UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

DOMAINE : SCIENCE ET TECHNOLOGIE MENTION: PHYSIQUE ET APPLICATION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE D’INGENIERIE EN GESTION DES CATASTROPHES ET REDUCTION DES RISQUES Intitulé :

ETUDES SUR LES INONDATIONS A MITSOUDJE HAMBOU (GRANDE COMORES)

Présenté et soutenue le 26 / 10 / 2018 par : WARDATE Mohamed

Devant les membres du jury composés de :

Président : Monsieur RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur

Rapporteur : Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de Conférences

Examinateur : Monsieur ANDRIAMAMPANDRY Andriamendrikaja Jaona, Enseignant chercheur

UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

D OMAINE : SCIENCE ET TECHNOLOGIE

MENTION : PHYSIQUE ET APPLICATION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE D’INGENIERIE EN GESTION DES CATASTROPHES ET REDUCTION DES RISQUES Intitulé :

ETUDES SUR LES INONDATIONS A MITSOUDJE HAMBOU (GRANDE COMORES)

Présenté et soutenue le 26 / 10 / 2018 par : WARDATE Mohamed

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, je tiens à remercier le Seigneur tout puissant qui m’a laissé en vie et qui m’a donné la force et le courage de mettre à terme ce présent mémoire. Mes remerciements les plus distingués vont également à : - Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire, Responsable du Domaine Sciences et Technologie de l’Université d’Antananarivo qui m’a permis de mettre en épreuve mes pensées et de m’élargir dans ce domaine professionnel ; - Monsieur RAKOTONDRAMIARAMA Hery Tiana, Maître de conférences HDR, Responsable de la Mention Physique et Applications, de m’avoir accepté dans ce domaine ; - Monsieur RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur, Directeur de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA) et Responsable de la formation LIGCRR pour ses qualités professionnelles et la contribution du choix de ce thème ; - Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de conférences à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA), d’avoir pris en charge l’encadrement pédagogique de ce mémoire, les sacrifices de son temps précieux sur le suivi, l’orientation, les conseils ainsi que l’évolution de ce travail ; - Monsieur ANDRIAMAMPANDRY Andriamendrikaja Jaona, enseignant chercheur à l’I.O.G.A d’avoir accepté d’examiner ce mémoire. - Monsieur ANWAR Maeva, Chef du Laboratoire de Géomatique à l’Université des Comores, et son équipe pour les échanges d’idées et du temps qu’ils ont consacré pour ce travail. J’adresse aussi mes vifs remerciements aux Corps enseignants de la formation LIGCCR pour leurs efforts et leurs courages d’enseignement durant ces trois dernières années d’études ; Mes sincères remerciements s’adressent à : - Ma plus chère et incomparable famille qui m’a toujours tenue la main quelque soient les circonstances et la distance ; Ce travail est le fruit de leur patience, leur soutien ainsi que leur confiance envers moi, je vous le dédis. Tous mes ami(s) qui, de loin ou de près ont fourni leurs encouragements et leur aide à la réalisation de ce mémoire.

i

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX INTRODUCTION PREMIERE PARTIE PRESENTATION GENERALE DE L’ETUDE I-1 Généralités sur les inondations I-2 Présentation de la zone d’étude DEUXIEME PARTIE METHODOLOGIE ET MATERIELS II-1 Matériels II-2 Méthodologie TROISIEME PARTIE RESULTATS, INTERPRETATIONS ET SOLUTIONS III-1 Résultats III-2 Interprétations III-3 Solutions CONCLUSION ANNEXES REFERENCES TABLE DES MATIERES

ii

LISTE DES ABREVIATIONS

UGEM : Union Générale pour l’Education de MITSOUDJE GRC : Gestion des Risques des Catastrophes COSEP : Centre des Operations de Secours et de Protection Civile ANACM : Agence National de l’Aviation Civile et de la Météorologie DGSC : Direction Générale de la Sécurité Civile

CRCo : Croissant Rouge Comorien MA’MWE (MADJI NA MWENDJE) : L’eau et l’électricité

ONG : Organisation Non Gouvernementale

UNISDR : UN/office de la stratégie internationale par la réduction de risque de catastrophes.

DOVK : Direction de l’Observation du Volcan Karthala

MNT : Model numérique de terrain

iii

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Alea -enjeux- risque ...... 3 Figure 2: Inondation ...... 4 Figure 3: Inondation par remontée de la napée phréatique...... 5 Figure 4: Inondation par formation d'une crue torrentielle ...... 6 Figure 5: Transport solide……………………………………………………………………………………………………………....13

Figure 6: Localisation de la zone d'étude………………………………………………………………………….…………..14 Figure 7: Diagramme climatique ……………………………………………………………..15 Figure 8: Courbe de température de MITSOUDJE...... 16 Figure 9 : Carte géologique de MITSOUDJE………….…...…..…...………………………..17 Figure 10 : Historique des cyclones à moins de 300 km de Mayotte ………………….…….18 Figure 11 : Saison cyclonique 2003-04 …………………………………………………...... 18 Figure 12 : Carte hydrologique et hydrogéologique de la grande Comores ……….....….20 Figure 13: Diagramme de FARMER…………………………………………………………25 Figure 14 : MNT de la zone d'étude……………………………………………………..……27 Figure 15 : Carte d'altitude de Mitsoudje………………………………………………..……28 Figure 16 : Carte de pente de Mittsoudje……………………………...……………………...29

Figure 17 : Cycle de GRC…………………………………………………………….… …...32 Figure 18 : Carte de vulnérabilité …………...………………………………...………….….33

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Données climatiques de la zone de MITSOUDJE………………..……………………....16 Tableau 2 : Cyclone touchant les Comores……………………...…………………………...19 Tableau 3: Quelques informations sur la population de MITSOUDJE Hambou ………………………………21 Tableau 4 : Grille d'analyse des risques selon la méthode APR...... 26 Tableau 5 : Hiérarchisation de l'aléa…………………………..………...………...………....26 Tableau 6 : Tableau d'évaluation des risques selon la méthode APR…………..……………37

v

LISTE DES PHOTOS

Photo1 : Ravages des champs………………………………………………………………..10

Photo2 : Blocage des routes pendent les inondations………………………………………...11

Photo3 : Blocage des routes pendent les inondations………………………..……………….11

vi

INTRODUCTION

A l’échelle mondiale, un millier de grandes catastrophes « naturelles » sont recensés annuellement. Elles sont en majeure partie provoquées par les crues, événements naturels les plus fréquents et les plus destructeurs. Les inondations constituent un de leurs effets majeurs qui peuvent être aggravés par les activités humaines aussi bien en pays développés qu’en pays les plus pauvres.

Actuellement, les problèmes d’inondations sont un sujet qui préoccupe le monde entier. Les pays en voie de développement sont les plus sensibles à cause de leur faiblesse en matière de lutte et d’adaptation face à ce type de catastrophe.

Depuis quelques années, l’Union des Comores est touchée par des inondations très importantes et répétitives. Des personnes ont été directement affectées avec nombreux dégâts matériels, pertes en produits agricoles, perturbations des activités de développement, recrudescence des maladies d’origine hydrique, etc. La Grande Comores est la plus touchée en particulier la région de MITSOUDJE Hambou qui a connu des inondations très graves comme le cas de 1972.

Il est impératif de prendre des mesures de protection et d’adaptation par des initiatives à court et à long termes non seulement pour réduire les impacts négatifs ou amortir les dégâts mais prévenir ce phénomène. Le manque de connaissances en la matière et des moyens financiers de l’Etat, l’insuffisance des efforts sur la mise en place d’une structure de gestion adéquate et d’un plan de secours efficace aggravent la situation à MITSOUDJE Hambou. Une étude approfondie des inondations dans cette zone est donc nécessaire. C’est la raison pour laquelle ce mémoire intitulé : « Etudes des inondations à MITSOUDJE HAMBOU, GRANDE COMORES » a été élaboré pour identifier les solutions possibles.

Ce travail comporte trois grandes parties. La première partie repose sur la présentation générale de l’étude. La deuxième partie présente la méthodologie et les matériels utilisés. La troisième et dernière partie consiste aux résultats, interprétations et l’identification des solutions pour améliorer, réduire les impacts des inondations et surtout s’adapter à la situation.

1

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE L’ETUDE

Ce premier chapitre consiste à présenter dans un premier lieu les généralités sur les inondations. Et puis la présentation de la zone d’étude plus précisément sa situation géographique, les contextes Géologique et climatique. Il est très important aussi de connaitre son contexte socio-économique et hydrologique pour pouvoir bien mener cette étude.

I-1 GENERALITES SUR LES INONDATIONS

I-1 .1 Définitions

- Aléas :

C’est la manifestation d'un phénomène naturel d'occurrence et d’intensités données (Figure1).

- Risque :

La probabilité selon laquelle il y aura des pertes en conséquence d’un évènement défavorable, vu le danger et la vulnérabilité (Figure1).

- Enjeux :

Personnes, biens, systèmes, ou autres éléments présents dans les zones de risque et qui sont ainsi soumis à des pertes potentielles (Figure1).

- Capacité :

Combinaison des forces et des ressources disponibles dans une communauté, une société ou une organisation, pouvant permettre la réduction du niveau de risque ou les effets d’un désastre.

- Danger :

Le potentiel d’un événement naturel ou causé par l’homme capable d’entrainer des conséquences négatives.

2

Figure 1 : Alea -enjeux- risque source :(Léonie 2017)

-Inondation :

Une inondation est une submersion lente ou rapide d’une zone due à une augmentation du débit d’un cours d’eau ou des eaux de ruissellement principalement provoquée par des pluies importantes et persistantes (Iliassa, 2016) (Figure 2).

3

Figure 2 : inondation source : (Wikipedia)

I-1.2 Typologies des inondations à MITSOUDJE

Il existe trois types d’inondations à MITSOUDJE qui sont les suivantes :

 Inondations de plaine

Les inondations de plaine se produisent lorsque la rivière sort lentement de son lit mineur et inonde la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. Après une ou plusieurs années pluvieuses, il arrive que la nappe affleure et qu'une inondation spontanée se produise.

4

Figure 3 : Inondation par remontée de la napée phréatique Source : (Wikipédia)

 Inondations par formation rapide des crues torrentielles

Les inondations par formation rapide des crues torrentielles s’obtiennent lorsque des précipitations intenses, telles des averses violentes, tombent sur tout un bassin Versant, ou sur une portion de bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d'eau, engendrant des crues torrentielles brutales et violentes. Le cours d'eau transporte de grandes quantités de sédiments, ce qui se traduit par une forte érosion du lit et un dépôt des matières transportées (bois morts, etc.). Ces dernières peuvent former des barrages, appelés embâcles, qui, s'ils viennent à céder, libèrent une énergie pouvant aggraver les dégâts.

5

Figure 4 : Formation rapide d’une crue torrentielle source :(Léonie 2017)

 Inondations par ruissellement pluvial

Ces types d’inondations se produisent en générale dans les zones urbaines lorsque l'imperméabilisation des sols par les aménagements (bâtiments, voiries, etc.) et par les pratiques culturales limite l'infiltration des précipitations et accentue le ruissellement. Ceci occasionne souvent la saturation et le refoulement du réseau d'assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues. Ces trois types d’inondations se présentent souvent à MITSOUDJE.

I-1.3 Causes des inondations

Dans cette partie, on va parler des causes qui peuvent être naturelles ou anthropiques (liés aux activités de l’homme). Les impacts peuvent être aussi catastrophiques. Il est nécessaire de passer en revue ses causes et ses conséquences pour réduire ces impacts, gérer les risques et aussi pour trouver des solutions pour être résilient aux prochains inondations et limiter les dégâts.

I-1.3.1 Causes naturelles

Les causes des inondations sont multiples et peuvent être classifiées comme suit :  Inondations fluviales et crues ;  Remontées de nappe ;

6

 Débordement de lac ;  Crues torrentielles ;  Avalanches.

-Inondations fluviales et crues

Une distinction entre inondation fluviale et crue peut être mentionnée :  – les inondations fluviales ; Elles sont les plus fréquentes et les plus dommageables. Elles surviennent suite à des longues périodes de pluie ou à de pluies intenses ou aussi de pluies très fréquentes, ou de combinaison des pluies avec la fonte des neiges et glaces en zone tempérée. Elles peuvent concerner des surfaces très importantes.  – les crues Ce sont des phénomènes brutaux qui surviennent à la suite de violentes précipitations sur un périmètre limité et souvent dans un contexte montagneux, de piémont, ou de collines. Elles sont soudaines, de courte durée et ont un débit de pointe relativement élevé. En zone de montagne, elles peuvent être extrêmement dévastatrices, d’autant plus qu’elles ont une capacité de charriage très importante, pouvant conduire aux laves torrentielles.

-Remontées de nappe

Les remontées de nappe surviennent suite à la saturation du sol en eau et, par conséquent, lorsqu’il n’est plus en mesure d’absorber de nouvelles quantités d’eau, soit par un apport direct (pluie), soit par un apport indirect (écoulement souterrain, ruissellement à partir des versants). Dans les zones urbanisées ou certaines régions géologiquement favorables (terrains aquifères calcaires ou crayeux), ces remontées de nappe causent des inondations assez fréquentes et de longue période (quelques jours à quelques mois).

-Débordement de lac

Les lacs, lorsque leur exutoire a une capacité d’évacuation (naturelle ou artificielle) limitée, peuvent voir leur niveau d’eau (plusieurs mètres) et ou leur étendue augmenter (plusieurs km²).

 - Rupture de barrage

Les ruptures de barrage sont également des accidents exceptionnellement rares. Leurs effets peuvent se révéler conséquents lorsque le lac d’accumulation est d’une grande contenance. C’est le cas notamment des barrages pour la production hydroélectrique ; quelques catastrophes ont causé des dommages considérables et fait des centaines ou des milliers de

7

victimes (Malpasset Var, France) : le 2 décembre 1959, barrage-voûte barrant la rivière Reyran, vague de 40 m jusqu’à la ville de Fréjus, avec des gros blocs, eau contaminée ou avec des coulées boueuses des terrils miniers).

- Crues torrentielles

Les crues torrentielles sont des écoulements d’eau avec un fort transport solide, qui se produisent dans les torrents et les rivières de montagne ou de piémont. On peut distinguer :  – les crues avec charriage Le cours d’eau transporte du sédiment grossier par roulement, glissement, saltation le long du lit (processus appelé charriage). Ce type de crue se produit dans les cours d’eau dès que le débit est suffisamment fort pour mettre en mouvement les matériaux composant le lit de la rivière. Contrairement aux rivières de plaine, où le sédiment est relativement fin et transporté en suspension dans l’eau, les rivières torrentielles et les torrents peuvent transporter des volumes importants de matériaux, avec une échelle granulométrique étendue (du micromètre à plusieurs décimètres) pouvant provoquer des dommages importants (obstruction des ponts, exhaussement du lit, inondation des berges, important dépôt solide.  – les laves torrentielles. Lorsque la pente est forte, le transport par charriage est instable. Une lave torrentielle est donc un transport en masse d’un mélange de blocs, de terre, et d’eau ; la concentration solide est très importante (de l’ordre de 70–80 %).

- Avalanches

En zone tempérée, les avalanches sont des écoulements rapides de neige qui surviennent généralement après des chutes de neige plus ou moins intenses. Elles sont liées aux aléas climatiques suivis des phénomènes météorologiques tels que l’augmentation de la température, élévation du niveau de la mer (érosion et submersion). D’autres phénomènes naturels peuvent perturber le système de drainage comme la tombée des cendres volcaniques à MITSOUDJE et les séismes.

II-1.3.2 Causes anthropiques

Ce sont les causes liées à l’homme

-Causes directes

L’aménagement du sol et l’urbanisation non maitrisée qui sert principalement à la déforestation permanente crée un déséquilibre sur l’environnement. Pendant l’hiver les pluies sont fréquentes dans cette région. On a donc une végétation très dense, qui est un facteur

8

aggravant les inondations. Cette région possède un sol volcanique et poreux. Pendent ses dix derniers années les Comores sont victimes des éruptions volcaniques. Ces derniers réduisent l’infiltration des eaux des pluies à causes des cendres que rejettent les éruptions. Les cendres colmatent les ports des roches basaltiques couvrant tout la partie centrale de la Grande Comores et augmente le ruissèlement et le ruissèlement. Ces phénomènes contribuent aussi à l’augmentation des inondations dans cette région.

- Causes indirectes

Certaines activités humaines provoquent la dégradation l’atmosphère par production des gaz à effets de serre détruisant la couche d’Ozone. Cette destruction de cette dernière entraine le réchauffement de la terre qui provoque le changement et ou de la variabilité climatique matérialisés par différents évènements climatiques dont des conditions extrêmes (sècheresse, forte crue), de la fonte des glaces et de la montée du niveau de la mer. Ces évènements peuvent provoquer la disparition des écosystèmes aquatiques en cas de sècheresse par tarissement ou en cas d’inondation à cause de l’envasement ou ensablement par des transports solides.

I-1.4 Impacts des inondations

I-1.4.1 Risques d’inondations

Les risques hydrologiques sont désignés par les risques induits par l’eau lorsqu’elle tombe sous forme de précipitations liquide ou solide. Cette classe de risques est donc relative à des phénomènes variés.

En général, le risque est défini comme le produit de la fréquence ou de la probabilité potentielle d’occurrence et l’intensité du risque :

Risque = Probabilité potentielle d’occurrence * intensités du risque

Où le produit de la vulnérabilité de l’objet avec les intensités du risque et la fréquence du phénomène

Risque = vulnérabilité de l’objet * intensités du risque * fréquences du phénomène

La mesure du risque est tout aussi problématique. L’évaluation des risques d’inondations a pour objectif d’évaluer les impacts potentiels des inondations sur la santé humaine, l’environnement, les activités économiques et le régime hydrologique et de gérer les situations.

9

I-1.4.2 Effets sur les hommes

Les conséquences des inondations sur les hommes sont multiples. Des destructions massives des bâtiments, des disparues, des morts et aussi des sans-abris. A l’exemple des inondations du mois de Mai 2012 MITSOUDJE a engendré 20 personnes déplacées, 32 maisons touchées et 1200 personnes affectées (DGSC). Les noyades sont d’autant plus fréquentes que les hauteurs et les vitesses de submersion sont importantes. Elles connaissent aussi un développement des maladies, des blessures physiques, morales et aussi de mal nutrition.

I-1.4.3 Impacts sur les activités économiques

Les inondations ont de nombreuses conséquences dans le secteur socio-économique. Ainsi l’agriculture et l’infrastructure sont totalement anéanties.

-Agriculture

Les champs de vanille, Ylang-ylang ainsi que ceux des cultures vivrières (manioc, fruit à pain) sont souvent ravagés. Ces pertes agricoles sont estimées de 80% aux inondations de 2012.

Photo 1: Ravages des champs source :( http://www.foumbouni.net)

-Infrastructures

La destruction des infrastructures provoque des migrations des familles. Des bâtiments familiaux et publics sont détruits par les eaux de ruissellements ou les torrentiels de hauteur d’eau élevée et à très fort débit. Cela provoque :

o Une paralysie de certains Services publics comme ceux :

10

 Du centre de santé de MITSOUDJE ;  Des établissements scolaires ;  De la communication téléphonique (perturbation des réseaux) ; o La détérioration des murs de certaines maisons due à la durée d’immersion, la boue et surtout les eaux chargées lors des inondations ; o La pollution entrainée par les inondations après avoir mélangées les eaux usées provenant des égouts dans tous les villages sinistrés, les eaux chargées des sédiments et les hydrocarbures déversés, d’autres produits chimiques plus dangereux non identifiés, des ordures et des déchets ; o Des maladies telles que la diarrhée, la typhoïde, le paludisme et la malnutrition peuvent se manifester dans les mois avenir si les populations ne sont ni vaccinées (vaccin contre le palu, diarrhée,) ni sensibilisées sur les conduites à tenir ;

Photo 2 : Blocage des routes pendant les Photo 3 : Destruction des routes après les inondations inondations

Source :(http://www.Foumbouni.net)

Pour cela, l’économie en souffre sur tous les domaines et donc les pertes financières sont très importantes. Un manque d’emplois à long terme (destruction des entreprises) peut se produire. Ce fut le cas de 2012 pendant laquelle les pertes sont estimées de 7 et 58.109 francs

11

comoriens (COSEP). Vu l’état des routes, il n’y a plus de circulation vers les autres villes voisinages.

I-1.4.4 L’environnement Ce sont les conséquences qui touchent les écosystèmes naturels pendant les catastrophes naturelles. Le dépôt des boues de toutes sortes, des déchets et des débris dans les réseaux marines fait un changement du pH de l’eau de mer et le rend irrésistible à l’espèce marine. Par conséquent, les survivants feront un déplacement vers des autres endroits, ce qui entraine un déséquilibre des écosystèmes. En plus de cela, plusieurs maladies sont susceptibles chez l’homme dans le futur en l’absence de désinfections. Pour les zones industrielles situées en zone inondable, un risque de pollution et d'accident technologique est à prendre en compte (pollutions directes ou indirectes venant de sites industriels impactés ou d’exploitations agricoles, érosion massive des littoraux et des versants, déclenchement de catastrophes technologiques majeures).

I-1.4.5 Plan hydrologique Consécutive à l’urbanisation aggravée, l’édification des digues ne fait que réduire l’effet naturel d’écrêtement des crues, bénéfique aux secteurs habités en aval des cours d’eau. La non contrôle d’habitation, beaucoup des rivières ont été modifiés localement sans se soucier des conséquences en amont ou en aval. L’occupation des sols sur les pentes des bassins versants empêche le laminage des crues et la pénétration des eaux favorise une augmentation du ruissellement, un écoulement plus rapide et une concentration des eaux.

Ainsi, les inondations à MITSOUDJE Hambou connaissent plusieurs origines. Les phénomènes météorologiques, l’urbanisation et l’émission des gaz à effet de serre. En plus, les traumatismes de la population à cause de l’économie en faillite, les infrastructures en péril, pollution des eaux qui s’accompagne des maladies contagieux et dangereux. Dans le plan hydrologique il Ya réduction et disparition des écosystèmes d’où le faune et la flore disparaissent.

I-1.5 Paramètres d’une inondation

Pour qualifier l’aléa inondation, quatre facteurs sont nécessaires d’être contrôlés :

I-1.5.1 Hauteur et la durée de submersion

12

La hauteur de submersion peut avoir un impact important sur le bâti, notamment lorsqu'elle dépasse la cote de référence. La structure porteuse de l'habitation peut être endommagée par l’eau. Lorsque la durée de submersion est importante (supérieure à 24 h voire 48 h), des problèmes Sanitaires peuvent survenir, l'eau étant souvent sale, contaminée par les égouts ou parfois le Mazout échappé des cuves. Pour l'homme, on considère généralement que des hauteurs d'eau supérieures à 50 cm sont dangereuses. À titre d'exemple, une voiture commence à flotter à partir de 30 cm d'eau.

I-1.5.2 Volume de matière transportée Ce volume est communément appelé « transport solide ». Il s'agit des matériaux (argiles, limons, sables, graviers, galets, blocs, etc.) Se trouvant dans les cours d'eau, et dont le transport peut s'effectuer soit par suspension dans l'eau, soit par déplacement sur le fond du lit, du fait des forces liées au courant. Le terme de transport solide ne comprend pas le transport des flottants (bois morts...).

Figure 5 : Transport solide source : (conseil générale de l’Essonne)

I-1.5.3 Vitesse du courant

La vitesse d'écoulement est conditionnée par la pente du lit et sa rugosité. Elle peut atteindre plusieurs mètres par seconde. La dangerosité de l'écoulement dépend du couple hauteur/vitesse. À titre d'exemple, à partir de 0,50 m/s, la vitesse du courant devient dangereuse pour l'homme, avec un risque d'être emporté par le cours d'eau ou d'être blessé par des objets charriés à vive allure.

I-1.5.4 Période de retour de crues

13

La notion de crue et la notion de période de retour sont souvent associées ensemble (crue décennale, centennale, milléniale, etc.) : Plus cette période est grande, plus les débits et l'intensité sont importants. Voici l’ordre par croissant de la période de crue :  Les crues fréquentes, dont la période de retour est comprise entre un et deux ans ;  Les crues moyennes, dont la période de retour est comprise entre dix et vingt ans ;  Les crues exceptionnelles, dont la période de retour est de l'ordre de cent ans ;  La crue maximale vraisemblable, qui occupe l'intégralité du lit majeur.

Ces paramètres sont conditionnés par les précipitations, l’état de surface du bassin versant, la géomorphologie, le niveau statique du sol, la géologie de surface et les caractéristiques du cours d’eau.

I-2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I-2.1 Situation géographique

MITSOUDJE est une ville de l’Archipel des Comores (figure 6). Elle est localisée au Sud- Ouest de l’ile de la Grande Comores. Elle est aussi le Chef- lieu de la Préfecture de Hambou, elle est située entre 11 .79° et 11.81° de latitude Sud et entre 43.31° et 43.33 ° de longitude Ouest.

Figure 6 : Localisation de la zone d’étude

14

Elle se trouve au pied du Mont Karthala sur la côte Ouest à 2 km du littoral. Elle est délimitée au Nord par le village de Nioumadzaha, à l’Ouest par la ville de et par la côte maritime, au Sud par et l’Est par la forêt de Nyumbadju.

I-2.2 Contexte climatique

MITSOUDJE est soumis à un climat tropical humide sous l’influence océanique qui est caractérisé par deux principales saisons : - Une saison chaude pluvieuse entre novembre et avril ; - Une saison fraîche et sèche du mois de mai jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Pluviométrie

Les précipitations y sont en moyenne de 166,7mm (Figure 7). MITSOUDJE est une ville avec une pluviométrie importante. Le mois le plus sec il y a toujours des pluies. Les précipitations sont très importantes. Elles varient de 230,8mm entre le mois le plus sec et le mois le plus humide (Météo et climat à Mitsoudjé aux Comores). Ainsi, la période pluvieuse de l’année est beaucoup plus longue (7 mois) que la période sèche (5 mois) (Figure 7 et tableau 1).

Source:( Météo et climat à Mitsoudjé aux Comores)

Figure 7 : Diagramme climatique de 1977-1978

Température

La température moyenne à MITSOUDJE est de 26,7°C. Au mois de mars, la température moyenne est de 28.2°C. De ce fait, mars est le mois le plus chaud de l’année.

15

Juillet est aussi le mois le plus froid de l’année avec une température moyenne de 24.5°C (Figure 8). L’amplitude des températures tout au long de l’année est de 3.7°C.

Les variations des températures sont présentées par la figure ci-dessous

Source: (Météo et climat à Mitsoudjé aux Comores)

Figure 8 : Courbe de température de MITSOUDJE de 1977-1978

Tableau 1: Données climatiques de MITSOUDJE de 1977-1978

Température Nombre de jours Mois Moyenne Records Précipitations Moyenne avec pluie Min/Max Min/max Janvier 28 24/31 19/39 282 7 Février 28 24/31 18/34 98 7 Mars 28 24/31 11/34 158 7 Avril 28 24/31 20/39 139 6 Mai 27 23/31 17/40 261 5 Juin 26 21/29 17/44 281 6 Juillet 25 20/28 9/31 176 6 Aout 25 19/28 10/35 87 4 Septembre 25 20/28 16/31 50 5 Octobre 26 21/29 11/37 64 6 Novembre 27 22/30 12/38 58 6 Décembre 28 23/31 14/34 63 5

Source : Station météo utilisée pour calculer le climat pour MITSOUDJE : MORONI AIRPORT /GRA (située à 13km)

16

I-2.3 Contexte géologique

MITSOUDJE est constitué d’un sol d’origine volcanique et dominée par des roches basaltiques très poreuses, caractérisée par une perméabilité très élevée (Figure 9). Celle-ci est due à cause du volcan Karthala qui occupe toute la partie centrale et le Sud de l’île de la Grande Comores.

Figure 9 : carte géologique de MITSOUDJE

I-2.4 Vents et perturbations tropicales (moussons, cyclones)

Les Comores connaissent deux saisons : la saison chaude et humide de novembre à avril et la saison sèche de mai à octobre. La saison chaude et humide est causée par une vaste zone dépressionnaire qui s’étend sur une grande partie de l’océan indien et de l’Afrique centrale. Cette dépression favorise les rafales de vents et les cyclones.

La saison sèche est plus calme. La dépression se déplace vers le continent asiatique (c'est la mousson, le vent vient du sud-est) et un anticyclone se crée au-dessus des Comores. Cela n’empêche pas d’avoir quelques bourrasques de vent mais leur intensité est bien moindre que lors de la saison chaude. Les deux vents liés à chacune des deux saisons s'appellent le kashkazi et le kusi (Archipel des Comores).

17

Figure 10 : Historique des cyclones à moins de 300 km de Mayotte 1976‐2010 (Météo France)

Figure 11 : Saison cyclonique 2003-04 (Météo France) Les Comores peuvent être le siège de cyclones tropicaux pendant la saison des pluies. La zone la plus touchée par les cyclones est l’Est de l’île. D’après les figures 10 et 11 on voit que chaque cyclone touchant les Comores, Madagascar est aussi victime de ce cyclone et vice-versa. Le relief de l’île étant très marqué, l’ouest reste protégé mais n’est pas pour autant épargner depuis peu, du fait d’une évolution des couloirs cycloniques. Des perturbations tropicales pourraient expliquer ce phénomène de modification de la trajectoire.

18

Ce sont essentiellement les côtes de l’île qui sont les pluies touchées, les flancs du volcan, dans une moindre mesure.

Tableau 2 : Cyclones touchant les Comores entre 1950-2007 Cyclones Dommages En 1950 524 morts, 75000 cocotiers déracinés à Mohéli et

ELINAH en janvier 1983 3morts, 9 rescapés, 30 disparus, 52 blessés et 805 maisons détruites à Anjouan et à Mohéli

4000 familles affectées, 80% de maisons détruites et 90% de terres agricoles endommagées soient 1200 ha de terres cultivées et 2100 ha de forêt

GAFILO en 2004 a provoqué le naufrage du ferry comorien « Sam-Son » au large de la côte

GAMED en 2007 a coupé la route de Hahaya-Mitsamihouli en plusieurs endroit, détruit 2 entrepôts de riz et

a engendré une coulée de boue qui a touché la capitale du pays, Moroni

Source :(Anwadhui, 2013)

I-2.5 Contexte hydrologique

La Région de Hambou où se trouve MITSOUDJE est une des régions les plus pluvieuses de la Grande-Comores. C’est une région très arrosée en raison de son exposition aux moussons. Notre zone d’étude se trouve entre deux rivières. Au Nord par la rivière de Pessini et au Sud par la rivière Bandani. La montée de ses deux rivières constitue une menace d’inondation de la ville de MITSOUDJE.

Par conséquent, les fortes pluies se sont converties en courants puissants et les eaux des rivières ont quitté leurs lits naturels. Le transport solide y est très marqué en cas de fortes pluies. Les eaux font charrier de gros et petits blocs de roches, du sable, des branches et des troncs d’arbre. Ces matières solides envahissent des agglomérations et des zones agricoles.

19

Source:( Nadia, 2011)

Figure 12 : Carte hydrologique et hydrogéologique de la grande Comores

I-2.6 Contexte socio-économique et infrastructures

I-2.6.1 Démographie

La population de Mitsoudjé est repartie en 15 quartiers : Barakani, Ngani, Mandarsowa, troubeni, Ndemani, Yitimbi, Toukouwa Bangueni, Mramboini, Malekanfy, Daradjani, Magoudjou1, Magoudjou2, Mnazi modja1 et Mnazi modja2. Le taux d’accroissement de la population varie d’une année à l’autre. Pour mieux connaitre le taux d’accroissement de MITSOUDJE, quelques informations sur la population sont présentées dans le tableau 3.

La croissance démographique totale est de 3,7%, la Croissance naturelle : 4%, la Croissance migratoire : 0,6% ainsi que l’Espérance de vie qui est de 62 ans. La population de MITSOUDJE est dominée par les jeunes de moins de 15ans. Le tableau 3 ci-après nous montre l’évolution de la population de MITSOUDJE et estimée en utilisant la formule ci- après ;

20

P= P0

P0 : nombre de population de l’année de référence

: Taux d’accroissement n : nombre de l’année

Tableau 3 : Quelques informations sur la population de MITSOUDJE Informations démographiques Valeurs

Population totale en 1991 2 948 hab. Population totale en 2004 4 199 hab. Population totale en 2012 5 004 hab. Population totale en 2016 (estimation) 5787 hab. Population en 2020 (estimation) 6692 hab. Population en 2025 (estimation) 8025 hab. Croissance démographique totale 3.7% Croissance naturelle 4% l’Espérance de vie 62ans Source :( https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mitsoudjé&oldid=137469904)

I-2.6.2 Infrastructures

Etant Chef-lieu de la Région de Hambou, la quasi-totalité des infrastructures de base y sont localisées à MITSOUDJE avec environ 90% des infrastructures (centre de santé, gendarmerie, poste, ouvrage sportif, état-civil, école privée et publique, etc.). Tout comme le pays entier, l’économie de MITSOUDJE tire ses profits à l’agriculture en particulier à la culture de rente : ylang-ylang, girofle et vanille.

I-2.6.3 Education

MITSOUDJE est la quatrième ville comorienne à ouvrir une école française. Au fil du temps, cet enseignement prend son ampleur jusqu’à nos jours. Il y a deux écoles privées et une école publique ayant chaque année des bons résultats aux examens nationaux. Des madrasas (écoles coraniques) assurent l’éducation musulmane à chaque nouveau-né.

Ces bons résultats sont le fruit d'un bon suivi et d'un soutien sans faille des cadres de la ville pour leur cadette, à travers des associations dont L'UGEM (Union Générale pour l'Éducation à MITSOUDJE), qui est une association socioculturelle avec différentes sections (théâtrale, éducative, danse, etc.).

21

I-2.6.4 Santé

La sante à MITSOUDJE est repartie en deux catégories : - Médecine moderne - Médecine traditionnelle ou guérisseur

Actuellement, MITSOUDJE possède un centre médical bien équipées qui assure la santé de la Région de Hambou avec beaucoup des personnels et des aides-soignantes. Les maladies y sont bien traitées.

I-2.6.5 Situation économique

L’économie de MITSOUDJE est basée sur l’agriculture. Elle est très peu développée et tire ses principales ressources sur l’exportation des 3 produits de rentes suivantes : vanille, girofle, ylang-ylang. Ces derniers forment le secteur primaire de cette économie.

La production des cultures vivrières tels que : la banane, le manioc, les fruits à pain assure la survie de la population. Par conséquent, l’économie de MITSOUDJE est très faible. La technique agricole est toujours ancienne avec l’utilisation des instruments traditionnels comme le Mbaya, le couteau, etc.).

I-3 CONCEPT DE VULNERABILITE

I-3.1 Définition

La vulnérabilité est le point auquel l’organisation d’une collectivité, les services ou l’environnement vont probablement subir des dommages ou être perturbés par l’impact d’un danger (UNISDR, 2009)

I-3.2 Démographique

Toute la population est menacée mais plus particulièrement :  Les personnes âgées ;  Les enfants de bas âge (0-5ans) ;  Les handicapées.

A l’exemple des intempéries de 2012 deux personnes étaient mortes à cause d’une chute d’un cocotier.

I-3.3 Infrastructures

Des ravages intenses s’enregistrent sur les infrastructures notamment les routes sont exposées aux aléas. Au niveau de l’électricité aussi les hautes tensions sont tous anéanties.

22

I-3.4 Eau

L’eau peux être contaminé par des maladies (la diarrhée, le choléra et d’autres maladies dangereuses) causés par les déchets transportés sur les voies d’eau utilise dans la vie quotidienne de la population. D’une part, et d’autre part l’eau pourrait devenir rare dans toute la région.

I-3.5 Education

En effet le manque des moyens pour assurer une bonne fonctionnalité et la destruction des écoles font que les études prennent du recul. Dans ces villages, ce sont surtout des écoles maternelles ou primaires qui sont directement affectées en cas des inondations.

23

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET MATERIELS

Dans cette partie, on va voir la partie méthodologie et puis décrire les matériels utilisés.

II-1 Méthodologie

Pour mieux connaitre les conséquences suite à une inondation à MITSOUDJE, nous allons voir d’abord l’analyse des risques et de vulnérabilité d’inondation dans cette zone avec la méthode Analyse Préliminaire de Risque (APR) puis la méthodologie appliquée pour avoir les résultats attendus qui se base sur une manipulation sur Arc GIS. Et enfin, la cartographie et documentation.

II-1.1 Analyse du risque inondation par la méthode APR

La méthode APR « Analyse Préliminaire des Risques », C’est une méthode d'identification et d'évaluation des risques, de leurs causes, de leurs conséquences et de la gravité des conséquences. L'objectif de cette méthode est de déduire de l’analyse des risques les moyens et les actions correctives permettant d'éliminer ou du moins de maîtriser les situations dangereuses et accidents potentiels mis en évidence (GODONOU, 2013).

La méthode APR repose

 Sur les enchaînements :

Élément dangereux (danger) + événement = situation dangereuse Situation dangereuse + événement = accident Elément dangereux : c’est un élément qui peut causer des dommages. Dans notre cas, le danger est la pluie torrentielle

 Sur les cotations des fréquences d’apparition des événements (la probabilité) à l’origine des situations dangereuses ou des accidents

 Sur la gravité des conséquences des accidents puis de la capacité d’un système à en faire face (la résilience) Pour les deux cas ; le diagramme de FARMER, (GODONOU, 2013) permet d’étudier l’ensemble des 3 paramètres qui sont : -la gravité de l’accident -la probabilité d’apparition de l’évènement -L’évaluation des risques pour en savoir la priorité de chaque évènement.

24

Figure 13 : Diagramme de FARMER (GODONOU, 2013)

Ce diagramme de FARMER permet d’étudier ensemble la gravité de l’accident qui se classe par 4 catégories (catastrophique, grave, significatif, mineur), la probabilité d’apparition d’événement (improbable, rare, probable, très probable) et l’évaluation des risques le plus préoccupante qui sont représenté par ces différents couleurs :

-Rouge : priorité -Jaune : inquiétante -Verte : Moins inquiétante

Pour finir cette démarche il est nécessaire d’établir la grille d’analyse des risques identifiés suivant le model ci-après.

Tableau 4 : grille d’analyse des risques selon la méthode APR Danger Situation Evénement Risque dommages Estimation du risque Evaluation dangereuse dangereux du risque Gravite Probabilité Niveau de 1-4 1-4 risque

II-1.2 La méthodologie appliquée à notre étude

La méthode utilisée pour aboutir à montrer les zones vulnérables aux inondations est la cartographie multicritère de la vulnérabilité des zones sensibles à l’aléa inondation. Les

25

critères retenus pour caractériser la vulnérabilité de cette zone face aux inondations sont deux : l’élévation ou l’altitude et la pente. Ce sont les deux paramètres à tenir compte le plus. Elle fournit une cartographie hiérarchisée de cinq classes qui est présenté dans le tableau 4 ci- après.

Tableau 5 : Hiérarchisation de l’aléa Type de l’aléa Critère altitude Critère pente classes Aléa très faible Altitude entre 77m et103m Plus de 25° 1 Aléa faible Altitude entre 65m et 77m Plus de 20° 2 Aléa modéré Altitude entre 53m et 65m Plus de 10° 3 Aléa élevé Altitude entre 41m et 53m Plus de 2° 4 Aléa très élevé Altitude entre 29 et 41m Moins de 2° 5

Voici l’organigramme de la réalisation de la carte de vulnérabilité :

é D limitation de la zone

MNT de la zone d’etude

Carte de Pente de Mitsoudje Carte altitude de Mitsoudje

Carte de vulnerabilité

II- 1.3 Cartographie

Pour mieux comprendre l’étude que nous avons menée, voici quelques cartes prérequis montrant le processus de création de la carte finale.

- Tout d’abord la carte MNT de Mitsoudje a été utilisée pour la réalisation des cartes de pente et altitude.

26

Figure 14 : MNT de la zone d’étude

27

- Ensuite la carte d’altitude, qui montre les endroits en haut et en basse altitude de notre zone d’étude.

Figure 15 : Carte d’altitude de Mitsoudje

28 c

-En fin la carte de pente, en effet plus l’altitude est élevée plus la pente l’est aussi ce qui est le cas ici.

Figure 16 : Carte de pente de Mitsoudje

29

II -1.4 Documentations

L’efficacité de notre travail est rendu possible grâce à notre décente sur terrain. On a eu le temps d’interviewer quelques personnes pour qu’ils nous décrivent bien la situation telle qu’elle se passe. En plus avec l’aide des personnels de la DGSC pour la validation des informations qu’on a recueillie sur notre terrain. En fin le laboratoire de Géomatique à l’Université des Comores là où j’ai réalisé mon stage.

II-1.5 Cycle de la GRC Pourvus que les risques naturels sont inévitables, le cycle de la GRC (Gestion des Risques des Catastrophes) permet de réduire ces impacts sur tous les domaines. Ce cycle comprend trois grands étapes dont : L’étape avant les catastrophes (préventive), L’étape pendant les catastrophes (réactive) L’étape après les catastrophes (apprentissage). Ces étapes se sont divisées en quelques phases :  La phase d’atténuation ou mitigation ;  La phase de préparation ;  La phase de réponse ;  La phase de réhabilitation ;  La phase de reconstruction.

Les deux premières étapes sont classées dans l’étape avant catastrophe, tandis que les trois derniers sont classés sur les étapes pendant et après catastrophes.

II -1.5.1 La phase d’atténuation ou mitigation

Cette phase inclut toutes les actions à long terme visant à transformer les catastrophes en risques. Elle est repartie en deux parties :  Atténuation structurelle : Elle est basée sur des mesures matérielles comme projets de construction qui réduisent les impacts économique et sociaux.

 Atténuation non structurelle. Elle engage les politiques et les pratiques qui soulèvent sur les dangers et encourage le développement pour réduire les impacts des catastrophes.

30

II -1.5.2 La phase de préparation

C’est le pré phase. Elle repose sur :  L’élaboration et la mise à jour d’un pan de préparation et de réponse à l’urgence  La mise en place de capacités humaines, matérielles et financières de réponse à l’urgence  L’activation de plan de préparation et de réponse à l’urgence

II -1.5.3 La phase de réponses

Pendant cette phase, les principaux aspects techniques nécessaires à mettre en œuvre sont :  La mise en place des cellules (désignation des membres) ;  L’évacuation ;  Le sauvetage et le secours ;  La gestion des opérations de secours ;  Le commandement et la coordination des moyens ;  La planification ;  La communication ;  La communication et l’information vis-à-vis de la population.

II -1.5.4 La phase de réhabilitation

Pour cette phase consiste à :  La remise en fonction des routes ;  La distribution des semences ;  L’aménagement des bâtiments endommagés (écoles, hôpital, banques etc.).

II -1.5.5 La phase de reconstruction

Cette phase entre dans la reconstruction permanente de structures physiques sévèrement endommagées, la restauration complète de tous les services et infrastructures locales, ainsi que la revitalisation de l’économie. Il est nécessaire de faire une analyse pour :  Atténuer les contraintes économiques ;  Créer des occasions d’emploi ;  Soutenir et renforcer les entreprises économiques existantes ;  Recourir à la construction résistant aux aléas.

31

Le cycle de GRC est présenté par la figure ci-après.

Figure 17 : cycle de GRC

II-2 Matériels

Au moment de la réalisation de notre étude on a utilisé les logiciels suivants :

- Google Earth ProWin-2 - Le logiciel de Système d’Information Géographique (Arc gis 10.3.1)

32

TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET SOLUTIONS Dans cette partie on va voir les résultats de notre analyse qui rend MITSOUDJE très vulnérable aux inondations. On verra en premier lieu la carte de vulnérabilité suivie des interprétations, les mesures adoptées dans la gestion et réduction des risques de catastrophe et enfin la proposition de quelques solutions pour diminuer l’impact des inondations dans notre zone d’étude. III-1 Résultats et interprétations

Tout d’abord pour mieux comprendre la vulnérabilité des inondations qui pèsent sur notre zone d’étude on va observer dans un premier temps sa carte de vulnérabilité suivie des quelques interprétations.

III-1.1 Carte de vulnérabilité

On va voir la carte de vulnérabilité avec les interprétations qui permettent d’identifier la vulnérabilité de notre zone d’étude.

Figure 18 : carte de vulnérabilité de MITSOUDJE

33

On constate après avoir observé la carte de vulnérabilité la partie centre Ouest de MITSOUDJE que le risque d’inondation est très élevé. Pour ce, toutes habitations et biens se trouvant dans cette partie est menacé. Puis la partie sud le risque d’inondation est aussi mis en cause. Contrairement sur la partie Est que la vulnérabilité est très faible. D’après la table 4 ceux-ci est possible grâce à la grande différence de l’altitude et des pentes que représente sur notre zone d’étude. Cette localité est en moitié inondée, comme le cas de 2012.

III-2 Mesures adoptés dans la gestion et réduction des risques de catastrophes

Deux mesures ont été abordées pour trouver la solution du problème liée aux inondations, gestion et réduction.

- Gestion des risques de catastrophes (GRC)

C’est un processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvres les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriés en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liés

- Réduction des risques et catastrophe (RRC)

Le concept et la pratique de la réduction des risques et catastrophes sont rendues effectifs grâce à des mesures préventives relatives à analyser et gérer leurs causes. La réduction de l’exposition aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens et la gestion rationnelle des terres et de l’environnement.

III-2.1 Institutions en charge de la GRC aux Comores

La multiplication des catastrophes naturelles et technologiques a conduit l’état comorien à créer des institutions avec des missions bien définies pour assurer la prévention et la protection des populations, leur économie et le transport. Il s’agit de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et la Météorologie (ANACM), de la direction de la protection civile, du Centre des Opérations de Secours et de Protection Civile (COSEP), du Direction de l’observatoire du volcan Karthala. Il y a aussi le Croissant Rouge comorien qui est une organisation non gouvernementale (ONG) nationale qui joue un rôle crucial dans la réponse aux urgences.

34

III-2.1.1 COSEP

C’est l’organe central de toutes les institutions chargées de la GRC aux Comores. En 2003, la direction nationale de la protection civile (DNPC) a été créé par le décret No.03-78/PR sur l’organisation du Ministère de la Défense avec la responsabilité de « concevoir et d’appliquer les mesures relatives à la prévention des risques et à la sécurité des biens et des personnes » et « d’élaborer et mettre en application tous les plans de prévention des risques naturels ».

Elle a pour mission de veiller à la prévention des risques et à la sécurité de la population par la mise en coordination des acteurs appliqués dans la gestion des risques de catastrophes (GRC).

Elle assure aussi,

 Le rôle du Secrétariat permanent du Comité interministériel.  La charge de la veille et l’alerte précoce  La centralisation, l’analyse et le traitement de l’information,  La prévention, l’organisation et la gestion des moyens,  La facilitation de la communication entre les différents secteurs,  La coordination de l’élaboration, la mise à jour et de l’activation des différents plans de GRC

III-2. 1.2 ANACM

Elle est censée assurer les activités relatives aux informations, prévisions météorologiques, climatologiques et l’évolution du système climatique nécessaire pour satisfaire tous besoins des usages au plan national et assure les échanges internationaux des données en application des accords ratifiés par l’Union des Comores. En plus:

 Elle met en application la politique de l’état de sécurité météorologique des personnes et des biens conformément aux lois et règlements en vigueur en Union des Comores dans le secteur météorologique. Elle est divisée en plusieurs services : services de la climatologie, de l’environnement et de l’observation, service de la prévision et de la recherche, service de l’agro-météorologie, service de l’hydrométéorologie et le service de la météorologie maritime et océanographique.

35

III-2.1.3 DGSC

La Direction Générale de la Sécurité Civile(DGSC) crée en 2012 sous l’autorité du ministère de l’intérieur et département en charge de la sécurité nationale et de la protection civile. Cette institution réunit la Direction National de la protection civile (DNPC crée en 2009) et le centre des opérations de secours et de protection civile (COSEP crée en 2006) (Iliassa, 2016).

III-2.1.4 CRCo

Le croissant rouge comorien crée en 1982, reconnu officiellement par le gouvernement comorien comme auxiliaire des pouvoirs publics en 1985 et membre de la Fédération International des sociétés de la Croissant rouge depuis 2005. Ces activités sont entre autres: la formation en secours et en santé d’une part et d’autres part la réponse aux urgences, et préparation aux catastrophes.

III-2.1.5 DOVK

La direction de l’observation du volcan Karthala est censée contribuer à renforcer un attrait pour le volcanisme comorien et à prévenir les risques volcaniques et leurs conséquences notamment sur le patrimoine culturel. La Direction de l’observatoire du volcan Karthala est censée contribuer à renforcer un attrait pour le volcanisme comorien et à prévenir les risques volcaniques et leurs conséquences notamment sur le patrimoine culturel.

La Direction de l’Observatoire du Volcan Karthala dispose déjà des outils pour la surveillance des éruptions volcaniques bien qu’il reste beaucoup à faire. Il est aussi assuré par la direction que le réseau ne suffit pas pour prévenir les éruptions bien que des anomalies sismiques sont enregistrées.

Ainsi, toutes ces institutions ont un manque de ressources humaines ayant une expertise qualifiée pour apporter les réponses assez éclairées aux situations de crises actuelles et futures. Il ressort de cette description que ces institutions sont surtout orientées aux mesures d’intervention et d’assistance aux citoyens sinistrés en cas des catastrophes malgré les plans qu’elles disposent pour certains risques. Les mesures de prévention et d’adaptation sont presque inexistantes. En revanche, il manque des moyens d’action à la disposition des structures. Le Système des Nations unies aux Comores, est le partenaire potentiel qui renforce les capacités institutionnelles et les outils d’aide à la décision dans cette structure.

36

III-2.2 système d’alerte

Elle contribue aussi à la réduction de risques des inondations. Pour cella chaque alerte lancée montre le niveau du danger :

- Alerte jaune : indique une situation anormale qui fait appel à une vigilance. - Alerte orange : montre une situation imminente qui nécessite des dispositions adéquates en vue d’informer à la population sans semer la panique. - Alerte rouge : situation qui entraine l’engagement des moyens sur terrain. - Levé de l’alerte : le danger est écarté.

Ses différentes alertes sont déclenchées par le COSEP. Mais malgré cella ses systèmes d’alerte ne sont pas suffisants pour bien assurer la prévention du risque.

III-2.3 Réponses aux urgences

Lors d’une situation d’urgence le gouvernement Comorien se mobilise pour apporter des secours d’urgence aux populations victimes avec l’appui des partenaires de développement bilatéraux et des organisations non gouvernementale national et international. Le comité national de gestion e risque et de catastrophes s’est réuni à la Direction General de la Sécurité Civile (DGSC), afin de gérer la situation. Il est composé d’acteurs de différent secteur chargé chacun en ce qui concerne de surveiller de façon continue les zones ciblées et d’apporter la réponse appropriée. En effet, les opérations de secours sur le terrain sont menées par l’armée nationale, l’unité e sapeur-pompier du centre des opérations des secours et de protection civile (COSEP), du croissant rouge Comorien et les communautés locale de la zone ciblée.

Voici quelques consignes à suivre pour diminuer les dégâts des inondations et de mieux s’adapter aux conditions des inondations.

 Avant l’inondation - Mettre en place une pochette d’urgence contenant des médicaments, papiers d’identités, lampe de poche, photographies. - Etablir un plan familial pour prêt en cas d’une inondation. - Eviter de construire dans une zone à haut risque d’inondation. - Ecouter toujours les nouvelles de la météo pour savoir s’il y a une alerte d’inondation.  Pendant l’inondation - Ecouter la radio pour être au courant sur les régions inondées, ainsi savoir où aller si l’équipe d’urgence demande l’évacuation s’il est temps.

37

- Fermer les portes et les fenêtres et aérations pour diminuer la pression de l’eau et limiter ses dégâts. - Si vous êtes loin de chez vous, restez dans les endroits élevés. - Si vous êtes dans une voiture suivez les instructions de sécurité et mettez votre poste de radio en marche (Iliassa, 2016). - Gardez avec vous les documents importants : réserves d’eau et d’aliments, les papiers d’identités, vêtements, médicaments, une radio avec des piles de rechange, une lampe de torche. - En cas d’évacuation ne prenez pas la voiture mais empruntez les chemins désignés par les responsables, ne prenez pas des raccourcis ils pourront être dangereux. - Rester calme et signaler votre présence à l’équipe d’urgence.  Apres l’inondation - S’informer de la situation avec les médias s’il est sûr de rentrée à votre domicile. - Fait attention aux trous dans les planchers, aux portes et aux fenêtres et a tous affaissement ou déformation des murs. - Aérez souvent et chauffer très doucement votre habitation pendant plusieurs jours afin d’assurer le séchage de votre habitation. - Prenez soin d’aider vos proches. - Vérifiez les dommages dans les canalisations d’eau potable et des égouts ainsi que du système électrique ; si vous suspectez des dommages contactez la compagnie de l’eau et de l’électricité (MA’MWE). - Jetez tous aliments qui peuvent avoir été exposé, contaminé pour laver, nettoyer, boire ou préparer des aliments.

III.2.4. Tableau d’évaluation des risques selon la méthode APR

Le tableau ci-après donne, pour le danger observé, l’ampleur des menaces qui pèsent sur les zones exposées aux inondations et les mesures de prévention et de correction nécessaire.

38

Tableau 5 : Tableau d’évaluation des risques selon la méthode APR

Danger Estimation des Evaluations des Situation Evènement Risque Dommages risques risques Mesures dangereuse dangereuse

La pluie Le Le débordement Le risque - Des habitations L’élargissement des torrentielle rétrécissement des eaux de d’inondation inondées Grave Priorité canaux d’évacuation des canaux ruissellement -Des déplacées d’eaux est nécessaire à d’évacuation dans les -Des sinistrés la sortie des eaux à cet d’eaux habitations qui endroit sont tous prés La pluie Le La construction Le risque - Des habitations -interdiction de la torrentielle débouchement des bâtiments d’inondation inondées construire à ces des canaux se aux-alentours des -Des déplacées Catastrophique Priorité endroits déversent canaux -Des sinistrés directement dans -des cultures vivrières les habitations détruites

La pluie La position L’existence des Le risque - Des habitations La mise en place des torrentielle géographique : bâtiments dans d’inondation inondées grave inquiétant règles imposant la basse altitude cette zone -Des déplacées construction dans la (plaine inondable -Des sinistrés plaine inondable sans inondable) -des cultures vivrières une prescription détruites

39 III-3 Solutions

- Créer une organisation au ministère de l’intérieur qui mettra ensemble les organismes gouvernementaux, les ONG et les universitaires, qui contribuent à la gestion de risque et des catastrophes pour concentrer leurs efforts et être efficace en toute éventualité. - Mettre en place un plan de curage des rivières aux alentours de MI TSOUDJE qui sont : Pessini, Bandani. - Réaliser une étude approfondie pour trouver des solutions pérennes. - Elargir le canal d’évacuation d’eau. - Construire deux bassins tampons dans les zones à risque d’inondation élevé : l’un dans l’Est de la zone centre-Ouest et l’autre dans le Sud de la zone Sud-Ouest.

40

CONCLUSION

L’étude sur les inondations à MITSOUDJE Hambou, fait ressortir que MITSOUDJE présente une forte vulnérabilité du fait de son réseau hydrographique très pauvre et de la réduction des échanges entre les ruissellements de surface et les nappes.

Les dernières inondations d’avril 2012 témoignent la forte vulnérabilité qui expose la population et les enjeux socio-économiques de MITSOUDJE.

De plus, cette vulnérabilité s’explique par son exposition aux moussons, ce qui fait que cette région est très arrosée. Pour la population, les inondations sont un fléau pour leur activité et entraine des difficultés financières. En effet, ils sont incapables d’agir par le manque de moyen de faire face et à la non connaissance en la matière.

L’interprétation de la carte de vulnérabilité nous permet de comprendre et de voir que les parties Centre-Ouest et Sud-Ouest de MITSOUDJE sont les plus exposées aux inondations à cause de la faible altitude et faible pente.

Outre cela, cette étude nous a permis de comprendre que, pour pouvoir maitriser ces inondations il est nécessaire de prendre les précautions suivantes :

- Avoir un code de construction - Faire connaitre la population vulnérable aux inondations du danger qu’il puisse en courir : leur apprendre comment procéder en cas d’inondation en attendant l’arrivée des équipes des secours. - Mettre en place un système d’alerte qui permettra de prévenir la population en avance. - Renforcer l’application du plan de GRC dans le pays. - Renforcer le système de prévision et de surveillance à la météo nationale en fournissant des outils et techniques pour la réduction aux prochaines inondations.

Ainsi l’implication de tout le monde, l’Etat, les Universitaires et les organismes chargés à la GRC aux Comores peuvent limiter les dégâts.

Mais une autre question se pose, est-ce-que l’application de plan de GRC est-il satisfaisant pour réduire la vulnérabilité pour un pays en voie de développement comme les Comores ?

41

ANNEXES

CARTE DE DELIMITATION DE MITSOUDJE

a

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- ANWADHUI Mansourou ; (2013) : « CONTRIBUTION A LA GRC AUX COMORES : CAS DES INONDATIONS », Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de Master en développement à l’Université Senghor, 63p. - ANWADHUI Mansourou ;(Aout 2012) : « EVALUATION DE VULNERABILITE AUX RISQUES D’INONDATION EN UNION DES COMORES », Rapport d’étude, Programmes des Nations Unis pour le Développement en Union des Comores, 34p. - Tadjididine, Y., JESSICA, R., WARDATE, M. ;(2016): « RISQUES D’INONDATIONS », Exposé à l’Université d’Antananarivo, 27p. - FANJANIRINA Ange Léonie ;(2017) : « ANALYSE ET CARTOGRAPHIE DU RISQUE D’INONDATION AU FOKONTANYANKADITOHO-MAROHOHO », Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de licence d’ingénierie en gestion des catastrophes et réduction des risques à l’Université d’Antananarivo, 60p. - GODONOU J.L ;(2013) : « EVALUATION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DES INONDATIONS DE 2010 AU BENIN : CAS DE COMMUNAUTES AU LABO, DOGBO LOKOSSA », Rapport, 12P.

- ILLIASSA Moindjie ;(2016) : « ETUDE DE L’EVOLUTION DE LA TEMPERATURE A MORONI DE 1979-2014 ET LES MESURES ADOPTEES POUR GERER ET REDUIRE LES EFFETS INDESIRABLES LIES A CE PHENOMENE », Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de licence d’ingénierie en gestion des catastrophes et réduction des risques à l’Université d’Antananarivo, 47p. - Nadiat Athoumani ;(2011) : « COMPREHENSION DE LA STRUCTURE ET DU FONCTIONNEMENT DU SYSTEME AQUIFERE D’UNE MASSE INSULAIRE : CAS DE LA », Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’études approfondies à l’école supérieur d’Antananarivo, 81p. - Plan national de préparation et réponse aux urgences, Novembre 2007, 18p - Brice Montfraix ;(Mars 2011) : « ETUDE DE LA VULNERABILITE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES : ETUDE QUALITATIFS », Rapport d'étude, Comores, Commission de l’Océan Indien, 83 p. - UNISDR ; (2009) : Terminologie pour la prévention des risques de catastrophe, Nations Unies, ISDR_Stratégie Internationale de Prévention des catastrophes, 39p.

b

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

- https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mitsoudjé&oldid=137469904 (consulté le 16/06/2017) - https://planificateur.acontresens.net/afrique/comores/grande_comore/mitsoudje/921785.html (contexte climatique), (consulté le 21/09/2017) - http://www.croixrouge.ca/nos-champs-d-action/urgences-et-catastrophes-au canada/votre-maison- et-votre-famille/etablissez-un-plan/comment-se-preparer-et-reagir-en-cas-d-inondation, (consulté le 16/10/2017) - https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Comores&oldid=13083266 - Web : essonne.fr, site : www.prim.net

c

TABLE DES MATIERES Remerciements…………………………………………………………………………..…....i Sommaire……………………………………………………………………………………..ii Liste des abréviations………………………………………………………………………..iii Liste des figures. .………………………………………………… ………………………....iv Liste des tableaux…………………………………………………………………………..…v Liste des photos…………………………………………………………………………..…..vi Introduction…………………………………………………………………………………...1 PREMIER PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE…………...…..2

I-1 Géneralites sure les inondations ...... 2

I-.1.1 Définitions………………………………………………………………………………….…...2

I-1.2 Typologies des inondations à Mitsoudjé……………………………………………..…………4

I-1.3 Causes des inondations…………………………………………………………….……………6

I-1.3.1 Causes naturelles……………………………………………………………….…...6

I-1.3.2 Causes anthropiques…………………………………………………………….…..8

I-1.4 Impacts des inondations……………………………………………………………………....9

I-1.4.1 Risques d'inondations……………………………………………………………….9

I-1.4.2 Effets sur les hommes…………………………………………………………….10

I-1.4.3 Impacts sur les activités économiques…………………………………………...... 10

I-1.4.4 Environnement……………………………………………………………..….. ….12

I-1.4 .5 plan hydrologique…………………………………………………………………12

I-1.5 Paramètres des inondations………………...…………………………………….…………….12

I-1.5.1 Hauteur et la durée de submersion…………………………………………………..12

I-1.5.2 Volume des matières transportées……………………………………………..…….13

I-1.5.3 Vitesse du courant……………………………………………………………………13

I-1.5.4 Période de retour……………………………………………...... 13

I-2 Presentation de la zone d’etude ...... 14

I-2.1 Situation géographique ...... 14

d

I-2.2 Contexte climatique………………………………………………………………………………………………………………….15

I-2.3 Contexte géologique…………………………..……………………………………...... 17

I-2.4 Vents et perturbations tropicales (moussons, cyclones) ...... 17

I-2.5 Contexte hydrologique ...... 19

II-2.6 Contexte socio-économique et infrastructure…………………………………………………………………….20

I-2.6.1 Démographie……………………….……………………………………….…………...…20

I-2.6 .2 Infrastructures ………………………………….……………..…………………………..21

I-2.6. 3 Education………….………………………………………………………..……….….....21

I-2-6.4 Santé……………………………………………………………………………………….22

I-2.6.5 Stituation économique……………………………………………………………………..22

I-3 Concept de vulnerabilite…………………………………………...………………………..…..…22

I-3.1 Définition……………………………………………………………………………………22

I-3.2 Démographie…………………………………………………………………………………22

I-3.3 Infrastructure………………………………………………………..………………………..22

I-3.4 Eau……………………………………………………………………………………………23

I-3.5 Education……………………………………………………………..………………………23

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET MATERIELS …………………….………..….24

II-1 METHODOLOGIE ...... 24 II-1.1 Analyse du risque inondation par la méthode APR……………………………………………………………….24

II-1.2 Méthodologie appliquée à notre étude………………………………………………………………………………..25

II-1.3 Cartographie…………………………………………………………………………………………………………………..…….26

II-1.4 Documentation……………………………………………………………………………………………………………..……..30

II-1.5 Cycle de GRC…………………………………………………………………………………………………………………………30

II-1.5.1 La phase d’atténuation ou mitigation……………….………………………………….…30

II-1.5.2 La phase de préparation…...………………………………………………………………31

II-1.5.3 La phase des réponses ………………………………..…………………………………..31

II-1.5.4 la phase de réhabilitation………………………………………………………………… 31

II-1-5.5 la phase de reconstruction……………………….…………………………………………...31

e

II-2 MATERIELS …………………………………………………………………………………...32

TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET SOLUTIONS………...…33

III-1 Resultats et intrpretations ...... 33 III-1.1 carte de vulnérabilité……………………………………………………………… .33

III-2 Mesures adoptées dans la Gestion et réduction des risques de catastrophes……… .....34

III-2.1 Les institutions en charge de la GRC aux Comores………………………………..………...34

III-2.1.1 COSEP………………………………………………………………………………….35

III-2.1.2 ANACM……………..………………………………………………………………….35

III-2.1.3 DGSC…………………………………………...... 35

III-2.1.4 CRCO…………..……………………………...... 36

III-2.1.5 DOVK…………………………………………………………...... 36

III-2.2 Système d’alerte ……………………………………………………………………37

III-2.3 Réponse aux urgences………………………………………………………………37

III-2.4 Tableau d’évaluation des risques selon la méthode APR …………………………38

III-3 Solutions………………………………………………………………………...………………..40

Conclusion…………………………………………………………………………………....41

Annexes……………………………………………………………………………………...... a

Références bibliographiques ………………………………………………………………...b

Références webographiques…….……………………………………………………………c

Résume

Abstract

f

TITRE : “ETUDES SUR LES INONDATIONS À MITSOUDJE HAMBOU, GRANDE COMORES” Nombre de pages : 41 Nombre de figures : 18 Nombre de tableaux : 6 Résume :

Le présent travail se base sur l’étude des inondations à MITSOUDJE Hambou (GRANDE COMORES). MITSOUDJE qui est le chef- lieu de la préfecture de Hambou est située entre 11 .79° et 11.81° de latitude Sud et entre 43.31° et 43.33 ° de longitude Ouest. Le but de cette étude est de savoir les causes des inondations répétitives dans cette localité afin de porter des solutions. Pour aboutir à ces objectifs, on a pris en compte deux paramètres: la pente et l’altitude. Pour le traitement des données, on a utilisé les logiciels Arc Gis et Google Earth pro win-2. La carte de vulnérabilité de la zone a permis de voir que les parties Centre- Ouest et Sud-Ouest de MITSOUDJE sont les plus exposées aux inondations dues à la faible altitude et la faible pente. En revanche, les inondations à MITSOUDJE peuvent être maitrisées par le respect d’un code de construction et le recours à l’application du plan de GRC dans le pays.

Mots clés : Inondations, vulnérabilité, analyses, risques, MITSOUDJE, gestion de risques

Abstract:

The present work is based on the study of floods of MITSOUDJE Hambou (GRANDE COMORES). MITSOUDJE is the capital of Hambou, Is located between 11.79° South latitude and 43.33° West longitude. The purpose of this study is to know the causes of repetitive floods in this locality in order to bring solutions. To achieve its objectives two parameters were taken into account: slope and altitude. Indeed, for the data processing, we used the software ArcGIS and Google Earth prowin-2.The result of the zone’s vulnerability map has made it possible for the central-Western and south-western parts of MITSOUDJE to be the most exposed to flooding due to the weak and shallow slope. On the other hand the floods of MITSOUDJE can be mastered by the respect of a code of construction and the recourse to the application of the plan of GRC in the country. Key words: Analysis, Risks, Vulnerability, Floods, Risk management, MITSOUDJE.

Auteur : WARDATE Mohamed Encadreur : E-mail : [email protected] RAZAFINDRAKOTO Boni Tél : +261347259689 Gauthier, Maître de Conférences