Les Fondations Du Royaume De 'Uvea. Une Histoire À Revisiter1

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Les Fondations Du Royaume De 'Uvea. Une Histoire À Revisiter1 Les fondations du royaume de ’Uvea. Une histoire à revisiter1 par Bernard VIENNE* et Daniel FRIMIGACCI** RÉSUMÉ ABSTRACT Dans la perspective d’une anthropologie historique In the so called historical anthropological perspective qui se construit sur un questionnement de l’histoire, les which involves a questioning of the historical data itself, données de l’archéologie et de l’ethnohistoire de ’Uvea the archeological findings and the ethnohistorical sont ici présentées en se référant à une périodisation qui records from ’Uvea island are reevaluated according to a retient quatre phases et une chronologie recalées dans four stages sequence previously established for ’Uvea celle régionale de la Polynésie occidentale. Cette mise en and a chronology embedded in a regional sequence with perspective diachronique conduit à s’interroger sur la reference to Tonga and Futuna. The nature of the dyna- nature et les déterminants du processus d’évolution cul- mic process of evolution and cultural differentiation turelle et de transformation sociale qui aboutit, à partir from the earlier Lapita settlements to the late centrali- des découvreurs Lapita à la formation du « royaume » zed proto-kingdom of ’Uvea is evaluated in a way which polynésien de ’Uvea. Dans cette « histoire du long outlines the importance to be conceded to the «events» terme », cette dynamique historique d’adaptation, place and the «actors’ strategies» of history. est aussi faite aux stratégies des « acteurs de l’histoire » et au rôle joué par « l’événement». K: historical anthropology, Western Polyne- sia, Lapita, chiefdoms, fields monuments, burials. M- : ethnoarcheologie, Polynésie occidentale, Lapita, chefferies, occupations, forts, sépultures. 1. Faute d’un accord sur une terminologie plus appropriée, nous employons le terme de « royaume », par opposition à celui de « chefferie », pour distinguer une organisation territoriale politiquement intégrée sous l’autorité (réelle ou idéologique) d’un pouvoir central, avec ou non délégation institutionnelle du pouvoir exécutif à une autorité administrative constituée d’une organisation territorialement et politiquement segmentée du politique, couramment connotée par le terme de « chefferie » ou « chefferie à titres ». Cette distinction ne préjuge pas de la structure « segmentaire » ou « ramifiée » de groupes de parenté résidentiels que l’on peut observer dans l’un ou l’autre cas et qui en constituent le tissu social, ni de la structure hiérarchique des statuts (cf. Sahlins, 1958). On se reportera à Daniel Frimigacci et al. (1982 et 1984) et Daniel Frimigacci (2000) pour l’inventaire des sites répertoriés, leur localisation précise et la présentation du matériel archéologique. La référence au Corpus de traditions orales renvoie aux traditions recueillies et enregistrées lors des missions - (1982/1984) se rapportant à l’inventaire des sites archéologiques et ethnohistoriques de l’île de ’Uvea (Frimigacci et al., 1982 et 1884). * Ethnologue à l’-Nouméa, (Adaptations humaines aux environnements tropicaux durant l’Holocène), [email protected] ** Archéologue à l’-Nouméa, 092 , [email protected] Journal de la Société des Océanistes, 122-123, année 2006 28 SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES À la mémoire de Jean-Pierre Maître. Hau ta kumi kau tala Kau talu atu Fatuloamaka Fatuloamaka mo Fuilaoa Na tu’u i te ala ki ’Ahoa Kua tuku maka o fakailoga Ko te kumi o tana talanoa Ko te Tu’io’Uvea katoa.2 Comme le laisse entendre le titre, l’objet de cet des modes de pensée, d’organisation et de ges- article n’est pas de présenter le résultat de nou- tion des milieux naturels et des biotopes, et par là velles recherches empiriques sur la préhistoire et même s’avérer un indicateur des transformations l’ethnohistoire de ’Uvea, mais plutôtd’appro- sociales et des dynamiques démographiques. fondir une réflexion commune, initiéedès les Elle permet aussi de mieux apprécier le poids des années 1980, lorsque ont débuté nos recherches contraintes induites par l’insularité dans ce sur le terrain. Les données que nous avons contexte culturel. Bien que de tels questionne- recueillies et les acquis de nos travaux résultent ments aient été déjà au centre des préoccupa- d’une tentative d’intégrer dans une même pro- tions de Patrick Kirch (1976a, 1976b), il reste blématique de mise en perspective historique les encore beaucoup à faire dans ce domaine de la questionnements, les méthodes et les apports de recherche, aussi nous n’évoquerons que les l’archéologie et de l’anthropologie. Nous avons aspects qu’il nous semble pertinent de prendre en choisi ici un positionnement critique qui se nour- compte. rit des nouveaux questionnements que suggère le Les équilibres de l’écosystème de ’Uvea à cette résultat de recherches plus récentes tant dans nos période de l’Holocène tels qu’on peut s’en faire domaines que dans des domaines connexes. une idée, les restituer et les comprendre, ont été D’une part, comment doit-on revoir nos don- profondément modifiés au cours de cette brève nées empiriques et réviser nos analyses à la histoire par divers facteurs dont des évolutions lumière des apports nouveaux de la recherche ? climatiques, sans doute des catastrophes naturel- D’autre part, qu’est-ce que le dossier ’Uvea peut les, et, bien sûr, les impacts de l’activité humaine apporter au développement de ces nouvelles pro- sur un milieu naturel réputé fragile. C’est une blématiques ? Dans quelle mesure nos données dimension qu’il faut prendre en compte pour confirment ou infirment certaines hypothèses une relecture de l’ethnohistoire de ’Uvea. La nouvelles sur le peuplement, la différentiation relation identitaire d’ordre structural (Vienne, culturelle, la transformation des sociétés insulai- 1998 ; Bonnemaison, 1996 ; Kirch, 1984 et 1994) resduPacifique occidental ? À l’inverse, les nou- que l’on peut repérer entre le changement veaux acquis de la recherche océanienne doi- d’organisation et de gestion des espaces insulai- vent-ils nous pousser à reconsidérer aujourd’hui res et une transformation majeure de l’organisa- certaines hypothèses, à rejeter ou nuancer certai- tion sociale, l’émergence d’un système structuré nes interprétations et selon quelles perspectives ? de « chefferies »,s’inscrit dans la limite des Enfin, si l’on veut bien adhérer à l’idée que contraintes imposées par cette histoire des « l’histoire est le mouvement par lequel une milieux naturels. société se révèle pour ce qu’elle est » (Dumont, Cette île basse, d’origine volcanique, dont le 1957 : 21, notre traduction), on comprendra point culminant atteint seulement 151 m d’alti- mieux le sens de notre démarche. tude, est entouréed’un récif barrière compre- nant quatre passes toutes situées au sud-ouest et à l’ouest. L’île est cernéed’une étroite bande de Les données contextuelles de l’histoire de ’Uvea terre fertile constituée de terrains argileux ou le plus souvent d’une dune argilo-sableuse en bor- Anthropisation des milieux naturels dure d’un ravin qui entoure parfois l’île, vestige d’un soulèvement très ancien. Le rivage maréca- L’évolution des milieux naturels sous l’action geux, à quelques mètres en contrebas du ravin, de l’homme constitue une diachronie sur le est occupé par la mangrove, notamment des « long terme », une histoire des « rythmes palétuviers (Bruguiera gymnorrhiza L.). Dès que lents », qui peut nous renseigner sur l’évolution l’on s’éloigne du bord de mer, on rencontre très 2. « Venez entendre notre discours / Nous parlons de la pierre Fatuloamaka / Fatuloamaka et Fuilaoa / Qui se dresse sur le chemin de ’Ahoa / Une pierre laisséelà comme témoin / C’est le sens même de son histoire / C’est le chef suprême de tout ’Uvea » (Burrows, 1945 : 57, notre traduction). ROYAUME DE ’UVEA ET TRADITIONS ORALES 29 vite un plateau fortement latérisé :letoafa. Nos leve II (voir plus avant § Chronologie et périodi- relevés sur le terrain ont montré l’absence totale sation) traduit cette transformation des rapports de vestiges d’occupation humaine permanente entre l’homme et le milieu insulaire corollaire sur ce toafa, ce qui laisserait à penser que cet d’une mutation des implantations humaines et espace « désertifié », colonisé notamment par les de l’organisation des espaces. Si on pousse un fougères, les pandanus, les Hibiscus tiliaceus et peu plus avant l’analyse, elle semble bien aussi les Casuarina equisetifolia ne serait pas d’origine coïncider avec la redéfinition des grands réseaux anthropique. Ces observations ont été corrobo- de communications trans-océaniens4. rées par une mission pédologique entreprise par L’ethnographie minutieuse des pratiques hor- l’ au cours des années 1980 (Beaudou, com- ticoles, les ethnosciences et la complexifications munication personnelle) et l’étude des forma- des modalités de gestion et de contrôle des envi- tions végétales (Brisse et Hoff, 1990 ; Guiot, ronnements laissent à penser que les populations 1997). Il n’y a pas de rivières permanentes, seu- de ’Uvea ont progressivement pris conscience de lement des couloirs où dévalent parfois les eaux ces dépendances et acquis en conséquence une générés par de violents orages. L’eau est donc certaine compréhension de la préservation des une préoccupation. Hormis les lacs, nous avons équilibres écologiques naturels qui a été formu- répertorié sur la bande de terre fertile, et donc lée tant sur le plan institutionnel qu’idéologique propice à l’horticulture, du bord de mer vingt- ¢ réglementation de l’accès aux ressources, trois sources, douze puits et dix-huit tarodières croyances religieuses, sacralisation des espaces, dont trois sont alimentées
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