Inventaire Et Fouille Des Sites Archéologiques Et
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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER CENTRE DE NOUMÉA SCIENCES HUMAINES O.FRIMIGACCI -JP.SIORAT -B. VIENNE MISSION ORSTOM-CNRS 1983 INVENTAIRE ET FOUILLE DES SITES ARCHEOLOGIQUES . ET ETHNOHISTORIQUES DE L'ILE D'UVEJ CENTRE ORSTOM - B.P. A 5 - NOUMËA NOUVELLE- CALËOONIE _. INVENTAIRE ET FOUILLE DES SITES ARCHEOLOGIQUES . ET ETHNOHISTORIQUES DE L'ILE D'UVEA \ \ 1 UVEA DANS L'ENSEMBLE PACIFIQUE SUD OUEST N t , TUVALU • TOKELAU. - 1 1 • SANTA CRUZ ~ 10° S 1 SAMOA FUTUNA Ôa "TI ; BANKS ~.. • , ..... ... 1 li --\ - 15°S ~$ .- -...~ FIDJI VANUATU ,. .--.- .. ", 1 • NIUE TONGA .' ~ 20 0 S NOUVELLE CALEDONIE ----~----TROPIQUE DU CAPRICORNE --- --~----- --~--- 1 1-- - -\- -- -- o 100 300 500 Km -1---_ !: •, ! ! \ E 1700 E 180° 1 170°'-N 3 INTRODUCTION Ceci est le deuxième rapport de mission sur l 'ethno-archéologie de l'île d'UVEA - territoire des îles Wallis et Futuna - entrepris en AoOt~ Septem bre et Octobre 1984. Ce travail de recherche sur le Passé d'UVEA a été réalisé à l'instigation de l'Association Socio-culturelle pour l'art Wallisien et Futunien. Sans l'aide des membres de cette association il aurait été impossible d'envisa ger une telle entreprise~ grâce à eux~ nous avons obtenu tous les accords et la confiance des plus hautes autorités coutumières. Tous les membres de la mission étaient hébergés au presbytère de MUA par le père Petelo FALELAVAKI~ nous tenons à le remercier tout particulièrement de son hospi talité bienveillante. Ce travail a été réalisé par B. VIENNE~ anthropologue de l 'ORSTOM~ D. FRIMIGACCI~ Préhistorien du CNRS et J.P. SIORAT, Conservateur adjoint du Musée Néo-Calédonien de Nouméa. D. FRIMIGACCI, responsable du programme de fouilles archéologiques a été assisté~ sur le terrain~ par Jean-Christo phe SAND~ étudiant en archéologie de l'Université de Paris V. J.C. GALIPAUD étudiant à l'Université de Paris ~ doctorant de 3ème cycle~ siest chargé de l'étude des céramiques par la méthode des lames minces. Il faut ajouter que tout au long de notre séjour, sur le sol d'UVEA, nous avons pu apprécier la gentillesse et ~ 'hospitalité polynésiennes: nous voulons, ici, remercier tous les gens dl UVEA, qui nous ont aidés, et en particulier, ceux qui ont travaillé sur les chantiers et qui sont deve nus des amis. Clest pourquoi ~ nous dédions tout ce travail accompli à la population d' UVEA. 4 Ce rapport, comme celui de l 'année dernière est un document de travail voué à des remaniements ultérieurs. Toutefois, cette année nous avons terminé la partie prospection des sites ainsi que la campagne de fouilles archéologi ques. Il reste encore toute la partie enquête des traditions orales à dé pouiller. En effet, plusieurs heures d'enregistrement ont été effectuées sur le terrain qui ne sont pas encore transcrites. Il aurait été hasardeux d'exploiter ce type d'information avant que le corpus ne soit établi dans son intégralité. De plus, les résultats des datations par la méthode du C14 ne nous sont pas encore parvenus. Il manque encore de nombreux résultats sur l'étude détaillée des céramiques (dégraissants, minéraux lourds, etc... ) C'est pourquoi, nous avons volontairement omis dans ce rapport d'entrepren dre l'étude comparative des données de Wallis avec celles des autres archi pels avoisinants, notamment Samoa, Tonga, Fidji et bien sur Futuna qui fera l 'objet de notre prochaine campagne de recherche. Nous trouverons, cependan4 à la fin de ce rapport dans la partie "les premiers résultats et les pers pectives de la recherche" un essai de classification des données fournies' par le terrain; notamment sur les céramiques, les herminettes, les routes anciennes et les monuments funéraires. OBJECTIFS ET METHODES D'INVESTIGATION Les objectifs scientifiques visaient à compléter les connaissances sur la préhistoire de la Polynésie occidentale et rechercher le rôle joué par les populations des divers archipels dans les processus de peuplement, la for mation des systèmes sociaux, l'émergence des identités culturelles. Jusqu'à présent aucune recherche comparable aux travaux entrepris aux Samoa, aux Tonga, aux Fidji et à Futuna n'avait été entreprise à UVEA. Il nous est apparu urgent de compléter ici nos connaissances d'autant que les autorités coutumières étaient conscientes que ce travail servirait à la sauvegarde de leur patrimoine culturel. C'est d'ailleurs, au risque de se répéter, à la demande des autorités coutumières que ce travail a été effectué. En ef fet, on assiste à Wallis à une destruction lente mais systématique de tous les monuments de surface. Des pans complets de murs d'enceinte des forts disparaissent sous les coups redoublés ~es bulldozers. Des sépultures sont endomagés par l'a construction de routes. La plage d'Utuleve 00 se trouve le seul site lapita ancien connu à ce jour disparait dans les camions des exploitants de sable. La mise en valeur du terroir, détruit à jamais les routes anciennes. Un travail comme celui que nous avons accompli a déjà 5 sensibilisé la population à une politique de valorisation d'un patrimoine culturel dont l'intérêt et l'importance dépassent, d'ailleurs largement les limites de ce territoire. De plus, les vestiges mis au jour et les résultats acquis viendront enrichir le musée Wallisien nouvellement créé. Il nous fallait, en un premier temps, relever les sites, par une prospection systématique et les reporter sur des cartes. Parallèlement, nous avons re cueilli, en langue wallisienne les traditions s'y rapportant. L'enquête ethnographique ne s'est pas arrêtée là, nous avons également répertorié tous les documents d'archives. Cette année nous avons terminé cette approche et avons procédé aux fouilles archéologiques des sites qui nous paraissaient répondre le plus adéquate ment à notre problématique. Ces fouilles étaient destinées à connaître la séquence aréhéologique de l'île et à dresser le catalogue typologique des vestige d'UVEA. Les résultats des fouilles devraient également apporter une mise en ordre des données fournies par l'enquête ethnologique. Dans ce rapport on trouvera une partie réservée à l'inventaire des sites. Ce rapport se compose de trois parties la première est réservée à l'inventaire des sites relevés au cours de la mission 1983, - la seconde, aux fouilles archéologiques - et la troisième aux premiers résultats et aux perspectives de recherche. Clest dans cette troisième partie que nous trouverons la typologie des monu ments funéraires et la classification des herminettes et des routes ancien nes. Les questions relatives aux céramiques sont, le plus souvent, traitées dans la partie "fouilles archéologiques". Le lecteur devra donc se reporter à cette troisième partie toutes les fois qu'il voudra avoir une connaissan ce plus précise au sujet des herminettes des routes anciennes et des monu ments funéraires qui apparaissent dans le corps des deux premières parties. NOMENCLATURES ET RELEVE CARTOGRAPHIQUE DES SITES Pour répertorier et classer les sites inventoriés nous avons adopté une nomemclature que lion peut résumer ainsi. l'île d'UVEA (fig. 2) a été découpée en six zones de recherche: - le district de HIHIFO (HI) (fig. 3) - le district de HAHAKE (HA) (fig. 4) - le district de r,'UA (MU) (fig. 5) 6 - les flots (MOTU) dépendants du district de HIHIFO (MI) (fig. 6) - les îlots (MOTU) dépendants du districts de HAHAKE (MA) (fig. 7) - les îlots (MOTU) dépendants du districts de MUA (MM) (fig.8). Dans chaque zone de recherche, les sites sont numérotés de 1 à llinfini. Ils ont été reportés sur des cartes détaillées, neuf pour la zone de HIHIFO (cartes 1 à 9), huit pour la zone de HAHAKE (cartes 10 à 17), et sept pour la zone de MUA (cartes 18 à 24). Les sites des îlots ont été directement reportés sur les figures 6, 7 et 8. Apportons quelques préeisions de détail sur les principes qui sous-tendent et justifient cette nomenclature. Elle a été délibérément construite sur le même canevas que le code pour désigner les sites archéologiques de Nouvelle-Calédonie et Dépendances (FRIMIGACCI et MAITRE, 1980) et que celui que nous projetons d'utiliser au Vanuatu. La formule permettant de désigner sans ambiguité un site particulier comprend 5 lettres capitales et de 1 à X chiffres arabes .. - les deux premières lettres du code à savoir: WF servent a désigner le Territoire des îles Wallis et Futuna par opposition aux autres ter ritoires du Pacifique Occidental. - Nous avons, sur des critères géographiques, partagé le territoire en u deux régions : UVEA, FUTUNA, codées respectivement : "U" et "F , ce qui constitue la troisième lettre du code. - l lîle d'UVEA étant traditionnellèment partagée en trois districts: HIHIFO au nord, HAHAKE au centre, et MUA au sud nous avons retenu ce découpage comme délimitation des zones de recherche. Bien qu'actuellement chacun des îlots d'UVEA fasse partie intégrante d'un district donné, nous avons dO, pour des raisons de méthode, distinguer au niveau de la nomen- ·clature, les îlots de la grande île. Chacun des trois groupes dlîlots a donc été constitué en zone de recherche. Llîle d'UVEA se trouve ainsi par tagée en 6 zones de recherche, repérées par les deux dernières lettres du code. A savoir: HI pour le district d'HIHIFO, HA pour celui de HAHAKE, MU pour celui de MUA, MI pour les îlots du district de HIHIFO, MA pour ceux du district de HAHAKE et MM pour ceux du district de MUA. L'île de FUTUNA sera de même partagée en trois zone de ~echerche : ALO (AL), SIGAVE (SI) et ALOFI (AF). - Compte tenu de ce découpage, chaque site est identifié spécifiquement par un numéro dl ordre de 1 à 11 infi ni . 7 - Nous avons cru devoir distinguer dans notre nomenclature les sites archéo logiques proprement dit, qui sont les sites pour lesquels il existe un ou plusieurs témoins matériels, des sites ethnohistoriques, qui sont des sites repérables, localisés et dénommés, témoins d'une tradition orale recueillis mais qui n'est confirmée par aucun vestige matériel.