Fichiers Ressources Dossiers

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Fichiers Ressources Dossiers Fichiers ressources Dossiers Mouvements et réseaux De l'improvisation à l'organisation Contre toute attente, en moins de 2 ans, les bases d'un Etat clandestin sont jetés. Celui-ci menace l'occupant et prépare la relève politique. On ne peut prendre la mesure de l'importance de cette situation que si l'on conçoit la réalité de la débâcle. La défaite militaire est ahurissante. Une guerre-éclair que l'armée n'a pas comprise, un régime politique qui s'effondre en criant le "sauve qui peut" et une élite qui se délite. L'armistice procure un net sentiment de soulagement et le pays se réfugie dans l'attentisme, la résignation et l'inquiétude. Le changement de régime passe inaperçu sous la conjonction de la défaite et de la popularité réelle du Maréchal Pétain. Dans l'immédiat, les conditions d'armistice et la honte l'emportent. Les Français ne découvrent que plus tard la réalité du régime de Vichy. Pourtant le parlement a remis les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet. La République est remplacée par l'Etat français et le devise devient Travail, Famille, Patrie. Une propagande se met en place sur fond de Révolution Nationale. Progressivement les libertés sont restreintes. Les partis politiques sont suspendus et les Juifs et Francs-Maçons sont exclus des administrations. La police reçoit des pouvoirs supplémentaires tandis que les fonctionnaires d'autorité doivent prêter serment au Chef de l'Etat français. Une Collaboration avec l'occupant s'installe après l'entrevue de Montoire le 24 octobre 1940. Le PPF, la LVF et la Milice (SOL) doublent la présence de l'occupant. Pourtant l'autorité allemande n'allège pas la dureté de l'occupation. La France est découpée en plusieurs zones d'occupation et l'Alsace-Lorraine est annexée au Reich. La Marine est consignée et près de 1 300 000 soldats sont prisonniers de guerre en Allemagne. Une indemnité de 400 millions de francs doit être versée aux troupes d'occupation. Après des erreurs et des hésitations, une France nouvelle va se mettre en place dans la clandestinité. Un geste fou, certes, mais une organisation progressive et rationnelle s'impose. Celle des mouvements et des réseaux. La Résistance n'est pas un organigramme bien huilé, il fallut, tout le temps, improviser. Cependant, il existe, bel et bien une organisation qui s'appuyait sur des chefs connus et responsable et sur lesquels les résistants devaient placer leur confiance. L'originalité de la Résistance française repose sur l'existence de grands mouvements diversifiés et quasi autonome. Les Mouvements s'engagent vers la lutte politique tandis que les réseaux se spécialisent vers la lutte militaire. Mais la plupart des mouvements organisaient des actions de type militaire. La distinction entre le civil et le militaire sera d'ailleurs au cœur des conflits entre la France Libre et la Résistance intérieure. RESISTER, UN GESTE FOU EN APPARENCE Les motivations La Résistance est largement minoritaire à l'origine. Le général de Gaulle : "j'espérais qu'allaient me rejoindre les têtes des grandes administrations, des Eglises et des Etats-majors. Ceux qui avaient un mandat et se trouvaient à Londres, je les ai vus reprendre le bateau un à un. Et puis, j'ai vu arriver les pauvres types, les sans grades, les marins de Dunkerque et les pêcheurs de l'île de Sein, les petites gens. Finalement, j'ai pu bâtir la France libre avec eux, et quelques autres il est vrai, mais d'abord avec le peuple¹". Puis le mot de Résistance prend sens car de Gaulle lui donne sa profondeur dans le discours du 18 juin. Pourtant de Gaulle n'est qu'un modeste sous secrétaire d'Etat, nommé et envoyé à Londres par Paul Reynaud pour préparer la poursuite de la guerre. A son retour, le gouvernement Paul Reynaud n'est plus et le maréchal Pétain, nouveau président du Conseil, prend des dispositions pour la demande d'armistice. Très rapidement, le général de Gaulle revient à Londres et obtient le soutien de Churchill qui met un micro de la BBC à sa disposition. De Gaulle invite les Français à refuser la défaite. Il souligne l'importance du conflit et son caractère mondial. Il affirme que la France dispose de son empire colonial et de l'appui britannique. Cet appel peu entendu, à l'époque, est l'acte fondateur de la Résistance et constitue la première étape du gouvernement de la France libre. Discours du Général De Gaulle Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formés un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécaniques, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieur. Le destin de monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. Cependant le mot Résister devient lourd de sens. Il supposait désobéir, contester, contrecarrer, protester, refuser, réagir, se rebeller, se rebiffer, s'opposer. Lucie Aubrac donne la mesure du geste : "Nous sommes décidément de drôles d'individus. Ingénieurs, dessinateurs, professeurs, bourgeois ou ouvriers, nous sommes tous entrés dans le monde de la tricherie et des mensonges, avec la plus parfaite sérénité. Nous sommes nombreux à considérer que notre action nous conduit très naturellement à inverser notre morale. Combien serons nous, une fois le guerre finie, à retrouver le respect de la légalité". Pour entrer en révolte, il fallait des motivations. Celles-ci pouvaient être multiples et différentes en fonction de chaque individu. Il n'y a pas toujours des explications rationnelles. Le fait d'entrer en résistance était lui-même ambigu comme le dit Anise Postel-Vinay : "Cette question de savoir comment on est entré en Résistance, pour nous, c'est une drôle de question parce qu'en fait, on n'entrait pas dans la Résistance. D'ailleurs le mot "résistance", tout au moins jusqu'à mon arrestation le 15 août 1942, n'existait pas. Quand on cherchait à faire quelque chose, pour nous gaullistes, on disait qu'on travaillait pour les Anglais et pour les communistes qui n'avaient pas exactement le même genre d'activités que nous, ils disait simplement qu'ils entraient en clandestinité". Certains l'ont fait par défi ou goût de l'aventure. D'autres au contraire mêlaient patriotisme, antigermanisme et antifascisme. Le patriotisme et la conviction profonde que la guerre n'est pas terminée, alimentent les motivations des premiers résistants. Ils expriment ce qu'Edmond Michelet définissait quelques jours avant le 18 juin en citant Charles Péguy : "Celui qui ne se rend pas à raison contre celui qui se rend. En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, et quel que soit son parti. Et celui qui se rend est mon ennemi.". Le refus de la défaite constituera le ciment de la première Résistance. "Le ciment de l'Unité française, c'est le sang des Français qui n'ont pas eux, accepté l'armistice, qui malgré Rethondes continuent à mourir pour la France, de ceux qui n'ont pas voulu connaître, suivant le vers de Corneille, la honte de mourir sans avoir combattu²". Au delà de ce refus, c'est aussi le civisme et le rejet contre les valeurs nazis. A l'origine, il a fallu beaucoup de lucidité pour lever l'hypothèse Pétain. Certains croient trouver dans le Maréchal Pétain un refuge salutaire. Progressivement, le culte du sauveur de la Patrie et l'alignement sur les thèses de l'occupant modifient les comportements. Henri Fresnay s'explique : "Au fur et à mesure que le gouvernement du Maréchal cédait aux exigences allemandes et que, dans l'ordre intérieur, il prenait des mesures d'inspiration nazie, le fossé, lentement mais régulièrement, s'est creusé entre lui et nous…³".
Recommended publications
  • The London School of Economics and Political Science the New
    The London School of Economics and Political Science The New Industrial Order: Vichy, Steel, and the Origins of the Monnet Plan, 1940-1946 Luc-André Brunet A thesis submitted to the Department of International History of the London School of Economics for the degree of Doctor of Philosophy, London, July 2014 1 Declaration I certify that the thesis I have presented for examination for the MPhil/PhD degree of the London School of Economics and Political Science is solely my own work other than where I have clearly indicated that it is the work of others (in which case the extent of any work carried out jointly by me and any other person is clearly identified in it). The copyright of this thesis rests with the author. Quotation from it is permitted, provided that full acknowledgement is made. This thesis may not be reproduced without my prior written consent. I warrant that this authorisation does not, to the best of my belief, infringe the rights of any third party. I declare that my thesis consists of 87,402 words. 2 Abstract Following the Fall of France in 1940, the nation’s industry was fundamentally reorganised under the Vichy regime. This thesis traces the history of the keystones of this New Industrial Order, the Organisation Committees, by focusing on the organisation of the French steel industry between the end of the Third Republic in 1940 and the establishment of the Fourth Republic in 1946. It challenges traditional views by showing that the Committees were created largely to facilitate economic collaboration with Nazi Germany.
    [Show full text]
  • Montants Totaux D'aides Pour Les 200 Titres De Presse Les Plus Aidés En
    Tableau des montants totaux d’aides pour les 200 titres de presse les plus aidés Les chiffres annuels d’aides à la presse doivent être lus avec quelques précautions. En particulier, la compensation du tarif postal, première aide publique de soutien au secteur de la presse, est versée à La Poste pour compenser les coûts de la mission de service public de transport postal de la presse (validée par les autorités européennes), coûts évalués par l'opérateur. Enfin, à ce jour, l'aide à l’exemplaire n'est calculée que pour les titres dont la diffusion est communiquée à l’OJD; certains chiffres de diffusion sont d’ailleurs susceptibles d’évoluer à la marge. Une notice, jointe au tableau, explique la façon dont celui-ci a été réalisé et comment il se lit. Dont aides Dont Dont aides directes – hors Dont aide à la Diffusion/An Aides par Aides à la Total des Aides à la Ordre Titre Compensation versées aux aide à la Distribution 2013 en exemplaire en production en Aides en € diffusion en € Tarif postal en € tiers en € distribution – en € exemplaires € € en € 1 LE FIGARO 16 179 637 7 378 383 1 078 951 2 136 790 5 585 513 101 056 679 0,160 14 527 134 1 652 503 2 LE MONDE 16 150 256 4 811 140 3 839 762 2 307 359 5 191 995 92 546 730 0,175 13 654 790 2 495 466 3 AUJOURD'HUI EN FRANCE AUJOURD'HUI EN FRANCE DIMANCHE 11 997 569 427 027 242 890 201 069 11 126 583 57 358 270 0,209 11 754 679 242 890 4 OUEST FRANCE - DIMANCHE OUEST FRANCE 10 443 192 2 479 411 536 881 7 426 900 0 251 939 246 0,041 7 700 818 2 742 374 5 LA CROIX 10 435 028 5 101 574 0 5 053 079
    [Show full text]
  • Libération Nord-Pas-De-Calais, 1944
    Brochure CNRD 2013-2014 : documents complémentaires en ligne La Libération et le retour de la République en « zone rattachée » Nord- Pas-de-Calais Le départ de l’occupant et l’arrivée des troupes alliées entre la fin août et le début septembre 1944 dans le Nord-Pas-de-Calais prennent un caractère particulier pour les habitants de cette région, isolée du reste de la France. En effet, depuis le début de l’Occupation en juin 1940, les deux départements connaissent un régime spécifique. Placée sous l’autorité de l’Oberfeldkommandantur 670 de Lille (relevant de l’autorité du Militärbefehlshaber in Belgien und Nordfrankreich le Commandement militaire allemand pour la Belgique et le Nord de la France) la région est coupée du reste de la France par une ligne de démarcation imposée sur la Somme. L’administration de cette « zone rattachée » va donc demeurer entre les mains des militaires durant toute la guerre, contrairement au reste de la France où, dès 1942, la SS prend le pouvoir sur les questions de police et de maintien de l’ordre. La répression dans le Nord de la France n’est pas pour autant moins brutale mais repose davantage sur les tribunaux militaires et la déportation judiciaire. Le départ de l’administration militaire de Lille vers l’Allemagne, le 30 août 1944, met ainsi un terme aux ambitions séparatistes nazies et à la création d’un futur état flamand dans le Nord de l’Europe. Si la Libération du Nord-Pas-de-Calais est réalisée en un éclair, elle apparaît particulièrement sanglante. Ainsi, après la prise d’Amiens, le 31 août par les Anglais, Arras et Douai sont libérées dès le lendemain.
    [Show full text]
  • Press Kit Lille 2016
    www.lilletourism.com PRESS KIT LILLE 2016 ALL YOU NEED IS LILLE Press Release Just 80 minutes away from London, 1 hour from Paris and 35 minutes from Brussels, Lille could quite easily have melted into the shadows of its illustrious neighbours, but instead it is more than happy to cultivate and show off all that makes it stand out from the crowd! Flemish, Burgundian and then Spanish before it became French, Lille boasts a spectacular heritage. A trading town since the Middle Ages, a stronghold under Louis XIV, a hive of industry in the 19th century and an ambitious hub in the 20th century, Lille is now imbued with the memories of the past, interweaved with its visions for the future. While the Euralille area is a focal point of bold architecture by Rem Koolhaas, Jean Nouvel or Christian de Portzamparc, the Lille-Sud area is becoming a Mecca for fashionistas. Since 2007, some young fashion designers (sponsored by Agnès b.) have set up workshops and boutiques in this new “fashion district” in the making. With lille3000, it’s the whole city that has started to look towards the future, enjoying a dramatic makeover for this new recurrent event, geared towards contemporary art and innovation. The European Capital of Culture in 2004, Lille is now a leading light in this field, with the arts ma- king themselves quite at home here. From great museums to new alternative art centres, from the Opera to the theatres through the National Or- chestra, culture is a living and breathing part of everyday life here.
    [Show full text]
  • « Moi, Général De Gaulle, Actuellement À Londres… »
    « Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres… » Questionnaire pédagogique (version longue) Les circonstances de l’Appel 1) Quel ouvrage du Général de Gaulle écrit dans les années 1930 appelle à la constitution d’une armée de professionnels et préconise la création de divisions blindées très mobiles ? ……………………………………………………………………………………………….. 2) Quand a lieu la Bataille de France ? ……………………………………………………………………………………………….. 3) Où l’Allemagne nazie perce-t-elle le front allié le 13 mai 1940 ? ……………………………………………………………………………………………….. 4) Repérez Charles de Gaulle sur la photographie. A quel poste est-il nommé dans le gouvernement dirigé par Paul Reynaud ? ………………………………………………………………………………………………. 5) Comment est appelée l’opération consistant à évacuer par Dunkerque les troupes britanniques et quelques troupes françaises ? ……………………………………………………………………………………………….. 6) Quelle ville le gouvernement français rejoint le 14 juin 1940 ? ……………………………………………………………………………………………….. 7) Quel projet tente de mettre en place le chef du gouvernement Paul Reynaud le 16 juin 1940 ? ……………………………………………………………………………………………….. 8) Qui succède à Paul Reynaud à la tête du gouvernement français le 17 juin 1940 ? ……………………………………………………………………………………………….. 9) Comment s’appelle le Premier ministre britannique ? ……………………………………………………………………………………………….. Un certain 18 juin 10) A quelle radio le général de Gaulle lance-t-il son appel à la Résistance ? ……………………………………………………………………………………………….. 11) Qui est Elisabeth de Miribel (photographie ci-dessous) ? ……………………………………………………………………………………………….. 12) Quand
    [Show full text]
  • Résistance Et Monde Rural En Zone Interdite 1940-1944
    Petit Journal de l’Exposition Résistance et Monde Rural en Zone Interdite 1940-1944 Une France occupée et morcelée L'armistice du 22 juin 40 laisse une France divisée en plusieurs zones. Dans la région du Nord Pas de Calais, ratta- chée au gouvernement militaire de Bruxelles, les habitants ont gardé le souvenir de la dure occupation allemande de 14-18 : brimades, travaux forcés, réquisitions, rations de famine, prises d'otages. Sensibles dans un premier temps, à la grande figure et à la belle prestance du Maréchal Pétain, natif de la région, des Anciens de Verdun se détachent de lui après l'entrevue de Montoire : Jules Méresse de Cartignies entraîne sa famille et ses voisins à la lutte contre un gouvernement de trahison. Pour régler le problème du ravitaillement et moderniser l'agriculture, les technocra- tes de Vichy instituent la corporation paysanne. Ce dirigisme irrite les exploitants qui ne supportent pas les contrôles, ne répondent pas aux enquêtes, ignorent délibérément les directives. Jeanne Destombe Tillieu de Bondues déclare de maigres récoltes pour une ex- ploitation de 42 hectares. Le préfet Carles confirme le refus des paysans de se plier à la nouvelle réglementation. Jules Méresse Une résistance précoce L'ombre de Louise de Bettignies, résistante de la 1 ère guerre mondiale, liée à l'Intelligence Service, plane sur notre région. C'est spontanément que les habitants cachent les soldats anglais qui n'ont pas pu rembarquer à Dunkerque en juin 1940. Les images et les tracts de la R.A.F.sont rapidement recueillis, lus, distribués ; c'est ainsi que dans la cuisine de la ferme de Jeanne Destombe Tillieu, le portrait de Churchill voisine avec celui de De Gaulle.
    [Show full text]
  • Speaking Through the Body
    DE LA DOULEUR À L’IVRESSE: VISIONS OF WAR AND RESISTANCE Corina Dueñas A dissertation submitted to the faculty of the University of North Carolina at Chapel Hill in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy in the Department of Romance Languages and Literatures (French). Chapel Hill 2007 Approved by: Advisor: Dominique Fisher Reader: Martine Antle Reader: Hassan Melehy Reader: José M. Polo de Bernabé Reader: Donald Reid © 2007 Corina Dueñas ALL RIGHTS RESERVED ii ABSTRACT CORINA DUEÑAS: De la douleur à l’ivresse: Visions of War and Resistance (Under the direction of Dominique Fisher) This dissertation explores the notion of gendered resistance acts and writing through close readings of the personal narratives of three French women who experienced life in France during the Second World War. The works of Claire Chevrillon (Code Name Christiane Clouet: A Woman in the French Resistance), Marguerite Duras (La Douleur), and Lucie Aubrac (Ils partiront dans l’ivresse) challenge traditional definitions of resistance, as well as the notion that war, resistance and the writing of such can be systematically categorized according to the male/female dichotomy. These authors depict the day-to-day struggle of ordinary people caught in war, their daily resistance, and their ordinary as well as extraordinary heroism. In doing so, they debunk the stereotypes of war, resistance and heroism that are based on traditional military models of masculinity. Their narratives offer a more comprehensive view of wartime France than was previously depicted by Charles de Gaulle and post-war historians, thereby adding to the present debate of what constitutes history and historiography.
    [Show full text]
  • Living with the Enemy in First World War France
    i The experience of occupation in the Nord, 1914– 18 ii Cultural History of Modern War Series editors Ana Carden- Coyne, Peter Gatrell, Max Jones, Penny Summerfield and Bertrand Taithe Already published Carol Acton and Jane Potter Working in a World of Hurt: Trauma and Resilience in the Narratives of Medical Personnel in Warzones Julie Anderson War, Disability and Rehabilitation in Britain: Soul of a Nation Lindsey Dodd French Children under the Allied Bombs, 1940– 45: An Oral History Rachel Duffett The Stomach for Fighting: Food and the Soldiers of the First World War Peter Gatrell and Lyubov Zhvanko (eds) Europe on the Move: Refugees in the Era of the Great War Christine E. Hallett Containing Trauma: Nursing Work in the First World War Jo Laycock Imagining Armenia: Orientalism, Ambiguity and Intervention Chris Millington From Victory to Vichy: Veterans in Inter- War France Juliette Pattinson Behind Enemy Lines: Gender, Passing and the Special Operations Executive in the Second World War Chris Pearson Mobilizing Nature: the Environmental History of War and Militarization in Modern France Jeffrey S. Reznick Healing the Nation: Soldiers and the Culture of Caregiving in Britain during the Great War Jeffrey S. Reznick John Galsworthy and Disabled Soldiers of the Great War: With an Illustrated Selection of His Writings Michael Roper The Secret Battle: Emotional Survival in the Great War Penny Summerfield and Corinna Peniston- Bird Contesting Home Defence: Men, Women and the Home Guard in the Second World War Trudi Tate and Kate Kennedy (eds)
    [Show full text]
  • The Germans in France During World War II: Defeat, Occupation, Liberation, and Memory UCB-OLLI Bert Gordon [email protected] Winter 2020
    The Germans in France During World War II: Defeat, Occupation, Liberation, and Memory UCB-OLLI Bert Gordon [email protected] Winter 2020 Introduction Collaboration, Resistance, Survival: The Germans in France During World War II - Defeat, Occupation, Liberation, and Memory Shortly before being executed for having collaborated with Nazi Germany during the German occupation of France in the Second World War, the French writer Robert Brasillach wrote that “Frenchmen given to reflection, during these years, will have more or less slept with Germany—not without quarrels—and the memory of it will remain sweet for them.” Brasillach’s statement shines a light on a highly charged and complex period: the four-year occupation of France by Nazi Germany from 1940 through 1944. In the years since the war, the French have continued to discuss and debate the experiences of those who lived through the war and their meanings for identity and memory in France. On 25 August 2019, a new museum, actually a transfer and extension of a previously existing museum in Paris, was opened to commemorate the 75th anniversary of the liberation of the French capital. Above: German Servicewomen in Occupied Paris Gordon, The Germans in France During World War II: Defeat, Occupation, Liberation, and Memory Our course examines the Occupation in six two-hour meetings. Each class session will have a theme, subdivided into two halves with a ten-minute break in between. Class Schedule: 1. From Victory to Defeat: France emerges victorious after the First World War but fails to maintain its supremacy. 1-A. The Interwar Years: We focus on France’s path from victory in the First World War through their failure to successfully resist the rise of Nazi Germany during the interwar years and their overwhelming defeat in the Second.
    [Show full text]
  • LA RESISTANCE De La Défaite À La Libération Historique Edition Française De Mein Kampf
    Bouches-du-Rhône Au fil de la mémoire -6- LA RESISTANCE de la défaite à la libération Historique Edition française de Mein Kampf. Débutée en septembre 1939, la guerre prend une tournure dramatique lorsqu’en mai 1940 l’armée allemande lance la “ guerre-éclair ”. Malgré la résistance héroïque de certaines unités - les Allemands perdent tout de même plus de 95 000 hommes - l’armée française va s’effondrer rapidement. Le 16 juin 1940, le gouvernement de Paul Raynaud, réfugié à Bordeaux, démissionne. Le Maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement et, dès le 17 juin, demande l’armistice. La défaite est consommée. Le 23 juin 1940 l’armistice est signé à Rethondes, lieu symbolique pour les nazis puisque l’Allemagne y avait français. Cette prise de pouvoir se signé sa capitulation en 1918. La fait avec le consentement d’une débacle de 1940 est un véritable large partie de la population choc : entre le 10 mai et le 25 et des élites, seuls 80 députés juin près de 100 000 soldats voteront contre. français ont perdu la vie et 1,5 Pétain est alors perçu comme le million partent en captivité en vainqueur de Verdun, le sauveur Allemagne. de la France qui, comme il le dit Le 10 juillet 1940 marque une lui-même, a fait “ le don de sa autre étape puisque le Parlement, personne ”. réuni à Vichy, vote les pleins Le 3 décembre 1940, à Marseille, pouvoirs constituants à Pétain qui, il reçoit un accueil exalté de la dès le lendemain, institue l’Etat part de la population.
    [Show full text]
  • Sir Anthony Eden and the Suez Crisis of 1956 the Anatomy of a Flawed Personality
    Sir Anthony Eden and the Suez Crisis of 1956 The Anatomy of a Flawed Personality by Eamon Hamilton A thesis submitted to the University of Birmingham for the degree of Master of Arts by Research Centre for Byzantine Ottoman and Modern Greek Studies Department of Classics Ancient History and Archeology College of Arts and Law University of Birmingham June 2015 1 University of Birmingham Research Archive e-theses repository This unpublished thesis/dissertation is copyright of the author and/or third parties. The intellectual property rights of the author or third parties in respect of this work are as defined by The Copyright Designs and Patents Act 1988 or as modified by any successor legislation. Any use made of information contained in this thesis/dissertation must be in accordance with that legislation and must be properly acknowledged. Further distribution or reproduction in any format is prohibited without the permission of the copyright holder. Acknowledgements I am very grateful to the staff at the following institutions: The Bodleian Library, University of Oxford Churchill College Library, University of Cambridge Cadbury Research Library, University of Birmingham Manx National Heritage, Douglas, Isle of Man The National Archives, Kew 2 When Anthony Eden became British Prime Minister on 6 April 1955 it seemed the culmination of a brilliant career in politics. Less than two years later that career was over, effectively destroyed by his behaviour over the nationalisation of the Suez Canal Company by the Egyptian President, Gamal Nasser.
    [Show full text]
  • Les Images Collectives De La Résistance
    TERRITOIRES CONTEMPORAINS CAHIERS DE L’IHC NUMERO 3, 1996 Les images collectives de la Résistance Direction¬: Serge Wolikow Avec la participation de François Marcot (Université de Franche-Comté) Coordination : Stéphane Gacon et Jean Vigreux EDITIONS UNIVERSITAIRES DE DIJON © -1997 - EUD - Institut d’histoire contemporaine - UMR CNRS 5605 - uB - 2 bd Gabriel - bureau R56 - 21000 Dijon © -1997 - EUD - Institut d’histoire contemporaine - UMR CNRS 5605 - uB - 2 bd Gabriel - bureau R56 - 21000 Dijon Illustration de couverture¬: Deux maquisards de Socrate - été 1944 (coll. ARORM) Maquette et mise en page¬: Rosine Fry ISSN¬: 1254-1435 –¬ISBN¬: 2-905965-16-9 © -1997 - EUD - Institut d’histoire contemporaine - UMR CNRS 5605 - Université de Bourgogne - 2 bd Gabriel - bureau R56 - 21000 Dijon © -1997 - EUD - Institut d’histoire contemporaine - UMR CNRS 5605 - uB - 2 bd Gabriel - bureau R56 - 21000 Dijon © -1997 - EUD - Institut d’histoire contemporaine - UMR CNRS 5605 - uB - 2 bd Gabriel - bureau R56 - 21000 Dijon SOMMAIRE Ouverture¬– Jean-François Bazin¬ ..............................................................................¬7 Introduction¬– Serge Wolikow¬ .................................................................................¬13 L’histoire de la Résistance et ses écritures¬–¬Jean-Marie Guillon¬...........¬19 Le témoin et l’historien¬: quelques réflexions¬–¬Roger Bourderon¬...................¬27 Réflexion sur l’historiographie de la résistance juive¬–¬Adam Rayski................¬35 La lecture rétrospective de l’engagement¬–¬Maurice
    [Show full text]