ISSN 0773-4301 - BUREAU DE DÉPÔT : BRUXELLES X 141 AUTOMNE 2018

WALLONIE + BRUXELLES REVUE TRIMESTRIELLE W+B INTERNATIONALE ÉDITÉE PAR LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES ET LA WALLONIE

DOSSIER IGLOO : 40 ANS DE COMBAT POUR LA MUSIQUE

PORTRAIT TYPH BARROW, EN TOUTE SIMPLICITÉ

INNOVATION « DUMBOT » ET « BOTIBOUW » : LES CHAMPIONS D’EUROPE MONTOIS C

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N W+B WALLONIE + BRUXELLES REVUE TRIMESTRIELLE INTERNATIONALE ÉDITÉE PAR LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES ET LA WALLONIE

04 ÉDITO 06 DOSSIER 14 PORTRAIT ENTRE MUSIQUE ET NATURE, IGLOO : 40 ANS DE COMBAT TYPH BARROW, DE WALLONIE-BRUXELLES POUR LA MUSIQUE EN TOUTE SIMPLICITÉ À L’INTERNATIONAL par Charline Cauchie par Emmanuelle Dejaiffe SOMMAIRE 16 Culture 20 ENTREPRISE 24 Innovation MAROC ET WALLONIE-BRUXELLES, WNM, LA COUPE DU MONDE « DUMBOT » ET « BOTIBOUW » : DES LIENS SANS CESSE DE L’AUDIO LES CHAMPIONS D’EUROPE RENOUVELÉS par Jacqueline Remits MONTOIS

par Isabelle Plumhans par Vincent Liévin W+B 141

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28 COOPÉRATION AU 30 Tourisme 32 Jeunesse DÉVELOPPEMENT GÉOPARC FAMENNE-ARDENNE : LE STAGE À L’ÉTRANGER ? BE MOR(E), SOIXANTE IDÉES UNE RECONNAISSANCE UNE EXPÉRIENCE D’ENTREPRISE MONDIALE QUI MÈNE À L’EMPLOI par Jean-François Pollet par Jean-Marie Antoine par Laurence Briquet

34 mode/design 36 SOCIÉTÉ 38 survols MAISON MARCY, @HOME 18-24 : TOIT, SOUTIEN LE PYJAMA VISIONNAIRE ET AUTONOMIE par Marie Honnay par Catherine Callico

Typh Barrow, la nouvelle voix made in Wallonie-Bruxelles © Harry Fayt made in Wallonie-Bruxelles voix la nouvelle Barrow, Typh SECRÉTAIRE COLLABORATION CONCEPTION ÉDITRICE DE RÉDACTION Marie-Catherine Polygraph’ RESPONSABLE Emmanuelle Stekke Duchêne, www.polygraph.be Pascale [email protected] Fanny Tabart, Delcomminette Téléchargez 02 421 87 34 Véronique Balthasart IMPRESSION Place Sainctelette 2 la revue sur et Anne Neuville Graphius B-1080 Bruxelles www.graphius.com

Photo couverture : couverture Photo www.wbi.be/rwb/ 4 W+B 141 ÉDITO © GeoparkFamenne-Ardenne Ardenne, reconnu parl’Unesco un desjoyaux duGeopark Famenne- Le Point de vuelaRocheàTellin, à l’international de Wallonie-Bruxelles Entre musiqueetnature, pour laquelle les pyjamas sont d’elle, etdelaMaisonMarcy, qui n’a pasfini de faire parler la voix chaudeetenvoûtante, jeune chanteuse bruxelloise à la rencontre deTyph Barrow, En outre, nousvous invitons à tour d’horizon. en profitons pour faire unpetit les rouages du milieu, et nous vous proposons de découvrir des fleurons dusecteur, nous anniversaire dulabelIgloo, un Bruxelles. Al’occasion du40 labels musicauxdeWallonie- matique peuabordée, les té unpetitsujetsurunethé la Revue W+B vous a concoc Pour ce numéro deseptembre, Et nousvoici déjàenautomne… Bonne lecture ! labellisé parl’UNESCO. Géopark Famenne-Ardenne, Mons’quetaires »,ainsiquele l’équipe del’UMons,les«7 pions d’Europe de robotique, mettre envaleur noscham Nous tenions égalementà de nosgrands-parents. loin deressembler auxpilous  - - - e

5 W+B 141 ÉDITO Igloo : 40 ans de combat pour la musique DOSSIER

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Igloo Records est le fruit d’une amitié joyeuse et d’une passion sans bornes pour la musique alternative. 40 ans après sa création, grâce à des artistes qui en portent fièrement les couleurs, le label est toujours bien là pour défendre les genres musicaux situés “en-dehors de l’industrie et du commerce”, comme l’explique Daniel Sotiaux. Le fondateur d’Igloo a fait carrière dans la diplomatie, sans jamais perdre de vue son “bébé”. Retraité depuis l’an dernier, il revient avec nous sur l’histoire et les enjeux des labels indépendants en Fédération Wallonie-Bruxelles.

PAR CHARLINE CAUCHIE Daniel Leon (ingénieur du son) et pendant l’enregistrement de ‘Never let me go’ de J. Pelzer © Jacky Lepage

C’est quoi Igloo des événements de Records ? sortie pour valoriser La philosophie du la- l’album. bel a toujours été de favo- riser la diversité, de permettre aux La légende veut que Igloo ait été

expressions musicales plus margi- fondé sur une sorte de hasard. DOSSIER nales d’être entendues et soute- Quelle est cette histoire ? nues dans un contexte musical me- Légende, c’est un grand mot ! En nacé d’uniformisation. Si le jazz est 1978, je m’intéresse au support devenu le domaine principal, Igloo discographique. Mon ami Jean- est resté ouvert aux créations plus Paul Ganty, un artiste que j’aimais W+B 141 « inclassables ». Il s’est aussi diver- beaucoup, cherche à sortir un al- sifié en intégrant, fin des années bum, mais aucune maison ne l’ac- 7 90, des projets issus de rencontres cepte. Tard dans la nuit, on s’est culturelles sous la bannière « Igloo dit : “Arrêtons de nous plaindre Mondo ». et faisons-le”. Le nom Igloo vient quant à lui d’un fanzine que l’on Comment Igloo choisit les ar- polycopiait avec des potes carolos. tistes qu’il produit ? Par un jeu surréaliste, on l’avait C’est important de dire que c’est appelé Igloo. La revue a disparu, d’abord les artistes qui nous mais j’ai repris ce nom par fidélité choisissent. Le jour où les artistes à quelque chose que j’avais beau- ne feront plus appel à nous pour coup aimé ! produire leur album, on n’existera plus. Nous recevons des dizaines On est alors dix ans après Mai 68. de propositions et nous en enre- Oui, nous, les baby-boomers ad- gistrons plus ou moins une sur ditionnés à cette période post- quatre. C’est le comité d’avis qui 68, cela donne un moment de sélectionne. Il est composé de création tous azimuts dans la journalistes, de programmateurs musique, le théâtre, le cinéma, qui ont des discussions approfon- l’audiovisuel. A l’époque, on en a dies sur l’originalité, la carrière de assez que la RTBF et les grandes l’artiste, la proposition musicale. institutions théâtrales accaparent Puis, c’est l’équipe, quatre per- la culture. Du coup, autour de manents à qui je rends ici hom- cet ‘establishment’ va naître un mage, qui travaille avec l’artiste : courant de réappropriation des pré-production, puis production, moyens de production : les radios promotion et suivi. Cette der- libres, les télés communautaires, nière tâche prend une impor- la jeune scène théâtrale (le Varia, tance grandissante car Igloo or- les Tanneurs, etc.) apparaissent à ganise de plus en plus souvent cette période. Igloo, c’est la même idée : se ré- approprier la production de la musique. Tout à fait. Le support disque à cette époque-là est accaparé par quelques grandes multinationales, même pas basées en Belgique. Il n’y avait quasi pas moyen de faire un disque en Communauté fran- çaise. On n’était pas les premiers à lancer un label, et il y avait pas mal d’artistes qui s’auto-produisaient, mais cela avait ses limites… L’ASBL Igloo voulait créer l’interface entre les artistes et l’industrie de la mu- sique, en faisant la distribution, la diffusion, les contacts avec la presse, etc.

40 ans plus tard, l’accaparement dans le secteur musical est plus que jamais une réalité... Il s’est déplacé de la production à la distribution et à la diffusion avec

DOSSIER les plateformes de téléchargement et de streaming, Amazon, etc. Nous avions trouvé une alternative au niveau national. Aujourd’hui, il faudrait des alternatives à un W+B 141 échelon international. Ne diabo- lisons pas : de nos jours, on ac- 8 cède plus aisément à la musique. Je peux acheter un album produit en Australie, cela a ses avantages. Mais, en même temps, cela signifie la disparition des revenus des ar- tistes qui ne peuvent plus vivre ni des droits d’auteur, ni de la vente des disques... >>

Daniel Sotiaux, fondateur du label Igloo IGLOO RECORDS : QUATRE DÉCENNIES DE SUCCÈS 1978

 Création du label dans l’effervescence culturelle de la fin desseventies. Dans un premier temps, le label produit de la poésie sonore, des musiques improvisées, etc. Igloo Records ne cessera de mettre en valeur les Objets Musicaux Non Identifiés comme la fanfare surréaliste Combo Belge à qui l’on doit le générique de l’émission Strip-tease ou, plus récemment, l’Ensemble Musique Nouvelles sous la direction de Stéphane Collin.

Années 80

Fusion avec le label LDH et premières productions de jazz : Chet Baker, Philip Catherine, Jacques Pelzer, Michel Herr, Steve Houben, Charles Loos, etc. Autant de noms qui forgent la réputation d’Igloo à l’international et lui permettent de développer son ambition première : devenir une plate- forme pour les futurs talents. C’est ainsi que le label a mis en lumière la génération de Nathalie Loriers, Eric Legnini, Ivan Paduart, Manuel Hermia ; puis Mélanie de Biasio, Greg Houben, Pascal Mohy, et bien d’autres. DOSSIER

Années 80 (encore)

La chanson française « made in » garde une place importante avec le label Franc’Amour qui produit Maurane, Pascal Charpentier, Claude Semal, William Dunker (Disque d’Or 2000), etc. W+B 141 et suivra ensuite les pas de Marc Lelangue ou Christiane Stefanski, la chanson pour enfant avec Christian Merveille, puis Jean-Louis Daulne et Balimurphy. 9

Années 2000

Igloo Records crée un label de musique du monde, IglooMondo, dédié aux collaborations mul- ticulturelles. Notamment Pierre Van Dormael avec le joueur de Kora sénégalais Soriba Kouyaté, Mâäk’s Spirit avec les Gnaouas Express ou encore Majid Bekkas avec Louis Sclavis et Minino Garay. Depuis sa création, de nombreux autres artistes l’ont enrichi : Wendo Kolosoy, père de la rumba congolaise, la bassiste ivoirienne Manou Gallo ou encore le Blues Touareg de Kel Assouf.

Années 2010

C’est la mise en valeur de la nouvelle vague du jazz parmi laquelle on compte Igor Gehenot, Antoine Pierre, Guillaume Vierset ou Jean-Paul Estiévenart, etc. Aujourd’hui, le label peut se pré- valoir de plus de 200 enregistrements représentant trois décennies de jazz en Belgique.

2013

Igloo records ouvre ses portes aux artistes d’expression francophone en général avec le label «Factice» dédié à musique d’expression francophone plus actuelle : Sacha Toorop, Mochélan, Mathias Bressan, Karim Gharbi, etc. DOSSIER W+B 141

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Philip Catherine © Jacky Lepage OÙ FÊTER LES 40 ANS D’IGLOO ?

Du 25/09 au 19/10/18 : Exposition « IGLOO – 40 ANS » à la galerie Putsch de l’ERG à Bruxelles

Le 4/10/18 : LG Jazz Collective et Stéphane Mercier au Rideau rouge à Lasne

Le 6/10/18 : Martin Salemi et Jean-Paul Estiévenart au JAZZ9 à Mazy

Le 12/10/18 : Jean-Paul Estiévenart, Antoine Pierre Urbex et Fabrizio Cassol DOSSIER au PBA à Charleroi

Le 12/10/18 : Sacha Toorop et Mathias Bressan W+B 141 au Théâtre 140 à Bruxelles 11 Le 20/10/18 : Stéphane Mercier et Julien Tassin à l’An vert à Liège

Le 15/11/18 : Lorenzo Di Maio, Nathalie Loriers et Jean-Paul Estiévenart au CC La Louvière

Le 22/11/2018 : Sacha Toorop et Mathias Bressan au Studio de l’Ermitage à

Le 27/11/18 : L’Orchestre du Lion au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

Le 29/11/18 : Lorenzo Di Maio et Eric Legnini au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris DOSSIER

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>> Il reste les revenus liés aux pres- laborer avec des festivals, comme deux pistes. Le spectacle vivant, tations sur scène... récemment avec le Gaume Jazz la scène, on en a parlé. Puis, il me Certes, il y a une démultiplica- Festival, pour confirmer une lo- semble qu’en 40 ans, on a perdu tion des opportunités, mais, bien gique de partenariat. On les in- quelque chose qui était alors très souvent, les festivals utilisent l’es- forme plus d’un an à l’avance des présent : l’entraide globale. Il y sentiel de leur budget pour payer sorties de disques pour leur per- avait de grandes solidarités entre de grandes stars. Alors, pour les mettre de faire leur programma- les acteurs de la culture. Pour nous, autres, il ne reste pas grand-chose. tion en fonction. Et inversement ! c’était avec les Lundis d’Hortense, Pire, je ne les citerai pas, mais cer- On peut envisager des projets avec d’autres labels ou des centres tains font même payer les artistes d’album sur base de concerts ori- culturels. On avait un but com- en leur disant « vous allez vous ginaux ou exclusifs. mun : faire émerger une culture à faire connaître, c’est de la promo- laquelle on croyait. Aujourd’hui, il y tion pour vous ». C’est le piège Comment envisagez-vous les 40 a plus d’individualisme. Si on ne re- dans lequel l’artiste se retrouve prochaines années d’Igloo ? crée pas des solidarités à l’interne, souvent. Il va falloir retrouver un modèle au sein de la Communauté fran- économique adapté à la dispari- çaise et à l’international, on y arri- En tant que label, quels sont vos tion du support physique. Il faut vera pas. Il faut dépasser le chacun liens avec les festivals ? Votre mé- réfléchir à cela avec les artistes pour soi. tier évolue aussi, non ? sachant qu’à l’heure actuelle, on Nous ne sommes pas des tour- se heurte à des pouvoirs qui nous Avez-vous un exemple de solida- neurs ou des bookeurs, même si dépassent. Faire plier ne sera pas rité ? on le fait au moment de la sortie simple. Alors, ne nous contentons Deux exemples. D’abord, le Belgian de l’album. Cela nous amène à col- pas du rapport de force. Je vois Jazz Meeting. C’est un show- Igor Gehenot © Cees van de Ven

Quand IGLOO RECORDS se crée en 1978, il y a peu d’autres labels in- dépendants en Belgique.

DOSSIER Dans les années 1980, naîtront : • PLAY IT AGAIN SAM ! (PIAS), qui deviendra le plus gros des indé- pendants. Fondé par Kenny Gates et Michel Lambot, il a aujourd’hui des filiales en Allemagne, Espagne, Hollande, France et Angleterre. • CRAMMED DISCS par le musicien Marc Hollander. Sa produc- W+B 141 tion éclectique mélange rock, musiques du monde et musique électronique. 13 • SUB ROSA, qui produit une vaste anthologie de musiques concrètes, Jean-Paul Estiévenart © Mael G. Lagadec bruitistes et électroniques. La maison publie également des archives de l’avant-garde (Marcel Duchamp, William Burroughs, etc.), des pièces de musiques électroniques anciennes (Henri Pousseur, Tod Dockstader) et certaines musiques traditionnelles. case organisé par la Flandre et la • LES DISQUES DU CRÉPUSCULE, qui ont continué leurs activités Fédération Wallonie-Bruxelles, qui jusqu’en 2006. Le riche catalogue du label montre ses liens avec sélectionnent chacune six artistes le Royaume-Uni. La scène belge est représentée par The Names, et invitent des acheteurs interna- Marine, Isolation Ward, etc. tionaux à rencontrer le meilleur de notre scène. Ensuite, je peux citer Dans les années 1990, apparaîtront : la réunion du réseau des festivals • CARBON 7, du jazz moderne à l’avant-garde, des musiques expéri- de jazz européens qui s’est dérou- mentales à la world music. Plus de production depuis 2007. lée au Gaume Jazz Festival cette • CYPRES RECORDS, qui se spécialise d’abord dans l’édition disco- année. Conscients du problème, graphique de musique contemporaine, puis qui s’ouvrira à la mu- les festivals de jazz créent des sique ancienne ainsi qu’aux périodes classique, romantique et mo- échanges pour faire des écono- derne. Le label Cypres édite aujourd’hui un répertoire de plus de 200 mies d’échelle et toucher d’autres titres de grande qualité. publics.  • HOMERECORDS , dont la particularité est la production d’une mu- sique essentiellement acoustique. Il produit et souhaite désormais réaliser des vidéos pour la promotion de chaque artiste du label.

Et plus récemment, citons encore : • OUTHERE , un groupe producteur et distributeur belge de musique classique qui intègre différents labels anciennement indépendants, dont certains sont spécialisés dans la musique ancienne. Outhere publie aussi du jazz. • MOGNO MUSIC, fondé par le bassiste Henri Greindl et organisé en collections : roots, fusion, jazz et expérimental. • QUETZAL (Patrick Bauwens) avec des disques de Charles Loos et Yvan Paduart. Typh Barrow, en toute simplicité

Alors qu’elle revient des Francofolies de Spa, que son dernier album Raw marche fort et qu’elle prépare bientôt ses concerts de l’automne, Typh Barrow consacre à W+B le temps d’une interview. On pourrait écouter la jeune artiste bruxelloise pendant des heures tant sa passion et ses convictions sont communicatives. Rencontre avec une musicienne sincère dont le défi est de vivre de et pour la musique.

PAR EMMANUELLE DEJAIFFE

Te vois-tu comme une artiste engagée ? Sans être une chanteuse engagée – d’autres le font mieux que moi –

PORTRAIT je parle de sujets qui me touchent et sur lesquels j’ai envie de m’ex-

primer. Par exemple, la chan- son Taboo sur l’album évoque la question de l’homosexualité. Pour W+B 141 moi, la musique permet de trans-

© François Leboutte © François mettre des émotions, d’échapper 14 au quotidien, de sortir du réel.

Quel est ton parcours ? J’ai commencé la musique à cinq, six ans avec un parcours Comment te définis-tu ? assez classique : solfège, piano… Comme une vieille âme dans un Vers douze ans, j’ai commencé à corps de jeune adulte (rire). C’est écrire mes propres textes. Avec difficile de se définir mais c’est ain- ma voix très androgyne, je n’ar- si que je le ressens. J’ai l’impres- rivais pas à chanter les grandes sion de ne pas avoir l’âge que j’ai. chanteuses de l’époque et j’avais travaillons en binôme depuis les De façon plus terre-à-terre, je suis besoin de m’exprimer. Ces chan- débuts de cette aventure. quelqu’un de très entier, de pas- sons étaient adaptées à ma tessi- sionné et d’impatient ! ture. Dès quatorze, quinze ans, j’ai Quelle est ton actualité ? eu l’opportunité de jouer dans des A la rentrée, je joue à l’Ancienne La musique, c’est… piano bars. J’y ai fait mes armes et Belgique le 5 octobre. Le concert Dans ma vie, la musique a toujours j’ai appris à apprivoiser un public. est sold out. Cela me touche énor- été une évidence. La soul des an- Cela a représenté une super école. mément. C’est un rêve, comme nées 60/70, le blues, le jazz sont l’était la sortie de Raw, en janvier les musiques avec lesquelles j’ai Et tes études ? dernier, notamment dans sa ver- grandi. J’ai très vite su que je vou- J’ai étudié au Conservatoire en sion vinyle ! Mon producteur m’en lais me diriger vers un mélange de section Jazz, qui m’a enseigné, a fait la surprise. Une date est ou- soul et pop. Dans Raw, je ne me entre autre, à dialoguer avec mes verte au Cirque Royal le 26 avril et prive pas pour autant d’explorer musiciens. Parallèlement, j’ai étu- je serai au Forum de Liège le 10 mes influences hip hop, ragga, dié le Droit avec une spécialisa- mai. Je commence aussi à travailler blues ou jazz. La musique, c’est tion en propriété intellectuelle. sur le prochain album. J’enchaîne aussi la scène qui reste toujours Enfin, au niveau professionnel, j’ai un peu tout en même temps sans un moment fort, j’y laisse un petit rapidement rencontré François m’arrêter ! Mais c’est très bien, j’es- bout de moi. Leboutte, mon producteur. Nous saie de vivre le présent à fond. PORTRAIT W+B 141

15 © François Leboutte © François

Et l’étranger ? Géorgie par exemple. On reçoit Un rêve, une envie profession- Doucement, cela commence à des commandes de CD à l’interna- nelle pour conclure l’entretien ? s’ouvrir. On a eu une date à Paris tional mais cela reste minime par J’en ai plein ! Il y a par exemple en mai. Une autre est prévue en rapport à ce qu’on vit ici. beaucoup d’artistes avec lesquels septembre en Italie. j’aimerais travailler sans citer de noms car j’en oublierais. L’un de Le numérique permet-il que les mes rêves est aussi de jouer avec frontières s’estompent ? un Orchestre symphonique.  Oui. Tout à coup, l’artiste touche un public mondial en restant dans sa chambre derrière un écran d’ordinateur sans coût. Pour moi, cela s’est un peu passé ainsi. En Le site officiel où retrouver postant les premières vidéos sur l’agenda des concerts : YouTube pour donner du contenu typhbarrow.net aux internautes, on n’imaginait pas Raw (Deluxe Editions) - 2018 la résonnance que cela déclenche- rait à l’international. Des gens nous suivent partout, parfois depuis des zones inattendues, comme la Pochette de l’album ‘RAW’ © François Leboutte Vernissage du projet ‘Dialogue Gravé’ à Agadir © Ahmed Boutgaba for Action CULTURE

Maroc et Wallonie-Bruxelles,

W+B 141 des liens sans cesse renouvelés

16 PAR ISABELLE PLUMHANS

La création est riche HABIB, GÄETAN ET HAKIMA, Hakima Moubsete, sont de l’aven- au Maroc. Elle se veut LA CULTURE ture de « Dialogue Gravé, une ouverte sur le monde et POUR TRANSMISSION amitié belgo-marocaine ». Amis sur l’autre. Mais parfois, d’enfance, les jeunes gens se sont il y est difficile de se L’histoire de ces trois-là illustre les retrouvés à Agadir, quand Gaëtan faire une place dans liens belgo-marocains. 1960, trem- était au chevet de sa grand-mère les réseaux officiels blement de terre à Agadir. Grâce à biologique, malade. A l’époque, du pays. Les artistes l’amitié belgo-marocaine, certains Gaëtan, réalisateur formé à l’In- créent alors dans des enfants de la ville sont accueil- sas, travaille à « 5 sur 5 », festival circuits alternatifs, lis par des familles belges. Habib à La Louvière. Hakima collaborera élaborant leurs propres Harem est de ceux-là. Il grandit réseaux de production dans sa famille d’accueil, étudie et diffusion. Réseaux la gravure à Saint-Luc, travaille qui passent parfois par dans une imprimerie du Brabant la Belgique. Nous avons Wallon, débute son travail d’artiste, rencontré quelques-uns enseigne à son tour son art et ex- des artistes qui font pose. Au cours d’un vernissage, il lien avec notre pays. rencontre Chantal Hardy, qui part entamer un dialogue avec des ar- tistes du Vietnam. Des résidences là-bas, entre artistes belges et viet- namiens, et des expositions, là et ici. Habib est de l’aventure, le pro- jet est un succès. En 2017, ils re- mettent ça, au Maroc cette fois. Le fils d’Habib,Gaëtan , et sa femme Habib Harem dans son atelier CULTURE Atelier Essaouira lors du projet ‘Dialogue Gravé’

Hakima, c’est celle de personnes qui ont reçu la générosité en ca- deau et qui veulent en faire profiter W+B 141 d’autres, en transmission artistique. 17

YOUNES BABA ALI, L’ART D’UNE VIE

Younes Baba Ali est né à Oujda, à la frontière algérienne. Il quitte le Maroc à 4 ans, avec sa mère, pour Nantes. Son grand-père, malade, les rejoint peu après. A l’époque, il s’installe chaque jour au chevet de ce grand-père qu’il admire, pour dessiner. Ce grand père pousse Atelier ‘SOS Village’ durant le projet ‘Dialogue Gravé’ Younes à apprendre le dessin, avec la voisine de palier. La famille de Younes a l’esprit ouvert « tout bientôt au festival international du loin que le simple dialogue entre le monde parle berbère, français, documentaire d’Agadir. Ils créent artistes marocains et de Wallonie- espagnol. Mon grand-père, com- une asbl. Bruxelles, puisque des ateliers ont merçant parti de rien, était énor- été organisés avec des enfants, mément au contact des étran- Leur rêve ? Créer un « 5 sur 5 » au des orphelins, des femmes, des gers. » Une ouverture qui permet Maroc. « J’ai adoré la façon dont ce personnes handicapées, dans une à Younes de tracer sa route hors festival permettait aux louviérois volonté d’échange réel. Le rêve des chemins classiques, dans la de se réapproprier la ville. » Avant désormais des deux jeunes gens? culture. Dans un premier temps, il ce projet d’ampleur, leur asbl a ac- Créer ici une asbl wallonne ou fait un CAP de dessinateur exécu- cueilli « Dialogues gravés »: Gaëtan bruxelloise qui permettrait de faire tant en communication graphique en était le directeur artistique et le pont de façon pérenne entre ici puis de technicien maquettiste. technique, Hakima la coordinatrice et là-bas, tout art confondu. Parce En parallèle, émancipé, le jeune générale. Et le projet a été plus que l’histoire d’Habib, Gaëtan et homme habite seul un studio. C’est L’œuvre commandée à Younes Baba Ali par le Kanal - Centre Pompidou, une revisite du vestiaire de l’ancien garage © Aude Tournaye CULTURE cisme omniprésent – il découvre Bruxelles. « Une ville où il fait froid mais ouverte ». Il décide de s’y ins- taller pour travailler, tout en créant W+B 141 un lieu de création au Maroc. Concrètement, le trentenaire fut 18 notamment commissaire à l’expo- sition « Raw Poetry » à Bozar, dans le cadre du festival Moussem. Puis, jolie consécration, le Kanal-Centre Pompidou lui a commandé une œuvre pour ses collections per- manentes. L’installation? L’ancien vestiaire du garage, où il a don- né mouvement et son aux casiers qui y sont restés. L’installation Younes Baba Ali a donné du mouvement et du son aux casiers de l’ancien vestiaire du évoque les passages de vies suc- garage, devenu le Kanal - Centre Pompidou © Aude Tournaye cessifs dans ce lieu. Faire avec le temps, la matière, les souvenirs, le la vie de bohème, les amis artistes. Comment l’art peut servir. J’essaie Une période faite de rencontres, de me positionner : quel est mon « pas toujours stable, mais super rôle en tant qu’artiste. Je me pose enrichissante. Beaucoup de fêtes, ces questions depuis 12-13 ans. Un le contact avec la musique: c’était artiste, c’est un kamikaze à sa fa- très stimulant. ». çon ». L’évolution de son art pas- sera par l’intégration concrète du Peu à peu, il s’éloigne du gra- son à sa production. « J’ai joué phisme trop restrictif et carré pour avec des jazzmen, des rappeurs, travailler le verre, la céramique, le des musiciens électro, un groupe bois, le métal, inscrivant la matière de Kinshasa et je m’en suis inspi- dans l’espace. Il se réfugie dans des ré ». Le voyage est omniprésent ateliers de peinture « les seuls en- aussi. Après être passé, pour ses droits où il se sent bien ». « Ce qui études, son travail artistique ou un est important, dans mon travail, Erasmus, par Marseille, Strasbourg c’est voir l’endroit où je suis utile. ou la Pologne – où il souffre du ra- Younes Baba Ali © Carlos Casteleira CULTURE

Dans cette installation, Younes Baba Ali évoque les anciens passages de vies successifs dans ce vestiaire de l’ancien garage Citroën © Aude Tournaye W+B 141 son. Au fond, faire avec l’être et le contacté par un festival de jazz ghrébine et écrite européenne. monde dans ce qu’ils ont de plus européen, Jazz aux Oudayas (ac- « Au contact des européens, j’ai 19 authentique et réel. Voilà la poé- tuel Jazz au Chellah), pour coor- acquis la rigueur de la musique. ‘Tu sie concrète du travail de Younes donner la partie marocaine de la es devenu plus européen que les Baba Ali. programmation. Une opportunité musiciens européens’, m’a d’ail- décisive et une rencontre avec le leurs dit un musicien allemand », jazz européen; par la suite le musi- sourit-il. Celui qui affirme que la MAJID BEKKAS, LA MUSIQUE cien entamera de nombreuses col- musique l’a choisi plus qu’il l’a choi- COMME UN PONT laborations avec les artistes d’Eu- sie, pratique un art « qui lui permet rope. Manu Herbia, Peter Broxman, d’être citoyen du monde et de par- Majid Bekkas est né à Salé, à côté Lewis Clovis sont de ceux-là. Son tager sa culture avec le plus grand de Rabat, dans une famille musi- premier album, il l’édite chez Igloo, nombre ». Les liens pour Majid cienne. Dans les années 70, Nass un label de Wallonie-Bruxelles. Un Bekkas sont essentiels. Et cultu- Eljhiwane est un groupe mythique. peu par hasard: « Daniel Sotiaux, rels.  « Tous les musiciens étaient in- qui travaillait alors à WBI, a assisté fluencés par eux. C’était nos à un de mes concerts au Maroc et a Beatles à nous », nous confie Majid. voulu m’acheter un album. Je n’en A l’époque il forme lui-même un n’avais pas: ma musique n’était pas groupe, qui jouait aux mariages, commerciale. Il m’a aidé à faire en- dans les écoles. Autodidacte registrer le disque ». Depuis, Majid jouant d’instruments traditionnels organise des ateliers pour faire à ses débuts, il débute ensuite le connaître le jazz européen et les conservatoire : « 8 ans de solfège, musiques traditionnelles maro- 8 ans de guitare classique. Puis caines et faire dialoguer les deux. « dans les années 80, j’ai commen- La musique, c’est le métissage. Le cé la soul. C’est venu après le jazz, est belge, non ? » dans mon parcours, poursuit-il. J’assistais beaucoup aux concerts Ce qui l’intéresse dans ces liens de jazz à l’ambassade améri- entre Maroc et Europe, c’est se caine de Rabat ». En 96, Majid est faire rencontrer tradition orale ma- Majid Bekkas © Majid Bekkas ENTREPRISE

WNM, la coupe du monde de l’audio W+B 141

PAR JACQUELINE REMITS 20

En captant le son des objectif consistait à UNE LONGUE AVENTURE matchs lors du mondial « capter le plus de dé- du football en Russie, L’ tails sonores possibles, L’aventure commence longtemps la société WNM a d’avoir des sons de ballon, de sen- avant la Coupe du monde. « Le remporté sa coupe du tir l’atmosphère d’un stade, les tout avait déjà été testé en condi- monde pour la troisième réactions des supporters, leurs tions réelles, l’an dernier, dans le fois. Active depuis cris, d’entendre les joueurs se par- stade de Saint-Pétersbourg pour plus de vingt ans dans ler dans le couloir d’avant-match. la Coupe des confédérations, l’audio, elle a équipé les Des ingénieurs du son mixent qui constitue un peu la répéti- douze stades russes de l’ensemble », commence Maxime tion générale pour les meilleures l’interphonie sans fil. Une Van Gorp, directeur commercial équipes du monde dans trois nouvelle victoire pour de WNM. Chaque stade compte stades russes. » En février der- l’entreprise liégeoise. soixante micros. « Lors de la re- nier, les équipes spécialisées de transmission d’un événement spor- la société font le tour des douze tif d’une telle envergure, c’est tout stades, alors inachevés. « Il faisait cela que nous essayons de saisir un très grand froid, moins 30 de- pour le transmettre ensuite aux grés en général. Nous avons ame- différentes chaînes de télévision né le matériel pour prendre au du monde entier. Celles-ci viennent moins quelques mesures dans les alors rajouter leurs propres com- différents stades. » En mai, une mentaires. Le but est de donner au vingtaine de palettes, avec tout le téléspectateur confortablement matériel nécessaire (micros, inter- assis dans son canapé, ou debout phones, casques audio, tables de devant un grand écran au milieu mixage…), prennent la route de la d’autres supporters, le maximum Russie dans un camion semi-re- d’émotions. » morque. Fin mai, douze ingénieurs ENTREPRISE W+B 141 © WNM

du son, un par stade à équiper et WNM fournit l’intégralité des so- gés de délivrer le signal interna- 21 en charge de la gestion de ces lutions d’interphonie sans fil dans tional aux chaînes TV du monde systèmes au service des équipes les douze stades russes, ainsi que entier. « Au total, nous avons en- de production TV, ainsi que des douze ingénieurs du son en charge voyé huit équipements de maté- techniciens, se rendent sur place de la gestion de ces systèmes. La riel pour douze stades, car il reste et prennent la direction des diffé- société liégeoise fournit également toujours quatre stades qui ne pro- rents stades. six autres ingénieurs du son char- duisent pas de match et huit qui travaillent. »

EN CONTACT PARTOUT : SOUS LES TRIBUNES, DANS LES TUNNELS…

Enfin, la Coupe du monde com- mence. Lors des matchs, diffé- rents techniciens, du caméraman à l’ingénieur du son, s’activent, tous connectés par un système qui leur permet de se parler entre eux et de communiquer avec la régie. « Via ce système, le réali- sateur est en contact avec les dif- férentes équipes, précise Maxime Van Gorp. C’est grâce à ce sys- tème d’interphonie que toutes ces personnes que l’on voit avec un casque micro sur les oreilles

© WNM peuvent se parler, que ce soit à ENTREPRISE W+B 141 © WNM

22 l’intérieur du stade entre les dif- déplace alors avec le matériel, monde en Afrique du Sud en 2010 férents corps de métier, mais tandis qu’une autre reste dans le et au Brésil en 2014. aussi à l’arrivée du bus, sous les stade. tribunes, dans les tunnels, les Si la France a remporté la Coupe vestiaires. Ce n’est pas possible du monde 2018 en Russie, cette D’AUTRES ACTIVITÉS avec de la téléphonie mobile troisième édition pour WNM est QUE LE SPORT classique. » Une fois un match également une victoire pour l’en- achevé, une partie de l’équipe se treprise, après les Coupes du Fondée en 1995 par Gaëtan Crenier, ingénieur du son, et ins- tallée à , WNM est spécia- lisée dans les systèmes d’interpho- nie et de transmission analogique et numérique. La société propose différents services audiovisuels broadcast dédiés aux grands évé- nements sportifs. Depuis 2008, elle est prestataire pour ces grands rendez-vous que sont les cham- pionnats d’Europe de football, l’Euro, et depuis 2010, les Coupes du monde. Elle y fournit l’ensemble des solutions d’interphonie sans fil dans les stades, pour le personnel, ainsi que pour les tâches liées à la production télévisée. WNM prend également en charge le son pour le signal international aux chaînes de TV du monde entier, c’est-à- dire celui reçu par le téléspecta- © WNM teur lors d’un match, mais aus- si à de nombreuses productions audiovisuelles. Si l’entreprise est spécialisée dans la prise de son TV pour des capta- tions sonores sur des événements sportifs, ce n’est pas là son seul cœur de métier. Elle se consacre également à l’installation de stu- dios radios et TV pour différentes chaînes un peu partout dans le monde. « Nous travaillons beau- coup pour la télévision, souligne Maxime Van Gorp. Nous réfléchis- sons à l’architecture du studio en matière d’audio. Nous réali- sons de la vente d’équipement en Belgique, en France, un peu par- tout en Europe, au Moyen-Orient… La part de notre chiffre d’affaires à l’exportation est d’au moins 50 %. » WNM crée aussi des évé- nements particuliers pour des en- treprises privées, des organismes et des services publics. Ainsi, elle ENTREPRISE s’occupe, notamment, de la partie audio des Magritte du Cinéma. La société, qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, fait ré- gulièrement appel à son réseau W+B 141 d’indépendants spécialistes du son, selon l’ampleur de l’événe- 23 ment. « Pour la Coupe du monde, qui demande beaucoup de res- sources pendant de nombreuses semaines, nous avons évidemment

fait appel à l’ensemble de notre © WNM réseau. »

SUR LES STARTING-BLOCKS partis en Indonésie pour les Asian POUR LA COUPE DU MONDE Games, les jeux olympiques asia- AU QATAR tiques, pour fixer l’ambiance de certaines compétitions. Du foot, il Pour cette entreprise impliquée y en a partout en Europe, du bas- dans les grands rendez-vous spor- ket aussi. Cela se joue beaucoup tifs comme les Jeux olympiques, sur la réputation. La qualité du l’Euro, la Coupe du monde, une an- travail est là, les clients nous font née paire est synonyme de plus de confiance. Nous espérons être en- travail, de notoriété et de revenus. core dans les rails pour la Coupe « Nous avons pour habitude de du monde au Qatar en 2022 », dire qu’il y a les années paires avec conclut le directeur commercial de plus d’événements sportifs et les WNM.  années impaires, en général un peu plus calmes. Quand ce n’est pas une année de Coupe du monde, nous faisons la même chose, mais à plus petite échelle. Ainsi, nous étions présents lors de l’Euro. En août, des ingénieurs du son sont © WNM « Dumbot » et « Botibouw » : les champions d’Europe montois

Pour la première fois, la Belgique règne sur l’Europe de la robotique grâce au concours des étudiants de la Polytech (UMons).

PAR VINCENT LIÉVIN INNOVATION

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24 n mai dernier, l’Universi- té de Mons a arboré fière- E ment les couleurs du dra- peau européen. Sept étudiants se sont drapés de bleu, la tête dans les étoiles, après avoir ga- gné le concours international « Eurobot ». Sabre en bandoulière, les « 7 Mons’quetaires » ont em- brassé leurs créations « Dumbot » et « Botibouw », après avoir vain- cu 35 équipes. La Belgique est championne d’Europe de robo- tique pour la première fois depuis la création du concours en 1998 ! Les 7 Mons’quetaires © UMons

UN DOUBLE TITRE dée et mixte. En effet, parmi les « 7 Mons’quetaires », on compte

Les « 7 Mons’quetaires » ont ajou- deux femmes passionnées par INNOVATION té un second titre à leur tableau ce métier d’ingénieur. Voici le dé- après que la Polytech de Mons a tail de l’équipe d’étudiants ingé- remporté en mars dernier, à l’Uni- nieurs civils mécaniciens de mas- versité de Namur, le titre natio- ter 1 de la FPMs : Flavio Palmeri nal (les 24 et 25 mars). Robotix’s, (Chef d’équipe / programmation), W+B 141 la finale de la Coupe de Belgique François Bovart (Adjoint au chef de robotique, s’y déroulait dans le et responsable planning / pro- 25 cadre du Printemps des Sciences. grammation), Soufiane El Fani Pourtant, lorsqu’ils ont posé le (Responsable communication et pied les 12 et 13 mai derniers à La sponsoring / Mécanicien), Maxime Roche-sur-Yon, les Montois avaient Maton (Secrétaire / Mécanicien), encore tout à prouver à ce niveau Daphné Bureau (Responsable lo- comme l’explique Soufiane El gistique / Mécanicienne), Adeline Fani (Responsable communica- Lefevre (Intermédiaire avec les tion et sponsoring / Mécanicien) : organisateurs du concours / « Nous venions de gagner le titre Électronicienne) et David Kasavuli en Belgique et nous avions beau- (Trésorier / Électronicien). « La coup travaillé pour être prêts pour création de l’équipe a été très inté- ce concours européen. Sur place, ressante. De semaines en semaines, c’était évidemment stressant et nous avions de plus en plus d’affi- excitant comme lorsqu’on parti- nités. Nous améliorions la coordi- cipe à une compétition sportive. » nation entre les différents corps de métier qui la composaient: pro- grammation, responsable plan- UNE TRADITION MONTOISE ning, électromécaniciens, mécani- DE QUALITÉ ET DE RIGUEUR ciens, informatique... », se souvient Soufiane El Fani. Pour lui, un autre Devant les Belges de Wallonie- aspect a joué un rôle central dans Bruxelles se dressent des pays leur victoire : « Cela fait 15 ans des quatre coins de l’Europe... et que les étudiants en polytech de du monde, comme les équipes Mons participent au concours et marocaines, tunisiennes, algé- cela permet de profiter d’une ex- riennes ou encore canadiennes. périence importante des profes- Face à tous ces pays, les Montois seurs et des anciens élèves pour proposent une équipe très sou- préparer au mieux les épreuves. » INNOVATION

Les 7 Mons’quetaires et les robots qui les ont menés à la victoire © UMons W+B 141

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En effet, chaque année, à Mons, la Polytech (le service de Génie Mécanique) donne la possibilité aux étudiants qui veulent s’inves- tir de prendre part à la coupe de robotique. Les étudiants ont donc pu bénéficier de la réputation et chaque année, de l’expérience de leurs aînés. Pour à Mons, la rappel, au niveau belge, l’année pré- Polytech (le cédente, en 2017, l’équipe « Space service de Génie MONSters » avait gagné la finale Mécanique) face à l’UCL et en 2016, l’équipe « VaMons a la playa » avait aussi donne la remporté le titre national. « Tout possibilité aux ceci témoigne d’une dynamique étudiants qui positive et collaborative réelle au veulent s’investir sein de la Faculté Polytechnique, de prendre part au cœur du plan ENG’UP : créer à la coupe de et se créer », insistait le Doyen de robotique. la Faculté Polytechnique, Pierre Dehombreux, sur le site de l’Uni- versité de Mons lors de la récep- tion des champions d’Europe. En effet, au travers de ce Plan ENG’UP, l’université souhaite que chaque étudiant s’interroge sur sa future vie professionnelle et adopte le parcours de formation avaient quatre tâches prévues que « Nos robots avaient le mieux adapté à sa personna- nous avions répétées avant notre quatre tâches prévues lité. Une vision assumée par la arrivée. » ajoute Soufiane El Fani. que nous avions Faculté Polytechnique de l’UMONS Elles étaient les suivantes : ranger répétées avant notre (Polytech Mons) qui forme des in- des cubes de couleur (représen- arrivée : ranger des génieurs polytechniciens depuis ter la construction de logements), 1837! Elle délivre le diplôme de mettre des balles dans un réservoir cubes de couleur Master Ingénieur civil dans cinq (symboliser le recyclage de l’eau), (représenter la spécialités : Chimie-Science des avec un dispositif mécanique, faire construction de Matériaux, Électricité, Informatique exploser un ballon (une abeille qui logements), mettre et Gestion, Mécanique, Mines et butine) et allumer un interrupteur des balles dans un Géologie ainsi qu’un diplôme de (l’alimentation énergétique). réservoir (symboliser Master Ingénieur civil Architecte. Concrètement, les étudiants mon- le recyclage de l’eau), tois avaient programmé leurs ro- avec un dispositif bots pour réaliser ces actions mécanique, faire C’EST QUOI LA ROBOTIQUE bien définies qui devaient se dé- exploser un ballon rouler sur une table de 2 x 3 m. L’auteur de science-fiction Isaac « La précision et la fiabilité sont (une abeille qui Asimov, voici 75 ans, créa les lois des éléments essentiels qui nous butine) et allumer de la robotique. Il y précisait no- ont permis de gagner », ajoute un interrupteur tamment qu’un robot ne peut Soufiane El Fani. Nul doute que (l’alimentation porter atteinte à un être humain, les prochains étudiants montois énergétique). » ni permettre, en restant passif, de Master 1 qui participeront à la qu’un être humain soit exposé au compétition voudront atteindre le danger... Des lois inhérentes au même résultat...  INNOVATION concours de La Roche-sur-Yon. Là-bas, les robots des montois de- vaient construire de nouvelles villes Plus d’infos sur : avec pour objectif la préservation www.facebook.com/ de l’environnement sur la théma- Les7Monsquetaires2018/ W+B 141 tique « Robot Cities ». « Nos robots Les 7 Mons’quetaires, champions d’Europe de robotique, entourés 27 de l’équipe de l’UMons © UMons Be Mor(e), soixante idées d’entreprise pour rapprocher Wallonie- Bruxelles et le Maroc

Fin juin dernier, soixante candidats entrepreneurs marocains et belges défendaient à Molenbeek leur projet, devant un jury d’experts réuni à l’initiative de l’APEFE et de Wallonie-Bruxelles International. Leur point commun ? La volonté de mettre à profit les relations privilégiées entre

Wallonie-Bruxelles et le © Apefe

COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT DÉVELOPPEMENT AU COOPÉRATION Maroc en développant une activité originale et viable. 2.0, exécuté par l’APEFE1 sous fi- Administrateur du Programme au

nancement de la coopération Maroc, tant aux femmes non sco- belge, promeut, avec ses huit par- larisées qu’aux diplômées, tant tenaires publics et privés locaux, à celles vivant en milieu rural ou W+B 141 l’entrepreneuriat féminin. montagneux qu’urbain, tant aux PAR JEAN-FRANÇOIS POLLET détentrices d’idées innovatrices 28 « Min Ajliki signifie en arabe dialec- que de femmes entreprenant dans tal marocain “pour toi femme“ pré- les secteurs formel et informel. En es idées plein la tête et cise Luc Ameye, responsable géo- cinq ans, le programme a notam- des étoiles dans les yeux, graphique à l’APEFE. Il s’agit d’une ment sensibilisé 60.000 femmes, D les porteurs de projet ont initiative en grande partie portée formé 4.000 d’entre elles et favori- « pitché » devant un jury de pro- par le Maroc qui la finance à 60 %. sé la création de 500 entreprises. » fessionnels belges et marocains, Nous apportons un complément, en une minute seulement, leurs d’un peu moins d’un million d’eu- Le récent par- projets entrepreneuriaux. Les ros par an. » tenariat avec vingts meilleurs projets ont en- Molengeek, suite été enrichis, peaufinés et Le programme est également qui a abrité améliorés par des équipes mixtes soutenu par Wallonie-Bruxelles le week-end constituées séance tenante, durant International, et plus particuliè- Be Mor(e), tout le week-end. L’événement, à rement la Fédération Wallonie- représente la fois compétitif, structurant et Bruxelles, qui, dans le cadre de son un pas sup- convivial, s’est déroulé du 22 au 24 programme bilatéral de coopé- plémentaire juin, dans les locaux de Molengeek, ration, a inscrit l’organisation an- dans la promotion incubateur d’entreprises et espace nuelle de deux « boot camps », un de l’auto-emploi. « Be de coworking et formation, niché en Belgique et un au Maroc. Mor(e)2, l’événement que nous or- dans la commune de Molenbeek. ganisons ensemble, reprend Luc PROMOTION DE LA FEMME Ameye, veut soutenir les initiatives Une des originalités de cet hac- d’entrepreneurs des deux rives de kathon est qu’il ait rassemblé une Min Ajliki 2.0 vise la promotion de la Méditerranée soucieux de valori- dizaine de jeunes entrepreneurs la femme marocaine par l’affirma- ser leurs relations et leurs connais- marocains, dont une majorité de tion de ses compétences et de sa sances mutuelles. » Be Mor(e) est jeunes femmes, sélectionnés dans capacité à créer et développer son organisé à l’image d’un startup le cadre du programme Min Ajliki entreprise. « Nous nous adressons weekend qui se donne trois jours 2.0 en partenariat avec l’organisa- à toutes les femmes maro- pour ficeler un projet d’entreprise tion « Start Up Maroc ». Min Ajliki caines, précise Benoit Stiévenart, pertinent et pérenne. Lors du Be Mor(e) de juin dernier, après la sélection des 20 meilleurs projets, les participants ont confron- té et approfondi leurs idées. Avec l’aide de coachs et de mentors pro- fessionnels, ils ont ébauché un bu- siness plan, imaginé une campagne de communication et envisagé les premiers débouchés commer- ciaux. « Il est impressionnant de voir l’évolution des projets en l’espace d’un week-end seulement, souligne Benoit Stiévenart. Les candidats ap- prennent à correctement formuler une idée et à en développer tous les aspects. La pression est forte, car ils viennent défendre leur projet, notamment devant des représen- tants de grosses sociétés comme Samsung, ce qui n’est pas anodin. » © Apefe

FORTE PRESSION

Le dimanche 24 juin après-midi, le DÉVELOPPEMENT AU COOPÉRATION jury a finalement retenu trois projets particulièrement novateurs : l’inatten- du Geekoscope, une application qui transforme un smartphone en mi- croscope à l’aide de quelques acces- W+B 141 soires imprimés en 3D, l’écologique Diamond Wall, un enduit bio, pro- 29 duit à bon marché au Maroc et qui repousse l’humidité des bâtiments et enfin l’économiqueFenix qui recycle les déchets plastiques en montures de lunettes. « Une fois les produits définis, reprend Luc Ameye, il reste à envisager leur fabrication et leur distribution. Pour ce faire, les pro- © Apefe moteurs bénéficieront maintenant d’un accompagnement de 18 mois ici à Molengeek ou au Maroc, dans un des 10 incubateurs de Min Ajliki 2.0. Cette initiative permet à l’APEFE de rencontrer deux de ses priori- tés : développer les relations avec le Maroc et encourager l’entrepreneu- riat des jeunes et des femmes. » D’ici la fin de l’année, Be Mor(e) réalisera le volet Sud de son programme avec l’organisation d’un startup weekend à Oujda, la grande ville de l’Oriental marocain. Ces rendez-vous bisan- nuels se répéteront ensuite au moins jusqu’en 2022. 

(1) Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (2) Be de Belgium, Mor de Morocco et More

signifiant Plus en anglais © Apefe Géopark Famenne-Ardenne : une reconnaissance mondiale

C’est une grande première dans notre pays: le « Géopark mondial UNESCO Famenne-Ardenne » est né au mois d’avril. Petite visite en terres karstiques.

PAR JEAN-MARIE ANTOINE

est un vaste territoire de trale, ressaut topographique cal- aussi remarquables de Rochefort 911 km2 s’étendant sur 8 caire extrêmement riche en phé- et de Hotton. C’ communes : Beauraing, nomènes karstiques. Le Géopark se présente aus- Durbuy, Hotton, Marche-en- si comme un vaste espace natu- Famenne, Nassogne, Rochefort, C’est précisément son extraordi- rel, fait de bocages et de prairies, Tellin et Wellin. Il est rythmé par naire potentiel géologique, unique de vallons et de forêts profondes. trois vallées, façonnées par le cours en son genre à l’échelle européenne Ajoutez les châteaux, les musées, de la Lesse, de la Lomme et de et déjà largement valorisé à des les villages de caractère ou encore

TOURISME l’Ourthe. Trois entités géologiques fins touristiques et scientifiques, la gastronomie locale, et vous com- distinctes marquent le paysage : la qui a retenu l’attention des experts prendrez que les quelque 67.000

Famenne septentrionale, grande de l’UNESCO, l’Organisation des habitants du Géopark sont légiti- dépression schisteuse, l’Ardenne Nations unies pour l’éducation, la mement fiers de ce patrimoine na- méridionale, vaste plateau compo- science et la culture. On pense bien turel et culturel qui bénéficie main- W+B 141 sé surtout de roches gréseuses et, sûr aux fameuses grottes de Han- tenant d’une belle reconnaissance principalement, la Calestienne cen- sur-Lesse, mais aussi à celles tout internationale. 30

Durbuy © Geopark Famenne-Ardenne La carrière de Resteigne, sur le territoire du Geopark Famenne- Ardenne © Geopark Famenne-Ardenne

Les carrières de Wellin © Geopark Famenne-Ardenne Les Grottes de Han © Domaine des Grottes de Han La Résurgence d’Eprave Le Moulin de Lomprez Rochefort © Geopark Famenne-Ardenne © Geopark Famenne-Ardenne © Geopark Famenne-Ardenne TOURISME W+B 141

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Le Gouffre de Belvaux Le Château de Lavaux © Geopark Famenne-Ardenne © Geopark Famenne-Ardenne

UNE LABELLISATION synergies et des partenariats entre année 2018. Ce soutien s’ajoute POUR UNE IMAGE FORTE les acteurs économiques et touris- aux subsides versés par les com- tiques locaux. L’objectif est égale- munes membres de l’ASBL. La demande de labellisation au- ment de créer au sein de la popula- près de l’UNESCO a été engagée tion un sentiment d’appartenance, A terme, l’objectif est d’augmenter en juin 2014. De dépôts de dos- afin que les habitants deviennent la fréquentation touristique de 15%, siers en visites d’experts, la pro- les ambassadeurs de leur région. en misant notamment sur l’intérêt cédure de reconnaissance a donc Il s’agit encore d’établir des liens des grands marchés internatio- duré près de quatre ans. C’est aussi étroits et de collaborations avec naux, comme la Chine ou le Japon, la période pour laquelle est décer- d’autres Géoparks, de manière pour ce nouveau venu au sein de né ce prestigieux label. Des visites déjà à partager les expériences et la grande famille des 140 Géoparks de contrôle auront donc lieu en les bonnes pratiques. répartis dans 38 pays à travers le 2022 pour évaluer les opérations monde. de promotion et de valorisation, Dans un souci de cohérence et de que ce soit aux niveaux touristique, pérennisation des actions qui se- On devine bien sûr les retombées scientifique ou pédagogique. Mise ront entreprises, le Ministre wallon positives au niveau de l’emploi et en place pour la circonstance, l’as- du Tourisme, René Collin, vient de du commerce. Et l’on se réjouit du bl Géopark Famenne-Ardenne signer une convention cadre avec rôle de catalyseur joué par cette s’active donc à créer une marque, l’asbl Géopark Famenne-Ardenne. prestigieuse reconnaissance au mettre en place des outils et déve- Fixée jusqu’en 2023, cette conven- niveau du développement scienti- lopper des projets pour imprimer tion prévoit une subvention an- fique. Parce que notre Terre a en- une image forte à cette destina- nuelle de 150.000 € à partir de l’an core beaucoup de choses à nous tion. Il s’agit aussi d’organiser des prochain et 75.000 € pour cette apprendre.  © BIJ Le stage à l’étranger ? Une expérience qui mène à l’emploi JEUNESSE PAR LAURENCE BRIQUET

Eurodyssée est un rouver un emploi n’est pas capacité d’autonomie, d’adapta- chose aisée. Du coup, on tion à l’environnement, de com-

W+B 141 programme de l’Assemblée des Régions d’Europe T essaye de mettre toutes les munication… », explique Laurence chances de son côté pour que ça Hermand, directrice du Bureau 32 qui permet aux jeunes de 18 à 35 ans des Régions marche et, on le sait, lors d’un re- International Jeunesse, à Bruxelles. participant au programme crutement, les employeurs sont Effectuer un stage à l’étranger, d’effectuer un stage sensibles à l’expérience mais aus- c’est notamment possible grâce à professionnel en Europe. si aux stages à l’étranger. « Ils re- Eurodyssée, un programme créé Une expérience unique, connaissent clairement sa plus-va- par l’Assemblée des Régions d’Eu- aux dires de ceux qui ont lue, non seulement en savoir-faire rope et qui permet aux jeunes di- déjà tenté l’aventure… et création de réseaux internatio- plômés de 18 à 35 ans (variable en naux, mais aussi en acquisition de fonction des régions) d’effectuer un stage professionnel en Europe. C’est le Bureau International Jeunesse qui gère ce programme pour la Wallonie tandis qu’Actiris International s’occupe des jeunes Bruxellois désireux de tenter l’aventure.

EXPÉRIENCE CROATE

« J’ai été sélectionné pour effec- tuer un stage en tant que photo- graphe dans un parc national, en Croatie. C’était vraiment ce qui me fait plaisir : la photo et la bio- logie », explique Richard, qui est parti en Croatie pour un stage de photographe biologiste. « Le pro- gramme consistait en un mois de cours de langue intensif et deux © BIJ Richard, parti en Croatie pour un stage de photographe biologiste Adrien Cambron a fait un stage aux Açores pour améliorer l’image de la société Azores Lovers Ltd qui vend des objets ‘différents’ aux touristes © Azores Lovers Ltd et Adrien Cambron mois de stage en entreprise, de à Chypre ou encore en Italie, en vé un emploi à durée indéterminée boulot en tant que tel. Mon travail Roumanie, en Suisse ou en Géorgie. dans les mois qui ont suivi le stage, a consisté à prendre des photos Le stage dure entre 3 et 7 mois. 38% ont bénéficié d’un contrat à de paysages actuels qui avaient « Le programme offre des bourses durée déterminée et 13 % sont de- déjà été photographiés il y a 100 très intéressantes pour cou- venus indépendants. L’an passé, ans pour pouvoir faire une com- vrir l’hébergement, la nourriture 33 jeunes Wallons ont effectué paraison. On m’a également appe- et les transports locaux. Toutes un stage à l’étranger, dans le cadre JEUNESSE lé pour couvrir différents projets, les Régions offrent un cours de d’Eurodyssée.  comme des événements et aussi, langue professionnel, ainsi qu’un grâce à mon diplôme de biologie, programme de découverte touris- pour une exposition sur les chan- tique », ajoute Laurence Hermand. Si le programme vous gements climatiques et pour étu- Notons enfin qu’une enquête sur intéresse, n’hésitez pas à W+B 141 dier les grands dauphins autour les retombées des projets sur l’em- consulter les nombreuses de l’île (…). J’ai très vite noué des ploi après un stage Eurodyssée a offres de stage Eurodyssée 33 contacts avec des locaux qui sont été menée en 2016. Elle a montré sur www.lebij.be. restés des amis et je continue à que 40% des stagiaires ont trou- travailler avec eux sur un projet en cours. Globalement, je suis ravi », ajoute-t-il. L’idée étant, pour le jeune qui part, de mettre en pratique ses connais- sances acquises durant sa for- mation et de rechercher de nou- veaux savoirs pour développer de nouvelles compétences.

FORMATION LINGUISTIQUE

Pour participer à Eurodyssée, il faut être francophone résidant en Wallonie ou dans la région de Bruxelles-Capitale, être demandeur d’emploi ou en stage d’attente et avoir terminé une formation en rapport avec le secteur d’activité proposé. Il faut également être motivé pour apprendre la langue du pays d’accueil. Les régions participantes sont nombreuses. Elles sont situées en Croatie, au Portugal, en France, en Espagne, © BIJ Maison Marcy, le pyjama visionnaire

Il a le sens du décalage. De faux-airs de dandy. Beaucoup d’humour. Et, surtout, une vision. Fondateur de la marque Donaldson, véritable success story à la belge, Marcy Szwarburt a créé, après avoir mis un terme à son premier projet, un label centré sur le pyjama mixte, intemporel © Maison Marcy et coupé dans les plus belles matières.

PAR MARIE HONNAY

n 2012, trente ans après avoir de raconter une nouvelle histoire marque en 2014, deux ans après lancé la marque Donaldson deux fois par an », explique ce roi avoir dessiné mon premier pyjama, (dont l’aventure a, elle aussi, du multitâches, à la fois créateur, je ne savais pas si le produit allait

MODE/DESIGN E démarré avec un pyjama), Marcy distributeur et responsable marke- rencontrer l’aval du public, ni celui Szwarburt décide de raconter une ting d’une marque qui lui colle à la des magasins. Tout ce que je sa- nouvelle histoire. Il dessine alors un peau. vais, c’est que l’offre dans ce cré- pyjama. Ou, pour être tout à fait neau était quasiment inexistante. précis, un vêtement de jour et de Je ne suis pas styliste, j’aime le W+B 141 nuit en popeline, satin de coton, UN PRODUIT FAIT POUR rappeler. Je cultive juste une pas- coton Oxford ou coton velours, DURER sion pour les belles choses, pour 34 coupé à la perfection, décoré de tout ce qui est durable. Et par finitions délicates (comme des Les pyjamas et les peignoirs chance, les consommateurs sont boutons en nacre, par exemple) et Maison Marcy ne sont pas de ceux aujourd’hui à la recherche de ce brodé d’un double M. « La particu- qui sont périmés après une saison. type de propositions. » Croire en larité de nos pyjamas, c’est qu’ils A l’image du coton, sa matière fé- son produit, tendre vers l’excel- sont conçus comme des chemises tiche, ils se patinent avec le temps. lence, faire preuve de rigueur et d’homme classiques. Ce qui guide « Cette notion de mono produit parfois d’acharnement. Telle pour- mon travail, c’est ma passion pour ne me fait pas peur, au contraire. rait être la recette du succès selon les belles matières et mon envie Lorsque j’ai officiellement lancé la Marcy Szwarburt. © Maison Marcy © Maison Marcy MODE/DESIGN W+B 141

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LA PASSION DE LA QUALITÉ par exemple, faire personnaliser réflexion semblable dans le cadre ses achats. » de la rénovation de son rayon lin- « La force de Maison Marcy, c’est gerie. J’arrivais donc au bon mo- ma passion pour la qualité et mon ment, à un moment où les gens côté jusqu’auboutiste. Je sais que DANS LES GRANDES ont commencé à travailler davan- pour mes fabricants, produire un ENSEIGNES INTERNATIONALES tage chez eux. Leur bureau, c’est de mes pyjamas s’apparente à un désormais leur canapé. L’occasion vrai casse-tête technique. Au-delà En capitalisant sur ce grand clas- de travailler en pyjama avec leur du produit en tant que tel, je su- sique qu’est le pyjama, qu’il a su- ordinateur sur les genoux. » Marcy pervise chaque détail. J’accorde blimé, twisté et agrémenté de Szwarburt, lui, ne passe que peu de aussi une grande importance aux touches ludiques et décalées, cet temps sur son canapé, trop occu- accessoires, qui contribuent à fa- homme « aussi modeste que fier » pé qu’il est à relever de futurs dé- çonner mon histoire. Pour l’hi- (selon ses propres termes) a rapi- fis: le développement de son site ver 2019, je prépare d’ailleurs une dement su séduire les acheteurs d’e-commerce, ainsi que de nou- ligne de pantoufles. A mes yeux, des plus grandes enseignes inter- veaux produits. Mais dans le cas de ces slippers sont bien plus qu’un nationales: Le Printemps, le Bon Marcy Szwarburt, peut-on encore simple accessoire. C’est le complé- Marché ou encore Merci à Paris, parler de simple produit? Avec ment évident de mes pyjamas, un Barney’s à New York, Luisaviaroma Maison Marcy, le Belge écrit plutôt moyen d’assoir encore davantage à Florence, Isetan à Tokyo... de petits et grands chapitres de sa l’identité de la marque. A termes, Aujourd’hui, 95% de sa production belle story professionnelle. La deu- pour les mêmes raisons, je sou- est destinée à l’exportation. « Dès xième de sa carrière. Loin d’être haite ouvrir une boutique Maison le début de ma collaboration avec blasé, quand il les évoque, il a les Marcy. Là encore, puisqu’elle fera le Bon Marché en 2014, j’ai partagé yeux qui brillent. Comme quoi, on partie intégrante de mon histoire, avec eux ma vision du pyjama. Une ne se refait pas.  je sais en tous points à quoi elle va pièce mode qui ne se cache plus et ressembler. Je souhaite qu’elle soit qu’on porte pour sortir. Au même une sorte d’atelier où l’on pourra, moment, le magasin menait une www.maisonmarcy.com @Home 18-24 : toit, soutien et autonomie

Depuis 2012, la structure d’accueil @Home 18-24, qui relève de l’entreprise d’économie sociale Les Petits Riens, héberge et accompagne des jeunes hommes de 18 à 24 ans dans les démarches administratives, la recherche de formation et d’emploi ou les soins de santé. Le but ultime : les mener vers l’autonomie.

Maïté Stiévenart, directrice du projet @Home 18-24 PAR CATHERINE CALLICO

SOCIÉTÉ est dans une jolie mai- mie. Notamment via la constitution coup sortent de centres d’Aide à la son de l’Avenue du Parc d’un réseau amical, social, profes- Jeunesse et ne savent pas où aller,

C’ à Forest que se côtoient sionnel, qui constitue une base de mis à part dans des centres d’ac- la petite équipe du projet @Home ressources en cas de besoin. cueil pour sans-abris. Une alterna- 18-24 - soit deux éducateurs de nuit tive peu structurante, en particulier W+B 141 et la directrice, Maïté Stiévenart - et Parmi les profils concernés, des dans cette tranche d’âge qui voit le les résidents. Le projet a été créé gens issus de famille en difficulté jeune bâtir son futur. 36 pour pallier un manque lié au ser- financière, qui sont dans des loge- vice d’Aide à la Jeunesse : celui de ments sociaux et partagent parfois l’accueil des jeunes, une fois les 18 une chambre à quatre. D’autres se UN PROJET PÉDAGOGIQUE ans atteints. Un accompagnement heurtent à des conflits parentaux spécifique leur est proposé: admi- violents, tant physiquement que Pour être admis au sein d’@Home nistratif, éducatif, etc, afin de déve- psychiquement. « Certains sont 18-24 après une période d’essai de lopper leurs aptitudes à l’autono- mis à la porte par leurs parents, dé- deux semaines, au bout de laquelle scolarisés et/ou se retrouvent sans ils peuvent être réorientés vers liens familiaux et surendettés, prin- d’autres pistes, les intéressés sont cipalement en raison de factures soumis à certaines conditions: « ils liées à la téléphonie ou d’amendes doivent avoir des papiers d’identi- stib non payées ». De même, beau- té qui leur permettent de résider © Les Petits Riens Petits © Les L’immeuble qui accueille les bénéficiaires du projet @Home 18-24 © Les Petits Riens Petits © Les

sur le territoire, accepter le projet gétaire à partir des revenus éma- l’équipe d’ « Un Toit à Soi » (UTAS), pédagogique et le règlement », nant le plus souvent du Cpas ou du en collaboration étroite avec

souligne Maïté Stiévenart. « A sa- chômage », poursuit la directrice. La les travailleurs sociaux des mai- SOCIÉTÉ voir, poursuivre leurs études, for- durée de séjour est illimitée: « cha- sons d’accueil. Ceux-ci suivent les mations, emplois ou la recherche cun décide selon son rythme, ses jeunes qui s’installent en apparte- d’un emploi, mais aussi se lever à problématiques. La durée moyenne ments privés ou leur offrent une 7h et participer aux tâches ména- d’hébergement est de 4 mois et la guidance dans des appartements gères tout au long de la journée : plus longue période a été d’un an et de transit, lorsque la personne n’a W+B 141 préparer les repas, faire la vais- demi. Après 5 mois, la plupart des ré- jamais eu de logement propre de selle, nettoyer les lieux… Ce qui sidents se sentent étouffés par la vie sa vie. Là encore, s’en suit une obli- 37 leur permettra de mieux intégrer communautaire et désirent retrouver gation de gestion budgétaire, en un logement par la suite ». Un bilan une indépendance ». Ce qui a amené lien avec une agence immobilière quotidien de chacun est effectué, l’équipe d’@Home 18-24 à penser à sociale. ce qui aide le jeune à visualiser son une formule complémentaire, encore évolution, ce qu’il a acquis ou non. au stade de projet: développer dans Par ailleurs, d’ici fin 2019,« nous de- les environs, un système d’héberge- vrions ouvrir une troisième maison La contribution individuelle est de ment semi-autonome dans 1 ou 2 d’accueil en plus de celle-ci et de 17 euros par jour, qui couvrent no- maisons renfermant 6 studios. celle d’Ixelles attenante aux Petits tamment le logement, le lavoir, les Riens, à l’attention des hommes ou charges et trois repas quotidiens. Un suivi post-hébergement est femmes seules avec enfant(s) », se « Ce qui induit une cogestion bud- également proposé, assuré par réjouit Maïté Stiévenart.  © Les Petits Riens Petits © Les survols

GÉNÉRATION 80 EXPERIENCE

Après « J’aurai 20 ans en 2030 », Europa Expo présente la nouvelle expositi- on qui va prendre place à la Gare des Guillemins de Liège : « Génération 80 Experience ». Du 22 septembre 2018 au 2 juin 2019, le spectateur pourra se plon- ger dans l’ambiance des années 80. Tout au long de ce nouveau rendez-vous, le visiteur retrouvera le temps de cette jeunesse enthousiaste qui recrée le monde, mettant à mal les codes du langage et de la bienséance. Cette jeunesse qui sent souffler le vent d’une liberté nouvelle, celle éclose en 1968. L’expérience entraîne- ra le spectateur à travers différentes thématiques qui ont émaillé cette décennie : politique et grands événements sociaux, humour, musique, design et mode, ban- de dessinée, cinéma, sport, télé. Cette exposition permettra aux plus grands de se replonger dans leurs souvenirs, et aux plus jeunes de comprendre comment cette société-là a influencé celle d’aujourd’hui. www.europaexpo.be

SURVOLS LA LOUVIÈRE, DESTINATION D’EXCELLENCE UN LIÉGEOIS POUR LE TOURISME CULTUREL EN 2018 RÉCOMPENSÉ AU MTV VIDEO MUSIC AWARDS La ville de La Louvière a été labellisée EDEN 2018 (European Destination of Excellence), et rejoint ainsi un réseau de plus de 140 Benoît Debie, originaire de Herstal, W+B 141 destinations européennes d’excellence. Eden est un concours organi- vient de décrocher le prix de la meil- sé par la Commission européenne qui vise à primer les destinations leure photographie lors de la derniè- 38 touristiques européennes autour d’un thème précis. En 2018, c’est le re cérémonie des MTV Video Music tourisme culturel qui est mis à l’honneur. Cinquième ville de Wallonie, Awards, pour le clip Apeshit de Beyonce La Louvière possède un potentiel touristique et culturel remarquable. et Jay-Z, tourné en 2 nuits au Louvres. Ont été mis en avant dans le dossier de participation les musées du Benoît Debie a commencé comme as- centre-ville (le Centre de la Gravure, le Centre Keramis, le MILL…), le sistant pour Manu Bonmariage ou les site minier du Bois-du-Luc, le Canal du Centre historique et ses ascen- Frères Dardenne. Le réalisateur Gaspar seurs, l’opéra urbain Décrocher la lune, le nouveau théâtre, le folklore, Noé lui a ensuite confié la directi- etc. Mais aussi et surtout la dynamique positive de La Louvière dans on photo de son filmIrréversible , en le sens de la culture, et les synergies créatrices qui émergent entre les 2002. Sa carrière s’étend alors vers les différents acteurs du tourisme culturel : la Ville elle-même, le Centre Etats-Unis, où il est le directeur photo culturel, la Maison du Tourisme du Parc des Canaux et Châteaux, ainsi du film Spring Breakers, avec Vanessa que les autres partenaires et les citoyens louviérois. Hudgens et Selena Gomez. Puis c’est l’acteur et réalisateur Ryan Gosling qui fait appel à lui pour son 1er film,Lost River. Le voici aujourd’hui récompensé pour le clip du couple phare du R’n’B, Beyonce et Jay-Z !

Salle des marbres du MILL© Bernard Van Roy

Benoît Debie © imdb.com LE CHOCOLATIER LEGAST PRIMÉ AUX SONACA AIRCRAFT INTERNATIONAL CHOCOLATE AWARDS SE PRÉPARE À LA Le chocolatier Thibaut LIVRAISON DES Legast, de Braine-le-Comte, PREMIERS SONACA 200 a dernièrement été récom- pensé pour son travail aux International Chocolate Seulement trois ans après avoir introd- Awards. Depuis 2 généra- uit la demande de certification, l’avion- tions, la boutique Legast est neur belge Sonaca Aircraft a décroché l’adresse chocolatée connue le Certificat de Type pour le Sonaca de tous à Braine-le-Comte. Chocolaterie © Legast 200. Située à Temploux, Sonaca De la fève à la tablette, toutes les étapes de fabrication sont entre les mains Aircraft - filiale du groupe aéronautique de ces artisans. Les tablettes de chocolat sont élaborées à partir de fèves Sonaca - a tout mis en œuvre ces der- de cacao et de sucre de canne bio. Les méthodes artisanales de travail sont nières années pour développer, certifier garanties afin de conserver les arômes. Le meilleur cacao des petites plan- et commercialiser un nouvel avion bi- tations d’Amérique Latine est sélectionné. Votre palais voyage du Venezuela place “le Sonaca 200”. Les performan- au Pérou en passant par la Colombie et l’Equateur. La gamme proposée ces aérodynamiques, la maniabilité et pour plaire aux gourmands propose des pralines artisanales, des tablettes la fiabilité font de l’avion l’appareil idéal au cacao d’Amérique Latine, des mendiants, des éclats de chocolats, des pour la formation des pilotes. Grâce à pâtes à tartiner et pâtes de fruits, orangettes, macarons, confitures et même la certification de Type, Sonaca Aircraft du thé et des chocolats sans sucre. La qualité et la finesse des productions est désormais autorisée à faire voler le de la chocolaterie Legast ne manqueront pas de vous surprendre à chaque Sonaca 200, sous certificat de naviga- SURVOLS visite ! bilité européenne, tant en Europe que dans le reste du monde. C’est une étape stratégique du projet qui a été franchie en juin dernier, mais aussi un moment W+B 141 EXPOSITION SUR LES « PLUS BEAUX VILLAGES symbolique pour le monde aéronauti- que belge qui n’avait plus produit d’a- DE WALLONIE » À L’ESPACE WALLONIE DE 39 BRUXELLES vion certifié depuis plusieurs dizaines d’années ! Deux versions sont disponi- bles à la vente : le Sonaca 200 Trainer Du 17 novembre 2018 au 13 janvier 2019, venez découvrir la richesse des « Plus pour la version analogique et le Sonaca beaux villages de Wallonie » exposée en plein cœur de Bruxelles, à deux pas 200 Trainer Pro pour la version Glass de la Grand-Place. Une exposition vivante et pleine de goût, grâce aux nom- Cockpit. Sonaca Aircraft travaille actu- breuses saveurs locales à expérimenter. Profitez-en pour visiter la Boutique ellement au développement de deux de Wallonie et repartir avec de nombreuses idées cadeaux sympas en toute nouvelles versions de l’appareil : UPRT saison (paniers garnis et produits divers). Training (Formation à la Prévention et Récupération de la perte de contrôle www.walloniebelgiquetourisme.be - rubrique En pratique / informations en vol) et IFR (Instrument Flight Rules). touristiques / Espace Wallonie. Les premiers exemplaires du Sonaca 200 seront livrés dans les semaines qui viennent.  © Sonaca Aircraft

Chassepierre, un des ‘Plus beaux villages de Wallonie’ © Commune de Florenville UN SENS DE L’ACCUEIL ET DE ‘ L’

‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ RECONNUE

‘ QUALIFIES‘