Numéro été : juillet - août www.ratouweb.fr.st 2004

P A R T E N A I R E D E

EDITO

Après la débâcle pathétique http://perso.wanadoo.fr/darkprograms/ de l‘équipe de France dans l‘Euro 2004, il est temps TTTêteTête d’affiche ––– Jeu Vidéo PS2 pour tout le monde de prendre un peu de repos et de profiter de la saison DRIV3R : le retour du polar automobile estivale.

C‘est un 9 ème numéro un peu spécial que nous vous Tanner, le flic infiltré dans la mafia proposons ce mois-ci, spécialiste du gymkhana automobile puisqu‘il s‘agit reprend enfin du service. Si le premier exceptionnellement d‘un numéro unique d‘été volet reçut un plébiscite général, « juillet - août 2004 ». Eh Driver 2 laissa échapper une traînée oui, la Rédac‘ prend aussi de vieille huile dans son sillage. Driv3r des vacances bien méritées après des mois de dur était donc attendu comme le nouveau labeur ininterrompu. souffle de la série. Au final, si les De plus, il faut bien avouer qualités divertissantes du soft ne sont que l‘actualité a fortement tendance à se tasser durant pas en cause, le manque cruel ces deux mois où tout le d’innovation et certaines monde court vers les approximations techniques viennent plages surpeuplées. On vous donne donc peser lourd dans la balance. rendez-vous pour la rentrée de septembre avec un Istanbul baigne dans une brume moite. Quelque part dans numéro qui, osons le dire, la ville, les voitures de la police locale encerclent un sera haut en couleurs et groupe d‘individus patibulaires qui ouvrent le feu. Au donc, à ne pas rater ! milieu de la fusillade, un homme se faufile, pistolet automatique en main… Lui, c‘est Tanner, le flic Merci à tous pour votre spécialiste de l‘infiltration des réseaux mafieux et as du volant… Soudain c‘est le black out. Hôpital fidélité, bonnes vacances et d‘Istanbul : Tanner est amené sur une civière, directement au bloc opératoire. Les médecins prudence sur les routes. s‘affairent… Plaie par balle à l‘abdomen… Le monitoring émet son bip-bip lancinent jusqu‘à ce que le A très vite. son se transforme en une plainte aiguë et continue matérialisée sur l‘appareil par un long trait plat… Jeff. Retour à Miami, 6 mois plus tôt. On comprend que le jeu fonctionne en flash-back qui propose de découvrir comment notre flic préféré s‘est retrouvé plus tard dans cette sévère panade, quelques pruneaux plantés dans le lard.

Driver 3 (Driv3r) n‘a pas manqué de susciter un vif intérêt chez la presse spécialisée, promettant du beau spectacle. Ce qui était attendu, c‘était la négociation du virage après la déception produite par Driver 2. Malheureusement, au vu du résultat, Driv3r n‘atteindra pas la place de « must » qu‘il pouvait briguer.

Ce n‘est pas faute d‘avoir joué de bonne volonté. En témoigne la distribution des comédiens réels qui ont prêté leurs voix aux personnages principaux du jeu (dont les doublages français ont été eux-mêmes assurés par les voix officielles hexagonales) : Mickey Rourke, Ving Rhames et même le rocker Iggy Pop ! Mais avançons davantage dans les explications.

Pour commencer, le principe de jeu, s‘il reste divertissant, souffre d‘un manque d‘innovation qui soit dit au passage, est assez curieux par les temps qui courent. On reste simplement dans la lignée de ce qu‘on connaissait auparavant : une succession de missions alternant séquences de conduite débridée ou à pied où vous pourrez vous adonner aux joies de la destruction mécanique et de la cascade en tout genre avec une délectation certaine. C‘est bien, mais sans rien de neuf. (Suite page 2)

DRIV3R – site officiel du jeu vidéo : www. driv3r.com

1 (Jeu vidéo : Driv3r œ suite de la page 1) Driv3r : Les missions présentent toujours un caractère varié appréciable : filature, escorte, transport les screenshots d‘explosifs, savatage de caisses, courses poursuites en pleine ville etc… Chacune offre un challenge intéressant dont il faudra venir à bout avec dextérité et sang froid. Vos poursuivants (ou ceux qui tentent de vous fuir) sont aussi d‘habiles conducteurs animés d‘une hargne féroce parfois même exagérée. Par contre, on se demande où est passée la police qui vous coursait auparavant lors de vos excès de vitesse. Ca mettait du piment dans la sauce mais là, ce doit être la grève des fonctionnaires…

Les missions sont liées entre elles par des cinématiques de qualité moyenne, où les visages des protagonistes sont singulièrement inexpressifs. Pire, lorsque le moteur du jeu prend le relais pour les séquences de transition… C‘est si laid qu‘on pourrait presque compter les polygones à l‘Œil nu, sans Les textures sont sommaires parler des déplacements des personnages du style crise d‘épilepsie ! Signalons que le scénario, bien mais la conduite de bagnoles que parfois peu explicite, demeure immersif et que la B.O plutôt agréable est bien dans le ton. procure toujours du plaisir.

La conduite de voiture reste le cŒur même du jeu. C‘est avec un bonheur non dissimulé que l‘on s‘installe au volant d‘une caisse et que l‘on démarre pied au plancher par un burnout sauvage. Le comportement des véhicules est toujours caractérisé par une physique très particulière qui force à la conduite nerveuse. Les suspensions ultra molles laissent la part belle aux effets de la force centrifuge. A chacun d‘apprécier, mais en tous cas, ça encourage la conduite spectaculaire. Driv3r propose en outre de prendre le volant de divers véhicules dont des motos (nouveauté) à la maniabilité assez curieuse... On vous rassure ? Oui, vous pouvez vous taper les boulevards en roue arrière !

Cela nous amène inévitablement à parler du moteur physique Flic ou truand ? Tanner pris en qui est le point fort du jeu : la gestion des collisions et des flag‘ de car-jacking…

dommages est très réussie et voir votre véhicule amoché se démembrer petit à petit au gré des secousses est un régal. Attention toutefois, conduire une épave n‘est pas chose aisée sachant que vous risquez de tomber en rade à un moment inopportun. Sachez aussi que lors d‘un choc, les passagers des véhicules enregistrent des dommages. Si vous êtes toujours en vie après une belle embardée, libre à vous de vous livrer au bon vieux car-jacking afin de disposer d‘un Crash test : voila ce qui arrive véhicule en meilleur état. quand on grille les priorités. Gunfight sous le soleil : admirez Vos pérégrinations vous conduiront à sillonner 3 villes : l‘élégance de Tanner, raide Miami, Nice et Istanbul qui malgré leur gigantisme souffrent comme un piquet de clôture. paradoxalement d‘une fréquentation automobile et piétonne assez légère. Pour parler des choses Sachez que l‘aliasing est déjà délicates, les graphismes n‘ont rien d‘exceptionnel et tirent même vers une laideur peu commune : présent au niveau de la caisse au peu d‘effets de lumière, des textures souvent pauvres… Le pire, c‘est que Driv3r affiche un aliasing 1er plan ! Ca laisse sans voix… et un clipping désastreux ! Surprenant, voire honteux pour un soft dernière génération ! En bref, du point de vue graphique, c‘est une vraie bérézina. On peut résumer ça en une question : « Comment cela se peut-il ? ».

Et les phases à pieds viennent en rajouter une belle couche… Cette nouveauté implémentée dans Driver 2 n‘a subi que peu de rectifications : Tanner est toujours souple comme un lampadaire (même s‘il y a du mieux) et surtout, il est incapable d‘exécuter les mouvement de tout être humain normalement constitué : il sait marcher et courir, sauter (genre chèvre boiteuse à trois pattes…), dégainer une arme, tirer et au besoin s‘accroupir. Une fois dans cette dernière position, en gymnaste averti, il sait au moins faire la roulade avant (inutile...) mais ne lui demandez pas de se déplacer, il est trop raide pour ça… Sûrement l‘arthrose avec l‘âge. C‘est assez affolant sachant que vous devrez en découdre avec des bandits bien armés. Mais fort heureusement vos ennemis ont d‘un commun accord décidés de tourner une pub géante pour Super Glue 3 , restant généralement rivés à leur position même sous un déluge de balles ! C‘est affligeant, mais forcément, c‘est bien calibré avec les capacités réduites de Tanner. Viser avec une arme est un véritable supplice et le mode vue subjective alors disponible n‘arrange que peu l‘affaire. La caméra que l‘on dirige avec le stick droit pour modifier l‘angle de vue offre aussi quelques surprise, dont de bons vieux bugs d‘affichage du Fiche technique genre « le morceau de mur incrusté dans l‘écran ». C‘est assez sauvage. Nom : DRIV3R Ajoutons pour couronner ces phases pédestres, une mention spéciale sur la laideur graphique des Editeur : Atari intérieurs : tout est bien carré et de surcroît, texturé au rouleau à pâtisserie. Tout ça nous ramène quelques Développeur : années en arrière dans les premiers jeux de shoot‘em up 3D à la troisième personne, mais sans le charme de Reflections Plateforme : l‘époque. Ce ne serait pas bien gênant si ces phases de jeu restaient accessoires… Mais malheureusement, Testé sur PS2 parfois, elles prennent franchement le pas sur la conduite… également disponible sur X-Box En bref, ni mieux ni moins bien que ses aînés, Driv3r s‘avère être une déception, la réalisation graphique de Support : DVD-PS2 piètre qualité et la maniabilité désastreuse lors des phases à pieds enfonçant le clou profondément. On Genre : Course - action attendait réellement d‘être surpris et mis à part un bon moteur physique, rien ne vient renouveler l‘intérêt Multijoueurs : Non Prix indicatif : 59,99⁄ du soft. Restent les missions variées et la taille des maps et encore, cette dernière est la plupart du temps largement sous-exploitée dans le mode scénario, qui est le plus intéressant ! Certes divertissant, Driv3r ne NOTE GLOBALE : 13/20 fait que remettre le couvert de pâle manière sans parvenir à se hisser au rang des « best-of-the-year » où il était attendu. (Jeff.) 2 BREVE JEU VIDEO CD Single Battlefield Vietnam : re-patchez-vous ! Calogero / Passi :

la bonne initiative

Dans notre précédent numéro, nous vous informions de la sortie d‘un patch indispensable pour Battlefield Vietnam (testé dans le Ratouweb n°7). Les choses sont allées vite, puisque EA Games, seulement 2 jours après notre publication, a mis sur le marché un 2 ème patch sous la référence v.1.02 (16,6 Mo). Ce patch est absolument incontournable pour 2 raisons : primo, il corrige un bug de plantage lors des parties en multi sur le net. Secondo, si ce patch est absent de votre machine, votre liste de serveurs internet ne sera plus à jour. Les plus curieux d‘entre-vous qui fréquentent les Forums de B-GAMES, notre partenaire, Lorsqu‘il existe de bonnes auront eu la primeur de l‘information en temps réel. initiatives en matière de Si les possesseurs actuels du jeu se seront bien vite rendu compte de la nécessité de procéder à musique, il n‘y a aucune un update, pour les futurs acquéreurs, le tuyau méritait d‘être donné. raison de les bouder. C‘est le Vous trouverez le téléchargement de ces patches sur le site officiel du jeu : cas de la rencontre entre http://www.eagames.com/official/battlefield/vietnam/us/home.jsp Calogero, que l‘on ne présente plus, et Passi, l‘un de nos rappeurs nationaux. Le premier, fort de MUSIQUE : prestations live remarquables, gagne petit à petit ses galons dorés. Quant au second - The empire strikes first larron, loin d‘être avare de Bad Religion sensations, il sait orienter son

Les vétérans du punk-rock mélodique californien débarquent avec regard depuis longtemps vers des horizons variés. De cette un nouvel , porteur de toujours autant d’enthousiasme. Un collaboration est né le titre indispensable de plus qui vient enrichir une discographie Face à la mer . exemplaire. Un phrasé rap calé sur une mélodie accrocheuse, un Bad Religion est un groupe qu‘on ne présente plus, tant son refrain très rock à la disto nom suffit à la référence. Disons-le d‘emblée : The empire appuyée, le morceau est une strikes first , dernière production discographique de Brett réussite. Il est disponible en Gurewitz et consorts produit l‘effet attendu. Non pas que le CD single et également bilan en soit révolutionnaire mais en tous cas, ni le son ni inclus dans l‘album les titres n‘ont cédé à la mode actuelle punk-pop Calogero3 . politiquement correcte qui permet entre autre la diffusion en Une initiative qu‘on ne peut boucle sur les ondes FM (quelle chance !). que saluer. Si seulement ça Si depuis Stranger than fiction le groupe avait subtilement pouvait arriver plus orienté son jeu dans une direction plus mélodique qui n‘avait souvent… pas forcément fait l‘unanimité, Bad Religion a remis tout le monde d‘accord avec le précédent The process of belief qui avait renoué avec un côté plus tranchant. Le retour de « Mr. Brett » au sein de la formation y a certainement été pour quelque chose, d‘autant qu‘il s‘accompagna du même coup d‘un come-back du groupe sur le label punk Epitaph, propriété du même Brett Gurewitz. The empire strikes first s‘inscrit donc dans cette continuité et au final, c‘est un album qui sans être le meilleur de Bad Religion, affiche un caractère bien trempé que les fans, y compris de la première heure, sauront apprécier à sa juste valeur. Le cocktail déménage : lignes mélodiques incisives et efficaces avec riffs de guitares aux petits oignons, martèlements de double-pédale sur la grosse caisse et caractère détonnant des compositions sont au rendez-vous, sans oublier la voix de Greg Graffin qui remplit toujours aussi bien son office. Les textes sont comme d‘habitude intelligents et critiques sans toutefois tomber dans la niaiserie. On peut affirmer qu‘un Sinister rouge deviendra sans doute un futur classique. On remarquera aussi d‘autres titres comme Social suicide , Atheist peace , Beyond electric dreams ou encore le très mélodique Live again . Les morceaux filent à 100 à l‘heure, à l‘exception de Los Angeles is burning qui fait figure d‘intermède en s‘inscrivant dans un style plutôt « punk-ballad ». Au total, il n‘y a sincèrement rien à jeter dans l‘histoire et on tient là l‘album punk-rock de l‘été. Tout simplement indispensable pour les mordus du genre. (Jeff.)

Bad Religion œ site officiel : www.badreligion.com

Contactez la Rédac ’ de Ratouweb directement par mail : [email protected] 3 RUBRIQUE CINEMA : PREVIEW DVD LADYKILLERS : le remake signé Coen Star Wars la

trilogie : enfin ! En 1955, le réalisateur britannique Alexander Mackendrick signait une comédie remarquable : The Ladykillers ( Tueurs de dames ), avec entre autre les excellents Alec Guiness et Peter Sellers. 2004 : le festival de Cannes voit débarquer en sélection officielle la mouture signée des frères Ethan et Joel Coen. Ces derniers ne manquent pas de fans acquis à leur cause, en raison notamment d‘un style singulier qu‘ils exposent sur les écrans du monde entier depuis une vingtaine d‘années. Certes, on ne tient pas là la comédie du siècle, certes c‘est un remake, mais l‘exercice consistant à nous faire redécouvrir le film est plutôt réussi. Les personnages caricaturaux qui peuplent l‘histoire et la bonne réalisation assurent un spectacle très plaisant, même s‘il y a de grandes chances que les cinéphiles continuent à apprécier davantage et légitimement la On en révait depuis des version originale. lustres, Lucas nous l‘aura Le Ladykillers des Coen se déroule dans un trou des plus finalement faite : la trilogie perdus au fin fonds du Mississipi. Le sud des Etats-Unis est l‘occasion de donner une saveur de Star Wars débarque particulière au film tout en conservant le principe de personnages totalement décalés. On ne peut que dans un coffret DVD qui saluer la très bonne prestation de Tom Hanks, qui interprète le rôle du docteur Goldthwait Higginson s‘annonce plutôt joli dès le Dorr III, personnage assez atypique, bourré de tics et maniéré, auquel il donne du relief en jouant de 21 septembre prochain. La mimiques et de postures diverses. Ce remake se veut drôle et plaisant. Si ce n‘est pas le « must » de la guerre des étoiles , Coen family,c‘est en tout cas une occasion de se détendre agréablement. (JB.) l‘Empire contre-attaque et le Retour du Jedi , autant de classiques inoubliables, LE JOUR D’APRES : L’âge de glace selon Rolan Emmerich avant que notre Georges se laisse aller de trop vers la Un climatologue nommé Jack Hall (Dennis Quaid) fantaisie dans ses dernières avait prédit dans un futur lointain un autre âge de glace productions. pour notre Terre. Il était loin de penser que cela En bref, achetez vos arriverait si tôt. vêtements d‘été chez Tati, La planète est totalement dévastée par des il devrait vous rester du changements climatiques tout à fait impressionnants : pécule pour effectuer un inondations, tornades, grêle, raz-de-marée... Les Etats vrai bon investissement à la Unis doivent être évacués. Au mépris du péril, Jack rentrée ! Hall décide d'aller sauver son fils en plein New York.

La bande annonce donnait envie d'aller voir le film, c‘est un fait. Mais la question se pose pour la énième fois : les prouesses des effets spéciaux derniers cris suffisent-elles à faire ce qu‘on peut appeler « un film »? Le décor planté, on s'aperçoit malheureusement une fois de plus que le scénario est bien pauvre. Roland Emmerich (réalisateur de Godzilla ou Independance Day ) nous avait habitué à ses films catastrophe particulièrement patriotiques et si l'on osait espérer une approche légèrement différente au regard du thème ici abordé, il n'en n‘est rien (à part peut être le fait que le patriotisme à perdu de son ampleur puisque tout hiberne sous des tonnes de givre).

Les personnages sont assez inintéressants et se retrouvent le plus souvent dans des situations prévisibles, parfois à la limite du grotesque. Une catastrophe naturelle d‘ampleur, un homme qui part sauver son fils dans un univers post- apocalyptique, on ne peut pas entrer plus dans les détails puisque tout est dit.

Il faut toutefois reconnaître le travail fourni au niveau des effets spéciaux, et là, c'est du haut de gamme qui en envoie plein les yeux. Los Angeles ravagée par les tornades, c‘est criant de vérité, assez en tous cas pour ne point avoir envie d'en croiser tout les jours. Plus impressionnant peut être est Des effets spéciaux énormes. l‘engloutissement de New York sous les eaux en furie d‘un raz-de-marée gigantesque. L‘impact de Le seul point fort du film. cette scène est énorme et d‘un réalisme effrayant.

On en conclura que ce dernier film de Roland Emmerich est impressionnant techniquement et particulièrement spectaculaire, mais malheureusement pauvre en contenu. Une fois de plus, le scénario n‘est qu‘un prétexte tout trouvé à une démonstration de feux d‘artifices. L'histoire est ennuyeuse (il est vrai que le réalisateur nous y a habitué) et elle dure longtemps. A quelle catastrophe planétaire va-t-il falloir s'attendre la prochaine fois et enfin, quand une bonne âme se décidera-t-elle à employer la technique afin de mettre en valeur un vrai scénario ? Peter Jackson l‘a bien fait lui… (JB.) 4 Sortie DVD TEST MATERIEL : baladeur mp3

KILL BILL vol.1 CREATIVE MuVo² 4Go : le poids

plume qui a du coffre

Voici bel et bien l’article de circonstance pour vos vacances et il est signé Creative. Le constructeur qui n’a plus grand chose à prouver dans le domaine du son associé au multimédia, réussit avec le lecteur mp3 MuVo² 4go un compromis de rêve : coupler des capacités de stockage gargantuesques à un

appareil ultra-compact. Notre test La sortie cinéma de Kill Bill Volume 2 s‘est accompagnée de maison... celle du DVD du Volume 1 le Des raisons d‘être hésitant à l‘achat d‘un baladeur mp3, il y en avait des tas. Souvent, le dilemme 26 mai dernier. consistait à se demander : vaut-il mieux investir dans un lecteur de type clé USB à mémoire flash, On vous épargne le résumé de petit, peu encombrant, mais aux capacités restreintes (256mo maxi sans extension de type l‘histoire désormais bien SD/MMC), ou investir dans un appareil à disque interne nettement moins compact mais aux connue (pour en savoir plus, possibilités de stockage plus intéressantes ? Il y a fort à parier que beaucoup auront grimacé à la voir le Ratouweb n°8, article simple perspective de faire leur jogging ou leurs courses avec un Archos (en général volumineux) Kill Bill vol.2 ) afin de nous ou un i-Pod (certes moins volumineux mais pas très beau) au fonds de la poche. plonger au cŒur du DVD.

Le film et le son : le menu est Cette époque est désormais révolue ! Creative, avec sa gamme MuVo propose des alternatives plus simple mais les animations qu‘intéressantes ! Et le dernier né de la gamme, le MuVo× 4go en est la preuve irréfutable : incluses mettent d‘emblée dans jukebox mp3 à disque dur, il permet de compiler des heures de musique en qualité CD, et accepte l‘ambiance. La définition de également les formats WMA et WAV. Et tout cela pour à peine moins de 100g ! l'image est parfaite tout comme La performance est liée au disque dur de l‘engin. Fabriqué par Hitachi, ce Microdrive 4go est à le son (le contraire eût été l‘heure actuelle le disque au format 1 pouce à la capacité de stockage la plus élevée du marché ! surprenant…). Bien sûr, tout cela a un prix et c‘est certainement ce qui freinera les acheteurs potentiels… Cela- dit, la qualité est au rendez-vous. Les Bonus : - Bande annonce : Teaser du Le design de l‘appareil est plutôt sobre mais plaisant. Creative sait y faire en la matière. Seuls 2 Volume 2. boutons sont présents sur la façade du lecteur : interrupteur m/a faisant office de lecture/pause et - Making-of : explications du un bouton de menu qui contrôle aussi le volume sonore et le défilement des pistes. C‘est pratique, maître Tarantino sur le mais les gros doigts auront du mal à parvenir à une navigation précise. pourquoi du film et tous ses L‘afficheur LCD propose les infos de base nécessaires : état de charge de la batterie (Lithium Ion), choix artistiques. temps de lecture et informations relatives au titre en écoute. Le rétro-éclairage bleu de l‘écran est - Galerie photos : r.a.s. paramétrable (contraste et durée d‘illumination). - Clip : Il s‘agit d'extraits des Les menus sont bien pensés et intuitifs, le lecteur vous donnant même certaines astuces en temps chanteurs japonais vus dans le réel. Vous pourrez lire vos morceaux en passant simplement de l‘un à l‘autre, composer des film ( The 5,6,7,8's ) playlists, ou encore organiser tout ça sous forme de répertoires (par , compils etc…). Toutes ces opérations peuvent être réalisées à partir du logiciel fourni avec l‘appareil, dont on peut Bonus cachés ! : ils sont au évidemment aisément se passer, le MuVo× se gérant une fois connecté à votre PC, comme un HDD nombre de 2. Dans le menu externe. galerie photos, un coup sur la flèche du haut vous permettra La qualité sonore est aussi au rendez-vous, mais là encore, pas de surprise venant de la part de d'accéder au générique du Creative. Les basses ainsi que l‘ensemble du spectre sonore bénéficient d‘un rendu impeccable DVD. Pour le second, il suffit pour nos oreilles. Le MuVo× dispose en outre d‘un égaliseur numérique 4 bandes avec quelques d'appuyer sur la flèche de presets et un mode personnalisable. Le casque, tout en étant basique, permet de profiter pleinement gauche pour accéder à un de l‘appareil. Enfin, le MuVo× 4go est en USB 2.0. Il est livré avec chargeur, étui de transport et 2 commentaire intéressant sur les connecteurs USB (dont un court s‘intégrant parfaitement à l‘étui, ce qui est astucieux). ombres chinoises. En conclusion : le MuVo× 4go est une formidable petite bébête qui a vraiment tout pour plaire. Si En conclusion : très bon DVD ce n‘était son prix, on vous conseillerait à tous de vous jeter dessus, mais là, il appartient à chacun dans l‘ensemble et d‘examiner le contenu de sa cachemaille. Sachez que ce jukebox mp3 à disque interne est aussi potentiellement, un bon achat. disponible à moindre coût, avec une capacité de stockage toutefois réduite à 1,5go. (Jeff.) (JB.)

Kill Bil vol.1 œ édition 2 DVD LE FORUM RATOUWEB Editeur : TF1 Vidéo FormatVidéo : 16/9 Exprimez-vous sur votre webzine favori au www.ratouweb.fr.st , Format Audio : français et rubrique « Forum » Anglais en DD5.1 et DTS le forum Ratouweb est hébergé par : (http://perso.wanadoo.fr/darkprograms)/ 5 MINI-DOSSIER MUSIQUE :

L’Australie, terre au caractère sauvage et contrasté, a fourni quelques surprises musicales. Parmi celles-ci, il en est une qui ne passa point inaperçu : . Le groupe, hors des modes et quelque part, hors du temps, a toujours mis une conviction énorme dans sa démarche et sa musique. Une aventure authentique qui mérite d’être contée.

C‘est entre les vapeurs d‘échappement de Sydney l‘urbaine, la chaleur écrasante du bush, la moiteur des forêts tropicales et les chants des peuples aborigènes que Midnight Oil a taillé la route. Car au fond, les Oils, c‘est un peu de tout cela à la fois. Durant ses 25 années de carrière, le groupe se caractérisa par une identité musicale singulière, forgée au tout début (1971 œ le groupe était alors dénommé FARM) sur les bases posées par des groupes tels que Led Zeppelin. Ce qui fit la personnalité de Midnight Oil, c‘est le lien intime « une attitude, une musique ». L‘un n‘alla jamais sans l‘autre. Engagés, les Oils le furent avec force détermination et conviction, n‘ayant de cesse de véhiculer au travers de leurs compositions leur credo en faveur de la défense du patrimoine écologique ou des minorités indigènes, invitant à une forme de prise de conscience. La démarche trouva son essence dans la richesse de la terre australienne, à laquelle le titre One Country (1989 œ album ) rendit un bel hommage.

Diverses époques, un même combat

Signer pour la sortie d‘un premier album ne fut pas chose aisée pour le groupe, les maisons de disques à l‘époque appréciant moyennement le style de Peter Garett, chanteur si particulier tant dans le timbre de voix que dans l‘attitude sur scène. Et pourtant, cette personnalité sera bien un élément d‘identité fort de Midnight Oil : pour qui eût l‘occasion d‘assister à un concert des Oils, Garett, submergé par une transe musicale l‘animant de convulsions quasi épileptiques, restera un spectacle inoubliable et fort. De ces difficultés émergea la création d‘un label indépendant, le fameux Powderworks, et l‘avènement d‘un premier album ( Midnight Oil ) en 1978. Alors positionné dans une mouvance rock n‘roll très brute et minimaliste, le groupe enregistra un succès immédiat. Les deux albums suivants, (1979) et (1980), s‘inscriront dans la même veine.

Un virage s‘amorce doucement en 1981, avec l‘album Place Without a Poscard , qui emmènera le groupe vers une tendance plus pop-rock. Durant tout ce temps, le groupe milite incessamment en faveur de l‘écologie ou du désarmement nucléaire et oriente clairement certains de ses titres, comme U.S Forces (1982 œ album 10,9,8,7,6,5,4,3,2,1,0 ), où Garett se plaît à singer le guttural accent américain type. Suivra Red Sails in the Sunset (1984) où figurent l‘inattendu When the general talks et le titre Kosciusko (en référence au fameux mont australien).

C‘est en 1988, avec la sortie de , que Midnight Oil rencontre un écho retentissant, grâce notamment au titre , qui squatte la tête de tous les charts pendant des semaines. Et si certains voient là un nouveau groupe étonnant qui sillonne le désert australien en 4x4, cela fait déjà 10 ans qu‘il existe, alignant la bagatelle de 8 albums et autant d‘années sinon plus d‘engagement et de militantisme pour la sauvegarde du patrimoine naturel ! On en retrouve des accents marqués dans le titre Dead Heart , qui traite directement de la condition des peuples indigènes d‘Australie : — we carry in our hearts the true country, and that cannot be stolen, we follow in the steps of our ancestry, and that cannot be broken… “.

Blue Sky Mining (1990) et (1994) apportent leur pierre à l‘édifice avec des morceaux cultes : , Truganini , My country , In the Valley … La période est alors marquée par des sonorités plus « propres » et recherchées.

Puis, en 1996, ce sera un retour au sources avec Breathe puis Redneck Wonderland (1998), dont le titre éponyme n‘affiche aucune concession face aux comportements sauvages et irresponsables de certains êtres humains. Le groupe s‘affiche sous un jour plus radical et moins commercial qui rappelle ses débuts. Les Oils s‘en retournent du même coup à une carrière, à un son et à des compos plus « undergrounds » qui impacteront davantage les fans de toujours que large public de l‘époque Diesel and Dust ou Blue Sky Mining . Certains pensent d‘ailleurs encore aujourd‘hui que Midnight Oil n‘a sorti qu‘un (voire dans le meilleur des cas 2) album ! Les Oils en passeront ensuite par le sublime live acoustique The Real Thing (qui comporte quelques inédits studios). L‘aventure va se clôturer en 2002, avec un dernier album en boîte, Capricornia qui livrera quelques titres phares en guise de salut magistral tels que Golden age ou le très rock Too much sunshine . (Suite page 7) 6 (Mini-dossier Musique : Midnight Oil œ suite de la page 6)

Un engagement sans faille

L‘histoire de Midnight Oil est jalonnée d‘engagements forts sur le plan de la sauvegarde écologique et de préoccupations humanistes. La démarche fut accomplie dans un esprit militant et sincère, loin des intérêts purement politico-politiciens de ce monde. L‘une des actions les plus marquantes eut lieu en 1989, lorsque le groupe, en réaction à la catastrophe provoquée par le naufrage du pétrolier Exxon Valdez, improvisa un concert en plein Manhattan, sur la remorque d‘un camion planté devant le siège de la compagnie propriétaire. A titre d‘illustration plus complète, Peter Garett s‘engagea dès le début des années 80 dans la lutte pour le désarmement nucléaire et le groupe prit part à une campagne de défense de la forêt australienne. De cette dernière initiative naquirent plusieurs titres, compilés sur l‘album (1985) au titre évocateur. La composition du fameux Diesel and Dust fut elle même directement inspirée de divers thèmes liés à l‘environnement ou à la condition de peuplades indigènes du continent Australien. Enfin, sans atteindre l‘exhaustivité, on citera la participation du groupe à la compilation Gaïa (1983), réalisée au bénéfice de la Charte des Urgences Planétaires pour l‘Environnement, où les Oils figurent aux côtés Cesaria Evora, Billy Preston et du Siddhartha Orchestra.

Et la suite…

C‘est en 2002, suite à la parution de la dernière galette des Oils, que Peter Garett annonça son intention de quitter le groupe. Point de brouille à l‘origine de cela. Midnight Oil resta un groupe soudé jusqu‘à ses dernières heures. Garett dut par certains côtés, toujours assumer la frustration de ne pouvoir pousser plus avant son engagement personnel sur le plan écologique du fait d‘une carrière artistique bien remplie. Il déclara : « Les 25 dernières années ont été très riches pour moi et je quitte Midnight Oil dans le plus grand respect. […] Mais il est temps pour moi d'avancer et de m'investir dans des choses qui me concernent personnellement et que je n‘ai pas encore pu accomplir ». C‘est sûrement cette conviction profonde qui a permis au groupe de rayonner grâce à une identité propre pendant tant d‘années, sans avoir forcément besoin d‘être en permanence sous les feux de la rampe. Au final, ce fut peut-être là le meilleur achèvement d‘une carrière mémorable qui laissera planer longtemps sur le monde du rock un nuage, mélange d‘aridité désertique du bush et de fraîcheur tropicale de Tasmanie, duquel s‘échappent des notes et des émotions aussi poignantes qu‘authentiques. (Jeff.)

Midnight Oil œ site officiel : www.midnightoil.com

?@FG6==6:?E6C7246A@FC=6D:E6

www.ratouweb.fr.st

Ratouweb a fait sa mue ! Non pas que tout ait été chamboulé, mais en tous cas, à la lumière de certaines observations qui nous ont été faites, nous avons modifié notre site. Voici ce qui change :

 Une nouvelle interface graphique : Refonte complète de l‘habillage de notre site internet, afin de rendre l‘ensemble plus attractifs et les informations plus lisibles.

 Une rubrique « Publications » interactive : Notre rubrique « Publications » contient l‘ensemble des numéros de Ratouweb téléchargeables au format .pdf (Acrobat Reader). Désormais, lorsque vous survolez l‘intitulé d‘un numéro, le sommaire complet de celui-ci apparaît. Cela vous permettra de repérer d‘un seul coup d‘Œil le numéro que vous recherchez où les articles qui vous intéressent ! Plutôt pas mal, astucieux et utile !

webmaster : Jérôme Bruneau ([email protected])

Staff Ratou-Web : Mr. Jingle Ratou œ mascotte en chef / Jeff - Rédac‘ chef et articles / Jérôme Bruneau œ articles, maintenance informatique, webmaster. Mr. Chuck Ratou - mascotte d‘honneur Merci à Polux et Yukin de B-GAMES - Merci à Nath, my love, qui supporte mes longues heures devant l‘ordi pour la réalisation de ce ”zine. 7