UNIVERSITE D’

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ANTANANARIVO

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention de Diplôme d’Ingénieur Spécialité Géologie

APPORT DE L’OUTIL SIG A L’AMELIORATION DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT CAS DE LA REGION

Présenté par :

TIANDRAZANA Fortinant Issouf

Soutenu publiquement le 02/août/2011

Devant le jury composé de

RAKOTONDRAINIBE Simon Richard Président

RAKOTONDRAOMPIANA Solofo Examinateur

RAKOTONDRAIBE Nicolas Jacques Examinateur

MANDIMBIARISON Aurélien Jacques Examinateur

RANDRIAMIHARIVELO Philibert Daniel Encadreur

1 Année universitaire 2007-2008

DEDICACE A mon père, mes frères et sœurs, à mes amis que je Souhaite beaucoup de succès, A toute ma famille, A la mémoire de ma mère, que DIEU L’accueille dans son humble Demeure

2

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous remercions d’abord Dieu pour sa bonté et sa bénédiction et du fait qu’il nous a donné la force et la persévérance pour la réalisation ce travail.

Je remercie les courageux lecteurs qui se hasarderont à lire quelques parties de ce mémoire. Je m’excuse d’ailleurs si certains passages peuvent paraître arides, j’avoue avoir été parfois plus guidé par le désir de synthèse lors de la rédaction de ce document.

Je remercie chaleureusement l’ensemble des personnes avec lesquelles j’ai travaillé, à un moment ou à un autre, au cours de la réalisation de ce travail. Que tous ceux qui y ont contribué, de près ou de loin, trouvent dans ces quelques lignes l’expression de ma plus profonde gratitude et de mes plus sincères remerciements. Toutefois, qu’il me soit permis de citer en particulier:

• Monsieur le Professeur, ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A.) et l’ancien Directeur RAMANANTSIZEHENA Pascal, qui nous ont autorisés à soutenir ce mémoire ;

• Monsieur RAKOTONDRAINIBE Simon Richard, Chef de Département de la filière Géologie à l’E.S.P.A., qui nous honore en acceptant de présider le jury de soutenance de ce mémoire ;

• Monsieur RANDRIAMIHARIVELO Philibert Daniel, Enseignant à l’E.S.P.A, pour avoir dirigé et encadré ce mémoire et ce, malgré ses multiples responsabilités et attributions. Monsieur le Professeur, RAKOTONDRAOMPIANA Solofo, Monsieur MANDIMBIHARISOA Aurélien Jacques et Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas Jacques, Enseignants chercheurs au département Géologie de l’E.S.P.A, pour avoir accepté de participer au jury comme examinateur ;

• J’adresse mes reconnaissances et ma gratitude à l’endroit de tous les enseignants du Département géologie de l’ESPA ;

• A mes amis de promotion et toute ma famille, je remercie pour leur soutien sans faille et leur amour sans limite, leur foi en ma réussite a été mon plus fort stimulant.

i

SOMMAIRE DEDICACE ...... REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii LISTE DES ABREVIATIONS ...... iii LISTE DES FIGURES ...... v LISTE DES TABLEAUX ...... vi INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION BOENY ...... 2 CHAPITRE I : PRD DE LA REGION BOENY (PRD BOENY, 2004) ...... 3 1.1. CONTEXTE DE L’ELABORATION DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ...... 3 1.2. METHODOLOGIES ET LES ETAPES PARCOURUES LORS DE L’ELABORATION DU PRD ...... 4 CHAPITRE II: MONGRAPHIE SIMPLIFIEE DE LA REGION BOENY ...... 6 2.1. MONOGRAPHIE ANALYTIQUE DE LA REGION BOENY ...... 6 2.2. MONOGRAPHIE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION BOENY ...... 7 CHAPITRE III: SYNTHESE DES POTENTIALITES ET CONTRAINTES DE DEVELLOPEMENT DE LA REGION BOENY ...... 9 3.1. SECTEUR DE PRODUCTION ...... 9 3.2. SECTEURS DE SOUTIENT A PRODUCTION ...... 13 3.3. SECTEURS SOCIAUX ...... 15 CHAPITRE IV: AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT DU PRD ...... 17 4.1. CADRE STRATEGIQUE ...... 17 4.2. OBJECTIFS ET LES RESULTATS ATTENDUS ...... 18 4.3. CADRE LOGIQUE ET BUDGET D’INTERVENTION ...... 20 PARTIE II : LIMITES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ...... 21 CHAPITRE V: CONSTAT SUR L’ACTUEL PRD ...... 22 5.1. PROBLEMES D’APPROCHE ...... 22 5.2. ABSENCE D’UNE VISION POUR LONG TERME ...... 22 5.3. PRD ET LE PROBLEME DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ...... 23 5.4. OPPORTUNITES ...... 23 5.5. PRINCIPAUX DEFIS ...... 24 5.6. FUTUR PRD ...... 25 5.7. NECESSITE D’ADOPTER UNE NOUVELLE APPROCHE DANS LA CONCEPTION DU PRD ...... 26 5.8. ETUDE COMPARATIVE ENTRE L’APPROCHE SIG ET L’APPROCHE PARTICIPATIVE ...... 27 PARTIE III: SIG OUTIL D’AIDE A L A DECISION ...... 29 CHAPITRE VI. ÉTUDES DES CAS ...... 30 6.1. APPORTS DU SIG POUR LA LIMITATION DU RISQUE EROSIF DES TERRES AGRICOLES : L’EXEMPLE DU BASSIN VERSANT ...... 30 6.2. APPORTS DU SIG POUR EVALUER LA POTENTIALITE EN EAU SOUTERRAINE DE BOENY...... 41 6.3. APPORT DU SIG POUR LA PROPOSITION DE NOUVEAU TRACE ROUTIER ...... 53 CONCLUSION GENERALE ...... 63 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... LISTE DES ANNEXES ...... TABLE DES MATIERES ......

ii

LISTE DES ABREVIATIONS

ADER : AUTORITE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ELECTRIFICATION RURALE, AEP : ADDICTION EN EAU POTABLE, AQUABIO : AQUACULTURE BIOLOGIQUE, AQUALMA : AQUACULTURE DE MAHAJAMBA, AQUAMAS : AQUACULTURE DE MASCAREIGNES, BVM : BASSIN VERSANT MAROVOAY, BVPI : BASSIN VERSANT PERIMETRE IRRIGUE, CDCC : CENTRE DE DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE CREVETTIERE, CHD : CENTRE HOSPITALIER DE DISTRICT, CHU : CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE, CNRS : CENTRE NATIONAL POUR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, COLAS : COLT ASPHALTE, CSB : CENTRE DE SANTE DE BASE, DIRESEB : DIRECTION INTER-REGIONALE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE, DRTPM : DIRECTION REGIONALE DES TRAVAUX PUBLICS , DSRP: DOCUMENT STRATEGIQUE POUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE, EASTA : ECOLE D’APPLICATION DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES AGRICOLES, EMTH : L’ECOLE DE METIER DE TOURISME ET DE L’HOTELLERIE, ENEM : ECOLE NATIONAL ENSEIGNEMENT MARITIME, EPM: ENQUETE PERIODIQUE AUPRES DE MENAGE ESPA : ECOLE SUPERIEUR POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO FAO: FOOD AGRICULTURAL ORGANIZATION, FOFIFA: FOIBE FIKAROHANA MOMBAN’NY FAMBOLENA, FTM: FOIBEN-TAOSARINTANIN’I MADAGASIKARA, INSTAT : INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE, IOSTM : INSTITUT ODONTO STOMATOLOGIE DE , IRD : INSTITUT DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT, JIRAMA: JIRO SY RANO MALAGASY, Km: KILOMETRE, Km²: KILOMETRE CARRE, MAEP: MINISTERE DE L’AGRICULTURE DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PECHE MAP : MADAGASCAR ACTION PLAN, MEM : MINISTERE DE L’ENERGIE ET MINE, MNT : MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN,

iii

MPA : MEGA PASCAL, OMD : OBJECTIF DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT, PCD : PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT, PGRM : PROJET DE GOUVERNANCE DE LA RESSOURCE MINIERE, PLAE : PLAN DE LUTTE ANTI EROSIF, PN : PARC NATIONAL, PNUD : PROGRAMME DES NATION UNIE POUR LE DEVELOPPEMENT, PRD: PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT PRDR : PROGRAMME REGIONAL DE DEVELOPPEMENT RURALE, PSDR : PROJET SOCIALE DE DEVELOPPEMENT RURALE, RN : ROUTE NATIONALE, SDR : SCHEMA DE DEVELOPPEMENT REGIONAL, SIDA : SYNDROME D’IMMUNODEFICIENCE ACQUISE, SIG : SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE, SOMAQUA : SOCIETE MALGACHE D’AQUACULTURE, TBE : TABLEAU DE BORD ENVIRONNEMENTAL, UFP : UNITE DE FORMATION PROFESSIONNELLE, VIH : VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE.

iv

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du district de Marovoay ...... 32 Figure 2: Méthodologie de réalisation de la carte du risque érosif dans le BVM...... 34 Figure 3: Carte du risque érosif dans le BVM ...... 39 Figure 4: Méthodologie de réalisation de la carte de potentialité en eaux souterraines...... 43 Figure 5: Potentialité en eau souterraine de la région Boeny ...... 50 Figure 6: Histogramme du pourcentage des superficies couvertes par les classes de sensibilité de potentialité en eaux souterraines...... 52 Figure 7: Méthodologie de réalisation de la carte de variante de tracé routier...... 54 Figure 8: Variantes des tracés routiers ...... 60

v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Fiche signalétique de la région Boeny ...... 6 Tableau 2: Résumé de la monographie socio-économique de la région Boeny ...... 7 Tableau 3: Résumé sur la situation agriculturale dans la région Boeny ...... 9 Tableau 4: Résumé sur la situation de l’élevage dans la région Boeny ...... 10 Tableau 5: Résumé sur la pêche et aquaculture dans la région Boeny ...... 11 Tableau 6: Résumé sur le secteur mine de la région Boeny ...... 12 Tableau 7: Résumé sur eau et aménagement hydro-agricole ...... 13 Tableau 8: Situation du secteur énergie dans la région Boeny ...... 14 Tableau 9: Situation du secteur Touristique dans la région Boeny ...... 14 Tableau 10: Situation du secteur transport dans la région Boeny ...... 14 Tableau 11: Situation sécuritaire dans la région Boeny ...... 15 Tableau 12: Situation du secteur éducation dans la région Boeny ...... 15 Tableau 13: Situation du secteur santé dans la région Boeny ...... 16 Tableau 14: Trois grands axes stratégique de développement du PDR ...... 17 Tableau 15: Différents composants définis dans chaque axe stratégique ...... 18 Tableau 16: Résumé récapitulatif du budget pour la mise en place du PRD ...... 20 Tableau 17: Etude comparative entre l’approche SIG et l’approche participative ...... 27 Tableau 18: Sensibilité des roches et l’érosion hydrique ...... 35 Tableau 19: Sensibilité du couvert du sol à l’érosion hydrique ...... 36 Tableau 20: Sensibilité des pentes à l’érosion hydrique ...... 37 Tableau 21: Sensibilité de types de sols à l’érosion hydrique ...... 37 Tableau 22: Pourcentage des différents risques d’érosion dans le B VM ...... 40 Tableau 23: Classement des critères ...... 45 Tableau 24: Exemple d’évaluation des critères ...... 46 Tableau 25: Classes et codes des critères de l'indicateur potentialité en eaux souterraines. .. 47 Tableau 26: Valeur prise par chaque variante (pixel) après l'agrégation des critères pour créer la carte thématique intermédiaire des réservoirs...... 48 Tableau 27: Mode d'évaluation des variantes de la carte thématique intermédiaire ...... 49 Tableau 28: Répartition statistique de potentialités en eaux souterraines régional ...... 51 Tableau 29: Classification des terrains ...... 56 Tableau 30: Classification des paramètres géologique ...... 57 Tableau 31: Exemple d’appréciation des critères ...... 58 Tableau 32: Longueur de chaque variante ...... 61 Tableau 33: Superficie des différentes zones de traversé...... 61

vi

INTRODUCTION

Depuis la fin de la dernière décennie, Madagascar s'est engagé dans un vaste programme de réformes institutionnelles (régionalisation et décentralisation) marqué entre autres par le transfert de quelques domaines de compétence de l'État aux collectivités locales décentralisées (Régions-Communes). Ainsi ces dernières sont chargées de la planification, de la gestion et du développement de leur territoire. Consciente de tous ces enjeux, la région Boeny a jugé opportun de s'engager dans un processus d'élaboration d'un Plan Régional de Développement (PRD). Toutefois, l’actuel PRD présente des lacunes notamment au niveau de son approche et aussi dans son adéquation à apporter des solutions concrètes aux différents problèmes auxquels la région affronte. Le PRD n’est rien d’autre qu’un document cadre issu d’un processus participatif et itératif, qui définit après diagnostic et pour une période donnée, les orientations de développement de la région conformément à la politique générale de l’État à travers le DSRP et le MAP. Cependant, le PRD est éventuellement appelé à être étoffé, recadré et actualisé en tenant compte de la dynamique régionale pour qu’il soit un vrai outil d’aide à la décision. Tel est l’objet de ce mémoire de fin d’études qui s’intitule « Apport de l’outil SIG à l’amélioration d’un Plan Régional de Développement cas de la région Boeny». L’objectif est de fournir un outil de décision par un système d’information spatialisé intégrant les informations, les données de base résultantes de l’analyse des atouts et contraintes du développement de la région pour faciliter la prise de décision. La planification du développement nécessite la collecte d’information qui se rattache à des emplacements géographiques particuliers. La technologie SIG offre la capacité d’enregistrer, d’analyser et de restituer cartographiquement des informations sur la base du critère de localisation. La méthode de travail adoptée au cours de notre étude est classique dans son approche. A été entrepris avant tout, une étude bibliographique sur la région Boeny. Puis, un travail de traitement des données utiles à cette étude et enfin l’utilisation de l’outil SIG pour élaborer diverses cartes. Ce mémoire est structuré en trois grandes parties. La première partie présente la généralité sur l’actuel PRD, la deuxième partie met en évidence les limites de l’actuel PRD de la région Boeny et enfin la troisième partie illustre les applications (études des cas) de l’outil SIG dans l’analyse et la prise de décision.

1

PARTIE I : PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION BOENY

2

CHAPITRE I : PRD DE LA REGION BOENY (PRD BOENY, 2004)

1.1. Contexte de l’élaboration du Plan Régional de Développement

La lutte contre la pauvreté constitue un défi à relever pour les dirigeants lesquels ont défini à travers le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté les grands axes des activités pour développer l’économie malgache. Le DSRP et la Vision Madagascar Naturellement, récemment dévoilé par Son Excellence Monsieur le Président de la République, sont les références de base de tout programme de développement. Les objectifs de base sont : ¾ Réduction de la pauvreté de 50% en 2015 ; ¾ Etat de droit et une société bien gouvernancée ; ¾ Sécurisation humaine et matérielle et protection sociale élargie ; ¾ Protection de l’environnement. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Décentralisation, la Constitution, notamment en son Article 126 alinéa 4, a prévu la mise en place de structures à différents niveaux, à savoir entre autres les Régions et les Communes. La loi n° 2004-001 du 17 juin 2004 stipule des dispositions relatives aux Régions quant à leur mise en place et à leurs ressources, portant ainsi des précisions par rapport aux lois sur la décentralisation de 1993 et 1995. Afin d’assumer ces fonctions, chaque Région s’est mis à élaborer son Plan Régional de Développement (PRD). Il s’agit d’un outil cadrant les actions de développement définies par les acteurs régionaux. Il sert à accompagner le développement du territoire et doit être mis à jour tous les 3 ans (planification triennale) ou tous les 5 ans (planification quinquennale). Ainsi, le référentiel dans le PRD est destiné à être dépassé une fois les objectifs fixés par la Région sont atteints. Le PRD devrait s’adapter aux nouvelles donnes qui pourraient se présenter sur le plan régional, national et international. Il constitue un « tableau de bord prospectif » pour la Région et il devrait : • clarifier les atouts (forces, opportunités, potentialités), les contraintes (faiblesses et menaces), ainsi que les enjeux de la Région en matière de facteurs de développement économique (ressources, infrastructures, activités économiques, structures de gouvernance et dynamique d’acteurs au niveau local/régional) ;

• définir les orientations stratégiques de la Région par rapport à sa principale mission et cadrer l’ensemble des actions visant à développer son économie, par le biais de la

3 valorisation de ses atouts, du redressement de ses contraintes, et l’anticipation des mesures visant à prévenir et absorber les menaces de cette économie ;

1.2. Méthodologies et les étapes parcourues lors de l’élaboration du PRD

L’élaboration du PRD a été menée avec une démarche participative et itérative. Les trois principales phases de l’élaboration du PRD sont énumérées ci-dessous :

1.2.1. Phase de diagnostic

Cette phase était initiée par des échanges préliminaires auprès des personnes ressources locales dont l’objet était axé sur leurs visions, les problématiques, et sur des pistes de stratégie de développement. Les résultats ainsi obtenus, en plus des données synthétiques (données statistiques et spatialisées) ont servi de supports aux ateliers de diagnostic participatif pendant une dizaine de jours. Quatre (04) ateliers ont été tenus dont : • Trois ateliers thématiques pour les six districts (Mahajanga I et II et / Marovoay et Ambato-Boeny) ; • Un atelier sur le secteur privé, portant notamment sur la promotion des investissements dans le secteur agricole et dans le tourisme. Ces ateliers ont permis de dégager, dans une approche participative, les atouts et les problématiques relatives au développement de la région ainsi que des pistes des stratégies et d’actions. Grâce à l’appui du PNUD, la région a pu assurer un processus participatif, touchant environ 400 personnes issues des 43 communes, composées des élus, des autorités administratives, des services techniques et notamment des organisations de société civile, allant des organisations paysannes aux groupements des opérateurs économiques.

1.2.2. Phase d’analyse approfondie et de l’élaboration du plan de mise en œuvre

Cette phase est composée de : • La synthèse des résultats d’ateliers ; • La mise en cohérence avec le DSRP et la Vision Madagascar « Naturellement », le Millennium Challenge Account et l’Objectif du Millénaire pour le Développement de 2015. La région Boeny a également tenu compte de la complémentarité et la subsidiarité de son PRD par rapport aux PCD des communes qui la composent, dans un souci d'intégration et d'articulation.

4

• La définition des axes stratégiques ; Un atelier de validation a eu lieu portant notamment sur les axes stratégiques identifiés, sur les zonages à vocation économique ainsi que sur les actions prioritaires par zone. • L’identification des moyens de mise en œuvre et la planification proprement dite.

1.2.3. Phase de finalisation et de la rédaction du PRD

Cette phase était consacrée à l’élaboration du PRD ainsi qu’à l’évaluation des actions à court, moyen et à long terme. Bref, le PRD Boeny a été élaboré selon un processus à la fois "participatif " et "itératif".

5

CHAPITRE II: MONGRAPHIE SIMPLIFIEE DE LA REGION BOENY

2.1. Monographie Analytique de la région Boeny

Tableau 1: Fiche signalétique de la région Boeny

Situé au Nord Ouest de l’Ile, ouverte sur le canal de Mozambique, la Région est délimitée : - au Nord la Région Sofia ; Situation géographique - au sud par la Région Melaky ; - à l’Est par la Région Boeny ; - à l’Ouest par le canal de Mozambique. La superficie totale est de : 32.386 km² (source : PRD Boeny, 2004).

43 communes (06 communes urbaines et 37 Nombre de communes communes rurales) 543 222 habitants estimation de la population Population en 2004 (source : INSTAT, 22 régions en chiffre).

Le climat de la région est de type tropical sec dont 7 mois de sécheresse et 5 mois de saison Climat pluvieuse avec une moyenne annuelle de 1000 à 1500 mm d’eau avec une température moyenne annuelle de 29°C. Trois grands types de sols existent dans la région : - Sols hydromorphes des bas fonds et des plaines ; Pédologie - Sols latéritiques rouges en bordure des bassins versants ; - Les Baiboho : sont des terres cultivables situées dans les zones de Marovoay, Mahajanga II, Mitsinjo, Ambato- Boeny. Les principaux fleuves de la région sont: - Betsiboka; - Mahavavy; Les fleuves et lacs - Mahajamba. Le lac Kinkony (15.000 ha), 2ème grand lac de Madagascar après lac Alaotra. Le couvert végétal de la région se distingue Couvert végétal respectivement par des savanes herbeuses,

des savanes arborées, des forêts galeries et des forêts caducifoliées.

6

2.2. Monographie socio-économique de la région Boeny

Tableau 2: Résumé de la monographie socio-économique de la région Boeny

La région Boeny dispose: • Un CHU basé à Mahajanga I • Toutes les communes sont couvertes par des CSB I ; • 31 communes sur 43 disposent de CSB II ; Santé • Sur les six (06) districts, Mitsinjo et Mahajanga II ne disposent pas de centre hospitalier; • Pour les quatre restants, Marovoay est le seul à être doté d'un centre de niveau II apte à effectuer des actes chirurgicaux, en dehors de Mahajanga I. (source : PRD Boeny, 2004). La région compte 70 000 enfants scolarisés dont 34 900 filles et 35 100 garçons (DIRESEB Boeny, 2004) ; • Primaire : taux brut de scolarisation de 79,2 % en 2007 et 84,5% en 2009, La couverture en EPP est totale pour les 43 communes; • Secondaire : 16 communes à majorité enclavées en sont encore dépourvues. Sur les 06 districts, Soalala et Mahajanga II n’ont pas de lycée; Education • Supérieur : Existence d’une université et 1’institut supérieure (IOSTM) et plusieurs institut privés ; • Lycées Professionnels : les lycées techniques et commerciaux que compte la région se spécialisent dans le bâtiment, les ouvrages bois et métalliques, un lycée technique agricole produit des techniciens de l'agriculture et de l'élevage. • Enseignement professionnel : existence de deux écoles supérieurs professionnels (l’Ecole de Métier de Tourisme et d’Hôtellerie (EMTH) et Ecole Normale Enseignement Maritime (ENEM). Dans toute la région Selon le TBE de 2006: 42% des ménages Eau potable s’approvisionnent dans les puits ordinaires, 14,2% utilisent l’eau des bornes fontaines, 10,01% des ménages boivent l’eau courante, 31,01 % s’approvisionnent à la rivière. • en 2004, le nombre total d’abonnés de la JIRAMA est de 8 500 dans Mahajanga I contre 0 pour le Soalala (source : TBE, 2006). La culture rizicole tient la première place dans l’économie régionale en termes de surface cultivée et d’adhésion des ménages. Elle couvre une superficie totale de 54 140 ha en 1999 contre 54 050 ha en 2002. La totalité des périmètres irrigués est de 24 050 ha dont 72,76%, se trouvent dans la plaine rizicole de Marovoay avec 17 500 ha de superficie cultivée. Le reste se trouve à (3 000 ha), à Mahajamba (1500 Agriculture ha) et dans la partie sud de la région. • à Mitsinjo, le rendement à l'hectare est plutôt faible, oscillant entre 2,5 t/ha et 3,5t/ha. les zones aménageables sont encore très étendues dans la région. A titre d’exemple • Pour Ambato-Boeny : 32 535 ha • Pour Marovoay : 18 560 ha (source : PRD, 2004)

7

Avec un cheptel de 419 582 têtes, cette activité occupe une grande partie de la population rurale. Géographiquement, ce cheptel est reparti comme suit: • Ambato-Boeny compte 35% du cheptel régional, notamment à , , Ambondromamay, , Elevage , , • Marovoay avec 19,50% du cheptel, surtout à ; • Soalala où sont élevés les 18% du cheptel régional ; essentiellement à et Ambohipaky ; Mitsinjo et Mahajanga II ont respectivement 14,50% et 13% du cheptel. (source : PRD, 2004) La production et l’exportation des produits halieutiques font la réputation de la région Boeny. Avec 630 km de côte, neuf mille hectares (9 000 ha) de mangroves aménageables et plus de cinquantaines de lacs, la pêche et l’aquaculture constituent à dire vrai le poumon de l’économie régionale. Pêche Les sites d'aquaculture sont implantés à :

• Mahajamba : avec l’AQUALMA sur 688ha • : avec la SOMAQUA sur 250ha • : avec AQUABIO sur 250ha • Soalala : avec AQUAMAS sur 250ha (source : PRD, 2004) Industrie Nombre d’entreprises en 2003 : 18.894 entreprises (Source : INSTAT, 22 Régions en chiffre) Tourisme et hôtellerie Existence de 08 hôtels, 63 Bungalows, 40 campements touristiques (source : TBE, 2006)

la région dispose de produits à vocation industrielle. Les minerais existants pouvant développé le secteur sont: • le fer de Soalala, pour la métallurgie ; • le calcaire et le gypse du côté de Boanamary et d’Ambato-Boeny pour la cimenterie ; • Gravelles à Mahajanga II où la Société COLAS et Béton Ouest sont déjà installées ; Secteur mine • Souffre à Marovoay,... D'autres produits peuvent également être valorisés comme : • les ammonites et le septariat à Marovoay ; • le célestite, pierre à destination ornementale à Sankoany, un petit village de . le secteur minier est un secteur porteur pour le développement socioéconomique de la région (source : PRD, 2004).

8

CHAPITRE III: SYNTHESE DES POTENTIALITES ET CONTRAINTES DE DEVELLOPEMENT DE LA REGION BOENY La phase de diagnostic a mis en relief les principales contraintes et potentialités de la région Boeny, lesquelles sont synthétisées ci-dessous par secteur.

3.1. Secteur de production

3.1.1. Agriculture

Tableau 3: Résumé sur la situation agriculturale dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces -pression démographique ; -ensablement des terres -octroi des terre aux les paysans ; -exploitation inadéquate des Présence de terres cultivables cultivable ; favorable à toute sorte de culture terres; dans tous les districts de la -dégradation des -amélioration de la politique foncière ; -insécurité/conflits fonciers ; région ; infrastructures

d’irrigations.

-faible niveau -existence des centres -pollution et dégradation des d’équipement des de formation agricole terres par l’utilisation abusive Existence d’expériences en producteurs ; (E.A.S.T.A) ; des produits fertilisants. techniques modernes : gestion -faible niveau d’encadrement des -existence des centres -disparition progressive des de la fertilité des sols producteurs ; d’amélioration des techniques agriculturales -cours élevés de semences (FOFIFA). traditionnelles et ancestrales certains produits. -enclavement des zones de production -prix intéressant de -migrations des paysans dus à (problèmes certains produits sur le l’insécurité ; Existence de filières porteuses d’écoulement des marché mondial (riz, -fluctuation des prix de certains (riz, coco, mangue, orange, produits) ; coton, arachide etc.); produits (coton, riz) sur le maïs, etc.). -l’insuffisance des -possibilité de marché national et industries agro- transformation des international. alimentaires et de produits locaux. transformation.

9

3.1.2. Elevage

Tableau 4: Résumé sur la situation de l’élevage dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces -insuffisance de personnel Existence de structures d’encadrement et des Existence des centres de d’encadrements (vétérinaires infrastructures ; formation professionnelle publiques et privés) filière élevage (UFP) à Maladies de tous genres -faible taux de couverture l’Université de Majunga vaccinale. -système d’élevage -surpâturage, conflit entre traditionnel ; Possibilité d’exportation et agriculteur-éleveur ; Existence d’un cheptel de satisfaire le besoin de la -forte taux de mortalité numériquement important -persistance des maladies sous région et d’autre région due aux maladies et comme les pasteurelloses, la de Madagascar. épidémie ; maladie de Newcastle ; -vol du bétail.

Existence d’espèces adaptées -faible productivité des Existence au niveau régional au climat espèces, du centre de multiplication Modification génétique développement à Miadana Marovoay

-insuffisance de financement des Secteurs pourvoyeur de microprojets, Exportation clandestine revenu aux populations et Forte demande du produit bio existence d’un marché - insuffisance sur le marché régional. potentiel et diversifié d’infrastructure de

commercialisation et de transformation.

10

3.1.3. Pêche et aquaculture

Tableau 5: Résumé sur la pêche et aquaculture dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Passage des cyclones Possibilité pour la Climat adaptées à saisonniers. population de mener des Variation climatique l’aquaculture et pisciculture activités de pêche -manque de matériel de pêche Existence de variété de -manque de retenue d’eau Pêche clandestine de Possibilité d’amélioration poissons adapté à la production plus en plus fréquent du potentiel piscicole et piscicole en haute mère par les aquacole. -coût élevé des projets de chalutiers étrangers. pisciculture et des engins de pêche -non respect de saison -insuffisance d’organisation de pêche par des Existence d’un marché des acteurs ; Prix intéressant de pêcheurs clandestins. potentiel et diversifié certains produits -absence d’infrastructures halieutique sur le marché -sur exploitation des de conservation du poisson. national et mondial. ressources marines due au chômage

-utilisation des tiges de palétuvier pour la

construction des maisons et Possibilité de construire Existence des mangroves bois de chauffage ; des tanières à l’élevage -diminution de la zone -pollution et ensablement des crevettes. à mangrove. marine qui tue les mangroves. -faible productivité des -existence au niveau régional du centre de Existence de centre de espèces; multiplication des - insuffisance du recherche pour les espèces -absence de technique de animaux performant halieutique et marines zonation de lieu de financement. (CDCC) ;

nidification des espèces -présence des partenaires aquatiques. pour financer des projets. -existence de plusieurs industries de pêche ; Existence de maladies Secteurs pourvoyeur de insuffisance -position frontalière de la et des virus qui revenu pour la région et d’infrastructure pour région favorable aux pour le pays tout entier augmenter la production pénalise l’exportation. échanges et à l’exportation

11

3.1.4. Secteur mine

Tableau 6: Résumé sur le secteur mine de la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Pour les petites exploitations - faible capacité de valorisation rationnelle, absence d’encadrement technique ; - exploitation archaïque, faiblement mécanisés ; - méconnaissance des réglementations en vigueur ; - prolifération des exploitations illicites ; - l’insuffisance des appuis organisationnels pour la restructuration des exploitants. b) Les contraintes sont surtout liées à la bonne gouvernance - capacités limitées des communes en matière de fiscalité de proximité ; Existence de - méconnaissance des codes miniers ; intérêt des investisseurs -Absence gisements - absence des coopérations intercommunales pour les suivis et contrôles des dans le secteur miniers d’encadrement strict ; importants exploitations illicites ; pour la région

- litiges fonciers du à la complexité des réglementations (entre permis d’exploitation, autorisation de ramassage, etc.) ; - impacts environnementaux et dégradations de certaines infrastructures de base (pistes rurales). c) contraintes techniques - faible maîtrise technique de l’exploitation et de la valorisation ; - l’absence des études approfondies et de valorisation sur les gisements existants ; - accès limités aux informations de base sur l’existant en termes de ressource. -faible redevance minier ; Secteurs Cours intéressant de certains pourvoyeur de -insuffisance d’infrastructure de commercialisation et de transformation des pierres dite produits miniers sur le marché revenu pour la Exportation clandestine industrielles ou pierre fines. mondial, région et pour le pays tout entier.

12

3.2. Secteurs de soutient à production 3.2.1. Eau et aménagement hydro-agricole Tableau 7: Résumé sur eau et aménagement hydro-agricole

Forces Faiblesses Opportunités Menaces

-changements climatiques entraînant la variation Existence d’importante potentialité en eau Mauvaise répartition spatiale des pluviométrique et l’assèchement souterraine points d’eau, des sources ;

Présence de partenaires techniques et -pas de programme de forage faute de Existence d’AEP classique dans quelques financiers (BVPI, PLAE, PSDR) financement; villes - accroissement de la population - couverture insatisfaisante des villes face aux ressources disponibles. en système AEP classique.

-destruction de l’environnement. Existence de quelques plans d’eau Ensablement des rizières et des zones - aléas climatiques qui affectent les cultivable systèmes de production

13

3.2.2. Energie Tableau 8: Situation du secteur énergie dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Existence du réseau de la Coût élevé de l’énergie JIRAMA dans quelques (augmentation des couts de Fluctuation des cours du produit communes l’électricité). Biocarburant pétrolier ou énergies Programme d’électrification Cout élevé d’exploitation de vertes -exploitation accrue des terres ; rurale de l’ADER l’énergie vert ; Monopole de la JIRAMA -destruction de l’environnement. sur l’électricité.

3.2.3. Tourisme et hôtellerie

Disposant de 690 km de côte, la Région Boeny est favorable aux visites des touristes, et elle possède une potentialité énorme des aires protégées.

Tableau 9: Situation du secteur Touristique dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces -manque de promotion et de la -présence d’office -insécurité dans les zones difficile Existence des sites communication ; régional de d’accès ; touristiques -insuffisance d’infrastructure tourisme ; -tourisme sexuel, trafic illicite des exceptionnels d’accueils -présence d’école animaux endémiques ;

de tourisme. -dégradation de l’environnement.

3.2.4. Transport

Tableau 10: Situation du secteur transport dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces -mauvaise qualité des Importance du trafic sur voies d’accès à l’intérieur les routes nationales de la région ; Possibilité d’ouverture -flambée des prix du carburant ; traversant la région; -insuffisance de routes d’autre voie d’accès. -braquages sur les routes. bitumées.

Existence d’infrastructures -coût de transport élevé ; Région côtière et Vétusté des appareils provoque aéroportuaires régionales -fréquence très limitée. touristique ; des accidents fréquents. et internationales

14

3.2.5. Sécurité

Tableau 11: Situation sécuritaire dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Existence d’une Direction Faible couverture Mise en place des postes Régionale de la Police sécuritaire dans la région, de police sur chaque Nationale, arrondissement.

La corruption et la -mise en place des postes complicité avec les -présence des brigades et -enclavement de plusieurs avancés de gendarmerie ; bandits malfaiteurs. compagnies de gendarmerie ; communes ; -instauration de

-manque crucial des l’autodéfense villageoise -présence également des moyens d’intervention. (dina et Andrimaso- régions militaires pokonolona).

3.3. Secteurs sociaux 3.3.1. Education Tableau 12: Situation du secteur éducation dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Couverture totale de la -inégalité d’accès à l’offre Migrations due à la région par les activités d’éducation dans la région. pauvreté qui affecte les d’alphabétisation -enclavement de plusieurs systèmes d’éducation communes -faible maîtrise des données Existence de partenaires statistiques de l’éducation ; techniques et financiers -absence de cadre de Engagement de l’Etat et de Crise cyclique perturbation concertation permanente ses partenaires de la coopération avec les pour les opérateurs du partenaires financiers secteur ; -absence d’une stratégie porteuse pour l’OMD. Engagement des autorités politiques et Insuffisance de des partenaires Existence d’établissements l’infrastructure pour -changement récurent du techniques et financiers secondaires et techniques l’éducation, système éducatif pour l’atteinte des

objectifs nationaux

prioritaires

15

3.3.2. Santé Tableau 13: Situation du secteur santé dans la région Boeny

Forces Faiblesses Opportunités Menaces

Insuffisance du matériel Existence d’un CHU médico-technique

-insuffisance en infrastructure et équipement ;

Existence d’un nombre -insuffisance et vétusté de important de CSB (I/II), CHD la logistique ; -existence de partenaires -épidémies persistantes ; techniques et financiers ; -coût de consultation -pauvreté d’un grand sanitaire élevée. -présence d’organisations nombre de la couche -existence d’une antenne de lutte contre le VIH/SIDA sociale régionale du psi/ist ;

-existence d’associations de qui lutte contre le VIH/SIDA ; Insuffisance des actions de lutte contre le VIH/SIDA -existence de centres de dépistage ;

-existence de structures de prise en charge médicale

16

CHAPITRE IV: AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT DU PRD

4.1. Cadre stratégique

Ce Plan Régional de Développement ou PRD vise à concrétiser dans la région Boeny, la volonté politique des autorités malgaches et l’engagement des partenaires pour combattre la pauvreté. Ce Plan tire son originalité dans le fait qu’il traduit en dimension régionale le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) et place Boeny, au même titre que les autres régions, à l’avant-garde du développement durable. Il reprend les axes stratégiques définis dans le DSRP, il met en pratique la vision 2015 ″Madagascar naturellement″ et les déclinaisons des objectifs spécifient la manière dont la région Boeny y contribuera pour les cinq prochaines années, conciliant ainsi les considérations nationales et le contexte régional. En tant qu’outil de référence, le PRD se veut un cadre dynamique dans lequel les objectifs sont appelés à évoluer eu égard aux acquis et aux progrès enregistrés.

Tableau 14: Trois grands axes stratégique de développement du PDR

Axe stratégique 1 Axe stratégique 2 Axe stratégique 3 Restaurer un Etat de droit Susciter et promouvoir une Susciter et promouvoir des et une société bien croissance économique à systèmes de sécurisation gouvernancée base sociale humaine, matérielle et de protections sociales équitables.

Objectif Stratégique 1.1. Objectif Stratégique 2.1. Objectif Stratégique 3.1. Instaurer un environnement Renforcer et encourager les Soutenir et favoriser les institutionnel reflétant l’Etat initiatives visant le mesures permettant l’accès à de droit. développement durable du la santé de la population monde rural Objectif Stratégique 1.2. Objectif Stratégique 2.2 Objectif Stratégique 3.2. Opérationnaliser le processus Instituer des conditions S’engager dans des actions de décentralisation en motivantes encourageant les permettant l’accès à véhiculant la bonne investissements et favorisant l’éducation de tous gouvernance le passage à l’économie de marché Objectif Stratégique 2.3 Objectif Stratégique 3.3 Justifier la dénomination « Améliorer les conditions de Boeny » par la conservation vie de la population à travers du potentiel et de la richesse des stratégies de écologiques de la région développement et de protection sociales efficaces

17

4.2. Objectifs et les résultats attendus

A chaque Objectif Stratégique ou (OS) correspondent des Résultats Attendus (RA) bien précis comme décrits dans les tableaux qui suivent. Tableau 15: Différents composants définis dans chaque axe stratégique

Axe stratégique 1 : Restaurer un Etat de droit et une société bien gouvernancée Définition DSRP : Assurer à la population un cadre de vie serein, favorisant sa motivation à produire et contribuant à son épanouissement, à travers le maintien de l’Etat de droit, l’assurance de la sécurité et la maîtrise de la décentralisation effective. OBJECTIFS STRATEGIQUES RESULTATS ATTENDUS

RA 1.1.1. La consolidation de la démocratie et le OS 1.1. : Instaurer un environnement respect des droits fondamentaux des citoyens sont institutionnel reflétant l’Etat de droit. effectifs RA 1.1.2. Des mesures idoines permanentes existent et sont appliquées pour assurer la sécurité publique RA 1.2.1. Les assises organisationnelles et OS 1.2 : Opérationnaliser le processus de institutionnelles de la région sont fonctionnelles décentralisation en véhiculant la bonne gouvernance RA1.2.2. Les valeurs et actes montrant la bonne gouvernance sont vécus, démontrés et défendus au niveau de la région

Axe stratégique 2 : Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale Définition DSRP : Accélérer la croissance par l’augmentation d’investissements efficaces et par l’ouverture à l’économie mondiale. OBJECTIFS STRATEGIQUES RESULTATS ATTENDUS

RA 2.1.1 Des mesures accompagnant la diversification et l’amélioration de la qualité de la OS 2.1. Renforcer et encourager les initiatives production agricole sont prises et régulièrement visant le développement durable du monde rural mises à jour RA 2.1.2 Les actions visant la sécurisation et la professionnalisation des métiers ruraux sont renforcées RA 2.2.1. Un mécanisme efficace de sécurisation OS 2.2. Instituer des conditions motivantes foncière est mis en place encourageant les investissements et favorisant le passage à l’économie de marché RA 2.2.2. Les infrastructures socio-économiques accompagnateurs du développement sont opérationnelles OS 2.3. Justifier la dénomination « Boeny » par RA 2.3.1. L’équilibre écologique régional est la conservation du potentiel et de la richesse maintenu grâce aux programmes de prévention de écologiques de la région la déforestation RA 2.3.2. Des alternatives en faveur de la gestion rationnelle des ressources naturelles renouvelables sont favorisées

18

Axe stratégique 3 : Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, matérielle et de protections sociales équitables. Définition DSRP : Assurer à la population un cadre de vie serein, favorisant sa motivation à produire et contribuant à son épanouissement. OBJECTIFS STRATEGIQUES RESULTATS ATTENDUS

RA 3.1.1 L’accessibilité des centres de santé à la OS 3.1. Soutenir et favoriser les mesures population est amélioré et le professionnalisme de permettant l’accès à la santé de la population leurs prestations est reconnu RA 3.1.2. La région Boeny participe activement aux différents programmes de santé RA 3.2.1. Les conditions socio-éducatives OS 3.2. S’engager dans des actions permettant permettant l’amélioration de la scolarisation sont l’accès à l’éducation de tous mises en place RA 3.2.2. Des initiatives pour rehausser la qualité de l’éducation sont entreprises RA 3.3.1. L’engagement des autorités régionales OS 3.3. Améliorer les conditions de vie de la dans les programmes de développement et de population à travers des stratégies de protection sociaux est effectif développement et de protection sociales efficaces RA 3.3.2. La région Boeny veille constamment à l’épanouissement de sa population et à l’amélioration de son cadre de vie

19

4.3. Cadre logique et budget d’intervention

Le tableau ci-dessous nous présente les budgets estimatifs pour l’accomplissement des projets contenu dans chaque axe stratégique du PRD.

Tableau 16: Résumé récapitulatif du budget pour la mise en place du PRD

Objectif stratégique Résultats attendus Coût estimatif US $ A- Restaurer Etat de droit et une société bien gouvernancée Etat de droit Consolidation démocratie et respect des droits 1 550 000 Mesures idoines permanentes 1 250 000 Processus décentralisation Assises organisationnelles et institutionnelles 4 290 000 Valeurs et actes de bonne gouvernance 510 000 TOTAL A 7 600 000 B-Susciter et promouvoir une Diversification et amélioration qualité production 11 545 000 croissance économique à base sociale agricole 785 000 élargie Sécurisation et professionnalisation métiers ruraux 6 245 000 Développement durable monde rural Viabilisation investissements 47 595 000 Conditions motivantes investissements Infrastructures socio-économiques 10 915 000 Condition potentiel et richesse écologiques Prévention déforestation 1 125 000 « Boeny » Gestion rationnelle ressources naturelles renouvelables TOTAL B 78 210 000

C- Susciter et promouvoir des Centres de santé améliorés professionnels 2 200 000 systèmes de sécurisation humaine, Programmes de santé 3 065 000 matérielle et de protections sociales Amélioration scolarisation 5 120 000 équitables Qualité de l’éducation 3 055 000 Accès à la santé Programmes de développement et de protection 3 140 000 Accès à l’éducation sociaux 2 525 000 Stratégies de développement et protections sociales Epanouissement population et amélioration cadre de vie TOTAL C 19 105 000

TOTAL 104 915 000 dont part région 2.997. 850 US $

20

PARTIE II : LIMITES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT (PRD, 2004)

21

CHAPITRE V: CONSTAT SUR L’ACTUEL PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT (PRD)

Le PRD est l’outil de gestion pour la mise en œuvre et pour mettre en phase avec le pouvoir centrale sa politique au niveau régional. Toutefois le PRD présente des lacunes et problème quant à sa qualité de référence. Ci-après sont les constats qui ont été fait sur l’actuel Plan Régional de Développement de la région Boeny.

5.1. Problèmes d’approche

Il faut noter que le Plan Régional de Développement a été établi d’une manière participative reflétant ainsi les besoins des populations. Toutefois, même si l’approche participative a été utilisée, plusieurs communes se trouvant à quelques kilomètres des chefs lieux des districts n’ont pas été approchées, faute de temps, d’organisation ou de moyens financières. La sensibilisation n’a pas été forte et les individus habitués aux travaux des champs pour la survie de leurs familles, n’ont pas beaucoup de temps pour discuter de la problématique de développement de leurs territoires. De plus, il faut noter que la plupart des Maires qui ont participé à la concertation déclarent n’avoir pas beaucoup à dire sur la manière dont les organismes d’appui ou partenaire-relais ont élaboré le PRD. Des doutes apparaissent ainsi sur la façon dont ces élus locaux vont exécuter les consignes conformément aux objectifs fixés dans le PRD.

5.2. Absence d’une vision pour long terme

Selon les dernières projections de l’INSTAT en 2004, la région Boeny comptait 543 222 habitants. La population de la région comme pour l’ensemble du pays est à majorité jeune. En effet, plus de la moitié (67,23 %) de la population de la région ont moins de 25 ans en 2004 (INSTAT). Avec un taux d’accroissement intercensitaire entre 1999 et 2004 de 2,9 % inférieur à celui du pays (3,1 %), cette population est passée de 467986 en 1999 (Projection de la population 1999, INSTAT) à 543 222 en 2004, à ce rythme, elle va certainement doubler à l’horizon 2015. Par ailleurs, le PRD est caractérisée par l’absence d’une évaluation globale des actions prévues pour les dix ans à venir. Le document se limitant à donner les priorités régionales à travers des actions concises.

22

En somme, Boeny est une région dont le rythme d’évolution de la population commande une clarté dans sa politique de développement tant en milieu urbain qu’en milieu rural et une répartition plus équilibrée des richesses.

5.3. PRD et le problème de gestion des ressources naturelles

Dans la plupart des communes rurales de la région, l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles se fait non pas au profit d’une croissance économique villageoise, mais simplement en faveur du maintien des activités de subsistance ou de survie. Les ressources végétales de la région sont en constante dégradation, de même ses ressources fauniques et halieutiques sont menacées de disparition à cause de l’augmentation du chômage. L’exploitation des ressources minières de la région constitue une grande opportunité pour son développement toutefois elle est menacée par l’anarchie et la gabegie sur sa modalité d’exploitation. Le manque de transparence dans le partage de la ristourne constitue également une grande menace. Les PRD n’abordent pas de manière explicite la problématique environnementale de la région surtout dans les communes les plus reculées. Le PRD ne mentionne pas de coûts spécifiques aux projets environnementaux. Le manque de norme, de canevas ou de guide sur l’intégration de la dimension environnementale dans le PRD est fortement ressenti. Pourtant, le PRD devrait éclairer les autorités locales sur les modes de production viables à long terme, sur les méthodes et techniques à utiliser pour une exploitation rationnelle et équitable des ressources vis-à-vis des générations futures.

5.4. Opportunités

Le diagnostic a révélé que la région Boeny est une région charnière, dotée d’un cadre géographique, administratif, physique et naturel propice au développement du partenariat, favorable aux échanges économiques et à l’accélération de sa croissance économique. Ce diagnostic a également mis en exergue le dynamisme de la région Boeny, un dynamisme lié à la diversité de ses potentialités. La région Boeny regorge de ressources naturelles et de potentialités agro-sylvo-pastorales immenses mais son économie tarde à produire des effets bénéfiques à la croissance tant attendue à cause de sa base infrastructurelle faible et de l’enclavement intérieur prononcé du territoire.

23

C’est une région où le dynamisme des acteurs de développement est incontestable et où le dialogue et la concertation sont de règle. Toutefois, les domaines d’actions prioritaires gagneraient à être clarifiés pour plus d’efficacité, plus de complémentarité et plus de synergie au service du développement socio-économique. En plus des éléments sus mentionnés, Boeny a une position géographique stratégique du fait de son ouverture à la mer. L’analyse des données du diagnostic fait ressortir qu’en matière de développement de la région, des efforts devraient être faits au niveau de : • La promotion de la croissance agro-sylvo-pastorale ; • La lutte contre la pauvreté économique et l’insécurité alimentaire des ménages ; • L’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base ; • Le renforcement des capacités locales pour la réalisation des actions de développement. Des transformations quantitatives et qualitatives doivent s’opérer dans ces domaines, aussi bien au plan des équipements productifs des biens et services, qu’au niveau des savoir-faire collectifs et individuels. Depuis 2009, le fer de Soalala constitue l’un des gisements les plus importants de la Région Boeny. Avec le début d’industrialisation des sites notamment celui du Fer de Soalala, le secteur mine va jouer un rôle très important dans le développement socio-économique de la Région. En somme, sur la base des enjeux et des opportunités de développement, il a été défini par le Conseil Régional, en conformité avec les documents cadres de politique nationale : DSRP, MAP, SDR, PRDR, TBE, etc.), une vision qui devrait permettre d’opérer dans les années à venir, des changements fondamentaux positifs sur le niveau de vie des communautés locales.

5.5. Principaux défis

Les principaux défis à relever lors de la définition des orientations pour les années à venir dans la région Boeny sont entre autres : • L’atteinte d’une sécurité alimentaire durable ; le PRD doit mettre l’accent sur la manière d’obtenir une meilleure productivité des secteurs de production ; • Une meilleure gestion des ressources naturelles : la région regorge de ressources dont la rationalisation est nécessaire en vue d’assurer une croissance équilibrée ;

24

• Une meilleure implication du secteur privé : le décollage économique de la région Boeny ne peut se faire sans mettre à contribution le secteur privé. C’est pourquoi le conseil régional doit faire appel à tous les opérateurs privés en fonction de leur secteur d’intervention ; • Un meilleur accès des populations au crédit : la dynamisation de l’économie passe nécessairement par la disponibilité de ressources en vue de mettre en œuvre les projets et microprojets initiés par les promoteurs. Aussi, est-il indispensable de promouvoir l’accès aux financements ; • Le désenclavement de la région : les échanges sont un levier important de l’économie ; le PRD doit prendre en compte le développent du secteur routier en vue de favoriser les échanges commerciaux ; • Une plus grande utilisation des techniques modernes de production : les techniques extensives de production doivent faire place à une production intensive ; • Une meilleure prise en compte du genre : l’intégration systématique des femmes renforce le fondement démocratique. Si le conseil régional entend répondre tant aux besoins des femmes que des hommes, il doit s’appuyer tant sur les expériences des femmes que des hommes, à travers une représentation égale à tous les niveaux et dans tous les domaines de prise de décision. Au regard de tout ce qui précède, le grand défi auquel fait face la région Boeny est celui d’un développement économique social et culturel durable. Bref, la région Boeny est à la croisée des chemins.

5.6. Futur PRD

L’élaboration d’un nouveau Plan Régional de Développement (PRD) est un des projets majeurs dont les responsables régionaux devraient y pencher. Ce plan devra être tout à la fois

5.6.1. Un plan durable

Dans un contexte économique difficile, le PRD devra relever des défis importants en matière de développement durable. Par développement durable, il faut entendre un développement socialement juste, économiquement stable et écologiquement responsable (tenant compte des différentes limites biophysiques de la Terre). Pour chaque thématique ou secteur de développement, il faudrait parvenir à établir des “seuils de durabilité” en-dessous desquels on ne peut descendre.

25

5.6.2. Un plan à court, moyen et long termes

Le PRD préparera l’avenir de la Région à moyen et long termes, en dessinant une vision et des axes stratégiques aux horizons 2020 à 2040. A court terme, pour cette législature, des lignes d’action et des mesures opérationnelles devraient être dégagées (indicateurs et tableaux de bord) pour permettre l’évaluation et l’adaptation du plan continuellement. Un plan pragmatique et régulièrement mise à jour. Outre ces indicateurs et tableaux de bord, le PRD devrait prévoir les conditions et moyens de mise en œuvre des programmes et projets. Il s’agira également de revoir les articulations entre ce plan régional global et les plans sectoriels ou locaux (PCD).

5.6.3. Un plan évalué au niveau environnemental

La région devra soumettre, un plan qui permet une évaluation des incidences environnementales. Cette évaluation permettra d’améliorer les propositions, suite à l’analyse de variantes ou alternatives envisageables. Comme le plan lui-même, l’évaluation des incidences sera effectuée de façon transversale. Le Plan Régional de Développement (PRD) entend répondre aux questions importantes pour l’avenir de la Région.

5.7. Nécessité d’adopter une nouvelle approche dans la conception du PRD

Actuellement la Région doit faire face à de nouveaux défis : l’essor démographique, l’environnement et le développement durable. L’adoption du PRD devrait permettre de dessiner les grands principes de la politique de développement du pays en général et de la région en particulier. De ce fait Il est nécessaire d’établir un PRD à une échelle thématique plus élargie et de lui adjoindre une nouvelle approche basée sur le SIG Système d’Information Géographique. Cette méthodologie permette de faire une mise à jour rapide des informations géographiques et permet également de faire des simulations avec des cartographies thématiques bien précises. Il suffit d’avoir un logiciel de travail et de personnel qualifié pour la manipulation. Ce genre d’approche permet à la région de gagner plus de temps, de minimiser les dépenses et d’éviter les tergiversations sur les ateliers.

26

5.8. Etude comparative entre l’approche SIG et l’approche participative

Tableau 17: Etude comparative entre l’approche SIG et l’approche participative

AVANTAGES INCONVENIENTS Produit des questions, des Donner le pouvoir aux membres hypothèses et des options de la communauté pour la prise préliminaires pour le des décisions qui affectent leur développement, mais pas environnement toujours des réponses définitives garde-fous au développement Peuvent être rapides, mais la qui permettent l’évaluation des mise en œuvre et le processus risques ainsi que les coûts et de développement ne le sont pas avantages des activités en toujours question Fournir un lien direct entre la Coûteuses en temps et en communauté et les décideurs ressources humaines et extérieurs matérielles Produit parfois des résultats difficiles à appliquer à la réalité, Fournir une nouvelle façon de notamment à cause de son cadre voir les problèmes rigoureux et théorique, parfois Appproche Participative inaccessible à certains acteurs La sensibilisation et l’appropriation de ces complémentaires à d’autres démarches par les populations méthodologies de recherche et et acteurs locaux qui en d’action bénéficient nécessitant un temps long

D’un point de vue pragmatique, il permet d’accroître la Leur mise en œuvre nécessite la confiance des citoyens dans les disponibilité de ressources institutions qui les gouvernent budgétaires suffisantes pendant et la légitimité dont jouissent toute la durée du processus celles-ci. L’instauration d’une relation de d’un point de vue normatif il confiance parmi tous les acteurs rende le processus décisionnel engagés dans le processus plus démocratique. participatif peut prendre beaucoup de temps

27

AVANTAGES INCONVENIENTS Capacité d’intégrer des Le coût des logiciels dont la sources très variées, dans plupart sont des logiciels leur contenu et dans leur professionnels sont et ne sont forme (statistiques, cartes, pas accessible à tous images satellitales...) Facilité d’accès à de grandes quantités de données et Le stockage et le traitement possibilité de combiner par le des données qui nécessitent traitement et l’analyse toutes des outils puissants les informations Capacité des SIG de travailler à des échelles diverses et de passer L’excès d’information qu’on rapidement de l’une à l’autre peut créer et les difficultés dans le cours d‘un d’interprétation raisonnement : de la parcelle cadastrale à la commune, de Appproche SIG la commune à la région Possibilité de mise à jour de La possibilité de l’information par manipulation de renouvellement des sources, l’information, d’où par création de nouvelles l’importance de se informations à partir du SIG familiariser avec ce genre lui-même (à l’issue des d’outils à l’école requêtes) Meilleure communication

des données géographiques utile, directement, à la prise de décision, par croisement des données. bénéfique à la production d'une cartographie thématique et interprétative permettant le suivi des ressources naturelles et autre

28

PARTIE III:

SIG OUTIL D’AIDE A L A DECISION

29

CHAPITRE VI : ÉTUDES DES CAS

6.1. Apports du SIG pour la limitation du risque érosif des terres agricoles : L’exemple du Bassin Versant Marovoay.

6.1.1. Problématique

L’érosion des sols dans le BVM touche de nombreuses zones et plus particulièrement les parcelles agricoles (BVPI, 2005). Sur site, la perte de la couche superficielle du sol par l’érosion réduit sa fertilité et baisse le rendement agricole dans le secteur touché. L’érosion engendre de lourdes dépenses pour le curage des canaux. Selon le rapport sur la statistique agricole basse Betsiboka du ministère de l’agriculture en 2001, les coûts associés au curage des canaux se chiffrent aux environs de 5 millions d’Ariary par an. La dégradation de l'environnement constitue un problème majeur dans le bassin versant de Marovoay. La forte croissance démographique provoque une surexploitation et un épuisement des terres conduisant chaque année à l'abandon de cent cinquante à deux cent (150 à 200) d'hectares de terrain et à la disparition de deux (2.000) milles d'hectares de forêts tropicales (PLAE, 2004). De cette dégradation résulte le déboisement inconsidéré et la culture excessive des terres. Il est nécessaire donc de localiser les secteurs de forte érosion nécessitant une intervention prioritaire. Le but de cette étude est de montrer ce que l’on peut tirer d’une approche par S.I.G à la connaissance, à la gestion et à l’analyse d’un territoire. Cette étude constitue une approche dans l’identification des zones les plus érosives du bassin versants de Marovoay et aide à la compréhension des dynamiques actuelles de ce bassin versant, afin d’optimiser les cultures et de limiter le risque d’érosion.

6.1.2. Objectifs et les résultats attendus par la Région en 2015

Les grandes plaines de la Marovoay et du Ambato-Boeny, ainsi les zones de Mahajanga II et Mitsinjo, tout aussi vaste que fertile, d’une part, la présence d’un intense réseau fluvial et des conditions climatiques favorables, d’autre part, font de Boeny une Région à potentialité agronomique inestimable pouvant permettre la pratique d’une agriculture intensive et variée. . Toutefois, les résultats obtenus jusqu’ici en agriculture sont de très loin en dessous des potentialités du BVM. Il ne faut pas donc s’attendre à ce qu’il y ait une amélioration de la productivité sans la mise en place d’un plan d’aménagement approprier dans le BVM et dans les zones citées ci-dessus. Ce qui nécessiterait d’abord une spatialisation des zones d’intervention prioritaire pour atténuer les méfaits de la dégradation de l’environnement dans

30 ces zones. En agissant ainsi, la région contribuerait à offrir à l’écosystème la possibilité de s’adapter naturellement aux changements induits par les actions de développement et améliorée l’essor économique de cette zone d’une manière durable. Le secteur du Développement Rural incluant l’Agriculture, l’Elevage et la pêche a comme objectifs globaux : • le désenclavement des zones productrices, • la diversification des produits, … • la réhabilitation de tous les réseaux hydroagricoles • l’aménagement de nouveaux périmètres • la construction de nouveaux barrages, • la protection des bassins versants, • la maîtrise de l’eau d’irrigation, • la dynamisation et la responsabilisation des associations des usagers de l’eau pour la bonne gestion de l’eau, • la sécurité en milieu rural. • la résolution des conflits fonciers. Les résultats attendus par la région en 2015 pour le BVM seront donc : • une régression progressive des pressions sur l’environnement dans le Bassin Versant surtout celui de Marovoay ; • une augmentation de 10% par an de la couverture forestière régionale; • augmentation de la superficie cultivable aménagée de 30% dans le BVM ; • augmentation de la production agricole pour atteindre l’autosuffisance alimentaire selon la vision de Présidentielle « Madagascar Naturellement » de 2007 ; • augmenter le rendement global de la production rizicole de 3,5 t/ha par parcelle agricole.

6.1.3. Description de la zone d'étude

Située sur 15°57’47“S à 16°28’48“S de latitude sud et 46°06’47“E à 47°06’49“E de longitude est dans la région Boeny, avec une altitude moyenne de 50 m, le Bassin Versant Marovoay est limitée à l’ouest par le district de Mitsinjo, au sud par le district d’Ambato- Boeny à l’est par le district de Maevatanana et au nord par le district de Mahajanga II. Elle couvre une superficie d’environ 5 750 km² (figure 1).

31

1 : 1 300 000

Figure 1 : Localisation du district de Marovoay

32

6.1.4. Méthodologie

La première étape de la méthodologie est de réaliser un état des lieux de la région d’étude. Cet état des lieux est basé en priorité sur une étude bibliographique de façon à disposer des caractéristiques physiques du milieu, et de regrouper les données socioéconomiques disponibles (données économiques, agricoles, statistiques, météorologiques, images satellites, photos aériennes, cartes topographiques...) provenant de différentes sources, pour faire un bilan général de cette zone. La deuxième étape de ce travail est basée sur la construction d’un Système d’Information Géographique, qui nous permet d’organiser les données collectées sous forme de tableaux liés à des cartes en format vectoriel. Le traitement de ces données doit nous permettre d’établir la carte du risque d’érosion et les propositions pour un aménagement agricole permettant de limiter le risque érosif. Les différentes étapes de la méthodologie sont représentées par le diagramme (figure 2) ci-dessous.

33

Image Google Earth Bases de Données Cartes topographiques

F.T.M 1/100.000 couvrants la zone de Marovoay

Géoréférencement Extraction des données Numérisation des courbes niveaux

Numérisation de Classification selon les MNA (Modèle l’occupation du sol critères Numérique d’Altitude)

Carte sensibilité des Carte sensibilité Carte de Carte sensibilité couverts végétaux à des sols à des roches à sensibilité des l’érosion l’érosion l’érosion pentes à l’érosion

Conversion des cartes vectorielles en matricielles (GRID)

Calcul du risque érosif

Carte du risque érosif dans le Bassin Versant

Marovoay

Figure 2: Méthodologie de réalisation de la carte du risque érosif dans le Bassin Versant Marovoay.

34

6.1.5. Détermination des zones à risque érosifs

Nous avons élaboré un modèle pour cartographier le risque d’érosion hydrique basé sur les facteurs classiques de Wischmeier et Smith, 1978, tout en modifiant le modèle pour l’adapter aux conditions spécifiques de notre zone d’étude et selon les données disponibles. Dans le cas de notre étude pour aborder l’érosion des sols nous avons étudié quatre facteurs : telles que la nature des sols, la géologie, la morphologie du terrain et la couverture des sols. Ces quatre facteurs ont été classifiés suivant leur aptitude à favoriser ou non l’érosion de 1 à 4, c'est-à- dire de faible à très fort en passant par moyen et fort. A noter que les zones urbanisées sont resté en dehors de l’étude. Nous n’avons pas pris en compte le facteur pluviosité en raison de l’absence des données climatiques continues fiables (faute de matériel au niveau de direction régionale du service météorologie).

6.1.6. Analyse des données

6.1.6.1. Géologie

La nature géologique du terrain est l’un de facteur qui favorise l’érosion. Les roches perméables permettent l’infiltration de l’eau et limitent le phénomène de l’érosion hydrique. Les roches de faible cohésion comme les marnes sont très sensibles à l’érosion hydrique (FAO, 1994). Dans le cas du Bassin Versant Marovoay, les formations géologiques sont dominées essentiellement par les Grès et les Marnes, des dépôts alluvionnaires et du coulé basaltique (Henri Bésairie, 1972). Le tableau ci-après nous donne la relation entre les types de roches et l’érosion hydrique. Tableau 18: Sensibilité des roches et l’érosion hydrique

Formation géologique Infiltration arrachement Sensibilité à l’érosion hydrique

Alluvions Basse Très élevé Forte

Marne Très basse Élevé Très forte

Calcaire crayeux/siliceux Basse Élevé Moyenne

Calcaires et dolomies Moyen Moyen Faible

Dolomies Élevée Moyen à faible Faible

Source : classification FAO, 1994

35

6.1.6.2. Couverture végétale du sol

Le couvert végétal du sol est compté comme efficace contre l’érosion hydrique lorsqu’il limite l’énergie cinétique des gouttes de pluie (Roose, 1994), surtout durant la période des précipitations les plus intensives de l’année. La couverture du sol, dans le bassin versant Marovoay comme dans toute zone fortement occupée par l’agriculture et peuplée n’est pas uniforme. On distingue à la fois des secteurs où les cultures laissent les sols à nu et des secteurs où les cultures et les végétations assurent la couverture et la protection. Le tableau suivant (FAO, 1994) propose une classification de sensibilité de l’occupation du sol à l’érosion hydrique. Tableau 19: Sensibilité du couvert du sol à l’érosion hydrique

Mode d’occupation du sol Sensibilité à l’érosion hydrique

Forêt et surface boisée dense. Faible

Forêt et surface boisée peu dense. Moyenne

Arboricultures Forte

sol nu, roche nu végétations herbacées Très forte clairsemées, arbres isolés.

Source : Classification FAO, 1994

6.1.6.3. Pente

Le relief favorise l’érosion, ce qui nous a conduits à utiliser le facteur gradient de pente. Celui-ci a été extrait du modèle numérique de terrain. En effet une forte pente favorise les écoulements aux dépens de l’infiltration donc sur les pentes forte l’eau de la pluie ruisselle vite et cause des incisions importantes (Roose, 1994). Pour le Bassin Versant Marovoay, nous avons divisé les pentes en cinq classes, selon la façon dont elles sont susceptibles de favoriser ou non l’érosion hydrique et nous avons dressé un tableau synthétique suivant.

36

Tableau 20: Sensibilité des pentes à l’érosion hydrique

Pente pourcent Sensibilité à l’érosion hydrique.

0-3 % Faible

3-6 % Moyenne

6-9% Forte

9-15% Très forte

Source : Auteur, 2011

6.1.6.4. Sol

La sensibilité à l’érosion hydrique d’un sol dépend de plusieurs facteurs comme la texture, la porosité, la teneur en matière organique et son épaisseur (FAO, 1994). La capacité d’un sol à infiltrer et à retenir l’eau, sont aussi deux paramètres différents pour expliquer sa susceptibilité à l’érosion hydrique. Un sol profond avec un pourcentage élevé de cailloux et une grande proportion du sable, est un sol qui permet une absorption facile de l’eau de pluie. Les sols sont aussi très différents selon la façon dont sont agencées les particules qui les composent. Plus la cohésion des matériaux du sol est forte plus la résistance contre l’arrachement de ces particules est élevée. Par contre la faible teneur du sol en argile et en cailloux contribue à l’arrachement du sol par le ruissellement. Pour le cas du bassin versant Marovoay, le sol sont composées essentiellement d’Alluvion fluviatiles, calcique, argileux et sol sableux. Le tableau synthétique tiré de l’étude effectué par la FAO en 1994 ci-dessous, nous résume sensibilité de types de sols à l’érosion hydrique. Tableau 21: Sensibilité de types de sols à l’érosion hydrique

Type de sol Sensibilité à l’érosion hydrique sol sableux, non calcique Forte sol très peu évolué, Forte sol brun calcique Faible Alluvion fluviatile, calcique Moyenne sol argileux non calcique Moyenne sol calcique Moyenne sol brun humique non calcique Moyenne

Source : classification FAO, 1994 37

6.1.7. Élaboration de carte de risque érosif

6.1.7.1. Calcul du risque érosif

Le modèle utilisé est un modèle additif de différents facteurs (géologie, sol, morphologie, couvert du sol) affecté des poids différents. Ces poids respectifs ont été discutés et définis par des chercheurs du CNRS libanais (Ghaleb Faour) et font référence à des études de (Bou Kheir…). Ils ont proposé de définir la formule du calcul du risque érosif de la manière suivante : Propositions pour estimer le risque d'érosion : ([Sol]*0.45 + [pente] *0.45 + [lithologie] *0.1) * 0.5 + [couverture du sol]* 0.5. Cette formule est composée de deux parties, une partie qui concerne le substrat regroupe sol, la lithologie et pente ; une autre partie correspond à la couverture du sol. • Le sol, la pente et la géologie compteront pour 50% du total de l’équation. Ces 50% seront partagés entre le sol à qui nous avons attribué une valeur de 45%, la pente qui entre pour 45% et la géologie pour 10%. En ce qui concerne le coefficient attribué à la géologie, nous avons déjà expliqué que ce bas coefficient est dû au fait que la roche est presque partout recouverte par un sol plus ou moins épais. • La couverture du sol, quant à elle, compte tenu de son importance dans la détermination de la carte de risque érosif, est affectée d’un coefficient de 50%.

6.1.7.2. Résultat

A partir du croisement des données précédentes (géologie, sol, morphologie, couvert du sol), en format raster sous ArcGIS 9.3 en utilisant la fonction de calcul, raster calculator et en appliquant la formule ci-dessus a produit la carte du risque érosif dans le BVM (figure 5). Les valeurs résultant de ce calcul contiennent de nombres décimaux, qui varient entre 1 et 4. A partir de ce résultat nous avons classé le risque d’érosion en 4 classes principales qui couvrent la quasi-totalité de la zone étudiée. La carte thématique ci-dessous met en valeur les risques d’érosion hydrique dans le Bassin Versant Marovoay.

38

1 : 1 300 000

Figure 3: Carte du risque érosif dans le BVM

39

Tableau 22: Pourcentage des différents risques d’érosion dans le B VM

Risque d’érosion Superficie en Km² Pourcentage (%) Faible 542,48 9,87 Moyen 1603,56 29,17 Fort 1875,27 34,12 Très fort 1475,52 26,84 Source : Auteur, 2011

6.1.8. Conclusion

La figure et le tableau ci-dessus montrent que le risque fort à l’érosion hydrique occupe la surface la plus importante du BVM, suivis du moyen, puis très fort et de loin par le risque faible. Cette figure montre à la fois l’ampleur du risque érosif dans le bassin ainsi que leur répartition dans l’espace. Pour le risque érosif fort, il occupe 34,12 % de la superficie, le moyen avec 29,17%, le très fort avec 26,84 % et enfin le risque faible occupe 9,87 % de la superficie. A partir de ces résultats il est possible de faire des propositions d’un aménagement agricole qui aide à limiter le risque érosif et qui permette une agriculture durable. Notre travail qui est dans le cadre de la protection de l’environnement et du développement durable, vise à protéger le sol contre l’érosion hydrique et développer la production agricole. Cela nécessite d’établir une carte d’aménagement agricole, basée sur les caractéristiques physiques et chimiques du sol pour connaître le meilleur aménagement agricole. Cette carte doit prendre en compte les facteurs socio-économiques de notre zone d’étude. Notre proposition est un projet à appliquer sur le long terme. L’urgence de l’intervention est la priorisation de la protection de la zone à où le risque d’érosion et d’ensablement est très fort et élevé.

40

6.2. Apports du SIG pour évaluer la potentialité en eau souterraine de Boeny.

Cette étude de cas a été inspirée de l’article qui a été publié par Jean Patrice JOURDA et al en 2006 dans la région de Korhogo en Cote d’Ivoire. Les paramètres qui ont été prise sont les même et ont été applique pour le cas de la région Boeny en général. Les résultats de cette étude de cas vont être présentés par la suite

6.2.1. Rappel sur les problématiques et les objectifs de la région

6.2.1.1. Problématiques

L'accès en eau potable est l’un des problématiques majeures de la population rurale mais aussi urbaine de la région Boeny. Il est l'un des principales préoccupations des responsables régionaux, car la majorité de la population (31,01%) ne consomme que l'eau provenant de la rivière (INSTAT/EPM, 2005). Les sources existantes ne sont pas captées et la plupart sont souvent taries durant les saisons sèches. Les habitants des zones plus reculées comme Ambohipaky, Andranomavo, font face à de sérieux problèmes d’eau lorsque les sources les plus proches sont taries. Ils sont obligés de parcourir 4 à 5 km à pied ou à dos d'animaux pour s'approvisionner en eau jusqu' aux fleuves et rivières (PRD, 2004). Le but de notre étude consiste à utiliser le SIG, pour identifier la répartition géographique des potentialités en eau souterraine dans la région. Ceci va permettre d’apporter la solution à la problématique de l’accès à l’eau potable dans la région Boeny.

6.2.1. 2. Objectives et résultats attendus par la Région en 2015

Les Objectif globaux de la région Boeny consistent à : ¾ donner un accès durable à l’eau potable à toute la population de toutes les communes de la Région. ¾ Élaborer un schéma directeur régional de l’Eau. ¾ Mettre en place des cartes de nappes phréatiques et des données hydrogéologiques ¾ Mettre en place un système d’adduction d’eau potable en milieu rural. Les objectifs assignés à cette étude sont de: ¾ Définir spatialement les zones à potentialité en eau souterraine en intégrant les facteurs favorisant une bonne accumulation des eaux souterraines ; ¾ Proposer une carte de potentialité en eau souterraine de la Région Boeny.

41

6.2.2. Matériels et Méthode

6.2.2.1. Matériels

Plusieurs logiciels ont été utilisés pour le traitement des données. Le logiciel ENVI 4.2 pour le traitement des images satellitaires et détection des fractures; l’ArcGIS 9.3 pour la mise en place du SIG. Le contenu de la base de données reflète l’objectif visé et est constitué de données climatiques (pluies et températures) données hydrologiques, des cartes topographiques au 1/100 000 (F.T.M), l’image Google Earth du 31 janvier 2 011 et des données des forages d’eau effectués dans la région Boeny (Ministère de l’eau, 2008). À partir de ces données, les bases de données SIG ont été générées.

6.2.2.2. Méthode de modélisation spatiale des potentialités en eau souterraine

La méthodologie adoptée pour la cartographie des zones à potentialité en ressources en eau dans la région Boeny comprend quatre (4) étapes à savoir la définition des critères, la classification des critères, l’évaluation des critères et le croisement des critères. La démarche méthodologique adoptée relative aux thèmes « évaluation de la potentialité en eau souterraine de la Boeny» est représentée dans l’organigramme suivant

42

Données Données Carte topographique au Image Google mars Données de forage climatiques P et T hydrologiques 1/100000 FTM 2011 Ministère eau

Bilan hydrique Calcul des MNT Réseaux de Réseaux de écoulements de drainage fracturation (Thornthwaite) (Nbr/m) (Nbr/m) surface

Calcul d’infiltration efficace

Critère Critère Critère Critère Critère K Critère infiltration pente densité de densité de induite épaisseur efficace drainage fracturation d‘altération

CLASSIFICATION DES CRITÈRES

CONVERSION DES CARTES VECTORIELLES EN MATRICIELLE (GRID)

Carte Carte des Carte densité de Carte densité de Carte de K Carte d‘infiltration pentes drainage fracturation induite d’épaisseur

efficace d’altération

Carte des zones à Carte des réservoirs fractures ouvertes

Carte de la recharge efficace Carte des aquifères potentiels

Carte des potentialités en eaux

souterraines

Figure 4: Méthodologie de réalisation de la carte de potentialité en eaux souterraines Boeny.

43

6.2.2.2.1. Définition des critères Pour la définition des critères favorisant une bonne accumulation des eaux souterraines, les travaux de plusieurs auteurs (Savané, 1997 ; Savané et Biémi, 1999 ; Jourda et al., 2003 ; Saley, 2003 ; Jourda et al., 2005) ont été utilisés. Les critères retenus sont : • la pente déterminée à partir des cartes topographiques au 1/100 000 fournies par l’Institut Géographique et Hydrographique National (F.T.M). Les courbes de niveau numérisées ont servi à la réalisation du MNT. À partir de celui-ci, la carte des pentes a été générée. Elle permet d’identifier les zones à bonnes conditions de réalisation d’ouvrages ou à bonnes conditions de recharge ; • la densité de drainage obtenue après un relevé du réseau hydrographique déterminée à partir de la mosaïque de plusieurs cartes topographiques de la région Boeny au 1/100 000 fournies par l’Institut Géographique et Hydrographique National (F.T.M). À partir de cette carte du réseau de drainage, une carte de densité de drainage a été réalisée. Les données ont été transférées sous ArcGIS 9.3 où elles ont été interpolées pour générer une carte de densité de drainage par bassin versant ; • la densité de fracturation est tirée de la carte de fracturation détaillée de la région Boeny révéler à partir de l’image Google Earth datant du 31 janvier 2011. Les données ont été transférées sous ArcGIS 9.3 où elles ont été interpolées pour générer une carte de densité de drainage par chaque bassin versant; • l’épaisseur d’altération a été calculée à partir des fiches techniques de forages contenues dans la base de données du ministère de l’eau (2008). Le croisement d’un modèle numérique de terrain (MNT) issu des cartes topographiques et d’un modèle numérique du substratum (morphologie du toit du socle) a permis d’identifier les bassins d’altération de la zone d’étude ; • les perméabilités induites ont été calculées à partir de la méthode de Francis (1970) proposée pour les milieux fissurés. Cette méthodologie a été utilisée et améliorée par différents auteurs dont Savadogo (1984), Savané (1997), Kouamé (1999), et Jourda (2005). • l’infiltration efficace est déterminée à partir des données pluviométriques, hydrologiques et du bilan hydrique de Thornthwaite (1944). La méthode de Thornthwaite n’exige qu’un minimum de données climatiques puisque dans la formule, seule la température de l’air est prise explicitement en compte. Mais les valeurs obtenues doivent être utilisées avec prudence étant donné l’adoucissement des fluctuations réelles de l’évapotranspiration

44

et du choix de la réserve facilement utilisable par les plantes qui résulte de l’emploi de cette formule.

6.2.2.2.2 Classification des critères

Chaque critère identifié, pour la réalisation de la carte thématique « Potentialité en eaux souterraines », a été reparti en 5 classes comme l’ont défini Savané et al. (1997) et Saley (2003) : très faible, faible, moyen, forte, très forte. Les différents classements sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 23: Classement des critères

Classes Très faible Faible Moyenne Forte Très forte Critères Pente (%) <0,1 0,1-1 1-3,5 3,5-5 5-7,5 Densité de drainage (km/km²) 0,56 0,56 - 0,66 0,66-1,11 1,11-1,57 1,57-1,62 Densité de fracturation (km/km²) 0,2 0,2-0,32 0,32-0,8 0,8-1,2 1,2-1,8 Perméabilité (m/j) <1 1-2 2-3 3-4,6 4,6-7,12 Infiltration (mm) <25 25-50 50-75 75-100 >100 Source : Auteur, 2011

6.2.2.2.3. Évaluation des critères

L’évaluation spatiale des critères est fonction de la thématique qu’on veut étudier. Chaque thème appelé aussi indicateur (Savané, 1997) est formé d’un ensemble de critères ou facteurs nécessaires à la réalisation de l’indicateur. Dans le cadre de cette étude, l’indicateur « Potentialité en eaux souterraines de la région Boeny » associe les critères pente, infiltration efficace, densité de drainage, densité de fracture, perméabilité induite et épaisseur d’altération (Jourda, 2005). L’évaluation de chaque critère sera faite en fonction de l’objectif à atteindre ; ici le calcul d’un indicateur donné. La plupart des critères considérés dans une démarche de définition des potentialités en ressources en eaux souterraines font appel à des évaluations d’un phénomène physique (la densité de drainage, la densité de fracturation, la pente, etc.). On combine ainsi des informations de types géomorphologique et climatique (MNT, pluviométrie, hydrologie, etc.). Pour Florent (1995), ce type de critère est facilement évalué, grâce aux fonctionnalités d’analyse spatiale des SIG matriciels. Chaque évaluation aboutit à une carte représentant, pour toutes les surfaces élémentaires (pixels), leur adéquation au critère considéré. L’unité de mesure de ces évaluations est en général une unité physique (mètre, temps, %.....) qui peut être ramenée à des classes de sensibilité. Dans le calcul de

45

l’indicateur « Potentialité en eaux souterraines », le critère (carte) densité de fracturation est évalué de la manière pris comme exemple sur le tableau 24 et comparé à un autre indicateur (site de stockage). Comme on le constate à la lecture du tableau ci-dessous, l’évaluation change en fonction de l’indicateur. Une forte densité de fracturation sera idéale pour l’infiltration des précipitations, alors que cette même forte densité de fracturation n’est pas indiquée pour le stockage de déchets toxiques, parce que dans ce cas, on recherche plutôt les terrains imperméables. En se basant sur cette logique, tous les critères ont été évalués. Une fois que les différentes cartes de critères ou facteurs sont évaluées, on passe au croisement ou agrégation de ces critères.

Tableau 24: Exemple d’évaluation des critères

Evaluation /site de Evaluation/potentialité en stockage de déchet Classe Limite de classe eaux souterraines toxiques (classes de sensibilité) Critère densité (classes de sensibilité) de fracturation (km/km²) Très faible 0 ,2 Très défavorable Très favorable Faible 0,2-0,32 défavorable favorable Moyenne 0,32-0,8 Moyennement favorable Moyennement favorable Forte 0,8-1,2 favorable défavorable Très forte 1,2-1,8 Très favorable Très défavorable Source : Auteur, 2011

6.2.2.2.4. Croisement et pondération des critères

Une fois que les critères sont identifiés, classés et évalués en fonction de l’indicateur, la question qui se pose est celle du choix de la méthode de croisement ou d’agrégation des critères (facteurs). De nombreuses méthodes existent. Ces méthodes peuvent être classées en deux groupes : les méthodes d’agrégation partielle ou méthode de surclassement et les méthodes d’agrégation complète. Pour cette étude, c’est la méthode d’agrégation complète par codification qui a été retenue (Kouamé, 1999, Jourda et al., 2005). La codification consiste à faire correspondre à chaque classe un « Code ». Le système de notation retenu est celui de la progression arithmétique pour que les « points » obtenus puissent être additionnés avec ceux des classifications relatives aux autres facteurs. Les différents codes affectés aux classes des critères de l’indicateur potentialité en eaux souterraines sont résumés dans le tableau 25. L’assignation des codes 1, 10, 100 a été adoptée pour faciliter la distinction des différentes variantes (pixels) après l’agrégation des cartes thématiques (critères). Après l’agrégation, la

46 distinction est facilitée, car on voit aisément par exemple, la variante 51, vient du croisement des variantes 50 et 1.

Tableau 25: Classes et codes des critères de l'indicateur potentialité en eaux souterraines.

INDICATEUR CRITERES CLASSE CODES <0,1 5 0,1-1 4 Pente 1-3,5 3 (%) 3,5-5 2 5-7,5 1 <25 10 25-50 20 Infiltration efficace 50-75 30 (mm) 75-100 40 >100 50 0,56 50 0,56-0,66 40 Densité de 0,66-1,11 30 Drainage (km/km²) 1,11-1,57 20 1,57-1,62 10 0 ,2 1

Densité de 0,2-0,32 2 Fracturation 0,32-0,8 3 (km/km²) 0,8-1,2 4 1,2-1,8 5 POTENTIALITÉ EN EAU SOUTERRAINE <0,5 10 0,5-1,5 20 Perméabilité 1,5-2,95 30 (m/j) 2,95-4,5 40 4,5-6 50 Source : Auteur, 2011 Dans le tableau 26 on présente un exemple d’agrégation de critères et de regroupement en classes de sensibilité. Le nombre de classes dans chaque critère étant de 5, le nombre de variantes possible est 5 x 5, ce qui donne 25 variantes possibles.

47

Tableau 26: Valeur prise par chaque variante (pixel) après l'agrégation des critères pour créer la carte thématique intermédiaire des réservoirs.

Perméabilité Très forte Forte Moyenne Faible Très faible Pente 50 40 30 20 10 Très forte 1 51 41 31 21 11 Forte 2 52 42 32 22 12 Moyenne 3 53 43 33 23 13 Fable 4 54 44 34 24 14 Très faible 5 55 45 35 25 15 Source : Auteur, 2011

Chaque variante obtenue sera évaluée selon l’indicateur qu’on veut cartographier. Ici, il s’agit de la potentialité en eaux souterraines de la région Boeny. Les critères seront croisés deux à deux pour produire des cartes thématiques intermédiaires : • La carte des pentes sera croisée avec celle du taux d’infiltration efficace pour créer la carte des recharges efficaces. Dans ce croisement, le critère prépondérant est le taux d’infiltration ; • La carte de densité de drainage sera croisée avec celle de la densité de fracturation pour donner la carte de disponibilité. Ici, le critère prépondérant est la densité de drainage ; • La carte de perméabilité induite sera croisée avec celle de la pente pour donner la carte des réservoirs, le critère prépondérant étant la perméabilité induite, elle-même liée à la densité de fracturation ; • La carte disponibilité sera croisée avec celle de la carte des réservoirs pour donner la carte des aquifères potentiels ; • Enfin, la carte des aquifères potentiels sera croisée avec celle de la recharge efficace pour produire la modélisation spatiale des zones à potentialité en eaux souterraines. Nous effectuons par la suite un regroupement en classes de sensibilité en tenant compte de l’environnement du terrain (classification dirigée en quelque sorte) et en adoptant la logique suivante qui tient compte du critère dominant : • Une classe de sensibilité excellente (sens strict) est le fruit du croisement de la classe très forte du critère dominant et celle très faible du critère minoré; • Une classe de sensibilité bonne (sens strict) provient du croisement de la classe forte du critère dominant et celle faible du critère minoré;

48

• Une classe de sensibilité médiocre (sens strict) provient du croisement de la classe moyenne du critère dominant et celle moyenne du critère minoré; • Une classe de sensibilité mauvaise (sens strict) provient du croisement de la classe faible du critère dominant et celle forte du critère minoré et également du croisement de la classe très faible du critère dominant et celle très forte du critère minoré. Toutes les variantes (pixels) issues de l’agrégation des critères sont regroupées en (4) classes de sensibilité selon la logique définie par le tableau ci-dessus Médiocre, Mauvaise, moyen, Bonne et Excellente). Tableau 27: Mode d'évaluation des variantes (pixel) de la carte thématique intermédiaire des réservoirs.

Perméabilité Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Pente 50 40 30 20 10

Très forte 1 Bonne Bonne Médiocre Mauvaise Mauvaise

Forte 2 Bonne Bonne Médiocre Mauvaise Mauvaise

Moyenne 3 Bonne Bonne Médiocre Mauvaise Mauvaise

Fable 4 Excellente Bonne Bonne Mauvaise Mauvaise

Très faible 5 Excellente Excellente Bonne Mauvaise Mauvaise

Source : Auteur, 2011

Toutes les combinaisons sont effectuées en mode matriciel en utilisant l’outil Raster Calculator de ArcGIS 9.3. C’est ainsi que la carte thématique « Potentialité en eaux souterraines » de la zone d’étude a été réalisée. Cette carte obtenue est un modèle spatial de la potentialité des eaux souterraines de la région Boeny.

6.2.3. Résultats

La carte de potentialité en eau souterraine de la région Boeny est présentée à la figure 5.

49

Figure 5: Potentialité en eau souterraine de la région Boeny

50

Quatre classes de potentialité en ressource en eau ont été cartographiées. Ces zones sont réparties comme suit : • Les zones à potentialité bonne à excellente sont réparties à l’ouest dans les communes de Belobaka, , , Mahajanga I, Mitsinjo, Soalala, en passant par , Sitampiky, , Anjiajia et Madirovalo. Quelques poches de ces classes existent ailleurs dans la zone de , Ankazomborona et de . Ces classes sont très recherchées par les hydrogéologues. Dans le futur Plan Régional de Développement de la région Boeny, ces zones seront très importantes dans l’implantation des forages dans le cadre de l’hydraulique villageoise et urbaine améliorée. Il est intéressant de voir que ces deux classes couvrent près de 44,04 % du territoire de la région. Ces zones sont à potentialité bonne à excellente parce qu’elles sont très fracturée avec des sols, des formations géologiques très perméable (Grès, Calcaires, Carapaces sableuses) et de nombreux bas-fonds où il ya des dépôts et accumulation en eau ; • Les zones à potentialité médiocre à Mauvaise sont réparties surtout au centre de la région, dans la commune d’Ankaraobato, Antanimasaka, , Ambohipaky, , , , Ambarimaninga à l’extrémité Est de la région, aux environs de la commune de Mahajamba usine, Manerinerina et sur une partie du Sud-est de la région aux environs d’Ambato-Boeny. Elles couvrent 54,96 % du territoire régional. Ces zones sont à potentialité mauvaise parce que l’infiltration se fait aussi difficilement liée à l’absence de bas-fonds, présence des formations imperméables, de faible porosités et de faible fracturation (Marnes, Argiles). L’infiltration est faible et quelque part le socle affleure. Toutefois, la région Boeny a de grandes potentialités en eaux souterraines pouvant constituer des sources d’approvisionnement de la population. Le tableau ci-après nous montre les statistiques sur les potentialités eaux souterraines de la région. Tableau 28: Répartition statistique de potentialités en eaux souterraines régional

Potentialité Superficie Km² Pourcentage (%) Médiocre 9.646 32,48 Mauvaise 6.679 22,48 Bonne 11.100 37,36 Excellente 2.283 7,68 Région 29.708 100 Source : Auteur, 2011 La superficie couverte par chaque classe thématique a été calculée. Les résultats statistiques sont présentés dans la figure 6.

51

Figure 6: Histogramme du pourcentage des superficies couvertes par les classes de sensibilité de potentialité en eaux souterraines.

6.2.4. Conclusion

Le SIG, grâce à ses capacités d’analyse spatiale, a permis de réaliser la carte de potentialité en eaux souterraines de la région Boeny qui est d’un apport dans la gestion des ressources en eau de la région. Celle-ci se présente comme une région potentiellement pourvue en ressources en eau avec près de 44,04 % du territoire présentant une bonne disponibilité en eau. Cette carte révèle que la région de Boeny est dominée par les classes médiocre et Mauvaise près de 54,96 % situées à l’est et qui partent de la commune de Mahajamba usine, Ambondromamy en passant par le centre de la région jusqu’au sud-est de la région aux environs d’Ambato-Boeny. Ces résultats, bien que prometteurs, ont besoin d’être améliorés en intégrant un autre critère tel que l’occupation du sol pour tenir compte de l’évolution socio- économique de la région. En outre, il faudrait envisager une étude sectorielle à une échelle plus grande (1/50 000) et voir la variation de la potentialité en eau souterraine de la région dans l’horizon future. Cette carte peut fournir des informations qui peuvent guider la prise de la bonne décision pour une gestion efficiente des ressources en eau souterraine dans la région. Ainsi le SIG reste et demeure-t-il selon Saley (2003) l’un des meilleurs outils de résolution scientifique de nombreuses de nos préoccupations, d’où son apport dans les prises de décisions de développement.

52

6.3. Apport du SIG pour la proposition de nouveau tracé routier

6.3.1. Etat de lieux

L’ensemble du réseau routier régional compte 1684 km dont : 311 km de Routes Nationales primaires (RN4, RN6 et RN54), 42 km de Nationale Secondaire (RN 8b, RN33b), 322 km de Routes Nationales Temporaires (RNT19), 354 km de Routes d’Intérêt Provinciales et 625 km de Routes communales (Non Classées). Seules 397 km soit 24% se trouvent en bon état et bitumée et 76% sont très dégradées et aussi en terre. Cette situation pénalise le développement économique et sociale tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la région. La dissémination du peuplement, le relief, le cloisonnement des zones productrices ou îlots économiques, les conditions climatiques sont autant d’obstacles favorisant l’enclavement de la région. Elle se trouve coupée du reste du pays en saison de pluie. Le coût de transport des marchandises augmente dix fois plus pendant la saison de pluie (PRD). De plus, les zones de productrices et qui possède du potentiel économique important comme Soalala et Mitsinjo sont enclavées suite à l’état de dégradation très avancées des routes qui les desservies.

6.3.2. Objectifs de la région

Dans la perspective d’un développement économique durable. Une mise en place d’un réseau routier plus dense permettra la fluidité des produits mais aussi la diminution de l’insécurité rurale. Face à cela quels sont les objectifs de la région.

6.3.2.1. Objectifs globaux

Améliorer la circulation des biens et des personnes par le désenclavement des zones a fortes potentialités économiques.

6.3.2.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques pour atteindre l’objectif cité ci-dessus sont les suivants : o Prioriser les routes de dessertes économique, touristique et agricole ; o Réhabiliter les routes prioritaires pour l’implantation des infrastructures routières.

6.3.3. Méthodologie

Toute étude de faisabilité de construction routière nécessite une bonne connaissance des données techniques et économiques. Ces données peuvent être spatiales, statistiques ou des appréciations socio-économique. La démarche méthodologique adoptée relative aux thèmes

53

«la proposition de nouveau variante de tracé routier de la Boeny» est représentée dans l’organigramme suivant.

Données Données Données SRTM Données Données Occupation u sol Pédologiques Géotechniques Géologiques

Paramètres Paramètres Paramètres Paramètres Paramètres Géologiques Environnementaux Pentes Pédologiques Pédologiques

Critères Critères Critères Critères Critères Géologiques Environnementaux Pentes Pédologiques Géotechniques

CLASSIFICATION DES CRITÈRES

CONVERSION DES CARTES VECTORIELLES EN MATRICIELLE (GRID)

Carte relative aux Carte relative aux Carte relative aux Carte relative aux Carte relative aux critères critères critères pentes critères critères géologiques environnementaux pédologiques géotechniques

CONBINAISON ET CALCUL DES RASTERS

Carte des sites favorables aux tracés routiers

Figure 7: Méthodologie de réalisation de la carte de variante de tracé routier.

54

6.3.4. Paramètres d’un tracé routier

6.3.4.1. Paramètres socio- économique

L’étude socio-économique consiste à ressembler les données socio-économique relatives à l’étude du projet : trafic, activité de la population, démographie…etc. Ce qui permet de montrer la nécessité ou non de la réalisation du projet. Le SIG permet alors de répertorier les données et d’en faciliter la visualisation

6.3.4.2. Paramètres techniques

6.3.4.2.1. Paramètres géologiques et géotechniques

Les paramètres géologiques et géotechniques sont essentiels lors de l’étude d’un tracé routier. La connaissance des propriétés physiques mécaniques d’un terrain est importante pour le choix de tracé routier. BAGUELIN F et KOVARIK J.-F. (2000) dans la revue française de géotechnique donnent quelques caractéristiques pour déterminer et classer les roches et les sols suivant leurs paramètres géologiques et géotechniques. D’après ces classifications toutes les roches et sols superficiels se répartissent comme suit :

• Roches dures compactes; • Roches semi-durables; • Roches tendres et cohérentes; • Roches meubles; Pour la propriété mécanique des terrains on a :

• Résistance à la compression; • Résistance au cisaillement. Ces deux derniers sont très utiles pour apprécier la solidité des terrains pour le choix du tracé. La résistance à la compression est la propriété d’un terrain de se tasser sous l’action d’une charge extérieure. La résistance des terrains au cisaillement, dépende de la granulométrie et de la composition minéralogique des roches. Le tableau ci-dessous résume la classification des roches :

55

Tableau 29: Classification des roches

Type des roches Caractéristiques des terrains Résistance à la compression(MPa)

Extrêmement dure Quartzites, Basaltes 20

Très dure Schistes, micaschistes 15 Dure Granite, migmatite, gabbros 10

Assez dure Gneiss, grès, calcaire 7

Tendre et friable Argile, marne, sols compressibles 0,5

6.3.4.2.2. Paramètres Pédologiques L’étude des sols est utilisée pour diverses raisons : • Pour pouvoir étudier leur comportement mécanique à l’assise de la route, pour le sol d’emprunt pour remblai (compactage, portance) ; • Connaître les causes de chaque comportement de sols • Analyser les problèmes posés et proposer les alternatives de solutions. Pour les sols peu évolués et les sols hydromorphes des marais côtiers, ces sont des sols à très mauvais comportement en présence de l’eau. Cette sensibilité est due à la finesse des grains qui les composent. Les problèmes posés par ces types de sols peuvent se montrer sous deux formes : • La première est la compressibilité du sol. Cette compressibilité peut engendrer des déformations importantes (tassement ou rupture du sol) au niveau de l’assise de la construction. Cette compressibilité se montre aussi par une faiblesse de la portance du sol ; • La seconde est la sensibilité à l’eau du sol. Cette sensibilité apparaît sous un phénomène de retrait et gonflement très important au niveau de l’assise de la route.

6.3.4.2.3. Paramètres topographique

Le facteur topographique est important pour la mise en place d’un tracé routier. Une zone à forte pente pourrait provoquer de risque de glissement ou d’éboulement. Les zones à pente forte sont donc à éviter voir à exclure :.

56

6.3.4.2.4. Paramètres environnementaux

Le secteur d’étude du tracé routier comporte aussi d’importantes contraintes imposées par les enjeux environnementaux. Il est nécessaire de tenir compte les caractéristiques environnementaux pour l’implantation de variante possible du tracé. Les différents domaines sont :

• Les forêts denses, espace naturels ; • Le secteur agricole ; • Les points d’eaux ; • Les zones inondables Le tracé routier s’attache à éviter autant que possible à franchir ces différentes zones énumérées précédentes qui sont sensibles.

6.3.4.3. Classification de ces paramètres

On dispose maintenant des données directement utiles pour l’identification du site pour implanter les tracées routiers. Il nous reste à les combiner. Pour ce faire, il faut tout d’abord ramener les différents paramètres mesurés sur une échelle commune de valeur. On choisie une échelle variant de 1à 3. Une valeur proche de 3 traduisant le fait que le critère est favorable, tandis qu’une valeur proche de 1 traduisant le fait que le critère est défavorable et la valeur 2 traduisant le fait que le critère est moyennement favorable. Le tableau ci-après nous montre un exemple de reclassement du GRID de la géologie

Tableau 30: Classification des paramètres géologique

Nature Caractéristique Resistance à la Précaution Appréciation lithologique pression Alluvion et sable friable 0.5 Défavorable au 1 tracé Argiles Tendre 0.5 Défavorable 1 Carapace friable 0.5 Défavorable au 1 sableuse tracé Calcaire, Grès Moins dure 7 Moyennement 2 favorable Marne Tendre 0.5 Moyennement 2 favorable Quartzite Très dure 20 favorable 3

57

Pour chaque paramètre on produit des cartes thématiques intermédiaires : • La carte des pentes issue des MNT et des courbes de niveau d’une équidistance de 25 m, les pentes seront évaluer selon sont inclinaison en pourcent ; • La carte des aptitudes géologiques issues nature physiques des roches; • La carte des aptitudes pédologiques issues nature physiques des sols; • Enfin, la carte des caractéristiques environnementaux issues de l’analyses des contraintes liées à l’environnement.

6.3.4.4. Pondération et combinaison des données.

Pour ce faire, on utilise la calculatrice raster (raster Calculator). Cet outil permet d’effectuer tous types d’opération sur les GRID raster, dont les opérations arithmétiques élémentaires. Il intégré dans le logiciel ArcGIS. On pondère les 6 critères comme suit : • La géologie telle que la lithologie et la tectonique prend de l’importance dans la stabilité de l’ouvrage et de travaux de terrassement, et de même le type de sols tient aussi une grande importance, nous les attribuons des coefficients égales à 0.25; • La géomorphologie (relief) du terrain influe ainsi sur le choix du tracé. Cependant, l’élimination des zones, nous permet de choisir un coefficient moindre que précèdent nous attribuons un coefficient égal à 0.125. Nous attribuons un coefficient égal à 0.625 aux paramètres environnementaux également 0.625 à l’altitude. le tableau ci-dessous nous donne l’exemple d’appréciation des critères. Tableau 31: Exemple d’appréciation des critères

Critères Pondération caractéristiques physiques des roches 0.25 Zone faillée de moindre résistance (MPa) 0.25 Pente (%) 0.125 Altitude (m) 0.0625 Pédologie 0.25 Occupation du sol 0.0625 Appréciation de l’ensemble 1 Source : Auteur, 2011.

58

6.3.5. Résultats

6.3.5.1. Proposition des sites favorable aux tracés

La carte de synthèse obtenue est une carte, qui représente 3 zones : • La zone favorable à l’implantation du trace ; • La zone moyennement favorable à l’implantions du trace ; • La zone défavorable à l’implantation du tracé.

6.3.5.2. Variantes de tracés

Nous proposons 4 variantes de tracés. Chaque variante est créée dans les zones favorables en évitant au maximum les zones défavorables. Cependant, il existe des zones défavorables inévitables lors de l’implantation. Notons en passant que pour toutes variantes, il existe des points de passage obligé des variantes de tracés dû au rétrécissement de la zone favorable

59

Figure 8: Variantes des tracés routiers 60

Figure 9:Proposition des sites favorables aux tracés et proposition des tracés routiers

6.3.5.3. Synthèse des résultats pour chaque variante

De toute l’implantation du tracé la zone de sols compressibles est inévitable. Pour toutes les variantes, la construction d’ouvrage de franchissement s’avère obligatoire aussi, en raison de la traversée obligatoire des rivières et fleuves. Les tableaux ci-dessous nous donnent respectivement la longueur de chaque variante du tracé ainsi que la superficie des sites du traversé. Tableau 32: Longueur de chaque variante

Variantes des tracés Longueur Localités traversées intérêts (Km) Variante 1 304 Ambohipaky-Ambato-Boeny-Marovoay Economique-Touristique Variante 2 160 Katsepy-Mitsinjo- Ambohipaky Economique-Touristique Variante 3 123 Mahajamba-MajungaII-MajungaI Economique-Touristique Variante 4 127 Ambato-Boeny-Ambondromamy Economique Variante 5 78 MajungaII-Marovoay Economique

Source : Auteur, 2011.

Tableau 33: Superficie des différentes zones de traversé.

Zone Superficie (Km²) Zone favorable 6.881 Zone moyennement favorable 10.104 Zone défavorable 14.999 Ensemble région 31.984

Source : Auteur, 2011.

6.3.6. Discussion

Pour chaque variante, les résultats laissent apparaître les contraintes suivantes : Variante 1 : La variante la plus longue, elle mesure 304 km. Elle traverse la zone de savane arborée ainsi que des rivières. On note une dominance des sols ferralitiques sur son passage.

61

Variante 2 : La variante 2 mesure 160 km. Elle traverse des mosaïques de cultures et les savanes arborées. On note une dominance des sols ferralitiques sur son passage. L’implantation dans les sols hydromorphes est aussi incontournable dans la zone Mitsinjo. Variante 3 : La variante 3 mesure 123 km. Le tracé traverse la savane arborée. On note une dominance des sols calciques sur son passage Variante 4 : La variante 4 mesure 127 km. Le tracé traverse la savane arborée, des mosaïques de cultures. On note une dominance des sols ferralitiques sur son passage. Variante 5 : La variante 4 mesure 78 km. Elle traverse des mosaïques de cultures, des savanes arborées et quelques zones marécageuses. On note une dominance des sols ferralitiques et des sols marécageux sur son passage.

6.3.7. Conclusions

L’étude préliminaire d’un tracé routier est surtout basée sur l’analyse des documents existants. Notamment, pour l’étude technique, les documents cartographiques telles que les cartes géologiques, cartes des différents types de sols, cartes topographiques, les cartes d’occupation de sols, images satellites, sont les plus utilisées. Le recours au SIG, nous apporte une amélioration des analyses de données cartographiques. L’utilisation du SIG nous a permis à partir des traitements des documents existants : • de mettre en évidence les zones favorables à l’implantation du tracé Outre la mis en évidence des zones favorables, l’analyse de données, il nous a permis d’évaluer : • Les surfaces relatives à l’occupation de sol; • Les natures de l’assise des tronçons en se basant sur les données géologiques et les natures de différents types de sols ; • La longueur des différents tronçons de chaque variante. Pour conclure d’après ces différentes fonctions du SIG, on a mis en évidence les meilleures variantes des tracés routiers conformément aux conditions requises pour tout projet de construction routière.

62

CONCLUSION GENERALE

L'élaboration du PRD pour la Région Boeny a été longue et conçue de manière concertée et participative. L'heure est désormais à l'élaboration d’un nouveau PRD, en intégrant de nouvelle approche pour la qualité des résultats obtenus. Le PRD est un document cadre dans lequel seront inscrits les objectifs de la Région mais aussi et surtout, il est le garant de la réussite de l’essor socio-économique de la Région. Les attentes de la population en matière de développement surtout en milieu rural sont énormes. Face à cette situation, nous avons voulu apporter notre contribution en tant que géologue pour combler certaines lacunes dans l’élaboration du PRD. Le volet SIG a été utilisé. Nous avons voulu montrer l’adéquation de cet outil à l’analyse des différents types de sujet et la résolution de différents types de problèmes. Des modèles des cas liés aux problématiques de développement de la région ont été étudiés. Des cas relatifs aux différents thèmes tels que, l’évaluation de potentialité en eau souterraine, l’érosion dans le bassin versant Marovoay et le développement des réseaux routiers ont été avancés. Les cartes obtenues à partir de l’analyse SIG permettront aux décideurs de mettre en place des stratégies allant dans le sens de développement de ces secteurs. L’approche SIG peut servir de guide dans l’amélioration d’un PRD. Toutefois, l’utilisation de cet outil doit s'accompagner d'actions de formation, afin de transférer le savoir aux personnes ressources et aux utilisateurs qui ne la maîtrisent pas au niveau Régional. Le présent travail a été l'occasion de montrer que l'outil SIG permet une gestion plus rapide, efficace et performante qu'avec les méthodologies traditionnelles réalisées sur papier tels que les plans, les procédures, les forums et concertations. Enfin pour les suggestions, les points suivants sont formulés : • La Région, devrait mettre en place un système numérique de la conservation et la gestion des données ; • La Région a un besoin évident de géomaticiens, qui auront la responsabilité de l'acquisition, de l'intégration et de la gestion des données spatiales, de même que leur reproduction à des formats utiles à ceux qui en ont besoin. Pour finir, il serait souhaitable de développer des études sur plusieurs cas et sur plusieurs localités dans la région. Elles seront menées dans un cadre scientifique et commanditées par la Région, pour prouver que le SIG peut servir de guide dans l’amélioration d’un Plan Régional de Développement.

63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 9 Auzet A.V., (1990). L'érosion des sols par l'eau dans les régions de grande culture : aspects aménagements. Min. Env., Min. Agr., CEREG, CNRS Strasbourg. Armand Colin Edition, Paris 1993, 39 p.

9 BAGUELIN F., KOVARIK J.-F., (2000) - « Une méthode de détermination des valeurs caractéristiques des paramètres géotechniques » Revue française de géotechnique, p.35-41.

9 Bésairie, H. (1972). Géologie de Madagascar, les terrains sédimentaires. Annales Géologiques de Madagascar. Travaux du Bureau Géologique de Madagascar, service géologique, 463p.

9 Biémi, J., Jourda, J.P., Deslandes, S. et Gwyn, H. (1999). Positionnement, productivité et gestion des forages en milieu fissuré de Côte d'Ivoire par télédétection et système d'information géographique. Actes de l’Atelier international sur la télédétection et la gestion des ressources en eau, Édition. FAO, Rome, p. 245- 268.

9 Bou Kheir R., Girard M. C., Shaban A., Khawle M., Faour G., Darwish T (2001). Apport de la télédétection pour la modélisation de l’érosion hydrique des sols dans la région côtière du Liban, Télédétection, Vol. 2, n° 2, p. 79-90.

9 Bulletin Pédologique de la FAO, 70 (1994). Service des sols - ressources, aménagement et conservation Division de la mise en valeur des terres et des eaux Edition FAO, 163 p.

9 Collins, A.S., Windley, B.F (2002): The tectonic evolution of Central and Northern Madagascar and its place in the final of Gondwana. Journal of Geology, 2002; University of Chicago Edition Press, ISSN: 0022-1376, p 325-340.

9 Engalenc, M., Grillot, J.C. et Lachaud, J.C. (1978). Méthode d’étude et de recherche de l’eau souterraine des roches cristallines de l’Afrique de l’Ouest. Édition Géohydraulique, Volume 1, 190p.

9 Florent, J. (1995). Méthode multicritère d’aide à la décision et SIG pour la recherche d’un site. tiré de Volume 5. Revue internationale de géomatique, N°5, Lausanne, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, p. 37 - 51.

9 Hussein el Hage Hassan, Bernard Valadas, Ghaleb Faour, (2009). Apports d’une méthode SIG et de la télédétection pour l’étude de la limitation du risque érosif des terres agricoles. L’exemple de la plaine de la Bekaa (Liban). Congrès international GeoTunis, 16 – 20 décembre 2009, 14p.

9 Jourda J.P, Saley M.B, Djagoua É.V, Kouamé K.J, Biémi J et Razack M, (2003). Utilisation des données ETM+ de Landsat et d’un SIG pour l’évaluation du potentiel en eau souterraine dans le milieu fissuré Précambrien de la région de

Korhogo (nord de la Côte d’Ivoire) : Approche par analyse multicritère et test de validation. Contemporary publishing international publié sous l’enseigne Éditions Scientifiques GB, Télédétection, vol. 5, n° 4, p.339-357.

9 Le Bissonnais Y., Montier C., Daroussin J., King D. (1998). Cartographie de l’aléa

9 «Erosion des sols » en France. Edition IFEN, Collection Etudes et Travaux n° 18, août 1998, 77p. 9 Le Bissonnais Y. Thorette J., Bardet C. Daroussin J (2002). L'érosion hydrique des sols en France. Copyright INRA, IFEN, novembre 2002, 106p.

9 Ministère de l’économie, des finances et du budget, Institut National de la Statistique, Enquête Périodique auprès des Ménages, (2005), rapport principal juin 2006, 36p.

9 Ministère de l’économie, des finances et du budget, Institut National de la Statistique (2004). les 22 Régions de Madagascar en chiffres, 98 p.

9 Ministère de l’eau, étude de faisabilité des forages manuels identification des zones potentiellement favorables (2010). rapport UNICEF, 27p.

9 Ministère de l’énergie et des mines, service géologique de Madagascar (1957). Plan Directeur pour la Mise en Valeur des Ressources du Sol et du Sous-sol de Madagascar, service géologique.

9 Ministère de l’énergie et des mines, direction régionale des mines Mahajanga (2006). Rapport annuel des activités minières de la région Boeny.

9 Ministère de l’Energie et des Mines/ Projet de Gouvernance des Ressources Minérales (PGRM), (2008). Produits de la révision de la cartographie géologique et minière.

9 Ministère de l’Agriculture, Direction Inter-régionale du Développement Rural de Mahajanga (2004). Programme de Lutte Anti-Erosif, du Bassin Versant Marovoay, présentation générale, 27 pages.

9 Ministère de l'agriculture de l'élevage et de la pèche, direction d'Appui au développement rural (2001). Annuaire statistique Agricole, 2001-2004, 34p.

9 Ministère de l'agriculture de l'élevage et de la pèche, Service des Pêches Mahajanga (2004). Rapport sur la situation des ressources halieutique Mahajanga, 43p.

9 Ministère de l’environnement, des eaux et des forets, Office National pour l’Environnement (2006). Tableau de Bord Environnemental (TBE) pour la Région Boeny, 186 p.

9 Ministère de l'agriculture de l'élevage et de la pèche, direction d'Appui au développement rural, projet (2005). Bassin Versants Périmètres Irrigues et aménagement durable du sol, 57p.

9 Pierre Chaperon, Joël Danloux et Luc Ferry (2005). Fleuves et rivières de Madagascar, IRD Éditions, 864p.

9 Plan Régional de Développement de la région Boeny version, mars 2005, 103p.

9 Razafindrazaka Yolande , Randriamananjara Théogène , Alain Piqué, Catherine Thouin, Edgard Laville, Jacques Malod, Jean-Pierre Réhault, (1999). Extension et sédimentation au paléozoïque terminal et au Mésozoïque dans le bassin de Majunga (Nord-Ouest de Madagascar). Journal of African Earth Sciences, Volume 28, Issue 4, Edition Elsevier Masson, p 949-959.

9 Razack M (1984). Application des méthodes numériques à l’identification des réservoirs fissurés carbonatés en hydrogéologie. Thèse de doctorat ès Sciences Naturelles. Université du Languedoc, Montpellier, France, 384 p.

9 Roose E (1994). Introduction à la gestion conservatoire de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols (GCES). Service des sols - ressources, aménagement et conservation Division de la mise en valeur des terres et des eaux, Edition FAO. Bulletin pédologique de la FAO, 70. ISBN 92-5-203451-X.

9 Saley M.B. (2003). Système d'informations hydrogéologiques à référence spatiale, discontinuités pseudo-images et cartographies thématiques des ressources en eau de la région semi-montagneuse de Man (Ouest de la Côte d'Ivoire). Thèse unique, Université de Cocody, Volume 23, numéro 1. Éditeur : Université du Québec - INRS- Eau, Terre et Environnement (INRS-ETE), ISSN : 1718-8598 (numérique), 210 p.

9 Savadogo, N.A (1984). Géologie et hydrogéologie du socle cristallin de la Haute- Volta, Étude régionale du bassin versant de la Sissili. Thèse de Doctorat ès Sciences naturelles, Université Scientifique et Médicale de Grenoble, 351 p.

9 Savané, I (1997). Apports de la télédétection et d'un Système d'Information Hydrogéologique à Référence Spatiale à l'étude géologique et hydrogéologique des

aquifères discontinus du socle cristallin d'Odienné Nord- Ouest de la Côte d'Ivoire).Thèse de doctorat ès Sciences Naturelles, Université d’Abidjan- Côte d’Ivoire, 386 p.

9 Thornthwaite, C.W, Mather J.M. (1944). The measurement of potential evapotranspiration. Sea-Brook, New Jersey, 225 p.

9 Wischmeier W. H., Smith D. D., (1978). Predicting rainfall erosion losses - a guide to conservation planning. US Department of Agriculture, agricultural handbook n° 537, Science and Education Administration USDA, Washington DC. 58 p

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1: CARTE GEOLOGIQUE SYNTHETIQUE DU BASSIN DE MAJUNGA...... II

ANNEXE 2: LOG LITHOSTRATIGRAPHIQUE DU BASSIN DE MAJUNGA ...... III

ANNEXE 3: CONTEXTE GEOLOGIQUE GENERAL DE LA REGION ...... IV

ANNEXE 4: CANEVAS TYPE POUR L’ELABORATION D’UN P R D ...... IX

ANNEXE 5: APTITUDE DES TERRES A L’AGRICULTURE DANS LA REGION BOENY ...... X

ANNEXE 6: POTENTIALITE AGRICOLE DES TERRES DANS LA REGION BOENY ...... XII

ANNEXE 7: STATISTIQUES AGRICOLES DE LA REGION BOENY ...... XIV

ANNEXE 8: SITUATION DE L’ELEVAGE ET LA PECHE DANS LA REGION ...... XVIII

ANNEXE 9: COUVERTURE EN PERMIS MINIERS DE LA REGION ...... XIX

ANNEXE 10: REPATITION SPATIALE DES INDICES MINIERES DANS LA REGION ...... XX

ANNEXE 11: GISEMENT DE FER DE SOALALA ...... XXI

ANNEXE 12: APPROVISIONNEMENT EN EAU DE LA REGION ...... XXII

ANNEXE 13: COORDONNEES DES POINTS D’EAU EN LABORDE ET UTM DE LA REGION ...... XXIII

ANNEXE 14: ACCES A L’ELECTRICITE DANS LA REGION BOENY ...... XXV

ANNEXE 15: LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES DE LA REGION BOENY ...... XXVII

I

ANNEXE 1: CARTE GEOLOGIQUE SYNTHETIQUE DU BASSIN DE MAJUNGA

Source : Y.RAZANINDAZAKA et al.

Figure : Carte synthétique des terrains sédimentaires du bassin de Majunga

II

ANNEXE 2: LOG LITHOSTRATIGRAPHIQUE DU BASSIN DE MAJUNGA

III

ANNEXE 3: CONTEXTE GEOLOGIQUE GENERAL DE LA REGION

La région Boeny est constituée pour la quasi-totalité de sa superficie par des formations sédimentaires dont les affleurements vont du carbonifère supérieur à l’actuel (Bésairie H, 1972). Les restes des formations sont constitués par des roches magmatiques et métamorphiques qui constituent le socle cristallin. Les roches métamorphiques sont principalement des migmatites, des gneiss, des micaschistes, des quartzites, tandis que les roches magmatiques sont des granites, des basaltes des différents dépôts volcaniques du Crétacé moyen d’âge Turonien (figure 6)

LES TERRAINS SEDIMENTAIRES (BESAIRIE HENRI, 1972)

Le bassin de l’ouest possède la série sédimentaire la plus complète de Madagascar. Certaines formations n’affleurent que dans des zones localisées du bassin mais en général toutes les couches se rencontrent du Nord au Sud avec quelques variations de faciès et suivant des développements variables. Le système du Karroo Il est constitue de formations continentales, allant du carbonifère supérieur à la fin du jurassique. Il comporte 3 groupes : • Groupe de la Sakoa (Carbonifère supérieur/ Permien inférieur), à faciès périglaciaires; localisée dans le Sud-est de la région dans les districts de d’Ambato-Boeny et ses environ. Ces formations sont composées, de grès à charbon, d’argile, une petite couche de calcaire. • Groupe de la Sakamena (Permien Supérieur/ Trias inférieur), à niveaux détritiques en grande partie continentale mais avec des intercalations marines, formée de schistes et grès micacés, argiles grises à nodules, grès et argiles rouges. • Groupe de l'Isalo (Trias supérieur/Lias p.p.), à faciès détritiques grossiers, passant à des niveaux laguno-marins. L’Isalo est divisé en Isalo I, Isalo II, Isalo III (du Trias au jurassique moyen). - L’Isalo I (trias) continental est constitué de grès blancs grossiers, mal cimentés, souvent conglomératiques avec stratification entrecroisées. Son épaisseur atteint plusieurs milliers de mètres. - L’Isalo II (Jurassique inférieur- lias supérieur) est formé d’une alternance de grès plus ou moins grossiers à stratification entrecroisée, jaunâtre ou rougeâtres et d’argiles rouges, parfois bariolées. Il renferme d’importantes intercalations marines constituées de marnes, et calcaires. Son épaisseur va de plusieurs centaines de mètres.

IV

- L’Isalo III (Jurassique moyen) est constitué d’une alternance de grès à stratification entrecroisée et d’argiles. Les intercalations marines y sont plus abondantes. L’épaisseur est de plusieurs centaines de mètres. Le système Post-Karroo ¾ Jurassique moyen marin (équivalent marin de l’Isalo II et III) Les formations marines du jurassique moyen sont représentées par de grands plateaux calcaires karstifiés (plateaux de l’Ankara, du Kelifely de Bemaraha). ¾ Jurassique supérieur : • Callovien : calcaires marneux et marnes (Majunga) ; • Oxfordien : calcaires (Majunga-Antonibe) ; • Kimmeridgien : marnes à mèches calcaires (Majunga) ; • Tithonique : argilo-marneux glauconieux (Majunga). ¾ Crétacé inférieur • Valanginien : marnes et argiles puis grès de Sitampiky (Majunga) ; . Hauterivien : argiles, grés glauconieux et argiles gréso-marneuses (Majunga). ¾ Crétacé moyen: • Aptien : grès glauconieux et grès continentaux (Majunga) ; • Albien : grès glauconieux argileux, argiles gréseuses et marnes jaunes (Majunga) ; •Cénomanien: argiles à la base, puis grès grossiers entrecroisés (grès de l’Ankarafantsika-Majunga) ; • Turonien : grès, coulés basaltiques puis marnes argileuses (Majunga). ¾ Crétacé supérieur: • Coniacien : grès argileux (Majunga) ; • Santonien : grès continentaux entrecroisés (Majunga) ; • Campanien : grès continentaux entrecroisés (Majunga) ; • Maestrichtien : marne, marno-calcaires (Berivotra, Majunga). ¾ Eocène: • Essentiellement calcaires avec quelques passages calcareux-dolomitique, calcareux- marneux, marno-calcaires (Majunga). ¾ Oligocène : Marnes affleurements localisé (Majunga). ¾ Néogène : Le néogène est essentiellement continental avec des grès tendres entrecroisés avec des argiles sableuses sur toute la région côtière, et recouvert de carapace sableuse dans tout le bassin de l’ouest.

V

¾ Quaternaire :

Le Quaternaire est constitué de carapace sableuse des dépôts d’alluvions et des dépôts de sables des plages et des dunes.

LES TERRAINS CRISTALLINS (MEM/ PGRM, 2008)

Si Collins et al, (2002), ont proposé neuf composantes du socle cristallin de Madagascar, le ministère de l’Énergie et des Mines par le biais du Projet de Gouvernance des Ressources Minérales (PGRM) a publié en juillet 2008 les résultats de la révision de la cartographie géologique et minière de Madagascar. Il a conclu les études sur la constitution du socle cristallin précambrien de Madagascar par cinq domaines tectono-métamorphiques qui sont, du Nord au Sud : • Le domaine de Bemarivo, • Le domaine d’Antongil-Masora, • Le domaine d’Antananarivo, • Le domaine d’Ikalamavony-Taolagnaro-Ampanihy • Et le domaine de Vohibory.

Le domaine cristallin du sud ouest du bassin de Majunga dans la zone du cap Saint André connu sous le nom du dôme cristallin d’Ambohipaky et de Bekodoka appartient au domaine d’Antananarivo. Il est composé de gneiss et de granitoïdes du 2500 Ma où sont intercalés des orthogneiss à 800 Ma (granites, gabbros). Cet ensemble a été repris par l’orogenèse Panafricaine à laquelle sont associées les granites stratoïdes alcalins à 630 MA et un granite batholitique de faible extension à 550 Ma.

LES TERRAINS VOLCANIQUES

Les phénomènes éruptifs, qui se sont déclenchés au Crétacé supérieur d’âge Turonien, comprennent des intrusions des dolérites filoniennes localisées surtout autour de la dorsale du cap Saint André (Collins et al, 2002). Des épanchements fissuraux ont donnés des vastes coulées de traps basaltiques depuis les îles Radama jusqu’au voisinage du cap Saint André.

VI

Figure 10: Géologie de la région VII B

VIII

ANNEXE 4: CANEVAS TYPE POUR L’ELABORATION D’UN PLAN REGIONAL DE DEVEOPPEMENT

Région Boeny: Plan Régional de Développement Boeny

CANEVAS TYPE

Titre:

Description sommaire du projet:

Coût estimatif:

Organisme de financement:

Ministère concerné:

Autre(s) ministère(s) associé(s):

Localisation: (Région)

Situation du projet: (en cours ? en étude ?) S'il est mise en œuvre: date de début et fin du projet

Commentaires sur une possible implication de votre projet dans le Plan Régional de Développement de la région (le futur PRD)

A votre avis, quelle(s) activité(s) devrait (aient) être en amont et en aval de votre projet ?

Responsable du projet ou interlocuteur:

Fait le :

IX

ANNEXE 5: APTITUDE DES TERRES A L’AGRICULTURE DANS LA REGION BOENY

X

Tableau : Aptitude des terres agriculture dans la région Boeny

Aptitude des Sols Superficie (km²) Pourcentage (%) Sols favorables à l’agriculture 22324 74,17 Sols non favorables à l’agriculture 7774 25,83 Source : Auteur, 2011

XI

ANNEXE 6: POTENTIALITE AGRICOLE DES TERRES DANS LA REGION BOENY

XII

Tableau : Potentialité agricole des terres dans la région Boeny

Qualité du sol Superficie (km²) Pourcentage (%) Bonne 20.664 68,66 Excellente 885 2,94 Mauvaise 4.201 13,96 Médiocre 4.348 14,45 Source : Auteur, 2011

XIII

ANNEXE 7: STATISTIQUES AGRICOLES DE LA REGION BOENY

SUPERFICIE ET PRODUCTION DE CANNE A SUCRE PAR DISTRICT Région: Boeny Superficie (Ha) Production (T) DISTRICT 2001 2002 2003 2004 2001 2002 2003 2004 -Mahajanga II 50 50 50 50 1 390 1 390 1 390 1 530 -Soalala 210 215 220 225 5 650 5 790 5 930 6 980 -Ambato Boeny 80 80 80 80 2 100 2 100 2 100 1 890 -Marovoay 205 210 215 220 5 510 5 650 5 790 6 520

-Mitsinjo 4 020 4 030 4 040 4 055 235 500 236 085 236 670 260 985 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

PRODUCTION DE MAÏS PAR DISTRCT Région: Boeny DISTRICT 2001 2002 2003 2004 Soalala 220 215 1 333 1 530 Mahajanga II 410 415 690 760 Ambato Boeny 420 405 5 817 5 235 Marovoay 360 365 1 399 1 540 Mitsinjo 470 480 3 017 3 320 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

SUPERFICIE ET PRODUCTION DE HARICOT PAR DISTRICT Région: Boeny Superficie (Ha) Production (T) DISTRICT 2001 2002 2003 2004 2001 2002 2003 2004 -Mahajanga II 120 120 120 120 130 130 130 140 -Soalala -Ambato Boeny 120 120 120 120 130 125 125 110 -Marovoay 15 15 15 15 15 15 15 20 -Mitsinjo 40 40 40 40 30 30 30 30 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

XIV

PRODUCTION DE MANIOC PAR DISTRCT Région: Boeny DISTRICT 2001 2002 2003 2004 Ambato Boeny 9 200 8 850 5 193 4 675 Marovoay 8 650 8 680 5 452 6 000 Mitsinjo 6 200 6 770 2 812 3 090 Mahajanga II 13 820 13 895 2 705 2 980 Soalala 1 250 1 205 795 910 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

PRODUCTION DE PATATE DOUCE PAR DISTRICT Région : Boeny DISTRICT 2001 2002 2003 2004 Ambato Boeny 830 715 1 768 1 590 Marovoay 1 000 935 425 470 Mitsinjo 680 650 2 436 2 675 Mahajanga II 2 000 1 935 228 250 Soalala 240 230 5 110 5 880 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

Source: Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

SUPERFICIE ET PRODUCTION D’ARACHIDE PAR DISTRICT Région : Boeny SUPERFICIE (Ha) PRODUCTION (T) DISTRICT 2001 2002 2003 2004 2001 2002 2003 2004 -Mahajanga II 865 870 875 880 690 695 700 775 -Soalala 30 30 30 30 25 25 25 30 -Ambato Boeny 2 900 2 905 2 910 2 915 2 535 2 540 2 545 2 295 -Marovoay 670 675 680 685 640 645 650 720 -Mitsinjo 160 160 160 160 130 130 130 140

les tendances agriculturale en hectare pour chaque district District A B % D % F % H % Ambato- Boeny 24.330 21.290 87,51 - - 5.955 24,48 - - Mahajanga II 12.465 11.595 93,02 - - 1.825 14,64 15 0,12 Marovoay 21.550 20.740 96,24 - - 1.740 8,07 - - Mitsinjo 9.280 5.155 55,55 140 1,51 8.350 89,98 - - Soalala 5.705 5.460 95,71 475 8,33 69 1,21 Ensemble Région 73.330 64.240 87,60 140 0,19 18.345 25,02 84 0,11 Source: Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

XV

A : Surface totale cultivée - B : Cultures vivrières - D : Cultures de rentes - F : Cultures industrielles - H : Fruits - Cultures vivrières : riz, manioc, maïs, haricot, patate douce - Culture de rente : café - Cultures industrielles : canne à sucre, arachide, cocotier, coton, tabac

Superficies cultivées par rapport aux superficies cultivables District Superficies Superficies Superficies % Sup cultivée/ totales (ha) cultivables (ha) cultivées (ha) Sup cultivable Ambato-Boeny 918.900 275.650 24.330 8,83 Mahajanga I 530.000 - - - Mahajanga II 456.800 128.650 12.465 9,69 Marovoay 575.000 191.000 21.550 11,28 Mitsinjo 573.400 172.000 9.280 5,40 Soalala 709.000 212.700 5.705 2,68 Ensemble Région 323.8400 980.000 73.330 7,48 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

Evolution de la production rizicole (Tonne de paddy) dans la Région Districts Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Ambato-Boeny 47.200 47.500 47.300 47.200 44.650 60.905 61.900 Mahajanga I ------Mahajanga II 20.255 22.190 22.275 22.660 22.750 11.385 14.140 Marovoay 42.545 51.545 51.680 51.800 51.940 62.290 77.345 Mitsinjo 8.190 7.875 7.900 7.930 7950 5.435 6.750 Soalala 9.920 9.400 9.140 9.150 8.675 5.445 7.020 Ensemble Région 128.110 138.510 138.295 138.740 135.965 145.460 167.155 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

XVI

Rendement riz/district

Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

XVII

ANNEXE 8:SITUATION DE L’ELEVAGE ET LA PECHE DANS LA REGION

Evolution du cheptel bovin dans la Région

Districts Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Ambato-Boeny 122.475 115932 114.218 139.138 164.703 162.232 148.147 145.063 148.788

Mahajanga I 2.017 2.456 2.384 2.126 1.983 2.763 2.694 3.131 2.855

Mahajanga II 66.153 64.322 56.738 58.674 59576 62.232 55.708 53.544 54766

Marovoay 90.942 92.517 91.650 71.723 121.208 90.142 86.717 81.804 75.536

Mitsinjo 85.243 79.568 83.871 71.681 69.127 67.756 62.043 61.434 62.617

Soalala 91.266 96.375 90.846 89.521 90.992 92189 85037 77.734 77.192

Ensemble Région 458096 451170 439707 422863 507589 477344 443040 422710 423754 Source : Service des Statistiques Agricoles/DSI, Annuaire Statistique Agricole, 2001-2004

Évolution de la production halieutique 1998 - 2004 (en Tonnes) Produits Année Aquaculture Pêche Pêche Pêche Total industrielle Artisanale traditionnelle 1998 2 429 6060,4 38,9 423,4 8 952 1999 2 892,20 5 076,60 65,4 329,6 8363,8

Crevettes 2000 3851 5 218,60 68,6 340,4 9478,6 2001 4310 5 055,50 155,4 557,6 10078,5 2002 5566 5 704,20 269,8 450,4 11990,4 2003 5 829,80 6 662,00 505,4 423,4 13420,6 2004 6 033,30 4480,5 92,3 765,1 11371,2 Source: Service des Pêches Mahajanga, 2004.

Répartition des mangroves dans la région Boeny Mangroves Localisation Superficie (Km²) Pourcentage (%) AIRE PROTEGEE Baie de Bombetoka 196 18,33 AQUABIO Mitsinjo 8 0,75 AQUALMA Mahajamba 323 30,22 AQUAMAS Soalala 30 2,8 SOMAQUA Boanamary 27 2,53 Surface Aménageable Sur toute la littorale régionale 485 45,37 Total Région 1069 100 Source: TBE, 2006

XVIII

ANNEXE 9: COUVERTURE EN PERMIS MINIERS DE LA REGION

XIX

ANNEXE 10: REPATITION SPATIALE DES INDICES MINIERES DANS LA REGION

Source : BD 500 FTM

XX

ANNEXE 11: GISEMENT DE FER DE SOALALA

Caractéristiques des gisements d’Ambohipaky Gisements localisation réserves caractéristiques remarques 36% de fer Kizombilahy quartzite à est de 125MT Région du cap magnetite a exploiter pour St-André au sud 35% de fer Kizombivavy fabrication de Ambohipaky(Soalala) de Mahajanga quartzite à est de 110MT concentre de (30km de la baie magnetite minerai de Soalala) 35% de fer Malainolo est quartzite à de 145MT magnetite Source : Plan Directeur d’action pour la mise en valeur du sol et sous-sol de Madagascar du Service Géologique (1957).

XXI

ANNEXE 12: APPROVISIONNEMENT EN EAU DE LA REGION

Source : TBE, 2005

XXII

ANNEXE 13: COORDONNEES DES POINTS D’EAU EN LABORDE ET UTM_GS84 DE LA REGION BOENY

Coordonnées Coordonnées Points_d'eau Potentialité Districts Labodre_Mcar UTM_WGS84 Coord_X Coord_Y Coordo_X Coordo_Y 1 Bonne Soalala 263 1083 516732 8193230 2 Bonne Soalala 278 1063 531257 8173888 3 Bonne Soalala 300 1050 553613 8160444 4 Bonne Ambato-Boeny 334 1031 586930 8141420 5 Bonne Ambato-Boeny 357 1024 609790 8133465 6 Bonne Ambato-Boeny 383 1009 636271 8118607 7 Bonne Ambato-Boeny 412 1025 665267 8134447 8 Bonne Ambato-Boeny 400 1018 653298 8127654 9 Bonne Ambato-Boeny 377 1041 630543 8151195 10 Bonne Ambato-Boeny 401 1047 654422 8156988 11 Bonne Ambato-Boeny 447 1055 700322 8164006 12 Bonne Ambato-Boeny 473 1062 726513 8171164 13 Bonne Ambato-Boeny 447 1080 700953 8189224 14 Bonne Ambato-Boeny 466 1086 719795 8195059 15 Bonne Mitsinjo 328 1100 581446 8209740 16 Bonne Mitsinjo 326 1120 579289 8229917 17 Bonne Marovoay 381 1104 634639 8213968 18 Bonne Marovoay 407 1105 660315 8214714 19 Bonne Marovoay 449 1112 702545 8221772 20 Bonne Marovoay 442 1119 695250 8228240 21 Bonne Mahajanga II 436 1140 689428 8249829 22 Bonne Mahajanga II 425 1137 678401 8246231 23 Bonne Mahajanga II 443 1178 697456 8286920 24 Bonne Mahajanga II 426 1162 679933 8270981 25 Bonne Mahajanga II 417 1159 671208 8268743 26 Bonne Soalala 272 1074 525375 8184466 27 Bonne Mitsinjo 323 1133 577086 8243220 28 Bonne Mitsinjo 355 1123 609093 8232470 29 Excellente Soalala 261 1102 514577 8212942 30 Excellente Soalala 295 1117 549029 8226911 31 Excellente Soalala 301 1101 554419 8210839 32 Excellente Soalala 272 1050 524746 8160190 33 Excellente Mahajanga II 415 1176 669021 8285719 34 Excellente Mahajanga II 447 1194 700765 8303408 35 Bonne Mahajanga II 401 1157 654693 8267013 36 Bonne Ambato-Boeny 376 1022 628570 8131498 37 Bonne Soalala 310 1030 563092 8140215 38 Bonne Soalala 264 1065 517527 8175817 39 Bonne Soalala 326 1055 579305 8164846 40 Excellente Soalala 242 1095 495287 8205287

XXIII

41 Bonne Ambato-Boeny 350 1053 603580 8162843 42 Bonne Ambato-Boeny 389 1046 642035 8155699 43 Bonne Ambato-Boeny 418 1070 671084 8179797 44 Bonne Ambato-Boeny 391 1110 644301 8219404 45 Bonne Ambato-Boeny 421 1044 674113 8153642 46 Bonne Soalala 305 1040 558123 8150331 47 Bonne Soalala 297 1063 550499 8173753 48 Excellente Soalala 269 1116 522457 8226631 49 Excellente Soalala 284 1103 537487 8213702 50 Excellente Soalala 269 1099 522800 8209679 51 Bonne Mitsinjo 368 1131 621524 8241097 52 Bonne Mitsinjo 376 1114 629660 8223626 53 Bonne Mahajanga II 434 1176 687816 8285145 54 Excellente Mahajanga II 434 1187 688344 8296605 55 Bonne Mahajanga II 458 1195 712232 8303798 56 Excellente Soalala 251 1105 504516 8215301 57 Bonne Ambato-Boeny 397 1007 649548 8116220 58 Excellente Mahajanga II 389 1154 643326 8263560 Source : Auteur ,2011

XXIV

ANNEXE 14: ACCES A L’ELECTRICITE DANS LA REGION BOENY

Taux d’électrification de la région Boeny Type Accès à l’électricité (%) Électricité 22,6 Générateur 0,6 Pétrole lampant 73,3 Bougie 2,7 Autre 0,8 Source: EPM/NSTA, 2005

XXV

XXVI

ANNEXE 15: LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES DE LA REGION BOENY

Type des routes Longueur Axes Etat Praticabilité (Km) RN4 262 Mahajanga I-Maevatanana bitumé Toute l'année RN6 41 Ambondromamy-Manerinerina bitumé Toute l'année bitumé 23 Andranofasika-Ambato-Boeny Toute l'année RN33b jusqu'au PK19 Mahajanga ville- Amborovy RN54 8 bitumé Toute l'année (Aéroport) 6 mois dans RNT 19 322 Katsepy-Mitsinjo-Soalala terre l'année RN 8b 19 ct RN4 (PK487)- bitumé Toute l'année RN6 30 Ambondromamy-Mahasoa bitumé Toute l'année NC 10 Tsararano-Bekalia terre saisonnière NC 5 Ambolomoty-Tsararano terre saisonnière NC 19 Tsararano-Maroala terre saisonnière NC 3 Ambolomoty-Ampijoroa terre saisonnière NC 7 Ambolomoty-Marosakoa terre saisonnière NC 7 ct RN8b (PK12)- Bepako terre saisonnière NC 7 Ambatomainty-Ambohimena terre saisonnière NC 6 Ambohimena-Ambohipaky terre saisonnière NC 3 Maroala-Antanimasaka terre saisonnière NC 7 Antanimasaka- terre saisonnière NC 19 Manaratsandry-Bemaharivo terre saisonnière Ambovondramanesy-Bekobay- NC 100 terre saisonnière Mahajamba Bekobay-- NC 35 terre saisonnière Antangena NC 13 ct RN4 (PK435)- Anjiajia terre saisonnière NC 5 Anjiajia-Tsilankanina terre saisonnière NC 4 ct RN54 (PK6+500)-Zahamotel terre saisonnière NC 5 ct Zahamotel-Cirque rouge terre saisonnière NC 17 ct RN54- Ampazony terre saisonnière

XXVII

NC 4 ct RN33B-Befelipaika terre saisonnière NC 6 ct RN33B-Ankilahila terre saisonnière ct RN54 (PK3+200)-Université NC 3 terre saisonnière Ambondrona NC 8 ct RIP102-Ambalakida terre saisonnière NC 8 Madirovalo-Ambanjabe terre saisonnière NC 7 Antanandava-Antsakoamileka terre saisonnière NC 50 Sitampiky-Ankirihitra terre saisonnière NC 18 Beronono-Tsaramandroso terre saisonnière NC 19 Beronono-Ambondromamy terre saisonnière NC 80 Soalala-Andranomavo terre saisonnière NC 12 Andranomamy-Tsinjorano I terre saisonnière NC 8 Antanandava-Amboroka terre saisonnière NC 65 Ambato-Boeny Ankirihitra terre saisonnière NC 65 Mahajanga ville- bitumé/terre saisonnière RP 101 M 18 ct RN4-Amboanio bitumé Toute l'année Ct RN4-Ambalakida-Anjohibe- RIP 102 M 8 terre saisonnière Ambondrombe RIP 103 M 126 Mitsinjo-Bekipay-Ambolomoty terre saisonnière RIP 104 M 25 Ambato-Boeny-Madirovalo terre saisonnière RIP 120 M 79 ct (Amboromalandy)-Ambalabe terre saisonnière RIP 222 M 98 Amboromalandy-Mahajamba terre saisonnière Source : Direction Régionale des Travaux Publics Mahajanga, 2004. RN : Route Nationale RP : Routes d’Intérêts Provinciales RNT : Routes Nationales Temporaires NC : Routes Non Classée

XXVIII

TABLE DES MATIERES DEDICACE ...... REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii LISTE DES ABREVIATIONS ...... iii LISTE DES FIGURES ...... v LISTE DES TABLEAUX ...... vi INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION BOENY ...... 2 CHAPITRE I : PRD DE LA REGION BOENY (PRD BOENY, 2004) ...... 3 1.1. CONTEXTE DE L’ELABORATION DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ...... 3 1.2. METHODOLOGIES ET LES ETAPES PARCOURUES LORS DE L’ELABORATION DU PRD ...... 4 1.2.1. Phase de diagnostic ...... 4 1.2.2. Phase d’analyse approfondie et de l’élaboration du plan de mise en œuvre ...... 4 1.2.3. Phase de finalisation et de rédaction du PRD ...... 5 CHAPITRE II: MONGRAPHIE SIMPLIFIEE DE LA REGION BOENY ...... 6 2.1. MONOGRAPHIE ANALYTIQUE DE LA REGION BOENY ...... 6 2.2. MONOGRAPHIE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION BOENY ...... 7 CHAPITRE III: SYNTHESE DES POTENTIALITES ET CONTRAINTES DE DEVELLOPEMENT DE LA REGION BOENY ...... 9 3.1. SECTEUR DE PRODUCTION ...... 9 3.1.1. Agriculture...... 9 3.1.2. Elevage ...... 10 3.1.3. Pêche et aquaculture ...... 11 3.1.4. Secteur mine ...... 12 3.2. SECTEURS DE SOUTIENT A PRODUCTION ...... 13 3.2.1. Eau et aménagement hydro-agricole ...... 13 3.2.2. Energie ...... 14 3.2.3. Tourisme et hôtellerie ...... 14 3.2.4. Transport ...... 14 3.2.5. Sécurité ...... 15 3.3. SECTEURS SOCIAUX ...... 15 3.3.1. Education ...... 15 3.3.2. Santé ...... 16 CHAPITRE IV: AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT DU PRD ...... 17 4.1. CADRE STRATEGIQUE ...... 17 4.2. OBJECTIFS ET LES RESULTATS ATTENDUS ...... 18 4.3. CADRE LOGIQUE ET BUDGET D’INTERVENTION ...... 20

XXIX

PARTIE II : LIMITES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT (PRD, 2004) ...... 21 CHAPITRE V: CONSTAT SUR L’ACTUEL PRD ...... 22 5.1. PROBLEMES D’APPROCHE ...... 22 5.2. ABSENCE D’UNE VISION POUR LONG TERME ...... 22 5.3. PRD ET LE PROBLEME DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ...... 23 5.4. OPPORTUNITES ...... 23 5.5. PRINCIPAUX DEFIS ...... 24 5.6. FUTUR PRD ...... 25 5.6.1. Un plan durable ...... 25 5.6.2. Un plan à court, moyen et long termes ...... 26 5.6.3. Un plan évalué au niveau environnemental ...... 26 5.7. NECESSITE D’ADOPTER UNE NOUVELLE APPROCHE DANS LA CONCEPTION DU PRD ...... 26 5.8. ETUDE COMPARATIVE ENTRE L’APPROCHE SIG ET L’APPROCHE PARTICIPATIVE ...... 27 PARTIE III: SIG OUTIL D’AIDE A L A DECISION ...... 29 CHAPITRE VI. ÉTUDES DES CAS ...... 30 6.1. APPORTS DU SIG POUR LA LIMITATION DU RISQUE EROSIF DES TERRES AGRICOLES : L’EXEMPLE DU BASSIN VERSANT MAROVOAY...... 30 6.1.1. Problématique ...... 30 6.1.2. Objectifs et les résultats attendus par la Région en 2015 ...... 30 6.1.3. Description de la zone d'étude ...... 31 6.1.4. Méthodologie...... 33 6.1.5. Détermination des zones à risque érosifs ...... 35 6.1.6. Analyse des données ...... 35 6.1.6.1. Géologie ...... 35 6.1.6.2. Couverture végétale du sol ...... 36 6.1.6.3. Pente ...... 36 6.1.6.4. Sol ...... 37 6.1.7. Élaboration de carte de risque érosif ...... 38 6.1.7.1. Calcul du risque érosif ...... 38 6.1.7.2. Résultat ...... 38 6.1.8. Conclusion ...... 40 6.2. APPORTS DU SIG POUR EVALUER LA POTENTIALITE EN EAU SOUTERRAINE DE BOENY...... 41 6.2.1. Rappel sur les problématiques et les objectifs de la région ...... 41 6.2.1.1. Problématiques ...... 41 6.2.1. 2. Objectives et résultats attendus par la Région en 2015 ...... 41 6.2.2. Matériels et Méthode ...... 42 6.2.2.1. Matériels ...... 42 6.2.2.2. Méthode de modélisation spatiale des potentialités en eau souterraine ...... 42 6.2.2.2.1. Définition des critères ...... 44

XXX

6.2.2.2.2 Classification des critères ...... 45 6.2.2.2.3. Évaluation des critères ...... 45 6.2.2.2.4. Croisement et pondération des critères ...... 46 6.2.3. Résultats ...... 49 6.2.4. Conclusion ...... 52 6.3. APPORT DU SIG POUR LA PROPOSITION DE NOUVEAU TRACE ROUTIER ...... 53 6.3.1. Etat de lieux ...... 53 6.3.2. Objectifs de la région ...... 53 6.3.2.1. Objectifs globaux ...... 53 6.3.2.2. Objectifs spécifiques ...... 53 6.3.3. Méthodologie...... 53 6..4. Paramètres d’un tracé routier...... 55 6.3.4.1. Paramètres socio- économique ...... 55 6.3.4.2. Paramètres techniques ...... 55 6.3.4.2.1. Paramètres géologiques et géotechniques ...... 55 6.3.4.2.2. Paramètres Pédologiques ...... 56 6.3.4.2.3. Paramètres topographique ...... 56 6.3.4.2.4. Paramètres environnementaux ...... 57 6.3.4.3. Classification de ces paramètres ...... 57 6.3.4.4. Pondération et combinaison des données...... 58 6.3.5. Résultats ...... 59 6.3.5.1. Proposition des sites favorable aux tracés ...... 59 6.3.5.2. Variantes de tracés ...... 59 6.3.5.3. Synthèse des résultats pour chaque variante...... 61 6.3.6. Discussion ...... 61 6.3.7. Conclusions ...... 62 CONCLUSION GENERALE ...... 63 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... LISTE DES ANNEXES ...... I TABLE DES MATIERES ...... XXIX

XXXI

TIANDRAZANA Fortinant Issouf Né le 26 mars 1978 à Anahidrano Antsohihy Marié, 1 enfant Lot: VT 09 Bis D Ampahateza Antananarivo Tel: (+261) 32 40 105 12 / (+261) 034 16 372 66 E-mail : [email protected]

Formations: • Avril 2011 : suivi de formation en ligne sur la prévention de la corruption de TOTAL

E&P.

• 2010 : Formation en géologie pétrolière assistée par Mr M .GAILLARD formateur de

TOTAL Exploration & Production France (formation faite à Antananarivo), suivie

d’une descente sur terrain à Bemolanga.

• 2007 : Ingénieur Géologue de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo,

Université d’Antananarivo.

• 2004 : Maîtrise (ès) en Sciences Naturelles, Université de Mahajanga.

• 2003 : Licence (ès) en Sciences Naturelles, Université de Mahajanga.

• 2002 : DUES II en Sciences Naturelles, Université de Mahajanga.

• 2001 : DUES I en Sciences Naturelles, Université de Mahajanga.

• 2000 : BACC série D, Lycée Philibert Tsiranana Mahajanga.

ff

Expériences professionnelles :

• septembre 2011 - Actuel : Poste occupé : Géologue/ géologue de sonde Lieu : Ambatofotsy Beravina Morafenobe Compagnie : Compagnie Générale des Mines de Madagascar Projet : Zircon Beravina Travail concernant : Réalisation d’une campagne de carottage, suivi des carottages, description des carottes, supervision et traitements de carottes sur le site, acquisition et interprétation des logs géologiques, cartographie géologique, étude géophysique (radiométrique), étude géochimique avec NITON, échantillonnage des carottes minéralisées, étude minéralogique sur des lames minces au laboratoire des mines, conception des bases de données SIG et Accès, préparation et envoie des échantillons, rédaction de rapports.

• janvier 2011 - juillet 2011 :

Poste occupé : Géologue Lieu : Siège TOTAL E&P Ankorondrano Antananarivo Compagnie : TOTAL E&P MADAGASCAR Projet : Huile lourde de Bemolanga Travail concernant : Réalisation des travaux de synthèse sédimentologiques, courantologies et structurales, des anciens dépôts sédimentaires de Bemolanga, mise en place de la base de donnée de Bemolanga, conception cartes.

• septembre 2010 - janvier 2011 : Poste occupé : Well Site Geologist (WSG) / géologue de sonde Lieu : Tsimiroro Morafenobe Société : MADAGASCAR OIL SA Projet : Huile lourde de Tsimiroro Travail concernant : Réalisation d’une campagne de forage destructif et du carottage, suivi de forage et du carottage dans la zone réservoir (Grès bitumineux), description des carottes et des cuttings (mud-logger), acquisition et interprétation des logs litho stratigraphiques et diagraphiques, rédaction de rapports.

gg

• juillet 2010 - septembre 2010 :

Poste occupé : Géologue Lieu : Laboratoire cartothèque Ampandrianomby Antananarivo Compagnie : TOTAL E&P MADAGASCAR Projet : Huile lourde de Bemolanga Travail concernant : Description des carottes et calages avec les données de diagraphies électriques sur le logiciel Wellcad.

• juillet 2009 - juillet 2010 : Poste occupé : Well Site Geologist (WSG) / géologue de sonde Lieu : Bemolanga Morafenobe Compagnie : TOTAL E&P MADAGASCAR Projet : Huile lourde de Bemolanga Travail concernant : Réalisation d’une campagne de carottage, suivi des carottages, description des carottes, supervision des traitements de carottes sur le site, acquisition et interprétation des logs litho stratigraphiques et diagraphiques, rédaction de rapports.

• septembre - novembre 2008: Poste occupé : Stagiaire Société : TAK Mining Lieu : Antanimbary Maevatanana Travail concernant : Travaux de prospections aurifère, Stream Sediment, dans la commune d’Antanimbary, district de Maevatanana, région Betsiboka.

• septembre 2007: Poste occupé : Stagiaire Société : China Geological Survey Lieu : Ambatondrazaka Travail concernant : Travaux de prospection magnétique, recherche d’indice de Fer dans le district d’Ambatondrazaka, région Alaotra Mangoro.

hh

Les compétences :

• Ingénierie en géologie d’exploration : Sondage et forage minier et pétrolier (Well

Site Geologist), expérience en sédimentologie et de l’interprétation des logs

diagraphiques, géologue des synthèses, géologue de terrain, cartographe.

• SIGIST : Aptitude aux travaux d’Analyse spatiale avec les outils SIG et Télédétection

avec ArcGIS 9.3/10, Mapinfo 7.5 / 8.5,

• Télédétection : Traitement d’image satellite avec ENVI 4.2 / 4.3, Idrisi.

• Modélisation géologique : Well cad, Surfer, Surpac, Rockworks.

• Traitement d’image PAO / DAO : Adobe Illustrator, Adobe Photoshop, Canvas.

• Connaissances en informatique bureautique : Word, Excel, Access, Power Point.

Informations complémentaires :

• Connaissances linguistiques : Malagasy, Français couramment, Anglais moyenne.

ii

Encadreur : Monsieur RANDRIAMIHARIVELO Philibert Daniel Nom : TIANDRAZANA Prénoms : Fortinant Issouf Adresse: Lot VT 09 Bis D Ampahateza Antananarivo GSM: 032 40 105 12

Titre : «APPORT DE L’OUTIL SIG A L’AMELIORATION DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT CAS DE LA REGION BOENY » Nombre des pages : 63

Nombre de tableaux : 33

Nombre des figures : 8

Résumé La problématique développée dans ce mémoire est relative à l’approche adoptée lors de l’élaboration du Plan Régional de Développement de la Région Boeny. L’on rappelle que, le PRD a été élaboré à partir de l’approche participative. Pour que le PRD soit réellement un outil d’aide à la décision et de lutter contre la pauvreté, il est donc impératif de revoir l’approche de son élaboration.

L’objet de ce mémoire consiste donc à présenter l’adéquation d’une nouvelle approche en vue d’améliorer la conception du PRD et la prise de décisions. Le Système d’Information Géographique (SIG) a été utilisé. Sa capacité à effectuer des types de requêtes a été démontrée, par des variantes de cas comme l’élaboration des cartes des risques érosifs dans le BVM, dans une démarche de lutte contre l’érosion, ensuite l’élaboration des cartes des potentialités en eau souterraine de la Région pour résoudre le problème d’accès à l’eau potable et enfin la proposition des tracés routiers pour désenclaver la Région. Notre objectif vise à l’amélioration de la qualité des informations apporter pour faciliter la prise de décision. Mots clés : SIG, PRD, développement, prise de décision. Abstract The problematic to develop in this memory relate the approach adopted during the development of the Regional Plan of Development of Boeny region. The PRD was elaborate from the participative approach. So that the PRD is really a tool of decision-making aid and to fight against poverty, it is thus imperative to re-examine the approach for the development of the PRD.

The object of this memory thus consists in presenting the adequacy of a new approach in order to improve the design of the PRD and the decision-making. The Geographical Information System (GIS) was used. This tool is developed to contribute to the complex decision-making. his capacity to make the requests was shown, by alternatives of case the development of the charts of the erosive risk in the BVM, a demarche to fight against erosion, the development of the charts of the subsoil water potentialities of the region to resolve the problem of access with drinking water and finally the proposal of the road layouts to serve the region. Our objective aims to the improvement of the quality of information to bring to the decision makers of region to facilitate their decision-making.

Key words: GIS, PRD, development, decision-making.

XXIX