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Ballade celte A la découverte des musiques celtiques Novembre 2008 Qu’est ce que la musique celtique ? Celle des anciens pays celtes ? Beaucoup d’européens pourraient alors s’en réclamer, ce qui ne viendrait jamais à l’idée d’un autrichien par exemple. On peut ajouter au critère géographique le critère linguistique. La musique celtique correspondrait aux régions qui ont su garder vivante la langue de leurs lointains ancêtres : Bretagne, Irlande, Écosse, Pays de Galles. A ce stade on ne peut cependant que constater la grande diversité d’un pays à l’autre. Quel point commun existe-t-il, en effet, entre la prestation d’un pipe-band, un kan ha diskan de derrière les fagots ou un reel irlandais ? Il convient donc d’envisager résolument le pluriel quand on parle de musiques celtiques. Même si l’utilisation systématique de certains instruments, tel l’emblématique cornemuse, contribue à unifier le son, du moins à leur conférer un indéniable air de famille. Certains, comme Alan Stivell discernent quand même des éléments qui seraient techniquement inhérents à celles-ci : une préférence marquée pour la gamme pentatonique plutôt que diatonique, une certaine complexité de l’interprétation, un croisement de la mélodie, un « swing » celtique issu d’un mouvement constant entre rythme binaire et ternaire. Quelle que soit la manière dont on les définit, les musiques celtiques proposent un patrimoine d’une grande richesse et offrent l’exemple exceptionnel de traditions que les peuples ont su conserver et redécouvrir pour mieux les transmettre. Les musiciens et chanteurs ont fait preuve de beaucoup de créativité pour faire évoluer cet héritage, afin qu’il reste vivant et attractif. Ils l’ont parfois métissé avec d’autres traditions nationa- les ou avec d’autres sonorités contemporaines, pop, rock ou jazz. Nous avons toutefois privilégié dans cette discographie les genres « traditionnel » et « folk », qui nous semblent incarner au plus proche l’âme musicale d’un peuple. Nous avons choisi d’y faire figurer les incontournables, mais aussi des coups de cœur. Cependant la liste est loin d’être exhaustive. Alors bonne ballade... car il y a beaucoup à découvrir… Cette discographie a été réalisée à l’occasion du stage thématique : « ballade celte » du 6 novembre 2008 QUELQUES M OTS D’histoire On désigne sous le nom de celtes un groupe de peuples indo-européens établis en Europe vers 1000 av. J-C. Originaires d’Allemagne du sud et de Bohême, ces tribus qui n’ont jamais connu d’unité politique, ni constitué d’état centralisé, vont s’imposer pendant des siècles comme la puis- sance dominante en Europe occidentale, des Îles Britanniques au nord de l’Italie, de l’Espagne à l’Autriche. D’après les témoignages de leurs contemporains et les vestiges archéologiques qu’ils nous ont lais- sé, les celtes apparaissent comme de redoutables guerriers, mais aussi comme des agriculteurs avisés. Ils partagent un même amour de l’art et se révèlent être des artisans émérites, notamment dans le travail des métaux. La musique occupe aussi une place importante dans la société celtique. Le barde, musicien et poète, qui appartient à la classe sacerdotale est un membre écouté et respec- té de la communauté. Dés le IIIème siècle, les celtes sont en régression partout, avant que les romains ne mettent définitivement fin à leur hégémonie, à la fin du Ier millénaire. A l’exception des régions non romanisées : Irlande, Écosse, Pays de Galles, où ils conservent, encore un temps, le pouvoir, et où, la culture et les traditions celtiques se sont profondément enracinées. Sur les langues celtiques Les langues celtiques font partie de la famille indo-européenne qui regroupe la plupart des langues européennes. On possède en fait peu d’éléments sur la langue originelle. Chez les celtes, le langage ne passait pas par l’écriture. La culture, la mémoire, les traditions se transmettaient oralement. Les celtes partageaient, avec des variantes importantes, la même langue, mais empruntaient pour écrire l’écriture de leurs ennemis ou des populations parmi lesquelles ils s’étaient établis. Parmi les langues celtiques on distingue deux groupes : Langues gaéliques : - L’irlandais est la forme la plus ancienne de gaélique. Langue officielle, avec l’anglais, de la République d’Irlande depuis 1921, le gaélique n’est toutefois pratiqué couramment que dans certaines régions occidentales et septentrionales du pays (gaeltacht). - En Écosse dans les Highlands et les îles adjacentes, on parle aussi un gaélique directement im- porté d’Irlande (erse ou gaidhlig). - Le manx ou mannois est la langue de l’île de Man, aujourd’hui en voie d’extinction. Langues brittoniques - Le cornique est la langue de la péninsule de Cornouailles (en Grande Bretagne). Disparue depuis la fin du XVIIIème Siècle, elle connaît un regain d’intérêt et tente de renaître. - Le gallois est sans doute la langue brittonique la plus vivace. C’est avant tout à travers leur lan- gue, que les gallois ont souhaité conserver leur identité celtique. Le gallois est avec l’anglais la langue officielle du Pays de Galles. - Le breton est apparenté au gaulois et provient des îles britanniques. C’est au VIIème siècle que le breton apparaît comme langue propre à l’Armorique (la Bretagne). A partir du XVIIème siè- cle, se dessine la langue parlée de nos jours, appelée « breton moderne » en linguistique. Les dif- férences linguistiques à travers la Bretagne ne sont pas très importantes, c’est la place de l’accent tonique qui varie. Quatre dialectes sont pratiqués dans les « pays » historiques : Léon, Cornouaille, Trégor et Vanne- tais. Même si l’accent diffère, les locuteurs de différents dialectes pourront se comprendre. Il ne faut pourtant pas mélanger le breton et le gallo, langue romane apparentée au français parlé essen- tiellement en haute Bretagne. L’état français s’est longtemps montré hostile à la langue bretonne (et plus généralement à l’exis- tence et à l’usage des langues régionales). Les anciens gardent encore le souvenir des temps où il était interdit de parler breton à l’école et où tout manquement était sévèrement puni. Les temps ont changé et en 1951, la loi Deixonne autorise l’enseignement du breton interdit jus- qu’alors. En 1976, la première école maternelle Diwan (on y parle breton) est créée et en 1978, l’enseignement du breton en langue vivante 2 est autorisé. LABELS GREEN LINNET: Créée en 1976, la compagnie, basée aux Etats-Unis, a été revendue au groupe digital music en 2006. Green Linnet s’est spécialisé dans la musique celtique, plus particulièrement irlandaise et a enregistré de nombreux artistes réputés tels les irlandais Altan, les écossais Tanahill W eavers ou Capercaillie. SANACHIE : Ce label basé aux États-unis, est créé en 1975 par le musicologue Richard Nevins et le musicien Dan Collins. Initialement spécialisé dans la musique irlandaise, il s’est depuis étendu à d’autres genres : jazz, rock, blues hip hop.... Il a bien sûr travaillé avec les plus grands tels Clancy Brothers, Planxty, De Dannan. Le nom de la compagnie renvoie en gaélique au nom donné au diseur d’his- toires chargé de transmettre la mémoire et la tradition. TEMPLE RECORDS : Ce label basé dans la ville de Temple près d’Edinburgh a été créé en 1978 par Peter Morton, ex membre du groupe Boys of the lough pour enregistrer le premier album de la harpiste écossaise Alison Kinnaird. Il a depuis enregistré de nombreux artistes écossais dont les plus grands : aussi bien des instrumentistes pour des œuvres purement instrumentales, que des chanteurs. Le label propose un catalogue étendu de musique écossaise traditionnelle et moderne. SAIN : Label créé en 1969 par le chanteur compositeur gallois Daffydd Iwan. Conçu comme un outil au service de la défense de l’identité galloise, ce label a atteint son objectif puisqu’il diffuse actuelle- ment la très grande majorité des artistes et de la musique traditionnelle du Pays de Galles. La société est, bien entendu, leader pour tout ce qui se chante en gallois. FFLACH : TRAD : C’est en 1981 que le label Fflach basé au pays de Galles voit le jour. En 1997 un nouveau label Fflach : trad est créé, destiné à promouvoir la musique traditionnelle galloise. KELTIA : Label crée à Quimper en 1978 par un des pionniers de l’expression celtique, Hervé le Meur. Il est devenu producteur, puis premier distributeur, en France, de musiques celtiques. COOP BREIZH : Installé à Spézet, ce distributeur s’est donné pour mission de diffuser auprès d’un large public la culture bretonne et celtique. Créé en 1965, il est, avec Ouest France, le principal diffuseur de livres en Bretagne et pour ainsi dire le seul à éditer des livres en langue bretonne. Son catalogue CD contient désormais plus de 600 références. Et de nombreux labels lui font désormais confiance comme distributeur. DASTUM : signifie « recueillir » en breton et c’est bien là l’essence même de sa mission. Crée en 1972, ce label assure le collectage, la sauvegarde et la diffusion du patrimoine oral breton, y compris la musique. Il contribuera à la création du Festival Interceltique de Lorient dont le succès n’a pas faibli en 36 ans d’existence. LES INSTRUM ENTS DE M USIQUE Cordes VIOLON (fiddle : Irlande, Écosse) : Cet instrument est très présent dans la musique irlandaise où les musiciens sont passés maîtres dans l’art de l’ornementation. Il joue aussi un rôle important dans la musique écossaise. HARPE (clarsach : Ecosse, clairseach : Irlande, telenn : Bretagne, telynn : Pays de Galles) : C’est l’instrument des anciens bardes celtiques. Très utilisée dans les pays celtes là où les seigneurs et les rois entretiennent des cours, la harpe était l’instrument de prédilection des musiciens irlandais, connus dans le monde celtique comme des harpistes d’exception.