l’époque baroque, Hervé Niquet dirige Mahler au Japon, de Londres et Grande Philharmonie de privilégiant le patrimoine français Saint-Saëns à Cracovie, Dauvergne, Luxembourg), de Mozart auquel il consacre la majeure partie de Rebel, Rameau et Rigel à Zagreb, à l’Opéra de Montpellier, le Requiem son énergie : tout en interprétant des Mendelssohn, Mozart, Méhul, Halévy de Mozart en tournée et notamment œuvres sacrées emblématiques (messes et Gounod à la tête de l’Orchestre à la à Paris, les Water et motets de Charpentier, Lully, Gilles, National de Montpellier, Mozart avec Music et Music for the Royal Fireworks Campra, Rameau, Colasse, Desmarest l’Orchestre National des Pays de la Loire, de Haendel en tournée en Europe et Boismortier), il s’attache à ressusciter ainsi que Paul et Virginie de Lesueur à au Concertgebouw d’Amsterdam, les chefs-d’œuvre du théâtre lyrique la tête de l’Orchestre Philharmonique au De Doelen de Rotterdam, français (Proserpine de Lully, Médée de de Radio France. Il donne La Création au Vredenburg d’Utrecht, à la Halle Charpentier, Sémélé de Marais, Callirhoé et la Messe Nelson de Haydn à la tête aux Grains de Toulouse, au Palais de Destouches, Le Triomphe d’Iris de du Sinfonia Varsovia, mais aussi des des Beaux-Arts de Bruxelles puis Clérambault, Pygmalion de Rameau, œuvres de Varney, Gounod, Offenbach en tournée au Japon à Nagoya, Don Quichotte chez la duchesse et et Ambroise Thomas avec l’Orchestre Osaka, Tokyo, Sapporo et Kitara.

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Hervé Niquet a reçu l’Edison Price au Rameau, Gilles, Brossard, Desmarest, Radio France et Montpellier, Festival Concertgebouw d’Amsterdam pour Colasse, Lalande, Philidor), musique de Schwetzingen, Festival de musique l’enregistrement de cette production. instrumentale (Boismortier) et surtout MDR de Leipzig, Festival de La Chaise- opéra, domaine dans lequel les Dieu, Festival des musiques sacrées Le Concert Spirituel musiciens de l’ensemble exhument des de Fès (Maroc). Le Concert Spirituel Le Concert Spirituel fut la première chefs-d’œuvre oubliés, comme Médée est également invité dans les plus et la plus prestigieuse des institutions de Charpentier, Sémélé de Marin Marais, grandes salles en France et à l’étranger : de concert public en France au XVIIIe Proserpine de Lully, Le Triomphe d’Iris Concertgebouw (Amsterdam), Palais siècle (1725-1789). Réputé dans toute de Clérambault, Daphnis et Chloé et des Beaux-Arts (Bruxelles), Kurhaus l’Europe, il attirait les plus grands Don Quichotte chez la duchesse de de Wiesbaden, Victoria Hall (Genève), virtuoses et les principaux compositeurs Boismortier, Pygmalion de Rameau ou Barbican (Londres), Grande Philharmonie de l’époque. La programmation y était Callirhoé de Destouches. Avec l’esprit de Luxembourg, Opéra d’Avignon, audacieuse : le patrimoine français y d’ouverture qui caractérisait le Concert Opéra de Rouen, Opéra de Montpellier, côtoyait les créations les plus originales Spirituel de Paris, Hervé Niquet aborde Auditorium de Lyon, Desingel (Anvers), et les genres les plus éclectiques y aussi les œuvres de Purcell (Roi Arthur, Opéra Comique, Salle Pleyel, Théâtre furent joués (divertissements, extraits Didon et Énée), Lorenzani (motets), des Champs-Élysées, Théâtre du d’opéras, cantates, grands motets, Bach (Messe en si) ou Haendel (le Châtelet et Cité de la musique (Paris), symphonies, sonates et concertos). Messie, Water Music, Music for the Royal Palais des Papes (Avignon), Arsenal La masse imposante des solistes, des Fireworks). Il se penche également sur (Metz), Gulbenkian (Lisbonne), Library choristes et des instrumentistes – plus le répertoire classique dont il interprète of Congress (Washington). Le Concert d’une centaine ! – réunissait les meilleurs des ouvrages célèbres (Don Giovanni, Spirituel a été nommé aux Grammy interprètes que la France comptait alors. Requiem, Symphonie « Paris » de Awards pour les Sérénades chez Marie C’est en hommage à cette institution Mozart, Les Sept Dernières Paroles du Leczinska de Boismortier. Plusieurs de historique qu’Hervé Niquet choisit de Christ en croix de Haydn) ou inconnus ses enregistrements ont été sélectionnés baptiser de ce nom l’ensemble qu’il crée (Te Deum de Philidor, symphonies de par le Sunday Times ou Gramophone. en 1987. Il y insuffle la même ambition, Rigel et Gossec, entre autres). En vingt Hervé Niquet a reçu l’Edison Price pour le même engagement, le même ans, Le Concert Spirituel s’est illustré les Water Music et Music for the Royal éclectisme et – surtout – le même esprit dans les festivals les plus prestigieux Fireworks de Haendel au Concertgebouw d’équipe. Pour toutes ces raisons, en France et à l’étranger : Festival d’Amsterdam, en mai 2004. Le Concert Le Concert Spirituel est aujourd’hui d’Ambronay, Printemps des Arts de Spirituel enregistre exclusivement devenu l’un des ensembles de référence Monte-Carlo, Septembre Musical de pour Glossa Music, un label distribué pour l’interprétation de la musique l’Orne, Villa Médicis (Rome), Festival par harmonia mundi. En 2008-2009, baroque sur instruments anciens, d’Utrecht, Festival de música antigua Le Concert Spirituel sera notamment collaborant à ce titre étroitement (Séville), Festival Lufthansa de musique invité Salle Pleyel (Paris) pour le aux actions du Centre de Musique baroque (Londres), Musikfest de Brême, Requiem de Mozart et donnera le Roi Baroque de Versailles et se produisant Festival de musique ancienne de Boston, Arthur de Purcell (Théâtre des Champs- régulièrement à la Chapelle et à Festival de musique du Rheingau, Élysées, Opéra de Montpellier, Barbican l’Opéra du Château de Versailles. Sous Festival des Flandres, Festival de Póvoa de Londres et Grande Philharmonie de la baguette d’Hervé Niquet, le chœur de Varzim, Festival d’Art Sacré (Paris), Luxembourg) et Don Giovanni de Mozart et l’orchestre du Concert Spirituel Automne musical du Centre de Musique à l’Opéra de Montpellier. L’orchestre s’attachent à redonner vie au grand Baroque de Versailles, Festival de Sablé, redonnera également les Water Music répertoire français des XVIIe et XVIIIe Festival de Beaune, Festival de Saint- et Music for the Royal Fireworks de siècles : musique sacrée (messes Michel-en-Thiérache, Festival de musique Haendel (version originale), d’abord en et motets de Lully, Charpentier, de Potsdam Sans-Souci, Festival de tournée européenne (Concertgebouw

13 d’Amsterdam, De Doelen de Rotterdam, Ténors Hautbois Vredenburg d’Utrecht, Halle aux Grains Gauthier Fenoy Benoît Richard de Toulouse et Palais des Beaux-Arts Édouard Hazebrouck de Bruxelles), puis en tournée au Nicolas Maire Bassons Japon (Nagoya, Osaka, Tokyo, Sapporo Pascal Richardin Nicolas André et Kitara). Depuis janvier 2006, Étienne Vandier Augustin Humeau Le Concert Spirituel et Hervé Niquet sont en résidence à l’Opéra de Montpellier. Basses Trompettes Le Concert Spirituel est subventionné Frédéric Albou Gilles Rapin par la DRAC Languedoc-Roussillon/ Justin Bonnet Philippe Genestier ministère de la Culture, la communauté Éric Chopin Guy Estimbre d’agglomération de Montpellier, la ville Cédric Meyer de Paris et le Sénat. Le Concert Spirituel David Witczak Cor bénéficie du soutien de la Fondation BNP Pierre-Yves Madeuf Paribas. Depuis la création en 1987 du Orchestre : Concert Spirituel par Hervé Niquet, les Timbales docteurs Bru ont été les tout premiers Violons I Thierry Lecacheux à lui assurer un soutien indéfectible. Alice Piérot, 1er violon La Fondation Bru, créée en 2005 par Benjamin Chénier Continuo : Nicole Bru, prend désormais le relais. Stephan Dudermel Sandrine Dupé Violoncelle Chœur : Alain Gervreau Violons II Sopranos I Olivier Briand Contrebasse Agathe Boudet Myriam Cambreling Luc Devanne Sophie Boyer Bérengère Maillard Aude Fenoy Andrée Mitermite Orgue Cécile Moureau François Saint-Yves Marion Tassou Altos Judith Depoutot Sopranos II Marie-Liesse Barau Marie Degodet Fanny Paccoud Anne-Sophie Durand Mélanie Gardyn Violoncelle Sophie Landy Tormod Dalen Concert enregistré par France Musique Magali Lange

Flûtes Salle Pleyel Alto Amélie Michel Président : Laurent Bayle Emmanuelle Heim Anne Savignat Notes de programme Contre-ténors Hautbois et hautbois d’amour Éditeur : Hugues de Saint Simon Emmanuel Bardon Héloïse Gaillard Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Frédéric Bétous Luc Marchal Correctrice : Angèle Leroy Éric de Fontenay Stagiaire : Marilène Parrou Arnaud Raffarin Maquette : Elza Gibus

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Salle Pleyel | Prochains concerts DU MARDI 12 AU JEUDI 21 FÉVRIER

MARDI 12 FÉVRIER, 20H VENDREDI 15 FÉVRIER, 20H DIMANCHE 17 FÉVRIER, 16H

César Franck Sergueï Prokofiev Sonate pour violon et piano en la majeur Lieutenant Kijé Rückert Lieder Anton Bruckner Sonate pour violon et piano n° 26 Symphonie pour violoncelle et orchestre Symphonie n° 5 Eugène Ysaÿe Bohuslav Martinu Sonate pour violon n° 5 « Pastorale » Concerto pour hautbois et petit orchestre Orchestre des Champs-Élysées Charles Ives Leos Janácek Philippe Herreweghe, direction Sonate pour violon et piano n° 3 Taras Bulba Christian Gerhaher, baryton Johannes Brahms Sonate pour violon et piano n° 2 « Thun » Orchestre Philharmonique de Radio France Kazushi Ono, direction MARDI 19 FÉVRIER, 20H Hilary Hahn, violon Xavier Phillips, violoncelle Valentina Lisitsa, piano Jean-Louis Capezzali, hautbois Joseph Merrick dit Elephant Man (version de concert) Coproduction Céleste Productions – Les Grands Solistes, Salle Pleyel. SAMEDI 16 FÉVRIER, 16H Opéra de Laurent Petitgirard Livret de Éric Nonn Les clefs de l’orchestre par Jean-François MERCREDI 13 FÉVRIER, 20H Zygel Orchestre et chœur Colonne Concert en famille Chœur Colonne Igor Stravinski Laurent Petitgirard, direction Pulcinella (Suite) Sergueï Prokofiev David Walker, Elephant Man L’Histoire du soldat Lieutenant Kijé Nicolas Rivenq, Docteur Treves Paul Hindemith Philippe Do, Tom Norman Concerto pour alto « Der Schwanendreher » Orchestre Philharmonique de Radio France Marie Devellereau, Mary Kazushi Ono, direction Elsa Maurus, Eva Luckes Orchestre de Paris Jean-François Zygel, présentation Philippe Khan, Carr-Gomm Christoph Eschenbach, direction Tabea Zimmermann, alto Production Orchestre Colonne. Sami Frey, récitant SAMEDI 16 FÉVRIER, 20H

Sofia Goubaïdoulina MERCREDI 20 FÉVRIER, 20H

Concerto pour violon et orchestre - création JEUDI 21 FÉVRIER, 20H 7503080 7503079, 7503078, française Anton Bruckner Hector Berlioz Symphonie n° 4 « Romantique » Les Nuits d’été Maurice Ravel Orchestre National de France Shéhérazade Kurt Masur, direction Ma Mère l’Oye (Ballet) Anne-Sophie Mutter, violon Orchestre de Paris Christoph Eschenbach, direction Susan Graham, mezzo-soprano Imprimeur SIC | Imprimeur France Repro | Licences | Licences Repro Imprimeur SIC | France

Mécène de l’art de la voix Les partenaires média de la Salle Pleyel