La Pastourelle Occitane

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La Pastourelle Occitane LA PASTOURELLE OCCITANE Au cours des XII et XIIIe siecles, de 1130 a 1300, les troubadours cultivent l'amour épuré serge Caulet lafin'amors-et idédisent les valeurs féodales. De cour en cour, de chfiteau en chfiteau ils allaient, proclamant les hauts faits des rois et des seigneurs dont ils recherchaient la protection. 11s louaient aussi les vertus et la beauté des grandes dames exaltant l'amour qu'ils leur témoignaient. Pour cela ils utilisaient trois formes poétiques: - La canso o&ils exprimaient l'amour dans la forme particuliere de l'amour cour- tois, - Le inventes qui est la chanson traitant dans les formes de la canso tout autre sujet que I'amour, - Enfin la tenso qui est un débat politique. Meme dans les campagnes les troubadours sont restés des poetes de salon a l'exception de Marcabru, peut-etre. Ils utilisent donc les memes temes ponr exprimer I'amour réaliste dans les pastourelles par exemple. Autant que dans les cansos ils célébraient lefin'amor tenus qu'ils étaient de la mezura envers les dames, les troubadours et les barons se mon- traient peu respectueux 2 l'égard de la vertu des jeunes filles qu'ils rencontraient dan~les campagnes. Les pastourelles, albas, romances sont des petites scenes dramatiques dialoguées, d'un caractere plus narratif que lyrique. Ce n'est qu'un genre mineur auprks des "grands gen- res poétiques". Le procédé est tres souvent le meme: un seigneur rencontre une jenne bergere et veut la séduire, la bergere devenant ainsi le symbole de toutes les tentations érotiques. Dans la majorité des cas la vilaine se tire de ce mauvais pas avec beaucoup d'a-propos. Jean Audiou ne releve qu'une dizaine de pastourelles tournant A la confusion de la jeune fille sur les vingt-quatre qu'il a recueillies. Marcabru, jongleur et poete gascon, pléibéien d'origine, exerqa son activité littéraire de ANNALS 2000-01 1139 2i 1150.11 la pratiqua dans les cours du Midi mais également en Espagne auprks du comte de Barcelone, Raimond Berenguer 111, mais aussi et surtout auprks d'Alphonse VI1 dit "I'Empereur", roi de Castille. 11 n'était pas insensible au parfait amour$nfin'amor qu'il élhejusqu'au divin: "Eh,fin'amor, source de bonté, toi qui éclaire le monde entier, j'im- plore ta merci. Défends-moi des peines [de I'enfer]. Par toi j'espkre 2tre guidé." Cependant c'est peut-2tre a cause de ses racines paysannes que nous devons a Marcabnt la plus ancienne pastourelle qui nous soit parvenue: "L'autrier jost'una sebissa". C'est un dialogue entre un cavalier et une jolie bergkre dont il veut abuser. A chacune de ses pro- positions pour la séduire la vilaine "la villageoise" repousse ses avances avec heaucoup d'esprit. Ves leis vinc per la planissa: "Toza, fi m'eu, res faitissa, Do1 ai gran del ven que'us fissa" -"Senher, so dis la vilana, Merce Deu e ma noyrissa, Pauc m'o pretz si.1 vens m'enssa Qu'alegreta sui e sana." (Vers elle je vins par la plaine: "Jouvencelle, lui dis-je, créature enchanteresse, j'ai grand deuil que le vent vous pique." - "Sire, dit la vilaine, grace 2i Dieu et a ma nourrice peu me cbaut que le vent m'échevkle, car je suis joyeuse et saine".) Le galant, pour la flatter, veut lui reconnaitre une certaine noblesse d'origine: -"Toza de gentil afaire, Cavaliers fon vostre paire Que.us engenret en la maire, Tan fo.n corteza vilana, C'on plus vos gart m'etz belaire, E per vostre joy m'esclaire, Si fossetz un pauc humana!" (-"Jeune fille de noble condition, c'est un chevalier qui fut voire pkre, qui vous engendra en [votre] mkre, tant il naquit courtoise vilaine; car plus je vous regarde, plus vous me semblez belle et votre possession me rend joyeux, si seulement vous étiez plus humaine.") Au coniraire, non sans fierté, la bergkre revendique son ascendance paysanne: -"Senher, mon linh e mon aire Vey revertir e retraire Al vezoig e a I'araire, Senher, so dis la vilana, ANNALS 2000-01 Mas tals se fai cavalgaire C'atrestal deuiria faire Los seis jorns de la semana." (-"Sire, tout mon lignage et toute ma famille, je vois retoumer et revenir a la beche et a la charrue. Mais, Seigneur [me] dit la vilaine, te1 se donne pour chevalier, qui devrait faire comeeux pendant les six jours de la semaine.") C'est ainsi que la conversation va amusante et spintuelle pendant 15 strophes. En conclu- sion la jeune fille lui donne une lecon: (-"C. ..] Sire, selon raison, le fou cherche occasion de faire folie, et le courtois courtoise aventure, et le vilain cherche la vilaine; ou mesure n'est pas observée le bon sens fait défaut, prétend la gent ancienne.") Enfin le seigneur finit par s'éloigner sous les moqueries de la jeune fille qui ne manquait ni de bon sens ni d'humour. Pierre d'Auvergne se considérait come le meilleur troubadour du monde jusqu'a la venue de Giraut de Borneil. 11 le reconnait lni-meme: "Giraut était le troubadour le mei- lleur de tous ceux qui vivaient avant et apres lui, pour cette raison il s'est appelé le «Maitre des Troubadours» (Mestre des Trobadors). Ce n'était pas l'avis de tous, mais par le talent poétique, I'abondance et la vaiété de son oeuvre, il n'en est pas moins parmi les meilleurs: "Onginaire de la région d'Excideuil en Dordogne, peut-etre du hameau de Bourneix, Giraut de Borneil fait partie de la brillante phalange des grands chanteurs limousins qui continue occupper le premier rang dans la poésie occitane i la fin du XII&siecle." (E. Hoepffner) Dans I'unique pastourelle qu'il nous a laissée, Giraut nous relate la rencontre d'un cava- lier et d'une pastourelle L'autrier; lo primer jorn d'Aost. 11 est triste car son amie l'a laissé: De bon'ami'ay netsieira Que fos fin'e vertadieira Qu'eras me sui departitz D'una fals'abetaritz Que.m fa campjar ma carrieira, E f0ra.m capdels e guitz Si no fos tan volatieira. ("[. ..] il me manque une bonneamis, sincere et franche, car je me suis éloigné maintenant d'une trompeuse perfide qui me fait changer ma route, et qui m'eíit été seigneur et guide, si elle n'etait pas si volage.") ANNALS 2000-01 La jeune fille compatissante propose de le consoler: -"Senher, ges non es arditz Qnar del mal que'us es fugitz Temetz que pueis vos enqieira. Mas, pus tan m'es abelhitz Sojomem en est'ombrieira." (-"Sire, vous n'etes guere hardi, car vous craignez que le mal qui s'est éloigné de vous, vienne vous chercher par la suite, mais puisque vous me plaisez tant, allons nous reposer sous cet omhrage." Lui repousse froidement les avances de la galante bergere: -"Taza, N'Escaruenh'es guitz De pretz, que'm det companhieira Cortez', e fin'amaintz Per que'l mals me fug a tieira." (-"Jouvencelle, Dame Escarueuha est guide de ménte, [elle] qui me donna compagne courioise et fidele amante: aussi suis-je completement débarrassé du mal [dont je souf- frais].") On ne retrouve aucune autre allusion a dame Escaruenha dans I'oeuvre de Giraut de Bomeil. En fait cette pastourelle est une canso d'une fome peu ordinaire ou l'auteur fait connaitre sa fidélité a la dame volage par un renversement de r6le. Les oeuvres des uoubadours de la deuxieme moitié du XIIe siecle approximativement de 1250 a 1280 furent assez médiocres. Deux seulement émergent hrillamment: le Narbonnais Guiraud Riquier dit "le demier des Troubadours" et le Catalan Cerven dit "de Girona". Riquier a laissé une profusion d'écrits qu'il a eu l'heureuse idée de dater et qui s'éche- lonne de 1254 a 1292. 11 pratique volontier l'épitre en vers ou il excelle, mais ses pastou- relles lui inspirerent ses plus heureuses trouvailles. Elles foment un roman qui s'échelonne sur plusieurs années. CHornrne, c'est l'auteur, et la hergere se rencontrent dans diverses circonstances au cours de leur vie: En 1260: L'autre jorn, m'anava. Elle est fiancée: Cautre jom, m'anava Per una nheira, Solez delichan, Qu'Amors me menava ANNALS 2000-01 Per aital maneira Que pesses de chan; Vi gaya bergeira Bell'e plazenteira, Sos anhels gardan. [...] ("L'autre jour, j'allais le long d'une riviere, seul me réjouissant, car la maniere dont me traitait Amour me donnait envie de chanter. Je vis une gaie pastourelle, belle et avenante qui gardait ses agneaux.") En 1262: L'autrie~trobey la bergeira d'antan. Elle est mariée: L'auttier, trobey la bergeira d'antan; Saludei la, e respos mi la bella, Pueys dis: "Senher, cum avetz estat tan Qu'ieu no.us ai vist? Ges m'amors no.us gragella?" -"Taza, si fa, mai que no fas semblan." -"Senher, i'afan per que podez sufrir?" -"Taza, tals es qu'assi m'a fag venir" ("L'autre jour, je recontrais la bergere d'antan; je la saluai et la belle répondit A mon salut: puis elle [me] dit: "Seigneur, comment &es-vous resté si longtemps sans que je vous voie? Mon amour ne vous tente point? ..." -"Si, jeune fille, plus queje ne le montre" -"Seigneur, comment pouvez-vous supporter le chagrin [d'une séparation]?" "Jeune fille, il est te1 qu'il m'a fait venk ici" -"Et moi Seigneur je vous cherchais.") En 1264: Gaya pastorelha: Gaya pastorelha Trobey l'autre dia, En una ribeira, Que per caut la belha Sos anhels tenia Desotz un'ombreira: Un capelh fazia De flors e sezia Sus en la fresquiera.
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