REPORT/RAPPORT : SF/2013/41

Programme for the implementation of a Regional Fisheries Strategy for the Eastern-Southern Africa and Indian Ocean Region

REPORT/RAPPORT : SF/2013/41 : REPORT/RAPPORT Programme pour la mise en oeuvre d’une stratégie de pêche pour la région Afrique orientale-australe et Océan Indien

AUTO-EVALUATION DES PECHES COMORIENNES PAR LES PECHEURS 2013 Implementation of a Regional Fisheries Strategy for The Eastern-Southern Africa and Indian Ocean Region

10th European Development Fund Agreement No: RSO/FED/2009/021-330

“ This publication has been produced with the assistance of the European Union. The contents of this publication are the sole responsibility of the author and can no way be taken to the reflect the views of the European Union.” Auto-evaluation des pêches comoriennes par les pecheurs

SF/ 2013 / 41 Eulalie RANAIVOSON, Andoniaina RANAIVOARISON

MAI 2013

SOMMAIRE

ABREVIATIONS ET ACRONYMES 7

I. INTRODUCTION 9

1.1. Contexte global de la pêche comorienne 9

1.2. Objectifs de l’étude et démarche méthodologique 10

II. ORGANISATION DE LA PÊCHE A LA GRANDE COMORES 13

2.1. Les types de pêche à la Grande Comores 13

2.2. Les techniques de pêche pratiquées 14

2.3. Les différents types d’embarcations 15

2.4. Les communautés de pêcheurs 16

2.5. La production halieutique 17

2.6. Les destinations et les modes de commercialisation des

captures des pêcheurs 18

III. GESTION DES PÊCHES 25

3.1. Entités de gestion

3.2. Règlementation des pêches 28

IV. LES DIFFERENTS PROBLEMES ET CONTRAINTES RENCONTRES

PAR LES PECHEURS ET LEURS PROPOSITIONS DE RESOLUTION 31

V. RECOMMANDATIONS 35

VI CONCLUSION 39

ANNEXES 41

ABREVIATIONS ET ACRONYMES

BAD : Banque Africaine de Développement

CNCSP : Centre National de Contrôle et de Surveillance des Pêches

CNDRS : Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique

CSPRo 4.1 : Census and Survey Processing System, version 4.1

CV : Cheval vapeur

DCP : Dispositif de Concentration de Poissons

DGA : Directeur Général Adjoint

DGRH : Direction Générale des Ressources Halieutiques

FAO : Food and Agricultural Organisation

FC : Franc comorien

FED : Fonds Européen pour le Développement

FODEP : Fonds de Développement pour la Pêche

INRAPE : Institut National de Recherche pour l’Agriculture, le Pêche et l’Environnement

JICA : Japanese International of Cooperation Agency

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

ODPC : Organisation pour le Développement de la Pêche aux Comores

SNDPC : Syndicat National pour le Développement de la Pêche aux Comores

SWIOFP : South West Indian Ocean Fisheries Programme

ZEE : Zone Economique Exclusive 1 Introduction

1. INTRODUCTION

1.1 Contexte global de la pêche comorienne

La pêche nationale comorienne est de type traditionnel et artisanal. Ces deux types utilisent respectivement des pirogues en bois mues aux pagaies et des embarcations motorisées en bois ou en fibre de verre de puissance de 15 et 25 CV au maximum. Toute la production est écoulée sur les marchés nationaux et locaux. La pêche industrielle, opérant dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) des Comores, est réalisée par des armements étrangers, notamment ceux de l’Union européenne, qui paient des licences de pêche annuelles au gouvernement comorien dans le cadre des accords de pêche. Elle cible les espèces de thonidés et sa production est en totalité exportée vers les pays d’origine des bateaux, sans transiter aux Comores.

Une société de pêche et d’exportation de produits halieutiques est en fin d’installation. Elle est, pour le moment, la seule établie aux Comores. Comme elle exploite les poissons de fond de la ZEE du Mozambique, elle dispose d’une licence de pêche mozambicaine et non comorienne. Ses produits finis seront, cependant, exportés à partir des Comores.

Entre 1981 et 1996 à travers plusieurs projets de développement, la pêche artisanale a obtenu des appuis pour l’amélioration des techniques de production par l’introduction des embarcations motorisées, des Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP), ainsi que l’aménagement des structures de conservation (projets JICA de 1981 à 1986, projet BAD de 1982 à 1985, projet FED de 1987 à 1993) accompagnés de formations des pêcheurs et des mécaniciens de vedettes, et des lignes de crédit ou de fonds de garantie pour la pêche dans des agences de micro-finances telles que AMIE et MEC. Faisant suite à ces différents projets, l’Administration en charge de la pêche a continué d’octroyer à certaines coopératives de pêcheurs constituées et aux Syndicats régionaux formés des équipements de conservation des produits halieutiques (chambres froides, fabriques et silos à glace, camion frigorifique) financés sur le Fonds de Développement de la Pêche (FODEP) alimenté par une partie des accords de pêche avec l’Union européenne. Quelques débarcadères ont été également construits au niveau de certains sites de débarquement dans le cadre de cet appui de l’administration. La FAO est intervenue dans l’assistance à l’administration des pêches et le renforcement du cadre stratégique et règlementaire de la pêche comorienne, entre 1986 et 2004. Les données de suivi des ressources thonières ont été produites dans le cadre d’un projet régional océan indien financé par le FED entre 1990 et 1996. Entre 2005 et 2009, des données sur ces ressources ont été évaluées dans le cadre du projet régional de marquage des thons dans l’océan Indien. Etablies dans le cadre de projets, les données de suivi des ressources thonières de 1994 et les données de leur évaluation en 2004 n’ont pas permis aux Comores de disposer d’une base de données historiques de ses ressources halieutiques, et les groupes d’espèces autres que les thons n’ont jamais fait l’objet de suivi ni de recherche. Ce n’est que récemment, dans le cadre du projet SWIOFP démarré en 2008 et courant jusqu’en 2012 et dans la mise en place des données statistiques et documentaires régionales, que le service des pêches des Comores a entamé la collecte des informations sur les activités de pêche. Les résultats sont en cours de finalisation et cette première base de données sera produite vers le mois de mai 2012. En matière de réglementation, les Comores disposent de la Loi n° 07-011/AU portant Code des pêches et de l’aquaculture promulguée en août 2007. En particulier, cette loi introduit la licence de pêche artisanale. Pour le moment, le paiement de cette licence par les pêcheurs artisanaux dotés d’embarcations motorisées n’est pas encore effectif dans la mesure où les vedettes de pêche viennent d’être recensées dans le cadre de la mise en place des données statistiques. Elles ne sont par ailleurs pas toutes immatriculées. L’immatriculation des vedettes dans les 3 îles a récemment démarré, dans le cadre de la mise en place du plan régional de contrôle des pêches dans le Sud- Ouest de l’océan Indien (2007-2012) en vue de la lutte contre la pêche illicite, mais n’est pas encore finalisée.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 9 Par ailleurs, cette loi sur la pêche et l’aquaculture manque de supports d’application (décrets, arrêtés) qui, d’une part, permettent son application, mais d’autre part, nécessitent des données et informations actuelles sur les ressources et les activités de pêche dont ne dispose pas encore pour le moment l’administration en charge des pêches.

Sur le plan de l’organisation institutionnelle du secteur, des coopératives de pêcheurs se sont formées au niveau d’un grand nombre de villages. A partir de 1993, un Syndicat régional est mis en place dans chacune des trois îles et un Syndicat National pour le Développement des Pêches aux Comores (SNDPC), officialisé en 2007, regroupe les coopératives et les 3 syndicaux régionaux. Malgré les conflits et le climat de suspicion au sein de ces organisations socioprofessionnelles, les dissentiments entre elles et la faiblesse de leur gestion associative en général, le SNDPC est l’interlocuteur privilégié de l’administration chargée des pêches, en l’occurrence la DGRH actuelle.

Les Comores disposent d’un Institut National pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement (INRAPE) qui, en principe, est appuyé par les Universités et le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) dans ses actions de recherche. Dans le domaine de la pêche, l’INRAPE n’a jusqu’à présent - et cela remonte à quelques années - mené que des études sur les traitements des produits halieutiques (salage et fumage) et leur vulgarisation auprès des pêcheurs. En matière de formation des pêcheurs, une école des pêches a été créée à et des renforcements de capacités des mécaniciens et des pêcheurs ont été assurés dans le cadre des projets pêche financés par FED entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.

1.2 Objectifs de l’étude et démarche méthodologique

Compte tenu du contexte actuel de la pêche artisanale avec ses lacunes en données scientifiques sur les ressources exploitées et en données de production, le manque des textes d’application de la loi existante qui la régit et l’organisation défaillante des structures socioprofessionnelles qui représentent des atouts considérables pour sa gestion/cogestion car elles peuvent constituer des moteurs pour le développement de cette pêche, le programme régional SmartFish a fait faire une étude sur «l’auto-évaluation des pêches aux Comores par les pêcheurs». Cette étude avait pour buts de connaître, tout d’abord, l’organisation de la pêche aux Comores, d’identifier les problèmes rencontrés par les pêcheurs et toutes les lacunes en matière de gestion, et de proposer les outils nécessaires pour une pêche durable intégrant les suggestions des pêcheurs, premiers bénéficiaires des ressources. Dans un premier temps, l’étude a été menée à la Grande Comores, du 6 au 23 Mars 2012. Elle sera complétée par la suite au niveau d’Anjouan et de Mohéli afin de couvrir les 3 îles de l’Union des Comores. C’est une des raisons pour lesquelles 3 inspecteurs du CNCSP ont été désignés pour accompagner cette première mission d’étude.

Sur la base de 2 types de formulaires d’enquêtes (Enquête-Village et Enquête-Pêcheur) préalablement établis, testés au niveau du site de débarquement de Moroni, la Capitale de la Grande Comores et rectifiés (annexes 1 et 2), des enquêtes ont été effectuées auprès des communautés de pêcheurs par interviews collectives dans 11 principaux villages/sites de débarquement des captures sur les 54 villages de pêcheurs existants. Dans 7 villages enquêtés, et suivant leur type de pêche et leur principale ressource cible, 13 pêcheurs ont été enquêtés individuellement. Les questions sont essentiellement des questions ouvertes, avec un espace de libre expression afin de permettre aux pêcheurs de préciser des éléments relatifs à leurs pratiques de pêche, leurs captures, leur possibilité d’accès au crédit et aux principaux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien par rapport à leur métier.

Pour recouper et compléter les informations recueillies au niveau de ces villages de pêcheurs, des discussions ont été menées auprès des autres acteurs concernés par la pêche dont les Syndicats national et régional des pêcheurs, les responsables des pêches (DGRH), les responsables de la

10 Introduction

recherche et de la formation (INRAPE, CNDRS), et la seule société de pêche et d’exportation dont les installations sont actuellement mises en place mais restent pour l’instant encore inopérationnelles. Une visite du principal marché aux poissons de Moroni a été, également, réalisée (annexes 3 et 4). L’approche adoptée dans toutes les enquêtes auprès des pêcheurs et discussions avec les autres acteurs est celle de la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP).

Les données des enquêtes ont fait l’objet d’une codification des réponses de type alphanumérique. Les données, une fois codifiées, ont été saisies à l’aide d’un masque de saisie des données en utilisant le logiciel CSPRo 4.1. Cependant, la taille de nos échantillons de villages et de pêcheurs (11 villages sur 54 et 13 pêcheurs sur plus de 10 000) est insuffisante pour faire des analyses et tests statistiques plus élaborés tels que les analyses de corrélation entre les activités de pêche et les variables socio-économiques. Au terme de la mission, les résultats obtenus et les recommandations tirées ont été restitués, lors d’une réunion tenue à la DGRH (annexe 5), aux représentants des pêcheurs des villages enquêtés et aux personnes rencontrées. Des représentants des coopératives des villages non enquêtés ont été aussi présents.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 11 2 Organisation de la pêche à la grande comores

2. ORGANISATION DE LA PÊCHE A LA GRANDE COMORES

2.1 Les types de pêche à la Grande Comores

A la , il existe trois types de pêche. La pêche à pied est pratiquée en périodes de basse mer de vives eaux principalement et de façon collective par les femmes et les enfants des villages ciblant les poissons récifaux (photo 1) et les petits pélagiques saisonniers. Quelques hommes, généralement sans embarcation, font aussi de la pêche à pied pour capturer surtout les poulpes (photo 2). Cette pêche se pratique durant 14-15 jours par mois.

La pêche à pied La pêche aux poulpes

La pêche piroguière se pratique à bord d’une pirogue en bois de faible dimension (entre 3 et 4 m de longueur) et mue à la pagaie (photo 3). A cause du faible rayon d’action des pirogues, cette pêche est réalisée dans le lagon, le long du littoral, sur les récifs et au niveau des DCP côtiers quand ces derniers sont mouillés en face du village. Elle cible les poissons récifaux, les poissons de fond et les langoustes, et au niveau des DCP les gros et les petits pélagiques. Elle est réalisée uniquement par des hommes, qui partent seuls en pêche ou parfois à deux. Les pêcheurs sortent en mer une ou deux fois dans la journée. Seule la pêche aux langoustes s’effectue durant la nuit. Dans la zone Centre-Est, la pêche est exclusivement de type traditionnel piroguier.

La pêche à la vedette (photo 4) est la plus pratiquée par les pêcheurs depuis l’introduction des premiers types d’embarcations motorisées, les Fedawa1, qui sont des pirogues en bois équipées de moteurs hors-bord, dans les années fin 1980-début 1990. Cette pêche, qualifiée d’artisanale, cible principalement les poissons de fond et les gros pélagiques. Les pêcheurs en vedette sont tous des hommes. Ils partent en pêche soit très tôt le matin vers 4h, soit peu avant midi pour revenir vers 18h, pour la pêche de jour. Sinon, ils organisent un départ vers la fin de l’après-midi pour une pêche de nuit. Leurs lieux de pêche sont plus éloignés atteignant plus de 20km voire 100km avec une durée de trajet de 3 à 6h de vedette. Certains pêcheurs de Moroni vont même jusqu’à la côte mozambicaine pour pêcher les gros poissons de fond. Les pêcheurs des autres villages se repèrent par rapport à des amers, constitués le plus souvent par des montagnes, pour ne pas dépasser la limite de sécurité qu’ils ont communément établie. Ils opèrent également au niveau des DCP du large. Les pêcheurs partent toujours à deux dans les vedettes sans aucun équipement ni matériel de sécurité à bord, à l’exception d’un téléphone portable et d’une lampe de poche exigés dans le cadre des règlements intérieurs de certaines coopératives des pêcheurs. Ces dernières ont également imposé des sorties en petits groupes de deux vedettes au minimum afin que les pêcheurs puissent s’entraider en cas de panne ou en cas d’accident. Toutefois, ce principe n’a jamais été suivi par tous les pêcheurs. Ce qui entraîne jusqu’à présent une forte disparition des pêcheurs en mer.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 13 Les pirogues monoxyles à balanciers Vedettes équipées de moteur hors-bord

2.2 Les techniques de pêche pratiquées

Pour la pêche aux petits poissons pélagiques saisonniers (sardinelles et anchois appelés localement Mpava et Daba), les femmes utilisent des filets moustiquaires (photo 5). Cependant, ces filets à très petites mailles sont utilisés toute l’année pour pêcher également les juvéniles et les subadultes de poissons récifaux lors des basses mers de vives eaux (photo 6). Pour les autres ressources récifales telles les raies ou Ntra, localement, elles utilisent des barres de fer à bout pointu. Les hommes pêcheurs à pied se servent également de ces barres de fer à bout pointu, en guise de harpons, pour tirer les poulpes (ou Mpouedza localement) des infractuosités des récifs, trous qui leur servent d’abri.

Filet moustiquaire Captures de la pêche à pied

La technique de pêche à bord d’embarcation est la ligne à main simple. Elle est constituée d’un fil, d’un hameçon et d’un appât artificiel. Suivant les ressources ciblées (photos 7 et 8), poissons récifaux, poissons de fond ou gros pélagiques (Thonidés et quelques requins), les pêcheurs utilisent différents diamètres de fils et différentes tailles d’hameçons. L’utilisation de la ligne de traîne, capturant les gros pélagiques, lors des déplacements vers les lieux de pêche habituels n’est pas systématique. Seuls quelques pêcheurs pratiquent cette technique. Ces matériels de pêche, qui sont tous importés, sont le plus souvent achetés au niveau de la capitale Moroni.

Dans quelques villages, des centrales d’achat ont été mises en place et approvisionnées régulièrement à partir de Moroni par les coopératives qui les revendent aux pêcheurs avec une faible marge bénéficiaire destinée à alimenter leurs caisses. C’est le cas à Hantsidzi où la coopérative est bien organisée dans l’approvisionnement en matériels de pêche (photo 9) mais également en carburant réservé aux sorties de sauvetage des pêcheurs.

14 Organisation de la pêche à la grande comores

Poissons de fond Gros poissons pélagiques

A , village proche de la capitale, chaque pêcheur ou chaque groupe de pêcheurs font des approvisionnements réguliers en matériels de pêche à Moroni et les stocke dans des hangars individuels. Dans les autres villages, quelques magasins ou plutôt des épiceries de marchandises générales, vendent aussi localement des matériels de pêche mais ils sont rares et souvent approvisionnés de façon irrégulière, entraînant très souvent le déplacement des pêcheurs vers Moroni pour s’en acquérir. Ce qui augmente davantage le prix des matériels de pêche qui n’ont jamais obtenu de détaxation pour leur importation.

2.3 Les différents types d’embarquations

La pêche piroguière traditionnelle s’effectue à bord de pirogues en bois, monoxyle et à balancier, généralement de 3 à 4 m de long. Elles sont appelées localement « ngalawa ». Elles sont généralement fabriquées localement par des pêcheurs du village spécialisés en construction de coques. Si dans la zone Nord, il n’y a pas encore de problème de bois pour la construction des pirogues, dans les autres zones, les pêcheurs doivent le chercher assez loin (2 à 4km) dans la forêt pour en trouver. Les dépenses engagées pour la construction d’une pirogue par le pêcheur lui-même varient de 50 000 à 75 000FC. Un constructeur local la réalise à environ 100 000FC. Toute faite, elle coûte près de 200 000FC au village (photo 10). En général, les pêcheurs achètent leur pirogue avec leurs propres économies tirées de la pêche.

Les embarcations motorisées pour la pêche artisanale ont été introduites dans le cadre du projet DCP de fin 1980-début 1990 avec l’utilisation des Fedawa1, des pirogues en bois propulsées par des moteurs hors-bord.

L’utilisation des coques en fibre de verre s’est par la suite développée, appuyée par d’autres projets de développement et de formation de mécaniciens en moteurs hors-bord, par la création de l’école de formation des pêcheurs à Anjouan, mais aussi à l’initiative des pêcheurs eux-mêmes. La grande Comores dispose de 7 chantiers navals pour la construction des coques mais en importe également. Les pêcheurs de , un village de la zone Sud, achètent souvent leurs coques auprès des chantiers navals d’Anjouan. Les prix d’une coque, généralement de 5 à 6m de dimension, construite localement et importée sont respectivement de 700 000-750 000FC et de 1 000 000FC.

Les moteurs hors-bord, qui fonctionnent au pétrole mélangé avec un peu de gas oil, sont par contre tous importés et vendus à Moroni au prix de 1 300 000FC. Ceux fonctionnant à l’essence, moins utilisés par les pêcheurs, sont à 950 000FC. Les pêcheurs utilisent généralement des moteurs de 15CV. Des moteurs de 25CV sont utilisés par un très petit nombre de pêcheurs de Bangoi-Kouni, un village de la zone Nord-Ouest. Comme les matériels de pêche, ils ne sont pas détaxés à l’importation et sont dons très chers. Ces embarcations motorisées sont appelées communément « vedettes » par les pêcheurs, sinon « fedawa», « sogawa » ou « yamaha » lorsqu’elles ont été introduites dans le cadre des projets de développement, ou selon la marque des moteurs dont elles sont équipées.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 15 Centrale d’achat des matériels de pêche Construction de pirogues

Pour l’achat des coques et des moteurs, quelques pêcheurs empruntent à des maisons de microfinance, telles que AMIE, MECK, ou SMPSF, auprès desquelles la Direction des pêches a, par l’intermédiaire du FODEP, financé une ligne de crédit ou un fonds de garantie pour aider les pêcheurs dans l’acquisition de leurs outils de travail. Cependant, compte tenu du prix élevé des intérêts d’une part, et de l’aspect aléatoire de la pêche d’autre part, les pêcheurs ont très souvent des problèmes de remboursement des prêts.

2.4 Les communautés des pêcheurs

Les pêcheurs piroguiers et en vedette sont tous des hommes. Ils sont tous comoriens. Les pêcheurs de l’île sont tous des natifs des villages où ils habitent et exercent leur métier de pêcheur, à l’exception des pêcheurs de la Capitale Moroni qui sont tous issus des différents villages côtiers de la Grande Comores, en particulier de Bangoi-, de Mitsamioli, de et de Hantsidzi, et de quelques pêcheurs de Chindini issus de Mohéli. Ils sont, également dans la majorité des cas, pêcheurs de père en fils. Ils vont à la pêche tous les jours pendant la bonne saison de pêche même s’ils exercent d’autres métiers (maçonnerie, charpenterie, construction de pirogues) qu’ils réalisent les après-midi ou après la pêche. En mauvaise saison de pêche, les pêcheurs de certains villages ne sortent que 5 jours dans la semaine. Les autres continuent à pêcher tous les jours sauf en cas de mauvais temps.

Le métier de pêcheur est considéré très pénible. Au retour de pêche, les pêcheurs se reposent après avoir débarqué leurs captures et rangé leurs matériels et équipements de pêche. Après la pêche, seuls quelques rares pêcheurs s’adonnent à la petite agriculture familiale (maïs, bananes…) ou au petit élevage (ovin, bovin, volaille) près de leurs habitations, et les produits obtenus sont quasiment autoconsommés. Ce sont les femmes, les mères ou les sœurs des pêcheurs ainsi que les revendeuses présentes à chaque retour de pêche, qui s’occupent du transport des captures des pêcheurs vers les marchés et de leur commercialisation.

Les familles des pêcheurs sont nombreuses. Le nombre d’enfants est assez élevé, pouvant atteindre jusqu’à 10 dans certains ménages. Pratiquement tous les enfants des pêcheurs sont scolarisés, mais un grand nombre s’arrêtent au niveau primaire pour aider leurs parents dans leurs métiers. Néanmoins, dans certains villages, les pêcheurs poussent leurs enfants jusqu’au niveau supérieur.

Dans les villages des côtes Centre-Est et Sud-Est, le nombre de pêcheurs est relativement faible : inférieur à 100 par village (Mutsamudu: 90, Foumboudzi-Vouni: 80 et : 40). Ils sont en majorité analphabètes et âgés de plus de 40 ans avec un grand nombre de plus de 60 ans.

Par contre, dans les villages des côtes Nord, Nord-Ouest, Sud et Sud-Ouest, les pêcheurs sont nombreux avec un minimum de 300 pêcheurs par village (Bangoi-Hambou), leur nombre atteignant

16 Organisation de la pêche à la grande comores

3 000 (Chindini) à 4 000-5 000 (Iconi). La grande majorité sont des jeunes ayant souvent des niveaux de scolarité assez élevés. Certains d’entre eux, en particulier à Iconi et à Chindini, ont même le niveau Baccalauréat ou ont été formés à l’école de pêche d’Anjouan. Malgré le nombre croissant des jeunes, les vieux pêcheurs ont encore leur place et leur notoriété au niveau des villages. Regroupés dans un comité des sages, ils ont le pouvoir traditionnel et coutumier dans l’organisation des activités des villages, notamment la pêche, et sont très respectés.

A Mutsamudu et Foumbouni-Vouni, les pêcheurs sont tous piroguiers. Ils disposent chacun d’une embarcation construite localement par 7 pêcheurs spécialisés en construction de pirogue. Ils sont composés à près de 50 % de jeunes de 20 à 35 ans, mais on y trouve des vieux de 80 ans qui pratiquent encore la pêche.

Dans les autres villages, les pêcheurs (soit piroguiers soit en vedette) ne sont pas tous propriétaires de leur embarcation. Le nombre d’embarcations n’y représente que 5 à 43 % du nombre total des pêcheurs. Pour sortir en pêche, ceux qui ne disposent pas de vedette, soit s’associent avec les pêcheurs propriétaires, soit empruntent les embarcations de personnes appelées « patrons » qui ne sont pas pêcheurs mais possèdent des embarcations. Dans ce deuxième cas, les captures obtenues sont réparties généralement à 1/3 pour le propriétaire, 1/3 pour l’entretien de l’embarcation et 1/3 pour les deux pêcheurs embarqués. Vu le faible nombre d’embarcations dans ces villages, les pêcheurs s’organisent entre eux par rotation pour sortir en pêche.

A Moroni, le nombre de pêcheurs est d’environ 120. Ils sont majoritairement de jeunes pêcheurs expérimentés qui ont quitté leurs villages natals pour s’installer définitivement dans la capitale pour y exercer leur métier. Seuls 5 pêcheurs sont âgés de plus de 50 ans et exercent la pêche à Moroni depuis 30 ans. Le nombre de vedettes y est élevé par rapport au nombre de pêcheurs car il atteint près de 46 %. Les pirogues sont au nombre d’environ 40, selon les estimations des pêcheurs. Tous les pêcheurs peuvent donc sortir à la pêche à bord d’une pirogue ou d’une vedette pratiquement tous les jours.

2.5 La production halieutique

La pêche se pratique toute l’année avec deux saisons distinctes définies approximativement par les pêcheurs en fonction de leurs débarquements en gros poissons pélagiques (des espèces de Thonidés et poissons associés). La bonne saison de pêche se situe globalement entre novembre/ décembre et avril/mai et la mauvaise saison de pêche entre mai/juin et octobre/novembre, sauf pour les pêcheurs de Moroni pour lesquels ces saisons sont respectivement de mars à août et de septembre à janvier et pour ceux de Foumboudzi-Vouni sur la côte Centre-Est, dont la bonne saison de pêche est limitée entre mars et juin. Ces deux saisons de pêche nécessitent d’être mieux précisées car sont des éléments pouvant intervenir dans la gestion de la pêcherie.

Les pêcheurs, d’une part, ne connaissent pas leurs ressources même de façon empirique, et d’autre part n’ont jamais tenu des cahiers de captures ni de vente et donc ne sont pas en mesure de déterminer de façon précise ces saisons de pêche. De même, ils pensent que les ressources ont diminué et que les récifs sont en partie dégradés à cause de l’utilisation des engins de pêche destructifs tels que la dynamite, et de la pollution suite au rejet des ordures ménagères en zone côtière. Ils disent cependant que la composition de leurs captures et le niveau de la production totale n’ont globalement pas changé depuis 1990 dans leurs lieux de pêche qui n’ont pas changé depuis. Seuls les rendements par pêcheur ont diminué à cause de l’augmentation de leur nombre.

La côte Ouest est la plus productive. Pendant la bonne saison, une pirogue peut débarquer entre 50 et 100Kg de poissons par sortie et une vedette entre 200 et 600kg dans la zone Sud-Ouest et 100 à 300kg dans la zone Nord-Ouest par sortie. Pendant la mauvaise saison, un pêcheur piroguier de la zone Sud- Ouest peut rapporter jusqu’à 50kg par sortie contre 15kg seulement dans la zone Nord-Ouest.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 17 Au niveau de Moroni, la production semble plus basse. Les pêcheurs disent que leur production n’est que de 100kg de gros poissons par vedette et par sortie durant la bonne saison, et au maximum 10 poissons de 1,5kg par sortie et par vedette pendant la mauvaise saison. Durant l’enquête, qui coïncide avec le tout début de la bonne saison de pêche définie, une vedette au retour de pêche n’avait débarqué effectivement qu’une dizaine ou une quinzaine tout au plus de bonites à ventre rayé (ou Poueré localement) de 1,5kg environ. Par contre durant la bonne saison, le chiffre avancé semble sous-estimé compte tenu du fait que les deux pêcheurs équipés de 20 kg de matériels de pêche chacun vont vers des lieux de pêche situés à 3h de vedette et utilisent des lignes de traîne durant le trajet. Par ailleurs, opérant dans la zone Ouest, ils ne peuvent pas ramener moins de produits que les pêcheurs des zones Nord-Ouest et Sud-Ouest. Néanmoins, une vérification est nécessaire.

Au niveau de la côte Est, la production des pirogues est relativement faible : au maximum 50 poissons/sortie/pirogue en bonne saison. Durant la mauvaise saison, moins de 20 poissons sont capturés autour des DCP, ou 1 seul poisson hors DCP, par sortie et par pirogue.

Si les pêcheurs de poissons ne connaissent pas leurs ressources, le seul pêcheur aux langoustes rencontré et enquêté semble connaître un peu mieux sa ressource cible. Il évite, lors de la pêche en plongée et au fusil, de capturer les petits et les femelles ovées bien qu’aucune réglementation ne régisse cette pêche. Sa production est faible : elle n’est actuellement que de 5 langoustes par sortie nocturne alors qu’elle était de 10 langoustes/sortie il y a 10 ans. Par contre, la taille des langoustes n’a pratiquement pas changé.

La pêche à pied réalisée par les femmes produit au maximum environ quatre sacs de poissons, équivalents à 20-40kg par sortie collective d’une dizaine à une vingtaine de femmes. Elles se partagent équitablement les captures. Cependant, la production est constituée de juvéniles et de quelques subadultes de poissons récifaux. Cette pêche peut alors nuire à cette ressource récifale, d’autant plus que son accès est libre et sans aucune réglementation au niveau des engins, en particulier le filet moustiquaire réservé à la pêche saisonnière des petits pélagiques, mais utilisé toute l’année pendant les périodes de basse mer de vives eaux, qui durent 14 à 15 jours par mois.

Lors d’une bonne pêche aux poulpes, un pêcheur à pied peut ramener jusqu’à 30 individus. D’après lui, les captures sont généralement composées d’individus de différentes tailles; ce qui indiquerait que la ressource n’est pas encore fortement exploitée. D’ailleurs, rares sont les pêcheurs de poulpes à la Grande Comore.

2.6 Les destinations et les modes de commercialisation des captures des pêcheurs

La production de la pêche artisanale de la Grande Comore est destinée en totalité à la consommation nationale. Les produits sont vendus sur les marchés de l’île selon un circuit court : pêcheurs – revendeuses - consommateurs (fig. 1).

Aucune société de collecte et d’exportation n’existe encore pour le moment. Une société de pêche et d’exportation va prochainement ouvrir ses portes, mais ne réalisera pas de collecte auprès des pêcheurs. Une autre société, financée par le Gouvernement du Qatar, est en cours de construction et d’installation. Elle a déjà organisé des sessions de formation de quelques pêcheurs comoriens à l’extérieur. Mais pour l’instant, la collecte des captures des pêcheurs artisanaux de l’île n’est pas encore bien définie dans son organisation d’approvisionnement en produits halieutiques.

La pêche à pied réalisée par les femmes et les enfants est une activité de subsistance. Les produits sont en quasi-totalité destinés à l’autoconsommation. Lors d’une bonne pêche, une petite partie est toutefois commercialisée par les femmes elles-mêmes au marché du village.

18 Organisation de la pêche à la grande comores

Par contre, les poulpes pêchés par les pêcheurs à pied hommes sont directement cédés à l’état frais, à raison de 2 000FC/kg, aux revendeuses qui les vendent au marché du village à des prix variables suivant la taille des individus.

Les langoustes sont vendues à l’état frais et en totalité aux hôtels/restaurants de Moroni et d’Itsandra, à raison de 2 000FC le kilo.

Pour les poissons, une partie est autoconsommée. Cette autoconsommation est relativement importante car elle représente entre 0,5 et 10kg par sortie de pêche. Cette quantité est identique en bonne ou en mauvaise saison de pêche. Certains pêcheurs réservent même entre 30 et 50 % de leur part de captures pour l’autoconsommation. Au retour de pêche, les captures sont réparties selon les cas soit entre les pêcheurs, soit entre les pêcheurs et les propriétaires des embarcations, qui sont déjà sur les lieux de débarquement.

Une fois les poissons débarqués et après enlèvement de la part de l’autoconsommation et du poisson servant de cotisation à la coopérative à laquelle adhère le pêcheur, les femmes des pêcheurs et les revendeuses assurent leur commercialisation. Les poissons sont vendus à l’état frais au marché du village ou aux marchés des villages environnants. Ce sont les femmes elles mêmes qui les transportent à pied. Ils peuvent être, également, acheminés par les transports en commun (taxi, taxi-brousse) vers les marchés des grandes agglomérations plus éloignées ou vers les marchés de Moroni pour y être vendus frais le jour même. Lors de ces transports, les poissons sont rangés nus, sans aucun emballage, dans les malles des véhicules, au mieux entassés dans de grosses bassines non couvertes. Les invendus du jour sont congelés soit dans des congélateurs domestiques appartenant à des particuliers moyennant un prix de location (variant de 500 à 1 500FC/nuit selon la taille des poissons), soit, s’il en existe dans les villages, dans des chambres froides communes gérées par la coopérative et la location (250FC pour les poissons de petite taille et 500FC/nuit pour les gros poissons) servirait à leur entretien et au fonctionnement de cette coopérative. Le lendemain, les poissons sont ressortis et vendus directement sur les étals aux poissons. Dans tous les villages, une partie des marchés mixtes est réservée à la vente des poissons. Ils sont vendus à même le sol ou sur des tables de fortune dont l’hygiène est douteuse, sans aucune protection contre les insectes en particulier les mouches et sans aucune infrastructure d’approvisionnement en eau.

A Moroni, les poissons débarqués sont vendus directement par les femmes, le plus souvent des revendeuses, sur le trottoir en face du débarcadère (photo 11). Elles sont équipées de couteaux pour débiter en tranches les gros poissons sur des tablettes en bois ou à même le sol recouverts d’un morceau de plastique, de balance pour les pesées et de bassines ou seaux d’eau de mer pour asperger de temps à autres les poissons ou pour se laver les mains et nettoyer les couteaux. Les bonites à ventre rayé de petite taille (environ 1,5kg) sont vendues dans des bassines ou des brouettes, qui servent également à leur transport entre les lieux de vente et les congélateurs domestiques particuliers ou la chambre froide du syndicat (photo 12).

Vente des poissons au site de débarquement de Moroni Chambre froide du Syndicat de la Grande Comores

SmartFish Programme Report SF/2013/41 19 Les gros poissons invendus du jour sont transportés en taxi pour les mettre dans des congélateurs domestiques appartenant à des particuliers ou à la chambre froide du syndicat, moyennant toujours un prix de location. Le jour suivant, ils sont ressortis et vendus dans les deux marchés de la capitale. Dans le plus grand marché mixte de Volovolo, la partie réservée aux poissons est équipée de quelques rangées de tables carrelées. Mais comme dans les villages, il n’y a pas d’approvisionnement en eau ni de protection contre les mouches. Même dans cette plus grande ville, les vendeuses n’utilisent pas de la glace pour la vente des poissons pourtant le syndicat régional de la Grande Comores est doté d’une fabrique de glace et d’un silo à glace, en plus de la chambre froide et du camion frigorifique.

Dans les villages visités, seuls Chindini et disposent d’équipements de conservation opérationnels. Chindini a été doté par la DNRH d’une chambre froide, d’une fabrique de glace et d’un silo à glace. Suite au problème d’approvisionnement en énergie électrique sur tout le territoire, les villages n’étant alimentés en électricité qu’un jour sur quatre ou un jour sur cinq, la coopérative de Chidini s’est organisée pour s’acquérir d’un groupe électrogène et pour assurer l’achat de carburant afin de faire fonctionner ses équipements en permanence. Pour l’achat de ce groupe électrogène et pour la réserve de carburant, les pêcheurs cotisent à raison de 5 poissons après chaque sortie de pêche. Le village d’Hantsindzi a obtenu du Gouvernement de Norvège 2 congélateurs de 100L chacun et d’un groupe électrogène. La coopérative d’Hantsindzi s’est également organisée pour assurer un stock permanent de carburant grâce aux cotisations en poissons des pêcheurs adhérents. Dans ces 2 villages, les pêcheurs n’ont pas de problème de conservation de leurs captures. Toutefois, en période de bonne saison de pêche, ces équipements ne sont pas suffisants pour conserver la totalité des captures de l’ensemble des pêcheurs et une grande partie non vendue après 3-4 jours est jetée donc perdue. Malgré ces pertes, le pêcheur part en mer tous les jours et n’a de souci que de ramener le maximum de captures.

De plus, aucune méthode de conservation autre que le frais et le congelé n’est pratiquée, bien que des formations en salage/fumage et en salage/séchage aient été déjà assurées par l’Administration aux femmes, spécialement aux revendeuses. Ces techniques ont permis une vente de produits jusqu’à 3 000FC/kg. Elles ont été abandonnées depuis bien longtemps par les communautés des pêcheurs alors que l’Union des Comores importe tous les ans des poissons séchés de Mayotte et de Madagascar pour combler les besoins lors des fêtes sociales (mariage…) et religieuses (Ramadan…) qui se situent entre Août et Novembre et coïncident avec les périodes de mauvaise saison de pêche. De plus, au sein de la DGRH, un dispositif de fumage des poissons est installé et mis à la disposition des pêcheurs.

Les pertes dans les autres villages ne disposant pas d’équipements de conservation sont encore plus importantes, tels les cas des villages de la zone Nord-Ouest (Bangoi-kouni, Matsimouli, Djomani) qui ont été dotés d’une chambre froide commune placée au niveau de . Cette chambre froide n’a plus été opérationnelle depuis 2006 suite au problème national d’approvisionnement en énergie électrique. Par ailleurs, vu l’éloignement des 2 autres villages par rapport à Mitsamiouli, leurs pêcheurs ne peuvent pas venir y conserver leurs captures après chaque retour de pêche.

Foumbouni dans le Sud-Est a été aussi doté par la DGRH d’une chambre froide et d’un groupe électrogène. Mais suite à des problèmes techniques de compatibilité entre ces 2 équipements, la chambre froide est restée scellée dans un hangar. Ils viennent tout récemment d’être inaugurés avec les matériels de DCP qui ne sont pas encore montés.

Les pêcheurs de Bangoi-Hambou et d’Iconi, des villages du Sud situés assez près de Moroni, se débrouillent pour conserver leurs captures dans des congélateurs domestiques appartenant à des particuliers et les vendre à Moroni. La chambre froide octroyée par la DGRH à Iconi n’a pas fonctionné depuis longtemps, la coopérative et ses pêcheurs adhérents n’ont jamais cherché à la réparer. A Bangoi-Hambou, la coopérative est en train de bâtir un hangar pour installer et faire

20 Organisation de la pêche à la grande comores

fonctionner la chambre froide qui lui a été octroyée par la DGRH.

Pour les villages du Centre-Est, aucun équipement de conservation ne leur a été octroyé par l’Administration et les coopératives qui existent ne sont pas pour le moment bien organisées pour s’acquérir et entretenir de tels équipements.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 21 Figure 1 : Destination des captures des pêcheurs

PÊCHE À PIED

Captures

Auto Vente au consommation marché du site

PÊCHE PIROGUIÈRE ET À LA VEDETTE

Captures de poissons Captures de langoustes

Auto Consommation Pêcheurs, Restaurant Moroni et Itsandra 1 à 5 kg Femmes de pêcheurs (produits frais) Revendeuses

Marchés du site ou Congélateurs villages environnants domestiques (produits frais) Chambres froides ou congélateurs communs

Marchés des villages environnants Marchés de Moroni Organisation de la pêche à la grande comores

Vu ces différentes difficultés et les énormes dépenses engagées par les pêcheurs dans l’acquisition de leurs outils de travail très onéreux et dans la conservation et l’acheminement de eurs captures vers les marchés, les prix des poissons se retrouvent très élevés. Ils se situent globalement entre 750FC/kg en bonne saison de pêche et 1 250-1 500FC/kg en mauvaise saison sur les marchés des villages et respectivement à 1 750 et 2 500FC/kg à Moroni. Cette augmentation des prix au niveau de la capitale est due aux coûts des déplacements et surtout aux prix de location des congélateurs/ chambres froides. Toutefois, les pêcheurs de Moroni se plaignent car ils pensent que les revendeuses prennent une grande marge bénéficiaire en revendant les poissons au détail à ces prix élevés alors qu’ils les leur cèdent en gros sur le site de débarquement à raison de 500FC le kilo.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 23 3 Gestion des pêches

III. GESTION DES PÊCHES

3.1. Entités de gestion

Le Ministère de la Production, de l’Environnement, de l’Industrie, de l’Energie et de l’Artisanat, à travers la Direction des Pêches, actuellement la Direction Générale des Ressources Halieutiques (DGRH), est le gestionnaire des ressources marines dont halieutiques. La Direction des Pêches conçoit la politique et les stratégies de développement du secteur de la pêche soumises au Gouvernement pour adoption. Elle est appuyée pour les actions de recherche et de formation par l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement (INRAPE) qui travaille avec les organismes de recherche (CNDRS) et de formation (Universités), pour la gestion et le développement de la pêche par ses différents services (services des pêches, Centre National de Contrôle et de Surveillance des Pêches, Direction Régionale des Pêches, Office de la Qualité des produits halieutiques nouvellement créé) et par le service législatif du Ministère de la Production en ce qui concerne l’élaboration des lois et règlements de la pêche (fig. 2).

Tous les projets et programmes de développement des pêches aux Comores, financés et appuyés techniquement par les bailleurs de fonds, sont pilotés par la Direction des pêches qui coordonne aussi les actions de mise en œuvre des mesures et résolutions de gestion des ressources avec les Organisations internationales et régionales des pêches dans lesquelles les Comores sont membres ou observateurs. La Direction des Pêches dispose d’un Fonds de Développement des Pêches (FODEP) alimenté par une partie des licences de pêche industrielle thonière réalisée exclusivement par des armements étrangers dans la ZEE des Comores. Ce fonds est utilisé pour le développement de la pêche nationale, à travers l’octroi d’équipements de conservation (chambres froides, fabriques de glace, silos à glace, groupe électrogène, camion frigorifique, construction ou appui à la construction de débarcadères….) aux coopératives des pêcheurs existantes et au syndicat régional des pêcheurs. Cependant pour assurer son rôle dans la gestion du secteur, la Direction des Pêches ne dispose que de ressources humaines, financières et matérielles très limitées. Le personnel de ses services est jusqu’à présent insuffisant, que ce soit sur le plan quantité que qualité.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 25 Figure 2 : La gestion du secteur

Ministère de la Production Université

Service Législatif INRAPE

Loi des pêches et Direction Générale des CNDRS de l’aquaculture Ressources Halieutiques 2007

Direction Service des Office Surveillance Régionale pêches de qualité des pêches FODEP des pêches

Statistiques Immatriculation 1993 - 1996 des embarcations 2010 - 2012

Pêcheurs/ Coopératives

Syndicat Régional

Coordonnateur

Syndicat National

26 Gestion des pêches

Dans ses activités liées à la pêche, la Direction s’appuie sur des financements extérieurs. La première base de données statistiques des pêches aux thons a été réalisée en 1994 dans le cadre du projet régional de développement des pêches thonières dans l’océan indien. Elle a été réactualisée en 2004 dans le cadre du projet régional de marquage des thons dans l’océan Indien. Pour la base des données de pêche toutes ressources confondues, la première base de données est en cours de finalisation et sortira en mai prochain avec un financement du projet régional de développement des pêches dans le Sud-Ouest de l’océan Indien (SWIOFP). Concernant l’immatriculation des vedettes, elle est en cours de réalisation dans le cadre du projet de mise en place du plan régional de contrôle des pêches dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. Théoriquement entre 2004 et 2011/2012, la Direction n’a pas disposé de données réelles, chiffrées et fiables pour gérer ce secteur.

Du côté de la profession, les pêcheurs artisanaux sont regroupés en coopératives au niveau des villages, les premières ayant été créées en 1992 et formalisées à partir de 2000. Elles sont toutes regroupées dans le Syndicat régional de Ngazidja ou Grande Comore, créé en 1993. Au niveau national, l’Organisation pour le Développement de la Pêche aux Comores (ODPC) est naît en 1993. A cause de sa confusion avec le Syndicat régional de la Grande Comore, il a été réorganisé et renommé en 2004 en Syndicat National pour le Développement de la Pêche aux Comores (SNDPC) mais n’a été effectif qu’en 2009. Il regroupe les Syndicaux régionaux des 3 îles formant l’Union des Comores (Grande Comore, Anjouan et Mohéli). Il est l’interlocuteur privilégié de l’Administration des pêches en matières de gestion et de réglementation du secteur, d’actions de développement des pêches, de la répartition des dons ou de tout ce qui concerne les pêches. Ces syndicats sont encore mal organisés et les conflits internes sont nombreux si bien que les projets de développement des pêches qu’ils préparent et qu’ils soumettent à la Direction des pêches pour financement venant des partenaires extérieurs ou du FODEP ne répondent le plus souvent pas aux besoins réels des pêcheurs, à l’exemple de la mal répartition des dons en équipements de conservation tant criée par les pêcheurs dans les villages. De plus, les informations ne circulent pas entre ces 3 structures socioprofessionnelles.

Toutes les coopératives, qui au final ont pour principal but la sécurité en mer des pêcheurs, ne sont pas non plus au même niveau d’organisation. Dans les 11 villages visités, la coopérative de Chindini et celle d’Hantsindzi sont les plus actives et les plus organisées dans la gestion des activités de leurs pêcheurs et des équipements reçus et dans l’application des mesures de sécurité définies pour les sorties en mer.

A l’inverse, les coopératives des villages de la côte Centre-Est sont complètement passives. Leurs pêcheurs ne sont même pas au courant de la Loi sur la pêche, bien qu’il soit vrai qu’en majorité ils sont piroguiers et l’accessibilité de cette zone soit plus difficile avec une route goudronnée certes mais très abîmée. De la part de la Direction qu’ils ignorent et qui ne les reconnaît pas d’après eux, ils n’ont obtenu que des DCP côtiers alors qu’ils ravitaillent en poissons toute la zone Est, du Nord de l’île jusqu’au Nord de Foumbouni. Cette ignorance de la Direction des pêches n’est pas spécifique à cette zone mais généralisée chez tous les pêcheurs des villages en dehors de ceux qui sont proches de la capitale Moroni. Ce qui montre que même au niveau des coopératives les informations ne circulent pas non plus entre l’ensemble des pêcheurs et leurs représentants au niveau des syndicats.

De gros efforts d’organisation et de gestion de ces structures sont nécessaires dans la mesure où elles sont capitales dans la co-gestion du secteur, avec une Direction des pêches qui n’a pas suffisamment de moyens pour suivre les activités des nombreux villages de pêcheurs dispersés à travers le territoire. De plus, au niveau des villages des lois traditionnelles et coutumières, acceptées par tous car imposées par les comités des Sages constitués par les pêcheurs âgés et connaissant bien le métier (photos 13 et 14), sont déjà appliquées pour protéger leurs ressources et leurs zones de pêche. Ces lois traditionnelles méritent d’être étudiées pour être prises en compte dans les textes règlementaires.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 27 3.2. Réglementation des pêches

La pêche a été toujours considérée comme une sous composante de l’agriculture dans le grand Ministère de la Production et n’a pas de ce fait eu des possibilités de développement concret. Le 29 août 2007, le secteur de la pêche a été doté d’un cadre politique et juridique spécifique grâce à la promulgation de la Loi N°07-011/AU portant code des pêches et de l’aquaculture de l’Union des Comores, après une forte sensibilisation et concertation avec les pêcheurs. Cette loi est générale et a été élaborée en harmonisation avec ce qui se fait généralement dans les autres pays du Sud- Ouest de l’océan Indien dans lesquelles les activités de pêche sont plus développées ou du moins les organisations sont plus élaborées. Néanmoins, les orientations futures de développement de la pêche y sont tracées.

Des représentants des Comités des Sages à Bangoi Kouni et à Foumboudzi-Vouni En particulier, la licence de pêche artisanale donc motorisée y est introduite mais n’a pas encore été appliquée depuis, d’une part du fait qu’une grande majorité des pêcheurs disent qu’ils ne sont pas au courant malgré cette sensibilisation et d’autre part la Direction ne peut encore l’appliquer faute de textes d’application (décrets et arrêtés) soutenant les différentes dispositions de cette loi. Les pêcheurs artisanaux se disent favorables au paiement de cette licence si celle-ci constituerait une assurance garantissant leur sécurité en mer et donc attendent en retour de la part de la Direction des pêches un appui en équipements de sauvetage aux coopératives (GPS, vedettes rapides, importation et mise sur le marché de matériels de sécurité à bord à prix détaxés qui n’existent pas encore au niveau du pays…) et un appui fort, réel et concret dans les actions de recherche des pêcheurs déclarés perdus en mer.

A côté de cette loi, dans certains villages les pêcheurs ont déjà pris l’initiative d’appliquer des mesures de protection de leurs ressources et de leurs zones de pêches telles que:

- l’interdiction de la pêche aux filets, - l’interdiction de la pêche au lamparo, - l’interdiction de la pêche à la dynamite. Ces lois traditionnelles car ne sont pas écrites mais respectées et appliquées peuvent être intégrées, après étude d’applicabilité sur toute l’étendue du territoire, dans les textes d’application de la loi sur la pêche des Comores au niveau des dispositions y afférentes et pouvant résoudre les différents problèmes rencontrés quotidiennement dans la gestion des ressources et des activités de pêche.

28

4 Les differents problèmes rencontrés par les pêcheurs et leurs propositions de resolution

IV. LES DIFFERENTS PROBLÈMES RENCONTRÉS PAR LES PÊCHEURS ET LEURS PROPOSITIONS DE RESOLUTION

Dans l’exercice de leur métier, les pêcheurs rencontrent de nombreux problèmes et contraintes mais leur principal souci est la sécurité en mer. Ils sont récapitulés dans le tableau 1 suivant.

Rubriques Problèmes Mesures déjà prises Propositions des rencontrés pêcheurs

Techniques de pêche Ignorance des autres Formation dans le cadre Information et formation techniques de pêche du futur projet QATAR des pêcheurs en d’autres plus efficaces pour techniques de pêche diversifier et augmenter les captures

Engins de pêche Non disponibilité des Ancien projet de la Direc- Création de centrales matériels dans les tion chargée des pêches d’achats de matériels villages en dehors de la dans la mise en place de pêche au niveau de Capitale des centrales d’achat chaque site

Cherté des matériels de Achat permanent de pêche stocks de matériels par la Coopérative FEZINDA- PÊCHE d’Hantsindzi

Embarcations Non disponibilité ou Décret de création du Apport des dons par Le rareté au niveau des FODEP Ministère en charge et la sites où il n’existe pas de DGRH chantier naval Fonds de garantie et ligne de crédit via FODEP Participation financière Cherté des moteurs à travers les institutions des pêcheurs de micro-finances Rareté des bois pour la (AMIE, MECK) Exonération sur les prix construction des pirogues du carburant Recherche de bois de Cherté du carburant construction dans des zones de plus en plus éloignées

SmartFish Programme Report SF/2013/41 31 Rubriques Problèmes Mesures déjà prises Propositions des rencontrés pêcheurs

Qualité des produits Produits insalubres livrés Octroi de débarcadères Meilleure répartition des à la population et d’équipements de dons en équipements conservation (Projets de de conservation sur la Rejet des produits 1990 et 2006-2010) base des informations invendus surtout en actualisées et des période de bonne saison Participation propositions de projet des de pêche financière dans coopératives l’achat d’équipements Insuffisance d’énergie complémentaires et dans Augmentation des électrique dans les leur gestion d’utilisation capacités des chambres villages/villes des froides avec la pêcheur Création des sociétés participation financière privées de pêche, de des coopératives collecte et d’exportation des produits halieutiques Formations en technique en cours de conservation des produits

Equipement des marchés aux poissons en tables spécialisées et en eau

Actions politiques gouvernementales

Octroi de groupes électrogènes avec participation financière des coopératives

Subventions de l’Etat sur le prix du carburant

Organisations socio- Mauvaise organisation Début de structuration et Formation des membres professionnelles et des coopératives et des d’organisation des coo- des coopératives et cogestion des ressources Syndicats des pêcheurs pératives et Syndicats syndicats en organisation halieutiques et gestion Non adhésion de cer- Reprise des collectes de tains pêcheurs dans les données statistiques sur Meilleur échange organisations socio-pro- les pêches en 2010 d’informations fessionnelles entre organisations Tenue des ateliers professionnelles et Méfiance des pêcheurs à d’information lors de Administration l’égard de l’Administration l’élaboration de la loi et des Syndicats pêche et agriculture Sensibilisation, information et formation des coopératives en gestion simplifiée

32 Les differents problèmes rencontrés par les pêcheurs et leurs propositions de resolution

Rubriques Problèmes Mesures déjà prises Propositions des rencontrés pêcheurs

Inexistence d’échanges Application des pêcheurs Formation des pêcheurs d’informations entre les des conventions en remplissage des diverses entités traditionnelles cahiers de capture et de (interdiction des filets, vente Ignorance des pêcheurs lumières et dynamites) des textes réglementaires Suivi périodique des dons régissant les activités de et des appuis apportés pêche par l’Administration

Distribution équitable des dons par les donneurs et directement au niveau des villages

Sensibilisation et informa- tion soutenue des pêch- eurs et des organisations socio-professionnelles

Légifération des conven- tions villageoises dans la gestion de la pêche

Sécurité en mer Disparition en mer de Plusieurs projets financés Mise en place d’un plusieurs pêcheurs par les bailleurs de fonds système adéquat de artisanaux qui n’ont pas abouti sécurité en mer avec sensibilisation et Actions de recherche de formation des pêcheurs l’Etat au niveau régional

Octroi de GPS

Organisation des Coo- pératives des pêcheurs dans les recherches et mesures imposées aux pêcheurs lors des sorties de pêche (téléphones portables, lampes de poche, lambeau de tissu à brûler)

Ressources halieutiques Ignorance totale des Formation en notion de et leurs milieux pêcheurs ou biologie des ressources halieutiques et de leurs Faibles connaissances milieux empiriques des pêcheurs

SmartFish Programme Report SF/2013/41 33 5 Recommandations

V. RECOMMANDATIONS

Les différentes recommandations qui suivent sont tirées des propositions des pêcheurs en tenant compte des problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement dans l’exercice de leur métier et compte tenu du diagnostic réalisé sur l’organisation des pêches sur la Grande Comore. En effet, les informations techniques et statistiques sur la pêche aux Comores sont encore lacunaires et les pêcheurs ne détiennent pratiquement pas de connaissance empirique sur leurs ressources et sur leurs zones de pêche.

Recommandation 1

L’union des Comores devrait en premier lieu élaborer un plan d’aménagement et de gestion des pêcheries qui doit notamment établir un bilan de l’exploitation des principales pêcheries, définir les objectifs et les priorités d’aménagement et de gestion pour chaque pêcherie, et pour laquelle spécifier le volume admissible et le niveau de l’effort de pêche. Ce plan d’aménagement et de gestion doit être adopté par arrêté du Ministre en charge de la pêche. Les données collectées actuellement par le service des pêches en vue de l’établissement des données techniques et statistiques des pêches pourraient aider à son élaboration. De plus, une formation des pêcheurs en mode de remplissage de cahiers de captures et de vente facilitera le travail de la Direction des pêches dans le suivi de la production halieutique et donc dans la collecte de données fiables.

Recommandation 2

Ce plan d’aménagement et de gestion, qui sera régulièrement mis à jour, nécessite la programmation de missions de recherche scientifique et technique que l’INRAPE peut mener de façon périodique. Au fur et à mesure, les résultats de recherche devraient tenir compte des connaissances des pêcheurs, une fois ces derniers informés et formés en notion de biologie et d’écologie des ressources marines qu’ils exploitent et des habitats dans leurs zones de pêche habituelles, étant donné qu’ils sont tous les jours sur ces lieux et voient l’évolution de ces écosystèmes.

Recommandation 3

Pour l’application de la loi en vigueur actuellement et qui a introduit la licence de pêche artisanale, un décret sur les conditions d’exercice de la pêche à bord des embarcations motorisées et la préservation des organismes et des écosystèmes devrait être élaboré à partir de la base de données qui sortira prochainement. Il devrait préciser notamment:

- les zones de pêche délimitées pour chaque village de pêcheurs. Au niveau des villages, les pêcheurs ont défini leur espace maritime dans lequel les pêcheurs des villages voisins ne peuvent utiliser certains engins de pêche (filet, lamparo…). Elles peuvent donc être statuées pour éviter des conflits entre les pêcheurs, bien que pour l’instant ces conflits ne soient pas encore déclarés. - les caractéristiques des embarcations, des engins de pêche et leurs dispositifs, - les engins et les modes de pêche prohibés (substances toxiques, dynamites….), et y inclure, après analyses approfondies, les mesures d’interdictions déjà appliquées localement par conventions villageoises (filets, lamparo…), - les tailles minimales de capture des espèces d’organismes notamment celles récifales (langoustes, céphalopodes…),

SmartFish Programme Report SF/2013/41 35 Recommandation 4

La production actuelle des pêcheurs en vedette est en totalité destinée pour la consommation nationale. Il devrait être spécifié dans ce même décret ci-dessus que :

- les produits de pêche mis sur le marché doivent être salubres, de qualité marchande, et non nocifs pour les consommateurs, - la commercialisation des produits halieutiques avariés est interdite. En effet, des produits congelés, décongelés et à nouveau recongelés se retrouvent souvent sur les étals aux poissons après 3-4 jours, - tout exploitant (revendeuses, pêcheurs, transporteurs) est tenu de respecter et d’appliquer les mesures d’hygiène et de salubrité des produits de pêche destinés à la consommation.

Recommandation 5

Un autre décret fixant les modalités et les conditions d’octroi de l’autorisation de mise en exploitation des vedettes et de délivrance de licence de pêche ainsi que les conditions de suspension ou de retrait de licence (motifs liés au plan d’aménagement et de gestion, à la diminution imprévisible des stocks exploités, au non respect de la réglementation dont la fourniture des données de captures ….) devrait être élaboré. Son élaboration sera appuyée par l’inscription des vedettes sur un registre qui est une condition nécessaire à l’obtention de la licence. L’immatriculation de ces vedettes est en cours actuellement par les inspecteurs du SNCSP qui, pour une meilleure coopération des pêcheurs, devraient être munis d’une carte professionnelle délivrée par le SNCSP ou le Ministère en charge de la pêche. Les pêcheurs en vedette sont pour la plupart favorables au paiement d’une licence de pêche, encore faut-il leur expliquer les buts et l’utilisation des redevances perçues. Pour le moment, ils pensent qu’elles serviront spécifiquement à leur assurance liée au problème de sécurité en mer qui constitue leur premier souci.

Recommandation 6

La sécurité en mer constitue la première préoccupation des pêcheurs à bord d’embarcations motorisées. Près de 60 pêcheurs en vedettes et 6 piroguiers sont perdus depuis 1988 et moins d’une dizaine ont été retrouvés. A leur niveau, certaines coopératives ont préconisé et imposé des mesures (utilisation de téléphone mobile, lampe de poche…) pour éviter cette perte humaine et ont mis en place des organisations de recherche durant 3 jours. De son côté, l’Administration des pêches a déjà essayé, dans le cadre de projets financés par des bailleurs de fonds, de mettre en place un système de sécurité en mer mais n’a pas abouti. Elle a recommandé la pêche en groupe de quelques vedettes qui n’a pas été suivi par les pêcheurs. Elle mène, également, des recherches en coopération avec les pays de la Région dès l’instant où elle est avisée. Compte tenu de ces diverses actions de sauvetage déjà menées, un système adéquat de sécurité en mer des pêcheurs artisanaux s’avère urgent d’abord par une forte sensibilisation des pêcheurs pour s’équiper en matériels de sécurité à bord avec appui de l’administration dans leur mise sur le marché à des prix abordables, les pêcheurs étant prêts pour leur acquisition, et ensuite par la recherche de technologies en matière de sécurité pouvant être adaptées aux structures des vedettes, les pêcheurs étant également prêts à participer financièrement si besoin.

Recommandation 7

Les Comores dispose d’organisations professionnelles de la pêche à tous les niveaux (villages, région et national). Toutes, elles ont besoin d’être restructurées et formées en gestion financière et organisationnelle afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle fondamental dans la cogestion de la pêche avec l’Administration dont les moyens humains, techniques, financiers sont très limités.

36 Recommandations

Ces formations doivent s’inspirer des modalités appliquées par les coopératives de Chindini et d’Hantsindzi qui, actuellement, fonctionnent assez bien. Le renforcement de l’organisation de ces structures, de la cohésion et de la collaboration en leur sein, de leur collaboration avec la DGRH et de l’INRAPE et de leur ouverture sur l’extérieur, notamment leur collaboration avec les opérateurs de la Région de l’océan indien assurera le développement des pêches aux Comores. Pour y parvenir des concertations franches devraient être renforcées et soutenues entre les pêcheurs et l’Administration pour pouvoir mettre en place une véritable cogestion des pêches.

Recommandation 8

Le fonds de Développement de la Pêche (FODEP), alimenté par les accords de pêche industrielle et par les licences de pêche artisanale, est suivant son décret d’application réservé au développement de la petite pêche. La gestion de ce fonds devrait être transparente, impartiale pour répondre aux besoins réels des coopératives des pêcheurs, dont les niveaux d’organisation ne sont pas les mêmes, en matières de : - formation en nouvelles techniques de pêche pour diversifier et augmenter les captures et les rendements de pêche, - formation en traitement et conservation des produits pour éviter les énormes pertes post-captures et l’importation de produits halieutiques, ainsi qu’en qualité des produits pour offrir des produits salubres aux consommateurs nationaux, - formation en gestion financière et organisationnelle des structures professionnelles en place, - appui aux équipements de conservation sur les sites de débarquement et aux constructions des débarcadères dans les sites non encore pourvus,

Recommandation 9

La pêche artisanale aux Comores a débuté depuis plus de deux décennies. Cependant, son plein développement n’est pas encore atteint alors que les ressources sont encore abondantes et le milieu marin et côtier n’est pas encore perturbé, à l’exception de celui de la Capitale qui mérite une vérification et un suivi. Ses acteurs nécessitent de gros efforts de formation et surtout d’appuis de la part du gouvernement concernant les intrants nécessaires tels que les outils de travail, le carburant, les équipements de sécurité qui sont soit très chers, soit non disponibles au niveau du pays et doivent être importés. La mise sur le marché national de ces intrants et l’exonération du carburant et des équipements importés devraient être débattues et étudiées en concertation avec les responsables des ministères concernés et les syndicats des pêcheurs. L’administration des pêches devrait également favoriser l’installation de sociétés nationales de collecte et d’exportation pouvant absorber le surplus de captures des pêcheurs artisanaux, notamment pendant les périodes de haute saison de pêche et à des prix plus avantageux pour les pêcheurs.

Recommandation 10

Ces recommandations sont tirées des résultats de diagnostic réalisé au niveau de l’île de la Grande Comores avec la participation active des pêcheurs des villages enquêtés. Pour pouvoir mettre en place des actions d’amélioration de l’organisation des pêches comoriennes au niveau national, il est nécessaire de les compléter et de les harmoniser avec les informations recueillies au niveau des deux autres îles, Anjouan et Mohéli, d’autant plus que les organisations des pêcheurs artisanaux et les types de pêcheries de ces îles peuvent être différents. En effet, dans ces deux autres îles les milieux marins et côtiers présentent des écosystèmes récifaux et de mangroves plus développés qu’à la Grande Comores et les ressources exploitées sont de ce fait plus diversifiées.

Durant cette mission à la Grande Comores, trois (3) inspecteurs du SNCSP ont participé à toutes les enquêtes réalisées au niveau des villages/sites de débarquement et à des enquêtes des pêcheurs.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 37 En plus de la traduction qu’ils ont assurée, ils ont intervenu largement dans les questions et les explications utiles suivant le guide de remplissage des formulaires. De plus, ils ont su amener les pêcheurs à répondre de façon franche aux questions et estomper ainsi leur méfiance vis-à-vis de l’Administration des pêches et de ses agents. Ils seront donc capables de réaliser les mêmes enquêtes à Anjouan et à Mohéli. Cependant, il leur sera difficile d’effectuer les analyses des données d’enquêtes, comme l’a soulevé le Directeur Général Adjoint (DGA) de la DGRH lors de la réunion de restitution des résultats. Le DGA a demandé un appui dans ce sens au point focal de SmartFish. Compte tenu des discussions menées avec les responsables et les agents de la DGRH, le DGA et le Chef de Service des Pêches qui est lui-même responsable des statistiques des pêches sont recommandés à intervenir dans ces analyses des données recueillies, vu leurs connaissances en pêche comorienne et leurs niveaux.

38

6 Conclusions

VI. CONCLUSION

Le diagnostic de la pêche à la Grande Comore a été réalisé grâce à des enquêtes menées par interviews collectives dans des villages/sites de débarquement répartis autour de l’île et auprès de quelques pêcheurs individuels. Les informations sont complétées et recoupées grâce à des discussions avec les responsables des différents départements concernés par la pêche du grand Ministère de la Production, de l’Environnement, de l’Industrie, de l’Energie et de l’Artisanat qui est en charge de la pêche. Les informations recueillies dans les 11 villages/sites de débarquement et auprès des 11 pêcheurs individuels ont couvert près de 60 à 70 % des activités de pêche à la Grande Comore.

A la Grande Comore, la pêche est réalisée à pied, à bord de pirogues monoxyles à balanciers, et à bord de vedettes équipées de moteur hors-bord de puissance inférieure à 25 CV. Toute la production est destinée à la consommation nationale et est écoulée à l’état frais suivant un circuit de commercialisation court (pêcheurs – revendeuses - consommateurs). La pêche à bord des vedettes est la plus pratiquée mais elle n’est pas encore bien organisée, faute de moyens adéquats et disponibles et de professionnalisme des pêcheurs, malgré les appuis de l’administration en matières de formation, d’équipements de conservation et de lignes de crédit au niveau des agences de microfinance, à travers les nombreux projets de développement appuyés par ses partenaires techniques et financiers et par le Fonds de Développement de la Pêche ou FODEP, alimenté par les accords de pêche industrielle dans la ZEE comorienne. Par ailleurs, la Direction Générale des Ressources Halieutiques (DGRH), gestionnaire des ressources marines dont halieutiques ne dispose pas de bases de données historiques de la pêche, ni de données à date pour préparer son plan d’aménagement et de gestion.

Pourtant, les Comores ont des atouts intéressants pour développer ce secteur :

- des ressources marines et halieutiques qui sont jugées encore abondantes et diversifiées grâce aux écosystèmes récifaux et de mangroves considérés en bonne santé car non pollués, et des espèces migratrices du large, - des organisations professionnelles de pêcheurs à tous les niveaux : coopératives au niveau des villages, syndicat régional au niveau des 3 îles et syndicat national, pouvant participer à la cogestion du secteur avec l’administration dont les moyens humains, techniques et financiers sont dérisoires. Cependant, ces organisations ne sont pas encore suffisamment organisées et nécessitent des formations notamment en gestion financière et organisationnelle, - une majorité de jeunes pêcheurs dans les villages travaillant avec des pêcheurs âgés connaissant bien le métier et pouvant les orienter dans l’amélioration de leurs activités, - un cadre politique et juridique grâce à la promulgation en 2007 de la Loi portant sur les codes de la pêche et de l’aquaculture, qui nécessite l’élaboration de nombreux textes règlementaires en concertation avec les acteurs du secteur pour son application effective, - au niveau des zones de pêche, l’application effective des conventions villageoises interdisant l’utilisation des engins de pêche destructeurs pour la protection des ressources et des habitats.

Ces atouts devraient être améliorés et exploités en concertation entre tous les acteurs afin de résoudre les problèmes et les contraintes que rencontrent quotidiennement les pêcheurs dans leurs activités, d’améliorer les conditions de vie des pêcheurs et de leurs foyers ainsi que leur sécurité en mer, de satisfaire les besoins de la population en produits de qualité et d’aboutir à un développement durable de la pêche pour les générations actuelles et futures.

Les recommandations tirées de ce diagnostic réalisé avec les pêcheurs eux mêmes devraient être complétées et harmonisées avec celles obtenues à partir des informations sur la pêche des îles d’Anjouan et de Mohéli, qui constituent avec la Grande Comore l’Union des Comores, afin qu’elles aient une portée nationale et soient applicables sur l’ensemble du territoire.

SmartFish Programme Report SF/2013/41 41

ANNEXES

ANNEXES ...... i

Annexe 1 : Formulaire d’enquête -Village/Site de débarquement ...... ii

Annexe 2 : Formulaire d’enquête - Pêcheur ...... xv

Annexe 3 : Itinéraires et actions réalisées durant la mission du 6 au 23 Mars 2012 ...... xxx

Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées ...... xxxii

Annexe 6 : Termes de référence du chef de mission et de la statisticienne ...... xxxiv

i

Annexe 1 : Formulaire d’enquête -Village/Site de débarquement

ENQUETE – VILLAGE/SITE DE DEBARQUEMENT

Nom Enquêteur : Date d’enquête: ______Interlocuteurs : 1- Pêcheur : 2- Chef du Village/Site : 3- Président Coopérative des pêcheurs : 4- Détaillant : 5- Femme de pêcheur : 6- Revendeuse : 7- Pêcheur : 8- Pêcheur : 9- Pêcheur : 10- Pêcheur :

1. RENSEIGNEMENTS SUR LE VILLAGE/SITE DE DEBARQUEMENT

a- Nom du Village/Site Nom du Quartier ______Commune ______Région______

b- Accessibilité du Village/Site Par route : __ ; Toute l’année : __ ; Saisonnière : de ______à ______Par mer : __ ; Toute l’année : __ ; Saisonnière : de ______à ______Remarques :

c- Population totale du Village/Site Enfants Nombre des Actifs (Hommes + Femmes : 15 ans et +) (nombre) a. Pêcheurs b. Agriculteurs c. Eleveurs d.

d- Disponibilité en infrastructures socio-culturelles de base Infrastructures Nombre et Description Si Non Comment ? - Puits (eau) - Fontaines - Ecoles - Dispensaires ou Médecins - Hôpitaux - Infrastructures au site de débarquement - Marchés aux poissons - Edifices religieux

ii

- Terrains de sport - Infrastructures touristiques - Lieux /salles de réunion - Agences de micro-crédit - Magasins spécialisés matériels de pêche - Chantiers navals - - Remarques :

2. COMMUNAUTES DES PÊCHEURS

a- Origine des pêcheurs Origines Totalité Majorité Moitié Minorité Aucun Natifs Immigrés

b- Occupation du Village/Site est : Permanente : __ Saisonnière : de ______à ______

c- Pour les immigrés, quand est-ce qu’ils ont commencé à s’installer sur ce site ? Année ______

d- Avant de s’installer sur ce site, quelles étaient leurs activités et où ils les ont exercées?

1. Pêcheurs 2. Agriculteurs 3. Eleveurs 4. Nombre : Nombre : Nombre : Nombre : d’où d’où d’où d’où d’où d’où d’où d’où Remarques : Remarques : Remarques : Remarques :

e- Est-ce que les pêcheurs ont l’intention de quitter le Village/Site ? Oui __ Non __ Si Oui 1- Pourquoi ? ______

2- Quand ? D’ici 1 mois __ 3 mois __ 6 mois __ 1an et + __ iii

3- Pour Où ? Autres sites ______Régions ______Hors Pays __

Remarques :

3. ACTIVITES DE PÊCHE a- Techniques de pêche pratiquées Techniques de pêche Totalité Majorité Moitié Minorité Aucune Lieux de pêche (nom local) - Pêche à pied - Pêche piroguière - Pêche à la vedette - Pêche à la ligne simple - Pêche à la palangrotte - Pêche à la ligne de traine - Pêche au filet - Pêche à la plongée Remarques :

b- Lieux de pêche : Lieux de pêche Totalité Majorité Moitié Minorité Distance/ Durée du rapport au site trajet (en h) (en km) 1. Mer-large 2. Littoral 3. Récif 4. Lagon 5. Mangrove 6. DCP côtiers 7. DCP large 8. Remarques :

c- Périodes de pêche : Pêchent-ils toute l’année ? Oui ___ Non ___ Si Non en quelles périodes ?

Lieux de pêche Oui (O) Début Fin Remarques ou Non (N) 1. Mer-large ______2. Littoral ______

iv

3. Récif ______4. Lagon ______5. Mangrove ______6. DCP côtiers ______7. DCP large ______8. ______

d- Types d’engins de pêche utilisés Engins Nombre Produits cibles Période d’utilisation Premier Deuxième 1. Ligne à main de _ _ à _ _ 2. Palangrotte de _ _ à _ _ 3. Ligne de traîne de _ _ à _ _ 4. Palangre semi- de _ _ à _ _ profonde 5. Harpon de _ _ à _ _ (plongée) 6. Filet de _ _ à _ _ 7. de _ _ à _ _

e- Modes d’acquisition des engins de pêche Dons Année Lieu d’achat Prix Unitaire d’acquisition Projets et Parents nombre 1. Ligne à main

2. Palangrotte

3. Ligne de traîne 5. Harpon

6. Filet

7. Pièges à poissons 8.

Remarques :

f- Types d’embarcations utilisées Embarcations/Types et caractéristiques Nombre de pêcheurs à bord Remarques Type Nombre Dimensio Puissan Propri Assistants ns ce étaires /Locatair es 1. Ngalawa v

2. Fedawa 1 3. Fedawa 4. Yamaha 5. Yamaha 6. Japawa 7. Sogawa 8.

g- Modes d’acquisition des embarcations de pêche Type Lieu Prix Don Année d’achat/de unitaire Projets et nombre Parents d’acquisition construction 1. Ngalawa 2. Fedawa 1 3. Fedawa 4. Yamaha 5. yamaha 6. Japawa 7. Sogawa 8. Remarques :

h- Types de produits principalement ciblés à classer par ordre d’importance 1, 2, 3, 4… Produits Classement Produits Classement - GP Récif - Crabes - PP Récif - Holothuries - GP Pélagiques - Gastéropodes - PP Pélagiques - - Langoustes - - Calmars - - Poulpes - - Crevettes - Remarques :

4. COMMERCIALISATION DES PRODUITS

a- Destination des captures Produits Présentation1 Destination2 Prix Nombre Remarques unitaire d’unités - GP Récif - PP Récif - GP Pélagiques - PP Pélagiques

vi

- Langoustes -Calmars - Poulpes - Crevettes - Crabes - Holothuries - Gastéropodes - - - - 1 : Frais/Vivants (F/V) ; Séchés (S) ; Fumés (F) ; Bouillis (B) ; Réfrigérés (R) ; Congelés (C) 2 : Autoconsommation (A) ; Revendeuses (R) ; Collecteurs (C) ; Vente directe aux Hôtels/Restaurants (H) Les Revendeuses et les Collecteurs viennent-ils au Village/Site de débarquement ? Oui __ Non __ Si Oui : 1. Comment? Voiture ___ ; Vedette ___ ; Pirogue ___ ; A pied ___ 2. D’où viennent-ils? Commune __ ; Autres communes ___ ; Autres Régions __ 3. Combien de fois par semaine viennent-ils? ___ 4. Nombre de Revendeuses : ____ ; Nombre de Collecteurs ____

Les produits sont vendus par : le pêcheur lui-même ___ ; sa femme ___ ; un membre de sa famille ___ Si Oui : 1. Comment? Voiture ___ ; Vedette ___ ; Pirogue ___ ; A pied ___ 2. Où?

b- Equipements de conservation, de traitement et de stockage existants Equipements Nombre Propriétaire Mode d’acquisition - Glacière - Caisse isotherme - Congélateur - Bac de salage - Fumoir - Claie de séchage - Hangar de stockage - Remarques :

5. AUTRES ACTIVITES ECONOMIQUES EXERCEES PAR LES PÊCHEURS

Activités Production Unité Revenu tiré/utilisation - Culture de tomates

vii

- Culture maraîchère - Culture de manioc - Culture de riz - Culture de - - Elevage Bovin - Elevage Caprin - Elevage Volailles - Elevage - - Vannerie - - Remarques :

6. GESTION ACTUELLE DE LA PÊCHE

a- Les textes règlementaires en vigueur Textes en vigueur Date de Intervenants dans Remarques sortie l’élaboration .Zones de pêche 1-

2-

3- .Accès à la pêche 1-

2-

3- .Outils de pêche 1-

2-

3- .Qualité produits 1-

2- .Commercialisation 1-

2-

viii

.Sécurité en mer 1-

2- . 1-

2. Remarques spécifiques :

b- Conflits d’usages /Accès 1- Existent-ils des conflits d’usage des zones de pêche?

Intervenants Oui ou Quelle nature? Non -Entre pêcheurs du Village

-Avec pêcheurs des autres Villages -Avec la pêche et les autres activités (pêche industrielle, mariculture, tourisme…) -

2- Existent-ils des conflits d’accès à la ressource?

Intervenants Oui ou Quelle nature? Non -Entre les pêcheurs du Village -Avec pêcheurs des autres Villages, pêcheurs industriels -Avec l’Administration

-Avec le Syndicat/les Coopératives -

3- Existent-ils des conflits au niveau de la collecte?

Intervenants Oui ou Quelle nature? Non

ix

-Entre pêcheurs et revendeuses/collecteurs -Entre les revendeuses

-Entre les collecteurs

c- Principaux problèmes rencontrés et mesures/solutions proposées par les pêcheurs Problèmes rencontrés Mesures et solutions proposées 1. Pêcheurs a- b- c- 2. Embarcations a- b- c- 3. Engins de pêche a- b- c- 4. Techniques de pêche a- b- c- 5. Ressources a- b- c- 6. Milieux récifaux a- b- c- 7. Mangroves

x

a- b- c- 8. Forêts littorales a- b- c- 9. Socio organisationnelles a- b- c- 10. Administration a- b- c- 11. Gestion/Cogestion a- b- c- 12. a- b- c-

Remarques générales sur l’exercice de la pêche (outils de gestion à proposer) :

xi

GUIDE DE REMPLISSAGE DU FORMULAIRE D’ENQUETE-VILLAGE/SITE DE DEBARQUEMENT

Pour mener les enquêtes, des interviews collectives d’un groupe de 10 pêcheurs environ par site seront réalisées. L’objectif de ce guide est d’orienter l’enquêteur dans le remplissage des différentes rubriques du formulaire. Un formulaire sera rempli pour chaque village/site de débarquement.

0. Pour les interlocuteurs (1à10) : mettre les noms et les fonctions des enquêtés.

1. Renseignements sur le village a- Axer les remarques : - sur l’état des routes - sur l’enclavement du site, son isolement par rapport à la Capitale, les grandes villes ou les marchés principaux, - sur les moyens de transport en commun existants et leur régularité, - sur les causes de l’inaccessibilité du site par route ou par mer (périodes de pluies, mauvaises conditions météorologiques, courants marins ….). b- Si saisonnière, mettre de quel mois à quel mois de l’année. c- Population : mettre le nombre des différents groupes d’acteurs suivant le dernier recensement des habitants et ajouter la référence (institution de recensement et date du recensement), d- Remplir le tableau : Majorité = + de 50 %, Minorité = - de 50 % e- Remplir le tableau. Dans la colonne « Nombre et Description » : mettre le nombre et décrire l’état et la capacité des infrastructures existantes. Dans la colonne « Si non Comment? » : mettre les alternatives existantes, f- Pour les remarques générales : mettre les principaux problèmes/difficultés quotidiens de la population.

2. Communautés des pêcheurs a- Remplir le tableau : Majorité = + de 50 % ; Minorité = - de 50 % b- Répondre directement aux questions. Pour Saisonnière : mettre de quel mois à quel mois de l’année c- Répondre directement aux questions. Noter les différentes années d’arrivée des pêcheurs sur le site d- Mettre pour les remarques1 : les causes des déplacements des pêcheurs vers ce village et pour les remarques 2, 3 et 4 : les motifs de leur conversion dans la pêche, e- Répondre aux questions et axer les remarques sur la durabilité ou non des activités de pêche et sur les conditions dans lesquelles les pêcheurs et leurs ménages exercent leurs activités.

3. Activités de pêche a- Remplir le tableau et axer les remarques sur les principaux problèmes rencontrés dans la pratique de ces techniques de pêche (conflits en zones de pêche, manque de formation, disponibilité en matériels ….), b- Remplir le tableau. Durée du trajet en h (pirogue, si le pêcheur est piroguier) en h (vedette, si le pêcheur utilise une vedette pour ses sorties de pêche). Axer les remarques sur les problèmes de sécurité en mer, sur l’entretien des DCP….),

xii

c- Répondre aux questions. Remplir le tableau : dans la deuxième colonne mettre « O » si le pêcheur pêche toute l’année, « N » s’il pêche de façon saisonnière et indiquer la période (de quel mois à quel mois). Axer les remarques sur les problèmes de disponibilité des ressources, la dégradation du milieu, leurs connaissances empiriques sur ces ressources (périodes de ponte, tailles, richesse en espèces cibles) ….. Noter également si les pêcheurs opèrent sur plusieurs lieux de pêche et les raisons, d- Remplir le tableau. Mettre le nombre total des engins dans tout le village. Mettre le nom du premier ou principal produit/espèce cible et les noms des produits/espèces secondairement capturés. La période d’utilisation de l’engin : de quel mois à quel mois de l’année, e- Remplir le tableau (les prix indiqués par les pêcheurs devront être vérifiés après par l’enquêteur au niveau des centres ou magasins d’achat). Axer les remarques sur la disponibilité d’achat local des matériels de pêche, les problèmes de répartition des dons, les possibilités d’emprunt à la banque ou dans des agences de micro crédit, f- Remplir le tableau. Axer les remarques sur la répartition des charges (carburant et huile pour le cas des vedettes) et des entretiens des embarcations entre le nombre de pêcheurs à bord lors de la sortie de pêche ainsi que la répartition des captures obtenues, g- Remplir le tableau et axer les remarques sur les problèmes de répartition des dons, la disponibilité des embarcations localement et leurs coûts d’achat, la disponibilité du bois pour la construction des pirogues et l’existence de chantier naval dans le village…., h- Remplir le tableau. 1 : le premier ou le principal produit/espèce ciblé, le plus capturé et donc le plus rencontré lors du débarquement des captures au retour de pêche; 2,3, 4,….pour les produits/espèces secondairement capturés et selon leur importance dans les captures. Axer les remarques sur les connaissances empiriques des pêcheurs sur les ressources (biologie et écologie des ressources, leurs milieux….) et leur tendance (richesse, taille, disparition de certaines espèces et les causes, production/sortie…). Noter également si le classement varie suivant les saisons, si les pêcheurs tiennent un cahier de captures et de vente, et s’il existe une entité de collecte statistique des données de production (au niveau des Coopératives, du Syndicat, du Département ministériel en charge de la pêche….).

4. Commercialisation

xiii

a- Remplir le tableau. Noter si pour un type de produit il existe plusieurs présentations et plusieurs destinations. En remarques, noter les pourcentages par rapport aux captures journalières, b- Remplir le tableau. Noter le nombre total des équipements dans tout le village/site. Axer les remarques sur la gestion des équipements (individuels, communs?), les conflits d’utilisation, la qualité des produits conservés ou traités, les problèmes rencontrés…..

5. Autres activités économiques des pêcheurs Remplir le tableau avec colonne « Unité » : mettre les unités/saison de récolte ou par année de production habituellement utilisées par la population. L’enquêteur les reconvertira après en kg ou en tonnes. Axer les remarques sur les gains tirés par rapport à ceux de la pêche et leurs utilisations (Revenu complémentaire? Utilisé dans l’achat de matériels et équipement de pêche? Pour les besoins quotidiens du ménage?….).

6. Gestion actuelle de la pêche a- Remplir le tableau et mettre en remarques si les pêcheurs sont satisfaits ou non, leurs revendications…….. Et axer les remarques spécifiques sur leurs propositions d’aménagement des mesures de gestion et de modification des textes règlementaires. b- Remplir les tableaux 1, 2,3 en bien insistant sur la nature des conflits et leur niveau (grave, moyen, faible par rapport à l’exercice du métier de pêcheur), c- Remplir le tableau qui reprend en partie les informations du point b) mais surtout insister sur les propositions et suggestions des pêcheurs sur l’amélioration des mesures de gestion de la pêche artisanale (professionnalisation des pêcheurs, modification des textes et leur application, formation, cogestion….).

xiv

Annexe 2 : Formulaire d’enquête - Pêcheur

ENQUETE - PECHEUR Nom de l’enquêteur : ______Date d’enquête ______Nom du Village/Site de débarquement : ______Nom du Pêcheur et son activité de pêche1 : ______

1 RENSEIGNEMENTS SUR LE PECHEUR ET SA FAMILLE2 1.1. Composition du ménage du pêcheur Catégorie3 Sexe Age Niveau de Occupation 1 Occupation 2 scolarité 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

1Pêcheur à pied ; Pêcheur piroguier ; Pêcheur au DCP etc…. 2Les membres du ménage sont ceux qui normalement dorment et mangent dans la même maison 3Catégorie : Chef de famille ; Mari/Femme ; Parents ; Enfants ; Salariés

1.2 Autres activités du ménage Activités Domaine Période Lieu 1. Activités agricoles 2. Elevage 3. Transport 4. Petit commerce 5. Autres

2. ADHESION À UNE COOPERATIVE OU AU SYNDICAT Coopérative/Syndicat Nombre Quels avantages Quels (Nom) d’adhérents tirés inconvénients ------Remarques : xv

3. MOBILITE ET ASCENDANT DU PECHEUR a- Le pêcheur a toujours habité dans le Village/Site : Oui ___ Non ___ Si Oui, passer directement à la question e) b- Lieu de naissance du pêcheur : ______c- Depuis combien de temps le pêcheur habite le Village/Site : ____ mois ; ___ans d- Activités du pêcheur dans son ancien village : Occupation 1 : ______; Occupation 2 ______e- Depuis combien d’années a-t-il exercé le métier de pêcheur : ____ f- Quelle activité il a exercé auparavant : ______g- Activités du père du pêcheur : Occupation 1 ______; Occupation 2 ______

4. RENSEIGNEMENT SUR LES EMBARCATIONS

Propriétaire d’embarcations a- Le pêcheur est propriétaire : Oui ___ Non ___ Si Oui, Types d’embarcation : ______Nombre dans son foyer: ______Si Non, A qui appartient l’embarcation utilisée : ______b- Combien de personnes sont - à bord de la pirogue pour une sortie de pêche : ____ - à bord d’une embarcation motorisée : ____ c- Caractéristiques de l’embarcation : Type : ______; Longueur : ______Propulsion : ______; Puissance : ______;

Mode d’acquisition de l’embarcation a- Age de l’embarcation : ___ ans ; Durée de vie estimée de l’embarcation : ___ ans b- Mode d’acquisition :  Achetée : ___ ; Où : ______; Prix : ______ Construite par le pêcheur : Oui ___ ; Dépenses engagées : ______ Par héritage : ___  Par Don : ___ dans le cadre de quel projet : ______ Autre à spécifier : ______xvi

5. RENSEIGNEMENT SUR LES ENGINS DE PECHE Engins de pêche utilisés lors d’une sortie de pêche Types d’engin Nombre Prix Durée de vie Mode d’acquisition unitaire technique Achat Construit Héritage Don Autre6 1. 2. 3. 4. 5. 6A spécifier Produits/espèces capturés par type d’engin de pêche Types Trois (3) principaux produits/espèces Lieu de Durée de d’engin cibles ou capturés pêche pêche 1. 2. 3. 4. 5.

6. RENDEMENT POUR CHACUNE DES ESPECES CIBLES (2010-2011) BONNE SAISON MAUVAISE SAISON Produits Période Nb jours Kg/jour Période Nb jours Kg/jour pêche/sem et/sem pêche/sem et/sem - Poissons : .GP Récif de ____ de ____ à ____ à ____ . PP Récif de ____ de ____ à ____ à ____ .GP Pélagiques de ____ de ____ à ____ à ____ . PP Pélagiques de ____ de ____ à ____ à ____ . de ____ de ____ à ____ à ____

- Langoustes de ____ de ____ à ____ à ____ - Calmars de ____ de ____ à ____ à ____ - Poulpes de ____ de ____ à ____ à ____ - Crevettes de ____ de ____ à ____ à ____ - Crabes de ____ de ____ xvii

à ____ à ____ - Holothuries de ____ de ____ à ____ à ____ - Gastéropodes de ____ de ____ à ____ à ____

7. PERIODES D’ETAT OVE DES ESPECES CIBLES Janv Fevr Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc -Poissons de Récif -Poissons pélagiques -Calmars -Poulpes - Langoustes -Crevettes -Crabes - Remarques :

8. PERIODES DE PETITES TAILLES DES ESPECES CIBLES Janv Fevr Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc -Poissons de Récif -Poissons pélagiques -Calmars -Poulpes - Langoustes -Crevettes -Crabes - Remarques :

9. TENDANCE AU NIVEAU DU RENDEMENT 2010/2011 1990 2000 BONNE SAISON MAUVAISE SAISON Captures /jour Mois de _ _ au _ _ Mois de _ _ au (Kg) _ _ -Poissons de Récif -Poissons pélagiques -Calmars -Poulpes -Langoustes

xviii

-Crevettes -Crabes -Holothuries Remarques :

10. TENDANCE AU NIVEAU DES TAILLES DES INDIVIDUS CAPTURES a- Gros Poissons de Récif 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille7 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( m) Gros ( m) 7Taille à la fourche

b- Petits Poissons de Récif 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille7 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( cm) Gros ( cm)

c- Gros Pélagiques 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille7 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( m) Gros ( m)

d- Petits pélagiques 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille7 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( m) xix

Gros ( m)

e- Calmars 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille8 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit (cm) Moyen ( cm) Gros ( cm) 7Longueur du manteau

f- Poulpes 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille8 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( m) Gros ( m) 8Poids de l’individu

g- Langoustes 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille9 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( cm) Gros ( cm) 9Longueur Céphalothoracique (LC)

h- Crevettes 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures

2010/2011 Taille9 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit (cm) Moyen ( m) Gros ( m)

i- Crabes 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille10 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison 10Largeur de la carapace xx

j- 0 : non capturés ; 1 : peu capturés ; 2 : dominants dans les captures 2010/2011 Taille 1990 2000 Bonne saison Mauvaise saison Petit ( cm) Moyen ( m) Gros ( m)

11. TENDANCE AU NIVEAU DE CERTAINS PRODUITS (Espèces en danger)

Poissons a- Espèces/types de produits principalement capturés en 1990 1 ______2 ______3 ______4 ______

b- Espèces/types de produits principalement capturés en 2000 1 ______2 ______3 ______4 ______

c- Espèces/types de produits principalement capturés en 2010/2011 1 ______2 ______3 ______

xxi

4 ______

d- Espèces /types de produits capturés dans le passé et qui n’existent plus ou peu actuellement 1 ______2 ______3 ______4 ______

Remarques sur l’état des autres ressources (Calmars ; Langoustes ; Crevettes ; Crabes ; Holothuries ; Gastéropodes )

Remarques sur les Mammifères marins :

Coelacanthes : Requins : Dugongs : Tortues marines :

12. TENDANCE AU NIVEAU DES LIEUX DE PECHE

a- Lieux de pêche fréquentés en 1990 (à classer par ordre de priorité 1, 2, 3, 4….) Lieux de pêche Classement Distance par rapport au village des pêcheurs En Km en heures de pirogue en heures de vedettes 1. Mer-large 2. Littoral 3. Récif 4. Lagon 5. DCP côtiers 6. DCP large 7. Mangrove 8.

b- Lieux de pêche fréquentés en 2000 (à classer par ordre de priorité 1, 2, 3, 4….) Lieux de pêche Classement Distance par rapport au village des pêcheurs En Km en heures de pirogue en heures de vedettes 1. Mer-large 2. Littoral xxii

3. Récif 4. Lagon 5. DCP côtiers 6. DCP large 7. Mangrove 8.

c- Lieux de pêche fréquentés en 2010/2011 (à classer par ordre de priorité 1, 2, 3, 4….) Lieux de pêche Classement Distance par rapport au village des pêcheurs ou au site de débarquement en km en heures de pirogue en heures de vedettes 1. Mer-large 2. Littoral 3. Récif 4. Lagon 5. DCP côtiers 6. DCP large 7. Mangrove 8.

d- Lieux de pêche abandonnés et les raisons : ______

Remarques sur l’état des milieux : Récifs :______

Mangroves :______

Lagons :______

13. COMMERCIALISATION DES CAPTURES

Premiers produits cibles : ______a- Destination Destination BONNE SAISON MAUVAISE SAISON xxiii

Nombre %captures Prix de Nombre %Captures Prix de vente vente Autoconsommation Vente au site de débarquement Vente au marché Vente aux Revendeuses Vente aux Collecteurs Vente aux hôtels - 100 % - - 100 % - b- Commercialisation Présentation des produits Pourcentage des ventes Prix de vente 1. Frais (sous glace) 2. Congelés 3. Fumés 4. Séchés 5. Fumés séchés 6. - 100 % -

Autre produit cible : ______a- Destination Destination BONNE SAISON MAUVAISE SAISON Nombre %captures Prix de Nombre %Captures Prix de vente vente Autoconsommation Vente au site de débarquement Vente au marché Vente aux Revendeuses Vente aux Collecteurs Vente aux hôtels - 100 % - - 100 % - b- Commercialisation

Présentation des produits Pourcentage des ventes Prix de vente 1. Frais 2. Congelés 3. Fumés 4 Séchés

xxiv

5. Fumés séchés 6. - 100 % - Remarques :

14. ACCES AU CREDIT

a- Pour l’achat de vos matériels et équipements de pêche aviez-vous emprunté de l’argent? Oui __ ; Non __ b- Existe - t’il des agences de crédit/micro crédit où vous pouvez avoir accès? Si Oui ; Lesquels? ______; ______; ______; ______c- Est-ce que vos embarcations, moteurs ou engins de pêche ont été achetés avec un prêt? Oui __ ; Non ___ Si Oui, quel est : - l’origine du prêt : - le montant du prêt : - le taux d’intérêt : - l’échéance de remboursement : - Avez-vous eu de problèmes de remboursement? Oui __ ; Non ___, donnez les causes principales: ______

15. PRINCIPAUX PROBLEMES DU METIER- Efforts déjà réalisés- Propositions/Suggestions

Rubriques Problèmes Actions déjà Suggestions réalisées Techniques de pêche Engins de pêche

Embarcations

Ressources

Milieux (récifs, mangroves…) Emprunts pour l’achat des outils de pêche

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Accès à la ressource

Sécurité en mer

Débouchés

Conflits entre pêcheurs Conflits avec Administration Textes règlementaires

GUIDE DE REMPLISSAGE DU FORMULAIRE D’ENQUETE – PÊCHEUR

L’objectif de ce guide est d’orienter l’enquêteur dans le remplissage des différentes rubriques du formulaire. Les informations tirées de l’enquête-Village permettent de cibler les pêcheurs à interviewer individuellement, selon leurs catégories (pêche à pied, pêcheur piroguier, pêcheur à bord de vedette, pêcheur aux DCP…), leurs techniques de pêche, les ressources principalement ciblées, leur production par sortie de pêche, leur adhésion à une coopérative ou au syndicat…Pour chaque type de pêcheur retenu, 2 à 3 pêcheurs seront interviewés. Les informations recueillies individuellement auprès de ces pêcheurs préciseront davantage celles obtenues par l’enquête – Village et donneront une image plus précise des activités de pêche aux Comores, permettront de mieux connaître les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier et surtout elles pourront apporter des éléments capitaux pour améliorer les outils de gestion des pêches comoriennes.

0. Pour l’activité du pêcheur, bien marquer sa catégorie : pêcheur à pied, pêcheur piroguier, pêcheur à bord de vedette, pêcheur au DCP côtier ou DCP du large),

1. Renseignement sur le pêcheur

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1.1. Composition du ménage du pêcheur : Remplir le tableau et si le pêcheur est à temps plein son occupation1 est la pêche. S’il est à mi-temps car il est salarié d’une entreprise par exemple et n’exerce la pêche qu’après son travail, mettre en occupation 1 son principal travail et en occupation 2 la pêche. La catégorie « Salarié » est ici un salarié qui travaille dans le ménage du pêcheur (gardien, la femme de ménage….), 1.2. Activités agricoles du ménage : Remplir le tableau. 1.3. Activités d’élevage du ménage : Remplir le tableau. 1.4. Autres activités du ménage : Remplir le tableau, mettre pour la période le nombre de mois par an.

2. Adhésion à une coopérative Remplir le tableau. Axer les remarques sur les problèmes organisationnels et/ou financiers des Coopératives et du Syndicat. Quelles suggestions le pêcheur peut-il apporter pour que les pêcheurs puissent être partie prenante ou avoir un poids conséquent dans la gestion/cogestion de la pêche, dans la répartition des dons en équipements ou embarcations…..

3. Mobilité et ascendant du pêcheur Répondre aux questions et noter en Occupation 1 l’activité principale du pêcheur s’il n’est pas pêcheur à temps plein.

4. Renseignement sur les embarcations Répondre aux questions. Pour le nombre de personnes à bord des embarcations marquer le rôle de chacun (Propriétaire, Assistant en dehors de la famille du propriétaire ou Assistant membre de la famille….).

5. Renseignement sur les engins de pêche Remplir les 2 tableaux. Mettre le nombre de chaque engin emmené par le pêcheur lors d’une sortie de pêche. La pêche artisanale peut être multispécifique nécessitant plusieurs engins à bord utilisés lors du trajet vers le seul lieu de pêche habituellement fréquenté ou dans plusieurs lieux de pêche fréquentés lors d’une même sortie en mer et ciblant une ou plusieurs espèces (marquer les 3 principales espèces cibles ou les plus capturées par chaque engin de pêche utilisé).

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6. Rendement sur les espèces cibles (2010-2011) Remplir le tableau. La pêche artisanale peut être une pêche multi engins et multispécifique et les espèces cibles ou les plus capturées varient suivant les saisons de pêche : bonne ou mauvaise saison à noter de quel mois à quel mois. Pour la production, le pêcheur peut avoir son cahier de captures et de vente, on peut alors s’y référer, sinon le pêcheur donne une estimation de sa production journalière (ou peut être par semaine: sem). De plus, leurs unités peuvent être par seau ou autre contenant qu’il faudrait convertir en poids universel (kg ou tonnes) et en poids vifs. 7. Périodes d’état ové des espèces cibles Calées avec les informations de la littérature, les connaissances empiriques des pêcheurs sur les ressources qu’ils exploitent dans leurs zones de pêche permettront de définir les périodes de fermeture ou d’ouverture des pêches dans les textes règlementaires en fonction des périodes de reproduction de chaque espèce pêchée. Axer les remarques sur les suggestions des pêcheurs quant aux périodes de fermeture des pêches, les possibilités de mise en place des réserves temporaires tournantes ou aires marines protégées avec un No take zone ;

8. Périodes de petites tailles des espèces cibles Idem qu’en point 8. Axer les remarques sur les engins de pêche (mailles à règlementer) suggérés par les pêcheurs.

9. Tendance au niveau du rendement Si les pêcheurs ne tiennent pas des cahiers de captures et de vente, les estimations seront très grossières surtout que la mémoire est souvent défaillante. On pourrait partir plutôt des revenus comparatifs des pêcheurs entre leur production actuelle et celles des années 1990 (avec les projets DCP), 2000. La revue au préalable des données statistiques au niveau de la DNRH si elles existent peut aider à rafraîchir leur mémoire et à réajuster les valeurs indiquées par les pêcheurs.

10. Tendance au niveau des tailles des individus capturés Idem que le point 9. Voir avec les pêcheurs les destinations des produits, par exemple est-ce que les produits servent de plus en plus aux fritures du fait de la diminution des tailles des espèces capturées actuellement….. xxviii

11. Tendance au niveau de certains produits (Espèces en danger) Les pêcheur ont une bonne idée sur la composition de leurs captures et donc connaissent parfaitement les espèces qu’ils ne retrouvent plus dans leurs captures mais dans leurs noms vernaculaires, il faudrait rechercher par après dans la littérature les noms scientifiques ;

12. Tendance au niveau des lieux de pêche Fréquentant souvent les mêmes lieux de pêche, les pêcheurs font une association logique entre la chute de leurs captures ou les changements de la composition de leurs captures et l’état du milieu de leur zone de pêche.

13. Commercialisation des captures Remplir les tableaux et axer les remarques sur les problèmes de commercialisation rencontrés par les pêcheurs (moyens de conservation et traitement, moyens de transports, prix de vente, rôles des coopératives et syndicat, les recueils des données de production et de vente, leur formation en gestion de leurs activités/captures…) et surtout quelles sont leurs suggestions pour les améliorations à apporter.

14. Accès au crédit Répondre à toutes les questions et insister sur les causes notamment est-ce que la pêche peut subvenir aux besoins des pêcheurs pour le développement de leurs activités et aux besoins de leurs foyers. Quelles suggestions proposent-ils pour que les pêcheurs puissent avoir accès au crédit bancaire ou auprès des agences de micro finances (montant, échéances, garanties…)?

15. Principaux problèmes rencontrés Relier les discussions avec les textes règlementaires en vigueur, leur pertinence, les lacunes, les améliorations/modifications à apporter et tirer les suggestions des pêcheurs sur les outils de gestion à améliorer ou à mettre en place pour une gestion durable de la pêche (Gestion Intégrée, réserves ou aires marines protégées, recueil des statistiques de production, sécurité en mer, formation, pêche illicite, résolution des conflits….).

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Annexe 3 : Itinéraires et actions réalisées durant la mission du 6 au 23 Mars 2012

Date Localités Actions menées 6/03/2012 Moroni - Arrivée de la mission à Moroni 7/03/2012 Moroni/DGRH - Visites de courtoisie et prise de connaissance des divers services de la DGRH 8/03/2012 Moroni/CNCSP/DGRH - Réunion au CNCSP/DGRH pour :  Présentation des objectifs de la mission, de la méthodologie à adopter, des formulaires et des guides d’enquêtes et des résultats escomptés  Désignation des 3 inspecteurs du CNCSP accompagnateurs de la mission  Choix des villages/sites de débarquement  Organisation des actions - Tests des formulaires et premières enquêtes- village au site de débarquement de Moroni 9/03/2012 Bangoi-Kouni - Enquête-village 10/03/2012 Mitsamiouli - Enquête-village 11/03/2012 Djomani - Enquête-village 12/03/2012 Moroni - Réunion au bureau du SNDPC - Visite des installations de froid du SNDPC - Discussion avec le Chef du Service des Pêches et responsable des statistiques des pêches de la DGRH - Discussion avec le Président du SNDPC 13/03/2012 Moroni - Discussion avec les responsables de l’INRAPE - Discussion avec un des responsables de l’élaboration de la Loi sur la pêche et l’aquaculture - Discussion avec le responsable des données océano- graphiques du CNDRS - Enquête-village au site de Moroni (suite) 14/03/2012 Moroni - Réunion au bureau du SNDPC - Visite du marché aux poissons de Volovolo 15/03/2012 Chindini et Foumbouni - Enquête-village - Enquête-pêcheur 16/03/2012 Mutsamudu et Foumbodzi- - Enquête-village Vouni - Enquête-pêcheur 17/03/2012 Bangoi-Hambou et Iconi - Enquête-village - Enquête-pêcheur 18/03/2012 Hantsindzi - Enquête-village

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- Enquête-pêcheur 19/03/2012 Moroni - Mise au point final de la réunion de restitution avec M. Said Boina et son équipe - Discussion avec le Directeur Général Adjoint de la DGRH - Déplacement vers COMEPECHE mais visite reportée - Préparation finale de la présentation des résultats d’enquêtes pour la restitution 20/03/2012 Moroni - Réunion de restitution au CNCSP/DGRH 21/03/2012 Moroni - Visite de la COMEPECHE 22/03/2012 Moroni - Correction des formulaires d’enquêtes et leur livraison aux inspecteurs du CNCSP 23/03/2012 Moroni - Retour sur Madagascar

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Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées

Noms, prénoms Fonction Institution Coordonnées (Tèl, mail) Mohamed Halifa Délégué chargé de Vice-Présidence en (269) 773 55 80 l’Agriculture et de la Pêche Charge du Ministère de (269) 333 56 30 la Production, de [email protected] l’Environnement, de l’Industrie et de l’Artisanat Mikidar Houmadi Directeur Général des Direction Générale des mikidar.houmadi@y Ressources Halieutiques Ressources ahoo.fr Halieutiques Youssouf Ali Directeur Général Adjoint Direction Générale des Mohamed des Ressources Halieutiques Ressources Halieutiques

Ahmed Said Soilini Chef de service des Pêches Direction Générale des (269) 335 30 28 (M. Jojo) Ressources Ahmed_ndevou@ya Halieutiques hoo.fr Ajax Responsable juridique Ministère de la Production, de l’Environnement, de l’Industrie et de l’Artisanat Said Boina Coordinateur du Centre Direction Générale des saidboina@hotmail. National de Contrôle et de Ressources halieutiques com Surveillance des Pêches Asnaoui Mohadji Directeur Général Institut National de la mohadjiasnaoui@ya Recherche pour hoo.fr l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement Issimaila Mohamed Directeur Général Adjoint Institut National de (269) 333 11 02 Recherche pour Issimaila2002@yah l’Agriculture, la Pêche oo.fr et l’Environnement Ahmed Abdoulkarim Responsable des données Centre National de la océanographiques Documentation et de la Recherche Scientifique Mahamoud Faissoil Président Directeur Général Société COMPECHE (269) 773 23 39 Père egt@comoresteleco m.km Mahamoud Faissoil Directeur Commercial Société COMPECHE (269) 334 50 36 Fils [email protected] m Hassani Himidi Président Coopérative des pêcheurs de Moroni xxxii

Badroudine Ahamada Président Syndicat National pour (269) 325 23 65 le Développement de la Pêche aux Comores Mohamed Attoumane Coordinateur Syndicat National pour papafoundi@yahoo. le Développement de la fr Pêche aux Comores Soulé Amad Vice Président Syndicat National pour le Développement de la Pêche aux Comores Mouhadji Mohamed Président Coopérative Fedinza- (269) 329 24 21 Soilihi Pêche d’Hantsindzi Hadadi Abdillah Secrétaire Coopérative Fedinza- (269) 777 10 95 Pêche d’Hantsindzi Mme Jérômine Kompé Assistante administrative et Commission de (230) 427 7281 Fanjanirina financière du programme l’Océan Indien Jeromine@fanjaniri Plan régional Surveillance [email protected] des Pêches dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien Anli-Ybniz Soidri Chef des opérations du Direction Générale des (269) 325 76 88 Matoir Centre National de Contrôle Ressources halieutiques [email protected] (Accompagnateur) et de Surveillance des Pêches Kamal Thabiti Inspecteur au Centre Direction Générale des [email protected] (Accompagnateur) National de Contrôle et de Ressources halieutiques Surveillance des Pêches Mohamed Ali Inspecteur au Centre Direction Générale des (269) 325 64 22 Mohamed National de Contrôle et de Ressources halieutiques Rachad_ali@yahoo. (Accompagnateur) Surveillance des Pêches fr

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Annexe 6 : Termes de référence du chef de mission et de la statisticienne

Termes de référence du chef de mision Auto-évaluation des pêches comoriennes par les pêcheurs

Les Comores ne disposent pas encore d'un cadre réglementaire complet pour la gestion de leurs pêcheries. Afin de développer ultérieurement les arrêtés et décrets qui pourraient être nécessaires, il faudra d'abord procéder à une estimation des besoins. Faute de disposer de résultats de recherche sur les stocks et leur état, il s'agira d'organiser un dialogue avec les pêcheurs pour identifier l’état des ressources et les problèmes de gestion des pêches, ainsi que les solutions possibles et préconisées.

Une approche enquête sera poursuivie dans environ 25% des sites de débarquement sur l’île de Grande Comores. Il en ressortira une autoévaluation par les pêcheurs :

 des principales pêcheries (espèces/engin/embarcation)  de l'état des ressources concernées (et environnement côtier) évolution dans le temps, abondance, taille, etc.);  des principaux problèmes rencontrés dans l'activité de pêche elle même;  des principaux problèmes rencontrés en aval et en amont de la pêche;  des solutions possibles et préconisées.

Le consultant développera sur cette base un questionnaire pour interview collective (petits groupes de 10 pêcheurs environ par site); procèdera au test de ce questionnaire sur au moins trois sites; effectuera l'enquête sur la Grande Comores; et procèdera à l'exploitation des résultats, avec l’appui d’un statisticien.

Un rapport sera préparé qui comprendra les résultats des enquêtes et des recommandations (dont une proposition technique pour l'extension de ce travail à l'ensemble des îles).

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Termes de référence de la statisticienne Auto-évaluation des pêches comoriennes par les pêcheurs

Les Comores ne disposent pas encore d'un cadre réglementaire complet pour la gestion de leurs pêcheries. Afin de développer ultérieurement les arrêtés et décrets qui pourraient être nécessaires, il faudra d'abord procéder à une estimation des besoins. Faute de disposer de résultats de recherche sur les stocks et leur état, Il s'agira d'organiser un dialogue avec les pêcheurs pour identifier les l’état des ressource et les problèmes de gestion des pêches, ainsi que les solutions possibles et préconisées.

Une approche enquête sera poursuivie dans environ 25% des sites de débarquement sur l’île de Grande Comores. Il en ressortira une autoévaluation par les pêcheurs :

 des principales pêcheries (espèces/engin/embarcation)  de l'état des ressources concernées (et environnement côtier) évolution dans le temps, abondance, taille, etc.);  des principaux problèmes rencontrés dans l'activité de pêche elle même;  des principaux problèmes rencontrés en aval et en amont de la pêche;  des solutions possibles et préconisées.

Le consultant aidera au développement sur cette base de questionnaires pour interview individuelle et collective; procèdera au test de ce questionnaire et de son traitement informatisé; aidera à la réalisations des enquêtes pour la Grande Comores et à la saisie des fiches; et procèdera à l'exploitation statistiques des résultats.

Un rapport sera préparé qui comprendra les résultats des enquêtes et des recommandations (dont une proposition technique pour l'extension de ce travail à l'ensemble des îles).

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Blue Tower, 5th Tel: (+230) 402 6100 Fax: (+230) 465 7933