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Fiche-rivière no 5 La Drize (nouvelle édition 2004) Une rivière prenant sa source au pied du Salève l’Aire. Salève du dans pied jetant au se et source sa prenant rivière Une La Drize La Des rivières vivantes !

Cela signifie maintenir ou retrouver soit effective de part et d’autre de porteur d’espoir pour la Drize et des berges naturelles, ainsi qu’une la frontière, en pleine cohérence. toutes les autres rivières inscrites qualité de l’eau suffisamment bonne dans le contrat de rivières du bassin pour restituer aux cours d’eau leurs La Drize représente l’une des genevois, un exemple quasi unique fonctions naturelles et leur diversité premières rivières à bénéficier dans notre région d’Europe en faveur biologique. des actions de renaturation de l’environnement aquatique. inscrites dans un contrat de rivière Je vous en souhaite une heureuse Afin de tenir compte de l’ensemble transfrontalier, celui du Genevois, découverte ! du bassin versant des cours d’eau signé le 10 octobre 2003. Cette genevois, une collaboration franco- deuxième édition de la fiche-rivière genevoise s’est organisée. Des qui lui est consacrée, permet de accords conjoints, dits « contrat mesurer le chemin parcouru depuis Robert Cramer rivière », ont été signés pour que 1999, date de la première édition. Président du Département de l’intérieur, la renaturation d’un cours d’eau Nous avons voulu donner un message de l’agriculture et de l’environnement

2 so m m a i r e  

5 origine de la rivière 6 richesses naturelles 14 découverte du site 15 promenades 20 tourisme rural 22 généralités 24 une rivière en danger 25 géologie 26 patrimoine historique 27 histoire 32 projets de renaturation 36 état actuel 39 qualité globale 43 altération

44 assainissement Sommaire 45 actions et mesures de revalorisation 3 47 glossaire Les astérisques (*) renvoient au glossaire en fin de brochure.

La Drize, fiche-rivière no5 (2 e édition) « Chaque élément de la nature est l’expression locale et momentanée d’un tout, dont l’humanité fait partie. »

Philippe Roch Directeur de l’office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage

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Vallon de la Drize (photo Boissonas, non datée). Origine de la rivière

La Drize prend ses sources au pied du Salève, en , en Haute-Savoie. Elle est issue d’un réseau complexe d’affluents* dont les principaux sont le ruisseau de la Tate (ou ruisseau d’Archamps) et le ruisseau de la Clef (ou ruisseau de Collonges). A pente souvent forte, ces ruisseaux cou- lent en grande partie en zone rurale, au fond de petits ravins boisés d’ac- cès parfois difficile. C’est à l’entrée du territoire suisse que la Drize prend son nom. Sur son parcours genevois, elle traverse d’abord une plaine agri- cole pour s’enfoncer progressivement Origine de la rivière dans un contexte suburbain. Elle re- 5 çoit trois affluents : le Nant-de-Sac, la Bistoquette et le ruisseau des Marais. Confluence des ruisseaux de la Clef (à gauche) et la Tate, formant la Drize. Richesses naturelles

Le ruban de verdure de la Drize s’étend entre la ville et la campagne, mais Toutefois, la pression urbaine de la frontière (à Evordes) jusqu’à la aussi entre le passé et le futur, avec n’épargne guère ce couloir végétal. ville de , de la campagne tous ses arbres qui gardent la mémoi- La construction de nouvelles rou- traditionnelle à la zone industrielle re des lieux... tes et autres infrastructures, ainsi en passant par les quartiers résiden- A l’ombre de l’imposant Salève, la que l’évolution des techniques agri- tiels suburbains. Dans un paysage en Drize paraît bien modeste. Pourtant, coles sont à tout moment suscepti- transformation, cette pénétrante de ses espaces naturels offrent à chaque bles de modifier le paysage de façon verdure constitue un lien essentiel instant de véritables tableaux à dé- indésirable et définitive. Il en va de couvrir au fil des saisons, avec l’évo- même pour le potentiel naturel de la lution des couleurs spectaculaires de rivière : une partie de son cours et ses Toponymie la masse végétale du cordon boisé, rives n’offrent plus des conditions fa- Le nom de Drize semble trouver tranchant avec la zone agricole ou vorables à la végétation et à la faune son origine dans un hydronyme urbaine environnante. riveraine. prélatin, d’un mot celte Duretia Au-delà de sa valeur paysagère, C’est pourquoi depuis quelques 6 ou ligure Druantia, formé sur la la pénétrante verte de la Drize forme années, des efforts particuliers sont racine dru qui exprime l’idée de aussi une liaison importante entre menés dans la région pour recréer courir. Son nom signifierait donc différents milieux naturels et semi- des espaces de qualité et restaurer « l’eau courante ou rapide ». naturels. la continuité biologique du vallon, fonction indispensable au maintien ou à l’amélioration du statut des es- pèces qui y subsistent. Parmi ces tra- vaux figurent notamment la rena- turation du nant de la Bistoquette, avec la création d’un bassin d’écrête- ment* des crues en 1998 et, en 2004, la renaturation de la partie aval de la rivière à Grange-Collomb. De plus, les réseaux agro-écologiques contri- buent également à la préservation et au développement de la valeur boca- gère et des vergers caractéristiques de la région de la Drize comprise entre Troinex, Evordes et Saconnex-d’Arve. Flore

Le vallon de la Drize abrite seize va- riétés d’arbres, vingt-cinq espèces Richesses naturelles d’arbustes différents et plus d’une 7 trentaine de plantes herbacées. Cette végétation, bien que très di- versifiée pour un vallon de faible lar- La Drize serpente dans son cordon boisé. geur, est toutefois composée princi- palement d’espèces communes. Les milieux pionniers et humides ainsi que leurs flores associées ont disparu du vallon, car la Drize n’est plus soumise à une véritable dynamique alluviale. Populage. Le grignotage et le mitage des abords de la rivière ont également contribué à la banalisation de la flore. De plus, la présence d’un cordon boisé dense tout le long du cours d’eau provoque un ombrage important des rives et limite le dé- veloppement de la végé- tation. Il faut toutefois sou- ligner la présence de quelques espèces rares et protégées, subsistant dans le vallon, en asso- 8 ciation avec la rivière ou son cordon boisé. On pourrait ainsi nommer le Populage des marais Aspergette. (Caltha palustris) ou l’Aspergette (Ornithogalum pyrenaicum). Le secteur renaturé de la Bisto- quette accueille par contre de nom- breuses espèces liées aux milieux palustres, le long de ses rives géné- reusement dimensionnées. Faune

La faune de la Drize est caractéristi- que de la campagne genevoise, mais dans une version considérablement appauvrie. Les animaux les plus étroi- Caloptéryx vierge. tement liés au cours d’eau ont passa- faune des zones humides et le tronçon et 1994, soulignait l’absence d’une li- blement souffert de la dégradation aval de la Drize à Grange-Collomb va bellule, Caloptéryx vierge (Calopte- de la qualité de la rivière, alors que aussi voir ses milieux considérable- ryx viergo) du cours de la Drize. Au la grande faune (cerfs et sangliers) ment améliorés suite aux travaux de cours de ces 5 dernières années, les a disparu suite à l’isolement de la ré- renaturation. Caloptéryx vierges ont recolonisé la gion par l’urbanisation et le dévelop- Drize et sont aujourd’hui assez fré- Richesses naturelles pement des réseaux routiers. Note Insectes quents. Cette présence réjouissante 9 plus positive, la renaturation du nant En 1996, l’atlas de répartition des constitue un indice de l’amélioration de la Bistoquette a permis de recréer odonates du canton de Genève, basé de la qualité de l’eau de cette riviè- des milieux naturels attractifs pour la sur des recensements réalisés en 1992 re. Plus rarement, il est aussi possible l’eau induite par la suppression de la zones renaturées sur le nant de Bisto- STEP* de Collonges-sous-Salève en quette ou dans d’autres plans d’eau 1992 a permis une nette augmenta- situés à l’écart de la rivière. tion de la diversité des larves d’in- La salamandre, originellement sectes aquatiques polluo-sensibles, présente dans le bassin de la Drize, a comme les Plécoptères et les Trichop- aujourd’hui disparu du cours d’eau. tères. Seule, une population relique subsis- terait encore dans un petit affluent Batraciens du ruisseau des Marais à Marsillon. Si Les abords de la Drize n’étant pas vous en voyez, dépêchez-vous de le soumis à une véritable dynamique signaler au SFPNP (022 327 34 00) ! alluviale, il n’y pas de formation de milieux annexes favorables aux ba- Reptiles traciens, tels des gouilles, des bras La Drize et ses rives n’offrent que morts ou de petits étangs. Les rives peu d’intérêt pour les reptiles : des de la Drize ont donc un potentiel limi- rives peu diversifiées et ombragées, Cordulégastre annelé. té d’habitats pour les batraciens. La une qualité d’eau insuffisante, en- grenouille rousse, espèce commune traînent des ressources alimentaires d’observer le très beau Cordulégastre des forêts ombragées, est sans doute limitées. Quelques secteurs, comme annelé (Cordulegaster boltonii) qui le batracien le plus fréquent des rives l’extrémité aval du cours d’eau, où descend probablement sur la Drize de la Drize. Mais des grenouilles rieu- les vairons sont présents et l’enso- 10 depuis le nant de Bistoquette, où des ses, des crapauds communs et des leillement est important, offrent en- larves ont été trouvées de même que tritons alpestres sont également pré- core un potentiel favorable aux cou- des espèces courantes des étangs. sents dans les rares milieux annexes leuvres vipérines, mais ces dernières L’amélioration de la qualité de du bassin versant, comme dans les semblent avoir aujourd’hui disparu du dans les secteurs ensoleillés. dans les secteurs murailles de lézards des localement, et, humides sous-bois les dans vets dans devenue laune rareté région. est collier à couleuvre la commune, plus cousine leur Même d’eau. cours épeiche. Pic Le Le vallon abrite par contre des or - contre régulière contre par sont d’eau, poule et foulques cendrés, colverts, hérons étangs, oiseau. cet nourrir pour sante suffi benthique faune d’une développement le de l’eau qui ne permet plus pollutionlaliée à blement proba est du plongeur cincle disparition La maintient. se exigeante, peu grise, geronnette ber la Seule d’eau. cours des bords des typiques ticulierlesoiseaux pour par d’intérêt plus présente ne Drize vée au niveau du collège De Staël), la obser (régulièrement d’eau cours du aval partie la sur ruisseaux des bergeronnette la de présence la et amont partie la sur martin-pêcheur Oiseaux Les oiseaux des des oiseaux Les du sporadiques visites des part A ------blanc, de rares loriots, quelques quelques loriots, rares de blanc, front à rouge-queues des hulottes, chouettes des colombins, depigeons couples quelques encore ainsi trouve abritent une avifaune spécialisée. On arbres vieux nombreux de et gères, boca et forestières espèces taines cer pour valeur de milieu un encore quette. Bisto la de l’étang à observés ment Le vallon de la Drize représente représente Drize la de vallon Le Bergeronnette des ruisseaux. des Bergeronnette - - - 11 Richesses naturelles pics verts, de nombreux pics épei- lée « écrevisse à pattes blanches » Poissons ches, et même le plus petit des pics, était abondante dans le bassin de la La Drize abrite actuellement deux le pic épeichette, présent en faible Drize. Cette espèce a, hélas, complè- espèces de poissons : Il s’agit de la nombre. tement disparu. La qualité insuffi- truite fario (Salmo trutta f. fario) et sante de l’eau ainsi que la présence du vairon (Phoxinus phoxinus). Mammifères d’une espèce exotique concurrente Lors de l’inventaire piscicole des La pression de l’urbanisation a et beaucoup plus tolérante face à cours d’eau du canton de Genève réa- quasiment éliminé la grande faune la pollution, rendent pratiquement lisé en 2000, il a été observé une den- comme les cerfs, les sangliers et les nul l’espoir de son retour. En effet, la sité très faible de truites dans le sec- chevreuils. L’enclavement du vallon, Drize est aujourd’hui peuplée d’écre- teur aval (entre Grange-Collomb et le l’autoroute A40 en France et la na- visses de Californie ou écrevisse-si- ruisseau des Marais). En amont de la tionale 206, constituent des barriè- gnal (Pacifastacus leniusculus). confluence avec le ruisseau des Ma- res infranchissables et irréversibles Cette espèce est en concurrence di- rais, la population est plus importan- pour la faune qui voudrait rejoindre recte avec l’écrevisse indigène et elle te et mieux équilibrée. Localement les abords de la rivière depuis le pied est souvent porteuse saine d’une ma- quelques jeunes truitelles attestent du Salève. Seules les espèces ubi- ladie fatale à cette dernière. également de la réussite d’une faible quistes* tels le renard, la fouine, le reproduction naturelle. hérisson, des musaraignes, des chau- ve-souris, l’écureuil, le rat surmulot, et divers autres petits rongeurs sont encore observés. Truite fario. 12 Vairon. Ecrevisses D’après les propos d’anciens ri- verains, l’écrevisse indigène, appe- Si les populations de truites se maintiennent difficilement et sont largement dépendantes de la politi- que de repeuplement effectuée dans le cadre de la gestion de la pêche, les vairons ont réussi à se développer sur différentes parties du cours d’eau, y compris à l’aval du ruisseau des Ma- rais. Ils sont probablement issus d’in- dividus utilisés comme appâts pour la pêche, qui ont été relâchés.

Repeuplement du cours d’eau Aucun repeuplement en truitelles n’a été effectué sur la Drize depuis 1999. Une des raisons en est le faible débit de la rivière en été. Certaines Repeuplement de la Drize en 1970. années, l’amont de la confluence avec les poissons ne meurent par manque Il semble malheureusement que cette le ruisseau des Marais est même à sec. d’eau, des pêches sont effectuées et reproduction ne soit pas suffisante Ce problème d’étiage s’est accentué les poissons en difficulté sont dépla- pour maintenir une population équi- suite à la reprise des eaux usées de cés dans d’autres cours d’eau. librée. Sur la base de ces considéra- Richesses naturelles la STEP* de Collonge-sous-Salève par Suspendre le repeuplement de tions, une reprise du repeuplement li- 13 la STEP d’Aïre : l’eau est maintenant la Drize pendant quelques années a mitée au tronçon aval de la Drize, où plus propre, mais le débit d’étiage en aussi permis de vérifier l’efficacité de les conditions d’étiages sont moins a été réduit d’autant. Pour éviter que la reproduction naturelle des truites. sévères, a été décidée pour 2004. Découverte du site

La première promenade ville progressivement. On avance proposée permet de cô- dans un cordon de verdure d’où l’on toyer de manière assez observe un paysage pittoresque, fa- proche la Drize, tout au çonné par l’agriculture. Un verger se long de ses quelques 8 dévoile petit à petit à notre vue. Au km de parcours. On passe printemps, le bourdonnement des ainsi de la ville à la cam- abeilles, butinant de fleur en fleur, pagne, d’une étendue attire notre attention ; le chant des fortement urbanisée et oiseaux, et le chuintement de l’eau structurée à une zone na- qui coule dans ce paysage ravivent turelle, en traversant un nos sens. espace « tampon » cons- titué de villas. Le second itinéraire ramène le Tout au long de son promeneur vers la ville au travers d’un cours, on découvre l’éco- environnement très diversifié de bois, 14 système tourmenté de la vergers, friches, pâtures, cultures et rivière, trop souvent uti- ruisseaux ; il offre des vues proches lisé comme lieu de dépôt. et lointaines attachantes qui retien- La Drize s’éloigne de la nent le pas... berges, aménagement d’une prairie inondable sur laquelle nous péné- Promenades trons pour enjamber le cours d’eau à l’extrémité de la zone de déten- te. Auparavant, nous aurons fran- chi le vieux pont de pierre de Grange- Accès à la promenade (P+R) ou à Croix-de-Rozon (sauf le Collomb (B), dont les margelles irré- Bien entendu, l’un ou l’autre par- vendredi : marché). gulières et les parapets donnent une cours peut être entrepris séparément, Les derniers 200 m du parcours note particulière à ce passage. mais les deux cumulés sont réalisa- longeant le ruisseau de la Tate s’ef- Le sentier s’enfonce dans le cor- bles en une demi-journée. Point n’est fectuent sur sol français ; il est donc don boisé constitué de grands frênes, besoin d’une automobile, les trans- nécessaire d’être porteur d’une pièce de chênes et de peupliers. Le passage ports publics offrant des services d’identité. de la Drize au Bief-à-Dance est très tout à fait convenables, surtout au ancien et devait s’effectuer déjà au départ du Bachet-de-Pesay (lignes Collège De Staël – XVIe siècle par un simple gué. TPG 12, 13, 14, 18, 42, 46, D). Naturel- Croix-de-Rozon Peu avant de remonter sur la route lement, au départ de Croix-de-Rozon 2 h 30, partiellement balisé. de Drize et son pont (C), nous remar- – et pour autant qu’on n’accomplis- Nous débutons le parcours à l’ar- quons, sur la rive gauche, l’embou- se pas l’itinéraire de retour – la ligne rêt TPG de Staël (A), balisage jaune, chure du nant de la Bistoquette en d’autobus 44 (Croix-de-Rozon – Tour et nous engageons dans le chemin de provenance du bois du Milly, et sur la de Carouge) offre une cadence à la Grange-Collomb, donnant accès à rive droite, une borne marquant ici la Promenades demi-heure durant la semaine et à une zone artisanale qui a vu son visa- délimitation des cinq communes qui 15 l’heure le week-end. Pour les incon- ge radicalement modifié en 2004 avec se partageaient la force hydraulique ditionnels de la voiture, il est possi- la revitalisation de la Drize. Nouveau du cours d’eau (Plan-les-Ouates, ble de parquer au Bachet-de-Pesay profilage du lit, végétalisation des Troinex, , Carouge, ). 16 droite, prendre le chemin J.-Ormond J.-Ormond chemin le prendre droite, à giratoire, Au Saussac. de chemin sise », Chaumière « La communale l’auberge Fondelle contourner la ;de chemin jusqu’au rouge, d’acier cher les clo entre au temple le et tennis de courts Salève direction suivre pour giratoire, au Lullin ; chemin le àdroite –puis jaune balisé itinéraire un sur plus lors dès n’est qui – Drize desen Eclaireurs milieu de parcours. chemin du débouché le retrouve et direct plus est second Le Eclaireurs. des sentier le et Frênes des l’avenue par Drize de chemin le reprendre de avant fois, deux par enjambe qu’ilre riviè la de proche et bucolique plus est premier Le trottoir. d’un lui, vu, re balisé sur le chemin de Drize, pour ce de trottoir, circulant) ou l’itinérai Moulins-de-Drize (non balisé, absen débouché de l’escalier – le chemin du des face en – d’emprunter choix le a Prendre à gauche le chemin de de chemin le gauche à Prendre De la route de Drize, le promeneur ------des n’est plus très éloigné. On rejoint rejoint On éloigné. n’estdes très plus d’Evor manège le car cavalière, une section cette sur saluer de rare pas lespluies), haieune traverse ;il n’est Le chemin devient ruchers. sentier (boueux après et serres plantations, de-Troinex. La Drize derrière court les dans gageons le chemin rural des Bis- de Moillebin, à en puis gauche, nous le jardin. dans meule la observer encore peut n°Au 27, moulins. des on autour vait s’acti Troinex-Dessus, aujourd’hui XVIII au « Bordel encore au» d’originehameau, médiévale, appelé bloc mégalithique (4 500 av. J.-C.). Le d’un copie « », la Pierre-aux-Dames au passage, Cour,en tout observant, nous glisser, à gauche, dans la Grand- scolaire et sa grande pantomine pour détournons notre regard du complexe Nous cloches. trois ses et l’église te la droi de la sur laissé avoir après mairie, place la sur déboucher pour Nous quittons Nous Troinex quittons par la route e siècle, - - - - seule énorme pierre, gardée depuis depuis gardée pierre, d’une énorme seule constitué ponceau un sous laDrize manège, min des (n°Forches 46). Au dudétour che du coude au terre, de chemin le rejoignons notre Drize en empruntant led’eau nous cours par les Bornands, heureusement plus autorisé de longer venues en 1975 et 1985. S’il n’est mal inter encore sont d’Evordes région la dans frontière la de rectifications Deux d’Annemasse. route la jusqu’à soit déplacée bien au-delà de la Drize frontière la que 1815, en Vienne, de lin de obtint Châteauvieux du congrès gneurs d’Aire-la-Ville, Jean-Marc Lul XVII au Acquis (D) l’automobiliste roule au pas... où charme, de plein bocage, vrai Le là unçachêne. par et ponctuées ses, bas haies de bordé presque labyrinthe, est un parcours Le droite. à nom, même du goudronné chemin le est abordé par le ch. des Forches. Le magnifique Le domaine magnifique d’Evordes e ice a ls sei les par siècle (E) , modeste, coule modeste, , ------17 Promenades 1816 par les bornes frontière 74 et (auberge), sur 30 m 74bis. C’était le chemin public ten- par la route d’An- dant de Genève à Collonges ! Nous necy, à droite, puis n’empruntons pas ce charmant té- encore à droite par moin de l’histoire, mais poursuivons le chemin des For- le long du manège, puis du paddock, ches qui rejoint le et pénétrons dans le sous-bois. Peu hameau d’Evordes. après la confluence des ruisseaux Il est donc possible, de la Clef et de la Tate qui forment à l’aller, d’engager la Drize, nous enjambons le ruisseau directement l’itiné- de la Tate et le côtoyons sur 200 m, raire de retour à la La Drize sous le domaine d’Evordes. sur la rive française. Le secteur est jonction Forches-Evordes, direction licatement... En pente douce, le ter- en voie d’urbanisation, mais le che- générale «Saconnex-d’Arve». rain laisse poindre à l’horizon et dans minement de 2 m de largeur le long Le chemin d’Evordes, à sa jonc- la découpe lointaine du Jura la masse du ruisseau doit être garanti jus- tion avec la route d’Annecy, forme un sombre de la commanderie de Com- qu’au poste douanier de Croix-de- triangle ou chapeau-de-curé dont la pesières (XVIe) (H). A la hauteur des Rozon (F). On rejoint alors le termi- branche sud est un véritable tunnel, serres, à droite, chemin de Badosse. nus de la ligne TPG 44 en franchissant tant les chênes, plusieurs fois cente- Au-delà des cultures maraîchères et la frontière. naires, sont imposants. Nous pour- des vignes, la ville surgit, encore dis- suivons sur le chemin de Surpierre. La tante mais précédée par l’agglomé- Evordes (Croix-de- campagne s’ouvre, très large, la lu- ration de Plan-les-Ouates. La tour 18 Rozon) – Plan-les-Ouates mière éclate. Nous cheminons sur de sud de la cathédrale, très blanche, 1 h 15, balisé. vieux tracés dont la dizaine de chênes domine les toitures grises. Sur notre Parvenu à Croix-de-Rozon, le re- à la croisée de Verbant (G) en sont les droite, le regard est capté par la ca- tour s’effectue dès le rond-point uniques témoins. Un héron se pose, dé- pite de Verbant (1773), classée mo- ferme Pastori, transportée en 1984enà transportée Pastori, ferme la utilisées pour construire res furent pier des bien dont fonte, en vierge (XIII Saconnex-d’Arve de la gauche, Tour Sur notre tercalaires. in de haies et dechênes bordé ment majestueuse est chemin ce rique, histo Voie blanche. pierre l’imposante de croix de de partir à ch. le l’Abérieu abordons et ve-Dessus heurtent notre regard. serresles maraîchage, dontdu et res cultu grandes des profit au disparu a majorité la ; vergers nombreux de débutAuXIX du Plan-les-Ouates. de commune la de rural secteurl’ultime danspénétrons Nous nommé. dernier le prendre che, gau à Verbant, de et Regets des se, alentour,pagne à 360° ! cam la de privilégié vue de point un est elle dominante, position sa par De 1980. depuis historique nument Nous traversons Saconnex-d’Ar traversons Nous A la croisée des chemins de Bados e siècle trouvaiton ici e ) (I) , et sa et , ------pruntons la route des Chevaliers-de- des laroute pruntons préservé. heureusement rural, patrimoine remarquable un Dessous Saconnex-d’Arve- à ici avons Nous bouteroues. des par borné et boulet de pavage beau d’un entouré blanc calcaire de bassin du rustique vert cou le sous coulant se en fraîcheur la à goûtera on croisée, la A turent. cein la qui arbres magnifiques les (XVIII Montfalcon de maison Dessous et entrevoyons brièvement la Nous débouchons à Saconnex-d’Arve- faune. la pour logique bio richesse grande une mais promeneur, du yeux aux désordre grand un visuellement l’Etang-du-Paradis, de gauche, à zigzag, en celui, dans obliquons Sous-la-Tour et sentier Ballenberg... A puisgauche, à em nous droite, le dépassons Nous - La Tour de Saconnex-d’Arve et sa vierge en fonte. en vierge sa et TourSaconnex-d’Arve La de e ) (J) et et - - - de Saconnex-d’Arve-Dessous. (1776), celui à couvert semblable un par abrité dudeJura, calcaire bassin Bourneaux des place la à admiré avoir sans fle-Blanc non », 13 l’arrêtdu joindre tramway à « Trè (Lelices genevoises Camp). champs d’exercices militaires des mi des vestige arbres, 76 de mail beau lage de Plan-les-Ouates et aboutir au levil dans pénétrer piétonnier,pour une piste cyclable et un cheminement avec réaménagée récemment Malte, En quinze minutes, on peut re peut on minutes, quinze En (K) le double le - - - - 19 Promenades d’Arve (Veyrier). S’étendant sur une distance de 16 km, ce réseau permet Tourisme rural une alternance des terres cultivées Des réseaux au bénéfice du tourisme rural... avec des surfaces de jachères flora- les, de haies basses et de bandes her- beuses qui diversifient le paysage et Avec son cordon boisé, ses boca- Conscients de la richesse d’un qui servent de zones « tampon » entre ges, ses vergers et ses champs de cul- patrimoine commun, agriculture et les champs et les milieux naturels. tures, le vallon de la Drize est une ré- entités de protection de la nature Depuis, le canton de Genève a dé- gion agréable et propice aux balades, collaborent autant dans le vallon de veloppé le principe des réseaux agro- dotée de valeurs paysagères, natu- la Drize que dans la région de Com- écologiques. Ces réseaux s’inscrivent relles et agricoles particulières. Ces pesières, pour la conservation des dans une optique du développement valeurs sont renforcées par la proxi- valeurs biologiques et paysagères, durable et ont pour objectif la va- mité d’une autre région remarquable, tout en tenant compte des besoins de lorisation d’éléments patrimoniaux celle de Compesières, située dans le la population résidente. naturels ou paysagers, tout en te- bassin versant* d’un affluent de la Ainsi, depuis le milieu des années nant compte des besoins de la nature Drize, la Bistoquette. Cette région est 1990, les agriculteurs de Troinex et mais aussi de l’agriculture et du dé- tout à fait unique. Malgré la proximité de Veyrier se sont unis pour s’inves- lassement de la population. Animés de la ville, elle a conservé un paysa- tir dans la recherche d’une pratique par des mandataires, l’Etat soutient ge caractéristique et rare à Genève. agricole de proximité participant à aujourd’hui la mise en place de 5 ré- Dominée par les vergers à hautes- la préservation des milieux naturels. seaux, dont celui de Compesières. 20 tiges, elle abrite le quart de la popu- Le fruit de ces efforts est concrétisé Le « Réseau agro-écologique de lation suisse de chouettes chevêches, par le « Réseau agro-écologique de Compesières » couvre la zone rurale une espèce au seuil de l’extinction au Troinex – Veyrier » qui relie Evordes des communes de et de niveau national. et le Bois du Milly (Troinex) aux Iles Plan-les-Ouates (environ 8 km2). Les principaux partenaires de teurs et des propriétaires fonciers, il ce réseau sont les agricul- aura permis la création de près de 30 teurs, les deux communes nouvelles surfaces, allant du renou- concernées, le canton et vellement d’allées de chênes ou de diverses associations, vergers à la mise en place de haies, dont Pro Natura Genève. de prairies ou de jachères fleuries. Cette dernière s’investit S’inscrivant dans la même dyna- dans la région depuis une mique et visant les mêmes objectifs, douzaine d’années pour une collaboration est déjà amorcée préserver l’habitat de entre le réseau agro-écologique de prédilection de la chouet- Troinex – Veyrier et le réseau agro- La jachère florale diversifie le paysage et constitue te chevêche, les vergers à écologique de Compesières. Cette une zone de refuge pour la faune. hautes-tiges. Depuis le collaboration se développera au lancement du projet, ce cours des années à venir. ne sont pas moins de 1000 En plus de la sauvegarde des pa- arbres qui ont été taillés trimoines naturels et paysagers, ces et 300 nouveaux arbres réseaux mettent en valeur les pro- qui ont été plantés sur duits du terroir de haute qualité, les communes de Bardon- issus d’un système de production res- nex et Plan-les-Ouates. pectant les valeurs environnementa- Le réseau agro-écologi- les. Différentes ventes et marchés à rural Tourisme que vient depuis deux ans la ferme proposent ainsi d’excellents 21 compléter l’action asso- vins, des jus de pommes, des volailles ciative. Grâce à la partici- fermières et encore d’autres produits pation active des agricul- locaux... Généralités

Statut* du cours d’eau Cantonal sur tout son cours suisse. Privé sur le cours français.

Communes concernées du bassin* versant France : Archamps, , Collon- ges-sous-Salève. Suisse : Bardonnex, Troinex, Veyrier, Lancy, Plan-les-Ouates, Carouge, Genève.

Surface du bassin* versant A Grange-Collomb (amont voûtage) : 22,6 km2 (dont 14,5 km2 de bassin ver- 22 sant français). A l’embouchure* (dans l’Arve) : 26,2 km2 (dont 14,5 km2 de bassin ver- sant français). Longueur du cours Débit de crue* (pour l’état et moyennes qui jouent un rôle pré- Environ 7,5 km depuis l’entrée sur actuel du bassin versant) pondérant dans le phénomène d’éro- territoire suisse. Depuis la frontière A Pierre-Grand : Débit 10 ans estimé sion des berges du cours d’eau. franco-suisse jusqu’à l’embouchure, à 10 m3/s. la dénivellation est de 90 mètres (480 Débit 100 ans estimé à 16 m3/s. Affluents* principaux à 390 m). A Grange-Collomb : Débit 10 ans es- Sur territoire suisse : timé à 17 m3/s - le ruisseau des Marais (longueur Cours endigué ou canalisé Débit 100 ans estimé à 26 m3/s. 1345 m, dénivellation 10 mètres seu- De Grange-Collomb jusqu’à sa con- lement) ; fluence avec l’Aire, la Drize est sou- Débit d’étiage* (Q347) - le nant de Sac ; terraine. Afin d’assurer une meilleure A Grange-Collomb : estimé à 20 I/s - le nant de la Bistoquette. protection contre les crues, un com- (provenant presque exclusivement Sur territoire français : plément a récemment été réalisé dans du ruisseau des Marais). - le ruisseau de la Tate (ou ruisseau le cadre de la construction de l’auto- d’Archamps) ; route de contournement pour évacuer Régime* - le ruisseau de la Clef (ou ruisseau 10m3/s supplémentaires. Régime nivo-pluvial. Les plus for- de Collonges), qui reçoit les eaux du tes crues semblent provenir de pluies ruisseau de Villard, du ruisseau du Débit moyen* tombant sur une couverture neigeuse Chêne et du ruisseau du Paray ; A Pierre-Grand : estimé à 170 I/s. existante ou sur des sols déjà satu- - le ruisseau Vovray (sur Archamps) ; Débit médian* estimé à 100 I/s. rés en eau. L’urbanisation du bassin - le ruisseau Pontet (sur Archamps et A Grange-Collomb : estimé à 300 I/s. versant a néanmoins une influence de Collonges) ; Généralités Débit médian estimé à 190 I/s. plus en plus marquée ; elle provoque - le ruisseau des Places (sur Ar- 23 l’augmentation des débits de crue, et champs). multiplie le nombre des crues faibles Une rivière en danger

La Drize est aujourd’hui sérieuse- • la disparition, à terme, du cordon ment menacée par l’urbanisation de boisé qui est un des éléments es- son bassin versant* et par la dispa- sentiel de cette rivière. rition progressive de certaines zones Des travaux de renaturation ont d’expansion des crues* (aussi appe- été décidés dans le cadre du contrat lées zones d’inondation). de rivière du Genevois, dont certains Ce phénomène est susceptible de ont déjà eu lieu en 2004. Ils permet- provoquer : tront de corriger les effets de l’urba- • une aggravation des inondations, nisation future de la région. en particulier en zones construi- tes ; • une augmentation des érosions qui, outre l’impact négatif qu’elles pro- duisent sur les sites concernés, né- cessiteront localement la réalisa- tion de travaux de protection lourds 24 et coûteux, peu favorables pour la rivière elle-même ;

Le ruisseau de la Clef traverse Protection de berge en gabions Collonges-sous-Salève. en amont du Pont de Drize. Géologie

Il y a 20 000 ans, les glaciers alpins encombraient encore le bassin ge- nevois et recouvraient le Salève, né quelques millions d’années plus tôt. Lorsque l’épaisse couverture glaciai- re se retire, il y a environ 13 000 ans, les pentes du Salève voient la nais- sance d’une petite rivière. Elle col- lecte l’eau qui ruisselle sur les dépôts laissés par les glaciers (moraines) ainsi que, dans une moindre mesure, l’eau qui circule à travers les fractu- Le contexte géologique de la Drize. res des calcaires qui composent cette Plus à l’aval, à proximité de leurs aquifère, alimenté principalement montagne. confluences, la Drize et le ruisseau par les cours d’eau en période de crue, Une fois dans la plaine, la rivière des Marais ont déposé ça et là, au rendent peu à peu leur eau à la Drize draine les marais de la région d’Evor- cours de leurs crues des temps pas- en période plus sèche. En revanche, Géologie des alors que le ruisseau des Marais, sés, des cordons de sables et gra- la rivière n’a pas de lien avec la nappe 25 un affluent de la Drize, draine en les viers qui sont aujourd’hui le siège d’eau souterraine principale du Ge- traversant les marais plus importants d’une petite nappe d’eau souterraine nevois, située plus en profondeur et de la région de Troinex. discontinue et peu épaisse. Ce petit exploitée pour l’eau de boisson. Patrimoine historique

Les moulins du bassin premières mentions de moulins dans du Rondeau permit l’installation de de la Drize le bassin de la Drize remontent au plusieurs établissements industriels Les divers moulins des rives de la XIVe siècle. A l’époque, existaient déjà utilisant l’énergie hydraulique. L’eau Drize constituent un élément essen- ceux du village de Troinex, du hameau ainsi détournée se déversait ensuite tiel de l’histoire et du patrimoine bâti de Pesay (actuellement Grange- par le canal des Promenades direc- du bassin de cette rivière. L’installa- Collomb et dont l’existence est attes- tement dans l’Arve. A la fin du XVIIIe tion de ces ouvrages a nécessité la tée depuis 1388) et de Lancy. Ce der- siècle également, un nouveau mou- modification de certaines portions du nier moulin était alimenté en eau par lin fut bâti entre Troinex et Grange- cours d’eau et le remodelage du pay- un très long bief qui traversait toute Collomb. On l’appela simplement sage par le creusement de biefs. Ces la plaine de la Praille avant de se moulin de Drize. Il semble être le canaux de dérivation conduisaient jeter dans l’Aire. Cette dérivation eut dernier établissement de ce type une partie de l’eau de la rivière aux pour conséquence d’affaiblir le bras créé dans le bassin de la Drize. roues qu’elle devait actionner. Les principal de la rivière, au point qu’il Aujourd’hui plus aucun de ces mou- 26 vestiges de ces établissements té- fut rebaptisé sur de nombreux docu- lins ne fonctionne, mais le visiteur moignent encore d’une exploitation ments « Eaumorte ». Avec la création attentif trouve encore les vestiges importante de l’énergie hydraulique de la ville de Carouge, une impor- de cette exploitation industrielle du de la Drize à travers les siècles. Les tante dérivation tirée en direction cours d’eau. Histoire Interventions majeures sur la Drize et son bassin versant au cours de ces trois derniers siècles

1780-1790 Construction du canal de Carouge détournant une partie des eaux de la Drize pour alimenter les manufactures de la ville (la date de désaffection de ce canal est mal con- nue, il est probable qu’elle ait eu lieu après 1950). Début des travaux d’assèchement des marais de Bossey (Troinex). 1934 Voûtage de la Drize de Grange- Collomb à la confluence avec l’Aire. Création d’un dépotoir (bassin de dé- cantation) à l’amont du voûtage. Histoire 1941-1945 Importants travaux de 27 drainage dans le secteur Bardonnex/ Charrot. Dès 1945 Fort développement des Les moulins de Lancy et de Pesay (plan général de 1733) . zones urbanisées. portant sur cette autoroute qui passe eaux de ces cours d’eau (rejets pol- 1945-1983 Importants travaux de à proximité du ruisseau des Marais. lués, insuffisance de débit, érosion drainage dans le secteur Troinex/ 1992 Suppression de la STEP* de Col- des berges, etc.). Croix-de-Rozon. longes-sous-Salève (France) et rac- La seconde phase a permis de défi- 1967 Mise en service de la STEP* cordement des eaux usées qu’elle nir des objectifs de revalorisation et d’Aïre. traitait à la STEP* d’Aïre. La STEP* de de préconiser les mesures permettant Dès 1970 Raccordement progressif Collonges-sous-Salève avait été mise de les atteindre. Les objectifs retenus et par étape des eaux usées du bas- en service au début des années 70. sont les suivants : sin versant (Suisse) de la Drize sur la 1993-1995 Une étude diagnostic • Maîtriser les crues. STEP* d’Aïre. Avant la mise en fonc- franco-genevoise « Revalorisation • Rétablir une bonne qualité biologi- tion de la STEP*d’Aïre, il n’y avait pas des bassins versants de l’Aire et de Ia que et bactériologique des eaux. d’assainissement centralisé. Les ef- Drize » est réalisée sur mandat con- • Augmenter la valeur écologique fluents* des immeubles étaient éva- joint de l’Etat de Genève et du Syn- globale des rivières et de leur val- cués, après traitement dans des fos- dicat à vocation multiple du canton lon. ses septiques, dans les réseaux de de Saint-Julien-en-Genevois (Haute- • Valoriser les fonctions de détente et collecte (souvent des drainages, en Savoie), devenu depuis la Commu- de loisir pour la population. zone suburbaine), lesquels se déver- nauté de communes du Genevois. • Supprimer les nuisances pour les ri- saient dans les cours d’eau. Terminée en 1995, l’étude décrit les verains (odeurs, déchets, etc.). 1983 Ouverture de l’autoroute fran- scénarios possibles de revalorisation 1995 Création d’une galerie de dé- çaise A 40. Elle coupe le bassin ver- de ces cours d’eau. charge, en doublement du voûtage sant d’ouest en est. La première phase de l’étude, com- de la Drize, permettant d’augmenter 28 1984 Mise en service d’un déshuileur* mencée en 1993, a consisté en un la capacité d’évacuation des crues et dans la plaine des Marais pour traiter bilan de la situation. Il a confirmé que de reprendre les eaux de l’autoroute les eaux de l’autoroute A40, le trafic plusieurs facteurs étaient responsa- de l’évitement de Plan-les-Ouates, de camions-citernes étant très im- bles de l’altération de la qualité des l’autoroute A1a. En jaune, parcours souterrain de la Drize. 29 Histoire Travaux de réhabilitation de la Drize 1997-2000 Opérations de nettoya- ge des berges pour supprimer les dé- charges sauvages et restaurer le mi- lieu riverain. 1998 Remise à ciel ouvert d’un tron- çon canalisé du nant de la Bistoquet- te ; création à l’aval du bois du Milly d’un bassin d’écrêtage* des crues ainsi que d’un nouvel affluent*, le fossé des Tattes. Travaux liés à l’amé- lioration foncière, issue de la cons- truction de l’autoroute de l’évite- ment de Plan-les-Ouates. L’objectif de ces travaux était de revitaliser le nant et ses berges et de créer de nou- veaux milieux humides pour absor- ber les crues dans une région parti- culièrement pauvre en biotopes de ce genre. 30

Bassin de rétention (en haut) et lit du cours d’eau (Bistoquette) remis à ciel ouvert (8 mois après les travaux). 2000 Démolition de protections de berge en gabions sur 38 m de rive, en amont du pont de Lullin, l’objectif étant la revitalisation des berges et du cordon boisé. Abattages sélectifs, pour revitaliser le cordon boisé après le passage de la tempête « Lothar », en 2000.

Contrat de rivières transfrontalier 10 octobre 2003 Signature du contrat Signature du contrat de rivières de rivière transfrontalier du genevois du Genevois. regroupant 9 cours d’eau et leurs af- fluents entre Arve et Rhône, dont la • Valoriser les fonctions de détente et Drize. Les travaux prévus dans les fi- de loisir pour la population. ches actions ont démarré dès 2004 et • Supprimer les risques de crues pour s’étaleront sur une période de 7 an- les riverains. nées. Les principaux objectifs retenus Ces objectifs sont conformes à ceux pour la Drize : issus de l’étude de diagnostic franco- • rétablir la qualité biologique et genevoise 1993-1995 (voir p. 28). Histoire bactériologique des eaux. 2003-2004 Premiers travaux du 31 • Augmenter la valeur écologique contrat de rivières transfrontalier à globale de la Drize et son vallon. Grange-Collomb. Projets de renaturation

Le présent et le futur les au détriment des zones naturel- la renaturation de Grange-Collomb 2004 Protection et aménagement des les. Le principal objectif était d’éva- dans un contexte plus cohérent et rives à Grange-Collomb cuer l’eau le plus rapidement, dans le dans une vision de gestion globale de La protection et l’aménage- moins d’espace possible. Au cours des la Drize et ses affluents. ment de rives à Grange-Collomb est années, passant par mille obstacles le premier projet de renaturation de et suivant l’évolution des concepts Les travaux réalisés cours d’eau réalisé en zone indus- de gestion des rivières, ce projet a été Les interventions effectuées cor- trielle et artisanale. Ses objectifs transformé. respondent à la démolition de 400 m3 étaient d’une part d’assurer les biens D’un projet hydraulique de pro- de maçonneries et d’éléments en des riverains dans un secteur sujet à tection de berge utilisant le béton, on béton et à la renaturation sur une des nombreuses inondations depuis est arrivé finalement à la réalisation longueur de 233 m de berges artifi- plusieurs décennies, et d’autre part d’un projet de renaturation et de mise cielles. d’optimiser les valeurs naturelles en valeur des milieux naturels, inscrit dans une zone suburbaine. dans un programme plus vaste, celui La sécurité des riverains et la Le projet initial, de nature pure- du contrat de rivières transfrontalier protection de leur bien est 32 ment hydraulique, date de 1976. Ca- du Genevois. Dans ce cadre, le pro- désormais garantie. ractéristique de son époque, il don- jet de Grange-Collomb a fait l’objet Avant la réalisation du projet, les nait la priorité à l’urbanisation et à d’une fiche action franco-suisse. Ce crues* d’un temps de retour supé- l’augmentation des zones industriel- projet commun a permis d’insérer rieur à 10 ans (environ 15 m3/s) pro- voquaient des débordements de la du bassin versant dans les années à les potentialités biologiques et paysa- Drize sur ce secteur. De plus, diverses venir. La démolition des bâtiments gèresdu site. Le talutage des rives et modélisations hydrauliques et hydro- sur la rive droite et d’un parking sur l’utilisation des techniques de stabi- logiques du bassin versant de la Drize la rive gauche, en amont du pont de lisation du génie biologique ont per- prédisaient une augmentation des Grange-Collomb, a permis d’élargir le mis de restaurer des berges plus natu- débits des crues et de leurs fréquen- lit majeur et de remodeler les méan- relles. La plantation, en retrait, d’un ces, liée à l’urbanisation croissante dres pour faciliter l’écoulement de cordon boisé riche en essences indi- l’eau. Une surverse latérale sera aussi gènes a amélioré la richesse naturel- construite en rive droite sous le che- le du milieu et sa valeur paysagère. min du Grange-Collomb pour inter- Le lit mineur a été en partie structu- cepter les éventuels débordements ré avec des éléments en bois pour re- de la rivière. Ces travaux permettent constituer un habitat plus favorable désormais le passage de la crue cen- pour les poissons et les invertébrés. tennale (31 m3/s). En terme de ris- Pour faciliter la migration des truites que d’inondation, cela signifie que le et des vairons, une passe à poissons a secteur de Grange-Collomb est passé été créée sur le principal seuil infran- d’une zone bleue de danger moyen à chissable, en aval du pont de Grange- une zone de non-danger. Collomb. L’ouvrage a été prolon- gé par un bief de migration alimen- Les potentialités biologiques et té par une prise d’eau dans la Drize.

paysagères sont valorisées dans Finalement, des dépressions rive- Projets de renaturation une zone suburbaine raines alimentées par le bief ont été 33 Ce projet a également permis de aménagées, afin d’améliorer le mi- restaurer une configuration naturelle lieu pour les insectes, les batraciens au cours d’eau et de mieux exploiter et les reptiles. Situation à Grange Collomb avant les travaux de renaturation (en haut) et après ceux-ci (2004). Remise à ciel ouvert du dernier Toutefois, le ruisseau des Marais sifiée, se réduit à quelques espèces tronçon du nant de la Bistoquette présente des eaux d’une qualité mé- communes. Afin d’assurer la continuité du diocre. Son cours est enserré entre Dans ce contexte, et dans le cadre nant, les travaux de renaturation zones résidentielles et cultures, du programme cantonal de renatu- de 1998, seront complétés en 2004 corrigé dans sa partie intermédiaire ration des cours d’eau 2003-2005, un par la remise à ciel ouvert du dernier et enterré sur l’amont du territoire projet de renaturation du ruisseau tronçon encore enterré du nant de la suisse. De plus, il est régulièrement des Marais a été élaboré. Il figure Bistoquette (200 m), juste en aval victime de pollutions ponctuelles comme priorité dans le plan environ- du bassin de rétention des crues. Le graves. La dernière, due à la panne nemental de la commune de Veyrier projet prévoit également la revitali- de la STEP* de Bossey en septem- et sur un plan régional, constitue une sation du cordon boisé et des plan- bre 2003, a généré l’écoulement des fiche action dans le contrat de riviè- tations d’espèces indigènes carac- eaux usées pendant plusieurs se- res transfrontalier du Genevois. téristiques de la région (vergers à maines dans le ruisseau. Le projet de la renaturation du hautes-tiges). Le secteur des anciens marais de ruisseau des Marais a pour objec- Troinex, où il prend naissance, cons- tif de restaurer le lit, les berges et Projet de renaturation du ruisseau titue l’une des régions biologiques les abords immédiats du cours d’eau des Marais les plus pauvres du canton. Les con- et d’améliorer la connexion avec les Affluent majeur de la Drize, le ruis- nexions entre le ruisseau et les élé- milieux naturels existants. En tant seau des Marais se caractérise par un ments environnants sont pour l’heu- qu’élément structurant du paysage, régime hydrologique remarquable. re problématiques, voire impossibles le ruisseau des Marais revitalisé va- Ses débits d’étiage restent suffisants, en raison de l’isolement conféré par lorisera l’espace public pour la popu- 34 même lors de canicule, comme en été les cultures, les voies de circulation lation locale. 2003. De plus, il ne souffre d’aucun et les zones d’habitation. La qualité Ce projet s’inscrit dans le cadre déficit significatif en matière de pro- des rares milieux naturels existants d’une réflexion globale intégrant tection contre les crues. s’appauvrit et la flore, peu diver- l’amélioration générale de la qualité de Genève. canton du recteur di Plan du cadre le dans prévue est l’extension dont (ZAS*), spéciale le agrico zone la de t n développement e du m e n g a p m o c d’ac potentielles mesures des l’une constitue il Enfin, agricoles. fins des à l’eau de l’usage et versant bassin du haute partie la sur l’eau de tion ges la versant, bassin du eaux des bois, le tracé souterrain souterrain tracé le bois, (en jaune) du ruisseau ruisseau du jaune) (en Avant l’entrée dans le dans l’entrée Avant des Marais. des - - - - 35 Projets de renaturation Etat actuel

Etat du lit et des berges champs, encore appelé à se déve- à l’ouest le futur développement du Le lit naturel est stabilisé à cer- lopper. Côté suisse, le cours naturel quartier La Chapelle – Les Sciers. tains endroits par des seuils ou des aval de la Drize est entouré de zones murs. Les berges sont naturelles sur la urbaines en pleine mutation ; à l’est Activités agricoles majorité du cours d’eau. Localement, les quartiers de Drize et de Battelle ; France : élevage et cultures diverses. des ouvrages protègent les proprié- tés ou les constructions riveraines. Des signes d’érosion marquée sont visibles à plusieurs endroits, preuve que la rivière accepte difficilement les débits de crue supplémentaires qu’elle doit subir depuis plusieurs di- zaines d’années suite à l’imperméa- bilisation de son bassin versant.

Occupation des sols 36 Suite à la construction de l’auto- route A40, les surfaces urbanisées ont fortement évolué côté français, notamment dans le secteur d’Ar- Berges localement très artificialisées. Inondation à Grange-Collomb en 1974. Suisse : cultures maraîchères intensi- des crues qui auraient endommagé, 27 m3/s à l’exutoire). D’autres crues ves, grandes cultures par érosion, la prise d’eau du bief ali- importantes se sont produites en no- mentant le moulin de Pesay à Grange- vembre 1938, en novembre 1940, en Activités industrielles Collomb. A partir du XXe siècle et avec septembre 1960, en septembre 1966, Quelques activités industrielles et l’urbanisation du bassin versant de la etc. Au cours des 15 dernières années artisanales. Drize, les mentions de crues devien- les crues les plus significatives sont nent beaucoup plus fréquentes. Les celles d’octobre 1993 (débit 14 m3/ Bassin versant* et deux crues majeures semblent être s à Grange-Collomb), de septembre paysage celles d’août 1930 (débit de 23 m3/s à 1993 et novembre 2002 (débit 12 m3/s Le bassin versant a un caractè- l’exutoire) et de mars 1934 (débit de à Grange-Collomb). re rural et montagneux pour la par- tie amont et un caractère périurbain, puis urbain, à l’aval. Une tendance à l’urbanisation et à l’étanchéification sur l’ensemble du bassin versant est constatée.

Crues* La Drize ne fait l’objet d’obser- vations systématiques que depuis 1989 mais divers documents d’ar- Etat actuel chive font état de crues importantes 37 survenues dans son bassin bien avant cette date. La plus vieille mention remonte à un acte de 1788 évoquant Inondation à Grange-Collomb en 1974. Les crues de la Drize sont en aug- Dans le cadre du contrat de rivières urbains (à Collonges-sous-Salève et mentation suite à l’urbanisation du transfrontalier du Genevois, d’autres à Pierre-Grand). D’autres mesures bassin versant. Les capacités limi- projets de protection contre les crues de gestion des eaux de ruissellement tées de certains tronçons provoquent proposent des solutions pour proté- urbaines devront être prises dans le des inondations locales. Une suppres- ger les secteurs sensibles exposés aux cadre du « Schéma directeur des eaux sion de ces secteurs de débordement inondations (fiches actions franco- pluviales » sur France et des PREE* et aurait cependant pour effet d’accroî- suisses pour la protection et aména- PGEE* sur Suisse. tre considérablement les débits de gement de Troinex/ Grand Cour, Evor- pointe et de faire apparaître de nou- des, confluence ruisseau de la Clef/ Erosion* veaux problèmes à l’aval : inonda- ruisseau de la Tate et le ruisseau de la L’ensemble des berges de la Drize tions dommageables dans des zones Tate) ; en outre, deux premiers bassins présente des traces marquées d’éro- urbanisées (Croix-de-Rozon, Pierre- de rétention sont prévus pour laminer sion, preuve que l’ampleur et la fré- Grand, Troinex) et problèmes d’éro- des débits provenant de sous-bassins quence des crues augmentent. sion sur l’ensemble du cours resté naturel. Le maintien de ces zones d’expansion de crue, voire leur ges- tion par l’accroissement des capaci- tés de rétention, est donc essentiel. Les travaux de renaturation effectués sur le nant de Bistoquette et sur la Drize à Grange-Collomb (voir les tra- 38 vaux de réhabilitation de la Drize) ont déjà permis de donner localement plus d’espace aux cours d’eau et d’assurer Erosion en aval du la sécurité des personnes et des biens. pont de Drize. Qualité globale

Qualité* physico- seigne sur les pollutions d’origine do- chimique des eaux mestique et agricole. En France, l’objectif de qualité Le tableau ci-dessous est basé sur des affluents principaux de la Drize les mesures effectuées en 1999. est 1A (excellente, voir glossaire sous « objectif de qualité ») pour leur par- tie amont et 1B (bonne qualité – pol- Indice de pollution chimique IPC* lution modérée) à l’aval des zones agricoles ou urbanisées. Malgré les Station Pollution résultats indiqués dans le tableau ci- Ruisseau de la Tate (amont confluent) faible dessous (pollution faible pour la Tate et la Clef), cet objectif n’est pas en- Ruisseau de la Clef (amont confluent) faible core atteint car la qualité de ces ruis- Drize (Evordes) faible seaux reste très mauvaise à médiocre en période d’étiage. Drize (Rivolette amont ruisseau des Marais) faible Qualité globale A Genève, la qualité physico-chi- Drize (Grange-Collomb) faible 39 mique de l’eau des rivières est éva- luée à l’aide de l’Indice de Pollution Ruisseau des Marais (Bellavista) faible Chimique (IPC)*. Cet indice nous ren- Evolution de la qualité physico-chimique de la Drize

Station 1985 1995 1999 Drize (Evordes) mauvaise pollution nette pollution faible Ruisseau des Marais (Bellavista) pollution nette pollution faible

Depuis la suppression de la STEP* Biologique Global Normalisé (IBGN)*. tats. Basé sur les mesures de l’IBGN, de Collonges-sous-Salève en 1992 et Cet indice nous renseigne sur la qua- le tableau ci-dessous illustre l’évo- grâce à l’amélioration des réseaux lité physico-chimique de l’eau mais lution de la qualité biologique de la d’assainissement et à la modification aussi sur la diversité des microhabi- Drize au cours des années 90. des pratiques agricoles, une baisse des teneurs en divers polluants a été Evolution de la qualité biologique de la Drize observée. Par rapport aux résultats phy- Station 1990-91 1995 1999 sico-chimiques des années précé- dentes, la qualité de l’eau s’est amé- Ruisseau de la Tate (amont confluent) mauvaise médiocre bonne liorée à Evordes et dans le ruisseau Ruisseau de la Clef (amont confluent) bonne des Marais. Drize (Evordes) très mauvaise médiocre bonne

40 Qualité biologique des Drize (Rivolette, amont r. des Marais) médiocre eaux Drize (Grange-Collomb) très mauvaise mauvaise mauvaise La qualité biologique de l’eau des rivières est évaluée à l’aide de l’Indice Ruisseau des Marais (Bellavista) très mauvaise très mauvaise mauvaise gine agricole et une insuffisance du insuffisance une et agricole gine d’ori pollutions les sont Drize la de inférieur cours du l’eau de globale lesde laqualité biologique mauvaise principa causes Les localité. cette Troinex (Evordes) mais pas en aval de de amont en nette amélioration une longes-sous-Salève1992en apermis fourreau. à Trichoptère La La suppression de la deSTEP* Col - - - des pollutions chroniques et aiguës aiguës et chroniques pollutions des surtout et faible trop d’étiage débit Un truites. les pour potentiel grand un pas présente ne Marais) ruis des seau le et Grange-Collomb (entre tée à suisse lade partie la Drize. limiet colemodeste aujourd’hui est piscicole Qualité ment. d’assainisse réseau du bordements dé de l’existence confirmant crues, de période en particulièrement plus l’est Elle d’eau. cours du l’ensemble sur mauvaise reste de laDrize nitaire sant sur la d’Aïre,STEP* la qualité sa ver bassin le dans collectées usées sanitaire* Qualité Marais. des ruisseau du bassin le dans ment notam d’assainissement, système e etu aval secteur Le Globalement la potentialité pisci eaux des raccordement le Malgré du cours d’eau d’eau cours du ------une faible naturelle des reproduction toutefois suggérait 2000 en fectué de piscicole l’inventaire ef résultats Les l’année. de partie grande plus la propre à la dusurvie poisson pendant tes sédentaires, est actuellement im tait une autrefois population de trui du (voirsecteur p. 32). piscicoles conditions les liorer amé vont Grange-Collomb toutefois à effectués renaturation de travaux Les secteur. ce dans recensée été a seule une très faible densité de truite (2000), Drize lade piscicole où, inven taire dernier le par reflétée bien d’ailleurs est situation Cette din). jar de déchets de dépôts poissons, des l’habitat supprimant berges des (consolidation riverains les par dés dégra parfois sont berges les et lit le plus, De fréquentes). (mortalités poissons des survie la précaire très rendent Marais des ruisseau du nant prove pesticides) (hydrocarbures, Le ruisseau des Marais des ruisseau Le , qui abri qui , ------

41 Qualité globale truites dans ce ruisseau. équilibrée sur ce secteur qu’en aval du A noter que le potentiel cours d’eau et les truitelles recensées piscicole de ruisseau des indiquent une reproduction naturelle Marais s’est fortement sur le tronçon. dégradé durant l’autom- Un pointage réalisé dans le ruis- ne 2003, lorsque la STEP* seau de la Clef en amont de la buse* de Bossey est tombée en sous l’autoroute A40 n’a pas permis panne suite à un problè- de confirmer la présence de poissons, me technique. Durant bien que ce tronçon puisse être con- trois à quatre semaines, sidéré comme potentiellement pisci- les eaux usées de cette cole (cours naturel diversifié, débit dernière ont été direc- permanent, absence de dégradation tement rejetées dans le visible du milieu aquatique). ruisseau des Marais sans En ce qui concerne le ruisseau de être traitées. la Tate, malgré un rempoissonne- En amont de la con- ment annuel effectué par l’AAPPMA*, fluence* avec le ruisseau la densité de la truite fario reste très des Marais, la qualité de faible. l’eau s’améliore mais le développement des truites est limité par le 42 problème important de débits en été. La popula- tion de truite est toute- fois plus grande et plus Canicules 2003, la partie supérieure de la Drize est asséchée. Altération

Pollution d’origine Rejets de stations ration sont sources de pollutions agricole et maraîchère d’épuration (STEP*) ponctuelles. Pollution diffuse* liée à l’utilisa- Néant. Toutefois, il reste en- tion d’engrais (azote, phosphore) et core des zones non raccordées dont Déversoirs* d’orage de produits phytosanitaires. les installations particulières d’épu- Dans les zones de construction équipées en réseau unitaire*, des rejets par les déversoirs* d’ora- ge peuvent se produire lors de for- tes pluies, voire même de pluies moyennes.

Déversements accidentels Des déversements accidentels, Développement liés au trafic motorisé et aux diver- d’algues ses activités agricoles, artisanales filamenteuses ou industrielles sont parfois rencon- Altération et assainissement dans la Drize, trés dans la région et restent toujours 43 indice d’une eau chargée possibles. en matières nutritives. Assainissement

Le réseau d’égouts Assainissement individuel Dans la partie française, le ré- et collectif privé seau d’assainissement est majori- On compte environ 600 habitants tairement séparatif*, mais quelques (dont 400 sur sol français et 200 sur sol secteurs sont encore unitaires*. suisse) qui ne sont pas raccordés au Dans la partie suisse, le réseau réseau collectif d’assainissement. Il d’assainissement est constitué à s’agit de logements unifamiliaux (as- 20 % de réseau unitaire* et à 80 % de sainissement individuel) ou de plu- séparatif*. sieurs habitations (assainissement collectif privé). Ils sont généralement Stations* d’épuration équipés d’installation de traitement (STEP) des eaux usées dont les effluents sont La seule STEP qui subsistait dans d’ordinaire rejetés dans le milieu par Un exutoire. le bassin, celle de Collonges-sous- épandage ou infiltration dans les sols. Salève (France), a été supprimée en Ces rejets sont donc considérés comme 44 1992, les eaux usées qu’elle traitait diffus*. Une partie des canalisations étant désormais conduites à la STEP des zones non raccordées reste toute- d’Aïre (Genève). fois branchée sur le réseau d’eaux plu- viales ou de drainage. Résumé des actions Pierre-Grand, et si possible amé- lioration de cette zone en vue d’une et mesures de revalorisation meilleure rétention des crues. • Maintien et renforcement local des cordons boisés le long de la Drize.

Actions permanentes • Entretien, réhabilitation et gestion Mesures complémentaires • Recherche des causes de pollutions des équipements en assainissement • Aménagement de bras latéraux de et prise de mesures correctives. Par individuel. cours d’eau, petits affluents de la exemple, pour le bassin versant du • Suivi des pompages agricoles à but Drize à renaturer. ruisseau du Marais, une étude a dé- d’irrigation. • Gestion des ressources en eau des terminé la provenance de la pollu- bassins versants. tion azotée. Mesures de revalorisation • Suppression des pollutions prove- prioritaires Plan d’action nant de mauvais raccordements. • Gestion des crues de la Drize par la A la suite de la signature en dé- • Invitation aux communes concer- création de bassins de rétention cembre 1997 du « protocole d’accord nées du bassin versant à accélé- et de zones d’expansion des crues transfrontalier pour la revalorisation rer la réalisation des équipements (sur territoires suisse et français). des rivières du genevois » par les ins- séparatifs en vue de supprimer Ces réalisations permettront éga- tances franco-suisses, la Communauté les pollutions par les déversoirs* lement de réduire les problèmes de Communes du Genevois (France) et d’orage. d’érosion. l’Etat de Genève ont convenu de réaliser Résumé des actions • Entretien des équipements de col- • Recalibrage du ruisseau d’Archamps un contrat de rivières transfrontalier 45 lecte et de traitement des eaux. à Croix-de-Rozon. pour la revitalisation de ces rivières, • Nettoyage et entretien des cours • Maintien de la zone d’inondation contrat signé en 2003 et actuellement d’eau. entre Collonges-sous-Salève et en phase de réalisation. Cette fiche-rivière a été élaborée par le Département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’environnement • Service du programme de renaturation des cours d’eau et des rives (SRCER) • Service cantonal de l’écologie de l’eau (SECOE) • Service des forêts, de la protection de la nature et du paysage (SFPNP) • Service cantonal de l’évacuation de l’eau (SEVAC) • Service cantonal de géologie (SCG) Avec le concours de : • La Communauté de Communes du Genevois • Direction Départementale de l’Agriculture et des Forêts de Haute-Savoie

Texte : S. Nayemi, C. Meisser Denham, J.C. Cima, G. Dändliker, D. Pattay, F. Delavy, M. Meyer, A. Wisard, P. Grandjean.

Photographies : DIAE, Centre d’iconographie genevois, J.-C. Brutsch, E. Pongratz, Boissonas, C. Helbling, A. Julliard, S. Nayemi, A. Bidaux, C. Meissner, ProNatura Genève, DAEL/J.-C. Brutsch

46 Dessins : animaliers Pierre Baumgart / de poissons : M. Lunel.

Graphisme : La virgule de Polo (A. Julliard), Genève Glossaire Biotope Correction Milieu inerte offrant des conditions d’habi- Modification du tracé d’un cours d’eau Ce glossaire reprend tous les termes signa- tat favorables à un type d’organisme. conservant au lit, contrairement à la cana- lés d’un astérisque (*) dans le texte prin- Buse (busage) lisation, un aspect plus ou moins naturel. cipal. Tuyau, généralement en béton, utilisé pour Crue (voir aussi « Débit de crue ») assurer l’écoulement souterrain d’un ruis- Montée des eaux d’un cours d’eau à la suite seau à travers une route, une voie ferrée de précipitations atmosphériques abon- A AAPPMA ,etc. dantes ou de la fonte des neiges. Association agrée des pêcheurs profes- Cunette sionnels en milieu aquatique (France). C Capacité d’autoépuration Rigole pratiquée à la base d’un égout ou Affluent Pouvoir d’une rivière de dégrader les ma- d’un canal pour améliorer l’écoulement Cours d’eau qui se jette dans un autre. tières organiques et d’assimiler ou de dé- des eaux et l’entraînement des particules Alluvial(e) truire les polluants industriels ou domes- solides. Transportant ou comportant des alluvions : tiques qui y sont déversés. Un cours naturel Curage galets, sable, résidus terreux arrachés au et l’agitation de l’eau en surface (casca- Opération consistant à enlever les dépôts lit du cours (tout cours d’eau étant allu- des, chutes etc.) favorisent ce processus vaseux et les végétaux surabondants. vial, se terme s’utilise particulièrement dans lequel les micro-organismes jouent un dans le cas de lourds charriages : blocs, rôle important. D DBO5 (Demande biochimique en pierres, galets). COD (carbone organique dissous) oxygène) Avifaune C’est le carbone lié à la matière organique Paramètre donnant une estimation de la Ensemble des oiseaux. dissoute, biodégradable ou non. Il provient teneur en matière organique biodégradable pour une part de la production interne du par la mesure de la quantité d’oxygène né-

B Bassin versant milieu et pour une autre part de l’activité cessaire à sa dégradation. Un homme pro- Glossaire Surface du territoire sur lequel les précipi- humaine. duit chaque jour environ 70g de DBO5. tations s’écoulent vers le cours d’eau. Confluence Débit 47 Biodiversité Endroit où deux cours d’eau se joignent Volume d’eau qui s’écoule par unité de Variété des espèces de faune et de flore qui (confluence : fait de confluer). temps (1 m3/s = 1000 litres par seconde). peuplent un milieu. Débit de crue Diffus/diffuses (rejets, apports ou Equivalent-habitant Débit élevé lors de hautes-eaux excep- pollutions) Notion utilisée pour exprimer la charge pol- tionnelles. La crue décennale est une crue Qualifie des charges polluantes qui n’ont luante d’un effluent ou la capacité de trai- survenant statistiquement tous les 10 ans, pas de sources géographiquement déter- tement d’une STEP. La capacité d’une STEP la crue centennale tout les cent ans. Les minées. C’est en particulier le cas de la plu- est généralement supérieure au nombre crues les plus fortes se produisent lorsque part des rejets liés aux activités de l’agri- d’habitants raccordés pour tenir compte des précipitations abondantes sont asso- culture et de l’élevage. des eaux usées industrielles ou artisanales ciées à la fonte de neige. et, dans certaines zones, des périodes de Débit d’étiage E Eaux usées pointes touristiques. Débit en période d’étiage. En Suisse, on Elles comprennent les eaux domestiques Erosion utilise comme référence le niveau atteint (cuisine, lavage, toilette, matières féca- Arrachage par l’eau des matériaux consti- ou dépassé pendant 347 jours par année les, urines...) et les eaux résiduelles indus- tuant le lit ou les berges. (Q347). trielles. Etiage Débit moyen Eaux pluviales (eaux claires) Baisse périodique (souvent saisonnière), Moyenne annuelle des débits. Partie des précipitations atmosphériques généralement en été, du débit d’un cours Débit médian recueillie par les toitures et les sols rendus d’eau ; le plus bas niveau des eaux. Débit atteint ou dépassé durant la moitié étanches (parkings, chaussées, trottoirs), Exutoire de l’année, soit 182 jours (QI82). ainsi que l’eau qui s’écoule des fontaines Ouverture, tuyau pour l’écoulement des Déshuileur publiques. eaux. Procédé permettant d’éliminer les hydro- Ecrêtement des crues carbures liquides des eaux à évacuer. Processus par lequel l’amplitude maximum F Faune benthique Déversoir d’orage des crues est diminuée par des dispositifs Ensemble de la faune d’invertébrés vivants Dans les réseaux unitaires, les débits en de rétention (bassins artificiels) sur ou dans le fond des rivières (mollus- cas d’orage deviennent trop importants Effluent ques, vers, larves d’insectes etc.). 48 pour être conduits aux STEP. Les déversoirs Ce qui s’écoule d’une source naturel- d’orage permettent d’évacuer des eaux le (cours d’eau issu d’un lac ou d’un gla- G Galerie de décharge exédentaires vers le milieu naturel (riviè- cier) ou d’une installation (eaux rejetées Ouvrage permettant de prévenir les inon- re, lac). par une STEP, un ensemble d’habitations, dations en conduisant les eaux de crues une industrie...). vers un autre cours d’eau ayant la capa- IPC (indice de pollution chimique) Lit cité de les recevoir (l’Arve dans le cas de Paramètre intégrateur qui regroupe en un Creux naturel du sol, canal dans lequel la Drize). seul chiffre les valeurs des quatre paramè- coule un cours d’eau. Un lit mineur peut, tres chimiques d’appréciation de la qualité naturellement ou artificiellement, être + I IBGN des eaux (DBO5, COD, NH4 , Psol). La va- creusé dans le lit majeur. En période de Indice Biologique Global Normalisé. Il s’agit leur de chaque paramètre est normalisée basses eaux, l’évaporation est ainsi limi- d’une note évaluant la qualité biologique en la divisant par la valeur d’appréciation tée. des eaux d’une rivière. Cette note est éta- la plus basse (limite de la classe eau non Lixiviation, lixiviats blie sur la base de la composition de la polluée). L’IPC est la moyenne des quatre Les lixiviats sont les eaux, chargées de cer- faune benthique* (voir aussi sous « qua- valeurs ainsi normalisées (voir le tableau tains produits solubles, résultant d’une lité biologique » et sous « objectifs de qua- ci-dessous). lixiviation, soit le lavage d’un mélange de lité »). Elle est comprise entre O et 20. solides (p. ex. eaux d’une décharge). L Limicole + Qualité IBGN Qui vit dans la vase ou qui y cherche sa N NH4 (ammonium) très bonne 17 à 20 nourriture. Sous forme dissoute dans l’eau, l’ammo- bonne 13 à 16 Limnimètre niac (NH3) se trouve majoritairement sous médiocre 9 à 12 Système de mesure du niveau de l’eau dans forme d’ions ammonium (NH +). Il pro- mauvaise 5 à 8 4 un lac ou un cours d’eau. L’estimation des vient essentiellement des engrais agrico- très mauvaise à 4 ≤ débits des cours d’eau est basée sur cette les et des effluents de STEP qui n’ont pas mesure. de processus de nitrification. L’ammoniac peut être toxique pour les poissons et la IPC (indice de pollution chimique) faune benthique. L’homme produit chaque

jour environ 10 g d’azote qui passe rapi- Glossaire Appréciation DBO5 COD Ammonium P soluble IPC mg/l mg/l (NH +) mg N/l mg P/l dement sous forme ammoniacale dans les 4 49 non polluée – de 1,8 – de 1,3 – de 0,04 – de 0,03 – de 1,5 eaux usées. faible 1,8 à 3,0 1,3 à 2,0 0,04 à 0,15 0,03 à 0,10 1,5 à 3,1 Nitrification nette 3,0 à 5,0 2,0 à 3,5 0,15 à 0,4 0,10 à 0,3 3,1 à 8,0 Oxydation en nitrate de l’ammoniaque et forte + de 5,0 + de 3,5 + de 0,4 + de 0,3 + de 8,0 des nitrites dissous dans les eaux. Nival P Piscicole PGEE Alimenté par la neige. Qui a rapport aux poissons Plan général d’évacuation des eaux (établi - NO3 (nitrate) Piscivore au niveau des communes) Espèce chimique ayant essentiellement Qui se nourrit de poissons. PREE pour origine les engrais agricoles et les ef- P soluble (phosphore soluble) Plan régional d’évacuation des eaux (établi fluents de STEP. C’est un engrais pour les Forme du phosphore qui a essentiellement au niveau du canton) plantes aquatiques et les algues. pour origine les engrais agricoles et les effluents de STEP sans déphosphatation. Q Qualité biologique O Objectifs de qualité C’est un engrais pour les plantes aquati- L’analyse de la qualité biologique expri- Les principaux paramètres utilisés en Fran- ques et les algues. L’homme produit cha- me les effets des dégradations chimiques ce pour juger de la qualité de l’eau et fixer que jour environ 1,5 à 2 grammes de phos- et physiques du milieu sur les organismes des objectifs de qualité sont : phore. aquatiques. Elle est basée sur l’observation de la faune benthique qui détermine un in- Critère : 1A 1B 2 3 HC dice de qualité biologique globale norma- Qualité : Excellente Bonne Moyenne Médiocre Hors classe lisé de l’eau allant de 1 à 20 et qui permet

DBO5 (mg O2/l) ≤ 3 3 à 5 5 à 10 10 à 25 > 25 de classer les cours d’eau en 5 catégories

DCO (mg O2/l) ≤ 20 20 à 25 25 à 40 40 à 80 > 80 (voir IBGN). + NH4 (mg N/l) ≤ 0.08 0.08 à 0,4 0,4 à 1,5 1,5 à 6,2 > 6,2 Qualité physico-chimique IBGN ≥ 17 16 à 13 12 à 9 8 à 5 ≤ 4 Les paramètres physico-chimiques les plus couramment mesurés sont le pH (degré d’acidité), la conductivité, l’oxygène dis- sous, la DBO5, ainsi que la teneur en phos- phore, sulfate, chlorure, COD, calcium, magnésium et des différentes formes de 50 l’azote. La recherche de produits antipa- rasitaires, de micropolluants et de métaux lourds peut compléter ces analyses. R Régime Stations de pompage ou de relevage Ensemble des phénomènes régissant les va- Installation permettant de relever des riations de débit d’un cours d’eau : glaciai- eaux, dans le cas présent des eaux usées, à re (qui dépend de la fonte des glaciers), un niveau suffisant pour assurer un écoule- nival* (alimenté par les neiges) ou pluvial ment gravitaire dans le réseau aval de ca- (qui dépend des pluies). nalisations. Réseau primaire Statut du cours d’eau Collecteurs principaux (grosses canalisa- Sur sol suisse, le propriétaire responsable tions) des égouts conduisant aux STEP. de l’entretien du cours d’eau peut être le Réseau secondaire canton, une commune ou un privé. Sur sol Canalisations des eaux polluées reliant les français, la propriété des cours d’eau peut habitations ou industries au réseau primai- être publique ou privée. re ; canalisations de petit diamètre partant des éviers, WC, baignoires, etc. T Taux d’imperméabilisation Réseau ou système séparatif Proportion de la surface rendue imperméa- Système de canalisations composé de deux ble par la construction de routes ou de bâ- Vieux cèdre près du manège d’Evordes. réseaux distincts, l’un conduisant les eaux timents et qui a ainsi perdu les capacités usées vers une STEP, l’autre conduisant les de rétention d’eau d’un sol naturel. Qualité sanitaire eaux pluviales vers le milieu naturel (riviè- La qualité sanitaire est évaluée selon des re, lac). U Ubiquistes (Espèces ubiquistes) critères chimiques et surtout bactériolo- Réseau ou système unitaire Espèces peu spécialisées qu’on retrouve giques qui permettent d’apprécier si une Réseau d’égouts collectant les eaux usées dans de nombreux milieux différents.

eau peut être destinée à la baignade. Ni et les eaux de ruissellement (nivales et plu- Glossaire l’Aire ni la Drize ne répondent, et de loin, viales) dans une même canalisation. Z ZAS à ces critères. La qualité bactériologique Zone agricole spéciale, prévue pour l’ins- 51 et la protection piscicole font que la bai- S Station d’épuration (STEP) tallation de serres destinées à la produc- gnade est déconseillée dans toutes les ri- Station d’épuration des eaux usées d’ori- tion maraîchère. vières genevoises. gine domestique ou industrielle. Fiches-rivières déjà parues N°1 L’Allondon (3e édition) N°2 La (2e édition) N°3 L’Aire (2e édition) N°4 L’ N°5 La Drize (2e édition) N°6 La Laire N°7 L’Arve N°8 Le Foron N°9 Le Rhône N°10 La Seymaz

Fiches-rivières à paraître Le Nant d’Avril Le Marquet - Gobé - Vengeron Les principaux nants du Canton de Genève

Pour toute information ou commande de fiche Service du programme de renaturation des cours d’eau et des rives 1, rue David-Dufour • Case postale 206 • 1211 Genève 8 Tél. 022 327 70 84 Bassin versant de la Drize.

Juillet 2004