______ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

MENTION AGRO-MANAGEMENT – PARCOURS AGROECONOMIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME AU GRADE MASTER Les déterminants des logiques comportementales et d’actions des collecteurs de poivre sauvage de ou Tsiperifery (Piper sp.)

Présentée par Fanambinana RABE SANTATRA

Promotion ANDRISA (2012–2017) Soutenu le 09 juin 2017

Président du Jury : Docteur Holy RANAIVOARISOA Rapporteur : Professeur Jules RAZAFIARIJAONA Examinateur : Docteur Rado RANAIVOSON Examinateur : Madame Noro RAHELIZATOVO Ph. D. Co-rapporteur : Docteur Jérôme QUESTE

______ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

MENTION AGRO-MANAGEMENT - PARCOURS AGROECONOMIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME AU GRADE MASTER Les déterminants des logiques comportementales et d’actions des collecteurs de poivre sauvage de Madagascar ou Tsiperifery (Piper sp.)

Présentée par Fanambinana RABE SANTATRA

Promotion ANDRISA (2012–2017) Soutenu le 09 juin 2017

Président du Jury : Docteur Holy RANAIVOARISOA Rapporteur : Professeur Jules RAZAFIARIJAONA Examinateur : Docteur Rado RANAIVOSON Examinateur : Madame Noro RAHELIZATOVO Ph. D. Co-rapporteur : Docteur Jérôme QUESTE

A Dieu, au nom du Seigneur Jésus, car c’est par sa grâce que nous pouvons terminer ce travail, il nous a fourni la force, les moyens financiers et les matériels nécessaires. Il a accompli sa parole pour notre sort: « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ». 2 Corinthiens 12.9.

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REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser notre immense gratitude et notre profonde reconnaissance à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin à l’élaboration de ce présent travail. Nous voudrions spécialement adresser nos remerciements :

- Monsieur Bruno RAMAMONJISOA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui a bien voulu accorder la soutenance de ce mémoire de fin d’étude ;

- Docteur Holy RANAIVOARISOA, Responsable de la Mention Agro-Management, qui nous a fait l’immense honneur de présider le jury de ce mémoire ; - Professeur Jules RAZAFIARIJAONA, Enseignant au sein de la Mention Agro- Management, qui nous a accordé un précieux temps et qui a enrichi le travail par de multiples suggestions ; - Docteur Jérôme QUESTE, Chercheur CIRAD, qui nous a consacré une très grande partie de son temps, a fourni tant de labeur pour la réalisation de ce travail et a partagé de précieux savoir ; - Docteur Rado RANAIVOSON, Enseignant au sein de la Mention Agro-Management, qui malgré ses nombreuses occupations, a accepté de siéger parmi les membres du jury ; - Madame Noro RAHELIZATOVO Ph. D., Enseignant au sein de la Mention Agro- Management, qui malgré ses nombreuses responsabilités, a accepté de siéger parmi les membres du jury.

Nos sincères remerciements également à:

- Tous les collègues au sein du DP-CIRAD, pour leur appui précieux ; - Tous les Enseignants et le Personnel de la Mention Agro-Management de l’ESSA, pour leur aide inestimable.

Et nous tenons à remercier toute notre famille et nos amis, qui n’ont cessé de nous soutenir tout au long de ce mémoire.

Merci du fond du cœur !

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RESUME Depuis l’existence du marché de Tsiperifery ou poivre sauvage de Madagascar, ce produit forestier non-ligneux (PFNL) est exploité par divers types d’acteurs locaux et internationaux. Parmi ces derniers, les collecteurs tiennent une place centrale dans la filière. Cependant, ils sont accusés de pratiquer de spéculation, des profits exagérés, de dégradation de la qualité, et maintien d’un climat de défiance et d’opacité entre les parties prenantes. Ces comportements portent atteinte à la durabilité de la filière. Cette étude vise à avoir une meilleure connaissance de ces collecteurs et de leur métier. Sur cette connaissance pourra s’appuyer la définition d’actions visant à faire évoluer leur activité professionnelle, tout en tenant compte de la pérennisation de la filière. Les zones de collecte de Tsiperifery sont incluses dans les Districts d’Anjozorobe, d’Ambatolampy Antsirabe, de et de Fénérive-Est. Jusqu’à aujourd’hui, l’exploitation du Tsiperifery n’a pas de cadre réglementaire spécifique. L’administration forestière y applique les réglementations qui régissent l’exploitation des produits accessoires forestiers. En tenant compte des recherches antérieures, l’approfondissement des études des comportements des collecteurs à travers l’évolution de la filière dispose d’importance fondamentale. Tout d’abord, les caractéristiques des collecteurs sont décrites et analysées à partir de l’approche Grounded Theory. Les variables utilisées ont été obtenues pour la classification des collecteurs à partir de l’analyse factorielle surtout celle en composante multiple. Après, s’effectue l’analyse des coûts et des marges obtenus par classe de collecteurs. Enfin, l’application de la typologie des institutions fait par Turner montre les formes institutionnelles des comportements de collecteurs dans la transaction avec les cueilleurs et/ou sous-collecteurs et les exportateurs et/ou distributeurs, et l’organisation mise en place lors de la réalisation de leur activité sur le Tsiperifery.

Mots clés : Tsiperifery ou poivre sauvage de Madagascar, produit forestier non-ligneux (PFNL), collecteurs, approche Grounded Theory, analyse institutionnelle.

ABSTRACT Since the development of the market for a wild pepper known as Tsiperifery in Madagascar, the non- ligneous forest product (NLFP) has been exploited by various types of actors at the local and international levels. Among the stakeholders, the collectors hold a central place in the sector. Yet, they are accused for practicing speculation, exaggerated profits, of quality degradation, and upholding a climate of distrust and opacity between stakeholders. Their behavior impairs the sustainable development of the sector. This present study aims at having a better knowledge about the collectors and their profession. Based on such information, actions toward the development of their business are put forward while taking into account the sector sustainability. The areas of collection Tsiperifery include to the Districts of Anjozorobe, Ambatolampy Antsirabe, Moramanga and Fénérive-Est. Up to now, the exploitation of the Tsiperifery fails to evolve within a framework in accordance with specific rules. Officers in charge of the forest management apply the same regulations as with the exploitation of other forest products. Considering the previous research, the most important proves to be the deepening study of the collectors behaviors through the development of the sector. First of all, Grounded Theory approach is used to describe and analyze the characteristics of the collectors. The used variables were obtained for classification of the collectors from factor analysis especially those in multiple components. After that, the costs and margins which have been obtained per class of collectors are analyzed. Finally, Turner's application of the typology institutions shows the institutional forms of collectors in transaction with pickers and/or sub-collectors and exporters and/or distributors, and the organization set up during the achievement of their activity on the Tsiperifery.

Keywords: Tsiperifery or wild pepper from Madagascar, non-ligneous forest product (NLFP), collectors, Grounded Theory approach, institutional analysis.

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

RESUME

ABSTRACT

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES CARTES

LISTE DES ACRONYMES

INTRODUCTION

1 MATERIELS ET METHODES

1.1 Matériels

1.2 Méthodes

2 RESULTATS

2.1 Caractéristiques des collecteurs de Tsiperifery

2.2 Coûts et marges obtenus par classe de collecteurs

2.3 Comportements institutionnels des collecteurs

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1 Discussions

3.2 Recommandations

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ANNEXES

TABLE DES MATIERES

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre total des enquêtés dans chaque maillon de la filière ...... 10 Tableau 2 : Chronogramme des activités ...... 20 Tableau 3 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat et de la vente du Tsiperifery frais par classe de collecteurs (Ariary/kg) ...... 36 Tableau 4 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat du Tsiperifery frais et de la vente du Tsiperifery sec par classe de collecteurs (Ariary/kg) ...... 37 Tableau 5 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat et de la vente du Tsiperifery sec par classe de collecteurs (Ariary/kg) ...... 38 Tableau 6 : Comparaison de Marge Brute et Excédent Brut par classe de collecteurs (Ariary/kg) ...... 38 Tableau 7 : Coûts, Marge Brute et Excédent Brut par kg du Tsiperifery frais ou sec vendu par classe de collecteurs ...... XLIV

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Typologie des institutions ...... 17 Figure 2 : Synthèse de la méthodologie ...... 18 Figure 3 : Comportements institutionnels des collecteurs règlementaires ...... 40 Figure 4 : Comportements institutionnels des collecteurs informels ...... 40 Figure 5 : Comportements institutionnels des collecteurs respectant la qualité du Tsiperifery 41 Figure 6 : Comportements institutionnels recommandés ...... 49

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation des zones d’études ...... 4 Carte 2 : Typologie des collecteurs de Tsiperifery ...... 33

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LISTE DES ACRONYMES

CD : Coût Direct CI : Consommation Intermédiaire CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement CITES : Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction DGEF : Direction Générale des Eaux et des Forêts DP : Dispositif de Partenariat DREEF : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts EB : Excédent Brut FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations FOFIFA : Foibem-pikarohana momban’ny Fampandrosoana ny Ambanivohitra GIE : Groupement d’Intérêt Economique GT : Grounded Theory INSTAT : Institut National de STATistique à Madagascar MB : Marge Brute MEEF : Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts ONG : Organisation Non-Gouvernementale PA : Prix d’Achat PFNL : Produits Forestiers Non-Ligneux PV : Prix de Vente VOI : Vondron’Olona Ifotony

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INTRODUCTION

Le poivre sauvage de Madagascar est une épice endémique dont l’exploitation et la commercialisation récentes suscitent un certain engouement. Le prix de vente au détail sur le marché européen peut aller jusqu’à 200 euros le kilogramme en 20161. Le Tsiperifery est également connu et utilisé dans toute l’île. Son utilisation ne se limite pas à l’alimentation puisqu’il est aussi une plante médicinale. Il guérit les blessures, la toux, les maux d’estomac et d’autres problèmes de santé liés à la digestion et semble être un produit aphrodisiaque (RAZAFIMANDIMBY, 2011). Le poivre sauvage a une importance économique et sociale mais malheureusement, son exploitation est destructive (RATSARAEFATRARIVO, 2012). Le mode de cueillette consiste surtout à l’arrachage de lianes et à l’abattage des arbres tuteurs car les fruits se trouvent à hauteur de 8 m à 20 m du sol. De plus, l’habitat du Tsiperifery est victime de différents types de perturbation (tavy, feux de brousse…) (RAHARIJAONA, 2015). Ainsi, diverses études en cours sont menées par le FOFIFA, l’Université d’ et le CIRAD au sein du DP « Forêts et biodiversité » qui visent à accompagner la mise en place d'une gestion durable du Tsiperifery. Une des études a permis de mettre en évidence un schéma classique d’exploitation d’un produit forestier non-ligneux (PFNL) et la place centrale tenue par les collecteurs. A partir de cette étude, les collecteurs sont régulièrement accusés d’être responsables des difficultés dans la filière : spéculation, profits exagérés, dégradation de la qualité, et maintien d’un climat de défiance et d’opacité entre les parties prenantes. Dans la perspective de projets visant à pérenniser cette filière, une meilleure connaissance de ces collecteurs semble essentielle.

La problématique se définit selon la réflexion suivante : Quelles sont les causes sous-jacentes et directes qui déterminent les comportements des collecteurs de Tsiperifery menaçant la pérennisation de la filière ?

L’étude peut s’articuler autour des questions ci-après :

 Quelles sont les caractéristiques du métier de collecteurs de Tsiperifery ?  Comment se présentent les revenus des différents types de collecteurs ?  Quels sont les comportements institutionnels des collecteurs ?

1 http//www.bienmanger.com

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Ce travail a pour objectif global d’aboutir à une description du métier de collecteurs du Tsiperifery sur laquelle pourra s’appuyer la définition d’actions visant à faire évoluer leur activité professionnelle tout en tenant compte de la pérennisation de la filière.

De cet objectif global, les objectifs spécifiques suivants sont émis :

 Décrire et analyser les caractéristiques du métier de collecteurs de Tsiperifery ;  Déterminer les marges brutes des différents types de collecteurs ;  Identifier les comportements institutionnels des collecteurs.

Ceci amène à dégager trois (3) hypothèses fondamentales de départ :

 Les différents types de collecteurs présentent des distinctions significatives ;  Les marges brutes des différents types de collecteurs montrent des écarts ;  Les comportements institutionnels des collecteurs présentent différentes formes.

Les résultats attendus de cette étude intègrent une triple dimension :

 Les caractéristiques du métier de collecteurs de Tsiperifery seront décrites et analysées ;  Les marges et les excédents bruts obtenus par les collecteurs seront expliqués;  Les comportements institutionnels des collecteurs seront déterminés.

La présente étude est structurée en trois (3) parties : (i) La partie Matériels et méthodes, qui englobe les études bibliographiques, la méthode de collecte et d’analyse et les démarches adoptées sur la base des hypothèses émises; (ii) La partie résultats et interprétations qui se rapporte à l’étude du comportement des collecteurs face aux contextes environnants et leurs intérêts commerciaux ; (iii) La partie discussions et recommandations, qui aboutit à l’identification de certaines perspectives d’amélioration du métier de collecteur et à la pérennisation de la filière Tsiperifery.

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1 MATERIELS ET METHODES

1.1 Matériels

1.1.1 Choix du thème Le Tsiperifery est encore exploité via des pratiques de cueillette dans la forêt. Il risque de disparaître dans quelques années du fait de la surexploitation de cette ressource. De plus, un certain engouement pour cette épice provoque des difficultés pour la filière telle que la régression de la qualité du produit et l’instabilité des prix de cette ressource. Une étude antérieure sur cette filière accusait les collecteurs d’être responsables de ces difficultés. En vue de connaître les causes sous-jacentes et directes déterminant leurs comportements à l’origine de ces difficultés, l’étude porte sur ces collecteurs et apporte des éléments de réponse via une enquête ethnographique2. Elle permet d’analyser le comportement des collecteurs qui tiennent une place importante dans la filière, tout en tenant compte de leurs relations avec les autres parties prenantes. Une étude socio-économique de cette filière a été faite, il y a quatre (4) ans passés dans les zones d’étude : Anjozorobe et Anosibe an’ala Moramanga. Mais, l’étude des collecteurs n’avait pas été approfondie sous cet angle. Ce thème a été choisi pour apporter une description du métier de collecteur tout en considérant l’évolution de cette filière dans ces zones et dans d’autres zones de collecte du Tsiperifery. Ainsi, cette étude contribuera à appuyer la définition d’actions visant à faire évoluer les activités professionnelles des collecteurs tout en tenant compte de la gestion durable de la ressource et de la pérennisation de la filière.

1.1.2 Présentation et description des zones d’études Les zones d’études sont déterminées à partir des localités de collecte du Tsiperifery. Dans ces localités se font la transaction des collecteurs avec les cueilleurs et/ou sous-collecteurs et la rencontre avec les contrôleurs des acteurs institutionnels (commune rurale, service de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, et ONG3). Géographiquement, la zone de collecte s’effectue à l’entourage du Corridor Forestier Est. Une zone potentielle d’existence de Tsiperifery où sont situés les Districts d’Anjozorobe, d’Ambatolampy Antsirabe, de Moramanga et de Fénérive-Est (Carte 1).

2 Observation directe du comportement des collecteurs lors de la transaction avec les autres parties prenantes de la filière 3 Qui travaille avec le VOI

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Carte 1 : Localisation des zones d’études  District d’Anjozorobe Il se situe dans la partie Nord-Est de la Région d'Analamanga. Ce district est constitué de dix neuf (19) communes sur une superficie de 3 714 km2 pour une population de 167 839 habitants (INSTAT, 1993). Les collecteurs collectent dans trois (3) de ces communes : Ambongamarina, Anjozorobe et Mangamila.

 District d’Ambatolampy Antsirabe Il se situe dans la partie Sud-Est de la Région de Vakinankaratra. Il est traversé par la Route Nationale 7 et se situe entre Antananarivo et Antsirabe.

Source : Auteur, 2016. Ce district est constitué de dix-huit (18) communes sur une superficie de 1 755 km2 pour une population de 215 544 habitants (INSTAT, 1993). Les collecteurs se rejoignent dans la Commune Rurale de Tsinjoarivo pour collecter le Tsiperifery.

 District de Moramanga Ce district est situé dans le Sud-Est de la Région d’Alaotra-Mangoro. Il est constitué de vingt et une (21) communes réparties sur une superficie de 7 278 km2 pour une population de 275 146 habitants (4). Parmi ces communes, trois (3) sont pourvues de collecteurs : Moramanga, Anosibe Ifody et . Le PK 35 sur la route d’Anosibe an’ala à l’Est ce district est un point de collecte portant du Tsiperifery.

4 http://www.madacamp.com/Regions,_Districts_and_Communes_of_Madagascar

5

 District de Fénérive-Est Le District de Fénérive-Est constitue le chef-lieu de la Région d'Analanjirofo, dans la province de Tamatave, situé dans le Nord-Est de Madagascar. Il est constitué de onze (11) communes sur une superficie de 3 365 km2 pour une population de 308 395 habitants (5). La Commune Fénérive-Est constitue le lieu d’habitation des collecteurs.

1.1.3 Concepts et état de l’art

1.1.3.1 Concepts

a. Théorie de l’acteur stratégique La théorie de l'acteur stratégique a été élaborée par Michel Crozier et Erhard Friedberg au cours des années 1970. Il s'agit d'une théorie centrale en sociologie des organisations, développée au sein de l'analyse stratégique. Crozier et Friedberg considèrent qu'il faut se concentrer, non sur la fonction des acteurs ou des sous-systèmes au sein d'une organisation, mais sur les stratégies individuelles des acteurs. Ces stratégies ne dépendent pas d'objectifs clairs et précis, elles se construisent au contraire en situation, elles sont liées aux atouts que les acteurs peuvent avoir à leur disposition et aux relations dans lesquelles ils s'insèrent. Pour le comprendre, il faut faire intervenir la notion de zone d'incertitude. Ces zones correspondent aux failles dans les règles, aux défaillances techniques, aux pressions économiques qui empêchent le déroulement des objectifs de l'organisation. Elles ont également une autre source, les acteurs peuvent avoir intérêt à masquer leur véritable jeu, afin de conserver une certaine capacité de négociation dans les jeux de pouvoir.

b. Théorie de la régulation sociale La théorie de la régulation sociale est une théorie développée par le sociologue français Jean- Daniel Reynaud depuis les années 1970. Elle met la négociation et les règles au centre des rapports sociaux. Un des principaux objectifs de la théorie de la régulation sociale, est d'essayer de comprendre comment les règles peuvent permettre à un groupe social de se structurer et d'élaborer une action collective. C’est-à-dire qu'il faut analyser par quels moyens les règles sont créées, maintenues, détruites et transformées, dans une durée donnée. Ainsi, portées par le système social auquel elles s'appliquent, elles vont subir des « mutations », des modifications, des combinaisons nouvelles, et se propager d'un groupe social à l'autre. Un des apports de Jean-Daniel Reynaud en 1970 est à cet égard de montrer que même si les acteurs

5 http://www.madacamp.com/Regions,_Districts_and_Communes_of_Madagascar

6 peuvent parfois construire librement par la négociation le système de règles qui leur permet d'agir collectivement, ils ne le construisent pas ex-nihilo6. Ils s'appuient au contraire sur un système de règles extérieures nées des contraintes qui émanent de l'environnement. Il peut y avoir conflit entre des règles extérieures et intérieures d’un groupe ou une organisation, conflits qui au sein des organisations, seront souvent désamorcés par des négociations entre les acteurs concernés.

1.1.3.2 Etat de l’art

a. Produits Forestiers Non-Ligneux et mode de gestion L’Arrêté interministériel n° 2915/87 du 30 Juin 1987, portant conduite de l’exploitation des produits accessoires des forêts réglemente l’exploitation des Produits Forestiers Non-Ligneux (PFNL). Les produits accessoires sont les plantes médicinales et celles des industrielles forestières. L’Article 2 de l’Arrêté n° 6686/2000 apporte des précisions sur la réglementation de l’exploitation et la commercialisation, et sur leur définition. Les plantes médicinales et les plantes industrielles forestières sont destinées à l’alimentation ou à la confection des produits artisanaux. Les PFNL incluent les ressources biologiques autres que le bois d’œuvre : dérivées de la forêt, des autres terres boisées et des arbres hors de la forêt. Ils s’agissent par exemples : des plantes médicinales, des plantes ornementales, d’huiles essentielles, des animaux vivants, et des raphias… (FAO, MEF et DGEF, 2001). Ainsi, ils font partie des produits accessoires des forêts. Ces deux arrêtés visent à réglementer la collecte et l’exploitation des produits accessoires. Ils fixent les conditions générales pour les différents exploitants : leurs activités ne peuvent être permises qu’en vertu d’une convention (Annexe1), un permis d’exploitation ou une attestation de producteur privé.

b. Organisation des collecteurs du Tsiperifery en 2012 Une étude socio-économique de la filière a été faite en 2012 (TOUATI, 2012). En voici les résultats sur les collecteurs :

 Zone d’étude Deux (2) bassins d’exploitation du Tsiperifery ont été étudiés par TOUATI en 2012. Ces deux bassins sont le Corridor d’Anjozorobe – Angavo et la Région d’Ankay. Le Corridor d’Anjozorobe enjambe la frontière entre la Région Analamanga et la Région Alaotra Mangoro. L’Ankay ne fait référence qu’au Sud de la Région, en dessous de la RN2 qui relie

6 A partir de rien

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Antananarivo à Moramanga. Deux zones distinctes sont étudiées : la route d’Anosibe An’ala et la Commune de .

 Identification des collecteurs Les collecteurs n’ont pas commencé l’activité du Tsiperifery de leur propre initiative. Ils ont tous été commandités, de manière contractualisée ou non, par différents exportateurs ou par des groupements informels de récoltants. La contractualisation des collecteurs se fait très souvent oralement, mais aussi parfois sur la base d’un accord écrit. Afin de permettre aux collecteurs de commencer et de répondre aux besoins de trésorerie inhérents à cette activité, les exportateurs avancent les liquidités nécessaires. Ces collecteurs possèdent souvent un statut social important, conféré par leur activité commerciale, par leur origine ethnique, par leur appartenance aux lignées dirigeantes des villages concernés ou par la possession de grandes surfaces agricoles. Ce statut social et le savoir faire commercial de ces individus offrent donc une garantie aux exportateurs.

 Type de collecteurs On distingue deux (2) types de collecteurs : les collecteurs primaires et ceux secondaires.

- Collecteurs primaires Ils sont originaires des villages de récoltants non organisés en groupement. Ces collecteurs sont souvent eux même des récoltants du Tsiperifery possédant des moyens de transport (vélo, charrette à bœufs). Dans la plupart des cas, ces derniers ne possèdent qu’une faible expérience commerciale et leur activité est surtout basée sur un compromis entre eux et puis entre les autres récoltants du village.

- Collecteurs secondaires Ces collecteurs s’approvisionnent en produit à chaque jour de marché dans les zones de collecte et/ou font appel aux collecteurs primaires. Ils se contentent de négocier directement les marchandises livrées au marché par les récoltants. Pour répondre à des difficultés d’approvisionnement et à l’augmentation de la demande, certains collecteurs fournissent dans d’autres zones tout en tenant compte de leur temps et/ou de leurs moyens. Ces collecteurs secondaires sont en relation direct avec les clients exportateurs et/ou distributeurs ou personnes privées.

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 Stratégie de collecte et de commerce Avant la période de collecte, les collecteurs viennent sur les marchés ou passent dans les villages pour prévenir les récoltants et anticipent une commande. Pour les collecteurs dotés d’une forte capacité de trésorerie, ils achètent le produit à un prix élevé tout au long de la saison. La majorité des collecteurs ne se consacrent pas à l’activité de collecte du Tsiperifery en juin et en juillet parce que c’est la période de basse saison. En cette période, les quantités disponibles sont faibles et la qualité de la récolte est souvent médiocre. Mais, pour des raisons spéculatives, ils accumulent des stocks à faible coût pour leur permettre d’augmenter les prix d’achat lors de la haute saison où se concentre la majorité des ventes.

Un certain nombre de collecteurs pratiquent des activités de transformation. Différentes raisons, spécifiques à l’organisation de la collecte ou résultant de stratégies commerciales, peuvent expliquer la mise en place de cette activité : besoin de conservation du Tsiperifery, volonté de spéculation, possibilité d’augmentation des marges commerciales et sur demande du commanditaire.

 Formation du prix En fait, les collecteurs de Tsiperifery ont des difficultés pour convaincre les locaux de se consacrer à l’activité de récolte, c’est ainsi que les prix de produit sont relativement élevés pour une filière non concurrencée. En effet, les cueilleurs préfèrent se consacrer à l’orpaillage plus rémunérateur même si c’est aléatoire7. L’augmentation régulière des prix d’achat s’explique par une très forte concurrence et par la difficulté des collecteurs à honorer leurs commandes. Cette augmentation se répercute sur les prix de vente.

1.2 Méthodes

1.2.1 Démarche commune aux hypothèses Des études bibliographiques et webographiques suivies des travaux de descente sur terrain ont été organisés afin de collecter les informations se rapportant au thème étudié. Ces travaux sont essentiellement une enquête formelle au niveau des collecteurs et une série d’entretiens semi- directifs réalisée auprès d’individus en contact avec eux (cueilleurs, distributeurs, exportateurs, acteurs institutionnels). Cette série d’entretiens permettrait une triangulation des informations collectées.

7 Imprévisible

9

1.2.1.1 Étude bibliographique et webographique L’étude bibliographique consiste à collecter et à analyser toutes les documentations traitant la Filière Tsiperifery notamment les collecteurs, ainsi que toutes les informations existantes susceptibles d’être en rapport avec l’étude et les outils d’analyse. La webographie consiste à naviguer sur les sites internet en consultant et téléchargeant au besoin, des informations et des documentations issues des différentes bases de données virtuelles locales et internationales. De plus, elle a permis de compléter et d’actualiser les informations recueillies à l’aide de la bibliographie.

1.2.1.2 Enquête formelle au niveau des collecteurs L’enquête se déroule selon la localisation des collecteurs. L’enquête a pour objectifs : - de connaître l’histoire et l’environnement du collecteur (familial, social, professionnel) qui influencent ses comportements vis-à-vis de la Filière Tsiperifery, - de comprendre l’organisation des échanges, les charges liées à la formation des prix, les motivations des différents protagonistes à s’atteler sur les mêmes affaires, - d’identifier les contraintes, les problèmes des collecteurs et les stratégies des enjeux qu’ils adoptent, - d’identifier les perspectives d’évolution de la collecte.

Tout d’abord, les coordonnées des premiers collecteurs enquêtés ont été obtenues auprès des opérateurs privés partenaires du CIRAD. Ensuite, la méthode de « chaînage avant ou de proche en proche » qui demande à un premier interviewé de désigner d'autres cibles potentiels par la suite de l’interview et ainsi de suite. Cette méthode a permis de compléter la liste. Enfin, d’autres collecteurs ont été obtenus grâce au contact des informateurs relais. Ces derniers sont des personnes ayant vécues dans un réseau social plus vaste susceptible comme les cueilleurs du Tsiperifery, les relais institutionnels par exemple la coopérative des producteurs. A partir de cette méthode, vingt-trois (23) collecteurs du Tsiperifery ont été enquêtés dans diverses zones (Tableau 1).

1.2.1.3 Entretiens semi-directifs réalisés auprès d’individus en contact avec ces collecteurs Des entretiens ont été menés auprès des cueilleurs, opérateurs économiques (exportateurs, distributeurs) et acteurs institutionnels (services décentralisés, services déconcentrés, ONG) disponibles de faire des entretiens (Tableau 1). Les guides d’entretien sont présentés en

10

Annexe 2. Les entretiens permettent d’aboutir à une triangulation des informations collectées afin : - d’améliorer la compréhension des problèmes sur la gestion durable du Tsiperifery ; - de guider la prise de décision pour la pérennisation de la filière ; - d’offrir une explication rationnelle de la place, la synergie et la stratégie de chaque acteur dans la filière.

Tableau 1 : Nombre total des enquêtés dans chaque maillon de la filière

ACTEURS DISTRIBUTEURS ACTEURS et/ou LIEUX DES ENQUETES INSTITUTIONNELS EXPORTATEURS COLLECTEURS CUEILLEURS Commune Urbaine 2 5 1 Antananarivo District Anjozorobe 4 7 9 District 3 3 1 Ambatolampy/Antsirabe District Moramanga 5 10 2 Commune Urbaine 5 1 District Fénérive Est 8 2 TOTAL 27 6 23 12

Source : Auteur, 2016.

1.2.1.4 Traitement et analyse de données

a. Le dépouillement et la transcription Il consiste à dépouiller les données recueillies des fiches d’enquête, et de les transcrire manuellement ou à travers du logiciel de traitement de base de données et/ou du tableur EXCEL.

b. L’apurement L’objectif est d’obtenir des données réalistes et uniformes. De ce fait, les réponses exagérées ou mensongères, par exemple, les prix surévalués, les charges surestimées… seront normalisées.

c. Le traitement C’est une étape indispensable dans l’analyse des données. Un résultat concluant implique :

11

 une bonne méthode de traitement : par choix des données de base les plus significatives vis-à-vis du résultat attendu ; par considération des variables/critères les plus pertinentes pour les évaluations,

 un bon choix de logiciels ; pour ce travail, des logiciels qui ont déjà fait leur preuve ont été utilisés : WORD pour les textes, EXCEL pour la saisie des données brutes et les calculs, XLSTAT pour la détermination de la corrélation entre les variables et la constitution des classes.

1.2.2 Démarche de vérification de chaque hypothèse

1.2.2.1 Première hypothèse : « Les différents types de collecteurs présentent des distinctions significatives »

a. Approches adoptées Deux (2) approches sont utilisées pour cerner le comportement et les caractéristiques des collecteurs.

i. Approche ethnographique La particularité de l’ethnographie réside dans son caractère visuel. Cette particularité visuelle de la méthode ethnographique vient notamment des travaux de Malinowski, imposant l’observation directe de la « vie réelle » (MALINOWSKI, 1963) comme un des principes fondateurs de toute recherche ethnographique. Ainsi, l’ethnographie représente une méthode permettant de rendre compte de faits sociaux. L’ethnographie est apparue au sein des sciences humaines comme une démarche pertinente et capable d’apporter des éléments de compréhension des sociétés, des cultures et des activités humaines (BAPTISTE, 2013). C’est en ce sens que l’ethnographie a été investie pour comprendre le métier de collecteur du Tsiperifery à partir de l’observation directe de leurs comportements lors de la transaction avec les autres parties prenantes de la filière.

ii. Approche de la « Grounded Theory8 » La Grounded Theory est présentée essentiellement comme une approche inductive par laquelle l’immersion dans les données empiriques sert de point de départ au développement d’une théorie sur un phénomène et par laquelle le chercheur conserve toujours le lien d’évidence avec les données de terrain (GUILLEMETTE, 2006). Elle est idéale pour explorer

8 C’est une méthodologie générale qui permet de générer de nouvelles théories en sciences humaines et sociales (GLASER et STRAUSS, 1967).

12 les relations sociales intégrales et le comportement des groupes où il y a eu peu d'exploration des facteurs contextuels qui affectent la vie des personnes (CROOKS, 2001). Dans cette étude, elle a permis de connaître les caractéristiques des collecteurs tout en tenant compte de leur environnement et de leur fonctionnement.

Élaboration des codes et des catégories Le discours de chaque collecteur du Tsiperifery enquêté a fait l’objet de transcription. En parcourant ce dernier, les questions suivantes se posent : De quoi cela parle-t-il ? Quelle catégorie ces quelques mots ou phrases indiquent-ils ? Dans quelle propriété de quelle catégorie ces quelques mots ou phrases s’insèrent-ils ? Quel est le problème auquel fait face le participant ?

Les données sont fracturées en codage : un codage ouvert ou open coding. Cette technique consiste à analyser les premières entrevues en profondeur, ligne par ligne et parfois mot par mot, pour en dégager les catégories9 pertinentes au phénomène étudié. Le but de cette étape est d’énumérer toutes les catégories possibles.

Pour la facilitation du codage de discours de chaque enquêté, les caractéristiques des collecteurs sont divisées en cinq (5) thèmes d’après la fiche d’enquête collecteur (Annexe 3) : les généralités sur les collecteurs du Tsiperifery, la transaction entre cueilleur et/ou sous- collecteur et collecteur, la formation de prix d’achat, la transaction entre collecteur et exportateur ou distributeur, la formation de prix de vente. Chaque thème montre les codes et les catégories caractéristiques des collecteurs (Annexe 4).

b. Typologie des collecteurs Elle comprend trois étapes : la classification par CAH, le test de concordance des groupes par AFD et la caractérisation par ACM. Les données utilisées ont été les résultats de l’enquête (Annexe 5) menée selon la méthode de Grounded Theory. Dans cette méthode, les codes et les catégories représentent les variables et les critères.

i. Classification par CAH Cette classification permet de constituer des groupes homogènes de collecteurs sur la base de leur description par un ensemble de variables qualitatives. Les résultats de la classification par CAH sont présentés en Annexe 5.

9 Rassemblement de plusieurs codes

13

ii. Test de concordance des groupes par AFD Cette méthode permet de comparer des groupes de collecteurs à l’aide de plusieurs variables. Elle cherche ainsi à décrire et à classer ces groupes. De plus, elle permet de différencier les valeurs les plus proches possibles dans les classes et les plus dispersées entre les classes. De ce fait, elle a été effectuée dans le but de confirmer les résultats de la classification par CAH. Les résultats du test de concordance par AFD sont présentés en Annexe 5.

iii. Caractérisation par ACM Cette méthode permet d’étudier l’association entre au moins deux variables qualitatives. Elle permet en effet d’aboutir à des cartes de représentation sur lesquelles on peut visuellement observer les proximités entre les catégories des variables qualitatives (caractéristiques des collecteurs) et les observations (types de classes de collecteurs). Ainsi, cette analyse a été faite pour représenter graphiquement les types de classes établies après le test de concordance par AFD. Le graphe ainsi obtenu est présenté dans la partie « résultats » à titre d’illustration de la typologie.

1.2.2.2 Deuxième hypothèse : « Les marges brutes des différents types de collecteurs montrent des écarts » La logique des acteurs est déterminée à partir de l’analyse des coûts et des marges qu’ils obtiennent. En se focalisant sur chaque classe de collecteurs, ci-dessous les formules qui permettent de calculer ces coûts et ces marges.

a. Coûts de collecte Les coûts de collecte ou charges directes (CD) comprennent : les Consommations intermédiaires10 (CI), les Salaires et charges sociales11 (S), et les Impôts et les taxes12 (I).

CD = CI + S + I

Avec CI = CIachat + CIvente

Pour CI Total= ∑ (CI1+ CI2+…+CIn)

ième Avec CIn : Consommation intermédiaire d’un n collecteur d’une même classe de collecteurs

10 Pour le collecteur : sac, coût de séchage, coût de transport, coût administratif… 11 Supposé nul dans cette filière 12 Supposé nul dans cette filière

14

Alors,

Coût moyen de la CI =

N.B : D’autres coûts sont à calculer ; les coûts indirects formés par les assurances et les frais financiers. En particulier, les frais relatifs aux tontines13 ou au remboursement des crédits sont à prendre en comptes. A Madagascar comme en Afrique, les agents commerciaux peuvent ne pas tenir compte de la comptabilité détaillée dans les filières dites "informelles", ainsi les coûts directs sont seulement pris en compte (DUTEURTRE G., KOUSSOU M. O. et LETEUIL H., 2000).

b. Les marges et excédents La marge brute calcule la différence entre le prix de vente (PV) et le prix d'achat (PA) :

MB = PV - PA

Comme le prix varie d’un acteur à un autre, des prix moyens sont calculés tel que le prix d’achat moyen (PAm) ou le prix de vente moyen (PVm) du Tsiperifery frais ou sec.

PAm =

ième Avec PAn : prix d’achat du Tsiperifery frais ou sec d’un n collecteur d’une même classe de collecteurs

ième qn : quantité achetée du Tsiperifery frais ou sec d’un n collecteur d’une même classe de collecteurs

PVm =

ième Avec PVn : prix de vente du Tsiperifery frais ou sec d’un n collecteur d’une même classe de collecteurs

ième Qn : quantité vendue du Tsiperifery frais ou sec d’un n collecteur d’une même classe de collecteurs

13 Placement financier, épargne, retraite

15

L’excédent (ou profit) d’un acteur est la différence entre la marge et les coûts. Ainsi, l’Excédent brut (EB) se définit comme la différence entre la Marge Brute et les Consommations Intermédiaires (CI):

EB = MB - CI

14 L'excédent brut sert à montrer si une activité est très rémunératrice ou non.

Si la marge brute est élevée, l'excédent brut peut être très faible ou négatif, selon le montant des Charges occasionnées. Donc les marges commerciales élevées ne signifient pas l'enrichissement des commerçants.

En résumé :

Excédents (ou profits) = Produits des ventes – Charges (ou coûts)

Remarques :  Les données recueillies sur la quantité, le prix, la Consommation Intermédiaire de chaque collecteur concernent les années 2015 et 2016 ;  Chaque classe de collecteurs a ses propres Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut selon la logique de transaction : - Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery frais - Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery sec - Achat du Tsiperifery sec et vente du Tsiperifery sec  Normalement : 5 kg du Tsiperifery frais donne 1kg du Tsiperifery sec ;  La campagne ou la saison de maturité du Tsiperifery dure trois (3) mois (Septembre au Novembre ou Octobre au Décembre).

1.2.2.3 Troisième hypothèse : « Les comportements institutionnels des collecteurs présentent différentes formes » Afin de compléter la logique des collecteurs, une analyse institutionnelle15 est aussi réalisée pour déterminer les formes institutionnelles de leurs comportements. Cette analyse permet de connaître la pratique de transaction et d’organisation mise en place dans la réalisation de leur activité et qui déterminent leur comportement et leur action dans la filière.

14 L’unité de mesure choisie : un excédent brut par kg de produit (acheté, transformé et vendu) 15 L'institution est le règlement ou l’ensemble de règles des groupes selon Alfred Radcliffe-Brown (1881-1955).

16

A partir des résultats de la méthode Grounded Theory et de la typologie des collecteurs selon ses caractéristiques, les diverses formes de comportements institutionnels de collecteurs avec les autres parties prenantes de la filière s’en déduisent selon la classification faite par Turner en 1993 (Figure 1).

Les institutions « routines16, conventions17, marché18, contrats19, communautés20, organisations21, manifestations22 et interprofessions23 » sont classées par rapport aux caractéristiques : institutions procédurales ou organiques, institutions régulatives ou constitutives, institutions spontanée ou programmée. Il est à souligner que les « normes constitutives » définissent la légitimité, l’autorité ainsi que les règles de la prise de décision. Les « normes régulatives », quant à elles, indiquent ce qui est approprié du point de vue de la société en termes de comportement que chacun doit et/ou peut faire, insinuant sur ce point à un certain consensus. Selon RAZAFIARIJAONA (2007), « les institutions sont procédurales quand elles œuvrent pour des mécanismes de coordination, organiques pour la création ou la mise en marche des mécanismes requis, régulatives pour orienter les comportements existants, constitutives pour la création de nouveaux comportements, programmées pour instrumenter l’existence d’accord explicite entre les acteurs, spontanées pour apparaître de façon non intentionnelle ».

16 Un ensemble d’habitudes, et qui résulte d'une succession d'actions répétées sans cesse. 17 Un accord de volonté conclu entre des personnes pour créer, modifier, éteindre, ou transférer des obligations. 18 Lieu couvert ou en plein air où l’on met en vente des marchandises. 19 Acte qui enregistre une convention. 20 Ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs. 21 Un ensemble d'individus, regroupés au sein d'une structure régulée, ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l'information, dans le but de répondre à des besoins et d'atteindre des objectifs déterminés. 22 Un acte collectif se prononçant en faveur ou défaveur d'une opinion politique ou pour d'autres causes. 23 Un regroupement de plusieurs acteurs économiques engagés dans une filière de commercialisation commune.

17

Figure 1 : Typologie des institutions

18

1.2.3 Synthèse de la méthodologie

ETAPES METHODES RESULTATS

 Bibliographie  Définition de la problématique  Définition des objectifs PHASE EXPLORATOIRE  Webographie  Définition des hypothèses

 Enquête auprès des collecteurs  Informations recueillies  Entretiens semi-directs  Obtention de données brutes ENQUETE FORMELLE auprès d’individu en relation avec collecteurs

 Dépouillement  Données de base TRATEMENT DES DONNEES  Saisie sur PC BRUTES  Apurement

 Création des codes et des catégories caractéristiques des  Approche par la Grounded collecteurs Theory  Description de chaque  Analyse statistique par catégorie utilisation CAH-AFD-ACM ANALYSE DES DONNEES  Typologie des  Analyse des couts et des collecteurs marges des collecteurs  Obtention de marge et  Analyse institutionnelle de excédent des la profession des collecteurs collecteurs  Connaissance des comportements institutionnels des collecteurs

Figure 2 : Synthèse de la méthodologie Source : Auteur, 2016.

19

1.2.4 Limites de la méthodologie Le nombre des collecteurs enquêtés n’est pas exhaustif, du fait que le dénombrement de tous les collecteurs de Tsiperifery n’est pas préconisé par la méthodologie. De plus, la peur d’être enquêtés amène des collecteurs à se cacher ou à attendre l’occasion propice pour faire leur métier. Par ailleurs, les contraintes temporelles limitent l’identification de tous les collecteurs.

Quelque fois, l’observation directe de la transaction entre le collecteur et les autres parties prenantes de la filière (cueilleur, exportateur et/ou distributeur, acteurs institutionnels) ne se réalise pas. La rencontre avec le collecteur se fait sur son lieu d’habitation ou bien ce dernier arrête temporairement la collecte du Tsiperifery au moment de l’enquête. Comme le cas des collecteurs dans le District de Fénérive-Est où l’activité s’est coïncidée avec la saison de collecte de litchi.

Durant l’enquête, une certaine réticence a eu lieu par rapport à l’objet d’étude telle la cueillette du Tsiperifery dans la forêt. Cette situation a compliqué le déroulement de l’enquête des cueilleurs.

Pour les distributeurs et/ou les exportateurs mais aussi certains collecteurs, les informations relatives à leur stratégie commerciale, aux quantités et aux prix du Tsiperifery sont tenues confidentielles. Des données incomplètes et estimées ont alors été utilisées.

Certains acteurs institutionnels connaissent l’existence d’exploitation du Tsiperifery, mais n’ont pas d’informations et/ou de données chiffrées sur ce produit. En conséquence, ce n’est pas toujours possible de trianguler toutes les informations.

Cette étude se limite à quelques étapes du GT telle l’obtention des diverses catégories caractéristiques des collecteurs, objet du premier résultat.

20

1.2.5 Chronogramme des activités La répartition des tâches pour la réalisation de la présente étude est représentée sur le tableau 2 ci-après :

Tableau 2 : Chronogramme des activités

Année 2016 2017 Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars. Avr. Mai. Juin. Intitulé des activités Revue documentaire X X X X X X X X X Interview auprès des personnes ressources X Elaboration de la méthodologie, des grilles d’analyse pour l’enquête et de planning des activités X Planification des descentes et organisation matérielle X Délocalisation pour l’enquête et interviews X X X Programmation informatique (traitement et analyse des données) X X Rédaction du mémoire X X Correction X Soutenance X Source : Auteur, 2016.

21

2 RESULTATS

2.1 Caractéristiques des collecteurs de Tsiperifery

2.1.1 Description de chaque caractéristique catégorielle des collecteurs

Les codes et les catégories sont décrits suivant les informations obtenues sur les zones d’enquêtes. Ils sont rassemblés dans trois (3) thèmes distincts : les généralités sur le métier de collecteur, la transaction en amont et la transaction en aval.

2.1.1.1 Généralités

a. Niveau d’intervention Cette caractéristique correspond à la taille de la zone géographique où le collecteur travaille. Les zones d’intervention sont une région ou plus de deux régions ou toutes les régions de l’île.

i. Régional Les dix-sept (17) collecteurs, 74% des enquêtés, limitent leur activité au niveau régional. Les collecteurs d’Anjozorobe collectent dans la Région Analamanga, ceux de Moramanga dans celle d’Alaotra-Mangoro, ceux d’Ambatolampy Antsirabe dans celle de Vakinankaratra et ceux de Fénérive-Est dans celle d’Atsinanana. La collecte ne s’effectue pas dans d’autres Régions à cause des contraintes temporelles, administratives, matérielles et financières.

ii. Interrégional Les quatre (4) collecteurs, 17% des enquêtés, interviennent au niveau interrégional afin d’honorer les commandes des clients. Un collecteur d’Anjozorobe exerce dans trois Régions dont Analamanga, Alaotra – Mangoro et Atsinanana. Celui du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) Sahanala longe les corridors de la forêt de l’Est dans les Régions d’Analamanga, Alaotra – Mangoro et Vakinakaratra. La Coopérative Fanohana à Fénérive- Est se limite aux Régions d’Atsinanana et d’Analanjorofo. Elle passe des commandes à ses membres qui habitent et collectent du Tsiperifery dans ces Régions.

iii. National Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, amplifient leur activité au niveau national afin d’honorer les commandes des clients. De plus, ils collectent déjà d’autres produits dans les zones de collecte du Tsiperifery. Un collecteur d’Ambatolampy Antsirabe et un autre d’Antananarivo parcourent toutes les Régions de Madagascar (Alaotra-Mangoro, Amoron’i

22

Mania, Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana, Anosy…). Ils travaillent avec des sous- collecteurs dans quelques zones de collecte.

b. Autres activités liées à la collecte du Tsiperifery Cette catégorie concerne les autres activités menées parallèlement au métier de collecteur du Tsiperifery.

i. Epiciers Avant d’être collecteur du Tsiperifery, ils sont d’abord des épiciers de détail dans des communes, fokontany ou hameau (PK 33) à proximité de la forêt où les cueilleurs récoltent du Tsiperifery. Les articles vendus concernent :

 des épices comme le Tsiperifery, des variétés de piment (genre Capsicum) ;  des fruits de saison et des légumes ;  des Produits de Première Nécessité (PPN) ;  des récipients récupérables (bouteilles plastiques, bidons, petites boîtes …).

En 2016, les huit (8) collecteurs, 35% des enquêtés, exercent cette activité d’épicier.

ii. Collecteur d’autres produits En dehors du Tsiperifery, les collecteurs collectent habituellement d’autres produits comme les PFNL (Matanando (drozeria), Talapetraka (centela asiatica), grenadelle, champignons séchés, miel, cire d’abeille…), les épices (cannelle, vanille, girofle, poivre noir léger et lourd, poivre blanc, baie rose), les produits locaux agricoles (piment, gingembre, voandzou, taro, maïs, manioc, riz, haricot, arachide, litchi, noix de cajou…, poulet, porcs, volailles) et non agricoles (l’or) dans les zones où ils pratiquent leur activité de collecteur du Tsiperifery. Les vingt et un (21) collecteurs, 91% des enquêtés, sont concernés par cette activité.

iii. Grossiste spécialisé en épices Les cinq (5) collecteurs, 22% des enquêtés, possèdent chacun un magasin de grossiste spécialisé en épices. Ces grossistes se localisent soit au niveau local où le collecteur habite, soit au niveau régional et national. L’un d’eux effectue également l’extraction d’huiles essentielles d’eucalyptus globulus, de géranium, de cannelle et de pamplemousse. Ainsi, il met en vente les produits obtenus.

c. Transformation Les collecteurs qui réalisent la transformation ont tendance à stocker le Tsiperifery en attendant la commande de client ou l’augmentation du prix de vente.

23

i. Pas de transformation Les huit (8) collecteurs, 35% des enquêtés, ne pratiquent pas la transformation de Tsiperifery suite à la commande à l’état naturel proposée par des clients. Ils vendent le Tsiperifery frais sans transformation en sec ou autre.

ii. Séchage Le séchage s’inscrit dans deux stratégies : soit le collecteur a obtenu une commande de Tsiperifery sec et il fournit le produit après le traitement, soit il opte pour l’alternative de séchage due à la baisse du prix de vente du produit frais. Les douze (12) collecteurs, 52% des enquêtés, pratiquent le séchage.

iii. Echaudage et séchage L’échaudage est une pratique courante de certains collecteurs. Elle est parfois demandée par les clients. Ils pratiquent l’échaudage avant le séchage du Tsiperifery. La majorité des collecteurs de Moramanga pratiquent l’échaudage de ce produit suite à une formation donnée par un collecteur étranger et par une grande société exportatrice. Les six (6) collecteurs, 26% des enquêtés, pratiquent cette transformation.

iv. Autres transformations L’extraction d’huile essentielle constitue une autre façon de valorisation et de conservation de Tsiperifery. Mais, l’huile essentielle obtenue serait cancérigène selon l’étude d’un laboratoire américain d’après un collecteur expatrié résident à Moramanga. Un autre cas, la production de poivre sauvage blanc vient de la petite transformation du Tsiperifery frais et dont le procédé est à la portée des collecteurs. Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, font ce genre de transformations.

d. Moyens de transport du Tsiperifery Cette caractéristique correspond aux moyens de transport possédés et/ou utilisés par le collecteur. Au fur et à mesure que la quantité collectée est élevée, les collecteurs font appel aux moyens de transport adaptés. L’utilisation d’un moyen de transport est un indicateur de la quantité du Tsiperifery échangée.

24

i. Pas de moyen de transport Quand le marché auquel les collecteurs achètent le Tsiperifery, se situe dans la même localité que les domiciles des clients, ils n’ont pas besoin de moyen de transport. La livraison des sacs24 s’effectue à dos d’homme. Ce cas concerne deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés.

ii. Moyen intermédiaire de transport Les treize (13) collecteurs, 56% des enquêtés, possèdent un moyen intermédiaire de transport, une bicyclette peut apporter un bagage inférieur à 40 kg et moins de 60 kg de charge utile pour une moto.

iii. Moyen de transport Les quatre (4) collecteurs, 17% des enquêtés, possèdent un moyen de transport motorisé. Les charges utiles sont de moins de 100 kg pour le cubota, moins de 200 kg pour le transport en voiture et plus de 200 kg pour celui du camion.

iv. Service transporteur Les neuf (9) collecteurs, 39% des enquêtés, font appel au service d’un transporteur taxi - brousse dont quatre (4) louent un camion pour les quantités supérieures à 100 kg. Le camion sert à transporter aussi d’autres produits que le Tsiperifery.

e. Traçabilité/réglementation Cette caractéristique permet de savoir à quel point les collecteurs connaissent et suivent la règlementation sur le Tsiperifery en tant que PFNL et/ou en tant que produits locaux dans une zone donnée.

i. Autorisation de collecte Les deux acteurs incitent les collecteurs à obtenir une autorisation de collecte. D’un côté, l’exportateur et/ou distributeur demande les documents d’identification du produit tels que : autorisation de collecte et reçus de paiement de ristourne. De l’autre côté, les acteurs institutionnels dans d’autre zone de collecte exigent le suivi de la règlementation de collecte du Tsiperifery. Les cinq (5) collecteurs, 22% des enquêtés, possèdent l’autorisation de collecte, particulièrement les collecteurs d’Ambatolampy Antsirabe. Dans les autres zones, les acteurs institutionnels ne font que la sensibilisation sur les textes en vigueur et ne disposent pas de matériels pour poursuivre les contrevenants.

24 1 sac de Tsiperifery frais pèse 50 à 70kg

25

ii. Paiement des ristournes Comme pour l’autorisation de collecte, l’exportateur et/ou distributeur ainsi que les acteurs institutionnels dans d’autre zone de collecte exigent le reçu de paiement de ristourne. Les onze (11) collecteurs, 48% des enquêtés, paient des ristournes auprès de la commune transitée. Ce pourcentage est supérieur à celle des collecteurs qui possèdent une autorisation de collecte. Les procédures à suivre pour la possession d’autorisation de collecte sont très longues et les documents doivent être visés par le Fokontany, la commune, le cantonnement forestier voire le Direction Régional de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (DREEF) concerné par la collecte. Par conséquent, certains collecteurs abandonnent la procédure et se contentent seulement de payer les ristournes.

iii. Cahier des charges de l’exportateur L’exportateur met à la disposition des collecteurs un cahier de charges pour le suivi de la méthode de cueillette et l’exigence sur la qualité du Tsiperifery livrée. Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, suivent ce cahier des charges. La majorité des exportateurs se contentent juste d’accepter la quantité et la qualité apportée par les collecteurs, ces exportateurs ne tiennent pas compte de la méthode de cueillette et de collecte du Tsiperifery.

iv. Paiement d’une patente et d’un ticket journalier Les cinq (5) collecteurs, 22% des enquêtés, paient aussi une patente à la Contribution et/ou un ticket journalier à la commune. Ils possèdent un étal de vente ou un local d’épices et des produits de cultures maraîchères au marché communal.

v. Carte de collecteur valable sur toute l’île Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, possèdent une carte professionnelle valable sur toute l’île. Elle les autorise à collecter dans tout Madagascar. Ces collecteurs remplissent une commande de grande quantité du Tsiperifery mais ils collectent aussi d’autres produits. Cette carte de collecteur à multi-produits est renouvelable annuellement auprès du centre d’immatriculation fiscale. Ces collecteurs ne veulent pas s’engager à payer des charges supplémentaires s’ils ne détiennent pas des commandes fermes du Tsiperifery.

2.1.1.2 Transaction en amont

a. Lieu d’achat Cette caractéristique correspond à la pratique d’achat du Tsiperifery.

26

i. Bord de route du marché Les cinq (5) collecteurs, 22% des enquêtés, achètent les produits des cueilleurs au bord de la route menant au marché. En prétextant l’existence de beaucoup de collecteurs sur les marchés (Ambongamarina, Beparasy), ils empêchent les cueilleurs d’entrer dans les marchés en leur achetant directement leurs produits. Parfois ces collecteurs utilisent un moyen intermédiaire de transport comme la bicyclette ou moto. Ces collecteurs veulent obtenir plus de Tsiperifery avec un prix inferieur à celui du marché. Les cueilleurs se précipitent pour vendre leurs produits et acheter en retour des PPN au marché.

ii. Marché Les douze (12) collecteurs, 52% des enquêtés, font la transaction au marché. Pour les collecteurs d’Ambatolampy Antsirabe, ils sont suivis et contrôlés par les acteurs institutionnels de cette zone. La transaction doit obligatoirement se faire au marché de la Commune Rurale Tsinjoarivo. Pour attirer des cueilleurs plus nombreux, les collecteurs sont obligés de les attendre au marché. Parmi ces collecteurs, certains travaillent en plus avec des sous-collecteurs qui achètent de Tsiperifery frais au bord de route. Cas rencontré à Anjozorobe.

iii. Livraison à domicile Les dix (10) collecteurs, 43% des enquêtés, obtiennent le Tsiperifery à leurs domiciles. Ils ont passé des commandes aux cueilleurs et/ou sous-collecteurs puisqu’ils connaissaient déjà. Cependant, certains collecteurs ne connaissent pas les cueilleurs, mais ce sont ces derniers qui connaissent l’existence des points de collecte à domicile.

iv. Déplacement au domicile de cueilleurs et/ou sous-collecteurs Les quatre (4) collecteurs, 17% des enquêtés, vont jusqu’au lieu d’habitation des cueilleurs et/ou sous-collecteurs pour acheter le Tsiperifery. Dorénavant, ils ont fait des commandes suite au développement de liens d’amitié ou de connaissance. Quand la commande est prête, les collecteurs se déplacent au domicile du cueilleur et/ou sous-collecteur pour la collecte du Tsiperifery sec. Un certain collecteur arrive à se déplacer dans presque toutes les régions de l’île en occurrence Alaotra-Mangoro, Atsimo Atsinanana, Vatovavy Fitovinany…

b. Fixation du prix d’achat Cette caractéristique précise les variables qui influent la fixation du prix d’achat du Tsiperifery.

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i. Prix fixé collectivement par les collecteurs Les dix-sept (17) collecteurs, 74% des enquêtés, suivent un prix fixé collectivement par d’autres collecteurs concurrents ou non. Ils s’entendent dans la fixation de prix du Tsiperifery frais aux cueilleurs, les collecteurs ne sont plus des concurrents dans la zone de collecte. Ainsi, le prix de Tsiperifery frais sur le marché est fixé. Certains collecteurs achètent le Tsiperifery à ce prix fixe en dehors du jour de marché lorsque les cueilleurs et/ou sous- collecteurs en apportent chez leurs domiciles.

ii. Prix inférieur au prix du marché L’achat du Tsiperifery sur le bord de la route menant au marché par les collecteurs permet d’obtenir plus de quantité et des prix inferieurs à celui du marché. Les six (6) collecteurs, 26% des enquêtés, affirment qu’ils pratiquent cette méthode d’achat.

iii. Prix supérieur au prix du marché Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, achètent le Tsiperifery à des prix élevés par rapport au prix du marché. Les uns tiennent compte de la difficulté de la cueillette rationnelle, respectueuse de la pérennité de l’exploitation, et à moindre raison pour obtenir plus de quantité et une meilleure qualité. Les autres veulent seulement obtenir plus de quantité. De plus, ils ont des liquidités suffisantes pour réaliser l’achat du Tsiperifery à ce prix.

iv. Prix en fonction de la qualité Le prix d’achat du produit au cueilleur et/ou sous-collecteur diminue si le Tsiperifery est de mauvaise qualité, par exemple s’il a été cueilli immature ou s’il y des traces de pourriture. Le prix est similaire au prix du marché pour la qualité moyenne et un prix élevé pour le produit de bonne qualité. Les deux (2) collecteurs, 9% des enquêtés, tiennent compte de cette qualité. Le pourcentage est minime car la majorité des collecteurs achètent n’importe quelle qualité du Tsiperifery.

v. Prix en fonction du prix en aval ou prix du client Le client fixe le prix d’achat du Tsiperifery à des collecteurs. Ces derniers règlent les prix affectés aux cueilleurs et/ou sous collecteurs. Le prix d’achat se négocie avec les cueilleurs et/ou sous-collecteurs tout en tenant compte de la revente du produit par les clients exportateurs et/ou distributeurs. Les sept (7) collecteurs, 30% des enquêtés, utilisent ce mode de fixation de prix.

28

c. Relation de confiance entre collecteur et cueilleur et/ou sous-collecteur Au fur et à mesure de l’achat du Tsiperifery, les collecteurs nouent une relation de confiance avec les cueilleurs et/ou sous-collecteurs. Cette relation amène à maintenir leurs affaires.

i. Pas de relation de confiance du tout Les deux acteurs, acheteur et vendeur, s’échangent de façon spontanée25. Le cueilleur n’espère et ne pense pas livrer son produit à ce même collecteur dans le futur, le collecteur aussi ne pense pas à acheter le produit à ce même cueilleur. Les deux acteurs ne tiennent pas compte d’une future transaction. Les treize (13) collecteurs, 56% des enquêtés, agissent de la sorte.

ii. Contrat verbal Le contrat entre cueilleur ou sous-collecteur et collecteur s’effectue en totalité verbalement et précise les caractéristiques de la transaction. Les dix-sept (17) collecteurs, 74% des enquêtés, exécutent ce contrat verbal. Par échange téléphonique, ils font savoir aux sous-collecteurs la quantité voulue et la date probable de la livraison. Auparavant, les collecteurs ont déjà connu la forêt de collecte avec les sous-collecteurs. A chaque jour de marché, certains collecteurs reçoivent à leur domicile les commandes venant de leurs cueilleurs fixes. D’autres collecteurs se déplacent pour le ramassage de produits après avoir vérifié la préparation de la commande. Le contrat verbal permet de réaliser entre les cueilleurs et/ou sous-collecteurs et les collecteurs un engagement volontaire. Certains collecteurs ne vont que rarement aux marchés interrégionaux, mais ils restent en contact avec leurs cueilleurs ou sous-collecteurs dans les différents bassins de collecte. Parfois les collecteurs fixent un rendez-vous dans un lieu donné. Les cueilleurs ou sous-collecteurs les appellent en retour avant la livraison du produit à leurs domiciles ou dans leurs magasins de stockage.

iii. Octroi d’une avance aux cueilleurs et/ou sous-collecteurs La campagne du Tsiperifery coïncide avec l’achat de fournitures scolaires et/ou la période de pointe de travaux agricole. A la demande des cueilleurs, certains collecteurs donnent des avances pour pérenniser leur transaction et ces cueilleurs apportent de manière régulière les produits ultérieurement cueillis. En fait, les cinq (5) collecteurs, 22% des enquêtés, font cet octroi d’avance. Le montant se fixe généralement à moins de Ar 10 000 pour une quantité de moins de cinq (5) kg du Tsiperifery. Malheureusement, certains cueilleurs se désistent sans se libérer de l’avance perçue. Dans ce cas, les collecteurs ne les persécutent pas pour conserver

25 De manière naturelle, instinctive et sans réfléchir.

29 l’amitié ou « fihavanana ». En revanche, les cueilleurs vendent leurs produits à d’autres collecteurs malgré les avances perçues. Alors, les collecteurs n’insistent plus sur le produit en question mais attendent que les cueilleurs changent de comportement. D’autres collecteurs donnent des avances jusqu’à ce que leurs sous-collecteurs deviennent financièrement indépendants. Malencontreusement, d’autres sous-collecteurs sont malveillants voire voleurs.

iv. Paiement à crédit Le paiement des cueilleurs et/ou sous-collecteurs s’effectue une semaine après la livraison des produits par les clients. Trois (3) collecteurs de Tsiperifery soit 13% des enquêtés pratiquent cette modalité de paiement. Ils font le paiement à crédit aux cueilleurs, soit à cause de l’insuffisance d’argent circulant, soit provenant d’une forte affluence de produits sur le marché.

d. Obligation d’achat Certains collecteurs habitent à proximité des cueilleurs et/ou sous-collecteurs. Ils sont liés par une obligation sociale et culturelle pour la réalisation de la transaction en achetant les Tsiperifery de ces cueilleurs. Les collecteurs sont contraints d’accepter toutes les offres même les Tsiperifery de mauvaise qualité.

i. Pas d’obligation d’achat Les quatre (4) collecteurs, 17% des enquêtés, n’ont pas l’obligation d’acheter les produits apportés par les cueilleurs et/ou sous-collecteurs parce qu’ils veulent de produit de bonne qualité pour le vendre à bon prix. Ces collecteurs sont intransigeants pour honorer la spécificité de la commande des clients. En fait, si les produits ou les prix d’achat ne leurs conviennent pas, ils ne les achètent pas.

ii. Obligation d’achat Les dix-neuf (19) collecteurs, 83% des enquêtés, sont dans l’obligation d’acheter les produits apportés par les cueilleurs et/ou sous-collecteurs du fait que les cueilleurs leur connaissent en tant que « Ray aman-dReny » dans la zone de collecte. Le refus nuirait à leur réputation sociale et traditionnelle. Certains collecteurs achètent le produit à faible prix aux cueilleurs, ces produits sont de mauvaise qualité pour éviter d’être étiquetés de « partialité ». Cette étiquette répandue favoriserait la destruction ultérieure de leurs relations avec d’autres cueilleurs. Pour préserver l’amitié ou « fihavanana », les collecteurs laissent champ libre les

30 cueilleurs douteux26 et/ ou endettés d’une avance perçue mais en achetant leur produit ultérieurement. L’achat au comptant de leurs produits s’effectue toujours en vue de maintenir la caractéristique sociale de collecteurs permanents, attirants et respectables.

2.1.1.3 Transaction en aval

a. Déclenchement de la transaction de vente Diverses organisations des transactions de vente interviennent entre les collecteurs et les clients distributeurs et/ou exportateurs.

i. Vente systématique Les huit (8) collecteurs, 35% des enquêtés, vendent juste à des preneurs du Tsiperifery sans connaissance réciproque d’identité. Ces collecteurs et les clients négocient sur le prix de vente au moment de la transaction sans commande passée à l’avance. Les preneurs de produit concernés sont surtout constitués par d’autres collecteurs.

ii. Vente sur commande du client Les clients commandent leurs besoins en quantité et en qualité du Tsiperifery aux collecteurs. Ces derniers essayent donc de livrer la commande à temps. Les quinze (15) collecteurs, 65% des enquêtés, sont concernés par cette forme de transaction. Certains collecteurs font des avances monétaires et parfois ils font des arrangements sur la transaction avec l’exportateur et/ou distributeur.

iii. Démarchage des clients/vente au plus offrant Les six (6) collecteurs, 26% des enquêtés, cherchent à trouver un prix élevé dans la vente du Tsiperifery. Ils collectent sans avoir une commande prévue. Les clients qui sont en mesure de payer le prix probant achètent leurs produits. Quelque fois, ces collecteurs ont des clients fixes mais cela ne les empêchent pas de s’orienter temporairement vers d’autres plus rémunérateurs.

b. Fixation du prix de vente Cette caractéristique correspond aux variables qui influent dans la fixation du prix de vente du Tsiperifery.

26 Cueilleurs qui trompent sur la qualité du Tsiperifery.

31

i. En fonction du prix en aval Comme prévue dans la commande avec un contrat verbal, le prix de vente du Tsiperifery dépend du prix de revente de l’exportateur et/ou distributeur. Les dix-huit (18) collecteurs, 78% des enquêtés, font cette modalité de fixation des prix de vente. Les prix de vente effectués par les collecteurs sont déjà fixés avant d’exercer cette activité, mais la concurrence et/ou la bonne entente et/ou la cohabitation entre les collecteurs poussent ce dernier à renégocier avec les clients.

ii. En fonction des charges du collecteur Le prix de vente du Tsiperifery sec dépend des charges de collecte jusqu’à la livraison de produit à l’exportateur et/ou distributeur. Les prix de vente aux clients sont déjà prévus dans le contrat verbal en basant sur le calcul des dépenses et des bénéfices attendus. Toutefois, des augmentations des charges sont imprévisibles et touchent notamment : les charges de transformation et de livraison, aussi des charges administratives. Les onze (11) collecteurs, 48% des enquêtés, ont répondu fixer ainsi leurs prix de vente.

iii. En fonction de la qualité Le prix du produit offert au collecteur dépend de la qualité du produit. Les collecteurs et les clients s’entendent sur des prix correspondant à la qualité moyenne ou supérieure. Un collecteur de Tsiperifery soit 4% des enquêtés, accepte cette correspondance qualité - prix.

c. Indépendance financière des collecteurs Cette caractéristique permet de connaître le niveau de possession des fonds de roulement du collecteur lors de l’exercice de son activité.

i. Sans octroi d’avance Les dix-neuf (19) collecteurs, 83% des enquêtés, ne veulent pas d’avance monétaire même si leurs clients sont disposés à en octroyer. L’acceptation des avances les soumettent aux obligations des prêteurs telles que l’acceptation du prix proposé par les clients.

ii. Octroi d’une avance Les clients exportateurs et/ou distributeurs donnent des avances monétaires aux collecteurs s’ils leur demandent. Les quatre (4) collecteurs, 17% des enquêtés, bénéficient l’octroi d’avance. Surtout quand les collecteurs veulent honorer une commande en grande quantité de produit.

32

2.1.2 Typologie des collecteurs du Tsiperifery Dans cette classification, les variables utilisées viennent surtout des variables obtenues lors de l’utilisation de l’approche GT. Elles sont choisies suivant l’hypothèse : « Les différents types de collecteurs présentent des distinctions significatives » et elles ont permis de déterminer les comportements des collecteurs. Ces comportements sont influencés par les contextes géographique, légal, financier, socioculturel et technique.

 Contexte géographique La variable « lieu de l’enquête » permet de connaître si les pratiques des collecteurs sont-elles homogènes localement.  Contexte légal Les variables « possession d’autorisation de collecte, paiement de ristourne, possession de carte collecteur » permettent de savoir à quel point les collecteurs connaissent et suivent la règlementation du Tsiperifery en tant que PFNL et/ou produit local dans une zone donnée. Ces variables ont des influences sur le prix d’achat et/ou le prix de vente du Tsiperifery lors de la transaction.  Contexte financier Les variables « paiement d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur, indépendance financière lors de la collecte du Tsiperifery » permettent de connaître le niveau de possession des fonds de roulement du collecteur lors de l’exercice de son activité. Quelque fois ces fonds de roulement sont octroyés par les clients exportateurs et/ou distributeurs et ils sont surtout utilisés pour payer des avances aux cueilleurs et/ou aux sous-collecteurs.  Contexte socioculturel Les variables « achat obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur, bonne relation avec concurrent » permettent de savoir dans quelles contraintes sociales et culturelles travaillent les collecteurs d’une part. Et, dans quelle organisation s’insèrent-ils dans la zone de collecte pour maintenir leurs affaires d’autre part. Ces variables peuvent avoir des influences sur la qualité et la quantité du produit.  Contexte technique Les variables « transport à dos d’homme, possession vélo ou moto, possession cubota ou voiture ou camion, transport en taxi-brousse, location de camion » permettent de connaître la quantité collectée dans une journée de marché. D’une part, ces variables dépendent des moyens de transport utilisé et/ou possédé. Mais d’autre part, elles permettent de connaître le déplacement d’un collecteur notamment les charges de collecte jusqu’à la livraison.

33

Le lieu de l’enquête, la possession d’autorisation de collecte, le paiement de ristourne, la possession de carte collecteur, le paiement d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur, l’indépendance financière, l’achat obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur, la bonne relation avec concurrent, le transport à dos d’homme, la possession vélo ou moto, la possession cubota ou voiture ou camion, le transport en taxi-brousse et la location de camion ont été les variables considérées. La carte de représentation dans laquelle sont visualisées les proximités entre les catégories des variables qualitatives et les classes des collecteurs se présente comme suit : Carte 2 : Typologie des collecteurs de Tsiperifery

Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 66,00 %)

RO-5 2.25 Classe-3

RO-4 AO-0

1.25 LocCa-1

MTVM-0

BRC-0

CC-1 F2 (22,49 %) (22,49 F2 0.25 MTCuVC-0 ADH-0 Classe-2 RO-2 AC-0 TB-1 PR-0PA -0IA -1 TB-0 PR-1 CC-0 LocCa-0 ADH-1 IA-0 PA-1 MTCuVC-1 AO-1 RO-1 AC-1 -0.75 MTVM-1 BRC-1 Classe-1

RO-3 -1.75 -1.25 -0.25 0.75 1.75 2.75

F1 (43,51 %)

: Classe 1 : Classe 2 : Classe 3

Source : Auteur, 2016.

34

LEGENDES RO-1 Région d’origine Anjozorobe RO-2 Région d’origine Moramanga RO-3 Région d’origine Ambatolampy Antsirabe RO-4 Région d’origine Fénérive-Est RO-5 Région d’origine Antananarivo PA-1 Octroi d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur PA-0 Sans octroi d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur AC-1 Possession de l’autorisation de collecte AC-0 Sans autorisation de collecte PR-1 Paiement de ristourne PR-0 Sans paiement de ristourne CC-1 Possession de carte de collecteur CC-0 Sans possession de carte de collecteur IA-1 Indépendance financière IA-0 Dépendance financière AO-1 Achat obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur AO-0 Sans obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur BRC-1 Bonne relation avec concurrent BRC-0 Aucune relation avec concurrent ADH-1 Transport à dos d’homme ADH-0 Sans transport à dos d’homme MTVM-1 Possession vélo ou moto MTVM-0 Sans possession vélo ou moto MTCuVC-1 Possession cubota ou voiture ou camion MTCuVC-0 Sans possession cubota ou voiture ou camion TB-1 Transport en taxi-brousse TB-0 Sans transport en taxi-brousse LocCa-1 Location de camion LocCa-0 Sans location de camion

35

2.1.2.1 Classe 1 : collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery Les trois (3) collecteurs, 13% des enquêtés, sont dans la Classe 1. Ils s'agissent des collecteurs enquêtés à Antananarivo et à Ambatolampy Antsirabe (RO-5, RO-3). Ils sont caractérisés par la possession individuelle d’une autorisation de collecte du Tsiperifery (AC-1) et des reçus de ristourne de la commune transitée (PR-1). En effet, les acteurs institutionnels font le suivi des collecteurs dans la règlementation de leurs activités. Par ailleurs, leurs clients exigent ce suivi. Sur le marché, ces collecteurs s'entendent sur le prix d'achat ou sur la quantité du Tsiperifery collectée pour le maintien d'une bonne relation entre eux (BRC-1). De plus, ils sont soumis aux mêmes règles dans leur zone de collecte. Ces collecteurs sont financièrement dépendants de leurs clients (IA-0). Ils doivent remplir les quotas convenus. Ils se reconnaissent avec leurs clients devant l’habituelle et régulière transaction. Par conséquent, les collecteurs sont en mesure d’octroyer des avances monétaires aux cueilleurs et/ou aux sous-collecteurs en cas d’insuffisance de liquidité de ces derniers (PA-1), et de maintenir leur réputation de bon acquéreur et bon payeur. Ces collecteurs possèdent leurs propres moyens de transport (MTVM-1, MTCuVC-1) du fait qu’ils collectent aussi d’autres produits en plus du Tsiperifery.

2.1.2.2 Classe 2 : collecteurs informels Les dix-sept (17) collecteurs, 74% des enquêtés, sont dans cette classe. Ils s'agissent des collecteurs enquêtés à Anjozorobe et à Moramanga (RO-1, RO-2). Ces collecteurs n'ont ni autorisation de collecte du Tsiperifery, ni carte collecteur et ils évitent le paiement de ristourne (AC-0, CC-0, PR-0). Les acteurs institutionnels dans les zones de collecte ne font que la sensibilisation sur les textes mis en vigueur et ne disposent pas de matériels pour poursuivre les collecteurs informels. Ces collecteurs font en sorte que les administrations publiques et les ONG ne les connaissent dans l’exercice de leurs activités. Sur le marché, ils sont parfois dans l'obligation d'acheter les produits apportés par les cueilleurs et/ou les sous- collecteurs (AO-1), vu qu’ils sont connus par ces derniers en tant que collecteurs de divers types de produits. Cependant, ces collecteurs ne donnent pas d'avance aux cueilleurs (PA-0) car leur objectif étant d’acquérir le produit de qualité acceptable et de quantité correspondant au montant prévu à payer. Après, ces collecteurs se précipitent chez les acquéreurs pour vendre rapidement en vue d’obtenir un peu de bénéfice. Ces pratiques les mènent à faire une vente opportuniste du Tsiperifery en ne demandant aucun avance à leurs clients (IA-1). Comme les collecteurs n'ont pas de moyens de transport du produit (MTCuVC-0, LocCa-0),

36 ils paient de frais de taxi-brousse pour le transport du Tsiperifery si le lieu de livraison est éloigné voire en dehors de la région (TB-1, ADH-0), dans le cas contraire souvent sur la même place du marché, ils font cela à dos d'homme (ADH-1, TB-0). Ces collecteurs fournissent surtout les grands collecteurs27.

2.1.2.3 Classe 3 : collecteurs misant sur le respect de la qualité Les trois (3) collecteurs, 13% des enquêtés, sont dans la Classe 3. Ils s'agissent des collecteurs enquêtés à Antananarivo et à Fénérive-Est (RO-5, RO-4). Ils sont intransigeants sur le respect de la qualité du Tsiperifery collecté. Ainsi, ils n'ont aucune obligation d’acheter les produits apportés par les cueilleurs et/ou les sous-collecteurs (AO-0). Leur objectif d’obtenir de Tsiperifery de bonne qualité, les pousse à viser des clients capables d’acheter leurs produits à de prix conséquents. Ces collecteurs travaillent individuellement sans arrangement interne sur les prix d'achat ou sur les quantités collectées déficientes (BRC-0), mais ils connaissent les prix d’achat des concurrents. Ils louent des camions pour la livraison du Tsiperifery et d’autres produits destinés à leurs clients. (MTVM-0, LocCa-1). Aussi, les collecteurs font diverses livraisons des produits autres que le Tsiperifery. Ce qui rentabilise la location de camion.

2.2 Coûts et marges obtenus par classe de collecteurs

2.2.1 1er cas : Achat et vente du Tsiperifery frais Le collecteur amasse du Tsiperifery frais. Après, il vend ce Tsiperifery non transformé : sans pratique d’échaudage ni de séchage. Le tableau ci-dessous montre la variation du coût direct (CD), de la marge brute (MB) et de l’excédent brut (EB) obtenus sur cette logique de transaction selon les classes concernées de collecteurs.

Tableau 3 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat et de la vente du Tsiperifery frais par classe de collecteurs (Ariary/kg)

Collecteurs Classe 1 Collecteurs Classe 2 Coût Direct 263 30 Marge Brute 1500 1187 Excédent Brut 1264 1157 Source : Auteur, 2016.

Le MB et l'EB par kilo obtenus des collecteurs dans la Classe 2 sont toujours faibles par rapport à ceux des collecteurs dans la Classe 1, même si son CD est moindre. Ces collecteurs

27 Collecteurs règlementaires

37 dans la Classe 2 vendent en général leur produit à d'autres collecteurs et ces derniers n'acceptent pas d'acheter du Tsiperifery frais à des prix élevés. Par ailleurs, ces collecteurs de la Classe 2 vendent à la hâte leur produit pour avoir juste un peu de bénéfice. Ces clients vont encore revendre le produit en général aux distributeurs et/ou aux exportateurs.

Implicitement, le CD des collecteurs dans la Classe 1 est élevé car en plus de charge de collecte, ils paient des charges administratives (autorisation de collecte, carte collecteur, droit de préservation de la ressource auprès de VOI locale, ristourne). Pourtant le MB et l’EB de la Classe 1 sont plus élevés que ceux de la Classe 2. La Classe 1 suit les procédures administratives de collecte et de commercialisation, et le Tsiperifery concerné acquiert plus de valeur dans la formation de prix de vente par les clients exportateurs.

2.2.2 2ème cas : Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery sec Le collecteur accumule du Tsiperifery frais. Après, il le transforme en sec avant de le vendre. Soit le collecteur pratique l’échaudage puis le séchage, soit il pratique juste le séchage du produit. L’échaudage consiste à faire bouillir dans des barriques pendant 5 mn le Tsiperifery, puis à placer à l’étouffé dans un drap durant 24 h avant d’être mis au séchage. Le tableau ci- dessous montre la variation du CD, MB et EB obtenus sur cette logique de transaction selon les classes concernées.

Tableau 4 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat du Tsiperifery frais et de la vente du Tsiperifery sec par classe de collecteurs (Ariary/kg)

Collecteurs Classe 1 Collecteurs Classe 2 Coût Direct 3521 3075 Marge Brute 28250 26255 Excédent Brut 24729 23179 Source : Auteur, 2016.

La MB et l'EB par kilo obtenus des collecteurs dans la Classe 1 et des collecteurs dans la classe 2 sont à peu près les mêmes. Mais les collecteurs dans la Classe 1 revendent leur produit plus cher. Par ailleurs, les étapes de transformation du Tsiperifery des deux classes de collecteurs ont supporté à peu près les mêmes charges. Le faible prix obtenu par la Classe 2 rend identique l’excédent brut.

38

2.2.3 3ème cas : Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery sec Le collecteur collecte du Tsiperifery sec et il s’en suit deux (2) alternatives de destination. Soit il le vend en l’état, soit il refait le triage, le lavage et la reprise de séchage avant de le vendre. Le tableau ci-dessous montre la variation du CD, MB et EB obtenus par classe de collecteurs.

Tableau 5 : Coût Direct, Marge Brute et Excédent Brut de l’achat et de la vente du Tsiperifery sec par classe de collecteurs (Ariary/kg)

Collecteurs Classe 1 Collecteurs Classe 2 Collecteurs Classe 3 Coût Direct 25 16 588 Marge Brute 14000 7523 24306 Excédent Brut 13975 7507 23718 Source : Auteur, 2016.

Le MB et l'EB par kilo obtenus des collecteurs dans la Classe 3 sont élevés par rapport à ceux des classes 1 et 2 car le montant de son prix de vente est supérieur. Ce dernier vient de la bonne qualité de Tsiperifery vendus. Ce prix de vente recouvre les CD élevés d’achat et de vente de produits livrés aux clients. L’abaissement du MB et l’EB de la Classe 1 dérive de la vente avec un prix inferieur à la Classe 3. Finalement, la Classe 2 vend à la hâte avec un prix très faible même avec des charges négligeables, son MB et son EB sont les plus faibles des trois classes.

Le tableau ci-dessous montre la comparaison de MB et EB obtenus de chaque classe de collecteurs, en Ariary par kg.

Tableau 6 : Comparaison de Marge Brute et Excédent Brut par classe de collecteurs (Ariary/kg)

Ratios de gestion COLLECTEURS COLLECTEURS COLLECTEURS CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 Frais28 Marge Brute 7 500 5 935 - Excédent Brut 6 320 5 785 Séchage Marge Brute 28 250 26 255 - Excédent Brut 24 729 23 179 Secs Marge Brute 14 000 7 523 24 306 Excédent Brut 13 975 7 507 23 718 Source : Auteur, 2016.

Selon les logiques de transaction d’achat et de vente du Tsiperifery frais ou transformée, des écarts d’environ deux milles Ariary par kg s’observent entre les marges brutes des collecteurs

28 Le Tsiperifery frais vendu est converti en Tsiperifery sec.

39

Type 1 et des collecteurs de Type 2. Ainsi, les collecteurs de la Classe 1 encaissent plus sur les MB. Cependant, lors de l’achat et la vente du Tsiperifery sec aux clients, les collecteurs de la Classe 3 obtiennent le MB le plus élevé car ils vendent à un prix correspondant à la meilleure qualité de leur produit. Le MB des collecteurs de la Classe 3 est évalué à deux fois plus que celui obtenu des collecteurs de la Classe 1 et trois fois plus que les collecteurs de la Classe 2. Le MB et l’EB du produit ayant subis une transformation sont toujours élevés par rapport au produit brut.

2.3 Comportements institutionnels des collecteurs

2.3.1 Collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery Ces collecteurs forment une communauté unie par des liens d’intérêts. Ils s’entendent sur la fixation du prix d’achat du Tsiperifery aux cueilleurs et/ou sous-collecteurs et sur la répartition des quantités. Ils se réunissent au marché et s’organisent pour la collecte du Tsiperifery. Ces comportements les ramènent à une institution spontanée. La fixation du prix d’achat conduit les collecteurs dans une position avantageuse où ils détiennent le pouvoir par rapport aux cueilleurs et/ou sous-collecteurs. Ces deux acteurs sont dans un marché oligopsone29. Ainsi, ces cueilleurs sont disposés à accepter le prix imposé par ces collecteurs. Les cueilleurs et/ou sous-collecteurs sont arrivés au marché pour vendre leur Tsiperifery afin d’obtenir un peu d’argent pour acheter leurs besoins en PPN. Or, même si les cueilleurs apportent du Tsiperifery de bonne qualité, le prix d’achat du Tsiperifery ne dépasse pas le prix fixé par ces collecteurs locaux du marché. En aval, par contre, ces mêmes collecteurs travaillent individuellement du fait qu’ils n’ont pas les mêmes clients. Par conséquent, le prix de vente du Tsiperifery est différent d’un collecteur à un autre. Ce prix de vente dépend de la négociation avec les clients. Leur action est cadrée par des règles exigées par les acteurs institutionnels. D’où une convention ou un contrat qui lie ces collecteurs avec le VOI, la Commune et le DREEF de la Région concernée de la zone de collecte. Aussi, ils paient les droits de préservation de la ressource et les ristournes et disposent de l’autorisation de collecte pour la règlementation du produit. De par ces règlements, ces collecteurs suivent une institution programmée (Figure 3).

29 Le nombre de collecteurs qui achètent le produit est inférieur au nombre de cueilleurs qui offrent le produit.

40

REGULATIVES Programmée Conventions INSTITUTIONS PROCEDURALES Spontanée Marché Collecteurs CONSTITUTIVES réglementaires Programmée Contrats INSTITUTIONS REGULATIVES Spontanée Communautés ORGANIQUES

Figure 3 : Comportements institutionnels des collecteurs règlementaires Source : Auteur, 2016.

2.3.2 Collecteurs informels Ces collecteurs achètent le Tsiperifery apporté par les cueilleurs et/ou sous-collecteurs, connus ou non et ouverts à la transaction au marché ou à d’autre endroit (bord de route menant vers le marché, au domicile des cueilleurs ou des collecteurs…). Ces collecteurs n’achètent pas du Tsiperifery à condition qu’ils puissent le vendre à la hâte, avec un peu de bénéfice sans tenir compte de la qualité et du texte légal en vigueur sur le produit. Ils ne tiennent pas à faire de contrat ou de convention avec d’autres acteurs de la filière. Et en aval, ces collecteurs vendraient à des clients moins exigeant sur la qualité du produit. Cette pratique s’utilise aussi pour les autres produits classiques de collecte. Ainsi, ces collecteurs se comportant en une institution routine suivent une mode d’action spontanée. Ils font en sorte que les administrations publiques et les ONG ne les connaissent pas dans l’exercice de leurs activités. Ces collecteurs agissent de façon anarchique30 d’où l’inexistence de la matrice institution organique (Figure 4).

REGULATIVES Spontanée Routines Collecteurs INSTITUTIONS informels PROCEDURALES CONSTITUTIVES Spontanée Marché

Figure 4 : Comportements institutionnels des collecteurs informels Source : Auteur, 2016.

30 Pas d’organisation et qui n'obéit à aucune règle.

41

2.3.3 Collecteurs misant sur le respect de la qualité Ces collecteurs achètent du Tsiperifery de bonne qualité et bien séché. Ils établissent un contrat avec leurs fournisseurs dans le but de maintenir cette qualité requise tout en les incitant à faire une convention ou un contrat verbal avec ces cueilleurs et/ou sous- collecteurs. Ce contrat stipule la commande du Tsiperifery et les avances à octroyer avant la livraison du produit. Le prix de vente du Tsiperifery aux clients distributeurs et/ou exportateurs augmente si la qualité correspond à la demande des clients. De plus, les collecteurs sont sous la tutelle d’ONG. Ce dernier appuie techniquement et matériellement ces collecteurs jusqu’à la commercialisation. Il aide ces collecteurs dans la recherche de clients. D’ailleurs, les clients font plus confiance à ces collecteurs et réciproquement ces derniers ont des débouchés réguliers (clients fixes). C’est ainsi que ces collecteurs agissent en une institution organisée. Tous leurs modes d’action les ramènent à des institutions programmées (Figure 5).

REGULATIVES Programmée Conventions INSTITUTIONS PROCEDURALES Collecteurs CONSTITUTIVES Programmée Contrats respectant la qualité du Tp INSTITUTIONS REGULATIVES Programmée Organisations ORGANIQUES

Figure 5 : Comportements institutionnels des collecteurs respectant la qualité du Tsiperifery Source : Auteur, 2016.

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3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1 Discussions

3.1.1 Caractéristiques des collecteurs du Tsiperifery

3.1.1.1 Existence de collecteurs respectueux des règles et de la filière « qualité » L’étude de TOUATI en 2012 a présenté l’existence de collecteurs et de sous-collecteurs. Nos résultats montrent que tous les collecteurs ont des comportements différents. Il existe notamment des collecteurs qui respectent des règles et d’autres qui adoptent une logique « qualité ». Ces collecteurs sont encore peu nombreux et représente respectivement le huitième des enquêtés. Pour la minorité des collecteurs respectant les règles, ils rencontrent des difficultés pour réaliser les démarches administratives. Ces démarches concernent l’obtention d’autorisation de collecte du Tsiperifery, le paiement de ristourne à la commune et le droit de préservation de la ressource au VOI de la zone de cueillette. Le contrôle de ces règlements est effectué par les responsables de chaque service concerné qui sont en partenariat avec un ONG. C’est l’ONG qui intervient dans la localité en tant que promoteur de la protection et de la conservation de la biodiversité. Son intervention domine la zone de cueillette de la forêt. Non seulement il contrôle mais aussi prévient les responsables en cas de violation des règles de la collecte. Par ailleurs, ces collecteurs qui respectent les règles sont déjà acceptés par les autorités locales avant d’être collecteurs. Ils sont natifs de la localité ou déjà mandaté d’un distributeur et/ou exportateur.

Le nombre des collecteurs respectant la qualité du Tsiperifery présente un huitième des collecteurs enquêtés. La quantité de produit de bonne qualité disponible reste encore faible. En fait, certains cueilleurs se déplacent en forêt pour des autres travaux comme la surveillance des bœufs ou la récolte des produits de la forêt (miel, bois de chauffage…) ou encore la recherche de plantes médicinales. Mais, ils ne partent pas cueillir s’il y a des travaux agricoles. Ces cueilleurs cueillent le Tsiperifery de manière opportuniste sans se soucier de la maturité des fruits. La cueillette de ce produit n’est pas alors régulière (RAZAFIMANDIMBY, 2011). Ce qui rend difficile d’obtenir la quantité pour la qualité commandée de Tsiperifery. C’est le cas des sous-collecteurs, ils n’arrivent pas à fournir de grandes quantités de Tsiperifery de bonne qualité. Soit les produits obtenus auprès des cueilleurs ne sont pas de bonne qualité, soit le Tsiperifery une fois transformé n’est pas bien

43 conditionné. Ces contraintes constituent des incertitudes qui pèsent sur ces collecteurs (CROZIER et FRIEDBERG, 1970).

3.1.1.2 Prédominance de collecteurs opportunistes Comme tous les collecteurs de produits à Madagascar, les collecteurs opportunistes et informels prédominent dans le commerce local et national (CHOLEZ & TROMPETTE, 2015). C’est ainsi qu’ils multiplient le nombre de maillon de la chaîne de valeur, ce qui entraine l’augmentation des coûts de la transaction (le prix de vente du premier intermédiaire devient le prix d’achat du deuxième qui va lui aussi revendre au troisième intermédiaire et ainsi de suite jusqu’au collecteur règlementaire). Ces collecteurs se contentent de « coups » opportunistes. Ils achètent des quantités qu’ils peuvent revendre immédiatement avec un peu de bénéfice aux acheteurs qui acceptent le produit tel qu’il est. Habituellement, la vente à la hâte du produit sert à échapper aux contrôles des acteurs institutionnels. Ils ne tiennent pas compte de la règlementation et de la durabilité de la ressource naturelle. Certains méconnaissent les procédures administratives à suivre lors de la collecte de Tsiperifery. Ces collecteurs informels agissent surtout en absence de collecteur professionnel31. Ils manipulent les prix grâce aux informations dont ils disposent sur le marché. Les acteurs en amont et en aval sont victimes de cet agissement menant vers la déstabilisation du marché.

Ces collecteurs opportunistes et informels mettent les collecteurs professionnels dans une zone d’incertitude (CROZIER et FRIEDBERG, 1970) en achetant sur le chemin du marché et en « cassant » les contrats existants. En conséquence, la quantité obtenue par les collecteurs professionnels diminue bien que ces derniers proposent des prix d’achat supérieurs. De plus, ces collecteurs informels ont l’habitude de procéder à des méthodes qui ne respectent pas la qualité du produit. Ils acceptent des produits de mauvaise qualité, comme le Tsiperifery frais immature, Tsiperifery sec avec des traces de pourriture qu’ils maquillent avant la livraison aux clients. En amont, cette action incite les cueilleurs à cueillir du Tsiperifery immature. En aval, certains clients acceptent ces produits pour remplir leurs quotas. Par conséquent, comme mentionné par CHOLEZ et TROMPETTE (2015), les deux acteurs font un compromis lors de la transaction en diminuant le prix de vente mais sans refuser l’achat. Toutefois, ces pratiques détruisent la qualité, donc la valeur du Tsiperifery dans le commerce local, national et international.

31 Collecteur règlementaire et/ou respectueux de la qualité du Tsiperifery

44

3.1.1.3 Problème de règlementation de la collecte du Tsiperifery Les collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery améliorent leurs activités professionnelles du fait qu’ils possèdent l’autorisation de collecte. Cette autorisation de collecte devrait empêcher d’autres collecteurs à exercer clandestinement le métier. De plus, les produits obtenus suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery sont mieux considérés par les clients exportateurs. Grâce aux documents de règlementation, les clients importateurs font confiance aux exportateurs, ces derniers mettent ainsi à disposition de ces clients l’information sur la traçabilité du produit. Ces clients importateurs ont des exigences croissantes sur la provenance et la qualité du produit. Cette règlementation est bénéfique pour les collecteurs et les exportateurs. Du côté de la ressource, la règlementation de la collecte limite la cueillette irréfléchie du Tsiperifery à cause de la présence du suivi et contrôle par les acteurs institutionnels comme les agents forestiers et/ou communaux ou encore ceux concernés par la sortie du produit.

Cependant, certaines administrations forestières semblent ignorer l’existence d’exploitation du Tsiperifery dans les forêts. D’autres ne font pas de contrôle parce que le Tsiperifery n’est pas encore comptabilisé dans la liste officielle des PFNL déjà arrêtée par l’Administration forestière (RAZAFINDRAKOTO, 2015). Parfois, ces administrations forestières n’ont pas les moyens matériels et financiers pour accomplir leur rôle. L’absence de contrôle fait augmenter le nombre des intermédiaires présents sur le marché. Par ailleurs, les collecteurs possédant une autorisation de collecte du Tsiperifery ont besoin de l’effectivité du suivi et de contrôle des agents concernés sinon ils ne vont plus renouveler leurs autorisations lors de la prochaine campagne.

3.1.2 Gains plus élevés pour les plus professionnels Comme le résultat de l’étude de TOUATI (2012), les collecteurs transformant le Tsiperifery avant de le vendre ont davantage plus de profits. Ils incluent les charges de transformation lors de la fixation du prix de vente de ce produit aux clients. En fait, le Tsiperifery transformé est le produit le plus demandé au niveau national et international.

Les collecteurs transformant le Tsiperifery et respectant la règlementation de la collecte font encore plus de profit. Ce sont les clients exportateurs qui communiquent l’information sur l’authenticité du produit endémique de Madagascar notamment auprès des importateurs des consommateurs finaux à l’étranger. Ces clients importateurs sont sensibles au respect de l’environnement. Ainsi, les clients exportateurs paient les charges administratives de collecte

45 du produit ou bien ils tiennent compte de la fixation du prix d’achat du produit aux collecteurs. Même si les coûts directs de la collecte sont élevés, les prix du Tsiperifery suffisent à couvrir les charges de la collecte jusqu’à la livraison.

De plus, le Tsiperifery collecté qui respecte la règlementation et de bonne qualité après sa transformation, présente plus de valeur aux yeux des clients. Donc, les collecteurs misant sur le respect de la qualité du Tsiperifery font davantage de profit puisqu’ils honorent les exigences de qualité des clients distributeurs et/ou exportateurs voire des clients importateurs. Ainsi, ils pourront être fermes sur la négociation des prix de vente du produit. Dans la pratique, les collecteurs n’acceptent pas le Tsiperifery sec de mauvaise qualité, cela peut affecter leur pouvoir de négociation sur la fixation du prix de vente voire l’augmentation de leurs marges brutes.

Les coûts de collecte des collecteurs informels sont plus bas. Ils sont censés obtenir plus de marge. Cependant, cette marge reste plus faible par rapport aux collecteurs professionnels car leurs prix de vente ne sont pas aussi élevés. Les collecteurs informels raisonnent de manière intuitive et pensent obtenir plus en agissant dans l’informalité de l’activité mais les calculs montrent le contraire.

3.1.3 Possibilité de la professionnalisation des collecteurs Le changement de comportement des collecteurs informels en collecteurs professionnels s’est révélé réalisable. L’existence de collecteurs formels et de collecteurs respectant la qualité du Tsiperifery vérifie cette possibilité. Les collecteurs respectueux de la « qualité » adoptent une institution programmée, les collecteurs « informels » se comportent en une institution spontanée et les collecteurs « formels » agissent entre les deux.

Ainsi, les collecteurs « informels » devraient se mettre dans une situation leur permettant de changer de comportement vers une institution programmée. L’espérance d’un gain supérieur peut soutenir le changement de comportement socio - économique.

Pour les collecteurs « formels », même si leur comportement tend vers la gestion durable de la ressource et de la pérennisation de la filière à terme, il faudrait éradiquer l’un de leurs comportements qui adoptent une institution spontanée et les basculer en une institution programmée. Les collecteurs « formels » rassemblés en une communauté se permettent de fixer le prix d’achat du Tsiperifery aux cueilleurs. En conséquence, il n’y a pas de concurrence du prix d’achat du produit sur le marché. Le prix est alors stable mais inéquitable

46 par rapport à la qualité du Tsiperifery. Cette situation facilite le suivi et le contrôle de cette communauté par les acteurs institutionnels. Cependant, l’existence de la variation du prix de vente subsiste du fait que ces collecteurs n’ont pas les mêmes clients. Or, ils peuvent avoir plus de poids face aux clients s’ils tiennent comme base de négociation cette institution dans la transaction en aval. D’où l’élaboration d’une transaction règlementé et bien organisée.

La meilleure organisation observée est celle de la Coopérative des producteurs jouant le rôle de collecteur. Pour atteindre ses objectifs, la coopérative planifie et organise en amont toutes les activités. Ainsi, toute l’organisation de la collecte du Tsiperifery s’effectue de manière préétablie. En conséquence, les acteurs de la filière obtiennent une part équitable. Les collecteurs s’associent facilement si leurs intérêts communs sont considérés.

47

3.2 Recommandations 3.2.1 Réduire la place des collecteurs informels Deux (2) stratégies seront envisagées pour réduire la place des collecteurs informels. Soit les acteurs institutionnels renforcent le contrôle pour réduire progressivement la présence de ces collecteurs informels, soit les collecteurs professionnels les traitent comme des cueilleurs. D’une part, les acteurs institutionnels doivent convaincre ces collecteurs sur la formalisation de leurs activités et imposer des autorisations de collecte. Cela incitera un changement de comportement de ces collecteurs informels et une professionnalisation progressive de leur métier tout en tenant compte de la gestion de la ressource et de la pérennisation de la filière. En contrepartie, les collecteurs professionnels devraient remplir leur rôle et s’occuper de toutes les charges sur chaque point de collecte. En attendant la formalisation, les collecteurs professionnels devraient acheter le Tsiperifery apporté par ces collecteurs informels au même prix d’achat que ceux des cueilleurs pour supprimer la marge des sous-collecteurs.

3.2.2 Stabilisation de la filière et formalisation des activités des collecteurs 3.2.2.1 Insérer le Tsiperifery dans la liste officielle des Produits Forestiers Non- Ligneux ou dans celle des produits respectant la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction L’absence du Tsiperifery dans la liste officielle des PFNL rend difficile sa règlementation. Ainsi, à court terme, il est indispensable d’insérer le Tsiperifery dans la liste officielle des PFNL (RAZAFINDRAKOTO, 2015) ou dans les produits CITES si le Tsiperifery remplit toutes les conditions de cette convention (RAHARIJAONA, 2015). Bref, le Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF) devrait jouer son rôle dans la gestion durable de ce produit et se charger du contrôle et du suivi du Tsiperifery. Les mesures d’accompagnement seront à proposer:

 sensibilisation des acteurs sur les règles et les procédures à suivre lors de la collecte jusqu’à la commercialisation du Tsiperifery y compris l’échange des informations entre les acteurs institutionnels sur l’exploitation de ce produit ;  demande de moyens financiers et matériels à l’Etat ou à d’autres partenaires privées comme les bailleurs de fonds ou les ONGs travaillant dans la zone de collecte, ainsi pour faciliter le contrôle et le suivi des produits.

48

3.2.2.2 Utiliser le prix d’achat et prix de vente de référence du Tsiperifery Le prix d’achat et le prix de vente du Tsiperifery fluctuent d’un moment à l’autre. Tout d’abord, il faut connaître la fluctuation des prix de vente du Tsiperifery local et international. A partir de ces prix, se déduisent le prix de vente de référence du Tsiperifery. Puis, le prix d’achat de référence se calcule en fonction de ce prix de vente.

La recherche de prix du Tsiperifery nécessite une plus grande initiative de tous les acteurs principaux de la filière sur le partage des informations utiles. Pour avoir une triangulation des informations, une plate forme constituant les parties prenantes de la filière peut faciliter la recherche de ce prix d’achat et prix de vente de référence du Tsiperifery. Dans cette plate forme, les intérêts de chaque acteur peuvent se combiner pour la gestion de la ressource et la pérennisation de la filière (REYNAUD, 1970).

3.2.2.3 Contracter avec des groupements formels de cueilleurs Afin de sécuriser les affaires des collecteurs surtout l’obtention du produit commandé en matière d’une meilleure qualité du Tsiperifery, le travail avec des groupements de cueilleurs s’avère recommandable. Les collecteurs peuvent rédiger des contrats écrits avec ces groupements. Ces contrats peuvent préciser la quantité et la qualité du Tsiperifery livré. Comme il s’agit des groupements formels de cueilleurs, ils sont règlementés lors de la cueillette du Tsiperifery. Ils suivent les cahiers de charges du produit afin de gérer cette ressource et contribuer à la pérennisation de la filière. Par conséquent, les collecteurs remplissent la commande des clients en échange d’un prix de vente probant du Tsiperifery. Du côté des cueilleurs, ils obtiennent un prix d’achat élevé qui correspond à la qualité fournie.

3.2.3 Amélioration des pratiques des collecteurs 3.2.3.1 Marier transformation - bonne qualité du Tsiperifery - règlementation de la collecte Pour changer la pratique des collecteurs de Type 1et 2 en Type 3, la vulgarisation de l’ensemble de pratiques, règlementation - bonne qualité - transformation, rapportent en terme de marges et d’amélioration des activités des collecteurs. Les acteurs institutionnels32 sur les zones de collecte devraient vulgariser ces collecteurs parce qu’ils connaissent en général l’intervention de ces collecteurs dans leurs localités.

32 La Commune, le Service forestier et l’ONG

49

3.2.3.2 Créer une carte professionnelle des collecteurs La création d’une carte professionnelle de collecteur de Tsiperifery professionnaliserait leur métier. D’une part, cette carte les identifie en tant que collecteurs opérationnels dans les zones de collecte. Ainsi, le contrôle des autorités locales se fait facilement. D’autre part, leur activité deviendrait formelle au niveau du pays. De plus, la possession de cette carte professionnelle encourage les clients à contractualiser leurs transactions avec ces collecteurs. Avant cela, les acteurs institutionnels dans la localité de collecte devraient mettre en place une commission spéciale composée du district, d’un conseiller communal, d’un représentant de paysans, d’un agent de l’Environnement et de l’Ecologie et des Forêts. Cette commission devrait être au courant de l’exploitation du produit puis d’en décider la délivrance de la carte professionnelle des collecteurs du Tsiperifery.

Voici la matrice de TURNER (1993) montrant les comportements institutionnels que les collecteurs devraient adopter dans la professionnalisation de leur métier, la contribution à la gestion de la ressource et à la pérennisation de la filière (Figure 6).

Conventions: avec les groupements formels de cueilleurs, avec les clients REGULATIVES Programmée exporateurs et/ou distributeurs, avec les acteurs institutionnels INSTITUTIONS PROCEDURALES Contrats: avec les groupements formels de cueilleurs, avec les CONSTITUTIVES Programmée clients exporateurs et/ou distributeurs, avec les acteurs COLLECTEURS institutionnels

Organisations: conventions ou contrats avec les groupements INSTITUTIONS REGULATIVES Programmée formels de ORGANIQUES cueilleurs, avec les clients exporateurs et/ou distributeurs, avec les acteurs institutionnels

Figure 6 : Comportements institutionnels recommandés Source : Auteur, 2016.

50

CONCLUSION Les acteurs parviennent à maintenir la fluidité de l’échange du Tsiperifery malgré l’inexistence de règlementation spécifique sur l’exploitation de ce produit. Sur la base de cet échange, les collecteurs du Tsiperifery occupent une place centrale dans la filière. Ils agissent selon les contextes légal, financier, socioculturel, technique et géographique dans lesquels ils évoluent. A partir de ces contextes, les collecteurs se répartissent en trois (3) types : les collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery, les collecteurs informels et ceux misant sur le respect de la qualité. Ils présentent des distinctions significatives. Ainsi, la première hypothèse est confirmée.

Selon les logiques de transaction d’achat et de vente du Tsiperifery frais ou transformé, les écarts entre les marges brutes des collecteurs Type 1 et des collecteurs Type 2 sont observés de deux milles Ariary par kg environ. Cet écart est plus marqué sur l’achat et la vente du Tsiperifery sec, dans cette transaction les collecteurs Type 3 obtiennent des marges brutes deux fois plus importantes que les collecteurs Type 1 et trois fois plus importantes pour les collecteurs Type 2. La deuxième hypothèse est confirmée.

Le premier type de collecteurs engendre des institutions de communauté et de marché oligopsone lors de l’achat du Tsiperifery. Dans la pratique de la collecte, ils établissent des conventions avec les acteurs institutionnels dans leur zone de collecte. Le deuxième type de collecteurs suit des institutions de marché et de routine où les actions sont spontanées et clandestines. Les derniers suivent une institution organisée avec l’acteur en amont et en aval. En amont, ils établissent des contrats avec leurs cueilleurs et/ou sous-collecteurs. Les comportements institutionnels des collecteurs présentent différentes formes. La troisième hypothèse est confirmée.

Les collecteurs qui adoptent des comportements institutionnels formels et programmés obtiennent de meilleures marges brutes. Ils sont peu nombreux par rapport aux collecteurs informels. Ces derniers freinent la professionnalisation du métier. Le principal obstacle soulevé à la règlementation de la collecte du Tsiperifery était que certaines administrations forestières semblent ignorer l’existence d’exploitation de ce produit dans les forêts. D’autres ne font pas de contrôle car le Tsiperifery n’est pas comptabilisé dans la liste officielle des PFNL arrêtée par l’Administration forestière. De ce fait, les collecteurs possédant une autorisation de collecte du Tsiperifery ne semblent pas déterminés à renouveler leurs autorisations lors de la prochaine campagne. Malgré leurs efforts, les collecteurs fondés sur le

51 respect de la qualité du Tsiperifery, ont des difficultés à maintenir la qualité requise du fait que les cueilleurs et/ou les sous-collecteurs en amont ne se rendent pas compte de l’intérêt financier de la qualité. Ces contraintes et ces pratiques conduisent les collecteurs à être responsables de la dégradation de la filière.

Pour contribuer à l’amélioration de la situation, il est important de convaincre les collecteurs sur la formalisation et la professionnalisation de leur activité. Ils devraient s’accorder sur l’ensemble des bonnes pratiques, de la transformation, de la qualité et de la règlementation de la collecte. Ces pratiques apportent davantage de profit pour les collecteurs, surtout si le produit est inséré dans la liste officielle des PFNL. En outre, un produit endémique demeure toujours un grand avantage pour le pays. Il convient de créer une plate forme des parties prenantes de la filière pour tenir compte des intérêts de chaque acteur. De plus, tous les maillons de la filière Tsiperifery sont interdépendants dans la réalisation de leurs activités respectives.

En présence de divers acteurs institutionnels dans les zones de collecte, la mise en place d’un partenariat entre le DREEF par l’intermédiaire du Cantonnement forestier, la Commune et l’ONG33 favorise une amélioration dans la gestion de la ressource Tsiperifery. Ainsi, le contrôle des produits par le Service forestier s’avère plus efficace. De nombreuses actions restent à faire pour que chaque partie prenante réagisse immédiatement à la gestion durable et à la pérennisation de la filière.

33 Qui travaille avec le VOI.

52

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

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Rapports, Mémoires et Thèses

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53

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10. RAZAFIMANDIMBY H. (2011). Etude écologique et ethnobotanique de Tsiperifery de la forêt de Tsiazompaniry pour une gestion durable. Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme d'Etudes Approfondies; Option Foresterie- Développement-Environnement; Département des Eaux et Forêts; Université d'Antananarivo. 71p.

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Articles périodiques

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I

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Modèle Convention de collecte ...... II Annexe 2 : Guide d’entretien des acteurs autres que le collecteur ...... V Annexe 3 : Fiche d’enquête collecteur...... IX Annexe 4 : Codes et catégories ...... XV Annexe 5 : Données et résultats de la typologie selon les caractéristiques des collecteurs du Tsiperifery ... XL Annexe 6 : Tableau des coûts, Marge Brute et Excédent Brut par kg du Tsiperifery ...... XLIV

II

Annexe 1 : Modèle Convention de collecte

III

IV

V

Annexe 2 : Guide d’entretien des acteurs autres que le collecteur CUEILLEURS

Entretien n° Interrelations entre cueilleurs Date Groupement de cueilleur Lieu Formalisation du groupement Nom du cueilleur Types de groupes existants Activité de cueillette de Tsiperifery Activités effectives des groupes Fréquence de cueillette Initiative et responsabilité dans les groupes Votre partenaire Pouvoirs et décisions dans les groupes Votre concurrent Ouverture extérieur des groupes Nombre de cueilleur Organisations communes des cueilleurs Problèmes et contraints vécus des cueilleurs de Tsiperifery Réflexion Transaction Est-ce que vous pouvez me raconter Type collecteurs (comment se fait la l’évolution de la filière Tsiperifery ? (passé- rencontre avec les collecteurs ?) présent-avenir) (Contraints et problèmes sur Lieux de transaction la filière, stratégie, solutions, prévision, Forme de produit vendu (frais ou sec) attente dans la pérennisation de la filière) Exigences qualité des collecteurs Contact des collecteurs Quantité vendue

Relation avec collecteurs Fidélisation des collecteurs Contrat avec collecteurs Moyens de livraison Coût liés à l’activité de cueillette Formation du prix de vente Prix de vente de Tsiperifery aux collecteurs (relation économique, organisationnelle, sociale, culturelle …) Mode de paiement Préfinancement venant des collecteurs Qualité du produit

VI

DISTRIBUTEURS ET/OU EXPORTATEURS

Date : Lieu de l’entretien : Société : Enquêté (e) : Poste : Tel : Email :

Société Type de société Création Siège social Objectifs Activités Norme Marque

Activité de Tsiperifery Place de Tsiperifery Points de collecte Etape de transformation : état de Tsiperifery (sec ou frais)

Transaction Nombre de collecteurs (comment se fait la rencontre avec collecteur ?) Fidélisation des collecteurs Exigences de la société aux collecteurs : qualité, calibre… En cas de non respect de la règle Préfinancement des collecteurs (comment se déroule la transaction ?) Achat : prix d’achat de Tsiperifery aux collecteurs (frais ou sec), quantité achetée, formation du prix d’achat (relation économique, % bénéfices …)

VII

Vente : forme produit commercialisable, acheminement du produit localement et à l’extérieur (par voie aérienne ou fluviale), volume par envoi, prix de vente, quantité vendue, formation de prix de vente, charges d’exploitation (frais, ristournes, coût de transformation …) Fidélisation des clients Marché : pourcentage du produit vendu localement et à l’extérieur, destination du produit Volume de production par an

Autres informations Contraints et problèmes sur la filière Stratégie Solutions Prévision Attente dans la pérennisation de la filière Concurrents nationaux et/ou internationaux Contact des collecteurs

VIII

SERVICES DECENTRALISES ET INSTITUTIONS

Date : Lieu de l’entretien : District-Commune : Enquêté (e) : Poste : Tel : Email :

District-Commune Objectifs Activités

Activité de Tsiperifery de collecteur

Connaissance des activités d'exploitation du Tsiperifery de collecteur Règlementation sur le Tsiperifery pour le collecteur Contrôle et suivi des collecteurs et organisations des collecteurs

Autres informations

Est-ce que vous pouvez me raconter l’évolution de la filière Tsiperifery ? (passé-présent- avenir) (Contraints et problèmes sur la filière, stratégie, solutions, prévision, attente dans la pérennisation de la filière)

IX

Annexe 3 : Fiche d’enquête collecteur Enquête n° Date : Lieu de l’enquête :

I°IDENTIFICATION

Nom du collecteur : Sexe : Age : Tél : Situation matrimoniale : Résidence habituelle : Origine (ethnie, village) : Niveau d’étude : Fonction en général :  Collecteur permanent  Collecteur occasionnel  Collecteur agent exclusif (mpanera, mpijirika)  Autres (à préciser) Autres activités réalisées :  Agricole  Extra agricole Activité principale : Répartition de ces activités dans l’année :

II°HISTORIQUE Date de début de cette activité de collecteur : Votre ancien métier : Motivations à exercer ce métier de collecteur: Votre objectif dans ce métier : Facteurs d’empêchement d’être collecteur : Conditions pour être collecteur : Important lorsqu’on est collecteur : Problèmes et contraintes vécus des collecteurs :

X

III°ACTIVITE DE COLLECTE

Produits collectés et quantité :  Tsiperifery exclusif  Tsiperifery et autres PFNL Fréquence de collecte : Pourquoi vous collectez le Tsiperifery? (classer de 1 à 5) Les autres PFNL ? (classer de 1 à 5) Tsiperifery Autre PFNL autre PFNL autre PFNL  Disponible en volume  .  .  .  Existence d’une demande  .  .  .  Culture traditionnelle  .  .  .  Rentabilité  .  .  .  Facilité d’accès  .  .  .  Autres (à préciser)  .  .  .

Produit le plus collecté ? Pourquoi ? Etes-vous plus ou moins nombreux qu’il y a 2 ans à travailler comme commissionnaires ? Qui sont votre partenaire ? Votre concurrence ? Effectif du groupe de collecteurs : Employez-vous des salariés ? Quel est leur travail ? Avez-vous des frais de chargement ? Autres coûts liés à l’activité? Problèmes rencontrés avec ce produit : Avantages de ce produit : Quel est votre chiffre d’affaires annuel ?

XI

IV° RESEAU AMONT/ACHAT

Zone(s) de collecte : Pourquoi ?  Volume  Qualité/réputation  Proximité  Connaissances cueilleurs  Habitudes  Attaches (tradition, familiale, amicale…)  Autres (à préciser)) Les Fournisseurs Type Lieux de Quantité Relation* Fidélisation Forme Livraison par Moyens de fournisseur transaction achetée (O/N) produit F (O/N) livraison acheté Cueilleur Coopérative Marchand ambulant Boutiquier Autre(s) collecteur (s) *P : Parenté A : Amicale C : Commerciale Autres : (à préciser) Prix Prix du produit acheté en Ar/kg/ Mode de paiement :  En espèce  En nature  Si troc : équivalence ? Prise en charge du coût de transport par :… Ce prix dépend-t-il :  Qualités du produit Lesquels :

XII

 Quantité du produit  Autres…

Critères qualité/Test avant l’achat Réalisez-vous des tests sur le produit avant de l’acheter ?  Non  Oui [lesquels (visuel, toucher, physiques…)] Comment qualifieriez-vous un bon Tsiperifery (physique+organoleptique) ? Avez-vous reçu des formations sur la qualité des produits ?  Non  Oui

V° RESEAU AVAL/VENTE

Les opérateurs économiques

Type Lieux de Quantité Relation* Fidélisation Forme Exigences Clients transaction vendue (O/N) produit qualité des vendu acquéreurs Marchand ambulant Marchand local Autre(s) collecteur (s) Exportateur *P : Parenté A : Amicale C : Commerciale Autres (à préciser) Prix Prix du produit vendu en Ar/kg/ Mode de paiement :  En espèce  En nature  Si troc : équivalence ?

XIII

Prise en charge du coût de transport par :… Préfinancé ?  Non  Oui (quantité…) Prise en charge du coût de transport par :… Ce prix dépend-t-il :  Qualités du produit Lesquels :  Quantité du produit  Autres… Déroulement négociation du prix (tél, rencontre…)

Qualité Réalisez-vous des tests sur le produit avant de le vendre ?  Non, Pourquoi ?  Oui [lesquels (visuel, toucher, physiques…)] Comment caractérisez-vous le produit que vous vendez ?

VI° FORMALITES ET PROCEDURES

Quels sont les documents à votre disposition permettant la collecte :  Autorisation  Carte de collecteur  Convention de collecte  Autres (à préciser) Conditions à remplir pour obtenir l’autorisation ? Quelle est la durée de sa validité ? Quels sont les fiscalités à payer et le montant correspondant : Libellé Montant Unité Percepteur Fréquence ou période Redevance Taxes Impôts Ristourne Autres (à préciser)

XIV

VII° INTERRELATIONS ENTRE COLLECTEURS

Existe-t-il de collecteurs extérieurs de la région qui viennent s’approvisionner dans les zones de collecte locales ? Existe-t-il de groupement informel de collecteurs ?  Non  Oui Existe-t-il de groupement formel de collecteurs ?  Non  Oui Si oui, Types de groupes existants : Activités effectives des groupes : Initiative et responsabilité : Pouvoirs et décisions : Ouverture extérieur des groupes : Existe-t-il des organisations communes aux collecteurs ?

VIII° REFLEXION

Quels sont les contraintes et les problèmes majeurs que vous rencontrez dans vos activités ? Dans la filière ? Quelles sont vos stratégies pour affronter ces problèmes ? Quels sont les solutions que vous proposez pour résoudre ces problèmes ? Comment évolue votre collecte de Tsiperifery par rapport aux autres activités professionnelles de PFNL ? Quelles sont vos attentes dans la pérennisation de la gestion de la filière ?

XV

Annexe 4 : Codes et catégories Généralités sur les collecteurs du Tsiperifery

Identification des collecteurs Lieu de l’enquête et de l’observation directe Codes Catégories E6 (Anjozorobe) domicile à Anjozorobe Anjozorobe Région E7 (Anjozorobe) marché d’Ambongamarina d’origine (lieu E8 (Anjozorobe) marché d’Ambongamarina de l’enquête) E9 (Anjozorobe) marché d’Ambongamarina E13 (Anjozorobe) usine à Mangamila E15 (Anjozorobe) marché d’Ambongamarina E16 (Anjozorobe) domicile à Anjozorobe E17 (Moramanga) marché d’Andrika Moramanga E18 (Moramanga) marché de Moramanga E19 (Moramanga) lieu de travail à la barrière économique E20 (Moramanga) au marché PK 33 E21 (Moramanga) au marché PK 33 E22 (Moramanga) marché PK 33 E2 (Moramanga) marché d’Andrika E3 (Moramanga) domicile à Anjiro E4 (Moramanga) domicile à Moramanga E5 (Moramanga) domicile au PK 35 E1 (Ambatolampy Antsirabe) enquête et observation de la transaction à Ambatolampy/Antsirabe Ambatolampy/ E11 (Ambatolampy Antsirabe) enquête et observation de la transaction à Ambatolampy/Antsirabe Antsirabe E12 (Ambatolampy Antsirabe) enquête et observation de la transaction à Ambatolampy/ Antsirabe

XVI

E23 (Fénérive-Est) domicile à Fénérive-Est Fénérive-Est E14 (Fénérive-Est) son siège à Fénérive-Est E10 (Tana) son domicile à Itaosy Tana

E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il collecte dans la Région Vakinankaratra Régional Niveau E2 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro d’intervention E3 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro E4 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro E5 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro E6 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga E15 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga E7 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga E8 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga E16 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga E18 (Moramanga) De par sa connaissance, le produit vient du PK 33 (Région Alaotra-Mangoro)

E19 (Moramanga) Il fait la collecte de Tsiperifery dans la Commune , 50 km d’Anosibe an’ala, aux domiciles des cueilleurs car il y en a peu sur la route vers PK 35. E20 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro E21 (Moramanga) Il collecte dans la Région Alaotra-Mangoro E22 (Moramanga) Il collecte juste au PK 33 et PK 44 (Région Alaotra-Mangoro) E11 (Ambatolampy Antsirabe) Il collecte dans la Région Vakinankaratra E23 (Fénérive-Est) Il collecte dans la Région Atsinanana E9 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga, Alaotra-Mangoro, Atsinanana Interrégional E13 (Anjozorobe) Il collecte dans la Région Analamanga, Vakinankaratra, Alaotra-Mangoro E17 (Moramanga) Autres points de collecte dus à l’existence de Tsiperifery : Fierenana, , Ambodimanga,

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route d’Anosibe An’ala, Anjiro mais pas beaucoup car la forêt est détruite. Il ne collecte pas dans les deux premiers lieux car il n’a pas le temps à cause de ses activités de chasse E14 (Fénérive-Est) Il collecte dans la Région Atsinanana, Analanjirofo E10 (Tana) Point de collecte : Dans toutes les Régions de Madagascar : Alaotra-Mangoro, Atsimo atsinanana National (Farafangana), Vatovavy fitovinany (Manakara)… E12 (Ambatolampy Antsirabe) Points de collecte : Dans toutes les Régions de Madagascar avec une certaine caractéristique qui le différencie :  Amoron’imania (Fandriana),  Anosy (Fort Dauphin): la couleur du Tsiperifery est bonne, mais son parfum est doux ;  Vatovavy fitovinany (Mananjary): bon produit mais les personnes préfèrent l’or que le Tsiperifery ;  Alaotra-Mangoro (Axe , , Fierenana /Amboasary);  Alaotra-Mangoro (Anosibe an’ala…). E1 (Ambatolampy Antsirabe) La rencontre avec son patron se fait au marché d’Ambodivona. Il lui dit d’en trouver car il est un Vendeur au Profession vendeur de Tsiperifery frais de 20 à 50 kg. Ainsi, il est devenu le collecteur de Tsiperifery frais de la détail société de cette personne. E2 (Moramanga) Depuis 1982 qu’il a vendu de Tsiperifery au marché Andrika. C’est en 1984 et en 1986 qu’il a commencé à vendre de Tsiperifery dans le marché de Tana. En 2000, le Tsiperifery était lancé en braderie à Hilton, il est avec ADRA en ce temps-là, le prix est de 1400Ar le kilo de Tsiperifery sec. C’est le début du lancement du produit. Maintenant, sa fille continue de vendre du Tsiperifery frais aux marchés d’Andravoahangy et Pochard de Tanà, aux marchés de Toamasina. E5 (Moramanga) Au début, ses parents sont des hôteliers et ils ont utilisés le Tsiperifery pour améliorer la saveur du piment tout en diminuant le goût piquant. Ensuite, ce produit attire beaucoup de consommateurs et on l’a acheté à 400 Ar le kilo de Tsiperifery frais et ils le revendent à 700Ar sur place (PK 35). E6 (Anjozorobe) Au début, il a vendu du Tsiperifery avec du piment à Tana.

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E7 (Anjozorobe) Il vend en tas du Tsiperifery sur le marché de Tana, mais ce qu’il a fait surtout en ce moment là, c’est du revendeur du piment comme pilo kely, tsilany dimby lahy. E22 (Moramanga) Elle est une épicière ambulante (PK 33, marché tout le Jeudi, PK 44 marché tout le Vendredi) Elle s’occupe de la vente de son étalage, du pesage du Tsiperifery convoitisé ou attrapé par ses intermédiaires et aussi des autres produits comme grenadelle, champignon noir. E18 (Moramanga) Elle vend déjà des fruits et légumes de saison, mais elle se spécialise surtout dans le commerce des différentes épices34 moulus ou non, conservés dans du vinaigre, secs ou frais. E8 (Anjozorobe) Avant, il a déjà fait la vente de Tsiperifery frais, 1 gony, à Tana. Mais après que la demande augmente surtout en Tsiperifery sec. Alors, il fait le séchage avant de le vendre. E4 (Moramanga) Il fait l’extraction de l’huile essentielle de l’eucalyptus globulus, de géranium, de cannelle, de Grossiste pamplemousse et de Tsiperifery. Et après ils les revendent. spécialisé dans E10 (Tana) Il possède un grossiste d’épice dans chaque province de Madagascar. les épices E14 (Fénérive-Est) Il vend des épices (poivre noir léger et lourd, poivre blanc…) à des supermarchés.

E13 (Anjozorobe) il vend des épices comme vanille, gingembre… E23 (Fénérive-Est) Il est une grossiste spécialisé en épices. E4 (Moramanga) Il est collecteur d’eucalyptus globulus, de géranium, de cannelle, de pamplemousse et de Tsiperifery Collecteur pour extraire des huiles essentielles qu’il vend. d’autres E2 (Moramanga) Au début, il vendait de produit à Tana comme l’ananas. Et cela s’étendait avec les produits suivants : produits piment, gingembre, voandzou, taro, maïs, haricot. (PFNL, épice, E6 (Anjozorobe) Il collecte des épices (curcuma), de grenadelle, d’ail … produits E7 (Anjozorobe) Il collecte d’autres produits comme Matanando (drozeria), Talapetraka, piment (tsilany dimby lahy…) alimentaires, et saisonnièrement : grenadelle, miel, cire d’abeille produits E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il collecte de gingembre, voandjou ou pois bambara, maïs… cosmétiques,

34 Epices : Tsiperifery, poivre rouge, poivre vert, différentes sortes de piments, cannelle, vanille, olive verte …

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E3 (Moramanga) Il collecte de gingembre, grenadelle… produits E8 (Anjozorobe) Autres produits collectés : maïs, Matanando (drozeria), Talapetraka, haricot, riz, poulet, arachide thérapeutiques, (voanjo mena kely), manioc sec et de tout ce qu’on peut collecter. produits E9 (Anjozorobe) Il collecte d’autres produits locaux : riz, haricot … miniers) E10 (Tana) Il collecte des épices comme poivre lourd (noir), curcuma… E11 (Ambatolampy Antsirabe) Il collecte d’autres produits comme Matanando (droseria), champignon séché.. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il collecte des produits de cultures sèches, légumes et fruits … Il est aussi acheteur d’or E13 (Anjozorobe) Il collecte des produits comme vanille, gingembre, riz, noix de cajou… E17 (Moramanga) Il chasse de papillon et des insectes dans la forêt. E15 (Anjozorobe) Il collecte des produits locaux (piment, haricot…). E18 (Moramanga) Il collecte des produits locaux. E19 (Moramanga) Il collecte des produits locaux. E20 (Moramanga) Il collecte des produits locaux ( haricot, arachide…). E21 (Moramanga) En cas de rabaissement du prix de vente du Tsiperifery, il renforce la collecte d’autres produits comme grenadelle, champignon noir et haricot. E22 (Moramanga) Elle s’occupe de la vente de son étalage, du pesage du Tsiperifery convoitisé ou attrapé par ses intermédiaires et aussi des autres produits comme grenadelle, champignon noir. E23 (Fénérive-Est) Il collecte des produits locaux. E14 (Fénérive-Est) Il collecte des produits locaux comme poivre noir léger et lourd, poivre blanc, baie rose, litchi, cannelle, vanille, girofle… E1, E11 (Ambatolampy Ils vendent du Tsiperifery frais aux clients. Pas de Transformation Antsirabe); E3, E17, E18 transformation (Moramanga) ; E7, E15, E16 (Anjozorobe)

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E5, E4, E18, E19, E20, E21 Ils pratiquent l’échaudage puis le séchage. Echaudage et (Moramanga) séchage E2 (Moramanga) S’il n’a pas de commande, il le sèche puis le stocke. Séchage E3 (Moramanga) Il sèche le Tsiperifery puis le stocke s’il ne trouve pas de client ou le prix est très bas. E6 (Anjozorobe) S’il n’a pas de commande, il le sèche puis le stocke. E7 (Anjozorobe) Il sèche le Tsiperifery puis le stocke s’il ne trouve pas de client ou le prix est très bas. E8 (Anjozorobe) S’il n’a pas de commande, il le sèche puis le stocke. E9 (Anjozorobe) Dès ce moment là, le quota est de 500kg de Tsiperifery sec. Cependant, il a obtenu plus de 500kg de Tsiperifery frais lors des marchés à Ambongamarina car environ 100 personnes amènent le produit, la quantité est largement dépassée. Il l’a séché et stocké dans sa maison. Lors de l’année suivante, le quota a augmenté d’une (1) tonne et il a fait juste rajouter avec son stock antérieur. E10 (Tana) Il sèche le Tsiperifery puis le stocke s’il ne trouve pas de client ou le prix est très bas. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il sèche le Tsiperifery puis le stocke s’il ne trouve pas de client ou le prix est très bas. E14 (Fénérive-Est) C’est juste 3 personnes qui font la collecte car c’est rare d’en trouver. Ils font la cueillette quand le Tsiperifery est mûr et c’est la coopérative qui fait le stockage. E15 (Anjozorobe) Il achète le Tsiperifery frais et après il le sèche puis le stocke s’il n’y en a pas de commande. E23 (Fénérive-Est) S’il n’a pas de commande, il le sèche puis le stocke. E13 (Anjozorobe) Il sèche le Tsiperifery puis le stocke s’il ne trouve pas de client ou le prix est très bas. E4 (Moramanga) Il fait une extraction d’huile essentielle du Tsiperifery. Autres E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il fait une petite transformation pour obtenir de poivre sauvage blanc. transformation E20 (Moramanga) Il collecte au marché PK 33 puis il le fournit à un certain collecteur au PK 35. A dos Moyens de E21 (Moramanga) Il collecte au marché PK 33 puis il le fournit à un certain collecteur au PK 35. d’homme transport du E3 (Moramanga) Il possède de bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. Vélo Tsiperifery E15 (Anjozorobe) Il possède de bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages.

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E7 (Anjozorobe) S’il obtient beaucoup de produit, il le transporte par camion, quantité supérieure à 100kg35, au cubota si inférieur. L’aide collecteur apporte une partie du produit, au moins 30kg, et il utilise la bicyclette pour les moins de 40 kg de Tsiperifery frais. Il possède de bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E16 (Anjozorobe) Il fait la collecte aux alentours d’Ambongamarina ou au marché avec sa bicyclette. E17 (Moramanga) Il possède de bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages. E19 (Moramanga) Il possède une bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Il possède une bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E2 (Moramanga) Il possède deux (2) motos pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. Moto E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il possède de moto pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E4 (Moramanga) Il possède de moto pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E8 (Anjozorobe) Il possède de moto pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E9 (Anjozorobe) Il possède de moto pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il possède une (1) moto pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. E7 (Anjozorobe) S’il obtient beaucoup de produit, il le transporte par camion, quantité supérieure à 100kg36, au cubota si Cubota inférieur. L’aide collecteur apporte une partie du produit, au moins 30kg, et il utilise la bicyclette pour les moins de 40 kg de Tsiperifery frais. Il possède de bicyclette pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages. E10 (Tana) Il possède de voiture pour rendre facile le déplacement avec quelques bagages du Tsiperifery. Voiture E9 (Anjozorobe) Il possède un camion pour le transport du produit. Camion E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il possède quatre (4) camions pour le transport du produit. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Quand le produit collecté est plus de 80 kg, il paie de frais de taxi-brousse pour le transport du produit. Taxi-brousse E2 (Moramanga) Quand le produit collecté est plus de 30 kg, il paie de frais de taxi-brousse pour le transport du produit.

35 100kg correspond à 2gony d’après un certain collecteur et cela coute 6 000 Ar. C’est le frais jusqu’à Anjozorobe 36 100kg correspond à 2gony d’après un certain collecteur et cela coute 6 000 Ar. C’est le frais jusqu’à Anjozorobe

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E6 (Anjozorobe) Il part en taxi-brousse lors de la livraison du produit à son client. E5 (Moramanga) Il part en taxi-brousse lors de la livraison du produit à son client. E18 (Moramanga) Auparavant, elle fournit un client à Tamatave en prenant un taxi-brousse. E7 (Anjozorobe) Quand le produit collecté est plus de 80 kg, il paie de frais de taxi-brousse pour le transport du produit. E22 (Moramanga) Elle se déplace en taxi-brousse pour la livraison du produit. E23 (Fénérive-Est) Il se déplace en taxi-brousse pour la collecte du produit. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Quand le produit collecté est plus de 30 kg, il paie de frais de taxi-brousse pour le transport du produit. E4 (Moramanga) Il loue de camion lors de la livraison du produit. Location E10 (Tana) S’il obtient beaucoup de produit, il le transporte par camion. camion E13 (Anjozorobe) Il loue de camion lors de la livraison du produit. E14 (Fénérive-Est) Il loue de camion lors de la livraison du produit. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu Autorisation Traçabilité/régle de ristourne délivré par la commune transitée. de collecte mentation E4 (Moramanga) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le District de Moramanga et aussi des reçus de

ristourne délivré par les communes transitées. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu de ristourne délivré par la commune transitée. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu de ristourne délivré par la commune transitée. E13 (Anjozorobe) Il a une convention de collecte délivrée par le DREF Analamanga. E13 (Anjozorobe) Comme c’est un collecteur-exportateur, il donne de cahier de charge car il en a besoin pour faire le Cahier des suivi de la méthode de collecte. charges de E14 (Fénérive-Est) Comme c’est un collecteur-exportateur, il donne de cahier de charge car il en a besoin pour faire le l’exportateur suivi de la méthode de collecte.

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E10 (Tana) Il paie une patente pour son grossiste spécialisé en épice. Payer une E13 (Anjozorobe) Il paie une patente pour son grossiste spécialisé en épice et d’autres produits locaux. patente et un E18 (Moramanga) Elle paie à la Contribution une patente annuelle et un ticket journalier à la commune. ticket E23 (Fénérive-Est) Il paie à la Contribution une patente annuelle. journalier E14 (Fénérive-Est) Il paie une patente pour son grossiste spécialisé en épice et d’autres produits locaux. E5 (Moramanga) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en Payer des dehors de la commune. ristournes E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu

de ristourne délivré par la commune transitée. E2 (Moramanga) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en dehors de la commune. E3 (Moramanga) Paiement des ristournes à la commune (Anjiro 500Ar/gony ; Beparasy : 1 000Ar /gony). E4 (Moramanga) il possède une autorisation de collecte et paie des ristournes. E6 (Anjozorobe) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en dehors de la commune. E7 (Anjozorobe) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en dehors de la commune. E10 (Tana) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en dehors de la commune. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu de ristourne délivré par la commune transitée. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il a l’autorisation pour la collecte qu’il a faite dans le Cantonnement d’Ambatolampy et aussi de reçu de ristourne délivré par la commune transitée. E14 (Fénérive-Est) Il paie toujours des ristournes pour avoir l’autorisation de transaction et d’acheminement du produit en dehors de la commune.

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E10 (Tana) Il possède une carte collecteur valable surtout toute l’île, il peut alors collecter dans toute Madagascar. Carte de E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il possède une carte collecteur valable surtout toute l’île, il peut alors collecter dans toute Madagascar. collecteur valable sur toute l’île

Transaction entre cueilleur et/ou sous-collecteur et collecteur

Identification des collecteurs Dire des collecteurs et/ou observation sur le marché Codes Catégories E3 (Moramanga) Il achète les produits des cueilleurs en route vers le marché car il y a beaucoup de collecteurs sur Bord de route du Lieu d’achat le marché de Beparasy. marché E7 (Anjozorobe) Un aide collecteur gagne pour une journée 4 000 Ar pour la collecte au bord de la route des produits locaux (Tsiperifery, Talapetraka (centela asiatica), Matanando…). E15 (Anjozorobe) Il attend au marché d’Ambongamarina des cueilleurs tandis que ses deux enfants font stopper d’autres et achètent les Tsiperifery à côté des villages de cueilleurs ou au bord de la route amenant vers le marché. E16 (Anjozorobe) Il fait la collecte aux alentours d’Ambongamarina ou au marché avec sa bicyclette. E8 (Anjozorobe) Il courtise en les empêchant d’entrer dans les places des marchés et en achetant directement leurs produits moyennant l’utilisation de son moto. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Au marché, il n’y a pas de cueilleurs fixes car il y a aussi d’autres collecteurs qui cherchent à Marché acheter les Tsiperifery des cueilleurs. E2 (Moramanga) La transaction se fait au marché d’Andrika (Mardi), marché d’Anjiro (Mardi), marché d’Ambondronono (Jeudi) avec le cueilleur et/ou sous-collecteur ouvert aux transactions. E7 (Anjozorobe) Il ne connaît pas certains cueilleurs, mais font juste de transaction au marché.

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E8 (Anjozorobe) Il ne connaît pas certains cueilleurs mais il prend le produit livré au marché. E9 (Anjozorobe) Il collecte aux cueilleurs de la Commune d’Ambongamarina, aux sous collecteurs de district et aussi dans d’autre localité comme Marolambo qui apporte de Tsiperifery sec. E17 (Moramanga) Il fait la collecte aux alentours d’Ambongamarina ou au marché avec sa bicyclette. E15 (Anjozorobe) Il attend au marché d’Ambongamarina des cueilleurs tandis que ses deux enfants font stopper d’autres et achètent les Tsiperifery à côté des villages de cueilleurs ou au bord de la route amenant vers le marché. E20 (Moramanga) Il attend au marché PK 33. E21 (Moramanga) Il attend au marché PK 33. E22 (Moramanga) Il attend au marché PK 33. E11 et E12 (Ambatolampy Ils ne connaissent pas certains cueilleurs mais font juste de transaction au marché. Antsirabe) E5 (Moramanga) Les cueilleurs ne sont pas fixes et tout le monde peut livrer son produit chez eux dans l’hôtel au Livraison à Rez de chaussée de son domicile. domicile E4 (Moramanga) Les sous-collecteurs livrent le Tsiperifery frais ou sec dans son domicile. E6 (Anjozorobe) Il y a des fois où il ne connaît pas certains cueilleurs qui apportent dans son domicile du Tsiperifery. E7 (Anjozorobe) Il y a aussi des cueilleurs qui apportent dans son domicile. E8 (Anjozorobe) Il y a aussi des cueilleurs qui apportent dans son domicile. E9 (Anjozorobe) Il y a aussi des cueilleurs et/ou des sous-collecteurs qui apportent dans son domicile. E13 (Anjozorobe) Les cueilleurs et d’autres collecteurs livrent le Tsiperifery dans l’usine. E18 (Moramanga) Ce sont les cueilleurs ou paysans qui apportent à l’épicière le produit. Ils sont aux nombres de 5 ou 6 avec quelque fois, d’autres cueilleurs ou paysans s’y rajoutent. E15 (Anjozorobe) On peut s’acheter un porc lorsqu’on obtient beaucoup de bénéfice c'est-à-dire que la quantité

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collecté est plus de 200 kg. Cette quantité n’est obtenue qu’avec le Tsiperifery apporté quotidiennement dans l’habitation par d’autres cueilleurs (10 à 20 kg de Tsiperifery frais par cueilleur). E14 (Fénérive-Est) Les cueilleurs membres livrent le Tsiperifery sec dans le local de la coopérative. E17 (Moramanga) Parfois, il les collecte dans le domicile des cueilleurs avec comme prix 2 000Ar car il y en a Déplacement au beaucoup de collecteur sur le marché. domicile de E19 (Moramanga) Il fait la collecte de Tsiperifery à la Commune Tsaravinany, 50km d’Anosibe an’ala, dans les sous-collecteur domiciles des cueilleurs car il n’y en plus beaucoup sur cette route vers PK 35. et/ou cueilleur E23 (Fénérive-Est) Fournisseur : une grossiste fixe à Bazar Be Tamatave et c’est lui qui se déplace à Tamatave. E10 (Tana) Il se déplace à Anjiro, Anosibe an’ala, Farafangana, Manakara pour la collecte du Tsiperifery. E2 (Moramanga) Il n’a pas besoin de demander une avance mais après la livraison au client qu’il paie aux Paiement à relation de cueilleurs ou aux sous-collecteurs. crédit confiance entre E15 (Anjozorobe) Il y a des fois aussi que c’est l’avance qui manque car on a obtenu beaucoup de produit. On est collecteur et obligé à acheter à crédit si les cueilleurs l’acceptent ce qui est très rare. cueilleur et/ou E8 (Anjozorobe) Quelque fois, il n’a pas d’argent alors qu’il y a beaucoup de produit alors il prend la quantité de sous-collecteur produit avec le nom du cueilleur. E2 (Moramanga) Il ne collecte plus au marché d’Ambohijanaka, d’Antanifotsy Antsirabe mais il reste en contact Contrat verbal avec d’un de ses cueilleurs ou sous-collecteurs dans ces zones. Ces cueilleurs ou sous-collecteurs l’appellent quand ils ont de produit et c’est après qu’ils fixent de rendez-vous à Toamasina ou à Moramanga ou à Tana. D’habitude, c’est à Tana le rendez-vous surtout avec sa fille. Maintenant à chaque samedi, des cueilleurs apportent à son domicile. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il paie les sous-collecteurs à raison de 100Ar par kilo de produit collecté au marché de la Commune rurale Tsinjoarivo Ambatolampy. E3 (Moramanga) Il a des cueilleurs fixes obtenus avec de relation amicale et commerciale. E4 (Moramanga) Il recrute des sous-collecteurs en brousse. La livraison se fait tout le jour dans son domicile et le

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Tsiperifery dans le gony obtenu le matin devrait être étendu sur une natte le soir sinon il va pourrir. Il téléphone juste des sous-collecteurs qu’il faut tant de kilo de Tsiperifery. Mais, il sait où ils vont le prendre car il avait été déjà parti avec eux auparavant. Ce sont eux qui vont l’amener en taxi-brousse à leurs propres frais et c’est lui qui réceptionne le produit soit à la gare routière soit chez sa demeure. E5 (Moramanga) Il recrute des sous-collecteurs pour la collecte du produit et aussi l’échaudage. E7 (Anjozorobe) Aujourd’hui, il possède des cueilleurs fixes au nombre de 6 à 8. Le jour de marché d’Anjozorobe, il y a des cueilleurs venant d’Amboasary, de l’Andranomay, dans la partie Est d’Anjozorobe livrent dans son domicile à un prix de 2 500Ar. Il collecte de Tsiperifery sec dans la Commune de Mangamila côté Ranomadio où il connaît les sous-collecteurs là-bas, par exemple : ces sous-collecteurs ont 50kg ou 70kg de Tsiperifery sec par quinzaine de mois, le prix s’évalue à 16 000Ar à 18 000Ar le kilo. E9 (Anjozorobe) Il passe une semaine avant la date de collecte et il dit à tous ses cueilleurs fixes qu’il va commencer la collecte au marché la semaine prochaine. Quelque fois, des collecteurs d’Anjozorobe vendent à lui du Tsiperifery. E10 (Tana) Il collecte le Tsiperifery sec à des sous-collecteurs. Ces sous-collecteurs sont parfois des épiciers et ils l’appellent quand la commande est remplie. Et c’est après qu’il ramasse le produit. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Certains cueilleurs le font confiance au pesage du produit alors ils ne veulent pas que les intermédiaires dépendants des collecteurs font le pesage du produit. Il paie les sous-collecteurs à raison de 100Ar par kilo de produit collecté au marché de la Commune rurale Tsinjoarivo Ambatolampy. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Ce sont ses sous-collecteurs qui collectent le produit dans diverses zones (Axe Ambatondrazaka, Route Anosibe an’ala, Fandrina, Fort-Dauphin, Mananjary…). Les sous-collecteurs livrent dans son magasin de stockage à Tana quand ils ont réunis le produit.

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Il paie les sous-collecteurs à raison de 100Ar par kilo de produit collecté au marché de la Commune rurale Tsinjoarivo Ambatolampy. E6 (Anjozorobe) Au jour de marché d’Anjozorobe, les cueilleurs apportent dans son domicile les commandes (1kg à 3kg) déjà faites avec ses 2 cueilleurs fixes. E13 (Anjozorobe) Il existe deux (2) VOI d’Antsokafana, à côté de la forêt à quelques kilomètres de la Commune de Mangamila qui collectent le Tsiperifery livré au Sahanala. Avec les VOI, Sahanala fait de contrat verbal c'est-à-dire qu’il les informe sur son quota de Tsiperifery. E17 (Moramanga) Il achète à ses deux (2) cueilleurs fixes. E16 (Anjozorobe) Il a son propre cueilleur. E18 (Moramanga) Elle dit au cueilleur d’apporter plus de quantité du Tsiperifery car elle en a besoin. E19 (Moramanga) Il fait la collecte de Tsiperifery à la Commune Tsaravinany, 50km d’Anosibe an’ala, dans les domiciles des cueilleurs car il n’y en plus beaucoup sur cette route vers PK 35. E14 (Fénérive-Est) 3 personnes, 1% des membres, font la collecte de Tsiperifery car c’est rare d’en trouver. Ils font la cueillette quand le Tsiperifery est mûr et c’est la coopérative qui fait le stockage. E3 (Moramanga) Il donne des avances aux cueilleurs pour les fidéliser. Paiement E7 (Anjozorobe) Il donne des avances aux cueilleurs pour qu’eux soient fidèles, par exemple 3 à 4kg de d’avance Tsiperifery à 2 000Ar le kilo. En plus, les cueilleurs en ont besoin surtout en période de début de

l’année scolaire. Cependant, il y a des cas où un des cueilleurs même si on lui donne des avances, il vend toujours ses produits à d’autre collecteur. Dans ce cas, on l’abandonne. E8 (Anjozorobe) On donne un peu d’avance aux cueilleurs pour qu’ils ne nous trahissent pas en apportant de manière régulière le produit. Si incertain cueilleur désiste sans se libérer de l’avance perçue, on le laisse sous silence pour ne pas perturber l’amitié ou « fihavanana ». Pour ce dernier, il faudrait être prudent pour la prochaine fois, voire aucune avance, mais toujours acheter ses produits.

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E10 (Tana) Il donne des avances aux sous-collecteurs. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Au début, il donne des avances jusqu’à ce que ses sous-collecteurs deviennent financièrement indépendants. Malheureusement, d’autres sous-collecteurs sont malveillants voire voleurs. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Tsiperifery mature à la rigueur mais il y a toujours de mélange (mature et peu mature) et le client Achat Contrat moral le prenne malgré lui mais le prix est un peu bas si ce n’est pas de bonne qualité. obligatoire E2 (Moramanga) Il prend toujours n’importe quelle qualité de Tsiperifery même apparemment pourri car il peut le (Tsiperifery ménager sans se faire remarquer. verte, E3 (Moramanga) Il achète le Tsiperifery frais de couleur verte au prix au dessous du marché. Tsiperifery sec E5 (Moramanga) Il est obligé d’acheter les produits apportés par le cueilleur et/ou sous-collecteur car tout le pourri…) monde le connaît au PK 35 et cela risque de nuire à ses réputations sociales de Ray aman-dReny. E6 (Anjozorobe) Il est obligé d’acheter les produits apportés par le cueilleur et/ou sous-collecteur car tout le monde le connaît à Anjozorobe en tant que collecteur du Tsiperifery. E7 (Anjozorobe) Le prix du produit offert au cueilleur diminue si de mauvaise qualité sinon le prix reste le prix convenu des collecteurs. Cependant, il faut toujours prendre le produit apporté par les cueilleurs sinon ils disent que vous êtes xénophobes. Par conséquent, cela détruit les relations avec les autres cueilleurs. E8 (Anjozorobe) On donne un peu d’avance aux cueilleurs pour qu’ils ne nous trahissent pas en apportant de manière régulière le produit. Si incertain cueilleur désiste sans se libérer de l’avance perçue, on le laisse sous silence pour ne pas perturber l’amitié ou « fihavanana ». Pour ce dernier, il faudrait être prudent pour la prochaine fois voire aucune avance, mais toujours acheter ses produits. E9 (Anjozorobe) Il est obligé d’acheter les produits apportés par le cueilleur et/ou sous-collecteur car tout le monde le connaît aux zones de collecte et cela risque de nuire à ses réputations de collecteur permanent. E11 (Ambatolampy Antsirabe) Certains cueilleurs le font confiance au pesage du produit alors ils ne veulent pas que les

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intermédiaires dépendants des collecteurs font le pesage du produit ; Les cueilleurs n’acceptent pas si les collecteurs ne prennent pas leur produit. C’est le collecteur qui doit se débrouiller pour chercher l’argent auprès des autres collecteurs, s’il n’en a pas suffisamment. E15 (Anjozorobe) Les produits apportés par les cueilleurs ne sont du tout pas mûrs c'est-à-dire de couleur verte alors cela engendre des pertes aux collecteurs car ils se rétrécissent et se vident en devenant de son et on le jette. Cependant, si on ne prend pas ces produits, les cueilleurs prétendent un refus d’obtempéré ou d’acheter et ils ne vendent plus ses produits à vous alors on est obligé d’acheter ses produits même on leur déjà dit qu’on a besoin de Tsiperifery mûr. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Il est obligé d’acheter les produits apportés par le cueilleur et/ou sous-collecteur car cela risque de nuire à ses réputations de collecteur bon acquéreur et bon payeur. E16 (Anjozorobe) Il collecte le Tsiperifery même de couleur verte au bord de route menant vers le marché. E17 (Moramanga) Il collecte le Tsiperifery même de couleur verte au marché car il a beaucoup de concurrent. E19 (Moramanga) Il collecte le Tsiperifery sec même un peu pourri car il ne veut pas être de mauvais terme avec les cueilleurs. E20 (Moramanga) Il collecte le Tsiperifery même de couleur verte au marché car tout le village le connaît en tant que collecteur de ce produit. E22 (Moramanga) Il collecte le Tsiperifery même de couleur verte au marché car tout le village le connaît en tant que épicière ambulante et cela pourrait peut faire fuir les personnes qui veulent acheter des PPN surtout huile, pétrole, sel, savon … E21 (Moramanga) Il collecte le Tsiperifery même de couleur verte au marché car tout le village le connaît en tant que collecteur de ce produit.

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Formation de prix d’achat du Tsiperifery

Identification des collecteurs Dire des collecteurs et/ou observation sur le marché Codes Catégories E3 (Moramanga) Il achète les produits des cueilleurs en route vers le marché : il y a beaucoup de collecteurs sur le Prix en dessous Fixation du prix marché de Beparasy. Ainsi, il obtient beaucoup de quantité et aussi le prix est au dessous du prix du marché, bord d’achat sur le marché. de route E7 (Anjozorobe) Ses sous-collecteurs achètent le Tsiperifery au prix en dessous du marché.

E8 (Anjozorobe) Il achète les produits des cueilleurs en route vers le marché. Ainsi, il obtient beaucoup de quantité et aussi le prix est au dessous du prix sur le marché. E15 (Anjozorobe) Ses enfants achètent le Tsiperifery à prix en dessous du marché lors de la collecte au bord de route menant vers le marché. E16 (Anjozorobe) Il achète le Tsiperifery à prix en dessous du marché lors de la collecte au bord de route menant vers le marché. E9 (Anjozorobe) Les cueilleurs et/ou les sous-collecteurs qui livrent dans son domicile acceptent le prix qu’il propose. C‘est à dire le prix en dessous du marché. E4 (Moramanga) Le prix moyen reste toujours à son tarif 2 500Ar, de plus des travaux supplémentaires s’en Prix du marché suivent tels que la manipulation lors de l’ensachage, le séchage journalier, le stockage et la surveillance des aléas climatiques consomment de temps. E5 (Moramanga) Les cueilleurs ne sont pas fixes et tout le monde peut livrer son produit chez eux. Et le prix est le prix moyen sur le marché. E6 (Anjozorobe) les cueilleurs apportent dans son domicile les commandes (1kg à 3kg) déjà faites pour ses 2 cueilleurs fixes mais il y a des fois où il ne connaît pas les cueilleurs mais ces derniers sont issus de leur propre communication. Et le prix est le prix moyen sur le marché. E1, E11 et E12 (Ambatolampy Contrat avec d’autres collecteurs concurrents : sur le prix de Tsiperifery frais acheté au marché. Antsirabe)

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E2 (Moramanga) Prix du Tsiperifery sec aux cueilleurs ou sous-collecteurs : pas moins de 20 000Ar, généralement 2 000Ar et plus le kilo. La fixation de ce prix dépend du prix que le concurrent en achète aussi à Tana. E15 (Anjozorobe) Il n’existe pas de groupement de collecteur dans la commune mais ils se complotent sur le prix d’achat Tsiperifery pour se situer au même niveau de bénéfice. E3 (Moramanga), E7 (Anjozorobe) Les collecteurs s’entendent en vue de la fixation de prix du Tsiperifery frais aux cueilleurs. et E8 (Anjozorobe) E17 (Moramanga) Une dame venant d’Ambodirina se consent pour appliquer le même prix d’achat aux cueilleurs. E18 (Moramanga) Elle fait augmenter le prix proposé par le cueilleur. C’est un prix venant de la consultation antérieure des autres revendeurs où ce cueilleur s’est senti léser. E20 (Moramanga) En 2000, il a acheté à 400 Ar/kg le Tsiperifery frais, 2000Ar/kg en 20014 et 3000 Ar/kg en 2016. E21 (Moramanga) En 2000, il a acheté à 400 Ar/kg le Tsiperifery frais, 2000Ar/kg en 20014 et 3000 Ar/kg en 2016. E13 (Anjozorobe) Il suit le prix sur le marché. E22 (Moramanga) Elle achète le Tsiperifery frais au prix du marché car elle connaît le prix des autres collecteurs sur le marché. E9 (Anjozorobe) Il achète du Tsiperifery à de prix élevé par rapport au prix sur le marché. Prix supérieur E14 (Fénérive-Est) Prix d’achat du Tsiperifery tient compte de la difficulté de cueillette et aussi les charges jusqu’à au marché la livraison à la coopérative. E5 (Moramanga) Il recrute des sous-collecteurs pour la collecte du produit et aussi l’échaudage. Pour 100 kg de Prix fonction du Tsiperifery sec, ils envoient 3 sous-collecteurs pour parcourir les cueilleurs jusque dans la forêt. prix en aval Dans la forêt le prix avoisine de 2 500Ar par kilo de Tsiperifery frais. La négociation sur le prix se fait avant la descente sur terrain des sous-collecteurs. E7 (Anjozorobe) Il collecte de Tsiperifery sec dans la Commune de Mangamila du côté de Ranomadio où il connaît les personnes sous-collectrices là-bas, par exemple : ces sous-collecteurs ont 50kg ou 70kg de Tsiperifery sec par quinzaine de mois, le prix s’évalue à 16 000Ar à 18 000Ar le kilo. Ce

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prix se fait à partir de la négociation avec le sous-collecteur. E9 (Anjozorobe) Prix de vente : C’est la société qui fixe le prix d’achat maximum de Tsiperifery et c’est au tour de lui qui règle le prix d’achat de produit aux cueilleurs ou aux autres sous-collecteurs. E19 (Moramanga) Le prix d’achat aux cueilleurs est de 8 000 à 10 000Ar alors quand il le vend, le prix est de 20 000 à 22 000Ar le kilo de Tsiperifery sec. Et ce prix coïncide avec le prix proposé par un certain collecteur à 20 000 à 22 000Ar le kilo de Tsiperifery sec. En plus, il ne veut pas l’emmener à Tamatave ou à Tana car il ne possède pas les dossiers pour transiter le produit hors de la commune. E22 (Moramanga) Elle achète n’importe quels produits revendables et fixe une marge d’au moins deux (2) fois plus que le prix de revient de l’axe lors de son arrivée à Moramanga. E23 (Fénérive-Est) Fixation prix : fournisseur E10 (Tana) La négociation sur le prix se fait avec les sous-collecteurs. E7 (Anjozorobe) Le prix du produit offert au cueilleur diminue si de mauvaise qualité sinon le prix reste le prix Prix fonction de convenu des collecteurs. la qualité E13 (Anjozorobe) Le prix d’achat du Tsiperifery dépend de la qualité du produit.

Transaction entre collecteur et exportateur et/ou distributeur Identification des collecteurs Dire des collecteurs et/ou observation sur le marché Codes Catégories E5 (Moramanga) Son client a juste besoin tant de quantité et de qualité. C’est au collecteur de le fournir juste à Vente sur Déclenchement temps. commande du de la transaction E1 (Ambatolampy Antsirabe) Son client prend toujours n’importe quelle quantité de Tsiperifery frais jusqu’à la fin de la saison client avec de vente de ce produit. quantité et E4 (Moramanga) Les clients proposent juste qu’ils ont besoin de telle quantité avec telle qualité qualité Ce sont ses clients qui paient le transport du produit de Moramanga jusqu’à Toamasina ou ce

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sont leurs voitures qui transportent le produit ou ils travaillent avec des camions semi-remorques qui passent au Moramanga pour rejoindre Tamatave et ces camions vont transporter le produit. Ce collecteur donne le poids du Tsiperifery au chauffeur et ses clients vont encore le contrepeser à l’arrivé du produit. Pour le poids du produit, c’est une question de confiance. E3 (Moramanga) Certain client passe chez eux pour faire la commande car beaucoup de personne à Anjiro les savent qu’ils collectent de Tsiperifery. Son client prend toujours son produit même si ce n’est pas de bonne qualité : il faut juste compenser avec de produit de bonne qualité pour qu’ils puissent faire la composition, ex : 1 gony de Tsiperifery de mauvaise qualité à compenser avec 2 gony de Tsiperifery de bonne qualité. E6 (Anjozorobe) Il est le collecteur, fournisseur, des petits distributeurs d’épices à Tana. Ils les apportent dans un sachet et prend le taxi brousse. C’est son client à Tana qui fait la commande et c’est lui qui livre le produit par exemple une quantité de 2kg de Tsiperifery. E7 (Anjozorobe) A 20h ou à 21h du soir, les collecteurs locaux sont appelés par quelqu’un s’ils ont le Tsiperifery de quantité, par exemple 100 kg de Tsiperifery sec et il en veut à telle date avec un tel prix. C’est en ce moment là qu’ils disent que peut être qu’il y en a mais ils sont encore en train de les sécher. Et les collecteurs questionnent sur le prix et s’il leur convient, ils les livrent. Il livre le Tsiperifery sec à une localité d’un preneur à Ambohitrarahaba. Ce preneur est très malin. Quand il a besoin du produit, il accepte le prix que nous lui proposons mais comme il n’en a pas assez de commande : Son prix est le plus bas par rapport à d’autres patrons, il achète à 3 000 Ar le Tsiperifery frais. E8 (Anjozorobe) Quelque fois, des collecteurs ne reconnaissent pas ses clients, malgré qu’ils soient les premiers à le contacter. Les clients lui dévoilent leurs besoins en quantité et en qualité de produit, voire envoyer par Airtel monnaie des avances. Et on se fait confiance alors qu’on ne se connaisse même pas et qu’ils n’ont pas le temps de se rencontrer. Ses clients sont immobiles, alors il puisse dire à leurs clients qu’il y a des personnes qui peuvent

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prendre le produit à de prix plus élevé par rapport à eux et c’est en ce moment là qu’on négocie un prix consensuel. E9 (Anjozorobe) Il fut un temps, 2 ans passés, qu’il n’a pu réunir le quota demandé car c’est juste à Anjozorobe, son point de collecte qui produit de bonne qualité : piquant et de bon odeur. Devant cette insuffisance, il a collecté dans d’autres zones voire Régions dont Alaotra – Mangoro et Antsinanana. E10 (Tana) et E11 (Ambatolampy Ce sont ses clients qui le contactent pour la commande du produit et aussi ce sont eux qui font la Antsirabe) proposition du produit. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Actuellement, il n’accepte pas de faire des contrats mais c’est juste les produits qu’il a obtenu qu’il fournisse à ses clients. Commande client : poivre sauvage blanc. Procédé de traitement : tremper dans l’eau bouillante, laisser un peu immergé, écorcé et faire sécher. Ainsi, le prix augmente de 50%, Tsiperifery bien sec. E13 (Anjozorobe) Le client prend toujours n’importe quelle quantité de Tsiperifery. C’est son client qui fait la commande. E14 (Fénérive-Est) La coopérative cherche des clients ou bien des clients le contactent en vue de conclure une transaction. E2 (Moramanga) En 2015, il vend le Tsiperifery à une dame exportatrice : 200kg de Tsiperifery sec. Son prix est vraiment élevé (prix probant) : 40 000Ar le kilo de Tsiperifery sec. Elle cherche ailleurs quand il n’arrive pas à remplir la commande. E3 (Moramanga) Ils n’ont pas de client fixe, il cherche un prix élevé et c’est là qu’ils les vendent, ce client peu Démarchage des être un particulier ou un collecteur ou une société. clients/vente au E7 (Anjozorobe) il a beaucoup de patrons et le Tsiperifery qu’il a, il le vend à des prix plus probants. plus offrant E8 (Anjozorobe) ils ne livrent leurs produits qu’à ceux qui ont des prix plus rémunérateurs. E10 (Tana) il le vend à des prix plus probants.

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E16 (Anjozorobe) Il n’est pas un sous-collecteur fixe d’un collecteur car il vend à d’autre collecteur, qui a un prix élevé. E12 (Ambatolampy Antsirabe) il vend si le patron achète au meilleur prix. E1 (Ambatolampy Antsirabe) Son client donne des avances s’il le demande. Ne pas Relation de E2 (Moramanga) Il n’a pas besoin de demander une avance mais après la livraison au client qu’il paie aux demander confiance entre cueilleurs ou aux sous-collecteurs. d’avances collecteurs et E3 (Moramanga) Il ne demande pas des avances au client. monétaires au distributeurs E4 (Moramanga) Il ne veut pas d’avance même si ses clients peuvent le donner car il ne sait pas ce qui va arriver. client et/ou E5 (Moramanga) Il ne demande pas des avances au client. exportateurs

E6 (Anjozorobe) Il ne demande pas des avances au client. E7 (Anjozorobe) C’est notre argent que nous utilisons pour collecter alors nous n’avons aucune obligation envers ces patrons. E8 (Anjozorobe) Les clients ne donnent plus d’avance car ils sont toujours méfiants même s’ils connaissent les collecteurs. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Actuellement, il n’accepte pas de faire des contrats mais c’est juste les produits qu’il ait obtenus qu’il fournit à ses clients. E17 (Moramanga) Un collecteur donne des avances si vous le demande mais il utilise juste son argent ou il cueille dans la forêt. E13 (Anjozorobe) Il ne demande pas des avances au client. E16 (Anjozorobe) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E18 (Moramanga) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E19 (Moramanga) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E20 (Moramanga) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E21 (Moramanga) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client.

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E22 (Moramanga) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E23 (Fénérive-Est) Il utilise son argent mais ne demande pas d’avance à son client. E14 (Fénérive-Est) Il ne demande pas des avances au client.

Formation du prix de vente du Tsiperifery Identification des collecteurs Dire des collecteurs et/ou observation sur le marché Codes Catégories E1 (Ambatolampy Antsirabe) Exigence de son client : Tsiperifery mature mais il y a toujours de mélange (mature et peu En fonction de Fixation du prix mature) et il le prenne toujours mais c’est le prix qui n’est pas le même, c’est un peu bas si ce la qualité de vente n’est pas de bonne qualité.

E1 (Ambatolampy Antsirabe) Il n’y a pas de cueilleurs fixes car il y a aussi d’autres collecteurs et si l’un de collecteur En fonction du augmente le prix alors il augmente aussi le prix et c’est après qu’il négocie avec son client. prix en aval L’exportateur fait le calcul du prix d’achat du produit qui dépend du prix où il va le vendre

E2 (Moramanga) Son client fixe le prix de vente du Tsiperifery. E3 (Moramanga) Certains de ses clients fixent le prix de vente du Tsiperifery. E5 (Moramanga) Auparavant, le prix du Tsiperifery sec à l’exportateur coûte 20 000Ar le kilo. Maintenant, le Tsiperifery sec coûte 22 000Ar. Au dessous de ce prix, il ne vend pas à perte d’où il négocie avec le client. E6 (Anjozorobe) Il ne vend pas à perte d’où il renégocie avec le client. E7 (Anjozorobe) Certains de ses clients fixent le prix de vente du Tsiperifery. E8 (Anjozorobe) Cependant, les clients sont immobiles, alors les collecteurs puissent dire à leurs clients qu’il y a des personnes qui peuvent prendre le produit à de prix plus élevé par rapport à eux et c’est en ce moment là qu’on négocie un prix consensuel. E9 (Anjozorobe) Son client fixe le prix de vente du Tsiperifery. E11, E12 (Ambatolampy Fixation prix par le client et c’est à partir de là qu’il déduit le sien. Mais il peut négocier avec le

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Antsirabe) client. E13 (Anjozorobe) Fixation prix par client et c’est à partir de partir de là qu’il déduit le sien. Mais il peut négocier avec le client. E16 (Anjozorobe) Quand le produit est vendu à un certain collecteur, chaque sous-collecteur obtient sa part. E15 (Anjozorobe) C’est un certain collecteur qui fixe le prix de Tsiperifery et c’est au tour des sous -collecteurs qui marchandent le prix de Tsiperifery frais acheté aux cueilleurs. E17 (Moramanga) Le prix de vente du Tsiperifery dépend aussi du prix fixé par le collecteur qui l’achète. E19 (Moramanga) Le prix de vente du Tsiperifery dépend aussi du prix fixé par le collecteur qui l’achète. E20 (Moramanga) Il a vendu son produit traité (Tsiperifery sec) 18 000 – 25 000 Ar/kg à Dada Jean. Le prix moyen largement appliqué est de 20 000Ar/kg. E21 (Moramanga) Il a vendu son produit traité (Tsiperifery sec) 18 000 – 25 000 Ar/kg à un certain collecteur. Le prix moyen largement appliqué est de 20 000Ar/kg. E4 (Moramanga) Il le revend à 30 000Ar le kilo de Tsiperifery sec : c’est le prix que les exportateurs les achètent à Toamasina et c’est eux qui fixent le prix car ils savent comment le revendre à l’Europe. E22 (Moramanga) Il fixe une marge d’au moins deux (2) fois plus que le prix de revient de l’axe lors de son arrivée à Moramanga. Il achète à 1600 Ar/kg et fait la revente auprès des distributeurs des gros marchés de Tanà : Isotry, Andravoahangy et Analakely. E2 (Moramanga) Le prix augmente d’après le contrat avec client s’il livre par exemple à Toamasina. En fonction des E3 (Moramanga) C’est à la base d’un calcul de dépense et de bénéfice qu’il va le vendre soit à un client passager, charges du soit à Tana. collecteur E5 (Moramanga) C’est à la base d’un calcul de dépense et de bénéfice qu’il va le vendre à son client.

E6 (Anjozorobe) C’est à la base d’un calcul de dépense et de bénéfice qu’il va le vendre à ses clients à Tana. E10 (Tana) C’est à la base d’un calcul de dépense et de bénéfice qu’il va le vendre à ses clients à Tana. E12 (Ambatolampy Antsirabe) Commande client : poivre sauvage blanc (tremper dans l’eau bouillante, laisser un peu immergé, écorcé et faire sécher). Ainsi, le prix augmente de 50%, Tsiperifery bien sec.

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E13 (Anjozorobe) C’est à la base d’un calcul de dépense et de bénéfice qu’il va le vendre à son client. E17 (Moramanga) Fixation de prix : varie un peu d’un client à l’autre et c’est lui qui détermine après marchandage le prix aux cueilleurs. E18 (Moramanga) Son prix de vente dépend de charge qu’elle fait lors de la transformation. E23 Charges : frais taxi-brousse de Tamatave à Fénérive-Est, paiement main d’œuvre pour le triage et (Fénérive-Est) le séchage. E14 (Fénérive-Est) C’est la coopérative qui fixe un prix non négociable, alors soit que le client achète soit qu’il abandonne s’il n’ose pas. Calcul prix aux clients à partir : Transport, patente/Région, ristourne Commune, emballage, triage, livraison à domicile, location de camion.

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Annexe 5 : Données et résultats de la typologie selon les caractéristiques des collecteurs du Tsiperifery

Base de données de l’enquête

Indiv RO PA AO BRC IA AC PR CC MTVM MTCuVC TB LocCa ADH E1 3 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 0 E2 2 0 1 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 E3 2 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 E4 2 0 0 0 1 1 1 0 1 0 0 1 0 E5 2 0 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 E6 1 0 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 E7 1 1 1 1 1 0 1 0 1 1 1 0 0 E8 1 1 1 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 E9 1 0 1 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 E10 5 1 0 0 0 0 1 1 0 1 0 1 0 E11 3 0 1 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 E12 3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 E13 1 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 1 0 E14 4 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 E15 1 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 E16 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 E17 2 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 E18 2 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 E19 2 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 E20 2 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 E21 2 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 E22 2 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 E23 4 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0

LEGENDES RO-1 Région d’origine Anjozorobe RO-2 Région d’origine Moramanga RO-3 Région d’origine Ambatolampy Antsirabe RO-4 Région d’origine Fénérive-Est RO-5 Région d’origine Antananarivo PA-1 Octroi d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur PA-0 Sans octroi d’avance au cueilleur et/ou au sous-collecteur AC-1 Possession de l’autorisation de collecte AC-0 Sans autorisation de collecte PR-1 Paiement de ristourne

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LEGENDES PR-0 Sans paiement de ristourne CC-1 Possession de carte de collecteur CC-0 Sans possession de carte de collecteur IA-1 Indépendance financière IA-0 Dépendance financière AO-1 Achat obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur AO-0 Sans obligatoire au cueilleur et/ou au sous-collecteur BRC-1 Bonne relation avec concurrent BRC-0 Aucune relation avec concurrent ADH-1 Transport à dos d’homme ADH-0 Sans transport à dos d’homme MTVM-1 Possession vélo ou moto MTVM-0 Sans possession vélo ou moto MTCuVC-1 Possession cubota ou voiture ou camion MTCuVC-0 Sans possession cubota ou voiture ou camion TB-1 Transport en taxi-brousse TB-0 Sans transport en taxi-brousse LocCa-1 Location de camion LocCa-0 Sans location de camion Source : Auteur, 2016.

1. Résultats de la classification par CAH 1.1. Résultats par classe

Classe 1 2 3 Objets 3 17 3 Somme des poids 3 17 3 Variance intra-classe 1,667 2,074 3,000 Distance minimale au barycentre 0,745 0,934 1,155 Distance moyenne au barycentre 1,021 1,371 1,401 Distance maximale au barycentre 1,374 1,860 1,633 Source : Auteur, 2016.

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1.2. Résultats par objet

Observation Classe E1 1 E2 2 E3 2 E4 2 E5 2 E6 2 E7 2 E8 2 E9 2 E10 3 E11 1 E12 1 E13 2 E14 3 E15 2 E16 2 E17 2 E18 2 E19 2 E20 2 E21 2 E22 2 E23 3 Source : Auteur, 2016.

2. Résultats du test de concordance des groupes par AFD 2.1. Classification a priori et a posteriori, probabilités d'appartenance, coordonnées et carrés des distances

Observation A priori A posteriori Pr(1) Pr(2) Pr(3) F1 F2 D²(1) D²(2) D²(3) E1 1 1 1,000 0,000 0,000 -9,981 -5,310 12,265 149,491 492,549 E2 2 2 0,000 1,000 0,000 -1,991 1,507 132,012 14,823 247,407 E3 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,431 1,087 151,190 14,022 202,265 E4 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,151 0,911 155,700 16,636 195,605 E5 2 2 0,000 1,000 0,000 -1,030 1,971 150,853 9,091 223,761 E6 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,345 2,377 173,730 13,190 216,058 E7 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,693 1,714 158,556 15,297 218,208 E8 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,395 3,520 195,700 16,636 235,605 E9 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,320 2,500 178,366 15,297 219,135 E10 3 3 0,000 0,000 1,000 11,272 -3,833 442,012 184,823 17,407 E11 1 1 1,000 0,000 0,000 -9,161 -6,148 12,265 149,449 461,190 E12 1 1 1,000 0,000 0,000 -8,404 -8,106 17,407 174,612 442,012

XLIII

E13 2 2 0,000 1,000 0,000 -1,664 1,766 143,898 16,636 244,414 E14 3 3 0,000 0,000 1,000 14,166 -4,440 562,012 264,823 17,407 E15 2 2 0,000 1,000 0,000 0,065 -0,244 139,673 16,435 175,005 E16 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,193 3,116 187,386 11,673 220,358 E17 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,878 2,711 163,371 6,435 226,922 E18 2 2 0,000 1,000 0,000 2,032 2,696 223,898 16,636 164,414 E19 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,878 2,711 163,371 6,435 226,922 E20 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,506 2,107 162,592 9,428 212,802 E21 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,506 2,107 162,592 9,428 212,802 E22 2 2 0,000 1,000 0,000 -0,479 0,653 141,453 12,463 196,237 E23 3 3 0,000 0,000 1,000 10,470 -5,371 402,012 184,823 17,407 Source : Auteur, 2016.

2.2.Position des groupes sur les axes F1 et F2

Observations (axes F1 et F2 : 100,00 %)

10

5

0 1

2 F2 (27,04 %) (27,04 F2 3

-5

-10 -10 -5 0 5 10 15 F1 (72,96 %)

Source : Auteur, 2016.

2.3.Matrice de confusion pour l’échantillon d’estimation

de \ Vers 1 2 3 Total % correct 1 3 0 0 3 100,00% 2 0 17 0 17 100,00% 3 0 0 3 3 100,00% Total 3 17 3 23 100,00% Source : Auteur, 2016.

XLIV

Annexe 6 : Tableau des coûts, Marge Brute et Excédent Brut par kg du Tsiperifery Tableau 7 : Coûts, Marge Brute et Excédent Brut par kg du Tsiperifery frais ou sec vendu par classe de collecteurs COLLECTEURS Achat et vente du Tsiperifery frais (classe-1)

Collecteurs Q Q PA PA PA- U. Q PV PV PV- U. Classe-1 Q min max frais min max frais Montant frais min max frais Montant CI achat CI vente CI Total E1 2400 4800 3600 2500 3000 2750 9900000 3600 4000 4500 4250 15300000 0 28800 28800 E11 840 2400 1620 2500 3000 2750 4455000 1620 4000 4500 4250 6885000 1158300 45360 1203660

Quantité totale achat ou vente /campagne 5220 5220

Montant total d’achat ou de vente /campagne 14355000 22185000 Coût total de Prix d’achat ou de vente moyens /kg 2750 4250 CI/campagne 1232460 Marge brute par kg 1500 Coût moyen de CI/kg 236 Excédent brute par kg 1264

Collecteurs CI achat CI vente E1 Q 3600 Q 3600 Sacs 28800 Total CI 0 28800

E11 Q 1620 Q 1620 AC par kg 810000 Frais Ambato-Tana 32400 VOI par kg 324000 Sacs 12960 Commune par kg 22680 Total CI 1158300 45360

XLV

Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery sec (classe-1)

Collecteurs Q Q PA PA PA- U. Q PV PV PV- U. Classe-1 Q min max frais min max frais Montant frais min max sec Montant CI achat CI vente CI Total E12 2400 4800 3600 2500 3000 2750 9900000 720 22000 40000 31000 22320000 2520000 15000 2535000

Quantité totale achat ou vente /campagne 3600 720

Montant total d’achat ou de vente /campagne 9900000 22320000 Coût total de Prix de achat ou vente moyens /kg 2750 31000 CI/campagne 2535000 Marge brute par kg 28250 Coût moyen de CI/kg 3520,833 Excédent brute par kg 24729

Collecteurs CI achat CI vente E12 Q 3600 Q 720 AC par kg 1800000 Gasoil livraison par camion 15000 VOI par kg 720000 Commune par kg 50400 Frais Ambato-Tana 72000 Sacs 28800 MO 2520000 Total CI 1158300 15000

XLVI

Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery sec (classe-1)

Collecteurs Q Q PA PA PA- U. Q PV PV PV- U. Classe-1 Q min max frais min max sec Montant frais min max sec Montant CI achat CI vente CI Total E12 700 1050 875 14000 20000 17000 14875000 875 22000 40000 31000 27125000 0 22000 22000

Quantité totale achat ou vente /campagne 875 875

Montant total d’achat ou de vente/campagne 14875000 27125000 Prix de achat ou vente moyens /kg 17000 31000 Coût total de CI/campagne 22000 Marge brute par kg 14000 Coût moyen de CI/kg 25 Excédent brute par kg 13975

Collecteurs CI achat CI vente E12 Q 875 Q 875 Gasoil livraison par camion 15000 Sacs 7000 Total CI 0 22000

XLVII

Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery sec (classe-3)

Collecteurs Q PA PA PA- U. Q PV PV- U. Classe-3 Q min Q max frais min max sec Montant frais min PV max sec Montant CI achat CI vente CI Total E10 200 400 300 14000 15000 14500 4350000 300 22000 30000 26000 7800000 68000 17400 85400 E14 350 350 350 50000 50000 50000 17500000 350 70000 100000 85000 29750000 0 292800 292800 E23 5 10 7,5 20000 25000 22500 168750 7,5 60000 60000 60000 450000 8250 0 8250

Quantité totale achat ou vente /campagne 657,5 657,5

Montant total d’achat ou de vente/campagne 22018750 38000000 Coût total de Prix d’achat ou de vente moyens /kg 33489 57795 CI/campagne 386450 Marge brute par kg 24306 Coût moyen de CI/kg 588 Excédent brute par kg 23718,327

Collecteurs CI achat CI vente E10 Q 300 Q 300 Gasoil voiture collecte 65000 Gasoil livraison par camion 15000 Docker 3000 Sacs 2400 Total CI 68000 17400 E14 Q 350 Q 350 Location camion livraison 290000 Sacs 2800 Total CI 0 292800 E23 Q 7,5 Q 7,5 Frais Toa-Fén 6000 MO par kg 2250 Total CI 8250 0

XLVIII

Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery frais (classe-2)

Collecteurs Q PA PA PA- U. Q PV PV PV- U. CI Classe-2 Q min Q max frais min max frais Montant frais min max frais Montant CI achat CI vente Total E3 1200 1200 1200 2000 2500 2250 2700000 1200 3000 3000 3000 3600000 36000 33600 69600 E7 1200 1200 1200 2000 2500 2250 2700000 1200 3000 4000 3500 4200000 4800 33600 38400 E16 1200 1200 1200 2000 2500 2250 2700000 1200 3000 4000 3500 4200000 0 9600 9600 E17 2400 2400 2400 2000 2500 2250 5400000 2400 3500 3500 3500 8400000 48000 19200 67200 E18 100 100 100 1000 2000 1500 150000 100 3000 6000 4500 450000 0 800 800 E22 100 100 100 1600 1600 1600 160000 100 3200 3200 3200 320000 0 2800 2800

Quantité totale achat ou vente /campagne 6200 6200

1381000 2117000 Montant total d’achat ou de vente /campagne 0 0 Coût total de 18840 Prix d’achat ou de vente moyens /kg 2227 3415 CI/campagne 0 Marge brute par kg 1187 Coût moyen de CI/kg 30 Excédent brute par kg 1157

XLIX

Collecteurs CI achat CI vente E3 Q 1200 Q 1200 Frais Beparasy-Anji 24000 Frais Anjiro-Tana 24000 Docker 12000 Sacs 9600 Total CI 36000 33600 E7 Q 1200 Q 1200 Commune par kg 4800 Frais Anjozo-Tana 24000 Sacs 9600 Total CI 4800 33600 E16 Q 1200 Q 1200 Sacs 9600 Total CI 0 E17 Q 2400 Q 2400 Frais Beparasy-Anji 48000 Sacs 19200 Total CI 48000 19200 E18 Q 100 Q 100 Sacs 800 Total CI 0 800 E7 Q 100 Q 100 Frais Anosibe an'ala-Tana 2000 Sacs 800 Total CI 0 2800

L

Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery sec (classe-2)

Collecteurs Q Q PA PA PA- U. Q PV PV PV- U. Classe-2 Q min max frais min max frais Montant frais min max sec Montant CI achat CI vente CI Total E2 1400 1400 1400 2000 2500 2250 3150000 280 20000 40000 30000 8400000 529200 5600 534800 E3 500 500 500 2000 2500 2250 1125000 100 20000 25000 22500 2250000 14000 2000 16000 E4 20000 20000 20000 2500 2500 2500 50000000 4000 30000 30000 30000 120000000 7160000 0 7160000 E5 600 600 600 2000 2500 2250 1350000 120 22000 25000 23500 2820000 214800 2400 217200 E6 1050 1050 1050 2000 3000 2500 2625000 210 20000 25000 22500 4725000 375900 5040 380940 E7 600 600 600 2000 2500 2250 1350000 120 25000 26000 25500 3060000 214800 2880 217680 E8 2400 2400 2400 2000 2500 2250 5400000 480 12000 30000 21000 10080000 859200 9600 868800 E9 36000 36000 36000 2500 3000 2750 99000000 600 30000 30000 30000 18000000 12953000 15000 12968000 E13 6000 6000 6000 2500 3000 2750 16500000 1200 30000 36000 33000 39600000 0 239600 239600 E15 1800 1800 1800 2500 3000 2750 4950000 360 20000 22000 21000 7560000 644400 0 644400 E18 250 250 250 1000 2000 1500 375000 50 20000 25000 22500 1125000 2000 0 2000 E20 100 100 100 2000 3000 2500 250000 20 18000 20000 19000 380000 800 0 800 E21 100 100 100 2000 3000 2500 250000 20 18000 20000 19000 380000 800 0 800

Quantité totale achat ou vente /campagne 70800 7560

18632500 Montant total d’achat ou de vente /campagne 0 218380000 Coût total de Prix d’achat ou de vente moyens/kg 2632 28886 CI/campagne 23249420 Marge brute par kg 26255 Coût moyen de CI/kg 3075 Excédent brute par kg 23179

LI

Collecteurs CI achat CI vente E2 Q 1400 Q 280 Frais Ambondodronono-Andrika 28000 Frais Andrika-Tana 5600 Sacs 11200 MO 490000 Total CI 529200 5600 E3 Q 500 Q 100 Frais Beparasy-Anjiro 10000 Frais Anjiro-Tana 2000 Sacs 4000 Total CI 14000 2000 E4 Q 20000 Q 4000 Sacs 160000 MO 7000000 Total CI 7160000 0 E5 Q 600 Q 120 Sacs 4800 Frais Anosibe an'ala-Tana 2400 MO 210000 Total CI 214800 2400 E6 Q 1050 Q 210 Sacs 8400 Frais Anjozo-Tana 4200 MO 367500 Commune par kg 840 Total CI 375900 5040 E7 Q 600 Q 120 Sacs 4800 Frais Anjozo-Tana 2400 MO 210000 Commune par kg 480 Total CI 214800 2880 E8 Q 2400 Q 480 Sacs 19200 Frais Anjozo-Tana 9600 MO 840000 Total CI 859200 9600 E9 Q 36000 Q 600

LII

Gasoil camion 65000 Sacs 288000 Gasoil livraison par camion 15000 MO 12600000 Total CI 12953000 15000 E13 Q 6000 Q 1200 Location camion livraison 230000 Sacs 9600 Total CI 0 239600 E15 Q 1800 Q 360 Sacs 14400 MO 630000 Total CI 644400 0 E18 Q 250 Q 50 Sacs 2000 Total CI 2000 0 E20 Q 100 Q 20 Sacs 800 Total CI 800 0 E21 Q 100 Q 20 Sacs 800 Total CI 800 0

LIII

Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery sec (classe-2)

Collecteurs Q Q PA PA PA- U. Q PV- U. Classe-2 Q min max frais min max sec Montant frais PV min PV max sec Montant CI achat CI vente CI Total E2 200 200 200 20000 25000 22500 4500000 200 20000 40000 30000 6000000 5600 4000 9600 E7 575 575 575 16000 18000 17000 9775000 575 25000 26000 25500 14662500 16100 13800 29900 E9 24000 24000 24000 20000 25000 22500 540000000 24000 30000 30000 30000 720000000 342000 15000 357000 E19 100 100 100 12000 15000 13500 1350000 100 20000 22000 21000 2100000 2800 2000 4800

Quantité totale achat ou vente /campagne 24875 24875

Montant total d’achat ou de vente/campagne 555625000 742762500 Coût total de Prix d’achat ou de vente moyens/kg 22337 29860 CI/campagne 401300 Marge brute par kg 7523 Coût moyen de CI/kg 16 Excédent brute par kg 7507

LIV

Collecteurs CI achat CI vente E2 Q 200 Q 200 Frais Ambondodronono-Andrika 4000 Frais Andrika-Tana 4000 Sacs 1600 Total CI 5600 4000 E7 Q 575 Q 575 Frais Anjozo-Mangamila 11500 Frais Anjozo-Tana 11500 Sacs 4600 Commune par kg 2300 Total CI 16100 13800 E9 Q 24000 Q 24000 Gasoil camion 150000 Gasoil livraison par camion 15000 Sacs 192000 Total CI 342000 15000 E19 Q 100 Q 100 Frais Tsaravinany-Anosibe an'ala 2000 Frais Anosibe an'ala-Tana 2000 Sacs 800 Total CI 2800 2000

LV

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i

RESUME ...... ii

ABSTRACT ...... ii

SOMMAIRE ...... iii

LISTE DES TABLEAUX...... iv

LISTE DES FIGURES ...... iv

LISTE DES CARTES ...... iv

LISTE DES ACRONYMES ...... v

INTRODUCTION ...... 1

1 MATERIELS ET METHODES ...... 3

1.1 Matériels ...... 3

1.1.1 Choix du thème ...... 3

1.1.2 Présentation et description des zones d’études ...... 3

1.1.3 Concepts et état de l’art...... 5

1.1.3.1 Concepts ...... 5

a. Théorie de l’acteur stratégique ...... 5

b. Théorie de la régulation sociale ...... 5

1.1.3.2 Etat de l’art ...... 6

a. Produits Forestiers Non-Ligneux et mode de gestion ...... 6

b. Organisation des collecteurs du Tsiperifery en 2012 ...... 6

1.2 Méthodes ...... 8

1.2.1 Démarche commune aux hypothèses ...... 8

1.2.1.1 Étude bibliographique et webographique ...... 9

1.2.1.2 Enquête formelle au niveau des collecteurs ...... 9

1.2.1.3 Entretiens semi-directifs réalisés auprès d’individus en contact avec ces collecteurs ...... 9

1.2.1.4 Traitement et analyse de données ...... 10

a. Le dépouillement et la transcription ...... 10

LVI

b. L’apurement ...... 10

c. Le traitement ...... 10

1.2.2 Démarche de vérification de chaque hypothèse ...... 11

1.2.2.1 Première hypothèse : « Les différents types de collecteurs présentent des distinctions significatives » ...... 11

a. Approches adoptées...... 11

i. Approche ethnographique ...... 11

ii. Approche de la « Grounded Theory » ...... 11

b. Typologie des collecteurs ...... 12

i. Classification par CAH ...... 12

ii. Test de concordance des groupes par AFD ...... 13

iii. Caractérisation par ACM ...... 13

1.2.2.2 Deuxième hypothèse : « Les marges brutes des différents types de collecteurs montrent des écarts » ...... 13

a. Coûts de collecte ...... 13

b. Les marges et excédents ...... 14

1.2.2.3 Troisième hypothèse : « Les comportements institutionnels des collecteurs présentent différentes formes » ...... 15

1.2.3 Synthèse de la méthodologie ...... 18

1.2.4 Limites de la méthodologie ...... 19

1.2.5 Chronogramme des activités ...... 20

2 RESULTATS ...... 21

2.1 Caractéristiques des collecteurs de Tsiperifery ...... 21

2.1.1 Description de chaque caractéristique catégorielle des collecteurs ...... 21

2.1.1.1 Généralités ...... 21

a. Niveau d’intervention ...... 21

i. Régional ...... 21

ii. Interrégional ...... 21

iii. National ...... 21

LVII

b. Autres activités liées à la collecte du Tsiperifery ...... 22

i. Epiciers ...... 22

ii. Collecteur d’autres produits ...... 22

iii. Grossiste spécialisé en épices ...... 22

c. Transformation ...... 22

i. Pas de transformation ...... 23

ii. Séchage ...... 23

iii. Echaudage et séchage ...... 23

iv. Autres transformations ...... 23

d. Moyens de transport du Tsiperifery ...... 23

i. Pas de moyen de transport ...... 24

ii. Moyen intermédiaire de transport...... 24

iii. Moyen de transport ...... 24

iv. Service transporteur ...... 24

e. Traçabilité/réglementation ...... 24

i. Autorisation de collecte ...... 24

ii. Paiement des ristournes ...... 25

iii. Cahier des charges de l’exportateur ...... 25

iv. Paiement d’une patente et d’un ticket journalier ...... 25

v. Carte de collecteur valable sur toute l’île ...... 25

2.1.1.2 Transaction en amont ...... 25

a. Lieu d’achat ...... 25

i. Bord de route du marché ...... 26

ii. Marché ...... 26

iii. Livraison à domicile ...... 26

iv. Déplacement au domicile de cueilleurs et/ou sous-collecteurs ...... 26

b. Fixation du prix d’achat ...... 26

i. Prix fixé collectivement par les collecteurs ...... 27

LVIII

ii. Prix inférieur au prix du marché ...... 27

iii. Prix supérieur au prix du marché ...... 27

iv. Prix en fonction de la qualité ...... 27

v. Prix en fonction du prix en aval ou prix du client ...... 27

c. Relation de confiance entre collecteur et cueilleur et/ou sous-collecteur ...... 28

i. Pas de relation de confiance du tout ...... 28

ii. Contrat verbal ...... 28

iii. Octroi d’une avance aux cueilleurs et/ou sous-collecteurs ...... 28

iv. Paiement à crédit ...... 29

d. Obligation d’achat ...... 29

i. Pas d’obligation d’achat ...... 29

ii. Obligation d’achat ...... 29

2.1.1.3 Transaction en aval ...... 30

a. Déclenchement de la transaction de vente ...... 30

i. Vente systématique ...... 30

ii. Vente sur commande du client ...... 30

iii. Démarchage des clients/vente au plus offrant ...... 30

b. Fixation du prix de vente ...... 30

i. En fonction du prix en aval ...... 31

ii. En fonction des charges du collecteur ...... 31

iii. En fonction de la qualité ...... 31

c. Indépendance financière des collecteurs ...... 31

i. Sans octroi d’avance ...... 31

ii. Octroi d’une avance ...... 31

2.1.2 Typologie des collecteurs du Tsiperifery ...... 32

2.1.2.1 Classe 1 : collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery ...... 35

2.1.2.2 Classe 2 : collecteurs informels ...... 35

2.1.2.3 Classe 3 : collecteurs misant sur le respect de la qualité ...... 36

LIX

2.2 Coûts et marges obtenus par classe de collecteurs ...... 36

2.2.1 1er cas : Achat et vente du Tsiperifery frais ...... 36

2.2.2 2ème cas : Achat du Tsiperifery frais et vente du Tsiperifery sec ...... 37

2.2.3 3ème cas : Achat du Tsiperifery et vente du Tsiperifery sec ...... 38

2.3 Comportements institutionnels des collecteurs ...... 39

2.3.1 Collecteurs suivant la règlementation de la collecte du Tsiperifery ...... 39

2.3.2 Collecteurs informels ...... 40

2.3.3 Collecteurs misant sur le respect de la qualité ...... 41

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 42

3.1 Discussions ...... 42

3.1.1 Caractéristiques des collecteurs du Tsiperifery...... 42

3.1.1.1 Existence de collecteurs respectueux des règles et de la filière « qualité » ...... 42

3.1.1.2 Prédominance de collecteurs opportunistes ...... 43

3.1.1.3 Problème de règlementation de la collecte du Tsiperifery ...... 44

3.1.2 Gains plus élevés pour les plus professionnels ...... 44

3.1.3 Possibilité de la professionnalisation des collecteurs ...... 45

3.2 Recommandations ...... 47

3.2.1 Réduire la place des collecteurs informels ...... 47

3.2.2 Stabilisation de la filière et formalisation des activités des collecteurs ...... 47

3.2.2.1 Insérer le Tsiperifery dans la liste officielle des Produits Forestiers Non-Ligneux ou dans celle des produits respectant la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ...... 47

3.2.2.2 Utiliser le prix d’achat et prix de vente de référence du Tsiperifery ...... 48

3.2.2.3 Contracter avec des groupements formels de cueilleurs ...... 48

3.2.3 Amélioration des pratiques des collecteurs...... 48

3.2.3.1 Marier transformation - bonne qualité du Tsiperifery - règlementation de la collecte ...... 48

3.2.3.2 Créer une carte professionnelle des collecteurs ...... 49

CONCLUSION ...... 50

BIBLIOGRAPHIE ...... 52

LX

LISTE DES ANNEXES ...... I

TABLE DES MATIERES ...... LV