UNIVERSITE DE DEPARTEMENT MISS

Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en MATHEMATIQUES ET INFORMATIQUE POUR LES SCIENCES SOCIALES

THEME :

ETUDE D’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ECOTOURISME SUR LA POPULATION LOCALE DANS LE DISTRICT D’

PRESENTE PAR : Monsieur RAMBOLAMANANA Mamy Jacot Et Monsieur NIRINAFANOMEZANTSOA Jean Robertson

MEMBRES DE JURY :

PRESIDENT DE JURY : Monsieur RALAIVAO Jean Christian, Enseignant-chercheur à l’ENI, Université de Fianarantsoa EXAMINATEUR : Madame RAHARIMANANA Beby, Ingénieur Concepteur en Statistique, Directeur Inter-Regional de l’ISTAT Fianarantsoa ENCADREUR : Monsieur RAKOTONIRINA Jean Michel Marius, Professeur et Encadreur pédagogique, Université de Fianarantsoa

© Août 2008

Remerciements REMERCIEMENTS Le présent mémoire n’aurait pu être réalisé sans l’aide et le soutient de certaines personnes auxquelles nous tenons à adresser nos sincères remerciements, à savoir : Dieu tout puissant, qui nous accompagne durant nos études Monsieur le Président de l’Université de Fianarantsoa, Monsieur RATSIMBAZAFY Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences, Monsieur RANIRIHARINOSY Karyl Monsieur le Chef de Département de la Filière MISS, Monsieur RAKOTOZAFY Rivo Madame et Messieurs les membres de Jury : • Monsieur RALAIVAO Jean Christian • Madame RAHARIMANANA Beby • Monsieur RAKOTONIRINA Jean Michel Marius Les enseignants et le personnel de l’université de Fianarantsoa, en particulier ceux de la Faculté des Sciences Le Directeur Interrégional de l’ANGAP Fianarantsoa et le Directeur du Parc National Andringitra Le Directeur et tout le personnel de l’Hôtel Camp Catta Le Président et les membres de l’association AMI (Anja Miray) Le Président et les membres de l’association FIZAM (Fizahantany Ambohimahasina) Les ONG : Ny Tanintsika et APMM Les parents, la famille et nos amis Tous ce qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire

Merci pour toute sorte d’assistance que vous avez apportée que le seigneur vous comble de sa bénédiction et de sa grâce.

Danny et Jacot

Mémoire de Maîtrise en MISS i Jacot et Danny Liste des tableaux SOMMAIRE INTRODUCTION METHODOLOGIE PARTIE I : PRESENTATION GENERALE CHAPITRE I - PRESENTATION DE LA FILIERE MISS SECTION I - HISTORIQUE SECTION II - MOTIVATION DE CREATION DE LA FILIERE CHAPITRE II - LE TOURISME A SECTION I - GENERALITE SECTION II - LA SITUATION ACTUELLE DU TOURISME A MADAGASCAR CHAPITRE III - PRESENTATION DE ZONE D’ETUDE SECTION I - MONOGRAPHIE DU DISTRICT D’AMBALAVAO SECTION II - ZONE D’ETUDE PARTIE II - ETUDE ET ANALYSE CHAPITRE I - LA SITUATION DES SITES TOURISTIQUES DU DISTRICT D’ AMBALAVAO SECTION I - LE SITE TOURISTIQUE D’ANJA SECTION II - LE SITE TOURISTIQUE DE LA VALLEE DE SAHANAMBO SECTION III - LE SITE TOURISTIQUE D’ SECTION IV - LE PARC NATIONAL D’ANDRINGITRA CHAPITRE II - IMPACT DE L’ECOTOURISME SUR LA POPULATION SECTION I - SITE TOURISTIQUE D’ANJA SECTION II - SITE TOURISTIQUE DE LA VALLEE DE SAHANAMBO SECTION III - SITE TOURISTIQUE D’ANDRINGITRA SECTION IV - SITE TOURISTIQUE D’AMBOHIMAHAMASINA CHAPITRE III - RESULTAT D’ENQUETE SECTION I - ANDRINGITRA SECTION II - LA VALLEE DE SAHANAMBO SECTION III - ANJA SECTION IV - AMBOHIMAHAMASINA CHAPITRE IV - LES PROBLEMES SECTION I - PROBLEMES RENCONTRES PAR SITE SECTION II - PROBLEMES GENERAUX PARTIE III - RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS CHAPITRE I - RECOMMANDATIONS SECTION I - LE PARC NATIONAL ANDRINGITRA SECTION II - LE PARC VILLAGEOIS D’ANJA SECTION III - LE SITE D’AMBOHIMAHASINA SECTION IV - LA VALLEE DE SAHANAMBO CHAPITRE II - SUGGESTIONS GENERALES

Mémoire de Maîtrise en MISS ii Jacot et Danny Liste des tableaux PARTIE IV - ETUDE COMPARATIVE DU SITE TOURISTIQUE CHAPITRE I - EVALUATION DE L’ECOTOURISME DANS LE DISTRICT D’AMBALAVAO SECTION I - ANJA SECTION II - AMBOHIMAHASINA SECTION III - ANDRINGITRA ET SAHANAMBO CHAPITRE II - COMPARAISON DES CARACTERISTIQUES DES SITES CHAPITRE III - PROJECTION ET ESTIMATION SECTION I - PROJECTION DE VISITEUR D’ANJA SECTION II - PROJECTION DE VISITEUR D’ANDRINGITRA SECTION III - PROJECTION DE VISITEUR DE LA VALLEE DE SAHANAMBO SECTION IV - CAS D’AMBOHIMAHAMASINA CONCLUSION ANNEXES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES REFERENCES WEBOGRAPHIQUE

Mémoire de Maîtrise en MISS iii Jacot et Danny Liste des tableaux LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

€ : Euro AGP : Agent de Parc AMI : Anja Miray ANGAP : Association National pour la Gestion des Aires Protégées APMM : Association des populations des Montagnes du Monde CIREEF : Circonscription Régionale de l’Environnement des Eaux et Forets COBA : Communauté de Base COSAP : Comité de Soutient des Aires Protégés DCAI : Direction de Contrôle et de l’Amélioration de l’Intégrité DDRE : Direction de Développement du Réflexe Environnemental DDT : Direction de Développement du Tourisme DEAP : Droit d’Entrée Au Parc DNCS : Direction de Norme du Contrôle et du Suivi DSAP : Direction du Système des Aires protégées DVRN : Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles FIZAM : Fizahantany Ambohimahamasina FRAM : Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ny Mpianatra MISS : Mathématiques et Informatique pour les Sciences Sociales OMEF : Observatoire malgache del’Emploi et la Formation continue OMT : Organisation Mondiale du Tourisme ONG : Organisation Non Gouvernementale PCD : Plan Communal de Développement PPN : Produit de Premier Nécessité PSDR : Programme de Soutient au Développement Rural RN : Réserve Naturelle RS : Réserve Spécial SJPD : Saint Jérôme Partage et Développement SRI : Système Riziculture Intensif VOI : Vondron’Olona Ifotony WC : Water Clause ZATMI : Zatovon’i Tsienimparihy Mifanasoa

Mémoire de Maîtrise en MISS iv Jacot et Danny Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Destinations touristiques nationales ...... 14 Tableau 2 : Evolution annuelle des visiteurs de Madagascar ...... 14 Tableau 3 : Evolution mensuelle des visiteurs de Madagascar ...... 15 Tableau 4 : Durée moyenne ...... 16 Tableau 5 : Evolution des recettes touristiques ...... 16 Tableau 6 : Evolution des emplois directs générés par le tourisme ...... 17 Tableau 7 : Distance / direction de chaque Fokontany ...... 26 Tableau 8: Répartition de la population dans chaque Fokontany ...... 26 Tableau 9: Production agricole de la Commune ...... 27 Tableau 10: Type d’élevage dans la commune ...... 27 Tableau 11: Distance/direction de chaque Fokontany ...... 28 Tableau 12: Répartition de la population par Fokontany ...... 29 Tableau 13 Production agricole de la commune ...... 29 Tableau 14 :Type d’élevage dans la commune ...... 30 Tableau 15 : Distance de chaque Fokontany...... 31 Tableau 16 : Répartition de la population par Fokontany ...... 32 Tableau 17 : Production agricole ...... 32 Tableau 18 : Type d’élevage ...... 33 Tableau 19 : Répartition de la population par Fokontany ...... 34 Tableau 20 : Type de culture et leur utilisation...... 35 Tableau 21 : Effectif des cheptels ...... 36 Tableau 22 : Circuits du parc d’Anja ...... 38 Tableau 23 : Les Circuits de la vallée : ...... 41 Tableau 24: Circuits du site d’Ambohimahamasina ...... 42 Tableau 25 : Circuits du parc National d’Andringitra ...... 45 Tableau 26 : Prix de guidage ...... 48 Tableau 27: Evolution mensuelle de visiteurs d’Anja selon la catégorie et montant de droit d’entrée ..50 Tableau 28 : Evolution mensuelle de visiteurs ...... 51 Tableau 29 : Evolution de visiteurs de Camp Catta ...... 53 Tableau 30 : Evolution du nombre de visiteurs ...... 65 Tableau 31 : Statistique de visiteurs mensuels d’Andringitra ...... 65 Tableau 32: Evolution du droit d’entrée ...... 66 Tableau 33 : Les barrages construits ...... 68 Tableau 34: Le CSB construit ...... 68 Tableau 35 : Les EPP réhabilités ...... 69 Tableau 36: Le marché construit ...... 69 Tableau 37: Tarif de la restauration ...... 74 Tableau 38: Tarif d’hébergement ...... 74 Tableau 39: Réponse d’enquête effectué à Andringitra ...... 78 Tableau 40: Réponse d’enquête effectuée à Sahanambo ...... 80 Tableau 41: Réponse d’enquête effectué à Anja ...... 83 Tableau 42: Réponse d’enquête effectuée à Ambohimahamasina ...... 84 Tableau 43 : Récapitulatif de résultat d’enquête dans les quatre sites ...... 86 Tableau 44 : Récapitulatif de l’évolution de visiteurs ...... 95 Tableau 45: Caractéristiques de chaque site ...... 97 Tableau 46: Nombre de visiteurs d’Anja ...... 98 Tableau 47: Projection de nombre de visiteurs d’Anja ...... 99 Tableau 48 : Nombre de visiteurs d’Andringitra ...... 99 Tableau 49 : Projection de nombre de visiteurs d’Andringitra ...... 100 Tableau 50: Nombre de visiteurs de la vallée ...... 100 Tableau 51: Projection de visiteurs de Sahanambo...... 101 Mémoire de Maîtrise en MISS v Jacot et Danny Liste des figures LISTE DES FIGURES

Figure 1:Organigramme du Ministère ...... 12 Figure 2 : Courbe représentative de l’évolution de visiteurs de Madagascar ...... 16 Figure 3 : CIRCUITS COMBINES ...... 23 Figure 4 : Organigramme de l’association...... 47 Figure 5:Evolution des visiteurs d' Anja ...... 51 Figure 6 : Evolution des visiteurs de Camp Catta ...... 54 Figure 7 : Organigramme de l’ANGAP Ambalavao...... 61 Figure 8 : Circuit de mode de conservation ...... 62 Figure 9 : Evolution des visiteurs du Parc National Andringitra ...... 66 Figure 10 : Le circuit financier ...... 73 Figure 11 : Organigramme de l’ensemblée générale du FIZAM ...... 76 Figure 12 : Organigramme du bureau exécutif ...... 77 Figure 13 : Graphe AFC d’Andringitra ...... 79 Figure 14 : Graphe AFC de la vallée de Sahanambo ...... 82 Figure 15 : Graphe AFC d’Anja ...... 84 Figure 16 : Graphe AFC d’Ambohimahamasina ...... 85 Figure 17 Graphe AFC des sites d’Ambalavao...... 87

Mémoire de Maîtrise en MISS vi Jacot et Danny Introduction INTRODUCTION

Quatrième île du monde de par sa superficie, Madagascar s’est caractérisé d’une manière unique à l’issue de son détachement du continent africain, il y a près de 160 millions d’années. L’île présente une grande variété d’écosystème et une diversité biologique.

On y trouve entre autres, 204 espèces d’oiseaux, 250 espèces de reptiles, 150 espèces d’amphibiens, 64 espèces de lémuriens, 12 000 espèces de plantes vasculaires dont 81 % endémiques, plusieurs espèces d’orchidées et de palmiers et 7 espèces de baobabs sur les 8 existants sur notre planète.

Toutes ces valeurs donnent aujourd’hui à Madagascar la possibilité de devenir une nouvelle destination privilégiée par rapport au continent africain et les autres îles de l’Océan Indien, elle offre ainsi une gamme d’attractions incluant randonnée, alpinisme, camping, cérémonies et rites traditionnels, associé avec son hospitalité exemplaire.

On dit que le tourisme est un outil de développement économique et social pour le pays en voie de développement. A Madagascar, le tourisme est actuellement le deuxième secteur en terme d’entrée de devises après l’exportation de crevette. Ainsi c’est un secteur en pleine expansion et source de recette pour l’Etat Malgache.

C’est pour cette raison que nous axons notre mémoire de fin d’étude sur le tourisme. Ceci afin d’étudier son impact sur la population locale et de vérifier la véracité de la précédente assertion.

Le mémoire s’intitule « ETUDE D’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ECOTOURISME SUR LA POPULATION LOCALE DANS LE DISTRICT D’AMBALAVAO ».

Le présent mémoire n’a pas pour ambition de fournir une étude complète de l'ensemble de la réalité existante, mais essayer de donner quelques informations sur la situation actuelle de l’écotourisme.

L’objectif global est de contribuer à l’augmentation des recettes communales pour le développement socio-économique local.

Les objectifs spécifiques sont de : 1. Inventorier les potentiels écotouristiques de quelques communes 2. Mettre en relief les recettes éventuelles générées par ce secteur

Mémoire de Maîtrise en MISS 1 Jacot et Danny Introduction 3. Démontrer l’impact socio-économique du secteur 4. Contribuer à la mise en place d’outils d’aide à la décision au niveau de chaque commune.

L’hypothèse réside dans le décret d’application du code de tourisme à Madagascar, à la sécurité dans le pays et la mise en place d’infrastructure d’accueil et de communication viable.

Le mémoire est divisé en quatre parties :

PARTIE 1 : PRESENTATION GENERALE

PARTIE 2 : ETUDE ET ANALYSE

PARTIE 3 : SUGGESTIONS et RECOMMANDATIONS

PARTIE 4 : ETUDE COMPARATIVE DES SITES TOURISTIQUES

Mémoire de Maîtrise en MISS 2 Jacot et Danny Méthodologie METHODOLOGIE

La méthodologie appliquée pour réaliser ce mémoire se répartit en trois étapes : les recherches documentaires, la consultation des personnes compétents et la descente sur terrain.

Les recherches documentaires ont été faites à Fianarantsoa auprès des institutions concernées telles que la Direction Régionale du Tourisme, l’ANGAP, les ONG travaillant dans le domaine de l’écotourisme comme l’APMM, Ny Tanintsika et la recherche sur l’Internet. L’objectif de cette recherche est de disposer des données de base concernant l’écotourisme avant d’effectuer la descente sur terrain.

Par la suite, des contactes ont été entamés auprès des personnes travaillant déjà sur l’écotourisme, surtout, dans le District d’Ambalavao pour bien saisir les étapes du projet et les sujets à traiter.

Quant à la descente sur les zones d’interventions, elle s’est effectuée tour à tour suivant les circonstances qui conviennent. A raison de cinq jours nous étions à Ambohimahamasina, (la vallée de Sahanambo), Anja et Andringitra.

L’objectif de cette descente est, d’une part, de collecter des données durant laquelle on a effectué des interviews auprès de personnes responsables du site. Ensuite des enquêtes auprès de la population acteur direct sur l’écotourisme en particulier et à la population habitant près du site en général. Enfin il s’agit de connaître la réalité sur terrain.

Les résultats attendus seraient : - La contribution effective du secteur tourisme dans le développement socio- économique dans les communes - Le développement équilibré et durable de chaque Commune.

Nous avons choisi le District d’Ambalavao pour faire cette étude à cause de sa potentialité en terme de l’écotourisme. Elle possède quatre sites écotouristiques gérés par différentes entités : organisme gouvernemental, communauté de base (VOI), structure de pilotage et opérateur privé.

Mémoire de Maîtrise en MISS 3 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

PARTIE I

PRESENTATION GENERALE

Mémoire de Maîtrise en MISS 4 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Chapitre I - PRESENTATION DE LA FILIERE MISS

Section I - HISTORIQUE

La filière Mathématiques et Informatique pour les Sciences Sociales « MISS » a été créée en 1997, un département au sein de la Faculté des Sciences de l’Université de Fianarantsoa, par Arrêté Rectoral n° 98/04/UF/R du 07 mai 1998 et les diplômes étaient homologués par le Ministre de l’ Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique par l’Arrêté d’ouverture n°14 444/2003 du 08 septembre 2003, en vue de promouvoir la professionnalisation de l’enseignement universitaire.

Section II - MOTIVATION DE CREATION DE LA FILIERE

II - A - Renouvellement du cursus universitaire

Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement universitaire, on constate un désintérêt à la formation pure dont les débouchés sont très restreints. Il convient alors d’orienter les Mathématiques à utiliser leurs talents vers les Mathématiques des sciences sociales. Notamment, de l’économie, des finances, de la gestion et de la démographie en créant cette filière dénommée « Mathématiques et Informatique pour les Sciences Sociales » en abrégé M.I.S.S.

II - B - Mathématiques de la vie matérielle

La filière oeuvra pour la scientifique des données socio-économiques de la nation pour consultation par les opérateurs économiques et le gouvernement.

1 - Objectif

Former en quatre années d’étude des techniciens, capables de maîtriser la Mathématiques entre la statistique et l’informatique pour la prévision et l’analyse des données socio- économiques et de les modéliser.

Autrement dit, la filière consiste à munir les étudiants d’une formation Mathématiques et Informatique associée à des connaissances approfondies d’économie et de gestion.

2 - Organisation de la formation

La MISS se structure en deux cycles, le premier cycle et le deuxième cycle.

Les cours dispensés durant le premier cycle sont regroupés en trois modules, la fin de ce cycle est sanctionnée le diplôme de DEUG option MISS :

Mémoire de Maîtrise en MISS 5 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale  Module 1 : Mathématiques  Module 2 : Informatique  Module 3 : Sciences Sociales

L’acquisition des connaissances de bases en Mathématiques, Informatique et Sciences Sociales est le principal objectif.

En deuxième cycle, les cours dispensés sont en quatre modules :  Module 1 : Mathématiques  Module 2 : informatiques  Module 3 : Statistiques  Module 4 : Sciences Sociales

Ce cycle est sanctionné par le diplôme de maîtrise en Mathématiques et Informatique pour les Sciences Sociales.

Pendant ces quatre années d’études, les cours sont assurés par des enseignants de l’université et des professionnels ou des dirigeants d’entreprises. Ceci afin d’asseoir le principe d’adéquation formation emploi et pour orienter vers la professionnalisation de l’étudiant.

3 - Débouchés

Les étudiants sortant de la filière MISS sont capables de travailler dans divers secteurs d’activités comme les :  Institutions financières : Banque, trésor, caisse d’épargne…  Etablissement d’assurance  Instituts ou services statistiques  Entreprise privée ou publique  Organisme non Gouvernementale ou Association

Mémoire de Maîtrise en MISS 6 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Chapitre II - LE TOURISME A MADAGASCAR

Section I - GENERALITE

I - A - Bref historique du tourisme

C’est en Grande-Bretagne, vers 1800, qu’apparaît le tourisme. Il désigne une figure bien précise, celle du jeune Anglais style et courtois qui fait le « grand tour » de la France, de Paris au sud-Ouest, en passant par la Bourgogne, le Sud et le Midi. Le tourisme était d’autre part plus restreint que le voyage d’agrément paradoxalement difficile. Il fallait se déplacer à cheval ou en coche et coûteux ; Seule pouvant se le permettre une classe de privilégiés appelé « classe de loisir », un ensemble des « clans de la société dont la grande affaire est d’accumuler la richesse 1 ».

I - B - Définition

Le tourisme est une activité humaine désignant un voyage en dehors du lieu de résidence habituelle.

Cette visite temporaire d’un lieu extérieur est considérée comme touristique quand elle dure au moins vingt quatre heures, et ce, quelque en soit le motif.

I - C - Les différents types de tourisme

Voici quelques définitions sur les différentes catégories de tourismes qui existent dans le monde :

Le tourisme solidaire : a vu le jour au lendemain de la décolonisation, porté par des voyageurs du Nord conscients des dégâts causés par le tourisme au sud .Ces acteurs mettent en place des actions de solidarités concrètes, des projets de développement local : leurs bénéfices sont reversés en grande partie aux populations locales.

Le tourisme responsable ou éthique part de l’idée de développer des pratiques socialement et écologiquement plus respectueuses au sein des acteurs traditionnels du tourisme (tour opérateur, hôtels,…).

L’ écotourisme est un tourisme axé sur la recherche du contact avec la nature : observation de la faune et de la flore, randonnées, etc. découverte des cultures traditionnelles. Il cherche à restreindre ses retombées sur l’environnement naturel et socioculturel.

1 O M T, Le tourisme du monde, 2006 Mémoire de Maîtrise en MISS 7 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Le tourisme rural est un mode d’hébergement « diffus » des populations accueillies en zone rurale. Il est apparu dans les années 70 en réaction à la construction des grandes concentrations touristiques.

Le tourisme durable : concept notamment repris par l’organisation mondiale du tourisme (OMT), a pour but, comme le développement durable, d’être à la fois un outil économique, social et écologique afin d’être viable ou soutenable à long terme. Plus précisément, il s’agit de prendre en compte les écosystèmes et les populations locales, en développant leur autonomie économique.

Le tourisme social a pour but de permettre l’accès de tous aux vacances, en particulier pour les personnes aux revenus modestes.

I - D - Les acteurs principaux dans l’activité touristique

Le tourisme est une activité pluridisciplinaire et demande ainsi un engagement ferme et responsable de plusieurs intervenant, à savoir :

 Le Gouvernement et le Ministère tutelle conçoivent la politique de développement du tourisme et en particulier de l’écotourisme, assurant l’environnement juridique et technique, sécurisant l’investissement dans le secteur et planifier, avec les autres acteurs, le développement touristique du pays ;

 Les Opérateurs privés sont les moteurs du secteur écotouristique et le premier responsable de la pratique du tourisme durable ;

 Les Autorités Locales et Régionales constituent le prolongement naturel des autorités gouvernementales, garantissant la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat et constituent une interface logique entre les communautés locales et les opérateurs privés ;

 Les Associations, les Groupement Professionnels du Tourisme, l’Office National du Tourisme, et les Offices Régionaux contribuent à la recherche de bonne pratique de l’ écotourisme et à la planification nationale, régionale et locale, octroient les assistances nécessaires au niveau des communautés locales pour développer des projets intégrés, appuient la gestion et la conservation des aires protégées et des parcs nationaux et la certification des projets touristiques ;

 Les Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales spécialisées dans le développement intégré apporteront leurs savoir-faire aussi bien aux communautés locales qu’aux autorités et élus locaux dans la mise en œuvre de la

Mémoire de Maîtrise en MISS 8 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale planification,la gestion durable du développement du terroir et pouvant développer des partenariats technique et financier ;

 Les Communautés Locales doivent être intégrées dans toutes les activités écotouristiques pour qu’elles adhèrent au développement de ces activités. Elles seront associées à toutes les phases de développement de projet afin de garantir la durabilité économique, sociale par l’intégration de la dimension genre et aussi des recommandations dans le respect des mœurs, us et coutumes de la localité.

 Les écotouristes sont le noyau de l’activité et vecteurs du développement durable du tourisme.

ENTREPRISES DE VOYAGES :

Les voyagistes ou Tours Opérateurs sont des personnes physiques ou morales qui conçoivent, organisent des voyages ou séjours individuels ou collectifs vendues soit aux agences des voyages installées à Madagascar ou à l’étranger, soit directement à la clientèle.

Le Tour Opérateur est considéré comme réceptif, toute personne morale ou physique de services touristiques en qualité d’intermédiaire local qui assure l’organisation sur place des produits vendus par les voyagistes.

Les agences des voyages sont les entreprises locales intermédiaires entre la clientèle et les voyagistes. Elles assurent la vente des produits de voyagistes à Madagascar ou à l’étranger.

Elles fournissent tous services de billetteries :

- A l’occasion de voyages ou de séjours touristiques, notamment la délivrance de titre de transport, la réservation de places dans les moyens de transport, la réservation de chambres, la location, la délivrance de bons d’hébergement ou de restauration.

- Liés à l’accueil de touristes : organisation de visites, service de guide.

Mémoire de Maîtrise en MISS 9 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale LES ETABLISSEMENTS D’HEBERGEMENT ET DE RESTAURATION

Les établissements d’hébergement et de restauration sont des entreprises relevant de l’industrie hôtelière.

Ils assurent tout ou partie des prestations hôteliers, à savoir l’hébergement, la fourniture des repas et la vente des boissons à consommer sur place ou à emporter, ainsi que les prestations qui sont rattachées.

Les établissements d’hébergement sont constitués par les entreprises commerciales qui offrent des chambres, des appartements, des suites ou des bungalows meublés.

Les établissements de restauration servent des repas et boissons sur place, à emporter ou à livrer (traiteur) à leur clientèle quelles que soient la formule (à la carte ou menu) et la forme de service adoptées.

Mémoire de Maîtrise en MISS 10 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

Section II - LA SITUATION ACTUELLE DU TOURISME A MADAGASCAR

II - A - Organigramme du ministère

Actuellement à Madagascar, le premier responsable du tourisme est le Ministère de l’environnement, des Eaux et Forêts et du tourisme qui assure la coordination des projets et programmes mis en œuvre par différents partenaires techniques et financiers au niveau du secteur. Il assure la gestion des hôtels de l ‘Etat.

Dans ce Ministère, a part le Cabinet du Ministre et le Secrétariat Général, il y a deux directions générales dont la direction générale de l’Environnement et des Eaux et Forêt et la direction générale du tourisme.

LA DIRECTION GENERALE DU TOURISME

Dans cette direction, il y a deux directions qui y sont rattachées : la Direction de Développement du tourisme qui se charge de la promotion des investissements touristiques, la promotion de l’écotourisme et le suivi de la gestion des Hôtels d’Etat et la Direction des Normes, du Contrôles et du suivi qui se charge les normes et de labellisation, l’inspection et de contrôle et la lutte contre les Fléau touristiques.

Dans le cadre de la déconcentration et l’appui aux Régions, une Direction Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme est mise en place au niveau de chacune des vingt-deux régions administratives.

Mémoire de Maîtrise en MISS 11 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

1-MINISTRE

1.1. Cabinet du Ministre

1.2. Services rattachées au Ministre 2.2. Direction Coordination, Prog et Suivi -Evaluation

2.3. Direction Administration 2- Secrétaire Général Et Financière

2.1. Services rattachés au SG 2.4. Direction des Services d’Information

3. Direction Générale de 22 Direction L’Environnement et des 4. Direction Générale du Tourisme Régionales de Eaux et Forets L’environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme

3.1 Service Zonage et 4.1 DDTo 4.2 DNCS Appui AT CIREEF. Cantonnement et triages

3.2 DSAP 3.3 DVRN 3.4 DDRE 3.5 DCAI

Figure 1:Organigramme du Ministère

Mémoire de Maîtrise en MISS 12 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale II - B - Politique de l’Etat pour le tourisme

L’OBJECTIF DU MINISTERE :

Le Ministère de l’Environnement et Eaux et Forets et du tourisme a pour objectif de :

o Développer le réflexe environnemental à tous le niveaux,

o Renforcer l’efficacité de l’administration,

o Encourager la création d’emplois dans le secteur touristique et développer la compatibilité du développement de ce secteur avec la protection de l’environnement,

o Mobiliser les citoyens et les partenaires financiers pour une meilleure gestion de nos ressources forestières, lacustres et marines,

o Développer la synergie avec les autres Ministères et secteurs concernés pour une meilleure protection de la biodiversité.

Concernant le tourisme, le gouvernement, notamment le ministre tutelle, a pour objectif, d’après l’Engagement 8, Défi 8 du Madagascar Action Plan, de faire Madagascar une destination privilégiée pour toutes catégories de tourisme, particulièrement l’écotourisme. Les grandes chaînes hôtelières internationales seront incitées pour investir à Madagascar en vue de remédier à l’insuffisance d’infrastructures d’accueil. Les exploitants individuels seront incités à se professionnaliser pour répondre aux normes internationales. Madagascar figurera parmi les pays pilotes en Afrique sub-Saharienne et dans l’océan Indien en terme de promotion de l’écotourisme haut de gamme.

II - C - Quelques informations sur le tourisme à Madagascar

1 - Destinations touristiques

Au niveau international, les Etats-Unis constituent la première destination touristique mondiale suivis des pays d’Europe notamment l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne. Au niveau de l’océan indien, l’île Maurice est une destination très attirante.

Au niveau national, cinq axes principaux sont offerts pour le tourisme à Madagascar et sont donnés dans le tableau suivant.

Mémoire de Maîtrise en MISS 13 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

Tableau 1 : Destinations touristiques nationales POURCENTAGE REGIONS SITES VISITES DE TOURISTES Toliara, Parc National Isalo, Taolagnaro, Ifaty, Parc Nationall SUD 38,4 % Ranomafana, Fianarantsoa … NORD Antsiranana, Nosy Be, Montagne d’Ambre 21,1 % Ste Marie, Toamasina, Parc National Andasibe, Foulpointe, EST 19,3 % Fénérive Est Mahajanga, Morondava, Parc National Bemaraha, Belo sur OUEST 13,9 % Tsiribihina HAUTES Antsirabe, Itasy, Ampefy, Mantasoa 7,3 % TERRES TOTAL 100 % Source : Ministère du Tourisme, Manuel de l’investisseur touristique, Madagascar

Le tableau montre que les touristes préfèrent les destinations sud et nord du fait de l’attraction originale des sites (parc Isalo surtout ) est également festi d développement des infrastructures d’accueils aux normes internationales .

2 - Statistique des touristes

Plus de la moitié des touristes arrivant à Madagascar viennent de France ; d’autres touristes d’horizon différent visitent le pays comme la Réunion et Maurice, ensuite l’Amérique et les autres pays d’Europe comme l’Angleterre, la Suisse, l’Allemagne et l’Italie.

On note un taux d’accroissement annuel des visiteurs assez fort pour Madagascar, avec un taux moyen de 15% . Nous avons déjà marqué plus haut que 38,4% des visiteurs vont vers l’axe sud malgache donc passant par la .

Tableau 2 : Evolution annuelle des visiteurs de Madagascar Année Nombres 2002 61 674 2003 136 230 2004 228 784 2005 277 082 2006 311 730 2007 344 348 Source : Ministère du Tourisme Le tableau montre une augmentation exponentielle du nombre de touristes (du simple au double). Il va sens dire que les événements post électoraux de 2002 réduit le nombre de touristes. Un embiellée s’est produite après la stabilisation politique de Madagascar. Le chiffre a triplé en espace de cinq ans.

Plusieurs stratégies ont contribué à la réalisation de ces résultats entre autres la promotion de Madagascar au niveau international dans laquelle la participation du Gouvernement

Mémoire de Maîtrise en MISS 14 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale représenté par le ministère responsable du tourisme et l’Office National du Tourisme, avec les opérateurs privés, au divers salon international qui se spécialise sur le tourisme, la production de la dessin animé intitulé « Madagascar », avec la maison de production Américaine DreamWorks, qui a été diffusé dans plusieurs pays Européens et Américains, la mise en place d’un partenariat avec le secteur privé.

On peut détailler cette statistique pour présenter le nombre de visiteurs par mois : Tableau 3 : Evolution mensuelle des visiteurs de Madagascar Année 2002 2003 2004 2005 TOTAL Janvier 7 174 11 861 12 011 16 590 47 636 Février 2 942 9 919 10 019 13 751 36 631 Mars 2 743 12 763 12 981 18 734 47 221 Avril 2 792 9 364 17 062 22 005 51 223 Mai 1 761 13 179 21 172 22 548 58 660 Juin 3 061 12 136 19 473 25 418 60 088 Juillet 5 123 15 053 26 970 28 943 76 089 Août 6 636 13 353 25 109 27 215 72 313 Septembre 6 392 11 707 22 361 27 280 67 740 Octobre 7 505 10 124 21 568 26 097 65 294 Novembre 7 173 10 036 20 489 24 792 62 490 Décembre 8 372 9 132 19 569 23 678 60 751 TOTAL 61 674 136 230 228 784 277 082 703 770 Source : Ministère du tourisme Cette statistique ne montre que les touristes étrangers venus à Madagascar, chaque année on peut diviser en trois la saison touristique de Madagascar, la saison basse qui débute en mois de Novembre jusqu’au mois de février, la haute saison commence en mois de Mai et ne prendre fin que le mois de septembre et les restes c'est-à-dire le mois de mars avril et octobre sont la saison moyenne. Nous n’avons pas le statistique, mais d’après l’information qu’on a eu, plus de 53% de touristes sont venus à Madagascar pour l’écotourisme.

Mémoire de Maîtrise en MISS 15 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

COURBE REPRESENTATIVE DE L'EVOLUTION DE VISITEURS DE MADAGASCAR

35 000

30 000 28 943 26 970 27 215 27 280 26 097 25 418 25 000 25 109 24 792 23 678 22 005 22 548 22 361 21 172 20 489 2002 20 000 19 473 18 734 2003 16 590 2004

NOMBRES 15 000 15 053 2005 13 751 12 763 13 179 13 353 11 861 12 136 11 707 10 019 12 981 10 000 12 011 9 919 10 124 10 036 9 364 9 132 8 372 7 174 7 505 7 173 6 636 6 392 5 000 5 123 2 942 2 743 2 792 3 061 1 761 -

ai let ût ars m juin bre m avril ao juil em janvier février octobre vembre sept no décembre MOIS

Figure 2 : Courbe représentative de l’évolution de visiteurs de Madagascar

La durée de séjour de touriste varie également suivant l’année, on voit qu’elle augmente d’une année à une année, et ne reste dans l’hôtel que deux à quatre jours seulement. Le reste de leurs temps est donc consacré au tourisme proprement dit : faire de l’écotourisme, visiter les sites balnéaires ou découvrir les activités culturelles Malgaches.

Tableau 4 : Durée moyenne Année 2002 2003 2004 2005 Pays 9 15 20 20 Hôtel 2 4 4 4 Source : ministère du tourisme Quant à la recette, on enregistre également une augmentation chaque année, la filière tourisme est actuellement en deuxième position, après l’exportation de crevettes, en terme d’entrée de devises, à Madagascar.

Tableau 5 : Evolution des recettes touristiques Année 2002 2003 2004 2005 200 6 2007 Millions ( en DTS ) 27,8 54 104 124 157 211 Source : Ministère du tourisme Le tourisme rapporte gros en terme de recettes en devise, car en un an il a presque doublé et en cinq ans il a presque décapelé.

On peut présenter dans ce tableau l’évolution des emplois directs générés par le tourisme à Madagascar depuis 2002.

Mémoire de Maîtrise en MISS 16 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Tableau 6 : Evolution des emplois directs générés par le tourisme

Année 2002 2003 2004 2005

Emplois crées 17 594 18 590 19 845 21 167 Source : Ministère du Tourisme D’après ces chiffres du Ministère, on peut dire que le tourisme est un secteur de développement de Madagascar surtout au développement économique et social, car il y a des impacts directs à l’économie et à la vie sociale de la population grâce aux emplois crées par ce secteur.

3 - Dépenses des touristes

Les dépenses des touristes venant à Madagascar sont différentes selon qu’ils voyagent seuls ou passent par les tours opérateurs. Les premiers dépensent moins avec FF 14.669 2 en 2000 contre FF 20.794 pour les seconds ; mais dans tous les cas, le transport aérien pèse lourdement sur les dépenses des touristes, soit plus de 50%, ce qui est jugée hors de la norme internationale. Le détail des dépenses moyennes locales de ceux qui voyagent seuls se présente comme suit : - Hébergement et nourriture : 50,5% 3 - Déplacements intérieurs : 24,1% - Excursions : 11,5% - Articles d'artisanat : 8,7% - Autres : 5,2%.

Pour le cas de la région Haute Matsiatra, elle présente un avantage par rapport aux autres régions de Madagascar du fait de sa proximité de la capitale, et donc facilement accessible en voiture, mais une liaison aérienne y est également opérationnelle.

Malgré ces chiffres encourageants, il y a toujours des contraintes qui bloquent le tourisme à Madagascar et freinent son développement. Les principales contraintes sont :

• Blocage au niveau du transport aérien : tarifs excessifs, insuffisance de vols reliant Madagascar aux autres pays ;

• Manque d’infrastructures d’accueil suivant les normes internationales ou même locales ;

• Problème de sécurisation foncière : complexité des procédures administratives ;

2 Source : OMEF, SP Haute Matsiatra, 2006 3 Source : MIN TOUR, Annuaire Touristique, 2005 Mémoire de Maîtrise en MISS 17 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale • Manque de facilités de crédit pour les entreprises touristiques

• Manque de professionnalisme des opérateurs touristiques ;

• difficulté d’accès pour des multiples attractions écotouristiques ;

• Les Aires protégés sont d’une valeur exceptionnelle mais depuis leur création, il a été impossible d’investir autour d’elles.

Malgré toutes ces contraintes, l’écotourisme à Madagascar promet un avenir radieux car il y a une volonté énorme du Gouvernement Malagasy de faire avancer le secteur. Les principales actions qui démontrent cette volonté sont, entre autres, la réhabilitation des infrastructures de base telles que les routes d’accès, les aéroports, les grands hôtels à 5 étoiles et les ports, faciliter la création d’entreprise et le renforcement des activités d’appuis à la gestion et la conservation de l’environnement.

Mémoire de Maîtrise en MISS 18 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

Chapitre III - PRESENTATION DE ZONE D’ETUDE

Section I - MONOGRAPHIE DU DISTRICT D’AMBALAVAO

I - A - Historique

Ambalavao faisait partie du royaume Betsileo de l’Arindrano, crée à la fin du XIX ème siècle supplantant le village d’Ambohimandroso qui est le lieu originel de la zone.

Les invasions Merina par les rois AndrianampoiniMerina puis son fils Radama I er au début du XIX ème siècle ont amené une forte immigration Merina qui s’est installée dans ce village d’Ambohimandroso texto :« la ville qui progresse ».

Le commerce et l’artisanat Merina ont développé l’agriculture et l’élevage, notamment autour d’un site qui devint Ambalavao : « la nouvelle ville ». La cité prit ensuite le nom d’Ambalavao Tsienimparihy : « La ville qui n’arrive pas à contenir tout le monde ».

A la fin du XIX ème siècle, la colonisation française s’établit à Ambalavao, notamment pour sa facilité d’accès au débouché du col de Vatoavo vers Fianarantsoa au Nord. La ville devient le terminus de la Route Nationale n°7 (RN 7) en 1916, et ses échanges commerciaux s’accroissent. C’est à cette époque qu’Ambalavao devient le premier marché de zébu de Madagascar où convergent les grands troupeaux du Sud. Plus tard, le marché de Tsiroanomandidy la dépassera dans cette place prédominante.

Après l’indépendance, les principaux bâtiments publics de la ville ont été édifiés comme la marie, la poste et l’hôpital. Elle se développe lentement autour des activités du riz et du tabac. Maintenant le tourisme commence à s’étendre également.

I - B - Localisation géographique

Ambalavao se situe au Sud du Betsileo à une distance approximative de 466 Km d’Antananarivo, soit 56 Km au Sud de Fianarantsoa. Elle se présente comme une immense cuvette à une altitude de 946 m d’altitude dans la partie australe du Betsileo. Ce bassin est serpenté par les rivières Mananantanana et Manombolo qui sont des affluents du fleuve Mangoky débouchant dans le Canal de Mozambique.

La région est entourée de montagnes granitiques dont les sommets culminent à une altitude moyenne de 1500m.Ses paysages sont grandioses.

Mémoire de Maîtrise en MISS 19 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale I - C - Climat

Ambalavao a un climat tropical de montagne proche du climat Méditerranéen. L’arrivée des nuages et l’humidité sont atténuées dans ce bassin encaissé, d’où un climat plus chaud et plus ensoleillé par rapport à Fianarantsoa.

Pendant la saison fraîche, Ambalavao connaît un hiver du fait de l’altitude, la saison chaude s’étale de novembre en mars.

En général, la température moyenne annuelle est de 20°C, les températures les plus froides sévissent pendant le mois de juillet à 13°C et les températures les plus chaudes sont pendant le mois de novembre à 20°C.

La moyenne annuelle de précipitations est de 987 mm, situation intermédiaire entre Fianarantsoa (1 221) et Ihosy (820). Les pluies se repartissent entre les mois de novembre et mars, la saison sèche s’étale d’Avril en Octobre et il n’est pas rare que certains mois soient totalement secs.

La présence d’un relief relevé à l’Est la protége de l’influence des alizés et limites souvent les fortes pluies.

I - D - Administration

Ambalavao est l’un des districts dans la région de la Haute Matsiatra, elle est constituée de 17 communes dont Ambalavao, , Ambinanindrano, Ambohimahamasina, Ambohimandroso, , , Ankaramena, , Fenoarivo, Iaritsena, , , , Miarinarivo, et Vohitsaoka.

Le district occupe une superficie de 4 686 Km² soit le 22,33% de la région.

La population du district compte environ 246 947 habitants 4 est composée majoritairement du groupe ethnique autochtone Betsileo. Les autres ethnies sont composées des Merina, Antaimoro, Bara, Antandroy, Tsimihety.

I - E - Activités socio-économiques

Les principales activités de la population du district d’Ambalavao sont l’agriculture et l’élevage, mais il y a d’autres activités comme l’artisanat et le tourisme.

4 Source : base de données région, 2005 Mémoire de Maîtrise en MISS 20 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale 1 - L’AGRICULTURE

Dans l’agriculture, la riziculture occupe la première place. Le district arrive à produire plus de 50000 tonnes de riz par an grâce à l’utilisation de nouvelles techniques de production de plusieurs communes comme le repiquage en ligne.

Après la production de riz, Ambalavao a une potentialité importante dans la production de manioc. Elle produit plus de 100000 tonnes de manioc par an qui provient surtout des communes de Vohitsaoka, Besoa et Ankaramena.

Toujours dans l’agriculture, le district d’Ambalavao possède deux autres potentialités : le tomate et le tabac.

Tomate :

- 5 tonnes par semaine pour le mois de septembre jusqu’au décembre

- 1 tonne par semaine pour le reste de l’année

Tabac

La culture du tabac, dans le district d’Ambalavao, a été pratiqué depuis les années 80. Il existe deux types de culture : le tabac en baiboho et le tabac en tanety. La production atteint à 260 tonnes par an.

En général, l’agriculture est la principale source de revenu de la population.

2 - L’ELEVAGE

L’élevage de bovins s’affiche en première place : 75% des familles possèdent des zébus vu son importance culturelle. Il joue un rôle d’épargne et de prestige, le bœuf est un outil de travail absolument indispensable à la culture (le labour et le pâturage), il est aussi utilisé comme animal de transport, de ce fait, l’achat d’un bœuf tient une place prépondérant dans l’économie des ménages.

Ambalavao occupe la deuxième place en marché nationale de bovidés après celui de Tsiroanomandidy, environ 800 à 1 000 têtes de zébu par semaine soit 60 000 à 80 000 têtes de bovidés par an.

L’élevage de porcin

Cette forme d’élevage n’est pas très pratiquée comme celui de bovins. Il constitue une source de revenu. Il est très rarement auto consommée. Il y a seulement deux occasions où l’on consomme du porc dans l’année, lors de la Fête national et au Nouvel an. 30% de la population pratique cet élevage de porcin.

Mémoire de Maîtrise en MISS 21 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale L’Aviculture

Il s’agit de l’élevage le plus pratiqué par la majorité des ménages (presque 80%).Les produits sont destinés à l’autoconsommation et à la vente permettant l’achat de première nécessité (pétrole, huile, sucre,…).

Autres

Le district d’Ambalavao est également connu pour les produits artisanaux comme la vannerie. Le tissage et le papier Antaimoro font la notoriété de la ville d’Ambalavao, mais ces activités sont considérées comme des activités secondaires.

3 - LE TOURISME

Ambalavao dispose de sites touristiques très attirants surtout pour ceux qui aiment le contact avec la nature et le sport. Ces sites se trouvent dans quatre communes :

- Commune Sendrisoa ...... : le Parc National d’Andringitra

- Commune Iaritsena ...... : le Parc villageois d’Anja

- Commune Ambohimahamasina : le Site d’Ambohimahamasina

- Commune Vohitsaoka ...... : la Vallée de Sahanambo

Mémoire de Maîtrise en MISS 22 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

: Site touristique

: Chef lieu de la Commune

Figure 3 : CIRCUITS COMBINES

Mémoire de Maîtrise en MISS 23 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

I - F - Us et coutumes

La société Betsileo respecte toujours les rapports sociaux ou la « Fihavanana » ainsi que l’entraide dans la vie journalière.

Le « Magnaogna » : lors des grands travaux familiaux, chaque famille incite ses proches à prêter main forte. La veille, une personne sera chargée de faire part de cette invitation en disant « hiasa agnay apitso » (nous allons travailler demain), tous les invités sont venus le lendemain pour travailler avec la famille invitant cette dernière prend en charge la restauration. Du rhum local est distribué à la fin de des travaux. Ce système d’entraide est encore un peu pratiqué, à ce moment, dans certaines communes, pour parer à la difficulté de la vie.

Le « Saotra » : quelques régions réservent une place importante aux cultes des ancêtres. L’organisation familiale est souvent dictée par le sentiment d’union entre les morts et les vivants. Autrement dit, le sentiment du respect filial que nourrissent les membres d’une famille envers le chef de la famille et que les enfants montrent à leurs parents, se prolonge au- delà de cette vie. Les grands-parents et les parents même décédés subviennent à l’honneur de la famille.

Ainsi, famille, amis et voisins sont conviés à participer à la fête. Tous les invités sont prévenus une semaine avant la cérémonie. La fête se déroule dans le « Lapa » où les ancêtres sont implorés par le chef de famille qui va faire un discours appelé « Sokela ».

Prenons un exemple, dans une famille, quand un enfant est atteint d’une maladie grave, le grand-père ou le chef de famille fait une promesse aux ancêtres de faire un « Saotra » si son enfant est guéri. Quand celui-ci est guéri, une cérémonie de remerciement aux ancêtres doit être exécutée en guise de reconnaissance.

Le « Vadipaisa ou Famadihana » : c’est le retournement des ancêtres dans un nouveau tombeau façonné avec des pierres taillées. 12 à 14 têtes de bœufs sont sacrifiées pendant la cérémonie du « Famadihana ».

L’Ankazo : c’est la mise en place du mort dans un nouveau « cercueil » ; on tue 10 bovidés.

Le « Fahoriana » : c’est quand un décès survient au village. Il est de coutume d’offrir à manger à tous ceux qui viennent présenter leurs condoléances.4 à 5 têtes de bovidés sont offerts par les familles du défunt pour les repas du « Fokonolona » et des invités

Mémoire de Maîtrise en MISS 24 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale (ces bœufs sont des « hareagne agnate trano ou raha tatagnana »( bien familiaux).Si les zébus appartiennent au défunt, on les qualifie de « aombemae » (omby may).

Après l’enterrement, on tue 2 à15 têtes de bovidés pour symboliser la fermeture du tombeau pour que les ancêtres ne viennent prendre d’autres vivants. Ce genre de rites est pratiqué pour soulager les amertumes dues à la séparation d’avec le défunt : c’est le « eleravigna ».

Pour les funérailles, les hommes se rasent les crânes et les femmes portent des tresses.

Le « Tandra vady fady » :C’est une coutume de l’ethnie « Bara-bory ». On fait marier deux enfants en effaçant symboliquement le caractère inceste. Par exemple : Frère et sœur de parents différent mais de même lien de parenté ou lignage.

On tue un bœuf pour le Fokonolona, le garçon s’assoit sur une natte en attendant l’arrivée de la fille. Le Fokonolona se réunit sur le « Kianja » et on procède au « Tandra ». On commence par le nouveau marié, le sang du bœuf est frotté sur son front, par la mariée et vice versa : c’est le « Tebo-dra ». Par la suite, les frères du garçon et les sœurs de la fille s’en mettant aussi pour dire qu’ils peuvent se marier.

Section II - ZONE D’ETUDE

II - A - La commune d’

1 - L’origine du nom de la commune

Lors de la distribution des terres des cinq sous clan par les envahisseurs, un homme n’avait pas obtenu sa part de viande partagé lors de la cérémonie. Comme il ne restait plus que le pancréas (Ary), le distributeur le félicita de sa tolérance en disant « maharintsena tokoa ianao dia tsy nahazo » texto « vous n’avez obtenu que le pancréas car vous êtes trop patient »et le village, lui, fut baptisé « Iarintsena ».

2 - Localisation géographique

La Commune d’Iarintsena se trouve à 64 km au Sud de Fianarantsoa sur la Route Nationale N° 7, soit 8 km au sud d’Ambalavao. Elle fait part ie des 17 Communes du District d’Ambalavao.

Iarintsena couvre une superficie totale de 660 km², elle est limitée au Nord par la Commune de Sakay district d’ et la Commune de district de . Au Nord Est se trouve la Commune de Manamisoa, A l’Est c’est la Commune Mémoire de Maîtrise en MISS 25 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Urbaine d’Ambalavao qui délimite Iarintsena. Au Sud Est de la Commune, c’est la Commune d’Ambohimandroso. Au Sud ces sont les communes de Sendrisoa, Besoa et Ankaramena au Sud Ouest les communes de Fenoarivo et Ambinaniroa.

Elle est constituée par 14 Fokontany dont le plus éloigné se trouve à 60 km. Le tableau ci- dessous reflète la distance respective de chaque Fokontany par rapport au chef lieu de la Commune. Tableau 7 : Distance / direction de chaque Fokontany Fokontany Direction Distance Firaisantsoa Est 00 km Tananomby Ouest 03 km Anja Sud ouest 08 km Manampy Sud 07 km Miaramandroso Nord ouest 09 km Sakaviro Nord 09 km Laimandry Ouest 13 km Sud 18 km Manandrambato Nord 18 km Iharihary Nord 23 km Tamia Ouest 31 km Vinany Ouest 39 km Fivanona Ouest 46 km Ambinanimbaza Nord ouest 60 km Source : PCD de la Commune

3 - La Population

La population d’Iarintsena est composée majoritairement Betsileo, mais l’Antandroy est aussi présent avec beaucoup plus de pourcentage par rapport aux autres ethnies. La densité de la population est 19 habitants/ km², soit 3 personnes par ménage.

Tableau 8: Répartition de la population dans chaque Fokontany 0- 5 ans 6-10 ans 11-17 ans 18- 60 ans 60 et plus TOTAL Fokontany H F H F H F H F H F H F Firaisantsoa 323 329 282 260 291 269 609 643 50 65 1 555 1566 Tananomby 161 154 122 150 147 130 290 333 24 19 744 786 Anja 186 210 168 177 118 115 249 254 21 20 742 776 Manampy 206 212 186 189 194 210 427 435 34 44 1047 1090 Miaramandroso 240 230 212 189 186 167 366 368 50 43 1054 997 Sakaviro 89 90 67 93 59 55 173 185 18 19 406 442 Laimandry 187 202 228 285 208 218 503 662 36 26 1162 1393 Lalangina 84 95 79 100 148 142 294 230 40 52 645 619 Manandrambato 79 95 60 98 37 61 130 179 11 13 317 446 Iharihary 237 221 193 189 177 187 704 678 45 31 1356 1306 Tamia 287 32 219 208 186 145 497 520 28 20 1217 925 Vinany 105 113 139 148 132 132 167 161 29 37 572 591 Fivanona 394 329 526 308 331 221 301 281 32 22 1584 1161 Ambinanimbaza 29 31 35 43 27 31 158 84 5 7 254 196 Total 2607 2343 2516 2437 2241 2083 4868 5013 423 418 12655 12294

Mémoire de Maîtrise en MISS 26 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Source : PCD de la commune

4 - Activité socio-économique

a - L’agriculture

La Commune d’Iarintsena possède une surface exploitée de plus de 24 500 ha dont le 23 500 ha sont consacrées à la riziculture. Vienne ensuite la production de ma їs et de haricot.

Tableau 9: Production agricole de la Commune Produits Surfaces cultivées (Ha) Production annuel le (T) Riz 23 500 50 000 Ma їs 250 150 Haricot 100 200 Soja 10 12 Voanjobory 50 60 Arachide 120 150 Manioc 350 1800 Patate douce 5 10 Taro 1 2 Pomme de terre 5 15 Tomate 15 45 Carotte 1 2 Tabac 50 100 Canne à sucre 10 21 Banane 20 30 Source : PCD de la Commune Le tableau montre que le riz est la principale production de la Commune.

b - L’élevage

Comme dans toute autre commune du District d’Ambalavao, la population de la Commune d’Iarintsena pratique l’élevage avec l’agriculture, le produit est destiné à l’autoconsommation et à la vente, le lieu d’écoulement des produits est principalement à Ambalavao et à Volamena, Betorabato, Ambalalalova. Les sons produits au service de l’agriculture (compost surtout).

Tableau 10: Type d’élevage dans la commune Type d’élevage Nombre Nombre d’éleveur Bovin 4537 713 Porcin 2700 60% de ménage Volaille 25810 100% de ménage Source : PCD de la commune

Mémoire de Maîtrise en MISS 27 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

c - La pêche

Comme dans toute autre commune du District d’Ambalavao, la population de la Commune d’Iarintsena pratique l’élevage avec l’agriculture, le produit est destiné à l’autoconsommation et à la vente, le lieu d’écoulement des produits est principalement à Ambalavao et à Volamena, Betorabato, Ambalalalova. Les sons produits au service de l’agriculture (compost surtout).

II - B - La commune de Vohitsaoka

1 - Localisation géographique

La Commune de Vohitsaoka se trouve dans le District d’Ambalavao, à 111 km au Sud de Fianarantsoa, soit à 43 km au Sud d’Ambalavao. Elle couvre une superficie de 545 km², elle est l’une des communes le plus vaste dans le District d’Ambalavao.

Au Nord, elle est bordée par la Commune de Besoa distant de 25 km. Elle est limitée au Sud par la Commune d’Antambohobe à 27 km dans le district d’Ivohibe. Dans sa partie occidentale, il y a la Commune de Sendrisoa et celle d’Ankaramena.

Vohitsaoka est constituée par 8 Fokontany dont le plus éloigné se trouve à 25 km du chef lieu de la Commune.

Le tableau suivant récapitule la distance respective de chaque Fokontany par rapport au chef lieu de la Commune.

Tableau 11: Distance/direction de chaque Fokontany Fokontany Distance Direction Ambohimana 10 km Sud Anara 13 km Sud Kipase 25 km Nord Morarano 15 km Est Soamiaradia 0 km Centre Soaserana 25 km Est Soavahiny 10 km Est Tananarivokely 25 km Sud Source : PCD de la Commune

2 - Population

La population est composée des Betsileo qui sont en majoritaire dans la Commune, mais il y a aussi de Bara et d’Antandroy.

Mémoire de Maîtrise en MISS 28 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

Tableau 12: Répartition de la population par Fokontany 0-5 ans 6- 10 ans 11-17 ans 18-60 ans 60 et plus Total Fokontany M F M F M F M F M F M F Soamiaradia 180 160 155 125 280 220 410 167 108 110 1133 782 Soavahiny 85 97 168 168 230 180 215 167 197 180 895 792 Morarano 105 115 180 155 188 290 210 169 132 130 805 859 Tananarivokely 110 130 156 110 230 300 230 135 169 109 895 784 Ambohimana 130 160 206 240 300 270 521 167 108 108 1265 945 Soaserana 120 230 205 115 260 280 270 310 180 110 1025 1045 Anara 130 190 117 235 288 358 316 105 127 110 958 998 Kipase 120 190 190 237 250 257 310 195 108 101 958 970 TOTAL 980 1272 1377 1385 2026 2155 2482 1415 1129 958 7934 7175 Source : PCD de la commune Le tableau reflète que la majorité de la population, le septième réside dans le Fokontany de Soaserana. 3 - Activité socio-économique

a - L’agriculture

Comme toutes les communes dans le District d’Ambalavao, l’agriculture tient une place prépondérante dans la vie de la population, la Commune de Vohitsaoka possède une surface exploitée de 1800 ha Tableau 13 Production agricole de la commune

Produits Production (T) Surfaces cultivées(Ha)

Riz 2250 450 Ma їs 1750 350 Haricot 217 155 Voanjobory 1050 350 Arachide 1140 380 Manioc 80000 8000 Patate douce 720 120 Pomme de terre 195 65 Canne à sucre 3150 105 Tabac 50 50 Mangue 250 -

Source : PCD de la Commune Ces produits sont destinés à la consommation et à la vente, les principaux lieux de destination de ces produits sont Ambalavao et Fianarantsoa.

Mémoire de Maîtrise en MISS 29 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale

b - L’élevage

Après l’agriculture, l’élevage occupe aussi le quotidien de la population de la commune. Presque tous les types d’élevage se rencontrent dans la commune qui sont destinés à la consommation en cas de besoin et à la vente.

Tableau 14 :Type d’élevage dans la commune Type d’élevage Nombre d’éleveur Nombre Bovin 8350 420 Porcin 13500 1600 Poulet 12700 2250 Canard 9200 2300 Dindon 3600 1200

Source : PCD de la commune

II - C - La Commune d’Ambohimahamasina

1 - Les origines d’Ambohimahamasina

Etymologiquement, Ambohimahamasina signifie la colline qui bénit, un nom qui est donnée à ce village de par son histoire. Autre fois, le roi, ses proches et son peuple habitèrent la colline d’Angavoa, la colline qui se trouve au nord ouest de l’actuel Ambohimahamasina. Plusieurs d’entre eux décidèrent de rejoindre les vallées un peu plus bas pour se rapprocher des champs de culture, ce fut pendant le règne Raolimahevarivo. Il ordonna à Ramoromongabe, un de raiamandreny de demander l’avis du peuple sur le lieu propice à l’installation des Hova. Après mure réflexion, ils choisirent Ambohitrandrarivo, colline au Sud d’Angavoa comme village des Hova. Un pied d’oranger étranger poussât au sommet de cette colline. En effet, cet arbre ne donnât aucun fruit et la population changeât le nom de la colline en Amboasarikanda (la où il y a l’oranger stérile). Le roi se souciât de cette situation et craignit d’éventuelles mauvaises influences de cette situation sur la prospérité de son royaume. Il décida alors de sacrifier un zébu pour éloigner les mauvais esprits. Et, miracle, l’oranger donna beaucoup de fruits et Amboasarikanda devint Ambohimahamasinkova.

2 - Localisation géographique

La Commune occupe une superficie de 540 Km² et se situe dans la partie Sud-est de la Région Haute Matsiatra. Elle se trouve à 40 Km à l’Est du district d’Ambalavao. Elle fait

Mémoire de Maîtrise en MISS 30 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale partie des 5 communes les plus vastes du district d’Ambalavao après Fenoarivo, Ambinaniroa, Iaritsena et Vohitsaoka. Au nord, elle est bordée par les Communes de Vinanitelo et de (district de Fianarantsoa II) distants chacune de 40 km. Dans sa partie occidentale, il y a les Communes Rurales d’Ambinanidovoka à 12 km et d’Anjoma à 30 km d’Ambalavao. Elle est limitée à 30 km au Sud par les Commune Rurales de Miarinarivo,de Mahazony district d’Ambalavao et d’Ankarimbelo à 50 km dans le district d’Ikongo,Région Vatovavy Fitovinany. Enfin à 50 km l’Est, il y a la Commune Rurale d’Ambolomadinika district d’Ikongo , Région Vatovavy Fitovinany. La commune est relativement vaste, elle est constituée par 13 Fokontany, Dans la partie Est et Sud de la commune, les villages sont plutôt isolés que dans le reste de la commune, le Fokontany le plus éloigné se trouve à 17 km. Voici un tableau récapitulant la distance respective de chaque Fokontany au chef lieu de la Commune. Tableau 15 : Distance de chaque Fokontany

Unité Fokontany Distance

Ambohimahamasina 0 km Ambohipaha 5 Km Ambohitravo 7 km Adohanimananatana 5 km Anjamana 2 km Antandido 15 km Firariantsoa 7 Km Itaolana 2 km Lomaka 17 km Miraihery 4 km Soatsihagnino 10 km Tokoamiavondro 3 Km Tsarafara 5 km Source : PCD de la commune

La situation géographique et administration de la commune lui donne des avantages considérables aussi sur le plan du développement local et que régional

3 - Population

La population est composée majoritairement de Betsileo, mais il y a également de Tanala et une minorité Antaisaka, Antandroy et Bara. Les taux de croissance de la population est de 3,2% ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui est de 2,9%. Avec une densité de 39,33 habitants au km², la commune a une concentration de population la plus élevée des communes du corridor qui est en moyenne de 25 habitants par km². Par exemple, la densité de la population de la Commune Rurale de Miarinarivo n’est que de 13 habitants par km².

Mémoire de Maîtrise en MISS 31 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Tableau 16 : Répartition de la population par Fokontany N° Fokontany 0-5 6-10 11-17 18-60 60 et plus TOTAL H F H F H F H F H F H F 1 Ambohimahamasina 122 124 488 669 166 167 205 206 122 123 1103 1289 2 Ambohipaha 47 49 214 315 61 127 326 331 42 42 690 864 3 Adohanimananatana 71 96 151 269 153 174 625 675 45 80 1045 1294 4 Ambohitravo 49 86 159 177 109 131 212 223 66 90 595 707 5 Anjamana 109 106 175 165 77 80 292 299 29 35 682 685 6 Antandido 96 122 139 138 191 252 236 280 15 19 677 811 7 Firariantsoa 132 192 210 186 94 102 176 226 40 50 652 756 8 Itaolana 61 92 133 366 316 415 526 528 56 55 1092 1456 9 Lomaka 72 63 224 263 175 196 655 668 29 39 1155 1229 10 Miraihery 32 34 86 94 46 61 515 519 31 24 710 732 11 Soatsihagnino 52 42 106 131 211 112 136 46 50 20 555 351 12 Tokoamiavondro 95 109 112 145 88 127 123 124 55 69 473 574 13 Tsarafara 79 89 156 162 67 69 188 197 27 32 517 549 1017 1204 2353 3083 1754 2013 4215 4322 607 678 9946 11297

TOTAL 2221 5433 3767 8537 1285 21243 Source : PCD de la commune

4 - Activité socio-économique

a - L’agriculture

L’agriculture tient une place prépondérante dans l’économie de la commune. La riziculture est la spéculation la plus importante. La Commune est dotée de plusieurs petits périmètres irrigués mais une vaste surface de terre aménageable reste encore en friche dans la plaine d’Ampasimpotsy. Viennent ensuite les autres cultures vivrières : patate douce, manioc, arachide…Comme le montre le tableau suivant :

Tableau 17 : Production agricole

Production Surfaces Rendements Produits annuelle cultivées (T/ha) (T) (ha) Riz 2515 1257 2 Patate douce 1030 345 3 Mais 80 160 0,5 Canne à sucre 70 40 1,75 Arachide 60 135 0,4 Taro 60 24 2,5 Pomme de terre 30 27 1,11 Café 5 22 0,22 Source : PCD de la commune En général, c’est l’agriculture qui est la principale source de revenus de la population. Cependant, la majorité de la population n’arrive pas à couvrir leur besoin alimentaire annuel, au maximum 8 mois dans l’année sont couverts.En moyenne le revenu annuel d’un ménage est estimé entre Ar 450 000,00 et Ar 550 000,00. b - L’élevage

Mémoire de Maîtrise en MISS 32 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Presque tous les types d’élevage se rencontrent dans la commune. Mais comme dans toutes les Régions de la Haute Matsiatra, l’élevage bovin prédomine. Le tableau ci- après l’atteste.

Tableau 18 : Type d’élevage Type d’élevage Nombre Bovin 3 148 Volaille 7 810 Porcin 576 Apiculture 194 ruches Pisciculture 9 étangs Source : PCD de la commune

c - La pêche

La commune est riche en produits halieutique, en égard à sa richesse en cours d’eau : poisson d’eau douce, anguille, écrevisse. La pratique de cette activité est une source non négligeable de revenus pour les ménages en bordure du corridor forestier. Le marché d’Ambohimahamasina est réputé pour la quantité d’écrivisse qui s’y achète et que le revendeurs écoulent soit à Ambalavao, soit à Fianarantsoa. C’est une activité pratiquée essentiellement par les ménages pauvres et leur assure un revenu annuel moyen entre Ar 130 000,00 et 250 000,00

II - D - La commune de Sendrisoa

1 - Historique

Jadis, la région s’appelait « Amindranjamanony », c’est un lieu de boisement dense, et de chasse aux sangliers. Des chasseurs venant de l’Isandra, après une longue marche fructueuse, y trouvait une bande de sangliers. Satisfait de leurs prises, ils disaient « Sendry soa teto atsika ». A partir de ce moment, cette région devient « SENDRISOA ».

Le peuplement de la Commune de Sendrisoa remonte au XIX siècle après l’invasion de Radama I à Ifandana. Une partie de la population de la région aurait migré vers le sud pour trouver refuge à Sendrisoa. Une autre vague de la population viendrait du pays Tanala pour cohabiter avec les premiers venus.

2 - Localisation géographique

Mémoire de Maîtrise en MISS 33 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Située dans la partie méridionale du District d’Ambalavao, la Commune de Sendrisoa se situe entre 46° 50 et 47° Longitude Est, entre 22° 00 et 22°10 Latitude Sud. Elle couvre une superficie de 245,5 km²qui comprend 16 Fokontany dont le plus éloigné est celui de Namoly. Sendrisoa est limitée au Nord par la Commune d’Ambohimandroso et Besoa, au Sud par le district d’Ivohibe, A l’Est par les communes de Mahazony et de Miarinarivo et à l’Ouest par la commune de Vohitsaoka.

3 - Population

Avec un effectif total de 10 697 habitants répartis sur plus de 2100 ménages soit une taille moyenne de 5 personnes par ménage. La population de la commune de Sendrisoa représente environ 7% de la population totale du district d’Ambalavao. La densité avoisine 42 habitants au km².

Il s’agit en général d’une population jeune, car les moins de 24 ans représentent à peu près 70% de la population totale.

Tableau 19 : Répartition de la population par Fokontany 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 + 65 Fokontany M F 25-64ans TOTAL ans ans ans ans ans ans Namoly centre 481 550 170 176 131 116 93 301 44 1031 Morarano 527 532 140 162 160 127 97 325 48 1059 Manakony 306 352 94 60 85 88 77 196 27 658 Maroakoho 80 72 22 21 24 13 22 44 6 152 Morafeno 360 339 99 130 108 91 60 192 19 699 Mahasoa 283 290 77 89 89 55 61 179 23 573 Namoly ouest 357 386 86 122 116 89 68 236 23 743 Beanana centre 400 444 120 126 141 105 134 178 40 844 Kilonjy iray 531 342 150 61 151 120 110 60 21 873 Kilonjy lava 253 216 67 83 65 56 44 144 10 469 Beanana Sahafatra 254 285 80 78 68 63 62 167 21 539 Amindranjamanony 357 346 109 131 82 84 57 210 30 703 Vondrokely 176 183 52 48 55 48 41 103 12 359 Namoly Est 679 572 195 218 192 123 131 359 33 1251 Namoly Mahavelo 101 112 3 30 39 20 18 65 11 213 Fivanona 246 285 78 87 80 47 55 166 18 531 TOTAL 5391 5306 1569 1622 1586 1245 1130 2928 386 10 697

Source : PCD de la commune

4 - Activité socio-économique

Mémoire de Maîtrise en MISS 34 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale a - L’agriculture

La Commune de Sendrisoa couvre une superficie totale cultivable de 6243 ha, mais seul les 2366 ha sont exploités. Les tanimbary sont cultivées à 88%, les tanety à 40% et les baiboho à 50%.

La commune de Sendrisoa est reconnue par sa potentialité en production de riz. Cette spéculation tient la premiere place. Presque tous les échanges sont essentiellement basés sur le riz, surtout pendant la période de récolte.

Le haricot et la pomme de terre tiennent une place importante après le riz. Avec deux saisons de culture annuelle : octobre- janvier et févier- mai, plus de 50% de la production de haricot sont vendues auprès des commerçants locaux, sur les marchés ou à Ambalavao.

L’arachide, le tabac et les cultures maraîchères viennent en troisième position. La production annuelle d’arachide est estimée à 120 tonnes. La moitié de la récolte est destinée à la vente. Le tableau ci-après récapitule les différents types de culture et leurs valeurs économiques.

Tableau 20 : Type de culture et leur utilisation

Type de Rendements Production Auto consommée Commercialisé Autres cultures (t/ha) (t) (%) (%) Riz 2 3500 61 30 9 Pomme de terre 9,86 1480 66 21 13 Haricot 1,68 138 36 51 13 Mais 1,7 340 - - - Voanjobory 2,22 138 - - - Patates 6 960 - - - Taro 8 400 - - - Bananes 0,93 7,5 - - - Arachide 2 124 40,6 50,34 9,06 Tabac 0,4 19 - - - Café 0,87 3,5 - - - Source : PCD de la commune En général, toute la production agricole de la population dans la commune est destinée à l’autoconsommation. La vente est surtout prévue pour l’achat des besoins quotidien en PPN

b - L’élevage

En général, l’élevage dans l’ensemble de la commune reste encore très extensif. L’élevage bovin vient en premier lieu en terme de volume. Quant au porc, la pratique de l’engraissement est courante. L’élevage des volailles est surtout prévu pour les besoins en liquidité du ménage au moment de la soudure ou en cas de besoin.

Mémoire de Maîtrise en MISS 35 Jacot et Danny Partie I – Présentation générale Tableau 21 : Effectif des cheptels Cheptel Nombre éleveurs Nombre Bovin 2072 5983 Porcin ND 827 Volailles 3385 8429 Source : PCD Sendrisoa

c - La pêche

C’est une activité de distraction pour la plupart des paysans dans la commune. En général, le majeur parti de la production en aquaculture est destiné à la vente. Le système de production se fait en pisciculture et en rizipisciculture, mais le plus pratiqué c’est le rizipisciculture.

d - L’artisanat

Les activités artisanales dans la commune concernent surtout la confection de natte et de soubique pour l’usage domestique et pour la vente. De ce fait, presque tous les ménages pratiquent cette activité mais avec une quantité minime. La région de Namoly a été jadis très réputée pour le tissage de lamba landy mais la pratique de ce métier a disparu progressivement.

e - Le tourisme

La cuvette de Namoly fait partie de la zone périphérique du Parc National d’Andringitra. Cette région constitue la principale zone de service du Parc. Un gîte d’étape se trouve dans le Fokontany de Namoly Centre. Un point de contrôle des entrées et sorties du Parc est Situées dans le Village d’Ankibory Fokontany Amindranjamanony.

Mémoire de Maîtrise en MISS 36 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

PARTIE II

ETUDE ET ANALYSE

Mémoire de Maîtrise en MISS 37 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Chapitre I - LA SITUATION DES SITES TOURISTIQUES DU DISTRICT D’AMBALAVAO

Section I - Le site touristique d’Anja

I - A - Les circuits touristiques d’Anja

Anja est un site ecotouristique éducatif, culturel qui abrite faune et flore endémique de Madagascar, il est accessible, en sécurité toute l’année pour toute catégorie d’âge. C’est une réserve communautaire de la Commune Rurale d’ Iarintsena bordant sur la route nationale n°7. Le site touristique d’Anja est l’ornement de la montagne de Iandrambaky. Elle s’étend entre 21°0 9 et 22° sud ; 46°09 et 47° de longitude ;culmine aux deux pics d’Ambatoniloha et de Tsiafakiniosa respectivement d’altitude 950m et 1604m.

Tableau 22 : Circuits du parc d’Anja

Caractéristique La boucle d’Ankaramahafanina La boucle d’Iandrambaky Direction Est Nord-est Altitude au 1000 m 1434 m sommet Dômes rocheux à falaises Ilot de forêt naturelle entourée de hauts Caractéristiques spectaculaires ornés de dômes rocheux avec des excavations générales plantes saxicoles assez naturelles variées Site sacré culturel abritant de nombreuses Dômes rocheux dont le Caractéristiques grottes et des tombeaux anciens installés sommet constituent une particulières dans des cavités suspendus sur les flancs vue panoramique à 360° des dômes rocheuses Flore : plante médicinale, orchidée Flore : Pachypodium sp. Biodiversités Faune : Lémur Catta, reptile, amphibien, Aloe sp Ravenae gloca, écrevisse diverses plantes saxicoles. Durée de visite 1 heure 6 heures

Source : Anja Miray

Mémoire de Maîtrise en MISS 38 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse I - B - Aménagements réalisés sur la réserve

 Construction en 2000 d’un local d’accueil, aménagement d’un parking et aire d’accueil agréable,

 Aménagement de sentiers pour accéder aux multiples recoins de la réserve (pavage, gués, débroussaillage) sur 4km,

 Production d’une plaquette de présentation, d’un panneau à l’entrée du site et d’une exposition dans le local d’accueil,

 Construction de paillotes avec tables pour pique-nique, et wc,

 Entretient d’une aire de camping,  Confection d’un tee-shirt pour les associés

Section II - Le site touristique de la Vallée de Sahanambo

LA GROTTE DE TSARANORO HISTORIQUE

En marge Ouest du Parc National Andringitra, la falaise de Tsaranoro dans la vallée de Sahanambo est un spot d’escalade reconnu mondialement. Dans ces secteurs sont établis les lodges du Camp Catta et du Tsara Camp.

Plusieurs sites ont gardé leur valeur mystique. Les traditions orales transférées à travers les générations ont permis de garder le côté sacré de ces endroits.

Actuellement le non respect de ces valeurs relève du sacrilège. La grotte de Tsaranoro est un de ces endroits.

Tsaranoro est un site localisé dans la région de Sahanambo, plus précisément au Nord Ouest d’Andringitra. Il est caractérisé par un dôme rocheux et un lambeau de forêt naturelle qui s’étend sur une superficie de sept hectares.

La grotte qui s’y trouve a servi de cachettes aux Betsileo durant le conflit entre ceux-ci et les Merina.

Un jour, au cœur d’une bataille, deux sœurs Tsara et Noro furent désignées par leurs parents de chercher des provisions. Pendant leur absence, une attaque des adversaires provoque la fuite des réfugiés. A leur retour, les deux sœurs s’aperçurent que l’entré de la grotte était obstruée. Sans ressources, elles y moururent de faim faute d’eau et d’ustensiles pour préparer à manger.

Mémoire de Maîtrise en MISS 39 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse En souvenir des deux sœurs, le mont fût baptisé TSARANORO et la grotte reçut l’appellation de « Vatovoarindry » ou roche emmurée.

De nos jours encore, l’endroit continue de jouir d’un respect certain. La population n’ose pas trop s’y aventurer du fait du caractère sacré de cet endroit.

Le lieu garde une valeur sacrée. La forêt qui y existe est encore intacte par la déforestation car elle symbolise la résistance des Betsileo contre les Merina.

Des opérateurs touristiques établissent des lodges à cet endroit plus tard à cause de cette richesse historique ainsi que la beauté du paysage et de la biodiversité.

Présentation de la vallée de Sahanambo

Sahanambo est placé à 950 mètres d’altitude, au pied des falaises du massif du Tsaranoro. Du fait de son emplacement géographique à cheval entre l’Est et l’Ouest, le site possède un microclimat particulier, à l’origine d’une faune et d’une flore très riches.

Une forte concentration d’espèce d’Orchidées et Lémurs Catta est présente.

La vallée de Sahanambo se trouve au Sud d’Ambalavao, dans la commune de Vohitsaoka, Fokontany de Soavahiny. La population de la vallée de la Sahanambo est principalement Betsileo, avec de fortes implantations de Bara et Bara Bory en provenance du Sud du parc, et quelques Tanala venant de l’Est.

Mémoire de Maîtrise en MISS 40 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

La vallée de Sahanambo offre des circuits très spéciaux, s’ouvre aux adeptes de sports et de l’écotourisme. Ils sont au nombre de 6 :

Tableau 23 : Les Circuits de la vallée :

A la découverte des Découverte Piscine Voie normale du Tsaranoro Caractéristiques Lémuriens Langera Tour du Karambony de la Sahanambo tranquille

redescendre dans le pénétrez couloir et le traverser Traversée de dans l'étroit couloir découvrirez le pour atteindre celui qui la forêt encombré petit torrent qui sépare les deux Tsaranoro. Petite randonnée et remontée de blocs et de coule au pied remonter celui ci par Dans la forêt sacrée découvrirez le long végétation, de Langera. une escalade facile Du Tsaranoro les habitants et les du torrent par la traversée Description On pourra pour atteindre le "Tsaranoro A la recherche coutumes de de Langera, de la piscine… rafraîchir et Kelly" duquel nous pouvons voir la grotte des Lémurs Catta cette vallée avant de bifurquer sortir de la profiter de la et le tombeau qui s'y cache. vers Langera végétation pour nature. Pour atteindre le "Tsaranoro Be" dit "Le Caméléon" atteindre l'envers continuer par une escalade facile mais du Karambony. impressionnante jusqu'au sommet.

Aventure: avec Peu difficile Facile Peu difficile Peu difficile passage Aventure avec passages d'escalade Accès de cordes facile et cordes fixes fixes et petit rappel

Remontée du grand couloir Douche du Karambony entre Découverte de la naturelle les deux principaux Découverte du Lémur vallée, Atteindre un et farniente sur sommets pour Catta de ses habitants, sommet au centre Sommet du Tsaranoro Intérêt les rochers atteindre dans son habitat de ses coutumes, de la vallée (Jusqu'au mois le sommet du … d'Août) Karambony

au-dessus du camp.

1h30 à 2h30 Demi journées 5h aller retour 6h aller retour 8h aller retour Durée 2h minima Source : Camp Catta Mémoire de Maîtrise en MISS 41 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Section III - Le site touristique d’Ambohimahasina

Il nous offre cinq circuits ayant des potentialités éco touristiques, culturelles et artisanales : -Le circuit d’Ambondrombe -Le circuit d’Angavoa -Le circuit d’Itaolana -Les circuits d’Ambohitravo et d’Ambohitrampanefy -Les circuits en forêt Andriampiaka et Tsipoapoaka Tableau 24: Circuits du site d’Ambohimahamasina

Ambondro Caractéristiques Angavoa Itaolana Ambohitrampanefy Ambohitravo mbe Localisation par rapport au chef lieu Nord-est Nord-ouest Est Sud-est Sud-ouest de la commune Longueur de piste 3,9 km 3,5 km 6,64 km 54 km (aller /retour) 31 km (aller /retour) d’accès (aller /retour) (aller /retour) (aller /retour) 11,095 km 4,094 km Longueur total du 4,771 km (aller /retour) (aller /retour) circuit (aller /retour)

Total trajet à parcourir 34,995 km 7,594 km 11,416 km 54 km (aller/retour) 31 km (aller/retour) durant la (aller/retour) (aller/retour) (aller/retour) visite Altitude au sommet 1936 m 1404 m 1487 m 1090 m 1118 m Mont couvert de Mont couvert forêts naturelles, Caractéristiques de forêts Dôme rocheux à vue panoramique Circuit village, ballade en Vu panoramique à 360° au sommet générales naturelles haute falaise du corridor pirogue dominant la zone d’Ambohimahasina denses forestier et l’océan indien

Mémoire de Maîtrise en MISS 42 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Village Ancestrale Ballade en pirogue, Montagne abandonné, vue Lieu de refuge des découverte de l’art de Découverte de l’art de tresser à Caractéristiques sacrée pour panoramique, anciens au temps tresser à partir de matière partir de matière première local, particulières tout falaise de l’esclavagisme première local, animation animation paysanne Madagascar spectaculaire paysanne Flore : plante médicinale, Flore : plante bois précieux, médicinale, bois orchidée précieux, orchidée Biodiversité épiphyte… Forêt naturelle épiphyte… Lac Faune : Faune : reptile, reptile, amphibien, amphibien, lémurien,… lémurien,… Potentialité Réservoir Artisans connu localement Artisans connu localement par Réservoir d’eaux Réservoir d’eaux économique d’eaux par leurs expériences leurs expériences

Piste carrossable Piste carrossable Piste carrossable accessible en Piste pédestre de accessible en accessible en toute saison toute saison, 4 km circuit en Infrastructures voiture 4x4 sur (Ampasipotsy), existence existence de boucle non Piste carrossable coupé à 4 km existantes pour une section de 1 d’un local d’hébergement à deux locaux aménagé, (pont d’Andranobevava) accéder au site km, existence de Ampasipotsy, piste non d’hébergemen existence de local local carrossable d’Ambatofotsy ts d’hébergements d’hébergements à Ambohitrampanefy (Ankarinomby Nord et Sud)

Source : FIZAM

Chaque circuit nous procure des abris de repos ,des toilettes ,cuisine, abri de tente ainsi que les infrastructures dignes d’un site eco touristique

Mémoire de Maîtrise en MISS 43 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Section IV - Le Parc National d’Andringitra

IV - A - Historique du parc

Avant 1927, Andringitra est encore une aire de pâturage, à partir du 31 décembre 1927 il est sous le statut de Réserve Naturelle Intégrale N° 05 jusqu’en mai1998, instituée par le décret n° 66- 242 du 01 juin 1966. Le décret n° 98- 376 du 19 mai 1998 porte sur le changement de statut de la RNI n°5 d’Andringitra en Parc National n°14 et inauguré officiellement le 08 octobre 1999.

IV - B - Localisation géographique

Le Parc National d’Andringitra se trouve dans la Région de la Haute Matsiatra à 47 km au Sud d’Ambalavao, il sépare les deux versants Est et Ouest de Madagascar. Le Parc National se localise entre 22° 07’- 22° 21’de latit ude Sud et 46° 47’- 47° 02’ de longitude Est. Il se trouve entre 650 m et 2658 m d’altitude et avec une superficie de 31 160 ha.

IV - C - Climat

La zone touristique du parc est soumise à un climat tropical typique d’altitude. La saison est faiblement marquée à basse altitude dans l’Est. Vers l’Ouest et en altitude, le climat devient rapidement saisonnier. Les températures varient de – 7°c à 25°c. Les températures les plus froides sévissent pendant les mois de juin et juillet. La moyenne annuelle de précipitations est de 2390 mm. Le mois le plus humide est celui de Février avec une précipitation moyenne de 830 mm. Entre les mois de mai et Août, les températures peuvent descendre jusqu’en dessous 0°c . Les pluies se repartissent entre les mois de décembre et février.

IV - D - Attractions touristiques

Le Parc National d’Andringitra s’ouvre aux adeptes de l’écotourisme. Exceptionnelle, de par sa beauté et l’unicité de sa biodiversité, l’Andringitra est également riche en tradition, histoires, us et coutumes. L’aspect socioculturel est l’un de ses atouts.

IV - E - Les circuits du parc

Le Parc National d’ Andringitra possède cinq circuits de 100 km agrémentés de site de camping. Ceci permet aux visiteurs d’accéder à ces modes d’hébergement lors de leurs visites.

Mémoire de Maîtrise en MISS 44 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Tableau 25 : Circuits du parc National d’Andringitra

SITES Asaramanitra Diavolana Imarivolanitra Iamaitso Isahavato Direction par rapport à l’entrée Ouest Ouest Sud-Ouest Sud-est Ouest du parc Chutes sacrées de 300m de Circuit à hauteur, Le plus haut Forêt dense Piscine paysage Grotte sommet humide, naturelle, lunaire, Caractéristiques historique accessible à Climat Magnifiqu Changemen cachée sous Madagascar, humide et e coucher t brusque de une couverture Pente raide frais de soleil température forestière

Palmiers Possibilités de Territoire de Lémuriens et endémiqu Biodiversité voir des Savane Lémur catta des oiseaux es : lémuriens konkona Accès Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen 14 km en Longueur du 6km en forme 13 km aller - 28 km aller- forme de 15 km circuit de boucle retour retour boucle Durée de visite 4h 10h 2 jours 8 h 12h

Source : ANGAP

Mémoire de Maîtrise en MISS 45 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Chapitre II - IMPACT DE L’ECOTOURISME SUR LA POPULATION

Section I - SITE TOURISTIQUE D’ANJA

I - A - Origine du peuple

Le nom d’Anja vient d’un arbre géant appelé Zà ou Adansonia zà, le seul baobab qui y existait dans l’ancien temps dans cette région. Anja était une ancienne citée de la région Sud Betsileo. Elle était la capitale d’un petit royaume qui remonte au XVI é siècle. Ses souvenirs du roi, Ravelonandro (le chanceux), qui venait de la partie sud-est de Madagascar (Imoro- Mananjary). Le nom de Raombenanahary (le zébu de Dieu) et de Ramatahemana (durablement riche) restent toujours inoubliable en tant que fondateur du Royaume d’Anja.

I - B - Historique de l’écotourisme

Depuis de nombreuses années, des touristes étrangers font escale à cet endroit à cause des cris sauvages des animaux habitant dans la forêt, ainsi que la beauté du paysage.

En 1993, une association nommée Zatmi (Zatovon’I Tsienimparihy Mifanasoa) a entrepris différentes démarches en vue d’obtenir un avis favorable de la part des autorités locales et nationales pour pouvoir mener des activités ecotouristiques à Iandrambaky.

Vers 1995, des personnes ont commencé à amener des touristes pour visiter Iandrambaky et le parc d’Anja. La gestion du site se faisait à l’aide d’un ONG GAMI (Gasy Mifanasoa).

En 1999, les villageois ont constitué une communauté de base ou VOI qui se charge de la gestion du site et le développement du tourisme.

I - C - Présentation de l’association

L’association est née en 1999 à l’initiative des paysans du Fokontany d’Anja. Elle est officialisée le 23 novembre 2001, par une convention de gestion signée par l’association, la commune de Iarintsena et le ministère des Eaux et Forêts sous le nom d’AMI ou Anja Miray.

L’objectif principal de l’association est d’une part de préserver et protéger les ressources naturelles dans le site et la gestion de son développement durable en conciliant agriculture et tourisme. D’autre part il s’agit de contribuer au développement des villages dans le

Fokontany d’Anja et d’appuyer financièrement la Commune d’Iaritsena.

Mémoire de Maîtrise en MISS 46 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse L’association est constituée d’une Assemblée Générale et de Bureau exécutif, composé par :

- le président - le vice-président - les conseillers (12) - le secrétaire - les guichetiers (16) - le trésorier - commusaires aux comptes

ASSEMBLE VOI GENERALE

BUREAU EXECUTIF

PRESIDENT CONSEILLERS

VICE PRESIDENT

SECRETAIRE GUICHETIER TRESORIER COMMISSAIRE AUX COMPTES

Figure 4 : Organigramme de l’association Source : AMI Anja

L’assemblée générale est organisée deux fois par an. Au début de l’année pour monter le programme à réaliser pendant toute l’année et à la fin de l’année pour faire l’évaluation du programme.

Mémoire de Maîtrise en MISS 47 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse L’association compte aujourd’hui plus de 160 membres, hommes et femmes des 6 villages alentours dont Ampita, Anara, Farihilava, Ambaiboho, Mandrirano et Mahavelona. 22 guides formés transmettent aux enfants du temps leur savoir. 130 pisteurs, et 16 billettistes se chargent de l’accueil.

Les resources et la gestion financière de l’association

La principale source financière de l’association est le droit d’entrée demandé à chaque visiteur à hauteur de 7 000 Ariary. Le droit d’entrée dans le parc d’Anja se résume comme indique ce tableau, le prix est en Ariary.

Tableau 26 : Prix de guidage Catégorie Prix Malgache 500 Etudiant 3 000 Etranger 7 000

Source : AMI Ces droits d’entrées sont réparties comme suit :

• 2% assure le versement d’une taxe sur chaque droit vendu au Service Fiscal,

• 60 000 Ar par trimestre sont versés au Ministère des Eaux et Forêt,

• 20 000 Ar par mois versés au Commune,

• 1 000 Ariary par personne donnée au chauffeur qui emmène des touristes,

• 15% de recettes distribués annuellement aux membres de l’association,

• Le reste réintègre le circuit association pour subvenir aux besoins tels que l’aménagement du site, développement des projets divers, fourniture de bureau, salaires des ouvriers journaliers qui sont au nombre de 12 par jour et touchent chacune 1 000 Ariary.

Les frais de guidage à la charge des visiteurs, sont une rétribution financière qui revient directement au guide, ce dernier consacre une partie de son temps de travail agricole l’accompagnement et au partage de ses connaissances du site. Son salaire est ainsi assuré.

Le frais de guidage est fixé comme ci :

-01 à 02 personnes : 8 000 Ariary

-03 à 04 personnes : 12 000 Ariary

-plus de 5 personnes : 30 000 Ariary / personne

Mémoire de Maîtrise en MISS 48 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Grâce au tourisme, l’association peut développer ses activités génératrices de revenus. Celles-ci sont réalisées avec l’appui des organismes et d’autres associations telles que le PSDR, le Corps de la Paix, l’association SOAFANIRY.

Le PSDR travaille avec l’association en matière la pisciculture, disposant d’un étang commun de 3 ha. Elle arrive à produire plus de 3 tonnes de poissons pendant la récolte, une fois par an, ou plus précisément, le mois de septembre. Elle travaille avec l’association Soafaniry sur l’écoulement de produits qui sont, principalement, destinés à Ambalavao et à Fianarantsoa.

La pisciculture est une source de revenu non négligeable pour l’association et leurs membres. Actuellement 54 membres de l’association ont déjà leur propre étang.

Le Volontaire du Corps de la Paix donne des formations aux villageois sur la politique d’amélioration de la production de riz : la formation sur le système de riziculture intensive la production des engrais naturels (compost).

Mémoire de Maîtrise en MISS 49 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

STATISTIQUE DES VISITEURS D’ANJA

Ce tableau montre le nombre de touristes qui visitent le parc villageois d’Anja depuis 2003 avec les catégories de visiteurs : étrangers, résidents et nationaux ainsi que le montant de droit d’entrée correspondant. Tableau 27: Evolution mensuelle de visiteurs d’Anja selon la catégorie et montant de droit d’entrée

Anné MONTANT e Mois JANV FÉVR MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEPT OCT NOV DÉC TOTAL (ar) Total (ar) 2000 2000 ETRANGERS 16 89 72 68 245 7000 1715000 1715000 RESIDENTS 3000 0 2003 NATIONAUX 20 40 122 19 55 96 155 23 15 39 55 639 500 1917000 ETRANGERS 84 92 150 223 197 123 418 458 311 504 212 93 2865 7000 1432500 3349500 RESIDENTS 5 3 3 26 114 0 8 13 8 38 0 12 230 3000 1610000 2004 NATIONAUX 35 36 27 88 78 26 122 199 56 35 12 20 734 500 2202000 ETRANGERS 120 93 154 219 226 138 406 640 436 701 312 151 3596 7000 1798000 5610000 RESIDENTS 5 5 121 13 5 25 3 2 0 2 1 0 182 3000 1274000 2005 NATIONAUX 15 22 10 130 134 7 54 53 36 55 13 16 545 500 272500 ETRANGERS 106 107 311 395 342 214 554 1036 654 997 496 149 5361 7000 37527000 39073500 RESIDENTS 3 23 34 44 12 6 84 109 41 33 22 19 430 3000 1290000 2006 NATIONAUX 11 11 25 93 45 88 167 85 37 111 7 10 690 500 345000 ETRANGERS 280 335 436 758 859 427 791 1434 1038 664 208 121 7351 7000 51457000 53092000 RESIDENTS 35 19 30 53 35 51 138 275 44 134 13 0 827 3000 2481000 2007 NATIONAUX 22 14 39 50 76 27 117 92 25 29 109 34 634 500 317000 ETRANGERS 393 294 505 791 812 405 1116 1365 1003 1750 993 334 9761 7000 68327000 71125000

TOTAL 1114 1054 1845 2883 2935 1537 3978 5916 3728 5157 2509 3082 33845 172250000 Source : AMI Il y a de lieu de mentionner que les étrangers sont le plus friands du tourisme d’Anja, non seulement leur nombre augmente d’année en année mais leur apport en ressources prononcés s’est accru de presque 60 fois en quatre ans.

Mémoire de Maîtrise en MISS 50 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Tableau 28 : Evolution mensuelle de visiteurs MOIS 2003 2004 2005 2006 2007 TOTAL JANVIER 84 160 331 394 393 1362 FÉVRIER 112 123 137 369 327 1068 MARS 190 284 442 495 574 2430 AVRIL 345 333 538 895 182 2293 MAI 216 418 481 1091 923 3129 JUIN 178 164 246 521 483 1592 JUILLET 514 536 611 1042 1371 4074 AOÛT 613 970 1091 1628 1732 6034 SEPTEMBRE 334 500 690 1116 1072 3712 OCTOBRE 519 774 1054 808 1913 5068 NOVEMBRE 251 324 512 237 1115 2439 DÉCEMBRE 148 183 165 150 368 1014 TOTAL 5507 6773 8303 10752 12460 43795 Source : AMI, statistique de visiteurs annuels On voit dans ce tableau que le nombre des touristes qui visitent le parc d’Anja ne cesse d’augmenter chaque année avec un taux de croissance moyen annuel de 18%. On voit un pic chaque année, c’est le mois d’Août, mais on peut diviser en deux la saison touristique pour Anja. La saison haute qui commence le mois de Juillet et ne se termine que le mois d’octobre et la basse saison qui débute le mois de novembre jusqu’au mois de juin.

EVOLUTION DES VISITEURS D'ANJA

2500

2000 1913

1732

1500 2003 1371 2004 2005 1115

NO M BRE 2007 1091 1072 1054 1000 970 923 774 690 611 613 574 538 500 393 483 500 519 512 442 418 514 345 536 331 327 333 481 334 368 284 246 251 216 183 160 123 190 182 178 324 112 148 84 164 165 0 137

S L I N T T R R E E IER RI MA L R RE R V JUI L OÛ V MA A I A MB MB É E E JANVIE F JU T V P OCTOBRE ÉCEMBRE E D S NO MOIS

Figure 5:Evolution des visiteurs d' Anja

Mémoire de Maîtrise en MISS 51 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Actions de développement déployées par l’association

Depuis sa création, l’association a déjà réalisé beaucoup de projets grâce aux activités touristiques et autres y ayant trait. Voici quelques dates marquantes :

2001 : Construction du Bureau d’accueil de l’association au montant de 5 millions d’Ariary,

2004 : Participation à l’agrandissement de l’école du village (2 salles en plus, tables à banc) et réhabilitation de l’ancien bâtiment,

2005 : Construction de la véranda d’une école sise à Anja,

2005 : Construction d’un bâtiment pour le Volontaire du Corps de la Paix,

2005 : Versement du salaire du suppléant à l’école du Fokontany d’Anja jusqu’à nos jours,

2006 : Construction d’un local de réunion,

Participation à la circoncision commune d’Anja tous les trois ans,

Soutien ponctuel aux familles nécessiteuse : fournitures scolaires pour les enfants, soutien alimentaire, distribution de couvertures pour les personnes âgées,

Le principe simple permet d’acheter une quantité importante de riz lors des récoltes, le stocker et le revendre aux familles à prix comptant pour qu’elles puissent assurer leur subsistance pendant la difficile période de soudure. IMPACT DE LA GESTION DURABLE DU SITE D’ANJA Ces actions menées par l’association ont des impacts positifs sur la vie de la population du Fokontany et ses environs. Impact Social  Approfondissement du français et de l’anglais par une partie des membres et lancement d’une dynamique d’apprentissage mutuel et continu  Formation en botanique, histoire, écologie, gestion d’association, de projets  Création de revenus et amélioration des conditions de vie des villageois  Solidarité villageoise Impact Environnemental  Enrayement du processus de déforestation due à l’exploitation incontrôlée des forêts : tavy, utilisation comme bois de construction, aménagement de champs pour les cultures de riz, mais, bananas  Protection des ressources hydrauliques, indispensable à l’irrigation des rizières et aux besoins des communautés villageoises

Mémoire de Maîtrise en MISS 52 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse  Conservation de l’étang, source de revenu non négligeable pour son exploitation piscicole  Préservation de la biodiversité : plus de 300 lémuriens catta sont actuellement présents sur la réserve. En résumé, le tourisme d’Anja constitue une source de revenu monétaire aux habitants de la région en générale et aux membres de l’association en particulier.

Section II - SITE TOURISTIQUE DE CAMP CATTA

Camp Catta est un opérateur privé se spécialisant dans la restauration, installé dans la vallée de Sahanambo depuis 1999. celle ci après avoir detecté la potentialité de la vallée en écotourisme. Il a fait des efforts pour respecter les normes d’écotourisme, aussi bien sur le plan technique, écologique que social.

II - A - Statistique de visiteurs

On prend les visiteurs du Camp Catta pour la vallée de Sahanambo parce que c’est le seul opérateur touristique opérationnel pendant toute l’année.

Ce tableau montre le nombre des visiteurs depuis 2003, on voit qu’il augmente chaque année avec un taux de croissance annuel de 24%.

Tableau 29 : Evolution de visiteurs de Camp Catta

MOIS 2004 2005 2006 2007 JANVIER 50 16 87 49 FÉVRIER 40 55 47 19 MARS 65 112 62 86 AVRIL 44 88 151 202 MAI 60 123 192 198 JUIN 28 68 56 171 JUILLET 88 224 262 296 AOÛT 171 209 266 297 SEPTEMBRE 94 169 144 309 OCTOBRE 156 216 331 322 NOVEMBRE 80 172 159 171 DÉCEMBRE 80 90 69 116 Source : Camp Catta

Mémoire de Maîtrise en MISS 53 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

EVOLUTION DES VISITEURS CAMP CATTA

350 331

309 322 300 296 297

262 266 250

224 216 198 209 200 202 2004 192 172 2005 171 171 169 2006 156 171 159

NOMBRES 151 150 144 2007 123 112 116 100 94 87 86 88 88 90 80 65 68 80 69 49 60 56 50 55 62 50 47 40 44 28 16 19 0

R IN T E IE MAI U LE R V RIER J L N V MARS AVRIL I AOÛT A U J FÉ J OCTOBRE DÉCEMB SEPTEMBRE NOVEMBRE MOIS

Figure 6 : Evolution des visiteurs de Camp Catta

II - B - Projets de développement dans la vallée

Camp Catta travaille avec l’ONG saint Jérôme partage et développement pour emmener de projets développement pour les villages autour du camp.

L’ ONG en question est née à Marseille en 1995. Très vite elle se spécialise dans le développement ;

Préparation pour la classe verte

Les principaux critères de choix et de gestion de projets sont :

 De petits projets à dimension humaine, s’adressant directement aux populations les plus défavorisées.  Aucun intermédiaire ni financement publics.  Collaboration sur place avec des bénévoles compétentes et des associations locales fiables.  Supervision périodique par des chargés de mission, afin d’adapter les programmes aux réalisations constatées sur le terrain.  Pas ou peu de Frais généraux (moins de 3% en 1999). Par exemple, les chargés de mission voyagent à leurs frais.

Mémoire de Maîtrise en MISS 54 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse II - C - Bref historique

1995 : Premier escalade dans la région par une cordée allemande

1997 : Premier « trekking » organisé par les lézards de Tana

1998 : Décision prise par les Lézards de Tana de construire un petit village d’accueil pour les touristes en association avec l’hôtel Cotsoyannis de Fianarantsoa

1998 : Achat du terrain et définition d’une politique d’installation dans la vallée et de l’action humanitaire correspondante. SJPD est sollicité par le Camp Catta

En 1999, le Camp Catta s’installe sous des tentes dans cette vallée dont l’accès à l’époque est toujours difficile et impossible pendant de longues périodes. Les populations sont totalement isolées, mais ont demandé que soient construits une école et un Dispensaire et qu’un moniteur agricole les aide à améliorer leur rendement. Pas un adulte ne sait lire ou écrire. Saint Jérôme Partage et Développement relève le défi avec l’intention de collaborer pour le développement.

En 1999 : Le 26 Mai réunion générale sur place de toutes les parties concernées. SJPD accepte de créer une «Ecole Verte» avec un instituteur de Vie, de mettre en place un moniteur Agriculture et d’installer un Dispensaire de Brousse pourvu d’un Agent de Santé et de Médicaments 1999. En septembre arrivée du moniteur Agricole

En novembre 1999, inauguration de « l’Ecole du Tsaranoro », avec 74 élèves venant de 6 villages différents dans un bâtiment ancien remis en état par les parents d’élèves et le Camp Catta. Les bancs sont fournis par « Tsara Camp » nouvellement installé dans la vallée et qui adhère au programme. Le moniteur Agricole est opérationnel.

En mai 2000 : décision prise sur place par le Président de St JPD de construire deux classes neuves et d’embaucher un deuxième instituteur Educateur de vie afin de répondre à une demande accrue.

En mai 2000, inauguration de la nouvelle Ecole

Le nouveau bâtiment est terminé, l’inauguration donne lieu à une grande fête avec sacrifice d’un zébu offert par SJPD. L’ONG prend également en charge l’instituteur de Vohilemaka.

Avril 2003, ouverture du Dispensaire avec deux infirmiers spécialisés en travail de brousse. Immédiatement les malades affluent après 5 heures de marche.

En 2006, l’effort de développement continue dans le secteur de l’artisanat et la création d’une Maison de l’Artisanat. Mémoire de Maîtrise en MISS 55 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse En 2007, SJPD a accepté de répondre au souhait de la population en finançant la construction d’une « Eglise, salle polyvalente » sur un terrain donné par un habitant.

II - D - Impact socio-économique de la gestion durable du Site

SRI- Légumes- Reboisement

Ce sont les trois axes de développement qui, avec le « labour attelé », font l’objet des efforts en matière Agricole.

Le SRI ou Système de Riziculture intensif permet de multiplier par 3 le rendement sans engrais chimique, ni semences transgéniques. La méthode est parfaitement adaptée aux petites exploitations individuelles.

Pour réaliser ce projet, l’ONG SJPD a organisé des formations gratuites en 2000, 2003 et 2006 pour les agriculteurs du Fokontany de Soavahiny et Morarano, plus d’une dizaine de personnes ont bénéficiés de ces formations et les bénéficiaires ont vu augmenter leur production rizicole.

LE LABOUR ATTELE

Cette pratique permet de remplacer la traditionnelle « angady » dans cette région où les zébus sont nombreux. SJPD a acheté et mis à disposition des agriculteurs une paire de zébus dressés et une charrue fabriquée à Fianarantsoa ceci afin d’améliorer la production agricole dans ce site et de contribuer au développement de cette région.

LES LEGUMES

Les légumes étaient totalement méconnues dans cette région où s’amplifie la carence alimentaire et manque de diversification. Des formations ont été également dispensées en faveur de la population, surtout les femmes, pour diversifier l’alimentation de la famille. Ceux qui s’y sont lancés peuvent consommer eux-mêmes leur production ou la vendre au Camp Catta ; une nouvelle source de revenu pour la famille.

LE REBOISEMENT

Le reboisement est devenu impératif dans ces régions où la tradition du brûlis a détruit des milliers d’Ha de forêts. SJPD a crée avec le Camp Catta, des pépinières et distribué des plants tout en travaillant les mentalités bloqués par des traditions et des « fady » qui les empêchaient de replanter. L’objectif de ce projet est de freiner l’exploitation abusive de la forêt.

Mémoire de Maîtrise en MISS 56 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse LES PARRAINAGES

12 centres de parrainages permettent plus de 300 familles de vivre et élever correctement leurs enfants.

Les parrains s’engagent à verser 20 € par mois. Cette somme est remise à la famille par l’intermédiaire du responsable du centre qui en contrôle son bon usage : vaccination, surveillance sanitaire et hygiène, scolarisation, nourriture, habillement. Les centres sont supervisés périodiquement par les chargées de mission.

Depuis l’arrivée de Camp Catta dans la vallée de Sahanambo, le Fokontany de Soavahiny a abrité des infrastructures liées aux besoins de la population comme le dispensaire et l’école verte.

1 - Le dispensaire :

Ce dispensaire est opérationnel pour la population le mois d’avril 2003, la consultation est gratuite pour la population de Fokontany de Soavahiny, Vohilemaka et Morarano. L’ONG Saint Jérôme partage et développement prend en charge le paiement des salaires du personnel responsable du dispensaire dont une infirmière et une sage-femme.

Les principales maladies soignées dans ce dispensaire sont le paludisme, la diarrhée, la bilharziose et les petits accidents.

Ce dispensaire a reçu en moyenne deux cent malades par mois pendant la période de récolte et cent cinquante patients par mois pendant la période de soudure.

La situation sanitaire de la population a changé depuis l’ouverture de ce dispensaire, le taux de vaccination croit chaque année et le planning familial est pratiquement connu dans la vallée.

2 - L’Ecole verte de Tsaranoro

Cette école est installée dans le village d’Andonaka, l’objectif est d’enseigner les choses pratiques et utiles dans la vie quotidienne des étudiants et de leurs familles. Les enseignants sont payés par l’ ONG SJPD, ils sont actuellement au nombre de trois. Les avantages de cette école ont été remarqués par les familles jusqu’à Morarano. Ces dernières veulent aussi envoyer leurs enfants dans cette école où l’écolage est de cinq cent Ariary par mois par élèves. L’augmentation rapide de nombres d’élève (80 élèves en 2006 et 180 élèves en 2007) en était le résultat.

Mémoire de Maîtrise en MISS 57 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse La population bénéficiaire de cette école est constituée par les habitants des Fokontany de Soavahiny et de Morarano.

En tant que école verte, elle a un emploi du temps spécial, chaque vendredi, les élèves font de reboisement, culture de riz, entretient de jardin potager.

En 2007, les élèves ont pu reboiser plus de 100 plantes et produire 20 daba de riz.

Cette situation illustre bien les avantages que peuvent avoir les communautés par le tourisme.

En résumé, nous avons pu identifier un bon nombre d’effets positifs, et avons constaté que le tourisme est plus ou moins apprécié par la population locale surtout dans les alentours du Camp Catta.

Aspects economiques : Le recrutement de la main d’oeuvre et l’approvisionnement sur le

marché pour les besoins des touristes ont déjà eu certains impacts sur l’économie

locale.

Le salariat : le Camp Catta engage le personnel de la vallée surtout pour le tâches manuelles : travail sur la route, la construction, le reboisement, nettoyage des chambres…

Les achats des produits locaux : Pour l’instant, Camp Catta s’approvisionne en riz surtout dans la vallée pendant la période de récolte, il est intéressé à acheter d’autres produits mais l’offre n’arrive pas à satisfaire ses besoins.

Les infrastructures et services . : Le tourisme a déjà contribué à l’amélioration de certaines infrastructures de la vallée.

La route : L’arrivée des touristes a déjà un impact positif dans une zone marquée par la manque d’infrastructures. Les opérateurs ont investie dans la réparation des routes afin de permettre le passage de leurs camions. La population locale et les opérateurs ont tous deux un grand intérêt dans l’amélioration de la piste d’accès. Elle permet aux véhicules de passer plus facilement et librement au Camp et à Morarano pendant toute l’année.

L’école et le dispensaire : L’ouverture de l’école est bien appréciée par les villages proches du Camp. L’ouverture du dispensaire a résolu beaucoup de problèmes : traitement sur place de maladie, pansement immédiat des blessures, évacuation en cas de maladie grave.

Mémoire de Maîtrise en MISS 58 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Compréhension des activités touristiques : En général, nous avons noté que plus les contacts avec les touristes se font, plus les habitants sont détendus face aux étrangers. C'est-à-dire : les habitants des villages très proches du Camp n’ont pas trop de complexes à l’arrivée des touristes. Par contre, ceux qui ont moins de contacts directs et qui le voient à distance seulement se posent beaucoup des questions sur leurs intentions. Plus ces personnes seront informés sur le tourisme et auront la possibilité de participer dans les discussions ouvertes sur les problèmes et atouts du tourisme, plus ces soupçons se dissiperont

Section III - SITE TOURISTIQUE D’ANDRINGITRA

III - A - NOTION SUR L’ANGAP

L’ANGAP est un organisme gouvernemental sous la responsabilité du ministère des Eaux, Forêts et du Tourisme. Elle a pour rôle principal de gérer les parcs nationaux de Madagascar en terme de conservation de la biodiversité et de la promotion de l’écotourisme dans ces parcs.

Concernant le Parc National Andringitra, l’ANGAP a pris la gestion du parc depuis 2005, Elle s’est fixée comme objectifs d’assurer la gestion durable du parc. OJECTIFS : Valoriser les résultats de la recherche pour :

 Conserver l’aire protégée

 Prendre des décisions pour la gestion de l’Aire Protégée

 Assurer l intégrité écologique de l’Aire Protégée

 Utiliser les résultats pour d’autres activités comme l’ Education Environnementale, l’Ecotourisme…

Les cibles de conservation :

Les cibles de conservation sont des espèces ou habitats vulnérables ou à problèmes

Habitats cibles :

Prairie altimontante

• Foret dense de sclérophylle de montagne (1900m-2000m)

• Foret dense humide de basse altitude (650m-900m

Mémoire de Maîtrise en MISS 59 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Espèces cibles :

Palmier rare : ravenea glauca Lémuriens diurnes : eulemur albocallaris Hapalémur aureus Prolemur simus

Mémoire de Maîtrise en MISS 60 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

ORGANIGRAMME DE L’ANGAP

DIRECTEUR DE PARC

SE CRETAIRE COMPTABLE

CHEF DE VOLET ADMINISTRATION ET FINANCIERE CHEF DE VOLET CHEF DE VOLET APPUI CHEF DE VOLET CONSERVATION ET AU DEVELOPPEMENT ET ECOTOURISME RECHERCHE EDUCATION ENVIRRONNEMENTALE

CHEF SECTEUR

AGENTS D E PARC RESPONSABLE CI HOTESSE D’ACCEUIL

LOGISTICIEN CHAUFFEUR S GARDIEN S FILLE DE SALLE

Figure 7 : Organigramme de l’ANGAP Ambalavao

Source : ANGAP Abalavao

Mémoire de Maîtrise en MISS 61 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

DEVELOPPEMENT ECOTOURISME

AIRE PROTEGEE

Utilisation

CONSEVATION ET RECHERCHES

Bien être de la population Valorisation

Préservation

Viabilité à long terme

Gestion durable

= Pour les générations futures

Figure 8 : Circuit de mode de conservation Source : ANGAP

III - B - LES ACTIVITES DE CONSERVATION

Matérialisation des limites

En plus des stèles et bornes, il s’agit de mettre en place des panneaux (panneaux d’interdiction ou panneau indiquant les limites) à tous les 500m.

Contrôle et surveillance

Pour une présence dissuasive les patrouilles sont organisées pour détecter les délits dans les Aires Protégées

Lutte contre les plantes envahissantes

Elimination des plantes exotiques très concurrentielles qui risquent de changer la structure et composition originelles des habitats (ex : pin, mimosa et les Anjavidy)

Restauration des superficies dégradées

Mise en défense des parties anciennement défrichées et incendiées (restauration naturelle)

Mémoire de Maîtrise en MISS 62 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Suivi écologique

Le suivi écologique comme étant un outil utile permettrait de mesurer les changements dans les écosystèmes. Il permet également d’obtenir des informations sur les changements dans les écosystèmes pour une prise de décision au bénéfice de la conservation de l’Aire Protégée.

Il s’agit donc de mesurer continuellement des paramètres sélectionnés, détecter des tendances négatives réversibles à un stade précoce.

1 - Mise en place de zone de protection

La zone de protection est la zone jouxtant l’aire protégée dans laquelle sont admises les activités agricoles et pastorales. D’autres types d’activité y sont autorisés à titre exceptionnel par l’organisme chargé de la gestion du réseau des aires protégées. Sous réserve celles-ci n’auraient pas d’impact néfaste sur l’aire protégée.

La zone de protection est de deux kilomètres cinq cent (2,5 km) à vol d’oiseau à partir des limites de l’Aire Protégée. Pour les Aires Protégées existantes, la dimension de la zone de protection peut être réévaluée.

a - Objectif stratégique du suivi écologique

Assurer que le suivi écologique soit utilisé comme base scientifique solide permettant de renforcer la gestion de l’Aire Protégée

b - Objectifs spécifique du suivi écologique

Valoriser les résultats pour :  Conserver l’Aire Protégée  Prendre des décisions pour la gestion de l’Aire Protégée  Assurer l’intégrité de l’Aire Protégée Le système de suivi écologique sert d’outils d’aide à la gestion des Aires Protégées est ses zones périphériques.

2 - Mise en place des infrastructures de conservation

Les infrastructures de conservation renforcent les contrôles dans les Aires protégées

a - Pare feu

Il s’agit d’une bande décapée et puis brûlée. La largeur du rayon varie entre 50m et 100 m pour le Parc et entre 20m et 30m pour la Réserve Spéciale. Au total, les pare feux ont une longueur de 39m pour le Parc et 10m pour la RS. Mémoire de Maîtrise en MISS 63 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Le pare-feu peut être à l’extérieur de l’Aire protégée ou à l’intérieur pour protéger un habitat particulier ou une cible de conservation contre les feux sauvages.

b - Poste de garde

Le poste de garde est une construction semi dure de 2.00 m x 2.50 m. il doit être placé à des entrées les plus fréquentées (entrée des touristes ou des visiteurs occasionnels) ou des pistes traditionnelles ou encore des pistes des usagers constitués par la population locale bénéficiant du droit d’usage ou des pistes des usagers des ZUCs cas du PN et/ou ZOCs cas de la RS.

Il est en général une infrastructure pouvant servir d’abri et d’un guichet dans le cas de l’entrée des circuits écotouristiques.

c - Tour de guet

Cette construction aide les AGP dans leurs patrouilles et surveillances et avec leurs jumelles, ils peuvent surveiller d’un seul coup un grand nombre de carreaux. Le tour de guet est ainsi placé à un ou plusieurs endroits très élevés qui se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Aire Protégée.

Décrit dans la fiche descriptive de produit du Réseau, le tour de guet est constitué par un kiosque dont les ossatures sont en bois dur ou en béton armé, la couverture en produits locaux ou tôles peints et un escalier en bois permet d’accéder au sommet qui est formé par une plate-forme.

d - Barrière de contrôle

La barrière de contrôle est placée surtout soit à l’entrée des circuits écotouristiques ou pistes traditionnelles c’est à dire dans les endroits les plus fréquentées.

III - C - Statistique des visiteurs

Depuis sa création, le parc a reçu des visiteurs dont le nombre ne cesse d’augmenter d’année en année. Il arrive même que les prévisions de fréquentation sont largement dépassées. Comme le montre le tableau ci- dessous, le nombre a été multiplié par vingt au bout de dix ans.

Mémoire de Maîtrise en MISS 64 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Tableau 30 : Evolution du nombre de visiteurs

ANNEES ETRANGERS NATIONAUX TOTAL 1998 63 91 154 1999 235 245 480 2000 734 761 1495 2001 976 774 1750 2002 117 187 304 2003 1222 999 2221 2004 1220 1110 2330 2005 1741 1199 2940 2006 1919 1378 3297 2007 2200 1416 3616 TOTAL 10427 8160 18587 Source : ANGAP, Il est à noter que la répartition entre visiteurs étrangers et nationaux connaît également un changement, car vers le début on enregistre a peu prés le même nombre sur les deux catégories. Mais ces trois dernières années, les visiteurs étrangers sont plus nombreux que les nationaux.

Chaque année, on note deux pics sur la fréquentation des visiteurs dans le parc. Le premier a lieu entre avril mai et le second à partir du mois de juillet jusqu’au mois d’octobre .

Tableau 31 : Statistique de visiteurs mensuels d’Andringitra année 2003 2004 2005 2006 2007 janvier 35 57 25 54 24 février 52 11 67 51 28 mars 39 111 194 126 81 avril 273 230 204 290 210 mai 83 158 301 314 297 juin 144 130 156 178 227 juillet 297 330 373 396 524 août 390 377 412 500 653 septembre 267 217 383 424 440 octobre 361 406 488 581 583 novembre 169 175 212 277 436 décembre 111 128 125 106 113 Source : ANGAP,

Mémoire de Maîtrise en MISS 65 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

EVOLUTION DES VISITEURS DU PARC NATIONAL ANDRINGITRA

700 653 600 583 581 524 500 500 440 488 Série1 396 412 424 436 Série2 400 406 373 390 383 297 377 Série3 290 361 301 330 Série4 300 277 273 230 314 227 297 267 NOM BRRES 212 Série5 178 217 200 204 169 194 210 130 125 126 158 144 175 128 100 156 111 54 57 51 67 81 111 83 113 52 106 24 35 39 0 28 11 25 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 MOIS

Figure 9 : Evolution des visiteurs du Parc National Andringitra

LE DROIT D’ENTREE DANS LE PARC

Le droit d’entrée dans le parc est fixé comme ce indique le tableau qui montre le prix de prix de ticket selon la catégorie de visiteur:

Montant de DEAP (Droit d’Entrée au Parc) Quant à la recette engendrée par le droit d’entrée, on enregistre également une évolution à la hausse chaque année car le nombre de visiteur augmente grâce aux efforts réalisés par l’ANGAP.

Tableau 32: Evolution du droit d’entrée

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 TOTAL

Montant (en 64250 24275 64809 81717 10861 11230 109819 267162 298516 341480 131736 Ariary) 0 0 0 0 0 30 10 00 00 00 60 Source : ANGAP

III - D - Projet de développement autour du parc

L’écotourisme est l’un des facteurs de développement de la région grâce aux activités exercées directement dans le parc national. Il s’agit de service de guidage ou

Mémoire de Maîtrise en MISS 66 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse indirectement à travers d’autres activités génératrices de revenus tels que l’hébergement et la restauration des touristes et la promotion de produits artisanaux locaux. Les activités de développements effectués sur le DEAP, par les petits projets en collaboration avec le COSAP ne sont pas en reste.

Le COSAP a été mis en place pour assurer la gestion de parc, entre autre la gestion des DEAP. Il prime la conservation et la valorisation du parc a travers des animations et sensibilisations de la population riveraine. Il promeut gestion durable des ressources naturelles.

L’ANGAP restitue les 50% des droits d’entrée dans les aires protéges perçus à l’entrée des parcs aux communautés de la zone périphérique sous formes de financement de microprojets.

1 - Réhabilitation des Barrages

Depuis sa création, dix sept (17) barrages ont été réhabilités et construits. Il y a de réhabilitation parce que certains barrages ont été déjà construits mais qui n’ont plus fonctionné normalement. Ces barrages se trouvent dans diverses localités comme Namoly, Morarano, Tambohobe, Ivohibe et ivongo. Ils permettent d’irriguer, au total, plus de 1169 ha. Ce qui donne une augmentation de production de 100 kg de riz, par hectare, par an en culture traditionnelle par rapport à la situation sans barrages. On peut résumer ces travaux sur ce tableau montrant le lieu d’installation du barrage, l’année de réalisation et les surfaces irriguées dans chaque localité.

Mémoire de Maîtrise en MISS 67 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Tableau 33 : Les barrages construits barrages TYPE LOCALITE ANNEE IMPACT réhabilitation barrage Namoly 2001 surface irrigué 25 ha réhabilitation barrage Namoly 1996 surface irrigué 190 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2001 surface irrigué 25 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2004 surface irrigué 25 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2000 surface irrigué 50 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2001 surface irrigué 100 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2004 surface irrigué 100 ha réhabilitation barrage Morarano 2004 surface irrigué 160 ha réhabilitation barrage Morarano 2001 surface irrigué 160 ha réhabilitation barrage Tambohobe 2000 surface irrigué 100 ha réhabilitation barrage Tambohobe 1998 surface irrigué 100 ha réhabilitation barrage Ivohibe 1998 surface irrigué 78 ha réhabilitation barrage ivongo 1994 surface irrigué 13 ha réhabilitation barrage Namoly 2001 surface irrigué 37 ha réhabilitation barrage Namoly 2001 surface irrigué 60 ha réhabilitation barrage Namoly 2004 surface irrigué 60 ha réhabilitation barrage Ivohibe 2000 surface irrigué 30 ha Source : ANGAP

2 - Participation à la construction de CSB1

En 2005, le projet était orienté vers la santé de la population, une partie du droit d’entrée tirée sur le 50%, part du COSAP, permis de participer à la construction d’un nouveau bâtiment du Centre de Santé de Base niveau I sise à Namoly. Le nombre de bénéficiaire remonte à plus de 4470, soit 676 ménages qui se répartissent dans plusieurs villages.

Tableau 34: Le CSB construit CSB

LOCALITE ANNEE IMPACT Namoly 2005 Bénéficiaire=4470 populations

Source : ANGAP

3 - Participation à la réhabilitation des EPP

Toujours en 2005, trois (3) écoles ont été réhabilitées avec de 2 salles de classe supplémentaire de 10m x 4.5 m chacune. Celles ci améliorent le cadre éducatif de 885 habitants d’Ambalamanenjana, Morarano et .

Mémoire de Maîtrise en MISS 68 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Tableau 35 : Les EPP réhabilités EPP TYPE LOCALITE ANNEE IMPACT

Participation EPP Ambalamanenjana 2005 Bénéficiaire= 217hab, 2 salles

Participation EPP Morarano 2005 Bénéficiaire=441 hab., 2 salles

Participation EPP Ankerana 2005 Bénéficiaire= 217 hab., 2 salles

Source : ANGAP

4 - Participation à la construction d’un marché

La population n’a pas de problème pour l’écoulement de leurs produits grâce à la construction d’un marché dans le Fokontany de Namoly. Le marché était le fruit du droit d’entrée dans le parc. Plus de 4470 personnes bénéficient de l’existence de ce marché.

Tableau 36: Le marché construit

MARCHE

TYPE LOCALITE ANNEE IMPACT

Participation marchée Namoly 2005 Bénéficiaire= 4470 hab

Source : ANGAP Dans le cadre du développement de l’Ecotourisme au sein du parc, plusieurs activités ont été menées. En premier lieu, les études de faisabilité des projets et programmes résumés dans le plan directeur. La mise en place des diverses infrastructures écotouristiques a suivie cette phase.

Plusieurs stratégies ont contribués à ce résultat entre autres les efforts de promotion du parc aussi bien au niveau national qu’international, la mise en place d’un partenariat avec le secteur privé, l’amélioration de service.

Si on se réfère à ces chiffres, la tendance est plutôt positive quand au développement de l’écotourisme dans le parc. Toutefois, des efforts sont à déployer notamment dans l’amélioration du service et la promotion du parc à tous les niveaux. Le développement du partenariat avec le secteur privé est également à renforcer.

Mémoire de Maîtrise en MISS 69 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Section IV - SITE TOURISTIQUE D’AMBOHIMAHAMASINA

IV - A - Le tourisme à Ambohimahamasina

Cette commune offre le type de tourisme appelé : « écotourisme solidaire ».

La cérémonie de lancement officiel de cet écotourisme solidaire a été ponctuée le 22 novembre 2007 par une visite guidée de 70 personnes à la montagne sacrée d’Ambondrombe.

Le service d’accueil est assuré par la structure de pilotage de l’écotourisme à Ambohimahamasina, Fizahantany Ambohimahamasina (FIZAM) (tourisme Ambohimahamasina).

IV - B - La structure de pilotage

Objectif de l’association :

L’association est née le 10 février 2007, régie par l’article V du décret n° 60-613 du 03 Août 1960, révisé par le décret n°75-017 du 13 Août 1975 . Elle a pour objet de développer l’association elle-même et de développer l’écotourisme dans la Commune.

Pour ce faire, elle veut :

 posséder un lieu aménagé pour l’écotourisme,

 conserver l’environnement au sein de la Commune,

 augmenter les ressources financières de la Commune

Les membres

Peuvent adhérer à la structure de pilotage toutes personnes de la Commune d’Ambohimahasina âgée de seize ans et plus. Cette structure est constituée d’une Assemblée Générale et d’un Bureau Exécutif.

L’Assemblée Générale

Maints acteurs locaux sont des membres de la structure de pilotage FIZAM :

 les communautés de base ou VOI à qui la gestion des ressources naturelles a été transférée,

 les guides, piliers non négligeables pour le fonctionnement du secteur tourisme,

 les hébergeurs pour leur mode de vie quotidienne,

Mémoire de Maîtrise en MISS 70 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse  le bureau exécutif à qui incombe la lourde tache d’organisation générale du tourisme,

 les artisans, les éleveurs et les agricultures qui sont tous des acteurs du développement. Le Bureau Exécutif

12 personnes constituent actuellement ce bureau de la structure de pilotage. Ces personnes représentent des entités différentes :

Le Président de l’association, le trésorier, les deux commissaires aux comptes et les billettistes sont des représentants de la commune.

Le Vice-président, les deux secrétaires, ainsi que deux des conseillers, représentant les quatre COBA ou VOI existants et un d’entre eux également hébergeur.

Le quatrième conseiller est le Président de l’Association des guides.

Ce bureau a pour rôle de :

-définir le coût des prestations (hébergement, restaurant, frais de guidage, de portage, droit d’entrée).

-fixer des règles pour la bonne marche des activités,

-gérer équitablement et avec transparence le secteur tourisme,

-être au courant au préalable de l’arrivée et organiser les acteurs locaux (guides, hébergeurs…) Les sources et circuits financiers :

Les droits d’entrée des visiteurs restent actuellement la principale source financière du site. Les membres du FIZAM sont incités, selon le statut, à verser une cotisation chaque mois. Cette cotisation, vue que l’association est récemment créée, n’est pas encore définie.

Les droits d’entrées, à hauteur de 5000 Ar pour les étrangers et 500 Ar pour les nationaux, sont répartis comme suit :

 2% assurent le versement d’une taxe sur chaque droit d’entrée vendu au Service Fiscal,

 10% versés au Ministère chargé des Eaux et Forêts,

 10% pour la redevance communale,

Mémoire de Maîtrise en MISS 71 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse  48% alloués aux VOI sélectionnés sur dossier pour le financement des microprojets de développement social,

 30% réintègrent la structure dont 10% pour les billettistes qui doivent rester en permanence dans le Bureau d’accueil et 20% pour les fournitures de bureau, les travaux d’entretient pour faciliter les visites des touristes.

Tourisme Solidaire

Le tourisme solidaire est une forme de tourisme dans un but d’échange réel avec la population d’accueil, dans le respect de sa culture, de son histoire et de l’environnement : Cette forme de tourisme permet à cette population de bénéficier réellement des ressources engendrés par le secteur et d’améliorer son niveau de vie tout en respectant sa dignité.

« Le tourisme solidaire s’inscrit à la fois dans une perspective « responsable » et « équitable » ; mais plus directement associé à des projets de solidarités : soit que le voyagiste soutienne des actions de développement, soit q’une partie du prix du voyage serve au financement d’un projet local ».

On entend par tourisme « équitable » un commerce de même nom et une juste rémunération des acteurs locaux et l’achat des produits respectueux de l’environnement. Le tourisme « responsable » insiste sur les rencontres culturelle et sociale et la connaissance des réalités locales. Le tourisme solidaire est un mélange des deux formes de tourisme et participe en outre au financement de projets locaux.

Le visiteur est intégré dans une dynamique solidaire où il participe à la vie quotidienne des villageois, et n’est plus perçu comme simple consommateur. Il entre dans la sphère familiale du villageois, ainsi il est considéré davantage comme étant un invité qu’un étranger.

Le tourisme solidaire insiste donc particulièrement sur :

• la sensibilisation des voyageurs sur le respect de la culture locale,

• les possibilités de contact avec la population locale : rencontres, activités culturelles, logement chez les habitants,

• la problématique environnementale : sensibilisation et responsabilisation des voyageurs, gestion des déchets, gestion des ressources,

• les retombées économiques.

Mémoire de Maîtrise en MISS 72 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Ainsi le tourisme solidaire suscite un échange réel et contact direct entre la population locale et les visiteurs. Il permet également une répartition équitable des bénéfices générés par le tourisme.

VISITEURS

DROIT D’ENTREE (100%)

FISCALITE EAUX ET FORET VOI COMMUNE STRUCTURE (2%) (10%) (48%) (10%) (20%)

TICKETS MICROPROJETS PROMOTIONS

Figure 10 : Le circuit financier

Source : FIZAM On voit dans ce circuit que plusieurs entités bénéficient du tourisme du site .

IV - C - Emplois génères

Le tourisme est un levier de développement. Il peut générer des emplois et sources de revenus sur le plan tant national que régional voire local. C’est quand la communauté locale prend conscience que le tourisme peut lui apporter des emplois ou améliorer la qualité de sa vie qu’elle commence à préserver la nature. On peut alors parler de tourisme durable. C’est le lien entre l’écotourisme et le développement durable.

Pour le tourisme solidaire d’Ambohimahasina, la population locale associe ses occupations journalières avec celui ci. Les guides se chargent également des travaux des champs, les hébergeurs n’ont rien changé dans leur vie quotidienne. D’ailleurs, c’est l’essence même du

Mémoire de Maîtrise en MISS 73 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse tourisme solidaire. Bref, on constate un effet sur le revenu des acteurs, si on ne cite que les guides et hébergeurs.

1 - Hébergeurs

Les hébergeurs sont des ménages qui se sont portés volontaires pour accueillir, loger, nourrir et partager leur vie quotidienne avec les visiteurs du site. Cinq ménages ont déjà pratiqué cette activité auparavant qui est toujours fonctionnelle. Mais vu la grandeur et l’éloignement des circuits du site, ce nombre est bien insuffisant. Des formations ont été organisées et les ménages sont actuellement au nombre de 12 : 05 à Ambohimahasina, 02 à Ankarinomby, 02 à Itaolana, 01 à Ambalahazo, 01 à Andriampiaka et 01 à Vohimasina.

Ces hébergeurs offrent un local simple avec un minimum de confort et des plats malgaches originaux. Ils ont aménagé de chambre équipée de lit avec matelas pour accueillir les touristes.

Les prix de séjours en hébergement et restauration sont fixés par le Bureau Exécutif avec l’avis des hébergeurs. Les tarifs établis sont ensuite annoncés à l’Assemblé Générale lors d’une réunion. Ces tarifs sont à régler directement chez les hébergeurs fixés en Ariary et par personne comme suit :

Tableau 37: Tarif de la restauration VISITEURS GUIDE D’AGENCE GUIDE LOCAL

PETIT DEJEUNER 3 000 Demi tarif à la charge DEJEUNER 5 000 Demi tarif De l’agence DINER 5 000

Unité en Ariary, Source : FIZAM 2007

Tableau 38: Tarif d’hébergement

VISITEURS GUIDE D’AGENCE GUIDE LOCAL LIT DOULE 6 000 LIT SIMPLE 4 000 Demi tarif à la charge Demi tarif MATELAS 2 000 De l’agence TENTE 2 000 Unité en Ariary, Source : FIZAM

Mémoire de Maîtrise en MISS 74 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse 2 - Les guides

Après évaluation des formations et renforcement de capacité de guides, cinq parmi onze ont été certifiés « guides locaux » par les formateurs. Avec agrément de la Délégation Régionale du tourisme. Ces guides sont tous pères de famille et ont d’autres occupations que le guidage, comme travaux des champs.

Le frais de guidage est fixé à 5 000 Ariary par personne versé directement au guide. Ce dernier peut tout au plus se charger de cinq personnes.

Tous les guides travaillant dans le site d’Ambohimahamasina sont des habitants de cette Commune. Ils connaissent donc la valeur culturelle locale et savent bien la présenter aux touristes. Ceci donne une image plus novatrice d’offre d’emploi aux jeunes, qui ne sont pas tentés par l’exode rural. Seulement, ils ne sont pas pour autant nombreux.

3 - Les porteurs

La plupart des porteurs sont ceux qui n’ont pas réussi au test d’évaluation des formations de guide et renforcement de capacité. Ils ne sont pas pour autant découragés et sont à titre provisoire des porteurs, mais en même temps ils apprennent ce que font les guides. De cette manière, ils réussiront aux prochains tests.

Ces porteurs sont également des paysans et pères de famille. Ils gagnent en moyenne 4 000 Ariary par bagage par jour. Leur existence dans le site est indispensable, compte tenu de l’éloignement des circuits qui ne sont cependant praticables qu’à pied.

4 - Les artisans

Les artisans peuvent profiter des visites des touristes pour vendre leurs produits. Ceci résoudrait en partie le problème de déboucher. L’artisanat produit des objets de souvenir très appréciés par les visiteurs à cause de leur originalité et de leur spécifité.

Les artisans sont regroupés dans des associations qui livrent leurs produits dans le bureau d’accueil du FIZAM. Cette vente exposition annuelle attire tous les touristes qui passent et en même temps sert de publicité pour les artisans. Le un seul handicap réside dans l’impossibilité de réaliser les commandes de modèles non figurés dans leur album.

Mémoire de Maîtrise en MISS 75 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

STRUCTURE ECOTOURISME

BUREAU

PRESIDENT VICE-PRESIDENT TRESORIER SECRETAIRE BILLETISTE CONSEILLERS COMISSAIRE AU COMPTE

VOI HEBERGEURS ARTISANS PISCICULTURES GUIDES ET PORTEURS

VONDRONOLONA IFOTONY HEBERGEURS (VOI)

ITAOLANA VOI AMBOASARY 02

VOHIMASINA VOI ITAOLANA 01

AMBALAHAZO VOI LOMAKA 01

ANKARINOMBY VOI ANDOHANIMANANATANA 02

ANDRIAMPIAKA 01

AMBOHIMAHAMASINA 05

Figure 11 : Organigramme de l’ensemblée générale du FIZAM

Source : FIZAM

Mémoire de Maîtrise en MISS 76 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

PRESIDENT

VICE-PRESIDENT

COMMISSAIRE CONSEILLERS SECRETAIRE TRESORIER BILLETISTE S AUX COMPTES

VOI HEBERGEURS GUIDES PORTEURS ARTISANS PISCICULTURE

Figure 12 : Organigramme du bureau exécutif Source : FIZAM

Mémoire de Maîtrise en MISS 77 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Chapitre III - RESULTAT D’ENQUETE

La méthodologie appliquée pour réaliser cette enquête est la méthode de quotas ou le technique d’échantillonnage par raisonnement, considéré comme la plus appropriée et adaptable avec l’étude que nous avons effectué afin d’obtenir l’opinion de la population sur l’écotourisme. On a retenu comme variable de contrôle les caractères suivants : guides, porteurs, cultivateurs, personnes âgées, FRAM, instituteurs et VOI.

Le sondage a touché un échantillon de 149 individus dont 35 à Andringitra, 37 à Sahanambo, 45 à Ambohimahamasina et 32 à Anja. Le choix de l’individu se fait sur la base de représentativité de l’ensemble des habitants des villages autour de ces sites.

La question que nous avons posée à ces individus est :

« Est ce que le tourisme, d’après vous, apporte-t- il de bénéfice pour vous ? ».

Pour répondre à cette question, nous avons proposé trois types de réponse :

o OUI : Pour ce qui trouve de bénéfice

o NON : Pour ce qui ne trouve pas

o AUTRES : Pour ce qui hésite à donner de réponse exacte (Aucune réponse, ne sait pas,…)

Section I - Andringitra

Tableau 39: Réponse d’enquête effectuée à Andringitra

Réponse OUI NON AUTRES TOTAL Pourcentage catégorie (%) guides 5 0 1 6 17,14 porteurs 6 1 2 9 25,71 cultivateurs 4 2 4 10 28,57 personnes 1 3 1 5 âgées 14,29 FRAM 1 0 1 2 5,71 instituteurs 1 1 1 3 8,57 TOTAL 18 7 10 35 100,00 Source : investigation personnelle

Mémoire de Maîtrise en MISS 78 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Le résultat du sondage d’opinion pour le site d’Andringitra montre que la moitié des enquêtés apprécient les retombées positives de l’écotourisme, ceci est concrétisé par la construction et la mise en place de diverses infrastructures (barrages, écoles, marché…). Les tiers de ce même concernés exprime de façon dubitative leur opinion (Autres). En effet il se trouve que certains individus se livrent à des activités de guide, de port de bagage… qui procure des revenus et des activités culturelles supplémentaires. Toutefois, une minorité signifiante (le cinquième) n’affiche que certain pessimisme. Cela est dû à l’incompréhension de la dimension écotouristique de l’économie, de la persistance des us et coutumes voire même du refus systématique de tout ce qui est étranger (source de mal et d’inculturation).

Figure 13 : Graphe AFC d’Andringitra

Dans le graphique, les guides et les porteurs sont affirmatifs, c'est-à-dire ils soutirent des bénéfices sur l’existence du site dans leur région. Les cultivateurs et les FRAM semblent dans l’expectation. Tandis que les personnes âgées sont catégoriquement réfractaires. Quant aux instituteurs, ils ont une tendance évasive, chevauchant entre Non et Autres.

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Section II - La Vallée de Sahanambo

Tableau 40: Réponse d’enquête effectuée à Sahanambo

Réponse OUI NON AUTRES TOTAL Pourcentage Catégorie (%)

guides 3 0 1 4 10,81 porteurs 4 1 1 6 16,22 cultivateurs 7 4 3 14 37,84 personnes 2 3 1 6 âgées 16,22 FRAM 3 0 2 5 13,51 instituteurs 1 0 1 2 5,41 TOTAL 20 8 9 37 100,00 Source : investigation personnelle Les avis sont partagés sur l’appréciation de l’impact du tourisme sur la vie de la population dans la vallée de Sahanambo. La majorité des enquêtés voient que le tourisme amène de développement dans leurs régions grâce aux activités déjà réalisées (construction des écoles, de dispensaire, formation en sri…). Le quart des enquêtés n’en sont pas convaincus totalement. Ils restent indifférents face aux activités touristiques. En revanche, une minorité non négligeable avance que le tourisme n’apporte pas d’impacts positifs dans leurs villages.

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Mémoire de Maîtrise en MISS 81 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Figure 14 : Graphe AFC de la vallée de Sahanambo

Les guides, les porteurs ont une tendance à s’approcher de la réponse Oui, c'est-à-dire, ils ont de point de vue positif concernant l’impact de l’écotourisme. Les instituteurs et le FRAM semblent proches de la réponse Autres, c'est-à-dire ils n’ont pas d’avis précis sur l’impact de l’écotourisme. Par contre, les personnes âgées et les cultivateurs sont proches de la réponse Non ; ils trouvent que l’écotourisme n’apporte pas de bénéfice pour eux.

Mémoire de Maîtrise en MISS 82 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Section III - Anja

Tableau 41: Réponse d’enquête effectuée à Anja

Réponse OUI NON AUTRES TOTAL Pourcentage Catégorie (%) VOI 5 0 1 6 membres 18,75% guides 4 0 0 4 12,50% porteurs 4 0 1 5 15,63% cultivateurs 2 4 2 8 25,00% personnes 1 2 1 4 âgées 12,50%

FRAM 3 1 1 5 15,63% TOTAL 19 7 6 32 100,00% Source : investigation personnelle

Plus de la moitié des enquêtés pour le Parc villageois d’Anja affirment que l’écotourisme ait de retombées positives dans leur vie. Pour preuve d’il enfant la construction des infrastructures, les actions sociales menées par l’association gérante du parc (distribution des couvertures pour les personnes âgées, circoncision gratuit…). La cinquième des même concernés estime que le tourisme est porteur de développement car c’est une source financière pour certains gens. Dans le même temps cette frange illustre que le tourisme est un facteur non porteur à cause de l’abandon par les jeunes des activités agricoles. Certes, quelques personnes (plus de la cinquième) disent que le tourisme n’apporte pas de bénéfice à cause de l’incompréhension de la dimension éco touristique de l’économie.

Mémoire de Maîtrise en MISS 83 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Figure 15 : Graphe AFC d’Anja Les porteurs, le VOI, le FRAM et les guides locaux sont regroupés autour de la réponse Oui, ils ont donc le même avis sur l’impact positif de l’écotourisme dans leur région. Tandis que les cultivateurs et les personnes âgées, représentés par un seul nuage de point, semblent proches de la réponse Non. Ils n’ont pas de résultat positif

Section IV - Ambohimahamasina

Tableau 42: Réponse d’enquête effectuée à Ambohimahamasina Réponse Pourcentage Catégorie OUI NON AUTRES TOTAL (%) guide 2 0 0 2 4,44 hébergeur 2 0 1 3 6,67 porteur 4 1 1 6 13,33 VOI 3 2 2 7 15,56

artisan 2 2 5 9 20,00 cultivateur 2 8 3 13 28,89 personnes âgées 1 4 0 5 11,11

TOTAL 16 17 12 45 100,00 Source : investigation personnelle

Mémoire de Maîtrise en MISS 84 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse La grande majorité des enquêtés dans la Commune d’Ambohimahasina affirment que le tourisme n’apporte pour le moment pas de développement. L’existence récente du site explique tout. Toutefois, quelque groupe de personnes déclare que le tourisme apporte de bénéfice pour eux (service de guidage, hébergement, protection de l’environnement…). 26% des enquêtés, espèrent que le tourisme pourra apporter le développement des communautés locales dans les années à venir. La tendance à la hausse des touristes étrangers laisse entrevoir un tel optimiste.

Figure 16 : Graphe AFC d’Ambohimahamasina

Dans le graphique, les porteurs sont très proches de la réponse Oui, mais les guides locaux, les hébergeurs et le VOI ont également une tendance dominante vers la réponse Oui. Tandis que les artisans sont proches de la réponse Autres, c'est-à-dire ils ont deux points de vu différents sur l’impact de l’écotourisme. Par contre, les personnes âgées et les cultivateurs sont proches de la réponse Non, ils semblent qu’ils ne trouvent pas de bénéfice direct sur l’écotourisme

Mémoire de Maîtrise en MISS 85 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse Tableau 43 : Récapitulatif de résultat d’enquête dans les quatre sites

réponse site Pourcentage OUI NON AUTRES TOTAL (%) Ambohimahamasina 16 17 12 45 30,20

Andringitra 18 7 10 35 23,49

Anja Miray 19 7 6 32 21,48

Vallée Tsaranoro 20 8 9 37 24,83

TOTAL 73 39 37 149 100,00 Source : investigation personnelle

Une majorité confortable des villageois trouve que l’écotourisme leur apporte du bien grâce au retombées sociales et économies procurées par cette filière.

Toutefois, plus de cinquième de même concernés ne sont pas de cette avis : les apesanteurs d’ordre culturelles et sociaux pèse lourd dans leurs options (us et coutume, rejet systématique de tout ce qui est étranger…)

Pour cette dernière catégorie, il appartient aux autorités locales et aux différents opérateurs de mener une campagne de communication et de sensibilisation pour la ramener à la raison. Un échange entre paysans s’avère d’une importance capitale pour dissuader les idées à accepter l’impact positif de l’écotourisme.

Mémoire de Maîtrise en MISS 86 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Figure 17 Graphe AFC des sites d’Ambalavao

Ce graphique permet de dégager au premier coup d’œil la situation de chaque site, dans le District d’Ambalavao, sur l’impact de l’écotourisme à la population.

La vallée de Sahanambo et le parc villageois d’Anja semblent proches de la réponse Oui, c'est-à-dire, les habitants près de ces deux sites ont constaté l’impact positif de l’écotourisme dans leur région respective. Quant au Parc National Andringitra, il est proche de la réponse Autres, c'est-à-dire la population habitant autour de ce parc a départagé leur avis, les uns sont pour et les autres sont contre concernant l’impact. Le site d’Ambohimahasina est proche de la réponse Non, c'est-à-dire, la majorité de la population de cette Commune n’obtiennent pas de bénéfice sur le tourisme

Mémoire de Maîtrise en MISS 87 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse

Chapitre IV - LES PROBLEMES

Section I - Problèmes rencontrés par site

I - A - Parc National d’Andringitra

Sur la biodiversité :

 Le défrichement des bassins versants : culture sur brûlis (riz, canne à sucre, manioc…)

 Le feu non contrôlé : pâturage, nettoiement, collecte de miel sauvage…

 Le braconnage : chasse aux animaux sauvages (lémuriens, sanglier, oiseaux…)

 La collecte des produits forestiers secondaires : plantes sauvages à tubercule, plante médicinale…

Sur la culture locale :

 La disparition progressive du système traditionnel d’entre aide La tendance des filles vers la mercenariat et, plus grave vers la prostitution

I - B - Parc Villageois d’Anja

Les principaux problèmes du site d’Anja sont :

 Capacité limitée pour le gestionnaires et guides

 Absence de femme dans l’activité touristique

 Durée courte de visite des circuits

 Non respect de Dina pour certaines personnes sur les ressources naturelles

 La présence des habitations bordants les circuits est une menace pour le site car des animaux domestiques vont se promener dans la forêt qui perturbe l’ambiance de visiteur et l’écosystème.

 La distraction envers le sexe commence à se manifester pour les villages autour du site à cause de la puissance de l’argent.

I - C - Site d’Ambohimahasina

 Insuffisance de nombre de guide pour les clients par rapport au nombre des circuits

 Capacité limitée des guides et hébergeurs locaux

Mémoire de Maîtrise en MISS 88 Jacot et Danny Partie II – Etude et analyse  Insuffisance de marketing pour le site

 Certains porteurs et quelques guides sont alcooliques

I - D - Vallée de Sahanambo

 L’organisation de tour entre le guide et le porteur est améliorée

 La non participation de la population reste un handicap dans ce site

 L’insuffisance de la production agricole pour les opérateurs touristiques  L’état de la route ne permet pas aux certains véhicules de circuler pendant toute l’année

Section II - Problèmes généraux

Les problèmes cités ci-dessous sont rencontrés dans chaque site pendant notre descente. Ceux-ci sont considérés comme minimes mais non négligeables pour l’avenir de chaque site :

 Manque de professionnalisme au niveau des guides surtout pour Anja et Ambohimahamasina

 Disputes fréquentes entre guides et porteurs

 Manque de coordination entre les acteurs directs de l’écotourisme

 Distorsions culturelles

 Acculturation

 Déculturation

 Dégradation de l’environnement

 Abandon des habitants de leurs activités traditionnelles (agriculture)

 Accès un peu difficile sauf pour Anja

 Taxis brousses rares

 Tourisme sexuel

 Escroquerie devenue monnaie courante

 Obstacle pour certains véhicules le long de la piste reliant Ambalavao et les sites et non accessibilité pendant les saisons de pluie.

Mémoire de Maîtrise en MISS 89 Jacot et Danny Partie III – Recommandations et suggestions

PARTIE III

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Mémoire de Maîtrise en MISS 90 Jacot et Danny Partie III – Recommandations et suggestions Chapitre I - RECOMMANDATIONS

Pour surmonter les obstacles et contraintes qui ont été évoqués, voici quelques recommandations de notre part relatives à :

Section I - Le Parc National Andringitra

Sur la biodiversité :

 Mise en place du Dina sur le collecte des produits forestiers

 Sensibilisation sur l’importance des richesses de Parc

 Incitation à la protection, conservation et préservation

 Vigilance envers le feu

Sur la culture locale :

 Revalorisation de la culture locale comme l’entraide traditionnelle

 Formation artisanale pour les filles

 Répartition équitable des guides et porteurs

Accès :

 Entretien régulier de la piste

 Entretien de la route liant Ambalavao au parc

Section II - Le Parc Villageois d’Anja

Sur la biodiversité :

 Mise en place du Dina sur le collecte des produits forestiers

 Sensibilisation sur l’importance des richesses de Parc

 Incitation à la protection, conservation et préservation

 Vigilance envers le feu

Sur la culture locale :

 Revalorisation de la culture locale comme l’entraide traditionnelle

 Formation artisanale pour les filles

 Répartition équitable des guides et porteurs

Mémoire de Maîtrise en MISS 91 Jacot et Danny Partie III – Recommandations et suggestions Accès :

 Entretien régulier de la piste

 Entretien de la route liant Ambalavao au parc

Section III - Le Site d’Ambohimahasina

 Formation d’autres guides pour assurer le service de guidage

 Professionnalisation des guides et des porteurs en gardant son originalité et son histoire

 Renforcer :

 L’apprentissage de langues étrangères

 La formation en secourisme

 L’art culinaire pour l’hébergeur

 Le plan marketing

Section IV - La vallée de Sahanambo

Participation active de la population au développement du tourisme telle que :

 Amélioration de la qualité de produits agricoles pour les opérateurs touristiques

 Entretient régulier de la route liant la Commune de Vohitsaoka au Fokontany de Soavahiny  Participation de jeunes au service de guidage surtout pendant la période de

Mémoire de Maîtrise en MISS 92 Jacot et Danny Partie III – Recommandations et suggestions

Chapitre II - Suggestions générales

 Assemblé générale de la structure d’au moins deux fois par an pour l’organisation de la gestion du site

 Revalorisation de la culture locale en faisant des animations culturelles sur chaque site

 Renforcement de cohésion entre les guides et les porteurs

 Protection de l’environnement

 Entretient régulier des pistes d’Ambalavao vers les sites

 Disposition des voitures pour les clients particuliers pendant les jours où il n’y a pas de taxi-brousse,

 Installation de moyen de communication pour éviter l’imprévu

 Sensibilisation des villageois ainsi que les autorités locales sur l’importance du tourisme à la vie économique et sociale

 Création de nouveaux emplois pour les jeunes filles comme l’art culinaire typiquement malgache par exemple, c’est à dire installer des petits snacks dans le village pour les tourismes et maximiser la valorisation des produits locaux.

Mémoire de Maîtrise en MISS 93 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques

PARTIE IV

ETUDE COMPARATIVE DES SITES TOURISTIQUES

Mémoire de Maîtrise en MISS 94 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Chapitre I - EVALUATION DE L’ECOTOURISME DANS LE DISTRICT D’AMBALAVAO

Tableau 44 : Récapitulatif de l’évolution de visiteurs

ANNEES A/SINA ANJA ANDRINGITRA CAMP CATTA 2003 - 5507 2221 - 2004 - 6773 2330 956

2005 - 8303 2940 1542

2006 - 10752 3297 1826

2007 115 12460 3616 2236

Section I - Anja

L’accès au parc est très facile. Au bord de la route nationale n°7, et les circuits sont accessibles par toutes les catégories d’âges. De ce fait, il est en premier place en terme de nombre de visiteurs.

Malgré ces atouts, le nombre d’attraction touristique est peu nombreux, il n’y existe que deux circuits où la durée totale de visite se fait en 6 heures seulement. De ce fait, le touriste ne reste pas très longtemps dans le parc.

Concernant la protection et la conservation de la biodiversité, le parc d’Anja n’est exposé à aucun risque. Presque tout les habitants de Fokontany, surtout les personnes plus de dix huit ans, sont membres de la communauté de base qui dispose des disciplines sur l’utilisation de ressources naturelle.

Section II - Ambohimahasina

Ambohimahamasina n’a pas beaucoup de visiteurs parce que c’est un site nouvellement crée, le mois de novembre 2007. Il est donc jusqu’ici, inconnu par les touristes.

Les atouts de ce site sont les valeurs cultuelles, 50% de ces circuits sont considérés comme sacrés. Le site offre également des services spéciaux pour les touristes surtout les adeptes de l’écotourisme solidaire en hébergeant chez la population locale.

L’absence de moyen de communication dans la commune est une grande faiblesse pour le site. Cela entrave les touristes et les acteurs directs. La distance de chaque circuit est très éloignée.

Mémoire de Maîtrise en MISS 95 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Section III - Andringitra et Sahanambo

Le parc national d’Andringitra et la vallée de Sahanambo ont reçu presque le même nombre de visiteurs car les touristes qui ont venu à Andringitra passe très souvent la vallée de Sahanambo ou vice versa.

Les atouts de la vallée de Sahanambo sont : l’existence de l’hôtel restaurant Camp Catta, opérationnel toute l’année et Tsara Camp qui ne fonctionne que pendant la haute saison, l’emplacement de la vallée est également un grand avantage de ce site, elle permet aux touristes de pratiquer différents sports comme la parapente, l’escalade et la ballade. La vallée de Sahanambo est reconnue comme le site le plus beau site d’escalade en Afrique.

La faiblesse de cet endroit est le mauvais état de la route reliant la commune Vohitsaoka au Fokontany de Soavahiny.

Quant au Parc National d’Andringitra, la diversité de la biodiversité est une grande force, il est classé parmi le plus beau parc géré par l’ANGAP à Madagascar.

Les faiblesses de ce parc sont l’état de la route reliant Ambalavao au parc, l’inexistence d’infrastructure d’accueil, seul le gîte d’étape de l’ANGAP assure l’hébergement et la restauration qui ne peuvent pas couvrir les besoins du touriste surtout pendant la haute saison.

Mémoire de Maîtrise en MISS 96 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques

Chapitre II - COMPARAISON DES CARACTERISTIQUES DES SITES

Tableau 45: Caractéristiques de chaque site

AMBOHIMA - SAHANAMBO CARACTERISTIQUE ANJA ANDRINGITRA HAMASINA (camp Catta) Altitude 950 à 1604m 1070 à 1936m 950 à 150m 1300 à2658m Accès Facile facile Moyen Moyen

Faune : Une seule espèce de lémuriens, une Faune : au moins dizaine de 13 espèces reptiles, une lémuriens, une Faune : au moins 13 vingtaine vingtaine de espèces lémuriens, une Faune : 13 espèces de d’oiseaux reptiles, une vingtaine de reptiles, lémuriens, 35 espèces terrestres, une centaine une centaine d’oiseaux de reptiles, 106 dizaine d’oiseaux Biodiversités Flore : 300 espèces espèces de d’oiseaux d’oiseaux d’eau Flore : 300 dont Essences Flore : 300 espèces Flore : 120 espèces dont Forestières dont Orchidées espèces dont Essences autochtones, Palmiers, plantes Plantes forestières Orchidées, plantes altimontantes médicinales autochtones médicinales Essence Orchidées Forestières plantes autochtones médicinales Plantes saxicoles Rocheux et Ecosystèmes Rocheux et forestières Rocheux et forestières Rocheux et forestières forestières aquatiques Tropicale sec et Zone à basse Climat Zone humide Tropical sec et humide humide (16°C à température (-7° C à (10°C à 30°C) (18°C à 32°C) 30°C) 25° C) Lémur Catta, Le plus haut sommet Spécifiques Point d’escalade, Les tombeaux Montagne sacrée accessible à Grotte sur les falaises Madagascar

Le tourisme est un secteur pouvant être porteur pour la région de Haute Matsiatra, vu les différentes potentialités touristiques qu’elle possède. L’intensité de la concurrence est moyenne étant donné que d’autres régions de l’île sont déjà tout aussi attirantes pour les visiteurs (Axes Nord, Sud, Sainte Marie…). Mais le secteur touristique est en pleine expansion à Madagascar et il faudra ainsi mettre en œuvre des stratégies pour faire connaître plus les atouts de la région et ses différents sites touristiques, et améliorer les infrastructures d’accueil.

Mémoire de Maîtrise en MISS 97 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques

Chapitre III - PROJECTION ET ESTIMATION

Pour estimer les nombres de touriste qui vont visiter les quatre sites de District d’Ambalavao, nous avons choisi la méthode de modélisation, considérée comme la plus appropriée pour traiter le problème.

Le modèle appliqué est le modèle linaire car il n’y a qu’un seul variable endogène. De ce fait, on va traiter le problème avec la méthode de régression simple.

En utilisant la méthode des moindres carrés et en minimisant la somme :

n − + S (a, b) = ∑ yi (ax i b) i=1 cov( yx ), Nous avons a = et b= y − xa qui sont les coefficients de l’équation de la droite xv )( d’ajustement de la forme y = ax + b

Section I - Projection de visiteur d’Anja

Le nombre de touristes venus à Anja est résumé dans ce tableau :

Tableau 46: Nombre de visiteurs d’Anja

ANNEE NOMBRE 2003 5507 2004 6773 2005 8303 2006 10752 2007 12460 Source : AMI On prend comme variable explicative l’année que nous désignons par X et comme variable à expliquer les nombres de visiteur représentés par Y.

En utilisant la méthode des moindres carrés, on a : a = 1788,5 et b= -3577183,5 D’où y= 1788,5 x – 3577183,5

Mais cette droite ne permet pas d’affirmer l’existence d’une relation affine (ou linéaire) entre les deux variables, pour cela nous devrions mesurer la qualité de l’ajustement linéaire qui est traduit par le coefficient de corrélation linéaire : cov( x y); r(x, y)= σ σ yx

Mémoire de Maîtrise en MISS 98 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Ici r(x, y)= 0,9915 , ainsi, d’après cette valeur proche de l’unité, les variables X et Y sont corrélées (c'est-à-dire les points se trouvent proches de la droite de régression). Ce qui veut dire qu’à mesure on avance dans le temps, le nombre de visiteurs augmente proportionnellement avec le temps. Il faut donc prévoir l’augmentation de nombre de visiteurs chaque année.

A partir de cette droite, on peut projeter les nombres de touriste pour le parc d’Anja sur les cinq années à venir, ces nombres sont résumés dans ce tableau :

Tableau 47: Projection de nombre de visiteurs d’Anja ANNEE NOMBRE

2008 14124,5 2009 15913 2010 17701,5 2011 19490 2012 21278,5 Source : investigation personnelle

Section II - Projection de visiteur d’Andringitra

Comme on a fait sur le Parc d’Anja, on va traiter l’estimation de visiteur d’Andringitra avec la méthode de régression linaire. Les nombres de touriste visitant le parc se résument dans ce tableau :

Tableau 48 : Nombre de visiteurs d’Andringitra

ANNEE NOMBRE 2003 2221 2004 2330 2005 2940 2006 3297 2007 3616 Source : ANGAP On prend comme variable explicative l’année que nous désignons par X et comme variable à expliquer les nombres de visiteur représentés par Y.

En utilisant la méthode des moindres carrés, on a la valeur de :

a=421,5 et b= - 842272,5

D’où y= 421,5 x – 842272,5

Mémoire de Maîtrise en MISS 99 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Cette droite ne permet pas d’affirmer l’existence de la corrélation entre les deux variables, on doit mesurer la qualité de l’ajustement linéaire par le coefficient corrélation linéaire r(x, y).

Dans notre cas, r(x, y)=0,9613 , la valeur de r est proche de l’unité, les deux variables sont corrélés positivement, c'est-à-dire l’année et le nombre de visiteur augmentent en même temps.

La projection pour le Parc National d’Andringitra entrevoit pour les cinq prochaines année se présente dans ce tableau :

Tableau 49 : Projection de nombre de visiteurs d’Andringitra

ANNEE NOMBRE 2008 4100 2009 4521 2010 4942 2011 5364 2012 5785 Source : investigation personnelle

Section III - Projection de visiteur de la Vallée de Sahanambo

Pour traiter la projection des nombres de visiteur de la vallée de Sahanambo, on va appliquer la méthode de moindre carrée comme on a traité les deux autres sites.

Les nombres de visiteur de la vallée sont présentés dans ce tableau :

Tableau 50: Nombre de visiteurs de la vallée

ANNEE NOMBRE

2004 956

2005 1542

2006 1826

2007 2236 Source : Camp Catta On prend toujours comme variable explicative l’année désigné par x et variable à expliquer y le nombre de visiteur.

D’après le calcul, on a les valeurs de a et b :

a= 421,4 et b= -825428

Donc, on a l’équation de la droite y= 421,4 x – 825428

Mémoire de Maîtrise en MISS 100 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Pour confirmer l’existence de la relation, on doit mesurer le degré de liaison existant entre les deux variables en calculant le coefficient de corrélation r(x, y).

Dans notre étude, r(x, y) = 1 , tous les points sont donc situés sur la droite, il y a une adéquation linéaire entre les variables x et y.

La projection pour la vallée de Sahanambo entrevoit pour les cinq années prochaines se présente dans ce tableau :

Tableau 51: Projection de visiteurs de Sahanambo

ANNEE NOMBRE 2008 2671 2009 3083 2010 3496 2011 3908 2012 4321 Source : investigation personnelle Nous avons l’intérêt de présenter ces projections de nombres de touristes pour prévoir la mesure à prendre sur la préparation des activités liées à l’écotourisme et les infrastructures nécessaires.

On a vu également que la réalisation de projet de développement autour d’un site touristique dépend fortement aux nombres de touriste visitant ce site, donc vu ces chiffres qui augmentent chaque année, on pourra espérer plus d’impact positif et plus de développement dans ces zones.

Section IV - Cas d’Ambohimahamasina

Pour le cas d’Ambohimahamasina, on ne peut pas faire la projection de nombre de visiteur parce qu’il n’y a pas de donnée fiable pour le site en tant que site nouvellement crée. Mais l’avenir du site est assuré car après l’inauguration officielle du site, des aménagements ont établis au niveau de chaque circuit comme l’emplacement des abris de repos, l’emplacement de site de camping et mise en place de panneau de signalisation dans chaque tête de circuit, de formation a été organisé pour renforcer la capacité de guides locales et les hébergeurs en particulier et la comité de pilotage en générale.

La formation de guide est axée sur la notion de la connaissance de faune et flore, le secourisme, le service de guidage, le savoir faire et l’apprentissage de langue.

Quant aux hébergeurs, la notion sur l’accueil est le principal objectif de la formation pour qu’ils puissent servir la norme d’hébergement aux touristes.

Mémoire de Maîtrise en MISS 101 Jacot et Danny Partie III – Etude comparative des sites touristiques Après la formation, des matériels et des équipements ont été offerts pour les hébergeurs (lit, matelas, couverture,…), les guides et la maison d’accueil du FIZAM.

L’aménagement et la formation ont pour objectif de pérenniser, maintenir et valoriser le site. De ce fait, la comité de pilotage et l’organisme d’appui ont réalisé de plan de publication, entre autres, la duplication des dépliants, de livre racontant l’histoire de la commune…pour attirer le touriste du monde entier.

Mémoire de Maîtrise en MISS 102 Jacot et Danny Conclusions CONCLUSION

En conclusion, le District d’Ambalavao a de forte potentialité en écotourisme. L’étude menée par nos soins dans ce lieu, pour évaluer l’impact de l’écotourisme sur la population locale, semble vérifié l’hypothèse selon laquelle la contribution à l’augmentation de recettes communale. Les projets de développements déployés par l’organisme responsable du site et ces impacts à la population et aux différentes entités locales et régionales confirment l’hypothèse n° 03 dans l’introduction.

Tous ces projets n’ont pas été réalisés sans la visite des touristes dans ces parcs, qui affichent une augmentation de 12% par an. Ceci grâce aux recettes obtenues à partir du droit d’entrée et aux emplois générés pour la population. Les impacts de l’écotourisme sont multiples, souvent positifs et se trouvent à diffèrent niveau : local, régional et national. Ils dévient alors primordial de trouver des moyens pour améliorer ce secteur et résoudre tous les contraintes bloquant ce développement. Les bénéficiaires devraient collaborer étroitement, et qui chacun doit prendre sa responsabilité. Sans attendre la sensibilisation.

Pour Madagascar, étant un eldorado en richesses naturelles, on pourra espérer que le développement durable profitera aux générations futures grâce aux potentialités qui recèlent le secteur touristique. En amont comme en aval.

Mémoire de Maîtrise en MISS 103 Jacot et Danny Annexes

ANNEXES

Mémoire de Maîtrise en MISS a Jacot et Danny Annexes

NOMBRES DES VISITEURS DE QUELQUES SITES DE L’AXE SUD ANNEE 2007

Mois ANDRINGITRA RANOMAFANA ISALO SAHANAMBO ANJA TOTAL

Janvier 24 419 985 49 393 1870

Février 28 394 825 19 327 1593

Mars 81 555 1118 86 574 2414

Avril 210 1446 2477 202 182 4517

Mai 297 1469 2349 198 923 5236

Juin 227 1014 1536 171 483 3431

Juillet 524 2579 4054 296 1371 8824

Août 653 3280 5376 297 1732 11338

Septembre 440 2249 3384 309 1072 7454

Octobre 583 3199 4601 322 1913 10618

Novembre 436 1917 2979 171 1115 6618

Décembre 113 965 1511 116 368 3073

TOTAL 3616 19486 31195 2236 12460 68993

Mémoire de Maîtrise en MISS b Jacot et Danny

Annexes

NATIONALITE DES VISITEURS D’ANDRINGITRA ET SAHANAMBO ANNEE 2007

NATIONALITE ANDRINGITRA SAHANAMBO Allemand 86 76 Américain 98 30 Anglaise 182 52 Argentin 2 0 Australien 13 25 Autrichien 26 0 Belge 56 39 Bulgare 1 2 Canadien 28 2 Coréeen 2 0 Danois 14 20 Espagnole 32 98 Estonie 4 16 Ethiopien 1 0 Finlande 1 0 Française 1044 887 Hollandaise 157 10 Hongroise 2 0 Israélienne 3 26 Italienne 72 122 Japonais 4 0 Kenyane 1 0 Luxembourgeois 5 7 Malagasy 1315 30 Malaisien 2 3 Mauricien 0 2 New Zélande 5 0 Norvégien 1 2 Polonais 15 0 Portugais 1 0 Rep Tchèque 5 2 Russe 3 30 Slovène 18 5 Sud-Africain 11 4 Suédois 22 0 Suisse 58 41

Mémoire de Maîtrise en MISS c Jacot et Danny

Annexes

NOMBRE DES ETABLISSEMENTS HOTELIERS DANS LA REGION

HAUTE MATSIATRA

2004 2005 2006 2007 ANNEE Hôtel restaurant Hôtel restaurant Hôtel restaurant Hôtel restaurant FI et FII 20 17 24 17 27 18 29 19 AMBALAVAO 3 2 5 4 6 5 8 7

AMBOHIMAHASOA 2 1 2 1 TOTAL 23 19 29 21 35 24 39 27

NOMBRE DES ENTREPRISES DES VOYAGES: O7

Mémoire de Maîtrise en MISS d Jacot et Danny Annexes

NOMBRE DES CHAMBRES DANS LA REGION HAUTE MATSIATRA ANNEE 2004 2005 2006 2007 F I et FII 416 423 450 464

AMBALAVAO 46 62 94 118

AMBOHIMAHASOA 0 0 15 15

TOTAL 462 485 559 597

Mémoire de Maîtrise en MISS e Jacot et Danny Annexes

CINQ FORCES DE PORTER POUR LE TOURISME DANS LA REGION ««« HAUTE MATSIATRA »»»

MENACE DE NOUVEAUX ENTRANTS FAIBLE

-Forte possibilité de réalisation d’une économie d’échelle : taux d’accroissement annuel de 15% des touristes, axe Sud le plus visité -Forte différenciation du tourisme à Madagascar et dans la région Haute Matsiatra : écotourisme, paysage et culture Betsileo -Fort besoin en capital : infrastructure touristique suivant les normes renforcement de compétence de capital humain - Fort coût de changement - Faible utilisation des technologies nouvelles -Forte utilisation des ressources naturelles par le secteur

POUVOIR DES INTENSITE DE LA CONCURRENCE POUVOIR DES CLIENTS FOURNISSEURS MOYENNE MOYENNE FAIBLE - Forte importance des autres régions à - Concentration des clients - Secteur touristique destination touristique (le sud et le nord) étrangers (plus de la moitié englobant une large gamme - Fort taux de croissance du secteur touristique sont des français) d’activités en chaîne (15% de croissance annuelle de visiteurs) - Taux d’accroissement (Fournisseurs non - Forte différentiation du produit touristique de la élevé des visiteurs identifiables) région : écotourisme. - Forte différenciation du - Coût de changement élevé des acheteurs : tourisme de la région facilité d’accès dans la région, coût de transport moins cher par rapport aux autres destinations - Forte barrière à la sortie : secteur à forte nécessité d’investissement pour le maintien des normes et de la qualité - Faible manœuvre stratégique : faible utilisation des outils de promotion de vente

MENACE DES PRODUITS SUBSTITUTS FAIBLE Absence de produits substituts du tourisme

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Annexes

LES CIRCUITS DU SITE DE CAMP CATTA

Mémoire de Maîtrise en MISS g Jacot et Danny

Annexes

LES CIRCUITS DU SITE D’AMBOHIMAHAMASINA

Mémoire de Maîtrise en MISS h Jacot et Danny

Annexes

LES CIRCUITS ECOTOURISTIQUES DU SITE D’ANJA

Mémoire de Maîtrise en MISS i Jacot et Danny

Annexes

LE CIRCUITS DU PARC NATIONAL D’ANDRINGITRA

Mémoire de Maîtrise en MISS j Jacot et Danny

Références REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 Haognasoa , PCD de la Commune de Sendrisoa, 2005

 LDI , La vallée Vexée, une étude sur l’impact et la potentialité de l’Ecotourisme dans la Vallée de Sahanambo, 2000

 Mémoire de fin d’étude de Andriampianina Njato et Randriamanalina Julot Hermann , « Etude socio-économique de l’exploitation d’un séchoir à fruits et légumes », 2004

 Mémoire de fin d’étude de Fy Ny Aina Valisoanjanahary , « Quelques réflexions sur l’implication villageoise dans le tourisme du site d’Ambohimahamasina », 2007

 Ministère de la culture et du Tourisme , Annuaire touristique, 2005

 Ny Tanintsika , PCD de la Commune d’Ambohimahamasina, 2006

 Observatoire Malagasy de l’Emploi et de Formation professionnelle continue et Entrepreneuriale, secteur porteur dans la région Haute Matsiatra, 2006

 Situation de l’écotourisme à Madagascar, 2003

 UADEL , PCD de la Commune de Iaritsena, 2008

 UADEL , PCD de la Commune de Vohitsaoka, 2008

 http://www.madaecotourisme.org

Mémoire de Maîtrise en MISS k Jacot et Danny

Table des matières TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... v LISTE DES FIGURES ...... vi INTRODUCTION ...... 1 METHODOLOGIE ...... 3 PARTIE I PRESENTATION GENERALE...... 4 Chapitre I - PRESENTATION DE LA FILIERE MISS ...... 5 Section I - HISTORIQUE ...... 5 Section II - MOTIVATION DE CREATION DE LA FILIERE ...... 5 II - A - Renouvellement du cursus universitaire ...... 5 II - B - Mathématiques de la vie matérielle...... 5 Chapitre II - LE TOURISME A MADAGASCAR ...... 7 Section I - GENERALITE ...... 7 I - A - Bref historique du tourisme ...... 7 I - B - Définition ...... 7 I - C - Les différents types de tourisme ...... 7 I - D - Les acteurs principaux dans l’activité touristique ...... 8 Section II - LA SITUATION ACTUELLE DU TOURISME A MADAGASCAR ...... 11 II - A - Organigramme du ministère ...... 11 II - B - Politique de l’Etat pour le tourisme ...... 13 II - C - Quelques informations sur le tourisme à Madagascar ...... 13 Chapitre III - PRESENTATION DE ZONE D’ETUDE ...... 19 Section I - MONOGRAPHIE DU DISTRICT D’AMBALAVAO ...... 19 I - A - Historique ...... 19 I - B - Localisation géographique ...... 19 I - C - Climat ...... 20 I - D - Administration ...... 20 I - E - Activités socio-économiques ...... 20 I - F - Us et coutumes ...... 24 Section II - ZONE D’ETUDE ...... 25 II - A - La commune d’Iarintsena ...... 25 II - B - La commune de Vohitsaoka ...... 28 II - C - La Commune d’Ambohimahamasina ...... 30 II - D - La commune de Sendrisoa ...... 33 PARTIE II ETUDE ET ANALYSE ...... 37 Chapitre I - LA SITUATION DES SITES TOURISTIQUES DU DISTRICT D’AMBALAVAO ...... 38 Section I - Le site touristique d’Anja ...... 38 I - A - Les circuits touristiques d’Anja...... 38 I - B - Aménagements réalisés sur la réserve ...... 39 Section II - Le site touristique de la Vallée de Sahanambo ...... 39 Section III - Le site touristique d’Ambohimahasina ...... 42 Section IV - Le Parc National d’Andringitra ...... 44 IV - A - Historique du parc ...... 44 IV - B - Localisation géographique ...... 44 IV - C - Climat ...... 44 IV - D - Attractions touristiques ...... 44 IV - E - Les circuits du parc ...... 44 Mémoire de Maîtrise en MISS l Jacot et Danny

Table des matières Chapitre II - IMPACT DE L’ECOTOURISME SUR LA POPULATION ...... 46 Section I - SITE TOURISTIQUE D’ANJA ...... 46 I - A - Origine du peuple ...... 46 I - B - Historique de l’écotourisme ...... 46 I - C - Présentation de l’association ...... 46 Section II - SITE TOURISTIQUE DE CAMP CATTA ...... 53 II - A - Statistique de visiteurs ...... 53 II - B - Projets de développement dans la vallée ...... 54 II - C - Bref historique ...... 55 II - D - Impact socio-économique de la gestion durable du Site ...... 56 Section III - SITE TOURISTIQUE D’ANDRINGITRA ...... 59 III - A - NOTION SUR L’ANGAP ...... 59 III - B - LES ACTIVITES DE CONSERVATION ...... 62 III - C - Statistique des visiteurs ...... 64 III - D - Projet de développement autour du parc ...... 66 Section IV - SITE TOURISTIQUE D’AMBOHIMAHAMASINA ...... 70 IV - A - Le tourisme à Ambohimahamasina ...... 70 IV - B - La structure de pilotage ...... 70 IV - C - Emplois génères ...... 73 Chapitre III - RESULTAT D’ENQUETE ...... 78 Section I - Andringitra ...... 78 Section II - La Vallée de Sahanambo ...... 80 Section III - Anja ...... 83 Section IV - Ambohimahamasina ...... 84 Chapitre IV - LES PROBLEMES ...... 88 Section I - Problèmes rencontrés par site ...... 88 I - A - Parc National d’Andringitra ...... 88 I - B - Parc Villageois d’Anja ...... 88 I - C - Site d’Ambohimahasina ...... 88 I - D - Vallée de Sahanambo ...... 89 Section II - Problèmes généraux ...... 89 PARTIE III RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS ...... 90 Chapitre I - RECOMMANDATIONS ...... 91 Section I - Le Parc National Andringitra ...... 91 Section II - Le Parc Villageois d’Anja ...... 91 Section III - Le Site d’Ambohimahasina ...... 92 Section IV - La vallée de Sahanambo ...... 92 Chapitre II - Suggestions générales ...... 93 PARTIE IV ETUDE COMPARATIVE DES SITES TOURISTIQUES ...... 94 Chapitre I - EVALUATION DE L’ECOTOURISME DANS LE DISTRICT D’AMBALAVAO ...... 95 Section I - Anja ...... 95 Section II - Ambohimahasina...... 95 Section III - Andringitra et Sahanambo ...... 96 Chapitre II - COMPARAISON DES CARACTERISTIQUES DES SITES ...... 97 Chapitre III - PROJECTION ET ESTIMATION ...... 98 Section I - Projection de visiteur d’Anja ...... 98 Section II - Projection de visiteur d’Andringitra...... 99 Section III - Projection de visiteur de la Vallée de Sahanambo ...... 100 Section IV - Cas d’Ambohimahamasina ...... 101 CONCLUSION ...... 103 ANNEXES ...... a REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... k Mémoire de Maîtrise en MISS m Jacot et Danny

Table des matières

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