OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER CENTRE DE NOUMÉA SCIENCES HUMAINES

O.FRIMIGACCI -JP.SIORAT -B. VIENNE MISSION ORSTOM-CNRS 1983

INVENTAIRE ET FOUILLE DES SITES ARCHEOLOGIQUES . ET ETHNOHISTORIQUES DE L'ILE D'UVEJ

CENTRE ORSTOM - B.P. A 5 - NOUMËA NOUVELLE- CALËOONIE _. INVENTAIRE ET FOUILLE DES SITES ARCHEOLOGIQUES . ET ETHNOHISTORIQUES DE L'ILE D' \ \ 1 UVEA DANS L'ENSEMBLE PACIFIQUE SUD OUEST N t , TUVALU • TOKELAU. - 1 1 • SANTA CRUZ ~ 10° S 1

SAMOA FUTUNA Ôa "TI ; BANKS ~ .. • , ...... li --\ - 1 .- 15°S -...~ FIDJI ~$ VANUATU ,. .--.-.. . ", 1 • NIUE TONGA .' ~

20 0 S NOUVELLE CALEDONIE ----~----TROPIQUE DU CAPRICORNE --~------~--- 1 1-- - -\- -- -- o 100 300 500 Km -1---_ !: •, ! ! \ E 170 0 E 180° 1 170°'-N 3

INTRODUCTION

Ceci est le deuxième rapport de mission sur l 'ethno-archéologie de l'île d'UVEA - territoire des îles et Futuna - entrepris en AoOt~ Septem­ bre et Octobre 1984. Ce travail de recherche sur le Passé d'UVEA a été réalisé à l'instigation de l'Association Socio-culturelle pour l'art Wallisien et Futunien. Sans l'aide des membres de cette association il aurait été impossible d'envisa­ ger une telle entreprise~ grâce à eux~ nous avons obtenu tous les accords et la confiance des plus hautes autorités coutumières. Tous les membres de la mission étaient hébergés au presbytère de MUA par le père Petelo FALELAVAKI~ nous tenons à le remercier tout particulièrement de son hospi­ talité bienveillante.

Ce travail a été réalisé par B. VIENNE~ anthropologue de l 'ORSTOM~ D. FRIMIGACCI~ Préhistorien du CNRS et J.P. SIORAT, Conservateur adjoint du Musée Néo-Calédonien de Nouméa. D. FRIMIGACCI, responsable du programme de fouilles archéologiques a été assisté~ sur le terrain~ par Jean-Christo­ phe SAND~ étudiant en archéologie de l'Université de Paris V. J.C. GALIPAUD étudiant à l'Université de Paris ~ doctorant de 3ème cycle~ siest chargé de l'étude des céramiques par la méthode des lames minces.

Il faut ajouter que tout au long de notre séjour, sur le sol d'UVEA, nous avons pu apprécier la gentillesse et ~ 'hospitalité polynésiennes: nous voulons, ici, remercier tous les gens dl UVEA, qui nous ont aidés, et en particulier, ceux qui ont travaillé sur les chantiers et qui sont deve­ nus des amis. Clest pourquoi ~ nous dédions tout ce travail accompli à la population d' UVEA. 4

Ce rapport, comme celui de l 'année dernière est un document de travail voué à des remaniements ultérieurs. Toutefois, cette année nous avons terminé la partie prospection des sites ainsi que la campagne de fouilles archéologi­ ques. Il reste encore toute la partie enquête des traditions orales à dé­ pouiller. En effet, plusieurs heures d'enregistrement ont été effectuées sur le terrain qui ne sont pas encore transcrites. Il aurait été hasardeux d'exploiter ce type d'information avant que le corpus ne soit établi dans son intégralité. De plus, les résultats des datations par la méthode du C14 ne nous sont pas encore parvenus. Il manque encore de nombreux résultats sur l'étude détaillée des céramiques (dégraissants, minéraux lourds, etc... ) C'est pourquoi, nous avons volontairement omis dans ce rapport d'entrepren­ dre l'étude comparative des données de Wallis avec celles des autres archi­ pels avoisinants, notamment Samoa, Tonga, Fidji et bien sur Futuna qui fera l 'objet de notre prochaine campagne de recherche. Nous trouverons, cependan4 à la fin de ce rapport dans la partie "les premiers résultats et les pers­ pectives de la recherche" un essai de classification des données fournies' par le terrain; notamment sur les céramiques, les herminettes, les routes anciennes et les monuments funéraires.

OBJECTIFS ET METHODES D'INVESTIGATION

Les objectifs scientifiques visaient à compléter les connaissances sur la préhistoire de la Polynésie occidentale et rechercher le rôle joué par les populations des divers archipels dans les processus de peuplement, la for­ mation des systèmes sociaux, l'émergence des identités culturelles. Jusqu'à présent aucune recherche comparable aux travaux entrepris aux Samoa, aux Tonga, aux Fidji et à Futuna n'avait été entreprise à UVEA. Il nous est apparu urgent de compléter ici nos connaissances d'autant que les autorités coutumières étaient conscientes que ce travail servirait à la sauvegarde de leur patrimoine culturel. C'est d'ailleurs, au risque de se répéter, à la demande des autorités coutumières que ce travail a été effectué. En ef­ fet, on assiste à Wallis à une destruction lente mais systématique de tous les monuments de surface. Des pans complets de murs d'enceinte des forts disparaissent sous les coups redoublés ~es bulldozers. Des sépultures sont endomagés par l'a construction de routes. La plage d'Utuleve 00 se trouve le seul site lapita ancien connu à ce jour disparait dans les camions des exploitants de sable. La mise en valeur du terroir, détruit à jamais les routes anciennes. Un travail comme celui que nous avons accompli a déjà 5

sensibilisé la population à une politique de valorisation d'un patrimoine culturel dont l'intérêt et l'importance dépassent, d'ailleurs largement les limites de ce territoire. De plus, les vestiges mis au jour et les résultats acquis viendront enrichir le musée Wallisien nouvellement créé.

Il nous fallait, en un premier temps, relever les sites, par une prospection systématique et les reporter sur des cartes. Parallèlement, nous avons re­ cueilli, en langue wallisienne les traditions s'y rapportant. L'enquête ethnographique ne s'est pas arrêtée là, nous avons également répertorié tous les documents d'archives.

Cette année nous avons terminé cette approche et avons procédé aux fouilles archéologiques des sites qui nous paraissaient répondre le plus adéquate­ ment à notre problématique. Ces fouilles étaient destinées à connaître la séquence aréhéologique de l'île et à dresser le catalogue typologique des vestige d'UVEA. Les résultats des fouilles devraient également apporter une mise en ordre des données fournies par l'enquête ethnologique. Dans ce rapport on trouvera une partie réservée à l'inventaire des sites.

Ce rapport se compose de trois parties la première est réservée à l'inventaire des sites relevés au cours de la mission 1983, - la seconde, aux fouilles archéologiques - et la troisième aux premiers résultats et aux perspectives de recherche. Clest dans cette troisième partie que nous trouverons la typologie des monu­ ments funéraires et la classification des herminettes et des routes ancien­ nes. Les questions relatives aux céramiques sont, le plus souvent, traitées dans la partie "fouilles archéologiques". Le lecteur devra donc se reporter à cette troisième partie toutes les fois qu'il voudra avoir une connaissan­ ce plus précise au sujet des herminettes des routes anciennes et des monu­ ments funéraires qui apparaissent dans le corps des deux premières parties.

NOMENCLATURES ET RELEVE CARTOGRAPHIQUE DES SITES

Pour répertorier et classer les sites inventoriés nous avons adopté une nomemclature que lion peut résumer ainsi. l'île d'UVEA (fig. 2) a été découpée en six zones de recherche: - le district de HIHIFO (HI) (fig. 3) - le district de HAHAKE (HA) (fig. 4) - le district de r,'UA (MU) (fig. 5) 6

- les flots (MOTU) dépendants du district de HIHIFO (MI) (fig. 6) - les îlots (MOTU) dépendants du districts de HAHAKE (MA) (fig. 7) - les îlots (MOTU) dépendants du districts de MUA (MM) (fig.8).

Dans chaque zone de recherche, les sites sont numérotés de 1 à llinfini. Ils ont été reportés sur des cartes détaillées, neuf pour la zone de HIHIFO (cartes 1 à 9), huit pour la zone de HAHAKE (cartes 10 à 17), et sept pour la zone de MUA (cartes 18 à 24). Les sites des îlots ont été directement reportés sur les figures 6, 7 et 8.

Apportons quelques préeisions de détail sur les principes qui sous-tendent et justifient cette nomenclature. Elle a été délibérément construite sur le même canevas que le code pour désigner les sites archéologiques de Nouvelle-Calédonie et Dépendances (FRIMIGACCI et MAITRE, 1980) et que celui que nous projetons d'utiliser au Vanuatu. La formule permettant de désigner sans ambiguité un site particulier comprend 5 lettres capitales et de 1 à X chiffres arabes ..

- les deux premières lettres du code à savoir: WF servent a désigner le Territoire des îles Wallis et Futuna par opposition aux autres ter­ ritoires du Pacifique Occidental.

- Nous avons, sur des critères géographiques, partagé le territoire en u deux régions : UVEA, FUTUNA, codées respectivement : "U" et "F , ce qui constitue la troisième lettre du code. - l lîle d'UVEA étant traditionnellèment partagée en trois districts: HIHIFO au nord, HAHAKE au centre, et MUA au sud nous avons retenu ce découpage comme délimitation des zones de recherche. Bien qu'actuellement chacun des îlots d'UVEA fasse partie intégrante d'un district donné, nous avons dO, pour des raisons de méthode, distinguer au niveau de la nomen- ·clature, les îlots de la grande île. Chacun des trois groupes dlîlots a donc été constitué en zone de recherche. Llîle d'UVEA se trouve ainsi par­ tagée en 6 zones de recherche, repérées par les deux dernières lettres du code. A savoir: HI pour le district d'HIHIFO, HA pour celui de HAHAKE, MU pour celui de MUA, MI pour les îlots du district de HIHIFO, MA pour ceux du district de HAHAKE et MM pour ceux du district de MUA. L'île de FUTUNA sera de même partagée en trois zone de ~echerche : ALO (AL), SIGAVE (SI) et ALOFI (AF).

- Compte tenu de ce découpage, chaque site est identifié spécifiquement par un numéro dl ordre de 1 à 11 infi ni . 7

- Nous avons cru devoir distinguer dans notre nomenclature les sites archéo­ logiques proprement dit, qui sont les sites pour lesquels il existe un ou plusieurs témoins matériels, des sites ethnohistoriques, qui sont des sites repérables, localisés et dénommés, témoins d'une tradition orale recueillis mais qui n'est confirmée par aucun vestige matériel. A titre d'exemple la tombe de TUI UVEA, 4ème régnant de la Ile dynastie de la chronologie de HENQUEL, constitue un site archéologique puisqu'elle est maté~ialisée par un tertre funéraire ovale bas de type BI (HID14) alors que la tombe de AFALA, fils de MAUFEHI HULUAVA, censée se trouver, d'après la tradition, sur la face nord du mont AFALA (cf. HI-38T) constitue un site ethno-histori­ que tant qu'aucun vestige de cette sépulture n1aura pu être mis au jour.

Les sites ethno-historiques ont été identifiés dans la même continuité numé­ rique pour prendre en compte le fait qu'un site ethno-historique, un topo­ nyme par exemple, peut devenir ultérieurement un site archéologique, au sens ou nous entendons cette distinction. Pour les spécifier dans la nomen­ clature et sur les cartes, leur numéro de repérage est suivi de la lettre "T".

La localisation de tous les sites sur les différentes cartes se fait à l'aide d'un rond blanc, à l'exception des tronçons de routes anciennes qui sont repérées par un rond noir et les sources en mer près du bord qui son"\: repérées par une étoil e noire.

Le numéro des sites fouillés est suivi d'une lettre majuscule de l'alphabet qui représente un chantier sur le site.

Les 24 cartès sur lesquelles les sites sont positionnés ont été dessinées par superposition sur les photos aériennes au 1j10.000ème de l'Institut Géographique National.-Donc, un centimètre sur la carte équivaut à 100 mètres avec le terrain. La localisation est la plus précise que possible. Sur ces cartes, nous avons fait apparaître les routes modernes principales et les chemins donnant accès aux sites répertoriés.

Pour les routes anciennes, nous avons fait apparaître en tirets les direc­ tions qui n'ont pas été relevées sur le terrain mais qui nous ont été don­ nées soit par la tradition soit par l'interprétation des photos aériennes.

Enfin, il faut noter, au sujet des limites des villages et des districts qui sont matérialisées sur les cartes, qu'elles reflètent plus une réalité traditionnelle et coutumière qu'une exactitude cadastrale. En aucun cas ces limites devront être considérées comme fixées. 8

Il faut encore mentionner un détail relatif aux figures qui illustrent la partie prospection. Lorsque sur un site déjà nomenclaturé nous avons trouvé une structure sup- plémentaire toute proche, nous avons distingué ces structures sur les fi­ gures en les faisant suivre d'une lettre minuscule de l'alphabet. Par exem­ ple sur la figure 20 qui illustre le site W.F. UMU096 (FUGAUVEA) nous avons deux tertres funéraires (a et c) et une plate forme (b).

Enfin, dans ce rapport, nous utiliseront le plus souvant la nomenclature simplifiée ni ne mentionne que les zones de recherches et le numéro d'ordre des sites, par exemple, MU46A au lieu de WF U MU046A. Le tableau ci-dessous résume les principes exposés.

Code utilisé pour la désignation des sites

Désignation C 0 D E

Territoire 1 -[- des Il es Wall is et Futuna WF

Ile d'UVEA "" " ... " . " . "" .... " . " .. U Ile de FUTUNA " ." " ."" " ... " .... " . F

District de HIHIFO " " ." """ ." ... " HI District de HAHAKE ... " . " " " " . " .. HA District de MUA " . " " " ." . " . " " ... " MU Ilots de HIHIFO ." ." . " " ." . " " " " . " MI Ilots de HAHAKE . " ." " " ."" " " . " "" . MA Ilots de MUA " . " " . " " .. " " " "" ... " . MM Royaume de ALO " .. "" " " "" ." .. " " ." AL Royaume de SIGAVE .. "" " " " . " " .. " " . SI

1 Ile de ALOFI " ..... "" .... " " ... " . AF

Numéro d'ordre " .. " " " .. " " ." "" "" . 1 à

Site Ethno-historique " " ... " " " . " T

Site fouillé " ." . " . " " .. " .. "" .... . A

Di fférentes structures sur une même figure " " . " . " " . " " " . """ ... a. .>.•

Tabl eau n° 1 I~NENTAIRE DES SITES ARCHEOLOGIQUES ET ETHNOHISTORIQUE

- CARTES

District de HIHIFD (figure 3 et cartes 1 à 9) District de HAHAKE (figure 4 et cartes 10 à 17) District de MUA (figure 5 et cartes 18 à 24) !lots de HIHIFD (figure 6) Ilots de HAHAKE (fi gure 7) Ilots de IV1UA (figure 8)

- INVENTAIRE WAlliS ET FUTUNA Ire d'UVEA (WF-U)

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Passe de FUGAUVEA ,,...... , , 1 \ , 1 ~ , " \ 1 , 1 'l, , 1 " 1 \ 1 \ \ 1 \ 1 1 \ 1 ) , 1 , : " , 1 ,1 ()', 1 1 \ 1 \ r ,, ! \ \ 1 1 ,1 , r -' 1 ILOTS DE HAHAKE : ,1 1 1 1 (WF-U-MA)-', ~/ ( , ---...J, ,/ 1 ~ ) ) ( ) ,// ,1 (J 1 1, )' /~\ ( " , () Passe f \, , 1 ) 1 ( 1 d'AYATOLU \ ,/ , 1 (".: ' .. J '\. / )) / " ) (--~. , ( \.""" ~,--. 1 ) \ 1, .....;;--....._- .. ( ) ...... J- ( ) f f \ 1 ) 1 1 ~ 1 / 1 \ ' (\.., 1 ) "'l ~ / ) f ) ".../'... t 1 J "Jr } ..,l )1" , ) (J ,.,... ,1 ) , )

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Fig 2 1 DISTRICT DE HIHIFO 01 (WF-U-HI)

E3 Limites de district El Limites de vill~ge Limites de village E3 fluctuantes Tarodières irriguées

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Limites de village 1 LULULUO t --- 1 t::. Limites de village fluctuantes ---1 1 112 13 1\+ ...... +"1"++ + "+"1""+++"1"+"++" Tarodieres irriguées ",ULUFAKAEGA 1 t::. 2km MATA UT.U' O~~===i-__ .t:::::=:::----;l \

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G Limites de district G Limites de village Limites de village fluctuantes

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MU 169- -;;~-OJMU87 "",,~J ILOTS DE HIHIFO (WF-U-MI)

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DISTRICT If HIHIFO

~I 042 MATAOTNvlA pointe LANO (carte n° 6) Sépulture se trouvant à 10 mètres de la falaise, au sommet du promontoire rocheux qui domine TEFOTA (HI 034) près de LANO, à la limite entre le district de HIHIFO et celui de HAHAKE. MATAOTAMA y serait enterré, il serait le fils de MAUFEHI HULUAVA, mort au combat lors de la guerre de MOLIHINA. Clest un tertre rond, de type B1, (voir typologie des monuments funéraires) d'un diamètre de 20 mètres. On ne peut en apprécier sa hauteur car les Américains avaient construit un nid de mitrailleuse à cet endroit et de profondes tranchées entourent le tertre funéraire.

HI (60 T (CARTE N° 6)

Petite tarodière de ALELE.

HI (61 T (CARTE N° 6)

Grande tarodière de ALELE.

HI 062) 63) 64) ET 65 (CARTE 5 ET 6)

Ensemble de routes en terre de type A (voir classification des routes an­ ciennes), formant un réseau sur le bord du TOAFA de ALELE. Ce type de route est creusé dans le sol et les déblais sont disposés de chaque côté et cons­ tituent une bordure surélevée. Elles ont en moyenne 6 mètres de largeur (de crète à crête) et une profondeur de 1 mètre à 1 mètre 20.

La route HI 062 est entièrement construite sur le TOAFA, elle rejoint ALELE au Nord. De cette route partent trois routes qui rejoignent les ha­ bitations du bord de mer. On a noté la présence, le long de la route HI 62 et après le carrefour de la route HI 065, de tertres d'habitations de for­ me ovale. 42

DI STRI CT DE HAHAKE

HA 018 (CARTE N° 11)

Au pied du Mont LULUFAKAHEGA, dans le TOAFA, il y a un ancien cratère dans lequel on cultive le taro. Cette zone déprimée a recueilli par phé·· nomène de colluvionnement, une couche de sol relativement fertile. Dans ce jardin, nous avons récolté 34 tessons de poterie de facture récente, (type UTULEVE III) dont 7 bords (figure 29).

HA 019 (CARTE N° 15)

En surface, on a relevé 63 tessons de poterie de facture récente (UTULEVE III), dont trois bords. Un de ces bords est décoré d'une encoche (figures 29, 30).

Partie du site de LAULIKI décrit par BURROWS (1937 : 41,42 et figure 2) qui serait associée à la construction du LOMIPEAU. Burrows décrit un en­ semble constitué d'une vaste plate forme pour habitations et des pierres dossiers utilisées par les chefs au cours de la cérémonie du KAVA.

La structure (A, figure 9) serait, selon BURROWS, une plate forme d'ha­ bitation. Elle mesure au sol 43 m X 24 m et elle a 2 mètres de haut. Cette structure est entièrement constituée de blocs de pierre. Sa surface, pavée a une dimension de 31 m X 12 m, elle pourrait être, selon la tradition receuillie, une aire de jeu plutôt qu'un tertre d'habitation.Nous avons retrouvé le groupe de pierres levées CC, figure 9) décrits par BURROWS (1937 figure 2) ainsi que la très grosse pierre qui a servi de polissoir, (B figure 9). C'est une pierre basaltique de 1,50m X 1,70m et 40,65m de hauteur. On ob- serve à sa surface une vasque centrale ovale de 0,70m sur 0,50m qui était remplie d'eau. Tout autour, on remarque onze cupules aux formes déterminées par les objets polis. Cette pierre est calée au sol par des blocs de basalte. Le Dr. VILLARET (1963 : 205, 206) rapporte que cette pierre nommée FUAGA aurait servi au KAVA royal. Quatre cupules entourant la vasque cen- WF-U-HA 19 - 20 LAULIKI NORD a légende kWY~i;;~ Surface des t r uc t ure s d ~ Structure en pierres I~-r..~~ Empierrement au sol I..~~I Eboulis de pente

b

./ .// .// ././ .// // /// / / HA56 // // / / // // Indication de pente Routes anciennes Routes modernes

LAULIKI SUD

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Fig 9 44

trale ou bol à KAVA aurait servi à broyer les racines de KAVA. Nous nlavons pas retrouvé les six pierres décrites par BURROWS qui au­ raient servi de dossiers aux chefs durant la cérémonie du KAVA. Par contre, nous avons relevé un tertre funéraire (D, figure 9), tout proche de la grande structure en pierre. Cette sépulture de type B 2, de forme ovale élevée, mesure 30m X 21m et a 2m de hauteur. On obser­ ve à sa surface, une large couche de sable corallien. Cette sépulture ~est pas attribuée. Au Sud de cet ensemble, on remarque la présence d'un tronçon d'une petite route ancienne de pierre. La route creusée dans le sol est bordée de murs de pierre dont l lespacement avoisine 4m. L'ensemble de la route mesure six mètres de large. Cette route qui nia pas été entièrement relevée, rejoindrait, selon la tradition TEPA, à PUKEGA.

A gauche'de cette route ancienne, on a remarqué la présence d'une zo­ ne surélevée qui dénote un aménagement du sol (E, figure 9). Elle est constituée d'une bande de terre de 14m de "large qui disparait sous le couvert végétal. Cette bande de terre est flanquée dlune allée hori­ zontale de 4m de large. Tout au Sud de ces structures, on a relevé un ensemble construit haut de 4m. Cette construction entièrement en pier­ re est très endommagée, elle sert actuellement à planter des taros. Dans son état actuel, elle se compose d'une rampe de 10m de large bor­ dée au Sud d'un mur, également endommagé, de 2m d'épaisseur. Au sommet de cette rampe, le mur de bordure se prolonge en arc de cercle vers une plate forme naturelle. Une portion de ce mur haut de 2m est en très bon état.

HA 021 (CARTE N°g) mu HI~!I'. (UKU)

Clest un site en bord de mer, flanqué par la terrasse TEPAKO, qui bo~ de toute la côte Est d'UVEA. Sous un manguier, à côté et sur l'empla­ cement d'une ancienne habitation, on récolte en surface un très grand nombre de tessons de poterie, en effet, 145 tessons proviennent d'un 2 péri mètre de 100m • Cette poteri e est très fi ne, de cou leur rouge et s'apparente à la poterie intermédiaire, dite UTULEVE II. On y trouve notamment six bords, un fragment de col, une anse, un tesson de forme carénée et deux tessons ornés d'un engobe rouge très vif, (figure 29 et 30). Cette poterie ressemble fort à celle du site fouillé HA 030 (voir ce site). Sur la plage, en face du site, on note la présence 45

d'une source entourée de pierres et de deux gros blocs de basalte ayant servi de polissoirs. Sur le plateau TEPAKO, juste au dessus du site, on trouve encore quelques tessons de poterie de facture ré­ cente (UTULEVE III). D1une manière générale, sur toute la côte de la reglon de LIKU, on trouve de la poterie dlune façon interrompue, même si parfois, elle se fa it rare. Dès qulon accède au plateau tout proche, la poterie disparait, même si, de nos jours on note la présence de jardins.

HA 022 (CARTE N° 9) LAVA.I

Ce site se trouve sur une plage basse près d'un marécage. Douze tes­ sons de poterie sans forme particulière et sans décor proviennent de cet endroit.

~A 023 (CARTE N° 14)

Cette ancienne zone d'habitat a été dépeuplée à l'arrivée des mission­ naires qui souhaitaient voir la population se regrouper autour de la mission. Dans les zones de culture, on a relevé onze tessons se pote­ rie sans forme particulière et sans décor. Un sondage y a été prati­ qué (voir partie fouilles archéologiques), car 'AHOA se trouve dans une zone basse, la seule de la région, près des grands sites d'UTULEVE.

HA 024 (CARTE N° 9) FIAPULE (LIKU)

Clest une zone basse de bord de mer, au pied de la falaise qui borde cette région de LIKU. La poterie y est rare, une reconnaissance dans la bananeraie nia permis de récolter que trois tessons de facture ré­ cente (UTULEVE III) sans fbrme particulière et sans décor.

HA 025 (CARTE N° 13) FAKAFU (M4TA UTU)

C'est à cet endroit~ dit-on~ que se trouvait la tombe du roi KULITEA ITE UTU. Il ne reste plus rien de cette sépulture qui se trouvait der­ rière le restaurant de M. Petelo LOLOHEA~ près du quai de MATA UTU. 46 .

t\A a26 (CARTE N° 9 ) Lm-kJA (LI KU)

Source non entourée de pierres découverte à marée basse 3 entré les

blocs de basalte 3 située près du site à poterie de HA 021. Nous n'avons pas trouvé de tessons de poterie putour de cette source.

HA 027 (CARTE N° 9) PAKO (LIKU)

Source dite PAKO, entourée de pierres du même type que celles du site HAO 21. On y a trouvé 7 tessons de poterie de type récent (UTULEVE III) sans décor, dont un bord (figure 29).

HA 028 (CARTE N° 9) PAKLIKU (LIKU)

Tertre funéraire immédiatement en bord de mer. D1ailleurs, il est aux

trois quart détruit par les vagues. Cette tombe se trouve au Sud 3 sur le cap qui limite le site HA 021. Il n'y avait pas de poterie visible aux alentours.

HA 029 (CARTE N° 13) FALE TO' l (LIKU)

Ce site se trouve dans une zone de jardins dans la partie basse du bord de mer de la région de LIKU. Trois tessons de poterie non déco­ rés en proviennent, un tesson pourrait appartenir à la période moyen­ ne dite UTULEVE rI, en effet, cette poterie est fine et son dégrais­ sant est corallien.

HA 030 (CARTE N° 13) FAGAVEI

Ce site a fait l'objet d'une fouille {voir partie fouilles archéolo­ giques). 25 tessons ont été ramassés en surface dont un bord décoré d'une incision. (figure 30).

HA 037 (CARTE N° 17) TEKDLO

Ce site de la région de FALALEU se trouve près de la grande tarodière de FALALEU, dans une zone de jardins. Une récolte de surface a permis de ramasser 80 tessons de poterie sans forme particulière et sans dé­ cor. Deux tessons sont cependant recouverts d1un engobe rouge très Echelle WF-U-HA 48 o...... 1 2 3 4 5m . LOGOTUITUI

N t

F<'::·:;:\:I Surface de structures ~ Sommet de structures ~ Empierrement au sol bt'~1 Eboulis de pente r:::m Remplissage de sable ~ Indication de pente

Fig 10 4B .

vif. Avec cette poterie de facture récente, (UTULEVE III), nous avons trouvé une herminette de type 22 a de GARANGER, 1972 (H figure 55, voir classification des herminettesi.

tV\ 048 (CARTE N° 14) LOGO TU nu1 (' AJ-K)A)

Près de la plage, à IAHOA, se trouve la sépulture de LULU sur le API de LOGO TUITUI, (figure 10). Dans les environs immédiats de . la sépulture, on trouve de la poterie de facture récente (UTULEVE III). On en a récolté en surface 20 tessons dont trois bords.(Fia.29)

Cette sépulture de type G, entièrement en pierre, de forme rec­ tangulaire, est construite sur une pente naturelle. Elle mesure 32m X 20m. A sa partie la plus élevée, au Nord, elle mesure 2m. Au Sud elle ne mesure que 0,40m. La surface du monument est boule­ versée par la végétation. On remarque sur cette surface une cuvet­ te profonde de 0,30m remplie de sable corallien.

HA 049 (CARTE N° 14) 1Al-üA

Tertre funéraire de FAKATE. Cette sépulture, de type CI, se trouve derrière la chapelle dl 'AHOA à 5 mètres du rivage. Ce tertre est ova1, bas et entouré de pierres, il mesure 10 mètres sur 12 mètres et il a 0,60 mètre de haut.

HA 050 (CARTE N° 15 ) NILlE ('AHOA)

Pierre de NIUE. Sur la plage de NIUE, à Bm du bord de mer, on remar­ que une très grosse pierre de 3,50m de long sur 1,BO de large et haute de 0,60m. D'après la tradition, c'est dans cette pierre que seraient disposés les outils qui auraient servi à la fabrication de la grande pirogue LOMIPEAU. Une faille tout autour de la pierre serait le "couvercle" qui permettrait d'ouvrir la pierre. Au sommet de la pierre, on peut voir des traces laissées par un pied et deux genoux qui y auraient été imprimés quand la "pierre était encore molle". Une arête de cette pierre a servi de polissoir. Dans la ré­ gion, on trouve au sol quelques tessons de poterie de facture ré­ cente (UTULEVE III). 49

HA 052 (CARTE N° 16) TAVAI

Tertre funéraire, non attribué de type B 2, de forme ovale, tout' en terre et non entouré. . Il mesure 26m de long, 12m de large et 2,50m de haut. Il est bordé d'un fossé qui pourrait être le vesti­ ge de l'extraction des matériaux qui ont servi à sa construction (figure II). A droite de la sépulture, on remarque la présence d'un ensemble de blocs posés à même le sol. D'après la tradition, cet endroit serait le chantier ou une partie de la pirogue LOMIPEAU aurait été construite.

WF-U-HA52 TAVAI

l:·:::·:·/::·:J Surf ace dest r uc t ures EISl Indication de pente r:am Sommet de structures ~ Routes modernes

Fig 11

HA 055 (CARTE ~o 14)

Tronçon de route ancienne en pierre au carrefour des che~ins d'UTU­ LEVE et du lac LALDLALD. Selon la tradition, ce serait un tronçon de la route ancienne allant du PUKEGA à TAVAI , de type C. L'ensemble mesure 6 mètres de lar

HA 056 (CARTE N° 15)

Ceci serait un autre tronçon de la route ancienne reliant PUKEGA à TAVAI décrit à LAULIKI (HA 020)~ elle est de type C.

HA 057 (CARTE N° 16)

Grande route ancienne en terre de type D, située tout près de TAVAI. Cette route a été relevée sur 200 mètres, mais continue largement de part et d'autre vers le Nord et le Sud. Sur les photos aériennes la progression de cette route vers le Nord est très visible sur plus de SOO mètres (en pointillés sur la carte n° 16).

DISTRICT DE MUA

MJ 044 (CARTE N° 21) TAPAUA.I TEPA

Site prospecté par P.V. KIRCH (1976 site UV 14:48) Une prospection de surface a permis de récolter un polissoir en basalte et 20 tessons de poterie, dont 1 bord (figure 29). Cette poterie est de type récent (UTULEVE III). A dix mètres de la mer il y a une sépulture de type D, en très mauvais état, car il man­ que des éléments de l'entourage. Ce nlest pas un tertre, mais un espace de 10m X Sm délimité par des pierres plates enfoncées de champs dans le sol. On trouve à cet endroit également, une sour­ ce qui jaillit entre les blocs de basalte à marée basse.

I~U 046 (CARTE N° 18) MJ.\lJiJY1A TAtATA

Ce site a été fouillé (voir fouilles archéologiques). Quinze tes­ sons ont été ramassés en surface autour du monument MALAMA TAGATA, parmi lesquels il y a 4 bords (figure 29) ~t un tesson caréné. Un de ces tessons est recouvert d'un engobe rougë- il est très fin; son dégraissant est corallien et il appartient à la poterie ancien­ ne de type UTULEVE 1. 51 tu 057 (CARTE N° 22) ATALIKA

Résidence des HAAMEA sur le Mont ATALlKA. On observe encore une plate forme en terre de 100m X 55m bordée au versant Nord-Ouest d'un fossé de 3 mètres de profondeur. En contre bas, nous avons noté la présence d'un trou d'eau. On a relevé 55 tessons de poterie de facture récente (UTULEVE III) dont 3 bords et un fragment d'anse (figures 29 et 30).

MJ 030 (CARTE N° 20) LPNUTAVAKE

Lac volcanique de MUA situé dans le VAO TAPU, derrière LOTOALAHI. CI est à LANUTAVAKE que HDKO, KALAFILIA et FAKATE, les trois grands Chefs dIUVEA, reconnus par TAULOKO, discutèrent du partage de l'î• le qui fut effectué à FATUAHINA (MU-40). Le lac devint l lune des limites entre les trois régions. C'est à LANUTAVAKE que HLlKA, Chef des HAVAKATOLO, et HE, Chef des HAAMEA firent construirele premier fort d'UVEA. Clest le lieu d'origine.de MUNILAVEGAHAU et de son fils FAKAKAVA, Chef du fort de MATAGAlKA (BURROWS 1937 :20). Ce fort de LAUTAVAKE a été minutieusement relevé (figure 12), il reste, à notre époque, essentiellement un fossé autour du cratère protégeant un espace qui devait être aménagé en lieu de résidence. Les jardins et la végéta­ ti on empêchent de répérer sur 1e sol une certa"j ne cohérence de ces vestiges d'installation. En effet, on trouve dans l'espace inté­ rieur des restes de structures en pierre éboulées. Il semblerait toutefois, que la partie Sud comprise entre le lac et le fossé ait été la zone principale d'occupation, du fait de la plus grande con­ centration des vestiges de pierre.

D'autre part, les constructions en pierre le long du fossé sont plus importantes à cet endroit. Malheureusement, le passage de la route tracée par les Américains pendant la guerre a bouleversé les limites exactes de ces constructions.

La coupe en XV, nous permet de voir la double défense de cette par­ tie du fort, (figure 13). WF-U-MU 60 LANUTAVAKE

Légende

1( :lI Structure en terre I~I Structure en pierre ~() J'~~I ~ v~ Empierrement au sol B Indication de pente 1:+r.1 Fossé de protection 1-1 Routes anciennes ~-- Routes modernes 2 Portes d'accès

N CD

1 Coupe E-W 1

1 Coupe N-$

réduite de 1/2 en longueur

Fig 12 N

1

1 ~_9

...... /~ l '-

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Echelle

o 50 100 150 200 1 ! " 1 1/ 1 ! 1 54 .

On remarque de l'extérieur vers l'intérieur: une ba~quette de pierre bordant un fossé en terre de 9 mètres de pente (a),

v

o 1 2 34 Sm Fig 13 _......

Sur le haut de cette pente, on trouve un revêtement se conti- nuant en terrasse jusqu1à un mur comportant une banquette frontale. (b), A un endroit, cette banquette forme une cuvette pouvant abri- ter un guetteur. Cette cuvette se trouve dans l'alignement de la porte d'accès nO 18

o 1 2 3 4 Sm ..... """ Fig 14

A un autre endroit, suivant la coupe V W, le fossé présente un au­ tre type de défense (figure 14). De l'extérieur vers l'intérieur, un talus enterré (a) borde le fossé. Sur le sommet de la pente intérieure, une construction en pierre (b) forme un autre fossé.

BURROWS (1937 : 20) mentionne:

Il Ce fort comprenait plus de 30 portes et était entouré d'eau Il

Nous avons relevé 18 accès. Ces accès qui portent les numéros de 1 à 18 sur la figure 12 sont constitués par des levées de terre com­ blant le fossé et créant ainsi un passage entre les deux côtés. Tous ces accès sont fortifiés soit par un rétrécissement du mur d'enceinte (accès 7, 8 et 9), soit par une chicane (accès 10 et 11), soit par une patte d'oie, (accès 3), soit par une forte pente, accès 13, 14 (figures 15 et 16) 55

0123.6m Fig 16 lowoI Iwo! !JwoI Fig 16

D'autres accès sont l'aboutissement de routes en pierre comme les accès 5 et 4 (figure 16). Les accès 6, 16 et 17 ont été boulerver­ sé par l'aménagement moderne du terrain. Les accès 12 et 18 sont dotés, semble-t-t-il d'emplacement de gardes. Le foisé' long de 2,200km ne présente pas les mêmes caractéristiques partout. Par en­ droits, il se compose de deux levées de terre, celle de l'intérieur étant la plus élevée (accès 1). Ailleurs, la partie intérieure est doublée d'un mur de pierre ~accès 3). Dans sa partie la plus basse, il se compose de deux énormes murs (accès 6). En moyenne, le fossé est profond de 4m depuis le mur intérieur. Enfin, il parait impossible que ce fossé ait pu contenir de l leau à cause de la conformité du terrain.

MU 077 (CARTE N° 24) LALDTALIE

Région proche de la tarodière de TEE5r. Au point de l'ancienne rou­ te (MU 160) où le MUTA'O fut attrapé et tué. On a ramassé 19 tessons de poterie sans forme particulière ni décor.

MU 078 (CARTE N° 24) TAULA TUA ET U'IHA (LALOTALIE)

Il y a à cet endroit, plusieurs tertres funéraires de type cr, les uns à côté des autres attribués aux gens communs. On observe des bombements très proches les uns des autres de 9m de diamètre envi­ ron et 0,60m de hauteur. Certains tertres sont encore bien entourés de blocs de pierres. Du sable corallienapparait par endroits. On trouve de la poterie de type récent UTULEVE III dans les environs. Un peu plus loin, il y a une plate forme rectangulaire qui était un "lieu de reposu. 56

MJ 079 (CARTE N° 24) HALiPOPO ET FALE FEKI

Zpne de bord de mer où on a ramassé 12 tessons de poterie de type récent (UTULEVE III).

MJ 080 (CARTE N° 24) MJ\K.ôJ"Ll\KA

Zone de bord de mer où un chef tongien a été tué par les hommes de : PUAKAVAKA au cours du règne de FAKAHEGA. On a ramassé 13 tessons de . poterie de type récent (UTULEVE III)

r~u 082 (CARTE N° 24) VILAU (HALALQ)

Zone de bord de mer, 5 tessons de type récent (UTULEVE III) en pro­ vi ennent.

MJ 083 (CARTE N° 24) 'ONE GACfjNJ (HALALQ) Zone avec de la poterie, un ramassage de surface a permis de trou­ ver 12 tessons de poterie de type récent (UTULEVE III) et deux frag­ ments d'herminettes (E et F, figure 54, de type 22 a de GARANGER, 1972) .

L1J 084 (CARTE N° 24) VAITLIPU

Région de KOLOPOPO, on a trouvé 94 tessons de poterie en surface dont 9 bords (figure 29), cette poterie est de type récent (UTULE­ VE III).

MJ 085 (CARTE N° 24) FAFEKlILA

Tertre funéraire en terre situé à LDTOALAHI, de type B1, sans entou­ rage de pierre et ovale. Il mesure 14m de large sur 28m de long et 1,50m de haut. Huit tessons de poterie sans décor de type récent, (UTULEVE III) proviennent de cet endroit.

t1U 086 (CARTE N° 24) FUGAS 1A

Tertre funéraire aux trois quarts détruit, situé près du cimetière actuel de MUA. De ce fait, il est impossible d'en donner les dimen­ sions exactes. Il devait être de forme élevée ovale et d'une hau­ teur approximative de 2m (type B ou C 2). Dans la coupe de ce ter- 57

tre, on note la présence de coquilles, de corail et de grosses pier­ res. Des ossements huma1ns apparaissent en désordre. Neuf tessons de poterie proviennent de 1 'environnement immédiat dont une anse dis­ posée verticalement sur le récipient (figure 30). Cette poterie est de type récent (UTULEVE III).

IVU 091 (CARTE N° 24) FALBVV-\O 1 LUGA Structure d'habitation située derrière le village de MALAEFOU, au milieu des jardins. Dans les environs, il a été trouvé en surface 53 tessons de poterie de facture récente sans décor (UTULEVE III), dont 2 bords (figure 29) et un fragment d'herminette (G, figure 55 type 22 a de GARANGER, 1972). Cette structure entièrement en terre (figure 17) n1est construite en forme de mur que sur la partie Ouest de son pourtour. La partie Sud se relève et forme une rampe donnant sur deux dépressions dans le sol. r~~::;~·:1 Surface de structures Empierrement au sol ~ Sommet de structures Indication de pente

WF-U-MU 91 FALEMAO'LUGA

N t

Cl

Echelle 012345m '--1 ......

Fig 17 58 .

~lJ 092 (CARTE N° 24) TO'CGATEESI Tarodière de TEESr, où aboutit la route ancienne MU 160. Six tes­ sons de poterie dont un bord (figure 29) en proviennent. Cette po­ terie est de type récent (UTULEVE III).

MU 095 (CARTE N° 15) FUGAKOLO

Place fortifiée près du lac LALOLALO qui servait d'habitation à LUPE FUGAKOLO construite par les HAAMEA et les HAAVAKATOLO (figure 18). 17 tessons de poterie proviennent de cet emplacement dont 1 bord (figure 29). Cette place fortifiée est entourée d1un mur haut en moyenne de 1,20m qui nIa pas partout la même conformation.

Dans la partie Ouest, la surface de la structure se trouve à la mê­ me hauteur que le sommet du mur, elle est séparée de celui-ci par une zone déprimée. Une autre enceinte plus petite et plus basse en­ toure deux plate-formes rectangulaires bordée de pierres. Une voie d'accès est pratiquée dans le mur.

Au Nord, le mur prend un aspect défensif avec un accotement et des banquettes (A; figure 19). Plus au Nord, en dehors de l'ence"inte, il y a une grande plate forme ovale en pierre et en terre, légère­ ment surélevée. A llEst, le mur d'enceinte s'épaissit et borde la falaise (B, figure 19)

c

o 1 2 3 .. 5m Fig 19 ..... W L.J

Un autre accès en face du premier permet de franchir l'enceinte au milieu de la plate forme. Au Sud, le mur d'enceinte éboulé ou par endroits, totalement inexistant, se trouve remplacé par des gradins en pierre (C, figure 19) ~ui viennent rejoindre le mur d'enceinte à l'Ouest. WF-U-MU 95 FUGAKOLO

Légende E bouJis de pente Indication de pente (:;-)!·;:)·I Surface de structures 6S:J ~ ~ Routes modernes (Qi:8e1 Structure en pierres I~~g:!·r.ti Empierrement au sol

N CD

j

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...... " Echelle ...... 1 ...... o 510152025m 1 " ...... "­ ...... '- '- --- ...... " ...... 1

Fig 18 60

~IU CB6 (CARTE N° 20) FUGAUVEA

Ensemble des structures de la région de TEPA, près de l'ancien aéro­ drome américain. On trouve une plate forme d'habitation située sur un sommet (A, figure 20), elle est entourée d'une dépression importante et a été utilisée par les Américains. On trouve aussi une plate for­ me circulaire entourée de blocs de pierre (B, figure 20), et une sé­ pulture. P.V. KIRCH (1976 : 49, 51 et figure 9) a déja relevé et dé­ crit la structure B. KIRCH l a rapproche des "PIGEON MOUDS", (SIA HEULUPE) décrits par Mar KERN aux TONGA (Mac KERN 1929 : 19, 27, fi­ gure 7 et 14)

Ce tertre de pierre et de terre mesure 25 mètres de diamètre, il est entouré de pierre en son pourtour. A sa droite, il y a un en­ semble de trous d'où la terre a été extraite pour la construction de ce tertre. Sa surface, très irrégulière maintenant à cause de la végétation, laisse supposer une plate forme de pierre recouverte de terre. On remarque une petite dépression légèrement excentrée de forme vaguement rectangulaire de 1,50m X 3m et profonde de 0,40m en moyenne. Cette dépression pourrait être les traces laissées par un gros arbre plutôt qu'un trou aménagé. La plate forme mesure 0,40m de haut près de l'accès Nord, et atteint 1,60m près de l'accès Sud. Le mur vertical surplombant les fossés atteint 2,SOm de haut, il est très bien conservé. Au Nord, l'accès à la plate forme est légè­ rement incliné et bordé de pierre. Au Sud, une levée de terre bor­ dée de cailloux pénètre sur la plate forme, c'est un accès bordé de deux petits murets qui s'avance de 2m à l'intérieur de la plate forme.

La structure C (figure 20) est un tertre funéraire de type B 2 ,de 40m X 25m. Il est entièrement en terre et a été aménagé sur une pente naturelle. Des fosses sont réparties sur son pourtour, elles sont les vestiges de son édification et elles atteignent 42m à 5m de profondeur par rapport au sommet plat de la structure. La structure a été construite horizontalement par rapport a la pente, sa surface slélève donc de 0,60m à 3m par rapport à la surface du sol environnant. Enfin, on trouve dans cette région, à l'Ouest, une autre plate forme présentant les mêmes caractéristiques d'édifica­ tion que le tertre funéraire C. Elle se trouve en bordure d'une route ancienne en terre (MU 168). WF-U-MU- 96 FUGAUVEA //' .//' ././ //' légende a ./ .// ./ ./ ./ EéM~tSurface de structures ./ /' ./ .//'/' Irp

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KOLONUI

Légende

~ Structures en pierres

~ ~ Empierrement au sol , \ ~ Fossé de protection '. \'.0 (i:y:./:it-.:'} Surface de structures '., EED Indication "de pente

! ,• l 1

TALIETUMU MU29 _8 y

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Echelle

o 1020304050 100 ! !!!! ! 1

Fig 21 64

MJ 097 (CARTE N° 22) KOLOOUI

KOLONUI est une vaste structure fortifiée de la région de LOTOALAHI (figure 21) qui englobe le monument TALlE TUMU (MU 029 relevé l'an­ née précédante (voir également sites fouillés). Il aurait été cons­ truit par les HAAVAKATOLO, originaires de Tonga qui seraient venus comme gardes du roi GAASIALILI. Ce fort est délimité par un mur d'enceinte nlayant pas les mêmes caractéristiques partout. Il est tantôt très large (15m), et très haut (4m) comme par exemple dans sa partie Sud-Est, tantôt de di­ mension plus réduite comme au Nord Ouest oD le mur ne mesure plus que 1 mètre de large sur 1 mètre de haut. Parfois, même, il devient inexistant. Par endroits, le mur a été largement exploité comme carrière de pierre, mais ailleurs le mur disparait sans laisser de trace. Il est bordé au Nord et au Sud d'un fossé en terre attei­ gnant 10 mètres de large et 2,50m de profondeur.

Ce fossé a été creusé au Nord et au Sud du fort, il semblerait être en relation avec la route ancienne qui le traverse. A 1lEst, il subsiste une organisation défensive du fort, (X de la figure 21) autour d'un accès.Ce système défensif qui a été recons­ titué(Y figure 21), se compose de deux plate-formes. L'une est do­ tée de cinq excavations qui pouvaient abriter des guetteurs.

C'est par l'autre plate forme qu'on pénètrait dans le fort par un système d'étranglement. Cet ensemble était rattaché par des voies empierrées, à deux plate-formes d'habitations dont les côtés sont en pierre.

~IU 098 (CARTE N° 22 IVIUKUHAKE (KOLOOUn

Ramassage de surface autour du fort de KOLONUI de 120 tessons de poterie dont 7 bords (figure 29) et un tesson caréné, de type ré­ cent (UTULEVE III) .

.... [VIU 099 (CARTE N° 20) MAUGA

Ensemble de deux tertres funéraires situés au sommet du cratère du lac de LANATULI. Le tertre A de type 82, (figure 22) mesure 16m'de large, 20m de long et 1,20m de haut. Clest un tertre bombé tout en 65 terre sans entourage de pierre. A proximité de cette sépulture, on remarque les restes du sol d'une habitation ovale entourée de pierres de 8m X 4m. Le tertre Bde .type E(figure 22), mesure 22m de long, 1Dm de large, et 1,GDm de haut. Sa partie antérieure, proche de la chapelle a été endommagée et on peut voir les restes d'un fragment de dalle dans . . un ensemble terrigène. Cette partie du cratère semble avoir été ,: fortifiée. On remarque encore les restes d'un fossé en partie com­ blé par la route d'accès à la chapelle. Ce fossé a environ 3,SOm de profondeur.

N C hapel·le St. t .--. 1 1 WF-U-MU 99 •b<>t7 MAUGA

I::,·...,:;:J Surface de structures EE53 Indication de pente ~ Fossé de protection ~ Routes modernes .. Arbres Echelle o 510152025m ..... I...I-

Fig 22

MU 100 (CARTE N° 20) APIPI Ramassage de surface au pied du cratère du lac LANATULIE, de neuf tessons de poterie de type récent (UTULEVE III).

~u 101 (CARTE N° 20) LU'O Ramassage de surface dans la région du fort de LANUTAVAKE, de 25 tessons de poterie dont deux bords (figure 29) de type récent (UTULEVE III). 66

MJ 102 (CARTE N° 18 TO'OGATOTO CUTLILEVE) On trouve en bordure du marécage de TO'OGATOTO, un tertre funérai­ re de type B2 (figure 31), sur l'emplacement d'une tarodière mo­ derne. Les activités horticoles ont mis au jour des ossements, dans du sable corallien, qui se trouve à O,20m sous la surface. Il s'agirait des valeureux guerriers morts au cours de la guerre de MOLIHINA dans le marécage. On y trouve de nombreux tessons de poterie de type récent (UTULEVE III).

MU 104 (CARTE N° 23) TALPJVOA

Tertre funéraire de la région de près du carrefour, à la li­ mite de . Le tertre (A figure 23) de type B2 est rond, sans en­ tourage et en terre. Il mesure 1,50m de haut et 26m de diamètre. Un chemin le traverse, mais il ne laisse rien voir dans la coupe ainsi ménagée. A côté, (B, figure 23) il y a une structure rectangulaire en terre entourée de pierres, qui mesure 12 mètres de large, 28m de long et O,65m de haut. A trente mètres au Sud, on constate une vaste dépression, vestige de la construction de ces monuments. Dans les environs, on a ramassé six tessons de poterie de facture récente, (UTULEVE III) sans décor.

WF-U-MU 104

~ N ~ Surface de structures ~ Sommet de structures G::E51 Indication de pente t Echelle 4f Arbres dépression 0 5 10 15 m

Fig 23 67

~ Ill) (CARTE N° 24) TE11IPA (lITUFUA)

Tertre funéraire rond en terre de type C1 de 8m de diamètre, en­ touré de blocs de pierres. Sa surface relativement plane, se trou­ ve à O,40m du sol. Autour de la structure, au bord de mer, on a ramassé 11 tessons de poterie de type récent (UTULEVE III). r1J ID (CARTE N° 23) TAllE

Tertre funéraire bas, carré de type D,de la région de GAHI. Il me­ sure 12 mètres de côté et 0,80m à son point le plus élevé; r1.J IV (CARTE N° 21) TOGATAPU

Tertre funéraire de type C2, rond, haut, de surface plane, et entouré de blocs de pierre, de la région de HAIATOFO. Il mesure 20m de diamètre et 1,30m de haut. Un ramassage de surface a été réalisé dans les environs immédiats de la sépulture, 18 tessons ont été recueillis, dont 2 bords (figure 29):~. Cette poterie est de type UTULEVE III, donc de la période la plus récente.

IVIU li8 (CARTE N° 21) TEV l

Ramassage de surface dans la reglon de HAIATOFO, près de PULULU, de 57 tessons de poterie de type récent (UTULEVE III). On dénombre 3 bords (figure 29) dont un possède une incision (figure 30).

IVU 120 (CARTE N° 22) ML\KAHU

Fort de la région de HA'ATOFO, contemporain des autres sites for­ tifiés dl UVEA, (figure 24),. Les structures au sol sont encore bien conservées. Clest un fort d'aspect rectangulaire de 200m de long sur 120m de large. Les murs d'enceinte sont en moyenne élevés de 2m de haut. Leur épaisseur varie de 1m à 2,50m. L'intérieur du fort est divisé en trois parties, par une route an­ cienne et par un mur haut de 1m. La partie centrale comporte un tertre de pierre de forme arrondie de 1,50m de haut et de 25m de diamètre. Ce fort comporte plusieurs accès. L'accès A (figure 24) au Sud, a 3m de large. Les murs, à cet endroit, ont 2,50m d'épaisseur. WF-U-MU 120 MAKAHU

Echelle olw.I510152025m__

Légende h\/:\.J Surface de structures 1""QQl'l1 Str uc t ure e n pier r e s Empierrement au sol

Indication de pente Routes anciennes

Fig 24 69

Au Nord, l'accès B (figures 24 et 25), a conservé son aspect dé­ fensif. Il se compose à l'intérieur, sur la droite, d'une rampe servant de chicane et d'accès à une banquette longeant le mur s~r une dizaine de mètres. Sur la gauche, le mur s'épaissit, parce qu'il est flanqué d'une plate forme à trois niveaux. Cette plate forme laisse supposer un accès au sommet du mur qui devrait alors être surmonté d'une palissade. L'accès proprement dit, au niveau du mur, mesure D,BOrn de large, et 1,20m de haut. Les murs, à cet endroit sont épais de 2 mètres. Cette porte est surmontée d'un linteau monolithe de 1,BOm de long sur 1m de large. Elle est flanquée à l'extérieur de deux banquettes de 4m de large.

Vu. fac. intérieur. ~~Lm2l~~~;;~-=~

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Acces B 1 1 1 J 1 1 1 1 1 1 1 ,~~~~----~------~~~~=------~~r=~~~~------

Vue en plan FIg25 ~-I o 1 2 3m ~~~------

1

A l'Ouest, l'accès C, (figure 24) est protégé par deux défenses de six mètres de long et de 1m de haut qui se prolongent à l'intérieur par deux banquettes le long du mur. A cet endroit, le mur d'encein­ te est partiellement éboulé et la porte pouvait ne pas avoir l'as­

pect qu' e11 e a aujourd 1 hui. E11 e pouvait présenter l 1 aspect d'un accès étroit, avec deux murs élevés surmontés d'un linteau. La route ancienne MU 164 traverse le fort à l'Ouest. La partie in­ terne de la route est totalement éboulée, et rejoint le mur d'en­ ceinte. A cet endroit. la route traverse le mur et se poursuit à l'extérieur jusqu'à son angle Sud. où elle rejoint l'autre route ancienne. (MU 163). 70

MJ 126 (CARTE N° V) mTAGAlKA

Tombe de SIULANO. C1est ~n tertre de type 81, ovale bas, sans en­ tourage de pierre, légèrement bombé, de 9m de long, lm de large et 0,80 de haut. Il est construit sur un promontoire à 3m de la falaise. SIULANO est le septième et dernier roi de la première dynastie selon la chronologie HENQUEL. Il serait enterré avec d'autres personnages. Une dent humaine se trouvait sur le tertre, ainsi que quelques cailloutis de bord de mer. Près du tertre, il nia pas été trouvé de poterie. A 20m de là, sur la pointe, on a trouvé deux petits tessons de type récent (UTULEVE III). Le tertre est construit avec son grand axe perpendiculaire à la falaise. A l 'extrémité, côté mer, il y avait une pierre levée, maintenant couchée sur le tertre.

MJ 127 TJCARTE N° 21) LUOKI

Dans cette région de TEPA, il y avait, dit-on, un four cannibal. De nos jours, il ne subsiste aucun vestige de cette construction.

f'1J 129 (CARTE N° 21) 1AGATOMJ

Ramassage de surface de 32 tessons de poterie dont 1 bord, (figu­ re 29) et un fragment d'anse (figure 30), cette poterie est de ty­ pe récent (UTULEVE III).

~u 131 (CARTE N° 21) AMUSIA TE ML\HlNA

Tertre funéraire, de type C1, sans entourage de pierre, bas, rond situé en bord de mer. Il mesure 14 mètres de diamètre et 0,40m de haut. La poterie est abondante aux alentours, on a trouvé 52 tes­ sons sans décor de type récent (UTULEVE III).

MJ 135 (CARTE N° 21) TEPA

Puits, situé à 15m du bord de mer, au pied d'un surplomb basalti­ que. Son orifice circulaire mesure 1m de diamètre. Il possède un parement intérieur en pierre très régulier. 71

ru 136 (CARTE N° 21) KAIEFE TAUlJ\'ATUA

Cette structure de forme ovale pourrait être, selon la tradition, un autel ancien, (figure 26). Elle est partiellement détruite, et il y aurait eu une case ronde au dessus. Elle est entourée de gros­ ses pierres et elle mesure O,SOm de haut. En surface, on a trouvé trois tessons de poterie sans décor de type récent, (UTULEVE III).

WF-U-MU 136 KAIEFE TAULA'ATUA

N t Echelle

0 1 2 3m ! !

Fig 26 ___~ ~8~__-

~:;:.:.;:.::,::~ S.urtace de structures ~ Sommet de structures

IVIU 138 (CARTE N° 21) Lü' ATA

Ramassage de surface de 77 tessons de poterie dont 5 bords (figu­ re 29), et un tesson décoré d'une incision (figure 30). Cette poterie est de type récent (UTULEVE III).

IVU 140 (CARTE N° 18) LAULIKI

De nos jours, le nom de LAULIKI, détermine un espace compris entre le lac LALOLALO et UTULEVE. Il est bordé au Nord par ULUOALA et au Sud par VAINAKI. On observe, à ·1' intérieur de cet espace, une gran­ de quantité de structures au sol qui pourraient être les vestiges d'un ancien village (figure 27). WF-U-MU140 LAULIKI

~ MU41B 1

N

MU144 --- CD ~~~~/~--- / Légende / 1 L/i;-;):d / Surface de structures 1 ~ ~ Structure en pierres / / / kEY.:"[ Empierrement au sol / / / ,-- ~~tlJ:""~~co- - 1::::"#1 Routes anciennes E3 Cheminement actuel L!:J Dôme de pierres Fouilles archéologiques

Echelle o...... 10203040 SOm MU145

'\ MU146 '\, '\ '\"

Fig 27 73

Toute cette région sert de jardins et seules les parties mises en culture pennettent de répérer ces structures, c'est pourquoi, le relevé de l'ensemble nia pas pu être fait avec la même précision' pa rtout. On remarque notamment dans la partie Sud qui était bien découver­ te, un tertre CA figure 27) et de nombreuses plate-formes de dif­ férentes formes, toutes entourées de pierres disposées à 1linté­ rieur d'enclos, d'une hauteur moyenne de 1m. Les plate-formes an­ gulaires sont toutes en pierres alors que celles qui sont arrondies sont en terre. Toutes ces plate-formes ont de 0,60m à 1,50m de hauteur. Le tertre A est ovale, il mesure 2m à son point le plus élevé, et il est entouré de pierres et accolé à une plate forme rectan­ gulaire. Dlautres structures semblables, qui n'ont pas été relevées, se rencontrent plus à 1'Ouest, de part et d'autre de la route ancienne r~u 144.

~IU 144 (CARTE N° 18)

Route ancienne en pierre de type C (voir classification des routes) qui suivant la tradition, conduirait de UTULEVE à TEPA, elle a été relevée sur 1200 mètres. A son départ, dl UTULEVE, les vestiges de cette roûte ne sont pas très visibles, il subsiste un léger bombe­ ment de terre et des cailloux épars, mais 100 mètres plus loin, les murets apparaissent. Cette route traverse LAULIKI (MU 140) d'Ouest en Est et grimpe le long de la pente du lac LALOLALO et se perd à proximité de la route actuelle. A ~ 'intérieur de ce site la surface de la route se trouve en contre bas du niveau du sol ex­ térieur. t'U 145 (CARTE 18)

Route ancienne en pierre de type C traversant le village ancien de LAULIKI (MU 140) du Nord au Sud. Elle a été relevée sur 300 mètres. Son départ s'effectue le long de la route MU 144, mais il n'existe pas de jonction e~tre ces deux routes (8, figure 27). Elle comporte à mi-parcours, une ouverture présentant des bordures en forme de trottoir qui permettait de com­ muniquer entre les deux terrains (C, figure 27). En fin de parcours relevé, cette route s'élargit sur plusieurs mè- 74·

tres, et présente un aménagement particulier (D, figure 27). A cet endroit, elle se divise en deux voies, l'une débouche sur une pla­ te-forme naturell e et 11 autre conti.nue sur . A ce niveau, la route ancienne MU 146 débute.

MU 146 (CARTE 18)

, j Route ancienne de type C, relevée sur une centaine de mètres~qui !, débute contre le mur de la route précédemment décrite MU 145, (0 figure 27). Cette jonction particulière n'est pas le résultat d'une obturation postérieure à la construction des routes, mais elle a été volontairement établie.

~lJ 147 (CARTE N° 18)

Tronçon de route ancienne de type C relevé sur une cinquantaine de mètres, situé. au Nord de LAULIKI. Ce tronçon est une partie de la route ancienne reliant UTULEVE à LALOLALO. Les pointillés de la carte 18 figurant cette route établissant le trajet plausible relevé d'après les traditions, sur les photos aériennes.

MU 148 (CARTE N° 18)

Route ancienne de type C, relevée sur 1000 mètres, reliant UTULEVE à VAlMALAU. Les deux extrémités de cette route ancienne ont été détruites par le passage d'une route moderne.

Tronçon de route ancienne de type C relevé sur 80 mètres.

IVU l5Cl (CARTE N° 15)

Tronçon de route ancienne de type A (voir classification des rou­ tes) relevé sur 200 mètres. Cette route longe le pied du mont TUTUAGAKAVA (MU 38 T). La partie intérieure de la route a été en­ dommagée, mais reste encore visible. 75

I~U 151 (CARTE N° 19)

Tronçon de route ancienne en terre de type D (voir classification des routes) relevé sur 30 mètres. Cette route se trouve au pied du cratère de LANATULI dans les jardins de la mission. Nous n'avons pas pu la suivre plus loin~ mais cette route se continue.

~ILJ 152 (CARTE N° 19)

Route ancienne en pierre de type C relevée sur 30 mètres. Elle dé­ bute à l'intérieur de l'enceinte qui entoure le marais de MALAETOLI .

.... MU 153 (CARTE N° 22)

Route ancienne en terre de type A relevée sur 800 mètres. Selon la tradition~ cette route reliait le fort de LANUTAVAKE à la route de MALAETOLI (MU. 158) à FINEVEKE (source ATALIKA MU 56 T).

MJ 154 (CARTE N° 20)

Début de route ancienne de type B (voir classification des routes) relevée sur 30 mètres. Elle sort de la porte n° 4 du fort de LANUTAVAKE (figure 12).

MU 155 (CARTE N° 20)

Route ancienne de type B relevée sur 200 mètres. Elle commence à la porte n° 6 du fort de LANUTAVAKE (figure 12). Après 200 mètres, le contrefort droit disparait et le contrefort gauche se transfor­ me en un muret qui rejoint la base du cratère de LANATULI.

MU 156 (CARTE N° 22)

Traces de route ancienne vraisemblablement de type C qui a été retracée par une bulldozer depuis la porte n° 17 du fort de LANUTAVAKE (figure 12), jusqu'au fort de KOLONUI où elle devait vraisemblablement aboutir. 76· MU 157 (CARTE N° 22)

Route en terre de type D relevée sur 900 mètres. Elle reliait LELEGA à LANUTAVAKE. Elle prend son départ dans le fossé de LANU­ TAVAKE! près de la porte n° 18! (figure 12).

Mt] 158 (CARTES N° 19 ~ 22 ET 2LI)

Route ancienne de MALAETOLI à qui présente plusieurs types de construction. De FINEVAKE à LELEGA! elle est de type B! à par­ tir de cet endroit! il ne sub~iste que des traces déterminées par la végétation et on en distingue plus le type. Après la jonction avec la route MU 159! elle est de type C! jusqu'à son intersection avec la route de FINEKATA (MU 160). Cette route a été relevée sur 1500 mètres.

f·1U 159 (CARTES N° 22~ 24)

Fin présumée de la route de LANUTAVAKE à LELEGA (MU 157). Elle est· de type B et 100 mètres ont été relevés.

MU 160 (CARTE N° 24)

Route ancienne reliant FINEKATA à la tarodière de TEESI! en pas­ sant par HALALO. Elle présente trois types de construction. Sur 300 mètres et jusqu'à son intersection avec la route MU 158! elle est de type B. Plus. loin, et sur 300 mètres, elle est taillée à même le plateau basaltique, elle s'apparente alors à une variante du type C~ En traversant HALALO! et TEESI! elle est toujours de type B. Cette route a été relevée sur 1800 mètres.

MU 161 (carte n° 24)

Route ancienne de type B! relevée sur 400 mètres. C'est la route de FINEKATA qui commence à la route de KOLONUI (MU 162) et se perd dans les jardins de LOTOALAHI. La tradition la fait rejoindre la route MU 160.

MU 162 (CARTE N° 22 ET 24)

Route ancienne de type B relevée sur 700 mètres. Elle traverse le 77 fort de KOLONUI et a été remaniée par le bulldozer. Elle n'est in­ tacte que sur 50 mètres seulement.

MJ 163 (CARTE N° 22)

Route ancienne de type C relevée sur 600 mètres. Elle reliait le fort de MAKAHU à celui de TEKOFE. r1J 164. tARTES N° 21 ET 22)

Roote ancienne de type C relevée sur' 100 mètres. Sur le tronçon relevé, les murets ne présentent qu'une haureur de 0,40m au lieu de 1 mètre, comme le sont généralement les murets de ce type de route. Suivant la tradition, cette route relierait MAKAHU à la zo­ ne côtière de TEPA.

,, ~IU 165 (CARTES N° 21)

Tronçon de route ancienne en pierre de type C relevé sur une dis­ tance de 100 mètres. Elle relierait le fort de TEKOFE à la zone côtière de HA'ATDFO.

MJ 166 (CARTES N° 20 ET 21)

Route ancienne de type D, relevée sur 1200 mètres. Elle relierait UTULOKO au fort de LANUTAVAKE par TEPA. Le début du relevé s'est effectué à partir d'une carrière derrière 1 '~cole de TEPA, jusqu'au pied de FUGAKOLO.

MU 167 (CARTE N° 20)

Tronçon de route de type B relevé sur 50 mètres. Elle serait la continuation de la route MU 166 vers LANUTAVAKE.

. ... . MU 168 (CARTE N° 20)

Tronçon de route ancienne de type A, relevé sur 200 mètres. Elle se situe à FUGAUVEA (figure 20) et aucune tradition ne nous permet de savoir où elle abouti. 78 MU 169 (CARTE N° 24)

Tronçon de route ancienne de type C relevé sur 50 mètres. Elle re­ joindrait l'ensemble de TUA (MU 087) à TALlKATA.

MU 170 (CARTE N° 24) MOVETE

Ensemble de structures en pierre avec un tertre funéraire (figure 28) de type C1,_ situé à 50 mètres du four cannibal GUTU UMU TAO

TAGATA (s ite l"1U 026) et en bordure de l 1 anci enne route de FINEKATA (MU 161). Cet ensemble se compose d1un tertre entouré de pierres long de 7 mètres, large de 5 mètres et haut de 0,80m. Sa surface plane se compose de terre et de sable corallien. Il est à l'extrémité d'un espace délimité par des alignements de gros blocs dont cer~ins atteignent 1 mètre de haut. Ces aligne­ ments forment un vaste rectangle de 22 mètres de long par 12 mètres de large. Un autre alignement consti tué de blocs plus petits sépa­ re cette aire en deux.

WF-U-MU 170 MOVETE

'V N QO

o t o o ~ \) b Cl

Echelle 012304Sm-_.... o 8 jardin parsemé de cailloux

de Fine\(ata route ancienne _--r

Fig 28 O~'0 \\\\ \\\~D« HA18 HA19 HA21

~ \\~\\ \\ ~ HA27 HA48 MU44 \ln MU046

\\~ nn \\ \\ \\ MU95 MU57 MU84 MU091 \\ MlJ092

~\\ \\n \\ \\ \\ 17 MU117

MU098 MU101 \l nn \\\\\l MU118 MU129 MU138

~ \\ 1 2 3 cm MM17 o

! ! - - BORDS DES CERAMIQUES DES SITES PROSPECTES (profile droit)

Fig. 29 HA19 HA21

HA30 MU67

"- "- "- "

MU86

MU138

o 1 2 3em MU118

MU129

CERAMIQUES DES DIVERS SITES PROSPECTES

Fig 30 81

M~ C07 (CARTE 27) FAIOA

Présence sur la côte Nord de 1'îlot deFAIOA d'un puits au centre d'une croisée de chemins. Ce puits au parement intérieur en pier­ res très régu lier, possède un ori fi ce au ras du solde 1,~Om sur 1,20m. L'eau est à O,SOm de la surface du sol.

~ 008 (CARTE N° 27> TOPE KEFU (FAIOA)

Tertre funéraire, bas de forme ovale, sans entourage, de type B1, situé au bord de mer. Il mesure 8m de long sur 6m de large et 0,40m de haut environ. Il possède son plus grand axe perpendiculaire au rivage. Deux gros blocs de basalte de 1m de haut ont été déposés au pied du tertre, côté mer.

~'tYl (XJ9 (CARTE N° 27> PUITS FAS! (FAIOA) Puits rond de 1m de diamètre avec un parement tntérteur èn'pierr.e situé ~ la base d'lune dépression sableuse de 10 mètres de diamè­ tre. L'orifice se trouve abaissé de 0,80m par rapport au niveau de la terrasse environnante. Pour éviter que ce puits ne s'ensa~ ble, les usagers l'ont protégé d1un cadre moderne de 4 rondins de

M'ri 010 (CARTE N° 27) PuITS HIKLINIU (FAIOA> Puits cimenté intérieurement et extérieurement de 1,40m de diamè­ tre avec une couronne de O,20m envi ron de haut, construite récem­ ment. Ce puits a été égale~ent agrandi sur un de ses bords par une dalle en ciment, construite sur le sol, mais' à l'intérieur de la couronne. A l'origine, il devait avoir la même forme de MM 007.

MV1 011 (CARTE 27) VAIKALAPU (FAIOA) Trou d1eau aménagé. Une nappe d1eau de 0,70m de diamètre affleure à 0,30m du sol, elle est entourée de dalles de corail, disposées en désordre qui forment une surface ~ peu près ronde de 2,SOm de di amètre. l''M 012 (CARTE N° 27> FAIOA

Dans la partie Sud de l'îlot de FAIDA, sur la côte Est, à Sm de la plage, on voit la présence d'un grand champ de blocs de corail ré­ pandu sur environ 20 ares. Il y avait, dit-on, à cet endroit, une sépulture maintenant détruite. 82 ~ 015 (CARTE N° 27) HA' OFA (NUKUATEA) Puits construit avec un parement en pierres, près de la plage, au centre d'une cuvette de sable de 10 mètres de diamètre. L'orifice circulaire de ce puits est au ras·du sol, il a 1,20m de diamètre. Clest à cet endroit que les premiers missionnaires ont débarqué. Ce puits pourrait avoir été construit par les missionnaires, selon la technique des gens dl UVEA.

MV1 014 (CARTE N° 27) HA'OFA (NUKUATEA) Tout autour du puits précédemment décrit, il y a une plaine culti­ vée. On y trouve de la poterie, de type récent (UTULEVE III). Six tessons en proviennent.

~ 016 (CARTE I~o 27) HA'OFA FUTUNA TU'U NUKUATEA Le site se présente sur une plate-forme naturelle à l 'endroit le plus élevé d'un promontoire, près de la falaise. Sur cette plate-forme dont les pentes sont~SQu~eoue~~par de grosses pierres, se troü~aient plusieurs sépultures d'un type particulier pour UVEA, mais qui slap­ parenteraient au type D (voir typologie des monuments funéraires). Elles ont été dérangées par les missionnaires qui eurent le souci de rapatrier les corps dans un cimetière chrétien. Cependant, il en subsiste encore une intacte. Elle se présente a­ vec une bordure carrée de 2,SOm de côté et de 0,2Sm de haut, faite de plusieurs plaques de corail enfoncées de champs dans le sol. A l 'intérieur de cet espace ainsi délimité, d'autres plaques lar­ ges forment un grossier dallage qui se trouve à un niveau légère­ ment plus élevé que celui du sol extérieur.

~ 017 (CARTE N° 27) Ml\LAE (NUKUATEA).

Clest l 'endroit le plus resserré de l'îlot de NUKUATEA (carte n° 27) une zone plate le traverse. On y trouve partout, en très grande a­ bondance, de la poterie, mais surtout dans la partie centrale. Les vents dominants soufflant sur la Côte Sud-Ouest ont recouvert partiellement les zones occupées. On note dans cette partie centra­ le des emplacements de case, là où la poterie est la plus abondan­ te. Le Chef de TEESI serait venu à cet endroit se réfugier. La région est partiellement marécageuse et des chataigniers ­ (Inocarpus eduZis fagifer Parkinson) y poussent Cent deux tessons de poterie de type récent (UTULEVE III) dont 2 bords en proviennent (figure 29). : ':. 83

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LES FOO l LLES ARCHEOLOG IQUES ;.,'.' " ~'. . :~

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.' ~ : r :.J

... -;~. fJ,~··~· , ~- SITE WF U MU021A (UTULEVE) .... ,', :' ~ SITE WF U MU046A (MALAMA TAGATA) - SITE WF U MU046B-(MALAMA TAGATA) - SITE WF UMUD2DA(ATUVALU) ~ i SITE WF U MU028A (MALAU MO'EHAU) ,, -"SITE- WF U MU029A (TALlE TUMU) - SITEW~U,MUD29B '(TALI~ TUMU) ,'.. - SITE WF UMU041A (ULU OALA) '."... - SITE WF U MU041~~ (ULU. GALA) - SITE WF U: HA023A-.'(ÂHOA) .:.: ' " .' .'- SYTE WF U HAD30A (FAGkV'EKA)' ~ , - SITE WF U HIOD1A (FOE AMA) - SITE WF U HID15A (FALE TOGO) WF-U-MU 21

SITES DE LA REGION D'UTLILEVE

Légende

b\\:;;·/:d Surface de structures I~I Structure en pierres Empierrement au sol EiSJ Indication de pente ~ Routes anciennes

1=""-=--==1 Routes modernes E:3 Cheminement actuel ~ Niveau hydro maxi ~ Niveau résiduel ~ Châtaigniers Fouilles ~ rzzJ archéologiques

N cD

Echelle o...... 1020304050m

Fig31 85

SITE WF U MJ 21 A( UTULEVE) (CARTE N° 18) 1

Ce site se trouve à UTULEVE (figure 31), région particulièrement intéressante, car toutes les conditions sont réunies pour y trou­ ver les vestiges d'une occupation ancienne. Le site se compose d'un ensemble dunaire formant une terrasse, à 1,90 m du niveau des plus hautes mers,(mesures prises le 23.8.83). Traditionellement, les pirogues empruntaient la passe de MONIKULU pour entrer dans le lagon dl UVEA, et en ressortaient par la pas­ se d' AVATOLU, qui se trouve juste en face du site, (figure 2).

D'autre part, un marais celui de TO'OGATOTO (site MU 022), se trouve tout près. C'est dans ce marécage (figure 31), que se se­ raient affrontés dans un combat sans merci les guerriers de MAUFEHI HULUAVA, chef de ALELE, commandés par son fils TOAFATAVAO~ et la coalition formée autour de TUI ALAGAU, KALAFILIA HOKO et FAKATE. Les guerriers de ALELE furent exterminés et leur sang forma le ma~ rais de TEPUNA, appelé depuis TO'OGATOTO, "l a tarodière de sang".

Ce combat mit fin à la guerre de MOHILINA et aboutit à l'extermi­ nation de la population de ALELE. Depuis cette époque, le lieu n'a­ vait jamais été mis en culture et serait en quelque sorte resté TAPU. Le marécage se trouve aujourd'hui sous le couvert dlune forêt de grands chataigniers ( Ino~arpus edulis fagifer Parkinson). Quelques structures de pierre bordent ce marécage. En bordure de celui-ci, on note la présence d'un puits, figure 31). DimenslOn Prof on- Tessons Fond Trace Engo Pen- Bra- Her- lime Per- Dents Total des tessons Bord Carène Anse Palet 05 d"ur en tessons décorés plat de be de den- ee- mi- de co' cu- Humai- cm * divers 1 Il Il IV battoir jeu tif let nette rail teur nes

SURFACE 22 15 7 1 0-10 cm 203 166 30 7 10-15 cm 188 134 43 10 7 1 1 15-25 Cm 252 178 55 14 5 7 3 25-35 t.m 444 245 136 48 15 17 3 -30 cm 254 114 111 22 7 13 3 1 1 1 2 30-35 c:m 99 38 50 10 1 6 2 35-50 c:m 238 168 56 11 3 14 5 1 1 1 1 3 50-55 c:m 275 190 61 20 4 15 11 1 55-65 c:m 602 346 219 33 4 29 5 3 2 1 4 65-70 c:m 182 89 78 15 7 2 1 1 70-75 cm 207 95 103 9 7 1 1 1 10 75-80 I:m 199 95 85 17 2 4 1 1 1 25 80-85 t::.m 213 100 103 9 1 9 1 1 2 85-95 ·:m 400 215 174 11 19 3 1 2 1 2 95-100·;m 336 187 128 19 2 16 2 8 1 3 1 1 1 18 100-110;m 416 284 116 15 1 24 7 8 1 6 21 110-120:m 284 139 128 14 3 18 1 11 1 1 + 120-130cm 313 128 177 7 1 14 7 2 + 130-140cm 123 64 53 4 2 7 1 + 10 140-150cm 73 34 32 6 1 3 1 3 2 150-160cm 85 52 30 3 8 6 1 1** 8 160-'170cm 45 30 12 3 1 1 2 : 170-175cm 3 1 2 1

TABLEAUN° 2 - REPARTITIONDES VESTIGES DANSLE SITE WF U MU021A(UTULEVE)

* Dim·~nsiondes tessons: = moins de 1 cm, Il • de 2 à 3 cm, III = de 3 à 4 cm, IV = plus de 4 cm ** Fra5IDent d'herminette + Petits fragments osseux non quantifiables 87

.l.A STRATIGRAPHIE, ( FIGURE 32)

Cette fouille a mis en évidence toute la séquence archéologique de l'île d' UVEA. Dans les huit couches mises au jour, on note la pré­ sence de céramiques qui correspondent à trois niveaux distincts, 11 UTULEVE I le plus ancîen, et l' UTLILEVE II et III, mais qui ap­ partiennent à la même unité culturelle: LE LAPITA. Le diagramme qui se trouve dans la colonne à droite de la coupe stratigraphique (figure 32) indique le nombre de tessons de poterie rencontrés tous les cinq centimètres dans la fouille (voir également le tableau n° 2).

SITE WF-U- MU 21 A

COUPE STRATIGRAPHIQUE

o ~ SUD 100 NORD 200 0 100 200 300 400 liOO

o .-- .. --:::Su::.r:.:.'.:.:c.:....-J.-L---, r•••on.

10 4)--- Il 20 III

-----.) IV

70

60 ....

90 *

100 3 110

120

130

140 1501 16J 170~ 180~ IX

~ ctllllou,ll; ) COQulllt:!s diverses ~ trocas * prêlêvemanl CI4

Fig 32 88 le sol superficiel était recouvert dl ignames sauvages et de nombreux tessons jonchaient le sol. Voici la description des différentes cou­ ches : (figure 32).

COUCHE l Sol humifère noir (7,5 YR 3/2 MUNSEll COlOR SOIl CHART), profondé­ ment remanié par les activités horticoles.

COUCHE II lerre argilo-sableuse noire (7,5 YR 3/2 MUNSEllE COlOR SOIl CHART), toujours remaniée par les cultures. la poterie et les déchets de cuisine sont, cependant, plus abondants que dans la Couche 1.

COUCHE III Sol sableux foncé (10 YR 3/1 MUNSEll COlOR SOIl CHART), cet horizon a été épargné par les horticulteurs. C'est un remplissage archéologi­ que composé de grosses coquilles, brûlées le plus souvent, de pierres de foyers et dlun grand nombre de tessons de poterie. Un trou de po­ teau (figure 32) est contemporain de ce niveau.

COUCHE IV Sol sableux clair (10 YR 3/3 MUNSEll COlOR SOIl CHART), avec quel­ ques coquilles brûlées, représentant la base de la Couche III.

COUCHE V Sol sableux gris (10 YR 3/2 MUNSEll COlOR SOIl CHART), la poterie y est différente. On note la présence de nombreuses coquilles. Cette couche représente un remplissage archéologique avec une très grande densité de vestiges en surface. Un témoin (en 3 de la figure 32) a été laissé à partir de cette couche.

COUCHE VIA Sol sableux ocre foncé avec déchets de cuisines et pierres de foyers Apparition des premiers tessons de poterie avec des impressions bat­ toir.

COUCHE VI B Sol sableux ocre clair (10 YR 3/3 MUNSEll COlOR SaIL CHART), la dif- férence de couleur entre la couche VIA et la couche VI B n'est nota­ ble que sur la coupe OUEST (figure 32). Ailleurs la couleur de cette 89 couche VI estuniformément ocre claire. C'est à la surface de cette couche que 1Ion note la plus forte concentration de poterie. D'autre part, clest dans cette couche VI B, qu'apparaissent les pre­ miers décors LAPITA pointillés et géométriques.

COUCHE VII Sol sableux marron (10 YR 6/4 MUNSELL COLOR SaIL CHART), dans lequel on trouve une structure en fosse au remplissage constitué d'un sé­ diment noir, riche en poterie et en déchets de cuisine (point 4 de la figure 32).

COUCHE VIII Sol sableux dunaire très clair (10 YR 7/4 MUNSELL COLüR SaIL CHART), sans coloration anthropique dans lequel on trouve encore quelques tessons de poterie. COUCHE IX Sable de plage consolidé, stérile du point de vue archéologique, constitué dléléments coquilliers grossiers.

LA CE~~IQUE

Dans cette fouille, on trouve trois niveaux céramiques distincts qui appartiennent au complexe culturel LAPITA.

La poterie la plus récente, appelée UTULEVE III se trouve dans les couches l à IV. Cette poterie se rencontre partout à UVEA, elle a déjà été décrite par P.V. KIRCH (1976). Elle est épaisse, constituée d'un dégraissant basaltique qui la rend très solide, elle n'est pra­ tiquement pas décorée. Sur 1699 tessons, deux bords (éch. 1530 et 419 figure 34) seulement sont décorés, ce qui se traduit par le pourcentage très faible de 0,11% (tableaux 3,4). On note cependant, la présence de formes carénées et d'un fond plat (tableau 2). Les bords sont simples et le plus souvent rentrants ou droits et ne sont pas différents des bords des autres céramiques plus anciennes. Sur les 65 bords de ce niveau UTULEVE III, (figure 33 A) on en trouve 38 de type F, 5 de type G, 3 de type C, D, H, N, 2 de type J et K. Les bords A, B, E, l, L, M, sont des exemplaires uniques. 90

TABLEAU N° 3 - REPARTITION DES DECORS CERAMIQUES DANS LE SITE WF UMU 021A Couches et niveaux Profondeur Total Décor Décor NATURE DU DECOR Décor Décor ni bord Géomé- Poin- 'Relief culturels en tessons bord carène fond centimetre décorés plat ni ca- trique ti llé Appli- rène Qué l, II, III, IV Surface - 0-10 CIII -10-15 cm 1 1 1 UTULEVE III -15-25 cm -25-30 CIII - 30 CIII -30-35 cm -35-50 cm 1 1 1

V, VI a -50-55 cm -55-65 cm 3 2 1 3 -65-70 cm UTULEVE II -70-75 cm -75-80 cm 1 1 1 -80-85 cm -85-95 cm 1 1 1

VIb, VII, VIII -95-100 cm 8 2 3 3 2 6 -100-110 cm 8 2 1 1 4 1 7 -110-120 cm 11 4 7 2 9 -120-130 cm 7 2' 5 3 5 UTULEVE 1 -130-140 cm 1 1 1 -140-150 cm 3 3 2 2 -150-160 cm 6 1 5 6 -160-170 cm 1 1 1 -170-175 cm

Dans les couches V et VIA la poterie est différente, clest l ·UTULEVE II. Elle est très abondante dans la couche V. Cette poterie est beau­ coup plus fine que la précédente, elle est de couleur rouge et le dégraissant est constitué de sable corallien. Les décors de cette céramique sont rares (0,24%) et pratiquement restreints aux bords (tableaux 3 et 4 et échantillons 2475, 2466, 2942, 5386, figure 33) Les bords sont droits ou évasés, ils sont cependant, de forme plus variée que ceux des poteries UTULEVE III. Sur les 89 bords pris en compte dans ce niveau UTULEVE II, (figure 33 B), 30 sont de type M,

TABLEAU N° 4 - POURCENTAGE DES TESSONS DECORES DANS LE SITE WF L1MU 021A

Pourcentage Niveaux Total Tessons des tessons Culturels tessons décorés décorés

UTLILEVE III 1699 2 0, 11 %

UTULEVE II 2074 5 0,24 %

UTULEVE l 1682 45 2,67 % ABC D E FGH J K LM N o Niveau culturel UTULEVE m Surface à -O,50m (couches l,n,m,TIl )

nnr7 n\7 \l n D(( ~f1a f7 «(( ABC DE F G. H J K L M N 0 rf il f? f( «((

p Q RS TU

® Niveau culturel UTULEVE II de -O,50m à -O,95m (couches 1l,llIa ) ,\\nnnl7t?J1

ABC DE FG H J KLM N ~ PIl I? a({ r? (( \\(? (? (F

P Q R S TUVW x y Z AA (( (( (( (( 17 17 ~ \(

AB AC AD AE AF AG AH AI

@ Niveau culturel UTULEVE l de -O,95m à -1,75m (couches llIb ;)l]I,1ZllI)

o 1 2 3cm Face externe -­ ! ! Iww! Face interne --- PROFILE DROIT DES BORDS DES CERAMIQUES SITE WF U MU 021 A

Fig 33 92

27 de type A, 5 de type L, 3 de type N, 2 de type D, H, l, J, 0, Q, R,. Les bords de types S, C, E, F, G, K, P, S, T, et U sont des exemplaires uniques.

Cette poterie dans l'ensemble, est proche de celle mise au jour par P.V. KIRCH (1976) à FUTUNA.

A la base de la séquence, dans les couches VIS VII et VIII, la poterie LAPITA décorée de poiniillés apparait, c'est 11 UTULEVE 1.

La plus grande concentration de poterie se trouve au sorr~et de la couche VI B. Du sable corallien entre dans le dégraissant de ces po­ teries, elle est plus épaisse que celle du niveau UTULEVE II, mais elle est plus décorée (2,67% tableau n° 4) Les décors ne sont pas restreints au bord (tableau n° 3), figures 35, 36 et 37 et pl anche photo 3 ) .

Les bords droits aux lèvres plates sont aussi les plus nombreux, ce­ pendant, on rencontre quand même une plus grande variété de forme. Sur les 86 bords pris en compte dans ce niveau (figure 33 C), 13 sont de types B, et E, 7 de type D, 6 de type J, 4 de type F, 3 de types C, T, Y, AD, 2 de types G, L, S, U, W. Les bords de types A, H, l, K, M, N, 0, P, Q, R, V, X, Z, AA, AB, AC, AE, sont des exemplaires uniques. Les bords AF, AG, AH, et AI sont détériorés, ce sont égale­ ment des exemplaires uniques présentés ici pour mémoire.

Il faut noter l'apparition d'un grand nombre de tessons avec des impressions au battoir dans ce niveau, à partir de moins 0,95 m de la surface (tableau n° 2). Ces impressions sont plutôt les traces d'une technique de fabrication que celles d'un décor (éch. 1058, planche photo 5 site MU 0 46 A). dJJLJ 00 419

1530

Niveau culturel UTULEVE m Surface à -0,50 m (couches l.n,m.TIl )

\ € ~'\'\ D 2475 2466 2461

ca CJD 5386

o 2 3em 2942 ! ! !

Niveau culturel UTULEVE II de -0,50m à -0,95m ( couches JZ:,1ZI a )

SITE WF U MU 021A

Fig 34 5370

5368 DO 5381

Niveau culturel UTUlEVE l à -O,95m (base de la couche ID: a )

5387 5392 , ,, ,

1 " 5412

5411 5409

, , , , 1 1 1 1 1 GD 1 5438 o 1 2 3 cm __t:'===:::lI'__' 5434 Niveau culturel UTUlEVE 1 de -O,95m à -1.20m (couche]lI b)

SITE WF U MU 021A

Fig 35 ~ c:7 4708 5410 5432

E =)

o 1 2 3cm 00 ! ! ! 5450 5449

'\ \\ "" , , \ " ... " ',\ \ "'\' \"" \\ \ trou \ \ \ "ou \\ \ \ B

5456

5448

5458 5460 o 5467 5461 5468 5470

Niveau culturel UTULEVE l de -O,95m à -1,20m (couche 3ZI b)

SITE WF U MU 021A

Fig 36 5475 5420 "4936 00 5487 5488 5481 5480

5500

5499 5496

Niveau culturel UTLlLEVE l de -1.20m à -1,50m (couche 1lID D 5504 5505 5273

-- -:::::. --\ \" - ,' ~o \ \ \\1 1 \LJ

5512 5506 5511 5516

Niveau culturel UTULEVE 1 de -1,50m à -1,75m (couche 1llln

o 1 2 3cm '__t:'==:::::11'__'

SITE WF U MU 021A

Fig 37 97

LE Ml\TERIEL COOUILLIER Er LITHIQUE

La fouille a mis au jour quelques éléments de parure, notamment trois objets travaillés dans un tridacne qui devaient être sus­ pendus (ech. 3333,3695,4009, planche photo n° 3 ).

Ces ornements sont comparables à ceux qui proviennent des sites LAPITA de TONGATAPU (BELLWOOD 1978, P. 254). En effet, les extré­ mités sont dotés de trous qui pouvaient permettre de relier plu­ sieurs éléments entre eux afin de former un collier ou un bracelet. Enfin, un fragment de bracelet taillé dans un cône provient de la base du niveau culturel UTULEVE l (éch. 1711, planche photo n° 3 )

En ce qui concerne les herminettes deux échantillons ont été mis au jour dont un en très mauvais état et parfaitement indescriptible, il s'agit d'un éclat dont seul subsiste un cm 2 de poli. L'herminette n° 1373 est en meilleur état (A figure 53). Il s'agit d'une herminet­ te de type 11 de la terminologie de GARANGER (1972), (voir classifi­ cation des herminettes). Comme outillage, autre que les herminettes, il faut noter la présen­ ce d'un percuteur en basalte et d'un morceau de corail ayant servi de lime (tableau n° 2). Le matériel osseux de la fouille est en cours d'étude. z

WF-U-MU 46 MALAMA TAGATA

N x t

Légende

~ A-B fouilles ~ Sommet de structure ~ Empierrement au sol

1~~-j.1 Eboulis de pente

1\-1"+"'1 Remplissage de sable ~ Dépression

1:,':;;':'::.:1 Surface de structure 1'r Arbres

Echelle o 1 2 3 ... 6m 1 1 1 1 1 1

Coupe XV

Fig 38 99

SITE WF U MU 046 A (CARTE N° 18)

Ce site se trouve également dans la reglOn dl UTULEVE (figure 31). De mémoire dlhomme, les abords immédiats du MALAMA TAGATA (figure 31 et 38) n'auraient pas été cultivés, à cause de la proximité très sa­ crée de ce monument (voir site U MU 046 B). La fouille en A (figure 38) a ms au jour les trois niveaux culturels UTULEVE III, II, et l précedemment décrits lors de la fouille du si­ te U MU 021 A ainsi qu'une vaste structure lithique construite par les potiers du niveau LAPITA ancien UTULEVE l, (figure 41,42 et photo l )

Le chantier (figure 38) a débuté par l •ouverture de A-1-2

Niveau Niveau Niveau UTULEVE III UTULEVE II . UTULEVE l 1

Total tessons 306 528 793

Tessons décorés 0 2 30

Pourcentage de tessons décorés 0:1: O,37S 3,7BS

Bord 9 16 50

Carène 0 1 11

Anse 1 0 2

Présence d'engobe a 1 9

Traces de battoir 0 3 12

Pendentif a 1 1

Palet de jeu 1 a a

Polissoir en basalte 0 0 6

Polissoir en corail 0 0 1

Enclume? 0 0 2

Os 17 13 35

TABLEAU ~o 5 - DISTRIBUTION DES VESTIGES CA~S LES TROIS ~IVEAUX CULTURELS CU SITE ~F CHU D46A 100

STRATIGRAPHIE DE A-1-2 (FIG .39)

Les altitudes sont calculées à partir du point zéro de la fouille (a gauche de la coupe) et à partir de la surface du chantier (à droite de la coupe). Les points côtés~ calculés à partir du point zéro, à gauche de la coupe sont les ~uivants :

o 0.20 0.40 0.80 0.80 1.00 1.20 1.40 1.60 1.80 2.00m o ~

-SUD NORD-

o 40 80 120 -t------:------:::-----~--_;:;;IOBurlac. 0.37;) J 'J :>;):::>:>:::> J

0.50 JJ :::> J ') j:>:> :> JJ;)

0,40

'J J 0.80 'J ::> J ,)::>:> J J :> ® ::> 1.00 J 'J 1.60 1.20

1.40

1.80 "2.00

1.80

2.00 82.37

2.20

F2.78 2.40m SITE WF U MU 046A en A 1-2

D3,00 COUPE OUEST

E3.10 m

Trè. gro•••• coqullle••déchets de * prélèvement C 14 cul.ine Coqulll•••déchets de cuisine très Z vestige d'une racine abondants Sable corallien fin stérile y - fosse

l')')'"'3')l ~ Sable coquillier stérile l222l Basalte

Fig 39 101

A = laisse des plus hautes mers calculée le 23/8/83. B = niveau de l'actuelle tarodière TO'OGATOTO, visible sur la figure 31. C = niveau d'eau dans le puits construit dans la tarodière (figure 31), base du monument qui re­ pose sur un sol marécageux. La poterie cesse à ce niveau. D = niveau des plus basses mers le 23/8/83. F = apparition de la nappe d'eau sous le monument dans le marécage.

Le diagramme qui se trouve dans la colonne de droite de la coupe, indique le nombre de tessons de poterie rencontrés tous les ~inq centimètres dans la fouille.

COUCHE Humus avec de nombreuses racines et de la poterie.

COUCHE 2 Sol argilo-sableux foncé, très riche en déchets de CU1Slne et pote­ rie. Manifestement, la surface de cet emplacement nia pas été rema­ niée par les cultures. Une importante fosse (en y) remplie de coquil­ les apparait au Sud. Ces deux couches sont caractérisées par de la poterie UTULEVE III.

COUCHE 3 Sol argilo-sableux plus clair que le précédent avec, au Sud, une concentration de petits fragments de charbon et un plus grand nombre de déchets de cuisine. On trouve de la poterie UTULEVE II dans ce niveau.

COUCHE 4 Couche constituée de sable fin, archéologiquement stérile. Ce sa­ ble est le vestige d'un important phénomène marin ayant recouvert lesite.

COUCHE 5 Niveau sableux clair, c'est dans cette couche qu'apparaissent les premiers tessons de poterie appartenant à l'UTULEVE 1. 102

COUCHE 6 Importante concentration de sable fin clair, archéologiquement stérile.

COUCHE 7 Niveau à coquilles très petites stérile archéologiquement, et fine- ment litté. Il se pourrait que ce sable ait été mis en place par la mer. Il faut noter que l'actuel niveau des plus hautes mers se trou­ ve à 0,40 m au dessous de cette couche (point A figure 39).

COUCHE 8 Niveau argi1o-sableux foncé, riche en vestiges et en charbons, directement posé sur la structure construite de blocs de basalte.

COUCHE 9 Structure monumentale contruite à 1laide de blocs de basalte. A l'in- térieur de ce monument, on trouve encore quelques tessons de poterie ainsi que quelques coquilles. Trois graines d'eZeo carpus Augustifo­ Zius BZume se trouvaient au centre de ce monument. Cet arbre, ap­ pelé communément Cerisier bleu, pousse encore de nos jours sur l'ac­ tuel monument MALAMA TAGATA (figure 38).

COUCHE 10 Sol marécageux sur lequel le monument a été construit. La fouille plus au Sud en Z 100-200-300 (figure 40) a permis de re­ pérer les mêmes niveaux culturels. Les couches 1, 2 et 3 concordent. Par contre, la couche 4 de sable stérile n'est pas continue. On re­ trouve au Nord, une masse de sable dunaire (Couche 6) avec au centre le petit niveau coquillier finement litté (couche 7). La base de la formation (couche 8) est fortement indurée à cet endroit, mais tou­ jours riche en vestiges archéologiques. Par contre, au Nord de la coupe, sur le sable représenté par la Couche 6, on rencontre une for­ mation de plage consolidée, archéologiquement stérile, comparable à la couche IX du site précédemment décrit MU 021 A; le marais a dis­ paru. La troisième étape de la fouille a été orientée sur l'étude de cette structure mise au jour (figure 41,42 et photo 1). Pour cela, nous avons étendue la fouille vers le Sud et l lEst. Le monument monte progressivement vers le Sud (figure 41), pour for­ mer une plate forme relativement horizontale. La construction s'élè­ ve encore vers l'Est (figure 42). 103

o 0,20 0.40 0,110 0.80 1.00 1,20 1.40 1,110 1.80 2,00111 O-l-_----'-_---I.__.J..-_....L-_---I-_----'L.-.-_--'--_----'-_----'_----' --SUD NORD-

SITE WF MU 046A en 2100-200

COUPE EST J 0.40 ® 0.80 . :: 6) Très grosses coquilles 1.00 dêchels de cuisine J 0,80 Coquilles. déchets de cuisine J ~ trés abondants 1.00 o Sable corallien fin stérile

Sable coquillier et sable corallien 1,20 l,50 stériles J ) lIITIl Sable coquillier stérile 1.40 1- -1 Base indurée du remplissage archéologique 1,60 1- .. :1 Plage consolidée stérile "'2,00 1,60 l2Z2) Basalte

2.00

62,37

2,20 m Fig 40 CZ.60.J-....;..;;...... -...... , m On trouve les mêmes niveaux céramiques partout. La surface du monument en B4-5 et C5 était particulièrement riche en céramique (notamment écho 1852-1850 figure 46 en pierres de foyers et en charbon. En 8-4-5, (figure 42 et photo 1), on observe un trou fait de pierres très bien assemblées qui aurait pu servir à l'implantation d'un gros poteau. Le remplissage de ce trou était un sol sableux gris foncé, riche en éléments organiques avec des dé­ chets de cuisine et des petits fragments de poterie. L'autre trou en C-5, (figure 42) est difficilement interprétable, son axe est oblique par rapport à la surface du monument et il pourrait bien être le résultat d'un éboulement.

La fouille au niveau de A 1-2 et Z 100-200-300 a montré que le marécage de TO'OGATOTO (figure 31), devait se prolonger vers le Sud-Ouest. Les premiers blocs du monument auraient été posés en bordure et dans le marécage pour aménager une grossière plate-forme, afin de vivre 104

au sec. La plage était très basse à ·1 'époque comme l'indiquent les côtes par rapport au niveau de la mer (figure 41), et toute la zone devait être souvent inondée. D'ailleurs, clest ce qui explique cette sédimentation considérable sur le site. L'actuel marais de TO'OGATOTO est le résidu de cette ancienne zone marécageuse.

LA CERPMHIIE

(tableau n° 5 et figures 43,44,45,46 et planches photos 3,4, et 5). Dans cette fouille, on retrouve les mêmes niveaux culturels que cel­ le du site MU 021 A. Les écarts dans les pourcentages de décors sont cependant plus marqués ici (tableau n° 5).

Dans le niveau UTULEVE l, on rencontre encore plusieurs tessons déco­ rés de reliefs appliqués (figure 44, écho 1794, figure 45, écho 1698 et 1436). La plupart des bords (figure 43) de toutes ces poteries sont droits, ainsi, ce sont les types B et N (figure 43,C) qui sont les plus fré­ quents, même si ce niveau UTULEVE l renferme des bords aux formes plus variées que celles des deux autres niveaux culturels UTULEVE II et III. Un objet en céramique provient du niveau UTULEVE III, il s'agit d'un fragment de disque parfaitement lisse et rond, qui pour­ rait être un palet de jeu ou LAFO (planche photo 4, écho 1418), tel que le décrit BURROWS (1937:155).

LE MATERIEL COQUILLIER ET LITHIQUE

Deux seuls éléments de parure proviennent de cette fouille, il s'a­ git d'objets à suspendre (planche photo 4 écho 1416) semblables à ceux provenant du site MU 021 A. Plusieurs polissoirs proviennent du niveau UTLEVE 1. Six dlentre eux sont en basalte, un seul est fait dans un morceau de corail. Ces po­ lissoirs de basalte (planche photo 4 écho 1793, 1819, 1844, 1442) sont très durs, la gorge est très régulière et ils auraient pu ser­ vir à mettre en forme un objet cylindrique. On observe sur le polis­ soir en corail, (ech. 1546, planche photo 4), les mêmes gorges, mais elles sont d'un diamètre plus petit. Cet objet, plus fragile que le basalte aurait pu servir à la phase ultime du polissage. Les vestiges osseux nlont pas encore été identifiés. COUPE NORD SUD ET SURFACE DE LA STRUCTURE

lL23 Blocs de basalte de structure construite 6 5 " 3

NORD - Marais

Monument fouillé

SITE WF MU 046A + + + + o O.27m ®

E + D + C + B + A + COUPE EST OUEST

8

-EST OUEST --

COUPE

6

..

SURFACE DE LA STRUCTURE 3

~ ~ Sable corallien fin Blocs de basalte de la structure 2 f7Z2J construite CID Marais

_ Trou 1

~ Monument fouillé

A

SITE WF U MU 046 A

Fig 42 (j

AB c 0 E F G H

o Niveau culturel UTULEVE m

nn ~ fi Il fl AB c 0 E FG H J K

® Niveau culturel UTULEVE n

\\ nn ~ n

A B C 0 E FGH J K MN LO P D a R s TU v w x

® Niveau culturel UTULEVE l

o 1 2 3 cm Face externe ­ ,! ..... Face interne -- PROFILE DROIT DES BORDS DES CERAMIQUES SITE WF U MU 46A

Fig 43 O-TI

1544 Clfl 474 1760 A NIVEAU UTULEVE ID 8 NIVEAU UTULEVE n

I/ J O(){;3 1135 (/ 1398 1267 1059

1397

1609

1794

1 1 , 1 ---f---~- 1 J ,1

1687

...... -- ... _V_, , o 1 2 3 cm iii'_1IIIi'==::::::iI'__'

C UTULEVE I 1691 1692

Tessons décorés,Site WF U MU D46A (UTULEVE ID II et 1 )

Fig 44 .J L-_ 1

, / ,-- \ \ " \" \\ 1 1../.. ---- 'i.

1697

1698

1111 1 111 1 111 1 111Il,' 1700

1699 1695

1 1 1 1 1 1 1 , 1 ------L... J.

1437 1662 1-436

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1-43-4

- - - - "'j' --- 1 1 1

1483 1-48-4 1487 1485

Tessons décorés,Site WF U MU 046A (UTULEVE )

o 1 2 3 cm .'••t'==:1'•••'

Fig -45 1 1 , 1 1 , , 1 1 1 , 1 1 1 , 1 1 1 , 1 1 1 1 1 , 1 1 , 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 , \ .- 1 1 , , 1 1 "~-- - ,-- ...... _----' ---

1852

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\ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \

1850

o 1 2 3 cm ! ; ! !

Tessons décorés, Site WF U MU 046A (UTULEVE 1)

Fig 46 111

~ITE WF U ~U 046 B (MAL.AMA. TAGATA) (CARTE N° 18)

Cette structure monumentale de la reglon dl UTULEVE (figure 38) est située près de la demeure de KALAFILIA (MU 045 figure 31).

ll MALAMA TAGATA IIHomme torche , serait le lieu où serait né le TUI ALAGAU, appelé ALOKUAULU, fils de TAIMALELAGI, un frère du TUI TONGA et de OHOPULU, qui serait, pour la tradition actuelle, la fille de KALAFILIA. La naissance de ALOKUAULU fut éclairée par des hommes de TONGA, décapités et transformés en torche. Il est le père de SIMUOKO qui épousa LAUPUATOKIA et repeupla ALELE. Il était donc intéressant de dater la construction de ce monument, son âge se situant, en effet, à une époque de transition dans 1'histoire dl UVEA.

La surface de cette structure est très inégale, à cause des multi­ ples arbres qui y ont poussés. Il subsiste, cependant un espace très bien dallé, au pied d'un grand arbre, au centre du monument. Les creux observés ~ la surface pourraient être les traces d'anciens arbres. Des ossements humains affleurent à la surface des dépres­ sions remplies de sable marin. C'est à cet endroit, dit-on, que les Tongiens auraient été décapités. Un chantier de fouille a été ouvert au Nord du monument en B de la figure 38.

+ A2 + AI t o m MU 0468 0.20 0 1,00 2.00 3.00 3.S0m _--L- --'--_----l' 0.40 1 SUD NORD 0,80 i- -1

0,80

1 1,00 Point Zéro 1.20 1.40 o A8 0.20 ~-+---=-----J:0.215 f'":-...... -.''r""'J'"''i''r::,...... ;;).....l' 0 •4 0

0.60

0,80

1.00 ~ Sol humifère noir SITE WF U MU 0468 @) 1.20 ~ Couche riche en coquilles COUPE EST 1.60 Remplissage archeologlQue W I.BO o Blocs de basalte Fig 47 112

Le chantier du site A se trouvant à moins de 4 mètres du monument, il était intéressant de tenter de trouver une relation entre les différents niveaux. Le monument a été ouvert sur 2 m2 (figure 47). La couche 3 dans le monument n'est pas creusée, elle correspond à la même couche 3 du site A, on y trouve de la poterie UTULEVE II et 1. Nous n'avons pas été au-delà de la surface de cette couche. Néanmoins, nous avons ramené 14 tessons de poterie dont 1 bord (éch. H de la figure 48) et un tesson décoré de pointillé LAPITA (éch. 1 de la fi­ gure 48). Cette couche a du être quelque peu remaniée par la cons­ truction du monument. On retrouve la couche 2, qui correspond à la base du niveau UTULEVE III, c'est un horizon très riche en coquilles et en cendres, qui a été creusé par les constructeurs, elle s'interrompbrutalement dans la coupe. Dans cette couche, il n'y avait que 11 tessons de poterie (de type UTULEVE III), dont 2 bords (ech. F, G, figure 48). ~~~~~~.'7~ ~U A 1 o 1 2 3cm o 1 2 3 cm ! l.owo! ! CERAMIQUE ET BORDS DU SITE WF U MU 0468 Fig 48

La partie supérieure ou couche 1 est constituée d'un sol humifère noir. La base de cette couche repose vers la partie centrale du mo­ nument, sur la couche 3. Il s'agit d'un niveau très remanié, em­ ballant les blocs constitutifs de la base du monument. Ce sol est riche en poterie, puisque 158 tessons en proviennent, dont 9 bords (ech. A, B, C, D, E, figure 48). L'éch. A provient de la ba­ se de cette couche et s'apparente à de l' UTULEVE II, il est très fin et, son dégraissant est corallien.

Une herminette, fra~turée ainsi qu'un éclat d'une autre herminette proviennent de ce niveau. L'échantillon 163 (B figure 53) est de type 21 a (GARANGER 1972). L'échantillon 164 (C figure 53) est trop fragmenté pour être classé (voir classification des herminettes) . .Le monument aurait été construit par les premiers représentants du niveau culturel UTULEVE III, sur la couche 3. 113

SITE WF U r1J 020 A (ATUVALU) (CARTE N° 18)

ATUVALU signifie IIl es huit tombes alignées ll .

Le site se trouve à VAlMALAU, sur la côte Ouest, c'est en ensemble funéraire de sépulture IIroyales", situées au sommet d'une éminence sur la pointe de LAUSIKULA, IIfeuille de Cordyline terminalis rougell~ qui domine la mer d'une centaine de mètres.

Les traditions orales se rapportant au site sont souvent confuses. Divers épisodes de l 'histoire ancienne y font référence. Les grands­ Chefs et leurs guerriers, morts à la guerre de MOLIHINA y seraient enterrés. Clest là, également, que serait inhumé le roi HAVEA FAKAHAU, 3èm règnant de la première dynastie de la chronologie de Henquel, mort à LOLOKEA, (HI-003) oD il slétait réfugié après la guerre contre les frères TALAPILI et TALAMOHE.

Là, se trouverait également, la sépulture de OHOPULU, fille de KALAFILIA, épouse de TUI ALAGAU, qui donna naissance à ALAKUAULU à MALAMA TAGATA, éclairée par des hommes décapités, des Tongiens dit-on, transformés en torche humaine (MU - 46). Certaines sépultures pourraient se rapporter aux chefs des HAAVAKATOLO, qui occupaient cette région. Clest un ensemble complexe - Cf. Plan détaillé - figure 49 ­ comprenant : - un espace de 5 m de diamètre avec un entourage de blocs de pierre (E figure 49). - plusieurs types de tertres funéraires . des murets de 0,6 mà 0,8 m de haut, une enceinte portifiée en creux, bordée de blocs.

La tradition actuelle, confirmée, par BURROWS (1937 : 69) rapporte que dans plusieurs de ces sépultures, le corps des "ro is" était disposé sur les genoux de serviteurs enterrés vi­ vants.

La lettre dlun missionnaire datée de 1896, citée par BLANC décrit ainsi une "fouille" qui aurait vraisemblablement été réali­ sée à cet endroit : WF-U-MU 20 1---1 Cheminement actuel Légende ATUVALU B:El Indication de pente

i F ossé de protection ki..·• ·\·1Surface de structures l,n'?",1 ltiiCiI> 1 Structure en pierres 1=1 Routes anciennes N ~ Eboulis de pente 1---1--- Routes modernes Fouilles archéologiques 1 Portes d'accès CD - 1

1

1

1

1

1

1

1

1 x 1

1

1

1

1

1

EChelle 1 o 1020304050 100 ! 1 1 h ! ! !! l::::l 1

1

1 116

"NOUS VENONS DE FAIRE A WALLIS, UNE INTERESSANTE

DECOUVERTE EN VISITANT LES TOMBES D 1ANCIENS ROIS. ON A TROUVE LA, LES SQUELETTES DE HUIT CHEFS, CE­ LUI DU ROI HAVEA, ET DE SEPT AUTRES CHEFS. ILS ETAIENT ETENDUS SUR LE DOS SELON LA MANIERE HABITUELLE. A LEURS PIEDS, REPOSAIENT LES OSSE­ MENTS DE DOUZE ESCLAVES QUI AVAIENT ETE ENTERRES ACCROUPIS ET ATTACHES". (BURROWS 1937: 42)

L'emplacement de cette "fouille", est certainement le point C de la figure 49. ATUVALU est un lieu respecté, ayant une forte connotation de sacra­ lité : "l e Chef HOKO me dit que les i ndi gènes sont encore effrayés de cultiver ces parcelles". (BURROWS 1937 : 41).

D'après Henquel, citant BATAILLON, BURROWS rapporte le chant suivant qui fait référence à ATUVALU, et qui était chanté lors de la grande fête annuelle des dons de prémices:

Il LAUSIKULA MO TE ATUVALU Ka TE FAKATAHIAGA a TE HAU FAITOKA a PUHI MO KAKAHU KO VAl TUTULU E KA TO FAKAHOLO FAGONA KUA HOPO TAMA 010 LAVA 010 TE FETU'U KUA Ta KI LALO TUI ALAGAU FAI ENE AGA AFIAFI PEA TAKI TE MALAMA Ka TaNA TALlMEPE TE POLATA TUUSI TE L1LU AVE KI TOKAGA PANI KliLA KE MALAMA

II a MAMATA AI LA E TAGATA •

L'ensemble de la pointe de LAUSIKULA se trouve ceinturé par un fos­ sé se terminant de chaque côté, par deux à pics sur le bord de mer, l'un au-dessus de VAIMALAU, l'autre au-dessus d'UTLILEVE. Ce fossé délimite la zone très sacrée d'ATUVALU (figure 49). L'ensemble de ce fossé possède un caractère défensif, il a été creusé au sommet . d'une pente naturelle et au Nord, où il est le mieux conservé, il atteint une largeur de 12 mètres pour une profondeur intérieure de 117 6 mètres. La pente extérieure plus basse, possède un talus de terre parfois surmonté d'un alignement de pierres." Au Sud, il conserve les mêmes caractéristiques, mais avec le temps le fossé s'est co~­ blé. Tout au long de ce fossé, on a pu relever cinq voies d1accès le traversant. Une plate forme carrée de 40 mètres de côté forme une entrée monumen­ tale devant llaccès n° 2 (figure 49). On remarque à l'intérieur de l'enceinte d'ATUVALU un ensemble de murets de 1 mètre de haut en moyenne, et d'une épaisseur de 0,40 mètre. L'un de ces murets tra­ verse le fossé par la voie d'accès n° 3 et se prolonge le long de la pente jusqu'à la route ancienne MU 148 qui relie VAlMALAU à UTULEVE,

LES SEPULTURES D'ATUVALU (FIGURE 49)

Sur l'ensemble des huit tombes qui s'échelonnent le long de la crête on peut remarquer deux types de sépultures. Les tombes F, G, H, J et K sont ovales, sans entonnage de blocs de pierre et légèrement sur­ élevées, d'environ 0,50 mètre. Elles sont de type 81. Toutes ces tom­ bes sont recouvertes sous le sol humifère d'une couche de sable coral­ lien. Les tombes l et A (qui ont fait l'objet de la fouille) ont un entourage rectangulaire fait de pierres plates enfoncées de dans le sol, elles sont de type O.

On ne remarque pas de sable corallien à la surface de ces tombes par contre, l'espace délimité est entièrement recouvert de cailloutis de bord de mer. La sépulture choisie pour la fouille (figure 49, point A) est au centre d'un vaste ensemble organisé, elle est la mieux conservée. Elle se trouve, avec celle qui est plus au Sud, au point le plus élevé de la crête sur laquelle toutes ces tombes sont disposées. &~~ ~ SITE WF U MU 020A ~~~~~ ~~ f» ~ + + + + + + + t- § 8 ~~~ + ® +~

7 cs;, $ + + + + + + .... ~ 6 + -t + + + ~ + + T + + + .,. 5 T T + + + 0 + + 4 + + ~-COUPE + + 3 + + + + 2 + + 1 ~ + + + + A G

0 D •••••~ 0.25m 0.50m

l,05m + .,.

~ 1 E:Zl 3 a 5 ~ 7 ® 9 Q 2 L3... ~ 4 ~ 6 1··\\1 8 Fig 50 119

LA FOU rLLE DU SrTE WF U r1J 020 A (F 1GURE 50)

L'ensemble de l'espace funéraire comprend un vaste tertre ovale de 37 m de long sur 20 m de large. La partie Nord de cet espace est mar­ quée par la présence d'une zone rectangulaire de 8m x 6m, délimitée par des pierres plates de basalte enfoncées dans le sol.

L'ensemble de ce tertre est parsemé de cailloutis de bord de mer, ils sont roulés donc de forme très arrqndie et d'un diamètre moyen de 3 centimètres. On observe une très grande épaisseur de ces cailloutis au centre même de la structure entourée.

La fouille (figure 50 et photo n° 2) a mis au jour un type de sépul­ ture différent de celui en caveau ouvert par les missionnaires en 1896. Au milieu de l'espace entouré de pierres plates se trouvait un couple enterré sous une épaisseur moyenne de 0,25m de cailloutis. Des dépôts humifères sont venus se rajouter plus tard dans les cail­ loutis. L'holTllle mesure 1,94m, il repose sur le dos, allongé sur un lit de cailloutis et il porte autour du cou des ornements, une hui­ tre perlière et une perle en corail. Le corps a été recouvert de sa­ ble coraillien marin grossier, (la taille de ce sable est de l 'ordre du centimètre,) puis de cailloutis. Une lame d'herminette (de type 22 a de GARANGER 1972) se trouvait dans le sable au niveau de sa poitrine.

Par opposition, la femme qui a été enterrée vivante à ses côtés a été déposée, sur le dos, mais sur un lit de sable marin très fin. Ell e mesure 1,64m. Pour tout ornement, elle a sept ARCIDAE déposés à ses pieds. Le corps a été recouvert de sable marin très fin, puis de cailloutis comme l 'homme. Les pieds de la femme avaient été vraisemblablement attachés. Après la mise en sépulture, la suppli­ ciée a relevé la tête et des cailloux provenant de la surface se

LEGENDE DE LA FIGURE 50 1. - pierres plates de basalte 2. - sol argileux en place 3. - terre argileuse noire rapportée 4. - limite de la surface recouverte de cailloutis de bord de mer 5. - limite de la surface recourverte de sable marin fin 6. - cailloutis de bord de mer dans la coupe 7. - sable coquillier très grossier dans la coupe 8. - squelette dans la coupe 9. - l'espace funéraire est recouvert de cailloutis de bord de mer 120

sont logés entre le sol et l'occiput. La femme a également ramené ses jambes vers elle et les mêmes cailloutis' qui la recouvraient se sont amoncellés sous sa jambe gauche qui s'est soulevée (photo n02).

De grosses racines ont partiellement modifié les positions initiales des corps. La main droite de 1'homme devait être posée sur sa hanche, comme l 'est sa main gauche et la femme devait avoir les mains liées sur le ventre. Enfin les boites craniennes .étaient peuplées de raci­ nes, elles ont été fortement endommagées.

La coupe de la sépulture (figure 50) a montré que la plate forme sur laquelle se trouve la sépulture a été en partie agrandie et aménagée par de très importants apports de terre. On retrouve encore au pied de la crête deux grandes fosses (point B de la figure 49), d'oD la terre argileuse a été extraite.

Plus au Nord, il y a d'autres fosses qui devaient être des vestiges de l'aménagement des autres sépultures qui se trouvent en face. La pente de la colline, au niveau de la sépulture est dotée de murets de soutènement (figure 49).

L'espace au sommet de la crête a été aménagé puis légèrement creusé pour y disposer les corps qui reposent à la fois sur le sol argileux rouge en place de la colline et sur le sol argileux noir rapporté, (figure 50).

La coupe du site en XV (figure 51) fait apparaitre la fosse (B) d'où a été extrait le sol argileux noir et le réaménagement (D) de la crête sur laquelle se trouve la sépulture. Manifestement, la sépul-

Coupe en x y du plan detaille de la region dt ATUVALU

o 10 20 30 40 60 m

Fig 61 121

ture et son aménagemnent ont été intentionnellement réalisés pour le personnage central, 1'homme, qui repose au centre exact de l'es­ pace entouré.

D'après la tradition, cet homme pourrait être PUHI, le souverain mythique, qui aurait règné avant la première dynastie. Le chant dlATUVALU rapporté par BURROWS, cité plus haut, mentionne que ce roi mythique est enterré là. Il tient la première place dans l'énumération des hauts personnages qui reposent à ATUVALU.

On trouve quelques tessons de poterie dans ce site. En surface des cailloutis, on a relevé 12 tessons de poterie, dont une anse disposée verticalement depuis le bord du récipient (figure 52).

Dans les 10 centimètres sous la surface, toujours dans les caillou­ tis, on a trouvé sept autres tessons non décorés. Tout~ cette pote­ rie au dégraissant basaltique est très dure, elle est caractéristi­ que de la céramique récente dite d'UTULEVE III

snES \If U MU 28 A ET WF U MU 029 A ET B (CARTES N° 22 ET 24)

La région de LOTOALAHI est une zone de jardins, l'argile en décomposi­ tion, mélangée à une épaisse couche d'humus est favorable à la cultu­ re du taro. Cette région est très riche en vestiges d'habitations royales et en tertres funéraires. La poterie de surface y est assez abondante. Cette région de l'intérieur était propice à quelques sonda­ ges.

SnE MU œ8 A U'1ALAU fVD 1 E HAU CARTE N° 24)

Les traditions orales rapportent que le peuplement de l'île remonterait au lignage des HAAVAKATOLO, soit à la première dynastie de la chrono­ logie de Henquel. Près de la fouille, il y a un tertre funéraire dit: "MALAU MOlE HAU" (qui domine lesonmeil du roi). Il slagit de la sépul­ ture du roi TUAKALAU originaire de TONGA, 10ème règnant de la deuxiè­ me dynastie de la chronologie de Henquel. 122

La fouille d'un espace de 2mx1m a montré des tessOffien surface et la présence présumée d'un ancien niveau qui aurait pu se situer entre 0,25m et 0,30m de la surface. En effet, cette région est très remaniée par les cultures. A 0,65m de la surface, on atteint les argiles de dé­ composition des basaltes en place et stériles archéologiquement. Les 23 tessons de poterie mis au jour par cette fouille sont ordinaires et sans décor, ils appartiennent à la poterie de type UTULEVE III.

1-fS S!TES /YlJ 029 A Er B (TAL1E TlJMJ) (CARTE N° 22)

La structure monumentale TALlE TUMU a été relevée au cours de la mis­ sion 1982. Elle aurait été érigée par le lignage HAAVAKATOLO sous le régime de GAASIALILI, 2ème règnant de la premlere dynastie de la chro­ nologie de Henquel. Les HAAVAKATOLO, originaires de TONGA, seraient venus avec les HAAMEA, comme gardes du roi GAASIALILI.

Cette grande structure de 80m de long, 45m de large et 5m de haut est, en fait, un des éléments du fort de KOlONUI, construit selon la tradition par l es mêmes HAAVAKATOLO, (voi r site MU 097) KOLONUI, par­ tie prospection (figure 21)). On trouve encore quelques tessons de po­ terie en surface du monument lui-même, par contre, aux alentours im­ médiats, la poterie y est très abondante. Les deux chantiers A et B ont ~té implantés au pied du TALlE TUMU (figure 21).

FOUILLE DU SITE r1J 029 A

En surface du chantier de 2m 2 , il a été trouvé 35 tessons de poterie. Le sol superficiel se compose d'un sol humifère épais de 15cm. Dans ce sol, il Y avait 234 tessons de poterie sans décor, dont 5 sont des bords (figure 52). Sous cette couche de sol noir humifère, apparait le sol argileux rouge foncé dans lequel il y avait 78 tessons de poterie sans décor, mais quatre sont des bords (figure 52). A 0,30111 de la sur­ face, apparait le substratum basaltique.

Cet emplacement a été en partie remué par l 'horticulture. Toutefois, on peut admettre, compte tenu de la densité des vestiges, que le niveau d'occupation le plus important devait être à 0,15m de la surface. 123

La poterie y est très abondante, une grande activité devait régner à cet endroit. Les 347 tessons de poterie provenant de cette fouille ap­ partiennent tous au niveau culturel UTULEVE III.

Les bords sont essentiellement droits et les lèvres plates, (figure 52).

FOUILLE DU SITE MJ 029 R

Un autre sondage a été pratiqué un peu plus loin, (figure 21). Cet emplacement s'est montré beaucoup plus pauvre en poterie, 18 tessons seulement de trouvés. Cette poterie est la même que celle de MU 029 A et la stratigraphie est également la même. Il faut noter que sur les 18 tessons de cette fouille, 12 proviennent de la base de cette fouil­ le, 6 proviennent de la base du sol humifère, soit O,05m de la surfa­ ce.

Il n'y avait qu'un seul bord, il était droit avec la lèvre plate.

LES SITES ~U 41 A El B (LILL! GALA) (CARTE N°18)

Cette reglon de VAIMALAU est toute proche des grands sites fouillés à UTULEVE. Actuellement, c'est une zone de jardins, et elle est très fertile. Il y subsiste de très nombreux vestiges d'un passé relative­ ment récent, notamment le village de LAOLIKI (figure 27). La fouille de MU 41 A siest effectuée tout près de la pierre dressée de FATUAHINA (site MU 040, rapport 1982).

Clest là, que s'effectua le partage d'UVEA entre KALAFILIA, FAKATE, et HOKO, sous le règne de GAASIALILI, 2ème règnant de la première dy­ nastie de la chronologie de Henquel.

FOU l LLE DU S!TE r1J LII A

La fouille s'est effectué dans l'enceinte d'un jardin actuel, sur une éminence. La poterie se réparti de la manière suivante :

- surface, 11 tessons 124

- surface à 0,10m de profondeur, 33 tessons dont un bord décoré (figure 52). de moins 0,10m à moins 0,20m, 19 tessons - de moins O,20m à 0,30m, 11 tessons. Sur un total de 74 tessons, un seul est décoré. Cette poterie slap­ parente au niveau culturel UTULEVE III. Il n'y a pas de stratigraphie proprement dite. Les jardins ont trop remué ce site. A 0,30m de la surface, le substratum basaltique apparait, il est sur­ tout intéressant de remarquer que, de la base au sommet, il n1y a pas de poterie des niveaux UTULEVE II et 1.

FOU 1LLE DU SnE 1'1U 041 B

Cette fouille siest déroulée au centre même d'une riche plaine, à la lisière du village de LAOLIKI (figure 27). Le substratum basaltique est apparu à 0,20m de la surface, et sur les cinq tessons récoltés, un seul est un bord, il provient de la surface, (figure 52). Cette poterie appartient toujours au niveau UTULEVE III.

LE SITE HA 023 A (A/jOA) (CARTE N° 14)

Ce petit village dl AHOA se trouve au bord de la mer sur une des rares zones basses de cette côte Ouest de l Ille. De plus, elle est fertile et constitue, en quelque sorte, le prolonge­ ment de la côte depuis UTULEVE. Llemplacement de la fouille a été choisi à quelques 100 mètres du rivage. Le substratum basaltique est apparu à O,40m de la surface et les 15 tessons de poterie non décorés et sans forme particulière appartiennent tous au niveau UTULEVE III. Les travaux agricoles passés, nlont pas permis dlidentifier une stra­ tigraphie.

LE SITE HA 030 A (FAGA VEKA) (CARTE N° 13)

Ce site, près de LIKU, sur la côte Est d'UVEA, se trouve dans un environnement de plage sableuse entre la mer et la grande tarodiè' re de la région. La poterie en surface est abondante à cet endroit et la fouille a été réalisée près de cette tarodière. 125~

On distingue les couches suivantes :

Couche 1 : Humus superficiel noir d'une épaisseur moyen­ ne de 15cm, remanié, dans lequel on trouve 45 tessons de poterie de . type UTULEVE III, avec deux bords dont 1lun est décoré, (figure 52).

Couche 2 : Base du sol humifère, d'une épaisseur moyen-, ne de 5cm. Cette couche est plus claire que la précédente, il y avait 8 tessons de poterie dont 2 bords (figure 52). C'est toujours de la pote­ rie UTULEVE III.

Couche 3 : Lentille de sable stérile épaisse par endroit de 5cm qui apparait par intermittence.

Couche 4 : Remplissage archéologique constitué d'un sol sableux clair avec coquilles et 33 tessons de poterie. Dans cette cou­ che, la poterie est différente de celle des couches supérieures. Elle est très fine, de couleur rouge et son dégraissant est fait de sable corallien. Un tesson non décoré est de forme carénée.' Cette poterie ap­ partient au niveau cultuel UTULEVE II. Des charbons ont été recueillis à la base de cette couche qui pouvait ne pas être remaniée.

Couche 5 : Niveau de sable stérile fortemen~ consolidé.

SITE vf U HI 001 A (FOE J1MA) (CARTE N°l)

La poterie se trouve en très trande abondance sur ce site. Un sondage a été effectué dans un champs d'igname qui se trouve sur un plateau au-dessus d'une falaise, mais proche de la mer.

Sur 2m 2 fouillés, il y avait 34 tessons en surface. De la surface à O,20m de profondeur, on observe un niveau humifère profondément re­ manié par les activités horticoles. Dans cette couche, on trouve quelques objets métalliques comme de gros clous rouillés, mais aus­ si 84 tessons de poterie, dont 2 bords (figure 52). Plus bas, jusqu'à O,40m de la surface, on trouve un sol gris argi­ lo-sableux avec quelques coquilles et 29 tessons de poterie dont 2 bords et un tesson caréné (figure 52). 126 o Entre 0,40m et 0,50m de la surface apparait un sol ocre dans lequel, il n'y avait que 3 tessons de poterie. A partir de p,50m de la surface on trouve l'argile rouge en place, stérile archéologiquement. Les 150 tessons de poterie provenant de ce site appartiennent au niveau UTULEVE III. La plus grande concentration de vestiges, malgré les re­ maniements horticoles semble être vers 0,20m de la surface.

SITE WF UHI 015 A (FALE TOGO) (CARTE N°3)

Ce site se trouve sur la ligne des grandes tarodières de la reglon de VAITAPU. Actuellement, l'espace est occupé par d'importantes bana­ neraies. La poterie abonde en surface. Le chantier a été ouvert à 30m de la mer sur une terrasse qui ~e trouve à 2,50m du niveau des hautes mers. Une coupe naturelle au niveau de la plage laissait ap­ paraitre un sol argileux rouge.

On remarque une premlere couche humifère épaisse d'une dizaine de cen­ timètres dans laquelle on a relevé 160 tessons de poterie très frag­ mentés, puisque aucun ne dépasse les deux centimètres. Ceci est dû aux travaux horticoles. Dans cet humus, on tro~ve de nombreuses co­ quilles, et des charbons provenant d'un foyer récent.

La couche suivante est représentée par un sol argileux gris clair qui va jusqu'à O,75m de la surface. Clest de cette couche que provient le maximum de poterie. On note la présence de coquilles brûlées, et de ~ragments de charbons. Voici comment se réparti la poterie de cette fouille: - de 0,10m à 0,20m de la surface: 33 tessons dont un bord (figure 52) - de 0,20m à 0,30m de la surface 64 tessons dont deux ayant une forme carénée - de 0,30m à 0,45m de la surface 127 tessons dont 1 bord (figure 52) - de 0,60m à 0,75m de la surface: 33 tessons. Une racine dans un angle du sondage a entrainé 3 tessons jusqu'à une profondeur de 0,95m de la-surface. La poterie s'arrête à 0,75m de la surface, elle appartient au niveau cùlturel UTULEVE III. Ce site a été 127 remué par 1'horticulture, la plus grande concentration de poterie se. trouve en surface et entre O,30m et O,45m de la surface. La continua­ tion du sondage a fait apparaitre différents niveaux argileux décom­ posés avec à la base, de moins 1,75m jusqu'à 3 mètres de profond, les vestiges d'un ancien marais.

Ce sol se compose d'une argile très souple avec des éléments tourbeux noirs. La période d'occupation se situe à moins de O,45m de la surfa­ ce. Le site pouvait être une ancienne tarodière irriguée. nnn\\

MU29A MU41A MU41B HA30A

o 1 2 3 cm ! ! HlOO1A HI 015A

CCJJ DO HA30A

o 1 2 3 cm 1 !

o BORDS ET CERAMIQUES DES SITES MU41A MU20A-29A':"41A-41B HA30A H11A-15A

Fig.52 128

PLANCHE PHOTO N° (Site MU 046 A) ~~-~~~!_~-g~~~~~ Detail de la structure mise au jour dans le niveau Utuleve l en A 2 à 1,75m de la surface. Cette structure a été fouillée à cet endroit. On distingue, en coupe, l'organisation des pierres disposées les unes sur les autres. On remarque à droite et à gauche, les niveaux sableux stériles qui reco~vrent par endroits le monument (figures 39. 41). ------En haut à droite Vue générale du chantier de fouille et du monument MALAMA TAGATA. En bas Vue générale du chantier de fouille. On distingue, en premier plan, le trou de poteau. pn peut également voir le pavage de la structure et la coupe Est-Ouest.

PLANCHE PHOTO N° 2 (Site MU 020 A) Vue générale sur la sépulture fouillée d'ATUVALU. La femme, à droite est allongée sur un lit de sable marin fin, on en distingue encore une couche entre les jambes repliés. A ses pieds il y a un petit tas de sept arcidae. L'homme, à gauche est étendu sur un lit de cailloutis, il porte autour du cou un ornement en nacre. PLANCHE PHOTO N° 3 - SITE WF U MUOZIA (UTULEVE)

A : écho 1711 - fragment de bracelet en conus, niveau Utuleve III (- 0,35m - 0,50m) B éch.3333 - obj et à suspendre en bénitier, niveau Utuleve II (- O,BOm - 0,B5 m) C écho 3695 - obj et à suspendre el) bénitier, niveau Utuleve l (- 0,B5m - O,95m) D écho 4009 - objet à suspendre en cours de fabrication, niveau Utuleve l (- 0,95m - 1,00m) E écho 5370 - tesson de poterie caréné, décoration pointillée, niveau Utuleve l (- 0,B5m - 0,95m) F écho 536B - tesson de poterie caréné, décoration pointillée, niveau Utuleve l (- 0,85m - 0,95m) G écho 5432 - bord décoré de pointillés, niveau Utuleve l (- 1,0Om - 1,10m) H écho 5434 - tesson caréné, décoration pointillée, niveau Utuleve l (- 1,00m - 1,10m) l écho 5410 - tesson décoré de pointillés, niveau Utuleve l (- 1,00m - 1,IOm) J écho 5411 - tesson décoré de pointillés, niveau Utuleve l (- 1,0Om - 1,10m) K écho 5456 - bord décoré de pointillés, muni d'un trou, niveau Utuleve l (- 1,10m- I,ZOm) L écho 5461 - tesson avec un -décor pointillé et géométrique, niveau Utuleve l (- 1,10m - l,ZOrn) M écho 5460 - tesson décoré de pointillé, niveau Utuleve l (- 1,10m - 1,2Om) N écho 5496 - tesson décoré de pointillés et de reliefs appliqués, niveau Utuleve l (- 1,4Om - l,SOm) o écho 5504 - tesson décoré de pointillés, niveau Utuleve l (- 1,40m - l,SOm) P écho 5506 - tesson décoré de pointillés, niveau Utuleve l (- 1,4Om - 1,50m) Planche photo NO 1 Planche hoto NO Il SITE WF-U-MU 21A o------2 3 4 5

B -

....-... -, D - c

Planc~ photo NO III ··SITE WF-U-MU 46A ..",..-- ,- ,,/ / / o 2 3 4 5 1 \ 1 \ ,------1 \ 1 cm 1 1 \ \ \ \ \ B

PlanChe photo NO 1V PI nche photo No V 134

PLANCHE PHOTO N° 4 - SITE WF U MU046A (UTULEVE)

A écho 1418 - vraisemblablement un fragment de "palet de jeu" en céramique, niveau Utu1eve III - (- 0,10m en A3) B écho 1416 - objet à suspendre en bénitier, niveau Utu1eve II (- 0,38m en A3) C écho 1793 - polissoir en basalte, niveau Utu1eve l (- 0,70m en Z300) D écho 1819 - polissoir en basalte, niveau Utu1eve l ( 0,90 - 1,10'm en Z200) E écho 1844 - polissoir en basalte, n~veau Utu1eve l (- 0,10m - 1,7Om en Z100)

GF échécho0 14421441 et)) po1"~sso~rs en basa 1te n~veau ' Utu 1eve l (-, 0 40m en B5) H écho 1443 - polissoir en basalte, niveau Utu1eve l (- 0,67 en D5, sur la structure) l écho 1546 - polissoir en corail, niveau Utu1eve l (- 0,8Om en B4) J écho 1794 - tesson décoré de reliefs appliqués, niveau Utu1eve l (- 0,7Om en Z300) K écho 1415 - anse de poterie, verticale par rapport au récipient, niveau Utu1eve l (- 0,70m en A3) L écho 1439 - bord décoré d'incisions sur la lèvre, n~veau Utu1eve l (- 0,45m en B5)

M: écho 1694 - bord décoré d'incisions, niveau Utu1eve l (- 0,50m en C5) 0

PLANCHE PHOTO N° 5 - SITE WF U MU046A (UTULEVE)

N écho 1692 - tesson de poterie décorée de pointillés, niveau Utu1eve l (- 0,40 en B5) o écho 1695 - tesson de poterie décorée de pointillés, niveau Utu1eve l (- 0,50 en C5) P écho 1687 - bord décoré de pointillés, n~veau Utu1eve l (- 0,40 en B5) Q écho 1696 - tesson de poterie décorée de pointillés, niveau Utu1eve l (- 0,60m en B5) R écho 1698 - tesson décoré de pointillés et de reliefs appliqués, n~veau Utu1eve l (- 0,30m en D5) S écho 1691 - tesson caréné, décoré de pointillés, niveau Utu1eve l (- 0,60m en B5) •T écho 1436 - tesson décoré de pointillés et de reliefs appliqués, niveau Utu1eve l (- 0,80m en A6) U écho 1699 - tesson caréné, décoré de pointillés, niveau Utu1eve l (- 0,50m en C5) v écho 1437 - tesson décoré de pointillés~ niveau Utu1eve l (- 0,8Om en A6)

w écho 1659 - tesson décoré de pointillés, n~veau Utu1eve l (dans le trou de poteau de la structure en B4-5)

X: éch 0 1852 et )tessons carénés décorés de pointillés, niveau Utu1eve l y : écho 1850 )(- 1,05m sur la structure en B5) Z-A : écho 1058 - tesson de poterie portant des traces de battoir, niveau Utu1eve l (- 0,85m- O,90m en Al) Z-B : écho 1689 - tesson de poterie portant des traces de battoir, niveau Utu1eve l (- 0,40m en C5) 135

LES PREMIERS RESULTATS Er LES PERSPECTIVES

- LA CERAMIQUE - LA CLASSIFICATION DES HERMINETTES - LA TYPOLOG 1E DES fv'ONUMENTS FUNERA 1RES - LES ROUTES ANCIENNES BORDS DES CERAMIQUES D' UVEA

NIVEAUX ~ULTURELS ~ () (( (? ~ f) \'1 ~« rrJl G \( \? I! n UTULEVE m UTULEVE II • UTULEVE l •• •• • • •• • • • • • • • •

(( fl \\ Il r?~(( rI \7 n n r? \\ \017!? UTULEVE m • •• • • • • • • • • UTULEVE II • • • • •• •• • • • • UTULEVE l •• • •• • •

Tableau N° 6 137

LA CERJV't1 1QIE

La distribution de la céramique à UVEA suit 1 'occup~tion actuelle des sols. Ainsi~ elle est abondante dans les zones de jardins actue1s~ ou sub-actue1s~ elle est rare dans le VAoTAPU~ et pratiquement inexistan­ te dans le TOAFA. On a pu distinguer trois types de céramique apparte­ nant tJUS les trois à la même unité culturelle : le lapita. Ces trois types de poterie se retrouvent en stratigraphie dans la fouille du si­ te MU 021 A à UTULEVE. Les résultats des datations C14 sur ces trois niveaux culturels UTULEVE· I~ II~ III permettront quand ils arriveront d'avoir une chronologie précise de cette évolution. On pourra aussi~ mettre en parallèle l'évolution des sociétés d'UVEA~ par rapport à leurs voisins. Le 1apita ancien~ ou UTULEVE I~ est connu à ce jour uni­ quement à UTULEVE dans un environnement géographique déjà observé pour les colonies lapita de Nouve1le-Ca1édonie~ (FRIMIGACCI~ 198D). Ils sont près d'une fosse,r'3Q. sur une plage de sable et environnés de marécages.

Le 1apita moyen~ UTULEVE II~ se retrouve en très faible proportion sur la côte Est d'UVEA~ dans les zones à tarodières humides de la région de MATA UTU~ tandis que le 1apita récent~ UTULEVE III~ se retrouve partout~ il correspond à 1'horizon 1apita récent non décoré de polynésie occi­ dentale. L'économie à la période du 1apita ancien (UTULEVE I) pouvait être es­ sentiellement basée sur l'exploitation des ressources du bord de mer et des marais. C'est la pression démographique qui aurait fait que les ha­ bitants se seraient peu à peu dispersés et installés sur toute la ré­ gion, et ils auraient alors pratiqué une horticulture importante. Cette période débuterait avec le 1apita moyen (UTULEVE II). On peut penser a10rs~ que cela aurait opéré un changement dans le système social qui aurait eu pour effet d'intensifier encore plus les systèmes de produc- 138

tion, les biens acquis prenant une part importante dans un système de redistribution hiérarchisé. L'apogée de ce système correspondrait à la période des forts d'UVEA et la population actuelle ne serait pas loin de ce modèle. L'abandon de la poterie parait relativement récent à UVEA. On en trouve associée à presque tous les monuments qui s'intégrent dans une tranche d'histoire pour laquelle il y a des traditions. D'au­ tre part, sur les îlots où le sol nia pas été complètement boule­ versé, on constate souvent une grande concentration de tessons de poterie en relation avec des villages abandonnés récemment et, pour lesquels il y a une "histoire orale". Clest le cas pour llî• lot de NUKUATEA, (site MM 017, carte 27) où on retrouve encore très nettement sur le sol les emplacements de cases du village de MALAE, qui aurait été fondé et habité par le Chef de TEESI. La poterie y est très abondante à cet endroit même. Des analyses minéralogiques ont été pratiquées sur quelques tessons d'UVEA par J.C. GALIPAUD (tableau n° 7 et planche photo 6). Ces analy­ ses sont insuffisantes pour exprimer des généralisations, cependant, elles vont dans le sens de notre recherche:

ANALYSE MINERALOGIQUE DE LA POTERIE D'UVEA. II cinq tessons choisis dans les collections de poterie des sites prospectés et fouillés par D. FRIMIGACCI à UVEA et un tesson provenant du site de VELE à FUTUNA ont été analysés par la méthode des lames minces. Les résultats expri­ més en pourcentage sont figurés dans le tableau n° 7 ci-dessous.

Bien que représentatifs des ensembles considérés, ces cinq échantillons ne sauraient donner une vision globale de la situation de la poterie à WALLIS. Des études minéralogiques plus poussées, portant sur la totali­ té de l 'échantillonage sont en cours.

L'échantillon A contient une quantité importante de sable corallien bien trié. Les pyroxènes (cTinopyroxènes) sont également abondants. Les éléments sont lié s entre eux par un ciment composé de verre volcanique altéré. L'échantillon B contient en majorité des Feldspath et des pyroxènes (clino et orthopyroxènes). Les échantillons C, D, et E sont caractérisés par un ciment volcanique opaque. Ils contiennent peu de minéraux, toujours de très petite taille 139

MINERAUX PRINCIPAUX E CHA NTIL LON S

A B C D E

CALCITE (CORAIL) 33,1

1 1 : PYROXENE 7,1 5,6 1 1

FELDSPATH 2,2 30,4 15,6

OLIVINE 1,4 4,3 2,4

OPAQUES 3,5

CIMENT VOLCANIQUE INDIFFERENCIE 100 95,7 82

Pourcentage des minéraux constitutifs, calculé sur la base de 1000 grains. TABLEAU N° 7

(moins de cinq microns) à l'exception de l'échantillon E assez riche en petits cristaux de Feldspath. Les terres argileuses utilisées pour leur fabrication proviennent sans doute de la décomposition de cones de scories. Ces terres très hydra­ tées sont peu plastiques et leur emploi nécessite un mode de façonna- . ge et de cuisson particulier.

En résumé, tous ces échantillons contiennent des minéraux constitutifs des roches volcaniques et il n1y a pas de raison de penser qu'ils puis­ sent avoir une origine autre que locale.

On peut classer ces échantillons en deux groupes tenant compte de l'absence ou de la présence d'un dégraissant (naturel ou apporté). Le groupe l représenté par l'échantillon A et dans une moindre mesure par l'échantillon B Le groupe II représenté par les échantillons C, D, et E. 1 ..r" »- :- •• i.... .:_ ~ t\\ .~ ..... ~ .\....-.. .' /'~' " ./I"'\I~ • "~,~>w..~"~. ~':~ ~'r~!; 1,,~··;~;4~,~\. A ~1 • "~).l ""-..1 .' -.r-~;;' .Ji. '. .~~ ~. "'~. ., ... ,'!,~,/' •. ,• ;,.f '. -.-' • • ~, \ - ,'J~.,_..• ,...".~ ';1,"'~_"'V:""I~-'~"""_. ..- ~l;:;f.'Pitl·~,. • :A.... •• '~...... w G· /".•~..-.• ~'T'.-;:;:;i!' _ .•',. .;::. 0{" -, -" 6;. .. ~..-'_.,,,.~'. •C·. - r .'\.. " •., 1 ... ..;-.~. ~ '~"'.-- ...... ·, .".. :I~,;.. .~..' ",'.",J:'...... ' .~7-'··..... -"":. .-.....'.", J' .'•• ' .. o=-' ...... - ...... ~'4 ...* .. ~,,,,,~'''.,;.:,.:r-,,_.t. L· o ' -Ji.,.. .. ' '" . ->"","JI' ..... •• ft' 4...... ,., ;.r::..~~' .. ":-". ,>,. • .. . '1.;;"; .':: ~--"-'. ...':4/1) .-:: .. '.!".J.~ .~~.... , ~.. ,•. "',.-r-_. ~, .'" -;.~~~

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E E1

Planche photo NO VI 141

Les différences de pâte et de constitution des poteries de ces deux groupes sont, sans doute, la marque d'une différence dans les techni-

ques de façonnage et de cuisson Il (J.C. GALIPAUD)

Le tableau n° 6 regroupe l'ensemble des bords des céramiques d'UVEA. , On notera que beaucoup de ces profil S, de bords sont partagés par les trois niveaux et que l'évolution va vers la simplification dans les décors et les formes. D'autre part, les formes générales, bien que so­ phistiquées dans le lapita de l'UTULEVE 1, semblent rester globalement les mêmes. Ainsi, la répartition des tessons carénés est à peu près la même dans les trois niveaux, elle est de 0,84% dans l'UTL/LEVE III, de 0,92% dans l'UTULEVE II, et 0,88% dans l'UTULEVE 1. Toutes ces poteries ont des caractéristiques communes et d'autres qui sont différentes. Si on a en mémoire les formes et les décors de ces trois types de poterie des niveaux UTULEVE 1, II, III, on peut, avec les résultats des quel­ ques analyses minéralogiques ajouter quelques remarques.

L'Url/LEVE II qui est ~ssez proche des formes rencontrées dans l'UTULEVE 1 (tableau n06) se différencie de ce lapita ancien par le choix des ar­ giles. Dans le l, on observe la présence évidente d'un dégraissant (in­ troduit ou naturellement présent dans l'argile choisi) corallien.

L'argile pourrait avoir été extraite du marécage tout proche. Les pote­ ries du II, et III se ressemblent et forment un groupe commun, car el­ les ont été faite avec une argile différente de celledu l, nécessitant une cuisson à plus haute température et peut-être une technique de fa­ brication différente, vraisemblablement le battoir. Le dégraissant corall ien est absent des poteires du niveau III, et l'échantillon de la

LEGENDE DE LA PLANCHE PHOTO N° 6 Lames minces de quelques céramiques d'UVEA et de FUTUNA Les échantillons A, B, C, D et E ont été photographiés sous lumière polarisée. Les mêmes échantillons Al, BI, Cl, Dl '?'EI, ont été photo­ graphiés sous lumière non polarisée. échantillon A site MU 021 A niveau UTULEVE l échantillon B ramassage de surface sur le site de VELE à FUTUNA échantillon C site MU 021 A niveau UTULEVE II échantillon D ramassage de surface sur le site de MU 06 niveau UTULEVE III. échantillon E ramassage de surface, site MU 046 niveau UTULEVE III 142

céramique du niveau II qui a été analysé nlen possède pas non plus,. mais d'autres échantillons en possèdent. Il semble donc que les pote­ ries du niveau II tiennent une position intermédiaire entre ce'lles du niveau l, et celles du niveau II. On remarque donc une dégénérescence progressive par rapport au modèle ancien UTULEVE 1. Pour l IUTULEVE 1, on pourrait dire que cette poterie a été construite à UVEA, avec une technique "importée", clest à dire possédant les carac­ téristiques générales et communes au lapita ancien comme la présence de sable corall ien dans le dégraissant. Par contre, les poteries de l'UTU­ LEVE II et III ont été construites avec une technique "l oca l e", adaptée à l'île.

ifS HERMII'lmES

Dans l'ensemble, toutes les herminettes provenant de notre mission peuvent se ranger dans la classification élaborée par GREEN et DAVIDSON sur les herminettes Samoanes (1969). Il aurait été intéres­ sant de pouvoir entreprendre le même travail sur UVEA. Malheureuse­ ment, notre échantillonage est très nettement insuffisant. La fouille n'a mis au jour que des fragments d'herminette, et les seuls échantil­ lons entiers proviennent de collections privées.

Il apparait cependant, qulil existe des différences légères entre les herminettes de SAMOA, et celles d'UVEA, notamment en ce qui concerne les critères de "po li sur les deux faces ou simplement débités". D'autre part, P.V. KIRCH note déjà (1976 : 52) qu'il faudrait rajouter un autre type: "tentatively defined as well ground, untanged adzes with a sub-quadrangular cross-section". Ce type d'herminette correspond certainement à la forme dite sub-triangulaire de GARANGER (type 30), pour laquelle "1 a largeur du sonmet est comprise entre les 15% et les 29% de la largeur de la base" (GARANGER 1972 : 257). L'herminette n° 4 figure 57 est de ce type.

Nous ne donnerons donc ici qu'une brève description de ces herminet­ tes en fonction de ce qulil en reste. Il est apparu également, sou­ haitable de produire ici les he~minettes du père JAUPITRE. Ce qui fait qulavec la publication de P.V. KIRCH (1976), dans laquelle il prend en compte les spécimens de BURROWS, le lecteur ~ura toutes les herminettes actuellement connues d'UVEA. 143

Nous décrivons ces herminettes, en fonction de la typologie établie par José GARANGER* et nous les classons dans les types définis par GREEN et DAVIDSON aux SAMOA**.

~ERJ~INITfE -.8. (ECH .1373) FIGURE 53) Elle provient du site fouillé MU 21A (carte 18) niveau culturel UTULEVE III, à moins O,30m de la surface.Ce fragment d'herminet­ te en basalte n'entre pas dans la classification définie par GREEN et DAVIDSON à SAMOA. Elle est de coupe transversale plano­ convexe à bords coupés (type II de la terminologie de GARANGER) et en cela, elle se rapprocherait du type V de GREEN et DAVIDSON. Sa face frontale est parfaitement polie tandis que sa face in­ terne est débttée- par percussion Par contre, les côtés de cette herminette sont polis et convergents vers la face dorsale de telle sorte qu'elle se rapprocherait du type IV de GREEN et DAVIDSON. Le tranchant manque à cet échantillon. HERMINETTE B (ECH. 163 FiGURE 53) Elle provient du site MU 46B, (carte n° 18), niveau culturel UTULEVE III, dans la structure à moins 1,60m de la surface de celle-ci. Ce fragment d'herminette en basalte, n'entre également pas dans la classification de GREEN et DAVIDSON, elle ne se rapporche d'aucun type connu à ce jour aux îles SAMOA. Elle est entièrement polie et de coupe transversale rectangulaire (type 21 a de GARANGER). Les bords sont perpendiculaires aux faces dorsales et frontales. L'extrémité distale est émoussée et le fil du tranchant est convexe. HERMINETTE (ECH. 164 FiGURE 53) Elle provient du site fouillé MU 46B, ~arte n° 18), niveau culturel UTULEVE III, dans la structure à moins 1,60m de la surface de celle­ ci. Ce petit fragment d'herminette en basalte parfaitement poli n'est pas classable. Les pointillés sur la figure 53 sont ici pour mémoire, elle pourrait alors être de type 1 ou X.

* Herminettes lithiques océaniennes, éléments de typologie J. GARANGER 1972, J.S.O. XXVII, 36 PA~IS. ** Description and classification of Samoan adz.es IIfrom R.C. GREEN and Janet DAVIDSON in : Archaéology in Western Samoa, Vol l, P. 21,32 Bulletin of the Auckland institut and Museum, Number 6 1969. 144

HERMINETTE D (ECHo 515 FIGURE 54) Elle provient d'un ramassage de surface sur le site prospecté HI 020 (VAITUPU, HIHIFO), carte n° 3. Ce fragment d'herminette en basalte est complètement poli, il est mince et de coupe transver­ sale, quadrangulaire trapézoidale (type 22 a de GARANGER). Les bords sont très légèrement convergents vers la face frontale. Le fil du tranchant est rectiligne et le biseau simple. Elle se rangerait dans le type III de la classification de GREEN et DAVIDSON.

HE~INETTE E (ECH 0 584, FIGURE 54) Elle provient d'un ramassage de surface sur le site propecté MU 083 (ONE GAOGAO, HALALO) carte n° 24. Fragment d'herminette en basalte poli de toutes parts, malheureusement, il n'en subsiste que l'extré­ mité distale. Elle est quadrangulaire trapésoïdale (type 22a de GARANGER). Le fil du tranchant est rectiligne et le biseau simple. Cette herminette pourrait être de type X de la classification de GREEN et DAVIDSON.

HERMINETTE F (ECHo 585 FIGURE 54) Elle provient d'un ramassage de surface sur le site prospecté MU 083 ~NE GAOGAO, HALALO) carte n° 24. Extrémité distale d'une herminette polie partout,en basalte, de coupe transversale quadrangulaire trapé- zoïdale (type 22a de GARANGER). Elle serait de type l plutôt que de type III de la classification de GREEN et DAVIDSON parce que la face frontale est nettement plus étroite que la face dorsale. L'herminet­ te n'étant pas entière, on ne peut pas savoir si sa face dorsale est débitée ou polie. Le fil du tranchant est rectiligne et le biseau simple.

HERI"1INEJTE G (ECHo 750 FIGURE 55)

Elle provient d'un ramassage de surface sur le site prospecté MU 091 (FALE MA'OLUGA, MALAEFOU) carte n° 24. Fragment d'herminette en basalte, privé de sa partie distale, elle est de coupe transversale quadrangulaire trapézoïdale (type 22 de GARANGER). Elle a la particularité d'être polie partout et d'être de forme quadrangulaire, mais les bords qui sont convergents vers la fa­ ce frontale sont à peine distincts. Elle se rangerait dans le type X de GREEN et DAVIDSON. A

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B

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1 \ 1 \ 1 \ 1 \ 1 - ---\ GRANDEUR NATURE c

HERMINETTES DES SITES WF-U-MUD21 A et WF-U-MUD46B

Fig 53 .., <.~~ c_---'J o

E

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F

HERMINETTES DES SITES WF-U-HI 20 ET WF-U-MU 83

GRANO'EUR NATURE

Fig 54 147

G

H

HERMINETTES DES SITES WF-U-MU091 et WF-U-HA037

GRANDEUR NATURE

Fig 55

HERMINETTE H(ECH. 360 FIGURE 55) Elle provient d'un ramassage de surface sur le site prospecté HA 037 (TE KOLO, HAAFUSIA) carte n° 17. Extrémité distale très abîmée d'une herminette en basalte. Ce qulil en reste est poli partout. Les bords sont légèrement convergents vers la face frontale ce qui fait qu'elle est quand même de coupe trapézo­ îdale (type 22a de GARANGER). Elle correspond au type III de GREEN et DAVIDSON.

HE~INETTE 1

Elle provient du site fouillé MU 020 A (ATUVALU, carte N° 18). elle était déposée sur la poitrine du squelette masculin de la sépulture. ~ette petite herminette en basalte entièrement polie est restée à UVEA. Elle est de coupe transversale trapézoïdale (type 22a de GARAN­ GER), et elle correspond au type III de GREEN et DAVIDSON. 148·

HE~"1INEITES DES COLLECTIONS LOCALES (FIGURES 56, r:J/, 58 ET. 59

HERMI~IETTE 1 (FIGURE 56)

Collection du père JAUPITRE, école de MALAETOLI, herminette ramassée en surface dans les terrains de la mission de MALAETOLI. Elle est en basalte et polie partout, (type 22a de GARANGER), et cor­ respond au type III de GREEN et DAVIDSON.

HERMINETTE 2 (FIGURE 56)

Collection du père JAUPITRE, ramassée en surface dans les terrains de la mission de MALAETOLI. Sa coupe transversale est de forme 23 a selon GARANGER. Les bords sont convergents 'vers la face dorsale. Cette particularité, la rangerait dans le type IV de G,REEN et DAVIDSON Les deux faces de cette herminette en basalte sont bien polies,

HERMINETTE 3 (FIGURE 56)

'Collection du père JAUPITRE également récoltée en surface sur le terrain de la Mission de MALATEOLI. Herminette en basalte, polie sur les deux faces de forme quadrangulaire trapézoïdale (type 22 a de GARANGER), qui se classe dans le type III de GREEN et DAVIDSON.

HERMINETTE 4 (FIGURE r:J/)

Collection du père JAUPITRE, récoltée en surface sur le terrain de la Mission de MALAETOLI. Herminette en basalte de grande dimension de coupe transversale sub-triangulaire (type 3D a de GARANGER), dont le biseau seulement est poli. La largeur du sommet est de 26% de la largeur de la base. Elle n'entre dans aucune catégorie définie par GREEN et DAVIDSON, aux SAMOA.

HERMINETTE 6 (FIGURE 58)

Collection du père JAUPITRE, récoltée en surface sur le terrain de la Mission de MALAETOLI. Herminette en basalte de coupe transversale triangulaire inversée, (type 33 a de GARANGER). la largeur du sommet est de 11% de la largeur de la base. Cette herminette est de type VIII de GREEN et DAVIDSON. C :J

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HERMINETTES DE MALAETOLI GRANDEUR NA TURE

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HERMINETTES DE MALAETOlf GRANDEUR NATURE

Fig 57 HERMINETTES DE MALAETOLI GRANDEUR NA TURE

Fig 58 15~

HE~II~ETfE 7 (FIGURE 58)

Collection du père JAUPITRE, récoltée en surface sur le terrain de la Mission de MALAETOLI. Herminette en basalte de coupe transversale trapézoïdale inversée (type 23 a de GARANGER). Bien que très abîmée, cette herminette est polie des deux côtés, sa forme la rangerait dans la catégorie IV de GREEN et DAVIDSON.

HERMINETTE 8 (FIGURE 58) Collection du père JAUPITRE, récoltée en surface, sur le terrain de la Mission de MALAETOLI. Herminette en basalte de coupe trans­ versale trapézo1dale (type 22 a de GARANGER) polie des deux faces. Elle se classe dans le type III de GREEN et DAVIDSON.

HERMINETTE 9 (FIGURE 59)

Collection de SOANE à TEESI, récoltée en surface sur le API de t.ALOIJ=I à FINEVEKE. La coupe transversale de cette herminette est sub­ triangulaire inversée (type 31 a de GARANGER) et de profil 4-2 (GARANGER). Elle est parfaitement polie et provient de Polynésie Orientale, de type des îles Cook. Il faut rappeler que BURROWS (1937 : 47, figure 3 n° 2) décrit une herminette qui lui est apparen­ tée.

GRANDEUR NATURE HERMINETTE DE TYPE DES ILES COOK

Fig 59 153

Le tableau n° 8 sur la classification des herminettes d'UVEA, complè~ tera le schéma présenté par P.V. KIRCH (1976) sur le sujet.

1 i i DESCRIPTION TYPE 1 MISSION 1982-83 ~OLLECTIONS 1 NOMBRE D'HER TYPOLOGIQUE l( PROSPECTION ET FOUILLES)I lOCALES 1MINETTES:..TYPE 1 1 1 1 j 1 1 1 1 1 1 1 Section quadrangq 1 1 laire -int > extl 1 . 1 1 1 a) partiellement 1 polie mince . l 1 épaisse . IX b) entièrement polie mince III 3 4 7 épaisse X 2 2 -ext > int mince ..... IV 2 2

1 1 Section plano­ 1 1 convexe 1 mi nce . 1 Va épaisse . Vb

Section triangu­ laire apex à l'ext. VI apex à 11 int. ,VII l 1 1 Hors typologie Samoane -section plana convexe à bords coupés (partiel­ 1ement po 1i e... -section rectangu­ laire (entière­ ment po lie) ... -section sub-trian gulaire (partiel­ lement polie) .. -type des iles Coo k ••••.•••.•

1 1 ,------1 1 1 1 1 1 1 TOT AL 8 9 1 1 17 1 .1 1 1 1 ------

TABLEAU I~o 8 CLASSIFlCATIO'l DES HERJ~INETTES D'UVEA 154'

Il faut noter la présence dans cette collection d'une autre her­ minette de type des îles Cook. Les seules herminettes mises au jour au cours des fouilles sont celles correspondantes aux lettres A, B, C, et 1. Elles sont toutes, malheureusement, contemporraines de la période céramique récente d'UTULEVE III. Parmi celles-ci, il faut i noter que l'échantillon A est de forme plano-convexe, et même, si 1 . elle ne se range pas dans la catégorie V de GREEN et DAVIDSON, elle correspond quand même, comme le pense R.G. GREEN, à un type pas très : récent. Par contre, les deux autres échantillons datant du même ni­ veau sont de coupe transversale quadrangulaire. Les herminettes de type III sont, semble-t-il les plus fréquenies à UVEA, l'échantillon 1 provenant de la tombe d'ATUVALU est de cette catégorie. L'absence d'herminettes dans les niveaux UTULEVE 1 et II ne nous permet pas d'intégrer les herminettes dans la chronologie d' UVEA.

]YPOLCG 1E DES rtONIJVENTS FUNERAI RES

Au cours de ce travail à UVEA nous avons recensé 71 sépultures dont 69 monu­ ments ttableau ·'n09) funéraires. Les deux sépultures qui n'entrent pas dans la catégorie des monuments sont celles des sites HI002 et HI022. Le Site HI002 (carte n° 3) est un champs funéraire où rien de particulier ne vient rappeler le souvenir des gens qui y sont enterrés. La tradition rapporte que des futuniens y seraient enterrés debout faisant face à leur lieu d'ori­ gine. Seul indice notable, mais il est d'ordre structural, on remarque par endroits, quand le sol a été boulversé, la présence du sable corallien blanc sous la couche d'humus.

Le site HI022 (carte n° 6) est la tombe d'un sorcier de la reglon d'ALELE, et rien dans le paysage ne laisse supposer son existence. Nous avons très peu d'information sur les sépultures des gens communs. Il semblerait qu'ils étaient inhumés entre autres de cette manière. 155

Sur les 69 monuments recensés 12 sont très endommagés· ou complètement dé­ truits. La typologie repose donc sur 57 monument (tableau n° 9).Depuis le début de la dernière guerre, la destruction des monuments de surface siest accélérée avec la construction des routes et les aménagements d'ordre stra­ tégiques. Les premières destructions avaient commencé avec les batisseurs d'églises en quête de pierre de taille. De nos jours, les horticulteurs n'hésitent pas à planter sur les tertres funéraires. Ces bouleversements rendent difficile une prise en compte de certains paramètres. Par exemple, on a cru pertinent de retenir dans notre classification le critère de ter­ tres entourés de pierres ou pas. Certairies sépultures bien conservées".par la forêt, nlont pas d'entourage de pierre tandis que d'autre en ont. Cependant, pour les monuments situés dans des zones habitées par l 'homme, le choix a été difficile, car l'entourage de pierre nia pas toujours résisté à la rapa­ cité des batisseurs. Dans les cas difficile, nous avons considéré comme "tertre entouré de pierre" tous ceux pour lesquels "il y avait un souvenir de cet entourage et les vestiges au sol de quelques pierres. Nous avons pris en compte la nature du matériau de construction, la forme, la hauteur et la présence ou l'absence d'un entourage de pierre. Nous considérons qu'un ter­ tre est bas quand il mesure moins de 1 mètre. Cette décision a été prise après avoir constaté que les tertres dits "bas" de type B ou C se situaient à une hauteur qui variait entre 0,20m et O,BOm. La hauteur des tertres dits "élevés" des types B et C variant entre 1,20 et 2,50m. Un seul tertre de type B mesure 1 mètre de haut juste. Les tertres de type A sont tous "bas" (le plus haut mesure 1,00m), les autres se situent entre 0,40m et 0,90m. Il nous est donc apparu raisonnable d'adopter la mesure de 1,00 mètre comme séparation entre les tertres "élevés" et "bas".

MONUMENTS DE TYPE A (fig. 60)

Sépulture en terre en forme de tertre rond ou ovale présentant deux étages. Aucune de celles observées jusqu'alors ne dépasse 1 mètre de haut. Nous les considérons donc tous comme bas. La différence de hauteur entre ces deux étages n'est pas très grande. On subdivise ce type en deux catégories.

Type A1 : la sépulture est dotée d'un entourage de blocs de pierre délimi­ tant chaque étage. Type A2 : la sépulture est toute en terre sans entourage de pierre. On a dénombré 4 sépultures de type A1 et 2 sépultures de type A2 (tableau 9). B 1

A 2 B 2 C 2

"Tl ce 0) o

o 157

MONUMENT DE TYPE B (fig. 60)

Sépulture en terre en forme de tertre rond ou ovale sans entourage de blocs de pierre. Les monuments de ce type sont les plus nombreux. On subdivise ce type en deux catégories; Type B1 La sépulture est basse et légèrement bombée. Type B2 La sépulture est élevée, légèrement bombée ou plate. On a dénombré 15 sépultures de type B1 et 9 sépultures de type B2.

Il faut mentionner toutefois qu~ les 5 sépultures dlATUVALU (MU020 i,g,h, j, et k tableau 9) pourraient ne pas appartenir au type B1 mais au type B2 dans la mesure où on ne sait pas si le sol environnant n'a pas été lui-même rapporté constituant en quelque sorte un gigantesque monument surélevé.

MONUMENT DE TYPE C (fig. 60)

Sépulture en terre en forme de tertre rond ou oval~ avec un entourage de blocs de pierre. Ce type se subdivise en deux catégories

Type C1 La sépultur~ est basse, légèrement bombée ou plate Type C2 La sépulture est élevée et légèrement bombée. On a dénombré 9 sépultures de type C1 et 3 sépultures de type C2.

MONUMENT DE TYRE 0.(f1g. 60)

Sépulture en terre de forme quadrangulaire plate ou légèrement bombée, entourée de pierres plates enfoncées de champs dans l~ sol. La sépulture fouillée MU020A d1atuvalu est de ce type. La sépulture MM016 de l 'ilôt de NUKUATEA (figure 8) est à part, elle n'entre pas exactement dans cette catégorie car la surface de la sépulture délimitée par les pierres plates est recouverte de dalles de corail gros­ sièrement taillées. Ce monument funéraire est d'un type fréquent à Futuna. ll Dlailleurs cette tombe est "appelée FUTUNA TU'U l'tombe des futuniens • Ce monument mis à part, nous avons recensé six sépultures de ce type.

MONUMENT DE TYPE E (fig. 60). Sépulture en terre haute de forme quadrangulaire et plate, dotée parfois d'un entourage de blocs de pierre. Toutes les sépultures de ce type sont grandes, elles ont 20 mètres de long en moyenne. I~alheureusement ce sont celles qui ont le plus souffert, elles 158

ont toutes été ouvertes (sauf celle de Haafuasia). On est venu y prendre la dalle du caveau pour les constructions. Nous avons dénombré 4 monuments de ce type. La forme de la sépulture de TAULOKO (NIUVALU) à Ha'afuasia a été fortement modifiée par la construction de l 'église et d'une route. Elle pourrait appartenir à ce type de monument.

MONUMENT DE TYPE F (fig. 60)

Sépulture en terre de forme rectangulaire entourée de blocs de pierre avec un tertre rond élevé sur une extrémité du rectangle. Les deux seuls représentants de ce type de monument montrent que la partie basse du rectan­ gle s'élève respectivement de 0,80m et 0,60m au dessus du sol environnant. Ce type de sépulture est très particulier; d'après la tradition, le person­ nage important est enterré dans et sous le tertre tandis que les compagnons qui l'ont accompagné dans l'au delà sont enterrés plus loin, dans l'espace rectangulaire. On peut supposer que d'autres tertres élevés étaient également dotés d'un entourage semblable et que les blocs de pierre ont été emportés.

MONUMENT DE TYPE G (fig. 60) Sépulture élevée en pierre de forme indéfinie, c1est pour mémoire que nous définissons ce type de sépulture. En effet, nous n'avons véritablement recensé qu'un seul monument de ce type. Il s'agit du site MU047 (carte n028) à Utuleve.

Actuellement, une entreprise extrait les blocs d'une vaste plate-forme en pierre de forme arrondie large de 200 mètres. A l'intérieur le bulldozer a mis au jour un squellette qui était disposé au centre d'une construction rectangulaire dénommée KAUPA (Bataillon 1932 : 211) faite de corail brulé. C'est le seul exemple de sépulture en pierre que nous connaissons pour UVEA. Cependant dans ce type nous avons également introduit la sépulture de LULU à LOGOTUITUI (site HA048). Ce monument ressemble beaucoup à l'autre monument MALAMA TAGATA (site MU046) d'Utuleve. Il est tout en pierre, de forme rectan­ gulaire avec un espace rempli de sable corallien dans lequel il y a des osse­ ments. Nous pensons qu'il faut considérer c~s deux monuments comme des struc­ tures d'habitats utilisées ultérieurement pour y enfouir des morts. 159

MONUMENTS FUNERAIRES

SITES TYPE A TYPE B TYPE C TYPE TYPE TYPE TYPE DETRUITS 1 2 1 2 1 2 D EF G

HIDD3 X .. HIDD5 X

HIDD6 X

HIDD7 X

HIDD8 X

HIDD9 X

HI014 X 1

HID16 X

HID17 X

~ HI018 X

HID2D X 1, HID21 X

HID23 X

HID24 X

HID25 X

HID27 X

HID28 X

HID32 X

HID42 X MIDD1 X

MIOD5 X

HAOO2 X

HADD4 X

HAD2D X

HAD25 X 160

- ,! , MONUMENTS FUNERAIRES 1 .._.------r------._------1 TYPE A TYPE B TYPE C TYPE TYPE SITES TYPE TYPE DETRUITS 1 1 2 1 2 1 2 DE FG 1. 1-._--- HA028 X

HA044 X

HA048 X

1 HA049 X

HA052 X

HA085 X ! MAOO2 X ! MU020A X

; 1 MU020f X 1 : MU020g X

; MU020h X

~ MU020i X

1 : MU020j X

: MU020k X

i MU020c X i MU024 X 1 MU025 X --1-. i i MU028 X 1

; . MU030 X 1 MU031 X

MU034 X

MU035 X

~lU044 X

MU047 X ,.

1 MU078 X ------_. --- ._.- p._--- _.._ ..--_.. . ------161

MONUMENTS FUNERAIRES - , TYPE A TYPE B TYPE C TYPE TYPE TYPE TYPE! SITES DEF G 1 DETRUITS , 1 2 1 2 1 1 2 1

MUOS5 1 X 1 i 1 i MU086 1 ! X 1 1 1 1 1 i MUOS7 i X 1 MU089 X 1 MU096 : X j 1 1 1 i MU099a 1 X 1 1 i i

, MU099b : X ." ._.. --" 1 .------" -" -" , 1 , 1 MU102 X 1 ! 1 1 j , X 1 MU104 1 ! 1 1 i i MU106 1 X 1 X MU111 i 1 MU117 , X 1 1 1 1 MU126 : X

~-~ i 1 MU131 1 X 1 1 j MU141 , X !, MU143 1 X 1 1

1 MU170 ! X ! MMDDS X : ! MM016 ; t 1 X

TABLEAU N° 9 - TYPOLOGIE DES MONUMENTS FUNERAIRES D'UVEA 16~

Si on considère maintenant les inhumations dans les monuments funéraires à UVEA, on peut brièvement définir les modes d1inhumations suivants:

X = le corps se trouve au dessous de la surface du sol environnant

X1 = il est disposé sur un lit de cailloutis à une faible profondeur et le corps est recouvert de sable corallien, de cailloux et de terre (fouille du site MU020A).

X2 = il est disposé dans un caveau. Selon le mode tongien, le sol est creusé sur environ 2 mètre de profondeur. Le personnage important est disposé sur des serviteurs assis, le dos appuyé à la paroi du caveau qui est refermé par une dalle. On comble la sépulture avec du sable corallie~~e la terre. On dispose ensuite les cailloutis de bord de mer en surface, (tradition recueillie pour le site HI023).

y = le corps se trouve au dessus de la surface du sol environnant:

Y1 = il est disposé à même le sol puis récouvert de sable corallien et de terre parfois. On observe aujourd'hui, dans les cimetières chré­ tiens de telles sépultures à côté de tombeaux de type européens. Cette pratique est également en usage à Tonga.

Y2 = Il est disposé dans un caveau construit, bien au dessus du sol en­ vironnant, à l'intérieur d'un tertre artificiel. Le caveau est re­ fermé par une dalle. On retrouve le même récit selon lequel le dé­ funt principal reposerait sur les génoux de serviteurs assis, le dos appuyé à la paroi du caveau. On retrouve toujours au dessus de la dalle du sable corallien, de la terre, et parfois des cailloutis de bord de mer.

En plus des récits traditionnels sur ce mode de sépulture recueillis pour certains nombre de monuments funéraires, nous avons retrouvé les vestiges de ces pratiques sur les monuments détruits suivants: HIüü5 (type C2), MU025 (type E), MU028 (type E) et MU099b (type E). La sépulture d'Atuvalu (MU20c de type non identifiable) ouverte par les missionnaires (BURROWS 1937: 42) présentait les mêmes caractéristiques.

Y3 = Les corps sont disposés à l'intérieur du tertre artificiel embal­ lés dans du sable corallien (informations recueillies pour les monu­ ments MU102 (type B2) à Utuleve et MU78 (type C1) à TAULATUA).

On remarquera que le sable corallien est associé à tous les modes de sépul­ tures recensés à UVEA. 163

TYPE MODE D'INHUMATION MONUMENT (T= Information par tradi~ion). DU MONUMENT Xl X2 Y1 Y2 Y3

HI 021 A1 XT i MI 001 A1 XT ...... 1

" 1 MU 102 B2 X 1 MU 078 C1 XT MU 035 C2 X HI 005 C2 X

MU 020 A 0 X

HA 004 E XT 1 i MU 025 E X 1 i MU 028 E X 1 MU 099b E X

HI 023 F XT

MU 047 G X

TABLEAU N° 10 - LES MONUMENTS FUNERAIRES ET LES MODES D'INHUMATION

Voici les monuments pour lesquels nous avons obtenu des informations sur le mode d'inhumation, soit par l'observation directe (monuments fouillés ou ceux partiellement détruits) soit par la tradition orale (tableau n° 10). Ce tableau montre que les modes Y1 et Y3 sont en général utilisés pour les gens communs. Le mode Y1 observé de nos jours n'est que la survivance d'une

1 pratique pré-chrétienne qui correspondait à une couche de la société. D'ailleurs les monuments de cet ordre prennent le nom de TANO. C'est le nom util isé de nos jours pour traduire le mot "cimetière". Les sépultures de tous '1 les autres types s'intitulent "FAITOKA '. La hauteur du monument est indiffé­ rente, tout dépend du nombre de corps qui s'y trouvent. Les autres modes d'inhumation ont une concordance avec le type de monument et sa hauteur. Ainsi tous les monuments de type E qui sont élevés, possèdent un caveau avec une dalle (mode Y2). Il serait intéressant de confirmer ces donnés par des fouilles. 164

CLASSIFICATION DES ROL~ES ANCIENNES

BURROWS (1937:41) mentionne l'existence à UVEA de IItraces de routes anciennes Il mais il n'en fait aucune description. Nous avons relevé 33 portions de routes qui totalisent une distance de seize kilomètres (tableau n° 11). On distingue quatre types de routes.

TYPE A (fig. 61)

Les routes de ce type sont entièrement en terre. La surface même de la route est toujours creusée de telle sorte qu'elle se trouve au dessous du niveau du sol environnant. Les déblais sont répartis de chaque côté et forment deux ta­ lus qui bordent la route. Pour les sept routes de ce type (tableau nO 11) on a remarqué une grande constante dans leur largeur. La surface intérieure de circulation ne varie que de 2 m à 2,50 m. La largeur des talus est de 2m, leur écartement est de 4 mètres à leur sommet. Avec le temps ce t~pe de route peut s'affaisser et remplir l'intérieur de la route, c'est ce qui expliquerait la variation des dimensions intérieurs pour lesquels il est difficile de détermi­ ner précisément des points de mesures. La hauteur de ces talus par rapport au niveau intérieur de la route atteint 1 mètre.

A

_0+-__--7' ° ~+--- j

~ 1.00 ~ 1.00 --:: =T,.oo J 1.00

Fig.61 165

TYPE B (fig. 62)

Ce type de route possède les mêmes caractéristiques que le type A mais le som­ met des talus comporte un muret de pierre. La profondeur depuis l'intérieur atteint 1,20m au niveau des murets. Il y a huit routes de ce type, elles se trouvent toutes dans la région de MUA (tableau n° 11).

Dans la plupart des cas, la surface de la route se trouve au même niveau que le sol environnant mais il arrive parfois qu1elle se trouve plus bas. Cette profondeur supplémentaire peut atteindre 1 mètre.

B

o C\I ... t----?'

1.00 1.00 2.00 1.00 1.00

TYPE C (fig. 63)

On trouve quinze routes de ce type (tableau 11). Ce type de route est caracté- irisé par deux murs de pierre distants l'un de l'autre de 2,40 m. Sur les 15 routes répertoriées, on note que cette largeur de route ne varie que d'une di­ zaine de centimètres. Ces murs d'une hauteur de 1 mètre ont une épaisseur au sol de un mètre également. L'apaisseur au sommet est variable, l'ancienneté de la construction ne permet pas des mesures rigoureuses. Alors que la face interne du mur est parfaitement assemblée comme l'indique la figure 63, la face externe est très irrégulière, elle siest peut être dégradée au cours des ans. 166

c

o ".,.,--- 1 o __ ,,""- J __ ....-- ,.,. J - ,.... ./ ~ 1._0_0_---< __-_-_-_-_~_'_~_;;_-_-_-_-_-_~-----1-.0-0----<~

Fig.53

TYPE D (fig. 64)

On trouve quatre routes de ce type (tableau 11). Ces routes diffèrent des précédentes par leurs dimensions et par leurs formes. L'intérieur de la route est toujours plus bas que le sol environnant. Un des talus est plus élevé que llautre, il forme une pente de 4 mètres de longueur alors que l'autre n'atteint que 3 mètres. L'espace entre les sommets des deux talus atteint 5 mètres, pafois le côté de plus bas, peut ne pas posséder de ta­ lus. La hauteur de ces talus avoisine 1 mètre et parfois on y trouve des cailloux. A l'encontre des routes de type A et B la largeur de la surface de la route est très étroite par rapport à l'ensemble, elle peut atteindre 1 mètre. Le profil forme plus un angle droit qu'un arc de cercle comme sur les routes des types Aet B.

D

Fig.54 ---_. Numéro TYPE DEROUTE Distance Numéro TYPEDEROUTE Distance de la relevée de la relevée ABC D 1"1"111tE" A B CD en mètre route en mètre ...... (HIHIFO) MU152 X ·300·

HI062 X 1800 r~u153 X X 800 ·x· . . ... HI063 X 600 MU154 . . ·30

HI064 X 600 MU155 X 200

HI065. X 400 MU156 X Traces

(HAHAKE) MU157 X 900

HA055 X 150 MU158 X X 1500

HA056 X 150 MU159 X 100

HA057 X 300 . MU160 X X 1800

(MUA) MU161 X 400 .. MU144 X 1 1200 MU162 X 700

MU145 X 300 t~U163 X 600

MU146 X 100 MU164 X 100

1 1 MU147 i X 50 1 MU165 X 100 ! ,1 ! : MU148 X 1000 MU166 1 X 1200 ; 1 i 1 ! 1 MU149 X 80 1 MU167 X 50 ! 1 1 1 1 1 MU150 X 200 MU168 X 200 : 1 1 1 1 1 : 1 , 1 MU151 1 i X 1 30 MU169 X 50 ._.a______! _ 1 1 ______1 .. ~ ~ ~ , ; -_.-.! ._ .... ___ . __ - __. 1. ______.I-- _ -_ . 1 CLASSIFICATIONDESROUTESANCIENNESD1UVEA- TABLEAUN° 11 168

L'étude de toutes ces routes anciennes relevées à UVEA nous permet quelques remarques. Il semblerait que l'environnement géologique conditionne le monde de fabrication de ces routes. Ainsi, à HIHIFO dans la partie Est du TAOFA qui n'est constitué que de sol meuble sans cailloux, les routes sont toutes de type A. (tablea~ 11). Dans la région de MUA on trouve beaucoup de basaltes, et égale­ ment la presque totalité des routes de type C et B (tableau 11). Les trois seules routes de type A de la région de MUA (MU 150, 153 et 168) se trouvent dans un environnement pauvre en cailloux de sous-sol à son départ. La MU 153 traverse une zone terrigène et est du type A, traversant ensuite la région d'ATALIKA où les basaltes affleurent, elle est construite selon le modèle B, mais en reve- , nant en bas de pente sur des terrains meubles, la route reprend son aspect de type A.. On constate pour la route MU 160 le même phénomène. Elle traverse sur 300 mètres les affleurements basaltiques de HALALO, elle est alors de type C en excavation dans les basaltes, mais plus loin et jusqu'à la tarodière elle reprend les caractéristiques du type B. Les tronçons de routes relevés de type 0 ne sont pas d'une longueur suffi sante" pour nous permettre d'affirmer qu'elles ne changent pas de type. Toutes ces routes ont été répertoriées dans des terrains récouverts par la grande forêt. Celles-ci revêtaient peut être un caractère particulier par rapport aux autres routes, vu l'importance de leur proportion.

D'autre part, la plus grande concentration de routes anciennes d'UVEA se trouve dans la région de MUA qui est également celle des forts construits par les HAAMEA et les HAAVAKATOLO. D'après notre relevé, il apparaît que les directions principales des routes convergent vers le fort de LANUTAVAKE en passant par les autres forts.

Enfin, MAC KERN (1929) avait remarqué à TONGA la présence de routes anciennes, il décrit celle de HALAMATE qui traverse l'île de UALEVA, HAAPAI sur une dis­ tance de plusieurs miles: "IT HAS THE APPEARANCE OF A SQUARE BOTTOMED DITCH WITH THE REMOVED EARTH BANKED ON EITHER SIDE. ITS DIMENSIONS ARE 2 TO ;) FEET IN DEPTH, 6 FEET IN WIDTH AT THE BOTTOM AND 12 FEET ACROSS THE TOP FROM BANK TO BANK. THE COURSE, AS L'1ARKED BY A HEAVY GROWTH OF SHRUBBERY ALONG THE BOTTOM AND SIDES OF THE ROAD, FOLLOWS A CONSISTENTLY SRAIGHT DIRECTION" (r~AC KERN, 1929: 89). Cette description s'applique exactement, dimensions comprises, aux routes anciennes d'UVEA de type A. 169

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