Juin/juillet 2009 / n° 154

DOSSIER p.2/6 RER A Un nouvel équilibre urbain au cœur des solutions

Echo des CDEP p.8/9 Tendances p.10/11 Repères p.14/15 M2E : passage Evolution de Le schéma directeur à trois unités la valeur du point RATP d’accessibilité en IDF opérationnelles Le saviez-vous ? p.12/13 Kiosque p.16 Retour sur l’info Notre sélection ] ] RER A

Edito Un nouvel équi [ Dossier [

Le service public, c’est l’avenir !

annonce est claire ! La RATP doit se moderniser afin L’de « devenir une véritable entreprise de service public ». Tel est le souhait du Président Sarkozy. C’est vite oublier que les 46 000 agents de la RATP, parce que sou- cieux de réaliser leur mission en direction de l’intérêt général, permettent quotidiennement 10 millions de voyages. Hélas, la réalisation de notre mission de service public, bien que de bonne qualité, est en souffrance d’un désengagement de l’Etat dans le financement des trans- ports collectifs en région capitale depuis plus de 25 ans. Le Premier ministre, lors de son intervention aux ate- liers de Rueil-Malmaison, a dû en admettre les effets néfastes : la saturation des réseaux dont découlent des conditions de travail et de transport qui ne cessent de se dégrader. A l’heure où la nécessité des services publics n’est plus à prouver, à l’heure où les attentes en matière de transports collectifs non polluants sont fortes, ne serait-il pas opportun de confirmer l’EPIC RATP en le dotant des moyens financiers, techniques et humains nécessaires et à la hauteur des enjeux ! La dif- férence avec la modernisation voulue par le chef de l’Etat ? C’est de placer l’être humain, et non les divi- dendes, au cœur des préoccupations d’une véritable entreprise publique de service public ! Vincent Gautheron, Président de la Commission économique du CRE-RATP Les usagers de la ligne RER A sont victimes de retards quotidiens dans des rames surchar- gées. Le président de la République dit vouloir en faire une priorité. La ligne est saturée et pour y remédier, la RATP met en œuvre un plan

de régularité et commande des nouvelles Le journal de la direction de l’analyse et des études économiques du CRE-RATP rames à deux étages. Cela suffira-t-il à 68, avenue Gambetta - BP 119 - 93172 Bagnolet Cedex Directeur de la publication: Marc Grassullo Rédaction: DAEE - Tél. 01 58 78 93 90 - E-mail : [email protected] enrayer ce que des décennies de développe- Contacts: [email protected] [email protected] ment déséquilibré de l’Ile-de-France ont bâti ? [email protected] [email protected] [email protected] Les futurs grands projets de transport Réalisation CRE-RATP - Conception: JMF Communication Maquettiste: Rosy Carrière - Photos et illustrations: Nicolas Frémiot, devront en tenir compte. Bernard Rondeau, Bruno Marguerite/RATP, Gilles Larvor, Istockphoto.

2 CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 libre urbain au cœur des solutions

urbain signifiait des logements plus grands et de type individuel à l’Est. % Et même si la croissance démogra- c’est l’augmentation du phique ralentit en grande cou- trafic entre 2003 et 2008. ronne selon le dernier recense- +20 ment, elle demeure élevée notam- ment dans le département de Seine et Marne. Les causes peu- vent aussi se cumuler : lorsqu’il y a Trafic du RER A (en millions de voyages) un accès RER, la demande immobilière augmente encore, qui elle-même ajoutera des voya- 320 geurs… A cela se greffe la sempi- 300 ternelle obligation de passer par la 280 zone centrale pour accéder à sa 260 destination finale. Et renchérisse- 240 ment du prix des carburants 220 oblige, des transferts non négli- 200 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 geables s’opèrent au profit des transports en commun, RER A Source : RATP compris.

Un développement RER A : effectifs des gares et du transport déséquilibré 1400

du territoire 1200

1000 A chaque étape de ces dévelop- 800 pements urbains, une augmenta- tion de l’offre a été préconisée 600 pour répondre aux besoins des 400 populations concernées. La der- 200 nière en date, celle sur Cergy - Chessy en heures creuses, soit 0 rs 07 t. 07 rs 08 rs 09 +10,5% d’offre kilométrique ma juin 07 sep déc. 07ma juin 08 sept. 08 déc. 08 ma pour un jour ouvrable. Et donc transport gares autant de trains et de voyageurs Source : RATP supplémentaires, mais dans un Commentaire ès les débuts de son existence, cadre de plus en plus contraint Les effectifs n’ont pas suivi l’augmentation du trafic et de l’offre. Leur nombre n’a quasiment pas bougé depuis début 2007, voire le nombre de personnels en gare a pu D la ligne A a rencontré un franc en termes de moyens matériels légèrement fléchir. Pourtant le renfort d’offre sur Cergy aurait dû être accompagné succès et la croissance de son tra- et humains. d’un accroissement des conducteurs et des personnels dans les gares sachant que fic n’a cessé d’augmenter. Et cela fragiliserait d’autant plus la régularité de la ligne, mais ce renfort d’offre s’est pour cause, les choix d’aména- Dès le milieu des années 70, de effectué à effectif quasi-constant. gement du territoire francilien nombreuses voix, notamment ont vivement sollicité la demande. parmi les agents mêmes de la amélioration ne pourrait être en- le « Grand Paris » ou tout récem- Les emplois tertiaires ont continué ligne, se sont élevées pour exi- visagée sans transformations et in- ment lors d’une table ronde sur de se développer à l’Ouest, notam- ger le doublement du tronçon vestissements très importants. Le l’avenir de cette « cité financière » ment sur le pôle de la Défense, central, entre les stations Auber pôle de la Défense devrait être en- de la Défense. puis celui de Cergy. D’autre part et la Gare de Lyon. Refus de la core renforcé. Selon les études le pôle de Marne La Vallée à l’Est part des autorités gouvernemen- prospectives de l’Insee ou de De tels déséquilibres ont eu des a accueilli des activités et surtout tales successives d’un tel inves- l’Atelier parisien d’urbanisme, conséquences importantes sur les les parcs de loisirs et immobiliers tissement. Aujourd’hui, les rames entre 40 000 et 60 000 salariés de- conditions de transports et au- d’Eurodisney ainsi qu’une gare doivent assurer le transport de vraient s’ajouter à l’horizon 2015 jourd’hui on ne compte plus les TGV. plus d’un million de voyageurs, aux 150 000 déjà présents, répar- dysfonctionnements sur cette quasiment tous les jours ouvra- tis dans les 450 000 m2 de bureaux ligne. Les usagers et les agents vi- Dans le même temps, le parc de bles et les dysfonctionnements se supplémentaires. Cette projection vent la saturation bien difficile- bureaux s’est accru à Paris et à multiplient. est confirmée dans les différentes ment : retards, rames surchargées, l’Ouest pendant que l’étalement Quant aux perspectives, aucune interventions du chef de l’Etat sur des matériels plus qu’amortis, des •••

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 3 ] RER A Un nouvel équilibre urbain au cœur des solutions ••• problèmes quasi quotidiens de si- son effort d’investissement de 450 gnalisation ou de pannes, jusqu’à millions d’euros. Les rames à deux

Dossier l’épisode du rail cassé en janvier étages devront donc être livrées

[ 2009. Avec plus d’un million de plus vite. Le Premier ministre dé- voyageurs deux jours sur trois, il taillera lors de sa visite des ateliers n’y aurait plus de marges de ma- de maintenance à Rueil les axes nœuvre pour récupérer des re- prioritaires des investissements à tards potentiels dus aux arrêts plus venir : achat des trains à double longs dans les stations, le traite- niveaux, de bus, amélioration ment des paquets suspects ou les de l’accessibilité et autres tra- malaises voyageurs. Malaises qui vaux de rénovation2. L’Etat ap- se multiplient aussi à cause des porterait 150 millions € de mauvaises conditions de voyages. dotation et la Région est éga- Yves Ramette, directeur général lement mise à contribution. Une adjoint Transport de la RATP, re- dotation qui pourrait être considé- lève dans Le Monde du 17 février rée comme une subvention par la 2009 : « (…) depuis février 2008, Commission européenne, et l’exploitation est à flux tendu. Le donc contrebattue. voyageur a davantage de trains à sa En février la Région disait s’en- disposition et tant mieux pour lui, gager avec le STIF à « participer mais en contrepartie, le risque d’être de façon décisive au financement du pénalisé par cette offre tendue est volet transport du plan de relance ». plus grand ». Et le Conseil du STIF (8 avril 2009) a approuvé la convention de financement du nouveau « Aujourd’hui, les rames doivent assurer le Des nouvelles rames matériel MI 09 de la ligne A à deux étages du RER à hauteur de 650 mil- transport de plus d’un million de voya- lions € pour l’acquisition de 130 geurs, quasiment tous les jours ouvrables Les associations d’usagers multi- rames. Le STIF accorde une sub- plient les initiatives et portent de vention de 50% mais sur une et les dysfonctionnements se multiplient.» nombreuses pétitions pour base de financement de 5 mil- qu’enfin leurs revendications lions par rame, coût estimé par la d’amélioration des conditions de RATP elle-même lors des dis- transport soient entendues. La so- cussions en 2008. Ce qui veut lution existe, selon la direction de dire que l’apport du STIF sera la RATP, il s’agit d’équiper cette d’environ 33% par rame, en ligne en rames à double niveaux. tenant compte des conditions du % c’est le taux de régularité Le président de la République ex- marché passé avec le consortium exigé par le STIF dans le primera dans la même période Alstom Transport et Bombardier toute sa compassion pour les usa- Transport France. nouveau contrat. 94 gers de la ligne A1 et annoncera des mesures rapides, mais sans vraiment engager l’Etat. Des choix d’investissement Taux de régularité (en %) En juin 2008, l’entreprise et le STIF décident d’équiper cette sous tension 110000 ligne en rames à deux étages et de définir un plan de régularité L’entreprise a retenu le consor- 9595 qui prévoit notamment de passer tium Alstom – Bombardier pour le nombre de trains de 27 à 30 fournir 60 rames, c'est-à-dire la 90 aux heures de pointe. Le choix première tranche des MI09 qui est donc fait de rames à deux ni- remplaceront 59 MI84 pour un 8585 veaux qui représentent une offre coût de 917 millions d’euros. Ce théorique supplémentaire de marché est assorti d’une tranche 80 30%. Sachant que cela ne suffira conditionnelle de 70 éléments 8 alculal ere trim)t 2002 2003 2004 2005 202006006 2007 2008 20082 eaue u*u c c l nouvuv 9 1 alcula pas : Yves Ramette ajoutait dans pour remplacer les 105 éléments 20092 eaue *(1 c nouvuv le même interview : « il y a une des MS 61 rénovés (coût total

*L'indicateur de régularité des trains est calculé sans remise à zéro à l'inter- grande probabilité que nous soyons 1,678 milliard d’euros). Le mar- connexion, ce qui permet de mieux tenir compte des parts de responsabilité rattrapés par le trafic en 2020 ou ché total à terme est estimé à 2,5 SNCF et RATP 2025 ». milliards d’euros par la RATP3. La première rame est prévue Lecture Source : STIF En décembre, nouvelle annonce pour décembre 2010. Cette Le taux de régularité mesure le pourcentage de voyageurs arrivant à l’heure ou présidentielle : le plan de relance accélération des commandes, avec un retard inférieur à 5 minutes à leur gare de destination. dont la RATP devrait être un des voulue par l’Etat dans son plan premiers acteurs en intensifiant de relance, peut donc être une

4 CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 grande source de déséquilibres plus rapides en cas d’immobi- pour les conditions de finance- lisations (malaises, freins de Les chiffres clés ment de la RATP. secours…) et pouvant conduire de la ligne A L’augmentation de la capacité à une certaine déréglementa- des rames n’est pas forcément tion. Actuellement le conduc- gage de plus de régularité. L’on teur a la pleine maîtrise des La ligne fait au total 76 km sur le domaine RATP (dont 26 en souterrain) et 38 km sur le domaine SNCF. sait déjà que les capacités conditions de redémarrage du d’échanges en station de ce train, actionnant lui-même le 46 gares la ponctuent : 35 pour la RATP et 11 pour la SNCF. matériel seront toujours infé- réarmement du frein après son Elle traverse 7 départements sur les huit de l’Ile-de-France ; 75 com- rieures au matériel à un niveau. enquête. Les représentants des munes de banlieue et 11 arrondissements de Paris sont desservis, ce qui Le temps de stationnement peut personnels ont exprimé leur recouvre 31 % de la population francilienne et 41% de ses emplois, être supérieur à trois secondes. inquiétude quant à l’insécurité notamment les pôles de La Défense, de Cergy et Marne-la-Vallée. Ce chiffre est important quand ferroviaire pouvant résulter de 85 trains sont mis en service et 660 missions sont engagées chaque jour, on sait que la marge de manœu- ce transfert de responsabilité. service qui a connu une hausse de 13,7% depuis février avec le renforce- vre n’est que de 10 secondes - le renforcement des mesures ment de l’offre sur Cergy - Chessy Marne-la-Vallée. pour que le dispositif ne prenne d’accompagnement de l’exploi- pas de retard en gare. C’est aussi tation ; un deuxième train Sources : RATP, STIF un matériel plus lourd, dit-on à « SAMU » devrait être opéra- MRF, et les infrastructures déjà tionnel dans la partie centrale. très sollicitées pourraient ne pas Depuis l’augmentation de l’offre - Il est aussi prévu l’extension du le retournement des trains aux ••• toujours le supporter. en 2008, la réserve de matériel SACEM4 sur la partie Val de extrémités de lignes avec plu- est utilisée abondamment et Fontenay – Noisy le Grand afin sieurs conducteurs au lieu de les demeure la question d’une de permettre d’arrêter les trains immobiliser : cette manœuvre Des conditions réserve en cas d’avarie. à Neuilly Plaisance aux heures est appelée le « glissement au de travail - la persistance de plusieurs types de pointe. pas de trois ». Mais là encore, de matériels est reconnue comme l’heure n’est pas à la création dégradées source de temps d’arrêt accru dans Des nouveaux emplois d’emplois et cette solution n’est les gares. Le repérage au sol par même pas à l’étude pour la Par ailleurs des dispositions sont exemple est exclu puisque les nécessaires direction. Pourtant le STIF prises depuis quelques mois portes ne seront pas toutes au demande de passer de 27 trains pour tenter de limiter le temps même endroit à l’arrêt. D’où le Parmi les autres mesures, cer- en heures de pointe à bientôt de stationnement dans les gares renforcement des équipes d’aides taines ont des conséquences 30. Cette augmentation capaci- et améliorer la régularité : à la régulation, les « pousseurs » immédiates sur les conditions de taire peut-elle être réalisée sans - le renforcement du personnel (personnel en contrats d’aide à travail, notamment aux ateliers créations nouvelles d’emplois ? d’encadrement dans les gares, l’emploi) sont apparus début 2009 de maintenance. Il est en effet Les investissements et réorgani- mesure visant à des interventions dans la gare de Val de Fontenay. prévu le renforcement des sations en cours agissent sur le équipes de maintenance pour le court terme. Ils ne pourront suf- travail de nuit aux ateliers de fire rapidement. Les usagers de la Sucy en Brie et une augmenta- ligne A ne pourront voir leur Causes de non réalisation de l’offre (en %) tion des services de week end à situation s’améliorer que dans le Torcy pour « optimiser la main- cadre d’un plan d’ensemble -0,9 tenance des trains ». Les organi- cohérent répondant aux besoins causes techniques sations syndicales dénoncent une de toute la population d’Ile de -0,8 certaine course à la productivité France. Le débat de solutions est -0,7 qui préfère des réorganisations déjà lancé, et tout dernièrement incidents voyageurs -0,6 de services, le recours à la sous- les annonces sur le « Grand Paris » traitance et le versement de complètent les options avancées. -0,5 primes à la création d’emplois et Des associations d’usagers, des causes sociales -0,4 à la rénovation du matériel, organisations de salariés, d’élus, -0,3 notamment dans les activités de les entreprises de transport… difficultés SNCF maintenance. Et globalement les ont multiplié les expressions -0,2 indispo. du agents travaillant sur la ligne A publiques sur le sujet et exigent personnel -0,1 vivent de plus en plus mal les le lancement d’investissements difficultés sur le parcours et la structurants à moyen terme. 0 tension qui y règne. Parmi ceux-ci , celui du prolon- 0,1 Au sein de l’entreprise, des ini- gement de la ligne E passant par ajustement de 0,2 l'offre tiatives sont prises et des propo- la gare Saint Lazare et qui attein- sitions sont avancées par les drait La Défense pour joindre Commentaire Source : STIF – bilan 2008 organisations syndicales comme Mantes La Jolie ; ainsi que celui Au regard de l’objectif contractuel STIF - RATP, l’offre non réalisée représente 2%. solution partielle : - accélérer le de la rocade Arc Express reliant L’ajustement de l’offre correspond à des mesures prises pour pallier aux incidents retournement des trains et donc la banlieue est à la banlieue ouest telles que celle d’installer une voiture « SAMU » en gare de Nation. Cela ne com- permettre l’augmentation du sans passer par Paris. pense que très faiblement ( +0,1 %) les difficultés. nombre de trains disponibles. Il Sur de tels investissements, l’ac- Les incidents voyageurs ont beaucoup augmenté entre 2007 et 2008 : ils n’étaient responsables que pour 0,3 point de la non réalisation en 2007, le double en 2008. s’agirait de renforcer les effectifs tionnaire de la RATP qu’est en bout de ligne pour accélérer l’Etat ne s’est guère engagé.

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 5 ] RER A Un nouvel équilibre urbain au cœur des solutions métropole par le secrétaire d’Etat de la Défense, n’est-ce pas risquer Christian Blanc. de reproduire des modèles de

Dossier L’autorité organisatrice devra développement très en crise

[ ••• Faudrait-il attendre encore de faire face à un accroissement aujourd’hui ? Une entreprise nouvelles préconisations sur considérable des dépenses, et pas publique comme la RATP d’éventuelles ressources nouvelles. seulement pour les transports. pourrait permettre d’inscrire des Les missions parlementaires y Les transferts de compétences solutions durables aux problèmes travaillent ainsi celle pilotée par successifs sans moyens accrus, de la ligne A en participant avec le député Gilles Carrez sur les ainsi que les désengagements de ses agents et ses usagers au débat financements des transports rete- l’Etat notamment dans la réalisa- sur les contenus des projets du nus pour le Grand Paris : il pro- tion du contrat de plan, alour- Grand Paris, en proposant un pose une modulation du verse- dissent les finances régionales. A maillage fin de l’ensemble des ment transport des entreprises, cela s’ajoute une conjoncture bassins d’emploi et de vie. une progression des recettes tari- très défavorable. Les recettes Il y a beaucoup d’attentes vis-à- faires supérieure à l’inflation et voyageurs sont en retrait, le pre- vis des nécessaires modernisation une amélioration du rendement mier trimestre affiche pour la et création de réseaux, notam- de la taxe sur les bureaux qui ali- RATP et la SNCF une tendance ment de la part d’associations mentent le FARIF (fonds d’amé- à la baisse et un versement trans- d’usagers et d’élus créées face nagement de la région Ile de port de la part des entreprises en aux nombreux problèmes de la France). Il compte également sur repli. Les hausses tarifaires habi- ligne A. Les conditions de leur des recettes liées à la valorisation tuelles ont été revues à la baisse réalisation ne pourront s’effec- foncière et immobilière apportée pour être plus proches de l’infla- tuer dans le cadre d’un plan par les nouvelles infrastructures. tion. Le redémarrage pourrait d’entreprise qui prévoit des Tout en sachant que cela ne suf- être assez lent et sans coup de effectifs en régression constante. fira pas, parlant selon l’AFP pouce particulier à des projets d’une « impasse de financement d’une telle envergure, il sera dif- [Nicole Rondeau] de l’ordre d’une dizaine de mil- ficile d’envisager des améliora- liards d’euros » ! D’importantes tions substantielles pour la vie subventions seraient donc néces- quotidienne des Franciliens. saires. Ces projets ne pourraient non (1) Discours du 20 mai 2008 à Orléans sur le plus répondre à eux seuls aux thème de l’environnement besoins sociaux et de transports (2) Cf. Connexions n°150 Des grands projets de l’Ile de France. Les schémas (3) Cf. communiqué de presse Ratp du 8 avril en quête de de développement devront être 2009 réexaminés et conduire à un (4) Le système Sacem permet de fluidifier la financement aménagement du territoire per- circulation des trains pendant les heures de pointe, indiquant de façon continue au conduc- mettant un rééquilibrage et un teur la vitesse autorisée et permettant grâce à Le Conseil régional ne veut pas développement durable des ter- un cantonnement plus fin, d’avoir une fré- attendre encore et a annoncé en ritoires franciliens. Tout axer sur quence des trains de type métro, c'est-à-dire un juin 2009 un plan de 18,5 mil- la relance de la finance sur le pôle train toutes les deux minutes. liards d’euros. Le prolongement d’Eole représente un investisse- ment de 1,5 milliard €, notam- ment pour la construction d’un tunnel reliant la gare Saint Lazare Le plan de relance et Nanterre via la Défense. On attend de cette nouvelle infra- et la ligne A structure un désengorgement de 25% du trafic sur le RER A, avec une première entrée en service Le plan de régularité de la ligne A représente un total de 152,2 M€. prévue en 2017. Il concerne MRF à hauteur de 148 M€ pour l’acquisition des MI09 (rames Par ailleurs, le Stif a voté à l’una- à deux étages), EST pour la voie à hauteur de 2,6 M€ pour l’entretien des nimité, le 8 juillet dernier, la sai- installations fixes et l’alimentation énergie et MOT (0,2 M€) pour le dispo- sine de la commission nationale sitif de surveillance des pantographes. de débat public sur deux tron- Pour les opérations de maîtrise d’ouvrage et transport (MOT), 2,8 M€ çons de la rocade Arc Express. seront consacrés à l’adaptation de l’infrastructure à St Germain, le ren- L’Arc sud, qui pourrait être réa- forcement de la traction et la modélisation SACEM. lisé en priorité, est estimé entre 2,8 et 3,1 milliards € (environ 26 Des opérations de maintenance patrimoniale (M2E) sont prévues pour un montant de 6,5 M€ (ouvrages de génie civil, vidéoprotection, escaliers à 29 km) et entre 2 et 2,3 Mds € mécaniques, Raviver…) pour l’Arc nord (18 à 21 km). Les tracés pourraient encore être ESP contribuera à hauteur de 1,4 M€, destiné à l’entretien patrimonial du négociés pour être en adéqua- RER et EST de 7, 2 M€ consacrés au renouvellement de la voie/ballast et tion avec les projets de « grand l’entretien des signaux. huit » prévus pour la grande

6 CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 ] Dernières séances

METRO (11 juin) EST (17 juin) MRF (18 juin) Tél. : 01 58 76 57 10 Tél. : 01 53 09 13 64 Tél. : 01 58 76 77 51 • Information sur le projet de pro- • Information sur les marchés à venir • Information sur l’incitation locale longation de service le 14 juillet au • Budgets transport et programme des réseaux : bilan 2008 et avance-

À l’ordre du jour département MTS : avenant n°1 au d’investissements 2009 (résultats à ment 2009 [ protocole d’accord sur l’améliora- fin mars 2009) • Point sur l’évolution des infrastruc- tion de l’offre de service les vendre- • Contrat d’objectifs 2009 (résultats à tures à MRF dis, samedis et veilles de fête. fin mars 2009) • Information sur le décalage de service • Planning des projets impactant la pour le 14 juillet au département maintenance à EST CRE (24 juin) MES • Présentation du bilan des actions de • Information sur le projet la RATP en faveur de l’habitat « Adaptation de l’organisation du GIS (11 juin) pour 2008 transport sur la ligne 6 » Tél. : 01 53 09 23 48 • Avis sur les réalisations du plan de • Information sur le projet de proto- • Bilan 2008 et contrat d’objectifs formation RATP pour l’année 2008 cole d’accord sur l’accompagne- 2009 de l’unité Management des • Avis sur le projet de protocole sur ment du PCC Bourdon aux actions Relations sociales (MRS) la gestion prévisionnelle des de modernisation • Bilan 2008 et programme 2009 des emplois et des compétences et sur actions HSCT les conditions d’introduction des • Information sur le bilan des fré- projets de changement MRB (18 juin) quentations 2008 de l’Espace Santé • Avis sur le projet de création de Tél. : 01 53 09 50 17 l’unité opérationnelle « Permanence • Avis sur le centre provisoire de Lagny Générale » • Point sur le suivi patrimonial M2E (18 juin) • Examen du dossier sur l’égalité pro- • Point sur l’évolution de SAM Tél. : 01 53 09 59 83 fessionnelle entre les femmes et les hommes pour 2008 (système d’aide à la maintenance) • Reprise d’activité – restauration des • Information sur l’avenant n°1 au • Note de cadrage vidéoprotection entourages Guimard contrat STIF • Impacts pour MRB de la mise en • Liste des marchés et travaux de • Information sur la Mutuelle du place de la médecine d’aptitude prestations personnel du groupe RATP sécuritaire • Avis sur le bilan du droit d’expres- sion directe et collective des salariés SIT/ING (11 juin) pour l’année 2008 CA (26 juin) Tél. : 01 45 92 42 63 • Point d’étape sur les relations RATP / Transdev • Point sur les contrats et marchés au DSC (11 juin) • Suivi du contrat STIF / RATP 1er trimestre 2009 du département Tél. : 01 40 33 57 70 • Information sur les perspectives SIT • Information concernant le projet 2009 des filiales • Reporting budgétaire au 1er trimes- d’évolution de l’organisation du • Point d’étape sur l’avancement du tre 2009 des départements ING et département MOT plan de relance SIT • Point d’information concernant le • Avenant n°1 au marché MRB pour • Reporting des contrats d’objectifs Droit Individuel à la Formation la fourniture de 50 à 150 autobus au 1er trimestre 2009 des départe- • Avis concernant le projet de proto- standards de 12 mètres urbains à ments ING et SIT cole sur l’évolution des roulements moteur diesel euro 5 du groupe cynophile, au sein du • Tramway – Ligne T1 – (17 juin) département SEC (sous réserve de Prolongement de la ligne de Saint- BUS l’avis du CHSCT / SEC) Denis à Asnières Gennevilliers Tél. : 01 53 09 21 53 • Evolution de la gouvernance du • Retour de l’expertise libre sur les Conseil – Projet de modification critères de services publics RER (12 juin) du Règlement Intérieur du Conseil • Ouverture d’un PCC à Flandre Tél. : 01 58 77 38 52 d’administration de la RATP • Point sur la prévention et la sécurité • Information sur le plan de relance • Augmentation du plafond du • Point sur le temps partiel • Information sur la maintenance du programme d’émission obligataire • Présentation du bilan des contrats de matériel roulant du RER EMTN (bon à moyen terme négo- professionnalisation • Présentation du dossier sécurité ciable) de la RATP • Présentation de la note de cadrage pour l’année 2008 • Projet d’implantation aux sur la vidéo-protection • Point d’information sur l’expertise Etats-Unis • Avis sur le centre BUS provisoire de sur le suivi du déploiement de l’in- Lagny teropérabilité ligne B

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 7 ]

Effort de productivité oblige, le département M2E soumettait pour avis au CDEP en mars 2009, le projet de fusion des unités opération- nelles Nord et Ouest. Au-delà de la simple éco-

Echo des CDEP nomie réalisée sur les charges de structure, les [ élus s’interrogent sur la remise en cause de l’organisation géographique du département au profit d’une organisation par métier.

M2E : passage à trois unités opérationnelles

aisant suite à la réunion de né- trois familles d’équipement que la direction, un effort de pro- F gociation du 15 janvier, ce compte le département (Bâtiment ductivité de 0,6 %. Les suppres- projet de restructuration a été pré- et Génie Civil, Electricité et sions de postes se feront en senté pour information au CDEP Electromécanique, Informatique fonction des opportunités (dé- une semaine plus tard. Les élus ne Industrielle). part en retraite, mutation...) avec découvriront qu’au cours de la une information régulière rap- séance le contenu des points no- L’objectif du projet est clairement portée aux instances CDEP et tifiés dans le relevé de conclusion. affiché : il s’agit de réaliser des CHSCT. Au plan opérationnel, économies en réduisant le per- le passage à trois UO se traduit par sonnel d’encadrement à l’occa- la fusion des UO Nord et Ouest, Des principes sion de la fusion des unités le transfert des entités Bureautique, de réorganisation … opérationnelles Nord et Ouest, S2I (Système Informatique In- tout en conservant le même vo- dustriel) et PSE (Permanence des lume d’activité. Système des Espaces) à l’UO Sud Le projet s’articule autour de Le passage à trois unités géogra- et de l’entité Climatisation, à deux principales mesures : la phiques va ainsi permettre à l’en- l’UO Est. réduction de quatre à trois du treprise de supprimer une équipe nombre d’unités opérationnelles managériale (10 postes) et deux Chacune de ces trois unités géo- (UO) géographiques et la spécia- postes de l’Equipe Locale d’In- graphiques se verra confier la lisation de chaque unité sur la génierie (ELI). Au total, ce sont responsabilité de la maîtrise gestion de la maintenance patri- près de 950 K€ de masse salariale d’ouvrage d’une famille d’équi- moniale et transversale d’une des qui seront économisés, soit selon pement : Bâtiment et Génie

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>département M2E

M2E s'organisera à l’avenir autour de 3 unités opérationnelles de maintenance où toutes les familles de métiers sont représentées (M2E Nord- Ouest, M2E Est, M2E Sud), d’une unité technique d’ingénierie au service de la maintenance, IML (Ingénierie de Maintenance des Lieux) et de 4 fonctions supports, Ressources Humaines, Achats, Contrôle de Gestion/Systèmes d’Information et Maîtrise des risques Audit Inspection.

« La direction s’engage sur un renforcement des compétences des équipes locales d’ingénierie sur chacune des familles de métiers, répondant ainsi sans toutefois l’affirmer, aux souhaits de la quasi-totalité des organisations syndicales, de revenir au type d’organisation en vigueur à M2E avant 2004. »

Civil à l’UO Est, Electricité amont, garante de la gestion et de gement d’unité géographique de la quasi-totalité des organisations et Electromécanique à l’UO la mise à jour des référentiels du rattachement. syndicales, de se rapprocher du Nord Ouest et Informatique patrimoine et des référentiels de type d’organisation en vigueur à Industrielle à l’UO Sud. maintenance. Une partie des points négociés M2E avant 2004. En aval, les équipes locales d’in- par les organisations syndicales génierie, tout en conservant une sera finalement actée dans le re- Les élus du CDEP condamnent … au service d’une part d’activité pluri métiers, se- levé de conclusion. Ainsi, la di- cependant à l’unanimité l’opéra- spécialisation accrue ront elles aussi, davantage spécia- rection reconnaît la nécessité de tion de productivité réalisée sur lisées sur l’une de ces familles poursuivre le travail réalisé en l’équipe d’encadrement et s’in- d’équipement. Les unités Sud et matière de prévention des risques quiètent de la montée en charge Au sein de chaque unité, un res- Est renforceront ainsi progres- professionnels et conserve pour de l’activité pour les agents res- ponsable de la maintenance pa- sivement leurs compétences une durée de deux ans, deux dé- tants sachant qu’afin de répondre trimoniale sera ainsi en charge de dans les domaines de l’informa- légués sécurité de l'unité Nord aux efforts de productivité récla- définir et d’assurer le suivi du tique industrielle et du bâtiment Ouest et non un seul comme elle més dans le plan d’entreprise, le schéma directeur de maintenance et génie civil respectivement. l’avait initialement proposé. département envisage de nom- en se conformant aux principes breuses reprises d’activités aupa- et règles édictés par l’ingénierie L’organisation des centres de La direction s’engage par ailleurs ravant sous-traitées. Ils se pro- de maintenance. Il assumera de maintenance réalisant la mainte- sur un renforcement des compé- noncent donc, à l’unanimité, né- fait la responsabilité de gestion nance préventive, corrective et tences des équipes locales d’ingé- gativement sur le projet de sim- du budget correspondant. patrimoniale n’est pas remise en nierie sur chacune des familles de plification du département. L'unité IML (ingénierie de main- question. Certains centres seront métiers, répondant ainsi sans tou- tenance des lieux) restera en toutefois concernés par un chan- tefois l’affirmer, aux souhaits de [Sophie Raffort]

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 9 % ] Evolution de la -10 c’est la perte de la valeur du point en valeur du point RATP euros constants depuis 1988. TENDANCES [

Malgré la vigueur des négociations collectives, ble des agents. Son montant en ment sur la fiche de paie, les gains euros est fixé chaque année par la supplémentaires moyens tout au la valeur du point RATP ne suit pas le coût de la direction de la RATP après négo- long d’une année. En 2008, le ciations avec les partenaires point s'élève à 5,88944 € contre vie. En 20 ans, cette valeur a augmenté de +32 %, sociaux. Qualifiée traditionnelle- 5,79807 € en 2007, ce qui corres- ment de « mesure générale », son pond à une augmentation de mais compte tenu de la hausse des prix, elle a évolution a un effet concret sur le 0,9 centime soit une hausse de diminué de -10 % en euros constants. maintien du pouvoir d’achat des +1,58 % (contre +1,2 % en 2007). agents. Rappelons que dans toutes les entreprises où sont constituées La variation du salaire de base une ou plusieurs sections syndi- Des hausses moins résulte de deux composantes, cales, les employeurs doivent d’une part du coefficient hiérar- engager la négociation sur les rapides que le chique détenu par le salarié et augmentations de l’indice salarial. coût de la vie d’autre part de la valeur du point L’évolution de cet indicateur se de base. Le coefficient hiérar- mesure en glissement (ou en chique est déterminé par le grade niveau) ou en moyenne annuelle Sur une longue période, la pro- et l'échelon dans la grille de rému- (ou en masse). Une évolution en gression de la valeur moyenne du nération et sa progression est liée glissement compare la valeur point, bien que régulière, reste à la fois aux mesures d’avance- absolue d'une grandeur à deux modérée. Si la négociation sala- ment individuel ou GVT+ (glis- dates séparées d'un an. Par exem- riale avec plus de 2 % de hausse sement vieillesse, technicité posi- ple, le point est passé de 5,8871 € par an, a été particulièrement favo- tif acquis par les agents) et aux en décembre 2007 à 5,94558 € rable à la fin des années 90, les mesures catégorielles qui per- en décembre 2008, du fait des revalorisations concédées ces vingt mettent, à qualification constante, mesures intervenues en juin dernières années ont été moins d’offrir une revalorisation à l’occa- (+0,5 %) et en octobre 2008 importantes que le coût de la vie. sion d’évolution structurelle. (+1 %). Ces hausses ont pour Les rythmes de progression, situés origine l’entrée en vigueur de entre +0,5 % et +1,5 %, sont au- l’accord de garantie salariale sur dessous de ceux des prix à la L’effet des la période 2007-2009, accord consommation. Entre 1988 et mesures générales qui prévoit une revalorisation 2008, le point a ainsi connu une annuelle du point de +1,5 % hausse de +32 % de sa valeur, pendant les trois ans. Une évolu- alors que l’inflation augmentait A l’inverse, la valeur du point de tion en moyenne annuelle, quant de près de +48 %. Ainsi, le pou- base est l’élément commun et à elle, compare la moyenne d'une voir d'achat du point de base a présente l’avantage de garantir année à la moyenne de l'année reculé de -10 % en 20 ans. l’égalité de traitement de l’ensem- précédente. Elle traduit concrète- [Laurent Larnicol]

Valeur du point en euros constants au prix de 2008 Evolution de la valeur du point Valeur du point valeur du point 6,8 en moyenne en base annuelle 100 (1998) 6,6 1998 5,3256 100,0 1999 5,3621 100,7 6,4 2000 5,3996 101,4 2001 5,4293 101,9 6,2 2002 5,4836 103,0 2003 5,5136 103,5 6 2004 5,5550 104,3 2005 5,6430 106,0 5,8 2006 5,7280 107,6 2007 5,7981 108,9 5,6 2008 5,8894 110,6 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Sources : Bilans sociaux RATP

10 CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 [TABLEAU DE BORD]

Trafic : Baisse continue du trafic le week-end La fréquentation du réseau au mois de mai enregistre un recul de 1,2 % par rapport à mai 2008. Les réseaux restent très différement affectés. Le réseau de Paris semble épar- gné par les conséquences de la crise, le trafic progressant à calendrier comparable sur le réseau du métro (+2,1 % CVS) et les lignes de bus (+1,5 % en incluant le T3). A l’inverse, le réseau de surface de banlieue et le réseau RER voient tous deux leur taux de fréquentation s’infléchir en particulier pour les déplacements le week-end. La mau- vaise conjoncture économique affecte également la venue de touristes étrangers dont le taux de fréquentation diminue.

décembre janvier février mars avril mai Variation cumul RATP Unité ou base sur 1 an 09/08

Trafic RATP ferré* Milliard de voyages 0,170 0,164 0,154 0,175 0,163 0,159 -0,1% -0,8%

Trafic RATP routier 0,093 0,094 0,084 0,100 0,092 0,092 -2,9% -1,9% (Bus, T1, T2, TVM)* Milliard de voyages

Service offert RATP routier 2 1,4% 2,4% (lignes RATP seules) Milliard de PKO 4p/m 1,080 1,093 0,994 1,132 1,067 1,061

Service offert RATP métro Million de voyageurs/km 2,3% 1,7% (VK commerciaux) 20,617 20,957 19,436 21,722 20,896 20,933 Service offert RATP RER Million de voyageurs/km (VK totaux) 9,460 8,655 8,014 8,966 8,823 8,712 -2,7% -3,3% Non réalisation ferrés Millier de VK commerciaux 1 230 1 166 516 613 416 255 -52,9% -5,3% Non réalisation routiers Millier de VK commerciaux 462 476 313 366 279 310 -21,0% 0,2%

* : données brutes, non corrigées des effets calendaires et des grèves

Effectif RATP : 43 832 agents L’effectif moyen mis à disposition croît de +1,5 % (+ 652 personnes) entre mai 2008 et mai 2009.

RATP mai 2008 avril 2009 mai 2009 évolution sur un an différence

RER 3 134 3 155 3 171 1,2% 37 MTS+ M14 4 903 4 841 4 846 -1,2% -57 MES+ M14 5 122 5 053 5 050 -1,4% -73 FERRE 13 160 13 049 13 067 -0,7% -92 BUS 15 444 15 828 15 809 2,4% 365 MOT (IEF avant 01/08) 233 243 246 5,2% 12 ING 994 988 n.s. 988 SIT 935 718 717 -23,3% -218 EST 1 887 1 536 1 532 -18,8% -355 M2E 2 086 1 956 1 973 -5,4% -113 MRB 2 677 2 681 2 678 0,0% 1 MRF 3 212 3 252 3 262 1,6% 50 MAINTENANCE 11 031 11 382 11 396 3,3% 366 COM 70 70 68 -3,0% -2 JUR 117 121 120 2,3% 3 DAT 173 174 174 0,9% 2 SDG 182 181 181 -0,4% -1 HAL 237 234 232 -2,0% -5 CGF 223 227 229 2,8% 6 ESP (PAT avant 01/08) 409 407 403 -1,3% -5 CML 248 249 248 0,1% 0 GIS 687 720 716 4,2% 29 SEC 1 200 1 189 1 188 -1,0% -13

FONCTIONNELS 3 546 3 572 3 560 0,4% 14 Total 43 180 43 830 43 832 +1,5% 652

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 11 ] I I 08/07/09 06/07/09 Taxe professionnelle : L’ARRCO et l’AGIRC une réforme qui se précise ont revu leurs prévisions pour 2009 et prévoient un déficit de 1,4 milliard d’euros, soit respectivement 420 milliards d’euros pour l’Arrco et 963 mil- Elle doit être présentée prochainement aux entreprises et aux lions d’euros pour l’Agirc. Situation qui devrait empirer puisque ce déficit élus locaux et sera intégrée à la loi de finances 2010. La réforme atteindrait 3,8 milliards d’euros en 2010. Il faut donc s’attendre à ce que sera appliquée progressivement et impliquera trois taux d’impo- #les négociations entre les deux caisses de retraite complémentaires et sition sur la valeur ajoutée en fonction du chiffre d’affaires des les partenaires sociaux au sujet de l’AGFF (association pour la gestion du entreprises. Cette contribution, qui concerne aujourd’hui les fonds de financement) débouchent sur de nombreux changements. Ces seuls établissements réalisant un chiffre d’affaires de plus de 7,6

Le saviez-vous ? accords permettent aujourd’hui aux salariés de partir avant 65 ans sans millions d’euros, devrait par conséquent être étendue. La sup-

[ subir de pénalités s’ils ont suffisamment cotisé. pression de la taxe professionnelle se traduirait également par le transfert intégral de quatre impôts nationaux pour les collectivi- I tés et par un relèvement des dotations budgétaires. Outre la 24/06/09 contribution sur la valeur ajoutée, la taxe supplémentaire sur les conventions d’assurance apporterait 2,8 milliards d’euros sup- Finances publiques plémentaires, les droits de mutation 340 M€ et la taxe sur les sur- La France ne se porte pas mieux que ses voisins en termes faces commerciales 700 M€. En l’attente des arbitrages sur la de finances publiques, d’après le rapport de la Cour des taxe carbone, un milliard d’euros devrait provenir des entre- comptes sur la situation des finances publiques. Il estime que prises qui profitent le plus de la suppression de la TP, via notam- le déficit sera supérieur à 7 % du PIB en 2009 et devrait res- ment un relèvement de la taxe sur les pylônes. Les élus locaux ter supérieur à 6 % en 2012, même en cas de reprise soute- réclament pour leur part, une compensation intégrale de ce qui - constituait l’une de leurs principales ressources financières. nue. Il juge donc nécessaire de réduire drastiquement les dépenses publiques. 70 milliards d’euros d’économies sont à faire d’ici à 2012. Une hausse des prélèvements obligatoires est également à envisager, jugée inévitable pour la Sécurité I sociale. La Cour préconise même d’aller plus loin et de taxer 26/06/09 les plus-values de stock-options et de soumettre à cotisation les indemnités de licenciements et de départ en retraite. Veolia : perte de contrat I à Melbourne 20/06/09 Veolia Transport détenait jusqu’à présent la gestion des Electricité : trains de banlieue et Transdev celle des tramways dans la ville australienne. Les deux transporteurs viennent de per- dre ces deux contrats au profit de MTR pour les trains et augmentation en août Keolis pour les tramways. C’est un nouveau coup dur pour Veolia, qui réalisait avec ce contrat 200 millions d’eu- e gouvernement a décidé une ros de chiffre d’affaires annuel et qui a déjà perdu la ges- hausse des tarifs d’achemi- tion des réseaux de Bordeaux (150 M€) et de Stockholm nement de l’électricité com- L (240 M€). L’insuffisance des investissements dans les infra- prise entre 2 et 3 % au 1er août 2009. structures, qui serait à l’origine d’une dégradation des Ce relèvement devrait se traduire par conditions d’exploitation, est invoquée par Veolia pour une augmentation de 1 à 1,5 % de la expliquer ses mauvais résultats sur le réseau australien. facture des particuliers, avec un coût de l’acheminement de l’électricité qui représente environ la moitié de la fac- ture finale du consommateur résiden- I tiel, le reste étant constitué par la 01/06/09 production. De son côté, la Commission de régulation de l’énergie a proposé une majoration des tarifs de 8 % sur quatre ans afin de per- RMI : plus d’allocataires mettre le renouvellement et l’extension du réseau français. et effectif est orienté à la Chausse pour la première fois depuis mi-2006, tradui- I sant les conséquences de la forte détérioration du marché 1,13 19/05/09 Budget : du travail. A la fin de l’année 2008, le nombre d’allocataires million chute des droits de mutation à Paris du RMI représentait 3 % de la de foyers percevaient uite à une baisse de 36 % des droits de mutation prélevés lors de la transmission population d’âge actif en le RMI au S d’un bien immobilier, qui avait été évaluée à 18 % pour l’année 2009, la ville de métropole, avec les pourcen- 31 mars 2009. Paris est amenée à réviser son budget. Le manque à gagner est évalué à 300 millions tages les plus élevés sur le d’euros par rapport à 2008. Un plan d’économies de 23 millions d’euros sur les pourtour méditerranéen, dans la loi du 1er décembre 2008, le dépenses de fonctionnement est annoncé, mais les investissements programmés ne le nord et en région parisienne. revenu de solidarité active sont pas remis en question, reportant l’essentiel de l’effort à 2010. Pourcentage qui atteint 13 % (RSA) a remplacé le RMI depuis dans les DOM. En application de le 1er juin 2009.

12 CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 I 09/06/09 Retour sur Le Bus Hybride > dans les starting-blocks l’info Econome et peu polluant, le bus hybride diesel/élec- trique est fin prêt pour une production en grande série L’emploi de personnes handicapées mais sa généralisation est freinée par un coût d’achat dopé par la réforme ? élevé. Avec ce produit, la consommation de diesel se- elon l'Association de rait réduite de 20 à 30 % selon les constructeurs, et les émis- Sgestion du fonds pour sions de CO2 diminuées d’autant grâce à l’énergie récupérée l'insertion des personnes lors des freinages. Le surcoût de 40 % à l’achat serait ainsi handicapées (Agefiph), les amortissable en cinq à sept ans. Les transporteurs, eux, sont employeurs ont mieux res-

plus sceptiques et attendent d’en mesurer les effets en termes > 29/06 /09 pecté leur obligation en de fiabilité et de consommation. matière d’insertion des per- sonnes handicapées. La loi impose aux entreprises dont l’effectif dépasse 20 salariés, d’employer des travailleurs handica- I pés à hauteur de 6 % de leurs effectifs ; à défaut, elles versent 16/06/09 une contribution à l’Agefiph. En 2008, le réseau Cap Emploi, financé par l’organisme paritaire et chargé des placements spé- Grenelle de l’environnement : cialisés, a contribué à plus de 58 500 recrutements de travail- leurs handicapés (+ 8 % par rapport à l’année 2007), dans un 600 000 emplois en jeu contexte de dégradation progressive du marché du travail. Les contributions des établissements qui ne respectent pas cette Selon une étude du Boston Consulting Group réalisée à la demande obligation, ont pour la première fois baissé de - 2,5 % par rap- du ministre de l’Ecologie, le secteur du bâtiment serait le plus port à 2007, le nombre d’établissements contributeurs dimi- porteur en termes de création et maintien d’emplois (50 % du nuant également de - 2,7 %. Cette situation est à mettre en rela- total) et de réduction des émissions de CO2 (1/3 des réductions), tion avec les nouvelles dispositions qui sanctionnent plus lour- alors qu’il représente 35 % de la dépense publique. Le transport dement les entreprises qui n’auront pas rempli leur quota. A (hors routes) représenterait quant à lui 40 % des financements compter du 1er janvier prochain, le montant maximum de la pour une contribution aux emplois de 28 % et un impact de seule- contribution "amende" due par les entreprises au titre de la loi ment 14 % sur le total de la réduction des émissions de CO2. de 2005, dite Loi Handicap, sera de quelque 13 000 euros, L’étude estime en outre que le coût de ces mesures, 450 milliards soit 1 500 fois le Smic horaire. I d’euros financés à hauteur d’environ 170 milliards par l’Etat et les collectivités, est supportable pour l’Etat. La moitié des sommes concernées serait couverte par des gains futurs en économies d’énergie. Ces dispositions devraient permettre une réduction de Emploi des seniors 25 % de la consommation d’énergie thermique et une baisse de 14 % des émissions de CO2 à l’horizon 2020. Obligation pour les entreprises de négocier I 29/06/09 es entreprises d'au moins 50 sala- Habitat indigne : Lriés non couvertes par un accord

> 21/05 /09 (ou un plan d’action) pour l'emploi des seniors se verront infliger une amende plan de 6 M€ en égale à 1 % de leur masse salariale à partir du 1er janvier 2010. Les décrets Seine-Saint-Denis fixant les modalités d’application de e Conseil général de Seine-Saint-Denis a adopté un cette obligation, instituée par la loi de financement de la sécurité L plan départemental de lutte contre l’habitat indigne, sociale pour 2009, ont été publiés au Journal officiel le 20 mai 2009. inscrit au budget 2009. Six villes ont été sélectionnées L’accord d’entreprise doit, d’une part, comporter un objectif chiffré de dans un premier temps, dont le parc de logements est le maintien dans l’emploi des salariés d’au moins 55 ans ou de recrute- plus concerné par l’insalubrité : Aubervilliers, Saint- ment de salariés d’au moins 50 ans. Il doit, d’autre part, prévoir des Denis, Saint-Ouen, Le Bourget, le Pré-Saint-Gervais et dispositions concrètes pour atteindre cet objectif et porter sur au Montfermeil. Six millions d’euros seront ainsi déblo- moins trois des six domaines d’action suivants : le recrutement des qués sur cinq ans dont 400 000 en crédits de paiement salariés âgés dans l’entreprise ; l’anticipation de l’évolution des car- pour 2009. Un prestataire à sélectionner aura la charge rières professionnelles ; l’amélioration des conditions de travail et la de mettre ce plan en œuvre, avec pour mission la rédac- prévention de la pénibilité ; le développement des compétences et des tion d’un « diagnostic global » et l’élaboration d’un pro- qualifications et l’accès à la formation ; l’aménagement des fins de car- gramme d’actions. rière et la transition entre activité et retraite ; la transmission des savoirs et des compétences et le tutorat. I

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 13 d’avenant»(article 11 du contrat » STIF/RATP). «La RATP met en œuvre les orientations du SDA

etles plans d’action opérationnels du SDA qui Repères 14 [ ] pourrontêtre intégrés au contrat par voie CONNEXIONS en Ile-de-Franceen d’accessibilité directeur schéma Le _ juin/juillet juin/juillet _ mation de ce chantier, vient tout juste d’être adopté par le STIF. le par adopté d’être juste tout vient chantier, ce de mation Le rythme. program- de outil le principal le accélérer constitue qui d’en d’Ile-de-France, d’accessibilité nécessitait directeur schéma réaliser à l’effort mais engagée, déjà alors était domaine ce en STIF le par menée politique La transport de ambitieux. délais services des et des objectifs des accessibilité collectif, en mise de matière en fixait, 2005 février de loi La 2009 D ments des espaces publics, systèmes ment (cadre bâti, voirie, aménage- traiter toute dela chaîne du ambition déplace- pour a Elle duite. néesaux personnes à mobilité ré- concer- personnes des champ le domaine,cel’effortrer en élargit quivise alors àrelancer et accélé- 2005, février decollectifs. loi La favoriserleuraccès auxtransports pour dispositions toutes prendre pées enjoint les pouvoirs publics à lité). Enfin, elle introduit une obli- de transportde sibilité des services et réseaux deréseauxetservices sibilitédes cation de la loi, à la mise en acces- dedix ans, àcompter de la publi- gation de résultat en fixant un délai transportscollectifs. Cetteobliga- faveur des personnes handica- ès 1975, la loi d’orientation en (1) et leurintermoda-et del’accessibilité. ports collectifs à la prise en compte des aides publiques pour les trans- l’octroi outre subordonne en loi organisationnelle ou technique. La humaine, naturesubstitution, de substitutiondemesures dede ou peut s’agir de services de transport portspublics de droit commun. Il trans- des celui à supérieurcoût peuventneêtre proposésetun à l’adaptationde réseauexistantdu des dispositions de la loi. la de dispositions des responsabilité de la mise en œuvre iiié e PDU des sibilité la miseenœuvre duvolet acces- ou les syndicats mixtes chargés de roulant matériel de l’acquisition à procèdent qui entreprises les ment sur le national, réseau ferré vrage des opérations d’investisse- d’ou- maître que tant en tels RFF acteurs, D’autres munale. publics de coopération intercom- communes ou des établissements des blic. ressort du est second Le tés organisatrices de transport pu- autori- des responsabilité la sous paces publics. Le premier est es- placé des et voirie la de cessibilité transports ac- en mise de de (SDA)plan du et services des lité d’accessibi- directeur schéma du placement passe par l’élaboration L’organisation de la chaîne du dé- les trois ans dansplaceen misêtre ventalors substitutiondoi-deservices Des avérée.d’impossibilité technique cas en ou guidé ou ferroviaire transport de souterrains réseaux réseaux existants, lorsqu’il s’agit de l’objetd’unedérogation, pourles faire peut nouveaux. Elle tériels matique aux infrastructures et ma- manières’appliquesysté-tionde aux commandes aux LeSTIF (2) , qui ne dispensent pas (3) praet la partagent , u rvl d fre disparités fortes de révèle qui l’accessibilité du réseau francilien de lieux des état un concernés acteurs les avec engage il 2006, E.lignes En et A,aux B donnée 60 gares RATP, avec une priorité et SNCF gares 175 de composé programme. Ceréseau étaitalors d’environ 50 millions d’euros à ce 15 ans et dédié un budget annuel dre accessible dans un horizon de réseau de référence de gares à ren- Le STIF avait défini dès 2001 un fiées. identi- initialement techniques impossibilités aux solutions des logiquespermettraient d'apporter les cas où des évolutions techno- conditions de sa mise à jour dans les fixant en tout découlent, en qui maintenance les de et conditions déployés dispositifs des fonctionnement de matière en doit,Il objectifs enfin,les définir loi. la par édicté ans dix de délai le dans oeuvre en mettre à tion réaliser et les mesures d'organisa- programmer les investissements organisatrices, à autorités autres des publics transports de seaux ré- les avec l'intermodalité rer assu- pour prises dispositions les préciser également doit Il nant. concer- les d'organisation cipes prin- les que place,ainsi en mis seront qui substitution de vices ser- les définir et accessibilité en mise la à dérogations les justifier types de transports, le schéma doit mise en accessibilité des différents de modalités les définir de plus dicapées et à mobilité réduite. En han- personnes de présentatives re- associations les et concernés acteurs des l'ensemble avec sée cadre d'une organi- concertation être élaboré sous trois ans dans le contenule cise SDA,du doit qui pré- loi la de l’application tiveà des Transports ministère du 13 avril 2006 rela- du directive La entre les modes, entre les terri- - favoriser l’accessibilité financière Etat des lieux de l’accessibilité du réseau en 2007 toires et entre les handicaps, et du réseau de transports collectifs, constate l’importance du retard y compris les services dédiés aux pour répondre aux exigences de handicapés. Réseau routier Lignes Points d’arrêt Véhicules la loi de 2005. Car, bien que l’ef- Les modalités pratiques d’organi- RATP Paris 56% fort financier des pouvoirs publics sation et de financement de ces 46% 53% augmente, les maîtres d’ouvrages orientations sont déclinées dans le RATP banlieue 10% peinent à réaliser rapidement les SDA : aujourd’hui finalisé, il doit Optile 1% 19% 11% aménagements nécessaires. être adopté en conseil d’adminis- Tramway 100 % tration du STIF le 8 juillet. Sept grandes Réseau ferré Gares/stations orientations Le rôle des Accès voirie > quais Accès quais > trains transporteurs RER/trains de banlieue* 29% 22% Sur cette base, le STIF arrête en dont SDA** 44% 32% février 2007 les grandes orienta- La mise en accessibilité des lieux Métro 4% tions du schéma directeur d’ac- et de l’information aux voya- cessibilité en Ile-de-France, soit geurs se réalise au fil des inves- * l’accessibilité est ici entendue avec ou sans assistance ** il s’agit du réseau de référence défini pour la mise en accessibilité (soit un total de 266 gares des réseaux SNCF par ordre de priorité : tissements des transporteurs, qui et RATP sur les 455 gares du réseau francilien) - rendre accessibles d’ici 2015 sont également associés financiè- toutes les lignes de bus de Paris rement. Ceci au travers du re- matière. Or les aménagements personnes à mobilité réduite re- et la petite couronne, ainsi que les nouvellement des matériels de voirie constituent un maillon présentent d’ores et déjà un tiers lignes structurantes de la grande roulants, de l’aménagement des indispensable au fonctionne- de la population francilienne(4), les couronne (Mobilien, Noctilien…) gares et stations, du déploiement ment de la chaîne des déplace- personnes âgées 20 %. Et, selon et des réseaux locaux (soit 285 d’équipements adaptés en ma- ments, leur absence rendant par les projections de l’Insee, près lignes et 11000 points d’arrêt pour tière de signalétique et d’infor- exemple inopérante l’utilisation d’un Francilien sur trois aura passé Paris et la petite couronne, 450 mation voyageurs et de la des palettes de bus. L’ambition le cap des 60 ans d’ici 2030. lignes et 12 000 points d’arrêt en maintenance associée, permet- de la loi en matière de continuité grande couronne) ; tant leur disponibilité. A ce titre du cheminement semblait dans [Julie Morin] - développer des services d’in- la RATP, comme la SNCF et les ce contexte difficile à atteindre. formation et d’assistance adaptés transporteurs affiliés à Optile, est Conscients de cette difficulté, le (1) les systèmes de transports incluent les gares, les quais et les matériels roulants (création d’une centrale de mo- tenue de mettre en œuvre les STIF et la Région se sont pro- bilité et traitement d’un volume moyens nécessaires pour que posés, dans le cadre du plan de (2) à compter de la publication de la loi pour les réseaux souterrains et de l’obtention de la déro- annuel de 2,6 millions d’appels l’objectif d’accessibilité soit at- mobilisation de la région Ile-de- gation pour les autres ou de déplacements annuels) ; teint dans les délais impartis, en France, de consacrer d’urgence (3) la loi prévoit également la création d’une - rendre l’information accessible partenariat avec les gestionnaires deux milliards d’euros à la mise annexe « accessibilité » dans les plans de dépla- aux personnes à besoins spéci- des voiries. Elle se doit de mener en œuvre du SDA, en associant cement urbains fiques (équiper d’annonces so- des expérimentations pour com- au financement les maîtres d’ou- (4) parmi elles, environ 750 000 personnes nores et visuelles 100 % des pléter et améliorer les dispositifs vrage et les collectivités intéres- ont un handicap lourd et 200 000 un handicap stations de métro, 85 % des gares existants. Les indicateurs de qua- sées. Car le temps presse : les moteur lourd. du réseau trains et RER corres- lité de service, sur lesquels elle pondant au réseau de référence et est intéressée, intègrent égale- 60 % des arrêts desservis par des ment de manière croissante la bus équipés d’ici 2015) ; problématique de l’accessibilité. Eléments de calendrier - engager un programme de mise Le contrat conclu avec le STIF en accessibilité des gares du devra d’ailleurs intégrer par voie Loi du 30 juin 1975 : le principe de l’accessibilité des transports publics aux personnes handicapées est posé réseau ferré (en dédiant 800 à d’avenant les plans d’action du 1 300 M€ HT afin de rendre SDA, une fois celui-ci adopté. Loi du 13 juillet 1991 : premières mesures destinées à favoriser l’accessibi- lité des installations recevant du public (gares et stations) accessibles 240 gares sur les 266 définies comme prioritaires d’ici En dépit de son caractère volon- Loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la partici- 2015) ; pation et la citoyenneté des personnes handicapées » : en plus d’étendre le tariste, la loi comporte certaines champ d’action au-delà du seul handicap physique ou psychique, la loi vise à - construire un dispositif de gou- failles. Ainsi, alors qu’elle rendre accessible toute la chaîne du déplacement et donne dix ans aux autori- vernance en créant un comité de concentre prioritairement sur le tés organisatrices des transports pour organiser la mise en accessibilité des suivi chargé de garantir la mise en réseau de surface l’effort à réseaux œuvre du SDA, en partenariat mener, aucune articulation n’est Mars 2007 : un état des lieux de l’accessibilité en Ile-de-France est établi par avec tous les acteurs concernés ; prévue entre les SDA et les plans le STIF - rechercher de nouveaux moyens de mise en accessibilité conçus Février 2008 : le STIF adopte les grandes orientations du schéma directeur de financements (auprès de l’Etat, par les communes en charge de d’accessibilité (SDA) en Ile-de-France des transporteurs et gestionnaires la voirie. Surtout, aucun délai Juillet 2009 : approbation du SDA en conseil d’administration du STIF d’infrastructures) ; n’est fixé à ces dernières en la

CONNEXIONS _ juin/juillet 2009 15 Notre sélection 16 [ ] CONNEXIONS Ed. du Seuil - Février 2009 [16 €] [16 2009 Février - Seuil du Ed. Linhart Danièle d’abandon,d’isolement et de précarité. sentimentle etautres l’égarddes méfianceà laarriver, y pas jusquedans la vieprivée, naissent et se renforcent la peur dene entreprisespression.lesettravailsous Dansdu monde le tent pétitiongénéralisée et son intériorisation par les individus, met- narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Le climat de com- mité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants nouveauinjonctionl'investissementcredoreposeuneà sur illi- jectifsdrastiques, installent faiten éthique une assorties managériale. Ce transformations, Ces d'exigences travail. paradoxales d'autonomie le et de soumission àdes ob- dénaturer à lité sent sur la mobilisation subjective des salariés, concourenttravail.revanche,En en réa-lesnouvelles formes d'organisations, quimi- solidarité qui unissait les salariés au sein de à puissantsla logique collectifs taylorienne, de la dimension altruiste rationalisationse retrouvaitdes tâches dans et lal'accumulation des contrôles propres quis’étendent de façon préoccupante àtoute la société. Malgré la cette mutation que les nouveaux modes de gestion des entreprisesaujourd'hui remise en cause. Le taylorisme est moins à l’origineCette de posture altruiste, inscrite dans Emiletout Durkheim,rapport travailler, au travail, c'est estcontribuer donc àdésormais faireprivé de sa dimension exister altruiste. la société.Car, comme l'a analysé davantageliélathèseà del'auteur selon laquelle letravail serait déjàfait l'objet de nombreuses études. L’intérêt de cet ouvrage est Kiosque à à à économique Contactezservicenotre ? livre un emprunter ou consulter souhaitez Vous ou par mail mail par ou au téléphone par _ juin/juillet juin/juillet _ rubrique « la vie de l’entreprise » l’entreprise de vie la « rubrique www.ce.ratp.fr économiqueset sociales sur : ettoutes les informations Retrouvezles articles de Connexions serv.eco 2009 les constats sont bien connus et ont pasvraiment novateur, sensau où lacohésion sociale. Lethème n'est l'identité des bouleversent individus qui et profondsfragilisent très effetssociaux et anthropologiques des a modernisation Sa satrice. tivitésociale fondatrice etsociali- nuldoute que le travail est une ac- Pourla sociologue Danièle Linhart, autres? les Travaillersans 01 58 78 93 90 93 78 58 01 @ ce.ratp.fr I uvilne s srtgqe or ’cin olcie dn un débat. de objet un dans redevenues sont collective, l’action sociale et la responsabilité d’entreprise pour la où gouvernance contexte stratégique de est ou d’administration surveillance conseils des sein au salariés des fluence d'in- capacité la pourtant connu, mal souvent est sujet Le treprise. l’en- de gestion la à participer à salariés des légitimité la de et rôle combattre les phénomènes discriminatoires. phénomènes combattreles en France et réflexion livre une les défis sur à relever en vue de mieux discriminations des lieux des état un également dresse Il quotidien. au apporte qu’elle réponses les et administrative l’autorité dispose tiques et de financements européens pour 2007-2013.européenspour financements de et tiques pra- bonnes de terme en concrètes réponses des ici apporte l'élu. L'auteur,domaine,ce dans d'expérience ans 30 de fort à acteurs, les tous de citoyen du tion à l'atten- à outils boîte véritable une est Il sociale. intégration novation, in- environnement, et compétitivité urbain, étalement logement, bilité, thèmes essentiels : démographie, mo- une vraie ville durable autour de sept Ce livre explique comment construire durables Bâtirdes villes €] française,[14,5 2009 Documentation mai La (dir.)Auberger N. M. et A.Conchon Ed. Robert Laffont, Février 2009 [18 €] [18 Laffont,2009 Février Robert Ed. SchweitzerLouis €] octobre[23 Michel, 2008 Yves Ed. Beaupuy Jean-Marie ’uer rsne e myn dato dont d’action moyens les présente l’auteur concrets, exemples nombreux de sur puie s’ap- qui ouvrage, cet Dans (Halde). l'Egalité pour et Discriminations les contre Lutte de est Autorité Haute la de président Schweitzer actuellement Louis Renault, de Ex-PDG France en discriminations Les donnée d’approfondir la question de leur de question la d’approfondir donnée est nous l’occasion praticiens, et cheurs cher- mobilisant ou- cet pluridisciplinaire, vrage Avec décision. de instance une dans d’élus présence la de l’importance rappellent nous RATP la à salariés teurs administra- des élections récentes Les salariés administrateurs Les I I I