Numéro été : juillet - août www.ratouweb.fr.st 2004 P A R T E N A I R E D E EDITO Après la débâcle pathétique http://perso.wanadoo.fr/darkprograms/ de l‘équipe de France dans l‘Euro 2004, il est temps TTTêteTête d’affiche ––– Jeu Vidéo PS2 pour tout le monde de prendre un peu de repos et de profiter de la saison DRIV3R : le retour du polar automobile estivale. C‘est un 9 ème numéro un peu spécial que nous vous Tanner, le flic infiltré dans la mafia proposons ce mois-ci, spécialiste du gymkhana automobile puisqu‘il s‘agit reprend enfin du service. Si le premier exceptionnellement d‘un numéro unique d‘été volet reçut un plébiscite général, « juillet - août 2004 ». Eh Driver 2 laissa échapper une traînée oui, la Rédac‘ prend aussi de vieille huile dans son sillage. Driv3r des vacances bien méritées après des mois de dur était donc attendu comme le nouveau labeur ininterrompu. souffle de la série. Au final, si les De plus, il faut bien avouer qualités divertissantes du soft ne sont que l‘actualité a fortement tendance à se tasser durant pas en cause, le manque cruel ces deux mois où tout le d’innovation et certaines monde court vers les approximations techniques viennent plages surpeuplées. On vous donne donc peser lourd dans la balance. rendez-vous pour la rentrée de septembre avec un Istanbul baigne dans une brume moite. Quelque part dans numéro qui, osons le dire, la ville, les voitures de la police locale encerclent un sera haut en couleurs et groupe d‘individus patibulaires qui ouvrent le feu. Au donc, à ne pas rater ! milieu de la fusillade, un homme se faufile, pistolet automatique en main… Lui, c‘est Tanner, le flic Merci à tous pour votre spécialiste de l‘infiltration des réseaux mafieux et as du volant… Soudain c‘est le black out. Hôpital fidélité, bonnes vacances et d‘Istanbul : Tanner est amené sur une civière, directement au bloc opératoire. Les médecins prudence sur les routes. s‘affairent… Plaie par balle à l‘abdomen… Le monitoring émet son bip-bip lancinent jusqu‘à ce que le A très vite. son se transforme en une plainte aiguë et continue matérialisée sur l‘appareil par un long trait plat… Jeff. Retour à Miami, 6 mois plus tôt. On comprend que le jeu fonctionne en flash-back qui propose de découvrir comment notre flic préféré s‘est retrouvé plus tard dans cette sévère panade, quelques pruneaux plantés dans le lard. Driver 3 (Driv3r) n‘a pas manqué de susciter un vif intérêt chez la presse spécialisée, promettant du beau spectacle. Ce qui était attendu, c‘était la négociation du virage après la déception produite par Driver 2. Malheureusement, au vu du résultat, Driv3r n‘atteindra pas la place de « must » qu‘il pouvait briguer. Ce n‘est pas faute d‘avoir joué de bonne volonté. En témoigne la distribution des comédiens réels qui ont prêté leurs voix aux personnages principaux du jeu (dont les doublages français ont été eux-mêmes assurés par les voix officielles hexagonales) : Mickey Rourke, Ving Rhames et même le rocker Iggy Pop ! Mais avançons davantage dans les explications. Pour commencer, le principe de jeu, s‘il reste divertissant, souffre d‘un manque d‘innovation qui soit dit au passage, est assez curieux par les temps qui courent. On reste simplement dans la lignée de ce qu‘on connaissait auparavant : une succession de missions alternant séquences de conduite débridée ou à pied où vous pourrez vous adonner aux joies de la destruction mécanique et de la cascade en tout genre avec une délectation certaine. C‘est bien, mais sans rien de neuf. (Suite page 2) DRIV3R – site officiel du jeu vidéo : www. driv3r.com 1 (Jeu vidéo : Driv3r œ suite de la page 1) Driv3r : Les missions présentent toujours un caractère varié appréciable : filature, escorte, transport les screenshots d‘explosifs, savatage de caisses, courses poursuites en pleine ville etc… Chacune offre un challenge intéressant dont il faudra venir à bout avec dextérité et sang froid. Vos poursuivants (ou ceux qui tentent de vous fuir) sont aussi d‘habiles conducteurs animés d‘une hargne féroce parfois même exagérée. Par contre, on se demande où est passée la police qui vous coursait auparavant lors de vos excès de vitesse. Ca mettait du piment dans la sauce mais là, ce doit être la grève des fonctionnaires… Les missions sont liées entre elles par des cinématiques de qualité moyenne, où les visages des protagonistes sont singulièrement inexpressifs. Pire, lorsque le moteur du jeu prend le relais pour les séquences de transition… C‘est si laid qu‘on pourrait presque compter les polygones à l‘Œil nu, sans Les textures sont sommaires parler des déplacements des personnages du style crise d‘épilepsie ! Signalons que le scénario, bien mais la conduite de bagnoles que parfois peu explicite, demeure immersif et que la B.O plutôt agréable est bien dans le ton. procure toujours du plaisir. La conduite de voiture reste le cŒur même du jeu. C‘est avec un bonheur non dissimulé que l‘on s‘installe au volant d‘une caisse et que l‘on démarre pied au plancher par un burnout sauvage. Le comportement des véhicules est toujours caractérisé par une physique très particulière qui force à la conduite nerveuse. Les suspensions ultra molles laissent la part belle aux effets de la force centrifuge. A chacun d‘apprécier, mais en tous cas, ça encourage la conduite spectaculaire. Driv3r propose en outre de prendre le volant de divers véhicules dont des motos (nouveauté) à la maniabilité assez curieuse... On vous rassure ? Oui, vous pouvez vous taper les boulevards en roue arrière ! Cela nous amène inévitablement à parler du moteur physique Flic ou truand ? Tanner pris en qui est le point fort du jeu : la gestion des collisions et des flag‘ de car-jacking… dommages est très réussie et voir votre véhicule amoché se démembrer petit à petit au gré des secousses est un régal. Attention toutefois, conduire une épave n‘est pas chose aisée sachant que vous risquez de tomber en rade à un moment inopportun. Sachez aussi que lors d‘un choc, les passagers des véhicules enregistrent des dommages. Si vous êtes toujours en vie après une belle embardée, libre à vous de vous livrer au bon vieux car-jacking afin de disposer d‘un Crash test : voila ce qui arrive véhicule en meilleur état. quand on grille les priorités. Gunfight sous le soleil : admirez Vos pérégrinations vous conduiront à sillonner 3 villes : l‘élégance de Tanner, raide Miami, Nice et Istanbul qui malgré leur gigantisme souffrent comme un piquet de clôture. paradoxalement d‘une fréquentation automobile et piétonne assez légère. Pour parler des choses Sachez que l‘aliasing est déjà délicates, les graphismes n‘ont rien d‘exceptionnel et tirent même vers une laideur peu commune : présent au niveau de la caisse au peu d‘effets de lumière, des textures souvent pauvres… Le pire, c‘est que Driv3r affiche un aliasing 1er plan ! Ca laisse sans voix… et un clipping désastreux ! Surprenant, voire honteux pour un soft dernière génération ! En bref, du point de vue graphique, c‘est une vraie bérézina. On peut résumer ça en une question : « Comment cela se peut-il ? ». Et les phases à pieds viennent en rajouter une belle couche… Cette nouveauté implémentée dans Driver 2 n‘a subi que peu de rectifications : Tanner est toujours souple comme un lampadaire (même s‘il y a du mieux) et surtout, il est incapable d‘exécuter les mouvement de tout être humain normalement constitué : il sait marcher et courir, sauter (genre chèvre boiteuse à trois pattes…), dégainer une arme, tirer et au besoin s‘accroupir. Une fois dans cette dernière position, en gymnaste averti, il sait au moins faire la roulade avant (inutile...) mais ne lui demandez pas de se déplacer, il est trop raide pour ça… Sûrement l‘arthrose avec l‘âge. C‘est assez affolant sachant que vous devrez en découdre avec des bandits bien armés. Mais fort heureusement vos ennemis ont d‘un commun accord décidés de tourner une pub géante pour Super Glue 3 , restant généralement rivés à leur position même sous un déluge de balles ! C‘est affligeant, mais forcément, c‘est bien calibré avec les capacités réduites de Tanner. Viser avec une arme est un véritable supplice et le mode vue subjective alors disponible n‘arrange que peu l‘affaire. La caméra que l‘on dirige avec le stick droit pour modifier l‘angle de vue offre aussi quelques surprise, dont de bons vieux bugs d‘affichage du Fiche technique genre « le morceau de mur incrusté dans l‘écran ». C‘est assez sauvage. Nom : DRIV3R Ajoutons pour couronner ces phases pédestres, une mention spéciale sur la laideur graphique des Editeur : Atari intérieurs : tout est bien carré et de surcroît, texturé au rouleau à pâtisserie. Tout ça nous ramène quelques Développeur : années en arrière dans les premiers jeux de shoot‘em up 3D à la troisième personne, mais sans le charme de Reflections Plateforme : l‘époque. Ce ne serait pas bien gênant si ces phases de jeu restaient accessoires… Mais malheureusement, Testé sur PS2 parfois, elles prennent franchement le pas sur la conduite… également disponible sur X-Box En bref, ni mieux ni moins bien que ses aînés, Driv3r s‘avère être une déception, la réalisation graphique de Support : DVD-PS2 piètre qualité et la maniabilité désastreuse lors des phases à pieds enfonçant le clou profondément. On Genre : Course - action attendait réellement d‘être surpris et mis à part un bon moteur physique, rien ne vient renouveler l‘intérêt Multijoueurs : Non Prix indicatif : 59,99⁄ du soft.
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