MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

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MOT DU PRÉFET

Madame, Monsieur,

C’est avec plaisir que je m’associe à mes collègues maires et mairesse des municipalités de la MRC d’Abitibi pour présenter le premier schéma de couverture de risques en sécurité incendie pour le territoire de la MRC d'Abitibi.

Ce document est le résultat de plus de 7 ans de travail où les élus municipaux, les directeurs de services de sécurité incendie et le personnel des municipalités et de la MRC ont collaboré dans le souci constant d’atteindre les objectifs en matière de protection incendie et d’améliorer le déploiement des services de sécurité incendie.

Ce schéma de couverture de risques en sécurité incendie s’inscrit dans la réforme majeure de la sécurité incendie au Québec amorcée par le gouvernement du Québec en 1999 par l’adoption de nouveaux objectifs et de la Loi sur la sécurité incendie. Cette réforme a pour but de contrer les pertes matérielles attribuables à l’incendie et à accroitre l’efficacité des organisations municipales dans ce domaine.

Je profite de l’occasion pour souligner la qualité du travail accompli et remercier l’ensemble des personnes qui ont participé au processus d’élaboration du schéma de couverture de risques. Je remercie tout particulièrement Mme Amélie Bégin et M. Pascal Perreault pour leur excellent travail à titre de chargés de projet.

Le préfet,

Monsieur Jacques Riopel

Maire de Saint-Marc-de-Figuery

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COLLABORATEURS ET REMERCIEMENTS

Ce projet de schéma de couverture de risques n’aurait été rendu possible sans la bonne collaboration du comité de sécurité incendie, du conseil de la MRC, de la table technique, des municipalités et des services de sécurité incendie (SSI) associés à la démarche. Le chargé de projet en sécurité incendie de la MRC tient donc à remercier ces partenaires et leur signifier que cette collaboration a été très appréciée.

Enfin, cette liste ne pourrait être complète sans que ne soit mentionnée la précieuse assistance de M. Raymond Benoît, conseiller en sécurité incendie au ministère de la Sécurité publique.

Conseil des maires de la MRC d’Abitibi - 2008

Monsieur Jacques Riopel (Préfet depuis avril 2008) Saint-Marc-de-Figuery Monsieur René Martineau La Motte Monsieur Ulrick Chérubin (Préfet 2004-2008) Amos (Ville centre) Monsieur Yvon Leduc Représentant Amos (2004 à 2008) Monsieur Lionel Pelchat Monsieur Jean-Pierre Naud Berry Monsieur Rosaire Guénette Monsieur Michel Lévesque Madame Micheline Bureau La Morandière Monsieur François Lemieux Monsieur Gilles Labbé Launay Monsieur Jean-Yves Gingras Monsieur Daniel Lalancette Monsieur Maurice Godbout Saint-Dominique-du-Rosaire Monsieur Luc Pomerleau Saint-Félix de Dalquier Monsieur Réal Nolet Représentant Saint-Marc-de-Figuery (Depuis avril 2008) Monsieur Gaétan Chénier Saint-Mathieu-d’Harricana Monsieur Clément Turgeon Sainte-Gertrude-Manneville Monsieur Jacques Trudel Trécesson Monsieur Léo-Paul Goulet Représentant TNO Lac Chicobi

Comité de sécurité incendie

Monsieur René Martineau Maire de La Motte Monsieur Ulrick Chérubin Maire d’Amos (Ville centre) Monsieur Lionel Pelchat Maire de Barraute Monsieur Michel Lévesque Maire de La Corne Monsieur Jean-Yves Gingras Maire de Preissac Monsieur Maurice Godbout Maire de Saint-Dominique-du-Rosaire Monsieur Pierre Gagnon Directeur SSI Amos Monsieur Mario Lefebvre Directeur SSI Barraute depuis 2007.

Et la participation de Monsieur Mario Larose Directeur SSI Barraute jusqu'en 2007.

Remerciements Page II Règlement no. 107

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Comité technique

Monsieur Pierre Gagnon Directeur SSI Amos Monsieur Mario Lefebvre Directeur SSI Barraute (Depuis juin 2007) Monsieur Sylvain Héon Directeur SSI Landrienne1 et Saint-Marc-de-Figuery2 Monsieur Stéphane Leduc Directeur SSI Champneuf Monsieur Gilles Prévost Directeur SSI Preissac Monsieur André Beauchemin Directeur SSI La Corne

Et la participation de Monsieur Mario Larose Directeur SSI Barraute (2003-2007) Monsieur Yvan Bourgault Directeur SSI Landrienne (2002-2003) Monsieur Jean-Marc Laroche Directeur SSI St-Marc-de-Figuery (Jusqu’en 2007) Monsieur Denis Léger Pompier SSI St-Marc-de-Figuery Monsieur Mario Cloutier Pompier SSI St-Marc-de-Figuery 1 Directeur SSI de cette municipalité depuis 2004.

2 Directeur SSI de cette municipalité depuis mai 2007.

Autres personnes impliquées

Monsieur Stéphane Vachon Technicien en géomatique, MRC d’Abitibi Madame Nathalie Sigouin Chargée de projet, MRC d’Antoine Labelle (Conseil) Madame Amélie Bégin Chargée de projet, MRC d’Abitibi (2002 – 2004) Monsieur Pascal Perreault Chargé de projet, MRC d’Abitibi (2006 – 2008) Messieurs Raymond Benoît et Roger Gaudreau Conseillers à la Direction générale de la sécurité civile et de la sécurité incendie au ministère de la Sécurité publique. Monsieur Michel Roy Directeur général, MRC d’Abitibi Madame Doris Jubinville Directrice générale adjointe, MRC d’Abitibi Madame Diane Bégin Aide technique, MRC d'Abitibi (Correction) Tous les directeurs généraux et directrices générales Municipalités de la MRC d’Abitibi Tous les conseillers et conseillères des conseils Municipalités de la MRC d’Abitibi municipaux

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BIBLIOGRAPHIE

 Orientation du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie Gouvernement du Québec, mai 2001

 Guide pour l’élaboration des schémas de couverture de risques Gouvernement du Québec, octobre 2002

 Schéma modèle du ministère de la Sécurité publique Gouvernement du Québec, avril 2007

 Site web du ministère de la Sécurité publique du Québec www.msp.gouv.qc.ca

 Recensement des ressources et des risques de la MRC d’Abitibi Document de travail, schéma de couverture de risques, 2002-2003

 Historique de l’incendie de la MRC d’Abitibi Document de travail, schéma de couverture de risques, 2002-2003.

 Données socio-économiques de la MRC d’Abitibi  Site internet de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue (www.observat.qc.ca)  Ministère des Affaires municipales et des régions (www.mamr.gouv.qc.ca)  Site internet de la communauté de (www.pikogan.com)  Institut de la statistique du Québec (www.stat.gouv.qc.ca)  Statistique Canada (www.statcan.gc.ca)  Société de l’assurance automobile du Québec (www.saaq.gouv.qc.ca)  Ministère des transport du Québec (www.mtq.gouv.qc.ca)  Gazette officielle du Québec Gouvernement du Québec, 2004 à 2008

Remerciements Page 4 Règlement no. 107

TABLE DES MATIÈRES

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TABLE DES MATIÈRES

MOT DU PRÉFET I

COLLABORATEURS ET REMERCIEMENTS II

BIBLIOGRAPHIE IV

TABLE DES MATIÈRES

Structure du document T-2 Liste des tableaux T-8 Liste des graphiques T-10 Listes des figures T-11 Liste des cartes T-12 Liste des annexes T-13

LEXIQUE ET DÉFINITIONS

L1 - Statut et fonction d’emploi en sécurité incendie L-1 L2 - Description des types de véhicule d’intervention L-2 L3 - Description des équipements et matériels d’intervention L-3 L4 - Description des abréviations et termes utilisés dans le schéma L-3

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STRUCTURE DU DOCUMENT

CHAPITRE 0 - INTRODUCTION 0.1 CONTEXTE DE LA RÉFORME 0-1 0.1.1 Les objectifs de la réforme 0-1 0.2 IMPLICATION POUR LES AUTORITÉS MUNICIPALES 0-2 0.3 CONTENU DU SCHÉMA ET ÉTAPES DE RÉALISATION 0-3 0.4 ATTESTATION ET ADOPTION DU SCHÉMA 0-4

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE 1.1 RÉGION ADMINISTRATIVE 1-1 1.2 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU TERRITOIRE 1-1 1.2.1 Superficie 1-1 1.2.2 Topographie 1-1 1.2.3 Réseau hydrographique 1-4 1.2.4 Climat 1-4 1.2.5 Occupation du sol 1-4 1.3 LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES 1-7 1.3.1 La population et sa répartition territoriale 1-7 1.3.2 Évolution et prévision 1-9 1.3.3 La structure d’âge de la population 1-11 1.3.4 Les projection démographiques – le vieillissement de la population 1-12 1.4 LES DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES 1-12 1.4.1 Les secteurs d’activités économiques 1-12 1.4.2 Importance des secteurs d’activités de la MRC d’Abitibi 1-15 1.4.2.1 Secteur forestier 1-15 1.4.2.2 Secteur minier 1-15 1.4.2.3 Secteur agricole 1-15 1.4.2.4 Secteur alimentaire 1-16 1.4.2.5 Secteur touristique 1-16 1.4.3 Incidences sur les risques d’incendie 1-16 1.4.3.1 Secteur forestier 1-16 1.4.3.2 Secteur minier 1-16 1.4.3.3 Secteur agricole 1-17 1.4.3.4 Secteur alimentaire 1-17 1.4.4 Les indicateurs du marché du travail 1-17 1.4.5 La scolarité et le revenu 1-17 1.5 ORGANISATION DU TERRITOIRE 1-19 1.5.1 Les infrastructures routières 1-20 1.5.2 Le transport ferroviaire 1-21 1.5.3 Le transport aérien 1-21 1.5.4 Le transport collectif 1-22 1.5.5 Le réseau hors-route 1-22 1.5.6 Le transport des matières dangereuses 1-22 1.5.7 Infrastructures d’alimentation en eau 1-25

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1.5.8 Réseaux de transport et de distribution de l’énergie 1-25 1.5.8.1 Réseau d’électricité 1-25 1.5.8.2 Réseau de gaz naturel 1-25 1.5.9 Réseaux de communication 1-25 1.5.10 Projets de développement 1-26

CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES 2.1 LES INCENDIES DE BÂTIMENT 2-1 2.1.1 La gestion des risques 2-1 2.1.2 Le niveau de risque et l’usage des bâtiments 2-2 2.1.3 La classification des risques d’incendie 2-2 2.1.4 Les risques d’incendie selon l’usage des bâtiments 2-4 2.1.5 La situation dans la MRC d’Abitibi 2-5 2.1.5.1 Caractéristiques du parc immobilier 2-5 2.1.5.2 Classement des risques présents sur le territoire 2-6 2.1.5.3 Les risques élevés et très élevés 2-11 2.2 LES AUTRES RISQUES DE SINISTRE 2-11 2.2.1 Généralités 2-11 2.2.2 Recensement des autres risques 2-11 2.2.3 Volonté de la MRC d’Abitibi 2-12

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE 3.1 EXIGENCE 3-1 3.2 HISTORIQUE DE LA MRC D’ABITIBI 3-1 3.2.1 Les circonstances des incendies 3-2 3.2.2 Les pertes matérielles 3-4 3.2.3 Les pertes de vie 3-5 3.2.4 Les poursuites judiciaires 3-5 CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE 4.1 ORGANISATION ACTUELLE DES SERVICES DE SÉCURITÉ INCENDIE 4-1 4.1.1 La répartition des services 4-1 4.1.1.1 Couverture du territoire 4-1 4.1.1.2 Les autres types d’activités de secours ou de sauvetage 4-6 4.1.1.3 Les brigades et services privés 4-7 4.1.2 Les ressources consacrées 4-9 4.1.2.1 Les ressources financières 4-9 4.1.2.2 Les ressources humaines 4-12 4.1.2.2.1 Orientations ministérielles 4-12 A) Nb de pompiers – Attaque intérieure 4-12 B) Nb minimal de pompiers – Force de frappe 4-12 C) La préparation des intervenants 4-14 D) La formation des pompiers 4-14 E) L’entraînement des pompiers et la SST 4-15

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4.1.2.2.2 Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi 4-16 A) La répartition des ressources et leur statut 4-16 B) La disponibilité des ressources 4-16 C) La formation et l’entraînement des effectifs 4-18 D) La santé et la sécurité au travail 4-21 4.1.2.3 Les ressources matérielles 4-21 4.1.2.3.1 Les casernes 4-21 A) Les exigences 4-21 B) Portrait de la situation 4-21 4.1.2.3.2 Les équipements – Orientations ministérielles 4-22 4.1.2.3.3 Les équipements – Portrait de la situation 4-23 A) Les équipements d’intervention 4-23 B) Les programmes en vigueur (équipements) 4-23 4.1.2.3.4 Les véhicules – Orientations ministérielles 4-24 4.1.2.3.5 Les véhicules – Portrait de la situation 4-24 A) Identification des unités d’intervention 4-24 B) Les véhicules d’intervention dans la MRC 4-25 C) Les programmes en vigueur (véhicules) 4-29 4.1.2.4 Disponibilité de l’eau – Orientations ministérielles 4-29 4.1.2.4.1 Réseaux d’aqueduc – Orientations ministérielles 4-30 4.1.2.4.2 Réseaux d’aqueduc – Portrait de la situation 4-31 A) Les réseaux d’aqueduc sur le territoire 4-31 B) Programme en vigueur (Aqueduc et bornes) 4-32 4.1.2.4.3 Les points d’eau – Orientations ministérielles 4-32 4.1.2.4.4 Les points d’eau – Portrait de la situation 4-33 A) Les points d’eau présents 4-33 B) Programmes en vigueur (Points d’eau) 4-33 4.1.2.5 Les systèmes d’alerte et de mobilisation 4-34 4.1.2.5.1 Orientations ministérielles 4-34 4.1.2.5.2 Portrait de la situation 4-35 A) Alerte et mobilisation 4-36 B) Communication radio 4-38 Les exigences 4-38 Portrait de la situation 4-38 4.1.3 Les activités de prévention 4-41 4.1.3.1 L’évaluation et l’analyse des incidents 4-41 A) Les exigences 4-41 B) Portrait de la situation 4-41 4.1.3.2 La réglementation en sécurité incendie 4-42 A) Les exigences 4-42 B) Portrait de la situation 4-42 4.1.3.3 L’installation et la vérification des avertisseurs de fumée 4-45 4.1.3.4 L’inspection périodique des risques plus élevés 4-45 A) Les exigences 4-45 B) Portrait de la situation 4-46 4.1.3.5 Les activités de sensibilisation du public 4-46 A) Les exigences 4-46 B) Portrait de la situation 4-46

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4.2 LES PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES 4-47 4.2.1 Uniformisation des méthodes d’intervention 4-47 4.2.2 L’acheminement des ressources 4-48 A) Les exigences 4-48 B) Portrait de la situation 4-49 4.3 LE NIVEAU ACTUEL DE PROTECTION 4-50

CHAPITRE 5 – OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE 5.1 MODÈLE DE GESTION DES RISQUES D’INCENDIE 5-1 5.1.1 Constat de la couverture actuelle des risques d’incendie 5-3 5.1.2 Le scénario proposé 5-4 5.2 LES OBJECTIFS PROPOSÉS 5-4 5.2.1 Objectif no 1 5-5 5.2.1.1 Orientations de la MRC 5-7 5.2.1.2 Mise à niveau de la réglementation municipale 5-7 5.2.1.3 Visites de prévention résidentielles 5-8 5.2.1.3.1 Fréquence d’inspection (R. faibles / moyens) 5-9 5.2.1.4 Programme d’activités de sensibilisation du public 5-11 5.2.1.4.1 La sensibilisation du public 5-11 5.2.1.4.2 Campagne de prévention 5-12 5.2.1.5 Inspection des risques plus élevés (R. élevés / très élevés) 5-12 5.2.1.5.1 Fréquence d’inspection (R. élevés / très élevés) 5-13 5.2.1.6 Solidifier la conception d’analyse des incidents 5-14 5.2.1.6.1 Recherche des causes et circonstances 5-14 5.2.1.6.2 Compilation des données 5-15 5.2.2 Objectif no 2 5-15 5.2.2.1 Notions reliées à l’intervention des pompiers 5-15 5.2.2.1.1 Notion d’embrasement général 5-15 5.2.2.1.2 Délai d’intervention 5-18 5.2.2.2 Orientations de la MRC 5-22 5.2.2.2.1 Les services de sécurité incendie 5-22 5.2.2.2.2 Les ressources humaines et la force de frappe 5-23 5.2.2.2.3 La formation et l’entraînement des pompiers 5-24 5.2.2.2.4 Les équipements de protection et de sécurité 5-26 5.2.2.2.5 Les véhicules d’intervention 5-27 5.2.2.2.6 La force de frappe des risques faibles et moyens 5-29 5.2.2.2.7 Délai d’intervention 5-30 5.2.2.2.8 Couverture intermunicipale 5-34 5.2.2.2.9 Logistique en eau 5-34 5.2.3 Objectif no 3 5-39 5.2.3.1 Orientations de la MRC 5-40 5.2.3.1.1 Notion d’embrasement général 5-40 5.2.3.1.2 La force de frappe des risques plus élevés 5-40 5.2.3.1.3 Les plans d’intervention 5-41

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5.2.4 Description de la couverture par municipalité 5-42 5.2.4.1 Amos 5-42 5.2.4.2 Barraute 5-44 5.2.4.3 Berry 5-46 5.2.4.4 Champneuf 5-48 5.2.4.5 La Corne 5-50 5.2.4.6 La Morandière 5-52 5.2.4.7 La Motte 5-54 5.2.4.8 Landrienne 5-56 5.2.4.9 Launay 5-58 5.2.4.10 Preissac 5-60 5.2.4.11 Rochebaucourt 5-62 5.2.4.12 Saint-Dominique-du-Rosaire 5-64 5.2.4.13 Saint-Félix-de-Dalquier 5-66 5.2.4.14 Sainte-Gertrude-Manneville 5-68 5.2.4.15 Saint-Marc-de-Figuery 5-70 5.2.4.16 Saint-Mathieu-d’Harricana 5-72 5.2.4.17 Trécesson 5-74 5.2.4.18 TNO Lac Chicobi 5-76 5.2.4.19 TNO Lac Despinassy 5-78 5.2.5 Objectif no 4 5-80 5.2.5.1 Orientations de la MRC 5-81 5.2.5.1.1 Règlement sur l’autoprotection 5-81 5.2.5.1.2 Sensibilisation et formation des industries 5-82 5.2.6 Objectif no 5 5-83 5.2.6.1 Orientations de la MRC 5-84 5.2.7 Objectif no 6 5-84 5.2.7.1 Orientations de la MRC 5-86 5.2.7.1.1 Les ententes intermunicipales 5-86 5.2.7.1.2 Maximisation des ressources 5-89 5.2.7.1.3 Uniformisation des services de sécurité incendie 5-90 5.2.8 Objectif no 7 5-91 5.2.8.1 Orientations de la MRC 5-93 5.2.8.1.1 Les ententes intermunicipales 5-93 5.2.8.1.2 Comités en sécurité incendie 5-94 5.2.8.1.3 Programmes d’achats regroupés 5-95 5.2.9 Objectif no 8 5-96 5.2.9.1 Orientation de la MRC 5-96 5.2.9.1.1 Comité d’intervenant en sécurité incendie 5-96

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CHAPITRE 6 – LA MISE EN OEUVRE 6.1 LES PLANS DE MISE EN OEUVRE 6-1 6.2 LE CONSTAT DE LA MISE EN OEUVRE 6-13 6.2.1 Constat de la couverture au terme de la mise en œuvre 6-13 6.2.2 Constat de la couverture en fonction du déplacement de véhicules 6-13 6.2.3 Constat de la couverture en fonction de l’optimisation par débit théorique 6-14 6.3 LES IMPACTS FINANCIER DE LA MISE EN OEUVRE 6-15

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION 7.1 ÉVALUATION DES ACTIONS INCLUSES DANS LES PLANS DE MISE EN OEUVRE 7-1 7.1.1 La prévention 7-2 7.1.2 L’intervention 7-2

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES 8.1 MISE EN CONTEXTE 8-1 8.1.1 L’avis public 8-2 8.2 LES CONSULTATIONS 8-2 8.2.1 La consultation publique du secteur Est (10 juin 2008) 8-3 8.2.2 La consultation publique du secteur Centre (12 juin 2008) 8-4 8.2.3 La consultation publique du secteur Ouest (16 juin 2008) 8-5 8.2.4 La consultation des pompiers des SSI 8-6

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D’ABITIBI 9.1 RÉSOLUTIONS DE LA TABLE DES MAIRES 9-1 9.1.1 Résolution pour les consultations publiques 9-1 9.1.2 Résolution du conseil des maires de la MRC d’Abitibi – Dépôt du schéma 9-2 9.1.3 Résolution du conseil des maires de la MRC d’Abitibi – PMOR 9-3 9.2 RÉSOLUTIONS DES MUNICIPALITÉS 9-4 9.2.1 88005 - Champneuf 9-4 9.2.2 88010 - Rochebaucourt 9-5 9.2.3 88015 - La Morandière 9-6 9.2.4 88022 - Barraute 9-7 9.2.5 88030 - La Corne 9-8 9.2.6 88035 - Landrienne 9-9 9.2.7 88040 - St-Marc-de-Figuery 9-10 9.2.8 88045 - La Motte 9-11 9.2.9 88050 - Saint-Mathieu-d’Harricana 9-12 9.2.10 88055 - Amos 9-13 9.2.11 88060 - St-Félix-de-Dalquier 9-14 9.2.12 88065 - St-Dominique-du-Rosaire 9-15 9.2.13 88070 - Berry 9-16 9.2.14 88075 - Trécesson 9-17 9.2.15 88080 - Launay 9-18 9.2.16 88085 - Ste-Gertrude-Manneville 9-19 9.2.17 88090 - Preissac 9-20 9.2.18 88902 & 88904 - TNO Lac Despinassy et TNO Lac Chicobi 9-21

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LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE Tableau 1.1 Distance entre les municipalités et les SSI. 1-3 Tableau 1.2 Superficie des municipalités. 1-6 Tableau 1.3 Désignation juridique, population, superficie et densité d’occupation 1-9 par municipalité de la MRC d’Abitibi Tableau 1.4 Évolution démographique des municipalités de la MRC d’Abitibi 1-10 des 5 dernières années (2002 à 2006).. Tableau 1.5 Répartition des groupes d’âges pour la MRC d’Abitibi, 1-11 l’Abitibi-Témiscamingue et le Québec en 2006. Tableau 1.6 Répartition de la population active expérimentée selon les divisions 1-14 des industries en 2001 de la MRC d’Abitibi, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’ensemble du Québec. Tableau 1.7 Répartition de la population active expérimentée selon la scolarité 1-18 en 2001 de la MRC d’Abitibi, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’ensemble du Québec. Tableau 1.8 Nombre et % de véhicules en circulation selon le type d’utilisation 1-21 Tableau 1.9 Mouvements d’appareils, aéroport municipal d’Amos, 2002-2006 1-22 Tableau 1.10 Matières dangereuses transportés annuellement 1-23 en Abitibi-Témiscamingue selon le type de transport.

CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES Tableau 2.1 Classification des risques d’incendie 2-3 Tableau 2.2 Estimation des risques d’incendie selon l’usage des bâtiments 2-5 Tableau 2.3 Risque d’incendie dans la MRC d’Abitibi 2-8 Tableau 2.4 Les risques FAIBLES et la valeur des bâtiments par municipalité 2-9 Tableau 2.5 Les risques MOYENS et la valeur des bâtiments par municipalité 2-9 Tableau 2.6 Les risques ÉLEVÉS et la valeur des bâtiments par municipalité 2-10 Tableau 2.7 Les risques TRÈS ÉLEVÉS et la valeur des bâtiments par municipalité 2-10

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE Tableau 3.1 Les pertes matérielles par municipalité 1996 à 2001 3-2

CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE Tableau 4.1 Ententes entre les municipalités 4-4 Tableau 4.2 Domaines d’intervention autres que l’incendie de bâtiments 4-6 Tableau 4.3 Liste des brigades industrielles et courtes descriptions 4-8 Tableau 4.4 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie selon la 4-9 strate de population Tableau 4.5 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie par municipalité 4-10 pour l’année 2001. Tableau 4.6 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie par municipalité 4-11 pour l’année 2006.

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Tableau 4.7 Effectif minimum et actions nécessaires aux opérations de 4-13 sauvetage et d’extinction dans un bâtiment constituant un risque faible Tableau 4.8 Effectifs affectés à la sécurité incendie 4-16 Tableau 4.9 Disponibilité des pompiers et des officiers 4-17 Tableau 4.10 Formation des pompiers de la MRC d’Abitibi (Pompier 1) 4-18 Tableau 4.11 Formation des officiers de la MRC d’Abitibi (Officier 1) 4-19 Tableau 4.12 L’entraînement des pompiers pour l’année 2003 4-20 Tableau 4.13 Les casernes de la MRC d’Abitibi 4-22 Tableau 4.14 Les équipements en sécurité incendie 4-23 Tableau 4.15 Identification des unités d’intervention 4-25 Tableau 4.16 Le nombre et le type de véhicules d’intervention recensés 4-26 Tableau 4.17 Les caractéristiques des unités d’intervention 4-27 Tableau 4.18 Code de couleur des poteaux d’incendie 4-30 Tableau 4.19 Les réseaux d’aqueducs et les poteaux d’incendie 4-31 Tableau 4.20 Liste des réservoirs actuellement présents sur le territoire 4-33 Tableau 4.21 Inventaire des systèmes de communication dans la MRC d’Abitibi 4-40 Tableau 4.22 La réglementation en sécurité incendie 4-44 Tableau 4.23 Déploiement des ressources d’intervention en fonction du temps 4-49 de réponse pour un bâtiment constituant un risque faible

CHAPITRE 5 – OBJECTIFS PROPOSÉS ET PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE Tableau 5.1 Nombre approximatif de bâtiments à inspecter par année 5-10 Tableau 5.2 Stratégie de déploiement de la force de frappe pour les risques 5-29 faibles et moyens Tableau 5.3 Distance et temps de réponse pour les municipalités de la MRC 5-31 Tableau 5.4 Ententes intermunicipales d’entraide mutuelle 5-87 Tableau 5.5 Ententes intermunicipales pour la fourniture de service 5-88

CHAPITRE 6 – LA MISE EN OEUVRE Tableau 6.1 Le plan de mise en œuvre 6-2 Tableau 6.2 Nombre de risques protégés par temps de déplacement 6-13 Tableau 6.3 Nombre de risques protégés par débit théorique de 1 500 litres/min 6-14 Tableau 6.4 Évaluation des coûts pour les visites de prévention des risques faibles 6-16 Tableau 6.5 Évaluation des coûts pour les visites préventives et la conception 6-18 des plans d’intervention des risques très élevés .

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION AUCUN TABLEAU DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES AUCUN TABLEAU DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D’ABITIBI AUCUN TABLEAU DANS CE CHAPITRE

Page T-9 Table des matières Règlement no. 107

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LISTE DES GRAPHIQUES

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE Graphique 1.1 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique 1-12 dans la MRC d’Abitibi. Graphique 1.2 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique 1-13 dans l’Abitibi-Témiscamingue. Graphique 1.3 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique 1-13 pour l’ensemble du Québec. Graphique 1.4 Population de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de 1-19 Scolarité, 1991, 1996 et 2001 (%). Graphique 1.5 Répartition des niveaux hiérarchiques des voies publiques 1-20 dans la MRC d’Abitibi.

CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES Graphique 2.1 Estimation des risques d’incendie selon l’usage des bâtiments 2-7 Graphique 2.2 Estimation des risques d’incendie selon la valeur des bâtiments 2-7

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE Graphique 3.1 Portrait des incendies déclarés de 1996 à 2001 selon la cause 3-2 et les pertes matérielles Graphique 3.2 Les causes des incendies 3-3 Graphique 3.3 Usage des bâtiments incendiés 3-4

CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 5 – OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 6 – LA MISE EN OEUVRE AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D’ABITIBI AUCUN GRAPHIQUE DANS CE CHAPITRE

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LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 0 – INTRODUCTION Figure 0.1 Modèle de gestion des risques d’incendie 0-3

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 5 – OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE Figure 5.1 Modèle de gestion des risques d’incendie 5-2 Figure 5.2 Principales phases de la progression d’un incendie 5-16 Figure 5.3 Progression d’un incendie et séquence des évènements 5-18 Figure 5.4 Exemple d’optimisation conforme au débit prescrit 5-35 Figure 5.5 Exemple d’optimisation non conforme au débit prescrit 5-36

CHAPITRE 6 – LA MISE EN OEUVRE AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D’ABITIBI AUCUNE FIGURE DANS CE CHAPITRE

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LISTE DES CARTES

CHAPITRE 0 – INTRODUCTION AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE Carte 1.1 La MRC d’Abitibi 1-2 Carte 1.2 Réseau hydrographique et couvert forestier 1-5 Carte 1.3 Répartition de la démographie 1-8 Carte 1.4 Réseaux de transport d’énergie et de communication 1-24

CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE Carte 4.1 Localisation des brigades et leur desserte (Avant optimisation) 4-2 Carte 4.2 Ententes d’entraide mutuelle entre les SSI (Avant optimisation) 4-3 Carte 4.3 Délai d’intervention de la force de frappe dans le PU (Avant optim.) 4-37

CHAPITRE 5 – OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE Carte 5.1 Localisation des brigades et leur desserte (Après optimisation) 5-33

CHAPITRE 6 – LA MISE EN OEUVRE AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D’ABITIBI AUCUNE CARTE DANS CE CHAPITRE

Page T-12 Table des matières Règlement no. 107

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 – CLASSIFICATION DES RISQUES PAR MUNICIPALITÉ Carte A1.1 Amos A1-1 Carte A1.2 Amos – Secteur urbain A1-1 Carte A1.3 Barraute A1-2 Carte A1.4 Barraute – Secteur urbain A1-2 Carte A1.5 Berry A1-3 Carte A1.6 Champneuf A1-3 Carte A1.7 La Corne A1-4 Carte A1.8 La Morandière A1-4 Carte A1.9 La Motte A1-5 Carte A1.10 Landrienne A1-5 Carte A1.11 Landrienne – Secteur urbain A1-6 Carte A1.12 Launay A1-6 Carte A1.13 Preissac A1-7 Carte A1.14 Rochebaucourt A1-7 Carte A1.15 Saint-Dominique-du-Rosaire A1-8 Carte A1.16 Sainte-Gertrude-Manneville A1-8 Carte A1.17 Saint-Félix-de-Dalquier A1-9 Carte A1.18 Saint-Marc-de-Figuery A1-9 Carte A1.19 Saint-Mathieu-d’Harricana A1-10 Carte A1.20 Trécesson A1-10 Carte A1.21 TNO Lac Chicobi A1-11 Carte A1.22 TNO Lac Despinassy A1-11

ANNEXE 2 – TEMPS DE DÉPLACEMENT DES VÉHICULES PAR SERVICES DE SÉCURITÉ INCENDIE Carte A2.1 Caserne 1 – Preissac Sud A2-1 Carte A2.2 Caserne 2 – Preissac Nord A2-1 Carte A2.3 Caserne 1 & 2 – Preissac A2-2 Carte A2.4 Caserne 3 – Amos A2-2 Carte A2.5 Caserne 4 – Landrienne A2-3 Carte A2.6 Caserne 6 – Barraute A2-3 Carte A2.7 Caserne 7 – Saint-Marc-de-Figuery A2-4 Carte A2.8 Caserne 8 – La Corne A2-4 Carte A2.9 Hors-MRC – Taschereau (Abitibi-Ouest) A2-5 Carte A2.10 Hors-MRC – Rivière-Héva (Vallée-de-l’Or) A2-5

Page T-13 Table des matières Règlement no. 107

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ANNEXE 3 – ZONES DES DÉBITS THÉORIQUES DE 1 500 L/MIN AVANT OPTIMISATION Carte A3.1 Amos – Secteur urbain A3-1 Carte A3.2 Barraute – Secteur urbain A3-1 Carte A3.3 La Corne A3-2 Carte A3.4 Saint-Félix-de-Dalquier A3-2 Carte A3.5 Saint-Marc-de-Figuery A3-3

ANNEXE 4 – ZONES DES DÉBITS THÉORIQUES DE 1 500 L/MIN APRÈS OPTIMISATION Carte A4.1 Amos A4-1 Carte A4.2 Barraute A4-1 Carte A4.3 Berry A4-2 Carte A4.4 Champneuf A4-2 Carte A4.5 La Corne A4-3 Carte A4.6 La Morandière A4-3 Carte A4.7 La Motte A4-4 Carte A4.8 Landrienne A4-4 Carte A4.9 Launay A4-5 Carte A4.10 Preissac A4-5 Carte A4.11 Rochebaucourt A4-6 Carte A4.12 Saint-Dominique-du-Rosaire A4-6 Carte A4.13 Sainte-Gertrude-Manneville A4-7 Carte A4.14 Saint-Félix-de-Dalquier A4-7 Carte A4.15 Saint-Marc-de-Figuery A4-8 Carte A4.16 Saint-Mathieu-d’Harricana A4-8 Carte A4.17 Trécesson A4-9 Carte A4.18 TNO Lac Despinassy A4-9

ANNEXE 5 – CARTE GRAND FORMAT Carte A5.1 Classification de risque incendie Pochette 1 Carte A5.2 Temps de déplacement Pochette 2 Carte A5.3 Zones des débits théoriques de 1 500 l/min avant et après optim. Pochette 3

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LEXIQUE ET DÉFINITIONS

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L1 STATUT ET FONCTION D’EMPLOI EN SÉCURITÉ INCENDIE

 Directeur : Le directeur du service de sécurité incendie.

 Officier : À l'exception du directeur, tous les pompiers qui ont un grade d'officier ou qui exercent des fonctions d'encadrement.

 Pompier : Tous les pompiers, à l'exception du directeur, des officiers et des préventionnistes.

 Préventionniste : La ou les personnes qui accomplissent exclusivement ou majoritairement des tâches de prévention en sécurité incendie.

 Pompier à temps plein : Pompier dont la durée du travail correspondant à la durée normale de travail dans son secteur d'activité.

 Pompier à temps partiel : . Pompier qui remplace des pompiers permanents pour des périodes courtes. . Pompier qui effectue de façon régulière ou intermittente des périodes de garde en caserne avec un nombre d'heures inférieures à celui d'un pompier à temps plein. . Pompier rémunéré pour des périodes de garde sur le territoire.

 Pompier volontaire : Pompier qui répond à une alerte provenant du service de sécurité incendie, donnée par radio, téléphone, sirène ou sonnerie d'alarme. Un pompier volontaire peut être payé à un taux horaire fixe pour le temps passé sur les lieux d'un incendie ou recevoir un montant forfaitaire annuel ou déterminé pour chaque intervention.

Lexique et définitions Page L-1 Règlement no. 107

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L2 DESCRIPTION DES TYPES DE VÉHICULES D’INTERVENTION

 Autopompe : Véhicule muni d'une pompe et normalement utilisé pour combattre un incendie. Elle sert également à pomper l'eau d'une source d'eau vers les lances ou pour alimenter une autre pompe. Elle est pourvue d'une pompe conforme à la norme CAN/ULC-S515-M88 et d'un réservoir dont la capacité peut varier de 2 000 à 4 000 litres. L'autopompe sert aussi à transporter l'équipement d'intervention et le matériel utilisé dans diverses opérations d'urgence. On trouve des autopompes équipées de systèmes générateurs de mousse extinctrice conventionnels ou à air comprimé (CAFS).

 Autopompe citerne : Camion citerne sur lequel est installée une pompe de classe A. Elle peut transporter une quantité limitée de tuyaux, de lances et d'équipement d'intervention. Elle peut être utilisée comme transporteur d'eau ou comme autopompe, selon la situation. Généralement, la capacité de son réservoir est de 5 000 litres ou plus.

 Camion citerne : Véhicule utilisé pour le transport de l'eau sur les sites d'incendie dans les secteurs hors du réseau de poteaux d'incendie d'une municipalité. Généralement, la capacité de son réservoir est de 5 000 litres ou plus. L'équipement transporté sur ce véhicule se limite habituellement au matériel nécessaire à son remplissage et au transport de réservoirs pliants. On désigne souvent ce véhicule sous le nom de tanker.

 Autopompe échelle : L'autopompe échelle, en plus de posséder les mêmes caractéristiques que le camion échelle, est munie d'une pompe conforme à la norme CAN/ULC-S515-M88 et d'un réservoir d'eau. On l'utilise généralement pour les mêmes usages que le camion échelle, mais dans certains cas, elle peut servir d'autopompe.

 Fourgon de secours / Camion équipement / Unité de secours : Au Québec, ce véhicule sert au transport du matériel de sauvetage, d'outils de désincarcération et d'autres équipements utilisés par les pompiers lors d'intervention. Parfois, un espace y est prévu pour offrir les premiers soins. Il sert aussi de poste de commandement. Le fourgon de secours est aussi désigné comme étant une unité de secours, une unité d'urgence, une unité de sauvetage ou un rescue unit.

 Véhicule de service : Fourgon, fourgonnette, camionnette ou tout autre véhicule pour le transport de matériel, d'outils, d'équipement ou même de personnel. On l'utilise pour les tâches de soutien aux opérations. Les autobus et les voitures d'état-major de certains services de sécurité incendie peuvent se classer dans cette catégorie.

Lexique et définitions Page L-2 Règlement no. 107

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L3 DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIEL D’INTERVENTION

 Pompe portative : Pompe légère munie d'un groupe propulseur, généralement à combustion interne. Cet appareil peut être transporté par deux ou quatre pompiers selon son poids. Le débit des pompes portatives varie habituellement de 200 à plus de 2 000 litres par minute selon la capacité de la pompe, la puissance de son moteur et la pression d'utilisation.

 Appareil de protection respiratoire individuelle autonome (APRIA) : On trouve deux genres d'APRIA dans les services de sécurité incendie. APRIA à circuit ouvert du type à pression positive et APRIA à circuit fermé à pression positive. Ce dernier est le plus utilisé. Les APRIA en usage dans les services de sécurité incendie doivent être munis d'un dispositif d'alerte. Ces appareils peuvent également être équipés de divers dispositifs en fonction de leur utilisation.

 Alarme de détresse personnelle (ADP) : Dispositif d’alerte porté par les pompiers qui peut s’activer manuellement lorsqu’un pompier conscient est en danger ou s’active automatiquement lorsqu’un pompier est en danger et inconscient ou dans l’incapacité d’activer son ADP.

L4 DESCRIPTION DES ABRÉVIATIONS ET TERMES UTILISÉS DANS LE SCHÉMA.

 AU : Affectation urbaine d’une municipalité . Secteur à forte et faible densité; . Présence d’activités produisant de la pollution; . Présence d’activités commerciales ou résidentielles demandant des grandes superficies; . Zone tampon entre les activités urbaines et les activités rurales.

 BUNKER SUIT : Expression anglophone désignant un habit de combat

 CAUAT : Centre d’appel d’urgence de l’Abitibi-Témiscamingue

 CNB : Code national du bâtiment

 CNPI : Code national de prévention des incendies

 CSI : Comité de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi

 CSST : Commission de la santé et de la sécurité au travail

 CT : Comité technique de sécurité incendie regroupant les directeurs des services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi

 DEP : Diplôme d’études professionnelles

 DSI-2003 : Rapport d’incendie à déclaration obligatoire du MSP

 ENPQ : École nationale des pompiers du Québec

Lexique et définitions Page L-3 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

 E-### : Numérotation désignant un véhicule d’intervention de la MRC d’Abitibi.

 MRC : Municipalité Régionale de Comté

 MSP : Ministère de la Sécurité publique

 NFPA : National Fire Protection Association (Association émettant des normes et standards reconnus mondialement et surtout par les assureurs)

 PMOL : Plan de mise en œuvre local

 PMOR : Plan de mise en œuvre régional

 PU : Périmètre urbain d’une municipalité . Secteur à forte densité; . Présence de commerces, d’équipements publics et/ou communautaires; . Présence ou projet de réseau d’égout et/ou d’aqueduc; . Secteur prioritaire à développer sur un horizon de 40 à 50 ans avec un réseau d’aqueduc et/ou un réseau d’égout.  RCCI / RCI : Recherche des causes et des circonstances d’un incendie

 SAAQ : Société de l’assurance automobile du Québec

 SIAI : Service d’inspection des assureurs incendie

 SOPFEU : Société de protection des forêts contre le feu

 SQ : Sûreté du Québec

 SSI : Service de sécurité incendie

 TNO : Territoire non organisé

 ULC : Underwriters’ Laboratories of Canada (UL Canada) est un organisme à but non lucratif dont la principale mission est de mettre à l’essai des équipements de sécurité. Cette corporation existe depuis plus de 80 ans.

 UPA : Union des producteurs agricoles

Lexique et définitions Page L-4 Règlement no. 107

INTRODUCTION

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

INTRODUCTION

0.1 CONTEXTE DE LA RÉFORME

En juin 2000, le gouvernement du Québec adoptait la Loi sur la Sécurité incendie (L.Q., 2000, c.20) par laquelle les autorités régionales municipales ou les Municipalités régionales de comtés (MRC) du Québec allaient devoir élaborer un schéma de couverture de risques.

Au cours de l’année 2001, le ministre de la Sécurité publique publiait ses orientations ministérielles en matière de sécurité incendie de manière à s’assurer que les principes et les grands objectifs qui ont présidé la réforme soient pris en compte par les administrations municipales régionales dans l’élaboration de leur schéma de couverture de risques respectif.

0.1.1 Les objectifs à atteindre

Par cette réforme, les municipalités sur le territoire québécois ont été invitées à répondre aux deux grandes orientations suivantes : « réduire de façon significative les pertes attribuables à l’incendie et accroître l’efficacité des services incendie ». À cet égard, le ministre de la Sécurité publique a fixé, dans ses orientations ministérielles, les huit objectifs suivants que les municipalités doivent tenter d’atteindre :

Objectif 1 : Compte tenu de l’efficacité éprouvée des mesures de prévention dans la lutte contre les incendies, faire reposer la protection des citoyens et du patrimoine contre l’incendie sur le recours, en priorité, à des approches et à des mesures préventives.

Objectif 2 : En tenant compte des ressources existantes à l’échelle régionale, structurer les services de sécurité incendie, planifier l’organisation et la prestation des secours et prévoir des modalités d’intervention de manière à viser, dans le cas des risques faibles situés à l’intérieur des périmètres d’urbanisation définis au schéma d’aménagement, le déploiement d’une force de frappe permettant une intervention efficace.

Objectif 3 : En tenant compte des ressources existantes, structurer les services de sécurité incendie, planifier l’organisation et la prestation des secours et prévoir des modalités d’intervention de manière à viser, dans le cas des autres catégories de risques, le déploiement d’une force de frappe optimale.

Objectif 4 : Compenser d’éventuelles lacunes en intervention contre l’incendie par des mesures adaptées d’autoprotection.

Introduction Page 0-1 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Objectif 5 : Dans le cas des autres risques de sinistres susceptibles de nécessiter l’utilisation des ressources affectées à la sécurité incendie, planifier l’organisation des secours et prévoir des modalités d’intervention qui permettent le déploiement d’une force de frappe optimale eu égard aux ressources disponibles à l’échelle régionale.

Objectif 6 : Maximiser l’utilisation des ressources consacrées à la sécurité incendie.

Objectif 7 : Privilégier le recours au palier supramunicipal des municipalités régionales de comté (MRC) pour l’organisation ou la gestion de certaines fonctions reliées à la sécurité incendie.

Objectif 8 : Planifier la sécurité incendie dans le souci d’en arrimer les ressources et les organisations avec les autres structures vouées à la sécurité du public, que ce soit en matière de sécurité civile, d’organisation des secours, de services préhospitaliers d’urgence ou de services policiers.

0.2 IMPLICATION POUR LES AUTORITÉS MUNICIPALES

Le processus de planification devant mener à l’établissement d’un schéma de couverture de risques s’inscrit dans une perspective de gestion des risques représentée par le modèle illustré à la page suivante.

Essentiellement, l’exercice demandé aux autorités régionales consiste en une analyse des risques présents sur leur territoire, de manière à prévoir des mesures de prévention propres à réduire les probabilités qu’un incendie survienne (réduction de l’occurrence) et à planifier les modalités d’intervention pour limiter les effets néfastes lorsqu’il se déclare (réduction de l’impact). Ces trois (3) dimensions – l’analyse des risques, la prévention et l’intervention – forment donc la charpente sur laquelle prendront tantôt appui les autres éléments du modèle.

Elles sont complémentaires et interdépendantes. Les actions mises en œuvre par les instances municipales ou régionales doivent donc viser autant la prévention, l’analyse des risques et l’intervention afin d’obtenir un bon niveau de protection contre l’incendie.

Introduction Page 0-2 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Figure 0.1 : Modèle de gestion des risques d’incendie

Suivant ce principe de gestion de la sécurité incendie, il est donc demandé à chacune des autorités régionales de réaliser, en premier lieu, un inventaire des ressources humaines, financières et matérielles en sécurité incendie disponibles à l’échelle régionale et, en second lieu, un inventaire des risques à couvrir et présents sur son territoire. Par la suite, l’autorité régionale devrait être en mesure, par la superposition de ces deux exercices, d’identifier les forces et les faiblesses des services incendie et de proposer des actions régionales et locales couvrant les trois dimensions du modèle de gestion (prévention, analyse des risques et intervention), et ce, afin de doter les citoyens du territoire d’un niveau de service acceptable en sécurité incendie.

0.3 CONTENU DU SCHÉMA ET ÉTAPES DE RÉALISATION

Plus concrètement, c’est l’article 10 de la Loi sur la Sécurité incendie qui détermine les éléments à inclure au schéma. Il se lit comme suit : « Le schéma de couverture de risques fait état du recensement, de l’évaluation et du classement des risques d’incendie présents sur le territoire et précise leur localisation.

Il fait également état du recensement et de l’évaluation des mesures de protection existantes ou projetées, des ressources humaines, matérielles et financières qui leur sont affectées par les autorités locales ou régionales ou par des régies intermunicipales ainsi que des infrastructures et des sources d’approvisionnement en eau utile pour la sécurité incendie. Il comporte, en outre, une analyse des relations fonctionnelles existantes entre ces ressources et une évaluation des procédures opérationnelles.

Le schéma détermine ensuite, pour chaque catégorie de risques inventoriés ou chaque partie du territoire qui y est définie, des objectifs de protection optimale contre les incendies qui peuvent être atteints compte tenu des mesures et des ressources disponibles. Il précise également les actions que les

Introduction Page 0-3 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie municipalités et, s’il y a lieu, l’autorité régionale doivent prendre pour atteindre ces objectifs de protection en intégrant leurs plans de mises en œuvre. Enfin, le schéma comporte une procédure de vérification périodique de l’efficacité des actions mises en œuvre et du degré d’atteinte des objectifs arrêtés. »

Conformément à l’article 12 de la Loi sur la Sécurité incendie, la MRC d’Abitibi recevait, en mars 2002, tout comme d’autres MRC du Québec, l’avis du ministre de la Sécurité publique de produire un schéma de couverture de risques en sécurité incendie. À cet effet, un protocole d’entente a été conclu entre la MRC d’Abitibi et le ministre.

Les articles 13 à 19 de la Loi sur la Sécurité incendie édictent le processus et les obligations des autorités régionales et locales dans le cadre de l’élaboration du schéma de couverture de risques en sécurité incendie. La MRC d’Abitibi a donc suivi ces étapes : procéder au recensement des ressources en sécurité incendie, analyser les risques présents sur le territoire, classifier ces risques parmi quatre catégories (faibles, moyens, élevés et très élevés), proposer des objectifs de protection tenant compte des ressources actuelles ou futures et des risques à protéger, établir des stratégies pour rencontrer ces objectifs, consulter les municipalités participantes, déterminer les actions qui devront être mise en œuvre et consigner ces dernières dans un plan de mise en œuvre.

0.4 ATTESTATION ET ADOPTION DU SCHÉMA

Ce sont, les articles 18 à 31 de la loi qui font référence à la démarche à suivre pour l’obtention de l’attestation de conformité et l’adoption du schéma. Ainsi, à la suite d’une consultation publique, et après avoir été dûment entériné par le conseil de la MRC d’Abitibi, le projet de schéma a été transmis au ministre de la Sécurité publique.

Une fois que l’attestation de conformité sera délivrée par le ministre et suite à l’adoption du schéma par le conseil de la MRC d’Abitibi, toutes les municipalités de la MRC, et les pompiers pourront alors bénéficier de l’exonération de responsabilités prévue à l’article 47 de la Loi sur la sécurité incendie.

À noter qu’une fois en vigueur, le schéma pourra être modifié en fonction de l’évolution technologique, d’une modification du territoire, d’une augmentation de risques ou pour tout autre motif valable, pourvu qu’il demeure conforme aux orientations ministérielles. Il est également prévu à l’article 29 que le schéma soit révisé au cours de la sixième année qui suit la date de son entrée en vigueur ou de sa dernière attestation de conformité.

Introduction Page 0-4 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DU TERRITOIRE

Introduction Page 0-1 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE

1.1 RÉGION ADMINISTRATIVE

La MRC d’Abitibi constituée en janvier 1983, fait partie de la région administrative de l’Abitibi- Témiscamingue, laquelle comprend la MRC de Témiscamingue et aux frontières de la MRC d’Abitibi, au nord, la Municipalité de la Baie-James, à l’ouest, la MRC d’Abitibi-Ouest, au sud-ouest, la Ville de Rouyn- Noranda et au sud-est, la MRC de la Vallée de l’Or. (réf. Carte 1.1) La MRC d’Abitibi se situe entre le 48e (exactement 48,24°) et le 49e parallèle nord soit au centre nord de la région administrative.

1.2 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU TERRITOIRE

1.2.1 Superficie

Les dimensions maximales de la MRC d’Abitibi sont de 85 km dans le sens nord-sud et de 114 km dans le sens est-ouest. Sa superficie est de 7 948,57 km2, ce qui la classe au troisième rang des cinq MRC de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle est à environ sept heures de route de Montréal.

La MRC d’Abitibi est composée de 17 municipalités ainsi que de 2 territoires non organisés (TNO). Entièrement enclavée à l’intérieur du territoire de la Ville d’Amos se trouve la réserve autochtone algonquine de Pikogan connue également sous le nom de Première Nation Abitibiwinni. Cette réserve occupe un territoire de 90,5 hectares située à environ 3 kilomètres d’Amos, sur la rive ouest de la rivière Harricana. Bien qu’elle soit considérée comme étant un territoire fédéral, cette réserve est tout de même protégée contre l’incendie par le service des incendies de la ville d’Amos puisqu’elle ne possède pas ses propres infrastructures. Vous trouverez au tableau 1.2 à la page 1-6, la liste des municipalités et TNO de notre territoire.

1.2.2 Topographie

Le territoire présente un relief généralement plat. Les plus hautes collines se localisent dans les secteurs du lac Chicobi soit les collines Gemmini et le Mont-Vidéo situé sur la limite municipale de Barraute et La Corne.

Le sol se compose de différents dépôts laissés il y a des milliers d’années par les glaciers et le lac Ojibway-Barlow qui recouvrait la totalité de la MRC. Parmi ces dépôts, on retrouve entre autre l’argile, omniprésente sur l’ensemble du territoire, des eskers et une moraine formés par l’érosion qu’ont occasionnée les glaciers, sur un peu plus de 4% du territoire.

Présentation générale du territoire Page 1-1 Chapitre 1 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Carte 1.1

Présentation générale du territoire Page 1-2 Chapitre 1

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Tableau 1.1 Distance entre les municipalités et les services de sécurité incendie Source : MTQ et MRC Abitibi

Municipalité

Manneville -

de Dalquier Dalquier de

-

Service incendie

Gertrude

-

Motte

Dominique du Rosaire du Dominique Félix MarcFiguery de d’Harricana Mathieu

- - - -

Barraute Berry Champneuf LaCorne LaMorandière La Landrienne Launay Vidéo Mont Preissac Rochebaucourt St St Ste St St Trécesson Chicobi Lac TNO Despinassy Lac TNO Pikogan  Amos Amos 51 25 53 31 46 34 15 36 45 37 63 25 14 14 16 13 22 53 77 6 66 3 51 3 Barraute 51 --- 28 21 --- 36 --- 13 --- 38 ------51 --- 40 4 42 4 Champneuf 53 28 --- 68 14 --- 38 --- 41 --- 10 ------54 ------24 --- 66 3 La Corne 31 --- 68 61 --- 30 --- 28 64 78 54 44 48 15 40 52 --- 91 36 40 4 30 11 Landrienne 15 36 --- 36 30 31 ------48 39 29 32 15 25 36 --- 62 20 44 12 48 3 57 3 59 3 44 3 45 3 76 3 Preissac 37 ------64 ------79 15 ------17 ------39 50 5 26 6 40 7 29 8 26 9 52 10 51 3 15 13 St-Marc de Figuery 16 --- 54 15 46 ------29 4 --- 63 ------77 21 42 4 15 14 Cadillac (Hors MRC) 56 ------29 ------28 ------43 --- 43 ------

Rouyn-Noranda (Hors MRC) 106 ------70 ------

Rivière-Héva (Hors MRC) 42 ------16 ------41 ------29 ------

Malartic (Hors MRC) 59 ------62 --- 32 ------57 ------46 ------1 2 1 Val d’Or (Hors MRC) 70 30 ------40 --- 62 ------77 86 ------

Taschereau (Hors MRC) 61 --- 64 ------13 ------40 44 ------

Senneterre (Hors MRC) --- 32 --- 60 --- 53 ------45 --- 70 ------

Note : 1 Val d’Or (Caserne de Val Senneville) 2 Val d’Or (Caserne de Sullivan et Centre-Ville) 3 Le calcul de ces distances est calculé par les routes numérotées. Ne tient pas compte des raccourcis par les chemins secondaires, car ces chemins ne sont pas toujours carrossables en hiver. 4 Via le Rang 9&10 (Route Lithium) La Corne / Mont-Vidéo 5 Via Villemontel (Traverse Gourd/Traverse Villemontel) et route Villemontel/Berry 6 Via Chemin des Pêcheurs/Chemin du Nickel/Chemin St-Luc/Village 7 Via Villemontel (Traverse Gourd/Traverse Villemontel) et route Villemontel/Launay 8 Via Rang 4 & 5 Est Ste-Gertrude/Chemin Dupuis/Chemin des Sablières/Chemin Lanoix 9 Via Villemontel (Traverse Gourd/Traverse Villemontel) 10 Via Villemontel (Traverse Gourd/Traverse Villemontel) ensuite chemin Desboues/Rang 4 & 5/Guyenne-village 11 Via le rang 6 & 7 Est/Chemin Québec-Lithium/Mont-Vidéo 12 Via le rang 4 & 5 Ouest Landrienne /Chemin des prés St-Marc / Via le Rang 9&10 (Route Lithium) La Corne / Mont-Vidéo 13 Via le rang 4 & 5 Ouest Landrienne /Chemin des prés St-Marc 14 Via Route 386 / route 111 15 Via Route 395 / route 111 / Rang 9&10 (Route Lithium) La Corne / Mont-Vidéo

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1.2.3 Réseau hydrographique

Délimité par le partage des eaux des bassins de la Baie d’Hudson et du fleuve St-Laurent, le territoire de la MRC d’Abitibi bénéficie d’un vaste réseau hydrographique.

Le bassin de la rivière Harricana est le plus important du territoire et draine la majeure partie des lacs et cours d’eau de la MRC. Cette rivière est présente dans 6 municipalités et est souvent utilisée pour la protection incendie aux endroits accessibles.

Les lacs font partie intégrante du paysage. Leur présence ne passe pas inaperçue lorsqu’on parcourt le secteur. Les plus majestueux sont localisés dans le sud de la MRC. Paradoxalement, ces grands plans d’eau sont souvent peu profonds et leurs fonds sont généralement composés d’argile. Les rivières quant à elles bien que nombreuses ne sont pas très remarquables (sauf peut être la rivière Harricana). Ceci s’explique par le fait que la MRC est coupée en deux par la ligne de partage des eaux. C’est donc d’ici que partent plusieurs cours d’eau.

Une majorité des cours d’eau est accessible et constitue une arme essentielle à la lutte contre l’incendie, les pompiers ont donc tout le loisir de déterminer l’emplacement stratégique de points d’eau utiles à leur combat.

Par contre, il ne faut pas passer sous silence que certains secteurs de la MRC d’Abitibi ne possèdent que peu de plans d’eau et ceux-ci sont parfois inaccessibles et non utilisables pour la protection incendie, ce qui cause certaines problématiques aux services d’incendie en ce qui concerne l’approvisionnement en eau lors d’intervention.

1.2.4 Climat

Située entre les 48e et 49e parallèles nord, la région se caractérise par un climat de type continental sec qui apporte des étés courts et chauds et des hivers longs et rigoureux qui s’étendent sur près de six (6) mois. Les températures moyennes se situent à –17,3°C en janvier et à 17,2°C en juillet. Les écarts thermiques vont d’un extrême l’autre en passant de -40°C à plus de 30°C.

Ce type de climat pose certaines problématiques pour les services d’incendie, par exemple; lors du nettoyage des lieux à la suite d’intervention, le bon fonctionnement des équipements mécaniques lors de température extrême, l’avènement d’accidents plus fréquents causés par des conditions routières hasardeuses, le gel profond des cours d’eau qui empêche la prise d’eau, etc.

1.2.5 Occupation du sol

Le territoire de la MRC d’Abitibi est avant tout forestier, la forêt couvre 85,7% du territoire. Les superficies agricoles couvrent 8,0% dont 4,6% en culture, le reste en friches. Les superficies en eau représentent 4,34% du territoire alors que les activités humaines concentrées représentent uniquement 0,69%, l’espace occupé par les périmètres d’urbanisation représente 17,2 km2 du territoire de la MRC.

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Carte 1.2

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Même faiblement urbanisées, les municipalités rurales ont une vocation bien définie. Que ce soit grâce à la présence d’industries forestières, minières, d’entreprises agricoles ou d’activités touristiques et de villégiature, chaque municipalité contribue à sa façon au développement et à la mise en valeur du territoire de la MRC d’Abitibi. La carte 1.2 démontre l’occupation du sol de la MRC d’Abitibi.

Comme on peut le remarquer, le territoire de la MRC d’Abitibi est très vaste et comporte des distances considérables à parcourir. Dans un contexte de sécurité incendie, la distance à parcourir pour les services d’incendie est énorme, ce qui ne favorise pas la protection ni la diminution des pertes en cas d’incendie.

Tableau 1.2 Superficie des municipalités

Superficie Superficie des périmètres Municipalité du territoire 1 d'urbanisation 2 Amos 430,84 km² 11,7 km² Barraute 495,51 km² 1,1 km² Berry 583,36 km² 0 Champneuf 241,38 km² 0,2 km² La Corne 331,54 km² 0,3 km² La Morandière 430,00 km² 0 La Motte 224,03 km² 0,1 km² Landrienne 276,22 km² 0,7 km² Launay 252,44 km² 0,3 km² Preissac 489,50 km² 0,3 km² Rochebaucourt 185,00 km² 0,2 km² Saint-Dominique-du-Rosaire 512,24 km² 0,8 km² Saint-Félix-de-Dalquier 112,12 km² 0,6 km² Saint-Marc-de-Figuery 91,10 km² 0,2 km² Saint-Mathieu-d'Harricana 104,09 km² 0,3 km² Sainte-Gertrude-Manneville 329,84 km² 0 Trécesson 198,38 km² 0,2 km² Lac-Chicobi 745,07 km² 0,2 km² Lac-Despinassy 1 915,00 km² 0 Pikogan 0,91 km² 0 Total 7 948,57 km² 17,2 km² Source : 1 Ministère des Affaires municipales et des régions, Répertoire des municipalités du Québec, site internet www.mamr.gouv.qc.ca, Juin 2007, Données de 2006 2 Service de géomatique, MRC d’Abitibi

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1.3 LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES

1.3.1 La population et sa répartition territoriale (carte 1.3)

La MRC d’Abitibi comprend un milieu urbain important avec la ville d’Amos avec environ 12 755 personnes et aussi une réalité rurale très importante. Au niveau de la MRC d’Abitibi, le taux de la population rurale en 2001 était de 53,6%. En effet, trois municipalités ont une population entre 1000 et 5000 personnes dont : Barraute, Landrienne et Trécesson, alors que les quinze autres incluant les deux TNO ont une population inférieure à 1000 personnes dont : Berry, Champneuf, La Corne, La Morandière, La Motte, Launay, Preissac, St-Dominique-du-Rosaire, St-Félix-de-Dalquier, St-Marc-de-Figuery, St- Mathieu-d’Harricana, Ste-Gertrude-Manneville, TNO Lac Chicobi et TNO Lac Despinassy. À ces municipalités, on ajoute la réserve autochtone de Pikogan avec une population de 550 personnes. En tout, la MRC d’Abitibi compte en 2006, une population de 24 425 personnes.

Étant donné le vaste territoire, le nombre d’habitants au kilomètre carré pour l’ensemble de la MRC est de 3.1 comparativement à 4,9 pour celle du Québec. La densité par municipalité varie considérablement allant de 0,01 habitant au kilomètre carré pour le TNO Lac Despinassy à 29,44 habitants au kilomètre carré pour la ville d’Amos. (Réf. tableau 1.3).

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Carte 1.3

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Sur le plan juridique, outre les territoires non organisés et la ville d’Amos, on compte une (1) paroisse, trois (3) cantons, douze (12) municipalités ainsi qu’une (1) réserve autochtone. (réf. Tableau 1.3)

Tableau 1.3 Désignation juridique, population, superficie et densité d’occupation par municipalité de la MRC d’Abitibi.

MUNICIPALITÉ Désignation Superficie 1 Population 1 Densité de population 2 2 (km ) (2006) (Hab. / km ) Amos Ville 430,84 12 755 29,6 Barraute Municipalité 495,51 1 986 4,0 Berry Municipalité 583,36 498 0,9 Champneuf Municipalité 241,38 151 0,6 La Corne Municipalité 331,54 625 1,9 La Morandière Municipalité 430,00 271 0,6 La Motte Municipalité 224,03 442 2,0 Landrienne Canton 276,22 1 030 3,7 Launay Canton 252,44 260 1,0 Preissac Municipalité 489,50 716 1,5 Rochebaucourt Municipalité 185,00 196 1,1 St-Dominique du Rosaire Municipalité 512,24 485 0,9 Ste-Gertrude-Manneville Municipalité 329,84 775 2,3 St-Félix de Dalquier Municipalité 112,12 963 8,6 St-Marc de Figuery Paroisse 91,10 636 7,0 St-Mathieu d'Harricana Municipalité 104,09 695 6,7 Trécesson Canton 198,38 1 173 5,9 Lac Chicobi TNO 745,07 190 0,3 Lac Despinassy TNO 1 915,00 28 0,0 3 Pikogan Réserve indienne 0,91 550 604,4 MRC d'Abitibi 7 948,57 24 425 3,1 1 Abitibi-Témiscamingue 64 700,49 145 321 2,2 2 Province de Québec 1 667 441 7 651 531 4,6 Source : 1 Ministère des Affaires municipales et des régions, Répertoire des municipalités du Québec, 2 Institut de la statistique du Québec, site internet www.stat.gouv.qc.ca et document Le Québec chiffres en main Édition 2007 3 Selon le site internet de Pikogan www.pikogan.com

1.3.2 Évolution et prévision

Si on se fie aux données fournies par la Gazette officielle, on se rend vite compte que la MRC d’Abitibi, comme plusieurs régions ressources du Québec, se départit tranquillement de sa population.

Certaines populations demeurent relativement stables alors que la majorité d’entre elles sont à la baisse depuis le ralentissement de l’économie locale.

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Poutant, d’autres localités s’en vont complètement à contre sens de cette tendance généralisée à l’ensemble de la région. Elles ont réussi à développer le côté de la villégiature, du tourisme ou à provoquer un essor de l’économie locale.

En général, même lorsqu’on recule de plusieurs années, on remarque ce même déclin de la population. La population de l’Abitibi-Témiscamingue avait drastiquement chutée de près de 6 000 personnes depuis 1996. Sur une population de 150 000 habitants, cette dégringolade est particulièrement significative et inquiétante. Il en est de même pour la MRC d’Abitibi qui a vu sa population totale diminuer de près de 3% depuis les 5 dernières années (2002 à 2006) et continue de diminuer dans certains secteurs. (réf. Tableau 1.4)

La conséquence de cette diminution de la population attribuée surtout à l’exode des jeunes vers les grands centres et le fait qu’ils reviennent moins en région, aura un effet sur le recrutement des pompiers dans les services de sécurité incendie ainsi qu’une influence sur les budgets municipaux.

Tableau 1.4 Évolution démographique des municipalités de la MRC d’Abitibi des 5 dernières années (2002 à 2006)

MUNICIPALITÉ 2002 2003 2004 2005 2006 Variation 2002-2006 Amos 13 475 13 379 12 968 12 846 12 755 -5,34% Barraute 2 056 2 043 2 051 2 008 1 986 -3,40% Berry 477 488 501 512 498 4,40% Champneuf 149 159 158 153 151 1,34% La Corne 617 624 638 630 625 1,30% La Morandière 273 289 290 277 271 -0,73% La Motte 401 409 436 439 442 10,22% Landrienne 1 030 1 037 1 076 1 047 1 030 0,00% Launay 258 254 258 268 260 0,78% Preissac 659 674 700 706 716 8,65% Rochebaucourt 205 219 216 206 196 -4,39% St-Dominique du Rosaire 490 470 499 480 485 -1,02% St-Félix de Dalquier 981 961 953 943 963 -1,83% St-Marc de Figuery 614 603 634 638 636 3,58% St-Mathieu d'Harricana 709 716 733 719 695 -1,97% Ste-Gertrude-Manneville 824 822 797 776 775 -5,95% Trécesson 1 108 1 171 1 187 1 183 1 173 5,87% Lac Chicobi 226 211 194 193 190 -15,93% Lac Despinassy 45 43 31 29 28 -37,78% Pikogan 545 547 546 554 550 0,92% MRC d'Abitibi 25 142 25 119 24 866 24 607 24 425 -2,85% Source : Gazette officielle du Québec

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1.3.3 La structure d’âge de la population

À la lecture du tableau 1.5, en 2006, la structure d’âge de la population de la MRC d’Abitibi se compare à la moyenne québécoise et encore plus à la moyenne de l’Abitibi-Témiscamingue.

Alors que la cohorte des 0-14 ans représente 16% de l’ensemble de la population du Québec, elle compte pour 18% de la population dans la MRC. Pour ce qui est du groupe 25-44 ans, la région et la MRC d’Abitibi se situent en deçà de la moyenne québécoise. Ces écarts peuvent sembler négligeables, mais d’un point de vue démographique, ils sont assez importants pour être jugés symptomatiques de certains phénomènes comme l’exode des jeunes. Cette tendance est confirmée avec les données du recensement de 2001 où l’on observe que la part relative du groupe d’âge des 15-24 ans a littéralement fondue de moitié entre 1991 et 2001, tant au niveau régional que provincial.

Alors que l’exode des jeunes est essentiellement un phénomène que l’on observe dans les régions, le vieillissement de la population, quant à lui, affecte la MRC d’Abitibi sensiblement dans les mêmes proportions que pour l’ensemble de la population du Québec. Cette situation est aussi observée dans les municipalités rurales de la MRC, où l’exode des jeunes et le vieillissement de la population se font de plus en plus remarquer. Cette conjoncture occasionnera une difficulté de recrutement pour les municipalités rurales qui possède un service de sécurité incendie.

Tableau 1.5 Répartition des groupes d’âge pour la MRC d’Abitibi, l’Abitibi-Témiscamingue et le Québec en 2006 1

MRC d'Abitibi Abitibi-Témiscamingue Québec Cohorte Nombre % Nombre % Nombre % 0-14 ans 4 372 18% 25 429 18% 1 241 639 16% 15-24 ans 3 409 14% 19 259 13% 966 466 13% 25-44 ans 6 607 27% 38 958 27% 2 195 142 29% 45-64 ans 7 206 29% 42 574 29% 2 172 938 28% 65 ans et + 2 921 12% 18 615 13% 1 075 346 14% TOTAL 24 515 100% 144 835 100% 7 651 531 100%

Source : 1 Institut de la statistique du Québec, site internet www.stat.gouv.qc.ca

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1.3.4 Les projections démographiques -- le vieillissement de la population

Le vieillissement de la population est un phénomène planétaire qui touche aussi particulièrement le Québec. Cette tendance lourde doit être comprise dans un sens large et évolutif, « englobant à la fois le déclin des jeunes, l’accroissement des aînés et la transformation de la population en âge de travailler ».I Une étude du MAMSLII, produite en 2003, fait état de cette problématique. Selon cette étude, les impacts à moyen et long terme seront importants pour les administrations municipales notamment en ce qui a trait au logement, au transport, aux loisirs, à l’aménagement du territoire et à la sécurité publique. Déjà des impacts se font sentir dans le milieu incendie, où plusieurs municipalités de la MRC d’Abitibi éprouvent des difficultés dans le remplacement de pompier à la retraite et le recrutement de nouveaux pompiers.

1.4 LES DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES

1.4.1 Les secteurs d’activités économiques

Selon le recensement de l’Institut de la statistique du Québec de 2004, la MRC d’Abitibi compte au total 11 530 emplois soit 16,9% des 68 230 emplois que compte l’ensemble de la région de l’Abitibi- Témiscamingue. Telle que démontrée aux graphiques 1.1 à 1.3, la structure économique de la MRC d’Abitibi est fortement orientée sur le secteur tertiaire alors que le primaire, étant une région ressource, est supérieur à l’Abitibi-Témiscamingue et du Québec.

Graphique 1.1 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique dans la MRC d’Abitibi

Primaire 15,1% Secondaire 17,4%

Tertiaire 67,5%

source : L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Bulletin de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, mars 2004, p.5 Site internet www.observat.qc.ca

I Institut de la statistique du Québec, Données sociodémographiques en bref, février 2004 volume 8 numéro 2, p. 3

II Ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, Le vieillissement de la population au Québec : où et quand, Direction de la planification, de la recherche et de l’évaluation, Novembre 2003

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Graphique 1.2 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique dans l’Abitibi-Témiscamingue

Primaire 13,7% Secondaire 16,7%

Tertiaire 69,6%

Source : L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Bulletin de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, mars 2004, p.5 site internet www.observat.qc.ca

Graphique 1.3 Répartition des emplois selon le secteur d’activité économique pour l’ensemble du Québec

Primaire 3,2% Secondaire 22,2%

Tertiaire 74,6%

Sourrce : L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Bulletin de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, mars 2004, p.5 Site internet www.observat.qc.ca

Une analyse plus précise, c’est-à-dire en fonction des divisions des industries, nous permet d’identifier les écarts qui caractérisent la MRC d’Abitibi par rapport à l’Abitibi-Témiscamingue et à l’ensemble du Québec. (réf. tableau 1.6)

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Tableau 1.6 Répartition de la population active expérimentéeIII selon les divisions des industries en 2001 de la MRC d’Abitibi, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’ensemble du Québec

MRC 1 Abitibi-Témiscamingue 1 Québec 2 Divisions d'industries Nb % Nb % Nb % Agriculture, foresterie, pêche et chasse 1 270 11,1% 4 820 7,1% 101 635 2,8% Extration minière 475 4,2% 4 550 6,7% 16 320 0,4% Services publics 60 0,5% 900 1,3% 25 780 0,7% Construction 640 5,6% 3 210 4,7% 168 355 4,6% Fabrication 1 365 12,0% 8 165 12,0% 640 670 17,6% Commerce de gros 545 4,8% 2 840 4,2% 166 905 4,6% Commerce de détail 1 285 11,3% 8 525 12,5% 414 905 11,4% Transport et entreposage 725 6,3% 3 685 5,4% 172 495 4,7% Industrie de l'information et industrie culturelle 90 0,8% 990 1,5% 95 900 2,6% Finances et assurances 365 3,2% 1 785 2,6% 137 620 3,8% Services imm. et services de location 90 0,8% 665 1,0% 49 210 1,4% Services prof., scientifiques et techniques 300 2,6% 2 090 3,1% 215 495 5,9% Gestion de sociétés et d'entreprises 0 0,0% 30 0,0% 2 960 0,1% Services administratifs et services de soutien 270 2,4% 1 815 2,7% 123 445 3,4% Services d'enseignement 825 7,2% 4 840 7,1% 240 980 6,6% Soins de santé et de services sociaux 1 260 11,0% 7 225 10,6% 372 090 10,2% Arts, spectables et loisirs 70 0,6% 770 1,1% 63 905 1,8% Hébergement et services de restauration 655 5,7% 4 450 6,5% 223 275 6,1% Autres services 520 4,6% 3 480 5,1% 183 025 5,0% Administrations publiques 610 5,3% 3 405 5,0% 229 410 6,3% Ensemble des industries 11 420 100% 68 240 100% 3 644 380 100% Source : 1 L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Tableau de bord de l’Abitibi-Témiscamingue Édition 2006-2007, p.6, Site internet www.observat.qc.ca 2 Statistique Canada, recensement 2001; Compilation spéciale Emploi-Québec.

Pour ce qui est de l’industrie manufacturière (fabrication), la MRC d’Abitibi est dans la moyenne de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et inférieure à la moyenne québécoise. En effet, seulement 12% des emplois de la MRC sont dans le secteur manufacturier contre 17,6% pour le Québec. En contrepartie, le secteur de la construction, du transport et entreposage et l’administration publique ainsi que les services d’enseignement représentent une part plus importante par rapport à la moyenne de l’Abitibi- Témiscamingue et du Québec, certains écarts sont plus significatifs que d’autres.

Enfin, la classe « agriculture, foresterie, pêche et chasse » constitue un cas particulier puisqu’elle compte pour 11,1% de l’ensemble des emplois de la MRC, proportion supérieure à celle du Québec (2,8%), et aussi supérieure à celle de la moyenne de l’Abitibi-Témiscamingue où ces emplois représentent 7,1% du total des emplois.

III Selon Statistiques Canada, il s’agit de personnes âgées de 15 ans et plus, à l’exclusion des pensionnaires d’un établissement institutionnel, qui étaient occupés ou en chômage pendant la semaine (du dimanche au samedi) ayant précédé le jour du recensement, et avait travaillé pour la dernière fois contre rémunération ou à leur compte en 2000 ou 2001.

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1.4.2 Importance des secteurs d’activités de la MRC d’Abitibi

1.4.2.1 Secteur forestier Faisant partie des régions "ressources", les ressources naturelles sont à la base de l'économie régionale. La MRC d'Abitibi, quant à elle, joue un rôle important dans l'industrie du bois. Plusieurs usines de transformation de la matière première, de compagnies forestières, de compagnies de transport basent leur exploitation sur cette seule richesse.

Beaucoup d'efforts ont été consentis au cours des dernières années afin d'aménager la ressource de la forêt publique qui fut antérieurement surexploitée en la considérant comme inépuisable. Selon le nouveau régime forestier, l'aménagement forestier en forêt publique doit respecter la possibilité forestière et le rendement soutenu, mandat dont la MRC d’Abitibi a hérité.

Bien que la forêt soit souvent considérée comme une ressource pour l'approvisionnement de nos usines de transformation de la matière ligneuse, elle est également le lieu privilégié pour l'exercice d'une grande variété d'activités en constante évolution tels la villégiature, le camping, la chasse et la pêche, l'observation de la faune et de la flore, les randonnées pédestres, à ski, en véhicules tout-terrain et en motoneige, etc.

Ces activités requièrent rarement des investissements majeurs et sont facilement accessibles grâce aux nombreux chemins forestiers déjà aménagés.

1.4.2.2 Secteur minier

L'industrie minière joue aussi son rôle dans l'économie de la région, mais seulement dans une partie bien définie de la MRC, soit dans la partie sud de la municipalité de Preissac, où trois (3) gisements sont toujours en opération sur la faille de Cadillac (Cambior, mine Doyon, Agnico Eagle, division Laronde et Bousquet, récemment acquis par Agnico Eagle). Une autre mine de Cambior, Géant Dormant, celle-là située dans la Municipalité de la Baie-James, à la limite nord de la MRC, vers Matagami, emploie aussi beaucoup de résidents de la MRC.

De nombreuses explorations sont en cours un peu partout dans toute la région, mais les gisements déjà en exploitation sont encore ceux qui demeurent les plus rentables pour l'instant quoiqu’avec la tendance des derniers temps, cette industrie semble profiter du contexte économique favorable pour ouvrir de nouvelles mines. Une forte demande en emploi dans ce domaine se fait sentir depuis quelques temps.

1.4.2.3 Secteur agricole

Du côté du secteur agricole, la baisse du nombre de producteurs démontre un ralentissement certain de l'activité en région. Le problème de relève pour l'industrie bloque en quelque sorte certains projets de développement qui pourraient être très bénéfiques pour la région.

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Et comme nous avons pu le constater au cours des dernières années, les fluctuations du marché et les divers embargos par certains pays, autant sur le bois d'œuvre que sur l'industrie de l'agriculture, ont eu des effets terriblement néfastes sur toute la région. Encore très fragilisés malgré la fin de l'exclusion et des prix non concurrentiels de ces produits sur le marché international, nous en sommes à un certain ralentissement de l'économie pour certaines industries de ces secteurs.

1.4.2.4 Secteur alimentaire

Comme déjà cités la topographie du territoire et les dépôts de surface jouent maintenant un rôle de plus en plus important dans l'économie de la région.

En effet, les eskers sont devenus des sources d'approvisionnement en eau potable de bon nombre de municipalités et une branche de l'économie locale.

Étant une région près de la Baie James, plusieurs grossistes se sont établis dans la région afin d’approvisionner le nord de la province. On peut citer comme exemple, Sobays qui a fait l’acquisition en 2007 d’ADL à Rouyn-Noranda ainsi que Ben Deshaies d’Amos qui a fait l’acquisition de Délicana de Rouyn-Noranda aussi en 2007, ces derniers sont des leaders en région en ce qui a trait au transport de denrées alimentaires.

Dans la MRC d’Abitibi, plusieurs producteurs fournissent des denrées alimentaires comme le bœuf, le poulet, les fruits et légumes au reste de la région et même de la province.

1.4.2.5 Secteur touristique

Pour parler d'économie du tourisme, il faut étendre les frontières à l'échelle de l'Abitibi-Témiscamingue. Bien que la MRC d’Abitibi développe de plus en plus son potentiel touristique et qu'elle soit de plus en plus visible à la grandeur de la province, il n'en demeure pas moins que la présentation des attraits de l’ensemble de la région représente une plus grande force sur le marché.

1.4.3 INCIDENCES SUR LES RISQUES D’INCENDIE

1.4.3.1 Secteur forestier

Dans le domaine de l'incendie, lorsqu'on pense aux forêts, on pense immédiatement à la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). Lors de la saison des feux fréquents en forêt, il risque d'y avoir de sérieux bouleversements pour les industries qui concentrent leurs activités sur cette ressource comme au printemps et à l’été 2005 où le nombre d’incendie de forêt fut très élevé sur l’ensemble du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

1.4.3.2 Secteur minier

Du côté de l'incendie dans l'industrie minière, aussi surprenant que cela puisse paraître pour de si impressionnantes industries, peu de risques sont répertoriés. Les dangers présents sont davantage reliés aux matières dangereuses utilisées pour le traitement du minerai pour en extraire les métaux précieux ainsi que dans certaines installations de surface. Il est à noter que la plupart de ces industries ont des brigades industrielles formées pour ces risques.

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1.4.3.3 Secteur agricole

Le nombre de producteurs ayant considérablement diminué avec les années, le nombre de bâtiments agricoles, quant à lui, est demeuré sensiblement le même. L'intervention dans ce genre d'affectation présentant des particularités importantes, telles le degré de combustibilité des matériaux utilisés lors de la construction, la qualité des installations électriques, la présence de matières inflammables, le temps, l’énergie et les sommes investies dans ces entreprises sont autant de facteurs qui ont influencé l’étape d’analyse des risques.

1.4.3.4 Secteur alimentaire

Les études sur les eskers étant toujours en cours, on réussit tout de même à dénoter certaines caractéristiques bien particulières de ce phénomène naturel, plus particulièrement sur le sujet qui nous intéresse. La capacité filtrante de ces eskers permet, entre autres, d'obtenir une eau d'une pureté exceptionnelle. Toutefois, elle présente aussi une problématique majeure advenant le cas d'un déversement de matières dangereuses sur ces sites. Les puits municipaux puisant leur eau dans ces sources, on imagine les conséquences malheureuses qu'un tel incident pourrait avoir sur la qualité de vie des citoyens.

1.4.4 Les indicateurs du marché du travail

La population activeIV de la MRC d’Abitibi se chiffre à 11 850 en 2001, 11 795 en 1996, comparativement à 12 125 en 1991 et 11 625 en 1986V. La population inactive, quant à elle, était de 7 370 en 2001, 7 475 en 1996, comparativement à 6 480 en 1991 et 6 720 en 1986.

Pour ce qui est du taux de chômage, il se situe à 15,3% en 2001, en hausse de 0,8% par rapport à 1996. En 2001, ce taux atteignait 14% en Abitibi-Témiscamingue et 8,2% au Québec. Depuis 1986, le taux de chômage de la MRC d’Abitibi s’est maintenu à environ 7.1 points au-dessus de la moyenne provinciale et 1.3 point au-dessus de la moyenne régionale.

En 2006-2007, le taux de chômage dans certaines municipalités de la MRC d’Abitibi est à la hausse. Cette situation est causée par les récentes fermetures de scieries et autres emplois connexes à ce milieu. L’avenir de ces industries étant incertain, plusieurs autres pourraient fermer leurs portes et ainsi faire croître le taux de chômage de la MRC et de l’Abitibi-Témiscamingue, car c’est une situation qui se produit dans les autres MRC de la région.

1.4.5 La scolarité et le revenu

Si on analyse le tableau 1.7, le profil de la scolarité de la population de la MRC d’Abitibi révèle une forte proportion de la population de la MRC soit 41,8%, possède moins qu’un certificat d’étude secondaire, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne de l’Abitibi-Témiscamingue qui est de 42,6%. En comparaison avec la moyenne provinciale qui est de 31,7%. Ce qui s’explique probablement du fait que malgré des campus de l’Université du Québec ainsi que du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue soient

IV La population active est constituée de l’ensemble des personnes de 15 ans et plus ayant un travail ou étant activement à la recherche d’un emploi (Personne prestataire de l’assurance-emploi) V Source : Statistique Canada, recensements de 1986, 1991, 1996 et 2001 et Institut de la statistique du Québec.

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présents dans la MRC d’Abitibi, les jeunes doivent s’exiler vers les grands centres afin de poursuivre leurs études.

Tableau 1.7 Répartition de la population active expérimentée selon la scolarité en 2001 de la MRC d’Abitibi, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’ensemble du Québec 1

MRC Abitibi-Témiscamingue Québec Scolarité Nb % Nb % Nb % Moins qu'un certificat d'étude secondaire 8 035 41,8% 49 050 42,6% 1 848 930 31,7% Certificat d'étude secondaire 3 220 16,8% 18 305 15,9% 999 205 17,1% Formation post-secondaire partielle 1 480 7,7% 8 315 7,2% 504 365 8,6% Certificat ou diplôme d'une école de métiers 2 640 13,7% 14 075 12,2% 629 360 10,8% Scolarité collégiales ou universitaire 3 845 20,0% 25 450 22,1% 1 850 500 31,7% Certificat ou diplôme d'étude collégial 1 930 10,0% 13 330 11,6% 847 675 14,5% Certificat ou diplôme universitaire 1 915 10,0% 12 120 10,5% 1 002 825 17,2% Population totale de 15 ans et plus 19 220 100% 115 195 100% 5 832 360 100%

Source : 1 Statistique Canada, recensement de 2001. Compilation et traitement : Institut de la statistique du Québec, 2003

Signalons, en terminant, qu’en 2001, la MRC d’Abitibi compte 3 545 jeunes âgés de 15 à 24 ans. Parmi eux, le tiers ne fréquente pas l’école, ce qui correspond à près de 1 200 individus. Ce taux est tout à fait semblable à celui ayant cours en Abitibi-Témiscamingue. Le taux de fréquentation scolaire des résidents du territoire, qu’il soit à plein temps ou à temps partiel, est également similaire à celui prévalant dans la région. On compte dans la MRC d’Abitibi plus de 2 100 personnes fréquentant l’école à temps plein (61%) alors que quelques 200 autres vont en classe à temps partiel (5%).

Parmi les 20 ans et plus soit 17 275 personnes qui habitent la MRC d’Abitibi, quatre sur dix font partie de la population sous-scolarisée, c’est-à-dire qu’elles ne détiennent pas de diplôme de niveau secondaire. Ce taux est identique à celui que l’on retrouve en Abitibi-Témiscamingue. Un peu plus d’une personne sur dix a un diplôme collégial et un autre dixième est titulaire d’un diplôme universitaire dans la MRC d’Abitibi. Quant aux gens ayant fréquenté une institution collégiale ou universitaire sans obtenir de diplôme, on en compte 1 105 dans la MRC, soit 6% de la population de 20 ans et plus.

L’examen des données relatives à la population de 15 ans et plus du graphique 1.4 nous permet de constater que dans la MRC d’Abitibi, le taux de sous-scolarisation est en décroissance entre 1991 et 2001. Il est passé de 50% à 42%. La formation secondaire générale et professionnelle est, quant à elle, demeurée stable ; sa fréquentation tourne aux alentours de 24%. Pour sa part, le collégial est en croissance ; il était d’environ 17% en 1991 pour se fixer à 21% en 2001. La proportion de gens ayant une scolarité universitaire a également crûe et se solde à 13% en 2001.

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Graphique 1.4 Population de 15 ans et plus selon le plus haut niveau de scolarité, 1991, 1996 et 2001 (%)

50,1 Sous-scolarisé 48,0 41,8 23,6 Secondaire 23,2 23,7 16,6 Collégial 17,8 21,4 9,8 Universitaire 11,0 13,2 2001 1996 1991

Source : L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Bulletin de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, mars 2004, p.3 site internet www.observat.qc.ca et Statistique Canada, Recensements de 1991, 1996 et 2001.

1.5 ORGANISATION DU TERRITOIRE Même s’il ne s’agit pas là du seul critère en matière de développement, l’efficacité des infrastructures en transport est déterminante pour l’essor économique d’une région. Ceci est d’autant plus vrai pour la MRC d’Abitibi puisqu’elle est relativement éloignée des grands marchés et qu’elle possède d’importantes ressources forestières, agricoles, minières et hydriques. La MRC d’Abitibi est donc tributaire de l’efficacité des réseaux de transport tant comme soutien aux diverses activités économiques (exploitation des ressources, accès aux activités récréotouristiques, transport de marchandises, lien avec le nord québécois, etc.) que pour la mobilité des personnes en général. La nature des infrastructures en transport, notamment les infrastructures routières, a un effet structurant sur l’occupation du territoire. En ce qui a trait au territoire de la MRC d’Abitibi, il est assez bien pourvu en infrastructures et équipements de transport et d’ailleurs une majorité des modes y sont représentés. En effet, on y retrouve un réseau routier desservant l’ensemble du territoire, des installations aéroportuaires, avec l’aéroport municipal de la ville d’Amos qui accueille régulièrement l’avion ambulance du ministère, ainsi qu’un chemin de fer maintenant utilisé pour le transport de marchandises qui traverse le territoire de la MRC d’est en ouest et vers le nord à partir de Barraute.

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1.5.1 Les infrastructures routières

Le réseau routier de la MRC d’Abitibi compte au total 478,9 kilomètres de voies publiques, sous la gestion du ministère des transports, réparties selon cinq (5) niveaux hiérarchiques. (Voir graphique 1.5) En raison de la structure urbaine régionale, c’est-à-dire de la présence d’un pôle majeur ceinturé de plusieurs municipalités rurales, outre le réseau local, les routes régionales ainsi que les collectrices occupent une part très importante dans la hiérarchie du réseau routier sur le territoire de la MRC d’Abitibi. Les principales routes nationales traversant la MRC sont les routes 111, 109 et une partie de la route 113 qui sert de limite à notre territoire.

Graphique 1.5 Répartition des niveaux hiérarchiques des voies publiques dans la MRC d’Abitibi

Nationale 1 15.50% 234,78 km Régionale 8.66% Locale 131,12 km 64.71% 979,92 km Collectrice 9.73% 147,34 km

Accès aux ressources 1.40% 21,16 km

Source : Service de géomatique MRC Abitibi 1 Section Ouest, à partir de la ligne jaune de la route 113 fait partie de la MRC

Bien structuré, le réseau routier donne accès à toutes les parties du territoire. La qualité du réseau routier est souvent négligée non pas par mauvaises intentions, mais simplement par manque de moyens. Le transport lourd présent de façon régulière sur le réseau, les conséquences du gel et du dégel, n’aidant en rien à la bonne qualité de la chaussée. Les véhicules d’urgence doivent ralentir leur course afin de ne pas endommager la suspension et accroître les frais d’entretien.

Sur certaines des routes non numérotées ou routes locales, quoique toujours reliées à une route supérieure, le déplacement lors d’urgence en conditions météorologiques difficiles est quelque peu problématique étant donné l’entretien parfois peu régulier des voies de communication, par exemple, lors de tempêtes hivernales.

Étant une région ressources, une multitude de chemins forestiers font partie du territoire. Ces chemins, normalement créés et entretenus par les compagnies forestières, ne sont pas toujours en bonne condition. Heureusement, les interventions d’urgence sont assez rares dans ces secteurs éloignés de tous services.

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Le tableau 1.8 ci-dessous, nous donne une idée du nombre et du type de véhicules en circulation sur notre territoire. Tableau 1.8 Nombre et % de véhicules en circulation selon le type d’utilisation

Abitibi Nbre % Promenade 14 250 55,6 Automobile 8 179 31,9 Camion léger 5 457 21,3 Motocyclette 465 1,8 Cyclomoteur 149 0,6 Institutionnel, professionnel ou commercial 2 900 11,3 Automobile 398 1,6 Camion léger 1 565 6,1 Taxi 13 0,1 Autobus 20 0,1 Autobus scolaire 68 0,3 Camion et tracteur routier 536 2,1 Véhicule-outil et autres 300 1,2 Hors-réseau routier 8 500 33,1 Motoneige 2 873 11,2 Deux roues 45 0,2 Véhicule tout-terrain 3 790 14,8 Véhicule-outil et autres 1 792 7,0 Total 25 650 100,0 Source : Société de l’assurance-automobile du Québec. Dossier statistique, Bilan 2005 – Accidents, parc automobile et permis de conduire, mai 2006.

1.5.2 Le transport ferroviaire

Deux (2) corridors ferroviaires traversent aussi la région soient l’axe transcontinental est-ouest (traversant les municipalités de Barraute, Landrienne, Amos, Trécesson et Launay) et l’axe nord-sud qui relie Barraute à Chibougamau (traversant les municipalités de Barraute, Champneuf, Rochebaucourt et Despinassy). La survie de ces chemins de fer est cependant menacée étant donné la diminution de son utilisation et de sa rentabilité. Conséquemment, l’entretien en soufre et plus aucun passager ne monte à bord des trains de la région. Les seuls départs de voyageurs s’effectuent à l’extrémité est de la région habitée, c’est-à-dire, à Senneterre, située dans la MRC de la Vallée-de-l’Or, destination La Tuque.

1.5.3 Le transport aérien

Les aéroports plus importants sont situés dans deux (2) MRC limitrophes dont celles de Rouyn-Noranda et de la Vallée-de-l’Or. La MRC d’Abitibi détient quand même son propre petit aéroport situé sur les limites des municipalités d’Amos, de Ste-Gertrude-Manneville et de Trécesson. Cet aéroport est situé à environ 10 kilomètres de la ville d’Amos. Le tableau 1.9 nous indique le type de mouvements d’appareils pour cet aéroport.

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Tableau 1.9 Mouvements d’appareils, aéroport municipal d’Amos, 2000 à 2006

Mouvements itinérants Mouvements Autres vols Total Transporteurs Vols privés Gouvernement2 locaux Commerciaux 1 2006 389 142 614 104 2 140 3 389 2005 492 155 663 102 5 581 6 995 2004 454 171 753 161 5 964 7 503 2003 272 194 832 158 5 711 7 167 2002 179 109 790 76 4 997 6 151 2001 263 125 546 66 3 286 4 286 2000 237 148 745 66 3 991 5 187 1 Autres vols commerciaux : aéronefs assurant des services commerciaux tels écoles de pilotage, pulvérisateurs à usage agricole, bombardiers d’eau, photographie aérienne. 2 Parmi les mouvements gouvernementaux, l’avion-ambulance contribue à une part importante des mouvements, car Amos possède le centre hospitalier régional de traumatologie avec plusieurs mouvements venant du nord québecois ainsi que plusieurs transferts vers les grands centres.

Source : Transport Canada. Statistiques relatives aux mouvements d’aéronefs. Rapport annuel 2006.

1.5.4 Le transport collectif

Sur le territoire de la MRC d’Abitibi, aucun service de transport en commun n’est en place à l’exception du transport adapté pour personnes à mobilité réduite à Amos. Le transport collectif offert est au niveau de la région où deux (2) terminus localisés à Amos et Barraute assurent la liaison entre la région, la Métropole, North Bay et Chibougamau en faisant escale dans toutes les petites localités situées sur son trajet. La majorité des transports collectifs se fait par autobus avec la compagnie Maheux qui dessert la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

1.5.5 Le réseau hors route

Le territoire possède un réseau de pistes de motoneiges d’excellente réputation faisant partie d’un réseau à l’échelle régionale et même provinciale. Il dessert la majorité des municipalités de la MRC.

En saison estivale, le véhicule tout-terrain envahit les sentiers et, avec les années, a pris considérablement d’ampleur. Il est un outil de travail pour certains, mais aussi une merveilleuse façon de décrocher du train de vie routinier en se baladant en pleine nature.

Par le passé et encore aujourd’hui, les services d’incendie ont eu à intervenir en entraide, la majorité du temps, aux services ambulanciers avec un traineau d’évacuation médicale dont certains services d’incendie sont propriétaires ou mandataires.

1.5.6 Le transport des matières dangereuses

La présence et l’utilisation des réseaux de transport s’accompagnent de risques d’accident et de déversement de produits chimiques dans l’environnement.

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Toutefois, la réglementation sur le transport des matières dangereuses et les normes de sécurité du transport lourd contribuent à diminuer les risques. De plus, les fabricants de produits chimiques ont mis en place un programme « Gestion responsable » dans lequel sont établies des politiques et des pratiques qui s’appliquent à tous les stades du cycle du produit, c’est-à-dire de sa fabrication jusqu’à sa destruction, incluant sa manutention et son transport.

En Abitibi-Témiscamingue, près d’un million de tonnes métriques de matières dangereuses circulent annuellement sur le territoire. Malgré la diversité plus marquée des produits transportés par camionnage plutôt que par tout autre moyen de transport, seulement 36% de la quantité totale circule sur nos routes contre 64% qui transitent par voie ferroviaire vu la grande capacité des réservoirs des wagons. Toutefois, le camionnage assure l’acheminement d’une gamme beaucoup plus diversifiée de produits.

Des 48 produits dangereux transportés par camion, ce sont les carburants qui prédominent au plan de la charge, l’essence comptant pour 111 625 tonnes et le diesel pour 70 283 tonnes. Une dizaine de produits transite par le réseau ferroviaire régional. L’essentiel de la marchandise transportée est constituée d’acide sulfurique. Le tronçon Rouyn-Noranda – Kirkland-Lake est le plus sollicité avec un trafic annuel de plus de 360 000 tonnes de matières dangereuses.

Il est à noter que la majorité des services d’incendie de la MRC d’Abitibi ont une formation de base ou de reconnaissance en matière d’intervention impliquant les matières dangereuses.

Le tableau 1.10 nous montre une liste partielle des différentes matières dangereuses qui transitent sur nos routes.

Tableau 1.10 Matières dangereuses transportées annuellement en Abitibi-Témiscamingue selon le type de transport CAMION TRAIN TOTAL Matières dangereuses tm % tm % tm % Acide sulfurique 0 0,0% 419 328 66,7% 419 328 42,7% Diesel 70 283 19,8% 102 272 16,3% 172 555 17,6% Essence pour moteur 111 625 31,5% 0 0,0% 111 625 11,4% Méthanol 0 0,0% 22 279 3,5% 22 279 2,3% Déchets contaminants 64 888 18,3% 0 0,0% 64 888 6,6% Explosifs (Bouillie et dynamite) 20 726 5,9% 0 0,0% 20 726 2,1% Formaldéhyde 20 723 5,9% 0 0,0% 20 723 2,1% Propane 18 763 5,3% 0 0,0% 18 763 1,9% Dioxyde de soufre (liquide) 11 868 3,4% 0 0,0% 11 868 1,2% Soufre liquide 7 970 2,3% 0 0,0% 7 970 0,8% Cyanure de sodium 4 829 1,4% 0 0,0% 4 829 0,5% Oxygène 4 456 1,3% 0 0,0% 4 456 0,5% Autres substances 18 081 5,1% 84 572 13,5% 102 653 10,4% Total 354 212 100% 628 451 100% 982 663 100% Source : Ministère des Transports du Québec, Atlas des transports, avril 2000 tm = Tonnes métriques

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Carte 1.4

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1.5.7 Infrastructures d’alimentation en eau

Sur les vingt (20) territoires inclus à l’intérieur du périmètre de la MRC d’Abitibi, neuf (9) possèdent un réseau de distribution d’eau. Parmi eux, seulement quatre (4) peuvent se permettre d’utiliser ce réseau pour leur protection contre l’incendie. On parle ici de Barraute, Amos, St-Félix-de-Dalquier ainsi que la réserve de Pikogan.

Amos et Pikogan possèdent des réseaux bien entretenus et qui ont la capacité de fournir le débit requis par les orientations, soit de 1 500 litres/minute. Barraute et St-Félix-de-Dalquier possèdent un réseau de poteaux d’incendie, mais ces derniers n’ont pas été testés afin d’en connaître le débit. St-Félix-de- Dalquier possède des arrangements avec son personnel des travaux publics qui, lors d’un incendie, est chargé de se rendre à la station de distribution d’eau et d’augmenter la pression dans le réseau. Ce problème est en voie d’être résolu puisq’une pièce à la station de distribution sera éventuellement remplacée afin de permettre un débit acceptable pour la lutte d’un incendie.

Cinq (5) municipalités possèdent un réseau d’aqueduc sans borne fontaine et onze (11) ne possèdent pas de réseau d’aqueduc. Il faudra alors utiliser d’autres sources pour atteindre le débit nécessaire à l’extinction d’un incendie.

1.5.8 Réseaux de transport et de distribution de l’énergie (Carte 1.4)

1.5.8.1 Réseau d’électricité

Sur le territoire de la MRC d’Abitibi, Hydro-Québec est le principal distributeur d’électricité. On dit ici le principal distributeur puisque la ville d’Amos possède son propre réseau d’électricité qu’elle gère elle- même et qui couvre seulement une partie de son territoire urbain.

1.5.8.2 Réseau de gaz naturel

Depuis 1994, Gaz Métro a relié les secteurs d’Amos et de Val-d'Or au reste de la province et du pays par leur réseau de gaz naturel. Seulement certaines localités sont cependant branchées sur le réseau. Cette ligne suit la route transcanadienne 117 et prend l’embranchement de la route 109 qui touche les municipalités de La Motte, St-Mathieu-d’Harricana, Amos et les industries minières de Preissac. Les principaux établissements publics, commerciaux et industriels sont aussi alimentés par cette source d’énergie.

1.5.9 Réseaux de communication

La compagnie Télébec voit apparaître dans le décor de son monopole, différentes compagnies de télécommunication qui tentent de s’insurger dans le milieu depuis quelques années, surtout au niveau de la téléphonie cellulaire. Des tours à micro-ondes, des tours cellulaires et des postes d’équipements téléphoniques sont en place un peu partout sur le territoire. Bien qu’il y ait déjà une couverture relativement étendue, aucune tour n’est encore centralisée pour permettre la couverture complète de tout le territoire pour les appareils de communication radio utilisés par les pompiers.

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Parmi les secteurs problématiques de la MRC, en terme de couverture cellulaire, on retrouve quasiment tout le secteur nord de la MRC, ce qui n’est pas sans causer des problèmes de communication si les services d’incendie ne possèdent pas leur propre système de communication. Le secteur nord-est de la MRC est encore plus problématique, soit les municipalités de Champneuf, La Morandière, Rochebaucourt ainsi que le TNO Lac Despinassy qui n’ont pas accès aux réseaux cellulaires et de téléavertisseurs.

1.5.10 Projets de développement

En lien direct avec la baisse de la population régionale, les gros projets se font attendre. Les perspectives de développement ne laissent pas entrevoir, à court terme, de changements majeurs qui provoqueraient une croissance urbaine très remarquée. Comme bien des endroits au Québec, l’industrie du bois souffre énormément, plusieurs fermetures d’usines et de scieries ont fait en sorte que les gens quittent la région et l’espoir de voir ces industries rouvrir dans le même contexte n’est pas à prévoir dans un court avenir. Certains secteurs de la MRC d’Abitibi sont plus touchés que d’autres par cette crise forestière.

Présentation générale du territoire Page 1-26 Chapitre 1 Règlement no. 107

CHAPITRE 2 LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES

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CHAPITRE 2 – LE CLASSEMENT ET L’ANALYSE DES RISQUES D’INCENDIE ET DES AUTRES RISQUES

La couverture des risques d’incendie et des autres risques et, par conséquent, l’organisation des différents aspects de la sécurité incendie ne peut raisonnablement être planifiée pour un territoire donné sans une connaissance préalable de la nature et de l’importance des risques que l’on y retrouve. C’est pourquoi la Loi sur la sécurité incendie fait « du recensement, de l’évaluation et du classement des risques d’incendie présents sur le territoire » les premiers ingrédients du schéma de couverture de risques.

L’application informatique fournie par la Direction de la sécurité incendie du ministère de la Sécurité publique a permis de classer l’ensemble des bâtiments de façon uniforme d’une autorité locale à l’autre. Les questionnaires soumis aux municipalités et l’exercice de validation effectué avec les directeurs des services de sécurité incendie ont permis de valider cette classification. La plupart des débats et des questionnements portant sur la classification proposée ont débouché sur une augmentation du niveau du risque initial. La logique voulant surestimer un risque d’incendie plutôt que le sous-estimer.

La démarche a donc abouti à des résultats fiables, adaptés aux réalités locales. Cependant, il est important de mentionner qu’une importante marge discrétionnaire peut être observée dans cette démarche et que la classification qui sera adoptée sur le territoire de la MRC d’Abitibi n’est pas écartée de toutes divergences avec celle des MRC limitrophes et de la région en général. En outre, la classification des risques d’incendie semble refléter les préoccupations générales qui prévalent à la MRC quant aux risques d’incendie que présente le parc immobilier, à quelques exceptions près.

2.1 LES INCENDIES DE BÂTIMENT

2.1.1 La gestion des risques

Dès que l’on souhaite procéder à une gestion des risques, il se pose cependant la difficulté de définir ce qu’il convient de retenir comme étant un « risque ». Une définition adaptée aux besoins spécifiques de la sécurité incendie se révèle d’autant plus nécessaire que le concept de « risque » sert à des usages variés, non seulement dans ce secteur, mais dans les domaines de la santé, de la sécurité civile ou de la protection de l’environnement, voire dans les milieux de la finance et de l’assurance.

Dans son acceptation la plus courante, le risque est défini comme « un danger éventuel plus ou moins prévisible ». Il va sans dire que la planification de mesures de prévention ou de procédures d’intervention de secours ne saurait se satisfaire d’une définition aussi large, particulièrement dans le domaine de la sécurité incendie où la nature du danger est quand même connue d’avance et où le risque peut, au minimum, être associé à des agents particuliers. Aussi, la plupart des disciplines qui doivent préciser la notion de risques à des fins de planification stratégique ou opérationnelle optent- elles généralement pour une définition intégrant, d’une part, la probabilité qu’un événement donné survienne et, d’autre part, la gravité des effets néfastes qui pourraient en découler sur la santé, les biens matériels ou l’environnement. Dans cet esprit, le risque d’incendie devient donc le produit de la probabilité que survienne un incendie dans un bâtiment donné et les conséquences susceptibles de s’ensuivre.

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Mais probabilité et conséquences ne représentent encore que des dimensions assez abstraites du risque, dimension qu’il convient de circonscrire dans leurs manifestations concrètes, idéalement mesurables, propres aux phénomènes et aux fins qui nous occupent, c’est-à-dire l’incendie. On se rappellera, en effet, que la loi prévoit la proposition d’une classification des risques d’incendie. Or, une telle classification ne présentera un intérêt empirique, ou ne sera véritablement fonctionnelle pour les organisations municipales, que dans la mesure où elle pourra faire référence à des phénomènes tangibles.

2.1.2 Le niveau de risque et l’usage des bâtiments

En accord avec une pratique déjà répandue dans le milieu de la sécurité incendie, il y a lieu, dans cette perspective, de considérer l’usage des bâtiments en tant que paramètre de base. Il faut, en effet, constater que les plus grandes organisations dans ce domaine au Québec utilisent déjà des méthodes de classification des risques, fondées sur l’usage de chaque bâtiment susceptible d’être la proie des flammes, paramètre auquel viennent ordinairement se greffer quelques critères relatifs au nombre potentiel d’occupants, au nombre d’étages, à la superficie totale du bâtiment et à la présence de matières dangereuses. Bien que ces méthodes puissent donner lieu à un nombre variable de catégories de risques, elles présentent l’avantage, sur le plan de l’intervention, de permettre une estimation de l’ampleur des ressources (humaines, débit d’eau, équipements d’intervention, etc.) à déployer lors d’un incendie.

2.1.3 La classification des risques d’incendie

L’application informatique développée par le Ministère permet un classement préliminaire à partir des données de base déjà contenues au rôle d’évaluation foncière des administrations municipales. Les informations fournies par le rôle d’évaluation ne sont pas toujours complètes pour le travail à produire. La banque de données est basée sur la taxation et non sur la protection incendie. Nous avons donc dû se référer à plusieurs reprises aux fiches de propriété qui contiennent des renseignements pertinents au secteur de la sécurité incendie. Chaque fiche contient pratiquement toutes les informations nécessaires à la classification des risques.

De manière générale, il ressort de ces classifications que les infrastructures de transport et de services publics ainsi que les bâtiments détachés ou semi-détachés, de deux étages ou moins, affectés à un usage résidentiel, constituent des risques faibles, nécessitant le déploiement d’une force de frappe minimale en cas d’incendie. Se retrouvent dans une catégorie intermédiaire et sont assimilables à des risques dits moyens, tous les immeubles résidentiels d’au plus six étages, de même que les bâtiments d’au plus trois étages affectés à un usage commercial, industriel ou institutionnel et dont l’aire n’excède pas 600 mètres carrés. Nécessitant habituellement, en cas d’incendie, un large déploiement de ressources humaines et matérielles afin de procéder à l’évacuation des occupants ou de prévenir les dangers de conflagration, les risques élevés regroupent les maisons de chambres, les hôtels, les églises, les hôpitaux, les écoles, ainsi que tous les bâtiments de sept étages ou plus. Sont aussi considérés d’emblée comme des risques élevés, les établissements industriels et les entrepôts renfermant des matières dangereuses.

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Le Ministre de la Sécurité publique a ainsi classé les types de bâtiments selon quatre catégories pour définir leur niveau de risques d’incendie. Le tableau 2.1 résume la classification des risques d’incendie, telle que présentée dans les Orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie.

Tableau 2.1 Classification des risques d’incendie

CLASSIFICATION DESCRIPTION TYPE DE BÂTIMENT

Très petits bâtiments, très espacés Hangars, garages Bâtiments résidentiels, de 1 ou 2 Résidences unifamiliales détachées, de 1 ou 2 Risques faibles logements, de 1 ou 2 étages, détachés logements, chalets, maisons mobiles, maisons de chambres de moins de 5 personnes

Bâtiments d'au plus 3 étages et dont l'aire Résidences unifamiliales attachées de 2 ou 3 au sol est d’au plus 600 m2 étages Immeubles de 8 logements ou moins, maisons Risques moyens de chambres (5 à 9 chambres) Établissements industriels du Groupe F, division 3* (ateliers, entrepôts, salles de vente, etc.)

Bâtiments dont l'aire au sol est de plus de Établissements commerciaux 2 600 m Établissements d'affaires Bâtiments de 4 à 6 étages Immeubles de 9 logements ou plus, maisons de Lieux où les occupants sont normalement chambres (10 chambres ou plus), motels Risques élevés aptes à évacuer Établissements industriels du Groupe F, division Lieux sans quantité significative de 2 (ateliers, garages de réparations, imprimeries, matières dangereuses stations-service, etc.), bâtiments agricoles

Bâtiments de plus de 6 étages ou Établissements d'affaires, édifices attenants présentant un risque élevé de dans des vieux quartiers conflagration Hôpitaux, centres d'accueil, résidences Lieux où les occupants ne peuvent supervisées, établissements de détention évacuer d'eux-mêmes Centres commerciaux de plus de 45 magasins, Lieux impliquant une évacuation difficile hôtels, écoles, garderies, églises Risques très élevés en raison du nombre élevé d’occupants Établissements industriels du Groupe F, division Lieux où des matières dangereuses sont 1 (entrepôts de matières dangereuses, usines susceptibles de se retrouver de peinture, usines de produits chimiques, Lieux où l'impact d'un incendie est meuneries, etc.) susceptible d’affecter le fonctionnement Usines de traitement des eaux, installations de la communauté portuaires

Source : Selon le classement des usages principaux du Code national du bâtiment (CNB-1995).

Le classement des bâtiments peut ensuite être modifié en fonction des objectifs et des critères propres à chaque MRC. Les services de sécurité incendie ont précisé, dans certain cas, l’importance des risques auxquels ils pourraient avoir à faire face sur le territoire de leur municipalité, mais également selon

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie l’historique et le potentiel de réponse en terme de ressources nécessaires à une intervention efficace. Même avec toutes ces informations, certains risques ne pouvaient être classés de façon automatique. Par exemple, les garderies en milieu familial ne sont pas identifiées comme telles au rôle d’évaluation.

Mentionnons finalement que la classification proposée vise à permettre aux autorités locales d’entreprendre et de mener à terme l’exercice de planification exigé par la loi et qui consiste dans l’établissement d’un schéma de couverture de risques en sécurité incendie. On notera que cette classification n’incorpore pas, pour le moment, les éléments sujets à déclaration en vertu de l’article 5 de la loi, car ceux-ci ne seront définis qu’à la suite de l’adoption, par le gouvernement, d’un règlement identifiant les activités ou les biens présentant un risque élevé ou particulier d’incendie. Si la connaissance de ces éléments n’est pas indispensable, à proprement parler, pour l’établissement des schémas de couverture de risques et des plans de mise en œuvre, elle n’en constitue pas moins, pour une administration détenant de l’information à leur sujet, un important élément de bonification de sa démarche de planification.

2.1.4 Les risques d’incendie selon l’usage des bâtiments

Une analyse des incendies survenus au Québec au cours de la dernière décennie confirme l’existence d’une relation relativement étroite entre les paramètres utilisés et les classes de risques qu’ils déterminent ainsi que les deux dimensions fondamentales des risques d’incendie, c’est-à-dire la probabilité et les conséquences. Si, par exemple, en raison de sa présence généralisée sur le territoire québécois, le bungalow constitue le théâtre de près de 68 % des incendies, la probabilité que survienne un incendie dans un tel bâtiment reste néanmoins relativement faible, très en deçà de la probabilité qu’un pareil sinistre se déclare dans un établissement à vocation industrielle par exemple. Pour la période comprise entre 1992 et 1999, le taux d’incendie observable dans le secteur résidentiel est en effet de l’ordre de 3,08 par 1000 bâtiments, comparativement à un taux de 15,78 dans le secteur commercial et de 41,68 dans le secteur industriel (voir tableau 16). C’est-à-dire que les immeubles commerciaux et les établissements industriels présentent respectivement cinq fois et treize fois plus de probabilité d’être touchés par un incendie que les maisons d’habitation.

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Tableau 2.2 Estimation des risques d’incendie selon l’usage des bâtiments (à partir des incendies survenus au Québec entre 1992 et 1999)

INCENDIES PERTES MATÉRIELLES USAGE Nombre Taux Taux Pertes Taux Pertes Taux annuel d’incendie relatif totales /1000 $ de moyennes relatif de moyen /1000 bâtiments d’incendie (en 000 $)* valeur** (en $)* pertes Résidentiel 6 560 3,08 1,00 172 019 1,08 26 224 1,00

Services 480 11,66 3,79 31 329 0,88 65 269 2,49

Commercial 709 15,78 5,12 56 201 3,49 79 268 3,02

Industriel 553 41,68 13,53 73 006 5,49 132 138 5,04

* En dollars constants 1999.

** Taux établi à partir de la valeur foncière uniformisée des bâtiments, ce qui ne comprend pas la valeur du contenu.

Si l’on excepte les pertes de vies, qui surviennent très majoritairement dans le secteur résidentiel et pour la réduction desquelles on ne doit pas compter en priorité sur l’intervention des pompiers, mais plutôt sur des mesures de prévention ou de détection rapide des incendies, la relation entre l’usage des bâtiments et les conséquences des incendies n’apparaît pas moins probante.

Pour la même période, les pertes matérielles moyennes ont été de 26 224 $ dans les incendies survenus dans le secteur résidentiel alors qu’elles ont été de 79 268 $ lorsqu’il s’agissait d’édifices à vocation commerciale et de 132 138 $ à la suite des sinistres affectant des établissements industriels ou manufacturiers. En d’autres termes, les préjudices consécutifs à un incendie dans le secteur commercial sont environ trois fois plus élevés que ceux résultant d’un incendie d’un bâtiment résidentiel; on peut s’attendre également, de manière générale, à ce qu’un sinistre survenant dans un établissement industriel cause cinq fois plus de dommages, en valeur absolue, c’est-à-dire par tranche de 1000 $ de valeur du bâtiment, que dans une résidence.

2.1.5 La situation dans la MRC d’Abitibi

2.1.5.1 Caractéristiques du parc immobilier

La région de l’Abitibi-Témiscamingue est un coin de pays relativement jeune comparativement aux autres régions de la province. Les bâtiments présents sur le territoire ne présentent donc pas ou très peu de caractéristiques centenaires comme on peut en retrouver ailleurs.

Cependant, nous pouvons observer, à certains endroits définis, des maisons datant de la colonisation, en charpente de bois ordinaire, isolées au bran de scie, recouvertes de revêtement lui aussi fait de bois. Dans de nombreux cas, ces résidences particulières possèdent un vieux réseau de distribution électrique, des matériaux soumis aux caprices du temps donc, qui ont un moins haut taux de résistance aux éléments dévastateurs d’un incendie.

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Bien que ces types de résidences représentent un très faible pourcentage du parc immobilier de la MRC, les permis pour les constructions neuves se font tout aussi rares. La région subissant les impacts des événements touchant les ressources naturelles, les nouvelles constructions défilent à un rythme très ralenti.

Certains secteurs jouissent d’une meilleure prolifération, quant à leur taux de nouvelles constructions, à cause de leur caractère de villégiature. C’est d’ailleurs dans ces mêmes secteurs que l’on retrouve une plus forte hausse de la population depuis les dernières années.

Ayant déjà été une région plus agricole, on retrouve encore aujourd’hui sur le territoire de la MRC plusieurs bâtiments de ferme dont l’usage est devenu tout autre. Certaines de ces granges et étables ayant déjà été l’habitat de plusieurs bêtes sont maintenant devenues de vulgaires pans de murs, que le vent seul fragilise année après année.

Présentant tout de même des caractéristiques similaires d’inflammabilité et ayant fait l’objet de consultations auprès du comité de sécurité incendie, ces bâtiments agricoles, qu’ils soient abandonnés ou encore utilisés pour l’agriculture, ont tous été classés de la même façon, c’est-à-dire, dans les risques élevés. C’est donc pour cette raison que certaines municipalités ont été étonnées de découvrir sur leur territoire qu’il s‘y trouvait autant de risques élevés.

En ce qui a trait aux établissements commerciaux ou institutionnels, chaque petit village possède bien évidemment son propre dépanneur, sa petite école et son église, très importante aux yeux de ses paroissiens. Mais on retrouve une plus grande concentration de ce type d’affectation dans le principal pôle économique de la MRC, dans la Ville d’Amos.

Le même phénomène se produit avec les industries telles les mines et les industries forestières. Les grosses industries implantées dans une localité font bien souvent vivre toutes les autres aux alentours. Dans ces cas-là, l’activité économique demeure peu diversifiée et tout repose sur la survie de ces seules et uniques entreprises. Il devient donc primordial de tout tenter pour prévenir et prévoir le comportement des incendies dans de tels lieux.

2.1.5.2 Classement des risques présents sur le territoire

Le classement des risques précise le nombre et le ratio des bâtiments répertoriés par catégorie de risques et localisés sur l’ensemble du territoire régional. La municipalité régionale de comté d’Abitibi compte 9 676 unités d’évaluation, répertoriées lors du classement des risques d’incendie basés sur les rôles d’évaluation de 2003.

De plus, rappelons que l’historique des interventions d’urgence sur le territoire de la MRC révèle qu’une majorité des appels logés aux services de sécurité incendie concernaient des appels pour un incendie de bâtiment, incluant les feux de cheminée.

Comme on peut le constater, l’incendie de bâtiment est l’une des interventions les plus courantes des services de sécurité incendie. De nombreux risques qui peuvent mettre en péril la sécurité des pompiers sont associés à ce type d’intervention. Ces risques peuvent être contrôlés par des méthodes de travail sécuritaires et des mesures préventives.

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Pour l’ensemble du territoire de la MRC d’Abitibi, la répartition des risques d’incendie s’établit comme suit :

Graphique 2.1 Estimation des risques d’incendie selon l’usage des bâtiments

Risques FAIBLES 78%

Risques TRÈS ÉLEVÉS 2% Risques MOYENS Risques ÉLEVÉS 11% 9%

Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

Graphique 2.2 Estimation des risques d’incendie selon la valeur des bâtiments en 2003

Risques FAIBLES 47% Risques MOYENS 10%

Risques TRÈS ÉLEVÉS Risques ÉLEVÉS 31% 12%

Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

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Tableau 2.3 Risques d’incendie dans la MRC d’Abitibi

LES RISQUES D'INCENDIE DE LA MRC D'ABITIBI Catégorie de risques Nombre Valeur FAIBLE 7 559 371 986 300 $ MOYEN 1 050 77 589 900 $ ÉLEVÉ 883 94 417 300 $ TRÈS ÉLEVÉ 184 243 974 500 $ TOTAL 9 676 787 968 000 $ Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

En analysant le tableau ainsi que les graphiques précédents, on constate que la majorité des risques présents sur le territoire de la MRC d’Abitibi sont des risques faibles. Ils représentent 78% de tous les risques et 47% de la richesse foncière des municipalités. Maintenant si l’on regarde les risques très élevés, quoi que peu nombreux avec 2% des risques, ils représentent par contre 31% de la richesse foncière; c’est une raison de plus pour les municipalités de prévoir des mesures afin de mieux protéger ces risques qui sont dans bien des cas, des gros payeurs de taxes et des créateurs d’emplois pour le milieu. Si un sinistre survenait, ils ne réinvestiraient pas nécessairement au même endroit ou fermeraient tout simplement, ce qui aurait un impact sur les emplois et la population de cette municipalité.

À l’annexe 1 du présent document, des cartes décrivent les emplacements ainsi que les types de risques présents dans chacune des municipalités et TNO de la MRC d’Abitibi. Ces cartes ont été produites à partir des informations traitées lors de l’analyse des risques en 2003.

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Tableau 2.4 Les risques FAIBLES et la valeur des bâtiments par municipalité Les catégories de risques RISQUES FAIBLES Les autorités locales et la MRC Risques Richesse Risques Richesse Risques Ratio Richesse Ratio INT du P.U. Foncière EXT du P.U. Foncière TOTAL. avec Foncière avec (nb) ($) (nb) ($) (nb) MRC TOTAL ($) MRC Amos 2 281 14 624 900 $ 782 176 110 300 $ 3 063 40,52% 190 735 200 $ 51,27% Barraute 367 17 190 800 $ 337 11 997 600 $ 704 9,31% 29 188 400 $ 7,85% Berry 0 - $ 244 6 961 400 $ 244 3,23% 6 961 400 $ 1,87% Champneuf 28 669 800 $ 36 492 900 $ 64 0,85% 1 162 700 $ 0,31% La Corne 45 2 257 000 $ 347 10 649 200 $ 392 5,19% 12 906 200 $ 3,47% La Morandière 0 - $ 118 2 294 500 $ 118 1,56% 2 294 500 $ 0,62% La Motte 24 926 300 $ 183 5 279 500 $ 207 2,74% 6 205 800 $ 1,67% Landrienne 181 10 179 500 $ 135 6 070 400 $ 316 4,18% 16 249 900 $ 4,37% Launay 22 959 600 $ 74 2 727 300 $ 96 1,27% 3 686 900 $ 0,99% Preissac 16 818 800 $ 433 16 330 900 $ 449 5,94% 17 149 700 $ 4,61% Rochebaucourt 17 329 600 $ 57 932 000 $ 74 0,98% 1 261 600 $ 0,34% St-Dominique-du-Rosaire 54 2 991 600 $ 130 3 914 700 $ 184 2,43% 6 906 300 $ 1,86% St-Félix-de-Dalquier 135 7 659 000 $ 146 6 925 600 $ 281 3,72% 14 584 600 $ 3,92% St-Marc-de-Figuery 30 1 425 800 $ 243 10 025 000 $ 273 3,61% 11 450 800 $ 3,08% St-Mathieu-d'Harricana 29 1 628 200 $ 240 13 121 200 $ 269 3,56% 14 749 400 $ 3,97% Ste-Gertrude-Manneville 0 - $ 238 10 120 900 $ 238 3,15% 10 120 900 $ 2,72% Trécesson 36 1 358 200 $ 491 23 969 300 $ 527 6,97% 25 327 500 $ 6,81% TNO Lac Chicobi 13 300 700 $ 29 554 700 $ 42 0,56% 855 400 $ 0,23% TNO Lac Despinassy 0 - $ 18 189 100 $ 18 0,24% 189 100 $ 0,05% MRC ABITIBI -- TOTAL 3 278 63 319 800 $ 4 281 308 666 500 $ 7 559 100% 371 986 300 $ 100% Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

Tableau 2.5 Les risques MOYENS et la valeur des bâtiments par municipalité Les catégories de risques RISQUES MOYENS Les autorités locales et la MRC Risques Richesse Risques Richesse Risques Ratio Richesse Ratio INT du P.U. Foncière EXT du P.U. Foncière TOTAL. avec Foncière avec (nb) ($) (nb) ($) (nb) MRC TOTAL ($) MRC Amos 612 53 857 900 $ 64 3 162 800 $ 676 64,38% 57 020 700 $ 73,49% Barraute 66 5 099 300 $ 36 2 100 400 $ 102 9,71% 7 199 700 $ 9,28% Berry 0 - $ 23 748 500 $ 23 2,19% 748 500 $ 0,96% Champneuf 1 43 700 $ 1 31 900 $ 2 0,19% 75 600 $ 0,10% La Corne 8 597 600 $ 9 148 100 $ 17 1,62% 745 700 $ 0,96% La Morandière 0 - $ 10 671 900 $ 10 0,95% 671 900 $ 0,87% La Motte 2 79 900 $ 13 549 300 $ 15 1,43% 629 200 $ 0,81% Landrienne 12 1 128 400 $ 17 721 300 $ 29 2,76% 1 849 700 $ 2,38% Launay 4 180 800 $ 6 278 900 $ 10 0,95% 459 700 $ 0,59% Preissac 2 45 900 $ 10 789 500 $ 12 1,14% 835 400 $ 1,08% Rochebaucourt 9 530 500 $ 5 46 300 $ 14 1,33% 576 800 $ 0,74% St-Dominique-du-Rosaire 7 342 900 $ 12 427 300 $ 19 1,81% 770 200 $ 0,99% St-Félix-de-Dalquier 12 926 300 $ 17 1 035 900 $ 29 2,76% 1 962 200 $ 2,53% St-Marc-de-Figuery 5 262 600 $ 13 738 700 $ 18 1,71% 1 001 300 $ 1,29% St-Mathieu-d'Harricana 3 134 100 $ 5 59 500 $ 8 0,76% 193 600 $ 0,25% Ste-Gertrude-Manneville 0 - $ 25 814 800 $ 25 2,38% 814 800 $ 1,05% Trécesson 5 321 000 $ 21 1 243 200 $ 26 2,48% 1 564 200 $ 2,02% TNO Lac Chicobi 1 14 100 $ 12 444 600 $ 13 1,24% 458 700 $ 0,59% TNO Lac Despinassy 0 - $ 2 12 000 $ 2 0,19% 12 000 $ 0,02% MRC ABITIBI -- TOTAL 749 63 565 000 $ 301 14 024 900 $ 1 050 100% 77 589 900 $ 100%

Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

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Tableau 2.6 Les risques ÉLEVÉS et la valeur des bâtiments par municipalité Les catégories de risques RISQUES ÉLEVÉS Les autorités locales et la MRC Risques Richesse Risques Richesse Risques Ratio Richesse Ratio INT du P.U. Foncière EXT du P.U. Foncière TOTAL. avec Foncière avec (nb) ($) (nb) ($) (nb) MRC TOTAL ($) MRC Amos 227 50 509 600 $ 89 7 269 400 $ 316 35,79% 57 779 000 $ 61,20% Barraute 19 2 295 900 $ 66 5 743 600 $ 85 9,63% 8 039 500 $ 8,51% Berry 0 - $ 46 2 541 200 $ 46 5,21% 2 541 200 $ 2,69% Champneuf 1 322 300 $ 2 50 900 $ 3 0,34% 373 200 $ 0,40% La Corne 2 422 500 $ 18 1 001 200 $ 20 2,27% 1 423 700 $ 1,51% La Morandière 0 - $ 14 829 100 $ 14 1,59% 829 100 $ 0,88% La Motte 2 72 900 $ 43 2 092 000 $ 45 5,10% 2 164 900 $ 2,29% Landrienne 8 1 275 600 $ 22 934 400 $ 30 3,40% 2 210 000 $ 2,34% Launay 4 407 800 $ 9 692 000 $ 13 1,47% 1 099 800 $ 1,16% Preissac 1 59 300 $ 40 1 872 300 $ 41 4,64% 1 931 600 $ 2,05% Rochebaucourt 3 217 100 $ 12 334 200 $ 15 1,70% 551 300 $ 0,58% St-Dominique-du-Rosaire 4 281 800 $ 14 794 600 $ 18 2,04% 1 076 400 $ 1,14% St-Félix-de-Dalquier 9 983 600 $ 34 1 929 600 $ 43 4,87% 2 913 200 $ 3,09% St-Marc-de-Figuery 6 605 600 $ 40 2 068 600 $ 46 5,21% 2 674 200 $ 2,83% St-Mathieu-d'Harricana 5 290 200 $ 25 1 995 100 $ 30 3,40% 2 285 300 $ 2,42% Ste-Gertrude-Manneville 0 - $ 39 1 959 500 $ 39 4,42% 1 959 500 $ 2,08% Trécesson 5 171 300 $ 28 2 617 500 $ 33 3,74% 2 788 800 $ 2,95% TNO Lac Chicobi 12 529 100 $ 32 1 207 700 $ 44 4,98% 1 736 800 $ 1,84% TNO Lac Despinassy 0 - $ 2 39 800 $ 2 0,23% 39 800 $ 0,04% MRC ABITIBI -- TOTAL 308 58 444 600 $ 575 35 972 700 $ 883 100% 94 417 300 $ 100%

Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

Tableau 2.7 Les risques TRÈS ÉLEVÉS et la valeur des bâtiments par municipalité Les catégories de risques RISQUES TRÈS ÉLEVÉS Les autorités locales et la MRC Risques Richesse Risques Richesse Risques Ratio Richesse Ratio INT du P.U. Foncière EXT du P.U. Foncière TOTAL. avec Foncière avec (nb) ($) (nb) ($) (nb) MRC TOTAL ($) MRC Amos 80 103 323 300 $ 13 45 745 200 $ 93 50.54% 149 068 500 $ 61.10% Barraute 6 8 218 700 $ 1 1 390 900 $ 7 3.80% 9 609 600 $ 3.94% Berry 0 - $ 4 771 600 $ 4 2.17% 771 600 $ 0.32% Champneuf 0 - $ 1 2 556 100 $ 1 0.54% 2 556 100 $ 1.05% La Corne 3 726 300 $ 1 199 000 $ 4 2.17% 925 300 $ 0.38% La Morandière 0 - $ 2 686 300 $ 2 1.09% 686 300 $ 0.28% La Motte 4 914 000 $ 0 - $ 4 2.17% 914 000 $ 0.37% Landrienne 4 1 993 200 $ 1 3 489 000 $ 5 2.72% 5 482 200 $ 2.25% Launay 2 775 500 $ 2 2 504 500 $ 4 2.17% 3 280 000 $ 1.34% Preissac 3 901 400 $ 5 38 292 200 $ 8 4.35% 39 193 600 $ 16.06% Rochebaucourt 0 - $ 0 - $ 0 0.00% - $ 0.00% St-Dominique-du-Rosaire 3 939 600 $ 0 - $ 3 1.63% 939 600 $ 0.39% St-Félix-de-Dalquier 7 2 590 700 $ 0 - $ 7 3.80% 2 590 700 $ 1.06% St-Marc-de-Figuery 5 1 164 200 $ 0 - $ 5 2.72% 1 164 200 $ 0.48% St-Mathieu-d'Harricana 2 623 000 $ 3 12 302 500 $ 5 2.72% 12 925 500 $ 5.30% Ste-Gertrude-Manneville 0 - $ 8 1 705 000 $ 8 4.35% 1 705 000 $ 0.70% Trécesson 3 834 900 $ 14 7 867 400 $ 17 9.24% 8 702 300 $ 3.57% TNO Lac Chicobi 3 469 800 $ 4 2 990 200 $ 7 3.80% 3 460 000 $ 1.42% TNO Lac Despinassy 0 - $ 0 - $ 0 0.00% - $ 0.00% MRC ABITIBI -- TOTAL 125 123 474 600 $ 59 120 499 900 $ 184 100% 243 974 500 $ 100%

Source : Analyse des risques d’incendie et des autres risques, décembre 2003.

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2.1.5.3 Les risques élevés et très élevés

À partir des données fournies par l’application informatique développée par le ministère de la Sécurité publique, chacun des directeurs des services de sécurité incendie ont validé ces risques sur le terrain. Rappelons que ces deux catégories de risques nécessitent, en cas d’incendie, un déploiement plus important des ressources humaines et matérielles que les risques faibles et moyens, afin de procéder à l’évacuation ou prévenir les dangers de conflagration.

2.2 LES AUTRES RISQUES DE SINISTRE

2.2.1 Généralités

L’article 11 de la Loi sur la sécurité incendie prévoit que le schéma de couverture de risques peut comporter, à l’égard d’autres risques de sinistre susceptibles de nécessiter l’utilisation des mêmes ressources, des éléments de planification similaires à ceux que l’on y retrouve pour la sécurité incendie.

De plus, les orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie proposent aux autorités locales et régionales, l’objectif no 5 6 qui porte sur « les autres risques de sinistre ». Ces derniers font référence à divers types d’interventions qui sont susceptibles de nécessiter l’utilisation des ressources affectées à la sécurité incendie, comme les évènements suivants : le combat des incendies, autres que les incendies de bâtiments, le sauvetage, les interventions d’urgence, les premiers soins, etc.

Dans son premier schéma de couverture de risques en sécurité incendie, la MRC d’Abitibi a justement entrepris de se consacrer entièrement à la sécurité incendie avant d’intégrer tout autre type de risques.

2.2.2 Recensement des autres risques

Lors de l’étape de recensement, les services de sécurité incendie nous ont cependant dressé une liste des différents types d’intervention sur lesquels ils pouvaient être appelés à intervenir. Vous pourrez observer, comme tel est très probablement le cas dans toutes les autres régions du Québec, que même s’ils ne portent toujours pas le titre de premier répondant, les pompiers sont souvent les premiers désignés pour répondre aux urgences et aux catastrophes de la population.

 Combat des incendies de véhicules routiers;  Combat des incendies d’herbe et de forêt;  Combat des incendies en présence de matières dangereuses;  Combat des incendies de poste de distribution électrique;  Sauvetage de victimes d’accident de véhicules;  Sauvetage sur l’eau (noyades, inondations, sauvetage sur glace, etc.);

6 Orientations du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, page 54

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 Sauvetage en espace clos;  Recherche de personnes disparues en forêt  Intervention d’urgence à l’occasion d’une fuite ou d’un déversement de matières dangereuses (détection de matières dangereuses, établissement de périmètre de sécurité, exécution de manœuvres, etc.)  Assistance à des services publics (police, ambulance, travaux publics, etc.)  Assistance médicale de base  Etc.

En défilant la liste, on se rend bien compte que nos pompiers semblent être des gens à tout faire si l’on considère le peu d’équipements spécialisés qu’ils ont à leur disposition pour effectuer de telles opérations.

2.2.3 Volonté de la MRC d’Abitibi

Bien que nous n’ayons pas la volonté pour l’instant de les intégrer au schéma, ces autres risques de sinistres sont toujours bien présents dans la réalité. Nous sommes bien conscients que l’immunité ne nous viendra pas pour ce schéma, mais pour la prochaine génération et les prochaines années, nous étudierons la possibilité de débuter certaines étapes de l’analyse de ces autres risques pour la MRC d’Abitibi, dont la désincarcération, car il était de la volonté de la ville d’Amos d’intégrer ce type de risques au schéma actuel.

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CHAPITRE 3 HISTORIQUE DE L’INCENDIE

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 3 – HISTORIQUE DE L’INCENDIE

3.1 EXIGENCES

Selon l’article 43 de la Loi sur la Sécurité incendie, le directeur du service de sécurité incendie ou une personne qualifiée qu’il désigne à cette fin doit, pour tout incendie survenu dans le ressort du service, en déterminer le point d’origine, les causes probables ainsi que les circonstances immédiates que sont, entre autres, les caractéristiques de l’immeuble ou des biens sinistrés et le déroulement des événements.

De plus, au sens de l’article 34 de la Loi, les municipalités sont tenues de produire depuis janvier 2003 un rapport d’intervention (DSI-2003) au ministère de la Sécurité publique. Cette activité implique donc également la tenue d’un registre des incidents survenant sur le territoire. Étant donné que ce rapport ne fait pas état de toutes les activités des services de sécurité incendie, comme par exemple les alarmes non fondées, les municipalités ont donc intérêt à produire à des fins internes un rapport sur ces événements afin d’avoir un portrait exact des activités des services de sécurité incendie du territoire et d’extraire les informations nécessaires à l’établissement des campagnes de prévention ou à la révision et uniformisation de la réglementation municipale sur le territoire.

3.2 HISTORIQUE DE LA MRC D’ABITIBI

La base de données des incendies de 1996 à 2001, qui a été utilisée pour réaliser l’historique des incendies sur le territoire, a été bâtie à l’aide des rapports d’interventions des services de sécurité incendie et des rapports d’assurance transmis au ministère de la Sécurité publique. Quelques services ont fait parvenir ce qu'ils avaient à ce sujet, ce qui a permis de confirmer ou de compléter les données du ministère, mais il demeure tout de même que ces données sont fragmentaires. En effet, il est possible que certains incidents qui se sont produits durant cette période ne soient pas répertoriés, et ce pour diverses raisons, comme par exemple si aucun rapport n’a été produit.

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Le tableau 3.1 nous fait état des pertes matérielles pour chacune des municipalités de la MRC d’Abitibi entre 1996 et 2001.

Tableau 3.1 Les pertes matérielles par municipalités VII 1996 à 2001 Les pertes matérielles Les autorités locales et la MRC de 1996 à 2001 Interventions déclarées Pertes Pertes par intervention (nb) ($) ($) Amos 152 1 892 105 $ 12 448,06 $ Barraute 11 921 499 $ 83 772,64 $ Berry 9 600 206 $ 66 689,56 $ Champneuf 0 - $ - $ La Corne 10 299 658 $ 29 965,80 $ La Morandière 2 127 272 $ 63 636,00 $ La Motte 1 47 000 $ 47 000,00 $ Landrienne 3 87 400 $ 29 133,33 $ Launay 3 150 109 $ 50 036,33 $ Preissac 19 111 286 $ 5 857,16 $ Rochebaucourt 1 3 040 $ 3 040,00 $ St-Dominique-du-Rosaire 3 16 416 $ 5 472,00 $ St-Félix-de-Dalquier 6 224 483 $ 37 413,83 $ St-Marc-de-Figuery 7 151 705 $ 21 672,14 $ St-Mathieu-d'Harricana 3 14 618 $ 4 872,67 $ Ste-Gertrude-Manneville 2 60 820 $ 30 410,00 $ Trécesson 9 214 187 $ 23 798,56 $ TNO Lac Chicobi 0 - $ - $ TNO Lac Despinassy 0 - $ - $ MRC ABITIBI -- TOTAL 241 4 921 804 $ 20 422,42 $ Source : Direction de la sécurité incendie, ministère de la Sécurité publique

3.2.1 Les circonstances des incendies

Graphique 3.1 Portrait des incendies déclarés de 1996 à 2001 selon la cause et les pertes matérielles

90 2 000 000 $

80 1 800 000 $

70 1 600 000 $ 1 400 000 $ Nombre 60 ($) Pertes d'incendies 1 200 000 $ 50 Pertes ($) 1 000 000 $ 40 800 000 $ 30

600 000 $ Nombre d'incendies

20 400 000 $

10 200 000 $

0 0 $

Cause

naturelle

Vice de

Dossier

enquête

électrique

imprudence

Défaillance

construction

conception /

Négligence /

Indéterminée

transmis pour mécanique ou Causes

Source : Résumé de l’historique de la situation régionale – MRC d’Abitibi, janvier 2003

VII Les données ont été tirées du rapport du Ministère de la Sécurité publique, données déclarées par les services de sécurité incendie et des compagnies d’assurances de 1996 à 2001. Il est fort possible que des interventions n’ai pas été déclarées

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À la suite de l’analyse de l’origine des incendies, on note que 33,5 % des incendies sont reliés à la négligence ou à l’imprudence, 24,9 % à des défaillances électriques ou mécaniques, 9,4 % sont dus à des vices de construction ou de conception et que seulement 0,8 % sont de causes naturelles. Les incendies suspects nécessitant une enquête comptent pour 14,7% de tous les feux de la MRC et environ 16,7 % des incendies n’ont pas de cause déterminée.

Il est évident que l'imprudence est en cause dans une large proportion des incendies à survenir sur le territoire de la MRC. Les services de sécurité incendie peuvent d'ores et déjà cibler les sujets des premières campagnes de prévention à mettre en branle sur l’ensemble du territoire. L'éducation et la sensibilisation de la clientèle ont toujours obtenu des résultats concluants dans le passé. Malheureusement, ces outils n'étaient souvent disponibles que pour les municipalités possédant un service de sécurité incendie structuré ou ayant un budget affecté à la prévention des incendies proprement dite.

Le graphique 3.2 qui suit met en lumière les principales causes des incendies sur le territoire de la MRC d’Abitibi. Graphique 3.2 Les causes des incendies

Naturelle Sous enquête 0,8% 14,7% Imprudence 33,5%

Indéterminée 16,7%

Vice de Défaillance construction 24,9% 9,4%

Source : Liste des incendies 1996-2001 du ministère de la Sécurité publique.

Toujours selon la liste des incendies 1996-2001, l’usage des bâtiments incendiés dans la MRC d’Abitibi démontre que les incendies résidentiels comptent pour 61,7 % de tous les feux, le secteur commercial pour 8,2 %, les industries pour 5,3 %, les bâtiments de services pour 6,5 % et 3,6 % pour les autres bâtiments, tandis que 14,7 % des rapports d’interventions des services de sécurité incendie n’ont pas défini l’usage du bâtiment. En analysant les données disponiblesVIII, on constate que 51% des interventions surviennent durant la période du jour (8h à 18h) et près de 49% durant la période de soir (18h à 8h).

VIII Seulement 55% soit 135 des 246 appels répertoriés, présentent des renseignements sur l’heure de l’alerte.

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Le graphique 3.3 nous démontre les types d’usage des bâtiments incendiés sur le territoire de la MRC d’Abitibi. Graphique 3.3 Usage des bâtiments incendiés

Autres Incendies bâtiments divers 3,6% 14,7%

Commerces 8,2%

Services 6,5%

Industries Résidentiels 5,3% 61,7%

Source : Liste des incendies 1996-2001 du ministère de la Sécurité publique.

Selon le graphique 3.3, on constate que plus de 61,7% des incendies surviennent dans les résidences et que plus de 33,5% des incendies ont une origine liée à la négligence et l’imprudence, donc qui auraient pu être évités. Cette première analyse des incidents confirme l’importance de l’implantation des programmes de prévention recherchée par l’élaboration de ce schéma.

Autre constatation, la nature des incendies est particulière à la région. N’étant pas à déclaration obligatoire, les feux de broussailles et les feux de cheminée n’avaient jamais été représentés dans les statistiques incendie, bien qu’ils soient une partie importante de notre réalité régionale. Avec l’avènement du nouveau rapport DSI-2003 et la tenue d’un registre par chacun des SSI, nous assisterons désormais à un portrait plus fidèle de la réalité régionale.

3.2.2 Les pertes matérielles

Quand on observe le taux d’incendieIX pour le Québec (1,39) et celui de la MRC d’Abitibi (1,74), on remarque que ce dernier est légèrement supérieur. Cependant, lorsqu’on regarde les pertes matérielles totales par habitant, on constate qu’elles sont 40 % moins élevées dans la MRC d’Abitibi que pour l’ensemble du Québec. Ce taux de pertesX de 40,02$ pour la MRC comparativement à 54,40 $ pour l’ensemble de la province signifie que pour sensiblement le même nombre d’incendies, les dommages matériels sont 25 % moins importants dans la MRC

IX Le taux d’incendies est le nombre total d’incendies déclarées par 1000 habitants, La sécurité incendie au Québec – Quelques chiffres, édition 2001. X Le taux de pertes est le montant des pertes matérielles totales par habitant. La sécurité incendie au Québec – Quelques chiffres, édition 2001.

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie d’Abitibi. Par contre, on peut mettre un bémol sur cette valeur, puisque ce n’est pas tous les rapports d’incendies qui ont été transmis et les informations sur les valeurs ont été évaluées par les gens sur les lieux des interventions. De plus, la valeur des bâtiments dans notre région est plus basse qu’à d’autres endroits au Québec.

Lorsque nous analysons ces données brutes, selon la tranche de population, les municipalités de moins de trois mille (3 000) habitants présentent un taux d’incendie relativement semblable à celui des municipalités de même envergure partout à travers la province, soit à 1,74 incendie par mille habitants. Les pertes matérielles, quant à elles, se trouvent à être moins élevées que la moyenne provinciale, soit à 54,66$ par habitant comparativement à 87,04$ par habitant dans le reste du Québec, toujours selon les données disponibles.

Seule représentante dans sa catégorie des municipalités de dix milles (10 000) à vingt-quatre mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (24 999) habitants, la ville d’Amos affiche un taux un peu plus élevé que celui des autres municipalités de dimension semblable avec 1,7 incendie par mille habitants contre 1,4 pour la moyenne québécoise. Ces incendies, plus fréquents en proportion, se trouvent à être deux fois moins dévastateurs qu’ailleurs au niveau des pertes matérielles, soit de 28,08$ par habitant contre 56,50$ par habitant.

3.2.3 Les pertes de vie

Les données sur les pertes de vie causées par l’incendie dans la MRC d’Abitibi dénombrent un taux de mortalité nul pour les années 1996 à 2001, de 0 décès par 100 000 habitants alors que la moyenne québécoise est de 1,15XI par 100 000 habitants. Du 1er janvier 1996 au 31 décembre 2001, aucune personne n’a perdu la vie à la suite d’un incendie dans la MRC d’Abitibi.

Plus récemment, soit en avril 2005, un incendie de résidence causa la mort d’un adolescent de 17 ans. Depuis 2001, c’est le seul cas d’incendie avec perte de vie sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

3.2.4 Les poursuites judiciaires

Selon le recensement effectué auprès des municipalités, aucune poursuite judiciaire connue contre une municipalité ou un service de sécurité incendie n’a eu lieu sur le territoire de la MRC d’Abitibi pour les années entre 1996 à 2001.

XI La sécurité incendie au Québec – Quelques chiffres, édition 2001.

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CHAPITRE 4 SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 4 – SITUATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE

4.1 ORGANISATION ACTUELLE DES SERVICES DE SÉCURITÉ INCENDIE

4.1.1 La répartition des services

4.1.1.1 Couverture du territoire

Sur les 7 948,6 km2 du territoire de la MRC d’Abitibi et pour 16 petites municipalités, 2 territoires non organisés, une ville et une réserve autochtone, on dénombre sept (7) services de sécurité incendie possédant de l’équipement de lutte contre l’incendie et du personnel qualifié à divers niveaux. Il y a huit (8) casernes pour assurer la protection incendie sur le territoire.

La carte 4.1 montre l’emplacement des services d’incendie municipaux de la MRC d’Abitibi et de leur territoire de desserte ainsi que les différentes brigades industrielles (voir section 4.1.1.3)

La ville d’Amos ainsi que les municipalités de Preissac, La Corne, Saint-Marc-de-Figuery, Landrienne et Barraute gèrent leurs propres SSI.

La municipalité de Champneuf possède aussi son service d’incendie. Il s’agit d’un service de premier intervenant, car lors d’une intervention, elle ne possède pas l’équipement requis pour un combat efficace, elle doit faire appel au SSI de Barraute pour des renforts en équipements et ressources humaines.

Les municipalités de La Corne, Landrienne et Saint-Marc-de-Figuery via une entente d’entraide automatique, interviennent ensemble lors d’incendie sur l’un ou l’autre des territoires de ces municipalités.

La municipalité de La Corne possède une multitude d’ententes signées avec d’autres municipalités. Elle possède des ententes avec St-Marc-de-Figuery, Landrienne, Barraute, Preissac, Amos et les municipalités de Val-d'Or et Malartic dans la MRC de la Vallée-de-l’Or.

La municipalité de Launay était desservie par le service des incendies de Taschereau situé dans la MRC d’Abitibi-Ouest jusqu’au 31 décembre 2008, elle est maintenant desservie par le SSI d’Amos.

La ville d’Amos possède des ententes de réciprocité avec les municipalités de La Corne, Landrienne et Preissac pour les besoins dépassant ses capacités et ceux de ces municipalités.

Situation de la sécurité incendie Page 4-1 Chapitre 4 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Carte 4.1

Situation de la sécurité incendie Page 4-2 Chapitre 4 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Carte 4.2

Situation de la sécurité incendie Page 4-3 Chapitre 4 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Tableau 4.1 Ententes entre les municipalités

Municipalité

Manneville

-

Chicobi Despinassy

- -

Gertrude

-

Dominique du Rosaire du Dominique Dalquier de Félix MarcFiguery de d’Harricana Mathieu

- - -

Service incendie -

Barraute Berry Champneuf LaCorne LaMorandière LaMotte Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St Ste St St St Trécesson Lac TNO Lac TNO Pikogan  Amos Amos -- F -- S -- F S -- S -- F F F -- F F F -- F Barraute -- -- F S F -- V -- -- M ------D -- Champneuf -- F -- -- F2 ------F2 ------La Corne S S ------S -- S ------A ------Landrienne S V -- -- S ------S ------Preissac S ------S ------St-Marc de Figuery ------A -- -- S ------Rouyn-Noranda ------A1 ------Rivière-Héva ------F ------Malartic ------S ------Val d’Or ------S ------Taschereau ------F ------Abitibi Consolidated S -- -- V3 ------Légende : A = Entraide automatique F = Fourniture de service S = Entraide mutuelle V = Entente verbale M = Approbation du maire D = Approbation DG de la MRC 1 : Il y a entraide automatique avec Rouyn-Noranda (Cadillac) pour ce qui est des minières 2 : Entente comme 2e intervenant 3 : Pas d’entente, au bon vouloir, camion non plaqué.

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Présentement, le TNO Lac-Despinassy ainsi que la municipalité de Rochebaucourt, ne possèdent pas de service d’incendie et ne possèdent aucune entente avec un SSI pour la desserte de leur territoire. Lors d’un appel d’incendie, le centre d’appel CAUAT XII doit contacter une personne responsable du secteur afin de connaître son intention. Lorsque l’accord est donné, c’est normalement le service des incendies de Barraute qui intervient pour ces secteurs.

En plus de desservir ces secteurs, la municipalité de Barraute couvre aussi par entente, les municipalités de La Morandière et Champneuf en cas d’incendie.

La ville d’Amos fournit le service de protection incendie au TNO Lac-Chicobi, à la réserve autochtone de Pikogan ainsi qu’à huit (8) municipalités soient : Berry, Trécesson, Saint- Dominique-du-Rosaire, Saint-Félix-de-Dalquier, Sainte-Gertrude-Manneville, St-Mathieu- d’Harricana, Launay et une partie de La Motte. La partie à l’extrême sud de cette municipalité est desservie par le service des incendies de Rivière-Héva dans la MRC de la Vallée de l’Or. La ville d’Amos, étant le service le plus près, par une entente signée en 2006, elle couvre la mine Géant Dormant située à environ 80 kilomètres d’Amos. Cette mine est située sur le territoire de la Baie James.

La municipalité de Preissac avec son vaste territoire est la seule municipalité de la MRC d’Abitibi à posséder deux (2) casernes aux extrémités de son territoire. La caserne sud étant située près des industries minières.

Le tableau 4.1 nous indique pour chaque municipalité, les ententes qui existent entre elles.

Observations :

Certaines municipalités, qu’elles soient situées ou non dans la MRC d’Abitibi, n’ont pas d’ententes formelles d’entraide mutuelle ou ponctuelle entre elles. Ces municipalités sont pourtant, à l’occasion, appelées à intervenir ensemble ou l’une pour l’autre et n’ont que des ententes verbales ou tout simplement inexistantes. Les ententes existantes, quant à elles, ont été rédigées il y a plusieurs années et ne sont pas nécessairement adaptées à une gestion d’intervention tenant compte du risque à couvrir. Elles sont basées présentement sur le service qui en assume la couverture. Elles devront cependant être révisées en tenant compte des orientations du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie.

XII CAUAT = Centre d’appel d’urgence de l’Abitibi-Témiscamingue, situé à Rouyn-Noranda.

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4.1.1.2 Les autres types d’activités de secours ou de sauvetage

Dans le tableau 4.2 ci-dessous, on retrouve la liste des domaines d’intervention autres que l’incendie de bâtiments, pour lesquels les SSI de la MRC d’Abitibi peuvent être appelés à intervenir.

Tableau 4.2

Domaines d’intervention autres que l’incendie de bâtiments

-

SERVICE SÉCURITÉ INCENDIE / de

-

AUTRES DOMAINES

Marc

-

Amos Barraute Champneuf Corne La Landrienne Preissac St Figuery

Désincarcération   Feux de forêt        Feux limités à l’extérieur        (champ, poubelle, etc.) Feux de véhicules        Intervention en présence de  matières dangereuses Monoxyde de carbone    Recherche en forêt        Sauvetage en hauteur Sauvetage nautique     Sauvetage en tranchée et

effondrement Traîneau ambulance     Premiers répondants  Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Octobre 2003, mis à jour en octobre 2006.

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4.1.1.3 Les brigades et services privés

Par le passé, les industries, comme les mines et les moulins à scie, employaient beaucoup de gens en raison du niveau de difficulté des travaux manuels et souvent exténuants à effectuer. Aujourd’hui, l’informatisation et la mécanisation des tâches ont fait que le nombre d’employés a beaucoup diminué comparativement à la grosseur des entreprises qui ne cesse d’augmenter.

Malgré tout, les risques présents et les conséquences potentielles d’un incendie étant suffisamment considérables, plusieurs de ces industries sont extrêmement sensibilisées à la sécurité sur leurs sites. Plusieurs moyens sont mis en place pour diminuer le plus possible les risques que survienne un incendie ou un incident, bien souvent à la suite des recommandations et des exigences de leur compagnie d’assurances.

Bien qu’elles ne possèdent pas toutes des brigades de pompiers à l’intérieur de leurs murs, aucune ne laisse la sécurité de leurs employés au hasard. Une équipe de secouristes, de sauvetage minier ou de premiers répondants est implantée dans chacune des industries génératrices de risques particuliers.

La majorité de ces brigades possède une formation de base en sécurité incendie et elles sont aussi formées selon les besoins spécifiques de l’industrie. Une des industries (Agnico-Eagle située à Preissac) est présentement à former ses pompiers avec les cours de l’École nationale des pompiers du Québec avec le cours Pompier 1 et 2.

La MRC d’Abitibi compte trois (3) brigades industrielles sur son territoire et une brigade située à 80 kilomètres d’Amos sur le territoire de la Baie James. Le tableau 4.3 en fait une courte description et la carte 4.1 indique leur position.

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Tableau 4.3 Liste des brigades industrielles et courtes descriptions

Nombre de Principaux équipements de Système Entente avec la Industrie Vocation Formation pompiers protection d'autoprotection municipalité Formation - Équipements d'intervention pour Tous les bâtiments sont Entente réciproque avec spécifique aux matières dangereuses Abitibi-Consolidated Usine de pâte giclés, système relié à un Amos de fourniture de 15 pompiers besoins de - Habits de combat pour tous les et papier réservoir d'un débit personnel et d'équipements division Amos l'industrie pompiers minimum de 9500 L/min spécialisés - Appareils respiratoires Agnico-Eagle Ltée, Pompier 1 et 2 - Camion d'équipements Gicleurs dans tout Entente d'entraide de la Mine d'or 8 pompiers Division Laronde en cours - Pompe flottante convoyeur, laboratoire part de Preissac (non écrite) - Équipements d'intervention pour Formation matières dangereuses Entente d'entraide avec les IAMGold spécifique aux Gicleurs dans le garage de Mine d'or 11 pompiers - Habits de combat pour tous les municipalités de Preissac et besoins de réparation à la surface Mine Doyon pompiers de Cadillac (non écrite) l'industrie - Appareils respiratoires - Habits de combat pour tous les IAMGold Formation 41h Gicleurs à l’usine, treuil. pompiers Entente avec Amos pour la Mine Géant Dormant Mine d’or 8 pompiers premiers Extincteurs, système de - Appareils respiratoires, boyaux, protection du site intervenants. pompage. (hors MRC) lances. Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Octobre 2003, mis à jour en octobre 2006.

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4.1.2 Les ressources de la MRC d’Abitibi.

4.1.2.1 Les ressources financières

Les données recueillies lors de l’étape du recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie ont permis de déterminer l’effort financier de chacune des autorités locales de la MRC. Le pourcentage des dépenses nettes allouées à la sécurité incendie oscille entre 0,4 % et 9,2 % des budgets totaux. Les budgets alloués à la sécurité incendie, quant à eux, varient de 831$ à 263 465$. Les budgets des municipalités ont été évalués pour l’année 2001. En comparaison avec 2006, les pourcentages oscillent entre 1% et 13,5% soit entre 2 500$ et 321 910$ Les dépenses totales pour l’ensemble des 17 municipalités et 2 TNO de la MRC pour l’année 2001 étaient de 526 422$ et de 612 567$ en 2006. À la suite de cette constatation, on peut établir deux paramètres de comparaison à l’échelle du territoire de la MRC pour l’année 2001 :

. La moyenne des dépenses en incendie par habitant était de 21,40$ en 2001 et de 25,66$ en 2006. . Le pourcentage moyen des dépenses consacrées à la sécurité incendie par rapport aux dépenses totales se situait à 1,7% en 2001 et 2006.

Il est à noter que les efforts financiers des municipalités de notre MRC sont en moyenne très inférieurs à la moyenne québécoise de 5,06%.

Les tableaux 4.5 et 4.6 expriment les dépenses en sécurité incendie par rapport au budget total de chacune des municipalités de la MRC d’Abitibi pour les années 2001 et 2006. Tel qu’indiqué dans le document intitulé : « La sécurité incendie au Québec, quelques chiffres », édition 2002, les municipalités du Québec dont la population se situe entre 0 et 2999 habitants dépensaient en moyenne en 2000, 4,02 % de leurs budgets totaux pour la sécurité incendie, tandis que celles dont la population varie entre 10 000 et 24 999 habitants dépensaient en moyenne 3,42 % de leurs budgets totaux (réf. tableau 4.4). Tableau 4.4 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie selon la strate de population, Québec, 2000

DÉPENSES DÉPENSES NETTES EN DÉPENSES NETTES EN STRATE DE DÉPENSES NETTES MUNICIPALITÉS MUNICIPALES INCENDIE / DÉPENSES INCENDIE POPULATION EN INCENDIE TOTALES MUNIC. TOTALES PAR HABITANT

Nombre d’habitants Nombre ‘000 $ ‘000 $ % $

0 à 2 999 989 788 046 31 668 4,02 30,24

1 000 à 24 999 76 1 410 564 48 209 3,42 39,08

Ensemble du 1 315 8 906 508 450 481 5,06 62,50 Québec Source : La sécurité incendie au Québec, quelques chiffres, Édition 2002.

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Tableau 4.5 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie par municipalité pour l’année 2001

Année 2001

Dépenses nettes en Dépenses Dépenses Dépenses incendie / nettes en municipales nettes en Population Dépenses incendie par Municipalités totales incendie munic.totales habitant

$ $ % Nb $ Amos 22 335 597 $ 263 465 $ 1,2% 13 475 19,55 Barraute 1 641 797 $ 17 864 $ 1,1% 2 056 8,69 Berry 840 343 $ 4 152 $ 0,5% 477 8,70 Champneuf 174 722 $ 5 722 $ 3,3% 149 38,40 La Corne 525 385 $ 38 811 $ 7,4% 617 62,90 La Morandière 391 489 $ 6 373 $ 1,6% 273 23,34 La Motte 431 383 $ 4 899 $ 1,1% 401 12,22 Landrienne 707 594 $ 32 509 $ 4,6% 1 030 31,56 Launay 236 942 $ 7 603 $ 3,2% 258 29,47 Preissac 794 779 $ 61 676 $ 7,8% 659 93,59 Rochebaucourt 219 950 $ 831 $ 0,4% 205 4,05 Saint-Dominique-du-Rosaire 361 186 $ 3 351 $ 0,9% 490 6,84 Saint-Félix-de-Dalquier 767 350 $ 8 087 $ 1,1% 981 8,24 Saint-Marc-de-Figuery 440 622 $ 40 604 $ 9,2% 614 66,13 Saint-Mathieur-d'Harricana 390 996 $ 7 672 $ 2,0% 709 10,82 Sainte-Gertrude-Manneville 277 383 $ 4 919 $ 1,8% 824 5,97 Trécesson 722 244 $ 12 905 $ 1,8% 1 108 11,65 TNO Lac-Chicobi 165 618 $ 3 999 $ 2,4% 226 17,69 TNO Lac-Despinassy 11 886 $ 1 000 $ 8,4% 45 22,22 TOTAL / MOYENNE 31 437 266 $ 526 442 $ 1,7% 24 597 21,40

Source : Ressources financières des municipalités de la MRC et Gazette officielle 2001.

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Tableau 4.6 Dépenses municipales nettes en sécurité incendie par municipalité pour l’année 2006

Année 2006

Dépenses nettes en Dépenses Dépenses Dépenses incendie / nettes en municipales nettes en Population Dépenses incendie par Municipalités totales incendie munic.totales habitant

$ $ % Nb $ Amos 24 635 810 $ 321 910 $ 1,3% 12 755 25,24 Barraute 2 321 606 $ 30 150 $ 1,3% 1 986 15,18 Berry 549 820 $ 5 600 $ 1,0% 498 11,24 Champneuf * 230 449 $ 31 085 $ 13,5% 151 205,86 La Corne 632 000 $ 26 000 $ 4,1% 625 41,60 La Morandière 505 973 $ 6 490 $ 1,3% 271 23,95 La Motte 457 941 $ 6 197 $ 1,4% 442 14,02 Landrienne 900 301 $ 36 380 $ 4,0% 1 030 35,32 Launay 231 484 $ 13 000 $ 5,6% 260 50,00 Preissac 1 046 641 $ 42 934 $ 4,1% 716 59,96 Rochebaucourt 237 363 $ 7 966 $ 3,4% 196 40,64 Saint-Dominique-du-Rosaire 421 218 $ 4 115 $ 1,0% 485 8,48 Saint-Félix-de-Dalquier 786 378 $ 8 500 $ 1,1% 963 8,83 Saint-Marc-de-Figuery 435 975 $ 23 025 $ 5,3% 636 36,20 Saint-Mathieur-d'Harricana 615 302 $ 14 379 $ 2,3% 695 20,69 Sainte-Gertrude-Manneville 467 651 $ 8 000 $ 1,7% 775 10,32 Trécesson 926 826 $ 15 636 $ 1,7% 1 173 13,33 TNO Lac-Chicobi 214 651 $ 8 700 $ 4,1% 190 45,79 TNO Lac-Despinassy 32 640 $ 2 500 $ 7,7% 28 89,29 TOTAL / MOYENNE 35 650 029 $ 612 567 $ 1,7% 23 875 25,66 * Le fort pourcentage pour 2006 est expliqué par des montants réservés pour la construction d’une caserne Source : Ressources financières des municipalités de la MRC et Gazette officielle 2006.

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4.1.2.2 Les ressources humaines

4.1.2.2.1 Paramètres à atteindre en fonction des orientations ministérielles

A) Le nombre de pompiers pour une attaque à l’intérieur d’un bâtiment

Le succès d’une opération d’extinction repose fortement sur la capacité du service de sécurité incendie à commencer promptement son intervention. En ce sens, une attaque rapide à l’intérieur du bâtiment s’impose. Une telle attaque ne doit cependant être tentée que lorsqu’un nombre minimal d’intervenants peut être réuni pour accomplir cette tâche en toute sécurité.

La norme NFPA 1500 Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans les services d’incendie établit clairement que quatre pompiers constituent un minimum pour effectuer une attaque intérieure et des opérations de sauvetage. Cette prescription est reprise dans le projet de norme NFPA 1710 Standard for the Organization and Deployment of Fire Suppression, Emergency Medical Operations to the Public by career Fire Departments et dans le projet de norme NFPA 1720 Standard on Volunteer Fire Service Deployment XIII. Une décision rendue le 5 décembre 1996 par le Bureau de révision de la Commission de la Santé et de la Sécurité du Travail a confirmé l’opportunité de retenir cette norme, et ce, même si elle n’est pas adoptée par règlement.

Tant pour assurer la propre sécurité du personnel d’intervention que pour garantir les chances de succès de l’ensemble de l’opération, rien ne devrait donc être tenté à l’intérieur d’un bâtiment en flammes avant que les quatre premiers pompiers soient arrivés sur les lieux. Seules quelques circonstances particulières permettent d’enfreindre cette règle : par exemple, lorsqu’une victime est tombée à proximité d’une issue ou lorsque le feu est confiné en un endroit qui ne représente manifestement pas un danger pour les pompiers.

B) Le nombre minimal de pompiers pour assurer une force de frappe appropriée

Quant au nombre minimal de pompiers nécessaires pour assurer une force de frappe appropriée, il peut être fixé à l’aide de la nomenclature des tâches critiques qui doivent normalement être accomplies sur les lieux d’un incendie. Inspiré du projet de norme NFPA 1710, du modèle ontarien XIV et du Tableau d’intervention efficace développé par le Service d’inspection des assureurs incendie (SIAI) XV et reflétant les pratiques en vigueur dans les principales organisations de sécurité incendie du Canada et des États- Unis, le tableau 4.7 présente, en fonction des actions nécessaires au sauvetage et à l’extinction, un exemple de méthode de travail prévoyant l’effectif généralement considéré comme optimal pour effectuer une intervention dans un bâtiment constituant un risque faible.

XIII Ces deux normes ont été approuvées par le Comité technique de NFPA le 16 mai 2001. Le texte définitif de chacune d’elles doit cependant être révisé et recevoir l’approbation du Conseil des normes de l’organisme, au mois de juillet 2001, avant de faire l’objet d’une diffusion. XIV Office of the Fire Marshall of Ontario, Fire Ground Staffing and Delivery Systems Within A Comprehensive Fire Safety Effectiveness Model, Ministère du Solliciteur général et des Services Correctionnels, 1993, 49 pages. XV Service d’inspection des assureurs incendie, Évaluation de la protection du public contre l’incendie, Groupement technique des assureurs inc., 1987.

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Tableau 4.7 Effectif minimum et actions nécessaires aux opérations de sauvetage et d’extinction dans un bâtiment constituant un risque faible

NOMBRE DE NUMÉRO DU NOMBRE ACTIVITÉS OBJECTIF

POMPIERS POMPIER CUMULATIF STADES

Direction des opérations XVII 1 1 1 Analyser la situation

XVI Fonctionnement de 1 2 2 Établir l’alimentation en eau l’autopompe

Recherche et sauvetage Sauver les personnes en danger / 2 3 et 4 4

(Recherche primaire/Attaque) Attaque rapide PREMIERS STADES PREMIERSSTADES

Utilisation des équipements et 2 5 et 6 6 Ventiler le bâtiment accessoires nécessaires

Confiner l’incendie dans le lieu Établissement d’une ligne 2 7 et 8 8 d’origine – Protection de l’équipe de d’attaque XVIII sauvetage et d’attaque

Établissement d’une ligne Prêter assistance aux équipes dans de protection/Équipe de 2 9 et 10 10 la zone dangereuse sauvetage rapide

Il faut noter que cet effectif a été établi en fonction d’interventions de combat contre l’incendie dans des secteurs desservis par un réseau d’approvisionnement en eau, où il n’est pas nécessaire de procéder au transport de l’eau. Du personnel supplémentaire devrait normalement être prévu pour le fonctionnement de chacun des camions-citernes ou des équipements destinés, en milieu rural, au pompage de l’eau à partir d’une autre source d’approvisionnement qu’un réseau d’aqueduc et à son acheminement sur les lieux de l’incendie. La norme NFPA 1142 Standard on Water Supplies for Suburban and Rural Fire Fighting propose différentes stratégies à cet effet. À l’opposé, certaines situations ne nécessitent généralement pas ce nombre de pompiers; c’est le cas, notamment, des feux qui n’affectent pas directement un bâtiment, comme les feux de véhicules,

XVI L’article 6-4.4.1 de la norme NFPA 1500 Norme relative au programme de santé et de sécurité du travail dans les services d’incendie précise que les premiers stades d’une intervention comprennent les tâches accomplies par le premier groupe arrivé sur les lieux, avec une seule équipe travaillant dans la zone dangereuse. XVII L’article 6-4.4.2 de cette même norme précise qu’il est permis à l’un des membres en soutien d’assumer d’autres responsabilités en dehors de la zone dangereuse, notamment celles d’opérateur de véhicule, d’officier d’intervention, de technicien ou d’auxiliaire. L’article 6-4.4.4 précise qu’aux premiers stades d’une intervention, lorsqu’une seule équipe travaille dans la zone dangereuse, il est permis au membre de l’équipe en soutien de porter assistance ou secours aux membres de son équipe, pourvu que l’abandon de sa tâche ne mette pas en péril la santé et la sécurité de l’équipe. XVIII L’article 6-4.4.4 de la norme NFPA 1500 précise que lorsqu’une deuxième équipe est affectée à la zone dangereuse, l’intervention n’est plus considérée comme étant aux premiers stades et au moins une équipe de sauvetage rapide est alors nécessaire.

Situation de la sécurité incendie Page 4-13 Chapitre 4 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie d’herbes ou de déchets, pour lesquels un nombre inférieur de combattants peut être prévu dans les procédures opérationnelles des services de sécurité incendie.

C) La préparation des intervenants

L’efficacité d’une intervention est fortement conditionnée par le niveau de préparation du personnel appelé à combattre l’incendie. Ce niveau de préparation peut être mesuré en considérant la formation reçue par les pompiers, l’entraînement auquel les membres du service de sécurité incendie sont régulièrement soumis ainsi que l’existence et la mise à jour, au sein de l’organisation, de plans d’intervention.

D) La formation des pompiers

Tout service de sécurité incendie devrait avoir un programme de formation et d’entraînement adapté aux tâches que ses membres accomplissent, sans égard à la fréquence de réalisation de celles-ci puisque les risques pour la santé ou la sécurité des pompiers demeurent sensiblement les mêmes, peu importe le contexte municipal dans lequel ceux-ci sont appelés à travailler. D’ailleurs, la Loi sur la santé et la sécurité du travail XIX prévoit qu’un employeur doit assurer une formation, un entraînement et une supervision appropriés afin que la travailleuse ou le travailleur ait l’habilité et les connaissances nécessaires pour accomplir son travail de façon sécuritaire.

Le gouvernement du Québec a récemment adopté le Règlement sur les conditions pour exercer au sein d’un service de sécurité incendie municipal. Peu importe leur statut, les pompiers devront tous satisfaire à des exigences minimales de formation.

Les exigences du premier règlement encadrant la formation des pompiers, soit le Règlement sur la formation des membres des services d’incendie de 1998 a donc été repris dans le nouveau règlement de 2004 pour les pompiers des services de sécurité incendie qui desservent une population de moins de 25 000 habitants. Ainsi, les pompiers engagés dans un tel service de sécurité incendie devront peu importe leur statut, continuer ou suivre la formation de l’École nationale des pompiers du Québec avec le cours Pompier 1. Bien entendu, la personne titulaire d’un DEP peut être pompier dans n’importe lequel service de sécurité incendie quelle que soit la population desservie.

Grâce à ce dernier règlement, les services de sécurité incendie seront assurés que de plus en plus de pompiers effectueront leur travail de manière efficace et sécuritaire.

Par ailleurs, lorsqu’une municipalité demande à son service d’exercer d’autres responsabilités que la lutte contre les incendies, telles que le sauvetage nautique ou la désincarcération sur des scènes d’accidents routiers, elle devrait s’assurer que le personnel détient la formation appropriée aux tâches qu’il exerce.

XIX Loi sur la santé et la sécurité du travail, article 51 « Obligation de l’employeur ».

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E) L’entraînement des pompiers et la SST

Selon les bonnes pratiques en vigueur, toutes les municipalités disposant d’un SSI doivent avoir un programme d’entraînement. À cet égard, les orientations du ministre de la Sécurité publique mentionnent que « l’efficacité d’une intervention est conditionnée par le niveau de préparation du personnel appelé à combattre l’incendie. » Ce niveau de préparation peut être mesuré en considérant la formation reçue par les pompiers, l’entraînement auquel les membres du service de protection incendie sont régulièrement soumis ainsi que l’existence et la mise à jour, au sein de l’organisation, de plans d’intervention. De plus, le travail d’intervention en sécurité incendie requiert de chaque individu la maîtrise de connaissances et d’habiletés particulières, ainsi qu’une très bonne coordination des gestes à poser de la part de l’équipe du service incendie et de l’entraide intermunicipale. Par ailleurs, les orientations ministérielles nous réfèrent à la norme NFPA 1500 « Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans un service d’incendie » pour établir la fréquence des séances d’entraînement. Lorsque le service d’incendie a la responsabilité de combattre des incendies de bâtiment, il lui incombe de fournir à ses membres, au moins une fois par mois, des séances de formation sur la lutte contre les incendies de bâtiment. À cet effet, l’École Nationale des Pompiers du Québec (ÉNPQ) a mis à la disposition des services de sécurité incendie du Québec un guide pour les aider à élaborer leur programme d’entraînement.

Par ailleurs, il est reconnu que les tâches exercées par un pompier sont plus à risques que d’autres métiers. Par conséquent, les employeurs doivent au minimum s’assurer que les conditions d’exécution du travail de leurs pompiers soient normales dans le genre de travail qu’ils exercent. Ainsi, il ne sera pas normal pour un pompier d’entrer dans une résidence en fumée sans appareil respiratoire, sans habit de combat conforme, sans avoir reçu la formation nécessaire à l’exercice de ce métier. Une multitude de règles de sécurité sont aussi à observer lors d’une intervention, même mineure. Il va donc de soi que l’application d’un programme de santé et sécurité au travail permettra aux pompiers d’utiliser les équipements d’une manière efficace et sécuritaire et de leur faire connaître des méthodes d’intervention sûres dans les endroits dangereux.

En ce qui concerne la sécurité des pompiers, il faut savoir que la Loi sur la santé et la sécurité du travail (L.R.Q., c. S-2.1) demande à chaque employeur et aux travailleurs de rechercher et de mettre en application des moyens pour améliorer les conditions de santé et de sécurité du travail. La loi fait également mention des outils pour y arriver. Le premier de ces outils, le programme de prévention, est obligatoire pour tous les services de sécurité incendie. Il consiste en une planification d’activités visant à éliminer ou à contrôler les dangers auxquels sont confrontés les travailleurs et à établir des moyens à cet effet.

Une municipalité peut donc, à l’aide d’un tel programme de prévention, se donner un calendrier d’acquisition de matériels et d’équipements d’intervention satisfaisant les normes de sécurité. La consultation de la norme NFPA 1500 « Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans les services d’incendie » et de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (L.R.Q.c.S-2.1) peut être profitable à cette fin.

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4.1.2.2.2 Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

A) La répartition des ressources et leur statut d’emploi

Les ressources humaines en sécurité incendie de la MRC d’Abitibi sont constituées de 132 pompiers, et de ce nombre 33 sont officiers pompiers (directeur, directeur adjoint, capitaine ou lieutenant) et aucun pompier n’est préventionniste. Pour ce qui est du statut d’emploi, tous les pompiers de la MRC d’Abitibi sont à temps partiels ou « volontaires » à l’exception d’Amos qui compte 1 pompier à temps plein soit le directeur. L’effectif total des services de sécurité incendie desservant le territoire de la MRC représente 5.4 pompiers/1000 habitants. L’effectif dans chaque municipalité varie entre 8 et 32 pompiers. Tableau 4.8 Effectifs affectés à la sécurité incendie

Nombre de pompiers Nombre d'officiers SERVICE DE TOTAL SÉCURITÉ INCENDIE Temps plein Temps partiel Volontaire Temps plein Temps partiel Volontaire

Amos - 25 - 1 6 - 32 Barraute - - 17 - - 4 21 Champneuf - - 6 - - 2 8 La Corne - - 13 - - 5 18 Landrienne - - 15 - - 6 21 Preissac - - 10 - - 5 15 St-Marc-de-Figuery - - 14 - - 3 17 0 25 75 1 6 25 TOTAL 132 100 32 Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, octobre 2003 et mises à jour en octobre 2006

B) La disponibilité des ressources

Les services de sécurité incendie avec un effectif constitué de pompiers à temps plein n’ont généralement pas à se préoccuper de leur disponibilité, car ces derniers sont présents en nombre suffisant dans les casernes et prêt à intervenir rapidement, ce qui n’est pas le cas dans notre MRC. Cependant, les services de sécurité incendie qui emploient des pompiers à temps partiels ou volontaires doivent s’assurer de leur disponibilité en nombre suffisant au moment d’une alerte. Pour ces derniers, compte tenu des milieux et des régions, la disponibilité peut être plus ou moins problématique et peut varier selon le moment, l’occupation habituelle et l’endroit où ils se trouvent lors de l’alerte.

Le tableau 4.9 regroupe les données recueillies auprès des directeurs des SSI de la MRC, lors du recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie. Ces derniers devaient nous indiquer la disponibilité de leurs pompiers, à différentes périodes de l’année ou de la journée.

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Tableau 4.9 Disponibilité des pompiers et des officiers

Pompiers et officiers disponibles Pompiers et Pompiers et officiers hors caserne qui se présentent lors officiers disponibles hors caserne 2 Effectif total d'une alerte SERVICE DE Périodes de disponibles en SÉCURITÉ INCENDIE disponibilité caserne Avec cédule Sans cédule Avec cédule de Sans cédule de de garde de garde garde garde (Nb) (Nb) (Nb) (Nb) (%) (Nb) (%) (Nb) Jours de semaine (8h à 18h) - 1 31 1 1 61% 19 Amos 1 32 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine 1 Jours fériés 1 - 11 21 100% 11 43% 9 Jours de semaine (8h à 18h) - - 21 - - 38% 8 Barraute 21 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 21 - - 62% 13 Jours de semaine (8h à 18h) - - 8 - - 13% 1 Champneuf 8 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 8 - - 25% 2 Jours de semaine (8h à 18h) - - 18 - - 28% 5 La Corne 18 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 18 - - 67% 12 Jours de semaine (8h à 18h) - - 21 - - 38% 8 Landrienne 21 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 21 - - 67% 14 Jours de semaine (8h à 18h) - - 15 - - 27% 4 Preissac 15 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 15 - - 80% 12 Jours de semaine (8h à 18h) - - 17 - - 18% 3 St-Marc-de-Figuery 17 Nuit (18h à 8h) Fin de semaine Jours fériés - - 17 - - 59% 10 Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Octobre 2003 et mises à jour en octobre 2006.

1 De la fin de semaine de la Fête nationale du Québec jusqu’à la dernière fin de semaine de chasse, ce service effectue des périodes de garde hors caserne et à l’occasion lorsque le besoin s’en fait sentir. Date approximative du 23 juin au 15 octobre.

2 Il s’agit du nombre de pompiers composant le SSI.

Seul le service de sécurité incendie de la Ville d’Amos a déclaré avoir un effectif minimal, d’au moins dix pompiers disponibles en tout temps. Les autres services, c’est-à-dire ceux de Barraute, Champneuf, La Corne, Landrienne, Preissac et St-Marc-de-Figuery ont, pour leur part, déclaré ne pas avoir en tout temps les effectifs minimaux de dix pompiers.

Il existe actuellement un problème criant de ressources humaines dans six (6) des sept (7) services de sécurité incendie, soit le manque de pompiers durant la période de jour (8h à 18h). Les volontaires étant tous des travailleurs ou des étudiants, leurs activités principales ne se déroulent pas nécessairement dans les municipalités qu’ils protègent. C’est pourquoi, pour le service de jour, il est assez difficile pour certaines municipalités de rencontrer les orientations ministérielles concernant un minimum d’effectifs

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dans un temps déterminé, pour des bâtiments de risques faibles et moyens avec leur seul moyen. L’implication d’un pompier à temps partiel ou volontaire est considérable. Voilà pourquoi des mesures et des incitatifs devront être développés afin d’assurer une force de frappe minimale. De plus, des entraides automatiques seront prévues pour les risques faibles, mais aussi pour les risques élevés et très élevés.

L’acheminement d’un effectif minimum destiné à assurer une force de frappe appropriée à un niveau de risque donné ne peut être obtenu que si l’on peut compter sur un bassin de pompiers disponibles et dont le temps de déplacement vers le lieu de l’incendie est compatible avec le temps de réponse escompté. Il convient plutôt d’établir des horaires tenant compte de la disponibilité de chacun des membres aux différents moments de la journée, de manière à s’assurer de pouvoir mobiliser l’effectif minimum nécessaire en tout temps et dans tous les secteurs géographiques concernés.

C) La formation et l’entraînement des effectifs

En ce qui concerne la formation des pompiers, lors de la dernière mise à jour effectuée en juin 2008 du recensement fait en 2003, 53% des 132 pompiers ont complété ou ont l’équivalent du programme Pompier 1 de l’École nationale des pompiers du Québec. Tous les autres pompiers devront se conformer au nouveau règlement sur les conditions pour exercer au sein d’un service de sécurité incendie municipal, c’est-à-dire compléter le programme de formation Pompier 1 pour les municipalités dont la strate de population est inférieure à 25 000 habitants et compléter les spécialisations requises sauf ceux embauchés avant le 17 septembre 1998. Pour la MRC d’Abitibi, le principal gestionnaire de formation Pompier 1 est la Commission scolaire Harricana.

Le tableau 4.10 ci-dessous nous trace un portrait de la formation des pompiers dans la MRC d’Abitibi.

Tableau 4.10 Formation des pompiers de la MRC d’Abitibi avec le programme Pompier 1

Pompiers ayant la formation Pompiers assujettis à la formation Services de sécurité POMPIER 1 POMPIER 1 Nombre de incendie Embauché avant Embauché après Aucune formation Présentement en cours pompiers Septembre 1998 Septembre 1998 Doit être formé ou doit compléter Amos 14 10 3 5 32 Barraute 8 0 8 5 21 Champneuf 0 0 6 2 8 La Corne 14 0 2 2 18 Landrienne 7 1 6 7 21 Preissac 6 2 7 0 15 St-Marc-de-Figuery 8 0 6 3 17 TOTAL 57 13 38 24 132 Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Octobre 2003 et mises à jour en juin 2008.

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Parmi les 33 officiers pompiers, treize (13) ont complété ou ont reçu l’équivalence du cours Officier 1, ce qui représente près de 39% de tous les officiers qui oeuvrent dans les services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi. Au même titre que les pompiers, les officiers devront se conformer au nouveau règlement concernant la formation.

Pour les officiers (d’intervention, supérieur et directeur) des services de sécurité incendie, situés dans une municipalité de moins de 5 000 habitants, ces derniers devront compléter le programme de formation Officier non urbain. Pour les services de sécurité incendie desservant une population entre 5 000 et 24 999 habitants, les officiers devront avoir complété le programme de formation Officier 1. La formation Officier 1 est dispensée par le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le tableau 4.11 ci-dessous nous trace un portrait de la formation des officiers dans la MRC d’Abitibi.

Tableau 4.11 Formation des officiers de la MRC d’Abitibi avec le programme Officier 1

Pompiers ayant la formation Pompiers assujettis à la formation Services de sécurité OFFICIER 1 / O.N.U OFFICIER 1 / O.N.U. Nombre de incendie Embauché avant Embauché après Aucune formation Présentement en cours pompiers Septembre 1998 Septembre 1998 Doit être formé ou doit compléter Amos 4 0 0 3 7 Barraute 0 0 3 2 5 Champneuf 0 0 1 0 1 La Corne 4 0 0 1 5 Landrienne 0 0 2 4 6 Preissac 2 0 0 2 4 St-Marc-de-Figuery 3 0 0 2 5 TOTAL 13 0 6 14 33 Source : Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Octobre 2003 et mises à jour en juin 2008. Communication personnelle avec l’instructeur Michel Duranseau.

Depuis la mise en force de la nouvelle réglementation sur la formation, quelques services des incendies de la MRC ont débuté le cours Pompier 1 soit : Amos et Landrienne (En novembre 2005, une cohorte de 18 pompiers a terminé la formation Pompier 1). Plus récemment soit au début de 2007, Barraute et Champneuf ont formé un groupe et des pompiers d’Amos, Landrienne et St-Marc-de-Figuery ont formé un autre groupe.

Pour ce qui est de la formation des officiers, 12 pompiers officiers ont suivi le cours 2 – Organisation des activités de caserne en 2006 du cours Officier 1. Il est à noter que plusieurs officiers de municipalité de moins de 5 000 habitants ont préféré suivre Officier 1 qui était le seul disponible.

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La formation continue et les séances d’entraînement, mises en œuvre par la grande majorité des services de sécurité incendie de la MRC, ne rencontrent pas les exigences minimales établies notamment par la norme NFPA 1500 Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans un service d’incendie pour le combat d’incendie.

Tableau 4.12 L’entraînement des pompiers pour l’année 2003

Heures/pompiers Moyenne d'heures par SERVICE DE d'entrainement pour Nb de pompiers pompier SÉCURITÉ INCENDIE le service annuellement annuellement Amos 32 1166 36,4 Barraute 21 104 5,0 Champneuf 8 0 0,0 La Corne 18 200 11,1 Landrienne 21 300 14,3 Preissac 15 576 38,4 St-Marc-de-Figuery 17 595 35,0 MOYENNE 132 2941 22,3

Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003.

Le tableau précédent nous permet de constater une moyenne de 22,3 heures d’entraînement par pompier annuellement. Ce qui est bien en dessous des 48 heures recommandées par les normes généralement reconnues. (On doit noter ici qu’il s’agit d’une moyenne d’heure par pompier par rapport au nombre d’heures annuelles)XX Il est également mentionné dans les Orientations ministérielles que « le travail d’intervention en sécurité incendie requérant de la part de chaque individu la maîtrise de connaissances et d’habiletés particulières, ainsi que la réalisation de la part du groupe de standards élevés en matière de coordination, un service municipal doit, afin de maintenir constantes ces conditions, voir à l’entraînement régulier de son personnel. » XXI

Pour que les séances d’entraînement soient considérées comme valables, il faut qu’elles stimulent le plus possible des tâches normalement effectuées lors de la préparation ou de l’intervention en incendie. « Un programme d’entraînement devrait tenir compte des risques particuliers à chaque milieu, en prévoyant des exercices de simulation inspirés du contenu des plans d’intervention préparés pour les bâtiments susceptibles de présenter des difficultés pour les combattants contre l’incendie. » XXII

Rappelons que les services de sécurité incendie doivent offrir selon la norme NFPA 1500 (édition 1997) le nombre d’heures d’entraînement prescrit soit de 24 heures pour les incendies de bâtiment et 24 heures pour les autres types d’incendies.

XX Groupement technique des assureurs (GTA) et NFPA 1500 Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans un service d’incendie. XXI Orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, page 36 XXII Orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, page 37.

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D) La santé et la sécurité au travail

Toutes les municipalités ont un programme de prévention des accidents du travail pour leurs employés, incluant les pompiers. De plus, la ville d’Amos a un comité paritaire de santé et sécurité au travail qui inclut les pompiers.

4.1.2.3 Les ressources matérielles

4.1.2.3.1 Les casernes

A) Les exigences

La caractéristique principale d’une caserne d’incendie est son emplacement. Celui-ci doit être déterminé en tenant compte de la rapidité d’intervention et des éléments suivants : développements futurs, obstacles naturels, artères de communication, facilité d’accès pour les pompiers, etc.

L’emplacement des casernes d’incendie est une information primordiale qui permet de mesurer la couverture des risques en fonction du temps de déplacement des véhicules d’intervention et d’évaluer la pertinence d’un redéploiement de certains autres équipements à partir d’une autre caserne pour améliorer l’efficacité d’intervention.

B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

De toutes les municipalités de la MRC d’Abitibi, six (6) possèdent une caserne à l’exception d’une municipalité qui en possède deux (2) en raison de la distance considérable entre les deux parties du territoire municipal. La majorité des casernes se trouve dans le périmètre urbain des municipalités. Parmi les huit (8) casernes présentes sur le territoire de la MRC d’Abitibi, six (6) ont des contraintes à l’utilisation allant de la disponibilité de l’eau à la caserne, de conflits d’usage ainsi qu’aux manœuvres d’entrées-sorties. On doit noter que les contraintes répertoriées n’ont cependant aucun impact sur les délais d’intervention.

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Le tableau 4.13 nous trace un portrait des casernes de la MRC d’Abitibi ainsi que leurs contraintes.

Tableau 4.13 Les casernes de la MRC d’Abitibi

Caserne Aménagements connexes Contraintes à l’utilisation

SERVICE DE

SÉCURITÉ INCENDIE

sorties

-

d’entrées

Numéro de caserne MRC Abitibi caserneNuméroMRC de baies Nombre de portes Nombre de Bureaux Toilettes cours de Salles d’exercice Espaces d’usage Conflit d’entreposagelimités Espaces Manœuvre caserne de la à l’eau Disponibilité structurale Intégrité stationnement de Espaces Amos XXIII 03 8 4     ------ Barraute 06 3 2   -- --       Champneuf XXIV 05 ------La Corne 08 3 2    ------ -- -- Landrienne XXV 04 3 3     ------Preissac 01 1 1   ------ --  Preissac 02 2 2    ------ -- -- St-Marc de Figuery 07 2 2    --  ------Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003 et mise à jour en octobre 2006.

L’emplacement des casernes d’incendie est une information primordiale qui permettra de mesurer la couverture des risques en fonction des rayons d’intervention, des équipements et d’évaluer la pertinence d’un redéploiement de certains équipements pour améliorer l’efficacité des interventions.

4.1.2.3.2 Les équipements – Orientations ministérielles

Le degré d’efficacité des interventions de combat contre l’incendie est finalement déterminé par le type et l’état des divers équipements mis à la disposition des pompiers. Un service de sécurité incendie doit disposer des véhicules et des accessoires nécessaires, en s’assurant que la fabrication, l’utilisation et l’entretien de ceux-ci respectent les standards conçus à cette fin.

Les habits de protection utilisés par les pompiers (Bunker Suit) sont des équipements vitaux pour la sécurité de ceux-ci. Chaque pompier doit avoir un habit de protection selon sa taille. Dans les services de sécurité incendie qui n’ont pas renouvelé ce type d’équipement au cours des cinq dernières années, on retrouve encore des tenues de combat qui ne respectent pas la norme BNQ-1923-030 Lutte contre les incendies de bâtiments – Vêtements de protection ou son équivalent.

XXIII Cette caserne a été agrandie en 2006, le service ayant pris possession de l’ancien garage de la défunte sûreté municipale située à l’arrière de la caserne. XXIV Lors du recensement des ressources effectué en 2003, il y avait 8 casernes sur le territoire de la MRC d’Abitibi. Depuis ce temps, en 2006, la municipalité de Champneuf a démoli le bâtiment habritant la caserne. Elle a reconstruit un nouveau bâtiment qui servira de garage municipal et de caserne en 2007. XXV Cette caserne a été construite en 2005-2006. L’ancienne caserne a été démolie en 2006.

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Les municipalités doivent procéder au renouvellement des habits de protection désuets par des habits deux pièces, composé d’un ensemble manteau et pantalon, puisque la Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail (CSST) a comme politique de demander le remplacement des habits de combat non conformes, lors de ses tournées d’inspection dans les services de sécurité incendie.

Un programme d’entretien et de vérification des équipements d’intervention doit être mis en place afin de s’assurer de leur fiabilité, le tout en s’inspirant des dispositions prévues aux normes énumérées à l’annexe 1, principalement de la norme NFPA 1915 Standard for Apparatus Preventive Maintenance Program, du Guide d’application des exigences relatives aux véhicules et accessoires d’intervention du ministère de la Sécurité publique et des recommandations des fabricants.

4.1.2.3.3 Les équipements – Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

A) Les équipements d’intervention

La majorité des SSI possède le strict minimum requis d’appareils de protection respiratoire isolant autonome et de cylindres de rechange. Un (1) service ne possède pas le nombre équivalent d’alarme de détresse au nombre d’APRIA et trois (3) SSI utilisent encore des manteaux longs en fonction des règles en santé et sécurité du travail. Ils devront procéder à l’achat d’équipements supplémentaires afin de rendre le travail des pompiers sécuritaire.

Tableau 4.14 Les équipements en sécurité incendie

SERVICE DE Cylindre de Avertisseur Habit de APRIA1 SÉCURITÉ INCENDIE rechange de détresse combat Amos 15 29 15 32 Barraute 8 8 8 17 Champneuf 4 12 4 5 La Corne 6 18 6 20 Landrienne 8 10 8 21 Preissac 8 18 8 17 St-Marc-de-Figuery 6 7 2 12 TOTAL 55 102 51 124

1 Appareil de protection respiratoire isolant autonome et son cylindre Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003 et mise à jour septembre 2007

B) Les programmes en vigueur (équipements)

Les programmes d’entretien préventif des équipements en sécurité incendie varient d’un service de sécurité incendie à un autre. Quelques services vérifiaient à l’interne soit hebdomadairement, mensuellement ou annuellement et les inspections sont inscrites dans un registre. D’autres municipalités n’effectuaient aucune vérification sur leurs équipements avant l’élaboration du schéma de couverture de risques en sécurité incendie. Pour certains services, des vérifications annuelles ont été effectuées par des firmes spécialisées en la matière, sur les appareils de protection respiratoire isolants autonomes et

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie les pompes portatives. Éventuellement, tous les équipements en sécurité incendie, c’est-à-dire les habits de protection, les boyaux d’incendie, les échelles portatives, les équipements spécialisés, etc. devront être inspectés et vérifiés selon un programme d’entretien et de vérification respectant les normes en vigueur et les exigences des fabricants. Il en va de la sécurité et de la santé des pompiers.

4.1.2.3.4 Les véhicules – Orientations ministérielles

Pour appliquer les quantités d’eau mentionnées dans les orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, un Service de sécurité incendie doit disposer d’au moins une autopompe conforme à la norme de fabrication ULC-S515-04 Standard for Automobile Fire Fighting Apparatus ou ayant réussi avec succès les essais annuels selon les exigences du Comité technique sur les véhicules d’intervention en sécurité incendie du ministère de la Sécurité publique, telles que publiées dans le Guide d’application des exigences relatives aux véhicules et accessoires d’intervention. Dans les secteurs qui ne sont pas desservis par un réseau d’aqueduc, il doit pouvoir compter, en plus de cet équipement, d’au moins un camion-citerne conforme aux mêmes exigences.

Une attention particulière doit être accordée aux véhicules d’intervention, de pompage et de transport de l’eau, surtout lorsque l’on considère que le système de classement des municipalités utilisé pour la tarification d’assurance incendie comporte des standards assez stricts à cet égard.

Il est important de se rappeler qu’en plus d’être soumis à un programme d’entretien et de vérification et à l’entretien mécanique régulier, les véhicules d’intervention doivent être inspectés par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) afin de vérifier la fiabilité mécanique. Les vérifications de la SAAQ ne sont souvent pas incluses dans le programme d’entretien et de vérification des autorités locales.

4.1.2.3.5 Les véhicules – Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

A) Identification des unités d’intervention

L’identification des unités d’intervention permettra lors de l’optimisation des ressources d’évaluer les caractéristiques opérationnelles des différents véhicules et la couverture de protection. Afin d’assurer l’uniformité des appellations utilisées pour identifier les différentes unités d’intervention présentes dans les casernes des services de sécurité incendie, il est nécessaire d’utiliser la nomenclature suivante. (Réf. tableau 4.15). Cette uniformisation des numéros d’unités d’urgence permettra d’assurer une gestion efficace des ressources, assurer une répartition rapide et logique et éviter que plusieurs unités possèdent le même numéro.

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Tableau 4.15 Identification des unités d’intervention

Numérotation Caractéristique 000 Appareil d’élévation 100 Autopompe (Réservoir d’eau jusqu’à 1 000 gallons imp.) 200 Pompe-citerne (Réservoir entre 1 000 à 1 999 gallons imp. Camion 6 roues) 300 Pompe-citerne (Réservoir de plus de 2 000 gallons imp. Camion 10 roues) 400 Citerne sans pompe (Transporteur d’eau peu importe sa capacité de transport) 500 Unité de désincarcération (Véhicule avec équipement de désincarcération, sauf les autopompes) 600 Unité d’équipement, poste de commandement, etc. 700 Véhicule d’état major 800 Véhicule d’utilité motorisé (Camionnette, motoneige, VTT, bateau, etc.) 900 Divers équipements non motorisés (Remorque, traîneau d’évacuation, etc.)

Explication de la numérotation

Source : ACSIQ Région Abitibi-Témiscamingue, rencontre avec les directeurs de service d’incendie de la région, juin 2005

B) Les véhicules d’intervention de la MRC d’Abitibi

Le parc de véhicules d’urgence, des services de sécurité incendie, est relativement ancien. Les autorités locales comptent un total de 20 unités d’intervention en sécurité incendie dont l’âge varie de 3 à 43 ans en date du 1er janvier 2007. L’âge moyen des véhicules d’urgence est de 22 ans. La plupart des véhicules sont bien entretenus, mais les plus vieux sont plus sujets à des problèmes de fiabilité et de disponibilité des pièces de remplacement.

Les tableaux 4.16 et 4.17 font le recensement des véhicules d’urgence affectés à la sécurité incendie en rapport avec le nombre et leurs caractéristiques. Les quelques projets d’acquisition à venir visent à remplacer les véhicules les plus vieux toujours sur la route et à combler les lacunes au niveau de la capacité à maintenir la quantité d’eau nécessaire pour l’extinction des incendies dans certains secteurs de la MRC. Quelques municipalités ont décidé de remplacer ou d’ajouter certains véhicules d’urgence selon leur besoin, tel que précisé dans leurs plans de mise en œuvre.

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Tableau 4.16 Le nombre et le type de véhicules d’intervention recensés

Type de véhicules d'intervention 1-2 SERVICE DE SÉCURITÉ INCENDIE 000 100 200 300 400 500 600 800

Amos 1 1 - 1 - 1 1 1 Barraute - 1 - - 1 - 1 - Champneuf ------1 - La Corne - 1 - 1 - - 1 - Landrienne - 1 - - 1 - - - Preissac - 1 1 - - - 1 - St-Marc-de-Figuery - - - 1 - 1 - TOTAL 1 5 1 2 3 1 6 1 1 Description des codes de véhicule au tableau 4.15 2 Exclusion des traîneaux d’évacuation et les embarcations nautiques. Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003 et mise à jour avril 2008

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Tableau 4.17 Les caractéristiques des unités d’intervention

Les pompes et les Les caractéristiques des unités bassins SERVICE DE Capacité de Volume Valve de Pompe Bassin pompage d’eau vidange Homologation, attestation, essai portative portatif SÉCURITÉ INCENDIE Numéro Type d’unité Année d’unité (Modèle) 1 L/min Litre cm ULC Essai Routier Test de pompage L/min Litre (Gallons) (date de fin2) (Dernier essai réussi) (Dernier test réussi) (Dernier test)

Oui Oui Oui E-003 Pompe-Échelle 20m 1992 3 818 2 400 S/O S/O S/O (840) (525) (2007) (2007) (2007) Oui Oui Oui E-103 Autopompe 2003 4 773 2 270 S/O S/O S/O (1 050) (500) (2018) (2007) (2007) Oui Oui Oui (P-509) E-303 Pompe-citerne 1998 4 773 12 730 25x25 2 200 11 350 (1 050) (2 800) (Carré) (2013) (2007) (2007) (2007) (Honda18) Unité de secours 2 082 (2007) E-503 avec outils de 2007 S/O S/O S/O Non Non S/O 6 819 AMOS (G-37) désincarcération 1 886 (2007) E-603 Équipements 1990 S/O S/O S/O Non Non S/O S/O S/O (Wick 250) E-803 Camionnette 2004 S/O S/O S/O Non Non S/O 1 700 S/O (Achat) E-823 Embarcation nautique N/D S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O

E-903 Traîneau d’évacuation N/D S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O

E-106 Autopompe 1964 2 270 2 270 S/O Non Non Non S/O S/O (500) (500) (G300) E-406 Citerne 1978 S/O 15 911 15 S/O Non S/O 1 210 14 982 (3 500) (Ronde) (2006) (P-509) Barraute E-606 Véhicule de service 1988 S/O S/O S/O Non Non S/O 2 200 S/O (2006)

E-906 Traîneau d’évacuation N/D S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O

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Les pompes et les Les caractéristiques des unités bassins

SERVICE DE Capacité de Volume Valve de Pompe Bassin SÉCURITÉ INCENDIE pompage d’eau vidange Homologation, attestation, essai portative portatif Numéro d’unité Type d’unité Année (Modèle) L/min Litres cm ULC L/min1 Litres (Gallons/min) (Gallons) (Forme) Essai Routier Test de pompage (Gallons) (date de fin2) (Dernier essai réussi) (Dernier test réussi) (Dernier test)

(WP30) 1 200 (Jamais) Champneuf E-605 Véhicule de service 1981 S/O 2 270 S/O Non Non S/O S/O (500) (WB15) 1 000 (Jamais) Oui (P-509) E-108 Autopompe 1979 3 818 2 700 S/O Non Non 2 200 S/O (840) (600) (2007) (2006) Oui (P-509) E-308 Pompe-citerne 1981 1 909 15 911 25x25 Non Non 2 200 11 350 La Corne (420) (3 500) (Carré) (2 500) (2007) (2006) E-608 Véhicule de service 1998 S/O S/O S/O Non Non S/O S/O S/O E-908 Traîneau d’évacuation N/D S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O Oui Oui (BS16) E-104 Autopompe 1974 5 683 2 270 S/O Non 1 705 6 819 (1 250) (500) (1 500) (2005) (2006) (2006) Landrienne (P-509) E-404 Citerne 1975 S/O 15 911 S/O S/O Non S/O 2 200 S/O (3 500) (Via pompe) (2006) (St-Laurent) Oui Oui E-101 Autopompe 1969 3 818 2 270 S/O Non 2 045 S/O (840) (500) (2007) (2007) (2006) Cas.1 E-901 Traîneau d’évacuation N/D S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O S/O (Honda) Preissac 3 818 6 819 25x25 Oui Oui Oui 10 000 E-202 Pompe-citerne 1997 2 082 (840) (1 500) (Carré) (2 200) (2012) (2007) (2007) (2006) (P-509) Cas.2 E-602 Véhicule de service 2003 S/O S/O S/O S/O Non S/O 2 200 S/O (2006) (P-509) E-407 Citerne 1976 S/O 10 000 15 S/O Non Non 2 200 6 819 (2 200) (Ronde) (1 500) (2006) St-Marc-de-Figuery (P-509) E-607 Véhicule de service 1974 S/O S/O S/O S/O Non S/O 2 200 S/O (2006) Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003 et mise à jour Avril 2008 Ombragé = Les véhicules d’interventions de 30 ans et plus ou auront 30 ans en 2009. 1 Débit nominal 2 Dernière année de validité, attestation de performance (ULC) devra être refait.

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C) Les programmes en vigueur (véhicules)

Dans la MRC d’Abitibi, la majorité des services de sécurité incendie procède à des essais annuels par une firme externe. Cette firme procède à des tests particulièrement sur les pompes de camions et les pompes portatives et y apporte les correctifs nécessaires au besoin et émet un rapport sur les résultats des essais ainsi que des recommandations ou correctifs à apporter s’il y a lieu.

Quelques véhicules d’urgence n’ont pas été soumis à ces évaluations, car ils étaient jugés désuets par leur municipalité et que ces dernières prévoyaient les remplacer prochainement.

De plus, il est important de rappeler que les essais annuels et les attestations de performance ne visaient pas à mettre les véhicules d’intervention hors service, mais plutôt à identifier les lacunes et à planifier les actions correctives appropriées. Ces actions se retrouveront dans les plans de mise en œuvre des municipalités concernées.

Le programme d’entretien et de vérification des véhicules d’intervention en sécurité incendie que mettront en place les autorités locales, leur permettra également de préparer un programme de renouvellement et de remplacement des véhicules jugés désuets ou inadéquats pour le combat contre les incendies.

4.1.2.4 Disponibilité de l’eau – Orientations ministérielles

La disponibilité en eau et la fiabilité de son approvisionnement ont une influence directe sur l’efficacité de l’intervention. Le débit d’eau nécessaire à l’extinction varie en fonction du bâtiment impliqué dans un incendie. Il existe à cet effet différentes formules permettant d’évaluer le débit d’eau nécessaire.

Conformément à ce qui a été mentionné précédemment dans la section 4.1.2.2, les quatre pompiers nécessaires pour l’attaque à l’intérieur d’un bâtiment doivent pouvoir compter sur un débit d’eau d’au moins 1 150 L/min pour alimenter une ligne d’attaque et une ligne de protection (permettant, au besoin, d’appliquer respectivement 400 L/min et 750 L/min). L’équipe constituant la force de frappe complète a, pour sa part, besoin d’une quantité d’eau minimale de 1 500 L/min. En milieu urbain, la durée de l’alimentation en eau devrait être d’au moins 30 minutes.

En milieu rural ou semi-urbain, la norme NFPA 1142 “Standard on Water Supplies for Suburban and Rural Fire Fighting” suggère un volume minimum à l’appel initial de 15 000 litres d’eau.

Il faut souligner que les débits mentionnés ne permettent pas un apport d’eau suffisant pour une extinction efficace dans tous les bâtiments représentant des risques plus élevés. Pour assurer une intervention adéquate, les méthodes de calcul du débit suggéré par le Groupement technique des assureurs ou à la norme NFPA 1142 peuvent être utilisées.

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4.1.2.4.1 Les réseaux d’aqueduc – Orientations ministérielles

Comme nous avons fait mention auparavant, lorsque les pompiers ont à intervenir dans un bâtiment classé dans les risques faibles et qu’ils sont en présence d’un réseau d’aqueduc, l’équipe constituant la force de frappe complète doit pouvoir compter sur une quantité d’eau minimale de 1 500 L/min et la durée de l’alimentation en eau devrait être d’au moins 30 minutes.

Il est donc primordial que les services de sécurité incendie possèdent une bonne connaissance du réseau d’alimentation en eau et de sa capacité dans les différentes parties du territoire. Une cartographie à jour du réseau d’aqueduc, montrant l’emplacement et le diamètre des conduites, devrait être disponible en tout temps dans les casernes et dans chaque véhicule.

Il est également essentiel que les municipalités aient un programme d’entretien et de vérification de leur réseau. Il importe pour ces dernières de vérifier régulièrement le système d’alimentation en eau, en procédant à des essais hydrauliques à divers points du réseau afin de s’assurer que les infrastructures sont en mesure de fournir la quantité d’eau nécessaire aux interventions. Selon la norme NFPA 291 « Recommended Practice for Fire Flow Testing and Marking of Hydrants » ce sont 30% de tous les poteaux d’incendie, d’un réseau d’aqueduc, qui devraient être testés et évalués annuellement.

De même, tous les poteaux d’incendie devraient être identifiés par un code de couleur correspondant au débit disponible (réf. tableau 4.18). La norme NFPA 291 sert de référence à cet effet.

Tableau 4.18 Code de couleur des poteaux d’incendie

Code de couleur avec débit estimé à 20 lb/po2 CLASSE DÉBIT (L/min) CODE DE COULEUR AA 5 680 L/min ou plus BLEU A 3 785 L/min - 5 675 L/min VERT B 1 900 L/min - 3 780 L/min ORANGE C 1 900 L/min et moins ROUGE

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4.1.2.4.2 Réseaux d’aqueduc – Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

A) Les réseaux d’aqueduc présents

La présente section fait le recensement des réseaux d’aqueduc présents sur le territoire (Tableau 4.19) en rapport avec le nombre de poteaux d’incendie, ceux ayant une pression inférieure à 20 lb/po2 (140 KPa), le territoire protégé, la codification NFPA et les programmes d’entretien. Les réseaux d’aqueduc, là où ils sont présents, constituent la principale source d’approvisionnement en eau des services de sécurité incendie pour combattre les incendies, dans les parties de territoire urbanisées.

Il y a 3 municipalités et 1 réserve autochtone sur les 20 autorités locales qui possèdent un réseau d’aqueduc avec borne-fontaine desservant l’ensemble ou une partie de leurs périmètres d’urbanisation respectifs soient : Amos, Barraute, Pikogan et Saint-Félix-de-Dalquier. Cinq (5) autres municipalités soient : Champneuf, Preissac, Saint-Dominique-du-Rosaire, TNO Lac-Chicobi et Landrienne possèdent un réseau d’aqueduc complet ou partiel sans borne-fontaine donc inutilisable pour la protection incendie. Dans les 11 autres municipalités, aucun réseau d’aqueduc n’est disponible pour la protection incendie. Lors d’une intervention incendie, les pompiers doivent obligatoirement faire le transport d’eau avec des camions-citernes dans 16 des 20 autorités locales sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

Tableau 4.19 Les réseaux d’aqueducs et les poteaux d’incendie

LES POTEAUX D'INCENDIE Batiments Poteaux Poteaux d'incendie ayant protégés sur le AUTORITÉS LOCALES d'incendie un débit < 1 900 l/min territoire Codification Programme NFPA d'entretien Nb Nb % %

Amos 362 0 0% 81% oui oui Barraute 1 75 - - 71% non oui Pikogan 17 0 0% 100% non oui Saint-Félix-de-Dalquier 1 18 - - 50% non oui 1 Ces municipalités possèdent un réseau de poteaux d’incendie, mais celui-ci n’a pas été testé afin de connaître la pression et le débit.

Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie II – Organisation du service de sécurité incendie sur le territoire de la municipalité, octobre 2003 et communication avec les municipalités en juin 2007.

La ville d’Amos et la communauté autochtone de Pikogan ont procédé à des tests afin de connaître la pression et le débit de leurs poteaux d’incendie. Tous les poteaux d’incendie de la ville d’Amos et Pikogan ont un débit supérieur à 1 900 l/min. De plus, la ville d’Amos a procédé en 2005 au marquage de ces poteaux d’incendie avec le code de couleur recommandé par la norme NFPA 291 « Recommended Practice for Fire Flow Testing and Marking of Hydrants ».

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B) Les programmes en vigueur (Réseau d’aqueduc et poteaux d’incendie)

Toutes les municipalités possédant un réseau d’aqueduc avec poteaux d’incendie possèdent déjà un programme d’entretien du réseau d’aqueduc et d’inspection des poteaux d’incendie. Dans la majorité des cas, ce travail relève de leur service des travaux publics. Les poteaux d’incendie sont vérifiés et inspectés régulièrement, la ville d’Amos et la communauté autochtone de Pikogan consignent ces données à l’intérieur d’un registre à jour.

Les municipalités de Barraute et Saint-Félix-de-Dalquier devront, dans leur plan de mise en œuvre, maintenir leur programme d’entretien et de vérification du réseau d’aqueduc, en y ajoutant la vérification des pressions et des débits des poteaux d’incendie ainsi que leur codification. De plus, la municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier réalisera également les actions nécessaires à l’automatisation de son réseau d’eau pour la protection incendie.

4.1.2.4.3 Les points d’eau – Orientations ministérielles

Lorsque le réseau d’approvisionnement en eau ne peut suffire aux besoins ou qu’il ne dessert pas tout le territoire, il devient nécessaire d’établir des points d’eau où pourront se ravitailler les camions-citernes. Ces points d’eau devraient être accessibles en tout temps et situés à une distance raisonnable des risques à couvrir afin d’assurer un débit d’eau approprié. La norme NFPA 1142 “Standard on Water Supplies for Suburban an Rural Fire Fighting” suggère différentes façons d’améliorer l’efficacité des interventions dans les secteurs dépourvus d’infrastructures de distribution d’eau.

Il est important de préciser que c’est après l’analyse de la situation que le responsable des opérations du service de sécurité incendie décide d’entrer dans un bâtiment en flammes, afin d’y effectuer la recherche et le sauvetage de personnes en utilisant des lignes de protection. Lorsque l’incendie est encore dans sa phase de croissance, le responsable peut aussi décider de procéder à l’extinction en utilisant la quantité d’eau disponible. En milieu rural ou semi-urbain, la norme NFPA 1142 suggère que la force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau initial minimum de 15 000 litres pour les bâtiments classés dans les risques faibles.

Dans les secteurs non desservis par un réseau d’alimentation en eau, il convient de localiser les points d’eau qui vont permettre d’assurer un approvisionnement approprié lors de toute intervention et s’assurer de la fiabilité de ces derniers, par des programmes d’entretien et de vérifications des points d’eau basés sur la norme NFPA 1142.

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4.1.2.4.4 Les points d’eau – Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

A) Les points d’eau présents

Sur le territoire de la MRC d’Abitibi, plusieurs points d’eau ont été recensés lors de la cueillette d’information via le document Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, partie II. Parmi ceux-ci, plusieurs points d’eau comportent des contraintes allant de difficultés d’accès, éloignement de la route, disponibilité seulement deux saisons, ainsi que la profondeur insuffisante. Quelques municipalités ne possèdent pas de points d’eau accessibles à l’année. Les points d’eau de ces municipalités en période hivernale sont gelés et il n’y a aucune possibilité de puiser l’eau.

Outre les réservoirs présents dans quelques municipalités, seulement un point d’eau est déjà muni d’une borne sèche, qui doit être modifiée. Parmi la majorité des orientations des municipalités de la MRC d’Abitibi, l’installation de bornes sèches à des endroits stratégiques fait partie des plans. Le tableau 4.20 en fait l’inventaire.

Tableau 4.20 Liste des réservoirs actuellement présents sur le territoire

NOMBRE DE NOMBRE NOMBRE POINTS POINT D’EAU DE MUNICIPALITÉ DE POINTS D’EAU DE TYPE«A » À D’EAU TYPE « A » L’EXTÉRIEUR DU DANS LE PU PU La Corne * 2 2 St-Marc de Figuery ** 2 2 Landrienne *** 1 1 Rochebaucourt**** 1 1 TOTAL 6 6

Prise d’eau de type « A » : Point d’au accessible à l’année et ayant un volume minimal de 30 000 litres

* Réservoir en acier souterrain. ** Cette municipalité possède un réservoir dans la caserne et un autre souterrain en acier dans la municipalité. *** Cette municipalité dispose d’un réseau d’aqueduc, lequel n’est majoritairement pas utilisé pour l’incendie, mais elle dispose d’un réservoir en béton sous la caserne. **** Réservoir sous un bâtiment chauffé accompagné d’une remorque avec réservoir de 2 270 litres.

B) Les programmes en vigueur – Points d’eau

L’accès aux points d’eau durant la période hivernale devra être assuré par l’ajout aux équipements en sécurité incendie d’une terrière à glace portative. Déjà quelques services de sécurité incendie possèdent une telle pièce d’équipement. Pour ceux dont cette pièce d’équipement ne fait partie de

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie leur inventaire, ils devront en faire l’acquisition au cours des prochaines années. L’utilisation d’un tel équipement par contre, nécessitera l’ajout de personnel supplémentaire afin de préparer le point d’eau et pourrait même affecter les délais d’intervention. Il s’agit d’une mesure temporaire et l’installation de borne sèche est conseillée.

Les municipalités possédant des points d’eau et des prises d’eau sèches devront procéder à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’un programme de vérification et d’entretien. De plus, plusieurs municipalités procéderont à l’implantation de nouveaux points d’eau, à l’ajout de bornes sèches et à l’amélioration de l’accès de certains points d’eau, tel que précisé dans leurs plans de mise en œuvre.

4.1.2.5 Les systèmes d’alerte et de mobilisation

4.1.2.5.1 Orientations ministérielles Le temps de réponse représente la durée qui s’écoule entre le moment de la transmission de l’alerte au service de sécurité incendie et celui de l’arrivée de la force de frappe complète sur les lieux de l’incendie XXVI. Il est généralement reconnu, dans le milieu de la sécurité incendie, qu’un temps de réponse inférieur à dix minutes constitue un délai favorisant l’efficacité d’une intervention.

De façon plus particulière, les services de sécurité incendie les mieux organisés, soit ceux qui présentent un nombre d’interventions nécessitant habituellement le recours à du personnel à temps plein, peuvent difficilement échapper à cet impératif. L’analyse du nombre annuel moyen d’incendies survenus entre 1992 et 1999, selon la strate démographique des municipalités, démontre en effet qu’à partir d’un certain seuil, se situant en l’occurrence à 50 000 habitants, les agglomérations font face à un volume et à une fréquence d’évènements justifiant amplement le déploiement proposé. La forte densité d’occupation observable dans les quartiers centraux de ces municipalités exige également une réponse rapide des services de sécurité incendie, de manière à limiter les risques de conflagration. C’est pourquoi les municipalités de plus de 50 000 habitants devraient structurer les services de sécurité incendie, planifier l’organisation et la prestation des secours et prévoir des modalités d’intervention de manière à viser, dans le cas des risques faibles situés à l’intérieur de leur périmètre d’urbanisation, l’arrivée sur les lieux du sinistre d’une force de frappe dans un délai n’excédant pas dix minutes.

Étant donné la dispersion qui caractérise l’habitat en milieu rural ainsi qu’une bonne partie du parc résidentiel urbain dans les municipalités de moindre taille démographique, un temps de réponse de quinze minutes peut, dans ces milieux, être considéré comme acceptable pour la couverture des risques faibles situés dans les périmètres d’urbanisation. Le déploiement, dans les municipalités de moins de 50 000 habitants, d’une force de frappe appropriée à l’intérieur d’un tel délai reste en effet compatible avec une intervention efficace, tout en tenant compte objectivement du niveau de ressources que peuvent mobiliser les organisations concernées et des contraintes auxquelles elles sont soumises.

XXVI Cela implique donc qu’un service incendie ne peut habituellement pas se permettre, avant d’envoyer les ressources nécessaires, d’attendre une confirmation de l’incendie par l’un de ses membres dépêché en éclaireur. Si elle peut effectivement réduire le nombre de déplacements à la suite d’appels non fondés, une telle façon de procéder se révèle tout à fait incompatible avec une mobilisation efficace de la force de frappe dans tous les autres cas, fondés ceux-là, qui sont la majorité. Par ailleurs, elle n’a jamais représenté une véritable solution au problème des fausses alarmes.

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Il a déjà été mentionné qu’une résidence correspondant à un risque faible est susceptible de s’enflammer dans un délai variant entre cinq et vingt minutes suivant l’embrasement général de l’une de ses pièces, soit après un délai de quinze à trente minutes après l’apparition de la première flamme. Toutes choses étant égales par ailleurs, l’arrivée des pompiers sur les lieux du sinistre en dedans de quinze minutes d’une alerte offrirait donc, dans une pluralité de cas, la possibilité de confiner l’incendie à l’intérieur de son lieu d’origine.

Un temps de réponse excédant quinze minutes doit, pour sa part, être perçu comme préjudiciable à l’efficacité de l’intervention des pompiers. Ces derniers sont en effet astreints, dans de telles circonstances, à user de stratégies défensives, qui ne peuvent viser qu’à limiter les dommages au bâtiment en flammes en évitant la propagation du feu. Or, si l’on fait abstraction du sauvetage des personnes, qui constituera toujours la priorité des opérations de secours, l’objectif minimal de toute intervention devrait consister dans la sauvegarde du bâtiment d’origine.

Les autorités municipales seront bien avisées, si elles veulent atteindre cet objectif, de considérer, au tout premier chef, le système de réception et de transmission de l’alerte au service de sécurité incendie (centre d’appel 911). Celui-ci permet à une organisation de secours d’exercer un contrôle sur une partie du délai d’intervention qui ne relève habituellement pas de son ressort, mais qui ne manque jamais d’avoir son importance sur le déploiement des ressources. D’une certaine façon, chacune des minutes épargnées pendant la période de traitement et d’acheminement de l’alerte permet aux services de secours d’étendre leur rayon d’action sur le terrain et améliore d’autant leurs chances d’arriver sur les lieux du sinistre avant l’embrasement général.

Les municipalités ayant recours à des services privés de répartition ou à des centres 911 devraient s’assurer que le système de réception et de transmission de l’alerte au service de sécurité incendie respecte les principales exigences prévues à la norme NFPA 1221 « Installation, Maintenance and Use of Emergency Services Communications Systems » et devraient également inclure les prescriptions de cette norme dans les dispositions contractuelles les liant à leurs fournisseurs de services.

Outre l’harmonisation des équipements et des procédures qu’il implique, le respect de ces standards est de nature à faire profiter les organisations de secours, et les citoyens en général, des plus récents progrès technologiques dans le domaine des communications, lesquels peuvent améliorer considérablement l’efficacité et la rapidité des interventions. Cela devrait également contribuer à la normalisation des protocoles de transfert d’appels entre les centres d’urgence 911 et les intervenants des milieux de la sécurité incendie, de la police et de la santé. Compte tenu de l’importance que cet aspect revêt pour l’efficacité des interventions de sécurité incendie, les organisations concernées devront au minimum analyser l’opportunité de mettre en place, à l’échelle du territoire de leur MRC, un système intégré de communications d’urgence et de répartition des ressources. Par le fait même, on pourra assurer la compatibilité des liens radios entre les différents services de sécurité incendie d’une même MRC.

4.1.2.5.2 Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Depuis que les services d’incendie ont été mis en place, de nouveaux équipements ont été acquis avec les années. Les systèmes de communication sont probablement un des éléments les plus importants de l’efficacité d’une brigade de pompiers municipaux. Heureusement, la majorité des municipalités ont compris cette situation et presque tous les pompiers ont des téléavertisseurs sur

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie eux, en tout temps, pour les avertir dans les plus brefs délais de l’avènement d’un incident nécessitant leur intervention. Cet équipement est indispensable à la réduction du temps de mobilisation des pompiers. Ce système d’alerte permet, entre autres, de sauver de précieuses minutes comparativement au système de la chaîne téléphonique, malheureusement encore utilisé alors qu’on n’est jamais certain de pouvoir rejoindre la personne dans un délai raisonnable et efficace. (Le service d’incendie de Champneuf procède encore de cette façon pour alerter ces pompiers faute de système de communication et de disponibilité des services mobilités soit cellulaire ou téléavertisseur, car aucune tour n’est installée dans ce secteur.)

A) Alerte et mobilisation

Depuis septembre 2005, les 19 autorités locales de la MRC font affaire avec le même centre d’urgence 911, c’est-à-dire le Centre d’appel d’urgence de l’Abitibi-Témiscamingue (CAUAT). Par conséquent, un appel d’urgence (911), logé par un citoyen de la MRC, est acheminé automatiquement au CAUAT, qui dessert l’ensemble des municipalités de la MRC. Par la suite, le répartiteur, selon des procédures d’alertes établies par les services de sécurité incendie, procède à la transmission de l’appel sur les pagettes des pompiers à l’exception de Champneuf. Il est à noter que dans ce cas des solutions devront être établies via le plan de mise en œuvre de cette municipalité afin d’améliorer la situation dans ce secteur. Le temps de mobilisation est établi en moyenne à 5 minutes pour la majorité des SSI.

La majorité des casernes sont situées dans les périmètres urbains. Quelques problèmes ont été décelés quant aux délais d’intervention propices à une intervention efficace, soit lors de périodes critiques surtout le jour, puisqu’un nombre insuffisant de pompiers sont disponibles sur le territoire. Déjà, trois municipalités se sont entendues en faisant appel à l’entraide automatique pour les interventions sur leurs territoires respectifs.

Le problème est plutôt au niveau des municipalités qui fonctionnent avec des ententes de fournitures de services. En effet, comme la distance entre les municipalités varie entre 12 et parfois 60 kilomètres, le temps de mobilisation additionné au temps de déplacement dépasse souvent très largement le délai favorable à une intervention efficace. (réf. Carte 4.3)

L’annexe 2 du présent document nous démontre sur des cartes, les délais de déplacement des véhicules à partir de la caserne. Ces délais ne comprennent pas la mobilisation. Il faut donc ajouter pour déterminer la force de frappe réelle, une mobilisation moyenne de 5 minutes. Dans certains secteurs, on privilégiera davantage un système axé sur la prévention tandis que dans d’autres, où la population locale est plus importante et où les risques nécessitent une plus grande considération, on n’aura d’autres choix que de se tourner vers un système plus actif. C’est à ce moment qu’interviendra notre étape de mise en œuvre où différents scénarios auront été élaborés.

Dans d’autres secteurs, éloignés de tout service et dont la densité de population ne justifierait aucunement l’instauration d’infrastructures coûteuses utilisées à la sécurité incendie, il est impossible d’imaginer que des équipes d’intervenants seront sur place dans un délai raisonnable, avec tous les équipements nécessaires à proximité. Les habitants de ces lieux, précisés au schéma, devront assumer le fait que lorsqu’ils appelleront les pompiers pour un feu dans leur demeure, ils ne devront pas s’attendre à les voir arriver dans la minute qui suit. Ce sera là, une des « causes à effet » qu’ils devront accepter.

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Carte 4.3

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B) Communication radio

Les exigences

Le temps écoulé pour la réception de l’alerte et sa transmission aux pompiers n’est pas toujours sous la responsabilité du SSI. Il est toutefois possible d’en contrôler la durée, en fixant des exigences aux centres d’appels d’urgence 9-1-1. La norme NFPA 1221 « Installation Maintenance, and Use of Emergency Services Communications Systems » constitue la principale référence sur cette question pour les organisations de secours en Amérique du Nord.

Par ailleurs, chacun des véhicules d’intervention doit disposer d’une radio mobile. Le lien radio, sans possibilité d’interruption, avec le centre des appels d’urgence 9-1-1 est un mécanisme de communication qui offre plusieurs avantages pour les équipes d’intervention. D’abord, ce lien radio constant avec le centre de répartition et les SSI permet de compléter et de valider certaines informations concernant la gravité et le lieu du sinistre. Ce lien de communication permet également de signaler l’arrivée de la force de frappe sur les lieux de l’intervention et d’en mesurer la rapidité. De plus, il accélère la procédure pour faire appel à des ressources supplémentaires, le cas échéant.

Lorsque des SSI interviennent conjointement sur les lieux d’une même intervention, il est impératif que leurs systèmes de communication radio utilisent une fréquence commune de manière à faciliter le travail de coordination entre les effectifs des différentes casernes. À cet égard, chaque officier déployé devrait avoir à sa disposition une radio portative et tous les pompiers doivent être en mesure d’être rejoints en tout temps.

Enfin, tous les appareils de communication devraient être mis à l’essai régulièrement, soit hebdomadairement.

Le portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Auparavant, les municipalités n’avaient pas comme mentalité de se munir d’équipements communs ou de faire des achats regroupés. Ce qui est bien compréhensible puisqu’elles travaillaient au développement de leur communauté respective sans trop se préoccuper des besoins effectifs de leurs voisines. C’est pourquoi on ne trouvait pratiquement aucun système de communication compatible entre services. Suite à des interventions communes, quelques services incendie qui ont fait programmer leurs fréquences respectives sur le système de communication de leurs voisins. Excellent début de planification régionale !

Au début de 2008, il existe sur le territoire de la MRC d’Abitibi, en terme de communication radio, quatre (4) systèmes de communication pour les 7 SSI de la MRC. Si tous les systèmes de communication de la MRC étaient réunis en un seul système, le territoire de la MRC d’Abitibi serait couvert sur toute sa superficie.

Pour ce qui est du territoire de la municipalité de Preissac (Caserne 1 & 2), ce SSI possède son système de communication et possède des zones grises principalement dans le bas des montagnes. Afin de combler ce manque, ce SSI possède des téléphones cellulaires dans ses véhicules d’intervention.

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La municipalité de Barraute (Caserne 6) possède également son système de communication. Celui-ci couvre son territoire sans problème et s’étend à la limite des municipalités de La Morandière et Champneuf où la communication commence à être difficile.

La ville d’Amos (Caserne 3) possède son système de communication. Celui-ci couvre tout le territoire de la MRC d’Abitibi. Ce système a été conçu pour cette couverture étant donné que ce SSI doit couvrir beaucoup de municipalités avoisinantes ainsi que la désincarcération sur tout le territoire de la MRC d'Abitibi.

Depuis le début 2008, les municipalités de La Corne (Caserne 8), St-Marc-de-Figuery (Caserne 7) ainsi que Landrienne (Caserne 4) sont à élaborer un système de communication qui devrait avoir une portée similaire au système de communication de la ville d’Amos.

Finalement, la municipalité de Champneuf (Caserne 5) ne possède pas de système de communication, les appels étant transmis par téléphone. De plus, dans ce secteur, la téléphonie cellulaire est quasi- inexistante.

Dans ses orientations, la MRC d’Abitibi en collaboration avec les autorités locales procèdera à une étude des communications sur son territoire afin d’uniformiser ces dernières et les rendre encore plus efficace lors d’intervention ainsi que lors d’entraide entre les services de sécurité incendie.

Le tableau 4.21 fait un inventaire des systèmes de communication présents sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Tableau 4.21 Inventaire des systèmes de communication dans la MRC d’Abitibi Service d’appel Communication radio Type de fréquence Lien avec Municipalité Service Répartition Nombre Lien avec Exclusivité des VHF ou UHF centrale Nombre de radios (911) incendie téléavertisseurs entraide ondes 911

Portatifs (18) CAUAT VHF (2 fréq.) 37 Non Oui Oui Amos Autres 1 (7)

Portatifs (4) CAUAT VHF (1 fréq) 22 Non Oui Oui Barraute Autres 1 (4)

Champneuf CAUAT ---- 0 ------

Portatifs (8) CAUAT VHF (3 fréq.) 21 Non Oui Oui La Corne Autres 1 (4) Portatifs (5) CAUAT VHF (2 fréq) 20 Non Oui Oui Landrienne Autres 1 (2) Portatifs (10) CAUAT VHF (2 fréq) 17 Non Oui Oui Preissac Autres 1 (3)

Portatifs (2) CAUAT VHF (2 fréq) 14 Non Oui Oui St-Marc-de-Figuery Autres 1 (1)

1 Note : Radios Autres = Bases et véhiculaires

Sources : Directeurs des services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi Communication Télésignal d’Abitibi inc. (Jean Lalonde) Horizon mobile Amos (Hugues Bégin) Mars 2008

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Le système de communication est un outil indispensable pour les services incendie lors d’intervention et surtout lorsque des services ont des ententes de collaboration en première intervention ou en renfort. Il est impératif que leurs systèmes de communication utilisent une fréquence radio commune, sinon il devient pratiquement impossible de coordonner le travail de plusieurs équipes d’intervention. La nécessité d’avoir une méthode uniformisée d’accès au CAUAT est un élément très important, voire indispensable, dans le développement des services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi. Dans cette même ligne de pensée et poursuivant l’atteinte des mêmes buts et objectifs, les autorités locales de la MRC participeront à une étude concernant l’implantation d’un système de communication régional, tel que précisé dans leurs plans de mise en œuvre respectifs. Cette étude précisera notamment les différentes solutions à apporter afin d’améliorer les communications radio dans les zones où ces dernières sont présentement inadéquates. Il est aussi à penser qu’un lien radio avec la centrale de répartition 911 sera à envisager afin de réduire le délai de certaines demandes dont les entraides, en cas de sinistres plus gros. 4.1.3 Les activités de prévention

La présente section fait l’évaluation et le recensement des programmes de prévention actuellement en vigueur dans chacune des municipalités en rapport avec l’analyse des incidents, la réglementation municipale, le fonctionnement des avertisseurs de fumée, l’inspection des risques plus élevés et la sensibilisation du public.

4.1.3.1 L’évaluation et l’analyse des incidents

A) Les exigences

Si elle repose d’abord et avant tout sur la connaissance du taux de probabilités qu’éclate un incendie dans un milieu donné, la prévention doit s’appuyer sur une évaluation des incidents survenus dans ce milieu. C’est en effet par une bonne compréhension des conditions qui sont à l’origine des sinistres que l’on peut mettre en place les mesures les plus appropriées afin d’éviter que ceux-ci ne se produisent. L’analyse des incidents consiste dans une rétroaction sur des événements ayant généralement nécessité l’intervention des pompiers, de manière à cerner les risques de plus près et à mieux définir les mesures contribuant à la prévention des incendies.

B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Présentement, aucun service de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi ne possède de programme structuré concernant l’évaluation et l’analyse des incidents. Tous devront procéder à l’élaboration d’un programme complet et à l’application de celui-ci. Ces programmes seront développés de sorte qu’ils regrouperont toutes les opérations de localisation du lieu d’origine et la détermination des causes et des circonstances des incendies. Ces programmes consisteront également à recueillir les données permettant d’orienter la mise à jour des règlements, les priorités d’inspection des risques plus élevés, les mesures de sensibilisation du public et la mise à jour du classement des risques.

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4.1.3.2 La réglementation en sécurité incendie

A) Les exigences

La réglementation est une autre facette importante de la prévention des incendies. L’application de normes éprouvées de sécurité représente l’une des façons les plus efficaces de réduire les pertes de vie et les pertes matérielles attribuables à l’incendie. À cet égard, toutes les municipalités du Québec disposent déjà de pouvoirs généraux leur permettant d’adopter un programme de prévention ou de réglementer une gamme considérable d’objets ayant trait à la sécurité incendie.

La liste qui suit fait référence à quelques-unes de ces réglementations : usage du gaz ou de l’électricité, installation d’avertisseurs de fumée, de systèmes d’alarme, d’extincteurs ou de gicleurs automatiques, construction, entretien et conditions d’utilisation de cheminées ou d’appareils de chauffage et accumulation de matières combustibles.

Pour l’adoption de leur programme de prévention, les municipalités devraient d’ailleurs se baser sur le Code national de prévention des incendies (CNPI).

Aussi, dans l’attente que les dispositions en cours d’élaboration à la Régie du bâtiment du Québec s’appliquent à tous les bâtiments, les municipalités lorsqu’elles réviseront leur règlement de construction sont invitées à s’inspirer, dans la mesure de leurs moyens, du Chapitre 1 (Bâtiment) du Code de construction du Québec pour les catégories de bâtiments qui ne sont présentement pas couvertes par les législations québécoises.

B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Les municipalités de Barraute, La Corne et Landrienne ont créé leur service de sécurité incendie par un règlement municipal, précisant le ou les services donnés aux citoyens ainsi que les responsabilités des intervenants. Par contre, ces règlements n’ont pas été retouchés depuis leur création. Il sera pertinent pour ces municipalités, ainsi que pour les autres municipalités possédant un service de sécurité incendie, d’abroger ce règlement et d’en créer un nouveau, suivant un modèle uniforme pour tous.

De plus, la majorité des municipalités de la MRC d’Abitibi possède des règlements spécifiques qui peuvent, par exemple, concerner les avertisseurs de fumée, les feux d’herbe, les fausses alarmes, etc.

Nous pouvons également observer la diversité des règlements adoptés par les autorités locales au cours des années. Par contre, peu de municipalités possèdent les moyens pour faire respecter ces règlements qui ont été adoptés à la suite d’une formation particulière donnée au dirigeant du service de sécurité incendie ou à la suite des recommandations qui provenaient d’organismes gouvernementaux ou encore d’entreprises privées. Ces règlements ayant été adoptés de façon ponctuelle, dans un environnement et un contexte donné précis, il est possible que la situation ait évolué et que ces règlements soient maintenant hors contextes et complètement inappropriés. Les administrations locales ne peuvent souvent mettre en place les moyens de contrôle requis pour assurer le respect des règlements et assurer leur pertinence en effectuant des révisions régulières. Le tableau 4.22 nous désigne les principaux règlements en sécurité incendie adoptés par les autorités locales de la MRC d’Abitibi.

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On remarque dans ce tableau que trois (3) règlements ont été proposés par la Sûreté du Québec. Il s’agit de règlements généraux, mais qui comportent des clauses concernant la sécurité incendie, le règlement SQ/RM-110 est relatif aux systèmes d’alarme, le SQ/RM-450 est relatif aux nuisances dont l’article 9 pour les feux sans permis sur un terrain privé et à l’article 6, les pétards et les feux d’artifice. Le dernier règlement, le SQ/RM-460 concernant la sécurité, la paix et l’ordre dans les endroits publics, stipule à l’article 6 que nul ne peut allumer ou maintenir un feu dans un endroit public sans permis.

Ces règlements ont été présentés et suggérés aux municipalités de la MRC d’Abitibi et chacune d’elles avait le libre choix d’adopter ces règlements qui seraient appliqués en cas de plainte à la Sûreté du Québec. On remarquera que ce ne sont pas toutes les municipalités qui ont adhéré à ces règlements.

Actuellement, les autorités locales doivent penser à harmoniser les règlements afin de créer une uniformité au niveau de la MRC, dans le but d’éviter des situations conflictuelles entre les diverses organisations municipales de notre MRC et aussi à embaucher du personnel qualifié en rapport avec la prévention des incendies et à faire appliquer la réglementation municipale.

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Tableau 4.22 La réglementation en sécurité incendie

Les règlements

1 3

Municipalités 2

Accès aux véhicules véhicules aux Accès d'intervention de fumée Avertisseurs de matières Entreposage dangeureuses incendie alarme Fausse de bâtiements Démolition ou dangeureux vétustes Règlement Feu Sécurité/Paix/Ordre. public endroit ouverts ciels à Feux d'herbes Feux pyrothecnique Pièces de incendie pour Tarification véhicule le service pour Tarification d'incendie service du Création d'incendie service du Règlement d'incendie Amos -  -      - -  -  Barraute -  -  -     - -  - Berry -  - - - -    - - - - Champneuf - - - - -     - - - - La Corne -  -  -      -   La Morandière - - - - -    -  - - - La Motte -  -  -     - - - - Landrienne   -  -     - -   Launay -  - - -     - - - - Preissac -  -  -      -   Rochebaucourt - - - - -     - - - - Saint-Dominique-du-Rosaire -  - - - -   - - - - - Saint-Félix-de-Dalquier -  - - - -   -  - - - Saint-Marc-de-Figuery -  -  -     - - - - Saint-Mathieu-d'Harricana -  -  -     - - - - Sainte-Gertrude-Manneville -    -     - - - - Trécesson -  -  -     - - - - TNO Lac-Chicobi -  - - -     - - - - TNO Lac-Despinassy - - - - -  - -  - - - -

1 Via un règlement proposé par la Sureté du Québec (Codification SQ/RM-110) 2 Via un règlement proposé par la Sureté du Québec (Codification SQ/RM-460) 3 Via un règlement proposé par la Sureté du Québec (Codification SQ/RM-450) Source : Questionnaire du Recensement des mesures et des ressources municipales en sécurité incendie, Partie III – Organisation du service de sécurité incendie, octobre 2003 et mise à jour octobre 2006

Dans ce tableau, on constate encore aujourd’hui que plusieurs règlements en sécurité incendie sont manquants dans certaines municipalités dont celui sur les avertisseurs de fumée où seulement 75% des municipalités ont adopté ce règlement. Il en va de même pour les feux à ciel ouvert et les feux d’herbe qui au printemps, sont la cause de plusieurs sorties de nos pompiers. Les fausses alarmes, même s’il existe une réglementation, constituent aussi un certain pourcentage des sorties pour les pompiers dans certaines municipalités selon les statistiques internes de certains services, ce qui engendre des coûts et des déplacements d’urgence inutiles. Un comité provincial se penche depuis quelques années sur ce dossier que sont les alarmes non fondées afin de trouver des solutions et de faire des recommandations. Les seules statistiques fiables que nous possédons sont celles du SSI de la ville d’Amos ainsi pour les années 2005 à 2007, la moyenne de fausses alarmes est de 20%.

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4.1.3.3 L’installation et la vérification du fonctionnement des avertisseurs de fumée

Les municipalités de La Corne, Landrienne et St-Mathieu-d’Harricana ainsi que la ville d’Amos appliquent déjà un programme qui leur permet de vérifier l’installation et le fonctionnement des avertisseurs de fumée dans les résidences unifamiliales à des intervalles réguliers. Ce programme sera maintenu et mis à jour. Les autres municipalités de la MRC devront aussi élaborer et mettre en œuvre un tel programme au cours des prochaines années sur leur territoire respectif, tel que précisé dans leur plan de mise en œuvre.

4.1.3.4 L’inspection périodique des risques plus élevés et les plans d’intervention.

A) Les exigences

L’inspection des risques élevés et très élevés constitue un complément essentiel à la réglementation municipale. Un programme approprié d’inspection est également une contrepartie obligée à certaines mesures d’éducation du public. Un tel programme permettra aux services de sécurité incendie de mieux connaître les risques sur leur territoire et de faciliter la production de plans d’intervention afin de gérer plus adéquatement les interventions sur ces types de risques plus importants. Les plans d’intervention ont pour objet de planifier, pour les bâtiments représentant des risques de conflagration ou des caractéristiques particulières sur le plan de l’intervention, les stratégies qui permettront d’éviter l’improvisation sur les lieux d’un incendie. En effet, un plan d’intervention permettra aux pompiers d’être plus efficaces sur les lieux de l’incendie, et ce, non seulement pour les bâtiments à risques plus élevés, mais aussi pour des bâtiments situés dans des endroits qui représentent des caractéristiques particulières. Plus précisément, un tel plan précisera les caractéristiques des bâtiments visés et la stratégie d’intervention des services de secours. Il contiendra également des informations sur le potentiel calorifique des bâtiments, les particularités associées à leur construction, les dangers reliés aux types d’affectation ainsi que le nombre de personnes susceptibles de se retrouver sur les lieux selon les heures de la journée ou le temps de l’année. Ces plans d’intervention permettront par ailleurs d’adapter les séances d’entraînement ou les cours de formation aux réalités du service de sécurité incendie. Les plans d’intervention constituent donc une source de renseignements des plus importantes pour l’officier qui effectue l’analyse de la situation lors d’un incendie.

La planification et l’élaboration de ces plans d’intervention devront être faites par une ou des ressources spécialisées au niveau de la MRC ou des pompiers formés et aptes à faire ce travail.

Les procédures de préparation d’un plan d’intervention sont décrites à la norme NFPA 1620 « Pre-incident Planning ». De plus, ces mêmes plans d’intervention serviront également à mieux préparer les séances d’entraînement et les cours de formation continue, aux réalités que chaque service de sécurité incendie est appelé à faire face.

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B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Les services de sécurité incendie de la MRC procèdent de façon ponctuelle à des visites dans les risques plus élevés, selon les demandes. Ils prévoient élaborer et mettre en œuvre un programme d’inspection périodique des risques plus élevés, tel que précisé dans leurs plans de mise en œuvre.

Pour ce qui est des plans d’intervention, présentement, aucun service de sécurité incendie ne possède des plans d’intervention pour leurs bâtiments représentant des risques plus élevés. Par contre, la ville d’Amos a élaboré des plans de positionnement des véhicules pour plusieurs bâtiments à risques plus élevés. L’élaboration de plans d’intervention nécessite une connaissance relativement approfondie des risques et des propriétés en cause. La programmation d’activités des autorités locales à l’intérieur de leurs plans de mise en œuvre respectifs sera de fixer un calendrier et des objectifs annuels, quant à la réalisation de ces plans d’intervention en précisant, s’il y lieu, le caractère prioritaire de certains bâtiments. Les services de sécurité incendie de la MRC gagneront à visiter les divers bâtiments à risques plus élevés de leur territoire, afin d’établir les plans d’intervention.

4.1.3.5 Les activités de sensibilisation du public

A) Les exigences

Cette activité regroupe toutes les opérations liées à la sensibilisation de la population en fonction des problématiques qui ressortent de l’analyse des incendies et des risques sur le territoire visé. La simple connaissance par le public, des principaux phénomènes ou comportements à l’origine des incendies, peut être un puissant levier de prévention. C’est pourquoi, il est recommandé aux municipalités et leur service de sécurité incendie respectif d’avoir recours aux activités et aux outils déjà disponibles au Québec. Il leur sera alors possible de rejoindre notamment : les jeunes, les étudiants, les personnes âgées, les agriculteurs et le grand public en général.

B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

La majorité des services de sécurité incendie de la MRC met déjà en œuvre des mesures et des activités de sensibilisation du public. Les principales activités réalisées par les pompiers sont la visite des centres de personnes âgées, des garderies et des écoles et la participation à la semaine nationale de la prévention des incendies. D’autres activités de sensibilisation du public sont élaborées par les différents services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi. Il est à noter que certaines activités de sensibilisation du public sont très réduites, voire nulles, dans certaines municipalités. Plusieurs municipalités, via leur petit bulletin ou journal local, passent des messages de prévention en lien avec la sécurité incendie.

À plusieurs endroits, la sensibilisation et l’éducation du public commencent au niveau des enfants. Quel enfant n’aura jamais eu l’occasion de manquer quelques minutes d’enseignement en vue de s’exercer à l’évacuation de son école et de pouvoir profiter des précieux et judicieux conseils d’un pompier en habit de combat ?

C’est bien souvent le seul moment dans l’année, la semaine de prévention des incendies du mois d’octobre, où les municipalités se mobilisent afin de faire réagir les enfants aux comportements de leurs parents en prévention des incendies. Fréquemment c’est le service incendie qui en prend l’entière responsabilité.

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Il y a des services qui prennent le temps d’instaurer des visites de caserne dans leur routine annuelle afin de renseigner les gens sur les services rendus par les pompiers à la communauté. C’est un moyen simple, mais qui vaut son pesant d’or.

4.2 LES PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES

4.2.1 Uniformisation des méthodes d’intervention

L’organisation du travail sur le théâtre d’un incendie constitue le dernier aspect associé à l’efficacité du personnel d’intervention. Elle réfère à la fonction de commandement dans le contexte d’interventions de combat contre l’incendie, aux directives et aux procédures encadrant la conduite des opérations ainsi qu’aux mesures et aux conditions entourant la sécurité des pompiers.

Pour gérer efficacement une intervention, il est important de s’appuyer sur un système de commandement clairement défini, applicable à tous les types de situation. Cela permet d’établir une structure et une coordination de la gestion des opérations d’urgence. La norme NFPA 1561 « Fire Department Incident Management System » constitue une référence très intéressante à ce sujet.

Les services de sécurité incendie peuvent aussi utiliser le Guide des opérations à l’intention des services incendie, produit dernièrement sous l’égide du ministère de la Sécurité publique. Réalisé à partir d’un document développé au service de prévention des incendies de Montréal, il est adapté à la situation de la majorité des services de sécurité incendie au Québec. Il est en quelque sorte un guide de bonnes pratiques, qui regroupe dans un seul produit les éléments essentiels pour préparer et planifier adéquatement les interventions d’un service en sécurité incendie. Son utilisation devrait permettre :

. D’uniformiser les façons de faire des services de sécurité incendie; . De planifier l’acheminement des ressources en fonction des caractéristiques du territoire des bâtiments et des ressources disponibles; . De faciliter le partage des ressources entre les services de sécurité incendie; . De connaître les risques propres à chaque intervention, les moyens de les contrôler ainsi que les tactiques à mettre en œuvre; . De déterminer les besoins en formation du personnel.

Le Guide des opérations à l’intention des services incendie n’a pas pour objet de remplacer la formation des pompiers ou des gestionnaires des services, mais il peut certainement constituer un bon point de départ pour améliorer les connaissances du personnel. La norme NFPA 1201 « Standard for Developing Fire Protection Services for the Public » contient également d’autres éléments qui devraient servir à l’organisation des Services de sécurité incendie.

Présentement sur l’ensemble du territoire de la MRC d’Abitibi, il n’existe aucune uniformisation entre les méthodes d’interventions des divers services de sécurité incendie, que ce soit les directives opérationnelles sécuritaires (D.O.S.), les lignes directrices et les procédures opérationnelles normalisées (P.O.N.). De plus, dans certaines municipalités ces documents sont complètement caducs ou inexistants. Donc, un énorme travail devra être fait afin de standardiser les différentes façons de faire des services de sécurité incendie de la MRC et rendre le travail des pompiers le plus sécuritaire possible.

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4.2.2 L’acheminement des ressources

A) Les exigences

L’acheminement des ressources sur les lieux d’une intervention ne doit pas être laissé au hasard. En effet, selon le territoire couvert, le bâtiment visé et le type d’incendie rencontré, le déploiement des ressources doit avoir été planifié pour ainsi maximiser les chances de circonscrire l’incendie dans le délai le plus court possible avec les ressources les plus appropriées.

La stratégie de déploiement des ressources doit tenir compte des particularités de certains secteurs du territoire desservi et de la catégorie de risques rencontrés. Par exemple, il peut être nécessaire d’accompagner les autopompes avec des camions-citernes dans les secteurs où il n’y a pas de réseau de distribution d’eau ou lorsque celui-ci ne peut offrir un débit suffisant.

Comme vu précédemment dans ce chapitre, la force de frappe se compose du personnel affecté aux opérations de sauvetage et d’extinction, des débits d’eau nécessaires à l’extinction de l’incendie ainsi que des équipements d’intervention, dont plus particulièrement ceux destinés au pompage et s’il y a lieu, au transport de l’eau. Le tableau 4.23 fait la synthèse de ces paramètres, en indiquant pour chacun le niveau généralement reconnu dans le milieu de la sécurité incendie selon que l’on souhaite, dans le cas d’un bâtiment présentant un risque faible, atteindre l’un ou l’autre des objectifs suivants :

. Procéder au sauvetage de personnes à l’intérieur du bâtiment en flammes. . Confiner l’incendie à l’intérieur de sa pièce d’origine. . Confiner l’incendie à l’intérieur de son lieu d’origine.

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Tableau 4.23 Déploiement des ressources d’intervention en fonction du temps de réponse pour un bâtiment constituant un risque faible

RESSOURCES D’INTERVENTION

TEMPS DE RÉPONSE 10 pompiers 1 500 litres/minutes Une autopompe conforme ULC

Moins de 5 minutes Délai FAVORISANT l’efficacité de l’intervention

Entre 5 et 10 minutes Délai FAVORISANT l’efficacité de l’intervention

Entre 10 et 15 minutes Délai COMPATIBLE à l’efficacité de l’intervention

Plus de 15 minutes Délai PRÉJUDICIABLE à l’efficacité de l’intervention

Source : Orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, page 44.

De manière générale, il apparaît légitime de s’attendre à ce que les ressources acheminées au lieu d’incendie soient plus importantes si le risque est plus élevé. Les tâches à effectuer sont plus nombreuses ou plus complexes et les difficultés associées à l’intervention qui requiert une expertise ou des équipements spécialisés (Ex. : appareil d’élévation).

B) Portrait de la situation dans la MRC d’Abitibi

Actuellement, aucun service de sécurité incendie n’utilise des protocoles de répartition des ressources. Tous évaluent leurs modalités d’intervention selon les renseignements dont ils disposent au moment où ils reçoivent l’alerte. Leurs réponses sont souvent un appel général, et l’officier responsable de l’intervention commandera les ressources supplémentaires selon ses constatations. Cette situation se produit également lorsqu’il s’agit d’appels d’urgence concernant les autres risques de sinistre. Bref, aucun service de sécurité incendie ne déploie ses ressources en fonction de la catégorie de risques du bâtiment, des autres risques de sinistre ou du secteur à couvrir.

Considérant les ressources humaines disponibles et les équipements de lutte contre l’incendie en place, peu de services de sécurité incendie de la MRC peuvent assurer une dépêche impliquant plus de ressources que ce dont le service dispose pour un appel mettant en cause un risque faible et moyen. Suite à l’étape d’optimisation des ressources, l’entraide automatique pour les services problématiques deviendra inévitable afin de disposer d’une force de frappe et du personnel requis.

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4.3 LE NIVEAU ACTUEL DE PROTECTION

Comme invoqué précédemment, aucun service de sécurité incendie de la MRC, à l’exception de celui de la ville d’Amos, n’utilise présentement des stratégies concernant le positionnement des véhicules lors d’intervention d’urgence. Le fait de n’avoir aucune stratégie concernant le déploiement des ressources d’intervention engendre plusieurs complications et retarde l’arrivée de la force de frappe complète sur les lieux du sinistre, surtout lorsque les bâtiments sont situés dans des parties de territoire non desservies par un réseau d’eau ou bien que ce dernier présente des problématiques.

Pour les municipalités de la MRC qui gèrent leur propre service de sécurité incendie, c’est la brigade complète (alarme générale) qui est dépêchée, dans tous les cas, sur les lieux d’un sinistre. Dans le cas des municipalités, qui ne possèdent pas de service de sécurité incendie, la caserne déployée sera celle qui est la plus proche de la provenance de l’appel.

Tel que précisé à l’intérieur des plans de mise en œuvre des autorités locales, celles-ci devront mettre en application une stratégie de déploiement de la force de frappe pour chaque catégorie de risques.

Par la même occasion, le déploiement d’une force de frappe adaptée à la catégorie de risques, aux particularités d’approvisionnement en eau et au secteur concerné permettra un niveau de protection optimisé pour l’ensemble de la population de la MRC d’Abitibi et même pour celle des autorités locales limitrophes.

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CHAPITRE 5 LES OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 5 – LES OBJECTIFS PROPOSÉS ET LA PLANIFICATION DE LA SÉCURITÉ INCENDIE

5.1 LE MODÈLE DE GESTION DES RISQUES D’INCENDIE XXVII

Le processus de planification devant mener à l’établissement d’un schéma de couverture de risques s’inscrit dans une perspective de gestion des risques représentée par le modèle illustré à la figure 5.1. Ce modèle constitue le fondement théorique de l’exercice désormais prévu dans la loi et exigé de chaque communauté régionale. S’inspirant en partie du Modèle d’efficacité en matière de sécurité incendie développé par le bureau du Commissaire des incendies de l’Ontario après l’adoption en 1997, par le gouvernement de cette province, de la Loi sur la prévention et la protection contre l’incendie, il intègre à la fois les particularités du cadre québécois de gestion de la sécurité incendie et quelques prescriptions, parfois incontournables, contenues dans les normes et les standards les plus généralement reconnus dans le domaine. On y retrouve notamment des références aux normes conçues par la National Fire Protection Association (NFPA), par l’Association canadienne de normalisation, par le Laboratoire des assureurs du Canada (ULC) ou par le Service d’inspection des assureurs incendie (SIAI). Essentiellement, l’exercice demandé aux autorités municipales consiste à une analyse des risques présents sur leur territoire, de manière à prévoir des mesures de prévention propres à réduire les probabilités qu’un incendie ne survienne (réduction de l’occurrence) et à planifier les modalités d’intervention propres à en limiter les effets néfastes lorsqu’il se déclare (réduction de l’impact). Ces trois dimensions – l’analyse des risques, la prévention et l’intervention – forment donc la charpente sur laquelle prendront tantôt appui les autres éléments du modèle. Elles sont complémentaires et interdépendantes dans la mesure où les actions se réclamant d’une seule des trois dimensions ne permettent généralement pas de contrôler le phénomène et l’impact de l’incendie dans toutes les circonstances. L’établissement d’un niveau de protection contre l’incendie doit donc s’appuyer sur les effets combinés de plusieurs actions. On aura compris que la finalité du modèle consiste, pour une communauté donnée, à réduire les risques associés au phénomène d’incendie, à la fois en terme d’occurrence et d’impact, jusqu’à un écart jugé acceptable compte tenu de la capacité financière des contribuables et de leur seuil de tolérance relativement à l’éventualité ou aux effets d’un incendie. Cet écart, qui peut être plus ou moins important selon la communauté, est fixé après considération de l’ensemble des facteurs regroupés sous chacune des trois dimensions susmentionnées. Il est représenté dans le modèle par la portion résiduelle, c’est-à-dire l’écart entre les risques estimés et les effets concrets ou anticipés de l’ensemble des mesures déployées pour leur faire face. Au terme d’une analyse détaillée de tous les facteurs, il appartient à chaque communauté, en l’occurrence à chaque autorité régionale, de déterminer l’importance du risque qu’elle entend assumer dans les diverses parties de son territoire.

XXVII La plupart des éléments de ce modèle sont détaillés dans les principales normes traitant de la planification organisationnelle et opérationnelle des services municipaux de sécurité incendie, comme la norme NFPA 1201 Standard for Developing Fire Protection Services for the Public et les projets de normes NFPA 1710 Standard for the Organization and Deployment of Fire Suppression, Emergency Medical Operations and Special Operations to the public by Career Fire Departments et NFPA 1720 Standard on Volunteer Fire Service Deployment.

Les objectifs proposés et Page 5-1 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Figure 5.1 Modèle de gestion des risques d’incendie

Source : Orientations du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie, page 16.

Il appartient surtout à chaque communauté de décider de la combinaison des divers facteurs contenus dans le modèle ainsi que de l’importance respective qu’elle accordera à chacun, en fonction d’attributs particuliers comme l’étendue de son territoire, la présence de certains risques, sa capacité financière ou administrative, les difficultés d’accès physique à certains secteurs ou les autres limites objectives à l’intervention. Chacun des facteurs composant le modèle concourt de façon distincte à l’atteinte des objectifs de protection contre l’incendie. Certains éléments touchant la prévention ou la détection rapide des incendies vont en effet contribuer à réduire l’occurrence des sinistres ou à abaisser le nombre de victimes tandis que d’autres, en influençant la qualité ou la rapidité des interventions en cas d’alerte, permettront de réduire les préjudices matériels. Tout théorique que soit ce modèle, son utilisation permet de maximiser l’efficience des actions et des investissements devant être effectués en matière de sécurité incendie. La prise en compte successive de ces différents éléments permet, selon le besoin, d’évaluer ou de pondérer la contribution respective de diverses mesures ou décisions à l’atteinte d’un objectif donné d’amélioration du niveau de protection contre les incendies.

Les objectifs proposés et Page 5-2 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.1.1 Constat de la couverture actuelle des risques d’incendie

Comme nous avons pu le constater dans les chapitres précédents, la couverture incendie sur le territoire de la MRC d’Abitibi est très inégale.

Il y a des parties de territoires qui sont desservies en moins de 20 minutes par plus d’une caserne et d’autres secteurs (près de la moitié) sont situés à plus de 20 minutes de la caserne la plus près. (Voir la carte 4.3).

Certains services de sécurité incendie possèdent plus d’équipements, d’autres consacrent plus de temps à la prévention, d’autres peuvent s’alimenter en eau plus facilement tandis que d’autres ont des pompiers plus qualifiés. Globalement, le constat de la sécurité incendie sur le territoire de la MRC d’Abitibi est le suivant :

 La réglementation municipale relative à la sécurité incendie est incomplète et peu appliquée;  Seulement 75% des municipalités possèdent un règlement sur les avertisseurs de fumée;  Les services de sécurité incendie ne possèdent pas tous des ententes mutuelles et/ou automatiques entre eux.  Bien que le territoire possède de nombreux cours d’eau, ceux-ci ne sont pas toujours accessibles à l’année et la plupart ne possèdent pas d’équipements facilitant le travail des pompiers lors de la prise d’eau.  Les véhicules d’intervention sont parfois désuets et devront être remplacés prochainement.  Les distances à parcourir pour certains services de sécurité incendie, allant même jusqu’à 50 km d’une caserne, ne favorisent pas une couverture incendie efficace.  Le faible nombre de services de sécurité incendie, sept (7) pour tout l’ensemble du territoire explique les très longs délais d’intervention dans certains secteurs de la MRC.

Effectivement, que ce soit au niveau de la prévention ou de l’intervention, aucune municipalité ne répond actuellement à la totalité des demandes ministérielles. L’analyse des ressources disponibles en sécurité incendie, l’historique des incendies des dernières années et la présence et la localisation des différents risques sur le territoire de la MRC d’Abitibi, a permis de mettre en lumière de nombreuses lacunes. Les plus sérieuses et les plus généralisées sont mentionnées ci-haut. Afin de palier aux principales lacunes relatives à la sécurité incendie, des objectifs spécifiques ont été retenus pour améliorer la sécurité incendie sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

En respectant ces objectifs spécifiques, l’ensemble des municipalités de la MRC aura un meilleur niveau de protection incendie qu’auparavant et celui-ci sera également beaucoup plus uniforme d’une municipalité à l’autre. En effet, ces objectifs visent une amélioration plus que considérable de la sécurité incendie dans toutes les muncipalités de façon à obtenir un niveau de protection optimal.

Les plans de mise en œuvre des municipalités, présentés au chapitre 6, montrent les actions que chacune des municipalités réalisera pour atteindre les objectifs, en considérant leur situation

Les objectifs proposés et Page 5-3 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie actuelle. Pour accomplir ces actions, toutes les municipalités devront fournir des efforts financiers considérables au cours des prochaines années.

5.1.2 LE SCÉNARIO PROPOSÉ

Afin de concourir à l’atteinte des objectifs de la réforme, la MRC d’Abitibi a élaboré des propositions aux pages suivantes du présent chapitre et ce, via son comité de sécurité incendie.

Le scénario proposé par la MRC d’Abitibi, respecte les volontés locales et il maintiendra une autonomie des SSI tout en mettant de l’avant des actions concourant à l’atteinte des orientations ministérielles en matière de sécurité incendie. Parallèlement à la décision généralisée par les trois paliers concernés (élus, directeurs généraux et les directions des SSI) de ne pas regrouper les SSI en un seul ou quelques services, les orientations furent tacitement arrêtées de normaliser tous les aspects de la sécurité incendie en favorisant les ententes et les entraides entre les SSI de la MRC, tout cela en abolissant les limites municipales lors d’interventions.

Dans ce scénario, les municipalités de Sainte-Gertrude-Manneville, La Motte, La Morandière et Rochebaucourt tenteront de procéder à l’embauche de pompiers à temps partiel. Dans ces cas, ces pompiers seront intégrés au SSI le plus près. Dans le cas de Trécesson, elle prévoit la création d’un SSI avec pompiers, casernes et véhicules d’intervention sur son territoire si le recrutement est concluant.

Finalement, on délèguera à la MRC certains aspects de la sécurité incendie. La régionalisation de ces aspects devra faciliter l’atteinte des objectifs de protection ou améliorer l’efficacité des services de sécurité incendie sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

5.2 LES OBJECTIFS PROPOSÉS

Le modèle de gestion des risques d’incendie étant posé, les objectifs proposés par le Ministre de la Sécurité publique, dans la perspective de l’établissement par les autorités régionales, de schémas de couverture de risques, peuvent être regroupés sous l’une ou l’autre des deux grandes orientations qui sont à la base de la réforme de la sécurité incendie. Ces orientations consistent, rappelons-le, à : Réduire de façon significative, dans l’ensemble des régions du Québec, les pertes humaines et matérielles attribuables à l’incendie. Accroître l’efficacité des organisations publiques responsables de la sécurité incendie par : - l’optimisation des ressources humaines, matérielles, financières et informationnelles; - l’amélioration des compétences des différents acteurs (pompiers, gestionnaires de brigades, élus et officiers municipaux); - l’adoption d’approches préventives; - la redéfinition du rôle du gouvernement du Québec. Découlant de l’atteinte de ces deux premiers objectifs, un troisième consiste à favoriser la diminution des coûts assumés par les consommateurs québécois sous forme de primes d’assurance de dommages causés par l’incendie.

Les objectifs proposés et Page 5-4 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Ces deux grandes orientations commandent respectivement cinq objectifs ayant trait plus spécifiquement aux opérations des services de sécurité incendie, dans les sphères de la prévention et de l’intervention, et trois autres se rapportant plutôt à l’organisation municipale de ce secteur d’activité. D’une certaine façon, chacun de ces deux blocs constitue un tout. Ainsi, si l’atteinte de l’un des objectifs se révèle impossible dans un milieu donné, les efforts consentis à la réalisation des autres objectifs devraient quand même permettre à ce milieu de contribuer à l’orientation générale visée. Suivant l’esprit du modèle de gestion des risques d’incendie, des lacunes constatées dans un secteur sur le plan de l’intervention devraient, par exemple, se trouver compensées par des mesures de détection rapide de l’incendie et de transmission de l’alerte au service de sécurité incendie ou, à défaut de pouvoir mobiliser suffisamment de secours à l’intérieur d’un délai raisonnable, par des mesures de prévention qui auront pour effet de limiter les occasions d’un recours à ces ressources.

Afin de mieux évaluer la stratégie retenue pour le schéma de couverture de risques de la MRC d’Abitibi, le chapitre suivant propose un rappel des objectifs extraits des Orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie et qui se veut par le fait même les huit objectifs de protection optimale arrêtés par l’autorité régionale.

5.2.1 L’OBJECTIF NO 1

« Compte tenu de l’efficacité éprouvée des mesures de prévention dans la lutte contre les incendies, faire reposer la protection des citoyens et du patrimoine contre l’incendie sur le recours, en priorité, à des approches et à des mesures préventives »

La prévention, sous les diverses formes exposées dans le modèle de gestion des risques, regroupe les seules approches en mesure d’assurer l’atteinte de la véritable finalité recherchée lorsque l’on parle de sécurité incendie, c’est-à-dire l’absence de sinistre. Malgré la difficulté d’évaluer précisément les effets des mesures de prévention, il ne fait aucun doute que celles-ci constituent des façons de faire efficaces pour réduire le nombre d’incendies et, pour diminuer les pertes de vies, les blessures et les dommages matériels. Les succès de la prévention, au cours des 40 dernières années, se reflètent d’ailleurs dans la baisse des principaux préjudices dus à l’incendie. Qu’il suffise simplement de mentionner que le Québec déplorait encore, à l’issue de la décennie 1970, une moyenne annuelle de 179 décès attribuables à l’incendie, comparativement à une moyenne de 77 décès pour les années 1990. Rappelons-nous qu’entre ces deux périodes, soit pendant les années 1980, on assistait à la commercialisation à grande échelle de l’avertisseur de fumée et à l’adoption, par les gouvernements supérieurs et par plusieurs municipalités, de normes et de réglementations visant son installation dans les immeubles d’habitation. Il n’y a donc aucune raison pour que le type de mesures auquel nous devons cette amélioration de notre bilan de pertes de vies ne puisse également contribuer à une diminution aussi significative des pertes matérielles, là où le Québec a fort à faire.

Les objectifs proposés et Page 5-5 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

La popularité croissante des approches préventives n’est pas un phénomène unique au domaine de l’incendie. Dans plusieurs secteurs de l’activité humaine, on constate les effets de la prévention tout comme les avantages, à différents points de vue, d’investir dans des mesures qui vont au-devant des problèmes plutôt que de tenter de les résoudre après coup, au fur et à mesure que ceux-ci surgissent. C’est une question d’efficacité d’abord, mais on peut aussi y voir une question de rentabilité financière : on estime en effet que les pertes indirectes découlant de l’incendie représentent jusqu’à dix fois les préjudices directs. On sait notamment qu’une entreprise sur trois cessera définitivement ses activités ou ne rouvrira pas ses portes au même endroit après avoir été victime d’un incendie majeur. Dans les municipalités de moins de 5 000 habitants, souvent centrées sur une seule industrie, c’est une entreprise sur deux qui agira ainsi. En outre, les commerces et les industries ayant subi un incendie connaissent généralement, au cours des années subséquentes, un taux de faillite beaucoup plus élevé que la moyenne observable dans leur secteur d’activité.

Bien qu’enclines à reconnaître les avantages et les performances des approches préventives, nos sociétés modernes ne les valorisent pas pour autant dans les faits. On constate par exemple une méconnaissance, chez les élus et les administrateurs municipaux, des possibilités d’action et des pratiques associées à la prévention des incendies. Celles-ci se limitent fréquemment aux seules mesures de sensibilisation de la population et se concentrent habituellement autour de la semaine annuelle consacrée à la prévention. Elles ne mettent alors à contribution que les membres du service de sécurité incendie, lesquels agissent auprès des clientèles qui, comme les enfants, sont les plus accessibles ou d’emblée les plus réceptives à des messages de prévention. Rarement, ces activités reposent-elles sur une analyse des incidents survenus dans la communauté ou font appel aux autres ressources humaines ou matérielles des municipalités. Jugée complexe ou trop contraignante pour les propriétaires fonciers, l’approche réglementaire, particulièrement, reste négligée dans nombre de municipalités, qui ne disposent pas de la capacité administrative suffisante pour faire appliquer les dispositions du Code de construction du Québec, du Code national du bâtiment (CNB) ou du Code national de prévention des incendies (CNPI).

Pourtant, les données les plus récentes du bilan québécois de l’incendie démontrent qu’une large partie de nos problèmes, dans ce domaine, peuvent trouver des solutions dans des démarches préventivesXXVIII. Les comportements négligents ou imprudents étant toujours à l’origine de 45 % des incendies à survenir au Québec et de 60 % des décès qui s’ensuivent, il y a certainement place, encore, pour des campagnes d’éducation du public. Celles-ci doivent toutefois être bien orientées : en dépit des succès obtenus grâce aux avertisseurs de fumée, par exemple, il faut toujours déplorer le fait que la majorité des décès attribuables aux incendies surviennent en l’absence d’un tel équipement ou alors que l’avertisseur n’est pas en état de fonctionner. Lorsque le lieu d’origine d’un incendie mortel est connu, il se situe, une fois sur deux, dans une aire où l’on dort ou encore où l’on prépare et cuit des aliments. De même, les défaillances mécaniques ou électriques sont encore la cause de 25 % de nos incendies et de 33 % des pertes matérielles qui en découlent, essentiellement ou presque dans le secteur industriel.

XXVIII Les données qui suivent sont tirées du document La sécurité incendie au Québec, Quelques chiffres, Édition 2000, publié par le ministère de la Sécurité publique. À moins d’une indication contraire, elles portent toutes sur la période 1992-1999.

Les objectifs proposés et Page 5-6 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Concrètement, cet objectif se traduit par une plus grande implication des administrations municipales dans les champs d’actions associés à la prévention des incendies : évaluation et analyse des incidents, réglementation, inspection périodique des risques et éducation du public. Cette implication va de paire avec une plus grande responsabilisation de la population face au phénomène de l’incendie, et plus particulièrement des générateurs de risques dans la gestion des risques les plus élevés.

5.2.1.1 Les orientations de la MRC d’Abitibi

À la lumière de ces explications, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.1.2 Mise à niveau de la réglementation municipale

 Évaluer et mettre à niveau les dispositions de la réglementation municipale en matière de sécurité incendie en analysant les règlements en vigueur et en s’inspirant des codes en vigueur. (PMOL - Action No 1)

La réglementation est une autre facette de la prévention des incendies que les administrations municipales ont tendance à sous-estimer et, par conséquent, à négliger. Pourtant, l’application de normes éprouvées de sécurité représente l’une des façons les plus efficaces de réduire les pertes de vies et les pertes matérielles attribuables à l’incendie.

De plus, en vertu des lois qui régissent leurs activités, les autorités municipales disposent de pouvoirs généraux leur permettant de réglementer une gamme considérable d’objets ayant trait, de près ou de loin, à la sécurité incendie.

La réglementation en matière de sécurité incendie fera l’objet d’une profonde révision et d’une harmonisation au sein de la MRC. Les règlements proposés seront largement inspirés du Code National de Prévention des Incendies (CNPI) et de règlements spécifiques aux réalités locales.

Donc la MRC d’Abitibi et toutes les municipalités prévoient réviser et mettre à niveau la réglementation concernant la prévention des incendies. La révision et la mise à jour annuelle de cette réglementation seront effectuées en tenant compte de l’analyse et de l’évaluation des incidents. Les municipalités s’engagent à adopter les règlements en sécurité incendie dans les 6 mois suivant le dépôt des modèles de règlement par la MRC d’Abitibi.

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5.2.1.3 Visites de prévention résidentielles

 Fournir aux pompiers et/ou aux intervenants, la formation nécessaire à l’exécution de leur tâche de prévention (PMOL - Action No 2)

Afin que tous puissent effectuer leurs tâches de prévention, les autorités locales de la MRC d’Abitibi aidées par l’autorité régionale s’engagent tout au long de la mise en œuvre, à former leurs pompiers et/ou leurs intervenants. Cette formation tiendra compte de la réglementation municipale établie ainsi qu’aux détails pertinants pour leurs visites de prévention résidentielles. Le but de cette formation est que tous les intervenants concernés recoivent la même formation afin d’uniformiser ces activités sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

Parmi les intervenants qui effecturont les visites, la MRC d’Abitibi envisagera, suite à une consultation auprès des municipalités, de mettre à contribution ses techniciens en évaluation qui doivent selon la loi, visiter les résidences à tous les neuf (9) ans pour la tenue à jour des dossiers. Donc l’année où ces techniciens passeront en réinspection de bâtiments, ils effectueront l’inspection préventive par le fait même.

Bien qu’une refonte de la réglementation en sécurité incendie sera établie sur le territoire, les municipalités devront prévoir des actions afin d’appliquer la réglementation établie et ainsi donner de la force et de la vigueur à cette réglementation.

 Établir un programme concernant des visites de prévention résidentielles incluant la vérification du fonctionnement de l’avertisseur de fumée. (PMOL - Action No 3)

Au-delà de l’utilisation de ressources spécialisées pour l’inspection des risques élevés et très élevés, l’utilisation des pompiers et/ou intervenants formés par les pompiers pour les visites des risques faibles et moyens est également nécessaire dans la réalisation de cet objectif.

Tout comme décrit à l’action 1, il est aussi prévu dans les plans de mise en œuvre des municipalités, tout comme la réglementation en sécurité incendie, d’uniformiser celle sur les avertisseurs de fumée et que toutes les municipalités procèdent dans les premiers mois suivant la création du règlement, à l’adoption de ce règlement et d’y prévoir des mesures de vérification et d’application de ce règlement. Au terme de cet exercice, toutes les municipalités de la MRC d’Abitibi possèderont un règlement sur les avertisseurs de fumée. Dans certains territoires problématiques en terme de délai d’intervention, certaines municipalités rendront conforme leur territoire dans les premières années de réalisation de leur plan de mise en œuvre en fournissant à leurs citoyens des avertisseurs de fumée et parfois même des extincteurs. Le tout sera accompagné d’un document qui les responsabilisera en ce qui a trait à l’entretien de ces équipements.

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Afin que la réglementation soit respectée, il est nécessaire de prévoir un programme d’inspection périodique de tous les bâtiments. Lors de ces visites, les personnes attitrées s’assureront du respect de la réglementation et effectueront une inspection préventive du bâtiment, où les éléments usuels relatifs à un tel type d’inspection seront vérifiés (chauffage, entreposage de matières inflammables, accumulation de rebuts et autres sources de risques d’incendie). Cette inspection préventive sera informelle et visera seulement à sensibiliser et éduquer les gens.

Ces inspections seront effectuées par des membres des services de sécurité incendie et/ou par des intervenants formés (inspecteurs municipaux, comité de citoyens,..) généralement en équipe de deux. Le but de ces inspections en serait un de sensibilisation et d’éducation. Bien que tout règlement doit prévoir des mesures pénales en cas de non-respect, la remise de constats d’infraction devra être une mesure de dernier recours. Effectivement, les visites ne doivent pas être craintes de la population, car les citoyens refuseront l’accès à leur propriété, ce qui empêcherait d’atteindre le principal but visé soit de sauver des vies. Finalement, lors d’une visite de prévention, les intervenants devront utiliser le modèle de rapport d’inspection qui aura été établi par la MRC.

5.2.1.3.1 Fréquence d’inspection des risques faibles et moyens

La fréquence d’inspection des risques faibles et moyens devra être la suivante :

 Dans les secteurs ruraux et tous les périmètres urbains où il est impossible de réunir 8 ou 10 pompiers en moins de 20 minutes et/ou les secteurs problématiques en approvisionnement en eau.

La fréquence devrait être à tous les 5 ans (20 % par année)

 Dans les secteurs ruraux et tous les périmètres urbains où la force de frappe de 8 ou 10 pompiers est disponible en moins de 20 minutes et pourvu d’un réseau de bornes fontaines, réservoirs ou bornes sèches.

La fréquence devrait être à tous les 10 ans (10 % par année)

 Certains secteurs feront l’objet d’une fréquence de visite plus rapprochée selon :

 L’éloignement d’une caserne (40 km),  Grande difficulté à réunir la force de frappe,  Nombre restreint de visite à effectuer

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Le tableau suivant nous démontre le nombre de visites que les municipalités devront réaliser à tous les ans. Tableau 5.1 Nombre approximatif de bâtiments à inspecter par année

Nombre approximatif de bâtiments à inspecter par année Municipalité ou TNO Faibles Moyens Élevés Très élevés TOTAL NB % requis NB % requis NB % requis NB % requis Amos (PU) 228 10% 61 10% 75 33% 26 33% 391 Amos (Hors PU) 156 20% 13 20% 29 33% 4 33% 203 Barraute (PU) 37 10% 7 10% 6 33% 2 33% 52 Barraute (Hors PU) 67 20% 7 20% 22 33% 1 33% 97 Berry 49 20% 5 20% 15 33% 1 33% 70 Champneuf 21 33% 1 33% 1 33% 1 33% 24 La Corne 78 20% 3 20% 7 33% 1 33% 90 La Morandière 39 33% 3 33% 5 33% 1 33% 48 La Motte 41 20% 3 20% 15 33% 1 33% 61 Landrienne 63 20% 6 20% 10 33% 2 33% 81 Launay 19 20% 2 20% 4 33% 1 33% 27 Preissac 90 20% 2 20% 14 33% 3 33% 108 Rochebaucourt 24 33% 2 33% 5 33% 0 33% 31 St-Dominique-du-Rosaire 37 20% 4 20% 6 33% 1 33% 48 St-Félix-de-Dalquier 56 20% 6 20% 14 33% 2 33% 79 St-Marc-de-Figuery 55 20% 4 20% 15 33% 2 33% 75 St-Mathieu-d'Harricana 54 20% 2 20% 10 33% 2 33% 67 Ste-Gertrude-Manneville 48 20% 5 20% 13 33% 3 33% 68 Trécesson 105 20% 5 20% 11 33% 6 33% 127 TNO Lac-Chicobi 42 100% 13 100% 15 33% 2 33% 72 TNO Lac-Despinassy 18 100% 2 100% 2 100% 0 33% 22 TOTAL MRC 1328 155 293 62 1838 N. B. : Le % équivaut au pourcentage des bâtiments qui seront assujettis annuellement à une inspection. Ces données sont approximatives et pourraient varier à la suite de la mise à jour du classement des risques présents sur le territoire.

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5.2.1.4 Programme d’activités de sensibilisation du public

 Établir un programme d’activités de sensibilisation du public (PMOL - Action No 4)

La simple connaissance, par le public, des principaux phénomènes ou comportements à l’origine des incendies peut être un puissant levier de prévention. C’est pourquoi un programme municipal de prévention des incendies contient généralement une planification d’activités de sensibilisation de la population, établie en fonction des problématiques qui ressortent de l’évaluation et de l’analyse des incidents survenus sur l’ensemble du territoire.

Les programmes d’activités de sensibilisation du public vont refléter une réalité propre aux municipalités et villes qui composent la MRC. Outre les activités de sensibilisation du public déjà en place et la campagne de prévention incendie annuelle proposée par le ministère de la Sécurité publique, les principales actions incluses dans les plans de mise en œuvre des autorités locales porteront sur un suivi annuel de la prévention.

Il serait logique, enfin, que la planification en matière de prévention des incendies, tout comme certaines procédures d’intervention en vigueur au sein des services de sécurité incendie, soit en relation directe avec les résultats du processus d’évaluation et d’analyse des incidents. Ainsi, les autorités locales pourront être amenées à concentrer leurs mesures de sensibilisation du public vers des groupes particuliers, en fonction des problématiques locales.

La prévention représentera toujours, en effet, le moyen le plus sûr pour les autorités locales de contrôler les risques et, ce faisant, de limiter les coûts économiques, financiers et sociaux de l’incendie. Le déploiement de mesures préventives se révèle d’autant plus opportun que la majorité des incendies de bâtiments, des pertes de vies et des blessures attribuables à l’incendie au Québec sont dus à des comportements imprudents, sur lesquels des actions réglementaires ou d’éducation populaire peuvent avoir des effets.

5.2.1.4.1 La sensibilisation du public

Au chapitre de la sensibilisation, les autorités locales peuvent avantageusement avoir recours aux activités et aux outils déjà disponibles au Québec. Outre l’encadrement offert annuellement par le ministère de la Sécurité publique pour l’organisation de la campagne de prévention des incendies, au cours du mois d’octobre, les services municipaux de sécurité incendie peuvent notamment obtenir et utiliser des programmes comme « Protégez-vous du feu », « J’suis prudent! J’suis content! » ou « La prévention, je la cultive » développés respectivement par l’organisation américaine National Fire Protection Association (NFPA) et le ministère de la Sécurité publique, et rendus disponibles grâce à la contribution de commanditaires du secteur privé.

De plus, en collaboration avec les préventionnistes, des programmes de prévention seront montés de concert avec les municipalités de la MRC d’Abitibi en fonction de l’historique et de la réalité locale. Parmi les différentes activités de prévention, on y retrouvera des visites

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de prévention dans les écoles, les garderies, les résidences de personnes agées, des démonstrations par les pompiers, une publication sur les générateurs de risques incendie, des publications thématiques selon les saisons et encore plus.

La publication de messages de prévention via les bulletins municipaux est une autre activité préventive que les municipalités ont prévu dans leurs plans de mise en œuvre. Cette action pour certaines municipalités n’est qu’une continuité, car plusieurs le font déjà.

Dans tous les plans de mise en œuvre, ces programmes de prévention seront montés de façon à ce que la prévention et la sensibilisation du public se fassent sur une base annuelle et non seulement lors de la semaine de prévention des incendies qui se tient en octobre de chaque année.

5.2.1.4.2 Campagne de prévention

Afin d’avoir un effet de masse au niveau de la prévention sur le territoire, les municipalités locales de la MRC d’Abitibi, de concert avec l’autorité régionale, essaieront de négocier une entente de partenariat inter MRC avec les autres MRC de l’Abitibi-Témiscamingue et la Ville de Rouyn-Noranda pour une campagne de prévention publicisée. À défaut de s’entendre avec les autres MRC, procéder à une entente intermunicipale au niveau de la MRC d’Abitibi en collaboration avec le(s) ressource(s) spécialisée(s) en poste sur le territoire.

Peu importe le nombre de participants à cette campagne de prévention, les intervenants devront soulever les problèmatiques locales en termes de prévention des incendies et déterminer les objectifs afin de sensibiliser la population à la prévention des incendies sur le territoire.

5.2.1.5 Inspection des risques plus élevés

 Procéder à l’inspection des risques plus élevés dans chacune des municipalités et parallèlement à ces visites, concevoir des plans d’intervention. (PMOL - Action No 5)

La prévention incendie telle que décrite dans l’objectif no 1 était presque inexistante, dans la quasi totalité des autorités locales de la MRC. Étant définie comme principal aspect de la réforme en sécurité incendie du Ministère, les autorités locales et la MRC ont décidé unanimement de mettre en place une programmation efficace de prévention des incendies. L’embauche de ressources à temps plein, formées adéquatement en prévention des incendies, devient donc inévitable. Reposant en grande partie sur l’énorme travail à accomplir dans ce domaine, les besoins en personnel ont été grandement influencés par l’établissement d’un calendrier de visite pour l’ensemble des risques recensés sur le territoire.

Il est important de noter que le délai de réalisation des inspections prévues au tableau suivant sera respecté uniquement lors de l’embauche des préventionnistes à temps plein.

Les objectifs proposés et Page 5-12 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Cela n’empêche pas les directeurs des SSI d’effectuer des inspections dans les bâtiments qu’ils auront jugés prioritaires, d’ici l’embauche de ces derniers.

Il ne faut pas oublier que suite à ces inspections, les préventionnistes et/ou les SSI devront établir l’ordre de priorité pour la conception des plans d’intervention. Ces derniers devront, pour la majorité des risques plus élevés être terminés au terme des 5 ans que durera la réalisation du schéma de couverture de risques en sécurité incendie à l’exception des bâtiments agricoles.

En ce qui concerne les bâtiments agricoles, ceux-ci feront tous l’objet d’une attention particulière dans la mise en place des activités de sensibilisation du public. Plus précisément, l’inspection de ce type de bâtiments se restreindra à notamment, dresser une liste de ces bâtiments, à les localiser sur une carte, à déterminer les casernes et le point d’eau le plus rapproché et à préciser la localisation du réservoir de gaz propane lorsque présent.

5.2.1.5.1 Fréquence d’inspection

Tous comme les risques faibles (visites résidentielles) et moyens, nous avons établi une fréquence d’inspection pour les autres types de risques :

 Risques Élevés : À tous les 3 ans (33% par année)  Risques Très Élevés : À tous les 3 ans (33% par année)

Il est à noter que pour certains risques élevés et très élevés qui auront été ciblés et qui représentent un risque plus important que les autres, la fréquence d’inspection pourra être ajustée à la baisse.

Un registre sur le suivi de ces activités sera tenu à jour et les bâtiments localisés dans les secteurs affectés par des lacunes en intervention feront l’objet de mesures palliatives de prévention. Par ailleurs, les données recueillies lors de ces inspections serviront à élaborer les plans d’intervention. Ces derniers seront élaborés en s’inspirant de la norme NFPA 1620 « Pratique recommandée pour l’élaboration d’un plan d’intervention » par les ressources locales avec la collaboration de la ressource qualifiée en prévention des incendies, et ce, pour la majorité des bâtiments des risques élevés et très élevés, exception faite des bâtiments agricoles. Les plans d’intervention seront aussi utilisés dans le cadre du programme d’entraînement des pompiers.

Une fois que les plans d’intervention auront été conçus, les SSI devront les mettre à l’essai et de plus, en collaboration avec les préventionnistes, remettre à jour ces plans lors de changement et/ou lors des réinspections.

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5.2.1.6 Solidifier la conception d’analyse des incidents. (PMOL - Action No 6 & 7)

Si la prévention repose d’abord et avant tout sur la connaissance du taux de probabilité qu’éclate un incendie dans un milieu donné, elle doit aussi s’appuyer sur une évaluation des incidents survenus dans ce milieu. C’est en effet par une bonne compréhension des conditions qui sont à l’origine des sinistres que l’on pourra mettre en place les mesures les plus aptes à éviter que ceux-ci ne se reproduisent.

L’analyse des incidents regroupe donc toutes les opérations visant la localisation du lieu d’origine et la détermination des causes et des circonstances des incendies. Cette fonction se situe aux frontières des trois grandes dimensions du modèle de gestion des risques d’incendie puisqu’elle consiste dans une rétroaction sur des événements ayant généralement nécessités l’intervention des pompiers, de manière à cerner les risques de plus près et à mieux définir les mesures qui permettront de prévenir les incendies.

Alors qu’elle devrait servir de base à diverses mesures de prévention, en orientant l’action des services de sécurité incendie vers les situations les plus problématiques ou représentant le plus de conséquences néfastes pour la communauté, l’analyse des incidents est généralement l’aspect le plus négligé de la sécurité incendie, plusieurs autorités locales au Québec, ne tenant encore aucun registre des incendies survenus sur leur territoire. En confiant explicitement des responsabilités en cette matière au directeur du service de sécurité incendie, les dispositions contenues aux articles 43 à 46 de la Loi sur la sécurité incendie visent, entre autres, à corriger cette situation. Le travail du commissaire-enquêteur a par ailleurs été essentiellement réorienté vers des objectifs de prévention, en complémentarité avec les responsabilités qui seront désormais exercées par les services municipaux de sécurité incendie à ce chapitre.

5.2.1.6.1 Recherche des causes et circonstances des incendies

 Procéder à la recherche des causes et des circonstances des incendies.

(PMOL - Action No 6)

Comme il est spécifié dans l’article 43 de la Loi sur la sécurité incendie, les services de sécurité incendie doivent trouver les causes et circonstances d’un incendie pour tout incendie survenu dans le ressort du service. Pour ce faire, les services de sécurité incendie, doivent avoir parmi leurs membres, du personnel formé généralement des officiers, pour ce genre de travail. Sur le territoire de la MRC d’Abitibi, ce ne sont pas tous les services de sécurité incendie qui possèdent du personnel formé. Les SSI qui ne possèdent pas une telle ressource au sein de leur brigade, devront dans les premières années de réalisation, former du personnel à cet effet et signer des ententes de réciprocité avec d’autres services possédant ces ressources pour la recherche des causes et circonstances des incendies sur leur territoire en attendant que leurs gens soient formés.

De plus, les directeurs des SSI proposent une entente de collaboration intermunicipale sur le partage des personnes responsables de la recherche des causes et circonstances des

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incendies. Le but de cette entente est de favoriser la neutralité lors de l’enquête d’un incendie dans une municipalité.

5.2.1.6.2 Compilation des données

 Compiler les données sur les interventions des services de sécurité incendie (PMOL - Action No 7)

Suite logique à la recherche des causes et circonstance d’un incendie, les services de sécurité incendie, après chaque intervention, doivent compléter le rapport d’incendie DSI-2003 prescrit par le MSP pour les incendies visées en intégrant les notions de RCCIXXIX ainsi qu’un rapport élaboré à cette effet par le responsable de la sécurité incendie. Ce rapport doit être transmis au MSP et une copie à la MRC pour des fins de statistiques, d’analyse des risques et permettre l’élaboration d’un programme de prévention adapté à la réalité de la situation régionale et municipale. De plus, pour les services de sécurité incendie desservant d’autres municipalités, une copie de ce rapport doit être transmis à cette municipalité pour un suivi de la force de frappe et des actions qui ont été posées lors de l’intervention.

5.2.2 L’OBJECTIF No 2

L’objectif ministériel numéro 2 concerne le déploiement d’une force de frappe pour les risques faibles et il se lit comme suit :

« En tenant compte des ressources existantes à l’échelle régionale, structurer les services de sécurité incendie, planifier l’organisation et la prestation des secours et prévoir des modalités d’intervention de manière à viser, dans le cas des risques faibles situés à l’intérieur des périmètres d’urbanisation définis au schéma d’aménagement, le déploiement d’une force de frappe permettant une intervention efficace. »

5.2.2.1 Notions reliées à l’intervention des pompiers

Avant même d’élaborer sur l’essentiel du contenu de l’objectif no 2, il est primordial de bien comprendre certains éléments, reliés à l’intervention des pompiers lors d’un sinistre.

5.2.2.1.1 La notion de point d’embrasement général

Ce phénomène représente en effet une étape critique dans l’évolution de tout incendie de bâtiment, déterminant à la fois les chances de survie des occupants et la quantité de ressources (plus particulièrement le débit d’eau) qu’il faudra déployer pour en contrôler la progression et, éventuellement, l’enrayer. Le point d’embrasement général est directement fonction de la durée de contact entre les flammes et les matériaux combustibles, ainsi que du potentiel calorifique de ces derniers. En dépit du fait qu’un service de sécurité incendie n’ait aucun contrôle sur cet aspect, ni sur la période s’écoulant entre le début du phénomène de

XXIX Recherche des causes et circonstances d’un incendie

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combustion et le moment du déclenchement de l’alerte, l’objectif tactique de toute intervention consistera à appliquer un agent d’extinction avant que l’incendie n’atteigne ce point.

La notion du point d’embrasement général se fonde sur le fait que, de manière générale, le feu progresse toujours de la même façon, et ce, même si l’ampleur et la vitesse de propagation des incendies dépendent dans une large mesure de l'inflammabilité des matériaux de construction, ainsi que du contenu et de la conception du bâtiment. La figure 5.2 illustre les trois phases d'un incendie typique.

Figure 5.2 Principales phases de la progression d’un incendie.

Ces trois phases sont :

1. Celle de la surchauffe, de l’inflammation et de la croissance, qui débute avec une augmentation anormale de la température à un point d’origine bien précis et qui augmente jusqu’à l’apparition de la première flamme. Cette augmentation anormale de température peut être plus ou moins rapide, variant de quelques secondes à plusieurs heures. Par la suite, la température de la pièce augmente rapidement jusqu’au point d’embrasement général. Durant cette période, l'incendie se limite à la pièce d'origine.

2. Celle de la combustion libre, qui survient après l'embrasement général, lorsque tous les matériaux combustibles se trouvant dans la pièce sont impliqués et que les flammes semblent occuper le volume complet du local. Le feu se propage aux éléments structuraux en détruisant les portes, les murs et les autres obstacles combustibles.

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3. Celle du déclin de l’incendie, qui apparaît au fur et à mesure que le combustible se consume, diminuant ainsi la quantité de chaleur libérée. Dans un milieu confiné, par manque d’oxygène, l’incendie peut être en incandescence (feu couvant) et présenter toutes les conditions propices à une explosion.

Ainsi, lorsqu’il y a surchauffe, la température croît plus ou moins rapidement jusqu’à l’apparition de la première flamme. Pendant cette période, qui peut durer quelques secondes à plusieurs heures, il y a distillation des matériaux et production de fumée. C’est durant cet intervalle que des mécanismes de détection rapide de l’incendie ou d’autoprotection peuvent contribuer significativement à la réduction des éventuels dommages, le phénomène de combustion n’ayant généralement pas eu l’occasion, à ce stade, de causer de dégâts importants.

Lorsqu'un objet s'enflamme, il brûle d'abord de la même façon qu'à l'air libre. Cependant, après un court laps de temps, la localisation du feu commence à influencer le développement de l'incendie. La fumée dégagée par l'objet en flammes s'élève au plafond sous forme de gaz chaud; cette couche chauffe le plafond et la partie supérieure des murs de la pièce. La chaleur venant de toutes ces parties chauffées est ensuite transmise aux autres objets de la pièce par rayonnement thermique et peut augmenter la vitesse de combustion de l'objet en flammes et la vitesse de propagation de celles-ci sur sa surface.

À ce stade, le feu peut s'éteindre si l'objet a totalement brûlé avant que d'autres ne s'enflamment ou si l'apport d'oxygène est insuffisant pour assurer sa combustion. Sinon, l'échauffement des autres produits combustibles se poursuit jusqu'à ce que ceux-ci atteignent leur température d'inflammation respective. Les flammes se propagent alors soudainement à l'ensemble des matériaux combustibles à l'intérieur du local. La température passe de 500°C (932°F) à 1000°C (1832°F) en une fraction de seconde. Cette extension brutale d'un incendie s'appelle : «l'embrasement général » et marque le début de la deuxième phase représentée à la figure 5.2.

Le point d'embrasement général est donc une étape critique dans l'évolution d'un incendie pour deux raisons. Premièrement, au-delà de ce point, les chances de survie des personnes emprisonnées dans le lieu d'origine deviennent quasi nulles. Deuxièmement, l'embrasement général produit une accélération soudaine du taux de combustion, exigeant dès lors une quantité accrue d'eau si l’on veut maîtriser l’incendie. En fait, après cet événement, les services de secours risquent fort, dans le cas d’un grand bâtiment, de se retrouver en position précaire, c'est-à-dire de devoir se limiter uniquement à prévenir et enrayer la progression de l'incendie, et ce, pour déplorer éventuellement une perte totale si d’autres secours ne sont pas dépêchés rapidement et en quantité suffisante pour circonscrire l’incendie.

Une analyseXXX effectuée aux États-Unis sur près de 500 incendies de bâtiments a permis d'observer que, dans un scénario typique d'incendie, l'embrasement général d’une pièce survient presque toujours dans les dix minutes après l'apparition d'une flamme vive. De

XXX COLEMAN, Ronny J. Residential Sprinkler Systems, Quincy, National Fire Protection Association, 1991, p.68-69.

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même, une résidence unifamiliale devient habituellement totalement en flammes dans un intervalle de cinq à vingt minutes suivant l'embrasement général de l'une des pièces.

Compte tenu de ces éléments, la conclusion à tirer concernant l’intervention des pompiers va de soi : un service de sécurité incendie disposant de très peu de temps pour intervenir afin de limiter les dommages, il doit impérativement viser à arriver sur le lieu de l’incendie avant le point d'embrasement général, soit avant dix minutes, puisque le nombre de pompiers et la quantité d’eau nécessaire pour assurer l’extinction de l’incendie augmentent considérablement après ce délai.

Après considération du délai d’intervention, le personnel affecté aux opérations de sauvetage et d’extinction, les débits d’eau nécessaires à l’extinction ainsi que les équipements qui assureront le pompage et, au besoin, le transport de l’eau, constituent les éléments de la force de frappe à déployer sur le lieu d’un incendie.

5.2.2.1.2 Le délai d’intervention

Le délai d’intervention est défini comme étant la durée écoulée entre l'ignition et le moment où les pompiers appliquent l'agent extincteur. On peut le décomposer en trois phases représentées à la figure 5.3.

Figure 5.3 Progression d’un incendie et séquence des évènements.

La première phase est le temps de détection de l’incendie; elle a lieu avant que le service de sécurité incendie ne soit appelé. Elle est forcément variable et, à moins que le bâtiment concerné ne soit muni d’équipements de détection reliés à un central d’urgence, elle échappe généralement au contrôle des services publics. C’est ici que l’avertisseur de fumée a toute son importance, principalement pour permettre aux occupants d’un bâtiment en flammes d’évacuer les lieux et d’alerter les pompiers. Lorsqu’il n’y a aucun occupant dans un édifice, l’avertisseur relié à un central d’urgence transmettra instantanément l’alerte, ce qui favorisera une mobilisation plus rapide des secours. On devrait donc promouvoir l’installation de tels équipements dans les

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bâtiments situés en-dehors du rayon d’intervention considéré comme acceptable par les services de sécurité incendie.

La deuxième phase est constituée du temps de traitement de l’alerte et d’acheminement de celle-ci à un service de sécurité incendie. Bien que cette période ne soit pas toujours sous la responsabilité du service de sécurité incendie, il est possible d’en contrôler la durée, en fixant des exigences aux centres d’appel. La norme NFPA 1221 Installation, Maintenance, and Use of Emergency Services Communications Systems constitue la principale référence sur cette question pour les organisations de secours en Amérique du Nord.

La troisième phase est celle du temps de réponse proprement dit. Elle se subdivise en deux temps :

. le temps de mobilisation des pompiers, qui est notamment fonction du statut (à temps plein, à temps partiel ou volontaire) de ces derniers; . le temps de déplacement entre la caserne et le lieu de l'incendie, qui est évidemment fonction de la distance à parcourir mais qui peut également varier selon l’importance des entraves à la circulation, l’état des routes, la densité de la circulation, etc.

Comme l’objectif recherché est ordinairement d’acheminer les secours sur les lieux d’un incendie avant que celui-ci n’atteigne le point d’embrasement général, le délai d’intervention ne doit normalement pas excéder la partie gauche de la courbe représentée à la figure 5.3. Bien que ces délais ne fassent pas partie du temps de réponse en tant que tel, il faut de plus tenir compte du temps nécessaire au déploiement des pompiers et des équipements sur les lieux du sinistre, temps qui peut être plus ou moins long suivant les conditions d’accès à la propriété concernée ou au site de l’incendie, la disponibilité d’eau à proximité des lieux, etc.

Les explications relatives au caractère critique du point d’embrasement général dans l’évolution d’un incendie auront certainement fait comprendre l’importance, pour toute organisation de secours, de pouvoir déployer sur les lieux d’un sinistre une force de frappe suffisante à l’intérieur d’un délai déterminé. Il s’agit là d’une condition essentielle à la fois de l’efficacité des interventions et de la sécurité des personnes en cause, y compris les pompiers.

Les données de la figure 5.3 doivent être interprétées à la lumière des explications présentées à la section ci-dessus, concernant le délai d’intervention et, plus particulièrement, en ce qui concerne la période, plus ou moins longue, qui peut s’écouler entre l’ignition et le moment où une alerte peut être donnée. Il va sans dire que l’atteinte de l’un ou l’autre des objectifs susmentionnés dépendra, au tout premier chef, de la durée de cette période. Mais, règle générale, dans un ensemble de situations présentant des conditions similaires et où la valeur de ce facteur sera constante, on peut s’attendre à ce que les délais indiqués conduisent aux résultats recherchés. Ainsi, une intervention réunissant les ressources minimales mentionnées au tableau 4.7, et effectuée suivant un temps de réponse favorisant l’efficacité, devrait permettre, s’il y a lieu, le sauvetage de personnes restées prisonnières à l’intérieur d’un bâtiment en flammes. Une intervention compatible avec une intervention efficace présente

Les objectifs proposés et Page 5-19 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie théoriquement toutes les chances de se solder par le confinement de l’incendie à l’intérieur de sa pièce d’origine. Une intervention effectuée suivant un délai préjudiciable à l’efficacité ne permet généralement pas d’espérer mieux que de confiner l’incendie à l’intérieur de son lieu d’origine.

Sous réserve des considérations qui suivent sur le délai et le personnel d’intervention, cet objectif requiert donc de chaque autorité locale qu’elle planifie, dans la mesure déterminée par la disponibilité des ressources sur le plan régional, l’organisation des secours de manière à assurer, en dedans de dix minutes de la transmission d’une alerte à son service de sécurité incendie, le déploiement de dix pompiers, et l’acheminement du débit d’eau nécessaire dans tout lieu présentant un risque d’incendie situé à l’intérieur du périmètre d’urbanisation défini au schéma d’aménagement de l’autorité régionale.

Le périmètre d’urbanisation est, comme on le sait, la portion du territoire de chaque municipalité où se concentre l’essentiel des activités urbaines de la communauté et où le sol est soumis à une densité d’occupation généralement plus élevée que dans les autres parties du territoire. Le périmètre délimite aussi les secteurs où les autorités municipales ont convenu de diriger le développement futur de l’agglomération. Ses frontières fixent habituellement la démarcation entre le milieu rural, dont l’habitat est plus dispersé, et le milieu urbain. Se rattachent donc au périmètre d’urbanisation des phénomènes de concentration des activités, de croissance du développement immobilier et de pluralité des fonctions, lesquels phénomènes présentent tous, de près ou de loin, une relation avec l’un ou l’autre des aspects de la gestion des risques d’incendie ou de l’optimisation des ressources et des équipements municipaux dans ce domaine. Il pourrait apparaître tout à fait logique, par exemple, de vouloir assurer une protection minimale contre les incendies dans les endroits où se concentrent la population, la richesse foncière et les principaux services et activités de production.

Bien que discriminant, jusqu’à un certain point, la couverture des risques d’incendie dans les différents secteurs d’une municipalité, la référence au périmètre d’urbanisation ne doit pas ici être perçue comme exclusive, ou même limitative, relativement au territoire qui fera l’objet d’une protection contre l’incendie. D’une part, ce n’est pas parce qu’un service de sécurité incendie se donne pour objectif d’accroître l’efficacité de ses interventions dans une aire donnée qu’il négligera pour autant les autres zones de l’autorité locale. Bien au contraire, il apparaît plutôt légitime de penser qu’une amélioration significative des interventions à l’intérieur du périmètre d’urbanisation se traduira incidemment par un rehaussement non moins déterminant de l’efficacité sur le reste du territoire. D’autre part, le déploiement, à l’extérieur du périmètre, d’une force de frappe appropriée dans un délai excédant quinze minutes ne doit pas être forcément considéré comme inefficace ou inutile. On aura compris, en effet, que certaines mesures d’autoprotection ou de détection rapide de l’incendie ainsi que de transmission automatique de l’alerte aux services publics peuvent contribuer, dans les secteurs ainsi concernés, à limiter la propagation des flammes ou à réduire significativement la durée de la période précédant la mobilisation des ressources.

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Un tel objectif ne doit pas apparaître impossible à satisfaire pour autant. D’une part, les données disponibles sur les interventions effectuées par les services de sécurité incendie entre 1992 et 1999 révèlent que, dans 73 % des cas, les pompiers sont arrivés sur les lieux de l’incendie alors que celui-ci était encore limité à sa pièce d’origine. Dans une proportion indéterminée de ces situations, cependant, on ne disposait pas, à ce moment, de la force de frappe nécessaire pour une attaque à l’intérieur du bâtiment ou des ressources essentielles à la mise en œuvre d’une stratégie efficace (ce qui, incidemment, peut expliquer en partie l’importance des pertes matérielles qui ont quand même résulté de ces sinistres). Cette proportion de 73 % permet toutefois de croire que, dans une majorité de milieux, l’optimisation des ressources et l’amélioration des différents facteurs concourant à une intervention efficace (alerte, mobilisation, approvisionnement en eau, etc.) contribueront à mobiliser cette force de frappe dans le délai souhaité. Il faut considérer, d’autre part, qu’il s’agit là d’un objectif à atteindre dans une majorité de situations présentant des conditions normales que ce soit sur le plan du climat, de la topographie ou de l’accès au lieu du sinistre, de l’ampleur de l’incendie ou encore de la disponibilité des ressources d’intervention. Dans ce contexte, et en accord avec la prescription contenue à cet effet dans le projet de norme NFPA 1710 Standard for the Organization and Deployment of Fire Suppression, Emergency Medical Operations and Special Operations to the Public by Career Fire Departments, le déploiement, dans 90 % des cas, d’une force de frappe permettant une intervention efficace pourra, rétrospectivement, être considéré comme acceptable.

Enfin, il peut déjà être tenu pour acquis que le présent objectif ne sera pas atteint par certaines organisations de secours. Ce peut être le cas de municipalités isolées sur le plan géographique et dont la taille démographique ainsi que la capacité organisationnelle ou administrative ne seraient pas suffisantes pour justifier le maintien d’une organisation autonome en sécurité incendie. Ce peut être aussi le cas de villes de plus de 50 000 habitants, à qui il est demandé, comme on le verra, de déployer une force de frappe plus compatible avec les ressources dont elles disposent, dans un délai assurant généralement une intervention efficace. Tandis que des organisations pourraient éprouver des difficultés à réunir les ressources nécessaires dans certaines parties du territoire, d’autres auront du mal à assurer le temps de réponse conciliable avec l’efficacité.

Au minimum, l’exigence que cet objectif comporte pour les autorités locales est de procéder à un exercice qui leur permettra, en faisant abstraction des frontières administratives, de tenir compte des ressources existantes à l’échelle de leur région dans l’établissement d’un niveau optimal de protection offert à leur population. Ce faisant, elles seront à même de mesurer l’écart qui les sépare de la réalisation de l’objectif proposé et d’établir les conditions qui pourraient être mises en place, au chapitre de la prévention notamment, afin d’accroître leur niveau de protection.

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5.2.2.2 Orientations de la MRC

Compte tenu de la situation actuelle des services de sécurité incendie, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.2.2.1 Les services de sécurité incendie

 Établir et/ou maintenir un service de sécurité incendie (SSI) dans la municipalité. (PMOL - Action No 8)

Durant les 60 mois de la réalisation du schéma de couverture de risques, six des sept municipalités possèdant un service de sécurité incendie (Amos, Barraute, Landrienne, St- Marc-de-Figuery, La Corne et Preissac) maintiendront via une action dans leurs plans de mise en œuvre respectifs, leur SSI et procèderont à des améliorations.

Pour sa part, le SSI de Champneuf en collaboration avec les municipalités de La Morandière et Rochebaucourt tentera de recruter un nombre suffisant de pompiers car actuellement, le service n'est pas autonome et ne rencontre pas les exigences en intervention. Durant tout ce processus, ces municipalités seront desservies par le SSI de la municipalité de Barraute et les pompiers en place et ceux éventuellement recrutés seront intégrés à ceux de Barraute. Pour ce qui est de l’achat de véhicule et d’équipement, ces municipalités analyseront la situation si le recrutement est concluant.

De plus, dans les 60 mois de la réalisation, la municipalité de Trécesson, prévoit la création d’un service de sécurité incendie sur son territoire. Cette municipalité tentera, dans un premier temps, de faire du recrutement et s’il est concluant, procédera à l’acquisition d’équipements (matériels de sécurité, de combats, véhicules), à la construction de casernes donc, à la mise en place d’un SSI. Il est certain que c’est une étape à long terme mais cette municipalité, dans son processus de création, continuera de se faire desservir par le SSI le plus près, soit Amos, par une entente relative à la protection incendie pour son territoire (Fourniture de service) tant et aussi longtemps que son futur service ne pourra intervenir de façon autonome.

Bien que certains SSI possèdent un règlement sur la constitution de leur service et que celui- ci date en majorité de leur création, ces municipalités adopteront un nouveau règlement sur la constitution de leur SSI qui est actualisé à la situation d’aujourd’hui et sera uniforme à l’échelle de la MRC d’Abitibi. A ce niveau, la MRC d’Abitibi supportera les municipalités avec la proposition d’un règlement type.

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5.2.2.2.2 Les ressources humaines et la force de frappe

 Recruter et/ou maintenir des ressources humaines (PMOL - Action No 9)

Les ressources humaines sont très importantes dans un service de sécurité incendie, afin de mieux recruter et maintenir ces ressources. Les municipalités possédant déjà des ressources humaines s’engage à :

 Élaborer un programme de recrutement de nouveaux pompiers municipaux.

Bien que plusieurs municipalités ne possèdent pas de service de sécurité incendie, certaines d’entre elles, procéderont à l’embauche de pompiers dans leur municipalité. Ces pompiers seront formés et habillés par la municipalité et seront rattachés au service d’incendie le plus près.

On retrouve cette action dans les plans de mise en œuvre des municipalités suivantes :

 Trécesson  Première étape de son processus de création de SSI, tentera de recruter des pompiers sur son territoire.  La Motte  Pompiers seront intégrés au SSI de Rivière-Héva dans la MRC de la Vallée de l’Or;  Ste-Gertrude-Manneville  Tentera de recruter des pompiers sur son territoire, ces derniers seront intégrés au SSI de Preissac.  Rochebaucourt et La Morandière  Pompiers seront intégrés au SSI de Champneuf et supervisés par Barraute durant le processus de recrutement.

Dans tous les cas, l’entretien des équipements et infrastructures, la formation, les équipements personnels de protection, l’achat des téléavertisseurs et l’entretien de ces équipements demeurent sous la responsabilité de chacune des municipalités. Par contre, les directeurs de SSI concernés auront la gérance des équipements et du personnel. Ils devront s’assurer que le personnel reçoive la formation et bénéficie de séance de formation continue (pratique). Ils devront aussi s’assurer que les équipements soient vérifier et que l’entretien soit réaliser selon les normes et règlements en vigueur.

Lors de leur recrutement, les municipalités auront intérêt à se protéger lors de l’embauche de pompiers. Déjà aujourd’hui, certains SSI demandent un examen médical pré-embauche pour tout nouveau pompier car on sait que la fonction de pompier est très exigente et nécessite une bonne condition physique.

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 Établir un mécanisme de contrôle sur les ressources humaines (PMOL - Action No 10)

Afin de s’assurer que les municipalités favorisent l’arrivée d’un minimum de huit (8) ou dix (10) pompiers sur les lieux d’une intervention à risque faible et moyen, les municipalités via leur SSI devront mettre en place un mécanisme de contrôle afin de connaître sur une base régulière, le nombre de pompiers disponibles sur leur territoire.

Le but de cet exercice, est de planifier les ressources humaines en périodes critiques et avoir recours à des horaires de garde ou à des entraides automatiques avec d’autres SSI lorsque le nombre de pompiers sera insuffisant. Déjà, certains SSI se sont entendus pour le jour, l’été et autres périodes critiques en faisant appel aux SSI avoisinants en entraide automatique, ce qui est un excellent début à la planification et la favorisation d’une force de frappe respectable.

Les municipalités devront aussi tout au long de la mise en œuvre, dresser une liste des problèmes survenus antérieurement entre la centrale de répartition et le service de sécurité incendie. De plus, toutes les municipalités de la MRC d’Abitibi, qu’elles possèdent ou non un SSI, devront fournir à la centrale de répartition s’il y a lieu, les nouvelles procédures d’appels applicables en matière de protection contre les incendies.

Un dernier point, tout aussi important, afin favoriser l’arrivée de la force de frappe requise rapidement, les municipalités concernées devront s’assurer que le nombre de téléavertisseurs disponibles soit le même que le nombre de pompiers municipaux.

5.2.2.2.3 La formation et l’entraînement des pompiers

 Offrir la formation à tous les pompiers et officiers selon la réglementation en vigueur. (PMOL - Action No 11)

L’École nationale des pompiers du Québec a instauré au mois de septembre 2004, des nouveaux programmes de formation. Ces programmes sont des formations reconnues par la National Fire Protection Association (NFPA) et sont beaucoup mieux adaptés à la situation des pompiers à temps partiel d’aujourd’hui.

L'approche pédagogique retenue dans le cadre des nouveaux programmes, développés par l'École nationale des pompiers du Québec, repose sur des principes axés sur l'apprenant et sur sa responsabilisation à l'égard de la formation qui lui est proposée. Elle veut aussi favoriser le développement de la confiance et du respect mutuel chez les apprenants tout en faisant la promotion de la solidarité et de l'esprit d'équipe, qualités importantes pour exercer le métier de pompier.

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Enfin, la participation des pairs, l'apport d'expertise de spécialistes et d'outils pédagogiques conviviaux, souples, accessibles, variés et d'avant-garde sont autant d'éléments qui seront greffés aux apprentissages des nouveaux programmes de formation. Cette approche pédagogique se divise en quatre phases qui seront à divers degrés utilisées tout au long des cours des nouveaux programmes. Elle est connue sous le nom d'approche « A.M.I.E. ».

A : Auto-instruction M : Monitorat I : Instruction E : Entraînement en caserne

Afin de bien planifier cette action, les municipalités ayant des pompiers devront dans un premier temps, dresser la liste de la formation reçue et à recevoir pour chacun des pompiers en vue de procéder à la reconnaissance des acquis et à l’équivalence de leur expérience.

Suite à cet exercice, elles devront se conformer au programme de formation établi par l’École nationale des pompiers du Québec et répondre aux exigences du Règlement sur les conditions pour exercer au sein d’un service de sécurité incendie municipal. Elles devront aussi se conformer aux différentes dates déjà établies par la réglementation en ce qui concerne la formation des pompiers et des officiers.

 Établir ou maintenir un programme d’entraînement des pompiers en s’inspirant de la norme NFPA 1500. (PMOL - Action No 12)

Ce programme d’entraînement devra être planifié en s’inspirant du Canevas d’entraînement pratique en caserne développé par l’ENPQ ainsi que des plans d’intervention réalisés par chacun des services de sécurité incendie.

La norme NFPA 1500 (édition 1997) « Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans les services d’incendie » établi la fréquence des séances d’entraînement. Il y est notamment mentionné, au chapitre 3, qu’un programme d’entraînement consistant en un exercice mensuel représente un minimum pour le personnel d’un service de sécurité incendie susceptible d’être appelé à combattre un incendie de structure, un minimum de 24 heures de pratique par année doit être effectué par les pompiers. Un minimum de 24 heures de pratique pour les autres types d’incendie est aussi prévu. De plus, les pompiers chargés occasionnellement de répondre à des appels autres que les incendies, devront participer à des séances d’entraînement à raison d’au moins neufXXXI heures par année, par spécialité.

Pour y arriver, les municipalités concernées devront établir ou maintenir un horaire définissant les buts et les objectifs d’entraînement des pompiers sur une période d’un an.

XXXI NFPA 1500 « Norme relative à un programme de santé et de sécurité du travail dans les services d’incendie », article 3-3.6.

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De plus, par une rencontre entre les SSI, planifier un entraînement entre les services de la MRC pour vérifier le fonctionnement des méthodes d’intervention et la compatibilité des équipements. Cette procédure est d’autant plus importante car avec les exigences du schéma de couverture de risques, l’entraide entre les SSI de la MRC sera monnaie courante.

Finalement, pour avoir un suivi des entraînements réalisés, les SSI devront élaborer un rapport faisant mention des heures totales de pratique annuelle pour chaque pompier.

5.2.2.2.4 Les équipements de protection et de sécurité

Un aspect très important lors d’un combat d’incendie est la protection de ses ressources humaines. La norme NPFA 1500 dicte plusieurs règles de base pour la protection des ressources humaines. La sécurité est maintenant très présente dans le domaine de l’incendie, élément qui a beaucoup évolué avec le temps.

 Fournir à tous les pompiers des habits de combat conformes (PMOL - Action No 13)

Les habits de combat à une pièce (manteau long imperméable) ainsi que les grandes bottes allant au dessus des genoux sont désuets et ne sont plus considérés comme éléments de sécurité pour les pompiers. Les services de sécurité incendie de la MRC devront dans un premier temps, déterminer leur inventaire en habit de combat et s’assurer que le nombre d’habits de combat conformes (voir NFPA 1971) soit le même que le nombre de pompiers à leur emploi. Les municipalités n’ayant pas un nombre suffisant d’habits de combat devront dans les deux (2) premières années de la réalisation, combler le manque. De plus, lors de l’inventaire, les habits de combat désuets devront être remplacés et ceux endommagés devront être réparés. Tous les pompiers qui ne possèdent pas d’habit de combat conforme, ne pourront accéder au périmètre d’intervention.

 Posséder un minimum de 4 APRIAXXXII par caserne et leurs bonbonnes de rechange. (PMOL - Action No 14)

Toujours dans la lignée de la sécurité des pompiers, la protection des voies respiratoires est essentielle lors du travail des pompiers. Les différents matériaux de construction que l’on retrouve aujourd’hui sur le marché sont composés de plus en plus de produits synthétiques et toxiques d’où l’importance pour les pompiers de se protéger de ces fumées de combustion. Si l’on se fie au tableau 4.7 au chapitre 4, on remarquera qu’un effectif minimum de 4 pompiers munis d’APRIA avec alarme de détresse est requis. Soit 2 pour l’attaque intérieure ainsi que 2 pour l’équipe de sauvetage rapide. Il s’agit là vraiment d’un strict minimum.

XXXII APRIA = Appareil de protection respiratoire individuel autonome avec sa bonbonne d’air incluse.

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Dans un premier temps, les municipalités possédant ces équipements (APRIA, alarme de détresse et sa bonbonne de rechange) devront s’assurer qu’’elles possèdent le nombre minimal requis et voir si ceux-ci sont encore conformes selon les normes en vigueur.

Si le nombre, suite aux vérifications d’usage, est insuffisant, elles devront procéder à l’achat d’APRIA avec alarme de détresse afin de se conformer aux exigences minimales.

Les municipalités devront aussi établir un programme d’entretien régulier de leurs appareils et des bonbonnes de remplacement selon les normes et recommandations du fabricant.

5.2.2.2.5 Les véhicules d’intervention

La majorité des petites municipalités n’ont pas la capacité de posséder une autopompe et une citerne telles que prescrites pour la couverture des périmètres urbains où il n’y a pas de réseau d’aqueduc. La mise en place d’un système d’entraide automatique proposé dans le cadre du schéma permet d’avoir un nombre suffisant d’équipements pour rencontrer les exigences des Orientations en termes de débit sans avoir à augmenter inutilement la flotte de véhicules de chacune des municipalités.

Le ministère n’a pas d’exigences en termes d’âge des véhicules bien qu’à ce sujet, ce sont les assureurs qui risquent d’en tenir compte, à partir de 2010 ou 2015 selon la taille des municipalités.

Orientations de la MRC

Afin de respecter les Orientations du Ministère, la MRC d’Abitibi propose les actions suivantes :

 En conformité avec les normes reconnues, renouveler les véhicules d’intervention désuets et acquérir les véhicules manquants pour la couverture du territoire (PMOL - Action No 15)

Comme première action avant même de penser à renouveler ou acquérir des véhicules sur le territoire, les municipalités concernées devront dans un premier temps s’assurer de la conformité ULC S-515 des véhicules d’intervention actuels, faire tester les véhicules selon le Guide d’application des exigences relatives aux véhicules et accessoires d’intervention.

Pour les municipalités dont les véhicules rencontrent les exigences mécaniques et hydrauliques, le maintien de la performance des véhicules est prioritaire et on assurera un suivi périodique sur ces aspects. Par contre, pour les véhicules échouant les essais, les municipalités doivent prévoir les réparations requises lorsqu’elles sont techniquement possibles et économiquement viables ou encore le remplacement du véhicule.

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Déjà aujourd’hui avant même de procéder à ces tests, les essais et tests annuels nous permettent déjà de cibler certains véhicules désuets à renouveler.

Parmi ces véhicules, nous retrouvons :

 Le camion E-106, autopompe 1964, de Barraute (Année 1)  Le camion E-406, citerne 1978, de Barraute (Année 2)  Le camion E-404, citerne 1975 de Landrienne (Année 2)  Le camion E-101, autopompe 1969 de Preissac (Année 2)  Le camion E-407, citerne 1976 de St-Marc-de-Figuery (Année 1)  Le camion E-308, citerne 1981 de La Corne (Année 1)

Dans chacun des plans de mise en œuvre de ces municipalités, il est prévu qu’au terme de la réalisation, ces camions seront mis au rancart, remplacés ou en processus de commande par des véhicules conformes avec la certification ULC et plus performants, en tenant compte des réalités locales.

En ce qui concerne l’acquisition de véhicules manquants pour une couverture adéquate du territoire, les autorités concernées de la MRC d’Abitibi ont proposé l’acquisition des véhicules suivants :

 Ajout d’un camion autopompe-citerne pour la ville d’Amos (Année 1)  Ajout d’un camion citerne pour la municipalité de La Motte (Année 1)

Peu importe le type de camion que les municipalités achèteront, elles devront s’assurer que le véhicule a été fabriqué et homologué conformément à la norme ULC S-515 ou, s’il est usagé, qu’il a reçu une attestation de performance réalisée par un organisme certifié. La complémentarité et la compatibilité des équipements avec ceux des municipalités avoisinantes devront également être considérées.

 Développer un programme de vérification et d’entretien pour s’assurer du fonctionnement adéquat des véhicules. (PMOL - Action No 16)

Le programme d’entretien et de vérification des véhicules d’intervention permettra de s’assurer de leur fiabilité, en s’inspirant des dispositions prévues aux normes reconnues, principalement de la norme NFPA 1915 Programme de maintenance préventive standard des véhicules d’intervention et des exigences du Comité technique sur les véhicules d’intervention en sécurité incendie qui a réalisé le Guide d’application des exigences relatives aux véhicules et accessoires d’intervention du Ministère de la Sécurité pblique.

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Parmi les actions qui seront réalisées par les autorités locales on y retrouve :

 À la fin de la quinzième année de service d’un véhicule homologué, lui faire subir une attestation de performance (ULC).  Faire tester les véhicules selon la norme ULC S-515 à tous les 5 ans après leur quinzième année de service;  Procéder aux essais et tests annuels sur les véhicules par une firme spécialisée et effectuer les réparations nécessaires s’il y a lieu;  Procéder à des tests routiers ainsi qu’à des vérifications mécaniques sur une base hebdomadaire et tenir un registe à cet effet.

5.2.2.2.6 La force de frappe des risques faibles et moyens

 Déployer la force de frappe appropriée pour les risques faibles et moyens selon la prescription. (PMOL - Action No 17)

Dans le chapitre 4 au tableau 4.7 Effectif minimum et actions nécessaires aux opérations de sauvetage et d’extinction dans un bâtiment constituant un risque faible, la force de frappe, telle que prescrite, lors d’une intervention incendie est importante à la réussite de cette dernière. C’est pourquoi les autorités de la MRC d’Abitibi ont établi des règles de déploiement initial des effectifs et des ressources matérielles pour les risques faibles et moyens. Ces règles sont détaillées dans le tableau 5.2. Il va s’en dire que ces règles sont le strict minimum requis et peuvent être ajustées en tout temps selon la gravité de l’intervention. Cette action impliquera la collaboration des autorités locales et régionales des MRC limitrophes lorsque le besoin s’en fera sentir.

Tableau 5.2 Stratégie de déploiement de la force de frappe pour les risques faibles et moyens

STRATÉGIE DE DÉPLOIEMENT DE LA FORCE DE FRAPPE

Secteur hors réseau d'aqueduc ou présentant des Secteur desservi par un réseau d'aqueduc conforme Catégorie de problématiques risques RESSOURCES RESSOURCES RESSOURCES MATÉRIELLES RESSOURCES MATÉRIELLES HUMAINES* HUMAINES* DANS LE PÉRIMÈTRE URBAIN (PU) (1 500 litres d'eau par minute pendant 30 minutes) - Une unité de pompage FAIBLES & MOYENS 8/10 - Une unité de pompage 8/10 - Transporteur (s) d'eau (1 ou 2) EN DEHORS DU PÉRIMÈTRE URBAIN (PU) (15 000 litres d'eau à l'appel initial et tendre par la suite vers 1 500 litres d'eau par minute pendant 30 minutes) - Une unité de pompage - Un volume d'eau à l'appel initial de 15 000 litres FAIBLES & MOYENS 8/10 - Deux (2) transporteur (s) d'eau d'eau * Exclus les pompiers affectés au transport de l’eau

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Pour les risques faibles et moyens, le nombre de pompiers minimal requis tel que prescrit dans le tableau précédent sera pour la ville d'Amos, de 10 pompiers pour son périmètre urbain et pour les autres municipalités de la MRC d'Abitibi, ce nombre sera de 8 pompiers.

Dans les secteurs où les SSI doivent faire du transport d'eau, les pompiers effectuant le transport de l'eau, ne sont pas inclus dans les forces de frappe prescrites donc, il s'agit de personnel supplémentaire.

Tous ces minimums requis devraient dans 90% des cas, être complétés lors de l’appel initial. Afin d’atteindre en tout temps la force de frappe prescrite, les SSI devront faire un suivi de la force de frappe et corrigée s’il y a lieu.

5.2.2.2.7 Délai d’intervention

Afin de favoriser une protection adéquate sur le territoire de la MRC d’Abitibi, les autorités locales concernées ainsi que leur SSI, devront dans les conditions idéales respecter les temps de réponse prescrits au tableau 5.3 suivant.

On remarquera que pour plusieurs municipalités de la MRC d’Abitibi, il y a une problématique concernant le temps de réponse étant donné la distance qui les sépare du service de sécurité incendie le plus près. Ces municipalités sont déjà conscientes de cette problématique et en contrepartie, procéderont à des mesures compensatoires afin de prévenir les incendies sur leurs territoires.

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Tableau 5.3 Distance et temps de réponse pour les municipalités de la MRC d’Abitibi

DISTANCE ET TEMPS DE RÉPONSE Distance du SSI par Temps de réponse rapport au P.U.XXXIII ou SSI desservira la requis pour la force de Municipalité A.U.XXXIV municipalité frappe prescrite (km) (min) Amos 0 Amos 15 Barraute 0 Barraute 15 Berry 25 Amos 30 (Village de St-Nazaire -- AU) Champneuf 0 / 28 Champneuf / Barraute 30 La Corne 0 / 15 La Corne / St-Marc 20 La Morandière 14 / 21 Champneuf / Barraute 25 (Village de La Morandière -- AU) La Motte 16 / 34 Rivière-Héva / Amos 20 Landrienne 0 Landrienne 15 Launay 13 Taschereau 15 Preissac 0 / 18 Preissac Cas1 / Cas2 40 Rochebaucourt 10 / 38 Champneuf / Barraute 45 St-Dominique-du- 25 Amos 30 Rosaire St-Félix-de-Dalquier 14 Amos 20 Ste-Gertrude- 14 / 17 Amos / Preissac 20 Manneville (Village de Ste-Gertrude -- AU) St-Marc-de-Figuery 0 / 15 St-Marc / La Corne 20 St-Mathieu- 13 Amos 20 d’Harricana Trécesson 22 Amos 25 TNO Lac Chicobi 44 Taschereau 50 TNO Lac Despinassy 24 / 51 Champneuf / Barraute 60

Le délai d’intervention tient compte du temps pour rassembler la force de frappe prescrite pour le périmètre urbain d’une municipalité.

Ce délai fait référence notamment : à la disponibilité actuelle des pompiers, au nombre de pompiers mobilisés dès l’alerte initiale, leur provenance, leur temps de réponse, les types et le nombre de véhicules dépêchés sur le lieu de l’intervention ainsi que du volume d’eau transporté. Ce tableau tient aussi compte de l’optimisation des ressources et des changements prévus aux plans de mise en œuvre.

XXXIII P.U. = Périmètre urbain d’une municipalité – Voir lexique pour une description plus complète. XXXIV A.U. = Affectation urbaine d’une municipalité – Voir lexique pour une description plus complète

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À la lecture du tableau 5.3 on constate que près de la moitié des municipalités de la MRC d’Abitibi sont problématiques au niveau du délai d’intervention et l’arrivée de la force de frappe. Cela s’explique par l’immensité du territoire et le nombre peu élevé de services de sécurité incendie. Certains d’entre eux, couvrent un vaste territoire en fournissant le service à d’autres municipalités et que d’autres SSI ont une problématique en ressources humaines dans les périodes critiques et doivent faire appel à leurs confrères des municipalités avoisinantes.

En résumé, les seules municipalités qui seront en mesure de déployer ou de recevoir, en tout temps, une force de frappe de 8 ou 10 pompiers affectés à l’extinction à l’interieur de leur périmètre urbain ou leur affectation urbaine respectifs dans un temps de réponse de 15 minutes sont : Amos, Barraute, Landrienne et Launay.

Pour les municipalités de La Corne et St-Marc-de-Figuery, ces deux brigades ayant aujourd’hui des problèmatiques de ressources humaines ont établi des appels d’entraide automatique afin de réunir une force de frappe respectable pour une intervention dans un bâtiment à risques faibles et moyens. Ces deux municipalités ont une distance de 15 km entre elles, donc un temps de réponse d’environ 20 minutes est réaliste.

Le temps de réponse est d’environ 20 minutes pour les municipalités de St-Mathieu d’Harricana, Ste-Gertrude-Manneville (AU de Ste-Gertrude) et St-Félix de Dalquier qui sont desservies par la ville d’Amos.

Pour la municipalité de La Motte, 80% de la municipalité sera desservie, dont son PU par Rivière Héva dans la MRC de la Vallée-de-l’Or et le 20% restant par la ville d’Amos. La municipalité de La Motte sera desservie dans un temps de réponse d’environ 20 minutes dans son périmètre urbain.

La municipalité de Preissac, avec son immence territoire et ses deux (2) casernes situées aux extrémités du territoire, répondra dans son périmètre urbain (secteur nord) dans un délai de 20 minutes, la caserne sud étant à 18 km du secteur nord.

Actuellement la municipalité de Trécesson, située à environ 22 km d’Amos est desservie dans un délai de 25 minutes pour le PU de Villemontel.

Pour les autres municipalités, entres autres celle de Champneuf, La Morandière, Rochebaucourt et le TNO Lac-Despinassy, actuellement, le nombre de pompiers ainsi que les équipements en place dans ce secteur, ne favorisent pas l’arrivée sur les lieux dans un délai de moins de 20 minutes de la force de frappe prescrite précédemment et les équipements requis. La signature d'entente avec la municipalité de Barraute est prévue afin de mobiliser les effectifs et les équipements nécessaires tant et aussi longtemps que le SSI de Champneuf ne sera pas autonome. Le délai d’intervention sera de 25 à 60 minutes selon l’endroit.

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Les municipalités de St-Dominique du Rosaire (PU) et de Berry (AU de St-Nazaire), situées à 25 km du SSI le plus près soit la ville d’Amos, seront desservies dans un délai de 25 à 30 minutes.

Pour ce qui est du TNO du Lac-Chicobi, située à 51 km de la ville d’Amos, il sera desservi par le SSI de Taschereau dans la MRC d’Abitibi-ouest à 44 km dans un délai de 50 minutes. Des actions compensatoires seront établies dans ce TNO afin de prévenir les incendies et certains points d’eau seront aménagés.

Finalement, dans la majorité des municipalités, ces délais d’intervention seront plus élevés à l’extérieur de leurs périmètres urbains ou des affectations urbaines.

La carte 4.1 au chapitre 4 et la carte 5.1, nous montre la localisation des SSI et de leur desserte avant et après optimisation.

CARTE 5.1 Localisation des brigades et de leur desserte (Après optimisation)

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5.2.2.2.8 Couverture intermunicipale

 Déterminer la couverture des secteurs intermunicipaux. (PMOL - Action No 18)

Afin de favoriser l’arrivée des pompiers dans un meilleur délai possible, les municipalités, en collaboration avec le service de sécurité incendie les desservant, devront par une analyse de leurs territoires, déterminer si certains secteurs seraient mieux desservis par le service d’une autre municipalité notamment en termes de proximité. Si c’est le cas, les municipalités préparont un plan d’intervention sectoriel et le transmettront aux SSI concernés. Par la suite, les municipalités devront s’assurer du bon traitement de l’alerte et conclure des ententes intermunicipales à cet effet.

5.2.2.2.9 Logistique en eau (PMOL - Action No 19 & 20)

L’alimentation en eau est une logistique très importante dans l’élaboration d’un schéma de couverture de risques en sécurité incendie. Les orientations du Ministère sont très claires sur ce point et elles ne dérogeront pas beaucoup sur les objectifs fixés. Au même titre que les ressources humaines, l’entraide des municipalités avoisinantes avec leurs camions citernes est primordiale si l’on veut atteindre ces objectifs.

De nombreux plans d’eau couvrent le territoire de la MRC facilitant l’accès à un important volume d’eau. Cependant, plusieurs de ces plans d’eau sont difficilement accessibles ou ceux qui le sont, ne sont pas aménagés par une borne sèche. Les bornes sèches optimisent l’intervention en diminuant le temps de remplissage des citernes, en diminuant la manutention de pompes portatives souvent très lourdes et permettent aux pompiers de travailler dans un environnement plus sécuritaire, principalement lors de périodes où la glace n’est pas suffisamment épaisse pour les supporter.

Les autorités locales de la MRC d’Abitibi devront organiser le territoire pour un apport en eau à une intervention pour un minimum de 1 500 litres à la minute pendant 30 minutes dans les périmètres d’urbanisation et de 15 000 litres à l’appel initial dans les secteurs semi-urbains pour ensuite tenter d’atteindre 1 500 litres à la minute.

Présentement sur le territoire de la MRC d’Abitibi, seules les municipalités ayant un réseau de bornes-fontaines et un service de sécurité incendie dans leur périmètre urbain sont en mesure de respecter ces exigences, soit Amos et Barraute.

À noter que plusieurs municipalités ont prévu changer leur véhicule de première intervention. Le choix d’une autopompe ou d’une autopompe-citerne reste à déterminer pour ces municipalités.

Il est à noter que les bâtiments localisés dans un secteur où le débit d’eau de 1 500 l/min ne pourra être rencontré, seront assujettis à des mesures additionnelles de prévention ou à des mesures adaptées d’autoprotection.

Les objectifs proposés et Page 5-34 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Afin de réaliser l’optimisation au niveau du transport d’eau, le ministère de la Sécurité publique a fourni aux MRC, une application informatique permettant de vérifier le débit disponible sur le lieu d’un sinistre en tenant compte des équipements actuellement sur le territoire. Il a été constaté que les temps réels dénotent un écart important avec les temps théoriques. Pour cette raison, afin d’optimiser avec la réalité terrain, des tests ont été réalisés avec la presque totalité des équipements. Les temps quasi-réels ont donc été utilisés pour l’optimisation.

Les figures 5.4 et 5.5 illustrent le type de résultats obtenus avec cette application informatique pour un débit à rencontrer de 1 500 litres/minute. La figure 5.4 illustre un cas où les équipements d’intervention arrivent environ 5 minutes après le départ de la caserne et ont une capacité suffisante pour assurer une débit de 1 500 litres/minutes par transport d’eau en tenant compte des points d’eau disponibles dans le secteur de l’incendie.

Figure 5.4 Exemple d’optimisation conforme au débit prescrit

À la figure 5.5, l’équipement d’intervention disponible arrive rapidement sur les lieux de l’incendie mais, au bout de quelques minutes, l’eau manque. Par la suite, il y a rupture d’eau de façon récurrente puisque la capacité de la citerne est insuffisante et qu’aucune autre citerne n’arrive en renfort.

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Figure 5.5 Exemple d’optimisation non conforme au débit prescrit

Lorsque l’on constatait que le débit de 1 500 litres/minutes ne pouvait être assuré pendant 30 minutes, différents scénarios ont pu être simulés afin de trouver une solution. Il peut s’agir d’apporter des modifications peu coûteuses aux équipements d’intervention (Par exemple, augmenter la capacité de la vanne de vidange de la citerne), de simuler un point d’eau plus proche ou encore de mobiliser une citerne supplémentaire. Les plans de mise en œuvre feront état des points d’eau à aménager, des équipements à mobiliser (local ou entraide) ou des équipements projetés afin de rencontrer le débit prescrit dans les périmètres urbains.

Globalement, en fonction des équipements existants ou projetés, les activités d’optimisation ont permis ou permetteront de définir la distance optimale des points d’eau par rapport aux risques à couvrir.

Afin de respecter ces objectifs relatifs à l’apport d’eau sur le lieu d’une intervention, les autorités locales de la MRC proposent les actions suivantes :

 Mettre en action un programme sur l’entretien, la codification et l’évaluation des réseaux d’aqueduc et de ses bornes-fontaines sur la base de la norme NFPA 291. (PMOL - Action No 19)

Sur le territoire de la MRC d’Abitibi, trois (3) municipalités possèdent un réseau d’aqueduc avec bornes-fontaines soit Amos, Barraute et St-Félix-de-Dalquier.

La première Amos, a déjà en 2004-2005, procédé aux tests de ses bornes- fontaines et a codifié les bornes selon le code de couleur de la norme NFPA tel que décrit au tableau 4.18.

Les municipalités de Barraute et St-Félix-de-Dalquier, s’engagent à procéder aux tests de leurs bornes-fontaines afin d’en connaître le débit et la pression et avec les résultats de

Les objectifs proposés et Page 5-36 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

ces tests, à codifier les bornes aux couleurs de la norme. Ces actions devront être réalisées dans la première année de la réalisation.

Avant même de procéder à ces tests et codifications, la municipalité de St-Félix-de- Dalquier réalisera les actions nécessaires à l’automatisation de son réseau d’eau pour la protection incendie.

Ces trois (3) municipalités s’engagent pour la durée de la réalisation, à établir un programme d’entretien de leurs bornes-fontaines et poursuivre la codification et tests requis lors d’un changement ou d’un ajout de bornes-fontaines sur leur territoire respectif.

Bien que non considérée dans le présent schéma, la communauté autochtone de Pikogan possède aussi son réseau d’aqueduc avec bornes-fontaines. À la lumière de nos informations, ce réseau a déjà été testé par le passé et les débits obtenus varient entre 3 136 l/min à 4 319 l/min.

Que ce soit, par bornes-fontaines, bornes sèches et réservoirs d’eau, les autorités locales de la MRC d’Abitibi devront développer un programme de vérification et d’entretien de ces équipements. Ce programme pourrait être développé avec les responsables de la sécurité incendie, les travaux publics et une ressource de la MRC (Coordonnateur ou préventionniste).

De plus, les municipalités devront inspecter régulièrement ces équipements, tenir un registre et effectuer s’il y a lieu les réparations nécessaires lorsqu’elles s’imposent.

Ces actions devront être mises en œuvre tout au long de la réalisation du présent schéma de couverture de risques.

 Procéder à l’installation de bornes sèches et/ou de réservoirs aux endroits statégiques. (PMOL - Action No 20)

Pour une meilleure efficacité et pour améliorer l’apport d’eau sur le lieu de l’intervention, les autorités locales ont intérêt à aménager des bornes sèches et/ou des réservoirs souterrains.

Afin de déterminer les emplacements propices à recevoir de tels équipements, les autorités locales ont prévu, dans les 12 premiers mois de la réalisation, de procéder à une étude des cours d’eau où une borne sèche est envisagée. Pour les secteurs où les cours d’eau représentent une problématique, l’installation de réservoirs sousterrains sera étudiée.

Dans les 6 mois suivant la réalisation de cette étude, les autorités locales de la MRC d’Abitibi devront proposer et approuver les emplacements suggérés, toujours en collaboration avec le SSI les desservant.

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Dès les approbations obtenues, dans le cas d’une borne sèche, les municipalités devront faire une demande d’autorisation au Ministère de l’Environnement avant de procéder à l’aménagement des points d’eau déterminés.

Déjà aujourd’hui, suite à l’analyse effectuée lors de l’optimisation, certaines autorités locales ont déjà prévu dans leurs orientations, des installations de bornes sèches et/ou réservoirs. (Carte synthèse – Zones des débits théoriques de 1 500 l/min avant et après optimisation)

Pour ce qui est de la ville d’Amos, elle prévoit procéder à l’installation d’une borne sèche dans le secteur St-Maurice (Réaliser en 2009). Les municipalités de Launay, St- Dominique-du-Rosaire et Saint-Mathieu-d’Harricana feront de même sur leurs territoires (En raison de un point d’eau par année jusqu’à un maximum de point d’eau déterminé par l’étude des points d’eau qui sera effectué dans la première année de la mise en œuvre du schéma.

Dans le TNO Lac Chicobi, la tuyauterie nécessaire à la prise d’eau sera installée sur le réservoir d’eau dans le village de Guyenne. De plus, sur la propriété des Serres de Guyenne via une entente, on procédera à l’installation des équipements nécessaires à la prise d’eau rapide sur leur réservoir. L’installation de ces équipements se fera dans les 24 premiers mois de la mise en œuvre du schéma.

La municipalité de St-Marc-de-Figuery qui possède déjà une borne sèche sur le Chemin de la Rivière, procèdera dans les 60 mois de la mise en oeuvre à la modification de celle- ci en grossissant son diamètre. De plus, en collaboration avec la municipalité de La Corne, elle procèdera à l'installation d'équipements facilitant la prise d'eau dans la rivière Baillargé à la limite sud de son territoire dans les 36 premiers mois de la mise en œuvre du schéma.

De plus, les municipalités de Champneuf, La Morandière et Trécesson envisagent l’installation de réservoirs souterrains sur leur territoire dans les 36 premiers mois de la mise en œuvre du schéma.

La municipalité de St-Mathieu-d’Harricana prendra entente avec la Société Eaux Vives Water dans la première année de la mise en oeuvre, afin de permettre aux pompiers d’utiliser son réseau de bornes-fontaines établies sur sa propriété. La municipalité de Launay, tant qu’à elle, maintiendra son entente avec la scierie Gallichan, propriété de Kruger pour l’utilisation de leur réserve d’eau. Pour ce qui est de la municipalité de Ste- Gertrude-Manneville, cette dernière rendra disponible et accessible, les réservoirs déjà présents dans le village de Ste-Gertrude et procédera à l’installation d’un réservoir dans le secteur de Manneville dans les 36 premiers mois de la mise en oeuvre.

Finalement, le TNO Lac Despinassy, vu la distance et le délai d’intervention du SSI le plus près, ne procèdera pas à l’installation de ces équipements sur son territoire. Le TNO procédera à des mesures compensatoires sur son territoire peu peuplé afin de palier à cette action.

Les objectifs proposés et Page 5-38 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.3 L’OBJECTIF NO 3

« En tenant compte des ressources existantes, structurer les services de sécurité incendie, planifier l’organisation et la prestation des secours, des modalités d’intervention de manière à viser, dans le cas des autres catégories de risques, le déploiement d’une force de frappe optimale. »

Si, au Québec comme ailleurs en Amérique du Nord, les principaux services de sécurité incendie appliquent des normes et des procédures relativement uniformes lors d’interventions en présence de risques faibles, leurs approches présentent des disparités parfois notables quand il s’agit d’acheminer des ressources d’intervention vers un bâtiment représentant un risque plus élevé. Cela tient à la fois aux différences observables dans les systèmes de classement des risques en usage dans ces organisations et aux façons privilégiées, dans les divers milieux, pour gérer ce type de risques. À l’analyse, il se révèle donc assez difficile de dégager les standards qui pourraient le mieux refléter les méthodes à appliquer en de pareilles circonstances.

Dans ce contexte, il n’apparaît pas nécessairement possible, ni même opportun en ce moment, de proposer aux organisations municipales en sécurité incendie l’atteinte d’objectifs prédéterminés à l’égard des autres catégories de risques. Il faut voir en effet qu’en planifiant leurs interventions dans le cas des risques faibles recensés sur leur territoire, une majorité de ces organisations se familiariseront au cours des prochaines années avec une approche qui leur est présentement tout à fait étrangère. Tirant profit des améliorations découlant de cette planification, les municipalités doivent, cependant, viser à tout le moins le déploiement d’une force de frappe optimale dans le cas des risques moyens, élevés et très élevés. Le caractère optimal de la force de frappe implique ici la considération de l’ensemble des ressources disponibles à l’échelle régionale, et leur mobilisation le cas échéant suivant les paramètres exposés précédemment.

En d’autres termes, cet objectif requiert donc des municipalités qu’elles déterminent, pour chacune des catégories de risques concernées, la force de frappe minimale qu’elles sont en mesure de déployer et le temps de réponse qu’elles peuvent atteindre en situation ordinaire, c’est-à-dire dans une pluralité de cas réunissant des conditions normales. L’établissement de cette force de frappe devrait, autant que possible, prendre appui sur les normes le plus généralement reconnues, de manière à favoriser des interventions efficaces sans pour autant compromettre la sécurité des personnes en cause, y compris les pompiers. De manière générale, il apparaît légitime de s’attendre à ce que les ressources acheminées au lieu d’un incendie soient plus importantes si le risque est plus élevé, les tâches à effectuer étant plus nombreuses ou plus complexes et les difficultés associées à l’intervention requérant alors une expertise ou des équipements spécialisés (ex. : appareil d’élévation). Comme pour l’objectif précédent, une attention particulière devrait être apportée aux bâtiments situés à l’intérieur des périmètres d’urbanisation, en raison notamment des dangers de conflagration que la localisation de tels risques peut représenter dans ces endroits. Tout comme pour les risques faibles, il convient également que les services d’urgence puissent faire face à des conditions extrêmes ou à des incendies dont l’intensité ou la durée auraient déjà

Les objectifs proposés et Page 5-39 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie excédé le point d’embrasement général au moment de l’arrivée des ressources d’intervention sur les lieux du sinistre. Les municipalités devront donc planifier les modalités d’entraide applicables en pareilles circonstances.

Cet objectif commande enfin la production de plans particuliers d’intervention pour les risques les plus élevés de manière à accroître l’efficacité de l’intervention des pompiers en cas d’incendie et, par conséquent, à réduire les conséquences d’un tel événement. L’élaboration de tels plans nécessitant une connaissance relativement approfondie des risques et des propriétés en cause, la programmation d’activités de la municipalité pourrait se limiter à fixer un calendrier et des objectifs annuels quant à la réalisation de ces préconçus en précisant, s’il y a lieu, le caractère prioritaire de certains bâtiments. La teneur des plans devrait par ailleurs être conforme aux principaux standards du milieu de la sécurité incendie, reflétés dans la norme NFPA 1620 Pre-Incident Planning.

5.2.3.1 Orientations de la MRC d’Abitibi

Compte tenu de la situation actuelle des SSI, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.3.1.1 Analyse des risques présents

 Revoir la liste des risques présents sur le territoire. (PMOL - Action No 21)

Afin de mettre à jour et de connaître les risques présents sur le territoire de la MRC, les municipalités et les services de sécurité incendie en collaboration étroite avec l’autorité régionale et ses ressources, devront dans les premiers mois de la réalisation, réviser l’analyse des risques effectuées en 2003 afin de mettre à jour celle-ci et avoir un portrait plus fidèle des risques présents sur le territoire.

Finalement, par cette action, les municipalités s’engageront à mettre en lien leurs services d’urbanisme, les services de sécurité incendie et les préventionnistes afin de mettre à jour tout au long de la réalisation, les différents risques sur le territoire.

5.2.3.1.2 La force de frappe des risques plus élevés

 Déployer la force de frappe appropriée pour les risques plus élevés. (PMOL - Action No 22)

Si, dans la majorité des cas pour les risques faibles et moyens, les municipalités doivent faire appel aux effectifs et équipements en provenance d’une ou deux casernes selon les disponibilités, la planification en sécurité incendie prévoit faire appel à plus d’effectifs et d’équipements dans le cas des risques élevés et très élevés. Étant donné la présence de nombreux risques plus élevés sur le territoire de la MRC d'Abitibi, il apparaît difficile de

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quantifier une force de frappe optimale. Cependant, aux fins du schéma, la force de frappe à atteindre dans le cas d'un risque élevé ou très élevé consistera en l'envoi d'une équipe supplémentaire composée de quatre pompiers. Plus concrètement, la force de frappe sera d'au moins 14 pompiers dans le périmètre urbain de la ville d'Amos et de 12 pompiers dans tous les autres secteurs. Encore ici, le personnel affecté au transport de l'eau n'est pas comptabilisé dans cette force de frappe.

Il est égalament prescrit que les SSI ayant des problématiques en ressources humaines, ces derniers devront avoir recours à de l'entraide automatique afin de respecter la force de frappe prescrite pour ces risques.

Au cours de la première année suivant l'attestation du schéma, les directeurs de SSI évalueront les forces de frappe prescrites pour ces risques. De plus, la conception des plans d'intervention pour les risques plus élevés apporteront d'ailleurs des précisions sur les forces de frappe à établir selon le type et la fonction du bâtiment.

À son arrivée sur les lieux, l’officier commandant devra s’assurer d’avoir les effectifs requis en fonction de la nature de l’appel. De plus, si la situation le justifie, l’officier commandant peut faire appel à des ressources supplémentaires.

Dans le cas où plusieurs SSI seront appelés en renfort, les municipalités devront s’assurer que les entraides demandées proviennent du territoire avoisinant le plus près de l’intervention et devront voir à ne jamais découvrir complètement leurs territoires. S’il advenait cette situation, les municipalités prendront entente avec les services de sécurité incendie avoisinants pour la protection de leur territoire et aviser la centrale de répartition des procédures temporaires en cas d’appel.

5.2.3.1.3 Les plans d’intervention

 Suite aux inspections, concevoir des plans d’intervention pour les risques plus élevés (PMOL - Action No 23)

Tel que précisé à la section 5.2.1.4 « Programme d’activités de sensibilisation du public » du présent document, les services de sécurité incendie de la MRC devront, en collaboration avec les préventionnistes, voir à l’établissement de plans d’intervention fortement inspirés de la norme NFPA 1620 pour ces types de bâtiments à l’exception des bâtiments agricoles. Ces plans devront évaluer les systèmes de protection, la construction du bâtiment, les caractéristiques de l’occupant, les capacités du personnel à intervenir, le contenu et les procédures de fonctionnement qui peuvent avoir un impact sur les opérations d’urgence, l’assistance mutuelle, l’alimentation en eau et les risques voisins. Par la suite, ces plans d’intervention aideront le personnel des services de sécurité incendie à gérer efficacement les interventions d’urgence au moyen des ressources disponibles.

Malgré un grand nombre d’activités prévues en prévention incendie, la collecte des données nécessaires sur un document préconçu par les préventionnistes pour la

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réalisation des plans se fera simultanément avec les inspections des risques plus élevés. Les plans d’intervention seront complétés par les ressources internes et externes et validés par l’état major des services de sécurité incendie. Ils feront par la suite l’objet d’une implantation et d’une formation à l’interne des services et, dans certains cas, aux ressources externes impliquées dans les plans d’intervention. Ces mêmes plans comprendront les données utiles afin d’assurer l’acheminement des débits d’eau nécessaires à une intervention efficace.

Afin d’évaluer l’atteinte de cet objectif, les services de sécurité incendie et les préventionnistes intégreront à leur rapport annuel, remis à la MRC, le nombre de plans d’intervention réalisés et implantés au cours de chaque année et au terme des 60 mois de la réalisation, tous les plans d’intervention des risques très élevés devront avoir été faits.

5.2.4 DESCRIPTION DE LA COUVERTURE PAR MUNICIPALITÉ

À titre indicatif, les données incluses dans les tableaux par municipalité des pages suivantes, sont tirées de la situation actuelle et sont susceptibles de changer selon les actions prévues dans la mise en œuvre de ce schéma.

5.2.4.1 VILLE D’AMOS

La ville d’Amos possèdent son service de sécurité incendie et dispose de 32 pompiers (dont en moyenne 19 pompiers sont disponibles), d’une autopompe, une autopompe-échelle et une autopompe-citerne. Cette municipalité a un périmètre urbain et un réseau d’eau avec poteaux d’incendie. Le réseau est en mesure de fournir un débit supérieur ou égal à 1 500 litres/minute pour tous les poteaux d’incendie. De plus, la municipalité possède trois pompes portatives de Classe A.

Les casernes les plus près sont celle de Landrienne et St-Marc-de-Figuery, tous deux situées à 16 km de la caserne. La caserne de La Corne est quant à elle située à 31km.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseur pour tous les pompiers. Le temps de mobilisation des pompiers d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Une autopompe, l’autopompe-échelle ainsi qu’un camion équipement se dirigent vers le lieu de l’appel quand il s’agit d’un appel dans le périmètre du réseau d’eau avec poteaux d’incendie. Pour les appels à l’extérieur, le service se dirige avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement.

La municipalité possède des ententes écrites d’entraide mutuelle avec trois autres municipalités advenant le besoin de ressources supplémentaires lors d’incendie majeur. Cependant le déploiement des ressources ne prévoit pas, de manière automatique, le recours aux effectifs des autres municipalités.

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Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

AMOS

SSI LIMITROPHE ST-MARC-DE- SSI D’AMOS LANDRIENNE LA CORNE FIGUERY TR TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 21 17 18 POMPIERS 15 Au sud Au sud DISPONIBILITÉ À l’est à 19 15 À 8 3 à 5 à JS 15 min. 30 15 min. 30 min. DISPONIBILITÉ 19 14 13 15 SS/FS AP 2270 litres AP 2 270 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C. 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres C. 15 911 litres NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 10 pompiers affectés à l’extinction des incendies et de 14 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps dans son périmètre urbain.

De plus, le SSI d’Amos est en mesure dans son périmètre urbain de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minutes.

Pour ce qui est des interventions à l’extérieur de son périmètre urbain, le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 km lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

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5.2.4.2 BARRAUTE

La municipalité de Barraute possède son service de sécurité incendie et dispose de 21 pompiers (dont 8 à 13 pompiers sont disponibles la majorité du temps), d’une autopompe et un camion citerne. Cette municipalité à un périmètre urbain et un réseau d’eau avec poteaux d’incendie. Le réseau n’a pas été testé afin de savoir s’il est en mesure de fournir un débit supérieur ou égal à 1 500 litres/minute pour tous les poteaux d’incendie, L’ACTION 19 prévoit la vérification et la codification de tous les poteaux d’incendie. De plus, la municipalité possède deux pompes portatives de Classe A.

Les casernes les plus près sont celle de Senneterre dans la MRC de la Vallée-de-l’Or à 32 km et de Landrienne, à 36 km de la caserne. La caserne de La Corne est située à 40 km en passant par les chemins ruraux.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers. Le temps de mobilisation des pompiers de Barraute est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. L’autopompe, le camion citerne ainsi qu’un camion équipement se dirigent vers le lieu de l’appel.

La municipalité possède une entente écrite d’entraide mutuelle avec la municipalité de La Corne advenant le besoin de ressources supplémentaires lors d’incendie majeur. Pour le secteur du Mont-Vidéo et du Lac Legendre, une procédure d’entraide automatique avec La Corne est en vigueur. Il est prévu à l’ACTION 29 de signer des ententes écrites avec les municipalités de Senneterre, Landrienne et Val d’Or (Val Senneville).

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

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BARRAUTE

SSI LIMITROPHE SENNETERRE SSI DE BARRAUTE LANDRIENNE LA CORNE (MRC Vallée Or) TR TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 21 29 21 18 POMPIERS Au À 15 DISPONIBILITÉ À l’est à Nord- l’ouest 8 15 À 8 8 5 JS 35 min. Ouest à à 25 DISPONIBILITÉ 35 min. 45 min. 13 10 14 12 SS/FS AP 3 636 litres AP 2 270 litres VÉHICULES APC 11 365 litres C. 15 911 litres C 15 911 litres C. 15 911 litres NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI de Barraute sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers affectés à l’extinction des incendies en tout temps dans son périmètre urbain et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés dans des délais entre 35 et 45 minutes dépendamment du lieu de l’intervention.

Pour les risques élevés et très élevés, l’appel à l’entraide, vu l’éloignement de ces dernières, se fera lorsque l’incendie sera confirmé.

De plus, le SSI de Barraute est en mesure dans son périmètre urbain, de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute et la force de frappe dispose de 15 000 litres d’eau à l’appel initial.

La municipalité aura remplacé son autopompe ainsi que son camion citerne d’ici l’an 2. Un plan de renouvellement est actuellement en cours dans la municipalité. (ACTION 15)

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5.2.4.3 BERRY

La municipalité de Berry n’a pas de service de sécurité incendie et ne possède pas de périmètre urbain. Elle n’a pas de réseau d’eau et ne possède pas de point d’eau aménagé.

La municipalité a une entente de fourniture de service avec la ville d’Amos situé à 25 km de l’affectation urbaine de St-Nazaire de Berry, le village où se trouve la plus part des services municipaux. L’affectation urbaine de St-Gérard-de-Berry est située à 37 km de la caserne d’Amos.

Lors d’un appel incendie, la transmission de l’alerte se fait aux pompiers de la ville d’Amos par téléavertisseurs. Le temps de mobilisation est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Berry et de 11 pompiers.

La municipalité de Berry ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

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BERRY

SSI LIMITROPHE BERRY ST-MARC-DE- LANDRIENNE (SSI D’AMOS) FIGUERY TR TR NB TR NB NB (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 21 17 POMPIERS 30 Au sud-est Au sud-est DISPONIBILITÉ 19 à 8 de 45 à 75 3 de 45 à 75 JS 60 minutes minutes DISPONIBILITÉ 19 14 13 SS/FS AP 2270 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes pour se rendre sur le lieu. AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers affectés à l’extinction des incendies et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de Berry.

Si le SSI Amos devait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes seraient en mesure de se rendre sur le lieu de l’intervention dans un délai allant de 45 à 75 minutes.

De plus, le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 km lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, la municipalité de Berry prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

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5.2.4.4 CHAMPNEUF

La municipalité de Champneuf possède un service de sécurité incendie et dispose de 8 pompiers (dont 1 ou 2 sont disponibles la majorité du temps) et d’un véhicule de service avec un réservoir de 2 270 litres relié à une petite pompe forestière. Elle possède également quelques habits de combat, 4 appareils respiratoires et quelques équipements. Cette municipalité à un périmètre urbain et possède un petit réservoir de 4 550 litres dans un abri chauffé.

La municipalité a une entente de fourniture de service avec la municipalité de Barraute située à 28 kilomètres.

Lors d’un appel incendie, la transmission de l’alerte se fait aux pompiers de Champneuf par chaîne téléphonique ainsi qu’aux pompiers de Barraute par téléavertisseurs. Le temps de mobilisation pour Barraute est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel et entre 5 et 10 minutes pour Champneuf.

Actuellement, le SSI de Champneuf se déplace avec son véhicule de service avec réservoir en attendant l’autopompe et le camion citerne de Barraute.

La municipalité de Champneuf possède des ententes écrites avec Barraute et Landrienne. Il faut s’attendre à des délais d’environ 45 minutes pour l’arrivée de Landrienne. Cependant le déploiement des ressources ne prévoit pas, de manière automatique, le recours aux effectifs du SSI de Landrienne.

Lors du recensement des ressources, la municipalité possédait sur son territoire, une brigade industrielle à l’usine de bois d’Abitibi-Bowater. Depuis, cette usine a été frappée par la crise forestière et a été fermée et certains équipements ont été transférés au SSI de Champneuf.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-48 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAMPNEUF

SSI LIMITROPHE (SSI DE CHAMPNEUF) BARRAUTE LANDRIENNE TR TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 8 21 21 POMPIERS 15 DISPONIBILITÉ Au sud à 30 À l’ouest à 1 15 à 8 8 JS minutes 45 minutes 20 DISPONIBILITÉ 2 13 14 SS/FS Véhicule de service AP 2 270 litres AP 2 270 litres VÉHICULES Réservoir avec C 15 911 litres C 15 911 litres 2 270 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI de Champneuf n’est pas en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers. Même avec les effectifs venant de Barraute, la municipalité de Champneuf pourra déployer entre 5 et 8 pompiers lors d’une intervention pour tous les types de risques.

De plus, en ce qui concerne le débit incendie, la municipalité de Champneuf ne sera pas en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minute étant donné que le SSI de Barraute interviendra sur le territoire avec une autopompe et un camion citerne.

Parmi les actions de la municipalité de Champneuf, elle tentera de maintenir son service de sécurité incendie en procédant à du recrutement. Via une entente avec le SSI de Barraute, elle intègrera ses pompiers à ce service, le temps de restructurer son service de sécurité incendie.

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI de Barraute et les éventuelles entraides, la municipalité de Champneuf prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

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5.2.4.5 LA CORNE

La municipalité de La Corne possède un service de sécurité incendie et dispose de 18 pompiers (dont 5 à 12 sont disponibles la majorité du temps), d’une autopompe, d’un camion citerne et d’un véhicule équipement. Cette municipalité a un périmètre urbain et dispose de deux (2) réservoirs sous-terrain pour un volume d’eau de 35 000 gallons (159 110 litres) et entretenus à l’année. De plus la municipalité possède deux pompes portatives de Classe A.

Les casernes les plus près sont celles de St-Marc-de-Figuery à 15 kilomètres, d’Amos à 31 kilomètres et de Landrienne à 30 kilomètres.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers. Le temps de mobilisation des pompiers de La Corne est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Les véhicules se dirigent vers le lieu de l’appel. La municipalité possède une multitude d’ententes écrites d’entraide mutuelle avec St-Marc-de-Figuery, Landrienne, Barraute, Amos, Preissac, Malartic et Val d’Or advenant le besoin de ressources supplémentaires lors d’incendie majeur.

Depuis déjà quelques années, de manière automatique, le recours aux municipalités de Landrienne et St-Marc-de-Figuery se fait afin de palier au manque de ressources humaines principalement durant la journée.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-50 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

LA CORNE

SSI LIMITROPHE ST-MARC-DE (SSI DE LA CORNE) LANDRIENNE AMOS FIGUERY TR TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 18 17 21 32 POMPIERS Au nord à Au nord- Au nord- DISPONIBILITÉ 15 à 5 15 3 15 8 est à 30 19 ouest à 30 JS 20 minutes minutes minutes DISPONIBILITÉ 12 10 14 19 SS/FS AP 2 700 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI de La Corne est en mesure de réunir la force de frappe de 8 pompiers pour les risques faibles et moyens en tout temps en faisant appel à l’entraide automatique des SSI de St-Marc-de-Figuery et Landrienne et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés.

La municipalité de La Corne sera en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minutes dans un rayon de 3 kilomètre avec l’aide des SSI de St-Marc et Landrienne.

Parmi les actions de la municipalité de La Corne, la municipalité devra procéder au renouvellement de sa flotte de véhicule. Il est prévu à l’ACTION 15 de remplacer le camion citerne et l’autopompe si cette dernière ne rencontre pas les normes en vigueur.

Vu certaines problématiques en terme d’approvisionnement en eau dans certaines parties de son territoire, la municipalité de La Corne à prévu à l’ACTION 20 l’installation de points d’eau aménagés supplémentaires sur son territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-51 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.6 LA MORANDIÈRE

La municipalité de La Morandière ne possède pas de service de sécurité incendie et ne dispose pas de point d’eau aménagé. Cette municipalité ne possède pas de périmètre urbain.

Les casernes les plus près sont celles de Champneuf à 14 kilomètres, de Barraute à 21 kilomètres et de Landrienne à 31 kilomètres.

La municipalité possède une entente écrite avec la municipalité de Barraute pour la desserte de son territoire, étant donné que Champneuf ne possèdent pas les équipements requis.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers de Barraute. Le temps de mobilisation pour Barraute est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Les véhicules se dirigent vers le lieu de l’appel.

La municipalité possède une entente écrite avec Champneuf advenant le cas où des ressources supplémentaires devraient être déployées en cas d’incendie majeur.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-52 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

LA MORANDIÈRE

SSI LIMITROPHE LA MORANDIÈRE CHAMPNEUF LANDRIENNE (SSI DE BARRAUTE) TR TR NB TR NB NB (MIN) (MIN) EFFECTIFS 18 8 21 POMPIERS Au sud- Au sud- DISPONIBILITÉ 25 À 50 est de ouest de 8 1 8 JS minutes 15 à 40 35 à 75 DISPONIBILITÉ minutes minutes 13 2 14 SS/FS AP 3 636 litres AP 2 270 litres VÉHICULES VS 2 270 litres C 15 911 litres C 15 911 litres NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe VS : Véhicule de service avec réservoir Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, la municipalité de Barraute n’est pas en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers même avec les effectifs venant de Champneuf. La municipalité de Barraute pourra déployer entre 5 et 8 pompiers lors d’une intervention pour tous les types de risques.

De plus, en ce qui concerne le débit incendie, la municipalité de La Morandière ne sera pas en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minute étant donné que le SSI de Barraute interviendra sur le territoire avec une autopompe et un camion citerne. La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

La municipalité de La Morandière procèdera au recrutement de pompiers qui seront intégrés au SSI de Barraute selon une entente. (ACTION 9)

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI de Barraute et les éventuelles entraides du SSI de Landrienne, la municipalité de La Morandière prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-53 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.7 LA MOTTE

La municipalité de La Motte ne possède pas de service de sécurité incendie et ne dispose pas de point d’eau aménagé. Cette municipalité possède un périmètre urbain.

Les casernes les plus près sont celles de Rivière-Héva dans la MRC de la Vallée-de-l’Or à 16 kilomètres et d’Amos à 34 kilomètres du périmètre urbain.

La municipalité de La Motte possède des ententes écrites avec Rivière-Héva dans la MRC de la Vallée-de-l’Or et Amos pour la desserte de son territoire.

Actuellement, la transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers de Rivière-Héva pour la partie extrême sud du territoire et pour tous les pompiers d’Amos pour le restant du territoire. Le temps de mobilisation pour Rivière-Héva et Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Dans le cas de Rivière-Héva, une autopompe-citerne, un camion citerne et un camion équipement se rendent sur le lieu de l’appel. En ce qui concerne le SSI d’Amos, ce sont une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement qui se rendent sur le lieu de l’appel. La municipalité ne possède pas d’autre entente écrite advenant le cas où des ressources supplémentaires devraient être déployées en cas d’incendie majeur.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-54 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

LA MOTTE

SSI LIMITROPHE LA MOTTE Partie Sud du Chemin du Lac La Motte CADILLAC MALARTIC AMOS (SSI DE RIVIÈRE-HÉVA) TR TR TR TR NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 18 3 25 32 POMPIERS DISPONIBILITÉ À l’ouest à Au sud à Au nord à 8 20 15 à 20 1 8 19 JS 40 minutes 40 minutes 45 minutes DISPONIBILITÉ 13 1 8 19 SS/FS APC 5 300 litres VÉHICULES APC 11 365 litres APC 4 540 litres APC 12 730 litres C 15 885 litres

SSI LIMITROPHE LA MOTTE Partie Nord du Chemin du Lac La Motte RIVIÈRE-HÉVA CADILLAC MALARTIC (SSI D’AMOS) TR TR TR NB TR NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 18 3 25 POMPIERS Au sud- Au sud de DISPONIBILITÉ 20 à 40 ouest de Au sud de 30 19 8 20 à 30 1 8 JS minutes 30 à 45 à 45 minutes minutes DISPONIBILITÉ minutes 29 13 1 8 SS/FS AP 2 270 litres APC 5 300 litres VÉHICULES APC 11 365 litres APC 4 540 litres APC 12 730 litres C 15 885 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Les objectifs proposés et Page 5-55 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI de Rivière-Héva sera en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers pour les risques faibles et moyens et de 12 pompiers pour les risques plus élevés dans le périmètre urbain en tout temps. Le SSI d’Amos sera en mesure de fournir les mêmes effectifs dans la partie nord de La Motte.

La municipalité de La Motte sera en mesure de fournir dans un rayon de 3 km le débit incendie lorsqu’elle aura aménagé ses points d’eau (ACTION 20). La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

La municipalité de La Motte a débuté en 2008, le recrutement et la formation de pompiers sur son territoire (ACTIONS 9 à 13). Ceux-ci sont rattaché à la caserne de Rivière-Héva et une fois formés interviendront sur le territoire. De plus, la municipalité envisage l’achat d’un camion citerne transporteur d’eau (ACTION 15) vu que certains cours d’eau ne sont pas accessibles à l’année.

5.2.4.8 LANDRIENNE

La municipalité de Landrienne possède son service de sécurité incendie et dispose de 21 pompiers (dont 8 et 14 sont disponibles la majorité du temps), d’une autopompe 1976 et un camion citerne. Cette municipalité à un périmètre urbain et un réseau d’eau sans poteaux d’incendie. La municipalité possède un réservoir d’environ 45 000 litres sous la caserne. De plus, la municipalité possède deux pompes portatives de Classe A.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 15 kilomètres, de St-Marc-de-Figuery à 16 kilomètres et de La Corne à 30 kilomètres du périmètre urbain.

Actuellement, la transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers de Landrienne et le temps de mobilisation est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Tous les véhicules se dirigent sur le lieu de l’appel.

Tout comme La Corne et St-Marc-de-Figuery, lors d’un appel sur son territoire, les SSI de La Corne et St-Marc-de-Figuery sont appelés en entraide automatique afin de permettre un meilleur déploiement en ressources humaines et surtout en approvisionnement en eau.

Advenant le cas où des ressources supplémentaires devraient être déployées en cas d’incendie majeur, la municipalité possède aussi une entente avec la ville d’Amos.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-56 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

LANDRIENNE

SSI LIMITROPHE ST-MARC-DE- (SSI DE LANDRIENNE) AMOS LA CORNE FIGUERY TR TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 21 17 32 18 POMPIERS 15 Au sud Au nord Au sud DISPONIBILITÉ 8 15 à 3 à 19 à 5 à JS 25 20 minutes 20 minutes 30 minutes DISPONIBILITÉ 14 10 19 12 SS/FS AP 2 270 litres VÉHICULES C. 10 000 litres APC 12 730 litres C. 15 911 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note1 : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, Le SSI de Landrienne grâce aux entraides automatiques déjà en place, est en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers pour les risques faibles et moyens et de 12 pompiers pour les risques plus élevés.

De plus, en ce qui concerne le débit incendie, la municipalité de Landrienne sera en mesure de fournir dans un rayon de 4 km le débit incendie à partir de son réservoir à la caserne. La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

Tout comme les autres municipalités, elle étudiera la possibilité d’ajouter des points d’eau aménagés sur son territoire. (ACTION 20).

En ce qui concerne le renouvellement de sa flotte de véhicules, elle remplacera son camion citerne transporteur d’eau (ACTION 15). Pour ce qui est de son autopompe 1976, cette dernière devrait passer le test ULC afin de déterminer si elle est conforme aux normes actuelles. Advenant le cas, où le camion ne passerait pas les tests, la municipalité devra le remplacer.

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5.2.4.9 LAUNAY

La municipalité de Launay ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain. Elle ne possède pas de réseau d’eau mais possède une entente verbale avec l’ancienne scierie Kruger pour l’utilisation de la « pump house » qui est relié à un petit lac artificiel.

La municipalité, jusqu’en 2008 avait une entente de fourniture de service avec la municipalité de Taschereau dans la MRC d’Abitibi-Ouest situé à 13 kilomètres. Cette entente n’a pas été renouvelée en 2009 à la demande de la municipalité de Taschereau. La municipalité a donc pris entente avec le SSI de la ville d’Amos situé à 36 kilomètres.

Lors d’un appel incendie, la transmission de l’alerte se fait aux pompiers de la ville d’Amos par téléavertisseurs. Le temps de mobilisation est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Launay et de 11 pompiers.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-58 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

LAUNAY

SSI LIMITROPHE LAUNAY TASCHEREAU (SSI D’AMOS) TR TR NB PU Ext.PU NB (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 15 POMPIERS Au 30 DISPONIBILITÉ l’ouest à 19 40 à 6 JS 15 60 DISPONIBILITÉ minutes 19 8 SS/FS AP 2 270 litres APC 6 819 litres VÉHICULES APC 12 730 litres APC 11 365 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note1 : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos est en mesure de fournir une force de frappe de 8 pompiers pour tous les types de risques.¸

La municipalité tentera de négocier sa protection incendie avec la municipalité de Taschereau dans la MRC d’Abitibi-Ouest. (ACTION 31)

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, la municipalité de Launay prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-59 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.10 PREISSAC

La municipalité de Preissac possède son service de sécurité incendie comportant 2 casernes, l’une au sud de son territoire et l’autre dans son périmètre urbain au nord. 15 pompiers font partie de son service. Parmi ces pompiers, environ 5 sont disponibles la majorité du temps en combinant les deux casernes qui sont situées à 18 km entre elles.

Cette municipalité possède un périmètre urbain dans la partie nord de la municipalité et un réseau d’eau privé sans poteaux d’incendie. La municipalité possède deux pompes portatives de Classe A.

Lors d’un appel incendie, la transmission de l’alerte se fait aux pompiers de Preissac par téléavertisseurs. Le temps de mobilisation est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Si le SSI de Preissac devrait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes suivantes sont : la caserne de Cadillac sur le territoire de Rouyn-Noranda est située à 12 kilomètres de la caserne sud et à 30 kilomètres de la caserne nord, la caserne de Rivière-Héva est située à environ 25 kilomètres de la caserne sud et à 43 kilomètres de la caserne nord alors que la caserne d’Amos est situé à 36 kilomètres de la caserne nord et à 55 kilomètres de la caserne sud.

Présentement, le SSI de Preissac n’est pas en mesure de fournir et de maintenir le débit incendie de 1 500 litres/minute sur son territoire.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-60 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

PREISSAC

SSI LIMITROPHE PREISSAC (SSI DE PREISSAC) CASERNE #2 CADILLAC RIVIÈRE-HÉVA AMOS CASERNE #1 - SUD (ROUYN-NORANDA) (VALLÉE-DE-L’OR) NORD N TRc-c N TRc-c N TRc-c TRc-c NB TR NB B (MIN) B (MIN) B (MIN) (MIN) EFFECTIFS 6 8 3 23 32 POMPIERS Au sud- Au nord Au sud à Au nord DISPO est 3 15 minutes 2 à 20 1 15 8 19 à 55 JS à 30 minutes minutes minutes DISPO minutes 5 5 1 8 19 SS/FS APC APC APC APC VÉHICULES AP 2 270 litres 6 819 litres 11 365 litres 11 365 litres 12 730 litres

SSI LIMITROPHE PREISSAC (SSI DE PREISSAC) CASERNE #1 CADILLAC AMOS RIVIÈRE-HÉVA CASERNE #2 - NORD (ROUYN-NORANDA) (VALLÉE-DE-L’OR) SUD TR N TRc-c N TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB (MIN) (MIN) B (MIN) B (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 9 5 3 32 23 POMPIERS 15 Au sud à Au sud Au nord Au nord DISPO 2 15 À 3 20 1 à 35 19 à 40 8 à 50 JS 25 minutes minutes minutes minutes DISPO 5 5 1 19 8 SS/FS AP APC APC APC VÉHICULES APC 6 819 litres 2 270 litres 11 365 litres 12 730 litres 11 365 litres NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Les objectifs proposés et Page 5-61 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, Le SSI de Preissac grâce aux entraides automatiques sera en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers pour les risques faibles et moyens et de 12 pompiers pour les risques plus élevés.

De plus, la municipalité devra procéder au renouvellement de son autopompe 1969 (ACTION 15) en tenant compte de la réalité de son territoire. Bien que la municipalité de Preissac soit ceinturée d’un lac, elle ne possède pas de points d’eau aménagés, elle a toutefois prévu de le faire durant la réalisation du schéma (ACTION 20).

La municipalité de Preissac sera en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minute avec les entraides automatiques provenant d’Amos et de Cadillac dans un rayon de 2 kilomètres. La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

Finalement, vu les problématiques en terme de délai d’intervention, de disponibilité des pompiers et de la distance à parcourir pour obtenir de l’entraide, la municipalité de Preissac prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5).

5.2.4.11 ROCHEBAUCOURT

La municipalité de Rochebaucourt ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain avec un réseau d’aqueduc mais non utilisé pour la protection incendie. Par contre, ce réseau d’eau alimente un réservoir de plus de 135 000 litres sous un bâtiment.

Les casernes les plus près sont celles de Champneuf à 10 kilomètres, de Barraute à 38 kilomètres et de Landrienne à 48 kilomètres.

Actuellement, lors d’une alerte incendie, la centrale selon les procédures établies par la municipalité doit aviser des responsables de la municipalité avant de transmettre l’alerte par téléavertisseurs pour tous les pompiers de Barraute. Le temps de mobilisation pour Barraute est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Étant donné que Champneuf ne possèdent pas les équipements requis, la municipalité de Rochebaucourt a pris entente avec Barraute pour la desserte de son territoire.

Les véhicules se dirigent vers le lieu de l’appel. La municipalité ne possède pas d’autres ententes écrites advenant le cas où des ressources supplémentaires devraient être déployées en cas d’incendie majeur

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-62 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

ROCHEBAUCOURT

SSI LIMITROPHE ROCHEBAUCOURT CHAMPNEUF LANDRIENNE (SSI DE BARRAUTE) TR Ext.P TR TR NB PU NB NB U (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 18 8 21 POMPIERS Au sud- 35 Au sud de DISPONIBILITÉ ouest de 8 40 à 1 15 à 25 8 JS 50 à 75 50 minutes DISPONIBILITÉ minutes 13 2 14 SS/FS AP 3 636 litres AP 2 270 litres VÉHICULES VS 2 270 litres C 15 911 litres C 15 911 litres NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe VS : Véhicule de service avec réservoir Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, la municipalité de Barraute n’est pas en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers. Même avec les effectifs venant de Champneuf, la municipalité de Barraute pourra déployer entre 5 et 8 pompiers lors d’une intervention pour tous les types de risques.

De plus, en ce qui concerne le débit incendie, la municipalité de Rochebaucourt ne sera pas en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minutes étant donné que le SSI de Barraute interviendra sur le territoire avec une autopompe et un camion citerne. La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

La municipalité de Rochebaucourt procèdera au recrutement de pompiers qui seront intégrés aux SSI de Barraute selon une entente. (ACTION 9)

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, la municipalité de Rochebaucourt prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 en munissant son réservoir d’une borne sèche.

Les objectifs proposés et Page 5-63 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.12 SAINT-DOMINIQUE-DU-ROSAIRE

La municipalité de Saint-Dominique-du-Rosaire ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain avec un réseau d’aqueduc mais non utilisé pour la protection incendie.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 25 kilomètres, de Landrienne à 39 kilomètres et de St-Marc-de-Figuery à 40 kilomètres.

La municipalité possède une entente avec la ville d’Amos pour la protection incendie de son territoire.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers d’Amos. Le temps de mobilisation pour le SSI d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Saint-Dominique-du-Rosaire et de 11 pompiers.

La municipalité de Berry ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-64 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

SAINT-DOMINIQUE-DU-ROSAIRE

SSI LIMITROPHE SAINT-DOMINIQUE-DU-ROSAIRE ST-MARC-DE- LANDRIENNE (SSI D’AMOS) FIGUERY TR TR TR NB PU Ext.PU NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 21 17 POMPIERS 20 Au sud-est Au sud DISPONIBILITÉ 19 30 à 8 à 45 3 à JS 60 minutes 45 minutes DISPONIBILITÉ 19 14 10 SS/FS AP 2270 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de Saint-Dominique-du- Rosaire.

Si le SSI Amos devait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes seraient en mesure de se rendre sur le lieu de l’intervention dans un délai allant de 45 à 75 minutes.

De plus, le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 km lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, la municipalité de Saint-Dominique-du-Rosaire prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-65 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.13 SAINT-FÉLIX-DE-DALQUIER

La municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain avec un réseau d’aqueduc et poteaux d’incendie. Ceux-ci doivent être testés afin d’en connaître le débit incendie. De plus, actuellement, afin de pouvoir utiliser ces poteaux d’incendie, un employé municipal doit se rendre à la station de pompage afin d’augmenter le débit d’eau.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 14 kilomètres, de Landrienne à 29 kilomètres et de St-Marc-de-Figuery à 30 kilomètres.

La municipalité possède une entente avec la ville d’Amos pour la protection incendie de son territoire.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers d’Amos. Le temps de mobilisation pour le SSI d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Saint-Félix-de-Dalquier et de 11 pompiers.

La municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-66 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

SAINT-FÉLIX-DE-DALQUIER

SSI LIMITROPHE SAINT-FÉLIX-DE-DALQUIER ST-MARC-DE- LANDRIENNE (SSI D’AMOS) FIGUERY TR TR TR NB PU Ext.PU NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 21 17 POMPIERS 15 Au sud-est Au sud DISPONIBILITÉ 19 20 à 8 à 35 3 à JS 25 minutes 35 minutes DISPONIBILITÉ 19 14 13 SS/FS AP 2270 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier.

Si le SSI Amos devait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes seraient en mesure de se rendre sur le lieu de l’intervention dans un délai allant de 35 à 45 minutes.

Le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans le périmètre urbain et dans un rayon de 3 km en milieu rural lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

Vu les problématiques au niveau de l’approvisionnement en eau sur son réseau de poteaux d’incendie, la municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier devra prendre des mesures (ACTION 19) afin de rendre ses poteaux d’incendie fonctionnels pour le combat incendie et les codifier selon les spécifications.

Les objectifs proposés et Page 5-67 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.14 SAINTE-GERTRUDE-MANNEVILLE

La municipalité de Sainte-Gertrude-Manneville ne possède pas de service de sécurité incendie et ne possède pas de périmètre urbain. De plus, la municipalité ne possède pas de réservoirs ou de points d’eau aménagés destinés à la protection incendie.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 15 kilomètres et de Preissac à 17 kilomètres du village de Sainte-Gertrude.

La municipalité possède une entente avec la ville d’Amos pour la protection incendie de son territoire.

Actuellement, la transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers d’Amos. Le temps de mobilisation pour le SSI d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Sainte-Gertrude-Manneville et de 11 pompiers.

La municipalité de Ste-Gertrude-Manneville ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-68 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

SAINTE-GERTRUDE-MANNEVILLE

SSI LIMITROPHE SAINTE-GERTRUDE-MANNEVILLE PREISSAC (SSI D’AMOS) CASERNE 2 -NORD TR NB TR NB (MIN) EFFECTIFS 32 9 POMPIERS DISPONIBILITÉ 20 minutes Au sud à 20 19 2 JS (Ste-Gertrude) minutes DISPONIBILITÉ 19 5 SS/FS AP 2 270 litres VÉHICULES APC 6 819 litres APC 12 730 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note1 : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos et le SSI de Preissac en vertu de l’ACTION 18 seront en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de Sainte-Gertrude-Manneville.

Toujours en vertu de l’ACTION 18, la municipalité de Sainte-Gertrude-Manneville compense sa problématique en approvisionnement en eau en faisant appel à deux SSI soit le SSI d’Amos et de Preissac en entraide automatique.

La municipalité de Ste-Gertrude-Manneville prévoit faire l’installation de réservoirs sur son territoire (ACTION 20). Une fois ces réservoirs installés, les services de sécurité incendie d’Amos et de Preissac seront en mesure dans un rayon de 3 km, de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute. La force de frappe disposera d’un volume d’eau de 15 000 litres à l’appel initial.

Parmi les actions de la municipalité de Ste-Gertrude-Manneville (ACTION 9), elle procédera à du recrutement de pompiers qui seront intégrés au SSI de Preissac selon une entente.

Les objectifs proposés et Page 5-69 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.15 SAINT-MARC-DE-FIGUERY

La municipalité de Saint-Marc-de-Figuery possède un service de sécurité incendie et dispose de 17 pompiers (dont 3 à 13 sont disponibles la majorité du temps), d’un camion citerne et d’un véhicule équipement. Cette municipalité a un périmètre urbain et dispose de deux (2) réservoirs dont un souterrain (54 000 litres), un autre à la caserne (45 000 litres) et d’une borne sèche sur son territoire. De plus la municipalité possède deux pompes portatives de Classe A.

Les casernes les plus près sont celles de Landrienne et de La Corne à 15 kilomètres et d’Amos à 16 kilomètres.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour la majorité des pompiers et par chaine téléphonique. Le temps de mobilisation pour Saint-Marc-de-Figuery est évalué entre 5 à 10 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Tous les véhicules se dirigent vers le lieu de l’appel.

La municipalité possède des ententes écrites d’entraide automatique avec Landrienne et La Corne afin de palier au manque de ressources humaines principalement durant la journée.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-70 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

SAINT-MARC-DE-FIGUERY

SSI LIMITROPHE (SSI DE SAINT-MARC-DE-FIGUERY) LA CORNE LANDRIENNE AMOS TR TRc-c TRc-c TRc-c NB PU Ext.PU NB NB NB (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 17 18 21 32 POMPIERS Au sud à Au nord- Au nord- DISPONIBILITÉ 15 à 3 15 5 15 8 est à 15 19 ouest à 15 JS 20 minutes minutes minutes DISPONIBILITÉ 10 12 14 19 SS/FS AP 2 700 litres AP 2 270 litres VÉHICULES C 10 000 litres APC 12 730 litres C 15 911 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) TRc-c Temps de réponse de caserne à caserne AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI de St-Marc-de-Figuery est en mesure de réunir la force de frappe de 8 pompiers pour les risques faibles et moyens en tout temps en faisant appel à l’entraide automatique des SSI de La Corne et de Landrienne et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés.

La municipalité de St-Marc-de-Figuery sera en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 kilomètre avec l’aide des SSI de La Corne et Landrienne.

Parmi les actions de la municipalité de St-Marc-de-Figuery, la municipalité devra procéder au renouvellement de sa flotte de véhicules. Il est prévu à l’ACTION 15 de remplacer le camion citerne.

Vu certaines problématiques en terme d’approvisionnement en eau dans certaines parties de son territoire, la municipalité de Saint-Marc-de-Figuery à prévu à l’ACTION 20 l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

En ce qui concerne la transmission des alertes, la municipalité prévoit via l’ACTION 17 d’équiper tous ses pompiers avec des téléavertisseurs. De plus au niveau des équipements de sécurité, il est aussi prévu de fournir à tous les pompiers des habits de combat conformes (ACTION 13) et de rendre conformes ses appareils respiratoires (ACTION 14) en se procurant des alarmes de détresse.

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5.2.4.16 SAINT-MATHIEU-D’HARRICANA

La municipalité de St-Mathieu-d’Harricana ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain. Elle ne possède pas de réseau d’eau mais est bordée à l’est par la rivière Harricana.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 13 kilomètres, la caserne de Landrienne à 25 kilomètres, la caserne de St-Marc-de-Figuery à 26 kilomètres et Rivière-Héva dans la MRC de la Vallée-de-l’Or à 29 kilomètres.

La municipalité possède une entente avec la ville d’Amos pour la protection incendie de son territoire.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers d’Amos. Le temps de mobilisation pour le SSI d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Saint-Mathieu-d’Harricana et de 11 pompiers.

La municipalité de St-Mathieu d’Harricana ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-72 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

SAINT-MATHIEU-D’HARRICANA

SSI LIMITROPHE SAINT-MATHIEU-D’HARRICANA LANDRIENNE (SSI D’AMOS) TR TR NB PU Ext.PU NB (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 21 POMPIERS DISPONIBILITÉ 15 à Au sud à 30 19 20 8 JS 25 minutes DISPONIBILITÉ 19 14 SS/FS AP 2270 litres AP 5 300 litres VÉHICULES APC 12 730 litres C 15 855 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de St-Mathieu-d’Harricana.

Si le SSI Amos devait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes seraient en mesure de se rendre sur le lieu de l’intervention dans un délai de 30 minutes.

De plus, le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 km lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

Vu les problématiques en terme d’approvisionnement en eau, la rivière Harricana ne permettant pas l’approvisionnement à l’année, la municipalité prévoit à l’ACTION 20 l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire et une entente avec l’entreprise Eau Vive Water pour l’utilisation de leurs poteaux d’incendie pour le remplissage des camions citernes.

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5.2.4.17 TRÉCESSON

La municipalité de Trécesson ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain (Secteur Villemontel). De plus, la municipalité possède sur ton territoire quelques lacs non aménagés pour la cueillette d’eau pour la protection incendie.

Les casernes les plus près sont celles d’Amos à 22 kilomètres et de Preissac (Caserne 2 – Nord) à 26 kilomètres par les chemins ruraux.

La municipalité possède une entente écrite avec la ville d’Amos pour la protection incendie de son territoire.

La transmission de l’alerte se fait par téléavertisseurs pour tous les pompiers d’Amos. Le temps de mobilisation pour le SSI d’Amos est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire de Trécesson et de 11 pompiers.

La municipalité de Trécesson ne possède pas d’autres ententes écrites avec d’autres SSI.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-74 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

TRÉCESSON

SSI LIMITROPHE TRÉCESSON PREISSAC (SSI D’AMOS) (CASERNE 2 –NORD) TR TR NB PU Ext.PU NB (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 9 POMPIERS 15 DISPONIBILITÉ Au sud à 35 19 25 à 2 JS minutes 35 DISPONIBILITÉ 19 5 SS/FS AP 2270 litres VÉHICULES AP 6 819 litres APC 12 730 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes à l’intérieur ou à l’extérieur du périmètre urbain (PU) AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos sera en mesure de réunir pour les risques faibles et moyens un nombre de 8 pompiers et de 12 pompiers pour les risques élevés et très élevés en tout temps sur le territoire de la municipalité de Trécesson.

Si le SSI Amos devait avoir recours à de l’entraide, les casernes limitrophes seraient en mesure de se rendre sur le lieu de l’intervention dans un délai de 35 minutes.

De plus, le SSI d’Amos sera en mesure de maintenir un débit incendie de 1 500 litres/minute dans un rayon de 3 km lorsque son nouveau camion citerne sera en fonction. La force de frappe initiale dispose d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres d’eau.

Vu les problématiques en terme de d’approvisionnement en eau, la municipalité prévoit à l’ACTION 20 l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

De plus, la municipalité envisage de procéder à du recrutement de pompiers (ACTION 9) sur son territoire. Si cet exercice est concluant, la municipalité prévoit à moyen et long terme, la création d’un service de sécurité incendie avec casernes et véhicules d’intervention.

Les objectifs proposés et Page 5-75 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Finalement, vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, la municipalité de Trécesson prévoit des mesures palliatives via les actions de préventions (ACTIONS 1 À 5)

5.1.18 TNO LAC-CHICOBI

Le TNO Lac-Chicobi ne possède pas de service de sécurité incendie et possède un périmètre urbain. Il possède un réseau d’eau privé mais non utilisé pour la protection des incendies.

La municipalité, jusqu’en 2004 avait une entente de fourniture de service avec la municipalité de Taschereau dans la MRC d’Abitibi-Ouest située à 45 kilomètres. Cette entente n’a pas été renouvelée à la demande de la municipalité de Taschereau. Le TNO Lac-Chicobi a pris entente avec la ville d’Amos situé à 53 kilomètres.

Lors d’un appel incendie, la transmission de l’alerte se fait aux pompiers de la ville d’Amos par téléavertisseurs. Le temps de mobilisation est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel.

Actuellement, le SSI d’Amos se déplace avec une autopompe, une autopompe-citerne et un camion équipement lors d’appel incendie sur le territoire du TNO Lac-Chicobi et de 11 pompiers.

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-76 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

TNO LAC-CHICOBI

SSI LIMITROPHE TNO LAC-CHICOBI TASCHEREAU (SSI D’AMOS) TR TR NB PU Ext.PU NB (MIN) (MIN) (MIN) EFFECTIFS 32 15 POMPIERS Au 50 DISPONIBILITÉ l’ouest à 19 55 à 6 JS 45 75 DISPONIBILITÉ minutes 19 8 SS/FS AP 2 270 litres APC 6 819 litres VÉHICULES APC 12 730 litres APC 11 365 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TRc-c : Temps de réponse en minutes de caserne à caserne TR : Temps de réponse pour se rendre sur le territoire AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe Note1 : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, le SSI d’Amos est en mesure de fournir une force de frappe de 8 pompiers pour tous les types de risques.

La municipalité tentera de négocier sa protection incendie avec la municipalité de Taschereau dans la MRC d’Abitibi-Ouest. (ACTION 31)

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, le TNO du Lac-Chicobi prévoit des mesures palliatives via les actions de préventions (ACTIONS 1 À 5) ainsi que l’ACTION 20 concernant l’installation de points d’eau aménagés sur son territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-77 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.4.19 TNO LAC-DESPINASSY

Le TNO Lac-Despinassy ne possède pas de service de sécurité incendie, ni de périmètre urbain.

Les casernes les plus près sont celles de Champneuf à 24 kilomètres et de Barraute à 51 kilomètres.

Actuellement, lors d’une alerte incendie, la centrale, selon les procédures établies par l’administration du TNO Lac-Despinassy doit aviser des responsables du territoire avant de transmettre l’alerte par téléavertisseurs pour tous les pompiers de Barraute.

Le temps de mobilisation pour Barraute est évalué à 5 minutes du moment où ils reçoivent l’appel. Étant donné que Champneuf ne possède pas les équipements requis, le TNO Lac-Despinassy a pris entente verbale à l’acte avec Barraute pour la desserte de son territoire. Les véhicules se dirigent vers le lieu de l’appel.

La municipalité ne possède pas d’autres ententes écrites advenant le cas où des ressources supplémentaires devraient être déployées en cas d’incendie majeur

Couverture de protection optimisée

Avec la mise en place des actions prévues au schéma, le déploiement des ressources tiendra compte de la catégorie de risques, de la disponibilité des pompiers, des problématiques d’alimentation en eau et des distances à parcourir.

Les objectifs proposés et Page 5-78 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

TNO LAC-DESPINASSY

SSI LIMITROPHE TNO LAC-DESPINASSY CHAMPNEUF (SSI DE BARRAUTE) TR NB TR NB (MIN) EFFECTIFS 18 8 POMPIERS Au sud de DISPONIBILITÉ 60 à 75 8 1 25 à 45 JS minutes minutes DISPONIBILITÉ 13 2 SS/FS AP 3 636 litres VÉHICULES VS 2 270 litres C 15 911 litres

NB : Nombre de pompiers JS : jour semaine SS/FS : Soir Semaine / Fin de Semaine TR : Temps de réponse en minutes pour se rendre sur le lieu. AP : Autopompe APC : Autopompe-citerne C : Citerne sans pompe VS : Véhicule de service avec réservoir Note : Les informations consignées dans le tableau ont été recensées en 2006. Celles-ci sont donc susceptibles de varier au cours de la mise en œuvre du schéma. Les protocoles de déploiement des ressources seront ajustés en conséquence le cas échéant.

Selon les informations apparaissant au tableau ci-dessus, la municipalité de Barraute n’est pas en mesure de fournir la force de frappe de 8 pompiers. Même avec les effectifs venant de Champneuf, la municipalité de Barraute pourra déployer entre 5 et 8 pompiers lors d’une intervention pour tous les types de risques.

De plus, en ce qui concerne le débit incendie, le TNO du Lac-Despinassy ne sera pas en mesure de maintenir un débit de 1 500 litres/minute étant donné que le SSI de Barraute interviendra sur le territoire avec une autopompe et un camion citerne. La force de frappe initiale disposera d’un volume d’eau de plus de 15 000 litres.

Vu les problématiques en terme de délai d’intervention et de la distance à parcourir pour le SSI d’Amos et les éventuelles entraides, le TNO Lac Despinassy prévoit des mesures palliatives via les actions de prévention (ACTIONS 1 À 5), de plus, le TNO Lac-Despinassy, avec sa faible population ne prévoit pas d’aménagement de point d’eau. Les pompiers du SSI de Barraute utiliseront le réservoir situé dans la municipalité voisine soit Rochebaucourt.

Les objectifs proposés et Page 5-79 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.5 L’OBJECTIF NO 4

« Compenser d’éventuelles lacunes en intervention contre l’incendie par des mesures adaptées d’autoprotection.»

Prenant appui sur la classification des risques proposée précédemment, les objectifs 2 et 3 encadrent les différents aspects associés aux opérations de combat contre l’incendie, en favorisant la conception et la mise en œuvre d’une réponse optimale de la part des services municipaux lorsqu’une intervention devient nécessaire. Or, toutes efficaces qu’elles soient, il peut arriver que les ressources municipales demeurent très en deçà des moyens normalement exigés pour assurer une protection minimale contre l’incendie, particulièrement dans le cas de certains risques élevés ou dont la localisation présente des difficultés sur le plan de l’accès. Par conséquent, il y a lieu, pour de telles situations, que la planification de la sécurité incendie prévoit des mesures adaptées d’autoprotection, en recherchant partout où c’est possible la collaboration active des générateurs des risques concernés. Ces mesures peuvent consister dans l’installation de systèmes fixes d’extinction ainsi que de mécanismes de détection de l’incendie et de transmission automatique de l’alerte au service municipal de sécurité incendie. Les municipalités peuvent également encourager, dans certaines entreprises ou institutions de leur territoire, la mise sur pied de brigades privées de pompiers ou le recours en permanence aux services de techniciens en prévention des incendies.

Déjà, les dispositions du Code de construction ainsi que de nombreuses réglementations municipales contiennent, pour quelques catégories de bâtiments, l’obligation d’installer des systèmes fixes d’extinction ou de détection rapide de l’incendie. La contribution de tels systèmes à l’efficacité de l’intervention des services de secours a d’ailleurs été soulignée. Il faut cependant savoir que l’application de ces règles de construction est relativement récente dans de nombreux milieux ou à l’égard de certains types de bâtiments, ce qui fait que maints édifices érigés depuis plusieurs années, notamment dans les secteurs du commerce et de l’industrie, échappent aux nouvelles exigences. Il conviendrait donc, dans ce contexte, que l’analyse des risques conduise à l’identification des mesures qui, en retardant la progression de l’incendie ou en assurant une réponse rapide des services publics de secours, seraient les plus susceptibles de favoriser l’efficacité de l’intervention. Si la plupart de ces mesures sont habituellement prises par les propriétaires de bâtiments ou, plus rarement, à l’initiative des occupants, les municipalités peuvent jouer un rôle de premier plan dans leur promotion.

Cela dit, la présence de gicleurs automatiques à eau ou de canalisations d’incendie dans les bâtiments présente, sur le plan de l’intervention, des particularités que les responsables des services de sécurité incendie doivent connaître. Ces derniers consulteront avec profit la norme NFPA 13E Recommended Practice for Fire Department Operations in Properties Protected by Sprinkler and Standpipe Systems qui expose les principales procédures à suivre en pareil cas. Plus généralement, les autorités locales devraient porter attention, dans leur planification d’urbanisme notamment, à la localisation des risques d’incendie sur leur territoire. L’implantation d’usages à haut risque de conflagration, en dehors des secteurs desservis par des infrastructures routières ou d’approvisionnement en eau appropriées, mérite une analyse particulière, tant sur le plan de l’opportunité pour l’ensemble de la communauté que de la faisabilité, pour les différents services publics, d’y assurer une prestation convenable. C’est

Les objectifs proposés et Page 5-80 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie pourquoi, les services municipaux concernés (urbanisme, habitation, développement économique, travaux publics, sécurité incendie) devraient consulter la norme NFPA 1141 Standard for Fire Protection in Planned Building Groups afin de planifier le développement des secteurs inaccessibles à l’intérieur de délais favorisant une intervention efficace en cas d’incendie.

5.2.5.1 Les orientations de la MRC

Compte tenu de la situation actuelle des SSI, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.5.1.1 Réglementation sur l’autoprotection

Suite aux démarches qui seront entreprises au sujet des risques les plus élevés ou de certains secteurs plus problématiques en terme d’intervention, les municipalités de la MRC verront à intégrer et promouvoir des mesures adaptées d’autoprotection afin de favoriser l’intervention en recherchant, partout où c’est possible, la collaboration active des générateurs de risques concernés. Tout comme les risques faibles et moyens, des actions de prévention plus rapprochées seront aussi mises en œuvre pour les risques élevés et très élevés pour les municipalités ayant des problématiques.

 Élaborer des modèles de règlement propre à l’autoprotection et le soumettre aux municipalités pour une application uniforme. (PMOL - Action No 24)

Parallèlement à la conception de modèles de règlements cités au point 5.2.1.1 de ce chapitre, l’adoption par les municipalités de règlements uniformes concernant l’autoprotection est primordiale dans le but de l’atteinte de cet objectif.

Parmi cette réglementation, on y retouvera les éléments suivants :

 Favoriser la réglementation sur l’installation d’un système d’alarme relié à une centrale pour différents types de bâtiments, surtout ceux dans les secteurs problématiques en approvisionnement en eau et en délai d’intervention.  Réglementer l’identification des numéros civiques notamment sur les routes rurales non éclairées. Cette mesure permettra aux pompiers de ne pas perdre de précieuses minutes dans la recherche d’une adresse.  Analyser la possibilité de créer d’autres règlements selon la réalité locale ainsi qu’en fonction de l’historique sur le territoire.  Certaines municipalités fourniront des extincteurs et des avertisseurs de fumée pour les résidences de leurs localités (Action #3)

Dès que ces règlements seront créés, les municipalités de la MRC d’Abitibi auront six (6) mois pour les adopter et désigner un responsable pour la mise en application de cette réglementation.

Les objectifs proposés et Page 5-81 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.5.1.2 Sensibilisation et formation des industries et des institutions.

 Sensibiliser les industries et les institutions aux différents risques. (PMOL - Action No 25)

Souvent ces industries et institutions représentent pour les municipalités de gros payeurs de taxes et des créateurs d’emploi qu’ils ont intérêt à protéger; les sensibiliser, est une action très importante dans la diminution des risques d’incendie.

Au même titre que la sensibilisation du public, la sensibilisation aux risques que peut représenter leur propriété, devient importante.

Cette sensibilisation pourra être faite lors des visites de prévention effectuées par les pompiers et/ou les préventionnistes dans chacune des industries et institutions de la MRC d’Abitibi.

 Promouvoir la formation de brigades privées ainsi qu’une formation de base. (PMOL - Action No 26)

D’une façon concrète, encourager la formation de brigades privées au sein des entreprises et une formation sur l’utilisation des extincteurs portatifs sont des activités combinées de sensibilisation et d’implantation de mesures d’autoprotection qui peuvent avoir un impact important sur les conséquences d’un incendie puisque ces employés formés seront capables de réagir dès la naissance d’un incendie.

 Encourager la mise en place d’une réserve d’eau sur les propriétés à plus haut risques dans les secteurs sans réseau d’eau. (PMOL - Action No 27)

Sans toutefois passer par l’appui d’un règlement, la MRC encouragera la mise en place d’une réserve d’eau utile à l’autoprotection des bâtiments dans les secteurs sans réseau d’eau.

Donc, lors de l’émission d’un permis de construction ou de rénovations majeures, la municipalité ainsi que le SSI détermineront les problématiques en sécurité incendie et proposeront aux instititutions et industries qui voudront s’implanter sur leur territoire des solutions pour leur autoprotection.

Les objectifs proposés et Page 5-82 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.6 L’OBJECTIF NO 5

« Dans le cas des autres risques de sinistre susceptibles de nécessiter l’utilisation des ressources affectées à la sécurité incendie, planifier l’organisation des secours et prévoir des modalités d’intervention qui permettent le déploiement d’une force de frappe optimale eu égard aux ressources disponibles à l’échelle régionale.»

L’article 11 de la Loi sur la sécurité incendie prévoit que le schéma de couverture de risques peut comporter, à l’égard d’autres risques de sinistre susceptibles de nécessiter l’utilisation des mêmes ressources, des éléments de planification similaires à ceux que l’on retrouve pour la sécurité incendie. L’inscription de ces éléments dans le schéma ne crée toutefois d’obligation aux parties visées que dans la mesure déterminée par les autorités concernées et que s’il en est fait expressément mention. Le cas échéant, l’article 47 précise cependant que la municipalité qui a établi le service de sécurité incendie ainsi que chacun des membres de celui-ci sont exonérés de toute responsabilité pour le préjudice pouvant résulté de leur intervention lors d’un sinistre ayant nécessité leur participation. Par exemple, une municipalité peut, à sa discrétion, indiquer au schéma régional que son unité responsable de la sécurité incendie est aussi habilitée à utiliser des pinces de désincarcération ou effectuer du sauvetage nautique dans un périmètre donné. Si elle le fait, en précisant la nature et l’étendue du service qu’elle offre, elle peut bénéficier, à l’égard des gestes qu’elle ou son personnel seront ainsi amenés à poser, d’une immunité semblable à celle s’appliquant à ses activités en sécurité incendie.

Les objectifs proposés jusqu’ici ont notamment pour objet d’encadrer l’immunité accordée aux autorités municipales dans le domaine de la sécurité incendie. En rappelant les règles les plus élémentaires qui régissent l’organisation et les opérations de ce secteur, ils invitent en effet les municipalités à s’y référer dans la détermination du niveau de service qu’elles souhaitent offrir à leur population et dans la liste en place des mesures en ce sens.

À l’instar des interventions en sécurité incendie, il semble logique que l’exonération de responsabilité applicable dans le cas des autres risques de sinistre ne profite qu’aux municipalités qui auront fait l’effort de planifier leur organisation à ce chapitre, en déterminant le niveau de services qu’elles entendent mettre en place. À cette fin, la notion de « force de frappe » associée à l’intervention et utilisée en sécurité incendie peut très bien être adaptée, les municipalités devant ainsi déterminer, pour chacun des autres services d’urgence auxquels sont susceptibles de contribuer leurs pompiers, le niveau de ressources à déployer et le délai d’intervention compatible avec une intervention efficace.

Ensuite, les autorités locales et l’autorité régionale devront utiliser des paramètres comme le délai d’intervention, le nombre et les qualifications des intervenants ainsi que les équipements nécessaires dans les différentes circonstances, et indiquer, pour chaque type de sinistre et pour chaque secteur du territoire, le niveau de ressources qu’elles estiment pouvoir mobiliser.

Les objectifs proposés et Page 5-83 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.6.1 Orientation de la MRC – Autres types de risques

Étant donné, les efforts déjà demandés aux municipalités de la MRC d’Abitibi en ce qui concerne les incendies de bâtiments et la restructuration des SSI afin d’atteindre cet objectif, il fut décidé par l’autorité régionale, en collaboration avec les autorités locales, de ne pas intégrer d’autres risques de sinistres à ce moment-ci.

 Envisager la possibilité d’incorporer d’autres types de risques au schéma de couverture de risques. (PMOL - Action No 28)

5.2.7 L’OBJECTIF NO 6

« Maximiser l’utilisation des ressources consacrées à la sécurité incendie.»

À l’instar de nombreux autres exercices similaires réalisés au cours des trente dernières années, la Commission nationale sur les finances et la fiscalité locale (Pacte 2000) a récemment fait ressortir les divers effets découlant de la fragmentation des municipalités au Québec : multiplicité des intervenants, découpage territorial parfois inefficace, planification déficiente et absence de vision stratégique, concurrence stérile, faible productivité et coûts élevés de certains services pour les contribuables, disparités fiscales, capacité administrative et opérationnelle limitée de certaines municipalités, effets de débordement, etc. Devant cet état de situation, le gouvernement du Québec a, au cours de l’année 2000, fait connaître ses orientations en matière de réorganisation municipale. Depuis lors, il a entrepris la mise en œuvre de quelques-unes de ses propositions, en procédant au regroupement des municipalités dans quelques-unes des régions métropolitaines de recensement et en confiant à des mandataires la tâche de procéder à l’analyse de la situation et à l’énoncé de recommandations dans plusieurs autres cas.

Étant donné les enjeux d’ordre organisationnel soulevés par le bilan québécois de l’incendie, la réforme de ce secteur d’activité participe de plain-pied à cette orientation générale, qui consiste à réviser les structures et les façons de faire des municipalités de manière à maximiser l’utilisation des ressources, à accroître leur efficacité et à réduire les coûts pour les citoyens. C’est pourquoi, incidemment, les objectifs proposés jusqu’ici exigent que les municipalités tiennent compte de toutes les ressources disponibles à l’échelle régionale dans le but d’accroître le niveau général de protection de la population contre l’incendie. En effet, au-delà de la diminution des pertes humaines et matérielles qui ne manquera certainement pas de résulter de la mise en place d’organisations et de procédures plus efficaces, plusieurs motifs favorisent un effort de rationalisation dans l’utilisation des ressources humaines, financières et matérielles consacrées à la sécurité incendie.

Sur le plan des ressources humaines, la mise à niveau des qualifications d’une proportion importante de l’effectif volontaire ou à temps partiel attirera tantôt l’attention des autorités municipales. Or, aux prises avec un déclin démographique de plus en plus marqué, certaines localités des régions périphériques éprouvent déjà des difficultés de recrutement de candidats à l’exercice du métier de pompier. Le maintien, dans ces milieux, d’une expertise à la fois

Les objectifs proposés et Page 5-84 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie suffisante et compétente ne peut être assuré, dans plusieurs cas, que par le regroupement des services ou, à tout le moins, par la conclusion d’ententes intermunicipales pour la prestation de certains services. Contrairement à la conviction de plusieurs élus municipaux, voulant que les regroupements aient des répercussions néfastes sur la motivation des membres des services de sécurité incendie et soient ainsi un obstacle au recrutement de personnel, l’expérience démontre en plusieurs endroits que, ce faisant, le statut de pompier volontaire se trouve plutôt revalorisé, à la fois par des possibilités accrues de formation et par l’appartenance à une organisation plus professionnelle, mieux équipée et plus efficace.

La question des ressources matérielles se pose d’ailleurs en des termes à peine différents. Les municipalités ayant retardé, au cours des 20 dernières années, à renouveler leurs équipements et leurs véhicules d’intervention, plusieurs d’entre elles doivent aujourd’hui envisager des investissements majeurs pour l’acquisition d’équipements coûteux, dont le taux d’utilisation, sur une base individuelle, demeure somme toute assez faible. Certaines voudront sans doute également faire bénéficier leur population des progrès technologiques qui, dans le domaine des télécommunications notamment, peuvent contribuer sensiblement à une plus grande efficacité des services d’urgence.

Concrètement, il est donc demandé aux autorités régionales responsables de la planification de la sécurité incendie de faire abstraction, en quelque sorte, des limites des municipalités locales afin de concevoir des modalités de prestation des services et d’intervention qui tiennent compte, d’abord et avant tout, des risques à couvrir plutôt que de l’unité ou du service qui en assumera la couverture. Il s’agit d’adapter les façons de faire actuelles des municipalités et des organisations de secours et de revoir leurs modes de fonctionnement dans le but de rehausser le niveau de protection du plus grand nombre de citoyens au moindre coût, en profitant partout où c’est possible d’économies d’échelle et de gains de productivité. Devraient être privilégiées les formules qui, en ce sens, favoriseront le renforcement de la capacité administrative et opérationnelle des organisations en cause et qui assureront au maximum l’équité entre les contribuables et les municipalités, en évitant que quelques groupes seulement aient à supporter le poids financier de services profitant à l’ensemble.

Au-delà d’une allocation optimale des ressources sur le territoire régional, cet objectif peut également s’entendre d’une affectation du personnel et des équipements à d’autres fins susceptibles de contribuer à l’amélioration du niveau de protection de la population, que ce soit par rapport au phénomène de l’incendie ou à l’égard d’autres situations représentant une menace pour la sécurité publique.

Il convient notamment de viser une plus grande mise à contribution des pompiers en prévention des incendies, particulièrement là où ceux-ci sont embauchés à temps plein. Outre l’intérêt déjà démontré, pour une municipalité, de privilégier la prévention, l’implication des pompiers dans la mise en œuvre de mesures de sensibilisation du public permet de favoriser une approche incitative, faisant appel au sens des responsabilités et à la conscience sociale des citoyens, plutôt que d’avoir recours essentiellement à des actions de nature réglementaire, par définition moins populaires auprès de la population. Par ailleurs, les pompiers, surtout ceux exerçant leurs activités à temps plein, sont souvent les personnes les mieux préparées et les plus crédibles pour effectuer l’inspection de bâtiments, que ce soit dans une perspective de sensibilisation des

Les objectifs proposés et Page 5-85 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie propriétaires et des occupants ou dans le but d’apprécier le respect de différentes règles de sécurité.

En continuité avec un aspect soulevé par quelques-uns des objectifs précédents lorsqu’il a été question du niveau de protection à offrir à l’intérieur des périmètres urbains, la maximisation de l’utilisation des ressources municipales en sécurité incendie concerne enfin la planification de l’urbanisation et du développement ainsi que la gestion de certaines infrastructures publiques. À compter du moment où les municipalités disposeront d’une meilleure connaissance des risques d’incendie et qu’elles seront plus conscientes du niveau de protection pouvant être assuré dans les divers secteurs de leur territoire, on pourrait s’attendre, en effet, à ce qu’elles orientent le développement vers les endroits desservis par des infrastructures routières et d’approvisionnement en eau appropriées, les plus susceptibles d’offrir une couverture adéquate des risques d’incendie. De même, peut-on escompter que les autres services municipaux susceptibles de contribuer à la prévention ou à la protection contre les incendies seront sensibilisés à leurs responsabilités respectives en ce sens.

5.2.7.1 Les orientations de la MRC

Compte tenu de la situation actuelle des SSI, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.7.1.1 Les ententes intermunicipales

 Développer ou maintenir des ententes intermunicipales d’entraide pour les municipalités pourvues de services incendie (PMOL - Action No 29)

Dans le but de l’atteinte des objectifs établis précédemment, concernant les forces de frappe ainsi que les délais d’interventions, les autorités locales ainsi que l’autorité régionale ont établi que des ententes intermunicipales seront nécessaires pour certains secteurs de leur territoire où le SSI d’une autorité locale avoisinante peut offrir un temps de réponse compatible à une intervention efficace. Outre ces ententes, les sept (7) SSI développeront des scénarios et des procédures propres à leur réalité, en ce qui a trait à l’organisation de la sécurité incendie.

Ces ententes devront tenir compte de tous les types de risques et viendront pallier aux périodes critiques et/ou lors de situations dépassant les capacités du service ainsi que la découverture de territoire lors d’appels simultanés.

L’action #10 du présent schéma nous dicte ce que les SSI devront faire afin de pallier aux périodes critiques en établissant un mécanisme de contrôle et de l’entraide automatique lors de ces périodes.

Le tableau 5.4 nous dresse un portrait des ententes à maintenir et/ou à signer sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

Les objectifs proposés et Page 5-86 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Afin de déterminer si ces ententes devront être mutuelles ou automatiques, les SSI devront respecter dans un premier temps l’action #10 et tenir un registre afin de mieux connaître leur réalité en terme de disponibilité de leurs ressources humaines. À la fin de la première année, les SSI analyseront leurs registres et prendront une décision quant aux types d’entraides qu’ils devront prendre. Tableau 5.4 Ententes intermunicipales d’entraide mutuelle à maintenir et/ou à signer dans la MRC d’Abitibi

MRC)

-

SERVICE DE

de

-

SÉCURITÉ Héva

Noranda

-

(HorsMRC) (HorsMRC) (HorsMRC) (Hors (HorsMRC) -

INCENDIE

Marc

-

Amos Barraute Champneuf Corne La Landrienne Preissac St Figuery Rouyn Rivière Malartic d’Or Val Senneterre Amos ------MM MM MM SM ------Barraute --- SA MM SM --- SM ------SM SM Champneuf --- SA --- SM ------La Corne MM MM --- MA MM MA ------MM MM --- Landrienne MM SM SM MA --- MA ------Preissac MM ------MM ------SM SM ------St-Marc-de- SM SM --- MA MA ------Figuery Légende : MM = à maintenir mutuelle MA = à maintenir automatique SM = à signer mutuelle SA = à signer automatique

Déjà aujourd’hui, plusieurs municipalités ont signé des ententes intermunicipales. De plus pour certaines d’entre elles, il peut même s’agir d’entraide automatique étant donné leurs problématiques au niveau des ressources humaines.

Parmi ces municipalités, La Corne, Landrienne et St-Marc-de-Figuery travaillent conjointement et les alertes se font de façon automatique.

De plus, Champneuf devra aussi signer, avec la municipalité de Barraute, une entente d’entraide automatique tant et aussi longtemps qu’elle n’aura pas les équipements requis et les forces de frappe prescrites.

Finalement, les municipalités de la MRC d’Abitibi n’ayant pas de SSI, signeront une entente régionale sur l’entraide mutuelle advenant un événement majeur nécessitant l’intervention d’autres services de sécurité incendie venant en entraide au SSI desservant leur municipalité.

Les objectifs proposés et Page 5-87 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

 Développer ou maintenir des ententes intermunicipales de fourniture de services pour la couverture des municipalités sans service incendie. (PMOL - Action No 30)

Sur tout le territoire de la MRC d’Abitibi, seulement 7 municipalités possèdent leur service de sécurité incendie. Au cours de la réalisation, deux (2) autres municipalités auront des pompiers sur leurs territoires. Cependant La Motte devra toujours prendre entente avec les deux municipalités avoisinantes (Amos et Rivière-Héva) pour la fourniture des équipements de lutte contre les incendies. La Motte fournira également les ressources humaines ainsi qu’un minimum d’équipement. Pour ce qui est de Trécesson, même avec une possible création d’un service de sécurité incendie, cette dernière devra être desservie par le SSI de la ville d’Amos en attendant d’avoir les effectifs ainsi que le matériel pour être autonome.

Que se soit par la signature d’une nouvelle entente ou d’un renouvelement d’une entente, celle-ci devra tenir compte des orientations de la municipalité ainsi que les exigences du schéma.

Le tableau 5.5 dresse un portrait des ententes à signer et/ou à renouveller sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

Tableau 5.5 Ententes intermunicipales pour la fourniture de services à maintenir et/ou à signer dans la MRC d’Abitibi

MUNICIPALITÉ

Manneville

-

Figuery

Dalquier

SERVICE DE -

-

de

de

SÉCURITÉ -

-

INCENDIE Gertrude

-

Dominique du Rosaire du Dominique Félix Marc d’Harricana Mathieu

- - -

 -

Amos Barraute Berry Champneuf LaCorne LaMorandière LaMotte Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St Ste St St St Trécesson Chicobi Lac TNO Despinassy Lac TNO Pikogan Amos -- M ------M ------M M M -- M M -- -- M Barraute -- -- S -- S ------S ------S -- Preissac ------S ------Champneuf -- S ------Taschereau ------M ------S -- -- (Hors MRC) Rivière Héva ------M ------(Hors MRC) Légende : M = À maintenir et/ou renégocier automatique S = à signer automatique

Les objectifs proposés et Page 5-88 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

On constate à l’analyse du tableau 5.5, que la ville d’Amos desservira en plus de son territoire, huit (8) autres municipalités. Ainsi le SSI d’Amos desservira près de 2 370 km2 soit sur des distances de 10 à 50 km de sa caserne.

La municipalité de Barraute, continuera de desservir la partie nord, soit Champneuf, La Morandière, Rochebaucourt et le TNO Lac-Despinassy en attendant que le service de Champneuf s’organise et que ses effectifs soient en mesure d’intervenir.

Le SSI de la municipalité de Taschereau, située dans la MRC d’Abitibi-Ouest, devrait desservir la municipalité de Launay qui est située à environ 15 km de sa caserne ainsi que le territoire du TNO Lac-Chicobi situé à 44 kilomètres.

Finalement, la municipalité de Rivière-Héva, située dans la MRC de la Vallée-de-l’Or, desservira une grande partie du territoire de la municipalité de La Motte. Cette dernière, signera d’ailleurs une entente de fourniture de personnel et d’équipement de base avec Rivière-Héva. Pour ce qui est de la partie extrême nord du territoire de La Motte, le SSI de la ville d’Amos en assurera la desserte.

5.2.7.1.2 Maximisation des ressources

 Développer des procédures afin de maximiser les ressources incendies sur le territoire (PMOL - Action No 31)

Dans une optique de l’atteinte des objectifs et dans le but d’offrir un meilleur service à la population, les municipalités de la MRC d’Abitibi devront développer des procédures afin de maximiser les ressources incendies sur le territoire.

Parmi ces procédures, on retrouve les actions suivantes :

 Faire abstraction des limites territoriales lors de la répartition des ressources et l’acheminement de la force de frappe appropriée;  Par une rencontre entre les SSI, déterminer l’ordre de priorité des appels d’entraide en tenant compte de l’action précédente;  Établir selon le secteur d’intervention, quel(s) service(s) de sécurité incendie est le plus près de l’intervention.  Aviser la centrale de répartition des procédures et les maintenir à jour dans un registre à cet effet.  Utiliser les pompiers dans les activités et les visites de prévention.  Contribution des autres services municipaux dans certains dossiers relatifs à la sécurité incendie, soit notamment : le service d’évaluation pour la mise à jour du classement des risques, le service d’urbanisme lors de la révision du schéma d’aménagement et le service des travaux publics responsable de la gestion de l’eau sur le territoire.

Les objectifs proposés et Page 5-89 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.7.1.3 Uniformisation des services de sécurité incendie

 Favoriser une uniformisation des services de sécurité incendie. (PMOL - Action No 32)

Uniformiser les SSI, est une façon d’arriver à optimiser le délai d’intervention ainsi que le combat incendie. Si tous les SSI travaillent de la même façon, cela réduira la durée de l’intervention et favorisera ainsi la diminution des pertes lors d’une intervention. Déjà aujourd’hui avec la nouvelle formation Pompier 1 et la formation de groupes d’étude inter-SSI, cette uniformisation est en bonne voie de se réaliser.

Pour arriver à une telle uniformisation des services, les autorités concernées proposent les actions suivantes :

 Par une rencontre avec les SSI, développer des procédures d’intervention uniformes et tenir un registre.  Favoriser la mise en application de la formation reçue à l’ensemble des SSI.  Effectuer des pratiques communes entre les SSI.  Mettre en application ou poursuivre les procédures de communication telles qu’apprises dans la formation de base des pompiers et des officiers.

 Partager une fréquence de communication commune entre tous les SSI de la MRC et ceux des MRC limitrophes. (PMOL - Action No 33)

Un réseau de communication uniforme sur le territoire de la MRC d’Abitibi favorisera une meilleure coordination des ressources et évitera aux SSI de passer par des intermédiaires pour répondre à leurs demandes souvent urgentes.

De plus, les services d’incendie de la MRC devront s’entendre sur l’élaboration d’une fréquence commune qui sera reliée directement au CAUAT afin de faciliter et d’éviter les intermédiaires lorsque ceux-ci auront des demandes spécifiques à faire lors d’une intervention.

Avant même d’en arriver là, les SSI de la MRC devront analyser la situation actuelle et proposer des solutions favorisant une meilleure coordination et qui saura satisfaire tous les SSI de la MRC. Une étude sur les communications pour le territoire de la MRC d’Abitibi fera l’objet d’une action dans le plan de mise en œuvre régional et les municipalités concernées devront déléguer un représentant afin de participer à cette étude via un comité sur les communications.

Suite à l’étude sur les communications, sur recommandantation du Comité de sécurité incendie ainsi que du Conseil des maires, les municipalités auront 6 mois pour adhérer

Les objectifs proposés et Page 5-90 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

aux propositions faites par ce comité et mettre en place le système de communication proposé.

5.2.8 L’OBJECTIF NO 7

« Privilégier le recours au palier supramunicipal des municipalités régionales de comté (MRC) pour l’organisation ou la gestion de certaines fonctions reliées à la sécurité incendie.»

Quelques-uns des constats effectués par la Commission nationale sur les finances et la fiscalité locale conduisent le gouvernement à privilégier, pour l’exercice de certaines responsabilités ou pour l’organisation de certaines fonctions, le recours au palier supramunicipal. Il s’agit là d’une question d’efficacité administrative, en même temps que d’une préoccupation pour l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et pour une répartition plus équitable du fardeau fiscal entre les contribuables. Si la nécessité d’instances supramunicipales renforcées pour prendre en charge les enjeux concernant l’ensemble des municipalités d’un territoire était particulièrement criante dans les régions de Montréal et de Québec, elle n’est pas moins évidente dans plusieurs autres régions du Québec à l’égard de quelques responsabilités que les municipalités locales ont de la difficulté à assumer pleinement ou efficacement.

Dans un domaine connexe à celui de la sécurité incendie, rappelons que la Commission scientifique et technique chargée d’analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998 (commission Nicolet) déplorait la capacité opérationnelle limitée de plusieurs municipalités et recommandait le recours à un palier supramunicipal pour l’organisation de certaines fonctions associées à la sécurité civile. Il a par ailleurs déjà été fait mention, dans le présent document, des carences observables dans plusieurs localités en matière de prévention ou en ce qui concerne la recherche des causes et des circonstances des incendies. Au chapitre de l’organisation et de la gestion des interventions de secours, des déficiences persistent aussi, en maints endroits, même après la conclusion d’ententes intermunicipales prévoyant les modalités de délégation de compétence, de fourniture de services ou d’entraide. Ces ententes n’impliquent ordinairement qu’une coordination bilatérale, entre un pôle mieux organisé et quelques municipalités satellites par exemple, et ne tiennent pas nécessairement compte de tous les aspects critiques dans le déploiement des ressources d’intervention.

Ces faits étant admis, quelles sont les fonctions qui pourraient être avantageusement exercées à un niveau supralocal et quel devrait être ce palier? Le principe le plus déterminant à cet égard devrait consister à confier une responsabilité au palier administratif ou opérationnel le plus apte à l’assumer, dans un double souci d’efficacité et d’efficience dans la gestion publiqueXXXV.

Dès lors, faut-il songer aux services plus spécialisés ou à ceux qui nécessitent une expertise particulière ou des équipements sophistiqués. Pensons particulièrement à la conception et à l’application de réglementations particulières, au recours, dans certains milieux, aux services de

XXXV L’efficacité est atteinte lorsqu’une fonction ou un service est assumé par le palier qui peut en assurer la production au moindre coût. L’efficience caractérise les services qui répondent le mieux, en quantité comme en qualité, aux attentes et aux besoins de la population.

Les objectifs proposés et Page 5-91 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie techniciens en prévention des incendies, au développement d’une expertise en matière de recherche des causes et des circonstances des incendies, à la mise en place d’unités spécialisées de sauvetage (brigade nautique, escouade de sauvetage en espace clos, etc.), voire à la gestion et au développement des ressources humaines affectées à la sécurité incendie.

Ressortent également les fonctions de planification stratégique, de coordination et de communication qui, par définition, transcendent les organisations locales. L’attribution de responsabilités en matière de planification aux autorités régionales par la Loi sur la sécurité incendie découle de cette logique. Dans un même esprit, on imagine assez mal comment les communications d’urgence peuvent être confiées à deux ou à plusieurs organisations distinctes, à l’échelle d’une région donnée, sans sacrifier un peu, que ce soit sur le plan de l’efficacité des interventions de secours ou au chapitre de la productivité.

Il y a enfin, parmi les opérations plus proprement locales, celles qui présentent des occasions intéressantes d’économies d’échelle. Déjà, plusieurs milieux ont procédé, dans les cadres d’une municipalité régionale de comté, d’une régie intermunicipale ou de structures ad hoc, a des expériences d’achats en groupe pour l’acquisition d’équipements, de matériel ou de diverses fournitures en sécurité incendie. En collaboration avec des commissions scolaires, certaines municipalités ont également eu recours en commun aux services d’instructeurs accrédités afin d’organiser des activités de formation à l’intention des membres des services de sécurité incendie.

Quant au palier supramunicipal devant être choisi pour l’exercice de telles fonctions, le présent objectif privilégie résolument celui des MRC. Cela tient compte du fait qu’en tant que structures supramunicipales, les MRC sont déjà implantées depuis vingt ans et peuvent ainsi capitaliser sur des traditions bien établies de concertation politique. Sur le plan technique, plusieurs d’entre elles disposent aujourd’hui de ressources professionnelles compétentes, ce qui leur donne accès à une expertise multidisciplinaire en rapport avec les divers champs d’activité municipale ou les autres préoccupations propres à leur milieu. L’organisation de services à ce niveau constitue souvent le meilleur gage d’équité pour les contribuables d’une même région, tant en ce qui concerne le niveau de services offerts qu’en ce qui a trait à la répartition des charges financières qui ne manquent pas de s’ensuivre. Cette option épargne aux organisations locales la lourdeur administrative associée à la gestion de nombreuses ententes intermunicipales. Enfin, comme ils représentent généralement une certaine masse critique que ne peuvent atteindre plusieurs localités prises isolément, le territoire ou la population de la MRC offre souvent les conditions les plus aptes à favoriser le développement et le maintien de normes élevées de compétence dans la gestion des affaires municipales.

Mais cet objectif, on l’aura compris, se veut surtout cohérent avec les dispositions de la Loi sur la sécurité incendie, qui confie la responsabilité de la planification à cet égard aux autorités régionales. Il est légitime de croire, en effet, que l’analyse des risques, le recensement des ressources de sécurité incendie et l’établissement d’objectifs de protection pour un territoire régional ouvriront, sur cette même base, des perspectives intéressantes de mise en commun. Dans la mesure où le développement d’une organisation professionnelle et bien équipée de sécurité incendie est susceptible de représenter un enjeu commun à toutes les municipalités d’une même région, le recours à la MRC pour la mise en place d’une telle organisation devrait donc être considéré comme une option préférentielle.

Les objectifs proposés et Page 5-92 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Compte tenu de l’importance que cet aspect revêt pour l’efficacité des interventions de sécurité incendie, (et, éventuellement, de celles des autres organismes de secours), les organisations concernées devront au minimum analyser l’opportunité de mettre en place, à l’échelle du territoire de leur MRC, un système intégré de communications d’urgence et de répartition des ressources.

5.2.8.1 Orientations de la MRC d’Abitibi

Compte tenu de la situation actuelle des SSI, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.8.1.1 Recours au palier supramunicipal de la MRC d’Abitibi

 Confier la responsabilité du développement des programmes uniformes à l’échelle du territoire à des personnes-ressources régionales. (PMOL - Action No 34)

Afin de mieux atteindre les objectifs fixés et les orientations du ministère, les autorités locales de la MRC seront supportées par des personnes-ressouces au niveau de la MRC d’Abitibi.

Parmi les actions pour y arriver, la MRC d’Abitibi propose les actions suivantes :

 Procéder à l’embauche d’un coordonnateur en sécurité incendie dans les 3 mois suivant l’attestation du schéma, cette personne aura comme tâche de :  Assurer un suivi du schéma;  Supporter les municipalités dans leur mise en œuvre;  Élaborer le rapport annuel sur l’état d’avancement de la mise en œuvre;  Fixer des indicateurs de performance pour évaluer cet avancement;  Participer aux différents comités en sécurité incendie.

Afin de répondre aux exigences et aux actions relatives à la prévention, à la visite des risques très élevés et certains risques élevés ainsi qu’à la conception des plans d’intervention, la MRC d’Abitibi et ses autorités locales devront :

 Procéder à l’embauche d’un minimum de 2 préventionnistes qui veilleront à :  Proposer des modèles de règlements portant sur la prévention incendie;  Élaborer un programme de prévention;  Fournir aux pompiers, la formation et l’information dans le but de les supporter dans leurs visites préventives;  Assurer la gestion et le suivi des dossiers d’inspection et d’infraction;  Collaborer à la mise en place des plans d’intervention;  Développer un programme de vérification et d’entretien des véhicules et des équipements d’intervention;  Développer un programme sur l’entretien des réseaux d’alimentation en eau.

Les objectifs proposés et Page 5-93 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

 Production par la MRC d’Abitibi d’un rapport annuel de suivi. (PMOL - Action No 35)

Afin que l’autorité régionale, via son coordonnateur en sécurité incendie puisse transmettre à chaque fin d’année de réalisation un rapport de suivi au Ministère de la Sécurité publique, les autorités locales de la MRC devront transmettre au coordonnateur, différentes informations requises à ce rapport. Parmi ces informations, on retrouve notamment les statistiques sur les incendies, un rapport sur les actions réalisées, les problèmatiques rencontrées, etc.

Ce travail se fera par des rencontres avec les municipalités et avec un rapport établi par le coordonnateur.

5.2.8.1.2 Comités en sécurité incendie

 Maintenir les comités en sécurité incendie (PMOL - Action No 36)

Afin de mieux suivre et prendre des décisions reliées à la mise en œuvre, les municipalités de la MRC d’Abitibi maintiendront le Comité de sécurité incendie formé d’élus, de directeurs de SSI ainsi que de représentants de la MRC.

De plus, le comité regroupant les directeurs des SSI (comité technique) sera maintenu afin de donner un compte-rendu technique des actions établies et des problématiques sur le terrain.

Ces comités auront un mandat de planification stratégique et de coordination des actions prévues au schéma afin d’émettre les recommandations pertinentes en ce sens aux autorités concernées.

 Assurer le suivi et effectuer l’évaluation des actions incluses dans les plans de mise en œuvre. (PMOL - Action No 37)

Bien que les autorités locales aient adopté des objectifs propres à leurs réalités afin de se conformer aux objectifs visant la réduction des préjudices attribuables à l’incendie, la MRC demeure la grande responsable de la mise en oeuvre du schéma de couverture de risques en sécurité incendie en vertu de la loi.

Partant de l’expérience vécue tout au long de la réalisation du schéma, le comité de sécurité incendie formé par la MRC se verra déléguer la responsabilité d’assurer le suivi des actions locales et régionales visant l’atteinte des objectifs contenus dans les plans de mise en œuvre

Les objectifs proposés et Page 5-94 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

et cela en collaboration étroite avec le coordonateur en sécurité incendie de la MRC. Les autorités locales devront compiler les résultats des actions réalisées et des moyens mis de l’avant en matière de prévention, de réglementation et d’intervention dans un rapport qui sera présenté au comité. Suivant l’étude des rapports locaux, le comité déposera au Conseil de la MRC, une liste de recommandations en considérant partout où c’est possible le recours à des solutions régionales, telles que valorisées dans les orientations du Ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie.

5.2.8.1.3 Programme d’achats regroupés

 Mettre sur pied, un programme d’achats regroupés à l’échelle des muncipalités de la MRC. (PMOL - Action No 38)

Déjà que la mise en œuvre du schéma représente pour les municipalités des efforts financiers parfois importants, la MRC d’Abitibi en collaboration avec son coordonnateur en sécurité incendie mettra sur pied un programme d’achats regroupés à l’échelle des municipalités de la MRC.

Le but de ce programme est de faire bénéficier les municipalités par des achats regroupés pour du matériel, des équipements incendies et autres fournitures. Aussi, en procédant de cette façon, les municipalités pourront profiter de cette occasion pour uniformiser leurs équipements à ceux des autres services de la MRC.

Dans un premier temps, les municipalités dresseront une liste des équipements à acquérir et la feront parvenir au coordonateur qui fera l’analyse des listes reçues et proposera aux municipalités de profiter s’il y a lieu d’une soumission regroupées pour effectuer ces achats.

Par la suite, tout au long de la mise en œuvre, les municipalités seront invitées, à chaque fois qu’elles auront des équipements ou du matériel en sécurité incendie à acheter, à en faire part au coordonnateur qui vérifira avec les autres municipalités s’il y a des achats similaires à effectuer et en dressera la liste et procédera aux appels d’offres s’il y a lieu.

Voici des exemples d’achats regroupés dont les municipalités pourraient profiter d’économies d’échelle sur l’acquisition de :

 Habits de combat;  Téléavertisseurs, radios portatifs et mobiles;  APRIA;  Véhicules d’intervention;  Test et essai annuel, certification ULC;  Etc.

Les municipalités demeuront libres en tout temps d’adhérer ou non à ces regroupements d’achat dont le but premier est de les faire économiser.

Les objectifs proposés et Page 5-95 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

5.2.9 L’OBJECTIF NO 8

« Planifier la sécurité incendie dans le souci d’en arrimer les ressources et les organisations avec les autres structures vouées à la sécurité du public, que ce soit en matière de sécurité civile, d’organisation des secours, de services préhospitaliers d’urgence ou de services policiers.»

Cet objectif requiert de s’assurer que l’organisation de la sécurité incendie sur le territoire fasse l’objet d’un arrimage harmonieux avec les autres fonctions vouées à la sécurité du public. L’exercice de planification de la sécurité incendie devrait en effet servir à l’instauration de modes de partenariat, entre les divers intervenants d’un même milieu, sur des objets comme la prévention des incendies, la recherche sur les causes et les circonstances des incendies, la réalisation d’enquêtes sur les incendies suspects, la prestation des services de secours, la planification et l’organisation de certaines mesures d’urgence, etc.

De plus, certaines fonctions en sécurité incendie touchent de près la compétence des corps policiers, notamment lorsqu’il y a lieu d’assurer la sécurité des lieux affectés par un incendie ou de déterminer le point d’origine, les causes probables ainsi que les circonstances d’un tel sinistre. Compte tenu que l’expertise à ce chapitre se retrouve souvent partagée entre les services de sécurité incendie et les corps policiers selon les organisations ou les personnes en présence, il n’existe pas, au-delà des dispositions qui, dans la loi, concernent les incendies mortels ou criminels, de procédures uniformes quant aux attributions respectives de chacun. Il se révèle donc d’autant plus opportun, dans ce contexte, que les administrations en cause mettent en place des mécanismes de coordination, de manière à assurer une prestation de services de qualité en toutes circonstances ou à éviter d’éventuels conflits de juridiction.

5.2.9.1 Orientations de la MRC d’Abitibi

Compte tenu de la situation actuelle des SSI, les autorités locales de la MRC d’Abitibi proposent les actions suivantes :

5.2.9.1.1 Comité d’intervenants en sécurité incendie

 Créer un comité qui arrimera les différents intervenants en sécurité incendie et mise en place de mécanismes de coordination et de modes de partenariat entre les différents intervenants voués à la sécurité du public. (PMOL - Action No 39)

Afin de s’assurer que ce schéma prenne son envol dans la plus grande harmonie, il apparaît essentiel que l’ensemble des intervenants de la sécurité publique en soit informé. Les responsables des services de sécurité incendie ont maintes fois partagé leurs expériences avec les différents partenaires en situation d’urgence. L’absence dans certains cas de définition de tâches et de procédures précises dans les protocoles actuels occasionne des délais défavorables à une intervention efficace.

Ainsi, la MRC mettra en place un comité regroupant divers intervenants voués à la sécurité du public afin de faciliter les relations entre eux. Ce comité devra se réunir au

Les objectifs proposés et Page 5-96 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

moins une fois par année. Il pourra être composé de représentants des services suivants :

 Le Centre d’appel d’urgence de l’Abitibi-Témiscamingue (CAUAT)  Hydro-Québec  Le Ministère des Transports  La Régie régionale de la santé et des services sociaux  La Sécurité civile  Les services ambulanciers  Les services de sécurité incendie  La Sûreté du Québec  La Croix-Rouge  Les municipalités  Autres organismes liés de près ou de loin à la sécurité incendie

Le principal objectif de ce comité sera d’assurer la compréhension du rôle et des responsabilités de tous et chacun, en fonction des changements survenus dans les différentes législations. Il permettra également l’échange d’informations pertinentes entre les intervenants.

Un autre objectif favorisera le respect des compétences et des champs d’activité de chaque intervenant. Une approche qui commanderait, une réponse globale, limiterait les pertes et les délais d’intervention. Les responsables des divers services réaliseront que la mobilisation rapide des divers intervenants entraîne une prestation de services de meilleure qualité pour les citoyens, limite les risques d’aggravation ainsi que les délais d’intervention et par conséquent, un meilleur rapport coûts bénéfices pour nos organisations.

Les objectifs proposés et Page 5-97 Chapitre 5 et la planification de la sécurité incendie Règlement no. 107

CHAPITRE 6

LA MISE EN ŒUVRE

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 6 – LA MISE EN ŒUVRE

6.1 LES PLANS DE MISE EN OEUVRE

Les plans de mise en œuvre qui suivent constituent des plans d’actions que la MRC, de même que chaque municipalité et TNO participants, doivent appliquer dès l’entrée en vigueur du schéma.

Afin de rencontrer les objectifs, chacune des municipalités de la MRC d’Abitibi ont dû, en vertu de l’article 16 de la Loi sur la sécurité incendie, compléter et adopter un plan de mise en œuvre précisant notamment les actions spécifiques qu’elles doivent entreprendre, l’autorité responsable, les ressources affectées à la tâche, les étapes de réalisation et leur échéancier de même qu’une évaluation des impacts financiers lorsque possible.

De plus, un plan de mise en œuvre a été développé et adopté pour chacun des territoires non organisés dont la gestion relève de la MRC et un plan de mise œuvre régionale a été adopté pour les actions qui ont été regroupées et planifiées à l’échelle de la MRC.

Dans ce présent chapitre, vous retrouverez sous forme de tableau (tableau 6.1), les actions pour les municipalités et TNO de la MRC d’Abitibi.

Vous retrouverez au chapitre 9, une copie des résolutions approuvant les plans de mise en œuvre pour chaque municipalité ainsi que celle du conseil des maires pour l’adoption du présent schéma.

Afin de bien suivre les 39 actions que vous retrouverez dans les pages suivantes, le tableau de mise en œuvre (Tableau 6.1), fait référence au chapitre 5 Les objectifs proposés et la planification de la sécurité incendie qui donnera une description plus détaillée des actions proposées dans le plan de mise en œuvre. Par la suite, vous retrouverez une synthèse de la mise en œuvre ainsi qu’une estimation des impacts financiers.

Plan de mise en œuvre Page 6-1 Chapitre 6 Règlement no. 107

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

- -

(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

ORIENTATION No 1 Objectif spécifique 1.1  Informer, éduquer et sensibiliser les citoyens et les élus du bien fondé de la prévention des incendies 1.1 Création ou modification de la réglementation en sécurité incendie afin de l’uniformiser sur                     Évaluer et mettre à niveau les l’ensemble du territoire. dispositions de la réglementation Municipalit 1.2 Prioriser la réglementation des avertisseurs de Dans les 18 municipale en matière de sécurité é À                     1 5.2.1.2 fumée sur l’ensemble du territoire premiers incendie en analysant les règlements / déterminer mois en vigueur et en s’inspirant des codes 1.3 Adopter dans les 6 mois qui suivront le dépôt MRC des modèles de règlements concernant la en vigueur.                    prévention des incendies par la MRC, ces règlements Pour une application uniforme du programme de 2.1 prévention, former les responsables en lien avec                     la réglementation et les tâches préventives. Municipalit Fournir aux pompiers et/ou aux é Dès l’an 1 et 2.2 Adopter des actions afin d’appliquer la Salaire des intervenants, la formation nécessaire / pour la                    2 5.2.1.3 réglementation prescrite intervenant à l’exécution de leur tâche de SSI durée de la s prévention. 2.3 Consulter les municipalités, afin de mettre à / réalisation contribution les techniciens en évaluation de la MRC                     MRC pour effectuer les visites de prévention lors de réinspection. 3.1 Organiser une campagne annuelle de prévention                     3.2 Réaliser des itinéraires de visite de prévention à chaque année sur une période de 5 ou 10 ans Dès l’an 1 et Municipalit Salaire des                    Établir un programme concernant des selon les critères établis à la section 5.2.1.3.1 du pour la é intervenant visites de prévention résidentielles SCRSI. durée de la / s 3 5.2.1.3 incluant la vérification du 3.3 Utiliser le modèle de rapport d’inspection qui réalisation SSI Et fonctionnement des avertisseurs de aura été fourni par la MRC lors des visites de                     / équipement fumée prévention MRC s 3.4 Fournir des avertisseurs de fumée pour chaque        résidence de son territoire An 1 à 3 3.5 Fournir aussi des extincteurs portatifs.   

Plan de mise en œuvre Page 6-2 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

- -

(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

4.1 Selon l’analyse des incidents et la réalité locale et régionale, déterminer les activités de                     prévention afin de sensibiliser la population 4.2 Soulever les problématiques en termes de Municipalit                     prévention des incendies. é Dès l’an 1 et 4.3 Faire paraître, via le journal local ou d’autres Établir un programme de / pour la À                    4 5.2.1.4 moyens, des conseils de prévention. sensibilisation du public. SSI durée de la déterminer 4.4 Organiser ce programme de sensibilisation du / réalisation                     public sur une base annuelle. MRC 4.5 Par une rencontre inter-MRC, négocier une entente de partenariat pour une campagne de                     prévention publicisée ou négocier une entente intermunicipale à l’interieur de la MRC d’Abitibi Objectif spécifique 1.2  Réaliser des inspections et des plans d’intervention pour les risques plus élevés. 5.1 Engager des préventionnistes responsables des inspections des risques plus élevés; (à temps  complet ou partiel selon une étude des besoins à être réalisée) en lien avec l’action #34 5.2 Établir des itinéraires et réaliser des visites de Procéder à l’inspection des risques prévention à chaque année selon la fréquence Dès l’an 1 et Salaire                     plus élevés dans chacune des SSI prescrite à la section 5.2.1.5.1 du SCRSI. pour la des 5 5.2.1.5 municipalités et parallèlement à ces / 5.3 Parallèlement à ces visites, concevoir des plans durée de la intervenant visites, concevoir des plans MRC d’intervention tout en y déterminant l’ordre réalisation s                     d’intervention. selon les priorités qui auront été établies. 5.4 Mettre à l’essai les plans d’intervention suite à                    leur conception 5.5 Procéder à la mise à jour annuelle des plans                     d’intervention.

Plan de mise en œuvre Page 6-3 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

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(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

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MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

Objectif spécifique 1.3  Solidifier la conception d’analyse des incidents. (Section SCRSI # 5.2.1.5) 6.1 Former les personnes désignées à cet effet et/ou Salaire des       maintenir la formation acquise. intervenant 6.2 À la suite de tout incendie, procéder à la RCCI si Dès l’an 1 et s       la situation est requise selon la loi. Procéder à la recherche des causes et pour la / 6 5.2.1.6.1 6.3 Proposer une entente de collaboration régionale SSI des circonstances des incendies.(RCCI) durée de la Coût de la sur le partage des personnes responsables de la réalisation formation recherche des causes et des circonstances des        et des incendies entre tous les SSI et conclure une ententes entente. 7.1 Après chaque intervention, compléter le rapport       d’incendie prescrit par le MSP. 7.2 Transmettre ce rapport au MSP, à la MRC ainsi Dès l’an 1 et Compiler les données sur les SSI Salaire des       qu`à la municipalité concernée. pour la 7 5.2.1.6.2 interventions des services de sécurité / intervenant 7.3 Tenir un registre de toutes les interventions durée de la       incendie. MRC s 7.4 Utiliser ces données afin d’élaborer un réalisation programme de prévention propre à la réalité                     locale et régionale. ORIENTATION No 2 Objectif spécifique 2.1  Mettre en place les moyens nécessaires pour favoriser l’arrivée d’un minimum de huit (8) pompiers sur les lieux d’une intervention à risques faibles et moyens dans les périmètres d’urbanisation. 8.1 Établir et/ou maintenir le service de sécurité Selon le         incendie de la municipalité budget Établir et/ou maintenir un service de Dans les 24 8.2 Créer ou modifier le règlement sur la Municipalit municipal 8 5.2.2.2.1 sécurité incendie (SSI) dans la premiers constitution du service de sécurité incendie é de la municipalité. mois         municipalit é 9.1 Élaborer un programme de recrutement de Selon le        nouveaux pompiers budget Municipalit Dès l’an 1 et 9.2 Recruter des pompiers dans la municipalité, ces municipal Recruter et/ou maintenir des é pour la 9 5.2.2.2.2 pompiers seront rattachés au SSI le plus près. de la ressources humaines. / durée de la municipalit      SSI réalisation é

Plan de mise en œuvre Page 6-4 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

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SCRSI optimale

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(chapitre 6.3)

Gertrude

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Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

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MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

10.1 Mettre en place un mécanisme de contrôle afin de connaître sur une base régulière, le nombre       Dès l’an 1 et de pompiers disponibles. Salaire des Établir un mécanisme de contrôle sur pour la 10 5.2.2.2.2 10.2 Avoir recours à des horaires de garde ou SSI intervenant les ressources humaines durée de la d’entraide automatique si le nombre de s réalisation       pompiers est insuffisant lors des périodes critiques. Objectif spécifique 2.2  Fournir à tous les pompiers, les outils nécessaires à l’exercice de leur champ d’activité. 11.1 Dresser la liste de la formation reçue et à Coût de la recevoir pour chacun des pompiers en vue de formation              procéder à la reconnaissance des acquis et à Municipalit Dès l’an 1 et Offrir la formation à tous les pompiers et salaire l’équivalence de leur expérience; é pour la 11 5.2.2.2.3 et officiers selon la réglementation en des 11.2 Se conformer au programme de formation établi / durée de la vigueur pompiers et par l’ÉNPQ et répondre aux exigences du SSI réalisation des             Règlement sur les conditions pour exercer au sein officiers. d’un service de sécurité incendie municipal. 12.1 Établir un horaire définissant les buts et les objectifs des entraînements des pompiers sur             une période d’un an selon la prescription de la norme NFPA. Dès l’an 1 et Établir ou maintenir un programme 12.2 Par une rencontre entre les SSI, planifier des Salaire des pour la 12 5.2.2.2.3 d’entraînement des pompiers en entraînements communs afin de vérifier le pompiers et SSI durée de la        s’inspirant de la norme NFPA 1500. fonctionnement des méthodes d’intervention et des officiers réalisation de la compatibilité des équipements 12.3 Élaborer et tenir un registre faisant mention des heures totales de pratique annuelle pour chaque        pompier. Objectifs spécifique 2.3  Fournir aux pompiers les mesures de protection nécessaire lors d’une intervention 13.1 Se conformer à la norme NFPA 1971 en ce qui             concerne les habits de combat. Dans les 24 Salaire des Fournir à tous les pompiers, des habits 13.2 Se procurer le cas échéant les habits de combat 13 5.2.2.2.4 premiers pompiers et             de combat conformes. manquants. SSI mois des officiers 13.3 Remplacer les habits de combat désuets et             réparer ceux endommagés.

Plan de mise en œuvre Page 6-5 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

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SCRSI optimale

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(chapitre 6.3)

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Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

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MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

14.1 S’assurer de se procurer les APRIA requis        14.2 Voir aux renouvellements des APRIA désuets ou        endommagés Coût Posséder un minimum de 4 APRIA par Dans les 36 14.3 Développer un programme d’entretien des d’acquisitio 14 5.2.2.2.4 caserne et leurs bonbonnes de SSI premiers        appareils n et rechange mois 14.4 S’assurer que chaque APRIA possède son alarme d’entretien de détresse personnelle et en faire l’achat si        nécessaire. Objectif spécifique 2.4  Engager les municipalités à l’acquisition de véhicules d’intervention conformes aux normes établies et reconnues. 15.1 Afin de s’assurer de la conformité des véhicules d’intervention actuels, faire tester les véhicules        En conformité avec les normes selon la norme ULC S-515. Coût reconnues, renouveler les véhicules Dans les 24 15.2 Procéder au renouvellement du véhicule (type) d’acquisitio 15 5.2.2.2.5 d’intervention désuets et acquérir les SSI premiers qui est maintenant désuet et qui ne répond plus n et des      véhicules manquants pour la mois aux normes. (Ref. : section 5.2.2.2.5) tests ULC couverture du territoire. 15.3 Acquisition d’un véhicule (Ref. : section   5.2.2.2.5) 16.1 Faire tester les véhicules selon la norme ULC S- Coût des        515 à la 15e année et tous les 5 ans par la suite. Développer un programme de Dès l’an 1 et inspections 16.2 Procéder aux essais et tests annuels par une vérification et d’entretien pour pour la +        16 5.2.2.2.5 firme spécialisée SSI s’assurer du fonctionnement adéquat durée de la Salaire des 16.3 Procéder à des tests routiers ainsi que des des véhicules réalisation intervenant vérifications sur une base hebdomadaire et y        s tenir un régistre à cet effet. Objectif spécifique 2.5  Lors d’appels incendie, mettre tout en œuvre pour favoriser l’arrivée des pompiers dans un délai de quinze (15) minutes dans les périmètres d’urbanisation. 17.1 S’assurer que tous les pompiers municipaux Coût            disposent d’un téléavertisseur d’acquisitio Dès l’an 1 et Déployer la force de frappe 17.2 Développer des procédures d’opération interne n 5.2.2.2.6 pour la        17 appropriée pour les risques faibles et afin de maximiser le temps d’appel. SSI + Salaire 5.2.2.2.7 durée de la moyens selon la prescription. des 17.3 Effectuer un suivi sur la force de frappe prescrite réalisation et corriger s’il y a lieu intervenant        s

Plan de mise en œuvre Page 6-6 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

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(chapitre 6.3)

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Dominique du Rosaire du Dominique Félix

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MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

18.1 Par une analyse de leur territoire, déterminer les secteurs qui seraient mieux desservis par un                    autre SSI avoisinant. 18.2 Préparer un plan d’intervention sectoriel et le transmettre aux SSI concernés ainsi qu’à la Municipalit Dès l’an 1 et Salaire des                    Déterminer la couverture des secteurs centrale de répartition des appels. (CAUAT) et é pour la 18 5.2.2.2.8 intervenant intermunicipaux. maintenir ces plans sectoriels / durée de la s 18.3 Conclure et/ou maintenir des ententes SSI réalisation        mutuelles entre les SSI (Ref. Tabl.5.4) 18.4 Adhérer à une entente régionale d’entraide mutuelle pour les muncipalités n’ayant pas de             service de sécurité incendie. Objectif spécifique 2.6  Organiser le territoire pour un apport en eau d’un minimum de 1 500 litres à la minute pendant 30 minutes dans les périmètres d’urbanisation et de 15 000 litres à l’appel initial dans les secteurs semi-urbains et ruraux pour ensuite tenter d’atteindre 1 500 litres à la minute. 19.1 Procéder et/ou poursuivre les tests des bornes- fontaines afin d’en connaître le débit et la    pression. 19.2 Codifier ou poursuivre la codification des bornes-    fontaines selon la norme NFPA. 19.3 Établir et/ou maintenir un programme    Mettre en action un programme de d’entretien des bornes-fontaines. vérification et d’’entretien, la 19.4 Rendre fonctionnelles les bornes-fontaines de Travaux Dès l’an 1 et Salaire des codification et l’évaluation des façon autonome en effectuant les réparations publics pour la  19 5.2.2.2.9 intervenant réseaux d’aqueduc et de ses bornes nécessaires / durée de la s fontaines sur la base de la norme 19.5 Effectuer l’inspection régulière sur les bornes- SSI réalisation NFPA 291 fontaines et les réparations nécessaires    lorsqu’elles s’imposent. 19.6 Effectuer l’inspection des bornes sèches, une fois                   installées. 19.7 Effectuer l’inspection des réservoirs d’eau, si                   existants 19.8 Tenir un registre concernant ces inspections                  

Plan de mise en œuvre Page 6-7 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

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Dominique du Rosaire du Dominique Félix

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MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

20.1 Dans les 12 premiers mois, réaliser une étude des cours d’eau où une borne sèche est                    envisagée. 20.2 S’il existe une problématique sur le territoire, Coût de incorporer à cette étude, la possibilité d’installer Municipalit Dès l’an 1 et                   Procéder à l’installation de bornes l’étude des réserves d’eau sur le territoire. é pour la 20 5.2.2.2.9 sèches et/ou de réservoirs aux / Coût des 20.3 Dans les 6 mois suivant l’étude, proposer et / durée de la endroits stratégiques équipement approuver les emplacements et les solutions MRC réalisation                   s établies. 20.4 Demander s’il y a lieu les autorisations requises                   pour l’installation des équipements 20.5 Procéder à l’installation des équipements choisis                   ORIENTATION No 3 Objectif spécifique 3.1  Afin de dresser un portrait actualisé des risques sur le territoire et de mieux prévoir les actions à venir 21.1 À partir des rôles d’évaluation, analyser chaque Municipalit                     type de risques présents. é Dès l’an 1 et Salaire des Revoir la liste des risques présents sur 21.2 Valider les risques par une visite sur le territoire. / pour la                     21 5.2.3.1.1 intervenant le territoire 21.3 Mettre en lien les services d’urbanisme des SSI durée de la s municipalités, les SSI et les préventionnistes / réalisation                     pour la tenue à jour de ces risques. MRC Objectif spécifique 3.2  Dans le cas des risques plus élevés (élevés et très élevés), déterminer les activités et les ressources nécessaires à la protection contre l’incendie. 22.1 Par une rencontre, valider la stratégie de                     déploiement pour les risques plus élevés Municipalit Dès l’an 1 et Salaire des Déployer la force de frappe des 22.2 Élaborer des procédures d’intervention pour le é pour la 22 5.2.3.1.2 intervenant                     risques plus élevés. bon déroulement des opérations / durée de la s 22.3 Prévoir la couverture des territoires à découvert SSI réalisation                     lors d’entraide. 23.1 Utiliser le modèle de rapport d’inspection                     préconçu par la MRC. Dès l’an 1 et Suite aux inspections, concevoir des MRC Salaire des 23.2 Déterminer les priorités pour la conception des pour la 23 5.2.3.1.3 plans d’intervention pour les risques / prévention-                     plans d’intervention. durée de la plus élevés SSI nistes 23.3 Mettre à l’essai les plans d’intervention et réalisation                    former les intervenants concernés

Plan de mise en œuvre Page 6-8 Chapitre 6 PLANS LOCAUX ET RÉGIONAL Règlement no. 107

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

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Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

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- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

ORIENTATION No 4 Objectif spécifique 4.1  Procéder à la création de modèles de règlement de prévention des incendies sur l’autoprotection. 24.1 Réglementer l’installation d’un système d’alarme relié à une centrale pour différents types de                     bâtiment. 24.2 Réglementer l’identification des numéros Municipalit Élaborer des modèles de règlements civiques notamment sur les routes rurales non é Dans les 24                    Salaire des propres à l’autoprotection et les éclairées. / premiers 24 5.2.5.1.1 intervenant soumettre aux municipalités pour une 24.3 Analyser la possibilité de créer d’autres SSI mois de la s                     application uniforme règlements selon la réalité locale et l’historique. / réalisation 24.4 Adopter dans les six mois suivant le dépôt de MRC                    modèles de règlements. 24.5 Désigner un responsable pour la mise en                    application de cette réglementation. Objectif spécifique 4.2  Sensibiliser les institutions et les industries aux risques que présente leur propriété. 25.1 En complémentarité aux visites de prévention Dès l’an 1 et dans ces types de risques, les sensibiliser sur les SSI Salaire des Sensibiliser les industries et les pour la 25 5.2.5.1.2 risques que présente leur propriété et trouver / prévention-                     institutions aux différents risques. durée de la des solutions lorsque des problématiques sont MRC nistes réalisation soulevées. 26.1 Sensibiliser les industries et institutions sur les Municipalit bienfaits d’avoir dans leurs équipes des gens é Dès l’an 1 et                     Promouvoir la formation de brigades Salaire des formés en prévention des incendies. / pour la 26 5.2.5.1.2 privées ainsi qu’une formation de prévention- 26.2 Former des gens au sein des industries et SSI durée de la base. nistes institutions sur l’utilisation des extincteurs / réalisation                    portatifs. MRC 27.1 Sans l’appui d’un règlement, encourager la mise Municipalit Encourager la mise en place d’une en place d’une réserve d’eau utile à é Dans les 24 Salaire des réserve d’eau sur les propriétés à plus l’autoprotection des bâtiments dans les secteurs / premiers 27 5.2.5.1.2 prévention-                     haut risque dans les secteurs sans sans réseau d’eau lors des visites de prévention SSI mois de la nistes réseau d’eau. et de sensibilisation. / réalisation MRC

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MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

- -

(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

ORIENTATION No 5 Objectif spécifique 5.1  L’intégration au schéma des autres types de risques. 28.1 Municipalit Envisager la possibilité d’incorporer La MRC et ses autorités locales ne souhaitent é 28 5.2.6.1 d’autres types de risques au schéma pas intégrer d'autres types de risques au présent                    / de couverture de riques schéma. MRC

ORIENTATION No 6 Objectif spécifique 6.1  Procéder à la signature d’ententes intermunicipales 29.1 Signer et/ou maintenir des ententes d’entraide entre les municipalités possédant des SSI (MRC Développer ou maintenir des ententes et hors MRC) Dès l’an 1 et           intermunicipales d’entraide pour les Détails des ententes à signer et/ou maintenir au Municipalit pour la Coût des 29 5.2.7.1.1 municipalités pourvues de services tableau 5.4 du chapitre 5 du SCRSI é durée de la ententes incendie. 29.2 Tenir compte lors de la signature des ententes, réalisation des problématiques relevées à l’action #10 du           SCRSI pour l’entraide automatique. 30.1 Signer et/ou maintenir une entente de service pour la protection incendie de son territoire avec Développer ou maintenir des ententes le SSI le plus près. Dès l’an 1 et           intermunicipales de fourniture de Détails des ententes à signer et/ou maintenir au Municipalit pour la Coût des 30 5.2.7.1.1 services pour la couverture des tableau 5.5 du chapitre 5 du SCRSI é durée de la ententes municipalités sans service incendie. 30.2 Tenir compte lors de la signature ou le maintient réalisation de l’entente, des orientations de la municipalité           et des exigences du schéma. 31.1 Faire abstraction des limites territoriales                    31.2 Par une rencontre entre les SSI, déterminer Dès l’an 1 et        Développer des procédures afin de l’ordre de priorités des appels d’entraide Salaire des pour la 31 5.2.7.1.2 maximiser les ressources incendie sur 31.3 Établir selon le secteur d’intervention, quel(s) SSI intervenant durée de la                    le territoire service(s) est (sont) le plus près de l’intervention s réalisation 31.4 Aviser la centrale de répartition des procédures et les maintenir à jour dans un registre à cet                     effet.

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

- -

(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

Objectif spécifique 6.2  Assurer une uniformité entre les services de sécurité incendie et les municipalités 32.1 Par une rencontre avec les SSI, développer des        procédures d’intervention uniforme 32.2 Favoriser la mise en application de la formation Dès l’an 1 et        reçue à l’ensemble des SSI. Salaire des Favoriser une uniformisation des pour la 32 5.2.7.1.3 32.3 Effectuer des pratiques communes entre les SSI SSI intervenant        services de sécurité incendie durée de la 32.4 Mettre en application ou poursuivre les s réalisation procédures de communication telles qu’apprises        dans la formation de base des pompiers et des officiers 33.1 Participer à l’étude des communications et déléguer un responsable pour siéger sur le Municipalit Salaires des         Partager une fréquence de comité. é Dans les 36 intervenant communication commune entre tous 33.2 S’entendre sur l’établissement d’une fréquence / premiers s et coût de 33 5.2.7.1.3         les SSI de la MRC et ceux des MRC commune lors d’intervention commune. SSI mois de la la mise en limitrophes 33.3 Suite à l’étude sur les communications, adhérer / réalisation action des dans les 6 mois aux propositions et solutions MRC solutions        établies par cette étude.

ORIENTATION No 7 Objectif spécifique 7.1  Libérer les municipalités des responsabilités trop lourdes à supporter et léguer à la MRC d’Abitibi la gestion. Confiner la responsabilité du 34.1 Procéder à l’embauche d’un coordonnateur en Salaires des  développement des programmes sécurité incendie 34 5.2.8.1.1 MRC Dès l’an 1 personnes- uniformes à l’échelle du territoire à 34.2 Procéder à l’embauche de 2 préventionnistes ressources  des personnes-ressources régionales 35.1 Produire un rapport annuel de suivi à la fin de chaque année de réalisation et le transmettre au  MRC MSP / À chaque 35.2 Transmettre les informations demandées par le Salaires des Production par la MRC d’Abitibi d’un Municipalit fin d’année 35 5.2.8.1.1 coordonnateur pour la production du rapport. intervenant rapport annuel de suivi au ministère. é de  Statistiques sur les incendies s / réalisation                     Actions réalisées SSI  Problématiques rencontrées  Autres informations sur demande

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TABLEAU 6.1 – PLAN DE MISE EN OEUVRE

Impacts

Action Section Action attendue pour l’atteinte de protection Manneville

financiers - d’Harricana

Éléments de l’action attendue Responsable Échéancier Figuery

Dalquier

- -

# -

SCRSI optimale

de

de

- -

(chapitre 6.3)

Gertrude

-

Marc Mathieu

Dominique du Rosaire du Dominique Félix

- - - -

MRCd’Abitibi Amos Barraute Berry Champneuf Corne La Morandière La Motte La Landrienne Launay Preissac Rochebaucourt St St St St Ste Trécesson Lac TNO Chicobi Lac TNO Despinassy

36.1 Déléguer des représentants sur les différents Municipalit                     comités (CSI + CT) é Dès l’an 1 et Salaires des Maintenir les comités en sécurité 36.2 Maintenir le comité actuel de sécurité incendie / pour la 36 5.2.8.1.2 intervenant                     incendie (CSI) de la MRC. SSI durée de la s 36.3 Maintenir le comité technique (CT) regroupant / réalisation         les directeurs des services de sécurité incendie MRC 37.1 Par des rencontres avec le CSI, le CT et le Dès l’an 1 et Assurer le suivi et effectuer CSI Salaires des coordonnateur, compiler les actions réalisées, pour la 37 5.2.8.1.2 l’évaluation des actions incluses dans CT intervenant                     assurer un suivi, et recommander des solutions durée de la les plans de mise en oeuvre MRC s aux problématiques réalisation 38.1 Dresser une liste des équipements à acquérir Municipalit dans la municipalité et en faire part au é Dès l’an 1 et                     Mettre sur pied un programme Salaires des coordonnateur. / pour la 38 5.2.8.1.3 d’achats regroupés à l’échelle des intervenant 38.2 Regrouper les listes d’achats de toutes les SSI durée de la municipalités de la MRC. s municipalités de la MRC pour profiter / réalisation  d’économies d’échelle sur les acquisitions. MRC ORIENTATION No 8 Objectif spécifique 8.1  Encourager la bonne entente entre les différents intervenants oeuvrant dans le milieu de la sécurité du public Créer un comité qui arrimera les 39.1 Déléguer des représentants pour ce comité Municipalit                     différents intervenants en sécurité 39.2 Réunir différents organismes oeuvrant dans le é Dès l’an 1 et incendie et mettre en place des Salaires des  milieu de la sécurité du public. / pour la 39 5.2.9.1.1 mécanismes de coordination et des intervenant 39.3 Mettre en place des mécanismes de SSI durée de la modes de partenariat entre les s coordination et partenariat entre ces / réalisation différents intervenants voués à la  organismes. MRC sécurité du public

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6.2 LE CONSTAT DE LA MISE EN ŒUVRE

6.2.1 Constat de la couverture au terme de la mise en oeuvre

En reprenant le constat de la couverture actuelle des risques d’incendie au début du chapitre 5 et en y appliquant les plans de mise en œuvre qui constituent un plan d’action que la MRC, et que chaque municipalité devra respecter, on devrait arriver aux conclusions suivantes :

 Une réglementation municipale relative à la sécurité incendie beaucoup plus complète;  100% des municipalités auront un règlement sur les avertisseurs de fumée;  Les pompiers auront ou seront formés selon les exigences de l’École nationale des pompiers;  Les services de sécurité incendie (SSI) posséderont des ententes d’entraide mutuelles et/ou automatiques entre eux;  Toutes les municipalités et TNO de la MRC d’Abitibi seront protégés par des ententes de protection de leurs territoires avec le SSI le plus près;  Les municipalités et TNO auront procédé à la mise en place d’équipements facilitant le travail des pompiers lors de la prise d’eau en procédant à l’installation de bornes sèches et/ou réservoirs souterrains;  La majorité des véhicules d’intervention auront été certifiés ULC et les véhicules désuets auront été ou seront très prochainement remplacés;  Une optimisation du territoire en terme de délai d’intervention permettra une meilleure desserte en sécurité incendie en faisant intervenir le ou les services de sécurité incendie le plus près, ce qui favorisera une diminution des pertes.

6.2.2 Constat de la couverture en fonction du déplacement de véhicule

En faisant référence à la cartographie présentée à l’annexe 2, l’optimisation des SSI permettra une meilleure rapidité d’intervention. Le tableau suivant dresse un portrait de la protection des risques présents sur le territoire selon le temps de déplacement des véhicules. Il est à noter que le temps de déplacement exclue la mobilisation des pompiers qui est estimée à 5 minutes en moyenne.

Tableau 6.2 Nombre de risques protégés par temps de déplacement XXXVI

Nombre de risques protégés par temps de déplacement Catégories 0 à 5 minutes 0 à 10 minutes 0 à 15 minutes 16 minutes et plus de risques Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur

FAIBLE 3 987 227 811 300 $ 5 463 298 537 300 $ 6 341 337 419 900 $ 1 218 34 566 400 $

MOYEN 787 65 439 900 $ 883 70 087 600 $ 943 73 242 500 $ 107 4 347 400 $ ÉLEVÉ 426 68 800 900 $ 581 77 202 900 $ 705 85 618 300 $ 178 8 799 000 $ TRÈS ÉLEVÉ 116 188 190 300 $ 129 193 906 600 $ 163 220 239 200 $ 21 23 735 300 $

TOTAL 5 316 550 242 400 $ 7 056 639 734 400 $ 8 152 716 519 900 $ 1 524 71 448 100 $

Source : Service de géomatique MRC d’Abitibi, rôle d’évaluation 2003

XXXVI Temps de déplacement excluant la mobilisation des pompiers qui est estimée à 5 minutes en moyenne.

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En analysant le tableau 6.2, on constate qu’environ 55% des risques présents soit 5 316 risques, sur le territoire de la MRC d’Abitibi, sont à moins de 5 minutes de déplacement de la caserne assurant la protection du territoire. Ces risques représentent 70% de la valeur des risques présents sur le territoire. On peut donc conclure que malgré le fait que la MRC d’Abitibi possède peu de SSI, la valeur des risques qui sera protégée si l’optimisation des ressources est respectée dans les plans de mise en œuvre est considérable. Il est à noter que la majorité de ces risques se situe dans les périmètres urbains des municipalités possédant un service de sécurité incendie et que parmi celles-ci, la ville d’Amos apporte une forte contribution à ces chiffres ayant la plus forte densité des risques protégés en 5 minutes.

Si on analyse la protection des risques dans un temps de déplacement de 15 minutes et moins, c’est 8 152 risques soit plus de 85% des risques pour une valeur de 716 519 900$ soit environ 91% de la richesse foncière des municipalités qui sont protégées.

Pour les 1 524 risques restants (16 %) pour une valeur de 71 448 100$ (9 %) , le temps de déplacement sera de plus de 15 minutes, ce qui s’explique par les grandes distances que doivent parcourir les services de sécurité incendie pour atteindre ces risques. Par contre, les municipalités concernées apporteront sur leur territoire, des mesures compensatoires telles que la prévention et l’installation d’équipement facilitant le travail des pompiers afin de réduire le plus possible les risques d’incendie et les délais d’intervention des pompiers.

6.2.3 Constat de la couverture en fonction de l’optimisation par débit théorique.

Les services de sécurité incendie avec la mise en œuvre des actions prévues, devront apporter des changements à leurs procédures d’intervention. La majorité des scénarios d’optimisation ont été basés sur l’envoi sur les lieux d’une intervention à risque faible d’un minimum d’un camion autopompe certifié ULC et d’un minimum de deux (2) camions citernes transporteurs d’eau dans les secteurs dépourvus de réseaux d’aqueduc avec poteaux d’incendie.

En utilisant comme base ce scénario, on peut établir le tableau 6.3 qui dresse un portrait de la protection incendie en tenant compte du débit théorique de 1 500 litres par minute que nous demande les Orientations du ministère. On retrouve une représentation cartographique de ces chiffres à l’annexe 3 (avant optimisation) et à l’annexe 4 (après optimisation)

Tableau 6.3 Nombre de risques protégés par débit théorique de 1 500 litres/min

Nombre de risques protégés par débit théorique de 1 500 litres/min Catégories Avant optimisation Après optimisation Non protégé par le débit de risques Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur

FAIBLE 3 123 186 256 800 $ 5 981 320 694 600 $ 1 578 51 591 700 $ MOYEN 731 62 100 900 $ 949 73 342 800 $ 101 4 247 100 $ ÉLEVÉ 327 60 989 200 $ 686 84 986 900 $ 197 9 430 400 $ TRÈS ÉLEVÉ 109 160 927 100 $ 180 240 586 900 $ 4 3 387 600 $

TOTAL 4 290 470 274 000 $ 7 796 719 611 200 $ 1 880 68 656 800 $ Source : Service de géomatique MRC d’Abitibi, rôle d’évaluation 2003

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Suite à l’analyse du tableau 6.3, on constate qu’avec la volonté des municipalités de protéger les risques présents sur leur territoire, on procédera à l’aménagement de différents points d’eau, à l’optimisation des ressources et à la mise en place d’entraide entre les services de sécurité incendie. La MRC d’Abitibi se retrouvera encore plus protégée, ce qui aurait sans doute des effets sur la diminution des pertes lors d’incendie sur le territoire.

Avant l’optimisation des points d’eau (Annexe 3) et du travail conjoint des différents services de sécurité incendie, seulement 44% des risques (4 290 risques) représentant 60% de la richesse foncière soit une valeur de 470 274 000$ étaient protégés par un débit théorique de 1 500 litres par minute. En général, ces risques sont présents dans les municipalités déjà protégées par un réseau de bornes- fontaines, borne sèche et/ou de réservoirs sous-terrain déjà présents sur le territoire.

Au terme de la mise en œuvre, si toutes les municipalités ont réalisé leurs actions incluses dans les plans de mise en œuvre, c’est environ 81% des risques soit 7 796 risques représentant près de 91% de la richesse foncière soit 719 611 200$ qui seront couverts. On peut donc conclure que les efforts des municipalités seront bénéfiques pour tous et que la protection en sera améliorée. (Annexe 4)

6.3 LES IMPACTS FINANCIERS DE LA MISE EN ŒUVRE

Il faut rappeller que la planification de la mise en œuvre est prévue sur une période de 5 ans afin de respecter la capacité de payer des municipalités. Il ne faut pas oublier que pour la durée de la mise en œuvre, les pompiers et les officiers des services de sécurité incendie verront leurs tâches augmenter tout en conservant leur statut actuel de pompiers volontaires ou à temps partiel.

L’année 1 de la mise en œuvre est très importante dans la démarche régionale puisqu’elle permettra de mettre en place les bases requises pour mettre en œuvre l’ensemble des actions prévues au plan de mise en œuvre (PMO).

Les pages suivantes montrent un aperçu des impacts financiers qu’apportera la mise en œuvre des actions prévues. Il est bon de préciser avant d’établir ces impacts que certains chiffres sont approximatifs et estimés dans certains cas.

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6.3.1 L’analyse des impacts financiers par action.

Impacts Actions Description des frais financiers à prévoir Action - Aucun frais prévisible autre que le salaire de la ressource - Salaire de la RR #1 régionale (RR). Action - Les frais prévisibles pour cette action sont reliés à la - Salaire des #2 formation du personnel qui effectueront les tâches de intervenants prévention. Action - Réalisation des visites de prévention (7 559 risques faibles) - 11 338.50$ /an #3 (Évaluation des coûts par municipalité au tableau 6.4) pendant 5 ans - Achat d’avertisseurs de fumée pour chaque logement - Achat d’extincteurs pour les résidences - ±15$ / avertisseurs - Entre 20$ et 75$ selon la grosseur

Tableau 6.4 Évaluation des coûts pour les visites préventives des risques faibles

Coûts de visites de préventions par municipalité RISQUES FAIBLES

Nombre Coûts totaux estimés Temps estimé par Total Municipalité de par année pendant 5 risque (heure) d'heures risques ans (15$/hres*)

Amos 3 063 0,5 1 531,5 4 594,50 $

Barraute 704 0,5 352,0 1 056,00 $

Berry 244 0,5 122,0 366,00 $

Champneuf 64 0,5 32,0 96,00 $

La Corne 392 0,5 196,0 588,00 $ La Morandière 118 0,5 59,0 177,00 $ La Motte 207 0,5 103,5 310,50 $ Landrienne 316 0,5 158,0 474,00 $ Launay 96 0,5 48,0 144,00 $ Preissac 449 0,5 224,5 673,50 $ Rochebaucourt 74 0,5 37,0 111,00 $ St-Dominique-du-Rosaire 184 0,5 92,0 276,00 $ St-Félix-de-Dalquier 281 0,5 140,5 421,50 $ St-Marc-de-Figuery 273 0,5 136,5 409,50 $ St-Mathieu-d'Harricana 269 0,5 134,5 403,50 $ Ste-Gertrude-Manneville 238 0,5 119,0 357,00 $ Trécesson 527 0,5 263,5 790,50 $ TNO Lac Chicobi 42 0,5 21,0 63,00 $ TNO Lac Despinassy 18 0,5 9,0 27,00 $ TOTAL 7 559 0,5 3 779,5 11 338,50 $ * Peut être moindre ou supérieur selon la municipalité. Il s’agit d’une estimation

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Impacts Actions Description des frais financiers à prévoir Action - Analyse des incidents, organisation du programme de - Inclus dans le salaire des #4 sensibilisation, etc. préventionnistes - Parution des conseils de prévention dans les journaux, - Coût des publications bulletins municipaux ainsi que journaux régionaux - Campagne de prévention publicisée - Coût des contrats publicitaires Actions - Engagement des 2 préventionnistes - 40 000$ par année par #5 et #34.2 préventionniste excluant les bénéfices marginaux

- Visite et conception des plans d’intervention des risques - Inclus dans le salaire des très élevés. (Voir tableau 6.5) préventionnistes ou 150 267$ par année par une firme privée.

Selon ce qui est prévu au schéma et aux plans de mise en œuvre, un plan d’intervention sera développé pour les risques classés très élevés sur une période de 5 ans. À partir du classement des risques de 2003 et réajusté au fur et à mesure, le tableau 6.5 permet d’estimer les coûts rattachés au développement de ces plans d’intervention. Il est à noter que ces coûts sont inclus dans les salaires des préventionnistes. Les coûts ci-bas nous donnent un aperçu des coûts engendrés par les visites et la conception de plan d’intervention des risques très élevés si l’on devrait payer des gens pour les faire.

Nous avons considérer une moyenne de 30 hres par plan d’intervention avec un taux horaire de 25 $/hre soit 750$ par plan.

Au niveau du programme d’inspection, le minimum recommandé dans le cadre du schéma est une inspection annuelle des risques très élevés. En se basant sur la moyenne d’heures établies provincialement soit de 8 heures par risque très élevé, nous avons considéré qu’il en coûterait avec un taux horaire de 25 $/hre, un montant de 200$ par risque. (Estimation des coûts d’une firme privée)

On peut constater à l’analyse du tableau 6.5 que l’embauche d’un minimum de 2 préventionnistes sera requise sur le territoire.

Le tableau 6.5 nous dresse une estimation par municipalité des coûts pour les visites et la conception des plans d’intervention des risques très élevés seulement.

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Tableau 6.5 Évaluation des coûts pour les visites préventives et la conception des plans d’intervention des risques très élevés

Visite de prévention et plans d'intervention

RISQUES TRÈS ÉLEVÉS

Coût estimé Coût estimé pour la

Nb de des visites de conception des plans Municipalité Coûts totaux estimés risques prévention d'intervention par année (200$/risques) (750$/risques)

Amos 93 6 200 $ 69 750 $ 75 950 $ Barraute 7 467 $ 5 250 $ 5 717 $ Berry 4 267 $ 3 000 $ 3 267 $ Champneuf 1 67 $ 750 $ 817 $

La Corne 4 267 $ 3 000 $ 3 267 $ La Morandière 2 133 $ 1 500 $ 1 633 $ La Motte 4 267 $ 3 000 $ 3 267 $ Landrienne 5 333 $ 3 750 $ 4 083 $ Launay 4 267 $ 3 000 $ 3 267 $

Preissac 8 533 $ 6 000 $ 6 533 $

Rochebaucourt 0 0 $ 0 $ 0 $

St-Dominique-du-Rosaire 3 200 $ 2 250 $ 2 450 $

St-Félix-de-Dalquier 7 467 $ 5 250 $ 5 717 $

St-Marc-de-Figuery 5 333 $ 3 750 $ 4 083 $

5 333 $ 3 750 $ 4 083 $ St-Mathieu-d'Harricana 8 533 $ 6 000 $ 6 533 $ Ste-Gertrude-Manneville Trécesson 17 1 133 $ 12 750 $ 13 883 $

7 467 $ 5 250 $ 5 717 $ TNO Lac Chicobi TNO Lac Despinassy 0 0 $ 0 $ 0 $ TOTAL 184 12 267 $ 138 000 $ 150 267 $

Impacts Actions Description des frais financiers à prévoir Action - Formation des officiers via le cours Officier 1 ou Officier - Coût du cours et salaires #6 non urbain. des officiers via le Cégep - Cours de 45 hres = 325$ - Création des ententes - Cours de 60 hres = 360$ - Coût des ententes ActionPlan de mise en -œuvre Saisie de données dans le systèmePage 6-18 intranet du ministère - Salaire s’il y a Chapitrelieu des 6 Règlement no. 107 #7 de la Sécurité publique par le directeur du SSI directeurs de SSI

Action - Coût de maintien - Selon le budget de la #8 - Coût de création d’un service / Association en régie municipalité Actions Description des frais Impacts

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financiers à prévoir Action - Salaires des pompiers lors des interventions, formations et - Selon le budget de la #9 préventions. (Variable selon les municipalités) municipalité. Action - Temps des ressources affectées au contrôle - Salaires des intervenants #10 Action - Coût de la formation Pompier 1 ainsi que des - Coût/pompier > section 1 #11 spécialisations (Opérateur de pompe, désincarcération et (T) 325$ -- (M) 155$ appareil d’élévation) s’il y a lieu. - Coût/pompier > section 2 - Coût de la colonne de droite basée pour un groupe de 12 (T) 560$ -- (M) 250$ élèves pour le cours Pompier 1 et sert à titre d’exemple et - Coût/pompier > section 3 d’estimation seulement. (CSH) (T) 600$ -- (M) 230$ - Il faut ajouter les cours de spécialisations (Opérateur de - Coût/pompier > révision pompe, désincarcération et appareil d’élévation) s’il y a (T) 80$ -- (M) 20$ lieu. - Coût/pompier > Pompier 1 (T) 1565$ -- (M) 655$ - Salaire des pompiers (s’il y a lieu) Action - Temps des pompiers et des officiers lors des - Salaire des pompiers et #12 entraînements officiers selon le budget municipal. Action - Coût d’acquisition des habits de combat conformes. - Environ 1 500$/habit #13 - Faire référence au tableau 4.14 pour les habits de combat - Barraute = 4x = 6 000$ - Champneuf = 3x = 4 500$ manquants - St-Marc = 5x = 7 500$ Action - Coût d’acquisition et/ou de remplacement des APRIA - Entre 4 500$ et 5 800$ par #14 manquants et/ou désuets APRIA Action - Coût de la certification ULC des véhicules existants. - Entre 500$ et 3 000$ par #15 (Prix approximatif et à confirmer avec ULC) véhicule à recertifier : - Amos = 3x = 4 000$ - Landrienne = 1x = 1 250$ - St-Marc = 1x = 500$ - Barraute = 1x = 500$ - La Corne = 2x = 1 750$ - Preissac = 1x = 500$

- Entre 185 000$ et - Coût d’acquisition et/ou de remplacement des véhicules 365 000$ par véhicule désuets. - Amos = 1x APC2 - (TE) Transporteur d’eau = ±185 000$ - Landrienne = 1x APC2 - (APC1) Autopompe-citerne 1 500 gallons = ±250 000$ - St-Marc = 1x APC2 - Barraute = 1x APC1 + TE - (APC2) Autopompe-citerne 2 500 gallons = ±350 000$ - Preissac = 1x APC1

- La Corne = 1x TE - La Motte = 1x TE Action - Coût des essais et tests annuels - Environ 360$ par #16 autopompe. - Environ 50$ par pompe portative - Vérification hebdomadaire des véhicules - Salaire des intervenants

Plan de mise en œuvre Page 6-19 Chapitre 6 Règlement no. 107

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Impacts Actions Description des frais financiers à prévoir Action - Coût d’acquisition des pagettes manquantes - Environ 600$ par pagette #17 - St-Marc = 4x = 2 400$ Action - Plan d’intervention sectoriel, analyse du territoire - Salaires des intervenants #18 - Ententes d’entraide et/ou fournitures de services - Selon les ententes à venir entre les municipalités. Action - Temps des ressources affectées au contrôle et inspection - Salaires des employés #19 des systèmes d’approvisionnement en eau et codification municipaux ou des des bornes-fontaines intervenants concernés Action - Achat et installation des bornes sèches - Environ 5 000$/borne #20 - Amos (1x) = 5 000 $ - Launay (1x) = 5 000 $ - St-Dominique (2x) = 10 000 $ - St-Mathieu (2x) = 10 000$

- Achat et installation de réservoirs sousterrains - Environ 14 500$/ réservoir (Estimé avec un réservoir neuf Némo à 1,45$/gallon, - La Morandière (1x) = 14 500 $ - Launay (1x) = 14 500 $ installation non incluse) Réservoir minimal de 10 000 - Trécesson (8x) = 116 000 $ gallons. (Le coût d’un réservoir peut être moindre selon le type de réservoir choisi) Action - Les coûts engendrés par ces actions relèvent du temps - Salaires des intervenants #21 à #28 que les intervenants passeront pour les analyses et les rencontres. Il est très difficile d’évaluer ces coûts Action - Les coûts des entraides mutuelles et/ou automatiques - Selon entente entre les #29 à #32 entre SSI. municipalités. - Les coûts de fourniture de service aux municipalités ne possédant pas de SSI. - Coût du temps des intervenants pour les rencontres - Salaire des intervenants. Action - Étude sur les communications - Coût de l’étude à #33 déterminer. - Coût du lien de la répartition secondaire avec le CAUAT - CAUAT : 5 000$ / MRC Action - Continuïté du chargé de projet ou embauche du - 40,000$ par année #34 coordonnateur en sécurité incendie pour le suivi de la excluant les bénéfices mise en œuvre du schéma. (Action #34.1) marginaux. Action - Temps pour la production du rapport annuel - Inclus dans le salaire du #35 coordonnateur - Temps des ressources municipales pour la fourniture des - Salaires des intervenants informations requises Action - Temps et frais de déplacement des intervenants des - Remboursement des frais #36 à 39 différents comités de déplacement et salaires des intervenants.

Plan de mise en œuvre Page 6-20 Chapitre 6 Règlement no. 107

CHAPITRE 7 SUIVI DE LA PLANIFICATION

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 7 – SUIVI DE LA PLANIFICATION

La MRC d’Abitibi entend maintenir un lien avec le milieu de la sécurité incendie grâce au comité de sécurité incendie (CSI) de la MRC et son coordonnateur. Le CSI devra assurer annuellement la transmission au conseil de la MRC d’un rapport contenant l’évolution des actions retenues et qui auront été réalisées dans le cadre du plan de mise en œuvre.

Les municipalités devront produire un rapport annuel contenant le sommaire des actions réalisées ainsi que, pour le cas des actions partiellement réalisées, les moyens mis en place afin d’atteindre l’objectif visé. Ce rapport devra être adopté par les différents conseils municipaux avant sa transmission à l’autorité régionale.

Parallèlement, la MRC assurera également le suivi du dossier pour ce qui est des éléments à caractère régional. Elle devra fournir à ses municipalités constituantes les données nécessaires à la mise à jour du dossier de l’analyse des risques. Ces données seront fournies annuellement dans les 60 jours suivant le dépôt des rôles fonciers aux municipalités. La MRC assurera le lien avec le ministère de la Sécurité publique en ce qui a trait à l’avancement du plan de mise en œuvre contenu dans le schéma de couverture de risques.

7.1 Évaluation des actions incluses dans les plans de mise en œuvre.

Bien conscients que les améliorations proposées par cette réforme apporteront des résultats positifs au bilan des pertes à moyen terme, il est important d’en mesurer l’impact dès le début. Le ministère de la Sécurité publique recommande l’instauration d’indicateurs de performance afin d’évaluer certaines actions prises dans le cadre du schéma.

Développer en collaboration avec le ministère des Affaires municipale et des régions (MAMR) et la Corporation des officiers municipaux agréés du Québec (COMAQ), les indicateurs de performance visent l’amélioration continue du fonctionnement et de la prestation de services à la population au sein des organismes municipaux. Plus spécifiquement, les objectifs sont :

 Améliorer la performance des organismes municipaux dans la prestation des services municipaux.  Permettre aux élus et fonctionnaires des organisations municipales de mieux comprendre l’évolution de la qualité des services offerts et la santé financière de leur organisation, afin qu’ils puissent effectuer des choix éclairés concernant les services à rendre.  Fournir des moyens favorisant une meilleure prise de décision en passant par la production d’information opérationnelle et stratégique sur la gestion des services municipaux.  Fournir aux contribuables une information pertinente sur la gestion des services municipaux permettant ainsi de mieux répondre à leurs demandes.

Suivi de la planification Page 7-1 Chapitre 7 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Les indicateurs de performance proposés se divisent en deux plans : la prévention et l’intervention.

7.1.1 La prévention

Le calendrier des inspections proposées et adoptées par les autorités locales, ainsi que le respect du plan de mise en œuvre peuvent servir de mesure sur l’atteinte des objectifs visés.

7.1.2 L’intervention

Les indicateurs pour l’intervention sont basés sur trois indicateurs importants :

1. Le pourcentage des pertes matérielles des bâtiments incendiés

À titre indicatif, il ne faut jamais considérer une perte de 80 000 $ comme un désastre surtout si la valeur foncière de bâtiment est de 400 000 $. Ainsi la formule de l’indicateur pour calculer la performance est la suivante :

Pertes matérielles des bâtiments incendiés X 100 Pertes totales des bâtiments incendiés

2. Délai de réponse moyen pour les feux de bâtiments

Longuement discuté dans les orientations, cet indicateur permet d’évaluer les stratégies mises en place pour atteindre notamment les délais prescrits à l’objectif 2 des orientations inistérielles en matière de sécurité incendie du ministère de la Sécurité publique. Ainsi la formule de l’indicateur pour calculer la performance est la suivante :

Somme des temps de réponse Nombre d’appels incendie

3. Coût par 100$ d’évaluation

Indicateur de la dimension économique, il est important de considérer la capacité de payer des citoyens. Ainsi la formule de l’indicateur pour calculer cette dimension est la suivante :

Coût de l’activité Protection contre les incendies X 100 Richesse foncière uniformisée

Suivi de la planification Page 7-2 Chapitre 7 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

Pour ce qui est de la dimension relation avec les groupes de références, il est recommandé de mesurer la satisfaction des citoyens par sondage. Ce sondage devrait idéalement être fait auprès des gens rencontrés dans le cadre de la prévention et des victimes d’incendie. Il serait opportum que ce sondage serve également à analyser les besoins que la population pourrait avoir en matière de sécurité incendie.

En établissant ces indicateurs dès la première année du plan de mise en œuvre, les autorités locales ainsi que les citoyens seront en mesure de constater l’évolution du rendement des améliorations apportées à leur service de sécurité incendie.

Suivi de la planification Page 7-3 Chapitre 7 Règlement no. 107

CHAPITRE 8 RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 8 – RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES

8.1 MISE EN CONTEXTE

Dans le cadre de la Loi sur la sécurité incendie et suite à un avis au Ministère de la Sécurité publique, le conseil des maires de la MRC d’Abitibi enclenchait, au mois de mars 2002, un processus de rédaction d’un schéma de couverture de risques en sécurité incendie. Devant l’importance des préjudices humains et matériels lors d’incendies au Québec et l’inefficacité des moyens et pratiques en place, le gouvernement confiait aux MRC un mandat de planification de la sécurité incendie selon des orientations précises.

Ainsi au cours des six dernières années, la MRC d’Abitibi de concert avec les autorités locales et les services concernés, a enclenché un vaste programme de réflexion pour améliorer la situation en matière de sécurité incendie sur son territoire. La MRC a donc dressé le portrait de la situation existante pour en arriver à des propositions qui vont viser l’optimisation des ressources consacrées à la sécurité incendie à l’échelle régionale, sans égard aux limites municipales, l’harmonisation des pratiques, une formation reconnue des pompiers et une organisation de certaines fonctions au niveau régional, ceci afin d’assurer une sécurité incendie accrue à l’ensemble des citoyens de la MRC.

Une des étapes cruciales pour l’acceptation du schéma de couverture de risques en sécurité incendie, tant pour le gouvernement que pour la MRC, est la tenue de consultations auprès des citoyens pour leur exposer les résultats de la réflexion. Il s’agit de brosser un portrait de la situation telle qu’elle était, il y a quelques années, et quels sont les moyens retenus par les municipalités et la MRC pour en arriver à une protection accrue des citoyens et une diminution des préjudices humains et matériels lors d’incendie sur le territoire de la MRC d’Abitibi.

Tel que mentionné à l’article 18 de la Loi sur la Sécurité incendie, « le projet de schéma est soumis à la consultation de la population du territoire de l’autorité régionale, au cours d’une assemblée publique tenue par cette dernière, ainsi que des autorités régionales limitrophes ». À cet égard, les autorités locales et régionales de la Municipalité régionale de comté d’Abitibi ont tenu, les 10, 12 et 16 juin 2008, des consultations publiques sur le projet de schéma de couverture de risques, dans trois secteurs stratégiques de son territoire. De plus, des consultations ont eu lieu les 6, 26, 28 mai 2008 ainsi que les 3 et 9 juin 2008 auprès des services de sécurité incendie de la MRC d’Abitibi.

Un avis public a été publié dans les journaux (Écho Abitibien et Citoyen de l’Harricana) ainsi qu’un avis public affiché dans les bureaux municipaux sur la tenue des consultations publiques. L’avis public a également été transmis aux municipalités régionales de comtés limitrophes et est considéré comme étant la consultation prévue dans la loi à cet effet.

Résultat des consultations publiques Page 8-1 Chapitre 8 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

8.1.1 L’avis public

8.2 LES CONSULTATIONS

Les consultations publiques ont débuté par une présentation sur l’origine du schéma de couverture de risques, sur les enjeux du schéma et sur les étapes de son élaboration. La présentation s’est poursuivie par le résumé des solutions retenues par l’autorité régionale et les autorités locales en rapport avec les exigences des huit objectifs fixés par les Orientations du ministre de la Sécurité publique en matière de sécurité incendie.

La présentation a également fait mention d’un estimé des coûts associés aux actions retenues et de l’impact sur l’augmentation des budgets annuels en sécurité incendie. Les consultations se sont terminées par une période de questions et réponses qui n’ont donné lieu à aucune modification nécessaire à apporter au projet de schéma de couverture de risques.

Lors des présentations faites lors des rencontres avec les services de sécurité incendie, la première partie était similaire à celle des consultations de la population et par la suite, la présentation fut axée sur le travail des pompiers et leur implication lors de la mise en œuvre du schéma de couverture de risques.

Résultat des consultations publiques Page 8-2 Chapitre 8 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

8.2.1 La consultation publique du secteur Est (10 juin 2008)

Pour le secteur Est (municipalités de Barraute, Champneuf, Rochebaucourt, TNO Lac Despinassy, La Morandière, Landrienne, St-Marc-de-Figuery et La Corne)

Sont présents :

Monsieur Michel Roy, directeur général de la MRC d’Abitibi, Monsieur Jacques Riopel, maire de St-Marc-de-Figuery et préfet de la MRC, Monsieur Pascal Perreault, chargé de projet, Monsieur Lionel Pelchat, maire de Barraute, Madame Micheline Bureau, mairesse de La Morandière, Monsieur Émile Bourassa, conseiller de Champneuf, Monsieur Robert Dugal, conseiller de Rochebeaucourt

Participants : 1 citoyen provenant des 8 municipalités

Questions et commentaires :

Commentaire du citoyen présent : Comment les municipalités vont faire pour réussir à payer tout ce que le ministère demande afin de se conformer. Les citoyens sont déjà assez taxés comme ça.

Les autres questions posées étaient principalement sur les difficultés de recrutement, les véhicules et la formation des pompiers.

Résultat des consultations publiques Page 8-3 Chapitre 8 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

8.2.2 La consultation publique du secteur Centre (12 juin 2008)

Pour le secteur Centre (municipalités de La Motte, St-Mathieu-d’Harricana, St-Félix-de-Dalquier, St-Dominique-du-Rosaire et la ville d’Amos)

Sont présents :

Monsieur Michel Roy, directeur général de la MRC d’Abitibi, Monsieur Jacques Riopel, maire de St-Marc-de-Figuery et préfet de la MRC, Monsieur Pascal Perreault, chargé de projet, Monsieur Ulrick Chérubin, maire d’Amos, Monsieur René Martineau, maire de La Motte, Monsieur Pierre Gagnon, directeur du service incendie d’Amos

Participants : 2 citoyens provenant des 5 municipalités

Questions et commentaires :

Il y a eu des questions sur les entraides, les municipalités non couvertes.

La question sur les difficultés de recrutement des pompiers est devenue une problèmatique majeure pour certains services incendie et le bénévolat est révolu et certains doivent penser à des incitatifs pour attirer les futurs pompiers.

Résultat des consultations publiques Page 8-4 Chapitre 8 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

8.2.3 La consultation publique du secteur Ouest (16 juin 2008)

Pour le secteur Ouest (municipalités de Preissac, Ste-Gertrude-Manneville, Launay, Berry, TNO Lac Chicobi et Trécesson)

Sont présents :

Monsieur Michel Roy, directeur général de la MRC d’Abitibi, Monsieur Jacques Riopel, maire de St-Marc-de-Figuery et préfet de la MRC, Monsieur Pascal Perreault, chargé de projet, Monsieur Raymond Benoît, conseiller du MSP, Monsieur Jacques Trudel, maire de Trécesson, Monsieur Philippe Laferrière, conseiller à Trécesson, Monsieur Léo Paul Goulet, président du TNO Lac Chicobi, Monsieur Clément Turgeon, maire de Ste-Gertrude-Manneville, Monsieur Gilles Labbé, maire de Launay.

Participants : 12 citoyens provenant des 6 municipalités.

Questions et commentaires :

De nombreuses questions furent posées concernant la création d’un service de sécurité incendie sur le territoire de Trécesson. - Pourquoi avoir 2 casernes au lieu de 1 ? Les coûts seraient moindre. - Quels seront les coûts d’un tel projet et l’impact sur les primes d’assurances et sur le compte de taxes ? - Est-ce que le gouvernement offre des subventions pour aider les municipalités dans le processus du schéma afin de se conformer aux exigences ?

Quelques citoyens ont mentionné qu’avant même de débuter un tel projet, il serait important d’avoir les ressources humaines. C’est bien beau acheter des équipements mais s’il y a personne pour l’apporter au feu, ce n’est pas pratique.

Concernant les coûts reliés à la création d’un service, certains citoyens y voient un avantage versus la protection actuelle. Le territoire sera mieux protégé et cela favorisera la protection des biens et des personnes. Ces citoyens rappellent que ces coûts seront répartis sur une période à long terme.

Les autres questions et commentaires portaient sur les entraides avec les autres SSI, la protection des territoires avoisinants, les points d’eau, l’immunité versus les poursuites ainsi qu’une possible association avec le service de sécurité incendie de la ville d’Amos.

Résultat des consultations publiques Page 8-5 Chapitre 8 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

8.2.4 La consultation des pompiers des SSI

Voulant sensibiliser les pompiers au schéma de couverture de risques et ne voulant pas laisser sans effectif les secteurs ayant des casernes lors des consultations publiques, les brigades furent rencontrées individuellement dans leur localité.

Sont présents :

Monsieur Pascal Perreault, chargé de projet

Participants : Au total 77 pompiers provenant de 5 SSI.

6 mai 2008 : 13 pompiers du SSI de Barraute et 3 pompiers du SSI de Champneuf 26 mai 2008 : 14 pompiers du SSI de Landrienne 28 mai 2008 : 25 pompiers du SSI d’Amos 4 juin 2008 : 15 pompiers du SSI de La Corne 9 juin 2008 : 10 pompiers du SSI de St-Marc-de-Figuery

Questions et commentaires :

 Les pompiers devront être rémunérés pour tout ce qu’ils ont à faire (formation, prévention et interventions)  Le métier de pompier a beaucoup changé depuis quelques années et est devenu très exigeant.  La force de frappe et le débit d’eau requis sont exagérés pour une petite habitation sans valeur et loin du SSI.  L’avantage des ententes automatiques est que les officiers seront moins stressés, sachant que d’autres secours s’en viennent.  La formation est exigeante mais c’est pour la sécurité de tous.  La formation devrait être plus flexible et pas seulement les fins de semaine car plusieurs travaillent et sont volontaires au sein d’un SSI.  La formation pour les pompiers avant 1998 est-elle recommandée ?  Est-ce que les assurances vont tenir compte des schémas ?

Résultat des consultations publiques Page 8-6 Chapitre 8

CHAPITRE 9 RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC D'ABITIBI

MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

CHAPITRE 9 – RÉSOLUTIONS DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DE LA MRC

Vous trouverez dans cette section, des copies des résolutions de chacune des municipalités et TNO de la MRC d’Abitibi acceptant les solutions retenues ainsi que leurs plans de mise en œuvre.

9.1 RÉSOLUTIONS DE LA TABLE DES MAIRES

9.1.1 Résolution pour les consultations publiques

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-1 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.1.2 Résolution du conseil des la MRC d'Abitibi pour le dépôt du schéma

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-2 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.1.3 Résolution du conseil de la MRC d’Abitibi pour le plan de mise en œuvre régional.

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-3 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2 RÉSOLUTIONS DES MUNICIPALITÉS

9.2.1 Municipalité de Champneuf (88005)

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9.2.2 Municipalité de Rochebaucourt (88010)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-5 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.3 Municipalité de La Morandière (88015)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-6 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.4 Municipalité de Barraute (88022)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-7 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.5 Municipalité de La Corne (88030)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-8 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.6 Municipalité de Landrienne (88035)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-9 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.7 Municipalité de St-Marc-de-Figuery (88040)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-10 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.8 Municipalité de La Motte (88045)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-11 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.9 Municipalité de St-Mathieu-d’Harricana (88050)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-12 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.10 Ville d’Amos (88055)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-13 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.11 Muncipalité de St-Félix-de-Dalquier (88060)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-14 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.1.12 Municipalité de St-Dominique-du-Rosaire (88065)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-15 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.13 Municipalité de Berry (88070)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-16 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.14 Municipalité de Trécesson (88075)

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9.2.15 Municipalité de Launay (88080)

Résolutions des conseils municipaux et de la MRC Page 9-18 Chapitre 9 Règlement no. 107 MRC d’ABITIBI Schéma de couverture de risques en sécurité incendie

9.2.16 Municipalité de Sainte-Gertrude-Manneville (88085)

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9.2.17 Municipalité de Preissac (88090)

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9.2.18 TNO du Lac Despinassy (88902) et TNO du Lac Chicobi (88904)

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