Cologny – Vandœuvres
Le développement durable au détour du chemin
www.genevedurable.ch Sommaire
Pages de bienvenue 2
Le développement durable au détour du chemin 4
❚ Promenade I Côté Lac 9
❚ Promenade II Côté Alpes 49
Les principes et objectifs du développement durable 95
Crédits iconographiques, Impressum 97
Faites votre marché, garnissez votre cave, restaurez-vous ! 99
Remerciements 100
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La collection de guides « Le développement durable au détour du chemin » est réalisée :
Avec le soutien d’une fondation privée Genevoise 1
Cologny – Vandœuvres
Le développement durable au détour du chemin
Deux promenades : • Côté Lac • Côté Alpes
Raphaëlle JUGE Jean-Bernard LACHAVANNE
Avec la collaboration de Rémi MERLE Ricardo GARCIA SANCHEZ
L’ASDD est partenaire de
Projet reconnu comme « Activité de la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable » par la
Commission suisse pour l’UNESCO. http://www.decennie.ch
© ASDD – mai 2017 2
Avant-propos
Chère lectrices, chers lecteurs,
Cologny et Vandœuvres se jouxtent et partagent des intérêts communs, notamment à travers les écoles ou le traitement des déchets de jardin par compostage en bordure de champs ou bien encore par la Charte environnementale. Similaires, mais différentes, Vandœuvres campagnarde, Cologny lacustre et sub-urbaine, se complètent. Réunir nos deux communes pour ce guide élaboré par l’Association pour la sensibilisation au développement durable à Genève (ASDD) a du sens. Nos sensibilités au développement durable se rejoignent car nos efforts se concentrent sur l’environnement et le bien-être de nos habitants. Ces actions concrètes sont certes spécifiques à chaque commune, toutefois le renforcement d’initiatives coordonnées apportera un impact encore plus significatif à l’avenir à certains de nos engagements et réalisations. À travers ce guide, vous pourrez découvrir des balades vous entraînant à travers nos deux communes, en des lieux culturels, sociaux, de loisirs, agricoles ou tout simplement paysagers, qui vous sensibiliseront au déve- loppement, mais surtout à sa durabilité.
Nous vous souhaitons de très belles balades !
Cristiana Juge Conseillère administrative Cologny
Hervé Despland Adjoint au maire Vandœuvres LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU DÉTOUR DU CHEMIN COLOGNY – VANDŒUVRES 3
Avant-propos Se perdre
Le développement le plus durable, s’il est bien conduit, demeure en pre- mier lieu celui de l’esprit. Ce qui frappe sur les routes et les sentiers de Cologny et de Vandœuvres, c’est le halo d’une sorte de génie collectif né d’une terre que l’on sait riche, mais d’une richesse qui ici n’est pas que matérielle. De grandes voix, de grands esprits habitent encore les lieux. Il n’est que d’évoquer Germaine Tournier ou Martin Bodmer pour s’en convaincre, ou Mary Shelley, qui a fait naître le mythe de Frankenstein dans la romance d’une nuit gothique. C’est ainsi que l’on voyage chez soi : en lisant et en ouvrant l’œil sur les chemins. « Tous les voyages sont ethno- graphiques. Votre propre ville même, si vous l’étudiez avec la patience, la curiosité et la méthode que les meilleurs esprits mettent à étudier une tribu sauvage, attendez-vous à des surprises. Le quotidien n’existe pas. L’ordinaire n’existe pas » disait Nicolas Bouvier qui, au retour d’Aran ou d’ailleurs, dans ce monde dont il nous apprit l’usage, regagnait Cologny, son vieux toit, comme on revient aux sources. Le développement durable au sens où nous l’entendons selon les définitions du Sommet de Rio sur l’environne- ment de 1992 – et dont l’action publique a doté Genève en 2001 d’une loi pionnière en Suisse – n’est pas réaliste sans ouverture d’esprit. Il y a l’héritage et il y a la valori- sation de celui-ci. On dit qu’à Vandœuvres, on compte un chêne par habitant. La nature paraît inaltérable. Ce n’est pas toujours le cas. À la fin du XIXe siècle, après que le vignoble genevois a été détruit entièrement par le phylloxera, le Conseil d’État a fait tester à Cologny de nouveaux plans. La viticulture a retrouvé son souffle avec l’aide de l’homme, attentif à l’environnement et aux res- sources avant même que l’on s’en préoccupe formellement. Aujourd’hui, Cologny contrôle l’usage des pesticides et son centre sportif capte l’éner- gie solaire. Vandœuvres entretient le biotope jusque devant sa mairie et compte parmi les pionniers de l’éclairage public LED. Du Port Noir aux Maisons Mainou, du clocher de Castellion au chemin de Saint-Jacques, on sillonne une région pour l’essentiel préservée, ce qui ne veut pas dire figée. Développer, c’est accroître. Durer, c’est maîtriser. Le développement durable, c’est l’atteinte d’une capacité naturelle au renou- vellement des ressources par la mise en place des moyens nécessaires. On a droit, pour ce faire, au tâtonnement. Bouvier, encore lui – quelle plume et quelle pertinence – considérait que « en route, le mieux c’est de se perdre. Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement, que le voyage commence ». C’est à cela aussi qu’il faut songer en arpentant les chemins de Vandœuvres et de Cologny, guide en main, quoique prêt à s’en écarter.
François Longchamp Président du Conseil d’État de la République et Canton de Genève 4
« Le développement durable au détour du chemin »
Le développement durable, une nouvelle vision du monde ! • une nouvelle façon de se comporter • un pari à gagner pour les générations futures • une gestion des ressources de la planète qui ne met pas en péril les bases naturelles de la vie • une priorité accordée à la précaution et à la prévention plutôt qu’à la réparation
Pourquoi rendre « durable » le développement des activités humaines ? Pour garantir un développement dit « durable » (ou « soutenable » ou « viable », termes mieux appropriés), le Conseil fédéral a formulé trois objectifs qualitatifs à rendre compatibles : la « solidarité sociale », l’« effica- cité économique » et la « responsabilité environnementale ». Les activités humaines doivent se dérouler dans un environnement dont la qualité est suffisamment élevée pour assurer de manière pérenne la vie, la santé et le bien-être des habitants ainsi que l’équilibre écologique et la biodiversité dans les divers milieux qui composent la Alliez le bienfait et le région considérée. Le développement durable ne se décrète pas, il se plaisir d’une promenade à construit ! Le sujet est complexe. Il n’y a pas l’instau- l’observation et à la réflexion ration d’un développement durable sans une puis- sante adaptation de nos modes de production et de consommation individuels et collectifs. Pour ces raisons, il s’agit d’associer le plus possible les habitants et les autres milieux concernés aux processus de prise de décision. À l’interface économie-société, sont concernées notamment des problé- matiques telles que le commerce équitable, l’économie sociale et solidaire, la création d’emplois et la formation ; à l’interface économie-environnement, l’entreprise citoyenne, les ressources renouvelables, l’éco-efficacité, les technologies propres et l’écologie industrielle, enfin, à l’interface société-environnement la répartition équitable des richesses et l’éthique économique. Nord (Axe spatial) Le développement durable n’est ni une préoccupation abstraite, ni une tâche facultative. L’article 2 de la Constitution fédérale élève ce nou- veau type de développement au rang de but constitutionnel, au même titre (Axe temporel) que la prospérité commune, la cohé- Générations Générations