« Le Temps Seul Peut Rendre Les Peuples Capables De Se Gouverner Eux-Mêmes
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i Épigraphe « Le Temps seul peut rendre les peuples capables de se gouverner eux-mêmes. Leur éducation se fait par leurs révolutions » Alphonse de La Martine. ii Dédicace A Tous ceux qui ont perdu un proche dans ces guerres sans scrupule sur le continent africain et en République démocratique du Congo; A tous ceux-là qui vivent dans l’espoir que l’Afrique va sortir du joug néocolonial ; A tous ceux qui ont facilité la réussite de cette étude. iii REMERCIEMENTS La nature de l’homme fait qu’il trouve son bonheur parmi les autres et la reconnaissance exige que nous placions notre estime en tous ceux qui ont contribué à nous édifier de près ou de loin, intellectuellement, spirituellement, comme matériellement. Nous sommes arrivés à bout de ce présent travail par le concours de plusieurs personnes. Que tous trouvent à travers ces lignes l’expression de notre profonde gratitude. Nombreux nous ont aidé à réaliser ce travail, chacun à son niveau contribuant d’une manière particulière. Nous adressons nos remerciements en premier lieu, à notre directeur KAMBALE MAHUKA Pigeon et à notre encadreur KASEREKA KASIVIREHI Richard, pour les orientations sans lesquelles nous serions arrivé à bout. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre sincère gratitude ; Nous remercions également tous les enseignants en Faculté de Droit à l’Université Catholique du Graben ainsi que tous ceux d’autres facultés qui ont concouru à un moment ou à un autre pour notre édification tout au long de notre parcours académique. Nous sommes venu sans rien savoir et ils nous ont modelé l’esprit de la plus belle manière ; Nous portons notre gratitude à tous les membres de notre famille, nos parents, nos frères et sœurs, qui nous ont toujours témoigné leur amour et affection ; Enfin, à tous nos amis, compagnons de villégiatures avec lesquels nous avons traversé les vicissitudes de la vie. Ils nous ont appris la fraternité et la camaraderie, très importantes pour avoir rendu possible ce que nous sommes à ce jour ; Et que tous ceux-là dont les noms ne sont pas cités, qui nous ont aidé de près ou de loin, en action ou sans rien dire, trouvent ici l’expression de notre humble reconnaissance. WASINGYA MBUGHA Fabregas. iv SIGLES ET ABREVIATION 1. ABAKO : Association des Bakongo 2. ADF/NALU : Allied Democratic Forces (Forces Démocratiques Alliées)/ Armée Nationale de Libération de l’Ouganda 3. ADFLC : Alliance of Democratic forces for the liberation of Congo 4. AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo 5. AMISOM : Mission de l’Union Africaine en Somalie 6. ANC : Armée Nationale Congolaise 7. AOD : Aide Officielle au Développement 8. Art. : Article 9. BIEPED : Bureau International d’Etudes pour la Paix et le Développement 10. BM : Banque Mondiale 11. BRIC : Brésil-Russie-Inde-Chine 12. CEDEAO : Communauté Economique des Etats Ouest Africains 13. CEE : Communauté Economique Européenne 14. CIAT : Comité International d’Accompagnement de la Transition 15. CIRGL : International Conference of the Great Lakes Region ( Conference Internationale de la Région des Grands Lacs 16. CNDP : National Congress for the Defense of the People (Congrès National pour la Défense du Peuple 17. CPI : Cour Pénale Internationale 18. EIC : Etat Indépendant du Congo 19. EUFOR : Opération Force Européenne 20. EUTM : European Union Training Mission 21. FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo 22. FMI : Fonds Monétaire International 23. FNLC : Front pour la Libération Nationale du Congo 24. FOCAC : Forum on China-Africa Cooperation 25. KADU : Kenya African Democratic Union 26. KAU : Kenya African Union 27. LRA : Lord Resistance Army 28. M23 : Mouvement du 23 29. MICOPAX : Mission de Consolidation de la Paix en RDC 30. MINUCI : Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire 31. MLC : Mouvement de libération du Congo 32. MNC : Mouvement National Congolais 33. MONUC : Mission de l’Organisation des Nations-Unies au Congo 34. MONUSCO : Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo 35. MPLA : Mouvement populaire pour la Libération de l’Angola 36. MPR : Mouvement populaire de la Révolution 37. NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique 38. ONU : Organisation des Nations Unies 39. ONUCI : Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire v 40. OTAN : Organisation des Nations Transatlantiques 41. OUA : Organisation de l’Unité Africaine 42. PDSC : Parti Démocrate et Social Chrétien 43. PIB : Produit Interne Brut 44. PSA : Parti Solidaire Africain 45. PSC : Politique de Sécurité Commune 46. PSD : Politique de Sécurité et de Défense 47. RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie 48. RDC : République Démocratique du Congo 49. SADC : Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe 50. SCUA : Stratégie Commune Union Européenne-Union Africaine 51. TICAD : Tokyo International Conference on African Developpement 52. UA : Union Africaine 53. UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès Social 54. UE : Union Européenne 55. UFERI : Union des Fédéralistes et des Républicains Indépendants 56. UMHK : Union Minière du Haut Katanga 57. UPC : Union des Populations du Cameroun 58. URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques 59. USA : United States of America - 1 - INTRODUCTION I. ETAT DE LA QUESTION Les Etats africains sont en crise. Il s’agit d’une crise aux origines assez lointaines avant même qu’ils n’accèdent aux indépendances. Les ramifications de cette crise du continent se sont élargies sur plusieurs plans entre autres le plan politique, le plan économique, le plan juridique, etc. La crise politique se traduit par les notions de démocratie et celles de souveraineté.1Nous allons plus nous intéresser à la crise de souveraineté car elle tend à englober toutes les autres. En effet la souveraineté est, de nos jours, un des termes en vogue dans les discours politiques et des acteurs de Droit international. Il s’agit d’un terme en perpétuelle évolution étant donné qu’il se retrouve dans plusieurs domaines de la vie des Etats. On parle par exemple de la souveraineté politique, de la souveraineté économique, de la souveraineté institutionnelle, etc. Les Etats du Nord* ont, semble-t-il, déjà acquis le monopole de la souveraineté sous toutes ses facettes. Elle se traduit par leur autonomie politique et juridique, l’indépendance de leurs institutions, et aussi par le rôle qu’ils jouent sur la scène internationale. Au-delà de la souveraineté que ces Etats exercent sur leurs territoires, il y a aussi ce que nous pouvons qualifier de ‘’puissance extérieure’’ : c’est cette capacité qu’ils ont d’exercer leur pouvoir sur les territoires d’autres Etats ‘’souverains’’. Cette capacité se traduit par l’influence que leurs institutions internes exercent sur des institutions des Etats étrangers, très souvent même sur les domaines intérieurs ou exclusifs d’autres Etats. La majorité de ces Etats sur lesquels les grandes puissances occidentales imposent leur pouvoir se retrouvent sur le continent africain. Au fait, ce contrôle ne date pas d’hier. Il provient, comme il est si bien dit dans ‘’l’histoire générale de l’Afrique’’, d’une longue période de colonisation pendant laquelle cette domination s’exerçait de façon directe et autorisée. La conquête de l’Afrique par l’Europe a constitué pendant très longtemps une marque de force et de puissance pour les métropoles. Les pays qui détenaient beaucoup de colonies étaient ceux qui avaient obtenu une grosse part du gâteau lors du partage des territoires pendant la conférence de Berlin de 1885. Ils étaient de toute évidence les grandes puissances de 1 Bertrand de Jouvenel, la souveraineté étatique, ed. Génin, Paris, 1955, p 125. *Les Etats du Nord : Il s’agit des Etats occidentaux ou alors les grandes puissances occidentales qui ont colonisé l’Afrique et qui continuent de conserver leur domination sur le monde. - 2 - l’époque. Lors de la tenue de cette conférence de Berlin, il s’agissait d’établir des frontières sur les territoires africains et de les partager entre ces puissances occidentales2. Dans le cours de l’histoire et en grande partie au milieu du 20è siècle, beaucoup d’Etats africains sinon la quasi-totalité accédèrent à leur indépendance, entendue leur souveraineté et leur reconnaissance sur la scène internationale. L’accession aux indépendances ne fut pas un évènement gratuit. Il avait tiré ses origines des mouvements anticolonialistes qui se sont développés après la deuxième guerre mondiale en passant par la création des Nations Unies en 1945 et plus tard avec la consécration des droits de l’homme. Plusieurs années plus tôt, il fut un mouvement idéologique prôné par des leaders africains de la diaspora qui ont milité à travers le courant panafricaniste pour l’abolition de l’esclavage et bien entendu, pour l’accession aux indépendances de tous les Etats Africains. Ce mouvement était chapoté par des fils d’esclaves de l’Amérique et des Caraïbes. L’année 1960 constitue un grand déclic dans l’histoire des Etats Africains car entre 1957 et 1965, la majorité des Etats ont accédé à leur indépendance. En 57, ce fut l’ancien Gold Coast actuel Ghana qui avait inauguré cette série d’indépendances. La plupart d’Etats y ont accédé d’une manière douce et assez calme tandis que pour d’autres, il a fallu l’arracher de force. C’est le cas de l’Algérie, mais aussi de la République Démocratique du Congo et dans bien d’autres pays dans lesquels les peuples ont péri pour arracher leur indépendance. Par ailleurs, les nouveaux dirigeants de ces jeunes Etats nouvellement créés furent confrontés à de grandes responsabilités étant donné les aspirations que les peuples attendaient d’eux quant à la gestion de cet héritage qu’ils ont reçu des métropoles, à savoir les frontières ou encore l’économie.3 Au-delà des aspirations des peuples qui passaient par l’expression de leur liberté, leur autonomie et leur développement à tous les plans, il demeurait une anguille sous roche du fait que la plupart des métropoles, sinon toutes, n’étaient pas encore prêtes à céder les commandes de leurs colonies entre les mains des autochtones, avec tous les avantages qu’ils pouvaient en tirer.