La Revue Pour L'histoire Du CNRS, 15
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La revue pour l’histoire du CNRS 15 | 2006 CNRS et Université Novembre 2006 Édition électronique URL : https://journals.openedition.org/histoire-cnrs/1493 DOI : 10.4000/histoire-cnrs.1493 ISSN : 1955-2408 Éditeur CNRS Éditions Édition imprimée Date de publication : 3 novembre 2006 ISBN : 978-2-271-06452-3 ISSN : 1298-9800 Référence électronique La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006, « CNRS et Université » [En ligne], mis en ligne le 22 janvier 2007, consulté le 20 mai 2021. URL : https://journals.openedition.org/histoire-cnrs/1493 ; DOI : https://doi.org/10.4000/histoire-cnrs.1493 Ce document a été généré automatiquement le 20 mai 2021. Comité pour l’histoire du CNRS 1 SOMMAIRE Éditorial André Kaspi Dossier : CNRS et Université Introduction Passerelle des sciences : la contractualisation tripartite Bernard Bigot Passerelle des sciences : la mobilité, des parcours riches et diversifiés Maurice Gross L’enseignement de la préhistoire : un siècle en marge de l’Université Arnaud Hurel Les chaotiques débuts de la recherche informatique Alain Beltran et Pascal Griset La physique nucléaire, d’une discipline atomisée à une organisation consolidée (1945-2000) Yann Jacob L’IPN d’Orsay : cinquante ans de recherche René Bimbot D'un thème à l'autre Le financement de l’enseignement supérieur et de la recherche en Allemagne Manfred Heinemann La mobilité en sciences humaines et sociales L’Institut d’histoire moderne et contemporaine Christophe Charle Mise en histoire de la recherche L’histoire des sciences de l’homme, une culture au présent 1986-2006 : les 20 printemps de la SFHSH Claude Blanckaert Comptes rendus Sakharov Science morale et politique Charles Rhéaume, Les Presses de l’Université Laval, 2004 Catherine Vilkas La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 2 Chercheurs en interaction Comment émergent les savoirs Lorenza Mondada, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2005 Girolamo Ramunni La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 3 Éditorial André Kaspi 1 Voici un numéro qui fera date dans l’histoire de La Revue. Depuis qu’elle a été créée en 1999, 14 numéros ont paru. Chacun d’entre eux contient un dossier qui rassemble plusieurs articles, une partie consacrée à des thèmes variés et des rubriques comme « La mise en histoire de la recherche », « Les documents », « Les comptes rendus ». Le tout en 96 pages. Nos lecteurs ont été fidèles, mais, reconnaissons-le, trop peu nombreux. La qualité des articles n’est nullement en cause, car la plupart d’entre eux sont des études originales et leurs auteurs, des historiens et des scientifiques, français et étrangers, renommés et compétents. 2 Aussi avons-nous décidé de moderniser notre formule. Désormais, La Revue paraîtra quatre fois par an. Ce rythme de parution ne vise pas à suivre l’actualité, mais à nouer un dialogue plus étroit, plus constructif, avec nos lecteurs, à diversifier et multiplier les sujets que nous abordons. 3 Bien entendu, cela entraîne des contraintes. Il faut disposer d’un réservoir d’articles, prévoir deux fois plus de thèmes, fournir des efforts, réguliers et fréquents, pour la préparation de chaque numéro. Avec le précieux concours des membres du comité de rédaction, la direction de La Revue est prête à relever le défi. Enfin, nous mettrons en ligne les résumés des articles et, après une période convenable, le texte lui-même de chaque article. Il y aura ainsi une revue papier, dont la parution sera suivie par une revue électronique. Du coup, nous pouvons envisager de réduire de moitié le volume de chaque numéro. Au lieu de 96 pages, nous proposons, dès maintenant, 48 pages, sans altérer la qualité et le sérieux de notre revue. 4 Nous espérons que la nouvelle formule donnera satisfaction à ceux qui nous soutiennent depuis toujours, qu’elle attirera d’autres lecteurs et apportera à La Revue un surcroît de visibilité. Quoi qu’il en soit, nous serions heureux de recevoir des commentaires, qu’ils nous soient favorables ou qu’ils ne le soient pas. Nous publierons les lettres des lecteurs. 5 Notre dossier aborde les relations entre le CNRS et l’Université. Vaste et difficile sujet ! Depuis que le CNRS a été fondé, ce sont des partenaires naturels. Ne dit-on pas que le CNRS avait pour objectif de combler les lacunes de l’Université ? Ne constate-t-on pas La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 4 qu’aujourd’hui presque tous les laboratoires reposent sur une double appartenance ? N’a-t-on pas mis en œuvre, il y a une dizaine d’années, une politique de contractualisation ? Les chercheurs à plein temps du CNRS et les chercheurs à mi- temps de l’Université ne se retrouvent-ils pas dans les mêmes laboratoires, engagés dans les mêmes recherches, confrontés aux mêmes questions ? Certes, on peut distinguer, dans l’histoire du CNRS, des périodes différentes. Dans un premier temps, chaque professeur était un interlocuteur du CNRS. Puis, en 1966, la création d’unités associées a bouleversé l’ordre ancien. La mutation structurelle fut profonde et déterminante. Presque trente ans plus tard, un dispositif contractuel est créé, qui lie les établissements d’enseignement supérieur, le CNRS et leur ministère de tutelle. 6 Il est temps de dresser le bilan. C’est ce que font les articles qui composent notre dossier. Nous y trouvons le témoignage des principaux responsables de la contractualisation, la réflexion des historiens, des exemples précis touchant telle ou telle discipline. Comme d’habitude, nous n’avons pas voulu nous limiter à une analyse de la situation française. C’est pourquoi, en dehors du dossier, nous avons demandé à des collègues étrangers de nous présenter le système de recherche dans leur pays. Nous avons aussi publié une histoire de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine et une réflexion sur la Société française pour l’histoire des sciences de l’homme. 7 C’est dire que ce numéro est à la fois riche, brillant et novateur. Je souhaite que mon opinion soit partagée par nos lecteurs. À eux de me le faire savoir. AUTEUR ANDRÉ KASPI Président du Comité pour l’histoire du CNRS La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 5 Dossier : CNRS et Université La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 6 Introduction CNRS et Université : le dossier présenté ce trimestre par La Revue pour l’Histoire du CNRS aborde un sujet sensible pour bon nombre de chercheurs, enseignants et chercheurs-enseignants. Les vingt-quatre pages qui lui sont consacrées permettront d’aborder plusieurs aspects de ce thème, sous des angles historiques ou plus actuels. Bernard Bigot et Maurice Gross, experts en la matière, retracent respectivement le cadre de la contractualisation et l’historique de la politique de mobilité mise en place entre le Centre et les établissements universitaires. Suivent plusieurs disciplines présentées en exemple des liens CNRS-Université. Arnaud Hurel remonte au XIXe siècle pour évoquer la paléontologie ; Alain Beltran et Pascal Griset détaillent ce qu’il en est dans le domaine de la recherche informatique ; enfin, Yann Jacob scrute le cas de la physique nucléaire depuis la fin de la seconde guerre mondiale ; en complément, René Bimbot célèbre les 50 ans de l’Institut de physique nucléaire. La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 7 Passerelle des sciences : la contractualisation tripartite Bernard Bigot 1 La base du dispositif de contractualisation aujourd’hui est un contrat quadriennal tripartite entre le ministère de l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et de la recherche, le CNRS et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Ce contrat engage les signataires sur un budget et des modalités de mise en œuvre, mais surtout sur un programme scientifique clair. Le critère scientifique est déterminant : préalablement à l’établissement du contrat, les laboratoires concernés doivent être évalués par le Comité national de la recherche scientifique et la Mission scientifique du ministère. Plusieurs typologies d’unités de recherche sont concernées, de manière à permettre de traduire, à différents niveaux d’intensité et d’implication, l’engagement partenarial des universités ou des grandes écoles avec le CNRS. Cette mesure a permis de simplifier le travail des laboratoires qui devaient auparavant remplir deux documents différents et souvent redondants. 2 Le bilan est positif. Cette politique de contractualisation conduit à une meilleure cohérence du système et à une bonne connaissance du paysage des laboratoires. Elle offre également à ces derniers une certaine stabilité, en termes de statut comme de moyens, puisqu’elle assure une « visibilité » à quatre ans. Au terme d’une telle période d’activité, une nouvelle évaluation sera effectuée pour chaque unité, dans le cadre du projet quadriennal de l’établissement auquel elle est rattachée. 3 Depuis les années 50, période charnière du développement de la recherche publique en France, l’originalité du dispositif français, par comparaison avec les autres grands pays scientifiques, est sa diversité institutionnelle : plus de 80 universités, 120 grandes écoles, 20 organismes nationaux généralistes ou spécialisés… En revanche, il n’existe pas d’agence nationale de financement, hors ministères, à laquelle leurs équipes pourraient s’adresser pour soutenir certains de leurs projets, au-delà des ressources que leur institution peut directement leur apporter, année après année. Aux yeux de beaucoup, au printemps 1993, au moment où François Fillon prend la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la coopération inter institutionnelle en réponse à ce constat n’était guère satisfaisante. Elle appelait une réflexion approfondie. La revue pour l’histoire du CNRS, 15 | 2006 8 4 C’est dans ce contexte que le ministre lançait en juin 1993 une consultation nationale sur la recherche dont une des conclusions les plus marquantes, formalisée dans un rapport débattu devant le parlement fin juin 1994, était la reconnaissance par l’ensemble des communautés scientifique, économique et politique nationales que cette diversité devait être préservée, mais qu’elle devait être mieux gérée pour pouvoir conserver le dynamisme et l’efficacité de notre recherche.