THESE DE DOCTORAT DE

L'UNIVERSITE DE NANTES COMUE UNIVERSITE BRETAGNE LOIRE

ECOLE DOCTORALE N° 604 Sociétés, Temps, Territoires Spécialité : « Histoire »

Par Clément de VASSELOT de REGNE

Le « Parentat » Lusignan (Xe-XIVe siècles)

Structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent

Volume 2 – Annexes 1 et 2

Thèse présentée et soutenue à Nantes, le 10/12/2018 Unité de recherche : CRHIA

Rapporteurs avant soutenance :

Frédérique LACHAUD Professeur des universités, Université Paris-Sorbonne Didier LETT Professeur des universités, Université Paris-Diderot

Composition du Jury :

Président : Frédérique LACHAUD Professeur des universités, Université Paris-Sorbonne Examinateurs : Didier LETT Professeur des universités, Université Paris-Diderot Cécile TREFFORT Professeur des universités, Université de Poitiers Nicholas VINCENT Professeur des universités, University of East-Anglia Dir. de thèse : John TOLAN Professeur des universités, Université de Nantes Co-dir. de thèse : Martin AURELL Professeur des universités, Université de Poitiers - 2 - ANNEXE 1 : PRINCIPALES SOURCES NARRATIVES UTILISÉES

SOURCES DU XIE AU XIIIE SIÈCLE La Chronique de Saint-Maixent est le texte de référence concernant les premières générations de seigneurs de Lusignan1. Elle a été rédigée en latin par un moine de l'abbaye de Saint- Maixent, autour de 1140, dernière date citée par le document qui compile différents textes sur l'histoire du monde, depuis ses origines jusqu'à Charlemagne, puis s'étend sur les événements de la vie politique et religieuse du et des régions voisines, du Xe siècle à 1140. Elle mentionne à plusieurs reprises les premiers seigneurs de Lusignan dont elle fournit une généalogie.

Le Conventum est un manuscrit latin de 342 lignes, composé en à la fin de la première moitié du XIe siècle et conservé à la Bibliothèque nationale2. Il relate les nombreux conflits qui ont opposé le comte Guillaume de Poitiers, c'est-à-dire le duc d'Aquitaine Guillaume V le Grand, à son vassal Hugues, seigneur de Lusignan. Ce document est fondamental pour la connaissance et la compréhension des relations féodales dans le Poitou du XIe siècle et très peu d'ouvrages sur l'an mil et la féodalité font l'économie de son commentaire3.

1 La Chronique de Saint-Maixent (751-1140), éd. et trad. Jean VERDON, Paris, Les Belles Lettres, 1979. 2 Le « Conventum » (vers 1030) : un précurseur aquitain des premières épopées, éd. G. BEECH, Y. CHAUVIN et G. PON, Genève, Droz, 1995 ; Les historiens ont pris l'habitude de l'appeler ainsi au XVIIe siècle à cause des nombreux accords (conventum) qu'il rapporte et de sa dernière phrase : « Finiunt conventi inter comitem et Ugonem ». 3 La bibliographie sur le Conventum est considérable : A. RICHARD, Histoire des comtes de Poitou, 778-1204, Paris, Picard, 1903, p. 166 ; S. PAINTER, « The Lords of Lusignan in the Eleventh and Twelfth centuries », Speculum, vol 32, no 1, janvier 1957, p. 27-47, en part. p. 43 ; M. GARAUD, « Les Châtelains de Poitou et l'avènement du régime féodal, XIe et XIIe siècle », MSAO, s. 4, t. 8, 1964, p 35 ; W. M. HACKETT, « Aspects de la langue vulgaire du Poitou d'après un document latin du XIe siècle », Mélanges offerts à Rita Lejeune, Gembloux, Duculot, 1969, t. I, p 13-22 ; J. MARTINDALE, « Conventum inter Willelmus comitem Aquitanorum et Hugonem Chiliarchum », EHR, vol. 84, n°332, juillet 1969, p. 528-548 ; « The Conventum : a postscript », Status, Authority and regional Power. Aquitaine and France. 9th to 12th Century, éd. J. MARTINDALE, Aldershot, Ashgate variorum, 1997, VIII, p. 31 ; J.-P. POLY et E. BOURNAZEL, La Mutation féodale, Xe-XIIe siècle, Paris, PUF, 1980, p. 68-79 ; G. DUBY, Le Moyen âge d'Hugues Capet à Jeanne d'Arc, Paris, Hachette, 1987, p. 128-129 ; T. PALOSFALVI, Recherches sur la famille des Lusignan et ses relations aux XIe et XIIe siècles, Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de M. AURELL, 1995 ; G. BEECH, « The Lord/Dependant (vassal) relationship: a case study from Aquitaine c. 1030 », Journal of Medieval History, 24, 1998, p. 1-30 ; « Narrative Structures and Techniques in the Conventum of Aquitaine ca. 1030 », Latin Culture in the Eleventh Century, dir. M. W. HERREN. C.J. MCDONOUGH et R. G. ARTHUR, Turnhout, Brepols, 2002, p. 39-56 ; « The Contribution of Diplomatics to the Identification of an Early-Eleventh Century Aquitanian Narrative », Charters, Cartularies, and Archives: The Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, dir. A. J. KOSTO et A.WINROTH, Turnhout, Brepols, 2002, p. 61-79 et « The Biblical David as Role Model in the early 11th century Latin narrative the Conventum of Aquitaine » Foi chrétienne et Églises dans la société politique de l'Occident du Haut Moyen Age (IVe-XIIe siècles), dir. J. HOAREAU-DODINAU et P. TEXIER, Limoges, Pulim, 2004, p. 253-269 et D. BARTHÉLEMY, « Du nouveau sur le Conventum Hugonis ? », BEC, vol. 153, n. 2, 1995, p. 483-495 ; L'an mil et la paix de Dieu, la France chrétienne et féodale, 980-1060, Paris, Fayard, 1999, p. 340- 347 ; « Autour d'un récit de pactes 'Conventum Hugonis', la seigneurie châtelaine et le féodalisme en France au XIe siècle », Il feudalisimo nell'alto madioevo (8-12 aprile 1999). Settimane di Studio del centro italiano di Studi

- 3 - L'Historia pontificum et comitum Engolimensium est un texte anonyme écrit autour de 1160 qui rapporte les guerres livrées par les comtes d'Angoulême, présentés très favorablement, vainqueurs de tous leurs adversaires, n'attaquant que lorsqu'ils sont dans leur bon droit, contraints de se défendre face à des attaques injustes4. L'auteur met ainsi en scène les comtes Taillefer pour mieux expliciter et justifier leur rôle dans le comté face aux seigneurs révoltés de Cognac, Villebois, Barbezieux, Blaye et aux seigneurs de Lusignan5.

Geoffroy de Breuil a d'abord été moine à Saint-Martial de Limoges avant de devenir, de 1170 à 1184, prieur de Vigeois. Sur une requête d'une branche cadette des Lastours, cherchant à hériter de la seigneurie, il compose sa Chronique afin de vanter les mérites de leur lignage et de défendre leurs intérêts contre leurs éventuels concurrents familiaux6. Particulièrement attentif à l'espace limousin, il décrit avec beaucoup de précision les événements qui s'y déroulent. Il connaît très bien le milieu nobiliaire d'où il vient et les rapports de vassalité entre les différents acteurs de la vie politique limousine7.

Bernard Itier est né en 1163. Il entre en 1177 au monastère de Saint-Martial de Limoges et accède à la prêtrise en 1189. De 1204 à sa mort en 1225, il assure la charge de bibliothécaire du monastère. Il travaille à partir des ouvrages dont il a la garde, notamment la Chronique d'Adhémar de Chabannes, la Commemoratio abbatum Sancti Marcialis et la Chronique de Geoffroy de Vigeois. Il rédige sa Chronique sur les pages d'un antiphonaire, pour rendre utile un livre obsolète. Jean- Loup Lemaître signale que la plupart des événements contemporains de l'écrivain ont été rajoutés en plusieurs couches rédactionnelles, vers 1210 puis vers 1217-1218. Il se contente d'accumuler des faits qui se rattachent à sa vie quotidienne sans autres éléments de continuité qu'une chronologie qui n'est pas toujours exacte8.

sull'Alto Medioevo, n°47, Spolète, Presso la Sede del Centro, 2000 ; « Fiefs et vassaux dans la France de l'an mil », Feudalism, new landscapes of debate, éd. S. BAGGE, M. H. GETLING et Th. LINDKVIST, Turnhout, Brepols, 2011, p. 57-75 ; Pour une approche histriographique du débat sur sa nature, nous nous permettons de renvoyer à notre article : « Les relations féodales dans le Poitou au début du XIe siècle : de l'élaboration du Conventum à sa fonction », Annales de Janua, n°3, 2015, en ligne sur http://annalesdejanua.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=879 4 Historia Pontificum et Comitum Engolismensis, éd. L. DELISLE, RHGF, t. XII, Paris, 1877. 5 S. BRESSAN-VERDIER, Une Famille, les Taillefer, comtes d’Angoulême, au Moyen Age, Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de M. AURELL, 2003, p. 71. 6 GEOFFROY DE VIGEOIS, Ex Chronico Gaufredi Coenobitae, éd. L. DELISLE, RHGF, t. XII, Paris, 1877, p. 421-451 ; Gaufredi, prioris Vosiensis, pars altera chronici Lemovicensis, éd. L. DELISLE, RHGF, t. XVIII, Paris, 1879, p. 211- 222 7 M. AUBRUN, « Le prieur Geoffroy de Vigeois et sa chronique », Revue Mabillon, vol. 58, 1974, p. 313–326 ; J.-L. LEMAITRE, « Famille et parenté dans la chronique de Geoffroy de Vigeois… Geoffroy généalogiste », Famille et parenté dans la vie religieuse du Midi, Cahiers de Fanjeaux, n°43, Toulouse, Privat, 2008, p. 31-64. 8 BERNARD ITIER, Chronique, éd. J.-L. LEMAÎTRE, Paris, Les Belles Lettres, « Classiques de l'histoire au Moyen Âge », 1998.

- 4 - SOURCES CONCERNANT LES CROISADES La participation de Hugues VI de Lusignan à la première croisade est rapportée par quatre sources principales : les Gesta Francorum et aliorum hierosolimitanorum, anonymes, ont été rédigées par un témoin oculaire dont l'identité fait encore débat, un chevalier normand ou un clerc d'Italie du sud, qui a composé son récit à la demande de Bohémond de Tarente 9. Pierre Tudebode a lui aussi été membre de l'expédition et avait été identifié en 1641 par Jean Besly comme le curé de Civray. Rédigée entre 1102 et 1111, son Historia de Hierosolymitano itinere présente de nombreux points communs avec les Gesta Francorum, tout en étant plus précis et moins partial sur de nombreux points10. John et Laurita Hill pensaient que leurs similitudes provenaient d'une dépendance commune à l'égard d'un texte perdu, mais cette hypothèse a été contestée et il semble avéré que Tudebode s'est inspiré des Gesta pour compléter ses souvenirs11. Autre participant, Foucher de Chartres est un clerc qui fit route avec Robert de Normandie, Étienne de Blois et Robert de Flandre avant de devenir le chapelain de Baudouin de Boulogne. Il le suit à Édesse et n'assiste pas à la prise de Jérusalem mais s'y rend aux côtés de Baudouin qui devient roi de Jérusalem en 1100. Son récit, les Gesta Francorum Jerusalem expugnantium, est une version révisée d'un texte perdu, rédigée vers 1106 et qui s'ouvre par le concile de Clermont où l'auteur était présent puis s'achève en 112712. Le premier texte de Foucher a toutefois servi de source à l'Historia Francorum expugnantium Iherusalem de Berthold de Nangis qui ajoute un certain nombre de détails originaux de grande qualité13.

Le regard des témoins oculaires peut être complété par des sources postérieures. Le Liber christianae expeditionis pro ereptione, emundatione, restitutione sanctae Hierosolymitanae ecclesiae d'Albert d'Aix est très précis et bien renseigné14. Chanoine de l'église Sainte-Marie d'Aix-

9 J. FLORI, « De l'Anonyme normand à Tudebode et aux Gesta Francorum. L'impact de la propagande de Bohémond sur la critique textuelle des sources de la première croisade », Revue d'histoire ecclésiastique, vol. 102, 2007, p. 717- 774 ; C. KOSTICK « A Further Disscussion on the Autorship of the Gesta Francorum », Reading Medieval Studies, n°35, 2009, p. 1-14 ; M. BULL, « The Eyewitness Accounts of the First Crusade as Political Scripts », Reading Medieval Studies, n°36, 2010, p. 23-37. 10 PIERRE TUDEBODE, Historia de Hierosolymitano itinere, éd. J. H. HILL et L. L. HILL, Paris, Paul Geuthner, 1977. 11 J. FLORI, Pierre l'ermite et la première croisade, Paris, Fayard, 1999, p. 34-38 ; J. RUBENSTEIN, « What is the Gesta Francorum and who was Peter Tudebode ? », Revue Mabillon, vol. 77, n°16, 2005, p. 177-204 ; M. BULL, « The Relationship between the « Gesta Francorum » and Peter Tudebode's « Historia de Hierosolymitano Itinere » : the Evidence of a Hitherto Unexamined Manuscript (St. Catharines College, Cambridge, 3), Crusades, 2012, vol. 11, p. 1-17. 12 FOUCHER DE CHARTRES, Gesta Francorum Jerusalem expugnantium, RHC, Hist. occ., t. III, Paris, 1856 ; J. FLORI, Pierre l'ermite et la première croisade, Paris, Fayard, 1999, p. 39. 13 BERTHOLD DE NANGIS, Gesta Francorum Iherusalem expugnantum, RHC, Hist. occ., t. III, Paris, 1856 ; J. RUBINSTEIN, « Guibert of Nogent, Albert of Aachen, and Fulcher of Chartes : Three Crusade Chronicles Intersect », M. G. BULL et D. KEMPF (dir.), Writing the Early Crusades : Text Transmission and Memory, Woolbridge, Boydell press, 2014, p. 26. 14 ALBERT D'AIX, Historia Ierosolimitana, History of the journey to Jerusalem, éd. S. B. EDGINGTON, Oxford, Clarendon press, 2007.

- 5 - la-Chapelle, son récit est indépendant de ceux des écrivains français mais il rédige, sur la foi de nombreux participants dont il recueille le témoignage oral15. La Chanson d'Antioche est un texte en ancien français qui se caractérise par une écriture épique et par un grand souci d'exactitude historique16. Il est mis en vers à la fin du XIIe siècle par un certain Graindor de Douai qui dit avoir remanié un texte du pèlerin Richard. L'existence réelle de ce texte primitif est confortée par celle d'une Chanson d'Antioche en provençal qui pourrait être l'original17. Son auteur est peut-être Grégoire Bechada, chevalier du village de Lastours en Limousin à qui Geoffroy de Vigeois attribue un long livre, en langue vernaculaire, sur la première croisade. Le rôle important de Gouffier de Lastours, seigneur de Grégoire Bechada, dans la Chanson va dans le sens de cette identification18.

La première croisade est traitée de manière très postérieure ainsi que les événements jusqu'en 1186, par l'Historia rerum in partibus transmarinis gestarum19. Son auteur, Guillaume de Tyr, étudie en Occident puis se rend en Orient où il devient un proche du roi de Jérusalem, Amaury Ier, qui fait de lui le précepteur de son fils, le futur Baudouin IV. À partir de 1174, il est chancelier du royaume de Jérusalem et nommé archevêque de Tyr en 1175. Il rédige, à la demande du roi, un texte historique, pédagogique et apologétique qui relate l'histoire de la Syrie depuis la conquête musulmane jusqu'à son époque. Son œuvre est une histoire officielle, commandée par le roi de Jérusalem, visant à présenter à la fois un Orient latin en grand danger d'être détruit, tout en préservant l'espérance puisqu'il montre qu'avec l'aide de Dieu et les Francs d'Occident, tout est toujours possible. Si son regard sur les causes des événements est souvent théologique, il s'appuie sur une documentation impressionnante et sur de nombreux témoignages oculaires, dont le sien, et écrit avec un grand esprit de synthèse et un souci d'intelligibilité. À partir de 1162, il représente le seul témoignage latin interne au royaume de Jérusalem. Cependant, si sa position lui permet de connaître parfaitement les acteurs et les enjeux politiques du royaume, elle le contraint à une certaine prudence dans son rapport des événements, notamment tout ce qui touche à la famille royale qu'il sert et à passer sous silence ce qu'il désapprouve. Son texte est pourtant d'autant plus précieux que, décédant en 1186, il n'a pas vu la bataille de Hattin et la chute de la ville sainte20. Un

15 S. EDGINGTON, « Albert of Aachen reappraised », A. V. MURRAY (dir.), From Clermont to Jerusalem, The Crusades and Crusaders Societies, 1095-1500, Turnhout, Brepols, 1998, p. 55-67 ; J. FLORI, Pierre l'ermite et la première croisade, Paris, Fayard, 1999, p. 64-65. 16 The Canso d'Antioca, an occitan epic chronicle of the first crusade, éd. C. SWEETENHAM et L. M. PATERSON, Burlington, Ashgate, 2003, p. 230-231 et p. 358. 17 « Fragment d'une chanson d'Antioche en provençal », éd. P. MEYER, Archives de l'Orient latin, t. 2, 1884, p. 467- 509 ; J. FLORI, Pierre l'ermite et la première croisade, Paris, Fayard, 1999, p. 57-59. 18 M. AURELL, Le Chevalier lettré, savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles, Paris, Fayard, 2011, p. 195-196. 19 GUILLAUME DE TYR, Chronique, éd. R. B. C. HUYGENS, Turnhout, Brepols, « Corpus Christianorum », 1986. 20 P. EDBURY, et J. G. ROWE, William of Tyre. Historian of the Latin East, Cambridge, Cambridge University Press, 1988 ; J. FLORI, Pierre l'ermite et la première croisade, Paris, Fayard, 1999, p. 32 ; B. HAMILTON, The Leper King and his Heirs: Baldwin IV and the Crusader Kingdom of Jerusalem, Cambridge, Cambridge University Press, 2005

- 6 - continuateur anonyme, manifestement originaire de l'espace Plantagenêt, poursuit son récit en latin jusqu'en 1194, et présente une vision favorable à Guy de Lusignan21.

L'Historia rerum est traduite en langue vulgaire au début du XIIIe siècle et poursuivie par plusieurs auteurs inconnus sous le titre d'Estoire d'Eraclès. Plusieurs dizaines de manuscrits nous sont parvenus présentant diverses versions du texte. La continuation la plus utile pour notre travail, contenue dans le manuscrit de Lyon (Lyon Eraclès) est la seule à présenter, de manière détaillée le récit des années 1184 à 1197, et adopte une posture assez hostile à Guy. Nous la désignerons par le titre adopté par son éditeur, la Continuation de Guillaume de Tyr22. L'écuyer de Balian d'Ibelin, Ernoul, s'appuie sur une autre version de l'Estoire d'Eraclès, à laquelle il ajoute ses souvenirs pour rédiger sa Chronique qui s'arrête en 1227 ou en 1231, selon les manuscrits. Ayant vécu les événements qui ont ponctué la chute du royaume latin de Jérusalem, il entreprend de les relater en faisant l'apologie de son seigneur et en reportant l'entière responsabilité de l'effondrement du royaume sur Guy de Lusignan qu'il semble détester. Pendant la troisième croisade, il se situe dans le camp de Philippe Auguste et de Conrad de Montferrat contre Guy et Richard Cœur de Lion23. Un chevalier anonyme provenant des domaines Plantagenêt nous a laissé un autre court témoignage sur ces années charnières pour l'Orient latin. Il assiste à la chute de Jérusalem où il est blessé et écrit le Libellus de Expugnatione terrae sanctae per Saladinum qui rapporte les événements qui se sont déroulés entre l'élection de Guy de Lusignan et la prise de la ville sainte24.

Le trouvère Ambroise, né dans le comté d'Évreux, se rend en pèlerinage en Terre sainte dans les années 1192-1194. Ayant recueilli de multiples témoignages sur les exploits de Richard Cœur de Lion, il rédige en son honneur une épopée rimée en langue vulgaire, l'Estoire de la Guerre Sainte, qui constitue une source essentielle sur la troisième croisade25. Son poème inspire, dans les années

[2000], p. 6-7 ; A. ZOUACHE, Armées et combats en Syrie (491/1098-569/1174). Analyse comparée des chroniques médiévales latines et arabes, Damas, IFPO, 2008 p. 185-186. 21 Die Lateinische Forsetzung Wilhelms von Tyrus, éd Marianne SALLOCH, Leipzig, Abel, 1934, VII, p. 57-28 ; B. HAMILTON, The Leper King and his Heirs: Baldwin IV and the Crusader Kingdom of Jerusalem, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 [2000], p. 207. 22 J. FOLDA, « Manuscrits of the History of Outremer by William of Tyre : a Handlist », Scriptorium, n°27, 1973, p. 90-95 ; P. EDBURY, « The French Translation of William of Tyre's « Historia ». The Manuscript Tradition », Crusades, vol. 6, 2007, p. 69-105 ; La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. M. R. MORGAN, Paris, Paul Geuthner, 1982 23 R. M. MORGAN, The Chronicle of Ernoul and the Continuations of William of Tyre, Londres, Oxford University Press, 1973 ; C. CROIZY-NAQUET, « Deux représentations de la troisième croisade : l'« Estoire de la guerre sainte » et la « Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier », Cahiers de civilisation Médiévale, n°176, 2001, p. 313-327 ; M. GAGGERO, « La Chronique d'Ernoul : problèmes et méthode d'édition », Perspectives médiévales, n°34, 2012, en ligne sur http://journals.openedition.org/peme/1608, consulté le 30/01/2018. 24 De Expugnatione terrae sanctae per Saladinum, libellus, éd. Joseph STEVENSON, Ex Codicibus manuscriptis, Londres, Longman, 1875 ; B. HAMILTON, The Leper King and his Heirs: Baldwin IV and the Crusader Kingdom of Jerusalem, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 [2000], p. 11-12. 25 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. M. AILES et M. BARBER, Woodbridge, The Boydell Press, 2003 ; AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, éd. C. CROIZY-NAQUET, Paris, Honoré Champion, « Classiques français du Moyen Âge », 2014 ; C. CROIZY-NAQUET, « Deux représentations de la troisième croisade :

- 7 - 1220, l'Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, qu'un chanoine londonien, Richard du Temple, compile en utilisant aussi une version de l'Estoire d'Eraclès26.

Les sources arabes mentionnent très peu les Lusignan, à l'exception, pour des raisons évidentes, de Guy, roi de Jérusalem. Nous avons principalement utilisé le Kamel Altevarykh ou Histoire parfaite d'Ibn Al-Athîr, considéré comme le meilleur historien musulman de la période. Membre d'une grande tribu arabe, sa famille a servi la dynastie Zengide, il en garde une certaine hostilité à Salah ad-Din qu'il connaît pourtant bien pour avoir participé à ses campagnes en Syrie27.

SOURCES DE L'ESPACE PLANTAGENÊT PUIS ANGLAIS Robert de Torigni entre en 1128 comme moine à l'abbaye du Bec dont il devient prieur vingt-et-un ans plus tard. Élu abbé du Mont-Saint-Michel en 1154, il rencontre Henri II Plantagenêt avec qui il noue des liens d'amitié qui l'amènent à être choisi, en 1161, comme parrain de sa fille Aliénor. Avant sa mort en 1186, il compose plusieurs œuvres historiques dont, en particulier, une chronique assez précise sur le règne de son ami28.

Roger de Hoveden est un clerc de l'entourage d'Henri II qui aurait également accompagné Richard Cœur de Lion en Terre sainte. Dans sa vieillesse, il dirige l'église collégiale de Hoveden, dans le diocèse de Durham. Il rédige d'abord les Gesta Henrici secundi attribués par erreur à Benoît de Peterborough et écrites au fur et mesure des événements, puis en reprend des passages après son retour de la troisième croisade pour élaborer sa Chronique29. Très fiable sur les événements qui le touchent de près et auxquels il a assisté, il l'est moins dès qu'il ne connaît pas son sujet de première main. Ses textes racontent une histoire « officielle » de la dynastie plantagenêt30. Pour les années 1199-1200, il est très bien informé en ce qui concerne le nord de l'Aquitaine grâce à un témoin de

l'« Estoire de la guerre sainte » et la « Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier », Cahiers de civilisation Médiévale, n°176, 2001, p. 313-327. 26 Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. William STUBBS, Londres, Longman, 1864 ; The Chronicle of the : The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997 ; H. J. NICHOLSON, « Following the Path of the Lionheart : the « De ortu Walwanii » and the « Itinerarium peregrinorum et Gesta regis Ricardi », Medium Aevum, vol. 69, 2000, p. 11-33. 27 IBN AL-ATHÎR, Kamel Altevarykh, RHC, Hist. or., t. I, Paris, 1872 ; F. MICHEAU, « Le Kitab al-kamil fi-l-ta'rikh d'Ibn al-Athîr : entre chronique et histoire », Studia islamica, n°104, 2007, p. 81-101 ; P.-V. CLAVERIE, « L'Histoire parfaite d'Ibn al-Athîr », Le Moyen-Âge, vol. 115, n°3, p. 101-106. 28 ROBERT DE TORIGNI, Chronique, éd. R. HOWLETT, Chronicles of the reigns of Stephen, Henry II and Richard I, vol. IV, Londres, 1889 ; M. AURELL, L'empire des Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, 2003, p. 22. 29 ROGER DE HOVEDEN, Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis, éd. W. M. A. STUBBS, 2 vols., Londres, 1867 ; Chronique, éd. W. STUBBS, 4 vol., Londres, 1868-1871. 30 F. BARLOW, « Roger of Howden », EHR, vol. 65, 1950, p. 352-360 ; D. M. STENTON, « Roger of Howden and Benedict », EHR, vol. 68, 1958, p. 574-582 ; D. CORNER, « The Gesta Regis Henrici Secundi and Chronica of Roger, Parson of Howden », Bulletin of the Institute of Historical research, vol. 56, 1983, p. 126-144 ; J. GILLINGHAM, « Roger of Howden on Crusade », J. GILLINGHAM (dir.), Richard Cœur de Lion: Kingship, Chivalry and War in the Twelfth Century, London, Hambledon, 1994, p. 141-153 ; A. GRANDSEN, Historical writing in England, c. 500 to c. 1307, Londres, Routledge, 1997, p. 222-223 ; M. AURELL, L'empire des Plantagenêt, 1154- 1224, Paris, Perrin, 2003, p. 21-22.

- 8 - premier ordre, l'évêque de Durham, Philippe de Poitou31.

Raoul de Diceto, peut-être Diss, dans le Norfolk, avait fait ses études à Paris. Il est nommé doyen de la cathédrale Saint-Paul de Londres au début des années 1180. Il entreprend de réunir de la documentation pour deux ouvrages historiques, les Abbreviationes Chronicorum qui s'achèvent en 1147 et les Ymagines historiarum qui les poursuivent32. À partir de 1181, les Ymagines deviennent un véritable témoignage de Raoul sur son temps. Il s'appuie, en grande partie, sur ses relations avec les évêques qui siégeaient au gouvernement de Richard Cœur de Lion. Il propose une vision de la politique des Plantagenêt moins officielle et parfois plus critique que celle de Roger de Hoveden33.

Guillaume de Newburgh a été élevé au prieuré dont il porte le nom où il est devenu chanoine augustin. Auteur de sermons et d'un commentaire biblique, il entreprend une Historia rerum anglicarum vers 1196 à la demande de l'abbé de Rievaulx mais sa mort, en 1198, interrompt la rédaction34. L’œuvre commence avec la conquête normande et utilise beaucoup de matériel d'origine séculière ou monastique dont une biographie perdue de Richard Cœur de Lion. Il est souvent assez bien renseigné, critique et argumente à partir de ses sources. S'il admire les prouesses personnelles de Richard, il est plus hostile au gouvernement de l'Angleterre35.

Raoul de Coggeshall est abbé du monastère cistercien de Coggeshall dans l'Essex entre 1207 et 1218, date à laquelle il doit abandonner son ministère pour raisons de santé. Il reprend en 1187 la rédaction d'une Chronicon Anglicanum qui débutait au moment de la conquête normande et qu'il poursuit jusqu'en 122436. Ses écrits sont imprégnés d'une profonde admiration pour Richard Cœur de Lion37.

31 J. GILLINGHAM, « Historians without Hindsight : Coggeshall, Diceto and Howden on the Early Years of John's Reign », S. D. CHURCH (éd.), King John, new interpretations, Woolbridge, Rochester, Boydell Press, 1999, p. 16-17. 32 RAOUL DE DICETO, Ymagines historiarum, éd. W. STUBBS, Radulfi de Diceto decani Lundoniensis opera historica, the historical works of master , dean of London, Londres, Longman, 2 vols., 1876. 33 C. DUGGAN et A. DUGGAN. « Ralph de Diceto, Henry II and Becket », B. TIERNEYAND et P. LINEHAN (éds.), Authority and Power : Studies on Medieval Law and Government presented to W. Ullmann, Cambridge, Cambridge University Press, 1980. p. 59–81 ; J. GILLINGHAM, « Historians without hindsight : Coggeshall, Diceto and Howden on the early years of John's reign », S. D. CHURCH, King John : New interpretations, Woodbridge, The Boydell Press, 1999, p. 1– 26 ; M. AURELL, L'empire des Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, 2003, p. 21 ; M.-A. DE MASCUREAU, La révolte aristocratique en Poitou (1152-1224), Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de M. AURELL, 2003, p. 9. 34 GUILLAUME DE NEWBURGH, Historia rerum anglicarum, éd. R. HOWLETT, Chronicles of the reigns of Stephen, Henry II and Richard I, 2 vols., Londres, 1884-1885. 35 A. GRANDSEN, Historical writing in England, c. 500 to c. 1307, Londres, Routledge, 1997, p. 234-239 ; M. AURELL, L'empire des Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, 2003, p. 21. 36 RAOUL DE COGGESHALL, Chronicon Anglicanum, éd. J. STEVENSON, Ex Codicibus manuscriptis, Londres, Longman, 1875. 37 J. GILLINGHAM, « Historians without hindsight : Coggeshall, Diceto and Howden on the early years of John's reign », S. D. CHURCH, King John : New interpretations, Woodbridge, The Boydell Press, 1999, p. 1–26 ; M. AURELL, L'empire des Plantagenêt, 1154-1224, Paris, Perrin, 2003, p. 21.

- 9 - L'Anonyme de Béthune était un ménestrel lettré de l'entourage de Robert VII de Béthune. Il écrit pour lui une Histoire des ducs de Normandie et des rois d'Angleterre et une Chronique des rois de France. Plutôt partisan du roi d'Angleterre, il insiste sur le rôle d'intermédiaire que les Flamands jouent entre les deux rois38.

L'Histoire de Guillaume le Maréchal est un récit en vers anglo-normands de la vie de Guillaume Ier le Maréchal, comte de Pembroke, probablement élaboré après sa mort à la demande de son fils et à partir du témoignage de son écuyer, Jean d'Early39. Il nous est très précieux pour le récit détaillé de la mort de Patrice de Salisbury, oncle de Guillaume le Maréchal, abattu dans une embuscade tendue par les Lusignan.

Roger de Wendover est moine à Saint-Albans. Nommé prieur de Belvoir, il est déposé de cet office pour avoir dilapidé les revenus du prieuré. À partir d'un noyau composé par Jean de Wallingford, ancien abbé de Saint-Albans, il entreprend, au début des années 1230, d'écrire les Flores historiarum, les poursuit jusqu'en 1234 et meurt en 123640. Il compile un grand nombre d'ouvrages pour décrire la période allant de la Création jusqu'en 1202, s'appuyant en particulier sur Raoul de Diceto pour le règne de Richard Cœur de Lion. Si l'on excepte les notes de Jean de Wallingford et quelques informations peut-être glanées dans des chroniques contemporaines, ses récits sont de première main41.

Matthieu Paris devient moine à Saint-Albans en 1217 où il réside jusqu'à son décès en 1259. Écrire l'histoire devient rapidement sa principale occupation. Il commence en 1240 la rédaction de ses Chronica majora, chronique universelle s'étendant de la Création à sa mort, survenue dix-neuf ans plus tard. Il entreprend aussi un travail plus court en 1250, l'Historia Anglorum qui va de la conquête normande jusqu'en 1253 et deux chroniques mineures, l'Abbreviatio Chronicarum et les Flores historiarum qui prennent la suite de ceux de Roger de Wendover42. À la même époque, il compile un ensemble de pièces justificatives, le Liber additamentorum pour compléter les Chronica majora et écrit aussi un récit des actes des abbés de Saint-Albans, les Gesta abbatum monasterii Sancti Albani, ainsi que plusieurs vies de saints. Les Chronica majora sont son œuvre principale,

38 ANONYME DE BÉTHUNE, Histoire des ducs de Normandie et des rois d'Angleterre, éd. FRANCISQUE-MICHEL, Paris, 1840 ; G. M. SPIEGEL, « Les débuts français de l'historiographie royale : quelques aspects inattendus », F. AUTRAND, C. GAUVARD et J.-M. MOEGLIN (éds.), Saint-Denis et la royauté : études offertes à Bernard Guenée, Paris, Publications de la Sorbonne, 1999, p. 397-398. 39 Histoire de Guillaume le Maréchal, éd. P. MEYER, Paris, 1891-1901 ; History of William Marshal, éd. A. J. HOLDEN, 3 vols., Londres, 2002-2006 ; G. DUBY, Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde, Paris, Fayard, 1984. 40 ROGER DE WENDOVER, Flores historiarum, éd. H. G. HEWLETT, 2 vols., Londres, 1886-1889. 41 A. GRANDSEN, Historical writing in England, c. 500 to c. 1307, Londres, Routledge, 1997, p. 317. 42 MATTHIEU PARIS, Historia Anglorum, sive, ut vulgo dicitur, Historia Minor, éd. F. MADDEN, Londres, Longman, 3 vols, 1866-1869 ; Flores historiarum, éd. H. R. LUARD, 3 vols., Londres, 1890.

- 10 - celle que nous utiliserons le plus43. Les travaux de Roger de Wendover constituent leur première source jusqu'en 1234. Après cette date, Matthieu Paris dont le monastère, à proximité de Londres, est fréquemment fréquenté par la cour royale, décrit tout ce qu'il peut voir et entendre. Parmi ses informateurs figurent Henri III lui-même, son frère, Richard de Cornouailles, Hubert de Bourg et Alain de la Zouche. Il connaît de très nombreux officiers royaux et évêques, grâce auxquels il a pu obtenir et copier une grande quantité de documents. Les nouvelles qu'il reçoit sont pourtant rarement soumises à vérification et l'amènent parfois à des erreurs. Il est très critique à l'égard des appétits financiers de la Papauté, de la royauté anglaise et d'Henri III, en particulier à cause de son affection pour ses parents continentaux. Il est profondément hostile aux étrangers et surtout aux frères utérins Lusignan de son souverain44. Après sa mort, les Flores historiarum sont poursuivis par un moine anonyme de Saint-Albans qui imite la méthode de Matthieu Paris et semble partager ses opinions45.

Le travail historiographique renaît à Saint-Albans, au début du XIVe siècle, où l'Opus Chronicorum entamé par Matthieu Paris est poursuivi à partir de 1259, probablement par Guillaume de Rishanger. Ce moine doit également être le continuateur des Gesta Abbatum Monasterii Sancti Albani. Il écrit aussi un récit du règne d’Édouard Ier et, surtout, un ouvrage sur la seconde guerre des barons, la Narratio de Bellis apud Lewes et Evesham qui est un véritable panégyrique de Simon VI de Montfort46.

SOURCES CAPÉTIENNES Rigord est originaire de la région de Narbonne. Médecin de profession, il entre à l'abbaye de Saint-Denis en 1189. Il avait déjà entrepris, vers 1186, de rédiger ses Gesta Philippi Augusti et s'intitule « chroniqueur du roi de France »47. Son travail s'opère avec la bénédiction de l'abbé de Saint-Denis grâce à la possibilité d'accéder aux archives royales dont il recopie plusieurs documents. Il semble avoir effectué trois moutures de son texte, une première est dédiée au roi en 1196, une deuxième, adressée au futur Louis VIII en 1200 la continue. L'auteur l'a ensuite

43 MATTHIEU PARIS, Chronica majora, éd. H. R. LUARD, Londres, Longman, 7 vols., 1872-1883. 44 R. VAUGHAN, Matthew Paris, Cambridge, Cambridge University press, 1979 [1958], p. 148 ; S. LEWIS, The Art of Matthew Paris in the Chronica Majora, Berkeley/Los Angeles/Londres, University of California press, 1987, p. 277- 280 ; A. GRANDSEN, Historical writing in England, c. 500 to c. 1307, Londres, Routledge, 1997, p. 315-333. 45 Flores historiarum, éd. H. R. LUARD, 3 vols., Londres, 1890. 46 GUILLAUME DE RISHANGER, The Chronicle of William de Rishanger, éd. James Orchard HALLIWELL, Londres, 1840 ; Chronica et annales, regnantibus Henrico tertio et Edwardo primo, éd. Henry Th. RILEY, Londres, Longman, 1865. A. GRANDSEN, Historical writing in England, c. 1307 to the Early Sixteenth Century, Londres, Routledge, 2000, p. 4- 5 ; J. P. CARLEY, « Rishanger, William (b. 1249/50, d. after 1312) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford, Oxford University Press, 2004. 47 RIGORD, Histoire de Philippe Auguste, éd. Elisabeth CARPENTIER, Georges PON et Yves CHAUVIN, Paris, CNRS, « Sources d'histoire médiévale », 2006.

- 11 - poursuivie jusqu'en 1206, qui doit être l'année de sa mort48.

Guillaume Le Breton est un prêtre originaire de la péninsule armoricaine qui se rend à Paris vers 1200. Philippe Auguste l'envoie négocier avec Innocent III au sujet de ses problèmes matrimoniaux puis le nomme précepteur de son fils bâtard, Pierre Charlot, et le garde à ses côtés comme son chapelain. Il est donc témoin oculaire des principaux événements du règne comme le siège de Château-Gaillard et la bataille de Bouvines. Peu après cette bataille, il entreprend de continuer sur les années 1209-1214 l’œuvre de Rigord qu'il a trouvée dans les archives de Saint- Denis. Il rédige ensuite un résumé de l'Histoire de Philippe Auguste placée en avant de son propre texte qu'il poursuit jusqu'en 122049. Il décide de mettre en vers les actions de son souverain dans le poème épique appelée la Philippide50. Il termine la première version avant 1222 mais la mort du roi l'incite à prolonger jusqu'au récit de ses funérailles. Il ajoute un prologue et une dédicace entre mai et juin 1224, qui porte la trace de l'alliance que le nouveau roi, Louis VIII, vient de contracter avec Hugues X de Lusignan51.

Guillaume de Nangis est déjà moine à Saint-Denis lors des funérailles de Louis IX en 1271. Après 1277 et la mort du chroniqueur Primat, il dirige l'atelier historiographique de Saint-Denis sous Philippe III le Hardi et Philippe le Bel. Il consacre un ouvrage biographique à Louis IX, les Gesta sanctae memoriae Ludovici regis Franciae, un autre à Philippe III, les Gesta Philippi tertii regis Franciae, et compose également une chronique universelle à laquelle il travaille jusqu'à sa mort en 130052. Sa chronique se présente sous forme annalistique excluant les jugements ou les analyses mais s'intéressant tout de même aux hommes en tant qu'acteurs de l'histoire humaine53.

Seigneur champenois et sénéchal de Champagne, Jean de Joinville est surtout connu pour son amitié avec le roi Louis IX, retracée par les nombreuses anecdotes qu'il rapporte dans sa Vie de

48 J. BALDWIN, Philippe Auguste et son gouvernement, les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge, Paris, Fayard, 1991, p. 498. 49 GUILLAUME LE BRETON, Continuation de la Vie de Philippe Auguste, RIGORD ET GUILLAUME LE BRETON, Œuvres, éd. H.-F. DELABORDE, Paris, Renouard, 1885, vol. 1. 50 GUILLAUME LE BRETON, Philippide, RIGORD ET GUILLAUME LE BRETON, Œuvres, éd. H.-F. DELABORDE, Paris, Renouard, 1885, vol. 2. 51 J. BALDWIN, Philippe Auguste et son gouvernement, les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge, Paris, Fayard, 1991, p. 499-501. 52 GUILLAUME DE NANGIS, Gesta sanctae memoriae Ludovici regis Franciae, éd. P.-C.-F. DANNOU et J. NAUDET, Recueil des historiens des Gaules et de la France, Scriptores, t. XX, Paris, 1840, p. 309-461 ; Gesta Philippi tertii regis Franciae, p. 466-539 ; Chronicon ab anno 1226 ad 1300, p. 543-582. 53 H. GÉRAUD, « De Guillaume de Nangis et de ses continuateurs », Bibliothèque de l’École des chartes, n°3, 1841, p. 17-46 ; L. DELISLE, « Mémoire sur les ouvrages de Guillaume de Nangis », Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, n°27, 2e partie, 1873, p. 287-372 ; H.-F. DELABORDE, « Notes sur Guillaume de Nangis », Bibliothèque de l’École des chartes, n°44, 1883, p. 192–201 ; G. M. SPIEGEL, The chronical tradition of Saint- Denis : A Survey, Brookline et Leyde, Folia Editions, 1978 ; M. CHAZAN, « Guillaume de Nangis et la translation de l'empire aux rois de France », F. AUTRAND, C. GAUVARD et J.-M. MOEGLIN (éds.), Saint-Denis et la royauté : études offertes à Bernard Guenée, Paris, Publications de la Sorbonne, 1999, p. 463-480.

- 12 - Saint Louis54. L’œuvre lui avait été commandée par la reine de France, Jeanne de Navarre, mais il put l'achever à temps et la dédie à son fils, le futur Louis X, alors roi de Navarre et comte de Champagne. L'objectif de l'auteur est de donner à voir les principaux traits du roi saint, presque du martyr, certainement du prud'homme. Joinville rencontre pour la première fois le roi lors de l'adoubement d'Alphonse de Poitiers à Saumur et rapporte plusieurs informations précieuses sur la révolte des Lusignan en 124255.

AUTRES SOURCES DU XIIIE SIÈCLE

Aubry de Trois-Fontaines est probablement originaire de la principauté de Liège. Il part en croisade en 1218 et rapporte l'expédition à partir de son propre témoignage. Cistercien à l'abbaye de Trois-Fontaines, il entretient des contacts avec plusieurs réseaux culturels, cistercien, champenois et lotharingien. Grâce à eux, il rassemble une documentation remarquable sur l'histoire de la Chrétienté toute entière qui lui permet de rédiger, à partir de 1232, une Chronique universelle qui s'arrête en 1241. Lui-même décède vers 125256.

À l'inverse, Les Histoires du ménestrel anonyme de Reims sont une compilation d'anecdotes satiriques et amusantes, rédigée vers 1260, qui couraient dans les châteaux et dans les cours où ce personnage a séjourné, concernant en particulier l'histoire de France et des croisades57.

54 JEAN DE JOINVILLE, Vie de saint Louis, éd. et trad. J. MONFRIN, Paris, Classiques Garnier, 2010. 55 Ch. LUCKEN, « L'Évangile du roi : Joinville, témoin et auteur de la Vie de Saint Louis », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 56e année, n°2, 2001, p. 445-467. 56 AUBRY DE TROIS-FONTAINES, Chronica a monacho Novi Monasterii Hoiensis interpolata, éd. P. SCHEFFER-BOICHORST, MGH, SS, t. XXIII, Leipzig, 1874, p. 631-950 ; M. SCHMIDT-CHAZAN, « Aubri de Trois-Fontaines, un historien entre la France et l'Empire », Annales de l’Est, vol. 36, 1984 n°3, p. 165. 57 Récits d'un ménestrel de Reims au treizième siècle, éd. N. DE WAILLY, Paris, Renouard, 1876 ; MÉNESTREL DE REIMS, Histoires, trad. M.-G. GROSSEL, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2002.

- 13 - ANNEXE 2 : CATALOGUE D'ACTES

COMPOSITION DU RECUEIL Le nombre de pièces concernant de près ou de loin les Lusignan atteint les 5000, ce qui représente près de 3500 pages de texte. Nous avons fait le choix de recenser ici uniquement les actes dressés par l'ensemble des membres de la famille ou rédigés directement en leur faveur, ainsi que les lettres échangées entre eux et d'autres personnages. Les très nombreux mandements qui les concernent, émis surtout par les rois d'Angleterre et étant adressés à un tiers, sont exclus du corpus. Compte tenu des hypothèses avancées sur une parenté entre les Lusignan et la famille de Rochefort, les documents qui la concernent sont intégrés dans le recueil jusqu'à la deuxième moitié du XIIe siècle. Les actes des seigneurs de Celle, qui descendent d'Hugues II de Lusignan, sont également inclus jusqu'à l'extinction de cette branche au début du XIIIe siècle. La famille de Vivonne entretient avec ses cousins Lusignan des rapports étroits qui se distendent au bout de cinq à six générations dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Leurs chartes ont donc été intégrées au catalogue jusqu'à cette période. Enfin, les pièces concernant les différents cadets, les épouses, les filles mariées ou non et les autres branches cadettes (Angles, Lezay, Vouvant, Exoudun, Jarnac, Valence) sont, elles aussi, comprises dans le corpus, selon les limites assignées à notre travail.

Le recueil concerne donc 1276 documents. La plupart d'entre-eux, issus du Trésor des chartes, des rôles britanniques ou des fonds poitevins, étudiés par la Société des Archives historiques du Poitou, ont déjà fait l'objet d'une édition. Pour des raisons de place, il a été convenu, en accord avec nos directeurs de thèse de ne pas les republier et d'insérer seulement un résumé détaillé de leur dispositif. Les actes inédits sont, pour leur majeure partie, édités ci-dessous ou bien intégralement résumés.

9% 18%

Actes déjà édités Actes édités dans le corpus 73%

Graphique 1: Répartition des actes édités et inédits dans le catalogue.

- 14 - L'ensemble documentaire est profondément hétéroclite et rassemble des actes appartenant à des espaces géographiques aussi divers que le Poitou et les pays de la Charente, la Bretagne, le nord de la Normandie, l'Angleterre des Plantagenêts, le royaume de Jérusalem. Leur répartition chronologique est néanmoins révélatrice des principales dynamiques qui ont affecté l'histoire du groupement de parenté.

1310 1300 1290 1280 1270 1260 1250 1240 1230 1220 1210 1200 1190 1180 1170 1160 1150 1140 1130 1120 1110 1100 1090 1080 1070 1060 1050 1040 1030 1020 1010 1000 990 980 970 960 950 940 930 920 910 900 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 Actes émis par les Lusignan Actes en faveur des Lusignan

Graphique 2: Répartition chronologique des actes du corpus.

- 15 - Les chartes sont rares au Xe et XIe siècle, malgré quelques éléments autour de 1020-1040 qui correspondent à la fin des guerres entre Hugues IV le Chiliarque et le duc d'Aquitaine, Guillaume V. Si un très léger pic documentaire peut être observé entre 1100 et 1120, le nombre d'actes ne s'accroît véritablement que dans la décennie 1180-1190. Il augmente encore dans la décennie suivante et se stabilise entre 1200 et 1220. Ce phénomène est immédiatement corrélé à l'accession de Guy de Lusignan, à partir de 1180, au rang d'héritier puis de roi de Jérusalem, au mariage de Raoul Ier d'Exoudun, vers 1190, avec l’héritière du comté d'Eu et de la baronnie d'Hastings, et enfin, en 1199, à la mainmise de son frère Hugues IX le Brun sur le comté de la Marche. Le nombre d'actes émis double dans les deux décennies suivantes en conséquence de l'union du comte de la Marche et de la comtesse d'Angoulême, du renouvellement exponentiel des générations, des multiples tractations entre Hugues X et les rois de France et d'Angleterre ainsi que d'un souci accru de conservation archivistique. À contrario, à partir de 1240, nous observons une lente régression des documents produits par les Lusignan due à la perte progressive de leur influence et à l'extinction des différentes branches familiales. En revanche, le nombre de chartes en faveur des Lusignan explose entre 1240 et 1280, phénomène provoqué à la fois par la bureaucratisation de l'administration comtale et la faveur du roi d'Angleterre, Henri III, pour ses demi-frères Lusignan.

Ce dernier point est confirmé par la répartition chronologique des mandements non-inclus dans le corpus qui ont été adressés par le roi d'Angleterre à un tiers pour lui demander d'agir en faveur d'un Lusignan. Leur nombre connaît une hausse significative à partir de 1247, année d'arrivée des Lusignan en Angleterre. La décennie suivante est très nettement la plus riche en brefs royaux de tous ordres. Cette distribution correspond aux dynamiques observées à partir du classement chronologique des actes du catalogue.

1310 1300 1290 1280 1270 1260 1250 1240 1230 1220 1210 1200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 Nombre de mandements

Graphique 3: Mandements royaux anglais adressés à un tiers en faveur d'un Lusignan. Enfin, la répartition chronologique des échanges épistolaires préservés permet de préciser

- 16 - davantage l'analyse. Sans surprise, les seules lettres conservées pour le XIe siècle sont expédiées par le Saint-Siège et copiées dans les registres pontificaux. Entre 1210 et 1230, la complexité des rapports entre les Lusignan et la couronne d'Angleterre se conjugue avec l'apparition de l'enrôlement systématique des documents émis par la chancellerie anglaise, expliquant ainsi, à la fois, le nombre de lettres échangées et leur conservation. Si les années 1230-1250 connaissent une diminution de l'activité épistolaire, elle reprend entre 1250 et 1280, alors que les Lusignan vivent à cheval entre le continent et les îles britanniques. Pour finir, un pic très net peut être observé entre 1280 et 1290. Il coïncide avec l'action décisive de Guillaume de Valence dans le gouvernement de l'Angleterre et les guerres contre les Gallois et avec la correspondance assidue entre Édouard Ier d'Angleterre et son oncle, Guy de Cognac, immobilisé par sa mauvaise santé.

1310 1300 1290 1280 1270 1260 1250 1240 1230 1220 1210 1200 1190 1180 1170 1160 1150 1140 1130 1120 1110 1100 1090 1080 1070 1060 1050 1040 1030 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

Lettres des Lusignan Lettres adressées aux Lusignan

Graphique 4: Répartition chronologique des lettres expédiées et reçues par les Lusignan.

- 17 - TRANSMISSION ET PROVENANCE Les originaux sont de loin minoritaires dans le recueil. Ils représentent environ un quart des documents étudiés. Les rapports étroits entre les Lusignan et les rois de France et d'Angleterre au

XIIIe siècle explique leur concentration à Kew et Paris. Après le rattachement du comté d'Angoulême au domaine royal, les archives comtales ont été transférées à Paris. Si les fonds très riches des Archives départementales de la Vienne détiennent encore aujourd'hui une grande partie des actes originaux produits par les Lusignan, la dispersion des autres est révélatrice de la multiplication des espaces d'implantation de cette famille poitevine.

Fonds de conservation des actes originaux Nombre d'actes

The National Archives (Kew) 119 Archives Nationales (Paris) 85 Archives départementales de la Vienne (Poitiers) 61 Archives départementales de la Charente (Angoulême) 19 Archives départementales de la Côte-d'or (Dijon) 5 Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques (Pau) 4 Archives départementales du Maine-et-Loire (Angers) 4 Merton College Muniments (Oxford) 4 Magdalen College Muniments (Oxford) 3 (Londres) 3 Bibliothèque municipale François Mitterrand (Poitiers) 3 Archives départementales de la Creuse (Guéret) 3 Archives départementales des Deux-Sèvres (Niort) 3 Archives départementales de la Seine-Maritime (Rouen) 2 Archives départementales des Côtes-d'Armor (Saint-Brieuc) 2 National Archives of Malta (Rabat) 2 Huntington Library (San Marino) 2 Berkeley Castle Muniments (Berkeley) 2 Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille) 1 Archives départementales de la Haute-Vienne (Limoges) 1 Archives départementales du Lot-et-Garonne (Agen) 1 Archives départementales du Loir-et-Cher (Blois) 1 Archives municipales de Cognac 1 Corpus Christi College Muniments (Oxford) 1 Canterbury Cathedral Archives (Canterbury) 1 Kent History and Library Centre (Maidstone) 1 Archives secrètes du Vatican (Cité du Vatican) 1

- 18 - 2% 4% 9% The National Archives (Kew) 36% 6% Archives Nationales (Paris Archives départementales de la Vienne (Poitiers) Archives départementales de la Charente (Angoulême) 18% Autres fonds départementaux et muni- cipaux français Autres fonds britanniques 25% Autres fonds (Etats-Unis, Vatican, Malte)

Graphique 5: Fonds de conservation des actes originaux du catalogue.

La principale mutation de la transmission documentaire du XIIIe siècle apparaît aussi dans le corpus. Les trois principaux recueils élaborés par l'administration des comtes de la Marche : le Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême et le Registre des hommages du comté d'Angoulême, copies réalisées au XVIIe siècle et au XIVe siècle de documents compilés à la fin du XIIIe siècle ainsi que le Cartulaire de la seigneurie de Fougères, élaboré au XIVe siècle à partir des archives des Lusignan contiennent 145 pièces.

Actes tirés de cartulaires et registres produits par l'administration des Lusignan ou Nombre d'actes recopiés sur des recueils perdus élaborés par leurs agents

Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême 44 Registre des hommages du comté d'Angoulême 85 Cartulaire de la seigneurie de Fougères 16

Nous sommes, cependant, privés des archives du comté de la Marche, localisées à Aubusson et probablement détruites pendant les guerres de religion58. Les informations sur l'espace marchois sont donc bien plus lacunaires que celles dont nous disposons sur l'Angoumois. Enfin, la plus grande majorité des documents conservés provient d'enregistrements effectués par les chancelleries royales et pontificales ainsi que d'actes vidimés ou copiés dans les siècles postérieurs par des études notariales ou des érudits.

26%

Documents originaux

1% Doubles exemplaires d'un original 11% 62%

Graphique 6: La transmission des actes du catalogue.

58 A. THOMAS, « Les archives du comté de la Marche », Bibliothèque de l’École des Chartes, 1881, vol. 42, p. 36-51.

- 19 - Mentionnons également la répartition linguistique des documents étudiés. Leur écrasante majorité est rédigée en latin mais, à partir des années 1230, apparaissent les premières pièces en langue vulgaire. Leur proportion augmente progressivement au cours du XIIIe siècle.

6%

Actes rédigés en latin

Actes rédigés en langue vulgaire

94%

Graphique 7: La langue des actes du catalogue.

CONVENTIONS ÉDITORIALES Le catalogue suit les conventions éditoriales établies par l’École des Chartes59. Plutôt que de classer les actes par auteur ou par branche familiale et ainsi de masquer certains synchronismes, il a été choisi de les ranger par ordre chronologique. La date est donc indiquée le plus précisément possible (année, jour, mois) ainsi que le lieu s'il est connu. Le catalogue recensant à la fois les actes des membres de la famille de Lusignan et ceux qui sont en leur faveur, le choix a été fait de mettre systématiquement l'auteur en valeur. Les crochets droits sont utilisés pour ajouter des noms, des titres, des numéros ou des précisions qui ne se trouvent pas dans l'acte. L'analyse expose les principales dispositions de l'acte et souligne les liens entre son auteur et, le cas échéant, d'autres éventuels membres de la famille figurant dans la souscription.

Le tableau de la tradition indique ensuite les versions non-imprimées connues de la pièce. La lettre A correspond à l'original, qu'il soit perdu ou subsistant. Suivent les informations sur ses dimensions (largeur x hauteur, et un éventuel repli en millimètres) et sur la présence éventuelle d'un sceau ainsi que son mode de scellage. La localisation de l'original est ensuite indiquée. Les lettres B, C, etc... correspondent aux copies du document, classées en ordre chronologique avec des indications sur leur entièreté :

– Une copie abrégée a été expurgée de la titulature ou des formules de corroboration.

– Une copie partielle correspond à l'absence de plusieurs passages du texte.

59 Conseils pour l'édition de textes médiévaux, Fascicule I, conseils généraux, éd. Olivier GUYOTJEANNIN et Françoise VIEILLARD, Paris, CTHS, 2001 et Conseils pour l'édition de textes médiévaux, Fascicule II, actes et documents d'archives, éd. Pascale BOURGAIN, Paris, CTHS, 2001.

- 20 - – Un extrait ne conserve que quelques parties du texte original.

– Une mention est une indication de la teneur de l'acte, par exemple dans un inventaire.

S'ensuit la date approximative de la copie, le copiste s'il est connu, sa localisation actuelle puis sa source, c'est-à-dire la version de l'acte à partir de laquelle la copie a été faite.

Les lettres a), b), etc..., annoncent les publications imprimées de l'acte. Elles sont classées par date de parution (la plus ancienne en premier). La mention « INDIQUÉ » désigne une analyse de l'acte sans que le texte n'ait été imprimé. S'il y en a plusieurs, ces références sont également rangées par date de parution avec les numéros 1), 2), etc... La mention « TRADUCTION » signale que le texte original de l'acte n'a pas été imprimé mais qu'il a été traduit dans la langue vernaculaire de la publication. David Crouch, que nous remercions, nous a fort aimablement envoyé des transcriptions de plusieurs actes inédits de Guillaume de Valence. Son travail est indiqué par la mention « TRANSCRIPTION » suivie de son nom. En présence d'un traité ou d'un accord, seul l'acte du membre de la famille est présenté dans le catalogue, les références de la version émise par l'autre partie succèdent à la mention « ÉQUIVALENT ». Lorsqu'il y en a plusieurs, le nom de l'auteur de chaque pièce est précisé. Les références bibliographiques sont abrégées : elles contiennent le nom de l'auteur ou de l'éditeur scientifique, le titre abrégé de l'ouvrage ou de l'article, éventuellement le numéro du volume, celui de l'acte et sa pagination.

Vient après le texte des actes que nous éditons. Il est rédigé d'un seul tenant. Les termes exprimés dans une autre langue sont mis en italique. Lorsqu'une pièce en recopie intégralement une autre, les deux actes sont séparés par un saut de ligne et le texte inséré est lui aussi mis en italique (dans ce cas particulier les mots d'une autre langue, eux, ne le sont pas). Dans le cas de plusieurs actes enchâssés les uns dans les autres, une alternance entre les italiques et une graphie classique est utilisée afin de faire apparaître immédiatement la teneur de chacun. Les crochets droits encadrent des mots restitués par déduction ou à l'aide d'une copie. Les points de suspension entre crochets droits signalent des mots qui n'ont pu être restitués. L'original sert évidemment de référence pour l'établissement du texte. À défaut, nous nous sommes référés à la copie la plus fiable en soulignant les variantes entre les différentes copies par des notes infrapaginales.

Lorsqu'il existe une incertitude sur la datation d'un acte, nous donnons l'intervalle temporel probable de son émission. Un texte placé à sa suite nous permet de justifier nos hypothèses.

- 21 - 1.

904, JUILLET

Hugues [Ier le Veneur] achète à Baraud pour 20 sous, son alleu constitué d'un manse, d'une vigne, d'un verger et de terres arables dans le village de Semelié, dans la viguerie de Chauray près de Niort.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XV, p. 77, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, vol. I, VII, p. 18.

2.

950 (VERS)

Aleait, veuve d'Hugues [Ier le Veneur] donne à l'abbaye de Saint-Maixent pour le salut de son âme et de celle de son mari décédé ses domaines à Semelié, à Romans et la saline qu'elle possède en fief du monastère de Saint-Sauveur à Tasdon en Aunis.

A. Original, parch., Poitiers, BM, n°1.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 105, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, XXIV, p. 37-39.

Alfred Richard avait daté cette charte entre 944 et 962 car elle mentionne l'évêque Elbes de Limoges dont ce sont les dates. Le texte cite aussi l'abbé Girbert, en réalité responsable de l'abbaye de Saint-Maixent au nom d'Elbes mais portant le titre d'abbé en 942 et en 945. D'autre part, Hugues disparaît de la documentation poitevine à partir de décembre 948. Comme cet acte est le témoin de son décès, nous pouvons raccourcir l'intervalle de datation et même supposer que cet acte aurait été rédigé au début des années 950.

3.

959-977

Hugues [II le Cher] et sa femme Avierne donnent au monastère de Saint-Maixent leur alleu situé dans le village de Vasles dans la viguerie de Thouars avec les maisons, les enclos domaniaux, les terres, les prés, les lacs et les cours d'eaux et le village de Bougon dans la viguerie d'Exoudun avec terres et prés.

A. Original perdu.

- 22 - B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 169, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXVI, p. 191, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, LXXII, p. 89.

La charte avait été datée du Xe siècle par Alfred Richard. Nous pensons pouvoir resserrer l'intervalle de datation. En effet, Nous connaissons le nom de l'épouse d'Hugues III, Arsende et Aleait est certainement celle d'Hugues I er. En conséquence, Avierne ne peut être que l'épouse d'Hugues II. Cette charte a donc dû être rédigée du vivant d'Hugues II qui apparaît dans la documentation entre 959 et 977.

4.

976-977, OCTOBRE, POITIERS

Ermentrude, sœur d'Hugues [II le Cher], veuve de Maingaud, donne au monastère de Saint- Florent-lès-Saumur la moitié d'un alleu reçu en douaire situé à Saint-Laon, sur la Dive dans la viguerie de Loudun pour qu'il le possède après sa mort.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIe s., Livre noir de Saint-Florent de Saumur, AD 49, H 3712, fol. 13, d'après A. a) Paul MARCHEGAY, Chartes poitevines de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur, II, p. 9-11.

5.

976-977, POITIERS

Ermentrude, sœur d'Hugues [II le Cher], donne à son frère, lors d'un plaid comtal, la moitié de l'alleu de Saint-Laon qu'elle possédait en douaire, pour qu'il la possède après sa mort, l'autre moitié ayant été donnée au monastère de Saint-Florent.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIe s., Livre noir de Saint-Florent de Saumur, AD 49, H 3712, fol. 13, d'après A. a) Paul MARCHEGAY, Chartes poitevines de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur, III, p. 11-12.

6.

1004 OU 1007

Adeline [sœur d'Hugues III le Blanc] et son fils Rorgon reçoivent de l'abbé Constantin de Nouaillé un terrain à Chasseigne dans les faubourgs de Poitiers et neuf quartes de terres à Ceaux et au

- 23 - Guillé contre un cens de cinq sous payable à la fête de Saint-Hilaire. Ces terres devront revenir à l'abbaye après la mort des deux personnages.

A1. Original, parch., larg. 300 mm x haut. 475 mm, AD 86, 1 H 5, n°77.

A2. Original, parch., larg. 300 mm x haut. 475 mm, AD 86, 1 H 5, n°77.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, p. 431, d'après A1 ou A2. C. Copie du XVIIe s., de

GAIGNIÈRES, p. 95, d'après A1 ou A2. D. Copie du XVIIIe s., de DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 361, d'après A1 ou A2. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 96, p. 159-161.

7.

1012

Avec l'autorisation du seigneur Hugues [III] le Blanc, Gautier Granier et son épouse Anne la Blanche, probablement fille d'Hugues [III], donnent au monastère de Saint-Cyprien l'église Saint- Vincent de Mezeaux avec tout ce qui en dépend et trois quarts de la dîme de toute la paroisse, de la récolte, des légumes, du lin, de la taverne et toute la dîme des vignes.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 18, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 48, p. 49.

L'acte est daté de 1004-1020 par Louis REDÉT, pourtant, il est souscrit par le duc Guillaume V et ses fils Guillaume et Eudes. Ce dernier étant le fils du mariage de Guillaume V avec Brisque, sœur de Sanche-Guillaume de Gascogne en 1011, la charte ne peut pas être antérieure à 1012. Le surnom du seigneur de Gautier Granier permet de l'identifier avec Hugues III de Lusignan dont le surnom est fourni par la Chronique de Saint-Maixent. La charte ne peut donc non plus être postérieure à 1012. Le surnom identique de l'épouse de Gautier Granier incite à y voir une fille d'Hugues III.

8.

1007-1014

Rorgon [fils d'Adeline, sœur d'Hugues III le Blanc], clerc de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, et son cousin Arnaud, clerc de Saint-Hilaire, donnent au monastère de Saint-Cyprien un alleu situé à Ensoulesse.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms.

- 24 - lat. 10122, fol. 79, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 316, p. 197-198.

Cette charte avait été datée entre 997 et 1017 par Louis REDÉT. Il est possible de resserrer l'intervalle de datation compte tenu des informations que nous possédons sur Rorgon. En 1004 ou 1007, lorsque Adeline et son fils reçoivent le terrain de Chasseigne de l'abbé de Nouaillé Constantin, Rorgon n'a encore aucune dénomination. Vers 1014, il est archidiacre de Poitiers. Dans cet acte, il est seulement clerc de Saint-Pierre de Poitiers, ce qui nous permet de proposer une datation entre 1007 et 1014.

9.

1012-1014

Hugues [IV] de Lusignan donne à Saint-Cyprien une grande forêt située entre l'église Saint-Vincent de Mezeaux et la route de Poitiers à Lusignan. L'acte est souscrit par sa mère Arsende, par son cousin Rorgon alors clerc et par son beau-frère Gautier Granier.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 18, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 51 r°, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 49, p. 49-50.

Louis Redét donne un intervalle de datation compris entre 1004 et 1018. Cependant, Hugues IV de Lusignan ne devient seigneur qu'à la mort de son père en 1012. D'autre part l'acte porte aussi le seing de l'évêque Gislebert. Or nous savons qu'en 1014, après la mort de cet évêque, Guillaume V a installé à Poitiers son candidat à l'épiscopat, Géraud, qu'il avait fait sacrer par l'archevêque Seguin de Bordeaux. Cette charte est donc antérieure à 1014.

10.

1012-1019

Albuin [fils d'Hugues II le Cher] donne à l'abbaye de Saint-Maixent pour l'enterrement de son frère Joscelin [de Vivonne] un demi-arpent de terre près de la Mothe-Saint-Héray, un arpent de vigne près de Trémont et un alleu à Bougon. Après sa mort, l'abbaye recevra également un autre alleu à Crochelle.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LXVI, p. 177, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, LXV, p. 83-84.

L'acte ne comprend aucun indice de datation. Dom Fonteneau notait que l'écriture était très lisible mais que les

- 25 - caractères ressemblaient à ceux du Xe siècle, ce qui l'a fait dater de cette époque par Alfred Richard. Albuin donne à Saint-Maixent des domaines qu'il possède là où Hugues II le Cher en possédait à la génération précédente pour l'enterrement à Saint-Maixent de son frère Joscelin. Outre que les seuls Joscelin connus à cette époque sont Joscelin de Vivonne et Joscelin de Parthenay, nous savons que les premiers membres de la famille de Lusignan étaient enterrés à Saint-Maixent. Il s'agit donc très vraisemblablement des deux fils d'Hugues II le Cher, Joscelin de Vivonne et Albuin, auteur de la famille de Celle. Cet acte se situe donc au moment de la mort de Joscelin de Vivonne qui a eu lieu après 1012-1014 puisqu'il y apparaît dans un acte et avant celle de Gislebert de Poitiers en 1019 puisque seule la mort de Joscelin avant celle de l'évêque explique la situation décrite dans le Conventum au sujet de Vivonne.

11.

1014 OU 1016-1036

Adeline et son fils Rorgon, chanoine et archidiacre de Saint-Pierre de Poitiers reçoivent de l'abbé Imon de Nouaillé trois arpents de vigne à Chasseigne en échange d'une redevance annuelle d'une livre de poivre à la fête de Saint-Junien. L'acte rappelle aussi un autre accord consenti avec Rorgon et sa mère sur une terre voisine. Ses cousins Hugues, fils d'Albuin, et Hugues, fils d'Arbert, [viguier de Lusignan et Vivonne] souscrivent.

A. Original, parch., larg. 265 mm x haut. 370 mm, AD 86, 1 H 5, n°85.

B. Copie du XVIIe s., de D. DU CAS, Fasciculus, p. 441, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 492, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., de DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 391, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 101, p. 168-169.

12.

1024, AOÛT

La religieuse Adeline, et son fils l'archidiacre Rorgon donnent à Hugues [IV] de Lusignan et à sa femme Audéarde un alleu situé à Brie près de la Dive qui leur vient de la mère d'Adeline, Avierne [femme d'Hugues II le Cher] et de la sœur d'Adeline [peut-être Adalgarde, épouse d'Arbert] pour qu'ils en dotent l'église qu'il font bâtir dont l'invocation est laissée en blanc.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°80.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 409, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 421, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 375, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 103, p. 171.

Pierre de MONTSABERT avait daté la charte entre le 30 septembre 1023 et le 31 janvier 1030, utilisant l'accession d'Isembert Ier à l'épiscopat et la mort du duc Guillaume V comme critères de datation. Il nous semble possible de resserrer l'intervalle puisque l'invocation de l'église est laissé en blanc dans le document et qu'en mars 1025, il est établi

- 26 - qu'il sera en l'honneur de Notre-Dame. D'autre part, la charte est datée du mois d'août, il s'agit donc certainement du mois d'août 1024.

13.

1025, 6 MARS

Hugues [IV de Lusignan], homme clarissime, en présence du duc d'Aquitaine Guillaume V le Grand, de l'évêque Isembert Ier de Poitiers, du comte d'Angoulême Guillaume IV Taillefer, de l'archevêque de Bordeaux et des évêques de Limoges, d'Angoulême et de Périgueux échange avec les chanoines de Saint-Hilaire-de-Poitiers, cinq ouvrées de terre en jachère à proximité du château de Lusignan contre cinq ouvrées de terre arable situées à Leigne près de Cloué pour pouvoir construire à Lusignan une église en l'honneur de la Vierge Marie.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., AD 86, 1 H 5, n°85, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de D. DU CAS, Fasciculus, p.

402, d'après B. D. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, p. 495, d'après B. E. Copie du XVIIe s., de

GAIGNIÈRES, p. 35 et 117, d'après B. F. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 371, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 104, p. 172-173.

L'assistance nombreuse à cette échange a fait penser à Pierre de M ONTSABERT qu'il avait pu avoir lieu lors d'un plaid réuni par le duc d'Aquitaine pour examiner la proposition qui lui était faite de devenir roi d 'Italie. Hugues de Lusignan y porte le titre de clarissimus vir.

14.

1025, TOURS

Hugues [IV de Lusignan] ayant fondé l'église de Notre-Dame et Saint-Junien de Lusignan en échangeant ses terres avec celles de Saint-Hilaire, le roi de France, Robert [II le Pieux], à la demande du duc d'Aquitaine, Guillaume [V le Grand], donne le droit à tous ceux qui le voudront de faire des donations à cette église. Le roi donne également à ceux qui desserviront cette église le droit de posséder en alleu ce qui leur sera donné.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°82.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 403, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 498, d'après A. D. Copie du XVIIe s., de GAIGNIÈRES, p. 111-113, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 383, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 106, p. 176-177.

- 27 - 15.

1025, TOURS

Hugues [IV], seigneur de Lusignan et de Couhé, ayant fondé le prieuré Saint-Martin devant le château de Couhé, sur des alleux paternels, le roi de France, Robert [II le Pieux], à la demande du duc d'Aquitaine, Guillaume [V le Grand], donne le droit à tous ceux qui le voudront de faire des donations à cette église. Le roi donne également à ceux qui desserviront cette église le droit de posséder en alleu ce qui leur sera donné.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 405, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 501, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 387, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 107, p. 178-179.

16.

1025 (VERS)

À la demande d'Hugues [IV de Lusignan] et de l'évêque Isembert Ier de Poitiers, le pape Jean XIX place sous l'autorité exclusive de l'abbaye de Nouaillé le monastère que Hugues veut fonder à Lusignan dédié à Notre-Dame, à saint Junien et aux autres saints, l'affranchit de toute redevance envers l’Église et l'évêque de Poitiers à l'exception de deux psaumes que devront chanter les moines pour le pape et les fondateurs et place sous la protection apostolique les donations qui lui seront faites.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIe ou du début du XIIe s., AD 86, 1 H 5, n°83. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 488, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 381, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 105, p. 174-176.

17.

1025 (VERS)

Hugues [IV] de Lusignan voulait prendre la maison de Bernard et de Constance aux moines de Saint-Cyprien mais il la leur laisse à cause du témoignage de sa femme Audéarde et de ses enfants Hugues et Rorgon.

A. Original perdu.

- 28 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 107, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 440, p. 276.

Louis REDÉT avait daté cette notice entre 988 et 1031. L'acte ne peut être antérieur à 1012 puisque nous savons par le nom d'Audéarde qu'il s'agit d'Hugues IV de Lusignan. En 1013, Hugues IV n'est pas marié puisque le comte lui propose d'épouser la veuve de Parthenay, nous pouvons réduire l'intervalle de datation jusqu'en 1016 puisqu'il faut également le temps d'avoir les deux fils : Hugues et Rorgon dont une lettre pontificale de 1032-1033 semble indiquer qu'à cette époque, ils sont mineurs. Si notre hypothèse qui fait d'Audéarde la fille ou la sœur de Jourdain III de Chabanais est juste, le mariage aurait eu lieu vers 1020 et le témoignage de la femme et des deux fils d'Hugues ne pourraient avoir eu lieu avant 1022.

18.

1023-1026

Hugues [IV de Lusignan] se voit ôter par le comte Guillaume V le Grand l'ariban qui avait été instauré sur la ville de Saint-Maixent en faveur de son père par la duchesse Emma et reçoit en échange une compensation annuelle de 50 sous. Si quelqu'un osait enfreindre cet accord, il devrait payer 15 livres d'or.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 227, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 215, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, LXXXVI, p. 104.

19.

1028 (VERS)

Sur le conseil d'Hugues [IV] de Lusignan et du prévôt Aléard, le duc d'Aquitaine Guillaume [V] le Grand donne au monastère de Saint-Jean-d'Angély un mas dans son alleu en Aunis ainsi que la petite île de Marancennes que le seigneur de Lusignan et le prévôt tenaient en fief de lui. Hugues de Rochefort [de Saint-Maixent] souscrit cet acte.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély, fol. 5, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. LXII, p. 541, d'après B. a) Georges MUSSET, Saint-Jean-d'Angély, IX, p. 29-30.

- 29 - 20.

1032-1033

Le pape Jean XIX demande aux grands du Poitou, le duc Guillaume VI d'Aquitaine, le comte Geoffroy d'Angoulême, le comte Hélie de Périgord, les fils d'Hugues qui habitent le château de Lusignan [Hugues V et Rorgon], Guillaume de Parthenay et Guillaume de Talmond de défendre les droits et les biens de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély, fol. 6, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. LXII, p. 549, d'après B. a) Georges MUSSET, Saint-Jean-d'Angély, X, p. 32-33.

21.

1032 (VERS)

Gautier Granier et sa femme Anne [la Blanche] donnent à Saint-Cyprien leur alleu de Mongadon sur le cours de la Vonne à un mille de distance de Lusignan avec ses vignes, ses terres, ses forêts et ses manses. Leurs filles Aitilide, Raingarde et Abeline, Hugues [V] et Rorgon [de Lusignan], [le viguier de Vivonne] Hugues le Clair et son frère Joscelin [des Églises], Aimery le Blanc, le vicomte Acfred [III de Châtellerault, neveu d'Anne la Blanche], le viguier Renaud [de Lusignan] et ses fils Letger et Aimery souscrivent l'acte.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 107, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 433, p. 273-274.

22.

1044 (VERS)

Emeltrude, surnommée Bonne, veuve du chevalier Châlon [III] de Saint-Maixent, souhaitant se rendre en pèlerinage à Jérusalem, a voulu donner à l'abbaye de Saint-Maixent l'alleu qu'elle et son mari ont tenu du comte de Poitiers à Thorigné. Son fils Hugues de Saint-Maixent, et son petit-fils Geoffroy [Ier], ont commencé par refuser mais l'intervention de l'abbé les a fait fléchir. Le duc d'Aquitaine, Guillaume [VII] confirme cette donation.

- 30 - A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 159, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 263, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CVII, p. 132-133.

23.

1031-1047

Hugues de Jérusalem [fils d'Albuin] achève l'église Notre-Dame de Lusignan et en confirme la possession à l'abbaye de Nouaillé avec l'accord des seigneurs Hugues [V] et Rorgon [de Lusignan] et des autres seigneurs de ce château [peut-être les Ingelbert de Lusignan].

A. Original perdu.

B. Extraits du XVIIe s., de D. DU CAS, Fasciculus, p. 401, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XXI, p. 417, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 186, p. 291-292.

Pierre de MONTSABERT suit l'abbé COUSSEAU qui attribue cette charte à Hugues VI de Lusignan surnommé Hugues de Jérusalem à cause de sa participation à la croisade et la date de 1103-1110. L'évêque Isembert y serait mentionné pour éviter de citer l'évêque Pierre II avec lequel Hugues VI avait des conflits. Cependant l'acte cite Hugues et Rorgon comme seigneurs de Lusignan. Nous connaissons un acte où Hugues de Jérusalem souscrit en même temps qu'Hugues IV de Lusignan. Il est clair qu'il s'agit d'un personnage différent que nous avons identifié comme le fils d'Albuin, auteur de la famille de Celle et sans doute marié à une sœur de l'évêque Isembert I er qui est l'évêque cité dans l'acte. Nous pouvons donc dater cette charte de 1031, mort d'Hugues IV de Lusignan à 1047, mort de l'évêque Isembert. Il semble que Hugues de Jérusalem se soit chargé d'achever la construction de l'église Notre-Dame de Lusignan et ait géré la seigneurie pendant la minorité des fils de son cousin.

24.

1059-1068

Joscelin [de Vivonne] et son fils Hugues donnent à l'abbaye de Saint-Maixent une femme serve appelée Constance ainsi que sa postérité.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 172, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 303, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXXII, p. 154-155.

- 31 - 25.

1068, 26 OCTOBRE, SURGÈRES

Geoffroy [Ier] de Rochefort [de Saint-Maixent] est chargé avec Archambault, archevêque de Bordeaux déposé, d'examiner des coutumes qui sont réclamées par le prévôt dans les terres de Saint-Agnant appartenant au monastère de la Trinité de Vendôme.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIe s., Cartulaire de la Trinité de Vendôme, Paris, BnF, NAL 1935, 193, fol. 75, d'après A. a) Charles MÉTAIS, Cartulaire saintongeais de la Trinité de Vendôme, XXIII, p. 22-24.

26.

1069, 10 MARS

Hugues [VI] de Lusignan et l'abbé Benoît de Saint-Maixent font une convention par laquelle le seigneur de Lusignan abandonne les cinq cents sous que ses ancêtres recevaient de l'abbé. Pour le salut de son âme, il abandonne toutes les mauvaises coutumes instaurées par lui et ses hommes sur les terres de Saint-Maixent. En échange, l'abbé Benoît s'engage à célébrer une messe hebdomadaire pour le salut de son âme et s'il lui survit, une messe et les vigiles à son intention le jour anniversaire de sa mort. Si l'abbé meurt avant Hugues de Lusignan, les frères devront tout de même respecter son engagement.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 247, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN

BESLY, Paris, BnF, ms. 54 r°, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XV, p. 313, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXXIII, p. 155.

27.

1069, 10 MARS

Hugues [VI] de Lusignan fait hommage à l'abbé Benoît de Saint-Maixent et se reconnaît son vassal pour les domaines que ses ancêtres tenaient de lui. Il restitue les terres et les trois églises de Jazeneuil dont il avait chassé les moines au cours de la guerre qui l'avait opposé au duc d'Aquitaine Guy-Geoffroy-Guillaume VIII et abandonne les cinq cent sous annuels que ses ancêtres

- 32 - recevaient des abbés de Saint-Maixent en échange de quoi son nom sera inscrit au martyrologe de l'abbaye.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, partie 2, fol. 429, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 315, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXXIV, p. 156.

28.

1074, 27 JUIN

Rorgon et Aimery [de Saint-Maixent], fils de Châlon [V le Jeune], reçoivent de l'abbé et des moines de Saint-Maixent, le fisc presbytéral des églises que tenait de l'abbaye le prêtre Raoul et que celui- ci leur avait rendu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 168. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XV, p. 339, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXXXI, p. 162-163.

29.

1074, 17 OCTOBRE, NOUAILLÉ

Geoffroy [Ier], fils d'Hugues de Saint-Maixent est venu en pèlerinage à l'abbaye de Nouaillé avec sa mère Papia, sa femme Ausiria et ses fils pour demander le pardon de ses énormes fautes et donne l'église de Saint-Gaudent de Fouras qu'il tenait en fief du duc d'Aquitaine Guy-Geoffroy- Guillaume [VIII].

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°99.

B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, p. 562, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par ROGER DE

GAIGNIÈRES, p. 105-106, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 437, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 125, p. 201-203.

La liste des fils de Geoffroy de Saint-Maixent est illisible. Le seul nom que l'on peut distinguer est celui de l'aîné, Hugues.

- 33 - 30.

1077

Hugues de Jérusalem s'est autrefois battu en duel judiciaire sur une petite île au milieu du Clain à Poitiers où un autre duel est décidé pour résoudre un conflit entre l'abbé Hubert de Nouaillé et Pierre Samuel qui se désiste au dernier moment. Le moine Aimery de Lusignan figure parmi les témoins.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°106.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 411, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 577, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LXX, p. 187, d'après A.

E. Copie du XIXe s., de Louis REDÉT, jointe à A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 129, p. 208-209.

31.

1060-1078, QUATRIÈME DIMANCHE DE CARÊME, VIVONNE, ÉGLISE SAINT-MICHEL

Hugues [le Clair], viguier du château de Vivonne en compagnie de ses fils Barthélémy et Giraud, pour obtenir le pardon de leurs péchés et celui de leur fils et frère Hugues, récemment décédé se démettent en faveur de l'abbaye de Nouaillé de la viguerie de Comblé. Ils donnent également la viguerie de l'alleu que Airaud de Chitré et ses frères avaient auparavant donné au monastère. L'acte est souscrit par Hugues [VI] de Lusignan, son frère Jourdain, Hugues de Celle et son frère [Pierre] Rohon.

A. Original, parch., larg. 410 mm x haut. 320 mm, AD 86, 1 H 5, n°102.

B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12757, p. 478 et 557. C. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 65, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 447, d'après A. E. Copie du XIXe s., de Louis REDÉT, jointe à A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 121, p. 195-197.

32.

1078

Hugues [VI] de Lusignan donne l'église de Frontenay au monastère de la Chaise-Dieu avec un moulin, un four et un verger, avec la dîme du pain et du vin.

A. Original perdu.

- 34 - B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12767, LXII, fol. 233 v°-224 v°, d'après A.

L'intervalle de datation le plus resserré est constitué par l'élection de Foulques comme abbé de Charroux en 1077 et par l'élection de l'abbé Durand de la Chaise-Dieu à l'évêché de Clermont en 1078. La notice de l'évêque Pierre II de Saintes en date du 15 mars 1112 nous informe que cette donation a été faite par Hugues VI de Lusignan lorsque son chapelain Bertrand a été élu abbé de Nouaillé, élection qui a eu lieu en 1078.

33.

1079, 13 AVRIL, ROME

Grégoire VII écrit à l'évêque Isembert II de Poitiers car il a appris qu'à la mort de Rorgon de Couhé, Hugues [VI] de Lusignan a usurpé les domaines qui revenaient par droit d'héritage à son cousin Hugues de Couhé, chanoine de Saint-Hilaire. Le Pape prend ce dernier et ses biens sous la protection apostolique et demande à Isembert II d'admonester à trois reprises le seigneur de Lusignan et s'il n’obtempère pas, de l'excommunier.

A. Original perdu. a) Patrologie Latine, t. CXLVIII, lib. VI, epist. XXXII, col. 537. b) Léopold DELISLE, Recueil des historiens des Gaules et de la France, Scriptores, t. XIV, p. 633-634.

34.

1070-1080 (VERS)

Les ministériaux des seigneurs d'Angles [Hugues VI et Hugues VII de Lusignan] ont introduit des mauvaises coutumes dans la terre de Luray qui avait été donnée à Saint-Cyprien par l'évêque Frotier II de Poitiers. L'évêque Isembert II de Poitiers, sa tante Agnès et les fils et filles de celle-ci s'élèvent contre ces coutumes.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 9, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 191, p. 124-126.

35.

1080 (VERS)

Ingelbert de Lusignan, ses fils Guillaume et Arbaud et ses frères, le chanoine Foucault [de Niort],

- 35 - Abiatar, Arbaud autorisent leur vassal Bernard de Murçay à donner à Saint-Cyprien la terre de Saint-Rémi dans le pays de Niort.

A. Original perdu.

Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 9, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 560, p. 329.

36.

1081, 24 FÉVRIER, CHAPITRE DE SAINT-MAIXENT

Geoffroy [Ier]de Saint-Maixent, sa femme Ausiria, son fils aîné Hugues et ses autres fils et filles donnent à l'abbaye de Saint-Maixent l'église de Saint-Gaudence de Fouras avec de nombreux domaines, la terre proche du château de Currasium jusqu'à la forêt et de la forêt jusqu'à la mer, le cens d'une saline et toutes les salines jusqu'à la mer et les fiefs de plusieurs vassaux à la condition que soit édifié à Fouras un monastère pour huit religieux.

A. Original, Poitiers, BM, ms. n°7. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXLXI, p. 179-183.

37.

1082, 22 JANVIER-1086, 24 SEPTEMBRE, POITIERS

Pierre Alard de Vivonne, avec l'accord de sa femme Hylarie, de ses fils Hugues et Guillaume et de son frère le chanoine Barthélémy de Vivonne vend pour trois cents sous ses vignes du Clos-Guérin à Poitiers au duc d'Aquitaine Guy-Geoffroy-Guillaume VIII pour l'usage des moines de Montierneuf avec l'accord de Geoffroy Bernard qui les lui avait concédées en fief et de l'évêque Isembert II de qui elles relevaient.

A. Original perdu

B. Copie du XIe s., AD 86, 1 H 2/1, (carton 7, n°7), d'après A. C. Copie du XVIIIe s., Paris, BnF, Coll.

Moreau, vol. 33, fol. 9, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XIX, p. 47, d'après B. a) AUDOUIN, Recueil de documents concernant la commune et la ville de Poitiers, p. 15. b) François

VILLARD, Montierneuf, 15, p. 25-27.

- 36 - 38.

1084

Géraud de Torçay, vassal d'Hugues [VI] de Lusignan, de son épouse Audéarde et de leurs enfants Hugues [VII] le Brun et Rorgon, avec leur accord, donne à l'église Notre-Dame de Lusignan son four qui est situé dans l'enceinte du château de Lusignan.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par D. DU CAS, Fasciculus, p. 408, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par DOM

ESTIENNOT, p. 630, d'après A. D. Copie du XVIIe s., par GAIGNIÈRES, p. 111-112. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 510, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 154, p. 243.

39.

1086, 24 SEPTEMBRE (AVANT)

Châlon [V de Saint-Maixent] le Jeune, fils de Châlon [IV] le Jeune, donne au monastère de Saint- Maixent un verger situé en dehors de la porte de son grand-père Châlon [III de Saint-Maixent] ainsi que le moitié de son alleu de Faye. Sa mère Aénor, son oncle Geoffroy et son cousin Foulques souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 251, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 131, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CLXI, p. 194.

40.

1086, 24 SEPTEMBRE (AVANT)

Ausiria, veuve de Geoffroy [Ier] de Saint-Maixent, décédé au château de Rochefort et ses deux fils Châlon et Ebles, en remerciement pour les obsèques de Geoffroy à l'abbaye, abandonnent à Saint- Maixent les droits qu'ils prétendaient détenir sur une partie du cimetière de l'abbaye où ils avaient autrefois eu une chambre et un verger.

A. Original, parch., AD 79, H 82. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CLXII, p. 195.

- 37 - 41.

1087, LUSIGNAN

Hugues [VI] de Lusignan, avant son départ pour lutter contre les Sarrasins d'Espagne, avec l'accord de sa femme Audéarde et de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon, en présence du duc d'Aquitaine Guillaume IX et de l'évêque Pierre II de Poitiers donne à l'abbaye de Nouaillé une terre à Saint-Amant avec forêts et plaines et les fiefs de Pierre Airain et de Bertrand Naun pour l'entretien des moines qui desservent l'autel de Notre-Dame de Lusignan. Il s'en réserve néanmoins l'usufruit pour la moitié de sa vie. Sylvain de Vivonne et Arnaud le Jeune [de Lusignan] souscrivent.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, carton 10.

B. Copie du XVIIe s., par D. du CAS, Fasciculus, p. 406, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par DOM

ESTIENNOT, p. 608, d'après A. D. Copie du XVIIe s., par GAIGNIÈRES, p. 107-108. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 521, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 157, p. 248-250.

42.

1088, POITIERS

S'appuyant sur le droit d'héritage, Hugues de Celle avait repris de force des moulins de Chasseigne que l'abbaye de Nouaillé avait conféré à Adeline et à son fils l'archidiacre Rorgon et les a inféodé à un certain Garnier et à ses fils. À la suite d'une plainte de l'abbé, le duc d'Aquitaine Guillaume IX et l'évêque Pierre II de Poitiers réunissent une assemblée où sont présents Hugues VI de Lusignan, Hugues le Clair [de Vivonne] et son frère Pierre [Alard]. Finalement Hugues de Celle rend les moulins à l'abbaye.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°139.

B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, p. 605, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXX, p. 181, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 160, p. 254-256.

Pierre de MONTSABERT avait daté cette notice entre 1087 et 1091. Tomás PALOSFALVI signale que la présence de tous ces seigneurs et surtout celle du duc de Bourgogne pourrait nous inciter à placer cette assemblée avant l'expédition en Espagne de 1087 à laquelle participa le duc60. Cependant, nous trouvons aussi à ce rassemblement le comte de la Marche Boson III qui succède à son père en 1088 après l'expédition d'Espagne comme l'indique la Chronique de Saint-

60 T. PALOSFALVI, Recherches sur la famille des Lusignan et ses relations aux XIe et XIIe siècles, Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de M. AURELL, 1995., n. 155, p. 54-55.

- 38 - Maixent61. L'assemblée dût donc se tenir au retour de l'expédition en 1088 avant le retour du duc de Bourgogne dans ces terres.

43.

1088

Ingelbert de Lusignan, son épouse Agnès et leurs enfants Pierre, Ingelbert et Guillaume donnent à l'abbaye de Maillezais la moitié de la terre de Solverée avec l'église du lieu, les fiefs du ministérial Hugues, de Pierre de Trayant et d'Aubert de Xanterun et toutes ses dépendances. Vivien de Lusignan et Hugues [VI] de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu. a) Auguste LACURIE, Maillezais, p. 226-227.

44.

1090

Hugues [II] de Celle renonce à ses prétentions sur le bourg d'Arnaud le Roux en faveur des chanoines de Saint-Hilaire. Hugues de Couhé souscrit en tant que chantre de Saint-Hilaire-de- Poitiers.

A. Original, parch., AD 86, G 490, n°2. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, XCVII, p. 106.

45.

1090

Hugues [II] de Celle renonce en faveur des chanoines de Saint-Hilaire à ses prétentions sur l'église Saint-Michel et le bourg qui en dépen qu'il réclamait en vertu d'un droit héréditaire à condition que son frère le chanoine Pierre Rohon puisse en jouir toute sa vie. Hugues de Celle et Pierre Rohon promettent entre les mains d'Hugues [VI] de Lusignan de ne pas contester ces dispositions. Arnaud le Jeune [de Lusignan] est témoin et Hugues de Couhé souscrit en tant que chantre de Saint- Hilaire-de-Poitiers.

A. Original, parch., AD 86, G 490, n°3. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, XCVIII, p. 106-107.

61 La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) éd. J. VERDON, Paris, Les Belles Lettres, 1979, p 149.

- 39 - 46.

1077-1091

Pierre Joscelin, vassal d'Hugues [VI] de Lusignan et de son fils Hugues [VII] le Brun, avec leur accord, donne à l'abbaye de Nouaillé, pour le salut de l'âme de son père Joscelin et de son frère Ramnulf, le bois de Béroute, le pré de Draec, la terre d'Hugues Bobin, un marais à Fougeray, une autre terre et des complants de vigne.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°121.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 499, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 138, p. 218-219.

47.

1077-1091

Guy Arembert, à sa femme Iescende et leur fils Pierre, vassaux d'Hugues [VI] de Lusignan et de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon, avec leur accord, donnent à l'abbaye de Nouaillé un terrain sur le bord de la mer pour y construire un bourg, une église et tout ce qui est nécessaire aux moines, la moité de leur terre d'Epannes et un champ à Turgoniacum.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°111.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 465, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 145, p. 229-230.

48.

1087-1095

Hugues [VI] de Lusignan et Hugues de Celle ainsi qu'Ingelelme de Mortemer et ses fils Pierre et Bernard acceptent en échange de dix sous payables annuellement à Noël d'abandonner leurs droits sur l'église Saint-Georges de Vivonne avec toutes ses dépendances et les huit églises de son patrimoine que l'archidiacre de Poitiers, Hervé Fort, et son frère Pierre donnent à Saint-Cyprien. Hugues [VII] le Brun, Isembert de Celle, Barthélémy et Pierre Alard de Vivonne souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 106, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 429, p. 270-271.

- 40 - 49.

1095, 17 MARS

Hugues [VI] de Lusignan et l'évêque Ramnulf de Saintes approuvent la donation à l'abbaye de Nouaillé de l'église et des biens presbytéraux de Saint-Gaudent à Nouaillé par leur vassal Adhémar de Chizé, ses frères Hugues et Aimery et ses fils, Roland, Hugues, Aimery et Étienne.

A1. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°142.

A2. Autre original sans l'approbation de l'évêque et d'Hugues de Lusignan, AD 86, 1 H 5, n°142.

B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, p. 661, d'après A1. C. Copie du XVIIe s., de GAIGNIÈRES, p. 104, d'après A1. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 537, d'après A1. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 176, p. 277-278.

50.

1096, SAINT-MAIXENT

Hugues [Ier de Saint-Maixent] avait donné au monastère de Saint-Maixent l'église de Saint-Gaudent de Fouras au temps de l'évêque Arnulf de Saintes. Mascelin, prieur de Saint-Gildas de Tonnay- Charente qui s'en était emparé la restitue à l'abbaye. La même année, Ebles, fils de Geoffroy [Ier] de Saint-Maixent, malade, prend l'habit monastique et mourut. Sa mère Ausirie et ses frères Geoffroy, Guillaume et Maurice, venus à Saint-Maixent pour ses obsèques, donnent au monastère le quart de l'église de Saint-Gaudent.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 258, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 459, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CLXXXVIII, p. 219-220.

L'église de Saint-Gaudent aurait donc été donnée par Hugues de Saint-Maixent entre 1047 et 1065.

51.

1097

Guillaume de Rochefort abandonne aux moines de Saint-Maixent les 200 sous qu'il recevait d'eux lorsqu'il leur rendait hommage ainsi que certains droits qu'il levait sur le marché de l'abbaye, pour les indemniser d'avoir tué deux de leurs hommes.

A. Original perdu.

- 41 - B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 278, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 467, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CXCIV, p. 226-227.

52.

1080-1099

Aimery de Lusignan avait émis des prétentions sur une terre de Saint-Amant à laquelle il doit renoncer après qu'un jugement ait été rendu en sa défaveur.

A. Original perdu. a) André DEBORD, Saint-Amant, 252, p. 236.

53.

1073-1100

Josceline Granier donne à Saint-Cyprien des moulins près de Claustras, qu'on appelle Merdric avec les eaux, les droits de pêche, pâturages et terres, et le fief de Durand Copet près d'Ensoulesse et Montamisé avec l'accord de son fils Étienne, de son neveu, Gauvain, de son frère Geoffroy et de l'enfant Adhémar.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 25, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 78, p. 70-71.

54.

1087-1100

Barthélémy de Vivonne, chanoine de Saint-Hilaire avait demandé à Pierre [II], évêque de Poitiers, l'église Saint-Michel de Vivonne disant qu'elle lui avait été concédée mais l'évêque avait contesté leur droit et Barthélémy avait fini par reconnaître son tort. Une autre querelle avait opposé Barthélémy de Vivonne au prieuré Notre-Dame de Château-Larcher au sujet de la viguerie des terres d'Ablet et de Médelle. Toutes deux sont abandonnées avec l'autorisation de ses neveux, Hugues [IV de Vivonne], Châlon [le Roux] et Arbert [III de Vivonne]. Le chanoine Pierre Rohon [de Celle] souscrit.

A. Original perdu.

- 42 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 106, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 431, p. 272.

55.

1101-1103

Hugues [VII] le Brun de Lusignan donne, avec Pierre, Raoul et Isembert Sendebaud, à Robert d'Arbrissel et aux moniales de Fontevraud le droit de chasse de tous les animaux et le droit de pacage des porcs dans la forêt de Grande Gâtine.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Paris, BnF, NAL 2414, CLXX, fol. 35, d'après A. a) Jean-Marc BIENVENU, Fontevraud, 15, p. 12-13.

Cet acte, daté entre 1101 et 1106 par Jean-Marc BIENVENU, concerne la forêt de Gâtine, qui fait partie des terres des seigneurs de Lusignan. Or c'est Hugues VII qui émet l'acte et non son père. Ceci s'explique probablement par le fait que Hugues VI se trouve alors encore en Orient, ce qui nous permet de réduire l'intervalle de datation à 1101-1103.

56.

1104, 13 JUIN

Hugues [VI] de Lusignan qui venait de rentrer de Jérusalem avec le duc d'Aquitaine Guillaume IX est sollicité par l'abbé de Nouaillé à qui le prévôt du duc, Guillaume a saisi les moulins de Chasseigne. Grâce à l'intercession du seigneur de Lusignan, un duel judiciaire à lieu sur une île au milieu du Clain à Poitiers. Hugues de Lusignan reste à distance mais plusieurs de ses vassaux sont témoins dont Hugues le Clair [de Vivonne], Hugues de Celle et son frère Aimery Bormaud. Le champion de l'abbaye est vainqueur.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°152.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 417, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 187, p. 292-294.

57.

1104

Hugues [VI] de Lusignan accompagne le duc d'Aquitaine, Guillaume [IX], lors d'un plaid à Saint- Jean-d'Angély pour élire le nouvel abbé car des dissensions étaient nées entre les moines de

- 43 - l'abbaye et ceux de Cluny.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély, fol. 103, d'après A. a) Georges MUSSET, Saint-Jean-d'Angély, CCCXXXVII, p. 398-399.

58.

1104-1105

Hugues [VI] de Lusignan passe un accord avec l'abbé de Saint-Maixent concernant le village de Pamproux dont nous avons perdu les détails.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 264, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 505, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCIX, p. 240-241.

Il ne subsiste que la fin de la notice comprenant les souscriptions. Au vu du nombre des témoins et de leur position sociale, l'acte a dû être rédigé au cours d'un plaid ducal. Si la date donnée est 1105, l'indiction et l'épacte se rapportent à 1104.

59.

1106, CHAPITRE DE SAINT-MAIXENT

[Hugues VI] le Vieux [de Lusignan] et son fils Rorgon se rendent au chapitre de Saint-Maixent en présence de l'évêque Pierre II de Poitiers, de l'abbé de Montierneuf et de deux cents clercs et laïcs et promettent qu'ils protégeront et défendront l'abbaye et confirment l'abandon de la compensation de l'ariban des 500 sous annuels comme il avait été prévu dans l'accord passé avec l'abbé Benoît trente-cinq ans auparavant.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 264, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 511, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCXI, p. 242-243.

60.

1087-1108

Hugues [VI] de Lusignan et son fils Hugues [VII] le Brun donnent sur le conseil de l'évêque

- 44 - Pierre II de Poitiers à Saint-Cyprien l'église Sainte-Croix d'Angles avec ses églises, ses villages et ses champs pour que les moines en disposent sans être soumis à aucune coutume à condition qu'ils en soient les défenseurs et avoués.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 49, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 208, p. 135-136.

61.

1099-1108

Hugues de Celle, son épouse Sibylle et ses fils Hugues, Guillaume et Rorgon mettent fin à toutes les querelles qui les opposaient à Saint-Cyprien dans les terres et les vignes de Chalons près de Poitiers.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 12, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 36, p. 33.

62.

1060-1110

Hugues [VI] seigneur de Lusignan renonce à une métive exigée par ses ministériaux de Couhé dans le village de Vaux appartenant à Notre-Dame de Château-Larcher qui consistait en quatre setiers chaque année. Son épouse Audéarde [de Thouars] et ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon ainsi qu'Arnaud de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 105, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 52 r°, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 410, p. 260.

- 45 - 63.

1110, FÉVRIER, LUSIGNAN ET SAINT-GELAIS

Hugues [VI] de Lusignan, en compagnie de ses fils Hugues [VII] le Brun et Rorgon donne au monastère de Cluny dont son frère utérin, Hugues de Toulouse, est préfet, le village de Saint- Gelais, les forêts et les terres et tout ce qui lui appartient à l'exception des fiefs de Pierre de Torçay et de Guillaume de le Tour et ajoute un moulin, la possibilité de construire un moulin ou un vivier et la dîme sur le chanvre et le lin à Frontenay.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre de Cluny, Paris, BnF, NAL 1498, p. 3, d'après A. a) Alexandre BRUEL, Cluny, t. V, 3886, p. 237-238.

64.

1110, ROME

Le Pape Pascal [II] écrit à l'évêque Pierre [II] de Poitiers parce que, bien qu'il aime particulièrement Hugues [VI] de Lusignan qui est un fidèle du bienheureux Pierre, il ne peut permettre à son amour d'aller contre Dieu et demande à l'évêque de laisser deux mois à réception de sa lettre pour que Hugues de Lusignan puisse cesser ses entreprises contre l'abbaye de Saint- Maixent après quoi il sera excommunié.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 42, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 539, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCXXXI, p. 260.

65.

1112, 15 MARS, SAINTES

Hugues [VI] de Lusignan avait donné l'église de Frontenay à son chapelain Bertrand. Quand celui- ci avait abandonné son office pour devenir abbé de Nouaillé, Hugues avait donné l'église au monastère de la Chaise-Dieu. Bertrand avait protesté et Hugues avait chassé les moines de la Chaise-Dieu pour donner l'église à Nouaillé. Finalement, les deux parties s'en sont remises à l'arbitrage de Pierre [II], évêque de Saintes qui, à partir notamment du témoignage d'Hugues de

- 46 - Lusignan, tranche en faveur de Nouaillé.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°154.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, p. 677, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par GAIGNIÈRES, p.

101-103 d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII, p. 53, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 190, p. 296-299.

66.

1112

Châlon de Vivonne, son épouse Julienne et leur fils Hélie donnent au monastère de Saint-Cyprien leur terre de Convol, les prés et tout ce qui leur appartenaient. Ils promettent de cesser toute violence et d'arrêter d'y exercer la viguerie.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 116, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 503, p. 304-305.

67.

1112 (VERS)

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], sa femme Sarrazine et leur fils Hugues [VIII] concèdent à Saint-Cyprien de Poitiers tout ce que leur a laissé Hugues de Mezeaux, c'est-à-dire l'église Saint- Vincent de Mezeaux et tout le fief presbytéral qu'il tenait en fief du monastère, la moitié d'un étang et un moulin. Hugues de Celle souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 18, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 51, p. 50-51.

68.

1113

Geoffroy [II] Rebochet [de Rochefort] est témoin de l'entrée à Saint-Maixent de son neveu Geoffroy et donne à cette occasion à l'abbaye la dîme qu'il prélevait sur leurs brebis et leurs bêtes à Fouras

- 47 - et les droits qu'il percevait sur les vignes à droite du château. À l'occasion de la mort de son frère Gislebert et en présence de son frère Guillaume, il donne aussi des vignes.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 30, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXVI, p. 351, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCLVI, p. 281-282.

69.

1118

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] fait hommage à l'abbé de Saint-Maixent en présence de sa femme Sarrazine et de leurs fils, Hugues [VIII] et Guillaume, comme son père et ses ancêtres avaient fait. Il promet de conserver et de garder les villages de Pamproux, Rigaudan et Saint- Germier contre une redevance annuelle de 100 sous payable par les moines de Pamproux huit jours avant Noël et promet aussi de ne pas commettre de vols si la redevance n'est pas payée à temps. Hugues de Celle souscrit.

A. Original perdu, autrefois scellé.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 295, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 595, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCLXVIII, p. 294-296.

70.

1119, MONTIERNEUF

Hugues de Jérusalem avait autrefois remis en fief la terre de Pouzioux, avec ses prés, ses vignes et toutes ses appartenances, à Hervé le Fort qui en fait don à l'abbaye de Montierneuf.

A. Original, parch., AD 86, 1H 2/1, carton 7, n°30.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XIX, p. 155, d'après A. a) François VILLARD, Montierneuf, 56, p. 84-85.

71.

1120 (VERS)

Hugues [II] de Celle, sa femme Sibylle et leurs fils donnent à Saint-Cyprien la moitié de la dîme de

- 48 - l'église Saint-Georges de Vivonne sur le pain, le vin, les agneaux, les porcs, les génisses, les légumes, toutes les annones, la laine, le lin et le chanvre. Ils y ajoutent un manse de terre au Chêne de l’Écu.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 24, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 76, p. 68-69.

72.

1119-1121, SAINT-HILAIRE-LE-GRAND DE POITIERS

Châlon le Roux de Vivonne était en conflit avec les chanoines de Saint-Hilaire au sujet de droits dans la terre des chanoines à Champagné-Saint-Hilaire et avait été excommunié par le pape Calixte II. Il renonce donc à ses prétentions devant la tombe de saint-Hilaire et part en pèlerinage pour expier ses fautes. Hugues de Couhé, chantre de Saint-Hilaire-de-Poitiers souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., de DOM

FONTENEAU, t. X, p. 447, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CXI, p. 122.

73.

1120-1121

Hugues [VII] le Brun de Lusignan et sa femme Sarrasine donnent pour le salut de leur âme et de celles de leurs parents à l'abbé Ely de Cadouin, en Périgord, le lieu appelé Bonnevaux dans la forêt de Gâtine pour qu'il puisse y construire un monastère, un moulin et y cultiver des jardins et y faire des pâtures. Comme Sancie de Vivonne et son fils Hugues [IV] de Vivonne possèdent une partie de cette forêt, ils donnent leur accord avec le second mari de Sancie, Guillaume de Rochemeaux. Hugues [VII] a voulu également leur donner le droit de couper le bois nécessaire pour toute la construction et suffisamment de terres pour faire paître leurs cochons et pour deux attelages de quatre bœufs mais la donation de la terre a été contestée par Sancie. Comme elle se mourrait, Hugues [VII] s'est rendu à son chevet et a obtenu son accord. Les fils d'Hugues [VII], Hugues [VIII], Guillaume, Rorgon et son neveu Simon de Parthenay donnent leur accord. Hugues de Celle est témoin.

- 49 - A. Original perdu.

B. Copie du 16 janvier 1623, AD 86, 1 H 8/1, n°1, d'après A. a) Gallia Christiana, II, Instrumenta, p. 375-376.

Cette charte a reçu de nombreuses datations, les plus courantes étant entre 1110 et 1118. la plus récente, celle de

Géraldine DAMON la situait entre 1110 et 1121. Effectivement, Simon II de Parthenay qui est présent meurt en 1121. Cependant, nous savons aussi que Bonnevaux est une abbaye-fille de Cadouin en Périgord. Cette dernière abbaye a été fondée en 1119. Bonnevaux ne peut lui être antérieure. Or, en 1118, Simon II de Parthenay est capturé lors d'une bataille entre lui, son oncle Hugues VII et le duc Guillaume IX d'Aquitaine et n'est relâché qu'en 1120. La fondation de Bonnevaux a donc eu lieu entre 1120 et 1121.

74.

1124

Guy de Cenvis, avec l'accord de son épouse Rosce et de Rorgon et Simon, seigneurs héritiers d'Angles, donne le Four-à-Chaux à Archigny à Isembaud de l’Étoile pour y établir le siège définitif de l'abbaye de l’Étoile.

A. Original perdu.

B. Copie abrégée du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, BnF, ms. lat. 12755, p. 648-651, d'après A.

75.

1125

Agnès, femme d'Ingelbert de Lusignan, ses fils Arbaud et Abiatar et leur neveu le chanoine André, fils leur frère Guillaume décédé, donnent à Montierneuf, la moitié du moulin et de l'étang et du four de Béruges, ainsi que des terres autour de l'église pour y édifier une maison et un cloître, d'autres terres encore pour y constituer des exploitations. Ils donnent en outre la dîme de ces fonds et le fief de Bohémond et s'engagent à défendre cette aumône contre le seigneur de Lusignan et ses hommes.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 2/1, carton 7, n°42. a) François VILLARD, Montierneuf, 75, p. 113-114.

76.

1102-1127

Hugues de Couhé, chantre de Saint-Hilaire-de-Poitiers concède la moitié des revenus de la terre de Faye-en-Couhé dont le chapitre de Saint-Hilaire l'avait canoniquement pourvu au chanoine Arbaud [de Lusignan] pour qu'il puisse en jouir jusqu'à sa mort, date à laquelle la terre reviendra à Saint-

- 50 - Hilaire à condition qu'il lui jure fidélité. Le frère d'Arbaud, Abiatar [de Lusignan] et son neveu Arnaud le Jeune [de Lusignan] promettent qu'ils ne tenteront pas d'usurper la terre à la mort d'Arbaud.

A. Original, parch., larg. 340 mm x haut. 152 mm, AD 86, H, titres antérieurs au XIIIe s., carton 4, n°83. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CX, p. 121.

77.

1117-1127

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] écrit à l'évêque de Poitiers Guillaume pour témoigner que les églises de Jazeneuil que l'abbé de la Chaise-Dieu a injustement usurpé lui appartenaient et qu'il les tenait en fief de l'abbé de Saint-Maixent et que ses ancêtres les ont également tenues des abbés antérieurs. Il est prêt à en faire la preuve si nécessaire.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 30, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXVI, p. 321, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCLXXXV, p. 311-312.

78.

1117-1127

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] écrit à Gérard [II], légat et évêque d'Angoulême, pour lui demander de faire vérifier qu'il tient en fief les églises de Jazeneuil de l'abbé de Saint-Maixent et que ses ancêtres les ont également tenues des abbés antérieurs.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 30, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXVI, p. 321, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCLXXXIV, p. 311.

79.

1127

La donation du bois de Jard à Talmont par le duc d'Aquitaine Guillaume X est l'occasion de

- 51 - rappeler que lorsque celui-ci est venu au château de Talmont, son seigneur Guillaume de Lezay en avait profité pour emprisonner plusieurs nobles dont Hugues [VII] de Lusignan pour forcer le comte à payer leur rançon.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIe s., Cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Talmond, AD 85, H 141, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Cartulaire de l'abbaye de Talmond, CXCVIII, p. 226.

80.

1130

Hugues [III] de Rochefort [de Saint-Maixent], qui avait enlevé aux moines de Saint-Maixent la dîme des essarts de la forêt de la Sèvre est excommunié par le pape Innocent II qui demande aux abbés de Saint-Liguaire, de Luçon et de Nieuil de mettre sa terre sous interdit.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XV, p. 647, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCLXXXIX, p. 315-316.

81.

1110-1136

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] vend à Bernard de Murçay à l'occasion de son entrée au monastère de Saint-Cyprien, toutes les coutumes qu'il avait à Fons Caprinus et lui donne tout ce qu'il possède dans la terre et la forêt du même lieu. Il lui donne avec l'accord de sa femme Sarrasine ce qu'il possède en coutume et en terre dans les bois de la Grève.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 10, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 22, p. 26-27.

82.

1136

Evrard de Lusignan reçoit de l'abbé Mascelin de Saint-Cyprien le lieu appelé Vaux à Lusignan pour y bâtir deux moulins à condition d'en partager les profits et les frais d'entretien par moitié.

- 52 - A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 107. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 432, p. 272-273.

83.

1124-1137

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], sa femme Sarrazine et leurs enfants donnent à Bernard de Murçay, moine à Saint-Cyprien, la terre de Bonneuil et tout ce qui leur appartient en ce lieu.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 115, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 500, p. 302-303.

84.

1137, 8 AOÛT (APRÈS), CHAPITRE DE SAINT-MAIXENT

Hugues [VII] de Lusignan surnommé le Brun fait hommage à l'abbé, Pierre [Ier] Raymond, de la même façon que ses ancêtres l'ont fait avant lui et renonce aux 500 sous d'ariban, non pas librement mais contraint par la guerre car ses parents les avaient abandonné à l'abbaye. Hugues de Rochefort souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 381, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 693, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCCXII, p. 334-335.

85.

1115-1140

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], son épouse Sarrazine et leurs fils, renoncent aux mauvaises coutumes que son père [Hugues VI] et lui avaient à Frontenay sur les vassaux de Nouaillé. En cas de besoin, il recevra ce que l'abbé voudra bien lui envoyer.

A. Original, parch., larg. 247 mm x haut. 270 mm, AD 86, 1 H 5, carton 11, n°162.

- 53 - B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, p. 668, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de ROGER DE

GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 101, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 591, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 197, p. 306-307.

86.

1140 (VERS)

Hugues [II] de Celle entre au monastère de Saint-Cyprien en compagnie de son fils Albuin et donne au monastère la dîme de la Clavière entre Marçay et Ruffigny ainsi que toutes les terres qu'il possédait à Usson-du-Poitou. Ses fils Hugues, Guillaume, Rorgon et Bormaud souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIe s., Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, Paris, BnF, ms. lat. 10122, fol. 48, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Cyprien, 205, p. 134.

87.

1143, BONNEVAUX

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] et ses fils, Hugues [VIII], Simon, Rorgon et Guillaume exposent en présence de l'archevêque Geoffroy de Bordeaux le différend qui les opposent aux chanoines de Saint-Hilaire à Benet où ils prétendent lever la taille quand ils le veulent et des taxes sur l'avoine, les poules et les cas coutumiers et exercer les droits de chevage, de fressange, de cavalcade et la corvée bisanuelle et à Plantefourche, près de Faye où ils perçoivent une redevance en lapins. Ils renoncent à ces coutumes en échange d'une rente de huit livres annuelles à Benet, sans rien pouvoir exiger de plus des hommes de cette terre. Sarrazine, femme d'Hugues [VII], sa fille Denise, et la femme de Guillaume de Lusignan [Marguerite], souscrivent.

A. Original, parch., AD 86, G 732.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, fol. 101 r°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris,

AN, T//110/3, n°7, p. 2-3, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. X, p. 555, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CXXX, p. 147-148.

- 54 - 88.

1144 (AVANT)

Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] et sa femme Sarrazine autorisent le clerc Jean, frère d'Aimery, chapelain de l'église Notre-Dame de Lusignan à donner à l'abbaye des Châtelliers une maison à Lusignan, un pré et une vigne à proximité. Ils y ajoutent les vignes entre le château et la Fosse Rouge qui avaient été remis en fief à un homme lequel doit transférer son hommage à l'abbé.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 22 juillet 1218, autrefois dans les archives de l'abbaye des Châtelliers, d'après A. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, V, p. 7-8.

89.

1111-1144

Joscelin de Beugnon, vassal d'Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], avec son accord, celui de son épouse et de tous ses parents donne à l'abbaye de Nouaillé divers biens et droits dans la région de Brux et de Rom.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5, n°173.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, p. 696, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXX, p. 196, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 189, p. 295-296.

90.

1144, CHAPITRE DE LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE DE POITIERS

Hugues [VII] de Lusignan a menti en réclamant au moment d'une vacance épiscopale à Poitiers qu'il devait recevoir, par droit héréditaire, la somme de 1000 sous. Pour cela, il a mené de graves exactions sur les fiefs qu'il tenait de l'évêque de Poitiers et a été excommunié. L'archevêque Geoffroy de Bordeaux a servi de médiateur dans cette affaire et Hugues de Lusignan, conduit à la repentance fait amende honorable devant l'évêque Bernard de Saintes, l'évêque et le chapitre de Poitiers et renonce à ses prétentions sur cette somme. Ses enfants, Hugues [VIII] de Lusignan, Guillaume d'Angles, Rorgon, Simon de Lezay et Galeran promettent également d'abandonner cette querelle sur la tombe de leur mère défunte, Sarrasine. Le domaine de Celle-Lévescault qui était au centre du litige restera désormais en paix sous la garde des seigneurs de Lusignan, conditions

- 55 - qu'ils promettent d'observer fidèlement dans les mains de l'évêque.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 57 r°-58 v°, d'après A. C.

Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LXXXIV, fol. 420 r°-421 r°, d'après A.

ÉQUIVALENT DE GEOFFROY BABION, ARCHEVÊQUE DE BORDEAUX : Original, parch., larg. 275 mm x haut. 321 mm, dont 36 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, sur cordons, Paris, AN, T//110/3, n°1.

ÉQUIVALENT DE BERNARD, ÉVÊQUE DE SAINTES : Louis AUDIAT, Évêché et chapitre de Saintes, II, p. 25.

Sicut sacri Evangelii lectio testatur, Dominus ac Redemptor noster, qui pro omnibus dignatus est nasci, pro omnibus mori, ut per ipsum omnes renascuntur ad vitam, resurgant ad gloriam, apud quem non est acceptio personarum, sexuum, etatum, conditionum, sed omnes omnium temporum cujuscumque sexus sive conditionis vult ad agnitionem veritatis pervenire et neminem perire in primordio predicationis sue salutaria dedit monita egrotanti mundo salutis recipiende dicens : penitentiam agite, appropinquavit regnum celorum, significans hanc esse precipuam medicinam omnibus reformandis perveniam qui deformati fuerant per culpam : omnes enim peccaverunt et egent gloria Dei nec preteriens temporaneum assumende penitentie, nec precludens terminum adipiscende misericordie, quia in quacumque hora peccator ingemuerit, misericordiam consequetur. His itaque salutaribus monitio instructus, ego Hugo Brunus de Liziniaco confisus de misericordia Dei, penitentia ductus super his, que male gessi indignus peccator veniam peto, et precipue ut ab his, que contra matricem ecclesiam beati Petri Pictaviensi ac Dominos meos ejusdem ecclesie episcopos injuste egi, absolvi merear, illam gravem et irrationabilem exactionem, qua ceteris feodis quos ab episcopis Pictaviensibus teneo adjungi mille solidos in mutatione episcoporum hereditario jure exportulabam, et michi meisque tam predecessoribus persolutos fuisse quam successoribus persolvendos fore mendaciter asserebam pro qua multoties tam aes episcopales, quam possessiones capituli mea culpa injuste depredatus sepissime vexaverim, et multoties ob hoc excommunicatus fueram, omnino dimitto et me nunquam habuisse mille solidos illos veraciter confiteor. Et ut firmior existat hujus injurie et exationis dimissio, presente domino ac venerabili patre nostro Gaufrido, Burdegalensi archiepiscopo, cujus pia monitione preinspirante Spiritu Sancto, in hanc satisfactionis concessionem me contuli in ipsius et domini mei Gisleberti, Pictavensis episcopi, sanctis manibus pro redemptione anime mee et anime Sarazene uxoris mee, presente etiam venerabili domino Bernardo, Xantonensi episcopo, cum aliis pluribus religiosis personis, quorum nomina subscripta sunt, hanc querelam mille solidorum depono et finio, ita ut nulli deinceps neque michi neque filio

- 56 - vel filie vel cuipiam, alii heredi meo successori, liceat mille solidos istos vel requirere vel habere, nec propter hanc mille solidorum dimissionem hominium quod debetur a domino Liziniaci episcopo Pictavensi negare vel imminuere. Simili modo filii mei, Hugo de Liziniaco, Willelmus de Anglia, Rorgo, Simo de Lizaico, Waleranus hanc eandem querelam in manibus predicti archiepiscopi et episcopi deponunt et finiunt, quod et pridie concesseramus presentibus predictis episcopis ad sepulchrum dilecte nostre Sarracene uxoris mee et nunc concedimus in hoc capitulo Sancte Pictavensis ecclesie matris nostre quod et sigilli mei corroborari volo munimine ; et ut illibatum inconvulsumque permaneat predicti domini nostri archiepiscopi et episcoporum huic presenti carte sigillatis imaginibus munimenta deposco. Preterea adjicimus tam ego quam predicti filii mei quod deinceps curtis Pictavensis episcopi que Cella dicitur, quacumque oborta controversia inter episcopum vel ecclesiam Pictavensem et nos et successores nostros, illesa et quieta permaneat cum omnibus appendentiis suis sub tuitione nostra, quantum poterimus eam patrocinari contra quoscumque infestatores. Et hoc ipsum in sepedictorum manibus episcoporum fideliter obserbavimus et in subjecta carta consignantes subscripsimus. S. Hugonis Bruni. S. Ugonis de Liziniaco. S. Guillelmi. S. Simonis. S. Walerani. S. Rorgonis. Hujus rei testes sunt qui affuerunt Gaufrido cantore, Petro succendore, Durando subdecano, Arnaudo archidiaconis, Calone, Laurentio archidiaconis, Hectore capicerio. Personis capituli Pictaviensis presentibus nec non et canonicis pluribus Humberto ebdomadario, Willelmo Cotin ebdomadario, Petro Willelmi ebdomadario, Aimerico Bonioto, Huguone Mainen, Gaufrido de Lucione, Petro Silvani, Guidone de Galardone, Joanne de Monasterio Novo, Helia Vulpill, Aimerico de Rurefab., Aimerico et Girardo de Coareo, Arto, Odone Pohanne. Testes vero milites qui mecum affuerunt, Petrus Fortis, Hugo Claret, Chaceporq, Constantinus, Hugo Pulverellus, Willelmus de Verna, Bigot Unaut, Petrus Fronellus, Aimericus Airaus, Ugo Fua, Johannes Codellus, Matheus de Subisia, Joannes Auduins, Grosius, Papiot, Hilarius Boinet, Fulgerius clericus. Hoc autem factum est in capitule Beati Petri Pictaviensis ecclesie sedente Pontifice Romano Lucio Papa II, regnante Ludovico VII rege Francorum et duce Aquitanorum, Gisleberto Pictavensi episcopo.

JEAN BESLY a vu l'acte dans les archives du comte de Lusignan de Lezay, y étaient appendus trois sceaux sur lacets de cuir, ceux de l'archevêque de Bordeaux, de l'évêque de Poitiers et d'Hugues VII de Lusignan « sans contrescel, un homme à cheval, un chien sur la croupe, le reste est rompu ». DOM FONTENEAU a vu que l'acte avait été scellé de quatre sceaux dont les trois premiers étaient perdus. Le quatrième pendait à un double lacs ou à un petit ruban de soie rouge et noire. Il était en cire blanche, brisé en partie et représentait un homme à cheval tenant l'épée haute.

- 57 - 91.

1147

Hugues [VIII] de Lusignan écrit à son ami Suger, abbé de Saint-Denis, qu'il lui envoie un de ses fidèles nommé Wiormand pour l'informer sur les affaires du Poitou.

A. Original perdu. a) SUGER, Œuvres, éd. Françoise GASPARRI, tome II, Paris, p. 103.

92.

1151, 27 SEPTEMBRE (AVANT)

Guillaume d'Angles et son épouse Marguerite donnent des usages du bois dans la forêt de Gâtine à l'abbaye de la Merci-Dieu pour construire l'abbaye et toutes ses granges.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par DUCHESNE, Paris, BnF, coll. Duchesne 22, fol. 170, d'après A. C. Analyses et extraits du XVIIIe s., par les religieux de la Merci-Dieu, AD 86, 1 H 10/14. a) Étienne CLOUZOT, Merci-Dieu, Appendice 1, I, p. 345.

93.

1135-1152

Hugues de Rochefort s'entend avec le prévôt de l'abbaye de Saint-Maixent pour ne plus lever un droit sur chaque fournée de pain apportée du dehors pour être vendue dans la ville jusqu'à ce qu'il en ait été décidé par justice.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 340, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 15, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, CCCXXXIII, p. 350-351.

94.

1153

Bormaud de Celle est le garant de l'accord entre son beau-fils Airaud de Curzay et sa fille Sybille qui abandonnent leur querelle avec l'évêque de Poitiers Gilbert II [de la Porée] au sujet de la terre de Chambricon et promettent de la défendre contre toute personne qui chercherait à en arracher la

- 58 - possession à l’Église de Poitiers.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17041, p. 36.

95.

1146-1154

Bourgogne de Lusignan, femme d'Hugues [VIII] de Lusignan donne aux frères de l'abbaye de l'Absie la taille d'une borderie de terre près de la Barre Morian, une autre taille de deux séterées qu'avaient données Garote et Bouchard de Vouvant et une taille du fief de Giraud Ramnulf avec le consentement de son mari et de son père Geoffroy de Rancon.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de l'abbaye de l'Absie, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY,

Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 98 r°, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GIGNIÈRES, n°180, d'après B. a) Bélisaire LEDAIN, Absie, 151, p. 29.

Bélisaire LEDAIN avait établi un intervalle de datation entre 1146 et 1164 mais la présence de Geoffroy Ier de Rancon qui disparaît de la documentation à partir de 1154 nous amène à le diminuer.

96.

1160

Hugues [VIII] de Lusignan et son épouse, Bourgogne [de Rancon], exemptent le prieuré de Montazay de tous les droits sur les ventes et les péages qui pouvaient leur revenir dans toute leur terre de Civray.

A. Original perdu.

B. Cartulaire de Montazay d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVIII, p. 297, d'après B.

Agnoscant presentes et futuri quod Ugo de Leziniaco et uxor sua Burgundia dederunt Deo et beate Marie et sancti monialibus Montis azesii pro salute animarum suorum parentumque suorum in manu Petri Ademari prioris et Amelie priorisse supradicti loci omnes consuetudines tocius terre sue scilicet venditiones et pedagium ut habeant libertatem rerum suarum vendendi et emendi, ducendi et reducendi per omnem terram eorum in perpetuum, audientibus et videntibus Gaufrido de Ranconio in cujus manu hoc donum fuit factum, et Johanne Audoini et Butenbau et Arnaudo Maumarchet.

- 59 - 97.

1160

Hugues [VIII] de Lusignan et sa femme Bourgogne donnent à l'église Saint-Pierre de Soubise tout ce qu'il pourrait acquérir dans le terroir.

A. Original perdu

B. Copie du XIXe s., par BENJAMIN FILLON, Paris, BnF, NAF 21502, d'après A.

98.

1152-1162

Hugues de Lusignan renonce en présence de sa femme Bourgogne et de ses fils Hugues, Robert, Geoffroy et Pierre à tout ce dont il s'est emparé injustement dans la terre de Jouarenne et la restitue à l'abbaye de Nouaillé.

A. Original, parch., larg. 235 mm x haut. 283 mm, dont 51 mm de repli, autrefois scellé de trois sceaux dont deux sur cordelettes et un, au centre, probablement sur queue de parchemin, AD 86, 1 H, carton 11, n°178.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 450, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 732, d'après A. D. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 43, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 639, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 214, p. 332-333.

99.

1163

Hugues le Brun exempte l'abbé Ameil de Dalon de la coutume pesant sur les transports fluviaux à la hauteur de Soubise.

A. Original perdu. a) Louis GRILLON et Maïté ETECHECHOURY, Dalon, 734, p. 178.

Louis GRILLON et Maïté ETECHECHOURY ont daté cette charte à partir des années de l'abbatiat d'Ameil. Comme c'est Hugues le Brun qui effectue la donation, nous pouvons en déduire que son père Hugues VIII est alors en Orient, ce qui nous permet de dater l'acte de 1163.

- 60 - 100.

1146-1163

Hugues [VIII] de Lusignan et sa femme Bourgogne de Lusignan possèdent la moitié d'un moulin et d'un étang à Maurepas dont l'autre moitié appartient à Thibaud Chabot et à sa femme Marguerite qui les donnent à l'abbaye de l'Absie.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Second cartulaire de l'abbaye de l'Absie, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Absie, p. 129.

101.

1160-1163

Hugues [le Brun] de Lusignan, avec l'accord de son père Hugues [VIII] de Lusignan, donne à l'abbaye de l'Absie toute sa part de l'étang et des moulins de Roschereo.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Second cartulaire de l'abbaye de l'Absie, fol. 222, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 98 r°, d'après B. a) Bélisaire LEDAIN, Absie, 151, p. 130.

102.

1166, 12 NOVEMBRE, LUSIGNAN

Hugues le Brun [de Lusignan] après avoir rappelé et confirmé de l'autorité de son sceau les donations faites à l'abbaye de Fontaine-le-Comte par son grand-père, Hugues [VII] le Brun, c'est- à-dire le droit de pacage aux troupeaux de gros et petit bétail de l'abbaye dans toute la forêt de Gâtine et le bois de Mezeaux et l'abandon des coutumes qu'il levait sur la terre de Léjat qui avait été donnée à l'abbaye de Fontaine-le-Comte, exempte cette abbaye, à la demande de l'abbé Adhémar, de tout péage et de toute coutume dans les terres qui dépendent de lui et retire sa plainte contre les défrichements que les religieux avaient entrepris dans les bois. Son épouse Aurengarde, son fils Hugues [IX], sa fille Ainor et son frère Geoffroy [de Vouvant].

A. Original perdu.

B. Vidimus du 4 mars 1447, par JEHAN TRANCHANT, garde du sceau de Poitiers, AD 86, 1 H 15/1, d'après A.

- 61 - a) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 19, p. 27-29.

103.

1168

Douce, son époux, Hugues [VIII] de Lusignan et leur fille Almodis confirment aux Hospitaliers de Montpèlerin la donation que leur avait faite Bertrand Milon, frère de Douce, décédé, de maisons sises à Montpèlerin.

A. Original, parch., AD 13, H 1168, n°1. a) Joseph DELAVILLE LE ROULX, Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, t. IV, 389 bis, p. 249.

La date de 1168 a été inscrite au dos au XVIe siècle.

104.

1163-1169

Hugues [le Brun], seigneur de Lusignan exempte de péages l'abbaye de la Merci-Dieu dans toute l'étendue de sa terre. Son frère Geoffroy et ses oncles Simon le Brun, Rorgon et Galeran souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XIVe s., Cartulaire de la Merci-Dieu, AD 86, 1 H 10/1, d'après A. a) Étienne CLOUZOT, Merci-Dieu, LXXII, p. 66.

105.

1169, 15 AVRIL, VOUVANT

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Vouvant], le premier jour après l'enterrement son frère Hugues [le Brun], à Lusignan, en présence de leur mère Bourgogne de Rancon et son oncle Simon de Lezay, donne à l'abbaye de l'Absie une rente de vingt sous en échange de la célébration d'une messe annuelle pour l'anniversaire de la mort de son frère, une rente de deux sous et cinq deniers, le droit de pacage de la maison de Vauvert, la taille de la Barre Marian qui avait déjà été donnée par sa mère et une taille de vingt setiers sur des terres que les frères tenaient déjà en fief de Thibaut Chabot. L'acte est ensuite dressé à Vouvant en présence de son cousin Guillaume de Lezay.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ÉTIENNE BALUZE, Paris, BnF, Baluze 51, p. 86, d'après A.

- 62 - a) Bélisaire LEDAIN, Absie, III, p. 132.

106.

1147-1171

Isembert [Ier] de Celle donne à l'abbaye de Nouaillé à l'occasion de l'entrée de son fils aîné Guillaume, la terre de Baitré avec ses eaux et ses prés et les domaines qu'il possédait dans la paroisse de Marçay, la terre de Parçay, le champ de Faugeriis, toute la terre de Robert Auri, la terre adjacente à l'église de Marçay et tout le fief qu'il tenait d'Hugues [VIII] de Lusignan lequel accepte cette donation. La femme d'Isembert, Julienne, ses fils Isembert [II] et Pierre et Hugues [IV] de Vivonne souscrivent.

A. Original, parch., larg. 272 mm x haut. 425 mm, dont 54 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur lacs de cuir, AD 86, 1 H, carton 11, n°183.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 517, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 728, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 651, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 211, p. 328-329.

Pierre de MONTSABERT avait daté cette charte entre 1147 et 1182. La mort d'Hugues VIII vers 1171 permet de réduire l'intervalle. Par ailleurs la naissance d'Isembert de Celle aux alentours de 1047 laisse supposer une datation haute.

107.

1171, CHAPITRE DE L'ABBAYE DES CHÂTELLIERS

Hugues [VIII] de Lusignan confirme tout ce que son père avait donné aux religieux de l'abbaye des Châtelliers, et tous ce que ces religieux avaient acquis depuis sa mort, sans qu'ils n'aient à payer aucune coutume ni à lui, ni à ses héritiers et leur donne le droit de chauffage dans la forêt de Couhé.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 22 juillet 1218, autrefois dans les archives de l'abbaye des Châtelliers, d'après A. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, IV, p. 6-7.

108.

1171-1177, LEZAY

Simon [Ier] le Brun, seigneur d'Angles et de Lezay et son frère Rorgon, avant qu'il ne se marie pour la seconde fois, avaient donné à Notre-Dame de la Merci-Dieu une terre située à Aspe (Yzeures-

- 63 - sur-Creuse) près de l'écluse des moines pour qu'ils puissent y construire une cave ou en extraire des pierres pour les utiliser en leur abbaye, les pâturages des Froux pour les animaux de la grange des moines sise au dessus de Tournon. Après quoi, Simon et son fils Guillaume [Ier] ainsi que ses petits- fils, Simon [II], Joscelin [Ier], et les autres ont confirmé cette donation.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XIVe s., Cartulaire de la Merci-Dieu, AD 86, 1 H 10/1 a) Étienne CLOUZOT, Merci-Dieu, XL, p. 40-41.

L'intervalle de datation de cet acte est établi à partir des dates d'abbatiat de Daniel, abbé de la Merci-Dieu jusqu'en 1190, de Joscelin, abbé de Sainte-Croix d'Angles en 1171 et de Jean Romain, abbé de l’Étoile de 1171 à 1177.

109.

1181, 9 AVRIL, POITIERS

Simon [II] de Lezay et son frère Hugues confirment la vente à l'évêque de Poitiers, par leurs vassaux, Jean Giffart et sa mère Douce, veuve de Renaud, de plusieurs biens, qu'ils tenaient en fief d'eux, en particulier les hébergements de Vignau et de la Ranchardière. Simon et Hugues y exerçaient la haute et la basse justice, le droit de pêche, de chasse et de garenne qu'ils abandonnent à l'évêque avec tous leurs droits et tous les hommages, à l'exception d'un revenu de 50 sous qu'ils lèvent sur l'un des hébergements en question.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°2.

INDIQUÉ : 1) Père ANSELME, Histoire généalogique et chronologique, p. 85. 2) DOM FONTENEAU, t. LXXXIV, p. 593, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Simon et Hugo de Lezaio, fratres valeti, dioecesis Pictaviensis, salutem in Domino. Ad universorum volumus noticiam pervenire quod cum Johannis Geffardi et Dulcia mater ejusdem Johannis relicta defuncti Reginaldi Geffardi patris dicti Johannis, vendiderint et concesserint reverendo patri G[uillelmo] Dei gracia Pictaviensi episcopo, vel universas et singulas quas habebat et habere poterant prout protenduntur a via de Mala Espina usque ad […] de valle Taubio et partiuntur cum pratis capellani de valle Taubio seu juguntur eis ex parte una, et ex parte alia cum aquis qua vulgariter apellatur La Vouhone, et cum pratis et terris domini de Lezaio ex alia, et etiam harbergamentum de Vignau cum omnibus pertinentiis ejusdem harbergamenti et cum omnibus rebus singulis quas habebant et habere poterant in harbergamento et territorio de Vignau et pertinenciis sive in terris, pratis, universis pascuis sive nemoribus, sive rebus

- 64 - aliis, qui infrangui, et etiam harbergamentum de la Ranchardiere cum pertinentiis ejusdem harbergamenti pro ut protenduntur a via per quam itur de valle Taubio apellato le Marhais de la Youere et pro ut partiuntur seu junguntur cum nemore quod vulgariter apellatur nemus Tercer ex una parte et cum nemore domini de Lezaio ex altera et pro ut protenduntur a nemore Phillipi Juvenis quod apellatus nemus de la Goupille usque ad quercum de la Burcare et pro ut viam per quam itur de nemore dicti Philippo ad dictam quercum separat seu prope dividit et ex alia parte partiuntur seu junguntur cum terra domini de Lezaio, et ex alia parte cum terra que apellatur La Perouchere et prout includuntur premissa jura duorum rivorum aqua quorum unius derivatur a stagno capellani de vallo Taubio et descendit usque ad aquam que vocatur la Vouhone, et alius derivatur de Fontali seu Fontanis de la Bradouyere ac descendit ad aquam predictam la Vouhone et quidquid habebant a marchesio seu marchiis de la Youere usque ad dictam aquam la Vouhne, et etiam viginti solidos annui reditus quos habebant in medietate bailliagio Philippi Juvenis dicto […], sicut in territorio de Sazina, et medietatem quarta partis de vasteo seu gast de Mala Epina , qua sunt in parrochia de valle Taubio. Nos predictus Simon et Hugo a quibus omnia predicta et singula movent in feodum vel retrofeodum et qui etiam tenenbamus a dicto episcopo et ecclesia Pictaviensi quidquid habebamus in premissis, donamus et concedemus pure et simpliciter et in perpetuum dicto episcopo et ecclesie Pictaviensi homagia cum singulis deveriis cujusmodi que nobis a dicto Johanne Geffardi et dicta Dulcia et ab alii et quibuscumque debebantur ratione singulorum. Renunciamus etiam et donamus dicto episcopo vendas et honores nobis competentes ratione venditionis et quidquid juris nobis comptetebat aut competere poterat ratione venditionis antedictas. Donamus etiam et concedimus dicto episcopo Pictaviensi altam et bassam justiciam que nobis competebat in premissis, jus piscandi in aquis ibidem exisentibus, jus venandi et garenas habendi, et quartam partem quam habebamus in collecta dictorum locorum dicta Tasanna et quidquid juris dominii possessionis et proprietatis sive in redditibus, censibus, collectis costumiis, feodis vel retrofeodis, homagiis […] vel rebus aliis quibuscumque habebamus vel habere poteramus in premissis et quolibet premissorum, nec non concedimus et cedimus eidem episcopo et ecclesia Pictaviensi omnes actiones et jura nobis competentia et competitura in premissis et pro premissis vel occasione premissorum ad usus quoscumque, nichil nobis et heredibus seu successoribus nostris in premissis vel aliquo seu aliquibus premissorum retinentes, exceptis tantummodo quinquaginta solidis annui reditus solvendis in nativitate Domini et beati Johannis Baptiste quolibet festo per medium, quos quinquaginta solidos habebamus seu nobis debebantur a dicto Johanne super harbergamento predicto de la Ronchaeria et pertinentiis dicti harbergamenti, et salvo nobis jure vindicandi seu compulsionem faciendi super dicto harbergamento pertinentiis pro dictis quinquaginta solidis. Si non solventur annui debiti, quousque de predictis quinquaginta solidis, nobis vel nostris esset satisfactum, et

- 65 - renunciavimus et renunciamus super premissis, beneficio minorum et aetatis, in integrum restitutionis, doli mali et fori exceptionibus et benefictio competenti contra immensam vel sive causa factam donationem et omni juris auxilio expositi et non expositi statuti editi sedendi et generaliter aliis per qua premissa vel aliquid de premissis possunt a nobis heredibus vel successoribus nostris quocunque modo retractari confitentes expressi quod ante predictam donationem nihil obligaveramus de jure nobis competenti in premissis nec alienacionem aliquam super hec feceramus et promittimus omnia premissa et singula inviolabiliter observare et in contrarium non facere aut venire heredes et successores nostros ad hec alligantes juramento a nobis et quolibet nostrum super his prestito corporali et promittimus nos, Simon predictus sub jure predicto erga dictum Hugonem et quoscumque alios in eis causam habentes a nobis vel parentibus nostris quod premissa observabunt, in quorum premissorum testimonium nos Simon et Hugo predicti supplicavimus sigillum curie capituli Pictaviensis presentibus apponi. Nos vero, officiarii curie dicti capituli sigillum curie dicti capituli ad supplicacionem dictorum Simonis et Hugonis duximus apponendum. Datum die jovis post Ramos Palmarum, anno Domini millesimo centesimo octuagesimo primo.

110.

1181 (VERS)

Simon [Ier] le Brun, seigneur de Lezay, avec l'accord de son fils Guillaume de Lezay et de ses enfants, Joscelin et Guillaume le Chauve, à la demande de sa nièce, Aude, pour son entrée comme religieuse au prieuré de Montazay, de l'ordre de Fontevraud, donne au prieuré une rente annuelle de cinquante sous sur l'honneur de Lezay.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Montazay, AD 49, 186 H 3, n°18, fol. 15 v°, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVIII, p. 627, d'après B.

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Symon Bruni ad petitionem domine Aude nepti sue habitum religionis accipientis dedit et concessit Deo et ecclesie beate Marie et sancti monialibus de Monte Aresioa pro anime sue parentumque suorum salute quinquaginta solidos monete andegavensisb in honore de Lazai videlicet viginti et quinque solidos in Assumptione beate Marie et in Nativitate Domini ceteros, annuatim in perpetuum persolvendos. Hoc donum concessit Guillelmus de Lazai, filius Simonis Bruni, et Joscelinus, filius Guillelmi de Lazai et Guillelmus a C : Montazeis. b C : Pictaviensis.

- 66 - Chauveausc frater ejus. Hujus autem doni testes sunt Gaufridus de Mare, Hugo de Mare, Gauterius Froters, Joscelinus sacerdos de Monte Areziod, Constantinus capellanus de Monte Sancti Johannis, Bertrandus prior Podie, Aglentina priorissa Podie, Agnes priorissa de Monte Adesioe in cujus manu hoc factum fuit et plures alii, scilicet Boerius, Petrus Bernardi, Gaulaneus, Willelmus Claveus, Hugonisf, Agais, P. Boigarnaus, Arembort la Grimauda, Aleais la Frotierag.

111.

1181

Simon [Ier] le Brun confirme à l'abbaye de l’Étoile les droits de glandée, d'herbage, de bois mort et de pacage dans le bois de Boyre et dans ceux de la Brenne, que son frère Rorgon [d'Angles] lui avait autrefois concédé.

A. Original perdu.

B. Copie dans le Cartulaire de l'abbaye de l’Étoile, d'après A. C. Mention de la deuxième moitié du

XVIIe s., pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17048, p. 531, d'après B.

Symon Bruni concessit ecclesie Stellensi glandem, herbam, mortuum boscum et pascua in nemore de Boerio et castri nemoribus suis de Brena in manu Bosonis prioris de Stella quam donationem prius fecerat dominus Rorgo, frater Symonis superius memorati. In manu fevis memoria hec abbatis Stellensis.

112.

1178-1182

La terre d'Hugues [IX], seigneur de Lusignan, ayant été placée sous interdit à cause de ses péchés et de ses abus de pouvoir, Jean [III Belles-mains], évêque de Poitiers et légat du Saint-Siège ordonne que les divins mystères célébrés dans l'église de Rouillé le soient portes closes et que les habitants de la paroisse n'y soient pas admis bien que ce lieu ne dépende point du seigneur de Lusignan.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., de DOM

FONTENEAU, t. XI, p. 103, d'après B. c C : Chauveas. d C : Montazeis. e C : Montazeis. f C : Ugonis. g C : Frotha.

- 67 - a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CLXV, p. 193.

113.

1183, 17 AVRIL (AVANT), ASCALON

Guy de Lusignan, comte de Jaffa et d'Ascalon, et son épouse Sibylle [de Jérusalem] vendent à Torgis, pour la somme de 500 besants, deux charruées de terre et la moitié des maisons qu'ils avaient acheté à leur scribe au casal Geschale, dans le comté de Jaffa.

A. Original, parch., larg. 280 mm x haut. 225 mm, autrefois scellé sur cordons, Rabat, The National Archives of Malta, AOM 4, n°20. a) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 470, p. 789-791.

INDIQUÉ : 1) Marseille, AD 13, 56 H 77, n°135, p. 65. 2) Joseph DELAVILLE LE ROULX,

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, t. I, 61, p. 153-154. 3) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, 627, p. 166. 4) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, Addidamentum, 627, p. 41.

La présence du châtelain et du vicomte d'Ascalon laisse supposer que l'acte a été émis dans cette ville.

114.

1185, 1ER FÉVRIER

Guy de Lusignan, comte de Jaffa et d'Ascalon, et son épouse Sibylle [de Jérusalem] vendent à Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume de Jérusalem, les casaux de Cabor et Coquet pour la somme de 5000 besants.

A. Original perdu.

B. Confirmation du 15 mars 1243, par ARMAND DE PÉRIGORD, grand-maître du Temple, d'après A.

INDIQUÉ : 1) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, Addidamentum, 1110a, p. 69. 2)

Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 471, p. 791-793.

115.

1186, 21 OCTOBRE, ACRE

Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, et son épouse Sibylle, confirment au comte Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume, Toron et Châteauneuf avec leurs appartenances, Baniyas avec

- 68 - tout son droit, pour le même service que le connétable Onfroi [III de Toron] rendait aux rois de Jérusalem, le fief de Maron, et les cinq casaux qui en dépendent pour un service de quatre chevaliers. Ils lui concèdent également que s'il perdait Toron et Châteauneuf ou si les accords passés entre le jeune Onfroi [IV] et le roi Baudouin [IV] étaient dissous, il posséderait le fief de Maron à perpétuité. Il lui donne aussi une maison à Tyr, qui appartenait à une dame du nom de Vive.

A. Original perdu. a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 21, p. 19. b) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, 653, p. 174. c) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 473, p. 796-799.

116.

1186, 21 OCTOBRE, ACRE

Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, et son épouse Sibylle, confirment au comte Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume, tous les héritages et toutes les rentes que lui a donné le roi Baudouin [IV]. Ils lui confirment aussi la possession du casal de Cabor et de toutes ses appartenances y compris une maison à Acre qui fait partie du fief qu'ils lui avaient vendu pour 5000 besants et pour lequel il devra lui rendre le service d'un chevalier et lui accordent de pouvoir librement vendre à Acre le miel et le sucre produit dans son casal de Lanahia. Ils lui permettent aussi de pouvoir librement désigner le tuteur de ses filles, s'il meurt avant qu'elles soient en âge de se marier.

A. Original perdu. a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 20, p. 22. b) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, 654, p. 174. c) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 474, p. 799-801.

117.

1186, 21 OCTOBRE, ACRE

Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, passe un contrat de mariage avec le comte Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume, qui devra donner sa fille aînée [Béatrix] en mariage au frère du roi, Guillaume de Valence, avec comme dot Toron, Châteauneuf et Cabor avec toutes leurs appartenances. Si ce mariage se fait, il devra donner sa deuxième fille [Agnès] en mariage à l'un

- 69 - de ses neveux avec tout le reste de ses terres et celles de sa mère. Si Guillaume ne vient pas en Orient ou n'épouse pas la fille aînée du comte, il donnera ses deux filles en mariage aux deux neveux de Guy. Si Guillaume vient, Joscelin lui donnera 4000 besants annuels jusqu'à ce qu'il prenne la fille du comte pour épouse.

A. Original perdu. a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 23, p. 21. b) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 475, p. 801-803.

INDIQUÉ : Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 655, p. 174.

118.

1187, 7 MARS, JÉRUSALEM

Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, et son épouse Sibylle, donnent quittance à l'Hôpital de Sainte-Marie des Allemands d'un prêt de 109 marcs d'argent pour lequel ils donnent en gage un casal situé dans les environs de Jérusalem, le long de la route qui va à Ramla, qu'ils pourront récupérer en remboursant le prêt en un an et un jour, faute de quoi le casal restera perpétuellement entre les mains des Allemands.

A. Original perdu. a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 20, p. 18. b) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, 650, p. 172-173. c) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 472, p. 793-795.

Cet acte est daté de l'année 1186. étant donné que Guy y porte le titre de roi de Jérusalem et que son couronnement est bien daté de la mi-septembre 1186, il nous faut considérer que la charte a été datée en style de Pâques et la reporter à notre année 1187.

119.

1188, 10 JANVIER

Guillaume de Valence passe un accord avec Hélie, prieur de Jouarenne pour édifier un moulin sur l'étang de Fontjoise. Il donne la possibilité de prendre son bois pour la construction. Deux ans après la construction du moulin, les revenus du moulin et de la pêche dans l'étang seront équitablement partagés entre l'abbé et Guillaume à l'exception de cinq parts de froment qui iront à Pierre Durand et à ses héritiers. L'abbé devra payer les meules sur les revenus du froment et gardera les clés du moulin.

- 70 - A. Original, parch., larg. 150 mm x 80 mm, AD 86, 1 H, carton 11, n°191.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 451, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, BnF, ms. lat. 12757, p. 775, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 683, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 223, p. 348-349.

120.

1189, 19 NOVEMBRE, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, confirment à la commune de Pise la possession du quartier qui lui a été concédé à Acre avec les maisons, les églises, les fours, les bains et tous les édifices qui s'y trouvent libres de toute coutume ainsi que la possession de Cabor, dans les environs d'Acre, ainsi que la liberté de peser et de mesurer, celle d'entrer et sortir par terre ou par mer dans tout le royaume de Jérusalem. Les Pisans seront justiciables de leur propre cour et non de la cour royale. Les consuls de Pise pourront percevoir la taille sur les maisons appartenant aux Pisans en dehors du quartier pisan. Un consul de la commune gérera le quartier pisan et des hommes seront nommés pour gérer les Pisans aux portes de la ville et dans le port. Le droit de bris ne s'exercera pas sur les Pisans. Les frères de Guy, Geoffroy [de Vouvant] et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu. a) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 684, p. 182. b) Hans E. MAYER et Jean

RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 476, p. 804-808.

121.

1189, 19 NOVEMBRE, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, confirment à la commune de Pise toutes les donations faites par Raymond [III], comte de Tripoli à Tyr, la commanderie qui appartenait au Temple, avec sa tour et ses terres, leur quartier et leurs maisons, et dans la région de Tyr, trois casaux et un moulin à eau, et le privilège du roi Baudouin [IV] qui les autorise à construire deux moulins et des fours pour leurs maisons. Ils leur accordent que nul ne puisse construire sur cette terre à part eux et la liberté de peser et de mesurer et confirment leur liberté d'entrer et de sortir par terre ou par mer dans tout le royaume de Jérusalem. Les Pisans seront justiciables de leur propre cour et non de la cour royale. Un consul de la commune gérera le

- 71 - quartier pisan et des hommes seront nommés pour gérer les Pisans aux portes de la ville et dans le port. Le droit de bris ne s'exercera pas sur les Pisans et si un Pisan décède en Orient, ses biens seront restitués à ses héritiers. Les frères de Guy, Geoffroy [de Vouvant] et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu. a) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 683, p. 182. b) Hans E. MAYER et Jean

RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 477, p. 809-812.

122.

1190, 10 AVRIL, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, accordent aux habitants de la commune d'Amalfi le droit d'entrer et de sortir par terre et par mer à Acre avec toutes leurs marchandises et toutes leurs affaires et d'acheter ou de vendre sans taxe, le droit d'avoir une cour à Acre avec un vicomte et des consuls pour la tenir, comme les Génois, les Vénitiens et les Pisans et une maison pour établir ce tribunal.

A. Original, parch., Vatican, Archivio segreto Vaticano, AA, Arm I-XVIII, n°4420. a) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 478, p. 812-814.

INDIQUÉ : Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 690, p. 183.

123.

1190, 24 AVRIL, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, concèdent à dix-huit habitants de la commune de Marseille et à tous ses hommes le droit d'entrer et de sortir par terre et par mer, à Acre et dans tout le royaume, avec toutes leurs marchandises et toutes leurs affaires pour une taxe d'1%, de construire et de détruire leurs navires où il leur plaît sans avoir à payer, le droit d'avoir une cour à Acre avec un vicomte et des consuls pour la tenir, et d'être justiciables de cette cour sauf pour les cas d'homicide, de fausse monnaie et de viol qui sont réservés au tribunal royal. Le vicomte devra prêter serment de fidélité au roi qui promet que s'il accorde de plus grandes libertés aux habitants de Montpellier et de Saint-Gilles, il donnera les mêmes à Marseille. Le frère de Guy, le connétable Aimery, souscrit.

A. Original perdu.

- 72 - a) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 479, p. 815-818.

INDIQUÉ : Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 697, p. 186.

124.

1190, 4 MAI, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, confirment à Guy Spinola, consul de Gênes, aux Génois et à leur commune les droits dont ils jouissaient à Acre avant la chute de la ville et en remerciement pour tout ce qu'ils ont dépensé pour leur service et celui de toute la Chrétienté au siège d'Acre et leur accordent la liberté d'entrer et de sortir par terre et par mer, à Acre, avec toutes leurs marchandises et toutes leurs affaires sans avoir à payer de coutume. Le frère de Guy, le connétable Aimery, souscrit.

A. Original perdu. a) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 480, p. 819-821.

INDIQUÉ : Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 693, p. 184-185.

125.

1190, SEPTEMBRE, SIÈGE D'ACRE

Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, donnent à l'ordre de Sainte- Marie des Allemands une maison à Acre où se trouve l'hôpital des Arméniens pour y établir leur hôpital. S'ils ne peuvent pas donner la maison, ils donneront le terrain avoisinant pour que l'hôpital puisse être construit. Ils ajoutent quatre charruées de terre à proximité d'Acre.

A. Original perdu. a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 22, p. 25. b) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, 696, p. 186. c) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 482, p. 822-823.

126.

1191, 26 OCTOBRE, DANS L'ARMÉE EN MARCHE VERS JAFFA

Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, à la demande du roi d'Angleterre, Richard [Ier], confirme aux Génois et à la commune de Gênes tout ce qu'ils possédaient à Acre avant la prise de la ville et

- 73 - en remerciement pour tout ce qu'ils ont dépensé pour son service et celui de toute la Chrétienté au siège d'Acre, leur accorde la liberté d'entrer et de sortir par terre et par mer, à Acre, avec toutes leurs marchandises et toutes leurs affaires sans avoir à payer de coutume. Ses frères, Geoffroy [de Vouvant], comte de Jaffa, et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu. a) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 485, p. 825-828.

127.

1191

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme toutes les donations faites à l'abbaye Saint-Michel-du- Tréport par ses prédécesseurs, Robert, Guillaume [II], Henri [Ier], Jean et Henri [II] le Jeune ainsi que par tous leurs hommes : les droits sur l'avoine et le froment de Villy-sur-Yères, sur l'avoine de Montroty, la dîme de Feukereuscamp, la redevance due pour la coupe de bois à Eu, les droits banaux du moulin du Mesnil-Allard, libres de toute dîme, le pasnage dans la forêt d'Eu et tous les essarts de cette forêt, toute la dîme vicomtale d'Eu, du Tréport, de Criel-sur-Mer, de Sept-Meules, et de Grandcourt, tous les droits banaux des moulins et la taille du Mont-Huon. Si les hommes de l'abbaye sont amenés à répondre devant les tribunaux, ils pourront se disculper et ne seront jugés que par l'abbé. Il lui donne également la justice des coups ayant été jusqu'au sang dans toute la terre de l'abbaye et spécialement à La Fontaine, à Villy-sur-Yères et au Mesnil-Allard. Il promet sous peine d'excommunication que ni lui ni ses héritiers ne chercheront à collecter des tailles sur les terres de l'abbaye et leur concède de pouvoir pêcher dans les eaux d'Eu pour trois fêtes, les cultures entre le Tréport et Flamengeville, et confirme la donation d'un pré à Flamengeville, d'une hospice au Tréport, une dîme au Tost, une dîme à Eu, des coutumes sur le pain et la dîme du pain au Tréport, la dîme de l'achat des poissons pour la cuisine du comte, une foire le jour de la Saint- Michel [29 septembre] et une autre le jour de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin].

A. Original, parch., larg. 260 mm x haut. 556 mm, scellé du sceau de Raoul d'Exoudun, en cire verte, sur lanières de cuir, AD 76, 17 H, p1.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 28 v°, d'après A. C. Copie de 1728 dans le Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1651, p. 53, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, LIII, p. 88- 90.

- 74 - 128.

1191 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme tous les dons faits par ses prédécesseurs, les comtes d'Eu, Jean et Henri [II], et tous les vassaux du comté d'Eu à l'abbaye de Foucarmont.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 44-47, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 111 v°-117 v°, d'après B.

La confirmation générale de tous les biens du monastère et la liste des témoins assez proche de celles des autres chartes de Raoul datées de 1191 nous laisse supposer que cet acte doit également être daté de cette période.

129.

1191 (VERS)

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, confirme toutes les donations en faveur de la collégiale Notre- Dame d'Eu, par les comtes d'Eu ses prédécesseurs et par tous ses vassaux et les reçoit sous sa protection.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 58 v°-64 r°, d'après A.

La confirmation générale de tous les biens du monastère et la liste des témoins assez proche de celles des autres chartes de Raoul datées de 1191 nous laisse supposer que cet acte doit également être daté de cette période.

130.

1191 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, à la demande d'Aléard de Saint-Martin, confirme toutes les donations faites au prieuré de Bermondsey par son prédécesseur, Henri [II], comte d'Eu, dans son domaine de Bilsington dans le Kent, c'est-à-dire la terre d'Oswarestane à l'exception des dons que le comte Jean d'Eu avait fait à l'église de Bilsington.

A. Original perdu.

B. Copie de 1363, Cartulary of Bermondsey priory, d'après A. C. Copie partielle de 1587, Londres, College of Arms, ms. Glover B, fol. 109 v°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

- 75 - Ego Radulfus de Ysouduno, comes Augi, confirmavi monachis de Bermondes per petitionem Alwredi de Sancto Martino, pro salute anime mee et uxoris mee, totam terram quam Henricus comes Augi dedit jamdictis monachis in tenemento de Bilsinton scilicet terram de Oswarestane, etc. salvis tamen ubique donis que Johannes comes Augi et Aelicia uxor ejus dederunt ecclesie de Bilsinton, etc. Testibus Hugone de Maci, Alwredo de Sancto Martino, Waltero de Petravilla, id est de Porevill, Michaele de Monte et aliis.

Alia confirmatio Radulfi de Issoudun comitis Augi, etc. Testibus Hugone de Lundefred, Willelmo Peverell, Willelmo de Bodiham, etc.

Aléard de Saint-Martin n'est plus attesté à partir du 20 novembre 1189. Hugues de Massy souscrit la charte de Raoul d'Exoudun de 1191. Ces éléments nous incitent à dater cette confirmation des premières années de Raoul en tant que comte d'Eu.

131.

1191 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme à l'abbaye de Robertsbridge la possession de toutes les terres qui dépendent de son fief pour qu'elles soient tenues libres de de tout service dû au comte.

A. Original, parch., larg. 208 mm x haut. 185 mm, dont 12 mm de repli, scellé du sceau de Raoul I er d'Exoudun, en cire brune, sur simple queue. Maidstone, Kent History and Library Centre, U1475/T264/39.

TRADUCTION : Philipp SIDNEY, Calendar of charters and documents relating to the abbey of Robertsbridge, 46, p. 15.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

R[adulfus] de Hyssouduno, comes Augi, omnibus hominibus suis Francis et Anglis, salutem. Sciatis me concessisse, et presenti carta confirmasse, pro salute anime mee et antecessorum et successorum meorum, abbatie de Ponte Roberti et monachis ibidem Deo servientibus, omnes terras et homines et redditus quos Alwerdus de Sancto Martino fundator ejusdem abbatie eis dedit in feudo meo, sicut carte quas ipse Alvredus monachis tradidit testantur, videlicet omnem terram quam idem Alvredus tenuit de Galfrido de Sancto Martino in Rape de Hastingis et omnem mariscum quem habuit inter Winchelese et Diveshende, tam de feudo de Ore, quam de feudo de Ykelesham et de feudo de Gest'. Confirmo etiam eis terram quam emerunt a Willelmo de Sancto Martino in marisco circa Le Fodre. Et ipsam terram que dicitur Le Fodre quam ipse Willelmus prefatis monachis in liberam et perpetuam elemosinam dedit necnon et totam terram de Farlege quam emerunt de Thoma de Sancto Leodegaro in feudo firma sicut carta ejus testatur. Et terra quam

- 76 - emerunt de Gileberto filio Gencelin de feudo de Setelescumbe et totum feudum de Fudilande cum omnibus pertinentiis suis quod emerunt de Reginaldo de Maineriis et Mathilde uxore ejus et ab Ængelramo de Fressenvilla in feudo et hereditate ipsis et domui eorum in perpetuum salvo servitio quod mihi idem feudum debet concedo etiam eis et presenti carta confirmo Wortham iuxta forestam meam et terram de Cumbe et terram de Ruwindenne cum bosco et plano cum pasturis et aquis cum villanis et redditibus et omnibus pertinentiis earundem terrarum. Ad hec autem confirmo eis pasturam iuxta forestam meam quam Henricus comes Augi eis dedit et totam terram de Snergathe cum Snellingo et toto tenemento ejus sicut prefatus comes eis in elemosinam dedit et carta sua confirmavit et terram quam emerunt de Iohanne de Sancto Leodegario in mora subtus Riam. Volo igitur et firmiter precipio quod predicti monachi habeant et teneant bene et in pace libere et quiete et integre omnes terras prenominata cum omnibus pertinentiis suis solutas et quietas de hundrez et lez et ab omni servitio quod ad me pertinet in bosco et plano, in pratis et pascuis, in aquis et molendinis, in piscariis et vicariis, in redditibus et villanis, in viis et servitis et in omnibus aliis rebus et locis ad predictas terras pertinentibus, salvo servitio quod debent hominibus aliis de quibus prenominatus terras tenent. His testibus.

Le reste est laissé en blanc bien qu'il y ait un espace pour plus de deux lignes de souscriptions.

Cet acte est scellé du même sceau que celui de 1191 et semble également être une confirmation générale des biens de l'abbaye à l'accession du comte. Il doit probablement être daté aux environs de 1191.

132.

1191 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme à l'abbaye de Robertsbridge, tous les biens qu'elle possédait de son fief dans la Rape de Hastings ou dans le Kent concédées par ses fondateurs et le comte Henri [II] d'Eu, libres de tout service et de toute coutume appartenant au comte.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par WILLIAM HAYWARD DE TANRIDGE, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Bodleian Library, MS Ashmole 833, p. 439, d'après B. a) William DUGDALE, Monasticon Anglicanum, vol. V, VIII, p. 668.

Deux des témoins de cet acte, Jean Raymond et Enguerrand Leuverel souscrivent également la charte de Raoul d'Eu de 1191. Celle-ci a probablement été émise à la même période.

- 77 - 133.

1191 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme à l'abbaye de Foucarmont l'ensemble des terres que leur avait donné Renaud de Mesnières.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 51-52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 128 r°-128 v°, d'après B.

Renaud de Mesnières décède à la fin du XIIe siècle. Il apparaît dans une charte que nous avons daté aux environs de 1191. Nous attribuons donc une datation similaire à celle-ci.

134.

1192, 31 JANVIER, ACRE

Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, pour le salut de son âme et de celle de son épouse Sibylle, et de tous ses prédécesseurs, rois de Jérusalem, donne au grand-maître Garnier de Naplouse et aux Hospitaliers de Jérusalem une rue à Acre, près de l'hôpital d'Acre. Ses frères Geoffroy [de Vouvant], comte de Jaffa et Aimery, connétable, souscrivent.

A. Original, parch., larg. 205 mm x haut. 470 mm, dont 50 mm de repli, autrefois scellé sur cordons, Rabat, The National Archives of Malta, AOM 4, n°36. a) Sebastiano PAOLI, Codice diplomatico, t. I, 85. b) Joseph DELAVILLE LE ROULX, Hospitaliers de

Saint-Jean de Jérusalem, t. I, 917, p. 582. c) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani,

698, p. 186. d) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 486, p. 828-831.

135.

1192, 10 FÉVRIER, ACRE

Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, donne à l'ordre de Sainte-Marie des Allemands, pour le salut de son âme et de celle de son épouse défunte, la reine Sibylle, la terre à Acre sur laquelle sont situés la maison de l'ordre et l'hôpital que Femian et son épouse Douce, qui la revendiquaient, ont accepté d'abandonner à la cour royale. Ses frères, Geoffroy [de Vouvant], comte de Jaffa et le connétable Aimery de Lusignan souscrivent.

A. Original perdu.

- 78 - a) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici, 27, p. 23-24. b) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 488, p. 832-833.

INDIQUÉ : Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, 701, p. 187.

136.

1192, 13 FÉVRIER

Guy [Ier] de Lusignan, roi de Jérusalem, donne à Gautier le Bel, vicomte d'Acre, une maison en remplacement d'une autre que lui et son épouse Sibylle lui avaient donné et lui avaient ensuite repris.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Marseille, AD 13, 56 H 77, n°176, p. 71. 2) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni

Hierosolimitani, Addidamentum, 703a, p. 47. 3) Hans E. MAYER et Jean RICHARD, Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem, vol. 2, 489, p. 836-837.

137.

1192, 3 SEPTEMBRE, ACRE

Guy de Lusignan, roi de Jérusalem, donne à Simon, maître de la monnaie, 600 besants blancs de son domaine.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Marseille, AD 13, ordre de Malte, 56 H 77, n°176bis, p. 71. 2) Reinhold RÖHRICHT, Regesta Regni Hierosolimitani, Addidamentum, 705a, p. 47.

138.

1195 (VERS)

Aénor [de Lusignan], donne à l'évêque de Poitiers, Guillaume Tempier, les fiefs de Landonière et de Pisay, à Celle-Lévescault, que tenait le chevalier Arnaud Malechapse qui est à nouveau investi du fief par le chapelain de Pranzay au nom de l'évêque, entre les mains d'Hugues [IX] le Brun, seigneur de Lusignan, qui, lui aussi, concède le fief à l'évêque.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 97 v°.

- 79 - a) Louis REDÉT, Évêché de Poitiers, 2, p. 3-4.

139.

1196

Hugues [IX] le Brun, seigneur de Lusignan et de Château-Larcher, reconnaît devant ses chevaliers et devant les hommes de Montierneuf que, mal conseillé, il a revendiqué auprès du prieuré de Prémaly un repas coutumier pour son prévôt de Château-Larcher. Il reconnaît que ni lui, ni les seigneurs de Château-Larcher, ni les prévôts n'ont eu ce repas, ni aucun service sur les dépendances du prieuré et que ni lui, ni son fils, ni personne issu de lui ne le revendiquera plus.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 3 juin 1286, sous le sceau de la sénéchaussée de Poitiers, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XIX, p. 315-317, d'après B. a) François VILLARD, Montierneuf, 108, p. 176-177.

140.

1198, 13 NOVEMBRE, LA ROCHE-CHEVREUX

Guillaume [II] d'Angles, pour le salut de son âme et en réparation des forfaits commis contre l'abbaye de la Colombe lui donne un setier d'huile à percevoir annuellement à Angles, le premier dimanche de Carême sous peine d'excommunication.

A. Original perdu. Autrefois scellé, sur simple queue de parchemin.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. V, p. 367, d'après A. C. Copie partielle du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. LXXXIV, p. 594, d'après A.

P. Dei gratia abbas Sancte Crucis Anglie omnibus fidelibus ad quos littere iste pervenerint, salutem. Universitati vestre volumus notum esse quod vir nobilis Willelmus de Englia pro salute anime sue et pro emendatione forisfacti quod fecerat ecclesie sancte Marie de Columpna, dedit in elemosinam predicte ecclesie unum sextarium olei perpetuo reddendum apud Engliam prima dominica Quadragesime. Et sciendum est quod predictum oleum debet annuatim prefato die servienti monachorum de Columpna quicumque fuerit prepositus Englie. Quod si prepositus predictorum monachorum servienti oleum reddere dissimulat aut parvi pendit, subjacebit interdicto usque de Pascha post Pascha vero per omnes ecclesias publice denunciabitur excommunicatus, donec predictum oleum et expensas, quas pro defectu olei debiti fecerint, redddat monachis de Columpna. Quod ut ratum sit et stabile in perpetuum, precepto viri nobilis Willelmi de Englia

- 80 - precepimus hujus donationis institutionem scripto commendari et sigilli nostri auctoritate fecimus roborari. Hoc autem factum fuit apud Rocham Caprarium anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo nonagesimo octavo mense novembris, idus ejusdem mensis. Hujus rei testes sunt Buchardus, abbas de Misericordia Dei, Grimoardus de Grandimonte, Gauterius Asini, Willelmus Ogerii, Grimaudus, Helia la Grue, Guillelmus Trahid, Mauricius chaice Besoigna, Alahardus de Botine, et Johannes, Willelmus fratres ejus, Symon Varvos, Umbertus Artuseus.

141.

1198, NIORT

Hugues [IX] de Lusignan conclut sous l'autorité de Pierre Bertin, sénéchal de Poitou, et de l'archevêque de Bordeaux, Hélie de Malemort, un accord avec l'abbaye de Nouaillé. Hugues donnera quarante livres d'indemnité pour les dommages qu'il a causé à l'abbaye. Il ira à Nouaillé avec son fils, rendra aux moines leur bourg, promettra de respecter les franchises du monastère et d'en prendre la défense, et renouvellera les chartes de franchise.

A. Original, parch., larg. 120 mm x haut. 135 mm, autrefois scellé d'un sceau sur lacs de parchemin, AD 86, 1 H, carton 11, n°193.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 412, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 777, d'après A. D. Copie du XVIIe s., de GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 119, d'après

A. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXI, p. 691, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 224, p. 350-351.

142.

1191-1199

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu,désireux de conserver et d'observer toutes les donations faites par le comte d'Eu, Henri, tous ses ancêtres et tous les hommes du comté, reçoit sous sa garde et sa protection la collégiale Notre-Dame d'Eu et ses chanoines.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., le Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 57 r°-57 v°, d'après A.

In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Radulphus de Issendoun, comes Augi, universis tam presentibus quam futuris qui hoc scriptum legerint vel audierint salutem. Quoniam liberalem ac munificam antecessorum meorum devotionem liberali nichilominus ac munifica devotione prout

- 81 - valemus imitari debemus, dignum est ut elemosinas et beneficia que suis temporibus ob divini cultus amorem et exaltationem ecclesiarum Dei ministris contulerunt, protegere et venerari studeamus et ne aliquatenus sub nostro patrocinio minuantur ne ledantur omnimodis procuremus. Quod ego, Radulphus, diligenter observare et firmiter tenere volens omnes elemosinas, quas Henricum comitem Augi, antecessorum meum, et ceteri comites Augi vel quicumque alii homines terre mee, ecclesie beate Marie de Augo et canonicis regularibus eidem ecclesie dederunt vel data sunt, in meam custodiam et protectionem recipio. Et ut eas canonici firme imperpetuum tenant quietus que possideant, presentis sigilli mei munimine ipsis eas confirmo. Et ne quis in ea que donata sunt eis de quibus etiam donatorum cartas habent manum mittere presumat omnimodis prohibeo, quod si forte ab aliquo presumptum fuerit percipio vicecomitibus meis et ministris quatinus presumptorem meritam penam subire compellant. Ac si vel in me, vel in rem propriam perpetrata sit injuria hujus confirmationis testes sunt : Aimericus de Cursai, Huges de Sugieres, Walter de Fulcarmont, Willelmis de Belencombre, Engerranus Leverel et multi alii.

Hugues de Surgères est très vraisemblablement le demi-frère de Raoul. Il ne porte pas le titre de vicomte de Châtellerault qui est le sien à partir de 1203. La charte doit donc être antérieure à cette date. Compte tenu des occupation du comté d'Eu par le roi d'Angleterre à partir de 1201 et de l'absence d'Alix d'Eu qui figure dans toutes les chartes de Raoul concernant le comté à partir de 1199, il faut probablement dater cet acte de l'intervalle 1191-1199.

143.

1199, 18 AVRIL-1ER OCTOBRE

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne à l'abbaye Saint-Michel-du-Tréport une rente annuelle de 100 sous à prendre sur les droits qu'il percevait sur le mesurage des grains à Eu, à raison de 50 sous à la Saint-Rémi [1er octobre] et de 50 sous à Pâques.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 30 r°, d'après A. C. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, ms. 1651, p. 53, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, LXIII, p. 97-98.

144.

1199, 18 AVRIL-1ER OCTOBRE

Alix, comtesse d'Eu, confirme la donation en faveur de l'abbaye Saint-Michel du Tréport de son

- 82 - mari, Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 30 v°, d'après A. C. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, ms. 1651, p. 58, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, LXIV, p. 98.

145.

1199

Guillaume [II] d'Angles a passé un accord avec les moines de la Merci-Dieu et avec l'accord de son épouse Agnès, il vend les pâturages et les bois des Froux en plein usage aux moines pour 7 livres angevines.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XIVe s., Cartulaire de la Merci-Dieu, AD 86, 1 H 10/1, d'après A. a) Étienne CLOUZOT, Merci-Dieu, XXXIX, p. 39-40.

146.

1199, CHAPITRE DE NOUAILLÉ

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, seigneur de Lusignan, s'était emparé d'un nommé Gervais et, conformément à l'arbitrage du sénéchal du Poitou, reconnaît à nouveau l'immunité du bourg de Nouaillé, promet de n'y point porter atteinte et de défendre les biens de l'abbaye par tous les moyens et renonce à toutes les coutumes dont n'avaient point joui légitimement ses prédécesseurs.

A1. Original, parch., larg. 188 mm x haut. 345 mm, dont 34 mm de repli, AD 86, 1 H, carton 11, n°195.

A2. Original, parch., larg. 232 mm x haut. 172 mm, dont 32 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues IX de Lusignan, en cire blanche, sur lacs de cuir, AD 86, 1 H, carton 11, n°195.

A3. Original, parch., larg. 173 mm x haut. 102 mm, dont 15 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, sur lacs de parchemin, AD 86, 1 H, carton 11, n°195.

B. Copie du XVIIe s., de D. DU CAS, Fasciculus, p. 413, d'après A1, A2 ou A3. C. Copie du XVIIe s., de

- 83 - DOM ESTIENNOT, p. 764, d'après A1, A2 ou A3. D. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 99 et 119-120, d'après A1, A2 ou A3. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t.

XXI, p. 701, d'après A1, A2 ou A3. F. Copie du XVIIIe s., jointe à A1, A2 et A3. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 226, p. 354-355.

147.

1199 (VERS)

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne aux pauvres de l'hôpital de Neufchâtel-en-Bray un marc d'argent, à percevoir annuellement à la Saint-Rémi [1er octobre] sur ses droits d'étalage là où l'on vend le pain.

A. Original, parch., larg. 146 mm x haut. 100 mm, AD 76, 112 H, p 7.

Sciant presentes et futuri quod ego, Radulfus de Exoduno, comes Augi, dedi et concessi et presenti carta confirmavi, pro animabus patris et matris mee et antecessorum meorum, pauperibus hospitalis Novi Castelli de Drinicuria, in puram et perpetuam elemosinam, unam marcam argenti in stallis meis ubi panis venditur apud Novum Castellum, singulis annis ad festum beati Remigii per manum illorum qui redditur de dictis stallis colligerint recipiendam. Et ut hoc ratum habeant, ego dictus Radulfus presentem cartam sigillo meo confirmavi. Hiis testibus : Almerico de Cursai[o], Roberto de Meberult, Hugone de Camberon, Ausello de Augo, Hugone, clerico, cum multis aliis.

La liste de témoins quasi identique à celle d'une charte en faveur de l'abbaye Saint-Michel du Tréport datée de 1199 nous incite à envisager pour celle-ci une datation similaire.

148.

XIIE SIÈCLE

Le seigneur de Lezay est vassal de l'abbaye de Saint-Maixent et si l'abbé se trouve impliqué dans un duel, il doit venir le soutenir entièrement équipé et avec un cheval équipé.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 9, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. LXVI, p. 287, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCLXXIII, p. 2-3.

- 84 - 149.

1200, 28 JANVIER, CAEN

Hugues [IX de Lusignan] le Brun, comte de la Marche et de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, font hommage lige à Jean, roi d'Angleterre, contre tout homme ou femme. Ils agiront fidèlement pour son honneur et son intérêt de tout leur pouvoir et pour rechercher, récupérer et maintenir ses droits et l'aider contre tous et contre ceux qui sont ou qui seront de leur famille. Ils feront en sorte que le roi d'Angleterre ne soit pas diminué pendant leur vie ou par leurs cousins ou par d'autres. En garantie de cela, ils font jurer plusieurs de leurs vassaux dont Joscelin de Lezay.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/2, m. 28d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 79. b) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli chartarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars I, p. 58-59.

ÉQUIVALENT : 1) Kew, The National Archives, C 53/2, m. 28d, d'après A. 2) Thomas RYMER,

Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 79. 3) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli chartarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars I, p. 58.

150.

1200, 23 FÉVRIER

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, seigneur de Lusignan et de Couhé, revendiquait une redevance annuelle de 5 sous sur la terre de Plantefourche près de Couhé appartenant à l'église de Saint-Hilaire. Les chanoines assuraient que cette querelle avait déjà été abandonnée par son arrière grand-père, Hugues [VII] de Lusignan, avant de partir à Jérusalem et affirmaient que ni lui ni ses ancêtres n'avaient perçu les 5 sous. Après une enquête, il abandonne cette querelle en compagnie de son fils unique, Hugues [X].

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, d'après A C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY,

Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 59 r°, d'après B. D. Copie du XVIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°7, p. 1, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., AD 86, G 836, n°2, d'après A. F. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XI, p. 171, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CLXXXIV, p. 214.

- 85 - 151.

1200, 4 MAI, MERVENT

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Moncontour en présence de son épouse Eustachie [Chabot] et de son fils Geoffroy [II] atteste, à la suite d'une enquête effectuée par son fils Hugues et plusieurs de ses chevaliers et de ses serviteurs que les terres de Démouline, d'Ecoussais et du Fouilloux, appartenant à l'abbaye de l'Absie ne doivent aucune coutume au seigneur de Moncontour. En revanche, en trois autres lieux, il possède une coutume de quatre setiers qu'il abandonne à l'abbé de l'Absie.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par BALUZE, t. LI, p. 86, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Absie, IX, p. 137-139.

152.

1200, 18 MAI, LES ANDELYS

Le roi d'Angleterre, Jean, ayant donné à Hugues [IX de Lusignan] le Brun, comte de la Marche, le fief et l'honneur de Sainte-Sévère-sur-Indre, il demande à Roger de Palesteau de lui faire hommage de tout ce qu'il devait auparavant au comte de Poitiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 64/4, m. 6, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli Normanniae, vol. I, p. 22.

153.

1200, 18 MAI, LES ANDELYS

Le roi d'Angleterre, Jean, ayant donné à Hugues [IX de Lusignan] le Brun, comte de la Marche, le fief et l'honneur de Sainte-Sévère-sur-Indre, il demande à Hélie de Sainte-Sévère de lui faire hommage de tout ce qu'il devait auparavant au comte de Poitiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 64/4, m. 6, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli Normanniae, vol. I, p. 23.

- 86 - 154.

1200, 29 DÉCEMBRE (AVANT), POITIERS, CATHÉDRALE SAINT-PIERRE

Geoffroy de Celle, chevalier, fils de Bormaud de Celle de Vivonne renonce à tous les droits et les revenus qu'il percevait dans le bourg de Nouaillé notamment les redevances sur le commerce du vin, les péages, les cens, les taxes sur les ventes, sur l'usage du four et tous les autres revenus, se réservant sa vie durant l'usufruit des péages, des taxes sur le commerce du vin et sur la vente des viandes.

A. Original, parch., larg. 350 mm x haut. 255 mm, dont 29 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur lacs, AD 86, 1 H 5, carton 11, n°197.

B. Copie partielle du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 91-92, d'après A.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 11, d'après A. D. Copie du XIXe s., d'Alfred

RICHARD, jointe à A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 227, p. 355-357.

155.

1200, 29 DÉCEMBRE, NOUAILLÉ

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, seigneur de Lusignan, en compagnie de son fils Hugues [X], confirme le don fait à l'abbaye de Nouaillé par Geoffroy de Celle, fils de Bormaud de Celle de Vivonne de tous les revenus qu'il possédait par droit héréditaire dans le bourg de Nouaillé et qu'il tenait en fief de lui.

A1. Original, parch., larg. 275 mm x haut. 222 mm, dont 21 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur lacs de parchemin, AD 86, 1 H 5, carton 11, n°196.

A2. Original, parch., larg. 174 mm x haut. 89 mm, dont 9 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur lacs de cuir, AD 86, 1 H 5, carton 11, n°196.

B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, p. 414, d'après A1 ou A2. C. Copie du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, p. 765, d'après A1 ou A2. D. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat.

5450, p. 120-121, d'après A1 ou A2. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 15, d'après A1 ou A2. F. Copie du XVIIIe s., jointe à A1 et A2. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 228, p. 357-358.

- 87 - 156.

1200 (VERS)

Guillaume de Valence passe un accord avec Guillaume, abbé de Nouaillé, au sujet de l'exploitation du moulin de Vintray. Les produits du moulin et de la pêche au bouchaud seront partagés par moitié sauf la part de Pierre Durand et chacun paiera la moitié du fer et des meules. Guillaume de Valence aura la charge des bois, charrois et corvées pour les travaux et ses hommes feront toujours moudre au moulin.

A. Original, parch., larg. 135 mm x haut. 100 mm, dont 20 mm de repli, autrefois scellé de deux sceaux, l'un sur cordons, l'autre sur lacs de parchemin, AD 86, 1 H 5, carton 11, n°198.

B. Copie du XVIIIe s., AD 86, 1 H, carton 11, n°198, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Nouaillé, 222, p. 347-348.

Pierre de MONSABERT situe l'intervalle de datation entre 1187 où l'abbé de Nouaillé est Josselin et 1205, où c'est désormais Raerius.

157.

1191-1201

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme à Guillaume de Bodiam et ses héritiers une rente de vingt sous sur le manoir de Elham que le comte Henri [II] d'Eu lui avait donné.

A. Original, parch., larg. 118 mm x haut. 90 mm, dont 19 mm de repli, scellé du sceau de Raoul Ier d'Exoudun, en cire brune, sur lacs de cuir, Californie, San Marino, Huntington Library, BA 40/1517.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

Noverint presentes et futuri quod ego Radulfus de Ysoudun comes Augi concessi et presenti carta mea confirmavi Willelmo de Bodiham et heredibus suis reditum viginti solidorum in manerio de Helham scilicet in Canturwerde, quem reditum A. comitissa Augi et Henricus comes Augi et filius ejus dederunt prefato Willelmo et sigillorum suorum testimonio confirmaverunt. Testibus hisa. Huges de Bosco, Rimerio de Cusai, Radulfo de Sancto Leodegario, Gaufrido de eodem, Hugone de Lund', Bartholomeo de Brincum, Radulfo Strabone, Radulfo de Bodiam et multis aliis.

Le sceau utilisé pour cette charte est plus élaboré que celui des chartes précédentes. Elle est probablement plus récente.

a Sic A.

- 88 - 158.

1201

Guillaume [II] d'Angles, son épouse Agnès et son unique héritier, Jean, confirment à l’abbaye de l'Étoile d'un cens de trente sous donné par Pierre de Cenuis avant de partir à Jérusalem une dizaine d'années auparavant, les terres de Pierre de Rochereau, qui étaient l'enjeu d'une querelle, et toutes ses possessions en terres, bois, prés, bois et pâtures, qui relevaient d'eux. Ils ajoutent le cens qu'ils perçoivent à Archigny, le droit de pacage pour les animaux de l'abbaye et de ses hommes dans les bois entre Chauvigny et Chanteraine, et promettent de défendre fidèlement les moines dans tout ce qui appartient à leur fief en échange d'un anniversaire pour les âmes des parents de Guillaume, Rorgon et Almodis, et de la mère de cette dernière, Gumnor.

A. Original perdu.

B. Copie dans le Cartulaire de l'abbaye de l’Étoile, d'après A. C. Copie de la deuxième moitié du

XVIIe s., pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17048, p. 533-534, d'après A.

INDIQUÉ : Inventaire de la liasse contenant les titres de la fondation, dotation et augmentation de l'abbaye de l’Étoile, AD 32, I 1337, n°19, p. 10.

Notum sit omnibus tam posteris quam presentibus quod ego Willelmus de Englia, et uxor mea Agnes et filius meus Joannes, quem solum tunc habebam heredem, triginta solidos quod Petrus de Cenuis tendens Hierosolymam abbatie de Stella nomine elemosyne donavit, quos monachi predicte abbatie ei annuatim censualiter debebant, et terras que fuerat Petri de Rogerea, pro qua adversus eos injuste querelam proposuerat, necnon omnes possessiones suas sive in terris, sive in pratis, vel in nemoribus et in pascuis, vel ubicumque haberent ad feudum nostrum pertinente, pro salute animarum nostrarum et parentum nostrorum in perpetuum predictis monachis concessimus. Preterea dedimus eis censum nostrum, quod apud Archiniacum reddere nobis annuatim consueverant ad festum S. Joannis Baptiste. Dedimus etiam eis pascua ad omnia sua animalia, et ad omnia animalia suorum hominum in boscis que sunt inter Calviniacum et Cantaranam, quantum ad nos pertinet. Concessimus etiam monachis de Stella in omnibus que ad feudum nostrum pertinet, si quis forte contra eos malitiose agere presumpserit, nos et heredes nostros fideles defensuros. Monachi vero pro his que predicta sunt facient anniversarium pro anima patris mei Rorgonis et matris mee Almodis, et pro anima Gumnor matris ejus, feria II ante Ascensionem Domini. Hujus rei testes sunt quorum nomina subscripta habentur. Sylvester subprior, Petrus Tonsus, monachi de Stella, Petrus capellanus S. Radegundis, Willelmus Oggerius miles, Samuel de Gastina, Garnarius

- 89 - Bocereas et multi alii. Hoc autem factum est anno ab Incarnatione Domini MCCI, Philippoa rege Francorum, Johanne rege Anglie, dux Aquitanie et comite Pictaviensis et Mauricio episcopo eorumdem. Et ut predicta firmissimo et irrefragabili fulciantur testimonio nos et ea et ecclesia Sancta Crucis de Englia, volumus et precepimus confirmari sigillo pax hic et ubique.

159.

1202, 7 NOVEMBRE, SAUMUR

Jean, roi d'Angleterre, accorde un sauf-conduit à Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, pour aller en France du 8 au 11 novembre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/2, m. 8, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum patentium in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars 1, p. 20.

160.

1203, 17 JANVIER, ALENÇON

Hugues [IX] le Brun et Geoffroy [Ier] de Lusignan reçoivent de Jean, roi d'Angleterre, un sauf- conduit jusqu'au 2 février, pour venir jusqu'à lui et repartir et si ce n'est pas suffisant, le roi leur donnera un terme plus raisonnable.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/2, m. 6, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum patentium in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars 1, p. 23.

161.

1203, MARS, PARIS

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, en compagnie de Juhel de Mayenne, de Guillaume des Roches, de Bernard de la Ferté, de Rotrou de Montfort, du sire de Montoire, du comte de Vendôme, de Robert de Pernai et de Guillaume de Mauléon, fait le même hommage que Maurice [III] de Craon au roi de France, Philippe [II Auguste] pour tout le temps que Arthur de Bretagne sera en prison. S'il est libéré, Geoffroy lui fera hommage, tant qu'Arthur ne violera pas a C : Ludovico.

- 90 - les conventions arrêtées entre lui et le roi de France. Geoffroy sera également l'homme de la sœur d'Arthur [Aliénor de Bretagne], si cette princesse est mariée au gré du roi de France, lequel s'engage à ne faire ni paix, ni trêve avec le roi d'Angleterre, Jean [sans Terre], sans y comprendre les seigneurs susdits.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registre A de Philippe Auguste, Vatican, BAV, Ottoboni, n°2796, fol. 58, d'après A. C. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre 10 du Trésor des chartes, d'après A, détruit. D. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, collection Duchesne, vol. 56, fol. 359, d'après C.

INDIQUÉ : Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe Auguste, 752, p. 173.

162.

1203, LUSIGNAN

Joscelin [Ier] de Lezay, étant gravement malade, en compagnie de son épouse Aénor et de ses enfants, Simon [III] et Geoffroy [Ier], donne au prieuré de la Puye la dîme de Bonnes pour qu'il soit enterré dans le prieuré et que son âme bénéficiera des prières du prieuré. Son père, Guillaume [Ier] de Lezay et ses frères, Guillaume [II] et Hugues [II] jurent sur les Évangiles de conserver sa donation.

A. Original perdu. Autrefois scellé de deux sceaux, sur cordons de fil blanc.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXIII, p. 617-618, d'après A.

In nomine Domini nostri Jhesu Christi et beate Marie semper virginis. Ego, Joscelinus de Lezaico, Deo volente graviter infirmans, universitati audientum presentis pagine attestatione notificari volo quod decimam meam de Bones cum concessione Aenordis uxoris mee et liberorum meorum, Simonis et Gaufridi, dono et concedo Deo et beate Marie et sancti monialibus Fontis Evraudi in domo de Puia manentibus ubi sepulturam cadaveri meo expeto, sperans animam meam earum orationibus apud Dominum adjuvari. Huic autem donationi mee in perpetum stabiliter permanende advocari pro testimonio proborum virorum audientiam. Affuerunt igitur Willelmus de Lezaico pater meus, et Willelmus et Hugo fratres mei, Reginaudus de la Peyrate, Simon Daucimau, Aimericus de Alemagne, Airaudus de Prissai junior, Willelmus de Mairec, Aimericus de Coec, Gauters Froters, Aimericus de Bois Guarnaut, Hugo Grossinus prepositus Lezigniaci, Philippus de la Corbere, Aenricus de la Corbere, Tomas de Englia. Hii omnes juraverunt super sanctum Evangelium hanc helemosinam meam firmiter proposse suo conservare. Affuit etiam Hugo capellanus de Enjambia qui hoc scripsit et frater Willelmus Boriericus procurator Rocharum, et

- 91 - Aiglentina tunc temporis priorissa de Puia. Actum est hoc apud Lezignacum, anno ab Incarnatione Domini millesimo ducentesimo tertio, Johanne rege Anglie, Mauricio Pictaviensi ecclesie presidente. Ut iterum donum meum firmum et stabile permaneat, sigilli mei impressionem apponi feci, dominum meum Pictaviensem episcopum humiliter exorans, ut eandem cartillam, sigilli sui munimine confirmet, violatores si qui essent, excommunicationis, sententia compellens, absolutionem criminum meorum ab eodem misericorditer ex postulans.

163.

1204 (VERS), CHAPITRE DE SAINT-MAIXENT

Hugues [IX] le Brun, seigneur de Lusignan fait hommage lors de son investiture au nouvel abbé de Saint-Maixent, Benoît II, en présence de son frère Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, pour tout ce qu'il possède autour du bourg de Saint-Maixent, le fief de Couhé et le Bois-Pouvreau.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 43, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XV, p. 347, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCVI, p. 25-26.

164.

1205, 1ER AOÛT, MELLE

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme l'accord passé entre les moines de Foucarmont et Gautier de Saint-Martin concernant une coutume de deux muids de blé concédée aux moines par son père sur les moulins de Saint-Martin.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 128 v°-129 r°, d'après B.

165.

1206, JANVIER, DRINCOURT

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, confirme la donation au prieuré de Berneval du moulin de Caitivel, situé à Ancourt, et faisant partie du fief de Roumare, que Roger d'Andely avait vendu aux moines.

- 92 - A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après A. C. Copie du

XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 66 r°, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. XVII, p. 515, d'après B.

Sciant presentes et futuri quod ego Radulfus de Exolduno, comes Augi, concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, priori de Bernevalle et monachis beati Dionisii, molendinum de Caisinel quod est apud Aincort, quod est de feodo de Roumare, quod etiam Rogerus de Andeli vendidit predicto priori de Bernavalle. Actum apud nostrum castrum de Driencort anno Domini M°

CC° VI, mense Januario.

166.

1206, 2 AVRIL (AVANT)

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, reçoit des propositions d'un envoyé du roi de France, Philippe [II Auguste]. Le roi, trop éloigné pour pouvoir s'occuper de ses intérêts en Poitou et considérant Raoul comme l'un des plus puissants barons locaux lui propose de lui confier ses terres poitevines pour cinq ans à partir de Pâques [2 avril] et pour supporter le coût de la guerre, lui donnera annuellement 4000 livres parisis, et pendant trois mois, 300 chevaliers et 1000 sergents à pied pour guerroyer. En garantie, le comte d'Eu remettrait au roi ses terres et forteresses de Normandie et il recevrait l'hommage de ses hommes pour les cinq années. Le roi lui transférerait les revenus de ses terres. S'il lui arrivait quelque chose, le roi remettrait la terre à son épouse Alix et à ses enfants, selon les coutumes de Normandie.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Registre A de Philippe Auguste, Vatican, BAV, Ottoboni, n°2796, fol. 96.

C. Copie du XIVe s., Registre B de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//8, fol. 98, d'après B. D. Copie du

XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 90 r°, d'après B. a) Léopold DELISLE, Cartulaire normand, 1082, p. 290, d'après C. b) Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe Auguste, 966, p. 510, d'après C. c) François DELABORDE, Recueil des actes de Philippe Auguste, t. II, 926, p. 516-517.

167.

1206, 26 OCTOBRE, THOUARS

Le roi d'Angleterre, Jean, abandonne au roi de France, Philippe [II Auguste], la Normandie, le

- 93 - Maine, la Bretagne, la Touraine et l' en deçà de la Loire et conclut avec lui une trêve pour deux ans à compter du 8 décembre 1206. Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, et son demi-frère, Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault, sont nommés arbitres pour le roi de France des litiges qui pourraient avoir lieu lors de la trêve. Leur frère, Hugues [IX] le Brun, et son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan, sont garants de la trêve pour le roi de France.

A. Original perdu.

B. Copie dans Reg. A, fol. 45 v°. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars. I, p. 95. b) Léopold DELISLE, Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVII, p. 60. c) John BALDWIN, Les registres de Philippe Auguste, 51, p. 497-499.

168.

1206

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, sur la demande du prieur et des frères de Notre-Dame de Grandmont-Châtaignier, prend sous sa protection leur village de la Rouillère et ses hommes ainsi que toutes ses dépendances. Il promet également de ne jamais rien leur réclamer d'autre qu'un marc d'argent qui lui a été assigné sur le village par le prieur à percevoir à la Saint-Jean-Baptiste.

A. Original perdu.

B. Vidimus de la première moitié du XIIIe s., par le doyen, l'archidiacre et l'official de Limoges, d'après A. C. Copie du XVIe s., de PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM

81, fol. 150 r°-150 v°, d'après B. C. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 134 v°-135 r°, d'après B. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 110, d'après D.

169.

1207, CHÉNÉRAILLES

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, assiste à la donation par Pierre Ebrard de la Barde à l'abbaye du Moutier d'Ahun, de tous ses droits sur la personne et les biens, présents à venir, de Benoît de Beleste, en présence de Philippe, prévôt du Moutier d'Ahun, de G. Monet, prieur d'Ahun, de P. Gaillon, sénéchal de la Marche, d'Umbaud Daventeis, de Ribaud de Fournoues, d'Hugues Palasteu et de P. de Courcelles, chevaliers.

A. Original, parch., larg 133 mm x haut. 95 mm, dont 13 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur

- 94 - double queue de parchemin, AD 23, H 3.

Ugo Bruni, comes Marchie, omnibus has litteras [inspecturis], salutem. Noverint universi quod P[etrus] Ebrardi la Bardis dedit et concessit in helemosinam B., abbati, et monasterio Ageduni quicquid habebat vel requirere poterat in Benedicto de Beleste, filio P. de la Boriada, et in ejus possessionibus, in perpetuum habendam et possidendam ; et quicquid idem homo ab ipso P[etro] Ebrardi vel ab hominibus suis adquisierat ; similiter omnis alias helemosinas quas idem P[etrus] dederat Deo et monasterio Ageduni tantum territorium coram me vellit et confirmavit et promisit se eas fideliter servaturum. Hoc factum ferit apud Chanalelas coram me assistentibus ; et audientibus Philippus, preposito monasterii Ageduni, G. Monet, priore dau, P. Gaillo, senescallo Marchie, Umbaudo Davanteis, Ribaudo de Fornous, Ugone Palasteu, P. de Correlas, militibus ; et [ut hoc] ratum et firmum habentur de consensu et voluntate ejusdem P[etri] Ebrardi, litteras nostras dicto abbati concessi, sigilli nostri munimine roboratas. Actum anno M° CC° VII°, Christi Verbi incarnati.

170.

1199-1208

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme une division de la forêt d'Eu effectuée pour partager la dîme de ses revenus entre l'abbé et les moines de Foucarmont et le prieur et les moines de Saint- Martin d'Aumale, à la suite d'une plainte portée devant ses baillis, Anselme d'Eu et Hugues de Besançon.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 51, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 127 v°-128 r°, d'après B.

Anselme d'Eu et Hugues de Besançon sont mentionnés dans l'entourage de Raoul entre 1199 et 1208. Nous donnons donc cet intervalle de datation pour cet acte.

171.

1208, MAI

Raoul [Ier], seigneur d'Exoudun, comte d'Eu, confirme, pour l'amour de sa mère, le don de son demi-frère, Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault, à l'abbaye de Fontevraud, de 100 sous annuels à percevoir à Noël sur le revenu de 100 livres hérité de leur mère sur Exoudun.

A. Original perdu. Autrefois scellé du sceau de Raoul Ier d'Exoudun, cire blanche, sur lacs de

- 95 - parchemin.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5480, fol. 205, d'après A. a) Louis VIALART, Histoire généalogique de la maison de Surgères en Poitou, p. 44-45.

172.

1208, GRANDMONT

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, donne le marc d'argent qu'il percevait sur le village de la Rouillère, en échange de sa protection, au prieuré de Notre-Dame-de-Grandmont-Châtaigner pour l'entretien du luminaire de l'église.

A. Original perdu.

B. Vidimus de la première moitié du XIIIe s., par le doyen, l'archidiacre et l'official de Limoges, d'après A. C. Copie du XVIe s., de PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM

81, fol. 150 v°-151 r°, d'après B. D. Mention du XVIIIe s., par L'ABBÉ NADAUD, Mémoire pour l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 10, p. 51, d'après C. E. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ

LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 135 r°, d'après D. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 110-111, d'après D.

173.

1208

Hugues [IX] le Brun, comte de Lusignan et comte de la Marche, a reçu de nombreuses plaintes de Géraud Hector, autrefois évêque de Cahors, résidant depuis au monastère de Grandmont, dont les biens sont détenus par violence par les Templiers de Provence, qui encourent pour cela l'excommunication. Compte tenu de la pauvreté de l'ordre de Grandmont, cette situation fait qu'il mange le pain des autres. Hugues de Lusignan écrit au maître du Temple de Provence, [Pierre de Montaigu] et aux frères de s'arranger avec l'évêque sans quoi il prendra sa défense et les poursuivra de sa vengeance.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ NADAUD, Mémoire pour l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM

10, p. 50, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 51 r°, d'après A. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 123, d'après D.

- 96 - Les actes concernant l'ordre de Grandmont nous sont transmis avec fort peu de garanties quant à leur tradition et doivent donc être utilisés avec précaution. Pourquoi Hugues [IX] s'intitule t-il ici comte de Lusignan, titulature qui n'apparaît dans aucun autre document et qui n'a aucune raison d'être, d'autant que sa titulature exacte de “comte de la Marche” vient à la suite ? En 1208, l'évêque de Cahors est Guillaume de Cardaillac, en effet, Gérard a résillié sa charge épiscopale en 1199 et s'est retiré au monastère de Grandmont où les Annales de Limoges et les Annales de Grandmont le font mourir en 1209.

174.

1208, FOUCARMONT

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, confirme les donations faites à l'abbaye Notre-Dame de Séry par son prédécesseur, le comte d'Eu, Jean, ainsi que la rente de deux boisseaux de froment à prendre à Sept-Meules donnée par Enguerrand de Sept-Meules.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 81 v°-82 r°, d'après A.

Notum sit presentibus et futuris quod ego, Radulfus de Issolduno, comes Augi, concedo, et presenti carta confirmo, pro amore Dei, ecclesie beate Marie de Sery, omnas elemosinas quas comites Augi antecessores mei dederunt et concesserunt prefate ecclesie de Sery, scilicet mortuum boscum in foresta et omnes consuetudines suas et sibi servientium liberas et quietas per totam terram meam et unam summam frumenti annuatim in misterio foreste de Blangeio et unam masuram apud Ulteris Portum quam comes Johannes jam dicte ecclesie de Sery donaverat. Concedo etiam eidem ecclesie et confirmo duos modios frumenti apud Septem molas annuatim reddendos secundum tenorem carte Ingerranni de Septem molis elemosine eisdem datoris. Testibus hiis : Roberto de Fulcardimonte, Hugone de Augo, abbatibus, Hansello de Augo, Roberto de Mellevilla et Hugone de Brisencone, clericis et baillivis meis, Hamerico de Cusai, Hugone de Camberto, militibus et multis aliis. Actum apud Fulcarmont, Incarnati Verbi anno M° CC° octavo.

175.

1208

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne à la collégiale Notre-Dame d'Eu, une rente de quinze livres, à percevoir sur les revenus de la vicomté d'Eu pour l'entretien d'un cierge qui devra brûler de jour et de nuit devant l'autel majeur.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 56 v°-57 r°, d'après A.

- 97 - Sciant presentes et futuri quod ego, Radulfus, comes Augi, dedi et concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, Deo et ecclesie beate Marie de Augo, in puram et perpetuam elemosinam, ad unum cereum faciendum, qui singulis diebus et noctibus ardebit coram majus altare, quindecim libras, recipiendas in vicecomitatu meo de Augo videlicet centum solidos ad festum sancti Remigii et centum solidos ad mediam, quadraginta et centum solidos ad festum beati Johannis Baptiste. His testibus : Roberto, abbate de Folcarmont, Radulfo, abbate Ulteris Portus, Aimerico de Cursai, Hugo de Cambr[on], Gaufrido de Balvello, Roberto de Merevilla, Ancello et Hugo, clericis et multis aliis.

La confirmation de cette charte par Alix d'Eu étant datée de 1208, nous pouvons supposer que les deux chartes ont été faites dans le même laps de temps.

176.

1208

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], confirme la charte de son mari accordant à la collégiale Notre-Dame d'Eu, une rente de quinze livres à percevoir sur les revenus de la vicomté d'Eu, pour l'entretien d'un cierge qui devra brûler de jour et de nuit devant l'autel majeur.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., dans le Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 65 r°-65 v°, d'après A.

Quoniam tempora labuntur hominium quo labitur etas. Sciant omnes tam presentes quam futuri quod ego Aelizia, comitissa Augi, concedo et sigilli meoa privilegio ratam et stabilem esse percipio elemosinam quam dominus Radulphus de Issoduno, vir meus vivente me dedit et concessit Deo et ecclesie beate Marie de Augo, ad unum cereum faciendum qui singulis diebus et noctibus ardebit ante majus altare ejusdem ecclesie, scilicet quindecim libras currentis monete annui redditus recipiendas singulis annis in vicecomitatu meo de Augo ad tres terminos, videlicet ad festum Sancti Remigii centum solidos et centum solidos ad mediam, quadraginta et ad festum Sancti Johannis Baptiste, centum solidis hoc autem totum tali conditione confirmo quod sacrista cerens in eadem ecclesia ingitur juxta nostrum ardebit. Actum anno gracie M° CC° VIII°. Testibus hiis : Robertus de Fulcarmont et Radulphus de Ulteriori Portu abbatibus, Haimerico de Cursay, Hugoni de Camberio, Gaufrido de Baillolio militibus, Robertus de Merlevilla, Ansello de Augo, Hugoni de Bisentoni clericis et multis aliis. Amen.

a B : sui.

- 98 - 177.

1208 (VERS)

Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, donne à la collégiale Notre-Dame d'Eu, un revenu annuel de 100 sous à percevoir sur les droits d'étalage des vendeurs de poisson de l'archidiaconé d'Eu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 57 r°, d'après A.

Sciant tam presentes quam futuris quod ego Radulphus de Exoldon, comes Augi, dedi et concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, Deo et ecclesie beate Marie de Augo et canonicis Deo ibidem servientibus pro salute anime mee et antecessorum meorum in puram et perpetuam elemosinam centum solidos de redditu annuatim percipiendos in estallagis venditorum piscium archidiaconi Augum per duos terminos videlicet ad festum sancti Remigii quinquaginta solidos et ad Pascha quinquaginta solidos. Et si baillivi mei vel firmarii qui predictos estallos tenuerint jam dictum redditum ad terminos statutos non reddiderint nominatis canonicis in misericordia mea de quadraginta solidos remanebunt. Et illos quadraginta solidos de misericordia dono jam dictis canonicis et concedo. His testibus : Aimerico de Cursai, Hugo de Cambron, Roberto de Merlevilla, Ancello, clerico de Augi, Hugone, clerico, Gaufrido de Baivello, Thoma Rastel et multis aliis.

La liste des témoins est presque identique à celle d'un autre acte de Raoul en faveur de la collégiale, daté de 1208. Celui-ci doit également avoir été émis à cette période.

178.

1208 (VERS)

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], confirme la donation de son mari qui accorde à la collégiale Notre-Dame d'Eu, la somme de 100 sous à percevoir sur les droits d'étalage des vendeurs de poisson de l'archidiaconé d'Eu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 65 v°, d'après A.

Sciant presentes et futuri quod ego Aeliz comitissa Augi concedo et presenti carta mea confirmo Deo et ecclesie beate Marie de Augo et canonicis Deo ibidem servientibus donum centum solidos redditus quod dominus meus Radulphus comes Augi eis dedit in elemosinam in stallis venditorium piscium apud Augum. Et ut firmus donum istud teneatur presenti carta sigillum meum aposui. His testibus : Aimerico de Cursay, Hugoni de Cambron, Hugoni de Maissi, Ansello et Hugoni, clericis et multis aliis.

- 99 - 179.

1208 (VERS)

Raoul Ier d'Exoudun, comte d'Eu, accorde aux lépreuses qui vivent dans la garenne d'Eu devant Sainte-Croix de Flamengeville 30 livres de revenus à prendre sur ses droits d'étalage, 10 livres sur son four du Tréport, 60 livres sur son four d'Eu, 10 livres sur les redevances minières d'Eu et 10 livres sur les halles de son château de Drincourt. Une amende de 100 sous est prévue pour les baillis qui ne verseraient pas ce revenu à temps. Il leur concède également le droit d'usage du bois dans la forêt d'Eu pour se chauffer et pour construire, libres de toute coutume, de pouvoir acheter et vendre librement pour leur usage et pour faire leur mortier et la dîme de toutes les bêtes dans ses garennes. Aux barrières des portes de la ville d'Eu, elles recevront 60 chapons à Noël et chaque semaine tous les poissons qui auront été pêchés dans les eaux d'Eu le samedi après none et le dimanche. Il leur donne la possibilité de tenir une foire à Flamengeville pendant quatre jours à partir du lendemain de la Toussaint [1er novembre] et accorde un sauf-conduit à tous les marchands qui souhaiteraient s'y rendre.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 58 r°-58 v°, d'après A.

La liste des témoins correspond à celle des chartes de 1208.

180.

1208 (VERS)

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], confirme la charte de son mari en faveur des lépreuses de Flamengeville.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 65 r°, d'après A.

Sciant presentes omnes et futuri quod ego Aelicia comitissa Augi concessi et hac presenti carta confirmavi omnia dona et omnes elemosinas quas maritus meus Radulphus de Exouduno pro amore Dei et caritatis intuitu dedi puellas leprosis manentibus juxta warrennam meam apud Augum in valle de Flamengevile secundum qua carta sua testatur quam predicte puelle habent de predicto Radulphi de Exouduno marito meo. Hiis testibus, Aimerico de Cursay, Hugo de Cambron, Ansello et Hugo clericis, Roberto de Merlevilla et multis aliis.

La liste des témoins correspond à celle des chartes de 1208.

- 100 - 181.

1210, 20 DÉCEMBRE, FONTENAY

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, donne à l'abbaye de Maillezais toutes les tourterelles qu'il avait l'habitude de percevoir annuellement et tous les droits qu'il possédait à L'Hermenault dans la maison de la Gauverière et dans celle de feu Arnaud Sibaut.

A. Original perdu. Autrefois scellé d'un sceau burelé pendant à un double lacet de fil blanc, dont la moitié avait déjà disparu au XVIIe s.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 71 r°, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXV, p. 209, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par ARCÈRE, , BM, ms. 147, fol. 73.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 121.

Universis presentes literas inspecturis, Gaufridus de Leziniaco, dominus Volventi et Maireventi, salus in auctore salutis. Noverit universitas vestra quod ego, pro mea meorumque salute, dono et concedo in puram et perpetuam elemosinam Deo et abbati et conventui Malleacensi omnes turtures quos apud Hermenauldum in domo de la Gauveriere et in domo bone memorie Arnaudi Sibaut solebam percipere censualiter annuatim et quicquid juris et dominii habebam vel habere poteram in dictis domibus et rebus aliis infra Hermenaldum constitutis. Qua omnia volo et concedo pro me heredibus et successoribus meis, dominos abbatem et conventum monasteriis prenotati quiete et pacifice perpetuo possidere. Et ut presens donatio et concessio majoris robur obtineat firmitatis, presentes litteras abbati et conventui prenotatis concessi sigilli mei munimine roboratis communitis. Datum apud Fontiniacum, in vigilia Sancte Thoma apostoli, anno ab

Incarnatione Domini M° CC° X°.

182.

1210 (VERS)

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Vouvant, arbitre un différend entre le prieur de Vouvant, dépendant de l'abbaye de Maillezais, et le chevalier Obelin Bobin, au sujet d'une coutume qu'il revendique à Menomblet que le prieur dit appartenir à son établissement.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 162 v°, d'après A.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 122.

- 101 - DIVISIO XPIANA

Omnibus tam presentibus quam futuris presentem paginam inspecturis, notum facio ego Gaufridus de Leziniaco, dominus Volventi, quod controversia illa que habebat inter priorem de monasterio de Volvento ex una parte et Obelinus Bobin militem ex altera super quemdam provisionem annua quam dictus miles de consuetudine in domo de Monte Noblesi que ad dictum priorem pertinet pro helemosina de Reburgeia, sibi debere dicebat. Priori et monachis hoc constanter inficiantibus, et dicta helemosina, per suas chartas probare voluerit libertatem tali modo fuit in manu nostra, mediante prudentium virorum consilio terminata, scilicet quod super procuracione et finita questione in perpetuum, dictus prior supra nominato militi singulis annis, VII solidos currentis monete a servitio suo petendas infra octavas Omnium Sanctorum persolvendas quo elapso tempore ponam II solidos sine alia occasione militi memorato. Et ut hoc stabile et inconcussum in posterum observetur utraque pars potuit ut presens charta per cyrographum divisa mei sigilli munimine fuit robur.

183.

1211

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Vouvant, exempte les moines de l'ordre de Grandmont de tout péage et de toute coutume sur ses terres.

A. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 8.

B. Mention du XVIIIe s., Inventaire des titres concernant les privilèges accordés à Grandmont par les rois de France et d'Angleterre et les comtes de la Marche, AD 86, 5 H 99, fol. 1 v°, d'après A.

Un acte en latin sur parchemin par lequel Geofroy de Lezignan exempte les religieus de Grandmont du droit de peage et de toute autre coutume pour tout ce qu'ils feront conduire par eau ou par terre dans sa dependance, en 1211.

184.

1212, 6 SEPTEMBRE, BRIDIERS

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, donne à l'abbaye de la Colombe tous les droits auxquels il pouvait prétendre sur la grange et le bois de Montgenoux et il assurera leur protection.

A. Original scellé de cire blanche, autrefois dans les archives de l'abbaye de la Colombe.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. V, p. 371, d'après A.

Ego Hugo Brunus, comes Marchie, notum fieri volo et certum universis presentibus et

- 102 - futuris, quod ego quiptavi, pro me et pro omnibus successoribus meis in perpetuum, Willelmo abbati et fratribus de Columpno totum quicquid requirebam, vel aliquo modo requirere poteram, in grangia de Mongenos, et in nemore, et in omnibus ejusdem grangie et quicquid ad me vel ad successores meos aliquo modo poterat pertinere. Quin etiam concessi eis ut eandem grangiam et omnia ad ipsos pertinentia pro posse meo semper ab omnibus hominibus defensarem; nichilominus predictis fratribus concedens pro me et pro omnibus posteris meis ut omnia quecumque in die hujus quictationis possibebant, in perpetuum pacifice possiderent. Actum est hoc apud Brid., in quinta feria post festum beati Gregorii, anno verbi incarnati millesimo ducentestimo duodecimo. Testes sunt Petrus cellerarius de Columpnas, Lambertus monachus Albepetre, Hugo Escobafer Templaris, et Umbertus Gui, miles. Ad majorem igitur firmitatem hec omnia predicta presenti scripto volui commendari et sigilli mei munimine roborari.

185.

1212

Hugues [IX] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche, assiste à l'entrée à l'abbaye des Châtelliers de Guillaume Sapinaud qui agit sur son conseil. À cette occasion, Guillaume donne à l'abbaye plusieurs de ses domaines notamment huit setiers de terre à la Noe, deux petits prés et un grand pré et une petite frênaie proches d'une frênaie appartenant à Hugues que celui-ci libère de tout service, coutume, cens ou taille.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XV, p. 19.

186.

1212

Hugues [IX] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche, confirme toutes les donations effectuées par son vassal Guillaume Sapinaud à l'abbaye de Châtelliers lors de son entrée en religion, libres de tout service et de toute coutume.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XVI, p. 20-21.

- 103 - 187.

1212 (APRÈS)

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], donne à la collégiale Notre-Dame d'Eu une rente annuelle de 10 sous pour célébrer l'anniversaire de son beau-frère, Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 66 r°, d'après A.

Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod ego, Aeliza, comitissa Augi, dedi Deo et Beate Marie et ecclesie de Augo et canonicis ibidem Deo servientibus, pro anima domini Hugonis de Surgeres, vicecomitis Castri Airaudi, et pro anniversario suo annuatim ibidem celebrando, decem solidos singulis annis reddendos in festo sancti Remigii de redditu auri mei quod habeo apud Augum.

188.

1212 (APRÈS)

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], donne à l'abbaye de Foucarmont une rente annuelle de 10 sous pour célébrer l'anniversaire de son beau-frère, Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 130 r°, d'après B.

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego, Aeliza comitissa Augi, dedi Deo et Beate Marie et Sancto Johanni de Fulcardimonte et monachis ibidem Deo servientibus, pro anima domini Hugonis de Surgeres, vicecomitis Castri Airaudi, et pro anniversario suo annuatim celebrando X solidos annuatim reddendos in festo Sancti Remigii de redditu auri de Foucarmont.

Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault est décédé en 1212 à Acre. La charte est donc postérieure.

189.

1214, 25 MAI, PARTHENAY

Hugues [IX] de Lusignan, comte de la Marche, Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu et Geoffroy [Ier]

- 104 - de Lusignan font un traité de paix et d'alliance avec le roi d'Angleterre, Jean. Le roi donne sa fille Jeanne en mariage au fils du comte de la Marche, Hugues [X], et la confie à leur garde. Il donne à sa fille une dot de 2000 livres qui doivent être assignées sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine. En attendant, Hugues [X] aura la garde de la Saintonge et de l'île d'Oléron qui retourneront au roi une fois la dot attribuée. Si Hugues [X] ou Jeanne meurent sans héritier, les terres reviendront au roi. La possession du comté de la Marche est confirmée à Hugues [IX] qui en fait hommage au roi. Raoul [Ier d'Exoudun] se voit restituer les honneurs d'Hastings et de Tickhill et attribuer une rente annuelle égale à la valeur du comté d'Eu qui lui a été confisqué par le roi de France. Geoffroy [Ier] de Lusignan et tous les vassaux des signataires recouvrent également leurs terres. Une trêve est proclamée entre Geoffroy et Guillaume [IV] Maingot, seigneur de Surgères, et une compensation proposée aux prétentions de ce dernier sur le château de Vouvant. Le comté d'Angoulême reste intégralement au roi d'Angleterre qui offrira au comte de la Marche une compensation financière pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/12, m. 11, d'après A. C. Copie par

GUILLAUME LE BRETON, Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis, Paris, BnF, ms. fr. 17912, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli chartarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars I, p. 197-

198. b) GUILLAUME LE BRETON, Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis, éd. Léopold DELISLE, RHF, t. XVII, p. 90-91.

TRADUCTION : François GUIZOT, éd. Romain FOUGÈRES, p. 99-103.

190.

1214, 27 MAI, PARTHENAY

Jean, roi d'Angleterre distribue des fiefs à ses chevaliers. Guillaume [II] de Lezay reçoit 100 livres et un fief-rente d'une valeur de 100 livres, quatre chevaliers de Geoffroy [Ier] de Lusignan reçoivent 200 livres, et lui-même, 1000 livres poitevines. En compensation pour Bouteville et Châteauneuf, Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, reçoit 500 marcs pour les trois années à venir ainsi qu'un don de 1000 livres sterling. En compensation pour le comté d'Eu, Raoul [Ier d'Exoudun], se voit octroyer une rente annuelle de 6000 livres tournois.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/12, m. 8d, d'après A.

- 105 - a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli chartarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars 1, p. 208.

191.

1214, AOÛT

Hugues [X] de Lusignan et son oncle, Raoul [Ier] d'Exoudun, comte d'Eu, se portent garants auprès du roi d'Angleterre, Jean sans Terre que les frères Burell, Isembert, Philippe et leurs cadets, le serviront fidèlement et ne quitteront pas son service sans sa permission.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/13, m. 14d, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum patentium in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars 1, p. 140.

192.

1214, 23 AOÛT-1ER SEPTEMBRE

Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, est le destinataire d'une lettre d'Aimery [VII] de Thouars, interceptée par les espions du roi d'Angleterre, Jean. Le vicomte lui rapporte qu'il a parlé avec le oi d'Angleterre le 23 août et lui a demandé l'argent qu'il lui devait et de l'aide pour défendre sa terre contre le roi de France, [Philippe II Auguste], qui doit venir avec une armée nombreuse. Il a demandé 300 chevaliers, 300 sergents et 60 arbalétriers pour son château de Bressuire, mais le roi a refusé de lui fournir plus de 200 chevaliers, 200 sergents et 20 arbalétriers pour garnir ses deux châteaux de Bressuire et Thouars. Il lui a donc dit que si le roi de France proposait une trêve, il l'accepterait, ce que Jean a refusé d'accepter. Or le fils du roi de France, [le futur Louis VIII], a dévasté sa terre pendant quinze jours sans que le vicomte ne reçoive aucune aide. Il en est apparemment de même pour Raoul et pour son frère. Il avertit Raoul que le roi de France sera en Poitou dès la première semaine de septembre et lui propose de se retrouver pour adopter une position commune.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, SC 1/11/27, d'après A. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 15, p. 26-27.

- 106 - 193.

1215, 19 AVRIL, TEMPLE NEUF DE LONDRES

Hugues [IX], comte de la Marche, reçoit avec l'archevêque de Bordeaux, le prieur Adhémar de Grandmont et les habitants de la ville de Limoges, une lettre du roi d'Angleterre, Jean, leur indiquant qu'il ferait la paix avec l'évêque de Limoges, Jean de Veyrac, qui avait dû quitter son siège et avait vu ses biens mis sous séquestre en 1214 si l'évêque jurait fidélité au roi et lui rendait le service et les coutumes que ses ancêtres avaient rendu aux siens.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/10, m. 4, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, p. 196. b) Louis GUIBERT, Limoges, t. I, X, p. 12. c) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 119.

194.

1215, 20 AVRIL, TEMPLE NEUF DE LONDRES

Hugues [IX], comte de la Marche reçoit avec l'archevêque de Bordeaux, le prieur Adhémar de Grandmont et les habitants de la ville de Limoges, une lettre du roi d'Angleterre, Jean, pour leur dire qu'à leur demande il a décidé de faire la paix avec l'évêque de Limoges, Jean de Veyrac, et leur demande en vertu de la foi par laquelle ils lui sont tenus de lui faire le conseil qu'ils trouveront nécessaire pour son honneur.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/13, m. 4, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum patentium in Turri Londinensi asservati, vol. I, pars 1, p. 133.

195.

1215, OCTOBRE

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, tenait le château de Verteuil-sur-Charente, que Geoffroy de Verteuil et son frère, Aimery [Ier] de la Rochefoucauld revendiquaient. Un accord est trouvé par lequel le château est restitué à Geoffroy qui fait hommage au comte de la Marche et jure sur les Évangiles qu'il assistera le comte et ses héritiers contre ses ennemis et les hommes de la châtellenie

- 107 - feront leurs serments au comte.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 521, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXVII, p. 74-75.

196.

1215, 8 DÉCEMBRE, MALLING

Hugues [X] de Lusignan et Renaud [II] de Pons, sénéchal de Poitou et de Gascogne, reçoivent une lettre close du roi d'Angleterre, Jean, rappelant que le privilège de faire la monnaie poitevine appartient héréditairement à Aimery le Monnayeur et leur demandant de ne laisser personne attenter à ce droit.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/12, m. 14, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, p. 241.

197.

1215

Geoffroy [Ier] de Lusignan donne à l'abbaye de Fontevraud la maison de la Gaudinière avec ses tenures libres de toute coutume une maison et ses tenures à l'abbaye de Fontevraud et il abandonne les coutumes que le seigneur de Montcontour pourrait avoir sur les biens acquis par cette maison. Cette donation est faite avec l'accord de ses fils, Hugues de Lusignan et Guillaume de Valence.

A. Original perdu, autrefois scellé, en cire blanche, sur lacs de cuir.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 140, d'après A.

Ego G[alfridus] de Leziniaco omnibus presentes litteras visuris salutem in vero salutari. Per presens itaque scriptum universitati vestre innotesco quod ego, pro redemptione anime mee et uxoris mee et patris mei et matris mee et omnium parentum meorum, Deo et abbatie Fontis Ebrardi, domum de la Gunduinerem et tenementa ejusdem domus, ab omni exactione et ab omnia costumia quam in eadem domo et in tenementis ejusdem domus habebam, dimitto liberam et immunem. Et si de cetero aliqua territoria vel aliquas incidentias predicta domus acquirebat, in quibus dominus Muncantorii costumias habere deberet, eas liberas et inmunes non dimitto. Et hoc factum est cum

- 108 - assensu et consensu filiorum domini G[alfridi] de Leziniaco, H[ugoni] de Leziniaco primogeniti et Wuillelmi de Valentia secundo geniti. Vincentio de Bucello tunc temporis senescallo Muncantorii et A. clerico de Telis hujus donationis testes sunt predictus senescallus et predictus clericus et dominus H. Petiz et dominus Garinus Chamallars, milites, et Stephanus de Bron et P. de Viennai, servientes.

Anno ab Incarnationi Domini M CC XV.

198.

1215 (VERS)

Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, avec l'accord de Pierre Matthieu, bourgeois de Limoges, donne à l'abbaye de Grandmont le revenu de l'essai de sa monnaie pour faire des calices et des encensoirs pour l'ornement de l'église.

A. Original perdu.

B. Résumé du XVIe s., de PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM 81, fol.

134 r°, d'après A. C. Mention du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 51 r°, d'après B.

Iterum idem comes Marchie, de voluntate et assensu P. Mathei, burgensis castri Lemovicensis, cui dederat primo essaium monete sue, dedit illud essaium ecclesie Grandimontis, ut inde calices turibula et cetera fiant ipsius ecclesie ornamenta et dedit domum et priori Grandimontis in puram helemosinam perpetuo redditu essaium monete, pro salute anime sue et progenitorum suorum ac successorum suorum, ubicumque et quicumque fecit in terra sua absque nulla contradictione possidendas pacifice et quiete, anno Domini millesimi CCmi XVmi.

199.

1216, 7 AOÛT, PÉROUSE

Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, est exhorté par le pape Honorius III, comme tous les barons qui ont pris la croix à accomplir son pèlerinage.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. I, an. I, n°8, fol. 2. a) Léopold DELISLE, Epistolarum Honorii papae III, p. 610. b) August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, 5325, p. 469. c) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 14, p. 4.

- 109 - 200.

1216, 18 OCTOBRE (AVANT), LUSIGNAN

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche et Hugues [X] de Lusignan, son fils, abandonnent tous les droits auxquels ils prétendaient dans le bois de Bourneau, reconnaissant après enquête qu'ils appartenaient à l'abbaye de Nouaillé.

A. Original, parch., larg. 144 mm x haut. 150 mm, dont 15 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X et autrefois de celui d'Hugues IX, en cire blanche, sur lacs de cuir, AD 86, sceau n°48 (1).

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 121-122, d'après A.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 39, d'après A.

Hugo Bruni, comes Marchie, dominus Lezigniaci, et Hugo de Lezigniaco, filius ejus, universis tam presentibus quam futuris ad quos presens scriptura pervenerit, perpetuam in Domino salutem. Ad universorum noticiam presentis scripture testimonio volumus pervenire quod, cum nemus quod dicitur Brolium de Borno usurpatione dampnabili aliquandiu detinuissemus, tandem certificati per homines nostros et alios, fideli facta inquisitione, nec non et per cartulas super hoc diligenter inspectas, ad Nobiliacensis monasterium pleno jure nullo medio pertinere. Nemus idem in manu Raerii, venerabilis dicti monasterii abbatis, modis omnibus quiptavimus, libere semper et pacifice ab eodem monasterio possidendum. Hanc autem quiptationem, ut rata perpetuis temporibus et inconcussa permaneat, sigillorum nostrorum testimonio fecimus roborari, presentibus et videntibus Philippo Pictavensis subdecano, Willelmo Montismaurilii, archipresbitero, Gaufrido Bernardi preceptore de Rupibus, Gauterio Morandi, archipresbitero de Chonay, magistro P. de Chistre, canonico beate Radegundis Pictavis, Oliverio, priore Lezigniaci, A. de Lavergna, priore de Clothai, Guidone infirmario Nobiliacensis, P. Caquerea, monacho, Constantino capellano beate Marie Lezigniaci, Willelmo de Valanz, sacerdote, Willelmo Rossea, clerico, Kalone de Rupeforti, Willelmo de Maire, Helia do Bois, militibus, Saboron preposito Lezigniaci, Hugone Arbordea, preposito Castri Achardi, P. Anche, Willelmo de Maugue, Martineto, P. de Lescluse et multis aliis.

Actum est autem hoc, anno ab incarnatione Domini M° CC° XVI°, in domo nostra de Lezigniaco, Philippo rege Francorum, Willelmo prepositi episcopo Pictavi Johanne rege Anglorum.

201.

1216, 25 NOVEMBRE, LE DORAT

Hugues [IX] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche, confirme l'abandon à l'abbaye de Charroux par Guy de Blom d'Aufata et son frère Hélie de leur droit d'un dîner annuel dans la

- 110 - maison de Grand-Chaume.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Charroux, fol. 104. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 281, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, LVII, p. 184.

202.

1216, 22 DÉCEMBRE, GLOUCESTER

Hugues [IX] de Lusignan, comte de la Marche, son frère, Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, son fils, Hugues [X] de Lusignan, et les autres barons poitevins, Aimery [VII], vicomte de Thouars, [Guy V], vicomte de Limoges, Hugues de Thouars, Geoffroy [III] de Tonnay[-Charente], Aimery [Ier] de Rochefort, Guillaume [IV] Maingot, Aimery [VI] de Rochechouart, Hugues [Ier] L'Archevêque [seigneur de Parthenay], Renaud de Maulévrier et Aimery [Ier] de Le Rochefoucauld, sont les destinataires d'une lettre du roi d'Angleterre, Henri [III], par laquelle il les remercie de leur bon et fidèle service envers son père, le roi Jean, leur demande de faire de même avec lui et leur annonce la venue d'un envoyé, Gelduin de Doué.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/17, m. 15d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 145. b) H. C. Maxwell LYTE,

Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 106. c) Vincent ROBLIN, les Vicomtes de Limoges (Xe-

XIVe siècles), t. II, 143 p. 181-182.

203.

1217, 20 JUILLET, THOUARS

Aimery de Lusignan, en conflit avec l'abbesse de Fontevraud au sujet d'un pré à Payré et d'un île proche du moulin de Payré, après de nombreuses propositions d'accord de part et d'autre, décide d'abandonner l'ensemble aux moniales avec l'accord de son épouse, Olivier et de sa belle-mère, Aalais de Piougier.

A. Original perdu, autrefois scellé en cire blanche, sur ruban de satin blanc.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 141, d'après A.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Aimericus de Lesignien, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum quedam controversia verteretur inter me ex una parte

- 111 - et abbatissam et conventum Fontis Ebraudi ex altera super quoddam pratum situm apud Perreium et super quandam insulam sitam juxta molendinum de Perreio, tandem post multas propositiones ex utraque parte factas, ego quitavi imperpetuum predictis sancti monialibus omnia supradicta pro me et heredibus meis et omne jus quod habebam vel habere poteram ego, vel heredes mei in rebus prenominatis et istud laudaverunt et concesserunt Oliva, uxor mea, et Aalais de Piougier, mater uxoris mee. Quod ne de cetero possit super hoc questio suboriri presentes litteras scribi et sigillo meo sigillari precepi. Actum anno gratie M CC XVII, mense Julio. Datum apud Toarcium XIII kalendas Augusti.

204.

1218 (AVANT)

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, à la demande des chevaliers de Bellac, confirme les coutumes et libertés de la ville et du château de Bellac, autrefois déterminées par les habitants, les chevaliers et le comte de la Marche, Audebert [III].

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 526, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLI, p. 79-87.

205.

1218, AVRIL

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, seigneur de Lusignan, avant de partir combattre vers Jérusalem contre les ennemis de la foi catholique, déclare qu'il ne lui est dû aucun droit dans le prieuré de Comblé près de Celle L'Évescault, appartenant à l'abbaye de Nouaillé.

A. Original, parch., larg. 165 mm x haut. 113 mm, dont 23 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, AD 86, 1 H 5/54.

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 65, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 65, d'après A.

Ego Hugo Bruni, comes Marchie, dominus Leziniaci, tam presentibus quam postmodum futuris sub proprii sigilli testimonio, indubitanter facio manifestum quod in prioratu de Conde sito juxta Episcopalem Cellulam, nunquam pastum sive procurationem ex consuetudine habui, nec

- 112 - etiam exegi, nec volo a meis successoribus aliquatenus exigendum, licet in eodem prioratu aliquando fuerim de mera gratia ad id quod volebam receptus, et per virum venerabilem domnum Willelmum de Molins quondam Nobiliacensem abbatem, tempore quo eundem rexit prioratum magnifice plus quam desideraverim honoratus. Datum anno Incarnati Verbi M° CC° XVIII°, quo iter arripui Jerosolimam proficisci contra inimicos catholice fidei, dante Domino pugnaturus.

206.

1218, AVRIL

Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, partant en pèlerinage à Jérusalem, écrit à son frère Raoul [Ier], comte d'Eu, à son fils Hugues [X], à ses autres amis, à ses baillis et ses serviteurs, à la demande des frères de l'abbaye des Châtelliers, à la prière desquels il se recommande, et dont il a gardé les domaines comme les siens et leur demande de les prendre sous leur protection et de les défendre.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, X, p. 14.

207.

1218, AVRIL

Hugues [IX] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche, sur le point de partir pour Jérusalem confirme tout ce que son aïeul, [Hugues VIII de Lusignan] avait donné aux religieux de l'abbaye des Châtelliers.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LV, p. 347. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XX, p. 26.

208.

1218, 27 JUIN, CHAPITRE GÉNÉRAL DE SAINT-MAIXENT

Hugues [IX] le Brun, seigneur de Lusignan et comte de la Marche, avant de partir pour la croisade, en compagnie de son fils Hugues [X] de Lusignan, donne à l'abbaye de Saint-Maixent la moitié du moulin de Pouillet, situé à proximité de Pamproux, avec les hommes qui étaient tenus d'aller y faire moudre leur grain, avec l'accord de Jaudouin, fils aîné d'Aimery de Curzay, chevalier défunt et d'Échive, veuve de ce dernier.

- 113 - A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVI, p. 133, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXVI, p. 38-39.

209.

1218, JUILLET (AVANT)

Les seigneurs d'Angles [Guillaume II d'Angles et Guillaume II de Lezay], en compagnie de leurs épouses [Amélie de] Poquières et Agnès et de Rorgon [II d'Angles] et de ses sœurs, Almodis et Alix, exemptent le prieuré de Lurais et les tenanciers de ce prieuré de toutes coutumes, tailles et services à l'exception d'une aide de 50 sous exigible si les seigneurs adoubent leur fils, marient leur fille, sont faits prisonniers ou prennent la croix. Ils doivent également assurer deux fois par an la corvée d'entretien des fossés et des remparts du château de la même manière que les tenanciers du château d'Angles. Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, appose son sceau pour confirmer l'acte.

A. Original perdu, autrefois scellé de trois sceaux de cire blanche.

B. Copie très abîmée du XVIe s., AD 86, 1 H 1/26, n°2, p. 1, d'après A.

210.

1218, 5 JUILLET, LATRAN

Le pape Honorius [III] écrit à Hervé [IV de Donzy], comte de Nevers et Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, avec tous les croisés de France, d'Anjou, de Bretagne, de Berry, d'Aquitaine et de Bourgogne, qui ont promis qu'ils s'embarqueraient à Gênes en août pour l’Égypte. Conformément à leur demande, le pape leur envoie Robert de Courçon, cardinal-prêtre de Saint- Etienne-le-Rond.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. I, an. II, n°193. a) Léopold DELISLE, Epistolarum Honorii papae III, p. 661. b) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 1498, p. 248.

211.

1218, 21 JUILLET, LATRAN

Le pape Honorius [III] loue Hervé [IV de Donzy], comte de Nevers et Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, d'avoir décidé de partir en croisade et leur envoie Robert de Courçon,

- 114 - cardinal-prêtre de Saint-Etienne-le-Rond.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Reg. Vat. Lib. 2. epist. 1300, fol. 287, d'après A. a) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 1543, p. 256.

212.

1218, 28 JUILLET, LATRAN

Le pape Honorius [III] écrit à [Guillaume de Genève], archevêque de Bordeaux, à [Pierre II de la Chapelle], évêque de Paris, à [Guillaume de Beaumont], évêque d'Angers, à Hervé [IV de Donzy], comte de Nevers, à Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, et à tous les croisés des différentes régions de France pour qu'ils accueillent bien Robert de Courçon, cardinal-prêtre de Saint-Étienne-le-Rond et leur dit d'avoir recours à son légat Pélage.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Reg. Vat. Lib. 3. epist. 1, fol. 1, d'après A. a) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 1558, p. 260.

213.

1218, 13 AOÛT

Le pape Honorius [III] écrit à [Guillaume de Genève], archevêque de Bordeaux, à [Pierre II de la Chapelle], évêque de Paris, à [Guillaume de Beaumont], évêque d'Angers, à Hervé [IV de Donzy], comte de Nevers, à Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, et à toute l'armée des croisés à Gênes pour leur transmettre la lettre du roi de Jérusalem et des barons l'informant du débarquement à Damiette. Il leur demande de se rendre rapidement sur place pour renforcer les croisés qui y sont présents.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. I, an. III, n°38. a) Léopold DELISLE, Epistolarum Honorii papae III, p. 663-664. b) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 1581, p. 264.

Pietro PRESSUTI propose de dater cette lettre du 13 août.

- 115 - 214.

1218, 24 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], rassure Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, qui n'a pas reçu, au terme de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin], le versement prévu de l'argent confié au frère Gérard Brochard, en remboursement de la perte de son comté.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/21, m. 12d, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, p. 404.

215.

1218-1219

Alix, comtesse d'Eu, [femme de Raoul Ier d'Exoudun], donne à l'abbaye Saint Michel du Tréport pour la célébration de l'anniversaire d'Hugues de Surgères, vicomte de Châtellerault, [son beau- frère], une rente de dix sous.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 30 v°, d'après A. C. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, Ms. 1651, p. 59, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CXXI, p. 143.

216.

1219, 23 FÉVRIER, LATRAN

Le pape Honorius [III] écrit à l'archevêque élu, le doyen et l'official de Bourges, les archevêques et évêques du royaume de France, les archevêques et les évêques des diocèses qui comptent des maisons de l'ordre de Grandmont, les vicaires de l'évêque de Limoges, le roi de France, Philippe [II] Auguste, les nobles du royaume de France et des provinces de Bourges, Narbonne, Bordeaux et Auch, Amaury de Montfort, comte de Toulouse, le vicomte de Limoges, Hugues [X] de Lusignan, Hélie de Razès et les autres nobles des diocèses de Limoges et de Poitiers pour les avertir des mesures prises par la papauté contre le prieur intrus de Grandmont et ses partisans convers.

A. Original perdu.

- 116 - a) César A. HOROY, Honorii III, romani pontificis, opera omnia, t. III, n°CXXX, col. 135. b) Pietro

PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 1893, p. 313.

INDIQUÉ : Dom Jean BECQUET, Le Bullaire de l'ordre de Grandmont, 69b, p. 197.

217.

1219, 17 MAI, MELLE

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], avec l'accord de son fils Raoul [II] et de sa fille Mathilde, confirme à l'abbaye de Foucarmont tout ce qui lui a déjà donné à savoir une terre, une rente de quatre livres et toutes les dîmes de ses domaines anglais comme le prouvent les chartes que les moines ont en leur possession en échange de quoi les moines constitueront dix prêtres pour prier dans cette abbaye pour le salut de son âme, celui de son époux et pour la rémission de ses péchés et des péchés de ses héritiers et de ses parents.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 55-56, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 133 r°-134 r°, d'après B.

218.

1219, JUIN

Hugues [X] de Lusignan écrit au roi d'Angleterre, Henri [III], et à ses conseillers pour les rassurer sur l'état du Poitou qu'il dit avoir considérablement arrangé.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/46. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

XXXVI, p. 43. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 35, p. 39.

TRADUCTION : Abel BARDONNET, Niort et la Rochelle de 1220 à 1224, XXXVI, p. 33-34.

219.

1219, JUIN

Hugues [X] de Lusignan écrit au roi d'Angleterre, Henri [III] et à ses conseillers pour leur signaler qu'il a prêté 160 marcs d'argent au sénéchal de Poitou et de Gascogne, Geoffroy de Neville, qui ne pouvait sortir de La Rochelle sans avoir payé cette somme. Il en demande le remboursement par l'intermédiaire du porteur, le sénéchal d'Angoulême.

- 117 - A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/49. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

XXXVII, p. 44. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 36, p. 39.

TRADUCTION : Abel BARDONNET, Niort et la Rochelle de 1220 à 1224, XXXVII, p. 34.

220.

1219, 24 JUILLET, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X] de Lusignan pour le remercier de ses efforts à défendre ses domaines et lui fait remettre la somme de deux mille marcs payées pour moitié par les habitants de Bordeaux et pour l'autre moitié par ceux de la Rochelle, pour la défense des terres du roi d'Angleterre. Il l'informe également qu'il a remis les terres de son oncle Raoul [I er d'Exoudun], comte d'Eu, à la garde du comte [de Surrey, Guillaume IV] de Warenne, oncle d'Alix, à l'exception des revenus coutumiers qui reviennent directement à la comtesse et à ses enfants, comme elle l'avait demandé.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/21, m. 8d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 155.

TRADUCTION PARTIELLE : Daniel MASSIOU, Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge, vol. 2, p. 225.

221.

1219, DÉBUT AOÛT, MELUN

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], passe un accord avec le roi de France, Philippe [II] Auguste, qui lui rend le comté d'Eu en gardant pour lui la haute justice, la gestion des juifs et tous les droits et services que le comte d'Eu doit au seigneur de la Normandie. Ni elle ni ses héritiers ne feront de réclamation sur Drincourt, Mortemer ou Arques et leurs dépendances que le roi a saisi. Ce dernier lui rend ce que son mari, possédait de la terre de Roumare quand il a pris parti pour le roi d'Angleterre, à l'exception de la forêt de Roumare et de Neuf-Marché sur lesquels la comtesse ne pourra élever aucune prétention, laissant au roi la haute justice et toutes les justices et services qui appartiennent au seigneur de Normandie. Le roi se réserve le fief de Bully que Robert de Melleville tient dans le baillage de Neufchâtel. Alix promet de ne pas se marier et le roi s'engage à ne pas la marier non plus. Ni elle, ni ses héritiers ne fortifieront de places sans l'accord

- 118 - du roi. Elle lui versera 15000 marcs d'argent. Robert de Melleville en son nom et Geoffroy de la Chapelle, au nom du roi, recevront tous les revenus du comté d'Eu desquels sera déduit le paiement de la somme selon les termes prévus.

A. Original, parch., larg. 204 mm x haut. 244 mm, dont 31 mm de repli, scellé du sceau d'Alix d'Eu, en cire blanche, sur double queue de parchemin. Paris, AN, J//221, n°1.

B. Copie de la première moitié du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 190 v°, d'après A. C. Copie de la première moitié du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN,

JJ//27, fol. 154 v°, d'après B. D. Copie du milieu du XIIIe s., Registre 31 du Trésor des chartes, fol.

71, n°44, d'après A. E. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 65 r°, d'après D. F. Copie du XVIIIe s., Paris, BnF, collection Serilly, vol. 429, 3, p. 668, d'après D. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1142. b) Nicolas BRUSSEL,

Usage des fiefs, t. I, p. 447-448. c) Léopold DELISLE, Cartulaire normand, n°276, p. 41 et 304-305. d) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. I, 1360, p. 487-488.

INDIQUÉ : Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe Auguste, 1920, p. 424.

222.

1219, AOÛT (APRÈS), TICKHILL

Alix, comtesse d'Eu, veuve de Raoul [Ier d'Exoudun], donne à l'abbaye de Roche le terrain sur lequel est bâti l'abbaye, la grange d'Aggecroft et le bois de Lindrick et confirme toutes les terres et toutes les possessions qu'ils ont dans la baronnie de Tickhill.

A. Original perdu. Autrefois dans la tour de Sainte-Marie d'York. a) William DUGDALE, Monasticon Anglicanum, vol. V, XII, p. 505.

223.

1219, 26 OCTOBRE (AVANT)

Hugues [X] de Lusignan écrit à Hubert de Burgh, justicier d'Angleterre pour demander la concession à son clerc, Gautier de Montmorillon, d'une rente avec ses dépendances à Montamisé, l'archidiacre de Poitiers qui est mort outremer tenait du roi Jean d'Angleterre.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/1/127.

- 119 - 224.

1219, NOVEMBRE

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], pour le salut de son âme, de celle de son mari, de ses parents, de ses héritiers et de ses successeurs, donne à l'abbaye de Foucarmont, 7 livres et 10 deniers sterling à percevoir sur ses terres de l'honneur de Tickhill et 60 sous et 9 deniers sterling à percevoir sur deux autres manoirs, ainsi que Tukefort et ses appartenances.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 131 v°, d'après B.

Notum facio quod ego, Aelicia, comitissa Augi, in viduitate et in libera potestate mea constituta, dedi et concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, Deo et Sancta Marie et Sancti Johanni de Fulcardimonte et monachis ibidem Deo servientibus, pro animabus patris et matris mee et anima Radulphi de Issoudun, domini et sponsi mei, et pro animabus omnium heredum, antecessorum et successorum meorum, in perpetuam puram et liberam elemosinam, septem libras et decem denariorum sterlingorum redditus percipiendas in terra et in honore meo de Tikell singulis annus ad Natale Domini. Et etiam dedi prefatis monachis sexaginta solidos et IX denarios sterlingorum redditus singulis annis percipiendos in maneriis meis de Elbeam et de Bilsunt ad eumdem terminum. Preterea dedi predictis monachis Tukefort cum pertinentiis sicut plenius continetur in cartis quas habent de antecessoribus meis. Actum anno gratie M°CC°IX decimo, mense novembre. Testibus hiis : domino Willelmo comite Warevini, fratri Girardo Brochart, Simon de Aechingam et P. de Scotegniis, Gaufrido Willae, Roberto de Merleville, Henrico et Johanne de Berengerville, fratribus, et multis aliis.

225.

1219, 31 DÉCEMBRE, POITIERS

Guillaume [II] de Lezay et Jourdain de l'Isle-Jourdain, chevaliers et seigneurs de l'Isle-Jourdain donnent au prieuré Saint-Cyprien-de-Boisse la haute et la basse justice, la haute et la basse viguerie avec la gestion des mesures sur toutes ses terres. Ni eux, ni leurs successeurs ne pourront y tenir d'assises, ériger des fourches, pendre, brûler, mutiler ou prendre les biens de leurs hommes qui ne sont pas tenus de venir aux assises des seigneurs de l'Isle-Jourdain. Ces derniers leur donnent le droit de pacage pour toutes leurs bêtes dans la forêt de la Vacherie et leurs autres forêts

- 120 - et landes, le droit de prendre tout le bois qu'ils veulent et et de mettre en culture des terres sans payer de terrage. Ils jurent sur les Évangiles de garder et défendre tous ces privilèges sous peine d'une amende de 500 marcs d'argent.

A. Original, parch., larg. 189 mm x haut. 209 mm, dont 14 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur double queue de parchemin, Paris, AN, T//110/3, n°9.

B. Vidimus du 27 avril 1473, AD 86, 1 H 1/28, n°1, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par BESLY, Paris,

BnF, ms. lat. 6007, vol. II, fol. 619, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°9, d'après A.

INDIQUÉ : Dom FONTENEAU, t. LXXXIV, p. 594.

Universis presentes litteras inspecturis, Jordanus de Isla et Willerlmus de Lazayo, milites, domini de Isla et pertinenciarum ejusdem, salutem in Domino. Inde est quod notum fieri volumus tam presentibus quam futuris quod nos dedimus, concessimus ac remisimus, amore Dei et pro redemptione animarum nostrarum et parentum nostrorum, Deo et beate Dei genitrici, Marie, et beato Cypriano et monachis monasterii sancti Cypriani Pictaviensi et prioratui sancti Cypriani de Buxia in omnibus locis atque sitis et acquerendis ab eis successoribusque suis sive que eis data, donata, legata, erogata, excambiata, permutata, seu eciam ab eis empta fuerint in omnibus feudis et retrofeudis nostris omnem altam et bassam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omnibus ad altam et bassam justiciam et altam et bassam vigeriam spectantibus cum imposicione, signacione et examinacione omnium mensurarum et cum omni pleno jure et sine aliquo retinaculo tenenda habenda et explectanda ab eis successoribus et suis et in perpetuum possidenda. Item dedimus, concessimus eisdem religiosis, successoribus suis, quod nos, heredes successoresque nostri non possimus placita, seu assisias, tenere, seu teneri facere, nec furcas seu patibulum erigere nec aliquem suspendere, comburere, mutilare, in locis, villis et territoriis religiosorum et prioratuum predictorum in locis, villis et territoriis ipsorum, nec alibi aliqua bona ipsorum, nec homines ipsorum nec bona aliqua hominum suorum, lazire, capere, detinere, extrahere aut aciam deportare, seu laziri, capi, detineri, extrahi aut eciam deportari facere quoquomodo. Item dedimus, concessimus et remisimus eisdem quod dicti religiosi et homines ipsorum non teneantur venire ad placita nostra seu assias, in aliquo casu seu casibus nec eciam obedire. Item dedimus, concessimus et remisimus quod quicquid religiosis et prioratui predictis datum, donatum, legatum, erogatum, excambiatum, permutatum seu eciam ab eis emptum sive couratum fuerit in feudis et retrofeudis nostris ubicumque sint et quocumque nomine appellent ipsi, libere et quiete habeant, possideant, teneant et explectent pro se vel alium seu alios nomine eorumdem et ecclesie sue in perpetuum cum omni alta et bassa justicia et cum omni juridicione superius nominata et sine aliquo denerio nobis,

- 121 - successoribus nostris, retento nec in futurum reddituro. Item dedimus, concessimus et remisimus quod dicti religiosi et homines ipsorum habeant, possideant et explectent in perpetuum usum suum ad pascenda omnia genera bestiarum in omni foresta nostra que vocatur la Boerete et in omnibus aliis nemoribus nostris sive landis ubicumque sint et quorumque nomine appellent et ad colligenda ibi et deportanda et cum omnimodam voluntatem suum faciendam omnia ligna cujuscumque generis sint et quocumque nomine appellentur et quod dicti religiosi possint ibi extirpare seu facere extirpari et ad agriculturam reducere sine terragio seu alio denerio nobis successoribusque nostris retento nec in futurum reddituro. Item volumus, concessimus, renunciavimus et eciam ex pacto remisimus quod si a nobis vel aliquo seu aliquibus heredum successorum que nostrorum seu aliquo vel aliquibus aliis a nobis successoribusqure nostris causam fierent in judicio sive extra judicium in futurum, sive sint vel fuerint expleta juris, sive facti, sive usus, sive consuetudinis, sive alterius cujuscumque generis, sive modi seu alio quocumque modo, seu nomine appellentur contra donationes, concessiones, remissiones, voluntates ac renunciationes predictas vel aliquam seu aliquas ipsarum dictis religiosis ignorantibus, sive scientibus, sive lacentibus, sive expresse contrafacientibus, contradicentibus, sive non contradicentibus nihil juris, possessionis facti proprietatis prescripcionis sive dominii nobis vel a nobis causam habentibus seu habituris in futurum defferant nec pro sint in aliquo nec religiosis et prioratui predictis aliquo modo noceant in futurum nec quod possimus movere proponere, recitare seu intentare nec moveri, preponi, recitari, seu intentati facere per nos vel alium, seu alios aliquam questionem querelam causam, peticionem, impedimentum, perturbacionem, applegiamentum seu contraaplegiamento facere seu aliam quamcumque querimoniam, juris, facti usus, sive consuetudinis in judicio sive extra judicium super premissis donacionibus, concessionibus, remissionibus, renunciacionibus ac voluntatibus seu aliqua vel aliquibus ipsarum contra predictos religiosos successoresque suos modo aliquo in foro ecclesiastico seu eciam seculari et super omnibus, premissis et singulis, nos, heredes successoresque nostros, specialiter et expresse juraverint a nobis et quolibet nostrum super sacrosanctis Evvangeliis prestito corporali, tutores, gariantores et deffensores in perpetuum in omnibus et per omnia permisimus ac eciam obligavimus. Ita quod si nos seu aliquis sive aliqui heredum successoresque nostrorum seu aliquis, sive aliqui a nobis et quilibet nostrorum causam habemus seu habituri in futurum contra predicta vel aliquid predictorum venire presumeremus seu faceremus in futurum in judicio sive extra judicium prius reddamus et persolvamus et quilibet nostrum nomine pene apposite sub juramento predicto et ex pacto et sub obligationem omnium bonorum nostrorum mobilium et immobilium, presencium et futurorum cujuslibet nostrum tociens quocienscumque et quandocumque et in solidum in contrarium veniemus seu faciemus per nos vel alium seu alios in toto vel in parte, vel in aliquo quingentas marchas argenti predictis religiosis et deinde non habeam

- 122 - nec aliquis heredum successorumque nostrorum potestate aliquo auferendi seu diminuendi aliquid de premissis renunciantes nos et quilibet nostrum in hoc facto, pro nobis heredibus, successoribus que nostris omnium legum auxilio decretorum decretalium suffragio et omni juri scripto et inscripto, edito et edendo, condito et condendo, provulgato et provulgando et omni usui et consuetudini generali et speciali et omni excepcioni persone vel rei coherenti et omnibus aliis exceptis racionibus, allegacionibus, cavillacionibus que de jure vel de facto, usu, vel consuetudine nobis et cuilibet nostrum possent in hoc facto competere vel prodesse et omnibus aliis quibuscumque, quibus contra predicta vel aliquid eorumdem possemus nos deffendere vel tueri et juridicenti generalem renunciationem non valere nec quatenus exprimatur. Et ut hec omnia premissa et singula inconcussa maneant in perpetuum atque firma, nos, predicti Jordanus et Guillelmus, milites et quilibet nostrum, apponi supplicavimus presentibus litteris sigillum curie capituli Pictaviensis ad majorem roboris et fidei firmitatem. Nos vero officialis predicte curie capituli Pictaviensis ad petitionem et supplicacionem nobilium predictorum et cujuslibet eorumdem presentibus litteris apponi fecimus sigillum predicte curie capituli Pictaviensis. Actum et datum Pictavis, die martis post natalem Domini, presentibus et supplicantibus supradictis nobilibus et videntibus et audientibus Guillelmo Herne, Petro de Sula, Stephano monachi, Guillermo de Bar et pluribus aliis, anno gracie M° CC° decimo nono.

226.

1219

Guillaume [II] de Lezay donne à l'abbaye de l’Étoile le droit d'usage du bois dans la Grande Gâtine, le droit de pacage et le droit de pasnage.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : Inventaire de la liasse contenant les titres de la fondation, dotation et augmentation de l'abbaye de l’Étoile, AD 32, I 1337, n°20, p. 10.

Titre de Guillaume de Lezay, par lequel il donne à l'abbaye de l'Estoile et à ses dependances plein usage dans tous les bois de la grande Gastine dont la troisiesme partie luy appartient par droict d'heritage, tant en bois verd qu'en bois sec, en bois vif et en bois mort, pour toutes leures necessitéz, avec droict de pasturage pour tous leurs bestiaux et pascage pour leurs porces, tant dans le dict bois qu'en pleine campagne, ledict titre en datte de l'an mil deux cent dix neuf.

- 123 - 227.

1220, 7 FÉVRIER, WESTMINSTER

Henri [III], roi d'Angleterre, annonce à Hugues [X] de Lusignan l'élection de Bernard de Savène à l'épiscopat de Limoges et lui ordonne de lui remettre les domaines épiscopaux dont il avait la garde en particulier le village de la Jonchée avec ses appartenances.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/22, m. 6, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 227-228.

228.

1220, FÉVRIER

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme à la Collégiale Notre-Dame d'Eu la possession du bois donné par son père, le comte d'Eu, Henri [II], pour le salut de l'âme de ce dernier et de celle de son mari. Elle ajoute la chapelle de Saint-Nicolas-du-Parc et assigne aux chanoines un revenu annuel de 20 livres tournois sur le revenu de ses moulins d'Eu pour les desservants de cette chapelle et pour le salut des âmes des prédécesseurs de son père et pour son mari. Elle leur donne également un revenu de 100 sous pour l'âme de son beau-frère défunt, Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche ainsi que des terrains situés à Eu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 66 r°-66 v°, d'après A.

Noverint universi presentes et futuri quod ego, Aeliz, comitissa Augi, filia Henrici comitis, concessi et confirmavi ecclesie beate Marie de Augi et canonicis ibidem Deo servientibus, pro anima eisdem patris mei et pro anima Radulphus comitis mariti mei, nemus quod idem pater meus eisdem dedit, ita libere possidendum sicut continetur in carta ipsius, ita ut quacumque voluerint utantur libertate illius carte. Ego autem dedi eisdem canonicis capellam Sancti Nicholai de Parco et assignavi eisdem canonicis viginta libras turonensis annui redditus quas recipient pro animabus predecessorum patris mei et mariti mei ad usum capellam qui ibi divina celebrabit. Iterum dedi eisdem canonicis centum solidis annui redditus pro anima Hugoni le Brun comitis Marchie, quos conventus habeabit in die anniversarii ejus. Has viginti quinque libras assignavi in redditu molendinorum meorum Augi ad istos terminos recipiendas de manu illius qui ad predictos terminos molendinos meos tenerit scilicet ad Pascha decem libras, ad Assumptionem beate Marie, centum solidos, ad festum sancti Remigii, decem libras. Dedi eisdem canonicis partem duninguii mei

- 124 - Augensis ad opus eorum et cimiterii a fundo fossati ex parte rivarie, usque ad dowam fossam ex opportuna parte que erat ante masuram domini de Freanvilla sicut clausura demonstrat qua idem canonici fecerunt ex precepto meo sicut ego tradidi eis. Et ut hoc ratum habeatur presentem cartam sigilli mei munimine roboravi. Testibus hiis : Gaufrido le Voellie, Petro Fornicat, militibus, Rob[erto] de Merlevilla, tunc baillivo meo, Feliciano et Rob. de Gossonilla, clericis et multis aliis.

Actum hoc anno Dominice Incarnationis M° CC° XX° primo, mense februarii.

229.

1220, 10 MARS, WESTMINSTER

Henri [III], roi d'Angleterre, écrit à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, pour le remercier de sa fidélité. Concernant la promesse faite par son père, le roi Jean, d'accroître ses terres, il rappelle que lui ont été remises Saintes, la Saintonge et l'île d'Oléron. Il le remercie d'avoir refusé de se rallier au roi de France, Philippe [II] Auguste, en échange de la seigneurie d'Issoudun. Il lui annonce qu'il demande à Alix, comtesse d'Eu, de ne pas revendiquer les châteaux de son mari, car il assure bien leur garde, selon l'honneur de la comtesse et de son fils, Raoul [II]. Au sujet des fiefs promis à G[uy V], vicomte [de Limoges], à Hugues Grossin et à Hélie de la Vergne, par le roi Jean, et écrit en ce sens à sa mère, [Isabelle d'Angoulême].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/22, m. 14d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 159.

TRADUCTION PARTIELLE : Daniel MASSIOU, Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge, vol. 2, p. 226-227.

230.

1220, MAI

Isabelle, reine d'Angleterre, dame d'Irlande, duchesse de Normandie et d'Aquitaine, comtesse d'Anjou et d'Angoulême fait savoir à son fils le roi d'Angleterre, Henri [III] qu'elle a décidé de se marier avec Hugues [X] de Lusignan parce que ce dernier, demeurant sans descendance, est pressé par ses amis de se marier et que, la sœur du roi étant trop jeune, ils le poussent à aller chercher une épouse en France, auquel cas, toute la terre du roi d'Angleterre dans cette région aurait été perdue. Elle lui demande de faire mettre au pouvoir de son époux la ville de Niort et les châteaux d'Exeter et de Rockingham ainsi que les 3500 marcs que son époux, le roi Jean lui avait concédé en

- 125 - douaire et de faire venir chercher sa sœur Jeanne quand il lui plaira.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/3/182. a) Mary A. EVERETT WOOD, Letters of royal and illustrious ladies, vol. I, VIII, p. 28-30. b) Jacques-

Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, XXI, p. 27-28. c)

Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

XCVI, p. 114-115. d) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 84, p. 65-66.

231.

1220, 22 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche. Ayant appris par ses lettres et ses ambassadeurs son mariage avec sa mère [Isabelle d'Angoulême], il lui demande de venir en Angleterre pour le 7 juillet pour traiter de leurs affaires. Il lui demande de faire conduire sa sœur [Jeanne] à la Rochelle pour la mettre entre les mains de Gelduin de Doué et Raoul Gernun.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/2/94. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 85, p. 66-67.

232.

1220, JUIN

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], en compagnie de son fils, Raoul [II d'Exoudun] donne à l'abbaye de Fontevraud une rente annuelle de 10 livres à percevoir sur la ville de Belleville.

A. Original perdu. Autrefois scellé en cire blanche, sur lacs de parchemin.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 202-203, d'après A.

Sciant omnibus tam presentibus quam futuris quod ego, Aeliz, humilis comitissa Augi, in vuiduitate et in libera potestate constituta, et Radulfus filius meus, volumus et concedimus quod domina abbatissa Fontis Ebrardi, totusque ejusdem loci convensus, pro salutem nostri viri R[adulfi] quondam comitis Augi et animarum nostrarum, necnon antecessorum et successorum, percipiant singulis annis ad Natale Domini, in puram et perpetuam helemosinam, X libras currenti monete in villa de Bellavilla. Qui hoc fermum et inconcussum in perpetuam perserveret ad majorem cuidonciam, ego A[eliz], comitissa predicta presenti scripto sigillum meum apponere dignum duxi.

Actum anno gracie MCCXX, mense Junii.

- 126 - 233.

1220, 25 SEPTEMBRE, ORVIETO

Le pape Honorius [III] écrit à Isabelle d'Angoulême, reine d'Angleterre, et lui demande de cesser immédiatement d'agir contre son fils, le roi d'Angleterre, Henri [III], dont elle a fait prisonnier le sénéchal qu'elle retient captif, cherchant à lui extorquer de l'argent et à qui elle a ôté le château de Cognac et fait de multiples dommages à ses fidèles, faute de quoi elle sera excommuniée.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. V, an. V, n°144. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

10, p. 536. b) Léopold DELISLE, Epistolarum Honorii papae III, p. 708-709. c) August POTTHAST,

Regesta pontificum romanorum, I, n°6367, p. 556. d) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 2725, p. 452.

234.

1220, 25 SEPTEMBRE, ORVIETO

Le pape Honorius [III] écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, à cause des graves plaintes qu'il a reçu du roi d'Angleterre, Henri [III], car il avait promis de prendre pour épouse sa sœur Jeanne quand elle serait nubile et a reçu pour cela l'administration de la Saintonge et de l'île d'Oléron et, contre le serment fait par son père [Hugues IX] et son oncle R[aoul I er d'Exoudun], il a épousé Isabelle d'Angoulême. Il retient Jeanne alors que son frère veut la marier à un autre et refuse malgré plusieurs sollicitations de restituer l'administration des terres. Lui et son épouse ont occupé violemment le château de Cognac et menacent de spolier le roi de tout le Poitou. Comme Henri [III] est sous protection du siège apostolique, le pape lui enjoint de cesser immédiatement d'agir contre lui et de lui rendre l'hommage et les services féodaux qui lui sont dus, sous peine d'excommunication et d'interdit.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. V, an. V, n°145. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

11, p. 536-537. b) Léopold DELISLE, Epistolarum Honorii papae III, p. 709-710. c) August

POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, I, n°6368, p. 556. d) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. I, 2726, p. 452.

- 127 - 235.

1220, NOVEMBRE

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, écrit au roi d'Angleterre, Henri [III] que, terrassé par une terrible maladie, il a renoncé à mener sa sœur Jeanne sur les terres du roi de France et à venir lui faire hommage comme il l'avait prévu et qu'il l'a restituée à ses soldats. Il promet de venir dès que sa santé ira mieux.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/51. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, XXI, p. 27-28. b) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry

III, vol. I, CXXXVI, p. 158-159. c) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 97, p. 73.

TRADUCTION : Abel BARDONNET, Niort et la Rochelle de 1220 à 1224, CXXXVI, p. 54-55.

236.

1220, NOVEMBRE, LA MOTHE

Alix, comtesse d'Eu, veuve de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne au prieuré Notre-Dame-de- Fontblanche, avec l'assentiment de son fils Raoul [II] et de ses filles Mathilde et Jeanne, la moitié de ce qu'elle possédait du don de son époux dans le Breuil d'Alaine, avec six quarterées de pré.

A. Original perdu.

B. Vidimus par Micheau, greffier, à Civray, le 23 mars 1564, AD 16, 2 H 211, n°4, d'après A. a) Gustave BABINET DE RENCOGNE, « Documents relatifs du prieuré de Notre-Dame de Fontblanche (1220-1665) », I, p. 7-8.

237.

1220

Guillaume [II] d'Angles, avec l'accord de son épouse Agnès et de leur fils Rorgon [II] donnent à l'abbaye de l’Étoile le plein usage du bois de ce qui lui appartient dans la forêt de Grande Gâtine ainsi que les droits de pacage et de pasnage.

A. Original, parch., AD 32, I 1333.

B. Copie dans le Cartulaire de l'abbaye de l’Étoile, d'après A.

INDIQUÉ : 1) Paris, BnF, ms. lat. 17048, p. 534. 2) Inventaire de la liasse contenant les titres de la fondation, dotation et augmentation de l'abbaye de l’Étoile, AD 32, I 1337, n°21, p. 10.

- 128 - Notum sit tam presentibus quam futuris quod ego Willelmus de Anglia de consensu et voluntate Agnes uxoris mee, et Rorgonis filii mei tunc temporis unici et heredis pro salute anime mee dedi et hac presenti carta confirmavi, quantum ad me pertinet in perpetuam helemosinam Deo et ecclesie Stellensi plenarium usagium per totam Magnam Gastinam. Ita scilicet ut fratres Stellenses vel eorum mandatum utantur et habeant plenariam trencheam et usagium per totum predictum nemus in bosco viridi et in sicco, in vivo et in mortuo, tam abbacie, quam universis appendiciis suis, omni tempore in perpetuum sine consuetudine vel contradictione mei vel meorum successorum. Ad omnia quecumque pro tempore eis fuerint necessaria, dedi similiter predictis fratribus per totam prefatam Gastinam, tam in bosco, quam in plano herbam, glandem et pascua omnibus nestiis et animalibus suis grossis et minutis cuiuscumque generis sint et pacarium porcis suis. Et ut hec donacio et helemosina stabilis et rata permaneat in posterum presenti carte sigillum meum apposui. Datum anno gracie M°CC°XX°.

238.

1220

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme le don d'une maison en pierre fait à l'abbaye Saint Michel du Tréport par Eudes Beauvais.

A. Original perdu.

B. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, Ms. 1651, p. 59, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CXXV, p. 147.

239.

1220

Geoffroy [Ier] de Lezay, chanoine de Poitiers, percevait une rente de 60 sous sur une tenure et un four à la Porte-Mingot. Durand de la Charité y a fondé une aumônerie, avec une chapelle desservie par le chapitre de Saint-Hilaire de la Celle, à laquelle Geoffroy a concédé les 40 sous à perpétuité, avec l'accord de ses frères Guillaume [II] et Hugues [Ier] et de ses neveux, fils de Joscelin [Ier] de Lezay. Elle ne devait donc plus que 20 sous de rente. Après la mort de Durand, Geoffroy a donné à l’aumônerie les 20 sous restant ainsi qu'une autre rente de 20 sous qu'il percevait au Breuil-Mingot pour le cas où son frère Guillaume et ses neveux contesteraient cette donation, son frère Hugues

- 129 - l'ayant déjà accepté.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIe s., AD 86, 11 G, aumônerie de Sainte-Marthe, d'après A. a) Documents inédits pour servir à l'histoire du Poitou, II, p. 2-3.

240.

1220 (VERS)

Alix, comtesse d'Eu [veuve de Raoul Ier d'Exoudun] donne au prieur et au couvent de l'église du Christ de Canterbury une rente d'un demi-marc d'argent sur son manoir d'Elham pour faire brûler un cierge en l'honneur de saint .

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Registrum omnium cartarum & composicionum ecclesie Cantuariensis, Canterbury, Canterbury Cathedral Archives, DCc/Register/E, fol. 475, d'après A.

Omnibus Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Alicia, comitissa Augi, eternam in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod ego, Alicia, comitissa Augi, quondam uxor nobili viri Radulfi de Yssoudun, in libera viduitate mea, concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, priori et conventi Ecclesie Christi Cantuariensis, dimidiam marcam argenti annui redditus i[n] manerio meo de Elham, ad faciendum cereum in honorem beati Thome martyris, percipiendum de terra Willelmi de Botinger et heredum suorum, in thesaurario dictorum prioris et conventus apud Cantuaria, in festo sancti Michaelis, libere et quiete in perpetuum. In cujus rei testimonium presenti scripto sigillum apposui.

La translation de saint Thomas Becket en 1220 paraît être l'occasion la plus probable pour l'émission de cette charte.

241.

1221, CLOÎTRE DU DORAT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, exigeait autrefois une quête de l'église et des bourgeois du Dorat. Ces deux parties parviennent à un accord par l'entremise du doyen de Limoges et du prévôt de Saint-Junien. Les bourgeois réprouvent le serment fait entre eux et jurent de ne plus le faire.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du Dorat (1505), fol. 215 v°. 2) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », XXXIX, p. 280-

- 130 - 281.

242.

1221

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, recevait 100 sous pour la défense des paysans de Pamproux qui se sont révoltés contre leurs seigneurs immédiats, le prieur de Pamproux et l'abbé de Saint-Maixent. Le comte a commencé par prendre leur parti et a eu de nombreuses disputes avec l'abbé et le couvent. Puis, il reconnaît qu'il n'a pas le droit de prendre la défense des hommes de Pamproux contre l'abbé de Saint-Maixent.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVI, p. 151, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXIX, p. 46-47.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 210, p. 391.

243.

1221

Geoffroy [II] de Lusignan, a donné à Gérard du Bois trois setiers de seigle sur le terrage de l'Aunay en échange de la terre de Broa qu'il tenait par droit héréditaire et que Geoffroy a remis en fief à son chevalier, Geoffroy de la Motte.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXV, p. 203, d'après A.

Ego Gaufridus de Leziniaco notifico presentibus et futuris quod ego donavi Geraldo de Nemore tres sextarios siliginis in terragiis de Aunaio pro eschangio terre de Broa, quam donaveram Gaufredo de Mota meo milite, set tamen terra ille de Broa prenominato G[eraldo] de Nemore jure hereditario contingebat. Pro echangio illius terre donavi eidem G[eraldo] de Nemore et suis heredibus premissos tres sextarios siliginis in perpetuum pacifice possidendos. Insuper sciant omnes quod istud donum feri liberum et immune ab omni servitio et ab omni consuetudine et a placito. Et ut esset firmum et stabile presens scriptum, sigilli mei munimine volui sigillari. Hujus rei testes sunt Willelmus de Malliaco prior et Vitalis capellanus et helemosinarius de Volvento, Johannes Chastegners, Castanerie dominus et possessor, Hugo Lunellus Bazogiarum dominus, Willelmus Grovins, dominus de Tortrun, Petrus de Nemore, G[aufredo] de Mota, G. de Mota, G. Clerebaut milites, Dionisius Gosbertus, Willelmus de Parteniaco, Willelmus de Wlm et plures aliis. Anno ab

- 131 - incarnationi Domini MCCXXI.

244.

1222, 8 JANVIER, FOLHET PRÈS DE NIORT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle d'Angoulême, passent un accord avec le roi d'Angleterre, Henri [III], grâce à la médiation de Pandolf Verraccio, évêque-élu de Norwich et chambellan du roi, et des évêques de Saintes, Poitiers, Limoges et Bazas, pour mettre fin au conflit entre eux. Hugues de Lusignan jure fidélité au roi d'Angleterre en échange de l'absolution. Le comte de la Marche gardera en paix la ville de Saintes et les terres confiées avec la sœur du roi ainsi que les châteaux de Cognac et de Merpins dont lui et son épouse ont spolié les fidèles du roi jusqu'au 30 novembre, le temps que justice soit faite à la cour du roi. S'ils ne se soumettent pas au jugement, ils reviendront dans l'état dans lequel ils étaient avant ce traité, soit l'excommunication et l'interdit sur leurs terres. Le roi fera justice au comte et à son épouse des étangs d'Oléron et d'Elleberes qu'ils disent leur appartenir en raison du douaire de son épouse. Si le roi ne leur rend pas justice en Poitou selon les coutumes de Poitou et en Angleterre selon les coutumes d'Angleterre, le comte sera relevé de son serment de fidélité. En attendant, l'île d'Oléron restera au roi à l'exception de ce qui appartient au comte en raison du comté d'Angoulême et de la seigneurie de Cognac et de l'étang et du manoir d'Elleberes. Des terres correspondant à la valeur de celles attribuées en douaire à Isabelle d'Angoulême lui seront données en échange. Le douaire de la reine en Angleterre est restitué au comte avec les revenus qui y ont été perçus après sa confiscation. La paix est étendue aux alliés de chacun qui pourront désormais traverser en toute sécurité les territoires de l'autre.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 12 janvier 1290 par les évêques de Bath, Wells et Norwich, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 116 r°-117 r°, d'après B. D. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 47/29/2/14, d'après A. a) Amicie PÉLISSIÉ DU RAUSSAS, De guerre, de trêve et de paix. Les relations franco-anglaises de la bataille de Taillebourg au traité de Paris, 1242-1259, thèse de l'Université de Poitiers sous la direction de Martin AURELL et David CARPENTER (à paraître).

245.

1222, FÉVRIER, EU, CHÂTEAU DU BOIS-DU-PARC

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], ordonne à ses baillis de respecter les droits

- 132 - accordés à l'abbaye Saint Michel du Tréport par ses prédécesseurs.

A. Original perdu.

B. Copie de 1728 dans le Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Ms. 1651, p. 59, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CXXVII, p. 148.

246.

1222, 15 JUIN, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], émet pour Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, et les siens afin qu'il puisse venir en Angleterre converser avec lui. Elles dureront jusqu'au 29 septembre 1223.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/26, m. 3, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 334.

247.

1222, 25 JUIN, LATRAN

Le pape Honorius [III], mis au courant de la trêve entre le roi d'Angleterre, Henri [III] et Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, écrit à ce dernier et à son épouse Isabelle [d'Angoulême] pour leur rappeler les fautes pour lesquelles ils ont été excommuniés et leurs terres ont été mises sous interdit. Le comte ayant rejeté la sœur du roi, a refusé de restituer sa dot et il a assiégé et occupé violemment le château de Merpins. La comtesse, elle, a spolié le roi et ses fidèles de son château de Cognac. Le pape leur ordonne de restituer au roi avant le 30 novembre, la dot et les deux châteaux, faute de quoi, les évêques de Saintes et de Limoges et le doyen de Bordeaux prononceront à nouveau l'interdit contre eux.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 7/18/28. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 169. b) Léopold DELISLE,

Epistolarum Honorii papae III, p. 726-727. c) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de

Cognac, t. II, I, p. 291-293. d) Pietro PRESSUTI, Regesta Honorii papae III, vol. II, 4054, p. 82.

- 133 - 248.

1222, 23 AOÛT, HAVERING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], émet pour Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, des lettres de sauf-conduit sans terme pour venir en Angleterre conférer avec lui.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/26, m. 2, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 339.

249.

1222, 27 AOÛT, HAVERING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, qu'il est heureux d'être arrivé à un accord avec lui et s'est réjoui à la lecture de ses lettres. Hugues X s'est rendu à Saint-Malo où il avait demandé la venue de l'évêque de Winchester, Pierre [des Roches] et de Ranulf [II], comte de Chester et de Lincoln. Mais, comme ce dernier a dû aller guerroyer en pays de Galles, il lui envoie Philippe d'Aubigny avec l'évêque et des lettres de sauf-conduit pour le conduire en sécurité jusqu'à Guernesey pour qu'il lui fasse hommage.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/26, m. 4d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 167.

250.

1222, NOVEMBRE, EU

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], donne au prieur de Berneval tous les droits qu'elle avait sur le moulin de Caitivel, à Ancourt, vendu par Roger d'Andely.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 66 r°, d'après A.

Ego Aelis, humilis comitissa Augi ad universum notitiam volo pervenire quod ego dedi et concessi pro salute mea et remedio animarum antecessorum meorum quicquid juris habebam in molendino de Coitinello in villa de Havenria, quod movet de feodo meo. Actum Augi M° CC° XXII°, mense novembris.

- 134 - 251.

1222, CHAPITRE DE SAINT-MAIXENT

Hugues [X] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, fait hommage à Geoffroy [II], nouvel abbé de Saint-Maixent pour Couhé et tout son honneur, le Bois-Pouvreau et ce qu'il possède autour du bourg de Saint-Maixent. Les moines ont refusé d'omettre que le comte leur doit un marc d'argent pour son manteau qui doit être au chambrier de l'abbaye car les chambriers de l'abbaye ont toujours reçu un manteau des parents d'Hugues [X] lorsqu'ils ont fait leur hommage.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 57, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 153, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXX, p. 47-48.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 212, p. 391.

252.

1222

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu Geoffroy Arnaud, chevalier de Montignac, qui a reconnu qu'il avait causé de graves dommages à l'abbaye de Charroux et au prieuré de Vouharte d'une valeur excédant 60 livres. Pour indemniser cette abbaye, Geoffroy lui donne des revenus qu'il percevait sur les vignes de Vouharte.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 289, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, LXI, p. 188-189.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 211, p. 391.

253.

1222

Hervé de Ruffec, chevalier, reconnaît qu'il tient du comte d'Angoulême, [Hugues X de Lusignan] les fiefs que Pierre de Champagne, chevalier, tient de lui dans l'honneur de Ruffec, au même titre que ses autres fiefs.

A. Original perdu.

- 135 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°, d'après B.

254.

1223, 27 MARS, SAINTES

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême confirme, sur le rapport de R. Divoire et de P. de la Paire qui ont enquêté sur cette affaire, que les salines du prieuré de Saint- Agnant de la Trinité de Vendôme, sur lesquelles il pensait avoir une coutume, en sont libres.

A. Original, parch., haut. 225 mm x larg. 160 mm dont repli de 20 mm, autrefois scellé sur queue de parchemin, AD 41, H 21, 163/7.

B. Copie du XVIIIe s., Cartulaire de la Trinité de Vendôme, BnF, ms. lat. 5419, p. 115, d'après A. a) Charles MÉTAIS, Cartulaire saintongeais de la Trinité de Vendôme, LXXX, p. 125-126.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 213, p. 392.

255.

1223, 8 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, de remettre à son fidèle, Colin de Molis, les châteaux de Mauzé, de Marans et Mileseu avec leurs dépendances car Porteclie de Mauzé tenait ces châteaux en chef du roi et que leur garde lui appartient jusqu'à la majorité de ses fils [Geoffroy et Guillaume].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/28, m. 4, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 370.

256.

1223, 8 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, de remettre à Savary de Mauléon, sénéchal de Poitou et de Gascogne, les châteaux de Malveau, la Rochandry, Claus et Cren qu'il a occupé pendant la guerre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/28, m. 4, d'après A.

- 136 - a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 370-371.

257.

1223, 30 JUIN, CATHÉDRALE SAINT-PAUL DE LONDRES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], annonce qu'il remet à son beau-père, Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, Saintes, Cognac, Belmont, Merpins et leur dépendances, pour les tenir jusqu'à sa majorité.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/28, m. 2, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 379.

258.

1223, FÉVRIER-AOÛT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême écrit à son beau-fils, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui demander la libération de Guillaume [V] Maingot, qui est son vassal et celui du roi, emprisonné injustement par le sénéchal de Poitou, Savary de Mauléon.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/56. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 120, p. 84.

259.

1223, AOÛT, PARIS

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme une donation de terres par Geoffroy Roillez.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 66 v°-67 r°, d'après A.

Sciant presentes et futuri quod ego, Aelicia, comitissa Augi, in libera potestate mea et viduitate constituta, gratum habui et concessi necnon et presentis scripti testimonio confirmavi, in perpetuam elemosinam, donum illud quod Gaufridus Roilliez, dominus de Daierulla, fecit Deo et ecclesie beate Marie Magdalene de Perco et canonicis ibidem Deo famulantibus, prout carta ipsius Gaufridi Roille testatur, videlicet terram illam quam Feliciannus clericus emit a Nicholas Adam apud Monchi, scilicet terram culture de Londa quam habebat predictus Nicholai super boscum de

- 137 - Berkeria cum terra adjacente eidem culture, quam emit pater dicti Nicholai de Rogero de Valines. Et ut hec meo confirmatio robur perpetue obtineat firmitatis presens scriptum sigilli mei munimine roboravi. Actum Parisius sub anno gracie M° CC° XX° tercio, mense augusti.

260.

1223, SEPTEMBRE

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, déclare que la trêve qu'il avait conclue avec le roi de France défunt, Philippe [II Auguste] vaudra entre Louis VIII et lui jusqu'à son terme du 21 avril 1224.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 13, d'après A. C. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 8, d'après B. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1180.

INDIQUÉ : Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 21, p. 452.

261.

1223

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, réclame au roi d'Angleterre, Henri [III], les terres de Dietrich l'Allemand. Il lui écrit que le clerc Pierre Orelluz, membre de son entourage, l'a trahi et lui a causé des dommages. Il a été assigné par l'évêque de Saintes mais n'a pas comparu aussi il demande qu'il ne soit ni protégé, ni reçu sur les terres du roi. Il se plaint également que Savary de Mauléon ait infligé de graves dommages à lui et à ses hommes et demande que Geoffroy de Neville devienne sénéchal.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/52. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

CLXXXVIII, p. 208-210. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 128, p. 88-89.

262.

1223

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, remercie le justicier d'Angleterre, Hubert de Bourg pour ses cadeaux. Comme il ne peut commenter le projet d'accord entre lui et le roi d'Angleterre, Henri [III] écrit par le chambellan du roi Geoffroy et par maître Guillaume, il le

- 138 - lui envoie et lui demande son aide pour conclure cela.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/1/128. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

CLXXXIX, p. 210-211. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 124, p. 86.

263.

1223

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, réclame à Hubert de Bourg, justicier d'Angleterre, les terres de Dietrich l'Allemand. Il lui écrit que le clerc Pierre Orelluz, membre de son entourage, l'a trahi et lui a causé des dommages. Il a été assigné par l'évêque de Saintes mais n'a pas comparu aussi il demande qu'il ne soit ni protégé, ni reçu sur les terres du roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/1/129. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 129, p. 89.

264.

1224, 15 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et à son épouse [Isabelle d'Angoulême], mère du roi, à partir du 21 avril 1224 et jusqu'au 26 mars 1228, les mines d'étain du Devon et les revenus d'Aylesbury, 3000 livres tournois à percevoir en trois ans à la Rochelle et, en compensation de la ville de Niort, une rente de 100 marcs à percevoir à la Rochelle tant que la reine Isabelle sera vivante. Le roi garde pour lui le château de Mauzé mais lui cède les terres de l'île d'Oléron qui dépendent du comté d'Angoulême et du château de Cognac. Enfin, si le roi de France vient guerroyer en Poitou dans les quatre prochaines années, le roi d'Angleterre promet d'apporter son aide au comte.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/30, m. 11, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 422.

265.

1224, 27 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, qu'il a confié à Barthélemy du Puy le château de Mauzé et lui demande de le lui

- 139 - remettre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/30, m. 11, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 423.

266.

1224, 27 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], propose un nouvel accord par lequel il donne à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse, Isabelle [d'Angoulême], les mines d'étain du Devon et les revenus d'Aylesbury en échange de la dot d'Isabelle située en Normandie, et 200 marcs en échange de Niort à percevoir chaque année des Templiers de la Rochelle. Pour les arriérés du douaire de la reine, ils reçoivent 3000 livres tournois à percevoir le 2 juin prochain. Le roi cède les terres de l'île d'Oléron qui dépendent du comté d'Angoulême et du château de Cognac, pour les quatre années à venir ainsi que tout ce que le comte et la comtesse avaient au 30 novembre 1223. En échange, le comte jure de servir le roi avec fidélité ainsi que ses barons Itier [II] de Magnac, Aimery [Ier] de La Rochefoucauld, Geoffroy [IV] de Rancon et Guillaume [V] Maingot. Le roi promet au comte assistance s'il est attaqué par le roi de France et il empêchera qu'une sentence d'excommunication ou d'interdit soit promulguée contre le comte sur ses terres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/30, m. 9, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 431-432.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 214, p. 392.

267.

1224, 27 MARS

Étienne Langton, archevêque de Canterbury, se porte garant auprès d'Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, que le roi d'Angleterre, Henri [III], observera les conventions qu'ils ont passé ensemble.

A. Original perdu.

B. Copie dans une lettre du 27 mars 1224, par HENRI III D'ANGLETERRE, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/30, m. 9, d'après B. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 172. b) H. C. Maxwell LYTE,

- 140 - Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 432.

268.

1224, 8 AVRIL, SAINT-EDMOND

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, qu'il fasse saisir les terres d'Hugues de Bauzay qui s'est rangé dans le camp du roi de France, Louis [VIII].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/30, m. 8, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, p. 592.

269.

1224, 26 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à [Hugues X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, que le précepteur du Temple, Guillaume Kadel, lui remettra à Paris 1400 marcs, soit 200 marcs en échange de Niort et 1200 marcs pour les 3000 livres tournois des arrérages que le roi doit au comte.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/30, m. 8, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. I, p. 594.

270.

1224, AVANT MAI

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, en vue d'un traité avec le roi de France, Louis [VIII], demande que lui soient versées 2000 livres parisis annuellement jusqu'à la conquête de Niort, de La Rochelle et des autres terres. Le comte fera hommage des revenus de Saumur que sa femme possédait en dot et demande à avoir également ceux de Langeais. Après la conquête de Niort et de La Rochelle, le roi assignera au comte une rente équivalente à celle de Niort, de Saumur et de la dot que la reine possède en Angleterre sur Bordeaux et Langeais reviendra au roi. Saintes restera à perpétuité au comte ainsi que l'île d'Oléron.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 14, d'après A. C. Copie

- 141 - du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 9, d'après B. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1162-1163.

INDIQUÉ : Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 104, p. 463

TRADUCTION : Abel BARDONNET, Niort et la Rochelle de 1220 à 1224, p. 63.

271.

1224, 22 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême,qu'il a entendu dire qu'il accepterait de rendre au roi le château de Mauzé, s'il recevait les 6000 sous qui lui sont dus en raison du mariage d'un fils de Porteclie de Mauzé avec une de ses parentes. Le roi lui demande remettre la garde du château à Barthélemy du Puy qui lui remettra l'argent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/30, m. 8, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 440.

272.

1224, MAI, BOURGES

Le roi de France, Louis [VIII], et Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, font un traité. Le roi verse au comte de la Marche la somme de 2000 livres parisis en compensation du douaire qu'Isabelle d'Angoulême avait en Angleterre. Pour celui qu'elle avait à Saumur, le couple reçoit Langeais qu'il ne peut pas fortifier. Le comte abandonne au roi tous les droits qu'il réclamait sur Issoudun. Si Bordeaux est prise, elle sera remise au comte de la Marche à l'exception de la régale et de l'hommage des barons distants de la ville de plus de 3 lieues, et Langeais reviendra au roi. Le comte gardera Saintes et prendra possession de l'île d'Oléron qui est à conquérir. Si le roi ne peut participer à la campagne, il fournira au comte 200 chevaliers et 600 sergents à pied payés par lui pour quatre mois et pendant sept ans. Le comte lui fait hommage lige de toutes les terres et les forteresses qu'il tient dans les comtés de Poitiers, de la Marche, d'Angoulême et dans le diocèse de Saintes, à l'exception des fiefs qu'il tient des églises et ses successeurs feront de même. Le roi ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans l'accord du comte.

A. Original perdu.

- 142 - B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 182, d'après A. C. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 148 v°, d'après B. D. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII bis, p. 659, d'après a. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1184-1185.

INDIQUÉ : Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 105, p. 463. Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 215, p. 393.

273.

1224, MAI, BOURGES

Le roi de France, Louis [VIII], prend acte du fait que [Hugues X de Lusignan], comte de la Marche, s'est engagé à mettre son château de Lusignan entre les mains de Pierre [Ier Mauclerc], comte de Bretagne, pendant que le roi sera en Poitou à condition qu'il lui soit rendu lorsque le roi sortira du pays.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 182, d'après A. C. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 149 r°, d'après B. D. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVII, p. 51, d'après a. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1185-1186.

INDIQUÉ : 1) Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 107, p. 463. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 216, p. 393.

274.

1224, MAI, BOURGES

Geoffroy [II] de Lusignan, fera hommage lige au roi de France, Louis [VIII], de la vicomté de Châtellerault, qu'il tient de son épouse Clémence, fille du vicomte Hugues [III], quand il la conduira au roi, sauf s'il ne peut payer le rachat du fief. Si Clémence meurt sans descendant, la vicomté reviendra aux héritiers les plus proches. Nul ne pourra construire de nouvelle forteresse à Châtellerault sans l'accord du roi. Geoffroy a fait hommage des autres terres que son père tenait du roi Philippe [II Auguste]. Lorsque le roi est en Poitou, il devra lui livrer son château de Vouvant pour y mettre la garnison du roi qui le lui rendra après son départ et ce, avec l'accord de son seigneur le comte de la Marche. Il renonce aussi à tout ce à quoi sa femme avait le droit de prétendre dans le comté d'Alençon.

- 143 - A. Original, parch., larg. 221 mm x haut. 187 mm, dont 31 mm de repli, autrefois scellé sur lacs de soie rouge et verte, Paris, AN, J//270/B, n°5.

B. Copie vers 1269, Cartulaire de Saint-Louis, AN, JJ//31, fol. 74v°, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1650, p. 31.

INDIQUÉ : Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 109, p. 463-464.

275.

1224, 24 JUILLET

Alix, comtesse d'Eu, veuve [de Raoul Ier d'Exoudun], confirme à l'abbaye de Saint-Martin de Battle tous les dons effectués par ses vassaux et les libère de toute coutume ou de tout service qui lui serait dû.

A. Original perdu.

B. Inspeximus du 14 novembre 1227 par HENRI III D'ANGLETERRE, Chichester, West Sussex Record Office, Cowdray 6 (i), d'après A.

Notum sit omnibus ad quos presens scriptum pervenerit quod ego, Alicia, comitissa Augi in viduitate mea et libera potestate mea concessi et hac presenti carta mea confirmavi Deo et ecclesie sancti Martini de Bello et monachis in ea Deo servientibus quicquid homines mei eidem ecclesie et monachis dederint in elemosinam pro salute animarum suarum aut vendiderunt. Et nominatum terram de Glesham quam Geroldus de Normanvilla eis vendidit pro viginti marcis argenti excepto uno villano qui jacet ad aliam terram que dicitur Flekelai. Et similiter terram de Dudilande et de Breggessell quam Anslemus de Frelvilla eis vendidit pro undecim marcis argenti. Et similiter terram et mariscum ultra Wincheleshe que Willelmus de Sancto Leodegario et Clarembaldus eis concesserint tenendum de se et de heredibus suis per redditum viginti duorum solidorum per annum pro omni servicio. Et similiter terram de Bocstep quam Willelmus filius Wyberti eis in elemosinam dedit. Et redditum tercium marcarum et dimidium annuatim percipiendum per manum Thome de Haremere et heredum suorum de dimidium feodo militis in Wetlingthon per districcionem ejusdem dimidii feodi si necesse fuerit, quem redditum habent ex dono Simonis de Ecchingeham. Et similiter redditum dimidium marce annuatim percipiendum per manum Sefridi filius Ricardi Coci et heredum suorum ex dono Willelmi de Munceaus. Et terram cum pertinencium in Prumhell quam habent ex dono Roberti de Hastyng. Et terram cum pertinencium in Hou que vocatur Chelilaade cum terra que dicitur Denne et cum duabus salinis in marisco ad eandem terram pertinente quam habent ex dono Reginaldi de Esburnham. Et terram de Bodherst et terrata de la Grave et terram de

- 144 - la Beche cum hominibus et sequelis eorum et aliis pertinencium quas habent ex dono Walteri le Boef. Et viam ad pratum de Bodiham et terram de Rette cum pertinencium que habent ex dono Willelmi de Bodiham. Et terram in Echene cum via ad pratum de Bodiham, que habent ex dono Stephani le Borne. Et terram ad situm molendini de Iltonesbath cum stagno suo quam habent ex dono Willelmi de Ora. Et terram cum pertinencium que iacet inter Enham et regalem viam de Iltonesbath et terram cum pertinencium que dicitur Scotteslans et quandam porcionem prati de Gorwisse cum fossa sex pedu in latitudinis et refluxum aque ad stagnum molendini de Istonesbath que [habent ex dono Roberti] Basoc. Et terram cum pertinencium in campo de Eure et parvum boscum inter Smalevisse et filum aque de Watlington et quandam partem de Smalewisse et [br]oc[um] [que]m Radulfi de Hukestep tenuit, que habent ex dono Thome de Watlingeton. Et terram cum pertinencium in Buland quam habent ex dono Ricardi de Watlington. Et terram de Cornore et Boland cum pertinencium et redditum duodecim denariis que habent ex confirmacione Thome de Haremere in excambium viginti solidorum de redditu tercium marcarum et dimidium quem eis debebat ex dono Simonis de Ecchingham. Et terram quam habent ex dono Ricardi de Croherst inter terram de Rette et viam que tendit de Bello versus Mundifeld. Et […]lurum aque de Piperinghe super feodum de Cattesfeld quam habent ex concessione Simonis de Sumery. Et terram de Berherst cum pertinencium quam tenent de Mansero de Scoteny. Has autem predictas terras et redditus cum hominibus et sequelis eorum et cum omnibus pertinencium necnon et wargam castri cum omnibus que de predictis terris sive redditibus ad me vel heredes meos pertinent concedo et confirmo predicte ecclesie et monachis imperpetuum liberas et quietas ab omni consuetudine et omni servicio pro salute anime mee et pro animabus patris mei et matris mee et pro anime domini mei Radulfi de Isoldun bone memorie quondam comitis Augi et omnium antecessorum et successorum meorum in liberam puram et perpetuam elemosinam. Hujus confirmacionis mee testes sunt Thomas capellanus meus, Symon de Ecchingham, Willelmus de Mouceaus, Robertus de Hastinges, Johannes de Auvernia, Rogerus de Sancto Amano, Robertus de Gassovilla, Andreas de Elham, tunc ballivus meus in rapo de Hastinges, et alii multi.

276.

1224, 14 AOÛT, LA ROCHELLE

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu du roi de France, Louis [VIII], pour lui et ses héritiers, l'île d'Oléron et concède aux habitants de l'île toutes les libertés et privilèges que le roi a concédé aux habitants de La Rochelle. Il leur accorde également une commune similaire à celle de La Rochelle et jure de respecter ces conventions en présence du

- 145 - roi. De leur côté, les habitants de l'île devront lui jurer fidélité ainsi qu'à ses héritiers, sauf la fidélité due au roi de France.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 16, d'après A. C. Copie du

XVIIe s., BnF, Coll. Baluze, vol. 17, fol. 100 v°-101 v°, d'après A. D. Copie du XVIIe s., par JEAN

BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 105 r°-105 v°, d'après C. E. Copie du XVIIIe s., BnF, coll. Moreau, vol. 634, fol. 13, d'après B. a) Arthur GIRY, Les Établissements de Rouen, t. II, VII, p. 74-75. b) George P. CUTTINO et Jean-Paul

TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 175, p. 509-510.

INDIQUÉ : 1) George P. CUTTINO, Gascon Calendar of 1322, n°739. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 218, p. 394.

ÉQUIVALENT : 1) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, XXV, p. 33. 2) Henri-François DELABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. V,

292, p. 94. 3) George P. CUTTINO et Jean-Paul TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 176, p. 510-511.

277.

1224, AOÛT, LA ROCHELLE

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, tenait Mauzé en douaire de sa nièce Agathe et avait 50 livres tournois de rente en ce lieu, qu'il avait donné à sa nièce en dot et avait dépensé 666 livres tournois pour la fortification du château. Compte tenu de cela et du fait qu'il devait avoir la garde de Mauzé pendant 10 ans, le roi de France, Louis [VIII], qui a reçu l'hommage lige de Guillaume d'Apremont pour Mauzé, lui donne les fruits des régales de l'évêché de Limoges. Si le comte ou le roi devait revenir sur ce don, un autre revenu équivalent serait trouvé selon ce que diraient Enguerrand [III], seigneur de Coucy, Robert [Ier] de Courtenay, bouteiller de France et Matthieu [II] de Montmorency, connétable de France. Le roi, le seigneur de Mauzé et les hommes de ce lieu devront lui rembourser sa dette.

A1. Original, parch., haut. 134 mm x larg. 205 mm, dont repli de 20 mm, scellé du sceau d'Hugues X, en cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°1/1.

A2. Original perdu. Autrefois à Paris, AN J//270/B, n°6 bis.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 185, d'après A. C. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 150, d'après B. D. Copie du XIXe s.,

- 146 - par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 4, d'après A. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1189-1190.

INDIQUÉ : 1) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1668, p. 39. 2) Charles PETIT-

DUTAILLIS, Louis VIII, 159, p. 471. 3) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 217, p. 394.

ÉQUIVALENT : Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1667, p. 38-39.

278.

1224

Hugues [Ier] de Lezay, chevalier, en compagnie de son fils, Guillaume [III], donne à l'abbaye des Châtelliers une rente d'une mine de froment, d'une autre de blé méteil et de 5 sous de cens sur le moulin de Montignac avec l'accord de son neveu Hugues d'Allemagne.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XXXIV, p. 41-42.

279.

1224, ANGOULÊME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre confirment la renonciation du père d'Isabelle, le comte d'Angoulême, Aymar [II], aux tailles et aux coutumes levées sur les hommes de Saint-Amand de Boixe à Vindelle.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de Saint-Amand-de-Boixe, fol. 99, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris,

BnF, ms. lat. 12898, fol. 148-149, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., AD 16, H 4, 2, p. 151-152, d'après B. a) André DEBORD, Saint-Amant, 304, p. 272-273. b) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 219, p. 395.

INDIQUÉ : 1) Paris, BnF, Coll. du Périgord, vol. XXXVII, fol. 290 v°. 2) AD 16, H 4, 15, fol. 9.

280.

1225, AVRIL, CHÉNÉRAILLES

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, fonde dans l'abbaye de Bonlieu un anniversaire pour la célébration duquel il donne une rente de six setiers de seigle sur son grenier

- 147 - de Chénérailles.

A. Original, parch., larg 146 mm x haut. 72 mm, dont 14 mm de repli, autrefois scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, sur simple queue de parchemin, AD 23, H 286.

B. Copie de 1681, AD 23 H 316, n°68, d'après A. C. Copie du 2 novembre 1687, AD 23, H 286, d'après A. D. Deux copies contemporaines à C, AD 23, H 286, d'après C.

Hugo de Lezigniaco, comes Marchie et Engolisme universis presentes litteras inspecturis, salutem et pacem universitati vestre. Notum facimus nos dedisse et liberaliter in perpetuam concecisse Deo et abbatie Boni Loci, pro salute anime bone memorie patris nostri et parentum nostrorum et nostra et pro anniversario suo ibidem annuatim celebrando, sex sextaria silliginis singulis annis percipienda in grenerio nostro de Chananalles. Et ut donum nostrum firmius habeatur presentem cartulam sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum apud Chananelles, mense aprilis, anno Domini M° CC° XX° quinto.

281.

1225, 7 MAI, WESTMINSTER

En présence d'Étienne Langton, archevêque de Canterbury, d'Hugues de Galles, évêque de Lincoln, de Joscelin de Wells, évêque de Bath, de Richard Poore, évêque de Salisbury, de Raoul Neville, évêque de Chichester, de Hubert de Bourg, justicier d'Angleterre, de Ranulf [III de Blondeville], comte de Chester et de Lincoln, de Guillaume [II] le Maréchal, comte de Pembroke, de Gilbert de Clare, comte de Gloucester et de Hertford, de Guillaume [IV] de Warenne, comte de Surrey, de Guillaume [II] de Mandeville, comte d'Essex, et d'autres, Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confie le château de Hastings au roi d'Angleterre, Henri [III], jusqu'à ce que la paix soit signée entre lui et le roi de France, [Louis VIII] où que de longues trêves aient été décidées. Le roi rendra la château à la comtesse si elle paye la somme de 500 marcs et promet qu'il ne touchera à aucun des droits ou des hommes de la comtesse ou de ses héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/33, m. 4, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. I, p. 579.

282.

1225, DÉCEMBRE, THOUARS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, Pierre [Ier Mauclerc], comte de

- 148 - Bretagne, Aimery [VII], vicomte de Thouars, Savary de Mauléon, Hugues de Thouars, Geoffroy [II] de Lusignan, Guillaume [V] l'Archevêque, Guillaume [V] Maingot et Thibaut de Blazon exposent au roi de France, Louis [VIII] leurs plaintes contre les clercs qui leur causent depuis longtemps torts et dommages dans leurs terres, la situation ne s'améliorant pas mais au contraire se dégradant, et le prient d'intervenir auprès du légat apostolique.

A. Original, parch., larg. 255 mm x haut. 100 mm, dont 20 mm de repli, scellé de huit sceaux, en cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//350, n°2. a) Alexandre TEULET, Layettes, t. II, 1734, p. 62. b) Marjolaine LÉMEILLAT, Actes de Pierre de Dreux, 57, p. 125-126.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 220, p. 396.

283.

1225

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre, étaient en conflit avec l'abbé de Saint-Amant de Boixe et le prieur de Vindelle. Ils s'en sont remis à une enquête dirigée par Guillaume [II Testaud], évêque d'Angoulême, et Guillaume, abbé de Nanteuil qui déterminent que les moines peuvent exiger des hommes de Vindelle de leur fournir le nécessaire pour subvenir à leurs besoins, ce que le comte leur accorde.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de Saint-Amand-de-Boixe, fol. 98, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris,

BnF, ms. lat. 12898, fol. 147-148, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., AD 16, H 4, 2, p. 150-151, d'après B. a) André DEBORD, Saint-Amant, 303, p. 271-272. c) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 221, p. 397.

INDIQUÉ : 1) Paris, BnF, Coll. Baluze, vol. 38, fol. 114 v°. 2) Paris, BnF, Coll. du Périgord, vol. XXXVII, fol. 290.

284.

1225

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à ses sénéchaux, ses prévôts et ses baillis, qu'à la demande du pape et de l'archevêque de Bourges, il prend sous sa protection et leur demande de garder la terre et les hommes de Grandmont et tout ce que les frères possèdent

- 149 - depuis l'époque de son père [Hugues IX le Brun] et du prieur Adhémar comme s'il s'agissait de sa propre terre.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1296, perdu. C. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ NADAUD, Mémoire pour l'Histoire de

Grandmont, AD 87, I SEM 10, p. 54, d'après A. D. Mention du XVIIIe s., Inventaire des titres concernant les privilèges accordés à Grandmont par les rois de France et d'Angleterre et les comtes de la Marche, AD 86, 5 H 99, fol. 2 v°, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 54 v°, d'après A. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 128, d'après D.

Ce texte fourni par André LECLER est très similaire à celui de la charte non datée de l'abbé LEGROS (datée entre 1220 et 1229). Tous deux n'ont qu'une phrase de différence. Il est fort probable que la source soit la même. Par ailleurs, les actes concernant l'ordre de Grandmont nous sont transmis avec fort peu de garanties quant à leur tradition et doivent donc

être utilisés avec précaution. Pour l'inventaire du XVIIIe l'acte date de 1226.

285.

1225

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême donne au prieuré de Grandmont- Châtaignier la terre et le bois de Saint-Martin que tenaient de lui les hommes de la Rouillère.

A. Original perdu.

B. Mention du XVIe s., de PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM 81, fol. 158 v°, d'après A.

286.

1225

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], donne l'église d'Aubéguimont avec ses dîmes et tout ce qui en dépend à l'abbaye Saint-Michel du Tréport.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 30 v°, d'après A. C. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, ms. 1651, p. 57, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CXXXII, p. 151.

- 150 - 287.

1226, JANVIER, ORLÉANS

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, abandonne au roi de France, Louis [VIII], ce qu'il disait avoir à Mauzé pour la garde pendant dix ans, pour le douaire de sa nièce Agathe, les gages de 500 livres tournois qu'il avait donné à sa nièce en dot et les 666 livres tournois qu'il avait dépensé à fortifier en échange de quoi le roi lui assigne une rente de 400 livres tournois à percevoir à Pâques à Poitiers pendant cinq ans.

A. Original, parch., larg. 197 mm x haut. 126 mm, dont 21 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, en cire brune, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°1/2.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 186 v°, d'après A. C.

Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 151, d'après B. D. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII bis, p. 667, d'après a. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1200. b) Alexandre TEULET,

Layettes du trésor des chartes, t. II, 1740, p. 68. c) Daniel MASSIOU, Histoire d'Aunis, II, p. 248.

INDIQUÉ : Charles PETIT-DUTAILLIS, Louis VIII, 309, p. 491.

288.

1226, MARS, LUSIGNAN

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, renonce aux mauvaises coutumes qu'il levait sur les bourgeois d'Oléron, leur donnant la liberté de contrôler leurs mariages et la garde de leurs mineurs et le pouvoir de disposer de leurs biens par testament, qui peuvent être administrés par leurs candidats.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 14 r°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, Coll. Baluze, vol. 17, fol. 99, d'après A. a) George P. CUTTINO et Jean-Paul TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 163, p. 499-500.

INDIQUÉ : 1) George P. CUTTINO, Gascon Calendar of 1322, n°740. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 228B, p. 410.

- 151 - 289.

1226, 21 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], étant en pourparlers avec le roi de France, Louis [VIII], au sujet de la trêve entre-eux, il écrit au comte de la Marche, Hugues [X de Lusignan], qu'il lui envoie l'abbé de Beaulieu.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/35, m. 21d, d'après A. a) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. II, p. 149.

290.

1226, 25 AVRIL, POITIERS

Philippe Balleos, évêque de Poitiers, fait connaître les mesures prises par Geoffroy [Ier] de Lezay, chanoine de l’Église de Poitiers, pour assurer à l'aumônerie fondée par Durand de la Charité, les cens de 60 sous qu'il percevait sur le four, la maison, les tonnelles et les autres choses qu'il avait à la Porte-Mingot. Il prévoit un revenu de 20 sous sur le Breuil-Mingot qui pourrait être abandonné à ses neveux en cas de contestation et montre les lettres de son frère Guillaume [II] de Lezay, qui acceptait sa donation.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIe s., AD 86, 11 G, aumônerie de Sainte-Marthe, d'après A. a) Documents inédits pour servir à l'histoire du Poitou, III, p. 3-4.

291.

1226, AVRIL, ANGOULÊME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle concèdent à Saint-Cybard d'Angoulême la tutelle qu'ils disent avoir sur le prieuré de Nersac, consistant en coutumes sur l'avoine, sur les poules, sur l'armée et la chevauchées et d'autres petits services rendus par les hommes de ce lieu mais le réservent en viager pour leur clerc, Aimery Vignau.

A. Original, parch., haut. 148 mm x larg. 205 mm, 24 mm de repli, Autrefois scellé de plusieurs sceaux, AD 16, 1 H 175. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 223, p. 400.

- 152 - 292.

1226, 17 MAI, MELLE

Simon [III], seigneur de Lezay, passe un accord avec les frères de l'ordre de Grandmont, des prieurés de la Carte et de Fontadam, avec l'arbitrage de l'archidiacre de Melle. Les frères prétendaient à la dîme de tous les blés et de l'avoine qu'il recueillait sur les terres qui sont entre le bourg et la grange de Lezay et Simon [III] leur donne une mine de froment et de seigle à prendre dans sa grange en échange de l'abandon de ces revendications. S'ils ne peuvent percevoir la mine en question, il leur permet de la prendre sur toutes ses terres entre le bourg et le château de Lezay.

A. Original perdu qui se trouvait au temps de Dom Fonteneau dans les archives du duc de Laval à Paris.

B. Copie du XVIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°14, d'après A.

INDIQUÉ : Dom FONTENEAU, t. LXXXIV, p. 595.

293.

1226, 29 JUIN

Raymond, vicomte de Ventadour vend à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, le village de Croix-Comtesse et ses dépendances pour la somme de 12 000 sous marchois et demande que son frère, Ebles [VI] de Ventadour et huit de ses chevaliers s'engagent par serment à faire respecter cette vente à ses héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 495, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XX, p. 44-45.

294.

1226, JUIN, VALENCE

Le roi de France, Louis [VIII], a arbitré un différend entre Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, et le vicomte d'Aubusson [Renaud VI]. Le premier abandonnera ses griefs envers le second qui devra lui faire hommage lige du château d'Aubusson. Toutefois, en cas de trahison du comte de la Marche, le vicomte devra prendre le parti du roi.

- 153 - A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 484, d'après B. a) Louis DUVAL, Chartes communales du département de la Creuse, p. XXI. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, IX, p. 28-29.

295.

1226, 7 AOÛT, CHAPITRE DE LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE D'ANGOULÊME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle étaient en conflit avec l'évêque d'Angoulême, Guillaume [Testaud] et le chapitre cathédral au sujet d'un étang et d'une écluse construites par le comte près de Saint-Michel-d'Entraygues sur une terre des chanoines. Un accord est trouvé grâce à l'arbitrage de Hélie [II], évêque de Saintes, de Raymond [V de Pons], évêque de Périgueux, de G. doyen de Bordeaux et de Guillaume, abbé de Nanteuil, selon lequel le comte donnera par les mains de son fondé de pouvoir sur les moulins de l'écluse un cens de 20 sous aux pauvres de l’aumônerie de Saint-Pierre et si les moulins ne suffisent pas, la somme sera assignée sur les péages d'Angoulême et tous les droits du chapitre sur la terre restent inchangés. Hugues [X] confirme également une charte de son épouse Isabelle datée de 1218, qui concédait au chapitre cathédral le droit de vinage qu'elle percevait à Juillac-le-Coq dans l'honneur de Bouteville, en échange d'un cens de 10 sous, et le droit de gîte, pour un cens de 100 sous payable au prévôt de Bouteville, accordait aux hommes de Juillac un gage de 3 sous pour une éventuelle convocation à l'armée et se réservait la justice pour les quatre cas, le viol, l'effusion de sang par des armes, les infractions faites sur la voie publique et le meurtre. Il abandonne toutefois 100 sous de cens au chapitre en échange de l'étang et de l'écluse.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1320, Paris, AN, P 1405, n°1, CCCIII, d'après A. C. Copie du 5 août 1566, par

NICOLAS ITIER, greffier d'Angoulême, AD 16, G 424, n°6, d'après A. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 224, p. 402-403.

ÉQUIVALENT : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXIV, p. 49-50.

- 154 - 296.

1226, JUILLET-SEPTEMBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, s'engage par serment à aider Thibaut [IV], comte palatin de Champagne et de Brie, envers et contre tous, sauf la fidélité qu'il doit à Pierre [Ier Mauclerc], comte de Bretagne, et à ne conclure aucun pacte avec le roi d'Angleterre, Henri [III], car cela pourrait être dommageable au comte de Champagne.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Colbert, vol. 57, p. 225. a) CHANTEREAU-LEFEBVRE, Traité des fiefs, t. II, p. 169-170. b) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 856. c) Léopold DELISLE, Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVIII, p. 316.

INDIQUÉ : Jacques LEVRON, Catalogue des actes de Pierre de Dreux, 100, p. 52.

297.

1226, NOVEMBRE

Geoffroy [II] de Lusignan, est averti avec les autres vassaux poitevins et angevins du roi de France, Louis [VIII], de la mort de ce dernier le 3 novembre et de l'accession au trône de son fils, Louis [IX] ainsi que de son prochain sacre le 29 novembre auquel il est invité.

A. Original, parch., larg. 27 mm x haut. 141 mm, dont 26 mm de repli, scellé de six sceaux, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//363, n°3. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1827, p. 102.

298.

1226, 18 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et aux enfants de son épouse Isabelle, en échange de son hommage et de son fidèle service, la ville de Saintes et la Saintonge, Pont-l'abbé et la forêt de Baconais, l'île d'Oléron, à l'exception de la fidélité de l'évêque de Saintes, des hommages, des services et de la garde des barons de Saintonge, tout le droit qu'il tient de sa mère sur la ville et le comté d'Angoulême, les châteaux de Merpins et de Cognac avec leurs dépendances, le fief que tient de lui Itier [III] de Magnac à Montmorillon avec son hommage et son service. Il lui accorde la libre circulation sa

- 155 - monnaie dans le comté de Poitiers si elle est de la même valeur et qu'il puisse acquérir des fiefs et des terres de ses vassaux poitevins, en se réservant les services qui lui sont dus.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, C 47/27/1/4.

B1. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/35, m. 12, d'après A.

B2. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/36, m. 3, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 183. b) François MARVAUD,

Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, II, p. 293-295. c) Léopold DELISLE, Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XIX, p. 769. d) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 197, p. 131-132.

299.

1226, 18 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême à titre de douaire d'Isabelle [d'Angoulême], son épouse, la ville de Niort que le comte et ses héritiers garderont après sa mort tant qu'ils n'auront pas obtenu Issoudun qu'ils revendiquent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/35, m. 10d, d'après A. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I, CCXLVII, p. 301-302.

300.

1226, 20 DÉCEMBRE (APRÈS)

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à son beau-fils, le roi d'Angleterre, Henri [III], et l'informe que son ambassadeur, l'archidiacre de Chichester, est arrivé à Lusignan le 20 décembre 1226 en même temps que l'ambassadeur de la reine de France [Blanche de Castille], qui lui a fait des offres très importantes. Finalement, il n'a pris aucune décision, doit rencontrer la reine le 2 février 1227 et a donné ses instructions à l'ambassadeur du roi.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/53. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

CCXLIX, p. 304. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 199, p. 133.

- 156 - 301.

1226

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], avec l'accord de son fils, Raoul [II] d'Exoudun, donne à la Collégiale Notre-Dame d'Eu la tenure et le fief que Jean Strabon tenait d'elle à Criel-sur-Mer.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 67 r°, d'après A.

Universis presentibus et futuris, Aelicia, comitissa Augi, salutem in Domino. Noverint universitas vestra me concessisse et confirmasse, de assensu Radulphi de Issouduno, filii et heredis mei, ecclesie Beate Marie de Augo, masagium et feodum integrum quod Johannes Strabo de me apud Criolium tenebat feodale, salvis michi et heredibus meis debitis serviciis et relevis quod dictum masagium et feodum importabat. In cujus rei testimonium, presentibus sigillum meum apponne dignum duxi. Datum anno gracie M° CC° XX° sexto.

302.

1226

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant, donne aux Templiers deux serfs, Étienne et Jean Cochineau avec tous leurs héritiers et leurs domaines.

A. Original perdu, autrefois scellé en cire verte, sur lacs de soie jaune, noire et rouge.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LII, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Dons d'hommes en Bas-Poitou au XIIIe siècle, p. 98.

Sur le sceau était représenté un homme à cheval sonnant de l'oliphant et caressant de la main gauche un chien placé sur la croupe de son coursier et sur le contre-sceau, un lion sur un écu burelé.

303.

1226

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle [d'Angoulême] étaient en conflit avec l'abbé de Saint-Amant-de-Boixe les droits de l'abbaye sur la forêt de la Boixe, parce qu'il disait posséder un droit d'usage sur le bois et le droit de pacage dans la forêt de la Boixe alors que leur prévôt de Montignac, Pierre Constantin, leur refusait ce droit pour la cuisson de leurs pains et affirmait que, du temps du comte Aymar [II] il leur avait refusé

- 157 - avec violence le droit de pacage pour les mois d'avril et mai sauf s'ils payaient 2 deniers pour chaque bœuf ou vache. Le prévôt ajoutait que les moines avaient outragé le comte sur le manse du Breuil-Mayeul en disant qu'ils en possédaient les trois-quarts depuis le temps du comte Aymar [II] alors que le comte n'en possédait qu'un quart. Les moines offrant de prouver leurs droits, le comte après avoir reçu une admonition de Guillaume [II Testaud], évêque d'Angoulême, l'avait désigné avec Guillaume, abbé de Nanteuil, comme arbitre de la querelle. En vertu de leur sentence, le comte abandonne toutes les prétentions de son prévôt à l'exception du cens de 2 deniers pour chaque animal paissant dans la forêt de la Boixe aux mois d'avril et de mai.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de Saint-Amand de Boixe, fol. 86, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris,

BnF, ms. lat. 12898, fol. 143-146, d'après B. D. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, ms. lat. 9197, p. 43-46, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., AD 16, H 4, n°2, p. 146-149, d'après B. a) André DEBORD, Saint-Amant, 301, p. 267-270. c) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 226, p. 405-409.

INDIQUÉ : 1) Paris, BnF, coll. Baluze, vol. 38, fol. 115. 2) Paris, BnF, coll. du Périgord, vol. XXXVII, fol. 290.

304.

1226

Guillaume de Valence et son épouse Marquise [de Mauléon] donnent à l'abbaye de la Grainetière 30 sous de rente sur les tailles du Fief-Goyau en échange des prières des moines, de la fondation d'un anniversaire après leur mort et de leur ensevelissement dans l'abbaye.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine qui était dans le trésor de l'abbaye de la Grainetière, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IX, p. 215, d'après B.

Noverint presentes et futuri, quod ego Guillelmus de Valentia, miles, et Marquisia uxor mea, dedimus Deo et beate Marie et fratribus de Granateria in perpetuam elemosinam triginta solidos, quos habebamus in talleriis de feodo Guvelli in Nativitate beati Johannis Baptiste reddendos abbati de Granateria vel ejus mandato apud Granateriam. Dictus vero abbas et conventus ejusdem loci concesserunt nobis charitative generale beneficium dicte abbatie in vigiliis, in jejuniis, in missis et in orationibus, et quod ipsi celebrabunt anniversarium nostrum singulis annis in perpetuum post mortem nostram, sicut de monachis suis facere consuverunt. Et ad petitionem nostram concesserunt

- 158 - nobis benigne sepulturam nostram in ecclesia abbatie de Granaterie, si contigerit mori nos in partibus istis. Hoc factum fuit apud Granateriam anno Domini M° CC° XX° VI. Et ad majorem hujus rei certitudinem presentes litteras sigilli nostri munimine roboravimus.

305.

1226

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, donne à l'abbaye de Grandmont, en perpétuelle et franche aumône, Hélie de Beaumont et ses héritiers et ses successeurs.

A. Original perdu.

B. Mention du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 54 v°.

INDIQUÉ : André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 129, d'après D.

Messire Hugues Brun, comte de la Marche, donna à Grandmont, en perpétuelle et franche aumosne Helyas de Beaumont, et ses héritiers et successeurs. Ce fut l'an 1226.

306.

1226

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême exempte les moines de Grandmont du droit de passage et les prend sous sa protection.

A1. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 10.

A2. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 10.

A3. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 10.

A4. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 10.

B. Mention du XVIIIe s., Inventaire des titres concernant les privilèges accordés à Grandmont par les rois de France et d'Angleterre et les comtes de la Marche, AD 86, 5 H 99, fol. 1 v°, d'après A1, A2, A3 ou A4.

Un acte en latin sur parchemin, par lequel Hugues de Lezignac exempte tous les religieux de Grandmont et leurs bettes et leurs choses du droit de passage et les prend sous sa protection particulière en 1226.

- 159 - 307.

1226, CIMETIÈRE DE L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN, LA COURONNE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle concèdent à l'abbaye de la Couronne tous leurs droits sur la paroisse de Saint-Jean-de-la-Palud et le manse de Sillac, en échange des droits de l'abbaye sur les terres autour de l'étang de Saint-Michel d'Entraygues dont les moines possédaient la dîme pour la terre en dessous de l'étang et la moitié de la dîme de la terre au-dessus.

A. Original perdu.

B. Vidimus de mars 1267, par Hugues XII de Lusignan, AD 16, 2 H 29, n°8, d'après A. C. Vidimus du 15 juin 1636, AD 16, 2 H 29, n°10, d'après B. a) J.-F. Eusèbe CASTAIGNE, Chronique latine de l'abbaye de la Couronne, IX, p. 131-133.

INDIQUÉ : 1) AD 16, H 2, n°2, fol. 1. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 225, p. 404.

308.

1226, ANGOULÊME

Itier [III] de Barbezieux le Jeune fait hommage lige à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, en raison du comté d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°, d'après B. a) « Recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux », XII, p. 203.

309.

1227, 13 JANVIER, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], envoie à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, Gautier [de Gray], archevêque de York, Gautier [Mauclerc], évêque de Carlisle, et Philippe d'Aubigny pour terminer les négociations en cours.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/35, m. 22d, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 184. b) Thomas DUFFUS HARDY, Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati, vol. II, p. 206.

- 160 - 310.

1227, 2 MARS, THOUARS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et Pierre [Ier Mauclerc], duc de Bretagne et comte de Richemont permettent à Thibaut [IV], comte de Champagne, de conclure avec le roi de France une trêve jusqu'au 25 avril, date à laquelle le roi sera retourné, avec ses armées, au-delà de Chartres ou d'Orléans. En attendant, ils lui demandent, en vertu du serment qui les unit, de ne pas négocier avec lui.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, NAL 2454, fol. 186 v°-187 r°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris,

BnF, ms. fr. 4427, fol 19, d'après A. D. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Colbert, vol 56, fol. 241, d'après A. E. Copie du XVIIe s., par BALUZE, Paris, BnF, coll. Baluze, vol. 80, fol. 217, d'après A. F.

Copie abrégée du XVIIIe s., Paris, BnF, Champagne, vol. 129, fol. 260, d'après A. G. Copie du XVIIIe s., par LÉVESQUE DE LA RAVALLIÈRE, Paris, BnF, Champagne, vol. 136, p. 170. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col.

859. b) Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVIII, p. 319. c) Marjolaine LÉMEILLAT, Actes de Pierre de Dreux, 60, p. 129-130.

311.

1227, 16 MARS, VENDÔME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un traité avec la reine Blanche [de Castille] et son fils, le roi de France, Louis [IX]. Le frère du roi, Alphonse, épousera Isabelle de Lusignan et Hugues [XI] épousera Isabelle de France, si l’Église est d'accord. Isabelle de Lusignan recevra en dot Frontenay et l'île d'Oléron et la dot d'Isabelle de France est laissée à l’appréciation de son frère. Si Hugues [XI] mourait sans avoir consommé le mariage, un autre enfant du comte de la Marche prendrait sa place. Si les mariages ne se faisaient pas malgré l'accord de l’Église, le roi devrait payer 10 000 marcs d'argent au comte. Le comte recevra du roi pendant dix ans une rente de 10 600 livres tournois dont 5300 livres sont en compensation de Bordeaux et 500 livres en compensation du douaire d'Isabelle d'Angoulême. Si cette dernière venait à mourir dans les dix ans, la rente serait diminuée de 5000 livres. Si la paix était faite avec le roi d'Angleterre, Henri [III] et qu'Isabelle récupérait son douaire, elle serait diminuée de 2500 livres. À l'issue des dix ans, elle recevra pour son douaire une rente de 5000 livres. En échange de cela, le comte et la comtesse de la Marche abandonnent leurs prétentions sur Issoudun, Langeais, Bordeaux et les 400 livres

- 161 - qu'ils percevaient annuellement à Tours. Le comte jure sur les Évangiles fidélité au roi et à sa mère contre leurs ennemis, promet de ne pas faire d'alliance avec eux. Le roi lui accorde également qu'il puisse confier la garde de sa terre et de ses héritiers, s'il décède, à sa femme ou à qui il voudra et promet qu'il ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans le conseil du comte. Le comte fait hommage lige au roi de toutes les terres et forteresses qu'il possède en Poitou, dans les comtés de la Marche et d'Angoulême, en Saintonge ainsi que de Cognac et de Merpins.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 189 r°, d'après A. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1214-1217.

TRADUCTION PARTIELLE : Isabelle de France, dir. Jacques DALARUN et Sean L. FIELD, 3, p. 111-113.

312.

1227, 16 MARS (APRÈS)

Isabelle d'Angoulême [épouse d'Hugues X de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, ayant trouvé un accord avec le roi de France, Louis [IX], et la reine [Blanche de Castille], au sujet de la compensation de son douaire, renonce à tous les accords antérieurs sur ce sujet et à tous ce qu'elle pourrait réclamer en plus.

A. Original, parch., haut. 180 mm x larg. 205 mm et repli de 28 mm. Scellé du sceau d'Isabelle d'Angoulême en cire blanche sur lacs de soie rouge, jaune et verte, Paris, AN, J//628, n°10.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//26, fol. 190, d'après A. C. Copie de 1247, Paris, BnF, ms. lat. 9778, fol. 154, d'après B. D. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 188 r°, d'après A. E. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 155, d'après D. a) E. MARTÈNE et U. DURAND, Veterum scriptorum et monumentorum historicum, vol. 1, col. 1207. b) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1924, p. 121.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 228A, p. 410.

313.

1227, 24 MARS, VENDÔME

Geoffroy [II], vicomte de Châtellerault, Raoul [II] d'Exoudun, Aimery du Bois et Simon de Cimall, à la demande d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, se portent garants

- 162 - des conventions entre lui et le roi de France, Louis [IX], et prêtent serment, si le comte attentait à ces accords de venir personnellement à Bourges dans les quarante jours se constituer otages.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVII, p. 55, d'après A. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1209.

314.

1227, 25 MAI, LATRAN

Le pape Grégoire [IX] écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, au sujet des fiançailles entre sa fille Isabelle et le frère du roi de France, Alphonse. Comme ils sont parents à un degré prohibé par l’Église, le pape interdit le mariage.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XIV, ann. I, c. 88, fol. 13 r°. C. Copie du XVIIIe s. de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1185, fol. 76. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. I, 88, p. 46-47.

315.

1227, DÉCEMBRE, EU

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], donne à la Collégiale Notre-Dame d'Eu une rente de 52 mines de froment et de 52 sous parisis, à prendre sur sa vicomté de Criel-sur-Mer, pour entretenir deux prêtres qui prieront à perpétuité pour le salut de son âme, de celle de ses parents, de ses ancêtres, de ses successeurs et héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 67 r°-67 v°, d'après A.

Sciant presentes et futuri quod ego, Aelicia, comitissa Augi, existens vidua bono ducta proposito, dedi et concessi et hac presenti carta confirmavi Deo et ecclesie Beate Marie de Augo et canonicis ibidem Deo servientibus, pro salute animarum patris et matris mee et Radulphi de Issouduno, domini et sponsi mei, necnon et pro salute anime mee et omnium antecessorum meorum, successorum et heredum meorum, quinquaginta duas minas frumenti et quinquaginta duos solidos parisiensium monete annuatim percipiendos in vicecomitatu meo de Criolio de mense, in mensem que ad capellam meam de Criolio solebant pertinere. Hoc autem donum concessi ad constituendum duos canonicos presbyteros in abbatia Augi pro me et pro meis imperpetuum

- 163 - oraturos. Ita que post mortem unius statim alter succedat loco sui, officium suum extruturus et ego et heredes mei predictum donum predictis abbatie et canonicis imperpetuum tenemur warantizare quod ut ratum et inconcussum semper perseveret presentem paginam sigilli mei munimine dignum duxi roborare. Actum apud Augum, anno Domini M° CC° vicesimo septimo, mense decembri.

316.

1227, DÉCEMBRE

Raoul [II] d'Exoudun confirme la charte par laquelle sa mère Alix, comtesse d'Eu, avait donné à la Collégiale Notre-Dame d'Eu une rente de 52 mines de froment et de 52 sous parisis pour l'entretien de deux prêtres dans l'abbaye d'Eu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 67 v°-68 r°, d'après A.

Sciant omnes presentes et futuri quod ego, Radulphus de Issoudun, filius Radulphi quondam comitis de Augi, et Aelize, comitisse Augi, concessi et confirmavi ecclesie Beate Marie de Augo et canonicis ibi Deo servientibus quinquaginta duas minas frumenti et quinquaginta duos solidos parisiensis recipiendos in vicecomitatu de Criolio quam omnia Aeliza matris mea, tunc vidua, contulit dictis canonicis in puram et perpetuam elemosinam possidendam et hanc donationem factam per manum Aelize matris mee, ego et heredes mei tenemur contra omnes garantizare. Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat imperpetuum presens scriptum sigilli mei munimine roboravi.

Actum est hoc anno Domini M° CC° XX° VII°, mense decembri.

317.

1227, COUHÉ

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême exempte de tout péage, coutume et taille, exceptées celles qu'il doit payer s'il veut vendre ou acheter, un homme qui dépendait de l'abbaye des Châtelliers et qui habitait à Lusignan dans le moulin de Valle appartenant aux religieux.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. V, p. 109, d'après A. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XL, p. 48. b) Rowan

WATSON, The counts of Angoulême, 229, p. 411.

- 164 - 318.

1227

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, étant entré en guerre contre le vicomte de Limoges, Guy [V], le chapitre de Saint-Martin-de-Tours craint pour l'église et les hommes de Saint-Yrieix et écrivent au comte de la Marche pour lui demander d'en tenir compte.

A. Original perdu, qui était vers 1666 dans les archives de l'église Saint-Martin-de-Tours.

B. Copie vers 1666, par le chanoine RAOUL MOUSNYER, Histoire générale de Saint-Martin-de-Tours, d'après A. C. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD86, 5 F L 36, d'après B. a) Alfred LEROUX, « Documents divers tirés du fonds Bosvieux », p. 591-592.

319.

1227, SAINTES

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle achètent à Chabot de l'Île-royale et à son frère Hugues, fils de Jourdain de la Roche, tous leurs droits sur Cherveux. Chabot reste homme lige du comte pour le fief de Lems que ses héritiers tiendront pour un relief de 1 marc.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 510, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXIX, p. 61-62.

320.

1227

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, et d'Angoulême, demande au chapitre général de Cîteaux de construire une abbaye. Le chapitre donne commission aux abbés des Châtelliers, du Pin et de la Merci-Dieu pour aller inspecter un site et examiner les possibilités de revenus pour cette abbaye.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : Dom Joseph-Marie CANIVEZ, Statuta capitulorum generalium ordinis cisterciensis, t. II, n°44, p. 64.

- 165 - 321.

1227

Aimery de Lusignan, chevalier, donne à l'abbaye Notre-Dame de Chambon trois setiers de froment et trois setiers de seigle sur sa terre de Fontenay qui lui avait été donnée par Aimery [VII], vicomte de Thouars.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., de GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17149, d'après A. a) Hugues IMBERT, « Cartulaire de l'abbaye de Chambon », X, p. 227.

322.

1227

Guillaume [II] de Lezay, seigneur d'Angles, Jean, abbé de Sainte-Croix d'Angles, et le chapitre de cette église arbitrent un différend entre Guy Rufet et le prieur de Lurais.

A. Original, parch., larg. 170 mm x haut. 134 mm, dont 15 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, en cire jaune, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, T//110/3, n°8.

B. Copie du XVIIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°8, d'après A.

Johannes, Dei miseratione humilis abbas Sancte Crucis Englie et capitulum ejus ecclesie et Willelmus de Lazayo, dominus Englie, universis presentes litteras inspecturis, salutem. Universitati vestre dignum duximus declarandum de questione que fuerat inter Guidonem Rufelli, militem ex una parte et priorem [de] Luray ex altera, super aqua erose quam dictus Guido in suum dominium ab ipso priore impetebat, ita tandem pacificatum fuisse coram prudentium virorum, consilio quod prefatus Guido quiptavi et concessit dictam aquam, si quid in eamdem juris habebat, priori eidem et prioratui de Luraio, sicut Johannes de Chuscha avunculus suus prius fecerat a molendinis de Luraio, usque ad metam que dividit territorium Exodunii et territorium Luray ab ipso priore in perpetuum pacifice possidendum et ne in posterum aliqua super hoc oriat contencio, sigillorum nostrorum munimine presentes litteras sepedicto priori dedimus roboratas. Datum anno Domini millesimo ducentesimo vigesimo septimo.

323.

1228, 18 MARS, SAINTES

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, reçoit l'hommage lige d'Hugues de

- 166 - Tonnay, seigneur de Montendre, et Didonne pour le château de Montendre, qui dépend du comté d'Angoulême. Guillaume [II] de Lezay est témoin.

A. Original, parch., larg. 140 mm x haut. 148 mm, dont 18 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues de Tonnay en cire blanche sur double queue, Paris, AN, J//270/B, n°7.

B. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 r°-2 v°, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1966, p. 140.

INDIQUÉ : FRANÇOIS DE CAMPS, Histoire de la guerre, Paris, BnF, NAF 7412, fol. 357 r°.

324.

1228, 28 MARS, POITIERS, PALAIS ÉPISCOPAL

Raoul [II] d'Exoudun, chevalier, fait hommage lige pour le château de Civray à son cousin, Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, en présence de l'évêque de Poitiers, seigneur éminent pour ce fief.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381

(37), fol. 101 v° et 104 r°. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 67 r°-v°, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. III, p. 317-318, d'après A. a) Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 8, p. 14-15.

325.

1228, MARS

Geoffroy [II] de Lusignan, vicomte de Châtellerault, écrit à l'abbé de Saint-Denis Eudes [IV] Clément que conformément à ce que lui ont rapporté André, prieur de Vaux et son sénéchal de Châtellerault, Jean de Vienard, il a nommé deux arbitres et l'invite à en choisir deux autres pour statuer sur un différend entre eux deux.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire blanc de Saint-Denis, Paris, AN, LL 1158, p. 434. C. Copie de A. DU CHESNE, n°780, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy

805, fol. 71 r°, d'après B. E. Copie du XVIIe s., par GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après D.

F. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 307, d'après E.

- 167 - a) Documents concernant le prieuré de Saint-Denis-en-Vaux, III, p. 348-349.

326.

1228, 6 JUIN, NOGENT-LE-ROI

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, se constitue garant de la trêve conclue entre le roi de France, Louis [IX], la reine Blanche sa mère, d'une part et Guillaume [V] l'Archevêque, seigneur de Parthenay.

A. Original, parch., haut 170 mm x larg 90 mm, autrefois scellé sur simple queue, Paris, AN, J//270/B, n°8. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 1968, p. 140.

INDIQUÉ : 1) AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F H 2, p. 3. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 230, p. 412.

ÉQUIVALENT : Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1224.

327.

1228, 2 JUILLET, CIVRAY

Raoul [II] d'Exoudun et sa mère, Alix, comtesse d'Eu, veuve [de Raoul Ier d'Exoudun], donnent au prieuré Notre-Dame de Fontblanche quatre hommes et les manses qu'ils possédaient et exploitaient à Villeneuve, Benet, Beauvoir, Sainte-Souline et une maison à Civray, libres de tout service et de toute coutume dont les hommes seront chargés, eux et leurs héritiers, de recueillir toute la dîme en blé et en vin dont les seigneurs avaient fait abandon au prieuré dans les diocèses de Poitiers et de Saintes.

A. Original perdu.

B. Vidimus par JOUSSINEAU, commis du greffier, à Pons, le 9 septembre 1567, AD 16, 2 H 211, n°3, d'après A. a) Gustave BABINET DE RENCOGNE, « Documents relatifs du prieuré de Notre-Dame de Fontblanche (1220-1665) », III, p. 9-10.

328.

1228, ANGOULÊME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle échangent avec le doyen Guillaume et le chapitre d'Angoulême des terrains vagues situés près de leur

- 168 - nouveau château et à proximité de la barbacane du château contre des manses à proximité du châtelet d'Angoulême pour en faire un cimetière et édifier la maison d'un chapelain.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 541, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLVI, p. 97-98.

329.

1228

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme les donations faites à l'abbaye Notre- Dame de Séry par ses prédécesseurs.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 82 r°, d'après A.

Notum sit omnibus presentibus et futuris quod ego, Alis, comitissa Augi, mater Radulfi junioris, concedo et dono et presenti carta confirmo, pro amore Dei et pro salute anime mee et liberorum meorum et antecessorum meorum, ecclesie beate Marie de Sery omnes elemosinas quas comites Augi antecessores mei dederunt et concesserunt prefate ecclesie de Sery scilicet mortuum nemus in foresta mea et omnes consuetudines suas et sibi servientium liberas et quietas per totam terram meam et unam summam frumenti annuatim in misterio de Blangi de foresta et unam masuram apud Ulteris Portum, quam comes Johannes jam dicte ecclesie de Serry donaverat. Concedo etiam eidem ecclesie et confirmo duos modios frumenti apud Septem molas annuatim reddendos secundum tenorem carte Ingerranni de Septem Molis elemosine eisdem datoris. Testibus hiis : Domino Roberto de Mellevilla et domino Roberto Le Borignie, milite, domino Guillelmo de Mellenvilla, milite. Actum anno Domini M° CC° XX° VIII°.

330.

1220-1229

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à ses sénéchaux, ses prévôts et ses baillis, qu'à la demande du pape et de l'archevêque de Bourges, il prend sous sa protection et leur demande de garder la terre et les hommes de Grandmont et tout ce que les frères possèdent depuis l'époque de son père [Hugues IX le Brun] et du prieur Adhémar.

- 169 - A. Original perdu.

B. Vidimus de la première moitié du XIIIe s., par le doyen, l'archidiacre et l'official de Limoges, d'après A. C. Copie du XVIe s., de PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM

81, fol. 151 r°, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ NADAUD, Mémoire pour l'Histoire de

Grandmont, AD 87, I SEM 10, p. 54, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 135 r°, d'après D. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 111.

L'auteur de la charte étant Hugues [X] et s'intitulant comte d'Angoulême, cet acte est forcément postérieur à son mariage avec Isabelle d'Angoulême soit à 1220. D'autre part, le texte cite le neuvième prieur de l'ordre de Grandmont, Pierre Josselin de Noulac, décédé en 1229, ce qui permet d'établir un intervalle de datation.

331.

1229, 31 JANVIER

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et Guy [V], vicomte de Limoges concluent un traité par la médiation de Simon, archevêque de Bourges et de Guy, évêque de Limoges. Ils promettent de respecter les termes de la trêve définie par feu l'évêque de Limoges Bernard, de ne pas confisquer les bœufs de labour, ni de capturer les hommes travaillant dans les champs, fréquentant les routes publiques ou transportant des marchandises ou des récoltes.

A. Original, parch., larg. 162 mm x haut. 79 mm, AD 64, E 610, autrefois scellé sur queue de parchemin.

B. Copie du XVIIIe s., Paris, BnF, Périgord, vol. LIII, fol. 279, d'après A. C. Copie du XIXe s., de G.

CLÉMENT-SIMON, Titres des vicomtes de Limoges, AD 19, fonds G. Clément-Simon, 6 F 683, p. 49, d'après A. a) G. CLÉMENT-SIMON, « Archives historiques de la Corrèze », BSSHAC, t. 11, 1889, n°II, p. 39-41, d'après A. b) L. GUIBERT, « Les évêques de Limoges et la paix sociale », BSAHL, t. 47, 1899, p. 36-

37, d'après A. c) D. DELHOUME, vol. II, p. 54, n°25, d'après a. d) Rowan WATSON, The counts of

Angoulême, 231, p. 412. e) Vincent ROBLIN, Vicomtes de Limoges, 113, p. 239-241.

332.

1229, 20 AOÛT, PÉROUSE

Geoffroy [II] de Lusignan, vicomte de Châtellerault, fait partie des nombreux personnages excommuniés par le pape Grégoire [IX] pour avoir causé et causant encore de graves dommages à l'abbé et au couvent de Maillezais.

- 170 - A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XIV, ann. III, c. 46, fol. 133 v°.

C. Copie du XVIIIe s., par LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1184, fol. 279 et fol. 419.

INDIQUÉ : 1) August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, t. I, 8445, p. 726. 2) Louis

DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 138. 3 Karl RODENBERG, Epistolae saeculi XIII e regestis pontificum romanorum selectae per G. H. Pertz, t. I, 399. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. I, 332, p. 202-204.

333.

1229, AOÛT, CHARROUX

Itier [III], seigneur de Barbezieux, se reconnaît tenu par l'hommage lige à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 v°, d'après B. a) « Recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux », XIV, p. 204-205.

334.

1229, 18 OCTOBRE

Itier [III] de Barbezieux, seigneur de Montausier, fait hommage lige à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et à Isabelle, comtesse d'Angoulême, du château et de la châtellenie de Montausier avec toutes ses dépendances car elles sont de la mouvance du comté d'Angoulême et il reconnaît que ses héritiers devront faire de même.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 5 v°-6 r°, d'après B. a) « Recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux », XIII, p. 204.

335.

1229, 3 NOVEMBRE

Itier de Villebois, seigneur de La Rochebeaucourt, fait hommage lige au comte de la Marche et

- 171 - d'Angoulême, [Hugues X de Lusignan] de son fief de la Tour-Blanche avec tous les autres fiefs et les paroisses qui en dépendent.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°, d'après B.

336.

1229, 26 NOVEMBRE

Joscelin [II] de Lezay, seigneur de Montoiron qui avait fait arrêter un homme dans la terre d'Asnières appartenant aux chanoines de Saint-Hilaire qui ont protesté, affirmant qu'il n'avait aucun droit de justice sur cette terre, leur donne satisfaction en présence de l'évêque Philippe de Poitiers et de son chapitre.

A. Original, parch., AD 86, G 714. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCIX, p. 240.

337.

1229, NOVEMBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême consent à la donation par son vassal, le chevalier Guillaume de Curzay, du moulin d'Enjambes, au prieur de l'église Notre-Dame de Lusignan. Les hommes de Curzay pourront continuer à moudre leur grain à ce moulin et en referont les canaux quand ce sera nécessaire.

A. Original perdu. Autrefois scellé de cire verte sur un cordon de soie rouge et blanche.

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 109, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 159. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 232, p. 413.

ÉQUIVALENT : DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 151.

338.

1229, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, ratifie le bornage fait par le chevalier Hugues Airaut, le prévôt de Lusignan Sabourin et ses hommes de Coulombiers d'une part et d'autre part, l'abbé de Montierneuf et ses hommes de la Chapelle-Montreuil entre le bois de la

- 172 - Gâtine appartenant au comte et le bois de la Chapelle, appartenant à Montierneuf à partir du lieu appelé Pillon.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 7 septembre 1497, AD 86, 1 H 2/84, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XIX, p. 385, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., AD 86, 1 H2, n°84, d'après B. a) François VILLARD, Montierneuf, 133, p. 211-212. b) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 234, p. 415.

339.

1229

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme la donation à son chevalier, P. de Cherment, par Itier Menut d'une terre hypothéquée par Guillaume Béraud à La Palud.

A. Original, parch., larg. 62 mm x haut. 140 mm, 24 mm de repli, Autrefois scellé sur queue de parchemin, AD 16, H 12, n°58. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 233, p. 414.

INDIQUÉ : AD 16, H 12, n°1, fol. 408.

340.

1229

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme la donation de son fils, Raoul [II d'Exoudun], à l'abbaye de Foucarmont, de toute la dîme de son village d'Aubéguimont, pour fonder un anniversaire et y ajoute la dîme de tout ce qu'elle a acquis en Angleterre.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont,

Rouen, BM, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de BOUIS, Paris, BnF, NAL 248, fol. 129 r° et 130 v°, d'après B.

Fidelibus universes presentes litteras visuris vel audituris, Aeliza, comitissa Augi. Aeliza, comitissa Augi, salutem in perpetuum omnibus vobis. Notum facio me concessisse et hec presenti carta confirmasse donationem illam quam Radulphus filius meus fecit Deo et Beate Marie de Fulcarmont et monachis ibidem Deo servientibus, pro salute anime sue et patris sui, Radulphi de Issoudun, quondam comitis Augi, et pro salute anime mee et omnium antecessorum meorum,

- 173 - scilicet totam ex integro decimam ville de Aubignemont de illis rebus que ad eum pertinebant, scilicet de denariis, de avena et de caponibus ad faciendum aniversarium jam dicti Radulphi, patris sui, sponsi mei. Concessi etiam eisdem decimam omnium rerum que in Anglia adquisivi, Deo donate, vel acquirere potero sicut in cartas quos habent de me et de antecessoribus meis plenius continetur que omnia in perpetuum sepedictis monachis libera et quieta et pacifice et stabilia permaneant, pro salute anime mee et jam nominati sponsi mei Radulphi et omnium antecessorum meorum. Presens scriptum sigilli mei volui appensione muniri. Actum anno Domini MCCXXIX, tempore viduitatis mee.

341.

1229

Alix [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], comtesse d'Eu, donne à l'abbesse de Fontevraud 100 sous à prendre annuellement sur le cens de Laughton, dans l'honneur de Tickhill, ainsi que trois rations de poissons.

A. Original perdu. Autrefois scellé en cire blanche sur cordon de soie blanche et violette. Liasse 1 Angleterre, n°19.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 259-260, d'après A.

Universis Christi fidelibus has litteras inspecturis, domina Adilidis, comitissa Augi, eternam in Domino salutem. Ad vestram et omnium volo pervenire noticiam me, divine pietatis intuitu, pro salute animarum pie memorie Rogeri de Builli, quondam domini de Tyrehill, et Murioud, uxoris sue, et Henrici et Johannis, comitis Augi, patris et matris mee, domini mei, quondam mariti, nobilis Radulfi de Essolduno, et mei, et liberorum meorum, dedi et in perpetuum concessi, de consensu et assensu et voluntate Radulfi, filii mei, et heredis, Deo et ecclesie beati Marie de Fonte Ebroaldi et sancti monialibus ibidem Deo servientibus, centum solidos sterlingorum annui redditus percipiendos annuatim ad festum Sancti Michaelis in villa mea de Lacton, in honore de Tyrehill, de censu dicte ville de Lacton, abbatisse predicte domus vel ejus certo mandato in villa de Lacton persolvendos ad tres pitancias de piscibus dictis monialibus annuatim faciendas : unam scilicet

Dominica Ia Quadragesime, aliam Dominica qua cantatur Letare Jerusalem, terciam in Cena

Domini. Volo autem quod predicti C solidi prefate domus mandato sine aliquo impedimento persolvantur. In cujus rei testimonium presentem scriptum sigilli mei munimine confirmavi. Actum anno gratie MCCXXIX.

- 174 - 342.

1229

Raoul [II d'Exoudun], comte d'Eu, avec l'accord de sa mère, Alix, comtesse d'Eu, donne aux moines de Foucarmont toute la dîme de son village d'Aubéguimont, en deniers, en avoine et en chapons pour fonder un anniversaire pour le salut de l'âme de son père, de sa mère, la sienne et celle de ses aïeux.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 129 r°, d'après B.

343.

1230, 3 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], 100 livres sur les 300 marcs qui sont exigés d'elle par assignation de l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/40, m. 17. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1227-1231, p. 290.

344.

1230, MARS

Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, épouse d'Hugues [X] de Lusignan, donne au prieuré Notre-Dame de Lusignan, en échange d'une célébration de son anniversaire après sa mort, un hébergement à Lusignan qui appartenait auparavant à Jean Fantin, libre de toute coutume et de rente et des cens qui lui appartenaient près du cimetière, entre la maison des moines des Châtelliers et le bourg du prieuré, à l'exception des coutumes sur les manses laïcs qui reviennent à son époux.

A. Original, parch., scellé sur double queue, AD 86, 1 H 5, n°57.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 116-117, d'après A.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 163. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 235, p. 416.

- 175 - 345.

1230, 15 MAI, LA FLÈCHE

Le roi de France, Louis [IX], s'engage sous la foi du serment de Mathieu de Montmorency auprès d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, de ne pas composer avec le comte de Bretagne [Pierre Ier Mauclerc] sans son consentement. De même, le comte de la Marche ne traitera pas sans l'accord du roi.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 482, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, VII, p. 27.

346.

1230, 16 MAI, LA FLÈCHE

Le roi de France, Louis [IX], s'engage sous la foi du serment de Guillaume Mamer auprès d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, de ne pas faire de paix ou de trêve avec le comte de Bretagne [Pierre Ier Mauclerc] sans son consentement. De même, le comte de la Marche jure qu'il ne fera ni paix, ni trêve sans l'accord du roi.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 483, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, VIII, p. 27-28.

347.

1230, 30 MAI, CLISSON

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un traité avec la reine, Blanche [de Castille], et son fils, le roi de France, Louis [IX]. Il n'est plus question du double mariage. Le comte continue à recevoir du roi pour les sept prochaines années une rente de 10 600 livres tournois dont 5600 livres en compensation de Bordeaux et 5000 livres en compensation du douaire d'Isabelle d'Angoulême. Si cette dernière venait à mourir dans les sept ans, la rente serait diminuée de 5000 livres. Si la paix était faite avec le roi d'Angleterre, Henri [III] et qu'Isabelle

- 176 - récupérait son douaire, elle serait diminuée de 2500 livres. À l'issue des dix ans, elle recevra pour son douaire une rente de 5000 livres annuelles. En échange de cela, le comte et la comtesse de la Marche abandonnent leurs prétentions sur Issoudun et Langeais à l'exception des conventions touchant Langeais dans les lettres du roi sur le mariage de sa sœur Isabelle, les 400 livres qu'ils percevaient annuellement à Tours et leurs revendications sur Bordeaux et tout ce qu'ils pourraient demander au nom du douaire d'Isabelle si ce n'est ce qu'ils tiennent du roi sur Montreuil-Bonnin, Langeais, Saint-Jean d'Angély et l'Aunis. Le comte jure sur les Évangiles fidélité au roi et à sa mère contre leurs ennemis, promet de ne pas faire d'alliance avec eux. Le roi lui accorde également qu'il puisse confier la garde de sa terre et de ses héritiers, s'il décède, à sa femme où à qui il voudra et promet qu'il ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans le conseil du comte. Le comte fait hommage lige au roi de toutes les terres et forteresses qu'il possède en Poitou, dans les comtés de la Marche et d'Angoulême, en Saintonge ainsi que de Cognac et de Merpins.

A. Original, parch., larg. 378 mm x haut. 170 mm, dont 30 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, en cire blanche, sur double queue, Paris, AN, J//374, n°1/3.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 192 r°, d'après A. C.

Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 157-158, d'après B. D.

Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 5-8, d'après A. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1236-1237. b) Alexandre

TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2052, p. 175-176.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 237, p. 418.

348.

1230, 30 MAI, CLISSON

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un second traité avec la reine, Blanche [de Castille], et son fils, le roi de France, Louis [IX]. Ce dernier lui remet le château et la ville de Saint-Jean-d'Angély avec toutes ses dépendances, Montreuil-Bonnin et tout le fief de Pierre de Marly et Langeais avec toutes ses dépendances, à condition que l'ensemble revienne au roi lorsque la sœur du roi [Isabelle de France] aura épousé le fils aîné d'Hugues [Hugues XI]. Si d'ici deux ans, le mariage n'avait pas lieu alors que la dispense pontificale avait été obtenue, le roi payerait au comte de la Marche la somme de 5000 marcs d'argent. Si la dispense n'était pas obtenue il garderait les châteaux qui lui ont été remis à titre de récompense de ses services.

A. Original perdu.

- 177 - B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 192 v°, d'après A. C.

Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 158-159, d'après B. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1238-1239.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 238, p. 418.

349.

1230, MAI

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme la donation de son épouse, Isabelle d'Angoulême, au prieuré Notre-Dame de Lusignan d'un hébergement à Lusignan qui appartenait auparavant à Jean Fantin, libre de toute coutume et de rente et des cens qui lui appartenaient pour la célébration de son anniversaire après sa mort.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, BnF, ms. lat. 12757, fol. 841, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 165, d'après B. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 236, p. 417.

350.

1230, JUIN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], passe un accord avec Geoffroy [II] de Lusignan, pour sa libération de prison et celle de ses chevaliers. Il rend au roi ses châteaux de Vouvant et de Mervent qui les tiendra pendant qu'il fera la guerre au roi de France. Il lui fait hommage et ses hommes, à l'exception de ceux qui viennent de son épouse, donnent au roi des garanties que si Geoffroy trahit son hommage, ils se retourneront contre lui. Si la paix est faite entre le roi d'Angleterre et le roi de France ou qu'une trêve de deux ou trois ans est signée, le roi rendra à Geoffroy ses châteaux et à l'issue de la trêve, ils lui seront restitués. Le roi libère également Aimery, frère de Geoffroy et vassal d'Aimery [VIII] de Thouars, son chevalier, Hervé de Velluire, et les autres chevaliers de Geoffroy faits prisonniers avec lui sous les mêmes conditions. Ils doivent en garantie faire des serments et donner au roi des chartes.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/40, m. 6, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 197. b) H. C. Maxwell LYTE, Patent Rolls of the reign of Henry III, t. II, p. 409-411.

- 178 - 351.

1230, JUIN

Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, confirme les conventions entre son mari, Hugues [X] de Lusignan, et le roi de France, Louis [IX], au sujet du mariage entre son fils, Hugues [XI], et la sœur du roi, Isabelle de France.

A. Original, parch., larg. 203 mm x haut. 270 mm, dont 33 mm de repli, autrefois scellé du sceau d'Isabelle d'Angoulême, sur double queue, Paris, AN, J//270/B, n°9.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 3-4, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2065, p. 182-183. b) Isabelle de France,

Jacques DALARUN et Sean L. FIELD (dir.), 5, p. 111-113.

352.

1230, JUIN

Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, confirme le traité de Clisson entre son époux [Hugues X de Lusignan], et le roi de France, Louis [IX].

A. Original, parch., larg. 240 mm x haut. 204 mm, repli de 32 mm, traces du sceau d'Isabelle d'Angoulême, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//628, n°11. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2068, p. 183.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 239, p. 418.

353.

1230, 29 SEPTEMBRE, REDON

Geoffroy [II] de Lusignan, vicomte de Châtellerault est averti par le roi d'Angleterre, Henri [III] qu'en raison de la maladie de son frère Richard de Cornouailles et de la faiblesse de ses ressources, il retourne en Angleterre, mais laisse à Pierre [Ier Mauclerc], duc de Bretagne, à Ranulf [III], comte de Chester et de Lincoln, et à Guillaume [II] Le Maréchal, le soin de continuer et de diriger la guerre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/41, m. 2d. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. I,

CCCXIV, p. 385. b) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1227-1231,

- 179 - p. 450-451.

INDIQUÉ : Jacques LEVRON, Catalogue des actes de Pierre de Dreux, 159, p. 66.

354.

1230, MOUCHAMPS

Marquise [de Mauléon], veuve de Guillaume de Valence, donne à l'abbaye de la Grainetière, quelques terres dans la forêt de Chassay, libres et franches de toutes coutumes, tailles et services, avec droit d'usage et de pasnage dans cette forêt, pour la fondation d'un anniversaire pour elle, son mari et son fils défunts et faire brûler une lampe là où ils sont enterrés.

A. Original perdu.

B. Vidimus de la fin du XIIIe s., qui était dans les archives de l'abbaye de la Grainetière, d'après A.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IX, p. 227, d'après B.

Noverint presentes et futuri quod ego Marquisia vidua quondam uxor Willelmi de Valentia deffuncti, dedi Deo et beate Marie et abbati et fratribus de Granateria duas masuras terre in elemosina in foresta mea de Chasay, in parte illa que est versus domum Petri Morelli, et ex altera parte usque ad riveriam et usque ad cursum aque que vadit a Marchesio Aufrey usque ad terram et ad nemus domini Pozaugiarum sicuti cursus dicte aque indicat. Iterium dedi dictis fratribus omnes pleyseins et hayas meas, quam habebam versus nemus Petri de la Barbere et versus nemus Symonis Lunelli, atque versus nemus Petri Morelli, et ubicumque sint infra dictos terminos. Concessi etiam dictis abbati et fratribus illas duas masuras terre liberas ab omnibus costumis et serviciis et talleiis, nichil michi vel heredibus meis in esa de cetero retinens. Iterium dedi eisdem fratribus in perpetuam elemosinam, ut animalia eorum, que in dicto loco habitabunt, per totam forestam de Chassay libere et absque pasmagio omni tempore passantur : similiter concessi dictis fratribus vel condonatis, qui in dicto loco habitabunt, ut ipsi accipiant per totam dictam forestam de Chasay omnia que sibi ac suis usibus in eodem loco fuerint necessaria. Abbas vero de Granataria et conventus concesserunt michi caritativa generali beneficium totius abbacie sicut uni de monachis suis, et ut, singulis diebus et singulis annis, pro salute anime mee et pro salute domini mei Guillelmi de Valentia et G. filii mei defunctorum et omnibus fidelibus defunctis una missa celebretur in ecclesia de Granateria ad altare martyre. Concesserunt etiam michi benigne dicti abbas et conventus unam lampadem ardentem ante dictum altare martyr, in quo loco jacent dominus meus Guillelmus de Valentia et G. filius meus. Hoc factum fuit apud Mollemcampum in domo Symonis Lunelli militis. Ad majorem autem hujus donationis et hujus rei firmitatem, ego Marquisia supradicta presenti cartule sigillum meum aposui in testimonium veritatis. Datum anno Domini M° CC° XXX.

- 180 - 355.

1230

Guillaume [II] de Lezay, seigneur d'Angles abandonne le repas annuel qu'il avait dans les maisons de Flassac et Valachac et les autres maisons du prieuré de la Puye pour ses chasseurs et ses chiens.

A. Original, parch., larg. 188 mm x haut. 85 mm. Autrefois scellé en cire blanche, sur ruban de soie bleue, AD 49, 204 H 7, n°75.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 225-226, d'après A.

Omnibus presentibus et futuris has litteras inspecturis. Ego Willelmus de Lazaio, dominus de Englie, salutem. Universitati vestre significamus quod cum nos peteremus in domibus de Flassac et de Valachac et in aliis domibus de Podia unum convivum semel in anno venatoribus et canibus meis quamvis et moniales de Podia hoc nobis negareret de jure se debere reddere. Nos tamen pro amore Dei hoc integre quiptavimus Deo et dictis monialibus de Podia. Et ne aliqua presumpsione dictis moniales vel homines sui decetero super hoc posserit molestari presentem paginam eisdem monialibus sigilli nostri munimine dedimus roboratam. Actum anno Domini M°CC°XXX°.

356.

1230 (VERS)

Les prieurs de Saint-Hilaire-de-Celle et de Sainte-Radegonde sont chargés par le pape de juger la plainte de l'abbesse de Fontevraud à qui Hugues [X] de Lusignan, ayant reçu la garde de l'île d'Oléron, refuse de payer la rente de 130 livres poitevines octroyée sur l'île par la reine Aliénor d'Aquitaine. Plusieurs fois cité à comparaître, il a répondu qu'il ne pouvait venir car il craignait pour sa sécurité de venir en France. Les tenants de l'abbaye ont protesté, avançant qu'il pouvait nommer des mandataires pour comparaître en son nom. De plus, il a accepté de se rendre en France pour un tournoi. Les prieurs le condamnent donc par contumace et jettent l'interdit sur ses domaines de l'île d'Oléron.

A. Original, parch., AD 49, 193 H 1, n°21.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 464, d'après A. a) Paul MARCHEGAY, « Chartes de Fontevraud, concernant l'Aunis et la Rochelle », p. 342-343.

- 181 - 357.

1230 (VERS)

Philippe [Balleos], évêque de Poitiers, écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême pour le prier de mettre fin à ses usurpations sur le bois de Bourneau qui appartient à l'abbaye de Nouaillé car son prévôt et ses baillis de Château-Larcher font des coupes en grand nombre et épuisent le bois.

A. Original, parch., AD 86, 1 H 5/1, n°214.

Philippus, divina permissione Pictaviensis episcopus, nobili viro in Christo, karissimo Hugonis, comiti Marchie et Engolisme, salutem et sinceram in Domino karitatem. Querelam dilecti in Christo abbatis Nobiliacensis accepimus continentem quod prepositus et ballivi vestri de Castro Achardi, de mandato vestro nemus de Berenea succidi faciunt et consumi in magnum, dicti abbatis prejudicium et gravamen, cum idem nemus ad abbatiam Nobiliacensis pertineat ab antiquo et nunc usque fuit dicta abbatia in possessione dicti nemoris sicut idem abbatis constanter asserit et satis perpendi potest jus abbacie ex confirmacione domini pape que nobis fuit exhibita super eadem nemore exspressea faciente mencionem et aliis possessionibus abbatis antedicti in qua dominus pape sub attestacione divini judiciu interdicit ne qua scolaris ecclesiastica, ne persona dictam ecclesiam, contra confirmacionem predictam inquietare presumat. Ideo que nobilitatem vestram rogamus in Domino manemus et attinentius exhortamus ut ab hujusmodi molestacione dicti abbatis desistatis et faciatis quod ballivi vestri desistant. Ne occasione ista odium Dei et domini pape offensam incurratis sed pocius ex honestate et obediencia fidelem principem plebis Dei et bonum ecclesie filium comprobetis. Non enim de cujus honorem […] quod religio nos impugnatorem senciat sed magis de bonita[...] et pr[io]racionibus amplectatur tamquam Christianissimum et tre[...]sorem. I[n] perpe[tu]um valete.

358.

1219-1231

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], confirme aux moines de Foucarmont le don qui leur avait été fait par son grand-père, le comte d'Eu, Jean, c'est-à-dire la dîme de tous ses revenus en Angleterre.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, a Sic A.

- 182 - Bibliothèque municipale de Rouen, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 132 r°-133 r°, d'après B.

La confirmation a dû être faite avant que les moines ne demandent une réévaluation du dixième en fonction du revenu actuel de la comtesse, ce qui situe cet acte dans un intervalle de datation entre 1219 et 1231.

359.

1219-1231

Alix, comtesse d'Eu, veuve de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne à Étienne de Segrave son moulin de Turnworth et son fief « de Forda » avec l'hommage et le service de Richard de Ottelaio et le fief de quatre sous et huit deniers annuels que ce dernier tient à Firbeck, l'hommage et le service d'Alsic, fils de Roger, dans le même lieu pour quatorze deniers annuels et l'hommage et le service de Thomas de Odestorp dans le même village pour un fief de cinq sous et six deniers annuels pour le tenir contre le service d'un épervier ou de deux sous annuels.

A. Original, parch., larg. 156,8 mm x haut. 121,8 mm dont 21 mm de repli, fragments du sceau de Alix, comtesse d'Eu, sur double queue de parchemin. Berkeley Castle Muniments/D/5/97/1.

INDIQUÉ : 1) Index of the Red Books of the Barons Segrave, fin du XVe s., British Library, Harley

MS 4748, fol. 21 v°. 2) Isaac H. JEAYES, Charters and Muniments at Berkeley Castle, 87, p. 35-36.

Sciant presentes et futuri quod ego Alicia, comitissa Augy, in viduitate et libera potestate mea constituta dedi et concessi, et hac presenti carta mea confirmavi, domino Stephano de Segrave, pro homagio et servicio suo, molendinum meum de Turnewod cum omni sequela et omnibus pertinentibus ejusdem. Preterea dedi predicto Stephano totum tenementum meum de Forda cum omnibus hamagiis et redditibus et serviciis et aliis pertinenciis ejusdem tenementi et homagium et servicium Ricardi de Ottelaio de tenemento quod de me tenuit in villa de Friebec de quo reddebat mihi annuatim quatuor solidis et octo denarios et homagium, et servicium Alsici filii Rogeri de tenemento quod de me tenuit in eadem villa de quo reddebat mihi annuatim quatuordecim denariis, et homagium et servicium Thome de Odestorum de tenemento quod de me tenuit in eadem villa de quo reddebat mihi annuatim quinque solidis et sex denarios, habendum et tenendum predicto Stephano et heredibus suis de uxore sibi desponsata descendentibus jure hereditario de me et heredibus meis, libere, quiete et integre, reddendo inde mihi et heredibus meis de se et heredibus suis annuatim unum spreverium sorium vel duos solidos ad festum Sancti Petri ad Vincula pro omnibus serviciis. Et ego et heredes mei omnia premissa cum omnibus pertinentibus sicut predictum est predicto Stephano et heredibus suis contra omnis imperpetuum waratizare tenemur. Ut autem hec mea donatio semper firma et stabilis perseveret, presentis scripti attestatione et sigilli

- 183 - mei apposicione eam dignum duxi confirmandam. Hiis testibus : domino Willelmo comiti Warennie, Symone de Echingeham, Willelmo de Moncellis, Malvesino de Hersin, tunc temporis senescallo meo, Willelmo de Clarevallis, Helleboldo de Fanencort, Hugone de Aut, clerico meo et multis aliis.

Cette inféodation a dû avoir lieu avant qu’Étienne de Segrave devienne justicier car il ne porte pas ce titre dans la charte. Par ailleurs, nous retrouvons dans la souscription deux témoins qui souscrivent un acte d'Alix en 1219 et deux autres en 1224.

360.

1231, JUIN

Raoul [II] d'Exoudun, fils du comte d'Eu, donne quittance au seigneur de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, [son cousin Hugues X] de l'argent prélevé sur les terres de son père et les siennes pendant sa minorité dont il se déclare payé.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 542, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLVII, p. 98-99.

361.

1231, JUILLET

Isabelle Taillefer, comtesse de la Marche et d'Angoulême, épouse d'Hugues [X] de Lusignan, octroie aux bourgeois de la Rochelle, à la demande du roi de France, Louis [IX], que ses hommes ne pourront faire entrer et vendre du vin dans la ville uniquement entre les vendanges et le 30 novembre.

A. Original perdu. Autrefois scellé du sceau d'Isabelle d'Angoulême, en cire verte, sur cordons de soie rouge et verte.

B. Traduction du XVIIIe s., Paris, BnF, NAF 7285, fol. 43 r°-v°, d'après A.

Ysabeau, par la grace de Dieu, royne d'Angleterre, et comtesse d'Angoulesme et de la Marche a tous ceux qui ceste presente charte vairont et orront, saluz. Nos faimes assavere à nostre université que cum nostre sire Loooys par la grace de Dieu rois de France ognist donné en commandement à sire Hugues de Lezigne, comte d'Engolesme et de la Marche, mon seignor et à sire Thebaut de

- 184 - Blazon, seneschau adonques de Poitou que il oissent les garanties aux borgers de la Rochelle sor une coustume que ils averent et lauerent tenu anciennement en la Rochelle si cum il diseoent. C'est assavoir que le vin estrange ne feussent mis en la Rochelle ne par mer, ne par terre et il ognissent pose teorne esdem borgers a oix loy garanture soy ladite coustume. Laquau coustume ils ostevent prest et appareisse de prover foreablement à la parfin ob la volunté et oblasentement dau devant dit Hugues de Lezigne, mon seignor et ob le conseil de noz hommes et de nostre terre et nos acordasmes ob lesdits borgeus en tan manere que si vin de nostre terre porront estre lis chun an durablement en la Rochelle par nus et par terre de vendenges jusqu'à la feste St André et ceaus ejus qui sevourit ivis de deus tel terme. Il porront vendre et faire en leur volenté, et passé le terme de Sainct André noguera de nostre terre ne mectera vin en la ville de la Rochelle, ne par mer, ne par terre et porceau que iceste chose soit ferme et estable et que contenz ne poisse sordre oue terra qui sum auvenie nos avons donné aus devant ditz borgers ceste presente charte saelée et confermee de nostre seau en garantie de verité. Ceu fu fait l'an de l'incarnation de Jhesu Christ M IIC et XXXI ou meis de Juillet.

La traduction date l'acte de 1229 mais il s'agit probablement d'une erreur du copiste puisque Louis IX passe un acte en ce sens en février 1231.

362.

1231, 25 JUILLET, SAINT-JEAN-D'ANGÉLY

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême accorde un sauf-conduit à tous ceux qui souhaiteraient traverser ses terres pour la consécration de la Sauve-Majeure.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Cartulaire de la Sauve-Majeure, Bordeaux, BM, manuscrit 769, p. 492, d'après A. C. Copie du XIVe s., Cartulaire de la Sauve-Majeure, Bordeaux, BM, manuscrit 770, fol. 158, d'après B. a) Gallia Christiana, t. II, Instrumenta, XXXIV, col. 289. b) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 240, p. 419.

363.

1231, 20 OCTOBRE, RIETI

Sentence d'excommunication de Geoffroy [II] de Lusignan par le pape Grégoire [IX] à cause de l'intolérable tyrannie avec laquelle il a écrasé les moines de Maillezais de graves persécutions.

- 185 - A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XV, ann. V, c. 148, fol. 132 v°. C.

Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1187, fol. 130. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. I, 734, p. 456-457.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 140.

364.

1231, OCTOBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, donne à l'abbaye de Charroux et au moine Olivier les manses d'Asnois et de la Bachelerie et les terres et les prés Ferrau et Grasmatin contre un cens annuel de 30 sous.

A. Original, parch., larg. 70 mm x haut. 140 mm et 25 mm de repli, autrefois scellé sur lacs de soie, AD 86, 1 H 3/1.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 305, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, LXX, p. 199-200.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 241, p. 419.

365.

1231

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun] donne à l'abbaye Saint Michel du Tréport son droit de patronage sur l'église de Réalcamp.

A. Original perdu.

B. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, ms. 1651, p. 58, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CL, p. 168- 169.

366.

1231

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], a donné à l'abbaye de Foucarmont le dixième du revenu de ses terres anglaises, ce qui correspond à 7 livres et 10 deniers sur l'honneur de

- 186 - Tickhill, 100 sous sur ses revenus de Lauchua, 66 sous et 9 deniers sur les manoirs d'Elham et de Bilsington. Elle promet qui si une enquête montre que ses terres rapportent plus où si leur valeur augmente, la somme attribuée aux moines sera réévaluée.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 130 r°-131 r°, d'après B.

367.

1231

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], a donné à l'abbaye de Foucarmont le dixième du revenu de ses terres anglaises, ce qui correspond à 7 livres et 10 deniers sur l'honneur de Tickhill, 56 sous sur ses revenus de Laughton, 66 sous et 9 deniers sur les manoirs d'Elham et de Bilsington. Elle promet qui si une enquête montre que ses terres rapportent plus où si leur valeur augmente, la somme attribuée aux moines sera réévaluée.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 131 r°, d'après B.

368.

1231

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême donne à l'abbaye de Saint-Ausone d'Angoulême tous ses droits sur Besse.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Résumé du XVIIe s., Paris, BnF, manuscrit latin 12753, p. 189. 2) Inventaire du XVIIIe s., des archives de l'abbaye de Saint-Ausone, AD 16, H 3, n°2, p. 40. 3) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 242, p. 420.

369.

1232, 11 AVRIL, LUSIGNAN

Gaston [II] de Gontaut fait hommage lige à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et

- 187 - d'Angoulême, pour le château de Badefols et promet de lui faire remettre la somme de 2500 sous pour le 30 mai. Il promet de le défendre contre tout homme, à l'exception du comte de Toulouse, [Raymond VII] et d'Hélie Rudel [II, seigneur de Bergerac]. Il mentionne les autres affaires secrètes qui ont été arrangées entre eux par P. Bermundi, pour lesquelles il a donné ses lettres au comte de Toulouse dans lesquelles il s'engage à payer 100 marcs.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 19 v°-20 r°, d'après B.

370.

1232, 5 MAI (AVANT)

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, vicomte de Châtellerault, met fin à un conflit entre lui et l'abbé et les moines de l'Absie concernant les bois, terres, prés et pâturages de Romeia qu'il leur abandonne.

A. Original, parch., larg. 170 mm x haut. 125 mm, dont 19 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur cordons, Paris, AN, T//110/3, n°10.

B. Copie du XVIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°10, d'après A.

TRADUCTION : Paris, AN, T//110/3, n°10.

Omnibus ad quos presentes littere pervenerint, G[alfridus] de Lezigniaco, vicecomes Castri Airaudi, dominus Volventi et Mareventi, salutem in perpetuum. Noveritis quod cum contentio verteretur inter nos ex una parte et abbatem et conventum Absie ex alter super nemoribus, terris, pratis, pascuis de Romeia tamdam pacificatum fuit inter nos mediante bonorum virorum consilio in hunc modum, videlicet quod nos reddidimus et quiptavimus supradictis abbati et conventui, nemora, terras, prata, pascua prout distincta sunt per metas de consensu parcium positas eisdem presentibus partibus terre vero qui infra metas et extra exculte ab abbate supradicto et hominibus suis vel de mandato sua a quindecim annis et infra tam circa domum quam circa grangiam dictorum religiosorum site sunt, dictis abbati et conventui remanet pacifice et quiete in perpetuum possidende nichil juris nobis vel heredibus nostris in omnibus premissis retento de vendicione nemorum sciendum est quod abbas et conventus quicumque voluerint vendent sua nemora superius expressa et disponent de eis ad voluntatem suam tamquam de propriis non obstante venditione nemorum nostrorum in ea quumque vendi faceremus. Et ut hec compositio robur habeat firmitatis presentibus litteris sigillum nostrum apposuimus in veritatis testimonium et munimere. Actum anno gracie M°

- 188 - CC° XXX° secundo.

371.

1232, 5 MAI (AVANT)

Geoffroy [II] de Lusignan, vicomte de Châtellerault, seigneur de Vouvant et de Mervent, se disposant à partir pour Rome pour traiter des affaires concernant le monastère de Maillezais, commence par indemniser tous ceux qui ont de justes griefs contre lui, notamment les moines de l'Absie à qui son père et lui ont causé de grands dommages en particulier dans leur bois. Il leur concède le droit d'acquérir librement des biens dans tous ses fiefs et d'y exercer la juridiction à laquelle il pouvait prétendre.

A. Original, parch., larg. 345 mm x haut. 145 mm, AD 79, H 37. a) Bélisaire LEDAIN, Absie, XXIV, p. 155-156.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 142.

372.

1232, 1ER JUIN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, reçoit en sa garde les juifs de la famille Bonin, Isaac de Paris et son frère Moïse ainsi que leur famille, pour demeurer à Lusignan ou à n'importe quel autre endroit de leur terre, en échange d'un paiement annuel de 10 livres tournois à Noël. Il s'engage à ne pas leur extorquer plus et à leur faire payer les dettes qu'ils pourront légitimement prouver. S'ils veulent quitter sa terre en lui ayant rendu la redevance annuelle, le comte devra leur donner un sauf-conduit jusqu'à la terre du roi dont ils dépendent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 106, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, 1, p. 105. b) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 667, p. 420.

373.

1232, 1ER JUILLET, SPOLÈTE

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvent et de Mervent, ayant, sous l'influence du diable, infligé de graves dommages au monastère de Maillezais, a été excommunié et sa terre a été placée sous interdit. Toutefois, désireux de revenir dans le sein de l’Église, il s'est rendu personnellement

- 189 - au siège apostolique où il a été absous par l'abbé Renaud après de nombreuses tractations. Il abandonne tout ce qu'il prétendait percevoir sur le monastère de Maillezais, tous ses prieurés et toutes leurs dépendances et spécialement le droit de gîte qu'il disait avoir pour lui-même, ses prévôts, ses fauconniers, ses veneurs, ses sergents, tout ce qu'il réclamait au monastère pour ses chevaux, ses mules, ses chiens, ses oiseaux de proie. Il renonce à la taxe en argent ou taille qu'il levait sur les hommes du monastère et des prieurés, aux services de l'ost, à la chevauchée, à la corvée bisannuelle, au boquestellum. Il abandonne les saisines, l'avénage, les commendises, les droits de passage dans les ports de La Ronde, et de Pichovena. Il ne garde que 8 sous de cens sur le moulin de Nois. L'abbé de Maillezais, lui, renonce à exiger l'amende de 4000 marcs d'argent à laquelle Geoffroy [II] avait été condamné par [Maurice], archevêque de Rouen et [Juhel de Mathefelon], archevêque de Tours, juges délégués par le siège apostolique. Il pardonne au seigneur de Vouvant les dommages causés et s'engage à lui payer une rente de 100 livres tournois pendant trois ans. À la suite d'une enquête, Geoffroy [II] accorde au prieuré de Vouvant le droit de vendre et d'acheter librement sur la place où est construite la halle du bourg, ainsi que celui de moudre le grain et de cuire le pain sans avoir à payer de coutumes.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 24 juillet 1232, par le PAPE GRÉGOIRE IX, d'après A. C. Copie contemporaine, Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. Grégoire IX, 16, fol. 22 r°, d'après B. D. Copie contemporaine,

Paris, BnF, ms. lat. 4892, fol. c et d, d'après C. E. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12758, fol. 406-412, d'après C. F. Copie du XVIIIe s., Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 48-50, d'après C. a) LABBÉ, Nova Bibliotheca, II, p. 245-247. b) Auguste LACURIE, Maillezais, LXXI et LXXII, p. 303-310.

INDIQUÉ : 1) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. I, 833, p. 516. 2) Louis

DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 145.

374.

1232, JUILLET

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, en raison d'une querelle avec les moines de l'abbaye des Châtelliers concernant la bande de terre des bourreaux à Lusignan et quelques rochers, leur concède 7 sous de cens annuel.

A. Original perdu.

- 190 - a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, XLVIII, p. 56.

375.

1232, NOVEMBRE (AVANT)

Alix, comtesse d'Eu [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], libère Mauvoisin de Hersy et ses héritiers de tous les services qu'il lui devait en raison des deux fiefs de chevaliers qu'il tenait de son château de Tickhill, de la garde du château, de la nourriture de la veille, d'être présent à la cour de justice de Tickhill et de toutes les coutumes qu'il lui devait pour sa terre de Dadsley Well.

A. Original perdu.

B. Confirmation du 12 novembre 1232, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/27, m. 15, d'après B. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 170.

376.

1232, DÉCEMBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu du roi de France, Louis [IX] et de Pierre de Marly, la garde du château de Montreuil-Bonnin, alors que son seigneur était en conflit avec le chapitre de Sainte-Radegonde au sujet de la juridiction de la terre de Vouillé pour laquelle il passe un accord avec le prieur.

A1. Original perdu.

A2. Brouillon de A1 sur parch., larg. 540 mm x haut. 410 mm, Paris, AN, J//192, n°62.

B. Copie du XVIIe s., AD 16, G 1437, d'après A1. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXIV, p. 95-100, d'après A1. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2211, p. 241.

INDIQUÉ : 1) Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 70 r°. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 243, p. 421.

ÉQUIVALENT : AD 86, G 1437.

377.

1233, FÉVRIER, PARIS

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], tenait du roi de France, Louis [IX], en gage

- 191 - pour une somme de 140 marcs d'argent, la terre de Fors qui lui était venue de la déshérence de Guillaume de Fors, comte d'Albemarle. Ayant été remboursée, elle restitue la terre au roi.

A. Original, parch., traces de sceau pendant sous double queue, Paris, AN, J//473, n°5.

B. Copie du milieu du XIIIe s., Registre 31 du trésor des chartes, fol. 71, v°, c. 1, n°45, d'après A.

C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 66 r°, d'après A. a) Léopold DELISLE, Cartulaire normand, n°406, p. 63. b) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2273, p. 261.

Compte tenu de l'absence de toute indication concernant le style de la date, L. DELISLE avait daté celle-ci de février 1233-1234. Comme nous savons par les archives britanniques qu'en février 1234, Alix d'Eu se trouvait à Westminster, nous en déduisons que cette charte émise à Paris doit préférentiellement être datée de 1233.

378.

1233, JUIN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême confirme la donation de ses vassaux, Aimery Thibaud, de sa mère Aélis, de sa sœur Eustachie, de son fils Hugues et de son parent Guillaume Ravard et des autres co-seigneurs P. Chabot, P. de Gusconole et W. de Lemps aux moines de Saint-Maixent des droits qu'ils avaient dans les fiefs de Ravart et de Doignon à Trévins et autorise les moines à jouir de ces droits en échange de la célébration d'un anniversaire pour son père, sa mère, lui-même et son épouse [Isabelle d'Angoulême].

A. Original perdu.

B. Copie perdue, Orléans, BM, manuscrit 314, d'après A. C. Transcription en 1718 par CHAZAL,

Chronicon San. Maxentianum, p. 50, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXXVI, p. 73 et 236, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXXVIII, p. 59-60.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 244, p. 421.

379.

1233, 18 JUILLET, LE TOUVRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, concède à l'abbaye Saint-Etienne- d'Aubazine une coutume de 60 setiers de sel sur le port saulnier de Cognac auxquels s'ajoutent les 40 setiers qui leur avaient été concédés autrefois par Bardon, seigneur de Cognac. Il leur permet de les faire circuler librement dans ses terres sans coutumes, ni péages. Il prend aussi l'abbaye sous

- 192 - sa protection et leur concède de pouvoir faire passer librement les biens dont ils ont besoin sur ses terres sauf s'ils voulaient faire sortir de ses terres les setiers de sel en question.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 6 septembre 1258, par GUY DE LUSIGNAN, perdu, d'après A. C. Vidimus du 9 décembre

1284, par GÉRARD, archiprêtre de Bouteville, perdu, d'après B. D. Copie de la fin du XIIIe s., dans « ung livre de parchamin contenant plusieurs actes appartenant à monsieur le comte, assis en son trésor cartullaire d'Angoulesme », d'après C. E. Copie du XVe s., par MOTGON, AD 16, 5 H 37, n°1, p. 3-4, d'après D.

INDIQUÉ : AD 16, 5 H 37, n°2, p. 2-3. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 245, p. 422.

380.

1233, 29 AOÛT, TOURS

Accord entre Isabelle, comtesse de la Marche et d'Angoulême et Hugues [X] de Lusignan, son mari d'une part et d'autre part, sa belle-mère et cousine de son épouse, Mathilde, fille de Vulgrin [III], comte d'Angoulême qui abandonne tous les droits qu'elle revendiquait sur le comté d'Angoulême et ceux qu'elle pouvait avoir sur le comté de la Marche à titre de douaire au couple et à leurs héritiers, en échange de quoi Hugues [X] lui versera une rente annuelle de 500 livres tournois jusqu'à sa mort et Isabelle d'Angoulême lui remettra la somme de 500 livres tournois.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 492, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XVIII, p. 40-41.

ÉQUIVALENT : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XIX, p. 41-43.

381.

1233, SEPTEMBRE

Raoul [II] d'Exoudun, seigneur de Benet, abolit en faveur des moines de Maillezais la coutume selon laquelle ils devaient servir un repas à l'abbaye aux prévôts de Benet, le jour de la foire de Maillezais [24 juin].

A. Original perdu.

- 193 - B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 499, fol. 57 v°, d'après A.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 147.

382.

1233, 22 DÉCEMBRE, FRONTENAY

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme les décisions de son sénéchal de Saintes, Constantin Giboin, concernant les empiétements sur les biens du comte par l'abbaye Notre-Dame de Saintes. Ses hommes exploitaient plus que convenu les marais situés entre le Gua et Chapus qui appartenaient au comte. L'abbesse y avait fait élever une grange et avait acheté à l'insu du comte un moulin sur lequel il avait des droits. Le sénéchal a donc réuni à Marennes, une assemblée des anciens et a établi une division entre les terres douces de l'abbesse et les marais du comte. À Pont-l'Abbé, l'abbesse prétendait qu'une maison où les chiens du comte avaient l'habitude de se reposer était à elle. Le sénéchal a décidé de s'en remettre au jugement des prud'hommes de Pont-l'Abbé.

A. Original perdu, autrefois dans les Archives de l'abbaye de Saintes, Armoire Marennes.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII ter, p. 547-548, d'après A. a) Daniel MASSIOU, Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 2, p. 272-274.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 246, p. 423.

383.

1233, DÉCEMBRE

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], accorde aux moines de Foucarmont que sa construction de Réalcamp ne viendra pas empiéter sur leur grange de Campneuseville ni sur les cultures dépendant de cette grange.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 130 v°, d'après B.

- 194 - 384.

1233, DÉCEMBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Château-Larcher, était en conflit avec les moines de Nouaillé au sujet du bois de Bourneau dont les moines disaient avoir le plein droit et la pleine propriété et dont le comte, s'il reconnaissait le droit d'usage et le plein droit d'exploitation des moines, affirmait que la propriété lui revenait, ce qui a mené à de nombreuses altercations. Finalement un accord est trouvé selon lequel le bois sera divisé en deux parties par des bons hommes désignés de part et d'autre.

A1. Original, parch., larg. 168 mm x haut. 152 mm, 24 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, cire verte, sur cordon de soie rouge, blanche et jaune, AD 86, sceau n°48 (2).

A2. Original, parch., larg. 210 mm x haut. 126 mm, 18 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, cire verte, sur cordon de soie rouge, blanche et jaune, AD 86, sceau n°48 (4).

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 122-123, d'après A1 ou A2.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 209, d'après A1 ou A2. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 247, p. 424.

ÉQUIVALENT : AD 86, 1 H 5/1, n°217.

CONFIRMATION : AD 86, 1 H 5/1, n°217.

385.

1233

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], règle un conflit entre l'abbé et les moines de Foucarmont et ses gruyers d'Eu et de Blangy sur-Bresle, à propos d'une coutume sur la bière.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 129 v°-130 v°, d'après B.

386.

1234, 8 FÉVRIER, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Lusignan, confirme la partition du bois de Bourneau, effectuée entre lui et les moines de Nouaillé par les hommes

- 195 - désignés pour cette tâche.

A. Original, parch., larg. 140 mm x haut. 190 mm, 20 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, en cire verte, sur queue de parchemin, AD 86, 1 H 5, sceau n°48.

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 123, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 203, d'après A. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 248, p. 426.

387.

1234, 23 AVRIL, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle reçoivent d'Itier [III], seigneur de Barbezieux, tous ses droits sur le château de Merpins en échange desquels ils lui donnent tous leurs droits qu'ils avaient en raison des châteaux de Merpins et de Bouteville sur Roissac, Marville et Gensac.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 522, d'après B. a) « Recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux », XV, p. 205. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXVIII, p. 75-76.

388.

1234, 26 MAI, GLOUCESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], à la demande de sa mère, la reine Isabelle d'Angoulême, accorde son pardon à Geoffroy [II] de Lusignan et lui assigne une rente annuelle de 600 marcs en compensation des terres qu'il a perdu face au roi de France, jusqu'à leur récupération.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/44, m. 12, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 49.

- 196 - 389.

1234, 31 MAI, GLOUCESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, qu'il lui envoie 500 marcs et lui demande de lui concéder un délai jusqu'à la Saint- Michel [29 septembre] pour lui payer les 500 marcs restant qui seront remis en Angleterre à un homme qu'il enverra à cet effet.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/45, m. 20d. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1231-1234, p. 564.

390.

1234, 4 JUIN, GLOUCESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], envoie à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, une reconnaissance de dette de 500 marcs, remboursables à la Saint-Michel [29 septembre].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/44, m. 11, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 54.

391.

1234, JUILLET

Raoul [II] d'Exoudun, fils du comte d'Eu, confirme tous les dons qui avaient été faits par tous ses ses prédécesseurs et tous ses hommes du fief de Benet à l'abbaye des Châtelliers. Il leur donne aussi la moitié des terres, des complants, des vignes, des prés et des bois de Geoffroy de de P. à l'exception de deux lopins de terre dans le fief de l'abbé.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, LIII, p. 61.

392.

1234, AOÛT, ANGERS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, concède au roi de France,

- 197 - Louis [IX] qu'il gardera la trêve conclue avec le roi d'Angleterre, Henri [III], jusqu'au terme prévu, à l'octave de la Toussaint [8 novembre]. Le roi et sa mère lui concèdent qu'ils ne feront pas prolonger la trêve sans son accord.

A. Original, parch., larg. 175 mm x haut. 90 mm, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, en cire blanche, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//270/B, n°10.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 5, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2307, p. 270.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 249, p. 427.

393.

1234, DÉCEMBRE

Guillaume [II] de Lezay et son épouse Amélie de Poquières donnent à l'abbaye de Valence tous les droits qu'ils ont sur la partie des chaumes de Villebaon près de Lezay, qu'ils partagent avec Hervé de Ruffec avec la corvée bisannuelle, le chevage, les coutumes et les impôts en échange de quoi, à l'annonce de leur mort, les moines de l'abbaye feront les mêmes choses que pour l'un d'eux.

A1. Original perdu. Autrefois scellé sur simple queue de parchemin. Autrefois dans les archives de l'abbaye de Valence.

A2. Original perdu. Autrefois scellé sur simple queue de parchemin. Autrefois dans les archives de l'abbaye de Valence.

A3. Original perdu. Autrefois scellé sur simple queue de parchemin. Autrefois dans les archives de l'abbaye de Valence.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII, p. 729-730, d'après A1. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII, p. 730-731, d'après A2. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII, p. 733-734, d'après A3.

Ego Willelmus de Lezaio et ego Amelia de Posqueriis, uxor ejusdem, universis presentes litteras inspecturis, salutem. Universitati vestre volumus presentium testimonio declarare, quod nos pro remedio animarum nostrarum et etiam antecessorum nostrorum dedimus et concessimus Deo et beate Marie de Valentia, et fratribus ibidem Deo servientibus in perpetuam et puram helemosinem quicquid juris habebamus vel habere poteramus in parte calmarum de Villabaon prope Lezay, quam dominus Harveus de Rofiaco partitus est cum parcionariis suis, tam biano, quam chivagio, consuetudinibus, exactionibus, quam rebus aliis, jure perpetuo possidendum. Dicto vero abbas et fratres concesserunt nobis participationem omnium bonorum que sunt in perpetuum in dicta abbatia,

- 198 - et cum obitus noster eis fuerit nunciatus, tantum tenebuntur facere pro animabus nostris, quantum tenentur facere pro defunctis fratribus dicte domus. Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret, nec possit ab aliquo molestari, ego, Willelmus de Lezaio ad instantiam dicte A[melia], uxoris mee, presenti carule pro me et pro ipsa, sigillum meum apposui in testimonium veritatis. Actum anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo quarto, mense Decembri.

394.

1234

Geoffroy [II la Grand'dent], seigneur de Vouvant et Mervent donne aux frères de la léproserie de Fontenay un droit de chauffage dans la forêt de Mervent, à charge pour eux de célébrer son anniversaire, ainsi que ceux de son père et sa mère, de leur inscription dans le nécrologe et de leur association aux oraisons et aumônes des religieux.

A. Original perdu. Autrefois scellé de cire verte.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 69 r°-v°, d'après A. a) Paul MARCHEGAY, Bas-Poitou, II, p. 301-302.

395.

1235, 26 MARS, SAINT-MAIXENT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême fait hommage au nouvel abbé de Saint-Maixent, Pierre [III Audouin] pour Couhé et l'honneur de Couhé, le Bois-Pouvreau et ce qu'il possédait à Saint-Maixent. Il reconnaît également qu'il doit remettre à l'abbaye chaque année une peau de cerf pour couvrir les livres des moines.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 48, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 163, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXXXV, p. 65-66.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 250, p. 427.

396.

1235, MAI

Raoul [II] d'Exoudun, concède à Renaud, abbé de Maillezais, le droit d'avoir un mandataire chargé

- 199 - de percevoir en même temps que son châtelain ou son bailli sa part de la redevance annuelle due pour le pacage à Benet, Nauvert et Sainte-Christine. Le mandataire de l'abbé prendra le tiers de la redevance et celui de Raoul, les deux autres tiers.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 22 mars 1254, par Jean, évêque de Poitiers, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s.,

Paris, BnF, coll. Duchesne, vol. 75, fol. 40, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 68 r°-v°, d'après B.

INDIQUÉ : Louis DELHOMMEAU, Abbaye Saint-Pierre de Maillezais, 149.

TRADUCTION : Paul MARCHEGAY, « Répartition du droit de pacage levé sur les communaux de Benet, Nauvert et Sainte-Christine, mai 1235 », p. 220-221.

Universis Christi fidelibus presentes literas inspecturis, nobilis vir Radulphus, comitis Augi, filius salutem in perpetuum. Noverit universitas vestra quod ego pro remedio anima mea et parentum meorum dono perpetuo et concedo Deo et ecclesia Malleacensi et monachis ibidem Deo servientibus ut mandatum suum habeant annuatim cum mandato meo ad pascuarium Bennaici, et villanum circum jacentium ad dictum pascuarium pertinentium colligendum. In videlicet quod castellanus meus sive ballivi mei apud Bennaicum commorantes vel residentes annis singulis quatuor diebus antiquam dictum pascuarium colligatur in domo G. Reverse, hominis abbatis Malliacensis, eidem G. vel successoribus suis, in dicta domo qua ad jurisdictionem predicti abbatis pertinet, permanentibus, nuncialium diem certam qua dictum pascuarium colligetur, ut dictus abbas suum mandatum ad illam diem destinet ad dictum pascuarium una cum mandato nostro fideliter colligendum. Quo fideliter collecto totius pascuarius tertiam partem mandatum dicti abbatis integre reportabit, duabus partibus mihi vel mandato meo remanentibus. Quod si forsam dictus abbas ad diem sibi non ratam mandatum suum, nullatenus destinavit mandatum meum nihilominus fideliter colligetur pascuarium supradictum, prefato abbati sua parte tertia salva et sibi fideliter reservata. Ita tamen quod in villis de Auvert et Sancte Christine in integrum, in pascurariis habebit abbas predictus tertiam partem et ego [altera] tertia parte. Si vero ex dicto pascuario non fideliter soluto gagium contingeret evenire, totum gagium meum evit, sed de pascuario dictus abbas suam partem tertiam reportabit. In cujus rei testimonium Reginaldo, tunc temporis abbati Malliacensi, et successoribus suis concessi presentes litteras sigilli mei munimine roboratas. Actum mense maii, anno gratie M° CC° XXX° V°

- 200 - 397.

1235, 16 JUIN, PÉROUSE

Le pape Grégoire [IX] remercie Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, pour la somme de 500 livres tournois qu'il lui a envoyé pour soutenir l’Église. Cet argent sera utilisé pour faire rentrer les Romains sous le mandat pontifical et pour la réforme de la paix.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XVIII, ann. IX, c. 109, fol. 38 r°. C.

Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1190, fol. 62. a) Karl RODENBERG, Epistolae saeculi XIII e regestis pontificum romanorum selectae per G. H.

Pertz, t. I, 645. b) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. II, 2633, p. 86-87.

398.

1235, 16 JUIN, PÉROUSE

Le pape Grégoire [IX] remercie Isabelle, [femme d'Hugues X de Lusignan], comtesse de la Marche pour la somme de 150 livres tournois qu'elle lui a envoyé pour soutenir l’Église. Cet argent sera utilisé pour faire rentrer les Romains sous le mandat pontifical et pour la réforme de la paix.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XVIII, ann. IX, c. 110, fol. 38 r°. a) Karl RODENBERG, Epistolae saeculi XIII e regestis pontificum romanorum selectae per G. H.

Pertz, t. I, 645, p. 541. b) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. II, 2634, p. 87.

399.

1235, SEPTEMBRE, SAINT-DENIS

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche [et d'Angoulême], [Geoffroy II de Lusignan], vicomte de Châtellerault, en compagnie d'Hugues [IV], duc de Bourgogne, de Pierre [Ier Mauclerc], comte de Bretagne, d'Amaury [VI], comte de Montfort et connétable de France, de Jean [IV de Montoire], comte de Vendôme, de Simon [de Dammartin], comte de Ponthieu, de Jean [de Montmirail], comte de Chartres, de Louis [Ier], comte de Sancerre, de Guillaume [II], comte de Joigny, d'Hugues [V e Châtillon], comte de Saint-Pol, de Jean [II de Pierrepont], comte de Roucy, de Baudouin [III], comte de Guines, de Jean [de Dreux], comte de Mâcon, de Robert de Courtenay, bouteiller de France, de Gautier [II] d'Avesnes, de Jean de Nesle, d’Étienne de Sancerre, de Geoffroy [IV],

- 201 - vicomte de Châteaudun, de Raoul [III], vicomte de Beaumont, d'Archambaud [IX], seigneur de Bourbon, de Raymond [IV], vicomte de Turenne, de Guillaume [III] du Hommet, connétable de Normandie, de Bouchard [VI] de Montmorency, de Henri de Sully, de Guillaume et Dreux de Mello, de Gaucher de Joigny, de Richard d'Harcourt, de Jean de Toucy, d'Adam et Jean de Beaumont, de Jean Clément, maréchal de France, d'Hugues d'Athis, panetier de France, de Geoffroy de la Chapelle, d'Hugues de Bauché, de Geoffroy, Robert et Gaçon de Poissy, de Guy de Mauvoisin et de Guy de Chevreuse assistent à l'assemblée convoquée à Saint-Denis par le roi et écrivent au pape Grégoire [IX] pour lui demander d'empêcher que soit porté atteinte au roi, aux dignités de son royaume et aux leurs car l'archevêque de Reims [Henri II de Dreux] et l'évêque de Beauvais [Geoffroy de Clermont] refusent de répondre de leur temporel devant le roi et l'archevêque de Tours [Juhel de Mathefelon] empêche les abbés et les prieurs de sa province de faire de même.

A. Original, parch., larg. 546 mm x haut. 244 mm dont 30 mm et 31 mm de repli en largeur et 40 mm de repli en hauteur, autrefois scellé de quarante-et-un sceaux dont le sceau de Geoffroy II de Lusignan, cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//350, n°3 également coté AE II 234.

B. Copie de la fin du XVIIe s., par FRANÇOIS DE CAMPS, BnF, NAF 7360, fol. 184-185, d'après A. a) G.-A. LA ROQUE DE LONTIÈRE, Histoire généalogique de la maison d'Harcourt, t. III, Preuves de l'Histoire généalogique de la maison d'Harcourt, Paris, 1662, p. 192-193. b) Alexandre TEULET,

Layettes du trésor des chartes, t. II, 2404, p. 298-299. c) Marjolaine LÉMEILLAT, Actes de Pierre de Dreux, 90, p. 181-183.

Le nom de Geoffroy II n'apparaît pas dans la liste qui mentionne seulement le vicomte de Châtellerault. En revanche, le sceau identifié par Alexandre TEULET comme celui d'Hugues X est en fait celui de Geoffroy II. Le sceau d'Hugues X, s'il a été appendu à la lettre, n'a pas été conservé. Il faut donc considérer que le vicomte de Châtellerault mentionné comme auteur n'est pas Aimery II comme l'avançait TEULET mais bien Geoffroy de Lusignan.

400.

1235, NOVEMBRE

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], met par écrit les coutumes octroyées par son époux Raoul [Ier] à Villeneuve-la-Comtesse au moment de sa fondation. Le village reçoit les coutumes de Belleville. Tout homme qui vient s'y installer sera tenancier et devra un cens de 2 sous et 6 deniers deux fois par an, quatre chapons et un terrage à la onzième gerbe. Ils ont le plein usage de la forêt d'Argenson à l'exception des chênes, des hêtres et des frênes. Ils ne pourront être cités en justice en dehors du village, ne payent pas de taille et ne sont pas astreints à l'ost, à la

- 202 - chevauchée ou à la corvée des chemins. Alix ajoute à cela des prix fixes pour les ventes de volailles et du montant fixe pour la dîme perçue sur les ventes de bœufs, de porcs ou du béliers.

A. Original, parch., Paris, AN, P//1409/2.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 104 r°-104 v°, d'après A.

INDIQUÉ : 1) Abel BARDONNET, État du domaine du comte de Poitou à Chizé, p. 73-147. 2)

Madeleine DILLAY, Chartes de franchises du Poitou, 100, p. 69-71.

Ego Aeliza comitisse Augi. Notum facio universis presentibus et futuris quod cum primo tenui nomine dotia Villam novam de Arganconio, sitam inter Bellam villam et Crucem comitisse, ego in eadem villa, inveni eas libertates et consuetudines subscriptas, sub quibus dictam villam et homine sibi mansuros esse juravit Radulphus de Exoudinio, quondam vir meus quando eadem villam per consilium hominum suorum primitur stabilivit. Hec enim sunt libertates et consuetudines eidem villa imposita et concessa a principio sicut fide juramentum multorum didici, qui personaliter interfuerunt villa dicta stabilimento. Stabilitum quidem fuit et conditum quod quicumque hominum venire ibidem esse mansionarius et integrum caperet mensurale quod inde annuatim reddet ad Natale duos solidos currentie monete et sex denarios et in totidem ad festum Sancti Johannie Baptiste et quatuor caponte ad festum Omnium Sanctorum. Et de omni terra que dabituo cum predicto mansurali ad excolendum reddetur unidecima garba pro terragio de censu vero sit stabilitum fuit quod si forte reddi differentus usque ad proximam dominicam diem post octava Natalia domini vel Sancti Johannis Baptiste, interim nullus disgagiari exinde poterit ullo modo. Universi homines dicta villa plenum habebunt usagium in foresta de Arjanconio exceptio tribus arborribus, quercu, videlicet fago atque fraxino. Et qui herbergare voluerint, de quacumque arbore voluerint herbergabit, sub visu tamen et custodia forestariorum sive quibus nihil capere poterunt ad herbergandum homines dicte ville. Si autem sive visu et custodia aliquid indebite inventi fuerint resecantes, nisi forte in ipso deprehendimus forisfacto, si extra forestam etiam cum ipso delicto inventi fuerint disgagium nullum reddent, quod extra forestam nullam sequelam habebum. Intra vero disgagiabuntur de quinque solidis. Nemo de villa eadem extra villam a domino villa placitabitur, nec reddet talliam, nec exercitum sequitur aut equitationem, aut vyam faciet, nec vendam aliquam porcorum reddet, nec disgagiari poterit pro delicto aliquo ultra quinque solidos, nisi forte propter homicidium aut latrocinium, aut lesionem mortalem. Si quia predicte villa hominum resecaverit in rameis que sunt circa villam et deprehensus in facto fuerit, pro poena solvet quindecim solidos et totidem si inventus fuerit ad cuniculos tendens et venitus fuerit ad eosdem. Bos, vacta, equis, asinus, equa, asina, sive quacumque alia bestia in rameis predictis forefacientis et invente fuerint, disgagabuntur quinque solidis. Homines omnia de villa furneabum ad furnos meos

- 203 - ad usus et consuetudinis de Bella villa, villa cujus stabilita fuit ad usua et consuetudines Bella villa. Ego vivo Aelizia, comitissa supradicta, cum assensu communitate ville, id addidi quod omnia homines villa non possint de cetero domino villa vendere caponem aut gallinam nisi ad illud pretium sub que stabilitum fuit a principio, videlicet pro quoque capone non redderetur nisi tantum sex denarii currentis monete domino villa de capone videlicet censuali. Quicumque hominum villa vendet carnes in villa dimittet domino villa bovem emptum pro duodecim denariis de lucis et porcum pro sex denariis, et arietem pro quatuor denariis. Et autem hec que supradictus annotatus majus robur in posterum obtineant firmitatis, presenti charte apposui sigillum meum, anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo quinto, mense novembri.

401.

1235, LA MOTHE, CRITEUIL

Aimery de Mareuil fait hommage lige à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour tout ce qu'il doit tenir de lui dans la paroisse de Bocaio et dans ses autres fiefs.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 16 r°-16 v°, d'après B.

402.

1236, 22 JANVIER

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, abandonne tous les cens qui lui étaient dus par le prieur de Saint-Martin de Ligugé en raison de la seigneurie de Lusignan. S'il se rend au prieuré, il sera hébergé à ses propres frais. Il accorde sa protection aux moines en échange d'un cens de 6 livres tournois payable annuellement au 24 juin.

A. Original perdu.

B. Vidimus de RENAUD, abbé de Maillezais, le 4 février 1242, perdu, d'après A. C. Copie de la fin du

XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après B, détruit en 1737 par un incendie. D. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, ParisBnF, ms. lat. 17089, p. 564, d'après C. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LVI, p. 122-124.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 251, p. 427.

- 204 - 403.

1236, 1ER MARS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à Aimery de Bernezay pour confirmer le don de la terre de Maulny fait à l'abbaye de Charroux par Guillaume de la Croix.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de l'abbaye de Charroux, fol. 209, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. IV, p. 313, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, LXXVII, p. 206.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 252, p. 428.

404.

1236, 13 AVRIL

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle d'Angoulême, forment une alliance défensive avec Pierre [Ier Mauclerc], comte de Bretagne et de Richemont et Thibaut [IV de Champagne], roi de Navarre.

A. Original, parch., larg. 78 mm x haut. 208 mm, dont 22 mm de repli, traces de deux sceaux, sur double queue de parchemin. Paris, AN, J//198 B, n°72.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Colbert, vol. 57, fol. 226, d'après A. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 900. b) CHANTEREAU-LEFEBVRE, Traité des fiefs, t. II, p. 220. c) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2443, p. 313.

INDIQUÉ : 1) Jacques LEVRON, Catalogue des actes de Pierre de Dreux, 239, p. 83-84. 2) Rowan

WATSON, The counts of Angoulême, 253, p. 428.

405.

1236, JUIN

Guillaume [II] de Lezay confirme par Eudes Charboneau, valet, à Pierre Fort, sergent du Vigeant, et à ses héritiers, de tout le droit qu'il avait sur la dîme de la paroisse du Vigeant moyennant un cens.

A. Original perdu. Autrefois scellé de cire verte, sur un petit cordon de fil de diverses couleurs, autrefois dans les archives de du château du Vigean.

- 205 - B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVII, p. 759-760, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis Guillelmus de Lezai, nobili viro, salutem. Noverit vestra universitas quod Odo Charboneus, valetus, filius et heres Guillelmi Charboneu, militis, in nostra presentia constitutus, recognovit quod dictus pater suus, Guillelmus Charboneus accessavit in perpetuum P[etri] Forti, servienti de Vigarno et heredibus suis quicquid juris habebat in decimis parochie de Vigano, et etiam quicquid juris Iterius Demers et sui heredes in predictis decimis ab ipso Guillelmo Charbonau tenebant pro uno modio vini, et pro una emina frumenti et pro tribus prebendariis siliginis, et pro una emina avene, et pro viginti gallinis, sibi et successoribus suis annuatim reddendis. Item recognovit dictus Odo quod dictus P[etrus] Fort habuit ad perpetuitatem a prenominato patre suo Guillelmo Charboneu sibi et heredibus suis bailliam decime de parochia de Vigano, que movet ab ipso cum alio feodo suo et feodum illud quod Iterius Demers et sui heredes habebant ab eodem Guillelmo Charboneu ad quadraginta solidos de achaptamento pro dictis duobus feodis, et ad servicium suarum justarum necessitatum secundum consuetudines patrie approbatas. Et ne in posterum super hoc aliqua questio vel contencio possit suboriri nos, de cujus feodo dictum movet acessamentum, sicut idem predictus Odo in nostra presentia constitutus recognovit, ad petitionem dicti Odonis Charboneu filii predicti Guillelmi Charboneu, et ad petitionem P[etri] Fort, filii et heredis prenominati Petri Fort, presentem cartulam sigillo nostro sigillavimus et eidem P[etrum] Fort concessimus. Actum anno Domini gratie millesimo ducentesimo tricesimo sexto, mense Junii.

406.

1236, 30 JUILLET

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme à l'abbaye Saint-Pierre de Solignac et au prieuré de Nedde tous les biens acquis et donnés dans la seigneurie de Peyrat.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 31 décembre 1263, par l'official de Limoges, AD 87, 6 H 159, n° 4, d'après A.

Hugo de Lezigniaco, comes Marchie et Engolisme, omnibus presentes litteras inspicientibus, salutem. Noveritis quod nos gratis et spontanea voluntate concessimus abbati de Sollempniaco et priori de Aneda habendam inperpetuum et sine reclamacione et perturbacione aliqua possidenda quecumque in dominio de Payrac usque ad hodiernam diem acquisierant et hoc specialiter quod Ademarus de Payrat sibi vendidit et quittavit quicquid habebat in terram de Anedesio et dimidiam bordariam et dimidiam suum molendinum et Amelius de Pairat et Helias et Bernardus, fratres, vendidunt et quietaverunt dictis abbati et priori quicquid habebant in terra Sancti Petri de Anedesio

- 206 - et Helias de Pairac, miles et Agnes, uxor suis quiptaverunt massum de terriis. Et Stephanus de Villa Dei quiptavit masellum, et Geraudus Coeta quiptavit le Monteis florissen et tres a quartalles in unoquoque modo de decima de Anedesio et quicquid habebat in bosco de Beuna cum consensu et concessu suorum filiorum, et Geraldus filius dicti G. Coeta vendidit quicquid habebat in decima de la Cort et de Villa nova et vigeriam de Codert et de Fargia et Johannes Coeta et Jacobus, frater suus, quiptaverunt la Cort cum pertinenciis suis et vigeriam quam habebant in terra de Anedesio et Giraudus Baus quiptavit in la Cort viginti solidos et unum modium siliginis et Joscelinus Bertranz quiptavit quicquid habebat in terra Sancti Petri de Anedesio et Raemidus Lagnonat quiptavit quicquid in predicta terra habebat, et P. de Pairac, miles, quiptavit similiter quicquid habebat inde Masse salve et in terra alia Sancti Petri de Anedesio, tali pacto quod exuntur inde anteadictus abbati et dictus priori non licebit amplius aliquid accquirere in dicto dominio nostro absque nostri licencia et nostrorum. Nec autem per nos vel per nostros herdes aut successores dicto abbati et dicto priori ut successoribus possit super premissis aliqua questio seu contentio aliquatenus suboriri eis donavimus has litteras nostras sigillo nostro et sigillo venerabilis prioris Grandimontensis ordinis confirmatas in testimonium hujus rei. Actum die mercurii post octavas beate Marie Magdalene, anno ab

Incarnacione Domini M° CC° XXX° sexto.

407.

1236, OCTOBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, ratifie et confirme deux chartes qui lui ont été présentées par l'abbé de Fontaine-le-Comte, l'une est une franchise de chenage accordée par Aliénor [d'Aquitaine, le 8 février 1202] et confirmée de son sceau et l'autre, revêtue du sceau du chapitre cathédral est l'accord par lequel Guillaume Bourdeuil et les siens reconnaissaient [en 1228] qu'ils devaient faire le service du chenage au seigneur de Montreuil[-Bonnin] au nom de l'abbaye.

A. Original, parch., larg. 232 mm x haut 180 mm, dont 22 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur double queue de parchemin, AD 86, 1 H15 1, n°11. a) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 47, p. 64-65.

408.

1236

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, probablement à l'occasion de l'intronisation du nouvel évêque, Jean [IV] de Melun, reconnaît qu'en raison de son domaine de

- 207 - Lusignan, il doit porter l'évêque de Poitiers le jour de son intronisation dans l'église-cathédrale de Poitiers.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de la Cathédrale de Poitiers, Poitiers, BM, ms. 381, fol. 97 v°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, collection Duchesne, vol. 68, fol. 156, d'après B. D.

Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 61 r°, d'après B. E. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. III, p. 319, d'après B. a) Louis REDÉT, Évêché de Poitiers, 9, p. 16.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 255, p. 431.

409.

1236, GRANDMONT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à tous ses sénéchaux et baillis qu'il prend sous sa garde et protection l'ordre de Grandmont, les frères, ses maisons, toutes ses possessions et tout ce qui leur appartient et leur ordonne en conséquence de les protéger comme s'il s'agissait de ses propriétés et de leur rendre justice au plus vite. Les frères et tous leurs biens sont exemptés de tous péages et coutumes sur les terres du comte.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIe s., par PARDOUX DE LA GARDE, Antiquités de Grandmont, AD 87, I SEM 81, fol.

292 v°, d'après A. C. Mention du XVIIIe s., par L'ABBÉ LEGROS, Mémoire pour servir à l'Histoire de Grandmont, AD 87, I SEM 35bis, fol. 140 v°, d'après A. a) André LECLER, Histoire de l'abbaye de Grandmont, p. 132, d'après D.

410.

1236

Isabelle d'Angoulême, [épouse d'Hugues X de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, confirme le testament de son père le comte Aymar [II] Taillefer, en faveur de l'abbaye de la Couronne.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Recension de 1640 par Antoine BOUTROY, Histoire de l'abbaye de la Couronne, AD

16, H 2, n°9, fol. 65. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 256, p. 431.

- 208 - 1) Dame Isabel de Taillefer, Reyne d'Angleterre confirma le testament du comte Aymar son père, et donna des lettres à ceste église, leur datte est de l'an 1236.

411.

1225-1237

Alix, comtesse d'Eu, veuve [de Raoul Ier d'Exoudun], donne à son oncle, Guillaume [IV] de Warenne, comte de Surrey, le manoir de Greetwell, qui dépend de l'honneur de Tickhill, avec toutes ses appartenances. Pour tout service, il devra donner chaque année un épervier à Philippa de Tilly et à ses héritiers.

A. Original, parch., autrefois scellé sur double queue de parchemin, Kew, The National Archives, E 40/5462.

Sciant presentes et futuri quod ego, Alicia, comitissa Augi, in viduitate et libera potestate mea, concessi, et presenti carta confirmavi, Willelmo, comiti Warrennie, totum manerium de Gretewell quod est de feodo meo cum omnibus pertinenciis in campis, boscis, planis, pratis, pascuis, pasturis, viis semitis, aquis, vivariis et omnibus aliis pertinenciis et libertatibus ad idem manerium de Gretewell pertinentibus, habendum et tenendum eidem Willelmo comiti et heredibus suis libere, quiete, integre et jure hereditario, reddendo inde annuat[im] Philippe de Tilly et heredibus suis unum spervarium sorum ad festum Sancti Michealis, pro omnibus serviciis, consuet[udinis et de]mandis […] ejusdem Philippe quam idem Willelmus comes inde habet testatur. Et ut hec mea co[ncessione v]el carte mee confirmacio rate et stabilis in perpetuum maneat, presenti scripto sigillum meum apponi feci. Hiis testibus, Johanne de Bassingburn, Nicholao de Kenet, Willelmo de Moncellis, Willelmo de Billeham, Ricardo de Weston, Willelmo de Curacon, Philippo Choutel, Radulfo de Vilers, Willelmo de Fanencurt, Hugone de Aust, Jacobo Burel, Mattheo de Coventre et aliis.

Le 24 août 1225, Henri III avait ordonné aux sheriffs de remettre à la comtesse d'Eu l'ensemble des terres de Guillaume de Tilly, dont certainement, le manoir de Greetwell. En 1237, Guillaume IV de Warenne tient ce manoir en chef du roi et auparavant, a payé 200 marcs et donné quelques terres à Philippa de Tilly en compensation.

412.

1237, 18 MAI, VITERBE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, reçoit, [comme le roi de France, Louis IX et la plupart des barons français], une lettre du pape Grégoire IX, au sujet de la rébellion des habitants de Marseille contre leur seigneur, le comte de Provence, [Raymond-Bérenger V], et

- 209 - leur soumission au comte de Toulouse, [Raymond VII].

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XVIII, ann. XI, c. 101, fol. 293 r°. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. II, 3706, p. 666.

413.

1237, 13 JUIN, MONTIERNEUF

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et Isabelle, reine d'Angleterre et comtesse de la Marche, ayant vu les donations faites à l'abbaye de Montierneuf de Poitiers, confirment celles de Maingot de Melle, Hugues de Vivonne et Inglebert de Lusignan, à savoir toute la dîme des fruits sur les terres du château de Béruges, de la Chapelle-Montreuil et de Jallais sur laquelle ils abandonnent toute prétention et le droit d'usage du bois dans le Breuil-Mingot pour cuire leur pain et construire. Comme il n'a pas son sceau avec lui, il trace une croix de ses mains au bas de la charte et la pose sur l'autel.

A. Original perdu.

B. Copie de 1501, AD 86, 1 H 2/84, d'après A. C. Copie du XVIIe s., AD 86, 1 H 2/99, d'après A.

D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XIX, p. 403, d'après A.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Nos Hugo, comes Marchie et Engolisme, et Ysabellis, Dei gratia illustris regina Anglie et comitissa Marchie, notum facimus per presentes cum ita sit quod Mangodus de Metullo, Hugo de Vivona et Angilbertus de Lesingniaco et alii predecessores nostri hac antercessores dederint seu gloriose matri ejus, Sancto Johanni Evangeliste et Sancto Andree Novi monasterii et concesserint in manu Hugonis abbatis et predecessorum ejus et monachis in ecclesia illa Deo servientibus, pro redemptione peccatorum, castrum Berugii et capellam de Mosterolio Bonnin et de Jallais, cum pertinenciis, villis et territoriis earum adjacentiis, cum hominibus ibidem habitantibus et habitationis in posterum, cum omni jurisdictione et dominio justicia alta et bassa, predictis abbati et conventui, ut perpetuo remanerent franche et libere cum consuetudinibus, quas ibi habebant. Et etiam dederunt abbati dicti Monasterii Novi usagium in nemore nostro, quod vocatus Nemus Mangoti, ad panem cocquendum, edifficandum et reedifficandum, et ad eorum necessaria. Et etiam dominus Guillelmus Adelelmi, episcopus Pictaviensis, dederit et concessit dicto Hugoni ecclesiam de castro Berugii cum acquirendis et acquisitis. Quam quidem donacionem et concessionem vidimus in dicto monasterio et quoddam appunctamentum initum inter reverendum patrem nostrum dominum Petrum episcopum

- 210 - Pictaviensis et dictos de Metulo, de Vivonia, et de Lezigniaco super perceptione et dominio decimarum omnium fructum crescentium, tam in tota de castro Berugii, de Capella prope Mosterolium Bonnini, de Jallais, cum villis earum adjacentiis et pertinentiis, et etiam donationem factam per dictum dominum Guillelmum dictis abbati et conventui dicti appunctamenti. Quam quidem donacionem, concessionem et dictum appunctamentum corroboravimus, confirmavimus et concedimus domino Guillelmo Guerino abbati dicti Monasterii Novi et conventui ejus et per presentes litteras corroboramus, confirmamus et concedimus, corroborando et conformando, damus et dimittimus dicto Guerino abbati dicti Monasterii conventuique ejus perceptionem decimarum omnium dictorum fructum crescentium in dicta parrochia de castro Berugii, de Capella prope Mosterolium Bonnini, de Jallais cum earum villis, pertinentiis et adjacentiis et omnem calompniam, quam faciebamus dictis abbati, monachis et conventui in dicta perceptione decimarum, finivimus et dimisimus dictis abbati, monachis et conventui, ita ut amplius nec nos, nec aliquis propinquorum nostrum debeat, nec possit in dicta perceptione decimarum aliquam calompniam inferre, nec aliquid querere. Et deinceps volumus et concedimus dicto Guerino abbati, monachis conventuique ejus usagium ad panem coquendum, edificandum et reedificandum in dicto nemore nostro quod vocatur Nemus Mangoti et ad eorum necessaria. Quam quidem hanc nostram conventionem, concessionem, confirmationem, seu corroborationem volumus ut in posterum maneat imperpetuum illesa et firmissima. Et ut firmior permaneat, cruce facta in inferiore margine hujus corte propriis manibus firmavimus et ad firmandum tradidimus nostris militibus qui nobiscum sunt et volumus eam manifestam fieri, quia ideo nostri sigilli impressionem huic carte imponere non jussimus, quia illud aud nos non habebamus. Fecimus hoc in dicto monasterio et postmodum factis crucibus in hac carta, posuimus eam super altare. Viderunt hac monachi scilicet Girardus prior, Guido prepositus et Petrus elemosinarius et multi alii, et milites qui nobiscum erant, scilicet Yzambertus de Rupecavardi, Guillelmus de Luduno, Philippus de Rochamoldi. Acta sunt hec anno Domini millesimo tricesimo septimo, idus junii, presidente Gregorio papa nono, episcopo Johanne de Melduno, Ludovico rege Francorum et duce Aquitanorum. Signum Hugonis comitis Marchie. Signum Isanberti de Rupe cavardi. Signum Guillelmi de Luduno. Signum Philippus de Rochamoldi.

414.

1237, 28 JUIN, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, était en conflit avec le prieur et les moines de Grandmont au sujet de l'hommage d'Aimery Béraud de Laurière, qu'il disait devoir être son homme à cause des biens qu'il possédait sur sa terre et dans son fief. Après de nombreuses

- 211 - disputes, un accord amiable a été trouvé grâce à l'arbitrage des prud'hommes. Les moines abandonnent l'hommage d'Aimery Béraud, leurs droits sur les moulins de Laurière et un cens annuel de 5 sous qu'ils percevaient sur le moulin de Robert Brujas en échange de 30 setiers de seigle soit 16 pour les moulins et 14 pour l'hommage à percevoir sur le lieudit le Manse, sur Bois Bridier, Lascoux, Balantum, la Salesse et Forsenas.

A. Original, parch., larg. 219 mm x haut. 171 mm, dont 33 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur double queue de parchemin, AD 87, 5 H 130, n°4.

B. Vidimus du 13 août 1312, par PIERRE JAEROSSI, prêtre de Laurière, AD 87, 5 H 130, n°5, d'après

A. C. Copie du XVIIIe s., AD 87, 5 H 130, n°4, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., AD 87, 5 H 130, n°5, d'après B.

Hugue de Luziniaco, comes Marchie et Engolisme, universis presentes litteras inspecturis, salutem et pacem universitati vestre. Notum facimus quod cum inter nos ex una parte, et priorem et fratres Grandimontensis ecclesie ex altera, questio verteretur super hoc quod nos dicebamus Aymericum Beraudi de Laureria esse hominem nostrum ratione bonorum suorum que habebat et possidebat in terra nostra et feodis nostris, dictis priori et fratribus, in contrarium asserentibus. Tandem post multas altercationes et lites inter nos et dictos priorem et fratres, habitas de consilio proborum virorum, amicabilis compositio inter nos et ipsos intervenit, videlicet quod quidquid juris prior et fratres Grandimontensis dicebant se habere in Aymerico Beraudi supradicto et in molendinis de Laureria et in quinque solidis censualibus quos percipiebant dicti prior et fratres in mol[endino Roberti] Brujas, militis, ratione permutationis inferius sibi a nobis assignatie, nobis quiptave[runt, asse]derunt et assignaverunt, habenda et tenenda per nos et heredes nostros, et pacifice in perpetuum possidenda. Et pro rebus supradictis, ratione permutationis facte inter nos et ipsos, eisdem dedimus, concessimus et assignavimus triginta sextaria siliginis, videlicet sexdecim sextaria pro dicti[s] molendinis et quatuordecim pro jam dicto Aymerico Bertrandi, scilicet in talibus locis apud Villam que dicitur Mansus, octo sextaria, apud Boscum Briderii, duo sextaria, in terra quam tenet Johannes Auberti, quatuor sextaria, in terra quam tenent homines de Lascouz, decem sextaria, apud Balentum, unum sextarium, in manso de la Salessa, tria sextaria, et apud Forssenas, duo sextaria. Dictus vero Robertus Brujas, miles prefatis, priori et fratribus Grandimontis quinque solidos assignavit in Basco Briderii, habendos pro quinque solidis quos in suo recipiebant molendino remisimusque et quittavimus eisdem omnem rancorem, petitionem seu actionem. Si quem contra ipsos haberemur vel habere possemus ratione prefati Aymerici et rerum supradictarum promittentes, eisdem pro nobis et nostris omnimodam facere garentiam contra omnem hominem qui ipsos super hoc molestaret et in testimonium [hujus rei dedim]us prefatis priori et fratribus

- 212 - Grandimontis has nostras patentes litteras sigillo nostro sigillatas. Datum apud Le[zignacum, dominica die post] nativitatem beati Johannis Baptiste, anno Domini, M° CC° XXX° septimo.

415.

1237, AOÛT

Guillaume [II] d'Angles, avec l'accord de son épouse Marie, donne à l'abbaye de l’Étoile une rente de 40 sous à percevoir à raison de 20 sous sur ses revenus à Archigny et de 20 autres sous sur sa prévôté d'Angles.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 196 v°. a) Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 10, p. 16-17.

416.

1237

Raoul [II] d'Exoudun, fils du comte d'Eu [Raoul Ier d'Exoudun], donne à la Maison-Dieu de Montmorillon un quart de la prairie de Thenet, en échange d'une redevance annuelle de 5 sous marchois, payables à son prévôt de Villeneuve de Thenet et promet de garder et de défendre la possession de ce pré. Pierre Ribaud, qui pourrait avoir des droits sur le pré, confirme la donation.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de la commanderie de la Chatille, fol. 12 v°, d'après A. a) Alfred RICHARD, Cartulaire de la Chatille, LXIII, p. 52-53.

417.

1237

Guillaume [II] d'Angles confirme que ni lui, ni ses héritiers ne possèdent de coutume sur le prieuré de Lurais.

A. Original perdu.

B. Copie très abîmée du XVIe s., AD 86, 1 H 1/26, n°2, p. 2, d'après A.

Ego Guillelmus […] Anglie quondam […] litteris inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod ego, nec heredes mei, prioratu de Luraio nullum habemus consuetudinarium, procurationem,

- 213 - nec habere debemus, hoc scientes quod nec a me, nec a meis heredibus, dicti loci prior pro habendo procuratione, consuetudinaria potest cogi de cetero vel compelli. Et ne aliqua super hoc possit contentio suboriri presentem cartulam sigilli nostri munimine roborari. Actum anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo septimo.

418.

1238, 18 JANVIER

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre et comtesse de la Marche et d'Angoulême, en conflit avec Foulques, abbé de Montierneuf, à propos des terres de la Chapelle-Montreuil et de Jallais, acceptent l'arbitrage des juges délégués par le siège apostolique. L'abbé conserve toute la seigneurie et juridiction avec la haute et la basse justice sur ces lieux ainsi que le moulin de Briefou. Le prieuré de la Chapelle- Montreuil peut en utiliser le four et le moulin avec un plein droit d'usage du bois au Bois Maingot en échange d'une redevance annuelle de 5 sous au seigneur de Montreuil ou à son mandataire. L'abbé de Montierneuf fera construire un moulin sur l'étang de Béruges avec une conduite d'eau et une retenue à poissons et son propre four en prenant le nécessaire pour la construction et pour le chauffage du four dans le Bois Maingot et aura la pleine propriété de l'ensemble en échange d'un cens de deux deniers. L'étang de Béruges et ses poissons restent la propriété du comte qui ratifie les limites effectuées entre ses bois et ceux de l'abbé et leur accorde de jouir de leur partie en pleine propriété. L'abbé et les moines célébreront un anniversaire pour le père, la mère et les parents du comte et pour lui quand il décédera et un autre pour le père et la mère de la reine et pour elle quand elle décédera.

A. Original perdu.

B. Copie du 23 novembre 1501, AD 86 1 H 2/84. C. Copie du 7 septembre 1497 dont le texte est identique mais provient de l'abbé Foulques, AD 86 1 H 2/84. D. Copie du XVIIe s., AD 86 1 H 2/99.

E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XIX, p. 399, d'après A. a) François VILLARD, Montierneuf, 144, p. 230-232.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 257, p. 431.

419.

1238, 7 MARS

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant, scelle de son sceau l'acte par lequel Aimery

- 214 - Forestier et son épouse Alix reconnaissent devoir à Roland de la Flocelière, chevalier, 22 livres et demie de dettes à payer avant le 3 mai, faute de quoi sa terre de la Jaumarière, dans la paroisse de Cheffois, reviendra à Roland.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXV, p. 113, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 184, p. 287- 288.

420.

1238, 27 AOÛT, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, Geoffroy [II] de Lusignan, Guy [Ier], vicomte de Thouars, Geoffroy [V] de Rancon, Guillaume [V] Maingot et Guillaume [V] L'Archevêque, qu'il leur envoie comme messager Hugues [V] de Vivonne comme messager qui leur exposera des choses qui ne peuvent être mises par écrit.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/49, m. 5d. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1237-1242, p. 145-146.

421.

1238, 7 OCTOBRE, ANAGNI

Le pape Grégoire [IX] exhorte Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et le roi de France, Louis [IX] à proroger leur trêve avec le roi d'Angleterre, Henri [III] pour pouvoir porter secours à la Terre Sainte.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XIX, ann. XII, c. 271, fol. 53 r°. C.

Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1192, fol. 181. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. II, 4555, p. 1150.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 177.

- 215 - 422.

1238, 7 OCTOBRE, ANAGNI

Le pape Grégoire [IX] exhorte Isabelle d'Angoulême, épouse d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, à œuvrer en faveur de la prorogation de la trêve entre son mari, le roi de France, Louis [IX] et son fils, le roi d'Angleterre, Henri [III] pour pouvoir porter secours à la Terre Sainte.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XIX, ann. XII, c. 271, fol. 53 r°. C.

Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1192, fol. 181. a) Lucien AUVRAY, Les registres de Grégoire IX, t. II, 4554, p. 1150.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 177.

423.

1238, DÉCEMBRE

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], donne à l'abbaye de Foucarmont une rente de 18 livres, en terres, en hommes et en services, sur le manoir de Laughton, à titre de réévaluation du dixième de ses revenus en Angleterre que les moines possèdent en vertu de la donation de son grand-père, le comte d'Eu, Jean.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 52, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 131 v°-132 r°, d'après B.

424.

1238

Geoffroy [II] de Lusignan, vicomte de Châtellerault, seigneur de Vouvant et Mervent, libère Jean Galoubeau, ses héritiers et leurs tenures de tout service d'ost et de toute coutume, à l'exception des droits de ses vassaux et en donne la quittance aux frères du Temple de Mauléon.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LII, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Dons d'hommes en Bas-Poitou au XIIIe siècle, p. 107.

- 216 - 425.

1238

Arbert Turpin et Joscelin [II] de Lezay, seigneur de Monthoiron, confirment les donations, dont ils ont vu les chartes, des défunts Joscelin [Ier] de Lezay et Raoul de Chauvigny, seigneurs de Monthoiron, du fils de Raoul, André, de Geoffroy de Chauvigny et de son fils Guillaume aux moniales du prieuré de la Puye. Ils concèdent que ceux qui demeurent dans les villages et dépendances du prieuré viennent devant eux pour les plaids et les assises et qu'ils ne tiendront aucun plaid ou assise dans ces dépendances ni y faire aucune nouveauté. Ils confirment tout ce que le prieuré a obtenu dans leur fief par achat ou par échange et autorisent les religieuses à exploiter ou à faire exploiter ces terres à leur convenance sans payer de coutumes et le vicomte de Châtellerault [Geoffroy II de Lusignan] sera chargé de vérifier que ces privilèges sont bien exécutés.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., AD 86, 41 J 139, d'après A.

TRADUCTION : AD 86, 41 J 139.

426.

1239, 13 MAI

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent confirme la donation que son épouse défunte, Clémence, vicomtesse de Châtellerault, avait fait à l'abbaye de Saint-Denis de tous les droits, services et coutumes qu'elle et ses ancêtres avaient possédé dans le prieuré de Vaux et ses dépendances, et déclare être prêt à en attester.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire blanc de Saint-Denis, AN, LL 1158, p. 433. C. Copie de A.

DU CHESNE, n°780, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol.

72 r°, d'après A. E. Copie du XVIIe s., de GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après C. F. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 309, d'après E. a) Documents concernant le prieuré de Saint-Denis-en-Vaux, VIII, p. 355-356.

- 217 - 427.

1239, 19 MAI

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et Mervent, renonce à tous les droits auxquels il pouvait prétendre sur un airault et un lopin de jardin situés dans le bourg de Roche près de Mouilleron que Étienne et son frère Jean Cochineau, homme du commandeur du Temple de La Rochelle, avaient acheté à Guillaume de la Vergne, pour qu'ils les possèdent libres de tout service et de toute coutume.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. LII, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Dons d'hommes en Bas-Poitou au XIIIe siècle, p. 107-108.

428.

1239, 18 JUILLET

Joscelin [II] de Lezay avait été traduit en procès par le chapitre de Saint-Hilaire en raison d'un accord fait avec le consentement du comte de la Marche [Hugues X de Lusignan] entre lui et les chantres de Saint-Hilaire et maître Simon Rorgue, sur les dîmes et les hébergements de Villaret, du Bois-Merlet, du Bois-Ascum et d'un champ près du puits de Archemille. Ne souhaitant pas attendre la sentence des arbitres, il abandonne au chapitre toutes les prétentions qu'il pouvait avoir sur ces dîmes.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, fol. 69 v°, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XI, p. 229, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCXVI, p. 245.

429.

1239, 19 JUILLET, SAINTES

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, confirme le don fait par le chevalier de Châteauneuf-sur-Charente, Pierre Ranulf, à l'abbaye de la Couronne d'une terre à Insula Dominica, près de Bouteville, qu'il tenait du comte, en compensation pour les graves dommages qu'il a infligé à l'abbaye, pour lesquels il a été excommunié.

- 218 - A. Original, parch., larg. 144 mm x haut. 202 mm, 26 mm de repli, autrefois scellé sur lacs de soie rouges et blancs, AD 16, H 2, n°172. a) J.-F. Eusèbe CASTAIGNE, Chronique latine de l'abbaye de la Couronne, X, p. 134-135.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 258, p. 432.

430.

1239, 20 JUILLET, SAINTES

Itier [III], seigneur de Barbezieux donne à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, tous ses droits sur le château de Merpins et ses dépendances en échange de tous les droits qu'ils avaient à Roissac, Maraville et Gensac et dans leurs dépendances à cause de la seigneurie de Merpins ainsi que tous ceux qu'ils possédaient au nom de la seigneurie de Bouteville sur Roissac, Marville et Massum Doreu et leurs dépendances. Il reçoit également du comte le château de Montguyon avec ses dépendances et quelques fiefs dans l'honneur d'Archiac. De tous ces fiefs, il fait hommage lige au comte et à son épouse comme ses prédécesseurs l'avaient fait. Par ailleurs, si sur ces terres, quelqu'un est jugé à être pendu, mutilé ou à une autre peine corporelle, il sera pendu aux fourches de Merpins ou de Bouteville, ou mutilé dans le château mais la peine sera infligée par lui ou par ses successeurs, ayant convoqué le bailli de Bouteville ou de Merpins.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 514, d'après B. a) « Recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux », XVI, p. 206-208. b) Georges

THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXIII, p. 66-68.

431.

1239, 24 JUILLET

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, a acheté à Pierre David de Saint- Maixent pour dix livres tournois toute la dîme qu'il possédait à Chavant près de la Roche- Cherveux, avec l'accord de son frère Guillaume.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit

- 219 - en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 511, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXX, p. 62.

432.

1239, JUILLET

Rorgon [II] d'Angles confirme la donation de son père, Guillaume [II] d'Angles, à l'abbaye de l’Étoile, d'une rente de 40 sous, à percevoir sur ses revenus à Archigny et dans la prévôté d'Angles.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., dans le Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 196 v°. a) Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 11, p. 17.

433.

1239, OCTOBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, donne à l'abbaye de Valence, qu'il a fondée, le droit de tenir une foire annuelle avec péage et droits de vente pendant les trois jours de la Saint-Denis [8-10 octobre], affranchie de toute redevance envers lui, pour que les revenus aillent aux desservants de l'abbaye.

A. Original, parch., larg. 87 mm x haut. 164 mm, 25 mm de repli, autrefois scellé, AD 86, 17 J 2, 187/1.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, ms. lat. 12756, p. 560, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XXVII, p. 735-739, d'après A. a) Gallia Christiana, t. II, Instrumenta, col. 1359. b) Archives historiques du Poitou, t. XX, IV, p. 261-262.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 259, p. 432.

434.

1234-1240 (VERS)

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun] passe un accord avec Henri, abbé de Sainte- Radegonde-de-Bradsole, au sujet du patronage de l'église d'Elham, après l'arbitrage de l'archevêque de Canterbury, Edmond [d'Abigdon], qui a décidé que le droit appartenait à la

- 220 - comtesse. Le recteur de l'église doit payer à l'abbaye une rente annuelle de 20 marcs pour la nourriture des moines.

A. Original, parch., larg. 147 mm x haut. 110 mm, dont 29 mm de repli, scellé des sceaux d'Alix, comtesse d'Eu et de Henri, abbé de Sainte-Radegonde-de-Bradsole, en cire verte, sur double queue de parchemin, Canterbury, Canterbury Cathedral Archives, DCc, ChAnt/E/203.

B. Copie contemporaine, Canterbury, Canterbury Cathedral Archives, DCc/B, fol. 404 r°, d'après A.

Universis Christi fidelibus ad quorum noticiam presens carta pervenerit, Alicia comitissa Augy, et Henricus, abbas et conventus Sancte Radegundis, salutem in eo qui est omnium vera salus. Cum contentio de jure patronatus ecclesie de Helham vacantis, coram justiciarus domini regis apud Cantuariam itinerantibus inter nos verteretur, tandem subjecimus nos ordinationi venerabilis patris E[dmuni] Dei gratia Cantuariensis archiepiscopi, firmiter promittentes quod quantum ad dictam contentionem ejus et in omnibus staremus ordinationi. Qui quidem venerabilis pater sic ordinavit quod jus patronatus dicte ecclesie ad me comitissam Augy et ad heredes meos pertineat in futurum quemadmodum antiquis temporibus pertinebat. Rector vero ejusdem ecclesie quicumque fuerit pro tempore de presentibus ejusdem solvat monasterio Sancte Radegundis ad sustentationem fratrum ibidem Deo famulantuis viginti marcas annuas in perpetuum nomine simplicis justicii. Et in hujus rei firmitatem et testimonium, huic carte nostre sigilla nostra duximus apponenda.

435.

1240, 24 AVRIL, AUBETERRE

Pierre de Roncevault, archevêque de Bordeaux, au nom de Marthe, veuve de Philippe de Saint- Quentin, chevalier, mère et tutrice de Guillaume de Saint-Quentin, et en son nom propre, fait aveu au comte de la Marche et d'Angoulême, [Hugues X de Lusignan] de toute la terre que Philippe tenait en fief sous hommage lige dans l'honneur d'Aubeterre.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 5 r°-5 v°, d'après B.

436.

1240, MAI

Guillaume [II] de Lezay donne aux Templiers de la commanderie du Blizon et à leurs hommes le plein droit d'usage dans tous ses pâturages, tant en bois qu'en pâtures pour faire paître toutes leurs

- 221 - bêtes et dans tout ce qu'il possède dans la seigneurie du Blanc, partagée entre lui et Aimery Sendebaud. Si les frères prennent des bêtes avec leur chiens dans sa forêt de Boyre, ils pourront les garder. Il leur donne également toute la seigneurie qu'il a dans le bois du Sablon entre la commanderie du Blizon et la Claise.

A. Original, parch., larg. 140 mm x haut. 111 mm, dont 16 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur simple queue de parchemin, AD 86, 3 H 1/233, n°5.

B. Copie du XIXe s., AD 86, 3 H 1/233, n°4, p. 2, d'après A. C. Copie du XIXe s., AD 86, 3 H 1/233, n°6, d'après A.

TRADUCTION : 1) AD 86, 3 H 1/233, n°4, p. 3. 2) AD 86, 3 H 1/233, n°7.

Universis presentes litteras inspecturis, Guillelmus de Lezaio, dominus, salutem in Domino. Noverit universitas quod ego dedi et concessi pro remedio anime mee et parentum meorum in puram et perpetuam elemosinam Deo et fratribus militie Templi de Blison et hominibus suis de Jarria Moysent plenum usagium in omnibus pasturagiis meis tam in nemoribus quam in pascuis ad pascendum omnis pecudes suas ibidem communiter, et in omnibus dangeriis meis que habeo in dominio de Obleno, sicut partitur cum dominio domini Aimerici Sendebault. Dedi etiam et concessi eisdem fratribus quod si contigerit quod canes dictorum fratrum euntis cum pecudibus capiant vel occidant aliquam bestiam in foresta mea de Boyre quod dicti fratres illam bestiam habeant et capiant sine contradictione mei vel successorum meorum. Preterea ego dedi et concessi eisdem fratibus totum dominium et dangerium quod habebam vel habere poteram in nemore de Sablon sito inter domum Templi de Blison et la Claise. In cujus rei perpetuam memoriam et firmitatem dedi predictis fratribus presentes litteras sigilli mei munimine roboratas. Datum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo, mense Maii.

437.

1240, (VERS MAI), ANGLES-SUR-L’ANGLIN

Rorgon [II] d'Angles donne aux Templiers de la commanderie du Blizon et à leurs hommes le plein droit d'usage dans tous ses pâturages, tant en bois qu'en pâtures pour faire paître toutes leurs bêtes et dans tout ce qu'il possède dans la seigneurie du Blanc, partagée entre lui et Aimery Sendebaud. Si les frères prennent des bêtes avec leur chiens dans sa forêt de Boyre, ils pourront les garder. Il leur donne également toute la seigneurie qu'il a dans le bois du Sablon entre la commanderie du Blizon et la Claise.

A. Original perdu.

- 222 - B. Copie du 15 février 1780, AD 86, 3 H 1/233, n°1, p. 2-3, d'après A.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Rorgo de Englia, miles et dominus, eternam in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi pro remedio anime mee et parentum meorum in puram et perpetuam elemosinam Deo et fratribus milicie Templi de Blison et hominibus suis de Jarria Moysent plenum usagium in omnibus pasturagiis meis et pasturis, tam in nemoribus quam in pascuis, ad pascendum omnes pecudes suas ibidem communiter et in omnibus dangeriis meis que habeo in domino de Obleno, sicut partitur cum dominio Americi Sendebaut. Dedi etiam et concessi eisdem fratribus quod si contigit quod canes dictorum fratrum euntes cum pecudibus capians vel occidant aliquam bestiam in forestam meo de Boyre dicti fratres illam bestiam habeant et capiant sine contradictione mei vel successorum meorum. Preterea ego dedi et concessi eisdem fratribus totium dominium et dangerium et totum jus quod habebam vel habere poteram in nemore de Sablon, sito inter domui Templi de Blison et La Claise. In cujus rei memoriam et firmitalem dedi predictis fratribus presentes litteras sigilli mei munimine roboratas. Actum apud Engliam anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo.

438.

1240, 25 JUILLET, COGNAC

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, comtesse de la Marche et d'Angoulême, renoncent au repas annuel que les hommes du prieuré de Champmillon qui doivent le service d'ost doivent leur fournir en échange d'un paiement annuel de 60 sous au prévôt comtal de Châteauneuf.

A. Original, parch., larg. 105 mm x haut. 165 mm, 30 mm de repli, Autrefois scellé de plusieurs sceaux sur lacs de soie blancs et bruns (peut-être rouges), AD 16, H 1, n°109. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 260, p. 433.

439.

1240, 26 JUILLET, COGNAC

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, confirment les dons faits par Aymar de Saint-André à l'abbaye de la Couronne, à savoir des terres dans la paroisse de Saint-Jean-de-la-Palud, le manse de la Rivière sur l'Anguienne près d'Angoulême et des droits sur les lits d'anguilles de Barratz et de Borbonzac dans la Charente.

A. Original perdu.

- 223 - B. Vidimus de mars 1267, par HUGUES XII DE LUSIGNAN, AD 16, 2 H 29, n°8, d'après A. C. Vidimus du 15 juin 1636, AD 16, 2 H 29, n°10, d'après B. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 261, p. 434-435.

440.

1240, 4 SEPTEMBRE

Hugues Vilarnos, prêtre, et Eudes Saumur, d'une part, Guillaume de Bambignet, écuyer, et Asceline Vilarnos, son épouse, d'autre part, cèdent à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, tous leurs droits sur la forêt du Faisceau, dans la paroisse d'Eguzon, qui appartenait au chevalier Hugues Vilarnos, défunt.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 510, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXI, p. 63-64.

441.

1240, FONTENAY-LE-COMTE

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, donne à l'abbaye de Maillezais toutes les tourterelles qu'il percevait à titre de cens annuellement à l'Hermenault dans les maisons de la Gauverière et dans celle d'Arnaud Sibaut et tous les droits qu'il avait sur ces maisons.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXV, p. 209, d'après A.

Omnibus presentes litteras inspecturis Gaufridus de Lezigniaco, dominus Volventi et Maireventi, salutem in auctore salutis. Noverit universitas vestra quod ego, pro mea meorumque salute, dono et concedo, in puram et perpetuam helemosinam, Deo et abbati ac conventui Malleacensi, omnes turtures, quas apud Hermenaldum, in domo de la Gauneriere et in domo bone memorie Arnaudi Sibaut, solebam percipere censualiter annuatim, et quicquid juris et dominii habebam vel habere poteram in dictis domibus et rebus infra Hermenaldum constitutis. Que omnia volo et concedo, pro me et successoribus meis, dictos abbatem et conventum monasterii prenominati pacifice perpetuo possidere. Et ut presens donacio et concessio obtineat firmitatis, presentes litteras abbati et conventui robore communitas. Datum apud Fontiniacum, anno ab

- 224 - incarnatione Domini M° CC° XL°.

442.

1240

Raoul [II] d'Exoudun, comte d'Eu, confirme la donation faite à Notre-Dame-et-Saint-Yved de Braine par son épouse défunte, Yolande de Dreux, d'une rente de 10 livres provinois sur la terre de Paars, qui est du fief du comte de Braine, [Jean Ier de Dreux].

A. Original perdu, conservé en 1692 au chartrier de Saint-Yved, dans la layette Boulogne-Soissons, autrefois scellé du sceau de Raoul II d'Exoudun.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Yved de Braine, sur un feuillet aujourd'hui perdu, d'après A.

C. Copie partielle du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Clairambault, vol. 561, p. 416, d'après B. D. Copie partielle du XVIIe s., Paris, BnF, ms. lat. 5479, p. 13, d'après B. a) Olivier GUYOTJEANNIN, Saint-Yved de Braine, B 15, p. 336-337.

443.

1240

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, abandonne aux chanoines de Saint- Hilaire toute la basse justice qu'il avait sur leurs hommes à Saint-Hilaire-sur-l'Autise et dans le bailliage de la prévôté de Maigre Souris, le repas et l'hébergement que son prévôt de Mervent avait l'habitude de percevoir à la maison du prévôt en échange d'une rente de 40 sous, à raison de 30 pour la basse justice et de 10 sous pour le repas. Si un voleur, un meurtrier ou un malfaiteur doit être mutilé, brûlé ou exilé sur la terre des chanoines où il a été capturé, il doit être rendu aux chanoines qui ne pourront le garder qu'une nuit. Pour tout ce qui sera prélevé pour la justice, si le malfaiteur vient de la terre des chanoines, les deux tiers seront remis aux chanoines et le tiers restant au seigneur. S'il est étranger à leur terre, les revenus seront divisés en parts égales. S'il y a des poursuites, la personne à dédommager recevra les deux tiers des revenus, le tiers restant étant partagé équitablement entre les chanoines et le seigneur. Si un homme de ce dernier prend un voleur ou un malfaiteur sur la terre des chanoines, il le remettra à leur mandataire. Tous les jugements qui aboutissent à la mort, à la mutilation ou à l'exil restent au seigneur. Si une personne capturée nie le méfait dont il est accusé, il doit être traduit devant le prévôt du seigneur à Mervent ou devant le seigneur lui-même et non devant les chanoines. Geoffroy [II] de Lusignan garde également comme son père les droits d'ost et de chevauchée sur le bailliage de Maigre Souris.

- 225 - A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Hilaire, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY,

Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 73 r°-v°, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XI, p. 233, d'après B. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCXX, p. 247-248.

444.

1220-1241, 12 OCTOBRE, FRONTENAY

Hugues [VI] de Rochefort vend à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et à son épouse, Isabelle, Brûlain contre 50 livres marchoises.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 509, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXVIII, p. 60. Hugues de Rochefort meurt en 1245, ce qui avait amené Georges Thomas à dater cette charte d'après cette limite. Toutefois, la prise de Frontenay a lieu en 1242 et le château est rasé. Nous pouvons donc repousser l'intervalle de datation.

445.

1241, 5 JANVIER

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], et son fils Raoul [II d'Exoudun], comte d'Eu, étaient en conflit avec l'abbé et les moines de Foucarmont au sujet des haies de Bretoisel. Après la médiation du comte d'Aumale [Simon de Dammartin], ils confirment devoir garantir la possession libre et pacifique de ces haies aux moines qui doivent leur payer un échange la somme de 300 livres.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont, Rouen, Bibliothèque municipale, 1224 (Y 13), fol. 103, d'après A. C. Copie de 1848 par le docteur de Bouis, Paris, BnF, NAL 248, fol. 216 v°-217 r°, d'après B.

- 226 - 446.

1241, 6 AVRIL, ANGOULÊME

Itier de Villebois, chevalier, seigneur de la Rochebeaucourt, fait hommage lige à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour le château de la Tour-Blanche et ses autres fiefs.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 15 v°, d'après B.

447.

1241, JUILLET, POITIERS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, fait hommage lige à Alphonse, comte de Poitiers, pour la ville de Saintes et les terres et forteresses qu'il tenait dans les comtés de Poitiers et de la Marche et dans le diocèse de Saintes qui appartiennent au comté de Poitiers, comme prévu par l'hommage fait à Bourges, en 1224, au père du comte, le roi Louis [VIII]. Il fait un hommage différent pour Lusignan et ses dépendances, pour le comté de la Marche et pour la ville de Saintes et toutes les forteresses qu'il tient dans les diocèses de Saintes et de Poitiers, qui appartiennent au comté de Poitiers de telle sorte que si, après l'hommage de 1224, il a usurpé des fiefs, des domaines du comte ou des gardes de ses églises, il est tenu de les rendre et doit faire confirmer ses achats ou les échanges de terre qu'il a pu faire par le jugement de la cour du comte selon les usages de sa patrie. Lui et son épouse, Isabelle d'Angoulême, restituent au comte le château et la ville de Saint-Jean d'Angély et la terre d'Aunis qui était à Hugues de Thouars [châtellenie de Benon]. Hugues [X] fait également hommage lige pour le château de Montreuil- Bonnin que lui, son épouse et ses héritiers, ont reçu en cadeau du roi Louis [IX] et qu'ils ne peuvent fortifier sans son autorisation.

A. Original, parch., larg. 190 mm x haut. 265 mm, 30 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues X de Lusignan, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//190/B, n°82.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, J//190/A, n°12, d'après A, perdue. C. Copie du XVIIe s., par JEAN

BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 76 r°-v°, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2928, p. 453.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 262, p. 436.

- 227 - ÉQUIVALENT : Poitiers, BM, coll. Briquet, vol. 453, n°1.

448.

1241, 15 OCTOBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, atteste d'une alliance défensive, conclue avec Raymond [VII], comte de Toulouse et marquis de Provence et Jacques [I er], roi d'Aragon.

A. Original, parch., larg. 92 mm x haut. 203 mm, 27 mm de repli, traces de sceau pendant sur double queue, Paris, AN, J//192, n°5. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2941, p. 457.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 263, p. 436.

449.

1241, 8 DÉCEMBRE, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède aux enfants d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et de son épouse Isabelle tous les droits qu'il pouvait avoir dans la ville d'Angoulême et ses dépendances et fait effectuer les mêmes renonciations à son frère Richard, comte de Cornouailles, et à ses sœurs, l'impératrice Isabelle et la comtesse de Pembroke [Aliénor]. Tous renoncent également à tous les droits qu'ils avaient sur les châteaux et châtellenies de Jarnac, Cognac et Merpins. Ils abandonnent au comte et à la comtesse tous les droits qu'ils avaient sur le château et la ville de Saintes, le château de Tonnay-sur-Boutonne, le grand-fief d'Aunis, le quart de l'île d'Oléron qui dépendait du comté d'Angoulême, les terres de la seigneurie de Cognac dans cette île, Montreuil-Bonnin et toutes ses dépendances et tout ce que le couple possède dans l'archevêché de Bourges et les diocèses de Limoges, Périgueux, Angoulême, Saintes et Poitiers en échange de leur hommage et de leur service.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du début du XIVe s., Gascon Register A, Londres, British Library,

MS Cotton, Julius E I, fol. 298 v°, d'après A. D. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 477, d'après B. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, LI, p. 62-

64. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, I, p. 19-21.

- 228 - 450.

1241, 8 DÉCEMBRE, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à Hugues [XI] de Lusignan, fils du comte de la Marche et d'Angoulême, Hugues [X], que si par suite de la guerre, il perdait la terre qu'il avait reçu en dot, il recevrait une rente de 1000 marcs en terres situées en Angleterre ou dans les terres que le roi reconquerra en France. Il sera également indemnisé s'il perd pour la même raison une portion de l'héritage qui doit lui revenir à la mort de son beau-père, Pierre [Ier Mauclerc], comte de Bretagne.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 479, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, II, p. 22-23.

451.

1241

Isabelle, [épouse d'Hugues X de Lusignan] comtesse de la Marche et d'Angoulême confirme les privilèges accordés par son père, le comte Aymar [II] Taillefer à Saint-Paul-de-Bouteville.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIe s., Registre de Saint-Paul-de-Bouteville, AD 16, 12 H 1, fol. 66-67, d'après A. a) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 264, p. 437.

INDIQUÉ : AD 16, H 12, n°1, fol. 331.

452.

1241

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, à la demande de son épouse, Isabelle, confirme les privilèges accordés par Aymar [II], comte d'Angoulême, au prieuré de Saint- Paul de Bouteville. Il renonce au repas et aux droits qu'il avait sur la terre du prieuré à Mérignac en échange d'une rente annuelle de 100 sous.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1241 par GÉRAUD DE MALEMORT, archevêque de Bordeaux, d'après A. C. Vidimus par

PIERRE, évêque de Saintes, le 6 mars 1244, d'après A. D. Copie de la fin du XIIIe s., dans le

- 229 - Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après C, détruit en 1737 par un incendie. E.

Copie du XVIe s., Registre de Saint-Paul-de-Bouteville, AD 16, 12 H 1, fol. 66-67, d'après A. F.

Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 505-506, d'après E. G. Copie du

XVIIIe s., Paris, BnF, ms. lat. 17191, fol. 149 v°-151, d'après F. H. Copie du XVIIIe s., Paris, BnF, Coll. Périgord, vol. LIII, fol. 244, d'après F. a) François MARVAUD, « Chartes relatives au prieuré de Bouteville », IV, p. 358-366. b) Georges

THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXVI, p. 55-58.

INDIQUÉ : 1) AD 16, 12 H 1, fol. 331v°-332. 2) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 265, p. 438.

453.

1242, 16 MARS

Hugues [X]de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme un accord entre son abbé et son abbaye de Valence et Simon, vice-précepteur de l'Hôpital de France, selon lequel les Hospitaliers de la commanderie de Plaincourault s'engagent à donner annuellement aux moines de huile bonne à manger, à la mesure de Vivonne, en échange de l'hébergement de la Vernelière.

A. Original, parch., larg. 135 mm x 139 mm, dont 21 mm de repli, autrefois scellé de cire jaune, sur simple queue de parchemin, AD 86, 3 H 1/257, n°1. a) Joseph DELAVILLE LE ROULX, Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, t. II, 2285, p. 598-599.

454.

1242, 6 JUIN, VOUVANT

Geoffroy [II] de Lusignan, chevalier, rend au roi de France, Louis [IX], son château de Vouvant pour qu'il le tienne pendant une année à ses frais, après quoi il le tiendra du frère du roi, Alphonse, comte de Poitiers. Si ce dernier décède, il devra faire hommage de Vouvant et de Soubise au roi. Le château de Mervent est remis au roi pour trois ans, aux mêmes conditions. Le roi lui rendra Moncontour, Marle-en-Brie et toutes ses terres et les terres de ses hommes qui ont été prises à cause de la guerre à l'exception de Fontenay. Le roi lui versera à lui, sa nièce ou ses héritiers une rente de 300 marcs d'argent jusqu'à ce qu'il récupère Soubise, qui appartient à sa nièce [Valence de Lusignan]. La garnison royale présente à Vouvant et à Mervent n'aura pas le droit de chasser ou de pêcher dans les forêts ou dans les eaux de Geoffroy.

A. Original, parch., larg. 213 mm x haut. 225 mm, dont 30 mm de repli, scellé du sceau de Geoffroy

- 230 - de Lusignan, cire blanche, sur double queue, Paris, AN, J//270/B, n°15.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 74 r°-75 r°, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2976, p. 473-474.

455.

1242, 6 JUIN, PONS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à sa mère, Isabelle, comtesse de la Marche et d'Angoulême, de faire remettre le château de Matha à son trésorier, selon l'accord passé entre eux, en échange de quoi elle recevra la somme de 500 marcs.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/54, m. 1. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, XXXIX, p. 53. b) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1237-1242, p. 495.

456.

1242, 25 JUIN

Pierre Itier, chevalier de Montmoreau, promet à Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, de ne pas lui refuser l'accès à sa maison de la Cluse dans la paroisse de Juignac.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 17 r°, d'après B.

457.

1242, 28 JUIN, TONNAY-CHARENTE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à ses frères Guy de Lusignan, Geoffroy de Lusignan et leurs héritiers une rente annuelle de 300 marcs à percevoir à l’Échiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/52, m. 13, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 301, p. 42.

- 231 - 458.

1242, 4 JUILLET, SAINTES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Hugues [XI] le Brun, et à ses héritiers, une rente annuelle 400 marcs à percevoir à l’Échiquier, jusqu'à ce que le roi lui procure des gardes, des deshérences ou une terre d'une valeur de 400 marcs ou plus.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/52, m. 13, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 321, p. 44.

459.

1242, 19 JUILLET, SAINTES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Aymar de Lusignan, une prébende sur l'église de Northfleet.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/52, m. 12, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 338, p. 46.

460.

1242, JUILLET

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], ordonne que tous ceux qui seront baillis de Tickhill payent annuellement à la Saint-Michel sur les revenus de Laughton, 100 sous à l'abbesse de Fontevraud.

A. Original perdu. Autrefois scellé en cire verte sur lacs de parchemin. Liasse 1 Angleterre, n°5.

B. Copie de 1699, pour Roger de Gaignières, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 254, d'après A.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Adilidis, Augi comitissa, salutem in Domino. Noverint universi quod nos volumus et statuimus et firmiter precipimus quod quicumque de cetero fuerit ballivus de Tykehill solvat et solvere teneatur, sine contradictione, qualibet singulis annis ad festum Sancti Michaelis, de redditibus nostris de Lacton, abbatisse Beate Marie Fontis Ebraldi vel ejus mandato centum solidos sterlingorum quos Deo et ecclesie prenotate et monialibus ibidem Deo servientibus dedimus in puram et perpetuam elemosinam habendos et percipiendos ibidem termino supradicto. In cujus rei testimonium et munimen presentes litteras sigillo nostro

- 232 - fecimus roborari. Datum anno Domini MCCXLII, mense Julio.

461.

1242, 1ER AOÛT, AU CAMP PRÈS DE PONS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, font la paix avec le roi de France, Louis [IX] et son frère, Alphonse. Ils reconnaissent la confiscation par le roi de ses conquêtes sur les terres qu'ils tenaient en Poitou et Saintonge : Saintes avec sa châtellenie et ses dépendances, la forêt de Baconais, la Vergne et tout le droit de Pont-l'Abbé d'Arnoult, Montreuil-Bonnin, Frontenay, Langeais, Saint-Gelais, Prahecq, Tonnay- Boutonne, la Clouze, Beaussais, les fiefs que tenaient de lui le comte d'Eu [Raoul II d'Exoudun], Renaud [II] de Pons, Geoffroy [V] de Rancon et Geoffroy [II] de Lusignan et le Grand Fief d'Aunis. Ils le tiennent quitte de leur pension de 5000 livres tournois, le libèrent de son obligation de ne pas traiter avec le roi d'Angleterre, Henri [III], sans eux. Ils annulent tous les précédents traités conclus entre eux et les rois Louis [VIII] et Louis [IX]. Ils placent leur terre sous la volonté du roi qui reçoit l'hommage lige d'Hugues [X] pour le comté d'Angoulême, les châteaux et les châtellenies de Cognac, Jarnac, Merpins, Aubeterre et Villebois et leurs dépendances. Ils font également hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, pour Lusignan, le comté de la Marche et ses dépendances.

A1. Original, parch., larg. 208 mm x haut. 190 mm, 32 mm de repli, traces de deux sceaux pendant sur cordelettes, Paris, AN, J//192, n°8.

A2. Original, parch., larg. 194 mm x haut. 295 mm, 50 mm de repli, traces de deux sceaux pendant sur cordelettes, Paris, AN, J//270/B, n°12.

B. Vidimus de mai 1243, par l'évêque RAOUL D'ANGOULÊME, le doyen d'Angoulême et l'abbé PIERRE

DE LA COURONNE, Paris, AN, J//270/B, n°14, d'après A1 ou A2. C. Copie vers 1246, Paris, AN, J//192, n°15, d'après A1 ou A2. D. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol.

193 r°, d'après A1 ou A2. E. Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 159, d'après D. F. Copie vers 1287 pour transmission à la chancellerie anglaise, d'après A. G. Copie de la fin du XIIIe s., Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 117 r°, d'après F. H. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 77 r°-v°, d'après A1 ou A2. I. Copie du

XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 7-9, d'après A1 ou A2. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1271-1273. b) Alexandre

TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2980, p. 476-477.

- 233 - INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 266, p. 439.

ÉQUIVALENT DU COMTE DE POITIERS : 1) AN, J//270/B, n°13. 2) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2981, p. 477. 3) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême,

XXII, p. 48. 4) Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 2, 11, p. 58-59.

ÉQUIVALENT DU ROI DE FRANCE : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXI, p. 45-48.

462.

1242, 3 AOÛT, PONS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre remettent au roi de France, Louis [IX], en gage de fidélité, les châteaux de Merpins et Château-Larcher pendant quatre ans et celui de Crozant pendant huit ans. Ils payeront pendant ce temps 200 cents livres annuelles pour la garde de Merpins et Château-Larcher et 200 cents pour celle de Crozant.

A. Original, parch., larg. 132 mm x haut. 228 mm, 23 mm de repli, traces de deux sceaux pendant sur cordelette, Paris, AN, J//270/B, n°11.

B. Copie du XIIIe s., Registre E de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//26, fol. 193 v°, d'après A. C.

Copie du XIIIe s., Registre F de Philippe Auguste, Paris, AN, JJ//27, fol. 159 r°-v°, d'après B. D.

Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 6-7, d'après A. a) Dom E. MARTÈNE, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1273. b) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2984, p. 478.

TRADUCTION : DROCHON, Château-Larcher et ses seigneurs, p. 246-247.

EQUIVALENT : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, VI, p. 25-26.

463.

1242, AOÛT, AU CAMP DEVANT PLENESELVE

Le comte Alphonse de Poitiers recevra l'hommage des fils du comte de la Marche pour ce qui est de sa mouvance dans les terres qui leur seront assignées par leurs parents. Cet hommage n'empêchera pas que ces terres puissent être saisies en cas de forfaiture.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine non signée, Paris, AN, J//190/A, n°18/2, d'après A. C. Copie contemporaine non signée, Paris, AN, T 110/3, n°3. D. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des

- 234 - comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. E. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 489, d'après D. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 2985, p. 478-479, n°2985. b) Georges

THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XIV, p. 36-37. c) Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 2, 12, p. 59-60.

464.

1242, 24 AOÛT, BORDEAUX

Le roi d'Angleterre Henri [III], émet des lettres de protection en faveur d'Alix, comtesse d'Eu [veuve de Raoul Ier d'Exoudun].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/52, m. 9, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 318.

465.

1242, 22 SEPTEMBRE, ANGOULÊME

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle et leurs fils, avaient refusé de faire hommage à Raoul, évêque d'Angoulême. Ils avaient saisi les biens épiscopaux de Vars, de Marsac et du Maine-de-l'évêque pendant que le siège était vacant. Isabelle a ensuite fait expulser l'évêque, ses clercs et sa suite. Finalement, un accord est passé qui donne raison à l'évêque. Le comte fera hommage pour le château et l'honneur de Montignac et pour le fief vicomtal d'Angoulême. Il lui accorde le droit de chauffage dans la forêt de Romegoux pour ses maisons et son four de Touvre et d'Angoulême, le droit de pêche sur la Touvre depuis le pont de la ville basse, jusqu'à la Charente avec deux bateaux et deux filets en dehors de la période délimitée par le 30 novembre et le 2 février. Il promet de consulter les feudataires du fief de Paizay que tient le seigneur de Ruffec, de celui de Cerceville que tient Itier de Villebois, de celui de Le Fa que tient Seguin du Fa et de ceux que Rudel de Baudiment et Arsende de Marciac tiennent dans les paroisses de Champniers et Ruelle. S'il n'avait pas conclu la paix avec Itier de Villebois dans les deux ans, il recevrait le serment des chevaliers du fief de Cerceville et les croirait. Il restitue le château de La Rochandry. En raison de preuves fournies par l'abbé de la Couronne, Guillaume, il remet à l'évêque la haute justice de Dirac. En ce qui concerne les maisons du Palet et de la Plaine, une

- 235 - enquête sera faite par trois hommes dont l'un sera choisi par lui, le deuxième par l'évêque et le troisième par l'abbé de la Couronne afin d'établir une composition amicale. En pénitence, il assigne un revenu pour faire brûler deux cierges dans la cathédrale aux matines, à la grand'messe et aux vêpres.

A1. Original perdu.

A2. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Liber Feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 4v°-5, d'après A1. C. Copie du 4 octobre 1561, AD 16, G 253, d'après A1. D. Copie du 1er juillet 1688, AD 16, G 504, d'après A2. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 32-36.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 268, p. 440.

466.

1242, 17 OCTOBRE, CIVRAY

Raoul [II] d'Exoudun, comte d'Eu, prend sous sa protection le prieuré Notre-Dame de Fontblanche, que son père avait édifié et doté, et confirme les donations faites par sa mère, Alix [d'Eu], de la dîme d'une partie du blé et du vin sur toute sa terre du diocèse de Poitiers et de Saintes, la moitié du Breuil d'Alaine à Civray, la maison de Glande à Coulon et les acquisitions de Jean Girard, prévôt de Melle, léguées à Alix qui les a donné au prieuré à l'exception du bois de Puy- Archambault. Il confirme également les donations par Jean Girard de sa maison de la Forêt à Melle, appelée depuis le Petit Fontblanche et de vignes à Pissot et à Beauchamp. Il ajoute une rente de 10 livres tournois annuelles que lui et sa mère laissent au prieuré, soit 100 sous à percevoir à Villeneuve, 100 à Beauvoir et 10 à Belleville, un four à Sainte-Soline, vendu par Guillaume Challe et son frère Constantin à sa mère et la liberté de circuler et de vendre sans péage et droit de vente dans toute sa terre. Les hommes du prieuré chargés de percevoir la dîme et ceux qui alimentent les deux luminaires qui brillent continuellement dans l'église de Melle sont exemptés de taille, de collecte, de service d'ost, de corvée et de toute coutume.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 9 septembre 1567, par JOUSSINEAU, commis du greffier de Pons, AD 16, 2 H 211, n°4, d'après A. a) Gustave BABINET DE RENCOGNE, « Documents relatifs du prieuré de Notre-Dame de Fontblanche (1220-1665) », IV, p. 11-14.

- 236 - 467.

1242, 6 NOVEMBRE, LA RÉOLE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Guy de Lusignan, un sauf-conduit jusqu'au 30 novembre pour venir parler avec Guillaume Longue-Épée et Hugues de Vivonne.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/35, m. 26, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 635, p. 86.

468.

1243, MARS, ANGOULÊME, COUVENT DES FRANCISCAINS

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, règlent le partage de leurs biens après leur mort, à l'exception de la dot d'Isabelle, si le comte venait à mourir avant elle. Guy reçoit Cognac, Merpins, Archiac et Les Borderies. Geoffroy reçoit Jarnac, Châteauneuf, Château-Larcher et Le Bois-Pouvreau avec tous les hommages qui y sont attachés à l'exception de celui de Guillaume de Curzay, qui appartient au seigneur de Lusignan ainsi que Sanxay, s'il peut être récupéré. Autrement, Hugues [XI] le Brun devra assigner à son frère 500 sous de revenus en compensation. Si Geoffroy perdait Jarnac par jugement ou par guerre contre Pierre Baudrand, son frère aîné devra lui assigner 5000 sous de revenus sur sa part à Ahun et à Pontarion et Guy, 100 livres sur le port saunier de Cognac. Guillaume de Valence reçoit Montignac, Bellac, Rancon et Champagnac. Aymar reçoit Couhé. Le fils aîné, Hugues [XI] le Brun reçoit les comtés de la Marche et d'Angoulême avec leurs monnaies, Lusignan, et toutes les terres restantes. Il devra aussi assurer à ses sœurs un revenu annuel sur ses terres à raison de 200 livres tournois pour Isabelle et Marguerite et 100 livres tournois pour Alix. Si Guy, Geoffroy, Guillaume, Aymar et leurs sœurs, y compris Agathe, épouse de Guillaume [II] de Chauvigny, décèdent sans héritiers ou que leurs héritiers meurent sans avoir de descendance, leurs parts devront revenir à Hugues [XI] et à ses héritiers.

A1. Original, parch., larg. 248 mm x haut. 354 mm, 24 mm de repli. Scellé des sceaux d'Hugues X de Lusignan et de son épouse Isabelle, cire verte, sur cordelettes de chanvre rouges, Paris, AN, J//374, n°2/1.

A2. Original, parch., larg. 213 mm x haut. 335 mm, 35 mm de repli, autrefois scellé des sceaux d'Hugues X de Lusignan et de son épouse Isabelle dont il reste un fragment, cire verte, sur cordelettes de chanvre rouges, Paris, AN, J//374, n°2/2.

- 237 - B. Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 299 r°, d'après A. C. Copie du 9 janvier 1556, Paris, AN, K//1144/A, n°1, d'après A1 ou A2. D. Mention du XIXe s., par AUGUSTE

BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 8-10, d'après A1. E. Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 10, d'après A2. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, LX, p. 69-72, d'après B. b) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3049, p. 498-499, d'après A1.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 269, p. 441.

469.

1243, 12 AVRIL (AVANT)

Geoffroy de la Rochefoucauld fait hommage lige à Hugues [XI] le Brun, comte de la Marche, pour son château de Verteuil et de ses dépendances, comme il l'avait reçu de son père, Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 17 r°-17 v°, d'après B.

L'acte est daté de 1242. Comme Geoffroy fait hommage à Hugues XI en tant que comte de la Marche, il doit se situer après le partage des domaines Lusignan entre les enfants du comte et de la comtesse de la Marche. L'hommage a donc dû avoir lieu entre mars 1243 et le 12 avril 1243, date de la fête de Pâques.

470.

1243, 12 AU 30 AVRIL, VINCENNES

Geoffroy de Lusignan, chevalier, fait hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, de son château de Vouvant, de ses fiefs de Fontaines et de Soubise, et de toutes ses terres, qu'il tenait d'Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche, avec l'accord du comte et de son épouse. Il fait également hommage lige de son château de Mervent. Il promet de les mettre à disposition du comte s'il les requiert et de ne jamais les utiliser pour faire la guerre à lui ou à ses hommes.

A. Original, parch., traces de sceau pendant sur double queue, Paris, AN, J//190 A, n°19.

B. Copie vers 1287 pour transmission à la chancellerie anglaise, d'après A. C. Copie de la fin du XIIIe s., Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 117 v°, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par

JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 75 r°, d'après A.

- 238 - a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3084, p. 508.

471.

1243, ANGOULÊME

Olivier de Bourg, valet, fait hommage lige à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, pour sa maison de Bourg-Charente, et fait serment sur les Évangiles qu'il lui remettra la maison, lorsque cela lui sera requis.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°, d'après B.

472.

1244, 3 AVRIL, L'HOUMEAU

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, abandonne l'hommage d'Itier de Villebois, seigneur de la Rochebeaucourt, à l'évêque d'Angoulême, pour le fief de Cerceville.

A. Original, parch., larg. 149 mm x haut. 102 mm dont 14 mm de repli. Autrefois scellé de deux sceaux, sur double queue de parchemin, AD 16, G 139, n°2.

Willelmus humilis abbas de Corona et Willelmus cantor Engolismensis, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem et veritati testimonium perhibere. Noverint universi quod viro nobili Hugone comite Marchie et Engolisme et Iterio de Villaboe coram nobis et pluribus aliis in ecclesia de Ulmello constitutis dictus Iterius pro juramentum suum feodum de Escorchaviella cum pertinenciis suis ad venerabilem patrem R[adulfum] Dei gracie Engolismensis episcopo ibi presente avoavit, afferens quod ipse et predecessores sui illud habuerant et tenuerant a predecessoribus ipsius episcopi sub homagio ligio et quod ipsemet bono memorie Willelmo Testandi Engolismensis episcopo homagium liggium fecerat pro feodo supradicto. Et cum prefatus comes pro avoacione hujusmodi eidem Iterio homagium quod sibi pro dicto feodo fecerat quiptavisset. Idem Iterius dicto episcopo fecit homagium liggium et ab ipso recepit predictum feodum cum hiis que Gunigaus in parrochia de Anesio ipse habet vel habentur ab ipso. Acta sunt hec publice loco predicto in crastinum Pasche, anno Domini M° CC° quadragesimo quarto.

- 239 - 473.

1244, 3 JUIN, LUSIGNAN

Eschivat [IV] de Chabanais, chevalier, fait hommage lige à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, pour une rente de 40 livres à percevoir annuellement à Lusignan aux rogations, comme son père avait avant lui. Il a juré sur les Évangiles qu'il servirait fidèlement le comte.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 9 r°, d'après B.

474.

1244, 9 JUILLET, ANGOULÊME

Guillaume de la Rochefoucauld, chevalier, seigneur de Jonziac et de la Rochandry fait hommage lige à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, pour tout ce qu'il tient dans les paroisses de Saint-Surin, de Saint-Dyzenti, de Bosco et de Saint-Simon.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 13 r°-13 v°, d'après B.

475.

1244, JUILLET

Itier, seigneur de la Tour-Blanche, fait hommage lige à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, pour la rente de 20 livres qu'il perçoit annuellement à son trésor et jure de l'assister contre tous à l'exception du seigneur Itier de Villebois.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 20 v°-21 r°, d'après B.

476.

1244, SEPTEMBRE

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, reconnaît n'avoir aucune quête ni

- 240 - taille de droit ou de coutume en la ville du Dorat.

A. Original perdu. Autrefois scellé sur lacs de soie verte.

INDIQUÉ : Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du

Dorat (1505), fol. 219 v°. Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », XLIV, p. 282.

La déclaration du comte de la Marche a très certainement précédé celle de son fils. Elle date donc de septembre 1244 ou lui est antérieure.

477.

1244, SEPTEMBRE

Hugues [XI] le Brun, fils d'Hugues [X], comte de la Marche et d'Angoulême, confirme la quittance de son père concernant les droits de taille dans la ville du Dorat.

A. Original perdu. Autrefois scellé sur lacs de soie verte.

B. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12746, p. 604, d'après A.

INDIQUÉ : Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du Dorat (1505), fol. 219 r°. a) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », XLV, p. 282.

478.

1244, 3 NOVEMBRE

Hugues [XI] le Brun, chevalier, fils d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, à cause des bons services rendus par les juifs Isaac et Moïse Bonin ainsi qu'à cause de la volonté de son père, confirme les concessions qu'ils avaient fait avec son père.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 106, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, 2, p. 105. b) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 668, p. 420-421.

479.

1244, 13 NOVEMBRE, PARIS

Raoul [II] d'Exoudun, comte d'Eu et Hugues [XI] le Brun sont médiateurs d'un accord entre Hugues [X], comte de la Marche et d'Angoulême et Pierre Baudrand. Ce dernier cède au comte de

- 241 - la Marche, pour lui et ses héritiers, tous ses droits sur le château de Jarnac et ses appartenances, moyennant 140 livres de rente assises moitié en la châtellenie de Jarnac, moitié en celle de Montignac. Pierre tiendra en fief du comte un quart des hommages de chevaliers et un tiers des hommages d'écuyers en la châtellenie de Jarnac.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 544, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, L, p. 101-103.

480.

1244

Hélie [II], chevalier, seigneur de Mareuil, reconnaît qu'il doit l'hommage lige pour son fief de Mareuil à Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et assure qu'il n'a fait hommage à personne d'autre et en particulier au vicomte de Limoges.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 v°, d'après B.

481.

1245, JANVIER

Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], a entendu le contentieux entre Laurent, abbé de Saint Michel du Tréport et ses hommes de Fontaine, près de Blangy. Elle accorde à l'abbé que les hommes de Fontaine puissent observer les mêmes coutumes que du temps de son prédécesseur, qu'ils ne soient pas membres de la commune de Blagny, et que toutes les coutumes de vendre et d'acheter à Blagny soient respectées.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire du comté d'Eu, Paris, BnF, ms. lat. 13904, fol. 31 r°, d'après A. C. Copie de 1728, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Paris, Bibliothèque Sainte- Geneviève, Ms. 1651, p. 179, d'après A. a) Pierre LAFLEUR DE KERMAINGANT, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, CLXXVII, p. 196-197.

- 242 - 482.

1245, 2 MARS

Raoul [II d'Exoudun], comte d'Eu, seigneur de Chizé, était en conflit avec l'abbé de Montierneuf : il revendiquait les droits de haute et basse justice, de haute et basse taille, de corvée, de repas et d'hébergement coutumiers sur les hommes de La Foye-Monjault. L'abbé lui contestait l'ensemble de ses droits et ajoutait que son père, Raoul [Ier d'Exoudun], les avait spolié d'un marché qui se tenait à la Foye-Monjault en le transférant à Villeneuve-la-Comtesse et que son fils a perturbé la justice du lieu en faisant déplacer les fourches patibulaires. Après de nombreuses disputes, à la cour de justice du comte de Poitiers, une composition a été établie selon laquelle le comte d'Eu abandonne pour le salut de son âme, de ses prédécesseurs et de ses successeurs toutes ses prétentions à l'exception du service d'ost et de la chevauchée. Il garde le fief de l'Abergerie qui ne fait pas partie du domaine de l'abbé. Les moines pourront rétablir leur marché à condition qu'il ne se tienne pas le mardi, le mercredi ou le samedi qui sont les jours de marché à Chizé, à Villeneuve et à Beauvoir. Ils s'engagent à payer annuellement 70 livres au comte d'Eu et célébreront un anniversaire pour l'âme de son père, la sienne et celle de ses successeurs.

A. Original perdu

B. Copie contemporaine, AD 86, 1H 2/95. a) François VILLARD, Montierneuf, 152, p. 239-243.

483.

1245, 13 JUIN, LUSIGNAN

Marguerite de Lusignan [fille d'Hugues X de Lusignan] écrit au pape Innocent IV pour nommer Pierre Gualdin procureur dans le procès concernant son mariage avec le comte Raymond [VII] de Toulouse. Elle lui donne le pouvoir de prêter serment en son nom et de choisir un autre procureur si nécessaire.

A. Original perdu.

B. Copie dans une enquête du 13 juillet 1245, Paris, AN, J//303, n°10, d'après A.

INDIQUÉ : Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3360, p. 571-572.

Sanctissimo patri ac domino I[nnocentio], divinum prudentia universat ecclesie summo pontifici, Margareta, filia nobili viri Hugoni, comitis Marchie et Engolisme, salutem et devotissima pedum oscula beatorum. In casu matrimonialo seu in casuis aliis qua vel quas habeo contra

- 243 - nobilium virum Raymundum comitem Tholose, in presentia sanctitatis vestre, Petrum Gualdini, clericum latorem presentium procuratorem constituo ratum habitum et gratum quicquid ipse factum fuerit procurare dans eidem potestatem et speciale mandatum jurandi de calumpnia vel de veritate dicenda in animam meam et substituendi alium procuratorem et omnia alia faciendi que facere possem si presens essem et hoc sanctitati vestre et parti adverse significo per presentes litteras sigilli mei munimine roboratas. Datum apud Lezigniacum, die martis post festum Beati Barnabe apostoli, anno Domini M° CC° XLV°.

484.

1245, 17 JUIN

Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, écrit au pape Innocent IV pour nommer Pierre Gualdin procureur dans le procès concernant le mariage de sa fille, Marguerite de Lusignan, avec le comte Raymond [VII] de Toulouse. Il lui donne le pouvoir de choisir un autre procureur si nécessaire.

A. Original perdu.

B. Copie dans une enquête du 13 juillet 1245, Paris, AN, J//303, n°10, d'après A.

INDIQUÉ : 1) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3361, p. 572. 2) Rowan

WATSON, The counts of Angoulême, 270, p. 441.

Sanctissimo patri et domino I[nnocentio] prudentias universat ecclesie summo pontifici, Hugo comes Marchie et Engolisme, salutem et devotissima pedum oscula beatorum. In casu matrimoniali que vertitur inter nobilem virum R[aimundum] comitem Tholose et Margaritam filiam nostram quantum ad nos pertinet Petrum Gualdi clericum, latorem presentium procuratorem constituimus ratum habentes et firmum quicquid in sanctitatis vestre presentia super dicto matrimonio ipso factum procurante, dantes eidem potestarem substituandi alium procuratorem loco sui et omnia alia facienda quacumque faceremus si presentes essemus. Et hoc vobis et dicto nobili significamus. Datum die sabbati post festum Beati Barnabe, anno Domini M° CC° XLV°.

485.

1245, 25 JUIN, POITIERS

Guillaume [II] de Lezay et Rorgon [II] d'Angles, chevaliers d'Angles, Aimery Sendebaud, chevalier, et Guy Sendebaud, valet, donnent au prieuré de la Puye une partie de la forêt de Gâtine avec la justice et les pâturages en Gâtine.

- 244 - A. Original, cahier de papier de quatre folios, larg. 191 mm x haut. 275 mm, AD 49, 204 H 4, n°32.

B. Copie partielle du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, BnF, ms. lat. 12755, p. 666-667, d'après A. C.

Copie du XVIIIe s., AD 86, 41 J 139, d'après A.

486.

1245, JUILLET

Hugues [XI] le Brun, seigneur du Pallet, et son épouse Yolande [de Bretagne] étaient en conflit avec le prévôt de Vertou : ils revendiquaient pour eux et leurs hommes du Pallet le droit de passer librement sur la chaussée des moulins du monastère de Vertou et de faire aller et venir leurs barques et leurs navires. Après de nombreuses disputes, Hugues [XI] abandonne au prévôt les droits qu'il prétendait avoir.

A. Original perdu. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 925-926.

487.

1245

Arnaud de Montausier, chevalier, seigneur d'Andreville, reconnaît qu'il doit l'hommage lige au comte d'Angoulême, [Hugues X de Lusignan] pour sa maison d'Andreville et toutes ses dépendances et toutes les terres, eaux et revenus qu'il possède dans la châtellenie de Bouteville.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 5 r°, d'après B.

488.

1220-1246

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse Isabelle ont donné à l'abbaye de la Couronne une rente de 15 livres sur les revenus comtaux à Angoulême pour la célébration de leur anniversaire dans la chapelle qu'ils ont construit dans l'abbaye en l'honneur de Saint-Nicolas, qui doit être divisée à raison de 10 livres pour l'huile, 16 sous pour la lampe qui brillera jour et nuit, 15 sous pour la cire, 28 sous pour la célébration de la messe dans la chapelle, 26 sous pour la présence des frères à la fête de l'Annonciation [25 mars], 30 sous pour

- 245 - l'anniversaire du père d'Isabelle [Aymar II d'Angoulême] qui est enterré à cet endroit.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 24 février 1398 de Louis d'Orléans, comte d'Angoulême garantissant à l'abbaye la pension, d'après A.

INDIQUÉ : 1) Analyse du XVIe s., dans un inventaire des biens de l'abbaye, AD 16, 2 H 1, fol. 187, d'après A. 2) Recension de 1640 par ANTOINE BOUTROY, Histoire de l'abbaye de la Couronne, AD

16, H 2, n°9, fol. 65 v°, d'après A. 3) Recension de 1640 par ANTOINE BOUTROY, Histoire de l'abbaye de la Couronne, AD 16, H 2, n°9, fol. 83 v°, d'après B. 4) Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 272, p. 442-443.

489.

1246, MAI, ORLÉANS

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et Mervent et vingt-et-un autres barons angevins et manceaux se sont réunis à Orléans pour donner des explications au roi de France, Louis [IX] concernant la garde et le rachat des fiefs en Anjou et dans le Maine. D'après la coutume Une veuve a la garde de ses enfants et de sa terre et ne doit pas payer de rachat, sauf si elle se remarie. Si elle meurt, la garde revient à son plus proche parent en ligne paternelle ou maternelle. Si l'héritier est une femme, il faut donner des garanties au seigneur qu'elle ne sera pas mariée sans son accord. Son mari doit faire hommage au seigneur et payer le rachat qui équivaut au revenu annuel de la terre. Le seigneur ne perçoit pas de rachat lors d'une succession de père à fils, ni de frère à frère. Si le gardien de la terre en est aussi le plus proche héritier, il ne peut avoir la garde des enfants. Celui qui tient la garde doit faire le rachat, payer les dettes et garder la terre en bon état. Quand l'héritier est majeur, à 21 ans, il fait hommage de la terre au seigneur.

A. Original, parch., larg. 407 mm x haut. 273 mm, dont 41 mm de repli, autrefois scellé de vingt- deux sceaux dont il en reste vingt, dont celui de Geoffroy II de Lusignan, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//178/A, n°20, également coté AE II 244. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3521, p. 617-618.

490.

1246, 2 JUIN, FONTEVRAUD

Isabelle, [épouse d'Hugues X de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, s'est rendue à Paris auprès du roi de France, Louis [IX], le 8 février 1245 pour lui demander, puisqu'elle se retire

- 246 - à l'abbaye de Fontevraud, de bien vouloir recevoir l'hommage de ses fils pour ses terres [le comté d'Angoulême]. Elle lui écrit à nouveau pour lui demander de bien vouloir recevoir ses enfants à l'hommage.

A. Original, parch., larg. 115 mm x haut. 193 mm, 18 mm de repli. Scellé des sceaux d'Isabelle d'Angoulême et de Mabile de la Ferté, abbesse de Fontevraud, cire blanche, pendant sur double queue, Paris, AN, J//270/B, n°16.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 11-13, d'après A. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3523, p. 622-623.

INDIQUÉ : Rowan WATSON, The counts of Angoulême, 271, p. 441.

491.

1246, 2 JUIN

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême et seigneur de Lamballe, et son épouse, Yolande de Bretagne confirment un accord entre l'abbaye de Saint-Aubin-des-bois et Guy de l'Argentaie, seigneur de Plancoët, qui contestait aux moines la dîme d'Hénanbihan et la détenait par violence, ce pourquoi il avait été excommunié et sa terre mise sous interdit. Guy donne à l'abbaye Guillaume Bordon, bourgeois de Plancoët et ses héritiers avec toutes leurs appartenances et abandonne ses revendications pour être réconcilié.

A. Original, parch., larg. 237 mm x haut. 90 mm dont 19 mm de repli, AD 22, H 378, n°11.

B. Vidimus du 5 juin 1280, par Pierre, évêque de Saint-Brieuc, perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Cartulaire de l'abbaye Saint-Aubin-des-Bois, AD 22, 1 MS 2, p. 228-229, d'après B. a) Jules H. GESLIN DE BOURGOGNE et Anatole de BARTHÉLEMY, Anciens évêchés de Bretagne, Histoire et monuments, Diocèse de Saint-Brieuc, vol. III, part. 2, CLVII, p. 106-107.

INDIQUÉ : Anatole de BARTHÉLEMY, Mélanges historiques et archéologiques sur la Bretagne, XXIV, p. 139.

492.

1246, JUIN, ROYAUMONT

Hugues [XI] le Brun [de Lusignan], comte d'Angoulême, Guy de Lusignan et Geoffroy de Lusignan, fils d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche confirment les traités faits par leur père et leur mère, Isabelle avec le roi de France, Louis [IX] en août 1242. Ils promettent que leurs frères Guillaume de Valence et Aymar, lorsque ceux-ci auront atteint leur majorité, confirmeront

- 247 - également ces clauses et jureront de les observer.

A. Original, parch., larg. 323 mm x haut. 478 mm, dont 45 mm de repli, scellé des sceaux d'Hugues XI le Brun, de Guy de Lusignan et de Geoffroy de Lusignan, en cire verte, sur cordons de soie rouge, Paris, AN, J//192, n°15. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3526, p. 623-624.

493.

1246, NOVEMBRE, PARIS

Philippa, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul II d'Exoudun] fait hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, de la garde des terres que son mari défunt tenait dans le comté de Poitiers. Elle lui a remis en gage le château de Civray pour qu'il le tienne pendant cinq ans. Elle lui versera annuellement pour l'entretien du château et de la garnison la somme de 120 livres, à raison de 40 livres en trois annuités puis il lui rendra le château, sauf si d'ici là elle a perdu la garde en s'étant remariée auquel cas le comte gardera le château jusqu'à la majorité de l'héritier. À sa restitution, elle et les héritiers du château devront donner des garanties au comte que le château lui sera remis lorsqu'il en fera la demande. Elle jure sur les Évangiles, que les châteaux de Melle, de Chizé et toutes les autres forteresses qu'elle tient de lui seront remises si cela lui était demandé. L'héritier, lorsqu'il aura atteint sa majorité sera tenu de faire de même.

A. Original, parch., larg. 220 mm x haut. 332 mm, dont 29 mm de repli, autrefois scellé du sceau de Philippa, comtesse d'Eu, en cire blanche, sur double queue, Paris, AN, J//192, n°16. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3567, p. 644.

494.

1246, NOVEMBRE

Commission donnée par les barons de France à quatre d'entre eux dont Hugues [XI] de Lusignan, comte d'Angoulême pour gérer leur alliance contre les empiétements du clergé.

A. Original, parch., autrefois scellé de dix-neuf sceaux, sur cordelettes de fil, Paris, AN, J//198/B, n°84. a) Alexandre TEULET, Layettes du trésor des chartes, t. II, 3569, p. 645.

- 248 - 495.

1246

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, reçoit l'hommage lige de Pierre, vicomte de Castillon, pour le château et la ville d'Aubeterre et toutes ses dépendances et ses héritiers et ses successeurs devront faire de même. Il prête serment et donne des garants pour 500 marcs d'argent que ni lui ni aucun de ses successeurs ne brisera l'hommage dû au comte et à ses héritiers et qu'ils le serviront fidèlement. Il fera jurer tous ses vavasseurs, chevaliers, sergents et bourgeois d'Aubeterre que si lui, ses héritiers ou ses successeurs se retournent contre le comte d'Angoulême ou ses héritiers, ils soient libérés de sa fidélité et mettent au pouvoir du comte le château et la ville d'Aubeterre. Il promet de mettre Aubeterre à la disposition du comte si celui-ci ou son sénéchal le requiert pour faire la guerre et à l'issue du conflit, elle lui sera restituée. S'il entame une guerre contre le comte d'Angoulême, ce dernier pourra attaquer et prendre Aubeterre sans mal faire. Il s'engage à faire confirmer l'accord par l'évêque de Périgueux qui excommunierait celui qui ne le respecterait pas.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 17 mars 1254, d'après A, perdu. C. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. D. Copie du XVIIe s., pour

JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 566, d'après C. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LVIII, p. 126-129.

496.

1246

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de [Jarnac] Sainte-Hermine et son épouse Almodis étaient en conflit avec Gérard [Ier] Chabot, seigneur de Retz et son épouse, Eustachie, qui revendiquaient le village des Pineaux et ses dépendances. Sauvage, dame de Retz et de la Mothe-Achard, mère d'Eustachie, ratifie l'accord selon lequel Geoffroy et Almodis gardent le village et donnent à Gérard et Eustachie la moitié des terrages qu'ils possèdent à Thiré et des terres à Frosse et à Corpe pour lesquelles ils devront faire hommage au seigneur de Jarnac.

A. Original perdu. a) RENÉ BLANCHARD, Sires de Rays, t. II, CLXXIII, p. 186-187.

- 249 - 497.

1246

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême et seigneur de Penthièvre, prend sous sa protection Guillaume Bordon de Plancoët a qui l'abbé de Saint-Aubin-des-bois a remis la garde de Guy de l'Argentaie, fils et héritier de Guy de l'Argentaie et de son épouse Marguerite.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de l'abbaye Saint-Aubin-des-Bois, AD 22, 1 MS 2, p. 220. a) Anatole de BARTHÉLEMY, Mélanges historiques et archéologiques sur la Bretagne, XXII, p. 137-

138. b) Jules H. GESLIN DE BOURGOGNE et Anatole de BARTHÉLEMY, Anciens évêchés de Bretagne, Histoire et monuments, Diocèse de Saint-Brieuc, vol. III, part. 2, CLIX, p. 107-108.

498.

1246

Yrvoix II, seigneur de Ruffec, reconnaît qu'il est tenu par son serment fait sur les Évangiles de mettre son château de Ruffec à disposition du comte de la Marche et d'Angoulême, Hugues [X] de Lusignan, ou de son fils, le comte d'Angoulême, Hugues [XI] le Brun, ou de leurs héritiers et qu'il doit être leur homme lige et ses successeurs après lui.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 18 r°, d'après B.

499.

1247, 25 JANVIER

G. Daniel, sergent de La Rochebeaucourt, reconnaît que ses ancêtres ont tenu en fief du comte d'Angoulême une rente de deux sous et que lui et ses successeurs devront en faire hommage plein au comte.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 14 v°, d'après B.

- 250 - 500.

1247, JANVIER

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant, Mervent, Soubise et Moncontour fait son testament. Il reconnaît comme successeur le mari de sa nièce, Hugues [II] Larchevêque, seigneur de Parthenay, qui donne son accord pour que les revenus de ses terres pendant deux ans servent à payer ses dettes et ses aumônes. Son épouse, Aude, conserve son douaire de 100 marcs annuels. Il lègue une somme de 100 livres à chacun de ses enfants, Harpin, Alix et Bourgogne, qui sont probablement des bâtards. Il demande à être enterré dans l'église Notre-Dame de Vouvant devant l'autel de la chapellenie et y a institué une chapellenie desservie par un prêtre.

A. Original perdu.

B. Copie illisible du XVIIe s., Paris, BnF, Coll. Dupuy 499, fol. 54, d'après A. C. Extraits du XIXe s., par PAUL MARCHEGAY, Paris, BnF, NAF 5040, n°340, d'après B. a) Charles FARCINET, « Les anciens sires de Lusignan », p. 30-31.

Suit un commentaire de JEAN BESLY qui a dû voir le texte : il est fait mention de chapelles à Cheffois, Faymoreau, Puy- de-Serre, Saint-Michel-le-Cloucq, Pissot, Antigny, Saint-Maurice-des-Noues, la Châtaigneraie, Saint-Pierre-du-Chemin, Mondenoble.

501.

1247, 6 MAI, LYON

Le pape Innocent [IV] accorde à Philippa [de Dammartin], veuve de Raoul [II d'Exoudun], comte d'Eu, compte tenu de la pureté et de l'intégrité de la dévotion que son défunt mari avait envers l’Église romaine, et du fait qu'il s'était croisé, de pouvoir jouir de tous les privilèges autrefois accordés à son mari pendant le temps de son veuvage.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXI, an. IV, n°667, fol. 388. C. Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1196, fol. 169. a) Élie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. I, 2665, p. 397.

502.

1247, 14 MAI, LYON

Hugues [XI], comte d'Angoulême, Sylvestre de Rezé et Jean de Maure garantissent sur leurs biens que Jean Ier, comte de Bretagne, promet d'obéir à l'avenir aux ordres que le pape ou son nonce lui

- 251 - ont donnés et s'engage à restituer à l'évêque de Nantes les bénéfices perçus pour son propre compte lors de la vacance de ce siège épiscopal. Ils s'engagent à veiller à ce que ce dernier donne satisfaction à l'évêque de Nantes au sujet des dîmes, animaux et blé pris dans le diocèse lors de la vacance épiscopale due à la translation de l'évêque Robert sur le siège de Jérusalem.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 4 juin 1247 par Étienne, évêque de Dol, d'après A. C. Copie de la fin du XVIIe s., Paris, BnF, ms. fr. 22353, fol. 421 r°-421 v°, d'après B. a) DOM LOBINEAU, Histoire de Bretagne, t. II, col 419. b) DOM MORICE, Preuves, t. I, col. 932-933. c) S. LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, « Anciens sires de Rezay, (XIIe-XVIe siècles) », p. 95, d'après B. d)

Marjolaine LÉMEILLAT, Actes de Jean Ier, 41, p. 103-105.

503.

1247, 26 MAI, WESTMINSTER

Guy de Lusignan, [seigneur de Cognac] reçoit de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui et ses héritiers de sa femme légitime, pour son hommage et son service, une rente annuelle de 300 marcs sur l'Echiquier d'Angleterre, ou, lorsque le roi est au-delà des mers, sur la garde-robe, jusqu'à ce que le roi lui procure en terres, déshérences ou mariage, une valeur de 300 marcs.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/58, m. 5, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 502.

504.

1247, 20 JUILLET, MARLBOROUGH

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à son frère, Guillaume de Valence, la garde des terres de Robert de Pont-de-l'Arche, à l'exception du douaire de son épouse et du manoir de Newton Regny, déjà remis à la comtesse de Warwick, ainsi que la garde du fils et héritier de Guillaume de Lindsey et de ses terres dans le comté de Lancastre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/60, m. 6, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1242-1247, p. 524.

- 252 - 505.

1247, 31 JUILLET, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, une rente annuelle de 500 marcs sur l'Echiquier d'Angleterre, jusqu'à ce que le roi lui procure en terres la somme équivalente. Il lui donne également la garde d'une partie des terres de l'honneur de Lancastre qui est entre les mains du roi à cause de la garde du fils et héritier de Guillaume de Lindsay, pour la tenir pendant la minorité de l'héritier. Si le roi peut acheter ces terres, il les lui donnera comme fief. Il lui donne aussi la garde des terres appartenant autrefois à Robert de Pont-de-l'Arche, à l'exception du douaire assigné à son épouse et du manoir de Newton remis à Ela, comtesse de Warwick, jusqu'à ce que les héritiers légitimes de Robert recouvrent ces terres. Il lui garantit aussi qu'il ne lui enlèvera pas les terres de Robert à moins de lui fournir des terres d'une valeur équivalente. Après la mort de la veuve de Robert, il aura la garde du douaire ainsi que le manoir de Neweton si Ela l'échange au roi. Bien que le roi lui ait désormais assigné une terre d'une valeur de 500 livres annuelles, il percevra toute sa vie sa rente de 500 marcs dans les termes susdits.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/58, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 505-506.

506.

1247, JUILLET, LE PALLET

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, et son épouse Yolande de Bretagne, héritière et dame de Penthièvre confirment les donations des ducs de Bretagne Geoffroy [II] Plantagenêt et Pierre [Ier] Mauclerc et de la duchesse Alix [de Thouars] en faveur du prieuré de Lamballe du monastère de Marmoutier.

A. Original perdu. Autrefois scellé des deux sceaux d'Hugues XI et de Yolande de Bretagne.

B. Copie du XVIIe s., par Roger de GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5441 (3), p. 347-348, d'après A.

C. Copie du XVIIe s., BnF, ms. fr. 22322, p. 287, d'après A. a) Édition partielle : Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 931-932.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Brunus comes Engolisme et domina Hiolendis

- 253 - uxor ejus, heres et domina Penthevrie, salutem in Domino. Litteris bone memorie Gaufredi quondam Britannie comitis inspectis, abbati et conventui majoris monasterii ab eodem comite concessis, inter ceteras suas donationes concessit eis ut quoscumque homines ad terram suam hospitandam, seu de pace sua, aut etiam de guerra adducerent monachi supradicti, ita essent liberi sicut ipse, nec consuetudine aliquam darent alicui nisi tantum monachis ipsis preter statutum diem mercati. Huic etiam dono inter cetera addidit talem libertatem et justiciam et dominium qualem in terra sua habebit omni exactione dimissa ut nemini seculari sit subjecta ecclesia Beati Martini de Lambalia. Vidimus etiam litteras domini P[etri] quondam ducis Britannie genitoris predicte Hiolendis uxoris nostre in hec verba : Ego Petrus dux Britannie comes Richemondie, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in salutis actore. Universitati vestre notum fieri volo me concessisse et confirmasse abbati majoris monasterii et monachis Beati Martini de Lambalia quidquid habent et possident in villa de Lambalia per elemosinam burgum Sancti Martini et omnes homines in eodem burgo maneates cum rebus suis immunes et liberos ab omni servitio et tallia et ex actione in pace et in perpetuum possidendos. In hiis nichil retinens preter ejusdem domus benfeicia et orationes exceptis octo libris mihi per manum prioris ejusdem domus in quadragesima domini de Gardagio annuatim reddendis et quod homines dictis prioris ibunt in exercitu meo et calvachia mea cum aliis hominibus meis de Lenbalia homines etiam dicti prioris de Lenbalia habebunt communione terre mee sicut alii homines mei. Quod ut ratum sit et inconcussum permaneat, sigilli mei munimine feci roborari. Anno Domini M° CC° XIII°, mense martii, Redonis. Item litteras nobilis domine Aelidis ducisse Britannie et comitisse Richemondis genitricis predicte Hiolendis, uxoris nostre inspeximus in hec verba : Ego Aelidis ducissa Britannie et comitissa Richemondie, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in salutis actore. Universitati vestre notum fieri volo me concessisse et confirmasse abbati majoris monasterii et monachis Beati Martini de Lambalia quidquid habent et possident in villa de Lambalia per elemosinam burgum Sancti Martini et omnes homines in eodem burgo maneates cum rebus suis immunes et liberos ab omni servitio et tallia et ex actione in pace et in perpetuum possidendos. In hiis nichil retinens preter ejusdem domus benfeicia et orationes exceptis octo libris mihi per manum prioris ejusdem domus in quadragesima domini de Gardagio annuatim reddendis et quod homines dictis prioris ibunt in exercitu meo et calvachia mea cum aliis hominibus meis de Lenbalia homines etiam dicti prioris de Lenbalia habebunt communione terre mee sicut alii homines mei. Quod ut ratum sit et inconcussum permaneat, sigilli mei munimine feci roborari. Actum apud Redonis anno Domini M° CC° XIII°, mense martii. Nos vero predictas donationes ratas habemus, et sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari et precamur ut ad confirmandam cartam istam dominus archiepiscopis Turonensis et dominus episcopus Briocensis litteras suas testimoniales concedere dignentur. Actum apud Palatium anno

- 254 - gracie M°CC°XL°VII°, mense Julii.

507.

1247, 22 AOÛT, WINDSOR

Notification que le roi d'Angleterre, Henri [III], a concédé à son frère, Guillaume de Valence, pour son hommage et ses services, une rente de 500 livres annuelles pour lui et ses héritiers issus de sa femme à tenir pour le service de deux fiefs de chevaliers. Il lui a aussi garanti à lui et à ses héritiers une rente annuelle de 500 livres sur l'Echiquier jusqu'à ce qu'il lui ait fourni des terres de valeur équivalente et lui a aussi concédé qu'il ne donnerait de terres à aucune autre personne à l'exception de son frère Richard, comte de Cornouailles jusqu'à ce que Guillaume et ses héritiers aient reçu les 500 livres de terre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/58, m. 2, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III, p. 508-509.

508.

1247, 30 AOÛT, GUILDFORD

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, pour lui et ses héritiers issus de son épouse, la garde d'une partie des terres de l'honneur de Lancastre, qui est dans ses mains en raison de la garde du fils et héritier de Guillaume de Lindsay, pour la tenir pendant la minorité de l'héritier, et s'il peut acheter ces terres, il les donnera en fief et héritage à Guillaume. Il lui donne également la garde de toutes les terres autrefois à Robert de Pont-de-l'Arche, à l'exception du douaire de sa veuve et du manoir de Newton, appartenant à Ela, comtesse de Warwick, que le roi lui a concédé jusqu'à ce que les héritiers légitimes de Robert recouvrent ces terres. Le roi donnera le manoir à Guillaume et à ses héritiers si la comtesse consent à faire un échange. Il ne lui ôtera pas cette garde à moins de faire un échange équivalent et ordonne que la valeur de ces terres ne soit pas déduite des 500 livres annuelles que Guillaume perçoit sur l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/58, m. 2, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. III,

- 255 - p. 509.

509.

1247, 10 DÉCEMBRE, MARLBOROUGH

Geoffroy [Ier] de Lusignan, [seigneur de Jarnac], reçoit de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui et ses héritiers de son épouse légitime, une rente annuelle de 300 marcs à percevoir à l'Echiquier d'Angleterre, si le roi se trouve en ce pays, et dans sa garde-robe s'il est au-delà des mers, jusqu'à ce que le roi lui fournisse des gardes, des déshérences ou un mariage d'une valeur de 300 marcs ou plus.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/59, m. 12, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 3.

510.

1247, 27 DÉCEMBRE

Secours de Châteauneuf le Vieux fait hommage lige à Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, pour les divers droits et rentes qu'il possède dans la seigneurie de Bouteville et dans le comté d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 14 v°, d'après B.

511.

1247

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, confirme les usages et les coutumes de Charroux établis par le comte de la Marche, Audebert [IV], de concert avec l'abbé et les bourgeois du lieu, et confirmés ensuite par Henri [II], roi d'Angleterre, et par Richard, son fils. Les rapports du comte et de l'abbé sont réglés, avec droit d'intervention dans les bourgs l'un de l'autre, obligations de l'abbé relatives au service militaire dû par ses hommes au comte ; d'autre part, la condition des habitants ; faculté, pour les femmes, de se marier librement ; douaire ; règles de la succession du conjoint survivant ; droit de saisie sur les biens du débiteur ; droit des habitants de quitter Charroux sans perdre leurs biens, à condition d'assurer le service du seigneur ; exemption du droit

- 256 - de banalité ; suppression de l'emprisonnement et de la saisie préventive ; procédure, tarif des peines et des amendes ; garantie contre l'arrestation pour dette ; exemption du service militaire pendant un an et un jour pour les nouveaux venus ; liberté d'accenser, moyennant un cens légal de un sou par livre ; prescription de vingt ans et un jour entre non-parents.

A. Original perdu.

B. Vidimus d'avril 1270, par HUGUES XII DE LUSIGNAN, d'après A. C. Copie du XVe s., Cartulaire de l'abbaye de Charroux, fol. 65, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 331, d'après C. a) Armand-Désiré DE LA FONTENELLE DE VAUDORÉ, Les Coutumes de Charroux, Mémoires de la

Société des Antiquaires de l'Ouest, t. IX, 1842, p. 445-465. b) BROUILLET, Indicateur archéologique de l'arrondissement de Civray, p. 168-175. c) DE LA PORTE, Les gens de qualité en Basse-Marche, 2e livre, p. 50-54. d) BOUCHERIE, Le Dialecte poitevin au XIIIe siècle, Mémoires de la Société archéologique de la Charente, 4e série, t. VIII, 1871-1872, p. 389-397. e) Pierre de MONTSABERT,

Charroux, XCI, p. 219-228. f) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 156, p. 250-255.

512.

1218-1248

Hugues [X] de Lusignan donne à l'abbaye de l’Étoile le droit de passage libre de péage sur toutes ses terres.

A. Original perdu.

B. Copie dans le Cartulaire de l'abbaye de l’Étoile, d'après A. C. Mention de la deuxième moitié du

XVIIe s., pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17048, p. 529bis, d'après B.

Hugo de Lesigniaco donna aussi par une lettre fort ancienne sans aucune date le péage libre par toutes ses terres au profit des religieux et de l'abbé de l'Estoille, deux sceaux paraissent à la dite lettre dont l'un reprend la figure d'un écusson burelé de plusieurs pièces avec un homme monté à cheval de l'autre côté.

Les seuls éléments de datation dont nous disposons pour cet acte sont la description du sceau et le nom du personnage. « Hugo de Lesigniaco » nous permet d'exclure Hugues IX et de pencher plutôt pour Hugues X au sceau duquel la description de GAIGNIÈRES correspond. L'acte doit donc être daté entre 1218 et 1249.

- 257 - 513.

1248, 5 JANVIER, WESTMINSTER

Guy de Lusignan reçoit la permission de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], d'emprunter 1000 livres aux marchands et à d'autres, gagé sur son fief annuel de 200 livres à l'Echiquier de Londres, Le roi payera les montants aux dits marchands, aux termes statués dans leurs contrats, ainsi que toute perte qui pourrait être encourue par un défaut de paiement de l'argent aux termes prévus.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/59, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 5.

514.

1248, 5 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, les dettes que Pierre de Brus et Gautier de Lindsay, fils de Guillaume de Lindsay, doivent au roi à cause de l'héritage de Guillaume de Lancastre. S'ils décident de vendre ou de donner leurs terres ou une partie d'elles à Guillaume pour s'en acquitter, le roi ratifiera la vente ou le don et fera de même s'ils font un autre accord.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/59, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 5.

515.

1248, 21 MARS, CAISTOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence et à ses héritiers, les manoirs de Saxthorpe et Stiffkey, dans le comté de Norfolk, et les manoirs de Flete et de Morehall, dans le comté de Kent, appartenant autrefois à Robert de Vendeval, pour les tenir comme les tenait ledit Robert, jusqu'à la réunion de l'Angleterre et de la Normandie, en rendant le service dû pour ces terres. Et si l'Angleterre et la Normandie sont réunies, ou que le roi désire rendre ces manoirs à leurs légitimes héritiers, il devra leur fournir en échange d'autres terres de valeur équivalente.

A. Original perdu.

- 258 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/40, m. 6, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 329.

516.

1248, 25 MARS, ABINGDON

Aymar de Lusignan annonce à Roger Weseham, évêque de Conventry et de Lichfield, le renoncement de son maître, Vincent de Pirmil, à l'église de Walsall.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1400, Cartulaire de l'évêché de Lichfield, Oxford, Bodleian Library, MS Ashmole 1527, fol. 94 r°, d'après A.

Reverendo in Christo patri ac domino R[ogeri], Dei gracia Coventrensi et Lichfeldensi episcopo, Ademarus, frater domini regis, salutem cum omni reverencia et honore. Noveritis quod nos ex confessione dilecti doctoris nostri magistri Vincencii canonici Turonensis scimus ipsum ecclesiam suam de Walleshale in vestro diocese constitutam caritatis intuitu resignasse vobis a fratre Mattheo presentate et a nobis diligenter inspecte et super resignacione dicte ecclesie confecere et vobis directe sunt sigillo proprio dicti magistri Vincencii sigillate. Datum apud Abindonum, anno

Domini millesimo CC° XL° octavo in festo beate Virginis videlicet in Annunciacione. Valete semper in Domino.

517.

1248, 24 MAI

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, après un conflit, reconnaît à la Maison-Dieu des lépreux de Limoges le droit d'obole qu'elle prétend avoir sur chaque livre de monnaie fabriquée sur les terres du comte de la Marche. Elle tenait son droit de Pierre Matthieu à qui il avait été concédé par Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche. Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, confirme l'accord pour le comté de la Marche mais non pour le comté d'Angoulême où ils n'ont aucun droit.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 24 février 1248 par MAÎTRE HÉLIE, official de la cour de Limoges, AD 87, H sup Limoges, 3 B 1, d'après A. a) Alfred LEROUX, Emile MOLINIER et Antoine THOMAS, Documents historiques bas-latins, provençaux et français, t. I, LVI, p. 172-173.

- 259 - 518.

1248, 20 JUILLET, LYON

Le pape Innocent [IV] accorde à Guillaume de Valence la possibilité d'avoir pour confesseur un prêtre discret et de recevoir de lui ses pénitences.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 7/20/18. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 269.

INDIQUÉ : 1) August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, t. II, 5949, p. 313. 2) Jane E.

SAYERS, Original papal documents in England and Wales, n°335.

519.

1248, 22 JUILLET

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche confirme les dons faits à l'abbaye des Châtelliers par son bisaïeul, Hugues [VIII] de Lusignan et par son père, Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, et lui donne également le droit d'usage dans la forêt de Couhé sans toutefois pouvoir vendre ou donner les produits de la forêt.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, LXXIV, p. 80-81.

520.

1248, JUILLET, SAINT-MAIXENT

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins, fait hommage lige à Alphonse, comte de Poitiers, de ses châteaux et de leurs dépendances et jure sur les Evangiles que s'ils lui sont demandés par le comte, il les mettra à sa disposition.

A. Original perdu

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 78 r°, d'après A.

INDIQUÉ : Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 1, p. 507.

Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Leziniaco, dominus Compniaci et Merpini, salutem. Noveritis quod nos, karissimo domino nostro Alfonso, comiti Pictaviensi, fecimus homagium ligium, contra omnes homines et feminas qui possit vivere et mori, de castellis Compniaci et Merpini et eorum pertinentiis quas tenemus ab ipso. Et juravimus super Sacrosancta [Evangelia] quod jus predicta castella habemus eidem domino comiti ad forciam magnam et parvam

- 260 - quotienscumque ab ipso comite vel ejus nuntiis suis, patentes litteras deferenti fuerimus requisiti.

Actum apud Sanctum Maxentium, anno Domini M° CC° XL° VIII°, mense Julio.

521.

1248, JUILLET

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, donne à l'abbaye des Châtelliers le droit d'usage du bois dans sa forêt de Couhé pour les besoins de la maison que l'abbaye avait à Taisé sans pouvoir le vendre ou le donner.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, LXXV, p. 81.

522.

1248, JUILLET

Geoffroy [Ier] de Lusignan, [seigneur de Jarnac], fils d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à son ami, Simon Claret, chevalier et aumônier de son père, pour lui demander de ne contraindre en aucune façon les juifs de Lusignan, Bonin et son frère Moïse, qu'il respecte les conventions conclues entre Hugues [X] et ces juifs et qu'il les protège si quelqu'un veut leur faire du mal et s'il ne peut pas, qu'il demande son aide à la reine de France, [Blanche de Castille].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 106, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, 4, p. 106-107. b) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 670, p. 422.

523.

1248, 1ER AOÛT, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche fait son testament avant de partir pour la croisade. Il institue héritiers ses fils Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, Guy, Geoffroy et Guillaume de Valence, chevaliers et Aymar, clerc, selon les modalités décidées en accord avec sa femme, Isabelle, décédée. Il demande que pour réparer les préjudices qu'il a causé et qui pourront être prouvés, chaque année soient mis de côtés 500 livres sur le revenu de ses terres que ses exécuteurs testamentaires recevront de son fils, Geoffroy [Ier, seigneur de Jarnac], d'Hugues Pouvreau,

- 261 - chevalier, et du sénéchal de la Marche, à qui il laisse le gouvernement de ses terres et il engage les revenus de sa terre pour payer après sa mort les préjudices en question. Il veut en particulier dédommager à hauteur de 300 marcs les chevaliers qui ont perdu leur terre à cause de ses guerres. Il donne 100 marcs au seigneur de Blaye s'il abandonne toute rancune contre lui. Il assigne 10 livres à prendre sur le péage du Château neuf dans l'honneur de Lusignan pour célébrer deux anniversaires à perpétuité à Lusignan dans l'église Sainte-Marie pour au jour de son enterrement et de celui de son père et ce jour là, 100 sous seront distribués aux moines, prêtres, clercs et pauvres. Il donne 20 sous à huit établissements pour célébrer son anniversaire et celui de son père et 25 sous à l'église Saint-Martin de Couhé pour faire la même chose et célébrer également celui de sa mère. S'il meurt au-delà des mers, il lègue 5000 livres à son fils Guy pour entretenir ses chevaliers et sa maison Outremer pendant un an. Si Guy venait à mourir, Ebles de Rochefort se substituerait à lui. Il prévoit 720 livres et 30 sous de legs divers. Il institue exécuteurs testamentaires les archidiacres d'Aunis, de Thouars et d'Angoulême, ses fils Geoffroy et Aymar et pour les conseiller, institue comme procurateurs Hugues Pouvreau et son clerc, Simon.

A. Original, parch., larg. 240 mm x haut. 310 mm, autrefois scellé de huit sceaux dont sept subsistent, en cire blanche, sur double queue, Paris, AN, J//407, n°2.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 79 r°-80 v°, d'après A. a) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 63, p. 82-86.

INDIQUÉ : Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3702, p. 42.

524.

1248, 5 AOÛT, CHARROUX

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, avait remis à l'abbé de Charroux la maison de Budell, à proximité de Charroux, en échange de la redevance pour l'entretien des routes qu'ils avaient dans la ville de Charroux, 36 sous qu'ils percevaient sur les terrains et sur la maison du comte à proximité de l'église Saint-Ambroise et les droits qu'ils avaient sur La Courcelle, à proximité de Rancon. Étant sur le point de prendre le chemin de Jérusalem, pour le salut de son âme et celle de ses parents, il abandonne tous ses droits et redevances au monastère en échange de la célébration d'un anniversaire pour lui et ses parents.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 341, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, XCIII, p. 230-231.

- 262 - 525.

1248, 5 AOÛT, CHARROUX

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, et son fils, Guillaume de Valence, seigneur de Montignac, étaient en conflit avec l'abbé de Saint-Amant de Boixe au sujet des revenus du bac de la Terne, des essarts, des terres et des bois entre Loslais et Cellettes, jusqu'à Vervant et Xambes. Grâce à la médiation de l'évêque Guillaume de Poitiers, une composition est élaborée. Le comte garde les revenus du bac mais donnera 100 sous annuels sur ces revenus à l'abbé et les moines pourront traverser librement. Pour les autres sujets, Geoffroy de Lusignan, Hugues Pouvreau et maître Jean de Luxé, ou deux autres, s'ils ne peuvent pas, feront une enquête.

A. Original perdu. a) André DEBORD, Saint-Amant, 330, p. 293-294.

526.

1248, 5 AOÛT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche, décide d'exempter les juifs Bonin et son frère Moïse, compte tenu de leurs bons et loyaux services, de trois ans de redevances, c'est-à-dire la rente de 10 livres tournois qu'ils doivent verser annuellement à Noël.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 106, d'après A. a) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 669, p. 421-422.

527.

1248, 8 AOÛT, LUSIGNAN

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche fait un autre testament qui reprend les mêmes clauses que le précédent avec quelques variantes orthographiques. Il désigne un nouvel exécuteur testamentaire, Barthélemy, archiprêtre de Sanxay, et dispose que s'il mourrait pendant la croisade sans avoir remboursé à Geoffroy de Lusignan la totalité des 1000 livres qu'il lui avait empruntées, son fils pourrait prendre son dû sur l'ensemble de la succession paternelle.

A1. Original, parch., larg 206 mm x haut. 344 mm, autrefois scellé de sept sceaux, en cire blanche, sur double queue de parchemin, identiques à ceux du précédent testament mais dans un ordre différent, Paris, AN, J//407, n°3.

- 263 - A2. Autre expédition sur parchemin réglé, Paris, AN, J//407, n°3bis.

B. Copie du XIIIe s., Paris, AN, J//407, n°3ter, d'après A1 ou A2. C. Copie du XVIIe s., pour ROGER DE

GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. fr. 20690, p. 275 d'après A2 ou une copie issue de A2. D. Extrait de la fin du XVIIe s., par D. du CAS, Fasciculus, AD 86, fonds des manuscrits de la Société des Antiquaires de l'Ouest, n°5, 2e partie, p.j. n°38, p. 417 sans doute d'après A1. E. Extrait du XVIIe s., par DOM

ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12757, p. 868, sans doute d'après A1. F. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. I, p. 311, d'après B. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3705, p. 43-43. b) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, LXXVI, p. 82-85.

528.

1248, 22 AOÛT, SAINTE-HERMINE

Guillaume de Valence, chevalier, donne à son cher frère Geoffroy de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Châteauneuf, et à ses héritiers, son château de Montignac avec toutes ses dépendances, qu'il a hérité de sa mère, Isabelle [d'Angoulême], reine d'Angleterre, et qu'il tient de l'évêque d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 543, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLVIII, p. 99-100.

529.

1248, 23 AOÛT

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de [Jarnac et] Sainte-Hermine promet à son très cher frère Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, que si leur frère Guillaume de Valence meurt sans héritier direct, il lui rendra le château de Montignac avec toutes ses dépendances, malgré la donation que Guillaume lui avait faite la veille.

A. Original perdu.

Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en

1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 543, d'après B.

- 264 - a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLVIII, p. 99-100.

530.

1248, AOÛT

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche a obtenu du comte de Poitiers, Alphonse, qu'il reçoive l'hommage lige de son fils Hugues [XI] le Brun, pour Lusignan et pour le comté de la Marche à l'exception des biens et des revenus qu'il a conservé par devers lui ainsi que des parts qui sont prévues pour ses autres enfants. Il promet également de rendre son château de Lusignan à chaque fois que le comte le réclamera.

A. Original, parch., larg. 138 mm x haut. 73 mm, autrefois scellé sur simple queue, Paris, AN, J//192, n°21. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3712, p. 47.

531.

1248, AOÛT, LA ROCHELLE

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, ayant juré de rendre à son suzerain, le comte Alphonse de Poitiers les châteaux de Merpins et de Cognac à chaque réquisition, Alphonse s'engage à les lui rendre en bon état.

A. Original perdu.

Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en

1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 491, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XVI, p. 38-39.

532.

1248, 18 OCTOBRE

Itier de Villebois, seigneur de La Rochebeaucourt, reconnaît tenir en fief du comte d'Angoulême tous les droits et seigneuries qu'il a dans la châtellenie de Villebois, le château de la Rochebeaucourt, toute la paroisse du bourg de Combiers, le château de la Tour-Blanche et fait hommage lige de ces fiefs à Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre

- 265 - des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 14 r°-14 v°, d'après B.

533.

1248, 13 NOVEMBRE, PARIS

Hugues [XI] le Brun de Lusignan, comte d'Angoulême, fait hommage lige à Alphonse de Poitiers pour le comté de la Marche et Lusignan, à la demande de son père, Hugues [X], qui en conserve la jouissance sa vie durant. Hugues le Brun jure sur les Évangiles qu'il remettra le château de Lusignan et ceux de la Marche à Alphonse ou à ses envoyés chaque fois qu'il le lui demandera.

A. Original, parch., autrefois scellé sur double queue. Paris, AN, J//190, n°33.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 81 r°-v°, d'après A. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3728, p. 50-51.

INDIQUÉ : Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 2, 26, p. 68-69.

ÉQUIVALENT : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XII, p. 31-32.

534.

1248, 16 DÉCEMBRE, BOUTEVILLE

Hélie [III] de Mareuil, damoiseau, reconnaît que son père, Hélie [II] de Mareuil, tenait en fief du comte d'Angoulême le bourg des Graulges et la forteresse de Hautecorne et fait hommage lige de ces fiefs à Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 r°, d'après B.

535.

1248

Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche fait hommage à l'abbé de Saint-Maixent, Pierre [III] Audouin pour Couhé, Jazeneuil, le Bois-Pouvreau, Saint-Gelais, Cherveux, et ce qu'il possédait à Saint-Maixent c'est-à-dire, la Liborlière près de Pamproux, Saint-Héraye et ses alentours, Sauvemont, Saint-Roman-les-Melles et leurs dépendances près de Verrines-sous-Celles et reconnaît devoir au monastère une redevance d'une peau de cerf pour couvrir les livres du monastère.

A. Original, parch., AD 79, H 96.

- 266 - a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCXLIX, p. 79-80.

536.

1246-1249

Hugues [XI] de Lusignan, comte d'Angoulême, confirme les dons de ses prédécesseurs à l'abbaye d'Aubignac et lui concède également le libre passage sur ses terres.

A. Original, parch., Paris, AN, P//1369, n°1750. a) Alfred LEROUX, Emile MOLINIER et Antoine THOMAS, Documents historiques bas-latins, provençaux et français, t. I, LIV, p. 171.

537.

1246-1249

Hugues [X] de Lusignan, seigneur de Lusignan et son fils, Hugues [XI], comte d'Angoulême, donnent à l'abbaye de Valence des revenus à percevoir annuellement à Bridiers, Laurière et à Crozant des prévôts locaux.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : Mention en 1310 dans le Cartulaire de l’Évêché de Limoges « O Domina », AD 87, 1 G 9, fol. 94 v°.

Littera continens copias duarum literarum, videlicet domini Hugonis de Lezinhaco et Hugonis Bruni, comes Engolisme, filii sui, super certis redditibus per eos collatis abbacie beate Marie de Valencia prope Coyacum, percipiendis annuatim apud Bridier et apud Aureriam et apud Crozent per manus illorum qui tenebunt preposituram dictorum locorum.

538.

1249, 15 JANVIER, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, et à ses héritiers engendrés de manière légitime, une rente annuelle de 400 marcs à l'Echiquier en Angleterre, jusqu'à ce que le roi lui fournisse en garde, déshérences, ou autres, une terre de cette valeur.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 8, d'après A. C. Copie de la fin

- 267 - du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. D. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 480, d'après C. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, III, p. 23-24.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 35.

539.

1249, 13 FÉVRIER, CLARENDON

À la suite d'une décision en cour royale, Richard de Clare, comte de Gloucester et de Hertford, Humphrey [IV] de Bohun, comte de Hereford et d'Essex [17 octobre 1256], son fils, Humphrey [V] de Bohun [le 22 avril 1252] et Roger III Bigod, comte de Norfolk [19 octobre 1249], ayant concédé à Guillaume de Valence que tous leurs chevaliers et libres tenants, qui devaient assister aux procès du tribunal comtal de Pembroke du temps des comtes Maréchal, doivent toujours accomplir ce service, envoient les mandements nécessaires à l'exécution de cet arrangement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine. Kew, The National Archives, SC 1/47/44, d'après A.

Ricardus de Clare, comes Gloucestrie et Hertfordie, omnibus militibus et libere tenentibus suis de comitatu Pembrochie, salutem. Quam promisus est et ita ordinatum in curia domini regis inter nos et dominum Willelmum de Valentia et a nobis et coheredibus nostris concessum quod omnes milites et libere tenentes de eodem comitatu qui ad illum comitatum sectam facere consueverunt temporibus Marescallorum predecessorum nostrorum sectam faciant debitam et consuetam in eodem comitatu de omnibus placitis et sectis que tractari et terminari solebant coram senescallo et vicecomite Pembrochie temporibus predictorum Marescallorum in eodem comitatu. Et ideo vobis mandamus quod ad illam sectam faciendam de omnibus placitis et sectis sicut predictum est domino Willelmo de Valentia, sitis intendentes et respondentes resicta predicta secta et placita domino Willelmo de Valentia et Johanne, uxoris ejus, coheredi nostre, in proparte sua extenduntur. In hujus rei testimonio, has litteras nostras vobis transmittimus patentes. Datum apud Claryndem,

XIII die februarii, anno regis Henrici XXXIII. Valete.

Hunfridus de Beonia Junior fideli suo Johanni de Rupe, salutem. Quam in curia domini regis ita promisus est et ordinatum inter nos et dominum Willelmum de Valencia a nobis et coheredibus nostris concessum quod omnes milites et libere tenentes de comitatu Pembrochie qui ad illum comitatum sectam facere consueverunt temporibus Marescallorum predecessorum nostrorum, eamdem sectam faciant debitam et consuetam in eodem comitatu de omnibus sectis et placitis dicto

- 268 - domino Willelmo de Valencia et Johanne, uxoris ejus, coheredi nostre, pro parte sua extenduntur. Et ideo tibi mandamus quatinus omni occasione et dilacione preponitis dictos milites et libere tenentes nostros predicti comiti sequi facias, sicut predictum est. In cujus rei testimonium has litteras nostras tibi mittimus patentes. Datum apud Londonie vicesimo secundo die aprilis, anno regni regi Henrici, filii regis Johannis trecentesimo sexto. Valete.

Hunfridus de Bohonia, dominus Bretkonie fideli suo Johanni marescalli, constabulario suo Haverfordie, salutem. Precipimus tibi quod facias milites nostres et liberos homines sectas facere ad comitem de Pembroke sicuti solebant et de jure debebant tempore Marescallorum. Et non permittas aliquod breve exire de cancellaria nostra per sigillum nostrum donec aliud preceptum a nobis optinueris. In cujus rei warentiam tibi litteras nostras patentes transmittimus. Datum Londonie die martis proxima post festum sancti Edwardi, anno regni regis Henrici filii regis Johannis XL°. Valete.

Hunfridus de Boonia Junior, fideli ballive sue de Haverfordie, Mileni Pichard, salutem. Mandamus tibi quatinus precipias militibus nostris et libere tenentibus de comitatu Pembrochie ex parte nostra quod faciant sectam ad comitatum domini Willelmi de Valentia de Pembroke quam de jure debuerunt et consueverunt temporibus Marescallorum predecessorum nostrorum et quod sint intendentes ad dictam sectam faciendam et respondentes restica predicta secta domino Willelmo de Valentia et Johanne, uxoris ejus, coheredi nostre in proparte sua extenditur. In cujus rei testimonium has litteras nostras transmittimus patentes.

Rogerus Le Bygot, comes Suffolcie et Hertfokie, marescallus Anglie, Nicolao filio Martino, domino de Kemineys, salutem. Quam in curia domini regis ita promisus est et ordinatum inter nos et dominum Willelmum de Valencia et a nobis et coheredibus nostris concessum quod omnes milites et libere tenentes de comitatu Pembrochie qui ad illum comitatum sectam facere consueverunt temporibus Marescallorum predecessorum nostrorum, eamdem sectam faciant debitam et consuetam in eodem comitatu de omnibus sectis et placitis que tractari et terminari solebant coram senescalli et vicecomiti Pembrochie temporibus predictorum Marescallorum in eodem comitatu, resicta predicta secta dicto domino Willelmo et Johanne, uxoris ejus, coheredi nostre, pro parte sua extenduntur. Et ideo vobis mandamus quatinus omni occasione et dilacione preponitis predictos milites et libere tenentes predictum comitem sequi faciatis in forma predicta. In cujus rei testimonium presentes litteras nostras vobis mittimus patentes. Datum apud Westmonasterium in crastino sancti Luce ewangeliste, anni regni regis Henrici filii Johannis XXXIIII°. Valete.

- 269 - 540.

1249, 10 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, à son épouse et à ses héritiers, le manoir de Bampton avec toutes ses appartenances, à l'exception de la terre donnée auparavant par le roi à Imbert Pugeys. Le roi donne le service et l'hommage d'Imbert à Guillaume avec la garde de sa terre et de ses héritiers après sa mort. Le manoir vaut 37 livres qui doivent être déduites des 500 livres accordées à Guillaume à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/41, m. 5, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 339.

541.

1249, 12 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à Guillaume de Valence, à son épouse et à ses héritiers, toutes les terres ayant autrefois appartenu à Robert de Pont-de-L'Arche pour qu'ils les tiennent jusqu'à ce que le roi les rende à leurs héritiers légitimes, à l'exception du douaire et des terres de Constance, veuve de Robert, qui pourra les garder sa vie durant et qui seront remises à sa mort à Guillaume et à ses héritiers. Si le roi décide de rendre cette terre à ses héritiers légitimes, il ne devra pas dépouiller Guillaume et ses héritiers, jusqu'à ce qu'il leur ait remis des terres d'une valeur équivalente. Cette concession ne doit pas être considérée comme partie des 500 livres de terre que le roi a assigné à son frère.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/41, m. 5, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 339.

542.

1249, 12 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], réitère la concession à son frère, Guillaume de Valence, et à ses héritiers issus de son épouse, de la garde des terres de l'honneur de Lancastre qui sont dans la main du roi en raison de la garde du fils et héritier de Guillaume de Lindsay, durant la minorité de l'héritier, dont la valeur ne doit pas être déduite des 500 livres annuelles concédées à lui par charte

- 270 - sur l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 38.

543.

1249, 24 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, la garde du manoir de Drax, durant la minorité de l'héritier de Guillaume Paynel, avec le mariage dudit héritier, s'il n'a pas déjà été donné à Guillaume de Canteloup.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 6, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 38.

544.

1249, 26 MARS

Guillaume de Valence informe l'évêque Pierre [II] d'Angoulême qu'il a fait don du château de Montignac, qu'il tient en fief de lui, et de toutes ses dépendances et sa juridiction, à son frère Geoffroy de Lusignan, et lui demande de le recevoir à l'hommage.

A. Original, parch., larg. 148 mm x haut. 61 mm, AD 16, G 138, n°2.

B. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 107, p. 315, d'après A.

Reverendo in Christo patri suo ac domino speciali, Petro Dei gracia Engolismensi episcopo, Willelmus de Valencia, miles, filius comitis Marchie, salutem cum reverencia et honore. Cum domino Gaufrido de Lezigniaco, karissimo fratri nostro, et ejus heredibus, castrum nostrum de Montiniaco cum omnibus pertinenciis suis et omni jurisdictione honore domino et districtu que habebamus et habere poteramus in dicto castro et ejus pertinenciis que nos a paternitate vestra habere in feodum profitemur, dedevimus et concessimus habenda et plenarie possidenda, paternitatem et dominacionem vestram rogamus, et quantum possumus requisimus quatenus dictum Gaufridum fratrem nostrum de supra dictis in honorem vestrum, salvo jure vestro recipiatis : nos enim dicto Gaufrido et heredibus ejus predictum feodum cum suis pertinenciis prout superius est expressum paternitati et [domina]cioni vestre per nostras patentes litteras resignamus. Datum die veneris post [Annunciationem] beate Marie virginis, anno Domini millesimo ducentesimo

- 271 - quadragesimo octavo.

545.

1249, 28 MARS

Aymar, fils d'Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême fait hommage lige à l'abbé de Saint-Maixent, Pierre [III] Audouin, pour Couhé et ses dépendances.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 48, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 181, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCLII, p. 83-84.

546.

1249, JUIN

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Montignac, de Jarnac et de Châteauneuf, après avoir enquêté sur les essarts de la Boixe, en raison du conflit opposant son père, Hugues [X], et son frère Guillaume [Ier] de Valence à l'abbé de Saint-Amant, organise une partition de ces terres.

A. Original perdu. a) André DEBORD, Saint-Amant, 331, p. 294-295.

547.

1249, 24 JUIN, PARIS

Hugues [XI] le Brun de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, passe avec Alphonse, comte de Poitiers, un contrat de retenue pour lui et onze chevaliers pour la croisade pendant un an contre une rente de 600 livres poitevines à asseoir à Niort, Poitiers ou la Rochelle, des gages de 40 sous par jour et le restor des chevaux perdus, le tout assorti d'un prêt de 4000 livres tournois payables en quatre termes annuels à partir du 24 juin 1249, sur lequel 600 livres étaient concédées en don à Hugues tous les ans et le surplus, à raison de 400 livres par an, serait remboursé à Alphonse en quatre ans. En cas de décès, les chevaliers d'Hugues devront compléter son service.

A. Original, parch., scellé du sceau d'Hugues XI, en cire blanche mélangée de craie, sur double queue. Paris, AN, J//938, n°1. a) Henri-François DELABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. V, 529, p. 177-178.

- 272 - ÉQUIVALENT : Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XIII, p. 33-36.

548.

1249, 24 JUIN, PARIS

Alphonse, comte de Poitiers, concède sous hommage lige à Hugues [XI] de Lusignan, comte d'Angoulême, un fief-rente héréditaire de 600 livres tournois à asseoir sur Niort, Poitiers ou la Rochelle.

A. Original perdu.

B. Vidimus du doyen d'Angoulême du 20 avril 1289. C. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après B, détruit en 1737 par un incendie. D. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 490, d'après C. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, frère de Saint Louis et du comté de Poitiers sous son administration, p. 109. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XV, p. 37-38.

INDIQUÉ : Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 2, 33, p. 71.

549.

1249, 20 JUILLET, CHÂTEAU D'ANGOULÊME

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, confirme une donation de rente accordée à Guillaume Eudes, habitant d'Angoulême et à son sergent Pierre de la Roche par son grand-père, le comte Aymar [II].

A. Original perdu.

B. Vidimus du 6 mars 1275 par THOMAS, archidiacre d'Angoulême, d'après A. C. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après B. D. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 40 v°-41 r°, d'après C.

550.

1249, 26 JUILLET, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], fiance sa nièce, Isabelle de Lusignan, fille d'Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême, à Robert de Ferrières, fils de Guillaume de Ferrières, comte de Derby. Isabelle recevra en douaire les manoirs de Stanford le Vale dans le comté de Berks et de Potterspury, dans le comté de Northampton. S'il arrivait que Robert meure avant son père, le comte de Derby, et que les manoirs sont évalués à moins de 200 livres, le comte lui assignera sur des terres suffisantes

- 273 - pour atteindre cette valeur. Si Robert survit à son père, il assignera un tiers de toute la terre du comte de Derby en douaire à son épouse. Le roi, le jour des fiançailles, a donné au couple une rente de 100 livres sterling, à prendre sur la rente de 400 marcs accordée au père d'Isabelle. Le comte de Derby tiendra les manoirs et percevra la rente jusqu'à la majorité de son fils et les lui rendra lorsqu'il l'aura atteinte. Si Isabelle meurt, une de ses sœurs prendra sa place et si Robert décède, son frère Guillaume prendra la sienne.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/62, m. 6d, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1247-1251, p. 224-226.

551.

1249, 14 AOÛT, BURGH

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, la garde et le mariage des héritiers de Roger FitzJean pour 300 marcs, afin qu'il puisse les marier à qui il voudra.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 4, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 46.

552.

1249, 14 AOÛT, PETERBOROUGH

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, la garde d'une partie des terres autrefois à Roger FitzJean pour les tenir pendant la minorité des héritiers. Elles sont évaluées à 140 livres, 19 sous et 8 deniers, somme qui sera désormais déduite de sa rente annuelle à l'Echiquier. Il lui est aussi concédé le mariage d'Isabelle, autrefois l'épouse de Roger.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 47.

553.

1249, 21 AOÛT, HUNTINGDON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, le château et la ville de

- 274 - Hertford et des manoirs de Bayford et d'Essendon en viager.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 4, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 46.

554.

1249, 3 SEPTEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Aymar de Lusignan, en échange de 200 marcs, la garde des terres ayant appartenu à Thurstan le Despenser, pendant la minorité de son héritier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/60, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 49.

555.

1249, 22 OCTOBRE

Aimery Courtin, prieur de Saint-Jean d'Angers, certifie la vente de certaines vignes, faites à Isabelle de Lusignan, dame de Craon.

A. Original perdu. a) Paul MARCHEGAY, « Choix de pièces inédites tirées des archives du château de Serrant », I, p. 76.

556.

1249, 25 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], assure à Robert de Ferrières [comte de Derby], et à sa nièce, Marie [de Lusignan, fille d'Hugues XI le Brun], et aux héritiers qui naîtront de leur sang, à l'occasion de leur mariage, une rente de 100 livres à recevoir annuellement de l’Échiquier de Londres, une moitié à Pâques et l'autre à la Saint-Michel.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/41, m. 1, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 345.

- 275 - 557.

1249, SEPTEMBRE-OCTOBRE

Guy de Lusignan écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui demander de l'acquitter d'un prêt de 500 livres tournois qui lui avait été fait par Gaillard Colomb, habitant de Bordeaux, au nom du roi, pour acheter des chevaux.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/187.

La chancellerie royale émet le 12 novembre un ordre de paiement de 65 livres, 16 sous et 8 deniers à Gaillard Colomb pour le rembourser du prêt consenti à Guy de Lusignan. La demande de ce dernier doit donc être relativement peu antérieure.

558.

1249, ANGOULÊME

Hugues [XI] le Brun, comte d'Angoulême confirme la charte de son grand-père, Aymar [II], comte d'Angoulême, par laquelle il renonçait aux tailles et aux coutumes levées sur les hommes de Saint- Amand de Boixe à Vindelle, qui avait été précédemment confirmée par son père Hugues [X] en 1224.

A. Original perdu. a) André DEBORD, Saint-Amant, 334, p. 298-299.

559.

1249

Le frère Adam Marsh écrit à Aymar de Lusignan, frère du roi d'Angleterre, Henri [III] pour lui demander d'intercéder auprès de lui pour obtenir l'accord royal à l'élection au siège épiscopal de Saint-Asaph d'Anian [Ier] qui a déjà été confirmé par le pape.

A. Original perdu. a) John S. BREWER, Monumenta Franciscana, vol. I, CXXVI, p. 254-255. b) Clifford H. LAWRENCE, The letters of Adam Marsh, vol. II, 124, p. 312-315.

560.

1250, AVRIL

Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême achète à Pierre de Brie, tout ce qu'il

- 276 - possède dans le fief de la forêt de Braconne, pour 15 livres de monnaie courante. Il conserve pour lui et ses héritiers les droits de chauffage et de pacage pour toutes ses bêtes et un huitième des 100 sous que lui devaient les forestiers de la Braconne.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 517, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXIV, p. 69-70.

561.

1250, JUIN

Valence de Lusignan et son époux, Hugues l'Archevêque, seigneurs de Parthenay, Vouvant et Mervent, s'entendent avec les exécuteurs testamentaires de Geoffroy [II] de Lusignan, oncle défunt de Valence pour exécuter le testament.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 14 février 1339, par les doyens et le chapitre de Poitiers, d'après A. C. Copie du 31 décembre 1396 par deux notaires de Tiffauges, d'après B. a) Paul MARCHEGAY, Bas-Poitou, III, p. 306.

562.

1250, JUIN, ACRE

Le comte Alphonse de Poitiers donne quittance du service accompli avant sa mort par Hugues [XI] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, puis assuré en Égypte par ses chevaliers. En Syrie, son frère, Guy de Lusignan, seigneur de Cognac a honorablement accompli son service.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 20 avril 1289, par le doyen d'Angoulême, d'après A. C. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après B, détruit en 1737 par un incendie. D.

Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 485, d'après C. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, frère de Saint Louis et du comté de Poitiers sous son administration, p. 109-110. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XI, p. 30-

31. c) Gaël CHENARD, L'Administration d'Alphonse de Poitiers, vol. 2, 43, p. 76-77.

- 277 - 563.

1250, 3 JUILLET, ACRE

Yolande, comtesse de la Marche et d'Angoulême, fait hommage au comte de Poitiers, Alphonse, de la garde de ses fils pour le comté de la Marche et la baronnie de Lusignan.

A. Original, parch., larg. 170 mm x haut.101 mm, dont 20 mm de repli, scellé du sceau de Yolande de Bretagne, en cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//192, n°25. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3880, p. 102.

564.

1250, 16 AOÛT, LYON

Le pape Innocent IV écrit à Aymar de Lusignan, son chapelain , pour lui demander de concéder à Pierre de Bellac, clerc de son frère, Guillaume de Valence, la grâce spéciale de pouvoir conserver deux bénéfices avec charge d'âmes.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. XXII, an. VIII, n°51, fol. 8. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. II, 4800, p. 140.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 260.

565.

1250, SEPTEMBRE

Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, sénéchale d'Anjou, a obtenu que la reine de France, Blanche [de Castille], accepte de conférer la garde des châteaux de Sablé, Diexaide, la Roche-aux- Moines et Champtocé à ses fidèles Bernard de la Ferté et Hamelin d'Antenaise. Elle promet que si la reine le réclame, ils remettront ces forteresses entre les mains du roi ou de son frère Charles, comte d'Anjou. Jacques de Château-Gontier et les chevaliers Gérard de Sacy et Aimery de Chevrière se portent caution de son serment.

A. Original, parch., scellé en cire verte, sur double queue, du sceau d'Isabelle de Craon, Paris, AN, J//192, n°25. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3896, p. 109.

- 278 - 566.

1250, 29 NOVEMBRE, MARWELL

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, confirme une charte de son prédécesseur, l'évêque Guillaume de Raley.

A. Original, parch., larg. 198 mm x haut. 106 mm avec un repli de 16 mm. Scellé de cire verte sur double queue, Oxford, Corpus Christi College muniments, ms. Cap. 15, Evid 31. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260 (à paraître).

567.

1250

Pierre Vigier le Grand, chevalier d'Aubeterre, fait aveu à Yolande de Bretagne, comtesse d'Angoulême, pour les moulins de la Vigerie.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 16 v°, d'après B.

568.

1250-1251, AVANT LE 16 AVRIL

Yolande, comtesse de la Marche et d'Angoulême, fait hommage au roi de France, Louis [IX] de la garde de ses fils pour la ville d'Angoulême.

A. Original perdu autrefois inventorié. Paris, AN, J//270/B, n°17.

INDIQUÉ : DUPUY, Inventaire; Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 3932, p. 123.

569.

1251, 16 JANVIER, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, en viager, le château et la ville de Hertford et les manoirs d'Essendon et de Bayford, à l'exception des patronages des églises, pour qu'ils soient tenus avec toutes leurs libertés et dépendances comme les tailles, les cours de justice et autres.

A. Original perdu.

- 279 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/43, m. 13, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 351.

570.

1251, 17 JANVIER, WINDSOR

Guillaume de Valence avait en Irlande un sénéchal du nom de Jacques de Saint-Martin qui reconnaît lui devoir la somme de 35 livres, 16 sous, 8 deniers et un quadrant à payer à Guillaume au Nouveau Temple de Londres, dans l'octave de la Pentecôte [du 4 au 12 juin], en garantie de quoi il engage tous ses biens et promet de les tenir en fief de Guillaume de Valence jusqu'à ce que ce dernier soit satisfait s'il échoue dans le remboursement de la somme due.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/64, m. 21d, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1247-1251, p. 526.

571.

1251, 25 JANVIER, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan, [seigneur de Jarnac], en échange de sa rente de 200 livres à l'Echiquier, la garde des manoirs de Brampton, Fillongley, Allesley, Burbage et Barwell pendant la minorité de l'héritier de Henri de Hastings, avec les gardes, les déshérences et les avoueries des églises.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/62, m. 12, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 86.

572.

1251, 8 FÉVRIER, WALLINGFORD

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne en fief à son frère, Guillaume de Valence, pour lui et ses héritiers le manoir de Kentwell, avec toutes ses libertés et dépendances, sous réserve que les 17 livres auxquelles il a été évalué soient déduits de sa rente annuelle de 500 livres. Le manoir doit être tenu en accomplissant le service d'un chevalier et les gardes qu'il doit au château de Norwich.

A. Original perdu.

- 280 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/43, m. 12, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 352.

573.

1251, 10 JUILLET, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à sa sœur, Isabelle de Lusignan, veuve de Maurice [IV] de Craon, une rente viagère de 100 marcs annuels à l'Echiquier, jusqu'à ce que le roi trouve mieux pour elle.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/62, m. 6, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 101.

574.

1251, 8-15 JUILLET, WOODSTOCK

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] passe un accord avec les hommes de Brampton, dans le comté de Huntingdon, selon lequel les hommes doivent restaurer la cour de Brampton et la grande grange avant les prochaines fêtes de Pâques [31 mars 1252], et trois autres maisons avant la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste [24 juin 1252] et doivent remettre à Geoffroy à Londres la somme de 20 marcs avant le 26 juillet, faute de quoi, ils devront à Geoffroy la somme supplémentaire de 40 marcs.

A. Original perdu.

B. Mention contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/64, m. 9d, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1247-1251, p. 550.

575.

1251, 28 JUILLET, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], la garde du manoir de Worfield, pendant la minorité de l'héritier de Henri de Hastings, à la demande de Pierre de la Roche, Hugues Gaunch et Aimery du Plessis. Le roi conserve l'avouerie de l'église. Geoffroy devra payer à Pierre, Hugues et Aimery la rente annuelle qu'ils avaient l'habitude de recevoir à l'Echiquier : pour Pierre, 15 livres, pour Hugues, 9 livres, et pour Aimery, 20 marcs

- 281 - annuels ; le reste des revenus ira à Geoffroy pour combler la déficience de sa rente à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/62, m. 5, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 103.

576.

1251, 16 AOÛT, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, pour lui et ses héritiers, le manoir de Benham. Les 24 livres auxquelles il a été évalué doivent être déduites chaque année de la rente de 500 livres que le roi a promis à Guillaume et à ses héritiers à percevoir à l’Échiquier. Guillaume devra accomplir le service dû par le manoir.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/43, m. 3, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 365.

577.

1251, 7 SEPTEMBRE

Isabelle de Lusignan, dame de Craon, ordonne le paiement de 10 sous dus aux moines de Champagne.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17125, p. 66, d'après A. a) Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. I, 284, p. 195.

578.

1251, 17 OCTOBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, la garde des manoirs de Linton, de Newburn et de Whalton, que Ada de Bailleul tenait en douaire et ce qu'elle avait dans le manoir de Stockley, avec la rente qu'elle avait à Corbridge pendant la minorité des héritiers de Roger FitzJean. Le montant correspondant sera déduit de la rente due à Guillaume à l'Echiquier.

- 282 - La garde du manoir de Evere, autrefois à Ada, a été remise à Richard de Cornouailles mais si le roi a un droit plus légitime que son frère, il le remettra à Guillaume.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/62, m. 1, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 112.

579.

1251, 21 OCTOBRE, LONDRES

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, au nom de son frère, Guy de Lusignan, [seigneur de Cognac], dispense l'abbaye de Crowland et les hommes de Long Buckby, de l'assistance aux procès dans le hundred de Terdele, qu'ils devaient leur faire à cause de la garde des biens du fils et héritier de Henri de Hastings.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de l'Abbaye de Crowland, Lincoln, Lincolnshire Archives, MF/2/25, fol. 223 r°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Omnibus Christi fidelibus presentes litteras visuris vel audituris, Will[elmu]s de Valence, dominus de Penbrok, salutem. Noveritis nos, nomine domini Guydonis de Lezniaco, fratris nostri, remisisse et quietum clamasse, dilectis in Christo abbati et conventui de Croiland, totam sectam quam de predictis abbate et conventu et omnibus ipsorum de Wendlingburgh, ratione custodie filii et heredis Henr[ici] de Hastinges, ad hundred[um] de Terdele, quantum ad nos et dictum dominus Guydonem de Lezniaco, fratrem nostrum, pertinet. In cujus rei testimonium has nostras litteras eidem fieri fecimus patentes. Datum Londonie, XII kalendas Novembris, anno Domini millesimo

CCmo quinquagesimo primo.

580.

1251, 12 NOVEMBRE

Alo Bermond, chevalier de Montmoreau, fait hommage plein à Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, en raison de sa garde et sa protection et jure sur les Évangiles de lui être fidèle.

A. Original perdu.

- 283 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 19 r°, d'après B.

Universis presentes licteras inspecturis, Alo Bermundi, miles de Monte Maurelli, salutem. Notum sit omnibus presentibus et futuris quod ego feci homagium planum domine Hiolendi, comitisse Marchie et Engolisme et pro custodia sua et captenio suo quod vulgariter chapteniz vocatur. Et juravi ad sancta Dei Evangelia manu propria me servare fideliter eam et secreta ejus et terram suam et filiorum suorum. In cujus rei testimonium eidem domine presentes, dedi litteras quas sigilli domini Stepahni venerabili archidiaconi Engolismensis rogam munime roborari. Actum in crastinum beati Martini hyemalis, anno Domini millesimo CC° L° primo.

581.

1251, 24 NOVEMBRE, TUTBURY

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guy de Lusignan, le mariage de Henri de Hastings, fils aîné et héritier de Henri de Hastings, il ne devra toutefois pas le marier sans le consentement et l'assentiment du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 119.

582.

1251, 26 DÉCEMBRE, YORK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guy de Lusignan, la garde des terres et de l'héritier de Raoul de Vernun pendant sa minorité.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 14, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 121.

- 284 - 583.

1252, 4 JANVIER, BISHOPTHORPE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à son frère, Guillaume de Valence, la garde de toutes les terres autrefois à Roger FitzJean, évaluées à 120 livres, 19 sous et 8,5 deniers, et celles que sa mère, Ada de Bailleul, tenait en douaire, évaluées à 111 livres et 6 deniers. Ces sommes seront déduites de sa rente annuelle de 500 marcs à l'Echiquier. S'il devait mourir avant la majorité des héritiers, il pourrait assigner cette garde à qui il voudra.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 13, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 124-125.

584.

1252, 7 JANVIER

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de [Jarnac et] Château-Larcher, assigne sur ses censives les vingt sous de rente que Hugues [X] de Lusignan, son père, avait légués à l'abbaye de Nouaillé pour son anniversaire.

A. Original, parch., larg. 202 mm x haut. 143 mm, dont 29 mm de repli, AD 86, 1 H 5/24, n°7.

B. Vidimus du 28 janvier 1333 par l'official de Poitiers, AD 86, 1 H 5/24, n°7, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 43, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 253, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Gaufridus de Lezigniaco dominus de Castro Acardi, salutem. Cum dominus Hugo, comes Marchie, pater meus, legasset monasterio Nobiliacensis viginti solidos annui redditus, pro suo anniversario et parentum suorum ibidem annis singulis sollempniter celebrando, nos dictos denarios assignamus et instituimus reddendos annis singulis in crastinum Omnium Sanctorum in nostris censibus de Orelles, de Avallolia prope molendinum, reddendos per manum prepositi de Castro Acardi quicumque erit prepositus et abbas et conventus et bonis omnibus factis in suo monasterio, tam in capite quam in membris, constituerit nos participes et confortes. Datum die dominica post epiphaniam Domini, anno ab incarnatione Domini M° CC° quinquagesimo primo.

- 285 - 585.

1252, 16 JANVIER

Aimery de Saignac, valet de Sancto Curco, fait hommage lige à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour ses terres et son droit dans la terre de Saignac en raison du comté d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 8 r°, d'après B.

586.

1252, 22 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], la garde du soke d'Oswaldebeck dans le comté de Nottingham, pendant la minorité du fils de Henri de Hastings.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 129.

587.

1252, 25 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à sa belle-sœur, Yolande de Bretagne, veuve d'Hugues [XI], comte de la Marche et d'Angoulême, une rente annuelle de 50 livres à percevoir à l'Echiquier à la Saint-Michel, non à titre de douaire mais en cadeau du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 130.

- 286 - 588.

1252, 28 AVRIL, WESTMINSTER

Guy de Lusignan [seigneur de Cognac] a reçu de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], la partie de l'île d'Oléron que tenaient autrefois les comtes d'Angoulême, en tant que seigneurs de Cognac, et qui est actuellement entre les mains du roi, avec toutes ses aides, à l'exception des fiefs remis sur cette même terre à d'autres par le roi, ses prédécesseurs, et d'autres, pour qu'elle soit tenue jusqu'à ce que Édouard [Ier], le fils du roi, ou un autre de ses héritiers, ait la pleine possession de la terre de Gascogne, et pour qu'il accomplisse le service dû par cette terre, sauf si un accord entre en vigueur entre le roi et Simon [VI] de Montfort, comte de Leicester, au sujet de la terre de Gascogne et de cette île. Guy devra rendre ses terres à Édouard ou à un autre des héritiers du roi, qui en ont la pleine possession, s'ils le désirent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 8, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/44, m. 14, d'après A. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II, CCCCLXXXII, p. 85-86.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 386.

589.

1252, AVRIL, PONTOISE

Blanche de Castille, reine de France, accorde à Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], une prorogation de sa permission de demeurer en Angleterre jusqu'à l'octave de la prochaine Pentecôte [19 mai] et lui enjoint de revenir à ce moment-là.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/11/32. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, LXIX, p. 83. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 265, p. 177.

590.

1252, 5 JUIN, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan, [seigneur de Jarnac] et à ses héritiers de son épouse légitime, une rente annuelle de 300 marcs à percevoir à

- 287 - l'Echiquier, jusqu'à ce que le roi lui fournisse des terres ou des déshérences de cette valeur.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 140.

591.

1252, 3 AOÛT

Hélie Andrieu, sergent de Cheneuzac, fait aveu au comte de la Marche et d'Angoulême, [Hugues XII de Lusignan] de tout le droit qu'il possède dans les paroisses d'Angrac, de Touvre et de Ruelle, ainsi que de plusieurs fiefs.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 5 v°, d'après B.

592.

1252, 16 AOÛT, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], et à ses héritiers, la garde des terres de Geoffroy de Lucy, pour les tenir jusqu'à la majorité des héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/63, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 148.

593.

1252, 17 AOÛT

Hélie Cramail, valet de Blanzac, fait hommage lige à [Hugues XII de Lusignan] comte d'Angoulême, pour tout ce qu'il possède en son nom et en celui de ses sœurs, Pétronille et Agnès dans la paroisse Sainte-Marie-Madeleine et tout ce qu'ils ont dans la châtellenie de Bouteville.

A. Original perdu.

- 288 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 20 r°-20 v°, d'après B.

594.

1252, 23 AOÛT, MISSENDEN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme l'achat par son frère, Guillaume de Valence, pour 1000 marcs, à Guillaume de Pont-de-l'Arche, frère et héritier de Robert de Pont-de-l'Arche, de ses droits sur l'héritage de son frère, comprenant les manoirs de Swindon, Newton, Sopworth et Moreton, le hameau de Wolstrop, les manoirs de Stoneleigh, Lawars et Compton, le hameau de Hanekesle et le manoir de Whaddon, qu'ils soient tenus du roi ou non, avec toutes leurs appartenances, pour que Guillaume de Valence et ses héritiers les tiennent de leurs seigneurs, comme Robert les tenait.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/44, m. 4, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 402-403.

595.

1252, 3 SEPTEMBRE, PÉROUSE

Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], reçoit la permission de choisir un prêtre discret comme son confesseur.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXII, an. X, n°96, fol. 205 v°. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. III, 5955, p. 106.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 279.

596.

1252, 28 OCTOBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], qu'après qu'il ait pourvu leur frère, Richard, comte de Cornouailles, de 500 livres annuelles de terres, et leur autre frère, Guillaume de Valence, en 500 autres livres de terres, le roi pourvoira ledit Geoffroy en 200 livres annuelles avant de pourvoir quiconque d'autre.

A. Original perdu.

- 289 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 23, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 162.

597.

1252, 2 NOVEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère Geoffroy [Ier] de Lusignan, [seigneur de Jarnac] de pouvoir présenter ses candidats aux églises des terres de Henri de Hastings et de Geoffroy de Lucy qui sont sous sa garde.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 23, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 163.

598.

1252, 19 NOVEMBRE, DOWNTON

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui annoncer l'élection du frère Nicolas, chanoine de Saint-Denis de Southampton au poste de prieur et lui demander de confirmer cette élection et de lui confier l'administration du temporel.

A. Original, parch., larg. 148 mm x haut. 57 mm, Kew, The National Archives, C 84/1/32. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260 (à paraître)

La Sainte-Catherine tombe le 25 novembre, la confirmation de l'élection par le roi est datée du 19 novembre. Donc la lettre de l'évêque ne peut avoir été émise que le lundi ou le mardi. Compte tenu des lettres qui sont encore lisibles, il faut préférer le mardi.

599.

1252, 17 DÉCEMBRE, CLARENDON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], la garde des manoirs de Walton, Ewell et Ham, avec les avoueries des églises, que tenait autrefois son beau-frère, Maurice [IV] de Craon, pour les tenir pendant la minorité de ses héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 21, d'après A

- 290 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 167.

600.

1252, 28 DÉCEMBRE, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], et à ses héritiers, une rente de 100 livres annuelles à percevoir à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 21, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 168.

601.

1252, BRIGHSTONE

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, corrobore la charte de son prédécesseur Guillaume de Raley, confirmant les privilèges de l'église de Brighstone.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Formulaire de Robert Carpenter, Cambridge, Gonville and Caius College, ms. 205/111, fol. 336 v°-337 r°, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260 (à paraître).

602.

1253, 6 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], et à ses héritiers une rente de 100 livres annuelles à l'Echiquier à la Saint-Michel pour le manoir de Dartford, qui avait appartenu à Gaucher de Châtillon, jusqu'à ce que le roi le libère et le remette à Guy, ce qu'il promet de faire aussitôt qu'il sera possible.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 20, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 170.

- 291 - 603.

1253, 16 JANVIER

Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester et son frère Guillaume de Valence, passent un accord avec Richard de Clare, comte de Gloucester et de Hertford par lequel ce dernier concède à Aymar et à Guillaume le mariage de Gilbert de Clare, son fils et héritier de telle manière que Gilbert épouse Alix, leur nièce, fille d'Hugues [XI] le Brun, autrefois comte de la Marche et d'Angoulême. En échange, Aymar et Guillaume doivent au comte 5000 marcs en sterlings bons, nouveaux et légaux, à payer à lui, ou à ses héritiers, en apportant ce présent écrit, ou une copie scellée avec des sceaux authentiques, au Nouveau Temple de Londres. Les épousailles devront avoir lieu immédiatement après l'arrivée de la damoiselle à la demande d'Aymar et de Guillaume aux fêtes de Pâques [20 avril]. Richard de Clare assignera sans délai 200 livres de terre à Aymar et Guillaume au nom de la damoiselle ou à celle-ci elle même, à titre de douaire. Si par la faute d'Alix ou de ses parents, le mariage n'était pas célébré dans les termes mentionnés ci-dessus, la totalité de la somme de 5000 marcs devrait tout de même être payée. Mais s'il arrivait que Gilbert de Clare, en arrivant à l'âge de quatorze ans, devait, de lui-même ou à cause de ses amis, refuser de célébrer le mariage, son père étant toujours vivant, alors toute la somme susdite reçue avec 2000 marcs de dommages et intérêts devrait être payée à Aymar et Guillaume et à la dame Yolande, comtesse de la Marche et d'Angoulême au Nouveau Temple par le comte. Mais si Gilbert refuse le mariage après la mort de son père, alors 200 livres de terre de son héritage seront remis à Alix en viager, à titre de douaire et de compensation. En outre, Aymar de Lusignan, Guillaume de Valence et la comtesse d'Angoulême recevront 300 livres de terre de son héritage en viager en remboursement pour le paiement des 5000 marcs. Si Gilbert meurt alors que le comte est toujours en vie, il devra placer Alix en pleine possession des 200 livres de terre de douaire sans délai. Si Gilbert survit à son père et que le mariage est célébré, nonobstant les 200 livres de terre mentionnées ci-dessus, la damoiselle devra avoir son douaire sur les terres de Gilbert selon la coutume du royaume d'Angleterre.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 5 février 1255, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 8, d'après B. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 438-439.

- 292 - 604.

1253, 14 JANVIER

Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche achète à Guillaume de Villars et son épouse Ahelis pour 3000 sous tournois, une rente de cent setiers de seigle à prendre sur leur dîme de Fursac.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, BnF, ms. lat. 17089, p. 513, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXII, p. 64-65.

605.

1253, 2 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, que tous les marchands qui viendront à la foire sur la colline de Saint-Gilles, à Winchester, seront exemptés de toutes taxes du roi et de ses baillis, pendant cinq ans.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 17, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 176.

606.

1253, 2 FÉVRIER, MERTON

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, a reçu du prieur de Selborne la somme de 200 nouveaux marcs sterling qu'il a emprunté pour ses nécessités et qu'il promet de rembourser à la Saint-Michel [29 septembre] 1255 au Nouveau Temple de Londres, sous peine d'une pénalité de 20 marcs.

A. Original, parch., Oxford, Magdalen College muniments, Selborne charter 15. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260 (à paraître).

INDIQUÉ : W. Dunn MACRAY, Calendar of Charters and Documents relating to the possessions of Selborne and its Priory, p. 44.

- 293 - 607.

1253, 4 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, tout l'argent et toutes les autres choses qu'il a reçu dans la garde-robe et à l'Echiquier depuis sa première venue en Angleterre jusqu'au 8 février 1252.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 17, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 176.

608.

1253, 6 FÉVRIER, MERTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, et sa mesnie, de leurs transgressions dans la forêt d'Angleterre depuis leur première venue en Angleterre, jusqu'au 2 février 1252, de toutes les autres violations et excès commis par lui et par ses prédécesseurs, les évêques de Winchester, et de toutes les dettes qui peuvent être exigés de lui et de l'église de Winchester.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 17, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 176.

609.

1253, 3 AVRIL, PÉROUSE

Le pape Innocent [IV] accorde à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, que le fait d'être excommunié, d'être privé des offices ou bien de l'entrée dans l'église ou même de y être interdit soit sans valeur, sauf par mention faite de la situation présente et de tout son déroulement.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXII, an. X, n°613, fol. 260. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. III, 6470, p. 207.

- 294 - 610.

1253, 8 AVRIL, PÉROUSE

Le pape Innocent IV accorde à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, compte tenu de ses mérites, de ne pouvoir être convoqué ou traîné en justice au-delà d'une seule diète, hors de son diocèse, et face à n'importe quel juge ou conservatore, à moins que, au sujet de tout le déroulement des affaires présentes, une mention ne soit produite contre elles.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXII, an. X, n°618, fol. 260 v°. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. III, 6475, p. 208.

611.

1253, 20 AVRIL, ANGOULÊME

Pierre de la Tour, valet, reconnaît tenir en fief du comte d'Angoulême sa forteresse des Roches dans la paroisse de Verteillac et tout ce qui est tenu de lui dans l'honneur de Mareuil pour lequel il doit rendre au comte une obole d'or à titre de droit de mutation. Il fait hommage plein à Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, en raison de la garde et de la protection de son fils aîné, Hugues [XII], comme son père avait fait avant lui au comte d'Angoulême [Hugues X].

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°-6 v°, d'après B.

612.

1253, 27 AVRIL, ANGOULÊME

Itier, seigneur de la Tour-Blanche, comme ses ancêtres avant lui, fait hommage lige à Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, en raison de la garde et de la tutelle de son fils aîné, Hugues [XII], pour tout ce qu'il tient dans la paroisse de Verteillac et qui appartient à la juridiction de la châtellenie de la Tour-Blanche, pour la forteresse des Roches avec toutes ses dépendances, plusieurs de ses vassaux et d'autre châteaux dans cette même paroisse.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 12 r°-12 v°, d'après B.

- 295 - 613.

1253, 27 JUIN, SOUTHWICK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, et ceux de sa mesnie, d'avoir chassé dans les forêts en Angleterre, depuis sa première venue dans le royaume jusqu'au 24 juin 1253. Il lui permet pour toute sa vie de chasser dans les forêts royales.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/64, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 202.

614.

1253, 16 JUILLET, PÉROUSE

Le pape Innocent [IV] écrit à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, qu'il avait été autorisé en vertu du bon plaisir de la volonté apostolique, à conserver tous les bénéfices qu'il tenait à l'époque où il postulait à l'évêché de Winchester. Maintenant qu'il est élu, il doit en résigner la majeure partie. Le pape lui permet toutefois de tenir l'église de Kirkham qui est sous patronage laïc jusqu'au temps de sa consécration.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXIII, an. XI, n°43, fol. 5 v°. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. III, 6863, p. 289-290.

615.

1253, SEPTEMBRE

Valence [de Lusignan] et Hugues [II] l'Archevêque, seigneur de Parthenay, de Vouvant et de Mervent, donnent diverses rentes en nature à l'abbaye de Maillezais et au prieuré de Bazoges-en- Pareds.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 159 r°, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXV, p. 215, d'après B. a) Auguste LACURIE, Maillezais, LXXV, p. 315-316.

- 296 - 616.

1253, 6 NOVEMBRE, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet d'assigner à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan, 200 livres de terres en Irlande qui ne devront pas appartenir au domaine royal.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/45, m. 17, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2152, p. 276.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 301, p. 45. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 249.

617.

1253, 16 NOVEMBRE, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], quand son trésor arrivera d'Angleterre, de lui payer les 100 livres de la rente autrefois perçue par Gaucher de Châtillon qu'il lui a assigné.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 16, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 250.

618.

1253, 16 NOVEMBRE, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], et à ses héritiers, 300 marcs de terre et de rente annuelle en Irlande en déshérences qui ne relèvent pas du domaine royal. Il s'engage à accomplir cette obligation aussi vite que possible.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 16, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 250.

- 297 - 619.

1253, 28 DÉCEMBRE, HAYLING

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, Geoffroy, doyen et frère Hugues, gardien des frères mineurs de Chichester, juges délégués du pape Innocent IV, rendent une sentence dans le procès entre l'abbé et le couvent de Jumièges du diocèse de Rouen et Nicolas de Rye, recteur de l'église de Hayling, en créant un vicariat pour cette église.

A. Original, parch., scellé des sceaux de Geoffroy, doyen de Chichester et d'Hugues, gardien des frères mineurs de Chichester, en cire verte, sur double queue, Londres, British Library, Harley Charter 83 C 32.

B. Copie, Winchester Cathedral Library, Book of Endowments. a) Jean-Hyacinthe SBARAGLIA, Bullarium franciscanum romanorum pontificum, t. I, DII, p. 683. b)

Jane E. SAYERS, Papal Judges Delegate, p. 334-336. c) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260. (à paraître).

620.

1253

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, et à ses héritiers, le tiers du manoir de Collingbourne, confisqué pour violation de la forêt de Chett et des champs situés à proximité achetés pour l'usage du roi. Il devra donner annuellement au 1er août un épervier dressé au roi. Les 32 livres auxquelles la part du manoir a été évaluée doivent être déduites de la rente de 500 livres que Guillaume perçoit à l'Echiquier. Le roi l'autorise également à enclore le bois situé dans sa part.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/45, m. 14, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 416.

621.

1253, ANGOULÊME

Aymar de Saint-André, chevalier d'Angoulême, fait hommage lige à Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, pour ses hommes de Boulhac, toutes les terres, rentes et service qu'il y tient.

- 298 - A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 9 r°-9 v°, d'après B.

Je Aymars de Saint Andri, chevaliers de Engoleme, faiz assavoir a tous ceulx qui ces presentes lettres verront que jay pris de madame Yolent, contesse de la Marche et Dengolesme en accroissement de mes autres fiez que je tieng du conte Dengolesme les miens hommes de Boulhac et toutes les terres et les autres choses quil tiennent de moy et toutes les rentes et les servises que ledit homme me font et me donient en deniers, en ble, en vin et en toutes autres choses. Et veul que mes hoirs tiennent les devant dis hommes, les vignes, les terres, les rentes et toutes les autres choses dites dessus du conte de Engolesme en hommage lige qui ce feront pour les autres choses dessus dites ensemblement et en garantie de vente, je en ay donne ala dicte contesse et a ses hoirs contes de

Engolesme ces lettres scellees de mon sel, a Engolesme, lan de grace mil et L et trois.

622.

1254, 11 FÉVRIER, BAZAS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], pour son hommage et ses services, 500 livres de terres en Irlande, avec le manoir de Knockainey et toutes ses dépendances qui était à Geoffroy des Marais en Munster. Le manoir doit être évalué et sera décompté des 500 livres. Geoffroy et ses héritiers le tiendront du roi pour les service de trois chevaliers. Leur frère, Guillaume de Valence, souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 8, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2382, p. 310-311.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 319, p. 49. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 271.

623.

1254, 11 FÉVRIER, BAZAS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], pour son hommage et ses services, 500 livres de terres en Irlande, consistant en quatre cantreds et demi dans le Connacht et si les revenus annuels de ces terres n'atteignent pas 500 livres, elles devront être complétées par un cantred et demi à Thomond et s'ils dépassent cette somme,

- 299 - l'excédent restera au fils du roi, Édouard [Ier]. Geoffroy tiendra ces terres de ce dernier pour le service d'un chevalier et disposera d'un plein droit de garenne. Son frère, Guillaume de Valence, souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 11, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 3823, p. 476-477.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 321, p. 49. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 309.

624.

1254, 18 FÉVRIER, BAZAS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, le mariage des héritiers de David Comyn et d'Isabelle, son épouse, ainsi que le remariage d'Isabelle et la garde des héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 6, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2427, p. 318.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 276.

625.

1254, 22 FÉVRIER, BAZAS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guillaume de Valence, à sa demande, de lui concéder 500 livres sterling sur la première garde qui se présentera dans le royaume d'Angleterre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 7, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2401, p. 314.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 273.

- 300 - 626.

1254, 5 MARS, MEILHAN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], assure à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], qu'il recevra 29 livres et 10 sous pour la solde des 5 chevaliers qu'il avait engagé au service de son frère entre le 22 janvier et le 21 mars, ainsi que deux fois 30 marcs et 12 marcs pour le restor de trois chevaux perdus. Les 40 marcs qui resteront serviront à payer une partie de la somme de 200 marcs que le roi lui doit. Toute cette somme sera payée à Pâques, lorsque le trésor royal arrivera d'Angleterre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 5, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2460, p. 323.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 279.

627.

1254, 22 MARS, MEILHAN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], à qui il avait attribué la somme de 100 livres sterling que l'île d'Oléron devait rassembler et payer au roi pour l'entretien de son armée avant la Toussaint 1254. Il lui permet, si la somme ne lui était pas versée à la date dite de saisir tout ce qu'il voudra pour se faire rembourser.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 3, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 4152, p. 521.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 339.

628.

1254, 27 MARS, MEILHAN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait donné à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], une rente de 200 livres sterling à percevoir à l’Échiquier. Le roi lui avait donc concédé 200 livres sur les terres de Henri de Hastings, sous sa garde jusqu'à sa majorité. Après cela, il lui concède

- 301 - 300 livres de terres en Irlande, si son fils Édouard [Ier] est d'accord. Si ce n'est pas le cas, lorsque la garde sera finie, les 200 livres seront à percevoir à l’Échiquier et le roi concédera en sus à Guy 100 livres supplémentaires à percevoir à l’Échiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 4, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2479, p. 325-326.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 343, p. 53. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 282.

629.

1254, 29 MARS, MARWELL

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, passe un accord avec la communauté des bourgeois de la ville de Southampton au sujet d'un conflit touchant la vente et l'achat de biens et sur leur poids. Tout ce qui est sur la colline pendant la foire de Saint-Gilles ne doit pas être transporté dans la ville de Southampton par qui que ce soit, à l'exception des victuailles. Les bourgeois et leur communauté ont accepté et promis que dans le futur, aucun bien ou marchandise arrivant à la ville de Southampton à cause de la foire ou restant dans la ville pour cette raison, ne pourrait être vendu ou acheté dans la ville de Southampton par aucun marchand, qu'il soit de cette ville ou non, aussi longtemps que la foire durera, les victuailles étant exceptées et qu'aucune pesée de ces biens ne pourra être faite pendant la foire.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 24 avril 1255, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A, C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 5, d'après B. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 445.

INDIQUÉ : Arthur W. GOODMAN, Chartulary of the Winchester cathedral, 452 (6), p. 193-194.

630.

1254, 4 MAI, MEILHAN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, que tous ses hommes et ceux de son épouse Jeanne, en Irlande, au Pays de Galles et en Angleterre pourront commercer librement et que nul ne pourra les en empêcher pour cause de dettes.

A. Original perdu.

- 302 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/65, m. 1, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 2560, p. 337.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 351, p. 54. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 289.

631.

1254, 18 MAI, LATRAN

Le pape Innocent [IV] demande à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, de citer devant sa cour le prieur et le couvent de l'église de la Sainte-Trinité de Londres et l'archevêque de Canterbury qui les a spolié de l'église de Bexley dans le Kent.

A. Original perdu.

B. Copie dans une lettre du 27 septembre 1254, parch., larg. 202 mm x haut 139 mm avec repli de 13 mm, autrefois scellé de cire rouge, sur double queue, Kew, The National Archives, E 135/4/11, n°4, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260. (à paraître)

632.

1254, 23 MAI, ASSISE

Le pape Innocent [IV] accorde à Guillaume de Valence la permission qu'il avait requise d'avoir un autel portatif pour entendre la messe solennelle de n'importe quel prêtre idoine qu'il choisira, chez lui ou dans n'importe quel autre lieu où il ira, tant qu'ils ne sont pas sous interdit.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XXIII, an. XI, n°675, fol. 95. C. Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1203, fol. 132. a) Elie BERGER, Les registres d'Innocent IV, t. III, 7536, p. 417-418.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 200.

633.

1254, 3 JUIN, DOWNTON

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, écrit au pape Innocent [IV] afin de donner procuration au clerc Pierre Candal pour le représenter à la curie.

- 303 - A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, E 135/3/25, m. 1, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260.

634.

1254, 4 JUIN, MEILHAN

Guillaume de Valence rapporte la soumission d'Eschivat [IV] de Chabanais, comte de Bigorre qui a rendu à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], les châteaux d'Auch, de Lavardens et d'Espas et a fait hommage du comté de Bigorre et lui a fait hommage en échange de 1500 marcs sterling. Le roi a fait jurer plusieurs chevaliers de son conseil dont lui-même et leur frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac]. Le roi et Eschivat ont écrit à l'évêché d'Auch pour connaître la répartition des services et des devoirs entre l'évêque et le comte de Bigorre et le roi lui a donné des lettres promettant qu'il n'exigerait pas plus que ce que l'évêque recevait autrefois.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 10d, d'après A. C. Vidimus du

12 janvier 1290 par ROBERT, évêque de Bath et Wells et GUILLAUME, évêque d'Ely, d'après A. D.

Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 52 v°-53 r°, d'après C. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 4274, p. 536-537. b) George P. CUTTINO et Jean-Paul

TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 306, p. 640-641.

INDIQUÉ : George P. CUTTINO, Gascon Calendar of 1322, n°1463.

635.

1254, 10 JUILLET, BERGERAC

Le roi d'Angleterre, Henri [III], fait à son frère, Guillaume de Valence, une reconnaissance de dette pour 40 marcs sterling qu'il a payé pour lui à Gautier et Alelme de Mez. Il promet de le rembourser à Pâques l'année suivante [28 mars 1255].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 11, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 3828, p. 477-478.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 310.

- 304 - 636.

1254, 20 JUILLET, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], a remis à Pierre de Savoie le manoir d'Eastbourne qui appartenait à sa sœur Isabelle [de Lusignan, dame] de Craon. Il lui concède en échange une rente de 60 marcs.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 10, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 3865, p. 483.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 313.

637.

1254, 21 JUILLET, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à sa sœur, Isabelle [de Lusignan], dame de Craon les manoirs de Ham, de Walton et d'Ewell, qui appartenaient à Pierre de Craon. En échange du manoir d'Eastbourne que le roi a donné à Pierre de Savoie, il lui concède une rente annuelle de 60 marcs à percevoir à l'Echiquier, jusqu'à ce qu'il l'ait remplacé par une terre de soixante marcs et il lui donne également un plein droit de garenne sur toutes ses terres. Ses frères, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guillaume de Valence souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 10, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 3868, p. 483.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 314.

638.

1254, 29 JUILLET, WITNEY

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, sur le conseil du prieur de Selborne, établit un vicariat à Selborne.

A. Original, parch., chirographe, scellé du sceau d'Aymar de Lusignan, en cire rouge, sur double queue de parchemin, Oxford, Magdalen College, Selborne charter 42.

- 305 - a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260. (à paraître)

INDIQUÉ : W. Dunn MACRAY, Calendar of Charters and Documents relating to the possessions of Selborne and its Priory, p. 46-47.

639.

1254, 8 AOÛT (AVANT)

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, écrit à son oncle, le roi d'Angleterre, Henri [III] pour lui demander la reconduction de la rente dont bénéficiait son père.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/17/123.

640.

1254, 8 AOÛT, SAINT-MACAIRE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], assigne à son neveu, Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche, la rente annuelle de 400 marcs jadis accordée à son père dont ont été détachés 150 marcs pour le mariage de sa sœur Marie de Lusignan avec Robert de Ferrières, fils et héritier de Guillaume, comte de Derby. Le couple percevra à l'Echiquier cette rente de 150 marcs à percevoir à l'Echiquier et Hugues de Lusignan, une rente de 250 marcs. Si Marie venait à décéder sans avoir conçu d'héritier, la totalité de la rente reviendrait à son frère.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 9, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 3897, p. 487-488. b) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, IV, p. 24-25.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 317.

641.

1254, 27 SEPTEMBRE, TAUNTON

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, répond au pape Innocent [IV] au sujet du conflit entre les moines de la Sainte-Trinité de Londres et l'archevêque de Canterbury sur l'église de Bexley. Comme son official n'était pas en Angleterre il a fait citer l'archevêque de Canterbury par le prieur de Reading qui a déposé la citation sur l'autel majeur de la cathédrale.

- 306 - A. Original, parch., larg. 202 mm x haut 139 mm avec repli de 13 mm, autrefois scellé de cire rouge, sur double queue, Kew, The National Archives, E 135/4/11, n°4. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260.

642.

1254, 29 SEPTEMBRE

Guillaume de Valence passe un accord avec Gautier de Lindsey. Il lui remet les manoirs de Molesworth, Middleton, Thornton, Whitintem et Casterton, qu'il avait sous sa garde à cause de la dette de 779 livres et 1,75 denier que Guillaume de Lancastre avait envers le roi. En échange, Gautier devra payer annuellement pendant onze ans à Guillaume de Valence, à ses descendants ou à ses héritiers, 105 marcs, et, la douzième année, 29 livres et 1,75 deniers. À chaque paiement, les sommes versées devront être déduites de la dette de Gautier. À l'issue des douze ans, les 779 livres et 1,75 denier devront être déduits de la dette totale de 3196 livres, 9 sous et 7,5 deniers que Gautier a envers Guillaume de Valence et les manoirs reviendront définitivement à Gautier. En cas de défaut de paiement, Gautier a accepté devant les barons de l'Echiquier que Guillaume de Valence pourrait le faire saisir comme si ses dettes étaient toujours dans la main du roi. Pour la terre de Kendal, Gautier pourra également régler sa dette de la même manière en payant annuellement la somme de 210 livres. Enfin, Guillaume de Valence devra donner des lettres patentes à Gautier à chaque paiement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, E 159/28, m. 13d, d'après A.

INDIQUÉ : Joseph BAIN, Calendar of Documents relating to Scotland, t. I, 1968, p. 373.

643.

1254, 29 SEPTEMBRE, BORDEAUX

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à son frère, Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester, que, se trouvant en Gascogne, il n'est pas en état de répondre aux requêtes du vicomte Aimery [IX] de Thouars et de son épouse Marguerite [de Lusignan], leur sœur commune, de faire au couple un prêt de 1000 livres sterling, pour s’acquitter auprès du comte de Poitiers du rachat de leur fief de Talmond. Il demande à son frère d'effectuer le prêt, après quoi le roi demandera aux garants du couple de rembourser Aymar.

A. Original perdu.

- 307 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 3d, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, 4304, p. 548.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 358.

644.

1254, 26 NOVEMBRE, DAX

Édouard de Westminster reconnaît devoir à son oncle, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], 100 livres sterling de gages pour les sept semaines pendant lesquelles il l'a accompagné vers la péninsule ibérique.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/65, m. 12, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, supplément, 4323, p. 2.

645.

1254, 8 DÉCEMBRE

Yolande, comtesse de la Marche et d'Angoulême, donne quittance au chevalier Robert le Roillie, sénéchal du comte de Poitiers, Alphonse, pour la somme de 300 livres que ce dernier lui devait au titre du terme de Noël d'une rente annuelle de 600 livres due au jeune comte de la Marche Hugues [XII] de Lusignan, dont elle a la garde.

A. Original, parch., autrefois scellé sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//191, n°115. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4130, p. 223.

646.

1254, 21 DÉCEMBRE, ANGOULÊME

Seguin Cerdang, valet, reconnaît tenir en hommage lige d'Hugues [XII] de Lusignan, comte d'Angoulême, sa maison de Chalonne, l'eau qui coule sous son moulin, le manse de Chamarande, une rente de 20 sous, une terre appelée la Plaigne, ce qu'il a à Angoulême et dans la forêt de la Braconne, ses droits sur les péages d'Angoulême et de Saint-Cybard, une maison à Obézine, ce qu'il a à Bussat, le val de Chalonne et ce qu'il a à Bardonnaud.

A. Original perdu.

- 308 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 8 r°-8 v°, d'après B.

647.

1255, 24 JANVIER, SOUTHWARK

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III] pour lui notifier l'excommunication du clerc Geoffroy d'Acsted.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 85/153/7, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260.

648.

1255, 2 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Yolande de Bretagne, comtesse d'Angoulême, et ses enfants sont attaqués par Pierre Baudrand à cause de la non-exécution de l'accord passé avec leur grand-père [Hugues X de Lusignan]. Pierre devait recevoir 140 livres qu'il a demandé à la comtesse de lui assigner ainsi que le quart des hommages des hommes libres du château de Monsac [Jarnac] et le tiers des hommages des sergents et que la comtesse le reçoive à l'hommage pour l'ensemble. Yolande répond que les terres qu'il réclame appartiennent à ses beaux-frères, Geoffroy de Lusignan et Guillaume de Valence. Ces derniers avancent que leur père avait divisé ses terres entre eux avant de faire cet accord avec Pierre Baudrand. Finalement le Parlement ordonne à la comtesse de remettre les terres à Pierre Baudrand, nonobstant la minorité de ses enfants qu'elle avait avancé comme argument dilatoire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 86 r°, d'après A. C. Copie du

XVIIe s., de GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. I, p. 313, d'après C. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, X, p. 422-424.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 13, p. 2.

649.

1255, 24 FÉVRIER, WALTHAM

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, écrit aux clercs du diocèse de Winchester pour

- 309 - demander qu'ils proposent au peuple, pendant trois jours annuels de participer à la construction de l'hôpital Sainte-Croix de Winchester.

A. Original perdu.

B. Mention, Cartulaire de l'hôpital de Sainte-Croix de Winchester, Londres, British Library, ms.

Harley 1616, fol. 29 v°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Oxford, Bodleian Library, ms. Tanner 342, fol. 259 v°, d'après B. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260.

650.

1255, 14 MARS, SAINT-ALBANS

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], la charte faite en Gascogne, qui lui concédait 500 livres de terres en Irlande pendant que cette terre était entre les mains du roi, avant que son fils Édouard [Ier] ne la reçoive en cadeau, pour qu'elle soit tenue par Geoffroy et ses héritiers dans quatre cantreds et demi dans le Connacht. Si les terres ne sont pas suffisantes, il faudrait assigner en sus un cantred et demi dans le Thomond. Si elles sont d'une valeur supérieure, le restant devrait revenir à Édouard, le fils du roi et à ses héritiers en tant que seigneurs d'Irlande. Geoffroy et ses héritiers devront tenir ces 500 livres de terres d’Édouard et de ses héritiers, les seigneurs d'Irlande pour le service d'un chevalier et y auront le droit de garenne avec tous les privilèges et toutes les coutumes libres. Guillaume de Valence souscrit.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 7, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 442.

INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 434, p. 69.

651.

1255, 24 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre Henri [III], concède à son frère, Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester, et à ses successeurs, le droit de tenir un marché hebdomadaire le mercredi à leur manoir de Swainston sur l'île de Wight et une foire annuelle du 21 au 23 juillet.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 6, d'après A.

- 310 - a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 444.

652.

1255, AVRIL

Yolande [de Bretagne], comtesse de la Marche et d'Angoulême donne à son fidèle Guy, seigneur de Chevreuse, chevalier, une rente annuelle de 30 livres parisis à percevoir sur la prévôté de Gometz- le-Châtel pour laquelle Guy lui fait hommage lige.

A. Original, parch., autrefois scellé de cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//174, n°2. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4162, p. 234.

653.

1255, 14 JUIN, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], renouvelle sous le grand sceau la concession faite en Gascogne à sa sœur, Isabelle de Lusignan, dame de Craon, que ses exécuteurs testamentaires percevront sa rente viagère de 100 marcs pendant trois ans après sa mort pour le remboursement de ses dettes.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 415.

654.

1255, 14 JUIN, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], renouvelle la concession faite en Gascogne à sa sœur, Isabelle de Lusignan, dame de Craon, d'une rente annuelle de 60 marcs à percevoir à l'Echiquier à la Saint Michel en compensation du manoir d'Eastbourne, autrefois à Pierre de Craon, que le roi a donné à Pierre de Savoie, jusqu'à ce que le roi lui fournisse 60 marcs annuels de terre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 415.

- 311 - 655.

1255, 14 JUIN, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à sa sœur, Marguerite de Lusignan, vicomtesse de Thouars, une rente viagère de 100 marcs à percevoir à l'Echiquier à la Saint-Michel.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 7, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 323.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 415.

656.

1255, 22 JUIN, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], pour les 500 livres annuelles de terre en Irlande, que le roi lui a promis en Gascogne, deux cantreds entiers dans le Connacht. Elles ne devront pas être prises sur la terre que le roi de Connacht, Feidlim Ua Conchobair, tient en bail du roi. Le meilleur cantred avec les châteaux, devra rester au prince Édouard. Geoffroy doit choisir parmi les terres restantes celles qui lui sembleront désirables et devra s'estimer satisfait de ses 500 livres de terres lorsqu'elles auront été assignées et confirmées par Édouard.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 448, p. 72. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 414.

657.

1255, 20 JUILLET, NOTTINGHAM

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, la garde des terres de Garin de Montchenu, pendant la minorité des héritiers, à condition qu'il cesse de revendiquer les manoirs de Gunithorpe et de Lowdham dans le comté de Nottingham que le roi a attribué à la couronne. Ce don est l'accomplissement de la promesse de la première garde disponible faite à Guillaume en Gascogne par le roi.

- 312 - A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 6, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 419.

658.

1255, 26 JUILLET, ANAGNI

Le pape Alexandre [IV] autorise Guillaume de Valence, comte de Pembroke et croisé, à choisir comme confesseur pour lui, son épouse, ses enfants et ses familiers le frère Pierre de Roche, prêtre de l'ordre des frères mineurs.

A. Original perdu.

B. Copie dans Reg. 24, c. 5362, fol. 78. a) Jean-Hyacinthe SBARAGLIA, Bullarium franciscanum romanorum pontificum, t. II, LXXXII, p. 60-61.

INDIQUÉ : August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, t. II, 5949, p. 313. Auguste COULON, Les registres d'Alexandre IV, t. I, 686, p. 208.

659.

1255, 30 JUILLET, BORDEAUX

Reconnaissance de dette du prince Édouard à l'égard de son oncle, Guy de Lusignan, pour 5 livres sterling nouvelles, bonnes et légales, en raison des 2000 livres tournois qu'il lui a prêté.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/65, m. 6, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, supplément, 4524, p. 32-33.

660.

1255, 30 JUILLET, ANAGNI

Le pape Alexandre [IV] accorde à Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester, un délai de trois ans pour se faire consacrer évêque au lieu des six mois réglementaires.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. XXIV, c. 555, fol. 82.

- 313 - a) Auguste COULON, Les registres d'Alexandre IV, t. I, 686, p. 208.

661.

1255, 1ER AOÛT, NOTTINGHAM

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à son frère, Guillaume de Valence, à qui il a confié la garde des terres de Garin de Montchenu, de faire remettre un douaire à sa veuve Denise, puisqu'elle a promis de ne pas se remarier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/69, m. 6, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1254-1256, p. 121.

662.

1255, 28 AOÛT, NEWCASTLE-ON-TYNE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Cognac], une rente de 300 livres annuelles à percevoir à l'Echiquier, jusqu'à ce que les 500 livres de terres promises en Irlande lui aient été assignées.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 4, d'après A

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 467, p. 76. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 424.

663.

1255, 29 AOÛT, NEWCASTLE-ON-TYNE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], interdit à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, de comparaître devant n'importe quelle cour ecclésiastique ou devant quiconque à l'exception de lui-même. Il est informé que les moines de Winchester l'ont assigné en procès à la curie, à Rome, devant le pape ou ses auditeurs, au sujet du manoir de Taunton et certains autres manoirs que l'évêque tient immédiatement du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 5d, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV,

- 314 - p. 440-441.

664.

1255, 2 SEPTEMBRE, ALNWICK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne tout pouvoir à ses frères, Geoffroy [I er] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guillaume de Valence et à Roger le Bigod, comte de Norfolk et maréchal d'Angleterre, Jean de Warenne, Guillaume de Forz, comte d'Albemarle, et Edmond de Lacy pour conduire le roi Alexandre [III] d’Écosse et son épouse, leur nièce, la reine Marguerite d'Angleterre et leur suite, en sa présence.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 4, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 327.

INDIQUÉ : a) Joseph BAIN, Calendar of Documents relating to Scotland, t. I, 2001, p. 384. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 424.

665.

1255, 4 SEPTEMBRE

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guillaume de Valence, Richard de Clare, comte de Gloucester et de Hertford, Roger le Bigod, comte de Norfolk et maréchal d'Angleterre, Guillaume des Forz, comte d'Albemarle, et Edmond de Lacy, comte de Lincoln et Jean Mansel, prévôt de Beverley, reconnaissent avoir reçu par ordre du roi d'Angleterre, Henri [III], sous leur garde pour la Saint-Michel [29 septembre 1255] le roi Alexandre [III] d’Écosse et son épouse, la reine Marguerite d'Angleterre et tous leurs hommes venant rencontrer le roi d'Angleterre à Werk et ailleurs sur la frontière des deux royaumes pour rester avec eux et s'en retourner selon leur bon vouloir et garantissent que ni le roi, ni la reine, ni aucun de leurs courtisans ne s'attardera en Angleterre, sauf avec le consentement des barons d’Écosse, et qu'ils ne leur sera pas permis de faire quoi que ce soit au détriment du roi d’Écosse ou de son royaume ou de ses libertés, et ils appendent leurs sceaux.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/69, m. 5d, d'après A.

INDIQUÉ : a) Joseph BAIN, Calendar of Documents relating to Scotland, t. I, 2002, p. 384. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 441.

- 315 - 666.

1255, 16 SEPTEMBRE, WARK

Le roi d'Angleterre Henri [III], concède à Guillaume de Valence et à ses héritiers le droit de tenir un marché hebdomadaire le mercredi à leur manoir de Bampton dans le comté d'Oxford, et une foire annuelle à cet endroit les 14 et 15 août, lesquels droits de foire et marché avaient été auparavant concédés à Imbert Pugeys qui les a abandonné.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/46A, m. 2, d'après A. a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 449.

667.

1255, 7 OCTOBRE, LORMONT

Le prince Édouard écrit à son oncle, Guy de Lusignan, et à Ségur de Châteauneuf qui étaient entré en négociations avec Renaud [III] de Pons pour libérer Jean Lespencer, pour leur promettre de rembourser la somme de 600 marcs qu'ils ont dépensé à cette occasion.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C66/65, m. 4, d'après A. a) FRANCISQUE-MICHEL, Rôles gascons, t. I, supplément, 4571, p. 41-42.

668.

1255, 10 NOVEMBRE

Alain [VI], vicomte de Rohan, fait hommage à Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, pour le fief de Gormené comme son père, Alain [V], le tenait du père de la comtesse, [Pierre Ier Mauclerc]. Une enquête a été confiée à Alain le Vayer, chevalier, et à maître Pierre Minet sur les domaines de chacun. Comme ses résultats ne concordent pas, le chevalier Guillaume Sobric a été désigné comme médiateur.

A. Original perdu. Autrefois présent dans les titres de Blain. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 961-962.

- 316 - 669.

1255, 9 DÉCEMBRE, WINDSOR

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], ayant reçu en fief de son neveu, le prince Édouard, fils aîné du roi et seigneur d'Irlande, le cantred de Tir Maine dans le Connacht, là où demeurent les Úi Scelláin, les cantreds de Magh Luirg et Tir Ailello et l'hommage et les services de Richard de la Rochelle, Jourdain d'Exeter, et des autres tenants à la place des 500 livres de terres qui lui avaient été attribuées par le roi, son frère, concède que s'il doit vendre, hypothéquer ou échanger ces terres, le seigneur Édouard doit recevoir l'hommage et les services de ces hommes.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 417, d'après A.

INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 478, p. 78.

670.

1255, CHÂTEAUNEUF-SUR-CHARENTE

P. de Vado fait aveu au comte d'Angoulême [Hugues XII de Lusignan] de tout les droits qu'il a à Espariam dans la paroisse de Juignac, dans les honneurs d'Angoulême et de Bouteville, à l'exception de quelques fiefs qu'il tient d'autres personnes, et dans la paroisse de La Couronne.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 19 r°-19 v°, d'après B.

671.

1256, 9 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], de capturer pour lui cent daines dans la forêt de Havering.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/71, m. 17, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1254-1256, p. 261.

- 317 - 672.

1256, 10 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], qui est venu récemment en Angleterre, 100 marcs pour ses dépenses sur l'Echiquier de la mi-été.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 463.

673.

1256, 16 MARS, WALSINGHAM

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], que la première garde d'une valeur de 30 livres annuelles qui viendra au roi et le mariage de l'héritier lui seront remis à la place de la garde de la terre et de l'héritier de Hervé de Boxtede, que Jean FitzGeoffroy a obtenu contre lui par jugement de la cour du roi comme appartenant à la garde de la terre et de l'héritier de Thibaut le Bouteiller, que Jean tenait en concession du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 466.

674.

1256, 1ER AVRIL, POITIERS

Hugues de Montfaucon, lieutenant du sénéchal de la Marche, rend une sentence aux assises comtales entre Joscelin [II] de Lezay et Jourdain de l'Isle-Jourdain, chevaliers, seigneurs de l'Isle- Jourdain d'une part et les moines de Saint-Cyprien-de-Poitiers, au nom de leur prieuré de la Boisse, d'autre part. Les seigneurs revendiquaient la haute et la basse justice et la haute et la basse viguerie sur les terres du prieuré et avaient saisi une vache et deux bœufs appartenant aux hommes des moines et avaient tenu des plaids et des assises sur les terres des religieux, perturbant ainsi leur juridiction, alors que les moines avaient un privilège des seigneurs à ce sujet qui prévoyait une amende de 500 marcs si leurs droits étaient enfreints. La sentence confirme les droits des moines

- 318 - mais dispense les seigneurs de payer l'amende.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°4, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo de Montefalconis, vice gerens domini seneschalli in assisia Pictaviensi die sabbati post letare Jherusalem, salutem in Domino. Noveritis quod cum contencio verteretur inter religiosis viros, abbatem et conventum monasterii sancti Cypriani Pictaviensis ex una parte, nomine ac ratione prioratuus sui de Buxia et nobiles viros Jocelinum de Lazayo et Jordanum de Insula Jordani, milites, domini de Insula Jordani et pertinenciis ejusdem ex altera, coram nobis vices gerentibus domini seneschalli predicti super hoc videlicet quod dicti religiosi dicebant quod supradicti nobiles minus juste et indebite et in injuriam prejudicium et gravam en ipsorum et prioratuus sui predicti de Buxia ceperant vel capi fecerant predicti vaccam capanam in terra ipsorum religiosorum et duos boves Willelmi Gauterii hominis mansionarii ipsorum religiosorum in qua dicebant omnem altam et bassam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omnibus ad altam et bassam justiciam et altam et bassam vigeriam spectantibus, cum imposicione, signacione et examinacione omnium mensurarum ad se pleno jure pertinere vel predictam capcionem nomine et auctoritate eorum factam, ratam et firmam habuerant et habebant et adhuc predicte vaccam et boves captos detinebant minus juste. Item et quod tenuerant seu teneri fecerant placita seu assisias in terra ipsorum religiosorum impediendo et perturbando jurisdicionem ipsorum veniendo et faciendo contra privilegia et tenorem privilegiorum dictis religiosis et monasterio suo et prioratui suo de Buxia indultorum a nobilibus viris Jordano de Insula et Willelmo de Lazayo, militibus, dominis de Insula Jordani et pertinenciis ejusdem in quibus continetur quod super dictus Jordanus et Willelmus heredes successoresque sui non possint, in villis, locis et territoriis ipsorum religiosorum et pertinenciis eorumdem et prioratum sui de Buxia nec alibi bona ipsorum nec homines ipsorum nec bona aliqua hominum suorum sazire, capere, detinere, extrahere, aut eciam deportare aut saziri, capi, detineri, extrahi aut eciam deportari facere quoquomodo nec placita seu assisius tenere seu teneri facere nec furcas seu patibilium erigere, nec aliquem suspendere, comburere, mutilare, in locis, villis et territoriis religiosorum et prioratuus predicti et quod dicti religiosi et homines ipsorum non teneantur venire ad placita seu assisias eorum, nec eciam obedire et in quibus privilegiis continetur quod si a predictis nobilibus vel aliquo eorumdem seu aliquo vel aliquibus heredum successorumque suorum aliqua expleta fierent in futurum in judicio sive contra judicium sive sint vel fuerint expleta juris, sive facti, sive usus, sive consuetudinis, sive alterius cujuscunque generis sive modi seu quocumque nomine appellentur contra predicta vel aliquid de contentis in privilegium predictum dictis religiosis ignorantibus sive

- 319 - scientibus, tacentibus, sive expresse facientibus, contradicentibus, sive non contradicentibus, nihil juris, possessionis, facti, proprietatis, prescripcionis, sive dominii, sibi nec heredibus successoribusque suis, afferant nec prosint in aliquo nec religiosis ac prioratui predicto aliquomodo noceant in futurum nec quod possint movere, proponere, recitare seu intentare nec moveri, preponi, recitari seu intentari facere pro se vel alium seu alios aliquam questionem, querelam, causam, peticionem impedimentum, perturbacionem, applegiamentum seu contrapplegiamentum facere seu aliam quamcumque querimoniam juris facti, usus, sive consuetudinis injudicio sive extra judicium super premissis vel aliquibus de contentis in privilegiis supradictis contra predictis religiosos successoresque suos modo aliquo in foro ecclesiastico, seu eciam seculari et in quibus privilegiis continetur, quod si supradicti Jordanus et Willelmus […] ipsorum seu aliquis sive aliqui heredum successorumque suorum contra predicta vel aliquid eorumdem venire presumerent seu facerent in futurum in judicio sive extra judicium prius reddent et prosolvent et quilibet eorum nomine pene apposite subjuramento prestito et ex pacto et sub obligationem omnium bonorum suorum mobilium et immobilium presencium ac futurorum et cujuslibet eorumdem et ad hoc dimiserunt heredes suos specialiter obligatos, quingentas marchias argenti predictis religiosis tociens, quociens et quocumque et in solidum contra predicta vel aliquid eorumdem in toto vel in parte vel aliquo venirent seu facerent per se, vel alium seu alios in futurum unde dicebant dicti religiosi dictos nobiles commisisse penam qui centum marcharum argenti erga ipsos prout in privilegiis suis predictis plenius continebatur erga petebant nomine et ratione prioratuus sui predicti de Buxia dictos nobiles condempnam et compelli et judicium curie domini comitis Pictaviensis ad reddendum sibi dictam penam cum vacca et bobus predictis et declari ipsos nobiles non habere jus faciendi predicta et ipsos condempnari et compelli ad desistendum ab impedimentis et perturbacionibus predictis et sibi declarari habere omnem altam et bassam justiciam cum omnibus et singulis que in predictis privilegiis continentur in omnibus locis, villis et territoriis prioratuus predicti et pertinenciis eorumdem que acquisite sint et acquirere poterunt in futurum in omnibus feudis et retrofeudis nobilium predictorum adque omnia et singula dicti nobiles respondebant et dicebant quod dicta capcio nec de mandato suo nec nomine suo nec de auctoritate sua facta fuerat nec dictam rationem nec formam habebat nec predictam vaccam et boves detinebant nec placita seu assisias in terra ipsorum religiosorum tenuerant nec teneri fecerant immo capientes predicti vaccam et boves tentes placitas, seu assisias predictas penitus devoabant nec juridicionem ipsorum religiosorum impediebant nec perturbabant immo eamdem juridicionem cum omnibus et singulis que in predictis privilegiis continetur ratam et gratam habebant, laudabant et totaliter approbabant, confirmabant petierunt que dicte partes supra omnibus premissis et singulis judicium et curie domini comitis Pictaviensis sibi reddi. Nos predictus Hugo de Montefalconis, gerens vices domini seneschalli

- 320 - supradicti de consilio proborum et peritorum virorum sentenciam curie domini comitis Pictaviensis, supra omnibus premissis et singulis tulimus in hunc modum videlicet quod dicti nobiles remanebunt quiete et immunes a dicta pena ista vice quod dictam penam non commiserant cum predicta nec de mandato suo nec nomine suo nec auctoritate fuerit nec eam ratam nec firmam habebat declarantes dictos nobiles jus non habere faciendi premissa declarantes que dicti religiosi habere nomnem altam et bassam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omnibus ac altam et bassam justiciam et altam et bassam vigeriam spectantibus, cum imposicione, signacione et examinacione omnium mensurarum et cum omnibus aliis et singulis que in predictis privilegiis, continetur, in omnibus locis, villis et territoris prioratuus sui de Buxia et pertinenciis eorumdum que dicti religiosi acquisi sive vel acquirere poterunt in futurum in omnibus feudis et retrofeudis nobilium predictorum. Item declaravimus ac eciam declaramus quod omnia expleta facta a superdictis nobilibus contra privilegia predictorum ipsorum religiosorum inania maneant et penitus admissara et quod ipsi heredes successoresque sui in posterum aliqua expleta non possunt facere contra aliqua contenta in privilegio predictis vel aliquid eorumdem et quod non liceant predictis nobilibus heredibus successoribusque suis, de expletis, factis, et faciendis, futuris temporibus aliquod commodum reportare cum injuste et indebite contra privilegia ipsorum religiosorum fuerint et erint penitus acceptate. Item quod super dicti nobiles dicerent et proponerent quod erant de ressorto Monte Maurillii et peterunt retornum Monte Maurillii dictis religiosis, dicentibus, apponentibus, quod erant de ressorto Pictaviensi prioratuus de Buxia et locus de quo agebat inter ipsos siti essent in castellania de Barrofio, prout in privilegiis suis plenius continebatur et castellania de Barrofio esset de ressorto Pictaviensi, ad judicavimus dictis religosis retornum assisie Pictaviensis cum dictus prioratus de Buxia predicti plenius vidimus contineri et ad supplicationem dictarum partium presentibus litteris in testimonium hujusmodi sentenciarum et ad perpetuam fidei firmitatem sigillum nostrum una cum sigillo capituli Pictaviensis duximus apponendum. Nos vero predicti capituli ad supplicationem predicti Hugonis de Montefalconis et omnium et singularum partium predictarum sigillum nostrum presentibus litteris apponi fecimus ad perpetuam memoriam rei feste.

Actum apud Pictavas, in assisia comitis Pictaviensis, die sabbati, anno Domini M° CC° quinquagesimo.

675.

1256, 17 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à sa sœur Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, pour l'aider dans son projet de remariage avec le duc de Bourgogne [Hugues IV], la somme de 1000

- 321 - marcs. Il promet à leurs frères, [Aymar de Lusignan], évêque-élu de Winchester, et Guillaume de Valence, de payer 500 marcs à l'Echiquier de la saint-Michel et 500 à l'Echiquier de Pâques suivant.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 14, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 338.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 468.

676.

1256, 19 AVRIL

Guillaume de Chauvigny, seigneur de Châteauroux, avait reçu, entre autres choses, un village appelé Bois-Saint-Martin, en dot de son épouse, Agathe [de Lusignan], fille d'Hugues [X] de Lusignan. Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, lui avait ôté ce village et lui versait en compensation une rente de 30 livres à laquelle il renonce.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 525, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XL, p. 78.

677.

1256, 11 MAI, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], la garde des terres et de l'héritier de Henri le Chamberleng avec le mariage de son héritier, à l'exception d'un douaire convenable pour sa veuve Lucie.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 12, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 474.

- 322 - 678.

1256, MAI, HANTS

Guillaume de Valence s'accorde avec Roger, abbé de Hyde. Il lui concède de 15 acres sur Hog Down appelées la Suthlangelond, adjoignant les terres de l'abbaye dans son manoir de Collingbourne, en échange de 7 acres qu'il lui ont concédé dans son nouveau parc appelé la Fridhe, de 2,5 acres jouxtant le parc et d'une pâture appelée Bukstiche d'environ 30 acres située à l'intérieur du parc.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3237.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de l'abbaye de Hyde, Londres, British Library, Cotton MS Domitian A XIV, fol. 167 v°-168 v°, d'après A. C. Inspeximus et confirmation du 30 mars 1257, par le roi d'Angleterre, Henri III, d'après A. D. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 7, d'après C.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 465.

679.

1256, 10 JUIN, CHARROUX

Hugues de Montfaucon, lieutenant du sénéchal de la Marche, rend une sentence entre les religieux du monastère de Saint-Cyprien de Poitiers et Joscelin [II] de Lezay, co-seigneur de l'Isle-Jourdain. Il ordonne que Joscelin s'abstienne désormais d'enfreindre les droits de justice du monastère mais déboute les moines de leurs prétentions à une amende de 500 marcs.

A. Original, parch., larg. 165 mm x haut. 232 mm, dont 22 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau sur simple queue de parchemin, Paris, AN, T//110/3, n°5.

B. Copie du XVIIIe s., Paris, AN, T//110/3, n°6, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo de Montefalconis, vices gerens domini senescallis Marchie, salutem in Domino. Noverint universi quod cum contencio vertetur inter religiosos viros abbatem et conventum monasterii sancti Cypriani Pictaviensis et priorem Sancti Cypriani de Buxia ex una parte et nobilem virum dominum Jocelinum de Lazayo, successorum nobilis viri domini Guillelmi de Lazayo deffuncti quondam domini de Insula Jordani pro parte indivisa ex altera, coram nobis vices gerentibus domini senescalli superius nominati super hoc videlicet quod dicti religiosi dicebant quod superdictus dominus Jocelinus de Lazayo minus juste et indebite et in injuriam, prejudicium et gravamen ipsorum religiosorum et prioratus sui predicti ceperat vel capi fecerat duos boves Willelmi Gauterii hominis manciornarii ipsorum et prioratus

- 323 - predicti vel predictam capcionem nomine suo et auctoritate factam, ratam et firmam habebat vel opem, vel consilium prebuerat in terram ipsorum religiosorum et prioratus predicti in qua dicebant omnem altam et basam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omnibus ad altam et bassam justiciam et altam et bassam vigeriam spectantibus cum imposicione, signacione et examinacione omnium mensurarum ad se pleno jure pertinere, impediendo et perturbando juridicionem ipsorum quare dicebant dicti religiosi dictum dominum Jocelinum commisisse penam quingentarum marcharum argenti erga ipsos religiosos prout in litteris donacionis sibi facte a nobilibus viris Jordano de Insula et Willelmo de Lazayo, militibus deffunctis dominis quondam de Insula et pertinenciarum ejusdem plenius continebatur unde petebant dictam dominum Jocelinum compelli per judicium curie domini comitis Marchie ad reddendum et solvendum sibi dictam penam et sibi adjudicari omnem altam et bassam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omni juridictione superius nominata et cum omnibus aliis que in litteris donacionis predicte plenius continentur adque omnia et singula supradictus dominus Jocelinus respondebat et dicebat quod dicto capico nec mandato suo, nec nomine suo, nec auctoritate sua facta fuerat nec opem nec consilium prebuerat facientibus nec dictam capcionem, ratam vel firmam habebat immo facientes deavoabat penitus nec juridicionem ipsorum religiosorum impediebat nec perturbabat immo eamdem juridicionem in omnibus et per omnia prout in litteris predicte donacionis facte religiosis predictis a predictis nobilibus viris plenius continentur ratam et gratam habebat, laudabat et eciam totaliter approbabat cum omnibus aliis que in predictis litteris continentur, pecierunt que dicti partes et que libet ipsarum super hiis omnibus et singulis judicium curie domini comitis Marchie sibi reddi. Nos vero predictus Hugo de Montefalconis, gerens vices domini senescalli Marchie supradicti de consilio proborum et peritorum virorum sententiam nostram super omnibus premissis et singulis tulimus in hunc modum videlicet quod dictus dominus Jocelinus remanebit quietus et immunis a dicta pena erga dictos religiosos ista vice quod dictam penam non commiserat, cum dicta capcio nec mandato suo, nec nomine suo nec, nec auctoritate sua facta fuerat, nec opem nec consilium prebuerat facienti, nec ipsam ratam vel firmam habebat nec juridicionam ipsorum religiosorum impediebat nec perturbabat immo eamdem juridicionem in omnibus et per omnia pro ut in litteris predicte donationis facte dictis religiosis a predictis nobilibus ratam et gratam habebat, laudabat ac etiam totaliter approbat, cum omnibus aliisque in predictis litteris continentur, adjudicantes predictis religiosis omnem altam et bassam justiciam cum omni alta et bassa vigeria et cum omni juridicioni superius nominata et cum omnibus aliisque in litteris predicte donacionis plenius continentur et ad supplicationem predictarum partium presentibus litteris in testimonium hujusmodi sententiarum et ad majorem roboris et fidei firmitatem sigillum nostrum una cum sigillo curie capituli Pictaviensis ad supplicationem vero officialis predicte curie capituli Pictaviensis ad

- 324 - supplicationem predicti Hugonis de Montefalconis et partium predictarum, sigillum predicte curie presentibus litteris apponi fecimus ad perpetuam memoriam rei geste. Datum in assisia apud Karrofium, in cujus castellania situs est prioratus de Buxia, in vigilia beati Barnabe apostoli. Dattum et sigillatum Pictavie die martis post festum predictum, anno Domini millesimo quinquagesimo sexto.

680.

1256, 15 JUIN, DOWNTON

Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester donne aux bourgeois du bourg de Francheville [Newtown] sur l'île de Wight toutes les libertés et coutumes qu'ont les bourgeois de Tauton, Wytten, Alresford ou Farnham.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 5 novembre 1284, par le roi ÉDOUARD Ier, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/73, m. 2, d'après B. D. Inspeximus du 3 janvier

1392, par le roi RICHARD II, Isle of Wight Record Office, JER/BAR/3/9/2, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 324.

Omnibus Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit, Ademarus, Dei gracia Wintoniensis electus, salutem in Domino. Noverit universitas vestra nos dedisse, concessisse et hac presenti carta nostra confirmasse, omnibus burgensibus nostris de burgo nostro qui vocatur Ffrunchevilla, in Insula Vetta, omnes libertates ac libras consuetudines in omnibus et per omnia quas habent burgenses nostri de Baunton, vel aliqui alii burgenses nostri de Witten, Alresford sive de Ffarnham qui melius et liberius de nobis tenent, tenendas et habendas sibi et heredibus suis burgensibus nostris absque nulla diminucione et contradiccione nostri et successorum nostrorum episcoporum Wintoniensis bene quiete et in pace imperpetuum et ut hec nostra donatio, concessio et hujus carte nostre confirmatio perpetuam optineant firmitatem has litteras nostras sigillo nostro signatas eis fieri fecimus patentes. Datum apud Donton die Jovis proxima post festum sancti Barnabi apostoli, anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo sexto.

681.

1256, 26 JUIN, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guillaume de Valence, à avoir un forestier pour un an dans son parc de Collingbourne, situé dans la forêt royale de Chute.

- 325 - A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/4869.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 484.

Henricus, Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie, dux Normannie, Aquitanie et comes Andegavie. Omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Sciatis quod concessimus dilecto fratri nostro Willelmo de Valentia quod a festo sancti Michaelis anno regni nostri quadragesimo usque in unum annum completum habeat quoddam saltatorium ad parcum suum de Colingeburn' qui est infra metas foreste nostre de Chete in comitatu Wiltes'. In cujus rei testimonium, has litteras nostras eidem fratri nostri fieri fecimus patentes. Teste me ipso apud

Wintoniam, XXVI die Junii, anno regni nostri XL°.

682.

1256, 26 JUIN, CHAPITRE DE SAINT-SWITHUN À WINCHESTER

Aymar, évêque-élu de Winchester et le prieur André font la paix avec le prieur et le couvent de Saint-Swithun de Winchester en présence du roi d'Angleterre, Henri [III]. Adam Marsh, frère mineur est le juge délégué par le pape Alexandre [IV] dans les procès entre l'élu par Guillaume de Taunton et les moines de Saint-Swithun pour régler le conflit entre les deux parties que n'avaient pas réussi à régler l'évêque de Palestrina et le cardinal-diacre de Saint-Nicolas in Carcere. Le prieur et le couvent abandonnent toutes les poursuites effectuées à Rome contre l'élu aussi longtemps qu'il tiendra l'évêché de Winchester, mais s'il cède l'évêché ou s'il décède, ils garderont tous les griefs qu'ils ont contre lui. Ils promettent que le prieur et les obédientiaires du monastère rendront un compte détaillé de leur administration à l'élu ou à deux ou trois hommes honnêtes qu'il aura député à cette tâche. Les moines ont supplié l'élu que s'il conservait des biens du monastère, il les aide à éponger leurs dettes et qu'il fasse diligence pour réformer le monastère aussi bien sur le plan spirituel que sur le plan temporel. Une enquête devra être faite par des hommes discrets, non suspects des deux parties, au sujet du cuisinier, du cellérier et du sergent de l'infirmerie.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 7d, d'après A. a) John S. BREWER, Monumenta Franciscana, vol. I, XII, p. 609-612.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 522.

- 326 - 683.

1256, 29 JUIN, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guillaume de Valence, à enclore son parc de Collingbourne, à l'intérieur de la forêt de Chute, avec un fossé et une haie, sans en être empêché par les forestiers et les autres baillis de la forêt.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 484.

684.

1256, 30 JUIN, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait concédé à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], une dette de 550 marcs que Guillaume de Gisnay devait à deux juifs de Norwich, qui lui appartenaient, parce que les deux juifs avaient été pendus. Comme la dette doit être réglée à raison de 100 sous par ans, Guy ne pourrait avoir cette somme que très lentement. Le roi lui promet donc que, quand sur les dettes d'Aaron, fils d'Abraham, récemment décédé, il aura remis à son frère Richard, comte de Cornouailles, les dettes qui lui sont dues sur la Juiverie, il lui assignera cette somme sur les restes des dettes d'Aaron ou d'autres dettes des juifs.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 485.

685.

1256, 16 JUILLET, BRISTOL

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], qu'il lui remettra des gardes d'un montant de 300 livres, aussitôt qu'il en aura pourvu son fils Édouard, ou aussitôt que Guy aura obtenu l'accord d'Édouard.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 6, d'après A

- 327 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 488.

686.

1256, 22 JUILLET, GLOUCESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Geoffroy de Lusignan [seigneur de Jarnac], de lui octroyer, en compensation de ses pertes et dépenses pour obtenir une terre en Irlande de 500 marcs sterling, sur les premières dettes des juifs du roi, à l'exception des dettes d'Aaron, fils d'Abraham, décédé.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 6, d'après A

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 511, p. 84. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 489.

687.

1256, 28 JUILLET, SAINT-BRIAVELLS

Guy de Lusignan [seigneur de Cognac] passe un accord avec Jean FitzMatthieu selon lequel il lui laisse son manoir de Stoke Episcopi dans le comté de Gloucester, qu'il tient en raison d'une dette de 80 marcs, jusqu'à l'Assomption de la Vierge Marie [15 août] après quoi, à moins que Jean ait pu payer la dette d'ici là, le manoir il devra rendre la saisine du manoir à Guy.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/71, m. 7d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1254-1256, p. 432.

688.

1256, 10 AOÛT, WARGRAVE

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, autorise le sous-prieur et les moines de Mottisfont à élire à nouveau un prieur car celui qu'ils avaient élu avait décliné en raison de sa faiblesse physique.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de Mottisfont, Winchester, Hampshire Record Office, ms. 13M63/2, fol. 1 v°, d'après A.

- 328 - a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260.

689.

1256, 22 AOÛT, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, et sa mesnie, de leurs violations du droit de chasse dans la forêt d'Angleterre depuis leur première venue en Angleterre, jusqu'au 15 août 1259, pour que nul ne puisse plaider contre eux à ce sujet. À la demande d'Aymar, le roi accorde la même chose à Gautier de Raley.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 4, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 494.

690.

1256, 13 SEPTEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Guillaume de Valence, de toutes les dettes dues aux juifs par Robert de Pont-de-l'Arche, dont il lui a conféré les terres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/70, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 499.

691.

1256, 5 OCTOBRE, POITIERS

Marie [d'Exoudun], comtesse d'Eu, dame de Civray, Chizé, Melle, Benet, La Mothe et Villeneuve, décide de conférer la châtellenie de Chizé à son époux, Alphonse de Brienne et demande à son suzerain, Alphonse, comte de Poitiers, de le recevoir à l'hommage lige.

A. Original, parch., larg. 184 mm x haut. 130 mm, dont 25 mm de repli, scellé du sceau de Marie d'Exoudun, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//190, n°95. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4293, p. 326-327.

- 329 - 692.

1256, 5 NOVEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Aymar de Lusignan, évêque élu de Winchester, le droit de tenir une foire annuelle à Millelane, à son manoir de Taunton, du 28 au 31 décembre. Leurs frères, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guillaume de Valence, souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 14, d'après A.

INDIQUÉ : 1) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 452. 2) Arthur W.

GOODMAN, Chartulary of the Winchester cathedral, 452 (7), p. 194.

693.

1256, 6 NOVEMBRE, WINDSOR

Le prince Édouard attribue à son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], en compensation des 500 livres de terre que lui avait octroyé son père, le roi d'Angleterre, Henri [III], en Irlande, les terres suivantes : en Angleterre, le manoir et le hundred de Wighton dans le comté de Norfolk, Panton, dans le comté de Lincoln, avec toutes ses dépendances, Laughton, dans le comté de York, pour une valeur de 160 livres et en Irlande, le manoir de Louth avec Castle Frank pour une valeur de 140 livres. Si les terres irlandaises ne sont pas suffisantes, elles peuvent être complétées par des localités dans la vallée de Dublin. Édouard assure également à Geoffroy et à ses héritiers une rente de 200 livres jusqu'à ce qu'il puisse lui fournir des terres d'une valeur équivalente dans un pays tranquille. Toutes ses places devront être tenues d’Édouard pour le service d'un chevalier. Geoffroy y aura le droit de garenne et toutes les libertés que possèdent Jean FitzGeoffroy, Maurice FitzGerald, Thibaud le Bouteiller ou Jean FitzThomas. Si le roi ou Edouard voulaient rendre ces terres aux héritiers de leurs propriétaires, ils devraient proposer à Geoffroy des terres d'une valeur équivalente en Angleterre.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 8 novembre 1256 par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 13, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 453-454. H. S.

SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 524, p. 86.

- 330 - 694.

1256, 7 NOVEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, que tous les marchands venant de l'île ou d'au-delà des mers venant à sa foire sur la colline Saint- Gilles de Winchester, avec des biens à vendre, seront quittes de toute taxe du roi et de ses baillis pendant cinq ans à partir de la Saint-Michel [29 septembre 1257].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 17, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 529.

695.

1256, 1ER DÉCEMBRE, CLARENDON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], assigne à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, en remboursement des 60 marcs qu'il a versé à sa sœur, Isabelle [de Lusignan], dame de Craon et des 50 marcs, versés à son autre sœur, Marguerite [de Lusignan], vicomtesse de Thouars, sur la demande du roi qui se trouvait dans l'incapacité de leur verser leur rente, la somme de 110 marcs à percevoir à Pâques [8 avril 1257] sur les fermages des manoirs du roi d'Andover et d'Alton, dans le comté de Southampton.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 16, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 532.

696.

1256, 5 DÉCEMBRE, CLARENDON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, à tenir un marché annuel, le mardi, à son manoir de Halneldon, dans le Hampshire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 12, d'après A.

INDIQUÉ : 1) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 455. 2) Arthur W.

- 331 - GOODMAN, Chartulary of the Winchester cathedral, 452 (8), p. 194.

697.

1256, 8 DÉCEMBRE, CLARENDON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, à qui il a récemment donné la permission d'enclore ses bois de Collingbourne et de Newton, soit quitte de pouvoir des forestiers et autres agents des forêts royales à condition que lui et ses héritiers ne prennent aucun grand daim en dehors de ses parcs. Il lui octroie également le droit de libre garenne dans ces manoirs.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 16, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 533.

698.

1256, 28 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Henri [III], roi d'Angleterre, donne à son frère, Guillaume de Valence, 50 marcs de rente annuelle, que Pierre FitzMatthieu devait à Aaron, fils d'Abraham, juif de Londres et à ses héritiers, jusqu'à la fin du monde, par un chirographe fait entre eux. Aaron a cédé cette rente au roi en échange de dettes que le roi lui a assigné. Elle a été donné au chevalier Pierre Everard qui l'a rendue au roi. Henri [III] la concède désormais à son frère qu'il reçoive la rente de Jean FitzMatthieu, frère et héritier de Pierre, selon les termes prévus par la charte qui est dans le trésor royal à Westminster, c'est-à-dire à raison de 25 marcs à Pâques et 25 marcs à la Saint-Michel. Si les terres de Jean, ou de ses héritiers, viennent un jour à arriver entre les mains du roi, Guillaume, ses héritiers ou ses baillis n'en auront pas moins le pouvoir de lever cette rente sur les terres. En cas de vente ou d'une autre aliénation des terres faites par Jean ou par ses héritiers, Guillaume devra toujours avoir le pouvoir de saisir sur ces terres pour récupérer la rente. Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, Guy et Geoffroy de Lusignan, souscrivent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 12, d'après A. C. Inspeximus du

7 février 1270, HENRI III, roi d'Angleterre, d'après A. D. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, E 9/11, m. 9, d'après C.

- 332 - a) James M. RIGG, Select Pleas, starrs, and other records from the rolls of the Exchequer of the Jews, p. 59-60.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 455.

699.

1256, 30 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait accordé à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], 500 marcs sur les dettes des juifs, en compensation de ses dépenses effectuées en Irlande. Comme il ne les a pas reçu, le roi ordonne qu'il puisse les percevoir sur les premiers revenus de la tournée des justiciers du roi dans les comtés de York et de Norfolk, à titre de 250 marcs par comté.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 526, p. 86-87. b)

H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 535.

700.

1256, 30 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], que les hommes de son manoir de Wighton soient quittes du tour des sheriffs pendant trois ans à partir du 2 février.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 535.

701.

1255-1257

Gilbert de Cranstoke acquitte Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, d'une rente annuelle de 4 sous en raison du versement de 33 sous et 4 deniers qui lui a été payée en argent comptant pour son besoin urgent.

A. Original perdu.

- 333 - B. Inspeximus du 4 juillet 1317 par le roi d'Angleterre, ÉDOUARD II, d'après A. C. B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/147, d'après A. a) Arthur W. GOODMAN, Chartulary of the Winchester cathedral, 453 (2), p. 195.

702.

1257, 1ER JANVIER, CHAPITRE DE SAINT-SWITHUN DE WINCHESTER

André, prieur de Saint-Swithun de Winchester, abandonne à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, les droits du monastère sur les manoirs de Portland et de Wyke Regis, la ville de Weymouth et toute la terre de Elwell pour 2000 marcs.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 24 avril 1258, par le roi d'Angleterre, HENRI III, Kew, The National Archives, C 53/48, m. 2, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 9.

703.

1257, 3 JANVIER

Guy de Lusignan [seigneur de Cognac] avait reçu la garde du manoir de Sheen, dans le comté de Surrey, qui appartenait à Jean Hake, décédé. Son épouse, Emma, s'étant remariée avec Robert de Milborne, Guy leur remet le manoir en échange d'une somme de 27 livres qui doivent lui être payées le 7 avril faute de quoi il pourra les faire lever par ses baillis ou ceux du roi sur n'importe laquelle des terres de Robert de Milborne.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/72, m. 13d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1256-1259, p. 115.

704.

1257, 6 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], le mariage de Mathilde, veuve de Guillaume Longuépée.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 15, d'après A

- 334 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 536.

705.

1257, 12 JANVIER, WESTMINSTER

Lettres de créance pour Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, frère du roi d'Angleterre, Henri [III], Pierre des Rivières et Jean de Gatesden, que le roi envoie vers le roi de France, Louis [IX] pour négocier et prendre date pour évaluer les amendes pour les violations de la trêve.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 14, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 537.

706.

1257, 27 JANVIER, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Geoffroy de Lusignan [seigneur de Jarnac], de lui donner tout ce qui pourra lui échoir, par un accord ou par un jugement dans le manoir de Grafton, qui appartient à Guillaume de l'Isle, autrefois sheriff de Northampton, du fait de la confiscation du bien.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 14, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 539.

707.

1257, 22 FÉVRIER, LATRAN

Le pape Alexandre IV ordonne à [Yolande de Bretagne], comtesse de la Marche et d'Angoulême, de restituer le temporel de l'évêché de Saint-Brieuc, qu'elle avait fait saisir en raison de la vacance du siège au nouvel évêque consacré par le pape, [Raoul Ier].

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. XXV, a. III, c. 1404, fol. 18.

- 335 - a) Auguste COULON, Les registres d'Alexandre IV, t. II, 1731, p. 533.

708.

1257, 25 FÉVRIER, WINDSOR

Henri, fils de Robert le Gras, renonce en faveur de Guillaume de Valence aux 8 livres de rente que son oncle, Henri le Gras, tenait en cadeau de Guillaume le Maréchal, comte de Pembroke, qui était due par l'abbé de Waltham en raison d'une terre de l'abbé sur le manoir de Stanstead.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 26 février 1257, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 8, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 462.

709.

1257, 26 FÉVRIER, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme la vente faite par Aaron de York à son frère, Guillaume de Valence, d'une dette de 400 marcs contractée par Roger Bertram. Ce dernier doit payer 40 marcs annuels pendant la vie de sa mère et rembourser la dette en trois ans après sa mort. S'il ne respecte pas les termes du paiement, Guillaume pourra l'assigner en justice et le faire saisir.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 12, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 543.

710.

1257, 20 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guillaume de Valence, avec l'accord de leur frère, Richard, comte de Cornouailles, roi-élu des Romains, que si les manoirs de Gainsborough et d'Offington, que le roi revendique contre Gérard Talbot, lui échoient, il les concédera à Guillaume et à ses héritiers, à condition que la valeur des manoirs soit déduite de la rente annuelle qu'il perçoit à l'Echiquier.

A. Original perdu.

- 336 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 12, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 545.

711.

1257, 1ER AVRIL, GRANDMONT

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, confirme toutes les acquisitions faites dans ses domaines par l'ordre de Grandmont.

A. Original perdu.

B. Vidimus perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 13. C. Mention du

XVIIIe s., Inventaire des titres concernant les privilèges accordés à Grandmont par les rois de France et d'Angleterre et les comtes de la Marche, AD 86, 5 H 99, fol. 2 r°, d'après B.

Un acte en latin sur parchemin qui est un vidimus de la confirmation faite par le comte de la Marche et d'Angoumois de tous les acquests fait dans sa terre et ses fiefs, et qu'ils pourroient faire à l'advenir à quatre ou cinq lieues la ronde autour de leur maison, ne s'y retenant absolument rien, donné la veille des Rameaux à Grandmont 1257.

712.

1257, 10 AVRIL, VENOURS

Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, écrit à Henri de Wingham, chancelier d'Angleterre, pour lui demander de faire remettre au porteur les 320 marcs de sa rente pour l'année précédente et cette année qui n'ont pas encore été payés.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/6/176.

713.

1257, 16 AVRIL, MERTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guillaume de Valence, à faire un testament de ses biens que ses exécuteurs pourront suivre sans empêchement du roi et qu'il pourra disposer de toutes les gardes en sa possessions et de tous ses revenus, nonobstant tout mandat ou ordonnance, coutume ou loi du royaume.

A. Original perdu.

- 337 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 10, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 550.

714.

1257, 24 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Guillaume de Valence, de la dette de 8 livres et 12 sous qu'il doit à l'Echiquier en raison des rentes de Giffard, pour l'aide due pour l'adoubement du fils aîné du roi, et de 6 livres, 13 sous et 10 deniers, à cause d'un prêt à Guillaume du Plessis.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 556.

715.

1257, 4 JUIN, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, son frère, la soke appelée Soke Bretun dans le Suffolk, que Philippe d'Aubigny, qui le tenait du bailli du roi pour les terres des Bretons, avait abandonné à Guillaume de Chany, qui l'avait rendu au roi. Henri [III] l'avait d'abord concédé à Robert Walerand, son sénéchal, qui avait encore inféodé à Guillaume de Chany, jusqu'à ce qu'ils abandonnent tous deux leur droit en faveur du roi à Westminster pour qu'il le remette à Guillaume de Valence. Elle devra être tenue du roi par lui et ses héritiers et accomplissant les services dus au roi et aux autres seigneurs de ce fief. Et si le roi rend cette terre à ses héritiers légitimes, il ne devra pas dépouiller Guillaume, ou ses héritiers jusqu'à ce qu'il leur ait fait un échange raisonnable de terres tombées en déshérence.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3258. B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 5, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 469.

716.

1257, 13 JUIN, WESTMINSTER

Guillaume de Valence avait reçu de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], les terres de

- 338 - Guillaume de l'Isle à Grafton dans le comté de Northampton, cependant, comme la coutume du royaume veut que l'on ne confisque pas les terres de quelqu'un qui se trouve en prison avant son jugement, le roi ordonne à son frère de restituer les terres en attendant le jugement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/72, m. 6, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1256-1259, p. 65.

717.

1257, 8 JUILLET, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guillaume de Valence, à tenir, dans son manoir de Shrivenham, un marché hebdomadaire, le jeudi, et une foire annuelle du 21 au 23 juillet.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 471.

718.

1257, 24 AOÛT, RHUDDLAN

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, le manoir de Dunham, dans le comté de Nottingham.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3168.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 576.

Henricus, Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie, dux Normannie, Aquitanie et comes Andegavie. Omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Cum per cartam nostram teneamus providere dilecto fratri et fideli nostro, Willelmo de Valentia, de escaetis nostris, que primo nobis acciderint, usque ad quandam certam summam, nos, pro nobis et heredibus nostris concedimus eidem Willelmo manerium de Dunham cum pertinentiis, in comitatu Notingham, quod aliquando fuit comitis Bononie post decessum Radulfi filii Nicholai, qui manerium predictum tenet ad vitam suam de dono nostro, ut dicitur, tenendum eidem Willelmo et heredibus suis de nobis et heredibus nostris in perpetuum, faciendo inde nobis et heredibus nostris servitia inde debita et

- 339 - consueta. In cujus rei testimonium has litteras nostras eidem Willelmo fratri fecimus patentes. Teste me ipso in castris apud Rothelan, XXIIII die Augusti, anno regni nostri XLI.

719.

1257, AOÛT

Simon de Corninge vend pour un marc d'argent à Guillaume de Valence, 3 acres de terre à l'est de celle de Moor hall qui lui appartient déjà et tous les droits qu'il possède sur ces parcelles.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/5891.

Sciant presentes et futuris quod ego, Simon de Corningge, concessi, dedi et hac presenti carta mea confirmavi, domino Willelmo de Valence, tres acras terre cum pertinentiis suis que jacent super tenementum predicti domini Willelmi inter terra predicti domini Willelmi de la Morhalle que est versus Welth et quoddam fossatum quod vocatur Boydich quod est versus Ealth et capitant super terra que fuit Willelmi Coc de Hammiggeherste versus Suth et super regiam stratam versus North. Concessi eciam dicto domino Willelmo totum jus et clamium, quod uncquama in predicta terra habuimus vel aliquo tempore habere potui, tenendum et habendum predicto domino Willelmo et heredibus suis vel ejus assignatis vel cuicumque et quocumque predictam terram cum pertinentiis suis dare, vendere, dimittere, legare vel alio modo assignare, voluerit, libere, quiete, bene et in pace, jure hereditario inperpetuum sine omni inpedimento, molestia aut gravamine mei vel heredum meorum. Et ego, predictus Simon et heredes mei, bona fide warantizare tenemus predictam terram cum pertinentiis suis una cum toto jure et clamio quod uncquamb habui vel aliquo tempore habere potui, predicto domino Willelmo et heredibus suis vel ejus assignatis contra omnes homines et feminas tam Christianos quam Judeos inperpetuum. Pro hac autem concessione, donatione, warantizatione et hujus presentis carte mee confirmatione facta et recordata et sigillo meo firmiter munita, dedit mihi predictus dominus Willelmus unam marcam sterlingorum. Datum mense

Augusti, anno Domini M° CC° L° septimo. Hiis testibus : domino Henrico Deveringe, domino Walranno de Ciritone, domino Thoma de Corninge, Willelmo Coc de Hammingeherste, Roberto de Corninge, Andrea Russel, Willelmo de Brademede, Willelmo de Moracre, Roberto de Strete, Radulfo de Bredemede, Laurentio clerico, Warino de Corninge, Philippo de Corninge et multis aliis.

a Sic A. b Sic A.

- 340 - 720.

1257, 1ER SEPTEMBRE, DEGANWY, AU CAMP

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guillaume de Valence, que si Roger le Tailleur, qui vient de décéder, possédait des terres qu'il pourra concéder, il les lui remettra.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 3, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 577.

721.

1257, 22 SEPTEMBRE, LONGPONT

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême a demandé au comte de Poitiers et de Toulouse, Alphonse, de la recevoir à l'hommage bien qu'il n'ait pas atteint sa majorité. Alphonse ayant acquiescé, il lui fait hommage lige pour le comté de la Marche et les châteaux de Lusignan et de Crozant. Il promet de mettre ses châteaux à sa disposition à chaque réquisition. S'il enfreignait ces dispositions, qu'il faisait la guerre au comte et qu'il refusait de se présenter à la cour comtale sur convocation, il serait astreint à payer une amende de 10000 livres tournois. Sa mère, Yolande [de Bretagne] et son oncle, Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, sont garants.

A. Original, parch., larg. 300 mm x haut. 286 mm, dont 31 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues XII, en cire brune, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//192, n°29. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4372, p. 375-376.

722.

1257, 22 SEPTEMBRE, LONGPONT

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, se constitue garant de son neveu, Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, pour l'amende de 10000 livres tournois qu'il devrait payer au comte de Poitiers, Alphonse, s'il lui fait la guerre ou s'il ne met pas ses châteaux à sa disposition alors que le comte est en guerre.

A. Original, parch., autrefois scellé sur double queue, Paris, AN, J//190, n°47.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 83 r°-v°, d'après A. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4373, p. 376-377.

- 341 - 723.

1257, 15 OCTOBRE, VITERBE

Le pape Alexandre [IV] écrit à Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester et à Alexandre de Ferentin, chanoine de Saint Paul de Londres et leur mande de forcer le prieur et le couvent de la Sainte Trinité d'Algate de payer à Ubald, clerc, une pension de 25 marcs annuels, jusqu'à ce qu'ils lui procurent un bénéfice convenable.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 7/2/24.

INDIQUÉ : Jane E. SAYERS, Original papal documents in England and Wales, n°599.

724.

1257, 16 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, les terres de Galeran de Horton, en Northumberland, qui sont évaluées à 20 livres, 7 sous et 5 deniers annuels et qui sont en déshérence comme toutes les terres des Normands, pour qu'il la tienne en accomplissant les services qui sont dus. Leur valeur devra être déduite de la somme qu'il perçoit à l’Échiquier. Et si l'Angleterre et la Normandie sont à nouveau réunies et que le roi doit rendre ces terres à leurs héritiers légitimes, il ne devra pas dépouiller Guillaume et ses héritiers avant d'avoir fait un échange raisonnable.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/47, m. 1, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. I, p. 476.

725.

1257, 20 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme la location par Guillaume de Valence à Roger Bertram de ses moulins de Mitford, avec tous leurs privilèges et les procès pour treize ans à partir de la Saint Cuthbert [20 mars 1258].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/71, m. 1, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 582.

- 342 - 726.

1257, 2 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], a emprunté à son frère, Guillaume de Valence, 1100 marcs, pour les envoyer au pape [Alexandre IV]. Guillaume doit être remboursé sur les premières sommes reçues à l'Echiquier, pendant le Carême. Le roi fait jurer son clerc et trésorier Philippe Louvel, de telle sorte que nul ne reçoive de paiement tant que son frère n'aura pas été remboursé.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 17, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 603.

727.

1257, 3 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, le manoir de Gainsborough, dans le comté de Lincoln, que le roi a obtenu contre Gérard Talbot de la manière suivante : le manoir restera à Gérard jusqu'à sa mort. S'il laisse derrière lui une veuve, le tiers du manoir lui reviendra ainsi qu'à ses héritiers qui le tiendront de Guillaume de Valence.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/5463.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/48, m. 5, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 1.

728.

1257, 26 NOVEMBRE, PARIS

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et Jean [Ier], comte de Bretagne, arbitrent le différend entre Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Jeanne, fille de Raoul [III] de Fougères d'une part et Charles de Bourdegat et son épouse Isabelle, mère de Jeanne et veuve de Raoul de Fougères d'autre part. La querelle concernait le douaire accordé par Raoul à Isabelle sur les terres de Porhoët et de Fougères. L'intégralité de la terre de Fougères, la juridiction forestière et toutes les forêts resteront à Hugues et à Jeanne. Charles et Isabelle conservent le Porhoët avec les appartenances qu'y avaient Hugues et Jeanne, excepté le fief que Charles tient d'Hugues et la forêt de Lanouée. Enfin, si Jeanne meurt sans héritiers, Isabelle

- 343 - percevra son douaire sur les terres de Fougères et de Porhoët, nonobstant cet accord.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registre 25 de la Chambre des comptes de Paris, perdu, d'après A. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 968. b) Georges THOMAS, Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, p. 51-54. c)

Marjolaine LÉMEILLAT, Actes de Jean Ier, 82, p. 162-164.

729.

1257, 7 DÉCEMBRE

Guillaume [III] de Lezay, écuyer, ratifie les legs de 10 sous qui avaient été faits à l'abbaye de la Colombe par les chevaliers Amiel et Audebert de la Trémoille, l'un pour l'entretien d'une lampe dans la même église et l'autre pour célébrer son anniversaire dans l'église de cette abbaye. En présence de l'archiprêtre de Montmorillon, il assigne ces legs sur ses revenus à Tilly à proximité de Lussac-les-Eglises.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. V, p. 419, d'après A.

Universis litteras inspecturis, Willelmus, archipresbiter Montis Mauritii, salutem in Domino. Noveritis quod Willelmus de Lazaio, valetus, confessus fuit in jure, coram nobis, quod Amelius de Tremolia, miles defunctus, legaverat, abbati et fratribus de Columpna, decem solidos annui redditus ad opus unius lanpadis tenende ardentis in ecclesia abbatie de Columpna, et quod Audebertus de Tremolia, miles defunctus, legaverat dicte abbatie alios decem solidos annui reditus sitos in terra sua, pro anniversario suo annis singulis in dicta abbatia faciendo. Et predictam helemosinam, seu legata predicta, idem Willelmus coram nobis grata habuit et accepta et eadem concessit, coram nobis, et penitus approbavit. Quin etiam assedit dictos viginti solidos annui redditus, coram nobis, ratione dictorum legatorum factorum, ut premissum est, a predictis militibus antedictis abbati et fratribus de Columpna in redditibus suis de Tellis et in pertinentiis dictorum reddituum, habendos, possidendos et percipiendos in dictis redditibus in perpetuum, pacifice et quiete et annuatim apud Tellis in Nativitate Domini per manum mandati dicti Willelmi et heredum suorum persolvendos. Promisit etiam idem Willelmus fide data in manu nostra se predicta sub obligatione omnium bonorum suorum, in perpetuum, defendere et garire et in contrarium de cetero non venire; quin etiam dare dicte abbatie, dum miles fuerit, super dicta assignatione dictorum viginti solidorum, et super defensione et garimento eorumdem litteras sigillo suo sigillatas. In cujus rei memoriam et

- 344 - predicti Willelmi petitionem predictis abbati et fratribus de Columpna presentem cartulam dedimus et concessimus sigillo nostro sigillatam. Datum die Veneris post festum beati Nicholai hivernatis, anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo septimo.

730.

1257, 12 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, la permission de fortifier l'île de Portland, avec des pierres et de la chaux et de la créneler comme un château, comme il trouvera être le plus convenable.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 16, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 607.

731.

1257, 17 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à son frère, Guillaume de Valence, de restituer les terres et les biens de Guillaume de l'Isle qui avaient été confisqués au moment de son arrestation et dont il avait en partie la garde.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/73, m. 13, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1256-1259, p. 174.

732.

1257, 24 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ayant concédé à son frère, Guillaume de Valence, le manoir de Dunham, qui était à Raoul FitzNicolas, s'il revenait en déshérence à la couronne, tous deux s'accordent que l'héritier de Raoul ne pourra vendre ses droits qu'au roi ou à son frère et si ce dernier acquiert les droits, il pourra tenir le manoir sans contradiction.

A. Original, parch., scellé du sceau du roi d'Angleterre, Henri III, en cire blanche, sur simple queue de parchemin, Kew, The National Archives, E 40/3167.

- 345 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 609. Henricus, Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie, dux Normannie, Aquitanie et comes Andegavie. Omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Cum concesserimus dilecto fratri et fideli nostro, Willelmo de Valentia, manerium de Dunham, cum pertinentiis in comitatu Notingham quod fuit Radulfi filii Nicholai si sit escaeta nostra et heres ipsius Radulfi vendicet sibi jus in eodem manerio ut de feoffamento nostro, nolumus quod idem heres jus quod habet in manerio illo alicui vendat vel dimittat nisi nobis vel prefato fratri nostro cui jus quod habemus in eodem manerio cum pertinentiis si fuerit escaeta nostra concessimus. Et si idem heres dictum jus suum alii quam nobis vel prefato fratri nostro vendiderit, concesserit vel aliquo modo dimiserit, nolumus quod illa vendicio, concessio vel dimissio vires habeat vel aliquod robur firmitatis optineat. Et si predictus frater noster jus quod heres memoratus habet in manerio antedicto, sibi perquirere possit, volumus et concedimus quod illud habeat et teneat imperpetuum sine contradictione et impedimento nostri et heredum nostrorum. In cujus rei testimonium has litteras nostras eidem fratri nostro fieri fecimus patentes. Teste me ipso apud Westmonasterium, XXIIII die Decembris, anno regni nostri quadragesimo secundo.

733.

1257, 27 DÉCEMBRE, COGNAC

Bertrand de Cigognes, chevalier, fait hommage lige à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour le manse de Villemant et les moulins de Villemant et les appartenances du mans et des moulins et ce qu'il a au mans de Fissac et des rentes dans la paroisse de Champniers dont il a hérité à la mort d'Aymar de Saint-André, des hommes et des rentes à Brie et à Comant, des hommes, des rentes, des terres et des prés à Villeneuve, une rente à Argence, des hommes et des rentes à Voillac, des hommes, des terres, des fiefs et des rentes à Limesse et une rente de 15 livres que le comte doit lui assigner dans la châtellenie d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 v°-3 r°, d'après B.

[A] tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront Bertrant de Cignoignes, chevalier, salut en messire Jhesuscrist. Je vous faiz assavoir que jay pris de noble home Huguet de Lezignan, conte de la Marche et de Engolme, segnor de Fougeres, le mans de Vilamant et les molins de

- 346 - Vilamant et les appertenances dudit mans et des dis molins. Et ce que jay ou mans de Fissac et les rentes que jay en la parroisse de Champnier qui me sont escheoites de la mort monsengeur Aymar de Saint Andre. Et les hommes et les rentes que jay a Brie et a Comant et les hommes et les rentes et les terres et les prez que jay a Villeneufve et la rente que jay a Argence et les hommes et les rentes que jay a Voillac et les hommes et les terres et les fiefs et les autres rentes que jay a Limesse. Et pour toutes ces choses dessus dites je ay fait audit conte houmage lige cest assavoir o XV livres de rente de la monnoie a mant a Engouleme lesquelles XV livres ledit conte a donne perpetuelment et durablement amoy et ames hoirs que jay ou auray de ma femme, espouse et aus hoires qui istront de ces hoirs, lesquelles XV livres ledit conte me doit assigner en sa chastellenie de Engoleme dedens le premier an quil sera chevalier. En tesmoing de laquelle chose je en ay donne audit conte ces presentes lettres scellees de mon seel. Ce fut fait a Coignac, le jeudi apres Noël, lan de lincarnation

Jhesuscrist mil CCLVII, ou mois de decembre.

734.

1257, 28 DÉCEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, le manoir de Dunham, que le roi avait autrefois donné par charte à Raoul FitzNicolas et à ses héritiers et que Robert, fils et héritier de Raoul, après la mort de son père, a abandonné au roi au bénéfice de Guillaume, à qui il a remis toutes les chartes et documents légaux, pour qu'il soit tenu par Guillaume et ses héritiers. La rente annuelle qui lui est due à l'Echiquier sera réduite de 50 livres.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3169. B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/48, m. 5, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 2.

735.

1255-1257

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, et son épouse Jeanne, concèdent au monastère de Sainte-Radegonde de Bradsole les tenures qu'ils possédaient à Sutton.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., ou du début du XIVe s., Cartulaire de Sainte-Radegonde de Bradsole, Oxford, Bodleian Library, MS Rawlinson B 336, p. 13, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

- 347 - Omnibus Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit Willelmus de Valencia dominus de Penbrock et Johanna uxor ejus salutem in Domino. Noverit universitas vestra nos intuitu Dei et pro salute animarum nostrarum et omnium antecessorum et successorum nostrorum concessisse et presenti carta nostra confirmasse Deo et ecclesie sancte Radegundis de Bradesole et canonicis ibidem Deo servientibus omnes terras tenementa et possessiones quas de tenemente de Suthune Robertus de Leschebune et Rogerus de Condecothe in villa de Sutthune et extra villam perquisierunt videlicet unam hawam et dimidiam que fuit Reginaldi Bune et unam hawam que fuit Walteri Davy et unam hawam que fuit Basilie de Burgathe et dimidiam hawam que fuit Simonis molendinarii et octodecim acras terre cum pertinentiis suis que fuerunt Adriani filii Reginaldi mercatoris in Longered et sexdecim acras terre cum pertinentiis suis in bruera versus pedes et duas acras terre cum pertinentiis suis que fuerunt Walteri Wytherspon et tres acras terre cum pertinentiis suis de terra Calho et duas acras terre cum pertinentiis suis de terra Cubum. Tenendam et habendam sibi et successoribus suis vel suis assignatis pacifice et integre cum omnibus pertinentiis suis inperpetuum, reddendo et faciendo inde nobis et heredibus nostris redditus sectary servitia que dicti Robertus de Lesshebune et Rogerus de Cundicothe facere consueverant antecessoribus nostris de eisdem predictis terris et hawis. Ut autem hec nostra concessio et confirmatio rata et stabilis permaneat inperpetuum presenti scripto sigilla nostra apposuimus. Hiis testibus domino Henrico Malemeyns milite, Willelmo de Rothin, tunc ballivo de Sutthune, Radulpho de Pyninthune, Matheo de Sutthune clerico, Willelmo fratre suo, Roberto le Blund, Theobaldo de Cumba, Petro Parcario, Hugone Bedello, Hugone Morcok, Johanne parmentario, Roberto de Chert et aliis.

736.

1258, 7 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne pouvoir à son frère, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, à Gautier de Canteloup, évêque de Worcester, et à Simon [VI] de Montfort, comte de Leicester, de corriger toutes les extorsions excessives faites sur les personnes traversant la Manche par le port de Douvres et d'autres ports sur la côte, sous réserve que le roi de France et la comtesse de Boulogne fassent la même chose dans leur port de Wissant et leurs autres ports de la côte de leur côté.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 14, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 610.

- 348 - 737.

1258, 12 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, un carucate de terres à Lowden, que le roi avait recouvré par jugement de sa cour contre Roger de Pavelly, normand, dont les terres avaient été confisquées. Cette terre avait été autrefois garantie à Guillaume de Thiberville, qui l'a abandonnée en présence du roi à Guillaume de Valence, pour qu'elle soit tenue du roi par Valence et ses héritiers, avec le service qui y est attaché.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/48, m. 4, d'après A. C. Copie du XVIe s., Cartulaire de Hungerford, Somserset Record Office, DD/SAS/H348/1, fol. 92 v°, d'après A.

INDIQUÉ : a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 7. b) John L. KIRBY, The Hungerford Cartulary, 284, p. 73.

738.

1258, 16 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], écrit à son frère, Guillaume de Valence, car Guillaume de l'Isle lui a donné suffisamment de garanties concernant les violations de la loi qu'il a effectuées pendant son mandat de sheriff de Northampton. Il lui demande donc de lui restituer ses terres dont il avait reçu la garde pendant que leur propriétaire était en prison.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/73, m. 12d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1256-1259, p. 293-294.

739.

1258, 12 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guillaume de Valence, et ses héritiers, à tenir un marché hebdomadaire, le vendredi à Worlington, et une foire annuelle du 9 au 11 août et un autre marché hebdomadaire le lundi à Exning dans la Suffolk avec deux foires annuelles pendant les vigiles, la fête et le lendemain de la Pentecôte et du 28 au 30 septembre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/48, m. 4, d'après A.

- 349 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 8.

740.

1258, 20 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], 500 marcs sur l'Echiquier de la Saint-Michel pour ses dépenses à venir pour le roi et pour les dommages soutenus en raison de la prolongation de ses affaires en Irlande.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 621.

741.

1258, 25 MARS, SOUTHWARK

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III] pour lui notifier l'excommunication de Bavo de Southampton, de Jean Coleman et de Guillaume Dudmos.

A. Original, Kew, The National Archives, C 85/153/10, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260. (à paraître).

742.

1258, 30 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, tout ce qui lui revient de la moitié des terres autrefois à Jean de Saint-Amand et à Roger de Ros, normands, qui lui ont échu après leur mort, car leurs deux sœurs et héritières sont normandes et demeurent de l'autre côté des mers. Quand les terres auront été évaluées, une charte sera dressée en faveur de Guillaume et de ses héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 10, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 625.

- 350 - 743.

1258, 8 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], désigne ses frères, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], Simon [VI] de Montfort, comte de Leicester, Pierre de Savoie et Hugues Bigod comme ambassadeurs pour négocier la paix avec le roi de France, Louis [IX].

A. Original, parch., scellé du sceau de majesté d'Henri III, en cire blanche, sur double queue, Paris, AN, J//918, n°7.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 9, d'après A a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 371. b) Henri-François

DELABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. V, 687, p. 229.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 628.

744.

1258, 29 MAI, PARIS

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], Simon [V] de Montfort, comte de Leicester, Pierre de Savoie et Hugues Bigod, ambassadeurs du roi d'Angleterre, se sont accordés avec le roi de France, Louis [IX], attendu que la trêve doit s'achever à la Saint-Michel [29 septembre], pour la prolonger jusqu'à la quinzaine de Pâques [13 avril 1259], promettant que le roi d'Angleterre, [Henri III] interdira que quiconque ne porte atteinte au roi de France, à ses hommes ou à ses biens.

A. Original, parch., larg. 231 mm x haut. 105 mm, dont 17 mm de repli, autrefois scellé de cinq sceaux sur double queue de parchemin, subsistent celui de Simon de Montfort, en cire verte. et ceux de Geoffroy de Lusignan, en cire brune et de Guy de Lusignan, en cire jaune, Paris, AN, J//629, n°3. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4418, p. 414.

745.

1252-1258, JUIN

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, a autorisé les moines du monastère de Beaulieu à célébrer dans la chapelle de Colbury.

- 351 - A. Original perdu.

INDIQUÉ : Beaulieu Cartulary, Londres, British Museum, MS Loans 29/330, fol. 117 v°. a) Stanley F. HOCKEY, The Beaulieu cartulary, n°237, p. 190.

746.

1258, 1ER JUIN, PARIS

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], Simon [V] de Montfort, comte de Leicester, Pierre de Savoie et Hugues Bigod, ambassadeurs du roi d'Angleterre, se sont accordés avec le roi de France, Louis [IX], et signent au nom de leur roi [Henri III] le traité de Paris.

A. Original, parch., Paris, AN, J//629, n°4 bis. Perdu, autrefois attaché au n°4. a) Joseph de LABORDE, Layettes du trésor des chartes, t. III, 4420, p. 415.

747.

1258, 11 JUIN (AVANT)

Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, en raison d'une convocation royale se rendre au prochain parlement d'Oxford, le 11 juin, avec armes et soldats, ordonne à Guillaume de Lisle de venir avec armes et chevaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Formulaire de Robert Carpenter, Cambridge, Gonville and Caius College, ms. 205/111, fol. 304 v°, d'après A. a) Nicholas VINCENT, English Episcopal Acta, Winchester, 1238-1260. (à paraître).

748.

1258, 25 JUIN

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de [Jarnac et de] Yarmouth, renonce en faveur de son neveu, le prince Édouard, à ses droits sur les 300 marcs d'arrérages de sa rente en Irlande, dont 200 marcs étaient payables par Jean de Verdun et 100 marcs par Geoffroy de Joinville.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 416, d'après A.

INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 583, p. 95.

- 352 - 749.

1258, 28 JUIN, OXFORD

Le roi d'Angleterre, Henri [III], octroie à ses frères, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, Guillaume de Valence, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], des sauf-conduits pour venir le 3 juillet à Winchester pour répondre à toutes les plaintes qui ont été déposées contre eux.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 6d, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 664.

750.

1258, 5 JUILLET, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], octroie à ses frères, Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester, Guillaume de Valence, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], et à toute leurs mesnies, des sauf-conduits pour quitter l'Angleterre avant le 14 juillet et nomme Humphrey [VI] de Bohun, comte de Hereford et d'Essex, Jean [Ier] de Warenne, comte de Surrey et Guillaume [III] de Forz, comte d'Albemarle et d'autres nobles pour les conduire à Douvres et de là à Wissant.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/72, m. 5, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 374.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. IV, p. 640.

751.

1258, 6 SEPTEMBRE, COGNAC

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac confirme une charte du 17 juillet 1233, par laquelle son père, Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême avait accordé à l'abbaye Saint-Etienne-d'Aubazine une coutume de 60 setiers de sel sur le port saulnier de Cognac qui s'ajoutaient aux 40 setiers qui leur avaient été concédés autrefois par Bardon,

- 353 - seigneur de Cognac. Il leur permettait de les faire circuler librement dans ses terres sans coutumes, ni péages, prenait l'abbaye sous sa protection et leur concédait de pouvoir faire passer librement les biens dont ils ont besoin sur ses terres sauf s'ils voulaient faire sortir de ses terres les setiers de sel en question.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 9 décembre 1284, par GÉRARD, archiprêtre de Bouteville, perdu, d'après A. C. Copie de la fin du XIIIe s., dans « ung livre de parchamin contenant plusieurs actes appartenant à monsieur le comte, assis en son trésor cartullaire d'Angoulesme », d'après B. D. Copie du XVe s., par MOTGON, AD 16, 5 H 37, n°1, p. 3-4, d'après C.

INDIQUÉ : AD 16, 5 H 37, n°2, p. 2-3.

Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Lezinhaco dominus de Compnhiaco, de Merpisio et de Archiaco, salutem et pacem. Tenore presentium notum facimus universis nos sequentes litteras sigillo nobilis viri domini progenitoris nostri Hugonis de Lezinhaco, comiti Marchie et Engolisme, […] sigillatas, non viciatas, non cancellatas, non abolitas, nec in aliqua sui parte corruptas cum vero et integro sigillo vidisse et diligenter inspexisse et de verbo ad verbum hic inferius fecisse in hec verba : Hugo de Lezinhaco, comes Marchie et Engolisme, universis has litteras inspecturis, salutem. Noverint universi quod nos dedimus et inperpetuum liberaliter concessimus pro salute nostra parentumque nostrorum Deo et religiosis de Obezina consuetudinem sexaginta modiorum salis in portu salnerio de Compniaco cum consuetudine aliorum quadraginta modiorum salis quam eis dederat Bardenus quondam dominus Compniaci, ita quod centum modios salis ibidem accipiant et libere eos eisdem transeant per terram nostram absque omni consuetudine et pedagio singulis annis sine aliqua contradictione. Preterea sciatis quod domum de Hobezina cum omnibus membris suis et pertinentiis sub protectione nostra suscepimus, et tutela concessimus, quod eisdem religiosis cum rebus suis propriis ad usu suos proprios depputatis, tam per terras nostras quam per aquas sine pedagio et consuetudine aliqua transeant liberi et immunes, hoc excepto quod si de sale ultra centum modios de quibus superius est expressum trahere voluerint, nobis inde consuetudinem reddere tenerentur. Datum apud Tolveram, anno gracie millesimo CC tricesimo tercio, die lune ante festum beate Marie Magdalene. Nos, Guido, predicte litteras et omnia in eisdem contenta rata habentes et firma aprobamus et confirmamus de hiis videlicet que in predicto portu salnerio in presenti die procepimus et habemus promittentes nos incontramus in totum vel in partem per nos nobis pro allium imposterum non venturus. In cujus rei testimonium presentes litteras, abbati et conventui de Hobezina concessimus sigillo nostro consignatas. Datum apud Compniacum, die veneris post festum beati Gregorii, anno Domini millesimo CC°

- 354 - quinquagesimo octavo.

752.

1258, 4 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Les barons du conseil du royaume d'Angleterre concèdent à Jeanne de Montchenu, épouse de Guillaume de Valence et belle-sœur du roi d'Angleterre, Henri [III], une rente annuelle de 400 livres pour son entretien, à prendre au Nouveau Temple de Londres, sur l'argent provenant des revenus des terres de Guillaume, aussi longtemps qu'il sera en dehors du royaume et que ses baillis n'ont pas l'administration de ses terres. Elle recevra ainsi 200 livres pour ce terme de la Saint- Michel et 200 livres aux prochaines fêtes de Pâques et ainsi de suite.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/73, m. 15, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 3.

753.

1259, 8 MARS, FEUILLADE

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], Guillaume de Valence et l'évêque de Limoges, Aimery de la Serre, sont les arbitres d'un différend entre Aimery [IX], vicomte de Rochechouart et Guy [VI], vicomte de Limoges. Les bourgs et les paroisses de Saint-Barthélemy et de la Chapelle- Monbrandetx sont attribués au vicomte de Limoges et ceux de Cussac, de Pensol et de Marval au vicomte de Rochechouart. Ce dernier reçoit en fief du vicomte de Limoges le bourg et la paroisse de Romain, ainsi que la justice des paroisses de Cussac, Marval et Pensol, tout ce qu'il possède dans la châtellenie de Nontron, la terre qu'il aura de la succession de sa mère Marguerite [de Limoges] et tout ce que Bernard de la Porcherie et Guy Paute de Boschevron trouveront appartenir au vicomte de Limoges dans la paroisse d'Oradour après enquête. Le vicomte de Rochechouart et ses descendants seront tenus de rendre un hommage lige au vicomte de Limoges pour tous ces fiefs. En ce qui concerne Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac, le vicomte de Rochechouart sera son suzerain pour le château-haut de Bruzac et ses dépendances, et le vicomte de Limoges pour le château-bas ainsi que ses fiefs de Jumilhac et de La Marthonie et tout ce que Raoul et Bernard Flamenc possèdent dans le château et la châtellenie de Bruzac.

A. Original perdu.

B. Copie insérée dans un hommage rendu le 4 janvier 1451, AD 87, 1 E 3/29. C. Copie insérée dans

- 355 - un hommage rendu le 3 novembre 1479, AD 87, 1 E 3/29. D. Copie insérée dans un hommage rendu le 3 novembre 1479, AD 64, E 655, d'après C. E. Copie du 1er avril 1667 par G. CAPOT, Recueil de divers titres et mémoires concernant les affaires des comtes de Périgord et vicomtes de Limoges, alliés depuis aux maisons de Foix et d'Albret, Paris, BnF, coll. Languedoc-Doat, vol. 245, fol. 226-231, d'après D. F. Copie du XIXe s., de G. CLÉMENT-SIMON, Documents pour l'histoire du Limousin. Vicomté de Limoges : administration, justice, ressort, état des terres, AD 19, 6 F 681, p. 105-109, d'après D. G. Copie du XIXe s., AD 64, E 655, d'après D. a) Vincent ROBLIN, Les Vicomtes de Limoges (Xe-XIVe siècles), t. II, 201, p. 250-254.

Vincent Roblin date cet arbitrage de 1258 en utilisant la date donnée à la fin du document. Or en 1258, les deux frères Lusignan sont en Angleterre dont ils n'ont pas encore été chassés et souscrivent même une charte le 8 mars 1258 à Westminster. Il est plus que probable que le style de datation utilisé soit celui de Pâques et que la charte date donc de 1259.

754.

1259, 7 OCTOBRE

Guillaume [Ier] de Valence, seigneur de Pembroke et de Montignac, passe un accord avec l'abbé de Charroux, Aimery, l'abbaye de Charroux et Jean de Breuil, prieur de Vouharte appartenant à l'abbaye de Charroux, concernant un droit de gîte et un repas coutumier dus tous les ans au seigneur de Montignac et à sa mesnie dans le prieuré. Il abandonne ces droits en échange d'une rente de 50 sous et d'un montant de 50 livres payables immédiatement.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 353, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, CVI, p. 246-248.

755.

1259, 14 OCTOBRE

Guillaume [Ier] de Valence, seigneur de Pembroke et de Montignac, rappelle l'accord qu'il a passé avec le prieur de Vouharte par lequel il abandonne les droits de gîte et de repas qu'il possédait en échange d'un versement de cinquante sous.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 355, d'après A. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, n. 2, p. 248.

- 356 - 756.

1259, OCTOBRE, SABLÉ-SUR-SARTHE

Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, et sénéchale d'Anjou fait un échange avec le prieuré de la Haye-aux-Bonshommes de Craon. Elle leur laisse la forêt de Craon en échange de la rente d'un muid de seigle que son mari, Amaury, seigneur de Craon leur avait donné sur les moulins de Peletree en juin 1224, toutes les vignes qu'elle possédait à Balouz du chef de ses enfants dont elle a la tutelle et du droit de prendre dans la forêt de Craon des pieux et perches pour l'usage desdites vignes, moyennant la réserve d'une rente annuelle de cinquante sous sur les vignes, payable en deux termes.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XVe s., Cartulaire du prieuré de la Haye-aux-Bonshommes, Angers, Bibliothèque municipale, ms. 856, fol. 184, d'après A. a) Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. I,

286, p. 199-201. b) Paul de FARCY, « Cartulaire de La Haie-aux-Bonshommes de la forêt de

Craon », p. 43. c) Fabrice LACHAUD, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415, p. 732- 733.

757.

1259, 11 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Arrêt du parlement de Paris contre Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême. L'enquête menée par le seigneur Amaury de Meudon a prouvé les dommages et les graves violences commises par le sénéchal d'Angoulême et ses gens contre l'évêque, Robert de Blaye. Le roi défend au sénéchal d'agir désormais contre l'évêque et le chapitre et le condamne. Le jugement est suspendu à cause d'une composition entre les parties.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 16 r°, d'après A. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, V, p. 93.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 386, p. 33-34.

- 357 - 758.

1260, 29 AOÛT

Guy, seigneur de la Tour-Blanche, damoiseau, fait aveu à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, devant Pierre Raymond, doyen d'Angoulême, de tout ce qu'il possède dans diverses paroisses en raison du comté d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 11 r°, d'après B.

759.

1261, 1ER FÉVRIER

Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], lieutenant de son neveu, le prince Édouard en Gascogne, promet que la pendaison d'un voleur à Saint-Macaire ne portera pas atteinte à la juridiction du monastère Sainte-Croix-de-Bordeaux car elle a eu lieu en vertu du privilège dont jouissent le roi et son lieutenant de punir les crimes commis dans la maison et la famille royale.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 249 v°, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, Coll. Baluze, vol. 17, fol. 107 v°, d'après A. a) Archives historiques du département de la Gironde, t. I, CLXXXVIII, p. 390-391. b) George P.

CUTTINO et Jean-Paul TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 99 (7), p. 419-420.

760.

1261, 30 JANVIER

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, était en conflit avec l'abbé du monastère de Charroux au sujet d'une moitié de la haute et basse justice et de la viguerie de l'alleu de Mauprévoir qui était revendiquée par l'abbé et par son vassal, le seigneur de la Mallebuffe. Après qu'une enquête conduite par le sénéchal de la Marche ait montré la justesse des prétentions de l'abbé, le comte abandonne ses revendications.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1316, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 363, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, CXII, p. 259-260.

- 358 - 761.

1261, 27 MARS, TOUR DE LONDRES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à son frère, Guillaume de Valence, de ne pas essayer de revenir en Angleterre avec son neveu, le prince Édouard, sans avoir donné les garanties exigées de lui à la reine de France [Marguerite de Provence]. Il lui envoie à ce sujet le chevalier Enguerrand de Villers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/77, m. 14d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1259-1261, p. 467.

762.

1261, 30 AVRIL, ROCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], admet son frère, Guillaume de Valence, dans sa grâce et abandonne toute rancœur contre lui. Il lui fait restituer toutes ses terres et le château de Hertford ainsi que ses chartes, son trésor et ce qui lui appartient qui est gardé au Nouveau Temple de Londres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/76, m. 13, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 150.

763.

1261, 13 MAI

Joscelin [II] de Lezay, chevalier, vend au prieur de Lusignan une prairie située à proximité de la Vonne pour 72 livres poitevines et tous ses droits sur la Vonne entre les moulins du prieuré à Enjambes et ceux de Montgadon pour un cens annuel de 12 deniers.

A. Original perdu. Autrefois scellé de deux sceaux de cire jaune.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 115-116, d'après A.

764.

1261, 13 MAI

Simon [IV] de Lezay, chevalier, et Joscelin [III], son frère, écuyer, confirment la vente que leur

- 359 - père, Joscelin [II] de Lezay, chevalier, a fait au prieur de Lusignan.

A. Original perdu. Autrefois scellé de cire jaune.

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, p. 114-115, d'après A. C. Copie partielle du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 273, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis et audituris. Hugo Dei gratia Pictaviensis episcopus, Radulfus decanus et capitulum Pictaviensis eternam in Domino salutem. Noverint universi quod in nostra presentia personaliter constituti Symon de Lezaio, miles, et Joscelinus frater ipsius Simonis, valetus, filii Joscelini de Lezaio militis, confessi fuerunt et recognoverunt, quod dictus Joscelinus pater ipsorum vendiderat, concesserat et quittaverat in perpetuum priori de Lezigniaco ementi nomine prioratus sui predicti, universa prata sua sita inter Vooniam ex parte una, et vineas de la Coletere ex altera, et universam aquam, quam idem miles pater dictorum Symonis et Joscelini, fratrum habebat inter molendinum dicti prioris, quod appellatur molendinum de Iambe usque ad aquam dictis prioris ultra molendinum ipsius prioris quod appellatur molendinum de Monte Gaudun moventia a dicto priore, ad duodecim denarios annui census singulis annis, tenenda, habenda, possidenda et explectanda in perpetuum a dicto priore et ejus successoribus pacifice et quiete sine contradictione et reclamatione aliqua a dicto Joscelino patre dictorum Symonis et Joscelini fratrum seu heredibus ipsius in posterum facienda, pretio sexaginta et duodecim librarum Pictav. de quibus dicto Joscelino patri ipsorum plenarie extitit satisfactum, prout dicti Symon et Joscelinus, fratres in nostra presentia sunt confessi. Predicti autem Symon et Joscelinus fratres in nostra presentia personaliter constituti confessi fuerunt et recognoverunt, quod ipsi venditioni, concessioni et quitationi predictis a patre ipsorum factis super premissis consensum suum prestiterunt spontaneum et assensum, et etiam prebuerunt coram nobis promittentes coram nobis quod contras venditiones, concessionem et quittacionem predictas quacumque ratione per se vel per alium non vienient in furutum et promiserunt insuper coram nobis eidem priori et successoribus suis prata et aquam predicta adversus omnes defendere et garire et maxime versus uxorem dicti Joscelini si quid reclamet racione osculi seu donationis propter nuptias in rebus predictis ad hec se et heredes suos et universa bona sua mobilium et immobilium presentia et futura ubicumque existentia obligantes specialiter et expresse et de premissis universis et singulis firmiter et inviolabiliter observandis et quod contra premissa vel aliquod premissorum per se vel per alium non venient in futurum dederunt dicti Symon et Joscelinus fratres fide in manu nostra corporalem exceptioni cuilibet et defensioni fide prestita renuntiantes. In cujus rei testimonium ad peticionem dictorum Symonis et Joscelini fratrum dicto priori dedimus presentes litteras sigillo nostro una cum sigillo dicti Symonis sigillatus. Datum die veneris post dominicam qua cantatur Misericordia Domini, anno Domini millesimo

- 360 - ducentesimo sexagesimo primo, mense Mayi.

765.

1261, 21 JUIN (APRÈS)

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, répond à son oncle, le roi d'Angleterre, Henri [III], qu'il a reçu son ambassadeur et ses lettres le 21 juin à Bonneval, près de Chartres. Il lui assure que, conformément à sa demande, il se rendra en Angleterre pour se porter à son secours mais que pour l'instant, que son procès en parlement contre sa tante, la comtesse de Leicester, Aliénor d'Angleterre, le retient à Paris, mais qu'il reviendra en Poitou aussitôt que possible pour se préparer à venir.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/54. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II,

DCLXI, p. 317-318. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 324, p. 226.

766.

1261, 6 AOÛT, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait donné à son fils, le prince Édouard, la garde des terres de Gautier FitzRobert. Le prince avait concédé à son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], le manoir de Henham. Lorsque Geoffroy a quitté l'Angleterre, le roi a saisi le manoir et l'a remis à Ide, la veuve de Gautier. À présent, le roi restitue le manoir à son frère, Geoffroy, laissant à Ide la moisson de cet automne et tous les autres revenus jusqu'à la prochaine Saint-Michel, avec le fermage du même terme, à condition qu'elle remette à Geoffroy le fermage qu'elle doit rendre au roi pendant ladite garde.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/76, m. 5, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 171.

767.

1261, AOÛT

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III]. Les lettres de ce dernier lui demandaient de débarquer en Angleterre au premier mandement de sa part. Mais il attendait la venue de la fille du roi, sa nièce, [Béatrix d'Angleterre], désireux de

- 361 - l'honorer comme l'exige l'amour familial. Les barons bretons l'ont reçu avec honneur à Nantes. À cette fête, il a été gravement atteint d'une fièvre tierce qui l'a empêché de monter à cheval. Maintenant qu'il est rétabli, il peut se rendre en Angleterre. Il lui demande, s'il souhaite qu'il vienne avec des hommes d'armes, de lui dire avec combien de chevaliers.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/46. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 325, p. 227.

768.

1261, 20 OCTOBRE, TOUR DE LONDRES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à son frère, Guillaume de Valence, de faire expédier les 30 livres qu'il lui doit pour les terres de l'héritage d'Isabelle Basset qu'il garde en Irlande, à l'abbesse de Fontevraud pour constituer une partie du paiement de la rente annuelle de 80 livres et 50 sous que l'abbesse doit percevoir sur l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/77, m. 1, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1259-1261, p. 449.

769.

1261, OCTOBRE-NOVEMBRE

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à son oncle, le roi d'Angleterre, Henri [III], qu'il est prêt à traverser la mer vers l'Angleterre avec les chevaliers et les sergents bien armés qu'il lui a demandé de rassembler.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/4/55. a) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 339, p. 236.

770.

1261, 21 JUILLET

Étienne Blanchard, chevalier, fait aveu à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, de ce que tiennent de lui le seigneur de Nanclars, Itier de Marsac, Pierre de Lugérat, P. prévôt de Vars, Foulques Garet et Itier de Château, ainsi que tout ce qu'il possède à Chebrac et à Asnières et reconnaît tenir tous ces fiefs sous hommage lige.

- 362 - A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 28 r°-28 v°, d'après B.

771.

1262, 30 JANVIER

Guillaume de Valence passe un accord avec Adam Feteplace d’Oxford au sujet du manoir de Wantage : Adam en avait donné la moitié à Guillaume pour le tenir avec lui, les profits devant être partagés équitablement. Or, Foulques FitzGarin a chassé Guillaume du manoir. Adam accepte donc de rembourser Guillaume à hauteur de 60 livres à la prochaine mi-carême et le reste avant Noël. Il cherchera également en rentrer légalement en possession de la moitié du manoir afin de la remettre à Guillaume.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/8096.

772.

1262, 13 FÉVRIER

Hugues [II] Larchevêque, seigneur de Parthenay, Vouvant et Moncontour, et son épouse, Valence de Lusignan renoncent en faveur du chapitre de Saint-Hilaire de Poitiers à tous les droits qu'il prétendait avoir dans la terre de Frontenay, moyennant une redevance annuelle de 12 livres.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XI, p. 317, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCLVIII, p. 295-297.

773.

1262, 2 MARS, BEAUMONT-SUR-OISE

Geoffroy de Lusignan écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui dire qu'il lui envoie son fidèle, Guillaume de Sainte-Hermine, chevalier, en qui il peut avoir toute confiance.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/44. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 410. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 354, p. 247-248.

- 363 - 774.

1262, 2 MARS, BEAUMONT-SUR-OISE

Geoffroy de Lusignan écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui dire qu'il peut prendre à son service, son fidèle, Guillaume de Sainte-Hermine, chevalier, qui lui sera dévoué.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/43. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 410. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 355, p. 248.

775.

1262, 27 MARS

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, a causé des tracasseries à l'abbé de Solignac au sujet de ce que les moines avaient acquis dans la seigneurie de Peyrat, notamment plusieurs versements en nature sur les dîmes de Nedde et une rente de 20 sous sur le manse de Pers. En raison de la confirmation de son grand-père, Hugues [X] de Lusignan [du 30 juillet 1236], il accepte de reconnaître toutes leurs acquisitions.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1264, par l'official de Limoges, AD 87, 6 H 159, n° 5, d'après A.

Hugo de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme, dominus de Faugeriis, universis presentes litteras inspecturis, salutem et pacem. […] presencium ad singulorum noticiam volumus pervenire quod cum nos impeteremus religiosum virum patrem abbatem Sollemniaci, super hec quod dicebamus quod ipse abbas adquisierat in nostris feodis an[...] hominibus videlicet a doni la[...]uladien tres eminas bladi annuatim in quolibet modio decime de Anedesio que erant de feodo ut refeodo nostro et a Bosone Coheta, filio quondam Geraldi Cohata, quique cartallos bladi similiter in dicta decima et amplius decem sextarios siliginis renduales in molendino de Aneta et viginti solidos renduales in manso de Pers quos Helias de Payraco, jam defunctus miles, legaverat monasterio Sollempniacensi pro salute anime sue ac suorum. Tandem cum ipse abbas et prior de Aneta haberent de quittacione litteras bone memorie Hugoni de Leziniaco, avi nostri, de omnibus adquisitis temporibus retroactis, nos gratis et spontanea voluntate quitavimus et adhuc quittamus pro nobis et successoribus nostris que heredibus perpetuo eisdem monasterio et abbati premissa universa et singula et quidquid juris habebamus, habere seu requirere poteramus de facto vel de jure seu de consuetudine in universis et singulis supradictis, et eciam omnia quacumque ipsi abbas et monasterium adquisieret in feodis nostris et in domino et castellania de Payraco usque in hodiernam

- 364 - diem, et ipsi debent nichil adquirere decetero in dictis feodis nisi de nostra processit voluntate. Et cum isdem abbas et monasterium adquisiuissent de viginti sextari siliginis renduales in molendino ipsius abbatis predicto decem sextarios a dicto Bosone Coeta et vellent alios decere adquirere a Petro Michaelis, burgensis de Payraco et prepositus de Payraco eisdem abbati et monasterio impedimentum faceret super istud, nos volumus et concedimus quod prefati abbas et monasterium predictos decem sextarios a dicto P. Michael adquirant et adquiere valeant absque contradictione nostra et nostrorum quittantes eisdem ex nunc perpetuo omne jus si quod habemus vel habere seu requirere possumus in eisdem, promittentes insuper nos contra premissa universa et singula per nos vel per alios decetero non venturos tacite vel expresse. In cujus rei testimonium presentes litteras eisdem abbati et monasterio concessimus sigilli nostri munimine consignatas. Datum sexto kalendas Aprilis, anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo secundo.

776.

1262, 25 AVRIL

Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour réclamer le paiement de l'argent qui lui est dû et dont elle a besoin pour constituer la dot de sa fille Marguerite qui épouse Renaud de Pressigny.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/3/55. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 418. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 359, p. 249-250.

777.

1262, 25 AVRIL (VERS)

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour appuyer la demande de leur sœur, [Isabelle de Lusignan, dame de Craon], concernant le versement de l'argent que lui doit le roi, dont elle a besoin pour le mariage de sa fille.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/45. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 419. b) Pierre CHAPLAIS, Diplomatic Documents, 361, p. 250.

- 365 - 778.

1262, MAI

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac avait voulu établir un estanc sur le vin et le blé à Cognac et s'était heurté aux protestations des habitants. Après enquête, il abandonne cette imposition. En raison d'autres plaintes, il décide que le bailli et le prévôt de Cognac ne pourront plus arrêter un habitant de la ville et le mettre en prison, sauf dans les quatre cas qui entraînent la mort ou la mutilation. Dans tous les autres cas, si deux ou trois personnes affirment que l'inculpé peut se justifier, il doit être admis à le faire immédiatement devant les représentants du seigneur. S'il ne peut pas, il doit être mis en liberté sous caution. Il accorde également aux habitants qu'ils ne pourront être cités en justice ailleurs que dans la ville. Les habitants pourront également élire deux prud'hommes pour percevoir une maltôte au profit de la ville. Ils auront le pouvoir de la modifier, la supprimer ou la rétablir. Le prévôt du seigneur devra assister au compte municipal mais s'il a été convoqué et ne vient pas, le compte pourra tout de même se tenir.

A. Original perdu.

B. Copie du milieu du XIVe s., Paris, AN, JJ//80, n°405, d'après A. C. Copie de 1529, Cognac Archives municipales, Livre rouge, fol. 7, d'après A. a) François MARVAUD, « Chartes de Guy de Lusignan et de Charles d'Espagne en faveur de la ville de Cognac », p. 126. b) Arthur GIRY, Établissements de Rouen, vol. II, XXVII, p. 127-131.

779.

1262, 28 JUIN, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, qu'il lui payera à l'Echiquier de la prochaine Saint-Michel les 300 marcs que lui devait Gautier de Lindsey et qu'il a remis à la garde-robe royale.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/77, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 218.

780.

1262, 10 JUILLET, CANTERBURY

Le roi d'Angleterre, Henri [III], reconnaît devoir à son frère, Guillaume de Valence, 1550 marcs,

- 366 - qu'il a perçu sur ses terres et de ses dettes pendant que son frère était en France : 900 marcs de l'abbaye de Waltham, 100 marcs des revenus de Corbridge, 250 marcs des dettes de Pierre de Bruce, 300 marcs des dettes de Gautier de Lindsey. Pour lui rembourser cette somme, le roi lui assigne tous les revenus de la présente tournée des justiciers dans le comté d'Essex et de la prochaine tournée dans le comté de Hertford, pour ce montant et s'ils ne suffisent pas, la différence devra être prise sur les revenus de la prochaine tournée dans n'importe quel autre comté. Le roi s'engage à ne percevoir aucun de ces revenus pour son usage ou à en assigner une partie à quiconque jusqu'à ce que Guillaume soit pleinement payé.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/77, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 223.

781.

1262, 26 AOÛT

Pierre de la Tour, damoiseau, seigneur de la Tour-Blanche, fait aveu au comte d'Angoulême [Hugues XII] de sa forteresse des Roches et de tout ce qu'il tient dans l'honneur de Mareuil.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 7 v°-8 r°, d'après B.

782.

1262, 25 NOVEMBRE, LONDRES

Roger Bertram, seigneur de Mitford, a remis en fief à Guillaume de Valence le moulin de Ponteland avec tous ses droits et lui concède que si certains ont été aliénés depuis le temps de son père, il les lui restaurera ou lui donnera la valeur sur ses terres du manoir de Greetland ou ailleurs.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/4773.

Omnibus ad quos presens scriptum pervenerit, Rogerus Bertram, dominus de Middeford, salutem. Noverit universitas vestra quod cum conseserima, et in feodum dimiserim, domino Willelmo de Walencia, molendinum quod habui in Magna Eland, cum omnibus sectis multure, omnium liberorum et villanorum meorum sectam ad idem molendinum debere ciumb una cum a Sic A. b Sic A.

- 367 - omnibus libertatibus et aliis rebus ad illud molendinum pertinentibus, habendas in omnibus et tenendas sibi et heredibus et assignatis suis, adeo libere et plenarie, pro ut pater meus die quo obiit illud tenuit, vel ego unquam postea tenui tenorem carte feofamenti quam inde feci predicto domino Willelmo de Valencia, excepta secta Bartholomei Beneyt et heredorum suorum et multura mei et libere familie mee, pro ut in carta feofamenti continetur concessi pro me et heredibus meis quod si idem dominus Willelmus, vel ballivi sui, aliquid invenerint alienatum sive munitum per meam donacionem, vel eciam per meam confirmacionem, vel per aliquam quem post mortem patris mei de sua multura fecerim liberum quod ad idem molendinum et stangnum pertinentibus, quin idem molendinum in omnibus adeo integrum et plenum existat pro ut in carta feofamenti continetur, quod nos restituemus eidem domino Willelmo vel heredibus suive assignatis suis id quod in forma predicta deest ad presens in rebus predictis vel valorem inde eis fecerimus in terris nostris ejusdem manerii de Eland vel alibi in loco conpetenti citra festum purificacionis beate Marie proximo venturum quod quidem fideliter et sine dolo tenere et adimplere, fide media et juramento promisi et me et heredes meos, presenti scripto ad hoc obligavi. In cujus rei testimonio sigillum meum huic scripto apposui. Datum Londonie, die sancte Katerine virginis, anno regni regis Henrici filii regis Johannis quadragesimo septimo. Hiis testibus : Thoma de Arti, Rogero Peyteuir, Johanne de Lymare, Laurentio del Broc, Johanne de Pageha', Ricardo de Boylud, Roberto le Blunt, Willelmo de Kyrketon', Willelmo de Henburn', Thoma de Clyvedon', Petro de Mayri, Petro de Brisete, clerico, Johanne de Leun', clerico, Henrico de Eylebiri, clerico et aliis.

783.

1262, 13 DÉCEMBRE, LONDRES

Roger Betram, seigneur de Mitford, vend à Guillaume de Valence, pour 1000 marcs, les villages de Mason, Callerton et Little Eland, avec tous les vilains et tout ce qui va avec eux, avec tous les paysans et toutes les rentes des hommes libres, avec toutes les dépendances, sauf l'avouerie des églises et du moulin de Ponteland, pour être tenu en fief de Roger et de ses héritiers en payant un cens annuel d'un denier le 4 septembre et en accomplissant le service dû par le manoir.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/4769.

B. Inspeximus et confirmation du 27 avril 1269, par Henri III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/58, m. 11, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 120.

Sciant presentes et futuri quod ego, Rogerus Bertram, dominus de Mitford, dedi, concessi et hac presente carta mea confirmavi domino Willelmo de Valencia, domino Pembrochie, totas villas

- 368 - de Merdeffen', Calverdon' et Parva Eland, cum omnibus villanis et eorum sequelis cum omnibus cottariis et reditibus liberorum cum homagiis, wardis, releviis, eschaetis, libertatibus, communis, aisiamentis ac commoditatibus, consuetudinibus et omnibus aliis ad predictas villas pertinentibus infra villam et extra in moris, mariscis, turbariis, herbagiis, aquis, viis, senntis, pratis, pascuis et pasturis adeo integre in omnibus sicut eas melius et liberius aliquo tempore habui et tenui sine aliquo retenemento, salvis mihi et heredibus meis advocationibus ecclesiarum et sectis omnium tenementium predictarum villarum ad molendina mea de Elande, habendas et tenendas de me et heredibus meis predicto Willelmo, et heredibus vel assignatis suis, libere, quiete, bene et in pace in feodo et hereditate, reddendo inde annuatim mihi et heredibus meis unum denarium ad festum sancti Cuthberti in autumpno pro omibus serviciis, consuetudinibus, sectis, curarum, auxiliis ad primogenitum filium militem faciendum et primogenitam filiam maritandam et omnibus aliis demandis, sectaribus factis et faciendis. Et ego, predictus Rogerus et heredes mei warantizabimus ac quietabimus et defendemus predicto Willelmo et heredibus vel assignatis suis totas predictas villas cum omnibus pertinentiis suis sicut prescriptum est contra omnes gentes, homines et feminas, christianos et judeos per predictum servicium in perpetuum. Et pro hac donacione, concessione, confirmacione, warantizacione, acquietacione et defensione, dedit mihi predictus Willelmus mille marcas sterlingorum pre manibus. In cujus rei testimonium presentem cartam sigilli mei impressione duxi roborandam. Hiis testibus : dominis Guidone de Rocheford, Rogero de Clifford, Rogero de Leiburne, Willelmo de Chabbeneis, Gerardo la Grue, Waltero de Crepping, Radulfo de Bagepuis, Rogero Gascelin, Johanne de Bosevill, militibus, Thoma Cok, Roberto le Blund, Galfrido de Neubaud, Gregorio de Stokes, et aliis.

784.

1262, 13 DÉCEMBRE, LONDRES

Roger Bertram, seigneur de Mitford, vend à Guillaume de Valence, pour 300 marcs tout le manoir de Ponteland, pour le tenir de lui en fief comme il le tenait, en accomplissant le service dû par le manoir et en payant un denier à Pâques. Roger Bertram garde pour lui les hommages de Jean de Wodrinton, des héritiers de Saint-Pierre, de Roger de Areynys, de Robillard de Meyneville, de Jean Benet et de Jean de Ferlington et de leurs héritiers que Roger avait auparavant donné à Hugues de Eure, et qui appartenaient au château de Mitford ainsi que celui de John de Plecy, et de ces héritiers, que Roger avait auparavant donné à Gautier de Camhou et qui appartenait aussi au château. Il garde également l'avouerie de l'église de Ponteland que Roger avait auparavant donné à Pierre de Montfort et les manoirs de Mitford, Felton, Neuton, Molston, Haunthweit, Boulton et

- 369 - Addewic.

A1. Original, Kew, The National Archives, E 40/4770.

A2. Original, Kew, The National Archives, E 40/4771.

B. Inspeximus et confirmation du 27 avril 1269, par Henri III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/58, m. 11, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 119-120.

785.

1262, 13 DÉCEMBRE, LONDRES

Roger Bertram, seigneur de Mitford, vend à Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, pour 200 marcs, le moulin de Ponteland, avec le barrage, l'eau et la pêcherie du barrage, le droit de prendre de la terre pour réparer le barrage et la mouture de tous les hommes de Ponteland et d'ailleurs.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/4772.

B. Inspeximus et confirmation du 27 avril 1269, par Henri III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/58, m. 11, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 120-121.

786.

1261-1263

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Gautier de Merton, chancelier d'Angleterre, au sujet d'une garde qu'il avait concédé à Guillaume de Bussay et que le roi a remis à quelqu'un d'autre pendant qu'il était en France. Il demande qu'elle soit restaurée à son bénéficiaire.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/7/199.

787.

1263, 23 JANVIER, ANGOULÊME

Olivier, seigneur de Chalais, fait hommage lige à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, pour tous ses biens et tout ce que d'autres tiennent de lui dans la châtellenie d'Aubeterre.

A. Original perdu.

- 370 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 18 v°-19 r°, d'après B.

788.

1263, 5 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], demande à ses frères, Guillaume de Valence, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] et son neveu Hugues [XII], comte [de la Marche et] d'Angoulême de l'aider dans la mesure où Raymond de Bouville et Jean de la Linde le leur demanderont, à payer 2000 livres tournois promises par le roi au vicomte Raymond [V] de Turenne et à plusieurs évêques, barons et nobles d'Aquitaine qui ont proposé de venir volontiers à sa foi et son hommage. Le roi promet de les rembourser à la Pentecôte [20 mai].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/80, m. 12d, d'après A. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II,

DXCVII, p. 240. b) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1261-1264, p. 281- 282.

789.

1263, 5 FÉVRIER, LONDRES

Le roi d'Angleterre, Henri [III], nomme son frère, Guillaume de Valence, l'évêque Gautier d'Exeter, son neveu Henri d'Allemagne, Hugues de Mortemer et deux autres, procureurs pour traiter en son nom des questions pendantes des traités de paix avec le roi de France, Louis [IX], jusqu'aux prochaines fêtes de Pâques [9 avril].

A. Original, parch., scellé du sceau de Henri III, en cire blanche, sur simple queue, Paris, AN, J//630, n°17.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/79, m. 17, d'après A. a) Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 4737, p. 32.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 243.

790.

1263, 15 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne ses instructions à son frère, Guillaume de Valence, et à

- 371 - l'évêque d'Exeter, Gautier Branscombe, ses ambassadeurs auprès du roi de France, Louis [IX]. Ils doivent voir ce que ce dernier peut lui remettre et éventuellement, demander des échanges.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/80, m. 10d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1261-1264, p. 293.

791.

1263, 6 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], la garde des terres et des héritiers de Thomas de Gousle, évaluée à 13 livres, 10 sous, 1,75 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/79, m. 13, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 254.

792.

1263, 25 JUIN

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Château-Larcher, fait hommage lige à Hugues, évêque de Poitiers, pour des terres à Chauvigny et à la Plaine, qu'il tient du chef de son épouse, Jeanne de Châtellerault, laquelle la tenait de sa mère, Agathe.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Dupuy 822, fol. 298 r°, d'après A.

INDIQUÉ : ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17042, p. 203.

Universis presentes litteras inspecturis, Gaufridus de Leziniaco, dominus Jarnaci et Castri Achardi, salutem in Domino. Noveritis quod reverendus pater Hugo, Dei gratia Pictaviensis episcopus, nos recepis in homagium ligium de terra sita apud Calvignacum et apud la Plaine vel alibi cum pertinenciis suis, quam nobilis domina Agatha quisdam vicecomitissa Castri Eraldi ab eodem episcopo tenebat in homagium ligium tempore mortis sue. Qua terra ad nos ratione maritagii nobilis domina, uxoris mea videlicet Joanne filie nobilis viri Johannis vicecomitis et Agatha predicte quondam vicecomitisse Castri Eraudi dinoscitur pertinere. Pro quibus eidem patri, rachatamentum fecimus usque ad tres vigintas libras monete currentis, quas eidem patri solvimus in pecunia numerata. In cujus rei testimonium, eidem patri dedimus litteras sigilli nostri munimine

- 372 - roboratas. Datum die lune ante festum apostolorum Petri et Pauli, anno Domini M° CC° LXIII°.

793.

1263, 29 JUIN, ANGOULÊME

Guillaume Gilbert, valet de Mareuil, fait aveu de ses terres et des bois de Douzac à Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît les tenir sous hommage plein.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 12 r°, d'après B.

794.

1263, 8 JUILLET, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, pour solder les dettes qu'il a envers lui, le produit des terres de Richard de Clare, comte de Gloucester, que le roi a sous sa garde et qu'il a fait cultiver à ses frais, à hauteur de 500 livres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/79, m. 8, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 268.

795.

1263, 25 AOÛT, ANGOULÊME

Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et seigneur de Fougères, reçoit Guy, seigneur de la Tour-Blanche, comme homme lige, pour tout ce qu'il possède dans diverses paroisses.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 6 mars 1275 par THOMAS, archidiacre d'Angoulême, d'après A. C. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. D. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 31 v°-32 r°, d'après C.

Universis presentes litteras inspecturis Hugo de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme ac domino Fulgeriarum, salutem et pacem. Noveritis quod in nostra presencia personaliter constitutus dilectus et fideli nostri Guido, dominus de Turre Blancha, domincellus recognovit se tenere a nobis

- 373 - in feodum et habere homagium ligium nobis et heredibus et successoribus nostris perpetuo faciendis ab ipso et heredibus vel successoribus suis quicquid habet vel habere potest in parrochia de Charnart, capelle de Greziniaco, de Botelia, de Lugginaco, de Berriter, Sancti Marciali, de Binerol, de Culeras et in parrochia de Vertelhaco exceptis illis que habet in vico de Berre et de Mignac pro quibus omnibus supradictis ipsum Guidone recepimus in hominem nostrum ligium et valletum promittentis eidem tanquam homini nostro ligio et fideli que ipsum et omnia predicta et alia bona sua ab omni homine et quacum de jure fuerit defendemus nec ipsum vel heredes suos nos vel heredes nostri de capite comitatus nostri Engolisme aliquo tempore ponemus seu eciam dimittemus. In cujus rei testimonium eidem Guidoni dedimus presentes litteras sigillo nostro sigillatas. Datum apud Engolismensem, mense Augusti, anno Domini millesimo CC° LX° tercio.

796.

1263, 25 AOÛT

Hélie, seigneur de Mareuil, fait aveu à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères pour la forteresse de Hautecorne avec toutes ses dépendances, ce que Dalmat, fils de Geoffroy Dalmat, tient de lui en raison de la dot de son épouse et du manoir de Poffont.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 14 v°-15 r°, d'après B.

797.

1263, 25 AOÛT

Pierre de la Tour-Blanche, damoiseau, seigneur d'une partie de la Tour-Blanche fait aveu de la forteresse des Roches et de tout ce qu'il possède dans l'honneur de Mareuil à Hugues [XII], comte d'Angoulême, et jure de mettre son château à sa disposition lorsque lui ou son sénéchal le demandera.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 15 r°-15 v°, d'après B.

- 374 - 798.

1263, 30 OCTOBRE, WALLINGFORD

Le roi d'Angleterre, Henri [III], promet à son frère, Guillaume de Valence, que si Étienne de Cressy décède, toutes ses terres qui doivent revenir sous la garde de la couronne lui seront assignées à condition que leur valeur soit déduite de sa rente à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/80, m. 1, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 295.

799.

1263, 3 NOVEMBRE, OXFORD

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, la garde des terres d’Étienne de Cressy. Si leur évaluation excède la somme de la rente qu'il reçoit à l'Echiquier, il devra répondre du surplus à l'Echiquier, sinon, la valeur des terres sera déduite de sa rente.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 21, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 297.

800.

1263, 11 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême est condamné par le Parlement de Paris à payer 600 livres tournois à son frère Guy, jusqu'à ce que sa part d'héritage soit déterminée. Et quand il viendra dans un hôtel du comte, accompagné d'un chevalier, il y sera défrayé lui et sa suite, et recevra des vêtements et des chevaux pour lui et son chevalier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 130 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, VI, p. 560.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 781, p. 71.

- 375 - 801.

1263, 11 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême est condamné par le Parlement de Paris à payer à sa sœur [Yolande] une pension de trois cents livres jusqu'à ce que sa part d'héritage soit fixée.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 130 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, VII, p. 560-561.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 782, p. 71.

802.

1263, 11 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême est condamné par le Parlement de Paris, conformément à un arrêt précédent, à restituer à Tatin le Bœuf, à Guillaume Charla, à Ménard Vigier et à Guillaume Baron, marchands de Barbezieux, les objets qui leur avaient été volés sur les terres du comte.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 131 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XXIII, p. 565.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 798, p. 73.

803.

1263, 21 NOVEMBRE, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, et à ses héritiers, toutes les terres qui pourraient lui échoir à cause de la mort d’Étienne de Cressy.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 20, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 299.

- 376 - 804.

1263, 23 NOVEMBRE, READING

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, la garde des terres d’Étienne de Cressy, à l'exception d'un douaire raisonnable pour sa femme.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 20, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 299.

805.

1263, 16 DÉCEMBRE, WINDSOR

Guillaume de Valence, frère du roi d'Angleterre, Henri [III], en compagnie de son neveu le prince Édouard, et de vingt-neuf autres barons écrivent au roi de France, Louis [IX], qu'ils ont juré sur l’Évangile d'observer l'arbitrage effectué par lui dans le conflit opposant le roi d'Angleterre à ses barons à condition qu'il publie son arbitrage avant la prochaine Pentecôte.

A. Original, parch., autrefois scellé de trente sceaux sur queues de parchemin, Paris, AN, J//630, n°22.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 18, d'après A. C. Copie dans la Mise d'Amiens de Louis IX, The National Archives. E 36/275. Liber. B, fol. 35-36, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars I, p. 433-434. b) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II, DCIX, p. 251-252. c)

Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 4885, p. 78-79. d) Reginald F. TREHARNE et Ivor

J. SANDERS, Documents of the Baronial Movement of Reform and Rebellion, 38, p. 280-291.

806.

1263, 17 DÉCEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme sous le grand sceau la concession faite à son frère, Guillaume de Valence, de toutes les terres qui lui ont récemment échu en raison de la mort d’Étienne de Cressy.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 19, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 302.

- 377 - 807.

1263, 17 DÉCEMBRE, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Henri [III], octroie à son frère, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], qui reste en France aux côtés de la reine, Marguerite de Provence, 100 marcs sur l'Echiquier de Pâques pour ses dépenses.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 19, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 303.

808.

1263, 24 DÉCEMBRE

Guillaume [III] de Lezay, valet, son épouse Agathe [de la Trémoille] et leur fils Guillaume [IV], confirment le don de son oncle défunt, Guillaume [II] de Lezay, aux moniales du prieuré de la Puye, du tiers de la forêt de Gâtine.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 8 février 1685, par MACOMBE et MERIGOT, AD 86, 41 J 139, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., AD 86, 41 J 139, d'après A.

TRADUCTION : AD 86, 41 J 139.

Universis presentes litteras inspecturis, nobilis vir Guillermus de Lezayo valetus, salutem in Domino. Noveritis quod cum nobilis vir Guillermus de Lezaio miles avunculus meus defunctus compos mentis sue et bone memorie dedisset et concessisset spontanea voluntate sua pro divini amoris et pietatis intuitu et pro salute ac redemptione anime sue et animarum parentum suorum in puram et perpetuam elemosinam ecclesia et sancti monialibus de Podia ordinis Fontis Ebraudi portionem seu partem de Gastina videlicet tertiam ipsam jure hereditario contigentem sitam videlicet a marchesio de Lagette usque ad pratum Moriceti cum ipso marchesio et prato et a dicto prato Moriceti prout vadit rivulus usque ad viam angliacani et a dicta via usque ad domum dictam de la Lemozinere habendam, tenendam et expectendam ab eisdem penitus et in perpetuum pacifice et quiete una cum decem et septem denariis de censu super prato dicti marchesii de la Gette dicto prato Mauriat sitis et assignatis. Ego predictus Guillermus de Lazayo, nepos predicti defuncti pro cujus amoris et pietatis intuitu et pro salute ac redemptione anime mee et animarum parentum meorum predictam donacionem et concessionem omnium predictorum ab ipso factam. Et concessi

- 378 - una cum producto censu prout superius est expressum ratam et firmam habeo et eam concedo, penitus et confirmo, hanc autem donationem concessionem et confirmationem voluerunt et concesserunt et eam ratam gratam et firmam habuerunt in manu et presentia Meaelgata uxor mea et Guillermus filius meus qui, videlicet ego et ipsi, promisimus bona fide et spontanea voluntate nostra, nos contra predicta seu aliquorum predictorum per nos nec per alios aliquatenus non venturos in cujus rei testimonium et perpetuam stabilitatem sigilum meum de consensu et voluntate uxoris mee et filii mei predictorum duxi presentibus liberis aponendum. Datum in vigilia natalis Domini anno ipsum millesimo ducentesimo sexagesimo tertio.

809.

1263

Hugues [II] Larchevêque, seigneur de Parthenay, Vouvant et Mervent, et son épouse, Valence de Lusignan, exigent des corvées des hommes de l'abbaye de Bourgueil-en-Vallée.

A. Original perdu.

B. Copie partielle du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 583, d'après B.

Universis presentem cartulam inspecturis vel audituris, Hugo, dictus Archiepiscopus, miles, dominus Parteniaci, Volventi et Marventi, et Valentia, ejus uxor, domina dictorum locorum, salutem et pacem. Noveritis quod cum peteremus plures agarias et perangarias et costumas ab hominibus virorum religiosorum abbatis et conventus de Burgolio in valleya, et villis et terteriis de Bucello, de Focaio, de Oraio et de Sancto Lauro constitutis, unde biannum ad reficiendum, fossata castri nostri de Maravento et Buevespeau. Actum et datum anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo tertio.

810.

1264, 2 MAI, ANGOULÊME

Guy de Lusignan et Yolande de Lusignan étaient en conflit avec leur frère, Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères au sujet du partage de l'héritage parental. Ils ont requis le roi de France, Louis [IX], et le comte de Poitiers, Alphonse, de les recevoir à l'hommage pour les fiefs qu'ils tiendraient de leurs parents. Hugues [XII] a argué que les comtés de la Marche et d'Angoulême et la baronnie de Lusignan étant du ressort de la coutume de France n'avaient jamais été divisés et ne pouvaient l'être. Finalement, Guy et Yolande acceptent la volonté de leur frère et font la paix avec lui à Longpont le 5 février 1264. Ils jurent sur les Évangiles

- 379 - d'observer sa volonté. En échange, Hugues [XII] leur accorde une rente de 900 livres poitevines assise sur la châtellenie du Dorat et sur les châteaux de la Marche à laquelle viendront s'ajouter, à la mort de leur mère, Yolande de Bretagne, les 300 livres qu'elle reçoit en douaire sur la châtellenie de Bouteville. Leur oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], sera l'arbitre en cas de litige pour l'assise des rentes. Hugues [XII] promet également de faire édifier un manoir pour sa sœur Yolande en son conté de la Marche ou de lui en assigner un. L'ensemble devra aller à leurs héritiers, y compris l'héritage de leur mère, s'ils décèdent avant elle. Guy et Yolande pourront réciproquement hériter l'un de l'autre mais abandonnent toute prétention sur les héritages qui pourraient leur revenir du fait de la mort sans descendants d'un autre membre de la famille.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 551, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LIII, p. 108-109.

811.

1264, 5 MAI

Guy de Lusignan et sa sœur Yolande de Lusignan désignent comme expert pour assigner une assise à la rente de 900 livres attribuée par leur frère Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, le chevalier Pierre Adam. L'expert du comte est Simon de Baudiment.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 545, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLIX, p. 100-101.

812.

1264, 5 MAI

Guy de Lusignan et sa sœur, Yolande de Lusignan, étaient en désaccord avec leur frère, Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, au sujet des frais que eux-mêmes et leurs héritiers auront pour venir faire hommage au comte des rentes qu'il leur a attribué : Hugues [XII] prétend que des preuves devront être fournies pour justifier un

- 380 - remboursement alors que son frère et sa sœur veulent qu'un simple serment suffise. Ils élisent quatre arbitres : leur mère, Yolande de Bretagne, maître Robert de Bercecort, chanoine de Verdun, Simon de Baudiment et Pierre de Torçay, chevaliers pour traiter cette question. Si les quatre arbitres n'arrivent pas à se mettre d'accord, ils conviennent de s'en reporter à l'arbitrage de leur oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac].

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 549, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LII, p.106-108.

813.

1264, 8 MAI, WINCHELSEA

Le roi d'Angleterre, Henri [III], remet à son frère, Guillaume de Valence, le château de Mitford avec toutes les terres de Roger Bertram dans le comté de Northumberland, car il a été capturé alors qu'il se battait contre le roi à la bataille à Northampton.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 14, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 316.

814.

1264, 8 JUIN, PARLEMENT DE PARIS

Arrêt du parlement contre Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac, qui refusait de partager la seigneurie de la ville et du château de Jarnac avec l'abbé de Saint-Cybard d'Angoulême. Une enquête ayant prouvé le bien fondé des prétentions de l'abbé, la sentence ordonne de restituer à l'abbé la saisine des hommages de la moitié du château, de la ville et de l'honneur de Jarnac dont Geoffroy a fait hommage au roi à l'exception du donjon.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 35 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XII, p. 193.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 868, p. 79.

- 381 - 815.

1264, 11 JUIN, CLARENDON

Jean [Ier] de Warenne, comte de Surrey, reconnaît avoir reçu de Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, un prêt de 200 marcs sterling qu'il doit lui rembourser.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 163/1/29.

816.

1264, 14 JUIN, RUFFEC

Pierre Plantoigne et son fils, Jean, reconnaissent devoir à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, un service de garde qui doit être effectué à Charroux la veille de Noël.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 9 r°, d'après B.

817.

1264, 17 JUIN, CATHÉDRALE SAINT PAUL À LONDRES

Ordre à Jeanne de Montchenu, épouse de Guillaume de Valence, de quitter le château de Windsor avec sa mesnie et ses biens et d'aller dans un monastère convenable ou ailleurs jusqu'à son accouchement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 11, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 325.

818.

1264, 25 JUIN, CATHÉDRALE SAINT-PAUL À LONDRES

Sauf-conduit pour Jeanne de Montchenu, épouse de Guillaume de Valence, qui doit quitter le château de Windsor par ordre du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 10, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 328.

- 382 - 819.

1264, 4 JUILLET, PARIS

Louis [IX], roi de France, ordonne à Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de [Jarnac et] Châteauneuf, de faire hommage à l'abbé de Saint-Cybard d'Angoulême pour la moitié des hommages du château, de la ville et de l'honneur de Jarnac, à l'exception du donjon dont l'hommage est réservé au roi.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Cartulaire de Saint-Cybard d'Angoulême, AD 16, 1 H 1, n°26, fol. 14, d'après A.

Ludovicus, Dei gracia Francie rex, dilecto et fideli suo Gaufrido de Leziniaco, domino Castrinovi, salutem et dileccionem. Cum nos per inquestam inde factam abbati Sancti Eparchii Engolisme advindicaverimus saysinam homagii medietatis castri sive ville et honoris Jarniaci illius videlicet de quo vos nobis homagium feceratis excepto tamen fortalicio quod vertellium nuperatur ; Mandamus vobis quatinus eidem abbati de predictis homagium faciatis. Excepto et nobis retento homagio fortalicii fortalicii supradicti. Actum Parisius die veneris post festum apostolorum Petri et

Pauli, anno Domini M° CC° Lmo IIIIto.

820.

1264, 18 JUILLET, CATHÉDRALE SAINT-PAUL À LONDRES

Le conseil des barons du roi confirme à Jeanne de Montchenu, épouse de Guillaume de Valence, les manoirs de Bampton, de Collingbourne, de Dunham dans le comté de Nottingham, de Moreton, de Schrivenham et de Fernham, pour les tenir en fief pour sa propre maintenance, celle de ses enfants et de sa maison.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/81, m. 7, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 337.

821.

1264, 20 JUILLET

Gautier Bardin, bailli du roi en Touraine, écrit au comte de la Marche, [Hugues XII de Lusignan], à ses oncles, Geoffroy de Lusignan [seigneur de Jarnac] et Guy [seigneur de Cognac] ainsi qu'au

- 383 - seigneur [Hugues II] de Parthenay pour qu'ils fassent à l'abbé de Saint-Maixent ou au procureur spécial du bailli une déclaration de tous les fiefs ou arrière-fiefs qu'ils possèdent.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XVI, p. 187, d'après A. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCLX, p. 92-93.

822.

1264, 25 JUILLET, ANGOULÊME

Guillaume de Julhiac, valet, et Mainard de Julhiac, chevalier, gérants de la garde de Mainard et de Pierre, fils de Seguin de Julhiac, font aveu en leur nom à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, de tout ce qu'ils possèdent à Podium Gaudium.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 13 v°, d'après B.

823.

1264, JUILLET

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, donne à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes une rente annuelle de 14 sous sur sa vigne de Rennes ainsi que 20 sous et une dîme qu'il lui doit depuis longtemps sur cette vigne, en échange de la propriété de tout ce que les moines possèdent, à l'exception des dîmes, à l'Abbayette et au Pont-Ouvrouin, à proximité de Fougères; en cas de défaut de paiement, les moines pourront gager la vigne.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de Saint-Melaine, Rennes, BM, ms. 271, fol. 80, n°VxxXV, d'après A.

C. Copie vers 1860 par Victor PIJON, AD 35, fonds La Borderie, n°211, d'après B. a) Chantal REYDELLET, Monique CHAUVIN-LECHAPTOIS et Julien BACHELIER, Cartulaire de Saint- Melaine de Rennes, 116, p. 178-179.

824.

1264, JUILLET

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, et son

- 384 - épouse Jeanne donnent à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes une rente annuelle de 14 sous sur leur vigne de Rennes ainsi que 20 sous et une dîme qu'il lui devaient depuis longtemps sur cette vigne, en échange de la propriété de tout ce que les moines possèdent, à l'exception des dîmes, à l'Abbayette et au Pont-Ouvrouin; en cas de défaut de paiement, les moines pourront gager la vigne.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de Saint-Melaine, Rennes, BM, ms. 271, fol. 179 v°, n°XIIxxXVI, d'après A. C. Copie vers 1860 par Victor PIJON, AD 35, fonds La Borderie, n°212, d'après B. a) Chantal REYDELLET, Monique CHAUVIN-LECHAPTOIS et Julien BACHELIER, Cartulaire de Saint- Melaine de Rennes, 261, p. 336.

ÉQUIVALENT : Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XXVI, p. 138-139.

825.

1264, 3 NOVEMBRE, ANGOULÊME

Almodis, dame d'Argence et veuve de Renaud de la Monnaie, fait aveu de tous les fiefs qu'elle tient en raison de la garde de ses enfants à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour un rachat de 100 sous payés au comte et de 20 sous payés à la comtesse ou d'une vache d'une valeur de 20 sous apportée au comte. Son fief comprend les droits d'exploitation, de pacage et de pasnage dans la forêt de la Braconne, les manses de Condo, Fontfoeyde, Lirac, Villamales, les Noeles, Fissac, Rabapney, le droit de 20 sous que ses prédécesseurs percevaient sur la monnaie d'Angoulême, et d'autres terres et maisons.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 3 v°-5 r°, d'après B.

826.

1260-1265

Alphonse, comte de Poitiers, a appris par une lettre du pape que Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche avait expulsé violemment Thomas, archidiacre d'Angoulême, et ses hommes de sa maison et avait détenu en prison ses amis contre la justice, ce qui lui déplaît et lui ordonne d'arranger tout cela.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, J//304, n°55, fol. 12, d'après A.

- 385 - a) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. II, 1901, p. 454- 455.

827.

1265, 11 MARS

Léger d'Aubeterre, chevalier, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte d'Angoulême, pour les paroisses de Sancti Vermi, de Chasseignos, le manse de Montet, la forteresse, les moulins et tout son droit dans le château d'Aubeterre.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 8 v°, d'après B.

828.

1265, 21 MAI

Itier de Peudry, chevalier, fait hommage lige à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour ses maisons dans le manse de Fragnon avec leurs dépendances, le manse de Fronciac et les terres de ses vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 16 r°, d'après B.

829.

1265, 10 JUILLET

Marie Seguin et son fils Guillaume font aveu à Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, pour tout ce qu'ils ont et perçoivent dans un manse situé à Champniers.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 r°, d'après B.

830.

1265, 11 AOÛT

Isabelle [de Lusignan], dame de Craon, promet à son neveu, Hugues [XII] de Lusignan, comte de

- 386 - la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, qu'elle ne fera pas hommage au comte de Poitiers, Alphonse, ni à personne d'autre, des biens que son père lui a donné en dot dans la châtellenie de Lusignan.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 565, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LVII, p. 124-125.

INDIQUÉ : Fabrice LACHAUD, La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415, p. 733.

831.

1265, 20 AOÛT, MERPINS

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Châteauneuf et de Jarnac, fait hommage à l'évêque Robert d'Angoulême pour le manse de Lavallée et pour des droits à Plassac, Rouffiac et Voulgézac.

A. Original, parch., larg. 187 mm x haut. 148 mm, dont 17 mm de repli, AD 16, G 147, n°1.

ÉQUIVALENT : Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 231-233.

Omnibus presentes litteras inspecturis Guaufridus de Lezignaco, dominus Castri Novi et de Jarniaco, salutem in Domino. Noveritis nos fecisse homagium ligium reverendo patri domino R[oberto], Engolismensis episcopo, pro maynili de Vallibus et pertinentiis suis, que quondam fuerunt Securi de Castro Novo, militis defuncti, et pro nostra probata possessione, vel quasi tenendarum assisiarum in parrochiis de Placiaco et de Roffiaco, inter caminum Boyneis ex una parte et stratam publicam […]duat de Jurniaco ad castanetum de Roffiaco, preter cimiteria et ecclesias in quibus [… cog]nicionem et examinacionem causarum nullam habebamus et pro alio jure quod habemus et […]s habere afferimus in burgis et locis predictis et specialiter pro hiis que habuimus ab abbacie et convente [d]e Baciaco, in parrochia de Placiaco, et pro toto nostre quod dicimus nos habere in par[ro]chia de Vogesiaco. Et super premissis debemus facere coram ipso domino episcopo justitiam cuilibet congruenti. Et in testimonium premissarum presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Actum apud Merpisium, die jovis post Assumptione beate Marie, anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo quinto.

- 387 - 832.

1265, 3 OCTOBRE

Foulques de Baudiment, chevalier, et Hugues Jays, son gendre, font aveu à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour les deux moulins de Vorothon, avec leurs dépendances moyennant 10 livres de rente, et en outre, à charge de payer à l'église de Grosbot au jour de Saint Michel 60 sous et encore 4 sous à Hugues de Beaulieu et à Aimery Bucant, ses gardes.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., par MOTGON, AD 16, 5 H 37, n°1, p. 1, d'après A.

INDIQUÉ : AD 16, 5 H 37, n°2, p. 1.

833.

1265, 19 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, la garde du manoir de Wantage que Foulques FitzGarin lui avait loué pendant six ans, pendant tout le temps de la minorité de son héritier.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/6532.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/83, m. 4, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 466.

834.

1265, 12 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, la garde du château de Haverfordwest, autrefois à Humphrey de Bohun le Jeune, qu'il a assiégé et pris pendant la guerre. Il le tiendra du roi pendant la minorité des filles de Humphrey et des héritiers de Jeanne, sa veuve.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 44, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 503.

- 388 - 835.

1265, 28 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme la location par Geoffroy de Lucy à son frère Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], pour cinq ans à partir du 30 novembre de son manoir de Newington.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 41, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 513.

836.

1265, 1ER DÉCEMBRE

Alo, seigneur de Montmoreau, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte d'Angoulême, pour toute la haute seigneurie qu'il détient dans les paroisses de Bors et de Coffort et pour le château et la châtellenie de Montmoreau.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 6 v°-7 r°, d'après B.

837.

1265

Marguerite [de Lusignan], dame de Vihiers et de Puy-Béliard, veuve d'Aimery [IX], vicomte de Thouars, donne son droit de patronage sur une chapelle à l'abbaye Notre-Dame de Chambon.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17149, d'après A. a) Hugues IMBERT, « Cartulaire de l'abbaye de Chambon », XXII, p. 234-235.

838.

1266, 1ER JANVIER

Seguin du Dognon fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, de tous les droits et propriétés qu'il a dans les paroisses du Temple de Blanzac et de Porcheresse et tous les fiefs de ses vassaux qu'il tient à hommage lige du comte et pour lesquels il doit lui apporter

- 389 - quand il fait hommage deux éperons dorés.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 11 r°-11 v°, d'après B.

839.

1266, 6 JANVIER, NORTHAMPTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait conféré les terres de Henri de Hastings, à son frère Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac]. Or Henri avait inféodé ses terres de Ashill à Matthieu de Charrels. Le roi, ayant vu la charte d'inféodation, ordonne à Matthieu de faire désormais hommage à Geoffroy.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 37, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 527.

840.

1266, 10 JANVIER, NORTHAMPTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son neveu, Guy de la Marche, [seigneur de Couhé et de Peyrat] la garde des terres et des héritiers de Richard de Douvres, avec les fiefs de chevaliers, l'avouerie des églises, les douaires et le mariage des héritiers.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 35, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 532.

841.

1266, 29 JANVIER

Hugues de Boby reconnaît devoir à Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], la somme de 120 marcs qu'il lui payera en deux fois, 60 marcs dans la quinzaine suivant le 31 janvier et les 60 marcs restant à la Pentecôte [16 mai] et concède que s'il ne peut les payer, ces sommes soient levées sur ses terres dans les comtés de Lincoln et de Huntingdon. Geoffroy abandonne toute rancœur à l'égard d'Hugues pour les déprédations commises par lui et ses hommes dans ses terres

- 390 - de Panton. Hugues devra restaurer le vivier de Geoffroy avec ses propres poissons et lui restituer un cheval que ses hommes avaient pris à un clerc de Geoffroy. Ce dernier s'engage à obtenir pour Hugues une quittance de son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III] de la rancœur qu'il avait conçu contre lui à l'occasion des troubles du royaume. Hugues prêtera serment sur le Saint-Sacrement qu'il ne fera plus aucun dommage à Geoffroy ou à ses hommes, faute de quoi tous ses biens seraient confisqués au profit de son adversaire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/83, m. 8d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1264-1268, p. 232-233.

842.

1266, 30 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy de Lusignan, le manoir de Foulsham, confisqué à ses ennemis, pour le tenir jusqu'à ce que le roi lui procure 60 livres annuelles de terres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 32, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 541.

843.

1266, 30 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], en solde de deux dettes de 400 marcs chacune, que lui et son fils, le prince Édouard lui devaient, de la garde des terres de Roger de Merley, sous réserve que Geoffroy paye là-dessus 200 marcs à Guillaume de Chauvigny.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 32, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 542.

844.

1266, 30 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de

- 391 - Jarnac], la part qui lui appartient des revenus du sheriff dans le manoir de Wigton et dans son hundred pendant huit ans.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 32, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 542.

845.

1266, 30 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Geoffroy de Lusignan, les manoirs de Foulsham et de Hingham, confisqué à ses ennemis, pour le tenir jusqu'à ce que le roi lui procure 120 livres annuelles de terres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 32, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 542.

846.

1266, 3 FÉVRIER, POITIERS

Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, promet de rembourser, aux personnes et aux termes indiqués par son procureur, le clerc Géraud de Graciac, l'emprunt de 100 marcs d'argent que les moines de l'abbaye de Fontaine-le-Comte lui ont permis de faire sur les biens de l'abbaye pour s'occuper en cour de Rome de ses affaires.

A. Original, parch, larg. 178 mm x haut. 207 mm, dont 16 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, sur double queue de parchemin, AD 86, 1 H15/1, n°4. a) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 96, p. 131-132.

847.

1266, 9 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, a été l'objet de plaintes de l'évêque, du doyen, du chapitre, de l'abbé et des clercs du diocèse d'Angoulême pour avoir fait frapper une monnaie de mauvais aloi, qui n'est différenciée de la bonne que par la position d'un point par rapport à la croix. Une enquête a prouvé la véracité de ses plaintes et le comte a avoué avoir dévalué sa

- 392 - monnaie mais il maintient qu'il est dans son droit. Le Parlement de Paris le condamne à retirer cette monnaie de la circulation et lui défend de recommencer.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 169 v°, d'après A. C. Copie du

XVIIe s., de GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 319, d'après C. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XII, p. 638-639.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1007, p. 94.

848.

1266, 9 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, est condamné par le Parlement de Paris à indemniser avec les revenus de son homme lige, Olivier de Chalais, des marchands de Barbezieux qui avaient été dévalisés par ce dernier alors qu'ils se rendaient à la foire du seigneur de la Rochefoucauld. Ce dernier est déchargé de toute responsabilité dans cette affaire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 150 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XIV, p. 640.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1009, p. 94-95.

849.

1266, 9 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, a formé une ligue avec les barons et les chevaliers de sa terre dont le clergé d'Angoulême s'est plaint au parlement de Paris, lequel ordonne au comte de la dissoudre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 150 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XVIII, p. 642.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1013, p. 95.

- 393 - 850.

1266, 14 FÉVRIER

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême écrit au comte de Poitiers, Alphonse, au sujet d'une rente de 600 livres poitevines qu'il perçoit annuellement de lui depuis qu'elle a été accordée en fief à son père Hugues [XI]. Il lui demande d'autoriser le paiement de cette rente à sa mère [Yolande de Bretagne], agissant en son nom, pendant son absence.

A. Original, parch., autrefois scellé sur simple queue, Paris, AN, J//307, n°26.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, coll. Dupuy 635, fol. 76 v°, d'après A. a) Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 5141, p. 69-70.

851.

1266, FÉVRIER, AUBETERRE

Itier de Villebois, chevalier, seigneur de la Rochebeaucourt, fait aveu et reconnaît être tenu, comme ses prédécesseurs, à l'hommage lige à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour les deux châteaux de la Rochebeaucourt, les hommes, les péages, les vergers, les terres, les prés avec toutes les appartenances du lieu et la forêt, Blanzaguet, Gardes, la Haute- Faye, avec leurs paroisses, ce qu'il tient ou que d'autres tiennent de lui dans le château d'Aubeterre et dans ses appartenances et ce qu'il tient ou que d'autres tiennent de lui dans les honneurs de Villebois et d'Aubeterre, le château de Neuvicq, les manses des Granges, ce que tient de lui le chevalier Jourdain de Pranzac, ce qu'il a à Thors et dans les paroisses de Garac et Chadeniers.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 2 r°-2 v°, d'après B.

852.

1266, FÉVRIER

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, accorde à la ville de Chénérailles les meilleurs usages que l'on puisse trouver, ceux de la ville de Montferrand.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 2 juillet 1279, par HUGUES XIII DE LUSIGNAN, AD 23, 59 E dépôt AA 1, d'après A.

C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXIV, p. 457-463, d'après A.

- 394 - En nom dau Pair e dau Filh e dau Saint Esperit. Amen Nos Hugo de Lezinga, comps de la Marcha e comps d'Engolesme, donem a la vila de Chanalelhas, a totz los homes e a totas la femnas que maisos i penrion ni estarion en la vila de Chanalelhas, bos usatges e bonas cosdumpnes, las melhors que hom poiria trobar a ops de borzes, a Montpeslier, o al Poy, a Salvanhec, oen autras bonas vilas, e los bos usatges que hom poiria trobar a ops de borzes. S. Las peatzos que foron donadas au chami devon aver XVI bratsas de lonc e VIII bratsas danple las autras fors deu chami, VII brassas de lonc e VI d'anple; e chascuna peatzos dona au senhor l'an una quarta de froment vendent e cornprant, en aissi cum est talhada la quarta en la peira, josta la chapela. Vers es que lo senger acesset de las plassas e de las peatzos a deniers e a mais de froment e a meintz que non es dit de sus, e alcunas majors e alcunas menors que non es dit de sus. Et si contentz era entre lo senhor e aquel qui porton las peatzos, aquel cui hom en demandaria re deu jurar sobre sainz que anb etal ces la li dones lo senger o sos bayles, o que ab etal ces li fos autreada quant el la compret. E si l'avia de son patrimoni o per heretatge, el deu jurar sobre saintz que el e li sieu l'an portada X anz o plus, senz veda de dreit, e deu en esser creutz per son segrament e remaner en patz, per l'usatge de Chanalelhas. E degus hom ni neguna femna que maisos i aya no dara ja leda d'aver que venda, que seus sya. E si hom i prent peatzo, deu [i bastir dintz I] an o la deu claure, e pueys que aura estat bastida o clausa, si tot la chausa s'aherma, ges per aquo no la pert, am que page lo ces au senger. E si hom estrainhtz i venia cui hom apeles de servitut e non es gis segutz dintz I an e I jorn, des aqui en lai pot remaner en la vila cum autre franx hom, e non es ges tengutz a respondre mantz a l'usatge. E tuit aquilh home e totas equelas femnas qui lor aver metrant ni comandarant en Chanalelhas, per patz ni per guerra que lo comps aia am lor ni am lor senhoratge, no lo perdrant, que sau e quitte l'enportarant. E tuit aquilh home qui en Chanalelhas aurant maisos per neguna guerra no las perdrant, ni a anar ni a venir no devont aver regart dau compte ni daus seus. E qui sa maiso vendra dara daus XX sols XII deniers de vendas, e am las vendas o a autrear lo comps. E qui sa maiso engatgera, lo comps o a autrear sent aver com l'en do. Las peatzos que lo bayles dona en Chanalelhas e los autreis que i fai que au compte apertenont, donat i autreat es com si lo comps o donava. E tuit equil home qui maiso ant en Chanalelhas las podent donar e vendre a totz homes e a totas femnas, fors a saintz i a morgues i a chanorgues, i a chavaliers, i a sirventz : aquist no devent aver mayso, per l'usatge de la vila, e si li aviont, devont en far l'at de la vila coma li autre, a l'usatge. S. Lo comps ni la comptessa ni hom per lor non ant en Chanalelhas arberjatge ni tolta ni talha ni quista ni conpra forsadament, ni no devont home guidar qui tort aia fait a home de Chanalelhas, senz l'acort daus cossols. S. Lo comps donet lo mostier de Chanalelhas Saint Bartholmieu e lo cementeri, per tal covent que hom de Chanalelhas ni femna no i done sebostura, mas tant quant si volra. S. En clam, III sols. S. En coube d'ome o de femna qui seria faitz iradament, dont lo comps o

- 395 - sos bayles auriont clam; a lo comps LX sols a sa marce quant ert garentit. S. E si batalha es fermada en Chanalelhas, en la cort al compte, pueys que auront jurat, a i le conps LX sols a sa marce d'aquel que s[e rec]reyria. S. D'ome qu'esta en Chanalelhas no deu lo conps levar loita de plait. S. Qui intra en autrui ort ni en autrui vinha de Chanalelhas per mal faire, dara II sols, o la dent, au compte e a la proa XII deniers. E si mescla i es faita e hom i trai glai iradament, per la mescla LX sols i a lo comps quant er guarentit. S. E si en Chanalelhas ve fausadre qui porte moneda fausa e n'enjanava home son escient , la fausedatz es au compte; e si home de Chanalelhas n'avia enjanat, deu li redre lo comps son chaptal. S. De livra fausa e de marc faus qui i vent ni i conpra son escient e n'es proat, LX sols a la marce au compte. L'auna fausa, VII sols. S. De mesura de vi fausa, VII sols. S. De quarta fausa, VII sols. S. De lesda retenguda, VII sols, si no la paia dintz VIII jorns. S. En chaval e en egua, en mul e en mula , IV deniers de lesda, qui lo vent. S. D'asne, I denier. S. De buou, I denier. S. De vacha, I denier. S. D'una dozena de mostos o de chabras, I denier. S. En I cueir, mealha. S. En una dozena de peus de chabras, I denier. S. Drapiers e ferriers e pelhitciers e cordoaniers e coiriers e

çabatiers, o autre merchadiers qui a merchat ni a feira venria, dara chascus VI deniers l'an, ce es II deniers de chesque feira. S. Si merchadiers venia en Chanalettas e deslia e no i vent, no dara la lesda. S. Us peissoniers, IIII deniers. Una charretada de peissos, VI deniers. Una charrada de madieira, I denier. S. De charrada de cercles, una faissa. S. De charrada de lenha, II futz. S. De charrada d'olas, I denier. S. De char, qui lo vent, I denier. S. Una sauma de fruita, mealha. S. Qui vent fromatges dara I fromatge l'an o VI deniers. S. D'una mola, II deniers. S. De totas anonas, dau sestier una copa de lesda, e las vin fant quarta, en aissi cum es talhada la quarta en la peira josta la chapela. S. Totz hom e tota femna qui sunt de l'utsage de Chanalelhas, si s'en volunt anar en autre luec, podent o faire sau e quitte, si volunt, ilh e las lor chausas, e lo segner las lor a a guidar XL jorz fors de la vila, de se e dau seus, per sa terra; i aquelas qui remanont dintz la vila de Chanalelhas devont esser seguras tant quant ilh en volriont estar a dreit a l'usatge. S. Si li cossol voliont levar deniers de la vila per l'at de la vila e i avia degun home qui s'en deffendes, lo bailes o sos comandament devont ostar la forsa d'aquel, a la requesta daus cossols. S. Totz hom qui deu lesda la deu donar au lesdier o a son comandament, avant que passe la vila. S. En tot sanc qui siria fait iradament am glai o am basto o am peira, a lo segner LX sols per lo colbe et LX sols per lo sanc, quant seria proat. S. Lo lesdiers qui porta la quarta no deu leyer penre per la quarta bailar, mas la lesda. S. Aus molis de Chanalelhas an a moure li home e las femnas de Chanalelhas lo sestier per una copa oitenal; e no deu donar audatge, si no li aiuda; e si li aiuda, dara li per l'usatge daus molis de Clarmont. S. En fornatge, I denier dau sestier. S. En escutiers e en seliers e en freniers, VI deniers l'an, ce es a dire II deniers de chesque feira. S. En una floisina de bos, I denier. S. En I cot e en Ia tela que hom porta a sun col, I denier, si o vent; e si o vent a estazo, VI deniers l'an , II deniers de chesque

- 396 - feira. S. En cera, I denier; e qui la vent a estazo, II deniers l'an. S. De costeus e de forces e d'enaps e d'escuelas, II deniers. S. En I baco, I denier qui lo vent. S. En mazelier, III cuisas de vacha l'an o II sols. S. Panetiers qui non a maiso en Chanalelhas, III denairadas de pa l'an. S. Qui aver deu a home qui a maiso en Chanalelhas pot s'en gatjar a tot jornz i a marchat i a feira. E si hom ni femna s'en fui am l'aver d'ome de Chanalelhas en autra vila, segran lo lai e clamaran o au senhor de la terra; e si el no lor en vol dreit faire, gatgaran s'en per los homes de quel senhoratge, e lo comps deu los en segre. S. E si hom estrainhz merchada aver en Chanalelhas, hom qui maiso aura en Chanalelhas, si ven a equel merchat, o autre hom qui sia de l'usatge, aura i sa part, sis vol, e l'estrainh no i aura ja part au seu merchat. S. Qui conpra aver en maiso de Chanalelhas, e cel cui es la maisos o son messatges i demanda part, aura l'i cum us daus autres. Qui dona gahainh a home de Chanalelhas lo li promet o li fai covenent, sentz forsa que hom l'en fassa, aura lo; i pois no l'en pot re demandar a l'usatge. S. Qui fai jurar home qui sia de l'usatge de Chanalelhas per garentia dara li III sols e IIII deniers au sainhtz. S. Chamjhador no deu hom gatgar a taula ni des la taula tro qu'a sa mayso. S. A Chanalelhas no deu hom penre home, si fiantsa vol donar, ni no lo deu hom gatgar de sos vestimentz en charriera. S. Qui gatge prent en Chanalelhas per son aver o per sa fiantsa tenra lo VIII jornz part son terme e puis vendra lo a l'usatge; e si mais i prent, redra lo i, e si meintz i prent, querra lo i. S. Si hom qui es de l'usatge de Chanalelhas fai aucuna laida chausa, el se deu affiansar ver lo senhor sobre sas chausas, o si mais i atanbia, au regart dau baile e daus cossols. S. Qui fai espoiso a Chanalelhas ja ta grant ne sera que ja do, si vol, mantz I sestier de vi. S. De fulhia no fai hom dreit a Chanalelhas; mas si malvatz hom o malvatsa femna effulhia prodome o prodefemna, deu o demostrar al compte o a son baile, e ilh devon o faire amendar am lo cosselh daus cossols. S.

Lo pejaires dona la lesda II massas de peja. S. Lo sauniers, dau sestier Ia manada de lesda e autra de terratge. S. Qui enjana home en Chanalelas ni femna de merchat, que l'enjantz sia de tersa part, si dintz VIII jornz s'en era plainhz, equel qui sera enjanat dau merchat deu aver cobre o des aqui en lai es lo merchat tengutz. S. Negus hom qui estai en Chanalelhas ni neguna femna, per forfait que facion lor effaint ni lor parent ni hom ni femna de lor conduit ni la molher, si l'om l'a, no i devont dan aver, si non son cossintent; et qui re lor en demandaria, devont en esser creut per lor segrament. S. Qui porta maisos ni terra qui mova del compte x antz en Chanalelhas, sentz veda de dreit en la cort au compte, soa es per l'usatge de Chanalelhas. S. Negus hom de Chanalelhas non a a segre lo conpte en ost ni en chavaugada, mas per son deseret; e si el o fatzia, no los deu menar mas tant que pueschen lo ser estre tornat en Chanalelhas. S. Negus hom de Ghanalelhas no deu penre am lo compte ni am son baile per que sos vezis perda son aver ni son cors, ni coventz que i agues fait no deu remaner per forsa faire a sos vetzis. S. E si lo comps o sos bailes i prendia forsadament home o sas chausas part usatge, tuit l'en an a segre per segrament. S. E qui esseparia home ni femna de

- 397 - Chanalelhas qui volgues dreit faire, C sols i deu ajudar lo cuminals a destruire lo malfaitor; et no deu pois tornar en Chanalelhas sentz lo comant dal senhor e sent l'açcort daus cossols. S. E si negus hom prendia home de Chanalelhas ni son aver, si per guerra deffiada non era, lo comps ni autre no li deu guidar; e si lo trobava, aquel cui lo tort seria faitz pot lo arrestar, e lo segner et tot lo cuminals deu l'en i segre. S. Si negus hom ni neguna femna de Chanalelhas era encorregut ver lo compte, si deu aver ni a comanda, deu o redre primierament, e lo remanentz es al compte a sa marce. S. Lo comps no deu metre en Chanalelhas rotas ni gentz estranhas sentz l'acort daus cossols; e si el o fatzia, contra l'usatge seria. S. Totz hom e tota femna qui venria en Chanalelhas per merchandaria deu esser segurs et guidatz el e la soa chausa per lo compte e per la vila, si depte no i deu o fiantsa no i a faita. S. Si hom de Chanalelhas guida home defors sentz aver que non prenda, am l'acort dau baile e daus cossols, guidatz deu esser per lo compte et per la vila. S. E quant lo comps metra son baile en Chanalelhas, el lo deu redre per se o per sas letras pendentz dintz Chanalelhas, e li deu faire jurar sobre saintz, en la ma daus cossols, que leaument mene la vila, a l'usatge, am lo cosselh daus cossols; e sobre lo baile lo segner no deu metre home que i fatsa forsa ni gatger home de Chanalelhas. S. E si femna molherada cuminals venia en Chanalelhas per putatge, hom qui non auria molher, qui jairia am liei, non es tengutz ver lo compte. S. Totas la chausas que hom no trobaria escritas en la chartra o au libre daus usatges de Chanalelhas devent esser acordadas, aordenadas o jutgadas per lo senher e per los cossols. S. Hom de Chanalelhas ni femna non es tengutz de respondre davant lo segnor ni denant son baile, si non a son clam en re d'ajornament qui seria faitz per lo baile o per son comandament a home de la vila; si i a desacort de l'ajornament, l'om de la vila deu esser creut per son segrament si es ajornat o no. S. Lo comps no deu metre rotas ni autras gentz en Chanalelhas per dan de la vila; e si o fatzia, contra l'usatge seria, ja sia ce que d'autrament sia dit de sus. S. Quant ve plainhta denant lo baile de Chanalelhas, garentida deu esser la plainhta per lo baile e anb un daus cossols. S. Qui o fai a l'autrui molher e n'es proat, lui deu hom corre per la vila, e es ateinht de LXa sols vers lo segnor a sa marce. S. Si hom de Chanalelhas gatjava home defors, son deptor o sa fiantsa, e el menava gentz am lo cosselh dau compte o de son baile, e coubes i era faitz o hom i era mortz, non es tengutz vers lo conpte. S. E si hom s'enfui am l'autrui molher, o femna am l'autrui marit, no devon tornar en Chanalelhas, troqua am l'acort dau segnor et daus cossols. S. Si gentz veniont en Chanalelhas per mal faite o per mal faire, e home de Chanalelhas i ession e coubes i era faitz o hom i era mortz, non son tengut ver lo conpte. S. Los engietz e los gatges que lo comps metria en Chanalelhas devont esser tengut, e no i deu forsa faire, per l'usatge de Chanalelhas. S. Lo comps ni sos bailes no devont alongar los plaitz de Chanalelhas per amic ni per enamic ni per aver. S. Lo comps a donat e autreat au cuminal de Chanalelhas que meton cossols to temps mais, chascun an. S. L'aver que home de Chanalelhas auriont au poder dau

- 398 - compte o de sos amix, el lo deu gardar e tener segur ; e si l'aviont en la terra de sos enamix e el lo prendia o li siei o sos poders, redre lo deu ses aver a quel cui seria. S. Si lo comps ni sos bailes ni autre hom d'aus lor acusavon negun home de Chanalelhas d'aucuna chausa, lo bailes ni sa mainada ni hom de son conduit no son bon en garentia ni devont esser creut. S. Totz hom de Chanalelhas qui deuria re a autre home de Chanalelhas, si no podia paiar, deu vendre de las soas chausas, per l'esgart dau baile e daus cossols, a paiar son depte; e si no troba cui las venda, aquel cui el deu lo depte las deu conprar a l'esgart dau baile e daus cossols, e lo deptedres las li deu autrear a lor esgart. S. E si hom de Chanalelhas qui a molher e effantz era ateintz vers lo compte per neguna re, la molher no deu perdre sa chausera per tort que sos maritz fassa ni si effaint. S. Si fraire ni serors eront remasut sent partir ni negus d'equels era forfaitz ver lo compte, la partida daus autres no es tenguda, mas la frairescha de celui qui aura fait lo forfait. S. Lo senher de Chanalelhas no deu abandonar que l'us vezis aucia l'autre, et si el o abandonava, non es tenalble, e equel qui penria lo covent non es de l'usatge de Chanalelhas, antz es encorregutz vers lo segnor e vers la vila. S. E si contentz era dau ces dau segnor anb home de la vila, e l'om de la vila metia en son segrament que l'agues paiat, el deu esser creutz per son segrament. S. E si lo comps. ni la comptessa ni lor bailes ni hom dau lor fazion re part usatge, vers los homes o vers lo cuminal de la vila, lo comps o deu far adobar au regart de sa cort, am lo cosselh daus cossols. S. Si contenz era entre fraires et serors o nebotz e nessas o autres parentz de frairescha, que l'us demandes a l'autre, puis que aurion estat de per se l'us de l'autre X antz, no podont demandar frairescha; e si o faziont, non devont estre auvit, si no per tal cas que no fos de atge que non o pogues demandar o si non era en la terra. S. Si hom metia en fiansa o en dieta home de Chanalelhas, si aquel qui auria fait la fiansa o la dieta en volia esser quites, equel qui l'i auria mes l'en deu gitar a la semosta qu'el l'en faria, pois lo termes, si i era, seria passatz. S. Negus hom de Chanalelhas non es en la marce dau segnor dau cors e de l'aver fors per tres chausas : per homicide, per murtre o per laironci; e equestas tres chausas devont esser atteintas per l'usatge de la vila, e deu assegurar sobre sas chausas, e si no las a, assegurara au regart dau segnor e daus cossols. S. Totz hom e tota femna qui seria trobat en l'autrui gast deu II sols au segnhor, o la dent, e

XII deniers a la proa; e la proa deu en esser creuda per son segrament, sau lo gast a celui qui auria pres lo dan. S. Lo segner de Chanalelhas no deu forsar home ni femna de portar garentia. S. De cas d'aventura non es hom de Chanalelhas tengutz vers lo segnor per l'usatge. S. Negun home ni neguna femna de Chanalelhas no deu lo segner ni sos comantz gatgar sentz aratzonar, ni tant quant volra faire dreit, a l'usatge. S. Negus hom ni neguna femna de Chanalelhas qui i estria no deu donar peatge d'aver qui seus sia en la vila de Chanalelhas. S. Negus hom ni neguna femna de Chanalelhas no devont esser ajornat per plait ni per neguna re qui a plait torn fors de la vila, antz los deu hom ategner dedintz la vila de Chanalelhas, lo segner o sos comantz, a l'usatge. S. Totz hom qui auria

- 399 - garda o manbor, si hom l'en demandava re, deu en esser creut del moble per son segrament, e daus tenementz deu en remaner, per lo regart dau segnor et daus cossols, qui re l'en demandaria, per l'usatge. S. Si hom de Chanalelhas trobava home de nuit en son forfait crebant sa maiso o son obrador ni enblant la soa chausa ni escepant son blat ni sa vigna ni sos arbres, lo bailes e li cossol devon esgardar quals es lo forfaitz ni qui era lo mors ni qual fama avia; e d'aquel qui aremas vieus, devont esgardar qui es ni qual fama a, e devont esgardar qual pena en deu portar ni qual dan i deu aver, a l'usatge de la vila. S. Lo segner de Chanalelhas ni sos bailes no deu sazir chausa d'ome ni de femna qui murria en Chanalelhas, quant i auria heretiers qui volriont faire dreit denant lui, a l'usatge de la vila; e si non avia heretiers, e el en fazia laissa o don o l'en avia faita, es tenabla; mas si el muria desesperat o ses cofessio, la soa chausa deu esser au segnor, per l'usatge de la vila. S. Lo segner de Chanalelhas ni sos bailes ni hom per lui no deu faire jutgament a Chanalelhas sentz los cossols o sentz los prodomes qui s'entremetont daus faitz de Chanalelhas. S. Totz aquestz usatges e totas aquestas cosdumnes que son escritas en equesta chartra, e tot aquels usatges e totas aquelas cosdumnes que hom tenria o usaria en la vila de Montferrant e en las autras vilas que sont diitas de sus, nos Hugo de Lezigna, comps de la Marcha e comps d'Engolesme e segner de Faugeras, avem autreat, coffermat e jurat sobre los saint Evangelis, per nos e per nostres hers, a tener e a gardar aus homes e a las femnas de Chanalelhas e a la dita vila, a tos temps, e no venir encontra. E en garentia d'aisso, nos lo ditz Hugo de Lezigna, conps de la Marcha e comps d'Engolesme e senher de Faugieras, per so que aisso sia plus ferm e estable a tos temps, avem saelada aquesta present chartra de nostre propre sael, per nos e per nostres hers e per nostres successors. Aisso fo fait e acordat e aordenat, l'an de l'Encarnatio de nostre Segnhor mil e dos cenz e seissanta e cinc, au meis de fevrier.

853.

1266, 2 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède à son frère, Guillaume de Valence, les maisons de l'évêché de Worcester près de l'église de Sainte Marie de la Stronde pour y résider pendant la vacance.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 25, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 562.

- 400 - 854.

1266, 14 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], permet à son frère, Guillaume de Valence, de prendre 400 marcs sur la taille de la ville de Londres en remboursement du prêt de 1000 marcs fait par Guillaume à son fils, le prince Édouard, dont 400 marcs n'ont toujours pas été versés.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 24, d'après A

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 568.

855.

1266, 17 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], confirme sa donation à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], en solde de deux dettes de 400 marcs chacune, que lui et son fils, le prince Édouard lui devaient, de la garde des terres de Roger de Merley, sous réserve que Geoffroy paye là-dessus 200 marcs à Guillaume de Chauvigny.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 23, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 569.

856.

1266, 28 AVRIL, NORTHAMPTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], a présenté Guillaume de Stokes, chapelain pour l'église de Sutton Valence car il avait confisqué la partie du manoir qui appartenait à Simon [VI] de Montfort. Or, l'avouerie de l'église appartenait à la part de Guillaume de Valence et de son épouse. Aussi, le roi leur concède que cette présentation ne pourra être comprise comme un précédent.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 18, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 588.

- 401 - 857.

1266, 2 JUIN, NORTHAMPTON

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à son frère, Guillaume de Valence de remettre l'île de Lundy à son fils Edmond.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 14, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 601.

858.

1266, 27 JUIN

Eschivat [IV], seigneur de Chabanais et comte de Bigorre, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour les manses de Mata et de Perere, dans la paroisse de Stupo et les fiefs de Guy de Preissac et de Geoffroy de Bouteville qui étaient tenus par lui en raison de la seigneurie de Confolens qu'il tient du comte en raison du comté d'Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 16 v°-17 r°, d'après B.

859.

1266, 11 JUILLET, KENILWORTH

Le roi d'Angleterre, Henri [III], ordonne à sa nièce, Marie de Lusignan, épouse de Robert de Ferrières et comtesse de Derby, de remettre le château de Liverpool à Adam de Gesemuth à qui le roi a confié les châteaux et les terres de son mari.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/84, m. 11, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. V, p. 615.

860.

1266, 23 JUILLET

Hélie Tizon, valet, fils d’Étienne Tizon, chevalier, défunt, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan,] comte d'Angoulême, de tout ce qu'il tient dans les paroisses de Balzac, de Champniers et dans tout

- 402 - l'honneur de la Châtellenie d'Angoulême, pour un rachat de 10 livres.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 10 v°, d'après B.

861.

1266, 27 JUILLET, KENILWORTH

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, en échange de 20 marcs, libère l'abbé et les chanoines de Notre-Dame d'Oseney de toute convocation à assister aux procès dans le hundred de Bampton, à l'exception de celle de Lew qui est due à Robert de Lew depuis une inféodation très ancienne et d'une venue annuelle de l'abbé et de ses successeurs pour les frankpledges après la saint-Michel à sa cour de Bampton.

A. Original, parch., scellé du sceau de Guillaume de Valence, en cire verte, sur lacs de soie verte, Londres, British Library, Add. Ch. 20290.

Omnibus Christi fidelibus Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, salutem in Domino. Noveritis universitas vestra nos pro nostra et nostrorum salute concessisse, et hac presenti carta nostra confirmasse, Deo et ecclesie sancte Marie de Oseneya et abbati et canonicis ejusdem loci et eorum successoribus quod ipsi et eorum tenementa infra hundredi de Bamptona quieta sint in perpetuum de omni modis sectis curie et hundredi de Bamptona et de omnibus exactionibus et demandis, salva nobis et heredibus nostris secta de tenemento ipsorum de Lelbe quam Robertus de Lelbe et heredes sui pro predictis abbatem et canonicis ad dictam curia de Bamptona facere consuerverunt et debent ut eorum actornati antiquitus feoffati et salvo nobis et heredibus nostris nostris una adventu annuo a predicto abbatem et suis successoribus ad visum franci plegii post festum sancti Michaelis ad curie nostram de Bampton pro omnibus facere. Concessimus eisdem, pro nobis et heredibus nostris, quod possint clausum tenere in defensum ponere omni tempore culturam illam que vocatur Whetewurch juxta curia ipsorum in Burton. Et pro hac concessione et confirmacione dederunt nobis dicti canonici nobis viginti marcas et nos in omnibus beneficiis domus Oseneya receperint. In cujus rei testimonium huic scripto sigillum nostrum apposuimus. Datum apud Kenilewurth, die martis proxima post festum sancti Jacobi apostoli, anno regni regi Henrici filii regi Johannis quinquagesimo.

- 403 - 862.

1266, 28 JUILLET

Hélie Gautier fait aveu à [Hugues XII de Lusignan,] comte d'Angoulême, pour la terre et le bois de Noylart et le manse d'Essars pour lesquels il paye un cens annuel de 6 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 9 v°-10 r°, d'après B.

863.

1266, 6 AOÛT

Hélie Bocard, valet, fils de Pierre Brun de Champmillon, chevalier, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte d'Angoulême, pour un manse aux Butardières et ses dépendances et pour toutes les autres terres qu'il possède dans la paroisse de Saint-Saturnin pour un rachat de 10 sous.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 13 v°-14 r°, d'après B.

864.

1266, AOÛT

Geoffroy de Montbourcher, chevalier, fait hommage lige à Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour la partie de la terre de Montbourcher pour laquelle il avait autrefois hommage lige à Raoul [III] de Fougères.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 29, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XII, p. 114-115.

865.

1266, 14 DÉCEMBRE

Roger de Laron, seigneur d'Ajain, cède à Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche, ses terres de Rimondeix et de Saintary qu'il tient de lui sous hommage lige pour qu'il puisse y établir une ville

- 404 - franche, à condition que lui et ses héritiers reçoivent la moitié des revenus et devoirs de la ville et de ses dépendances, sauf pour les quatre cas de la haute justice. Si la ville n'était pas fondée, les terres devraient lui revenir.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 520, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXVI, p. 72-73.

866.

1266

Guy de Lusignan, co-seigneur du Dorat, mande à Jourdain, son châtelain, de rendre à l'abbé et au chapelain du Dorat un larron pris par son commandement et d'abattre certaines fourches qu'il avait érigées.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du Dorat (1505), fol. 220 v°. 2) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », LIII, p. 284.

867.

1264-1267

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, inféode à Geoffroy Gascelin toutes les terres que son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], lui a concédé sur les domaines en déshérence des Normands à Lowden, Uphill et Westland avec toutes leurs appartenances et libertés en échange du don annuel à la fête de Pâques d'une paire d'éperons dorés ou de 6 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Hungerford, Somerset Record Office, DD/SAS/H348/1, fol. 11 v°, d'après A. C. Copie du XVIe s., Cartulaire de Hungerford, Chippenham, Wiltshire and Swindon History center, 490/1470, fol. 92 r°, d'après A.

INDIQUÉ : John L. KIRBY, The Hungerford Cartulary, 284, p. 73-74.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Sciant presentes et futuri quod nos Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, dedimus,

- 405 - concessimus et hac presenti carta nostra confirmavimus Galfrido Gacelyn pro homagio et servicioa suo totam terram quam dominus rex nobis dedit de escaeta Normannorum videlicet in Lollesdonab, Huphullc et Westlande cum omnibus pertinentiis et libertatibus in molendinis, boscis, pratis, pascuis, pasturis, viis, semitis, aquis, stagnis, et omnibus aliis libertatibus et liberis consuetudinibusd ad predictam terram pertinentibus, habendam et tenendam de nobis et heredibus nostris sibi et heredibus suis seu quibuscunque assignatis suis libere, quiete, integre, hereditarie, bene et in pace imperpetuum sine aliquo retenemento. Reddendo inde annuatim nobis et heredibus nostris ipse et heredes sui vel quicunquee assignati sui unum par calcarumf deawatorumg ad Pascha vel sex denarios pro omnibus secularibus servitiis, consuetudinibus, querelis, sectis curie et demandis nobis et heredibus nostris pertinentibus, faciendo etiam nobis et heredibus nostris ipse et heredes sui seu assignati sui serviciumh forensicumi quantum ad predictam terram pertinet. Et nos predictus Willelmus et heredes nostri predicto Galfrido et heredibus suis seu assignatis suis totam predictam terram cum omnibus pertinentiis et libertatibus suis contra omnes hominisj et feminas warantizabimus, acquietabimus et defendemus imperpetuum. Et ut hec nostra donatio, concessio et presentis carte confirmatio rata et stabilis ac inconcussa permaneat presentik scripto sigillum nostrum duximus apponendum. Hiis testibus : dominis Guydone de Rupeforti, Roberto Agilhon, Rogero de Leyburnel, Helya de Eubayne, Hugone de Vivon, Willelmo de Busseto, Pagano de Sancto Philiberto, Radulfi Daubygny, militibus, Thoma Bulbe, Ricardo Pain, Ricardo Horn, Henrico de Burlegm et multis aliis.

John KIRKBY propose de dater cette charte entre 1264 et 1272. La mort de Guy de Rochefort en 1267 permet de réduire le terminus ante quem.

868.

1267, 4 FÉVRIER, SAINT-EDMOND

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, donne quittance à Eustache de Greneville pour la somme de 2 marcs d'argent qu'il lui a remis pour le mariage de sa fille. a C : servitio. b C : Lolledon'. c C : Huphul. d C : consuetudinides. e C : quicumque. f C : calcarium. g C : deauratorum. h C : servitium. i C : forinsecum. j C : homines. k C : presentis. l C : Layburne. m C : Bureg'.

- 406 - A. Original, parch., larg. 168 mm x haut. 42 mm, scellé du sceau de Guillaume de Valence, en cire verte, sur simple queue de parchemin, Californie, San Marino, Huntington Library, Stowe Grenville Evidences, Box 31, n°9.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis vel audituris Willelmus de Valencia dominus Pembrochie salutem eternam in Domino. Noverit universitas vestra nos recepisse per manum Galfridi de Neubaud, clerici, duas marcas argenti de domino Eustachio de Greynvile pro auxilio filie nostre maritande de uno feudo militis in Witton. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum apud sanctum Edmundum, die veneris proxima post festum purificationis beate Marie anno regni regis Henrici filii regis Johannis quinquagesimo primo.

869.

1267, 9 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Yolande de Bretagne, comtesse douairière de la Marche et d'Angoulême, était en conflit avec les agents royaux au sujet de la justice de Boissy et de plusieurs autres points. Le parlement de Paris diligente une enquête et, compte tenu de ses résultats, lui attribue la basse justice de Boissy. Les ormes tombés en dehors du village que les gens du roi avaient emmené devront être rapportés. Les bestiaux vendus dans son marché de Longjumeau sont maintenus dans l'exemption des droits de péage à Montlhéry, pourvu qu'ils y passent le jour-même ou le lendemain du jour du marché, avant la troisième heure. En revanche, le Parlement déclare la comtesse mal fondée à réclamer la justice du fief de la Briche.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 47 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, IX, p. 249-250.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1110, p. 102.

870.

1267, 13 MARS, CAMBRIDGE

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, et à ses héritiers, le manoir d'Alvescot.

A. Original perdu.

- 407 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/85, m. 23, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 46.

871.

1267, 21 MARS, ANGOULÊME

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, vidime la donation de ses grands-parents, Hugues [X] de Lusignan et Isabelle d'Angoulême qui avaient concédé en 1226 à l'abbaye de la Couronne leurs droits sur la paroisse de Saint-Jean-de-la-Palud et le manoir de Sillac, en échange des droits de l'abbaye près de l'église de Saint-Michel- d'Entraigues, leur confirmation du 26 juillet 1240 des dons faits par Aymar de Saint-André à l'abbaye de la Couronne de terres dans la paroisse de Saint-Jean-de-la-Palud, du manse de la Rivière et des droits sur les lits d'anguilles de Barratz et de Borbonzac dans la Charente, la donation le 14 janvier 1257 par Setur le Vieux de Châteauneuf à l'abbaye de la Couronne de ses droits dans le manse de Selhac pour trente ans. Le comte confirme toutes ses donations et ajoute celle d'un navire pour pêcher les anguilles.

A. Original, parch., larg. 345 mm x haut. 744 mm, dont 62 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, AD 16, 2 H 29, n°8.

B. Vidimus du 15 juin 1636, AD 16, 2 H 29, n°10, d'après A.

Hugo de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme, dominus Fulgeriarum, universis presentes litteras inspecturis salutem et pacem. Noveritis nos vidisse et diligenter inspexisse quasdam cartas sigillatas sigillis domini Hugonis de Lezinna quondam comitis Marchie et Engolisme avi nostri et domine Hysabellis uxoris sue avie nostre, non cancellatas, non obolitas nec in aliqua parte earum viciatas quarum tenor subesquitur in hec verba :

Hugo de Leziniaco, comes Marchie, et Hysabella uxor sua, Dei gratia regina Anglie, comitissa Marchie et Engolisme, universis Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem, et veritati testimonium perhibere. Universitati vestre sub hujus scripti testimonio innotescat, quod cum Ecclesia de Corona, in terra que est subtus stagnum, quod constructum est prope Sanctum Michaelem de Inter Aquas, ex una parte levate ejusdem stagni, totam decimam illius terre et ex altera parte medietatem haberet, et nos in parrochia Sancti Johannis de Paludibus jus haberemus, tam nobis quam Vitali tunc abbati et conventui de Corona placuit permutationem facere de predictis. Ita quod predicti abbas et fratres de Corona quicquid juris habebant in terra que est subtus stagnum premissum, sicut extenditur ipsum stagnum, vel futuris temporibus per

- 408 - inundationem aquarum extendetur, nobis et heredibus nostris quitaverunt et habendum perhenniter concesserunt. Nos vero quicquid juris in parrochia Sancti Johannis de Paludibus, tam in terris cultis quam incultis, tam in planis quam nemoribus, tam in expletis quam censibus, tam in consuetudinibus quam servitiis, sive in quibuslibet aliis in predicta parrochia consistentibus quocumque nomine censseantur, cum omni jure quod habebamus in manso qui mansus de Sellac vulgariter appellatur et est in parrochia de Torciaco, inter Torciacum et Vaolium, cum omni integritate, dedimus et concessimus Deo et Ecclesie Beate Marie de Corona et fratribus ibidem Deo pro tempore servituris, habendum perhenniter et pacifice possidendum, promittentes et firmiter concedentes nos facturos Ecclesie Sancte Marie de Corona in predictis omnibus, contra impetitorem quemlibet, secundum jus garimentum. Actum publice in cimiterio Sancti Johannis de

Corona, anno gratie M° CC° XX° VI° sub his testibus : Helia priore de Corona et Iterio capellano Sancti Johannis, presbyteris; Ancherio de Viron, tunc seneschallo nostro Engolismensi, et Gaufrido de Botavilla, militibus; Guillelmo Fucaldi tunc preposito Engolismensi et pluribus aliis. Ut autem hec permutatio plenum robur obtineat perpetuar firmitatis, eam conscribi et sigillorum nostrorum fecimus munimine roborari, et etiam, ad ipsam firmitatem solidius obtinendam, sigillum Ecclesie Beate Marie de Corona fecimus apponi.

Hugo de Leziniaco comes Marchie et Engolisme et Hysabellis uxor eisudem, omnibus has litteras inspecturis salutem et pacem. Noverint universi et singuli quod Ademarus de Sancto Andrea miles in nostra presencia recognovit se quondam fecisse quandam donacionem sub his verbis Deo et ecclesie beate Marie de Corona : Ego Ademarus de Sancto Andrea, miles, divino spiritu suadente, dedi et inter vivos donacionem puram feci Deo et fratribus religiosis domino devote famulantibus in monasterio sancte Marie de Corona de bonis meis et omnibus possessionibus illis quascumque habebam vel habere debebam ab ecclesia sancti Michaelis inter aquas versus abbaciam de Corona, et in parrochia sancti Johannis de paludibus existentibus, videlicet terras, vineas, prata, riperias, nemora, census, homines, gassinas, expletum, servicia, redditus, et proventus, nullo excepto. Item eis dedi, mentis mee per Dei graciam bene compos, massum meum de La Riperia cum omnibus pertinenciis suis quod est prope Engolisme inter ulmum de la Crocilha, et fluvium Carantionis prout extenditur usque ad rivum de Anguena. Preterea cum rebus prenotatis quicquid juris habebam in anguillaribus de Barratz, et de Borbonzac, pro salute anime mee ac parentum meorum mera liberalitate cum integritate omnimoda possidenda perpetuo et quiete monasterio et fratribus suprascriptis concessi, eso investiens de premissis et corporalem possessionem transferens in eodem, et etiam ad cautelam fideliter eisdem promisi per me ac per heredes meos plenum si necesse fuerit facere garimentum. Item confessus fuit coram nobis idem Ademarus quod omnes res

- 409 - quas habebat in parrochia predicta ab eo sic pie donatas asserebat firmiter se habere in feudum nullo mediante post Deum a monasterio et fratribus sepefatis. Prefatam vero donacionem sic factam idem Ademarus mera liberalitate coram nobis et spontaneus innovavit, et nos eandem donacionem perpetuo valituram pro nobis et successoribus nostris universis confirmamus, et robur auctoritatis adhibemus, eandem ratam et firmam in posterum habituri, unde nos ne processu temporis que sunt superius adnotata per aliquem valeant annullari sed potius robur obtineant perpetue firmitatis, presentem cartam ad instanciam et preces dicti Ademari sigillari fecimus sigillis nostris in testimonium hujus rei. Datum et actum apud Compniacum die jovis post festum beate Marie Magdalene, anno Domini M° CC° quadragesimo.

Item vidimus quandam cartam non cancellatam non obolitam nec in aliqua parte sui viciatam sigillatam sigillis Seturi militis senioris de Castronovo, et domini P[etri] Raymundi, decani Engolismensi cujus tenor talis est :

Ego Seturus de Castronovo senior miles, notum facio universis quod ego dedi et concessi triginta anni et ultra sunt elapsi in puram et perpetuam et irrevocabilem helemosinam abbacie beate Marie de Corona quicumque juris habebam vel habere poteram in mansso de Selhac et ejus pertinenciis sito in parrochia de Torciaco a tempore donacionis predicte. Confiteor et publice recognosco dictam abbaciam fuisse in possessione pacifica percipiendi et habendi quicquid juris proprietatis et dominii quondam habui in dicto mansso et ejus pertinenciis et si quid viris habebam et habere poteram in eodem mansso et ejus pertinenciis totum remisi, concessi et quiptavi perpetuo et adhuc remitto et quipto pure et perpetuo domino Gombaudo, venerabili abbati dicte abbacie nomine ipsius abbacie et conventus ejusdem loci volens et in quantum possum percipiens. Ut dicta donacio et concessio plenam et perpetuam obtineat firmitatem, dedi etiam et concessi et adhuc do et concedo pure et perpetuo inter vivos pro salute anime mee et parentum meorum abbacie beate Marie de Corona predicte quicquid juris, possessionis, proprietatis et dominii habebam et habere poteram quoquomodo de jure vel de facto apud Podium Medium et in vico de Podio Medio et apud Viridarium et circa Viridarium in hominibus et personis, domibus et mamamentis censibus redditibus, vineis, pratis, terris cultis et incultis et rebus aliis quibuscumque corporalibus et in corporalibus, et de predictis omnibus, dictum dominum Gonbaudum abbatem dicte abbacie, nomine ipsius abbacie investuri et quasi investuri et in possessionem quidem quasi possessionem pacificam induxi jus possessionem et dominium que habebam et habere poteram in omnibus predictis et singulis in dictam abbaciam per ipsum dominum abbatem plene et integre transferendo et ipsam abbaciam dominam faciendo. Promisi etiam et adhuc promitto per sollempnem stipulacionem dicto domino abbati nomine dicte abbacie sub obligacione omnium bonorum

- 410 - meorum ubicumque existencium in quibus quantum ad hoc dictum dominum abbatem nomine ipsius abbacie constituo possessionem me et successores meos facturos contra omnem hominem volentem evincere vel revocare vel rescindere in parte vel in toto donaciones predictas vel aliqua de predictis facere plenum et perpetuum garimentum tale videlicet quod dicte donaciones nullo unquam tempore per aliquem infringuntur et si dampna vel expensas dictam abbaciam vel aliquem de suis contigi ut sustinere vel facere in judicium vel extra vel alio quoquomodo predictis donacionibus dicte abbacie integraliter remanendis ego sub obligacione predicta promitto me et successores meos restituros a simplex die tum abbatis qui in dicta abbacia pro tempore fuerit dampna et expensas que propter hec dictam abbaciam vel aliquem de suis quoquomodo contigerit facere vel etiam sustinere. In quorum omnium et singulorum predictorum testimonium et perpetuam firmitatem dedi dicto domino abbati nomine dicte abbacie presentes litteras sigillo domini P[etri] Raymundi venerabili decani Engolismensis ac capellani domini pape ad preces meas una cum sigillo meo sigillatas. Datum in festo beati Hylarii, anno domini M° CC° quinquagesimo septimo.

Nos vero attendentes devocionem predecessorum nostrum et aliorum predictorum quam habebant erga monasterium et fratres de Corona easdem donaciones ratas et firmas habentes ejusdem abbati, abbati et conventui per has nostras patentes litteras sigillo nostro sigillatas confirmamus, salvo in omnibus jure alieno, promittentes eisdem contra predictam vel aliquod de predictis per nos vel per alios aliquo tempore non venturos. Ad hec sciendum est quod nos volumus et expresse consentimus quod dicti abbas et conventus habeant perpetuo in aqua vestra de Tolvera quandam navem ad anguillas tantum capiendas ibidem prout temporibus retroactis habuerunt et explectaverunt […] de hoc simul testi per testes juratos et a nobis […] majores. Actum et datum apud Engolisme die lune post festum annunciacionis beate Marie, anno domini millesimo ducentesimo septuagesimo septimo, mense martii. Retinuimus et eciam retinemus nobis omnes illos redditus quos olim recepimus et consuevamus recipere in predicta terra dicti domini securi et hominibus ligis et retinemus eciam nobis et nostris in omnibus jus alti dominii. Datum ut supra.

872.

1267, 9 AVRIL

Guillaume [III] de Lezay, chevalier, seigneur d'Angles, et son épouse Agathe [de la Trémoille] échangent avec l'évêque de Poitiers, Hugues de Châteauroux, la châtellenie d'Angles contre la terre de Villefagnan dont ils devront hommage lige à l'évêque.

A. Original, parch., larg. 255 mm x haut. 200 mm, autrefois scellé du sceau de Guillaume de Lezay, en cire jaune, sur simple queue de parchemin, AD 86, G 124, n°2.

- 411 - B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17041, p. 66-68, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., AD 86, G 124, n°2 bis, d'après A. D. Vidimus du 28 avril 1780, par Riviere et Duchasseure, notaires royaux, AD 86, G 57, d'après A.

ÉQUIVALENT : Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 35, p. 45-48.

Universis presentes litteras inspecturis, Guillelmus de Lezayo, miles, dominus de Anglia, salutem in Domino. Tenore presentium omnibus innotescat quod inter reverendi in Christo patrem dominum Hugonem Dei gracia episcopum Pictavensem ex una parte et nos ex altera fuit concordatum et actum quod nos permutamus castrum de Anglia et totam terram nostram de castellania de Anglia ubicumque dicta castellania et in quibuscumque se extendat de omnes redditus proventus et exitus et omnem justitiam altam et bassam que habemus et habere possumus et quicquid juris dominii et proprietatis et possessionis habemus et habere possumus ibidem et in pertinentiis castro castellania predictis domibus pratis, vineis, terris, aquis, nemoribus, garenis, censibus, censivis, talliis, comendis, costumis, molendinis, pascariis, decimis, terragiis, feodis, retrofeodis, homagiis, rechatamentis, placitis, auxiliis, serviciis et aliis quibuscumque rebus, juribus corporalibus et incorporalibus et aliis, in quibusque rebus consistant et quocumque nomine censeantur cum dicto domino episcopo que omnia et singula supradicta ab ipso ad homagium ligium tenemus et habemus pro terra et redditibus et proventibus et exitibus, justicia alta et bassa, homagiis, rachatamentis, decimis, terragiis, censibus et censivis, auxiliis, serviciis et omnibus aliis juribus corporalibus et incorporalibus quecumque prenominatis episcopis habet et habere potest apud Villam Foignan in territorio dicte ville et circa et quibuscumque aliis rebus in quocumque consistant et quocumque nomine conscantur. Item confitemur inter prefatum episcopum et nos actum esse et concordatum quod, si predicta terra de Ville Feignem cum omnibus predictis non sufficiat ad perficiendum tantum de redditibus quantum nos redditus de justo in castro et castellania predictis et eorum pertinenciis, dictis castro, justicia alta et bassa, homagiis, placitis, serviciis, auxiliis et aliis obventionibus, que non sunt certi redditus vocatis, in redditus minime computati sepe dictus dominus episcopus supplebit reddituum residuum in terra sua de Cella Episcopali, cum justitia alta et bassa in locis in quibus fiet supplementum ad dictum et ordinationem quatuor juratorum, videlicet Petri de Montibus, domini Guillelmi Ayquini, militis, et Guillelmi Faverelli, senescalli predicti domini, et Andree Barbini, canonici beate Radegundis Pictaviensis, ejus de reverendi patri procuratoris. Nos autem in dictum episcopum, ex causa permutationis predicte, conferimus quicquid juris, dominii, proprietatis, possessionis habebamus in dictis castro et castellania et eorum pertinenciis et juribus supradictis et premissis omnibus, et singulis premissorum et predictorum omnium et singulorum posessessorem eum constituimus, et eidem

- 412 - domino episcopo omnia premissa et singula quiptamus ; pro quibus permutatione, confitemur nos habuisse et recepisse ultra assignationem factam et faciendam de redditibus antedictis a dicto reverendo patre, mille et quingentas libras monete currentis. Et est actum quod domino episcopo remanet salva procuratio sibi debita apud Ville Feigne, ratione cujus procurationis non habebit jurisdictionem temporalem in hominibus ville supradicte in procuratione a dicto domino episcopo recipienda prout eam consuevit percipere, et jus patronatus et alia deveria ecclesie dicte ville et est actum et successores nostri de omnibus que debemus habere racione permutationis predicte tenemur et debemus facere homagium dicto domino episcopo et ejus successoribus et alia deveria ad homagium ligium pertinentium. Item est actum quod nos et successores nostri tenemur et debemus facere homagium ligium et deveria ad homagium ligium pertinentium dicto domino episcopo et ejus successoribus de hiis que ratione uxoris nostre tenemus et habemus in castellania de Anglia et in feodis castellanie predicte, in homagium et deveria predicta tenemur facere ratione uxoris nostre predicte; de quibus et ratione quorum nos et nostri apud Calvigniacum vel in castellania de Calvigniaco vel apud Pictavum coram domino episcopo vel coram mandato ejus debemus et tenemur stare juri. Nos vero predicta omnia et singula promittimus jurando ad sancto Dei Evangelia prestito attendere, observare, et contra predicta vel predictorum aliquod, aliqua occasione, facere vel venire, renunciantes omni exceptioni et omni auxilio juris canonici et civili per quod hujusmodi instrumentum in toto vel in parte posset destrui vel infringi. Et nos Agatha uxor dicti Guillelmi omnia et singula supra dicta prout superius sunt expressa rata habemus stabilia et accepta et in omnibus et singulis supradictis consentimus expresse promittentes sub renunciatione cum simili juramento ad sancta Dei Evangelia prestito predicta omnia attendere et servare et contra predicta vel eorum aliquid racione dotis, racione donacionis propter nupcias vel osculi, que vel quacumque racione alia in posterum per nos vel per alium non facere vel venire. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus apposuimus et apponi supplicavimus et sigillum curie Pictaviensis. Datum die sabbati ante Ramos Palmarum, anno Domini M° CC° LX° VII°.

873.

1267, 29 MAI, BARKING

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à son épouse, Jeanne de Montchenu. Il lui envoie Robert de Immer à Winchester pour approvisionner le château.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/11/101. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II,

DCLVII, p. 311. b) Frédéric-Joseph TANQUEREY, Recueil de lettres Anglo-Françaises (1265-1399),

- 413 - 2, p. 3.

874.

1267, 6 AOÛT, TOUVRE

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec Robert, abbé du monastère de Notre-Dame de Grosbot, au sujet des moulins du Vorothon, des écluses, îles, prés, terres dépendantes du moulin et des terres de la vallée du Charamelli et des saisines et des prés situées dans la paroisse de Garac, ainsi que du droit d'usage dans la forêt de Romegoux. L'abbé abandonne les droits et prétentions qu'il avait sur les moulins, les prés et terres en dépendant. Hugues [XII], de son côté, a cédé aux moines et à leur grange d'Arnat et à ses habitants les droits d'usage et de pacage dans les terres et bois de la vallée du Charamelli et dans les terres, les vignes et les prés d'Anutate. Il confirme une charte de l'évêque d'Angoulême datée de 1212 qui attribuait aux habitants des granges tous les droits dans la forêt de Romegoux. Il abandonne également aux moines 20 et 30 sous qui lui étaient dus par eux sur les maisons du petit Marle Pout.

A. Original perdu, autrefois scellé du sceau d'Hugues XII de Lusignan, en cire blanche.

B. Copie du XVe s., par MOTGON, AD 16, 5 H 37, n°1, p. 2-3, d'après A.

INDIQUÉ : AD 16, 5 H 37, n°2, p. 1-2.

875.

1267, 2 NOVEMBRE, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait donné à son frère, Guillaume de Valence, les manoirs de Harrietsham, Trottiscliffe, Reydon, Postwick, Chearsley et Pollicott, autrefois à Étienne de Cressy. Richard de Saint-Denis qui était à Kenilworth a contesté ce don. Le roi décide que Harrietsham et Trottiscliffe devront être restitués à Richard avec une rente de 10 livres, 12 sous et 6 deniers, assise sur Reydon. Guillaume de Valence reçoit Reydon, Postwick, Chearsley et Pollicott, pour lui et ses héritiers, pour une valeur estimée à 66 livres et 13 sous qui doit être déduite de sa rente.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/57, m. 9, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 92.

- 414 - 876.

1267, 8 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, était en procès avec feu Simon [V] de Montfort, comte de Leicester, qui réclamait une part du comté d'Angoulême, du chef de son épouse, Aliénor d'Angleterre, tante d'Hugues. Ce dernier avançait que le comté n'était pas divisible mais l'enquête prouva que plusieurs comtes avaient apanagé leurs enfants. Le Parlement de Paris tranche donc que le comte d'Angoulême devra apanager la comtesse de Leicester.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 51 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, X, p. 263.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1195, p. 108.

877.

1267, 27 DÉCEMBRE, MARWELL

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, signale qu'à la demande du légat pontifical Ottoboni de Fiesque, cardinal-évêque de Saint-Adrien, il a présenté maître Benet, clerc du légat, pour l'église de Towcester. Par cette présentation, il ne revendique pas l'avouerie qui appartient à l'abbé et au monastère de Saint-Wandrille, dans le diocèse de Rouen, qui sont les vrais patrons de l'église, comme on le voit dans un chirographe fait entre eux et Guillaume de Montchenu.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Londres, British Library, MS Stowe 925, fol. 151, d'après A. C. Copie du XVe s., Londres, British Library, MS Cotton Vitellius A, XI, fol. 173 r°-173 v°, d'après A.

INDIQUÉ : Vera C. M. LONDON, The Cartulary of Bradenstoke Priory, 507, p. 151.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint. Willelmus de Valencia dominus Penbrochie salutem in Domino. Cum nuper ad instantiam venerabilis in Christo patris domini Octoboni Dei gratia sancti Adriani diocesis cardinalis ac apostolice sedis legatus magistrum Benedictum clericum ejusdem legati ad ecclesiam de Toucestria presentavimus. Noverit universitas vestra nos occasione presentationis predicte in advocatione prefate ecclesie […] sed […]g dioc[…] patronos ipsius ecclesie prout cirographum inter ipsos et dominum Willelmum de Monte Canisio confectum testatur presentibus proficemur. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus

- 415 - patentes. Datum apud Merewell, die sancti Johannis apostoli et ewangeliste anno Domini M° CCmo sexagesimo septimo.

878.

1267, 2 OCTOBRE, TOUVRE

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères confirme les privilèges, les immunités et les libertés de l'abbaye de La Couronne et lui confirme les droits de justice haute, basse, mixte et moyenne à l'exception du droit d'exécution.

A. Original perdu. a) J.-F. Eusèbe CASTAIGNE, Chronique latine de l'abbaye de la Couronne, XI, p. 136-137.

879.

1267, OCTOBRE

Itier de Villebois, seigneur de la Rochebeaucourt, fait aveu à Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, pour le château neuf de la Rochebeaucourt, avec toutes ses appartenances, la forêt et tout ce qu'il tient à cause du château et de la seigneurie de Villebois, à l'exception de ce qu'il tient de la vicomtesse de Thouars [Marguerite de Lusignan] et tout ce qu'il tient dans la châtellenie d'Aubeterre.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 18 r°-18 v°, d'après B.

880.

1268, 14 JANVIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], avait donné la garde des terres et des héritiers de Roger de Montbray et leur mariage à son frère, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], qui vend la garde des terres dont héritent Isabelle et Alix de Montbray à Eustache de Bailleul avec le mariage d'Isabelle.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/86, m. 31, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI,

- 416 - p. 181.

881.

1268, 25 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, la terre de Wallbury, autrefois à Roger le Tailleur, la moitié des terres d'Exning et Cleyndon, autrefois à Jean de Saint- Amant, normand dont les terres sont en déshérence, pour qu'elles soient tenues par Guillaume et ses héritiers, jusqu'à ce que l'union entre Angleterre et Normandie soit restaurée, pour accomplir les services dus par ces terres. Si le roi rend ces terres à leurs héritiers légitimes, il devra en fournir d'autres d'une valeur équivalente à Guillaume ou à ses héritiers. Elles sont évaluées à 23 livres, 5 sous et 7 deniers qui doivent être déduits de la rente annuelle de 500 livres que Guillaume perçoit sur l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/57, m. 12, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 84.

882.

1268, 7 AVRIL, WESTMINSTER

Guillaume de Valence et Robert de Raleigh passent un accord avec Gautier de Coleville, seigneur de Bytham, au nom de Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac]. Pour racheter son manoir de Harborough, Gautier concède à Geoffroy 40 bovatées de terre dans la ville, avec les hommages, les rentes, les rachats, les gardes, les pêcheries, les prairies, les prés et les pâtures, les marais, les eaux, les moulins et toutes les autres appartenances sans réserve, et lui versera 100 marcs pendant trois ans à la Saint-Michel. Le produit des 40 bovatées sera défalqué de la somme que Gautier doit payer à Geoffroy mais si le seigneur de Bytham fait défaut dans le paiement, elles resteront à Geoffroy. Sinon, à l'issue du paiement, elles seront restituées à Gautier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/86, m. 19d, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 280-281.

- 417 - 883.

1268, 19 AVRIL

Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, fait hommage lige à l'évêque de Poitiers, Hugues de Châteauroux, pour le fief de Sais que tient de lui le chevalier Guillaume de Marmande, pour toute la justice qu'il possédait dans la châtellenie de Lusignan, dans les fiefs de l'évêque et pour tous ses bois et forêts de Gâtine.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 97 r°. a) Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 36, p. 48-49.

884.

1268, 16 MAI

Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême, confirme le consulat, le sceau et la commune accordés par ses prédécesseurs à la ville d'Ahun. Il ne peut lever d'autre taille qu'un montant de 500 livres marchoises sauf dans les quatre cas coutumiers ou il peut demander 100 livres de plus.

A. Original perdu, autrefois scellé du sceau d'Hugues XII de Lusignan, sur cordons de soie verte.

B. Vidimus du 10 décembre 1367, par JEAN DE BOURBON, comte de la Marche, d'après A. C. Vidimus du 16 novembre 1436, par BERNARD D'ARMAGNAC, comte de la Marche, d'après A. D. Copie du 3 août 1680, collationnée aux originaux par NICOLAS DE LAMOIGNON, conseiller du roi, AD 23, 1 E dépôt AA 2, d'après A. E. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, d'après D.

Hugo, comes Marchie et Engolisme, dominus Lusiniaci et Furgeriarum, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino sempiternam. Noverint universi quod nos attendentes fidelitatem a burgensibus et hominibus nostris franchie ville nostre de castro Agedunensi nobis hactenus observatam approbamus expresse et confirmamus eisdem, pro nobis et heredibus et successoribus nostris, consulatum, sigillum et communitatem et alias libertates a predecessoribus nostris concessas eisdem vel ab eis usitatas et diutius observatas et promittimus bona fide servare eosdem et tenere ad bonas et laudabiles consuetudines suas et usus et ipsos recognoscimus et volumus et concedimus in perpetuum esse liberos et francos cum omnibus rebus suis et bonis ita quod non teneantur nobis donare seu reddere aliquam taliam sive quartam nisi tantummodo quinquaginta libras marchia monete annuatim in festo Beati Michaelis et in quatuor casibus consuetis tantum videlicet pro filiam maritandam, pro itinere transmarino, pro militiam et pro

- 418 - captione et redemptione persona nostra si contingerit, quod absit, tenentur nobis duplicare dictas quinquaginta libras et reddere in singulis dictorum casuum centum libras semel moneta predicte in termino supradicto et aliquid aliud ratione quarte non debemus nec possumus ab eis aliquo tempore requirere, servare seu etiam extorquere et volumus et concedimus pro nobis et heredibus et successoribus nostris quod mansus noster d'Auriola cum heredibus mansionariis et pertinentiis suis scitus infra cruces et metas et in pertinentiis dicte ville sic de cetero in perpetuum de libertate et franchesiam dicte villa, ita quod manentes et mansuri in ipso manso et ejus pertinentiis et ubicumque in pertinentiis dicte ville sint liberi cum omnibus bonis suis et rebus et gaudeant eadem libertate et franchesiam quibus gaudebunt manentes in villam predictam. Volumus etiam et concedimus quod dicta Liborgada et ipsorum heredes homines nostri sint de cetero de communitate et franchesia dicta ville et sequantur usus et consuetudines dicta villa ita quod nec ipsi nec mansionarii dicti mansi d'Auriola teneantur de cetero nobis vel successoribus nostris ratione rerum seu corporum aliquid specialiter reddere, vel donare nisi prout alii de villam predictam et volumus etiam et concedimus eis quod ipsi possint, si voluerint, pro debitis suis et fidejussoribus cognitis infra cruces dicte ville pignorare, concedimus etiam eisdem quod ipsi possint venientes ad dictam villam libere recipere in franchesiam et usibus villa predicta, exceptis hominibus nostris explectabilibus, tenentibus a nobis hereditates vel teneuras, consules autem dicta villa qui pro tempore fuerint tenentur nobis vel mandato nostro facere fidelitatis juramentum et possunt compellere communitatem et singulos de eadem ad satisfaciendum de quarta nostra et de denariis communitatis ejusdem et hec premissa universa et singula promittimus bona fide et per presentes litteras obligamus nos et successores nostros attendere et in perpetuum observare et in contrarium non venire constat du interlineari pignorari, in cujus rei testimonium presentes litteras nostras testimoniales damus et concedimus dictis burgensibus et consulibus sigilli nostri munimine roboratas. Datum in vigiliam Ascensionis Domini, mense maii, anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo octavo.

885.

1268, 29 MAI, LONDRES

Guillaume de Valence passe un accord avec Robert FitzRoger. À la demande du roi, il lui a rendu les manoirs de Blythburgh et de Blickling qui appartenaient à l'héritage de Marjorie de Cheny. Ils s'accordent pour diligenter des prud'hommes pour faire une enquête sur les manoirs de Lexham et de Filby. S'il s'avère qu'Étienne de Cressy tenait ces manoirs en fief, ils seront rendus à Guillaume de Valence. En revanche, s'il s'avère qu'il les tenait en héritage de Marjorie de Cressy, ils seront

- 419 - remis à Robert. En attendant les résultats de l'enquête, les manoirs sont remis à Jean de Kirkeby.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/85, m. 8d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1264-1268, p. 540.

886.

1268, 5 JUILLET, WOODSTOCK

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, confirme la donation de Gautier de Merton de deux bovatées de terre pour nourrir les écoliers de Merton qui avait été auparavant confirmée par Pierre de Montfort.

A1. Original, parch., larg. 190 mm x haut. 125 mm plus 35 mm de repli, scellé du sceau de Guillaume de Valence en cire verte sur simple queue de parchemin, Oxford, Merton College muniments, n°56.

A2. Original, parch., larg. 197 mm x haut. 107 mm plus repli de 20 mm, scellé du sceau de Guillaume de Valence en cire verte sur simple queue de parchemin, Oxford, Merton College muniments, n°57.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

Omnibus ad quos presens scriptum pervenerit, Willelmus de Valencia, dominus Pembrochie, eternam in Domino salutem. Cum dominus Petrus de Monteforti filius et heres Petri de Monteforti senior dederit et carta sua confirmaverit domui scolarium de Merton' quam dilectus nobis dominus Walterus de Merton' ad perpetuam sustentationem scolarium in scolis degentium fundavit duas bovatas terre cum pertinentiis in Puntelond'a unacum advocatione ecclesie ajusdem ville [quas quidem duas bovatas terre una cum advocatione predicta]b prefatus Petrus senior habuit de dono domini Rogeri Bertram qui residuum manerium de Punt Elond'c nobis postea dedit et concessit : nos jus scolarium et fratrum predictorum quod habent in predictis duabus bovatis terre et in advocatione ecclesie predicte eisdem illesum et integrum conservare cupientes volumus et concedimus pro nobis et heredibus nostris quod predictas terram et advocationem cum omnibus ad eas spectantibus habeant et teneant bene et in pace libere et quiete sine impedimento vel reclamatione nostro vel heredum nostrorum in perpetuum. In cujus rei testimonium huic scripto sigillum nostrum duximus apponendumd. Datum apud Wudestok' quinto die Julii anno regni regis Henrici filii regis Johannis a A2 : Punteylond. b A2 : Passage omis. c A2 : Punteylond. d A2 : fecimus apponi.

- 420 - quinquagesimo secundo.

887.

1268, 5 JUILLET, WOODSTOCK

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, ordonne à son sénéchal de Northumberland, Guillaume de Kirketon, d'exécuter les dispositions prévues par une donation de Gautier de Merton en faveur de l'école de Merton qui avait été auparavant confirmée par Pierre de Montfort.

A1. Original, parch., larg. 184 mm x haut. 73 mm, scellé du sceau de Guillaume de Valence, en cire blanchâtre-rose sur queue de parchemin, Oxford, Merton College muniments, n°58.

A2. Original, parch., larg. 178 mm x haut. 87 mm, scellé du sceau de Guillaume de Valence, en cire blanchâtre-rose sur queue de parchemin, Oxford, Merton College muniments, n°59.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

Willelmus de Valencia dominus Pembrochie dilecto et fideli suo domino Willelmo de Kyrketon'a senescallo suo in comitatu Norhumbr' salutem. Cum dominus Petrus de Monteforti filius et heres Petri de Monteforti senioris dederit et carta sua confirmaverit domui scolarium de Merton' quam dilectus nobis dominus Walterus de Merton' ad perpetuam sustentationem scolarium in scolis degentium fundavit duas bovatas terre cum pertinentiis in Punt Eylond' una cum advocatione ecclesie ejusdem ville quas prefatus Petrus senior habuit de dono domini Rogeri Bertram qui residuum manerii de Punt Eylond'b nobis postea dedit et concessit. Nos dictam donationem prefate domui et scolaribus et fratribus ejusdem domus factam gratam pro nobis et heredibus nostris habentes. Vobis mandamus quod prefatos scolares et fratres seu custodiem vel procuratores eorundem in nullo super dictis duabus bovatis terre seu advocatione ecclesie predicte molestetis aut injuriam eis inferatis vel quantum in vobis est inferri permittatis. Volumus enim quod predictis terra et advocatione cum pertinentiis bene et in pace gaudeant in perpetuum. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus patentes. Datum apud Wudestok' quinto die Julii anno regni regis Henrici filii regis Johannis quinquagesimo secundo.

888.

1269, 20 FÉVRIER

Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et Geoffroy [VI] de Châteaubriand se constituent garants de leur oncle et beau-frère, Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, mis à l'amende par le a A2 : Kirketon'. b A2 : Punt Elond'.

- 421 - comte de Poitiers, Alphonse, à cause d'une chevauchée en armes qu'il a fait sur les terres de Pons de Mirambeau.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 106, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, 72, p. 172. b) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 671, p. 422-423.

889.

1269, 20 FÉVRIER

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins, a reçu de son suzerain le comte de Poitiers, Alphonse, un prêt de 250 livres tournois qu'il promet de lui rembourser pour le 1er octobre, et engage pour cela tous ses biens et toute la terre qu'il tient du comte, renonçant à tout privilège, y compris ceux inhérents aux croisés qui pourraient empêcher le comte de se faire rembourser.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, JJ//24C, fol. 123, d'après A. a) Auguste MOLINIER, Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers, t. I, 757, p. 490.

890.

1269, 7 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], octroie à son frère, Guillaume de Valence, en considération des services rendus à lui-même et à son fils Édouard, le mariage des héritiers de Henri de Hastings.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/87, m. 21, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 323.

891.

1269, 6 AVRIL, LONDRES

Guillaume de Valence, son neveu, le prince Édouard, Philippe Basset, Alain de la Zouche, Robert Aguilon, Matthieu de Colombiers, Jean de Courtenay et Raoul de Gorges se portent caution pour Aliénor de Provence, reine d'Angleterre, pour un paiement de 1000 livres à Isabelle de Forz, pour

- 422 - la moitié du mariage de sa fille Aveline, qu'elle avait acheté auparavant au fils du roi, Édouard. Ils s'engagent, si Edmond de Lancastre meurt avant sa majorité, à ce qu'Isabelle et ses amis donnent leur conseil et consentement au mariage d'Aveline. Si la reine veut qu'elle soit mariée autrement, les garants devront payer les 1000 livres. Si elle vend ce mariage pour plus de 2000 livres, la reine devra verser le tiers des bénéfices à Isabelle ou à ses héritiers dans l'année suivant la vente. Si Edmond de Lancastre, refuse d'épouser Aveline, les conditions appliquées seront similaires. En cas de manquement ou de défaut de paiement, les garants seront les principaux débiteurs et devront payer la somme à Isabelle dans les trois mois faute de quoi leurs biens pourront être saisis et ce à leurs frais. Ils se placent également sous le joug de la censure ecclésiastique et pourront être excommuniés en cas de défaut de paiement. Ils renoncent également à toutes les exceptions, appels, défenses, interdictions royales et privilèges.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 7 mai 1269, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/58, m. 10, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 121.

892.

1269, 2 MAI, WINDSOR

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, son neveu, Henri d'Allemagne, son beau-frère, Jean de Warenne [comte de Surrey], Guillaume [III] de Beauchamps, comte de Warwick, Roger de Somery, Thomas de Clare, Robert Walerand, Roger de Clifford et d'autres reconnaissent devoir 50 000 livres à Edmond de Lancastre, pour la libération du corps et des terres de Robert de Ferrières, ancien comte de Derby, [veuf de Marie de Lusignan, nièce de Guillaume].

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par WILLIAM DUGDALE, Oxford, Bodleian Library, MS Dugdale 18, fol. 80 r°, d'après A.

Universis presens scriptum visuris vel audituris Henricus de Alemannia, Willelmus de Valencia, comes Penbrok, Johannes comes Warrenie, Willelmus de Bellocampo, comes de Warewyk, Rogerus de Someri, Thomas de Clara, Robertus de Walrand, Rogerus de Clifford, Hamp Extraneus, Bartholdus de Sutleg, Robertus de Sriwei, militem, salutem. Noveritis nos teneri domino Edmundo, filius regis Anglie, in quinquaginta milibus librarum sterlingorum pro deliberatione corporis Roberti de Ferrariis, filii quondam Willelmi de Ferrariis, comitis Derbie, a prisona et

- 423 - redemptione ejusdem, et terrarum suarum que ad manus domini nostri regis Anglie per forisfacturam ipsius Roberti devenerant et quas idem dominus rex dederat dicto domino Eadmundo per cartam suam, solvendam eidem Eadmundo, vel heredibus seu assignatis suis, in quindena nativitatis beati Johannis Baptiste proxima venturis, apud Novum Templum Londonie nisi ipse Robertus infra dictum terminum predictum summam pecunia dicto domino Eadmundo solverit, vel aliter eidem inde satisfecerit : et ad solutionem hujusmodi faciendam sicut predictum est : obligamus nos et heredes nostros et terras et tenementa nostra et omnia bona nostra mobilia et immobilia ubicunque fuerint ; ita quod si in solutione predicte pecunie in toto vel in parte defecerimus termino et loco supradictis, quod absit ; volumus et concedimus pro nobis et heredibus nostris quod dominus Edwardus, dicti domini regis primogenitus possit nos distringere per omnes terras et tenementa, et omnia bona nostra mobilia et immobilia ad predictum solutionem faciendam. Datum apud Wyndesore, secundo die maii, regni domini regis supradicti quinquagesimo tertio.

893.

1269, 20 MAI, TOUVRE

Jeanne de Fougères, épouse d'Hugues [XII] de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême fait son testament. Elle établit son fils Hugues [XIII], héritier universel pour tout ce qui ne sera pas mentionné dans le testament. Elle attribue à ses filles, Yolande, Jeanne, Marie et Isabelle une rente de 500 livres à assigner sur son héritage. Comme elle est enceinte, elle assigne à l'enfant, s'il naît et qu'il vit, si c'est une fille, 500 livres, si c'est un garçon, qu'il reçoive un héritage selon la coutume de Bretagne. De même, si elle a d'autres enfants mâles, elle demande que son fils aîné les pourvoie selon la coutume et si elle enfante d'autres filles, qu'elles reçoivent une rente de 300 livres. Si son fils n'avait pas de descendants, elle demande que son héritage aillent à ses frères et si aucun d'entre-eux n'avait de fils, il devrait revenir à sa fille aînée puis à ses cadettes. Elle demande également de vérifier que les parts attribuées à ses filles n'excèdent pas le tiers de son héritage ou, si c'est le cas, de les réduire, auquel cas sa fille aînée aurait 500 livres de rente et le reste serait réparti équitablement entre ses autres filles. Elle choisit l'abbaye de Savigny comme lieu de sépulture. Elle demande que soient payées toutes ses dettes à tous les créanciers qui pourront les prouver. Elle laisse différentes sommes à trente-sept membres de sa maison et fait trente-neuf legs aux établissements religieux, parmi lesquels elle demande de nourrir les Franciscains d'Angoulême pendant une semaine à partir du jour de sa mort et fonde un anniversaire dans la cathédrale d'Angoulême. Elle laisse 200 livres pour la Terre sainte et 20 livres pour payer trois hommes qui feront le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle pour ses enfants. Elle lègue à son fils Hugues

- 424 - les anneaux de Fougères et de Porhoët, son cercle d'or à Yolande, ses deux couronnes à Jeanne et à Isabelle et sa ceinture à Marie. Elle établit comme exécuteurs testamentaires les archevêques de Tours et de Bordeaux, les évêques de Rennes et d'Angoulême, son mari, Hugues [XII], Raoul Teysson, Guillaume [IV] Paynel, seigneur de Hambye et de Bréhal, et Hélie de Mustelien.

A. Original, parch., larg. 316 mm x haut. 474 mm, dont 40 mm de repli, autrefois scellé de trois sceaux sur cordelettes de chanvre. Paris, AN, J//406, n°3.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 96 r°-97 r°, d'après A.

C. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 5450, d'après A. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 321-322, d'après B. a) Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 5519, p. 341-344. b) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 154, p. 245-247, d'après C.

894.

1269, MAI, POITIERS

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Château-Larcher, avec Savary [IV], vicomte de Thouars, Guy de Thouars [neveu de Geoffroy, fils de Marguerite de Lusignan], Hugues [II] Larchevêque, seigneur de Parthenay, Vouvant et Mervent [époux de Valence de Lusignan], Maurice [III] de Belleville, seigneur de la Garnache et de Montaigu [époux d'Isabelle de Lusignan, nièce de Geoffroy], Sebran Chabot, seigneur de Rocheservière, Guillaume de Picquigny pour Guy de Chemillé, seigneur de Mortagne, Geoffroy [VI] de Châteaubriant [époux de sa sœur Marguerite de Lusignan], Guillaume de Sainte-Maure, Thibaut de La Châtaigneraie, Maurice de La Haye, Charles de Rochefort, seigneur de Villiers, Geoffroy de Chauceroie et Thibaut de Beaumont avaient demandé au comte de Poitiers, Alphonse, d'abolir le rachat à merci. Ils s'accordent sur un rachat désormais limité à un an de revenus.

A. Original, parch., larg. 612 mm x haut. 420 mm, dont 57 mm de repli, autrefois scellé de quatorze sceaux, dont treize subsistent, dont celui de Geoffroy de Lusignan, en cire blanche, sur lacs de soie rouge. Paris, AN, J//192, n°49.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVI, p. 253-255, d'après A. a) Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 5527, p. 352-353.

ÉQUIVALENT : Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 189, p. 293-295.

- 425 - 895.

1269, PRINTEMPS

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, et son épouse Jeanne, confirment à l'abbaye de Waltham le don des manoirs de Stansted et de Chelebridge, qui avaient été fait par leurs prédécesseurs en échange d'une rente de 8 livres.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XIVe s., Cartulaire de l'abbaye de Waltham, Londres, British Library, MS Harley 4809, fol. 148 v°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Omnibus Christi fidelibus presens scriptum visuris vel audituris, Willelmus de Valencia, dominus Pembrokie, et Johanna, uxor ejus, similiter domina Pembrokie, salutem in Domino. Noverit universitas vestra nos inspexisse ac intellexisse cartas et confirmationes illustrium regum Anglie ac nobilium virorum Michael de Wanci et heredum suorum ac marescallorum Anglie, antecessorum nostrorum, quibus ecclesie sancta Crucis de Waltham et canonicis regularibus ibidem Deo servientibus et eorum successoribus dotati ac infeudati sunt de manerium et villa de Stanstede et pontis de Chele cum omnibus pertientiis suis prefatis ecclesie et canonicis confectas quod quidem manerium cum villa predicta et cum omnibus pertinentiis suis dicti canonici et eorum antecessores libere pacifice ac integre a prima fundatione ecclesie predicte de Waltham cum omnibus libertatibus suis absque omni calumpnia aliquorum et absque omni servitio vel demanda seculari tenerunt preter octo libras annuas quas dicti canonici nobis et antecessoribus nostris reddere consueverunt pro omnimodis et omnibus servitiis et demandis. Nos igitur pro salute nostra prefatas illustrium regum Anglie ac nobilium successorum predictorum cartas concessiones, donationes et confirmationes confirmare et approbare valentes ac eorundem ecclesie et canonicorum utilitate perpetue ac securitati omnimodo providere cupientes predictum manerium et dictam villam de Stanstede et pontis de Chele cum omni integritate sua et cum omnibus pertinentiis suis et libertatibus omnimodis in boscis et planis, viis, semitis, pratis, pasturis, stagnis, aquis, molendinis, gravariis, ripariis, piscariis, sepibus, fossatis, haiis, homagiis, wardis, releviis, auxiliis, omnimodis escaetis, redditibus, consuetudinibus, theloneis, eventionibus et servitiis, tam liberorum hominum quam villanorum sectis curie et omnibus libertatibus aliis ad predictum manerium et villam predictam qualitercumque pertinentibus seu pertinere valentibus prefatis ecclesie et canonicis et eorum successoribus pro nobis et heredibus vel assignatis nostris hac presenti castra nostra in liberam et perpetuam elemosinam perpetue concedimus et confirmavimus salvis nobis et heredibus nostris octo libris annuis tanta quas

- 426 - dicti canonici nobis et heredibus nostris singulis annis solvere tenentur ad duos terminos anni scilicet ad festum sancti Michaelis quatuor libras et ad Pascha quatuor libras pro omnibus servitiis auxiliis tam ad filios nostros milites faciendos quam ad filias nostras maritandas seu ad corporum vel terrarum redemptionem vel ad maris transfretationem aut parci alicujus vel ripe cujusque custodiam sive ad domorum vel murorum aut castellorum levationem seu reparationem aut operationem et pro omnibus scutagiis hidagiis et omnibus aliis auxiliis servitiis et demandis quocumque nomine sive in pecunia sive in rebus quibuscumque seuceantur que omnia et singula prenominata. Nos predicti Willelmus et Johanna dictis ecclesie et canonicis et eorum successoribus remittimus, confirmavimus et quieta clamamus pro nobis et heredibus et assignatis nostris in perpetuum ita libere et integre quod nec nos nec aliquis heredum vel assignatorum nostrorum nec aliquis per nos vel per aliquem heredem vel assignatorum nostrorum ab eisdem ecclesia et canonicis de Waltham et eorum successoribus de predictis manerio et villa de Stanstede et pontis de Chele aliquid juris vel clamii nec aliquid he hiis que prenominata sunt unquam vendicare vel exigere poterimus in perpetuum nec debemus nec aliquam districtionem facere pro aliquibus supradictis vel pro aliquo predictorum salvis tamen nobis et heredibus nostris octo libris annuis predictis percipiendis de predictis manerio et villa de Stanstede et pontis de Chele ad terminos predictos ita quod si contingat quod idem abbas vel successores sui in solutione predicti redditus ad aliquem terminum deficerint bene licebit nobis et heredibus nostris eos per catalla sua in predicta medietate ejusdem manerii inventa distringere usque ad plenam solutionem denariorum qui nobis et heredibus nostris de illo termino a retro fuerint. In cujus rei testimonium huic scripto sigillum nostrum una cum sigillo dilecte consortis nostre Johanne duximus apponendum.

896.

1269, JUIN

Eschivat [IV], comte de Bigorre, seigneur de Chabanais, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, en raison du comté d'Angoulême pour les châteaux et châtellenies de Chabanais et de Confolens et, en raison du comté de la Marche, pour le château de Loubert et ses dépendances et reconnaît être tenu à l'hommage lige comme ses prédécesseurs et ses successeurs.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 12 v°-13 r°, d'après B.

- 427 - 897.

1269, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, était l'objet d'une plainte de sa tante Aliénor d'Angleterre, comtesse de Leicester, qui réclamait une partie du comté d'Angoulême à titre d'héritage de sa mère. Une enquête ayant prouvé que le comté n'était pas divisible mais que les comtes avaient constitué des apanages, elle réclame qu'un apanage lui soit attribué. Le Parlement condamne le comte à lui fournir un apanage de 400 livres de rente et à lui payer des arrérages à hauteur de 800 livres, pour les sommes qui n'ont pas été payées depuis la première condamnation du comte.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 60 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XII, p. 308.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1452, p. 129.

898.

1269, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], était l'objet d'une plainte de sa tante Aliénor d'Angleterre, comtesse de Leicester, qui réclamait une partie du comté d'Angoulême à titre d'héritage de sa mère. Une enquête ayant prouvé que le comté n'était pas divisible mais que les comtes avaient constitué des apanages, elle réclame qu'un apanage lui soit attribué. Une enquête ayant prouvé que les terres de Geoffroy constituaient déjà un apanage, le parlement ordonne de cesser les poursuites.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Copie du XVIe s., Paris, BnF, coll. Dupuy 135, fol. 193 v°, d'après B. D. Copie du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 24, d'après C. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 21, p. 316. b) Léopold DELISLE, « Fragments inédits du registre dans lequel Nicolas de Chartres avait consigné les actes du Parlement de 1269 à 1298 », p. 121.

- 428 - 899.

1269

Guillaume de Valence acquitte Guillaume de Montchenu de 500 marcs sur la somme de 1000 marcs qu'il devait lui verser s'il ne partait pas en Terre Sainte avec lui. Il devra payer 250 marcs le 24 juin et 250 marcs le 25 décembre sans quoi les sommes pourront être saisies sur ses terres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/87, m. 13d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1268-1272, p. 241.

900.

1264-1270

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, inféode à Geoffroy Gascelin ses terres de Ravensden en échange du service féodal et d'une paire de gants blancs de la valeur d'un denier qui lui seront remis annuellement à la fête de Pâques.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Hungerford, Somerset Record Office, DD/SAS/H348/1, fol. 78 r°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Sciant presentes et futuri quod ego Will[elmu]s de Valencia dominus Pembroch' dedi, concessi, et hac presenti carta mea confirmavi dilecto et fideli militi meo domino Galfrido Gacelyn pro homagio et servicio suo omnes terras et omnia tenementa et quicquid habui in Ravenesdon. Habendam et tenendam sibi et heredibus suis vel assignatis imperpetuum de me et heredibus meis. Reddendo inde et faciendo capitalibus dominis illius feodi pro me et heredibus meis consuetudines et servicia inde debita et consueta et mihi et heredibus meis per annum unum per albarum cirothecarum precii unius denarii in die Pasche pro omni servicio sectis curie consuetudine et demanda. Et ego predictus Willelmus et heredes mei warantizabimus, acquietabimus et defendemus omnia tenementa predicta cum suis pertinentiis predicto domino Galfrido et heredibus suis vel assignatis per predictum servitium contra omnes gentes imperpetuum. In cujus rei testimonium huic carte mee sigillum meum apposui. Hiis testibus : dominis Johanne de Verdun, Willelmo de Bolevilla, Willelmo de Barantine, Radulfo de Bikepuz, Johanne de Grunevell, Ricardo de Puncurole, Willelmo de Cheberneys, Imberto Guy, Johanne de Meyri, Willelmo de la Cuiere,

- 429 - Guydone de Montibus, Galfrido de Gupelers, et aliis.

901.

1270 (AVANT)

Edmond de Ass et son épouse, Isabelle, donnent à Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, la terre de Long Melford et d'autres terres attenantes à la route de Clare et à la route de Sudbury.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/3964.

902.

1270 (AVANT)

Jean, fils d'Alain Poitevin de Long Melford, confirme la donation faite par sa mère, Pétronille, veuve d'Alain, à Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, de terres à Long Melford.

A. Original, parch., scellé du sceau de Jean de Melford, sur simple queue de parchemin, Kew, The National Archives, E 40/3908. Sciant presentes et futuri quod ego, Johannes, filius Alani Peytevin de Meleford, concessi et hac presenti carta mea confirmavi donacionem quam Petronilla quondam uxor Alani Peytevin, mater mea, fecit domino Willelmo de Valentia, domino de Penbroc, de quatuor acris et tribus rodis terre cum pertinentiis suis in villa de Meleford, sicut continetur in carta donacionis quam predicta Petronilla inde fecit predicto domino Willelmo de Valentia. Ita quod nec ego, predictus Johannes, nec heredes mei, nec alias in nomine meo, aliquod jus vel clamium in predictis quatuor acris et tribus rodis de cetero exigere vel vendicare poterimus. In cujus rei testimonium presenti scripto sigillum meum appossuia. Hiis testibus : Ad. de Schimplingford, Galfrido filio Alani, Galfrido filio Thome, Roberto Fanel, Stephano de Syduleserme, Johanne filio Capelli, Gilberto de Chardatre, Galfrido Gelibnefort, Radulfo, filio Henrici de Elmeswell et aliis.

Alain Poitevin est attesté entre 1248 et 1256, ce qui laisse supposer que la terre a été acquise de sa veuve soit dans l'intervalle 1256-1258, soit après la révolte des barons. La confirmation ayant été émise sous le règne d'Henri III, il faut probablement la dater de la fin des années 1260.

903.

1270, 1ER FÉVRIER

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères fait son testament. Il demande que toutes ses dettes soient payées. Il institue son fils, Hugues [XIII], héritier a Sic A.

- 430 - de ses biens et le constitue son successeur. Il demande que Yolande, sa fille aînée, reçoive le fief vicomtal d'Angoulême ou bien une rente de 100 livres et la somme de 1000 livres, desquelles seraient déduites 100 livres si elle épousait Renaud [III] de Pons qui lui a emprunté cet argent. Jeanne reçoit une rente de 100 livres, Marie et Isabelle, une rente de 60 livres. Il donne à son fils Guy 1000 livres qu'il assied sur le château d'Archiac avec ses dépendances qui doivent lui revenir à la mort de son oncle Guy [seigneur de Cognac]. Si cette seigneurie ne suffit pas, elles seront assises sur les terres qu'il tient de sa mère, Yolande de Bretagne, en France et en Champagne. Son épouse [Jeanne de Fougères] doit recevoir le château d'Ahun et les revenus qui lui reviennent assignés sur la Marche à l'exception des châtellenies de Crozant et d'Aubusson. Il demande que 200 livres soient distribuées à ses serviteurs qui ne partent pas avec lui, en fonction de leur mérite et de leur travail. Il demande que 250 livres soient remises au chevalier Pierre de Torçay à qui il les doit et qu'il reste en pleine possession de ce qu'il lui a donné. Il lègue une valeur totale de 151 livres à vingt-cinq établissements, 200 livres pour marier les jeunes filles, une rente de 10 livres à l'abbaye de Valence pour l'établissement d'une chapelle pour le salut de son âme et de celle de ses parents, de 60 livres et de 100 sous respectivement à Angoulême et à Lusignan pour fonder des anniversaires. Il laisse la garde de sa terre à son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac]. S'il venait à mourir avant la majorité de ses enfants, il demande que leur garde soit assurée par sa mère [Yolande de Bretagne] et si ce n'est pas possible, par son frère Guy [coseigneur du Dorat], et si aucun ne le peut, il sera assuré par le seigneur Aubert Sénéchal. Comme il a pleine confiance dans l'amour et la fidélité de son oncle, il le dispense de rendre compte de sa gestion mais en revanche, tout autre gardien devra rendre un compte semestriel. Il demande que le testament de son père soit accompli par ses exécuteurs et que le douaire de sa mère soit respecté. Il autorise ses exécuteurs à vendre des bois et des forêts à hauteur de 600 livres si c'est nécessaire pour accomplir ses legs. Il institue exécuteurs testamentaires son oncle Geoffroy, Hélie, abbé de Nouaillé, Pierre de Torçay, Aubert Sénéchal, Simon de Baudiment et maître Arnaud Faber.

A. Original, parch., larg 222 mm x haut. 575 mm, scellé du sceau d'Hugues XII, en cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//407, n°4.

B. Extrait de la fin du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, AD 86, manuscrits de la Société des

Antiquaires de l'Ouest, n°5, 2e partie, p.j. n°39, p. 418. C. Copie très incomplète du XVIIe s., de DOM

ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12757, p. 868, sans doute d'après B. D. Copie très incomplète du

XVIIIe s., de DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 297, d'après B. a) Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV,5630, p. 413-415, d'après A. b) Georges PON,

- 431 - Fontaine-le-Comte, 110, p. 151-155.

904.

1270, 7 FÉVRIER, WESTMINSTER

Guillaume de Valence vend à Nicolas FitzMartin et son épouse Isabelle, pour 480 livres, une rente de 50 marcs, que Pierre FitzMatthieu devait autrefois à Aaron fils d'Abraham et que le roi avait donné à Guillaume. Ils la tiendront désormais de lui en lui devant pour tout service, une rose chaque année, au 24 juin.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/59, m. 12, d'après A. C. Copie contemporaine et confirmation par le roi d'Angleterre, Henri III, Kew, The National Archives, E 9/11, m. 9, d'après A. a) James M. RIGG, Select Pleas, starrs, and other records from the rolls of the Exchequer of the Jews, p. 55-57.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 134.

905.

1270, 7 FÉVRIER, WESTMINSTER

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, vend à Nicolas FitzMartin et son épouse Isabelle la rente de 50 marcs qu'il tenait du roi sur les terres de Pierre FitzMatthieu et de ses héritiers pour 720 marcs en échange de sa renonciation aux 400 livres d'arrérages de la rente.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, E 9/11, m. 9, d'après A. a) James M. RIGG, Select Pleas, starrs, and other records from the rolls of the Exchequer of the Jews, p. 56-58.

906.

1270, 28 FÉVRIER

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec l'abbé de Charroux. Après la médiation de plusieurs hommes bons et discrets, une composition amiable est trouvée. Le comte autorise les moines à aménager le parvis du monastère et à percevoir les droits d'étalage sur ce qui se vend à cet endroit, confirme les dons de terre et de

- 432 - la forêt de la Morselle faits par Jean Odard et accorde aux moines tous les droits d'usage, d'exploitation et de chauffage dans ces bois.

A. Original perdu, autrefois scellé du sceau du comte de la Marche.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Charroux, fol. 104. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 371, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, CXXV, p. 268-272.

907.

1270, FÉVRIER

Geoffroy [Ier] de Lusignan, chevalier et seigneur de Jarnac, confirme le don fait à l'abbaye des Châtelliers par son vassal, le chevalier Guy Pouverau, d'une rente de 10 sous sur la Groye et Lovigneau.

A. Original perdu. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, LXXXIX, p. 97-98.

908.

1270, FÉVRIER-MARS

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Richard de Middleton, chancelier, qu'il a vu l'ambassadeur du roi, lequel lui a présenté les lettres de Thomas de Clare. Il lui demande de reporter l'affaire de Thomas de Clare et de sa fille jusqu'à son retour d'Irlande.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/8/44. a) Walter W. SHIRLEY, Royal and other historical letters illustrative of the reign of Henry III, vol. II, DCLXXXIII, p. 345-346.

INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 752, p. 122.

909.

1270, 29 MARS

Pierre de Juillac, chevalier, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour la forteresse de Puyrateau que le comte l'a autorisé à bâtir en élevant des murs, en bâtissant un portail et en creusant des fossés.

A. Original perdu.

- 433 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 14 r°, d'après B.

910.

1270, 30 MARS, LONDRES

Guillaume de Valence achète à Thomas de Clare, pour la somme de 3500 marcs sterling, la garde des terres qui étaient à Maurice FitzGerald en Irlande et le mariage de ses héritiers. Le paiement devra être effectué en trois fois et est gagé sur les terres de Guillaume.

A. Original perdu.

B. Inspeximus et confirmation du 2 avril 1270, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/87, m. 9d, d'après A. D. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/59, m. 9, d'après B. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1268-1272, p. 258-259.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 138-139. H. S.

SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 866, p. 141.

911.

1270, 30 MARS, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Guy de Lusignan, en échange de sa rente de 300 livres et de tous ses arrérages, la somme de 1000 marcs, à percevoir en deux termes à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 248 v°-249 r°, d'après A.

Henricus, Dei gracia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitanie, omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Sciatis quod pro omnibus arreragiis annui feodi trescentarum librarum quod dilectus frater et fideli nostri Guydo de Leziniaco perciperit per annum ad Scaccarium nostrum et pro remissione ejusdem feodi quam nobis inde fecit pro se et heredibus suis in perpetuum, concessimus eidem fratri nostro mille marcas percipiendas ad Scaccarium nostrum unam videlicet medietatem ad Scaccarium nostrum Sancti Michaelis proximo futurum et aliam medietatem ad Scaccarium nostrum Pasche proxima sequentis quam quidem solucionem eidem fratri nostro faciemus ad terminos predictos sine dilactione ulteriorum. Et hoc ei promittimus bona

- 434 - fide. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus patentes. Teste me ipso apud

Westmonasterium, XXX° die Martis, anno regni nostri LIIIIto.

912.

1270, 1ER AVRIL, LONDRES

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, acquitte son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], de sa rente de 300 livres avec tous ses arrérages, en échange de 1000 marcs, dont la moitié sera versée le 29 septembre 1270 et l'autre le 5 avril 1271.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 62/46, m. 7, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 265 v°, d'après A.

INDIQUÉ : William H. STEVENSON, Calendar of the Liberate Rolls, vol. VI, 1054, p. 121.

Omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Guido de Lezinaco dominus de Comnaco, fratri illustri regi Anglie salutem in Domino. Noverit universitas vestra [quod] nos, pro mille marcas quas predictus dominus rex nobis habere faceret, videlicet in festo Sancti

Michaelis proximo futuro D marcas et in festo Pasche D marcas, remisimus eidem domino regi feodum nostrum trescentarum librarum et omnia arreragium ejusdem, tali condicione quod si idem dominus rex de predictis mille marcas ad terminos predictos non satisfecerit quod redire possumus ad feodum et arreragia predicta. Et ea percipere et habere ad summam predicti domini regis juxta tenorem litteras ejusdem domini regis patentium quas penes nos habemus de feodo predicto. Et si nobis, de predictas mille marcas satisfacta ad terminos supradictos sunt, predictum est, tunc predictus dominus rex et heredes sui remaneant quieti de dictis feodo et arreragiis quibuscumque. Ita quod nos et heredes vel assignati nostri quicumque nichil de feodo predicto seu arreragiis suis seu arreragiis nichil exigere poterimus in futurum et, facta nobis solucione predictas mille marcas ad terminos predictos in forma predicta, restituemus prefato domino regi vel heredibus suis litteras ipsius regis patentes quas penes nos habemus de feodo predicto sine dilacione ulteriori. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum fecimus apponi. Datum Londonie, primo die aprilis, anno predicti domini regis LIIII°.

913.

1270, 4 AVRIL, LONDRES

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, donne procuration à Deutautu Guillaume de Florence et à

- 435 - Jacques Bertun, de Lucques pour percevoir en son nom à l'Echiquier, la somme de 1000 marcs que son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], lui a échangé contre sa rente annuelle de 300 livres. Ils pourront en garder 574 marcs et 4 sous pour leur usage personnel. Le reste devra être dépensé selon ses ordres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 260 r°, d'après A.

914.

1270, 10 AVRIL

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, confirme un accord entre Hélie, abbé de Nouaillé, d'une part et Guillaume Chenin, chevalier, et Guillaume de la Vergne, écuyer, d'autre part, au sujet de leurs prétentions que ces gentilshommes sur les terres de Bouresse, de l'Espinet et de Perros.

A. Original, parch., larg. 159 mm x haut. 103 mm, dont 28 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues XII de Lusignan en cire blanche sur cordon de lin blanc, AD 86, sceau n°170.

B. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 123, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 303, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis Hugo comes Marchie et Engolisme dominus Fulgeriarum, salutem in Domino. Noveritis quod nos compositioni et tractatui compositionis inite et habite inter religiosum virum Heliam, abbatem Nobiliacensis, et Guillelmum Chenini, militem et Guillelmum de Vergnia, valetum, super hiis que dicti miles et valetus in villis de Boeretia, de Espinet et de Perros et earum pertinenciis asserbant de habere, et habere debere, consentimus et specialem ac expressum consensum adhibemus et composicionum predictam ex dicta, scientia et voluntate propria totaliter affirmamus, et eam firmiter et inviolabiliter et inconcusse tam a dictis partibus, quam a nobis et nostris heredibus seu successoribus nostris, quatenus tangit nos vel tangere potest, volumus in perpetuum observari. In cujus rei certitudinem nos dictus comes huic presenti scripto sigillum nostrum duximus apponendum. Datum die Jovis post Ramos palmarum, anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo.

915.

1270, 17 AVRIL

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, confirme

- 436 - l'accord entre Hélie, abbé de Nouaillé, et Guillaume de la Vergne, écuyer, au sujet des droits auxquels celui-ci prétendait sur des seigneuries dépendantes de l'abbaye de Nouaillé et entre autres sur celle de Bouresse, que l'abbé tenait du comte de la Marche.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12757, fol. 879 r°, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 313, d'après B.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme, dominus Fulgeriarum, et Guillelmus de Vergnia, valetus, salutem in Domino sempiternam. Noveritis quod cum contentio verteretur inter me dictum Guilhelmum de Vergnia ex parte una, et religiosum virum Helyam abbatem monasterii Nobiliacensis, nomine et ratione monasterii antedicti, ex altera, super villis de Boeretia, do Peyros et de Einet ipsius abbatis ac pertinentiis earumdem villarum, super eo videlicet quod ego dictus Guilhelmus dicebam me habere et habere debere medietatem omnis temporalis alte et basse jurisdictionis, justitie, exercitii, commodi et utilitatis earumdem in mercatis et nundinis in dicta villa, et omnem temporalem jurisdictionem, justitiam altam et bassam cum sequelis, exercitio, commodo et emolumento in aliis quibuscumque diebus in dicta villa Boeretie et pertinentiis ejusdem, et in villis do Perpros et de Espinet et earum pertinentiis, nec non quedam alia deveria, servitia redditus et proventus tam in mercatis et nundinis, expeditionibus, submonitionibus, bannis, quam aliis, et quedam alia bona et jura; dicto abbate in contrarium asserente et penitus hec negante, tandem de dicta contentione et de omnibus causis, querelis, controversiis, juribus et actionibus et sequelis earumdem, et de omnibus et singulis tangentibus omnia et singula supradicta, que et quas ego dictus Guilhelmus habebam et habere poteram et debebam quocumque modo de quacumque causa seu ratione contradictum abbatem predictum Nobiliacensem, fuit hinc inde in arbitros compromissum sub poena mille librarum et juramento prestito corporali videlicet ex parte mea in magistrum Bernardum de Roffiaco clericum, et ex parte dicti abbatis in virum religiosum Joannem priorem de Meriaco sub poena et juramento predictis, et promisimus tam ego dictus Guilhelmus de Vergnia, quam dictus abbas sub poena et juramento predictis fideliter attendere, servare et prosequi quidquid per dictos arbitros vel per dictum Yrvosium dominum de Ruffico, si dicti arbitri non posse in unam concordare sententiam, de dicta contentione dicta statutum, prolocutum esset quoquo modo seu etiam ordinatum, qui dicti arbitri in se suscepto onere predicti compromissi me dicto Guilhelmo presente, ac dicto abbate, ac mediatore predicto, dictum et ordinationem suam protulerunt in hunc modum, videlicet quod omnia et singula premissa, que dicebam me habere et habere debere in dictis villis de Boeretia de Leyros et de Espinet et earum pertinentiis, et quidquid juris, proprietatis, possessionis, dominii, jurisdictionis

- 437 - alte et basse, potestatis, exercitii, emolumenti, et omnes redditus, proventus, et omnia alia, que ego habebam et habere poteram et debebam in predictis villis de Boeretia, de Peyros et des Espinet, et earumdem villarum pertinentiis et territoriis et locis infra specificatis et declaratur quocumque modo, ex quacumque causa seu ratione remaneant, et ex nunc remanent in perpetuum et remanere debent dicto abbati et ejus successoribus et monasterio predicto, et ad eos et monasterium predictum pertineant, et ex nunc pertinent pleno et integro jure et cetero perpetuo, pacifice et quiete, que quidem pertinentie sic dividuntur et declarantur : videlicet primo ab hulmo, qui vulgaliter appellatur hulmus de la Croix pene directe usque ante villam de la Morgaudiere, et exinde directe usque ad quereum, qui vulgariter appellatur la Porte soffoillos, et exinde directe usque ad furcas, et exinde directe largo extenso modo per totas landas et nemora, quas et que dictus abbas habuit ab Hugone de Leziniaco, comite Marchie et Engolisme, domino Fulgeriarum, usque in fine dicti nemoris, quod nemus vulgariter appellatur li Deffent de Rancurea, et exinde directe usque ad prioratum date et exinde directo et extenso modo per omnia nemora dicti abbatis, que vulgaliter appellantur les Aeffes au Borller et abaene usque in via publica, que ducit a villa Boeretie apud Gentiacum, et exinde directe usque ad crucem, que vulgaliter appellatur la Croix de Flebardi, et exinde usque ante Chambertim, et exinde usque ad curcem, que est in itinere de Jorda, que vulgariter appellatur la Croix de la Garde, et exinde usque ad hulmum predictum, qui vulgariter li homes de la Croix Peré, exceptis duntaxat domanio, feodis et retrofeodis meis ubicumque sint infra metas predictas extra tamen villas predictas de Boeretia, de Peyros et de Espinet et territoria de Peyros et Espinet, alta tamen jurisdictione et bassa et omni alia justitia cum suis juribus, sequelis et pertinentibus ad ea commodis et emolumentis etiam in predictis domanio, feodis et retrofeodis meis eisdem abbati et monasterio remanentibus perpetuo pleno jure. Hec autem dictum et ordinationem, quibus expresse consensi et consentio certioratus, et omnia et singula supradicta et quodlibet predictorum promisi et promitto tenere et servare inviolabiliter, pro me, heredibus successoribusque mei sub poena predicta et sub speciali obligatione et expressa omnium bonorum meorum mobilium et immobilium presentium ac futurorum, ubicumque consistant, et quocumque nomine censeantur, juramento supra hoc a me prestito corporali, renuntians in hoc facto omni exceptioni doli, mali, circumventionis deceptionis, metus causa restitutionis in integrum, omni privilegio crucis sumpte et assumende, omni constitutioni, statuto, editis et edendis, omnibus usagiis, conciliis generalibus et provincialibus et omnibus consuetudinibus, et omni juri municipali, et omni auxilio juris canonici et civilis, et omnibus aliis exceptionibus rationibus, juribus mihi heredibus successoribusque meis competentibus et competitionis quocumque modo et ex quacumque causa mihi et heredibus meis competant et competiture sint, per quas presens instrumentum posset in parte vel in toto destrui vel infringi, et omnibus qui possent obici contra illud dixerunt etiam et ordinaverunt quod pro predictis

- 438 - seu ratione predictorum et pro bono pacis dictus abbas assignaret et assignare deberet mihi dicto Guilhelmo et heredibus meis undecim libras annui redditus, quas juxta premissa dictum et ordinationem mihi a dicto abbate confiteor sufficienter et integre assignatas. Nos vero, Hugo, comes Marchie et Engolisme, predictus dicto Guilhelmo de Vergna, valeto, omnibus et singulis et cuilibet predictorum consentiente specialiter et expresse pro se et heredibus suis consensum et assensum nostrum prebuimus et prebemus, et omnia et singula premissa et quodlibet premissorum rata, firma et grata habuimus et habemus, et omnia et singula per appositionem sigilli nostri presentibus roboramus. Ego vero dictus Guilhelmus de Vergnia eidem abbati in testimonium veritatis dedi has presentes litteras sigillo meo una cum sigillo dicti domini comitis Marchie et Engolisme et sigillo capituli Pictaviensis sigillatas. Datum die Jovis post Pascha Domini anno ejusdem millesimo ducentesimo septuagesimo.

916.

1270, 18 AVRIL, POITIERS

Hugues [XII], comte de la Marche et seigneur de Lusignan, était en conflit avec le chapitre de Saint-Hilaire à cause du village de Rouillé où il exerçait la haute et la basse justice, où il exigeait des péages et tenait des assises, essayait d'imposer des mesures du blé et du vin sans autoriser celles des chanoines et exigeait des hommes les corvées, l'avenage et divers autres droits. L'évêque de Poitiers, Hugues de Châteauroux, et le doyen de Poitiers, Raoul, amènent le comte à reconnaître que Rouillé appartient au chapitre qui doit y exercer la basse justice et la justice mixte. En revanche, si quelqu'un est appréhendé après avoir commis un méfait passible de la mort, sa garde et l'enquête sont du ressort des chanoines mais le jugement sera rendu par le comte ou son représentant conjointement avec le prévôt canonial à Rouillé. Les frais de l'emprisonnement seront déduits des biens meubles du condamné qui seront ensuite divisés en deux. Le comte reconnaît également qu'il n'a pas le droit de tenir d'assises. Il accorde que la corvée ne se fera pas entre le 1 er novembre et le carême, ni entre Pâques et le 24 juin, avec un seul bœuf ou animal de labour et à une distance qui permettra aux hommes de Rouillé de faire l'aller-retour dans la journée. L'avenage est maintenu mais tous les autres droits sont commués en une rente de 22 livres et 2 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 88 r°-v°, d'après A. B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XI, p. 397, d'après A. a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCLXXVI, p. 326-329.

- 439 - 917.

1270, 26 AVRIL, ANGOULÊME

Landrier de Villehonneur et son épouse, Ermengarde de Saint-André, font aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaissent tenir en fief de lui toutes les maisons qu'ils possèdent à Angoulême.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 7 r°-7 v°, d'après B.

918.

1270, 29 AVRIL

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, abandonne la garenne qu'il possédait dans le vignoble et le territoire de Charroux, en reconnaissance de quoi la communauté des habitants de Charroux lui attribue une rente annuelle de 20 livres de monnaie courante.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 523-524, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XXXIX, p. 76-78.

919.

1270, 13-30 AVRIL

Hugues [II] l'Archevêque, seigneur de Parthenay, et son épouse, Valence de Lusignan, assignent à Barthélemy de la Haye, seigneur de la Haye et de Passavant, une rente de 30 livres annuelles à percevoir sur leur rente de 200 livres sur l'île de Ré en échange du huitième que Barthélemy revendiquait pour ses enfants, en raison de son épouse défunte, Aeline de Lusignan, sœur de Valence, sur Mouchamps, Vendrennes, les 50 livres qu'ils perçoivent à Apremont, et ce qu'ils ont dans la châtellenie de Montaigu et à l'Ile-d'Olonne.

A. Original, parch., larg. 210 mm x haut. 224 mm, dont 24 mm de repli, scellé des sceaux d'Hugues II de Parthenay et de Valence de Lusignan, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN,

- 440 - J//295, n°17.

INDIQUÉ : Elie BERGER, Layettes du trésor des chartes, t. IV, 5685, p. 437.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Archiepiscopi, dominus Partiniaci et Volventi, et Valencia, ejus uxor, salutem. Noveritis quod nos nobili viro Bartholomeo, domino de Haya et Passavanto, nomine et racione liberorum et heredum suorum communium ipsius Bartholomei et defuncte Aeline, quondam uxoris sue, sororisque quondam mei dicte Valencie, pro octava parte quam dictus Bartholomeus petebat a nobis sibi tradi et assignari porcione hereditaria, racione predicte uxoris sue et heredum predictorum super terra de Molli Campo, de Vendrine, et in quinquaginta libris quas habemus in terra de Aspero Monte, et in hoc quod habemus in castellania de Monte Acuto et in insula de Olona, concedimus, tradimus et assignamus porcione hereditaria nomine et racione predicte Aeline quondam uxoris sue et heredum predictorum triginta libras monnete currentis annui reditus pro omnibus predictis super ducentis libris quas habemus in insula de Re percipiendas, possidendas, explectandas, habendas et levandas singulis annis super ducentis libris predictis in insula predicta a dicto Bartholomeo heredibus predictis, successoribusque eorumdem in perpetuum pacifice et quiete cum omni jure, juridictione, justicia, dominio et districtu qua in dictis triginta libris habemus et habere possumus et debemus transferentes in dictum Bartholomeum heredes, successoresque suos per predictionem presencium litterarum quicquid juris possessionis, proprietatis, accionis et domini habemus et habebamus et habere poteramus et debebamus in supradictis triginta libras racione tradicionis et assignacionis predictarum sine contradictione aliqua dicto Bartholomeo heredibus, successoribusque eisdem a nobis heredibus successoribusque nostris in posterum aliquatenus facienda pro parte seu porcione et ipsum Bartholomeum seu heredes vel successores ipsius et dicte Aeline contingenti nomine et racione dicte Aeline heredum et liberorum predictorum in successione et racione successionis domine Marquisie matris quondam mei Valencie et dicte Aeline super predictis ducentis libris quas habemus et tenemus in insula predicta prout superius est expressum. Promittentes bona fide pro nobis, heredibus, successoresque nostris predictas triginta libras annui redditus deffendere et garantizare versus omnes et ab omnibus super predictis ducentis libris quas habemus et habere consuervimus ut dictum est in dicta insula de Re dicto Bartholomeo heredibus successoribusque suis in franco paragio secundum quod jus erit et ad usus et consuetudines patrie et quod in hiis omnibus et singulis fraudem non adhibebimus neque dolum nec contra premissa vel premissorum aliqua per nos vel alium veniemus decetero in futurum. Et ad hec omnia et singula supradicta tenenda firmitatem et inviolabiliter observanda, obligamus nos, heredes, successoresque nostros et omnia bona nostra mobilia et inmobilia presentia et futura specialiter et expresse ubicumque sint et quocumque nomine

- 441 - censeantur, renunciantes in hoc facto doli, mali et in factum excepcioni, privilegio crucis assumpte et assumende et specialiter nos dicta Valencia, privilegio, excepcioni et beneficio dotis, dotalicii et donacionis propter nupcias et omni auxilio et beneficio juris canonici, consuetudinarii et civilis et omnibus aliis tam facti quam juris per que presens instrumentum in toto vel in parte posset destrui vel infringi et que possent obici contra illud. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda et eas eidem Bartholomeo sub eorumdem sigillorum nostrorum munimine concessimus ad memoriam rei geste. Datum mense aprilis, anno gracie M° CC° septuagesimo.

920.

1270, AVRIL

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, vidime la charte de son père [Hugues XI], datée de 1247, et confirme les coutumes de Charroux.

A. Original perdu.

B. Copie, Liber de constitutione, d'après A, perdu. C. Copie du XVe s., Petit cartulaire, Autun,

Bibliothèque de la Société éduenne, d'après B. D. Copie du XVe s., Gros cartulaire, Paris, BnF, ms. lat. 5448, fol. 65, d'après B. E. Copie partielle du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 331, d'après

A. F. Copie du XIXe s., Paris, BnF, ms. lat. 18379, 331, d'après E. a) Armand-Désiré DE LA FONTENELLE DE VAUDORÉ, Les Coutumes de Charroux, Mémoires de la

Société des Antiquaires de l'Ouest, t. IX, 1842, p. 456. b) Pierre de MONTSABERT, Charroux, n. 1, p. 220.

921.

1270, 3 MAI

Hugues [XII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, ayant abandonné aux habitants de Charroux la garenne de la ville reçoit en échange une rente de 20 livres. Il donne aux habitants le droit d'acquérir librement des biens dans ses fiefs, c'est-à-dire dans les châtellenies de Charroux, de Rochemeaux, de Couhé, de Lusignan ou d'Angoulême, accepte toute assignation qu'ils décideraient de faire de la rente qu'ils lui ont attribué, leur donne la liberté de vendre les lapins et les lièvres de la garenne et leur attribue la perception d'un droit pour l'entretien des chemins et des routes.

A. Original perdu.

- 442 - B. Copie du XVe s., Cartulaire de Charroux, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 383, d'après B. a) BROUILLET, Indicateur archéologique de l'arrondissement de Civray, p. 176. b) Pierre de

MONTSABERT, Charroux, CXXVIII, p. 273-277.

922.

1270, 15 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], renouvelle sous le nouveau sceau les lettres patentes qui attribuaient à son frère, Guillaume de Valence, le château et la ville de Hertford.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/88, m. 14, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 429.

923.

1270, 26 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, Roger de Meyland, évêque de Conventry et Lichfield, Jean FitzJean et Robert Walerand, pouvoir pour traiter avec le roi de Gwynedd, Llywelyn ap Gruffydd, qu'ils doivent rencontrer à Gresford le 9 juin afin de mener à bonne fin les négociations de paix entre lui et le roi gallois.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/88, m. 14, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 431.

924.

1270, 15 JUIN

Arnaud, seigneur de Montausier, fait aveu à Hugues [XII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et se reconnaît tenu à l'hommage lige envers lui pour le château et la châtellenie de Montausier et tout ce qu'il possède dans les châtellenies de Bouteville et de Châteauneuf ainsi que les domaines de ces vassaux.

- 443 - A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 22 r°, d'après B.

925.

1270, 20 JUILLET, WESTMINSTER

Geoffroy de Lucy avait concédé le manoir de Newington à son frère Amaury puis l'avait loué à Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] pendant cinq ans à partir du 30 novembre 1265. Comme il le lui restitue, Amaury de Lucy s'engage à ne faire aucune réclamation sur les revenus produits par le manoir dans les cinq dernières années.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/87, m. 4d, d'après A. a) Alfred E. STAMP, Close Rolls of the reign of Henry III, A. D. 1268-1272, p. 286-287.

926.

1270, 26 JUILLET, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Guillaume de Valence, de toutes les dettes des juifs qui lui ont échues et qui sont assignées sur des manoirs qui lui ont été remis, notamment à Chearsley, Pollicott, Postwick, Filby, West Lexham et Reydon.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/88, m. 8, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 449.

927.

1270, 26 JUILLET, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], acquitte son frère, Guillaume de Valence, pour toutes les violations et excès commis par lui et les siens dans les forêts du roi, les parcs et les foins, ainsi que dans les rivières du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/88, m. 8, d'après A.

- 444 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 449.

928.

1270, JUILLET, WESTMINSTER

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, inféode à Guichard de Charron et à son épouse Isabelle, ses terres de Horton Shireve, Stickelawe et Hereford, dans le comté de Northumberland avec toutes leurs dépendances.

A. Original perdu.

B. Confirmation du 26 juillet 1270, par le roi d'Angleterre, HENRI III, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/59, m. 4, d'après B.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 149.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Universis Christi fidelibus presens scriptum visuris vel audituris, Willelmus de Valencia, dominus de Penbrok, salutem. Noveritis nos dedisse, concessisse et hac presenti carta nostra confirmasse domino Guischardo de Charron et Isabella, uxori sue, et heredibus suis vel suis assignatis, totam terram quam habuimus in Horton Shireve, Stickelawe et Hereford in comitatu Norhumbrie et quicquid in eisdem nobis et heredibus nostris accidere poterit ullo modo cum pertinentiis, videlicet cum homagiis et servitiis liberorum hominum, wardis, releviis, eschaetiis omnibus et cum omnibus villanis ac eorum sequelis et catallis et cum omnibus libertatibus communis in pratis, pascuis et pasturis et aliis omnibus aysiamentis et comoditatibus ad predictam terram ubique pertinentibus sine dimunitione vel retenemento, habendam et tenendam eisdem Guichardo et Isabelle, uxori ejus, et heredibus seu assignatis suis vel eorum heredibus de capitalibus dominis feodi illius libere solute quiete, pacifice, bene et hereditarie imperpetuum. Faciendo inde eisdem dominis feodi servitia inde debita et consueta ut in homagiis, releviis, wardis et aliis servitiis ad dictum tenementum pertinentibus. Et nos et heredes nostri nichilominus totam predictam terram cum pertinentiis predictis dominis (sic) Guychardo et Isabelle uxori sue et heredibus seu assignatis suis vel eorum heredibus omni eodem modo quod predictum est contra omnes gentes warantizabimus et defendemus imperpetuum. Et ut hec nostra donatio concessio et presentis carte nostre confirmatio perpetue stabilitatis robur optineat presentem cartam sigilli nostri impressione roboravimus. Hiis testibus : dominis Eustachio de Ballioll, Ada de Gesemuth, Hugone de Eure, Roberto de Eure, Symone Bayard, Johanne de Plessetis, Michaele de Kyllum, militibus, Johanne de Woderigton, Roberto de Menevill, Ada de Seleby, Rogero Baret, Roberto de Normaund, Radulfo de

- 445 - Warsep et aliis.

929.

1270, 4 AOÛT, WINCHESTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], accorde à son frère, Guillaume de Valence, que s'il meurt avant la majorité de ses héritiers, ses exécuteurs testamentaires pourront avoir la libre disposition de la garde et du mariage de ses héritiers et de ses terres, comme il l'a ordonné dans son testament et ses dernières volontés.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/88, m. 7, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 451.

930.

1271, 10 JANVIER

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, avec l'accord de sa femme et de ses enfants, donne au prieuré Saint-Martin de Couhé, la moitié du droit de ventes dans toute la châtellenie de Couhé et la moitié des revenus levés sur le marché et des droits de minage du lieu et des droits perçus sur tout ce qui avait coutume d'être vendu dans le marché.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 19 novembre 1359 par JEAN BARRÉ, gérant du sceau du comte de Poitiers, d'après A.

C. Copie du XVIIe s., de D. DU CAS, Fasciculus, d'après B. D. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT,

Paris, BnF, ms. lat. 12757, p. 338, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 441, d'après D. F. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 319, d'après C.

In nomine sancte et individue Trinitatis omnis homo quamdiu in hanc aerumnosam corruptionis vitam degere videtur, cum omni diligentia providere debet in hoc seculo, ne forte mendicare mereatur in futuro, faciat hic sibi amicos de Mammona iniquitatis, ut cum defunctus fuerit, ab eis se recipi gaudeat in coelo, reponat elemosinam in sinu pauperum, ut audiat virem Domini dicentis, venite benedicti patris mei, percipite regnum, esurivi enim et dedistis mihi manducare. Qua propter ego Guido de Lesignan et dominus de Cohiaco, ut peccatorum meorum veniam assequi valeam, et pro redemptione animarum patrum ac matrum mearum, dedi et concessi, et per presentes litteras do et concedo ecclesie prioratus gloriosissimi confessoris Martini de

- 446 - Cohiaco prope castellum constructe, quam donationem feci non vi nec dolo preventus sed spontanea et libera voluntate, scilicet medietatem juris venditionum totius castellanie de Cohiaco et omnium pertinentiarum ipsius. Do insuper medietatem redituum fori, minagii et omnium bonorum in eodem foro vendi solitorum, et cunctorum redituum ad me pertinentium; ut cum gloriosisimum confessorem Martinum participem fecero, ejus etiam glorie particeps efficiar. Que donatio facta est de consensu uxoris mee et filiorum. Qua propter si quis de successoribus diabolica seductus invidia, hanc donationem defraudere, et irritam facere presumpserit, irrita fiat illius mala voluntas, et illius hereditas sit cum Core, Dathan et Abiron, et a consortio beatorum segregatus anathema sit, quia hereditatem sanctorum auferre et ut validius hec donatio reddatur, sigillo nostro muniri voluimus, presentibus uxore mea et infra scriptis signatoribus convocatis, sicut Felice de Borgia, Andrea Thomas, Joanne Foucher, Antoni Raymondi et reliquis subscriptis. Sign. de Borgia. Sign. Foucher. Sign. Raymondi. Sign. Damiani. Sign. Sansonis. Sign. Poreferii. Hec acta regnante Philippo tertio anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo, die decima Januarii.

931.

1271, 2 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Henri [III], autorise son frère, Guy de Lusignan, [seigneur de Cognac] à qui il doit 1000 marcs, à ce que son mandataire, Deutautus, marchand du roi et de sa femme puisse prendre la somme sur les revenus du comté de Northumberland et sur le fermage de la ville de Newcastle-upon-Tyne.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/89, m. 21, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 518.

932.

1271, 25 AVRIL

Guillaume [III] de Lezay, chevalier, et son épouse Agathe [de la Trémoille] vendent à l'évêque de Poitiers Hugues de Châteauroux leurs terres de Villefagnan et de Celle-Lévescault pour la somme de 1000 livres.

A. Original, parch., scellé des sceaux de l'évêque et du chapitre de Poitiers, en cire verte, sur double queue de parchemin, AD 86, sceau n°415.

- 447 - B. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 107 r°, d'après A. C. Vidimus du 15 août 1343, sous le sceau royal à Poitiers, perdu, d'après

A. D. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17041, p. 64-66, d'après B. a) Louis REDÉT, Évêché de Poitiers, 39, p. 58-60.

933.

1271, 24 MAI, PARLEMENT DE PARIS

Jeanne de Fougères, [veuve d'Hugues XII de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, s'est plainte de ce qu'après la mort de son époux en croisade, Pierre de Saux, sénéchal de Périgord, ait fait saisir le château d'Angoulême et fait prêter aux habitants de la ville un serment contraire aux usages anciens. Le roi de France, Philippe [III], rend en plein Parlement de Paris, un arrêt qui annule le serment et ordonne au sénéchal de ne pas laisser des sergents royaux demeurer dans la terre de la comtesse d'Angoulême et y faire des actes de juridiction.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 185 r°.

B. Copie de A. DU CHESNE, n°780, fol. 231, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de ROGER DE

GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 323, d'après C. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, VIII, p. 854-855.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1690, p. 158.

934.

1271, 10 JUIN, CANTERBURY

Guillaume de Waleden, procureur d'Alix de Lusignan, comtesse de Gloucester et de Hertford, a comparu à Canterbury pour demander le divorce entre elle et son époux, Gilbert de Clare, comte de Gloucester et de Hertford.

A. Original, parch., marque du notaire Roffred de Ferentin, Kew, The National Archives, E 135/7/1.

In Dei nomine, amen. Per presentis publicum instrumentum omnibus et singulis appareat evidenter que die veneris proximum post festum beati Barnabe apostoli, anno Incarnationis eidem millesimo CC° septuagesimo primo, indictione quarta, decimo mense Junii, in presentia mei Roffredi de Ferentini publici notarii, et testium subscriptorum, ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum Guillelmus de Waleden, clericus, procurator nobilis mulieris, domine Alicie de Clara,

- 448 - comitisse Glovernie et Hertefordie, subscriptam appellacacionem, in Ecclesia Christi Cantuariensium, […]atori[…]e pro comitissa predicta in scriptis ad sedem apostolicam in hunc modum interposuit et formam :

Ego, Guillelmus de W[aled]en, th[…] procurator nobilis mulieris domine Alicie comitisse Glovernie et Hertefordie, personaliter comparens in Ecclesia Christi Cantuariensis coram nobis presentibus publice propono nomine dicte domine mee quod ego in causa divortii que vertitur ante sedis Cantuariensis inter nobilem virum dominum Gilbertum de Clara, comitem Glovernie et Hertefordie ex parte una et dictam dominam Aliciam comitissam, dominam meam, ex altera ob certa querella a priore de Ceyeleya, Norwicensis diocesis, ab officiale Cantuariense, a priore et capitulo Ecclesie Christi Cantuariensis, sede vacante constituto, dictum judice seu commissario deputato, memorate domine mee minus juste illata sedem apostolicam et ad tuitionem appellationis mee sedem Cantuariensis nuper in scriptis appellavi quas appellaciones eadem domina ratas habens prosequi intendit, congruis loco et tempore cum effectu. Et ego easdem appellaciones de verbo ad verbum, de capitulo ad capitulum, de articulo in articulum, nomine et vice eidem domine comitisse ad presens in novo appello etiam easdem sedes ut prius pro eo quod frater Henricus de Depham, officialis Cantuariensis, a priore et capitulo Ecclesie Cantuariensis constituti, sede vacante commissarie post predictas appellaciones legitime interpositas in predicta causa divortii processit parti predicti comitis, judices quos eadem pars nominavit et elegit in loco predicte domine non […] assignavit et ad que, sine mortis periculo, nullo modo accedere posset et personam jam dicte domine mee statum suum et suorum et ne quod molestum vel injuriosum contra ipsam et suos a quocumque terriere acceptetur earumdem sedium protectioni et defensioni supponnendo et apostolicos mihi concedi instante peto. Acta sunt hec et recitata, in pretaxata ecclesia Christi Cantuariensis, in presentia nostri et dictorum testium, anno, mense, die et indictione supradictis. Presentibus hiis testibus magistro Riccardo de Wepeford, Symone Blundo, et Gastino, fratre suo, Johanne de Morteval, Johanne de Depham et pluribus aliis.

Et ego, Roffredus de Ferentino, sacrosancte romane Ecclesie publicus notarius, hiis omnibus interfui, rogatus a predicto procuratore, scripsi et premissa ac singula omnia in publicam scripturam et formam reddegi et in hoc instrumentum […] signum mei nominis quod est tale feci.

935.

1271, 19 JUIN

Guillaume [III] de Lezay, chevalier, et Agathe [de la Trémoille], son épouse, vendent à l'évêque de Poitiers, Hugues de Châteauroux, pour 150 livres leur terre de Benet ainsi que les terres qu'ils ont

- 449 - à Lezay, qui sont d'une valeur de 12 livres de revenu annuel.

A. Original, parch., larg. 283 mm x 239 mm, dont 16 mm de repli, autrefois scellé des sceaux du chapitre de Poitiers et de Guillaume III de Lezay, AD 86, G 130, n°1.

B. Copie de 1343, d'après A. C. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de Poitiers,

Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 107 r°, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par ROGER DE

GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17041, p. 139-140, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. III, p. 381, d'après C.

TRADUCTION : AN, T//110/3, n°11.

Universis presentes litteras inspecturis, Guillelmus de Lezayo, miles, et Aguata ejus uxor, salutem in Domino. Noverint universi quod nos vendimus et nos vendidisse confitemur reverendo patri domino Hugoni, Dei gratia epicopo Pictaviensi, totam terram nostram de Benayo, et totam dicionem nostram de Benayo, et omnes reditus, proventus et exitus, deveria, servitia et homagia quecumque habemus apud Beignez et apud Leyson, et in castellania de Benez et circa id locorum in quibuscumque rebus et locis consistat, cum quodam homagio quod consuevit facere nobis Rolandus de Florelana miles, et cum omnibus pertinentiis dictorum locorum, cum omni justitia alta et bassa cum predictis omnibus homagiis, domaniis, feodis, retrofeodis, dominio, proprietate et possessione que a dicto domino episcopo movent et ab eo in feodo tenebamus, que in dictis locis vel ratione dictorum locorum vel circa id locorum habuimus pretio centum et quinquaginta librarum, de quibus integre et plenarie a dicto domino episcopo nobis extitit satisfactum, et ex causa venditionis predicte in predictum dominum episcopum transtulimus, transferimus, et transtulisse nos confitemur omnia supradicta nostra et possessionem, proprietatem et dominium omnium predictorum, et eumdem dominum episcopum verum et legitimum possessorem ex causa venditionis predicte omnium et singulorum predictorum constituimus consistentes que omnia predicta valent duodecim libras annui redditus promittentes quod si duodecim libras annui redditus predicta non valent, nos perficiemus et perficere tenemur quod residuum fuerit de dictis duodecim libris annui redditus seu quod de eis defficiet in nostra alia, et in nostris aliis redditibus seu quod de eis defficiet in nostra alia, et in nostris aliis redditibus in loco competenti et idoneo; et renunciamus exceptioni pecunie non solute et omni alii exceptioni : et renunciamus insuper deceptioni et omni auxilio juris canonici et civilis, confitentes quod predicta nec aliquod predictorum non sunt cum alia venditione obligata vel quocumque alio genere, obligatione vel alienatione alienata; promittentes nos, Guillelmus et Agatha, predicta Guillelmi uxor, omnia et singula garire transcripta, et plene et integre deliberare dicto domino episcopo et successoribus ejusdem : promittentes etiam quod nos procedere deinceps in ratione commutationis propter emptiones, vel aliqua alia ratione seu occasione contra predicta vel

- 450 - aliquod predictorum non veniermus per nos vel per alios in futurum et hec omnia et singula juramento prestito et sub obligatione omnium bonorum nostrorum promittimus observare, et contra predicta vel aliquod predictorum non facere vel venire in eisdem premissio nos dicto domino episcopo pro se et successoribus sponsionem non procedere dedimus his presentibus litteris sigillo nostro una cum sigillo venerabilis capituli Pictaviensis ad nostram instantiam sigillatis coram quo venerabili capitulo Pictaviensi universa et singula eta, gesta, facte que esse a nobis Guillelmo de Lezayo, milite, et Agatha predictis qua venditione sic completa et prefatus dictus dominus episcopus voluit et concessit predicta predictus Guillelmus de Lezayo a festo assumptionis beate Marie proximo venturo usque ad annum completum pretio ab eodem omnes res predicte deberi. Actum coram nobis et datum veneris ante festum nativitatis beati Joannis Baptiste anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo.

936.

1271, 14 OCTOBRE

Pastand, habitant d'Angoulême, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte [de la Marche et] d'Angoulême, pour un atelier à Angoulême qu'il tient en échange d'un cens de 12 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 30 v°, d'après B.

937.

1271 (VERS)

Isabelle de Lusignan, dame de Beauvoir-sur-Mer, écrit à son cousin, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour lui demander de pacifier les relations entre sa sœur, Alix de Lusignan, et son époux, Gilbert de Clare, comte de Gloucester, ou au moins, d'éviter que leurs filles [Isabelle et Jeanne de Clare] puissent être appelées bâtardes. Dans ce but, elle lui envoie son oncle, le frère Guy de Lusignan.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/83.

A tres haut home e tres puissant mon sour Edoarth, par la grace de Dieu, roy Dangleterre, segneur Dyrlande e duc Daquiteine, Ysabea de Lezignan, dame de Byauvyer sur mer, saluz e tote eneur e reverence coma son cher segneur e cosin de il li plest a don tres douz segneur e cosin se il nous plest. Ge sanplaye a vostre reyal mayeste en qui nous tuit avons grant fiance e aver douuns que

- 451 - vous pour Dieu e pour aumosne e pour leneur de nostre lignage que vous ancore degnez metre conseil e aide a fere la paer de ma suer de Clocestre et de son segneur. E cher sire si cestre ne poyet, que pays ni pousse estre, s'il vous plest par vostre douce pitié, degnez panser aucune voye e meniere come ses filhes ne fusse tenues pour bastardes et du si estaçe que il defaillith en li, pour Dieu, sire ni atendez ja son fel sens mes fetes tant par vostre douceur que le mariage saet reiaent quar ge cuit e mon autre lignage que ge il ves plest la besogne se feyra. E pour avancier aprex la chose, ge lu anvoy frere Gui de Lezignan, ason oncle, porteur de la letre, en qui nous de ça nos fions trop especialment, dont a vostre de venayrete, ge recomant lui e la besogne se il vous plest. Chier sire, mandez et comandez moy vostre volanté e nostre plesur quar ge sui toute vostre e quant que ge ay. A son chier segneur li Seint Esperiz poet garde de vous e vous doent bone vie et langue, si com mes e mon desirre.

938.

1259-1272

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac, écrit à son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], pour lui annoncer la venue d'Hugues de Narda et de son frère en Angleterre et demander qu'il soit adoubé.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/4/47.

939.

1272 (AVANT)

André FitzGuillaume et son épouse Mathilde donnent à Guillaume de Valence, la terre appelée « Le Hide » dans le manoir de Kentwell, à côté de la ville de Shimpling.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/3850.

940.

1272, 10 JANVIER, FARNHAM

Le roi d'Angleterre, Henri [III], donne à son frère, Guillaume de Valence, le mariage de sa fille, Agnès de Valence, veuve d'Hugues de Bailleul.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/90, m. 26, d'après A.

INDIQUÉ : a) Joseph BAIN, Calendar of Documents relating to Scotland, t. I, 2628, p. 539. b) H. C.

- 452 - Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III, t. VI, p. 615.

941.

1272, 18 FÉVRIER

Bernard de Cursac et à son épouse Philippa vendent à Jeanne, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères, pour 12 livres, l'hommage lige et toutes les rentes que leur devait Pierre Roilz pour une terre située à Malaville.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 547, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LI, p. 104-106.

942.

1272, JUIN

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Château-Larcher passe un accord avec le chapitre de Saint- Hilaire grâce à la médiation de l'abbé Hélie de Nouaillé et du doyen de Saint-Hilaire, Pierre Merle, au sujet de la terre et des hommes de Benet. Les chanoines exerceront désormais la basse justice et la justice mixte et ne pourront ériger de fourches ou de pilori. Geoffroy et ses successeurs exerceront la haute justice. Les hommes de Benet devront à Geoffroy, à cause de sa châtellenie de Château-Larcher, une corvée entre la Pentecôte et le 1er novembre, une autre entre cette date et le 25 décembre, une autre entre le 25 décembre et Pâques et une dernière entre Pâques et la Pentecôte. La corvée devra toujours avoir lieu à un endroit où les hommes pourront aller et revenir dans la journée et chacun sera payé d'un denier. Les hommes de Benet lui doivent également une rente de 50 sous et une autre de 40 sous ainsi qu'une coutume de 16 poules et de 16 fromages. S'ils préfèrent payer en argent, une poule vaut 5 deniers et un fromage, 1 denier. Pierre de Roche, valet, homme de Geoffroy et fils du défunt Pierre de Roche devra payer quatorze mesures de froment et vingt-deux d'avoine et payer 110 sous. En dehors de ces redevances, les habitants de Benet sont déclarés exempts et à l'abri de tout autre droit et obligation quelconque.

A. Original, parch, larg. 194 mm x haut. 237 mm, dont 23 mm de repli, autrefois scellé de trois sceaux, sur queue de parchemin, AD 86, G 732.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XI, p. 413, d'après A.

- 453 - a) Louis REDÉT, Saint-Hilaire, CCLXXIX, p. 331-334.

943.

1272, JUIN, PARIS

Jeanne de Fougères, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères, et son beau- frère, Guy de Lusignan, seigneur de [Couhé et] Peyrat et Pierre des Préaux [époux de Yolande de Lusignan] étaient en conflit avec Jean de Brion, son épouse Agnès et Pierre de Sausele qui revendiquaient le quart des revenus du marché, des bouchers, drapiers et tanneurs de Longjumeau. Ils abandonnent leurs prétentions devant Renaud Barbon, garde de la prévôté de Paris.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 532, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLII, p. 87-89.

944.

1272, 8 NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Isabelle de Lusignan, femme de Maurice de Belleville, fille aînée du comte de la Marche [Hugues XI], ayant reçu une part des terres paternelles, est déboutée par le Parlement de ses prétentions à prêter l'hommage pour les terres de sa mère [Yolande de Bretagne] en faveur de Jeanne de Fougères, veuve d'Hugues [XII] de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême, qui a la garde et l'administration des terres de ses enfants, auxquels Guy de la Marche [seigneur de Couhé], leur oncle, avait cédé son droit d'aînesse.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A1, fol. 172 r°.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 325, d'après B. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. I, XIX, p. 872.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 1745, p. 162.

- 454 - 945.

1272, DÉCEMBRE

Jeanne de Fougères, comtesse de la Marche et d'Angoulême, son beau-frère, Guy de Lusignan, seigneur de [Couhé et] Peyrat et Pierre des Préaux [époux de Yolande de Lusignan] ayant acheté à Jean de Brion et à Pierre de Sausele le quart des coutumes du marché de Longjumeau, qu'ils possédaient, pour 500 livres parisis, les vendeurs reconnaissent devant Renaud Barbon, garde de la prévôté de Paris, qu'ils abandonnent toute prétention.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 535, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLIII, p. 89-91.

946.

1273, 3 AVRIL

Pierre Ebrard et son fils Roger confirment en faveur de Jeanne de Fougères, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères, et gardienne de ses enfants la vente qu'ils avaient fait à son mari, Hugues [XII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères de tous les droits qu'ils avaient reçu de leur épouse et mère défunte, Aelis, dans la vicomté d'Aubusson pour une rente de 100 livres assise en la châtellenie de Guéret.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 557, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LIV, p. 114-119.

947.

1273, 25 AVRIL, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], accorde à son oncle, Guillaume de Valence, que le sheriff de Norfolk cesse d'exiger des sommes des hommes du manoir et de la soke de Dunham à son détriment.

- 455 - A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/90, m. 8, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1272-1279, p. 12.

948.

1273, 3 MAI, WESTMINSTER

Guillaume de Valence passe un accord avec Thomas de Clare selon lequel les 600 marcs qu'il lui a remis en Terre Sainte doivent être décomptés de la dette qu'il doit à Thomas pour la garde des terres et des héritiers de Maurice FitzGerald en Irlande, ainsi que les 200 marcs qu'il lui a versé à Westminster la veille. Thomas accorde un délai à Guillaume pour payer le reste de la dette jusqu'au 29 septembre, à condition que si le roi Édouard [Ier], retourne en Angleterre pendant ce temps, il puisse prendre des décisions concernant leur convention, le reste de la dette et la garantie de la garde.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/90, m. 9d, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1272-1279, p. 45. H.

S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 957, p. 166-167.

949.

1273, 23 MAI

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Châteauneuf et de Jarnac, fait à nouveau hommage à l'évêque Pierre [III] d'Angoulême pour le manse de Lavallée et pour des droits à Plassac, Rouffiac et Voulgézac.

A. Original perdu.

B. Mention du XIVe s., Liber feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 122 r°, d'après A. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 232.

950.

1273, MAI

Guy de la Marche, seigneur de Peyrat, chevalier et exécuteur du testament de sa mère, Yolande de Bretagne, comtesse de la Marche, assigne les 13 livres de rente que sa mère avait léguées au Pallet

- 456 - à l'abbaye de Villeneuve pour célébrer son anniversaire sur les vignes de Rezé et le pressoir que sa mère y possédait.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Paris, BnF, ms. fr. 22319, p. 278, d'après A. C. Copie du XIXe s., AD 44, H 86, n°34, d'après B.

A touz ceux qui ces presentes lettres verront et orront, Gui de la Marche, chevalier, seignor de Perat, executour pour le tout de testament de bone memoyre noble dame Yolant, jadis comtesse de la Marche, nostre chiere mere defuncte, saluz en nostre seignor. Comme la dite Yolant jadis nostre chiere mere et dame aest done et lessie por Dieu et por le salu de s'ame a l'abaye de Ville Nouve de l'ordre de Citeaux en la dioceze de Nantes et as freres Dieu servent illuesques treize livres de tournois de rante durablement a tous jours mes por son anniversaire fere chacun an en ladite abaye, lesqueles treize livres de rente elle voust e ordona que fussent assises par ses executours en la terre de Palaiz bien e leaument, sachent touz que noz qui ne voloions pas amaindrir ne departir la dite terre de Palaiz, lesdites treize livres de rente en nom et par raison de la donacion et do les desus nommés e en non de l'execution desusdit e qui tenoiens la terre a ladite Yolant, assignasmes e assignons e baillons au diz freres de ladite abaye ou l'assentement e o la volente de aus en telle maniere c'est a savoir tous les quarz des vignes e les terrages e dous toneaus de vin de rente e les vignes que ladite Yolant avait ou soulait aveir e un pressoer assis a Rezai a aveir, a tenir, a possoir e a exploitier. Cestes choses davant dites o toute la dreiture e la seignorie qui i appartient excepte la haute seignourie au davant diz freres o a lor commandement perdurablement en paiz franchement e quitement e a en fere plenierement lor volente. E en testemoine de ceste chose, nous avons done au devant diz freres cestes presentes lettres seellees en nostre seau. Ce fu fait le meis de May de l'an de grace mil dou cens sessante e treze.

951.

1273, 18 JUIN

Itier de Villars vend pour 100 livres à Jeanne, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères, en tant que tutrice de son fils aîné Hugues [XIII], le moulin de Villars avec le vivier et l'étang et quelques terres adjacentes.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 562,

- 457 - d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LV, p. 119-122.

952.

1273, 22 JUILLET, PARIS

Jeanne de Fougères, comtesse de la Marche et d'Angoulême, son beau-frère, Guy de Lusignan, [seigneur de Couhé et Peyrat] chevalier et Pierre des Préaux [époux de Yolande de Lusignan] ayant acheté à Jean de Brion et Pierre de Sausele les coutumes qu'ils avaient à Longjumeau, Guillaume de Sausele, écuyer et frère de Jean et Pierre leur cède ses droits de suzeraineté sur ces coutumes.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 536, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLIV, p. 91-94.

953.

1273, JUILLET, VARS

Jeanne de Fougères, comtesse d'Angoulême, veuve d'Hugues [XII] de Lusignan, fait hommage lige, au nom de son fils, Hugues [XIII], à l'évêque d'Angoulême, Pierre [III] Raymond, pour le fief vicomtal de la Rochefoucauld.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Liber feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 13 r°, d'après A. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 54-55.

954.

1273, 3 SEPTEMBRE, LIMOGES

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et Eschivat [IV] de Chabanais, comte de Bigorre, ayant été délégués par le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour recevoir le serment de fidélité des consuls de Limoges dressent un procès-verbal de la prestation de serment.

A. Original perdu.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F G 15, n°2, p. 7-9, d'après A.

- 458 - Hujus igitur auctoritate mandati, ad castrum Lemovicense personaliter accessimus, et vocatis coram nobis in abbacia sancti Marcialis Lemovicensis consulibus, hospitali, communitate et singulis de ipsa communitate die dominica ante festum nativitatis beate Marie, a predictis consulibus, universis et singulis de communitate predicta, juramentum fidelitatis recepimus, loco et nomine dicti domini nostri, excellentissimi principis Eduuardi, regis Anglie, ducis Aquitanie illustris sub forma que sequitur :

Ego, Helias Boyol, burgensis et consul castri Lemovicensis, juro ad hec sancta Dei Evangelia quod ego serenissimo domino nostro, Eduuardo, Dei gracia regi Anglie, duci Aquitanie, et heredibus suis ducibus Aquitanie, corpus et membra eorumdem custodiam et consilium eorumdem secreto custodiam, et dampnum ipsorum cum ad noticiam meam pervenerit eisdem revelabo, et armorum auxilium, prout consuetum est, eisdem faciam, et jura ipsorum sive deveria eisdem, vel eorum mandato, cum ad noticiam meam pervenerint revelabo. Sic me Deus adjuvet et hec sancta Dei evangelia. Salvo dominio illustrissimi domini regis Francie et composicione olim inita inter dominum regem Francie ex una parte, et dominum regem Anglie, ex altera, et salvis et retentis nobis et successoribus nostris juribus usagiis, libertatibus et franchiziis nostris, nobis concessis et confirmatis olim per serenissimum principem, Henricum felicis recordacionis, regem Anglie, et per predictus dominum nostrum Eduuardum, et hoc promitto vobis nobilibus viris domino Guidoni de Leziniaco, domino de Compnihac, et domino Eschivato, comiti Bigore, domino de Cabanisio, presentibus, sollempniter stipulantibus et recipientibus nomine et loco dicti domini Eduuardi, duci Aquitanie : qua fidelitate recepta ab universis ac singulis de commune predicta.

Nos predicti Guido, dominus de Compnhac, et Eschivatus, [comes] Bigore, promittimus consulibus et communitati predictis quod no[s] procurabimus pro posse, bona fide, quod predictus dominus Eduuardus, [Dei] gracia rex Anglie, dux Aquitanie, concedat eisdem consulibus et communitati castri predicti litteras suas testimoniales in quibus promittet eisdem et concedet quod ipse custodiet et defendet eosdem tamquam burgenses suos, liberos in judicio et extra ab omni homine, quantum erit de jure, et quod ipse non ponet ipsos in manu inferiori quam sit manus domini ducis Aquitanie, et quod ipse privilegia que ipsius consules et communitas habent et olim obtinuerunt tam ab ipso quam a felicis recordacionis domino Henrico, genitore suo, super juribus, usagius, consuetudinibus et libertatibus suis ratificabit, innovabit et eciam confirmab[it].

In cujus rei testimonium, nos, predicti Guido de Leziniaco, dominus de Compnhac, et Eschivatus, comes Bigore et dominus de Cabanisio, ad justium consulum et communitatis et universitatis dicti castri Lemovicensis, sigillo nostra presentibus litteris duximus apponendum. Datum et actum Lemovicis, in dicto castro, in claustro Sancti Marcialis, die dominica ante festum

- 459 - nativitatis beate Marie, anno Domini M° CC° LXXmo tercio.

955.

1273, 13 OCTOBRE

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Châteauneuf, était en conflit avec Guillaume, abbé de Bassac et ses moines au sujet de la haute et basse justice du bourg de Bassac et des environs. Si le seigneur abandonne ses prétentions de juridiction, les moines reconnaissent que Bassac fait partie de la châtellenie de Jarnac et qu'ils ont un devoir de garde au château de Jarnac, pour le rachat duquel, ils assignent à Geoffroy une rente de 8 livres.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de l'abbaye de Bassac, fol. 4-6, d'après A. C. Extraits du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XXVII bis, p. 33-34, d'après B.

Guillelmus humilis abbas et conventus Baciacensis, et Gaufridus de Lezigniaco, dominus de Jarniaco super Carentorum et de Castro Novo, filius quondam comitis Marchie et Engolisme.

Les abbés et religieux de Bassac et le seigneur de Jarnac avaient des démêlés ensemble sur la haute et basse justice du lieu de Bassac et des environs. Le seigneur de Jarnac reconnaît qu'il avait tort et abandonne la haute et basse justice de Bassac et des environs.

Monasterium vero superdictum, abbatem et conventum, villam loca omnia supradicta et singula et homines infra metas predictas morantes, in franchisiam gardam suam recipit, Gaufridus de Lesigniaco pro se et heredibus ac successoribus suis. Ad hoc sciendum est quod villa de Baciaco et omnia loca supradicta sunt de castellania de Jarniaco.

Les abbés et religieux de Bassac avouent et confessent eux-mêmes que toutes les choses cy dessus mentionnées sont de la châtellenie de Jarnac. Ces religieux étaient obligés au droit de franche garde au château de Jarnac et est sciendum quod ipsi religiosi pro francha garda eis a Gaufrido facienda assignavissent eidem Gaufrido octo libras rendales suis et successoribus ejus assignatas, videlicet centum solidos pro toto pure et dominio quod dicti religiosi habebant et habere poterant in tota parrochia de Plezaco, Engolismensis diocesis.

956.

1273, 30 OCTOBRE

Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Châteauneuf, rend une sentence dans un

- 460 - conflit entre Arnaud de Montausier, chevalier, et ses hommes de Villiers au sujet des droits de chauffage et d'exploitation dans la forêt de Merenge.

A. Original perdu.

B. Copie de juillet 1312 dans un accord entre le seigneur de Châteauneuf et les habitants de Villiers au sujet des droits d'usage dans la forêt de Merenge, d'après A. C. Copie du XVe s., Paris, AN, K//1144/A, n°19, fol. 2 r°-3 v°.

957.

1273

Jeanne de Fougères, [épouse d'Hugues XII de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, dame de Fougères et de Porhoët confirme un échange de terres situées dans les paroisses de Langourla et de Saint-Vran, dans sa seigneurie, entre l'abbaye de Notre-Dame de Boquen et Geoffroy Le Roy, bourgeois de Ploërmel.

A. Original, parch., 13,5 x 22,2 cm, autrefois scellé du sceau de Jeanne de Fougères sur double queue de parchemin, AD 22, H 210, n°74. a) Jules H. GESLIN DE BOURGOGNE et Anatole de BARTHÉLEMY, Anciens évêchés de Bretagne, Histoire et monuments, Diocèse de Saint-Brieuc, vol. III, part. 2, CXL, p. 275.

958.

1273, NOVEMBRE-1274, MARS

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à Gautier de Merton, chancelier que la fille aînée de Georges de Canteloup, mère de Jean de Hastings, doit être avantagée dans le partage de son héritage.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/7/200.

Venerabili viro d[...] domino Waltero de Merton, domini regi cancellario, Willelmus de Valentia, dominus Penbrochie, [salutem] et dilectionem sinceram. Noveritis [quod] per diligentem inquisitionem nobis constat quod ad successionem Georgii de Canto Lupi, mater Johannis de Hastings est preferenda uxori domini Yvonis la Souche, tamquam primogenita. Unde vos rogamus quatenus in porcionibus faciendam predicte uxore dicti Yvonis et dicto Johanni de Hastinges taliter vos habeatis quod jus domini regi illesum remaneat et jus dicti Johannis de Hastinges in aliquo non ledatur, nec minuatur, scientes quod ad diem quem partibus assignavistis ad proporciones faciendas […] essemus ornare si placet dictum diem nobis intimetis et nos ibi erimus vel aliquem de […] pro

- 461 - jure dicti Johannis defendendo eum inde si placet facientes ut inde […]les. Valete.

959.

1274, MAI

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins, échange avec Hélie de Castelrieux, chevalier de Cognac, les droits et les revenus possédés par ce dernier à Roissac, Marville, Gensac et ses droits sur la dîme de la paroisse de Gensac qu'il partage avec Vivien, seigneur de Barbezieux, qui rapportent vingt-quatre boisseaux d'orge, huit setiers et cinq boisseaux de fèves, sept setiers et sept boisseaux d'avoine et 14 livres, 8 sous et 7 deniers en droits de vente, contre des droits qu'il possède sur divers prés et ports, sur une île proche de Montignac, qu'il lui abandonne pour une rente de 9 livres et 10 sous sur lesquels sont décomptés quatre boisseaux de froment pour les 5 sous que Guy devait verser annuellement aux moines de Fontdouce à cause d'un bien qu'il remet à Hélie. Le reste est assigné sur le minage de Cognac. Hélie promet de cesser toute action contre le seigneur de Barbezieux en échange d'une promesse de Guy de lui accorder le quart de tout ce qu'il parviendra à en obtenir.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, AN, P//1404, n°223, d'après A. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, III, p. 299-304.

960.

1274, 15 JUIN, SAINT-AMANT-DE-BOIXE

Guillaume de Valence, seigneur de Montignac, fait hommage pour ce château et tout son honneur à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye].

A. Original, parch., larg. 166 mm x haut. 126 mm, dont 27 mm de repli, autrefois scellé sur cordons de soie blanche, AD 16, G 138, n°3.

B. Copie du 15 mai 1755, collationnée à l'original, par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G

138, n°4, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 90, p. 275-276, d'après A.

TRADUCTION : AD 16, G 138, n°5.

Universis presentes litteras inspecturis, Guillelmus de Valencia, dominus de Montiniaco dyocesis Engolismensis, salutem in Domino. Noveritis quod nos habemus et tenemus a domino Guillelmo venerabili episcopo Engolismensi, et predecessores nostri ab ejus predecessoribus

- 462 - habuerunt et tenuerunt sub homagio ligio castellum de Montiniaco, dyocesis Engolismensis, et totum honorem ipsius castelli videlicet tam ea que nos tenemus ibidem, quam ea que tenentur a nobis in predictis. Fecimus etiam eidem domino episcopo homagium ligium pro predictis, jurantes ad Sancta Evangelia nos homagium eidem episcopo factum, et fidelitatem eidem debitam servaturos in quorum memoriam et testimonium fecimus presentes litteras sigilli nostri munimine roborari. Actum et datum apud Sanctum Amaneium de Buxia, die veneris post festum sancti Barnabe apostoli, anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo quarto.

961.

1274, JUIN

Guillaume de Valence, seigneur de Montignac et de Pembroke, a acheté à Foucher de Villebois le fief de Neuvicq, comprenant le château et territoires de Neuvicq, Brousses, La Foye et Puygard, que tient le chevalier Guillaume de Neuvicq, et dont il fait hommage à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye].

A. Original, parch., larg. 216 mm x haut. 148 mm, dont 30 mm de repli, autrefois scellé de deux sceaux, sur cordons de soie blanche, AD 16, G 180, n°4.

[Univers]is litteras inspecturis Guillermus de Valencia, dominus Montiniaci Engolismensis dyocesis et de Pambro, et Guillermus de Novovico, miles, […] salutem in Domino. Noveritis quod nos Guillelmus de Valencia dominus Montiniaci predictus habemus et tenemus a domino episcopo Engolismensis sub ho[magium ...] totum feudum quod Guillermus de Novovico miles predictis habet et tenet a nobis quod eciam aquisivimus a Fulcherio de Villaboe mi[lito…]. In quo feudo continentur hec qui sequuntur videlicet fortalicia et territorium de Novovico, de Brociis, deu Fohet et de Pueygar et […] in cimiterio de Novovico et tenet ab ecclesia dicti loci et exepto eo quod habet in bosco de Latouche ab heredibus Thome de Labatut habet […] a nobis idem Guillermus de Novovico altam et bassam justiciam in toto feudo supradicto. Fecimus ante nos dictus Guillermus de Valencia ve[nerabili] in Christo domino Guillermo episcopo Engolismenis homagium ligium pro predictis […] plenius quod tam dictus Fulcherius quam ejus predecessores dictum feudum […]ra habuerant et tenuerant ad homagium ligium ab antiquo ab episcopis Engolismensis. Que omnia et singula suprascripta ego Guillermus de [Novovico…]es predictus recognosco et confiteor vera esse. Et nos dictus Guillermus de Valencia juravimus ad Sancta Dei Evangelia nos homagium predictum dicto [episcopo …] jam factum et fidelitatem ei debitam servaturos. In quorum testimonium et munimen sigillum nostrum presentibus duximus apponendum. Ego [Guillermus] de Novovico miles sepedictus cum sigillum proprium non haberem, sigillo domini Aymari Guilheti venerabili decani

- 463 - Engolismensi rogavi et feci […] sigillari. Quibus litteris nos dictus decanus ad preces dicti militis sigillum nostrum duximus apponendum. Datum mense junii anno [millesimo ducentesimo sept]uagesimo quarto.

962.

1274, 10 SEPTEMBRE, WINDSOR

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, était créancier de son neveu Henri d'Allemagne pour la somme de 350 marcs sterlings. Comme son neveu, le roi d'Angleterre, Edouard [Ier], lui a payé cette somme, il consent à ce que les exécuteurs testamentaires d'Henri d'Allemagne la payent au roi et non à lui.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 225 r°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

[U]niversis Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Willelmus de Valencia, dominus Penbrokie, salutem in Domino. Noveritis quod cum clare memorie dominus Henricus de Almannia, nepos noster, nobis in tres centum et quinquagesima marcas sterlingorum ex mutuo teneretur ac serenissimus princeps nepos et dominus noster karissimus Edwardus, Dei gratie rex Anglie illustris, pecuniam illam pro prefato Henrico nobis solverit. Volumus et concedimus quod idem dominus noster rex pecuniam illam ab executoribus prefati domini Henrici nomine nostro recipiat in recompensationem solutionis predicte nobis per ipsum facte. Et cum pecuniam illam ab executoribus ipsis reciperit eos de dicta pecunia omnino quietavimus. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum fecimus apponi. Datum apud Wyndesor, die lune proxima post festum Nativitatis beati Marie virginis, anno regni domini nostri regis predicti secundo.

963.

1274, 15 SEPTEMBRE, WINDSOR

Mandement à Guillaume de Valence, oncle du roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ou à son sénéchal de Pembroke, de laisser Humphrey [VI], fils de Humphrey [V] de Bohun, avoir la saisine du château et de la ville de Haverfordwest, qui sont de son héritage et que le roi Henri [III] avait placé sous la garde de Guillaume.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/93, m. 8, d'après A.

- 464 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 56.

964.

1274, 21 NOVEMBRE, ANGERS

Isabelle [de Lusignan], dame de Champtocé, accorde une rente de 50 livres en dot à sa fille, Jeanne de Craon, qui va épouser Gérard [II] Chabot, seigneur de Retz.

A. Original perdu. a) René BLANCHARD, Sires de Rays, t. I, XIX, p. 25-26.

965.

1274 (VERS)

Guillaume de Valence, seigneur de Montignac, de Bellac et de Rancon, ayant donné la seigneurie de Rancon à son fils, Guillaume [II] de Valence, demande à l'évêque de Limoges, Gilbert de Malemort, de le recevoir à l'hommage.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : Mention de 1310, Cartulaire de l’Évêché de Limoges « O Domina », AD 87, 1 G 9, fol. 94 v°-95 r°.

Suppliacio domini Guillelmi de Valencia : Littera quod Guillelmus de Valencia dominus de Montiniac, de Bellaco et Ranconio supplicat dicto domini episcopo quod cum ipse dominus castrum et castellanie de Ranconio dederat filio suo cum pertinenciis suis, ipse dominus episcopus velit dictum filium suum admictere ad homagium et juratum delitat in quibus ipse dominus ante tenebatur racione premissorum.

966.

1275, 4 MARS, CHAPITRE GÉNÉRAL DE SAINT-MAIXENT

Jeanne de Châtellerault, veuve de Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac] fait hommage lige à l'abbé de Saint-Maixent, pour ce qu'elle tenait de lui en fief, comme l'avait autrefois fait son mari.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe s., Cartulaire de Saint-Maixent, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 218, d'après B.

- 465 - a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCLXXII, p. 115.

967.

1275, 21 AVRIL, ANGOULÊME

Pierre Faber, clerc du Vieux marché d'Angoulême, neveu de maître Arnaud Faber, clerc, défunt, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, sans rachat, tous ses revenus et tout ce que tiennent de lui ses vassaux ainsi que tous les cens que tenait son oncle, maître Arnaud Fabri, que lui avait donné le comte Hugues [XII].

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 24 v°-25 r°, d'après B.

968.

1275, 3 MAI, ANGOULÊME

Guillaume de Bouex, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, pour un rachat de 5 sous, ce qu'il a à Bouex et dans la châtellenie d'Angoulême ainsi que les fiefs de ses vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 32 r°-32 v°, d'après B.

969.

1275, 4 MAI, ANGOULÊME

Guillaume Paluels fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, pour ce qu'il possède ou ce que l'on tient de lui dans le manse de Lande, le manse Fragnol et le manse Setera, à cause de la dot de son épouse, pour un cens de 5 sous.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 21 r°, d'après B.

- 466 - 970.

1275, 4 MAI, ANGOULÊME

Hélie de Douzac, sergent de Palluaud, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît devoir lui faire hommage pour la dot de son épouse dans le manse et les dépendances de Guzac, dans la paroisse de Saint-Sébastien, pour un cens de 5 sous.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 31 r°-31 v°, d'après B.

971.

1275, 12 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier] donne à son oncle, Guillaume de Valence, la garde du château de Cilgerran et les terres de Saint-Clare, autrefois à Georges de Canteloup, décédé, tenant en chef, avec une rente annuelle de 46 livres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/94, m. 26, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 87.

972.

1275, 18 MAI

Ermengarde, fille d'Arnaud de Saint-André, chevalier défunt d'Angoulême, et veuve du seigneur Landry de Villehonneur, chevalier, défunt, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage plein, pour un rachat de 5 sous, tout ce qu'elle possède dans la ville d'Angoulême à l'exception des maisons ou elle habite et tout ce qu'elle possède en dehors de la ville.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 29 r°, d'après B.

- 467 - 973.

1275, 25 MAI, WESTMINSTER

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, avec les archevêques, les évêques et les autres prélats du royaume d'Angleterre, les comtes et les barons, à la demande des marchands, concède à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], une coutume d'un-demi marc par sac de laine et pour chaque ballot de 300 toisons et d'un marc pour tout sac de cuir de mouton et donne son accord à sa perception dans ses ports et ses libertés d'Irlande.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 60/72, m. 24d. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 2.

INDIQUÉ : H. C. MAXWELL LYTE, Calendar of the Fine rolls, vol. I, p. 60.

974.

1275, 15 JUIN

Pétronille, veuve de Geoffroy de Bouteville, au nom de ses enfants, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, sans rachat, ce qu'elle possède à Ronza, à la Croix, à Fissac et ce qu'elle tient au nom de la tutelle de ses enfants dans la terre dite aus Monoiers et dans la paroisse de Maynilli, dans la châtellenie de Montignac, et dans diverses autres paroisses.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 29 r°-29 v°, d'après B.

975.

1275, 15 JUIN, ANGOULÊME

Renaud de la Monnaie, écuyer, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui sous deux hommage liges, pour un rachat de 100 sous à payer au comte et de 20 sous à payer à la comtesse, les droits d'exploitation, d'usage, de pacage et de pasnage dans la forêt de la Braconne, de nombreux manses, le droit de 20 sous que ses prédécesseurs percevaient sur la monnaie d'Angoulême, et d'autres terres et maisons.

A. Original perdu.

- 468 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 32 v°-34 r°, d'après B.

976.

1275, 16 JUILLET

Pétronille de Neuillac fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige tous les droits qu'elle a dans les paroisses de Fleurac, de Linaribus, de Trois-Palis, de Nersac, de Saint-Michel d'Entraigues, de Saint-Saturnin et tout ce qu'elle a à Angoulême avec ses appartenances, sans droit de rachat.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 22 r°-22 v°, d'après B.

977.

1275, 20 JUILLET, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], accorde à Jeanne [de Châtellerault], dame de Jarnac, veuve de son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan, la garde de toutes les terres et tenures en Angleterre et en Irlande, jusqu'à la majorité de ses héritiers pour un paiement de 600 livres.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/94, m. 16, d'après A.

INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 1149, p. 200. b) H.

C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 99-100.

978.

1275, 20 JUILLET, WINDSOR

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], acquitte Jeanne [de Châtellerault], dame de Jarnac, veuve de son oncle, Geoffroy [Ier] de Lusignan, 200 livres sur les 600 livres qu'elle devait lui payer et lui concède qu'elle soit également acquittée de 200 livres pour un montant similaire que Richard de la Rochelle, anciennement justicier d'Irlande, avait perçu sur les terres de Geoffroy. Pour les 200 livres restantes, Edmond, le frère du roi et son oncle, Guillaume de Valence, se sont portés garants.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/94, m. 16, d'après A.

- 469 - INDIQUÉ : a) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 1150, p. 201. b) H.

C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 100.

979.

1275, 22 JUILLET, ANGOULÊME

Raoul de Baudiment, valet, fils de Robert de Baudiment, chevalier défunt, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, ce qu'il possède dans les paroisses de Champniers, de Brie et de Rancogne, de Mornac et de Rouillac en vignes, prés, bois et revenus, le bois de Faye dans la paroisse de Mornac, le cens et les revenus qui lui sont dus à Angoulême et le droit qu'il a dans cette ville.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 31 r°, d'après B.

980.

1275, 22 AOÛT, ANGOULÊME

Geoffroy de Baudiment, valet, seigneur de Montmoreau, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, comme ses prédécesseurs, tout ce qu'il possède dans la ville d'Angoulême, maisons, vergers, manses, places et autres choses, tout ce qu'il a dans les paroisses de Ruelle et de Champniers, Brie, Asnières, les fiefs de ses vassaux et, en hommage plein pour un rachat de 25 sous, les bois de Faye et de Romegoux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 24 r°-24 v°, d'après B.

981.

1275, 26 SEPTEMBRE

Seguin Cerdaing, valet, seigneur de Chalonne, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige le manse de Chalonne, tout ce qu'il a à Bardonnaud, un cens de 20 sous, ce qu'il a dans la paroisse de Fléac et tout ce qu'il a dans la ville d'Angoulême et dans la forêt de Braconne et tout ce que tient son frère, Hélie Cerdaing, soit son manse de Bussac et de Rochoroubert, tout le droit qu'il a dans la châtellenie de Marcillac et

- 470 - d'autres terres et cens.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 22 v°-23 r°, d'après B.

982.

1275, 11 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], confie à son oncle, Guillaume de Valence, la garde des terres et des héritiers de Roger de Somery, pendant leur minorité ainsi que leur mariage.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/94, m. 2, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 112.

983.

1275, 10 DÉCEMBRE

Guy David, chevalier, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, les droits, possessions et propriétés qu'il a au Breuil et dans divers lieux de la paroisse de Saint-Constant, pour un cens de 40 sous. Il doit également payer 10 sous annuellement au comte pour un bassin situé entre son pré et celui du comte dans la paroisse de Saint-Constant.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 30 r°-30 v°, d'après B.

984.

1275, 22 DÉCEMBRE

Alo de Montmoreau, valet, seigneur de Montmoreau, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, comme ses prédécesseurs, le château de Montmoreau, tout le droit qu'il a dans ce château, la haute et la basse justice, le droit qu'il a dans les paroisses de Saint-Eutrope, Aignes et les fiefs de tous ses vassaux.

A. Original perdu.

- 471 - B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 23 v°-24 r°, d'après B.

985.

1275

René de Fléac, valet, fils du seigneur P. René, chevalier, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige, le manse de Campo Germer dans la forêt de Braconne, diverses rentes, divers manses et diverses vignes et ce que tiennent de lui ses vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 25 v°-26 v°, d'après B.

986.

1275

Guillaume de La Motte, valet, seigneur de Châteaurenaud, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige sans rachat, tout ce qu'il a dans la forêt de la Braconne à son hébergement de la Motte, ce qu'il tient dans la paroisse de Saint-Constant pour un cens de 5 sous et ce qu'il a hérité de sa mère dans la paroisse d'Aignes, le fief de Châteaurenaud avec ses dépendances, les prés, les eaux et tout ce qu'il y a sur la Charente et tous les bois.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 26 v°-28 r°, d'après B.

987.

1275

Itier de Fleurac, chevalier, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, qui lui inféode en hommage lige le pré de Ponte de Manel et les terres, les prés et les vignes appelés Terre aus Bustias ainsi que diverses rentes.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre

- 472 - des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 28 r°, d'après B.

988.

1275 (VERS)

Marguerite de la Marche, vicomtesse de Thouars, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour lui demander de rétablir la rente annuelle qui lui avait été attribuée par son frère, le roi d'Angleterre, Henri [III], selon des lettres que son frère, Guy de la Marche, a toujours en sa possession.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/21/12.

989.

1275 (VERS)

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche, comme les comtes précédents, prend sous sa protection la maison de Vaucour appartenant au prieuré de Montazay.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 31 mars 1278, par ÉTIENNE DE CAPPROSIA en 1278, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. XVIII, p. 683, d'après B.

Hugo Bruni, comes Marchie, ad quos presens carta pervenerit salutem. Universitati vestre pro bono pie recordationis volumus esse notum quod domum de Vaucoure sub protectione et custodia nostra recipimus et donationem hujus loci cum pertinentiis suis, prout factum est ab aliis comitibus, ratificamus, et modis omnibus confirmamus, inhibitiones facimus tam nostris ballivis, quam aliis, quod neque pastum, neque prandium, sive quidquid aliud ibi requirant, vel in vero domino loci sumant. Ut autem ibidem locus tam habitatores quam res ibi possesse meliore pace gaudeant ad nostre gratie majus testimonium presenti pagine sigillum nostrum duximus apponendum. Datum hujus transsumpti sigillo sigillati die Jovis post Letare Jherusalem anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo octavo.

990.

1276, 3 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], octroie à son oncle, Guillaume de Valence, outre la garde des héritiers et des terres de Roger de Somery, tenant en chef, tous les revenus et moissons de la garde qui reviennent au roi en échange de l'acquittement des dettes du roi à Gérard de Rodes.

- 473 - A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/95, m. 25, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 130.

991.

1276, 8 JUILLET

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, et sa femme Béatrix de Bourgogne acceptent les conditions prévues par le duc de Bourgogne, Hugues [IV], concernant son héritage : Si ses fils, Hugues [de Montréal] ou Robert [II de Bourgogne] mouraient sans descendance, leurs domaines reviendraient au survivant et aucun autre enfant ou descendant ne pourrait les revendiquer. Le comte et la comtesse de la Marche jurent sur les Évangiles d'observer cette clause devant les frères de Béatrix. Ils acceptent également que les 20 000 livres tournois prévues par le testament d'Hugues [IV] à titre de dot de Béatrix soit commuées en 6000 livres tournois du duc Robert [II], 9000 livres tournois payées par sa mère Béatrix [de Champagne] et son frère Hugues [de Montréal] et une rente de 500 livres tournois assignée par ce dernier sur ses domaines.

A. Original, parch., larg. 240 mm x haut. 220 mm, dont 25 mm de repli, scellé des sceaux d'Hugues XIII de Lusignan et de Béatrix de Bourgogne, AD 21, B 304, ps. 433. a) Urbain PLANCHER, Histoire générale et particulière de Bourgogne, t. II, Preuves, LXXXV, p. 43- 44.

ÉQUIVALENT DE BÉATRIX DE CHAMPAGNE : Urbain PLANCHER, Histoire générale et particulière de Bourgogne, t. II, Preuves, LXXXVI, p. 44.

992.

1276, 10 AOÛT, HERTS

Richard de Ware vend à Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, pour 8 marcs, une rente annuelle de 6 sous et 8 deniers que Jean le Sarmoner paye pour une tenure à Hoddesdon.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/1030.

993.

1276, 5 OCTOBRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, abandonne un

- 474 - droit de repas annuel auquel il prétendait dans le prieuré de Mairé-Lévescault.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 331, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis et audituris, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme, dominusque Fulgeriarum, salutem in Domino sempiternam. Noveritis quod cum contentio verteretur inter nos, dictum comitem, ex una parte, et religiosos viros abbatem et conventum de Nobiliaco et priorem suum de Mericao, ex altera, super eo videlicet quod nos dicebamus nos habere et debere habere in prioratu de Mericao annuatim quoddam convivium, dicentibus et asserentibus nos dictum convivium non habere nec habere debere, nec aliquo tempore in aliqua possessione pacifico habendi dictum convivium super dicto prioratu vel racione ipsius prioratus vel in eodem extitisse, tandem diligenti deliberacione habita, cum pluribus fide dignis cum de jure nostro aliquatenus non liqueret, nolentes predictum prioratum in aliquo pregavare, nec jura seu bona ipsius prioratus aliquatenus usurpare in anime nostre dampnabile detrimentum, dictum convivium, et si quid juris racione dicti convivii seu in dicto convivio nobis competebat seu competere poterat vel debebat, dictis abbati et conventui, priori et prioratui donavimus, quiptavimus et remisimus pro nobis, heredibus, successoribusque nostris in perpetuum donamus, remittimus et quiptamus, volentes et consentientes, et promittentes quod predictos abbatem et conventum, priorem et prioratum nec aliquem alium super dicto convivio nec racione dicti convivii non possimus impetere in futurum, nec aliquid de cetero petere ab eisdem vel eorum alterio racione convivii supradicti. Datum die Lune ante festum beati Dyonisii anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo sexto.

994.

1276, 10 OCTOBRE

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères s'entend avec les moines de Charroux et leur abbé, Pierre, au sujet de plusieurs droits portant notamment sur les étalages.

A1. Original perdu. Autrefois scellé du sceau d'Hugues XIII de Lusignan, sur cordon de fil jaune. Archives de l'abbaye de Charroux.

A2. Original perdu. Autrefois scellé du sceau d'Hugues XIII de Lusignan, sur cordon de fil rouge. Archives de l'abbaye de Charroux.

B. Mention du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXXVIII, p. 103, d'après A1 et A2.

- 475 - INDIQUÉ : Pierre de MONTSABERT, Charroux, CXXIX, p. 277-278.

995.

1276, 25 OCTOBRE, LONDRES

Guillaume [Ier] de Valence écrit à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye], qu'il a donné le château de Montignac avec toutes ses dépendances à son fils Guillaume [II] et prie l'évêque de le recevoir à foi et hommage.

A. Original, parch., larg. 198 mm x haut. 115 mm, dont 18 mm de repli, AD 16, G 138, n°6.

B. Copie collationnée à l'original d'avril 1755 par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G 138, n°7, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 86, p. 269, d'après A.

TRADUCTION : AD 16, G 138, n°8.

Venerabili in Christo patri domino Guillelmo Dei gracia Engolimensi episcopo, Guillelmus de Valencia, dominus de Montiniaco, salutem et reverentiam cum honore. Notum vobis facimus nos dedisse Guillelmo, filio nostro, castrum de Montiaco, cum omnibus pertinentiis suis in pratis, nemoribus, terris, aquis, redditibus, et possessionibus, pedagiis, alta et bassa justitia, homagiis et fidelitatibus cum omni alio jure et servicio que in predictis habebamur et omnia alia que ad vobis habebamus et tenebamus in Engolismensi diocesi et alibi, et de domino vestro movent, et a vobis tenebamus in feodum et fidelitatem, unde vos rogamus quatenus eumdem filium nostrum ad hominem et ad homagium et fidelitatem ; et ad faciendum ea que vobis fecimus actenusa pro predictis, admittatis et ipsum in possessionem predictorum inducatis, et induci faciatis, volumus insuper quod omnes illi qui a nobis de predictis rebus aliquid tenent in feodum vel fidelitatem, seu ad aliud servicium, sibi de cetero homagium, fidelitatem et alia servicia faciant que nobis hactenus fecerunt vel facere tenebantur et eidem de cetero tanquam domino pareant et intendant ; et hoc vobis et omnibus aliis quorum interent significamus per presentes litteras sigillo nostro consignatas. Datum Londonie, die dominica proxima ante festum apostolorum Symonis et Jude. Anno Domini millesimo ducentesimo setuagesimo sexto.

996.

1275, 1ER NOVEMBRE

Robert [IV], seigneur de Montbron, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et a Sic A.

- 476 - d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en fief le château de Montbron, avec la haute et basse justice, et ses repaires de Rochebertier et de Rancogne.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 21 v°-22 r°, d'après B.

997.

1277, 6 FÉVRIER, WOODSTOCK

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], remet à sa tante, Jeanne de Montchenu, épouse de Guillaume de Valence, la garde, du manoir de Bradfield, autrefois à Roger de Somery, durant la minorité de l'héritier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/96, m. 22, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. I, p. 193.

998.

1277, 24 FÉVRIER, BRADFIELD

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, ayant reçu la garde du manoir de Bradfield, dont dépend celui d'Englefield, passe un accord avec Guillaume d'Englefield, fils et héritier de Jean d'Englefield et lui abandonne le manoir d'Englefield.

A. Original, parch., scellé du sceau de Guillaume de Valence, en cire brune, sur simple queue de parchemin, Londres, British Library, Add. Ch. 20253.

Universis presentes litteras inspecturis Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, salutem in Domino. Noveritis quod cum nos habemus in manu nostra custodiam maneriam de Englefend cum suis pertinenciis, racione custodie maneriam de Bradefend, in manu nostra ex dono domini regis existentis, Willelmus de Englefend, filius et heres Johannis de Englefend, nobiscum finem fecit pro possessione dicti manerii, cum suis pertinenciis, a nobis eidem [...]danda et deliberanda. Et nos ipsum liberum et quietum clamamus pro nobis et heredibus nostris super custodia predicti manerii de Englefend et pertinenciarum ejusdem. In cujus rei memoriam et testimonium presentibus litteris sigillum nostrum apponi fecimus. Datum apud Bradefend, die jovis proxima post festum sancti Mathie apostoli, anno regni regi Edwardi quinto.

- 477 - 999.

1277, 21 MAI

Hélie Duzcat et Hélie de la Barde font aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaissent tenir de lui en hommage plein, pour un rachat de 2 deniers, le fief de Villars, un manse dans la paroisse de Saint-Séverin et les fiefs de nombreux vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 21 r°-21 v°, d'après B.

1000.

1277, 30 JUIN

Bernard de Pomayrol, damoiseau de Saint-Séverin, de l'honneur d'Aubeterre, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage plein, pour un rachat de 5 sous, un pré à Villars et des prés que tiennent de lui plusieurs vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 30 r°, d'après B.

1001.

1277, 15 AOÛT

Guillaume Vigier, abbé d'Aubeterre, au nom de son neveu, P. Vigier, fils de Léger d'Aubeterre, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui plusieurs fiefs dans les paroisses de Montignac, de Saint-Amand, de Juignac et de Bors.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 29 v°-30 r°, d'après B.

1002.

1277, AOÛT

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, reconnaît devoir à Hélie [Ier] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac, époux de sa sœur, Yolande de Lusignan,

- 478 - 1200 livres d'arrérages sur la rente de 500 livres promise par ses parents [Hugues XII de Lusignan et Jeanne de Fougères] en tant que dot de Yolande. Il promet de les assigner à raison de 100 livres sur la châtellenie de Bouteville et 400 livres sur celle de Fougères, au jugement de Pierre Fabre, prêtre et de Jean de Montaville, chevalier.

A. Original perdu, autrefois dans les archives de Pons.

INDIQUÉ : Georges MUSSET, Chartrier de Pons, t. II, VIII, p. 17, n. 1.

1003.

1277, 4 OCTOBRE, PEMBROKE

Guillaume de Valence, comte de Pembroke et son épouse, Jeanne [de Montchenu], passent un accord avec Nicolas FitzMartin au sujet de la justice dans la terre de Cemais. Ils abandonnent à Nicolas tous les plaids de sang et blessures ainsi que les vols tant commis par les Anglais que par les Gallois. Il jugera également les homicides pris sur le fait. En revanche, pour un homicide dont le coupable n'aura pas été pris sur le fait, l'enquête et le jugement appartiendra à Guillaume et à Jeanne, sauf s'ils ne la jugent pas pendant un an et un jour, auquel cas, elle reviendra à Nicolas. Si le coupable passe un accord avec Guillaume et Jeanne, rien ne sera remis à Nicolas. Le seigneur et la comtesse de Pembroke gardent tous les cas qui appartiennent à la couronne, à savoir l'homicide, le bûcher, le rapt et les inventions de trésor. Toutes les autres justices qui ne sont pas mentionnées restent à Nicolas.

A. Original, parch, scellé des sceaux de Guillaume de Valence et de Jeanne de Munchensy, Berkeley Castle Muniments, K/4/24/1. a) Isaac H. JEAYES, Charters and Muniments at Berkeley Castle, 452, p. 142-146.

1004.

1277, NOVEMBRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, donne à sa sœur Isabelle, moniale à l'abbaye de Fontevraud, pour son entretien, une rente de 80 livres tournois.

A. Original perdu.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 340, d'après A.

Univ[ersis presentis litteras inspecturis], Hugo Bruni, comes Marche et Engolisme, dominus Fulgoriarum, salutem. Nos Hysabelli dilecti sorori nostre moniali abbacie de Fonte Ebraudi damus,

- 479 - pro provisione sua in dicta abbacia vel membris ejusdem eidem honorabiliter facienda, quaterviginti libras turonensis annui redditus infra. Datum sub sigillo nostro mense Novembris [anno Domini] M°

CC° LXX° VII°.

1005.

1277

Le comte de la Marche, [Hugues XIII de Lusignan] fait hommage lige à l'abbé de Saint-Maixent, Étienne [II], pour le château de Couhé, avec ses dépendances, Jazeneuil et ses dépendances, de ce qui va de la Villedieu-du-Perron jusqu'au bourg de Saint-Maixent et de Saint-Roman-les-Melles, sous la coutume de donner annuellement une peau de cerf pour couvrir les livres.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIe S., Cartulaire de Saint-Maixent, p. 59, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XVI, p. 191, d'après B. a) Alfred RICHARD, Saint-Maixent, II, CCCCLXIII, p. 108.

1006.

1277

Marguerite de Lusignan, [veuve d'Aimery IX de Thouars], son [troisième] époux, Geoffroy [VI] de Châteaubriand et son fils Guy [II], vicomte de Thouars, donnent au prieuré de saint-Nicolas de Chaise-le-Vicomte leur four de La Chaise-le-Vicomte, avec l'usage des bois attenants.

A. Original jadis scellé de trois sceaux en cire jaune. a) Paul MARCHEGAY, Bas-Poitou, XXX, p. 42-46.

1007.

1278, 15 JANVIER, CHÂTEAU DE MARCILLAC

Isabelle de Lusignan, dame de Commequiers et de Marcillac, fait hommage lige à Guillaume [III] de Blaye, évêque d'Angoulême, pour l'usufruit de toutes les choses pour lesquelles Guillaume de Sainte-Maure, propriétaire du fief mouvant de l'évêché dans sa châtellenie de Marcillac, avait fait hommage audit seigneur évêque, qu'elle avait reçu en don du matin de son premier mari Geoffroy [VI] de Rancon.

A. Original, parch., larg. 193 mm x haut. 148 mm, dont 28 mm de repli, scellé d'un fragment du sceau d'Isabelle de Lusignan, en cire verte, sur cordons de soie blanche, AD 16, G 177, n°16.

- 480 - B. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 70, p. 222, d'après A.

INDIQUÉ : Édouard SÉNÉMAUD, « Documents inédits sur l'histoire de l'Angoumois, principauté de Marcillac », V, p. 299.

Nos, Hysabellis de Lesignaco, domina Quiunquerie et de Marciliaco, notum facimus universis, quod nos, die sabbati in crastinum beati Hylarii, fecimus homagium ligium venerabili patri in Christo domino Guillelmo de Blavia, venerabili Engolismensi episcopo, pro usufructu omnium rerum pro quibus Guillelmus de Sancta Mora, proprietarius feudi moventis a dicto domino episcopo in castro et castellania de Marciliaco, fecit homagium ligium episcopo supradicto ; qui quidem ususfructus nobis constituas et assignatus extitit in donationem propter nuptias, seu osculum, a nobili viro domino Gaufrido de Ranconio, ultimo defuncto, quondam marito nostro; in quorum testimonium eidem domino episcopo has presentes dedimus litteras, sigillo nostro sigillatas. Datum predicta die sabbati, anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo octavo, apud Marciliacum, in fortalicio, presentibus et audientibus domino Helia, priore de Allanvilla, et Petro Celnarii, sacrista dicti loci, et magistro Petro de Paneux, canonico Engolismensi, et magistro Ondoyno, presbitero, rectore ecclesie de Angiaco, et magistro Girardo, capellano de Anginiaco, Lemovicensis diocesis, et domino Guillelmo de Rupemellis, et domino Petro de Faya, militibus. Datum anno et die ut supra.

1008.

1278, 20 FÉVRIER

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, affranchit Pierre Viriaud et ses neveux, fils de Jean Viriaud, de toute taille ou taxe et leur donne la liberté de faire des acquisitions dans ses fiefs pour lesquelles il les reçoit à hommage lige.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//42 B, fol. 92 r°, d'après A. a) Alfred LEROUX, Emile MOLINIER et Antoine THOMAS, Documents historiques bas-latins, provençaux et français, t. I, LXXIV, p. 192.

1009.

1278, 2 JUIN, LONDRES

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, avec l'accord de son épouse Jeanne [de Montchenu], inféode à Raoul de la Stane des terres dépendant du manoir de Shrivenham à Notteswyk, Bourton et

- 481 - Suthryworthe, pour un cens de 63 sous.

A. Original, parch., larg. 215 mm x haut. 178 mm plus repli de 33 mm chacun. Scellé de cire verte sur double queue des sceaux de Guillaume de Valence et de Jeanne de Montchenu. Oxford, Magdalen College, MS Stainswicke 75.

TRANSCRIPTION : David Crouch.

Universis ad quos presens scriptum pervenerit, Willelmus de Valencia, dominus Penbrok, salutem in Domino. Noveritis nos de consensu et assensu Johanne, uxoris nostre, concessisse Radulfo de la Stane et Alicie uxori ejus, pro homagio et servitio suo, totam terram que fuit Andree de la Wyk in Notteswyk una cum una hyda terre in Stryuenham et sexta parte unius hyde terre in Burgthon et cum una cultura que vocatur Suthryworthe in eadem villa cum pertinentiis. Quamquidem terram iidem Radulfus et Alicia, uxor ejus, prius de nobis tenuerunt. Ita videlicet quod iidem Radulfus et Alicia uxor ejus et heredes ejusdem Alicie per predictum Radulfum legitime procreati predictam terram cum pertinentiis tenant libere, quiete, integre et pacifice de nobis et heredibus nostris imperpetuum. Reddendo inde annuatim dicti Radulfus et Alicia, uxor ejus, et heredes dicte Alicie, nobis et heredibus nostris, sexaginta et tres solidos denariorum ad duos anni terminos medietatem scilicet ad Pascha et aliam medietatem ad festum beati Michaelis pro omni servitio et seculari demanda salvis nobis et heredibus nostris, wardis, maritagiis, releviis predictorum heredum et sectis hundredi nostri forinseci de Scryvenham de tribus septimanis in tribus septimanis. Ita quod de secta hundredi nostri intriseci de cetero sint quieti. Et salvo nobis et heredibus nostris servitio regali videlicet quarta parte servitii unius militis quandocumque scutagium domini regis euenire contigerit. Ita tamen quod nos vel heredes nostri non teneamur warantizare predictam terram dictis Radulfo et Alicia uxori ejus nec eorum heredibus licet de eodem Radulfo homagium vel aliud servitium qualecumque cepimus nisi per heredes nostros inde fuerint inplacitati. In cujus rei testimonium huic scripto sigillum nostrum duximus apponendum. Hiis testibus : dominis Sampsone Foliot, Gerardo de Insula, Ricardo de Coleshull, Henrico de Sotesbrok, Ricardo de Pesye, militibus Johanne de Beckote, Ricardo de Hoghton, Thoma de Ford, Reginaldo le Fouwer, Luca Tutseint, Ricardo Sturmy, Johanne Candel et aliis, altera autem parte ejusdem scripti sub sigillo predicti Radulfi penes nos permanente. Datum apud London, die jovis proxima ante dominicam Pentecoste, anno regni regis Eadwardi sexto.

1010.

1278, 3 JUIN, WESTMINSTER

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, accorde à l'abbé et aux chanoines de Cirencestre de

- 482 - pouvoir tenir les terres qu'ils possèdent en-dessous de son manoir de Shrivenham libres de toute obligation, taxe ou coutume.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Kew, The National Archives, C 146/6388, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

[Omnibus Christ]i fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit, Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, salutem. Noverit universitas vestra nos divine caritatis [intuitu co]ncessisse pro nobis et heredibus nostris quod religiosi viri abbas et canonici Cirecestre et eorum successores imperpetuum habeant et teneant [videlicet tenementa] sua et possessiones suas que tenent infra manerium nostrum de Shryvenham cum suis pertinentiis bene et in pace. Et adeo libera et [quieta si]cut ea habuerunt de dono et concessione regum Anglie. Ita quod ipsi imperpetuum sint quieti ab omnimodis sectis curie et hundredorum […]e Shryvenham. Et similiter quod non licebit nobis sive heredibus nostris sive ballivis nostris de cetero exigere ab eodem abbate et predictis canonicis et successoribus suis homagium, fidelitatem, relevium, heriett' sive aliquod injustum et inconsuetum servitium ratione predictorum ten[ementorum] suorum. Salvo tamen nobis et heredibus nostris quod tenentes predicti abbatis et conventus in manerio nostro predictoveniant tantum bis per annum ad visum franciplegii sicut attenus facere consueverunt et faciendum ibidem emendum transgressionum suorum secundum legem et consuetudinem regni et delicti sui quantitatem si in aliquo deliquerint quod ad visum francplegii pertineat emendari. Concessimus etiam predicto abbati et canonicis et eorum successoribus pro nobis et heredibus nostris quod ballivii nostri de Shryvenham predicti canonicis vel eorum hominibus decetero non faciant injustas districtiones honerationes vel vexationes videbit contra presentem concessionem nostram. Sed predictos canonicos homines terras res et possessiones suas sub nostra protexione defendant. Et pro anima nostra et animabus antecessorum nostrorum indempnes pro posse suo conservent. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum apponi fecimus. Hiis testibus : dominis Roberto de Lusteshull, Ricardo de Colleshill, Johanne de Bottole, Radulfo de la Stane, Reginaldo le Foer et aliis. Datum tertio die Junii, apud Westmonasterium, anno regni regis Edwardi sexto.

1011.

1278, 14 JUIN, WESTMINSTER

Mandement à Guillaume de Valence de faire restituer à Geoffroy de la Croix, chapelain, trente-cinq moutons que ce dernier avait remis en garde à Jean de Crekkelad, chapelain de Boxford, récemment mis hors-la-loi, dont les biens, moutons de Geoffroy compris, avaient été saisis par ses

- 483 - baillis de Benham Valence.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/95, m. 8, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1272-1279, p. 463.

1012.

1278, 25 JUILLET

Marguerite de Lusignan, veuve d'Aimery [IX], vicomte de Thouars, dame de la Chaize-le-Vicomte, donne, avec le chevalier Geoffroy [VI] de Châteaubriant qui l'avait épousée à la mort d'Aimery, son consentement à la cession par son fils, Guy [II] vicomte de Thouars, chevalier, sire de Thouars et de Talmond, des seigneuries de Puybéliard, Chantonnay, Château-Guibert, Mareuil et l'Hébergement-Ydreau à Agnès de Pons, dame de Mareuil, veuve de Savary [IV], autrefois vicomte de Thouars, frère d'Aimery et oncle de Guy et à Alix, sa fille, pour tenir à l'une lieu de douaire, et à l'autre de droits successifs.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXVI, p. 263-266, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 191, p. 297- 300.

1013.

1278, SEPTEMBRE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Henri de Bray, sénéchal d'Abergavenny au sujet du progrès des travaux à Llanbadarn Fawr et lui demande, au nom du roi de lui envoyer 50 ou 60 livres à Carmarthen pour le début du mois d'octobre.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/31/34. a) John E. MORRIS, « Two documents relating to the conquest of Wales », p. 506-507.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 169.

1014.

1278, OCTOBRE

Frère Riou, gardien des Frères mineurs de Vannes et exécuteur du testament de maître Guillaume

- 484 - du Mont, jadis curé de Fougères, vend à Guy de Lusignan l'hébergement de Beaulieu dans la paroisse de Crugnel en utilisant son droit de retrait contre Jean de la Chapelle, chevalier, premier acquéreur pour la somme de 12 livres par 20 sous de rente. L'hébergement est à tenir en fief du comte de la Marche.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 78 v°, d'après B. D. Mention de 1678 dans le Livre de sentences contenant les ordonnances de correction et d'enregistrement rendues par les commissaires réformateurs du papier terrier du domaine de Ploërmel, AD 44, B 2003, fol. 76 r°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, LVIII, p. 190-191.

1015.

1278, 2 NOVEMBRE, WESTMINSTER

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, résigne une prébende à South Malling au nom de maître Pons Sabler.

A. Original, parch., autrefois scellé de deux sceaux, sur simple queue de parchemin, Kew, The National Archives, C 270/24/1, n°2.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis vel audituris, Willelmus de Valentia, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod ego, auctoritate et potestate mihi tradita a discreto viro magistro Pontio Sabler', canonico ecclesie prebendalie de Suthmaling, Cicestrensis diocesis, domino meo, prebendam ipsam libere et absolute resigno in nomine et vite sua. In cujus rei testimonium, sigillum meum duxi presentibus apponendum. Datum apud Westmonasterium die mercurii proxima ante festum apostolorum Simonis et Jude, anno Domini M° CC° LXX° octavo.

La mention du chanoine comme « dominus » de Guillaume est surprenante. Dans la procuration faite par Pons Sabler à Guillaume de Valence, il est désigné comme « socio meo ».

1016.

1278, 30 NOVEMBRE, ANGOULÊME

Aimery Fregnaud donne à Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, la rente annuelle de 10 sous que lui devait Pierre de Nieuil sur le manse de Clusel dans la paroisse de Saint-Médard de Verteuil-sur-Charente.

A. Original perdu.

- 485 - B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 539, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, XLV, p. 94-96.

1017.

1278, 3 DÉCEMBRE

Le pape Nicolas [III] écrit au roi de France, Philippe [III] et aux grands barons du royaume, dont le comte de la Marche et d'Angoulême, Hugues [XIII], qui avaient demandé à ce que des indulgences soient accordé à ceux qui ne se croisaient pas mais qui proposaient d'envoyer un denier sur quinze de leurs biens pour soutenir la Terre Sainte et refuse leur demande.

A1. Original, parch., Paris, AN, J//698, n°44.

A2. Original, parch., Paris, AN, J//449, n°108.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio segreto Vaticano, Reg. I, an. I, Curiales, n°167, fol. 109, d'après A1. a) Jules GAY, Les registres de Nicolas III, t. I, 392, p. 144-146.

1018.

1279, JANVIER (VERS)

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et d'Archiac, écrit au roi d'Angleterre, Édouard [I er], qu'il a reçu la visite du seigneur Jean de Vescy, chevalier, et que, selon ce que le roi lui avait dit dans ses lettres, il lui a fait contracter un mariage per verba de presenti avec sa très chère nièce, [Marie de Lusignan], sœur du comte de la Marche [Hugues XIII] et a fait célébrer le mariage. Il lui apprend également qu'il est presque en bonne santé et qu'il se trouve quotidiennement entre les mains des médecins.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/80.

B. Copie du XVIIIe s., par BRÉQUIGNY, Paris, BnF, coll. Moreau 689, fol. 298 r°-299 r°, d'après A. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, CCLVIII, p. 346-347.

- 486 - 1019.

1279, 8 JUIN

P. Putanin, chevalier de Villebois, fait aveu à Hugues [XIII de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, et reconnaît tenir de lui en hommage lige tout ce qu'il tient ou que l'on tient de lui dans le château de Villebois ainsi que dans les paroisses de Saint-Romain et de Villebois, son manse de Blanzaguet avec ses appartenances et tout le droit qu'il a dans les paroisses de Blanzaguet et de Saint-Cybard, divers droits et les fiefs de ses vassaux.

A. Original perdu.

B. Copie de la deuxième moitié du XIIIe s., Registre perdu, d'après A. C. Copie du XIVe s., Registre des hommages du comté d'Angoulême, Paris, AN, P//721, fol. 34 r°-34 v°, d'après B.

1020.

1279, 9 JUIN, GART-LÈS-RUES

Édouard [Ier], roi d'Angleterre, donne procuration à son oncle, Guillaume de Valence, pour recevoir en son nom du roi de France, Philippe [III], la saisine des villes, des châteaux, des villages et de la terre d'Agenais avec toutes ses dépendances, pour nommer un sénéchal, des châtelains, des juges, des baillis et tout autre agent, de fixer le montant de leurs gages et, si nécessaire, de désigner un ou plusieurs procureurs pour agir en son nom.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 61/10, m. 5, d'après B. a) Charles BÉMONT, Rôles Gascons, t. II, 316, p. 83.

1021.

1279, 16 JUIN, MONTREUIL-SUR-MER

Édouard [Ier], roi d'Angleterre, ordonne à son oncle, Guillaume de Valence, de prêter attention à tout ce qui peut être utile au roi, de faire apporter les revenus des terres d'Agenais, de Limousin, de Périgord, de Quercy et de Saintonge à Bordeaux pour les mettre à disposition du connétable et de prendre conseil de l'évêque d'Agen pour ce faire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 61/10, m. 2, d'après B. a) Charles BÉMONT, Rôles Gascons, t. II, 361, p. 95.

- 487 - 1022.

1279, 2 JUILLET

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, confirme les coutumes, droits et franchises accordées par son père, Hugues [XII] de Lusignan en février 1266 aux bourgeois de Chénérailles sur le modèle de celles de Montferrand.

A. Original, parch., larg. 466 mm x haut. 533 mm, dont 33 mm de repli, deux trous dans le repli devaient laisser passer des cordons pour le sceau, AD 23, 59 E dépôt AA 1.

B. Deux copies du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, d'après A.

TRADUCTION : AD 87, 5 F E 5, d'après A. A totz equels qui veiran equestas presentz letras, nos Hugo lo Brus, comps de la Marcha, e Angolesme et senhor de Faugieras salut et patz. Nos las enseguentz letras de bona memoria nostre redoptalble et onrat pair et senhor qui fo, Hugo de Lezinha, compte de la Marcha et compte d'Engolesme, am son veray sael e contrasael sayladas, non chanceladas, non rasas, non effatçadas, senz tot barat e sentz tota falsetat, avem vegut e regardat diligenment la tenors de las quaus, mot e mot, sentz mais e sentz meintz, s'ensec en equestas paraulas : En nom dau Pair e dau Filh e dau Saint Esperit. Amen Nos Hugo de Lezinga, comps de la Marcha e comps d'Engolesme, donem a la vila de Chanalelhas, a totz los homes e a totas la femnas que maisos i penrion ni estarion en la vila de Chanalelhas, bos usatges e bonas cosdumpnes, las melhors que hom poiria trobar a ops de borzes, a Montpeslier, o al Poy, a Salvanhec, oen autras bonas vilas, e los bos usatges que hom poiria trobar a ops de borzes. S. Las peatzos que foron donadas au chami devon aver XVI bratsas de lonc e VIII bratsas danple las autras fors deu chami, VII brassas de lonc e VI d'anple; e chascuna peatzos dona au senhor l'an una quarta de froment vendent e cornprant, en aissi cum est talhada la quarta en la peira, josta la chapela. Vers es que lo senger acesset de las plassas e de las peatzos a deniers e a mais de froment e a meintz que non es dit de sus, e alcunas majors e alcunas menors que non es dit de sus. Et si contentz era entre lo senhor e aquel qui porton las peatzos, aquel cui hom en demandaria re deu jurar sobre sainz que anb etal ces la li dones lo senger o sos bayles, o que ab etal ces li fos autreada quant el la compret. E si l'avia de son patrimoni o per heretatge, el deu jurar sobre saintz que el e li sieu l'an portada X anz o plus, senz veda de dreit, e deu en esser creutz per son segrament e remaner en patz, per l'usatge de Chanalelhas. E degus hom ni neguna femna que maisos i aya no dara ja leda d'aver que venda, que seus sya. E si hom i prent peatzo, deu

[i bastir dintz I] an o la deu claure, e pueys que aura estat bastida o clausa, si tot la chausa s'aherma, ges per aquo no la pert, am que page lo ces au senger. E si hom estrainhtz i venia cui

- 488 - hom apeles de servitut e non es gis segutz dintz I an e I jorn, des aqui en lai pot remaner en la vila cum autre franx hom, e non es ges tengutz a respondre mantz a l'usatge. E tuit aquilh home e totas equelas femnas qui lor aver metrant ni comandarant en Chanalelhas, per patz ni per guerra que lo comps aia am lor ni am lor senhoratge, no lo perdrant, que sau e quitte l'enportarant. E tuit aquilh home qui en Chanalelhas aurant maisos per neguna guerra no las perdrant, ni a anar ni a venir no devont aver regart dau compte ni daus seus. E qui sa maiso vendra dara daus XX sols XII deniers de vendas, e am las vendas o a autrear lo comps. E qui sa maiso engatgera, lo comps o a autrear sent aver com l'en do. Las peatzos que lo bayles dona en Chanalelhas e los autreis que i fai que au compte apertenont, donat i autreat es com si lo comps o donava. E tuit equil home qui maiso ant en Chanalelhas las podent donar e vendre a totz homes e a totas femnas, fors a saintz i a morgues i a chanorgues, i a chavaliers, i a sirventz : aquist no devent aver mayso, per l'usatge de la vila, e si li aviont, devont en far l'at de la vila coma li autre, a l'usatge. S. Lo comps ni la comptessa ni hom per lor non ant en Chanalelhas arberjatge ni tolta ni talha ni quista ni conpra forsadament, ni no devont home guidar qui tort aia fait a home de Chanalelhas, senz l'acort daus cossols. S. Lo comps donet lo mostier de Chanalelhas Saint Bartholmieu e lo cementeri, per tal covent que hom de

Chanalelhas ni femna no i done sebostura, mas tant quant si volra. S. En clam, III sols. S. En coube d'ome o de femna qui seria faitz iradament, dont lo comps o sos bayles auriont clam; a lo comps LX sols a sa marce quant ert garentit. S. E si batalha es fermada en Chanalelhas, en la cort al compte, pueys que auront jurat, a i le conps LX sols a sa marce d'aquel que s[e rec]reyria. S. D'ome qu'esta en Chanalelhas no deu lo conps levar loita de plait. S. Qui intra en autrui ort ni en autrui vinha de

Chanalelhas per mal faire, dara II sols, o la dent, au compte e a la proa XII deniers. E si mescla i es faita e hom i trai glai iradament, per la mescla LX sols i a lo comps quant er guarentit. S. E si en Chanalelhas ve fausadre qui porte moneda fausa e n'enjanava home son escient , la fausedatz es au compte; e si home de Chanalelhas n'avia enjanat, deu li redre lo comps son chaptal. S. De livra fausa e de marc faus qui i vent ni i conpra son escient e n'es proat, LX sols a la marce au compte.

L'auna fausa, VII sols. S. De mesura de vi fausa, VII sols. S. De quarta fausa, VII sols. S. De lesda retenguda, VII sols, si no la paia dintz VIII jorns. S. En chaval e en egua, en mul e en mula , IV deniers de lesda, qui lo vent. S. D'asne, I denier. S. De buou, I denier. S. De vacha, I denier. S. D'una dozena de mostos o de chabras, I denier. S. En I cueir, mealha. S. En una dozena de peus de chabras, I denier. S. Drapiers e ferriers e pelhitciers e cordoaniers e coiriers e çabatiers, o autre merchadiers qui a merchat ni a feira venria, dara chascus VI deniers l'an, ce es II deniers de chesque feira. S. Si merchadiers venia en Chanalettas e deslia e no i vent, no dara la lesda. S. Us peissoniers, IIII deniers. Una charretada de peissos, VI deniers. Una charrada de madieira, I denier.

S. De charrada de cercles, una faissa. S. De charrada de lenha, II futz. S. De charrada d'olas, I

- 489 - denier. S. De char, qui lo vent, I denier. S. Una sauma de fruita, mealha. S. Qui vent fromatges dara

I fromatge l'an o VI deniers. S. D'una mola, II deniers. S. De totas anonas, dau sestier una copa de lesda, e las vin fant quarta, en aissi cum es talhada la quarta en la peira josta la chapela. S. Totz hom e tota femna qui sunt de l'utsage de Chanalelhas, si s'en volunt anar en autre luec, podent o faire sau e quitte, si volunt, ilh e las lor chausas, e lo segner las lor a a guidar XL jorz fors de la vila, de se e dau seus, per sa terra; i aquelas qui remanont dintz la vila de Chanalelhas devont esser seguras tant quant ilh en volriont estar a dreit a l'usatge. S. Si li cossol voliont levar deniers de la vila per l'at de la vila e i avia degun home qui s'en deffendes, lo bailes o sos comandament devont ostar la forsa d'aquel, a la requesta daus cossols. S. Totz hom qui deu lesda la deu donar au lesdier o a son comandament, avant que passe la vila. S. En tot sanc qui siria fait iradament am glai o am basto o am peira, a lo segner LX sols per lo colbe et LX sols per lo sanc, quant seria proat. S. Lo lesdiers qui porta la quarta no deu leyer penre per la quarta bailar, mas la lesda. S. Aus molis de Chanalelhas an a moure li home e las femnas de Chanalelhas lo sestier per una copa oitenal; e no deu donar audatge, si no li aiuda; e si li aiuda, dara li per l'usatge daus molis de Clarmont. S.

En fornatge, I denier dau sestier. S. En escutiers e en seliers e en freniers, VI deniers l'an, ce es a dire II deniers de chesque feira. S. En una floisina de bos, I denier. S. En I cot e en Ia tela que hom porta a sun col, I denier, si o vent; e si o vent a estazo, VI deniers l'an , II deniers de chesque feira. S.

En cera, I denier; e qui la vent a estazo, II deniers l'an. S. De costeus e de forces e d'enaps e d'escuelas, II deniers. S. En I baco, I denier qui lo vent. S. En mazelier, III cuisas de vacha l'an o II sols. S. Panetiers qui non a maiso en Chanalelhas, III denairadas de pa l'an. S. Qui aver deu a home qui a maiso en Chanalelhas pot s'en gatjar a tot jornz i a marchat i a feira. E si hom ni femna s'en fui am l'aver d'ome de Chanalelhas en autra vila, segran lo lai e clamaran o au senhor de la terra; e si el no lor en vol dreit faire, gatgaran s'en per los homes de quel senhoratge, e lo comps deu los en segre. S. E si hom estrainhz merchada aver en Chanalelhas, hom qui maiso aura en Chanalelhas, si ven a equel merchat, o autre hom qui sia de l'usatge, aura i sa part, sis vol, e l'estrainh no i aura ja part au seu merchat. S. Qui conpra aver en maiso de Chanalelhas, e cel cui es la maisos o son messatges i demanda part, aura l'i cum us daus autres. Qui dona gahainh a home de Chanalelhas lo li promet o li fai covenent, sentz forsa que hom l'en fassa, aura lo; i pois no l'en pot re demandar a l'usatge. S. Qui fai jurar home qui sia de l'usatge de Chanalelhas per garentia dara li III sols e IIII deniers au sainhtz. S. Chamjhador no deu hom gatgar a taula ni des la taula tro qu'a sa mayso. S. A Chanalelhas no deu hom penre home, si fiantsa vol donar, ni no lo deu hom gatgar de sos vestimentz en charriera. S. Qui gatge prent en Chanalelhas per son aver o per sa fiantsa tenra lo VIII jornz part son terme e puis vendra lo a l'usatge; e si mais i prent, redra lo i, e si meintz i prent, querra lo i. S. Si hom qui es de l'usatge de Chanalelhas fai aucuna laida chausa,

- 490 - el se deu affiansar ver lo senhor sobre sas chausas, o si mais i atanbia, au regart dau baile e daus cossols. S. Qui fai espoiso a Chanalelhas ja ta grant ne sera que ja do, si vol, mantz I sestier de vi. S. De fulhia no fai hom dreit a Chanalelhas; mas si malvatz hom o malvatsa femna effulhia prodome o prodefemna, deu o demostrar al compte o a son baile, e ilh devon o faire amendar am lo cosselh daus cossols. S. Lo pejaires dona la lesda II massas de peja. S. Lo sauniers, dau sestier Ia manada de lesda e autra de terratge. S. Qui enjana home en Chanalelas ni femna de merchat, que l'enjantz sia de tersa part, si dintz VIII jornz s'en era plainhz, equel qui sera enjanat dau merchat deu aver cobre o des aqui en lai es lo merchat tengutz. S. Negus hom qui estai en Chanalelhas ni neguna femna, per forfait que facion lor effaint ni lor parent ni hom ni femna de lor conduit ni la molher, si l'om l'a, no i devont dan aver, si non son cossintent; et qui re lor en demandaria, devont en esser creut per lor segrament. S. Qui porta maisos ni terra qui mova del compte x antz en Chanalelhas, sentz veda de dreit en la cort au compte, soa es per l'usatge de Chanalelhas. S. Negus hom de Chanalelhas non a a segre lo conpte en ost ni en chavaugada, mas per son deseret; e si el o fatzia, no los deu menar mas tant que pueschen lo ser estre tornat en Chanalelhas. S. Negus hom de Ghanalelhas no deu penre am lo compte ni am son baile per que sos vezis perda son aver ni son cors, ni coventz que i agues fait no deu remaner per forsa faire a sos vetzis. S. E si lo comps o sos bailes i prendia forsadament home o sas chausas part usatge, tuit l'en an a segre per segrament. S.

E qui esseparia home ni femna de Chanalelhas qui volgues dreit faire, C sols i deu ajudar lo cuminals a destruire lo malfaitor; et no deu pois tornar en Chanalelhas sentz lo comant dal senhor e sent l'açcort daus cossols. S. E si negus hom prendia home de Chanalelhas ni son aver, si per guerra deffiada non era, lo comps ni autre no li deu guidar; e si lo trobava, aquel cui lo tort seria faitz pot lo arrestar, e lo segner et tot lo cuminals deu l'en i segre. S. Si negus hom ni neguna femna de Chanalelhas era encorregut ver lo compte, si deu aver ni a comanda, deu o redre primierament, e lo remanentz es al compte a sa marce. S. Lo comps no deu metre en Chanalelhas rotas ni gentz estranhas sentz l'acort daus cossols; e si el o fatzia, contra l'usatge seria. S. Totz hom e tota femna qui venria en Chanalelhas per merchandaria deu esser segurs et guidatz el e la soa chausa per lo compte e per la vila, si depte no i deu o fiantsa no i a faita. S. Si hom de Chanalelhas guida home defors sentz aver que non prenda, am l'acort dau baile e daus cossols, guidatz deu esser per lo compte et per la vila. S. E quant lo comps metra son baile en Chanalelhas, el lo deu redre per se o per sas letras pendentz dintz Chanalelhas, e li deu faire jurar sobre saintz, en la ma daus cossols, que leaument mene la vila, a l'usatge, am lo cosselh daus cossols; e sobre lo baile lo segner no deu metre home que i fatsa forsa ni gatger home de Chanalelhas. S. E si femna molherada cuminals venia en Chanalelhas per putatge, hom qui non auria molher, qui jairia am liei, non es tengutz ver lo compte. S. Totas la chausas que hom no trobaria escritas en la chartra o au libre daus usatges de

- 491 - Chanalelhas devent esser acordadas, aordenadas o jutgadas per lo senher e per los cossols. S. Hom de Chanalelhas ni femna non es tengutz de respondre davant lo segnor ni denant son baile, si non a son clam en re d'ajornament qui seria faitz per lo baile o per son comandament a home de la vila; si i a desacort de l'ajornament, l'om de la vila deu esser creut per son segrament si es ajornat o no. S. Lo comps no deu metre rotas ni autras gentz en Chanalelhas per dan de la vila; e si o fatzia, contra l'usatge seria, ja sia ce que d'autrament sia dit de sus. S. Quant ve plainhta denant lo baile de Chanalelhas, garentida deu esser la plainhta per lo baile e anb un daus cossols. S. Qui o fai a l'autrui molher e n'es proat, lui deu hom corre per la vila, e es ateinht de LXa sols vers lo segnor a sa marce. S. Si hom de Chanalelhas gatjava home defors, son deptor o sa fiantsa, e el menava gentz am lo cosselh dau compte o de son baile, e coubes i era faitz o hom i era mortz, non es tengutz vers lo conpte. S. E si hom s'enfui am l'autrui molher, o femna am l'autrui marit, no devon tornar en Chanalelhas, troqua am l'acort dau segnor et daus cossols. S. Si gentz veniont en Chanalelhas per mal faite o per mal faire, e home de Chanalelhas i ession e coubes i era faitz o hom i era mortz, non son tengut ver lo conpte. S. Los engietz e los gatges que lo comps metria en Chanalelhas devont esser tengut, e no i deu forsa faire, per l'usatge de Chanalelhas. S. Lo comps ni sos bailes no devont alongar los plaitz de Chanalelhas per amic ni per enamic ni per aver. S. Lo comps a donat e autreat au cuminal de Chanalelhas que meton cossols to temps mais, chascun an. S. L'aver que home de Chanalelhas auriont au poder dau compte o de sos amix, el lo deu gardar e tener segur ; e si l'aviont en la terra de sos enamix e el lo prendia o li siei o sos poders, redre lo deu ses aver a quel cui seria. S. Si lo comps ni sos bailes ni autre hom d'aus lor acusavon negun home de Chanalelhas d'aucuna chausa, lo bailes ni sa mainada ni hom de son conduit no son bon en garentia ni devont esser creut. S. Totz hom de Chanalelhas qui deuria re a autre home de Chanalelhas, si no podia paiar, deu vendre de las soas chausas, per l'esgart dau baile e daus cossols, a paiar son depte; e si no troba cui las venda, aquel cui el deu lo depte las deu conprar a l'esgart dau baile e daus cossols, e lo deptedres las li deu autrear a lor esgart. S. E si hom de Chanalelhas qui a molher e effantz era ateintz vers lo compte per neguna re, la molher no deu perdre sa chausera per tort que sos maritz fassa ni si effaint. S. Si fraire ni serors eront remasut sent partir ni negus d'equels era forfaitz ver lo compte, la partida daus autres no es tenguda, mas la frairescha de celui qui aura fait lo forfait. S. Lo senher de Chanalelhas no deu abandonar que l'us vezis aucia l'autre, et si el o abandonava, non es tenalble, e equel qui penria lo covent non es de l'usatge de Chanalelhas, antz es encorregutz vers lo segnor e vers la vila. S. E si contentz era dau ces dau segnor anb home de la vila, e l'om de la vila metia en son segrament que l'agues paiat, el deu esser creutz per son segrament. S. E si lo comps. ni la comptessa ni lor bailes ni hom dau lor fazion re part usatge, vers los homes o vers lo cuminal de la vila, lo comps o deu far adobar au

- 492 - regart de sa cort, am lo cosselh daus cossols. S. Si contenz era entre fraires et serors o nebotz e nessas o autres parentz de frairescha, que l'us demandes a l'autre, puis que aurion estat de per se l'us de l'autre X antz, no podont demandar frairescha; e si o faziont, non devont estre auvit, si no per tal cas que no fos de atge que non o pogues demandar o si non era en la terra. S. Si hom metia en fiansa o en dieta home de Chanalelhas, si aquel qui auria fait la fiansa o la dieta en volia esser quites, equel qui l'i auria mes l'en deu gitar a la semosta qu'el l'en faria, pois lo termes, si i era, seria passatz. S. Negus hom de Chanalelhas non es en la marce dau segnor dau cors e de l'aver fors per tres chausas : per homicide, per murtre o per laironci; e equestas tres chausas devont esser atteintas per l'usatge de la vila, e deu assegurar sobre sas chausas, e si no las a, assegurara au regart dau segnor e daus cossols. S. Totz hom e tota femna qui seria trobat en l'autrui gast deu II sols au segnhor, o la dent, e XII deniers a la proa; e la proa deu en esser creuda per son segrament, sau lo gast a celui qui auria pres lo dan. S. Lo segner de Chanalelhas no deu forsar home ni femna de portar garentia. S. De cas d'aventura non es hom de Chanalelhas tengutz vers lo segnor per l'usatge. S. Negun home ni neguna femna de Chanalelhas no deu lo segner ni sos comantz gatgar sentz aratzonar, ni tant quant volra faire dreit, a l'usatge. S. Negus hom ni neguna femna de Chanalelhas qui i estria no deu donar peatge d'aver qui seus sia en la vila de Chanalelhas. S. Negus hom ni neguna femna de Chanalelhas no devont esser ajornat per plait ni per neguna re qui a plait torn fors de la vila, antz los deu hom ategner dedintz la vila de Chanalelhas, lo segner o sos comantz, a l'usatge. S. Totz hom qui auria garda o manbor, si hom l'en demandava re, deu en esser creut del moble per son segrament, e daus tenementz deu en remaner, per lo regart dau segnor et daus cossols, qui re l'en demandaria, per l'usatge. S. Si hom de Chanalelhas trobava home de nuit en son forfait crebant sa maiso o son obrador ni enblant la soa chausa ni escepant son blat ni sa vigna ni sos arbres, lo bailes e li cossol devon esgardar quals es lo forfaitz ni qui era lo mors ni qual fama avia; e d'aquel qui aremas vieus, devont esgardar qui es ni qual fama a, e devont esgardar qual pena en deu portar ni qual dan i deu aver, a l'usatge de la vila. S. Lo segner de Chanalelhas ni sos bailes no deu sazir chausa d'ome ni de femna qui murria en Chanalelhas, quant i auria heretiers qui volriont faire dreit denant lui, a l'usatge de la vila; e si non avia heretiers, e el en fazia laissa o don o l'en avia faita, es tenabla; mas si el muria desesperat o ses cofessio, la soa chausa deu esser au segnor, per l'usatge de la vila. S. Lo segner de Chanalelhas ni sos bailes ni hom per lui no deu faire jutgament a Chanalelhas sentz los cossols o sentz los prodomes qui s'entremetont daus faitz de Chanalelhas. S. Totz aquestz usatges e totas aquestas cosdumnes que son escritas en equesta chartra, e tot aquels usatges e totas aquelas cosdumnes que hom tenria o usaria en la vila de Montferrant e en las autras vilas que sont diitas de sus, nos Hugo de Lezigna, comps de la Marcha e comps d'Engolesme e segner de Faugeras, avem autreat, coffermat e jurat

- 493 - sobre los saint Evangelis, per nos e per nostres hers, a tener e a gardar aus homes e a las femnas de Chanalelhas e a la dita vila, a tos temps, e no venir encontra. E en garentia d'aisso, nos lo ditz Hugo de Lezigna, conps de la Marcha e comps d'Engolesme e senher de Faugieras, per so que aisso sia plus ferm e estable a tos temps, avem saelada aquesta present chartra de nostre propre sael, per nos e per nostres hers e per nostres successors. Aisso fo fait e acordat e aordenat, l'an de l'Encarnatio de nostre Segnhor mil e dos cenz e seissanta e cinc, au meis de fevrier. S. Eyso es entrelhinat e alcunas majors e alcunas menors que non es dit de sus : a respondre; i a sirventz; de l'autre X antz. S. E nos, Hugo lo Bru, comps de la Marcha e d'Engolesme e senher de Faugieras, las avant diitas chausas vegudas e regardadas, aissi cum sunt dessus escritas en la present chartra approantz e lauuant, donem e autreem aus homes e a las femnas e au cuminal de Chanalelhas e a lor hers, e avem jurat sobreu saintz Evangelis a tener e a gardar e no venir encontra. E que aisso sia ferm e estable a tos temps, nos avem fait las presentz letras saelar de nostre propre sael e contrasael. Aisso fo fait l'an de l'Incarnatio nostre Segnor mil dos centz e septanta e nou, lo dinmergue enpres la quinzena de la nayssentsa saint Johan Babtista, au meis de juilhet.

1023.

1279, 9 AOÛT, AGEN, CLOÎTRE DES FRÈRES PRÊCHEURS

Procès-verbal de la cession de l'Agenais par l'archidiacre de Blois, Guillaume de Neuville, et Raoul d'Estrées, maréchal de France, au nom du roi de France, Philippe [III], à Guillaume de Valence, oncle et mandataire du roi d'Angleterre, comprenant une copie des lettres de cession de l'Agenais par le roi de France à celui d'Angleterre, des lettres de Philippe [III] ordonnant à ses agents de céder l'Agenais à Édouard [Ier], des lettres du roi de France ordonnant aux habitants de l'Agenais d'obéir au roi d'Angleterre et des lettres d'Édouard [Ier] pour notifier la cession aux habitants d'Agen.

A. Original, parch, larg. 400 mm x haut. 520 mm, autrefois scellé des sceaux de l'évêque d'Agen et de Guillaume de Valence sur double cordelette de soie rouge, AD 47, E SUP AGEN, AA 3, n°1.

B. Copie v. 1284, Oxford, Bodleian Library, MS Bodley 917, fol. 1 r°-7 v°, d'après A. a) Adolphe MAGEN et Georges THOLIN, Archives municipales d'Agen – Chartes, première série

(1189-1328), LX, p. 84-90. b) George P. CUTTINO, Le livre d'Agenais, p. 1-7.

1024.

1279, 10 AOÛT, AGEN

Procès-verbal de la désignation par Guillaume de Valence de Jean [Ier] de Grailly comme sénéchal

- 494 - d'Agenais, de sa double prestation de serment, au nom du roi d'Angleterre, Édouard [Ier] et en son nom propre de garder et préserver les coutumes et les usages existant, et du serment de fidélité envers le roi fait devant son oncle par l'évêque d'Agen, deux abbés, dix-sept barons et les consuls de villes et bastides d'Agenais.

A. Original perdu.

B. Copie v. 1284, Oxford, Bodleian Library, MS Bodley 917, fol. 7 v°-11 r°, d'après A. a) George P. CUTTINO, Le livre d'Agenais, 2, p. 7-9.

1025.

1279, 12 AOÛT (APRÈS)

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, et Arnaud de Got, évêque d'Agen, écrivent au roi d'Angleterre, Édouard [Ier], que le 12 août, l'archevêque de Bordeaux, Simon de Rochechouart, est venu les rencontrer à Agen et a offert de soumettre les litiges qui l'opposent au roi d'Angleterre à des arbitres et de faire des réparations pour les usurpations que lui et ses prédécesseurs auraient faits sur les biens du roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/14/139.

1026.

1279, 4 SEPTEMBRE, CLIPSTON

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], écrit à son oncle, Guillaume de Valence, pour le féliciter du travail accompli en Agenais. Le roi confirme l'édification des deux bastides qu'il a entreprises, se réjouit de la fidélité des prélats et des barons de l'Agenais et valide la désignation à l'unanimité de Jean [Ier] de Grailly comme sénéchal d'Agenais. Il lui ordonne de se rendre à présent en ambassade auprès du roi de Castille, Alphonse [X].

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/14/73.

1027.

1279, 4 SEPTEMBRE, CLIPSTON

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], écrit à son oncle, Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, et à Arnaud de Got, évêque d'Agen, reçoivent les instructions au sujet de l'archevêque de Bordeaux, Simon de Rochechouart.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/12/21.

- 495 - a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, CLXXXVI, p. 239-240.

1028.

1279, 5 SEPTEMBRE, CLIPSTON

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], écrit à son oncle, Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, qu'il envoie en ambassade auprès du roi de Castille, Alphonse [X], pour conclure un mariage entre son fils, Sanche, et la fille de Gaston [VII] de Béarn Guillelme.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/14/71. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 575.

1029.

1279, 6 SEPTEMBRE, LUSIGNAN

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Lusignan et de Fougères, échange avec les moines de Charroux une redevance de 36 sous de cens annuel sur les étals et les maisons de Charroux qui leur avait été donné par son grand-père, Hugues [XI] contre une redevance de 30 sous de cens annuel que les moines lui devaient sur les domaines de la Bachelerie et d'Asnois. Les deux redevances sont annulées.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Cartulaire de Charroux, fol. 217. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. IV, p. 393, d'après B. a) Pierre de MONTSABERT, Charroux, CXXXV, p. 280.

1030.

1279, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, est condamné par le Parlement de Paris pour excès faits au prieur de Bouteville.

A. Original perdu. Arrêt copié dans le Livre pelu noir.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 30 v°, d'après A. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 382, p. 358.

- 496 - 1031.

1275-1280

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [I er], pour lui demander d'accepter la désignation de son demi-frère, le franciscain Guy de la Marche comme mandataire pour agir en tant qu'exécuteur testamentaire d'Aymar de Lusignan, évêque-élu de Winchester.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/47/135.

1032.

1280, 29 AVRIL, ANGOULÊME

Guillaume [Ier] de Valence, seigneur de Pembroke, et son fils, Guillaume [II] de Valence, seigneur de Montignac, étaient en conflit avec l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye], au sujet de la haute justice des paroisses de Vars, de Marsac, de La Groux et du Maine-de-l'évêque. Ils assuraient qu'elle leur revenait car ces paroisses se trouvaient dans les limites de la châtellenie de Montignac. Après l'intervention de médiateurs, un accord est finalement trouvé par lequel Guillaume [II] de Valence renonce à ses prétentions sur la juridiction des paroisses tout en gardant néanmoins les droits de péages, les maltôtes et tous ses revenus antérieurs et ceux de ses vassaux. En échange, l'évêque d'Angoulême doit lui assigner dans l'année un revenu de 100 sous, dans les quatre ans, une rente de 15 livres et une autre rente de 10 livres dans la châtellenie de Montignac.

A1. Original, parch., larg. 490 mm x haut. 585 mm, dont 35 mm de repli, autrefois scellé de trois sceaux, sur cordons de soie blanche, subsiste celui de Guillaume II de Valence, en cire verte, AD 16, G 258, n°1.

A2. Original, parch., larg. 527 mm x haut. 487 mm, dont 30 mm de repli, AD 16, G 138, n°13.

B. Copie du 1er mars 1281, AD 16, G 258, n°2, d'après A1. C. Copie contemporaine, Cartulaire de l'évêché d'Angoulême, Paris, BnF, ms. lat. 13913, p. 21-23, d'après A1 ou A2. D. Copie de 1678, AD 16, G 258, n°3, d'après A1.

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Guillelmus, Dei gratia Engolismensis episcopus et Guillelmus de Valencia, miles, dominus de Panhbrot, et Guillelmus de Valencia, armiger, filius ejusdem, dominus de Montinihaco, Engolismensis dyocesis, salutem et presentibus litteris perpetuam dare fidem. Pateat universis, presentibus et posteris quod cum nos, dictus armiger, cum auctoritate dicti domini patris nostri, in peteremus venerabili patrem in Christo, dominum Guillelmum Dei gratia Engolismensis episcopum predictum, super alta justicia villarum

- 497 - et parrochiarum de Varno, de Marciaco, de la Groa, et de Maynili, dicto episcopali omnias villas et parrochias asserebamus et sitas infra metas castellanie castri nostri de Montinihaco predicti et predictam altam justiciam tam de jure communi quam per plura expleta ad nos pertinere debere. Nobis episcopo predicto constantis a contrario asserentibus et dicentibus altam, bassam et mediam justiciam et jurisdictionem, punicionem et animadversionem omnimodam cum omni sua causa et comoditate in villis, parrochiis et locis predictis ad nos, jure episcopali Engolismensis ecclesie pertinere et ab predecessores nostres ab eterno pertinuisse, et nos et predecessores nostros, episcopos Engolismensis, usos fuisse pacifice et quiete, et nullos alios seu alium justiciis et jurisdictionibus predictis in villis et parrochiis antedictis. Et nos etiam esse et fuisse in possessione pacifica predictorum. Necnon predictas villas et parrochias nobis in omnibus et pleno jure subesse et predecessoribus nostris subfuisse et in nulla castellania consistere sed per se cartes episcopales dominicales esse et nulli dicioni seculari subditas esse vel fuisse. Tandem post multa concertamina inter venientibus probis viris amicis convenientibus inter nos predictum Guillelmum armigerium cum auctoritate et assensu dicti domini genitoris nostri. Et nos, predictum episcopum super premissis transactum compositum finitum et declaratum concordis exstitit in hunc modum : Videlicet quod predictus episcopus et predecessores sui insolid' habuerunt. Et idem episcopus habet et ipse et successores sui Engolimensis episcopi similiter in perpetuum habeant exerceant et explectent per se vel per alium quicumque pro sue libito libere et in pace altam et bassam et mediam justiciam et jurisdictionem, punicionem et animadversionem omnimodam et quicquid dominus et justiciarius temporalis de jure usu vel consuetudine vel quolibet alio modo habet, habuit et habere potest vel debet racione alte et basse et medie justicie et jurisdictionis, punicionis et animadversionis cujuslibet. Necnon omnia et singula ad altam et bassam et mediam justiciam jurisdictionem, punicionem et animadversionem spectancia et comoditates omnis reales et personales inde et earum occasione provenientes precipiant in omnibus parrochianis et habitatioribus presentibus et futuris et quibuslibet personis aliis cujuscumque condicionis sexus et status existant dictarum parrochiarum, villarum et territoriorum de Varno, de Marciaco, de la Groa, et de Maynili, que ville, parrochie et territoria ad ipsum episcoporum pertinent pleno jure. Necnon, in omnibus hominibus et personis aliis undecumque venerint delinquentibus vel quasi in parrochiis, villis et territoriis predictis et viis et in viis, et locis quibuscumque contentis in eisdem quodcumque genus delicti seu maleficii committant delinquant vel quasi in parrochiis, villis, territoriis et locis antedictis seu aliquibus vel aliquo eorumdem vel alibi si inveniantur ibidem. Ita quod dominus de Montinhiaco nullam justiciam altam, bassam vel mediam nec jurisdictionem, punicionem et animadversionem aliqua, nec jus aliqua habet in villis, parrochiis, territoriis et locis antedictis, nec in personis quibuslibet delinquentibus in eisdem vel alibi si reperiantur ibidem, nec in rebus vel

- 498 - bonis predictarum personarum, nec comoditatem aliqua bone alte et basse et medie justicie et jurisdictionis cujuslibet, salvis tamen et retentis tantum nobis domino de Montinhiaco pedagiis et male toltis. Si que hactenus habuimus et habere convenimus in villis, territoriis et parrochiis antedictis vel aliqua earumdem et secta seu insequacione non solventium pedagium et malam toltam, et salvis guaggiisa seu penis debitis occasione eorumdem, et salva et secta seu insequacione retenti delinquencium in castellania de Montinhiaco et extra villas, parrochias, territoria et loca predicta in fuga retenti se convertencium quos insequi et arrestare et capere in parrochiis, locis et territoriis predictis licebit nobis et gentibus nostris extra villas tamen predictas et extra domos et maynamenta, villarum et parrochiarum et territoriorum predictorum et non intra. Et salvis nobis domino de Montinhiaco antiquis redditibus si quos nos et vassali nostri et tenenciarii eorumdem habemus et habere convenimus in villis, parrochiis et territoriis antedictis. Ita tamen quod propter hujusmodi sectas et guagiis ipsarum occasione debita nichil juris, jurisdictionis meri vel mixti inperii in predictis locis et parrochiis habere in posterum vel vendicare possumus. Et eandem sectam et insequacionem delinquencium et in fugam retentem se convertentum in villis, parrochiis, locis et territoriis antedictis habet et habebit dictus dominus episcopus et gentes sue et successores sui habebunt in futurui in castellania nostra de Montinhiaco extra villas tamen nostras et domos et maynanenta nostra et movencia de domino nostro, salvis etiam et retentis eidem domino episcopo et ejus successoribus jure suo directo et utili feodis et retrofeodis fidelitatibus et homagiis censibus, juribus et redditibus et quibuslibet deveriis quos dictus dominus episcopus seu vassali sui et quilibet alius ab eo habent vel habuerint vel habere consueverint in castro et castellania de Montinhiaco. Item habebit dictus dominus episcopus et successores sui habebunt perpetuo libere et in pace jure episcopali furcas erectas et patentes in parrochia de Varno, in loco in quo dominus Bertrandus de Ciconiis, miles, et magister P. Odonis, clericus de Engolisma, vel deputandi ad hoc ab eisdem duxerint ponendum et figendum jure episcopali. Quas furcas licebit jure suo eidem domino episcopo et successoribus suis perpetuo erectas habere ubi fuerint posite sive fixe et quicumque volerit refficere vel de novo facere et malefactores et delinquentes predictos patenti furca ibidem suspendere et suspensos tenere. Ad hec volumus et addicimus quod de condempnatis vel judicatis vel punitis, multitatis, bannitis vel absolutis vel abire permissis aut quoquo alio modo pro velle Engolismensis episcopi vel allocati sui liberatis pro quocumque comisso in predictis villis, parrochiis, locis et territoriis antedictis vel alibi si ibi reperiantur nos, dominus de Montinhiaco et successores nostri vel gentes nostre intromittere non possimus nec ulterius querere de eorum delicto ubicumque inveniantur. Nos vero Guillelmus Engolismensis episcopus predictus nostre et successorum nostrorum episcoporum Engolismensis qui pro tempore fuerunt quieti et tranquillitati a Sic A. B : gagiis.

- 499 - prospicere cupientes bone hujusmodi transactionis, compositionis et declaracionis debemus et tenemus dicto domino de Montinhiaco vassallo nostro assignare centum solidos annui redditur in redditibus quos emimus ab Hugone de Capella, armigero, apud Capellam vel circa. Si comode facere poterimus bona fide quos si bona fide comode non poterimus assignare ibidem tenemur alibi assignare in castellania de Montinhiaco in feodis nostris in bonis locis et oportunis infra annum. Et nisi fecimus infra annum tenemur eidem solvere de manu nostra centum solidos et nichilominus tenebimur eosdem assignare eidem ut superius est conventum. Tenemur et emere de peccunia nostra vel assignare in locis competentibus in feodis nostris quindecim libras annui redditus et assignare eidem domino infra quatuor annos et interim solvemus eidem domino vel mandato suo per manum nostram vel prepositi nostri de Varno annis singulis dictas quindecim libras videlicet medietatem infra festum Sancti Martini yemalis et aliam medietatem infra Osannam apud Varnum. Necnon tenemur emere eidem domino de peccunia nostra vel assignare decem libras annui redditus in feodis nostris vel suis in castellania de Montinhiaco si comode possimus vel alibi bona fide et assignare infra annum dicto domino de Montinhiaco in bonis locis et competentibus ad nulla tamen arreragia de decem libris predictis tenebimur infra annum set eas nichilominus tenebimur assignare. Quos omnis redditus predictos postquam fuerunt assignati idem dominus de Montinhiaco habebit et tenebit a nobis sub homagio ligio sub quo tenet illud quod habet in castri et castellania predictis. Et facta assignatione dictorum reddituum nos et successores nostri in perpetuum remanebimus liberati. Et hanc transactionem, compositionem et declaracionem, nos episcopus, Guillelmus de Valencia pater qui premissis interfuimus et auctoritate et assensum nostrum prebuimus. Et nos, Guillelmus de Valencia, filius, cum auctoritate dicti patris nostri in omnibus et singulis predictis acceptamus et approbamus pro nobis et successoribus nostris et cujuslibet nostrum. Et volumus nos dictus Guillelmus de Valencia et Guillelmus filius suus quod idem dominus episcopus possit adquirere decem libras rendales in feodis nostris quas nobis tenebitur assignare. Et contra predictam transactionem, composicionem et declaracionem, promittimus nos episcopus, pater et filius per nos vel per alios non venire facti vel juris usus vel consuetudinis alicujus racione in aliqua sui parte promittentes nichilominus nos episcopus predictus bona fide procurare quod venerabilis viri decanus et capitulum Engolismensis hanc transactionem, compositionem et declarationem ratificant et acceptent. In quorum omnium premissorum testimonium. Nos episcopus et Guillelmus de Valencia senior et Guillelmus de Valencia junior, filius ejus, dominus de Montinhiaco predicti presentes litteras super premissis confectas nobis adnuntem damus sigillis nostris sigillati ad perhemnem memoriam futurorum. Actum et datum apud Engolisme, die lune ante festum apostolorum Philippi et Jacobis, anno Incarnacionis Dominice millesimo ducentestimo octuagesimo.

- 500 - 1033.

1280, 9 JUIN, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, est maintenu par le Parlement de Paris en possession du ressort de la châtellenie de Sainte-Sévère, sauf le droit du Roi, sur lequel le bailli de Bourges fera une enquête.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 52 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, XXXVI, p. 166.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2306, p. 221.

1034.

1280, 20 JUIN, LANGLEY

Édouard [Ier], roi d'Angleterre, autorise son oncle, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], à concéder en bail à ferme les terres et tenures qu'il a sur l'île d'Oléron à qui il voudra pour une durée de cinq ans.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 61/46, m. 13, d'après B. a) Charles BÉMONT, Rôles Gascons, t. II, 401, p. 107.

1035.

1280, JUILLET

Guy de Lusignan, seigneur de la Fère en Tardenois, reconnaît qu'il doit à l'abbaye de Fontevraud 30 livres d'arrérages pour une rente que sa mère, Yolande de Bretagne, avait assigné à l'abbesse. Il leur assigne en remboursement une rente de 100 sous tournois à percevoir sur sa taille de Legé, jusqu'à ce que sa dette soit intégralement payée.

A. Original perdu. Autrefois scellé de cire blanche sur lacs de parchemin.

B. Copie de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 200-201, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 278, p. 56- 57.

- 501 - 1036.

1280, JUILLET

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, créancier d'Olivier de la Roche pour 82 livres, ayant été désintéressé par Simon de la Soulière, transmet à ce dernier ses droits sur la terre du débiteur, située dans la seigneurie de Fougères, en la paroisse de Sens-de-Bretagne.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 33 v°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XVII, p. 122-124.

1037.

1280, 11 NOVEMBRE (AVANT)

Guillaume de Valence passe un accord avec Henri de Bray qui lui remet la garde du château d'Abergavenny avec toutes ses dépendances pendant la minorité de Jean de Hastings, garde qu'il avait reçu du roi d'Angleterre, Édouard [Ier], en échange d'une rente de 400 marcs. Guillaume tiendra le château pendant un an, à partir du 11 novembre 1280 en versant 200 marcs à Henri de Bray le 13 avril 1281. Il devra également payer toutes les dettes et les arrérages qui sont dus au roi ou à Henri de Bray ainsi que 100 marcs au 29 septembre 1281. Guillaume de Valence et Jean de Hastings abandonnent toute colère contre Henri de Bray.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/98, m. 8d, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1279-1288, p. 116.

1038.

1280 (VERS)

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour lui demander des lettres de pardon dans le cas où il l'aurait offensé en quelque chose lui ou son père Henri [III].

A1. Original, parch., Archives municipales de Cognac, Reg. n°9.

A2. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/19/76.

- 502 - B. Copie du XVIIIe s., par BRÉQUIGNY, Paris, BnF, coll. Moreau 689, fol. 108 r°-109 r°, d'après A2. a) Jacques-Joseph CHAMPOLLION-FIGEAC, Lettres de rois, reines et autres personnages, t. I, CCXVI, p. 271-272. b) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, VII, p. 311-312.

1039.

1281, 3 MARS

Hélie d'Angles donne à l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, des bois à proximité de Vicq-sur- Gartempe.

A. Original perdu.

B. Copie partielle du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17041, p. 13.

Genl. rector ecclesie Beati Fidoli de Malle confirmator sigilli reverendi patris in Christo Galteri Dei gracia Pictaviensis episcopus apud Engliam – Domini Helyas de Englia, miles, dedisset partes Le Baillet inter nemos, nemus inter villam de Vic, die lune post festam sancti Albini, m[ense] marcio 1281.

1040.

1281, 7 MARS

Hélie d'Angles, chevalier, vend à Gauthier de Bruges, évêque de Poitiers, les deux tiers de la châtellenie d'Angles, qu'il tenait en fief de lui, pour la somme de 360 livres. S'il peut la lui restituer au 1er novembre 1283, il pourra rentrer en possession de la terre qui, sinon, restera à l'évêque.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 26 février 1296, d'après A. C. Copie du XIVe s., Cartulaire et Pouillé de l'évêché de

Poitiers, Grand Gauthier, Poitiers, BM, 381 (37), fol. 108 r°, d'après B. D. Copie du XVIIe s., par

ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17041, p. 193-194, d'après C. E. Copie du XVIIe s., par

ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17042, p. 221-223, d'après C. a) Louis REDÉT, Evêché de Poitiers, 42, p. 64-66.

1041.

1281, 2 AVRIL

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, était en conflit avec Thomas, abbé de Saint-Pierre de Fougères, au sujet de la haute justice du bourg de Rillé. Pour déterminer les droits de chacun, une enquête sera conduite par l'abbé avec Pierre Dorle,

- 503 - sénéchal du seigneur de Fougères. Pendant ce temps, l'interdit est levé sur la seigneurie de Fougères.

A. Original perdu.

B. Copie dans une charte du 22 mars 1287, d'après A. C. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après B. D. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, d'après C, fol. 18 v°. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, VII, p. 107.

INDIQUÉ : Paris, BnF, ms. fr. 223225, p. 240.

1042.

1281, 1ER JUIN, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, ayant plusieurs fois altéré sa monnaie, se voit ordonner par le Parlement de Paris, sur la plainte de l'évêque d'Angoulême en son nom et au nom du clergé et du peuple de son diocèse, d'observer l'arrêt qui défendait à son père d'affaiblir les monnaies.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 54 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, III, p. 172-173.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2319, p. 222-223.

1043.

1281, 8 JUIN, WESTMINSTER

Édouard [Ier], roi d'Angleterre, donne à son oncle, Guy de Lusignan [seigneur de Cognac], à titre personnel et en viager, son manoir de Champagne en Saintonge.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 61/47, m. 9, d'après B. a) Charles BÉMONT, Rôles Gascons, t. II, 468, p. 128.

1044.

1281, 24 AOÛT

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, et Thomas, abbé de Saint-Pierre de Fougères, en conflit au sujet de la justice dans le bourg de Rillé adoptent la date

- 504 - du 3 novembre 1281 pour prendre connaissance des résultats de l'enquête faite à ce sujet.

A. Original perdu.

B. Copie dans une charte du 3 novembre 1281, d'après A. C. Copie dans une charte du 22 mars

1287, d'après B. D. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après C. E. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms., 274, d'après D, fol. 23 v°. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, V, p. 96-97.

1045.

1281, 18 OCTOBRE, COGNAC

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, fait son testament. Il demande que ses exécuteurs testamentaires perçoivent ses revenus jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il laisse 1500 livres pour la croisade, pour l'âme de son père [Hugues X] et la sienne, à raison de 250 livres annuelles levées sur sa terre par le commandeur du Temple de La Rochelle qui les livrera au grand-maître d'Outremer. Il demande à être enterré dans l'abbaye de Valence, aux côtés de son père et donne 12 livres de rente pour qu'un moine chante tous les jours pour le salut de son âme. Il lègue à onze abbayes et prieurés des rentes pour un montant annuel de 14 livres pour célébrer son anniversaire pour le salut de son âme et de son lignage. Il laisse des sommes d'argent pour un montant total de 155 livres à dix membres de sa mesnie. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous et demande que tous les franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge reçoivent chacun un habit et que ceux de Cognac soient nourris pendant cinq semaines. Il laisse un total de 400 sous aux franciscains des diocèses de Poitiers et de Saintes et 1000 livres pour marier les jeunes filles et nourrir les pauvres. Il rappelle que la convention antérieure selon laquelle son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], lui avait remis l'île d'Oléron en échange de son héritage est nulle et non avenue. Il institue son petit-neveu, Hugues [XIII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel à l'exception de ses autres legs et de ceux qu'il fait à son neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, ses neveux, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, et Guy [II], vicomte de Thouars, Guillaume de Legé, commandeur de La Rochelle, Geoffroy d'Archiac, chanoine de Saintes, Pierre Bremont, châtelain de Cognac, et son neveu Bernard et il leur laisse à chacun 50 livres. Hugues [XIII] souscrit et Guy, seigneur de Couhé jure d'observer le testament pour l'amour de son oncle.

A. Original, parch., larg. 541 mm x haut. 767 mm, dont 50 mm de repli, scellé de neufs sceaux dont ceux de Guy de Lusignan, d'Hugues XIII et de Guy de Couhé, en cire blanche, sur cordelettes de

- 505 - chanvre, Paris, AN, J//270/B, n°19.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 14-20, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 412, p. 341- 345.

1046.

1281

Joscelin [III] de Lezay, coseigneur de Monthoiron, renonce à obliger les hommes du prieuré de Monthoiron, dépendant de Saint-Savin, à aller moudre leur grain à son propre moulin.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., AD 86, 41 J 119, d'après A.

1047.

1282, 4 MARS, FOUGÈRES

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, étant en conflit avec l'abbé Thomas de Saint-Pierre de Fougères au sujet de la haute justice dans le bourg de Rillé et de l'obéissance et du ressort auquel le comte prétend sur tout le temporel du monastère, une enquête avait été effectuée par l'abbé et le sénéchal du comte. Le comte et l'abbé se mettent d'accord pour en soumettre les résultats à l'arbitrage de Michel, abbé de Toussaint d'Angers, et de Clément Adhémar, doyen de Saint-Pierre, chanoine de la grande Église d'Angers et professeur de droit civil, ou bien, s'ils ne peuvent pas à celui de Guillaume, archidiacre d'Outre-Loire à l'église d'Angers, d'Olivier, archidiacre d'Angers, et de Laurent, archidiacre d'Outre-Mayenne.

A. Original perdu.

B. Copie dans une charte du 22 mars 1287, d'après A. C. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après B. D. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 20 v°, d'après C. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, VIII, p. 108.

1048.

1282, 22 MARS, FARRINGTON

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, reconnaît devoir à Philippe le Taylour, habitant de Londres, la somme de 34 livres, 13 sous et 9 deniers, pour la vente de seize tonneaux de vin, qu'il s'engage à payer le 3 mai.

- 506 - A. Original, parch., larg. 175 mm x haut. 45 mm, sceau de Guillaume Ier de Valence, en cire brune, sur simple queue de parchemin, Kew, The National Archives, E 42/163.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Universis presentes litteras inspecturis Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, salutem in Domino. Noveritis nos teneri Philippo le Taylour, civi Londonie, in tringinta et quatuor libris, tresdecim solodisa et quatuor denariis ex venditione sexdecim dolia vini, quam pecunie summam eidem bona fide reddere promittimus in festo beati Jacobi apostoli proximo venturo sine ulteriori dilatione. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum apponi fecimus. Datum apud Farendon, die dominico in ramis palmarum anno regni regis Edwardi decimo.

1049.

1282, 2 JUIN, LA ROCHE-SUR-YON

Isabelle de la Marche, dame de Commequiers et de Beauvoir, passe un accord avec le prieuré de la Lande-en-Beauchesne, au sujet des cens et dîmes du sel provenant des marais salants de la Maréchaussée dans la paroisse de Beauvoir.

A. Original perdu. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 295, p. 79- 82.

1050.

1282, 16 JUIN (AVANT)

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [I er], pour lui demander de lui régler les 150 livres qui restent payer sur les 1000 livres tournois qui lui avaient été attribuées en compensation de ses dépenses en Gascogne au service du roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/75.

Édouard Ier ordonne le paiement de l'argent le 16 juin 1282. La lettre est donc antérieure.

1051.

1282, 3 JUILLET

Raoul de Meulant, chevalier, seigneur de Coursense, vend à Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, pour le prix de 1110 livres tournois, 100 livres de a Sic A.

- 507 - rente qu'il avait dans la châtellenie de Fougères, et abandonne tous les arrérages que le comte lui devait sur cette rente.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 33, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XVI, p. 120-121.

1052.

1282, 6 JUILLET, FLINT

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède à son oncle, Guillaume [Ier] de Valence, la garde du château d'Abergavenny, qu'il tenait auparavant en fermage, pendant la minorité de Jean de Hastings.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/101, m. 9, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. II, p. 30.

1053.

1282, 6 JUILLET, FLINT

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], nomme son cher oncle et fidèle, Guillaume de Valence, au commandement de son armée dans les Galles de l'Ouest. Une commission similaire est fait pour Robert Tibetot et remise à Hugues de Thiberville pour être utilisée au cas où Guillaume refuserait de prendre la tête de l'armée royale.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 77/3, m. 5, d'après A. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 227.

INDIQUÉ : William H. STEVENSON et Cyril Th. FLOWER, Calendar of Various Chancery Rolls, p. 229.

1054.

1282, 27 JUILLET, RHUDDLAN

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à Thomas, évêque de Saint-Davids, et à son oncle,

- 508 - Guillaume de Valence, de faire couper les arbres et de faire élargir les chemins et les routes dans les bois des Galles de l'Ouest, du diocèse de Saint-Davids et du fief de l'évêché, partout où cela semblera nécessaire pour faciliter le passage. Il ordonne également à Robert Tibetot, justicier des Galles de l'Ouest de conseiller et d'aider l'évêque et Guillaume de Valence dans cette affaire.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 77/3, m. 6d, d'après A.

INDIQUÉ : William H. STEVENSON et Cyril Th. FLOWER, Calendar of Various Chancery Rolls, p. 254.

1055.

1282, 28 JUILLET, RHUDDLAN

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à son oncle, Guillaume de Valence, et à Robert Tibetot, justicier des Galles de l'Ouest, de remettre à Rhys ap Maredudd, seul noble gallois à être resté fidèle au roi, les commotes de Mabwynion et Gwynionydd,, dans le comté de Cardigan qui appartenaient à son frère, Gruffydd ap Mareddud, et à Cynan, son fils, ennemis du roi et rebelles, ainsi que ceux de Mallaen et Caio.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 77/3, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : William H. STEVENSON et Cyril Th. FLOWER, Calendar of Various Chancery Rolls, p. 233-234.

1056.

1282, 30 JUILLET, RHUDDLAN

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à son oncle, Guillaume de Valence, et à Robert Tibetot, justicier des Galles de l'Ouest, de permettre à Rhys ap Maredudd, de recevoir la reddition des Gallois de ses propres terres et des commotes de Mabwynion, Gwynionydd, Mallaen et Caio qui lui ont fait la guerre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 77/3, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : William H. STEVENSON et Cyril Th. FLOWER, Calendar of Various Chancery Rolls, p. 233.

- 509 - 1057.

1282, JUILLET (APRÈS)

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, et son épouse Jeanne [de Montchenu] exemptent les bourgeois de Tenby des droits d'étalage, de passage, de péage, de tonnage, de murage, de pontage, des redevances sur le transport et la moisson, de la garde des châteaux et des moulins. Ils leur accordent que leur devoir d'ost ou de chevauchée ne pourra être accompli qu'à une distance qui rende possible un aller et retour dans la journée, leur donnent l'autorisation de saisir pour dettes et d'élire annuellement deux prévôts qui seront chargés de tenir les procès du hundred, de collecter les taxes sur la ville, le port et les brasseurs de bière. Si un bourgeois meurt, son fils pourra entrer en possession de son héritage en payant un droit de rachat de 12 deniers. Les bourgeois sont assurés qu'ils n'auront aucun procès à faire à Pembroke. Si un bourgeois a commis un délit, il ne pourra pas être conduit plus loin que la porte du château de Tenby s'il peut donner des garants, à l'exception d'un cas de félonie ou d'un méfait qui peut entraîner la mort ou l'ablation d'un membre. Guillaume de Valence et Jeanne conservent toutes les taxes sur le vin mais accordent à Tenby un foire annuelle du 15 au 17 août.

A. Original perdu.

B. Inspeximus du 24 avril 1323 par AYMAR DE VALENCE, d'après A. C. Inspeximus du 27 février 1342 par LAURENT DE HASTINGS, d'après B. D. Inspeximus du XVIe s., par ÉDOUARD VI, d'après B.

E. Inspeximus du 4 mars 1581 par ÉLISABETH Ire, Trustees of Tenby Museum, MS TEM 1/1, n°3, d'après D.

INDIQUÉ : 1) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward III, A. D. 1374-1377, p. 114, d'après C. 2) Adolphus BALLARD et James TAIT, British Borough Charters, 1216-1307, p. XLVII.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Sciant presentes et futuri quod nos, Willelmus de Valencia, dominus Pembrochie, ex assensu et voluntate Johanne, uxoris ejus, dedimus, concessimus et hac presenti carta nostra confirmavimus pro nobis et heredibus nostris dilectis et fidelibus burgensibus nostris de Tenebie quietantiam stallagii, passagii, tollonei, lastagii, maragii et pontagii ad nos et heredes nostros vel ad terras nostras pertinentes imperpetuum. Concessimus etiam eisdem et confirmavimus quietantiam cariagii messionis et ligationis collectionis tam de terris nostris quam de pratis et omnium aliorum laborum molendinis vel domibus vel terris nostris pertinentiis nisi prode nostro vel heredibus nostris similiter concessimus eisdem quietantiam omnium custodiarum tam castrorum quam molendinorum

- 510 - nostrorum nisi ex mera et libera voluntate eorum facere voluerint. Concessimus etiam eisdem quod non exeant villa Tenebie ad exercitum seu equitatam nisi tam procul sicut commode ire possint in die et sole lucente redire. Similiter concessimus communitatem pecoribus eorundem super terras nostras et prata nostra in tenemento de Tenebie post messionem segittis et feni collectionem usque ad tempus defensionis videlicet usque ad Purificationem beate Marie. Similiter concessimus eisdem licentiam muniandi pro debitis suis daris super plegisum vel principales debitores ita procul sicut terre burgagiorum suorum se extendunt. Concessimus etiam eisdem licenciam duo paria prepositorum in anno eligenda ad opus nostrum vel heredum nostrorum idoneorum ex comuni consilio eorum absque alicuius alterius ballivi electione qui nullis aliis laboribus erunt subditi nisi ad hundredum tenendum et ad misericordiam duodecim denariorum si quis in eum ceciderit taxandum sine alter ballivus taxatione et ad redditum diversum de burgagio et tolnei in villa et in portu colligendum. Similiter dicti prepositi colligent pris' de pandaxateribus scilicet de duodecim busselis brasci frumenti et avenie pertinentibus quatuor denarios et de medietate, duos denarios et de uno deleo mellis, quatuor denarios et de medietate unius dolei, duos denarios. Similiter concedimus quod si quis burgensis predictus morte subita quod absit moriatur omnia catalla sua sibi fore salva ac heredes sui in hereditatem suam per relevium duodecim denariorum libere introire. Volumus etiam quod dicti burgenses nulla secta Pembrochiam faciant nisi contingat eos per breve implacitari. Volumus etiam quod si contingat aliquem burgensem predictum aliqua occasione attacheii quod longius non ducatur nisi ad portam castelle Tenebie si plegeos competentes de stando judicio et legi possit ibidem in venire nisi pro felonia unde debeat vitam vel membrum amittere. Inhibimus etiam quod nullus ballivorum nostrorum ad aliqua predicta facienda contra concessionem nostram predictam compassion' in eos facere presumant salvis et retentis nobis et heredibus nostris rationabilibus prisis vini de qualibet nave illuc applicav' et aliis prisis debitis et consuetis. Concessimus etiam et confirmavimus pro nobis et heredibus nostris quantum in nobis est quod sit in eadem villa una fegra singulis annis per tres dies durata scilicet in festo Assumptionis beate Marie per duos dies sequentes. Et quare volumus et firmiter precipimus pro nobis et heredibus nostris ne quis prefatores burgenses nostros contra presentem cartam nostram et libertates predictas eis concessas vexare vel injurari presumat vel ipsos in aliquo vel ab aliquo vexari vel molestam vel gravari permittat. In cujus rei testimonium presentem cartam nostram sigillo nostro et sigillo dicte consortis nostre duximus roborans. Hiis testibus fratre Rogero de Woldesef, tunc magistro Slebethie, domino Stephano de Edwartne, tunc senescallo Pembrochie, Roberto de Vale, Ingramno de Vilers, Randulpho Gaselin, Edmundo Gaselin, Gilberto de Rupe, milite, Waltero Malefante, Roberto de Crepping, Johanne de Castro, Johanne Joce, Johanne Beneg, Rogero, clerico, et multis aliis.

- 511 - Adolphus BALLARD et James TAIT proposent de resserrer la datation de cet acte par la liste des témoins. Roger de Waldeshef, maître des Hospitaliers est commandeur de Slebech de 1276 à 1282. Étienne de Edworth est attesté avant 1282 comme sénéchal de Pembroke. Enfin, Edmond Gascelin succède à son père comme tenancier dans le Wiltshire pour Guillaume de Valence après juillet 1282. C'est donc entre juillet et la fin de l'année 1282 que doit être datée cette charte.

1058.

1282, ÉTÉ

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour l'informer que Hywel Fychan qui a été fait prisonnier à Montgomery, et a été délivré sous la caution de Roger de Waldeshef, commandeur des Hospitaliers de Slebech, est mort à Karadigan au service du roi. Il demande au roi de délivrer son fils qui est otage à Montgomery et se porte garant de l'activité du commandeur au service du roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/21/40.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 107-108.

1059.

1282, 15 AOÛT, COGNAC

Hugues [XIII de Lusignan] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, passe un accord avec Amaury de Montfort au sujet de certains droits dans la ville et le diocèse d'Angoulême. Ils choisissent respectivement pour arbitres Simon de Baudiment et Pierre Engle et promettent de s'en rapporter à leur décision. Dans le cas où les arbitres ne pourraient se mettre d'accord sur tous les points, ils devraient soumettre les points litigieux à Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, qui déciderait. Enfin, si le seigneur de Cognac ne peut trancher la difficulté, les questions débattues devraient être renvoyées au Parlement de Paris. Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et Guy de la Marche [seigneur de Couhé] donnent leur accord.

A. Original, parch., larg. 207 mm x haut. 218 mm, dont 26 mm de repli, autrefois scellé de quatre sceaux dont subsiste celui du sceau d'Hugues XIII, en cire blanche, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//270/B, n°20.

INDIQUÉ : AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 22-23, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme ac dominus Fulgeriarum, et Almaricus de Monte Forti, salutem in Domino. Noveritis quod nos consensu unanimi et concordi de querelis et questionibus universis inter nos et nostros dudum motis

- 512 - super juribus nostris in civitate et diocese Engolisme et in juriis ut dicitur hinc inde commissis in jurisdictionibus nostris compromisimus, nos dictus comes in dilectum ac fidelem nostrum dominum Symonum de Baudimento, militem, et nos, Almaricus predictus, in dominum Petrum Englis, militem, dilectum nostrum. Ita quod dicti duo milites de plano sive judicii trepitu circueuntes per litteras et oculis subicientes loca pro quibus orte sint questiones et querele predicte summarie cognoscant de eisdem et post cognicionem hujusmodi predicti de plano decidant amicabiliter pacifice et quiete et de suo communi consensu concordent prout utilius utriusque nostrum juri viderint consonare et si in aliquibus articulis forsitan non concordent dubietatem suam in uno articulo vel pluribus, nobili viro patruo nostro communi domino Guidone de Lezignaco, domino Compgniaci referant decidenda et si forte per predictis aliquis articulis remaneat indecisus ipsorum plurium conmuni concensu mittent ipsum articulum unum aut plures sub sigillis suis racionibus hactenus sufficienter ut potuererint insistenter ad instans Francie parlementum in curia excellentissimi viri domini nostri regis Francie decidendi. In cujus rei testimonium, nos predicti comes et Almauricus presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda una cum sigilli nobilium virorum domini Guidonis de Lezigniaco, domini de Copgniaco, karissimi avunculi nostri, dicti Almaurici et domini Guidonis de Marchia, karissimi consanguinei nostri et awunculorum nostrorum dicti comiti que sigilla predicta presentibus litteris apponi supplicavimus in testimonium veritatis.

Actum in festo assumpcionis beate Marie apud Copgnacum, anno Domini M° CC° octaugesimo secundo.

1060.

1282, AOÛT-SEPTEMBRE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier pour certifier que Robert de Sindlesham a accompli à ses côtés son service militaire en Pays de Galles avec lui et qu'il ne subisse aucun dommage du fait qu'il n'était pas avec le roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/162.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 133.

1061.

1282, JUILLET-DÉCEMBRE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], que Guillaume de Gonneville, qui est au service du roi dans les Galles de l'Ouest, dans la compagnie de Patrick de Chaurces depuis la Pentecôte, se plaint que André de Hengham est entré

- 513 - dans sa terre de Berlynge avec force et armes, contrevenant à la protection que le roi lui avait donné. Il demande au roi d'ordonner que cette violation soit punie.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/21/37.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 107.

1062.

1282, 6 DÉCEMBRE, CARDIGAN

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, commandant de l'armée royale en Galles de l'ouest, et Robert Tibetot ordonnent à Gautier de Nottingham de faire payer 30 sous pour la fabrication du pont de Cardigan.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 199 v°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Willelmus de Valenciis, dominus Penebrokye, capitaneus exercitus domini regis in partibus West Wallie et Robertus Tibetot, Waltero de Notingham, clerico, salutem. Mandamus vobis quatenus visis presentibus pacare faciatis pro factura pontis de Cardigan XXX solidos et nos de dicta pacatione et de dicto precepto super compoto vestro testimonium perhibebimus. In cujus rei testimonium sigilla nostra huic scripto fecimus apponi. Datum apud Cardigan die sancti Nicholai episcopi, anno regni regis Edwardi XI°.

1063.

1282, 24 DÉCEMBRE, CARDIGAN

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, demande à Robert, évêque de Bath et de Wells, de remettre au porteur des présentes le mandement du roi commandant aux justiciers des plaids communs de Dublin, d'admettre ses mandataires. Comme le passage vers l'Irlande est actuellement dangereux, il demande que l'ordonnance du roi soit dupliquée et qu'un mandataire traverse depuis Chester et l'autre depuis Pembroke.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/156.

INDIQUÉ : 1) H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. II, 2016, p. 464. 2)

John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 132.

- 514 - 1064.

1283, 11 FÉVRIER

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, d'Archiac et de Merpins autorise Geoffroy, prieur du prieuré de saint-Léger de Cognac, à acquérir légalement des biens dans ses fiefs et, dans toute l'étendue de sa terre et spécialement dans le bourg de Cognac, à assurer la justice à l'exception de la haute justice qui appartient à sa seigneurie.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1397, Paris, AN, P//1404, n°252, d'après A. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, V, p. 304-305.

1065.

1283, FÉVRIER

Marguerite de Lusignan, dame de la Chaize-le-Vicomte, épouse de Geoffroy [VI] de Châteaubriant, fait son testament. Elle demande à être enterrée dans l'église des franciscains de la Rochelle, établit son fils, Guy [II], vicomte de Thouars, héritier universel, et choisit pour exécuteurs testamentaires sa sœur, Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, son fils Guy [II] de Thouars, son neveu, Maurice [V] de Craon et Hugues [II], vicomte de Brosse.

A. Original perdu.

B. Mention du XVIIe s., Paris, BnF, ms. fr. 22331, p. 303, d'après A.

INDIQUÉ : Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. II, 332, p. 322.

Testament de Marguente de Lezignen, dame de Lacheisse de Odies de Monbast, femme de Gesfrey, seignour dou Chatiau Briant par lequel elle elit sa sepulture en l'eglise des freres mineurs de la Rochelle, elle etablit son heir en tous ses biens son fils Gui viconte de Touars et ses descendans, etablis pour executeurs testamenteres madame Isabelle de la Marche, dame de Chantonce sur Loee, sa cherime sor, et Gui viconte de Touars son cherime fils e monsor Morice de Cran seignor de Sable fils a la davant dire sa sor, monsor Hugue viconte de Broce. 1283, fevrier.

1066.

1283, 22 AVRIL, CASTELL-Y-BERE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, commandant de l'armée royale en Galles du sud, et

- 515 - Roger Lestrange, commandant de l'armée royale dans les Marches promettent à Cynfrig ap Madog, connétable de Castell-y-Bere, et aux lieutenants de la garnison, la somme de 80 livres d'argent si le château est rendu au roi d'Angleterre, Édouard [Ier] avant le 28 avril.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 199 v°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Omnibus ad quos presens scriptum pervenerit Willelmus de Valencia, dominus Penbrok, capitaneus exercitus domini regis in Suthwallie, et Rogerus Le Estraunge, capitaneus exercitus domini regis in Marchia, salutem. Noveritis nos fideliter promississe et concessisse Kenewreg ab Madoc, constabulario castri del Bere, Griffino ab Madoc, Mareduco Crath, Leweline Parvo, Lewelino Goch, Mereduco ab Meuric et Meurico vout Cam et ceteris de munitione castri predicti quater viginti libras argenti de denariis domini regis pro deliberatione castri predicti ad opus domini regis, solvendum quam cito predictum castrum ad opus domini regis deliberaverint. Ita tamen si predictum castrum deliberetur ad opus domini regis citra diem mercurii proxima post festum sancti Marcii ewangeliste anno regni regis Edwardi undecimo. In cujus rei testimonium predicti domini Willelmus et Rogerus presenti scripto sigilla sua apponi fecerunt. Datum die jovis ante festum beati Marcii ewangeliste anno supradicto.

1067.

1283, 26 AVRIL, CASTELL-Y-BERE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, commandant de l'armée du roi en Galles du sud, ordonne à Grimbald Pauncefort ou à son lieutenant d'envoyer à Castell-y-Bere, qui s'est rendu au roi, 50 charges de blé, 50 charges de farine, 100 pièces de lard, 50 charges de malt et 20 livres de miel. Si Grimbald en peut pas lui fournir ces victuailles, Guillaume de Valence donne au nom du roi pouvoir au poteur, Jean de Knoville de les prendre là où il pourra en trouver et de les envoyer au château.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/31/35.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 169.

1068.

1283, 19 MAI, TOUVRE

Hugues [XIII] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères,

- 516 - avait concédé sous hommage lige à son valet, Aimery Poupart, pour le récompenser de ses services, le manse d'Ancoroles près de la forêt de Braconne en l'exemptant de la rente de 30 sous et de quatre chapons que doivent payer les tenanciers du manse, une rente de 30 sous sur le moulin de Flute, une rente de 12 sous et dix boisseaux de froments dus par les forestiers de Montgoumard, les droits de pacage et de parcours dans la forêt de la Braconne pour trente bœufs ou vaches et quarante porcs ou truies. Il lui échange l'ensemble contre une terre située dans la forêt et limitée par le chemin aux Pèlerins, la Tomberrard, le ruisseau de la Rune, le chemin Saunier et la borne séparant les bois du Temple de ceux de Saint-Cyprien qu'il tiendra sous hommage lige pour un cens de 10 sous et un rachat d'un fer de lance à chaque mutation de seigneur.

A. Original, parch., larg 256 mm x haut. 236 mm, dont 44 mm de repli, AD 86, 1 H 15/13, n°2, sceau pendant sur cordon de lin multicolore et enfermé dans une enveloppe de parchemin.

B. Vidimus de 1609, par JAROUIN, notaire royal, AD 86, 1 H 15/13, n°2, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 59, p. 97-98, d'après A. b) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 159, p. 232-234.

1069.

1283, 25 MAI, TOUVRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères fait son testament. Il demande que le testament de son père [Hugues XII] et de sa mère [Jeanne de Fougères], soit exécuté et que ses dettes soient payées. Il établit comme héritier universel son frère, Guy de Lusignan, s'il venait à décéder sans enfants. Si Guy mourait sans héritiers, il établit son oncle, Guy de Lusignan [seigneur de Couhé]. Si quelqu'un d'autre, par droit ou coutume, peut être héritier universel, il l'établit. Si son oncle ne peut hériter, il demande qu'il reçoive les biens de son grand-oncle, Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, à sa mort. S'il a des descendants, il demande que son frère, Guy, reçoive l'apanage attribué par leur père. S'il meurt avant la majorité de Guy, que Guy de Lusignan [seigneur de Couhé] ait la garde des terres et s'il ne le peut ou le veut, la garde irait à son cousin, Maurice [VI], seigneur de Craon, et après lui, à son cousin, Guy [II], vicomte de Thouars. Comme il lui tient à cœur que son héritage aille à un héritier mâle descendant d'un de ses oncles ou oncles de son père, si son frère et son oncle décèdent sans héritier, il établit héritier universel son cher cousin, Geoffroy [II], seigneur de Jarnac. Il demande que les legs de son père [Hugues XII] en faveur de sa sœur Marie soient respectés et que lui soit attribuée la terre qui lui revient en Bretagne, conformément à la coutume du pays. Il demande que son épouse [Béatrix de Bourgogne], reçoive son douaire conformément à la coutume, avec en particulier le château du

- 517 - Dorat. Il choisit comme lieu de sépulture l'abbaye de Valence à laquelle il donne 130 livres pour célébrer son anniversaire et demande que son cœur soit porté dans l'église des Franciscains d'Angoulême et assigne 5000 livres à divers legs notamment pour faire célébrer son anniversaire à l'abbaye de Savigny, attribue cinq rentes d'une valeur totale de 4 livres pour faire célébrer son anniversaire, et répartit le reste entre divers établissements religieux. Il laisse un montant total de 190 livres à trois de ses serviteurs. Enfin, il institue exécuteurs testamentaires son oncle, Guy de Lusignan [seigneur de Couhé], son cousin, Maurice [V], seigneur de Craon, son clerc, Pierre Ode d'Angoulême, et le chevalier Simon de Baudiment, et prie le roi de France, Philippe [III] d'entériner le testament.

A. Original, parch., larg. 395 mm x haut. 508 mm, dont 37 mm de repli, autrefois scellé de neuf sceaux dont trois fragments subsistent, en cire blanche, sur cordelettes de chanvre, Paris, AN J//407, n°5. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 414, p. 350- 354.

1070.

1283, 24 JUIN, PEMBROKE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, commandant de l'armée royale en Galles de l'Ouest, et Robert Tibetot demandent à Gautier de Nottingham de faire payer à Roger de Mortemer 13 livres, 6 sous et 8 deniers en remboursement de son cheval qui a été tué au service du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 200 r°, d'après A. C.

Copie du XVIIe s., Oxford, Bodleian Library, MS James 23, p. 130-131, source inconnue.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Willelmus de Valencia, dominus Penbrokye, capitaneus exercitus domini regis in partibus West Wallie, et Robertus Tibetot, Waltero de Notingham, salutem. Mandamus vobis quatenus visis presentibus pacare faciatis Rogero de Mortuo Mari XIII libras, VI solidos, VIII denarios pro equo suo interfecto apud Clivaron in servitio domini regis et nos de dicta pacatione et de dicto precepto super compoto vestro testimonium perhibemusa. In cujus rei testimonium sigilla nostra huic scripto fecimus apponi. Datum Penbrokie die nativitate sancti Johannis Baptiste anno regni regis Edwardi undecimo.

a B : prohibemus.

- 518 - 1071.

1283, 24 JUIN, PEMBROKE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, commandant de l'armée royale en Galles de l'Ouest, et Robert Tibetot demandent à Gautier de Nottingham de faire payer à Reso Goch 6 livres d'argent en remboursement de son cheval qui a été tué au service du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, Liber A, E 36/274, fol. 200 v°, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Willelmus de Valencia, dominus Penbrochie, capitaneus exercitus domini regis in partibus West Wallie, et Robertus de Tibetot, Waltero de Notingham, salutem. Mandamus vobis quatenus visis presentibus pacare faciatis Reso Goch sex libras argenti pro equo suo interfecto apud Glymayron in servitio domini regis. Et nos de dicta pacatione et de dicto precepto super compoto nostro testimonium perhibebimus. In cujus rei testimonium sigilla nostra huic scripto fecimus apponi. Datum apud Pembroch die nativitate sancti Johannis Baptiste anno regni regis Edwardi undecimo.

1072.

1283, 8 JUILLET

Olivier de Fontebon, écuyer, et son épouse Huguette, parents de Hélie d'Angles, décédé, renoncent en leur nom et en celui de Guillaume de Villemor, oncle de Huguette, pour la somme de 80 livres aux droits que ce dernier et sa nièce estimaient posséder sur l'héritage d'Hélie d'Angles, en particulier sur les deux tiers de la châtellenie d'Angles avec les terres à Archigny et à Vangueuil que Hélie avait vendu à l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17041, p. 83-84.

Universis presentes litteras inspecturis Oliverius de Fontebon, valetus et Hugueta uxor ejus salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum defunctus Helias de Englia, miles vendidisset et concessisset reverendo in Christo fratri Galtero Dei gracia episcopo Pictaviensis duas partes omnium rerum quas idem miles habebat et tenebat in villa et castellania de Englia ab episcopo supradicto et ecclesia Pictaviensis, nos Oliverius et Hugueta conjugues predicti, tam pro nobis quam nomine et racione Guillelmi de Villamor, valeti, patrui mei Huguete predicte, jus

- 519 - reclamacionis quod nobis conjugibus predictis ratione mei Huguete predicte et domino Guillelmo patruo competit et competere potest in premissis eidem domino episcopo Pictavienis quittamus et remittimus, tam pro nobis quam nimone et racione dicti Guillelmi de Villamor patrui mei Huguete predicte. Vendimus etiam et concedimus nos conjugues predicti tam pro nobis et nostrum quolibet quam nomine et racione dicti Guillelmi de Villamor et pro ipso dicto domino episcopo Pictaviensis omne jus et quicquid nobis conjugibus predictis et nostrum cuilibet necnon et dicto Guillelmo de Villamor competit et competere potest pro media parte in omnibus et singulis bonis et rebus que idem defunctus miles habebat tempore quo vivebat sive quantum ad proprietate sive quantum ad possessione vel actionem vel alias a dicto domino episcopo et ecclesia Pictavienses in feodo vel retrofeodo vel alias in villa et castellia de Englia et apud Archigny et apud Vauguille et circa idem locroum et in pertinentiis dictarum villarum castellanie et locorum predictorum racione successionis ejusdem defuncti militis precio quaterviginti seu quaterviginti libras usualis monete quos nos conjuges predicti tam nomine nostro quam nomine et racione dicti Guillelmi de Villamor et pro ipso habuimus et precepimus a dicto domino episcopo et in pecunia numerata, et de quibus nos dicti conjuges pro nobis et nomine et racione dicti Guillelmi de Villamor et pro ipso nos tenemus plenarie propagatis nichil nobis successione que nostris super premissis et eorum quolibet in posterum retinentes sed totum jus possessionem proprietates et dominium in predictum episcopum et ejus successionis transferimus per traditionem presentium litteras promittentes nos conjuges predicti et nostrum quislibet in solidum juramento a quolibet nostrum ad sancta Dei Evangelia prestitio corporali et sub obligatione predicta et nostrum quilibet in solidum nos facturos et procuraturos quilibet nostrum in solidum versus dictum Guillelmum de Villamor, valetum, quod ipse ratificavit quittationem, remissionem, venditionem et concessionem supradictis et quod ipse dabit litteras dicto domino episcopo Pictaviensis sigillo autentico sigillatas factas et confectas super quittacione venditione, concessione et ratifficatione omnium de singulorum predictorum infra instans festum S. Michaelis vel reddere eidem domino episcopo quadraginta libras de dictis quaterviginti vel quaterviginti libras. Si dictus Guillelmus nollet vel recusaret facere supradicta quibus quadraginta libras solutis predicti conjuges quantum ad consenssum dicti Guillelmi de Villamor ergo dominum episcopum penitus remanebunt liberi de inmunes renuntiantes. Nos conjuges predicti in virtute prestiti juramenti in hoc facto nostro totaliter certiorati omni exceptioni non numerate pecunie nec recepte et precii non soluti omni exceptioni circumventionis doli mali et in factum et deceptionem vultra medietatem justi precii omni juris auxilio canonici et civili omni privilegio crucis indulto et indulgendo, omni statuto regis et principis edito et edendo, omni usui de consuetudini patrie, omnibus rationibus et allegacionibus juris et facti et exceptionibus quibuscumque nobis et nostrum cuilibet competentibus et competituris ad veniendum contra premissa vel aliquod premissorum et

- 520 - omni juri dicenti generalem renunciacionem non valere et specialiter ego dicta Hugueta omni juri ypotheticam mihi competenti et competituro in predictis omnibus et singulis racione datis osculi donacionis propter nuptias seu dotalitii vel quacumque alia racione. In cujus rei testimonium, damus dicto domino episcopo Pictaviensis presentes litteras sigillo curie capituli Pictaviensis ad preces nostras et instanciam sigillatas. In testimonium veritatis nos vero officium curie episcopi decani et capituli Pictaviensis ad preces et instanciam dictorum Oliverii et Huguete sigillum curie predicte presentibus litteris apposuimus in testimonium veritatis. Datum et actum die jovis post octavo apostolorum Petri et Pauli anno Domini M° CC° LXXX° III°.

1073.

1283, 12 JUILLET

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, étant donné que l'héritier de Guillaume Guérin, bourgeois de Cognac, se trouve être son fils cadet, Itier, qui est moine à l'abbaye de Châtres, concède à l'abbaye de pouvoir hériter des biens en question, c'est-à-dire des maisons et des droits qu'il percevait sur le port saulnier de Cognac, des prés, des vignes, des terres, des cens et des revenus, à l'exception de la haute justice qu'il conserve, promet de défendre et protéger le monastère et reçoit en échange, selon les constitutions du roi de France, le tiers des fruits pendant trois ans.

A. Original, parch., Paris, AN, P//1404, n°224.

B. Copie, Cartulaire de l'abbaye de Bassac, fol. 38, d'après A. C. Copie partielle du XVIIIe s., par

DOM FONTENEAU, t. XXVII bis, p. 35, d'après B. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, X, p. 322-324.

INDIQUÉ : Louis AUDIAT, Évêché et chapitre de Saintes, p. 246.

1074.

1283, 12 JUILLET, CAERNAVON

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à son oncle, Guillaume de Valence et à tous les gardiens des terres de Henri de Hastings et de Georges de Canteloup de les remettre à leur héritier, Jean de Hastings, qui en a fait hommage au roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/100, m. 6, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1279-1288, p. 212.

- 521 - 1075.

1283, 17 JUILLET

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, était en conflit avec les habitants de la paroisse de Salles, assurant qu'ils devaient moudre leur blé dans ses moulins, payer un péage lorsqu'ils vendaient leurs produits en dehors de la châtellenie de Cognac et qu'ils n'avaient pas le droit de faire paître leurs animaux sur la rive du Né depuis le pont de Saint-Fort jusqu'à Merpins. Une enquête ayant démontré le contraire, il cesse de refuser ces droits aux habitants à l'exception du péage qu'ils devront tout de même payer lorsqu'ils vont vendre en dehors de la châtellenie. Ils devront également rendre leur service pour l'exploitation de la rive du Né, c'est-à-dire qu'en cas de guerre, ils seront astreints à des corvées pour réparer le château de Cognac.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, P//1404, n°251. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, IX, p. 320-322.

1076.

1283, ÉTÉ

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier, car Jean de Beauchamp et Nicolas de Montfort ont été taxés par les receveurs du trentième dans le Somerset et le Dorset alors qu'ils ont été au service du roi les Galles de l'Ouest et auraient dû en être exemptés.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/160.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 133.

1077.

1283, OCTOBRE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier, pour demander la concession à Jean de Beauchamps de la garde des terres de Guillaume de Mohun.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/158. A son tres onorable pere en Deu et son tres cher amy si ly plest sire Robert, per la grace de Deu eveske de Wlis, Gillame de Valence, sengnur de Penbrok, salut od totes reverences et honors.

- 522 - Sire il vus menbre a coe ke nus entendom ke nus avom autrefe estut por nostre feel e leal mon sire Johan de Beucham ke vus ly aidisse vers nostre seignur le rey ke il ly feit bonte des terres ky furent a mon sire Gillame de Mohun aver per le estente cheskes s'il age del enfant. E por cor ke nus entendom ke la estente vus est retornee vus preom nus especialment enkant ke nus poom ke vus ly voillez ankore aider le le rey ly voelle la garde garanter por la estente si autre bonte ne ly en voille ferre tant en voille ferre si vus plest por nostre priere ke nostre seignur le roy soveigne du servise ke mon sire Johan ly ad fet et prest est de fere et ke nus vus en puissom mercier especialement. A Deu cher sire ky vus gart.

1078.

1283, OCTOBRE

Guillaume de Valence écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour lui rappeler une ancienne demande de Jean de Beauchamps au sujet des terres de Guillaume de Mohun qui ne lui avait pas été concédée parce que les terres n'avaient pas été évaluées et demande que les terres de Mohun soient concédées à Beauchamps car l’évaluation est désormais revenue à la chancellerie.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 8/79/3934.

A tres noble home et puissant et son tres cher seignur si li plest mon sire Edward, per la grace de Deu rey de Engleterre, seignur de Hirelande et duc de Aquitaine, le sien lige en totes choses, Gillame de Valence, seignur de Penbrok, saluz et kant ke il put de honor et de servise. Sire il vus menbre a coe ke nus entendom ke nus avom autrefe estut por mon sire Johan de Beuchamp ke vus ly vosisez bonte fere des terres ky furent mon sire Gillame de Mohun aver per estente ky sont en vostre garde et por coe ke les terres ne furent pas onkoree a cel onre estendues vus de coe ne comandastes pas vostre volente, nus vus prions ke endrit de cele bosoigne vus voille souvenir de servise ke il vus ad fet et prest est a fere issi ke il pusse la chose aver per estente la quele est retorner a la chauncelerie si com nus quidom si autre bonte […] ly en voillez fere por coe ke il serreit plus tendre de la garde ke un autre. A Deu cher sire ky vus gart.

1079.

1283, 11 NOVEMBRE

Guillaume [Ier] de Valence, chevalier, seigneur de Pembroke, écrit à l'évêque d'Angoulême, [Guillaume III de Blaye], que comme la châtellenie de Montmoreau qu'il avait concédé à son fils, Guillaume [II], lui est revenue, il la confie à son fils Aymar et lui demande de le recevoir à

- 523 - l'hommage.

A. Original, parch., larg. 196 mm x haut. 58 mm, AD 16, G 145, n°2.

B. Copie du XVIIe s., collationnée à l'original, AD 16, G 145, n°3, d'après A.

Reverendo in Christo patri Dei gratia Engolismensis episcopo, Guillelmus de Valencia, miles, dominus Pembrochie, salutem, reverentiam et honorem. Cum nostram totam terram et castellaniam de Monte Maurelli cum pertinenciis quod de vobis tenebamus, Guillelmo de Valentia filio nostro jam diu est concessissemus et ipse in fidelitate gratia et homagio existeret de eisdem ac non est diu in facta dicesserit propter quod dicta terra et castellania de Monte Maurelli cum pertinenciis ad manus nostras est reversa nos eandem terram et castellaniam cum pertinencium karissimo filio nostro Ademaro per viam emancipationis dedimus et concessimus et idcirco volumus quod idem Ademarus in fidelitate et homagio vestro vobis debite requiret pro terra et castellania predicta paternitatem vestram nihilominus requirentes quatinus eundem Ademarum ad fidem vestram pro predicta terra et castellania more solito recipere minime differatis. In cujus rei testimonium presentibus literis sigillum nostrum apponi fecimus. Datum die jovis in festo beati Martini confessoris, anno Domini M° CC° octo[gesimo tercio].

Cette lettre a été écrite après la mort de Guillaume II de Valence en 1282. L'année suivante, le 11 novembre tombe un jeudi. Elle doit donc probablement dater de cette année-là.

1080.

1283-1284

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, écrit au roi d'Angleterre, Édouard [Ier], qu'il a reçu Geoffroy de Joinville, seigneur de Vaucouleurs, qui a demandé en mariage sa sœur, [Jeanne de Lusignan], veuve de Bernard Ez [IV] d'Albret pour son fils Pierre. Il n'a pas voulu prendre de décision sans consulter le roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/96.

A son trez excellent segnor, mon sengnor Eddoart, par la grace de Deu, rey Dengleterre, sire de Yllanie et duc Daquitaine, Hugues Lebrun, conte de la Marche e Dengolseme, sire de Fougeres, saluz e toute maniere et […] appareille a toute sa volente. A voustre excellence a nous tres chiere savons […] que noble home, [mon] sor Gieffrey de Gienville, est venuz a nous e nous a requis et fait requerir Johanne, nostre [soror, feme] jadus feu Bernart, segnor de Lebret, por reson de mariage a mon sor Pierre, son fils, laq[el chose] nous avon volu occiier sanz voustre volente, mes chier sire, s'il vous plest entendre, […] vous i veizzez leprou de la damoyselle a nos plest que vous de ce faire […] volente laquelle nos somes appareillz, ce faire et de […] en totes choses. [Nostre sire vous

- 524 - gart.]

1081.

1283-1284

Guy de Lusignan, seigneur de la Fère-en-Tardenois et de Couhé, écrit au roi d'Angleterre, Édouard [Ier], que Geoffroy de Joinville, seigneur de Vaucouleurs, ayant demandé en mariage sa nièce, Jeanne [de Lusignan], veuve de Bernard Ez [IV] d'Albret pour son fils Pierre, ni lui, ni ses amis n'ont voulu prendre de décision sans consulter le roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/81.

A son tres excellent segnor, mon sor Oddoart, par la grayce de Deu, rey [Dengle]terre, sire de Illande e duc de Aquienne, Guy de Lezignan, seygnor de Fere et de Cohec, saluz e lui toziorz appareille a sez bons plesirs […]ine mon sor Geffrey de Gyenville, requierge nostre chiere niepce, damoiselle Jehanne, soror nostre chier neveu le conte de la Marche por reson de mariage a mon sor Pierre son filz, laquel chose nous ne noz autres amis per de ça li avon volu occiier sanz voustre volente, mes sire s'il vous pleseit entendre ceste chose e vous i ententendissez le prou a la damoyselle sire nos e les autrs en ferons e tendrions ce que vous en plereit a ordener e voustre volenté en totes. Nostre sire vous gart.

1082.

1283-1284

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et d'Archiac, écrit au roi d'Angleterre, Édouard [Ier], que Geoffroy de Joinville, seigneur de Vaucouleurs, ayant demandé en mariage sa petite-nièce, Jeanne [de Lusignan], veuve de Bernard Ez [IV] d'Albret pour son fils Pierre, il n'a pas voulu prendre de décision sans consulter le roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/82.

A son tres excellent segnor, mon sor Oddoart, par l[a grayce de Deu, rey de] Englet[erre, sire de Illande e duc] de Aquitenne, Guy de Lezignan, seygnor de Compnac et de Archiac [… saluz e lui toziorz appareille a sez bons] plesirs. Tres chier sire, come mon sor Geffrey de Gienvill, requierge nostre chiere [niepce] Johanne de la Marche, soror nostre chier neveu le conte por reson de mariage [a mon sor] Pierre son filz, laquel chose nous ne noz este […] mes [sire] s'il vous pleseit entendre a ceste chose e vous i ententendissez le prou a la damoisel[le …] volente a laquelle nos somes prez de obeir en totes choses. Nostre sire gart […]

- 525 - 1083.

1284, 7 JANVIER, LA FORÊT

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, abandonne en faveur du prieuré de Saint-Sauveur des Landes un droit de repas coutumier en échange de 150 livres.

A. Original perdu. a) Dom Hyacinthe MORICE, Preuves de l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, vol. I, col. 1070.

1084.

1284, 6 AVRIL

Hugues [XIII] le Brun [de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, pour récompenser maître Jean Barbier de Saint-Arnoult-en-Yvelines de ses bons et fidèles services, lui donne une pièce de terre située dans les essarts de ses bois de Lusignan et limitée par les bois des abbayes de Saint-Cyprien, la borne qui sépare la terre du comte de la terre de l'abbé de Fontaine-le-Comte, par le poteau d'Aimery Bevet, chevalier, et par un chemin pour un cens de 6 deniers.

A. Original perdu.

B. Copie du 9 octobre 1451, AD 86, 1 H 15/4, n°4, d'après A. a) Georges PON, Fontaine-le-Comte, 165, p. 241-242.

1085.

1284, 4 JUIN, BAMPTON

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], car les exécuteurs testamentaires de son frère, Aymar de Lusignan, évêque de Winchester, lui ont à nouveau demandé, en tant que co-exécuteur, de s'adresser à lui pour réclamer l'argent promis par son père, le roi Henri [III], afin d'effectuer les legs demandés par le testament.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/47/141.

Excellentis ingenuitatis principi ac domino suo si placet karissimo domino Edwardo, Dei gracia regi Anglie, domino Hybernie et duci Aquitanie, suus in omnibus Guillelmus de Valencia, dominus Pembrochie, salutem cum omni reverentia et honore. Cum executores testamenti felicis

- 526 - memorie domini Ademari, Wyntoniensis quondam episcopi, fratris nostri, nos de novo requisierint ac rogaverint cum instancia multa valde ut nos tanquam coexecutor eorumdem in testamento predicto ac frater prefati episcopi in quo maxime confidebat vellemus executioni testamenti sui prout tenemus intendere seu vacare et vestram regiam pietatem interpellare pro illa summa pecunie in qua inclite recordationis preclarissimus genitor vester eidem episcopo tenebatur, non solum precibus eorumdem aut amore fratri nostro set urgente constancia sumus compulsi cum omni instancia et affectu vestre preclare excellentie cum ceteris coexecutoribus nostris supliciter dirigere partes nostras quod libeat magnifice liberalitati vestrea satisfacionem aliqua facere de debito supradicto aut compositionem utilem ordinare cum executoribus memoratis et fratri Gydoni de Marchia, fratri nostro plurimum nobis caro a sepedictis executoribus pro isto negocio specialiter destinato favorabiliter rendere. Taliter igitur si placet dignatione vestre antiquam amicitiam episcopi prelibati reducere velitis ad memoriam efficacem quod cedat ad exultacionem sue anime gloriose et ad securitatem consientie vestre pleniorem, bene valeat serenites vestra cum omni victoria et honore. Datum apud Bamptonem, die Dominica in festo Trinitatis, anno regni vestri XII°.

1086.

1284, 12 JUILLET

Marguerite de Lusignan, dame de la Chaize-le-Vicomte, donne à l'abbé du monastère Saint-Jean d'Orbestier, un reçu pour deux barils d'argent.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1454, Cartulaire de Saint-Jean d'Orbestier, AD 85, H 71, n°323, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Cartulaire de Saint-Jean d'Orbestier, 82, p. 98.

1087.

1284, 16 JUILLET

Hugues de Chingé et son épouse Thomasse donnent à l'évêché de Poitiers une maison à Yzeures qui lui leur est venue après la mort de sa sœur Agathe, épouse du chevalier défunt, Hélie d'Angles.

A. Original perdu.

B. Copie partielle du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17041, p. 17.

Gaufridus archidiaconus Tranguigensis in ecclesia Turonensis – Hugo Pellis Lupi, valetus, domini de Chingeio, et Thomassia, uxor sua, vendiderunt Galtero Pictaviense episcopo domum que a Sic A.

- 527 - vocatur le Charrou in parrochia de Yzorio precio viginti librarum. Quitaverunt per dictam ratione successionis defuncte Agathe sororis dicte Thomassie uxoris defuncti Helie de Anglia militis – [Datum anno] 1284 die dominica ante festum Beate Marie Magdalene, mense Julii.

1088.

1284, 21 JUILLET

Marguerite de Lusignan, dame de la Chaize-le-Vicomte, donne à l'abbé du monastère Saint-Jean d'Orbestier, un reçu pour un dépôt qu'elle lui avait jadis confié.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1454, Cartulaire de Saint-Jean d'Orbestier, AD 85, H 71, n°338, d'après A. a) Louis de la BOUTETIÈRE, Cartulaire de Saint-Jean d'Orbestier, 83, p. 99.

1089.

1284, 2 AOÛT, BAMPTON

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, libère les moines de l'abbaye d'Eynsham et leurs terres de l'obligation qu'ils avaient d'assister aux procès du hundred de Bampton.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Cartulaire de l'abbaye d'Eynsham, Oxford, Christ Church Archives, fol. 131 v°- 132 r°, d'après A. a) Herbert E. SALTER, Eynsham Cartulary, vol. I, 539, p. 367-368.

1090.

1284, AOÛT

[Hugues XIII de Lusignan], comte de la Marche [et d'Angoulême], le comte de Dreux [Robert IV], puis sa veuve, [Béatrix de Montfort, tutrice de Jean II de Dreux] étaient en conflit avec le prieuré de Saint-Martin des Champs qui arguait qu'étant en possession des fourches patibulaires, il devait exercer les droits de haute et basse justice à Bonnelles. Après une enquête, Mathieu [de Vendôme], abbé de Saint-Denis, déboute le comte de la Marche et la comtesse de Dreux de leurs prétentions.

A. Original, parch., scellé du sceau de Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis, Paris, AN, S//1409, n°18, a) Joseph DEPOIN, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, 1293,

- 528 - p. 138.

1091.

1284, SEPTEMBRE

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Jean de Kirkby, trésorier d'Angleterre, car, comme il a été attaqué en justice devant les justiciers du roi en tournée dans le Dorset, il a besoin de pouvoir inspecter les rôles du roi qui sont sous la garde de Kirkby. Il lui demande donc qu'il permette à son clerc, Henri de Eston, de chercher et d'inspecter les rôles. De plus, comme Valence a besoin de beaucoup d'argent pour la foire de Saint-Edouard, il lui demande de payer au clerc l'argent qui lui est dû pour le terme de la Saint-Michel.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/48/118.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 215.

1092.

1284, 7 OCTOBRE, CHÂTEAU DE GOODRICH

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Jean de Kirkby, trésorier d'Angleterre, pour demander de remettre à son clerc, Henri de Eston, l'argent de sa rente du terme de la Saint-Michel, dont il a un grand besoin, car il est venu au château de Goodrich pour la cour du roi sans aucun argent et sans personne à qui il peut avoir recours.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/48/117.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 215.

1093.

1285, 2 FÉVRIER, HERTFORD

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, reconnaît devoir à Arnaud Gillam, marchand de Bordeaux, la somme de 21 livres, 13 sous et 4 deniers sterlings pour 10 tonneaux de vin qui lui ont été livrés à payer pour le 13 mai.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., Oxford, Bodleian Library, MS Dodsworth 30, fol. 115, d'après A.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Universis presentes litteras visuris vel audituris Willelmus de Valencia dominus de Pembrochia, salutem in Domino. Noveritis nos pro nobis heredibus et executoribus nostris teneri

- 529 - Arnaldo Gillam, mercatori Burdigalensi, in viginti et una libris, tresdecim solidis et quatuor denariis sterlingorum, pro decem doleis vini ad festum Purificationis beate Marie anno regni regis Edwardi terciodecimo, ab eodem apud London emptis. Solvendo eidem Arnaldo vel suo certo attornato hanc litteram differenti ad festum Pentecost proximum sequens. In cujus rei testimonium presentes litteras fieri fecimus patentes. Datum apud Herteford anno supradicto.

1094.

1285, 13 MAI, PARLEMENT DE PARIS

Béatrix de Bourgogne, [épouse d'Hugues XIII de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères est reconnue dame de Chilly, de Pecqueuse, Villevert, Malassis, et Bretonville, châtelaine de Gometz et mise en possession des droits sur le moulin de Chilly.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 142, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 567, p. 399.

1095.

1285, 7 AOÛT, POITIERS, CLOÎTRE DE NOTRE-DAME-LA-GRANDE

Hugues de Lezay, clerc, Guillaume de Beaumont, Pierre de Marçay, chevalier, Pierre de Colombiers, doyen de Châtellerault, donnent caution pour obtenir l'élargissement de Guillaume et de Jean de Colombiers, chevaliers et de Guillaume de Marçay, chevalier, qui étaient enchaînés dans les prisons du chapitre pour avoir blessé des hommes de Saint-Georges, et qui, sous peine de 100 marcs d'argent, s'engagent à ne pas sortir du bourg de Saint-Georges, et finalement composent par l'intermédiaire de Geoffroy de Colombiers et de Pierre de Remeneuil avec l'abbé de Notre- Dame-la-Grande à qui ils s'engagent à payer 20 livres pour les dommages et intérêts dus aux victimes.

A. Original, parch., scellé sur double queue, AD 86, G 1188.

Memoriam est quod cum Guillermus et Johannes de Columberiis, fratres, filii Guillermi de Columberiis, militis et Guillermus de Marcayo, valeti, tenerentur apud Sanctum Georgium in prisione venerabilium virorum abbatis et capituli secularis ecclesie beate Marie Majoris Pictavie in vinculis forreis et suplicaretur ex parte dictorum valetur abbati predicto quod prisonem dictorum valetorum mitigarus Guillermus de Bello Monte, Petrus de Marcayo, milites, Petrus de Columbers

- 530 - decanus Castri Ayraudi et Hugo de Lezayo, clericus, presentes coram nobis in claustro dicte ecclesie Beate Marie astante et veniente dicto Guillermo de Columbers milite pro miserunt quilibet in solidum nomine dictorum valetorum sub pena centum marcarum sub qua et pena promisunt quilibet in solidum se curaturos et facturos erga dictos valetos quod ipsi non exibunt dictam villam sancti Georgii nec metas eisdem assignandas et ostendendas ex parte dicti abbatis vel mandatis ipsius in villa predicta sine speciali licencia dicti abbatis vel mandati sui ad hoc deputati et promisunt dicti Guillermus de Bello Monte, Petrus de Marcayo, milites, decanus et clericus ante dicti. Et quilibet in solidum et sub obligacione omnium bonorum suorum, se reddituros dicto abbati dictis centum marcas argenti. Si contigerit dictos valetos exire dictam villam vel metas predictas sine herencia predicta et superbiis se subposuerunt judicio conpulsioni et juridictioni temporali dicti abbatis volentes et consencientes quod dictus abbas propria actoritate possit capere et detinere sine requisicione alicujus judicis pro bona ipsorum pro pena predicta. In quorum premissorum testimonium sigillum curia Pictaviense presentibus litteris duximus apponendum. Datum die martis ante festum sancti Laurentii, anno Domini M° CC° LXXX° quinto.

1096.

1285, 27 AOÛT, SILCHESTER

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier, pour certifier que Guillaume Martin, à qui il a été demandé de payer l'écuage car son nom n'apparaît pas sur les rôles, a bien accompli sa quarantaine dans l'armée des Galles de l'Ouest avec lui et qu'une fois sa quarantaine accomplie, il a laissé son frère Garin à sa place.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/165.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 132-133.

1097.

1285, AOÛT (VERS)

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier d'Angleterre, pour certifier que Guillaume Martin a bien servi sous ses ordres dans l'armée des Galles de l'Ouest en 1282.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/164.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 133. Cette attestation est probablement contemporaine de la première.

- 531 - 1098.

1285, OCTOBRE

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, recommande à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [I er], un certain Guy Motard, qui souhaite entrer à son service.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/79.

1099.

1285, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, se voit restituer par le Parlement de Paris la saisine du fief de Sainte-Sévère qui est remis au nom du comte à Roger de Brosse, comme faisant partie de son domaine.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 73 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, XIII, p. 251.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2560, p. 248-249.

1100.

1285 (VERS)

Isabelle de la Marche, dame de Champtocé, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier] pour lui demander de rétablir en sa faveur la rente autrefois octroyée par son père [le roi Henri III] et donne créance à son frère, le frère Guy de Lusignan, porteur de la lettre, pour parler avec le roi.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/19/97.

A tres haut segneur et tres puissant, monsor Edouart, par la grace de Deu roy Dangleterre, sengeur Dyrlande e duc de Aquiteine, Isabeau de la Marche, dame de Chantocy sus Leyre, saluz o tote honeur e toute reverence comme a son cheer segneur sus touz autres e neveu si il li plest. Cheer syre, je supplay a voustre maieste que il vous plese me fere a saveys voustre estat do quel je sui touz jorz desirranz oir bones novelles e sui forment lee e regei mout noustre segneur de voustre victoere et de vostre prosperite. E tres douz syres comme je vous aye autrefeyz prie de la donacion que monsegneur voustre pere me fist, encore sire, je pri voustre grant debonerete que il vous prenge pitie de moy qar, douz syre, nature e aages me semont de men aller en la person le roy des roes e por ce tres cheer syres je recour a voustre douce cortaesie en qui je ay grant esperance que vous me

- 532 - daignez regarder en merci et en pitie, si vous plest. E craez, si vous plest, frere Guy de Lezignen, mon frere porteor de ceste lettre de ce que il vous dira de par moy. Tres douz sire, le Seinz Esperiz soit garde de vous qui vous tiengne en bone vie e vous craesse voustre honour e voustre renon si comme mon cuer desirre.

1101.

1275-1286

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, demande à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], de soutenir les frères mineurs de l'île d'Oléron.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/16/201B.

1102.

1286, 27 FÉVRIER, WESTMINSTER

Édouard [Ier], roi d'Angleterre, renouvelle pour son oncle, Guy de Lusignan, la possibilité de concéder en bail à ferme pendant cinq ans les terres et tenures qu'il détient sur l'île d'Oléron à qui il voudra.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 61/15, d'après B. a) Charles BÉMONT, Rôles Gascons, t. II, 959, p. 286.

1103.

1286, 1ER JUILLET

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec les chanoines de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers au sujet de la dîme des moissons sur quatre-vingt prévenderées de terres à Chenay et au Breuil de Chenay. Ils réclamaient son abandon et la restitution de ses arrérages estimés à 100 setiers de blé. Un accord amiable est trouvé par lequel l'abbé et les chanoines laissent la dîme au comte en échange d'une redevance annuelle de deux setiers de blé, l'un de froment, l'autre de seigle.

A. Original, parch., larg. 179 mm x haut. 286, dont 27 mm de repli, autrefois scellé sur double queue de parchemin, AD 86, G 1231.

ÉQUIVALENT : AD 86, G 1231.

- 533 - Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme, dominus Fulgeriarum, salutem in Domino. Ad universorum volumus publicam noticiam pervenire quod orta materia questionis inter nos, ex una parte, et discretos viros magistrum Bartholomeum abbatem et capitulum secularis ecclesie Beate Marie Majoris Pyctavensis, ex altera, super hoc predicti abbas et capitulum racione ecclesie de Cheynay, ad patronatum ipsorum pertinentes, decimas novalium ad estimacionem octogentas prebendentariarias terre vel circa consistencium apud Chenayum et apud Brolium de Chenay et terras dictorum locorum quas percipiebamus petebant sibi et ecclesie beate Marie predicte a nobis restitur et dimitti cum arreragiis fructum de dictibus decimis a nobis et predecessoribus nostris ad estimationem centum sextariorum bladi et amplius perceptis apparentes dictus decimas et jus percipiendi easdem ad ipsos et ecclesiam suam Beate Marie ex canonica collatione a rector ecclesie ejusdem ecclesie de Chenay legitimo consensu dycocesis scilicet episcopi et capituli Pyctavensis ad hoc accedentis de predictis decimis et jure percipiendi easdem sibi facta sollempniter pertinere. Tandem inter nos dictum comitem, ex parte una, et dictos abbatem et capitulum, ex altera, intervenit super premissis et super decimis nonalium presencium et futurorum in locis predictis amicabilis composicio in hunc modum scilicet quod nos pro nobis et omnibus successoribus nostris pro decimis predictibus et arreragiis convenimus et tenemur dare et reddere singulis annis in festo beati Michaelis duo sextaria bladi videlicet unum frumenti et aliud siliginis ad mensuram de Lizigniaco in area nostra de Chenay dictis abbati et capitulo et successoribus suis vel eorum mandatorum quamdiu dicti abbas et capitulum et rectorem dicte ecclesie et eorum successores super decimis dictibus novalibus presencium et futurorum eas petendo nos vel successores et homines nostros minime molestabunt dicti vero abbas et capitulum et rectorem pro se et successores suis promiserunt dictas decimas dictorum novaliorum presentorum et futurorum et earum arreragia se minime petituras a nobis vel successoribus seu hominibus nostris nec questionem nobis vel nostris super hiis moturas predictam solucio dictorum duorum sextariorum bladi sibi integre et modo legitimo sine contradictione qualibet fiet. Et fuit actum inter nos que si dicta duo sextaria bladi annui et perpetui redditus alibi in loco competenti magis propinquo civitatis Pictaviensis dicti abbati et capitulo assigna annis reddendas ad mensuram predictam cum sufficienti amortiszacione. Ita quod non possuit compelli ea ponere extra manum suam erimus a solucione dictorum duorum sextariorum bladi in ares de Chenay a nobis vel mandato nostro ut dictum est reddendos libera quadam alia duo sextarios loco eorum ut dictum est assignandum integre percipient et habebunt et promittimus bona fide pro nobis et successores nostris predictos servatur. In cujus rei testimonium de dedimus abbati et capitulo predictis has presentes litteras sigillo nostro sigillatas. Datum die lune post festum Nativitatis beati Johannis Baptiste, anno Domini millesimo ducentesimo octuagesimo sexto.

- 534 - 1104.

1286, 6 AOÛT, RUFFEC

Guy de Lusignan, seigneur de la Fère et de Peyrat et Philippe de Beaumanoir, sénéchal du Poitou, rendent une sentence arbitrale dans le conflit entre Dreux [III] de Mello et son fils, Dreux [IV], petit-fils de Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Jarnac], par sa fille Eustachie et Jean [Ier] d'Harcourt, maréchal de France, second époux de Jeanne de Châtellerault [seconde épouse et veuve de Geoffroy Ier de Lusignan, seigneur de Jarnac]. Comme les terres de Sainte-Hermine et de Luçon avaient été accordées en dot à Eustachie par son père au moment de son mariage, elle devra également recevoir les terres de Prahecq et de Brûlain.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 21 novembre 1346, par l'évêque de Luçon, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM

FONTENEAU, t. XXVI, p. 273, d'après B. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 192, p. 300- 301.

1105.

1287, 22 MARS

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec les moines du couvent Saint-Pierre de Fougères au sujet du ressort, de l'obéissance et de l'exercice de la haute et basse justice dans le bourg de Rillé. À la suite de l'enquête du sénéchal de Fougères, Pierre Dorle, et de l'abbé de Saint-Pierre de Fougères, Thomas, et des contre- propositions faites par maître Guillaume Gabet, agissant au nom du seigneur de Fougères, une sentence arbitrale est rendue par Michel, abbé de Toussaint d'Angers et Clément Adhémar, professeur de droit civil, doyen de Saint-Pierre et chanoine de la grande Église d'Angers. Le temporel du monastère est reconnu être sous le ressort du seigneur. Les hommes de Rillé ne doivent pas aller à d'autres moulins à farine ou à foulon que ceux du seigneur. Hugues [XIII] se voit reconnaître l'exercice de la haute justice mais abandonne la basse justice aux moines.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 5-17 r°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, V, p. 86-106.

- 535 - 1106.

1287, 25 MAI, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, est condamné par le Parlement de Paris à verser à l'abbaye de Savigny de l'ordre de Citeaux, une rente annuelle de 10 livres tournois qui lui avait été attribuée sur la foire de Montmartin par sa grand-mère, Isabelle [de Craon], dame de Fougères.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 76 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, XIV, p. 263-264.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2595, p. 252.

1107.

1287, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères et de Chilly, se voit reconnaître par le Parlement de Paris le droit de haute et basse justice du chemin depuis le pont de Longjumeau jusqu'à l’Épine Poilleuse, le roi de France, ayant de son côté, droit de justice dans la censive de Guillaume de Vaugrigneuse.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 35, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 652, p. 408.

1108.

1287, 19 DÉCEMBRE

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins donne à son petit-neveu, Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, l'hommage lige que doit lui faire le seigneur de la Chapelle-Grésignac.

A. Original, parch., larg. 227 mm x haut. 76 mm, scellé du sceau de Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, en cire verte, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//270/B, n°21.

B. Copie partielle du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 23, d'après A. Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Leziniaco, dominus de Compnaco et de

- 536 - Merpisio, salutem in Domino. Noveritis quod nos damus et concedimus nobili viro, Hugoni Bruni, comiti Marchie et Engolisme, dominus Fulgeriarum, karissimo nepoti nostro, homagium ligium quod nobis debet facere dominus de Greziniaco, Petragoricensis diocesis, dantes et mandatis predicto domino de Greziniaco et ejus heredibus ut predicto nobili comiti homagium faciant et deveria reddant prout nobis facere et reddere tenebantur. Et hec omnibus quorum interest et interesse potest, significamus per presentes litteras sigillo nostro proprio sigillatas. Actum et Datum die veneris ante natalis Domini, M° CC° octogesimo septimo.

1109.

1287

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, passe un compromis avec le procureur de Grandmont.

A. Original perdu, autrefois dans les archives de l'abbaye de Grandmont, cote 17.

B. Mention du XVIIIe s., Inventaire des titres concernant les privilèges accordés à Grandmont par les rois de France et d'Angleterre et les comtes de la Marche, AD 86, 5 H 99, fol. 2 v°, d'après A.

Un acte en latin sur parchemin qui est un compromis entre le comte de la Marche et le procureur de Grandmont pour s'en rapporter au senechal de Poitou sur le droit de justice haute et basse que les religieux de Grandmont prétendoient avoir dans letendue d'environ 5 lieues autour de la maison.

1110.

1272-1288

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, intercède auprès de son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], pour Poges, le fauconnier de la reine [Aliénor de Castille] qui a encouru son déplaisir.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/19/77.

1111.

1272-1288

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, demande à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], d'intervenir au sujet des dettes des bourgeois de Saint-Jean d'Angély.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/19/78.

- 537 - 1112.

1288, 3 JUIN, CHÂTEAU DE GOODRICH

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à son neveu, Edmond, comte de Cornouailles, gardien du royaume, au sujet de sa saisine d'Ystlwyf. Il rappelle qu'il a montré devant Edmond et le conseil comment les hommes du roi l'ont chassé de la terre d'Ystlwyf que Rhys ap Mareddud tenait en chef de Valence, et que ce conseil lui avait décidé cette terre. Peu après, Edmond avait envoyé un mandement à Alain de Pleugueneuc, qui a répondu qu'il ne voulait pas causer de troubles. Le sénéchal de Valence avait donc semoncé les hommes d'Ystlwyf de lui remettre la saisine, ce à quoi Robert Tibetot a fait obstacle. Il demande à Edmond d'écrire à Robert Tibetot, à l'évêque d'Ely et au chancelier.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/31/36.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 170.

1113.

1288, 18 AOÛT

Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, fait son testament. Il institue son petit-neveu, Hugues [XIII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel. Comme il est membre du tiers-ordre de saint François, il demande à être enterré dans l'église des frères mineurs de Cognac et annule son précédent testament où il demandait à être enterré à l'abbaye de Valence et à ce que son cœur soit placé dans l'église des frères prêcheurs d'Angoulême. Il demande que son petit-neveu, Hugues [XIII], autorise ses exécuteurs testamentaires à percevoir les revenus de sa terre jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il demande qu'au prochain passage général vers la terre d'Outremer, ses exécuteurs envoient autant de chevaliers que 1500 livres pourront financer. Il demande que le comte de la Marche s'il participe à la croisade, lève l'argent et reçoive le commandement des 200 chevaliers et s'il meurt, il veut que l'argent aille à celui de sa famille qui participera. Il laisse 1000 livres pour marier les jeunes filles sur lesquelles il demande que 100 livres soient attribuées à une des filles de son clerc, Bernard Bermond, et 30 à Aénor, nièce du seigneur Geoffroy. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous. Il demande que les Franciscains de Cognac reçoivent une croix en argent, un calice et une rente de 25 sous pour leur faire des tuniques et de 5 sous pour les nourrir, 100 livres qui doivent lui échoir de la succession de son frère Aymar [évêque- élu de Winchester], 50 livres pour orner sa sépulture et lègue 20 sous à prendre l'année de sa mort

- 538 - pour faire des tuniques aux Franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge. Il lègue 50 livres aux Franciscains d'Angoulême pour faire des stalles dans leur chœur en échange de la célébration de son anniversaire, 50 livres à l'abbaye de Valence pour un office similaire, 140 livres pour les distribuer aux abbayes poitevines et saintongeaises, une rente de 30 sous à l'abbaye de Bonneuil- Matours pour célébrer son anniversaire, 10 livres à chacune de ses deux nièces qui sont moniales [dont Isabelle de Lusignan] et quelques autres legs, dont 10 livres à son chapelain, Geoffroy. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Saintes [Geoffroy d'Archiac], son très cher neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, frère Guy de la Marche, le gardien du couvent de Cognac, Bernard Bermond et maître Raymond de Montboyer, ses clercs. Il demande que son testament soit validé par le comte de la Marche, l'évêque de Saintes et le gérant du sceau de la sénéchaussée de Saintonge pour le roi de France.

A. Original, parch., larg. 421 mm x haut. 341 mm, dont 25 mm de repli, autrefois scellé de deux sceaux, sur cordons, AN J//270/B, n°23.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 24-27, d'après A. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, XI, p. 324-330.

1114.

1288, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, est mis par le Parlement de Paris en possession des châteaux de Cognac, de Merpins et d'Acrhiac, appartenant à Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins, conformément au testament de son arrière grand-père Hugues [X] et à la donation de Guy, malgré les réclamations d'Amaury de Montfort, qui se prétendait héritier de son oncle Guy.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 81 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, VII, p. 283-284.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2657, p. 260.

1115.

1288, DÉCEMBRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche, traite du mariage de sa sœur, Marie de Lusignan, avec Étienne, comte de Sancerre. Elle reçoit en dot 600 livres de rente dues à lui et à ses successeurs par

- 539 - le roi de France en raison d'un don que le comte de Poitiers, Alphonse avait fait à leur grand-père, Hugues [XI] le Brun, lesquelles sont tenues en fief du roi de France. Le comte de la Marche s'engage à faire recevoir le comte de Sancerre dans la foi du roi. Elle reçoit également 200 livres de rente à prendre chaque année, à la Saint-André, au Temple de Paris, et payables après la mort du comte de la Marche, par ses successeurs à ce comté. Le comte de Sancerre et ses héritiers devront l'hommage des 200 livres au comte de la Marche. De son côté, le comte de Sancerre, au nom de sa future épouse, donne quittance au comte de la Marche de tous les droits que sa femme pouvait avoir aux successions de ses père et mère, et s'engage, une fois le mariage accompli, à procurer pareille quittance de sa femme. Il se réserve seulement les droits de sa femme à la succession de son frère, le comte de la Marche, si celui-ci venait à décéder sans enfants. Enfin, il assigne le douaire de sa future femme de la manière suivante : il lui donne sa maison de Baile-sous-Sancerre, avec 200 livres de terre au plus près de cette maison. Il assigne une rente de 500 livres sur sa terre de la Ferté de Lopière, et, au cas où cette terre ne serait pas d'un produit suffisant pour fournir cette rente, ses héritiers devraient y ajouter le surplus nécessaire. Enfin, sa mère, Marie, comtesse de Sancerre, venait à décéder avant sa femme, il ajouterait au douaire de celle-ci le château de Meillant et la moitié de tous ses domaines à l'exception du château de Sancerre.

A. Original, parch., larg. 346 mm x haut. 529 mm, dont, 24 mm de repli, scellé du sceau d’Étienne, comte de Sancerre, en cire verte, sur double queue de parchemin, autrefois scellé du sceau d'Hugues XIII de Lusignan, Paris, AN, J//270/B, n°22.

B. Vidimus de décembre 1288, par le roi de France, PHILIPPE IV LE BEL, Paris, AN, J//408, n°4, d'après A. C. Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 23-24, d'après A. Nous Hugues li Bruns, cuens de la Marche et nous Estienes, cuens de Sanceurre fesons savoir a touz ceus qui ces lettres verront que nous on traitie du mariage de nous Estiene desus dit et de noble damoisele Marie de la Marche sereur de nous Hugue devant dit avons eu et convenancie sollempnelment les convenances qui sensuivent. C'est a savoir que nous li diz Hugues, cuens de la Marche avons donne et ottroions en mariage au dit Estiene conte de Sancerre la dite Marie nostre sereur, et en non de mariage et pour le dit mariage avons donne aveques la dite Marie sis cenz livres tournois de rente perpetuel en deniers quites et deliveres de touz fais, charges liens et obligacions et deuz a nous conte de la Marche et a noz hoirs perpetuelement de nostre seigneur le roy de France pour reson dun don que li cuens de Poitiers Anfons fist a nostre ayeul monseur Hugue le Brun a prendre a avoir et apartenoir dudit Estiene conte de Sancerre de la dite Marie et des hoirs qui istront daus chascun an paisiblement aus termes qui sensuivent : c'est a savoir a chascune feste de la nativite saint Jehan baptistre trois cenz livres et a la feste de Nativite nostre seigneur trois cenz

- 540 - livres aussit en deniers nombrez, les quels sis cenz livres, nous, Hugues de la Marche teniens en fie de nostre seigneur le roy de France. Et avons promis a faire et procurer a recevoir paisiblement le dit conte de Sancerre en la foy le dit nostre seigneur le roy des dites sis cenz livres de rente. Derechief, nous Hugues desus diz avons volu, ottroie et donne avecques les dites sis cenz livres de rente au diz Estiene, Marie et leur hoirs pour reson du dit mariage deus cenz livres de rente en heritage perpetuel en deniers a prendre chascun an le jour de feste saint Andrieu lapostre au Temple a Paris tantoust empres nostre deces a avoir et a parcevoir chascun an paisiblement des diz Estiene, Marie et leur hoirs et a paier de celui qui sera tenanz nostre contee de la Marche empres nostre deces sus poinne de vint solz tournois chascun jour que li diz nostre successeur tenant la contee defaudroit de paie des dites deus cenz livres pour touz pour mises et pour despenz a parer au diz Estienne, Marie et leur hoirs ensamble le principal avet la poinne. Des quels deus cenz livres de rente li diz cuens de Sancerre, la dite Marie et li hoir daus feront homage a noz hoirs tenanz la contee de la Marche. Et nous Estienes desus diz pour les dites huit cenz livres avons quite au dit Hugues conte de la Marche et aus siens pour nous, pour noz hoirs et pour noz successeurs tout le partage et le droit et la succession que nous porions avoir par reson de la dite Marie envers le dit Hugues, conte de la Marche et ses hoirs en toute la terre, leritage et les biens de par pere et de par mere ou dautre partie, sauve et retenu a nous et a la dite Marie et aus hoirs qui steront de nous le droit et la reson que la dite Marie devroit avoir en la terre et es biens dudit Hugues, conte de la Marche se li diz cuens moroit sanz hoirs descendant de son cors, en tele maniere que non contreestanz les convenances de ceste lettre li diz cuens pourra ordener de ses biens et de son heritage en vie et a mort a sa volente. Et avons promis a faire ferme et estable de la dite Marie ceste quitance le mariage acompli et a donner au dit conte de la Marche pour nous e a faire et a curer que la dite Marie donra a la requeste du dit conte de la Marche souffisant lettre seellee du seel nostre seigneur le roy de la quittance del heritage de par pere et de par mere en la maniere desus dite. Et avons donne et ottroie en doayre a la dite Marie nostre meson du Baile dessous Sancerre, et deus cenz livrees de terre a tournois a parfaire et a asseoir au plus pres de la dite meson et avec ces deus cenz, cinc cenz livres de rente a tournois a prendre, a recevoir et a avoir en nostre terre de la Ferte de la Lopiere, et se la terre de la Ferte ne pooit souffire a parfaire et a acomplir les dites cinc cenz livrees nostre hoir seroient tenu a parfaire au plus pres des lieuz dessus nommez. Et avons octroie que se il avenoit que noble dame Marie contesse de Sancerre nostre mere moroit avant que la dite Marie de la Marche, la dite Marie de la Marche seroit doee et la prometons a doer deu chastiau de Meillant et de la moitie de toute la terre que nous tandron et auron ou tans avenir par succession de pere et de mere et par autre reson excepte le chastiau de Sancerre et li premiers doyre dessus diz soroit nus. Et nous li dit Hugues avons promis et prometons a garantir parmenablement les dites

- 541 - huit cenz livres de rente aus diz conte de Sancerre, Marie et leur hoirs contre touz, a noz couz et de noz hoirs. Et nous Estienes desus diz, le dit doayre a la dite Marie, contre touz aus touz de nos hoirs. Et quant a toutes les choses dessus dites et chascune par soi fermement tenir et garder et de non venir encontre, nous, diz Hugues, cuens de la Marche, et Estienes, cuens de Sancerre, avons obligie li uns a lautre, nous, noz hoirs, et noz biens et les biens de noz hoirs presenz et avenir a painne de deus mile mars dargent. Les convenances demoranz fermes et estables soit que la dite painne fust commise et paiee de luns partie a lautre. Et renoncons a toutes barres et excepcions de fet et de droit qui pourroient estre obiviees encontre ce present instrument. Et soupplions a nostre chier seigneur le roy de France que il toutes ces convenances desus dites vueille confermer souz la teneur de son seel en la fourme et en la maniere dite. Et pour ce que ces choses soient fermes et establies, nous Hugues et Estienes desus diz avons seellees ces presentes lettres de noz seaus. Donnees lan de grace mil deus cenz quatre vinz et huit ou mois de decembre.

1116.

1289, 31 JANVIER, LONDRES

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, passe un accord avec Sibylle, autrefois épouse de Gérard Talbot, pour régler leur conflit sur le tiers de la carrière de Gainsborough. Il lui concède en viager à titre de douaire, le tiers des droits de passage, la terre de Raoul Faber qui appartenait déjà à son douaire et 2 deniers de rente sur le moulin. Elle pourra aussi prendre dix lièvres et dix- huit perdrix par an dans sa garenne ainsi que des pierres dans la carrière pour construire sur son douaire.

A. Original, parch., larg. 116 mm x haut. 230 mm, endenté au sommet à travers l'inscription “CIROGRAPHATO”, Kew, The National Archives, E 40/1438.

1117.

1289, 20 AVRIL

Marie de la Marche, épouse d’Étienne, comte de Sancerre, reconnaît avoir reçu de son frère, Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, à l'occasion de son contrat de mariage, trois chartes d'Alphonse, comte de Poitiers, comprenant : une convention de 1249 passée entre Alphonse et Hugues [XI] le Brun, relative au service militaire qu'il doit faire pendant la croisade, un engagement d'Alphonse à lui servir une rente de 600 livres et une quittance donnée en 1250 par Alphonse à Guy de Lusignan. Elle promet de faire restituer les pièces originales si elle décède sans enfants et envoie à son frère cette lettre avec la copie des trois documents vidimée par

- 542 - le doyen d'Angoulême.

A. Original, parch., larg. 320 mm x haut. 380 mm, Poitiers, BM, ms 453 (C3), pièce 5.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F H 4, n°30, d'après A. a) Bélisaire LEDAIN, Histoire d'Alphonse, 5, p. 107-110.

1118.

1289, 23 MAI, CONDAT, PRÈS DE LIBOURNE

Guillaume de Valence, Henri de Lacy, Maurice [V] de Craon, Jean de Saint-Jean, Guillaume de Latimer arbitrent un différend entre Amanieu [VII] d'Albret et Rose de Bourg, sa femme d'une part et Guillaume de Montrevel, leur vassal, d'autre part. Amanieu prétendait que selon la coutume du pays, Guillaume de Montrevel était obligé de leur livrer sa maison forte de Javastas. Ce dernier prétendait qu'il avait le droit de la fortifier son château sans son autorisation. Les arbitres décident que Guillaume de Montrevel sera tenu de faire hommage pour son château et de donner 100 sous et de faire un service de quinze jours et qu'il pourra clore son manoir de fossés et de palissades ou de murs de trois pieds de large et de dix à douze pieds de haut, sans tours ni créneaux.

A. Original perdu. Autrefois conservé dans les archives du comte de Bony, au château de Nayret.

B. Copie du XIXe s., par LÉO DROUYN, Archives de Bordeaux Métropole, 59 S 12, p. 21-25, d'après A.

Noverint universi quod cum questio et controversia esset inter nobilem virum Amaneum de Lebreto et Rosam, uxorem suam, dominam de Vaires, ex parte una, et Guillelmum, dominum Monte Revelli, militem, ex altera, super eo quod dicti conjuges asserebant quod fossata que idem Guillelmus facere inceperat in manerio suo de Javes[t]ans […] assensu non poterant nec debebant, secundum terre consuetudinam, nec fortificare locum predictum pro eo quod dictum manerium est defendo […] eo quod dicti conjuges dicebant quod, si dictus locus esset fortificatas, dominus Guillelmus teneretur tradere et liberare eundem conjugibus supradictis, iratis et paccatis, secundum consuetudinem supradictam ; domino Guillelmo asserente contrarium et dicente quod dicta fossata facere si licitum erat et fortificare locum predictum assensu dictorum conjugum minime requisito nec dictum manerium fortificatum vel non fortificatum eisdem conjugibus tradere tenebatur. Tandem amicis dictarum partium intervenienientibus, partes predicte scilicet Amaneus et Guillelmus predicti in nostri Johani de Haveringgis, militis illustris regis Anglie, ducis Aquitanie, ipsius ducatus senescallus, presentia constitute, se supposuerunt alte et basse, simplici et nude voluntate, arbitrio et ordinationi nobilium virorum dominorum Guillelmi de Valentia, comitis

- 543 - Pembroke, Henrici de Lacy, comitis Lincolnie, Mauricii de Credonio, Johanis de Sancto Johane et Guillelmi de Latimier super questionem et controversiam predictas et omnibus tangentibus ipsas controversiam et questionem, sub pena duorum milium marcarum argenti, quam penam pars que non servaret voluntatem et ordinationem seu arbitrium dictorum arbitrorum promisit dare et solvere parti, servare volenti arbitrium, voluntatem seu ordinationem predictam. Datos super hoc fidejussores per eundem Amaneum : dominus P[etrus] de Greilli, P[etrus] Amaneus, captal de Bogio, et Poncio, dominus de Castellione, milites. Et per dictum dominum Guillelmum : dominus Bertrandas Comino, Elya de Conpana, milites, et Rustando de Solario, civibus burdegale, qui, fide predicta, de et sua principaliter et in solidum, super hoc obligaverunt. Volentas etiam partes predicte quod dicti arbitratores arbiitrium voluntatem et ordinationem suam dicant et pronunciant partibus presentibus vel absentibus, licet non per contumaciam, et omnis juris ordine et sollempnitate prorsus omissis, prout et quando videbetur eis expedire, ita quod neutra partium arbitrium et voluntatum seu ordinationem ipsorum arbitrorum nunquam dicere possit, nec occasione hujusmodi recurere ad arbitrium boni viri. Dominus etiam Amanenus promisit, sub pena predicta et obligatione bonorum suorum, quod arbitrium voluntatem et ordinationem quam dicti arbitratores dicent aut pronunciabunt super premissis faciet et curabit approbari, laudari et ratificari per Rosam, uxorem suam, predictam, cum instrumento, publico, juramento et alia cautela ad hoc necessaria infra mensem a tempore quo fuerit requisitus. Qua suppositione sic facta, arbitratores predicti, presentibus partibus predictis in nostri senescali predicti, presentia illico habito consilio discretorum et intellectis juribus partium predictarum, voluntatem ordinationem dictam seu arbitrium suum in modo qui sequitur protulerunt : scilicet, quod dictus Guillelmus recognoscat, cum instrumento publico, quod dictum manerium est de feudo domini de Vaires et quod, pro dicto feudo, idem dominus Guillelmus et heredes sui debent et tenentur facere homagium planum domino de Vaires cum centum solidis bourdegale de sporla et [in] mutatione domini. Item, quod dominus Guillelmus de Monte Revelli possit libere manerium predictum fossatis prout ipsa fossata incepta sunt polis seu etiam fustibus circuire et elaudere prout sibi videbitur expedire. Et si contingat quod idem Guillelmus muris in toto vel in parte velit elaudere manerium supradictum, muri illi tres pedes in latitudine et decem vel duodecim in altitudine habere poterunt, ita quod ulterius non excedant, nec turres vel quem ellos poterit facere in eisdem. Rursus quod dictus Guillelmus et heredes sui, de eodem manerio, sic fortificato et persona sua, per quindecim dies aut si presentes fuerunt, per dominum de Vaires, super hoc requisiti, domino de Vaires servire teneantur, sicut vassallus domino suo servire tenetur in Burdegalesio et secundum consuetudinem Burdegale, cum ratione loci de Vaires predicti, hujusmodi servicium necessarium erit domino de Vaires predicto. Si autem dominus Guillelmus vel heredes sui absentes essent et in loco ubi comode possent requiri, tunc domini de

- 544 - Vaires eos adeo tempestive requirere tenebuntur quod dictus Guillelmus et heredes sui possint commode ad dictum locum de Javestans venire et facere servicium supradictum, si autem idem Guillelmus vel heredes sui essent in loco ubi non possint commode requiri, tunc ille qui tenebit dictum locum de Javestans, pro domino Guillelmo vel heredibus suis, requisitus prius per quindecim dies a domino de Vaires servire tenebitur, sicut superius est expressum. Quod arbitrium voluntatem et ordinationem Amanerus et Guillelmus predicti illico emologaverunt, laudaverunt et approbaverunt, volentes et requirentes quod nos senescalus predictus premissa irrotulari in rotulis curie faceremus. Et nos et arbitratores predicti, quilibet partium, litteras sigillatas sigilli curie Vasconie et ipsorum arbitratorum, concedimus in testimonium veritatis. Volentes et consencientes, si necesse fuerit, ad premissa per nos senescalum predictum cempelli. Et nos senescalus et arbitratores predicti dictas litteras fieri fecimus sigilli curie Vasconie et nostri arbitratores sigillatas ad instanciam eorumdem. Datum apud Condat, prope Leyborniam die lune proxima post festum Ascentionis Domini, anno gracie millesimo ducentesimo octogesimo nono.

1119.

1289, 1ER DÉCEMBRE

Yolande de la Marche [fille d'Hugues XII de Lusignan, épouse d'Hélie Ier Rudel], dame de Pons et de Montignac, fait son testament. Elle demande que toutes ses dettes soient intégralement payées. Elle choisit l'abbaye de Valence comme lieu de sépulture, aux côtés de ses parents. Elle institue héritiers ses enfants, Renaud [IV de Pons], Germasie et Yolande, donnant à la première une rente de 60 livres, à la seconde une rente de 100 livres et tout le reste à son fils à qui elle attribue également la somme de 1000 livres en argent comptant. Elle demande que les dots de ses filles, si celles-ci meurent sans enfants, reviennent à son fils. Si son fils venait à mourir sans descendance, elle lègue les deux tiers de sa terre à Germasie et le tiers restant à Yolande. Elle lègue à Renaud son anneau d'or serti d'une émeraude, à Germasie, sa grande couronne d'or, et à Yolande, son chapel d'or que lui avait donné la reine d'Angleterre. Si Renaud meurt sans enfants, elle demande que l'anneau aille à Germasie, et s'il en est de même pour elle, l'anneau et la couronne doivent revenir à Yolande. Si Yolande décède sans enfants, son chapel devra revenir à Germasie. Elle laisse une rente de 50 sous à l'abbaye de Valence pour célébrer son anniversaire et des rentes à neuf autres établissements religieux pour un montant total de 15 livres à prendre sur son fief de Segonzac, un montant de 120 livres à répartir entre neuf membres de sa mesnie, 100 livres pour distribuer dans la ville d'Angoulême et le château de Pons pour marier les pauvres filles et pour les autres pauvres. Elle institue exécuteurs testamentaires son oncle, Guy de la Marche, seigneur de

- 545 - Couhé, l'archidiacre de Saintonge, le gardien du couvent des franciscains de Pons, le frère Bernard de Bonulhac et son grand-oncle, le frère Guy de la Marche, maître Pierre Girard, clerc de Pons, maître Dohard Guillaume, archiprêtre de Corme Royal, et Geoffroy [V] de Pons, valet.

A. Original perdu.

B. Copie collationnée à l'original du 9 mars 1507 par François ROUTIN, d'après A. a) Georges MUSSET, Chartrier de Pons, t. II, XIV, p. 29-37.

1120.

1251-1290

Marguerite de Turenne, dame de Bergerac et de Gensac, écrit à son cousin, Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, pour lui recommander Amaury de la Port.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/29/189.

1121.

1290, 7 MARS, SAINTE-MARIE-MAJEURE

Le pape Nicolas [IV] autorise Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, reçoit du pape Nicolas IV à entrer avec six autres honnêtes dames, au monastère de sœurs recluses de l'ordre de Sainte- Claire, dans le diocèse de Chartres.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XLV, c. 17, fol. 4 r°. C. Copie du XVIIIe s., de LA PORTE DU THEIL, Paris, BnF., coll. Moreau, vol. 1227, fol. 15. a) Jean-Hyacinthe SBARAGLIA, Bullarium franciscanum romanorum pontificum, t. IV, CCXXIX, p. 139-140. b) Ernest LANGLOIS, Les registres de Nicolas IV, t. I, 2320, p. 408.

INDIQUÉ : William H. BLISS, Calendar of Papal Registers, p. 512.

1122.

1290, 11 MAI, LONDRES

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, autorise le prieur de Pembroke, Jean de Saint-Oisel, à conserver la terre de Maurice Ailward qui avait appartenu au chapelain Benoît.

A. Original perdu.

B. Inspeximus du 15 mai 1308 par AYMAR DE VALENCE, d'après A. C. Copie de janvier 1331, Kew,

- 546 - The National Archives, C 66/175, m. 38, d'après B.

TRANSCRIPTION : David CROUCH.

Omnibus ad quos presens scriptum pervenerit, Guillelmus de Valencia, comes Penbrochie, eternam in domino salutem. Noverit universitas vestra quod nos pro nobis et heredibus nostris concessimus fratri Johanni de Sancto Oysel priori Penbrochie et successoribus suis quod licet de communi consilio regni Anglie sit provisum quod non liceat viris religiosis seu aliis ingredi feodum alicujus ad aliquas terras vel redditus sibi appropriandum. Ita quod ad manum mortuam deveniant sine licencia domini regis et capitalis domini de quo res ille tenentur possint tamen, de gratia nostra speciali, terram que fuit [quondam] Mauricii Ailwardi cum pertinentiis et unam bovatam terre que fuit quondam Benedicti capellani que quidem terre sunt de feodo ipsius prioris licite recipere et libere retinere sibi et successoribus suis imperpetuum. Ita quod iidem prior et successores sui ratione statuti super hoc provisi per nos vel heredes nostros inde non occasionentur in aliquo vel graventur. In cujus rei perpetuam memoriam presenti scripto sigillum nostrum apponi fecimus.

Datum apud Londonium, XI die Maii, anno Domini M° ducentesimo nonagesimo.

1123.

1290, 23 MAI, ANGOULÊME

Hugues [XIII] le Brun de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères était en conflit avec Hélie, abbé de Saint-Cybard d'Angoulême, au sujet de la haute et basse justice de Palluaud, de Saint-Yrieix, de Saint-Cybard et de Vénat qu'ils disaient tous deux devoir leur appartenir. Le conflit porté devant le tribunal du roi de France est résolu par l'arbitrage du sénéchal de Saintes, Denis de Paray qui décide que le comte abandonne toutes ses prétentions en gardant seulement le ressort de la haute justice c'est-à-dire l'exécution de la condamnation à mort, lui laissant les fiefs et les hommages qu'il avait dans ces paroisses.

A. Original perdu.

B. Copie de la fin du XIIIe s., Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême, d'après A, détruit en 1737 par un incendie. C. Copie du XVIIe s., pour JEAN BOUHIER, Paris, BnF, ms. lat. 17089, p. 569, d'après B. a) Georges THOMAS, Comtes de la Marche et d'Angoulême, LIX, p. 129-133.

- 547 - 1124.

1290, 7 SEPTEMBRE, COGNAC

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, donne procuration à son sénéchal d'Angoulême, Pierre Pouvreau, et à ses clercs, maîtres Arnaud Léotard, Guillaume Faber et Lambert Garnier, pour guider Guillaume de Paray dans son enquête, en lui montrant les choses à voir dans toutes les sénéchaussées et bailliages où cela sera nécessaire, dans le cadre de son procès contre le roi d'Angleterre, Édouard [Ier].

A. Original perdu

B. Copie de 1291, par GUILLAUME DE PARAY, commissaire du roi de France, Kew, The National Archives, C 47/31/4, m. 1, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme, salutem. Noveritis quod ego, dilectos meos Petrum Povereli, militem, senescallum meum Engolisme et magistros Arnaldum Lencardi, Guillelmum Fabri, Lambertum Garnieri, clericos meos, facio et constituo procuratores et quemlibet eorum in solidum, ita quod non sit melior condicio occupantis, ad faciendum ostensionem et eandem contingencia in quibuscumque senescallus vel ballus quam ostensionem facere teneor, de mandato curie Francie, domino Eduardo illustri regi Anglie vel quibuscumque allocatis suis et volo […] illud quod […] per unum de predictis per alium compleri possit. Ratum habens et habenturus quicquid per ipsos vel eorum alterum factum fuerit in premissis. Datum et sigillo meo sigillatum apud Compniacum, die jovis in vigilia nativitatis beate Marie virginis, anno domini millesimo ducentesimo nonagesimo.

1125.

1290, 5 NOVEMBRE, KING'S CLIPSTON

Guillaume de Valence, comte de Pembroke passe un accord avec Guillaume Martin, seigneur de Cemais, qui reconnaît qu'il tient le commote du comte de Pembroke, accepte que ses procès aient lieu pour toujours à la cour du comté de Pembroke et que les procès pour viols, incendies, inventions de trésor, les plaintes pour homicide, les félonies leurs soient notifiés ainsi que les nouvelles des blessures et du trépas de Guillaume Martin et de ses baillis et des plaids. En échange, il lui accorde la juridiction sur tous les plaids du commote de Cemais et confirme toutes les libertés que ses ancêtres avaient dans cette terre.

A. Original perdu.

B. Copie du 10 janvier 1291, Kew, The National Archives, C 54/108, m. 10d, d'après A.

- 548 - INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1288-1296, p. 188.

1126.

1290, 23 DÉCEMBRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec les frères de Marmoutier de Tours et le prieur de Saint-Martin de Josselin à cause de la construction projetée par ce dernier, de deux moulins à vent à proximité du prieuré, car il disait qu'il pouvait les construire et que tous pouvaient venir y moudre leur grain, ce que le comte refusait. Après une médiation, un accord est trouvé selon lequel les deux parties s'accordent pour respecter le fait que les hommes de Josselin qui devaient aller moudre leur grain au moulin du comte soient toujours tenus de le faire.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 75, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, LVI, p. 184-187.

1127.

1290, 27 DÉCEMBRE

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, ayant gravement gêné et perturbé le droit et la juridiction du prieuré de Saint-Léger de Cognac dans la ville de Cognac et dans le bourg de ce lieu, confirme que le prieur peut tenir ses assises dans le bourg de Cognac pour juger les hommes qui dépendent du prieuré. Il reconnaît que ni lui, ni ses juges ne peuvent tenir d'assises dans le bourg de Saint-Léger, ni dans le fief du prieuré et concède que si ses sergents outrepassent leurs droits, ils soient jugés et punis par la justice du prieur.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1397, Paris, AN, P//1404, n°252. a) François MARVAUD, Études historiques sur la ville de Cognac, t. II, XII, p. 331-334.

1128.

1291, 23 JANVIER, ORVIETO

Le pape Nicolas [IV] octroie à Guy de la Marche, prêtre de l'ordre des frères mineurs, fils bâtard d'Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, une dispense pour sa bâtardise lui

- 549 - permettant de prétendre à toutes les dignités de son ordre sauf au généralat.

A. Original perdu.

B. Copie du XIIIe s., Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. XLV, c. 685, fol. 140 r°. a) Jean-Hyacinthe SBARAGLIA, Bullarium franciscanum romanorum pontificum, t. IV, CCCXCVIII, p. 210-211. b) August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, n°23537. c) Ernest LANGLOIS, Les registres de Nicolas IV, t. I, 4075, p. 600.

1129.

1291, 1ER FÉVRIER

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, constitue Pierre d'Orlay procureur pour le jugement du conflit qui l'oppose à l'abbé et aux moines de Nouaillé.

A. Original perdu.

B. Mention du 5 janvier 1292, dans la sentence du sénéchal du Poitou et du Limousin, AD 86, 1 H

5/1, n°231, d'après A. C. Mention du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 371, d'après B.

Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme et dominus Fulgeriarum, salutem in Domino. Noverint universi quod in omnibus causis et hec omnibus quorum interest significo per presentes litteras sigillo meo sigillatas. Datum die Jovis ante Purificationem beate Marie, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo.

1130.

1291, 25 MARS, PARIS

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, donne à frère Geoffroy de la Guerche, chanoine de Fougères, le prieuré de son château de Fougères devenu vacant par la mort du titulaire, frère Jehan Boysart.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 31 v°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XIV, p. 118.

- 550 - 1131.

1291, 12 JUIN, RENNES

Sentence arbitrale de Geoffroy [VII] de Châteaubriant dans un conflit opposant Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, en la personne de son mandataire, maître Guillaume Loelier, avec Guillaume de Montboucher, écuyer. Le comte de la Marche réclamait la somme de 900 livres, restant à payer des 1400 livres que Geoffroy de Montboucher devait payer à l'ancien seigneur de Fougères, son grand-père, Raoul [III]. Guillaume exigeait la seigneurie, la justice et les domaines des paroisses de Sens-de-Bretagne et de Vieuvy- sur-Couesnon. Geoffroy [VII] de Châteaubriant demande à Hugues [XIII] de payer 160 livres à Guillaume de Montboucher pour garder les paroisses en question et ce dernier fait hommage lige au seigneur de Fougères.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 29 v°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XIII, p. 115-117.

1132.

1291, 1ER JUILLET, ORVIETO

Le pape Nicolas [IV] accorde à Guillaume de Valence la permission qu'il avait requise que son chapelain ait un autel portatif pour entendre la messe solennelle pour lui, son épouse, ses enfants et sa mesnie, chez lui ou dans n'importe quel autre lieu où il ira.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 7/32/9 a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 757.

INDIQUÉ : 1) August POTTHAST, Regesta pontificum romanorum, n°23729. 2) Ernest LANGLOIS,

Les registres de Nicolas IV, t. II, 7618, p. 1041. 3) Jane E. SAYERS, Original papal documents in England and Wales, n°972.

1133.

1291, 22 JUILLET, BASING

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier d'Angleterre, car, pendant qu'il était en Écosse avec son neveu, le roi d'Angleterre,

- 551 - Édouard [Ier] des gens sont entrés illégalement dans son parc de Bradbourne et y ont fait des dégâts. Il demande la constitution d'une commission pour enquêter à ce sujet.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/166. A son tres cher pere en Deu et cher amy si ly plet, sire Roberd, per la grace de Deu eveke de Bat et de Welles, chanceler nostre seigngor le rey, Willame de Valence, conte de Pembroke, saluz et cheres ammor. M[...] tres cher sire ke taunt ou nus fumes ons nostre seignor le rey en Escoce, mauvoyse gent debriserunt nostre par[c de] Braburn en Kent et nus firent grannt damage pre quoy nus vus prium ke vuus facet amer si vus plet […] de tel trespas a mun sire Estephane de Pencaestre et au vesconte de Kent et si vus veet ke face […] ke sire Johan […] ou Walliame de Mortimer pusse estre le terz o ceste chose si vus plet, sire, vuilez haster ker nus […] estre en le pais per tous. A Deu tres cher sire qui vus gard. Deu a Basingge le jur de la Magdeleine.

1134.

1291, OCTOBRE, RENNES

Jean Gloria, clerc, reconnaît avoir reçu en fief perpétuel les vignes qui appartenaient à Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, à Rennes et toutes leurs dépendances dans la paroisse Saint-Georges de Rennes, moyennant le paiement annuel d'une somme de 50 sous, et à condition de payer à l'abbé et au couvent de Saint-Melaine de Rennes, les rentes qui leur sont dues sur ce fief.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 46, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XXVIII, p. 141-142.

1135.

1291, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, et son épouse Béatrix de Bourgogne, ainsi que Jean de Chalon, seigneur d'Arlay et son épouse, Marguerite de Bourgogne, sœur de Béatrix ont envoyé des réclamations à leur frère et beau-frère, le duc de Bourgogne, Robert [II], pour réclamer leur part de la succession de la terre de leur nièce [fille d'Hugues de Montréal], Béatrix de Bourgogne, demoiselle de Montréal. Geoffroy de Brabant, seigneur de Vierzon, fils d'Alix de Bourgogne et cousin de la demoiselle de Montréal, Marguerite de

- 552 - Bourgogne, fille d'Eudes de Bourgogne et cousine de la demoiselle Béatrix, épouse de Charles [I er] d'Anjou, et reine de Sicile, par la voix d'un procureur, Robert de France, comte de Clermont, au nom de sa femme, Béatrix de Bourgogne, fille de Jean de Bourgogne et cousine de la demoiselle Béatrix, Guillaume de Chalon, comte d'Auxerre, fils d'Alix de Bourgogne, fille d'Eudes et cousine de la demoiselle Béatrix et Robert de Dampierre, comte de Nevers, époux de Yolande de Bourgogne, fille d'Eudes de Bourgogne, cousine de la demoiselle Béatrix, au nom de ses fils, protestent devant le Parlement de Paris pour sauvegarder leurs droits.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 92 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, XII, p. 327-328.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2766, p. 271.

1136.

1282-1292

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier d'Angleterre, au sujet d'une plainte pour viol devant son tribunal du comté de Pembroke qui a été retirée et que Jeanne de Bonneville a déposée à nouveau, cette fois devant le tribunal du comté de Devon. Il demande au chancelier de faire repousser la date de l'audience pour que l'accusé ait le temps de venir s'expliquer.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/163.

A hoerable pee e a sun tres cher amy, syre Roberd, par la grace de Deu eveske de Ba e de Welles, e chanceler nostre seignur le rey de Engleterre, Willeme de Valentia seygnur de Penbroke, saluz et cheres amistes. Pur coe ke Phelipe de Stakepel, nostre gentil homme de nostre conte de Penbroke ne ad geres fust appelle de rap par Johanne de Bonneville ke fu la femme mon sur Willeme de Boneville, la quele Johanne se retret de sun appel par quey le avauntdit Phelippe par sre fesaunt a nous a par la mun siryte la femme avaunte dite departit quites de cel appel par agard de nostre conte avaundit e memes cele femmes pous samis le sen[...]li Phelipe ala en le conte de Devenesire e renovela illches sun appel e le fist apeller de conte en conte sy la la he il fust utlages illohes. Cher sire nous vous priunm que vous sy vous plest voylet mettre conseyl ke cel appel par dreit ou par la […] le rey seit relesse, issi ke le avauntdit Phelippe sit prest de respondre a tote gent ke voyleit veir a luy parler.

- 553 - 1137.

1292, 5 JANVIER, POITIERS

Sentence du sénéchal du Poitou et du Limousin dans un conflit opposant Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche [et d'Angoulême et seigneur de Fougères], avec l'abbé et les moines de Nouaillé. Le litige avait été porté en assises à Montmorillon le 14 octobre 1291 et avait été renvoyé devant la cour de Poitiers où comparaissent le procureur des moines et celui du comte, Pierre d'Orlay, sénéchal de la Marche. Après que le procureur abbatial ait tenté de faire condamner le comte pour défaut de comparution, le procès est renvoyé devant la cour de Poitiers au 8 janvier après l’Épiphanie.

A. Original, parch., autrefois scellé d'un sceau sur double queue de parchemin, AD 86, 1 H 5/1, n°231.

B. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 371, d'après A.

Memoriale ex quod cum prior de Boerecia procurator abbatis et conventus Nobiliacensis, et nobilis vir, dominus comes Marchie citati event, ut idem procurator et dictus dominus comes per se vel per sufficientem et idoneum procuratorem comparerent apud Pictavis, die sabbati post festum circumcisionis Domini, coram me Naudeto de Antissiodoro, processuri ulterius, ut jus esset in causa applegiamenti et contra applegiamenti, que coram nobili viro domino meo domino Petro de Blanosco domini Regis Francorum milite, seneschallo Pictavie et Lemovicensi, vertitur inter ipsos abbatem et conventum, ex una parte, et dictum dominum comitem, ex altera, secundum tenorem cujusdam memorialis confecti inter predictum priorem procuratorem dictorum abbatis et conventus nomine procuratorio ipsorum, ex una parte, et dominum Radulphum de Viridario, militem, procuratorem dicti domini comitis, nomine procuratorio ipsius domini comitis, ex altera, in assisia Montis Maurilii, que fuit die Sabbati post festum beati Dyonisii ultimo preteritum, qui procuratores predicti de consensu ipsorum interim debebant comparere secundum predicti memorialis tenorem coram magistro Michaele Amici, clerico, vel coram illo, cui dictus magister Michael illud committeret, responsuri propositionibus hinc inde faciendis, quibus de jure respondere deberent. Quod negotium predictum dictus magister Michael michi Naudeto oretenus commisit, ipsis die et loco comparuerunt coram me Naudeto predicto, et dicto magistro Michaele dictus prior procurator dictorum abbatis et conventus pro ipsis, ex una parte, et dominus Petrus de Orleyo, miles, procurator, ut dicebat, dicti domini comitis pro ipso domino comite, ex altera, qui dictus dominus Petrus de Orleyo, miles, tradito nobis dictis magistro Michaeli et Naudeto, procuratorio suo, quod habebat a dicto domino comite requisitus a nobis dictis magistro Michaele et Naudeto utrum virtute

- 554 - dicti procuratorii sui, qui sic incipit : Universis presentes litteras inspecturis, Hugo Bruni, comes Marchie et Engolisme et dominus Fulgeriarum, salutem in Domino. Noverint universi quod in omnibus causis et hec omnibus quorum interest significo per presentes litteras sigillo meo sigillatas. Datum die Jovis ante Purificationem beate Marie anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo. Vellet ulterius procedere in causa predicta nec ne, dixit et respondit quod sic, qua responsione sic facta, nos predicti magister Michael et Naudetus per judicium curie dicti domini Regis decrevimus eidem domino Petro ipso prius super premissis supposito judicio curie dicti domini regis, quod idem dominus Petrus ex nunc in antea negare non posset, quin dixisset quod virtute dicti procuratorii sui vellet ulterius procedere in causa predicta. Quo facto dictus procurator dictorum abbatis et conventus dixit et proposuit quod dictus dominus comes per dictum dominum Petrum de Orleyo ut procuratorem suum comparere non poterat, nec procedere in dicta causa coram nobis magistro Michaele et Naudeto predictis, maxime cum dominus Radulphus de Viridario, miles predictus, et procurator dicti domini comitis, nomine procuratoris ipsius domini comitis, et pro ipso litem in causa predicta contestatus fuisset, jurasset et posuisset, propter que petebat sibi a nobis magistro Michaele et Naudeto predictis dictus prior concedi defectum contra dictum dominum comitem, ad que respondit dictus dominus Petrus de Orleyo dicens, quod defectus a nobis non debebat concedi dictis abbati et conventui contra dictum dominum comitem, quia ipse poterat comparere et debebat admitti procurator in dicta causa pro dicto domino comite, maxime cum causam predictam primo pro dicto domino comite incepisset, et maxime secundum consuetudinem Marchie quilibet, seneschallus Marchie causas senescallie sue potest prosequi et in eis comparere pro dicto domino comite, et ipse dominus Petrus sit seneschallus Marchie in causa predicta, debebat comparere et admitti procurator pro dicto domino comite, et de premissis petiit judicium sibi fieri, ad que respondit dictus procurator dictorum abbatis et conventus, consuetudine predicta prius negata, quod nonobstantibus premissis propositis a dicto Petro de Orleyo defectus contra dictum dominum comitem nomine procuratoris doctorum abbatis et conventus debebat sibi concedi, et super premissis petiit sibi judicium fieri. Quibus sic actis, nos dicti magister Michael et Naudetus continuavimus et assignavimus aut continuamus seu assignamus dictis procuratori dictorum abbatis et conventus, et domino Petro de Orleyo militi coram nobis apud Pictavis diem martis post festum Epiphanie Domini apud Pictavis ad audiendum jus seu judicium super premissis, et ad procedendum ulterius in dicta causa, ut jus erit. Datum cum dictis priore et domino Petro Dorleyo dicta die sabbati anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo primo.

- 555 - 1138.

1292, 5 FÉVRIER, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], donne commission à ses fils Édouard, Edmond de Lancastre, son oncle, Guillaume de Valence, Gilbert de Clare, comte de Gloucester et Henri de Lacy, comte de Lincoln, pour le maintien des armes dans le royaume.

A. Original, parch., scellé du sceau d’Édouard Ier d'Angleterre, en cire blanche, sur double cordon de coton rouge et jaune, Kew, The National Archives, DL 10/186.

Edward, par la grace de Deu rey de Engleterre, seynur de Irlaunde e duke de Aquitaine a tuz ses feaus, saluz. Come par cuntes e baruns e de par la chyvalerie de noster reaume ententivement eyunis este requis ke acuns establisemenz feysunis fere par quey armes en noster reaume fussent meyntenues a lour dreyt ou ke noster poer vousissoms doner e graunter a acunes senz de establir ceo ke ens veysent ke fust a fere en les choses avauntdites. Nus a Edward, noster fiz, Edmon, noster frere, Willame de Valence, noster uncle, Gilbert de Clare, cunte de Gloucestre e a Henry de Lacy counte de Nicole, nostre pleyn poer avoms done de purveer e establir ceo ke il verrount ke seyt a fere en les choses avauntdites par quoy nous volums e fermement comaundums a tuz noes viscuntes, baillifs e a tuz noes autres ministres ke kil seyent ke ceo qen cestes choses averount purueu e establi, gardent e en tuz poniz sur srene forfeture facent garder issi ke cels qen cuntre lur establisement en nul poynt vendromit par cels kil assigneront soyent arrestuz e liverez a noster presun quel part ke il les voudount liverer e ke iloek seyent gardez par noes baillifs aussi come maunde lur serra per celsa qi en cestes choses nus avoums done noster poer. E nous volums ke nul par els arrestu ne seyt de livere par nul de noz saunz especial comaundement de cels a qi nus avoms done le poer avauntdit. En temoynaunce de ceste chose nus avoms fet fere noz lettres patentes. Donez a Westmoster, le quint jour de feverille, le an de nostre regne vintune.

1139.

1292, 10 FÉVRIER, LONDRES

Guillaume de Karnet abandonne en faveur de Guillaume de Valence, comte de Pembroke, de son épouse Jeanne [de Montchenu], et des héritiers de Jeanne, et en échange de 80 marcs d'argent, toutes ses revendications sur la terre de Ballyregan et toutes les terres et tenures qu'il tient d'eux dans la baronnie de Forth, dans le comté de Wexford.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, KB 27/9, m. 5, d'après A.

- 556 - INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. III, 1052, p. 465-466.

1140.

1292, 4 MARS

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à Robert Burnel, évêque de Bath et de Wells, chancelier d'Angleterre, au sujet du braconnage dans son parc de Bradbourne.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/24/165. A honourable pere en Deu e son cher amy si li plest mon sire Roberd, per la grace de Deu e[veske de Bas, Willame] de Valence, conte de Pembroke, saluz od tute menere de reverences et de […] cuel qi sit endite de nostre park de Braburne ad fet nostre assez dont nous avom ben apar e est un de […] rey nous dona le trespas qe a li apendert. Vous priom qe vus voillez toz mander a mon sire Estienne de […] compaignions par bref le rey. A Deu qi vous gard.

1141.

1292, 10 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède en fief à son neveu Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, le commote d'Ystlwyf, pour qu'il soit tenu par le couple et leurs héritiers du roi. Leur bailli et leurs hommes devront répondre aux semonces royales et assurer le service de l'ost aussi souvent qu'il sera nécessaire, à leur propre solde dans le comté, et à la solde du roi en dehors. Rien ne doit être déduit à cause de ce don de la somme que Guillaume de Valence perçoit à l'Echiquier.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/79, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 427.

1142.

1292, 1ER JUIN

Yolande de Lusignan, dame de Pons, vend à son frère, Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, une rente de 300 livres assise dans le duché de Bretagne, qui était autrefois à leur mère, Jeanne de Fougères, pour 3000 livres tournois.

A. Original, parch., larg. 303 mm x haut. 370 mm, dont 29 mm de repli, scellé du sceau de la sénéchaussée de Saintonge, en cire verte, sur cordons de soie verte, Paris, AN, J//270/B, n°24.

B. Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 27-28, d'après A.

- 557 - Universis presentes litteras inspecturis, Hyolendis de Marchia, domina de Ponte, salutem et presentibus litteris perpetuam dare fidem. Noveritis quod nos non vi, non dolo, non metu, nec fraude, nec machinacione qualibet alia circumventione set ducti nostra deliberata potuis voluntate, vendimus et concedimus et nos vendidisse et concessise per presentes litteras publice confitemur, sponte, pure et perpetuo, pro nobis et nostris heredibus et successoribus, dilectissimo fratri nostro, nobili viro, domino Hugoni Bruni, comiti Marchie et Engolisme, pro se et suis heredibus et successoribus et causam habituris super hiis ab eodem trescentas libras rendales quas habemus et habere debemus in terra de Britannia que quondam fuit domine Johanne nostre dulcissime genitricis, et quicquid juris, possessionis, proprietatis, dominii et accionis nobis competit et competere potest et debet quacumque racione quocumque titulo seu causa in dictis trescentis libris rendalibus et eciam racione ipsarum trescentarum librarum rendalium in terra materna predicta precio trium milium librarum turonensium bonorum et legalium a nobis habitarum et receptarum in pecunia numerata, confitentes quod dictas trescentas libras habebamus et tenebamus sub garimento dicti domini fratris nostri. Et nos, de predictis trescentis libris rendalibus et toto jure quod habebamus racione ipsarum in dicta terra materna disvestientes dictum fratrem nostrum quacumque possumus, investimus et in possessionem vel quasi inducimus corporalem, cendentes eidem domino fratri nostro et suis heredibus et successoribus omnes acciones nobis competentis et competituras in dictis trescentis libris rendalibus et contra quascumque personas racione ipsarum in ipsum dominum fratrem nostrum et heredes et successores suos premissa vendita totaliter transferentes, facientes ipsum et suos dominos, possessiones ac proprietarios premissorum et procuratores tanquam in rem suam, promictentis pro nobis et nostris heredibus et successoribus dicto domino fratri nostro pro se et suis heredibus et successoribus quod si pro facto nostro vel occasione qualibet ad nos pertinente dicte trescente libre rendales essent quomodolibet impedite vel honorate, nos deliberavimus et exhonerabimus ab omni inpedimento et honore quocumque que pro nobis vel occasione nostra seu facto super premissis vel premissorum inposterum appareret, et dicto domino fratri nostro vel suis heredibus et successoribus possent aliquod prejudicium generare, obligantes eidem domino fratri nostro et suis heredibus et successoribus pro premissis omnibus et singulis nos et heredes et successores nostres et omnia bona nostra presencia et futura. Renunciantes in hoc facto, per pactum sollempne, excepcioni non numerate peccunie, non habite, non recepte, doli et in factum, cuilibet decepcioni ac lesioni levi et enormi opponum de uno acto et alio scripto, omni restitucioni mei et persone coherenti, privilegio crucis sumpte et sumende, omni statuto pape, regis et principis cujuscumque, edito vel edendo, privilegis et ypothece, dotis et osculi seu donacionis propter nupcias, beneficio legis Julie, de fundo dotali non alienando et omni juri et consuetudini in favorem mulierum introducto vel introducendo et omni auxilio juri canonici, consuetudinari et civilis et juri

- 558 - dicenti generalem renunciacionem non valere et omni alii juri racioni et excepcioni per que possemus per nos vel per alium venire contra premissa vel aliqua premissorum juramento a nobis pro premissis omnibus et singulis actendendis et de non veniendo in contrarium prestito ad sancta Dei Evangelia corporali. In quorum testimonium damus pro nobis et nostris heredibus et successoribus dicto domino fratri nostro pro se et suis heredibus et successoribus presentes litteras sigillo senescallie Xanctonensis apud Paracollum pro domino rege Francie constituto per manum Helie Clavelli tunc tenentis ipsum sigillum ad partum nostrarum instanciam sigillatas per quem dominum regem et ejus senescallum, sirventes et alloquatos quascumque nos et heredes et successores nostros compelli volumus ad premissa omnia et singula observanda. Quibus licteris nos dominus Helias Clavelli sigillum predictum ad preces dicte domine Hyolendis apposuimus in testimonium veritatis, salvi in omnibus jure dicti domini regis et cujuslibet alterius alieni et ipsam dominam volentes et consentientes ad premissa omnia et singula tenenda et servanda per judicium curie dicti domini regis fecimus condempnari per Heliam Baroti clericum Engolismem, gerentem super hoc vices nostras, cui Helias presencium confessionem audivit. Datum die dominica in octabis Penthecostes, testibus presentibus dominis Radulpho Charelli, cappellano dicti domini comitis, Petro Fabri, cappellano de Botavilla, domino Petro Pouvarelli, milite, et Petro Peytorelli, clerico, anno Domini millesimo CC° nonagesimo secundo.

1143.

1292, JUIN

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Fougères, échange avec Pierre, abbé de Sainte-Marie de Pontlevoy, et Pierre, prieur d'Ygné, un pré situé à proximité du Couesnon, dans la paroisse Saint-Léonard de Fougères, contre une rente de 25 livres.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 35, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XVIII, p. 124-127.

1144.

1292, 24 SEPTEMBRE

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Jarnac, était en conflit avec l'abbé Hélie de Nouaillé au sujet de la haute justice de Jouarenne, Vaintray, Aslonnes et Ferrabeuf. Un compromis est établi

- 559 - entre eux par deux arbitres dont le chevalier Simon de Baudiment pour Geoffroy. Il abandonne toute la justice que l'abbé avait autrefois et se réserve les peines de mort en échange de la somme de 30 sous.

A. Original, parch., larg. 180 mm x haut. 103 mm, AD 86, 1 H 5/24, n°3.

B. Copie vidimée du 3 août 1773 par QUEYRAS, archiviste et feudiste des abbayes royales de Saint- Cyprien de Poitiers et de Saint-Junien de Nouaillé, AD 86, 1 H 5/24, n°3, d'après A. C. Copie du

XVIIIe s., AD 86, 1 H 5/24, n°3, d'après A.

Universis presentes litters inspecturis et audituris, Gaufridus de Lezigniaco, dominus de Jarniaco, salutem in Domino. Noveritis quod cum contencio verteretur inter nos ex parte una et Heliam venerabilem abbatem Nobiliacensis ex altera super alta juridictione de villa de Joareno, de Vintrayo, de Alona et de Ferrabou tandem de dicta contentione compromissum fuit ex parte dicti abbatis in magistrum Petrum Priscatium, clericum, et ex parte nostra in dominum Simonem de Baudimento, militem, et promisimus nos, dictus Gaufridus fide data alto et basso fideliter attendere, observare et prosequi quicquid de dicta contencione pro dictos arbitros dictum statutum prolocutum fuit infra Pascha proximo venturum seu etiam ordinatum actum eciam fuit in dicto compromisso quod dictus abbas remaneret in sua possessione in qua idem abbas erat et fuerat ab antiquo usque ad tempus dicti compromissi. Actum et fuit in dicto compromisso pro trigenta solidi qui fuerunt levita pro manum nostri prepositi a monerio dicti abbatis de Torue racione cujusdam emende tradentur et ponentur in manu dictorum arbitrorum et quod dictis arbitris dictos trigenta solidos tradent et reddent cui de jure vel consuetudine vident quod tradi et reddi possent. Actum et fuit etiam et conventum in dicto compromisso pro levacio seu adjudicacio dictorum trigenta solidorum nec et processus habitis coram dicto proposito seu alloqutis nostris alicui precium possessio aliqua alte vel basse seu cujuslibet alterius jurisdictionis daret vel conferret et tamen in ipso compromisso salvis racionibus huic et inde. In cujus rei testimonium presenti littere sigilli nostrum duximus apponendum. Datum die mercurii ante festum sancti D[amiani] anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo secundo.

1145.

1292, 25 OCTOBRE, BERWICK-ON-TWEED

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède à son oncle, Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, une foire annuelle pour son manoir de Gainsborough, qui durera pendant seize jours.

A. Original perdu.

- 560 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 53/78, m. 1, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Charter Rolls, vol. II, p. 426.

1146.

1292, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, donne des garants à Alaud de Montendre et aux siens et réciproquement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A2, fol. 97 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, XXVIII, p. 345.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 2810, p. 277.

1147.

1292, 16 NOVEMBRE (AVANT)

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], à la demande des bourgeois de Ross qui réclament que les navires puissent se rendre librement dans leur port, comme ils le faisaient autrefois car les bourgeois de Waterford ont récemment obtenu que les baillis du roi les en empêchent. Cette situation est dommageable à la liberté de Wexford, aussi le comte appuie la demande des bourgeois de Ross et demande que cette concession soit confirmée par lettres patentes car il a entendu dire que le roi l'avait ordonnée par lettres closes sans aucun effet.

INDIQUÉ : H. S. SWEETMAN, Calendar of documents relating to Ireland, t. III, 1086, p. 481.

1148.

1292, NOVEMBRE-DÉCEMBRE

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à Gautier de Langton, trésorier de la Garde-robe pour lui demander d'obtenir un ordre de roi pour que le prieur de Binham reçoive les mandataires de sa fille, Jeanne [de Valence], et de son mari, Jean [III] Comyn [le Rouge], pour tous les procès devant les justiciers en tournée dans le Northumberland.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/31/37.

INDIQUÉ : Joseph BAIN, Calendar of Documents relating to Scotland, t. II, 724, p. 167.

- 561 - 1149.

1293, 8 FÉVRIER, PARIS

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, et son épouse, Béatrix [de Bourgogne] donne quittance à son beau-frère, le duc de Bourgogne, Robert [II], pour la somme de 6000 livres, dot de son épouse, dont il peut faire ce qu'il veut de 2000 livres et doit utiliser les 4000 livres pour donner une terre à Béatrix et à ses héritiers.

A. Original, parch., larg. 212 mm x haut. 155 mm avec 25 mm de repli, scellé des sceaux d'Hugues XIII de Lusignan et de Béatrix de Bourgogne, en cire vierge, sur double queue de parchemin, AD 21, B 290, ps 154.

B. Copie du XIXe s., par Auguste BOSVIEUX, AD86, 5 F H 4, d'après A. a) Urbain PLANCHER, Histoire générale et particulière de Bourgogne, t. II, Preuves, CXXXI, p. 80.

1150.

1293, 12 MAI, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède à son oncle, Guillaume de Valence, la taxe destinée à couvrir les frais du pavage de sa ville de Gainsborough, pour cinq ans.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/112, m. 18, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. III, p. 13.

1151.

1294, 18 JANVIER, POITIERS

Geoffroy [II] de Lusignan, valet, seigneur de Château-Larcher, était en conflit avec l'abbé Hélie de Nouaillé au sujet de la haute justice de Jouarenne, Vaintray, Aslonnes, Ferrabeuf, Fontjoise et Torue. L'accord entre eux détermine que la justice haute, moyenne et basse et la viguerie demeureront entre les mains de l'abbé et que le seigneur de Château-Larcher gardera l'exécution des malfaiteurs condamnés à mort à ses frais. Il ne pourra pas faire pendre des gens ou élever des gibets, ni tenir d'assises. Les hommes de l'abbaye de Nouaillé ne dépendront pas de la justice seigneuriale à l'exception de ceux qui habitent Château-Larcher. En revanche, Geoffroy [II] garde tout ce que les moines possédaient à la Frugerie.

A. Original perdu.

- 562 - B. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 375-377, d'après B. D. Copie vidimée du 3 août 1773 par QUEYRAS, archiviste et feudiste des abbayes royales de Saint-Cyprien de Poitiers et de Saint-Junien de Nouaillé, AD 86, 1 H 5/24, n°3, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., AD 86, 1 H 5/24, n°3, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. I, 175, p. 274- 276, d'après C.

1152.

1294, SEPTEMBRE, RENNES

Sentence arbitrale de Geoffroy [VII] de Châteaubriant dans un conflit opposant Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, avec Guillaume le Veyer, de Dinan, car ce denier avait vendu à Simon de la Soulière des terres dans les paroisses de Bazouges et du Loroux et tous ses droits dans la seigneurie de Fougères. Le comte de la Marche avait refusé la vente et saisi les terres. Finalement, l'arbitrage aboutit au versement par le comte de la somme de 300 livres à Guillaume le Veyer en échange de ses terres.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 31 v°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XV, p. 118-120.

1153.

1294, 1ER OCTOBRE, AUCH

Isabelle d'Albret, épouse de Bernard [VI] d'Armagnac, fait son testament et lègue à sa mère, Jeanne de Lusignan, [fille d'Hugues XII] veuve de Bernard Ez [IV] d'Albret [épouse de Pierre de Joinville], le château d'Aillas. Isabelle lègue également à son beau-frère Roger d'Armagnac, les châteaux de Cazeneuve et de Labrit.

A. Original, parch., larg. 327 mm x haut. 454 mm, dont 32 mm de repli, AD 64, E 19/9.

In nomine Patris et Filiis et Spiritus Sancti, amen. Quoniam labilis est status hominum et incertus obitus cujuscumque mortalis et quia nichil quod maximi debeatur hominibus quod suppreme voluntatis eorum libet sic filius idcirco. Ego Ysabella domina de Lebreto comitissa Arminniaci et Fyezensaci cum nostro bono sensu et perfecta memoria facio et ordino testamentum meum nuncupativum quod in scriptum redigi volo. In primis quia heredis instituere esse debet

- 563 - fundamentum testamenti, istituoa dominam Johannam de la Marcha, matrem meam, heredem in castro meo de Albanis, dyocese Vasatense, et in toto territorio districtu jurisdictione alta et bassa et mixta et pertinentiis et juribus ejusdem castri et ea jurisdictione institutionis sibi relinquo et dono et pro legataria porcione et jurisdictione sibi competenti juribus meis sibi assigno et ipsam predictis volo esse contentam et quod nichil aliud in aliis bonis petere possit. Item eligo corpus meum sepelitur quando contingere me mori in ecclesia cathedrali beate Marie Auxiensis in sepultura sororis mee quondam. Et lego ecclesie supradicte pro emendis redditibus ad instituendum unum capellanum seu capellaniam de requie quingentas libras morlanas qui capellanus celebret quolibet die pro anima mea et parentum meorum. Item lego canonicis ejusdem ecclesia ad emendum redditus pro adniversariob meo C libras morlanas. Item lego fratribus minoribus de Auxio CC solidos morlanos. Item monasterio Sancti Orientis Auxiensis CC solidos morlanos. Item fratribus minoribus

Migatolii CC solidos morlanos. Item Sancte Marie Auxiensis XX solidos morlanos. Item hospitali

Sancti Orientis XX solidos morlanos. Item hospitali reclusarum V solidos morlanos. Item hospitali leprosorum V solidos morlanos. Item monialibus monasterii Dedralio C solidos morlanos. Item monialibus de Bono Loco L solidos morlanos. Item monialibus de Vulpilione L solidos morlanos.

Item fabricam monasterii Casa Dei C solidos morlanos. Item fabricam monasterii de Platano C solidos morlanos. Item fabricam monasterii de Albanis C solidos morlanos. Item domum de Aqua

Circam, L solidos morlanos. Item hospitali Coseto, L solidos morlanos. Item hospitali de Sancta

Christiana, L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Auxiensis, L libras morlanas. Item fabricam ecclesie de Vico, C solidos morlanos. Item fabricam Migaralii, C solidos morlanos. Item fabricam

Elysone, C solidos morlanos. Item fabricam monasterii Gemenentis, C solidos morlanos. Item capelle de la Nardix Despas de Castro Novo. Hospitali earum C solidos morlanos. Item fratribus minoribus de Neiriaco CC solidos morlanos. Item fratribus minoribus Castro Gelasii CC solidos morlanos. Item hospitali de Sancto Romano C solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Vasatense L libras morlanas. Item fabricam ecclesie Sancti Raphaeli de Castri Gelasii L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Sancte Marie ejusdem loci L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie de Neraco

C solidos morlanos. Item domui Templi de Argenteco C solidos morlanos. Item domui Templi dac

Romestanh C solidos morlanos. Item domui de Torst C solidos morlanos. Item pro jutoribus meis mille libras morlanas per manus executorum suorum distribuendorum et solvendas vel per manum domini archiepiscopi Auxiensis et alterum executorum. Item ipsis executoribus CCCL libras morlanas ad arbitrium reidendid in Christo patris domini Amaniendi Auxiensis distribuendas. Item a Sic A. b Sic A. c Sic A. d Sic A.

- 564 - instituo heredem meum universalem nobilem virum Rotgerium de Armaniaco, sororium meum, in castris de Casanova, de Lebreto et in toto territorio districtu, juridictione alta et bassa et in juribus et pertinentiis dictorum castrorum et in omnibus aliis bonis et juribus meis pertinentibus ad me quecumque sint et ubicumque. Et si dictus Rotgerius contingerit mori sine liberis de legitimo matrimonio procreatis quicumque quod ex causa fidei commissi restituat et restituri teneatur hereditatem et bona que sibi abueriente ratione presentis testamenti nobili viro domino Bernardo, comiti Armaniaco et Fezensaco, marito meo seu heredibus ejus. Item laudo, confirmo et apropbof venditionem per me alias factam castrorum, villarum seu locorum castri Gelasii et de Neiriaco et territoriorum, terminorum et pertinentiarum et jurium eorum domini et aliorum locorum et parochiarum et territoriorum nobilibus, viribus Gastoni vicecomitis Fezensaquo et Rotgerio de Armaniaco, sororiis meis prout instrumento inde confecto plenii continetur. Item eligo et constituo ac ordino executores meos huic testamenti mei reverendi patrui dominum Amanenum, Dei gratia, archiepiscopum Auxiensem, dominos Petrum Daros, militem, Bernardum de Maurieto, archidiaconum Vicensem in ecclesia Auxiense, magistrum Seihors de Tocador, canonicum in ecclesia Vasatense, Bernardum de Condomio, senescalum Armagnaci et Feyzenciaci. Dans et concedens eisdem executoribus plenam totam potestate accipiendi propria auctoritate omnis redditus exitus et proventus […] castrorum et locorum predictorum solvendi omnia legata predicta que castra et loca sunt in dyocesibus Vasatensis et Adurensis et de ipsis omnibus redditibus insimul omni predictorum castrorum et locorum predictorum solvendi omnia legata predicta, vendendi et arendandi, inpignorandi, alienandi, omnis redditus, exitus et proventus predictorum castrorum et locorum hujusmodi tenendi, possidendi omnia castra et loca predicta tam demum quousque de actionibus predictis legatis ipsis legatarus sit litigium satisfactum. Item volo et concedo ac mando que omnis venditio, obligatio, alienatio vel arendamentum factum seu facta de predictis redditibus, exitibus et proventibus dictorum castrorum et locorum per dictos executores meos tantum valeat et perpetua obtineat roboris firmitatem ac si per me ni vica nostra […] esset. Item volo et concedo ac mando quod si omnis predicti executores mei testamenti predictis exequendis intendere seu iudere non posset aut nollet que dictus dominus archiepiscopus cum archidiacono eorumdem predicta omnia exequuti valeat et complere. Istud autem volo que sic meum nuncupatiuum testamentum cassando et revocando omnia alia testamenta, donationem seu ordinationem vel testamentum et quacumque aliam dispositionem aliam per me factam vel facta. Et volo que si predictum testamentum non valeret nostri testamenti factem valeat jure codicillorum vel cujuscumque alterius ultime voluntatis. Et volo per istum testamentum et ipsum esse derogatorum cuicumque testamento e Sic A. f Sic A.

- 565 - vel archidiaconi per me factis et in quibuscumque vobis derogaturus positus ibidem et tactis sacro sanctis Evangeliis juro et promitto omnia et […] suportam tenere et ni violabiliter obpservare et […] venire statuere vel ordinare per me per aliquam personam interpositam de jure vel de facto. Item requiro domini Angdui de Tilheou officiale Auxiensi coram me presente quod ad majorem cautelam et firmitatem omni predictorum huic testamento meo nuncupatio et inscripto redacto apponi faciat sigilli archiepiscopi Auxiensi. Actum prima die iniciatus mensis octobris apud

Auxiensis anno Domino M° CC° XC° quarto. Huic autem testamenti fuerunt testes vocati et rogati per dictum testamentem domini Johannes de Bato, sacrista ecclesie Auxiense, Guiligelmus Rudi de la Lotere, archidiaconi sui Podii, Bernardus de Monte Acuto Albas perageti, Geraldus de Font[…] capellanus Beate Marie Auxiense, Rudurerum notarius […], Guiligelmus de Phano, notarius Auxiensi, Johannes de Roquis […] Auxiense, Guillgelmus de Lavardico clericus, Bernardus de Ampech, canonicus veteris […], Oddo de Mastaris, Arnuldus de Sat, domicelli […] de Monte et ego Bernardus de Cocio publicus Auxiensus notarius qui premissis omnibus interfui et ad requisitionem dicte domina comitisse predicta omnia in publicam firmam rederi et in testimonis veritatis sigillum meum apposui consentam. Regnante Philippo Francie regi, Amaneo existente archiepiscopo Auxiensis et Bernardo comite Armanaci et Fezenciaci. Et nos officiale predictus huic presenti publico nostro apponi fecimus sigillis nostri Auxiensi inpedienti.

1154.

1294, 1ER OCTOBRE, AUCH

Isabelle d'Albret, épouse de Bernard [VI] d'Armagnac, fait son testament et lègue à sa mère, Jeanne de Lusignan, [fille d'Hugues XII] veuve de Bernard Ez [IV] d'Albret [épouse de Pierre de Joinville], les châteaux d'Aillas et de Cazeneuve. Isabelle lègue également à son oncle Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, le château de Labrit.

A. Original, parch., larg. 389 mm x haut. 377 mm, dont 20 mm de repli, AD 64, E 19/10.

In nomine Patris et Filiis et Spiritus Sancti, amen. Quoniam labilis est status hominum et incertus obitus cujuscumque mortalis et quia nichil quod maximi debeatur ipsis hominibus quod suppreme voluntatis eorum libet sic filius idcirco. Ego Ysabella domina de Lebreto comitissa Arminiaci et Fezensaci cum nostro bono sensu et perfecta memoria facio et ordino testamentum meum nuncupativum quod in scriptum redigi volo. In primis quia heredis instituere esse debet fundamentum testamenti, istituoa dominam Johannam de la Marcha, matre meab, heredem in castro a Sic A. b Sic A.

- 566 - de Castanova et de Albanis, dyocese Vasatense, et in toto territorio districtu jurisdictione alta et bassa et mixta et pertinentiis et juribus de ceterorum castrorum et ea jurisdictione institutionis sibi relinquo et dono et pro legataria porcione et jurisdictione sibi competenti juribus meis sibi assigno et ipsam predictis volo esse contentam. Et nichil aliud in aliis bonis petere possit. Item karissimum avunculum nostrum dominum Hugone le Brun, comitem Marchie et Engolismense in castro de Lebred, dyocese Adurense, et et in toto territorio districtu, juridictione alta et bassa in heredem instituo. Item eligo corpus meum sepelitur quando contingere me mori in ecclesia cathedrali beate Marie Auxiensis in sepultura sororis mee quondam. Et lego ecclesie supradicte pro emendis redditibus ad instituendum unum capellanum seu capellaniam de requie quingentas libras morlanas qui capellanus celebret qualibet die pro anima mea et parentum meorum. Item lego canonicis ejusdem ecclesie ad emendum redditus pro adnniversarioc meo centas libras morlanas. Item lego fratribus minoribus de Auxio CC solidos morlanos. Item monasterio Sancti Orientis Auxiensis CC solidos morlanos. Item fratribus minoribus Migarolii CC solidos morlanos. Item Sancte Marie

Auxiensis XX solidos morlanos. Item hospitali Sancti Orientis XX solidos morlanos. Item hospitali reclusarum Auxiensis V solidos morlanos. Item hospitali leprosorum Auxiensis V solidos morlanos.

Item monialibus monasterii de Brolio C solidos morlanos. Item monialibus de Bono Loco La solidos morlanos. Item monialibus de Vulpilione L solidos morlanos. Item fabricam monasterii Case Dei C solidos morlanos. Item fabricam monasterii de Plarano C solidos morlanos. Item fabricam monasterii de Albanis C solidos morlanos. Item domum de Aqua Titam L solidos morlanos. Item hospitali Costeto L solidos morlanos. Item hospitali de Sancta Christiana L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Auxiensis La libras morlanas. Item fabricam ecclesie de Vico C solidos morlanos.

Item fabricam Migarolii C solidos morlanos. Item fabricam Elysone C solidos morlanos. Item fabricam monasterii Gemenentis C solidos morlanos. Item capelle de la Nardix Despas de Castro

Novo hospitali earum C solidos morlanos. Item fratribus minoribus de Neiriaco CC solidos morlanos. Item fratribus minoribus Castri Gelasii CC solidos morlanos. Item hospitali de Sancto

Romaned C solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Vasatense L libras morlanas. Item fabricam ecclesie Sancti Raphaeli de Castri Gelasii L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie Sancte Marie ejusdem loci L solidos morlanos. Item fabricam ecclesie de Neriaco C solidos morlanos. Item domui

Templi de Argenteco C solidos morlanos. Item domui Templi de Romestay C solidos morlanos. Item domui de Cors C solidos morlanos. Item pro adjutoribus meis milie libras morlanas per manorum executorum meorum distribuendorum et solvendas vel per manum domini archiepiscopi Auxiensis et alterum executorum. Item ipsis executoribus meis CCCL libras morlanas ad arbitrium reidendie in c Sic A. d Sic A. e Sic A.

- 567 - Christo patris domini Amaniendi Dei gratia archiepiscopi Auxiensis distribuendas. Item laudo, confirmo et apropbof venditionem per me alias factam castrorum, villarum seu locorum castri Gelasii et de Neyriaco et territoriorum, terminorum et pertinentiarum et jurium eorum domino et aliorum locorum et parochiarum et territoriorum nobilibus, viris Gastoni vicecomitis Fezensaquo et Rotgerio de Armaniaco, sororiis meis prout instrumento inde confecto plenii continetur. Item et constituo et ordino executores meo huic testamenti mei reverendi patrui in Christi dominum Amanenum, Dei gratia, archiepiscopum Auxiensem, dominos Petrum Daros, Bernardum de Maurieto, archidiaconum Vicensem in ecclesia Auxiense, magistrum Seihors de Tocador, canonicum in ecclesia Vasatense, Bernardum de Condomio, senescalum Armagnaci et Feyzenciaci. Dono que insuper eisdem executoribus meis plenam et integram potestatem accipiendi propria auctoritate omnis redditus exitus et proventus modos predictorum locorum et castrorum solvendi omnia legata predicta que castra et loca sunt in dyocesibus Adurensis et Vasatensis et de ipsis omnibus redditibus et proventus castrorum et locorum predictorum insimul vendendi, arendandi, inpignorandi, alienandi, alius redditus, exitus et proventus castrorum et locorum predictorum hujusmodi tenendi, possidendi omnia castra et loca predicta tam demum quousque et actionibus predictis legatis ipsis legatarus sit litigium satisfactum. Item volo et concedo ac mando que omnis venditio, obligatio vel alienatio vel arendamentum factum seu facta de predictis redditibus, exitibus et proventibus dictorum castrorum et locorum per dictos executores meos tantum valeat et perpetua obtineat roboris firmitatem ac si per me ni vice nostra sancta esset. Item volo et concedo et mando ad omnis predictis executoribus mei testamenti predictis exequendis intendere seu judicare non posset aut nollet que dictus dominus archiepiscopus Auxiensem cum archidiacono eorumdem predicta omnia exequuti valeat et complere. Istud autem volo que sic meum nuncupativum testamentum cassando et revocando omnia alia testamenta, donationem seu ordinationem vel testamentum et quacumque alia dispositionem per me factam vel facta. Et volo que si predictum testamentum non valeret nostri testamenti factem valeat jure codicillorum vel cujuscumque alterius ultime voluntatis. Et volo per isto testamentum et ipsum esse derogatorum cuicumque testamento vel archidiaconi per me factis et in quibuscumque vobis derogaturus proficis positus ibidem et tactis sacrosanctis Evangeliis juro et promitto omnia et […] suportam tenere et inviolabiliter observare et […] venire statuere vel ordinare per me vel aliquam personam interpositam de iure vel de facto. Item requiro dominos Augernem de Tilheou oficiale Auxiensi coram me presente quod ad majore cautelam et firmitatem omni predictorum huic testamentum meo nuncupatio et inscripto redacto apponi faciat sigilli [archiepiscopi Auxiensi]. Actum Auxiensis prima die iniciatus mensis octobris anno Domino M° CC° XC° quarto. Huic autem testamenti fuerunt testes vocati et rogati per dictum f Sic A.

- 568 - testamentum domini Johannes de Bato, sacrista ecclesie Auxiense, Guiligielmus Rudi de la Lotere, archidiaconi sui podii, Bernardus de Monte Acuto […], Geraldus de Font[…] capellani Beate Marie Auxiense, Rudurerum notarius […], Guiligelmus de Phano, notarius Auxiensi, Johannes de Roquis […] Auxiense, Guillgelmus de Lavardico clericus, Bernardus de Ampech canonicus veteris […], Oddo de Mastaris, Arnuldus de Sat, domicelli […] de Monte et ego Bernardus de Cocio publicus Auxiensus notarius qui premissis omnibus interfui et ad requisitionem dicte domina comitisse predicta omnia in publicam firmam rederi et in testimonis veritatis sigillum meum apposui consentam. Regnante Philippo Francie regi, Amaneo existente archiepiscopo Auxiensis et Bernardo comite Armanaci et Fezenciaci. Et nos officiale predictus huic presenti publicis nostris apponi fecimus sigillis nostri Auxiensi inpedienti.

1155.

1293-1295, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à son oncle, Guillaume de Valence, de fournir un dédommagement à Thomas de la Roche et à Gautier Renbaud, son bailli, qui ont été arrêtés par Jean Wogan les a arrêté pour avoir tenu une enquête sur des hommes tués dans son manoir de La Roche, d'avoir refusé de les relâcher jusqu'à ce qu'ils aient présenté douze garants. Il lui ordonne également de relâcher ceux qu'il détient encore.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 8/68/3397. Edwardus, Dei gracia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitanie, dilecto avunculo et fideli suo Willelmo de Valencia, salutem. Ex querela Thome de la Roche, intelleximus quo cum ipse et antecessores sui a tempore a quo non existat memoria hactenus fuerint inquisiciones de hominibus interfectis infra manerium suum de la Roche et ipsos interfectos sepellierint Johannes Wogan, nomine vestro, nuper veniens usque Penbrok ad tenendum comitatum vestrum ibidem predictum Thomam et Walterum Renbaud, baillivum suum de la Roche, ad comitatum illum venientes pro eo quod idem Walterus tanquam ballivis predicti Thome de quod homine infra libertatem ipsius Thome de la Roche interfecto inquisitionem fecerat ipsum interfectum sepellierat fecit arrestati et eos[...] per considerationem primum suorum ejusdem comitatum deduci peterent arestatos detinuit donec ei duodecim manu[captores] per cyfograffum inde confectam invenissent quod beneplacitum vestrum in hac parte facit vel ad cercum terminum ad personam vestram de Penbrok se reddent. Et qui predicta arestatio minus injuste facta sint ut pro certo intelleximus vobis, mandamus quod injuriam prefatis Thome et Waltero per prefatum Johannem in hac parte illatam et aliter emendare facit quod intercito super hoc non debeamus sollicitari, scientes quod si injuriam

- 569 - illam emendare nolueritis vel distuleritis omittere non possumus quin ad vos et vestra infra regnum nostrum et potestatem nostram existencia […] de hominibus […] occasione predicta per vos vel vestros de novo fuerint arestati eos sine mora facit deliberari. Teste me ipso apud Westmonasterium.

1156.

1295, 17 JANVIER, LONG MELFORD

Nicolas Baudouin de Shimpling vend Guillaume de Valence, comte de Pembroke, pour 10 sous, les hommages et des rentes de deux tenanciers, pour une tenure et une terre à Shimpling.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3360.

1157.

1295, 18 AVRIL, CARMARTHEN

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Jean de Langton, chancelier d'Angleterre, car les terres d'Alain de Pleugueneuc ont été saisies alors qu'il est avec lui au service du roi dans la guerre du Pays de Galles. Il demande que des brefs soient envoyés aux sheriffs des comtés où se trouvent ses terres pour ordonner la fin de saisies.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/27/171.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 153.

1158.

1295, 29 AVRIL, CARMARTHEN

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Jean de Langton, chancelier d'Angleterre, pour demander un renouvellement des lettres de protection pour Alain de Pleugueneuc et ses hommes qui servent au Pays de Galles.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/27/172.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 153.

1159.

1295, PRINTEMPS

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, écrit à Jean de Langton, chancelier d'Angleterre, pour demander protection pour Guillaume [VII] de Briouze, qui sert dans la guerre au Pays de Galles.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/27/173.

- 570 - INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 154.

1160.

1295, 31 MAI, DRYSLWYN

Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, écrit à Guillaume de Marsh, évêque de Bath et de Wells, trésorier d'Angleterre, et aux barons de l'Echiquier pour confirmer un certificat de service d'Alain de Pleugueneuc attestant que Nicolas Braunche était dans sa compagnie au service du roi dans la guerre de Dafydd en 1282, alors que Guillaume de Valence commandait l'armée.

A. Original, Kew, The National Archives, SC 1/48/119.

INDIQUÉ : John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 215-216.

1161.

1295, 24 JUIN

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], convoque son oncle, Guillaume de Valence, comte de Pembroke au parlement qui s'ouvrira à Westminster le 1er août.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/112, m. 9d, d'après B. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 28-29.

1162.

1295, 8 AOÛT, WESTMINSTER

Jean FitzThomas, sur une fausse nouvelle de la mort d'Agnès de Valence, avait saisi l'intégralité de ses biens, de ses terres et de ses tenures en Irlande. Ayant désormais appris qu'elle était en vie, il s'engage à les lui restituer en totalité avant le 29 septembre et à lui payer des compensations pour un montant qui sera évalué par une enquête, sous peine d'une amende de 1000 livres sterling qui sera payée au père d'Agnès, Guillaume de Valence. Pour plus de garantie, Jean FitzThomas et Guillaume de Valence font un chirographe.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, SC 9/9, m. 5d, d'après A. a) Paul BRAND, The Parliament Rolls of Edward I, Roll 9, m. 3, n°8.

- 571 - 1163.

1295, 10 SEPTEMBRE, CHETHAM

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], remet à Guillaume de Valence et aux autres barons la dîme qu'ils avaient concédé au roi sur ses biens.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/112, m. 5d, d'après A. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 391.

1164.

1295, 1ER OCTOBRE, CANTERBURY

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], convoque son oncle, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, au parlement qui s'ouvrira à Westminster le 13 novembre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/112, m. 3d, d'après B. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 31.

1165.

1295, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, voit ses officiers condamnés par le Parlement de Paris pour excès faits aux prieurs de Bouteville et de Bourg, probablement en raison d'une querelle sur les droits de justice à Marvac, que le Parlement tranche en faveur du prieur de Bouteville.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 39 r°, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 844, p. 456.

Les officiers du comte de la Marche à Angoulesme condamnés en amendes pour excès faicts aux prieurs de Bouteville et Bourg, et est narré que le prieur de Bouteville a toute justice à Marvac.

- 572 - 1166.

1295, 2 NOVEMBRE, ODYMERE

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], repousse la convocation de son parlement du 13 au 27 novembre et le fait savoir à ses barons et à son oncle, Guillaume de Valence.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/112, m. 2d, d'après B. a) Francis PALGRAVE, The Parliamentary writs and writs of military summons, vol. I, p. 33.

1167.

1295, 20 NOVEMBRE, WINCHELSEA

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède à son oncle, Guillaume de Valence, le mariage des héritiers de Philippe Burnel.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/115, m. 24, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. III, p. 167.

1168.

1295, 20 NOVEMBRE, WINCHELSEA

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], concède à son oncle, Guillaume de Valence, la garde des terres autrefois à Guillaume de Say, pendant la minorité de ses héritiers, avec les fiefs de chevaliers, les avoueries des églises, les gardes, les rachats, les déshérences, et toutes les autres choses qui dépendent de ces terres, à l'exception du douaire qui sera attribué à sa veuve, Élisabeth, et du manoir de Burgham dont la garde a été concédée à Henri de Grey.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/115, m. 24, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. III, p. 167.

1169.

1296 (AVANT)

Jean Lausell concède à Guillaume de Valence deux acres de terres à Long Melford, dans le champ du moulin.

- 573 - A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3520.

1170.

1296 (AVANT)

André Wodefuchel et son épouse, Mathilde, vendent pour 19 sous à Guillaume de Valence, seigneur de Pembroke, une acre et demie de terre à Long Melford attenante à la route vers Saint-Edmonds, et une rente de deux deniers.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3604.

1171.

1296 (AVANT)

Alix, veuve de Thomas FitzNigel de Liston, clerc, abandonne en faveur de Guillaume de Valence, comte de Pembroke, tout ses droits sur les terres et les tenures de Long Melford qui lui ont échu par suite de la mort de son mari.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3469.

1172.

1296 (AVANT)

Geoffroy Foc de Melford concède à Guillaume de Valence une acre et demie de terres à Long Melford, à côté de la route du moulin.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, E 40/7174.

1173.

1296 (AVANT)

Gilbert de Chardhakere vend pour 40 sous à Guillaume de Valence, tous ses droits sur le champ de Stubbing et une rente annuelle de 4 deniers.

A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3372.

1174.

1296 (AVANT)

Sibylle, fille de Guillaume le Cordonnier, abandonne à Guillaume de Valence, le messuage et la terre que son père tenait de Gilbert de Kentwell dans le manoir de Kentwell.

- 574 - A. Original, Kew, The National Archives, E 40/3330.

1175.

1296, 1ER JANVIER, SAINT-ALBANS

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], envoie à Cambrai, comme ambassadeurs, les évêques de Winchester, Jean de Pontoise, et d'Ely, Guillaume de Louth, son oncle, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, Jean [II], duc de Brabant et de Lothier, Amédée [V], comte de Savoie, Henri [III], comte de Bar, Florent [V], comte de Hollande et Zélande, Othon de Grandson, Hugues le Despenser, Amanieu [VII] d'Albret, Thomas de Berkeley, Hugues de Vere, le doyen de York, les archidiacres de Chester et de Bath, deux chanoines de York et un de Londres et Jean de Saint-Clair. Ils reçoivent le pouvoir de traiter en son nom de la trêve ou de la paix avec le roi de France. Guillaume de Valence reçoit en plus, avec Hugues le Despenser, le pouvoir de prêter serment au nom du roi.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 17, d'après A. a) Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 266-273, p. 112-114.

1176.

1296, 1ER JANVIER, SAINT-ALBANS

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], donne à son oncle, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, qu'il envoie comme ambassadeur à Cambrai, le pouvoir d'une part, de ratifier et compléter en son nom un accord entre lui et Florent [V], comte de Hollande et de Zélande, et d'autre part de négocier un traité d'alliance avec Renaud [Ier], comte de Gueldre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 16, d'après A. a) Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 275-276, p. 114-115.

1177.

1296, 16 JANVIER, BURY-SAINT-EDMUNDS

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], donne à son oncle, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, qu'il envoie comme ambassadeur à Cambrai, le pouvoir de négocier un traité d'alliance avec Thierry [VII], comte de Clèves.

- 575 - A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 16, d'après A. a) Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 277, p. 115.

1178.

1296, 28 JANVIER, VATICAN

Le pape Boniface [VIII] accorde à Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, la possibilité de choisir un confesseur un prêtre.

A. Original perdu.

B. Copie dans Lettres communes. an. 2, fol. 30. a) Robert FAWTIER, Les registres de Boniface VIII, t. IV, 1018, p. 354.

1179.

1296, 21 FÉVRIER, CAMBRAI

Guillaume de Valence, comte de Pembroke, et son fils, Aymar, ordonnent à leur fidèle, Bertrand de Cigognes, de rembourser 240 deniers sterling sur les revenus de leurs terres poitevines à l'abbesse de Fontevraud car ils ont reçu cette somme en Angleterre de Guillaume de Liencourt, gardien de la maison de La Grave. Ils lui demandent également d'obtenir une lettre de quittance.

A. Original, parch., larg. 194 mm x haut. 93 mm, scellé des sceaux de Guillaume et d'Aymar de Valence, cire verte, sur simple queue de parchemin, AD 49, 245 H 1 n°1. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 374, p. 241.

1180.

1296, 19 JUILLET

Yolande de la Marche, dame de Pons, épouse Robert [II] de Matha, seigneur de Mornac, qui lui donne 600 livres de monnaie courante en présent de noces et promet des les régler rapidement pour lui permettre d'éponger ses dettes. Il lui assigne également en douaire une rente de 400 livres tournois sur ses terres de Saintonge avec toute la justice de ces terres. Pendant leur mariage, elle continuera à percevoir les revenus de sa terre de Segonzac et les 100 livres tournois de revenus qu'elle perçoit à Bergerac. Yolande promet d'apporter en dot tout ce qu'elle a de la succession de ses parents et de son premier mariage. Foulques [II] de Matha, fils de Robert [II] et son épouse, Yolande de Pons [fille de Yolande de Lusignan et de Hélie Ier Rudel de Pons] donnent leur accord à

- 576 - ses arrangements.

A. Original, parch., larg. 270 mm x haut. 342 mm, dont 26 mm, AD 64, E 125.

Universis presentes litteras inspecturis, Robbertus de Mastaco, miles, dominus ejusdem loci et de Mornaco, et Hyolendis de Marchia domina de Pontesio ac etiam Fulco, ejusdem domini Robberti filius, miles, et Hyolendis de Ponte, uxor dicti Fulconis, salutem et fidem presentibus adhibere. Tenore presentium noverint universi quod cum tractatus haberetur de nobis dicto Robberto et Hyolendi de Marchia ad invicem matrimonialiter copulandis et nos dictus Robbertus de Mastacio, spe favore et gratia dicti matrimonii contrahendi, promiserimus et dederimus predicte Hyolendi predicta causa dicti matrimonii contrahendi in donacionem propter nuptias sive in osculum sexcentas libras monete currentis semel in pecunia persolvendas, quas reddere et solvere promiserimus nomine et mandato predicte Hyolendis, uxoris mee future, domino Achardo Guillermi venerabili archipresbitero de Corma Regali et magistro Helie Lamberti clerico de Auseliaco prout in quadam littera sigillata sigillo senescallie Xanctonensis apud Sanctum Johannem Angeliacensem pro domino nostro rege Francorum constituto plenius continetur. Item promiserimus et dederimus eadem Hyolendi future uxori nostre quatuor centum libras rendales turonensium monete eidem a nobis assignandas in terra nostra de Xanctonia in bonis locis et conpotentibus cum alta et bassa justicia, mero et mixto imperio et etiam omnimoda jurisdictione habendas et percipiendas quamdiu vixerit ab eadem si nos eidem premori contigerit. Et si contigerit predictum Fulconem filium nostrum decedere sine liberis ex carne propria descendentibus tempora Hyolendi futura uxore nostra tunc vivente, in casum illum dederimus et promiserimus eidem ultra dictas quatuor centum libras rendales videlicet ducentas libras rendales assignandas eidem nomine et forma quibus supra. Item voluerimus et expresse consencierimus ex pacto expresso inter nos et ipsam Hyolendim uxorem nostram futuram habito quod pro residuo debitorum in quibus ipsa obligata erat tempore tractatus predicti et modo est suis creditoribus persolvendo ultra dictas sexcentas libras a nobis promissas solvere dictis archipresbitero et magistro Helie ut predictum est. Eadem Hyolendis uxor nostra futura totam terram suam quam habet tam ex successione paterna et materna quam ex donacione propter nuptias tunc a nobili viro domino de Ponte quodam marito suo deffuncto sibi facta habeat et teneat et fructum totum […] at proventus percipiat, retineat et habeat solvendo creditoribus vel alias faciendo suam […] pedire usque ad duas anuatas sue […] proximus […] et sequentes a […] predicti computandi visi tamen infra primam collectam nos predictum residuum debitum perintegre solveremus. Item actum fuerit expresse inter nos et dictam Hyolendim tunc futuram uxorem nostram quod ipsa habeat et percipiat durante matrimonio inter nos et ipsam dominam fructus exitus et proventus terre sue de Segonziaco [Segonzac, Charente] et centum libras renduales turonensium

- 577 - de redditibus suis quos habet apud Brageriacum de quibus suam faciet in omnibus voluntatem debitis vero que eidem tempore tractatus predicti debebantur et adhuc debentur omnibus eidem salvis et proprius remanentibus una cum omni mobili suo. Et nos dicta Hyolendis de Marchia, spe favore et gratia predicti matrimoni contrahendi tempore tractatus predicti dederimus et promiserimus eidem domino Robberto tunc futuro marito nostro in dotem illud quod de bonis et in proprius bonis habere poterit et debebit secundum consuetudinem patre in talibus observatam. Ita quod si contingat quod predictus dominus Robbertus dictas sexcentas libras solverit dicto domino Achardo et dicto magistro Helie vel alia debita nostra infra dictas duas anuatas voluerimus et expresse consencierimus quod in casum illum ipse dominus Robbertus vel heredes sui si de ipso humaniter contigerit totam terram nostram statim nobis sublata de medio vite hujus capiant auctoritate propria apprehendant et fructus exitus et proventus tamdiu habeant et capiant quousque de predictis sicut eisdem perintegre satisfacemus eisdem propter hoc omnia bona interea alia specialiter obligantes voluerimus etiam nos dominos Robbertus in tractatu predicto quod pensiones dare a dicta Hyolendi de Marchia quibuscumque personis eisdem remaneant et roboris habeant firmitatem. Et hec omnia predicta inter nos dictus Robbertum et Hyolendum tunc futuros conjuges acta fuerint in presencia testorum subscriptorum videlicet domini Helie de Rabeyna, domini Petri Bouchardi militum et magistri Achardi Guillermi et magistri Helie Lamberti et Arnaldi Bastonis et Rampnulphi Grardradi et Guillermi Vassalli clericorum et Ademari Jouberti domicelli. Die marcis post festum Beati Hylarii anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo quinto. Nos predicti eciam Robbertus de Mastaco miles et Hyolendis de Marchia modo conjuges omnia supradicta et singula prout superius scripta sunt et divisa confitemur et publice recognoscimus esse vera est ea tenere servare et complere totaliter promittimus unus utrius alteri adinvicem prout in predictis clausulis sunt expressa et in contrariu per nos sive per alios non venire tacite vel expresse sub obligatione omnium bonorum nostrorum et juramento a nobis super permissis ad sacrosancta sancti Dei evangelia prestito corporali. Nos vero prenominati Fulco et Hyolendis de Ponte conjuges presenti contractui et tractatui et omnibus pactionibus et conventionibus superius contentis presentes interfuimus et in omnibus et singulis predictis voluntatem nostram prebuimus et adhuc prebemus pariter et assensum et esa tenere et servare promittimus inviolabiliter et complete. Et in contrarium per nos vel per alios non venire juramento a nobis ad sancta Dei evangelia super omnibus et singulis predictis prestito corporali. Litteris omnibus confectis et concessis a dictis domino Robberto et domina Hyolendi in tractatu matrimonii nostri non obstantibus dictis vero litteris aliis in suo robore duraturis. Et in testimonium omnium predictorum, nos dicti Robbertus et Hyolendis de Marchie conjuges et Fulco et Hyolendis de Ponte conjuges has presentes litteras de communi assensu nostro fieri fecimus dividi et scribi et eas sigillo senescallie Xanctonensis apud

- 578 - Sanctum Johannem Angeliaci constituto pro domino nostro rege predicto per manum Robberti de Veris tunc […]entis illud sigillum supplicavimus sigillari in testimonium omnium premissorum. Et nos dictus Robbertus de Mastaco hiis presentibus litteris sigillum nostrum apponimus ad majoris roboris firmitatem. Nos vero dictus Robbertus de Veris ad supplicationem et requisicionem predictorum domini Robberti de Mastaco et domine Hyolendis de Marchia conjugum et domini Fulconis et domine Hyolendis de Ponte conjugum dictum sigillum dicte senescalli Xanctonensis quod tenemus presentibus litteris apponendum duximus in testimonium premissorum. Et ad ea totaliter complenda pro ut superius divisa sunt et de non veniendo in contrarium ipsos volentes petentes et expresse consendentes judicio curie dicti domini nostri regis judicantes et eciam condempnantes salvo jure Fulcone de Mastaco valeto. Magistro Arnaldo Bastonis. Guydone Britonis et aliis. Die jovis ante festum Beate Marie Magdalenes anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo sexto, mense julii.

1181.

1296, MAI-AOÛT

Béatrix de Clermont écrit à son époux, Aymar de Valence, pour lui demander de ses nouvelles, lui exposer que sa mère [Jeanne de Montchenu] lui a donné 40 marcs en Irlande pour l'équiper pour faire campagne en Écosse et lui demande de faire payer Thomas de Farendon.

A. Original, parch., Kew, The National Archives, SC 1/48/183.

A son tre cher seynor et amy, la soye lyge compaigne et amye si luy plest, saluz one qant qe ele fet et fust de honoms et de reverences pour seu cher sire qe nous fumes moult desirouse a saver vostre estat. Vous prioms per lamor de nous qe vous le nous voylez hastivement mander ensemblement one les noveles de dela et sachez cher sire qe ma dame vostre mere vous aa done quarante mars en Irlande pour fere vostre pourveyanse ver Escoce le quel qe vous y aylez ou non. Et sachez sire qe mon sire Roger de Inkepenne ad la lettre ma dame de les deliverer. Et sachez sire qe mon sire Roger nous ad mande per Wilecoh Simeon qe si vous entendez de aller en Escoce qe il ferent bon de mande ancon sertyn homme per touz vos maners por elire les meyloms chinaus pom vestre cartage fere en Escoce. Cher sire, nous vous prioms per lamour de nous qe vous voylez penser qe Thomas de Farendon soyt ben paye aussi cum nous vous priames quant vous departites de nous. Cher sire, vostre volunte de ceste chose ensemblement one vestre estat qe Deu doynt tom joms qe bon soyt nous voylez pre lamor de nous hastivement mander. Cher sire, nous pous prioms qe vous voylez dirre a Charles qe si il voyle a tendre tant qe a pres la Pentecouste qe nous luy derronus un chival pre chivaucher en son pois et, cher sire, vous luy poez dirre qe si il sen vet si

- 579 - hastivement la outre qe nous ne voloms fere nule lettre a nos amys per ceo qe nous voloms qe il eyt mangre de touz nos amys. A Deu cher sire qe vous gard et nous doyint touz jours bones noveles de vous oyer.

1182.

1296, 17 AOÛT

Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Châteauneuf, consent que les bourgeois de Châteauneuf puissent faire moudre leurs grains dans d'autres moulins que celui de Châteauneuf, pourvu qu'ils soient à lui.

A. Original perdu.

B. Vidimus du XVe s., par BAREAU et MORPAM, notaires royaux, Paris, AN, K//1144/A, n°19bis.

1183.

1296, 6 NOVEMBRE, ANGERS

Geoffroy [V] d'Ancenis donne quittance à Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, pour 200 livres de monnaie courante sur les 500 livres qu'elle lui devait pour le mariage de son fils, Geoffroy [VI], avec la petite-fille d'Isabelle, Jeanne de Pressigny.

A. Original perdu. a) Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. I, 370, p. 272.

1184.

1296

Geoffroy [V] d'Ancenis donne quittance à Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, pour 500 livres de monnaie courante qu'elle lui devait pour le mariage de son fils, Geoffroy [VI], avec la petite-fille d'Isabelle, Jeanne de Pressigny.

A. Original perdu. a) Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. I, 371, p. 273.

- 580 - 1185.

1296, 23 NOVEMBRE, SAINT-EDMOND

Agnès de Valence concède en viager à Richard de Bourg, comte d'Ulster, son manoir de Geashill en Offaly, à l'exception de l'avouerie de l'église du manoir.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XVIe s., Londres, British Library, MS Harley 3756, fol. 9 v°, d'après A.

C. Photocopie du XXe s., Dublin, National Library of Ireland, MS 5769, fol. 9 v°, d'après B. a) Gearóid MACNIOCAILL et Philip FLATTISBURY, The Red book of the earls of Kildare, 36, p. 37.

1186.

1296, 23 NOVEMBRE, SAINT-EDMOND

Agnès de Valence donne les pleins pouvoirs à Gautier de Lacy, Hugues de Lacy, David le Mariner, Thomas Dolfin, Huw Canon et Nigel Brun pour remettre son manoir de Geashill à Richard de Bourg, comte d'Ulster.

A. Original perdu.

B. Copie du début du XVIe s., Londres, British Library, MS Harley 3756, fol. 9 v°, d'après A.

C. Photocopie du XXe s., Dublin, National Library of Ireland, MS 5769, fol. 9 v°, d'après B. a) Gearóid MACNIOCAILL et Philip FLATTISBURY, The Red book of the earls of Kildare, 37, p. 37-38.

1187.

1297, 7 AVRIL, ILSINGSTON

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], écrit à Jeanne de Montchenu, [veuve de Guillaume de Valence], comtesse de Pembroke, pour lui demander de rassembler ses hommes à Pembroke et lui assurer qu'il fera éviter une saisie de ses biens ou de ceux de son fils Aymar par l'Echiquier en raison des dettes de son mari.

A. Original, SC 1/47/92. a) John G. EDWARDS, Calendar of Ancient Correspondence concerning Wales, p. 212-213. b) Michael PRESTWICH, Documents illustrating the crisis of 1297-98, 37, p. 66-67.

- 581 - 1188.

1297, 12 JUIN, TOUVRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères fait un nouveau testament. Il demande que le testament de son père [Hugues XII], de sa mère [Jeanne de Fougères] et de son grand-oncle, Guy, seigneur de Cognac soit exécuté et que ses dettes soient payées. S'il venait à décéder sans enfants, il établit héritier universel son cousin Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Jarnac. Si c'est impossible, il demande qu'il reçoive le tiers de ses biens, notamment le comté d'Angoulême et les châtellenies de Cognac, Merpins et Lusignan. Il demande que son épouse [Béatrix de Bourgogne], reçoive son douaire conformément à la coutume. Il déshérite son frère, Guy de Lusignan, et interdit qu'il reçoive quoi que ce soit de sa succession à l'exception des 1000 livres de rente attribuées par le testament de son père et la succession maternelle, selon la coutume de Bretagne, car il s'est toujours mal comporté envers lui et agit de toutes ses forces au détriment de son frère, en aidant ses ennemis mortels publiquement et notoirement. Si par hasard, Guy parvenait tout de même à entrer en possession de son héritage, il assigne 60 000 livres tournois à Geoffroy [II] dont la moitié sera pour lui et l'autre pour l'exécution de son testament, ce qu'il fait à cause des grands services que le père de Geoffroy, Geoffroy [I er] de Lusignan, avait rendu à son père, [Hugues XII] et pour les grands services que Geoffroy [II] lui a rendu. Il demande que son frère soit contraint par le roi de France, Philippe [IV le Bel] à accepter son testament. S'il advenait que Geoffroy [II] meure sans descendants, tous ses biens devraient aller à son cousin Aymar de Valence. Si celui-ci n'avait pas non plus de descendants, les biens iraient au neveu du comte de la Marche, Renaud [IV] de Pons. À défaut, ici aussi, de descendants, les biens devraient revenir à son cousin issu de germain, Amaury [III] de Craon. S'il meurt sans descendants, Hugues [XIII] demande également que soient assignées à ses sœurs, Jeanne, veuve de Pierre de Joinville et Marie, comtesse de Sancerre, la part que leur attribue la coutume. Il lègue à sa nièce, Yolande de Pons, épouse de Foulques [II] de Matha, 5000 livres en accroissement de dot, à son chapelain, Pierre Faure, 60 livres de rente sur la châtellenie de Bouteville, à son chevalier, Aimery d'Archiac, 40 livres de rente sur la châtellenie de Bouteville puis sur les rentes assignées à sa tante, Isabelle, dame de Beauvoir, à sa sœur, Isabelle, moniale à Fontevraud, 100 livres. Il choisit comme lieu de sépulture l'abbaye de Valence à laquelle il laisse 15 livres de rente ou 195 livres en deniers pour célébrer son anniversaire. Il demande que son cœur soit enterré devant le maître autel de l'église des dominicains d'Angoulême dont il veut être le fondateur et patron et donne 500 livres tournois pour faire le premier ciboire de l'église. Il fait également des legs à vingt- et-un établissements religieux pour un montant total de 612 livres. Toutes les églises du diocèse

- 582 - d'Angoulême reçoivent 6 sous pour s'acheter 6 deniers de rente afin que son nom soit prononcé chaque dimanche dans les églises. Il laisse à Geoffroy [II], 5000 livres pour aller en Terre Sainte pour le salut de son âme au prochain passage Outremer qui aura lieu sur lesquelles 500 livres seront pour lui et 4500 pour qu'il puisse emmener avec lui quinze chevaliers et les entretenir pendant un an. Si Geoffroy ne peut ou ne veut y aller, les 5000 livres iront à son neveu, Foulques [II] de Matha et, à défaut, à un de ses chevaliers dans l'ordre suivant : Aimery d'Archiac, Jourdain de Lohert, Guillaume de Genetines, Pierre Constantin, Bouchard de Cornafou et à défaut de tous ceux-là, un chevalier choisi par ses exécuteurs testamentaires. Il supplie le roi de France, Philippe [IV le Bel] de garder, défendre, parfaire et accomplir son testament et il lui lègue son château de Chilly si le roi, en cas de contestation, fait exécuter ses dernières volontés. Il institue exécuteurs testamentaires, l'évêque d'Angoulême, l'évêque de Saintes, l'évêque de Rennes et son oncle, Guy de la Marche [seigneur de Couhé], à qui il laisse 100 livres à chacun et son chapelain Pierre Faure, ses clercs, maîtres Guillaume Faure et Pierre Rouleau, le dominicain Bos de Lille et le chevalier Aimery d'Archiac, à qui il laisse à chacun 50 livres. Il annule tous les autres testaments qu'il a pu faire et obtient les confirmations de ses exécuteurs testamentaires, du roi de France et de son oncle.

A. Original, parch., larg. 542 mm x haut. 581 mm, dont 44 mm de repli, autrefois scellé de seize sceaux dont six subsistent, en cire brune, sur cordons de soie rouge, Paris, AN J//407, n°6.

B. Vidimus du 14 janvier 1307, par PHILIPPE IV LE BEL, roi de France, Paris, AN J//407, n°7, d'après A. a) Milan LA DU, Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire, t. II, 415, p. 354- 363.

1189.

1297, 14 JUILLET, WESTMINSTER

Les barons du royaume d'Angleterre, parmi lesquels Aymar de Valence, comte de Pembroke, prêtent serment de rester loyal à Édouard, fils du roi Édouard [Ier] d'Angleterre, après la mort de son père et pour toute la durée de sa vie.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, E 368/68, m. 58, d'après A. a) John A. C. VINCENT, Lancashire Lay Subsidies, p. 200-201. b) Michael PRESTWICH, Documents illustrating the crisis of 1297-98, 91, p. 106-107.

- 583 - 1190.

1297, 10 OCTOBRE

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ordonne à son cousin, Aymar de Valence, et à Hugues le Despenser de prendre cinq ou six bateaux de la flotte qui est à l’Écluse pour le rejoindre à Gand au plus tard le soir du 12 octobre.

A. Original, SC 1/47/76. a) Michael PRESTWICH, Documents illustrating the crisis of 1297-98, 150, p. 153.

1191.

1298, 24 JANVIER, ÉGLISE DE LA JONCHÈRE-SAINT-MAURICE

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, fait hommage à Renaud de la Porte, évêque de Limoges, pour le château et la châtellenie de Laurière et pour la motte de Salagnac.

A. Original perdu.

B. Copie de 1310, Cartulaire de l’Évêché de Limoges « O Domina », AD 87, 1 G 9, fol. 96 r°.

1192.

1298, 29 JANVIER, TOURNAI

Aymar de Valence, ambassadeur de son cousin, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], et ses autres envoyés, Guillaume de Holtham, archevêque de Dublin, Antoine, évêque de Durham, Amédée V, comte de Savoie, et Otton de Grandson, renouvellent en son nom la trêve avec le roi de France, Philippe [IV] le Bel.

A. Original, parch., larg. 388 mm x haut. 570 mm, dont 40 mm de repli, scellé de quatre sceaux, en cire verte, brune et rouge, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//631, n°12. Guilheumes, arcevesques de Dyneline, Anthems, evesques de Dureume, Ametz, cuens de Savoye, Aymars de Valence et Ottes de Granddon, chevalers nostre seignor le roy dangleterre envoie a Tornay ou pleiner pooir de fere treities, pais, compositions, convenances tout aussint come li roys feist se il fust presentz de toutz les descortz e de toutes les guerres meutz et meues entre le davant dit nostre seignor roy, ses homes, ses aidantz e ses alietz dune part e le roy de France, ses homes, ses eidantz e ses alietz dautre ; a toutz ceus qui verront ces presentz lettres, salutz. Sachietz tuit que nos, par auctorite du dit povoir a nos done par le dit nostre seignor roy en nom de li, por li, e por ses hoirs, e por ses aidantz, sotz mis, alietz e homes, sur les dites guerres, donom, otroiom et

- 584 - prometom as reverens peres Gile arcevesque de Narbone, G. de Amiens et P. daussuerre evesques, R. de Bordgoigne et J. de Bretaigne, dux, G. comte de Seint Pol, R. conestable de France et Pierre Flote, chevaliers du dit roy de France, envoietz a Tornay par le meisme roy de France, ou plenier pouvoir de fere treitietz e convenances por le dit roy de France, sus les guerres desus dites en nom du meisme roy de France, e au meisme roy por li e por ses hoirs, ses eidentz, alietz, homes et suggeitz, suffrance, abstinence e apeisement desores iusques alendemain de la apparition prochene avenir, e dilueques jusques alendemein de la apparition apres en un an enterinement ce est assavoir de royames a royames, de terres a terres, de gentz a gentz par mer e par terre, entieu manere que toutz marchantz e toutes autres gentz, clert e lai, de quele condicion ou estat quil soient du royame de France, e des autres terres du roy de France e de toutes les terres des alietz, aidantz, homes e suggertz dudit roy de France puissent sauvement e seurement par mer e par terre, aller, venir, demorer e marchander toutes manieres de marchandises e en toute autre maniere user, comuner, e esploitier u royame dangleterre, en la comtee de Flandres, e en toutes autres terres e seignories dudit roy dangleterre e de ses homes, suggertz, alietz, e aidantz, droit fesant, et droit prenant, selont les costumes des pays e des heus, e dilueques lur marchandises e toutes manieres de muebles qui nont este pris par le dit roy dangleterre par autres, ou autre de sa partie iusques aujor dui porter et menerer la ou il la plerra, santz nul empeschement tant cum la dite suffrance durra, entieu maniere que li ditz roys dangleterre que durant la dite suffrance ou abstinence de guerre, li ditz roys dangleterre, sui alie, home, e aidant, ne sostreiront, ne osteront audit roy de France, ou a ses homes, aidantz e alietz, viles, chasteaus, terres ne possessions, homes, sotzinis, eidantz e alietz, ne ne feront apartement ou celeement, convenance, trentie, ou autre chouse par quoi ce se face, ou se puisse fere, durant la dite suffrance, ou apres par reison de chouse fete ou porparlee dedentz la suffrance, e se aucun par lor volunte voloient fere contre ce, le roys dangleterre, sui alie, home e aidant ne les retenront, ne retendront. E se il avenoit que hom feist en contre par aucune aventure que Dieus ne vulhe, li roys dangleterre metroit e retorneroit ou feroit metre e retorner en estat ce qui auroit este fet en contre dedentz quaranta jours puis que il ou ceus qui por li seront assigne es marches ou ce avendra en seront requis. E si il avenoit que li roys dangleterre, sui alie, home e aidant ou ceus qui por le meisme roy seront es dites marches ne le feissent, ou ceus qui auroient fet en contre ne se meissent en lestat ou il estoient davant li roys de France ou sui alie, home e aidant les porroient destreindre a ce fere santz fere contre le dite suffrance. E li ditz roys dangleterre sui aidant home e alie, ne lr porrant doner aide ne confort contre li ou ses homes, aidantz e alietz coment que ce soit. E se aucuns ou aucun de le partie le roy de France ou il meimes forfeissant au roy dangleterre ou a ses alietz, homes e aidantz durant la dite suffrance sur les chouses desus ordenees e dites ou aucune deles por ce ne se deffera ne rompra la suffrance desus dite, ne li roys dangleterre, sui home, alie e

- 585 - aidant ne gageront sur le dit roy de France ou sur ses alietz, homes, e aidantz. E se li roys dangleterre ou sui home, alie ou eidant feissent en contre ce qui aura este forfet par eus, ou par aucun deus feront emender e torner en estat durant la dite suffrance ou apres se ce navort este emende la dite suffrance durant. E oueque ce nos volom e acordom que les premieres suffrances fetes e acordees demorent en lur forte e en lur povoir en la maniere que eles furent fetes e otroiees. E li roys de France, sui home, aidant e alie tendront ce que il tenoient u tems que la premiere suffrance put estre signifiee es lieus ou les choses esteient. Item nos avom acorde que tous les prisoniers dessa e dela soient ostagie au dit, a la conoissence e a la volunte de dus chevaliers des quieus li roys dangleterre i metra un e li roys de France lautre. E jurront ceus dus chevaliers quil les ostageront bien e loiaument selont les conditions des persones e le feront auplus hastivement quil porront. E doit durer lostagementz jusques a XV jours davant la faute de le dite suffrance, se peis ne se fesoit. Item nos avom acorde e acordom que li roys dangleterre por li, por ses alietz, homes e aidantz metra certaines persones oveque ceus que li roy de France i metra, autant dune part come dautre, a fere garder le dite suffrance en la maniere quil est desus dit e a fere emender tout deplein e santz delai se aucunes entreprises, mesprises ou forfetz estoient fetz durant la dite suffrance e jurront les dites persones quil se feront bien e loiaument alor povoir e que auplus tost que il porront il jugeront e acorderont les emendes e les entreprises qui avendront durant la dite suffrance, e ceus que li roys dangleterre i metra de part sei auront plein povoir par ses lettres de ce fere e de metre e fere metre aexeqution ce qui i fera ametre. E se il ne le fesoient li roys dangleterre, sui alie, home, e eidant seront tenu du fere. E est assavoir que li roys dangleterre doit fere que li cuens de Flandres e ses enfantz ce est assavoir mo seignor Rosbert e Guilleme de Flandres e Jehan de Nemur jurront quil garderont e feront garder alur homes, alietz e aidantz bien e loiaument la dite suffrance e toutz les articles de sus ditz e chascun deus tant cum touche eus lur homes, alietz e aidantz. E nos Ametz, cuens de Savoie, Aymar de Valence e Otthes de Gransson, chevaliers procureor du dit roy dangleterre a ce establi avom jure en sa ame que il la suffrance ou abstinence de guerre e toutes les convenances, conditions e articles de sus ditz gardera, e fere garder bien e loiaument a ses homes aidantz, alietz e suggertz santz venir en contre tout en le manere que il est de sus dit. E etendens por les alietz du roy dangleterre nostre seignor ceus qui autre foitz ont este nometz es lettres des autres suffrances qui ont este prises por le dit roy nostre seignor ou en nom de luy e toute ses autres alietz ia feit ce quil ne fussent une nometz. E en testmoinagge de ces choses nous avons fet metre notz seeus en ces presentes lettres. Donne a Tournay en lalbere saint Martin, le mardi davant le purification Nostre Dame, l'an de grace mil deus cent quatrevinz et dis et set.

- 586 - 1193.

1298, AVRIL

Guy de la Marche, chevalier, seigneur de Couhé, et Gaucher [V], seigneur de Châtillon-en- Champagne échangent le château et châtellenie de la Fère-en-Tardenois contre le château et la châtellenie de Frontenay.

A. Original perdu.

B. Vidimus de 1298, par GEOFFROY POTIN, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. V, p. 291, d'après B. a) Louis DUVAL, Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, CXII, p. 122.

1194.

1298, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec le prieur de Bouteville au sujet de la justice de Marvac. Le Parlement de Paris tranche à nouveau en faveur du prieur de Bouteville.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 39 v°, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 923, p. 462.

Arrest touchant la justice adjugée au prieur de Bouteville contre le comte de la Marche et d'Angoulesme.

1195.

1298, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec le vicomte de Limoges, Arthur [II] de Bretagne, au sujet de la haute justice et du droit qu'ils disaient tous deux avoir sur le bourg de Gourges, la paroisse de Feuillade et les fiefs de Hélie de Villebois, de Richard de Sondec et de Pierre de la Tour-Blanche. Leur dispute a débouché sur un affrontement armé violent dans lequel le seigneur de Ribérac, Geoffroy [V] de Pons, a pris parti pour le vicomte de Limoges. Souhaitant mettre fin au conflit, le Parlement de Paris avait diligenté une enquête qui aboutit à condamner le comte de la Marche à une amende de 10000 livres tournois

- 587 - pour réparer les dommages qu'il a fait. Le vicomte de Limoges, lui, est condamné à une amende de 5000 livres tournois pour les dommages effectués sur les terres du comte. Quant au conflit de juridiction qui avait déclenché le problème, il sera tranché au prochain parlement.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Copie du XVIe s., Paris, BnF, ms. lat. 10010, fol. 43, d'après B. D. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 39 v°, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 927, p. 462-463.

1196.

1298, 1ER NOVEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, avait été attaqué en justice par son frère, Guy de Lusignan, qui réclamait la partition en deux de l'héritage de leurs parents Hugues [XII] de Lusignan et Jeanne de Fougères. Le comte refusait ce partage arguant que le testament de leurs parents prévoyait pour conserver intact l'héritage, la constitution d'une rente de 1000 livres pour Guy. Le Parlement de Paris déclare que Guy doit se tenir satisfait de la rente de 1000 livres et abandonner tout prétention à la succession de son père, tout en réservant ses droits pour la succession de sa mère, selon la coutume de Bretagne.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Livre pelu noir, d'après A. C. Copie du XVIe s., Paris, BnF, ms. lat. 10010, fol. 43 v°, d'après B. D. Mention du XVIe s., par JEAN DU TILLET, Paris, BnF, ms. fr. 18310, fol. 40 r°, d'après B. a) Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 928, p. 463.

1197.

1298, 12 NOVEMBRE, CHAMPTOCÉ

Geoffroy [V] d'Ancenis donne quittance à Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, pour 50 livres de monnaie courante sur les 500 livres qu'elle lui devait pour le mariage de son fils, Geoffroy [VI], avec la petite-fille d'Isabelle, Jeanne de Pressigny.

A. Original perdu. a) Bertrand de BROUSSILLON, La Maison de Craon, accompagnée du Cartulaire de Craon, vol. I, 372, p. 273.

- 588 - 1198.

1299, 14 MARS, CHÂTEAU DE LEZAY

Hugues [III] de Lezay, chevalier, et son neveu, Simon [VI] de Lezay, partagent le patrimoine familial. Simon [VI] reçoit l'hébergement des Touches-Lezay, les rivières de Sanxay, les moulins et les rentes de la Gouviandière et de la Pagerie, Branson, Larante, 100 livres de rente que doit lui asseoir Joscelin [III] de Lezay, la moitié des vignes, de l'hébergement de Paneprorde qui est en indivision entre lui et son oncle, le château de Lezay, le bois de la Drouille, les prés, les droits et la juridiction ainsi que la moitié de toutes les rentes, péages et minages que lui et son oncle avaient, la moitié du moulin de Puy Limousin. Hugues [II] de Lezay et Savary de Vivonne, oncles de Simon de Lezay promettent de lui faire observer le partage quand il sera majeur. Joscelin [III] de Lezay souscrit.

A. Original perdu, autrefois scellé de deux sceaux, en cire rouge.

B. Copie du 23 juin 1617 par FRANÇOIS JOUBERT, sergent royal en Poitou, Paris, AN, T//110/3, n°12, d'après A. C. Copie du 23 février 1707, par Massé, commis et greffier, Paris, AN, T//110/3, n°13, d'après B.

INDIQUÉ : Dom FONTENEAU, t. LXXXIV, p. 401-403.

Cecy sont les divizions des partaiges faites entre monsieur Hugues de Lezay, chevallier et Simon de Lezay, son nepveu. C'est assavoir que la partie de Simon sont et reviennent perpetuellement les choses qui sensuivent, c'est assavoir l'hebergement des Touches de la paroisse de Larfapelle de Menigouste en toutes ses apartenance et depandances sou en bois, en garenne, en estangs, en près, en gaignerie, en rantes ou en autres choses quelconques quelles soient, et les rantes, les rivierres de Sansuy et les moulins, et les rantes de la Gouviandiere, et leurs apartenances, et les rantes de la Pagerie, et toutes autres choses quelconques quelles soient, soit en hommages, en fiefs ou en arrieres fiefs, ou en autres choses en toutes la juridiction qui ce peut apartenir. Derchef aura Simon Branson et les rantes de Branson en toutes ses appartenances et soient en fiefs et en arriere fiefs ou en autre choses quelconques quelle soient, derechef aura Larante et les rantes de Larante en toutes ses appartenances quelqconques quelles soient. Aura derechef ledit Simon en sa partie la saisine et les rantes de la sasine en toutes les appartenances, en toutes seigneurie en toute juridiction, et toutes les autres choses apartenance a la saisine. Derechef aura cent livres de rante en eschanges et en la terre laquelle monsieur Joussellin de Lezay leur doit asseir par hebergement et par les choses. Derechef aura la moytié des vignes de vin et des vendanges et la moytié de l'herbergement de Paneprorde qui est et sont par non indivis, entre monsieur Hugues et Simon.

- 589 - Derechef, aura ledit Simon en sa partie l'herbergement de Lezay vulgairement appellé le chasteau de Lezay et le bois vulgairement appellé la Drouille et tiru le fondement et tiru l'emolument dudit bois, et le grand pré et le pré vulgairement appellé Festuet, avec la droicture desdits prés de Presef, aura le grand samper du chasteau de l'ebregement de la Grange et les terres tenant audit herbregement et les vignes tenant audit erbregement et les vignes de Gaudusseau de la Touscge de la malladerie et le fondement et la garenne et la terre de l'houme teil o le droit de la ville, du chasteau et de la Ripaille et de Vaugreu, et de la Charnetiere, de Russeau et de la Gaschande et de Lonjoutte et de Bouhas et de teillé o tous les droit en toutes la seigneurie en toute la juridition et la justice que ledit Simon et monsieur Hugues y avoient et avoir pouvoient au temper que les choses estoient par non anuces. Derechef aura en prevendie de avoine sur la malladrie de Champaranbauli, le metinage de Vincent et de Chasnepin et les hommes maissonneures en la ville de Lezay en la manieire qui sensuit. C'est assavoir Jheanne Plevnne, Cottin de Maroyer, l'herbergement a la marchande tenant a la maison Broteau, l'herbergement Hugues Borcheia, l'herbergement Brotra, l'ebregement Cartenne, l'herbregement Bouvauli derses Montonne, l'herbregement Pierre Vierson et Texier Babin, le texier quatre deniers. Derechef, aura le cens des hommes qu'il doivent pour raison des prés des hommes qui sensuivent c'est asavoir Negrette Birouard de Chaparanbault, Jean de Lanciere la Bloye, Alun Berne, Gillebert, Gilles Ollisirer, Vincent de Chaignepain, Mathei, Geoffroy Biget, Pierre Gillebert, Geuffroy de Lauvergne o tour le droict que par raison de cens sen peut ensuivre. Et aura les chandelle de Lorgne. Et aura le fout de Lezay, o tour le droict apartenant audit four. Et derechef aura les hommages des personnes qui sensuivent, c'est assavoir de Viviers, hommages liges, Pierre de la Barre, hommage liges, Pierre Brin, hommages lige, Guillaume Gaudin, hommages lige, Perrotte de Russeau, hommage lige, Guillaume Laudard, hommage lige, Cottin Fourestier, hommage liges, Pierre Babin, hommage liges, Hugues Mair, hommages liges, Ayrfard, hommages liges, la marchande en hommages liges, monsieur Auger, hommage lige, Hugues Brin, hommage plain, Jacques Guillot, hommage plain, Pierre Constants chevallivier, hommage plain, Pierre Bretouneau, hommage plain, Borchand Boisseau, hommage plain, de Coniouttes, hommage plain, Pierre Dempure, deux hommage liges. Et toutes les choses sont et revenant audit Simon de Lezay en sa partie o tous le droict, o toutes seigneurie, o toutes juridiction en toute justice que ledit Simon et monsieur Hugues y avoient et avoir pouvoient autemyir quelles estoient par non divis. Derechef, aura ledit Simon en sa partie en luy pour la moytié de toutes les rantes et peage et e minage qu'avoient et avoir pouvoient lesdits Simon et monsieur Hugues en sa chastellanie a Lezay et espartenances o tour le droict qui sensuit pour raison de la dite moytié et sen pouroit ensuivre. Derechef aura la moityé du moullin de Puillimouzin en les esmolumenens dudit moullin, d'autant comme aura apartient es rivieres la Dive et les peschage, o tour les dites moulins

- 590 - qui s'en peut ensuivre audit Simon et a mondit monsieur Hugues par non divis en les chemin et les regions comme au point ou ils estoient avant le partage. En les foires et les marches e payeront les dis Simon et monsieur Hugues. C'est assavoir ledit Simon les debuoira qui est deuboi annuellement a l'evesque, et monsieur Hugues payera tous ceux qui sont deuba a Montazais et sens solz a la barre de clevain annuellement et toutes les autres aumosines. Et cy autres deboires qui sont deuboi en la dite chastellanie de Lezay seront payé par moitié, tant de la partie dudit Simon que de la partie de monsieur Hugues. Et fut accordé que chascuns aura sur les hommes levant et couchant, tous les cens qu'il doivent pour raison des prés excepté ceux qu'il sont specificanant escriteaux et a toutes et chascunes des sudites tenir et garder et de non venir a contre. Jurerent sur la saintes Evangilles monsieur Hugues de Lezay, Simon de Lezay, son nepveu par eux et a la peine de mil livres en moy dit le dit Simon, en plege a monsieur Hugues. Et Simon Savary de Visvonne ses oncles, lesquels monsieur Hugues et Simon Savary de Visvousnes sestablirent en pleiges a faire tenir, garder a la peine dessus diteet ce jurerent et promirent a le faire tenir audit Simon quand il sera en son parfait age. Et par ces choses ferment tenir et garder, je Hugues de Lezay, chevallier et Jousselin de Lezay, chevallier, nos seaux avons apposés en tesmoing de verités. Et fut accordé que sy aucun choses estoient remise ou demeurent a parler audites choses des escriteuus quelles foirient pretournerioient en partage entre lesdites monsieur Hugues, Simon son nepveu. Ce fut fait le samedy aprais Reminiscere, au chasteau de Lezay, present monsieur Joussellin de Lezay et monsieur de Foufondre et de Larischaudiere , Hugues de la Fourese et plusieurs autres, l'an de grace mil deux cens quatre vingt dix neuf.

1199.

1299, 12 MAI, STEPNEY

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], envoie son cousin, Aymar de Valence, avec l'évêque de Winchester, Jean de Pontoise, l'évêque de Salisbury, Simon de Gand, le comte de Savoie, Amédée [V], le comte de Lincoln, Henri de Lacy, le comte de Warwick, Guy de Beauchamps, Otton de Grandson, Geoffroy de Joinville et Jean de Bar comme ambassadeurs auprès du roi de France, Philippe [IV le Bel].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 11, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 904.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 358, p. 135.

- 591 - 1200.

1299, 5 JUIN, DOUVRES

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], informe son cousin, Aymar de Valence, l'évêque de Winchester, Jean de Pontoise, l'évêque de Salisbury, Simon de Gand, le comte de Savoie, Amédée [V], le comte de Lincoln, Henri de Lacy, le comte de Warwick, Guy de Beauchamps, Otton de Grandson, Geoffroy de Joinville et Jean de Bar, envoyés pour restaurer la paix avec le roi de France, qu'il leur adjoint l'archidiacre de Richmond et le seigneur d'Albret, Amanieu [VII].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 11, d'après A. C. Copie du XIVe s., Londres, British Library, Cotton MS Julius E. I, fol. 57 r°, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 905. b) George P. CUTTINO et

Jean-Paul TRABUT-CUSSAC, Gascon Register A, vol. II, 311, p. 650-651.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 361, p. 137.

1201.

1299, 16 JUILLET, CANTERBURY

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], demande à ses cousins, Guy de la Marche [seigneur de Couhé], Geoffroy [II] de Lusignan [seigneur de Jarnac], Guy [II], vicomte de Thouars, Amaury [III] de Craon et au seigneur de Parthenay, Guillaume [VI] Larchevêque, compte tenu des conditions de la trêve entre lui et le roi de France, Philippe [IV le Bel] qui prévoient que ce dernier ne recevra aucune garantie d'autres que ses vassaux, il leur demande d'accepter de se porter garants pour ses hommes qui sont prisonniers du roi de France.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 54/116, m. 9, d'après A. C. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/119, m. 17, d'après A.

INDIQUÉ : a) H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. III, p. 427. b) H. C.

Maxwell LYTE, Calendar of the Close Rolls, Edward I, A. D. 1296-1302, p. 261.

1202.

1299, 13 AOÛT

Geoffroy [II de Lusignan] le Jeune, seigneur de Châteauneuf, fait hommage lige à l'évêque

- 592 - d'Angoulême, Guillaume [III] de Blaye pour le manse de Lavallée et pour les droits qu'il a de tenir des assises à Plassac, Rouffiac et Voulgézac, pour tous les droits de haute et basse seigneurie et tout ce qu'il a dans ces bourgs et ces paroisses et pour ce que son père a acquis de l'abbé de Bassac, dans la paroisse de Plassac.

A. Original perdu.

B. Copie du XIVe s., Liber feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 122 r°, d'après A. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 233.

1203.

1299

Aymar de Valence, comte de Pembroke et seigneur de Bellac était en procès avec l'abbé et le chapitre du Dorat au sujet de Guy des Monts de Puymartin. Toux deux acceptent de se soumettre à un arbitrage perpétuel.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du Dorat (1505), fol. 221 v°. 2) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », LXXV, p. 305.

1204.

1299

Aymar de Valence, seigneur de Bellac, était en procès avec l'abbé et le chapitre du Dorat au sujet de droits à Bellac. La sentence qui est rendue est favorable à l'abbé.

A. Original perdu.

INDIQUÉ : 1) Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du Dorat (1505), fol. 221 v°. 2) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », LXXVI, p. 305.

1205.

1299 (VERS)

Aymar de Valence, seigneur de Bellac, après l'inspection des privilèges du chapitre du Dorat, reconnaît que toutes ses terres et ses hommes des châtellenies de Rancon et de Champagnac dépendent de la justice du chapitre avec soumission expresse à la seule justice du roi.

A. Original perdu.

- 593 - INDIQUÉ : Inventaire des principaux tiltres, actes et lettres, qui sont dans le chapitre de la ville du

Dorat (1505), fol. 221 v°. Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », LXXVII, p. 305.

1206.

1300, 2 FÉVRIER

Aymar de Valence, chevalier, seigneur de Montignac, de Bellac, de Champagnac et de Rancon, reconnaît que son père, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, avait reçu 240 livres sterling en 1296 de l'abbesse de Fontevraud et établit des termes de paiement pour rembourser la dette sur les revenus de Saint-Amant de Boixe.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 28 août 1300, par la cour du roi de France, AD 49, 245 H 1 n°2, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Ademarus de Vallencia miles, dominus de Monthigniaco, de Bellaco, de Champanhaco, de Ranconio, salutem in Domino. Noveritis quod cum bone memorie dominus Guillelmus de Vallencia, quondam comes Panbrothensis et dominus de Monthigniaco, pater noster defunctus, et nos habuissemus et in custodia seu depositione recepissemus de bonis religiosorum abbatisse et conventus Fontis Ebraudi per manum fratris Guillelmi de Hencort presbiteri custodis domus dictorum religiosarum dediava ducentas et quadraginta libras sterlingoruma videlicet anno gracie millesimo ducentesimo nonagesimo sexto et pro predictis ducentis et quadraginta libris sterlingorumb restituendis predictis religiosis predictus pater et nos. Nos et bona nostra obligassemus eisdem nos, dictus Ademarus, heres unicus predicti patris nostri defuncti, predictum depositum agnoscere volentes, et de ipso predictis religiosis satisfacere cupientes, promittimus bona fide nos soluturos et reddituros predictis religiosis apud Sanctum Amentium de Buxia propriis sumptibus nostris novies centum et sexaginta libras in moneta currenti pro domino rege Francie pro quantitate depositi predicti in terminiis infra scriptis videlicet in festo nativitate Sancti Johannis Baptiste proximo venturo sexuaginta libras et in festo nativitatis Domini deinde subscripti sexuaginta libras et in quousque predictorum festorum deinde subscriptum sexuagintibus libras donec ea summa novies centum et sexagintas libras predictis religiosis fuerit plenarie satisfactum predictibus solucionibus continuo faciendis et pro dampnis si qua predicti religiosi ob defectu nostri pati contingerit juramento prioris de Tuzconio declarendis nos et bona nostra baillivos prepositos et alloquantos nostros ac etiam alios collectores fructuum, exituum et proventuum dictam monialibus totaliter obligamus, mandantes et percipientes eisdem ex a B : stellingorum b B : stellingorum

- 594 - nunc ut de predictis fructibus eisdem religiosis de summis predictis terminis prenotatis satisfacient competenter eos vero de quantitatibus seu de summis quas in solucione predicti delati dederint seu nomine nostre contulerint dum tamen quo quocumque lite dum possit fieri totaliter liberamus non vollumus quod per istam nonationem si nonacio possit dici dicti religiosi in anteriore obligacione in aliquo defraudentur in quod omnium testimonium et munimen damus dictis religiosis presentes litteras sigillo nostro sigillatas. Actum die sabbati, in purificationem beate Marie, anno Domini M°

CC° nonagesimo nono.

1207.

1300, 7 FÉVRIER

Guillaume [III de Blaye], évêque d'Angoulême, avait passé un accord avec Guillaume [II] de Valence, seigneur de Montignac, et son père, Guillaume [Ier] de Valence, seigneur de Pembroke, au sujet de la haute justice des paroisses de Vars, de Marsac, de La Groux et du Maine-de-l'évêque, selon lequel il devait assigner au seigneur de Montignac une rente de 30 livres. Les ayant acquis sur des péages que tenait Hélie de Chalais à Montignac, Saint-Amant-de-Boixe, Xambes et Anais, il les assigne à Aymar de Valence, seigneur de Montignac, lequel lui donne quittance.

A1. Original, parch., larg. 191 mm x haut. 295 mm, dont 25 mm de repli. Autrefois scellé de deux sceaux sur cordons de soie blanche et bleue, AD 16, G 138, n°14.

A2. Original, parch., larg. 225 mm x haut. 242 mm, dont 36 mm de repli. Autrefois scellé de deux sceaux, l'un sur cordons de soie blanche et bleue, l'autre sur cordons de soie blanche, AD 16, G 138, n°15.

B. Copie contemporaine, Cartulaire de l'évêché d'Angoulême, Paris, BnF, ms. lat. 13913, p. 26, d'après A1 ou A2. C. Copie du XIVe s., Liber feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 140 r°, d'après A1 ou A2. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 260-262.

1208.

1300, 7 FÉVRIER

Aymar de Valence, chevalier, seigneur de Montignac, fait hommage à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye], pour le château et la seigneurie de Montignac, pour la rente de 30 livres qu'il lui a assignée sur les péages de Montignac, de Saint-Amant de Boixe, de Xambes, d'Anais et pour ces paroisses ainsi que pour le fief de Neuvicq.

- 595 - A. Original, parch., larg. 216 mm x haut. 131 mm, dont 22 mm de repli, AD 16, G 138, n°18.

B. Copie collationnée à l'original d'avril 1755 par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G 138, n°20, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 89, p. 274- 275, d'après A.

TRADUCTION : AD 16, G 138, n°19.

Universis presentes litteras inspecturis, Ademarus de Valencia, miles, dominus Montiniaci Engolismensis diocesis, salutem in Domino. Noveritis quod nos fecimus, et nos fecisse confitemur reverendo in Christo patri ad Domino, domino Guillelmo, Dei gratia Engolismensi episcopo, et predecessores nostri a quibus causam habemus fecerunt tam ipsi domino episcopo, quam predecessoribus suis episcopis Engolismensibus, qui pro tempore fuerunt duo homagia ligia cum duobus juramentis fidelitatis pro hiis que secuntur, videlicet unum pro hiis que habemus et habentur a nobis et sub nobis in castro et castellania de Montiniaco et pertinenciis ubicunque sint cum alto et basso dominio sub quo etiam homagio tenemus et habemus, et nos habere et tenere confitemur ab eodem domino Guillelmo Engolismensi episcopo et successores nostri habebunt et tenebunt perpetuo ab episcopis Engolismensibus qui pro tempore fuerint, triginta libras annuas per eumdem dominum episcopum adquisitus a domino de Chalesio in pedagiis que dominus de Tauresio habet et tenet ab ipso apud Montiniacum apud Sanctum Amancium de Buxia apud Cenbesium, et apud Anesium, ac in parrochii dictorum locorum, nobis de novo ab ipso domino episcopo assignatas et traditas in solutionem triginta librarum annui redditus in quibus nobis assignandis tenebatur ratione cujusdam compositionis et declarationis olim facte inter ipsum dominum episcopum ex una parte et Guillelmum de Valencia, valetum, quondam fratrem nostrum, tunc dominum de Montiniaco, cum auctoritate et assensu domini Guillelmi de Valencia quondam patris nostri, et ipsius Guillelmi fratris nostri, ex altera, super justitia et jurisdictione omnimoda, alta et bassa vicorum, locorum et parrochiarum de Varno, de Marciaco, de la Groa, et de Maynili dicto episcopali qua assignatione reputamus nos contentos pro solutione et satisfactione triginta librarum annui redditus predictarum. Item et aliud homagium pro feudo cum alto et basso dominio ipsius feudi quod Fulco de Novo Vico, valetus, filius et heres quondam domini Guillelmi de Novo Vico, militis defuncti, tenet a nobis : in quo feudo continentur fortalitia, maneria et territoria de Novo Vico, de Brociis, de Fohet et de Bueygar, ad pertinencie eorumdem. In quorum testimonium damus eidem domino episcopo has litteras sigillo nostro sigillatas. Datum die lune post festum Purificationis Beate Marie, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo nono.

- 596 - 1209.

1300, 7 FÉVRIER

Aymar de Valence, seigneur de Montignac, s'engage à restituer à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III] de Blaye, la somme de 120 livres qu'il avait fait remettre à son frère défunt, Guillaume [II] de Valence, pour l'acquisition d'une rente de 10 livres. Il s'engage également à lui verser la somme de 14 livres qui reste à payer sur les 20 livres par lesquelles son père, Guillaume [Ier] de Valence, avait acheté le fief de Neuvicq.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Cartulaire de l'évêché d'Angoulême, Paris, BnF, ms. lat. 13913, p. 27, d'après A. C. Copie du XIVe s., Liber feodorum de la cathédrale, AD 16, G 20, fol. 140 r°, d'après A. D. Copie collationnée à l'original d'avril 1755 par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G 138, n°21, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 88, p. 272- 273, d'après C. a) Abbé Jean NANGLARD, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, p. 262-264.

TRADUCTION : AD 16, G 138, n°22.

1210.

1300, 8 MARS, CHAMPEAUX

Aymar de Valence, chevalier, fait hommage à Renaud de la Porte, évêque de Limoges, pour le château et la châtellenie de Rancon.

A. Original perdu.

B. Copie de 1310, Cartulaire de l’Évêché de Limoges « O Domina », AD 87, 1 G 9, fol. 96 r°.

Anno Domini M° CC° nonagesimo, indictione XIII, die VIII intrante mense marcii, pontificatus domini Bonifacis pape VIII anno sexto. Nobilis vir dominus Ademarus de Valencia, miles, sine capricio flexis genibus cum juramento fidem reverendo patri domino Raynaldo Dei gracie Lemovicensis episcopo, salvo jure suo et ecclesie Lemovicensis et alieno racione castri et castellanie de Ranconio que omnia recogit se tenere in feudum a domino episcopo Lemovicensis et predecessores suos tenuisse et ipse castrum et castellanie domini episcopi. Acta sunt hec apud Champeus in ecclesia ejusdem loci prope prioratu de mesuris presentibus discretus viris domino G. de Chanat officialis Lemovicensis, Radulpo Rossinlul, Guido Bruie, Bartholomeo de Bosqueto, Guido Britonis, P. Malafayrda, clerico, Bernardo de Sygoulas, G. Goceti, G. de Mauriolis, Arnaldo Ruphi de Maravalle, Bernardo Folcherii, decani Lemovicensis dyocesis et ego Gerardo de Armelio

- 597 - apostolica auctorite notaris publicus presens interfui.

1211.

1300, 29 MARS, CHAMARS

Hugues [XIII] le Brun de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, promet d'observer l'ordonnance du roi de France, Philippe [IV le Bel], qui institue son épouse, Jeanne [de Navarre], régente, s'il venait à décéder avant la majorité de son fils aîné.

A. Original, parch., larg. 362 mm x haut. 245 mm, dont 37 mm de repli, scellé du sceau d'Hugues XIII, en cire jaune, sur cordons de soie rouge, Paris, AN, J//401, n°5/11.

Hugue le Brun, cuens de la Marche, a touz ceus qui ces presentes lettres verront, salut. Nous faisons assavoir que comme tres excellent prince nostre tres chier seignor Philippe par la grace Dieu rois de France etendens au bon estat de son roiaume et du puepple qui est commis à son gouvernement et volens pourvoer contre les perilz qui pourroient ensuivre ou tens avenir ait pourveu, ordene et establi par deliberacion de son conseil que se par la volente nostre seigneur qui rappelle a li si comme et quant il li plaist ses creatures, il avenoit, que ia naviegne, que il trepassast de cest siecle avant que son aisne filz qui doit estre son hoir et son successeur ou roiaume de France fust en aage, tres excellent nostre tres chiere dame Jehanne per celle meimes grace roinne de France ait le gouvernement, l'aministration et la cure du roiaume et la guarde de l'aisne filz dessus diz iuques atant que cil aisne filz soit en aage. Se par aventure ladite roinne ne se remarioit avant que il fust venuz a son aage, et haiy commis et baillie desorendroit par son auctorite roial ou cas et seur la condicion dessus diz, le gouvernement, l'aministration et la cure du roiaume et la guarde de l'aisne filz dessus diz. Et ce meimes ait ordene, pourveu et establi desorendroit par l'auctorite dessus dite du cas et en la condition dessus expresses de celi de ses autres filz nez ou a naistre qui par droit ordre devra estre son hoir et son successeur ou roiaume dessus dit se il avenoit, que ia naviegne, que son davant dit aisne filz trepassast de cest monde avant que il fust venuz au gouvernement diceli roiaume. Et ait commande desorendroit par ses lettres a touz ses feaux et sougiez seur le deu de la foialte a quoi il li sont tenuz que a la dite roinne ou cas et seur la condicion dessus dite, il entendent et obeissent loialment et diligemment. Nous, regardanz que ladite ordenance puet estre mout profitable a la pais et au bon estat du davant dit roiaume et contrester a mout de perilz qui pourroient avenir par la proces du tens, pour ce que nous avons plainne fiance de la bonne foi et de la grant loialte de la dite roinne, icelle ordenance voulons, agreons et nous i consentons expressement. Et prametons a la teir et guarder fermement et loialement ou cas et en la condicion dessus dite senz venir encontre en nul tens. En tesmoign de laquelle chose, nous avons fait sceller

- 598 - ces presentes lettres de nostre seel. Faites et donne a Chamier, le mardi davant Pasques flouries, lan de grace mil deus cenz quatrevinz et diz et nuef.

1212.

1300, 30 MARS, MONTMORILLON

Aymar de Valence, seigneur de Bellac, Rancon et Montignac échange à la Maison-Dieu de Montmorillon la rente annuelle de 10 livres qui lui était due par le prêtre Aimery de Couture, sur la forêt de Vaulry et la maison de Crozet dans la paroisse de Vaulry ainsi que 35 livres sur les péages et les ventes de Bellac, contre la maison que le prieur et les frères possédaient à Enkelingtone, dans le diocèse d'Ely et tous les biens qu'ils avaient en Angleterre. Il promet de défendre les rentes attribuées contre l'abbaye de Valence, les seigneurs féodaux et toute autre personne et y engage ses biens. Il promet, sous peine de 1000 livres, de faire ratifier l'échange par son épouse, Béatrix de Clermont, avant le 29 mai.

A. Original, parch., autrefois scellé de deux sceaux dont subsiste celui du roi de France, en cire jaune, sur double queue de parchemin, Kew, The National Archives, E 42/286.

Universis presentes litteras inspecturis, Ademarus de Vellancia, miles, dominus de Bellaco, de Ranconio et de Montinhiaco et prior et fratres domus Dei pauperum Montis Maurilii Pictavensis dyocesis, salutem in Domino. Noveritis quod nos dictus Ademarus permutamus in nomine permutacionis, tradidimus ad proprietatem pleno jure priori et fratribus predictis et eorum successoribus pro nobis, heredibus, successoribusque nostris, nomine et racione dicti domus Monte Maurilii quadraginta quinque libras […] in perpetuum redditus turonensis quas sibi assignavimus habendas et percipiendas ad perpetuitatem quolibet anno ab eisdem priore et fratribus et eorum successoribus vel a certo mandato suo, videlicet decem libras quas dominus Aymericus de Costura, presbiterus, nobis debet auolibet anno pro foresta de Vauric et pro manso de Crozeto, in parrochia de Vauric, et tringinta quinque libras super pedagiis et vendis que habemus in villa et castellania de Belaco et in pertinentiis earumdem. Hoc pacto haberem inter nos et dictis priorem et fratres quod nec bona super quibus assignavimus eisdem priori et fratribus dictas quadraginta quinque libras annui et perpetui redditus sufficerent ad solvendum quolibet anno dictum redditum priori et fratribus predictis vel si inpedimentum eisdem vel mandato suo prestaretur occasione vel facto nostro vel predecessorum nostrorum seu quomodolibet gentis nostre vel allocatorum nostrorum aut fieret quom[in]us libere et pacifice haberent et percipient dictas quadraginta quinque libras annui et perpetui redditus quod omnia bona nostra redditus et res in villis de Belaco et de Champenhac et circa existencia in quibuscumque rebus consistant teneantur eisdem priori et fratribus et eorum

- 599 - successoribus et ex nunc decetero obligentur ipsa que bona, redditus et res predictas dictis priori et fratribus et eorum successoribus ad perpetuitatis obligamus et astringimus specialiter et expesse necnon ad predictas tringinta quinque libras, a[nnui et perpetui reddit]us, quolibet anno libere et in pace persolvendas, videlicet medietatem in festo sancti Luce et aliam medietatem in festo sancti Hylarii yemali continue sequentibus apud Belacum. Quas quidem quadraginta quinque libras annui et perpetui redditus, garire et deffendere versus abbatem et conventum abbacie de Valancia et versus quoscunque domines feudales et versus alias personas quascunque eisdem priorem et fratribus et eorum successoribus, promittimus ad perpetuitatem et tenemur et ad hoc predicta bona obligamus, percipientes tenore presentis et mandantes singulis receptoribus et allocatis nostris qui decetero fuerint in villis et castellaniis predictis, ut ipsi et eorum quilibet priori et fratribus predictis et eorum successoribus decetero solvant et reddent ad perpetuitatem dictas triginta quinque libras annui et perpetui redditus, quolibet anno terminis supradictis. Et dicto domino Aymerico de Costura, presbitero, ut respondeat dicto priori et fratribus de dictis decem libris prout nobis responde tenebatur eciam missiones custus et expensas si quas dicti priorem et fratres vel mandatum fuum facerent aut sustinerent ob defficium solucionis pro quolibet termino preterito vel altero eorumdem eisdem priori et fratribus et eorum successoribus vel mandato suo solvant et reddant ad quarum solucionem faciendam predicta bona nostra totaliter obligamus de quibus a nobis dictis priori et fratribus traditis pro nobis, heredibus, successoribusque nostris et quibuscumque aliis a nobis causam seu titulum habentibus et prerituris in futurum devestivimus et fratrem Guillelmum Aguayt, priore dicte domus dicti Montis Maurilii, nomine et ad opus dictis domus Dei et successorum suorum, presentis et recipiente, investimus et constituimus nos ex nunc premisse nomine ipsius priori et fratrum et dicte domus Dei et successorum suorum possidendis. Qui prior et fratres predicti nomine racione et titulo permutacionis pro predictis quadraginta quinque libris annui et perpetui redditus a nobis sic traditis pro se et suis successoribus nobis tradiderunt et concesserunt ad perpetuitatem domum suam de Enkelingtone in Anglia, Elyensis dyocesis, cum omnibus terris, hereditariis, redditibus, rebus, juribus et pertinenciis dicte domus et omnia bona et res que habebant in toto regno Anglie ad faciendam a nobis et successores nostris decetero nostram plenariam voluntatem. Nos vero prior et fratres predicti, pensata utilitate domus nostre Monte Maurilii et quia in remotis partibus ipsa domus et propter gueriam inutilis nobis facta permutacionem predictam in quidquid supradictum est inivimus et fecimus cum predicto domino Ademaro modo et forma superius annotatis domum que nostram de Enkelingtone in Anglia, Elyensis dyocesis, cum omnibus terris, hereditariis, redditibus, rebus, juribus et pertinenciis et adquisicionibus dicte domus et quidquid habebamus et habere poteramus et debebamus quomodolibet in predicta domo et pertinenciis ejusdem et in toto regno Anglie, tradidimus dimisimusque ad perpetuitatem predicto

- 600 - domino Ademaro et suis heredibus et successoribus racione permutacionis predicte pro quadraginta quinque libris predictis annui et perpetui redditus nobis traditis ab eadem titulo, racione et nomine permutacionis predicte ipsum que dominum Ademarum de dicta domo et pertinenciis ejusdem domus et earum rerum quas habebamus in toto regno Anglie ponimus et induximus in possessionem perpetuam pleno jure, sed non tenemur pro premissis eidem domino Ademaro vel suis ad aliquid guarimentum ex pacto facto inter nos et ipsum dominum Ademarum. Et nos prefatus Ademarus promittimus priori et fratribus predictis, ad penam mille librarum monete currenti, nos facturos et curaturos versus Beatricem de Nigella, uxorem nostram, infra proximam Penthecostem quod ipsa predictam permutacionem concedet ratificabit et approbavit cum licencia et auctoritate nostra sibi a nobis prestanda et quictabit omnem ypotecham et obligacionem tacitam et expressam quam ipsa habet et habere potest nunc et in futurum in premissis permutatis racione dotis, hosclii, dotalicii seu donacionis propter nupcias seu alios quoquomodo et litteras super hoc in meliori forma qua fieri poterint dabit eisdem priori et fratribus cum renunciacionibus fide et obligacione bonorum et heredum suorum sub sigillo domini regis Francie et suo, una cum sigillo nostro ut predicta permutacio robur obtineat firmitatis et promittimus bona fide pro nobis, heredibus successoribusque nostris, omnia et singula superius annotata tenere, attendere, servare, facere et complere et in contrarium decetero non venire per nos vel per alium seu alios, tacite vel expresse. Et nos, prefati prior et fratres eciam promittimus bona fide, et ad penam mille librarum, dictam permutacionem, pro nobis et successoribus nostris, tenere, attendere, servare, facere et complere et in contrarium decetero non venire per nos vel per alium seu alios, tacite vel expresse. Renunciamus eciam super hoc nos dictus Ademarus, prior et fratres predicti omnibus excepcionibus, juris, facti et consuetudinis et juri dicenti generale renuciacionem non debere valere et omnibus aliis que contra tenorem presencium possent abici sive dici, supplicantes et requirentes discreto viro Nicholao de Foresta, custodi sigilli domini regis Francie apud Montum Maurilii constituti ut ipse ad observacionem omnium et singulorum premissorum per judicium curie dicti domini regis. Nos, prefatum Ademarum, priorem et fratres superius nominatos judicet et condempnet et dictum sigillum presentibus litteris apponat et in testimonio premissorum. Nos vero, dictus Nicholaus, dictos dominum Ademarum, priorem et fratres superius nominatos in jure coram nobis ad supplicacionem et requestam eorum presentum et consentium ad observacionem omnium et singulorum premissorum per dictum judicium, judicamus et eciam condempnamus dictum que sigillum una cum sigillo predictorum priori et fratrum quo […] presentibus litteris duximus apponendum in testimonium premissorum, salvo jure domini regis. Datum die Mercurii, post festum annunciacionis beate Marie virginis, anno Domini millesimo CCC°.

- 601 - 1213.

1300, 22 JUIN

Marie de Castillon, dame d'Aubeterre, fait aveu à Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, du château et de la châtellenie d'Aubeterre qu'elle reconnaît tenir en hommage lige, et d'autres juridictions et hommages.

A. Original perdu.

B. Copie du XVe s., Paris, AN, P//513/1, n°26, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis Maria de Castellione domina de Albaterra, salutem et pacem. Noveritis universi tam presentes quam futuris quod ego habeo et teneo et me habere et tenere publice confiteor et recognosco ab excellente domino et domino comite Marchie et Engolisme sub homagio litgio castrum et villam Albaterre et pertinencia eorumdem et quicquid juris habeo vel alter habet a me in castro et castellania et villa predicta […] Item juridictionem altam et bassam in parrochia de Montmalense […] Item jurisdictionem altam et bassam in parrochia de Bonen […] Item homagium planum quod dominus Archambaudus Vigerii facit mihi tam pro se quam pro nepotibus suis racione rerum et jurium que habet et tenet a me in dicta castellania. Item homagium planum quod mihi facit Petrus Lamberti racione rerum et jurium que habet et tenet a me infra mettas castellanie predicte […] Item homagium quod mihi debent facere heredes Petri de Nabinallis deffuncti […] Item feodum quod […] Et in testimonium premissorum dicto domino meo domino comitis presentes contuli litteras sigillo meo proprio sigillatas. Datum die Mercurii ante nativitatem beati Johannis Baptiste, anno Domini millesimo trecentesimo, sic signatus J. Gilhou.

1214.

1300, 4 OCTOBRE, HOLME CULTRAM

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], autorise son cousin Geoffroy [II] de Lusignan, à remettre à Richard de Walsingham, en échange d'une rente de 10 livres, les 200 acres de terre qu'il tient à Wighton.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/120, m. 4, d'après A.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. III, p. 539.

- 602 - 1215.

1301, 7 FÉVRIER, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, est débouté de sa plainte contre Jean de Saint-Denis, chevalier, qui lui avait, étant sénéchal du Poitou, porté divers préjudices, notamment en relevant les barrières ruinées au Dorat, au sujet desquelles le comte était en procès avec l'abbé et le chapitre du Dorat.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A4, fol. 44 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. III, partie 1, XVIII, p. 52.

INDIQUÉ : 1) Jacques de FONTRÉAULX, « Saint-Pierre du Dorat », LXXXI, p. 306. 2) Edgar

BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 3088, p. 11.

1216.

1301, 1ER MARS, LINCOLN

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], nomme son cousin, Aymar de Valence, Jean, comte de Warenne, comte de Surrey, Guy de Beauchamps, comte de Warwick, Jean de Saint-Jean et Hugues de Vere pour négocier avec les ambassadeurs du roi de France, Philippe [IV le Bel], concernant les rébellions, désobéissances et autres dommages commis par les Écossais.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 7, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 931.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 371, p. 147.

1217.

1301, SEPTEMBRE

Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, était en conflit avec Guillaume, abbé du monastère du Mont-Saint-Michel, dont dépendait le prieur de Villamée qui souhaitait avoir connaissance des cas criminels et des délits dans le territoire du prieuré. Le litige débouche sur une composition grâce à la médiation de bons hommes selon laquelle les informations judiciaires devront être transmises par lettre scellée et les hommes qui ont commis des crimes et des délits devront être envoyés au château de Fougères.

- 603 - A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 49, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XXXI, p. 147-149.

1218.

1302, FÉVRIER

Béatrix [de Bourgogne], comtesse de la Marche [et d'Angoulême et dame de Fougères], avec l'accord de son époux, Hugues [XIII] le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, qui a constitué son épouse comme mandataire dans cette affaire et confirme l'acte, s'entend avec son frère, le duc de Bourgogne, Robert [II], au sujet de l'héritage de leur nièce défunte, Béatrix de Montréal, fille de leur frère Hugues de Montréal. Elle abandonne toutes ses prétentions à l'héritage en échange du château de Grignon et des terres pour une valeur de 1000 livres tournois, qui seront estimées par deux prud'hommes dont l'un sera choisi par Béatrix, l'autre par Robert.

A. Original, parch., larg. 475 mm x haut. 325 mm, dont 50 mm de repli, scellé des sceaux d'Hugues XIII de Lusignan et de Béatrix de Bourgogne, AD 21, B 304, ps. 449.

B. Copie du XIXe s., par Auguste BOSVIEUX, AD 86, 5 F H 4. a) Urbain PLANCHER, Histoire générale et particulière de Bourgogne, t. II, Preuves, CLXI, p. 106- 107.

1219.

1302, 17 MARS, PARLEMENT DE PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères avait fait saisir par Denis de Paray, sénéchal de Saintonge, le manoir de Faye et le château et la châtellenie de Montmoreau car il avançait que le chevalier défunt, Foulques de Montendre, lui avait assigné 100 livres de rente sur le château. Le Parlement de Paris ordonne au sénéchal de restituer les biens à la veuve, Isabelle de Faye, à l'exception du revenu qui doit être assuré au comte.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A4, fol. 53 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. III, partie 1, XXXIV, p. 89-90.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 3163, p. 18.

- 604 - 1220.

1302, 31 MARS, PARLEMENT DE PARIS

Guy de Lusignan, damoiseau, Pierre Audrant, son bailli et Aimery, son valet et prévôt à Archiac, sont condamnés, malgré un appel de Guy, à une amende de 500 livres pour avoir maltraité un sergent du roi venu de la part du sénéchal de Saintonge, déclarer nulle et illégale une proclamation par laquelle ils défendaient aux habitants de la châtellenie d'Archiac d'exporter aucune denrée.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A4, fol. 55 v°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. III, partie 1, XLVIII, p. 99-100.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 3182, p. 20.

1221.

1302, 25 AVRIL, DEVIZES

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], mandate Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Hugues le Despenser, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et Jean de Berwick, doyen de Wymburn, pour traiter du rétablissement de la paix avec le roi de France, Philippe [IV le Bel].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/122, m. 25, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 940.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. IV, p. 30.

1222.

1302, 25 AVRIL, DEVIZES

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ayant mandaté Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Hugues le Despenser, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et Jean de Berwick, doyen de Wymburn, pour traiter du rétablissement de la paix avec le roi de France, Philippe [IV le Bel], les autorise à jurer en son nom.

A. Original perdu.

- 605 - B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 6, d'après A.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 379, p. 152-153.

1223.

1302, 20 JUILLET, VINCENNES

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Château-Larcher reçoivent, à l'instar du prévôt de Paris, des ducs de Bourgogne et de Bretagne, d'une centaine de barons et de quarante-quatre évêques, parmi lesquels en Poitou, le vicomte de Thouars, le seigneur de Pouzauges, Guillaume [VI] L'Archevêque, seigneur de Parthenay et son frère Hugues, Foucault de Melle, le seigneur de Bauçay, le vicomte de Rochechouart, Aymar [III] d'Archiac, Briand de Montjouan, le sire de la Haye, Hardouin de Maillé, les seigneurs de Craon et de Baumez, une lettre du roi de France, Philippe [IV] le Bel, leur prescrivant, pour faciliter l'approvisionnement de l'armée de Flandre, de faire savoir aux marchands de leurs terres qu'ils pourront s'y livrer à leur commerce sans avoir à payer de coutume ou de péage.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//35, n°24, fol. 6 v° et JJ//36, n°23, fol. 6, d'après A. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. II, CLXXXIV, p. 2-3.

1224.

1302, 15 AOÛT, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], mandate Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Hugues le Despenser, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et maître Robert de Pykering, chanoine de York, pour traiter du rétablissement de la paix avec le roi de France, Philippe [IV le Bel].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/122, m. 12, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 942.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. IV, p. 56.

- 606 - 1225.

1302, 15 AOÛT, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ayant mandaté Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Hugues le Despenser, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et maître Robert de Pykering, chanoine de York, pour traiter du rétablissement de la paix avec le roi de France, Philippe [IV le Bel], les autorise à jurer en son nom.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 6, d'après A.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 380, p. 153.

1226.

1302, 16 AOÛT

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, ajoute un codicille à son testament. Il demande que sa sœur, Yolande de Lusignan, dame de Pons, reçoive, sur l'héritage de son père et sa mère, ce que lui attribue la coutume. S'il advenait que Geoffroy [II] de Lusignan, héritier actuel, vienne à mourir sans descendants, il désigne comme héritier Renaud [IV] de Pons, fils de Yolande, à défaut, Amaury [III] de Craon, et à défaut seulement, Aymar de Valence. Il laisse à sa sœur Isabelle, moniale à Fontevraud, une rente de 200 livres sur la terre de Fougères au lieu de 100 livres prévues initialement. Il demande que 100 livres qu'il a pris aux héritiers de maître Hélie Dimanche leur soient rendues, que soient restituées, 100 livres d'amende pour avoir fortifié sa maison près de Touvre, 200 livres d'amende à un certain Mercier, de Villebois. Il établit vingt chapelles, chacune desservie par un prêtre avec une rente de douze livres pour son âme, celles de ses parents et de ses prédécesseurs, demande que chacun de ses serviteurs soit récompensé. L'évêque d'Angoulême, le prêtre Pierre Faure et le clerc Guillaume Faure, qui avaient été choisis comme exécuteurs testamentaires sont révoqués au profit de l'évêque de Poitiers, l'abbé de la Couronne, Arnaud Leotard, chanoine d'Angoulême, son clerc, Guillaume Veyrian et son frère Aimery, chapelain du comte et son chambellan, Raymond Aubert.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 28 mars 1303, par GÉRARD III DE BLAYE, évêque d'Angoulême, Paris, AN, J//407, n°8, d'après A.

En nom deu Pere et deu Filz et deu Sainct Esperit, amen. Nous Hugue le Brun, coms de la

- 607 - Marche et Dengolesme, sains de cours et en nostre bone memoire feisons assavoir a touz que nous en cofformant et ratiffiant et en aprovant nostre darrain testament en darreine volonte feisoms, ordenoms cest presens codicelle excepties ancunes chouses contenues en dit testament, les quelles revocoms, anulloms et destruoms en cest present codicelle si come il apert perdessous : Premerement voloms et ordenoms que dame Yolent, dame de Pont nostre suer ait en leretage de nostre pere et de nostre mere telle partie come droit et costume de pays si porra doner non constrastant aucunes covenances feites contre nous et ly si come il apert per letres. Encore come nous ayoms fait et establi en nostre darrein testament nostre heretier mon sour Gefrey de Lezignem nostre cher cousin, nous voloms que s'il avenoit que le dit Gefrey morut sein heirs de sa chair que Reynaut de Pont, nostre nevou soit nostre heretiers en la maniere que nous avioms fait et establi le dit mon sour Gefrey. E s'il avenoit que le dit Reynaut de Pont morust sein heirs de sa char, nous faisoms et establissoms nostre heretier Amalrri de Creom nostre cousin. E s'il avenoit que le dit Amalrri morut sein heirs de sa char, nous feisoms et establissoms nostre heretier mon sour Aymar de Valence, nostre cousin. Encore donoms et leyssoms a Ysabeau nostre suer nonain de Fontevraut sus nostre terre de Fougeres deus cenz livres de rente a payer en aoust a sa vie tansolament custre quatre vinz livres que ela prent chascun an sus la dite terre de Fougeres e en apres son deces nous voloms que les dites deus cenz livres retornent a nostres heritiers. Encore voloms et comandoms que cenz livres que nous heumes des heretiers meistres Helies Dimenche lour soient rendues. Encore voloms et comandoms que cenz livres que nous heumes de la Briarde pour ceu que nous disioms que ela avoit fait faire fortalece en sa meison pres de Toulvre li soient rendues. Encore voloms et ordenoms que dous cenz livres que nous heumes de un home de Ville Boein que lau apelle Mercier pour une amende li soient rendues. Encore feisoms et establissoms pour nostre ame et pour les armes de nostre pere et de nostre mere et de nous predecessours vint chapelanies checune de douze livres de rente qui seront donees a vint prestres pour les mayns de nostres heretiers qui les serviront en lues dessous nomez, c'est assavoir en les chapelles de nostres chasteaus et villas qui sen sevent, c'est assavoir a Copgnac, a Merpins, a Boteville, a Villeboein, en la chapelle dou chasteau Dengolesme, a Toulvre, a Lezignein, a Charros, au Dourat, a Crosenc, a Guarayt, a Hun, a Albucon, a Dompnho, a Lorere en la chapelle sainct Vincent, a Fougeres, a chasteau Jaucelin et les autres la ou mes exequtours verront que il fere affaire. E voloms que les rendes des dites chapellanies soient assises et assignees selont costume de pays au plus pres des lues ou eles seront servies. Encore voloms et ordenons que nous exequtours payent et rendant dou nostre a touz ceaux qui nous auroms servi pour lour servize c'est assavoir a chascun selont ceu que il auront desservi et il verront que il fere affaire si ge n'en avoie ordene en ma vie. Encore come nous heussoms fait et establi nous exequtours et nostres ausmoniers levesque Dengolesme, mon sour Pierre Faure, prestre,

- 608 - et meistre Guillaume Faure, clerc. Nous pour certaine cause les renoncoms anulloms et reapeloms ni ne voloms que il se entremetont de rems de nostre exequcion. E feisoms et establissoms nous exequtours et nous ausmoniers nous amez honorable pere levesque de Poictiers et relegiom home labe de la Corone, meistre Arnaut Leotart, chanoine Dengolesme, nostre clerc, Guillaume Veyrian et mon sour Aymerry son frere nous chapelains et Reymont Aubert nostre chabarlent ensembleement en les exequtours que nous avoms fait et establi en nostre testament. E donams poer et especial comandament a touz nous exequtours et a chascun pour soy que il puissant tenir toutes nostres terres en quieque pays que eles soient en laur maynatint ensembleement en li quat[...] en li dous, en li un tant que toutes les chouses contenues en mes testament et en cest codicelle soient acomplies si tuit ensemble n'en poient entendre et que avant nostre heretiers ne puissa joir de la terre. E en tesmoign de verite nous avoms saele cest codicelle de nostre seel. Done et saele le juedi enpres les cyetines de la Nostre Dame daoust lan de grace mil tres cenz et dous.

1227.

1302, 23 AOÛT

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Jarnac et de Château-Larcher sont invités par le roi de France, Philippe [IV] le Bel, à l'instar de Guillaume [VI] L'Archevêque, seigneur de Parthenay et de son frère Hugues et d'Hugues de Thouars, seigneur de Pouzauges, à porter à la monnaie toute leur vaisselle d'argent et à publier une ordonnance enjoignant à leurs sujets, sans distinction d'en porter au moins la moitié.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//35, n°26 et JJ//36, n°25, fol. 7 v°, d'après A. a) Eusèbe de LAURIÈRE, Ordonnances des rois de France de la troisième race, vol. I, p. 347-348.

INDIQUÉ : Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. II, CLXXXVI, p. 4.

1228.

1302, 29 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], mandate Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et maître Robert de Pykering, chanoine de York, en tant que plénipotentiaires pour élaborer un traité de paix avec le roi de France,

- 609 - Philippe [IV le Bel].

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 66/122, m. 6, d'après A. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 944.

INDIQUÉ : H. C. Maxwell LYTE, Calendar of the Patent Rolls, Edward Ist, t. IV, p. 67.

1229.

1302, 29 OCTOBRE, WESTMINSTER

Le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], ayant mandaté Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et maître Robert de Pykering, chanoine de York, en tant que plénipotentiaires pour élaborer un traité de paix avec le roi de France, Philippe [IV le Bel], leur donne tous les pouvoirs nécessaires pour avancer dans ce but. Ils pourront, entre autres, fixer une date pour une rencontre entre les deux rois, si c'est possible.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Kew, The National Archives, C 76/8, m. 6, d'après A.

INDIQUÉ : Pierre CHAPLAIS, Treaty rolls, 382, p. 154.

1230.

1302, 25 NOVEMBRE, AMIENS

Amédée [V] de Savoie, Henri de Lacy, comte de Lincoln, son cousin, Aymar de Valence, Otton de Grandson, Amanieu [VII] d'Albret, chevaliers, maître Guillaume de Greenfeld, doyen de Chichester, et maître Robert de Pykering, chanoine de York, ambassadeurs du roi d'Angleterre, prolongent la trêve avec le roi de France, Philippe [IV le Bel].

A. Original perdu. a) Thomas RYMER, Foedera, Conventiones, Litterae, t. I, pars II, p. 946.

1231.

1303, 30 AVRIL, NIORT

Isabelle de Lusignan, dame de Commequiers et de Belvoir-sur-Mer donne en viager, à sa nièce, Isabelle de la Marche, moniale à Fontevraud, le moulin de la Leyce, à l'exception de la haute et

- 610 - basse justice, à condition qu'il lui revienne après la mort de sa nièce et qu'après sa propre mort, il aille à l'abbaye de Fontevraud.

A. Original perdu. Autrefois scellé en cire verte, sur cordons de soie rouge.

B. Extrait de 1699, pour ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 119, d'après A.

Ysabeau de Lezignen, dame de Beauvoir et de Quemiquiers, salut. […] Donnons en perpetuele aumosne a […] suer Ysabeau de la Marche nonam de Fontevraud nostre chiere niepce, nostre moulin de la Leyche excepté toute justice aute et basse laquelle nous retonos et apres sa mort qui ritourne a nous et ampres la mort de nous au couvent de Frontevraud […] a nous la justice. […] Establi a Niort, ensemblement ou nostre propre sceau, […] jour de mardy empres le demenche que lon chante Jubilate, 1303.

1232.

1303, 5 AOÛT, PARIS

Guy de la Marche [seigneur de Couhé et Peyrat] et son cousin, Aymar de Valence, seigneur de Montignac reçoivent, à l'instar de deux cents autres barons dont Guillaume [VI] L'Archevêque, seigneur de Parthenay et son frère Hugues, Maurice de Belleville, Étienne de Jaunay, les seigneurs de Marmande et de Ris, Hugues de Thouars, le vicomte de Thouars, Gérard Chabot, Hugues de Bauçay, Guy de Rochechouart, Aymar [III] d'Archiac, le seigneur de Matha, Renaud de Pressigny, Renaud et Geoffroy de Pons, Eschivat de Preuilly, Amaury de Craon et les seigneurs de Chemillé, de la Haye et de Montjouan, une lettre close du roi de France, Philippe [IV] le Bel, leur rappelant une précédente semonce et les prier de hâter leur départ pour l'armée de Flandre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//35, n°94, fol. 33 et JJ//36, n°88, fol. 34, d'après A. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. II, CXC, p. 8-9.

1233.

1303, 21 AOÛT, PARIS

Hugues [XIII] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son oncle, Guy de la Marche [seigneur de Couhé et Peyrat] reçoivent, à l'instar de cinquante-quatre autres barons dont Guillaume [VI] L'Archevêque, seigneur de Parthenay et de son frère Hugues, du vicomte de Thouars, de Gérard Chabot, d'Hugues de Bauçay et d'Aymar [III] d'Archiac, une lettre du roi de

- 611 - France, Philippe [IV] le Bel, les pressant de le rejoindre le plus tôt possible et les avertissant qu'il se trouvera à Arras le 1er septembre.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//35, n°115, fol. 43 et JJ//36, n°112, fol. 43, d'après A. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. II, CXCII, p. 10.

1234.

1303, 3 DÉCEMBRE, MONTEREAU

Béatrix de Bourgogne [veuve d'Hugues [XIII] le Brun], comtesse de la Marche et d'Angoulême, fait hommage à son frère, le duc de Bourgogne, Robert [II], pour le château de Grignon, la maison de Broye et leurs dépendances.

A. Original, parch., scellé du sceau de Béatrix de Bourgogne, AD 21, B 10490, sous-cote inconnue 1.

A touz cels qui verront ces lettres. Nous, Beatrix, contesse de la Marche et Dangolesme, faisons savoir que lan de grace mil trois cenz et trois, le mardi apres la feste de saint Andrieu, a Momteroux, nous entrasmes en la foi nostre cher seigneur et frere, Robert, dux de Borgoigne, dou chasteaul de Grignon des appartences, de la maison de Broyes, de la terre et des apparteences et li diz dux de grace especiaul nous en recehut au dict leu. Et volons que ou temps a venir nul ne puisse torner ou prejudice dou dit duc, ne de ses heirs. En tesmoing de la quele chouse, nous havons mis nostre seaul en ces presentes lettres. Doné l'an et le jour dessus diz.

1235.

1303, 9 DÉCEMBRE, ANGOULÊME

Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, parce que son neveu, Renaud [IV] de Pons, avait refusé la succession de son frère, Hugues [XIII] le Brun, à son exclusion, et après sa victoire devant le roi de France, contre son cousin, Geoffroy [II] de Lusignan, pour le remercier de son soutien et de ses démarches, l'institue héritier universel, à l'exception de 1500 livres de rente pouvant être assignées à diverses causes, en précisant que s'il venait à mourir sans héritiers, sa sœur Yolande de Lusignan devrait avoir l'usufruit de ses terres jusqu'à sa mort où elles reviendraient alors à son fils.

A. Original, parch., larg. 322 mm x haut. 474 mm, dont 34 mm de repli, scellé du sceau du roi de

- 612 - France, en cire verte, sur cordons de soie jaune, Paris, AN, J//407, n°9.

Universis presentes litteras inspecturis, Guydo de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme, filius quondam domini Hugonis de Leziniaco, comitis dictorum comitatuum, et domine Johanne, uxoris sue, salutem et habere memoriam rei geste. Noverint universi presentes pariter et futuri quod cum dominus Hugo Bruni, frater meus, quondam primogenitus ac comes dictorum comitatuum, de novo deffunctus fecisset seu condidisset testamentum suum seu ultimam volumtatem si testamentum seu ultima volumtas de jure dici posset et deberet et in dicto testamento seu ultima voluntate me dictum Guydonem, fratrem suum, militis, in justis et falsis causis expressis exheredasset de facto licet de jure non posset dominos Gaufridum de Leziniaco et Ademarum de Valencia, milites, necnon Reginaldum de Ponte, nepotem meum dominum dicti loci et de Brageraco, filium domine Yolendis de Ponte, sororis mee primogenite, et quosdam alios, heredes suos instituendo sub certis condicionibus, gradibus et ordinibus in dicto testamento seu ultima voluntate contentis et expressis. Idem Reginaldus, nepos meus predictus, visa et audita iniquitate dicti testamenti seu ultime voluntatis, visis eciam auditis et intellectis singulis articulis qui continebantur in eo vel ea repudiavit expresse omne jus ac totalem successionem sibi nunc competentem vel que seu quod sibi vel suis heredibus racione dicti testamenti posset conpetere infuturum. Et dictum testamentum seu ultimam voluntatem tanquam iniqum seu iniquam contra dictum Gaufridum de Leziniaco me coram illustri rege Francie, racione dicti testamenti seu ultime voluntatis, impetentem et impedientem quantis potuit impugnavit. Propter quod, ego, dictus Guydo, comes dictorum comitatuum, affectans dicti Reginaldi nepotis mei comodum et honorem, volens eum remunerare de multis serviciis et beneficiis michi ab eodem nunc et aliis multipliciter impensis, cogitans insuper et advertens quod secundum ordinacionem et disposicionem ac ultimam voluntatem clare memorie domini Hugonis de Leziniaco, quondam genitoris mei, necnon aliorum progenitorum meorum et predecessorum meorum, ac eciam secundum generalem et notoriam consuetudinem patrie, si me contingeret decedere, quod absit, sine heredibus ex carne mea legitime descendentibus, idem Reginaldus nepos meus sicut proximior masculus de genere meo debebat michi succedere et universalis meus heres esse, volo et concedo exnunc ut extunc et extunc ut exnunc donacione et concessione facta pure et irrevocabiliter inter vivos quod si continguat me dictum Guidonem mori, quod absit, sine legitimis heredibus, ex carne mea descendentibus, comitatus mei predicti ac alia mea totalis hereditas paterna et materna ad dictum Reginaldum, nepotem meum, ac suos heredes legitimos ex carne sua descendentes libere et absque aliqua difficilitate post meum obitum revertantur, et quod idem Reginaldus vel heredes sui tanquam heredes universales michi succedant in ipsis, salva tamen michi quantum ad legata facienda de

- 613 - bonis meis predictis mobilibus vel inmobilibus ad pias causas et meis servitoribus, testamenti libera factione. Et quod nichilominus donare, legare seu relinquere possim causa mortis vel inter vivos quibuscunque personis volvere usque ad summam mille quingentarum librarum rendalium sive sit in fortalicus vel in terra plana cum omni alta et bassa justicia alium tamen heredem preterquam dictum Reginaldum vel heredes suos michi instituere non potero nec ultra summam predictam de bonis meis alienare preter de qui faciendo legata meis servitoribus et ad pias causas pro anima mea et parentum meorum quia quantum ad ista michi retineo et reservo plenam et liberam potestatem, reservo eciam quod in illum casum supradictum videlicet quod si me contigerit mori, quod absit, sine heredibus ex carne mea legitime descendentibus, domina Yolandis, soror mea, mater dicti Reginaldi habeat in bonis meis predictis si michi supervixerit usumfructum. Ita quod post mortem ipsius Yolendis et meam si sine legitimis liberis me decedere continguat omnia bona mea mobilia et inmobilia ad dictum Reginaldum nepotem meum et heredes suos legitimos ex carne sua descendentes legitime veniant et integre devolvantur nichil michi retinens aut reservans preterquam que superius sunt expressa. Et si continguet, quod absit, me aliquo tempore in testamento meo seu aliqua ultima voluntate alium vel alios heredes michi instituere preterquam, dictum R[eginaldum] vel heredes suos legitimos seu aliter quia supradictum est causa mortis vel inter vivos de bonis meis ordinare vel quolibet genere contractus alienare nolo quod valeat seu habeat alicujus roboris firmitatem set pocius sit nullum et irritum et pro nullo irrito et infecto totaliter habeatur quicquid per me seu per alum nomine meo posset contra tenorem presentis littere et contenta in eis attemptari de jure seu de facto alicujus juris vel ingenii fulcimento. Et hec omnia et singula superius expressa promisi dicto Reginaldo presenti et sollempniter stipulanti et adhuc promitto servare, tenere et in contrarium aliquatenus non venire sub pena mille librarum parvorum turonensium a me dicto Guydone apposita et promissa dicto R[eginaldi] et ab eodem R[eginaldem] sollempniter stipulata et sub obligacione omnium bonorum meorum quam penam ego, dictus Guydo, conmittere volo et solvere et reddere, promitto dicto R[eginaldo] et suis heredibus et successoribus ex carne sua legitime descendentibus tociens quociens de jure vel de facto contra premissa vel aliqua de premissis aliquid attemptarem, qua pena conmissa exacta et soluta sive non convencio, obligacio et promissio predictis rata manebunt et in suo debito robore perdurabunt, renuncians in hoc facto excepcioni, doli, fori et infactum de una alto et altero scripto seu minus aut magis scripto quia acto restitucioni generali vel speciali in integrum vel in partem omni juri legi vel consuetudini, statuto seu privilegio pape, regis, seu cujuslibet principis, editis vel edendis, dicentibus volentibus aut concedentibus ne de futura successione pactum seu promissio possint fieri sive sint de rebus feodalibus vel non sive patiscens vel promittens tempore pacti seu promissionis habeat possessionem, bonorum suorum vel non sive fuerit receptus ad fidem vel ligenciam dominorum a

- 614 - quibus movent bona sua vel non sive paciatur controversiam super ipsis bonis vel non et juribus dicentibus generalem renunciacionem non valere nisi quatenus expressa fuerit seu inmensam aut inofficiosam donacionem non valere nisi fuerit infirmata et omni actioni et excepcioni cujuslibet ingratitudinis et condicionis sine causa vel ob causam et omnibus aliis racionibus, actionibus, excepcionibus, deffensionibus et allegacionibus juris canonici et civilis, usus et consuetudinis ac statuti per quas seu earum alteram presens pactio, convencio, promissio et obligacio possent in toto vel parte revocari, mutari, destrui vel infringi et hec omnia et singula promisi et adhuc promitto servare et tenere fide a me prestita nomine juramenti in manu discreti viri magistri Arnaldi Leotardi, canonici Engolisme ac clerici et consiliarii mei dicti Guydonis ac dicti Reginaldi comissarii quantum ad predicta audienda Jacobi de Sachi tenentis sigillum senescallie Xanctonensis apud Paracollum pro illustrissimo rege Francie constitutum cui magistro Arnaldo predicto presbitero supplicavi ut presentem litteram sigillo predicto faceret sigillari. Ego vero predictus magister Arnaldus qui premissa et singula audivi a dicto Guydone ipsum Guydonem ad premissa perpetuo servanda et tenenda pro judicium curie dicti domini regis sentencialiter condempnavi et sigillum predictum presentibus litteris apponi feci in testimonium premissorum. Quibus litteris ego dictus Jacobus tenens sigillum predictum ad relacionem dicti magistri Arnaldi qui vice mea et meo nomine premissorum omnium et singulorum confessionem a dicto Guydone audivit et ipsum ad omnia et singula premissa servanda mediante judicio curie dicti domini regis sentencia condempnavit sigillum prefati domini regis predictum apposui in testimonium veritatis. Datum apud Engolismem, presentibus dominus Aymerico Veryaudi et Guillermo Bompardi presbiteris testibus ad omnia premissa vocatis et rogatis die lune post octabas festi beati Andree apostoli, anno Domini millesimo trecentesimo tercio.

1236.

1304, 1ER JUILLET, PARLEMENT DE PARIS

Le Parlement de Paris avait été saisi par Guy de la Marche, frère d'Hugues [XIII] le Brun, déshérité par son testament, par Geoffroy [II] de Lusignan [seigneur de Jarnac], chevalier, héritier selon le testament, et par Étienne [II], comte de Sancerre, en vertu des droits de son épouse, Marie de Lusignan. La sentence déboute le seigneur de Jarnac et le comte de Sancerre de leurs prétentions et admet Guy de la Marche a faire hommage pour les comtés de la Marche et d'Angoulême et leurs dépendances.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A4, fol. 64 v°.

- 615 - B. Copie de A. DU CHESNE, n°780, fol. 279, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de ROGER DE

GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 327, d'après C. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. III, première partie, XXXII, p. 134-135.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 3251, p. 26.

1237.

1304, JUILLET (VERS)

Guy de la Marche, frère d'Hugues [XIII] de Lusignan, attribue en douaire à la veuve de son frère, la comtesse Béatrix [de Bourgogne], la seigneurie de Bouteville et, si elle ne valait pas le tiers de la valeur du comté d'Angoulême, le reste devait lui être attribué sur les châtellenies de Cognac et Merpins, 3000 livres de rente sur la seigneurie de Fougères. Le tiers des meubles lui est attribué. Elle établit sa demeure au palais Taillefer à Angoulême.

A. Original perdu.

B. Mention du XVIe s., par FRANÇOIS DE CORLIEU, Recueil écrit en forme d'histoire de ce qui se trouve écrit de la ville et des comtes d'Angoulême, XX, p. 36, d'après A.

Guyot de la Marche accorda premierement avecques la comtesse Beatriz touchant ses deniers dotaulx, douere et autres droits qu'elle avoit en la maison de son mary. J'en ay veu la transaction en forme qui porte que à Beatriz demeure pour son douere, et pour la part qu'elle pretendoit aux acquestz faicts durant son mariage, sçavoir pour les biens d'Engomois, la terre et seigneurie de Boutheville, reservé Moulineux, pour en iouïr sa vie durant et si Boutheville ne valoit le tiers du revenu des biens d'Engomois, il luy debuoit estre parfourny sur Coignac et Merpin, que le comte prenoit à luy guarentir du roy d'Angleterre. Pour les biens de la Marche et de Bretaigne, il luy estoit assigné trois mil livres sur Fougieres, dix mil livres que se montoit son dot luy estoient payéz à termes, et luy estoit baillé le tiers des meubles, fors des armes, tantes et pavillions, et des anciens joyaux de la maison qui demeurèrent au comte Guy. Et pour sa demeure luy fut laissée la maison de Taillefer en la ville d'Engolesme, laquelle se voit pres de l'eglise de Sainct André.

1238.

1304, 16 AOÛT, NIORT

Isabelle de Lusignan, dame de Beauvoir-sur-Mer, atteste à son neveu, Amaury [III] de Craon, comme c'est un péché mortel de cacher la vérité, qu'elle avait souvent entendu son défunt mari,

- 616 - Geoffroy [VI] de Rancon dire qu'il tenait en fief de l'évêque d'Angoulême, tout ce qu'il possédait dans le château et la châtellenie de Marcillac, à l'exception du donjon et du fief de Saint-Cybard.

A. Original, parch., larg. 230 mm x haut. 111 mm, AD 16, G 177, n°23.

B. Copie de A. DU CHESNE, n°780, fol. 281. C. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. D. Copie collationnée à l'original du 10 mars 1755, par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G 177, n°24, d'après A. E. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux

évêques, AD 16, G 22, 75, p. 230-231, d'après A. F. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 329, d'après C.

TRADUCTION : AD 16, G 177, n°25.

TRADUCTION PARTIELLE : Édouard SÉNÉMAUD, « Documents inédits sur l'histoire de l'Angoumois, principauté de Marcillac », VIII, p. 302.

Nobili viro, karissimo nepoti suo, Almaurico de Credone, valeto, Isabellis de Lezigniaco, domina de Bellovidere supra mare, Pictaviensis diocesis, salutem, et ad sua beneplacita seu paratam. Quia scriptum est a Sanctis [Scripturis] quod celare veritatem est peccatum mortale, idcirco vobis qui dubitari dicimini de feudo, quod dominus de Marcilhiaco debet tenere ab episcopo Engolismense, in consciencia mea assero et dico quod sepe et sepius audivi dominum Gaufridum de Ranconis, quondam maritum meum, cui et heredibus suis, successistis in castro et castellania de Marcilaco, avohantem et recognoscentem, dum viveret, se habere et tenere ab epicopo Engolismensi quidquid habebat apud Marcilhacum et in castellania, exceptis Vertolio et feodo Sancti Eparchii, et hoc idem dixi coram pluribus, et etiam in presentia domini episcopi Engolismensis supra dicti, qui nunc est apud Niortum et hoc vobis et universis significo per has presentes litteras sigillo meo sigillatas. Datum apud Belvearium supra mare, die Dominica post Assumptionem beate Marie virginis. Anno millesimo trecentesimo quarto.

1239.

1304, 11 SEPTEMBRE

Isabelle de Lusignan, dame de Commequiers et de Beauvoir-sur-Mer donne au prieuré de la Lande-en-Beauchesne des maisons à Beauvoir.

A. Original perdu. Autrefois scellé en cire verte.

B. Copie de 1699, pour Roger de Gaignières, Paris, BnF, ms. lat. 5480 (1), p. 32, d'après A.

Sachent touz que nous Ysabeau de Lezignen, dame de Quemiquiers et de Biavoir sus mer, avons donné a la prioresse et le priour de la Lande de Biauchesne de l'ordre de Fontevraud les

- 617 - mesons e les lous o lour dependances et appartenances assises en la vile de Biavoir entre la route par ou l'on vait de la chosuie a Saint Nicholas, et la route par ou l'on vait de Saint Philebert a la meson dau Rabbea deft d'autre. En tesmoig de laquelle chose avons doné au religieuses gens desusdits ceste presente lettre saellees de nostre grant seau, le vendredi en pres la nativité nostre Dame l'an de grace 1304.

1240.

1304, 24 SEPTEMBRE, AU CAMP DEVANT LILLE

Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, fait son testament. Il institue sa sœur aînée, Yolande de Lusignan, mère de Renaud [IV] de Pons, héritière universelle. Il demande que ses dettes, celles de son père [Hugues XII], de sa mère [Jeanne de Fougères], de son grand-père [Hugues XI] et de son arrière grand-père [Hugues X] soient réglées et que ses exécuteurs testamentaires perçoivent à cette fin tous les revenus de sa terre jusqu'à ce qu'elles soient entièrement payées. Il lègue 20 livres au chevalier Ebles de Tonnay, pour ses services, 100 livres de rente à sa sœur, Isabelle de Lusignan, moniale à Fontevraud, sur la forêt de Saint-Michel à Fougères, 2000 livres pour marier les jeunes filles de ses terres, 6000 livres à diviser entre les différentes églises des diocèses de Saintes et d'Angoulême pour le salut de son âme, 1000 livres à ses exécuteurs, 100 livres à Pierre Andraud, son clerc, pour ses services et 100 livres à partager entre tous ses serviteurs. Il choisit d'être enterré à l'abbaye de Valence et lui assigne la somme de 100 livres. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye], Olivier, abbé de Saint-Jean d'Angély, Pierre Bondet, maître de l'école d'Angoulême, et maître Arnaud Gunlaud, chanoine d'Angoulême.

A. Original, parch., larg. 250 mm x haut. 450 mm, dont 37 mm de repli, scellé du sceau de Guy de Lusignan, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//407, n°10.

B. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll. Dupuy 805, fol. 91 r°-92 v°, d'après A.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego, Guido de Leziniaco, conmesa Engolisme et Marchie, dominusque Faugeriarum, volens et quogitans de supremis, et quod nichil in rerum natura sit quod perpetuo stare possit, meum condo testimonium seu ultimam voluntatem meam quam volo quod valeat jure testamenti seu codicillorum seu alterius ultime voluntatis et que de jure et consuetudine patrie valere possit et debeat. In primis cum pro heredis substitucione testamentum vires accipiat dominam Yolendam, sororem meam primogenitam, matrem Reginaldi de Ponte, domini dicte loci, nepotis quidem mei, heredem mihi substituo, in omnibus bonis meis sibi que a Sic A.

- 618 - dilectum Reginaldum, nepotem meum, filium quem suum, fidei comissoria substitucione heredem substituo, volens, rogans et fidei ipsius sororis heredisque mee committens, ut tota hereditas mea a pleno jure, salvis legatis et fidei commissis debitis et emendis meis et parentum meorum dequibus inferius ordinabo, volens et percipiens quod debita mea et parentum meorum, videlicet patris et matris, avorum et abavorum, paternorum et maternorum plene et integre persolvant et emende fiant per executores meousb inferius annotatos, per quos et a quibus volo teneri et explectari et possideri toutamc terram meam ubicumque sit sine per aliousd nomine et mandato eorum et fructum per eos vel mandatum suum inde levari usque qua execucio hujus testamenti mei seu ultime voluntatis mee plenarie et integre fuerit ad impleta. Quibus executoribus et eorum quilibet cedo et mando dono actiones et jura mihi competencia et competituri ad versus quoscumque ex quibuscumque causis et rebus, et volo ut statim post mourteme meam possessionem terre mee ad prendant per se et per alium seu aliousf auctoritate propria sine juris et hominis offensa et eciam quod ipso memento ad eos dicte terre possessio devolvatur. Et si dicta soror heres mea nollet vel differret facere homagia dominis a quibus terra teneo propter quod exsecucio testamenti mei retardaretur, volo et ourdinog quod dictus Reginaldus substitutus homagium faciat in pena inpena matris differentur vel facere nolenter homagium seu executionem meam inpedientis toutah hereditas statim devolvatur ad eum in quem casum heredem mihi instituto predictum sororem meam predictam matremque ipsius Reginaldi executione retractante meam vel inpediente proursusi exclusa. Et eciam volo et precipio quod ubi dicta sourorj mea et Reginaldus, heres instituti ut supra, differrent facere homagia vel executionem meam qualiter cumque impedirent vel facere retractarent quod dominus rex Francie habeat decem milia libras monete currentis pro quo adjuvandum executoribus meis vel eorum quolibet in executione testamenti mei compellendum et protollendum impedimentis quibuscumque, ubicumque opositis et oponendis ne mea executio compleatur quas in illum casum volo quod dominus rex habeat et percibiatk de terra mea et quod eam ad manum suam teneat et fructus inde omnino percipiat absque alia recredentia facienda quousque debitis libris sit eidem plenariem satisfactum. Item, do dilecto meo domino Ebloni de Thonnai, militi, in recompensacione servicii mei prestiti ab eodem viginti libras, videlicel decem in blado in aera de Tanai et alias decem in b Sic A. c Sic A. d Sic A. e Sic A. f Sic A. g Sic A. h Sic A. i Sic A. j Sic A. k Sic A. l Sic A.

- 619 - pedagio de Serune reddendas eidem in perpetuum pro se et suis heredibus annis singulis in festo Assumptionis Beate Marie pro me et meis heredibus. Item do et lego sorori mee, moniali de Fonte Ebraudi, centum libras annis singulis quo ad vitam suam reddendas in festo Sancti Michaelis apud Fougeres. Item do et lego pro puellis maritandis duo milia librarum quas volo quod sunt de terra mea. Item do et lego sex milia libarum ecclesiis Xantonensis diocesis et Engolismensis diocesis quas volo qualiter quod executores mei testamenti dividant prout eis videbitur ad salutem anime mee et pro onera his testamenti seu ultime voluntatis pourtandism do et lego exsecutoribusn meis infra scriptis mileo libras semel solvendas. Item, do et lego Petro Andraudi, clerico meo, centum libras semel solvendas pro servicio a dicto clerico mihi impenso. Item, do et lego omnibus servitoribus meis centum libras semel solvendas quos per executores meos predictis dividantur. Item lego ecclesie de Valence, Pictaviensis diocesis, ubi eligo sepulturam meam centum libras semel solvendas. Item do et volo et ordino quod de meis omnibus bonis mobilibus, executores mei ero faciant et erogent pauperibus prout eis secundum Deum pro salute anime mee videbitur expedire. Et volo quod omnis donacionensp et legata a me factas quoque modo censeantur firmiter observentur et per meos heredes et executores infra scriptos. Executores meos facio et ordino dominum Guillelmum, Dei gracie episcopum Engolisme, et dominum Oliverium, Dei paciencia abbatem in Sancti Philippi Angelicensemq et discretousr viros dominum Petrum Bondeti, magistrum scolasticum Engolisme et magistrum Arnaudum Gunlaudi, canonicum ejusdem loci. Et ad hoc quod hujus testamenti seu mea ultima voluntas valeat in posterum, sigillum meum apposui in testimonium premissorum, supplicans domino Guillelmo de Entram, speriteros, et domino Jahaquobo de Sancto Lupo et Guillelmo de Manta, capellanis excellentissimi principis domini Johannis ducis Britannie, in sigilla sua in testimonium premissorum ducant apponendum. Stestibust voquatisu dominum Aimericum Poupardi militem, dominum Fulconem Ribole et plures aliousv. Actum die martis ante festum Beati Michaelis, ano inquastis, ante Insulam, partibus Flandrensis decem milia qua sunt regis ut super sunt sub sigillo. Actum ut supra anno Domini M° CCC° quarto.

m Sic A. n Sic A. o Sic A. p Sic A. q Sic A, pour Sancti Johannis Angelicensis. r Sic A. s Sic A, probablement pour presbitero. t Sic A, pour Testibus. u Sic A, pour vocatis. v Sic A.

- 620 - 1241.

1305, 29 JUIN, SAINTES

Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et Pons de Castillon, sénéchal de Saintonge pour le roi d’Angleterre, Édouard [Ier], passent un accord par lequel ce dernier remet à Guy le château et la ville de Saintes avec toutes les forteresses, les justices, les devoirs ainsi que la haute et basse sénéchaussée de Saintonge en échange des châtellenies de Cognac et de Merpins. Il promet que si Édouard entre en guerre avec le roi de France [Philippe IV le Bel], il l'aidera de tout son pouvoir. Enfin, il l'institue héritier pour le comté d'Angoulême.

A. Original, parch., larg. 262 mm x haut. 155 mm, dont 21 mm de repli, scellé du sceau de Guy de Lusignan, en cire verte, sur lacs de soie rouge, Paris, AN, J//374, n°3.

B. Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 10-12, d'après A. Universis presentes litteras inspecturis, Guyardus de Leziniano, comes Marchie et Engolisme, et Poncius de Castellione, dominus ejusdem loci, illustris domini nostri, regis Anglie et ducis Aquitanie miles, et pro eodem senescallus Xantonensis, in terris ducatus Aquitanie, salutem et tenere firmiter infrascripta. Ad notitiam deveniant singulorum quod nos, prefatus comes et Poncius, non de malis in aliquo cogitante, sed de nostra sciencia et animis benivolis nostris, non ab aliquibus seu per aliquos subornati, sed ex nostris voluntatibus utriusque nostrum, nos, dictus comes, pro nobismet, et nos, dictus Poncius, vice, loco et nomine domini nostri regis Anglie, inter nos ordinacionem componimus que sequitur in hunc modum : In primis, quantum ad partem nostram, dicti comitis, nos, dictus, cum dicto Poncio, pro dicto domino nostro rege Anglie, pepigimus et ordinamus quod si dictus Poncius per se, vel par alium, cum dicto domino nostro rege Anglie possit tantum facere, trachare, procurare, aut alias inpetrare quod idem dominus noster, rex Anglie, dat nobis et conferat et in pocessetionema coroporalem ponat castrum et villam Xantonarum, cum omnibus fortaliciis, justiciis, tributis et deveriis et rebus aliis quibuscumque alte et basse senescallia Xantonensi institutis, dicto domino nostro regi Anglie, contingentibus quoquomodo, quod nos, dictus Poncius, nos tractaturos, impetraturos et procuraturos cum dicto domino nostro, rege Anglie, in fide militari promittimus omnimodo posse nostro, rege Anglie, pro istis negociis pertrachandis, quibus expeditis, per dictum Poncium cum dicto domino nostro rege Anglie, nos, dictus comes, in perpetuum eidem dicto domino nostro, regi Anglie, ut bene marito, concedimus et donamus castra et castellanias de Compnac et de Merpis, cum omnibus justiciis, honoribus, deveriis, redditibus et pertinenciis earumdem nobis, dicto comiti, contingentibus, aliquatenus contingere potentibus et debentibus in eisdem et ulterius, si contingat, quod absit, in posterum, dictum dominum nostrum, a Sic A.

- 621 - regem Anglie, aut alium loco sui, guerram habet cum rege Francie, aut cum personis aliis quibuscumque, nos, dictus comes, eundem quoadjuvare promittimus in quantum poterimus, gentibus, corporibus et de bonis, et plus tradere, deliberare totius comitatu Engolisme nostra fortalicia quantum ad hoc, et hiis factis, quocienscunque nos, dictum comitem, in voluntate Dei, contingerit tributum solvere naturale, nos, dictus comes, dicto domino nostro, regi Anglie, premissa castrum et villam Xantonatum, ballias cum pertinenciis ut sua relinquimus et quiptamus nobis aut nostris retinentes eciam in premissis quod premissa omnia et singula nos, dictus comes per juramentum nostrum super hiis a nobis prestitum et sub obligacionibus omnium rerum nostrarum, premissa fideliter servaturos ; et ulterius, nobis, dicto comite, elapso de medio vite nostre, dicto domino nostro, regi Anglie, comitatum nostrum Engolisme cum pertinenciis ejusdem legamus, donamus, relinquimus et quistamus et garire promittimus, sub obligacionibus supra dictis. Et ut hec cercius habeantur, nos, dictus comes, presentibus litteris sigillum nostrum proprium duximus apponendum in testimonium veritatis. Datum Xantonis, die martis, in festo apostolorum Petri et

Pauli, anno Domini M° CCC° quinto.

1242.

1306, SEPTEMBRE

Béatrix [de Bourgogne, veuve d'Hugues XIII le Brun], comtesse de la Marche et d'Angoulême, donne quittance à son neveu, le duc de Bourgogne, Hugues [V], des 1000 livres de terres que son frère, le duc de Bourgogne, Robert [II], avait promis de lui assigner et qu'il lui a attribué à L'Isle- sous-Montréal, à Villeberny, à Juilly, à Villeneuve, à Villars et tout les héritages que ses juifs avaient acquis à Grignon, à Champ-d'Oiseau, à Nogent-lès-Montbard et en quelques autres lieux.

A. Original, parch., larg. 400 mm x haut. 300 mm, dont 30 mm de repli, scellé du sceau de Béatrix de Bourgogne, en cire vierge, sur double queue de parchemin, AD 21, B 304, ps 453. a) Urbain PLANCHER, Histoire générale et particulière de Bourgogne, t. II, Preuves, CLXXXIV, p. 125-126.

1243.

1306, 14 DÉCEMBRE, PARLEMENT DE PARIS

Geoffroy [II] de Lusignan étant décédé, Dreux [IV] de Mello, [fils de sa demi-sœur, Eustachie de Lusignan], demande, en tant que plus proche parent du défunt, à être admis à prêter au roi de France [Philippe IV le Bel] l'hommage pour les fiefs de Geoffroy [II, les seigneuries de Château- Larcher, de Châteauneuf et de Jarnac]. Guy de Lusignan, comte de la Marche, neveu de Geoffroy a

- 622 - présenté des lettres qui faisaient mention d'un applégement et d'un contre-applégement, faites devant le sénéchal de Poitiers, et a demandé à être mis en possession de l'héritage. Le parlement se prononce finalement en faveur de Dreux [IV] qui est admis à prêter hommage.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres dits Olim, Paris, AN, X1A3, fol. 112 r°. a) Jacques Claude BEUGNOT, Les olim, t. II, IV, p. 484.

INDIQUÉ : Edgar BOUTARIC, Actes du parlement de Paris, 3375, p. 38.

1244.

1306

Sentence par laquelle Guy, comte de la Marche, seigneur de Fougères est condamné à payer à l'abbaye de Saint-Sauveur et Notre-Dame de la Vieuville vingt mines de froment.

A. Original perdu.

B. Copie, Cartulaire de la Vieuville, fol. 82, d'après A. C. Mention du XVIIe s., Paris, BnF, ms. fr. 22325, p. 536, d'après B.

Universis Christi fidelibus Gaufridus Filgeriarum dominus. Noveritis me dedisse monachis de Veveivilla viginti minas fromenti. Actum anno ab incarnatione Domini, 1212.

1245.

1306 (VERS)

Béatrix de Bourgogne [veuve d'Hugues XIII de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême, avait hérité en coseigneurie avec sa sœur Marguerite du château et de la châtellenie de L'Isle-sous- Montréal, Vitteaux et toutes ses dépendances. Elle abandonne sa part à sa sœur et à son beau-frère, Jean [Ier] de Chalon, seigneur d'Arlay en échange d'une rente de 1100 livres tournois.

A. Original perdu.

B. Vidimus entre 1306 et 1315 par HUGUES V DE BOURGOGNE, d'après A. C. Copie entre 1317 et 1319, Cartulaire d'Hugues de Chalon, sire d'Arlay, Paris, BnF, NAF 23309, d'après B. a) Bernard PROST et S. BOUGENOT, Cartulaire d'Hugues de Chalon (1220-1319), 405, p. 276-277.

- 623 - 1246.

1307, 22 AVRIL, SAINT-ELOI

Arnaud d'Aux, nouvel évêque de Poitiers, convoque Guy de Lusignan, comte de la Marche [et d'Angoulême], à venir accomplir son service en le portant pendant sa première entrée dans la cathédrale de Poitiers le 7 mai 1307.

A. Original perdu.

B. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, BnF, ms. lat. 17041, p. 34-35.

Arnaldus misericordia divina Pictaviensis episcopus nobili viro Guidoni comiti Marchie fideli nostro salutem de sinceram in Domino caritatem. Licet alias per nostras litteras vobis significaverimus ex habundanti vobis tenorem presentium intimamus quod nos prima ingressum nostrum ad nostram Pictaviensis ecclesiam ibidem celebraturi solempniter die dominica post Ascensionem Domini proximus faciemus Domino concedentes. Vos sub fidelitatis debito requirentes ut ibidem dicta die bono mane portaturi nos et facturi ea que tunc tenemini nobis et consuetum est personaliter intersitis, reddentes presentes litteras sigillatas magistro Baudoyno de Folheda portitori earum. In signum receptionis ipsarum et eidem latori nichilominus precepimus quod ipse in signum presentationis vobis facte de ipsis post quam facta fuerit suo sigillo sigillet easdem. Datum apud Perticam prope Pictavis, die sabbati de sero ante festum Beati Georgii, M°

CCC° VII°, mense aprili.

1247.

1307, 19 OCTOBRE, COUHÉ

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé et Peyrat, était suzerain de l'abbé de Nouaillé pour Brioux et ses dépendances pour un cens de 10 sous. L'abbé ayant demandé une transformation de l'hommage en rente annuelle, Guy accepte de fixer cette rente à 10 sous en gardant toutefois la haute et basse justice de Brioux.

A. Original, parch., larg. 240 mm x haut. 178 mm, dont 27 mm de repli, autrefois scellé d'un sceau, AD 86, 1 H 5/54, n°23.

B. Vidimus du 19 novembre 1359, par JEAN BAR, gérant du sceau du comte de Poitiers, AD 86, 1 H

5/54, d'après A. C. Copie du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, p. 45, d'après A. D. Copie du XVIIe s., par DOM ESTIENNOT, Paris, BnF, ms. lat. 12757, p. 941, d'après A. E.

Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 425, d'après C. F. Copie du XVIIIe s., AD 86, 1 H 5/54, d'après B.

- 624 - A tous ceus qui orront et verront ces présentes lettres Guy de Lezignen seigneur de Cohec et de Peyrat, salut en Dieu nostre seigneur. Sachent tuit que comme Brioz et les appartenances meussent et feussent teneuës des ancienneté de nous à hommage lige, et à dix sols de devoir; et religious homme li abbés de Noailé pour luy et pour son convent nous requeist que celui hommage nous tournessons à annuau rente, nous pour nous et pour nos successors, et pour ceus qui de nous auront cause des-ores-en avant à perpetuauté aus dits abbé et convent, le dit hommage avons amorti et remis à dis sols de annua et perpetua rente à nous et aus nos des ores en avant à Cohec en chescune Nativité notre seigneur sans aultre devoir et sans aultre coustume, sauve toutes voyes et reteneu à nous en dis leus toute haulte justice et basse, et les dis sols dessus dis. Et promettons en bonne foy pour nous et pour nos successors, et pour ceus qui de nous auront cause, à tenir et garder les devant dites choses, et non venir encotre pour nous, ne pour aultre. En tesmoin desquelles choses nous avons apposé à cettes présentes lettres nostre scel. Donné à Cohec le Jeudy emprès la feste de saint Luc evangeliste lan de grace, mil trois cens et sept.

1248.

1308, 18 JANVIER

Le roi de France, Philippe [IV le Bel], écrit à Guy de Lusignan, comte de la Marche [et d'Angoulême] pour l'informer des mesures prises concernant la circulation des monnaies dans le royaume.

A. Original perdu. a) Eusèbe de LAURIÈRE, Ordonnances des rois de France de la troisième race, vol. I, p. 454-455.

1249.

1308, 13 AVRIL, TOUVRE

Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, institue Hélie [II] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac, fils de son neveu Renaud [IV], héritier de ses comtés et ses baronnies.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 2 octobre 1646 sur papier non timbré, d'après A. a) Georges MUSSET, Chartrier de Pons, t. II, XXII, p. 65-66.

- 625 - 1250.

1308, 25 AVRIL

Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, donne procuration pour le représenter et le défendre au Parlement de Poitiers à Aimery Popard, chevalier ainsi que Pierre Marchand et Pierre Audrand, clercs.

A. Original, parch., larg. 228 mm x haut. 167 mm, scellé du sceau de Guy de Lusignan, en cire verte, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//414/A, n°15.

Excellentissimo regis majestati ac ejus curie reverende, Guido de Leziniaco, comes Marchie et Engolisme, se totum suis serviciis beneplacitis et mandatis cum omni subiectione, reverencia et honore. Noverit regia celsitudo quod ego facio et constituo quantum ad presens hujusmodi parlamentum procuratores meos dominum Aymericum Popardi, militem, magistros Petrum Marcheant et Petrum Audrandi clericos, et quemlibet eorum insolidum. Ita quod non sit melior conditio occupantis et quod per ipsorum alterum inceptum seu incohatum fuerit per alium prossequi valeat seu etiam diffiniri, in omnibus causis et negociis motis et movendis a me contra quascumque personas et a quibuscumque personis contra me, dans eisdem procuratoribus meis et eorum cuilibet insolidum potestatem agendi, deffendendi, supplicandi, requirendi, inpetrandi, contradicendi, jurandi de callumpnia et de veritate dicenda et subeundi cujuslibet alteris generis juramentum, et omnia alia et singula facienda que potest et debet facere verus et legitimum procurator substituendi unum vel plures loco sui et revocandi quando sibi placuerit et visum fuerit expedire, ratum et firmum habens et habitur quicquid cum dictis procuratoribus et eorum quolibet substituto seu substitutis ab ipsis vel eorum altero actum fuerit seu etiam procuratum, promittentes nichilominus pro dictis procuratoribus meis et eorum quolibet substituto vel substitutis ab ipsis seu eorum altero judicatum solvi sub ypotheca rerum mearum si opus sit. Et hec omnibus significo per presentes littaras sigillo meo proprio sigillatas. Datum die jovis in festo beati Marchi evangelie, anno Domini

M° CCC° octavo.

1251.

1308, 24 NOVEMBRE, LONDRES

Aymar de Valence, comte de Pembroke, seigneur de Wexford et de Montignac, confirme le traité passé en son nom par Hélie, évêque d'Autun avec Guillaume de Nogaret, chevalier du roi de France à Longpont le 24 septembre 1308. Il revendiquait à cause du testament de son cousin, Hugues [XIII] le Brun, les comtés de la Marche et d'Angoulême et la seigneurie de Fougères ou au

- 626 - moins le tiers de l'ensemble et spécialement la ville d'Angoulême et les châteaux de Lusignan, de Cognac et de Merpins et avait ouvert un procès contre son cousin, Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, devant le Parlement de Paris. Il accepte, s'il gagne ce procès, d'abandonner au roi de France, [Philippe IV le Bel], tous ses droits sur l'ensemble à l'exception de la seigneurie de Fougères et tous ses droits en échange d'un versement calculé sur la base de 1000 livres pour chaque tranche de 100 livres de revenus.

A. Original, parch., larg. 484 mm x haut. 308 mm, dont 31 mm de repli, scellé du sceau d'Aymar de Valence, en cire brune, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°4.

B. Mention du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 12-13, d'après A. Omnibus ad quos presentes littere pervenerint, Ademarus de Valencia, comes Pembrochie, dominus Wersefordie et de Montiniaco, salutem. Cum per litteras nostras patentes dederimus nobili viro domino Helie Dei gratia Eduensis episcopo plenam potestatem tractandi, concordandi, affirmandi quasdam prelocuciones inter nobiliem virum dominum Guillelmum de Nogareto, domini regis Francie militem, et nos ac idem dictus dominus Helias nomine nostro cum predicto domino Guillelmo convenciones fecerint que sequntur :

In nomine domini nostri Jhesu Christi Amen. Noverint universi quod nos, Helyas, Dei gratia episcopus Eduensis, vice procuratorioque nomine nobilis et potentis viri domini Ademari de Valencia, comitis de Pembrol, et Guillermus de Noguareto, domini Regis Francorum miles, vice nomineque domini regis ipsius, inivimus fecimus et firmavimus convenciones infrascriptas promisimusque nobis adinvicem sollenniter stipulantibus videlicet nos dictus episcopus quod convenciones easdem approbari rattificari renovarique faciemus per dictum dominum Ademarum quodque idem dominus Ademarus de approbacione, rattificacione renovacioneque convencionum ipsarum litteras patentes sigillo suo magno sigillatas dabit et concedet cum obligacione solenni sui heredum et successorum suorum et omnium bonorum suorum ac heredum et successorum ipsorum. Egoque dictus Guillermus quod convenciones easdem sub forma simili prout est tamen a domino Rege in talibus consuetum approbari rattificari renovarique faciam per dominum regem prefatum quodque dominus rex ipse litteras suas do hiis concedet patentes. Convenciones vero sunt quo sequntur. Cum enim dictus dominus Ademarus ad se pertinere intendat comitatus Marchie et Engolismi ac terram de Fulgeriis in Britannia, omnesque castra et terras quondam domini Hugonis Bruni comitis comitatuum eorumdem proxime defuncti acquestis ejus dumtaxat exceptis ex testamento ejusdem defuncti vel saltim terciam partem ipsorum comitatuum et terrarum dicti defuncti si dicti comitatus et terre non deberent ad eum in solidum pertinere ac specialiter civitatem Engolismensem castraque de Lezigniaco de Coygnaco et de Merpins certisque castris cum eorum

- 627 - castellaniis pro ipsa tercia parte ipsi domino Ademaro relictis cum supplemento valoris et estimacionis dicte tercie partis in locis et terris proximioribus dicti defuncti prout hoc in dicto testamento plenius exprimuntur. Cumque idem dominus Ademarus super premissis experiri intendat in curia regia contre Guiardum de Marchia, detentorem dictorum comitatuum et terrarum, ipse dominus Ademarus jus suum super premissis ut melius diligencius et cum magno consilio prosequetur contra dictum Guiardum et quemlibet alium detentorem neque cum eo vel quolibet alio composicionem, transaccionem vel acordum faciet dictus dominus Ademarus de premissis sed pocius jus suum efficaciter totis viribus prosequetur usque ad finem quod si dictus dominus Ademarus, dictos comitatus et terras in solidum consequatur, judicio vel alias ipse comitatus eosdem cum eorum pertinenciis omnesque terras dicti comitis, terra de Fulgeriis in Britannia cum pertinenciis suis solum sibi retenta, transferet pleno jure in dominum regem prefatum seu ejus heredem et successorem in regno pro recompenacione in pecunia numerata ipsi domino Ademaro ab ipso domino rege vel herede suo vel successore prestanda videlicet pro singulis centum libris reddituum mille libras in pecunia pro denario videlicet redditus decem denarios computando in pecunia numerata nec edificia fortalicia foreste non cedue et feoda in estimacionem redditus venient nisi quatenus foreste stantes in arboribus redditum possunt annalem afferre sed premissa que in estimacionem redditus non venient voluntati regie reservabuntur ut pro eis magestas regia disponat et ordinet prout ei placebit quod si forsan dictus dominus Ademarus dictos comitatus et terras in solidum obtinere non possit sed solum pro tercia parte vel dicta corta loca pro ea ut dictum est vel pro alia parte non in solidum eo casu dominus rex aut heres suus predictus assidere tenebitur mille libras turonensium in redditibus annuis domino Ademaro supradicto in locis congruis in regno Francie cum honore et alta justicia. Pro residuo vero dicte tercie partis vel locorum que dictus dominus Ademarus pro ipsa tercia parte vel parte alia consequetur quatenus pars hujusmodi vel loca ipsa in redditus valore modo predicto estimando excedet dominus rex dabit in pecunia numerata dicto domino Ademaro recompensacionem pro quolibet denario redditus annui videlicet decem denarios in pecunia computando nec alias quam supra factum est in alio casu venient in estimacionem redditus edificia fortalicia feoda vel foreste stantes predicta. Et sic dictus dominus Ademarus quicquid ex predictis consequetur pro recompensacione predicta transferet in dominum regem prefatum. Actumque est inter nos quod convenciones hujusmodi et earum effectus transeant ad heredes et successores quoscumque domini Ademari supradicti ex parte vero domini regis ad heredes ejus et successores in regno cum convenciones hujusmodi ex parte dicti domini Ademari interponantur contemplacione securitatis honoris regis et regni Francorum eo quod dicti comitatus et terre valde essent utiles pro securitate defensionis et pacis totius patrie illius ad unitatem regni atque obedienciam confovendam. Et sic dictus dominus

- 628 - Ademarus et nos dictus episcopus ejus nomine pro utilitate et securitate publica regni Francorum ad convenciones hujusmodi movemur. Nos ergo dictus episcopus nos facturos promittimus et curaturos quod dictus dominus Ademarus predicta complebit custodiet et servabit egoque Guillermus me facturum promitto et curaturum quod dictus dominus rex predicta complebit custodiet et servabit. Hec nobis adinvicem solenniter promittimus. In quorum testimonium nos, dicti episcopus, et Guillermus sigilla nostra duximus presentibus apponenda. Actum apud

Longumpontem juxta Montem Letherici vicesima quarta die septembris anno domini M°CCC°octavo.

Nos, pro nobis et heredibus nostris, predictas convenciones in omnibus approbamus et per has litteras ratificamus. In quorum testimonium hiis litteris nostris presentibus sigillum nostrum fecimus apponi. Datum Londoniam vicesimo quarto die mensis novembris, anno Domini supradicto.

1252.

1309, 1ER JANVIER, PARIS

Le roi de France, Philippe [IV] le Bel, a reçu une demande de Marie de Lusignan, comtesse de Sancerre, qui revendiquait d'être admise comme héritière de son frère, Guy de Lusignan, pour les comtés de la Marche et d'Angoulême et la terre de Fougères. Elle lui a offert de faire hommage, de payer le rachat et de rendre le service. Toutefois, le roi a refusé ses propositions car les terres en questions ont été confisquées parce que Guy aurait dissimulé puis brûlé un codicille du testament de son frère, Hugues [XIII] le Brun par lequel il léguait certains de ses biens au roi de France, au temps de sa vie, il avait traîtreusement formé une conspiration contre le roi, l'honneur du royaume et la majesté royale et avait mis son projet criminel à exécution autant qu'il lui avait été possible, et parce qu'il devait payer des grandes amendes et des rachats dont le montant s'élevait à 120 000 livres tournois. Marie de Lusignan a donc envoyé au roi maître Thibaut de Sancerre, archidiacre de Bourges pour demander une composition amiable. Les négociations aboutissent à l'accord suivant : Marie abandonne tous ses droits sur les comtés de la Marche et d'Angoulême, sur les seigneuries de Fougères et de Lusignan et tous les autres châteaux ainsi que sur les 600 livres annuelles qu'elle percevait sur le trésor royal et les revenus de la sénéchaussée de Poitou et les 200 livres qu'elle recevait sur les revenus des comtés en échange de quoi le roi lui assigne 1000 livres de revenu en terres avec un château et une maison-forte qui ne seraient pas comptés dans l'évaluation du revenu, avec droits de haute et basse justice, que Marie et ses successeurs tiendraient en fief du roi et qui seraient exemptes de tout rachat et de toute obligation à l'exception de l'hommage et dont les bois et forêts auraient été évalués. Le roi lui fera également un paiement de 10000 livres et lui

- 629 - abandonne la maison de Saint-Marcel qui avait été à son frère, Hugues [XIII], tout en lui promettant une compensation s'il est prouvé que ses sœurs ont également des droits sur la maison. Il accorde également à Marie une rente, viagère, de 1000 livres.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 8 janvier 1309, AN, J//407, n°11, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//40, n°94, fol. 45 v°, d'après A. D. Copie de 1537, par BUDE, garde du trésor des chartes, Paris, AN, K//1144/A, n°2, fol. 1 r°-4 v°, d'après B. a) George W. WATSON, « The families of Lacy, Geneva, Joinville and La Marche », p. 234-236.

1253.

1309, 16 JANVIER, COUHÉ

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé et de Peyrat, donne à Geoffroy Tizon, chevalier, la terre de La Chèze, près du château d'Archiac, avec toutes ses dépendances, la haute et la basse justice et tous les droits qui y étaient attachés.

A. Original perdu.

B. Vidimus d'octobre 1309, par le roi de France, PHILIPPE IV LE BEL, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//41, n°124, fol. 77 v° et JJ//42 B, n°123, fol. 64 v°, d'après B. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. I, XXX, p. 55-59.

INDIQUÉ : Paul GUÉRIN, Documents relatifs à l'histoire de la Saintonge et de l'Aunis, XIX, p. 39.

1254.

1309, 18 JANVIER, MELLANT

Marie de Lusignan, veuve, comtesse de Sancerre, en présence de l'official de la cour de Bourges, du gardien du sceau de la prévôté de Bourges, de Jean Permiclerc, clerc de la prévôté, entend le rapport de maître Thibaut de Sancerre, archidiacre de Bourges, son procureur, et de Guillaume de Dun, professeur de droit, chanoine de Bourges et procureur du roi [Philippe IV le Bel] a entendu lecture de la procuration du roi en faveur de Guillaume de Dun datée du 9 janvier 1309 et de la lettre du roi datée du 1er janvier 1309 en réponse à sa demande d'être admise comme héritière de son frère, Guy de Lusignan, pour les comtés de la Marche et d'Angoulême et la terre de Fougères par laquelle le roi refusait ses propositions car les terres en questions avaient été confisquées parce que Guy aurait dissimulé puis brûlé un codicille du testament de son frère, Hugues [XIII] le Brun

- 630 - par lequel il léguait certains de ses biens au roi de France, qu'il avait traîtreusement formé une conspiration contre le roi, l'honneur du royaume et la majesté royale et avait mis son projet criminel à exécution autant qu'il lui avait été possible et parce qu'il devait payer des grandes amendes et des rachats dont le montant s'élevait à 120 000 livres tournois. Il disait accepter une composition amiable selon laquelle Marie abandonnait tous ses droits sur les comtés de la Marche et d'Angoulême, sur les seigneuries de Fougères et de Lusignan et tous les autres châteaux ainsi que sur les 600 livres annuelles qu'elle percevait sur le trésor royal et les revenus de la sénéchaussée de Poitou et les 200 livres qu'elle recevait sur les revenus des comtés en échange de quoi le roi lui assignait 1000 livres de revenu en terres avec un château et une maison-forte qui ne seraient pas comptés dans l'évaluation du revenu, avec droits de haute et basse justice, que Marie et ses successeurs tiendraient en fief du roi et qui seraient exemptes de tout rachat et de toute obligation à l'exception de l'hommage et dont les bois et forêts auraient été évalués et le roi lui ferait également un paiement de 10000 livres et lui abandonnerait la maison de Saint-Marcel qui avait été à son frère, Hugues [XIII], tout en lui promettant une compensation s'il était prouvé que ses sœurs ont également des droits sur la maison. Il accordait également à Marie une rente, viagère, de 1000 livres. Ces lettres exhibées et lues, une traduction en a été faite dans la langue maternelle de Marie pour qu'elle puisse mieux comprendre leur contenu, après quoi, elle a ratifié l'accord.

A. Original, parch., larg. 595 mm x haut. 708 mm, dont 46 mm de repli, scellé des sceaux de la cour de Bourges, de la prévôté de Bourges et de Marie de Lusignan, comtesse de Sancerre, en cire jaune, sur double queue de parchemin, marque d'Hervé Guidomar, notaire, Paris, AN, J//270/B, n°27.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 31-40, d'après A. Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie Bituricensis ac Johannes Fradati, custos sigilli prepositurie Bituricensis, salutem in Domino. Noveritis quod coram Johanne Permiclerici, clerico curie ac sigilli prepositure Bituricensis, jurato nostro, propter hoc specialiter constitutis nobili muliere, Maria de Marchia, comitissa de Sancero, vidua et sui juris existente, ut dicebat, et venerabilibus viris, magistrum Theobaldo de Sancero, archidiacono Bituricensi, ejusdem comitisse procuratore, et Guillelmo de Dumis, legum professore, canonico Bituricensi, clerico ac procuratore quo ad infra scripta illustrissimi principis domini nostri, Francie regis, cum litteris procuratoriis sigillo ipsius domini regis sigillatis, quarum tenor sequitur :

Philippus, Dei gratia Francorum rex, universis presentes litteras inspecturis, salutem. Notum facimus quod nos dilectum et fidelem magistrum Guillelmum de Dumis, canonicorum Bituricensem, clericum nostrum, ad promovendum et recipiendum nostro nomine et pro nobis ratifficacionem et

- 631 - approbacionem composicionis et transactionis factorum inter gentes nostros, pro nobis ex una parte, et dilectum nostrum magistrum, Theobaldum de Sancero, archidiaconum Bituricensem, procuratorem dilecte et fidelis nostre, Marie de Marchia, comitisse de Sancero, nomine ipsius comitisse et pro ipsa, ex altera, super jure quod dicta comitissa se in comitatibus Marchie et Engolisme et omnibus aliis bonis et terris quas Guiardus de Marchia, frater suus, tenebat tempore mortis sue [habere dicebat] quas ratifficacionem et approbacionem ipsa Maria est facturo secundum convenciones habitas inter gentes nostras et procuratorem suum predictum, et ad omnia alia facienda et procuranda que circa hoc fuerint opportuna, procuratorem nostrum et specialem nuncium tenore presencium deputamus. Actum Parisius, nona die januarii, anno Domini millesimo trecentesimo octavo.

Dictus procurator dite comitisse, nomine procuratorio ipsius et pro ipsa exhibuit quasdam litteras sigillo prefati domini regis cera viridi et filo serico sigillatas, formam que sequitur contientes :

Philippus Dei gratia Francorum Rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod cum nobilis mulier Maria de Marchia, comitissa de Sancero a nobis peteret se admitti in solidum et ut heres legitima ad comitatus Marchie et Engolismi quos ad se pertinere dicebat una cum terra de Faugeriis et aliis terris omnibus cum pertinenciis eorumdem et juribus quibuscumque ad predicta spectantibus que Guiardus dictus comes Marchie proxime defunctus possidebat tempore mortis sue tam jure suo quam jure successionis bone memorie Hugonis Bruni fratris sui olim comitis Marchie et Engolismi et domini Faugeriarum et secundum petitionem alias editam ut dicebat in judicio coram nobis contra dictum Guiardum de Marchia ejus fratrem nunc defunctum ex successione insuper ejusdem Guiardi offeretque nobis pro predictis comitatibus et terris a nobis moventibus fidem et homagium facere et rachetorum et servicium solvere consuetum gentibus nostris pro nobis proponentibus eam ad predicta admitti non debere et asserentibus multis de causis comitatus predictos terram de Faugeriis et alias terras predictas pertinencias et omnia jura earumdem ad nos jure commissi seu confiscationis pertinere pro eo videlicet quod dictus Guiardus in nostris homagio et fidelitate existens quemdam codicillum a dicto Hugone Bruni in sua ultima voluntate conditum in quo plura legata nobis relicta a dicto Hugone continebantur in fraudem juris nostri recelavit ac combussit nos predictis legatis defraudendendo contra fidelitatem qua nobis tenebatur temere veniendo. Quia insuper idem Guiardus conspirationem proditionaliter inivit tempore quo vivebat contra nos et honorem Regni nostri ac contra nostram regiam magestatem et quantum in eo fuit sceleratam factionem hujusmodi ad effectum perduxit. Super quibus seu eorum aliquibus jam eo vivente mota fuit questio contra eum quod insuper plura racheta nobis debebantur

- 632 - pro terris predictis quod etiam dicti comes Hugo Bruni et dictus Guiardus nobis ex causis diversis tenebantur tempore quo vivebant ad magnas et graves emendas que racheta et emende ad sex viginti millia librarum turonensium ascendebant et ultra ad quas jam ipso Guiardo vivente processus cepti fuerant contra eum addentes insuper gentes nostre civitatem Engolismum ac castra de Cunhat et de Marpin cum castellaniis et pertinenciis suis ad nos ex ultima dispositione prefati Hugonis comitis Marchie si premissa non sufficerent pertinere debere de quibus omnibus gentes nostre dicebant liquere aut statim in promptu posse liquere super quibus et aliis predicta tangentibus parati eramus dicte Marie facere celeris justicie complementum. Tandem dicta Maria videns et attendens suum periculum in predictis et de predictis per amicos suos aliqualiter informata deliberatione habita diligenti destinavit ad nostram presenciam gentiumque nostrarum nobilem virum magistrum Theobaldum de Sancero archidiaconum Bituricensem qui nos et gentes nostras requisivit instanter ut supra premissis ad aliquam amicabilem concordiam declinare vellemus. Nos autem memores fidelitatis quam dictus Hugo Brunia, comes defunctus, frater dicte Marie, ad nos habuit et servavit et ejus grata servicia compacientesque viduitati fragilitatique sexus necnon nobilitati dicte Marie riguorem per mansuetudinem temperantes ad tractandum super hiis procuratorem ipsum ad gentes nostras remisimus qui procurator nomine et vice dicte Marie mandatum ostendens sufficiens hoc peragendi compositionem ac transactionem inivit super premissis omnibus cum gentibus nostris predictis ut sequitur promittens nichilominus quod Maria predicta compositionem et transactionem hujusmodi ratificabit expresse ac etiam renovabit. Ex causa igitur compositionis et transactionis hujusmodi dictus procurator dedit et concessit nobis heredibus et successoribus nostris et in nos perpetuo transtulit quicquid juris possessionis vel proprietatis dicta Maria habet habere potest vel debet nunc vel infuturum in dictis comitatibus castris terris et pertinenciis eorumdem terra de Fangeriis, castro de Lesinhano aliisque castris et terris quibuscumque quas dicti comes Hugo aut dictus Guiardus possederunt tempore mortis sue ex quacumque causa eadem Maria jus habeat in predictis sive ex testamentis de quibus idem procurator asseruit ipsam Mariam plene cercioratam sive ab intestato sive ex se sive ex successione paterna vel materna vel fratrum suorum vel alterius eorum. Dedit eciam nobis et concessit ut supra sescentas libras annui redditus quas ipsa Maria supra nostrum Thesaurum et redditus senescalcie Pictaviensis recipiebat singulis annis ac ducentas libras annui redditus quas recipiebat supra redditus comitatuum predictorum et tententes eosdem cedens nobis et in nos transferens procurator predictus omnes actiones et jura dicte Marie ex quacumque causa competentes quomodolibet pro premissis vel eorum ratione vel causa. Gentes vero nostro ex causa compositionis et transactionis hujusmodi dicte Marie et prefato procuratori ejus nomine a Sic A.

- 633 - promiserunt nos daturos eidem Marie pro se et ejus heredibus et successoribus et causam habituris ab ea et eidem in loco vel locis sibi et nobis congruis assidere mille libras annui et perpetui redditus ad usum et consuetudinem patrie assidendas cum uno castro seu domo forti edificiis non conputatis in extimatione redditus eum omni justicia alta et bassa quam terram dicta Maria ejusque successores a nobis tenebunt in feodum quod si forsan terra quam sibi assidebimus ab alio quam a nobis movet in feodum trademus eam libere sibi ab omni onere racheti primi et alia obligatione preter homagium et si forte in terra ipsa assidenda essent nemora vel foreste volumus quod extimentur in redditu quantum valere possunt fundus una cum superficie in redditu perpetuo superficie stante vel ad silvam ceduam redigenda non quod superficies per se extimetur in pecunia et de pecunia quantum posset emi redditus prout aliqui volunt subtiliter extimare. Item habebit dicta Maria a nobis cum predictis decem milia librarum turonensium parvorum semel eidem solvendorum. Item habebit jure hereditario sibi heredibus vel successoribus suis vel ab ipsa causam habentibus vel habituris domum que sita est apud Sanctum Marcellum que fuit olim dicti Hugonis comitis Marchie et Engolismi cum pertinenciis ejusdem scilicet in casu in quo dicta domus ad nos deveniret jure confiscationis transactionis compositionis vel alias quoquomodo. Et faciemus quantum honeste poterimus quod jus in dicta domo aliis sororibus competens si quod forsan competat ad nos deveniet et statim per nos ad dictam comitissam si autem per judicium vel sentenciam sit declaratum aliis sororibus jus competere in dicta domo in isto casu non poterit dicta comitissa a nobis aliquid petere ratione dicte domus. Item habebit dicta Maria supra nostrum Thesaurum parisiense mille libras annui redditus ad vitam ejus solvendas sibi in festo ascencionis Domini videlicet dimidam et in festo omnium Sanctorum aliam dimidiam. Promisit eciam bona fide dictus procurator sub obligatione omnium bonorum suorum se curaturum et facturum quod dicta comitissa omnia et singula prout superius sunt contenta laudabit ratificabit et approbabit et omnia bona sua presencia et futura obligabit ad observanciam singulorum et omnium predictorum. Quibus sic actis procurator predictus nobis humiliter supplicavit ut omnibus et singulis predictis nostrum prebere vellemus assensum. Nos autem supplicationi ejusdem annuentes et dicte vidue causis premissis pio compacientes affectu consideratisque favore et dilectione quam ad Stephanum olim comitem de Sancero martium ipsius quondam in nostro servitio mortuum habebamus qui erat de propinquo genere nostrorum liberorum moti causis omnibus antedictis et pluribus aliis nos ad mansuetudinem et favorem dicte Marie moventibus predicte compositioni et ordinationi et omnibus et singulis in eis contentis nostrum prebemus assensum omnia et singula in eis contenta laudantes ratificantes et eciam approbantes obligantes nos bona nostra heredes et successores nostros quoscumque ad observanciam omnium et singulorum predictorum damus autem Thesaurariis nostris presentibus in mandatis quod sine expectatione alterius mandati dicta decem milia librarum

- 634 - pecunie numerate de presenti dicte Marie persolvant ac dictum redditum ad vitam terminis antedictis necnon mille libras turonensium quas assidere tenemur dicte Marie eidem solvant interim quousque assisia ipsa sit ei completa quam infra annum sibi vel ejus heredibus et successoribus vel ab ea causam habituris facere et complere debemus. Et ut premissa rata et stabilia perseverent nostrum presentibus litteris fecimus apponi sigillum. Actum Parisius in die festi circuncisionis Domini anno ejusdem millesimo trecentesimo octavo.

Quibus litteris sic exhibitis, tenore earumdem seriatim et articulatim linga materna dicte Marie comitisse, prout melius potuit lecto et in presencia fidedignorum intelligibiliter eidem exposito, audito ac plenius interlecto, dicto Theobaldo, procuratore ipsius comitisse, presente, confidente et asserente, composicionem et transactionem predictas veras esse et ab ipso, nomine ipsius comitissa ut vero procuratore inhitas fecisse, ipsa Maria incontinenti ex sua spontanea voluntate, certaque, provida et consulta, super premissis omnibus et singulis habito consilio et diligenti tractatu, ut dicebat, composicionem et transactionem predictas factas et concessas a dicto procuratore, suo nomine ipsius, cum gentibus domini regis, et omnia et singula in ipsis litteris contenta innovavit, voluit, laudavit, ratifficavit, approbavit penitus et concessit, et innovat, vult, laudat, ratifficat, approbat penitus et concedit, et ipsas composicionem et transactionem ratas, gratas et firmas habet et habebit in futurum, promittens dicta Maria dicto magistro Guillelmo de Dumis, clerico ac procuratore dicti domini regis, presenti, stipulandi et recipiendi, vice et nomine domini regis et pro ipso, per sollempnem stipulacionem et ex pacto, et per fidem suam in manu dicti jurati corporaliter prestitam, composicionem et transactionem predictas, et omnia et singula in litteris predictis contenta tenere firmiter imperpetuum, ac inviolabiliter observare, et a suis heredibus servari facere imperpetuum et teneri, et quod contra premissa, vel aliquod de premissis, per se vel per alium seu alios, non veniet, nec venire futurum, directe vel indirecte, aliquatenus attemptabit. Et ad omnia et singula premissa tenenda firmiter imperpetuum ac inviolabiliter observanda, obligavit ipsa Maria dicto magistro Guillelmo, nomine ipsius domini regis, animo ipsi domino regi et ejus heredibus et successoribus obligacionem acquirendi, per dictum procuratorem suum, se et heredes suos, et omnia bona sua mobilia et immobilia, presencia et futura, ubicunque sint et quocumque nomine censeantur, juridictioni et cohercioni curie officialis Bituricensis et dicte prepositure supponens se et heredes suos et omnia bona sua, volens per utrumque simul et eodem tempore compelli, ad observanciam singulorum et omnium predictorum, prout dictus juratus noster cui super hoc fidem pluram adhibemus premissa nobis retulit esse vera. Ad cujus relacionem et in testimonium premissorum, nos, officialis Bituricensis predictus, sigillum curie Bituricensis, et nos, Johannes Fradeti, sigillum dicte prepositure, una cum signo Hervei […] notarii publici et sigilli

- 635 - dicte comitisse, presentibus litteris duximus apponenda. Nos vero, comitissa predicta, ad majorem certitudinem omnium predictorum, presentibus litteris, una cum sigillis et signo predictis nostrum [fecimus apponi] sigillum, in presentia testium infrascriptorum. Constat nobis de rasuris, quod cum pio, et in illi vocabulis, alta compacientes. Datum et actum apud Mellanum, domum ipsius comitisse, presentibus dictis procuratoribus, dicto Herveo, publico [notario…], Guillelmo Poletou, clerico, Johanne Castor, presbitero, et Philippo de Sancto Christoforo, domicello, testibus ad hoc vocatis specialiter et rogatis, die sabbati ante festum beati Vincencii, anno Domini millesimo trecentesimo octavo.

1255.

1309, 17 FÉVRIER, PARIS

Aymar de Valence, comte de Pembroke, seigneur de Wexford et de Montignac, passe un accord avec le roi de France, Philippe [IV] le Bel, au sujet des comtés de la Marche et d'Angoulême ainsi que de la seigneurie de Fougères et des autres terres et châteaux qui appartenaient à Hugues [XIII] le Brun. Il abandonne au roi tous les droits qu'il pouvait avoir sur ces terres en raison du testament du comte en échange d'un fief-rente de 1000 livres tournois sous hommage lige assignées sur des terres situées dans les comtés ou bien un fief-rente de 1600 livres tournois sur des terres situées en dehors des comtés.

A. Original, parch., larg. 333 mm x haut. 288 mm, dont 27 mm de repli, scellé du sceau secret d'Aymar de Valence, en cire rouge, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°6/1.

B. Copie contemporaine avec le grand sceau d'Aymar de Valence, en cire verte, sur lacs de soie rouge et verte, Paris, AN, J//374, n°6/2, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, Paris, AN, JJ//40, n°128, fol. 62 r°-v°, d'après A. D. Vidimus du 19 avril

1310 sous le sceau de la prévôté de Paris, Paris, AN, J//374, n°6/3, d'après A. E. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 13-15, d'après A. a) George W. WATSON, « The families of Lacy, Geneva, Joinville and La Marche », p. 171-172.

1256.

1309, 22 MARS, SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS

Yolande de la Marche, dame de Pons, passe un traité avec Hugues de la Celle-Dunoise, représentant du roi de France [Philippe IV le Bel], par lequel elle abandonne au roi les châteaux et châtellenies de Cognac et de Merpins à cause de la donation que lui en avait faite son frère,

- 636 - Hugues [XIII] le Brun en échange de l'usufruit des comtés de la Marche et d'Angoulême et des terres de Lusignan, à l'exception de la vente des forêts anciennes et elle ne recevra aucun hommage. À sa mort, les comtés et les terres reviendront au domaine royal, libres de tous droits de succession à l'exception du fief vicomtal de La Rochefoucauld qui appartient à l'évêque d'Angoulême, de la maison de Villars et d'une rente de 100 livres dont elle pourra faire ce qu'elle voudra, sous réserve de la confirmation royale et de l'hommage dû au roi. Elle devra donner à Aymar [III] d'Archiac tout ce que son frère Guy, comte de la Marche, avait dans le château et la châtellenie d'Archiac et il en fera hommage au roi. Le roi mettra des châtelains dans les forteresses des comtés et de Lusignan mais c'est à Yolande qu'ils jureront d'obéir au roi. Elle pourra avoir des prévôts, des baillis, des receveurs et des sergents. Elle recevra également tous les meubles de son frère Guy et les revenus des terres sous séquestre depuis son décès, à l’exception des dépenses faites pour sa sépulture. La seigneurie de Fougères est également attribuée à Yolande et reviendra au roi si aucun des héritiers de son mariage avec Hélie [Ier] Rudel de Pons n'a de descendants, à l'exception de 1000 livres de rente dont elle pourra faire ce qu'elle voudra. Elle promet également de ne vendre ou aliéner la seigneurie de Fougères qu'au roi. Elle abandonne en sa faveur les droits qu'elle pourrait avoir sur les héritages de Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, et de sa tante, Isabelle de Lusignan. En échange, le roi l'acquitte de toutes les amendes, de toutes les forfaitures et de tous les rachats qui pesaient sur ses frères, à l'exception des griefs envers ceux qui auraient commis le crime de lèse-majesté. Il lui attribue également une rente de 6800 livres tournois.

A. Original, parch., larg. 280 mm x haut. 380 mm, scellé de neuf sceaux, en cire rouge, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°8/1.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, J//374, n°8/2, d'après A. C. Mention du XIXe s., par AUGUSTE

BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 16-19, d'après A.

Ce est le traictié fet et accordé entre noble dame, ma dame Yolant de la Marche, suer ainznee du conte de la Marche, mort, et monsieur Hugues de la Celles, chevalier le roy, nostre seigneur, ou non d'icelui nostre seigneur le roy. Premierement la dite dame veut de sa bonne volente que nostre sires li roys ait et tiengne des maintenant les chastiaus et chastellenies de Compgnac et de Merpins, comme siens propres, tant pour reson de la donacion que monsieur Hugues le Brun, jadis conte de la Marche, li en fist, quant pour la bonne volenté de la dite dame. Item nostre sires li roys, esmeuz de pitié, pour especial grace, veust que ladite dame, comme plus ainzee suer, aye et tiengne tout son viage et esploite comme usufruitiere touz les fruiz et les yssues et les emolumenz des terres du contez de la Marche et d'Engolesme et de Lizignien et de Goumes, excepte ce que elle ne porra rien vendre ne despendre des forez anciennes, et sanz ce que elle n'entrera point en la foy le roy, ne ne

- 637 - recevra nuls homages, ainz demorront tuit devers nostre seigneur le roy. Et empres la mort de la dite dame, les diz contez et la terre de Lizignien et de Goumes sont et demorront oudit nostre seigneur le roy comme son propre demaine, et par sou bon droit et de la bonne volenté de la dite dame, quite et delivre de touz et de toutes frereyges et de touz lais et dous faiz et a feire et de toute autre cause, excepté le fié vicontau qui est tenuz de l'evesque de Angolesme, et la meson de Villard en la castellenie de Vilaboy, otout cent livres de rente assise aux coustumes du païs ; et de ces choses, ladite dame perpetuelment pourra feire sa propre volente, laquele nostre sire li roys vodra et confermera. Mes celui a que elle donrra ladite meson de Villard et rente, en fera hommage lige au roy, nostre seigneur. Et item est ordené que li roys nostre sires des maintenant et ladite dame donrront a monsieur Aymar, seigneur d'Archiac, pour li et pour ses hers tout ce que Guyart de la Marche avoit et tenoit ou chastel et en la chastellenie d'Archiac, devant ce que il feust contes, et ledit sires d'Archiac de ces choses fera audit nostre seigneur le roy hommage lige. Et item par tout les chastiaus et fortereices des dites contez et de Lizignien li roy nostre sires metra chastelains aus couz de la terre ; mes les chastelains feront sermont a elle de bien et leaument obeir a lui, de lui garder et rendre bien et liaument son droit de ce que il leveront, recevront ou feront recevoir des dites choses ; et neant moins elle pourra mettre par toutes les terres dessus dites prevos, baillis, receveurs et serjanz. Et item li roys nostre sires, de especial grace et pour pitié fera rendre a ladite dame tous les biens meubles que Guyart, son frere, avoit au temps que il morust, et touz les fruiz et les levees qui ont esté levez depuis en ensa des dites terres, excepté ce qui fu despendu en mortuaire dudit Guyart et les despenz qui ont esté faiz à garder et lever ladite terre. Et item veust li roys nostre sires que ladite dame ait et tiengne pour li et pour les siens toute la terre que sa mere avoit en Bretaingne, en la maniere et forme que se les enfanz de Bregerac moroient sans hoir de leur char, que celle terre de Bretaingne viengne et torne emprès leur mort audit nostre seigneur le roy et au siens, excepte mille livres de rentes de celle terre, de quoi elle puisse faire sa propre volenté. Et item veust ladite dame que se aucuns hoirs ou aucunes heritieres ou autres, pour cause de lais ou de dou, ou de freresche ou escheoite, voloient demander aucunes choses seur les dites contez et terres de Lizignien, la dite dame promit à feire plenier et eficax gariment au roy nostre seigneur ou au siens desdites choses, pour tant comme a li puet et doit appartenir, et à ce faire oblige touz ses biens presenz et avenir. Et se ainsint estoit que la dite dame vosist vendre, aliener ou obligier ladite terre de Bretaingne, que elle ne le peust feire a autre que oau roy nostre seigneur ou ausiens. Et item ladite dame veust que li roys nostre sires ait pour li et pour les siens, emprès sa mort, toutes les escheoites qui li vendront, soit de monsieur de Coyes, de la dame de Belleville ou d'autre. Et item li roys, nostre sires quita la dame, pour li et pour les siens, de toutes amendes, defaus ou forfaitures, et de touz rachaz en quoi elle et les siens frères li povoient estre tenuz ou obligiez, sauf ce que de la

- 638 - volenté de la dite dame le roys nostre sires retient à soi tout le droit que il pourroit avoir contre toutes personnes qui ou temps passé auroient commis encontre lui crime de leese majesté, auquel il ne renunce mie par la vertu de ce traictié, excepté que a la dite dame ne puisse porter prejudice tout le cours de sa vie. Et item li roys nostre sires, de grace especial et pour pitié donra a ladite dame pour ses despenz, sis mille et huit cenz livres tornoiz petiz une fois paiez, sauve que ce traictié ne pourra faire prejudice a autre personnes quelconques qui pouroient avoir droit en ladite terre de Bretaingne, ne ailleurs. Ce fu fet et acordé de la dite dame a Saint Germain des Prez delez Paris, en l'ostel monsieur Jehan de la Broce, clerc, le samedi devant les Brandons, en l'an de grace mil trois cenz et huit, par devant Guillaume le Conte et Guillaume Chapiansec, clers, notaires, jurez de par le roy ou chastelet de Paris, et par devant mestre Jehan le Mareschal et Pierre de Brunehauniez, clers, jurez de la court l'official de Paris qui la confession de la dite dame sus ces choses ont oie et receue, et en cest acort mis leurs seaus, avec le scel de ladite dame et les seaus des tesmoinz ci desouz nommez, c'est a savoir de monsieur Aymar, seigneur d'Archiac, chevalier, de Helye Vassal et Hugues de Villesaier, escuiers et de damoiselle Caceita, femme dudit Hugues.

1257.

1309, 22 MARS, PARIS

Yolande de la Marche, dame de Pons, était en conflit avec le roi de France, Philippe [IV] le Bel, car elle avait demandée à être admise à l'hommage en tant qu'héritière de son frère, Guy, pour les comtés de la Marche et d'Angoulême, la baronnie de Lusignan, leurs dépendances et toutes les terres qui avaient été saisies du vivant de son frère, car elle était l'aînée de ses sœurs et que les terres lui revenaient selon la coutume. Le procureur du roi s'y était opposé avançant que les terres avaient été saisies pour le roi et pour le secours de la Terre Sainte en raison des dettes de 300 000 livres tournois qui pesaient sur ses frères, à cause de la donation faite au roi par Hugues [XIII] de la ville d'Angoulême et des châtellenies de Cognac et de Merpins dans le codicille de son testament avant de mourir, que Guy avait dissimulé et brûlé et en raison du crime de lèse-majesté commis par ce dernier. Yolande abandonne au roi les châteaux et châtellenies de Cognac et de Merpins à cause de la donation que lui en avait faite son frère, Hugues [XIII] le Brun en échange de l'usufruit des comtés de la Marche et d'Angoulême et des terres de Lusignan, à l'exception de celui des châtellenies de Cognac et de Merpins et de la vente des forêts anciennes. Elle ne recevra aucun hommage. À sa mort, les comtés et les terres reviendront au domaine royal, libres de tous droits de succession à l'exception du fief vicomtal de La Rochefoucauld qui appartient à l'évêque d'Angoulême, de la maison de Villars et d'une rente de 100 livres dont elle pourra faire ce qu'elle

- 639 - voudra, sous réserve de la confirmation royale et de l'hommage dû au roi. Elle devra donner à Aymar [III] d'Archiac tout ce que son frère Guy, comte de la Marche, avait dans le château et la châtellenie d'Archiac avant de devenir comte et il devra en faire hommage au roi. Le roi mettra des châtelains dans les forteresses des comtés et de Lusignan mais c'est à Yolande qu'ils jureront d'obéir au roi. Elle pourra avoir des prévôts, des baillis, des receveurs et des sergents. Elle recevra également tous les meubles de son frère Guy et les revenus des terres sous séquestre depuis son décès, à l’exception des dépenses faites pour sa sépulture. La seigneurie de Fougères est également attribuée à Yolande et reviendra au roi si aucun des héritiers de son mariage avec Hélie [I er] Rudel de Pons n'a de descendants, à l'exception de 1000 livres de rente dont elle pourra faire ce qu'elle voudra. Elle promet également de ne vendre ou aliéner la seigneurie de Fougères qu'au roi. Elle abandonne en sa faveur les droits qu'elle pourrait avoir sur les héritages de Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, et de sa tante, Isabelle de Lusignan. En échange, le roi l'acquitte de toutes les amendes, de toutes les forfaitures et de tous les rachats qui pesaient sur ses frères, à l'exception des griefs envers ceux qui auraient commis le crime de lèse-majesté. Il lui attribue également une rente de 6800 livres tournois.

A. Original, parch., larg. 520 mm x haut. 707 mm, dont 37 mm de repli, scellé du sceau de Yolande de Lusignan, en cire verte, sur cordons de soie verte et de celui de la prévôté de Paris, en cire verte, sur cordons de soie rouge, Paris, AN, J//407, n°12.

ÉQUIVALENT : Paul GUÉRIN, Documents relatifs à l'histoire de la Saintonge et de l'Aunis, XIV, p. 29-35.

Universis tam presentibus quam futuris, nos Yolandis de Marchia, domina de Ponte, notum facimus quod cum post obitum Guiardi de Marchia, quondam comitis Marchie et nuper defuncti fratris nostri inter procurator serenissimi principis domini Philippi Dei gracia Francie regis pro ipso domino nostro rege et ejus nomine ex parte una et nos ex alia orta fuisset materia questiones super eo quod nos ut heres legitima dicti Guiardi petebamus nos per dictum dominum regem admitti et recipi ad homagium et demum nobis expediri et deliberari saisinam et possessione corporalem comitatuum Marchie et Engolismi ac baronie de Lesinhano et pertinenciarum eorumdem et aliarum terrarum de quibus dictus Guiardus frater noster erat saisitus dum vivebat et ipse mortis sue dicentes pro eo quia pre aliis sororibus dicti Guiardi eramus primogenita de jure et consuetudine patrie hoc fieri debere et ad nos hereditatem dicti Guiardi racione primogeniture utpote proximorem et potiorem ex vigore dicte consuetudinis in solidis pertinere. Procuratore regio contradicente et se opponente pro dicto domino rege et dicente nos ad predicta non esse admittendam et nos in predictis nullum jus habere sed ea in manu domini nostri regi pro jure suo remanere debere pro eo quia dictus

- 640 - comitatus et alie res predicte domino nostro regi pro se et eciam pro subsidio et negocio terre sancte erant vivente domino Hugoni Bruni quondam comite Marchie fratre nostro et dicti Guiardi ex causis legitimis in magnis pecuniarum quantitatibus obligati usque ad summam trecentarum milium librarum turonensium vel circa et pro predictis eciam manus regia in dictis bonis vivente dicto Guiardo erat posita et erat tempore mortis sue et quod castra et castellanie de Merpin et de Compnhaco et civitas Engolisme cum eorum pertinentiis ad dominum nostrum regem pertinebant et pertinere debebant pleno jure ex causa legati et donationis dicto domino regi facti seu facte de ipsis per dictum dominum Hugonem Bruni quondam comitem in quodam sue codicillo quem fecit post testamentum suum antequam moreretur et eciam omnia bona quacumque dictus Guiardus quomodolibet habebat, tenebat seu possidebat erant dicto domino regi forestam commissa et acquisita propter crimen falsi per dictum Guiardum ut d[icebat dictus] procurator commissum ex eo quia dictum [codici]llum continentem dictum legatum seu donacionem predictam dicebatur cremasse aut delevisse in occultationem et lesionem enormem juris domini nostri regi super quo crimine in vita sua contra ipsum dicebatur esse lis contestata et jam aliqua testes recepti dicebitur. Et eciam occasione criminis lese maiestatis per eum contra dictum dominum regem ut dicebatur commissi ex primo capite decedentis propterque dicti comitatus et alie res ipso facto dicto domino nostro regi dicebantur commissi et acquisiti in domino et senhoria etiam in vita dicti Guiardi. Tandem, nos dicta Yolendis super predictis omnibus et singulis nostra gratuita et spontanea voluntate aliquibus amicis nostris tractantibus, nolentes expectare littis eventum sed magnitudine cum dicto domino nostro rege amicabiliter convenire ex causa composicionis, transactionis, conventionis seu concordie dicto domino nostro regi et successoribus suis cedimus, remittimus et perpetuo quittamus et liberamus castra et castellanias de Compnhaco et de Merpins cum earum omnibus pertinentiis in plena proprietate domanio, usufructu et sasina sicut sua propria causa ex donacione dicto domino nostro regi facta per dictum quondam dominum Huguonem Bruni comitem qua ex bona voluntate nostra ex causa presentis compositionis, transactionis et concordie. Cedimus eciam quitamus et remittimus dicto domino nostro et suis successoribus per imperpetuum ex causa hujusmodi transactionis, conventionis et concordie comitatus et terras Marchie et Engolismi, Lesinhani et de Goumes cum eorum omnibus pertinentiis, villis, castris, castellaniis, locis, feodis, retrofeodis, homagiis, fidelitatibus, juridictionibus altis et bassis et quibuscumque aliis rebus et juribus in eis seu sub eis contentis seu ad dictos comitatus et terras pertinentibus seu pertinere valentibus quoquomodo cum omnibus aliis bonis et juribus que dicti dominus Huguo et Guiardo quondam comites tenebant et possidebant ubique excepta terra que est in Britania. Prefatus autem dominus noster rex nobis clementi affectione compaciens de gracia speciali voluit et concessit quod nos tamque aliis sororibus nostris major et antiquor habeamus et percipiamus toto tempore vite

- 641 - nostre usum fructum comitatuum et terrarum de Marchia, Engolismi, Lesinhani et de Goumes et aliorum bonorum excepto usu fructu castrorum et castellaniarum de Compnhaco et de Merpins et tamquam usufructuaria percipiamus et explectemus omnes fructus, redditus, proventus, exitus, obventiones et emolumenta predicta. Hoc acto quod nos per nos vel per alium nichil possimus arboris scindere, vendere vel alienare seu expendere de arboribus vivis de forestis antiquis justiciam vero liberagia et fructus arborum in ipsis forestis poterimus explectare, nec admittemus pro predictis ad homagium seu fidelitatem domino regi faciendam nec eciam recipiemus aliqua homagia de dictis comitatibus et terris sed dicto somino regis omnia homagia remanebit et ipse ut verus dominus et proprietarius ea recipiet quando sibi placuerit facienda. Post mortem vero nostram predictus usus fructus dictorum comitatuum et terrarum de Marchia et de Engolismo et de Lesinhano et de Goumes et aliorum bonorum ad dictum dominum nostrum regem ut ad proprietarium redibit et proprietati ex nunc ad eum pertinenti consolidabet et plene jure dicto domino nostro regi et successoribus suis perpetuo remanebunt quieta, absoluta et expedita per nos ab omnibus frairechiis seu porcionibus legatis et donis factis et faciendis et ab omnibus causis aliis et omnibus quibuscumque excepto feudo vicecomitali qui tenetur ab episcopo Engolismensis et excepta domo de Villaribus in castellania Villeboy cum centum libris redditualibus secundum consuetudinem patrie assidendis, de quibus exceptatis nos poterimus facere et disponere juxta nostram omnimodam voluntatem quam voluntatem in dictis rebus exceptatis dictus dominus rex confirmabit et ratam habebit. Ita tamen quod ille cui nos donabimus vel legabimus dictam domum et dictas centum libras reddituales teneat eas pro dicto domino nostro rege et pro eis eidem homagium ligium facere teneatur. Et est actum et concordatum inter dictum dominum nostrum regem et nos quod tam ipse qua nos simul donamus ex nunc Ademaro, domino de Archiaco, pro se et suis heredibus perpetuo ea omnia que dictis Guiardus habebat et tenebat in castro et castellania de Archiaco antequam esset comes Marchie, que omnia tenebuntur a dicto domino nostro rege et de quibus dictus Ademarus et ejus heredes domino nostro regi homagium ligium prestabunt. In omnibus vero castris et fortaliciis dictorum comitatuum et terrarum Marchie, Engolismi, Lesinhani et de Goumes et aliis, dominus rex pro se ponet seu poni faciet castellanos seu custodes et forestarios in forestis antiquis qui vadia consueta recipient de functibus dicte terre, qui jurabunt nobis bene et fideliter ut fructuarie nobis obedire et nos servare et custodire et nobis bene et fideliter jus nostrum reddere de omnibus per eos vel per alium pro eis vel eorum mandato levandis et percipiendis ex fructibus rerum predictarum et nichilominus nos ut fructuaria poterimus ponere in terris predictis senescallos, prepositos, ballivos, receptores et alios servientes. Et est intentionis domini nostri regis quod in castris et fortaliciis domini nostri regi predictis nos possimus habitare et morari in quibuscumque voluerimus tantum tempore vite nostre. Et dictus dominus noster rex, de speciali gracia intuitu pietatis faciet nobis

- 642 - restitui omnia bona mobilia que Guiardus frater noster predictus mortis sue tempore habebat qua comode poterunt reperiri et omnes fructus et exitus levatos de dictis terris ab illo tempore dicte mortis citra deductis et retentis expensis factis in mortuario dicti Guiardi et in custodiendo terris predictis et in levando dictus fructibus. Voluit eciam et concessit dictus dominus rex quod nos et nostri heredes aut successores ex nostro corpore recta linea descendentes perpetuo habeamus et teneamus totam terram quam mater nostra habebat in Britania modo et forma quibus dictus Guiardus frater noster quondam eam tenebat dum vinebat, salvo domino regi prefato jure. Si quod sibi competere potest in casu inferius expressato, fuit insuper actum, concordatum et conventum inter dominum nostrum regem et nos quod si liberos nostros de Braieraco contingeret mori sine legitimis heredibus ex suis corporibus de legitimo matrimonio procreatis dicta terra que est in Britania post mortem dictorum liberorum sine legitimis heredibus decedentium perveniat et devolvatur ad dictum dominum nostrum regem et suos successores pleno jure exceptis duabus milibus libratis redditualibus dicte terre de quibus nos poterimus facere ad nostre beneplacite voluntatis. Et si contingeret aliquem vel aliquos cujuscumque status sexus gradus aut conditionis existerent ex causa legati donationis, portionis seu frairesche, institucionis, substitutcionis vel cujuscumque successionis petere aliqua in vel super aliquibus rebus dictorum comitatuum et terre de Lesinhano et aliorum bonorum ad dominum regem ex composicione presenti spectantium, nos promittimus et debemus plenarie et efficaciter defendere, emperare et garantire dictum dominum regem et successores suos de predictis omnibus et singulis pro quo obligamus eidem omnia bona nostra presentia et futura. Et si nos vellemus vendere, obligare vel alienare dictam terram que est in Britania, fuit actum et conventum quod eam non possimus vendere, obligare vel alienare alii nisi predicti domino nostro regi vel suis successoribus quod si forsan, quod absit, nos contrarium faceremus nunc ut extunc terram ipsam damus et concedimus domino regi predicto et inde eum transferimus pleno jure. Volumus insuper et concedimus quod omnia quecumque nobis possint obvenire vel ad nos pertinere ex successione domini de Coyec et domine de Bellavilla vel alterius cujuscumque post mortem nostram ad dictum dominum regem debeant pervenire et pertinere. Dictus vero dominus noster rex, nos pro nobis et nostris heredibus et successoribus, quitavit de omnibus emendis deficibus, omnibus rechatis in quibus nos ut heres dictorum domini Hugonis Bruni et Guiardi dicto domino nostro regi obligate vel obnoxie tenebamus. In quantum nos tangit vel tangere potest et non ultra salvo et retento eidem domino nostro regi omni jure suo quod habere potest contra quascumque personas et eorum bona que reperirentur contra eumdem dominum nostrum regem in crimen lese majestatis hactenus commisisse ac etiam retento et salvo dicto domino nostro regi jure competenti in dicta terra que est in Britannia si reperiretur dictum Guiardum crimen lese majestatis contra dictum dominum nostrum regem commisisse, cui juri non

- 643 - intendit predictus dominus noster rex per presentem tractatum renunciare vel in aliquo derogare. Ita tamen quod nobis nullum possit afferre prejudicium vel dispendium quamdiu vita duximus in humanis. Ipse autem dominus noster rex de gracia speciali intuitu pietatis nobis donavit pro expensas per nos factis sex milia et octingentas libras turonensium parvorum semel tantum hoc addito quod tractatus hujus, conventionis seu concordie in misso possit prejudicare aliis quibuscumque personis que possent aliquo jus habere in dicta terra que est in Britania vel alibi ubicumque ex aliis causis qua ex persona nostra vel ex facto nostro. Predicta itaque omnia nos volumus et laudamus salvo in aliis jure nostre et in omnibus quolibet alieno. In quorum omnium testimonium et robur perpetuum sigillum nostrum presentibus duximus aponendum. Preterea ad majorem firmitatem et securitatem ac pleniorem certitudinem omnium premissorum, volumus et expresse concedimus et cum instancia requirimus ut sigillum curie officialis prepositus Parisiensis predicti ad registram et instanciam dicte domine Yolendis sigilla curie episcopi Parisiensis et prepositure Parisius una cum sigillo ipsius domine ad majore rei certitudinem presentibus duximus apponenda. Datum Parisis, mense et anno predictis.

1258.

1309, 22 MARS (APRÈS), PARIS

Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères, donne à son cher valet, Hugues de Villesaunier, et à sa chère Tassette de Pertica, son épouse, en remerciement de leurs services, le manoir de Villars et une rente de 100 livres, qu'ils devront tenir en hommage du roi de France [Philippe IV le Bel].

A. Original, parch., larg. 382 mm x haut. 398 mm, dont 38 mm de repli, scellé du sceau de Yolande de Lusignan, en cire brune, sur cordons de soie rouge, Paris, AN, J//374, n°7.

B. Vidimus de mars 1309 par PHILIPPE IV LE BEL, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//40, n°176, fol. 91 v°-92 r°, d'après B. D. Mention du XIXe s., par

AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 15-16, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis Hyolandis de Lezigniaco, comitissa Marchie et Engolisme, domina Faugeriarum, salutem in Domino sempiternam. Quoniam hominum labilis esse memoria subitoque caduca expedit idcirco que aguntur inter partes ne cursu temporis depereant probacionis inopia emergente in publica redigi munimenta. Ad perpetuam igitur rei memoriam pateat universis et singulis tam presentibus quam futuris per hoc presens publicum instrumentum quod nos dicta Hyolendis attendentes bene merita grata humilia servicia et devota que dilectus valletus noster, Hugonetus de Villa Saunier, et dilecta domicella Tasseta de Pertico, ejus uxor, olim

- 644 - nobis in nostris negociis utiliter exhibuerunt non vi nec dolo, metu, fraude, machinatione seu caliditate aliqua nec ab aliquo circunvente sed mera spontanea voluntate inotua que proprio ad hoc indutte de voluntate ex expresso essensu illustrissimi principis domini Philippi, Dei gracia Francie regis, damus et concedimus perpetuo nos que suis dedisse et concessisse in hiis scriptis publice confitemur pro nobis heredibus successoribus que nostris eisdem Hugoneti et Tassete ejus uxoris pro se, heredibus successoribusque suis recipientibus donatione pura et simplici inter vivos nullo casu ingratitudinis revocandis arbergamentum sive manerium nostrum de Villars, situm in castellania de Vilaboys, una cum centum librarum annui redditus secundum patrie consuetudinem assidendis, habendis, tenendis et perpetuo possidendis una cum dictis manerio et pertinenciis a dictis conjugibus Hugonete et Tasseta et eorum liberis pacifice et quiete. Ita tamen quod si contingat alterum dictorum conjugum predecedere liberis communibus extantibus omnia predicta et singula remanebunt integre et sine diminutione aliqua penes illum conjugum qui supervixerit ad vitam ejus dumtaxat post mortem veroe jus superstitis omnia et singula ad communes eorum liberos si qui fuerint secondum dictorum conjugum disposicionem omnimode devolventur liberis que communibus non exentibus post decessum utriusque conjugum premissa omnia et singula ad alios heredes seu successores dictorum conjugum devenient porcionibus virilibus dividendis. Nisi prefati conjuges de rebus predictis aliter duxerint ordinandis quorum ordinationem seu omnimodam dispositionem ratam et firmam volumus permanere prefatos siquidem annuos redditus ut supradictum est promitimus bona fide eis conjugibus libere assignare secundum patrie consuetudinem ut predictitur quecunque ab eis fuerimus super hoc requisita transferentes ex nunc, nos dicta Hyolendis pro nobis, successoribusque nostris in ipsos conjuges pro se heredibusque suis quicquid juris, proprietatis, possessionis, nos dicta Hyolendis habemus, haberen possumus et debemus qualitercumque et undecumque in dictis manerio et redditibus ut supradictum est assignandis. Promittimus eciam nos dicta Hyolendis bona fide eisdem conjugibus, heredibus, successoribusque suis pro premissis omnibus et singulis contra quascumque personas plenissimum facere garimentum ipsos et successores suos ab omni impedimento, inquietatione, perturbatione, imbrigacione in juditio et extra et omni evictionis genere sumptibus nostris propriis immunes facere denubrigare et defendere absque omni denunciatione et eventu sive expectandis et contra premissa vel aliqua de premissis aliquo tempore in juditio vel extra modo et jure aliquo non venire et ad hec omnia et singula facienda tenenda servanda et firmiter complenda, nos prefata Hyolendis obligamus nos, heredes, successoresque nostros et omnia bona nostra mobilia et inmobilia presencia et futura. Prefati vero conjuges heredes et successores sui ex nunc et imposterum predictum manerium et redditus cum suis juribus et pertinenciis universis habebunt et ipsa omnia tenebunt pro a Sic A pour innotu.

- 645 - excellentissimo principe domino nostro rege predicto successoribusque suis et ipsa immediate in feodum tenebunt a predicto domino nostro rege successoribusque suis et eisdem pro predictis sic donatis fidelitatem et homagium facient et deveria consueta nobis, heredibus et successoribus nostris ab omni actu cognitione et receptione fidelitatis et homagii, deverii et ressorti privatis penitus et exculsis. Insuper ut donacionis seu donationum nostrarum liberalitas majoris valetur roboris firmitate eam vel eas fecimus, declaravimus, publicavimus et sollempniter palam et publice insinuavimus in presencia illustrissimi principis domini nostri regis qui eam vel eas donaciones nobis humiliter supplicantibus ratis et gratas habuit et solita benignitate sollempniter approbavit. Et prefatos conjuges ad fidelitatem et homagium pro dictis manerio et redditibus cum suis pertinenciis omnibus recepit et admisit ipsosque de eisdem corparaliter investituit. Renucianmus nichilominus nos prefatas Hyolendis omni exceptioni, doli, vis, metus, frandis et in factum simulati contractus non perfecta vel insinuate donationis et omni conditioni ob tantum et sine causa ingratitudinis et enormis lesionis et omnibus et singulis actionibus, exceptionibus, replicationibus, auxiliis et remediis juris et facti ordinaris et extraordinarii que nobis, heredibusque nostris possent preficere ad veniendis contra premissa vel aliqua de premissis et dictis conjugibus suisque heredibus nocere quoquomodo, volentes et consentientes ut omnes renunciationes non expresse pro expressis habeantur cum per nos steteru quominus exprimantur. In quorum testimonium et munimen, nos, dicta Hyolendis, presentibus nostrum fecimus apponi sigillum. Datum Parisiis, mense martio, anno Domini millesimo trecentesimo octavo.

1259.

1309, AVRIL, PARIS

Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et dame de Pons, et le roi de France, Philippe [IV le Bel], donnent et concèdent à Aymar [III] d'Archiac tout ce que possédait Guy de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, dans la châtellenie d'Archiac.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//41, n°13, fol. 23 v° et

JJ//42 B, n°13, fol. 12 v°, d'après A. a) Paul GUÉRIN, Documents relatifs à l'histoire de la Saintonge et de l'Aunis, XV, p. 36-37.

- 646 - 1260.

1309, 3 JUIN, COUHÉ

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, de Peyrac et de Frontenay, demande au roi de France, Philippe [IV le Bel] de veiller à l’exécution de son testament et donne pour cela à son représentant, Hugues de la Celle-Dunoise, pour son usage et celui du roi, le château, la ville et la châtellenie de de Frontenay, dont il se réserve les revenus pendant tout le reste de sa vie.

A. Original, parch., larg. 340 mm x haut. 346 mm, dont 25 mm de repli, scellé du sceau de Guy de Lusignan, en cire verte, sur cordons de soie rouge, marque de Bernard Furet, notaire d'Angoulême, Paris, AN, J//374, n°9/1.

B. Vidimus du 5 octobre 1309, par JEAN DE DOYS, prévôt royal d'Angoulême, Paris, AN, J//374, n°9/2, d'après A. C. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 19-20, d'après A. Guido de Leziniaco, dominus de Coyec et de Peyraco et de Frontanayo, filius quondam domini Hugonis Bruni, comitis Marchie et Engolisme deffuncti, salutem et pacem. Noveritis quod ego prefatus Guido non cohactus, non seductus nec fraude seu machinacione aliqua circumventus, nullo jure cogente, nullaque necessitate compulsus, sed motu proprio mea que libera ac spontanea voluntate ductus cupiens et desiderans anime mee providere saluti necnon confidens de benigna fidelitate pia que mansuetudine carissimi domini mei, domini Philippi Dei gratia regis Francie illustris, quod testamentum seu meum ultimam voluntatem approbat et confirmat et eam deffendet ac contenta in ea faciat execucioni debite demandari dono, quitto, concedo pure simpliciter et liberaliter exnunc et inperpetuum meliori modo forma et jure quibus possum pro me, meisque heredibus et successoribus universis nobili viro, domino Hugonis de Cella, militi et consiliario dicti domini regis, presenti et recipienti, donacionem, quittacionem et concessionem predictas nomine ejusdem domini regis et ad utilitatem ipsius ac pro ipso domino rege suis que heredibus et successoribus universis ac causam ab ipso vel ab ipsis habentibus et habituris habenti eciam speciale mandatum acquirendi pro dicto domino rege et ad utilitatem ipsius donacione pura simplici et valida facta irrevocabiliter inter vivos ad facienda et disponenda suam omnimodam voluntatem castrum meum, villam et castellaniam de Frontanayo cum omnibus suis juribus, sequelis ac pertinentiis universis videlicet quicquid juris, proprietatis, possessionis et dominii cujuslibet utilis et directi habeo seu habere possum aut debeo per me vel per alium quocumque jure, titulo vel causa seu quacunque racione in predictis castri, villa et castellania sive predicta nisi conpetant ex fueret materia sive paterna aut alia quacunque causa. In quibuscunque rebus jus predicum consistat aut consistere possit et debeat blado, vino, redditibus, denariis, censibus, obliis, costumis, jurisdiccione alta et bassa justicia, domibus, fortaliciis, stagnis, nemoribus, pratis, pascuis, vineis, terris, cultis et

- 647 - incultis, decimis, agreriis, caponibus, gallinis, beyanis, corvatis, pedagiis, juribus corporalibus et incorporalibus ac rebus aliis quibuscunque quecumque sint et ubicumque et quibuscunque nominibus valeant nuncuparum habendum, tenendum ex nunc ac perpetuis temporibus possidendum a dicto domino rege suisque heredibus aut ab eo vel ab eis tantum habentibus pacifice et quiete quibuscumque impedimentis aut reclamacionibus mei vel heredum meorum omnino cessantibus et sublatis. Nichil juris proprietatis et possessionis civilis aut naturalis inde meis que heredibus et successoris retinens in premissis et singulis preterqua dumtaxat percepionem omnium fructuum, exituum et proventuum quorumcunque in et pro dictis castro villa et castellania et occasione ipsorum ad vitam meam tantummodo proveniencium quos de voluntate et paciam dicti domini Hugonis retinui et eos habeo et percipiam et in eos faciam quod rerum donatarum proprietas et possessio ipsi domino regi suisque heredibus et successoris a mestam per personam cunque res ad suam naturam de facili revertantur. Ego, prefatus Guido, ferventer affectans quos donacio supradicta plenum et debitum forciatur efficium, adeo quod ex nulla causa ingratitudinis aut inmensitatis aut in ultima voluntate vel inter vivos vel alia quacunque causa expressa vel non expressa aliquo tempore possit in toto vel parte revocari, infringi, diminui vel mutari alicujus juris canonici vel civilis usus aut consuetudinis fulcimento de premissis omnibus et singulis et de omni jure proprietatis possecionis et dominii cujuscunque que in eisdem rebus donatis habeo et habere possum et debeo in manu predicti nobilis domini Hugonis nomine dicti domini regis habentis sicud supradictum est ab ipso domino rege speciale mandati acquirendi nomine et ad opus et utilitatem ipsius domini regis a quo domino rege habebam et tenebam in feodum ad homagium ligium res predictas donatas me disuestio, dissario et feodum predictum eidem domino Hugoni loco et vice dicti domini regis et ad utilitatem ipsius gurpio totaliter et dimitto et de fidelitate ligancia et homagio in quibus tenebat dicto domino regi pro rebus predictis me in manu dicti domini Hugonis presentis et recipientis nomine quo supra gurpicionem predictam me demitto veorum ne videbatur aliquibus quod propter percepcionem fructuum exituum et proventuum rerum predictarum quos ad vitam meam solummodo percipiam et meos faciam sicut superius est expressum, substancia, proprietatis et possessionis ipsarum rerum remanente semper salva et integra possessionem aliqualem naturalem vel civilem penes me retineam nec aliquid aliud quod ipsi domino regi suisque heredibus in proprietate aut possessione naturali vel civili previdiciale consisteret infuturum. Ex nunc predicta omnia et singula dominum, proprietatem et possessionem vel quasi eorumdem de facto et de jure in prefatum dominum Hugonem nomine quo supra transfero totaliter et me constituo sub manu dicti domini regis et ejus nomine tenere et percipere fructus predictos. Et quicquid percipiam per me vel per alium in et de rebus predictis, acto tamen expresse inter me et dictum dominum Hugonem quod fructus exitus et proventus quos percipiam et habebo mei erunt et meos

- 648 - faciam nec alicui tenebor restituere neque reddere de ipsis aliquam racionem, quittans, liberans et absolvens ipsum dominum regem et suos perpetuo pro me et meis heredibus et successoribus si michi vel meis racione dicte fidelitatis et ligancie in aliquo vel ad aliquid teneretur. Cedo siquidem eidem domino Hugoni presenti et recipienti cessionem predictam nomine quo supra ac eidem domino regi licet absenti jura et acciones inde conpeterates et conpetencia pro premissis et singulis contra omnes personas ecclesiasticas seu eciam seculares, renuncians in hoc facto certus et certificatus de jure meo et de viribus renunciacionum subsequencium excepcioni doli, fori, loci et in factum inmense vel inofficiose donacionis cujuscunque insinuacionis et decepcionis levis et enormis et cujuslibet ingratitudinis et de una acto et alto scripto et omnibus excepcionibus et deffensionibus privilegiis et auxiliis juris canonici et civilis usus et consuetudinis statuti, editi vel edendi per quas seu per que possem venire incontrarum hujus facti vel contra venientibus consentire dampnans et obligans omnes heredes et successores meos et omnia bona mea ad et pro premissis servandis tenendis et fideliter dimplendis fide super hoc a me prestita nomine juramenti. Et in testimonium premissorum, do prefato nobili domino Hugoni nomine dicti domini regis et pro ipso et ad utilitatem ejusdem hos presens publicum instrumentum quod fieri et in publicam formam redigi feci per subscriptum publicum notarium signo que suo solito signari et sigilli mei appensione muniri. Acta sunt hec sub anno ab incarnatione Domini millesimo trecentesimo nono, tercia die mensis junii, videlicet die martis post quindenam Penthecostis, indictione septima, pontificatus sanctissimi patris et domini, domini Clementis, divina providencia pape quinti, anno quarto, in presencia dicti subscripti notarii, apud Coyec, in camera mea cubicularia, presentibus nobili viro, domino Gaufrido Tizonis, milite, ac discretis viris, magistris Arnaldo Leocardi, canonico Engolismensi, Guillelmo Galhardi, dicti domini regis clerico, ac domino Johanne de Forgia, capellano meo, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis.

Et ego Bernardus Fureti de Engolisma, clericus, auctoritate apostolica publicus notarius, premissis omnibus et singulis ut supra legitur actis una cum dictis testibus presens interiu et hoc presens publicum instrumentum inde confactum manu propria scripsi et in publicam formam signo que meo solito una cum sigillo dicti domini Guidonis signavi rogatus.

1261.

1309, 3 JUIN, COUHÉ

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, endetté et désireux, pour le salut de son âme, de satisfaire ses créanciers, vend à Hugues de la Celle-Dunoise, chevalier et représentant du roi de France, Philippe [IV le Bel], une rente de 600 livres qu'il percevait annuellement sur le Grand fief d'Aunis,

- 649 - qu'il tenait en fief du roi en échange de 6000 livres tournois qu'il reconnaît avoir reçu.

A. Original, parch., larg. 348 mm x haut. 542 mm, dont 26 mm de repli, scellé du sceau de Guy de Lusignan, en cire verte, sur cordons de soie rouge, et de celui d'Hugues de la Celle, en cire rouge, sur double queue de parchemin, marque de Bernard Furet, notaire public d'Angoulême, Paris, AN, J//374, n°10/1.

B. Copie contemporaine, Paris, AN, J//374, n°10/2. C. Vidimus du 4 octobre 1339, par Jean, doyen d'Angoulême, Paris, AN, J//181, n°53, d'après A. D. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F E 5, p. 20-21, d'après A. Universis presentes litteras inspecturis, Guydo de Leziniaco, dominus de Coyec, salutem in Domino sempiternam. Noverint universi quod ego, volens providere saluti anime mee, pensata evidenti utilitate mea, provisoque quod ego non habeo in bonis mobilia de quibus possem satisfacere querelantibus quibus teneor, nec creditoribus quibus eram obligatus, volens in vita mea satisfacere querelantibus et creditoribus antedictis, propter casus et pericula plurium deffunctorum que mihi se exhibent in exemplum, quorum saluti animarum per suos exequtores non providetur, nec provideri potest, ut deberet, militis impedimentis supervenientibus ex humana fragilitate singulis diebus contingentibus, ac eciam per exequtores satisfactionem fieri facere creditoribus et querelantibus meis quibus non satisfecissem in vita mea, comperto eciam quod voluntatis ultime predecessorum meorum, sicut ordinaverunt, non fuerunt adimplete, vendo et me vendidisse confiteor et publice recognosco sponte, pure, et perpetuo pro me et meis heredibus et successoribus universis nobili viro domino Hugoni de Cella, militi domini Philippi Dei gracia Francie regis presenti ementi et recipienti vice et nomine dicti domini regis et ad opus ipsius ad hoc habenti speciale mandatum tam pro ipso domino rege quam pro suis heredibus sexcentas libras rendales quas ego habeo et percipio annis singulis in magno feodo de Alnisio cum omnibus juribus et pertinenciis universis et redditus alios residuos quos habeo in predicto feodo de prefato domini regi pro se et suis heredibus et successoribus dono donacione pura, simplici et irrevocabili inter vivos facta dicto domino Hugone presente et recipiente donacionem hujusmodi nomine domini regis et pro ipso et successores suis pro me et meis heredibus et successoribus quibuscumque ad faciendam de ipsis suam perpetuam voluntatem, vendo siquidem predictas sexcentas libras rendales precio sex milium librarum turonensis bonorum et legalium quas confiteor me habuisse et recepisse ab eodem domino rege in peccunia numerata. Cendens eidem domino regi et in ipsum pro se et suis totaliter transferens omnia vita et omnes actiones mihi competencie et competituris in premissis venditis et donatis et contra quascumque personas racione eorumdem. Necnon possessionem et quasi proprietatem et dominium directum et vale quod habeo et habere possum et debeo in premissis. Et a

- 650 - fide et homagio in quibus tenebat eidem domino regi pro predictis me demitto in manu predicti domini Hugonis nomine quo supra. Et si in aliquo racione fidelitatis et homagiis predictorum dictus dominus rex mihi tenebatur vel qualitercunque teneri posset ipsum dominum regem pro se et suis penitus libero et absolvo in persona prefati domini Hugonis recipientis nomine ipsius liberacionem et absolucionem predictas. Nichil mihi vel meis in predictis redditibus tam venditis quam donatis retinens nisi tantummodo quamdiu vixero percepcionem reddituum et fructuum predictorum quos quamdiu vixero meos faciam sine lesione tamen et diminucionem possessionis et quasi et proprietatis dictorum reddituum seu partis alicujus eorumdem contra quas vendicionem et donacionem promitto per me vel per alium seu alios racione aliqua aliquo tempore non venire nunc donacionem predictam revocare vel eam infringere vicio ingratitudinis insinuacionis et inmense donacionis seu racione quavislibet annullare. Hoc acto expresse inter me et dictum dominum Hugonem nomine prefati domini regis quod per retencionem percepcionis fructuum predictorum non possim causare dicere vel allegare me retinuisse aliquam possessionem vel quasi civilem vel naturalem sed solummodo predictorum fructuum et reddituum percepcionem quam constituo me facturum et habiturum precario nomine domini regis antedicti et sub manu ejusdem per ballivum magni feodi Alnisiensis per dominum regem ibidem deputatum et pro tempore quo vixero deputandi fructus tamen et redditus quos quamdiu vixero percipiam meos faciam nec de ipsis licet precario et nomine domini regis recipiam tenebor alicui respondere aut aliquam reddere racionem. Nec idem dominus rex dictum precarium in vita mea debebit seu poterit revocare, obligans dicto dimino regi pro se et suis ipso domino Hugone recipiente dictam obligacionem pro eodem me et heredes et successores meos et omnia bona mea presencia et futura de non veniendo contra predicta et infrascripta per me vel per alium et de predictis firmiter tenendi et pro predictis redditibus sibi et successoribus suis seu causam habituris ab eodem contra quoscunque garentizandis, renuncians excepcioni dicte pecunie non numerarte, non habite, nec recepte et spei numeracionis future doli mali et in suprascriptum de uno acto et alio scripto et juri scripto et non scripto cancellaria consuetudinarie et civili et decepcioni cuicunque et omni statuto et gracie pape et regis concessis vel eciam concedendi et omni lesioni levi et enormi rei aut persone coherenti et in integrum restitucioni et omni excepcioni per que possem dicere me dictam donacionem fecisse vi vel causa metus seu decepcione quacunque et omni alii juri racioni et excepcioni decepcioni usui et consuetudini per que possem per me vel per alium venire contra premissa vel aliqua de premissis et per que possem dicere me lesum vel deceptum fuisse in donacione predicta et dictam donacionem non subsistere nec valere et juri dicenti generalem renuncionacionem non valere nisi quatenus sit expressa cum per me stet quominus plures renunciaciones exprimantur et specificentur. Promittens eidem domino Hugoni nomine quo supra presenti et recipienti permissionem ante dictam dicti

- 651 - domini regis nomines omnia premissa et singula perpetua servare et tenere, fide a me super hoc prestita corporali volens et confenciens quod si in presentibus litteris et convencionibus sint aliqua dubia contraria vel obscura seu minus plene declarata vel specificata. Idem dominus rex possit ea facere interpretari, declarari et specificari per dictum dominum Hugonem et quemcunque alium quem ad hoc duxerit nominandi secundum quod sue placuerit voluntati et intencioni et substancia exhigit premissorum pro tuicione sua et successorum suorum et eorum qui causam habebunt ab eodem et retencione perpetua possessionis et quasi et proprietatis omnium reddituum predictorum. Ego vero Hugo de Cella, miles, domini nostri regis habens speciale mandatum ab eodem acquirendi redditus predictas pro ipso et ad opus ipsius predictas convenciones confiteror esse veras. Et dicto domino Guydoni promittio nomine quo supra me curaturum et scripturi quod dictus dominus rex ipsas ratas habebit et servabit. In quorum omnium et singulorum testimonium, nos, dicti Guydo de Leziniaco et Hugo de Cella, hoc presens publicum instrumentum sigillis nostris propriis duxmius roborandum ipsum que fecimus signari, signo Bernardi Fureti, clerici Engolisme sacrosancte romane ecclesie publici auctoritate notarii. Acta sunt hec sub anno ab Incarnacione Domini millesimo trecentesimo nono, tertia die mensis Junii, videlicet die martis post quindenam Penthecostes, indictione septima, pontificatus sanctissimum patris et domini domini Clementis pape quinti anno quarto, apud Cohyec videlicet in camera cubicularia mei dicti Guydonis in presencia prefati notarii, presentibus nobili viro domino Gaufrido Tyzonis milite ac discretis viris magistris Arnaldo Leotardi, canonico Engolismensis et Guillermo Galhardi predicti domini nostri regis clerico, ac domino Johanne de Forgia helemosinario Domus Dei de Cohiec, Pictaviensis diocesis testibus ad premissa vocatis et regatis. Et ego Bernardus Fureti de Engolisma, clericus sacrosancte romane ecclesie publicus auctoritate notarius premissis omnibus et singulis ut supra legitur actis unum cum dictis testibus presens interfui et in hoc instrumento publico me subscripsi ipsum que signo meo solito signavi rogatus unum cum sigillis dictorum dominorum Guydonis de Leziniaco et Hugonis de Cella militum predictorum.

1262.

1309, 4 JUIN, COUHÉ

Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, de Peyrac et de Frontenay fait son testament. Il demande que ses biens reviennent à leurs héritiers légitimes selon les coutumes en vigueur, que toutes ses dettes et amendes soient réglées grâce à la vente de ses biens meubles et si cela ne suffit pas, de tous ses biens immeubles. Il choisit d'être enterré dans l'église des dominicains de Poitiers, devant l'autel majeur avec la même tombe que celle qui avait été faite pour son frère [Hugues XII de Lusignan] à

- 652 - l'abbaye de Valence. Il lègue à l'église 120 livres tournois pour instituer une chapellenie pour célébrer chaque jour une messe pour son salut et celui de ses parents et pour qu'ils inscrivent le jour de sa mort dans le calendrier du monastère. Il demande que le testament de sa mère, Yolande [de Bretagne], soit exécuté à partir de ses biens. Il lègue à Jean Audouin une rente de 10 livres sur les péages et les ventes de Couhé, au chapelain de Saint-Martin de Couhé, 20 sous et au prieur, une rente de 10 sous sur les péages pour qu'ils célèbrent des anniversaires pour lui et ses parents. Pour célébrer son anniversaire, il lègue 100 sous à tous les couvents franciscains et dominicains des diocèses de Poitiers, Saintes et d'Angoulême et des dons pour un montant total de 211 livres à vingt-et-un autres établissements religieux. À l'église Saint-Martin de Couhé, il laisse un calice d'un poids de deux marcs d'argent doré. À son chapelain, Jean de la Forge, en remerciement de ses services, il lègue 120 livres. Aux pauvres des paroisses de Saint-Martin, de Saint-Vincent et de Notre-Dame de Couhé, il ordonne de distribuer cinquante tuniques et cinquante paires de souliers. Il lègue à son valet Hélie Cabot une rente de 10 livres sur la taille de Peyrat, 40 livres à Pierre de Bois-Grolier, dominicain, pour son service, et des dons d'un montant total de 137 livres à dix-huit membres de sa maison, 50 livres aux pauvres des châtellenie de Peyrat et de Saint-Hilaire, 20 livres à Pierre Arnaud, clerc de Saint-Hilaire. Il confirme toutes ses donations récentes en particulier celle de la Chèze et d'une rente de 100 livres, à Geoffroy Tizon, de La Liborlière à Jean de Chabannais, la vente au roi de France, Philippe [IV] de sa rente sur le Grand fief d'Aunis, et sa donation de la châtellenie de Frontenay. Il institue exécuteurs testamentaires sa sœur, Isabelle de Lusignan, dame de Beauvoir et de Commequiers, Pierre de Bois-Grolier, dominicain, Geoffroy Tizon, chevalier, maître Arnaud Léotard, chanoine d'Angoulême et Jean de la Forge, son chapelain et demande que chacun reçoive 100 livres sur ses biens. Si ses héritiers légitimes refusent son héritage, il institue héritier universel le roi de France, Philippe [IV], en tous ses biens.

A. Original, parch., larg. 514 mm x haut. 586 mm, dont 40 mm de repli, autrefois scellé de cinq sceaux dont deux subsistent, en cire verte, sur double queue de parchemin, marque de Bernard Furet, notaire public d'Angoulême, Paris, AN, J//407, n°14.

B. Vidimus d'octobre 1309 par PHILIPPE IV LE BEL, roi de France, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//41, n°123, fol. 74 v° et JJ//42B, n°122, fol. 62 v°, d'après B. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. I, XXIX, p. 42-55. b) Alfred

LEROUX, Emile MOLINIER et Antoine THOMAS, Documents historiques bas-latins, provençaux et français, t. I, LXXXIV, p. 203-205.

- 653 - 1263.

1310, 18 JANVIER, PARIS, SACRISTIE DU COUVENT DES AUGUSTINS

Jeanne de la Marche, sœur de Guy, comte de la Marche et d'Angoulême, était en conflit avec le roi de France, Philippe [IV le Bel], car elle avait demandé à être admise à l'hommage pour le tiers des comtés de la Marche et d'Angoulême et de la baronnie de Lusignan. Le procureur du roi soutenait au contraire que ces terres appartenaient au roi par confiscation en raison des dettes de 300 000 livres tournois qui pesaient sur le comte, à cause de la donation faite au roi par Hugues [XIII] de la ville d'Angoulême et des châtellenies de Cognac et de Merpins dans le codicille de son testament avant de mourir, que Guy avait dissimulé et brûlé et en raison du crime de lèse-majesté et des autres méfaits commis par ce dernier contre le roi et son royaume comme l'ont attesté plusieurs témoins. Jeanne abandonne donc ses droits sur l'héritage de son frère en échange des châtellenies de Couhé et de Peyrat que le roi promet de lui remettre à titre héréditaire dès la mort de son oncle, Guy de la Marche, seigneur de Couhé et Peyrat, et d'une somme de 1000 livres tournois. Elle devra faire hommage au roi des châteaux et châtellenies et si elle décide de les vendre, le roi aura un droit de préemption.

A. Original, parch., larg. 473 mm x haut. 522 mm, dont 45 mm de repli, scellé de deux sceaux dont celui de Jeanne de Lusignan, en cire rouge, sur double queue de parchemin, AN, J//407, n°15.

B. Copie du XIXe s., par AUGUSTE BOSVIEUX, AD 87, 5 F H 4, n°32, d'après A. a) George W. WATSON, « The families of Lacy, Geneva, Joinville and La Marche », p. 237-240.

1264.

1310, AOÛT, LIRE

Le roi de France, Philippe [IV] le Bel, avait promis à Jeanne de la Marche, sœur de Guy, comte de la Marche et d'Angoulême, les châtellenies de Couhé et de Peyrat dont elle devait hériter de la succession de son oncle, Guy de la Marche, seigneur de Couhé et Peyrat, en dédommagement de celle de son frère et voulant lui faire une faveur spéciale, lui donne à perpétuité avec tous les droits afférents les villages de Saint-Hilaire et de Pontarion qui sont évalués à 112 livres tournois de revenu annuel qu'elle pourra tenir à partir de la mort de son oncle comme celui-ci les tenait.

A. Original perdu.

B. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//45, n°168, fol. 107, d'après A. a) Paul GUÉRIN, Recueil des documents concernant le Poitou, t. II, CCX, p. 27-29. b) Alfred

- 654 - LEROUX, Emile MOLINIER et Antoine THOMAS, Documents historiques bas-latins, provençaux et français, t. I, LXXXV, p. 205-206.

1265.

1310, 3 DÉCEMBRE

Béatrix de Bourgogne, comtesse de la Marche et d'Angoulême, et sa belle-sœur, Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères passent un accord. Hugues [XIII] le Brun avait accordé à la première une rente de 3000 livres annuelles sur les seigneuries de Fougères et de Porhoët, à titre de douaire. Or Béatrix ne recevant pas l'argent avait réclamé une partie des terres. Yolande, en tant qu'héritière universelle de ses frères avait refusé de faire droit aux demandes de sa belle-soeur et proposé d'établir à Fougères et en Porhoët un receveur spécial chargé de percevoir les revenus pour le douaire de Béatrix. Elle s'engage en outre à ne pas vendre le bois des forêts sur lesquelles est assignée la rente du douaire de Béatrix et accepte que si elle meurt avant elle, Béatrix devienne usufruitière de ces terres.

A. Original perdu.

B. Confirmation de mai 1311 par PHILIPPE IV LE BEL, roi de France, d'après A. C. Copie contemporaine, Registres de la chancellerie de France, AN, JJ//46, n°7, fol 6 v°-7 v°, d'après B.

Touz ceus qui ces presentes litteres verront et orront Bieatris de Bourgorgne, contessa de la Marche et de Engolesme, et Yolant de Lezignen, contesse des dites contees et dame de Fougeres, salut en nostre Seigneur. Sachent tuit que comme nobles hommes de bonne memoire, Guy de Lazignen, frere de nous, dite Yolent, jadis conte des dites contees, et seigneur de Fougeres, heretiers en succession universals de clere memoire monsour Hugue le Brun, jadis conte des dites contees, frere de nous et du dit Gui et mari de la dite dame Beatris, eust assigne ala dite dame Beatris, trois mille livres a tournois de annuel rente assignee de lauttorite du noble duc de Bretaigne a Poiroet et es autres lieus contenanz es letres faites sur ce, seelees du seel du dit duc, emsemblement avec les seaus du seneschal de Fougeres qui lors estoit pour le dit conte Gui, et de mestre Pierre Andrieu, clerc, et procureur de la dite contesse Bieatrix pour raison du tiers que la dite dame B[ieatrix] avoit et devoit avoir en toute la terre de Fougeres et en la conte de la Marche pour douayre ou oscle empres la mort de son dit seignor, a avom pudre et percevoir de la dite dame B[ieatrix] pour soy ou pour autres ou autre en non de le lassignation de ladite terre ou cas en quoi li diz conte Gui deffandroit a paier les dites trois mille livres chascune annee a trois termes, c'est assavoir ala feste saint Michel mil livres, et en la feste de la Purification Nostre Dame, mil livres, et en la feste de Pascon, autres mil livres, et ainsi chascune annee, aus diz trois termes durant le viage de la dite

- 655 - dame Bieatriz, la porsson de la quele terre la dite dame B[ieatrix] avoit prise et tenoit en sa main pour ce que nous dite Yolenz ne le avions mie fait enteriner, le paiement des dites trois mile livres es termes dessus diz si comme ele diseit. Nous, dite Yolent, disant que se tout, en aucun des termes dessus diz nous neussions paie enterment, nous namons mie defailli en touz les trois termes pour quoy la dite dame B[ieatrix] no pouvoit une prendre la porsson de la dite terre pour la vertu des convenences de li et du duc, nostre cher frere, de qui nous somes heritiere ou successeur universal, la dite dame Bietriz affirment le contraire ala presentem est acordent ordene entre nous sus les choses dessus dites, en la forme qui sensuit, c'est assevoir que nous dite Yolant mettrons comme dame, proprietaire et heritiere de la dite terre de Fougieres et de Porrohet et de lautre terre qui fu jadis de nos cheres freres, monsour Hugue le Brun et Gui, aadis seigneurs des diz lieus, un receveur en la terre especialement obligie et assignue pernon de douayre ala dite contesse Bietrix, nostre chere seur, si comme il est plus plainement contenu es devant dites lettres faites sur ce en tele maniere que celui receveur nous ymetrons en le conseil et en la nolente de la dite dame B[ietrix] et jura aus saintes evangiles de lever et recevoir entermement tous les fruiz, ysues et emolument de la dite terre ala dite nostre chiere seur assignee si comme dessus est dit et que a nous Yolant dessus dite ne toullera ne ne delivrera ne a nostre commandement nulle bien des diz fruiz mes ala dite dame Bietriz jusque tant que la dite dame B[ietriz] soit paie entiermement chascun an des trois mille livres de tournois qui li sont deuz per raison de douayre que la dite dame Bietriz avoit et devoit, ou povoit avoir en a dite terre de Bretaigne et en la conte de la Marche. Et se plus valoient les fruiz et les issues de la terre dessus dite le plus demourroit a nous dite Yolent. Et si il yavoit defaut nous supplirons et paierons le deffaut ala dite dame B[ietrix] et le dit receveur contra a nous dite Yolent ou a noz genz ordenees de por nous a recevoir nos acontes de fruiz et des issues de la dite terre receue per lui. Et est encore acorde entre nous Bietriz et Yolent dessus dites que nous Yolenz ne porrons vendre ne faire vendre per noz vendeurs de noz lois de Bretaigne des forez assignees ala dite dame Bietriz en la somme de la dite terre si comme eles sont specefices et declarees per nou et per boennes es lettres faites sus dassignation dessus die seelees du seel le duc de Bretaigne ensemblement avec les seaus dessus diz fors jusques aus sommes contenues es dites lettres. Encore est acorde entre nous Bietriz et Yolant dessus dites, que se il avenoit que la dite B[ietrix] sourvesquist nous et nous Yolanz voulons et desja nous assentons que la dite B[ietrix] empres nostre mort puisse prandre per sa autre la porssion et la saisine de la dite terre et lever les fruiz et les levees comme usufruituaire et doarressa et faire les fruiz siens tant comme ela vuira en tela manere que ella ne porra vendre des diz bois mes que les sommes contenues es lettres dessus dites faites sus lassignation dessus. Et ainsi nous, dite Bietriz, voulons que cestes chose a nous gardees en comme est contenu dessus, la dite Yolanz demeure quitie et ses hoirs de tout douaire que nous avions ou

- 656 - pouvions avoir en la conte de la Marche et en la terre de Bretaigne, la Nue, et retenu a nous les choses qui nous sunt deues par raison des arrerages du temps passe et se il avenoit que li receveur que nous la dite Yolant y metrons nesteoit souffisanz nous le puissons changer et metre si comme est dessus dit et cestes chose ainsint acordees et ordenees entre nous, nous, la dite B[ietrix], par nous et nous, la dite Yolant, par nous et par nos hoirs et successeurs prometons en bonne foy tenir, garder et acomplir sus lobligacion de touz mes biens muebles et nonmuebles presenz et avenir, saune ce qui nous, dite Yolanz, en ceste general obligacion nentendons, de rien obliger les biens que nous tenons par raison de douayre, ne noz autres biens, mes les biens qui nos sont avenu per la succession du dit Gui, nostre frere. Et aus choses dessus dites tenir, garder et acomplir, nous dites B[ietrix] et Yolant voulons estre pour forcees per noble baron monsour le duc de Bretaigne et ses aloiez et per les seneschaux de Peto et de Saintonge et per chascun daus per la presente destraction et vente de nos biens quel part qil soient exceptez les biens du douayre et les autres dessus diz, les queles chascun nous exceptons tant seulement de le dite […] nous et chascune de nous sus les choses dessus dite a toute excepcion de boisie, de trich[erie] et de barat et de vue chose faite ou autre esteite et plus fait et mauis escript et a tonte decepcion grande et petite et encore acertenees de nostre droit aut benefice de Velleyen, et a touz privileges de roy et de pape faiz et af[...] et touz droit, coustumes et usages per les quiex nos et chascune de nous vendirons ou poirions venir contra les choses devant dites on aucune dicelles. Encore est arcode et enconvenance entre nous B[ietrix] et Yolant que les convenances et les lettres sus icelles faites entre la dite dame Bietriz et le dit mien cher frere Gui demourront en leur force mes entant come dessus est dit et es cas es quiex les covenances dessus nommees deli seraient gardees et acompliees et que sus les choses dessus dites et aplus grant fermete dicelles seront faites lettres seelees du seel nostre seignur le roy de France et du seel de noble duc de Bretaigne. En tesmoing des choses dessus dites, nous, dite Yolanz, avons fait faire ces presentes lettres et seelees du seel nostre seignor de France, establi a Paratol en la seneschaussee de Xantes, per cest meismes seignour per la main Jaques de Saci, garde du dit seel, ensemblement aveques nostre propre seel et le seel de la dite ma dame B[ietrix] ans queles lettres nous Jaques devant diz ala relacion de Johan le Begue, clert nostre jure, qui ou nom de nous oy dela dite dame Yolant, la confession des choses dessus dites et la condempna per le jugement de la court nostre seignur le roy a garder et a tenir les devant dites choses avons mis sans le droit du roy le dit seel du roy nostre seignur emsemblement aveques les seaus des dites dames, ma dame Bietriz et ma dame Yolent. Et B[ietrix], dessus dite, confessons et reconnisons toutes les choses dessus dites estre vraies et les avons pour firmes et pour establies et les prometons a garder et a tenir en bonne foy sus lobligacions de touz nous biens muebles et non muebles presens et avenir et avons mis a ces presentes lettres nostre propre seau, aveques le seel dudit nostre seignur le roy et de la dite dame

- 657 - Yolent, en tesmoing des choses dessus dites. Donne tesmoings presenz et appellez a ce monsieur Huge de Villesauer, monsieur Garint Robert, chevalers, Symon de Saint Raverien, seneschal de la Marche, monsieur Renou Trocineau, prestre, Pierre Faure, clerc, et Guilleme Robe, vallet. Le jeudi apres Saint Andres lapostre lan de grace mil trois cenz et dis.

1266.

1311, 13 SEPTEMBRE

Béatrix de Bourgogne [veuve d'Hugues XIII de Lusignan], comtesse de la Marche et d'Angoulême donne à son neveu, Hugues de Chalon, chevalier, tous les droits qu'elle avait sur les terres de son frère décédé, le duc de Bourgogne, Robert [II], et de son neveu, le duc de Bourgogne, Hugues [V], à cause du testament de son frère, Hugues de Montréal, dont elle n'avait pas eu connaissance lorsqu'elle a fait un accord avec son neveu sur l'héritage de sa nièce, Béatrix de Montréal.

A. Original perdu.

B. Copie entre 1317 et 1319, Cartulaire d'Hugues de Chalon, sire d'Arlay, Paris, BnF, NAF 23309, d'après A. a) Bernard PROST et S. BOUGENOT, Cartulaire d'Hugues de Chalon (1220-1319), 514, p. 367-368.

1267.

1312, JUILLET, MELLANT

Marie de Lusignan, comtesse de Sancerre, donne à ses beaux-frères, Thibaut, archevêque de Bourges et Louis de Sancerre, la rente de mille livres, le château et la maison forte que devait lui attribuer le roi de France, Philippe [IV] le Bel, en compensation pour ses droits à l'héritage de son frère, Hugues [XIII], comte de la Marche et d'Angoulême.

A. Original, parch., larg. 349 mm x haut. 268 mm, dont 27 mm de repli, scellé du sceau de Marie de Lusignan, en cire verte, sur double queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°12.

A touz ceus qui ces presentes lettres verront, Marie de la Marche, contesse de Sancerre, salut. Sachent tuit que comme pour certaine composicion ou transaction faite aveques les genz le roy nostre seigneur de nostre procureur en non de nous et pour nous, la quele composicion ou transaccion nous eusmes et avons agre ferme et estable de tout le droit que nous avoyens et pouyens avoir per quelque cause et per quelque meniere que ce fust ne a nous peust appertenir an contez de la Marche et de Engolesme ou chastel de Lezignen en la terre de Fougieres et en chateaus et en chatelenies et aus appertenances des contez et des terres dessus dites, li roys nostres sires fust tenuz

- 658 - a nous assoir mil livres de rante aveques jutise et seignorie et avec un chastel cor la maison de saint Marteau qui jadis fut nostre cher seigneur et frere le conte de la Marche a perpetuel heritage ou une maison fort si comme il est plus pleinement contenu en unes lettres seelees dou seel le roy nostre seigneur en cire vert. Et nous les dites mil livres de rante avec le chastel ou maison fort et avec la dite maison de saint Marteau ayens donne a perpetual heritage a nos chiers et amis freres monseigneur Thibaut et monseigneur Loys de Sancerre freres et en ayens requis le roy nostre seigneur que il les en receust en foy si comme il apert plus pleinement en unes lettres seelees dou seel le roy nostre seigneur de la prevoste de Bourges et li roys nostres sires ala requeste de nos diz freres leur hait ballie et assis en payement et enli acquittant des dites mil livres de rante et dou chastel ou maison fort les terres qui estoient de noble homme monseigneur Enguerrant, sire de Marigny, chevalier et chambellent dou dit le roy nostre seigneur c'est asavoir le Plessie au Braba, coffrains les maisons que il havoit a Provins le Codray Genenray, Maines, Cours, Bourdoysel, Saint-Lou, Cone, avons le dit bailli et assise faites a nos diz freres des terres et des lieus dessus diz et per la cause et raison dessus dites en tant comme a nous toyche et peut appertenir, avons agre ferme et estable et en quittons le roy nostre seigneur et ses hoirs et ses successors et prometons en bonne foy pro nous ou per autre non venir encontre ou temps avenir. Et pour ce que ce soit ferme et estable nous obligons nous, nos hoirs et nos successors et nos biens meubles et non meubles presens et avenir ou que il soient ou tesmoing de la quele chose nous avons seele ces lettres de nostre seel. Donne a Mellant, lan de grace mil trois cenz et douze ou mois de Juignet.

1268.

1313, 14 MARS, PARIS

Aymar de Valence, comte de Pembroke, ayant été chargé par son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [II], de négocier avec le roi de France, Philippe [IV] le Bel, il a convenu avec lui d'une entrevue des deux rois à Amiens.

A. Original, parch., larg. 227 mm x haut. 120 mm, scellé du sceau d'Aymar de Valence, en cire rouge, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//633, n°35.

A touz ceus qui ces lettres verront Aymar de Valence, conte de Pembroc, salut. Sachent tut que j'ai receu les lettres de tres excellent prince mon tres chier seigneur le roy dengleterre contenanz ceste fourme : Excellentissimo principi domino Philippo Dei gracia regi Francie illustri patri suo carissimo Edwardus ejusdem gracie rex Anglie dominus Hibernie et dux Aquitanie, salutem et ad vota successus prosperos ac felices. Ad tractandum nomine nostro vobiscum de certis die et loco quibus vestri et nostri mutua visio fieri valeat quam hactenus affectavimus et adhuc summis

- 659 - desideriis reportamus et ad consentiendum dictis dici et loco dilecte consanguineo et fideli nostro Adomaro de Valentia comiti Pembrochie plenam potestatem tenore presentium duximus committendum, ratum habiturus et firmum quicquid pro dictum comitem nomine nostre tractatum et concordatum fuerit in hac parte et hec vestre paternitati carissime significamus per has litteras nostras patentes sigilla nostri munimine roboratas. Datum apud Windesore quartodecimo die februarii, anno regni nostri sexto. Par la vertu des queles lettres dessus tanscriptes, nous ene sus ce diligent deliberation avons traitie et nous sommes accorde ou non dudit nostre seigneur le roy dengleterre et pour li avec tres excellent prince nostre tres chier segneur Philippe par la grace de Dieu roy de France, que le dit roy dengelterre sera a Amiens as cinc semaines de ces prochaines Pasques avec le dit nostre segneur le roy de France et amsinc le promettons nous ou nom dessus dit.

En tesmoign de ce nous avons mis en ces lettres nostre propre scel. Donne a Paris, le XIIII jour de marz, lan de grace mil CCC et douze.

1269.

1313, 28 MAI, FOUGÈRES, PRIEURÉ DE LA SAINTE-TRINITÉ

Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême, dame de Fougères, était en conflit avec le prieur de la Sainte-Trinité de Fougères, au sujet du droit de haute et basse justice dans le territoire du prieuré, des fours et moulins, et des droits d'usage dans la forêt de Fougères. Sur le conseil des prud'hommes, Yolande accepte que si une personne est arrêtée pour un délit perpétré dans le bourg de Marchix ou tout autre territoire du prieuré, le prieur ou son alloué auront la pleine connaissance de la cause, mais si une personne est condamnée à mort, elle sera remise à Yolande ou à son alloué de Fougères et ses biens situés sur le territoire du prieuré reviendront à ce dernier. Les hommes du bourg de Marchix devront aller au four et au moulin de Yolande à l'exception de ceux du prieuré où ils pourront également aller. Les hommes du prieuré de la Vigne devront aller au moulin de Groley et ceux des autres prieurés dans les moulins de la dame qui leur conviendront. Yolande accorde également au prieur les droits d'usage dans la forêt de Fougères.

A. Original perdu.

B. Copie vers 1330, Cartulaire d'Alençon, perdu, d'après A. C. Copie du XVIIe s., Rennes, BM, ms. 274, fol. 37 v°, d'après B. a) Jacques AUBERGÉ, Seigneurie de Fougères, XX, p. 128-133.

- 660 - 1270.

1313, 26 AOÛT, COUHÉ

Jeanne de la Marche, dame de Couhé et de Peyrac, confirme toutes les concessions accordées par son oncle, Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, au prieuré de Saint-Martin de Couhé, le 10 janvier 1271, tout en retenant la haute justice et tous les cas appartenant à la haute justice. Elle accorde la basse justice au prieuré et lui concède la moitié du four banal avec toutes ses dépendances.

A. Original perdu.

B. Vidimus du 19 novembre 1359 par JEAN BARRÉ, gérant du sceau du comte de Poitiers, d'après A.

C. Copie du XVIIe s., de D. du CAS, Fasciculus, d'après B. D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 441, d'après C.

Universis presentes litteras inspecturis et audituris, Joanna de Marchia, domina de Cohec et de Peyrac, salutem et fidem presentibus ahibere. Noveritis quod cum olim donatio quedam facta fuisset ecclesie prioratus sancti Martini de Cohec per dominum Guidonem de Lesignan, carissimum patruum nostrum, dominum de Cohec, et nos ex certa scientia hanc donationem, ut in eisdem litteris continetur, ratificamus, approbamus, et eam confirmantes volumus, quod prior pro tempore existens omnia et singula donata tam ipse, quam successores perpetuo teneant et possideant inconcusse, pacifice et quiete, alta tamen justitia una cum omnibus casibus ad altam justitiam spectantibus, nobis heredibus, successoribusque nostris pacifice remanente. Quod vero ad bassam spectat, volumus et consentimus ut ipsa ad existentem priorem et ejus successores perpetuo remaneat, sicut et a tempore prefati domini Guidonis patrui nostri solitum erat. Insuper ut omnipotens Deus in exitu anime mee sit mihi propitius, et pro remedio animarum genitorum meorum, per presentes litteras do et concedo beatissimo Martino de Cohec mediam partem, furni nostri banalis cum omnibus pertinentiis ejusdem et ceterum quoniam decens est ut in hiis que bona fide agimus, quantum possibile est, viam malitiis, precludamus, promittimus bona fide quod contra premissa vel aliquid de premissis per nos seu alios, vel alium arte, facto, consilio, ore seu machinatione, seu modo quocumque alio minime veniemus, imo existenti priori ejusque successoribus faciemus tamquam domina feodalis legitimum garimentum, excepto jure domini regis, quod volumus illibate observare, et cujuscumque alterius superioris, nos, heredes successoresque nostros, ad premissa omnia et singula observanda fideliter, quantum possumus, efficaciter obligantes. Et ut pretaxata superius ac prescripta perpetua stabilitate persistant, et perpetuo persolvantur existanti priori ejusque successoribus, presentes litteras concessimus sigilli nostri munimine roboratas. Constat nobis de cancellatione, ut dicitur, et est sub sigillo. Datum die dominica post festum beati Bartholomei

- 661 - apostoli apud Cohec, anno millesimo trecentesimo terdecimo.

1271.

1313, 26 AOÛT, COUHÉ

Jeanne de la Marche, dame de Couhé et de Peyrat, confirme les donations faites à l'abbé de Nouaillé, Hélie Guy par le prêtre Jean Baudouin de tout ce qu'il possédait à Brioux qui mouvait de son oncle, Guy de Lusignan, seigneur de Couhé et Peyrat, mais demande que le cens de 10 sous, que payaient les moines, soit élevé à 20 sous.

A. Original, parch., larg. 320 mm x haut. 272 mm, dont 22 mm de repli, scellé d'un fragment de sceau de Jeanne de la Marche, en cire verte, sur double queue de parchemin, AD 86, 1 H 5/54.

B. Vidimus du 19 novembre 1359, par JEAN BARRÉ, gérant du sceau du comte de Poitiers, AD 86, 1

H 5/54, d'après A. C. Copie du XVIIe s., de DOM ESTIENNOT, BnF, ms. lat. 12757, p. 987, d'après A.

D. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. XXII, p. 437, d'après C. E. Copie du XVIIIe s., AD 86, 1 H 5/54, d'après B.

Universis presentes litteras inspecturis Johanna de Marchia, domina de Cohec et de Perat, salutem et fidem presentibus adhibere. Noveritis quod cum olim donatio quedam facta fuerit venerabili patri domno Helie Guidonis, tunc abbati Nobiliacensi, per dominum Johannem Baudoini, presbyterum, de toto jure, proprietate, possessione, dominio et actu que ipse habebat, vel habere poterat, quacumque ratione, titulo seu causa in herbergamento suo de Briost et pertinentiis ejusdem herbergamenti, moventibus a viro clarissimo, domino Guidone de Lesignan, charissimo patruo nostro, domino de Cohec, in parochia de Ceaus, que omnia predicta fuerunt defuncti dicti […], et predicta omnia per donationem puram inter vivos perpetuam et irrevocabilem in abbatem et monasterium predictos translata fuerint pleno jure, eademque donatio postmodum confirmata, ratificata, et approbata ex certa scientia fuerit per pretaxatum dominum de Cohec, charissimum patruum nostrum, hoc adjecto quod pro quodam homagio pro premissis datis fieri consueto eidem, solverentuo eidem et successoribus suis decem solidi annui reditus pro amotione homagii prelibati, secundum quod hec omnia in quibusdam litteris sigillatis sigillo pretacti domini Guidonis patrui nostri plenius continentur, quee quidem littere sic incipiunt : A tous ceus qui orront et verront cestes presentes lettres. Guy de Lesignan sire de Cohec et de Perac et sic terminantur, en tesmoins desquelles chouses nous avons appousé à cestes presentes lettres notre seel. Donné à Cohec le Jeudi emprès la feste de Saint Luc Evangeliste, l'an de grace mille trois cens et sept. Fuisset etiam inter nos ex una parte, et venerabilem patrem dominum Audebertum abbatem Nobiliacensem et Himbertum de confluento priorem de Meriaco ex altera super hiis orta materia questionis, tandem

- 662 - cognita per nos super hiis diligentius veritate, de bonorum virorum consilio inter nos et partem predictam taliter extitit ordinatum, videlicet quod nos predicta omnia et singula, prout superius sunt expressa, ex certa scientia ratificamus, approbamus, et etiam confirmantes volumus quod predicti religiosi predicta omnia et singula donata tam ipsi, quam successores eorum perpetuo teneant et possideant inconcusse, pacifice et quiete, liberi ab omni servitio, seu prestatione quacumque vel deverio reali sive personali, solventes tamen nobis anno quolibet viginti solidos, videlicet decem antiquos a confirmationis tempore domini Guidonis impositos, et decem aliis nunc in presenti tractatu eisdem decem additis, retenta tamen nobis et nostris omni alta justitia atque bassa sequibus decem in festo Natalis Domini, alii decem residui in Natali beati Joannis Baptiste apud Cohec nobis pertinentem locum predictum persolventur, acto tamen quod licebit predictis religiosis decem solidos ultimo per nos impositos in feodum vel retrofeodum nostris emere et acquirere quandocumque potuerint et obtulerit se facultas. Nos vero recipere tenebimur eosdem cum nobis competenter fuerint assignati, et tunc de dictis decem solidis predicti religiosi quipti et liberi remanebunt erga nos ceterum quoniam decens est ut in hiis que bona fide agimus, quantum nobis est possibile, viam malitiis precludamus, promittimus bona fide quod contra premissa vel aliquid de premissis per nos, seu alios, vel alium arte, studio, consilio, ore, seu machinatione, seu modo quocumque alio minime veniemus, quin imo eisdem religiosis faciemus tamquam domina feodalis legitimum garimentum, excepto jure domini regis, quod volumus illibatum observari, et cujuscumque alterius superioris. Nos heredes successoresque nostros ad premissa omnia et singula observanda fideliter, quantum possumus efficaciter obligantes. Et ut pretaxata superius ac prescripta perpetua stabilitate persistant et perpetuo perseverint, sepefatis religiosis resentes litteras concessimus, sigilli nostri munimine roboratas. Constat nobis de cancellatura, ut dicitur, et est sub sigillo. Datum die dominica post festum beati Bartholomei apud Cohec anno Domini millesimo trecentesimo terdecimo.

1272.

1314, 12 AOÛT

Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères fait son testament. Elle demande que toutes ses amendes, ses dettes et ses legs soient payés. Elle institue héritier universel son petit-fils, Hélie [II] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac et, s'il vient à décéder sans descendants, sa sœur, Jeanne de Pons [comtesse de Périgord], à qui elle laisse une rente de 100 livres. Elle lègue à son petit-fils, Robert [III] de Matha, le château et la châtellenie du Pallet ainsi que les revenus que sa grand-mère [Yolande de Bretagne] percevait sur la ville de

- 663 - Nantes après la mort de sa tante et très chère amie, [Isabelle de Lusignan], dame de Belleville. Elle demande qu'il se contente de tout cela, si le montant s'élève à 600 livres où alors que le restant lui soit attribué dans les lieux proches de la châtellenie du Pallet. Si Robert n'a pas de descendance, son héritage ira à sa sœur, Jeanne de Matha. Elle choisit d'être enterrée dans l'église de Pons devant le grand autel et demande que son corps y soit apporté avec pompe et que sa tombe soit édifiée selon le statut et la condition de sa personne. Elle lègue 240 livres aux franciscains de Pons pour que deux frères célèbrent son anniversaire et celui de son mari, Hélie [I er] Rudel, seigneur de Pons, une rente de 14 livres tournois pour établir deux chapellenies dans le nouvel hôpital de Pons, 400 livres à l'épouse de son petit-fils, Mathe [d'Albret], dame de Bergerac, au cas où son mari mourrait sans descendance, une rente viagère de 100 livres à sa sœur, Isabelle de Lusignan, moniale de Fontevraud, à prendre sur la seigneurie de Fougères, à son chevalier Ranulf Brun, 200 livres, à son chevalier Foucault de la Roche, 40 livres. Elle confirme la promesse de 1200 livres tournois qu'elle avait faite à son cousin, le chevalier Foucault d'Archiac. Elle lègue à son petit-fils, Hélie [II] Rudel, tous les joyaux maternels et paternels, à l'exception des couronnes et des chapels, à Aymar [IV], fils de Foucault d'Archiac, 40 livres, à Yolande, fille d'Olivier d'Autrone, 40 livres, à Durand, son couturier, 20 livres. Elle institue Amanieu [VII], seigneur d'Albret, protecteur et défenseur de son testament.

A. Original perdu.

B. Copie par A. DU CHESNE, n°780, fol. 267. C. Copie du XVIIe s., par JEAN BESLY, Paris, BnF, coll.

Dupuy 805, fol. 93 r°-94 v°, d'après A. D. Copie du XVIIe s., de ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 5450, d'après B. E. Copie du XVIIIe s., par DOM FONTENEAU, t. I, p. 331, d'après C.

In nomine Patris, et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Hyolendis de Leziniaco comitissa Marchie et Engolisme, dominaque Fulgeriarum, erga corpore, sed Dei grata sana mente, et in felici memoria constituta, cupiens quamdiu vivens in membris corporeis quies, humane conditionis inevitabile debitum prevenire, cum dicatur quod nihil certius morte, et nihil incertius hora mortis. Id circo testamentum meum ultimum sive codicillum, seu meam ultimam voluntatem condo et facis, ac de bonis meis in modum qui sequitur, ordino et dispono. In primis volo et jubeo quod emende mee fiant plenarie, et debita et legata mea per manus executorum meorum inferius nominandorum integra persolvantur. Item volo et facio Heliam Rudelli dominum de Ponte et de Bragerico universalem heredem meum, et si contingeret ipsum deccedere sine herede ex carne sua legitime procreato, Johannam sororem suam sibi substituo. Item relinquo jure institutionis dicte Johanne, sorori dicte Helie Rudelli, centum libras renduales et in ipsis ipsam heredem instituo, et ipsam de dictis centum libris rendualibus contentam esse volo. Item relinquo et lego Roberto de Mastacio,

- 664 - nepoti meo, castrum meum et castellaniam de Palacio cum omnibus reditibus et exitibus, proventibus, et cum omnibus aliis pertinentiis quibuscumque. Item volo quod post mortem carissime amice mee domine de Bellavilla, dictus Robertus habebat et percipiat omnes redditus quoscumque dicta avia mea habet et percipit in villa de Nantes et pertinentiis ejusdem, et volo quod de premissis sit contentus, si premissa valeant sexcentas libras renduales, sin autem, volo quod illud quod defecerit per heredem meum universalem in locis propinquioribus ipsi castra de Palacio usque ad summam sexcentas libras Turonensium rendualium assignentum eidem Roberto et ejus heredibus ex carne sua legitime procreatis in perpetuum. Et si dictus Robertus decederet sine liberis ex carne sua legitime procreatis sibi substituo Joannam, sororem suam neptemque meam. Item eligo sepulturam meam apud Pontem in ecclesia fratrum predicatorum de Ponte in choro ante magnum altare et ubicumque me mori contigerit, volo ibi honorifice apportari, si commode possit fieri, et volo et precipio et heredes meos condemno ut ibidem sepulturam meam faciant secundum statum et conditionem persone mee. Item lego conventui fratrum predicatorum de Ponte viginta libras renduales pro anniversario meo ibidem bis in anno perpetuo sollemniter faciendo, vel duodecies viginti libras semel ad emendum dictas viginta libras renduales, et volo quod heredes mei solvant anno quolibet dictis fratribus dictas viginta libras renduales quousque solverint dictas ducenti quadraginta libras semel, et volo et precipio, quod duo fratres presbiteri dicti ordinis in dicti ecclesia de Ponte celebrem pro salute anime mee et domini Helie Rudelli quondam domini mei defuncti et parentum meorum. Item lego et instituo in hospitali novo de Ponte duas capellanias, quarum cuilibet lego quatuordecim libras renduales Turonenses quousque pecuniam ad ipsos emendendas solverint universalis heres meus. Item lego Mathie domine de Brageriaco nepti mee quadrigentas libras renduales ad vitam suam dumtaxat, si contingerit Heliam Rudelli, nepotem meum, maritum suum, premori sine herede ex propria carne sua legitime procreato, quas sibi assigno habendas et percipiendas ab eadem in terra, quam dedi eidem Helie, ut supra, et si predicta Matha domina de Brageriaco aliqua causa vel aliquo impedimento non potuerit habere dictas quadrigentas libras renduales in terra Brit[tannie] quam dedi Helie Rudelli, nepoti meo, marito dicte Mathie, volo quod ipsa habeat recurum ad omnem aliam terram meam de Britannia, excepti terra quam dedi et legavi predicto Roberto de Mastacio, et quod dicte quadrigentas libras sibi assignentur in alia terra mea Britannie, in loco competenti. Item lego domine Isabelli de Marchie sorori mee moniali de Fonte Ebraudi centum libras renduales ad vitam suam habendas et percipiendas ab eadem in terra mea de Fulgeriis in nativitate beate Marie Virginis anno quolibet in dicta terra mea de Fulgeriis. Item lego in retributionem servitiorum mihi fideliter impensorum primo domino Rampnulpho Bruni, militi meo, ducentas libras, semel. Item domino Fulcaudo de Rupe, militi meo, quadragintas libras, semel. Item cum ego promiserium et dederim dilecto et fideli consanguineo meo, domino Fulcaudo de

- 665 - Archiaco, militi, mille ducentas libras turonenses in emendationem centum libras rendualias pro gratis et liberabilibus servitis ab eodem mihi impensis, ego per dictam donationem confirmo, approbo et ratifico. Item lego Helie Rudelli, nepoti meo, omnia jocalia tam paterna, quam materna, exceptis capellis et coronis. Item volo et ordino quod dolia magna et parva arche et lecti et omnia alia supellectilia, versalamento excepto, que sunt in domo nostra de Corarillo, ibi remaneant. Item lego duobus nobilibus transformantibus pro apparatu ipsorum, et pro morando ibidem pro annum mille libras semel, quos eligo si ire voluerint dominum Rampnulphum Bruni, militem meum, et Guillelmum Raubri, militem meum. Item lego Ademaro, filio domini Fulcaudi de Archiaco, quadragintas libras semel. Item Hyolendi, quondam filie domini Oliverii de Autrone, quadragintas libras semel. Item Durando, codurerio meo, viginta libras semel. Item lego Ioanni de Mastacio, nepti mee, quendam capellum de meis et quadrigentis libras semel. Item volo et ordino quod hoc testamentum meum ultimum seu voluntas ultima adimplectus, prout superius est ordinatum, et nobilis vir dominus Amaneius, dominus de Lebreto, sit protector et defensor predicti testament mei seu mee ultime voluntatis facio et ordino discretas viros dominos Simonem de Archiaco, venerabilem decanum Xantonensis, et Guillelmum Verjaudi, venerabilem cantorem ecclesie Dauratensis, dominum Fulcaudum de Archiaco, militem, dominum Guillelmum Benedicti, legum professorem, magistrum Arnaldum Baston, canonicorum Angolismensem, et quemlibet eorum in solidum supplicans venerando patri in Christo domino Guillelmo Dei et apostolici sedis gratia venerabili episcopo Xantonensi et predicto domino Simoni de Archiaco, venerabili decano Xantonensi, et magistro Petro Serrotini, clericis, custodi sigilli senescallie Xantonensis super Pontem Xantonem constituto, pro illustri domino nostro Francorum rege et aliis, et executoribus meis, vel huic meo presenti testamento, vel dicti domini epsicopus et decanus sigilla sua, et dictus magister Petrus sigillum predictum dicti domini nostri regis et dicti executoris mei sigilla sua una cum sigillo meo proprio dignentur aponere in robur et perpetuum testimonium omnium premissorum. Nos vero predicti episcopus et decanus et Petrus Perrotini et executores predicti sigilla predicta huic presenti testamento ad supplicationem et requisitionem dicto domina Hyolendis, una cum sigillo ipsius domine duximus apponendum in robur et perpetuum testimonium omnium premissorum. Acta sunt hec ut premittantur testibus presentibus a vocatis specialiter et rogatis, domino Fulcaudo de Archiaco, milite, magistro Arnaldo Bastonis, canonico Engolsimensi, Joanne Soriderii, clerico, Guillelmo Rauba, valeto, Helia de Aumagna, domicello, fratre Michaele, canonico de Corona, presbitero, Coleno de Arlevilla, Richardo Augustang et Johanne Dehardi. Datum die Lune ante festum Assumptionis beate Marie Virginis anno domini millesimo trecentesimo decimo quarto.

- 666 - 1273.

1314, 29 AOÛT

Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême, dame de Fougères et de Pons, ajoute un codicille à son testament. Elle avait légué à son petit-fils, Hélie [II] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac, tous ses joyaux, à l'exception des chapels et des couronnes, et demande que les tonneaux petits et grands, les coffres et les lits et la literie, à l'exception de la vaisselle, qui sont dans sa maison de Courcoury lui revienne, à l'exception de quatre lits garnis. Elle lui lègue sa chapelle avec tous les ornements pour célébrer la messe et toutes les armures qui étaient à ses frères, Hugues [XIII] le Brun et Guy de la Marche.

A. Original perdu. a) Georges MUSSET, Chartrier de Pons, t. II, XXXIII, p. 78-80.

1274.

1316, 15 OCTOBRE

Quittance de Guillaume Meynart, procureur de Jeanne de Lusignan, [veuve de Bernard IV Ez d'Albret], à son beau-frère Amanieu [VII] d'Albret de 500 livres bordelaises comme acensement des châteaux d'Aillas et de Cazeneuve.

A. Original perdu.

B. Mention du XVIe s., par JEAN DE VAUX, Inventaire détaillé des archives de la maison d'Albret, AD 64, E 13, fol 9 r°, 2.

Item ung instrument signé par maistre Bertrand Delafonz notaire real de l'an mil trois cent seize le vendredi d'avant la feste saint Luc contenant comme messire Guillaume Meynart canonge Vasuesem recogneust avoir prins de messire Amaneu seigneur d'Alebret 500 livres bordelaises et au nom et comme procureur de dame Jehanne de Marchia et à cause de accenses des chasteaux d'Aillas et de Casanavo signé par dessus JJ.

1275.

1320, 8 DÉCEMBRE

Amiel de Lezay se reconnaît vassal de l'évêque de Poitiers pour tout ses revenus dans le château et la châtellenie de la Trimouille ainsi que dans leurs dépendances.

A. Original perdu. Autrefois scellé du sceau d'Amiel de Lezay en cire verte.

- 667 - B. Extrait du XVIIe s., par ROGER DE GAIGNIÈRES, Paris, BnF, ms. lat. 17041, p. 21, d'après A.

Noverint universi quod ego, Amelius de Lezaio, miles, domini de Saleron, confiteor me tenere a domino episcopo Pictaviensis omnia que habeo in omnibus emolumensis castri et castellanie et dominii de Tremol et pertinentiis – sigillum meum – die lune post festum Beati Nicholai yemalis, 1320.

1276.

1331, 17 NOVEMBRE

Marie de Saint-Pol, comtesse de Pembroke et dame de Montignac, veuve d'Aymar de Valence, fait hommage à l'évêque d'Angoulême, Ayquelin de Blaye, pour la châtellenie de Montignac et le fief de Neuvicq.

A. Original, parch., larg. 214 mm x haut. 164 mm, scellé d'un fragment du sceau de Marie de Saint- Pol, sur simple queue de parchemin, AD 16, G 138, n°27.

B. Copie collationnée à l'original du 5 mai 1755 par les notaires royaux d'Angoulême, AD 16, G

138, n°28, d'après A. C. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 86, p. 269, d'après A.

TRADUCTION : AD 16, G 138, n°29.

B. Copie du XVIIIe s., Livre des hommages aux évêques, AD 16, G 22, 96, p. 289-292, d'après A.

Universis presentes litteras inspecturis, Maria de Sancto Paulo, comitissa Panbrochie, domina de Belaco et de Ranconio, et de Montinhaco, Engolismensis diocesis, salutem in Domino. Noveritis quod nos fecimus et nos fecisse confitemur reverendo in Christo patri domino Ayquelino Dei gratia Engolismensi episcopo et predecessores nostri a quibus causam habemus fecerunt domino episcopo quam predecessoribus suis episcopis Engolismensibus qui pro tempore fuerunt duo homagia ligia cum duobus juramentis fidelitatis pro hiis que secuntur videlicet unum pro hiis que habemus et habentiur a nobis et sub nobis in castro et castellania de Montiniaco et pertinenciis ubicumque sint cum alto et basso dominio sub quo etiam homagio tenemus et habemus, et nos habere et tenere confitemur ab eodem domino Ayquelino Engolismensi episcopo, et hii a quibus causam habemus, habuerunt et tenuerunt ab episcopis Engolismensibus qui pro tempore fuerunt triginta libras annuas per bone memorie dominum Guillelmum quondam Engolismensem episcopum adquisitas a domino de Chalesio in pedagiis que dominus de Tauresio habet et tenet ab ipso apud Montiniacum, apud Sanctum Amaneium de Buxia, apud Lenbesium, et apud Anesium, ac in parrochiis dictorum locorum, domino Ademaro de Valencia, militi domino dicti loci de Montiniaco quondam consorti

- 668 - nostro deffuncto, ab ipso domino Guillelmo quondam Engolismensi episcopo assignatas et traditas in solutum triginta librarum annui redditus, in quibus dicto consorti nostro assignandis tenebatur ratione cujusdam compositionis et declarationis olim facte inter ipsuum dominum Guillermum episcopum ex una parte, et Guillelmum de Valencia, valetum, fratrem dicti consortis nostri tunc dominum dicti loci de Montiniaco, cum auctoritate et assensu domini Guillelmi de Valencia quondam patris dictorum consortis et fratris sui ex altera super justicia et jurisdictione omnimoda alta et bassa vicorum, locorum et parrochiarum de Varno, de Marciaco, de la Guoa et de Maynili, dicto episcopali qua assignatione dictus consors noster reputavit se contentum pro solutione, et satisfactione triginta librarum annui redditus predictarum, prout hec in litteris sigillo prefati domini Ademari consortis nostri sigillatis vidimus contineri. Item et aliud homagium pro feodo cum alto et basso dominio ipsius feudi quod heredes et successores quondam domini Guillelmo de Novo Vico militis deffuncti tenent a nobis, in quo feudo continentur fortalitia, maneria, et territoria de Novo Vico, de Brociis, de Fohet, et de Pueygar ac pertinenciis eorumdem. In quorum testimonium damus eidem domino Ayquelino episcopo has litteras sigillo nostro sigillatas. Datum die martis ante festum beati Clementis, anno Domini millesimo trecentesimo tricesimo primo.

- 669 - LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Répartition des actes édités et inédits dans le catalogue...... 13 Graphique 2: Répartition chronologique des actes du corpus...... 14 Graphique 3: Mandements royaux anglais adressés à un tiers en faveur d'un Lusignan...... 15 Graphique 4: Répartition chronologique des lettres expédiées et reçues par les Lusignan...... 16 Graphique 5: Fonds de conservation des actes originaux du catalogue...... 18 Graphique 6: La transmission des actes du catalogue...... 18 Graphique 7: La langue des actes du catalogue...... 19

TABLE DES MATIÈRES

Annexe 1 : Principales sources narratives utilisées...... 2 Sources aquitaines du XIe au XIIIe siècle...... 2 Sources concernant les croisades...... 4 Sources de l'espace Plantagenêt puis anglais...... 7 Sources capétiennes...... 10 Autres sources du XIIIe siècle...... 12 Annexe 2 : Catalogue d'actes...... 13 Composition du recueil...... 13 Transmission et provenance...... 17 Conventions éditoriales...... 19

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Titre : Le « Parentat » Lusignan (Xe-XIVe siècles) : Structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent

Mots clés : Moyen Âge ; parenté ; famille ; aristocratie ; pouvoir ; politique ; barons ; croisades

Résumé : La famille châtelaine de Lusignan est un Cette thèse s'intéresse à l'ascension du lignage, sa excellent exemple du phénomène de diffusion propagation, la structuration de son autorité, tant dynastique de l'aristocratie française. Elle connaît à dans sa région d'origine que dans des espaces la fin du XIIe siècle et surtout au début du XIIIe entièrement nouveaux, et à la profonde solidarité siècle, une ascension fulgurante, étendant son politique unissant les membres des différents sous- emprise sur le Haut puis le Bas-Poitou, s'emparant lignages issus du même groupe familial. Le réseau du comté de la Marche puis de celui d'Angoulême, qui résulte de leur soutien mutuel la rend d'autant imposant sa domination sur le nord du duché plus efficace pour dominer et exercer son influence. d'Aquitaine. Une série de mariages ajoute au Le terme de « parentat » a été forgé à partir d'un patrimoine de ses membres le comté d'Eu, en vocable latin emprunté à une chronique médiévale Normandie, celui de Penthièvre et les seigneuries pour conceptualiser cette puissance politique et de Fougères et de Porhoët, en Bretagne, ainsi que, territoriale, formée par la cohésion récurrente et dans les îles britanniques, les honneurs de Hastings structurelle de plusieurs individus unis par des liens et de Tickhill, l'évêché de Winchester, les comtés de parenté, polarisés autour d'un groupe partageant de Pembroke et de Wexford. La couronne de une identité et des repères familiaux communs, Jérusalem et son substitut, le trône chypriote, reste dans le but de défendre ses intérêts politiques et leur plus marquante acquisition, d'autant qu'elle est patrimoniaux ou ceux de l'un de ses membres. directement liée à la perte de la ville sainte.

Title : The Lusignan « Parentat » (10th-14th centuries) : Structures, living Kinship, Solidarities and Power in an arborescent Lineage

Keywords : Middle Ages ; kinship ; family ; aristocracy ; power ; politics ; baronage ; crusades

Abstract : The castellan family of Lusignan is a This research looks at how this lineage rose and very good example of the French dynastic spread, and built both regional and transregional aristocracy's diaspora, with a lightning rise to power bases. It explores the profound political power, at the turn of the 13th century. Its influence solidarity which held together members of the extended first to the Haut-Poitou and the Bas-Poitou various sublineages within the same familial group. and then members of the family successively seized This network of mutual support enhanced the the county of La Marche and the county of potential of the family for domination and Angoulême and went on to impose their power in influence. The notion of « parentat » is created here, northern Aquitaine. Marriage alliances enabled form a medieval latin term to refer to a political and them to add to their estates the county of Eu in territorial power grounded in the family connections Normandy, the county of Penthièvre and the which united several individuals into a group lordships of Fougères and Porhoët, in Brittany, and, defined by its share identity and family markers, in the British Isles, the honours of Hastings and and the promotion of its, or its members', political Tickhill, the bishopric of Winchester, the earldoms and patrimonial interests. of Pembroke and Wexford. The crown of Jerusalem and its substitute the throne of Cyprus remain their biggest win, despite the fact that members of the dynasty were directly linked with the fall of the Holy City.