RAPPORTANNUEL 2013

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www.csa.fr CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’AUDIOVISUEL

Année 2013 Président :Olivier Schrameck

NICOLAS ABOUT - Accessibilité aux personnes handicapées (président),Déontologie de l'information et des programmes audiovisuels (président),Télévisions locales (président), Diversité (vice-président),Ressourcesettechnologies de la télévision numérique ;nou- veaux services ;internet (vice-président),Radio analogique et numérique (vice-président).

EMMANUEL GABLA - Audiovisuel extérieur et coopération internationale (président), Économie de l’audiovisuel et affaires européennes (président),Ressourcesettechnologies de la télévision numérique ;nouveaux services ;internet (président),Santé et développe- ment durable (vice-président),Télévisions nationales privées (président).

PATRICE GÉLINET - Outre-mer (président),Radio analogique et numérique (président), Audiovisuel et éducation (vice-président),Télévisions locales (vice-président).

MÉMONA HINTERMANN-AFFÉJEE - Audiovisuel et éducation (présidente),Diversité (présidente),Accessibilité aux personnes handicapées (vice-présidente),Audiovisuel extérieur et coopération internationale (vice-présidente),Déontologie de l'information et des programmes audiovisuels (vice-présidente).

CHRISTINE KELLY-Publicité et protection des consommateurs (présidente),Santé et développement durable (présidente),Jeunesse et protection des mineurs (vice-prési- dente),Production audiovisuelle (vice-présidente),Télévisions nationales publiques (vice- présidente).

FRANÇOISE LABORDE - Jeunesse et protection des mineurs (présidente),Télévisions payantes (présidente),Audiovisuel extérieur et coopération internationale (vice-prési- dente),Droits des femmes (vice-présidente).

FRANCINE MARIANI-DUCRAY-Pluralisme et campagnes électorales (présidente), Musique (présidente),Production audiovisuelle (présidente),Économie de l’audiovisuel et affaires européennes (vice-présidente),Télévisions nationales privées (vice-présidente).

SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Droits des femmes (présidente),Télévisions nationales publiques (présidente),Musique (vice-présidente),Outre-mer (vice-présidente),Publicité et protection des consommateurs (vice-présidente),Pluralisme et campagnes électorales (vice-présidente),Télévisions payantes (vice-présidente).

MISSION ASSOCIATIONS : SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE (présidente)

MISSION CINÉMA : FRANCINE MARIANI-DUCRAY (présidente)

MISSION LANGUE FRANÇAISE ET FRANCOPHONIE : PATRICE GÉLINET (président)

MISSION SPORT : CHRISTINE KELLY (présidente)

COMMISSION DE RÉFLEXION PROSPECTIVE SUR L’AUDIOVISUEL : FRANÇOISE LABORDE (présidente) NICOLAS ABOUT (vice-président)

COMMISSION DE RÉFLEXION SUR L’ ÉVOLUTION DES PROGRAMMES : FRANCINE MARIANI-DUCRAY ET FRANÇOISE LABORDE (coprésidentes). Conseilsupérieurdel’audiovisuel RAPPORT ANNUEL 2013

Rédigé en application de l’article18delaloi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, le présent rapportaétéadopté par le Conseil supérieur de l’audiovisuel lorsdelaréunion de soncollège plénier du 12 mars 2014

Sommaire

Avant‐propos 5

2013:continuité et renouveau de la régulation 7

Propositions de modifications législativesetréglementaires 19

Activité du Conseil en 2013 69

I. Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens71 II. Contribuer au développement harmonieux du secteur audiovisuel99 III. Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle 129 IV. Promouvoirunsecteurpublic fort et de qualité 137 V. Accompagner la croissancedes nouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique 147 VI. Faireconverger la régulationauplaneuropéen, développer la coopérationinternationale 155 VII. InformerleParlement, la presse et les citoyens 161 VIII. Un nouveau statut, desressourcesetdes moyens en évolution167

Annexes177 1 ‐ Compositionetactivité du CSA 179 2 ‐ Les dates clésduCSA en 2013 183 3 ‐ Leschiffres clésduCSA en 2013 191 4 ‐ Leschiffres clésdel’audiovisuel 193 5 ‐ Lesavis, délibérations,recommandations et chartes adoptés par le CSA en 2013 201 6 ‐ Comitésterritoriaux de l’audiovisuel :nominations et renouvellement de mandats en 2013 205 7 ‐ Décisionsetordonnances de référé desjuridictionsadministratives relatives à desdécisions du CSA 207

3 Sommaire

Conseilsupérieurdel’audiovisuel – Rapportannuel 2013

Avant‐propos

erapport public du Conseil supérieurdel’audiovisuelpour l’année2013 a été adopté en réunion plénière de soncollège le L12 mars 2014. La forme et le contenu de cette publicationannuelle ont été profondément transformés, tantpouraméliorer l’informationdes pouvoirs publics sur l’activité du régulateurque pourmettre en

SA évidence les nouvelles orientations données à sesmissions. /C nt Le Conseil aainsi souhaité que le rapport d’activité,non seulement Toussai

elle rende comptedel’exécution de sesmissionsen2013,mais aussiqu’il soitune sourcederéflexion et de dialoguesur lesbutsetles enjeux de Manu

© la régulation. Le plandurapport a été adapté à cette fin. Alors qu’il reflétait auparavant l’activité de chacunedes directions du Conseil, il s’articule désormaisautour desobjectifs essentiels de la régulation, dans une perspective plus thématique que fonctionnelle qui met mieux en lumière le sens même de l’action du CSA.

En outre, le rapport de cetteannéetraduit les nouvelles exigences formulées parlaloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public. Le CSA avoulu présenterun rapport à l’image de l’institution moderniséequ’il incarne,profondément renouveléedansson statut, sesprocédures et sespouvoirs :autorité publique indépendante, désormaisdotéed’un rapporteur indépendantpourl’engagement desprocédures de sanctionetayant retrouvé son pouvoir de nomination desprésidents de l’audiovisuel public. Le législateur aeneffet voulu, en même temps qu’il rénovait et renforçait lescompétences du CSA à l’égard du secteur de l’audiovisuel, public et privé,que le rapport d’activité devienneunvéritableoutild’évaluation et de contrôle de la régulation. Ce souhait se traduit parundouble enrichissementdurapport.

L’enrichissementdeson contenu, d’abord, vise à mieux rendre compte des enjeux économiques de la communication audiovisuelle. Le rapportprésente ainsi l’état de la concentration dans le secteur et les mesures prises pour prévenirles atteintes au pluralisme ;ilfait le pointsur le développement et lesmoyens de financement destélévisions locales; il informe sur l’impact, notamment économique,des décisions d’attributiondes fréquenceshertziennes.Cedernier point estle corollaire d’uneextension des pouvoirs de gestion de la ressource radioélectrique, queleConseil avait appeléedeses vœux dans son précédent rapport.

La résonance du rapports’enrichit également,puisqu’il doitdésormais être présenté publiquement aux commissions chargées desaffaires culturelles de l’Assembléenationale et du Sénat. S’affirme ainsilelien particulier du régulateuravec le Parlement, auquel j’ai d’embléemarqué mon attachement. Ce dialogue se poursuivra dans d’autrescadres, notamment lorsque le Conseilrendra son avis annuelsur l’exécution des contrats d’objectifs et de moyens dessociétésFranceTélévisions, RadioFrance et France Médias Monde,ouencore lorsque la Commission de modernisation de la diffusionaudiovisuelle entendra le Conseil surl’affectation et l’allocation desfréquences.

Sur ces baseslégales renforcées et seloncenouveau schéma éditorial, le rapport reflète uneactivité d’uneparticulière intensité, à laquelle chacune et chacun descollaborateurs du Conseil aapporté sonconcours. Il présenteles actions entreprises parles groupes de travailduConseil,dans un souci constantd’ouverture et de dialogue que traduisent lesconcertations et les démarches partenariales

5 Avant‐propos Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

telles queles chartesassociant unegrande variété d’acteurs économiques et institutionnels. Il rappelle que la régulation,attentive auxbesoins et auxcontraintes des opérateurs économiques, soucieusedes intérêts des créateurs et desproducteurs, s’exerce toujours au bénéfice des téléspectateurs et auditeurs.

Plus largement, ce rapport exposelacontribution du Conseil à la réflexionsur l’avenir de la régulation audiovisuelle, en cette annéemarquéepar la remisedeplusieurs rapports importants dont lespréconisations nourriront la préparationpar le gouvernementd’un projetdeloi sur la création.

C’est dans cet étatd’espritque le Conseil, commel’an dernieretcomme le prévoit l’article 18 de la loidu30septembre 1986, attire l’attention des pouvoirs publics sur un ensemble de modifications législatives et réglementairesque luiparaîtappelerl’évolutiondusecteur de l’audiovisuel. Ces propositions portentprincipalement sur l’approfondissement de la fonction de régulation économiqueassuréepar le CSA, dans le prolongement desapportsdelaloi du 15 novembre 2013, et sur l’association desacteurs du numériqueaux objectifs fondamentaux de la régulation des communications audiovisuelles, à travers des méthodes souples reposantessentiellementsur un principe de libreadhésion. Le Conseil esteneffet convaincu quelarégulationaudiovisuelleabesoin d’une réforme d’ampleur de son champ et de sesmodes d’action, pouraccompagner pleinement et efficacementlatransformation numérique desmédias.

Cette modernisation passeranécessairement par une adaptation du cadre juridique européen.Le législateur l’abien compris, qui aprévu quelerapport annuel du Conseil fournisseunbilan des coopérations et desconvergences entre les instances de régulation de l’audiovisueldes États membres de l'Unioneuropéenne.

Cette disposition nouvelle prend, dèssapremière application, tout son sens puisqu’en 2013,le Conseil a œuvré activement à l’amélioration de la coopération et de la coordinationdes régulateurs européens. Il se réjouit quelaCommission, attentive à cette démarche, aitannoncé le 3février dernierlacréation du Groupe desrégulateurs européensdeservices de médias audiovisuels. Ce groupe, dont j’aurail’honneur d’assurerlaprésidence jusqu’à la findel’année2015,permettraaux régulateurs européens de se rencontrer régulièrementpour développer des échanges surdes sujets d’intérêtcommun et partager leurs expériencesetpratiques; il contribuera collectivement aux travaux de la Commission européennerelatifs à la révision desdirectives applicablesaux servicesde médias audiovisuels.

Ces initiatives ont vocation à constituer les bases d’unerénovation de la régulation des médias audiovisuels à la mesure des formidables chancesqui s’offrentaux acteurs de l’audiovisuelmais aussi des défisimpérieux quis’imposent à eux. Ellesdoiventpermettre au Conseil de nouerdes relationstoujours plus étroites et toujours plus confiantes avec le monde de l’audiovisuel dans toute sa richesse et sa diversité :diffuseurs, producteurs et distributeurs, naturellement, mais également créateurs, journalistes, annonceurs… La mise en œuvre du principe du contradictoire avant toute prise de décision, la systématisation desconcertations, le rapprochement avecles comités territoriauxetavec nos homologueseuropéenssont autant de signes de cetteouverture.

Le Conseil supérieur de l’audiovisueln’auradecesse de la nourrir, pour assurer à la liberté de communication son plein essor, au servicedenotre État de droit, de nosvaleurs sociales et culturelles,del’intérêtdupublicetdelacroissance économique desentreprisesaudiovisuelles.

Olivier Schrameck Président

6 Avant‐propos Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

2013 :continuité et renouveau de la régulation

our le Conseil supérieur de l’audiovisuel, uneannéederenouvellement de sesmembres, en particulierdeson président,est nécessairementmarquéepar desimpulsions etdes Pdirectionsnouvelles. Mais c’est aussi naturellement uneannéedecontinuité,soutenue par l’expérience des conseillers déjà présentsetpar la poursuitedes chantiers entrepris. « Continuitéévolutive » résumeraitalors l’année écoulées’il ne fallaitpas en même temps insister surlaforte dynamique de réforme de la régulation quel’ensemble du Conseil a imprimée à 2013 et qu’il continuera de porter en 2014, au service du public, destinataire de la liberté de communication.

2013 fut en effetletemps d’une réflexion approfondie surles buts,les méthodes et le champ de la régulation audiovisuelle, à l’heuredes échanges culturels numériquesetmondialisés. Cette réflexion a été nourrie par de grands rendez‐voustoutaulong de l’annéeavec l’ensemble des partenaires de l’audiovisuel : éditeurs, distributeurs, producteurs et,plus largement, le mondedelacréation. Colloque desIndépendants radio, Assisesdel’audiovisuel, Journées de la création, Assises de la radio,entre autres, sans compterles nombreuses rencontres accueillies par le Conseil en présencedemembres du Gouvernement… Autant d’évènementsdurantlesquels la consciencefut trèsnettementpartagéeque l’importance économiquedel’audiovisuelest à la mesure de sa vitalité culturelleetdémocratique.

Cette dynamiquededialogue et de débat,enunmot de communication surl’avenirdela régulation des médias audiovisuels aporté sesfruitsdediverses manières :pendant que l’action du CSAsetournait plus systématiquement vers la concertationetlacorégulation,le Parlement s’appuyait sur lespropositions du Conseil pour renforcer ses responsabilités à l’égarddusecteur, notammentses responsabilités économiques, danslaloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public.

Tout en restant fidèle à la tradition incarnéepar le CSA,l’année2013 adonc ouvert la voie à un véritablerenouveau de la régulation de l’audiovisuel, tournéevers le développement économiquedusecteur et l’accompagnement de la transitionnumérique, comme vers la défense desprincipes de l’Étatdedroit et de sesvaleurs sociales et culturelles.

C’est ce dont rend compte le rapportpublicdecette année, accompagné comme l’an dernier des propositions de modifications législativesetréglementaires queleCSA estime appelées par l’évolution des activitésdusecteur de l’audiovisuel, tout en insistant sur l’intérêtdelancer en parallèle le chantier de la codification de la loi du 30 septembre 1986 et,plusglobalement, du droitdelacommunication audiovisuelle.

2013 ouvre trois axes principaux:lesjalons d’une nouvelle régulation économique ; l’association croissante desmédias aux enjeux de cohésion sociale et de garantiedes droits ;la perspective d’une régulationtournéevers les nouveaux espaces numériques, dans un contexte européen et global.

7 2013 :continuité et renouveaudelarégulation Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LA RÉGULATION ÉCONOMIQUE:UNE MÉTHODE AFFIRMÉE, DESPRÉROGATIVES RÉNOVÉES

L’année2013aétél’occasion de mettre en lumière un besoinderefontedeladimension économique de la régulation,tant du point de vuedeses méthodes que de ses moyens d’action.

À cesdeux égards,laloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public est venue conforterleCSA dansses analyses et valider lespropositions qu’il avait formulées dansson rapportd’activité pour 2012.

= Un approfondissement desméthodes du régulateur

Le souci d’adapter la dimension économique delarégulation del’audiovisuel aux réalités changeantes et vivaces des marchésn’estpas une préoccupationnouvelle du CSA. Dans sa contribution sur l’adaptation de la régulation audiovisuelle publiéeenjanvier 2013, le Conseil amis en avantles fruits de plusieursannées d’observation d’une économiedes médias et de la culture fortementtransforméepar les progrèsdes technologiesdel’information et de la communication.

La réflexion, cependant, s’est particulièrement intensifiéecette annéeautour d’unedémarche centralequi aconsisté,comme apulesoulignerOlivier Schrameck, « à faireretour à la notion fondatricederégulation » et à tirer pleinement les conséquencesdecequ’exige cette forme contemporaine d’intervention publique sur lesmarchés.

Premier constat, la régulation estune activité dont la complexité et les exigencesn’ont d’égales quecelles des secteurs sur lesquels elle opère.Elle requiert paressence la souplesse dans sesprocédésnormatifs, l’anticipation deschangements économiques, sociaux et technologiques, et la participation de l’ensemble desacteurs aux décisions quifaçonnentleur environnement.Pour ces trois dimensionsessentielles de l’actionrégulatrice, l’année2013 a marqué autant d’approfondissements que d’innovations.

L’adaptabilité des procédésnormatifs,d’abord, doit être privilégiée, alors que le Conseil d’État aremis en 2013 une contribution remarquéesur le droitsouple.Encesens, une préoccupation du CSAest de se trouverleplus possibleenprisedirecte avec lesprincipes et les règles définies par le législateur, pour définirdemanière itérative et adaptéeleurs modalités d’application. Dans de nombreuxdomaines d’interventionduConseil,les procédésdedroit souple, en particulier de type conventionnel,sontdeplus en plus courants (voir infra,II). Il reste à lesdévelopperdansles dossiers lesplus sensibles pour l’économie de l’audiovisuel,en attendant de lespromouvoirdans l’univers numérique(voir infra,III).

C’est le cas, en particulier,pourles obligations de préfinancement et de financement de la production audiovisuelle qui sont un élémentcrucial de l’exception culturelle française.Il serait ainsi souhaitable de laisser une plus grandelatitude au régulateur dansladéfinition de ces obligations quiseretrouvent inscrites dansles conventions d’exploitation des éditeurs. Par exemple, les accords interprofessionnels ne seraientplus cristallisésdans des décretsune fois conclus, laissant ainsi la place à desnégociations régulières, notamment au moment de l’élaboration ou de la reconduction des conventions. Ce souhait d’une hiérarchiedes normes à

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la fois mieuxarticuléeetsimplifiéerejointles souhaits expriméspar lesrapports de M. Jean‐ PierrePlancade, au nomdelacommission des affaires culturelles du Sénat, et de M. Laurent Vallet, missionné par la ministre de la culture et de la communication. Fort des analyses conduites par le groupe de travail « Productionaudiovisuelle »,présidé par Francine Mariani‐Ducray, le CSAsejoint à eux pour proposercette annéeune évolution de la législation sur ce point.

Souplesse également demandéedanslaconduite d’un autre élément structurantde l’exception culturelle qu’estlerégime d’exposition delachansonfrançaise à la radio. La mission « Musique » queconduit égalementFrancine Mariani‐Ducray aréalisé en 2013 deux étudessur l’exposition de la musique, la première à la télévision et la seconde à la radio. L’une commel’autre concluent à l’intérêtd’adaptation de la législationpour favoriserune plus grandevitalité de la création musicale.S’agissantenparticulier de la radio, le dispositif des quotas estconfronté à l’évolution de la scène musicale française, de ses genresetdeses langues d’expression, mais également au développement des modes d’accès à la musique concurrentsdelaradio. Cette situation plaide pour quesoient misenplacedes mécanismes nouveauxdepromotiondelachanson française, en particulier sur la base d’engagements de diversité musicale. Le Conseilproposeune modificationdelaloi de 1986 danscesens.

On sait aussique la qualité des systèmesderégulation se mesure à l’aune de leur capacité de prévision et d’anticipation. L’idéed’un régulateur vigiedusecteur suppose à la fois qu’il fournisse à l’ensembledes acteursune grille de lecture objective de leurenvironnement dans la multiplicité de sesaspects, mais également qu’il puisse justifier de la rationalité de ses choix, notamment économiques. Ici, à nouveau, l’année2013 a été particulièrement riche.

D’abord, l’activité d’étude du CSAaététrèssoutenue avec notamment la réalisation de vagues d’enquêtes quianalysent le secteur à la lumière de problématiques sociétales (diversité, représentationdes femmes,qualité desprogrammes) mais aussi culturelles et économiques (exposition de la musique à la télévision, situation desquotas musicaux à la radio, programmation de la fictionenjournéeouenavant‐soirée...).

Ensuite,lesouci d’uneplusgrande sécuritééconomique desdécisionsdurégulateur aconduit à recourir à l’étude d’impactdansunnombrecroissant de processus décisionnels. Plus précisément, la loidu15novembre 2013 exigemaintenantduConseil qu’il accompagne systématiquement de telles études ses décisions les plus significatives, comme c’est le cas, par principe, de toutemodification de la convention d’exploitationd’un service de radiooude télévision de dimension nationale. Par ailleurs, l’étuded’impact intervient désormais aussi ex post,laloi demandantqu’il soit renducompteannuellementdel’impact des décisions d’usage de la ressource hertzienne.

Enfin, la participation du secteurconstitue le troisième pilierfondateur de la régulation. Surde multiples dossiers, concertationsetconsultations ont ponctué l’année2013 pourrenforcer la légitimité des décisions du Conseil et mener à bien desnégociationssensibles.Laconcertation préalable conduite par le groupe de travail « Déontologiedel’information et des programmes audiovisuels » queprésideNicolas About surladélicatequestion de la diffusion des images de guerre apermis l’édiction d’unerecommandation aux éditeurs. La concertationest également venue au soutien de l’équilibre desrelations entre producteurs et diffuseurs lorsque le Conseil adécidé de réunir lesorganisations représentatives du cinéma et lesresponsables de la chaîne Orange Cinéma Séries pourdéterminerensembleles conditionsles plus équilibrées de la contribution de celle‐ci à la production cinématographique à inscrire danssanouvelle

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convention.Cette négociation apermis d’aboutir à un compromis préservant à la foisla viabilitééconomique de la chaîne et lesintérêts des producteurs. Le CSA consulteradésormais lesorganisationsprofessionnelles en amontdelarenégociation d’autres conventions. À cet égard, il faut soulignerque l’année écouléeaura marqué un tournantdans le statut accordé au monde de la productionpar la régulation audiovisuelle. Les producteurs,etpluslargement les créateurs, sont devenus des interlocuteurs à part entière du CSA, ce qu’apar ailleurs confirmé la loidu15novembre2013 en instituantune nouvellemission de conciliationdevantleCSA en casdelitigeentre éditeursetproducteurs audiovisuels, notamment au sujet de la circulation des œuvres audiovisuelles. Il s’agirait d’ouvrir également cetteprocédureaux producteursde cinéma et de prévoir aussilecas de litiges entre éditeurs. Le Conseil propose un ajustement législatif à cet égard.

L’enrichissementdelarégulation économique desmédias audiovisuels appelait une doctrine d’action, mais également uneextensiondes compétences reconnues au CSA. À l’écoute des propositionsqu’il avait émises dans sonrapport d’activité pour2012, le Parlement aposé, avec la loidu15novembre2013, lesjalonsd’une régulation économique dotéedemoyens juridiques nouveaux qu’il faudrait renforcerpour l’ancrer durablement et lui permettre de relever lesdéfis de l’audiovisuel contemporain. Il en va ainsi particulièrement des enjeux, cruciaux pourledéveloppement du secteur,que sont la gestion optimale de la ressource hertzienne et l’interventionrégulatrice sur lesmarchéspertinentsdelacommunication.

= Pour une gestionoptimale de la ressourcehertzienne

Les canaux de diffusion des services audiovisuels se diversifient et empruntent de manière croissante lesréseauxdetélécommunications.Ladiffusion hertzienne terrestre reste pourtant centrale en France parce qu’elle estuniverselle, gratuite,etaussi parce qu’elle constituele socle du financement de la créationaudiovisuelle et cinématographique française. À trois principaux égards, l’année2013aétémarquéepar un contextedepression continue sur la ressourceenfréquences hertziennesetpar l’enjeu d’en promouvoir une gestionoptimale.

‐ Un pouvoirdegestion desfréquences étendu

Une évolution trèsattenduedes compétences du CSAenmatière d’allocation des fréquencesa étépermise par la loidu15novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public. Jusqu’à ce texte,lerégulateur était tenu d’ouvrir un appel à candidatures pour l’octroi d’une autorisation d’usage du domainepublichertzien dèsqu’une fréquence apparaissait disponible, sans pouvoir en apprécier l’opportunitééconomiquepour l’équilibre global des services audiovisuels concernés. Désormais,ces appels pourront êtredifféréspour uneduréededeux ans, renouvelable une fois, si la consultation publique ou l’étuded’impact font ressortir des circonstances défavorables à l’autorisation de nouveaux opérateurs.

‐ Les nouvelles perspectives pour la diffusion de la radiohertzienne

La gestion de la ressource s’est également placéeaucœur du débatsur l’avenir du média radio,comme l’ont notammentsouligné les Assises de la radio organisées conjointement par le ministère de la culture et de la communication et le CSAle25novembre 2013.Ilapparaîten effet nécessaire de faire évoluer la politique de recherches desfréquencesenétudiant,au terme d’uneconsultation desopérateurs, lesmodalitésd’une densification éventuelle de la bande FM,afin d’améliorer l’accèsaux bassins d’audience lesplus dynamiques et les plus

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demandeurs d’offre nouvelle. Sans attendre cetteperspective,les recherches du Conseil ont permis de mettre au jour150 fréquences supplémentaires en 2013. Sous la conduite du groupedetravail « Radioanalogique et numérique » quepréside Patrice Gélinet, 17 ontdéjà étémises à l’appel. Les quelque 130 restantes seront allouées en 2014.

Si la part de la diffusion hertzienne terrestredelaradio en modeanalogique sur la bande FM estencoretrèsdominanteetfaitl’objet d’efforts accrus du CSA pour en optimiser l’utilisation, la mise en placeprogressive et exploratoire de la radio numérique terrestre (RNT) s’est poursuivie en 2013.14des 19 multiplex accueillant la centainedeservicessélectionnésle 15 janvier2013dans les zones‐témoins de , Marseille et Nice ont pu se constituer à la date légale exigéedu15mars 2013.Par ailleurs,depuisunarrêté du mois d’août2013, l’utilisation de la norme de diffusion DAB+ estpossibleenalternative au T‐DMB, norme de diffusion initialedelaRNT.L’adoption trèsattendue du DAB+,qui permet d’accueillir plus d’éditeurs sur un même multiplex,conduit actuellement à desmodifications techniquesqui ne remettentpas en causeladate de lancement de la RNT que le CSAafixéeau20juin 2014. L’expérience apourautant montré quel’actuel régime juridique de la constitution des multiplex RNT, basé sur l’unanimité des éditeursles composant, peut être source de blocages que ne justifient pas les enjeux de bonne administration des multiplex. Le Conseil estime donc utile de suggérer une modification législative de ce régime. Entre‐temps,aucuneporte ne doit rester ferméepour offrir à la radio des perspectives pérennes de diffusion numérique. Les Assises de la radio auront à cet égard montré un foisonnement d’innovationsetdeprojets (projet d’exploitation en bandeL,développement du broadcast‐broadband…), dont le Conseil rendracompte,enmême temps qu’il livrera son analysesur la radio numérique en France dansunrapport qu’il remettra au Parlementen2014.

‐ L’avenir de la bandedefréquences UHF, en particulier autourdes 700 MHz

Alors que se poursuit, accompagnéed’unecommunication surleterrainmenéepar le conseiller Emmanuel Gabla, le déploiement surleterritoire des six nouvelles chaînesTNT HD lancées en décembre 2012,l’année2013 a été marquéepar l’engagementdediscussions gouvernementales sur l’utilisation de la bandedefréquences UHF, qui constitue l’infrastructure essentielledela télévision numériqueterrestre. Ces discussions portent en particulier surlabandedite des 700 MHz quireprésente 30 %delaressource totale affectée à la TNTetsur son éventuelle affectation aux services de téléphonie mobile. Unetelle éventualité doit êtreenvisagéeentenantcompte tout particulièrement de l’impératif du passage en HD de l’ensemble deschaînesdelaTNT auxquelles97%des foyers métropolitains peuventavoiraccèsdemanière anonyme et gratuite grâce à la TNT, opérationqui exigera une optimisation de la ressource disponiblerendue seulement possible par la migration de la norme de diffusion DVB‐Tvers la normeDVB‐T2. Conscient de cet enjeuetdelavaleur qui s’attache à la meilleure utilisation du domainepublichertzien pour lesmultiples usagesque permettent lestechnologies numériques, le législateur acréé la Commission de modernisation de la diffusion audiovisuelle, organisme parlementaire paritairequi sera consulté préalablementpar le Premier ministresur tousles projets de réaffectation desfréquences affectées au Conseil supérieurdel'audiovisuel.

Au final, l’enjeu des ressources hertziennes estapparu prégnanttout au long de l’année2013. Il ne cessera pas de l’être dansles années futures, compte tenu de la considérable valeur économique des fréquences utilisées par les services de communication audiovisuelle. Les mesuresadoptées tant par le Parlement que par le Conseil ont apporté des premières réponses, mais il seraitparticulièrement souhaitabledeconfier au régulateur la marge de

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manœuvre allocative la plus complète possible, notammentenlui reconnaissant expressément une mission de gestion optimale du spectre des fréquencesradioélectriques. C’est ce quele CSA propose, parmi lesmodifications législatives qu’il luiappartientdeformulerdans son rapport annuel.

= Une meilleurerégulation desmarchésdel’audiovisuel

L’années’est écouléeavec en suspens le sort d’uneimportante opération d’acquisitionde chaînes gratuites par un groupe de télévision payante. L’autorisation donnéepar l’Autorité de la concurrence en juillet 2012 a été annuléepar le Conseil d’Étatendécembre 2013,auregard notamment de l’insuffisance des engagements souscrits par le groupe pour garantir la concurrence sur les marchésdes droits des films français. L’agrément donné parleCSA à cette opération fut alorsremisencause dans ses dispositions qui reprenaient lesengagements souscritsdevantl’Autorité de la concurrence.

Ce nouvel épisode, qui témoigne d’un besoin toujours plus fort d’articulation entrel’autorité sectorielle et l’Autorité de la concurrence,aconduitleCSA à approfondir sa réflexionsur ses outils de régulation des marchés. Comme il l’avaitsouligné danssacontribution sur l’adaptation de la régulation audiovisuelle, puis dansson rapport d’activité pour 2012, il continuedeplaider pour unerégulation plus complète de la concurrence,ausoutien des procédéstraditionnels quesontlecontrôle des concentrations et la sanctiondes pratiques anti‐concurrentielles par l’Autorité de la concurrence.L’expérience d’analyse concurrentielle développéeauConseil par le groupe de travail « Économiedel’audiovisuel et affaires européennes » présidé par EmmanuelGabla, reconnue parses interlocuteurs français et européens, devrait devenirune composante essentielle de sa mission de régulation économique, admise commetelle par la loi. Le Conseil souhaiterait l’exercer en disposantdela gamme desresponsabilitésqui accompagnenormalement cette compétence. Il formule à cet effet plusieurspropositions à l’attentiondulégislateur.

LES MÉDIASAUDIOVISUELS AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉ

L’accent misen2013 sur lesbesoins d’unerégulation économique refondéeetrenforcéepour le secteur de l’audiovisuel n’apas pour autant conduit le CSA à s’écarter de ses responsabilités pour la garantiedes libertéspubliques, la promotion de la cohésion sociale et de la diversité, et la défense de l’égalité des droits. Bien au contraire, à la mesure du rôle structurantdes médias audiovisuels danslaconstruction de la citoyenneté et la formation des représentations collectives, celles‐ci ont faitl’objet d’orientations ou d’impulsions nouvelles, en s’appuyant notamment surles multiples potentialitésdudroit souple, de la concertation et de la corégulation.

= Pluralisme politique :les apports d’uneannéecharnière

Aprèsl’intenseactivité suscitéepar les électionsprésidentielles et législatives de 2012,l’année 2013 fait figure d’annéecharnière pourcette mission essentielle du CSAqu’est la garantie du pluralisme politique. Maintenantsaveille continue du pluralismehorspériodes électorales, le CSA,avec son groupe de travail « Pluralisme et campagnes électorales » que préside Francine Mariani‐Ducray, et qu’aprésidé Christine Kelly durantlapremière partie de l’année, a

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également assuré le suivi de deuxconsultations locales importantes :lapremière portait sur le renouvellement de l’Assembléeterritoriale de la Polynésie française, la seconde procédait de manière inédite à la consultation des électeurs d’Alsacesur l’évolution de leurs structures régionales.

En parallèle,leConseil apréparé lesgrandes échéances électoralesde2014 :l’élection des conseillersmunicipaux et communautaires, d’unepart, et les élections des représentantsau Parlementeuropéen,d’autre part.S’agissant des élections municipales, le CSA acomplété sa délibération du 4janvier 2011 relative au principe de pluralismepolitique dans lesservices de radio et de télévision en période électorale,par une recommandation spécifique, adoptéele 20 novembre 2013.Cetexte prendnotammentencomptelecas particulier des élections dans lesvilles de Paris, Lyon et Marseille, en vued’assurerlerespectdutraitement équitable dans lessecteurs qui composent ces circonscriptions électorales. Par ailleurs, la recommandation prend acte du rôle croissant des télévisionslocales dans le débat politique au cœur des territoires et leurdemandederendre compte, à l’instar de leurshomologuesnationales,des temps de paroles attribuésaux différents candidats de leur zone de diffusion.

= La cohésion sociale et l’égalité des droits :lerôle structurant desmédias audiovisuels

Les compétencessociétales du CSA ont été trèsfortement mobilisées en 2013 avec, d’une part,lamise en œuvre d’actionsnouvelleset, d’autre part, la poursuite d’actions de long terme.

S’agissant d’abord d’actionsnouvelles, le renouvellement du Conseil a été l’occasion de mettre en avant spécifiquement deux problématiques sensibles que sont lesdroits desfemmes dans les médias et l’apport de l’audiovisuel à l’éducation.Deux nouveauxgroupes de travail ont été constitués:le groupedetravail « Droitsdes femmes » confié à la présidencedeSylvie Pierre‐ Brossoletteetlegroupedetravail « Audiovisuel et éducation » présidé par Mémona Hintermann‐Afféjée. Les deuxconseillèresont mené tout au longdel’annéeuntravail particulièrement soutenu.

Le groupe de travail « Droits desfemmes » s’est attaché à mettreenlumière les déficits de représentativité des femmes dansles médias en conduisant études et auditions, ainsi qu’en se rapprochantduministère desdroits des femmes, notamment dans le cadredudébatsur le projet de loi relatif à l’égalité entreles femmes et les hommes,etsoutenant l’introduction d’une règledeparité dans les nominations des représentantsdel’État et des personnalités qualifiées siégeant auxconseilsd’administration dessociétésnationales de programme.

En parallèle de cettedémarche, la mission « Sport » conduite par Christine Kellyasouligné un important déficit d’exposition du sport féminin dans les médias audiovisuels. Un cycle annuel d’auditions des éditeurs et desreprésentants du sportprofessionnel s’est conclu par la publication d’une étude et par l’organisation d’un évènementinédit à l’initiative du CSA, avec le soutienduGouvernement, représenté par la ministre des droits desfemmes et la ministre des sports, et la participation de sportives professionnelles : « Les 24 heuresdusportféminin » durant lesquellesles éditeursfrançais mais aussi des servicesfrancophones ont mis spécialement en valeur le sport féminin dans leurs programmes.

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De son côté,lenouveau groupedetravail « Audiovisuel et éducation » s’est donné pour double objectifdefavoriserl’éducationaux médias et parles médias.Premier jalon de cette entreprise, le nouveau siteinternet « Éducation et Médias » du CSA propose depuis le mois de novembre uneintroduction au mondedes médiasaudiovisuels et à sa régulation. Régulièrementalimenté,lesite développe actuellement son versantthématique d’éducation par lesmédias. Dansune perspective voisine,legroupe de travail va développeretintensifier la contribution du CSAauconcours nationaldelaRésistance et de la Déportation, qui comprendunprix spécial du CSA pour les travaux audiovisuelsdepuis 2008. En outre,le conseiller PatriceGélinet, président de la mission « Langue française et francophonie »,a mené à bien l’organisation d’un colloque mettantenavantlerôle traditionnel du CSAen faveur de la défense et de l’illustration de la langue française. Le 9décembre2013 au Collège de France, unejournéeentière de travaux ouverts conjointementpar le présidentOlivier Schrameck et par le Secrétaire général de la Francophonie, le PrésidentAbdouDiouf, aporté sur « l’avenirdelalanguefrançaise dansles médias audiovisuels ».

Une autre action emblématique du CSA sur le terrain sociétal aconsisté en uneassociation inédite des chaînes nationales à la miseenvaleur de la diversité de la société française.Faisant suite à l’impulsion donnéepar la conseillère Mémona Hintermann‐Afféjee, les éditeurs de la TNTnationaleont diffusé un spot célébrant cette diversité à l’occasion du 14 juillet.Maisplus largement, le groupe de travail « Diversité » qu’elle préside aconnu en 2013 une activité richeetrenouvelée. En atteste l’échodonné à la dernière vague du baromètredeladiversité, quis’affirme commeuninstrument clefdel’actionduCSA en la matière.Les travaux du groupetrouverontpar ailleurs l’appuirenforcé de l’Observatoire de la diversité placé auprès du CSA, dont l’effectif a été renouvelé pour moitié et qui accueilled’importantes personnalités de la société civileetdes institutions publiques, avec en particulier unereprésentantedu Défenseur des droits,partenaire essentiel du Conseil.

Ces actionsnouvelles du CSAsesont intégrées au concert des thématiques récurrentes sur le terrain de la cohésion sociale, de la lutte contre lesdiscriminations et de la protection des consommateurs.

L’activité régulière de suivi des programmes et d’intervention en cas de contenus inadaptés, voire contraires à l’ordre public ou à la dignité de la personne humaine, constitueune garantie précieuse pour lesauditeurs et lestéléspectateurs. À cet égard,2013aétémarquéepar les nombreux temps fortsdel’actualité qui, en particulier, appellent l’applicationdes dispositifs de protection des jeunes publics, qu’ilssoientles destinataires desprogrammes ou qu’ils en soient lesacteurs. Ainsi en a‐t‐il été par exemple à la suite des évènementstragiques survenus dans l’écoleLaRochefoucauld à Paris. Par ailleurs, dans la continuité de son action,legroupe de travail « Jeunesse et protection des mineurs » quepréside Françoise Laborde aconduit la campagne annuelle « Protectiondes jeunes publics » qui, à travers la diffusion de spots informatifsetlatenue d’un forum sur un site dédié du CSA, permet de nouer un dialogue avec lesparents et lesenfants sur lesrisquesliésàdes programmes inadaptés (http://www.csa.fr/csajeunesse/).

Dans ce même élan visant à associer le monde de l’audiovisuel à la poursuite des politiques publiques, plusieurs chartes ont été signées sous l’égide du CSA et du Gouvernement, illustrant l’apport majeurdelacorégulation. Doit être mentionnéeparticulièrement la reconduction de la charte quinquennale visant à favoriserune alimentation et uneactivité physique favorables à la santé dans les programmesdetélévisionetles messages de publicité, dite « Charte alimentaire ».Auterme d’un processus conduit par la mission « Santé » que

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préside Christine Kelly,six ministères dontcelui desaffaires socialesetdelasanté,ont signé cette charte aux côtésdes représentants des éditeurs, desannonceurs, de l’industrie agroalimentaire et desassociations de sportifs et de personnesobèses. Les engagements ont été pris pour des volumes accrusd’émissions de sensibilisation à l’équilibre physique et alimentaire, ainsi que pour une éthique publicitaire conformeaux enjeux nutritionnelsfixés par le Plan national nutrition santé.

Le procédé de la charte que le Conseil développe maintenant depuisplusieurs années a également été utilisé à diverses reprises, notamment dans le domaine de la promotion des jeux de hasardetdes paris sportifsavec une charted’engagements déontologiques signéepar les éditeurs, lesannonceursetles principaux acteursdujeu en ligne. De même, en janvier 2014, c’est en présence de la ministre chargéedes personneshandicapées et de la lutte contre l’exclusion qu’une charteenfaveur du recrutement et de la formation des personnes handicapées dans lesentreprises de l’audiovisuel a été signéepar lesgrands éditeursetdes écoles de journalisme.Elleconcrétisaitainsi l’initiative du groupe de travail « Diversité » de Mémona Hintermann‐Afféjee, avec le soutien de Nicolas About, qui présidelegroupe de travail « Accessibilité aux personnes handicapées » du CSA.

= La régulation du service public

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel est traditionnellement le garant du respect des obligations fixées dans les cahiers descharges des sociétésdel’audiovisuel public, comme il l’estpar ailleurs des engagements figurant dans les conventions des éditeurs privés. Il était également depuis sa création, chargé de désigner lesprésidents des sociétésnationalesde programme,jusqu’à ce quelaloi du 5mars 2009 confie cette responsabilité au Présidentdela République, aprèsavisconforme du Conseil et sous réserve d’un veto des commissions parlementairescompétentes.Sur ces deuxterrainscaractéristiques des missionsdurégulateur à l’égard du service public, l’année2013, avec la loi du 15 novembre, a été celle d’évolutions remarquablesqui témoignent d’un raffermissement des liens qui unissent régulation et service public, dans l’intérêtgénéral.

Sur le premier point, celui du contrôle des missions du servicepublic,l’action engagéepar le groupe de travail « Télévisions nationales publiques » présidé par Sylvie Pierre‐Brossolette a conduit à la reconnaissance d’unefonction consultative nouvelle du CSA sur l’élaboration,la modification et l’exécutiondes contrats d’objectifs et de moyens (COM)des sociétésFrance Télévisions, Radio France et France Médias Monde(anciennementdénomméeAEF jusqu’au changementopéréau mois de juin2013). Avant même cettenovation législative,laministre de la culture et de la communication avaitd’ailleurs abondé dans le sens de cetteproposition, en saisissantleCSA d’une demanded’avis sur l’avenantauCOMdeFranceTélévisions. Dans son avis rendu le 11 septembre 2013, le CSA aformulé 14 observationstendant à saluerles avancées du groupedanslanécessaire restructuration qu’il estentraind’opérer, soulignant cependant l’importancedeclarifierl’identitééditorialedeses différents programmes, d’engager plusfortement la transition numériquedes servicesetdeveiller toujours plus attentivement à la maîtrise des coûts de personnel.

Surlesecondpoint, celui de la désignation desdirigeants des sociétésnationalesde programme,laloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel publica restitué au Conseil cetteresponsabilité essentielle, que le Conseil constitutionnel avait qualifiéedegarantielégaledel’indépendance des médias.Laprocéduredenomination n’apas

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simplement été restaurée, elle a été modernisée:des exigences légales nouvelles s’ajoutent maintenant à l’obligation de motivation de la décision du Conseil. Elles prévoient, d’unepart, la présentation d’un projetstratégique par les candidats et, d’autrepart, l’audition de la personne nomméepar lescommissionsparlementaires, étayéepar la présentation d’un document d’orientation. Cette compétenceretrouvéeetlacompétence nouvelle d’examen des COM ont ainsi rénové le dispositif d’accompagnement du service publicpar le Conseil, lui conférantune légitimité et des moyensaccrus.

AUDIOVISUEL ET NUMÉRIQUE :VERSUNE RÉGULATION ADAPTÉE AUX NOUVEAUX ESPACESDECOMMUNICATION ET DE CULTURE

La communication audiovisuelle est aujourd’huienpleine mutationnumérique: ses modes d’accèsetd’utilisation sont trèsfortement bouleverséspar la démultiplication descanaux de diffusion et par lesusagesnouveaux qu’ils génèrent,notamment avec lesseconds écrans qui permettentdes pratiquesinédites, tellescellesdela«télévision sociale » que le CSA a examinées dansune étudede«première approche » conduite par sa commission deréflexion prospective surl’audiovisuel présidéepar Françoise LabordeetFrancine Mariani‐Ducray.

Le CSA est en effet particulièrement attentif à la révolutionnumérique qui affecte tant l’économiedel’audiovisuel que la nature des médias. Les objectifs de respectdel’ordre public, de défense dupluralisme politique et culturel ou encore d’indépendance des médias, ne peuventdépendre de la simple manière dont sont diffusésles contenus audiovisuels. Plus encore, la globalisation des échangesfavoriséspar le numérique transforme la scène culturelle, faisant émergerdes acteurs mondiaux particulièrement puissants, prescripteurs d’informations et deculture. C’est le cas tout particulièrement des grandes plateformes d’échanges communautaires et desgrandes places demarchésdeservices numériques que sont lesmagasins d’applications ou de biens culturels dématérialisés.

Ces nouveauxusages, ces nouveauxacteurs, posentlaquestion de la capacité de la régulation à faire valoir ses objectifs de pluralisme et de protection des publics dans l’intérêtmême de la liberté de communication.D’oresetdéjà,larégulation s’applique à d’importants aspects de l’audiovisuel numérique, tout particulièrement depuis 2009 auxservices de médias audiovisuels à la demande(SMAD).Régispar un décret adopté en 2010, ces servicesdiversifiés qui fournissent la télévision de rattrapageetlavidéo à la demande, à l’acte ou à l’abonnement,sont l’objet d’une régulation superviséepar le CSAqui lesassocie aux principes de protectiondes jeunes publics et auxpolitiquesdecontribution au financement de la création. Depuis la loidu15novembre 2013,les SMADsont tenus de se déclarer auprèsdu CSA, facilitantainsi sa mission de recensementetdecontrôle.Aumême moment,leCSA a rendu public son rapport au Gouvernement sur l’application de la régulation aux SMAD, dans lequelilsouligne la nécessité d’un allègementetd’unesimplification propres à dynamiserle marché français. Il s’agirait en particulier de permettre le calcul des obligations de contribution à la créationauniveau desgroupes éditeurs, de prendre en compte la déclinaison d’un même SMAD surles supports de diffusion,ouencoreapprécierles obligations d’exposition en fond de catalogue sur unebase annuelle.Par ailleurs, dans l’intérêtd’unemeilleure compétitivité des SMAD,leConseil propose plusieurs évolutions :prendre en compte le rôle des moteurs de recommandation dansl’exposition des œuvres en page d’accueil, adapter la chronologie des médias du cinéma sur lesmédias aux nouveaux usagesetbesoins du public à l’heure

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numérique, et donnerdansladirective SMA toute sa place à l’acteur incontournable qu’est devenu le distributeur de services numériques. Durant l’année2013 également, le CSA s’est trèsfortementmobilisé pour proposer, tantaux pouvoirs publics qu’aux nouveaux acteursnumériques, dessolutionspour unerégulation adaptéeaux nouveauxespaces digitaux.

D’abord, à la suite de la mission Lescure, il propose la voie d’une association souple et conventionnelle du mondedel’internet aux objectifs de la régulation en visant essentiellement lesdeuxaxes quesont la protectiondes droits fondamentauxetlapromotion de l’exception culturelle à travers la diversité des offres. Ces suggestions ont été synthétisées danslerapport sous la formedeproposition de modificationslégislatives,consistant à faire évoluer lescatégories de la communication audiovisuelle afin d’yintégrer des servicesqui jusqu’à présent n’en relèvent pas.

Ensuite, l’inscription numérique de la régulation des médias suppose un dépassement des cadresnationaux. L’échelle européenne surcepoint doit devenirleniveau de référencepour fixer lesfondements d’un espace numérique régionaluni autour des principes essentiels de respect despersonnesetdepromotion de la diversité culturelle. À cet égard,leCSA aconduit en 2013 une action européenne trèsintenseetalancé,conjointement avec le régulateur britannique des médias et des communications électroniques (Office forCommunications, OFCOM) uneinitiative visant à la créationd’un réseau des régulateurs de l’Unioneuropéenne quifaisait jusqu’à présent défaut. La Commission de l’Union européenne aréagi très favorablement à cetteinitiative et aannoncé,le3février 2014, la création du groupedes régulateurs européensdes services de médias audiovisuels, dit ERGA (pour European RegulatorsGroup forAudiovisualMedia Services). L’ERGA sera l’interlocuteur direct de la Commission et du Parlement dans les négociations quiconduiront à l’élaboration du futur cadre juridique européen des médias audiovisuels. Le 3mars 2014,leprésident du Conseil supérieur de l’audiovisuel,Olivier Schrameck, a étéélu président de l’ERGA jusqu’à la fin de l’année2015.

LA NOUVELLE GOUVERNANCE DU CSA

La loirelative à l’indépendance de l’audiovisuelpublic aura engagé un nouvel élan pour la régulation de l’audiovisuel. Ce que le Parlementaentendu apporter sur le fond de la régulation, il l’a également apporté sur la structure du régulateur et cette synthèse ne pourrait s’achever sans une mentionspécifique des avancées touchantdirectement, non plus cettefois aux missions du CSA, mais à sa gouvernance quivadésormaiss’opérer dans un nouveau contexte statutaire.

En premier lieu, la composition même du Conseil évolueraprogressivement de neuf à sept membres et le PrésidentdelaRépublique ne nommera désormais que le seul président du Conseil. La loi est également venuepréciser les domaines d’expertise et d’expérience exigés des futurs membres ;etpendantque la nomination du président du CSA continue d’être soumise à un vote de non‐opposition des commissions du Parlementchargées des affaires culturelles,celles des membres désignéspar les présidents de l’Assembléenationaleetdu Sénatferont l’objet d’un vote d’approbation de leurscommissions respectives,seprononçant favorablement à la majorité des troiscinquièmes des suffragesexprimés. Parailleurs, afin d’assurer au pouvoir de sanctionduCSA une pleine conformité auxexigences

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constitutionnelleseteuropéennes de garantie des droits et d’impartialité,lelégislateur a procédé à la séparation entrefonctions d’engagement et d’instruction des poursuites et celle de prononcé de la sanction. Pour assurer la phase d’instruction, un rapporteurindépendant nommé par le vice‐président du Conseil d’État parmi lesmembres de la juridiction administrativeaétéétabli.M.RégisFraisse, conseiller d’État, aainsi été désigné aprèsavis favorable du Conseil supérieurdel’audiovisuel.

En second lieu, c’est le statut même du CSAqui évolue :l’autorité indépendante devient autorité publique indépendante.Lechangement ne se résume pas à un ajustement terminologique. En effet, il n’yapas de régulation effective sans régulation réactive et cette nécessité ajustifié,aux yeux du législateur, que la gouvernance du CSA bénéficie d’uneplus grande liberté de gestion administrative et financière, de manière à pouvoir adapter ses moyens humains et budgétaires aux besoinsdelarégulation. En devenant autorité publique indépendante,dotée à ce titre de la personnalité morale, le CSApourra mieuxcibler ses prioritésdegestion danslecadre de crédits votésetévaluésannuellement parleParlement. Il sera mieux à même de recourir, en fonctiondes besoins du moment, à des expertises extérieures ou à des recrutements.

La nouvelle gouvernance du CSA, quis’applique depuisle1er janvier 2014, s’appuiera également sur un ancrageterritorialaffermi.

Les comitésterritoriaux de l’audiovisuel (CTA), quiassurent l’action déconcentréeduCSA seront conduits à déployerfortement leur expertise à l’occasion, notamment, des études d’impact qui pourront êtrediligentées surles modificationssignificativesdupaysage audiovisuel local. Plus largement, les résultats trèspositifs de leur action, depuis la réforme de 2011 qui lesavait institués, conduitleConseil à proposer queles CTA soient maintenant compétentspour se prononcer sur l’ensemble desmodificationsque lesopérateurs locaux souhaiteraientporter aux éléments de leurs conventions d’exploitation, et nonplussur les seules modifications dites « non substantielles » de ces éléments.

Ainsi, l’année2013 fut véritablement celleoùse seront conjuguéscontinuité et renouveau avec une particulière intensité,donnant à la régulation de l’audiovisuel un cap clair en directiondelacroissance économique et de la promotiondelaculture,pour la liberté de communication.

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Propositions de modifications législatives et réglementaires

’article 18 de la loi du 30 septembre 1986 inviteleCSA à suggérer,dans son rapport d’activité annuel, « lesmodifications de nature législative et réglementaire que lui paraît Lappeler l’évolution technologique, économique,socialeetculturelledes activitésdu secteurdel’audiovisuel ».

Au terme de l’année écoulée, il estapparu souhaitable de formulerdetellespropositions.

L’expérience et l’étatd’esprit quiles inspirentsont celles d’unerégulation qui doit,pour s’égaler aux défisd’une économiedel’audiovisuel plongéedans la globalisation numérique, s’enrichir sur deux aspects essentiels.

Le premier estcelui du périmètrenumérique de l’audiovisuel ;lesecond est la poursuite du renforcementdurôle économique de la régulation.

D’autres propositionstendent à des améliorationsrédactionnelles pour uneplusgrande efficacité de la régulation. Enfin, la pratiquedurégulateur en 2013leconduit à formuler une dernière sériedepropositions pour la bonne conduite de ses missions.

L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE DE L’AUDIOVISUEL:ASSOCIER LES ACTEURS DE LA COMMUNICATION EN LIGNE À LA RÉGULATION, PROMOUVOIR LA CROISSANCEDES SMAD ET DE L’OFFRELÉGALE

Deux grandes évolutions sont recherchées par le Conseil dansces recommandations surle régime de régulation de l’audiovisuel à l’ère numérique:la première estdereconnaîtreles services numériques comme des acteurs à part entière de la communication audiovisuelleet de pouvoir lesassocier aux objectifs essentiels de la régulation ;laseconde est d’améliorer le régime de régulation des servicesdemédias audiovisuels à la demande (SMAD) pourfavoriser leur essor.

= L’universdes services audiovisuelsnumériques

Le périmètredelarégulation de l’audiovisuel est en débatdepuis plusieursannées déjà. L’expérience de l’année2013 n’apuque confirmer le besoin, de plus en plus prégnant,de promouvoirles principes généraux de la loi du 30 septembre1986 au‐delà des catégories actuelles desservices de communication audiovisuelle quesont lesservices de télévision,de radio et lesSMAD. Nombred’opérateurs de services de communications électroniquessont aujourd’huidevéritables médias de communication audiovisuelle.

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C’est le cas desplateformes d’échanges communautaires quidiffusent des contenus vidéoet sonores de plus en plus souvent professionnels, des grandes places de marchésfournissant des produitsculturels, quecelles‐ci soient généralistes ou encore spécialisées dans lescontenus audiovisuelsoumusicaux, ou encoredes magasins d’applicationsmobiles quideviennent progressivement des intermédiaires obligéspourl’offre de services audiovisuelssous IP.

L’émergence de cesnouveauxacteurs aconsidérablementrenouvelé le paysage audiovisuel et leur croissancefaitapparaître un décalage de plusenplusnet entreles services sujets à régulation et ces nouveauxservices. Pendant queles premiers obéissent à un régime qui garantit au public les règles essentielles de protection vis‐à‐visdes contenus inadaptésetqui lesassocie au soutien spécifiquequ’il importe d’assurer à la création audiovisuelle et musicale, au moyen d’obligations de financementoudediffusion, les seconds ne participent pas encore à cesobjectifs d’intérêtgénéral.

Il en découle à la fois un trouble concurrentiel pour lesopérateurs régulésetune remise en cause des buts mêmes de la régulation.

La mission conduite par M. PierreLescure en 2013 à la demande de la ministre de la culture et de la communication atrèsclairement identifié ce défi quelarégulation audiovisuelle doit aujourd’hui releveretaimaginé des procédésd’association des opérateurs numériques à ses principes fondamentaux.

Le Conseil supérieurdel’audiovisuel adhère pleinement à ces propositions quirejoignent ses propres analyses quant à la nécessité d’adapterl’intervention publique aux particularitésdes servicesnumériques,notammentencequ’ils ontunrôle de plus en plus crucial pour la distribution de l’ensemble des servicesaudiovisuels.

Cette adaptation estexigéepar le caractère mondialisé et diversifié des acteurs. Elle doit essentiellement reposersur leur libreadhésion à un système de conventionnement dans lequel seraient négociésdes engagements de diversité et de pluralisme et organisés, en contrepartied’accèsspécifiquesaumarché ou auxaides publiques. Il n’apparaîtraitqu’un socled’obligations minimales applicables à tous, celui du respectdeladignité de la personne humaineetdelaprotection des jeunes publics,objet d’une décision du CSA édictéeaprès concertation avec lesprofessionnels (proposition 2).

L’association ainsi souhaitéedusecteur numérique à la régulationaudiovisuelle suppose des modifications de la loi de 1986 pourenfaciliterles termes.

D’abord, le Conseil propose de reconnaître les « services audiovisuels numériques » comme une catégoriepleine et entière de la régulation (proposition 1)etd’en définirles acteurs principaux quesont, outre l’éditeur, le distributeurdeces services (proposition 5).

Ensuite,lamise en place du système de conventionnement(proposition 3)exige des modifications législatives pour queles contreparties proposées soient à la hauteur des engagements souscrits. Il s’agirait notamment, à travers le conventionnementdegarantiraux services audiovisuels numériques desaccèsprivilégiésaux offres de distribution des

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fournisseurs d’accèsinternet, à l’instar de ce quipeut êtreexigé d’euxenmatière de numérotation ou de reprisesdes chaînes locales(proposition 4).

L’ensembledeces novationsdevra naturellement s’accompagner d’un accèsdes services audiovisuels numériques à l’ensemble desprocédures de médiation devant le Conseil, en particulierlaprocédure de règlementdes différends(proposition 6).

= La régulation desSMAD:pour alléger et simplifier la réglementation

Le second grand volet des propositionssur l’audiovisuelnumériqueconcernelaréforme de la régulation des servicesdemédias audiovisuels à la demande (SMAD). Le rapport remis au Gouvernement à la fin de l’année2013montre commentdes imperfections danslalégislation et la réglementation peuvent nuire à l’attractivité et à la compétitivité du marché français des SMADetfreiner le développement de l’offrelégale. À cet égard, le Conseil propose d’introduire unesérie de simplifications et d’assouplissements.

Il s’agirait d’abord, en créantunrégime de « déclinaison » desSMAD, de clarifier la notionde service,indépendammentdeson moded’accès(proposition7), afind’éviterles pratiques de fractionnementetdecontournement des seuils prévus pour les contributions à la production. Le calcul de celle‐ci serait par ailleurs facilité,pourlatélévision de rattrapage(TVR), en l’effectuantauniveau du service de télévision dont il relève (proposition 8). Plus largement, c’est au niveau du groupe éditeur que devraient êtrecalculées les obligations de contribution à la production audiovisuelleetcinématographique, afin qu’uneseule et même contribution soit verséepour l’ensembledes SMADdugroupe(proposition9).

Par ailleurs, le rapport remis au Gouvernement souligne l’intérêtd’une évolutiondela réglementation de la chronologiedes médias. On constate en effet l’influence des délais de mise à dispositiondes œuvres par les SMAD surleursuccèsauprèsdupublic. Aussi, le Conseil propose des ajustements différenciés à la chronologiedes médiass’agissant d’une part de la vidéo à la demande à l’acte ‐ VàD ‐ commedelaVàDpar abonnement – VàDA (proposition 24), ces délais étant modulésenfonctiondel’existence d’un préfinancement, afin d’assurer un équilibreconcurrentiel avec lesservices de télévision.

Le Conseil propose enfin, dans l’intérêtd’unemeilleure compétitivité desSMAD et du développement de l’offre légale,d’encadrer la pratiqueditedes « gels de droits » pendant la diffusion linéaire d’une œuvreetilrappelle les propositions de modificationréglementaire formulées à l’occasion de son rapport au Gouvernement sur le décret SMAD (proposition23).

L’ensemble de ces propositions, pour ancrer plus fortement la régulation de l’audiovisuel dans l’économie et la culture numériques,doivent s’accompagner d’une modernisation du dispositif concurrentiel de la régulation audiovisuelle.

Cet enjeu estl’objetd’unedeuxième série de propositionsdemodifications.

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LA CONCURRENCE SUR LES MARCHÉSDEL’AUDIOVISUEL : LA NÉCESSITÉ D’UNEMEILLEURE RÉGULATIONSECTORIELLE

Dans un environnement particulièrement compétitif,marqué par des enjeux d’allocation des ressources raresetpar des marchésconnexes particulièrement tendus tels ceux de la publicité et de l’accèsaux droits, la régulation concurrentielledel’audiovisuel se doit d’êtreréactive, précise et anticipatrice.Celaimplique auxyeux du Conseil une intervention législative sur trois principaux points.

Le premier estcelui de la gestion de la ressource hertzienne.

Certes, la loidu15novembre2013 areconnul’importance desconsidérations économiques dans l’attribution desdroits d’usage du spectre, et le Conseil peut désormaisdifférer une telle décisionsiles études et consultationspréalables en établissent le caractère inopportun. Cependant, dans le dispositif généraldelaloi de 1986, cette amélioration du pouvoir de gestiondudomainehertzien par le CSA demeure uneavancéecirconscrite quidevrait profiter plus largement à l’ensemble de la mission de gestion du spectre. Pour cela, le Conseil propose d’inscrire expressémentcette mission de gestionoptimale des fréquencesautitre des compétences générales du Conseil (proposition 13), missionqui serait précisées’agissant de l’étendue du pouvoir de réglementation des conditions techniques d’usage des fréquences (proposition 14). Enfin, s’agissant spécialementdeladiffusion de la radio numérique terrestre (RNT),qui sera lancéele20juin2014 dansles zones de Paris, Marseille et Nice, le CSAregrette la rigidité de la règledel’unanimité pourlaconstitutiondes multiplex, quenejustifient pas les contraintes de leur gestion et quiaconduit à cinq échecssur lesdix‐neuf multiplexprévus. Il propose ainsi que la constitutiondumultiplexsoit validéeavec l’accord des trois quarts des opérateurs quienfont partie(proposition 15).

Le deuxième point de renforcement de la régulation économique est celui de l’accompagnementdudéveloppement équilibré des marchésdel’audiovisuel par le CSA.

En se limitant essentiellement au contrôle des concentrationsdans les secteurs de la télévision et de la radio,etàla sanction des ententes et abusdeposition dominante, cette régulation ne paraîtpas à la mesuredes enjeux de concurrence sur lesmarchésdel’audiovisuel. L’expérience du Conseil à l’occasion des grands mouvements defusionetacquisition dans les secteurs de la télévisionpayante et gratuitemontretoutl’intérêtd’une présence du régulateur renforcéeenamont à travers une démarche active d’identificationdes marchés pertinents, des situations de position dominante, et par la capacité d’édicter des directives (proposition 10). En conséquence de cette mission d’accompagnementetdedéveloppement équilibré desmarchésdelacommunication audiovisuelle, le CSAdevraitdisposer de prérogatives renforcées en matière d’enquête et de contrôle (proposition 11)demême que d’une panoplie plus complète de mesures à l’occasion de sa fonctionderèglement des différends,notammentlapossibilité d’assortir sesdécisions d’injonctions,accompagnées le cas échéant d’astreinte (proposition 12).

Le troisième point estceluidelarégulation des relations entreproducteurs et éditeurs.

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On sait en effet à quel pointces relations sont déterminantes pour l’équilibre général du régime français de soutien à la création.L’année2013 a été à cet égard marquéepar d’intenses débats suscitéspar uneimportante série d’étudesetderapports (rapportduCSA sur les « décrets production »,rapports du sénateurJean‐Pierre Plancade et de Laurent Vallet sur le financementdelaproduction)qui ont misenlumière la nécessité d’uneadaptation de ce régime. En particulier, le CSAsouligne l’intérêtdedonnertoute sa place à la négociation interprofessionnelle,ennereportant plus lesaccords entre éditeurs et producteurs dansles décrets pour faciliter leur adaptation régulière, notamment à l’occasiondelanégociation des conventions des éditeurs (proposition 17).

Par ailleurs, alors que loi du 15 novembre 2013 vient de créer une nouvelle procédure de conciliationdevantleCSA en cas de litigeentre éditeurs et producteurs d’œuvres audiovisuelles,ilconviendrait de préciser quecette conciliation estnaturellement ouverte aux producteurs d’œuvrescinématographiques, aux auteursetqu’elleest égalementaccessible en cas de litige entre éditeurs (proposition 16).

S’agissantenfin de l’enjeu spécifique de la production musicale, les étudesréalisées parleCSA en 2013 ont montré quel’évolutiondelascène musicale française et lesnouveauxmodes d’écoutedoivent nous conduire, tout en conservant lesobjectifs du régime des quotas de diffusion de chanson d’expressionfrançaise à la radio, à renforcer l’exigence de diversité.Il importe en effet, pour ypérenniser la promotiondelachanson française, de faire évoluer ce dispositif en proposant dessolutionsadaptées à chaque service au moyen d’engagements de diversité,lerégime desquotascontinuant de s’appliquer en l’absence de tels engagements (proposition 18).

Forte de l’ensemble de ces avancées,larégulationduCSA s’opérera dansles meilleures conditions de souplesse et de réactivité,pour accompagner le secteurdans son développement. À celles‐ci, il conviendrait d’ajouter une série d’améliorations tendant à rendrelarégulation plusefficace.

DESAMÉLIORATIONS PONCTUELLES POUR UNE QUALITÉ ACCRUE DE LA RÉGULATION

L’exercice 2013 du Conseil l’aconfronté à unesérie de difficultésmoins systémiques que les grandsenjeuxnumériquesetéconomiques quiviennent d’êtreexposés, maisqui requièrent néanmoins des améliorations de la loi du 30 septembre 1986.

C’est le cas en particulier de troissujets.

D’une part, la reprise des services de TNT dans lesoffres des fournisseursd’accèsest une condition crucialedudéveloppementd’uneoffre universelle, multiplateformeet décentralisée.

23 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Des difficultésrécentesd’application de l’obligation de reprise des chaînespubliques comme privées, nationales comme locales, conduisent ainsileConseil à proposer deuxprincipaux ajustementsdelalégislation : étendrel’obligation de reprise des chaîneslocales auxservices d’information localeprivésoumajoritairement financéspar descontrats d’objectifs et de moyensetimposer à tous les distributeurs de reprendre les chaînesnationales et locales gratuites de la TNT selon leur numéro logique dans leuroffre de services (proposition 19); adapter l’obligation de reprisedes chaînes publiques nationales et locales aux nouveaux services de télévision sur internet (proposition 21).

D’autre part,les prérogativesdecontrôle de la diffusion licite de servicesaudiovisuels sur le territoire de la Républiquepourraient être renforcées,s’agissantdes services de radio et de télévision soumis à simple déclaration. La non‐déclaration n’estpas à l’heureactuelle susceptibled’une amende pénale.Une telle sanction s’applique en revanche à l’égarddes servicestenus de conclure uneconventionavec le CSA.Ils’agirait d’étendre ce régime répressifdes services soumis à convention aux services soumis à déclaration, afin de mieux lutter contretoute forme de diffusion illicite de programmes (proposition 20).

En outre, et alors que l’action locale du CSAavocation à se développer plus fortement au moyen des comitésterritoriaux de l’audiovisuel, le Conseil constate que l’expérience et la légitimité acquises par ces comitésauprèsdes opérateurs justifient qu’ils ne soient plus simplement compétentspour agréer les modifications nonsubstantielles desservices, mais aussi des modificationssubstantielles (proposition 22).

C’est danscemême esprit de développement de l’audiovisuel local que le Conseil suggère aussi de mieuxidentifierles critères du programme d’intérêtlocal en s’appuyant surdes considérations démographiques et éditoriales (proposition 23).

Le Conseil propose enfin une série de modificationsdenatureréglementaire destinées à adapter le dispositif de soutien à la création à l’ère numérique et à favoriser le développement de l’offre légaledecontenus audiovisuelsenligne. C’est dansledécretdu12novembre 2010 dit « décret SMAD » queces ajustements doiventprendre place, afin de simplifierlerégime de financementdelacréation (proposition 24) et de moduler la chronologie desmédias (proposition 25).Enfin, des pistes de réflexion relatives à l’amélioration de l’exposition du cinéma à la télévision sont également présentées.

Maisau‐delà de l’ensemble des propositions formulées danscedocument, le Conseil plaide pour une codification de la loidu30septembre1986 et plus généralement du droit de l’audiovisuel. Depuis son adoption, la loide1986 aeneffet été modifiée à de trèsnombreuses reprises. Les renvois d’un article à l’autre et les empilements rédactionnelsapportésdepuisla loi initiale la rendentd’une lecture complexe. Le CSAsouhaite qu’un travail de codification intervienne,dans le souci d’assurer à l’action desopérateursune meilleuresécurité juridique, et donc de rendre la régulation plus efficace.

24 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Lesmodifications législatives I. Étendre la compétence du CSAsur lesservicesaudiovisuels numériques Donner au CSAune compétence de régulation desservicesaudiovisuelsnumériques 1. Définir lesservices audiovisuels numériques; 2. Soumettre ces services aux principesfigurant à l’article 15 de la loide1986; 3. Mettreenplace un conventionnement fondé sur le volontariat ainsi qu’un label ; 4. Prévoir une obligation de repriseetderéférencementdes servicesaudiovisuelsnumériques à la charge de leursdistributeurs; 5. Définir le distributeur de services audiovisuels numériques; 6. Étendre la procédure de règlementdes différends auxservices audiovisuels numériques. Renforcer lespouvoirs du Conseil à l’égard des éditeurs de SMAD 7. Créer un régime de « déclinaison » pourles SMAD ; 8. Prévoir que lesobligations de contribution à la production d’œuvrescinématographiques d’un éditeur portent globalementsur le service de télévisionetleservicedeTVR qui en est issu ; 9. Prévoir quelacontribution de l’éditeuraudéveloppement de la production d’œuvres audiovisuellesetcinématographiques porte globalement sur l’ensembledes SMAD qu’il édite ou quisont éditéspar ses filialesoules filiales de la société qui le contrôle. II.L’accroissement du pouvoirderégulation économique du CSAdans plusieursgrands champs de la régulation La régulation desmarchés 10. Attribuer au CSA un pouvoirentier de régulation assurant l’accompagnement et le développement équilibré1,d’unepart,des marchésdelatélévision, desSMAD et de la radio, d’autre part,des relationsentre les éditeurs et lesdistributeurs ; 11. Renforcer lespouvoirsd’enquête et de contrôle du Conseil, conséquence logiquede l’accroissementdeses pouvoirs de régulation économique ; 12. Améliorerlaprocédure de règlement des différends. La régulation optimale du spectre 13. Inscrire l’objectif de gestion optimaleduspectre au sein des missions du Conseil ; 14. Affirmer le pouvoir réglementaire du Conseilpour la définition desconditions techniques d’usagedes bandes de fréquences ; 15. Préciser le régimed’autorisation des opérateurs de multiplex. La régulation des relations éditeurs – producteurs 16. Étendre le pouvoir de conciliation du Conseil à l’ensembledes relationsentre éditeurs et producteurs ; 17. Modifier lesrèglesapplicables en matière de contributiondes éditeurs à la production d’œuvres audiovisuelles ; 18. Moderniser le régime desquotas de chansons d’expression française. Les autres mesures d’adaptation participant de la régulation économique 19. Améliorer lesconditions de reprise deschaînesdelatélévision numérique terrestre; 20. Sanctionner pénalement l’absencededéclarationd’un service auprèsduCSA ; 21.Adapterlerégime du « must carry » de l’article 34‐2; 22. Clarifier à l’article29‐3l’articulation descompétencesCTA/CSA ; 23. Définirlanotion de programmed’intérêtlocal. Lesmodifications réglementaires I. Adapterledispositif de soutien de la création à l’ère numérique 24. Modifier le décret SMAD. II.Favoriserledéveloppement de l’offre légale 25. Adapterlachronologie des médias. III. Améliorerl’exposition du cinéma à la télévision

1 Appelé souvent « régulation ex ante ».

25 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LES MODIFICATIONS LÉGISLATIVES

I. Étendrelacompétence du CSAsur les services audiovisuels numériques

Donner au CSA une compétencederégulation desservices audiovisuels numériques

1. La définition desservicesaudiovisuelsnumériques L’évolution des usagestend à effacer lesfrontières entre médias audiovisuelsetcontenus vidéodisponibles surinternet. Unepremière étapeaétéfranchie, depuis l’adoption de la loi du 5mars 2009, avec l’entréedes services de médias audiovisuels à la demandedans le périmètre de la régulation du Conseil.

Pour tenir compte du développement de l’internet et de son impactcroissant sur l’économie dusecteur audiovisuel, le rapport sur l'acte II de l'exception culturelledeM.Pierre Lescure proposait un mécanisme de régulation applicable à l'ensemble des « services culturels numériques »,reposant à titreprincipalsur le conventionnement volontaire de ces services, dont la mise en œuvre serait confiéepour l'essentiel au CSA.

La mise en œuvre despréconisations de ce rapport pourrait consister à étendre le champde compétence du CSA aux « services audiovisuelsnumériques ».

La définition des « servicesaudiovisuelsnumériques » pourrait s’inspirer de celledes « services audiovisuels » figurantd’ores et déjà au dernier alinéadel’article1er de la loi du 30 septembre1986 relative à la liberté de communication, mais qui n’apourl’instant aucune portéejuridique n’étant reprise dansaucun autre article de la loi ni dans un décret.

Cette nouvelle catégorie de services serait complémentairedecelle desservices de communication audiovisuellequi fonde actuellement la compétence du Conseil.Dèslors, elle n’auraitpas pour effet de modifierles compétencesdont le Conseildispose déjà sur ces services qui sont définis à l’article 2delaloi de 1986 et comprennent les servicesdetélévision, de radio, lesSMAD et lesservicesautres que de radio et de télévision et ne relevantpas de la communication au public en ligne telle quedéfinie à l’article 1er de la loin°2004‐575 du 21 juin 2004. En particulier, les SMAD resterontbienrattachés à la communicationaudiovisuelle conformément à la loiactuelle et aux termes de la directive 2010/13/UE du 10 mars 2010 Services de médias audiovisuels (SMA).

Le Conseil propose en conséquence de modifier le dernier alinéadel’article1er de la loide 1986.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITIONDERÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article1er dernieralinéa Article 1er dernier alinéa Lesservices audiovisuels comprennent les services Lesservices audiovisuels comprennent : decommunication audiovisuelle telleque définie les services de communication audiovisuelle telle à l'article 2ainsi que l'ensemble desservices quedéfinie à l'article 2 mettant à dispositiondupublic ou d'une catégorie lesservices audiovisuelsnumériquesentendus

26 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

depublic des œuvresaudiovisuelles, comme lesservicesdecommunicationaupublic cinématographiques ou sonores, quellesque par voie électronique mettant à disposition du soient les modalitéstechniques de cette mise à public ou d'une catégorie de publicdes contenus disposition audiovisuels ou sonores

2. Soumettreces servicesaux principes figurant à l’article15delaloi de 1986 Il apparaîtque la protectiondel’enfance et de l’adolescence, le respect de la dignité humaine et l’interdiction de l’incitation à la haineouàla violence sont au cœur desdispositions auxquelles le Conseil alacharge de veiller. Le respect de cesprincipes est impératif et ne saurait dépendred’engagements volontaires. Afinderépondre à cespréoccupations, le Conseil propose donc de créer un article 15‐1aux termes duquel il serait chargé de veiller, selondes modalitésadaptées à la naturedes services audiovisuels numériques, au respect, par ces derniers, de ces principes. À cettefin, le CSA pourrait élaborer,aprèsune concertation avecles acteurs concernés, des règles minimales auxquelles seront assujettisces servicesetdontilpourrait sanctionner le non‐respect.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITIONDERÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Néant Article 15‐1(nouveau) Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille, selon desmodalitésadaptées à la nature des services audiovisuels numériques,aurespect, par ces derniers, de la protection de l’enfance et de l’adolescence, de la dignité de la personne humaine et de l’interdiction de l’incitation à la haine ou à la violencepour desraisons de race, de sexe, de mœurs,dereligion ou de nationalité.

Il fixe, aprèsconsultation publique,les règles auxquellesces services sont assujettis.

En casdemanquement à ces règles, le Conseil peutprononcer à l’encontre d’un éditeurde servicesaudiovisuels numériques, aprèsmise en demeure et dansles conditions prévues à l’article 42‐7, unedes sanctions prévues à l’article42‐1.

3. La mise en placed’un conventionnementfondé sur le volontariat desservices audiovisuelsnumériques ainsique d’un label Les spécificitésdel’internetincitent à privilégier, pourles domaines autres queceuxvisés à la proposition 2, des modesderégulation plus souples, reposant sur le volontariat et le conventionnementplutôtque sur la contrainte et la réglementation.

Ainsi, pour promouvoir le développement del’offre légale riche, diverse et abordable, il s’agit de prévoir un mécanisme de conventionnement volontaire des services audiovisuels numériques que le CSA serait chargé d’encadrerenproposant à ces servicesdefaire leur choix parmi desengagements qu’il aura définis.Ceux‐ci pourrontnotamment concerner des obligationscomplémentaires auxrègles fixées parleConseil en matière de protection de

27 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

l’enfanceetdel’adolescence,derespect de la dignité de la personne humaine et de l’interdiction de l’incitation à la haine ou à la violence. Les engagements pourront également concernerladéontologiedes contenus,lepluralisme des courants sociauxculturels, la qualité et la variété descontenus, l’image de la femme, la diversité, l’expositiondelacréation européenne et d’expression originale française,lacontribution au financementdelacréation, lestarifs sociaux, la gratuité.

En contrepartie,ces servicespourraientbénéficier d’avantages :l’accèsduservice aux offres des distributeurs dansdes conditionsraisonnables, équitables et nondiscriminatoires ;la reprise obligatoire dans lesoutilsderéférencementdetout distributeur de services audiovisuelsnumériques ;lasignalétique spécifique dansl’hypothèse où un mécanisme de signalisation serait misenœuvre en accordavec lesmoteurs de recherche ;l’accèsfacilité aux œuvres audiovisuellesetcinématographiques ;lapriorité d’accèsaux soutiens publicsalloués parles organismes sectoriels ou transverses dans des conditions définiespar chacun des gestionnairesd’aides.

Les différents niveauxd’engagements volontairement pris pourraientainsi êtreinscrits dans uneconventionconclue avec le CSA.

En matière de protection de l’enfance, le Conseil pourraitdélivrer, à l’initiative desservices audiovisuels numériques, un label « site de confiance » permettant aux usagers d’identifier ceuxqui ont pris, danslaconvention passéeavec le Conseil, desengagements complémentaires de ceuxprévuspar la proposition2.

Afind'assurerl'efficacité de ce dispositif, il pourrait êtreprévu que leslogiciels de contrôle parental que lesfournisseurs d'accès à internetdoivent proposer à leursabonnés, en application de la loidu21juin 2004 pour la confiance dansl'économie numérique, soient en mesure de reconnaître ces labels pour filtrer ‐ si lesparents le souhaitent ‐ lessitesqui n'en possèdent pas. Le conventionnementfondé sur le volontariat s’appliquerait également aux éditeurs de SMAD quiledemandent.

L’institution de ce nouveau régime de conventionnement volontaire nécessite de compléter l’article 3‐1 de la loi du 30 septembre 1986.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article3‐1 Article 3‐1 Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, autorité Le Conseilsupérieur de l'audiovisuel, autorité publique indépendante dotéedelapersonnalité publique indépendante dotéedelapersonnalité morale,garantit l'exercice de la liberté de morale,garantit l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle partout procédé de communication audiovisuelle par toutprocédé de communication électronique,dans les conditions communication électronique, et la promotion des définies parlaprésente loi. servicesaudiovisuels numériques, dans les conditionsdéfinies parlaprésente loi. Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit l'indépendanceetl'impartialité du secteur public l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ;ilveille à de la communicationaudiovisuelle ;ilveille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de favoriser la libre concurrence et l'établissement relations nondiscriminatoires entre éditeurs et de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de services,quel quesoit le réseau distributeurs de services, quel quesoit le réseau decommunications électroniques utilisé parces de communications électroniques utilisé parces derniers, conformémentauprincipe de neutralité derniers, conformémentauprincipedeneutralité

28 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

technologique ;ilveille à la qualité et à la diversité technologique ;ilveille à la qualité et à la desprogrammes, au développement de la diversité desprogrammes, au développement de production et de la création audiovisuelles la production et de la créationaudiovisuelles nationalesainsiqu'à la défense et à l'illustration nationalesainsi qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut de la langueetdelaculture françaises. Il peut formuler despropositionssur l'amélioration de la formulerdes propositions surl'amélioration de la qualité desprogrammes. Il veille au caractère qualité desprogrammes. Il veille au caractère équitable, transparent, homogène et non équitable,transparent,homogène et non discriminatoiredelanumérotation des servicesde discriminatoiredelanumérotation desservices télévision dans les offres de programmesdes de télévision dansles offres de programmesdes distributeurs de services. distributeurs de services. Le Conseil supérieurdel'audiovisuel contribue aux Le Conseilsupérieur de l'audiovisuelcontribue actionsenfaveurdelacohésionsociale et à la aux actions en faveur de la cohésion socialeetàla lutte contre lesdiscriminations dans le domaine lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle. Il veille, delacommunicationaudiovisuelle. Il veille, notamment,auprèsdes éditeurs de services de notamment,auprèsdes éditeurs de servicesde communication audiovisuelle,compte tenu de la communication audiovisuelle,compte tenu de la nature de leurs programmes, à ce quela nature de leurs programmes, à ce quela programmation reflète la diversité de la société programmation reflète la diversité de la société française et contribue notamment au française et contribue notamment au rayonnementdelaFrance d'outre‐mer. Il rend rayonnementdelaFrance d'outre‐mer. Il rend compte chaqueannéeauParlementdes actions compte chaqueannéeauParlementdes actions des éditeurs de services de télévision en matière des éditeurs de services de télévisionenmatière de programmation reflétant la diversité de la de programmation reflétant la diversité de la société françaiseetpropose les mesures adaptées société françaiseetpropose lesmesures adaptées pour améliorer l'effectivité de cette diversité dans pour améliorer l'effectivité de cette diversité dans tousles genres de programmes. tousles genres de programmes. Le Conseilsupérieur de l'audiovisuel veille à ce Le Conseilsupérieur de l'audiovisuel veille à ce queledéveloppementdusecteur de la queledéveloppement du secteur de la communication audiovisuelle s'accompagne d'un communication audiovisuelles'accompagne d'un niveau élevé de protection de l'environnement et niveau élevé de protection de l'environnement et de la santé de la population. de la santé de la population. En cas de litige,leConseilsupérieurde En cas de litige, le Conseilsupérieur de l'audiovisuelassureune mission de conciliation l'audiovisuelassure unemission de conciliation entre éditeursdeservicesetproducteurs entre éditeurs de servicesetproducteurs d'œuvres ou de programmes audiovisuels ou leurs d'œuvres ou de programmes audiovisuels ou mandataires, ou les organisationsprofessionnelles leurs mandataires, ou les organisations qui les représentent. professionnellesqui les représentent. Le Conseil peutadresseraux éditeurset Le Conseilsupérieur de l’audiovisuel,afinde distributeurs de services de communication garantir la promotion desservices audiovisuels audiovisuelle des recommandations relatives au numériques, fixe des options établissant les respect desprincipes énoncésdans la présente loi. engagements que les services audiovisuels Ces recommandationssont publiées au Journal numériques peuvent prendreetles avantages officiel de la République française dont ilspeuvent bénéficierencontrepartie de ces engagements. Cesengagements peuvent notamment concerner desobligationscomplémentaires aux règles fixées parleConseil, en matière de protection de l’enfance et de l’adolescence,notammentla signalétique, de respect de la dignité de la personne humaine et d’interdiction de l’incitation de la haineoudelaviolence pour des raisons de race, de sexe,demœurs, de religion ou de nationalité.Ils peuvent également concerner la déontologie descontenus, le pluralisme descourants d’expression sociaux culturels, l’image de la femme, la représentation

29 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

de la diversité de lasociété française, la qualité et la variété des contenus, l’expositiondela création européenne et d’expressionoriginale française,lacontribution au financement de la création, lestarifssociaux, la gratuité. Les avantages peuvent notamment concerner la reprise du servicedansles offres des distributeurs de services audiovisuels numériques en lien avecson activité dans des conditions raisonnables, équitables et non discriminatoires ;lareprise obligatoirede services dans lesoutilsderéférencement de tout distributeur de services audiovisuels numériques en lien avec son activité ;lasignalétique spécifique dans l’hypothèse où un mécanisme de signalisation serait mis en œuvre en accord avec les moteursderecherche ;l’accèsfacilité aux œuvres audiovisuelles et cinématographiques ; la priorité d’accèsaux soutiens publics alloués par lesorganismes sectoriels ou transverses dans desconditions définies par chacundes gestionnaires d’aides. Le Conseil supérieurdel’audiovisuelpeut délivrer, dans les conditionsqu’il définit, à la demande des éditeurs de services audiovisuels numériques,un label dit « sitedeconfiance » permettant aux usagers d’identifier les services qui s’engagent à respecter desobligations complémentaires aux règlesfixées parleConseil en matière de protection de l’enfance et de l’adolescence, notamment la signalétique.Celabel, revu périodiquement,peut être retiré,dansles conditions prévues à l’article 42‐7, aprèsmise en demeure, si lesconditions quilui sont attachées ne sont pas respectées. Ce labeldoit êtreprisen compte par lesmoyenstechniquespermettant de restreindre l'accès à certains services mentionnésauI‐1del’article 6delaloi n°2004‐ 575 du 21 juin2004 pour la confiancedans l’économie numérique. Le Conseil peut conclure une convention avec toute personne morale éditant un service audiovisuelnumérique.Cetteconvention fixe les engagements souscritsparmi lesoptions définies parleConseil, ainsique les avantages dont bénéficie le serviceencontrepartie de ces engagements. Les dispositions prévuesaux six alinéas précédentss’appliquent également aux éditeurs de services de médias audiovisuels à la demande quilesouhaitent. Le Conseilpeutadresser aux éditeurs et distributeurs de services de communication audiovisuelle des recommandationsrelatives au respect desprincipes énoncésdans la présente loi. Ces recommandations sontpubliées au Journal officiel de la Républiquefrançaise.

30 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

4. Prévoir uneobligationdereprise et de référencementdes services audiovisuels numériques et des SMAD à la charge de leursdistributeurs Le principal avantage pour les éditeursqui s’engageraientdans le système de conventionnementvolontaire exposé au point 3consisterait en uneobligation de reprise, à leur bénéfice,dans les offres des distributeurs.Ainsi, cesderniers seraient dans l'obligation de faire droit, dans des conditions équitables, raisonnables et nondiscriminatoires, aux demandes de reprise émanant des éditeurs de services audiovisuelsnumériquesoudes SMAD conventionnés.

Toutefois, la mesure ne viseraitpas uniquement à permettre la repriseduservicedel’éditeur au sein de l’offredes distributeurs, mais devrait encore permettreleréférencementde l’éditeur au sein de l’offre du distributeur afin d’assurer la visibilité certainedeson service.

L’article 34‐4delaloi du 30 septembre 1986 devrait être complété en ce sens.

RÉDACTIONACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article34‐4 Article 34‐4 Sans préjudicedes articles 34‐1et34‐2, tout Sanspréjudicedes articles 34‐1et34‐2, tout distributeur de services fait droit,dans des distributeur de services faitdroit,dansdes conditions équitables, raisonnables et non conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires, auxdemandes des éditeurs de discriminatoires, auxdemandes des éditeursde services de télévision ne faisant pas appel à services de télévision ne faisantpas appel à rémunération de la part desusagers et dontla rémunération de la part desusagers et dont la diffusion est autoriséeconformément aux articles diffusion est autoriséeconformément aux articles 30 ou 30‐1tendant,d'une part, à permettre 30ou30‐1tendant, d'une part, à permettre l'accès, pour la réception de leurs services, à tout l'accès, pour la réception de leurs services, à tout terminal utilisé par le distributeur pour la terminal utilisé par le distributeur pour la réception de l'offre qu'il commercialiseet, d'autre réceptiondel'offre qu'il commercialise et, d'autre part, à assurer la présentation de leurs services part, à assurer la présentation de leurs services dans les outils de référencement de cette offre. dans les outils de référencement de cette offre.

Lesdistributeurs de services dont l'offre de Lesdistributeurs de services dontl'offrede programmes comprend l'ensembledes services programmes comprend l'ensemble des services nationaux de télévisionenclair diffuséspar voie nationaux de télévisionenclair diffuséspar voie hertzienne terrestre en mode numérique, s'ils ne hertzienne terrestre en mode numérique, s'ils ne respectent pas la numérotation logique définie par respectent pas la numérotation logique définie le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour la parleConseil supérieur de l'audiovisuel pourla télévision numérique terrestre, doivent assurer télévision numérique terrestre, doiventassurer unereprise de ces services en respectant l'ordre unereprise de ces services en respectant l'ordre de cette numérotation.Dans ce cas,lade cette numérotation. Dans ce cas,la numérotation doit commencer à partird'un numérotation doit commencer à partird'un nombre entier suivant immédiatement un nombre entier suivant immédiatement un multiple de cent,sans préjudice de la reprisede multiple de cent,sanspréjudice de la reprisede ces services dans l'ensemble thématiqueauquel ils ces services dans l'ensemble thématique auquel appartiennent. ils appartiennent.

Toutdistributeur de services audiovisuels numériques fait droit dans des conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires aux demandes de reprise ou de référencement des éditeursdes services audiovisuels

31 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

numériques dèslors quelaconvention conclue avec le Conseil en applicationdel’article 3‐1de la loidu30septembre 1986 prévoit une telle reprise ou un telréférencement. Le présent alinéas’applique dans lesmêmesconditionsaux distributeurs de servicesdemédias audiovisuels à la demandeaubénéfice des éditeurs de services de médias audiovisuels à la demande ayant conclu la convention mentionnée à l’article3‐1.

5. La définition du distributeur de servicesaudiovisuels numériques Actuellement la loidu30septembre 1986 définit en son article 2‐1ledistributeur de services de communication audiovisuelle. Cette définition permetainsi de prendreencomptela distribution de services de radios,detélévision,deSMADoudeservices autres que de radio et de télévisionetnerelevantpas de la communicationaupublicenligne.

La propositionduConseil consistant à élargir le champ de la régulation du Conseil aux services audiovisuels numériques conduit tout naturellement à prévoir la définition des distributeurs de ce typedeservices.

Une telle définition permettra notammentdemettreenœuvre l’obligation de reprise et de référencement des services audiovisuelsnumériques conventionnésdécrite au point 4.

C’est la raison pour laquelleleConseil propose de compléterl’article 2‐1delaloi afin que soit définiledistributeur de servicesaudiovisuels numériques.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article2‐1 Article 2‐1 Pourl'application de la présente loi, les mots: Pour l'application de la présente loi,les mots : distributeur de services désignent toute personne distributeur de services désignent toute personne qui établit avec des éditeurs de services des qui établit avec des éditeursdeservices des relationscontractuelles en vuedeconstituer une relationscontractuelles en vue de constituer une offredeservices de communicationaudiovisuelle offre de servicesdecommunication audiovisuelle mise à disposition auprèsdupublic par un réseau mise à disposition auprèsdupublic par un réseau de communications électroniquesausens du2°de de communications électroniques au sens du 2° l'articleL.32ducodedes postesetdes de l'articleL.32ducodedes postesetdes communications électroniques. Est également communications électroniques. Est également regardéecomme distributeurdeservices toute regardéecomme distributeurdeservices toute personne qui constitue unetelle offre en personne quiconstitue unetelle offreen établissantdes relationscontractuelles avec établissantdes relations contractuelles avec d'autres distributeurs d'autres distributeurs Pour l'application de laprésente loi, lesmots: distributeur de services audiovisuels numériques désignent toutepersonne qui établit avec des éditeurs de services audiovisuels numériques des relations contractuellesenvue de proposer au public ces services parunréseau de communications électroniques au sensdu2°de l’article L. 32ducodedes posteset communications électroniques.

32 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

6. Étendre la procédurederèglement de différend aux services audiovisuels numériques L’article 17‐1delaloi du 30 septembre1986 adonné au CSA une missionderèglementde différend qui s’applique auxlitiges relatifs à la distribution de services de radio,detélévision ou de SMAD. Le succèsdecette procédure, en dépit de son caractère facultatif, a été immédiat :leCSA a été saisi de nombreusesdemandes, notamment à propos de litiges relatifs à la numérotation des chaînes sur l'ensemble des bouquets de diffusion. L'intégration desservices audiovisuels numériques dans le champ de l’article 17‐1delaloi de 1986 paraîtparticulièrement pertinente,encequ’ellecomplète l'arsenaldecompétencesdont disposerait le CSAsur ces nouveauxservicesenlui permettantenparticulier d’intervenir, après saisine,encas de différendsur le principe ou lesconditions de repriseouderéférencement d'un serviceaudiovisuel numérique parundistributeur et, éventuellement, d'enjoindre à la reprise ou au référencement du service. Le champdel’article 17‐1delaloi du 30 septembre 1986 pourrait ainsi être élargiaux différends entreunserviceaudiovisuel numériqueetundistributeur.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article17‐1 Article 17‐1 Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut être Le Conseil supérieurdel'audiovisuelpeut être saisi parunéditeur ou par un distributeur de saisi parunéditeur ou par un distributeur de services,par unedes personnes mentionnées à services, par unedes personnesmentionnées à l'article95oupar un prestataire auquel ces l'article95oupar un prestataire auquel ces personnesrecourent, de tout différend relatif à la personnesrecourent, de tout différend relatif à la distribution d'un service de radio, de télévision ou distribution d'un service de radio,detélévisionou de médias audiovisuels à la demande, ycompris de médias audiovisuels à la demande, ycompris aux conditionstechniquesetfinancières de mise à aux conditions techniques et financières de mise à disposition du publicdeceservice, lorsque ce disposition du public de ce service, lorsquece différend est susceptible de porteratteinte au différend est susceptible de porter atteinte au caractère pluraliste de l'expression descourants caractère pluraliste de l'expression descourants de penséeetd'opinion, à la sauvegarde de l'ordre de penséeetd'opinion, à la sauvegarde de l'ordre public,aux exigences de service public, à la public,aux exigences de service public, à la protection du jeunepublic, à la dignité de la protection du jeune public, à la dignité de la personne humaine et à la qualité et à la diversité personne humaine et à la qualité et à la diversité desprogrammes, ou lorsque ce différend porte desprogrammes,oulorsque ce différend porte surlecaractère objectif, équitable et non surlecaractère objectif, équitable et non discriminatoiredes conditionsdelamise à discriminatoiredes conditions de la mise à disposition du public de l'offre de programmes et disposition du public de l'offre de programmes et de services ou des relations contractuellesentre de services ou des relations contractuelles entre un éditeur et un distributeur de services. un éditeur et un distributeur de services Il peut êtresaisi parunéditeur ou par un […]. distributeur de services audiovisuels numériques ou par un prestataireauquelces personnes recourent de toutdifférendrelatif à la reprise ou au référencement d’un serviceaudiovisuel numérique dèslorsque la convention conclue entre ce serviceetleConseil en application de l’article 3‐1prévoit une telle reprise ou un tel référencement et lorsque ce différendporte sur lesconditionsdelamise à disposition du public ou du référencement du serviceousur les

33 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

relationscontractuellesentre un éditeur et un distributeur de services audiovisuels numériques. Le présent alinéas’appliquedans les mêmes conditions aux éditeurs de services de médias audiovisuels à la demande ayant conclu la convention mentionnée à l’article3‐1. […]

Renforcer les pouvoirs du Conseil à l’égard des éditeurs de SMAD

7. Créer un régimede«déclinaison » pour les SMAD Le bilan de la première annéed’application du décret n° 2010‐1379 du 12 novembre 2010 relatif auxSMADasouligné la difficulté de la prise en compte des services qui se déclinent en plusieurs versions, destinées chacune à un support de diffusion ou à un distributeur particulier, notamment au regard des obligations de production. Le Conseil propose que soit considéré comme un service unique la mise à dispositiond’un catalogue principal ainsi que la mise à disposition d’une partie de ce catalogue principal, quellesqu’en soient lesmodalitésdemise à disposition.

Les obligations de contributions financières porteraient alorsglobalement surleservice tandis que lesautresobligations,notamment les obligations d’exposition, porteraientsur le catalogue principal, ainsi que sur chacune des partiesdececatalogue mises à disposition par l’éditeur.

Au‐delà des conséquences surles obligations de contributionaudéveloppement de la production, cetteproposition a également le méritedeclarifier, de manière générale, la notion de service, notamment dans le cadre du respect desautres obligations légales et réglementaires appliquées aux SMAD.

Le Conseil propose donc de modifier lesarticles 28 et 33‐2delaloi du 30 septembre1986 de manière à créer un régime de « déclinaison » pour les SMAD.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article28 Article 28‐14 ter (nouveau) La délivrance des autorisationsd'usage de la La délivrance des autorisationsd'usage de la ressource radioélectrique pourchaquenouveau ressource radioélectriquepourchaquenouveau service diffusé parvoie hertzienne terrestre autre service diffusé parvoie hertzienne terrestre autre queceux exploitéspar lessociétésnationalesde que ceux exploitéspar les sociétésnationales de programme, est subordonnée à la conclusion programme,est subordonnée à la conclusion d'une conventionpasséeentreleConseil d'une conventionpasséeentre le Conseil supérieur de l'audiovisuel au nom de l'État et la supérieur de l'audiovisuel au nom de l'État et la personne qui demande l'autorisation. personne quidemande l'autorisation. Dans le respect de l'honnêteté et du pluralisme de Dans le respectdel'honnêteté et du pluralisme l'informationetdes programmes et des règles de l'informationetdes programmes et des règles générales fixées en application de la présente loi générales fixées en applicationdelaprésente loi et notamment de son article 27,cette convention et notamment de son article 27,cette convention fixe les règlesparticulièresapplicables au service, fixe les règles particulières applicables au service, comptetenu de l'étenduedelazone desservie, de compte tenu de l'étenduedelazone desservie,

34 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

la part du service dans le marché publicitaire,du de la part du servicedans le marché publicitaire, respect de l'égalité de traitemententre les du respect de l'égalité de traitemententre les différents servicesetdes conditions de différentsservices et desconditions de concurrence propres à chacund'eux, ainsi quedu concurrence propres à chacun d'eux, ainsi quedu développement de la radio et de la télévision développement de la radio et de la télévision numériques de terre. numériques de terre. La convention porte notamment sur un ou La convention porte notamment sur un ou plusieurs despointssuivants : plusieurs despoints suivants 1°….14°bis 1° ….14°bis Néant. 14° ter (nouveau) Les modalitésdemise à […]. disposition, sur un servicedemédias audiovisuel à la demande, d’unepartie seulement ou de plusieursparties du catalogue principal de ce service. Ces mises à disposition, quelles qu’en soient lesmodalités, ne sont pas considérées comme desservices distincts. Les obligations mentionnées aux3°et 4° de l’article 27portent alorsglobalement surleserviceconstitué du catalogue principalainsi que sur chaque partie de catalogue mise à disposition du publicetles obligations mentionnées aux 1, 2° et 5° de l’article27portent sur le catalogue principal et sur chaque partie de catalogue indépendamment du catalogue principal. […] Article33‐2 Article 33‐2II Un décret en Conseil d'État, pris aprèsavisdu I‐Un décret en Conseil d'État, pris aprèsavis du Conseil supérieur de l'audiovisuel, fixe pour les Conseil supérieurdel'audiovisuel, fixe pour les services de médias audiovisuels à la demande services de médias audiovisuels à la demande distribuéspar les réseaux n'utilisantpas des distribuéspar les réseaux n'utilisantpas des fréquences assignées par le Conseil supérieurde fréquences assignées par le Conseilsupérieurde l'audiovisuel: l'audiovisuel: 1° Lesrègles applicables à la publicité,autélé‐ 1° Lesrègles applicables à la publicité,autélé‐ achatetauparrainage ; achatetauparrainage ; 2° Lesdispositionspropres à assurer le respect de 2° Lesdispositions propres à assurer le respect de la langue françaiseetlerayonnement de la la langue française et le rayonnement de la francophonie. francophonie. Ce décret fixe égalementpourles services mettant Ce décret fixe égalementpour lesservices à la disposition du public des œuvres mettant à la disposition du public des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles : cinématographiques ou audiovisuelles : 3° La contribution des éditeurs de servicesau 3° La contribution des éditeursdeservicesau développement de la production, notamment de développement de la production, notamment de la production indépendante, d'œuvres la production indépendante, d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles ; cinématographiques et audiovisuelles ; 4° Lesdispositions permettantdegarantirl'offre 4° Lesdispositionspermettantdegarantirl'offre et d'assurer la mise en valeureffective des œuvres et d'assurer la mise en valeureffective des cinématographiques et audiovisuelles, œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et d'expression originale française. européennes et d'expression originale française. II ‐ Pour l’éditeur d’un service de médias audiovisuel à la demande qui met à disposition, quelles qu’en soient les modalités, en plus de son catalogue principal unepartieseulementou plusieurs parties de ce catalogue principal, les obligations mentionnées au 3° portentalors globalement surleserviceconstitué du catalogue principal ainsi que sur chaque partie de catalogue mise à disposition du publicetles

35 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

obligations mentionnées aux1°,2°et 4° portent surchaque partie de catalogue mise à disposition du public indépendamment du catalogue principal. Cesmises à disposition ne sont pas considérées commedes services distincts.

8. Prévoir queles obligations de contribution à la production d’œuvres cinématographiques d’un éditeurportent globalement surleservice de télévision et le servicedeTVR quienest issu. L’intégration de toutes lesressources des servicesdeTVR à l’assiette de la contribution du service linéaire à la production d’œuvres cinématographiques, comme c’estdéjàle cas pour le calculdelacontribution à la productionaudiovisuelle,permettrait de simplifier le périmètre des obligations. Elle serait également de nature à favoriser la définition,par des accords professionnels, des modalitésdediffusion de filmspropres à la TVRgratuite.

Cette mesure implique de modifier le 14° bis de l’article 28 et le dernier alinéaduIde l’article 33‐1. Elle impliquera également de modifier lesdécrets2010‐416du27avril2010, 2010‐747 du 2juillet 2010 et 2010‐1379 du 12 novembre 2010.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article28, 14° bis Article 28,14°bis 14° bis. Lesmodalitésdemise à disposition, surun 14° bis. Lesmodalitésdemise à disposition,sur service de médias audiovisuels à la demande, des un service de médias audiovisuels à la demande, programmes d'un service de télévision dans le des programmesd'un service de télévisiondansle cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. En matière audiovisuelle, les obligations En matière audiovisuelle, Les obligations mentionnées aux 3° et 4° de l'article27portent mentionnées aux3°et 4° de l’article 27portent alors globalementsur ces services ; alorsglobalement surces services ;

Article33‐1I,dernieralinéa. Article 33‐1I,dernieralinéa. Pardérogation au III, la convention préciseles Pardérogation au III, la convention préciseles modalitésdemise à disposition, surunservicede modalitésdemise à disposition,sur un service de médiasaudiovisuels à la demande, des médiasaudiovisuels à la demande, des programmes d'un service de télévision dans le programmes d'un service de télévision dans le cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. En matière audiovisuelle, les obligations En matière audiovisuelle, Les obligations mentionnées aux 6° et 7° de l'article33portent mentionnées aux6°et 7° de l’article 33portent alors globalementsur ces services. alorsglobalement surces services.

9. Prévoir quelacontributiondel’éditeur au développementdelaproduction d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques porte globalement surl’ensemble desSMADqu’il éditeouqui sont éditéspar ses filialesoules filiales de la société quilecontrôle Afindedonner plus de souplesse aux éditeursdeservices dans la gestion de leurs investissements et de faire contribuer l’ensembledes SMADappartenant à un même groupe au développement de la production audiovisuelle et cinématographique, le Conseil propose de modifier le dispositif de contribution au développement de la productioneninstaurant la mise

36 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

en commun des obligations de l’ensemble desservicesdemédias audiovisuels à la demande autres quedetélévision de rattrapage, dépendant d’un même groupe éditeur. Ainsi, les obligations de l’éditeur porteraientsur la somme des chiffres d’affaires des différents services qu’il propose,quel que soit le chiffre d’affaires de ces derniers. En effet,leConseil a constaté qu'un même groupe audiovisuel peut éditer plusieursservices de médias audiovisuels à la demande,dontles chiffres d'affaires prisisolément sontinférieurs à 10 millions d'euros, ce qui lesexonère à ce jourdes obligationsdecontribution.Leseuil financier de déclenchement des obligations de contribution s’apprécierait sur la somme deschiffres d’affaires des services concernés.

Il conviendrait pour ce faire de modifier les articles27et33‐2delaloi de 1986 pour prévoirle régime delamiseencommun,etledécret n° 2010‐1379 du 12 novembre2010 pour prévoir le régime de la miseencommunetsensiblement rehausser le seuil financier de déclenchement de l’obligationdecontribution au développement de la production audiovisuelleet cinématographique.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article27, avant‐dernieralinéa Article 27,avant‐dernieralinéa Ces décrets peuvent fixer des règles différentes Ces décrets peuvent fixer des règles différentes selon que la diffusion alieuenclair ou fait appel à selon que la diffusion alieuenclair ou fait appel à une rémunération de la part des usagers, ou selon unerémunérationdelapart desusagers, ou selon l'étendue de la zone géographiquedesservieet l'étendue de la zone géographique desservie et pourront prévoir une application progressive en pourront prévoir uneapplication progressive en fonction du développement de la télévision fonction du développement de la télévision numérique de terre. Ils peuvent également définir numérique de terre. Ilspeuvent également définir des obligations adaptées à la natureparticulière des obligations adaptées à la natureparticulière desservices de médias audiovisuels à la demande desservices de médias audiovisuels à la demande et les exonérer de l'application de certaines des et les exonérerdel'applicationdecertaines des règles prévues pour lesautres services. règles prévues pour lesautresservices. Pour les services de médias audiovisuels à la demande, ces décrets fixent lesconditions dans lesquelles la contribution prévue au 3° porte globalement surl’ensemble desservices de médias audiovisuels à la demande, à l’exclusion des services dits de télévision de rattrapage, du même éditeur de services ou ceux éditéspar ses filiales ou lesfiliales de la société qui le contrôle au sens de l’articleL.233‐3ducode de commerce.

Article33‐2. Article 33‐2. Un décret en Conseil d'État, pris aprèsavisdu Un décretenConseil d'État, pris aprèsavis du Conseil supérieur de l'audiovisuel, fixe pour les Conseil supérieurdel'audiovisuel, fixe pour les services de médias audiovisuels à la demande services de médias audiovisuels à la demande distribuéspar les réseaux n'utilisantpas des distribuéspar les réseaux n'utilisantpas des fréquences assignées par le Conseil supérieurde fréquences assignées par le Conseilsupérieurde l'audiovisuel: l'audiovisuel: 1° Lesrègles applicables à la publicité,autélé‐ 1° Lesrègles applicables à la publicité,autélé‐ achatetauparrainage ; achatetauparrainage ; 2° Lesdispositionspropres à assurer le respect de 2° Lesdispositions propres à assurer le respect de la langue françaiseetlerayonnement de la la langue française et le rayonnement de la francophonie. francophonie.

37 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Ce décret fixe égalementpourles services mettant Ce décret fixe égalementpour lesservices à la disposition du public des œuvres mettant à la disposition du public des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles : cinématographiques ou audiovisuelles : 3° La contribution des éditeurs de servicesau 3° La contribution des éditeursdeservicesau développement de la production, notamment de développement de la production, notamment de la production indépendante, d'œuvres la production indépendante, d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles ; cinématographiques et audiovisuelles. Cette 4° Lesdispositions permettantdegarantirl'offre contribution porte globalement surl’ensemble et d'assurer la mise en valeureffective des œuvres desservices de médias audiovisuels, à l’exclusion cinématographiques et audiovisuelles, desservices dits de télévisionderattrapage, du européennes et d'expression originale française même éditeur de services ou ceux éditéspar ses filiales ou lesfiliales de la société qui le contrôle au sens de l’articleL.233‐3ducode de commerce ; 4° Lesdispositionspermettantdegarantirl'offre et d'assurer la mise en valeureffective des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et d'expression originale française.

II.L’accroissement du pouvoirderégulation économique du CSA dansplusieurs grands champs de la régulation

La régulation desmarchés

10. Attribuer au CSA un pouvoir entier de régulation assurantl’accompagnement et le développement équilibré2,d’unepart, desmarchésdelatélévision, des SMAD et de la radio, d’autrepart, desrelations entreles éditeursetles distributeurs Il ne s’agit paslàde régulerles acteurs, mais de développer uneoffre de services.Or, à l’heure actuelle,les instruments de régulation économique du secteurdelatélévision et de la radio sont essentiellement le contrôle des concentrations et la répression des pratiques anticoncurrentiellespar l’Autorité de la concurrence,etlerèglement des différends par le CSA entreles éditeursetles distributeurs de services de télévisionetdeSMAD. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un instrument de régulation ex post au champ d’application limité.LeConseil ne peut pas se saisir d’office ni émettre des recommandations à l’attentiondes opérateurs du secteuraudiovisuel, alorsmême qu’uneplus grande concurrence surces marchésest nécessaire, notammentpourgarantir aux éditeurs une capacité d’approvisionnementen programmesattractifs et un accèsaux offres des distributeurs. La situation concurrentielle actuelle ainsi que lescaractéristiques du marché de la télévision, des SMAD ainsi que de la radio justifientdeconfier au CSA une compétenced’analyse de marché portant à la fois surles marchésd’acquisition de droits de diffusion, de l’édition et de la distribution de servicesde communication audiovisuelle ainsi que des marchéspublicitaires afférents.

Dans le cadre de ce nouveau dispositif de régulation qui serait prévu dansunnouvel article17‐ 2, le CSAaurait ainsi pour mission d’établir des directives en procédantrégulièrement à l’analyse de la situation concurrentielledusecteur de la télévision, desSMAD et des radios, en particulier desrelationsentreles éditeurs et les distributeurs de services sans être dépendant de l’examen des opérations de concentration. Il délimiteraitles marchéspertinents, identifierait le poids des acteurs sur ces marchésetdéfinirait, le cas échéant, des directives

2 Appelé souvent « régulation ex ante »

38 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

visant à développerles marchésidentifiés, en s’assurant du respectdecertains objectifs relevant de sa compétence (qualité et diversité des programmes, développement de la production audiovisuelle, renforcementdel’offre légale…). Le nouveau dispositif devrait avoir un champd’application étendu aux marchésdel’acquisition de droits de diffusionde programmes(marchésamont),aux marchésdel’édition de services audiovisuels (marchés intermédiaires) et auxmarchésdeladistribution de services audiovisuels (marchésaval) afin de permettrepar exempleaux éditeurs de s’approvisionner auprèsdes producteursde programmes. Il s’agit doncdedoterleConseil d’une compétence d’édiction de directives sur lesmarchésdelatélévision,des services de médiasaudiovisuels à la demandeetdes radios, en particulier des relations entre les éditeursetles distributeursdeservices[ainsi que des marchéspublicitairesafférents].

Outre ce pouvoirderégulation, le Conseil pourrait se voir reconnaîtreune mission d’observation des marchésaudiovisuels.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Néant Article 17‐2(nouveau)

Le Conseilsupérieur de l’audiovisuel définit, aprèsconsultation publiqueetavis de l’Autorité de la concurrence, lesmarchés pertinents du secteur de la télévision, des radios et desservices de médias audiovisuels à la demande,ainsi quedes marchés publicitairesafférents.

Aprèsavoir analysé l'étatetl'évolution prévisible de la concurrencesur ces marchés, le Conseilpublie, par décisionmotivée, des directivesvisant à exposer les principes générauxpermettant de développer les marchésidentifiés. Ces directivessont adoptées, aprèsconsultation publiqueetavis de l’Autorité de la concurrence et sans préjudice descompétences de cette dernière.

Elles peuvent notammentporter surles marchéssuivants :

1° acquisitiondes droitsdediffusion d’œuvres cinématographiques, d’œuvresaudiovisuelles et de programmes sportifs; 2°édition et commercialisationdeservicesde télévision, de radio et de médias audiovisuels à la demande ; 3° distributiondeservices de télévision, de radioetdemédias audiovisuels à la demande. La décision du Conseil préciseles conditions permettant d'assurer le respect de ces directives.

39 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Le Conseil exercetoute mission de conciliation entre lesacteurs présentssur les marchésqu’il adéfinisetpeut, danscecadre, consulter l’Autorité de la concurrence.

Article3‐1,2e alinéa Article 3‐1,2ealinéa Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit l'indépendanceetl'impartialité du secteur public l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ;ilveille à de la communicationaudiovisuelle ;ilveille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de favoriser la libre concurrence et l'établissement relations nondiscriminatoires entre éditeurs et de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de services,quel quesoit le réseau distributeurs de services, quel quesoit le réseau decommunications électroniques utilisé parces de communications électroniques utilisé parces derniers, conformémentauprincipe de neutralité derniers, conformémentauprincipedeneutralité technologique ;ilveille à la qualité et à la diversité technologique ;ilveille à la qualité et à la desprogrammes, au développement de la diversité desprogrammes, au développement de production et de la création audiovisuelles la production et de la créationaudiovisuelles nationalesainsiqu'à la défense et à l'illustration nationalesainsi qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut de la langueetdelaculture françaises. Il peut formuler despropositionssur l'amélioration de la formulerdes propositions surl'amélioration de la qualité desprogrammes. Il veille au caractère qualité desprogrammes. Il veille au caractère équitable, transparent, homogène et non équitable,transparent,homogène et non discriminatoiredelanumérotation des servicesde discriminatoiredelanumérotation desservices télévision dans les offres de programmesdes de télévision dansles offres de programmesdes distributeurs de services. distributeurs de services. Il exerce unemission d’observation de la situation économiquedes secteurs relevantdesacompétence.

11. Renforcer les pouvoirs d’enquête et de contrôle du Conseil :conséquence logique de l’accroissement de ses pouvoirs de régulation économique Les missions du Conseil ont été considérablement élargies cesdernièresannées,lenombreet la diversité des opérateurs régulésayant euxaussi fortementaugmenté,sans pour autant que lespouvoirs d’enquête du Conseil n’aient évolué,entravant parfois l’action du Conseil. Il est donc nécessaire de le doter d’outils d’investigationplusadaptés à sesnouvelles missions. Les modifications proposées portent surquatre points:

‐ le champ despersonnes auxquelles le Conseil peut demanderdes informations doit être étenduaux sociétésassurant la diffusion de servicesdecommunication audiovisuelle ; ‐ la nature desinformations que le Conseil peut solliciter doit être étendue à « toutes les informationsnécessaires à l’élaboration de sesavis, étudesetdécisions » ; ‐ l’assermentation desagents du Conseil pour constater les manquements et infractions à la loide1986 afin d’évitercertains écueils dusaumode de diffusion particulierdes SMADetdeprévoir la constatation de l’ensembledes manquementset infractions à la loide1986, sans quelesecret des affaires soit opposable à la transmission d’informations,réserve faite de leur publication ; ‐ l’absenced’opposabilité du secret desaffaires aux relations entre l’Autorité de la concurrence et le Conseil.Ils’agit de remédier à la situation quiconduit, dans le cadre de certaines saisinespour avis, à ce que l’Autorité de la concurrence ne puisse adresserauConseil l’ensembledes documentsyafférent ou à tout le moins soit tenue de lesexpurger des éléments quirelèvent du secretdes affaires.

40 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Il conviendraitdemodifier en conséquence les articles 19, 8et41‐4delaloi du 30 septembre 1986.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article19 Article 19 Pour l'accomplissement desmissions qui luisont Pour l'accomplissement desmissions qui lui sont confiées par la présente loi, le Conseil supérieur confiées par la présente loi, le Conseilsupérieur de l'audiovisuelpeut: de l'audiovisuelpeut: 1° Recueillir,sansque puissentlui être opposées 1°Recueillir : d'autres limitations que celles qui résultent du ‐ auprèsdes administrationsetdes autorités libre exercicedel'activité des partis et administratives, desproducteurs d’œuvres groupements politiques mentionnés à l'article4de audiovisuelles et cinématographiques, des la Constitution : personnes mentionnées à l’article 95ainsi que ‐ auprèsdes autoritésadministratives, toutesles des éditeurs et distributeurs de services de informations nécessaires à l'élaboration de ses communication audiovisuelleetdes sociétés avis et décisions; assurant la diffusion de services de ‐ auprèsdes administrations,des producteurs communication audiovisuelle, toutes les d'œuvres audiovisuelles et cinématographiques, informations nécessaires à l’élaboration de ses des personnes mentionnées à l'article95ainsi que avis, études et décisions ; des éditeurs et distributeurs de services de ‐ auprèsdes opérateurs de réseaux satellitaires, communication audiovisuelle, toutesles toutes lesinformationsnécessaires à informations nécessaires pour s'assurer du respect l'identificationdes éditeursdes services de desobligations qui sontimposées à ces derniers; télévision transportés; ‐ auprèsdes opérateurs de réseauxsatellitaires, ‐ auprèsdetoute personne physique ou morale toutes lesinformationsnécessaires à détenant, directement ou indirectement, unepart l'identificationdes éditeurs desservicesde égale ou supérieure à 10 %ducapital ou des télévision transportés; droitsdevoteaux assemblées générales d'une ‐ auprèsdetoute personne physique ou morale sociétééditant ou distribuant un service de détenant, directement ou indirectement, unepart télévision ou de radio dont les programmes égale ou supérieure à 10 %ducapitaloudes droits contribuent à l'information politique et générale, de vote aux assemblées générales d'unesociété toutesles informations surles marchéspublics et éditant ou distribuant un service de télévision ou délégations de service public pourl'attribution de radio dont les programmes contribuent à desquels cette personne ou une société qu'elle l'informationpolitique et générale, toutesles contrôle ont présenté une offre au cours des informations surles marchéspublics et vingt‐quatrederniers mois ; délégations de service public pour l'attribution 2° Procéder,auprèsdes sociétésassurant la desquels cette personneouune société qu'elle diffusion de services de communication contrôle ont présenté uneoffre au cours des audiovisuelle ainsi quedes personnesmorales vingt‐quatrederniers mois ; mentionnées aux articles 42et48‐1, aux 2° Faire procéder auprèsdes administrations ou enquêtes nécessairespour s'assurer du respect des éditeurs et distributeurs de services à des par ces dernières de leurs obligations, de enquêtes. manière proportionnéeaux besoins liés à Lesrenseignements recueillis par le conseil en l’accomplissement de sesmissions et surlabase application des dispositions du présent articlene d'une décision motivéeduConseil. peuvent êtreutilisés à d'autres fins que Ces enquêtes sont menées pardes agentsdu l'accomplissementdes missions quilui sont Conseil supérieur de l'audiovisuel spécialement confiées par la présente loi. Leur divulgation est habilités à cet effet par ce dernieret interdite. assermentésdans lesconditions fixées par décret en Conseil d'État. Elles donnent lieu à procès‐verbal établi de façon contradictoire. Si l’intéressé refusedesigner,mentionenest faite dansleprocès‐verbal. Un double en esttransmis dans les cinq joursaux personnes concernées.

41 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Lesagents mentionnés à l'alinéaprécédent peuvent : ‐ obtenir des personnes morales mentionnées au premier alinéadu2°la communication de tous documents professionnels ou support d’information nécessaires à l’enquête et en prendre copie ; ‐ procéder à desauditions; ‐ recueillir auprèsdeces mêmes personnes morales lesrenseignements et justifications nécessaires à l’enquête. Le secret desaffairesn’est pas opposable à ces agents. Toutefois,les personnesmorales sur lesquelles portel’enquête peuvent demander parmention au procès‐verbal ou par tout autre moyen, à ce que les données ne soient pas publiées.Les informations recueillies au coursde l’enquête portant sur d’autres personnes morales ne peuvent être publiées qu’avec leur accord.

Article8 Article 8 Lesmembres et les agents du conseilsont Lesmembres et les agentsduconseil sont astreints au secret professionnel pourles faits, astreints au secret professionnel pourles faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir actes et renseignements dontils ont pu avoir connaissance en raison de leursfonctions, dans les connaissance en raison de leurs fonctions,dans conditionsetsousles peinesprévues à l'article 75 les conditions et sous les peinesprévues à l'article du code pénal[article abrogé,cf. lesarticles 413‐9 75 du code pénal [articleabrogé,cf. les articles et 413‐10 du nouveau code pénaletl'article 476‐6 413‐9et413‐10 du nouveau codepénal et l'article du code de justice militaire]et, sousréservedece 476‐6ducodedejusticemilitaire] et, sous qui est nécessaire à l'établissement du rapport réserve de ce quiest nécessaire à l'établissement annuelprévu à l'article 18 de la présente loi, aux du rapport annuel prévu à l'article18dela articles 226‐13 du même code. présente loi, aux articles 226‐13 du même code

Les agents du Conseil supérieur de l’audiovisuel et ceux placéssous sonautorité sont, pour le constat desmanquements à la présenteloi ainsi que desmanquements aux obligations réglementaires et conventionnelles, assermentés dans lesconditionsfixées par décret en Conseil d’État.

Article41‐4 Article 41‐4 Lorsqu'uneopérationdeconcentration Lorsqu'uneopérationdeconcentration concernant, directement ou indirectement, un concernant, directement ou indirectement, un éditeur ou un distributeur de services de radio et éditeur ou un distributeur de services de radio et de télévision faitl'objet d'un examen approfondi de télévisionfaitl'objet d'un examen approfondi en application du dernier alinéaduIII de l'article L. en application du dernier alinéaduIII de l'article 430‐5ducodedecommerce, l'Autorité de la L. 430‐5ducodedecommerce,l'Autorité de la concurrence recueille, avantdeseprononcer en concurrence recueille, avantdeseprononceren application de l'articleL.430‐7dumême code, application de l'article L. 430‐7dumême code, l'avis du Conseil supérieur de l'audiovisuel. l'avis du Conseilsupérieur de l'audiovisuel. L'Autorité de la concurrence communique à cet L'Autorité de la concurrence communique à cet effet au Conseil supérieur de l'audiovisueltoute effet au Conseil supérieurdel'audiovisueltoute saisine relative à de telles opérations. Le Conseil saisine relative à de telles opérations. Le Conseil

42 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

supérieurdel'audiovisueltransmet ses supérieurdel'audiovisuel transmet ses observations à l'Autorité de la concurrence dans le observations à l'Autorité de la concurrence dans délaid'un mois suivant la réception de cette le délai d'un mois suivant la réception de cette communication. communication. L'Autorité de la concurrence recueille également L'Autorité de la concurrence recueille également l'avis du Conseil supérieur de l'audiovisuelsur les l'avis du Conseil supérieur de l'audiovisuelsur les pratiques anticoncurrentielles dont elle est saisie pratiques anticoncurrentielles dontelleest saisie dans les secteurs de la radio,delatélévisionet dans les secteursdelaradio, de la télévision et des services de médias audiovisuels à la demande. des services de médias audiovisuels à la Elle lui communique, à cet effet, toute saisinesur demande. Elle lui communique, à cet effet,toute detelles affaires. Le Conseil supérieurde saisine surdetellesaffaires. Le Conseil supérieur l'audiovisuellui transmet sesobservationsdansle de l'audiovisuel lui transmet ses observations délaid'un mois suivant la réception de cette dans le délai d'un moissuivant la réception de communication. cette communication. Le Conseil supérieur de l'audiovisuelsaisit Le Conseil supérieur de l'audiovisuel saisit l'Autorité de la concurrence despratiques l'Autorité de la concurrence des pratiques anticoncurrentiellesdontilaconnaissance dans anticoncurrentiellesdont il aconnaissance dans les secteurs de la radio,delatélévision et des les secteurs de la radio, de la télévision et des services de médias audiovisuels à la demande. services de médias audiovisuels à la demande. Cette saisine peut êtreassortied'une demande de Cettesaisine peut être assortied'une demande de mesures conservatoiresdansles conditions mesures conservatoires dans les conditions prévues à l'article L. 464‐1ducodedecommerce. prévues à l'article L. 464‐1ducodedecommerce. Il peutsaisir pouravis l'Autorité de la concurrence Il peut saisirpouravis l'Autorité de la concurrence des questionsdeconcurrence et de concentration desquestions de concurrence et de concentration dont il alaconnaissance dans le secteur de la dont il alaconnaissance dans le secteur de la radio,delatélévisionetdes services de médias radio, de la télévisionetdes services de médias audiovisuels à la demande. audiovisuels à la demande. Le secret desaffaires n’est pas opposable aux échanges entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et l’Autorité de laconcurrence.

12. Améliorerlaprocédure de règlement desdifférends au traversde6mesures La mise en œuvre par le Conseil depuis2006 de la procédure de règlement desdifférendsque le législateur lui aconfiéeprévue à l’article 17‐1delaloi de 1986 afaitapparaître un certain nombre d’imperfectionsqui pourraient être corrigées.Six mesures d’amélioration sont ainsi répertoriées:

Lepouvoird’injonction du Conseil dans le cadred’un règlementdedifférend est actuellement limité aux deuxhypothèsessuivantes3 :

‐ soit lorsqu'il existe déjà des relationscontractuelles entre le distributeuretl'éditeur avant la demande de règlementdedifférend;

‐ soit, et ainsi que l’arelevé le juge, lorsqueces relations contractuelles n’existent pas, d’unepart, envers un opérateur à quilaloi faitexpressémentobligation de mettre à disposition un serviceoudelereprendreou, d’autrepart, danslecas où cette injonction estnécessaire pourprévenir uneatteinte caractérisée à l’expression pluraliste des courants de penséeetd’opinion, à la sauvegarde de l’ordre public, aux exigences de service public, à la protection du jeune public, à la dignité de la personne humaine et à la qualité et à la diversité des programmes.

3 Conseild’État, 7décembre 2011, Société Métropole télévision,n°321349

43 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Il serait utile de donner au Conseil un telpouvoir d’injonction dans tousles casoùsa décision rend nécessaire quel’une des parties prenne unemesuredans un sens déterminé.Cepouvoir permettrait au Conseild’assurer de manière pluseffective le respect del’ensemble des principes et obligations qu’il est chargé defaire respecter dans le cadre deson pouvoir de règlement de différends.

Il s’agit ensuitededonnerauConseil la possibilité de prononcer des mesures conservatoires. Unetelle compétence vient compléter utilement celle de règlementdedifférends du Conseil, pouvantnécessiter que des mesuresprovisoires soient prises dans l’attente de la décision au fond. Les modalitéspratiques de mise en œuvredecette faculté,etnotamment les voies et délais de recours contre les mesures provisoires pourraient êtreprécisées par décret en Conseil d’État. Par voie de conséquence, l’article 42‐15 de la loi devrait êtremodifié afin de permettre au Conseil de prononcer unesanction pécuniaire à l’encontre d’unepartie quinese serait pas conformée, dansles délais fixés, à ces mesures conservatoires, comme il en adéjàla possibilité poursadécision rendue sur le fond.

Il s’agit également d’attribuer au Conseil un pouvoir de clôturedel’instruction afinqu’il maîtrise de façon plus efficace le calendrierdelaprocédure sans pour autant mettre à malle principe du contradictoire. En l’absence dedispositions réglementaires conférant explicitement au Conseil la possibilité declore l’instruction à unedate précise, les règles de droitcommuns’appliquent. Il en résulteque l’instruction n’est closeque lorsque le Président du Conseil met fin à l’audience de règlementdedifférend.Ainsi, la procédure est soumise à des exigencesderespect du contradictoire qui ont pour conséquence de considérablement allonger la duréedelaprocédure.

Il conviendrait également de permettreauConseil d’assortir ses décisions de règlement de différends d’uneastreinte, procédureplusadaptée à l’exécution rapide de ces décisions.

De plus,ilconviendrait de remédier à la situation peusatisfaisante dans laquellesetrouve le Conseil au regard du secret des affaires, puisqu’il ne dispose pasdupouvoir de le lever. Les parties sont jusqu’à présentseules à décider de ce qu’elles considèrent comme relevant du secretdes affaires. Ainsi, le Conseil pourrait le lever s’il l’estime nécessaire. La mise en œuvre de ce pouvoir sera bien sûrmesurée, le Conseil devant mettre en balance le secret desaffaires, c'est‐à‐dire lesintérêts commerciaux de l’unedes parties, et le droit au recours,qui implique le droitpour l’autrepartie d’utiliser tous lesargumentsensafaveur.

Enfin, il serait utile d’étendre le délaidanslequelleConseil doit se prononcer lorsqu’il estsaisi d’une demandederèglementdedifférend. Actuellement fixé à deuxmois, ce délai n’apparaît pas compatible avec la complexité des questions queleConseil peut êtreamené à trancher. Il estopportun de le fixer à quatre mois. Parallèlement, estconservéelapossibilité pour le Conseil d’étendre ce délai dans les cas où il l’estime utile. Le délai maximalest toutefoislimité à six mois afin de garantir un traitement du différend dans un tempsraisonnable pour le demandeur. Les articles 17‐1et42‐15 de la loi du 30 septembre 1986 devraient être modifiésen conséquence.

44 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

RÉDACTIONACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article17‐1 Article 17‐1 Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut être Le Conseil supérieurdel'audiovisuelpeut être saisi parunéditeur ou par un distributeur de saisi parunéditeur ou par un distributeur de services,par unedes personnes mentionnées à services, par unedes personnesmentionnées à l'article95oupar un prestataire auquel ces l'article95oupar un prestataire auquel ces personnesrecourent, de tout différend relatif à la personnesrecourent, de tout différend relatif à la distribution d'un service de radio, de télévision ou distribution d'un service de radio,detélévisionou de médias audiovisuels à la demande, ycompris de médias audiovisuels à la demande, ycompris aux conditionstechniquesetfinancières de mise à aux conditions techniques et financières de mise à disposition du publicdeceservice, lorsque ce disposition du public de ce service, lorsquece différend est susceptible de porteratteinte au différend est susceptible de porter atteinte au caractère pluraliste de l'expression descourants caractère pluraliste de l'expression descourants de penséeetd'opinion, à la sauvegarde de l'ordre de penséeetd'opinion, à la sauvegarde de l'ordre public,aux exigences de service public, à la public,aux exigences de service public, à la protection du jeunepublic, à la dignité de la protection du jeune public, à la dignité de la personne humaine et à la qualité et à la diversité personne humaine et à la qualité et à la diversité desprogrammes, ou lorsque ce différend porte desprogrammes,oulorsque ce différend porte surlecaractère objectif, équitable et non surlecaractère objectif, équitable et non discriminatoiredes conditionsdelamise à discriminatoiredes conditions de la mise à disposition du public de l'offre de programmes et disposition du public de l'offre de programmes et de services ou des relations contractuellesentre de services ou des relations contractuelles entre un éditeur et un distributeur de services. un éditeur et un distributeur de services. Le conseil se prononce dans un délai de deux Le Conseil se prononce dansundélaidequatre mois,qu'il peutporter à quatre mois s'il l'estime mois, qu’il peut porter à sixmoiss’il l’estime utile, aprèsavoirmis les parties à même de utile aprèsavoir misles parties à même de présenter leurs observations,dans le respectdu présenter leurs observations, dans le respect du secret desaffaires. Dans le respect des secrets secret desaffaires. Le Conseil peutfixer la date à protégéspar la loi, il peut également inviter les partir de laquelle l’instruction sera close. Dans le tiers intéressés à présenter des observationsutiles respect dessecrets protégéspar la loi,ilpeut au règlementdudifférend. également inviter les tiers intéressés à présenter La décision du conseilprécise les conditions des observations utiles au règlement du permettantd'assurer le respect desobligationset différend. En casd’urgence,etdansl’attentede des principes mentionnésaupremier alinéa. Le sa décision au fond,leConseilpeut prononcer cas échéant, le conseilmodifie en conséquence les toute mesure conservatoire qu’il estime utile. autorisations délivrées.Lorsqu'un manquement La décisionduconseil préciseles conditions est constaté danslecadre des dispositions du permettantd'assurer le respect desobligationset présent article, le président du Conseil supérieur des principes mentionnésaupremier alinéa. de l'audiovisuelpeut mettre en œuvre la Lorsquecette décision impliqueque l’une des procédure prévuepar l'article 42‐10 pour assurer parties, ycompris en l’absence de relations le respect desobligations et principes mentionnés contractuelles entre elles, prenneune mesure au premier alinéaduprésent article. dans un sensdéterminé,leConseil prescrit cette Lorsqueles faits à l'origine du différend sont mesure par la même décision.Ilpeut assortir susceptibles de restreindrel'offre de servicesde cette injonctiond’une astreinte dont il fixela communications électroniques,leconseil recueille date d’effet. L’astreinte prononcéepar le Conseil l'avis de l'Autorité de régulation des est liquidéepar celui‐ci et recouvréecommeles communications électroniques et des postes, qui créances de l’État étrangères à l’impôtetau se prononcedansundélai d'un mois. Lorsque ces domaine. Le cas échéant, le conseilmodifieen faits sontsusceptibles de constituer uneinfraction conséquence les autorisations délivrées. aux dispositionsdutitre II du livre IV du code de Lorsqu'un manquement est constaté dans le commerce,ilsaisit l'Autorité de la concurrence. cadre des dispositions du présent article,le Danscecas, le délai prévu au deuxième alinéaest président du Conseil supérieurdel'audiovisuel suspendu jusqu'à ce quel'Autorité de la peut mettreenœuvre la procédure prévuepar concurrence se soit prononcéesur sa compétence. l'article42‐10 pour assurer le respect des

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Un décretenConseild'État fixe les modalités obligations et principes mentionnésaupremier d'applicationduprésent article. alinéaduprésent article. Lorsque lesfaits à l'origine du différend sont susceptibles de restreindre l'offre de services de communications électroniques, le conseil recueille l'avisdel'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, qui se prononce dans un délaid'un mois. Lorsque ces faits sontsusceptibles de constituer une infraction aux dispositions du titre II du livreIVdu codedecommerce,ilsaisitl'Autorité de la concurrence. Dans ce cas, le délai prévu au deuxième alinéaest suspendu jusqu'à ce que l'Autorité de la concurrence se soit prononcéesur sa compétence. Le Conseil peut, dans desconditions définies par décret,lever le secret desaffaires opposé par une partie sur les éléments nécessaires à l’examend’un différend. Un décret en Conseild'Étatfixe les modalités d'application du présent article.

Article42‐15 Article 42‐15 Lorsqu'unepartieaulitige ne se conforme pas Lorsqu'unepartie au litige ne se conforme pas dans les délais fixés à la décision priseen dans les délais fixés aux décisions prises en application de l'article 17‐1, le Conseilsupérieur application de l'article 17‐1, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut prononcer à son encontre de l'audiovisuelpeutprononcer à sonencontre une sanction pécuniaire dans les conditionsfixées unesanction pécuniaire dans les conditionsfixées aux articles 42‐2et42‐7. aux articles 42‐2et42‐7. Ces décisions sont motivées.Ellessont notifiées à Ces décisions sont motivées. Ellessontnotifiées à l'intéressé.Ellespeuvent faire l'objet d'un recours l'intéressé.Ellespeuventfaire l'objet d'un recours de pleine juridiction devant le Conseil d'État, qui a de pleinejuridiction devantleConseil d'Etat, quia un effet suspensif. un effetsuspensif.

La régulationoptimale du spectre

Elle nécessite plusieurs ajustements consistant notamment à :

13. Inscrire l’objectif de gestionoptimale du spectre au sein desmissionsduConseil Principe importantguidantl’action du Conseil,cette missionn’apparaîtpas explicitement dans la loi du 30 septembre 1986. Le Conseil d’État areconnu, à plusieurs reprises, la missionqui incombe au Conseildeveiller à l’utilisation optimale des fréquences radioélectriques disponibles en tenantcompte des contraintes techniques inhérentesaux moyens de communication audiovisuelle (CE, juge des référés, 27 mars 2003, CSA c/ Société TF1, n° 254737, Rec. CE, p. 152 ;CE, 23 février 2005, S.A.Radio Monte‐Carlo,n°260372, Rec. CE, T. p. 1084). Un tel pouvoir, reconnu par la jurisprudencemaisnon explicitement conféré par la loi du 30 septembre 1986, permet notammentauConseil de procéderaux réaménagements de fréquencesrendus nécessaires, parexemple, par l’arrivéedenouveaux services. Soninsertion à l’article 3‐1delaloi du 30 septembre 1986 (combiné avec la modification prévue au point5)permettraitauConseil de disposer d’un fondement à l’exercice d’un pouvoir réglementaire s’agissant de la gestion des fréquences.

46 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

RÉDACTIONACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article3‐1, 2e alinéa Article 3‐1,2ealinéa

Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit l'indépendanceetl'impartialité du secteur public l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ;ilveille à de la communication audiovisuelle ; il veille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de assurer une gestion optimaledes fréquences relations nondiscriminatoires entre éditeurs et radioélectriques dont l’assignation luiest confiée distributeurs de services,quel quesoit le réseau en application de l’article 21; il veille à favoriser decommunications électroniques utilisé parces la libre concurrence et l'établissement de derniers, conformémentauprincipe de neutralité relations nondiscriminatoires entre éditeurs et technologique ;ilveille à la qualité et à la diversité distributeurs de services, quel quesoit le réseau desprogrammes, au développement de la de communications électroniques utilisé parces production et de la création audiovisuelles derniers, conformémentauprincipedeneutralité nationalesainsiqu'à la défense et à l'illustration technologique ;ilveille à la qualité et à la de la langue et de la culture françaises. Il peut diversité desprogrammes, au développement de formuler despropositionssur l'amélioration de la la production et de la créationaudiovisuelles qualité desprogrammes. Il veille au caractère nationalesainsi qu'à la défense et à l'illustration équitable, transparent, homogène et non de la langueetdelaculture françaises. Il peut discriminatoiredelanumérotation des servicesde formulerdes propositions surl'amélioration de la télévision dans les offres de programmesdes qualité desprogrammes. Il veille au caractère distributeurs de services. équitable,transparent,homogène et non discriminatoiredelanumérotation desservices de télévision dansles offres de programmesdes distributeurs de services.

14. Affirmer le pouvoirréglementaireduConseil pour la définitiondes conditions techniquesd’usage des bandes de fréquences Il s’agit ici d’inscrire à l’article 22 de la loi de 1986, à l’instar de l’article L36‐6duCPCE pour l’ARCEP, l’existence d’un tel pouvoir réglementaireduConseil pourdéfinir les conditions d’utilisation desbandes de fréquences dont il estaffectataire, notamment la puissance multiplex, l’excursion de fréquence,l’intensité sonore des programmesdiffusés, la signalisation desservices de communicationaudiovisuelle diffusésainsi que lesmesures de qualité (qualité d’image, justesse du guide électronique desprogrammes, etc.)qui pourront ensuite faire l’objet de publication tout commelerespectdeces règles par les éditeursetles distributeurs. Cette prérogative ad’ores et déjà démontré toute son utilité dans le domaine destélécommunications.

Ce pouvoirs’exercera sous réservedel’exercice du pouvoirréglementaire prévu à l’article 12 de la loi de 1986.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article22 Article 22 Le Conseilsupérieurdel'audiovisuel autorise, Le Conseil supérieurdel'audiovisuel autorise, dans le respect destraitésetaccords dans le respect des traitésetaccords internationaux signéspar la France, l'usagedes internationaux signéspar la France, l'usagedes bandesdefréquences ou des fréquences bandes de fréquences ou des fréquences

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attribuées ou assignées à des usages de attribuées ou assignées à des usages de radiodiffusion. radiodiffusion. Acette fin, et sous réserve de Il contrôle leur utilisation. l’article 12,leConseil supérieurdel’audiovisuel: Le Conseilsupérieur de l'audiovisuel et l'Agence nationale desfréquences prennent les mesures 1° détermine les conditions d'utilisation des nécessaires pour assurer unebonne réception des fréquences et bandesdefréquencesdont signauxetconcluent entre eux à cet effet les l’assignation luiest confiéeenapplication de conventions nécessaires. l’article 21concernantnotamment : ‐ la puissancemultiplex ; ‐ l’excursion de fréquence ; ‐ l’intensité sonore desprogrammesdiffusés; ‐la signalisationdes services de communication audiovisuelle diffusés.

2° fixe les exigences minimales de qualité de réceptiondes services de communication audiovisuelle. Il fait état du respectdeces obligations par lespersonnes concernées. »

Il contrôle leur utilisation. Le Conseilsupérieur de l'audiovisuel et l'Agence nationale desfréquences prennent lesmesures nécessaires pour assurer unebonne réception des signauxetconcluent entre eux à cet effet les conventionsnécessaires.

15. Préciser le régimed’autorisationdes opérateursdemultiplex La constitution de l’opérateur de multiplex, lié à un accord conjoint entre les éditeurs surle choix de ce distributeur, peutconduire à une situation de blocage quiremet en causeles autorisations des éditeurs. Il convient doncdeprévoir à l’article30‐2delaloi de 1986 que les éditeurs autorisésproposent cette société au Conseilaumoins auxtroisquarts d’entre eux. De même, la loidoit prévoir le cadre de la reconduction de cetteautorisation.

RÉDACTIONACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

I ‐ Article 30‐2 I ‐ Article 30‐2 I. ‐ Dans un délai de deux mois à compterdela I. ‐ Dansundélaidedeux mois à compter de la délivrance desautorisations, en application du II délivrance desautorisations, en application du II de l'article 29‐1, de l'article 30‐1etdes VetVIde de l'article29‐1, de l'article 30‐1etdes VetVIde l'article 96, et de l'octroi desdroitsd'usage de la l'article 96,etdel'octroides droits d'usage de la ressource radioélectrique,enapplicationde ressource radioélectrique,enapplication de l'article 26,les éditeursdeservices titulaires d'un l'article26, les trois quarts au moinsdes éditeurs droitd'usage d'unemême ressource de services titulaires d'un droit d'usage d'une radioélectrique proposentconjointementune même ressource radioélectriqueproposent société distincte chargéedefaire assurer les conjointement unesociété distincte chargéede opérationstechniques nécessaires à la faire assurer lesopérations techniques transmission et à la diffusion auprèsdupublic de nécessaires à la transmission et à la diffusion leurs programmes. Pour les services de télévision auprèsdupublic de leurs programmes. Pour les mobile personnelle, cette société est constituée services de télévision mobile personnelle, cette avec lesexploitants de réseaux de société est constituéeavec les exploitants de radiocommunications mobiles terrestres ouverts réseaux de radiocommunications mobiles au public, autorisésconformément à l'articleL.33‐ terrestres ouverts au public,autorisés 1ducodedes postes et des communications conformément à l'articleL.33‐1ducode des

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électroniques, à leur demande et lorsqu'ils postes et des communications électroniques, à participent de manière significativeauleur demande et lorsqu'ils participent de manière financement de la diffusiondes services qu'ils significative au financement de la diffusion des distribuent. Adéfaut d'accord entreles éditeurs services qu'ils distribuent. Adéfaut d'accord entre surlechoix de ce distributeur, le Conseilsupérieur les trois quarts au moins des éditeurs sur le choix del'audiovisuellance un nouvel appel aux de ce distributeur, le Conseilsupérieurde candidatures surlaressource radioélectrique l'audiovisuellance un nouvel appel aux concernéedansles conditionsprévues à l'article candidatures surlaressource radioélectrique 29‐1ouàl'article 30‐1. concernéedansles conditionsprévues à l'article Pour les servicesdetélévision mobile personnelle, 29‐1ouàl'article 30‐1. cette société peutdéléguer à un ou plusieurs tiers, Pour les servicesdetélévision mobile personnelle, dans desconditions approuvées par le Conseil cette société peutdéléguer à un ou plusieurs supérieur de l'audiovisuel, le déploiement et tiers, dans desconditions approuvées par le l'exploitation du réseau ainsi quelaConseil supérieurdel'audiovisuel, le déploiement commercialisation d'une offredegrosauprèsdes et l'exploitation du réseauainsi que la distributeurs de services. commercialisation d'uneoffre de gros auprèsdes II. ‐ Toutesociété proposéeautitreduIindique au distributeurs de services. Conseil supérieurdel'audiovisuel,selon sa forme II. ‐ Toute société proposéeautitre du Iindique sociale et l'étendue des missions quilui ont été au Conseil supérieur de l'audiovisuel, selon sa confiées par les éditeurs de services : forme sociale et l'étenduedes missions quilui ont ‐ les éléments mentionnés à l'article43‐1, la été confiées par les éditeurs de services : compositiondeson capital, desorganes dirigeants ‐ les éléments mentionnés à l'article43‐1, la et des actifs de cette société ainsique de la compositiondeson capital, des organes société qui la contrôle,ausensdu2°de l'article dirigeants et des actifs de cette société ainsique 41‐3; de la société qui la contrôle,ausens du 2° de ‐ les prévisionsdedépenses et de recettes, les l'article41‐3; conditionscommerciales de diffusiondes ‐ les prévisions de dépensesetderecettes, les programmes,l'origineetlemontantdes conditionscommerciales de diffusion des financements prévus,toutaccorddeprogrammes,l'origine et le montantdes commercialisation du système d'accèssous financements prévus, toutaccord de condition ; commercialisation du système d'accèssous ‐ les caractéristiquestechniquesdemise en forme condition ; du signal, portant notamment surlechoix du ‐ lescaractéristiquestechniquesdemiseenforme système de contrôle d'accès, de sa transmission et du signal, portant notammentsur le choixdu de sa diffusion; système de contrôle d'accès, de sa transmission ‐le cas échéant, lesmodalitésselon lesquelles elle et de sa diffusion; souhaitedéléguer à un ou plusieurstiers, dans les ‐le cas échéant, les modalitésselon lesquelleselle conditions fixées au Iduprésent article,le souhaite déléguer à un ou plusieurs tiers,dansles déploiement et l'exploitation du réseau ainsi que conditionsfixées au Iduprésent article,le la commercialisation d'une offre de gros auprès déploiement et l'exploitation du réseau ainsi que des distributeursdeservices. la commercialisation d'uneoffre de gros auprès III. ‐ Le Conseil supérieur de l'audiovisuel autorise desdistributeursdeservices. toute société proposéeautitre du Ietlui assigne III. ‐ Le Conseil supérieur de l'audiovisuelautorise la ressource radioélectriquecorrespondante. toute société proposéeautitreduIetlui assigne Cette société est regardéecomme un distributeur la ressource radioélectrique correspondante. de services au sens de l'article 2‐1. En cas de refus Cettesociété est regardéecomme un distributeur d'autorisation parleconseil, les éditeurs de de services au sens de l'article2‐1. En cas de refus services titulaires d'un droit d'usage d'une même d'autorisation parleconseil, les éditeurs de ressource radioélectrique disposent d'un nouveau services titulaires d'un droit d'usage d'une même délai de deux mois pour proposer conjointement ressource radioélectrique disposent d'un nouveau unnouveau distributeur de services. délai de deux mois pourproposer conjointement, Lesautorisations délivrées en application du dans les conditionsprévuesauI,un nouveau présent article comportent les éléments distributeur de services. permettantd'assurer lesconditions équitables, Lesautorisations délivrées en application du raisonnablesetnon discriminatoires de présent article comportentles éléments l'utilisationdelaressource radioélectrique parles permettantd'assurer lesconditions équitables, éditeurs de servicesautorisésenapplication du II raisonnablesetnon discriminatoires de

49 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

del'article 29‐1etdel'article30‐1. Elles l'utilisation de la ressource radioélectrique parles comportent également les éléments mentionnés à éditeurs de services autorisésenapplication du II l'article25. Pour la télévisionmobile personnelle, de l'article29‐1etdel'article 30‐1. Elles le Conseil supérieur de l'audiovisuelrecueille l'avis comportent également les éléments mentionnés desexploitants de réseaux de à l'article 25.Pour la télévision mobile radiocommunications mobiles terrestres ouverts personnelle, le Conseil supérieur de l'audiovisuel au public, autorisésconformément à l'articleL.33‐ recueille l'avis desexploitants de réseauxde 1ducodedes postes et des communications radiocommunications mobiles terrestres ouverts électroniques,sur les éléments énumérésau au public,autorisésconformément à l'articleL. dernier alinéaduIIainsi qu'à l'article25. 33‐1ducodedes postes et des communications L'autorisation n'estpas remise en cause par électroniques,sur les éléments énumérésau l'octroi du droit d'usage de la ressource dernier alinéaduIIainsi qu'à l'article25. radioélectrique à un nouvel éditeur. L'autorisation n'est pasremise en cause par IV. ‐ La commercialisationauprèsdupublic des l'octroidudroit d'usage de la ressource programmes des éditeurs de services autorisésen radioélectrique à un nouvel éditeur. application de l'article30‐1est assuréepar une IV. ‐ La commercialisationauprèsdupublic des société distinctedes éditeurs. Cette société est programmes des éditeurs de services autorisésen regardéecomme un distributeur de services au application de l'article 30‐1est assuréepar une sens de l'article2‐1etdoit effectuer une société distinctedes éditeurs. Cettesociété est déclaration préalableauprèsduConseil supérieur regardéecomme un distributeurdeservicesau del'audiovisuel.Cette déclarationcomporteles sens de l'article 2‐1etdoit effectuer une éléments prévuspar le décret mentionné au déclaration préalableauprèsduConseilsupérieur dernier alinéaduIdel'article 34. Toute de l'audiovisuel. Cette déclaration comporteles modificationdeces éléments doit être éléments prévus par le décret mentionné au préalablementnotifiéeauConseil supérieur de dernier alinéaduIdel'article 34.Toute l'audiovisuel. modification de ces éléments doit être Ce distributeurmet à la disposition du public les préalablement notifiéeauConseil supérieurde services des éditeursqui ontbénéficié,sur le l'audiovisuel. fondement de l'article26, d'une priorité pour Ce distributeur met à la disposition du public les l'attribution du droit d'usage de la ressource services des éditeursqui ontbénéficié,sur le radioélectrique en vue d'une diffusionenfondement de l'article26, d'une priorité pour télévision mobilepersonnelle. l'attribution du droit d'usage de la ressource Tout distributeur de services fait droit, dans des radioélectriqueenvue d'unediffusion en conditions équitables, raisonnables et non télévision mobilepersonnelle. discriminatoires, auxdemandes des éditeurs de Tout distributeur de services fait droit, dans des services de télévision mobile personnelle, conditions équitables, raisonnables et non également diffusésenclair parvoiehertzienne discriminatoires, auxdemandes des éditeursde terrestre par application de l'article 30‐1, visant à services de télévision mobile personnelle, assurer la reprise de leurs services au sein de égalementdiffusésenclair par voie hertzienne l'offrecommercialiséeauprèsdupublic par ce terrestre par application de l'article30‐1, visant à distributeur. assurer la reprise de leurs services au sein de Tout éditeur de services de télévision mobile l'offre commercialiséeauprèsdupublic par ce personnelle visésauprécédent alinéafait droit, distributeur. dans desconditions équitables, raisonnableset Tout éditeur de services de télévision mobile non discriminatoires, aux demandes des personnellevisésauprécédent alinéafaitdroit, distributeurs de services visant à assurer la reprise dans desconditions équitables, raisonnables et de ses services au sein de l'offrequ'ils non discriminatoires, aux demandes des commercialisentauprèsdupublic. distributeurs de services visant à assurer la Les éditeursdeservices peuventtoutefois reprise de ses services au sein de l'offre qu'ils s'opposer à cette repriseoul'interrompre si l'offre commercialisentauprèsdupublic. de services est manifestement incompatible avec Les éditeurs de services peuvent toutefois le respect de leurs missions de service public ou s'opposer à cette reprise ou l'interrompresi leur objet éditorial ou si le distributeur porte l'offre de services est manifestement atteinte au caractère intégraldelareprise. incompatible aveclerespect de leurs missions de Lesdistributeursdeservices de télévision mobile service public ou leur objet éditorial ou si le personnelle ne font pas obstacle à la mise en distributeur porte atteinte au caractère intégral œuvre,sans préjudice de l'articleL.331‐9ducode delareprise.

50 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

delapropriété intellectuelle, desmesures Lesdistributeurs de services de télévision mobile techniques propres à permettre le respect parles personnellenefont pas obstacle à la mise en éditeursdeces services de leurs engagements œuvre,sans préjudice de l'article L. 331‐9ducode enversles ayants droit. de la propriété intellectuelle, desmesures Pourl'application de l'article17‐1, le titulaire d'un techniquespropres à permettre le respect par les récépissé de déclaration est regardé comme le éditeurs de ces services de leurs engagements titulaire d'une autorisation de distributeur de envers lesayants droit. services. Pour l'applicationdel'article 17‐1, le titulaire d'un V. ‐ Le 1° et le 2° de l'article42‐1nesontpas récépissé de déclaration est regardé comme le applicables aux distributeurs de services autorisés titulaire d'une autorisation de distributeur de en applicationduprésent article. services. L'autorisation peut êtreretiréepar le Conseil V. ‐ Le 1° et le 2° de l'article 42‐1nesont pas supérieur de l'audiovisuel en casdemodification applicables aux distributeurs de services autorisés substantielledes conditionsaux termes desquelles en applicationduprésent article. elle avait été délivrée, et notamment à la L'autorisation peut êtreretiréepar le Conseil demande conjointe destitulairesdes autorisations supérieur de l'audiovisuel en casdemodification délivrées en application du II de l'article 29‐1etde substantielle desconditionsaux termes l'article 30‐1. desquelleselle avait été délivrée, et notamment à Adéfaut de la conclusion descontrats nécessaires la demande conjointe destrois quarts au à la diffusion et à la transmissionauprèsdupublic moins destitulaires desautorisationsdélivrées des programmes à unedatedéterminéepar le en application du II de l'article29‐1etdel'article Conseil supérieurdel'audiovisuel, celui‐ci peut 30‐1. déclarer l'autorisation caduque. Adéfaut de la conclusion des contrats nécessaires Lesdécisions relatives à la couverture du territoire à la diffusionetàla transmission auprèsdupublic desservices de télévision mobile personnelle des programmes à une datedéterminéepar le prises par les sociétésautorisées en application du Conseil supérieurdel'audiovisuel, celui‐ci peut présent articlesont prises,siles statutsdela déclarer l'autorisation caduque. société le prévoient, à la majorité desvoix Lesdécisions relatives à la couverture du pondérées en fonction de la participation de territoiredes services de télévision mobile chaque personne moraleaufinancement de cette personnelleprisespar les sociétésautorisées en couverture. application du présent article sont prises, si les VI. ‐ Au terme desautorisations délivrées en statuts de la société le prévoient, à la majorité des application du II de l'article 29‐1etdel'article 30‐ voixpondérées en fonction de la participation de 1, les titulaires de nouvelles autorisations, chaque personne morale au financementdecette éventuellement délivrées en application de couverture. l'article28‐1, désignent conjointement leurs VI. Au terme de l’ensemble des autorisations distributeurs de services. Ces distributeurs sont délivrées surlamême ressource radioélectrique autorisésdans les conditions prévues au présent en application du II de l'article 29‐1etdes article. articles 30‐1et96, éventuellement reconduites en application de l'article 28‐1,les trois quart au moins destitulairesdenouvelles autorisations, désignentleurdistributeur de services. Ce distributeur est autorisé dans les conditions prévuesauprésent article. L’autorisationmet un terme à l’autorisation précédente. Sixmois avant le termedel’autorisation délivrée en application du présent article, lestitulaires d’un droitd’usagedelamême ressource radioélectrique délivré en application des articles 29‐1,30‐1, 96 ou 28‐1, désignent à la majorité destrois quarts d’entre euxleur distributeur de services. Le Conseil autorise ce distributeur dans lesconditions prévues au IIIdu présent article.

51 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

La régulationdes relations éditeurs – producteurs

Les relations éditeursdeservice de télévision ‐ producteurs

16. Étendre le pouvoirdeconciliation du Conseil à l’ensembledes relations entre éditeurs et producteurs Le récent pouvoir quelelégislateuraconfié au CSA doitvoir sonchamp encore étendu. En effet, la rédaction du texte ne permetpas au Conseil d’user de son pouvoir de conciliation entre éditeurs de services. Il est,deplus, préférable de mentionner expressémentles distributeursdeprogrammes comme entrant dans le champ de ce pouvoir de conciliation dèslorsqu’il n’estpas certain qu’ils y soient actuellement inclus. En outre, le champ d’action est actuellement limité aux producteurs d’œuvresoudeprogrammes audiovisuels et n’englobepas les producteurs d’œuvres cinématographiques, pas plusque lesauteurs. Afin de donner sa pleineportéeaupouvoir de conciliation du Conseiletdelui permettre ainsid’exercer pleinementsamission de régulation,ilest nécessaire de compléter l’article 3‐1delaloi du 30 septembre 1986.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article3‐1, 5e alinéa Article 3‐1,5ealinéa En cas de litige,leConseilsupérieurde En cas de litige, le Conseilsupérieur de l'audiovisuelassureune mission de conciliation l'audiovisuelassure unemission de conciliation entre éditeursdeservicesetproducteurs entre éditeurs de servicesetproducteurs d'œuvres ou de programmes audiovisuels ou leurs d'œuvres ou de programmes audiovisuels ou mandataires, ou les organisationsprofessionnelles cinématographiques ou leurs mandataires, ou les qui les représentent. organisations professionnelles qui les représentent. Il peut également êtresaisi parles auteurs de telles œuvres ou les organisations professionnellesqui les représentent. Il peut, en outre,assurer une tellemission entre les éditeurs de service.

17. Modifierles règles applicables en matière de contribution des éditeurs à la production d’œuvres audiovisuelles Actuellement, lesobligations des éditeurssont fixées par la loi, les décrets, lesconventions ainsi que par desaccords professionnels. Toutefois, ces accords ontprécédéles décretsqui s’en sonteux‐mêmes largementinspirés. De plus, l’article 28 de la loide1986 ainsique les décretsposent uneobligationpourleConseil de priseencomptedes accords interprofessionnels lorsqu’il élaboreles conventions qu’il passe avec les éditeurs. Il serait nécessaire quelaloi, d’unepart,assouplisse la teneur de cetteobligation et,d’autre part, précise les relationsentreles différents textes relatifs à la contribution des éditeurs à la production d’œuvre audiovisuelle.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article28 Article 28 2° Lesmodalitéspermettant d'assurer la 2° Lesmodalitéspermettantd'assurer la contribution au développement de la production contributionaudéveloppement de la production d'œuvres audiovisuelles en tenantcompte des d'œuvres audiovisuelles en tenant compte des

52 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

accords conclusentrel'éditeurdeservices et une accords conclus entre l'éditeurdeservices et une ou plusieursorganisationsprofessionnellesde ou plusieurs organisations professionnellesde l'industrieaudiovisuelle, s'agissant notamment de l'industrieaudiovisuelle, en tenantcompte de la duréedes droits ; l’ensembledes accords conclus entre les éditeurs de services de télévision et lesorganisations professionnelles de l'industrieaudiovisuelle, s'agissant notamment de la duréedes droits ;

Article33‐1:(7ealinéa) Article 33‐1(7ealinéa) Pour les services contribuantaudéveloppement Pour les services contribuant au développement delaproduction d'œuvres audiovisuelles, la de la productiond'œuvres audiovisuelles, la convention précise les modalitéspermettant convention précise les modalitéspermettant d'assurer cette contributionentenant compte des d'assurer cette contribution en tenant compte accords conclusentrel'éditeurdeservices et une des accordsconclus entre l'éditeur de services et ou plusieursorganisationsprofessionnellesde uneouplusieurs organisations professionnelles l'industrieaudiovisuelle. de l'industrie audiovisuelle en tenantcompte de l’ensembledes accords conclus entre les éditeurs de services de télévision et lesorganisations professionnelles de l'industrie audiovisuelle.

Les relations éditeur de service de radio ‐ producteur

18. Moderniser le régimedes quotasdechansons d’expression française Aujourd’hui,laproduction phonographique d’expression française est trèsmajoritairement fondéesur la variété.Elleest inégalement étofféedanslaproduction de titres issus de certains genres musicaux spécialisés(«rap » et « R’n’B »,etc.).Enrevanche, elle est limitéedansles genres « rock » et « dance ».Deplus, un nombrecroissant d’artistesfrançais s’expriment désormaisdans unelangue étrangère,majoritairement en anglais, pourinterpréterleurs compositions ou celles quileurs sont confiées. En outre, on peut observer uneaugmentation deladuréed’écoute de la musique sur d’autres supports (baladeurs, radios surinternet, sites internet notamment YouTube et Daily Motion, streaming, peer to peer, etc.). Partantdeces constats, l’article 28 de la loi devrait êtremodifié afin de permettre au CSA d’intégrer dans les conventions des radios à dominante musicale, notammentnationales, de nouveauxcritères susceptibles de renforcer la diversité de leur programmation et de fixer en conséquence la proportion minimale de titres d’expression française diffusés. Pour lesradiosqui ne prendraient pas d’engagement en matière de diversité musicale, demeurerait applicable,dans sa simplicité et sa rigidité,larègle desquotasposéepar l’article 28.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article28 Article 28 […] […]. 2° bis. Pourles services quis’engagent en faveur 2° bis. La proportion substantielle d'œuvres de la diversité musicale, lescaractéristiquesdela musicales d'expression française ou interprétées programmationauregard, notamment, de la dans unelanguerégionale en usage en France, qui variété des œuvresetdes langues d’expression, doit atteindre un minimumde40%dechansons desinterprètes, desnouveaux talents ou d'expression française, dont la moitié au moins nouvelles productionsprogrammésetdeleurs provenant de nouveauxtalents ou de nouvelles conditions de programmation ;laconvention productions,diffusées aux heuresd'écoute précise le nombre minimal de titres et d’artistes

53 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

significativepar chacundes services de radio différents diffusésetlaproportion minimale de autoriséspar le Conseilsupérieur de l'audiovisuel, titres d’expression française diffusés; pour la partdeses programmes composéede 3° Adéfaut desstipulationsfavorisantla musique de variétés. diversité musicale mentionnées au 2° bis, la Par dérogation, le Conseilsupérieurdeproportion substantielle d'œuvres musicales l'audiovisuelpeutautoriser,pour desformats d'expression française ou interprétées dans une spécifiques, les proportionssuivantes : langue régionale en usage en France, qui doit ‐soitpour lesradios spécialisées danslamiseen atteindre un minimum de 40 %dechansons valeur du patrimoine musical :60%de titres d'expression française, dontlamoitié au moins francophones, dont un pourcentage de nouvelles provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions pouvant allerjusqu'à 10 %dutotal, productions, diffusées aux heuresd'écoute avec au minimumuntitre parheure en moyenne; significative par chacun desservices de radio ‐soitpourles radios spécialisées dans la promotion autoriséspar le Conseil supérieurde de jeunes talents :35%de titres francophones, l'audiovisuel, pourlapart de sesprogrammes dont 25 %aumoins du total provenantde composéedemusique de variétés. nouveauxtalents Par dérogation, le Conseil supérieurde l'audiovisuelpeutautoriser, pour des formats spécifiques, les proportionssuivantes : […]. ‐ soitpourles radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical:60 %detitres francophones, dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu'à 10%du total, avec au minimum un titrepar heureen moyenne ; ‐ soit pour les radios spécialisées dans la promotiondejeunes talents :35%de titres francophones, dont25%aumoins du total provenant de nouveaux talents. […].

Lesautres mesures d’adaptation participantdelarégulation économique

19. Améliorerles conditions de reprise deschaînes de la télévision numérique terrestre La Télévision numériqueterrestre (TNT) arenforcé le paysage audiovisuel local et contribué à l’aménagement numérique du territoire.En2012, l’arrivéedes nouvelles chaînesnationalesde la TNT aexigé l’adoptiond’un nouveau plandenumérotation qui aprovoqué de vives inquiétudes, notamment de la part deschaîneslocales. Conscient du caractère crucial d’une bonne expositiondeces chaînesdetélévision sur lesoffres de services, le Conseil réitère sa proposition déjà expriméedans le rapport d’activité 2012. En effet, il estime important d’améliorer cette exposition. Il s’agit donc d’étendre le régime favorabled’accèsaux distributeurs quibénéficie actuellementaux seuls services d’initiativepublique localedestinés aux informationssur la vielocale.Cerégime, fixé parl’article 34‐2delaloi du 30 septembre 1986, se justifiepar l’utilité publiquedeces chaînes.Ildoit pouvoir tout autant bénéficier aux chaînes locales dèslors que leursservices sont intégralement destinésaux informationssur la vielocale ou qu’elles tirentmajoritairement leurs ressources d’un financement public matérialisé dansuncontratd’objectifs et de moyens. L’article 34‐2devrait ainsi êtremodifié.

Par ailleurs, la numérotation des chaînes, en particulier deschaînes gratuitesnationaleset localesdelaTNT, par les distributeurs de télévision par câble,satellite ou ADSL adonné lieu à de nombreux litiges. Leurrésolutionpourrait êtrefacilitéesilelégislateur fixait plus clairement lesrègles de numérotation,notamment en réexaminantlaquestion du respect de la numérotation logique deschaînesdelaTNT sur l’ensemble desplateformes.

54 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Afind’éviter unedisparité de numérotations des chaînes gratuites de la TNT selon lesoffres de services, situation quiest source de confusion pour les téléspectateurs, il estnécessaire d’imposer à tousles distributeurs de reprendre l’ensemble deschaînes nationales et locales gratuites de la TNT selon leur numéro logique dans leuroffre de service. En revanche, la faculté supplémentaire de reprise de toutes les chaînesdans desthématiques particulières doit demeurer. Les articles 3‐1et34‐4delaloi de 1986 devraient êtremodifiéspourimposer auxdistributeurs de respecter la numérotation logique définiepar le CSA.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article34‐2 Article 34‐2 II.‐ Tout distributeurdeservices par un réseau II.‐ Tout distributeur de services par un réseau autreque satellitaire n'utilisant pasdefréquences autre que satellitaire n'utilisant pasdefréquences assignées par le Conseilsupérieurdel'audiovisuel assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel met à disposition de ses abonnésles services met à disposition de ses abonnésles services d'initiativepublique localedestinésaux d'initiativepublique locale destinésaux informations surlavie locale. Le décret mentionné informations surlavie locale et lesservices à l'article34définit les limitesetconditionsde intégralement destinésaux informations sur la cette obligation. vielocale ou majoritairement financéspar des contrats d’objectifs et de moyens. Le décret Lescoûts de diffusion et de transport depuisle mentionné à l'article 34 définit les limites et site d'édition sont à la charge du distributeur. conditionsdecette obligation. Lescoûts de diffusionetdetransport depuis le site d'édition sont à la charge du distributeur.

Article3‐1, 2e alinéa Article 3‐1,2ealinéa Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit Il assure l'égalité de traitement ;ilgarantit l'indépendanceetl'impartialité du secteur public l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ;ilveille à de la communicationaudiovisuelle ;ilveille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de favoriser la libre concurrence et l'établissement relations nondiscriminatoires entre éditeurs et de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de services,quel quesoit le réseau distributeurs de services, quel quesoit le réseau decommunications électroniques utilisé parces de communications électroniques utilisé parces derniers, conformémentauprincipe de neutralité derniers, conformémentauprincipedeneutralité technologique ;ilveille à la qualité et à la diversité technologique ;ilveille à la qualité et à la desprogrammes, au développement de la diversité desprogrammes, au développement de production et de la création audiovisuelles la production et de la créationaudiovisuelles nationalesainsiqu'à la défense et à l'illustration nationalesainsi qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut de la langueetdelaculture françaises. Il peut formuler despropositionssur l'amélioration de la formulerdes propositions surl'amélioration de la qualité desprogrammes. Il veille au caractère qualité desprogrammes. Il veille au caractère équitable, transparent, homogène et non équitable,transparent,homogène et non discriminatoiredelanumérotation des servicesde discriminatoiredelanumérotation desservices télévision dans les offres de programmesdes de télévision dansles offres de programmesdes distributeurs de services. distributeurs de services. Il veille au respect de la numérotationlogique s’agissant de la reprise des services nationaux et locauxdetélévisionen clair diffuséspar voie hertzienneterrestre en modenumérique et au caractère équitable, transparent, homogène et nondiscriminatoire de la numérotation des autresservices de télévision dansles offres de programmes des distributeurs de services.

55 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Article34‐4, 2e alinéa. Article 34‐4, 2e alinéa. : Lesdistributeurs de services dont l'offre de Lesdistributeurs de services dontl'offrede programmes comprend l'ensembledes services programmes comprend l'ensemble des services nationaux de télévisionenclair diffuséspar voie nationaux de télévisionenclair diffuséspar voie hertzienne terrestre en mode numérique, s'ils ne hertzienne terrestre en mode numérique, s'ils ne respectent pas la numérotation logique définie par respectent pas la numérotation logique définie le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour la parleConseil supérieur de l'audiovisuel pourla télévision numérique terrestre, doivent assurer télévision numérique terrestre, doiventassurer unereprise de ces services en respectant l'ordre unereprise de ces services en respectant l'ordre de cette numérotation.Dans ce cas,lade cette numérotation. Dans ce cas,la numérotation doit commencer à partird'un numérotation doit commencer à partird'un nombre entier suivant immédiatement un nombre entier suivant immédiatement un multiple de cent,sans préjudice de la reprisede multiple de cent,sanspréjudice de la reprisede ces services dans l'ensemble thématiqueauquel ils ces services dans l'ensemble thématique auquel appartiennent. ils appartiennent. Les distributeurs de services dont l’offredeprogrammescomprend l’ensembledes services nationaux et locaux de télévision en clair diffuséspar voie hertzienne terrestreenmode numérique respectent la numérotation logique définiepar le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour la télévision numérique terrestre, sans préjudicede la reprise supplémentaire de cesservices dans l’ensembledes thématiques auquelils appartiennent.

20. Sanctionnerpénalementl’absence de déclarationd’un serviceauprèsduCSA Il s’agit là de combler deux vides juridiques. Actuellement, l’absencededéclaration auprèsdu Conseil supérieurdel’audiovisuel parunéditeur de service relevant du régime du II de l’article 33‐1delaloi du 30 septembre 1986 ne peut êtresanctionnéepénalement. En effet,seule l’absencedeconventionnementest mentionnéeau3°du Idel’article 78. De plus, il convient de tirerlaconséquence de l’obligationdedéclaration préalable des servicesdemédias audiovisuels à la demande prévue par la loirelative à l’indépendance de l’audiovisuel public. En effet, actuellement, le défautdedéclaration initiale ou le défaut de signalement des modifications apportées à cette déclaration est sanctionné pénalementuniquementpour les distributeurs de services de radiooudetélévision. Il convient doncdeprévoir le même régime pour les distributeursdeservicesdemédias audiovisuels à la demande.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article78 Article 78 I. ‐ Sera puni de 75 000euros d'amendele I. ‐ Sera puni de 75 000euros d'amende le dirigeant de droit ou de faitd'un service de dirigeantdedroit ou de faitd'un service de communication audiovisuellequi aura émisoufait communication audiovisuelle quiaura émisou émettre : fait émettre : 1° Sans autorisationduConseilsupérieurde 1° Sans autorisation du Conseilsupérieur de l'audiovisuelouenviolation d'une décision de l'audiovisuel ou en violationd'une décision de suspension ou de retrait prononcéesur le suspension ou de retrait prononcéesur le fondement desdispositions de l'article 42‐1ousur fondement desdispositions de l'article 42‐1ou unefréquenceautreque celle qui lui a été surune fréquence autreque celle quilui a été attribuée; attribuée;

56 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

2° En violation des dispositions concernant la 2° En violationdes dispositions concernant la puissance ou le lieu d'implantation de l'émetteur; puissance ou le lieu d'implantationdel'émetteur ; 3° Sans avoir concluavec le Conseilsupérieurde 3° Sans avoir concluavecleConseilsupérieurde l'audiovisuellaconvention prévue à l'article 33‐1. l'audiovisuellaconvention prévue à l'article 33‐1. II. ‐ Sera puni des mêmes peines : Sans avoir conclu avec le Conseilsupérieur de 1° Le dirigeant de droitoudefait d'un organisme l’audiovisuellaconvention ou procédé à la de distribution de services autres queceux déclarationprévues à l’article33‐1. mentionnés à l'article30‐2qui aura mis à la II. ‐ Sera puni des mêmespeines : disposition du public une offre de services de 1° Le dirigeant de droit ou de fait d'un organisme communication audiovisuelle comportantdes de distribution de servicesautres queceux services de radio ou de télévision : mentionnés à l'article 30‐2qui aura mis à la a) Sans avoir procédé à la déclaration prévue à disposition du public une offredeservices de l'article 34 ; communication audiovisuelle comportant des b) Ou sans avoir signalé préalablement au Conseil services de radio ou de télévisionoudemédias supérieur de l'audiovisuel unemodification des audiovisuels à la demande : éléments de cette déclaration. a) Sans avoir procédé à la déclaration prévue à 2° Le dirigeantdedroit ou de faitd'une société de l'article 34 ; distributionoudecommercialisation de services b) Ou sansavoir signalé préalablement au Conseil deradio ou de télévision parvoiehertzienne supérieur de l'audiovisuel unemodification des terrestre en mode numérique quiauramis ces éléments de cette déclaration. services à la disposition du public : 2° Le dirigeant de droit ou de faitd'une société de a) Sans autorisation du Conseil supérieur de distribution ou de commercialisation de services l'audiovisuelousans avoir procédé à la déclaration de radio ou de télévision par voie hertzienne prévue au IV de l'article 30‐2; terrestre en mode numérique qui aura mis ces b) Ou en violationd'une décision de suspension ou services à la disposition du public : de retrait prononcéesur le fondement des a) Sans autorisationduConseil supérieur de dispositions de l'article 42‐1; l'audiovisuel ou sans avoirprocédé à la c) Ou surune fréquence autre quecellequi lui a déclaration prévueauIVdel'article30‐2; été attribué. b) Ou en violation d'unedécision de suspension ou de retrait prononcéesur le fondement des dispositions de l'article 42‐1; c) Ou surune fréquence autre quecelle qui lui a été attribué.

21. Adapter le régimedu«mustcarry » de l’article34‐2 L’article 34‐2delaloi de 1986 fixe lesobligations de reprise des chaînes publiques ainsi que des servicesd'initiative publique localeimposées aux distributeurs de service de télévision. Dans sa rédaction actuelle, cetarticle envisage uniquement lesdistributeursdisposant d’« abonnés ».Or, cette formulenepermetpas d’englober les nouveauxmodes de distribution de services, notammentsur internet, qui, la plupart du temps, ne s’adressentpas à des abonnésausens strict. L’évolution des modesdeconsommation de la télévisionnécessite d’adapter le texte à ces nouveaux usages et à ces nouvelles voies de distribution. Afin de donner sa pleine portée à cette obligation dite de « must carry » et de garantir quechaque personne quifait le choixdeconsommer une offre de télévision sur internet puisse bénéficier, s’il le souhaite,des chaînes de télévisionpubliques, deux modificationscomplémentaires de la loipeuvent êtreenvisagées.

La première modification consiste à maintenir l’obligation dite du « must carry » tout en l’encadrant.Ainsi il estproposé de substituer, à l’article34‐2delaloi, le terme « usagers » au terme « abonnés ».Toutefois, afindenepas trop étendre cette obligation de repriseimposée aux distributeurs, il est précisé qu’elle ne s’exerceque pour les seuls distributeursdontl’offre constituelemoyen principal de réception de servicesdetélévision pour un nombresignificatif d’usagers. Cette rédaction, inspiréedes directiveseuropéennes,permettraitdedonner à cette

57 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

obligation une portée à la foisgénérale et adaptée à la réalité de la consommation de la télévision.

La seconde modification s’inscrit dansune logique dite du « mustoffer ».Inspiréedecequi est déjà prévu à l’article 34‐1delaloi de 1986, cette option aurait vocation,non pas à obliger chacun des distributeurs à reprendredans leuroffre les chaînespubliquesetles services d’initiative publiquelocale, mais à garantir l’accès à ceschaînesetservices à tout distributeur quisouhaiterait pouvoir lesintégrer dans son offre. Dèslors, cette obligation reposerait sur les sociétésnationales de programme, qui ne pourraient pas s’opposer à une telle reprise, et non plus sur lesdistributeurs eux‐mêmes. Ce droitdereprise s’exerce dansles conditions respectueusesdes intérêts des sociétésnationales de programme.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article34‐2 Article 34‐2 I‐Surleterritoire métropolitain, tout distributeur I‐Sur le territoire métropolitain, tout distributeur de services surunréseau n'utilisant pasde de services surunréseaun'utilisant pasde fréquencesterrestres assignées par le Conseil fréquences terrestres assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuelmet gratuitement à supérieur de l'audiovisuel,etdontl’offre disposition de ses abonnésles services des constitue le moyen principal de réceptionde sociétésmentionnées au Idel'article 44 et la services de télévision pour un nombre significatif chaîne Arte,diffuséspar voie hertzienne terrestre d’usagers, met gratuitement à leur disposition les en mode analogiqueainsique la chaîne TV 5, et le services des sociétésmentionnées au Idel'article service de télévision diffusé parvoie hertzienne 44 et la chaîne Arte, diffuséspar voie hertzienne terrestre en mode numériqueayant pour objetde terrestre en mode analogique ainsi quelachaîne concourir à la connaissance de l'outre‐mer, TV 5,etleservice de télévisiondiffusé parvoie spécifiquement destiné au public métropolitain, hertzienne terrestre en mode numériqueayant édité par la société mentionnéeauIde l'article 44, pour objetdeconcourir à la connaissance de sauf si ces éditeurs estimentque l'offre de services l'outre‐mer, spécifiquement destiné au public est manifestement incompatible avec le respect métropolitain, édité parlasociété mentionnéeau de leurs missions de servicepublic. Lorsqu'il Idel'article 44, sauf si ces éditeursestimentque propose une offre de services en mode l'offre de services est manifestement numérique, il met également gratuitement à incompatible aveclerespect de leurs missions de disposition des abonnés à cette offre les services service public.Lorsqu'il propose une offrede deces sociétésqui sont diffuséspar voie services en mode numérique, il met également hertzienne terrestre en mode numérique. gratuitement à disposition des abonnés à des Dans les départementsd'outre‐mer, les usagers de cetteoffre lesservicesdeces sociétés collectivitésd'outre‐merrégies par l'article74de quisont diffuséspar voie hertzienneterrestreen la Constitution et en Nouvelle‐Calédonie,tout mode numérique. distributeur de services sur un réseau n'utilisant Dans les départements d'outre‐mer, les pasdefréquences terrestres assignées par le collectivitésd'outre‐merrégies par l'article74de Conseil supérieur de l'audiovisuel met la Constitution et en Nouvelle‐Calédonie,tout gratuitement à disposition de ses abonnésles distributeur de services surunréseau n'utilisant services de la société mentionnéeauIdel'article pasdefréquences terrestres assignées par le 44 qui sontdiffuséspar voie hertzienneterrestre Conseil supérieurdel'audiovisuel, et dont l’offre en mode analogique dans le département ou la constitue le moyen principal de réceptionde collectivité,saufsicette société estime que l'offre services de télévision pour un nombre significatif de services est manifestement incompatible avec d’usagers, met gratuitement à leur disposition les le respect de ses missions de service public. services de la société mentionnéeauIdel'article Lorsqu'il proposeune offredeservices en mode 44 qui sont diffuséspar voie hertzienneterrestre numérique, il met également gratuitement à en mode analogique dans le département ou la disposition des abonnés à cette offre les services collectivité,saufsicette société estime que l'offre quisontdiffuséspar voie hertzienne terrestreen de services est manifestement incompatible avec

58 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

mode numériquedans le département ou la le respect de sesmissions de service public. collectivité par application de l'article 26,saufsi Lorsqu'il propose uneoffre de services en mode les éditeurs en cause estiment quel'offrede numérique, il met également gratuitement à services est manifestementincompatible avec le disposition des abonnés à desusagersdecette respect de leurs missions de servicepublic. offre lesservices quisont diffuséspar voie Lorsque le distributeurmentionné aux deux hertzienne terrestreenmode numérique dans le alinéas précédentspropose uneoffre comprenant département ou la collectivité par applicationde desservices de télévision en hautedéfinition, il l'article 26, saufsiles éditeurs en cause estiment met égalementgratuitement à la dispositiondes quel'offre de services estmanifestement abonnés à cette offre lesservicesdeces sociétés incompatible aveclerespect de leurs missions de diffusésenhautedéfinition parvoie hertzienne service public. terrestreenmode numérique. Lorsque le distributeurmentionné aux deux Lescoûts de transport et de diffusion de ces alinéas précédentspropose une offre comprenant reprises sont à la charge du distributeur. desservices de télévision en hautedéfinition, il II.‐Tout distributeur de servicespar un réseau met égalementgratuitement à la disposition des autreque satellitaire n'utilisant pasdefréquences abonnés à desusagersdecetteoffreles services assignées par le Conseilsupérieurdel'audiovisuel de ces sociétésdiffusésenhautedéfinition par met à disposition de ses abonnésles services voie hertzienne terrestre en mode numérique. d'initiativepublique localedestinésaux II.‐Tout distributeur de services par un réseau informations surlavie locale. Le décret mentionné autreque satellitaire n'utilisant pasdefréquences à l'article34définit les limitesetconditionsde assignées par le Conseilsupérieur de cette obligation. l'audiovisuel, et dont l’offreconstitue le moyen Lescoûts de diffusion et de transport depuisle principal de réception de services de télévision site d'édition sont à la charge du distributeur. pour un nombresignificatif d’usagers, met à leur III.‐Tout distributeur de services met gratuitement disposition lesservices d'initiative publique locale à disposition du public lesservices destinésaux destinésaux informations sur la vie locale. Le personnessourdes ou malentendantes et aux décret mentionné à l'article 34 définitles limites personnes aveugles ou malvoyantes associésaux et conditions de cette obligation. programmes des services de télévisionqu'il offre. Lescoûts de diffusionetdetransport depuis le Lesdispositionstechniques nécessaires sont à sa site d'édition sont à la charge du distributeur. charge. III. Toutdistributeur de services met gratuitement à dispositiondupublicles services destinésaux personnessourdes ou malentendantes et aux personnesaveugles ou malvoyantes associésaux programmes des services de télévisionqu'il offre. Lesdispositions techniques nécessaires sont à sa charge.

Néant Article 34‐3, nouveau Les éditeursdes services mentionnésaupremier alinéaduIde l’article 34‐2nepeuvent s’opposer à la reprise de leursservices par un distributeur de servicedéclaré auprèsduConseil supérieur de l’audiovisuelenapplicationdel’article 34 et mettant à disposition du public une offrede servicesdecommunication audiovisuelle comprenant desservices de télévision, sauf si les éditeurs en cause estiment que l’offrede servicesoules conditionsdelareprise sont manifestement incompatiblesavec le respectde leurs missions de service public.

Les coûts de transportetdediffusion de la reprise sont à la charge du distributeur.

59 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

22. Clarifier à l’article 29‐3l’articulation descompétencesCTA/CSA Dans le cadre descompétences dévoluesaux comitésterritoriaux de l’audiovisuel,le1er alinéa de l’article29‐3delaloi de 1986 prévoit notamment queces comitéspeuvent statuer « surles demandes de modification nonsubstantielledes éléments de l'autorisation ou de la convention ». Cettedisposition peut soulever quelques difficultés. En effet, la datedudépôtdelademande de modification de l’autorisation ou de la conventionduservice de radio à vocation locale fait courirundélaidedeux mois au terme duquel,enl’absence de décision expresse de l’autorité administrativecompétente,intervient une décision implicite de rejet de cettedernière en application de l’article 20 de la loi n° 2000‐321du12avril2000 relative aux droitsdes citoyens dansleurs relations avec lesadministrations. Or, dans certains cas, les comitésterritoriaux s’estiment incompétents pour statuerauregardducaractère substantiel de la modification. Ilssont alorsréputéstransmettre la demande au Conseil conformément aux dispositions de l’article 20 de la loide2000 précitée. Saisidecette demande, le Conseil peut infirmerla positionretenue par le comité.Estimant quelademande de modification n’est pas substantielle, il se considère alors égalementincompétent et la retransmet au comité concerné.Cedernier, n’étant pas lié par la position du Conseil,peut cependant maintenir son analyse initiale et refuser de statuer sur la demande de modification qu’il considère toujours substantielle.

La rédaction du 1er alinéadel’article 29‐3delaloi de 1986 n’est donc pas satisfaisante puisque, s’agissant des demandes de modification nonsubstantielle des autorisations ou des conventions,ilpeut conduire à la naissancededécisionsimplicites de rejet. L’inconvénient est réel puisque dans le cas où la demande de modification n’estpas substantielle, le Conseil ne peut à aucun moment statuer expressément surcelle‐ci au risque de prendreune décision entachéed’incompétence. Il apparaîtdonc préférabledemodifierle1er alinéadel’article29‐ 3delaloi afin de préciserque lescomitésterritoriauxdel’audiovisuelstatuent sur l’ensemble desdemandes de modification qui leurssont soumises.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article 29‐3 Article 29‐3 Des comitéstechniques, constituéspar le Conseil Des comitéstechniques, constituéspar le Conseil supérieur de l'audiovisuel, assurent l'instruction des supérieur de l'audiovisuel, assurent l'instruction demandes d'autorisations visées auxarticles 29 et 29‐ des demandes d'autorisations visées aux articles 1etl'observation de l'exécutiondes obligations 29et29‐1etl'observationdel'exécutiondes qu'elles contiennent.Ils peuvent également, à la obligations qu'ellescontiennent. Ilspeuvent demande du conseil, participer à l'instruction des également, à la demande du conseil, participer à demandes d'autorisationsmentionnées aux articles l'instruction des demandes d'autorisations 30et30‐1concernantdes services de télévision mentionnées aux articles 30 et 30‐1concernant locale et participer à l'observation de l'exécutiondes desservices de télévision localeetparticiper à obligations contenues dans lesautorisations. Ils l'observation de l'exécutiondes obligations peuvent statuer, dans desconditions fixées parle contenuesdansles autorisations. Ils peuvent Conseilsupérieur de l'audiovisuel, sur la statuer, dans des conditionsfixées par le Conseil reconduction desautorisations délivrées en supérieur de l'audiovisuel, sur la reconductiondes application des articles 29,29‐1, 30 et 30‐1, pour les autorisations délivrées en applicationdes articles services à vocation locale, dans les conditions 29,29‐1, 30 et 30‐1, pour les services à vocation prévues à l'article28‐1, surles demandes de locale, dans les conditions prévues à l'article 28‐1, modificationnon substantielle des éléments de surles demandes de modificationnon l'autorisation ou de la conventionetsur la délivrance, substantielle des éléments de l'autorisation ou de

60 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

dans leur ressort territorial, desautorisations la convention sur lesdemandesdemodification temporaires prévues à l'article28‐3. Dans ce cas,le des éléments de l'autorisation ou de la président du comité technique peut signer convention, dans le respect desdispositions de l'autorisation et la convention yafférente. Les l’article 42‐3, et sur la délivrance,dans leur comitéstechniques peuvent égalementorganiser, ressort territorial,des autorisations temporaires dans leur ressort, les consultations prévues à l'article prévues à l'article28‐3. Dans ce cas, le président 31. du comité technique peut signer l'autorisation et [..]. la convention yafférente. Lescomitéstechniques peuvent également organiser,dans leur ressort, les consultationsprévues à l'article 31. […].

23. Définirlanotion de programmed’intérêtlocal Le décret n° 94‐972 du 9novembre 1994 définitetencadre les notions de programme local et de publicité localeafin que le Conseil supérieur de l'audiovisuel puisse contrôleraisément le respect de la réglementation et quel'expression radiophoniquelocale soit valoriséeet développée. Force est de constater queledécret,par certaines imprécisions, ne permet pas toujours une réelle effectivité de ces règles et de leur respect.Ilconvient de fixer danslaloi le caractère local de la programmation pour les radioslocales autorisées par le CSAautitre de l’article 29 de la loi du 30 septembre 1986. Si le décret précise lesconditionsimposées pour pouvoir diffuser de la publicité locale,ilreste imprécis sur les critèresdelaprogrammation locale. Il convientd’introduireune disposition supplémentaireaux articles 28 et 29 de la loi pour caractériser lesprogrammes d’intérêtlocal. Les programmesseront considéréscomme des programmes d’intérêtlocal dèslorsqu’ils seront diffuséssur une zone dontlapopulation est inférieure à six millions d’habitantsetqu’ils ont un intérêtspécifique pour la zoneconcernée, qu’ilssontréaliséssur la zone autoriséeet diffusésexclusivement sur cette zone en première diffusion. Cette précision exclut la possibilité de conserver ce caractère local à des programmes faisant l’objetdesyndication entre deux services de radio.

RÉDACTION ACTUELLE DE LA LOI PROPOSITION DE RÉDACTION DU 30 SEPTEMBRE 1986

Article28 Article 28,18°(nouveau) La délivrance des autorisationsd'usage de la La délivrance des autorisationsd'usage de la ressource radioélectrique pourchaquenouveau ressource radioélectriquepourchaquenouveau service diffusé parvoie hertzienne terrestre autre service diffusé parvoie hertzienne terrestre autre queceux exploitéspar lessociétésnationalesde que ceux exploitéspar les sociétésnationales de programme, est subordonnée à la conclusion programme,est subordonnée à la conclusion d'une conventionpasséeentreleConseil d'une conventionpasséeentre le Conseil supérieur de l'audiovisuel au nom de l'État et la supérieur de l'audiovisuel au nom de l'État et la personne qui demande l'autorisation. personne quidemande l'autorisation. Dans le respect de l'honnêteté et du pluralisme de Dans le respectdel'honnêteté et du pluralisme l'informationetdes programmes et des règles de l'informationetdes programmes et des règles générales fixées en application de la présente loi générales fixées en applicationdelaprésente loi et notamment de son article 27,cette convention et notamment de son article 27,cette convention fixe les règlesparticulièresapplicables au service, fixe les règles particulières applicables au service, comptetenu de l'étenduedelazone desservie, de compte tenu de l'étenduedelazone desservie, la part du service dans le marché publicitaire,du de la part du servicedans le marché publicitaire, respect de l'égalité de traitemententre les du respect de l'égalité de traitemententre les différents servicesetdes conditions de différentsservices et desconditions de

61 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

concurrence propres à chacund'eux, ainsi quedu concurrence propres à chacun d'eux, ainsi quedu développement de la radio et de la télévision développement de la radio et de la télévision numériques de terre. numériques de terre. La convention porte notamment sur un ou La convention porte notamment sur un ou plusieurs despointssuivants : plusieurs despoints suivants 1°….17) 1° ….17

Néant. 18° (nouveau) […] Lesproportions substantielles de […]. programmes d’intérêtlocal pour lesradios diffusées sur unezonedontlapopulationest inférieure à 6millions d’habitants.

Article 29 Article29 Sous réservedes dispositions de l'article 26 de la Sous réserve des dispositions de l'article 26 de la présente loi, l'usage desfréquencespour la présente loi, l'usage desfréquencespour la diffusion de servicesderadio parvoie hertzienne diffusion de services de radio parvoie hertzienne terrestre est autorisé par le Conseilsupérieurde terrestre est autorisé par le Conseil supérieurde l'audiovisueldansles conditions prévues au l'audiovisueldansles conditionsprévuesau présent article. présent article. Pour les zones géographiques et les catégories de Pourles zonesgéographiques et les catégories de services qu'il apréalablement déterminées, le services qu'il apréalablement déterminées, le conseil publie une liste de fréquences disponibles conseil publie une listedefréquences disponibles ainsi qu'un appel à candidatures. Il fixe le délaidans ainsi qu'un appel à candidatures. Il fixe le délai lequelles candidatures doivent être déposées. dans lequelles candidatures doivent être déposées. Lesdéclarations de candidaturesont présentées Lesdéclarations de candidature sont présentées soit par unesociété,soit par unefondation,soitpar soit par unesociété,soit par unefondation,soit uneassociationdéclaréeselon la loi du 1er juillet par uneassociation déclaréeselon la loi du 1er 1901 relative au contratd'association,ouune juillet 1901 relative au contratd'association,ou association à butnon lucratif régiepar la loilocale une association à but nonlucratif régiepar la loi dans les départements du Bas‐Rhin, du Haut‐Rhin locale dans lesdépartements du Bas‐Rhin, du et de la Moselle. Haut‐Rhin et de la Moselle. Ces déclarations indiquent notamment l'objet et les Ces déclarations indiquentnotamment l'objet et caractéristiques générales du service, la ou les les caractéristiques générales du service,laoules fréquencesque le candidat souhaite utiliser, les fréquencesque le candidatsouhaite utiliser, les caractéristiques techniques d'émission, les caractéristiques techniques d'émission, les prévisions de dépensesetderecettes, l'origine et prévisions de dépensesetderecettes, l'origine et le montant desfinancements prévus ainsi quela le montant desfinancements prévus ainsique la listedes administrateurs, la composition du ou des liste des administrateurs, la composition du ou des organes de direction, les statuts de la personne organes de direction, les statuts de la personne moralequi faitacte de candidature. Elles sont morale qui faitacte de candidature. Elles sont également accompagnées des éléments constitutifs également accompagnées des éléments d'une conventioncomportant des propositions sur constitutifs d'une convention comportantdes un ou plusieursdes points mentionnés à l'article propositionssur un ou plusieurs des points 28. En cas de candidature présentéepar une mentionnés à l'article28. En cas de candidature société,ces déclarations indiquent égalementla présentéepar unesociété,ces déclarations compositiondeson capitaletdeses actifs,la indiquent également la compositiondeson capital compositionducapital socialdelasociété qui et de ses actifs,lacompositionducapital social de contrôle la société candidate, au sens du 2° de la société qui contrôle la société candidate, au l'article41‐3, ainsi que la composition de ses sens du 2° de l'article41‐3, ainsi quelaorganes dirigeants et la composition de ses actifs. compositiondeses organesdirigeantsetla compositiondeses actifs. Al'issue du délai prévu au deuxième alinéaci‐ Al'issue du délaiprévu au deuxième alinéaci‐ dessus, le conseilarrête la listedes candidatsdont

62 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

dessus, le conseil arrête la listedes candidats dont le dossierest recevable. le dossierest recevable. Le conseilaccorde les autorisationsenappréciant Le conseilaccorde les autorisations en appréciant l'intérêtdechaque projetpourlepublic,auregard l'intérêtdechaque projetpour le public,auregard desimpératifsprioritaires quesont la sauvegarde des impératifs prioritairesque sontlasauvegarde du pluralismedes courants d'expressionsocio‐ dupluralismedes courants d'expression socio‐ culturels, la diversification des opérateurs, et la culturels, la diversification desopérateurs,etla nécessité d'éviter les abus de position dominante nécessité d'éviter les abus de position dominante ainsique les pratiques entravant le libreexercice ainsi que les pratiquesentravantlelibre exercice de la concurrence. delaconcurrence. Il tient égalementcompte : Il tient égalementcompte : 1° De l'expérience acquise par le candidatdans les 1° De l'expérience acquisepar le candidat dans les activitésdecommunication ; activitésdecommunication ; 2° Du financement et des perspectives 2° Du financement et des perspectives d'exploitation du service notamment en fonction d'exploitation du service notamment en fonction des possibilitésdepartage des ressources des possibilitésdepartagedes ressources publicitairesentre les entreprises de presse écrite publicitairesentre les entreprisesdepresse écrite et les services de communication audiovisuelle ; et les services de communication audiovisuelle ; 3° Des participations,directes ou indirectes, 3° Desparticipations,directes ou indirectes, détenues par le candidatdans le capital d'uneou détenues par le candidatdanslecapital d'uneou plusieurs régies publicitaires ou dans le capital plusieurs régiespublicitaires ou dans le capital d'uneouplusieurs entreprises éditricesde d'une ou plusieurs entreprises éditrices de publications de presse ; publications de presse ; 4° Pour les services dontles programmes 4° Pour les services dontles programmes comportent des émissionsd'information politique comportent des émissions d'informationpolitique et générale, desdispositions envisagées en vuede et générale, des dispositions envisagées en vuede garantirlecaractère pluraliste de l'expression des garantirlecaractère pluraliste de l'expression des courants de penséeetd'opinion,l'honnêteté de courants de penséeetd'opinion, l'honnêteté de l'informationetson indépendance à l'égard des l'information et son indépendance à l'égarddes intérêts économiques desactionnaires,en intérêts économiques desactionnaires, en particulier lorsque ceux‐ci sonttitulaires de particulier lorsque ceux‐ci sonttitulaires de marchéspublics ou de délégations de service marchéspublics ou de délégations de service public ; public; 5° De la contribution à la production de 5° De la contribution à la production de programmes réaliséslocalement Desproportions programmes réaliséslocalement substantiellesdeprogrammes d’intérêtlocal. C’est‐à‐diredes programmes diffuséssur une zone dont la population est inférieure à six millions d’habitants, ayant un intérêtspécifique pour la zone concernéetelle qu’appréciéepar le Conseil supérieur de l’audiovisuel, réaliséssur la zone autoriséeetdiffusésexclusivement sur cette zone en première diffusion et aux heures de forte audience.

LES MODIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES

Les propositions ci‐dessous s’appuient largement sur celles formulées par le Conseil à la fin de l’année2013, à l’occasion de la publication de son rapport au Gouvernementsur l’application du décret SMAD.

Il convient de soulignerque le Conseil a également été amené,danslecadre du bilan des deux années d’application de la réglementationde2010 relative à la contribution des éditeurs de servicesdetélévisionaudéveloppement de la production audiovisuelle,publié en janvier

63 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

2013, à formuler certaines propositions et pistes de réflexion. Le rapport remispar Laurent Vallet à la ministre de la culture et de la communication nourrit actuellementlaréflexion du ministère sur l’évolution des décrets production. Le Conseil ysera étroitement associé, notamment danslecadre d’avis qu’il rendraen2014 surles projets de décrets.

I. Adapterledispositif de soutien à la création à l’ère numérique

24. Modifier le décretSMAD du 12 novembre 2010 Outre les modifications réglementaires relatives aux SMAD évoquées de manière incidente aux propositions 8et9,leConseil aappelé de ses vœux plusieurs évolutions du décret SMAD du 12 novembre 2010,afin de simplifier, assoupliretmoderniserles obligations de financement et d’exposition des œuvres applicables à cesservices : ‐ adopter le même seuil de 20 œuvres pour le déclenchement desobligations financières et desobligations d’exposition du décretSMAD ; ‐ assouplirles obligations financières en élargissant le périmètre des dépenses prisesen compte (accessibilité des œuvres aux personnessourdes ou malentendantesetaux personnes aveugles ou malvoyantes, lutte contrelepiratage, etc.) ; ‐ abandonner l’obligation d’exposition des œuvres EOF ou européennes « à tout moment » au profitd’uneappréciation surune base annuelle s’appliquant à la fois à la TVR et à la VàD; ‐ prendre en compte le rôle des moteurs de recommandationenprévoyant, lorsque la page d’accueil estpersonnaliséeselon l’utilisateur, que l’éditeur intègredans l’algorithme lescritères d’origine européenne et de langue d’expression originaledes œuvres ; ‐ assouplirles obligations d’exposition de certains services thématiques.

II. Favoriserledéveloppement de l’offre légale

25. Adapter la chronologie desmédias À l’occasion de la consultationpublique du Conseil sur l’application du décret n°2010‐1379 du 12 novembre 2010 et du rapport au Gouvernement surl’application de ce décret,leConseil relevaitlefaitque la difficulté majeure que rencontrentles SMAD atrait à la chronologie des médias et qu’il importe de faire évoluer le cadre de leur régulation,au‐delà d’une modification du décret.Cette remarque fait écho à l’avisexprimé par la missionLescure quiconsidère souhaitable de faciliterl’accèsaux œuvres de cinéma et formuleplusieurs propositions destinées à élargirlafenêtred’accèsdes services de Vidéo à la demande(VàD).

L’accord pourleréaménagement de la chronologie des médias signé le 6juillet 2009 par les organisationsprofessionnelles du cinéma et de l’audiovisuel et lesgrands éditeursdechaînes de télévision et l'arrêté d'extension du 9juillet 2009 pris en application de l'article 30‐7du code de l'industrie cinématographique par le ministre de la Culture et de la Communication fixent les délais d’exploitation des œuvrescinématographiquespar les servicesdetélévision et lesSMAD.

Le CSAobserve qu’il n’apas lieud’opposer lesserviceslinéaires et nonlinéaires dèslors que nombre de ces servicessontsouvent éditéspar lesmêmes groupesetque lesrevenus des services nonlinéairesont vocation à compléterceuxdes services linéaires et donc à contribuer au développementdelaproduction. L’enjeu porte surl’émergence d’uneoffre françaisede

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services non linéaires réellement compétitive face à des offreurs extra‐européens quine contribuentpas au développement de la production. Les intérêts des éditeursdetélévision, ceux des acteurs de la production et ceux des SMADnesont donc pas antagonistes: ils convergent vers la nécessité d’accroître la compétitivité des éditeurs nationaux de SMAD.

Le Conseil souhaite donc rappeler les propositionsconcernantl’adaptation de la chronologie des médias déjà formulées dans son rapport au Gouvernement surledécret SMAD qui visent à maintenirdes fenêtres de diffusion distinctesetexclusives pour chaque mode de diffusion, et de fixer ces fenêtres en fonction de l’apport de chaque catégorie de services au financement de la production.

Avancer la fenêtredelavidéo à la demande à l’acte Le Conseil, à l’instar du rapport de la mission Lescure de mai 2013 sur « l’Acte II de l’exception culturelle »,proposed’expérimenter des mesuresdérogatoires, notamment en faveur d’un avancement du délaiminimum entre la sortied’un film en salle et son exploitation en VàD pour l’ensembledes films.

Le Conseil relève que le délai en vigueur de quatre mois séparant la sortie en salle d’un film de sa mise à dispositionenVàDàl’acte (location ou achat définitif) peut diminuer les opportunitésderecettesdes producteurs et l’attractivité descatalogues de vidéos à la demande.

Il considère que lesmesures dérogatoiresetexpérimentales pour faciliterles sorties en VàD des films à trèsfaible duréed’exploitation en salle doivent être encouragées et que le délaide trois mois pourrait être misenœuvre à titre expérimental car il semble adapté à la durée généralementcourted’exploitation du film en salle,etsuffisamment important pour ne pas décourager le public de se rendredans lessalles.

PROPOSITION Favoriser lesexpérimentations et dérogations pour la fenêtre VàD (mettre en œuvre lesmesures dérogatoires et expérimentalesproposées parlamission Lescure, expérimenter l’avancement de 4 à 3mois de la fenêtre de diffusiondelaVàD).

Avancer la fenêtredelavidéo à la demandepar abonnement Le Conseil, tirant les enseignements de la faible percéedelaVàDpar abonnement en France et de la forte concurrence exercéepar des offreurs américains,proposederamener le délai séparantlasortie du film en salle de sa mise à disposition sur une plateforme de VàD à l’abonnement à 24 mois contre 36 actuellement. Cette mesure devraits’appliquer à tousles films à l’exception :

‐ desfilms européensoud’expressionoriginale française préfinancéspar un service de vidéo à la demande par abonnement, quipourraient êtreproposéssur ce service 14 mois aprèsleursortie en salle;cettefenêtre apparaîtdenature à favoriserles préachats desservices de vidéo à la demande par abonnement ;

‐ desfilms ayant faitl’objet d’un préachat ou d’un achat d’un service linéaire en clair, ou d’un service linéaire de cinéma pourune seconde fenêtre payante, qui pourraient être proposésenvidéo à la demande par abonnement 30 mois aprèsleursortie en salle.

65 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Le délai proposé par le Conseil, plus long quecelui retenu par la mission Lescure quiproposait de le ramener à 18 mois seulement, estjustifié par le risque deplacerles services de VàDpar abonnement (VàDA)enconcurrence directe avec lesservices linéairesdecinéma, et les chaînes gratuites ayant acquis unepremière fenêtre à 22 mois.

La fixationdudélai à 24 moisnécessiterait l’abrogation du I° de l’article 4dudécret du 12 novembre 2010.

Pour lesservices de VàDA qui proposeraient des filmseuropéens ou d’expression originale française(EOF)14mois aprèsleur sortieensalle, le décretpourraitrenvoyeraux stipulations de la convention entre l’éditeur de ces services et le CSApourlafixation du taux de dépenses contribuant au développement de la production.

Le Conseil rappelle queces propositions sont formulées nonobstant le principede«fenêtre glissante » préconisé par le rapportLescure. Il propose en outre que soient établies des dérogationspour les filmsdits « fragiles » (le critère retenu étant la présence, ou non, d’un service de télévision dans le plan de préfinancement).

PROPOSITION Raccourcir le délai de mise à disposition desfilms sur lesservicesdeVàDA à 24moisaprèsleur sortieen salle (contre36actuellement) à l’exception : ‐ des filmsayant fait l’objet d’un préachat ou d’un achat par un service linéaire en clair, ou de cinéma pour uneseconde fenêtrepayante,qui ne pourraient êtreproposésavant30mois; ‐des films européensouEOF préfinancéspar un service de VàDA, pour lesquels ce délai serait ramené à 14mois. En conséquence, le 1° de l’article 4dudécret n°2010‐1379 du 12 novembre 2010 serait abrogé et remplacé par unedisposition renvoyant à la convention entre l’éditeur de ces services et le CSA pour la fixation du taux dedépensescontribuant au développement de la production.

Encadrer le geldes droitspendantlafenêtredediffusion linéaire Afinderamener le public vers lesoffreurs légaux, le Conseil propose d’élargir l’offred’œuvres cinématographiquesdisponibleenVàD. Ainsi, en accord avec lesobservations du Centre nationaldelacinématographie et de l’imageanimée(CNC) sur la chronologiedes médias,le Conseil propose que lesSMADpuissent,dans le calculdes obligationsdeproduction, inclure lesdépenses de numérisationdes films, de mise en ligne, voire de lutte contrelapiraterie.

Les exigencesinhérentes au recours à desservices de VàD(importance du nombred’œuvres proposées,offre pérenneetstabledes programmes) sont court‐circuitées par certaines pratiques contractuelles entreayants droit et chaînes de télévision,autorisées par l’accord sur la chronologie,qui ont pour effet de soustraire auxoffres de vidéo à la demande, pour des durées quipeuvent être longues, des films porteurs qui étaient précédemment proposéssur le service. Certaines chaînes, payantes ou gratuites, demandent à pouvoir disposer, pour les œuvres qu’elles ontpréachetées, d’une exclusivité totale, incluant lesservicesdeVàD. Les films préachetéspar leschaînes françaises sont ainsi soustraits momentanémentaux catalogues des services de VàD, interruption qui peut s’étendre du 10e au 48e moisaprèslasortie en salle, voire davantagesilefilm fait l’objetdeplusieurs diffusions en clair. Le Conseil s’interroge sur la légitimité de cette pratique et sur la concurrence à laquelle feraientréellement face lesservices linéairesenl’absence d’unetelle exclusivité,etrelève qu’il

66 Propositions de modifications législatives et réglementaires Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

s’agit avant tout d’un frein au développement économique desservices de VàD, voire une incitation à recourir aux offresillégales.

À défautdesasuppression,leConseil propose, avec la mission Lescure, de limiter à quatre semaineslapériode de gel(deux semainesavant et deuxsemaines aprèsladiffusion télévisuelle), et l’avertissementpar lesservices de VàDdelasoustraction temporaire du film du catalogue.

Pour la VàD à l’acte pour l’achatdéfinitif, la règledelacommercialisationsans interruption doit êtreretenue.

PROPOSITION Le Conseilpropose de limiter le geldes droits à deux semaines avantetdeux semaines aprèslepassage en télévision,ouladernière date de mise à disposition du film en TVR, si celle‐ci a été aménagée.

III. Améliorer l’exposition du cinéma à la télévision

Avancer la diffusiondelafenêtre deschaînes en clair lorsqu’elles sont seulspréfinanceurs Cetteproposition obéit au principe de fenêtre glissante préconisé par lesrapports de MM.Pierre Lescure et René Bonnell. Elle permettrait de rendreplusattrayante la programmation cinématographique deschaînes en clair en les autorisant à diffusercertains films européens ou d’expression originalefrançaise douze moisaprèsleursortie en salleau lieudes 22 moisautorisésactuellement, à la double condition que ces filmsaient été préfinancéspar la chaîne et qu’ilsn’aientpas été préfinancéspar unechaîne de cinéma. Cependant, le Conseil envisage l’ouverture de cette fenêtre douzemois aprèslasortie en salle (contre dix moispour le rapport Lescure) afindepermettre aux services payants decinéma, qui investissent fortementdans le préfinancement,debénéficier demanière générale dela fenêtre dedix moisaprèslasortie en salle. Ceci leur laisse un avantage concurrentiel de deux mois surtoutes les autres chaînes et garantitune chronologie des médias quireste lisible et proportionnéeaux apportsdechacunedes catégories de chaînesaufinancement de la création.

Assouplirles règles de diffusion des œuvres cinématographiques Le Conseil estime queles règles actuellesqui restreignent la diffusion, certains jours,d’œuvres cinématographiques, doivent être assouplies pourles adapter aux nouveaux usages et habitudes de consommationdeprogrammes, notamment en mode délinéarisé,etaux conditions nouvelles de concurrence quiendécoulent.

Le Conseil estime quedes assouplissements qui ne toucheraient pas le samedi soir ne fragiliseraient pas l’exploitation en salle,etsouhaite quesoit menéeune concertation interprofessionnelle précédant une modification, à l’initiative du ministre de la cultureetdela communication,dudécret n° 90‐66 du 17 janvier1990relatif à la diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles à la télévision.

67 Propositions de modifications législatives et réglementaires

ACTIVITÉ DU CONSEIL EN 2013

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

I. Garantir la liberté de la communication audiovisuelle au bénéfice descitoyens

out en garantissantl’exercice de la liberté de la communication audiovisuelle, le Conseil veille à ce que lesservices de télévision, de radio et de médiasaudiovisuels à la demande respectent les Tprincipes fondamentaux liés à la dignité de la personne humaine et à la préservation de l'ordre public.Ilgarantit le pluralismepolitique,l’équilibre despoints de vueetl’honnêteté de l’information, ainsi queles droits despersonnes. Il s’assureque les programmes sont accessibles dans desconditions et à deshoraires adaptésaux publicsauxquels ilss’adressent, et contrôle lescommunications commerciales et leursconditions de programmation. Il veille au respect et à l’illustration de la langue française, notamment par la diffusiondechansons francophones, à la représentation de la diversité de la société française, à l’accessibilité desprogrammes. Enfin,ils’attache à améliorer et à renforcer la place desfemmesdansles programmes audiovisuels et à promouvoirl’éducation, parles médias, comme l’éducation auxmédias.

L’ensemble de ces principescontribue à garantir une offredeprogrammes de qualité aux citoyens, impératif auquel le Conseil est également tenu de veiller en vertudelaloi.

1. LE PLURALISME POLITIQUEETLES CAMPAGNES ÉLECTORALES

Auxtermes de l’article 13 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication,leConseil « assure l’expressionpluraliste descourants de penséeetd’opinion dansles programmes desservicesderadio et de télévision, en particulier pour les émissions d’information politique et générale ».Dansl’exercice de cette mission, le Conseil se fonde sur les dispositions des délibérations n° 2009‐60 du 21 juillet 2009 relativeauprincipe de pluralisme politique et n° 2011‐1du4janvier2011 relativeauprincipe de pluralisme politique en période électorale.

= Le respect du pluralismehorsdes périodes électorales

La délibération du 21 juillet 2009 repose sur l’obligationpourles éditeursd’accorder à l’opposition parlementaireaumoins la moitié du temps d’intervention cumulé du Président de la République (pour sespropos relevant du débat politique national), du Gouvernement, de la majorité parlementaire et des collaborateursduPrésident de la République. Les éditeurs doivent également accorderuntemps d’intervention équitable aux partis politiques représentésauParlementn’appartenant ni à la majorité ni à l’opposition,etaux partis politiques nonreprésentésauParlement.

LES TEMPSD’INTERVENTIONS DESPERSONNALITÉSPOLITIQUES

Le Conseil s’assure du respect des dispositions de la délibération du 21 juillet 2009 chaque trimestre dans lesjournaux d’informationetchaque semestre dansles magazines d’information et lesautres émissionsdes programmes, au vu des relevésdes temps d’intervention queles éditeurs sont tenus de luitransmettre.Chaque fois qu’il relève des manquements, le Conseil adresse des observationscirconstanciées aux éditeurs concernésen

71 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

leur demandant de procéder, dans les meilleurs délais,aux corrections nécessaires. En 2013, le Conseil n’apas relevé de manquementgrave au principe de pluralismepolitique.

Dans un soucidetransparence et pour la complète information du public, lestemps d’intervention des personnalitéspolitiquesrelevéssont publiéspar le Conseilsur son site internet.

LE POSITIONNEMENT DU MODEM

Le Conseil apris acte du positionnement précisé par les dirigeantsduMoDem. En conséquence,aprèsenavoir informé M. François Bayrou,président du mouvement, il adécidé d’imputerles interventionsdes représentants de ce partidans les médias audiovisuels à la catégorie de l’« opposition parlementaire » référencéedans la délibération du 21 juillet2009, et nonplus à celle des « formations parlementairesn’appartenant ni à la majorité ni à l’opposition »,comme c’était le cas depuis 2006. Cette décision est exécutoire depuis le 1er janvier 2014.

UNERADIO MISE EN DEMEURE

Le 9avril 2013, une chaîne de radio a été mise en demeure de se conformer aux dispositions de l’article1er de la loi du 30 septembre 1986 et de la délibération du 21 juillet 2009 relativeau principe de pluralisme, et ce, aprèsque le Conseil eutconstaté,aucours du second semestre 2012, une surreprésentation manifeste de l’opposition parlementaire et l’absence d’accès à l’antennedes formations parlementairesn’appartenantniàla majorité ni à l’opposition dans la catégorie des « autres émissionsdes programmes » diffusées sur l’antennedecette station.

= Le respect du pluralismeenpériode électorale

L’année2013 a été marquéepar deuxconsultations électorales en Alsace et en Polynésie française.LeConseil a été conduit à appliquerdes règles particulières quirégissent le traitement des campagnes électorales par les servicesderadio et de télévision.Celles‐ci sont définies parladélibération du 4janvier 2011 qui prévoit, notamment, pendantles six semaines précédant le jour du scrutin,l’application du principe d’équité pourl’accès à l’antenne des candidats, ainsi que des personnalitésetdes partisetgroupements politiquesqui les soutiennent.

Par ailleurs, danslaperspective de l’élection des conseillers municipaux et desconseillers communautaires les 23 et 30 mars 2014, le Conseil aadopté unerecommandation spécifique à l’intention des éditeurs.

LA CONSULTATION DES ÉLECTEURS D’ALSACE

Conformément à l’arrêté du 5février 2013 pris en application des articles LO 1112‐3 à 1112‐14 et L. 4124‐1ducode général descollectivitésterritoriales, les électeurs d’Alsace étaient

72 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

appelés à se prononcer surleprojet de fusion de la régionAlsace et des départements du Bas‐ Rhin et du Haut‐Rhinle7avril 2013.

Le Conseil aadopté,le12février2013, une recommandationaux services de radio et de télévision diffusésenAlsace, leur demandant de veiller, entrele25février et le 5avril 2013, à ce que lespartis et groupements politiques bénéficientd’uneprésentation et d’un accès équitables à l’antenne.Auterme du processus référendaire,leConseil aconstaté queces dispositions avaient été globalement respectées.

L’ÉLECTION DES MEMBRESDEL’ASSEMBLÉE DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE

Entre le 11 mars et le 5mai 2013, le Conseil aveillé à ce queles services de radio et de télévisionseconformentaux dispositions de la délibération du 4janvier 2011 et de la recommandation complémentaire, adoptéele26février 2013, aprèsavis du gouvernement de la Polynésie française,dansletraitement de la campagne en vue de l’électiondes membres de l’AssembléedelaPolynésiefrançaise.

Les services de radio et de télévision diffuséslocalement étaient tenusdetransmettre chaque semaine le relevé des tempsd’intervention des listes de candidats et de leurssoutiens. Ce dispositif apermis au Conseildes’assurer du respect du principe d’équité qui devait prévaloir entreles listesdecandidats.

Parallèlement, en application de l’article 16 de la loi du 30 septembre 1986, le Conseil a organisé la campagneofficielle audiovisuelleprévuepar le code électoral. Il en aconfié la production à la société FranceTélévisions. Leslisteshabilitées de candidats ontainsi pu faire valoir directement leurspropositions aux électeurs sur lesantennes de Polynésie 1ère au cours desdeux semaines précédant le premier tour du scrutin et de la semaine précédantlesecond tour,sous la supervision des représentants du Conseil présents sur place.

LA RECOMMANDATION EN VUE DE L’ÉLECTION DESCONSEILLERS MUNICIPAUX ET COMMUNAUTAIRES

Le 20 novembre 2013, le Conseil aadopté unerecommandation en vue de l’élection des conseillers municipaux et desconseillers communautaires les23et30mars 2014 qui complète,pourcescrutin, la délibération du 4janvier2011.

Cette recommandation précise lesmodalitésd’application du principe d’équité dans les circonscriptions électoralesdeParis,Lyon et Marseille, pourlesquelles l’articleL.261 du code électoral prévoit queles listes de candidatssont présentées à l’échelon du secteur. Elledéfinit, pour les éditeursdeservices dontl’offreenmatière d’information et l’audience sont lesplus significatives, lesmodalitésdurelevé et de la transmission du temps d’intervention deslistes de candidats, despartis et groupements politiques et de leurssoutiens auxquelles ils doivent satisfaire pendantsapérioded’application.Compte tenu de la dimension locale du scrutin, les télévisions diffusées par voiehertzienne à vocation localeont été intégrées à ce dispositif.

73 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Mmes Francine Mariani‐Ducray, présidente du groupe de travail « Pluralisme et campagnes électorales » du Conseil, et Sylvie Pierre‐Brossolette, vice‐présidente, ont réuni les responsables des radiosetdes télévisions, le 18 octobre2013, et lesreprésentantsdes partis politiques, le 5novembre2013, pour leur exposer le cadre juridique applicable au traitement médiatiquedelacampagne électorale.

2. LA DÉONTOLOGIE DESCONTENUS AUDIOVISUELS

= Une concertation sur lesimages de guerre

La diffusiond’imagesdifficilement soutenables dans un reportage consacré à la guerre au Mali, proposé dans un magazined’information d’une chaîne publique, arouvert le débat surles limites déontologiquesattachées au traitementmédiatique desconflits armés, s’agissant notamment de l’exposition à l’antenne descorps desvictimes.

La concertation engagéepar le Conseil à cetteoccasionavec lesdirections de l’information des chaînes, les journalistes, lessyndicats et les associations, aconduit à l’adoption de la recommandation n° 2013‐04 du 20 novembre 2013 relative au traitement des conflits internationaux, des guerres civilesetdes actes terroristespar lesservices de communication audiovisuelle,remplaçantcelles édictées en 2003 et 2004.

= Lesprincipalesinterventions sur lesprogrammes

Le Conseil aconstaté en 2013 vingt‐sixmanquementsdes radiosetdes télévisions aux obligations déontologiquesleurincombant.Cinq mises en demeure ont été prononcées, quatre misesengardeadressées et dix‐sept courriers derappel des obligations déontologiques envoyés. Sur ces vingt‐sixinterventions, dixconcernaientdes émissions d’information (dont une mise en demeureetdeuxmises en garde) et seize des émissionsde programmes(dont quatre mises en demeure et deux misesengarde).

LA MAÎTRISE DE L’ANTENNE

L’éditeurest seul à décider de ce qu’ildiffuse.C’est sa libertééditoriale. Mais il doiten contrepartie se portergarantdes propos tenus à l’antenne. Le Conseil adûrappelercette obligation de maîtrise de l’antenne à plusieurs reprises. Trois mises en demeure à l’encontrederadios ontainsi été adressées pour,entre autres manquements,lenon‐respectdecette obligation conventionnelle. Il est égalementintervenu auprèsd’uneautre radiopourunmotif de même nature.

LE RESPECT DES DROITS DE LA PERSONNE

Atteinte à la personne humaine et à sa dignité Le Conseil arelevé qu’au coursd’une émission diffuséele28novembre2012 sur l’antenne d’une stationpublique, des propos dénigrants,outrageants et insultants à l’égardd’une

74 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

personnalité du mondesportif avaient été diffusés. Les autres intervenants à l'antenne, loin de s'employer à les modérer, lesont encouragés. En conséquence,ilamis en demeure la radio,le 15 janvier 2013, de respecter lesdispositions du deuxième alinéadel’article29delaloi du 29 juillet 1881 et l’article 5deson cahier des missions et descharges.

Respect de la vie privéeetdudroit à l’image Le Conseil est intervenu à trois reprises pourabsence de respect desdroits de la personne et de la vieprivéedes individus. Ainsi, le 4juin 2013,une mise en gardeaétéadressée à une radio à la suite de la diffusion, en 2012, d’une émission au coursdelaquelle l’animateur aluàl’antenne desmessages dénigrants à l’encontre d’un auditeur nommément désigné.Deux courriers de rappel de la réglementation ont également été envoyés à une radio et à unechaîne de télévision en raison d’atteinteaux droits à l’image et au respect de la vieprivée.

LA RIGUEUR ET L’HONNÊTETÉ DES PROGRAMMES

Rigueurethonnêteté dans la présentationetletraitementdel’information Le Conseil est intervenu à l’encontre de troischaînesdetélévision en raison d’un manque de rigueur dans la présentation de sujets et le traitementd’uneinformation. L’uned’entre‐elles a été mise en garde à la suitedeladiffusion, au cours du journalde 20 heures du 2novembre 2013,des photos censées représenter Ghislaine Dupontet Claude Verlon,journaliste et monteur de RFI enlevésetassassinéslejour même au Mali.Or, la photo de la femme figurant sur l’un des clichésn’étaitpas Ghislaine Dupont. La journalistea procédé à un rectificatif à la fin du journal,diffusant la véritable image desjournalisteset présentant lesexcuses de la rédaction. Le Conseil atoutefois considéré quelachaîne avait manqué aux articles 20 et 22 de sa convention quiprévoient que « la société vérifie le bien‐ fondé et lessourcesdel’information » et qu’elle « fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitementdel’information ».

Par ailleurs, cette même chaîne adiffusé,dans le journalde20heures du 11 novembre2013, un reportage consacré à la visite du Président de la République à Oyonnax dans le cadre des commémorationsdu11novembre, au cours duquel desmanifestations bruyantes d’opposition, exprimées en réalité quelques instants plus tôt, ont été décalées de quelques secondes, laissant croire que ces manifestations étaient intervenues au moment où le PrésidentdelaRépublique sortait de son véhicule.LeConseil aconsidéré quecedécalage constituait un manquement caractérisé à l’exigence de rigueurdans la présentation et le traitement de l’informationprévue à l’article22delaconventiondelasociété et amis celle‐ci en demeurele27novembre2013 de se conformer à l’avenir à sesobligations déontologiques.

Diversité dansl’expression despoints de vue Sans constater de manquement grave à l’obligation de diversité dans l’expressiondes points de vue, le Conseil arelevé plusieurs sujets dansdes programmesd’information ou des débats de quatre chaînes de télévision qui ne l’assuraient pas de façon satisfaisante. Des rappels de la réglementation leur ont été adressésenleurdemandant de veiller à assurer une pluralité des points de vuelorsqu’un sujet prêtant à controverseest évoqué à l’antenne.

75 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Au débutdumoisdeseptembre 2013, le directeur d’uneradio publique adécidé de changer leshoraires de programmation des émissions religieuses du dimanche sur cette station. À la suite de l’intervention du Conseil, saisi de nombreusesplaintes, la station arétabliles horaires d’originedeces émissions.

LES ATTEINTES À L’ORDREPUBLIC

Propos discriminatoires,incitant à la haine ou à la violence, ou contraires aux valeurs d’intégration et de solidarité Trois misesendemeure ont été adressées à troisradios à la suite du constat de manquements avérés à cetteobligation.

À la suite des propos injurieux, misogynes, attentatoires à la dignité de la personne et à connotation raciste qui ont été tenus lors de l’émission du 21 janvier 2013 surl’antenne d’une radio généraliste et de l’implication de l’animateurdans la discussion, le Conseil adécidé,le 29 janvier2013, de mettreendemeurelasociété de respecter lesdispositions de l’article15 de la loi du 30 septembre 1986 et les stipulations de sa conventionrelatives au respect de la dignité de la personne humaineetdelamaîtrise de l’antenne.

Aprèsavoir constaté qu’au coursd’uneséquence diffuséele18novembre 2012 sur une radio locale, l’animateur avait tenu des propossexistesetdégradants à l’encontredes femmes, portant atteinte à la dignité de la personne et denature à encourager des comportements discriminatoires à l’égarddes personnesenraison de leur sexe,leConseil amis en demeure, le 9avril 2013,letitulaire del’autorisation d’exploitercette radio de se conformer aux dispositions del’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 ainsiqu’aux stipulations desa convention concernant la nécessité de ne pas encourager lescomportementsdiscriminatoires, de respecter la dignité de la personne humaineetd’assurer la maîtrise del’antenne.

Enfin, une mise en demeure a été adressée à une radioparisienne,le24juillet 2013, à la suite deladiffusion, le 27 mai 2013, d’une émission, au cours de laquelle l’animateur atenudes propos virulents à l’encontre dumariageentre personnes dumême sexe,sans qu’aucundes invitésenplateaun’exprime d’opinion contraire ou nuancée. L’animateur a égalementassimilé la menace aux fondements de l’identité nationale française que constituerait le mariage entre personnes de même sexe à celle quereprésenteraitl’islam, nesuscitant à l’antenne aucune réaction. Le Conseil aconsidéré que ces faits constituaient un manquement aux obligations déontologiques delaradio qui prévoient, d’unepart, le respect du pluralisme des courants de penséeetd’opinion, d’autrepart,l’obligation de ne pas encourager lescomportements discriminatoires à l’égard de personnes à raison de leur appartenance ou non‐appartenance, vraie ou supposée, à uneethnie, une nation, une race ou unereligion déterminée, et à promouvoirles valeurs d’intégration et desolidarité qui sont celles de la République, ainsi que la nécessité d’assurer la maîtrise de l’antenne.

D’autres manquements ont été constatéssur les antennes d’uneradio et de troischaînes de télévision quiont été considérées comme encourageant descomportements discriminatoires en raison de la religion ou de l’orientation sexuelleetpouvant affecter la cohésion nationale. Descourriers de rappel de la réglementation ont été adressés à ceschaînes.

76 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Encouragements à descomportementsdélinquants ou inciviques Le Conseil amis en gardeune radio en raison de la diffusion, le 6avril 2013, d’une émission au cours de laquelleunmédecin avait évoqué lespropos relatifs au viol conjugal qu’il avaittenus au coursd’uneconsultation. Le Conseil aconsidéré,enl’absence de contextualisation et de réaction de l’animateur aux propos de l’invité,que ces derniers pouvaient êtreassimilés à uneincitation au viol conjugal, en contradictionavec lesdispositions de l’article 43‐11 de la loi du 30 septembre 1986 qui imposent aux sociétésdusecteur public d’être particulièrement attentives à la question des violences faites aux femmes.

Le Conseil est également intervenu auprèsd’une radio d’information en raison des propos diffuséssur son antennele4mars 2013 par l’auteur du roman Génération H.Ceux‐ci ont été considéréscomme pouvantavoir pour effet de banaliser la consommation de cannabis, ce qui estcontraire à la délibérationdu17juin2008 relative à l’exposition des produitsdutabac, des boissons alcooliquesetdesdrogues illicites à l’antenne des services de radiodiffusion. L’animateur n’avait, à aucun moment,rappelé le caractère illégal de la consommation de cannabisniévoqué lesrisques pour la santé qu’uneconsommationimportante de cette drogue peutentraîner, manquant ainsi à son devoirdebonne informationdes auditeurs.

3. LA PROTECTION DESMINEURS

= La campagnedesensibilisation à la protection du jeunepublic et le site Jeune public

À l’occasion de la campagne 2013 de sensibilisation à la protection du jeune publicqui s’est dérouléedu20novembre au 31 décembre, leschaînes et les servicesdemédias audiovisuels à la demande ont rediffusé lesdeux films que le Conseil aproduits en 2011, qui s’adressent respectivementaux enfants et aux familles.Ces deux messages entendent sensibiliser le public à l’impactdes imagessur les enfants, à la multiplicationdes écransetàleur bon usage.Dans leur écran final, le Conseil invite lesfamilles à se connecter surlesite jeunepublic.csa.fr afinde poursuivre le dialogue.

Ce site internet, créé en 2012, apourobjectif d’offrir des conseilsaux jeunes et aux adultes, de leur permettredeposer des questions et de partagerleur expérience. Pendant touteladurée de la campagne,deuxespaces interactifs ont été mis à disposition du public, dont l’un était entièrement consacré aux jeunes. En 2013, sur lesforums « Parents » et « Jeunes »,plusieurs centaines de contributionsont été publiées, portant notamment sur la pertinencedela signalétique, la violence dansles bandes‐annonces et les programmes diffusésenjournéeet les émissions dites « de téléréalité ».Lesite proposait également un questionnaire permettant au Conseildemieux connaître, grâce à un outilludique, lesusagesdes enfantsetdes parents à l’égard des images et des écrans.

77 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= Le renouvellement du Comité d’experts

Depuis 2005, le groupe de travail « Protection du jeune publicetdéontologie des programmes » aconstitué un Comité d'experts du jeune public réunissant despersonnalités aux compétences diverses et complémentaires, en prise directe avec le mondedel'enfance, afind’enrichir sa réflexion. Ce comité a été renouvelé unepremière fois en avril2010.

Afin de répondreaux objectifs actuels du Conseil en matière de protection du jeune public, et le mandatdes experts arrivant à expiration, le Conseil anommé,le14mai 2013,trois nouveaux membres,MM. Olivier Houdé et FrédéricMunos et Me Françoise Davideau, et a renouvelé Mmes Élisabeth Sahel, Sophie Jehel, Françoise Tomé,Odile Naudin, France Renucci, Guillemette Leneuveu et MM.Claude Aiguesvives, Christian GautellieretPatrice Huerre.

= La concertation sur le témoignagedes mineurs à la télévision

À la suite du drame survenu le 16 mai 2013 dans le groupe scolaire La Rochefoucauld à Paris, le Conseil arelevé que plusieurs chaînes n’avaientpas respecté la double conditioncumulative à laquelle est subordonné le recueildutémoignage des enfants placésdans unesituation difficile :lagarantie de leur anonymatetl’autorisation explicitedes titulairesdel’autorité parentale.

Dans un communiqué du 22 mai 2013,ilarappelé cesprescriptions et amis en gardeles chaînes contrelaréitération de tels manquements. Il a également décidé d’engagerune concertation avec les éditeurs au sujet des témoignages de mineurs, afin de veiller, au‐delà des conditionsd’informationparticulièresencas d’événement tragique, au respect primordial de l’intérêtsupérieur de l’enfant. À cette fin, lesgroupes de travail « Jeunesse et protection des mineurs » et « Déontologie des programmes et de l’information » ont réuni lesreprésentants des groupes audiovisuels.

À l’issue de cette concertation, le Conseil aadressé un courrier aux éditeursles invitant à continuer de prendre en compte l’intérêtsupérieurdel’enfantlorsqu’ils recueillentet diffusent des témoignagesdemineurs, et précisantcertains points d’interprétation de la délibération du 17 avril2007relative à la participationdes mineurs aux émissions : évaluation de l’intérêtpourl’information et des risquespourles mineurs du recueiletdeladiffusion de leur témoignage,recueil indispensable du consentement explicite et éclairé des titulaires de l’autorité parentale, absence de rediffusiond’imagesdemineurs au‐delà des conditions établies lors du consentement initial,etc. Conscient des questions quepose l’application concrète de la délibération, il aproposé aux éditeursd’organiser avec eux unerencontre annuelle afin de faire un bilanrégulier surcesujet.

= La réflexionsur l’évolution du dispositif de la signalétique et sur les émissions dites « de téléréalité »

Ayant constaté l’augmentationdunombre de programmes de catégorie III (Déconseillé aux moins de 12 ans)diffusésenpremière partie de soirée, du faitnotamment de la multiplication des chaînes, ainsi que le nombre important de plaintes destéléspectateurs au sujet de la

78 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

violence en première partie de soirée, le Conseil adécidé,le26février2013, d'engager une réflexion sur le cadre actuel de diffusiondes programmes – 12 ansavant22heureset, plus globalement, sur l'évolution du dispositif de protection des mineurs.Ilapar la suite décidé d’intégrer à cette réflexion un volet relatif aux émissionsdites « de téléréalité ». Unelarge concertation a été réaliséeauprèsdes principauxgroupesaudiovisuels, de producteursd’émissionsdites « de téléréalité »,delaCommission de classification des œuvres cinématographiquesduCentre national du cinéma et de l’image animée(CNC) et des représentants de sociétésd’auteurs et de producteurs. Le Comité d’experts du jeune public a également apporté sa contribution à ces deuxaxesderéflexion. À l’issuedecette concertation, des pistes d’évolution ont été examinées par le Conseil en décembre 2013. Elles seront formalisées au débutdel’année2014.

= Lesprincipales interventions

Le Conseil arelevé,en2013, 37 manquements aux règles de protection des mineursjustifiant une intervention auprèsdeservices de télévision,deradio ou de SMAD. Cesmanquementsont donné lieu à l’envoidecourriers ou de courriels de rappel de la réglementation et de courriers de mise en garde, ainsi qu’à quatre mises en demeure.

À LA TÉLÉVISION

La signalétique et leshoraires de diffusion Le Conseil est intervenu auprèsdeplusieurs chaînespour leur signalerque la classification choisiepour un programme n’était pasadaptée. Cesinterventions ont concerné des œuvres cinématographiques,des fictions, desmagazines ou des documentaires et des émissions de divertissement. Le Conseil veille en outre auxconditions d’apposition de la signalétique et est intervenu lorsque celles‐ci n’avaient pas été respectées.

Le Conseil aconsidéré quel’horaire de diffusion de certains programmes étaitinadapté.Ilest ainsiintervenu à la suite de la diffusion au cours de la journéedevidéomusiquescomportant desscènes de violencesusceptibles de heurter la sensibilité du jeune public.Ilademandé aux chaînes concernées de diffuser cesvidéomusiquesaprès22heures,conformément à ce que prévoit la recommandationdu7juin 2005 relative à la signalétique jeunesse et la classification des programmes.

Régulièrementsaisi par destéléspectateurs sur la violence des bandes‐annonces, le Conseil est vigilant sur le contenu et leshoraires de diffusion de celles‐ci.Ilarappelé à l’ordreunéditeur n’ayant pasrespecté ces précautions.

Les programmes de catégorieV Àla suite de la diffusion d’une série de courts métrages accompagnéed’unesignalétique de catégorieIV(Déconseillé auxmoins de 16 ans) – alors que certains relevaientdelacatégorie V (Déconseillé auxmoins de 18 ans) – sur un service non autorisé à en diffuser, le Conseil amis en demeure la sociétééditrice de ce service de respecter la recommandationduConseil du 15 décembre 2004 et lesarticles 2et3 de la recommandation du 7juin 2005 concernantla signalétique jeunesse et la classification des programmes.

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Messages publicitaires en faveur de services faisantl’objet de restrictionsaux mineurs Le Conseil afermement mis en garde un service de télévision aprèsavoir constaté la diffusion au cours de la journéededeux publicitésenfaveur de servicestéléphoniquesréservésaux adultes. Conformément à la recommandation du Conseil du 4juillet 2006 relative à la présentation faite à la télévision d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles, de jeux vidéoetdeservices téléphoniques, télématiques ou de sites internet qui fontl'objet de restrictions auxmineurs, la diffusion de telsmessages publicitaires ne peut en effet intervenir qu’entreminuit et cinqheures du matin.

SUR LES SERVICES DE MÉDIAS AUDIOVISUELS À LA DEMANDE

En 2013, le Conseil arelevé deux manquements à la délibération du 20 décembre2011 relative à la protection du jeune public, à la déontologieetàl'accessibilité desprogrammes sur les servicesdemédiasaudiovisuels à la demande. L'un aconcerné la diffusion, sur un service de télévision de rattrapage, d’un film pornographiqueaccessible sans verrouillage à la place d’un autre film. L’autre était relatif à la mise à disposition d’un film sur plusieurs services de vidéos à la demandeavec une signalétique queleConseil ajugéeinsuffisante.

À LA RADIO

Le Conseil arelevé,en2013, cinqmanquementssur lesservices de radio en matière de protection des mineurs.Trois d’entreeux ont donné lieu à l’envoidemises en demeure.

Considérant que des propos crus et détailléssur l’univers de la pornographie,tenus notamment par des animateurs lors d’une émissiondelibre antenne, étaient de nature à heurter la sensibilité des auditeurs de moins de 16 ans, le Conseilamis en demeure la station de respecter, à l’avenir, lesdispositions de l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 et du troisième alinéadesadélibération du 10 février 2004 relative à la protection de l’enfanceet de l’adolescence à l’antenne des services de radiodiffusion sonore.

Sur lesmêmes fondements, le Conseil amis en demeure un éditeur aprèsavoir constaté la diffusion, dans une émission musicale, de propos vulgaires, crus et outranciers susceptiblesde revêtir un caractère pornographique. Le Conseil aconsidéré que ces commentaires, de nature à heurterlasensibilité desauditeursdemoinsde16ans, auraientdûêtrediffusésaprès 22 h30.

Le Conseil arelevé la diffusion, au cours d’une émission de libreantenne, de séquencesdurant lesquelles les animateurs et/oules auditeurs intervenant à l’antenne étaientcensésdeviner, à partir de la diffusion de plusieurs extraitssélectionnéspar lesanimateurs sur un siteinternet mettant à disposition des vidéos pornographiques, le paysdans lequelavait été tourné « un film porno ».Considérant que de telles séquencesrevêtaient un caractère pornographiqueet, qu’à ce titre, elles ne pouvaient êtrediffusées à l’antenne d’un service de radio,leConseil a mis en demeure le service concerné de respecter le dernier alinéadesadélibération du 10 février 2004, en ne diffusant pas de programme pornographique.

80 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

4. LA REPRÉSENTATION DE LA DIVERSITÉ

En 2013, le Conseil amené des actions ciblées afin, d’unepart, de promouvoir la diversité des originesetdes âges dans lesmédias audiovisuels et,d’autre part, de remédier à la sous‐ représentation chronique des personnesensituation de handicap.

= Les filmsNous sommeslaFrance

Pour ce faire, compte tenu des résultats décevantsdelavague2012dubaromètredela diversité concernantles origines, le Conseil ademandé aux chaînes detélévision de réaliser un film à l’occasion de la Fête nationale afindepromouvoir la diversité desvisages,des parcours et des talents,autour du slogan « Nous sommes la France ».Toutes les chaînes de la TNT gratuites ontréalisé un film sur ce thème et l’ont diffusé le 14 juillet 2013.

= Une convention avec le Défenseurdes droits

Dans le prolongement de l’action du Conseil en faveur de la luttecontre lesdiscriminations et la promotion de la diversité,une convention de partenariat a étéélaboréeavec le Défenseur des droits en vued’unesignaturedans le courantdel’année2014. Les domaines d’intervention des deuxinstitutions étant susceptibles de se recouvrir, il est apparunécessaire de formaliser une répartitiondes compétences ainsi qu’un partenariat plus largeenfaveurde l’échanged’informationsetles actions communes de sensibilisation ou d’incitation à destination des services de communicationaudiovisuelle.

= Une charte en faveurdurecrutement de personnes handicapées

En ce qui concernelareprésentation du handicap, le Conseil s’est associé au ministère chargé des personneshandicapées et de la lutte contre l’exclusionpour mener uneaction commune afind’encourager lesdiffuseurs à recruter des personnes en situation de handicap. À cettefin, unecharte à la signaturedes grands groupes audiovisuels et des écoles formant aux métiers de l’audiovisuel a étéélaborée. Sa signature aeulieuauConseil le 11 février 2014, date anniversaire de la loi du 11 février 2005 modifiéepour l’égalité des droits et des chances,la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

= Le baromètreetl’Observatoiredeladiversité

La vague2013dubaromètre de la diversité,publiéeenjanvier 2014, présentedes résultats encourageants. Ilsmontrentune améliorationcontinue de la représentation des employéset ouvriers. Cette catégoriesocioprofessionnelle ainsique celle des inactifs ne constituaientque 19 %des personnes relevées dans les programmesen2011. Ellesenreprésentent29% en 2013. Concernant la représentation des origines perçues, l’action du Conseil privilégie la durée et la pédagogie constante auprèsdes chaînespour qu’elles lui fassentplace danstous leurs types de programmes. Si lesrésultats de la vague 2012 avaient marqué un recul,les résultats 2013 sont plus satisfaisants avec 16 %depersonnes représentatives de la diversité (pour mémoire :15%en 2011 et 14 %, avec France Ô,en2012). S’agissantduhandicap, les chiffres

81 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

de 2013 ne montrent malheureusementpas d’amélioration:0,4 %seulementdes personnes comptabilisées souffrent d’un handicap visible ou exprimé à l’antenne.

Le Conseil apar ailleurs souhaité enrichir le baromètre de la diversité par l’ajoutducritère de l’âge afindedresser un état des lieux de sa représentation à l’écran.Les premiers résultats montrent une faible présence des jeunesetdes plus anciens à l’écran, lesjeunes étant souvent réduits au rangde«problèmes » et lesplus anciens présentéscomme une « charge » pourla société.

Enfin,l’Observatoire de la diversité a été renouvelé danssacomposition avec l’arrivéede nouvelles personnalités(notammentunreprésentant du Défenseur des droits).Ilaétédécidé que l’Observatoire serviraitdevigie et d’aiguillon en observant lesbonnes pratiques pour les faire connaître au publicetpourqu’elles soient partagées par tous les médias, mais aussi en dénonçantles stéréotypes et les inactions.

LAREPRÉSENTATION DES ORIGINES PERÇUES (HORS PUBLICITÉS)

120 Importance du personnage dans le programme

100

80

60 84 %84% 84 % 82 % Blancs

40 Non blancs

20 16 %16% 16 % 18 % 0 Total Personnage Personnage Héros/Héroïne programme secondaire principal

= La diversité à la radio

Afind’agir également en faveur de la représentation de la diversité de la société française à la radio, le Conseilavait décidé,le2octobre 2012, d’insérer dansles nouvelles conventionsdes opérateurs Europe 1, RMC et RTLune stipulation portant sur la représentation de la société française. Cette stipulation impose à ces troisopérateurs de rendrecompte au Conseil annuellementdes actions menées pourpromouvoirladiversité.L’année2014 verra,pour la première fois, le compte rendu de ces initiatives exposé dans leur rapport d’activité.

5. LES DROITS DESFEMMES

Si la questiondes droits des femmes affleure dans lesdébatsdesociété depuis plusieurs années,elle n’estredevenue une politique publiqueclairementaffichéequ’au coursdel’année 2012,notamment avec la créationd’un ministère spécifiquement consacré à cette question.

82 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

La progression de cesdroits reposantnotamment sur un travail d’éducation par les médias qui jouent un rôle de sensibilisationdupublic, le président du Conseil acréé,enjanvier 2013, un groupedetravail « Droits des femmes » quiaengagé uneréflexion et des actions concrètes. Le groupedetravail s’est assigné d’unepart,unobjectif quantitatifvisant à tendre au renforcementdelaplace des femmes danslesecteuraudiovisuelet, d’autrepart, un objectif qualitatif visant à lutter contre lesstéréotypes et à promouvoir l’expertise féminine.

= L’amélioration desinstruments de mesure

Le baromètredeladiversité apermis au Conseil de constater que, sursix vagues, la sous‐ représentation des femmes à la télévision demeurait constante (environ 35 %des intervenants) parrapport à leur poids dans la société française(51 %delapopulation). Surla base de ce constat, le Conseil asouhaité mener un certain nombre d’analyses complémentaires. Il en ressort principalement quelapart des femmes intervenantdansles éditions d’information analysées est inférieure à 20 %quelque soit le typedemédia (chaînes généralistes, chaînesd’information,stationsgénéralistes). Cette partatteintmême 17 %sur le média radio. En outre, si la médiatisationdes femmes esttrèsdéséquilibréesur les chaînes généralistes (18 %depersonnalitésféminines), les femmes sont tout simplement « absentes » de l’antenne de certaines radios. Leur temps de parole dansles magazines de plateau esttout aussi insuffisant :moins d’un tiers du tempsdeparole est dévolu à des femmes et ce,defaçon plus morceléeque celui attribué à des hommes. Ce constat concerneaussi le secteur de la production audiovisuelle où peu de femmes ayant qualité d’auteur officient. Le Conseil anéanmoins relevé,danslecadre d’uneapproche comparéeentrefiction audiovisuelle françaiseetaméricaine, que48% des personnages présentsdansladistribution des fictions françaises étudiées sont des femmes (38 %dansla distribution des fictions américaines). En outre, les fictions françaises étudiées mettenten scène unevariété et une profondeur plus importantes de profils psychologiques féminins. Les données recueillies ont été transmisesauministère de la culture et de la communication afin d’alimenter la nouvelle édition de l’Observatoire de l’égalité hommes‐femmes dans la culture et la communication.

= Un recueil desbonnespratiques

Le groupedetravail aréuni à deux reprises les éditeursdetélévisionetderadio afin de les sensibiliser à la question de la place et de l’image des femmes surleurs antennes. Ilssont convenus d’établir un étatdes lieux et d’identifierles axes prioritaires d’améliorationdeleur politique.Les résultats de cette consultation ont été publiésenfin d’annéepar le Conseil dans le cadre du bilan de la première annéed’activité du groupedetravail quicomprend des préconisations et de nouvelles pistes de réflexions pour l’année2014. Le Conseil arelevé avec satisfactionque FranceTélévisionss’estparticulièrement mobilisée surcette question, de même queRadioFrance quiaengagé un plan d’actionsambitieux en 2013. Le groupe de travail a également proposé au Conseil de mettreenplace un comité d’orientation destiné à guider ses travaux. Ce comité,dont la composition reflète les

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différentesproblématiquesposées aux femmes dans le secteur des médias audiovisuels, s’est réuni pour la première foisennovembre2013. Enfin, la représentationdusportféminindans les médias audiovisuels aconstitué un axe de travail de la mission « Sport » au cours de l’année2013(voir infra).

= Le dialogue avec lesacteursdelasociété civile

S’inscrivant dansles relations plus étroitesque le Conseil nourritdepuis juin 2009 avec les associations, le groupe de travail « Droits des femmes » aengagé un dialogueavecles associations de défensedes femmes porteuses d’un discourssur les médias. Desauditions ont notamment permis de procéder à des échanges de vues sur l’image de la femme dans les médias audiovisuels et leur place dans ce secteurd’activité.Certaines associationsont proposé d’apporter leur soutien aux réflexions du Conseil sur lesstéréotypes véhiculésdans les programmes. Des rencontres avec des chercheurs et universitaires travaillantsur la question de la place des femmes dans lesmédiasont égalementeulieu. Par ailleurs, le groupedetravail aauditionné des représentants de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) afin d’échanger à propos de sonactionsur la place des femmes dans le domainedelaculture et plus spécifiquement danslacréationaudiovisuelle.

= L’équilibrehommes/femmes dans lesnominations

Le Conseil atenu compte des exigences légales en matière de parité prévues pourla nomination des administrateurs du secteur audiovisuel public. Le 19 juin 2013, il anommé Mme Brigitte Lefèvreenqualité de personnalité indépendante au conseil d’administration de cette même société.Enfin, le 13 novembre 2013,leConseil areconduitlemandat de Mme Muriel Mayette‐Holtz au conseild’administrationdelasociété RadioFrance.

6. AUDIOVISUELETÉDUCATION

Au regard du rôle déterminant joué par les médias audiovisuels danslavie desFrançais, le président du Conseil acréé,enjanvier 2013,ungroupedetravail « Audiovisueletéducation », afin de poursuivre deux objectifs :

B participer à l’éducation auxmédias, en apportant des clésdeconnaissance,de lectureetd’analyse réfléchies et distanciées des médiasaudiovisuels ; B développer l’éducation parles médias,encontribuant à la plus forte prise en compte des enjeux éducatifs dansles programmes.

= La réflexionmenéeavec desexperts, desprofessionnels et des éditeurs

Le groupe de travail « Audiovisuel et éducation » amené uneréflexion préparatoire à ses travaux en entendantplusieurs experts et professionnels spécialistes des relationsentre médias audiovisuels et éducation. Le Conseil apar ailleurs demandé aux chaînes nationales et à RadioFrance de lui faire part de toutes leurs actions éducatives mises en œuvredepuisledébutdel’année2013, qu’il s’agisse

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de programmes audiovisuels mis à l’antenne ou mis à dispositionsur leurs services de médias audiovisuels à la demande,oud’initiativeshors antenne (partenariats, soutiens, organisation d’événements, fondations,etc.) Le groupe de travail areçules responsables des chaînes sollicitées afin de lessensibiliser et de recueillir leur avisenmatière de promotion des programmes éducatifs et d’éducation à l’audiovisuel.Ces échanges ont permis de mettreenlumière l’existence de nombreuses initiatives des chaînes en faveur de l’éducation, en dépitd’un certainmanquedevisibilité et de cohérence d’ensemble.

= La création du site Éducation &Médias

À la lumière de cette concertation,leConseil adécidé de créer un espace internet spécifique intitulé « Éducation&Médias »,constituantunlieudeconvergence et de rencontreentre l’audiovisuel et le public. Ouvert le 7novembre2013, ce siteapour ambition, dans un premier temps, de concourir à l’éducation auxmédias audiovisuels, en mettant à disposition des outils pratiques, concrets et pédagogiques pour unemeilleure connaissance,compréhension et utilisation des médias audiovisuels sous leurs aspects lesplusdivers (métiers,histoire, pratiques, décryptage, etc.). Il s’enrichit progressivementafin de développer également le thème de l’éducation par les médias.

Visueldusite Éducation &Médias,sur le site internetduConseil

Le Conseil achoisi de concevoir et construirecesite en réunissanttoute la palette des connaissances et desexpertises du secteur, afin d’offrir un panoramalepluslarge possible de l’univers des médias danstoute sa richesse. Deschaînesdetélévisionetderadio, des organismes institutionnels, des professionnels, desexperts desmédias, le mondedela recherche, desassociations viennentnourrirlesite de leursexpériencesetsavoirs en fournissant des contenus variés, adaptés à la spécificité des sujets abordés.

= Les échanges aveclepublic scolaire

En 2012‐2013, le thème du concours nationaldelarésistance et de la déportation (CNRD) était « Communiquer pourrésister 1940‐1945 ».Mémona Hintermann‐Afféjee, présidente du groupedetravail « Audiovisuel et éducation » et membredujuryduconcours, aremisleprix du CSA aux lauréatsdes catégories « Réalisation d’un travail collectifaudiovisuel »,encollège et en lycée, lors d’une cérémonie à la Sorbonne le 19 décembre 2013 en présence de Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, et de Kadher Arif, ministre délégué aux anciens combattants.

85 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Durantl’année2013, la présidente du groupe de travail est allée à la rencontred’élèves et de leurs enseignants, au seind’établissements d’enseignement primaire et secondaire, afin d’échanger avec euxsur leurs expériences des médiasaudiovisuelsetsur leurs attentes.

7. COMMUNICATIONS COMMERCIALES ET PROTECTION DES CONSOMMATEURS

= La publicité à la télévision

Les principales règles relatives à la publicité téléviséesont fixées par la loidu30septembre 1986 et par le décret n° 92‐280 du 27 mars 1992 fixant les principes générauxdéfinissantles obligations des éditeurs de services en matière de publicité,deparrainage et de téléachat.

DIFFUSION DE MESSAGES PUBLICITAIRES

Le Conseil est intervenu à deux reprises auprèsdechaînes de télévision publiques au sujet de la diffusion de messages publicitaires.Ilarelevé la diffusion de plusieurs écrans publicitaires après20heuressur l’antenne de l’une d’entre ellesaumoisdejanvier 2013. Il apar ailleurs demandé à deux autreschaînes de s’assurer de la conformité à la réglementation de leurs journaux d’information de 19 heures lors de l’insertion d’un écran publicitaire en leur sein.

DÉPASSEMENTS DU VOLUME PUBLICITAIRE AUTORISÉ

Le Conseil estintervenu en 2013 auprèsd’un groupe audiovisuel,aprèsqu’il eut déclaré,dans le cadre de son rapport 2012,avoir dépassé le tempsmaximaldepublicité autorisé en moyennehoraire quotidienne à huitreprises sur l’une de ses chaînes.

PUBLICITÉ CLANDESTINE

Le Conseil est intervenu à de nombreuses reprises au cours de l’annéeauprèsdes chaînes à la suite de la diffusion de séquences constitutivesdepublicité clandestine. Unechaîne a été,le9avril 2013, mise en demeure de se conformer auxdispositions de l’article 9dudécret du 27 mars 1992 aprèsavoir,lors d’une émission du 20 février2013, diffusé uneséquenceoccasionnant l’exposition d’unemarque, associée à l’image d’un artiste renommé notamment auprèsdujeune public. Le Conseil a, le 18 septembre 2013, misendemeure uneautre chaîne à la suitedela présentation complaisante, au sein d’une émission diffuséele14juillet 2013, d’un ouvrage écritpar l’un de ses collaborateurs. Il en amis en garde six autres à la suite de divers manquements:visualisation appuyéed’une marque, présentation laudative d’un institut de bien‐être, promotion de livres écrits par des collaborateursdelachaîne,mise en avant complaisante de marques, publicité clandestine en faveur d’une boisson, visualisation du logod’une marquedans un journal d’information.

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PROMOTION DE PRODUITS RELEVANT DE SECTEURS INTERDITS DE PUBLICITÉ

Le Conseil est intervenu auprèsd’unechaîne de télévision à la suite de la diffusion d’une vidéomusiquedans laquellelaconsommationdetabac, omniprésente, était valorisée, ce qui contrevenait à l’article L. 3511‐3ducodedelasanté publique.

INCITATIONS À UTILISER DESSERVICES SMS OU TÉLÉPHONIQUES SURTAXÉS

Le Conseil est intervenu auprèsdedeuxchaînes de l’outre‐meraprèsavoirconstaté quedes incitations à composer desnumérosdeservices SMSoutéléphoniques surtaxésn’étaient pas accompagnées du coûtdeceux‐ci ou dans unetaille de caractères trèsinférieure à celledu numéro d’appel.

RAPPORT SUR LA PUBLICITÉ EN FAVEUR DU CINÉMA

Le Conseil adécidé le 29 mai 2013 d’engager une réflexionsur la publicité pourlecinéma à la télévision. Les organisations professionnelles concernées, le Centre nationalducinéma et de l’imageanimée, leschaînesdetélévision ainsi que lesacteurs de la filière publicitaire ont été invités à s’exprimer sur cette question danslecadre d’auditions menées de juin à septembre 2013.

À l’issuedecelles‐ci, le Conseil a élaboré un rapportqui rendcomptedes positions exprimées et desdifférentes options évoquées lors des auditions. Il présente égalementunétat des lieux dusecteurducinéma en publicité et les perspectives en télévision.

= Le parrainage à la télévision

Le titreIIdudécret n° 92‐280 du 27 mars1992 préciseles règles applicables au parrainage des émissionstélévisées.

Le Conseil a écrit à une chaîne à la suitedeladiffusion de modules de concours indépendammentdetoute émission.

= La publicité et le parrainage à la radio

DANS LESPROGRAMMES DESRADIOSPUBLIQUES

Le 18 janvier 2013,leConseil aadressé une mise en garde à la radio publique à la suite de la diffusion sur l’une de ses antennes demessages publicitaires, contrevenantaux articles 32 et 33 de son cahier des charges qui autorise la société à diffuser uniquement des messages de publicité collective et d’intérêtgénéral.

87 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

DANS LESPROGRAMMES DESRADIOSPRIVÉES

À la suite de la diffusion de messages susceptibles de constituer unepublicité hors écran publicitaire, le Conseil est intervenu à deuxreprises auprèsd’unestationderadio généraliste nationale. Deux autres stations ayant diffusé des messages à caractère local surdes fréquences prévoyant la diffusion exclusive de leur programme national, le Conseilest également intervenu auprèsd’elles.

Par ailleurs, à la suite demises en gardeadressées en 2012 à troisstations appartenant à un groupe radiophonique, qui avaient renvoyé leurs auditeurs à l’écoute dessessions d’information delaprincipale radio de ce groupe, etafinderépondre à une demande formuléepar celui‐ci, le collège plénieradécidé d’engager une réflexion sur le sujetdela «promotion croisée » entre radiosd’un même groupe.

= La charte d’engagements déontologiques encadrant les références sportives auxjeux d’argent et de hasard

Conformément à l’article 7delaloi du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation dusecteurdes jeux d’argent et de hasard en ligne, le Conseil aencadré les conditions de diffusion, par les servicesdetélévisionetderadio, descommunications commercialesenfaveur d’un opérateurdejeuxd’argent et de hasardlégalement autorisé dans une délibération du 18 mai2010, à laquelle asuccédé une délibération du 27 avril 2011, puis unedélibération du 22 janvier 2013.

La délibération du 27 avril2011 prévoyait notamment l’adoption,par les différentesparties prenantes (éditeurs de services, organisation représentative de la profession de journaliste sportif, opérateurs de jeux et de hasard, instances fédératrices des organisateurs de compétitions sportives),d’une charte d’engagements déontologiques visant à éviter toute dénaturation des émissions sportives,hippiques et de poker. Discutéedejuin2011 à novembre 2012,cette charte a été présentéeauConseil,qui en apris acte le 18 décembre 2012. La chartesignéeaététransmise auxservices du Conseil le 12 juillet 2013.

8. LES PROGRAMMES SPORTIFS

= L'encadrement de la diffusion de brefsextraits

En application des dispositions du sixième alinéadel'article L. 333‐7ducodedusporttel que modifié par la loidu1er février 2012 visant à renforcer l'éthique du sport et les droits des sportifs, le Conseilaadopté,le15janvier2013, unedélibération relative aux conditions de diffusion de brefs extraits de compétitionssportives et d'événements autres quesportifsd'un grandintérêtpour le public. Cette adoption estlerésultat d’un processus engagé dix mois auparavant,aucours duquel le Conseil aprocédé à uneconsultation publique, à la

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consultationparticulière du Comité nationalolympique et sportif français (CNOSF)etàla notificationd'un projetdetexte à la Commission européenne.

Soucieux, dèsl'entréeenvigueur de ce texte, de mesurer l'impact éditorial et économique de ce nouveau dispositif, la mission « Sport » du Conseil aréuni le 26 avril 2013 un comité de suivi regroupant les éditeursdeservices concernés. Au vu des retours d'expérience recueillis, il a décidé le 17 juillet 2013 d'ouvrir uneconsultationpublique sur la miseenœuvre de cette délibération. La consultation aporté sur quatre points particuliers :laduréeetlecontenu des brefs extraits, la périodicité de leur diffusion, la définition du typed'émission pouvant donner lieu à cettediffusion et le renforcement de la diversité des disciplines exposées.

Quatorze contributionsont été adressées au Conseil, provenantdechaînesdetélévision, du Groupement français desorganisateurs de manifestations sportives (GFOMS),duministère des sports et du CNOSF.

Lespointsd’évolution de la délibération du 15 janvier 2013 seront déterminéspar le Conseil au premier semestre 2014, dans le cadre d'uneconcertationavec l'ensembledes contributeurs à la consultation publique.

= La représentation du sport féminin

Au mois de mars 2013,leConseil arendu publique une série de données chiffrées analysant la place occupéepar le sport féminin dans les retransmissions sportives à la télévision.

Fondéesur l'étudedes programmesd'un échantillondechaînespendantcinqsemaines, cette étude apermis de disposer d’ordres de grandeur sur: B le volume horairederetransmissions de compétitionssportives disputées par des athlètes féminines, laissant apparaître unefaible représentation du sport féminin; B la couverturecomparéedes compétitionssportives masculines et féminines, permettantdepondérercepremier constat à l'aune de la réalité de l'organisation des compétitionssportives, bien plus nombreuses pourles hommes quepourles femmes au cours de la période étudiée(8septembre‐12 octobre 2012). Ces premiers éléments ont conduit le Conseil à engager unedeuxième phase de la réflexion sur la médiatisation du sportféminin, avec l'ouverture d'un cycle d'auditions desopérateurs de télévisionetderadio proposant des programmes sportifs. Afind'approfondirsaréflexion, la mission « Sport » adécidé d'étendre à l'automne2013 ce cycle d'auditions à desacteurs institutionnelsetéconomiques du monde sportif ainsi qu'à des athlètes de hautniveau.

Dans le cadre de cetteconcertation,leConseil s'est fixé un triple objectif : B recueillirl'analyse des acteurs du secteursur la représentationdusport féminin dans les programmesetidentifier les éventuels freins structurels à sa bonne exposition ; B partagerles points de vue sur lesmoyensles mieuxadaptéspouraméliorerson expositiondans les médias audiovisuels; B échanger surlaplace accordéeaux femmes, particulièrement en France, dans les institutions sportives, le modèle organisationnel des compétitionsetl'écosystème sportif,ainsi que sur l'attractivité du sport fémininauprèsdupublic.

Un rapport surles enjeux du développementdelareprésentation du sport féminin dansles médias audiovisuels,rendu public début 2014, propose une synthèse des principales

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problématiques abordées dans le cadre des auditionsetrecenseles enseignements que le Conseil aputirer de cette deuxième phase de sa réflexion. Cinq préconisations sont formulées visant à l'améliorationdel'exposition du sportféminin dans lesmédias audiovisuels.

= Les programmes sportifs à la radio

Le Conseil apublié en mai 2013 une étude intitulée « Les programmessportifs à la radio : état des lieux et perspectives » quidresse un panorama de l'offredesport à la radio assorti d'élémentsd'audience et de valorisation publicitairedeces programmes.

Ce document metenlumière plusieurs éléments structurants de la diffusiondeprogrammes sportifs à la radio : B l'attractivité queconserve ce genre de programmesaprèsprèsde90ans de présence à l'antenne ; B la mutation du mode de couverture des compétitions sportives enregistréeau cours des quinze dernières années, de la retransmission au débatetàla libre antenne ; B la remise en cause du monopole de la mobilité et de l'instantanéité de la radio par le développement des terminaux nomades permettant d'accéder à la télévision et à internet; B un cadre juridique national respectueux du droit à l'informationqui ne prémunit pas les radiosdecertains abus à l'étranger.

9. LE RESPECT DE LA LANGUE FRANÇAISE

En application de l’article 3‐1delaloi du 30 septembre 1986, le Conseil doit veiller « à la défenseetàl’illustration de la languefrançaise » danslacommunication audiovisuelle, ainsi qu’au respect desdispositions de la loi du 4août1994 relative à l’emploidelalangue française. Le Conseil se montre attentif à la qualité de la langue employéedans les programmesdes différentes sociétésdetélévision et de radio, tout en étant conscient quelanature même de la communication télévisuelleouradiophonique impose un styleoral et excusecertaines licences que bannirait la langue écrite.

= Un colloque sur l’avenir de la langue française dans lesmédias audiovisuels

La mission « Langue françaiseetFrancophonie »,présidéepar Patrice Gélinet, aconsacré une part importantedeson activité à la préparation du colloque:«Quel avenirpour la langue française dansles médias audiovisuels ? » quis’est déroulé le 9décembre 2013 au Collège de France, à Paris, à l’initiativeduConseil.

Ce colloque a été ouvert par le président du CSA, Olivier Schrameck, et le Secrétaire généralde la Francophonie, Abdou Diouf. Il s’est tenu notamment en présencedeMme YaminaBenguigui, ministre déléguée à la Francophonie, Mme Hélène Carrère‐d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française,etMme Laurence Franceschini,directrice générale desmédias et des

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industries culturelles, quireprésentaitMme Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication. Trois tables rondes ont porté respectivementsur lesthématiques suivantes : B La langue françaisedansles médias de la francophonie ; B États des lieux,mise en valeur et bon usagedelalangue françaisedans lesmédias audiovisuels ; B Quelles réponses et perspectives apportent les professionnels?

De nombreux expertsdelalangue française, ainsi que des professionnels des médias audiovisuels en France et à l’étranger, se sonttrouvésréunis tout au long de cette journée pour informer,débattre,répondreaux questionssur la languefrançaise au cœur de l’information,sur lesapprentissagesetlatransmission de la culturedans les médias en France et dans le monde. Les vidéos des tables rondes et lesactes de ce colloquesont consultablesen ligne surlesite internetduConseil.

= Le suivi de l’emploi de la langue française dans lesmédias audiovisuels

Les services du Conseil effectuentrégulièrement des relevéslinguistiques, complétéspar les lettres et lescourrielsdes téléspectateursetdes auditeurs sur les incorrectionsnotées dans les programmes de télévision et de radio. On constate quecequi heurte le plus le publicconcerne lesemprunts à l’anglais (audétriment d’équivalents français), les incorrectionsetl’usage de mots grossiers ou d’expressions vulgaires.

Par ailleurs, un représentant du CSAsiège dansdeux Commissions de néologie et de terminologie de la Délégationgénérale à la langue françaiseetaux langues de France (DGLFLF), celledel’audiovisuel et celledelajustice.

10.L’ACCESSIBILITÉ DESPROGRAMMES

Les obligations en matière d’accessibilité des programmes télévisésaux personnes souffrant de déficience auditiveouvisuelle ont été globalementbienrespectées et même souvent dépassées tout au long de l’annéepar leschaînes.LePrésident, ainsi que lesconseillers en charge du groupe de travail « Accessibilité »,NicolasAbout et Mémona Hintermann‐Afféjee, ont remis au Conseilnational consultatifdes personneshandicapées, le 12 septembre 2013, un rapportsur l’action du CSA en faveur du handicap.

= Le sous‐titrage

En matière de sous‐titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes, les chaînes publiques et les chaînes privées dont l’audience est supérieure à 2,5 %(TF1, TMC, M6, W9,Canal+) ont respecté leur obligation de sous‐titrer la totalité de leurs programmes, hors publicité et dérogations.France Ô apratiquement rattrapé son retard.

Celareprésente pour chaque chaîne un volume deprogrammes sous‐titrésqui se situedans unefourchette allant de 8000 à 8500 heures. Pour leschaînes hertziennes dont l’audience estinférieure à 2,5 %, le tableau ci‐aprèsdonne lesvolumes annuels sous‐titrésainsi que le pourcentage quecevolume représente.

91 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

PROGRAMMESACCESSIBLES EN 2013 (VOLUMES HORAIRES ET POURCENTAGES,HORSPUBLICITÉ ET DÉROGATIONS)

Obligation Volumeannuel Chaînes de sous‐titrage En % accessible en 2013 du volume (en heures) Canal+ Cinéma 40 % 6500 80 % Canal+ Sport 40 % 2700 41 % Chérie 25 20 % 1433 20 % D8 40 % 3696 51 % D17 30 % 3448 44 % Eurosport/France – Eurosport 2400 heures +400 heures / Gulli 20 % 3378 41 % HD1 20 % 6134 78 % L’Equipe 21 20 %HGE 511 20 %HGE N°23 20 % NC NC NRJ1240% 2648 41 % NT1 60 % 5982 84 % Paris 1ère 40 % 3175 45 % Planète+ 40 % 3749 46 % RMCdécouverte 20 % 1688 21 % 6Ter 40 % 5183 64 % TF6 40 % 4150 53 % Source:Estimations fourniespar leschaînes début2014

Par ailleurs, de nouveauxengagements ont été inscrits dans lesconventions de D8 et de BeIN Sport1 et BeINSport 2pour le sous‐titrageenfaveur des personnes sourdes ou malentendantes. Enfin, le comité interministériel du handicap,qui s’est réuni le 25 septembre 2013 sousla présidence du Premier ministre, apris plusieurs mesures en matière d’accessibilité,dontla créationd’«un groupe de travail associant le CSA, l’ARCEP, leschaînesdetélévision,les opérateurs de téléphonie et les associations concernées [qui] aura pour mission d’assurer l’accèsausous‐titrage surlatélévisionconnectée ».Lepilotage de ce groupeaétéconfié au Conseil.

L’article18delaloi du 30 septembre 1986 demande au CSAdefournir desinformations permettant « de mieux apprécier le coût [du] sous‐titrageetdelatraduction en languedes signes pour lessociétésnationales de programmes, les chaînesdetélévisionpubliques et tous autresorganismes publics qui développentces procédés ».

Le groupe France Télévisions n’apas pu fournir, en ce début d’année, d’indicateurs concernant le coûtdusous‐titrageetdelatraduction en langue des signes. Au sein du groupe, le sous‐ titrage est assuré par la société Multimédia France Productions (MFP),filiale à 100 %deFrance Télévisions. MFPréalise également l’audiodescription des programmes des chaînes du groupe.

Il ressort des investigations duConseil auprèsdeprofessionnelsindépendants que, d’une façon générale, le coûtdusous‐titragesesitue dans une fourchetteallantde7à9€HT la minute,soitde420 à 540 € HT l’heure,pour les programmes de stock etdansune fourchette allant de7à10 € HT la minute,soit de 420 à 600 € HT l’heure, pourles programmes en direct.

92 Garantirlaliberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Par ailleurs, le coûtdelalanguedes signes s’élève à environ 300 € HT l’heure, sachant qu’il faut avoir recours à deuxinterprètes dèsque la duréedel’interprétation estsupérieure à 15 minutes.

Il faut préciser queces tarifs dépendent également de l’importance du volume horaire de programmes à sous‐titrerouàinterpréter.

= L’audiodescription

En matière d’offre de programmes audiodécrits à destination des personnesaveugles ou malvoyantes, sur l’initiativedes conseillers présidantlegroupe de travail « Accessibilité aux personneshandicapées »,denouveauxengagements ont été souscrits par leschaînesTF1, TMC, M6, W9,Canal+et D8,demanière croissantejusqu’en 2016, avec un accent particulier porté surlamise à disposition de programmes inédits.

TF1, M6 et Canal+proposeront chacune,dès2014, 60 programmes en audiodescription, dont la moitié,sur TF1 et M6, et la totalité,sur Canal +, seront inédits.En2016, le nombredeces programmes sur ces chaîness’élèvera à 80, tousinédits sur Canal +etinédits pour50d’entre euxsur TF1 et M6.20programmesinédits supplémentaires seront également proposéspar chacune des chaînes D8, TMCetW9.

Parallèlement, le Conseil mène des observationstechniques sur la reprise de l’audiodescription, dontles résultats seront publiéssur son site internet.

= La langue dessignes

La languedes signes française (LSF)est pratiquéepar environ120 000 personnes. Il n’existe pas d’obligation de traduire des émissionsenlangue des signes à la télévision. Cependant, France2diffuseunmodule d’information, de 3 à 4minutes, le matin à 6h30 et 8h55 pour un volume horaireannuel d’environ32heures ;France 3programme les Questions au Gouvernement pour une centaine d’heuresetFrance 5diffuse l’émission L’Œil et la Main pour un volumehoraireannuel d’environ 50 heures. Les chaînesd’information BFMTV, I‐Télé et LCIproposent, en semaine, un journal télévisé traduitenLSF pourunvolume annuelglobal d’environ155 heures et Infosport diffuse un JT quotidien pour un volumed’environ67heures. Il existe également, à l’intention desenfants de 3 à 6ans, plusieurs émissions d’apprentissage de la LSFetémissions du programme traduites en LSF.

11.LASANTÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

= 924 heures de programmes favorables à la santé

L’année2013aétéla dernière annéed’application de la charte du 18 février 2009 visant à promouvoir unealimentation et une activité physiquefavorables à la santé dans les programmes et lespublicitésdiffusés à la télévision.

93 Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

En mai, le Conseil atransmis le rapportrelatif au respect des engagements souscrits par les signataires lors de l’exercice 2012 aux chaînesetorganismes concernés, auxprésidents des assemblées parlementairesainsi qu’aux commissions parlementaires intéressées. Il ressort de cette étudeque l’ensemble des chaînesadhérentes ont respecté leurs obligations de diffusion de programmesconformes à la chartealimentaire, avec un volume horaire total validé par le Conseil de prèsde924 heurescontre443 heures en 2009.

= Une nouvelle charte alimentaire

La première chartearrivant à échéance fin2013avecunbilan trèspositif tantpar le nombre de programmesmis à l’antenne, quepar leurimpact auprèsdupublic, le Conseil asouhaité poursuivre et développercedispositif.Unnouveau texte adonc été négocié au cours de l’année2013avec lesdifférentes parties concernées et signé,le21novembre 2013,en présence de Mme Aurélie Filippetti, ministre de la cultureetdelacommunication, M. Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture,del’agroalimentaire et de la forêt, M. Victorin Lurel, ministre des Outre‐mer, et Mme Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vieassociative. M. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, a également souhaité s’associer à cette démarche. La nouvelle charte, entréeenvigueur le 1er janvier 2014,amplifie les engagements issus du précédent texte:elleimplique désormaissix ministèresetconcernetrente‐six chaînes dontles neufchaînesOutre‐mer 1ère et les sixnouvelles chaînes de la TNT qui émettentdepuis décembre 2012. Les nouveaux modesdediffusion de la télévision sont dorénavantpris en compteavec lessites internetetlatélévision de rattrapage.

= Un appel à projets

Afin d’encouragerlaconception de programmes pédagogiques d’information sur lesbonnes habitudes alimentaires et physiques, Christine Kelly, présidente du groupe detravail « Santé et développement durable »,alancé unappel à projets aux producteurs et créateurs afinqu’ils soumettentauConseil des programmes créatifs faisant la promotion d’une bonne hygiène de vie. Les candidatures seront examinées par un jury composé d’experts en nutrition, de personnalitésreconnues pourleurs compétencesenmatière culinaire,deprofessionnelsde l’audiovisuel ainsi que d’un représentant d’associationsdesoutienaux personnes souffrant d’obésité.Les projetssélectionnésseverrontattribuer un label "Chartealimentaire ".

12. L’ACCÈSDES ASSOCIATIONS AUX MÉDIAS AUDIOVISUELS

À la suite de la remise au Premier ministre, en janvier2011, du rapport sur l’accèsdes associations aux médias audiovisuels, avait été installéeauConseil, le 25 janvier2012, la commission « Associations‐médias audiovisuels » sous la présidence de NicolasAbout et Emmanuel Gabla, puis de Sylvie Pierre‐Brossolette à partir de 2013.

En janvier 2013, afin de poursuivre l’élargissement de l’accèsdes associations aux médias audiovisuels, une mission « Associations »,présidéepar Sylvie Pierre‐Brossolette,aétécréée pour veiller à préserver cetaccèsdans des conditions de transparence et d’équité.

94 Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

À la fin de l’année2013, le Conseil apublié un rapport présentant lestravaux menéspar la commission au cours de l’année2012. Ce document dresseunétatdes lieux de la présence des associationsdans lesmédias audiovisuels pour l’année2012, réalisé à l’aide des déclarations destélévisionsetdes radios.Par ailleurs,yest présenté un bilan chiffré surla présence des associationsauseindes journaux télévisés, en 2010 et 2011, à l’appui de deux étudeseffectuées par l’Institut national de l’audiovisuel à la demandeduConseil.

La conclusiondecerapportsouligne les efforts accomplis tantpar lesmédias audiovisuels que par les associationspour fluidifier leursrelations.Lacommission y émettrois souhaits : B permettre unebonne information surles critères d’éligibilité d’accès à l’antenne éventuellement misenplace ; B systématiserlaprésence d’unepersonneréférente pourles associationsauseindes médias audiovisuels ; B encouragerleregroupement des associationsafin de proposer auxmédias un guide de leur action.

C’est danscette optique quelacommission « Associations‐médias audiovisuels »,réunie au quatrième trimestre 2013, arenouvelé son attachement à poursuivrel’action engagée.

13. LA QUALITÉ DESPROGRAMMES

L’article 3‐1delaloi du 30 septembre 1986 dispose que le CSA « veille à la qualité et à la diversité desprogrammes. Il peut formuler des propositionssur l’améliorationdelaqualité des programmes ».LeConseil acréé à cettefin,enjanvier 2011, une commission de réflexion sur l’évolution desprogrammes.

S’inspirantdes études misesenœuvre par l’Office for Communications britannique (Media Tracker Survey)etl’autorité de Catalogne (Estudi d’opiniopublica sobre elsmitjans audiovisuals de Catalunya), la commissionaproposé la mise en place d’un baromètre récurrent sur la perceptiondelaqualité des programmes.

Ce baromètre doit permettre au Conseil de mesurer la satisfaction et lesattentesdupublic vis‐ à‐visdel’offre de programmes en télévision et en radio.Ildoit égalementservir à mesurerla connaissance et la compréhensionpar le grand public des instances de régulation et des normesjuridiques applicables au secteuraudiovisuel. La première vagued’enquête a été réaliséeenoctobre2012 par l’institut BVA et les résultats de cettepremière vague ont été rendus publics en janvier 2013.

= Une attente du publicpour un renforcement desprogrammes familiaux

La note moyenne de satisfaction à l’égard de la qualité des programmes télévisésest de 5,52 sur 10.

Parmi lesmotifs de satisfaction, le publicmet en avantlerespect de la langue française et la capacité desprogrammes à l’informer et le cultiver. À l’inverse, alors que lesprogrammes de téléréalité enregistrentsouvent de bons scores d’audience, ils sont jugéssévèrement :68%

95 Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

des personnesinterrogées se disent insatisfaitesdeleurqualité,75%considèrent qu’il yena tropetque ce sont ceuxdontlecontenu leschoque le plus. Le manqued’innovationdans les programmesressort aussi comme un desprincipauxmotifs d’insatisfaction.

Genres fortement regardés à la télévision, lesreportages, magazinesd’information, documentaires et journaux télévisésobtiennentles meilleures notes de satisfaction. Confrontées à une diminution réelle de l’offre de films sur leschaînes hertziennes historiques ces dernièresannées,66%des personnesinterrogées pensent qu’il n’yapas assez de filmsde cinéma, ni de séries d’expression originale française à la télévision alors qu’elles jugent trop présentes les séries étrangères.

Pour le grand public, l’amélioration de la qualité de l’offre passed’abord par lescontenus : 67 %des personnes interrogées donnentune note supérieure à 7 à la proposition de renforcer lesprogrammesfamiliauxet56%àla proposition de renforcer lesprogrammespour enfants et adolescents et à l’encadrement de la publicité.Latélévisionest ainsi confirméedanssa dimension de média familial. La moitié despersonnesinterrogées souhaite le développement d’une offredeprogrammes en hautedéfinition.

Le respect des horairesdediffusion par leschaînes, qui alongtemps suscité des plaintes régulières auprèsduConseil, semble unepréoccupation passéepuisque 7téléspectateurssur 10 estiment queles horaires annoncéssont respectés.

BAROMÈTRE DE LA QUALITÉ DESPROGRAMMES – VAGUE 1 Globalement, êtes‐vous satisfait de la qualité des programmes diffusés à la télévision ?

3% Trèssatisfait 24 % 44 % Satisfait

Moyennement satisfait Insatisfait 29 %

= Une perception positive desprogrammes d’information à la radio

La radiobénéficie d’uneplus grande satisfaction globaleque la télévision avec une note moyenne de 7,06.

Média de « flux » parexcellence, la radio est aussijugéepar les personnes interrogées comme le médiaaudiovisuellepluspropice à lesinformer et les programmesd’information sont

96 Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

également les programmesdont la qualité estlamieux notée(69 %des personnes interrogées donnent unenotede7à10 à l’information).

BAROMÈTREDELAQUALITÉ DESPROGRAMMES – VAGUE 1 Globalement, êtes‐vous satisfait des programmes diffusés à la radio?

7%

17 % 51 % Trèssatisfait Satisfait Moyennement satisfait Insatisfait

25 %

= Une bonne notoriété de l’action du Conseil et de la signalétique jeunesse

Sur la protection du jeune public, l’action du Conseil est connue et son efficacité reconnue : 75 %des personnes interrogées connaissent la signalétique,68%des parentsysont attentifs et 59 %des parents connaissant la signalétiquelajugent adaptée.

67 %des personnesinterrogées déclarent savoir qu’un contrôle desprogrammes s’exerce à la télévision et 61 % à la radio,alors qu’elles ne sont que21%àl’envisager pour internet. 44 % des personnesinterrogées et ayant connaissance du contrôle descontenus associent spontanément le CSA à ce contrôle. Toutesexpriment des attentes fortes sur le respect des grands principes légauxenmatière de contenus vidéosur internet, notamment au sujet de la protection du jeunepublic qui constitue un enjeumajeur pour 74 %des personnes interrogées.

Deux rapports thématiquesopérant un tri, selonl’âge et le sexe, desdonnées de la première vagueont été publiésenjuillet 2013, en complément de la première vague donnant des résultats sur l’ensemble du public.

La deuxième vague du baromètre a été conduite du 4au30novembre 2013 et les résultats seront publiésaupremier trimestre 2014.

97 Garantir la liberté de la communicationaudiovisuelle au bénéfice descitoyens

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

II. Contribuer au développementharmonieux du secteur audiovisuel

’année2013avu la couverture dessix nouvelles chaînesdelaTNT en haute définition, lancées le 12 décembre 2012, s’étendre à plus de la moitié de la populationmétropolitaine. Cette Lcouverture, orchestréepar le Conseil, va continuer sa progressionenplusieurs phases successivesjusqu’en juin2015.Plusde97%de la population métropolitainesera alors couverte, avec le déploiement d’un réseau de plusde1600 émetteurs.

2013 a également été marquéepar l’engagement de réflexions et de discussionssur l’avenir de la bandedefréquencesdite des700 MHz.

La contributionduConseil à un développement harmonieuxdusecteur audiovisuelsetrouve au cœur de la missionderégulationque lui aconfiéelelégislateur. Elleimplique un dialogueconstant avec les éditeursdeservices,notammentenvue de la passation de conventions quiconstituent l’un desprincipaux moyens de fixer avec eux lesmodalitésdemiseen œuvredes règles édictées parlaloi et la réglementation.

Elle passeaussi par la médiation du Conseil, toujours soucieuxdelarecherche d’objectifs communs entre despartenaires aux intérêts parfois contradictoires. La nouvelle conventionsignée à la fin de l’année2013avec leschaînes Orange CinémasSéries(OCS), au terme d’un dialoguesousl’égide du Conseil entre celles‐ci et lesorganisations professionnelles du cinéma, en estune bonneillustration.

Ellenécessite également une prise en compte systématique desdimensions économiques desdossiers dont le Conseil alacharge, avec pour objectif d’accompagner la croissance desopérateurs dans un secteur difficileenpermanenceconfronté à desdifficultésetàde nouveauxenjeux, où la concurrence est forte.Laloi relative à l’indépendancedel’audiovisuelpublicdenovembre 2013 yinvite le Conseil, notamment par la réalisationd’étudesd’impact, préalable désormaisnécessaireaux appels à candidaturesetaux modificationsd’autorisation ou de convention. L’applicationdeces nouvelles dispositions prendra toute sa dimension à partir de l’année2014. Conformément aux nouvelles dispositions légales,leprésent chapitre rend toutefois déjà compte de l’impact économique des autorisations délivrées aux six nouvelleschaînesenhaute définitiondelaTNT,oudanslecadre d’appelsaux candidatures en radio. Il propose en outreunpoint surledéveloppementetles moyens de financement desservices de télévisionlocale.

Le Conseil adélivré mi‐janvier2013des autorisations en radionumérique terrestre dans leszones de Paris, MarseilleetNice. Il afixé au 20 juin 2014 la date de débutdes émissions. Par ailleurs, il adécidé de mener une réflexionglobale avec lesopérateurs du secteur de la radio.

1. LES ENJEUXDUSPECTRE AUDIOVISUEL

= 2013 :une annéemarquéepar l’engagement de discussions surl’avenir de la bande dite des 700 MHz

Le Conseil est l’affectataire « naturel » des fréquences radioélectriques dédiées à la diffusion hertzienne des services de communication audiovisuelle (la radiodiffusion).Ilest en particulier chargé de planifierladisponibilité de la ressource hertzienne pour ces services, d’attribuer les droits d’usage desfréquences et d’assurer à leurs titulairesdes conditionsdejouissance

99 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

techniquement fiables. Dans ce cadre, il joueunrôle prépondérant dans le déploiementetle fonctionnement en France de la télévision numériqueterrestre (TNT) et de la radio. La plateformedeTNT métropolitaine comporte aujourd’hui32chaînes nationales et couvre plus de 97 %denos foyers4.Elle s’appuie sur un réseau de diffusion composé de huit multiplex nationaux quiutilisent la bande de fréquences dite « UHF »,comprise entre 470MHz et 790 MHz.

Prenant le relais de la télévision analogique,laTNT, lancéeen2005, résulte d'un choix concerté et affirmé des pouvoirs publics de conserver et même de développer une offre de servicesdetélévision de référence, universelle et gratuite5, à l'accèsanonyme,socle du financementdelacréation audiovisuelleenFrance.

C’est pourquoi l’engagement, dès2013, de discussions surleplangouvernemental concernant l’avenirdelabandedefréquences 694‐790 MHz(bande dite des 700 MHz) ‐ qui représente 30 %delaressource hertzienne aujourd’hui utiliséepar la TNTetsur laquelles’appuie notamment le déploiement dessix nouvelles chaînesgratuites en haute définition lancées en décembre 2012 sur le territoire ‐ asuscité de nombreuses questionsdelapart des acteurs du secteur.

Les conséquences d’un nouveau6 transfert de fréquences seraientmultiplesauregard de l’enjeu primordialdelagénéralisation de la télévision en haute définition (HD),alors que la TNT estlaseule plateforme associant gratuité complète,anonymat, trèshautdébit et large couverture.

C’est dans ce contexte quelaCommission de la modernisation de la diffusion audiovisuelle a été crééepar la loi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuelpublic. Tous les projets de réaffectation des fréquences affectées au CSAferontdorénavantl’objet d’une consultation préalabledecette commission par le Premier ministre.

L’AVENIR DE LA BANDE DES 700 MHZ

Dans le cadre desréflexions interministériellesmenées par le Gouvernement durant l’été 2013 sur l’avenirdelabande des 700 MHz, le Conseil asouhaité mettre en avant lesenjeux particuliers liés à la réaffectation de cetteressource.

Ainsi, le Conseil asouligné l’enjeumajeurdelagénéralisation des nouvellesnormesDVB‐T2 (pourladiffusion) et HEVC(pour la compression vidéo).Dans un rapport publié au débutde

4Deux multiplex contenant lessix nouvelles chaînesHDsedéploient progressivement depuis le 12 décembre2012. Ceschaînessesontengagées à couvrir plus de 97 %delapopulation métropolitaine, c’est‐à‐dire qu’elles doivent atteindre la même couverture que lesautres chaînesgratuites déjà présentes surlaTNT. Cetobjectif de couverture sera atteint en juin 2015, à l’issue d’un déploiement constitué de 13 phasesqui mobilisentl’ensemble desacteurs de la TNT, puisque des réaménagements de fréquences pour leschaînesexistantes sont nécessaires pour l’allumage de cesdeux nouveaux multiplex. 5 Le succèsdes émetteurs TNT supplémentairesfinancéspar lescollectivitéslocales au titre de l’article 30‐3delaloi du 30 septembre1986 atteste de l’attachementdes éluslocaux à la plateformehertzienne terrestre. Environ 300 émetteurs de ce typeont en effet été installés, ce qui représente un nombre significatifauregard des 1626 émetteurs financéspar leschaîneselles‐mêmes. 6 Pour rappel, la bande 800MHz (790‐862 MHz)adéjàétéretirée à la TNT en 2011, aprèsl’achèvementdupassage au tout numérique de la télévisionhertzienne terrestre.

100 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

l’année2013, le Conseil invitait déjà le Gouvernement et le Parlement à préparerlelancement des normesDVB‐T2 et HEVC,afin de poursuivrelamodernisation de la plateforme TNT.

La mise en œuvre de toutes lesnouvelles technologies pourlaplateforme hertzienne doitlui permettre de continuer à offrir des servicesattractifs et innovants pour répondre aux attentes destéléspectateurs,alors qu’aucuneautre plateformedetélévision n’est à ce stade capable de se substituer à elle au regarddeses spécificités(gratuité,couverture, socledufinancementde la créationaudiovisuelle et cinématographique7,offre de référence fixant le périmètre minimumdes offres dites « premium »,etc.).

C’est aussi l’une des principales conclusions partagées par la majorité desacteurs ayant répondu à la consultation publique relative à l’avenir de la télévisionnumérique terrestre de la Direction générale des médias et des industriesculturelles(DGMIC) au mois de juillet 2013 :la bande 700 MHz ne saurait être réaffectéeaux opérateurs mobiles avant la migration de la plateformeTNT versles normesDVB‐T2 et HEVC.

L’amélioration continue de la taille des écrans et de la qualité des images impose de généraliser le format de diffusion en hautedéfinition (HD)sur la TNT, de continuer à améliorer sa qualité ainsique l’interactivité desservices,etdepréparer l’introduction sur la plateforme de l’ultrahaute définition(par exemple au format « 4K »,correspondant à une résolution quatre foisplusimportante que la HD), sous réserve que ce format soit effectivementadopté par le marché.

Il paraîtdèslors peu souhaitable quedes chaînes soient durablement diffusées en définition standard sur la TNT, alors que d’autres sont diffusées en HD (image lowcost ou de « bas coût » auprèsdes annonceursnotamment). Par ailleurs, cette égalité de traitementest un impératif au regard du pluralisme descourants de penséesocioculturels.

UN DÉBAT EUROPÉEN ET MONDIAL

L’article L. 43 du Codedes postesetdes communications électroniques confie à l’Agence nationale desfréquences (ANFR) lesmissionsdepréparer la position française et de coordonner l’action de la représentation françaisedansles négociations internationales dans le domaine desfréquencesradioélectriques. Le Conseil est consulté sur la définition de la position de la Francedansles négociations internationales sur la radioetlatélévision, conformément à l’article 9delaloi du 30 septembre 1986.

L’activité européenne et internationalesur le sujet de l’avenirdelabande 700 MHzaété particulièrement soutenue en 2013, avec de nombreusesinitiatives de la Commission européenne8,plusieurs étudestechniqueslancées à la CEPT9 et à l’UIT‐R10,et

7 Le montantdel’investissementdes chaînesdelaTNT dans la production audiovisuelle et cinématographiquea dépassé 1milliardd’euros en 2011. La contribution que le secteur de l’audiovisuel apporte aujourd’hui à l’économie en utilisant lesfréquences de la TNT estdonccomparable à celledusecteur des télécommunications hertziennes. Un déclindelaplateformehertzienne entraîneraitune diminution de cette contribution à l’économie et induirait d’autres coûts pour l’État. 8 Mandat confié à la Conférenceeuropéennedes administrationsdes postesetdes télécommunications(CEPT)en mars 2013 ;mise en place par la vice‐présidentedelaCommission, Mme Neelie Kroes, d’un groupedehautniveau sur le futur de la bande UHF ;adoption du projet de règlementsur le marché unique des télécommunications.

101 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

l’adoption d’un rapportduRSPG11 traitant notamment des besoins de la radiodiffusion en Europe.

La question technique de la cohabitationdelaTNT et des réseauxmobiles en bande 700 MHz fait également partie desprincipaux enjeuxdelaprochaineconférence mondiale des radiocommunications de l’UIT‐Rprévueennovembre2015 (« CMR‐2015 »). Les premières contributionstechniques discutées en 2013 montrent quecette cohabitation ne serait pas aisée, du fait des nouveauxbrouillages qui pourraient êtreoccasionnéspar lesterminaux mobiles des clientsdes opérateurs. Ces étudeslaissent à penser qu’il s’agira là d’un défi supplémentairepar rapport à la situation de coexistencedela TNTetdela4Gencours de déploiement dans la bande des 800 MHz (voir infra).

C’estunpointdevigilance particulière pour le Conseil chargé,enapplication de l’article 22 de la loidu30septembre 1986, de la protection de la réceptiondes signauxderadio et de télévision.

DÉBUT DES RÉFLEXIONS SUR LE FUTURDU«RESTE » DE LA BANDEUHF

Parallèlement au débat sur le futurdelabande700 MHz, l’année2013aétémarquéepar le lancementd’une réflexion politique et techniquesur l’avenir à pluslong termedu«reste » de la bande UHF, c’est‐à‐diredes fréquences situées entre470 MHz et 694 MHz, particulièrement convoitées par les industriels du secteurdes télécommunications. L’Association des opérateurs mobiles européens,laGSM‐A, adéjàproposé dans les groupesdetravail de l’UIT‐Rque la bande des 600MHz soit attribuéeauservice mobile à l’occasion de la CMR‐2015.

Toutefois, certainss’interrogent sur l’intérêtdefaire perdurer la stratégie de « saucissonnage »,souvent appelée Salami Slicing en Europe, c’est‐à‐diredevente à la coupe du spectre UHF, bande par bande (bande 800 MHz, bande700 MHz, bande 600 MHz). Plusieurs acteurs, dont le CSA, estiment que la question du futur du « reste » de la bande UHF doit dorénavant êtreexaminéesous l’angledupartage (microphones sans fil12, « espaces blancs »…)etdelacoopérationdes réseaux.Ils considèrent impératif de maintenirles plateformes de radiodiffusiondans les paysqui le souhaitent, puisqu’il s’agit d’infrastructures numériques performantes13 qui sont, par nature,les réseaux lesplusefficaces pourdiffuserles contenus rassemblant unelarge audience, ycompris en mobilité.

Ainsi, danssaréponseaux questions 7et8àla consultation publiquedelaCommission européenne surleLivre vert Se préparer à un monde audiovisueltotalement convergent: croissance, créationetvaleurs,publiéeenseptembre 2013, le Conseil asouligné qu’il considère commeindispensable, pour desraisons d’efficacité et dansl’intérêtgénéral,dans un contexte où l’accèsauspectre des radiofréquencesest de plus en plus difficile tantles

9 Conférenceeuropéennedes administrations des postes et destélécommunications. 10 Union internationale des télécommunications. 11 Radio Spectrum PolicyGroup.LeRSPG est un grouped’experts gouvernementaux à haut niveau,qui assistela Commission européenneetlui prodigue desconseils sur desaspects relatifs à la politique du spectre. 12 Ces équipements constituent un outil de travail quotidien pour lesprofessionnelsdusecteur audiovisueletdu spectacle vivant. 13 Ellesfournissentl’accès à des servicesaudiovisuels en mode numérique à plus de 97 %des foyers, avec un débit instantané de prèsde200 Mbit/s par foyer.

102 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

applications sans filsontnombreuses, de réfléchir à la coopération des réseauxde radiodiffusion et cellulaires mobiles (point à point). En profitant descapacitésdestockage croissantes des terminaux(ordiphones, tablettes, etc.), lesréseaux de radiodiffusion pourraientdiffuser des contenus audiovisuels linéaires et nonlinéaires, et plusgénéralement toutes sortes de contenus à forte audience14 pourdécharger lesréseaux mobiles. Cette coopérationpermettrait en outre aux réseaux de radiodiffusion de disposerdes voies de retournécessaires au développement de la télévision connectée. Pour permettre cette coopération,les plateformes de radiodiffusion devront évoluer techniquementdemanière à permettrelaréception en mobilité (peut‐être limitée à la réception à l’extérieurdes bâtiments, leslieuxdeconsommation de contenus en situation de nomadisme ‐ domicile, lieu de travail ‐ étant de plusenplus équipésenWifi). Lesterminaux mobiles (ordiphones, tablettes, etc.) devrontintégrer lesfonctionnalitésnécessaires à la réception des réseauxde radiodiffusion. À cet égard,une intervention du législateur, le moment venu, pourrait s’avérer nécessairedanslebut de fixer certaines obligations dans la loi, à l’instar,par exemple, de celles quiexistentpourles téléviseurs (intégrationderécepteurs TNT).

À l’initiativedelavice‐présidente de la Commission européenne, Mme Neelie Kroes,ungroupe de hautniveauprésidé par M. Pascal Lamy, réunissant vingt chefs d’entreprisedes secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications, s’est réuni unepremière fois débutjanvier 2014. Ce groupe, dontles conclusions sont prévues à l’horizon du moisdejuin 2014,devra traiter la question du futurdes plateformesderadiodiffusion en Europe de manière plus globale, et réfléchiraurôle particulier queces plateformes pourraient jouer à plus long terme, en s’appuyant sur les technologies de nouvelle génération et en tenantcomptedes usagesen mobilité (consommation de vidéos,asymétriedes trafics de plus en plus marquée).

Sur la question de l’accèspartagé au spectreetdes « espacesblancs » de la radiodiffusion,le représentant du CSA au conseild’administrationdel’ANFR15 a été auditionné en novembre 2013 par Mme Joëlle Toledano dans le cadre de la mission qui lui a été confiéepar le Gouvernement16.Leconseiller Emmanuel Gabla a, pour sa part,participé à la première réunion du groupe de travail misenplace par Mme Toledano au tout début de l’année2014.

L’appellation « espacesblancs » désigne lesfréquencesUHF laissées localement vacantes par lesréseauxdetélévision soumis à des exigences spécifiques de planification du spectre (émetteurs à forte puissance, coordination internationale…). Le Conseil a, depuis 201217, adopté uneposition ouverte sur la questiondel’utilisation de ces espaces et arépondu favorablement à l’ensemble des demandes d’expérimentation. Si les défis techniquessous‐ jacents sont bien réels(protection de la TNT et surcoûts induits sur lesrécepteurs de la TNT, mise en place de bases de données spécifiques, géolocalisation, protection des microphones sans fil, etc.), le partage renforcé delabande UHFpermettrait uneutilisationencoreplus efficace de ces fréquences. En effet, lesdéveloppements récents des technologies sans fil

14 Les contenus à forteaudience (vidéos, télévision de rattrapage, podcasts,journaux numériques, etc.) seraient « poussés » et stockésdanslamémoire des terminaux, afin de permettre auxutilisateursdeconsommerces contenus à la demande sans solliciterles réseaux de communications électroniques. 15 Franck Lebeugle,directeur, direction des technologies. 16 Mme Fleur Pellerin, ministre déléguéechargéedes petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économienumérique, aconfié à Mme JoëlleToledano, le 27 septembre 2013, unemission visant « à identifierles leviers organisationnels, institutionnels,législatifs et réglementaires permettant la miseenœuvred’une politique du spectre plus ouverte et plus simple, susceptibledefavoriser l’innovation et la croissance ». 17 Avisn°2012‐08 du 27 mars 2012 du Conseilsur un projet de décret modifiantledécret n° 2006‐502 du 3mai 2006 portantcréation du Comité stratégique pour le numérique.

103 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

(commelaradio cognitive), d’accèsdynamique au spectre et de géolocalisation pourraient ouvrir de nouvelles perspectives, notammentpourdes applications du type « internetdes objets ».

UN ACCORD RELATIF À L’USAGE D’UN CANALPOUR LA RADIOASTRONOMIE DANSLABANDE UHF

Fin2012, le Conseil asigné un accord particulier avec l’Observatoire de Parisrelatif à l'utilisationducanal 38 (607,25‐613,75 MHz)delaTNT. Cetaccord prévoit un usage extrêmementréduitdececanal par le CSAdanslebut de protégerlastation de radioastronomie de Nançay dansleCher pourlamise en service d’un nouvel héliographe. Il précise toutefoisque si lesfréquences de la bande700 MHzdevaient êtreréaffectées au service mobile,leCSA ne pourrait plus garantircette protection,compte tenu de la pénurie de spectre à laquelle la TNTdevrait faire face. Cetaccord a été intégré au Tableau nationalderépartition des bandes de fréquencespar arrêté du Premier ministre le 21 juin 2013, le Conseil ayant rendu son avis le 29 mai 2013.

= LesactivitésduConseil dans la coordination auxfrontières

Le Conseil participe activement aux procéduresdecoordinationinternationale, sous l’égide de l’ANFRetenliaison avec lesautresadministrationsconcernées. Les négociationsqui en découlentpermettent d’harmoniser lesplans de fréquencesnationaux avec ceux des pays limitrophes.

EN MATIÈRE DE RADIO ANALOGIQUE ET NUMÉRIQUE

Pour éviter desbrouillagesmutuels entrestationsdepays différents, des règles d’utilisation des fréquences sont nécessaires. Les règles de partage des fréquencesaux frontièressont définiesdanslecadre des accords de Genève de 1984 pour la radioenmodulation de fréquence (FM) et ceux de 2006 pour la radio numériqueterrestre (RNT) en bande III.

Danscecontexte,leConseil apoursuivises efforts de coordination en FM.Les demandes issues des administrations étrangères se sont également accrues.

L’activité de coordinationautour de la RNT s’est aussiaccélérée à la suite du développement du service en Allemagne, en Angleterre et en Suisse.LeConseil apar ailleurs lancé les consultations auprèsdes administrations étrangèresenvue de s’assurer d’une répartition équitabledes ressources aux frontièresdans la bande III,envue du déploiement de la radio numériqueterrestre.

Dans le cadre de ces négociations, lesservices du Conseil ont été amenés à rencontrer l’ensemble des administrations étrangères.

Le tableauenpage suivante présente l’évolution du nombredes consultations émises et reçuespar le Conseil depuisdix ans.

104 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Nombrede FM 13378606498549 371247 114424 564 consultations françaises DAB ‐‐‐‐‐23 85 ‐ 57 306171 Nombrede FM 154154 180269 312371 257149 307242 325 consultations étrangères DAB 251 251 ‐ 41 243 250 94 139 121 152 161

LA COORDINATION DES FRÉQUENCES POUR LA DIFFUSION DE LA TNT

En ce quiconcernelabande UHF,leCSA atraité en 2013 de nombreux cas avec l’étranger.Le nombre de consultations émanant despays voisins a été de 450, et le nombre de consultations de ces pays par le Conseil surles projets français s’est élevé à 138. L’essentiel des négociations bilatéralesaconcerné la mise en placeduplan de fréquences correspondant à huit multiplex. Aprèsplus de six ans, la négociation desassignations nécessaires à ce plan‐cibleest arrivée à sonterme avec la plupart despays frontaliers. L’Allemagne,laSuisse et le Royaume‐Uniont signé au cours de l’année2012, un accordde coordinationbilatérale permettantlamiseenplacedes fréquencesnécessaires au déploiement desréseauxR7etR8. Les accords avec lesadministrationsdel’Espagne, de la Belgique et du Luxembourgont quant à eux été signésen2013etdes accordsprévisionnels ont été obtenus de la partdes administrationsdel’Italie et des Pays‐Bas, lesaccords définitifs n’étantpas encore signés.

= Lesrelations avec l’Agence nationale desfréquences

Le Conseil est l’un desprincipaux affectataires des fréquencesdisponibles sur le territoire de la République. Le spectre des fréquences radioélectriques, qui appartient au domaine public de l’État, est en effet uneressourcelimitée, partagéeentreneufaffectataires sectoriels :ils’agit de certaines administrationsdel’État(Ministère de la défense, Aviation civile,etc.), de l’Autorité de régulation descommunications électroniques et des postes(ARCEP)etduCSA. Le Premier ministre fixe ce partage dans un arrêté,leTableau national de répartition des bandes de fréquences (TNRBF).C’est l’ANFRqui prépare, en lien avec lesaffectataires, le TNRBF,etle soumet à l’approbation du Premier ministre. Elle coordonne également, en lien avec les affectataires, lespositions françaises à l’international dans le domaine du spectre, qu’elle défend ensuite auprèsdes structures concernées.

L’Agence est administréepar un conseild’administration,auseinduquel le Conseil est représenté,traditionnellement par le directeur de la direction des technologies. En 2013, les services du CSA ont participé activement aux travaux des commissions consultatives de l'Agence et des diverses commissions spécialisées quileur sont rattachées, et en particulier: B la Commission des sites et servitudes (Comsis), B la Commission d’assignation des fréquences (CAF), B le groupe de travail relatif à la cohabitation de la téléphonie mobile 4G avec la TNT, B le groupe de travail de la Commission de planification des fréquences(CPF)dédié à la bande L.

105 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

2. LA TÉLÉVISION

= La gestiondes fréquences et desservices

L’année2013avu la couverture dessix nouvelles chaînes en haute définition s’étendre à plus de la moitié de la population métropolitaine grâce à la mise en service d’un tiersdes émetteurs du réseau TNT. Leur déploiementsur l’ensemble du territoire métropolitain, quia débuté en décembre2012,sepoursuivra jusqu’en juin 2015.

Dans le même temps,leConseil apréparé lesprochaines étapes de la TNT quiconstitueen Franceune plateformedediffusion de la télévision encore trèsimportante et quidoit, en conséquence,continuer à proposer des services innovants.

En 2013, le Conseil aeffectué de nombreuxautrestravaux, notammentdans le domaine de la planification, en métropole et outre‐mer.

Il revient égalementauConseil de piloter la Commission techniquedes experts du numérique (CTEN),decontrôler l’utilisation des fréquencesdontilassure la gestion et,conjointement avec l’ANFR, d’apporter des solutions aux problèmes de réception de la télévisionque rencontrentles usagers.

LE DÉPLOIEMENT DES CHAÎNES EN HAUTEDÉFINITION

Le déploiementdes multiplex R7 et R8 Afind’enrichir l’offre de programmes en haute définition (HD)etd’utiliserles fréquences libérées par l’arrêtdelatélévision analogique, le Conseil avait lancé,le18octobre2011, un appel à candidatures pour la diffusion de six chaînesenhaute définition. Il aabouti, le 27 mars 2012, à la sélection des chaînesHD1,l’Équipe 21,6ter, Numéro 23, RMC Découverte et Chérie 25.

Ces chaînes,autorisées le 3juillet 2012, ontcommencé à émettre le 12 décembre 2012.En 2013, cinqpremières phasesdedéploiement se sont succédé,permettant aux nouvelles chaînes de couvrirprèsde67%de la population métropolitaine grâce à la miseenservicede 552 émetteurs.Elles sont également disponibles dans toute la France métropolitaine sur le satellite, le câble, l’ADSL etlafibre optique.Lacouverture sera progressivement étendue à l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’à juin 2015 en sept autres phases de déploiement figurant dansletableau ci‐après(unephase comprend plusieurs plaques d’émetteurs représentées par la ville principale desservie).

106 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

PHASE DATE DE DÉPLOIEMENT ZONES CONCERNÉES

112/12/2012 Paris, Marseille,Bayonne, ,Lesparre, Auxerre, Troyes, Sens

226/03/2013 Angers,Brest,LeMans, Vannes, Rennes, Nantes, Parthenay, Tours

Alençon, , Chartres, Cherbourg, Le Havre,Laval, Neufchâtel‐en‐Bray, 311/06/2013 Rouen Avignon,Gap, Nice, Menton, Saint‐Raphaël, Toulon, Hyères, , 424/09/2013 ,Corte,Porto‐Vecchio

Bar‐le‐Duc, Nancy, Metz, Strasbourg, Sarrebourg, Longwy,Verdun, 522/10/2013 Wissembourg

617/12/2013 Lille,Dunkerque, Boulogne, Abbeville,Amiens, Hirson Argenton, Niort, La Rochelle,Poitiers,Bourges, Orléans,Ussel,, 721/01/2014 Guéret 808/04/2014 Clermont Ferrand, Mende, Le Puy, Saint‐Flour, , Mézières Besançon Lomont, Besançon Montfaucon, , Chaumont, Autun, 910/06/2014 Le Creusot, Gex, Champagnole, Morteau 10 23/09/2014 Alès, Carcassonne,, Tarascon,Millau, Perpignan 11 21/10/2014 Aurillac,Bergerac,, Épinal, Vittel,Mulhouse, Grenoble, Chambéry, Albertville,Montmélian,Saint‐Martin‐de‐Belleville, 12 07/04/2015 Mont Salève LyonPilat,Lyon Fourvière,Chamonix, Cluses, Macon 13 02/06/2015 Saint‐Étienne, Privas

Dèsledeuxième trimestre 2014, ces sixnouvelleschaînes portées par lesmultiplexR7etR8 seront reçues par environ 75 %delapopulation métropolitaine et, à l’horizon 2015, elles couvriront prèsde97%de celle‐ci à l’aide de 1626 émetteurs.

Afind’éviter des brouillageslors de la mise en servicedes nouveaux émetteurs,ilest nécessaire de procéder à uneréorganisation des fréquencesdes chaînes actuelles surcertains émetteurs TNTlors des phases de déploiement.L’ordre de celles‐ci doit suivre précisément l’ordredes réaménagements de fréquencesdes phases précédentes.Ces changements de fréquencesconcernent32%des émetteurs TNTdéployésetaffecteront 25 %delapopulation métropolitaine.

Parmi les313 émetteurs pris en chargepar des collectivitésterritorialesautitre de l’article 30‐3delaloi du 30 septembre 1986, 67 émetteurs sont présentsdansles zonesgéographiques où lesmultiplexR7etR8ont été déployésaucours des six premières phases. Sur 10 d’entre eux, le Conseil aautorisé la diffusion des nouvelles chaînes en haute définition à la demande des collectivitésterritorialesconcernées.

Un déploiement accompagné d’une communication adaptée Afin de faire placeaux deuxnouveauxmultiplex,chaqueréseau déjà en service se voit contraint de modifier unepartie de sesfréquences(prèsde10%chacun). Commeleprévoit le décretdu25juin 2012 prisenapplication de l’article30‐1delaloi du 30 septembre 1986, il appartientaux chaînesdelaTNT d’assurer l’information des téléspectateurs et des professionnels de la réception sur lesopérations de réaménagement des fréquences. La

107 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

communication auprèsdugrandpublic et desprofessionnelsdelaréception est essentiellement réalisée à l’aide du site internetwww.toutelatnt.fr créé pourl’occasion,et grâce à la diffusion de bandeaux déroulants sur les chaînesdelaTNT avant, pendantetaprès chacune des phases de déploiement.Par ailleurs, afind’aider lestéléspectateurs qui rencontreraient desdifficultés à la suite deces opérations, l'ANFRamis en place unnuméro d’appel, le 0970 818 818, ainsiqu’un site internetwww.recevoirlatnt.fr. Malgré toutes lesprécautions prisespar le Conseil, l'ANFR et les chaînes de télévision,certains foyers peuvent se retrouverdans l’incapacité de recevoir leschaînes qu’ils captaientavant la mise en service des deux nouveauxmultiplex. Des aidesfinancières relevant du Fonds d’accompagnementpour le numérique(FAN), géré par l’ANFR, sont alors disponibles. Ce fonds estdestiné à prendre en charge toutoupartie desfrais occasionnés à un foyer pour modifier l’orientation de sonantenne de réception ou installer un moyenderéception alternatif (satellite,câbleouADSL).

Le CSAadonné un avis favorable à la prolongation, proposéepar le Gouvernementjusqu’au 31 décembre2013, du FAN. Il acependant exprimé le souhait quecelui‐ci soit prorogé jusqu’en 2015, terme du déploiement desnouveauxmultiplex de la TNT.

Poursuite du déploiement despremières chaînesHD(multiplexR5) Parallèlement à leur diffusion en définition standard,TF1,France2et M6 sont accessibles en hautedéfinition surlemultiplex R5 depuis le 30 octobre 2008. Depuis cette date, 1303 émetteurs ont été progressivementmis en service, permettantau multiplex R5 de couvrirplus de 96 %delapopulation métropolitaine à la fin de 2013. La progression de la couvertures’est faite région par région, au même rythme que l’arrêtdela télévision analogique, avec 967 émetteurs mis en service à la fin 2011. Elle s’est poursuivie en 2012 avec l’ouverture de 264 émetteurs, et en 2013 avec 72 émetteurs supplémentaires.

D’ici à juin 2015, la société exploitant le multiplexR5mettraenservice 323 émetteurs secondairessupplémentaires de manière synchroniséeavec le déploiement des nouveaux multiplex R7 et R8. À cette échéance,lemultiplexR5couvrira prèsde97%de la population métropolitaine à l’aide de 1626 émetteurs, soit une couverture équivalente à celle des multiplex R1, R2, R4, R6, R7 et R8.

LES AUTRES ACTIVITÉS

Planification B Lesmodifications techniques Les renouvellementsdecontrats de diffusion entreles opérateurs de multiplexetles opérateurs de diffusion peuvent engendrer des modificationstechniques des émetteursTNT (emplacementdusite, hauteur d’antenne,diagrammederayonnement, puissance de l’émetteur).Detelles modifications peuvent aussi intervenir afin de résoudredes problèmes de réception dans unezonedonnée.

En 2013, le Conseil ainstruit 84 demandes de modifications techniques quiont été mises en œuvre au cours de l’année. En outre,26changementsdecanauxont été instruits et autorisés en vuedelasuppressiondezones de réceptionsensibles.

108 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

B Lestélévisions locales Le multiplex R1 permet de diffuser,outre France2,France 3, France 5, France Ô et La Chaîne parlementaire,unsixième programme à vocation locale (chaîne localeousecond programme France3), respectant l’architecture des décrochages régionaux de France3.Deplus, des fréquencesspécifiques sont parfois étudiées pour diffuserd’autres chaîneslocales ne pouvant être diffusées sur le multiplexR1. À la fin de l’année2013, plus de 52 millions de téléspectateurs avaient la possibilité de recevoir au moins unechaîne locale.Celareprésente prèsde83%de la population métropolitaine, soit une augmentation de couverture de 9% par rapport à l’année2012, pour un ensemble de 48 chaîneslocalesautorisées fin2013. À cettedate, 605 émetteurs diffusaient 33 chaînes locales surlemultiplexR1, et 49 émetteursdiffusaient 23 chaîneslocales (donttrois à titre temporaire)sur un multiplex autonome (« simplex »). Par ailleurs, 534 émetteurs diffusaient un secondprogramme France 3(14 programmes concernés). Outre‐mer, le Conseil aautorisé en 2013 deux nouvelles chaîneslocales, NCTV et NC9,en Nouvelle‐Calédonie, et unenouvelle chaîne locale, MT10, en Polynésie. Il apar ailleurs lancé un appel à candidatures pourune nouvelle chaîne locale en .

Protection de la réception télévisuelle La protection de la réception de la télévisionest assuréepar le Conseil auxcôtésdel’ANFR. À ceteffet, les équipes techniques du CSAetnotamment les attachéstechniquesaudiovisuels (ATA)procèdent à la vérification régulière de la qualité de la diffusionetdelaréception des signaux. 2013avu la montéeencompétence de ces agents qui sont désormais dotésde nouveauxoutils de mesure. L’ANFReffectueune première analyse des plaintes recueillies par son centre d’appels, qu’elles émanent directement des téléspectateurs ou soient relayées par leurs éluslocaux. Il incombeensuite au Conseil de s’assurer de l’effectivité des interventions correctives demandées aux opérateurs de multiplex.

À cet effet, le groupedetravail bimensuel « Zonessensibles » réunit, sous la conduite du Conseil,les opérateurs de multiplex et l’ANFR. Il apourrôle d’analyser lesdysfonctionnements observéssur la plateformeTNT et d’étudier les moyens de lesrésoudre dans un délai raisonnable pour les usagers. Les résultats obtenus en 2013 sont trèspositifs, puisqu’en moyenne moins de 0,7 %dutotal des émetteurs du réseau TNT métropolitain afaitl’objet de signalements. En cas de non‐résolution d’un dysfonctionnement dans un délaiacceptable,le Conseil peut êtreamené à adresser des mises en garde aux opérateurs de multiplex.Ill’afait à cinq reprises au cours de l’année.

En pratique, quandleCSA ou l’ANFRsont saisis de plaintes, dèslors que l’installation des téléspectateursest horsdecause, une enquêteest conduite pour permettre d’identifier ce qui, dans le voisinage de leurshabitations, aperturbé le signal normalementreçujusqu’alors. En 2013, lesinterférencesliées au lancement, au moisdeseptembre, des services de téléphonie mobile 4G ont constitué la principalecause demauvaiseréceptionidentifiéelors des enquêtes (14 150 plaintes ‐ 91,6 %). Arrivent ensuite, trèsloin derrière, les interférences entre émetteurs et les défauts de diffusion deschaînes(550 plaintes ‐ 3,7 %) ;les installations non conformes (260 plaintes ‐ 1,7 %) ;les foyersendehors des zones de couverture théorique des émetteurs(215 plaintes ‐ 1,4 %) ;leréseau de distribution électrique(15 plaintes ‐ 0,1 %) ; les « immeubles brouilleurs »,notamment les éoliennes(20 plaintes ‐ 0,1 %) ;les perturbations atmosphériques, lesconditions de propagation des ondes (10plaintes ‐ 0,1 %).

109 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Contrôle du spectre Comme c’est déjà le cas depuis de nombreuses années dansledomaine de la radio,les attachéstechniques audiovisuels contribuent, en liaison avec les départementsde planification du Conseil, aux travaux de préparation, de miseenœuvre et de suivi des grandes opérations affectant lesparamètres de diffusiondelaTNT et notammentledéploiement des nouveauxmultiplexR7etR8. Lors de ces opérations nécessaires pourlamise en place optimale des nouveauxplans defréquences sur le terrain, lesagents du Conseil sontchargés des différentscontrôles.Ceux‐ci ont porté sur environ 4700 fréquences en 2013.

Ces mêmes agents réalisent également, commeenmatière radiophonique,denombreuses mesures sur le terrain. Ellespermettent d’évalueretd’analyser lessignalementspar les élus, lesantennistesetles téléspectateurs dedysfonctionnements des émetteurs TNT. En 2013, grâce à l’expertise précise,effectuéepar le Conseil, des défauts ponctuels delaplateforme hertzienne et à l’assistancefournieaux opérateurs,prèsde400 zones ont été traitées avec succès. Le Conseil souhaite continuer à développer sesmoyenspropres d’expertise et d’analyse afindesatisfaire aux exigences spécifiques del’audiovisuel telles quela synchronisation parfaite des plaques iso‐fréquencesoulagestionrigoureuse de la signalisation TNT.

GESTIONDES SERVICES

La CTEN, animéepar la directiondes technologies duConseil, rassemble de nombreuxacteurs de l’audiovisuel et de secteurs voisins, dansdes groupesdetravail à dominante technique. Y participent usuellement, selon lessujetstraités, des opérateurs techniques,des industriels, des éditeurs et distributeursdeservices, des installateurs, desorganismes publics et des ministères (Direction généraledelacompétitivité,del’industrie et desservices,Direction générale des médias et des industries culturelles, Agence nationale desfréquences).

La CTEN se réunitrégulièrement,soit en formation plénière, soit plus souvent danslecadre de groupes de travail spécialisés, en vue d’approfondiretd’assurer une bonnemiseenœuvre des aspects techniques des services audiovisuels des plateformes hertziennes terrestres, tellesque celles detélévisionouderadio numérique.

En 2013, seuls lesgroupes de travail « CouvertureTVnumérique – Réception et planification » (GT2), « Signalisation et téléchargement » (GT3), « Intensité sonore »,tous relatifs à la TNT, ont faitl’objet de réunions. Cette baisse d’activité traduitprincipalementune phase de consolidationtant du côté du secteur queduConseil sur lesdifférentsthèmes correspondants: lesparamètres à utiliser en cas dechangement de norme detransmission (hypothèse DVB‐T2 en particulier), constatation et amélioration de la reprise des mécanismes d’accessibilité surl’ensembledes réseaux, mesures de l’intensité sonore des chaînes,des programmes et desséquences publicitaires.

Paramètres de planification TNTetcohabitationavec de nouveaux services Les travaux sur l’étudedelanorme dediffusion DVB‐T2 et les paramètres demodulation qui pourraient être pertinents pour la France se sont poursuivisen2013 dans le cadre dugroupe de travail GT2 « Réception et planification ».Ces paramètres devront permettre d’offriraux téléspectateurs une couverture du territoire au moins équivalente à la couverture actuelle

110 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

ainsiqu’un débit plus important afinderendre possible la généralisation de la hautedéfinition, voire de l’ultrahautedéfinition (UHD), indispensablespour maintenir l’attraitdelaplateforme.

Plusieurs acteurs de l’audiovisuel ont apporté leur contribution surcesujet ainsi que sur des sujets proches telsque notammentles travaux sur lesnormesdecompression HEVC et de format d’image UHD, ou encoreune présentation d’un projetdetransmission hybrideLTE et DVB‐T2.

Dans le prolongement des travaux de la CTEN, plusieurs expérimentationsont été autorisées tout au long de l’année2013 avec l’accord du Conseil. La plateforme DVB‐T2 de la société ImaginLab apermis notammentdetesterlaréception, à l’intérieur desbus de deux lignes de la ville de Rennes,d’un bouquet de huit chaînes.D’autres expérimentations ont eu pour objectif de tester la cohabitation de nouveauxservices dansles fréquences interstitielles (« espaces blancs »)delaTNT danslabandeUHF.

Enfin, au‐delà des paramètres de planification,les prochaines transitions technologiquesdela plateformeTNT vers la norme de transmission DVB‐T2 ou encore le codec HEVC,sielles ont lieu, seront l’occasion de redéfinir un parcderéception et donc des fonctionnalitésminimales à attendre des récepteursusuellementdisponibles. Si cette démarche doit être abordéeau niveau européen,elle peutaussi êtrenourrie de réflexions nationales afin de traiter des particularitésdechaque Étatmembre et de la façon dontlatélévision yest reçue.

Travaux sur l’accessibilité Les travaux techniquesrelatifs à l’accessibilité ont principalementporté sur la mise à jour de la méthodologie de constatation de reprise des sous‐titres, établie initialement en 2010,ainsi que sur la création de la méthodologie de constatation de reprise de l’audiodescription. Toutes deux fixentles éléments permettant de constater le respect par les distributeurs de l’obligation de reprise des mécanismesd’accessibilité prévue par le législateur danslecadre de l’article 34‐2delaloi du 30 septembre 1986.

Cestravaux ontabouti à l’adoptionpar le Conseil, en décembre2013 et aprèsune phase de concertation avec lesacteurs concernésdans le cadre des travaux de la CTEN, de ces deux méthodologies. Celapermettra de procéder à la vérification de cette reprise courant 2014.

Dans l’ensemble, il est considéré quelagénéralisationdelaHDdevrait contribuer au développement d’un parcdematérielsglobalement plus performants, et que lesprochaines évolutions technologiques(DVB‐T2,HEVC) pourraient être l’occasiond’atteindredenouveaux objectifs, notammentenmatière d’accessibilité.

L’intensité sonore à la télévision Aprèsladélibération adoptéepar le Conseil en juillet 2011, 2012 et 2013 ontconstitué les deuxdernières étapes d’efforts croissants attendusdelapart des éditeursdeservices de télévision pour limiterles différencesd’intensité sonoreentre programmes et séquences publicitaires, conformément aux objectifs fixéspar le Parlementdans la loidu30septembre 1986 (articles27et33), ainsi que dans son décret d’application du 27 mars 1992 en matière de publicité (article 14), ou encoredans la loidu12juillet 2010 portant engagementpour l’environnement(article 177), quiprévoit égalementlaremise par le Conseil d’un rapport annuel au Parlement.

111 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Le Conseil adonclancé courant 2012 un certain nombre d’actions en matière d’équipement, de développement de solutionsinformatiques ou encore de prestations, afindevérifier l’application des deux premières étapesfixées par sa délibération. Cesactions, complétées par uneanalyse contradictoireetdifférentesmesuresdurant l’année2013, ontconduit à la rédaction d’un rapportcouvrant lesannées 2012 et 2013.

Les résultats, détaillésdanscerapport, mettent en évidenceles efforts réaliséspar leschaînes nationales de la TNT, notammentpour la première phase de la délibération (harmonisationde l’intensité sonore entrechaînes).Sur lesréseauxtiers et parmi les chaînes mesurées, celles qui n’appliquent pas correctement la délibération sont principalementdes chaînes musicales, dont certaines relèvent de la loi française.LeConseil lesaccompagne dans la mise en œuvrede mesures adaptées pour atteindre les valeurs préconisées dans la délibération.S’agissant de l’égalité de l’intensité sonoreentre programmes et messagespublicitaires, lesmesures permettent également d’obtenirune première indication encourageante, notamment pour les chaînes de la TNT.

Il serait extrêmement coûteux de rendre systématiques de tellescampagnes, ou de lesfaire porter surdes durées d’écoute plus importantes. Aussi, le Conseilsouhaite proposer deux axes principauxd’évolution, également détaillésdans son rapport. Il s’agit, afind’améliorerla surveillanceetplusgénéralement le confort d’écoutedes téléspectateurs, d’impliquer plus fortement lesdistributeurs de services de télévision et de faciliter la circulation des mesures de validation réalisées par les éditeurseux‐mêmes lorsdelaréception des contenus après production.

Mise en placed’un laboratoire Le laboratoire dont s’était doté le Conseil en 2012 estdevenu pleinement opérationnelen 2013. Il permet de réaliser des constatations, soit dans lesconditionsréelles rencontrées par lestéléspectateurs, soit en utilisant des outilsspécifiquespoursuperviser ou contrôler certaines pratiques.

Ce laboratoire a été largementutilisé pour les travaux sur l’intensité sonore des programmes de télévisionouencorepour les constatations en matière d’accessibilité.Ilaégalement vocation à nourrir la réflexion du Conseil en matière d’évolution et de qualité des services:il esteneffet courant de constater quelapromesse, par exemple, de haute définition pour des servicesdetélévision doit être différemmentappréciéeenfonction des distributeursoudes réseaux véhiculantces services.

= Autorisations, conventions, déclarations

CHAÎNES DE TÉLÉVISION

Chaîneshertziennesterrestres B Leschaînes nationales métropolitaines Impact de l’autorisationdes 6nouvelles chaînes HD Depuis la loidu15novembre2013,l’article 18 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que le Conseil doit rendrecomptedel’impact, notamment économique,deses décisions

112 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique. Pourles services de télévisiondiffusés sur la TNT, cette analyse porte surl’arrivéedes six nouvelleschaînes en haute définition qui ont été lancées le 12 décembre 2012.

Les sixchaînesont connuune croissance continue de leursparts d’audience en 2013, notamment sous l’effet d’une couverture s’accroissantavec le déploiementprogressifdes multiplex R7 et R8 :

Les nouvelles chaînesont atteinten2013des moyennes de parts d’audience cumulée18 de 0,6 %pour HD1, 0,5 %pour 6ter et RMC Découverte, 0,3 %pour Numéro 23, 0,2 %pour l’Équipe21etChérieHD, soit une part d’audiencecumuléeagrégéede2,3 %. À titre de comparaison,lapremière part d’audience des chaînes TNT lancées en mars 2005 étaitde2,5 % sur l’ensemble de l’année2006.

Elles ont représenté un investissement publicitaire bruthors parrainage de 290 millions d’euros en 2013, dont 32 millions en décembre 201319.Aucoursdecedernier mois, ce sont douze millions d’euros d’investissements publicitaires bruts qu’aenregistré HD1, devant RMC Découverte avec sixmillions, 6ter avec quatremillions, et l’Équipe 21, Numéro 23 et Chérie HD avec trois millions.

Un an aprèslelancement de ces sixnouvelles chaînes, l’impact, notamment économique,de leur arrivéeest encore difficilement mesurable,pour plusieurs raisons.Enpremier lieu, leur initialisation estencoreincomplète, la couverture des multiplex R7 et R8 devantsepoursuivre jusqu’en juin 2015. En deuxième lieu, à l’exceptiondeL’Équipe21, il s’agit de nouvelles chaînesqui doivent encorerenforcer leur notoriété et affirmer leur identité.Enfin, le plan d’affaires de ces chaînes prévoit une montéeprogressive de leursinvestissements dans les programmesetdoncune progression étaléesur plusieurs années de leur audience.

18 Source :Médiamétrie – Médiamat. 19 Source :KantarMédia.

113 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Dans le cadre de sa mission d’évaluationdel’impact de cesdécisionsd’autorisation,leConseil entend procéder à examendans le temps, suruncycle pluriannuel – par exempleentre3et 5ans – des conséquences de l’arrivéedenouvelles chaînes,notamment en matière de pluralisme des programmes et de diversité des opérateurs, de transfert d’audience, d’évolution du marché publicitaire et d’impact indirectsur le marché de la télévision payante.

Modification de conventions Le Conseil a été conduit à modifier les conventions de certaines chaînes hertziennesnationales en 2013. À ces occasions, il aautorisé des modifications de capital. Le Conseil anotamment agréé,le18décembre 2013, celle du capital de Canal +France à la suite de l’accord conclu le 5novembre 2013 entre lesgroupes Vivendi et Lagardère, par lequel le premier aacquis 20 % des participations détenues par le second dans la société Canal +France. GroupeCanal +est ainsidevenu propriétaire de 100 %ducapital et des droits de vote de Canal+ France,sans modification du contrôle,puisqueVivendi en était déjà actionnaire à hauteur de 80 %etque la participation dont disposait Lagardère ne lui permettait pasd’intervenir danslagestion de Canal+ France. Plus tôtdans l’année, le Conseil avait également agréé,le26juin2013, la modification de l’actionnariat de la société Eurosport à la suite de la prise de participation de Discovery Communications. Ces modificationsrespectentles dispositions de l’article40dela loi du 30 septembre 1986 qui encadrent la détention, par des personnes extracommunautaires, du capital de sociétéstitulaires d’autorisations pour l’exploitation de services de radio ou de télévision.

S’agissant des données associées, le Conseil aprorogé jusqu’au 31 décembre2015 la durée d’application des stipulations quis’appliquent à elles lors de leur diffusion aux côtésdes programmesdes services nationauxetlocaux de la TNT. Ce temps sera mis à profit pour mieux cerner lesproblématiques soulevées par lesdonnées associées et l’interactivité miseenœuvre par les éditeurs de la TNTsur lesréseaux de communications électroniques autres quecelui des émetteursterrestres.

Le 20 décembre 2013, le Conseil aapprouvé lesprojets d’avenants relatifs aux nouveaux engagements souscrits parTF1, TMC, M6,W9, Canal +etD8enmatière d’accessibilité des programmesaux personnes sourdes ou malentendantes ainsi qu’aux personnes aveuglesou malvoyantes (Voir chapitre I, page 91).

B Leschaînes localesmétropolitaines En janvier 2014, 47 services de télévision locale étaient autorisés à diffuser par voie hertzienne terrestre sur le territoire métropolitain.

Développement et moyensdefinancement Depuis la loidu15novembre2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public,lerapport annuel du CSA doit faire le point « surledéveloppement et lesmoyens de financementdes services de télévision à vocation locale ». L’examen par le Conseil de ces éléments a été effectué à partir des bilans transmis pour l’année2012. Il aporté sur34chaînesdeplus d’un an d’existence et dont le financement pouvait donc être analysé.

Ont été pris en compte dans lesressources : B lesprestationseffectuées par lestélévisionslocales pour des sociétésdusecteurprivé (ventesd’espacepublicitaire, téléachat, communication institutionnelle…);

114 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

B lesprestations effectuées par les télévisions locales pour le secteur public(ventes d’espace à descollectivitésterritoriales, communication institutionnelle…); B lescontrats d’objectifs et de moyens (COM); B lessubventions d’exploitation ; B lesautres produits d’exploitation.

La consolidationdes ressources issuesdes prestations effectuées en faveur du secteur privé et du secteurpublic, des COM,des subventions et des autres produitsd’exploitation donneun totalde56millions d’euros pour l’année2012. Les ressources issues du secteur privé représentent 54 %decette somme, 46 %provenantdusecteur public. Le montant total des COM perçus parles chaînes représente 17 millions d’euros et lesprestations faitesausecteur publics’élèvent à 8millions d’euros. Afind’homogénéiser les données comptablestransmises par lesopérateurs,lechiffre d’affaires a été retraité et se compose des prestations faites aux secteurs public et privé ainsi que des COM. Cecidonne un chiffred’affaires retraité moyenpar télévisionlocalede 1,6 million d’euros. Cependant, il est à noter unefortedisparité des chiffres d’affaires entreles chaînes.

En millions d'euros % Ressources issuesdes prestations pour le secteurprivé 30 53 % Ressources issuesdes prestations pour le secteurpublic 814% COM 17 30 % Subventions d'exploitation 12% Autres produits d’exploitation 0,5 1% Total 56 100%

En excluant lestroischaînesdetélévision franciliennes20 (BFM Business Paris, IDF1,NRJ Paris), le cumuldel’ensemble des ressources passe à 47 millionsd’eurospourl’exercice2012. Le secteur publicenreprésente 55 %, contre 45 %pourlesecteur privé.Ilest à noterque sixchaînes bénéficientdeCOM qui représentent au moins 60 %deleurs chiffres d’affaires retraités.

En millions d'euros % 21 Ressources issues des prestationsfaites au secteur privé 21 45 % Ressources issues des prestationsfaites au secteur public 817% COM 17 36 % Subventionsd'exploitation 12% Autres produitsd’exploitation0,2 0% Total 47 100%

Les principales charges quipèsentsur le secteur sont lesconsommations en provenance des tiers22 quireprésentent 60 %duchiffre d’affaires (CA) retraité.Lamasse salariale représente

20 Exclusion destrois télévisions locales franciliennesdufait de la spécificité de la zone de chalandise sur laquelle ellessontautorisées.Par ailleurs, ceschaînesn’ont pasdeCOM ni de subventionsdes collectivitéslocales. 21 Montant excluantles chaînesdetélévisionfranciliennes.

115 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

par ailleurs 53 %enmoyenne de ce CA retraité.Ces charges élevées expliquentengrande partie le résultat d’exploitation consolidé négatif de ‐12 millionsd’euros des 34 chaînesde télévision locales. Les bilans comptables de celles‐ci font apparaître que 15 d’entreelles ont des capitaux propres négatifs, ce qui estprincipalementdûàl’accumulation des pertes des exercices précédents. Certaines d’entre ellesont amorcé des processus de recapitalisation.

Principaux événements Au cours de l’année2013, quatre nouvelles télévisions locales ont commencé à émettre dans leszones de Gap (D!CI), Nice‐Cannes‐Grasse‐Saint‐RaphaëletleMercantour (Azur TV), Angers (Télé Angers)etSaint‐Quentin(MATÉLÉ). Le 24 juillet2013, Le Conseil alancé un appel à candidatures pour l'édition d'unechaîne locale dans la zone de Perpignan.Le20novembre 2013,iladéclaré recevables lescandidatures de la société TVSud PO et de l’association Côté Pro.

Le Conseil aconstaté la caducité de l’autorisation délivréepour la diffusion de Territorial TV danslazone de Chaumont. Il a également abrogé l’autorisation délivrée à TLP‐Télévision locale à la suite de la liquidation judiciaire de la société titulaire. Il aprononcéégalement plusieursmises en demeure.

Par une série de décisions du 24 juillet 2013, l’association Banlieues du Monde, lessociétés Canal 32,Cap Caen, TéléGrenoble,ATV et la société Clermontoise de télévision ont été mises en demeure de respecter lesstipulationsdeleur convention les obligeant à fournir au Conseil un rapport surles conditionsd’exécution de leursobligations en matière de programmes, et/oul’ensemble desdocumentscomptables mentionnésdans leurconventionautitre de leur bilan économique et financier pour l’exercice2012.

Par décisiondu11décembre 2013,lasociété Cap Caen afaitl’objet d’unenouvelle mise en demeure de fournir au Conseil son bilan, son compte de résultat ainsi queson rapport de gestionpour l’exercice2012.

B Les chaînes localesultramarines

Développement et moyensdefinancement Dans lescollectivitésultramarines, la diffusion de la TNTfait appel à un seul multiplex, porté par le réseau ROM 1qui comporte au mieux dixprogrammes en norme MPEG‐4:France2, France 3, France4,France 5, France Ô,Arte, France 24, ainsi qu’une chaîne locale publique d’Outre‐mer 1ère (dont l’appellation varie selon la collectivité)etune ou deux chaîneslocales privées suivant la collectivité.

Dans les départements et régions d’outre‐mer (DROM), le réseau ROM1estpleinement utilisé, à l’exception de la Guadeloupedepuis la récente liquidation de la chaîne privéeGTV.

Dans les collectivitésrégies par l’article74delaConstitution, la situation estdifférente en raison de la démographie. À Saint‐Barthélemy et à Saint‐Martin,ROM 1neproposeainsi qu’une seulechaîne locale privéeetGuadeloupe 1ère. À Saint‐Pierre‐et‐Miquelon,seule Saint‐

22 Consommation en provenancedes tiers =Achatsdematièrespremièresetautres approvisionnements +/‐ Variation de stock+Autres achats et charges externes.Ces chargessecomposentdes coûts de diffusion, d’achat de programmes et aussides charges liées à l’activité comme lescoûts de transport (carburant, leasing).

116 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Pierre‐et‐Miquelon 1ère propose un programme local en raison du faible nombre d’habitants avec, pour corollaire,des ressources insuffisantesaufinancementd’une ou de deux télévisions privées, voire d’un programme local autonome du service publicdansles Îles‐du‐Nord.

En Polynésie française et en Nouvelle‐Calédonie, la composition de ROM1est identique à celle qui prévaut dans les DROM. À Wallis‐et‐Futuna, fauted’unepopulation suffisante, il n’existe aucunetélévisionprivée.

Plusieurs typesdedifficultésconstituentunfrein au développement des télévisionslocales ultramarines.Laprincipaleréside dansl’étroitesse des marchéspublicitaires.Lanécessité d’accéder à un bassin de population plus important estnotamment sensibleaux Antilles.

En outre, la suppression depuis 2009 de la publicité à partirde20heures surOutre‐mer1ère n’apas produit les effets escomptés, compte tenu des habitudes de vieoutre‐mer où la soirée commence bien plus tôtqu’en métropole. Par ailleurs, le coûtdeladiffusion sur ROM1,dontl’architecture assure une qualité d’image remarquableetune couverture trèssatisfaisante de la population,n’apuêtre financé par les télévisions privées d’ultra‐proximité que grâce au fonds d’aide créé lors du passage au tout numérique(KourouTV, Canal 10, Éclair TV,KMT, Zouk TV, Kwezi TV et Kréol TV).

Enfin, le chiffre d’affaires des télévisions privées généralistes, trèsdépendantes de la publicité, estcomparabledans les DROM au chiffre d’affaires puisé sur ces marchéspublicitaires restreints par la chaîne locale publique Outre‐mer 1ère.

DROM Opérateurs Part du marché Marché publicitaire publicitaire 2012 Guyane 1ère 4,05% Guyane ATGAutoriséeen2012 18 885K€ Kourou TV Autoriséeen2012 Guadeloupe 1ère 5,8 % Guadeloupe Canal 10 1,3 % 57 682K€ EclairTV0,4 % Martinique 1ère 4,5 % Martinique ATV4,4 % KMT 0,04%(accèslimité) 71 712K€ Zouk TV 0,4 % MayotteMayotte1ère 17 % Kwezi TV 6,4 % 3100 K€ Télémante Diffuse depuis 2013 Réunion1ère (SP) 4,6 % La Réunion Antenne Réunion 10,1 % 84 699K€ Télévision Kréol TV 0,2 % Polynésie1ère 8,5 % Polynésie TNTV 1,6 % 35 190K€ MT10Tahiti Autoriséeen2013 Calédonie 1ère 2,8 % Nouvelle‐Calédonie NCTVAutoriséeen2013 50 181K€ NC9 Autoriséeen2013

117 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Principaux événements

B Nouvelle‐Calédonie

Le 22 janvier 2013, le Conseil aautorisé deux télévisions locales en Nouvelle‐Calédonie. Au vu d’un avisdugouvernementdelaNouvelle‐Calédonie et du résultat d’un tirage au sort, le Conseil aattribué le neuvième canaldeROM 1 à NC9etledixième à NCTV.

B Polynésie française

Au cours de cette même réunionduCollège plénier, la société DomaineDigital a été autorisée à exploiter unechaîne locale dénomméeMT10 Tahitisur la dixième place de ROM1Polynésie française.

B Antilles‐Guyane

Dansleprolongement des états générauxdes télévisions locales ultramarines quisesonttenus en décembre 2012 au CSA, lestélévisions desAntilles et de la Guyane ont réitéré,enavril 2013, leur demande d’accéder à un marché publicitaireviable,soitunbassin de population de 850 000 habitants.

Au vu des résultats de la consultation publique préalable à un appel à candidatures pourdes chaînes locales en Guyane, à la Guadeloupe et à la Martinique,leConseil alancé,le26juin 2013,unappel à candidatures pour un service de télévision locale en hautedéfinition dans le départementdelaGuadeloupesur lesfréquences appartenant au deuxième multiplex (ROM 2). Sixcandidats ont été déclarésrecevables le 2octobre2013 :Karukera TV, Antilles Télévision Guadeloupe, MFMTV, Sport 10, TV971etCouleur Guadeloupe. Cescandidats ont été entendusenaudition publique le 21 novembre 2013.Le23décembre, le Conseil régional de la Guadeloupeaémis un avis surces candidatures. L’autorisation seradélivréeaudébutde l’année2014.

Chaînes diffusées par d’autresréseaux B Les chaînesconventionnées ou déclarées Au 31 décembre 2013, le nombre de services de télévision titulaires d’uneconvention ou bénéficiantdurégime déclaratif était de 216. Seize nouvellesconventionsont été conclues au cours de l’année;sept ont été résiliées et sept nouveaux services de télévisionont par ailleurs été déclarésauprèsduConseil.23

23 Les sept servicesqui ontrésilié leur convention en 2013 sont CanalPlay PPV, Ciné+Star, L’ÉquipeTV, Productof France, OCSHappy, TCA et XXL. Les nouveaux servicesconventionnéssont :Aérostar Tv, AntenneSud, Campagne Tv, Cap, Canal, Déovino, Eurasia Tv, Indies Live, JOne, La Chaîne Accordéon, La Chaîne du Père Noël, La Chaîne Théâtre, Mcs Tennis, Oc Tv, Outermer 5, NT1 Suisse,TMCSuisse. Les nouveaux servicesdéclaréssont:Ayitv,Faya Tv, Hb7, Klb7Tv, Mfm Tv,RejoiceTv, RipailleTv.

118 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LES SERVICES DE TÉLÉVISIONCONVENTIONNÉSOUDÉCLARÉS (HORS SERVICES DE TÉLÉVISION DESTINÉSAUX INFORMATIONSLOCALES)

Service de télévision 216 Services de télévisionconventionnés 161 dont servicesdetélévisions conventionnésd’outre‐mer 8 Services de télévision déclarés55

Parmi lesprincipales modifications intervenues au cours de l’annéefigure, tout d’abord, celle de la convention de Canal +afin d’yintégrerlanouvelle déclinaisondénommée « Canal+ Séries ».Cette modification a été examinéepar le Conseil le 19 juin 2013.

Le Conseil apar ailleurs renouvelé le 20 décembre, pour cinqans, lesconventions des quatre chaînes OrangeCinéma Séries (OCSCity, OCS Géants,OCS Max, OCS Choc). Il aporté une attention particulière à l’importance de l’investissement de l’opérateur dans le cinéma et au dialogue entre OCS et lesorganisations professionnelles du cinéma. Ainsi, OCS consacrera un montantde179 millions d'euros en cinq ans, selon un échelonnementprécisé par année(de 33 millionsd'eurosen2014 à 38 en 2018), à l’acquisition de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques européennes et d’expression originale française et à desactions de soutien à la production et à la diffusion du cinéma d’expression originalefrançaise.Ils’agit d’un accroissement de 19 %par rapport à la période précédente.OCS poursuivrason action en faveur de la diversité des films, en particulier ceux d’un budget inférieur à 6,5 millions d'euros. Enfin, il est prévu que la convention puisse être modifiée, ycompris au coursdel’année2014, pour tenir compte des accords à venir entre l’éditeur et les organisations professionnelles du cinéma. Ses termes serontannuellement évaluéspar le Conseiletl’éditeur afindetenir comptedes évolutions économiquesdelatélévisionpayante.

Le 24 juillet 2013, le Conseil amis en demeureune société de télévision delui communiquer un rapport sur lesconditions d’exécutiondeses obligations et engagements pour l’année2012 et de respecter à l’avenir cette obligationconventionnelle.

B Lesservices locaux nonhertziens

Fin 2013, lesservices locaux nonhertziens ayant conclu uneconvention avec le Conseil étaient au nombrede79.

LES ÉDITEURSDES SERVICES LOCAUX NON HERTZIENS FIN 2013

Éditeur Nombre de services Proportion Commune 29 37 % Régie intercommunale 10 12 % Syndicatintercommunal45% Association2734% Société d'économie mixte 34% Autre société 68% Total 79 100

119 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

La majorité (54 %) des responsables éditoriaux deces servicessont des collectivitéslocales (communes,régies, syndicats intercommunaux).Lerégime juridiquedes associationsnon lucratives, soit plus du tiers des servicesconventionnés, leur permetd’êtresubventionnées. La proportion de sociétésqui investissent dans l’éditiondeservices locaux est minoritaire,avec 4%desociétésd’économie mixte et 8%d’autres sociétéscommerciales.

SMAD

Le Conseil aconstaté quelasociété SÉLECTV, autoriséele22janvier 2013 à exploiter des services de médias audiovisuels à la demande diffuséspar voie hertzienne terrestre sur le réseau R3 de la TNT, n’avait pascommencé l’exploitationeffective de ces services dansun délaidedeuxmois à compter de son autorisation. Il adonc décidé,le22mai 2013,de prononcer la caducité de celle‐ci.

DISTRIBUTEURS

Les distributeurs et lesoffres déclarées À la fin 2013,LeConseil disposait de 79 déclarationsdedistributeursauprèsdupublic de services de communicationaudiovisuellecomprenant desservicesderadio ou de télévision, dont56enmétropole et 23 outre‐mer. Le Conseil apris acte, le 19 mars 2013, de la déclaration de la nouvelle offre de servicesdela TNT payante dénommée « TeVolution» par la société TeVolution qui alaqualité de distributeur, conformément à l’article 2‐1delaloi du 30 septembre1986. Le Conseil aexaminé,le27novembre 2013, la déclaration du distributeur Lagardère Digital Francepourl’offredeservices « Télé 7Live ».Iladécidé de s’opposer à cette demande au motif que l’offre,bienque disposantd’abonnés, ne mettait pas à la disposition de ces derniers lesservices éditéspar le groupeFrance Télévisions (voir infra).

Règlement de différend Le Conseil aexaminé une demandederèglementdedifférenddu5décembre 2012 opposant lessociétésPlaymédia, éditrice du siteplaytv.fr, et France Télévisions. Le différend portaitsur le refus decontracteropposé par France Télévisions à la société Playmédia s’agissant des conditionsdereprise des chaînes France 2, France 3, France 4, France 5etFrance Ô sur playtv.fr.

La société Playmédiademandait au Conseil d’enjoindre à la société France Télévisionsde signer avec elle uncontrat autorisantladiffusiondeces chaînes surson site,s’appuyantsur l’article 34‐2delaloi du 30 septembre 1986 qui impose,notamment aux distributeurs de servicesdecommunicationaudiovisuellesur un réseau n’utilisant pas de fréquencesterrestres assignées par le Conseil, demettregratuitement à disposition deleurs abonnésles programmes deschaînes publiques, et notamment ceux de France Télévisions.

Le 23 juillet 2013, le Conseil arejeté la demande de la société Playmédia24.Ilaconstaté que la condition déterminante d’un abonnement, à laquelleest subordonnéel’obligation de mise à disposition, n’était pas remplie, car la consultation dusiteplaytv.fr, gratuiteetlibre d’accès, ne

24 Décision n° 2013‐555 du 23 juillet2013 relative à un différend opposant lessociétésPlaymédia et France Télévisions.

120 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

nécessite la souscription d’aucun engagementcontractuel par sesusagers. Il aconsidéré qu’il importait quelasociété Playmédiamette fin à la reprise des servicesconcernésavantlafin de l’année2013, ce délai devantlui permettre de mettreenconformité sesactivités.

3. LA RADIO

= La radio analogique

GESTION DESFRÉQUENCES

Le Conseil apublié le 27 février 2013,sur son siteinternet, leszones identifiées pourune recherche de fréquences, ainsique le calendrier de lancement des appels à candidaturespour2013en métropole. Ces appels étaientprévus dans le ressort des comitésterritoriaux de l’audiovisuel (CTA) de Bordeaux,Lille,Lyon, Caen, Paris, Rennesetenrégion Corse. Cetenrichissement du spectreFM était prévu,selon lescritèresutiliséslors des derniers appels généraux. Dans ce cadre, le 24 juillet 2013, le Conseilalancé un appel à candidatures dans le ressort des CTA de Bordeaux et Lille, permettantdedégager17nouvelles ressources. La loi du 15 novembre 2013 apar la suite précisé l’organisation du travail du Conseil en prévoyant que, si lesdécisions d’usage de la ressource radioélectriquesont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil procède au préalable, en plus de la consultation publiquedéjàprévue, à une étude d’impact, notamment économique. En ce quiconcernel’outre‐mer,leConseil alancé des appels à candidatures à la Réunion, Mayotte et en Guadeloupe sur 15 fréquences. Dans le souci de fournir aux usagers la plus complète informationsur la couverture radiophoniqueduterritoire,leConseil amis en lignesur son site internetl’application « Ma radio FM » indiquant lesstations reçues dansune villedonnée, la qualité dusignal et les caractéristiques complètes de l’émetteur. Par ailleurs, le Conseil alancé,le25septembre 2013, une consultation publique sur l’opportunité delarégulation de la puissance multiplex.Eneffet, au coursdes dernières décennies, la diffusion radio apubénéficier de progrèstechnologiquesimportants, notamment grâce au développement destechniques de traitement numérique du son, ce qui peut conduire à augmenter l’énergie du signal sonore et influe directementsur un paramètre, nonrégulé à ce jour en France,appelé « puissance multiplex ».Cette consultation publique fait suite à unecontribution de l’administration française sur le sujet,fondéesur une étude réaliséepar le Conseil visant à évaluer les impactsdelapuissancemultiplexenFM, notamment surlaqualité de réception des signaux.

Enfin, le Conseil esttenudesaisir le procureur de la République de toute infraction aux dispositions de la loi du 30 septembre 1986, en vertu de son article42‐11.C’est notammentle cas lorsqu’il constate des faits constitutifs d’uneinfraction pénale en application de l’article 78 de cetteloi. Ainsi, le 15 novembre 2011,ilavait saisileprocureurdelaRépublique prèsle tribunal de grande instance de Pau aprèsavoir constaté l’émission non autoriséed’un service de radiodansles Pyrénées‐Atlantiques.Le9septembre 2013, la chambrecorrectionnelle du tribunal de grandeinstance de Pau acondamné le représentantlégaldelastation contrevenante.

121 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LES RADIOSFMENMÉTROPOLE

Autorisationsdélivrées aux radiosprivées Le Conseiln’apas eu à traiter d’appel à candidaturesgénéralen2013, mais aprocédé à plusieurs appels partiels,notamment à la suite de l’arrivée à échéance d’autorisations ou de restitutionsdefréquences. Cesappels ont concerné tousles CTA de métropole. Pour les fréquencesdontles autorisations arrivaient à échéance,elles ont été réattribuées aux radios existantes. Néanmoins, à l’occasion de ces appels, le Conseil a également, de façon ponctuelle, intégré un nombre limité defréquencesnouvellesainsi que des fréquences rendues disponibles, en fonction des possibilitésexistantes dans certaines zones.

Les quatorze appels quiont abouti,en2013, à la délivrance d’autorisations (ainsiqu’àla sélection d’un candidat pourune fréquence dans le cadre d’un appel dansleressort du CTAde Clermont‐Ferrand) ont concerné en tout468 fréquences, dont 79 nouvelles (soit17%du total des fréquences mises à l’appel). Une de ces fréquencesnouvelles, réservéeprioritairement par le Gouvernement au bénéfice de Radio France, a été retiréeduplan de fréquences de l’appel Rhône‐Alpes.

Toutes les fréquencesarrivant à échéance ont été réattribuées aux opérateurs qui les exploitaient auparavant. Parmi les87autres fréquencesdisponibles(78 nouvelles fréquences et 9provenant de restitutions), 25 (soit29%)ont bénéficié à des services de catégorieA, 22 (25 %) de catégorie B, 3(3%)decatégorie C, 18 (21 %) de catégorie Det19(22 %) de catégorieE.

La délivrance de cesautorisationsn’apas eu d’impactsur lesmarchéspublicitaires locaux dès lors que 81 %des fréquencesont été attribuées à desradiosdéjàprésentes surces marchéset que le nombre de fréquences attribuées à desradios nouvelles, pouvant ponctionner les marchéspublicitaires locaux(principalement lesradios de catégorieBet C) sur leszones, est trèsfaible.

Les appels suivants, lancés à compter de juillet 2013, font partie d’un nouveau train d’appels à candidatures principalement centréssur la recherche de nouvelles fréquences, comme annoncé par le Conseil sur son site internet en février 2013 (voir supra).

Date Nombrede Recevabilité Sélection Autorisations de lancement fréquences Dijon 15 mai2012 14 25 septembre2012 4décembre 2012 3avril2013 (partiel) (réouverture (54recevables) le 12 juin 2012) Nancy 10 mai2012214septembre2012 13 novembre 2012 12 mars 2013 (partiel) (37 recevables, 1irrecevable) Lyon 23 octobre2012 16 avril 10 mai201224 27 novembre 2012 (partiel) (45 recevables) et 22 mai2013 Lille 16 octobre2012 22 mai2012 34 8janvier201310juillet2013 (partiel) (29 recevables)

122 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Paris 2octobre 2012 5juin 2012 3 8novembre 20129avril 2013 (partiel) (28 recevables)

Clermont‐ 16 octobre2012 Ferrand 3juillet2012 35 11 décembre 2012 29 mai 2013 (42 recevables) (partiel) Poitiers 20 novembre 2012 3juillet2012 65 19 février 2013 22 janvier 2014 (partiel) (34 recevables) Caen 4décembre 2012 10 juillet2012 29 26 février 2013 24 juillet2013 (partiel) (40 recevables) Marseille 13 novembre 2012 26 juin 17 juillet2012 45 3janvier2013 (partiel) (39 recevables) et 24 juillet2013 24 juillet2012 Bordeaux 15 janvier2013 (réouverture le 28 12 mars 2013 24 juillet2013 (partiel) (46 recevables) 23 octobre2012) 11 décembre 2012 Rennes 24 juillet2012 75 (1 irrecevable, 5février 2013 10 juillet2013 (partiel) 37 recevables)

Toulouse 19 février 2013 24 juillet2012 93 9avril2013 25 septembre 2013 (partiel) (68 recevables) Lyon 3avril2013 (zone de 3janvier 2013 1 29 mai 2013 20 novembre 2013 (21 recevables) Vienne) Clermont‐ Ferrand 16 octobre2013 29 mai2013 1 23 octobre2013 (zonede (15 recevables) Thiers) 24 juillet2013 11 décembre 2013 Lille réouvertle18 14 (39 recevables) septembre 2013 13 novembre 2013 Bordeaux 24 juillet2013 13 (33 recevables, 1irrecevable)

Au cours del’année2013, le Conseil a égalementdélivré des autorisationspour desservices d’information routière, un nouvel appelayant été lancé le 17 juillet2013 en raisondel’arrivée à échéancededifférentes autorisations existantes.

Attribution prioritaire de fréquences à RadioFrance Le Conseil aautorisé France Info à Bagnoles‐de‐l’Orne et Falaise, France Bleu Saint‐Étienne Loire à Saint‐Étienne, FranceMusiqueetCulture sur des émetteursdecomplément à Avignon.

Modifications de conventions ou d’autorisations,autorisationstemporaires B Reconductions d’autorisations La procéduredereconduction comporte deux étapes.Unanavant l’expirationde l’autorisation, le Conseil publie sa décisionmotivéederecourir ou non à la procédure de reconduction hors appel à candidatures, au regarddes cinq critères énumérésauIde l’article 28‐1(procédure dite de reconductibilité). Est ensuite engagéeavec l’opérateur une négociation de conventionqui doitaboutir au plus tard six mois avant la fin de l’autorisation, fautedequoicelle‐ci ne peut êtrereconduitehors appel.

123 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Les CTA sont compétentspourtraiter des décisions concernant les services de catégorieAainsi que lesservicesdecatégorie Bdépendant d’un seul CTA ;pour ce qui concerne les services de catégorie B(multi CTA),C,Dou E, lesdécisionsrelèvent du Conseil.Conformément à l’article 28‐1delaloi du 30 septembre 1986, le Conseil et lesCTA ont eu à traiter en 2013 la reconductibilité ou la reconduction d’environ800 autorisations.

B Modificationsdeconventions et d’autorisations,abrogations d’autorisations Parmi lesseptmodifications de capital de sociétéstitulaires d’autorisations agréées en 2013, le Conseil anotammentexaminé au regard des dispositions de la loi du 30 septembre 1986, et en particulier de sonarticle 42‐3, lesconditions de cession des sociétésSud Radio Services et Sud Radio +détenues par la SAS SudRadio Groupe à la SAS Fiducial Médias. Il adécidé d’agréer l’opérationle4septembre2013.

Le Conseil a également agréé deuxchangements de titulaires, en application desdispositions de l’alinéa2de l’article 42‐3delaloi du 30 septembre 1986, ainsique troischangements de nom de services. À la suitederestitutionsdefréquencesoudeliquidations judiciaires, il a abrogé huit décisions d’autorisation et aremis en jeules fréquences concernées ou le fera prochainement lors d’appels à candidatures.

Les CTA sont compétents pour autoriser lesmodificationsdeconvention ou d’autorisation de certaines catégories de radio (voir supra). Ce sont prèsde190 décisionsqui ont été adoptées pourdetellesmodifications (hors décisionsportantsur des éléments techniques des autorisations), par lesdouze CTA de métropole.

Chaque radio alafaculté de demander des modifications des données techniques de son autorisation.En2013, 178 demandes ont été instruites, les CTA se sont prononcéssur 77 d’entreelles.

B Autorisationstemporaires Les CTA ontaccordé 216 autorisationstemporaires en 2013.

Mises en demeure Au coursdel’année2013, le Conseil aprononcé,plusieurs misesendemeure : • deuxpour non‐émission ; • dix‐sept en raison de l’absence de fourniture de documentspermettantauConseil d’exercer son contrôle (enregistrements, rapports d’activité,documents financiers) ; • deux pourabsence de respect des obligations en matière de diffusion d’un programme d’intérêtlocal ou d’informations et rubriques locales ; • une pour absence de respectdes règles relatives à la catégoriedanslaquelle le service est autorisé.

LES RADIOSFMOUTRE‐MER

Plusieursappels à candidaturespourdes radios ultramarines ont été lancésousesont achevés en 2013.

En Guyane, danslecadre d’un appel lancé en novembre 2012,seizecandidats ont été retenus. En Guadeloupe, quatreradios ont été autorisées au terme d’un appel lancé en octobre 2011.

124 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

De plus, un nouvel appel a été lancé le 3avril 2013 et sept candidats ont été déclarés recevables.

Il en estdemême en Polynésie française où un appel à candidatures a été lancé le 17 juillet 2012. Au cours de l’année2013, le gouvernement de Polynésie française a été consulté surles candidatures, les candidats ont été sélectionnéspuisleConseil aprocédé à l’approbation des conventions, à l’agrément dessites et à la délivrance des autorisationspour cinq opérateurs.

À Mayotte, un appel à candidatures a été lancé le 22 janvier 2013. Le Conseil,aprèsavoir consulté le conseil général de Mayotte, asélectionné six candidats. Un appel à candidatures a également été lancé à la Réunion le 22 janvier 2013. La sélection des candidats estencours d’instruction.

À Saint‐Pierre‐et‐Miquelon,leconseil exécutif a été consulté sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, les autorisations de RadioAtlantiqueetdeRadioArchipelFM.

Le Conseil a émis un avis défavorable au projet de reprise, parlocation‐gérance, de Radio Calypso à Saint‐Martin par la société Martin Active Broadcast.

Enfin, plusieurs opérateurs des Antilles, de Guyane, de la Réunion, de Saint‐Martin et de Saint‐ Barthélemy ont été misendemeuredefournirauConseil leur rapport d’activité ainsi que leurs comptesdebilan et derésultatpour l’exercice2012.

CONCENTRATION :MÉTHODE ET CALCUL DE LA POPULATION COUVERTE

Le Conseil doit évaluerlasomme despopulationsrecensées dansles zones desserviespar des réseauxautorisésenFMpourvérifier le respect par les éditeurs des dispositions del’article 41 de la loi relative à la liberté decommunication.

Il n’existe pasdeméthode unique d’évaluation de la zone géographiquecouverte par un réseau hertzien, mais l’Union internationaledes télécommunications25 élaboredes recommandations en vued’harmoniser lesrègles decalculauniveau international. Le Conseil s’appuie sur ces recommandationspourestimer, à l’aide desimulations informatiques,les zones géographiques couvertes par les réseaux. L’objectifest de produire l’évaluation la plus précise possible de la zone de couverture. L’évolution en 2012 de sa méthodedecalculafait l’objet d’uneconcertation avec lesacteurs du secteur, danslecadre de groupesdetravail techniques et d’auditions par le président du groupe de travail « Radio analogique et numérique » au printemps 2012, avant publication desrésultatsobtenus à la fin de l’année 2012, et en février 2013, aprèsleurparution.

Cette évolution a été approuvéepar l’Agence nationale des fréquences, qui aconfirmé que « cetteméthodesefonde sur lesdernières recommandations de l’Union internationale des télécommunications » en reconnaissant toutefois que « la méthode de calcul retenue par le CSA peut produire, par rapport auxrecommandationsinternationales (…), une couverture supérieure de la populationdesservie parles réseaux »26.Elle est issue d’un progrèsdes outils

25 L’Unioninternationale des télécommunications ou UIT, fondéeen1867, est devenueen1947 une institutionde l’ONUspécialiséedans le domaine desnouvelles technologies. 26 Courrier de l’ANFRadressé au Conseil en date du 4juin 2012.

125 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

informatiquesqui permetauConseil de se rapprocher encore plus des recommandations édictées par l’Union internationaledes télécommunications, pour fournir uneinformationla plus fiable possible au regard des enjeuxqui en découlent.

Dans ce cadre,au31août2013, lescouvertures estimées par le Conseil étaient lessuivantes :

PopulationcouverteenFM Populationcouverte Groupe Radio complétéepar l’AM par le groupe (en millions d’habitants) (enmillions d’habitants)

NRJ 36 Chérie FM 27,5 NRJ Group 117 Nostalgie 31 Rire et 22,5 Chansons Fun Radio31 RTL Group RTL2 28 110 RTL 51

BFMBusiness 17 NextradioTV 55 RMC 38

Virgin Radio 32,5 Lagardère Europe 151 113 RFM 29,5

Nakama Skyrock 30 30

Le Conseil a, pour la première fois, adopté le 11 décembre 2013 une délibération fixant ces règles et reprenant lesdéterminants de la méthode développéeen2012. Le Syndicat professionnel des radios et télévisionsindépendantes (SIRTI) asollicité le 20 janvier 2014 un nouvel examen de cettedélibération.Cerecours gracieuxest en cours d’examen.

Le Conseil remettra au Parlement, au coursdupremier semestre 2014 et aprèsune large concertation,unrapport sur la concentration en radio.Ilaannoncé qu’il souhaitait qu’une réflexion soit ouverte sur lesrègles limitant la concentration dans le secteurdelaradio. La concertation prend en compte toute la gamme des évolutions possiblesdudispositif de régulation de la concentration,des différentes voies d’évolution du plafond existant dans la loi du 30 septembre 1986 à la modernisation de l’allocation des fréquences, en passant parune réflexion surl’intégration des nouveauxmodes de distribution de la radiodans le dispositif.

= La radio numérique terrestre

En 2013, le Conseil amené à bien les dernières étapes préalables au lancement de la radio numériqueterrestre en bande III dans leszones de Marseille, Nice et Paris, et en bande L. Il a également poursuivi sa politique d’autorisation temporaire d’expérimentations techniques.

126 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

POURSUITE DESAUTORISATIONS TEMPORAIRES ET DES EXPÉRIMENTATIONS

En 2013, le Conseil adélivré ou renouvelé plusieurs autorisationsd’expérimentation de diffusion de radio numérique dans différentes villes(Brest, Marseille, Nantes et Saint‐Nazaire, Lyon) quecesoit dans lesnormes T‐DMB,DRM+ ou DAB+.

APPEL À CANDIDATURES DU 26 MARS2008 EN BANDE III POUR LES ZONES DE PARIS, MARSEILLE ET NICE

En 2013, le Conseil apoursuivi l’instruction des différentes décisionsnécessaires au lancement de la radionumériqueterrestre. À l’issue de la relance, le 12 avril2012, de l’appel à candidatures du 26 mars 2008, il avait délivré les autorisations aux éditeursdeservices de radio le 15 janvier 2013,aprèsavoir adopté le même jourune délibération relative aux règles de partagedelaressource.

Le 15 mars, en application de l’article 30‐2delaloi du 30 septembre 1986, lesopérateurs de 14 multiplexont été désignéspar les éditeursafin que le Conseil leur assigne lesressources nécessaires à la diffusion des services. Aprèsinstruction desdossiersfournis par les cinq sociétésdésignées par les éditeurs, le Conseil leur adélivré,le9avril 2013,des autorisations d’émettre.

Par un arrêté interministériel du 16 août2013, le Gouvernementadécidé d’ajouterlanorme DAB+ à la liste desnormesprévues pour la radio numérique terrestre, en complément de la norme T‐DMB. Le 9octobre 2013, le Conseil aprisacte de cet ajoutqui répondait à la demande qu’il avaitexprimé et adécidé de fixer le nombre de millièmesattribués à un service autorisé dans la norme DAB+ à 76. Enfin, le 20 novembre2013, le Conseil, conformément à l’article 6des décisions d’autorisation des éditeurs, adécidé de fixer la date de débutdes émissions au vendredi 20 juin 2014. Le délai laissé jusqu’à cette datedoit permettreaux éditeursetaux opérateurs de multiplexde mener à bien l’ensemble des opérations techniques et commerciales nécessaires, ycompris les évolutions éventuelles de norme.

Il ainformé individuellementles éditeursconcernésetles opérateursdemultiplex de la fixation de cettedate,ainsi que de la possibilité qui estofferte aux éditeursqui en feraient la demandedebénéficier de la norme DAB+enremplacementdelanorme T‐DMB, présente dans lesdécisions d’autorisation. Le Conseil et lesCTA instruiront lesdemandes reçues et modifieront lesautorisations concernées au coursdupremier semestre 2014.

Plusieurs éditeurs (principalementcommerciaux),autorisésle15janvier 2013 et présentssur les14multiplex ayant désigné conjointement un opérateur, sontsusceptibles d’avoir un impact sur le marché publicitaire deszones concernées :

‐ 22 éditeurs (sur 58) danslazone de Paris, dont 7nouveauxentrants géographiques (services déjà autoriséspar le Conseil en FM dans d’autres zones de la France)et 15 nouveaux entrants « absolus » (services obtenantleurpremière autorisation hertzienne avec cet appel) ; ‐ 5 éditeurs(sur36) dans la zone de Marseille, tous nouveauxentrants géographiques ;

127 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

‐ 5 éditeurs(sur36) dans la zone de Nice, dont 4nouveaux entrants géographiques et un nouvelentrant « absolu ».

Cetimpact n’apuêtre quantifié en 2013, le débutdes émissions étant fixé au20juin 2014.

APPEL À CANDIDATURESENBANDE L

Dans le cadre de l’appel à candidatures lancé par le Conseil le 3novembre2011envue d’autoriser un distributeur de services de radio et,lecas échéant, de services autres quede radiooudetélévision (services relevantdel’article30‐5delaloi du 30 septembre1986, à l’exception des servicesdemédias audiovisuels à la demande), uneautorisation a été délivrée le 15 janvier2013 à la SASOndenumérique. Le déploiementprogressif de l’offre de services de cette société devrait commenceren2014 par unediffusionexpérimentale dans la zonede Toulouse.

Par ailleurs, le Conseil aratifié le 18 décembre 2013 l’accord entre le CSAetl’Autorité des communications électroniques et despostes(ARCEP) relatif à l’utilisation de la bande 1452‐ 1492 MHz(bande L) et à la coexistence des servicesdecommunication audiovisuelle et de liaison du service fixe.

RAPPORT SUR LA RADIO NUMÉRIQUE

Conformément aux orientations définies par le président du Conseil, et rappelées lors des Assises de la radio, le CSA prépare la remise d’un rapport sur la radionumérique. Celui‐ci « s’attachera à replacer la question de la RNT danslaproblématiqueplus largedela transformation desmodesdediffusiondelaradio » (discours du président Schrameck lors de l'ouverture des Assises de la radio, le 25 novembre 2013).

= Les radiosdiffusées par d’autres réseaux

Au 31 décembre2013, le nombredeservices de radiotitulairesd’uneconventionou bénéficiantdurégime déclaratif était de 164. Une nouvelle convention a été conclueaucours de l’annéeetseize nouveaux services ont été déclarésauprèsduConseil.

Services de radio 164 Services de radioconventionnés11

Services de radiodéclarés153

128 Contribueraudéveloppementharmonieuxdusecteur audiovisuel Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

III. Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle

aFrance a, depuisplusdedeuxdécennies,fait le choixd‘associerles services de communication audiovisuelle au soutiendelacréation, à travers des obligations de diffusionetdeproduction. LCe dispositif estaucœur du système. Le Conseilestime qu’il estindispensabledelepréserver. Les obligations de diffusion permettent de garantirl’exposition des œuvreseuropéennes ou d’expression originale française et de valoriser le patrimoineaudiovisuel et cinématographique. En outre, le Conseil considère que le système desobligations d’investissement assises sur le chiffre d’affairesdel’éditeur présente,dansson principe,l’intérêtmajeur d’adapterlacontribution financière à la santé économique du diffuseur.

Dans sonrôle de soutien au développement de la création audiovisuelleetcinématographique, le Conseil estsaisi pouravis desprojetsdedécretsprévusaux articles 27 et 33 de la loidu30septembre 1986, rédige lesstipulations conventionnelles concernant lesmodalitésdelacontribution des éditeurs au développement de la production, veille annuellement à la bonne applicationdes obligations réglementairesetengagements conventionnels. En outre, il consulte régulièrement lesorganisations professionnelles représentatives de la créationenprocédant à des auditionssur tous sujets liés à leur secteurd’activité et exerce uneveilleactive de l’évolution du secteur.

1. LA DIFFUSION ET LA PRODUCTION D’ŒUVRES AUDIOVISUELLES ET CINÉMATOGRAPHIQUES

= La diffusion des œuvres audiovisuellesetcinématographiques

LES CHAÎNESGRATUITES

Le bilan de la diffusion des œuvres audiovisuelles et cinématographiquesdes chaînes examiné en 2013 par le Conseil portait sur l’exercice 2012. Il aconstaté quetoutes les chaînes privées gratuites avaient respecté leurs obligationsdediffusion d’œuvres audiovisuelles. Pour ce qui concerneladiffusion des œuvres cinématographiques, seules D8 et D17 ont été légèrement en‐deçà de leurs obligations.

Le respect de l’ensemble des obligations quantitativesetqualitatives des chaînes est détaillé dans le rapport qu’effectuechaque annéeleConseil pour chacunedes chaîneshertziennesen clair et pour Canal +. Ces rapports sont publiéssur le site du Conseil.

LES CHAÎNESPAYANTES

En 2013, 121 chaînespayantes généralistes et thématiquesconventionnées (hors chaînes locales) devaient fournir au Conseil le rapportd’exécution de leurs obligationsautitre de l’exercice 2012.

Neuf chaînesont reçuune lettre pournon‐communication de tout ou partie de ce rapport. Sur ces neuf chaînes, deuxont cessé d’émettre et deuxont envoyé leur bilan par la suite. Parmiles chaînes ayant adressé leur rapport d’exécution au Conseil, 98 ontdiffusé des œuvres audiovisuelles.Sur l’ensembledeleur programmation,troischaînes n’ont pastotalement respecté leursquotas de diffusiond’œuvres audiovisuelles, ce quiadonné lieu à l’envoide

129 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

courriers ou de mises en gardeaux opérateurs, voire d’auditions desresponsables. Une chaîne, Demain, n’apas respecté son obligation conventionnelle de ne pas diffuser plusde 20 %d’œuvres audiovisuelles. Un avenant modifiantcepoint dans sa conventionlui a été adressé.Enapplication de l’article 14 du décret du 17 janvier 1990 modifié,parmi leschaînes payantes, seules leschaînes de la TNTpayante étaient,en2012, soumises aux quotasde diffusion des œuvres audiovisuelles auxheures de grande écoute.Elles lesont toutes respectés.

49 chaînespayantesgénéralistes et thématiques conventionnées (dont 19 chaînes de cinéma et le service de paiement à la séance Canalplay) ont diffusé des œuvres cinématographiques en 2012. Deux chaînesn’ontpas respecté la totalité de leurs obligations de diffusion des œuvres cinématographiques :3ATélésud (aux heuresdegrande écoute)etMaChaîne Étudiante, ce quiadonné lieu à l’envoid’un courrier pourlapremière et d’unemise en garde accompagnéed’uneaudition des responsables pour la seconde.

= La productiondes œuvres audiovisuelles et cinématographiques

Le Conseil a établien2013lebilan desinvestissements des chaînesdanslaproduction d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques réalisésen2012. Ce bilan est réalisé sur la base desdéclarations des éditeurs.

Sont assujettis à une obligation de contributionaudéveloppement de la production audiovisuelleles éditeurs de services hertziens dontlechiffre d’affaires est supérieur à 350M€ et ceux quiconsacrent annuellementplusde20%de leur tempsdediffusion à des œuvres audiovisuelles.

Sont assujettis à une obligation de contributionaudéveloppement de la production cinématographiqueles servicesdetélévision qui diffusent annuellement plus de 52 œuvres cinématographiquesdelongue durée(ou 104 diffusions d’œuvrescinématographiques). Ces obligations, précisées pardécret, varient selon la nature du service :servicesdecinéma,d’une part,autresservices, d’autre part. Les obligations de contribuer à la production cinématographique doivent êtrerespectées par chaque chaîne de cinéma qui faitl’objet d’un abonnement particulier, ou par le groupement de plusieurs servicess’ils font l’objet d’un abonnement commun.

Au titre de l’exercice 2012, le montant global des dépenses effectuées par l’ensemble des chaînes au regard de leurs obligations relativesausecteurdelaproduction audiovisuelle et cinématographique s’est élevé à 1292 millions d’euros, dont 853,5 millions d’euros de dépensesrépondant aux obligations de productionaudiovisuelle et 438,9 millions d’euros de dépensesrépondant aux obligations de productioncinématographique.Ledétail de ces dépenses estrépertorié dans les recensions annuellesduConseil publiées sur son site internet :Les chiffres clésdelaproduction audiovisuelle et Leschiffres clésdelaproduction cinématographique.

Le Conseil a également établi le bilan des investissements danslaproduction d’œuvres audiovisuellesetcinématographiques réaliséspar les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD)assujettis aux obligations en 2011, dans le cadre de son rapport au Gouvernement sur l’application du décret du 12 novembre 2010.

130 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Trois éditeursdeSMAD avaient, en 2010, un chiffre d’affaires annuel supérieur à dix millions d’euros (« Vidéo à la demande d’Orange »,CanalPlayVOD et le « Club vidéodeSFR »)et avaient exposé en 2011 un nombre suffisant d’œuvres pour êtresoumis à desobligations d’investissement relatives à des œuvres cinématographiquesetaudiovisuelles(plusdedix œuvres cinématographiques et plus de dix œuvres audiovisuelles). Le montant totaldes dépenses déclarées à ce titre par les trois éditeurs concernéss’est élevé à 16,115 millions d’euros (œuvresaudiovisuelles et cinématographiques cumulées,l’un des éditeurs n’ayant pas été en mesurededistinguer lesdépenses réalisées en fonction de la nature des œuvres).

= Lesdemandes de qualification

Certains producteurs, distributeurs ou ayants droit saisissent le Conseil surlapossibilité d’attribuer à uneproductionlaqualification d’œuvre audiovisuelle ou cinématographique européenneoud’expressionoriginale française. Il peut également êtresaisi par des éditeurs de services de télévision.Les décisions de qualification sont publiées surlesite internet du Conseil.

LA QUALIFICATION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES

Le Conseil a été saisi de trois demandesdequalificationeuropéenne ou d’expression originale françaisepréalablement à la diffusion d’une œuvre à la télévision:une demandeportait surla qualification d’œuvre audiovisuelled’expression originale françaiseetdeuxsur la qualification d’œuvre audiovisuelle européenne.

LA QUALIFICATION DES ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES

Depuis 2007,leConseil utilise le chronométrage desdialoguespour l’attributiondela qualification d’expression originalefrançaiseaux œuvrescinématographiques :cette méthode s’est révéléeplus fiable queledécompte des motspourl’appréciation de la présence de la languefrançaise dans la réalisation d’un film.

En 2013, 72 demandes de qualificationeuropéenneet/ou d’expression originale françaisede films de long métrage ont été examinées : B 36 demandesont porté surlaseule qualification d’œuvred’expression originale française ; B 32 demandesont porté surlaseule qualification d’œuvre cinématographique européenne; B 4demandesportaient sur les deux qualifications. Le Conseil arefusé la qualification d’œuvre cinématographiqued’expression originale française à troisfilms (Free AngelaAll Political Prisoners, Pinocchio et Le Congrès).

131 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= La mise en œuvredes lignes directrices du Conseil en matière de réalité scénarisée

Du 19 novembre au 10 décembre2012, le Conseil amené unevaste concertation surlesujet de la « réalité scénarisée » et aentendu les différents professionnelsconcernés(diffuseurs, producteurs, auteurs, etc.). Le communiqué publié le 9janvier2013aprécisé les éléments qui sont examinéslors de la qualification de ce type d’émissions, cettequalificationdevant intervenir lors de leur diffusion ou de leur déclaration éventuelleautitre desobligations de production. Le Conseil aprécisé dans ce communiqué qu’il se prononçait au cas par cas surla qualification de ces programmes, dans la mesureoùilssont déclaréspar les chaînes au titre de leursobligationsdediffusion et éventuellement de production.

En 2013, le Conseil aeuàse prononcer sur six émissions de ce type, qu’il areconnues comme des fictions aprèsunexamenminutieux : Mon histoirevraie et Au nom de la vérité (diffusées et déclarées au titre des obligations de production par TF1) ; Face au doute (diffuséeetdéclarée au titredes obligations de production par M6); Si prèsdechezvous (déclaréeautitredes obligations de production par 13ème Rue), Dernier Recours et Paramour (déclarées par France Télévisionsautitre de ses obligations de diffusion).

Le Conseil s’estprononcé sur la base d'un faisceaud'indices tenant notamment compte du recours à la scénarisation, à la réalisation et à l'interprétation.Ainsi, il s’estassuré,pour chacune des émissions, de la présence de ces différents éléments:scénario écritpar un ou des auteurs,histoireinterprétéepar descomédiens ‐ rémunéréscomme tels et dans le respect des conventions collectives – et réaliséepar des réalisateurs payésentantqu’auteurs et techniciens, dans le respect également des conventions collectives. Pour ce faire, il ademandé aux diffuseurs copiedes scénarii et des différents contrats utiles:contrat de commande d’une fiction, contratsd’auteur, de réalisateur, de comédiens27…

D’autres émissions, que la presse considère commedelaréalité scénarisée, n’ont pas été déclarées lorsdeleurdiffusionentantque fictions,mais commedes œuvres audiovisuelles relevantdugenre « Divertissement » (Hollywood Girls, Les Cht’is à…). Le Conseil aretenu ces qualifications.

2. LA DIFFUSION DE LA MUSIQUE

En 2013, l’activité du groupedetravail « Musique » aprincipalement été marquée, aprèsdeux concertationsmenées,d’unepart,avec lestélévisionset, d’autrepart,avec lesradios,par la publication de deux études:la première concernel’offre de musique à la télévision, la seconde s’intéresse à l’exposition de la musique à la radio.

27 Ainsi,pourlaqualification d’une seule émission, 68 documentsont été communiquésauConseil(contrats de préachat, scénarii,fourchette desrémunérations)dont60contrats d’auteurs, de réalisateurs et de comédiens.

132 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= Un panoramadel’offre musicale surles chaînesnationales de la télévisiongratuite

La première de ces étudessur la place de la musiquepart du constat qu’à partirde2005, avec l’augmentation du nombredechaînes,levolume horairedes émissions musicales afortement augmenté.Bien quecevolume ait diminué à partirde2008, les émissions musicales représentaient cependant en 2012 prèsde12%de l’offre de programmes sur l’ensemble de la diffusion des chaînes, pour unvolume de 14 500heures.

Néanmoins, ce bilan est altéré par les horairesdediffusion :celle‐ci se faitprincipalement la nuit ou trèstôtlematin, soit à des heuresdefaibles audiences. À titred’exemple, l’offre de musique deM6est programméepour 62 %deson volume entreminuit et six heures du matin. Auxheures de forteaudience (16 heures – minuit),W9etD17 ne programment respectivement que13,7 %et7,1 %deleuroffre musicale. Entre 2007 et 2012, l’offremusicale proposéeentre 20 h30et23heuresadiminué de prèsde66%.

Le Conseil adégagé plusieurs pistes de réflexions quipourraientfaire l’objet d’un dialogueet d’un consensuspar l’ensemble del’interprofession :

B le périmètre, la diversité et la valeur d’œuvres des émissions musicales ; B l’économie générale de la diffusion de vidéomusiques ; B la prise en compte de la valeur qualitative des programmes et nonseulementde leur volumehoraire ; B lesmesures incitativesetlavalorisationdes diffusions de contenus musicaux aux heures de grande écoute ; B la promotion des jeunesartistes, desnouveautésfrancophones et le développement des prestationsmusicales.

La mise en œuvredeces pistes deréflexion appelle, le cas échéant,unexamen du cadre juridiquedanslequelles opérateurs évoluent, surtrois plans :

B celui desconventions quilient les chaînes musicales privées au Conseil; B celui du cahierdes missions et des charges et du contrat d’objectifs et de moyens de FranceTélévisions ; B le troisième estd’ordre réglementaire, et, le cas échéant, législatif: la modification du cadre des œuvres patrimoniales consistant à assimiler à la captation de spectacles vivants les prestations en plateau d’artistes interprétant des œuvres musicales.

133 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= L’exposition desmusiques actuelles par les radios musicales privées

La seconde étude du Conseil sur la musique avaitpour objetdefaire un étatdes lieux de son exposition à la radio, un an aprèslamise en place de nouvelles mesuresenfaveurdela chanson d’expression française.

Dans un univers concurrentiel marqué par l’irruption des médias de l’internet, lesradios demeurent un vecteuressentiel pour permettre au publicdedécouvrir lesnouveaux artistes et lesnouvellesproductionsphonographiques.

Si on se réfère aux données portant sur la période allant de janvier à mars 2013sur la tranche horaire 5heures‐24 heures,onconstate,enmoyenne hebdomadaire, unerelation de cause à effet entreleformat, spécialisé ou non d’une radio, la concentration destitresmusicaux,le nombre de diffusions pour un titre, le nombredetitres différents diffusés, le nombred’artistes différents diffusésetlapartaccordéeaux titres francophones.

Maisles radiosspécialisées, qui diffusent des titres de genres musicaux dans lesquels la langue française est peu employéeetlaproduction restreinte, sont confrontées à uneloi quin’est plus adaptéeaux évolutionsdupaysage audiovisuel marqué par unesegmentation des programmes.

Au termedecet étatdes lieux, des pistesderéflexion en vue d’une évolution de la législation en matière de quotas de chansonsd’expression française ont été proposées, afin de permettre aux radios privées d’assurer uneexposition optimiséedes artistes représentatifs de la scène artistique française toutenpréservant lesintérêts artistiques et économiquesdes producteurs phonographiques français et européens.Sans modification de la loi, seules des modalitésde

134 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

détail pourraient êtreaménagées en concertation avec lesdiffuseurs et les représentants de la filière musicale.

Il s’agirait doncdepermettreauConseil d’intégrer dans lesconventions des radios à dominante musicale, notammentnationales, de nouveauxcritèressusceptiblesderenforcer la diversité de leur programmation.

= Les quotas de chansons d’expression française

Le Conseil avérifié,toutaulong de l’année2013, le respect desobligations desopérateurs radiophoniques en matière de chansonsd’expression française. Le contrôle effectué surles dix stations du « panel fixe » a été complété par celui d’un panel additionnel « tournant » de seize stations,locales ou régionales.

Les dispositions figurant dans la loisur la diffusion de chansonsd’expression française à la radio permettentaux opérateursdechoisir entre trois options : B soit diffuser 40 %dechansons d’expression française, dont la moitié au moins provenantdenouveaux talents ou de nouvelles productions ; B soit, pourles radios spécialisées danslamiseenvaleur du patrimoine musical, diffuser 60 %detitresfrancophones, dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu’à 10 %dutotal,avec au minimum un titre par heure en moyenne; B soit, pour les radiosspécialisées danslapromotion de jeunes talents, diffuser 35 %de titres francophones, dont 25 %aumoins du total provenant de nouveaux talents.

En 2013, le Conseil aprononcé 21 misesengarde à l’encontred’opérateurs en infractiondans ce domaine (contre 19 en 2012).

Par ailleurs, le Conseil acontinué de mesurer mensuellement, par le biais de l’institut Yacast, l’exposition de la chanson d’expression française surl’antenneduMouv’ en 2013. La moyenne annuelle des pourcentagesdediffusion de chansons d’expression française sur cette station a atteint 28,3 %(contre 31,4%en2012);la part consacréeaux nouveaux talents d’expression française s’est située à 24,5%(contre 25,7 %en2012).

Les listes desartistesconfirmésetdes nouvelles productions sont mises en ligne sur le site internet du Conseil. La première de ces listesest actualiséedeuxfoispar an et la seconde une foispar mois.

135 Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

IV.Promouvoir un secteurpublic fort et de qualité

nvertudel’article 18 de la loidu30septembre1986, le Conseil rendcomptechaqueannéedans son rapport d’activité du respect de leursobligationspar les sociétésnationales de programme, Eainsique parl’Institut national de l’audiovisuel (INA). L’article 3‐1delaloi du 30 septembre 1986 prévoit que le Conseil supérieur de l’audiovisuel garantit l’indépendance et l’impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle. Dans ce cadre,ilseprononcenotammentsur les modifications introduites parleGouvernement danslecahierdes missions et descharges dessociétés nationales de programmes.Laloi du 15 novembre2013aétendu cette compétenceconsultative aux contratsd’objectifs et de moyens ainsi qu’à leursavenants éventuels conclusavecl’Étatpar France Télévisions, Radio France et la société en chargedel’audiovisuel extérieur de la France,France Médias Monde.Demême,lacompétence d’avisduConseils’exerce sur lesrapports annuels établis par chacune de cessociétésencequi concerne l’exécutiondeces contrats.

Afin d’exercerimmédiatementces nouvelles compétences, le Conseilasouhaité renforcer les échangesavec le secteur public de l’audiovisuel. À partirdumoisdenovembre2013, des rencontres techniquesont ainsi été organisées avec lesreprésentants de FranceTélévisions.

1. LA NOMINATION DESPRÉSIDENTS ET ADMINISTRATEURS DES SOCIÉTÉS

= Le rétablissementd’unecompétence

Le Conseil a été saisipouravis par le Gouvernementle3mai 2013 sur un projet de loi organique et un projet de loi ordinaire relatifs à l’indépendance de l’audiovisuel public.Ces projets de loi prévoyaient notammentlerétablissement du pouvoir de nomination des présidents dessociétésnationales de programmepar le Conseil.

Le régulateur de la communication audiovisuelle atoujours été,depuis sa création et jusqu’en 2009, l’autorité de nominationdes présidents des télévisionsetradiospubliques. La nomination par le Conseil supérieur de l’audiovisuel,autorité indépendantegarantedela liberté de communicationetdupluralisme de l’expression des courants de penséeet d’opinion, desprésidents des sociétésdusecteurpublicdelacommunicationaudiovisuelle constituaitune garantie essentielle de cesdroitsetlibertés.

Ce pouvoir avaiteneffet été considéré,par le juge constitutionnel, comme unegarantie légale de l’indépendance de ce secteuretdelamiseenœuvreeffective de la liberté de communication (Décision n° 89‐259DCdu26juillet 1989).

Le Conseil a, le 14 mai 2013, émis un avis trèsfavorable sur ces deux textes.

= Lesnominations d’administrateurs

Les articles 47‐1, 47‐2, 47‐3et50delaloi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication confient au CSA la mission de nommer cinq personnalitésauconseil d’administration de FranceTélévisions, quatrepersonnalitésauconseil d’administration de Radio Franceetcinqpersonnalités, dontune au moinsdisposant d’une compétence reconnue

137 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

dansledomaine de la francophonie, au conseil d’administration de la société France Médias Monde.Laloi du 15 novembre2013 aprécisé quel’une des personnalitésnommées par le CSA devait représenter, au seindes conseils d’administration de FranceTélévisionsetdeRadio France, les associations de consommateurs agréées au niveau national,et, à France Médias Monde, l’Assembléedes Français de l’étranger. En outre, les nominations effectuées par le Conseil doiventrespecterlaparité homme‐femme. Le CSA nomme également quatre membres du conseild'administration de l'Institut nationalde l'audiovisuel (INA). Cetteprocédure s’est appliquéeen2013 à la reconductiondumandat de personnalitésaux conseils d’administration de France MédiasMonde et de RadioFrance.

NOMINATION D’UNE PERSONNALITÉ INDÉPENDANTE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DE L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEURDELAFRANCE

Le 19 juin 2013, le Conseil anommé Mme Brigitte Lefèvredans lesfonctions de membre du conseil d’administrationdelasociété France Médias Monde, au titredes personnalités indépendantes, pour un mandat de cinq ans.

NOMINATION D’UNE PERSONNALITÉ INDÉPENDANTE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ RADIO FRANCE

Le 6novembre2013, le Conseil arenouvelé Mme Muriel Mayette‐Holtz dansles fonctions de membreduconseil d’administration de la société RadioFrance,autitre des personnalités indépendantes, pourunmandat de cinq ans.

2. LE SUIVIDEL’ACTIVITÉ DE L’AUDIOVISUEL PUBLIC

= France Télévisions

En 2013, les éléments marquants de l’actualité du groupe FranceTélévisions concernent: • le bilan 2012 du cahier des missions et descharges de FranceTélévisons • la modification du contratd’objectifs et de moyens(COM) pour les années 2013 à 2015 ; • la miseenplaced’un cycle de rencontres avecles responsables de France Télévisions ; • l’avis du Conseil sur le rapportd’exécution des engagements du COMpour l’année 2012.

138 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

AVIS DU 12 FÉVRIER 2013 SUR UN PROJET DE DÉCRET PORTANT MODIFICATION DU DÉCRET DU 23 JUIN2009 FIXANT LE CAHIER DESCHARGES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE PROGRAMME FRANCE TÉLÉVISIONS

Le Conseil arendu, le 12 février 2013, un avis favorablesur le projetdedécret modifiant le cahier des missions et descharges de France Télévisions surlequel le Gouvernement l’avait saisi, en application de l’article 48 de la loidu30septembre 1986. Ce texte intègrelapossibilité de prendreencompte, danslacontribution de FranceTélévisions à la production audiovisuelle, troistypes de dépensesqui étaient déjà comptabilisésdans la contribution desautres éditeurs de services de télévision gratuite.Ilpermet en outre l’acquisition par FranceTélévisionsdes droits pourune multidiffusion supplémentaire sur ses services régionaux et locaux diffusésoutre‐mer.Ces modificationsrésultent de négociations menées par France Télévisions avec lesorganisations professionnellesafind’adapterles modalitésspécifiques de sa contribution.

Le Conseilaobservé que lesmodalitésdelacontribution de France Télévisions à la production audiovisuelle demeuraientplusexigeantes que celles applicables aux autres éditeurs de servicesdiffusésenclair dontlechiffred’affaires est supérieur à 350millions d’euros.

LE BILAN 2012 DU CAHIER DESMISSIONS ET DES CHARGES DE FRANCE TÉLÉVISIONS

Le rapportd’exécution du cahier des missions et descharges de FranceTélévisionsadonné lieu à un bilanduConseil. Pour la première année, dixpréconisationsont été formulées : B mieux identifier les lignes éditoriales deschaînesdeFranceTélévisions afin de se distinguerdecelles des acteurs privés; B engager dès à présent desefforts de rationalisation de la gestiondeFrance 3 notamment dansson articulation avec France 2etmener uneréflexionsur la place de la diffusion régionale ; B renforcer le rôle de FranceTélévisionsenmatière de diversité musicale; B accentuerlaspécificité du groupe publicenmatière d’offre de spectacles vivants; B mieuxdéfinir l’offre de programmes culturels afin qu’ellerépondeaux attentes des téléspectateurs du service public; B maintenir la place prépondérante de FranceTélévisionsdans la production audiovisuelle ; B développer la diffusion en hautedéfinition ; B mieux respecter leshoraires de diffusion annoncésaupublic ; B renforcer la placedes femmes sur lesantennes du groupe ; B mener uneactionexemplaire s’agissant de la représentation de la diversité dans les programmes parallèlement à l’obtention du label Diversité.

AVIS DU 11 SEPTEMBRE2013RELATIF AU PROJETD’AVENANT AU CONTRATD’OBJECTIFS ET DE MOYENS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE PROGRAMME FRANCE TÉLÉVISIONS POUR LA PÉRIODE 2013‐2015

Le Conseil aadopté,le11septembre 2013, l’avis n° 2013‐14 relatif au projetd’avenantau contrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programme France Télévisions pour

139 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

la période 2013‐2015 sur lequelleGouvernementl’avait saisi, en application de l’article 53 de la loi 30 septembre1986.

Cet avis portesur lesprogrèsréaliséspar le projetd’avenantencomparaison au contrat d’objectifs et de moyensinitial (2011‐2015), sur lesdomaines danslesquels desreculs peuvent être identifiésainsi que sur lespointsqui restent à éclaircir avantl’adoptiondéfinitive de l’avenant.

Les quatorze recommandations formulées par le Conseil portent, d’unepart,sur les programmeset, d’autrepart, sur l’entreprise FranceTélévisions.

Sur lesprogrammes Le Conseil recommandenotamment de :

• donnerdenouveaux objectifs plus ambitieux concernant l’offre numérique qui tiennent compte des résultats déjà obtenus ; • établir un calendrier pourledéploiement des équipements nécessaires à la diffusion intégrale en haute définition réelle des programmes de France 2etdes autres chaînes publiques ; • clarifier la ligne éditoriale de France 4;indiquer lesobjectifs de la future réformede France 3;mettre en place desmodalitésdemesure de l’audience de France Ô ; • actualiser le nombredeprogrammes culturels disponibles par jour en première partie de soirée; • mettreenplace desindicateurs destinés à mesurerlacouvertureaccordéeausport féminin et à la pratique handisport (traitement de l’information et retransmission des rencontres sportives).

Pour l’entreprise Le Conseil recommandenotamment de :

• fixer un objectif quant à l’emploidirectdes personnels en situation de handicap ; communiquerlapart représentéepar les personnels de plus de 55 ans afindemesurer la pertinencedel’engagementvisant à ce qu’ils représentent 20 %des effectifs ; • renforcer lespartenariats de France Télévisions avec lesstructures scolaires et universitaires, ycompris en régions,enaugmentantlenombredestagiaires susceptibles d’être accueillis dans l’entreprise; • compléter le projet d’avenantpar desobjectifs chiffrésafindepréciser le montant des recettestirées de la diversification des offrescommerciales ; • mobiliserdes moyens danslecadred’un calendrier précispour accélérer la convergence indispensable des systèmes d’information pour la gestiondel’entreprise.

Parmi ces quatorze recommandations, sixd’entreelles ont été prisesencomptepar France Télévisions, en tout ou partie, et ont donné lieu à desmodifications de l’avenant au COM pour la période 2013‐2015.

140 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

MISE EN PLACED’UN CYCLEDERENCONTRES AVEC LES REPRÉSENTANTS DE FRANCE TÉLÉVISIONS

Afin de permettreauConseil de disposer des données nécessaires, notammentpour formaliser l’avissur l’exécution annuelleduCOM au titre de l’exercice2012, un cycle de rencontres avec lesresponsables du groupeFrance Télévisions a été engagé à partir du mois denovembre2013.

DatesPersonnalitésFonctions

12 novembre M. François Guilbeau Directeur du Réseau régional France3 Directeur général délégué à l’information de France 26 novembre M. ThierryThuillier Télévisionsetdirecteur des programmesdeFrance 2 Directeurgénéral délégué à l’organisation, aux 5décembre M. Patrice Papet ressources humaines et au projet d’entreprise de France Télévisions Directeur des programmes de France 3(antenne 10 décembre M. Thierry Langlois nationale) Secrétaire général, directeurgénéral délégué aux 17 décembre M. Martin Ajdari ressources de France Télévisions Directeurgénéral délégué auxprogrammes, aux 19 décembre et 21 janvier M. Bruno Patino antennesetaux développements numériquesde France Télévisions Mme Tiphaine de Directrice de l’antenne et desprogrammes de 7janvier Raguenel France 4 14 janvierM.Pierre BlockdeFriberg Directeurdel’antenne de France 5

28 janvierM.DanielSaadA Directeur général de France Télévisions Publicité Directeur de l’antenne et desprogrammes de 19 février M. GillesCamouilly France Ô 28 février M. MichelKopsDirecteur du réseau Outre‐mer 1ère

Les échangesont été constructifsetles informations communiquées ont permis d’appréhenderles enjeux quis’attachent à la programmation et au fonctionnement de France Télévisions. Cesrencontres ont vocation à se poursuivre en 2014.

AVIS DU 18 DÉCEMBRE 2013 RELATIF AU RAPPORT D’EXÉCUTION POUR L’ANNÉE2012 DU CONTRAT D’OBJECTIFS ET DE MOYENS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE PROGRAMME FRANCE TÉLÉVISIONS

La loidu15novembre 2013 relative à l’indépendancedel’audiovisuel public aconfié au Conseil une compétence d’avis pour se prononcer sur la miseenœuvre annuelle des engagements du contrat d’objectifs et de moyens. Danscedernier cas,lelégislateur aprévu en outre queles commissions permanentes compétentes pouvaientdécider de procéder à l’auditionduprésident du CSA.

Dans ce cadre, le Conseil aadopté,le18décembre2013, l’avis relatif au rapport d’exécution pour l’année2012 du contrat d’objectifsetdemoyensdelasociété nationale de programme France Télévisions surlequel le Gouvernementl’avaitsaisi.

141 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Le Conseil arelevé queles indicateurs de FranceTélévisionsavaient globalement été respectés au coursdel’année2012. Le groupe public s’est notammentsignalé parlaplace centrale qu’il aoccupéedansl’animationdes campagnes électorales pour l’élection présidentielleetles électionslégislatives. Le bilan annuel de France Télévisionsmontre également quel’offre de magazines d’information a été augmentée. De même, s’agissant des quotas de diffusion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles, France Télévisions alargement dépassé les seuils réglementaires. Le développement des offres numériques constitue aussi un élément positif dansl’exécution desengagements de la société.

Le Conseil asouligné dansson avis lesdifficultésrencontrées par France Télévisionsencequi concerneladégradation des recettes publicitairesetles discussions engagées avec le Gouvernement, à la fin de l’année2012, pourprendre en compte la diminution des recettes publiques.

La remise très tardive du rapport d’exécution a mis en lumière le hiatus évident entre les projections liées aux perspectives optimistes du COMinitial et la réalité quiamarqué le tournant de l’année2012 et quidevait conduire à la révision de l’économie générale du COM pour les années 2013 à 2015.

Le Conseil s’est efforcé de proposer aussi une méthode pour la restitution desprochains rapports annuelsd’exécution de sortequ’ils puissent être davantage dynamiquesenprenant en compte lesperspectivesdes années à venir. Le Conseil ainsisté pourque le documentsoit transmis dans desdélais plus raisonnables afin, notamment,demieux éclairerlebilan annuel du groupe FranceTélévisionsque le Conseil souhaite rendrepublic chaque annéeaumois de juin.

= RadioFrance

Le Conseil aentendu, le 16 octobre 2013, l’ensembledes responsables de Radio France dans le cadre del’audition qu’il organise annuellement pour examiner le bilan del’annéeprécédente. L’année2012correspondait, pourRadioFrance, à la troisième annéed’application ducontrat d’objectifs et de moyens (COM)conclu avec l’État pour la période 2010‐2014.

Dansuncontexte économique difficile en raison notamment de la réduction de la dotation publique, Radio France apoursuivi son développement et s’est efforcéedemettre en œuvre lesengagementsque le groupe public asouscrits danslecadreduCOM.

LES PRÉCONISATIONS DU CONSEIL

Comme il l’avait faitenjuillet pour France Télévisions, le Conseil asouhaité, à l’issue de cette audition, quelebilan de la société soit accompagné d’une synthèse assortie de préconisations, parmi lesquelles :

B une stabilisation des lignes éditorialesdeFranceInfo, du Mouv’ et de France Musique ; B la révision du cahier des missions et des charges de RadioFrance, dont la dernière modification remonte à 2006. Certaines dispositions, en particulierdans le domaine déontologique, pourraient être actualisées et renforcées ;

142 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

B une meilleureexposition de la musique,avec l’augmentation de la part de chansons d’expression française danslaprogrammation du Mouv’ et de la place accordéeaux formationsorchestralesetchorales sur lesantennes ; B la poursuite du développement de l’offre numériquedugroupepublic ; B le renforcement de la place des femmes dansl’entrepriseetsur lesantennes ; B unemeilleuremaîtrise descharges de personnel.

= La société chargéedel’audiovisuel extérieurdelaFrance : FranceMédias Monde

La société chargéedel’audiovisuel extérieur de la France (AEF) achangé de dénomination le 27 juin2013. Elle s’intituledésormais FranceMédias Monde.

BILAN DE L’EXERCICE2012 DE FRANCE 24, RFI ET MONTE CARLO DOUALIYA

En application de l’article50dudécretdu25janvier 2012, la société en charge de l’audiovisuel extérieurdelaFrancearendu pour la première foisauConseil un rapport sur l’exécution de son cahier descharges par France 24, RFI et MonteCarlo Doualiya. Le Conseil en adressé un bilan globalement satisfaisant.

AVIS DU 11 DÉCEMBRE 2013 SUR UN PROJET DE DÉCRETPORTANT MODIFICATION DU CAHIER DESCHARGESDEFRANCEMÉDIAS MONDE

En applicationdel’article 48 de la loi du 30 septembre 1986, le Gouvernement asaisi, le 26 novembre 2013,leConseil pour avissur le projet de décretportant modification du décret du 25 janvier 2012 fixant le cahier descharges de la société nationaledeprogramme en charge de l’audiovisuelextérieurdelaFrance.

Dans son avisrendule11décembre 2013, le Conseil s’est félicité que lestroismédias de FranceMédias Monde(France 24, RFI,Monte‐Carlo Doualiya) soientexplicitement identifiés danslecahier des charges.Ilavait regretté l’anonymat des services dans son précédent avis du 10 janvier2012. S’agissant des dispositions du cahier descharges visant à permettre la diffusion par voiehertzienne terrestre de services de France Médias Mondesur le territoire métropolitain, le Conseilarappelé les conditions, tantjuridiques quetechniques, lui permettant de faire droit à unedemande de réservation prioritaire de fréquences du Gouvernement.Ilaenfinregretté la suppression de certainesmentions relatives à la francophonie et à la culture francophone, dans la mesure où les troismédias de FranceMédias Mondecontribuent activement au rayonnement de la francophonie de manière complémentaire à TV5 Monde.

143 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

AVIS DU 11 DÉCEMBRE 2013 SUR LE PROJET DE CONTRAT D’OBJECTIFS ET DE MOYENS DE FRANCE MÉDIAS MONDE POUR LA PÉRIODE 2013‐2015

En applicationdel’article53delaloi du 30 septembre 1986, le Gouvernement a, le 22 novembre 2013, transmis au Conseil,pouravis, le projet de contrat d’objectifs et de moyens(COM) de France Médias Monde.

Dans son avis rendule11décembre 2013, le Conseil s’est à nouveaufélicité queleCOM mette en avant l’identité des troismédias de FranceMédias Monde. Il s’est également réjoui de l’affirmationd’un socle commundevaleurs universelles.

Le Conseil aproposé de compléterleCOM parcertainsengagements ou indicateurs concernant lesthématiques suivantes :ladiffusion de programmes à caractère culturelsur France 24, la promotion de « jeunes talents musicaux » surRFI, l’accessibilité des programmes deFrance24aux personnes handicapées. S’agissantdes indicateurs, il aproposé la mise en placed’un d’outil relatif aux Français de l’étranger, ainsi que la déclinaison par zone géographique des indicateurs d’audience et de notoriété.Enfin, comme dans son projetd’avis surles modifications du cahier des charges, le Conseil arappelé les conditions, tantjuridiques que techniques, qui lui permettent de faire droit à unedemande de réservationprioritaire de fréquences.

= L’Institut national de l’audiovisuel

Le mardi 18 septembre 2013, le Conseil aauditionné l’équipedirigeante de l’Institutnational de l’audiovisuel(INA).Aucoursdecette audition, le Conseil aprocédé à l’examen du respect des obligations de l’Institut en 2012 et abordé lesenjeux pour lesannées à venir. Au cours de cet exercice, lesrecettes contractuelles et diverses ont progressé de 4%pouratteindre leur meilleurniveau depuis 2008 (40,9M€).

Les axes prioritairesdel’INA danslecadre son troisième contrat d’objectifs et de moyens (COM 2010‐2014) sont la sauvegarde desarchivesaudiovisuelles, la valorisation descollections et la transmission des savoirs et descompétences. S’appuyantsur un auditconfié par l’INA à un cabinetextérieur, le Conseil aconsidéré que l’essentiel desindicateursduCOM ont été atteints (22 sur 26).

UNEENTREPRISECULTURELLE AUDIOVISUELLE

En 2012, l’INA arenforcé sa position en tantqu’«entreprise culturelle audiovisuelle » auprès des professionnels et du grand public. Pour lesprofessionnels, le volume d’heures de programmesaccessibles en ligne atteint 930 812 heures avec une progression de 98 000 heuresen2012. Pour le grand public, le site ina.fr propose plus de 36 000 heures d’archives de télévision et de radio, en progression de 4200 heures par rapport à 2011 (+12 %).Ilatotalisé plus de 31 millions de visiteurs uniques et 55 millions de vidéos vues. 80 % de l’offre est gratuite.

Le nombre de chaînesdetélévision et de radio dont les programmes sont collectésdans le cadre du dépôtlégal a étéétendu aux nouvelles chaînes de la TNT. Par ailleurs,l’INA s’est vu

144 Promouvoir un secteur public fort et de qualité Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

confierpar l’État le dépôtlégaldes sites internet français éditéspar lesdiffuseurs, lesgroupes de médias et leursprestataires :8711sites internetont été captés24heures sur24.

L’Institut aréformé le tarif desextraits audiovisuels. Alors qu’ils étaient jusqu’alors payables à la minute,l’INA aopté au 1er janvier 2013 pourune offre à la seconde à compter d’un minimumde30secondes.Cette nouvelleformule apermis de réduire lesprixpratiquésde moitié en misant sur une augmentation des volumesdevente.

Le 19 mars 2013,une nouvelle version de son site internetdel’Institut a été lancéepourtenir comptedes nouveauxusages desinternautes et valoriser ses collections auprèsdugrand public.

Par ailleurs, un nouvelaccord d’entrepriseaétésigné le 9novembre 2012 aprèstrois ans de travail et de négociations. Il est entré en vigueurle1er janvier2013.

145 Promouvoir un secteur public fort et de qualité

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

V. Accompagnerlacroissancedes nouveaux services audiovisuels à l’èredunumérique

ême si le choix du téléspectateur se porteencore majoritairement surles contenus linéaires, lescontenus non linéaires prennent uneampleur indéniable et suiventune Mprogressionforte.Cedéveloppementtémoigne d’uneexpérience convergente, progressive et continue, entreaudiovisuel et internet qui s’entrelacent. L’émergence de servicesinteractifs tels que la « télévision sociale » en atteste également.

Les évolutions desusagesethabitudesdes consommateurs, de leursinteractions avec les contenus, pourraient s’accélérerdavantage avecledéveloppement destéléviseurs connectés, et plus généralement de l’ensembledes terminaux connectéstelsque lestablettesoules ordiphonesqui constituent de vrais écrans compagnons.

Ce phénomène de convergence numérique constitue une source d’innovations, notamment en matière d’expositions descontenus, queles acteurs de l’audiovisuel doiventpouvoirexploiter.Pour autant, lestransformations rapides queconnaîtlesecteuraudiovisuel pourraientperturber les modèles économiques existants et les équilibres dans la chaîne de valeur de la création des contenus. Les pouvoirs publics doivent se préparer à l’impactdeces mutations importantes et adapter lesoutils de la régulation.

1. LES SERVICES DE MÉDIAS AUDIOVISUELS À LA DEMANDE (SMAD)

= Les catalogues de vidéos sur les sites internet des radios

Réunile29mai 2013,leConseil aexaminé l’évolution des sites internet des éditeurs radiophoniques et des vidéos qui yfigurent. En effet, la question se pose de savoir si certains catalogues de vidéos proposéspar lesservices de radio sont susceptibles de répondre à la définition d’un service de média audiovisuel à la demande(SMAD), au regard de l’article 2de la loi du 30 septembre 1986. Le Conseil en a informé les éditeurs de radios dont les sites ont été observés. Cette communication leur a été adresséele19juin 2013.

Le Conseil poursuitsaréflexion et a, dansunespritdeconcertation, procédé à l’auditiondes acteurs concernés(éditeurs de radio, Syndicatinterprofessionnel des radiosettélévisions indépendanteset, à sa demande,leGroupementdes éditeursdeservicesenligne) entre novembre 2013 et janvier2014, dans le cadre des groupes de travail « Nouveaux services internet » et « Radio analogique ».Ilentend, dans la poursuite de sa réflexion,intégrerla dimension européenne.

= Le bilan du contrôle desobligations fixées parledécret relatif aux SMAD

Le décret du 12 novembre 2010 relatif auxSMAD estentré en vigueurle1er janvier2011, fixant pour cesnouveauxservices un cadre de régulation quiprévoit notamment:

147 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

B une obligation, pour lesservices dont le chiffred’affaires excède 10 millions d’euros, de contribueraudéveloppement de la production d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles; B une obligationderéserver 60 %deleurcatalogue aux œuvres européennes et 40 % d’expression originale française28,ainsi que, sur la paged’accueil de leur service29,une part substantielle à ces mêmes œuvres(chapitreIIdudécret).

En 2012, le Conseil aprocédé pour la première foisausuivi du respectdeces obligations au titre de l’année2011, première annéed’applicationdudécret. Cet exercice arévélédes difficultésdanslerecensement effectifdes services, ainsi que dans l’obtentiond’informations précises surces derniers et de déclarationscomplètes.

41 sociétés éditant des services soumis au décret ontdéclaré 106SMAD, dont 46 services de télévision de rattrapage (TVR) et 60 services de vidéo à la demande (VàD). Les principauxenseignementstirésdecebilan sont lessuivants :

2 concernantles obligations financières, seuls troisservices ont dépassé le seuil de 10 millionsd'eurosdechiffre d'affairesetont été soumisdecefait à des obligationsde contribution à la production d'œuvres, qu’ils ontglobalement respectées ; 2 une large majorité de services, soit 70 %, déclarent respecter leurs obligations en matière d’exposition des œuvres européennes et d’expressionoriginale française.

En 2013, le Conseil adenouveau procédé à la collecte desinformationsnécessaires au suivi des obligations au titre de l’année2012.

= Le lancement d’une consultation publique

Le décret du 12 novembre2010 prévoit que, dansundélai compris entredix‐huit et vingt‐ quatre mois à compterdeson entréeenvigueur, le Conseil ouvreune consultation publique et transmetauGouvernement un rapportportant sur l'application des dispositions de ce décret et sur d’éventuelles propositions d’aménagement destinées à l’adapter à l'évolution desSMAD et des relations entreles éditeursdeces services, lesproducteursetles auteurs.

Le Conseil alancé uneconsultation publique le 30 avril2013. En réponse, 19 contributions ont été reçues, donthuit émanant d’éditeurs de SMAD,neuf d’organismes professionnels et deux d’autres acteurs. Cette consultation apermis de mieux identifierles dispositions dudécret qui appellentdes aménagements en raison de leursdifficultésd’application et,pluslargement, de recueillir l’avis des acteurs sur la régulation appliquéeaux SMAD.

28L’article 12 du chapitre II du décret dispose qu’ « à tout moment, les éditeursdeservicesréservent respectivement dans le nombre totald'œuvrescinématographiques de longue duréeetaudiovisuelles mises à dispositiondupublic une partaumoins égale à :1)60%pour les œuvres européennes ;2)40%pour les œuvres d'expressionoriginale française. Toutefoisces proportions sont, pendant uneduréedetrois ans à compter de leur première application aux servicesatteignantl'un des deuxseuils mentionnés à l'article11, fixées respectivement à 50 %et35%.». 29 L’article 13 du chapitre II du décret dispose que « Sur leur page d'accueil,les éditeursdeservices réservent à tout moment une proportion substantielle des œuvres,dontl'exposition estassuréeautrement que par la seulemention du titre, à des œuvres européennesoud'expressionoriginale française, notamment par l'exposition de visuelsetla mise à dispositiondebandes‐annonces ».

148 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= Le rapportsur le régime de régulation desSMAD

Le Conseil atransmis le 10 décembre2013 au Premier ministre un rapport sur l’application du décret.Conformémentaux dispositions du décret,cerapport va au‐delà d’un bilan d’application du texteetaborde les enjeux économiques, juridiques et technologiquesdu secteur. Le Conseil considère queledéveloppement des SMAD est à la fois inéluctable et souhaitable, et que législation, réglementation et régulation doiventaccompagner ce développement.Ils’agit de permettrelacréation et le maintien de servicesnationauxet européensdynamiques.

Le premier volet de ce rapportprésenteunbilan du décret pourl’exercice 2011. Il rend compte de certaines difficultésd’application,notammentpour l’identification des services concernésetladélimitation de leur périmètre, et apporte, à droit constant, des précisions permettantd’éclairer lesacteursetles pouvoirs publics sur l’applicationqu’il fait du décret.

Son second volet estconsacré à des propositionsdemodification du cadre réglementaire ou législatif répondant à deux objectifs :

B simplifier la régulation des SMAD

Il s’agit de modificationsqui pourraient êtreapportées au décretSMADetparfois,en complément, au cadre législatif.

Les propositions formulées parleConseil dans ce cadre sont notamment destinées à : ‐ permettre à plusieurs SMADappartenant à un même éditeur de mutualiserleurs obligations de production ; ‐ élargir le périmètre des dépenses prisesencompteautitre de ces obligations ; ‐ créer un régime adapté auxservices « déclinés » sur divers supports ; ‐ apprécier surune base annuelle, et nonplus « à tout moment » lesquotas d’œuvres d’expression française ou européennes en catalogue; ‐ prévoir, lorsque la paged’accueilest personnalisée, le rôle des moteurs de recommandation pour l’exposition des œuvres.

B créer un environnement concurrentiel favorable auxSMAD

Afindecréer un environnement concurrentiel favorable à ces services, le Conseil aproposé, à la suite du rapportremis au Gouvernement en mai2013 par la mission conduite par M. Pierre Lescure, plusieurs mesures d’ordre économique susceptiblesdefavoriserlacompétitivité des SMAD: ‐ intégrerles distributeurs de services dans le champd’application de la directive européenne sur lesservicesdemédias audiovisuels et conduire une étude d’impact sur lesnouveauxacteurs auxquels pourrait s’appliquer ce statut de distributeur ; ‐ mettreenplaceunrégime de conventionnementvolontaire pour lesSMAD, en complémentdurégime déclaratif, et étudier lesmesures qui pourraient être prises pour favoriser la présenceausein des offres numériques de ces SMAD conventionnés; ‐ réformer la fiscalité et réfléchir à une évolutionduprincipe du pays d’établissement.

149 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

À cette occasion, il aactualisé lespropositionsd’adaptation de la chronologiedes médias qu’il avait présentées le 9août2012 à la ministre de la culture et de la communication : B favoriserles expérimentationsetles dérogations pourlaVàD(mettreenœuvre les mesures dérogatoires et expérimentales proposées par la mission Lescure, expérimenter l’avancement de 4 à 3moisdelafenêtredediffusion de la VàD) ; B avancerde36à24 mois la fenêtre de diffusiondelaVàDA (en modulant ce délai en fonction de l’existence d’un préfinancement) ; B limiter à 4semaines la duréedugel des droits (deuxsemaines avant diffusion et deux après).

= La mise en œuvred’une procéduredéclarative

Le rapport annuel 2012 du Conseil avait suggéré unemodificationlégislative introduisant une procédure de déclaration des éditeurs de SMAD.

À cet égard,leConseil se félicite quelaloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel publicait introduitenson article 24 uneobligation aux éditeurs de SMAD de se déclarer auprèsduConseil. Ainsi, le II de l’article 33‐1delaloi du 30 septembre 1986 soumet dorénavant à déclaration préalable lesSMADqui sont distribuéspar un réseau n'utilisantpas desfréquences assignées par le Conseil.

Les modalitésdecette déclaration seront fixées prochainement.

Si cette obligation devrait permettre de faciliter la délimitation du périmètre des services, elle ne suffira pas à elle seule à régler les problèmesliésàleuridentification. Le Conseil entend donc poursuivre à cettefin la pédagogie engagéeavecles nouveauxacteurs, afinderendre cette mesure effective.

2. LA TÉLÉVISION CONNECTÉE

Dans la perspective d’ouvrir un débatsur lesconséquencesdelatransformation du paysage audiovisuel, caractériséepar la convergence des services de médiasetdes moyens d’accéder à cesservices, et avec l’ambition d’offrir aux citoyens européensunaccèslarge et diversifié à des contenus européens de qualité et de permettreaux acteurs économiques d’innover, la Commission européenne amené,entre avril et août2013, une consultation sur le Livre vert Se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent:croissance, création et valeurs, à laquelle le Conseil arépondu. Cette consultation aenparticulierporté sur la télévision connectée, le financement de la création, la gestionduspectre, le cadre juridique,le pluralisme des médias, la protectiondes publics, l’accessibilité auxpersonnes handicapées, l’éducation auxmédias et lescommunicationscommerciales.

Tout en éclairant les constats de la Commission européenne surlaréalité de l’économie du secteurnumérique français, le Conseil atenu, dans sa réponse, à soulignerson attachement à la préservationd’une approchedelarégulation de l’audiovisuel qui prenne en compte la double naturedes servicesaudiovisuels, tant économique que culturelle. À cet égard,ila appelé à unemeilleure harmonisationsur le plan juridique, quipermette l’établissement d’un véritable marché intérieur des services audiovisuels dans le respectdes traditionsculturelles

150 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

de chaque Étatmembre,qui assureaux opérateurs l’exercice d’une concurrence saine et effective, et qui limite leseffets desstratégies de contournement de réglementationet d’optimisationfiscale. À cettefin,leConseil aindiqué qu’il lui paraissait indispensable d’adapterlecadre juridique européen afinderéduire lesasymétries de protection et de garanties, commecellesrelativesaux obligations de soutien à la diversité culturelle ou à la protection du jeune public, entrecontenus audiovisuels régulésetcontenusaudiovisuels non régulésdisponibles sur les mêmes écrans. Le Conseil aainsi insisté sur la nécessité de placer ces principes au cœur de l’action de l’Union et de procéder sans tarder à des changements, compte tenu des enjeux économiques,culturels et sociauxque comporte le développement du secteur du numérique pour l’Union européenne à l’échelle mondiale.

Le Conseil apar ailleurs souligné quel’accroissementdelaconsommationdecontenus audiovisuels surinternetdoit impliquer une modernisation desoutilsdelarégulation :la société civile doit être plus étroitement associée à la régulation descontenusetdenouvelles méthodes doiventvoir le jour afin de permettre aux opérateurs d’innoverenconfiance et de tenir davantage compte notamment de leur caractère transnational. Il importe cependant que cette « autorégulation supervisée » continuedepoursuivre lesobjectifs fondamentaux de la régulation. Cette modernisation s’avère d’autant plus nécessaire au regard de la diversification du rôle desopérateurs et de la multiplication des modesdecommercialisation et de distribution des contenus.

Cesphénomènes s’accompagnenteneffet d’uneredéfinition de la chaîne de valeur dont le droit n’apas encore pleinementtiré lesconséquences, en particulier pour ce quiconcerne l’examen de la cohérenceentreles directives 2013/13/UE surles Services de médias audiovisuels et 2000/31/CEsur le Commerce électronique.Denouveaux « gardiens d’accès » sont par exemple apparus,entre les éditeursetles consommateurs,requérant de s’interroger sur la notion de distribution, afin de soutenir le maintiend’une société de l’information respectueuse des valeurs démocratiques,reflétant le pluralisme desopinions.

Enfin, le Conseil atenu à réaffirmer la pertinencedelaplateforme hertzienne terrestre pour la diffusion de contenusaudiovisuels au plus grand nombre de citoyensetaindiqué estimer que le partage du spectre etlacoopération entreréseauxdecommunicationsconstituent des pistes d’avenir.

3. LA TÉLÉVISION SOCIALE

La « Commission deréflexion prospective sur l’audiovisuel » du Conseil amené en 2013 des travaux sur la « télévisionsociale »,son périmètreetson impact sur l’économie des chaînes, en s'appuyant notammentsur des entretiens avec différents acteurs:chaînesdetélévision, agences‐conseil, sociétésdemesureetd’analyse d’audience, éditeursd’applications spécialisées, etc. Ces travaux ont donné lieu à la publication d’une étude sur le site du Conseil le 19 février2013.

151 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= Un contenu enrichi par l’interactivité

La notion de « télévision sociale » (ou « télévisionparticipative », équivalent français proposé par la Commission de néologie et de terminologie de l’audiovisuel pour traduire le terme anglo‐saxon Social TV) estutiliséepour désigner les technologies apportant un enrichissement des contenusainsi qu’une interaction entre le téléspectateur et le contenu qu’il regarde ou souhaite regarder et entre lestéléspectateurs eux‐mêmes autour de ce contenu. Cette première proposition de définition sera amenée à évoluer compte tenuducaractère non stabilisé des usages des téléspectateurs et desdispositifsmis en place par les éditeurs.

Selon lescas, lesdispositifsdetélévision sociale peuvent faire appel à un ensemble trèslarge d’outils :réseaux sociaux, applications de la chaîne ou applications dédiées sur seconds écrans, sites de partages de vidéos,etc. Leur mise en œuvre s’articule autour du passage à l’antenne des programmes :avant (promotionetcréation d’un premier cercledepublic), pendant (enrichissement de l’expérience du programme, recherche d’implication du public) et après (fidélisation et élargissement à de nouveauxpublics).

= Un phénomène en plein essor tiré parles usages

Si lesdispositifs d’interactivité autour desprogrammes existentdepuis longtemps (appels téléphoniques,services SMS de vote, de jeux et de dédicaces, etc.),latélévision socialemarque unerupture, tant parl’ampleur du phénomène quepar la rapidité de son développementrendu possiblepar uneforte croissancedel’équipement des ménagesfrançais en appareils connectés à internet(ordinateurs,ordiphones, tablettestactiles, etc.) et des usages. L’exempledelaretransmission de la cérémoniedes NRJ Music Awards est particulièrement frappant :d’abord commentéepar 40 000 « tweets » en 2011, puis 129 000 en 2012, elle a atteint 1,4 millionde«tweets » le 26 janvier 2013 et 2,8 millions lors de la cérémonie du 9décembre2013, record absolu à ce jour.

TOP 20 DES PROGRAMMESLES PLUSCOMMENTÉSSUR TWITTER EN 2013

Nombre Classement Date Programme Chaîne de tweets 1 14 décembre 2013 NRJMusic Awards2014 TF1 2801 894 2 26 janvier 2013 NRJMusic Awards2013 TF1 1447 287 3 7décembre2013 ÉlectiondeMiss France2014 TF1 1220 195 4 19 novembre 2013 Football France‐Ukraine TF1 1113 968 5 7juin 2013 SecretStory7‐1er Prime TF1 866 141 6 6octobre 2013 Football OM‐PSG TF1 478 840 7 18 mai2013 TheVoice 2 ‐ Finale TF1 450 171 8 2février 2013 TheVoice 2 ‐ 1er Prime TF1 441 760 9 2avril2013 PSG‐Barcelone Canal+ 387 972 10 25 novembre 2013 La Belle et ses princes 3 ‐ 1er Prime W9 381 347 11 26 juillet2013 Secret Story 7 ‐ 8e Prime TF1 378 696 12 10 avril2013 Barcelone‐PSG Canal + 376414

152 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Nombre Classement Date Programme Chaîne de tweets 13 14 juin 2013 Secret Story 7 ‐ 2e Prime TF1 365 011 14 26 mars 2013 FootballFrance‐Espagne TF1 364 778 15 12 juillet2013 Secret Story7‐6ePrime TF1 355 579 16 12 mars 2013 Confessionsintimes TF1 348 782 17 9février 2013 TheVoice 2 ‐ 2e Prime TF1 346 457 18 11 mai2013 TheVoice ‐ 15e Prime TF1 344 823 19 13 avril2013 TheVoice 2 ‐ 11e Prime TF1 334 408 20 8février 2013 Splash ‐ 1er Prime TF1 324 901

(Source:MESAGRAPH)

= Accompagner l’organisation du marché

Pour leschaînes, la télévisionsociale est une occasion de reprendre l’initiative sur l’activité sociale liée à leurs contenus qui, jusqu’à présent, s’était développéeindépendammentd’elles. Le principal enjeuporte surl’audience et,enparticulier, la capacité des chaînes à conserver leur puissance tout en développant unemesure plus qualitative.

Aujourd’hui, les dispositifsdetélévisionsocialesetraduisent par de nouveaux coûts pourles éditeurs sans retoursur investissement direct et quantifiable.Toutefois, plusieurs grandsaxes de bénéficesexistent pour ces derniers, notamment pour ce quiest de la notoriété,del’image, de l’audience et de la satisfaction des téléspectateurs.

En outre, la télévision sociale participe au mouvement général d’ouverture de la filière et de décloisonnement de ses métiers:nouvelles activitéspourles acteurs traditionnels (producteurs, chaînes, agences, annonceurs,etc.), innovations et recherche de création de valeurpourles nouveauxacteurs (agences‐conseil spécialisées, instituts de mesure d’audience, éditeursd’applicationsdeprogrammes surseconds écrans, etc.).

Enfin, la télévisionsociale apparaîtcomme unepremière illustration concrète des nouvelles possibilitésoffertes parlatélévisionconnectée. Son modèle et son économie, en construction, nécessitent pour les acteurstraditionnels du secteuraudiovisueldesavoirréformer leurs organisations et leurs « pratiques métiers ».

L’enjeu, pourles pouvoirs publics et le Conseil, sera d’accompagner l’organisation et la structuration du marché,d’encouragerles innovations technologiques et de s’assurer qu’il demeure unezone d’innovation pourles acteurs français.

153 Accompagnerlacroissance desnouveaux services audiovisuels à l’ère du numérique

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

VI. Faire convergerlarégulation au plan européen, développer la coopération internationale

ucours de l’année2013, le Conseil aintensifié sonactivité à l’échelleeuropéenne.Ila privilégié lesrencontres à hautniveau avec sespartenaires (homologuesetinstitutions Aeuropéennes), initié la création d’un réseaud’autoritésderégulation audiovisuelle de l’Union européenne et apporté sa contribution aux consultations publiquesdelaCommissioneuropéenne, notamment à celle sur le Livre vert intitulé Se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent :croissance,création et valeurs.

Le Conseil apoursuivi sonactivité de coopérationinternationale,sur lesplans multilatéral comme bilatéral, visant autant à promouvoir un modèle de régulation audiovisuelle indépendantetfortqu’à nourrir la réflexion sur ses travaux dans un moment de mutationliéàla convergencedes réseaux de communications électroniques.Ilaparticipé aux activitésdes réseaux multilatéraux dontilest membre:la plateformeeuropéenne desautoritésderégulation(EPRA), le Réseaufrancophone des régulateurs des médias (REFRAM) et le Réseau des institutions de régulation méditerranéennes (RIRM).

1. LA RÉGULATION EUROPÉENNE

= La convergence avec lesinstitutions européennes

Le Conseil concourt à la définition de la position française dans lesnégociationseuropéennes relatives à l’audiovisuel et apporte sa contribution aux consultations menées par la Commission européenne.

LES CONTRIBUTIONS DU CONSEIL

Le Conseil aadopté le 25 septembre uneréponse à la consultationpubliquedelaCommission européennesur le Livrevert intitulé Se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent: croissance, créationetvaleurs,encomplément de la réponsedes autorités françaises. Il ysouligne en particulier son attachement à la préservation d’uneapproche de la régulation audiovisuelle prenant en compte la doublenature économique et culturelle des services audiovisuels et permettantdeconduire des politiquesdesoutien à la création.

Le Conseil appelle également, danscette réponse, à une révision du cadre juridique européen et à unemeilleure harmonisation pour permettre la réalisation d’un véritablemarché intérieur limitantles effets des stratégies de contournement et d’optimisation fiscale (voir chapitre V, page 150).

Le Conseil a également pris part aux contributions des autoritésfrançaisesaux consultations publiques de la Commission européenneportantsur le rapport du grouped’experts à haut niveau sur la liberté et le pluralisme des médias, comme à celleportant sur l’indépendance des organes de régulation de l’audiovisuel. Il yasoutenu le projetdelaCommission de formaliser le groupe de travailexistant par la création d’un réseau ad hoc.

155 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LES RENCONTRES AVEC LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES

Le président du Conseil arencontré,le18avril à Bruxelles, la vice‐présidente de la Commission européenne chargéedelastratégie numérique,Mme Neelie Kroes, le commissaire pour le marché intérieuretles services, M. Michel Barnier, et la commissaire pourl’éducation,la culture, le multilinguisme et la jeunesse, Mme Androulla Vassiliou. Ilsont évoqué la régulation des médias danslecontexte de la convergence, la neutralité de l’internet, le financementdela créationetlacréationd’un réseau de régulateurs audiovisuels des États membresdel’Union. Le Conseilaparticipé à la réuniondugroupedetravail des autoritésderégulation de l’audiovisuel de l’Union européenne qui s’est tenue à Bruxelles le 19 novembre à l’initiative de la Commission européenne, au cours de laquelle a été abordéelaquestion de la formalisation de ce réseau.

Les services du Conseil se sont par ailleursjoints à la délégation françaisepour la 38e réunion du comité de contact de la directive Services de médiasaudiovisuels (SMA)qui s’est tenuele 30 mai à Bruxelles. À l’occasion d’uneaudition publique sur la promotion des œuvres européennes sur lesservicesdemédiasaudiovisuels à la demande(SMAD), organiséepar la Commission européenne, le Conseil est intervenu pour soutenir le dispositif français de soutien à la diversité culturelle sur ces services.

= La convergence avec lesrégulateurs européens

LA CRÉATION D’UN RÉSEAU DE RÉGULATEURS

En 2013, le Conseil apris une initiative visant à la créationd’un réseau européen de régulateurs, destiné à favoriser la recherchedeconvergences entreles autoritésderégulation audiovisuelle nationales des États membres de l’Union européenne et à contribuer à la réflexion de la Commission. En lienavec l’Office of Communications(OFCOM) du Royaume‐ Uni, dont il arencontré le directeur général le 11 avril, le président du CSA aconvié,les 19 et 20 septembre,ses homologues allemand, britannique,italien,néerlandais, polonaisetsuédois afindeleur proposer la créationd’un groupe de régulateursdehautniveaupermettant de contribuer collectivement à la réflexion desinstitutionsdel’Union européenne. Le Conseil aainsi favorablement accueilli la proposition liéedelaCommission européenne de formaliser le groupe de travail des autoritésderégulation de l’audiovisuel existant. Emmanuel Gabla aparticipé aux discussions préparatoires qui se sont tenues à Bruxelles,le19novembre, et à Londres, à l’invitation de l’OFCOM, 19 décembre 2013.

La décision de la Commission instituant le Groupedes régulateurseuropéensdeservices de médias audiovisuels (European RegulatorsGroup for Audiovisual Media Services ‐ ERGA) a été adoptéele3février 2014.Cegrouperéunissant lesdirigeants desautoritésderégulation apportera unecontribution coordonnéeetopérationnelle à la Commission dans l’évolution du cadre juridique européen, sur des sujets aussi décisifs pour l’évolution de la régulation de l’audiovisuelque la convergence des servicesdemédias à l’ère du numérique, la protection despublics, la liberté d’expression et le pluralisme, et l’affirmation de l’indépendance des autoritésderégulation. Il permettraainsi aux régulateurs européensdeserencontrer régulièrement pour développer des échanges surdes sujets d’intérêtcommunetpartager leurs expériences et pratiquesdiversifiées. Les travaux de ce groupe exprimeront l’identité

156 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

collective desrégulateurs des États‐membres de l’Union européenne, notamment pour la définition de positions coordonnées quinepeuvent se concevoir quedans le cadreeuropéen.

La première réunion de l’ERGA aeulieule4mars 2014 à Bruxelles. À cetteoccasion, Olivier Schrameckaétéélu à la première présidenceduGroupe à l’unanimité.Laprésidente et le président des autoritésdes Pays‐Bas et de Pologne ont étéélus vice‐présidents. Ce premier mandat sera exercé jusqu’à la fin 2015.

LA RÉUNION TRIPARTITE

Depuis 1996, lesservices des autoritésderégulation audiovisuelle d'Allemagne(DLM), du Royaume‐Uni (OFCOM)etduConseil se rencontrentune ou deux fois par an dans le cadre de réunions dites « tripartites ».Ces réunions sont l’occasion de confronter les expériencesetles réflexions sur la régulation audiovisuelleetd’échanger surles problématiques européennes; elles concourent à favoriserlaconvergence des pointsdevue entrerégulateurs. À l’occasion de la réunion quis’est tenue à Parisles 18 et 19 avril,laquestion de la bande de fréquencesditedes 700MHz,ledéveloppement de la convergence et des terminaux connectésdanslecadre de la consultation publique de la Commission européenne ainsi quele rôle des autoritésderégulation dansletraitementdes questions de société ont étéévoqués. La prochaine réunion aura lieu à Stuttgart les27et28mars2014.

LES COOPÉRATIONS POUR L’APPLICATION DE LA DIRECTIVE SMA

Le Conseil participe à la miseenœuvre de la directiveSMA. En application de son article 30, il arencontré certains homologuesdans un cadrebilatéralafind’échanger et de coopérer, dans un espritd’ouverture et de compréhension mutuelle, surdes casconcretsd’application de la directive. Françoise Laborde arencontré,le11février, lesservices de l’OFCOM au sujet de chaînesdiffusant des sports de combat prohibéssur le territoire français. Le président du Conseil s’est entretenu,le20décembre,avecleprésidentduConseil supérieur de l’audiovisuel de la Communauté française de Belgique au sujet d’unechaîne destinée à la jeunesse.

2. LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

= La coopération multilatérale

Surleplan multilatéral, le Conseil est impliqué dans la viedes troisréseaux de régulateurs :la Plateforme européennedes autoritésderégulation (EPRA), le Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM)etleRéseau des institutions de régulation méditerranéennes (RIRM). Il assure le secrétariat permanentdeces deux derniers. Par ailleurs, il aparticipé,entant qu’observateur, à la réunion du Forumdes régulateurs d’Europe centralequi s’est tenuedu12au13septembre à Prague, à l’invitation du Conseil de la radiodiffusion tchèque.

157 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LA PLATEFORME EUROPÉENNE DES AUTORITÉSDERÉGULATION (EPRA)

Le Conseil aparticipé aux deux réunions de la Plateforme européenne desinstancesde régulation (EPRA) organisées en 2013. À l’occasion de la 37e réunion de l’EPRA,tenue à Cracovie du 8au10mai, à l’invitationduConseil national pourlaradiodiffusion polonais (Krrit), Françoise Laborde est intervenue sur le thème de la protection des mineurs dansun environnementconvergent. Lorsdela38eréunion, quis’est dérouléedu2au 4octobre à Vilnius, à l’invitation du Conseil nationaldelaradiodiffusion lituanien, Emmanuel Gabla aprésenté la pratiquefrançaiseen matière de promotion des œuvres européennes sur lesservices de médias audiovisuels à la demande. Le président du Conseil arencontré le président de l’EPRA, M. Jean‐FrançoisFurnémont,le 28 novembre,afin d’évoquer la placedel’EPRAetles perspectives de coopération de la Plateforme avec le futurréseau des autoritésmembres de l’Union.

LE RÉSEAUFRANCOPHONE DES RÉGULATEURSDES MÉDIAS (REFRAM)

Le Réseau francophonedes régulateurs des médias (REFRAM)atenu sa Conférence des présidents au Tchad, du 14 au 16 octobre, sur le thème de la gouvernancedes autoritésde régulation. Le Conseil était représenté par Emmanuel Gabla quiaexposé le projet de loi sur l’indépendance de l’audiovisuel publicenFrance ainsi que lesdéfis posés à la régulation audiovisuelle par le phénomène de la convergence. Outre les échanges surlagouvernance desautoritésderégulation, la réunion a été l’occasion de dresser un bilan de l’activité du Réseau en 2012 et 2013 qui s’est traduitpar des actions en faveur de l’égalité homme‐femme et par la tenue d’uneconférenceauSénégal sur le thème du passage au tout numérique. Elle apar ailleurs permis d’accueillir la nouvelle Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle de Tunisie(HAICA) commemembre du REFRAM. La feuillederoute du Réseau pour le biennum 2014‐2015 a été adoptée, avec comme thèmes d’action :les médiasdeservicepublic, la protection de l’enfanceetletraitement desplaintes. La présidence du REFRAM sera alors assuréepar M. Moustapha Ali Alifei, président du Haut Conseil de la communication du Tchad,etlavice‐présidence par M. Ibrahim Sy Savané, président de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire.

LE RÉSEAUDES INSTITUTIONS DE RÉGULATION MÉDITERRANÉENNES (RIRM)

Le Réseau des institutions de régulation méditerranéennes (RIRM) atenusa15eassemblée plénière des présidents les24et25octobre2013 à Chypre,avec comme thèmesprincipauxle service publicaudiovisuel et la diversité culturelle. Le Conseil était représenté parEmmanuel Gabla quiaexposé le projet de loisur l’indépendance de l’audiovisuel public modifiant la gouvernance du Conseil et rétablissant le pouvoir de nomination des dirigeantsdeFrance Télévisions. À l’issue de l’assembléeplénière,laprésidence du Réseau a été confiéepour un an à l’autorité chyprioteetlavice‐présidence à l’autorité mauritanienne. L’année2013 a été marquéepar la créationd’un groupe de travail surlalutte contreles stéréotypesdegenre, à l’initiative desautoritésmarocaine et andalouse. Ce groupes’est réuni en janvierauMarocetenjuin à Séville avec pour objectif la miseenœuvre de la déclaration

158 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

du RIRM de Lisbonne en faveur de la promotiondel’égalité homme‐femme et de la lutte contre les stéréotypes fondéssur le sexe, et la mise en place d’indicateurs de genre par les autoritésderégulation.

= La coopération bilatérale

Le Conseil accueille chaqueannéeplusieurs dizaines de délégations étrangères qui souhaitent mieux connaîtreson rôle et son fonctionnement. Il envoiedes experts à l'étrangerpour des missions d’expertise ;ils’associe à des actionsdecoopération institutionnelle conduites par les autoritésfrançaises, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe ou l’Organisation internationaledelaFrancophonie.

Le Conseil enrichitsaréflexion des enseignementsqu’il rapporte desmissions d’étude qu’il effectue régulièrement.Ilparticipe également à desrencontres ou des colloques internationaux dans le domainedelarégulation audiovisuelle. Au cours de l’année2013, le président,les membres ou lescollaborateurs du Conseil ontreçu des délégations étrangères ou représenté le Conseil à l’étranger.

LES VISITES DE DÉLÉGATIONS ÉTRANGÈRES

En 2013, le Conseil aaccueilli 35 délégations:

B 5venantd’Afrique, B 10 venantd’Asie, B 3venantd’Amérique, B 17 venantd’Union européenne.

Ces visites ontporté essentiellement surlarégulation de l’audiovisuel et le rôle du CSA, l’évolutiondelarégulation européenne,latransition numériqueainsi que lesobligations et le contrôle desprogrammes.

LES MISSIONS À L’ÉTRANGER

Au‐delà de sa participation auxréseaux de régulateursdont il estmembre,leConseil mène des actions de coopération à l’étranger et effectuedes missionsd’étudevisant à enrichirsa réflexion.

En 2013, 36 missions ont été organisées.Elles se répartissent ainsi: ‐ par zone géographique B Afrique(4) B Amérique (2) B Asie (2) B Union européenne (22) B Moyen‐Orient (6)

‐ par typed’activité B Expertise(10) B Étude (2)

159 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

B Unioneuropéenne (8) B Réseaux de régulateurs (7) B Réunions bilatérales (3) B Conférences ou salons (6) En 2013, lesactions de coopération lesplus fréquentes ont permis de mettre en valeur l’expertise du Conseil en matière de liberté de communication et de transition numérique.

L’annéeaenfinvul’achèvement, le 19 septembre 2013, du jumelage de l’Unioneuropéenne avec la TelecommunicationRegulatory Commission (TRC)deJordanie. L’objet de ce jumelage d’une duréededeuxans, auquel ont participé des autoritésetinstitutionsfrançaises et italiennes, était d’accompagnerles autoritésjordaniennes dans lesdifférentsaspects du processus de transition vers le tout numériqueprévu en 2015. L’expertiseduCSA était sollicitéeenmatière de régulation audiovisuelle,notamment pour l’introduction de la télévision numérique de terre et l’organisationdes opérations d’extinction de la diffusion analogique.

160 Faire converger la régulation européenne, développerlacoopération internationale Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

VII. Informer le Parlement,lapresse et lescitoyens

n2013, les liens établis de longue datepar le CSA avec le Parlement se sont considérablement resserrés. Dèslemois de janvier, la nominationduprésident du Conseil afait l’objet, pour la Epremière fois, d’un contrôle et d’un vote des commissions parlementaires. En outre,tout au long de l’année, des échanges réguliers onteulieuentre le Conseil et lescommissions compétentes de l’AssembléenationaleetduSénat.Une présentation du rapport annuel du CSA par son président devant ces commissions est également désormaisprévuepar la loidu15novembre 2013 qui a renouvelé le cadre de l’action du régulateur.

Le Conseilentretient desrelations constantesavec la presse de même qu’avec lestéléspectateurset les auditeurs. Lesjournalistes, tout commeles opérateursdusecteur audiovisuel, sontrégulièrement informéspar l’organisation de conférencesetlapublication, surlesite www.csa.fr, desdécisions adoptées, descommuniqués, des études,des bilans, des rapportsoudocuments divers.LeConseil apporte desréponsesaux nombreusesquestions – 7790 en 2013 – posées par téléphone ou transmises parlebiaisdeson site internet ou par courrier postal.

Le site www.csa.fr arecueilli, en 2013,1483863 visites, soit unemoyenne de 4064 visiteurspar jour. Ils ontconsulté un total de 4165 013pages. Pour leur part, lesfluxRSS ont généré 4620 668requêtes sur le site, soit uneprogressionde45%par rapport à 2012.

1. LES RELATIONS AVECLEPARLEMENT

2013 aura pleinement été,pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel, une annéededialogue intense avec le Parlement, marquéeenparticulier par l’adoptiondelaloi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuelpublic. Cette loiarenforcé les pouvoirs de régulation économique du Conseil, notamment en généralisant la pratique des études d’impact. Elle a également prévu une présentation du rapport annuelpar le président du CSA devant lescommissions parlementairescompétentes. Ces dernières pourront, à la suite de cetteprésentation, adopter un avisadressé au CSA. Cette même loi apar ailleurs précisé le contenudecerapport, en affirmantsadimension économique.Lelégislateur adonc prévu qu’il s’attache à l’analyse des mesures prisespourlimiter la concentration, au financement des servicesdetélévision à vocation locale et à la convergencedes régulateurs de l’Union européenne.

Le législateur apar ailleursajouté auxrelationsexistantes, lesquellesprévoyaient déjà que toutmembreduCSA peut êtreentendu par les commissions parlementaires compétentes (article18delaloi de 1986), des possibilitésnouvelles:le CSApeutainsi êtreauditionné par la commission de la modernisation de la diffusion audiovisuelle (article21delamême loi), laquelle doit être consultéepréalablement à toute réaffectation des fréquencesqui lui sont affectées.

Signeemblématiquedurenforcement de ces relations,pourlapremière fois,enapplication de l’article 13 de la Constitution, dans sa rédaction issue de la révision du 23 juillet 2008, la nomination du président du CSA adonné lieu à un contrôle et à un voteparlementaires. Si la loi n’apuétendre ce mode de contrôle parlementaire, réservé aux nominationsfaites par le chef de l’État, aux futures nominationsdes autres membres du Collège,elleprévoitcependant désormais unavis conformedes commissions sur ces nominations.

161 InformerleParlement, la presseetles citoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Le dialogue avec les parlementaires a été,toutaulongdel’année, particulièrement nourri :le CSA répond chaqueannéeaux questionnaires budgétaires parlementaires, à toute demande ponctuelle des commissions,des missions d’informationoudes rapporteurs. On citera, par exemple, les auditions de Christine Kellypar unemission d’information commune sur le sport à l’Assemblée(GwenaëlHuetetRégisJuanico, rapport n° 1245,juillet 2013), de Francine Mariani‐Ducray par le sénateur Jean‐PierrePlancade et par le grouped’études Cinéma de l’Assemblée, de Nicolas About devant la délégation à la prospective du Sénat, d’Emmanuel Gablaetdes services par Mme Catherine Coutelle, députée, membre de la commission de la modernisationdeladiffusion audiovisuelle, en novembre 2013,celledudirecteur général et de la directrice des affaires financièrespar Mme Virginie Klès, ou, en octobre2013, celles d’OlivierSchrameckpar M. Jean‐Marie Beffara et par M. Stéphane Travert, rapporteurs budgétaires. Ce dialogue permetderecueillir lesattentesdes parlementaires, nombreuses en matière de réceptionlocale de la TNT, d’information régionale, de fréquencesradio, de respect du pluralisme, de défense de la langue française ou encore de protection de l’exception culturelle. Il permetaussi à ces derniersdeconnaîtrelepoint de vueduCSA et,au final, de dynamiser le cadrenormatifdelarégulation de la communication audiovisuelle.

Ainsi, l’initiative prise, en septembre 2012, par le CSA avec l’envoi du troisième rapportsur la charte alimentaire aux instancesparlementaires, atrouvé une traductionconcrète, d’unepart, avec la loidu3juin2013 visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire outre‐mer ‐ dont l’origine se trouve dans unepropositiondeloi de M. VictorinLurel ‐ et,d’autre part,avecla signature de la Charte alimentaire le 21 novembre 2013 au CSA. De la même manière, ce sont lestravaux de la délégation sénatoriale à la prospective,auxquels le CSA apris part, quisont à l’origine desdispositions législatives établissant de nouvelles relationsfinancières et mettant en placeune procéduredeconciliation entre les producteurs et les éditeurs (article71‐1dela loi de 1986). D’unemanière plus générale, lespropositions du rapportpublicduConseil pour 2012 onttrouvé un large écho législatif dans la loidu15novembre2013. Ce dialogue constructif trouve également à s’exprimer à travers lesavisdonnésauParlement sur lescontrats d’objectifs et de moyens (COM)des sociétésduservice public.

2. LES RELATIONS AVEC LA PRESSE

En 2013, le Conseil, à travers son service de la communication et de la presse, amené comme chaqueannéedenombreusesactions en direction du grand public et des différents médias.Il anotamment organisé,le25novembre 2013, Les Assises de la Radio avec le ministère de la culture et de la communication,ainsi que, le 9décembre 2013,lecolloqueintitulé : « Quel avenir pour la langue française dans lesmédias audiovisuels ? ». Desconférences de pressethématiques avec lesmembres du Collège ont, commechaque année, été organisées. Le service de la communication et de la presse est chargé d’organiser et de coordonnerles différentesprisesdeparole du présidentduCSA et desconseillers dans lesmédias. Il fait connaîtrel’activité du CSA par le biais de communiquésdepresse,dusiteinternet du Conseil et de la publication des décisionsduConseil sur ce même site, mais aussi grâce aux réseaux sociaux commeTwitter (@csaudiovisuel)etFacebook.

162 InformerleParlement, la presseetles citoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

3. LES RELATIONS AVECLES TÉLÉSPECTATEURSETLES AUDITEURS

Le Conseil estsoucieux d’offrir à chaque citoyen la possibilité d’entrer facilement en contact avec lui et d’apporterune réponse à ses questionsouàses plaintes. Ainsi, à côté du courrier postal, il dispose d’un numéro Indigo et de plusieurs formulairesaccessibles aux internautes.

En 2013, le Conseil areçu7790 lettres, appels ou courrielsdetéléspectateurs et d’auditeurs, un chiffre en légère augmentation parrapport à 2012 (+3 %). Si le nombre descourriels et celui des appels téléphoniques estresté stable,celui des lettresaétéen augmentation (+28 %),cequi est à noter à l’heure où le courrier postal est de moins en moins utilisé au profit des messageries électroniques. Il convientd’ajouter à ce nombreles 277 contributionsde téléspectateurs publiées sur le mini‐site du Conseil Protection du jeune public pendantladurée de la campagnetéléviséesur la protection des mineurs.

Le premier motifdes téléspectateurs ou des auditeurs quicontactentleConseil concerneles contenus audiovisuels :47% des lettres,courriels et appels téléphoniques portent surles programmesdetélévision,13% sur ceux des radios, 6% sur lesmessages de publicité à la télévisioncomme à la radio. Les problèmes de réception constituentprèsde17%des plaintes, un nombre équivalent à celui de l’année2012.7%des correspondants étaient à la recherche d’informations sur le secteuraudiovisuel, et unepetite centaine d’entreeux ont demandé à entrer en contact avec un membreouunagent du Conseil.

Surles 5255 saisines concernantles programmes audiovisuels, 40 %font état de faits de violence, de vulgarité ou d’érotisme, 26 %d’un manque de déontologie, prèsde4%d’une absence de pluralisme dansles émissions d’information.Notons également, parmiles plaintes récurrentes, l’indigencedes programmes et la fréquence des rediffusions (310 réactions), le décalage entre leshorairesannoncés, notammentenpremière partie de soirée, et le début effectifdes programmes(138 courriels), l’augmentation du volumesonore des écrans publicitaires ou la piètre qualité de la bande‐son quiempêche d’entendre correctement les dialogues (128 lettres ou messages). 53 personnessesont plaintesdepropos ou d’images diffuséssur internet,19ont mis en cause un film vu au cinéma, la plupart du tempsenraison d’images choquantes pourles mineurs.

Le Conseil s’efforce de prendreencompte chaqueplainte et chaque demandede renseignement,etd’yrépondre de la façon la plus circonstanciéepossible.

4. LES PUBLICATIONS

= Le site internet du Conseil (www.csa.fr)

Le site internetduConseil avaitfaitl’objetd’une refonte complète à la fin del’année2011. En 2013, plusieurs modifications importantes ont été réalisées pour améliorer encore l’information du public:

B l’ajout d’une foire aux questions, intitulée « Vos questions ‐ nosréponses », entièrement restructuréepar rapport à la version précédente et d’un usageplus simple ;

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B la miseenservice, à partirdeseptembre, de l’application « Ma radio FM » qui, remplaçant la simple listedes stations et de leursfréquences précédemment disponible, permetdesavoirquellessont lesradios possibles à écouter dans chaque commune avec le niveau du signal reçu; B une adaptation de la présentation de la paged’accueil, avec la miseenvaleurde deux des informations les plus demandées (lenuméro de téléphonedelaplate‐ forme mise en place par l’Agence nationale des fréquences pour les téléspectateurs quiconstatent des difficultésderéception de la télévision,etlecalendrier du déploiement des nouvelles chaînesdelaTNT en haute définition), et la remontéedes dernières vidéos publiées ; B un nouveaumini‐site, Éducation &médias.

En 2013, le site areçu1483363 visites, soit une moyennede4064 visiteurs par jour, week‐ endcompris (123613 parmois). Ce nombre représente unebaisse de traficde22% par rapport à 2012. Parallèlement, le nombre de pagesvues (4 165 013) adiminué,de24% environ.

Cette diminution de la fréquentation du site du Conseil s’explique,aumoins en partie, parle caractère exceptionneldel’année2012, notamment en raison de la sélection et du lancement de six nouvelleschaînes en haute définition(HD). La seule journéedu12décembre 2012, date de lancement des nouvelles chaînesHD, avaitconduitplus de centmillevisiteurs à se connectersur le siteduConseil. En 2013, lespics de fréquentation,toujours liésaux nouvelles chaînesHDdéployées progressivementsur le territoire métropolitain,ont cependant été de bien moindre ampleur :lajournéelaplusimportante quant au trafic(le 25 mars, jour du lancement des nouvelles chaînesdansl’ouest de la France)adonné lieu à « seulement » un peu plus de 10 000 visites. Parallèlement, il convientdenoter les données de fréquentation des deux mini‐sites accessibles depuis la page d’accueildewww.csa.fr :

B Protection du jeune public,mis en ligneennovembre2012 :112 049 pagesvues et, pendantlapériode de diffusion de la campagne téléviséesur la protection des mineurs, 277contributions de visiteurs publiées ; B Éducation &Médias,mis en ligne en novembre2013:15075 pages vues.

Le nombre d’abonnésaux alertes du site du Conseil est resté stable: 7921 abonnésau 31 décembre 2013 (7 920 au 31 décembre 2012). Le volume des requêtes générées par lesflux RSS s’élève à 4620 668, ce qui représente une augmentation de 45 %par rapport à 2012et témoignedusuccèscroissant de cettefonction auprèsdes internautes. Les requêtes concernant lescommuniquésdepresse représentent, à ellesseules, plus du quart du total (1 280 592).

Comme lesannées précédentes,les pages les plus consultées ont été celles fournissant des informations pratiques surlaréception de la télévision et de la radio. L’intérêtque suscitent lespages consacrées à la protection du jeunepublic est également à souligner. On trouvera ci‐ aprèsles 10 meilleurs scores obtenus:

B L’application « Ma couvertureTNT » 282 094 visites B L’application « Ma radioFM» 255 649 visites B La thématique La couverture de la TNT 103 548 visites

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B La page Leschaînes hertziennes terrestres 84 683 visites B La page d’accueil du site Protection du jeune public 70 762 visites B La page La réceptiondelaTNT par l’antennerâteau 60 017visites B Le calendrierdedéploiementdes nouvelles chaînes HD 55 267 visites B La page Comment recevoir leschaînes HD 43 201 visites B La thématique Jeunesseetprotection des mineurs 25 449 visites B Le formulaire pour signaler un programme 25 449 visites.

À côté des pagesconsultées,lenombredetéléchargements confirmelanature desprincipaux centres d’intérêtdes internautes. Là encore, ce sont lesdocuments informant surlaréception de la télévision qui ont été lesplus demandés, suivis par la compilation semestrielle des Chiffres clésdel’audiovisuel.

89 %des internautes quiseconnectent au siteduConseil sont en France. 1,2 %viennent de Belgique, 0,7 %duRoyaume‐Uni,0,6 %deSuisse, 0,6%du Maroc,les autres visiteurs résidant principalement en Algérie, en Allemagne ou aux États‐Unis.

Unevisitedure, en moyenne, 2min 25 s. Le nombre moyen de pagesconsultées estde2,81.

= Lesdocuments publiés

De nombreux documentsont été adoptéspar le Conseil en 2013, puis publiéssur son site internet: B Concertation surles programmes dits de « réalité scénarisée » (9 janvier) B L’Observatoiredelaqualité des programmes ‐ Baromètre de perception de la qualité des programmes, janvier2013 (10 janvier) B Contribution du Conseilsupérieur de l’audiovisuel sur l’adaptation de la régulation audiovisuelle ‐ Janvier 2013 (24 janvier) B Rapport sur l'avenir de la plateforme TNT (1er février) B Deux années d’application de la réglementation de 2010 relative à la contributiondes éditeurs de servicesdetélévision au développementdelaproduction audiovisuelle (12 février) B Première approche de la "télévision sociale" (19 février) B Rapport sur les élections législatives des 10 et 17 juin 2012 (21 mars) B L’Observatoiredeladiversité ‐ Lesrésultats de la vague 2012 du baromètredela diversité à la télévision (21mars) B Guidedes chaînes numériques – 2013 (coéditionCSA, Association des chaînes conventionnées éditrices deservices, Centrenational delacinématographieetde l’imageanimée, Direction générale des médias et des industries culturelles et Syndicatnational de la publicité télévisée) (26mars) B Les chiffresdel’audiovisuel français – Édition du 1er semestre 2013 (13 mai) B Les programmessportifs à la radio : état deslieux et perspectives (13 mai) B Rapport annuel 2012 du Conseil (28mai) B Panorama de l'offre musicale surles chaînes nationales de la télévision gratuite ‐ Juin 2013 (21 juin) B L’Observatoiredelaqualité des programmes ‐ Baromètre de perception de la qualité des programmes, ‐ Déclinaisonsthématiques,juillet 2013 (8 juillet) B Étudesur la fiction de journéeetd'avant‐soirée (16 juillet)

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B Les audiences de la fictiondans les grands pays européensetaux États‐Unis en 2012 (26 juillet) B Rapport d’application de la Charte visant à promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans lesprogrammes diffusés à la télévision ‐ Exercice 2012 (5 septembre) B Rapport au Conseilnational consultatifdes personnes handicapées ‐ Année2012 (11 septembre) B Le temps de parole des femmes dansles magazines de plateau (23octobre) B La présence desfemmes dansles émissionsd'information (23octobre) B Les chiffres clésdel'audiovisuel français ‐ Éditiondu2nd semestre 2013 (13 novembre) B Analyse de la diffusion à la télévision en 2011 et 2012 de films réaliséspar des femmes (22 novembre) B La place des femmes dans les œuvres audiovisuelles (fictions TV) (22novembre) B Rapport du CSAsur les travaux de la commission Associations ‐ médiasaudiovisuels ‐ Année2012 (5 décembre) B Bilans de l’exercice 2012 des sociétésnationales de programmesetdes chaînes nationales privées (FranceTélévisions,RadioFrance, TF1, M6, Canal+) (5 décembre) B Bilans de l’exercice 2012 des chaînes gratuites de la télévision numérique(BFMTV, D8, Gulli,i>Télé,NRJ 12,NT1,TMC,D17, W9, LCI) (5 décembre) B Réponse à la consultation publique de la Commission européenne sur le Livre vert :Se préparer à un monde audiovisueltotalement convergent: croissance, créationet valeurs (6 décembre) B Rapport du Conseil sur la publicité téléviséeenfaveurducinéma (10décembre) B L’Observatoiredel’équipement audiovisuel desfoyers ‐ Les résultatsdelapremière vague, premier semestre2013 (17 décembre) B Rapport au Gouvernementsur l’application du décret n° 2010‐1379 du 12 novembre 2010 relatifaux servicesdemédias audiovisuels à la demande(SMAD) (23 décembre).

166 InformerleParlement, la presseetles citoyens Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

VIII.Unnouveaustatut, desressources et desmoyens en évolution

aloi du 15 novembre 2013 aconféré au Conseillestatut d’autorité publique indépendante.En conséquence, le Conseil dispose, depuis le 1er janvier 2014,d’une personnalité juridique distincte Lde celledel’État, ce qui lui garantit notammentune plusgrande autonomie de gestion. Cette même loiamodifié la procédure de sanctionqui relève de la compétence du Conseil, en mettant celle‐ci en conformité avecles exigencesconstitutionnelles et cellesdela Cour européenne desdroits del’homme. Désormais, la phasedepoursuite et d’instructiondes mesures est assuréepar un rapporteur indépendantnommé par le vice‐Président du Conseild’État. Le Conseil s’est, à nouveau attaché,en2013, à la gestion efficientedeses crédits.Ainsi, les créditsde fonctionnement et de personnel ont été consommésdansleurtotalité.

1. LE STATUT D’AUTORITÉ ADMINISTRATIVEINDÉPENDANTE (API)

La loi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public confère au Conseilsupérieurdel’audiovisuel le statut d’autorité publique indépendante (API)dotéed’une personnalité juridique distincte decelle de l’État. Ce changement statuaireprend effet à compter du 1er janvier 2014.

Le statut d’autorité publique indépendante permetdemettre en cohérence l’organisation fonctionnelle,administrative et financière du CSA avec l’indépendance qui caractérise l’exercice de sa mission de régulation.

Ce nouveau statut constituepour le Conseil :

B la garantie d’uneplus grande autonomie financière, B un gagedemeilleure maîtrise de sesmoyensfinanciers et humains, B un renforcement de son autonomie de gestion lui permettant, surlabasedes orientations qu’il définit, d’adapterdefaçon plus réactive l’allocation de ses moyenset de son mode d’intervention aux mutationsdel’audiovisuel.

Le décret relatif à l’organisation et au fonctionnement du Conseil traduitles effets du nouveau statut, notamment en matière budgétaireetcomptable.

2. UNE NOUVELLE PROCÉDURE DE SANCTION

La loi relative à l’indépendance del’audiovisuel public du 15 novembre 2013 aréformé la procédure de sanction suiviepar le Conseil,enl’adaptant auxnormesconstitutionnelleset européenne(Coureuropéenne des droits de l’homme ‐ CEDH).

Cetteréforme opère unestricte séparationentrelaphase de poursuite et d’instruction, désormaisconfié à un rapporteur indépendant,etleprononcé des sanctions délibéré par le

167 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Collège. Saisi parlevice‐président du Conseil d’État d’unedemande d’avis sur la nomination de M. RégisFraisse en qualité de rapporteur, le Conseil arendu,le8janvier 2014, un avis favorable.

3. GESTION BUDGÉTAIRE, ADMINISTRATIVEETFINANCIÈRE

= Le budget du Conseil

LES CRÉDITSDUCONSEIL AU SEIN DU PROGRAMME 308 « PROTECTION DESDROITS ET DES LIBERTÉS »

Lescrédits mis à disposition du Conseil pourassurerses missionssont rattachés à la mission « Direction de l’action du Gouvernement » surleprogramme 308 « Protection desdroits et libertés».

Le responsable du programme308 estleSecrétaire général du Gouvernement. En conséquence,ladirection administrativeetfinancière assure le dialogue de gestion nécessaire au bonfonctionnement de l’institution,avec la directiondes services administratifs et financiers du Premier ministre.

Pour sécuriserl’institutionetsatisfaire lesexigences de qualité comptable induites par la loi organique relative auxloisdefinances(LOLF), la direction administrative et financière est chargée de l’identification et de l’évaluation desrisquesfinanciers.Ceux‐ci sont formalisés dans une cartographie et par la mise en place de dispositifs de couverture retracésdans le plan d’actionministériel, actualisé chaque annéeenlienavecles services du Premier ministre.

Dans le cadre d’un contratdeserviceayant permis l’implantation d’un service facturier, le comptable ministériel estresponsable du règlementdeladépenseaprèsservice fait.

RÉPARTITION DESCRÉDITSDEPAIEMENT EN LOIDEFINANCES 2013 (EN M€) ENTRE LESENTITÉSDUPROGRAMME 308

40 37,1 35 29 30 25 20 17,5 15 10 4,3 3 5 0,8 0 CNILCSA Contrôleur Sécurité et Défenseur des Autresautorités général des protection des droits indépendantes lieux de libertés privation de libertés

168 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LES CRÉDITS DU CONSEIL EN 2013

Le montant des crédits disponibles au titre de l’exercice 2013 s’est élevé : B à 31 M€ en autorisation d’engagement(AE), dont21M€pour le titre 2et9,6 M€ pour le titre3; B à 35 M€ en créditdepaiement(CP), dont 21 M€ pour le titre 2et14,4 M€ pourle titre 3.

TITRE 2 TITRE 3 Masse salarialeAE=CP ETPT AE CP Hors CASPensionsCAS PensionsTOTAL PLF2013 290 20 149809 1048 734 21 198 54310861 762 15 861762 Taxation interministérielle 000‐52 202 ‐52 202 LFI2013 290 20 149809 1048 734 21 198543 10 809 560 15 809560 gels ‐105 9930‐105 993 ‐725265 ‐1025 265 DOTATION initiale BOP2013290 21 092550 10 084 295 14 784295 Surgelglobalsur lescrédits 2013000‐423 157 ‐423 157 CREDITSDISPONIBLESBOP 2013290 21 092550 9661 138 14 361 138

L’EXÉCUTION DU BUDGET 2013

Comme en 2011 et en 2012, le Conseil s’est attaché fortement à son objectifprincipalde gestion efficiente de sa dotation, tantsur les créditsdefonctionnement quesur ceux de personnel. Ainsi, lescrédits de fonctionnement ont été consommés à 100 %(en AE et CP) et les crédits de personnel à hauteur de 98,7%.

CONSOMMATION DES CRÉDITS DU CONSEIL Taux d'exécution LFI2013 Disponible 2013 Exécution 2013 2013 AE CP AE CP AE CP AE CP TITRE II 21 198 54321198 54321063 72821063 728 20 788757 20 788757 98,7 %98,7 % HORS TITRE II 10 809560 15 809560 9665 65014365 5609663273 14 365549 100% 100 % TOTAL 32 008 103 37 008 103 30 729 378 35 429 288 30 452 030 35 154 306 99,10 %99,20 %

En 2013, le Conseil aconsacré 35 %deses crédits à l’exercice des missions essentielles quelui aconfiées le législateur (le contrôle des programmesetlarégulation socioculturelle;la gestion du spectre hertzien et l’attribution desfréquences;les études juridiques et économiques;les innovations technologiquesenliennotammentavec lesservices audiovisuels numériques,les investissements informatiques liées à l’exercicedeces missions et la coopération européenne et internationale), soit uneaugmentation constante sur les trois dernières années.Lebudget du Conseil estcontraintpar les dépenses immobilières (loyers et charges du siège etdes comitésterritoriaux de l’audiovisuel) quireprésentent 37 %des crédits de fonctionnementen 2013 contre 34 %en2012. La progression de ce postededépenses incompressibles est due à l’augmentationdes charges et de l’indice du coûtdelaconstructionrépercuté sur le loyer.

169 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Avec 13,2 %des crédits ouverts, lesautresdépenses de fonctionnementcourant enregistrent unebaisse importante parrapport à 2010 (18,4 %). Elles représentaient 13,9% en 2012 et 15,2 %en2011. Dans ce contexte, lesdépensesrelatives à la formation des personnelsetà l’action sociale sont stables à 4%.

= Le suivi de l’activité

L’ACTIVITÉ BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Au cours de l’année2013, le centre de services partagésduConseil asaisi 1430 engagements juridiques. Ceux‐ci ont donné lieu à la saisie de 2733 certifications de service fait et de 2294 demandes de paiement.

VOLUMED’ACTIVITÉSDUCENTRE DE SERVICES PARTAGÉSDE2010 À 2013

Volume d'activitésduCSP 2010 2011 2012 2013 Nombre d'engagements juridiques 1858 2022 1634 1430 Nombre de certifications du servicefait nc 3100 3040 2733 Nombre de demandesdepaiements 2287 2121 2717 2294

LES DÉPENSES DE PERSONNEL ET LES EFFECTIFS

Les dépenses de personnel se sont élevées à 20 788757 € et se décomposentdelafaçon suivante :

Catégorie de dépenses AE=CP cat. 21 Rémunérationprincipale15260 097 cat. 22 Cotisations sociales et charges5463933 cat. 23 Prestations sociales 64 727 TOTAL 20 788757

170 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Évolution desmoyens en personnel du CSA depuis1998 Personnelsmis à disposition Emplois budgétaires contre remboursement Année Totalgénéral Emplois Emplois Par Total Autres Total de titulaires de contractuels TDF 1998 11 210 221 39 16 55 276 1999 11 210 221 41 16 57 278 2000 11 210 221 47 16 63 284

2001 11 212 223 46 16 62 285 2002 11 212 223 46 16 62 285 2003 11 214 225 46 16 62 287 2004 11 259 270 02020 290 2005 11 259 270 02020 290 Plafond d’emplois autorisé en ETPT(1) 2006 ‐‐270,24 01919289,24 2007 ‐‐270,24 01919289,24 2008 ‐‐282,84 01717299,84 2009 ‐‐283 01717 300

2010 293 17 17 310 2011 293 17 17 310 2012 293 17 17 310

2013 290 18 18 308 (1) Depuis le 1er janvier 2006,lanotion d'équivalenttemps plein travaillé s'est substituée à celled'emploi budgétaire,enapplication de la loi organiquedu1er août2001relative aux lois de finances.

L’ACTIVITÉ DE LA RÉGIE

En dépenses, le nombred’opérations en régies’élève en 2013 à 2638, pour un montanttotal de 555 695 €,soitune activité légèrement en baisse par rapport à 2012.

NOMBRE D’OPÉRATIONS EN DÉPENSES EN RÉGIEDE2010 A 2013

Dépenses en régie 2010 2011 2012 2013 Nombre d'opérations en dépenses 2815 2728 2780 2638 en régie Volume de dépensesenrégie640 931 € 586064 € 590851 € 555695 €

En recettes, le nombre d’opérations s’élève à 573, pour un montant recouvré total de 65 326 €,contre611 opérationsen2012pourunmontant recouvré total de 52 087 €.

171 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

LA COMMANDE PUBLIQUE

En 2013, 32 nouveauxmarchésont été passés, contre 34 en 2012. Fin 2013, le Conseil comptait76marchésencours d’exécution.Ils se décomposent de la façon suivante :

0 25 marchés à procédure adaptée; 0 31 appelsd’offres ouverts; 0 12 marchésnégociés; 0 8marchésmutualisés.

MARCHÉSENCOURS D’EXÉCUTION DE 2010 A 2012

Marché en cours d'exécution Nombre Fin 201068 Fin 201179 Fin 201278 Fin 2013 76

Dans sa démarche de rationalisationdes coûts, le Conseil apoursuivi l’optimisation et la standardisation des procédures d’achat. Il s’inscritainsi dans une logique de coordination et de suivi de la performance de la commande publique. En outre, il s’agit pour le Conseil de faire preuve d’exemplarité en contribuant à la politique de réductiondes dépenses courantesde l’État que le Gouvernement veut accentuer par le biais desmarchésgroupés.

Sur leshuitmarchésmutualisésavec lesservicesduPremier ministre, auxquels le Conseil est rattaché,cinq de ces rattachements ont eu lieuaucours de l’année2013 :

0 marché de produits d’épicerie ; 0 marché de location de véhicules avec chauffeurs ; 0 marché de taxis ; 0 marché de gestion de la flotte automobile; 0 marché de carburant; 0 marché de fournitures de bureau ; 0 marché de traiteur; 0 marché de transport et d’hébergement.

= Les relations avec les partenaires institutionnels

Le Conseil participe deux foispar an au comité de pilotageduprogramme 308, présidé par le Secrétaire général du Gouvernement. En 2013, l’actualité du programme apeu porté surdes sujets spécifiques au CSA dont la nouvelle maquette de performance avait été validéeen2011. Le Conseil anéanmoins été associé auxréflexions surlamission d’audit interneauprèsdu Premier ministre, à la mise en place d’un hautfonctionnaire de défense et de sécurité auprès des services du Premier ministre et apoursuivi sa participation aux travaux de déploiement de l’Opérateur national de paye.Parallèlement, danslecadre du dialogue de gestion,ladirection des services administratifs et financiersduPremier ministre associepleinement le Conseil à l’ensemble des travaux budgétaires.

172 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Globalement, en 2013, l’activité du Conseil, pour ce qui est du paiement, estdemeuréelissée, ce qui afacilité le déroulementdes travaux de fin de gestion. Parailleurs, le délai global de paiement s’est trèsfortement amélioré :ilest de 10 jours, contre 17 en 2012 et 35 en 2011. Pour sa part, le tauxdedemandesdepaiement payées à 30 joursest de 96 %, contre 83 %en 2012 et 67 %en2011.

= La gestion immobilière et logistique

Elle estassuréepar le département des moyensgénéraux qui coordonne l'ensembledes activitésconcernant la gestion,l'entretienetlasécurité de l'immobilierduConseil (services, installations, équipements). Celui‐ci contribue à la réalisation des objectifs stratégiques du Conseil par la mise à disposition de la meilleure infrastructuredans le cadre des budgets alloués. À ce titre, sesprincipales missions consistent à : 0 effectuer un diagnostic desbesoins (entretien et maintenance desbâtiments, mobilier et fournitures,traitement du courrier, sécurité et gardiennage, pool automobile...); 0 veiller au respect de la politiqueimmobilière décidéepar les services compétents de l’État; 0 assurer une veille permanente sur les obligations du Conseil en liaison avec lesautres services ; 0 appréhender la stratégie globaledel'institution, notammentles objectifs de réduction des coûts ; 0 négocier avec lesfournisseurs lescoûts globaux et lesdélais de paiement; 0 vérifier régulièrement le respect desengagements contractuels. Les opérations d’archivageetd’inventaires physiques se sont poursuivies tout au long de l’année2013.

4. LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

= Emploi

Fixé par la loi de finances, le plafond d’emploisduConseil estde290 équivalents temps plein travaillé (ETPT), en diminution de 3unitéspar rapport à 2012. Au 31 décembre 2013, tous statuts confondus, les effectifs physiques du Conseil s’élevaient à 306personnes (pour 304 au 31 décembre 2012). Hors membresduCollège (9), personnelsmis à disposition (18) et collaborateursdela présidence (11), les268 agents sont descontractuels en CDIpour 62 %, des fonctionnairesen détachement pour 14 %, et des agents contractuelsenCDD de 3ans renouvelable pour 24 %. 55 %des agents sont des femmes,comme en 2012. La moyenne d’âge,qui s’établit à 45 ans et 3mois, est légèrement plus élevéequ’en 2012 (45 ans). 35 stagiaires ont été accueillisdans les services (pour 39 en 2012), principalement à la directiondes programmes. Il importedesoulignerles démarches entreprises par le Conseil depuis 2008 pour répondre à l'obligation légale d'emploi d'agents en situation de handicap,enassociant le médecin de prévention lors descampagnesdesensibilisation du personnel et en en faisant un objectif fort assigné à tousles directeurslors des entretiens d'évaluation. Cette politiquevolontariste a

173 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

permis uneamélioration sensible du nombre d'agents en situation de handicap passé de 3en 2008 à 10,5 en 2012. La baisse à 9,66 en 2013 a été compenséedèsjanvier 2014 par le recrutement d’un agent en situation de handicap.

= Dialoguesocial

En 2013, le nombrederéunionsdes instances de concertation s’est élevé à 19,contre 15 en 2012.

= Prestationssociales

Le Conseil apoursuivi sa politique en faveur d'une offre renouveléedeprestations sociales proposéeaux agents, en participant notamment au financement de chèques cadeaux,de chèques emploi service universel (CESU) et du restaurantinterentreprises (RIE).

= Formation

Le nombre de jours de stages de formation réalisésest en baisse (590 pour 851en2012), tout comme le nombred’agents ayant bénéficié d’une formation (163 pour186 en 2012). Ce mouvement traduitl’aboutissement de plusieurs années d’efforts importants en matière de formation desagents du Conseil.

= Médecine de prévention

L'institutionamisenplace en interne sa propre structure de médecinedeprévention dansle cadre d'uneconventionconclue avec l'Association françaisedemédecinedeprévention (AFMP) en mars 2012.Lemédecin délégué par l'AFMP exerce uneactivité de surveillance médicale des agents et assure unemission de conseil auprèsdeladirection.Lemédecin de prévention procède de manière systématique à la visite des locauxdechaquedirection et estmembredu groupedetravail «Environnement de travail et risques psychosociaux ».

= Label Diversité

Le groupe‐projet Diversité a été transformé,par décision du président du Conseil,engroupe de suivi Diversité le 4mars2013. Il s’est réuni le 10 octobre2013 danslaperspective de la revue à mi‐parcoursduLabel Diversité,décerné un an auparavant au Conseil. C’est la seule autorité indépendanteayantreçucette distinction à ce jour, en reconnaissance des actions entreprisespourintégrercette préoccupation dans tous les actesdelagestion des ressources humaines. Dans le cadre de la démarche du Conseil en faveurdeladiversité,une « cellulediversité » a été mise en place dèsoctobre 2012. Composéed’un premier niveau faisant appel à trois personnes volontaires des services du Conseil,etd’un second niveau comprenant unechargée de mission de la directionjuridiqueetlaresponsabledudépartement des ressources humaines, cettecellule constitue un dispositif d’alerte auquel tout collaborateur peut recourir s’il s’estimevictime d’une discrimination.

174 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

5. LES COMITÉSTERRITORIAUXDEL’AUDIOVISUEL(CTA)

Lescomitésterritoriaux de l’audiovisuel (CTA), au nombre de douze en métropole et quatre outre‐mer, sont dotésd’unecompétence consultative auprèsduConseil, notammentdansle cadre de l’examen des dossierslors des appels à candidaturespourles radios ou lestélévisions locales. Depuis 2010,ils sont dotésd’unecompétence décisionnelledans les conditions fixées par le décretn°2011‐732 du 24 juin 2011 relatifs aux comitéstechniques prévus à l’article 29‐3delaloi du 30 septembre 1986. Afin d’assurer l’homogénéité des décisionsdes différents CTA, le Conseil dispose d’un délai d’intervention de quinze jours (qui peut êtreporté à un mois ou réduit à 24 heures en cas d’urgence)pour intervenir à la suited’une décision prise par un CTA. Cette intervention peut prendre deuxformes : B une demande de seconde délibérationpar le CTA (qui doitdèslors se prononcer à nouveaudansundélai de quinzejours ou d’un mois si la seconde délibération est motivéepar la nécessité d’une instruction complémentaire) ; B une évocation, le Conseil substituant dèslors sa décision à celle du CTA. L’introduction de compétences décisionnelles pour lesCTA a été trèspositive.Les CTA connaissentbienlecontexte du paysageradiophonique dont ilsont géographiquement la charge ;par ailleurs, leschiffres suivants témoignent de l’efficience de la procédure :en2013, lesCTA de métropole et d’outre‐mer ontadopté prèsde900 décisions, 98 %deces décisions étantdevenues exécutoiressans interventionduConseil.

Le 5décembre 2013, une réunion des présidents, secrétaires généraux et attachéstechniques audiovisuels des CTA apermis des échanges avec lesservices du siège surles missionsdes comités, la miseenœuvre de leurs compétences décisionnelles, l’actualité juridique de l’audiovisuel avec la loi du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel public, la radioanalogique et numérique, lestélévisionslocales et lescampagnes électorales en 2014.

Le président du Conseil, Olivier Schrameck, amarqué le soucid’un resserrementdes liens avec ces comités, notamment à travers des réunions plus fréquentes de ce réseau territorial.

La directionadministrativeetfinancière est l’interlocuteur privilégié desCTA pour lesdomaines relevant de la logistique,des questions immobilières, des ressources humaines,ainsi quedes missions et des affairesfinancières. Elleréunit unefois par an lessecrétaires généraux des CTA.

En 2013, des travaux d’aménagements ont été réalisésdans les CTA de Lyon,delaRéunion, des Antilles‐Guyane et de Polynésie française.Une large consultation a été menéepour la mise en concurrence de l’ensemble des contrats d’entretien des locaux. Par ailleurs, des réflexions préalables à des opérationsdemutualisation des locaux avec l’État ont été engagées pour les CTA de Caen,deDijon,deToulouse et desAntilles‐Guyane.

Conformément aux engagements pris, en marge destravaux relatifsaulabel Diversité,une attention particulière a été portée à l’accès à la formation des agents des CTA. Ainsi, en 2013, le tauxd’agentsformésdansles comitésserapprochedecelui des agents du siège, soit45,5 % contre 47,2 %.

Enfin, lesagentsdes CTA sont représentésdans les groupes‐projets du Conseil tels quele groupedesuivi du labelDiversité et le groupe‐projet « Prévention des risques et environnementdetravail ».

175 Un nouveaustatut, desressources et desmoyensenévolution

ANNEXES

Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

ANNEXE1 COMPOSITION ET ACTIVITÉ DU CSA

1. LA COMPOSITION DU COLLÈGE

Jusqu'au 23 janvier2013, la composition du Conseil supérieur de l'audiovisuel était la suivante : M. MichelBoyon, président ,M.RachidArhab,M.Emmanuel Gabla, Mme Christine Kelly, Mme FrançoiseLaborde,M.Alain Méar, M. PatriceGélinet, M. Nicolas About et Mme Francine Mariani‐ Ducray.

Le renouvellement partiel du Conseil est intervenu le 24 janvier 2013. Le PrésidentdelaRépublique a désigné comme présidentM.Olivier Schrameckpourunmandat de six ans, en remplacement de M. MichelBoyon. Pour leur part,les présidents du Sénat et de l'Assembléenationale ont respectivement nommé Mme Mémona Hintermann‐Afféjee et Mme Sylvie Pierre‐Brossolette, pour des mandats de sixans, en remplacementdeM.AlainMéar et de M. Rachid Arhab.

2. L'ACTIVITÉ DU CONSEIL

>Les réunions du Collège

Le Conseil tient uneréunionduCollège plénier chaquemercredi, à laquelle s'ajoutent, en tant que de besoin, des séances supplémentaires. C'est au cours de cesréunions, au nombre de 50 au cours de l'année2013,que sont adoptésles avis, décisions, délibérations et recommandations du Conseil. Prèsde1500 dossiers ont été ainsi examinéstout au long de l’année.

L'autorité de régulation de l'audiovisuel procède également à des auditions en Collège plénier. Si certaines d'entre elles sont expressémentprévuespar la loidu30septembre 1986 ‐ auditions publiques desopérateurs de services de télévision danslecadre des appels à candidatures ou de la reconduction de leursautorisations, procéduresdesanctionouderèglementdedifférends ‐ les autres participentdelavolonté de concertation et de transparence du Conseil. Elles contribuent à nourriretenrichirlaréflexion du Collège.LeConseil aainsiprocédé à prèsd’une vingtaine d’auditions en séance plénière au coursdel'année2013(voir page suivante).

>L'organisation desdifférents groupes de travail

Les réunions régulières desgroupes de travail auxquellesparticipent plusieursmembres du Collège sont au cœur du processus d'élaborationdes décisionsduCSA. Ces groupes de travail, commissions et missions, portentsur les principaux domaines d'activité du Conseil. Chaque membreassume, à titredeprésident ou de vice‐président,laresponsabilité d'un ou de plusieursd'entre eux, avec pour mission d'instruire,enliaison avec lesservices, lesquestions relevant de sondomaine, d'en êtrele rapporteur devant le Collège et l'interlocuteur privilégié vis‐à‐visdel'extérieur. Ces groupes sont également le lieudenombreuses auditionsdes opérateurs. Plusde580 réunionsdegroupesde travail se sont tenues au cours de l’année2013.

179 Annexe 1 – Composition et activité du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

3.LES AUDITIONS EN COLLÈGE PLÉNIER DU CSAEN2013

JANVIER 5janvier B Procédure de sanction engagéele26juin2012 à l’encontre de la SARL Quinto Avenio, éditrice du service de radioSkyrock nord Évasion : MM.Pierre Bellanger,président de Skyrock, et Marc Augis, directeurtechniquedeSkyrock. B Audition desreprésentantsdeTVFrance international : MM.Xavier Gouyou‐Beauchamps, président, et MathieuBéjot, délégué général. 22 janvier B Audition desreprésentantsdelachaîne beIN Sport : MM.NasserAl‐Khelaïfi,président, Charles Biétry, directeur, Youssef Al‐Obaidly, directeurgénéraldélégué,etMme Sophie Jordan, conseillère juridique.

AVRIL 16 avril B Audition du PrésidentdeFrance Télévisions : M. Rémy Pflimlin.

JUIN 24 juin B Règlement de différend opposant la société Playmédia à la société France Télévisions : audition contradictoire des représentants de la société Playmédia, demandeur: MM.Charles Cappart et John Galloula, codirigeants, et Me Olivier Bernheim, avocat, ainsi que des représentantsdelasociété France Télévisions, défendeur :M.Philippe Deloeuvre, directeur de la stratégie, Mme Sylvie Courbarien, directrice juridique, et Me Pascal Kamina, avocat.

JUILLET 17 juillet B Audition des représentants de la société Médiamétrie: MM.Bruno Chetaille, président, BenoîtCassaigne, directeur exécutif desmesures d’audience, etLaurent Battais, directeur exécutif « Performance et crossmédias ».

SEPTEMBRE 11 septembre B Audition des représentants de la société FranceTélévisions (rapportd’activité 2012 et perspectives d’évolution): M. Rémy Pflimlin, président, en présence de M. MartinAjdari, secrétairegénéral, directeur général délégué auxressources, M. PatricePapet, directeur général délégué à l'organisation, aux ressources humainesetauprojet d'entreprise, M. Bruno Patino,directeurgénéral délégué aux programmes, aux antennes et aux développements numériques, M. ThierryThuillier, directeur général délégué à l'information, M. François Guilbeau, directeurduréseau France3,Mme Anne Grandd’Esnon, directrice des relations institutionnelles,etM.Cyril Guinet, directeuradjointdes relations institutionnelles.

180 Annexe 1 – Composition et activité du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

18 septembre B Audition des représentants de l’Institut nationaldel’audiovisuel (rapportd’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. MathieuGallet,président‐directeur général, en présence de M. Jean‐Michel Rodes, directeur délégué aux collections,M.Frédéric Schlesinger,directeur délégué aux contenus, M. Serge Schick, directeur délégué à l'enseignement, la formation et la recherche(InaExpert), et Mme Marie‐LaureDaridan, directrice des relations institutionnelles. 25 septembre B Audition desreprésentants de la société TF1 (rapportd’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Nonce Paolini, président, en présence de M. Jean Michel Counillon, secrétaire général,Mme Catherine Nayl, directrice généraleadjointe en charge de l’information,M.Jean‐FrançoisLancelier, directeur généraladjointdes antennes, Mme Caroline Got, directrice générale de NT1etTMC,etMme Nathalie Lasnon, directrice adjointe études réglementaires et concurrence.

OCTOBRE 2octobre B Audition des représentants de la société MétropoleTélévision (rapport d’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Nicolas de Tavernost, président, en présence de M. Thomas Valentin,vice‐président du directoire en charge desantennesetdes contenus du groupe, Mme Bibiane Godfroid,directrice généraledes programmes de M6, M. FrédéricdeVincelles, directeur général de W9,etMme Marie Grau‐Chevallereau, directrice des études réglementairesdeM6. 16 octobre B Audition de la société Radio France(rapportd’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Jean‐Luc Hees,président, en présence de Mme Catherine Sueur, directrice générale, M. Jean‐Michel Kandin, directeur général adjoint à la technique et aux technologies nouvelles, M. JoëlRonez,directeur desnouveauxmédiasetdirecteur du Mouv’,M.Philippe Val, directeur de France Inter, M. Pierre‐Marie Christin, directeur de France Info, M. Claude Perrier, directeur de France Bleu, Mme Sandrine Treiner, directrice‐adjointe de France Culture, M. Olivier Morel‐Maroger, directeur de France Musique,M.JulienDellifiori, directeurdeFip, et Mme Bérénice Ravache, secrétaire générale. 23 octobre B Audition publique des candidatsdéclarésrecevables danslecadre d’un appel aux candidatures du 26 juin 2012 à Nancy : .Lasociété MirabelleTVpourleprojet « Mirabelle TV » M. PhilippeLeroy,sénateur etconseiller général de la Moselle, M. Bernard Hertzog, président de MirabelleTV, M. Didier Bailleux, directeurgénéral de MirabelleTV, et Mlle Alicia Hiblot, journaliste à Mirabelle TV. .Lasociété Mira Audiovisuel pour le projet « Nancy TV » Le Conseil aprisacte de l’absence desreprésentantsdecettesociété à cette audition. B Audition publique des candidatsdéclarésrecevables dans le cadred’un appel aux candidatures du 3novembre 2011 dans lesdépartementsduDoubs et du territoire de : . La société FjMédia pour le projet « Tic‐Tac TV, » M. Fabien Jeanney, président‐directeur général,M.Fabrice Barbier, directeur de l’information, rédacteur en chef,M.Alain Ebodé,directeurd’antenne, M. Cédric Breton, directeur technique.

181 Annexe 1 – Composition et activité du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

.Lasociété EDIFF pour le projet « La Chaîne Comtoise » M. Stéphane Rogne, gérant de la société EDIFF, M. Bruno Rota, en charge de la commercialisation et de la régiepublicitaire.

NOVEMBRE 6novembre B Audition desreprésentantsdelasociété NextRadioTV(rapportd’activité 2012 et perspectivesd’évolution) : M. AlainWeill,président, en présence de M. Guillaume Dubois, directeur général de BFMTV, M. Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM TV,et M. AurélienPozzana, conseil de NextRadioTV. 13 novembre B Audition desreprésentants de la société NRJ Group (rapport d’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Jean‐PaulBaudecroux président‐directeur général de NRJGroup, en présence de Mme Maryam Salehi, directeurdélégué à la direction générale, M. Laurent Fonnet, directeur délégué du Pôle TV,M.Stéphane Joffre‐Roméas, directeur des programmes du Pôle TV,etMme Laurence Elefther‐Melero, secrétaire générale du Pôle TV. 20 novembre B Audition des représentants de la société Canal+ (rapportd’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Bertrand Méheut, président,enprésence de M. Rodolphe Belmer, directeur généralduGroupeCanal +, M. LaurentVallée, secrétaire général du Groupe Canal +, et Mme Pascaline Gineste, directeurdes affaires réglementaires et européennes du Groupe Canal +. 27 novembre B Audition desreprésentants de la société Lagardère (rapport d’activité 2012 et perspectives d’évolution) : M. Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active, en présence de M. Richard Lenormand, directeur général du Pôle Radio‐TV de Lagardère Active, M. Gérald‐Brice Viret, directeurdélégué des chaînesdetélévision France et international de Lagardère Active, Mme Anne Fauconnier, secrétaire générale du Pôle Radio‐ TV de Lagardère Active, Mme Caroline Cochaux, directrice des programmes et des antennes de Gulli, Canal JetTiji ‐ Pôle Jeunesse de Lagardère Active, et Mme Cécile Durand, directrice des affaires réglementairesetdes relations institutionnelles, secrétariat général, Pôle Radio‐ TV de Lagardère Active.

DÉCEMBRE 11 décembre B Audition des représentants de la société FranceMédias Monde (rapport d’activité 2012, contrat d’objectifs et de moyens,modificationducahier descharges et perspectives d’évolution) : Mme Marie‐ChristineSaragosse,présidente, en présencedeM.Victor Rocaries, directeur général délégué de France Médias Monde, Mme Cécile Mégie, directrice deRFI, Mme Souad El Tayeb, directrice de Monte‐Carlo Doualiya, et M. Marc Saikali, directeur de France 24.

182 Annexe 1 – Composition et activité du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

ANNEXE 2 LES DATES CLÉSDUCSA EN 2013

& Janvier 3janvier À la suite d’uneconcertation avec les professionnels, le Conseil émetplusieurs recommandations au sujet de la mention desréseaux sociaux dansles programmes. Elles tiennentcomptede l’évolution des pratiques,tout en assurant la compatibilité des programmes avec la réglementation de la publicité,dans l’intérêtdes consommateurs. 8janvier Le Conseiladopteundocument intitulé Contributionsur l’adaptation de la régulation audiovisuelle. Il y émetvingt propositionsdestinées à nourrir la réflexion du Gouvernement sur les régulations de l’audiovisuel et descommunications électroniques. 10 janvier Publication despremiers résultats du baromètresur la perception de la qualité desprogrammes mis en place par le Conseilenavril2012. La note moyennedesatisfaction à l’égard des programmes télévisésest de 5,5 sur 10,etde7pour les programmesderadio. 15 janvier Adoption d’unedélibérationrelative aux conditionsdediffusion de brefs extraits de compétitions sportives et d’événements autres quesportifs d’un grandintérêtpourlepublic, d’un rapportsur l’avenir de la plateforme de la télévisionnumérique terrestre,que le Conseil remet au Gouvernement, et du bilan de deux années d’application de la réglementation relativeau développementdelaproduction audiovisuelle,instituéepar les décretsdes 27 avril et 2juillet 2010 qui ont réformé lesobligations d’investissement des chaînes dans la production audiovisuelle. Le Conseil délivre desautorisations auxopérateurssélectionnéspourune diffusion radioenmode numériqueterrestre dansles zones de Marseille, Nice et Paris. 24 janvier Michel Boyon,président du CSA depuis janvier 2007,etles conseillersRachidArhab et AlainMéar arrivant au terme de leur mandat, le Président de la République procède à troisnouvelles nominations:il nomme Olivier Schrameck président du Conseil,ainsi que MémonaHintermann‐ Afféjee (sur désignation du président du Sénat)etSylvie Pierre‐Brossolette (sur désignation du président de l’Assembléenationale),membresduConseil. 29 janvier Première réunion du Collège dans sa nouvelle composition. Il désigneles responsables de ses groupes de travail,deses missions et de ses commissions. Il créedeux nouveaux groupesdetravail (« Audiovisueletéducation »,présidé par Mémona Hintermann‐Afféjee, et « Droits des femmes », présidé par Sylvie Pierre‐Brossolette) et une nouvelle mission,sur lesassociations, présidée également parcelle‐ci.

& Février 12 février Adoption d’unerecommandation pour la consultation du 7avril 2013 relative à la création d’une collectivité territorialeunique en Alsace et d’un avissur le projet de décret modifiant le cahier des charges de France Télévisions au sujet de l’investissement de la société danslaproduction audiovisuelle.

183 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

19 février Le Conseilpublie une étude intitulée Première approche de la télévisionsociale, traduction de l’expression anglaise socialTVqui désigne l’ensemble des technologiesqui favorisent une interactivité avec ou entreles téléspectateurs, phénomène en pleinessor. 26 février SurlapropositiondeNicolas About, président du groupe de travail « Déontologie de l’information et des programmesaudiovisuels», le Conseil ouvreune consultation surladiffusiondes imagesde guerre,dans l’objectif de parvenir à unerecommandationsur le sujet, et, souslaconduite de Françoise Laborde,présidentedugroupedetravail « Jeunesse et protection des mineurs », une concertation sur la question de la violence à la télévision,notamment en première partie de soirée. Il adopte le calendrierdes prochains appels à candidatures pour des radiosFMprésenté par Patrice Gélinet,président du groupe de travail « Radioanalogique et numérique ».Les opérateurs sont invités à soumettre au Conseilles contributions techniques qu’ils jugent utilespourlarecherche de nouvelles fréquences. Il publie sonrapport surlacampagne pourles élections législatives de 2012 dans lesmédias audiovisuels et adopte unerecommandation en vue de l’élection desmembres de l’Assembléede la Polynésie française des 21 avrilet5mai2013.

& Mars 19 mars Ouverture d’une consultation publique en vuedulancement d’un appel à candidatures pourla diffusionderadioenondes moyennesenAquitaine, Bretagne et Île‐de‐France. 21 mars Présentation desrésultats de la vague 2012 du baromètre de la diversité à la télévision. La représentation de la catégorie socioprofessionnelle CSP+ reste largement dominante, avec 75 %des personnesindexées pour uneproportion de 21 %dansl’ensemble de la population. 26 mars Deuxième phase du déploiementdes six nouvelleschaînes de la télévision numériqueterrestre (TNT)enhaute définition (HD1, Chérie25, L’Équipe 21, 6Ter,RMC Découverte, Numéro 23). Elle a lieudansles régions BretagneetPays‐de‐la‐Loire, ainsi que dans une partiedes régionsCentre et Poitou‐Charentes.

& Avril 3avril Le Conseilouvre unenouvelle concertationavec les chaînes sur la téléréalité.Déplorantledécèsdu candidat Gérald Babin,survenu durantletournage de l’émission Koh‐Lanta,etlesuicidede Thierry Costa, médecinurgentiste, mais soucieux de ne pas interférer dansles enquêtesmenées à la suite de ces drames, le Conseil veut établir une recommandationetune chartedebonnespratiques, danslerespect desparticipants, des équipes de tournageetdes téléspectateurs. 4avril Première réuniondel’Observatoire de la diversité dans sa compositionrenouvelée.Ilcompte dix‐ huit membres. 9avril Ouverture d’uneconsultation publiquesur l’applicationdudécret du 12 novembre 2010relatif aux servicesdemédias audiovisuels à la demande(SMAD).LeConseil souhaite recueillirl’avis des professionnelssur des pistes de simplification et d’évolution de la réglementation. 18 avril Olivier Schrameck se rend à Bruxelles, accompagné d’Emmanuel Gabla, président du groupede travail « Économie de l’audiovisueletaffaires européennes »,pour discuter aveclaCommission

184 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013 européenne desnouvelles questionsque posent aux régulateurs les évolutions du secteur audiovisuel : émergence de la télévisionconnectée, nouvelles normes pour la télévision numérique terrestre. 18 et 19 avril 28e réuniontripartite, à Paris. Lesrégulateurs brittannique,allemands et français partagent leur expérience surladiffusion numérique,lareprésentationdeladiversité et l’éducationaux médias. 23 avril Le Conseil préconise plusieursorientationspour France Télévisions, proposées par le groupe de travail « Télévisionsnationalespubliques » présidé par Sylvie Pierre‐Brossolette,dans la perspective des évolutionsenvisagées et notammentdeladiscussiond’un avenant à son contrat d’objectifs et de moyens (COM). 25 avril Première réunion élargie du groupedetravail « Droits desfemmes » présidé par Sylvie Pierre‐ Brossolette, avec les responsables des chaînes de télévision.

& Mai 8‐10 mai Françoise Laborde participe à la 37e réunion de la plateformeeuropéenne desrégulateursde l’audiovisuel(EPRA), à Cracovie (Pologne). Parmi lessujetsabordés, la protection des mineurs et la place des médias publics. 14 mai Le ConseilrendauGouvernementunavistrèsfavorable surdeux projets de loi, l’un organique, l’autre ordinaire, relatifs à l’indépendance de l’audiovisuelpublic.Ilsouligne notamment que la nomination par le Conseil des présidents des sociétésdusecteur publicdelacommunication audiovisuelle renforce l’indépendance de celui‐ci. 15 mai Deuxième réunion élargie du groupe de travail « Droits desfemmes »,avec lesresponsables des radios. 23 mai Le Conseil salue la mobilisation deschaînes de télévision à l’occasion desJournées européennesde l’obésité,les 24 et 25 mai. 25 mai Olivier Schrameck remet au PrésidentdelaRépublique,auPremier ministre et aux présidents des assemblées parlementaireslerapportannuel2012 du Conseil. Dans son avant‐propos, le président du CSA énumère les principales raisons qui conduisent le Collège à demander un renforcement des pouvoirs du régulateur et formuleune série de propositions de modifications législatives et réglementaires. 29 mai Le Conseil engage uneréflexion sur la publicité pour le cinéma à la télévision et ouvre une concertation sur la mise en œuvre de la délibérationdu15janvier 2013 relative à la diffusion de brefsextraits de compétitions sportives. Au termedecette concertation,ladélibération feral’objet d’un nouvel examen.

& Juin 1er juin MarcElNouchi, conseiller d’État, estnommé directeur généralduCSA. 3juin Jean‐Baptiste Gourdin, conseiller référendaire à la Cour des comptes, est nommé directeurde cabinetduprésident du CSA.

185 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

4juin Le Conseil rendson avis surdeux articlesduprojetdeloi relatif à l’égalité entre lesfemmesetles hommes. 5juin Olivier Schrameck intervient au coursdes Assisesdel’audiovisuel,organisées à Parispar le ministère de la cultureetdelacommunication. Il souligne le besoind’adéquation de la régulation descommunications audiovisuelles aux usagesnumériques des médias. 10 juin Visite au lycéeDiderot à Paris (19e arr.) d’Olivier Schrameck, président du Conseil, et de Mémona Hintermann‐Afféjee, quiaccompagnentVincentPeillon, ministre de l’Éducation nationale, et Fleur Pellerin, ministre déléguéechargéedes petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, dans le cadre de l’opération « Faire entrer l’école dansl’ère du numérique ». 11 juin Troisième phase de déploiement dessix nouvelleschaînes de la TNT en haute définition,en Normandie, dans lesdépartements de la Mayenne, de l’Eure‐et‐Loir et la partieOuestdel’Île‐de‐ France. Réunion du comité d’experts sur la protectiondujeune public,qui accueilletroisnouveaux membres :MeFrançoise Davideau, avocate, M. Olivier Houdé,professeur de psychologie, et M. FrédéricMunos, conseillerprincipal d’éducation. 21 juin Publication d’un Panoramadel’offre musicale surles chaînes nationales de la télévisiongratuite présenté parFrancine Mariani‐Ducray,présidente du groupe detravail « Musique ».LeConseil formuleplusieurs propositions quipermettraient de favoriserl’expositiondelamusique à la télévision, notammentaux heures de forte audience.

&Juillet 8juillet Intervention d'Olivier Schrameck en ouverture du colloque Enavant toutes, à France Télévisions, sur lesdroits desfemmes. 11 juillet Signature, à l’initiative du Conseil, de la charte d’engagements déontologiquesencadrantles références aux jeux d’argent et de hasard dans les émissions, notamment sportives, par les responsables des principales chaînesdetélévision et de radio,les organisations professionnelles de la publicité et des parissportifs. 14 juillet Répondant à la suggestion de Mémona Hintermann‐Afféjee, présidentedugroupedetravail « Diversité », lesgrandes chaînesdetélévision diffusent,lejour de la fête nationale,des messages quimettentenvaleur la diversité de la société française. 16 juillet Publication d’une étude surlafiction de journéeetd’avant‐soirée,qui souligne l’importance de son volume horaire et l’émergence de formats de plus en plus courts. 26 juillet Publication d’une étude surles audiencesdelafiction dans les grands payseuropéensetaux États‐ Unis en 2012.

& Septembre 9septembre Lancement, surlesite internet du Conseil,del’application Ma radio FM,qui permetaux auditeurs d’être informésdes stations qu’ils peuvent recevoir danschaque commune.

186 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

10 septembre Présentation, parOlivier Schrameck et NicolasAbout, président du groupedetravail « Accessibilité aux personneshandicapées », au Conseil national consultatif despersonnes handicapées,du rapport2012duCSA sur l’accessibilité des programmes télévisés. Audition d’Olivier Schrameckpar la commissiondelaculture, de l’éducationetdela communication du Sénat,ausujet du projetdeloi sur l’indépendance de l’audiovisuel public. 11 septembre Le Conseil rend son avis surleprojet d’avenantaucontrat d’objectifsetdemoyens de France Télévisionspour la période2013‐2015.Ilyénonce 14 propositions. 20 septembre Réunion de préfiguration d’uneconférence desrégulateursdes États membres de l’Union européenne,auCSA, à l’initiatived’Olivier Schrameck. Sont conviés à cette première réunion, les présidents des Autoritésd’Allemagne, d’Italie, des Pays‐Bas, de Pologne, du Royaume‐Uni et de Suède. 24 septembre Quatrième phasededéploiement dessix nouvelleschaînes de la TNT en haute définition, en régionPACA,enCorse, ainsi quedans une partie desdépartements de l’Ardèche, de la Drôme, du Gard et de la Lozère. Plus de la moitié des foyers métropolitains quiregardent la télévision par une antennerâteau ontdésormaisaccès à ces chaînes.

& Octobre 20 octobre Cinquième phase de déploiementdes six nouvelles chaînes de la TNT en hautedéfinition, dans l’est de la France. 23 octobre Le Conseil publie deux études surlaplace desfemmesdans lesmédias audiovisuels. La première porte sur les émissionsd’information, la seconde sur lesmagazines de plateau.

& Novembre 3novembre Le présidentetles membresduCSA rendenthommage aux journalistesdeRFI Ghislaine Dupontet Claude Verlon,assassinésauMali. 7novembre Lancement de la déclinaison « Éducation et médias » du site internet du Conseil, parOlivier SchramecketMémona Hintermann‐Afféjee, présidente du groupedetravail « Audiovisuel et éducation ». 15 novembre Promulgationdes deux lois relatives à l’indépendance de l’audiovisuel public (loiorganiqueetloi ordinaire). 17 novembre Débutdeladiffusion, à la télévision, descampagnes sur la protection du jeune public. Du 17 au 19 novembre,les chaînesdiffusent, dans le contenu de leur choix,les messages clésduConseil sur la nocivité de la télévision pour les tout‐petits.Du20novembre et jusqu’à la fin 2013, elles programment lesdeuxfilmsproduitspar le CSA.Les téléspectateurs sont invités à se connecter au site [email protected], afin de poursuivre le dialogueavec le Conseil. 20 novembre Adoption d’unerecommandation pour les élections municipales et communautaires des23et30 mars 2014. Elle s’applique à compter du 10 février2014.

187 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

21 novembre Signature, au CSA, de la nouvelle charte visant à promouvoir unealimentationetune activité physiquefavorables à la santé, par Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, StéphaneLeFoll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Victorin Lurel, ministre desoutre‐mer, Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vieassociative, Olivier Schrameck, président du Conseil,Christine Kelly, présidente du groupe detravail « Santé et développement durable »,etdenombreux acteurs du monde de la télévision et de la santé. 22 novembre Publication de deux nouvelles étudessur la présencedes femmesdans les médias audiovisuels. La première porte sur lespersonnages de fiction,laseconde sur la diffusion à la télévision de films réaliséspar des femmes. 25 novembre Les Assises de la radio,organisées parleministère de la culture et de la communicationetleCSA, au muséeduquaiBranly. Trois tables rondesréunissent lesacteursdusecteursur le thème des contenus, de l’économie,delarégulationetdes évolutions technologiques.

& Décembre 3décembre Le Conseil adopteune recommandation relativeautraitement,par les servicesdecommunication audiovisuelle, desconflits internationaux,des guerresciviles et desactesterroristes, à la suite de la concertation ouverte au mois de février. 5décembre Le CSA réunit les présidents et le personnel descomitésterritoriauxdel’audiovisuel (CTA), ses antennes en région et outre‐mer. 6décembre Publicationdelaréponse du Conseil au Livre vert de la Commissioneuropéenne Se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent :croissance, créationetvaleurs. 9décembre Colloque Quel avenir pourlalanguefrançaise dans les médias audiovisuels?,organisé parleCSA au Collège de France, avec la participationd’Abdou Diouf, secrétaire généraldelafrancophonie, de Yamina Benguigui, ministredéléguéechargéedelaFrancophonie, d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académiefrançaise,etdeLaurence Franceschini,directrice générale des médias et desindustries culturelles. Patrice Gélinet, président de la mission « Langue française », anime trois tables rondes sur lesthèmes de la francophonie, de l’usage de la languefrançaise sur les ondes et des évolutionsprévisibles. 10 décembre Christine Kelly, présidente du groupe de travail « Santé et développementdurable »,lanceun appel à projets pour la conception de programmesaidant à la promotion d’unebonne hygiène de vie, et annonce l’organisation de la journéedes 24 heures du sportféminin,prévuelesamedi 1er février2014. 11 décembre Le Conseilfixeau20juin 2014 la datedelancement desradiosautorisées à diffuser en mode numériqueterrestre à Marseille, NiceetParis. Il publie unedélibération surlafixation desrègles permettantdedéterminer la sommedes populations desserviespar uneradio FM, afin de respecterledispositif anti‐concentration prévu par la loidu30septembre 1986. Il adopte la procédure de nomination du présidentdeRadioFrance,qui doit intervenirauplus tard le 7mars 2014. Il rend son avis surleprojetdecontrat d’objectifs et de moyens de la société France Médias Monde pour la période2013‐2015.

188 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

17 décembre Présentationdelapremière vague de résultats du baromètredel’équipement audiovisuel des foyers, piloté par la Direction générale delacompétitivité,del’industrie et des services (ministère de l’Industrie), la Direction générale des médias et desindustries culturelles (ministère de la Culture et de la Communication), l’Agence nationaledes fréquencesetleCSA.Cet observatoire, présidé par Emmanuel Gabla, constate la progression de l’usage des tablettes et des ordiphonespour la réception desprogrammes TV et radio,del’ADSL comme modederéceptiondelatélévision,ainsi que celle de l’équipement en adaptateurs hautedéfinition. En ce qui concerne la radio, lesfoyers totalisent en moyenne prèsdedix récepteurs. Sixième phasededéploiement dessix nouvelles chaînesdelaTNT en hautedéfinition, dans le nord de la France. 18 décembre Le Conseil rendson avis surlerapport d’exécution, pour l’année2012, du contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions, unenouvelle compétenceque lui adonnéelaloi du 15 novembre 2013. 20 décembre Aprèsplusieurssemainesdenégociationsavec la société Orange et lesorganisationsreprésentatives du cinéma, le Conseil renouvellelaconvention desquatre chaînesOCS. La société va consacrer au cinéma, sur les cinq années à venir, 179 millions d’euros, soit 19 %deplusque lors de la période précédente. 23 décembre Le Conseil publie son rapport surl’applicationdudécretdu12novembre2010 relatif aux services de médias audiovisuels à la demande (SMAD), rédigé sous la conduite de Francine Mariani‐Ducray, présidente du groupedetravail « Production audiovisuelle ».

189 Annexe 2 – Lesdates clésduCSA en 2013

Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

ANNEXE 3 LES CHIFFRES CLÉSDUCSA EN 2013

À l’issue de quelque 580 groupes de travail et au cours des 50 réunionsdesoncollège plénier,le Conseilarendu 20 avis au Gouvernement et 2 à l’Autorité de la concurrence.Ilaadressé aux éditeurs 3 recommandations relativesauprincipe de pluralisme en période électorale, la première en vued’une consultationdes électeurs d’Alsace, la deuxième concernant l’élection desmembres de l’AssembléedelaPolynésiefrançaise et la troisième en vue de l’élection, en 2014, desconseillers municipaux et communautaires. Il aprocédé à 19 auditions.LeConseil apar ailleurs reçu 35 délégations étrangères.

Pour leur part, les Comitésterritoriaux de l’audiovisuel (CTA) ont adopté 811 décisions de différentes natures.

RADIO En radioanalogique, en métropole,leConseil amené à leur terme 14 appels à candidatures partiels et autorisé l’usage de 468 fréquences ;ilalancé 1 appel à candidatures en vue de l’attribution de 17 fréquences ;ilareconduit ou s’est prononcé en faveur de la reconductionhors appel à candidatures d’environ 800 autorisations de fréquencesFM.Outre‐mer, il alancé 3 appels à candidatures et a autorisé 9 radios.

En radio numérique, il afixé au 20 juin2014 la datededébut des émissionsdes stations autorisées dans les zones de Paris, Marseille et Nice.

Le Conseil asigné 1 nouvelle convention et reçu 16 déclarations pour des services de radio autres qu’hertziens.

TÉLÉVISION Le Conseil aagréé la prisedecontrôle à 100 % du capital et des droits de vote de Canal+France par GroupeCanal+ et la prise de participation à hauteur de 20 % de Discovery Communications dans le tour de tabled’Eurosport ;ilaapprouvé les avenants aux conventionsdeTF1,TF1,TMC,M6, W9 Canal+ et D8 relatifsaux nouveaux engagements souscrits par celles‐cienmatière d’accessibilité.

Il adélivré 1 autorisation pour l’exploitation d’un service de média audiovisuel à la demande.

Pour les télévisions locales, enmétropole,leConseil adélivré 4 nouvelles autorisations et alancé 1 appel à candidatures. Il aconstaté la caducité d’1 autorisation et en a abrogé 1 autre. Outre‐mer, il alancé 1 appel à candidatures en Guadeloupe et délivré 3 nouvelles autorisations, 2 en Nouvelle‐ Calédonie et 1 en Polynésie française.

Il asigné 16 nouvelles conventions et reçu 7 déclarations pour desservices diffusésoudistribués surdes réseauxn’utilisantpas desfréquences assignées par le Conseil.

191 ANNEXE 3 – LeschiffresclésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

MISES EN DEMEURE À la suite de divers manquements des opérateurs, le Conseil aprononcé 74 mises en demeure.

INTERNET

Le SITE INTERNET du Conseil (www.csa.fr)areçu 1483 863 visites, soit unemoyenne quotidiennede 4064 visiteurs qui ont consulté 4165 013 pages.

Les fluxRSS ont généré 4620 668 requêtes,contre 3174 433 en 2012, soit une progression de 45 %, confirmant de nouveau leur rôle prépondérantdans l’accèsaux informationsdusite.

La moyenne mensuelledes messages adressésauConseil par l’intermédiaire dusite s’est élevée à 555,aulieude536 en 2012.

Le nombred’abonnésauCOMPTETWITTER du CSA s’élève aujourd’hui à 2386.

192 ANNEXE 3 – LeschiffresclésduCSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

ANNEXE 4 LES CHIFFRES CLÉSDEL’AUDIOVISUEL

Lesdonnées ci-dessous, réunies jusqu’en 2013,permettent de dresser un panorama du secteur et de ses évolutions récentes. 1. La couverture TNTHD

100% 96,1% 96,2 % 96,2 % 96,2 % 96,3 % 96,3% 96,3% 97,0 %

90% 97,0 %

80%

70% 72,1%

60% 66,7%

57,6 % 50% 52,1 % 40% 47,0 % 40,5 % 30% 29,0% 20%

10%

0% Déc. 2012 Mars 2013 Juin 2013 Sept. 2013 Oct.2013 Déc. 2013 Janv.2014 Avril 2014 Juin 2014 Sept. 2014 Oct.2014 Avril 2015 Juin 2015

R5 (TF1HD, France 2HD, M6 HD) R7/R8(HD1, L'Équipe 21,6ter, Numéro23, RMC Découverte, Chérie25) En pourcentagedecouverturedelapopulation métropolitaine parleréseau de diffusionhertzienterrestre. Source :CSA.

2. Évolution des modesderéceptiondelatélévision surletéléviseur

La TNTdemeure le premiermode de réception de la télévision, présente chez 6foyers sur 10, dont plus de 80 %dispose d’un adaptateur TNTHD. L’ADSL, présent désormais chez4foyers sur 10, poursuit sa progression. 80%

67,4 % 70% 66,0 % 67 % 66,8 % 65,5 % 64,5 % 62,3 % Réception 59,6 % 59,7 % hertzienne 60% terrestre (TNT aujourd'hui) 50%

39,9 % 40% 37,1 % ADSL (ou fibre)

30,8 % 27,5 % 30% 26,0 % 25,4 % 25,6 % 25,6 % 25,7 % 21,7 % Satellite 18,6 % 23,9 % 25,3 % 24,4 % 24,7 % 20% 17,2 % 24,8 % 14,4 %

10% 13,6 % 12,1 % Câble 11,6 % 12 % 11,3 % 11,1 % 10,8 % 9% 8,9 % 0% S2 2008 S1 2009 S2 2009 S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013

Sources :Observatoiredel’équipement des foyers pour la réceptionnumérique de 2008 à 2011 et Observatoiredel'équipement audiovisuel des foyers à partir de 2012.

193 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

3. Équipement et multi-équipement en télévision des foyers

En 2012, la quasi-totalité des foyersfrançais (97,6 %) est équipéed’aumoins un poste de télévision. Un peu plus de la moitié desfoyers sont équipésdeplus d’un téléviseur, le taux de multi-équipement diminuant toutefois depuis trois ans.

46,5 % 47,7 % 51,2 % 53,9% 54,0 % 53,9 % 51,5 % 50,3% 49,7 %

53,5 % 52,3% 48,8 % 46,1 % 46,0 % 46,1% 48,5 % 49,7% 50,3 %

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Foyers mono-équipés Foyers multi-équipés

Source :Médiamétrie – L’AnnéeTV2012. Source :Médiamétrie – L’AnnéeTV2013.

4. Duréed’écoute par individu de la télévision

En 2013, les Françaisont regardé la télévision en moyenne 3heures et 46 minutes par jour, soit 4minutesdemoins qu’en 2012etune minute de moins qu’en 2011.

Source :Médiamétrie – Médiamat. Remarque : à partir du 1er janvier 2011, Médiamétrie aintégré dans l'audience desprogrammestélévisuels les visionnages effectuéspar enregistrementpersonnel ou par contrôle du direct (sans prise en comptedela télévisionderattrapage) dans les sept jours suivant leurdatedediffusion. Ce changementméthodologique expliquel’augmentationdeladuréed’écoute constatéeentre 2010 et 2011 à hauteur d’environ 4minutes.

194 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

5. Évolution des parts d’audience(PDA) des chaînesdetélévision depuis 1995

Trois grandes tendancesapparaissent: - La diminution de la PdA des chaîneshertziennes « historiques » sur toute la période ; - De 1995 à 2004,laprogression deschaînes du câble et du satellite (+8points de PdA) ; - À partir de leur lancementen2005, la forte croissance des nouvelles chaînes de la TNT gratuite (horschaîneslocales) quiatteignent 22 %dePdA en 7ans mais se stabilisent depuis2011.

40% 37,3%

30% 23,8% 22,8%

20% 17,6% 22,0% 14,0% 11,5% 13,8% 10,8% 10% 11,6% 10,6% 9,5% 4,4% 5,5% 3,3% 3,3% 2,8% 2,3% 2,9% 1,8% 0% 2,0% 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 TF1 FR2 FR3 M66 FR5 CA+ ART ACH TNT TLE CHD Autres Dont chaînes Dont chaînes Dont chaînes TNTgratuite thématiques, chaînes 2005 (hors locales et TNT HD France 5et étrangères arte)

Source :Médiamétrie-Médiamat

6. Évolution desparts de marché publicitaire desgrandsmédias

De 2009 à 2013, la télévision s’estaffirméecomme premiermédia, devant la presse, en baisse sensible,etlaradio,qui maintient sa partdemarché.

CINÉMA CINÉMA PUBLICITÉ PUBLICITÉ CINÉMA 1% PUBLICITÉ 2% 1% EXTÉRIEURE EXTÉRIEURE EXTÉRIEURE 10 % 11 % 10 %

TÉLÉVISION RADIO 30 % TÉLÉVISION RADIO RADIO TÉLÉVISION 15 % 34 % 16 % 15 % 37 % 2009 2011 2013

INTERNET INTERNET INTERNET 10 % 10 % 16 %

PRESSE PRESSE PRESSE 28 % 28 % 26 %

Source:Kantar Media. Investissements publicitairesbruts (remarque :changement méthodologiquedelamesure d’internet à partir de 2010).

195 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

7. Évolution des partsdemarché publicitaire brutes selonles catégories de chaînes de télévision

La croissance des investissements publicitairesdes annonceurs en 2013 (+7%par rapport à 2012) abénéficié auxnouvelleschaînes de TNT(+18%), notamment grâce aux six nouvelles chaînes HD lancées en décembre 2012,ainsiqu’aux « chaîneshistoriques » (+4%).

Acontrario,les investissements publicitairesont diminué de 11 %sur les chaînes thématiques payantes entre 2012 et 2013. 9,6 Mds € 9,0 Mds € 8,6 Mds € 8,1 Mds € 3,2 Mds € 2,7 Mds € 7,0 Mds € 2,4 Mds € 1,9 Md € (33%) 6,7Mds € 6,6 Mds € (30%) (28%) 6,3 Mds € 0,4 Md € (23%) 0,8 Md € 1,3 Md € 5,8 Mds € (12%) (19%)

5,5 Mds € 5,4 Mds € 5,4 Mds € 5,6 Mds € 5,5 Mds € 5,4 Mds € 5,2 Mds € 5,0 Mds € 5,0 Mds €

(90%) (87%) (82%) (76%) (71%) (67%) (62%) (60%) (59%)

0,9 Mds € 0,5Mds € 0,6 Mds € 0,8 Mds € 0,8 Mds € 0,7 Mds € 0,8 Mds € 0,9 Mds € 0,8 Mds € (9 %) (10%) (12%) (11%) (10%) (10%) (10%) (10%) (8 %) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Thématiques Chaînes"historiques" Nouvelles chaînes TNT Source:KantarMedia. Investissements publicitairesbruts hors parrainage(TF1Cristal et France Télévisions redressésen2008, nouvelles TNTHDen2013).

8. Équipement des modesderéceptiondelaradio

Au premier semestre2013, un individud’un foyerpeut accéderenmoyenne à 9,6 équipements capablesderecevoir la radio (en FM, par internet…). 35 %des 13 ans et plus peuvent accéder à plusde10équipements « radio ».

Source :Observatoire de l'équipement audiovisuel des foyers. Base :individus de 13 ans et plus-présence des équipementssur l’ensemble du foyer.

196 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

9. Duréed’écoute de la radio par auditeur

Entre la fin de l’année2012etlafin de l’année2013, la duréed’écoute moyenne de la radio par auditeurdeplus de 13 ansadiminué de 2minutes, soit 2h56contre 2h58.

Univers 15 ans Univers 13 ans et plus et plus 03:15

03:09 03:10

03:04 03:05 03:03

03:00 03:00 02:58 02:58 02:57 02:56 02:55 02:55 02:54 02:54 02:55

02:50 02:52 02:50

02:45 Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ Nov.‐ déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. déc. 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Source :Médiamétrie – 75 000+ Radio puis 126 000Radio à partir de janvier 2005.

10. Évolution des parts d’audience agrégées des principaux groupes radiophoniques nationaux et du groupement « Les IndésRadio » depuis 3ans

La part d’audience agrégéedes différents groupesderadio et du groupement « LesIndés Radios » estcalculéeenadditionnant les parts d’audience de leurs stationsrespectives.

En %, du lundi au vendredi,de5heures à 24 heures, sur les 13 ansetplus.

Source :Médiamétrie – 126000 Radio. NB :onretient pour cet indicateur lesgroupes possédant au moins deuxréseaux nationaux, à l’exception de NextradioTV,dont la station BFM n’est pas souscriptrice de l’étude 126000 Radio.

197 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

11. La télévision de rattrapage (TVR)

Plus de 90 services identifiés à fin 2013 Source :CSA

Principaux sites :

Prèsde7internautes sur10consultent des 2,48 milliards de contenusvisionnésentre janvier et programmes en rattrapage décembre 2013(-2%par rapport à janvier–décembre 2012)

Taux de pénétration de la télévision de rattrapage (%) Volume mensuel de programmes visionnésenrattrapage (millions)

67,5 % 68,7 % 70,3 % 67,9 % 64,1 % 231,2244,8 60,2% 217,5 213,7 201,4206,6198,6198,0195,5205,0 195,2 199,2 52,0% 178,1

Déc. Janv. Fév. Mars. Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janvier Juin2011 Décembre Juin2012 Décembre Juin2013 Décembre 2012 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2011 2011 2012 2013 ProgrammesTV consultésen TVR issus des chaînes TF1, LCI, M6, W9, Personnesde15ans et plusayant regardé un programme Téva, Paris Première,Canal+,iTélé, France2, France3, France4, France en télévision de rattrapageaucoursdes 12 derniersmois. 5, France Ô et Outre-Mer 1ère, ainsi que TMC et NT1 depuis janvier 2012, et D8 et D17 depuisoctobre2012. Source :Baromètredelatélévision de rattrapage– CNC - Source : Baromètre TV en ligne, NPA/GfK, avec TF1 Publicité Digital, Harris interactive France Télévisions Publicité, Canal+ Régie, M6 Publicité Digital et TMC Régie.

12. La vidéo à la demande (VàD)

La VàDA représente10,7 %duchiffre d’affaires Une consommation tournéeverslecinéma total de la VàDen2012(9,3%en2011) pour prèsdes trois-quarts des revenus

Répartition du chiffre d’affairesen2012 Chiffres d’affaires de 2007 à 2012 (millions d’euros) par genre (%)

252 Jeunesse Musique 0,5% 0,3% Autres 219 Humour 0,2% 71 0,9% 152 64 Adulte 97 22 21,3%

53 9 180 Fiction 156 télévisuelle 29 6 130 88 3,5% 5 47 Cinéma 24 Documentaire 72,8% 0,4% 2007 2008 2009 2010 2011 2012 TVIP ordinateur

Source :GfK -NPA Conseil (juillet 2013) Source:GfK-NPAConseil(juillet2013) Estimation 100% CA VàDpayante. Périmètreanalysé :VàDàl’acte,Panel GfK. Dernière donnéedisponible

198 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapportannuel2013

13.Les usages « podcasts » de la radio

22,6 millions de « podcasts » téléchargésen France métropolitaineen décembre 2013

4,535 M 4,619 M 0,742M

7,173 M 4,601 M 10,857 M

0,217M 0,399M 0,309 M 0,037 M

Répartition des téléchargements par genre en décembre 2013

Sport 0,5 % Autres Musique 0,5% 3,8 % Vie pratique 4,1%

Information 22,2 % Divertissement 35,7 %

Culture 33,3 %

Source :Médiamétrie-eStat - Etude Catch-Up Radio - décembre 2013

14. L’audiovisuel surinternet Audience de la vidéosur internetenFrance en décembre 2013

Vidoénautes Vidoénautes Rang Sites Rang Sites uniques(milliers) uniques(milliers)

1 26 998 11 2771

2 9091 12 2698

3 7603 13 2410

4 4608 14 2182

5 4421 15 1688

6 4391

7 4128 En décembre 2013, 35,5 millions d’internautes ontregardé au moins 8 3848 unevidéosur leur écran d’ordinateur, soit une progression 9 3491 de 4%depuis décembre2012.

10 3072 Vidéonautes :nombretotal d’individus ayant regardé au Source :Mediametrie/NetRatings – Brand Sites -Supports (horsFacebook) moinsune vidéosur leur écran d’ordinateur au coursdu Touslieux de connexion - France - Décembre 2013 mois, quel quesoitleurlieudeconnexion.

199 ANNEXE4–Leschiffresclésdel’audiovisuel

Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

ANNEXE 5 LES AVIS, DÉLIBÉRATIONS, RECOMMANDATIONS ET CHARTESADOPTÉSPAR LE CSA EN 2013

Avis au Gouvernement

B Avis n° 2013‐01 du 12 février 2013 sur un projet de décret portant modification du décret n° 2009‐796 du 23 juin 2009 fixant le cahierdes charges de la société nationalede programmeFrance Télévisions.

B Avis n° 2013‐05 du 14 mai 2013 sur deux projets de loi relatifs à l’indépendance de l’audiovisuel public.

B Avis n° 2013‐07 du 14 mai 2013 sur un projetdedécret portant modification du décret n° 007‐957 du 15 mai 2007 relatifaufonds d’accompagnementdunumérique.

B Avis n° 2013‐08 du 4juin2013 sur un projetdeloi relatif à l’égalité entre les femmes et les hommes portant modification de la loi n° 86‐1067 du 30 septembre 1986.

B Avis n° 2013‐11 du 17 juillet 2013 sur un projetdedécret modifiant l’article75delaloi n° 2009‐258 du 5mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision.

B Avis n° 2013‐14 du 11 septembre2013 relatifauprojet d’avenantaucontrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programme France Télévisions pourlapériode2013‐2015.

B Avis n° 2013‐16 du 27 novembre2013sur le projetdedécret relatif à la procédure de sanctionduConseil supérieurdel’audiovisuel.

B Avis n° 2013‐17 du 11 décembre 2013 relatif au projet de contrat d’objectifs et de moyens de la société nationale de programme France Médias Monde pour la période 2013‐2015.

B Avis n° 2013‐19 du 18 décembre 2013 relatifaurapport d’exécution pour l’année2012 du contrat d’objectifs et de moyensdelasociété nationale de programmeFranceTélévisions.

B Avis n° 2013‐21 du 18 décembre2013 surleprojetdedécret pris pourl’application de l’article 88 de la loi de financesrectificative pour 2013.

201 ANNEXE 5 – Lesavis, délibérations,recommandations et chartesadoptéspar le CSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

Délibérations et recommandations

Consultations électorales ou référendaires

B Recommandation n° 2013‐01 du 12 février 2013 du Conseil supérieur de l’audiovisuel aux services de radio et de télévision en vue de la consultation des électeurs d’Alsace le 7avril 2013.

B Recommandation n° 2013‐02 du 26 février 2013 du Conseil supérieurdel’audiovisuel aux servicesderadio et de télévision diffusésenPolynésie française en vuedel’élection des membres de l’assembléedelaPolynésie française les21avrilet5mai2013.

B Recommandation n° 2013‐03 du 20 novembre2013 du Conseil supérieur de l’audiovisuel aux services de radioetdetélévision en vue de l’élection des conseillersmunicipaux et des conseillerscommunautairesles 23 et 30 mars 2014.

Autres sujets

B Délibération du 15 janvier2013 relative aux conditions de diffusion de brefsextraits de compétitions sportives et d'événements autres quesportifs d'un grand intérêtpourlepublic.

B Délibération du 15 janvier2013 relative à la fixation de règlesdepartage de la ressource radioélectriquedelaradio numérique terrestre en bande III.

B Délibération du 22 janvier2013 relativeaux conditions de diffusion des communications commercialesenfaveur des opérateursdejeuxd'argent et de hasard.

B Délibération n° 2013‐7du23avril 2013 relativeaux modalitésdurelevé et de la transmission des temps d’intervention des personnalitéspolitiques sur lesantennes des servicesderadio et de télévision.

B Délibération n° 2013‐31 du 16 octobre2013 modifiantladélibération n° 2013‐1du15janvier 2013 relative à la fixation de règles de partagedelaressource radioélectrique de la radio numérique terrestre en bande III.

B Recommandation n° 2013‐04 du 20 novembre 2013 relative au traitement desconflits internationaux, des guerrescivilesetdes actesterroristespar les services de communication audiovisuelle.

B Délibération du 11 décembre 2013 sur la fixation des règles permettant de déterminer la somme des populations desservies par uneradio en mode analogique pour contrôlerle respect desdispositionsdu1er alinéadel’article 41 de la loi du 30 septembre1986.

202 ANNEXE 5 – Lesavis, délibérations,recommandations et chartesadoptéspar le CSA en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

Chartes

B Charte d'engagements déontologiques encadrant lesréférences auxjeuxd'argent et de hasard dans les émissions, notamment sportives.

B Charte visant à promouvoir une alimentationetune activité physique favorables à la santé dansles programmes et lespublicitésdiffusés à la télévision.

203 ANNEXE 5 – Lesavis, délibérations,recommandations et chartesadoptéspar le CSA en 2013

Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

ANNEXE 6 COMITÉSTERRITORIAUX DE L’AUDIOVISUEL : NOMINATIONS ET RENOUVELLEMENT DE MANDATS EN 2013

CTA DESANTILLES‐GUYANE Mme Bénédicte Folscheid, présidentedutribunaladministratif de Fort‐de‐France, a été nommée présidente du CTA des Antilles‐Guyanepar décision du vice‐présidentduConseil d’État en date du 1er octobre 2013. MM.Finaud et Gautier ont été reconduits dans leur fonctiondemembres.

CTA DE BORDEAUX Mme Anne Guérin,présidente delacouradministratived’appel de Bordeaux, a été nommée présidenteduCTA de Bordeaux par courrier du vice‐président du Conseil d’Étatendatedu 7novembre 2013. Le mandat de membre deMme Muriel Morlion a été renouvelé le 26 juin 2013.

CTA DE CAEN M. Jean‐Paul Cayeuxaétéreconduitdans sesfonctions de membre le 12 mars 2013.

CTA DE DIJON Le mandatdemembre de M. Michel Bichebois a été renouvelé le 3avril2013etcelui de M. Bernard Savonnet le 24 juillet 2013.

CTA DE LILLE Les mandats de membre de Mme Perrine Hamon et M. Didier Lejeune ont été renouvelésle12mars 2013.

CTADELYON Mme Martine Goubatian a été reconduite dansses fonctions de membrele8janvier 2013, et Mme Maria Holubowicz le 23 avril2013.

CTA DE MARSEILLE Le Conseilareconduitle16octobre 2013 dans leursfonctionsdemembreMme Monique Giffard et M. GuyDrouot.

CTA DE NANCY Mme Emmanuelle Job a été reconduitedansses fonctions de membrele24juillet 2013.

CTA DE NOUMÉA M. AlainLevasseur, président des tribunaux administratifs de Nouvelle‐Calédonie et deMata‐Utu, a été nommé président du CTAdeNouvelle‐Calédonie et des îlesWallis‐et‐Futunapar courrierduvice‐ présidentduConseil d’Étatendatedu24février 2013. M. Fizié Bolé a été reconduit dans ses fonctionsdemembreenjanvier2013. Mme Brigitte Briandaéténomméemembre en janvier 2013. Lors de sa plénière du2octobre 2013,leConseil aadopté une décision portant à six le nombrede membres ducomité commelepermetl’article 10 du décret n° 2011‐732 du 24 juin 2011 relatifaux comitéstechniques.

205 ANNEXE 6 – Comitésterritoriauxdel’audiovisuel :nominationsetrenouvellement de mandats en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

CTA DE PARIS M. André Schilte,conseillerd’État, a été reconduitdans sesfonctions de présidentducomité territorialdel’audiovisuel de Paris à compter du 26 novembre 2013. M. ThierryLefèbvre a été reconduitdansses fonctions de membre et M. Philippe Manachnommé membrele29mai 2013. Le mandat de membre de Mme Françoise Massit‐Folléaaétérenouvelé le 9octobre 2013 et celui de Mme Denise Gagnale21novembre 2013.

CTA DE POITIERS M. Jean‐Paul Denizet a été reconduitdans sesfonctions de membrele12mars 2013.

CTA DE RENNES Le mandatdemembre de M. Jacques Bosseauaétérenouvelé le 7mai 2013.

CTADETOULOUSE Mme Dominique Bonmati,présidente du tribunal administratif de Montpellier, a été reconduite dans sesfonctions de présidente du comité territorial de l’audiovisuel de Toulouse à compter du 24 septembre 2013. Le mandat de membre de M. Benoist Guével a été renouvelé le 20 novembre 2013.

CTA DE POLYNÉSIEFRANÇAISE Les mandatsdeMme Manouche Lehartel et M. Pierre Mourieront été renouvelésenjuillet 2013.

206 ANNEXE 6 – Comitésterritoriauxdel’audiovisuel :nominationsetrenouvellement de mandats en 2013 Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

ANNEXE 7 DÉCISIONSETORDONNANCES DE RÉFÉRÉ DESJURIDICTIONS ADMINISTRATIVESRELATIVES À DES DÉCISIONS DU CSA

L’année2013 a été marquéepar 39 décisionsjuridictionnelles intéressant directement le CSA, lequel a également présenté sesobservations danslecadred’une autre procédure, jugéeenfin d’année, relative à une décisionadoptéeen2012 parl’Autorité de la concurrencedans le secteur de la télévision gratuite préalablement à laquelle le Conseil avait été saisi pouravispar cette instancede régulation.

Outre huit ordonnancesconstatantledésistement des requérants, le Conseild’État a, en 2013, examiné 30 requêtesdirigées contre des décisionsduCSA, dont deuxenréféré.

Trois décisions du Conseil rejetant la candidaturedeservices radiophoniques danstrois zones géographiques distinctesont été annulées, et l’agrément queleCSA avait délivré à la modification conventionnelle des services de télévision aujourd’huiintitulésD8etD17 a été annulé « en tant que ne pas »,c'est‐à‐direque le juge en aconfirmé le bien‐fondé tout en considérant que les engagements dont il étaitassorti étaientinsuffisants et devaient à ce titre être complétés.

L’ensemble desautresrequêtes en annulation dirigées contre des actesduCSA a été rejeté.

Une dernière décision du Conseild’État aordonné le renvoi d’une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseilconstitutionnel ;lequela,peu après, déclaré la disposition législative contestée, relativeaux mises en demeure quipeuvent être prononcées parleCSA, conforme à la Constitution.

À l’exceptiondes ordonnancesdedésistement, l’ensemble de ces décisions juridictionnelles est listé ci‐dessous, avecindicationdel’objet de la requête ainsijugéeetdelasolution retenue par le juge. Pour accéder à ces décisions, il est possible de se référer aux sites internet du Conseilconstitutionnel et du Conseil d’État.

Conseil constitutionnel

B Décision n° 2013‐359 QPC du 13 décembre 2013, Société Sud RadioServicesetautres : conformité de l’article 42 de la loi n° 86‐1067 du 30 septembre 1986, relative à la liberté de communication, aux droits et libertésgarantispar la Constitution. Déclaration de conformité.

Conseil d’État

B Conseil d’État, 27 mars 2013, Société BourgogneRadios,nos 353468, 354181 :rejet de candidatureetautorisationdeservices radiophoniques danslazonedeDijon. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 5avril 2013, Association Église Évangélique de la Forteresse de Dieu, n° 352139 :rejet de candidature d’un service de télévision en Martinique.Rejet de la requête.

207 ANNEXE 7 – Décisions et ordonnancesderéférédes juridictions administratives relatives à des décisions du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

B Conseil d’État, 17 avril 2013, Société Norsucom, Association Radio Lina Marseille méditerranée,nos 331816,331863, 334946 :rejets de candidatures et autorisation de services radiophoniques dans la zonedeMarseille. Rejetdelarequête.

B Conseild’État, 22 avril2013, Association desproducteursindépendants,n°343073 : délibération n° 2013‐4du16février 2010 du CSA relative au placement de produits dans lesprogrammesdes services de télévision.Rejetdelarequête.

B Conseil d’État,15mai 2013, Société Com Radio,nos 355713,355714 :rejets de candidature d’un service radiophoniquedans les zonesdeLaMûre et Annecy. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 15 mai 2013, Société de publicité audiovisuelle,n°355903 :rejetsde candidature d’un service radiophoniquedans les zones de Belley, Oyonnax, Nantua, Annonay, Privas, Montélimar, Valence,Bourgoin‐Jallieu,Grenoble, La Tour‐du‐Pin, Voiron, Villefranche‐sur‐Saône,Albertville, Chambéry,Annecy, ClusesetThonon‐les‐ Bains.Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 15 mai 2013, Société Edi Radio RTL,n°355916 :rejets de candidature d’un service radiophoniquedans les zones de Annonay, Privas,Tournon‐sur‐Rhône, Bourgoin‐Jallieu, La Tour‐du‐Pin,L’Alpe‐d’Huez, Pontcharra, Voiron,Tarare, Saint‐ Michel‐de‐Maurienne,Ugine,Annecy, Annemasse, Châtel, MorzineetRumilly. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 15 mai 2013, Société EURL SudRadio +etautres,nos 359044, 359045, 359046, 359047 :rejets de candidaturesetautorisation de servicesradiophoniques dans la zone du Mans. Rejetdelarequête.

B Conseil d’État, 31 mai 2013, Syndicat interprofessionneldes radios et télévisions indépendantes,n°356900: demandededélivrancedes autorisations d’émettre des services radiophoniquesenmode numérique terrestre. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 31 mai 2013, Syndicat interprofessionneldes radios et télévisions indépendantes,n°356953 :appel à candidaturespourladistribution de servicesde radiomultiplexés à temps complet ou partagé,etdeservices autres que de radio ou de télévision à l’exclusion desservices de médias audiovisuels à la demande,diffusés par voie hertzienneenmodenumérique.Rejetdelarequête.

B Conseil d’État, 24 juin2013, Société Rire et Chansons,n°351097:rejet de candidature et autorisation de services radiophoniques danslazone de Caen. Rejetdelarequête.

B Conseil d’État, 5juillet 2013, Société ChanteFranceDéveloppement,n°359399:rejet de candidature d’un service radiophonique dans la zone du Mans. Rejetdelarequête.

B Conseild’État, 17 juillet 2013, Association Radio Color,n°353819 :rejet de candidature d’un service radiophonique dans la zone de Nancy.Annulation de la décisionduCSA. L’annulation estfondéesur la méconnaissance des dispositions de l’article 29 :leConseil d’Étataconsidéré,d’une part, queleCSA n’apas suffisamment veillé au juste équilibreentreles réseaux nationauxderadiodiffusion et lesservices

208 ANNEXE 7 – Décisions et ordonnancesderéférédes juridictions administratives relatives à des décisions du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

locaux, régionaux et thématiques indépendants, mais également à ce quedes ressources suffisantes en fréquences soient réservées à desservicesaccomplissant une mission sociale de proximité ;et, d’autrepart, queleConseil n’aenl’espèce pas respecté lescritères « de la sauvegardedes courantsd’expression socioculturels et des services favorisant les échanges entre lesgroupessociauxetculturels ».

B Conseil d’État, 23 septembre 2013, Société MédiaBonheur,n°351109 :rejet de candidatured’un service radiophonique dans leszones de Château‐Gontier, Laval et Mayenne, et autorisationd’autres services dans ceszones. Annulation de la décision du CSA rejetant la candidature de la requérante dans la zone de Laval;rejet des autres conclusions de la requête. L’annulation sur la seule zone de Laval résulte, d’unepart, d’uneerreur d’appréciationcommise par le Conseil quant à la capacité du marché publicitaire local d’accueillir un opérateursupplémentaire et,d’autrepart, de la méconnaissance de l’objectif du juste équilibreentre les réseaux nationaux de radiodiffusion et lesservices locaux, régionauxetthématiques indépendants.

B Conseild’État, 2octobre 2013, Société EURL Maté Compas,n°356316 :rejet de candidatured’un service radiophoniquedans la zonedeLaTrinité.Rejetdelarequête.

B Conseil d’État, 2octobre 2013, Société RadioImpact FM,n°357745 :rejet de candidatured’un service radiophoniquedans la zonedeMâcon. Rejet de la requête.

B Conseild’État, 2octobre2013, Société RadioImpact FM,n°358789 :rejet de candidature d’un service radiophoniquedans la zonedeValence. Rejetdelarequête.

B Conseild’État, 7 octobre 2013, Société SudRadioService, Société SudRadio +, nos 353724, 353725, 353726 :question prioritaire de constitutionnalité relative à l’article 42 de la loi du 30 septembre 1986. Renvoi de cette question au Conseil constitutionnel.

B Conseild’État, 21 octobre 2013, Syndicat professionnel desradiodiffuseursgénéralistes privés,n°351666 :autorisation d’un serviceradiophonique dans les zones de Clermont‐FerrandetLimoges. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 21 octobre 2013, Syndicat professionnel desradiodiffuseurs généralistes privés,n°355132 :autorisation d’un service radiophonique danslazonedeValence. Rejet de la requête.

B Conseild’État, 21 octobre2013, SAS Soprodi Radio Régions,nos 353469, 354182 :rejet de candidatured’un service radiophonique dans la zoned’Épinal. Annulationdela décision du CSA. L’annulation estfondéesur la méconnaissance des dispositions de l’article 29, faute pour le CSA d’avoir veillé au juste équilibre entre les réseaux nationaux de radiodiffusion et lesservices locaux, régionauxetthématiques indépendants mais également à ce quedes ressources suffisantes en fréquences soient réservées à des services accomplissant une mission sociale de proximité.

B Conseild’État, 21 octobre 2013, Association régionale d’animation (Radio Totem), n° 355500 :autorisation d’un service radiophoniquedanslazone de Clermont‐ Ferrand.Rejetdelarequête.

209 ANNEXE 7 – Décisions et ordonnancesderéférédes juridictions administratives relatives à des décisions du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

B Conseil d’État, 21 octobre 2013, société GroupeFrance MaghrebCommunication, n° 362285 :rejet de candidature d’un service radiophoniquedanslazone de Meaux. Rejet de la requête.

B Conseil d’État, 21 octobre 2013, société Groupe Nord Sud Communication Multimédias,n°362286 :rejet de candidature d’un service radiophonique danslazone de Meaux. Rejet de la requête. B Conseil d’État, 6novembre2013, Association Oxygène,n°345612 :rejetde candidatureetautorisationdeservicesradiophoniques danslazonedeMelun.Rejet de la requête.

B Juge des référésduConseil d’État, ordonnancedu8novembre 2013, Société Média Bonheur,n°372783 :demande de suspension d’une décision de rejet de candidature d’un service radiophoniquedans les zones de Brest, Lorient, Nantes et Rennes.Rejet pourdéfautd’urgence.

B Juge des référésduConseil d’État, ordonnance du 15 novembre 2013, Société Média Bonheur,n°373183 :demandetendant à la nomination d’un expert afin de déterminer la ressource radioélectrique disponible sur la zone de Laval.Rejet pour défaut d’utilité de la mesure demandée.

B Conseild’État, 23 décembre 2013, Société MétropoleTélévision,n°363978 : délibération du CSAagréantles modifications conventionnelles de services de télévision résultant d’uneopérationd’acquisition de leur sociétééditrice. Annulation « en tantque ne pas » de cette délibération. La décision d’agrément apparaîtentachée d’une erreurd’appréciationentant seulement qu’elle ne contient pas d'engagements permettantd'assurer un accès équilibré de tous lesopérateurs à certains marchésde droits, autres quelemarché des droits de diffusionenclair de films français inédits, ainsi qu'à la ressourcepublicitaire. (À rapprocherdeladécision du Conseil d’État du même jour, Société Métropole Télévision, Société Télévisionfrançaise 1,nos 363702,363719:décision de l’Autorité de la concurrence relative à la prise de contrôle exclusif des sociétés Direct 8, Direct Star et autres par lessociétésVivendi Universal et Groupe CanalPlus. Dans le cadre de cette procédure juridictionnelle,leCSA était observateur).

B Conseil d’État, 30 décembre 2013, Société NRJGroup,n°346020 :refus de changementdecatégoried’un service radiophonique dansles zonesd’Avignon, Bordeaux,Dijon,Grenoble,Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Toulouse. Rejet de la requête.

210 ANNEXE 7 – Décisions et ordonnancesderéférédes juridictions administratives relatives à des décisions du CSA Conseilsupérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel 2013

TABLE DESMATIÈRES

Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

Tabledes matières

. Avant‐propos...... 5 . 2013 :continuité et renouveau de la régulation...... 7 . Propositions de modifications législativesetréglementaires ...... 19 . Activité du conseil en 2013 ...... 69

I. Garantir la liberté delacommunication audiovisuelle au bénéficedes citoyens... 71 1. Le pluralisme politique et lescampagnes électorales...... 71 = Le respect du pluralismehorsdes périodes électorales ...... 71 LES TEMPS D’INTERVENTIONSDES PERSONNALITÉSPOLITIQUES...... 71 LE POSITIONNEMENT DU MODEM ...... 72 UNE RADIO MISEENDEMEURE...... 72 = Le respect du pluralisme en période électorale...... 72 LA CONSULTATION DES ÉLECTEURS D’ALSACE...... 72 L’ÉLECTION DESMEMBRES DE L’ASSEMBLÉEDELAPOLYNÉSIEFRANÇAISE...... 73 LA RECOMMANDATION EN VUE DE L’ÉLECTION DES CONSEILLERS MUNICIPAUX ET COMMUNAUTAIRES ...... 73 2. La déontologie descontenus audiovisuels...... 74 = Uneconcertation sur lesimagesdeguerre...... 74 = Lesprincipales interventions sur lesprogrammes...... 74 LA MAÎTRISE DE L’ANTENNE...... 74 LE RESPECT DES DROITS DE LA PERSONNE...... 74 LA RIGUEUR ET L’HONNÊTETÉ DESPROGRAMMES...... 75 LES ATTEINTES À L’ORDRE PUBLIC...... 76 3. La protection des mineurs ...... 77 = La campagne de sensibilisation à la protection du jeune publicetlesite Jeune public ...... 77 = Le renouvellement du Comité d’experts ...... 78 = La concertationsur le témoignagedes mineurs à la télévision...... 78 = La réflexion surl’évolution du dispositifdelasignalétique et surles émissions dites « de téléréalité » ...... 78 = Lesprincipales interventions ...... 79 À LA TÉLÉVISION ...... 79 SUR LES SERVICES DE MÉDIAS AUDIOVISUELS À LA DEMANDE...... 80

213 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

À LA RADIO ...... 80 4. La représentation de la diversité ...... 81 = Les films NoussommeslaFrance...... 81 = Une convention avec le Défenseur desdroits...... 81 = Une charte en faveurdurecrutement de personnes handicapées ...... 81 = Le baromètreetl’Observatoire de la diversité...... 81 = La diversité à la radio...... 82 5. Lesdroits des femmes...... 82 = L’amélioration desinstruments de mesure...... 83 = Un recueil des bonnes pratiques...... 83 = Le dialogue avec lesacteursdelasociété civile ...... 84 = L’équilibre hommes/femmes dans lesnominations...... 84 6. Audiovisuel et éducation...... 84 = La réflexion menéeavec desexperts,des professionnels et des éditeurs..... 84 = La créationdusite Éducation &Médias...... 85 = Les échangesavec le publicscolaire...... 85 7. Communications commerciales et protection desconsommateurs...... 86 = La publicité à la télévision...... 86 DIFFUSION DE MESSAGES PUBLICITAIRES ...... 86 DÉPASSEMENTSDUVOLUME PUBLICITAIRE AUTORISÉ ...... 86 PUBLICITÉ CLANDESTINE ...... 86 PROMOTION DE PRODUITS RELEVANT DE SECTEURS INTERDITS DE PUBLICITÉ ...... 87 INCITATIONS À UTILISER DES SERVICES SMSOUTÉLÉPHONIQUESSURTAXÉS...... 87 RAPPORT SUR LA PUBLICITÉ EN FAVEUR DU CINÉMA...... 87 = Le parrainage à la télévision ...... 87 = La publicité et le parrainage à la radio ...... 87 DANS LES PROGRAMMESDES RADIOS PUBLIQUES...... 87 DANS LES PROGRAMMESDES RADIOS PRIVÉES ...... 88 = La charte d’engagements déontologiques encadrantles référencessportives aux jeux d’argent et de hasard ...... 88 8. Lesprogrammes sportifs...... 88 = L'encadrement de la diffusion de brefsextraits ...... 88 = La représentationdusportféminin ...... 89 = Lesprogrammessportifs à la radio...... 90 9. Le respect de la langue française...... 90 = Un colloque sur l’avenirdelalangue française dans lesmédias audiovisuels...... 90

214 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

= Le suivi de l’emploi de la langue française dans lesmédias audiovisuels...... 91 10. L’accessibilité des programmes...... 91 = Le sous‐titrage...... 91 = L’audiodescription...... 93 = La langue dessignes ...... 93 11. La santé et le développement durable...... 93 = 924 heures de programmes favorables à la santé ...... 93 = Une nouvelle charte alimentaire ...... 94 = Un appel à projets ...... 94 12. L’accèsdes associationsaux médias audiovisuels ...... 94 13. La qualité desprogrammes...... 95 = Une attentedupublic pour un renforcementdes programmesfamiliaux ... 95 = Une perceptionpositive desprogrammes d’information à la radio...... 96 = Une bonnenotoriété de l’action du Conseil et de la signalétique jeunesse.97

II. Contribuer au développement harmonieux du secteur audiovisuel...... 99 1. Les enjeuxduspectre audiovisuel ...... 99 = 2013 :une annéemarquéepar l’engagementdediscussions sur l’avenirdelabandeditedes 700 MHz...... 99 L’AVENIR DE LA BANDE DES 700 MHZ ...... 100 UN DÉBATEUROPÉEN ET MONDIAL...... 101 DÉBUT DES RÉFLEXIONS SUR LE FUTUR DU « RESTE » DE LA BANDE UHF...... 102 UN ACCORD RELATIF À L’USAGE D’UN CANAL POUR LA RADIOASTRONOMIE DANSLABANDE UHF...... 104 = LesactivitésduConseildanslacoordination auxfrontières...... 104 EN MATIÈRE DE RADIO ANALOGIQUE ET NUMÉRIQUE...... 104 LA COORDINATION DES FRÉQUENCES POUR LA DIFFUSION DE LA TNT...... 105 = Lesrelationsavec l’Agence nationaledes fréquences...... 105 2. la Télévision...... 106 = La gestiondes fréquencesetdes services ...... 106 LE DÉPLOIEMENTDES CHAÎNES EN HAUTE DÉFINITION...... 106 LES AUTRES ACTIVITÉS...... 108 GESTION DES SERVICES ...... 110 = Autorisations, conventions, déclarations...... 112 CHAÎNES DE TÉLÉVISION...... 112 SMAD...... 120 DISTRIBUTEURS ...... 120

215 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

3. La Radio...... 121 = La radioanalogique...... 121 GESTION DES FRÉQUENCES ...... 121 LES RADIOS FM EN MÉTROPOLE...... 122 LES RADIOS FM OUTRE‐MER...... 124 CONCENTRATION:MÉTHODEETCALCUL DE LA POPULATION COUVERTE...... 125 = La radionumériqueterrestre...... 126 POURSUITE DESAUTORISATIONS TEMPORAIRES ET DES EXPÉRIMENTATIONS...... 127 APPEL À CANDIDATURES DU 26 MARS 2008 EN BANDE IIIPOUR LESZONES DE PARIS, MARSEILLEETNICE...... 127 APPEL À CANDIDATURES EN BANDE L...... 128 RAPPORT SUR LA RADIO NUMÉRIQUE ...... 128 = Lesradios diffusées pard’autres réseaux ...... 128

III.Veiller à la vitalité de la création audiovisuelle ...... 129 1. La diffusion et la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques...... 129 = La diffusion des œuvresaudiovisuellesetcinématographiques...... 129 LES CHAÎNES GRATUITES ...... 129 LES CHAÎNES PAYANTES...... 129 = La productiondes œuvres audiovisuelles et cinématographiques...... 130 = Lesdemandes de qualification ...... 131 LA QUALIFICATION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES ...... 131 LA QUALIFICATION DES ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES...... 131 = La mise en œuvre deslignesdirectricesduConseil en matière de réalité scénarisée...... 132 2. La diffusion de la musique...... 132 = Un panoramadel’offre musicale sur les chaînes nationales de la télévision gratuite ...... 133 = L’exposition des musiquesactuelles par les radios musicales privées...... 134 = Lesquotasdechansons d’expression française ...... 135

IV. Promouvoir un secteur publicfort et de qualité...... 137 1. La nomination desprésidents et desadministrateurs des sociétés...... 137 = Le rétablissement d’unecompétence...... 137 = Lesnominationsd’administrateurs...... 137 NOMINATION D’UNEPERSONNALITÉ INDÉPENDANTE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DE L’AUDIOVISUELEXTÉRIEURDELAFRANCE...... 138

216 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

NOMINATION D’UNEPERSONNALITÉ INDÉPENDANTE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ RADIO FRANCE...... 138 2. Le suivi de l’activité de l’audiovisuelpublic...... 138 = France Télévisions ...... 138 AVIS DU 12 FÉVRIER 2013 SUR UN PROJET DE DÉCRETPORTANT MODIFICATION DU DÉCRETDU23JUIN 2009 FIXANTLECAHIER DESCHARGES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE PROGRAMMEFRANCE TÉLÉVISIONS...... 139 LE BILAN 2012DUCAHIER DESMISSIONS ET DES CHARGES DE FRANCE TÉLÉVISIONS.139 AVIS DU 11 SEPTEMBRE 2013 RELATIF AU PROJETD’AVENANT AU CONTRAT D’OBJECTIFSETDEMOYENS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALEDEPROGRAMME FRANCE TÉLÉVISIONS POUR LA PÉRIODE 2013‐2015 ...... 139 MISE EN PLACE D’UN CYCLE DE RENCONTRES AVEC LESREPRÉSENTANTSDEFRANCE TÉLÉVISIONS...... 141 AVIS DU 18 DÉCEMBRE 2013 RELATIF AU RAPPORT D’EXÉCUTIONPOUR L’ANNÉE2012 DU CONTRAT D’OBJECTIFSETDEMOYENS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALEDEPROGRAMME FRANCE TÉLÉVISIONS...... 141 = RadioFrance...... 142 LES PRÉCONISATIONS DU CONSEIL...... 142 = La société chargéedel’audiovisuelextérieur de la France:France Médias Monde ...... 143 BILAN DE L’EXERCICE 2012 DE FRANCE 24, RFIETMONTE CARLODOUALIYA...... 143 AVIS DU 11 DÉCEMBRE 2013 SUR UN PROJETDEDÉCRETPORTANT MODIFICATION DU CAHIER DES CHARGESDEFRANCEMÉDIAS MONDE ...... 143 AVIS DU 11 DÉCEMBRE 2013 SUR LE PROJETDECONTRAT D’OBJECTIFSETDEMOYENS DE FRANCEMÉDIAS MONDEPOURLAPÉRIODE2013‐2015...... 144 = L’Institutnational de l’audiovisuel...... 144 UNE ENTREPRISECULTURELLE AUDIOVISUELLE...... 144

V. Accompagner la croissance des nouveaux servicesaudiovisuels à l’ère du numérique...... 147 1. Les servicesdemédiasaudiovisuels à la demande(SMAD)...... 147 = Les cataloguesdevidéos surles sites internetdes radios ...... 147 = Le bilan du contrôle desobligationsfixées par le décret relatif aux SMAD ...... 147 = Le lancement d’uneconsultation publique...... 148 = Le rapportsur le régimederégulation desSMAD...... 149 = La mise en œuvre d’uneprocédure déclarative ...... 150 2. La télévision connectée...... 150 3. La téÉlévision sociale...... 151 = Un contenu enrichipar l’interactivité ...... 152 = Un phénomène en plein essortiré parles usages ...... 152 = Accompagner l’organisation du marché...... 153

217 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

VI. Faire converger la régulation au plan européen,développer la coopération internationale...... 155 1. La régulation européenne...... 155 = La convergence avec les institutionseuropéennes...... 155 LES CONTRIBUTIONS DU CONSEIL ...... 155 LES RENCONTRES AVEC LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES...... 156 = La convergence avec les régulateurs européens ...... 156 LA CRÉATION D’UN RÉSEAUDERÉGULATEURS...... 156 LA RÉUNION TRIPARTITE...... 157 LES COOPÉRATIONS POUR L’APPLICATIONDELADIRECTIVE SMA...... 157 2. La coopération internationale ...... 157 = La coopération multilatérale ...... 157 LA PLATEFORMEEUROPÉENNE DESAUTORITÉSDERÉGULATION (EPRA) ...... 158 LE RÉSEAU FRANCOPHONE DES RÉGULATEURS DESMÉDIAS (REFRAM)...... 158 LE RÉSEAU DESINSTITUTIONS DE RÉGULATIONMÉDITERRANÉENNES (RIRM)...... 158 = La coopération bilatérale...... 159 LES VISITESDEDÉLÉGATIONS ÉTRANGÈRES ...... 159 LES MISSIONS À L’ÉTRANGER...... 159

VII.Informer le Parlement, la presse et les citoyens...... 161 1. Les relations avec le Parlement...... 161 2. Les relations avec la presse...... 162 3. Les relations avec les téléspectateurs et les auditeurs ...... 163 4. Les publications...... 163 = Le site internet du Conseil (www.csa.fr)...... 163 = Lesdocuments publiés...... 165

VIII. Un nouveau statut, desressources et des moyensenévolution...... 167 1. Le statut d’autorité administrativeindépendante (API)...... 167 2. Une nouvelle procédureetfinancière de sanction...... 167 3. Gestionbudgétaire, administrativeetfinancière...... 168 = Le budget du Conseil ...... 168 LES CRÉDITS DU CONSEIL AU SEIN DU PROGRAMME 308 « PROTECTION DESDROITS ET DESLIBERTÉS »...... 168 LES CRÉDITS DU CONSEIL EN 2013 ...... 169 L’EXÉCUTION DU BUDGET 2013 ...... 169 = Le suivi de l’activité ...... 170

218 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

L’ACTIVITÉ BUDGÉTAIREETFINANCIÈRE ...... 170 LES DÉPENSES DE PERSONNELETLES EFFECTIFS...... 170 L’ACTIVITÉ DE LA RÉGIE...... 171 LA COMMANDE PUBLIQUE...... 172 = Lesrelationsavec les partenaires institutionnels...... 172 = La gestionimmobilière et logistique...... 173 4. La gestion des ressources humaines ...... 173 = Emploi...... 173 = Dialogue social ...... 174 = Prestations sociales...... 174 = Formation ...... 174 = Médecine de prévention ...... 174 = Label Diversité...... 174 5. Les comitésterritoriaux de l’audiovisuel (CTA) ...... 175

. ANNEXES ...... 177

ANNEXE 1 ‐ COMPOSITION ET ACTIVITÉ DU CSA...... 179 ANNEXE 2 ‐ LES DATESCLÉSDUCSA EN 2013 ...... 183 ANNEXE 3 ‐ LES CHIFFRES CLÉSDUCSA EN 2013...... 191 ANNEXE 4 ‐ LES CHIFFRES CLÉSDEL’AUDIOVISUEL...... 193 ANNEXE 5 ‐ LES AVIS, DÉLIBÉRATIONS, RECOMMANDATIONS ET CHARTES ADOPTÉSPAR LE CSAEN2013 ...... 201 ANNEXE 6 ‐ COMITÉSTERRITORIAUX DE L’AUDIOVISUEL :NOMINATIONS ET RENOUVELLEMENT DE MANDATS EN 2013...... 205 ANNEXE 7 ‐ DÉCISIONS ET ORDONNANCES DE RÉFÉRÉ DES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVESRELATIVES À DES DÉCISIONS DU CSA...... 207

219 Tabledes matières Conseil supérieur de l’audiovisuel – Rapport annuel2013

BLOC‐NOTES

Impression d’après documents fournis bialec,nancy (France) Dépôt légal n° 80220 -mars 2014

Rapport d’activité 2013 ISSN :0999-0585

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