AUTO-EVALUATION DES PECHES COMORIENNES PAR LES PECHEURS 2013 Implementation of a Regional Fisheries Strategy for the Eastern-Southern Africa and Indian Ocean Region
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
REPORT/RAPPORT : SF/2013/41 Programme for the implementation of a Regional Fisheries Strategy for the Eastern-Southern Africa and Indian Ocean Region REPORT/RAPPORT : SF/2013/41 : REPORT/RAPPORT Programme pour la mise en oeuvre d’une stratégie de pêche pour la région Afrique orientale-australe et Océan Indien AUTO-EVALUATION DES PECHES COMORIENNES PAR LES PECHEURS 2013 Implementation of a Regional Fisheries Strategy for The Eastern-Southern Africa and Indian Ocean Region 10th European Development Fund Agreement No: RSO/FED/2009/021-330 “ This publication has been produced with the assistance of the European Union. The contents of this publication are the sole responsibility of the author and can no way be taken to the reflect the views of the European Union.” Auto-evaluation des pêches comoriennes par les pecheurs SF/ 2013 / 41 Eulalie RANAIVOSON, Andoniaina RANAIVOARISON MAI 2013 SOMMAIRE ABREVIATIONS ET ACRONYMES 7 I. INTRODUCTION 9 1.1. Contexte global de la pêche comorienne 9 1.2. Objectifs de l’étude et démarche méthodologique 10 II. ORGANISATION DE LA PÊCHE A LA GRANDE COMORES 13 2.1. Les types de pêche à la Grande Comores 13 2.2. Les techniques de pêche pratiquées 14 2.3. Les différents types d’embarcations 15 2.4. Les communautés de pêcheurs 16 2.5. La production halieutique 17 2.6. Les destinations et les modes de commercialisation des captures des pêcheurs 18 III. GESTION DES PÊCHES 25 3.1. Entités de gestion 3.2. Règlementation des pêches 28 IV. LES DIFFERENTS PROBLEMES ET CONTRAINTES RENCONTRES PAR LES PECHEURS ET LEURS PROPOSITIONS DE RESOLUTION 31 V. RECOMMANDATIONS 35 VI CONCLUSION 39 ANNEXES 41 ABREVIATIONS ET ACRONYMES BAD : Banque Africaine de Développement CNCSP : Centre National de Contrôle et de Surveillance des Pêches CNDRS : Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique CSPRo 4.1 : Census and Survey Processing System, version 4.1 CV : Cheval vapeur DCP : Dispositif de Concentration de Poissons DGA : Directeur Général Adjoint DGRH : Direction Générale des Ressources Halieutiques FAO : Food and Agricultural Organisation FC : Franc comorien FED : Fonds Européen pour le Développement FODEP : Fonds de Développement pour la Pêche INRAPE : Institut National de Recherche pour l’Agriculture, le Pêche et l’Environnement JICA : Japanese International of Cooperation Agency MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative ODPC : Organisation pour le Développement de la Pêche aux Comores SNDPC : Syndicat National pour le Développement de la Pêche aux Comores SWIOFP : South West Indian Ocean Fisheries Programme ZEE : Zone Economique Exclusive 1 Introduction 1. INTRODUCTION 1.1 Contexte global de la pêche comorienne La pêche nationale comorienne est de type traditionnel et artisanal. Ces deux types utilisent respectivement des pirogues en bois mues aux pagaies et des embarcations motorisées en bois ou en fibre de verre de puissance de 15 et 25 CV au maximum. Toute la production est écoulée sur les marchés nationaux et locaux. La pêche industrielle, opérant dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) des Comores, est réalisée par des armements étrangers, notamment ceux de l’Union européenne, qui paient des licences de pêche annuelles au gouvernement comorien dans le cadre des accords de pêche. Elle cible les espèces de thonidés et sa production est en totalité exportée vers les pays d’origine des bateaux, sans transiter aux Comores. Une société de pêche et d’exportation de produits halieutiques est en fin d’installation. Elle est, pour le moment, la seule établie aux Comores. Comme elle exploite les poissons de fond de la ZEE du Mozambique, elle dispose d’une licence de pêche mozambicaine et non comorienne. Ses produits finis seront, cependant, exportés à partir des Comores. Entre 1981 et 1996 à travers plusieurs projets de développement, la pêche artisanale a obtenu des appuis pour l’amélioration des techniques de production par l’introduction des embarcations motorisées, des Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP), ainsi que l’aménagement des structures de conservation (projets JICA de 1981 à 1986, projet BAD de 1982 à 1985, projet FED de 1987 à 1993) accompagnés de formations des pêcheurs et des mécaniciens de vedettes, et des lignes de crédit ou de fonds de garantie pour la pêche dans des agences de micro-finances telles que AMIE et MEC. Faisant suite à ces différents projets, l’Administration en charge de la pêche a continué d’octroyer à certaines coopératives de pêcheurs constituées et aux Syndicats régionaux formés des équipements de conservation des produits halieutiques (chambres froides, fabriques et silos à glace, camion frigorifique) financés sur le Fonds de Développement de la Pêche (FODEP) alimenté par une partie des accords de pêche avec l’Union européenne. Quelques débarcadères ont été également construits au niveau de certains sites de débarquement dans le cadre de cet appui de l’administration. La FAO est intervenue dans l’assistance à l’administration des pêches et le renforcement du cadre stratégique et règlementaire de la pêche comorienne, entre 1986 et 2004. Les données de suivi des ressources thonières ont été produites dans le cadre d’un projet régional océan indien financé par le FED entre 1990 et 1996. Entre 2005 et 2009, des données sur ces ressources ont été évaluées dans le cadre du projet régional de marquage des thons dans l’océan Indien. Etablies dans le cadre de projets, les données de suivi des ressources thonières de 1994 et les données de leur évaluation en 2004 n’ont pas permis aux Comores de disposer d’une base de données historiques de ses ressources halieutiques, et les groupes d’espèces autres que les thons n’ont jamais fait l’objet de suivi ni de recherche. Ce n’est que récemment, dans le cadre du projet SWIOFP démarré en 2008 et courant jusqu’en 2012 et dans la mise en place des données statistiques et documentaires régionales, que le service des pêches des Comores a entamé la collecte des informations sur les activités de pêche. Les résultats sont en cours de finalisation et cette première base de données sera produite vers le mois de mai 2012. En matière de réglementation, les Comores disposent de la Loi n° 07-011/AU portant Code des pêches et de l’aquaculture promulguée en août 2007. En particulier, cette loi introduit la licence de pêche artisanale. Pour le moment, le paiement de cette licence par les pêcheurs artisanaux dotés d’embarcations motorisées n’est pas encore effectif dans la mesure où les vedettes de pêche viennent d’être recensées dans le cadre de la mise en place des données statistiques. Elles ne sont par ailleurs pas toutes immatriculées. L’immatriculation des vedettes dans les 3 îles a récemment démarré, dans le cadre de la mise en place du plan régional de contrôle des pêches dans le Sud- Ouest de l’océan Indien (2007-2012) en vue de la lutte contre la pêche illicite, mais n’est pas encore finalisée. SmartFish Programme Report SF/2013/41 9 Par ailleurs, cette loi sur la pêche et l’aquaculture manque de supports d’application (décrets, arrêtés) qui, d’une part, permettent son application, mais d’autre part, nécessitent des données et informations actuelles sur les ressources et les activités de pêche dont ne dispose pas encore pour le moment l’administration en charge des pêches. Sur le plan de l’organisation institutionnelle du secteur, des coopératives de pêcheurs se sont formées au niveau d’un grand nombre de villages. A partir de 1993, un Syndicat régional est mis en place dans chacune des trois îles et un Syndicat National pour le Développement des Pêches aux Comores (SNDPC), officialisé en 2007, regroupe les coopératives et les 3 syndicaux régionaux. Malgré les conflits et le climat de suspicion au sein de ces organisations socioprofessionnelles, les dissentiments entre elles et la faiblesse de leur gestion associative en général, le SNDPC est l’interlocuteur privilégié de l’administration chargée des pêches, en l’occurrence la DGRH actuelle. Les Comores disposent d’un Institut National pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement (INRAPE) qui, en principe, est appuyé par les Universités et le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) dans ses actions de recherche. Dans le domaine de la pêche, l’INRAPE n’a jusqu’à présent - et cela remonte à quelques années - mené que des études sur les traitements des produits halieutiques (salage et fumage) et leur vulgarisation auprès des pêcheurs. En matière de formation des pêcheurs, une école des pêches a été créée à Anjouan et des renforcements de capacités des mécaniciens et des pêcheurs ont été assurés dans le cadre des projets pêche financés par FED entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. 1.2 Objectifs de l’étude et démarche méthodologique Compte tenu du contexte actuel de la pêche artisanale avec ses lacunes en données scientifiques sur les ressources exploitées et en données de production, le manque des textes d’application de la loi existante qui la régit et l’organisation défaillante des structures socioprofessionnelles qui représentent des atouts considérables pour sa gestion/cogestion car elles peuvent constituer des moteurs pour le développement de cette pêche, le programme régional SmartFish a fait faire une étude sur «l’auto-évaluation des pêches aux Comores par les pêcheurs». Cette étude avait pour buts de connaître, tout d’abord, l’organisation de la pêche aux Comores, d’identifier les problèmes rencontrés par les pêcheurs et toutes les lacunes en matière de gestion, et de proposer les outils nécessaires pour une pêche durable intégrant les suggestions des pêcheurs, premiers bénéficiaires des ressources. Dans un premier temps, l’étude a été menée à la Grande Comores, du 6 au 23 Mars 2012. Elle sera complétée par la suite au niveau d’Anjouan et de Mohéli afin de couvrir les 3 îles de l’Union des Comores.