BULLETIN DE LIAISON DU SERVICE ECONOMIQUE DU CRE RATP onnexions C Connexions ConnexionsN° 92 - AVRIL 2003 Dossier LogementLogement :: LesLes loyersloyers enen FranceFrance

L'interconnexion Le parc de RER logements Danger public Les services publics en Europe sont globalement en danger. DOSSIER

DITO L’Union Européenne doit remettre à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), un projet d’offres de E services à libéraliser et à privatiser qui servira lors des négociations qui vont s’ouvrir prochainement dans le Les loyers en cadre de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). Les élus nationaux et communautaires ignorent tout Après une période de relative modération, du contenu de ce projet établi sur les avis de la progression des loyers en France enregistre nombreuses firmes multinationales prestataires une poussée remarquée depuis deux ans. de services. Significative pour une proportion importante Cet AGCS reprend pour l’essentiel le contenu de de ménages qui sont locataires, la situation l’Accord Multilatéral sur l’Investissement (AMI) dans le domaine des services, accord qui avait été est particulièrement tendue en Ile-de-France. rejeté massivement par une forte mobilisation Explications. internationale. L’AGCS est un accord sans précédent, antidémocra- Plus de la moitié des ménages Au sein des locataires, il convient français sont aujourd’hui pro- de distinguer deux types d’habi- tique. Il devrait faire basculer à terme les services fon- priétaires de leur logement. Il tat distincts, soumis à des damentaux vers les seules lois du marché. Devant s’agit d’une tendance lourde niveaux de loyers et des moda- cette opacité la plus totale, mais dont nous mesurons engagée à partir du début des lités de progression de ces der- les finalités, la mobilisation est nécessaire et c’est ce années 70 qui a vu basculer le niers notablement différents. Le que font un certain nombre d’organisations non gou- statut d’occupation des loge- parc de logements soumis à loca- vernementales à travers des initiatives qu’il nous faut ments et s’accentuer progressi- tion se range en effet dans plu- appuyer et renforcer. vement la part des propriétaires. sieurs catégories juridiques qui Ils sont aujourd’hui 55% contre renvoient à des réglementations 45% vingt ans auparavant. Pour différentes, plus ou moins enca- Philippe RICHAUD autant, sur les 24,5 millions de drées. Pour faire simple, nous Président de la Commission économique du CRE résidences principales que comp- retiendrons ici la catégorie te le parc français, 9,3 millions Habitations à Loyer Modéré et relèvent du secteur locatif et autres logements sociaux (45,5% sont à ce titre soumis aux fluc- du parc locatif français, essen- tuations des loyers. Un poste tiellement conventionné) et le SOMMAIRE d’autant plus important dans le secteur à loyers libres (54,5% budget des ménages qu’il du parc). constitue la part principale des En matière de détermination des dépenses des locataires et repré- loyers et de progression annuel- DOSSIER...... 2 . 5 sente le poste le plus important le, le parc privé (par opposition Les loyers en France de l’indice des prix à la consom- au secteur social) est régi par une mation (5,6%). loi datant de juillet 1989. Dans ses grandes lignes, cette derniè- DERNIERES SEANCES...... 6 . 7 Une région re stipule que les loyers relevant Modernisation de l'unité AE de ce secteur sont fixés librement particulière lors de la mise en location d’un TABLEAU DE BORD...... 8 . 9 nouveau logement, ou à l’occa- En Ile-de-France, cette ques- sion de sa relocation. Pour les LE SAVIEZ-VOUS ...... 10 tion se pose avec d’autant plus locataires en place, la révision d’acuité que la location reste, annuelle du loyer ne peut excéder REPERES...... 11 . 1 3 contrairement à la tendance la variation de la moyenne des nationale, le statut le plus quatre derniers trimestres de l’in- L'interconnexion RER répandu. Sur les 4,5 millions de dice INSEE du coût de la logements que compte notre construction. Par ailleurs, au TENDANCE ...... 14 région, 51% sont occupés par moment du renouvellement du des locataires. La proportion bail, le propriétaire ne peut aug- Le parc de logements progresse au fur et à mesure menter le loyer que s’il peut que l’on se rapproche de la démontrer que celui pratiqué pré- KIOSQUE...... 15 . 16 capitale : 63% des parisiens cédemment était manifestement PLEINS FEUX SUR sont locataires contre 57% en sous-évalué par rapport aux loyers « Services publics, le livre noir des privatisations », petite couronne et 38,7% en constatés dans le voisinage pour Promouvoir les Services Publics, L'Harmattan, octobre 2002 grande couronne. des logements comparables. NOTRE SELECTION Connexions 2 France

Dans le domaine du logement dit libre (ce qualificatif s’appli- social conventionné, le niveau quant en fait aux conditions de des loyers est déterminé sur la détermination des loyers). Si le base de plafonds établis pour statut juridique du logement chacune des catégories de loge- détermine globalement le niveau ment qui composent ce secteur des loyers (l’écart moyen entre et qui varient en fonction des les loyers du privé et du social est modalités de financement de de 40% au niveau national et leur construction ou de leur atteint 60% dans l’aggloméra- réhabilitation. tion parisienne), leur évolution annuelle est déterminée par des Des loyers sociaux facteurs communs aux deux sec- encadrés teurs et qui tiennent : - à l’évolution de l’indice du coût de la construction, Ces loyers plafonds sont asso- - aux rythmes des relocations, ciés à des plafonds de res- - aux renouvellements de baux, LOYERS MENSUELS MOYENS DANS LE SECTEUR PRIVÉ sources de manière à mieux - aux hausses empiriques déci- Agglo. de 100 000 Agglomération cibler les bénéficiaires de ces € 2 dées par les propriétaires. En /m France entière à 200 000 parisienne catégories de logements. En région parisienne, les loyers HLM 3,9 €/m2 3,8 €/m2 4,5 €/m2 Depuis 1993, le mouvement effectifs dans ces catégories de 2 2 2 général d’évolution de l’indice Secteur libre 7,0 €/m 6,5 €/m 10,9 €/m logement correspondent le plus des loyers est à la baisse. De 2 2 2 souvent à la limite maximale Total 5,4 €/m 5,2 €/m 7,2 €/m +5,3% en 1992, la progression fixée dans le cadre du conven- a régulièrement reculé pour tionnement. Ils font l’objet atteindre +1,2% en 2000. Mais d’une révision annuelle qui ne les récents résultats disponibles peut excéder l’indice du coût de indiquent clairement un retour- LES MÉNAGES SELON LE STATUT D’OCCUPATION DES LOGEMENTS la construction du 4ième tri- nement de tendance qui pour- mestre de l’année considérée. Autres Nombre de rait être durable. En 2001, l’in- Propriétaires Locataires Ils peuvent également faire l’ob- statuts logements dice général des loyers a ainsi jet de décisions ponctuelles ini- progressé de +1,7% en moyen- 29,6% 63% 7,3% 1 111 046 tiées par les pouvoirs publics. ne nationale. On peut relativi- Ce fut le cas par exemple en Proche couronne 39,2% 56,9% 3,9% 1 675 717 ser le constat en notant que, 2000 où, dans le cadre d’un Grande couronne 57,7% 38,7% 3,6% 1 750 790 phénomène assez rare qui ne accord entre l’Etat et l’Union s’est produit que trois fois Ile-de-France 44,3% 51% 4,7% 4 510 369 nationale HLM, cette dernière a depuis 1985, cette progression recommandé aux organismes France 56% 37,9% 6,1% 23 810 161 est inférieure à l’augmentation qu’elle rassemble de geler les générale des prix (+2,2%). Il loyers pour les années 2000 et n’en demeure pas moins que la 2001. Ce fut également le cas rupture est nette est que les pre- plus récemment avec la parution mières indications dont nous d’un décret limitant la hausse des disposons pour 2002 laissent TAUXDECROISSANCE COMPARÉS (EN %) loyers lors du renouvellement du présager, nous le verrons plus bail dans le secteur privé de l’ag- loin, la poursuite voire l’am- glomération parisienne. plification du phénomène. 5 7 Loyers ICC Prix Plus 1,7% en 2001 6 Le privé loin devant 5 4 L’évolution des loyers en France Au sein de cette évolution 3 est suivie très régulièrement par moyenne, il est important de dis- 2 le biais d’un indice général inté- tinguer les éléments qui concer- 1 grant tout à la fois les loyers nent le secteur privé de ceux du 0 des logements locatifs du sec- secteur social. En effet, si le 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 teur social et ceux du secteur parc locatif est composé à près

Connexions 3 DOSSIER

de 56% de logements privés, ces nécessaire de faire un détour Selon une étude de l’INSEE, un derniers drainent en volume près détaillé par la situation particu- tiers des Franciliens exprime son des deux tiers de la masse des lière du logement en Ile-de- souhait de déménager (contre loyers. Or il est manifeste que la France. On sait déjà, nous y 23% en moyenne nationale) et reprise de la hausse des loyers est reviendrons, que les niveaux de invoque comme première moti- avant tout imputable aux com- loyers y sont largement supé- vation la recherche d’un loyer portements constatés dans ce sec- rieurs à ceux pratiqués en pro- moins onéreux. Cette situation teur. Le rythme de progression vince. Il est également sympto- induit une tension particulière- des loyers y a effectivement été matique que la reprise constatée ment forte sur le marché du loge- de +2,3% en 2001, une crois- dans l’indice général des loyers ment, qu’il s’agisse du locatif sance jamais atteinte depuis soit beaucoup plus marquée dans privé ou du logement social. 1994, contre +0,7% dans le loge- notre région que dans le reste du Dans ce dernier, on estime à ment social. Il s’agit là aussi pays. Elle a été de +4,1% à Paris, 315 000 le nombre de deman- d’une évolution relativement aty- +3,8% en proche couronne et deurs de logement (285 000 en pique si l’on observe la crois- +3,7% en grande banlieue. moyenne sur la période 1996- sance des loyers au cours des 1999), dont la moitié attend quinze dernières années. Si les Au sein même de la région, d’im- depuis plus d’un an ; une pro- loyers du secteur social sont pla- portantes disparités sont à portion trois fois supérieure à fonnés et se situent nettement en prendre en compte. Ainsi, pour celle du nombre d’emménage- deçà de ceux du secteur dit libre, une surface moyenne inférieure ments opérés tous les ans dans ils ont enregistré au cours de la à ce qui se pratique dans le reste le parc social. période considérée des rythmes dans la région (52 m2 contre 2 2 de croissance souvent supérieurs 55 m en petite couronne et 63 m Complexe et centrale en matière à ceux du privé. Ce n’est plus le dans la banlieue plus éloignée), 2 sociale et économique, la ques- cas depuis 2000, résultat du gel le prix de location du m d’ha- tion du logement en Ile-de- évoqué plus haut. Par contre, la bitation dans le secteur privé à France a fait l’objet d’une atten- sortie progressive du gel à partir Paris s’établissait en 2001 à € tion particulière au cours des de 2002 laisse présager une repri- 13,7 pour un loyer de respec- derniers mois. Elle a été parti- € 2 se de la croissance des loyers tivement 10,8 et 9 du m en culièrement discutée à l’occa- dans le secteur social. Le pre- proche et grande banlieue, soit sion des secondes Assises mier facteur explicatif du retour une surcote de 27% et 52% au régionales du logement organi- à une progression nettement plus fur et à mesure que l’on sées en février dernier par le marquée des loyers est bien sûr s’éloigne de la capitale. Dans le Conseil régional et a donné lieu l’évolution de l’indice du coût de même ordre d’idées, notons que, à un rapport du Conseil écono- la construction qui enregistre en contrairement au reste de la mique et social d’Ile-de-France 2001 une croissance de 2,5% France, les loyers du secteur paru en septembre 2002, ainsi contre des progressions oscillant privé sont en Ile-de-France deux qu’à une étude de l’IAURIF. plutôt autour de 0,5% depuis à quatre fois plus élevés que Tous les spécialistes s’accordent 1993. Mais le facteur majeur tient ceux du secteur social. à souligner les spécificités du au comportement des proprié- marché du logement dans la taires au moment des relocations. Accélération région, marqué avant tout par Les loyers ont connu à cette en 2002 l’insuffisante satisfaction des occasion une progression de besoins de logement de la 4,5% en 2001 contre 3,1% l’an- Les données connues pour 2002 population francilienne tant en née précédente. confirment largement l’explo- matière quantitative (nombre sion des loyers dans la région. de logements disponibles, retards L’Ile-de-france Selon une étude du magazine dans la construction de logements en tête “ De particulier à particulier ”, la neufs) que du point de vue qua- progression est estimée à 15% à litatif (taille des logements, prix Ces données portent bien enten- Paris et à 9% en proche banlieue et localisation). C’est avant tout du sur des moyennes. Elles four- sur l’ensemble de l’année. le retard constaté dans la nissent des indications intéres- D’après la même source, le loyer construction de logements qui santes, mais masquent largement moyen hors charges s’est établi est stigmatisé. 32 000 logements les disparités existantes dans ce fin 2002 à 669 €, soit une aug- ont ainsi été mis en chantier en secteur. Or il est évident que le mentation de 3,4% par rapport au 2002 (20 000 dans le secteur niveau et l’évolution des loyers trimestre précédent. Tablant sur privé et 12 000 logements sont soumis à une forte disper- un horizon un peu plus large, sociaux), soit 25% de moins sion, un nombre important de une étude de l’Institut qu’en 1999, atteignant ainsi le facteurs entrant en ligne de d’Aménagement et d’Urbanisme niveau le plus bas enregistré compte : éloignement des zones d’IDF estime à 40% la croissan- depuis 1975 ! Un chiffre qui s’af- centre, desserte en transports col- ce du prix du m2 en trois ans, fiche d’ailleurs comme nette- lectifs, statut et taille du loge- évaluant par là même à 25% le ment inférieur aux prescriptions ment, ancienneté d’occupation, poids du logement dans le bud- du Schéma Directeur d’aména- etc. Aussi nous a-t-il semblé get des ménages franciliens. gement de la région qui tablait

Connexions 4 sur 53 000 nouveaux logements historiquement bas (il est tout à par an. fait courant d’emprunter sur On l’a dit, la région parisienne quinze ans à un taux de 4,3%) s’affirme, dans le domaine du pousse un nombre de plus en logement comme dans tant plus important de franciliens sur 2 d’autre, comme une région nota- le marché de l’acquisition. SURFACE MOYENNE DES LOGEMENTS PRIVÉS (EN M ) blement distincte des autres. Conséquence, constatée partout 70 en France, mais particulièrement 63 66 60 55 Spécificités 52 vérifiée en région parisienne, les 50 franciliennes prix flambent : En un an, ils ont 40 ainsi augmenté de 9,2% dans 30 Spécifique par sa taille et sa Paris, la situation variant forte- 20 ment dans le reste de la région. 10 superficie avant tout, la région 0 compte onze millions d’habitants Actuellement, le prix moyen au 2 Paris Petite couronne Grande banlieue Province sur une superficie totale d’un peu m dans le collectif ancien s’élè- € plus de 12 000 km2. Cela équi- ve à 3 424 dans la capitale ; vaut à une densité de population un prix supérieur de 38% à la de l’ordre de 912 habitants au moyenne nationale. 2 Autres éléments d’explication à km , alors que la moyenne OCCUPATION DES LOGEMENTS SOCIAUX SELON cette flambée des prix de l’im- nationale s’établit à un peu plus LA SITUATION PROFESSIONNELLE de 100 (118 dans l’Europe des mobilier : la pénurie foncière au quinze). Mais cette donnée cœur des agglomérations fran- Chômeurs moyenne est extrêmement trom- ciliennes, associée à un attrait 10% Retraités Inactifs 23% peuse dans la mesure où 50% de réduit pour les terrains situés en 8% la superficie régionale est occu- périphérie. Il faut également inté- Cadres pée par des espaces naturels et grer dans le tableau le dévelop- 2% agricoles. Les populations sont pement de plus en plus important Professions de constructions non destinées à Ouvriers donc beaucoup plus concentrées, 25% intermédiaires 98% des Franciliens résidant en l'habitat. Jusqu’en 1985, les 10% zone dense. Les densités varient mises en chantier de logements Employés ainsi notablement selon les sec- étaient deux fois plus importantes 22% teurs, avec 20 238 habitants/km2 que celles de locaux d’activité. à Paris contre 6 148 en proche Depuis, on construit chaque couronne et 426 dans le reste de année autant de bureaux, entre- la région. pôts ou commerces que de loge- Cela se ressent bien évidemment ments d’habitation. Le dévelop- sur les modes d’habitat des rési- pement des activités tertiaires de dents de la région qui compte la région et le caractère beau- Un état des lieux instructif coup plus rentable de ces opéra- 26% de maisons individuelles - Avec en moyenne 40 000 logements construits contre 57% en moyenne natio- tions expliquent le phénomène : la rentabilité du capital investi chaque année en Ile-de-France, la production est nale et offre à ses habitants une inférieure de 25% aux objectifs du Schéma directeur 2 dans la construction résidentiel- surface moyenne de 55 m d’aménagement du territoire de 1994. contre 89 m2 sur l’ensemble du le est estimée à 7% l’an contre -Les deux tiers de ces logements nouveaux ont été territoire français. 12% pour les bureaux et 14% pour les centres commerciaux ! construits en grande couronne. - La quasi-totalité du parc HLM (23% du parc de La situation démographique et Mais cela renforce la concur- sociale de la région a également rence des deux secteurs dans la logements total) est concentré sur un tiers du une incidence forte sur le prix recherche de financements et territoire francilien. des terrains à bâtir et explique de surfaces à construire et -Les loyers du secteur privé sont deux à quatre fois pour une part importante les aggrave la situation du loge- plus élevés dans la région que dans le reste du pays. difficultés de logement, tant ment dans la région. -Le prix de l’immobilier ancien est supérieur de 35 pour les locataires que pour à 40% à la moyenne nationale. ceux qui cherchent à acquérir Logement social et marché - La proportion de propriétaires (44%) est nettement un logement. Parallèlement à la immobilier, on le voit, sont étroi- inférieure à la moyenne nationale (54,7%). hausse des loyers, qui tient lar- tement imbriqués, l’un comme -Le secteur est caractérisé par l’insuffisance et gement à la pénurie de loge- l’autre renvoyant aux conditions l’inadéquation de l’offre locative, qui touche surtout ments et au relèvement de l’in- de logement des populations. les logements sociaux et les logements dice du coût de la construction, En Ile-de-France notamment, la intermédiaires. le prix d’achat au m2 connaît situation se tend de manière - Il y a une grande pénurie de grands logements également des envolées phéno- inquiétante et requiert rapide- (4 pièces et plus). ménales en région parisienne. ment des actions publiques

apport du CESR -Les classes moyennes rencontrent une difficulté La difficulté de trouver une volontaristes pour trouver des accrue, faute d’un nombre suffisant de logements location à un prix accessible solutions à la pénurie de loge- R intermédiaires. associée à des taux d’intérêt ments et à leur coût d’accès.

Connexions 5 DERNIERES SEANCES

BUS 19 mars SIT/PIL 20 mars • Présentation du bilan concernant les résultats 2002 • Information sur les évolutions de l’unité ISI • Information concernant le dossier sur l’encadrement de proximité • Présentation de la formation qualifiante cadre (ESTP) du dépar- • Présentation de la politique de maîtrise du territoire au CSB tement PIL • Information sur la Bourse de l’emploi • Résultats du budget PIL et du budget SIT pour l’année 2002 • Bilan sur l’ouverture du relais de Bussy • Information sur l’application du décret concernant la loi d’amnistie à SIT et PIL EST 19 mars • Programme d’actions du département EST METRO 13 mars • Promotion sociale • Information sur les bilans des contrats d’objectifs 2002 des • Présentation des contrats d’objectifs des unités départements MES et MTS • Organisation des championnats du monde d’athlétisme : impacts • Information sur la loi d’amnistie des sanctions disciplinaires pour le département EST • Information sur la mission qualité, sur les effectifs et les diffé- • Bilan de l’EDCS (expression directe et collective des salariés) rents contrats de travail pour effectuer cette mission • Information sur les prévisions budgétaires du CDEP pour 2003 MRF 20 mars • Point d’information sur la politique de renouvellement des maté- M2E 20 mars riels roulants • Tableau de bord du département – résultat 2002 • Point d’information sur le chantier de rénovation MF 77 et sur le • Résultats budgétaires exploitation et investissement 2002 dossier rénovation MS 61 • Bilan du contrat d’objectifs 2002 • Présentation du projet de bilan social • Promotion sociale • Présentation du bilan 2002 et des prévisions 2003 des objectifs de • Point sur l’amiante production et des effectifs • Suivi du projet M2E • Présentation du bilan 2002 et des prévisions 2003 des opérations de sous-traitance CRE 26 mars 13 mars • Avis du comité sur la politique de la RATP en faveur de l’habitat GIS pour l’exercice 2003 • Consultation sur le projet des mesures d’accompagnement liées • Bilan de l’activité de l’IAPR pour 2002 aux conséquences de la dénonciation de la prime de décompte • Information du comité sur les modifications de la convention (PROS) nationale des médecins généralistes et leurs répercussions à la RATP • Information sur le projet d’avenant au protocole d’accord d’octobre • Information du comité sur les résultats du contrat STIF / RATP 2001 (amélioration de l’offre de soins interne) (tableau de bord 4e trimestre) • Information sur le projet de lettre de “ dénonciation d’usages ” rela- • Avis du comité sur les comptes de l’exercice 2002 de la RATP tifs à la rémunération des actes médicaux cotés en K effectués par • Information du comité sur le Dispositif d’Accueil Multimédia certains praticiens de l’Espace santé d’Entreprise • Présentation du contrat d’objectifs de l’unité PRES et de l’unité PSSP • Information sur l’Instruction générale n° 318B et la Note • Réalisations des budgets d’exploitation et d’investissements 2002 Générale n° 5472 suite au relevé de décisions de l’Info Flash • Information sur le " plan de protection contre le risque d’inondation " n°07-03 du 15 mars 2003 • Information sur la nouvelle présentation des instances AMA/CCAS

CA 28 mars MRB 20 mars • Tierce maintenance applicative du système d’information des • Information sur le projet d’organisation sur l’interface mainte- ressources humaines nance/exploitation aux centre-bus de Croix-Nivert et Saint-Maur • Fourniture d'équipements de protection individuelle • Point d’avancement sur le plan d’actions approvisionnements • Métro - Renouvellement des circuits de voie sur la ligne 9 • Métro et RER – Surveillance et exécution de travaux d'entretien d'escaliers mécaniques et trottoirs roulants • Rénovation du matériel MS 61 RER 7 mars • Fourniture de cartes à puce en technologie sans contact (6 lots) • Information sur le plan de protection contre le risque inondation • Avenants aux marchés "Propreté et netteté des réseaux" • Point d’information sur les certifications • Comptes de l'exercice 2002

Connexions 6 L’écho des CDEP nisation dans la transparence la dans nisation éned 0fvirdrir Eclairage … séance du20févrierdernier. consultation duCDEPEST surlapremière étapeduprojetlorsdesa cette opération aconnusonaboutissementtoutrécemmentavec la Lapremière phasede modernisation structuréeenquatre étapes. fait l’objetd’unedémarchede EST, aujourd’hui dudépartement quirelève l’unitéAlimentationEnergie, Depuis plusieursannées, phasage enquatre temps, entités de l’unitéavec un c objectif : dans lecadre d’une modernisation deAEs’inscrit c co direction dudépartement ont r Résultat d’un processus où efficacité son d’améliorer “ a étédécidéedansl’optique modernisation decetteunité la tion dusecteurdel’énergie, r re postesde haute tension, des équipements (postes nécessaire renouvellement l’effet conjugué d’un Sous …). des équipements, fonctionnement signalisation, maisaussiéclairage, (traction, ses différents besoins elle-même pourrépondre à dernière transforme c EDFfournit àlaRégieun bref, qui estpropre àlaRATP. En trique hauteetbassetension du réseaud’énergie élec- maintenance etl’ingénierie la assure l’exploitation, L’unité Alimentation Energie Au Modernisation del’unitéAE de l’unitéestabandonné. e vue d’uneéventuelle que leprocessus engagéen affirmeCharte notamment s s E et avec l’ambition d’une d’une l’ambition avec et globale dans toutes ses ses toutes dans globale age-force) etdelalibéralisa- eprésentants dupersonnelet véritable modernité sociale ”. sociale modernité véritable oncerne l’ensembledes nete leprojet de oncertée, ourant quecette t i xternalisation desactivités n composantes pour conforter pour composantes g sa compétitivité tout en en tout compétitivité sa r dressement etposteséclai- nv préservant sa qualité de de qualité sa préservant

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d e s 7 erproiié Sileprojet leur périodicité. activités demaintenance et profondément modifierles par ladirection va méthode d’analyseutilisée lanouvelle des équipements, r notamment surleséléments l’essentiel (780K de 818000 globale valorisée àhauteur traduit paruneproductivité le personnelconcerné. re c aux négociations sanstenir direction del’unitéamisfin estimé enpremier lieuquela e EST sesont longuement lesélusduCDEP négociation, c une longuephasede modernisation deAEaprès étape duprocessus de C f le contenu desdifférentes l’organisation dutravail et Il auneincidencedirecte sur d’un gainsurleseffectifs. c niveau deséquipements la maintenance depremier d’énergie entempsréelet l’exploitation duréseau est chargée d’assurer Celle-ci Maintenance Energie. d’une entité Exploitation anciennes entités ausein r ces fonctions parle œuvre delapremière de étape concerne lamiseen Lapremière ingénierie. niveau ; maintenance desecond e trois fonctions majeures : réorganiser l’unitéautourde l’objectif finalétant de é v onctions exercées. elatifs àlamodernisation egroupement detrois ompte del’ensembledes oncertation etde oncernés. pié u edsir Ilsont xprimés surledossier. xploitation/maintenance ; o c onsultés surcettepremière v o l e endications formulées par n t o

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l Fo techniciens supérieurs. la création de14postes ce projet. prononcés négativement sur se sont àl’unanimité lesélusduCDEPEST CHSCT, l’avis négatif émisparle e maîtrise de 9,5postescadres et lasuppression De même, prise decongés annuels. notamment enmatière de leurs conditions devie, des agents vont dégrader ments proposés àunepartie Les roule- les élusduCDEP. n’ont pasdavantage satisfait du moindre coût. guidée parlarecherche démarche avant tout L industriel global objectivé objectivé global industriel e ment les conditions de travail de conditions les ment et transparent ”, transparent et r de l’encadrement ”, l’encadrement de s ts deceséléments etde

a s p e c l’absence d’un Ilreflète seloneux induites. des opérations deformation nidelavalorisation locaux, travaux d’aménagement des c CDEP EST ont lesélusdu Plus globalement, sécurité desvoyageurs. etdoncla du réseauénergie, les conditions d’exploitation tendus risquededégrader d’une organisation àflux lamiseenœuvre De même, opérations demaintenance. répercussions surles ay mais portant surlematériel, nouvelle vague deproductivité à venir conduirait àune lamodernisation d’effectifs, entre 20et30%surlevolume productivité massive située actuel setraduit déjàparune v é t “ impactera forte- impactera “ ompte desnécessaires a c s o ant inéluctablement des

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TABLEAU DE BORD

Conjoncture Reprise de +0,6% en janvier de la production industrielle, qui n'annonce pas pour autant un véritable redé- Modeste reprise marrage de l'activité. Les achats de produits manufacturés, quant à eux, sont en léger repli : -0,2%. Cette baisse est largement imputable à la contre-performance du secteur automobile.

INSEE Unité Périodicité août sept. oct. nov. déc. janv. Variation Variation ou base sur 1 an sur 1 mois Production industrielle 100 en 1995 mensuel 119 118,8 118,5 119,6 117,4 118,1 +0,5% +0,6% sans énergie et IAA*(cvs)

Production construction (cvs) 100 en 1995 mensuel 105,4 107,5 106,6 106,7 105,9 104,8 -2,4% -1,0%

Consommation des ménages Mds d’€ mensuel 17,23 17,08 17,33 17 17,3 17,27 +2,5% -0,2% base 1995 R : révisé ; P : prévision ; * IAA=industries agro-alimentaires

Emploi Avec une hausse de +0,9%, le chômage a continué à s'aggraver en janvier. Cette nouvelle dégradation Nouvelle dégradation intervient sur fond d'annonces de nombreux plans sociaux ou fermetures de sites industriels.

DARES Unité Périodicité août sept. otc. nov. déc. janv. Variation Variation ou base sur 1 an sur 1 mois Demande d’emploi en fin de mois (cat. 1 et 6) (cvs)* Millier mensuel 2 658,7 2 678,2 2 682,9 2 692,8 2 701 2 724 +3,8% +0,9%

Taux de chômage % mensuel 9 9 9 9 9,1 9,1 +0,3pt +0,0 pt

Offres d’emploi au cours Millier mensuel 92,2 125,9 117,1 89,1 82,4 106,9 -6,2% +29,7% du mois (cat. A)

*Depuis juin 1996, l’ancienne catégorie I a été scindée en 2 par l’INSEE (cat 1 : demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE pour un emploi à durée indéterminée et à temps plein et ayant travaillé moins de 78 h dans le mois ; cat 6 : demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de 78 h dans le mois).

Prix Au mois de janvier, l'indice des prix à la consommation est resté relativement stable : +0,2%. Les hausses de prix traditionnelles de début d'année ont été largement atténuées par l'effet bais- Hausse modérée sier des soldes.

INSEE Unité Périodicité août sept. oct. nov. déc janv. Variation Variation ou base sur 1 an sur 1 mois

Indice des prix à la 100 en 1998 mensuel 106,1 106,3 106,5 106,5 106,7 106,9 +2,0% +0,2% consommation d’ensemble Indice des prix à la consommation des ménages 100 en 1998 mensuel 105,7 106 106,2 106,2 106,4 106,4 +1,9% +0,0% urbains employés ou ouvriers (hors tabac)

Indice des prix des transports 100 en 1998 mensuel 109,1 109,2 109,2 109,2 109,2 109,2 +2,7% +0,0% combinés de voyageurs

Indice des prix des carburants 100 en 1998 mensuel 115,3 117,5 119,1 116,8 116,3 119,7 +9,3% +2,9%

Connexions 8 Trafic Après correction des effets calendaires, le trafic de janvier enregistre une hausse de +1,9% par rapport à 2002. L'objectif pour les bus parisiens est presque atteint, ce qui n'est toujours pas le cas pour la ligne A Progression (-2,0%), et ce mois-ci pour la ligne B (-0,5%).

RATP Unité Périodicité août sept. oct. nov. déc. janv. Variation cumul ou base sur 1 an 02/01

Trafic RATP ferré Milliard de voyages mensuel 0,101 0,139 0,161 0,147 0,169 0,152 +2,9% +2,9%

Trafic RATP routier Milliard de voyages mensuel 0,055 0,083 0,090 0,081 0,094 0,087 +2,5% +2,5% (Bus, T1, T2, TVM)* Service offert RATP routier 2 mensuel 0,701 0,86 0,904 0,83 0,862 +2,1% (lignes RATP seules) Milliard de PKO 4p/m 0,898 +2,1% Service offert RATP ferré Million de voitures/km mensuel 22,14 26,252 28,28 25,937 27,35 28,047 +2,7% +2,7% Tours perdus ferrés RATP Unité mensuel 2 608 5 610 5 649 6 528 6 349 3 880 -14,8% -14,8% Tours perdus routiers RATP Millier de km mensuel 126,9 350,4 397,7 283 221,4 282,5 +21,3% +21,3%

* : données brutes, non corrigées des effets calendaires et des grèves

En janvier, l'effectif moyen disponible est à nouveau en retrait, quoique très légèrement en données globales Effectif RATP (-0,02%, soit 8 personnes en moins par rapport au mois de décembre). Il reste toutefois supérieur de 3% à Nouvelle baisse l'effectif de janvier 2002.

RATP janvier 2002 janvier 2003 évolution en % différence Pôle service aux voyageurs 27 487 28 441 +3,5% +954 MTR/MES-MTS 9 560 9 754 +2,0% +194 (dont MTS) (4 516) (4 651) (+3,0%) (+135) (dont MES) (5 044) (5 103) (+1,2%) (+59) M14 249 254 +2,0% +5 RER 3 033 3 131 +3,2% +98 (dont conducteurs) (3 550) (3 717) (+4,7%) (+167) BUS 13 291 13 890 +4,5% +599 (dont machinistes) (10 508) (11 088) (+5,5%) (+580) SEC 1 058 1 092 +3,2% +34 CML 234 248 +6,0% +14 IEF 62 72 +16,1% +10 Pôle industriel 10 985 11 262 +2,5 % +277 ESE/EST 1 799 1 782 -0,9% -17 ITA/M2E 2 109 2 175 +3,1% +66 SIT 827 853 +3,1% +26 PIL 544 557 +2,4% +13 MRF 2 876 3 081 +7,1% +205 MRB 2 830 2 813 -0,6% -17 Contrôle général de la gestion 626 626 +0,0% +0 CGF 267 257 -3,7% -10 JUR 127 125 -1,6% -2 HAL/LOG 232 244 +5,2% +12 Pôle social 824 800 -2,9% -24 GIS (dont ARI) 824 800 -2,9% -24 Pôle développement et politique de la ville 570 578 +1,4% +8 DEV/DPV 228 225 -1,3% -3 PAT 342 353 +3,2% +11 Présidence 254 278 +9,4% +24 PRE 171 188 +9,9% +17 DGC 83 90 +8,4% +7 Total 40 746 41 985 +3,0% +1 239

Connexions 9 LE SAVIEZ-VOUS ?

14/02/03 13 000 suppressions de postes 26/02/03 Louis Gallois reconduit A France Télécom, les salariés paient la note financière. L'entreprise, dont Le Conseil des ministres vient de reconduire le président de la SNCF l'Etat détient encore 56,3% du capital, a dévoilé le " volet 2003 " de son dans ses fonctions. La feuille de route qu'il se voit confier par le gou- programme de réduction d'effectifs sur trois ans : quelque 13 000 vernement impose un changement de cap radical à la Compagnie postes seront supprimés dans le monde, soit environ 5% de l'effectif total. nationale qui va devoir ouvrir ses réseaux fret et, à terme, voyageurs 7 500 postes disparaîtront en France, par le jeu des préretraites et de à la concurrence européenne. Dans un contexte de restrictions bud- départs naturels. A l'horizon 2005, c'est 22 000 postes qui seront sup- gétaires et de réductions des effectifs, compétitivité, concurrence et primés dans l'hexagone, l'objectif étant de désendetter l'entreprise rentabilité par activité deviennent désormais les maîtres mots dans de 30 MD€ à cette échéance après un endettement record d'environ l'entreprise. Un mandat parsemé de bombes sociales, au nombre 68 MD€ en 2002. ■ desquelles le dossier des retraites. ■

15/02/03 Effondrement du chantier Météor 27/02/03 Retraites : double langage Dans la nuit de vendredi à samedi, un affaissement de terrain s’est pro- A la veille d'entrer dans le vif des discussions sur la retraite avec les par- duit sans faire de victime ni de blessé, dans la cour de l'école Auguste tenaires sociaux, le ministre des Affaires sociales et du Travail confir- Perret, avenue de Choisy. Cet incident a eu lieu juste au-dessus du me son intention d'aligner la durée de cotisations des fonctionnaires chantier de construction des futurs ateliers d’entretien des trains de sur celle du privé, si possible en 2008, sinon en 2011. François Fillon rejet- la ligne Météor. L’école est fermée et le restera jusqu’à la fin des tra- te également toute remise en cause de la réforme Balladur de 1993 et vaux destinés à assurer une sécurité absolue. Diverses enquêtes, n'exclut " pas tout à fait " un éventuel recours au référendum. Ces internes, administratives, techniques ont été ouvertes. De son côté, le annonces ont suscité l'indignation de la plupart des organisations Maire de Paris, Bertrand Delanöe, a annoncé le lancement d’une mis- syndicales qui dénoncent un simulacre de concertation. ■ sion sur “ l’état général du sous-sol de la ville ”. ■

17/02/03 Péage urbain à Londres 02/03/03 Prévisions alarmantes Londres devient la première capitale à péage du monde. Les véhicules La croissance ne sera que de 1,5% cette année. Le déficit public attein- entrant dans le centre, du lundi au vendredi, entre 7h et 18h30, devront dra 3,04% du PIB puis 3,5% en 2003 et 2004. L'endettement de la payer 5£ (7,7€) pour circuler. 800 caméras installées aux points d'entrée France risque de dépasser alors les 60% du PIB fixés par Maastricht. Ces de la " congestion charge zone " repèrent les plaques d'immatriculation chiffres déclenchent déjà les foudres de Bruxelles qui menace de sanc- et les automobilistes ont jusqu'à 22H pour s'acquitter de la taxe, par tionner Paris pour déficit excessif. J-P. Raffarin exclut toutefois une téléphone, internet ou via un ensemble de bornes. Le produit, estimé politique de rigueur. Il entend maintenir le cap des baisses d'impôts mais à 200 M€ par an, devrait être réinvesti dans l'amélioration des infra- en en modifiant le rythme :1% en 2003 après 5% en 2002. Notons cepen- structures de transport. L'objectif est d'obtenir une réduction de 10 à dant que les mesures de renflouement de l'Unedic, adoptées fin ■ 15% du trafic et de 20 à 30% des embouteillages. ■ décembre, en contrebalanceront nettement les effets.

24/02/03 Plan bricolé pour Air Lib 03/03/03 L'Etat actionnaire recadré Le 17 février dernier, Air Lib était liquidée. Le plan social présenté aux Le diagnostic porté par le rapport Barbier de la Serre sur la gouvernance 3 200 salariés souligne les contradictions du gouvernement. Ce dernier des entreprises publiques est sévère : confusion des genres d'un Etat sollicite en effet les entreprises publiques de transport, de qui il exige à la fois stratège, régulateur, actionnaire et client ; absence d'orienta- par ailleurs une gestion serrée des effectifs. Seul recours crédible : Air tions claires données aux dirigeants ; conseil d'administration ravalé France. Mais cette dernière, en passe d'être privatisée, négocie l'embauche au rang de chambre d'enregistrement … Il préconise la partition de l'ac- de 500 salariés Air Lib contre un accord sur un plan de préretraite tuelle direction du Trésor et la création, avec des renforts venant du privé, concernant un millier de salariés. Une mesure qui prend à revers la doc- d'une Agence des Participations de l'Etat, chargée d'exercer la tutelle trine gouvernementale sur les préretraites, qualifiées à l'automne de des entreprises publiques. Francis Mer souhaite mettre en œuvre sans " catastrophe pour la France ". ■ plus attendre cette proposition. ■

25/02/03 Coût social de l'alcool 04/03/03 Ambitions à la baisse Dans un rapport sur la consommation d'alcool, l'institut national de L'audit de l'Inspection générale des finances et du conseil général des la santé et de la recherche médicale (Inserm) souligne " l'importance Ponts et Chaussées sur les grandes infrastructures terrestres de trans- des coûts sociaux liés à une alcoolisation excessive " :responsabilité ports recommande à l'Etat de revoir ses ambitions. Il prône ainsi l'aban- de l'alcool dans les accidents de la route (2 700 décès et 24 000 bles- don du TGV Lyon-Turin et du Canal Seine-Nord, et souligne que la réa- sés par an), dans 10 à 20% des accidents du travail, dans près de 30% lisation à l'horizon 2020 de l'ensemble des projets "présentant des actes violents. En France, le montant total des pertes imputables un certain intérêt pour la collectivité" conduirait à une impasse à l'alcool était estimé à 17,6 MD€ en 1996 dont 50% en pertes de reve- de 6,8 à 10 MD€ dans le domaine routier et autoroutier pour l'Etat, nus et de production, 15% en dépenses de santé et 20% consacrés aux et de 4,9 MD€ dans le ferroviaire. Ces conclusions serviront de base assureurs après des accidents de la route. ■ au débat parlementaire attendu à la mi-mai. ■

Connexions 10 REPÈRES L'interconnexion RER

L'interconnexion RATP/SNCF est issue des arbitrages technico-politiques qui ont présidé à la création du Réseau Express Régional. De la connexion physique des lignes à leur "co-exploitation", les deux entreprises ont mis en place une organisation complexe dont voici les principaux principes de fonctionnement.

L'Ile-de-France est aujourd'hui d'urbanisation et des stations coûts. Rapidement une conclu- desservie par 5 lignes de RER. peu nombreuses dans Paris. sion s'impose : il faut utiliser au La A et la B sont exploitées en En 1965, le Schéma Directeur mieux les infrastructures exis- partie par la RATP, en partie d'Aménagement et d'Urba- tantes, et au maximum tout par la SNCF, qui exploite en nisme (SDAU) entérine ces nouvel ouvrage. revanche en totalité la C, la D et orientations. Or, au début des années 70, la la E. Toutefois, si les lignes C SNCF s'intéresse de nouveau à et E se déploient intégralement La RATP, qui n'a jamais perdu la banlieue. Elle n'entend plus sur le domaine de la SNCF, y de vue le projet d'un métro céder de ligne pour participer à compris au cœur de Paris, la D régional né dans les années 30, son tour à la réalisation du emprunte le domaine RATP sur adopte une position volonta- réseau régional et ses projets le tronçon / riste. La SNCF de l'époque, au viennent perturber ceux défen- Châtelet-Les Halles. Ainsi contraire, cherche à se dégager dus par la RATP. compte-t-on aujourd'hui trois de ses lignes secondaires et de lignes interconnectées, les banlieue pour se consacrer aux L'idée d'interconnexion naîtra lignes A, B et D et deux lignes seules grandes lignes, jugées d'un voyage d'étude à Tokyo où "co-exploitées", la A et la B. plus rentables. les mêmes voies sont utilisées Petit retour sur les événements Aussi est-ce sous l'égide de la par différentes compagnies. Les qui ont abouti à la mise en place RATP que sera mise en service pouvoirs publics demanderont de ce système complexe. en 1969 la ligne Nation – alors à la RATP et la SNCF de Boissy-Saint-Léger signant la repenser leurs projets de Un peu d'histoire naissance officielle du RER. Il manière à intégrer certaines de s'agit de l'ancienne ligne de leurs lignes pour exploiter un Au début des années 50, la Vincennes, entièrement moder- réseau coordonné. région parisienne connaît une nisée et électrifiée par la SNCF Dès lors, le réseau adoptera peu forte expansion, les déséqui- avant d'être cédée à la Régie. à peu les contours qu'on lui libres géographiques s'ampli- Suivra en 1972 le tronçon Saint- connaît aujourd'hui. En mars fient et les transports, comme Germain-en-Laye – Auber éga- 1976, le STP adoptera le sché- leurs utilisateurs, sont au bord lement concédé à la RATP. La ma de principe de l'intercon- de l'asphyxie. Un rapport du héritée de la nexion. En décembre 1977, Ministère de la construction CMP, vient compléter ces deux seront inaugurés la station daté de février 60 souligne " premières lignes à grand gaba- Châtelet-Les Halles, le tunnel …d'ici à quelques années, … rit pensées, créées ou adaptées Auber - Nation permettant la la création d'un réseau ferré aux normes techniques et com- création officielle de la ligne A régional express deviendra une merciales de la RATP. et le tunnel Luxembourg – nécessité impérieuse". Conçu Châtelet permettant celle de la comme un réseau complémen- Pourtant l'essentiel reste à faire : ligne B. Cette dernière sera pro- taire, intermédiaire entre le relier ces lignes entre elles et longée à Gare du Nord en 1981 réseau "à maille serrées" du s'occuper du développement du et c'est en 1983 qu'elle sera métropolitain et le réseau "à futur réseau vers le nord. Les interconnectée avec la ligne faisceaux séparés" de la SNCF, projets de liaisons nord-sud pré- SNCF Paris Nord – Roissy. En il serait constitué de lignes à vus au SDAU imposent la réa- 1988, sera mise en service l'in- grand gabarit sur lesquelles lisation d'un kilométrage impor- terconnexion ouest de la ligne A rouleraient des rames rapides tant de lignes nouvelles. Ils sont à Nanterre-Préfecture avec la desservant les nouvelles zones abandonnés en raison de leurs desserte de la branche SNCF

Connexions 11 REPÈRES

de Cergy suivi en 1989 de celle de la maintenance des équipe- Compte tenu des différences de Poissy. ments ferroviaires, de la ges- de culture technique et de for- Dernière ligne interconnectée tion du personnel, … mation entre les conducteurs en 1995, la D par la jonction de Certains aspects clé de cette RATP (exclusivement affectés deux lignes banlieues SNCF via exploitation coordonnée méri- sur des missions RER), et les des voies RATP, celles de la tent cependant d'être précisés. mécaniciens SNCF (assurant ligne B entre Gare du Nord et dans la même journée des ser- Châtelet, et un nouvel ouvrage Dessertes, vices de natures différentes : entre Châtelet et Gare de Lyon. fret, banlieue …), chaque entre- missions, conduite prise assure selon ses propres De l'infrastructure règles la conduite des trains RATP et SNCF se doivent d'as- sur son domaine. L'échange du à la circulation surer un service régulier de personnel de conduite a lieu voyageurs défini en commun. aux gares d'interconnexion : Ce qui apparaît comme une Missions, fréquences et com- Nanterre-Préfecture sur la A, simple jonction de lignes pose positions des circulations don- Gare du Nord sur la B. La ligne en réalité la question de l'arti- nent lieu à l'établissement de D déroge à ce principe en rai- culation de domaines, d'instal- documents horaires et de rou- son du faible lignage intercon- lations, de matériels utilisés par lements des trains interconnec- necté. La conduite des trains y deux entreprises tour à tour ou tés. Les services de régulation est assurée par le personnel de conjointement propriétaire ou qui opèrent sur chacun des deux la SNCF. exploitante dans le but d'assurer domaines se tiennent en liaison un programme défini de circu- constante. En cas de perturba- Matériel lation de trains. Elle ne fut ren- tion d'exploitation, ils se concer- due possible qu’au prix d’une tent sur les mesures à prendre et maintenance étroite collaboration entre la pour la circulation des trains et RATP et la SNCF. l’information des voyageurs. On l’a vu, l’interconnexion complète des lignes RER n’a Outre les infrastructures, l'in- Exploitées entre 5h et 1h20 le pu se réaliser qu’avec la concep- terconnexion entre les deux lendemain matin, les lignes A et tion d’un matériel apte à circu- réseaux nécessitera la mise au B assurent respectivement la ler sur les deux réseaux, et point de normes et de matériels circulation de 581 et 524 trains. notamment capable de s’adap- techniquement et culturellement A l'heure de pointe, 60 trains cir- ter aux deux types d’énergie de compatibles (alimentation élec- culent en même temps sur la A traction en usage. trique, desserte de quais de hau- avec un intervalle de 2 minutes sur Mis au point en 1979, le pre- teurs différentes, ergonomie du le tronçon central (La Défense- mier Matériel d'Interconnexion poste de conduite, système de Nation) grâce au Système d'Aide MI79 bicourant fut livré pour sécurité, réglementation en à la Conduite, à l'Exploitation et l’exploitation de la ligne B. vigueur). à la Maintenance – SACEM, et 52 L'interconnexion de la ligne A Les deux entreprises mèneront trains sur la ligne B avec un inter- fut elle assurée en 1988 par du en parallèle des réflexions sur valle de 3 minutes. La ligne D matériel MI 84. L’ancien maté- l'exploitation technique et géné- est parcourue chaque jour par 440 riel monocourant MS61 y fut rales, les aspects commerciaux trains. cantonné aux seules missions et financiers, administratifs et On parle d'interconnexion tota- exclusivement RATP. Enfin, le juridiques de l'interconnexion le pour les lignes B et D, tous développement du trafic aidant, qui trouveront leur concrétisa- les trains y circulant étant inter- la RATP s’orienta vers du tion dans une convention géné- connectés à raison de 20 trains matériel à deux niveaux, les rale d'exploitation (24 mai par heure de pointe pour la B, MI2N. C’est leurs équivalents 1983) assortie d'accord parti- 12 pour la D. Ces deux lignes SNCF, les Z2N20500, qui rou- culier pour chaque ligne. utilisant les mêmes voies sur le lent sur la ligne D. Les attributions de chaque tronçon Gare du Nord – entreprise y sont spécifiées. Le Châtelet-Les Halles, ce sont, Pour chaque ligne, le parc principe global demeure que sous le contrôle du PCC de nécessaire à la réalisation des chacune d'elle gère comme elle Denfert-Rochereau, 32 circulations interconnectées l'entend ce qui relève de l'ex- trains/heure qui y circulent prévues est déterminé par ploitation sur son domaine et simultanément sur une voie. accord entre la SNCF et la lui appartient en propre, toutes L'interconnexion de la A est RATP. Chaque entreprise deux étant tenues de s'informer, elle, qualifiée de partielle, cer- conserve son droit de proprié- se concerter et s'accorder pour taines missions se déroulant té sur son matériel mais une ce qui les engage en commun. intégralement sur le domaine entreprise gérante est désignée. Ainsi en est-il de la gestion et du RATP. Seuls 12 trains en heure Elle assure l'affectation du service des gares, du contrôle, de pointe sont interconnectés matériel dans le but de satis- de la réglementation relative à avec la SNCF vers Cergy ou faire le programme de desserte l'exploitation et à la sécurité, Poissy. de ladite ligne et d’obtenir,

Connexions 12 dans les cas où des matériels croisée qui s’inscrit dans les des deux entreprises circulent comptes de la RATP en recettes INFRASTRUCTURES sur une même ligne, une utili- hors transport pour les sommes sation équivalente de ces maté- qu’elle a facturées et en dépenses Ligne Ligne Ligne Ligne Ligne riels. de fonctionnement pour celles AABBD qui lui sont facturées. SNCF RATP SNCF RATP SNCF Sur la D, la situation est simple. Ces charges se décomposent en La SNCF est propriétaire et charges de possession, de main- Longueur des lignes (km) 47 61,3 40 40 145,1 gérante du parc des 95 éléments tenance et de conduite, seule la automoteurs Z2N de 5 voitures ligne D étant concernée par ce Nbre de points d’arrêts 12 34 16 31 46 y circulant. Elle en assure éga- dernier poste. Les coûts uni- Source : Les transports en Ile-de-France lement la maintenance. Même taires pris en compte ont été Memento des statistiques 2001 - STIF configuration sur la A, où la contractualisés et intégrés dans RATP détient, gère et maintient la maquette financière du PARCS 2001 les 65 éléments MI84 et les 22 contrat STIF. Les facturations MI2N (29 prévus en 2003) assu- sont établies en fonction des Lignes A et B rant le service interconnecté. parcours et temps de circula- (interconnexion comprise) MS61 MI79 MI84 MI2N Sur la B en revanche, le parc tion inscrits dans les graphiques des MI79 est partagé entre les théoriques d’utilisation des Nbre de voitures affectées 306 404 256 90 deux entreprises, 50,75 éléments trains interconnectés, et non à l’exploitation appartenant à la SNCF et 68,25 sur le nombre de trains réelle- à la RATP. S’y ajoutent 8 élé- ment passés. Aussi n'y a-t-il Nbre de voitures/éléments 3 4 4 5 ments MI84 de propriété RATP. aucune pénalité financière pour Cette dernière est gérante de l'entreprise qui perturbe l'in- Capacité/éléments 629 843 880 1 291 l’ensemble et s’est vu confier terconnexion. par convention particulière la Source : statistiques 2001 - RATP maintenance du parc SNCF En revanche, la montée en interconnecté. charge du trafic et de l'offre de CHARGES ET PRODUITS DE CIRCULATION RATP (EN M€) transport, et notamment l'utili- Dispositions sation intensive par les RER B 70 Produit ligne A Produit ligne B Charge ligne D Charge ligne B financières et D du tronçon Gare du Nord – 60 Châtelet-Les Halles, n'ont pas Lorsqu'un MI RATP roule sur le manqué de créer des problèmes 50 domaine SNCF, il sert à cette de régularité en particulier sur 40 entreprise à transporter des la ligne B, avec pour inciden- voyageurs qui génèrent du trafic ce l'attribution de malus pour 30 et des recettes SNCF. L'inverse les deux entreprises dans le 20 se produit lorsqu'un élément cadre de la contractualisation. SNCF circule sur le domaine RATP, SNCF et STIF négocient 10 aujourd’hui les solutions à RATP. Chaque entreprise reçoit 0 en effet en recettes de transport mettre en œuvre pour palier ces 1998 1999 2000 2001 2002 la part correspondant au trans- difficultés d’exploitation. port des voyageurs sur son domaine. La répartition actuel- le de ces recettes se fait par caté- gorie de titre vendu selon un pourcentage contractualisé sur la base d’enquêtes de trafic menées en 1999 lors de l’élaboration du contrat avec le STIF.

Par ailleurs, le MI RATP ne génère de recettes RATP que sur le domaine RATP, mais il induit un certain nombre de charges de circulation sur tout le parcours. Aussi la RATP va-t- elle refacturer à la SNCF la part des charges de circulation liée à l’utilisation de son matériel sur le domaine SNCF. La SNCF fera de même pour l’utilisation de ses trains sur le domaine RATP. Il s’ensuit un système de facturation

Connexions 13 TENDANCES Le parc de logements

Ralentissement de la construction de logements sociaux, pénurie d'offres locatives, flam- bée des prix, la situation de l'habitat se détériore et la crise est particulièrement aiguë dans les grandes villes. Alors que le pays compte près de trois millions de mal-logés dont 86 000 sans domicile, la progression du nombre des résidences principales s'est ralentie ces dernières années et bien qu'en recul, la proportion d'habitations inoccupées, et susceptibles d'être réinjectées dans le circuit de l'immobilier, reste considérable.

Les données de cet article sont des résidences secondaires et se montait à 7,9 % en 1996 et à issues des enquêtes Logement de résidences occasionnelles qui 7,4 % en 1992. L’institution, à de l'Insee qui ont lieu tous les 4 avait stagné entre 1992 et 1996 partir de 1999, d’une taxe visant ou 5 ans depuis 1984. La dernière après avoir fortement augmenté à pénaliser les vacances volon- en date réalisée sur un échan- à partir de la fin des années taires dans les agglomérations tillon de 45 000 logements, met quatre-vingt. Cette hausse récen- de plus de 200 000 habitants, en évidence quelques grandes te s'élève à 50 000 logements n’expliquerait, selon l'Insee, que évolutions. Au 1er janvier 2002, par an entre 1997 et 2002. La très partiellement ce mouve- l'institut de statistiques évalue le construction de résidences secon- ment à la baisse. C'est plutôt nombre de logements à 29,5 mil- daires a pourtant progressé au dans les communes rurales que lions. Ce parc est constitué à même rythme au cours des deux la baisse a été la plus forte : 6,8 % 83,2 % de résidences principales périodes (mais dans une moindre en 2002, contre 9,3 % en 1996. soit 24,5 millions de logements. mesure qu’au cours des années L'Ile-de-France enregistre la quatre-vingt) : 20 000 par an. part d'habitations inoccupées la Résidences L'explication avancée par l'Insee plus faible (6,2 %). principales et est que de nombreuses résidences secondaires principales et logement vacants En 2002, 56 % des ménages sont ont été transformés en résidences propriétaires de leur résidence Depuis 1984, le nombre de loge- secondaires entre 1997 et 2002 principale. Plus de 6 propriétaires ments progresse de plus de 4 % alors que l’inverse s'est produit sur 10 n’ont pas ou plus d’em- entre deux enquêtes. Entre 1992 entre 1992 et 1996. prunt à rembourser. La propor- et 1996, le nombre total de loge- tion de ménages locataires reste ments s’était accrû de 310 000 Logements vacants stable autour de 38 %. Les deux par an et celui de résidences prin- tiers des locataires du secteur cipales de 290 000. Entre 1997 Deux millions de logements sont privé occupent leur logement et 2002, ces dernières ont conti- considérés comme vacants depuis moins de 4 ans. La mobi- nué de croître, mais de manière aujourd'hui, soit 6,8 % du parc lité est plus faible dans le secteur ralentie : + 250 000 par an. En total. La proportion de logements social où seulement 41 % des revanche, on assiste, depuis vides est à son plus bas niveau locataires y habitent depuis 1996, à une nette reprise du parc depuis trente ans. Cet indicateur moins de 4 ans.

EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS RÉSIDENCES PRINCIPALES SELON LE STATUT D'OCCUPATION (EN %)

Résidences principales 1996 2002 Logements vacants Logements occasionnels et résidences secondaires Propriétaires 54,3 56,0 30 000 Sans emprunt en cours 32,1 35,0 Accédants 22,2 21,0 25 000 Locataires 38,1 37,9 20 000 HLM 15,7 15,6 15 000 Autre logement social 1,9 1,6 Loi de 1948 1,4 1,0 10 000 Secteur libre 19,1 19,7 5 000 Autres statuts (meublés, sous-locataires, logés 7,6 6,1 0 gratuitement …) 1984 1998 1 992 1996 2002 Sources : Enquêtes Logement, Insee

Connexions 14 " Services publics, le livre noir noir livre le publics, Services " des privatisations " privatisations des Promouvoir les Services Publics Services les Promouvoir L'Harmattan, octobre 2002 octobre L'Harmattan,

Pleins feux sur solidarité etdedroitsdescitoyens. termequepréoccu par l'impératif derentabilité àcourt ce"livre noir"démontelesstratégies desgroupesprivésplustenus monde, A travers lesexemples dansle lesplusédifiantspuisésunpeupartout bilan désastreux publics. de25annéesprivatisations desservices danscetouvrage collectifquidresse un "Promouvoir publics", lesservices L qu'il s'agitd'investissement. pas forcément néfastes tant que lesdéficitspublicsnesont inévitablement déficitaires et publiques nesont pas c essentiellement des libéralisés ?L'ouvrage traite marchés prétendument e positifs ?Laconcurrence de recul del'exclusion) sont-ils d'aménagement duterritoire, matière notamment d'emploi, teurs ?Les effets externes (en bénéfices pourlesconsomma- Quelsont étéles suivantes : de répondre auxquestions les leçonsdes co quotidienne desusagerset dernières annéesdanslavie privatisations intervenues ces c Il regarde plutôtdeprèsles des entreprises publiques. arguments desdétracteurs enflammés pourréfuterles discours théoriqueset toutefois desedémarquer des C des ser concurr La miseen souligne quel' l'association de cetouvrage, c côtés dumarché etdela aux de lapuissancepublique, rêts généraux etl'intervention légitimité desservicesd'inté- la l'union européenne, entendent affirmer dans deschercheurs qui taires, desuniversi- tions syndicales, c associations d'usagersetde des desparlementaires, locaux, desélus travers ceslogan, à Services Publics rassemble, Promouvoir les Depuis 1995, l d "On voit dans les entreprises privatisées des échecs économiques, économiques, échecs des privatisées entreprises les dans voit "On un gâchis humain et finalement une régression par rapport aux objectifs aux rapport par régression une finalement et humain gâchis un ' onséquences desdifférentes Enintroduction oncurrence. desorganisa- onsommateurs, ue quelesentreprises ause, E xiste-t-elle réellement surces affichés", et essaiprend biensoin é t n r es dégâtsdelapriv a

KIOSQUEé rbals Iltente detirer tribuables. t g

n'est pasàmettre en l e m e vices ence n ci esntu éadDla PG,présidentdel'association écrit lesénateurGérard Delfau (PRG), t a t é e i c o f h f n i e c C en essayant a c onnexions s c

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d l a e 15 et descatastrophes ensérie traduite parunchaosdutrafic Laprivatisation s'est grave. où lasituation estencore plus les cheminsdefer britanniques Autre déroute, des Etats-Unis. pourtant leplusriche cet Etat, d'électricité àrépétitiondans d'oùcoupures élevé, c évidemment pasfaire payer au distributeurs nepouvaient Les 1 500dollarsen2001. 30 dollarsfin1999à le prixdumégawatt heure de de privatisation afait passer dévoile comment lastratégie Dans le cas du Dans lecas négatif Un bilantrès é onsommateur finalunprixsi l e c t r i d'emplois. suppressions massives privatisées avec àlaclédes entreprisescertaines boursière etquasi-faillite de l'accumulation deplus-value l'unique préoccupation est monopoles privésdont reconstitution de service, dégradation delaqualitédu haussedestarifs, résultats : aboutissent aux mêmes supposés dumarché démontrent quelesbienfaits ment du politique. A travers A de ment dupolitique. service publicetledésengage- c ultra-libérales quandse sont pasàl'abrideslogiques ne ajoutent-ils, police), justice, (armée, régaliennes del'Etat, Même lesfonctions s santé, éducation, sens strict: aussi lesservicespublicsau de privatisation concernent lesrisques notent lesauteurs, Cependant, intérêts privés. c intervenant surlemarché en entreprises publiques n q sèepntniie etc. ystème pénitentiaire, ombinent lescarences du oncurrence directe avec les o u m e

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p l'ouvrage atisation l e s , ils mesures dedéréglementation crise provoquée parles La l'endroit oùl'onsetrouve. même prixquelquesoit qui permetdefaire payer le du dispositifdepéréquation liquidation du prixtimbre, bondde60% suédois : l également leseffets dela L'ouvrage cite sécurité. financer lesdispositifs de en raison à desonincapacité être reprise enmainparl'Etat européenne par lediktat delacommission Ce l'ouvrage. v indispensable pourceuxqui c'estunoutil références, defaits etde chiffres, Bourré de internationales. par lesgrandes institutions soutenues activement de multinationales tragique desdirigeants cynisme etl'incurieparfois c apôtres delasacro-sainte tombées souslaféruledes entreprises publiques monde parfois effarant des p ibéralisation dusecteurpostal nurne Ildénonce le oncurrence. eulent chaîne, u justifier ses choix que par la par que choix ses justifier réaffirmation incantatoire incantatoire réaffirmation comblés par l'Etat et donc, donc, et l'Etat par comblés livre nousplongedansle de la toute puissance puissance toute la de b les contribuables" les "l'entreprise la plus haïe de haïe plus la "l'entreprise "permet d'observer la tendance tendance la d'observer "permet du marché" du Grande-Bretagne". naturelle du marché : : marché du naturelle l maximiser les profits en en profits les maximiser pés de organisant la pénurie, spéculer pénurie, la organisant i sur un service de première de service un sur c nécessité, mettre en place des place en mettre nécessité, ententes", de plusenmenacé d f chargée d'exploiter leservice n19,lasociété en 1996, Privatisée (plus de60morts). roiieet selonlapresse, erroviaire est, "des trous financiers trous "des é f e avec n . "incapable de de "incapable d r e enboutde

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"Toute la finance ont bâti leurs fortunes avec l'ar- gent public. Financements dou- d'entreprise teux, ventes à prix d'ami, mar- en pratique" chés truqués, bienveillance du fisc et des organismes de contrô- Hervé Hutin le, pressions sur les médias, Editions d'Organisation, scandale du Lyonnais… toute septembre 2002 la palette des rapports troubles Ceux qui s'intéressent à la ges- entre l'Etat et le secteur privé est tion financière feront bien de examinée. Loin d'être un pam- consulter la deuxième édition phlet "people", ce livre est une de cet ouvrage de référence qui minutieuse analyse du système "Le communisme, une constitue une mine d'informa- politico-financier français. tions sur la question. Réalisé passion française" par des spécialistes pour les pro- Marc Lazar fessionnels et les étudiants en Perrin, septembre 2002 gestion, il présente tous les Depuis les années 1990, le bilan aspects de la fonction financiè- du communisme ne cesse d'ali- re et ses évolutions les plus menter les controverses. En récentes. Pédagogique, il s'ap- 1995 paraissait "Le passé d'une puie sur près de 400 schémas et illusion", de François Furet. tableaux, 300 exemples et cas Deux ans plus tard, la critique corrigés, un index de plus de atteignait son apogée avec "Le 750 mots, des rapports synthé- livre noir du communisme", qui tiques de fiscalité et un lexique assimilait ce dernier au stali- financier international. nisme. En 2000, "Le siècle des communismes" invoquait au "Données contraire la pluralité de l'expé- rience communiste. Bien que sociales proche du courant critique, Marc 2002-2003" Lazar défend une position intermédiaire : "penser le com- Insee, novembre 2002 munisme, écrit-il, suppose de Ce volumineux ouvrage (650 Retrouvez Connexions prendre la mesure de l'ensemble pages) qui parait tous les trois et toutes les infos d'un système qui comporte, ans, explore toutes les facettes économiques et sociales indissolublement liés, une face de l'évolution de la société fran- sur www.ce.ratp.fr lumineuse et un versant çaise. En 9 chapitres (popula- rubrique “la vie de l’entreprise” sombre". Il examine ici l'histoi- tion, éducation, emploi, condi- re du PCF, d’un double point de "Argent public, tion de travail, santé, conditions vue : ses relations avec l'URSS fortunes privées" de vie, dimension spatiale, pro- et son inscription dans la cultu- tection sociale) et une soixan- Connexions Olivier Toscer Bulletin de liaison du service re politique française. Selon lui, taine d'articles avec références économique du CRE RATP ce parti a puisé sa force – sans Denoël, décembre 2002 bibliographiques, toutes les 68, avenue Gambetta - BP 119 93172 Bagnolet Cedex égale en Europe occidentale – Menée par un journaliste du questions sociales sont analy- Directeur de la publication : dans cinq passions contrastées : "Nouvel Obs", cette enquête sées par une centaine de scien- Marc Grassullo. Rédaction : Service économique la passion soviétique, la passion montre comment les plus grands tifiques, avec à l’appui de nom- Tél. 01 48 18 93 90 breux tableaux statistiques E-mail : [email protected] totalitaire, celles de la nation, du industriels français (Messier, Réalisation CRE/RATP social et du bonheur. Arnault, Pinault, Bouygues…) précis et clairement présentés. COMITE REGIE D’ENTREPRISE RATP

Connexions 16