Okmuni C a T E D T O Council. LEAGUE of NATIONS . 0. 306.1932.1
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LEAGUE OF NATIONS . okmunicated to 0. 306.1932.1. „ Members 01 council. Geneva, March 4 th , 1932. PROTECTION OF MINORITIES IN POLANT. Petition of M. Graebe-, Deputy, concerning the right of the German Minority in the question of put lie instruction in the Volvolie3 of Poznan and Poqicrze. Note by the Secretary-General. In accordance with the Council resolutions of June 27th, 15 21 aid eptemrer 5th, 19 23, the Secretary-General on August 2 9th, 1931, forwari- i to the Polish Delegation accredited to the League of Nations, for the Nervations of the Polish Government, a letter dated Jun^ 23rd, 1331, ignei by MM. Graebe, Naumann and Utta, communicating two petitions, in ermen, French and English. These petitions deal with the educational ights of the German Minority in the Voivodies of Poznan and Pomorze, .ni in certain other parts of Poland, respectively. After having obtained from the President of the Council an extension the time limit f ix°d for the presentation of its observations, the olish Government, by a letter from its Permanent Delegation dated -oruary 27th, 1932, forwarded to the Secretary-General its observations nM. Graebe’s petition.* The Secretary-General has the honour to circulate, for the ini'ormn- icn of the Members of the Council, the letter from MM. Graebe, Naumann 'M TJtta, the petition from M. Graebe, and the observations of the Polish '0'',urmnent thereon. The petition having been communicated to the -reteriat in the form of a printed pamphlet and in a limited number of iso, only one copy is circulated to each Member of the Council, Tj-ke petition from M. Utta, together with the observations of the -olish Government thereon, was circulated for the information of “k® Members of the Council in C .153.1932.1. I . - LETTRE LE l'El. GR^EPE, NaLTIANN ET UTTA. Onction V arsovie, le ?3 juin 1931. A LA SOCIETE LES NATIONS, GENEVE. Les soussignés ont 1’honneur de trahsmettre deux exposés relatifs a la pénible situation scolaire de la minorité allemande de Pologne, en priant instamment le Cnnsuil de la Société des Na tions de bien vouloir veiller à ce que n?tre jeunesse soit entiè rement assurée de recevoir, lorsqu'elle a atteint Vêge de la fré quentation scolaire, 1 1 enseignement dans sa langue maternelle et la culture allemande à l r école allemande. Il peut paraître singulier que les deux pétitions parallèles traitent le même sujet sans cependant donner une description com plète de la situation de nctre Minrrité nationale allemande. Cola provient du fait que notre Minorité hationale des diverses régions de la Pologne doit alléguer différentes sources juridiques de pro tection internationale pour faire respecter les mêmes principes, c'est-à-dire 1’égalité de tous les citoyens, indépendamment de la race, de la confession et de la langue, Pour la minorité polonaise de Haute-Silésie, c’est la Convention germano-polonaise qui est applicable, c’est-à-dire un traité international bilatéral qui fixe spécialement aussi bien le droit au fend que la procédure de protec tion internationale. Le Conseil de la Société des Nations e fréquemment reçu des pétitions relatives à la situation sco laire de la minorité allemande de Haute-Silésie et elle connaît âonc la situation de cette région. Les pétitions ci-annexées concer nent les fractions de la minorité allemandu de Pologne qui habitent les anciens territoires prussiens de Poznan et de Fomorze et l 'an cienne Pologne du Congrès, Ces deux régions bénéficient également, comme il a été dit ci-dessus, de dispositions protectrices qui con- — 2 ~ sacrent les mCmcs principes, m ais qui présentent aussi certaines divergences accessoires sans que toutefois nous puissions admettre que cette différence de droit pesitif autorise un traitement discri minatoire des deux groupes nationaux allemands. Au contraire, nous sommes d'avis que les divers groupes de la minorité allemande de Pologne sont également fondés à exiger le respect de leur race, l'enseignement dans leur langue maternelle, et l'égalité de droits -.vec tous les autres citoyens polonais et qu’ils peuvent, en tant que membres dv la même minorité nationale d’un seal et mCmc pays, :rétendre à un é g a l respect de leurs droits. Notre point de vue est confirmé par l ’article 109 dv le Cons titution polonaise qui garantit les mêmes droits culturels à toutes les minorités et qui doit se trouver en harmonie avec les disposi tions du Traité de protection précité en vertu du Préambule eu traité signé entre les Puissances alliées et associées le 28 juin 1919. Afin de ne pus cc répliquer davantage cet aperçu des nombreuses particularités locales et juridiques, on n'a pus compris dans les exposés des deux pétitions Certains territoires secondaires qui comp tent des éléments de la rainerité allemande. Il convient de mentionner que la situation scolaire de la minorité allemande de G-alicie n'est ns aussi défavorable, encore cu'on puisse formuler des réclamations justifiées, notamment au sujet de la fraction catholique de la mino rité allemande de cette région. En Poznan .t en lomcrzc, les tendances à la dénationalisation, i'ns le domaine culturel, ont d’aberd été effacés par toutes les me sures visant à expulser entièrement du pays la minorité allemande et 1 lui enlever le plus possible ses possibilités d’existence. Bans - -ncienne Pologne russe, toutes les me sures dirigées, dès le début, entre la minorité allemande visaient essentiellement à détruire nr- Vle culturelle prepre, notamment dans le domaine sc o la ire . Les deux pétitions ci-jointes apportent une documentation aTecn- nte qui montre 1 ’ ad m in istratio n au service d’une p o litiq u e fa ta le - 3 - n. dégermanisation. Il nous semble intolérable et contraire à l ’es- trit du Traité de protection des minorités que l ’administration use tous les pouvoirs qu'elle détient pour dénationaliser les membres di la minorité allemande. Nous ne trouvons aucune protection auprès de l'Etat morne dont nous sommes citoyens car les tribunaux natio naux refusent, par principe. de considérer le Traité de protection des minorités comme une source de droit interne. L’arrêt rendu lu 21 avril 1923 par la Cour supreme, toutes Chambres réunies, déclare : "Au contraire, les normes d’un traité int rnational no constituent pas et ne peuvent constituer une source immédiate dont dériveraient les droits et obligations des citoyens polo nais au regard de leur propre Etut. Ces normes peuvent et doi vent être prises en considération pour interpréter les disposi tions pertinentes de la législation polonaise, mais ne peuvent ni les suppléer, ni s'y substituer, En conséquence, les citoyens de la République polonaise ne peuvent invoquer directement les dispositions du Traité de protection des minorités qui lient uniquement l'Etat polonais envers d’autres Etats, sans confé rer aucun droit direct à chaque citoyen individuellement." L'arrêt de la même Cour du 18 décembre 1929, est conçu d'une maniere an alogue: "Il n’y a pas lieu d’examiner si et dans quelle mesure l ’Etat polonais a contrevenu, en se prévalant du droit de rachat, aux engagements assumés par lui dans la Convention sur les mi norités. Les obligations prévues par cette Convention lient l'Etat polonais envers les Puissances qui y sont parties. Par contre, elles ne confèrent, à 1'encontre de l ’Etat polonais, aucun drojt direct aux citoyens qui appartiennent aux minorités nationales. En conséquence, les infractions à cette Convention ne peuvent être poursuivies que devant une Juridiction interna- tiohalc, mai s ne permettent pas à la Cour de considérer comme illégaux les actes de l'Etat polonais qai sont entièrement fondés en droit in te rn e ." C’est pourquoi nous prions instamment le Conseil de la Socié té des Nations de bien vouloir intervenir aussitôt que possible, car il est la seule juridiction compétente pour faire appliquer, à notre 3aor à, les dispositions du Traité de protection des minorités. Nous vous ferons parvenir ultérieurement des imprimés et traductions en langues anglaise et française. signé : Graebe, Naumann, Utta, Député. Président du Comité Sénateur, central allemand de P ologne. - 4 - I I . - PETITION DE i:. GRAEBE. La pétition et ses annexes se trouvent conte nues dans deux brochures imprimées communiquées par le pétiticnn?: ire. Etant donné le volume de eus brochures (26 et 121 pages respectivement, avec des tableaux gra phiques), il a été impossible de les incorporer dans ce docioment et e lle s sont communiquées séparément aux Mem bres du Conseil. I I I . CES EH VATI PI'S DU GOUVI'RIJ S.: EST r CLOUAIS. égation polonaise auprès de la iété des Mstio n s . Genève, le 27 fé v rie r 1 9 3 2 . konsieur le Secrétaire Général, Par ne lettre en date du 20 janvier 1932 Ho 24C/32 j’ai eu 1’honneur de vous faire parvenir les observations du Gouvernement polonais relatives à une pétition émanant de il. lTtta et ayant trait au droit de la minorité allemande en matière d’instruction publique dans certaines parties de la Pologne. ^ ’ J ’ai maintenant l'honneur de vous adresser ci-après les observations de mon Gouvernement relatives à une pétition de 1". Graebe concernant le même sujet, et visant spécialement les voievodies de Poznan et de Pomorze. Le Gouvernement polonais croit opportun d'exprimer encore une fois ses réserves au sujet du droit que s'arroge le pétitionnaire de soumettre les pétitions au nom de l 'ensemble de la minorité allemande en Pologne. Le Gouvernement polonais se rend compte q u 'i l est p a rfo is assez d i f f i c i l e d ’imposer aux pé titionnaires (qui transmettent leurs exposés à titre de simples informations ) un langage strictement conforme à l'esprit et à la lettre des Traités pour la protection des minorités ainsi que des règles de procédure adoptées dans ce domaine.