Encore Louis De Fun\350S.Wps
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Le 27 janvier 1983, l'acteur comique le plus populaire de sa génération disparaissait à l'âge de 68 ans. De "La grande vadrouille" au "Corniaud" en passant par "Les aventures de Rabbi Jacob", ses films sont toujours les valeurs sûres du cinéma français de divertissement. Ses mimiques, tellement reconnaissables, étaient devenues sa marque de fabrique. Grimaçant et plein de tics, petit, chauve, l'oeil vif et bleu, volubile, Louis de Funès incarnait une sorte de Français moyen, 1 râleur et colérique. Au total, sa filmographie compte plus de 140 films, du simple rôle de figurant à la star principale sur laquelle reposait le projet. A la fin de sa carrière, le seul fait d'apposer son nom sur une affiche était devenu un gage de succès, même si la qualité laissait parfois à désirer. Une sacrée revanche pour un acteur qui ne connut véritablement la gloire qu'à la cinquantaine. Le public l'adorait (il est "l'homme aux 120 millions de spectateurs"). les intellectuels le méprisaient. Si le premier continue 2 d'adhérer à son humour -les bons scores de ses multiples rediffusions le démontrent-, Louis de Funès tient aujourd'hui sa revanche posthume sur les seconds. Ceux-là mêmes qui le critiquaient à l'époque louent désormais son talent de comique et lui rendent d'ailleurs un vibrant hommage vingt ans après sa disparition. On n'oubliera jamais cet homme grimaçant, qui clignait des yeux, qui abaissait un sourcil pour soulever l'autre, qui gesticulait dans tous les sens, qui se 3 démenait, qui semblait en colère, qui ressemblait à un clown ; son visage paraissait fait de caoutchouc ; il tournait sur lui-même, il mordait ses lèvres, il sursautait, il faisait bouger son nez, il semblait être monté sur ressorts, il inventait des tics, il tapait du pied, il se renversait, il mettait ses doigts dans ses oreilles, il se frottait les yeux, son nez, il essuyait une larme, il reniflait, il aboyait, il jacassait … Parfois haï, mais la plupart du temps adoré, Louis de Funès n'a pas encore trouvé de réel successeur … 4 Au cours de sa carrière, Louis de Funès participa a plus de 140 films!Sa carrière peut se décomposer en 4 parties bien distinctes. Tout d'abord, la période de l'après guerre où Louis de Funès n'obtenu pour ainsi dire que de le figuration et quelques petits rôles sans grandes importance comme ouvrir une porte dans un film. Une deuxième partie le mena jusqu'aux années 60 où Louis arriva à se faire connaître en obtenant des seconds rôles. Il commençait 5 enfin à faire reconnaître ses mimiques que tout le monde appréciaient de son temps et même aujourd'hui encore. Ensuite il connu l'apogée de sa carrière avec des rôles inoubliables avec Le corniaud au côté de Bourvil ou Le gendarme à Saint-Tropez au côté de Michel Galabru et Jean Lefèvre. Après sa crise cardiaque, les médecins de Louis De Funès lui avaient formellement interdit de se produire sur scène. La seule solution qu'il restait au comédien pour jouer L' Avare était donc le cinéma. Par la suite il reprit le chemin du 6 cinéma avec L'aile ou la cuisse en 1976. Après il ne fit pas beaucoup de films et on sent dans ses films que Louis de Funès a changé. Louis avait fait trop de mimiques qui nous faisaient rire, nous faire rire encore et nous fera toujours rire. A chaque fois qu'un de ses films passe à la télévision Louis fait monter l'audimat. 7 *Le comique ça ne tient à rien, c'est une chose qui est dans l'air le comique ! *Le cinéma ? Je le fais sur un écran, pas dans la vie ! *Je cultive mon jardin. Et dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai bien l'intention d'exclure les navets ! *Le gendarme ? C'est toute l'humanité ! Au fond, on cire toujours les pompes de 8 ses supérieurs hiérarchiques et on s'essuie sur le derrière de son sous-fifre ! *Le comique, ce n'est pas seulement du talent, mais c'est surtout un don, une façon de sentir, de pouvoir comprendre et interpréter ! *J'ai abandonné la pêche le jour où je me suis aperçu qu'en les attrapant, les poissons ne frétillaient pas de joie. *Les gens sont des comédiens, nous, nous 9 sommes des acteurs. *Ce ne sont pas les attitudes que je trouve comiques mais les états d'esprit ! 10 La Belle américaine Marcel travaille toute la journée en usine. Son rêve, c'est d'avoir une auto. Une superbe occasion se présente : la gigantesque voiture américaine d'un banquier qui vient de mourir et dont la veuve s'est débarrassée à vil prix pour 11 éviter que le montant de la vente n'enrichisse la secrétaire-maîtresse de son défunt mari. Lorsque Marcel et Paulette débarquent dans leur paisible banlieue au volant de leur paquebot, quel émoi dans le quartier ! La vie quotidienne du jeune couple est bouleversée par leur "belle Américaine" : Marcel perd son emploi à l'usine, où son arrivée en voiture a fait sensation. Mais elle ouvre aussi des perspectives inattendues à leurs propriétaires, qui deviennent les amis d'un ministre, 12 participent à un concours d'élégance automobile et se trouvent mêlés aux invités d'une réception dans une ambassade. Elle leur vaut également leur première nuit passée au poste et bien d'autres avatars, qui finissent par convaincre Marcel de se séparer de son encombrante merveille. Mais les copains sont là, encore une fois, pour trouver une solution et transformer la "belle Américaine" en voiture de marchand de glaces. 13 Autour du film : La Belle Américaine marque en 1961 le grand retour de Robert Dhéry au cinéma. Disparu des écrans depuis 1954 Ah ! les belles bacchantes, adaptation cinématographique de sa propre pièce créée en 1951. Victime de l'immense succès rencontré au théâtre par La Plume de ma tante un show musical promené en Grande-Bretagne et aux États-Unis pendant quatre années, Dhéry attendit ainsi sept années avant de repasser derrière la caméra. A sa sortie en 1961, La Belle Américaine 14 remporta un important succès auprès du public, avec plus de 4 millions de spectateurs en salles. Un triomphe pour Robert Dhéry qui dépassera néanmoins ce score avec la complicité de Louis De Funès pour Le Petit Baigneur et ses 5, 5 millions d'entrées. Révélé au grand public dans une fameuse scène de La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara aux côtés de Jean Gabin et Bourvil, Louis De Funès qui a fait ses premiers pas devant la caméra en 1945 est encore, à 47 ans, un "troisième rôle" que 15 les cinéastes hésitent à solliciter. Sa prestation dans La Belle Américaine va néanmoins le faire davantage découvrir des spectateurs qui le consacreront définitivement trois ans plus tard dans Le gendarme de Saint-Tropez et qui l'applaudiront à nouveau chez Robert Dhery, mais cette fois-ci en tête d'affiche pour Le Petit Baigneur. La « belle Américaine », dont ni la marque, ni le modèle ne sont révélés dans le film, est une Oldsmobile Rocket 88, modèle 1959, ayant subi quelques modifications 16 esthétiques visant à la rendre méconnaissable. Sur le modèle d'origine, il y a quatre phares avec des clignotants entre les deux de chaque côté. Pour les besoins du film, des antibrouillards Lucas ont été mis à la place des clignotants, lui faisant une face avant avec six phares, la calandre a été modifiée : un embouti de tôle de la même couleur que la carrosserie contenant une grille beaucoup plus petite a été monté à la place de la calandre d'origine, les feux arrières ont perdu leur moulures chromées, tous les logos et 17 inscriptions présents à l'origine ont été enlevés de sorte que l'on ne puisse identifier le modèle. Le Gentleman d’Epsom : Richard Briand-Charmery est connu sur tous les champs de course où on l'appelle "Le Commandant". À Longchamp avec 18 Charly, un garçon d'écurie, il escroque ceux auxquels il vend des tuyaux. Un boucher, un patron de boîte de nuit, Arthur son ami... puis le restaurateur Gaspard Ripeux. Les jours de vaches maigres, il va déjeuner chez sa sœur Thérèse, subissant stoïquement les sarcasmes de son beau-frère Hubert, riche industriel. Richard retrouve par hasard Maud, une femme qui l'a aimé autrefois et a fait un très riche mariage. Il l'invite au "Schéhérazade" et paye sans sourciller une fastueuse addition avec son 19 dernier chèque... sans provision (mais le danger n'est pas immédiat: les banques sont en grève !). Il réussit, en le charmant, à obtenir du riche restaurateur Ripeux une grosse somme qu'il prétend miser sur un "crack" qui n'est en réalité qu'un tocard. Mais le cheval gagne, sur lequel il n'a évidemment rien misé ! Aux abois, il convainc alors le restaurateur de remettre tout ce qu'il croit avoir gagné sur "Minotaure", un cheval qui ne peut que rapporter des millions. Bien entendu, le cheval perd, et Ripeux, venu pour la 20 première fois de sa vie sur le champ de courses, s'écroule victime d'une crise cardiaque. Dans la même course, on donne par erreur au Commandant des tickets pour un autre partant. Il les jette, furieux, mais heureusement sans les déchirer. C'est "son" cheval qui gagne, Richard retrouve les tickets et encaisse la forte somme mais se heurte à ses habituelles victimes furieuses de lui voir "toucher" un vainqueur alors qu'il ne leur a recommandé que des perdants.