La Gestion De L'espace En Zone De Colonisation Agricole
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UNIVERSITE DE PARIS X - NANTERRE U.F.R. de sciences sociales et administratives Département de géographie LA GESTION DE L’ESPACE EN ZONE DE COLONISATION AGRICOLE: la région de Kouka. Exemples de modalités d’occupation de I’espace et de recherche de sécurité foncière au Burkina-Faso. Thèse de Doctorat (nouveau régime) Présentée et soutenue publiquement PX Lacinan PARE Directeur de recherche M. le Professeur Avril 1997. Jean Pierre RAISON DEDICACE A mes paren&, Pour leur compréhension et leurs soutiens qai ne m'ont jamais fait défaut. AVANT PROPOS Après avoir été l'un des thèmes majeurs de recherche des années 1980, la question foncière semble être aujourd'hui releguée au second plan. La vague de démocratisation qui touche 1Y fripe capte toute l'actualité. Mais les conflits fonciers nombreux, pafois meurtriers (entre Konkomba et Dagomba du nord du Ghana, entre pasteurs peul et agriculteurs Goin à Mangodara au Burkina Faso), indiquent qu'il n'y aura de contexte propice à la démocratisation que dans des espaces sécurisés. Notre réflexion s'inscrit ainsi donc dans une logique globale de développement par la sécurisation foncière. Si nous endossons, seul, la responsabilité des lacunes, elle est cependant le fruit d'un travail collectrJ: Nous voudrions, à cet effet, remercier le professeur Jean Pierre RALSON, notre Directeur de recherche, qui n'a ménagé aucun efort pour nous permettre d'achever cette thèse. Nous avons apprécié l'attention qu'il n 'a cessé d'accorder à nos interrogations scientifiques et matérielles. Qu'il trouve dans ce travail, qui est aussi le sien, la marque de notre profonde reconnaissance. Peut-on parler du foncier en France sans évoquer le Professeur E. LE ROY? Sa simplicité et son accessibilité ont été pour nous une source supplémentaire de motivation. Il nous a ouvert et initié à l'anthropologiejuridique, à son objet et à ses méthodes. Le géographe que nous sommes lui en sait gré. Nous n'oublions pas qu'il nous a aussi ouvert le fonds "africaniste" du Laboratoire d'Anthropologie Juridique de Paris I et surtout permis de faire connaître nos travaux à l'occasion de Séminaires. En fait, il a Co-dirigé cette thèse. Puisse-t-il non seulement se reconnaître dans ce travail mais aussi accepter nos remerciements. 4 Mme PELTE, vous avez accepté le travail ingrat de lecture d'éléments épars, première ébauche condensée de notre texte, sans nous connaître. Nous vous devons 1'aide que nous a apportée 1'OMTOM. Merci du plus profond du coeur. A Monsieur TALLET Bernard, au Professeur et à l'ami. Toutes nos enquêtes de terrain ont été eflectuées sous votre autorité scientifique. Au-delà du Professeur, vous avez su être, pour nous, une oreille attentive, tant à Bobo-Dioulasso qu'à Paris. Nous ne vous en remercieronsjamais assez. A tout le personnel du PDH/Hm, à 1'E.M.P. Kouka/Solenzo, nous disons que nous n'oublions pas. Comment ne pas évoquer la mémoire de feu LOUGUE Oumarou, premier Directeur du PDRUHW, qui nous a accueilli en qualité de stagiaire puis de géographe chargé de l'élaboration du plan d'accompagnement des producteurs de Koulakou. Que cette réflexion serve àperpétuer sa mémoire et à rappeler la cause pour laquelle il a donné sa vie. Nous associons à nos remerciements la famille SANOU Mamadou à Kouka, SAWADOGO Mamoudou dit Yir Kouka", notre tuteur, SU Siaka, notre cousin, TANOU Etienne qui a assuré la saisie de notre texte et SANFO Mamadou. Aux producteurs qui ont accepté de perdre en notre compagnie des heures, qui de sarclage, qui de buttage, de partager avec nous le couvert et quelquefois le gîte, nous souhaitons particulièrement que cette réflexion puisse être utile par 1'amélioration de leur condition d'existence. TABLE DES MATIERES I I AVANT.PROPOS ..................................................................................................... 3 INTRODUCTION ................................................................................................ -23 SECTION 1: PROBLEMATIOUE........................................................................ 23 A) JUSTIFICATION DU CHOIX D'UNE PROBLEMATIQUE FONCIERE AU BURKINA FASO ...................................................................................................... 23 1) Le contexte écologique: disparités pluvioméîriques et démographiques ......25 2) Saturation foncière et conflits fonciers......................................................... 26 * .I 3) Les pnontes nationales.................................................................................. 77 .. 4) Les motivations personnelles ........................................................................ 28 B) LA ZONE DE VIEILLE COLONISATION AGRICOLE ................................... 28 1) La zone de colonisation agricole ................................................................. 28 2) La zone de vieille colonisation agricole ...................................................... 29 C) LE FONCIER AU BURKINA FASO ................................................................. 32 1) Au niveau nation al ...................................................................................... 32 2) Dans la zone d'étude ................................................................................... 34 SECTION 2 .METHODOLOGIE ...................................................................... 35 A) LE CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE ........................................................... 36 1) La méthode ................................................................................................. 36 6 2) Les villages d'enquêtes: une typologie spatio-ethnique................................ 37 B) LES MIGRANTS: UNE CATEGORIE D'OU EMERGENT LES MOSSI .......... 41 1) La vérité des chifies ..................................................................................... 41 2) Le poids.. economique .................................................................................... 42 3) Les migrants dans la pensée des autochtones............................................... 42 C) LA COLLECTE DES DONNEES ...................................... ................... .................. 42 1) Les différents niveaux d'enquêtes ................................................................ 43 a) La zone......................................................................................................... 43 b) Le terroir...................................................................................................... 44 c) Le quartier.................................................................................................... 44 .. d) L'exploitation agricole.................................................................................. 45 .. e) L'ahstration............................................................................................ 45 f) Le cas spécifique de Kouka .......................................................................... 46 2) La méthode de collecte des données ............................................................ 46 a) Les P.V.A. pour appréhender les dynamiques............................................. 46 b) Les enquêtes socio-anthropologiques pour expliquer les dynamiques observées et dégager les tendances .............................................................. 47 bl) L'échantillonnage ....................................................................................... 47 b2) Le guide des enquêtes................................................................................ 48 D) ANALYSE CRITIQUE DE LA METHODOLOGIE ET PRESENTATION DU TRAVAIL .................................................................................................................. 49 1) Le caractère réduit de l'aire d'investigation ................................................... 49 2) L'absence d'un village essentiellement d'autochtones ................................... 50 3) Présentation du travail .................................................................................. 50 7 PREMIERE PARTIE: LA ZONE DE VIEILLE COLONISATION AGRICOLE: UNE DYNAMIQUE RAPIDE CHAPITRE 1: LA ZONE DE VIEILLE COLONISATION AGFUCOLE: DYNAMIQUE SPATIALE IMPRESSIONNANTE. SECTION 1: 1952-1981-1994, TROIS MOMENTS POUR MESURER UNE DYNAMIQUE ET SAISIR UN ETAT .................................................................. .53 A) LA DYNAMIQUE DU SCHEMA AGRAIRE ................................................... ..54 B) L'Etat DES SUPERFICIES ET LES TENDANCES. 1) Les champs: une progression rapide et massive.......................................... .54 2) Les jachères: une baisse significative des superficies................................... 54 3) Des disparités d'occupation liées aux unités de résidence.......................... ..57 a) Partout une dynamique rapide mais une importance différentielle entre migrants et autochtones ................................................................................ -63 b) Les jachères, une baisse rapide et différentielle des superficies................... 65 SECTION 2: DES POTENTIALITES AGRICOLES LES MEILLEURES DU .PAYS........................................................................................................................ 66 A) UNE PLUVIOMETRIE RELATIVEMENT FORTE ........................................... 67 B) DE VASTES ETENDUES DE TERRE A LA VALEUR AGRONOMIQUE SATISFAISANTE ET UN ESPACE PEU OCCUPE.. ............................................. 70 1) Les sols: des valeurs agronomiques satisfaisantes........................................ 70 2) Des sols inégalement répartis