UNIVERSITE D’

DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIE

MENTION SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

PARCOURS RESSOURCES MINERALES ET ENVIRONNEMENT

Mémoire De fin d’étude pour l’obtention du Diplôme de

Master 2

Parcours : Ressources Minérales et Environnement PROJET D’EXPLOITATION D’OR PAR DRAGUE SUCEUSE DANS LE

LIT DE LA RIVIERE LOHARIANDAVA : CARACTERISATION DES

PARAMETRES MINIERS, ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Présentée par RAHARISOLONJANAHARY Rindraniaina Sylvie

Soutenu le 5 Aout 2016

Devant les membres de jury

Président du jury : Professeur RAKOTONDRAZAFY Raymond

Rapporteur : Docteur RANDRIAMALALA René Paul

Examinateurs : -Docteur RASOAMIARAMANANA Armand

-Docteur RAMBOLAMANANA Voahangy UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIE

MENTION SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

PARCOURS RESSOURCES MINERALES ET ENVIRONNEMENT

Mémoire De fin d’étude pour l’obtention du Diplôme de

Master 2

Parcours : Ressources Minérales et Environnement

PROJET D’EXPLOITATION D’OR PAR DRAGUE SUCEUSE DANS LE LIT DE LA RIVIERE LOHARIANDAVA : CARACTERISATION DES PARAMETRES MINIERS, ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Présentée par RAHARISOLONJANAHARY Rindraniaina Sylvie

Soutenu 5 Aout 2016

Devant les membres de jury

Président du jury : Professeur RAKOTONDRAZAFY Raymond

Rapporteur : Docteur RANDRIAMALALA René Paul

Examinateurs : -Docteur RASOAMIARAMANANA Armand

-Docteur RAMBOLAMANANA Voahangy

DEDICACE

A ma mère RAHARINELINA Nirinarisoa Jeannette. A la mémoire de mon père RAKOTONDRAZANANY, qui voudrait bien y assister, mais fut parti avant l’heure. Ceci marque que j’ai pu réaliser son rêve.

A mes sœurs : Patricia, Hanitra et Hortense.

A mes frères : José Alain et Setra.

A mes beaux-frères : Roméo et Ndriana

A mes neveux et nièces : Jordie, Tommy, Steven, Fanaiky, Miangaly, Mioty et Mirindra.

A ma grand-mère : RAVAOARINELINA.

A tous ceux qui m’a enseigné durant mes parcours.

A mes cousins (es)

A toute ma famille.

A mes collègues.

A mes amis (es)

REMERCIEMENTS A DIEU pour la force, la connaissance et sa puissance

Mes remerciements s’adressent particulièrement à Messieurs et Madame :

 Le Professeur RAHERIMANDIMBY Marson Professeur Titulaire, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo.

 Le Professeur RAKOTONDRAZAFY Raymond Vice-Doyen de la Faculté des Sciences, Enseignant à la Faculté des Sciences. D’avoir présidé et d'avoir bien voulu se joindre au jury et aussi pour sa contribution aux expériences en pétrographie.

 Le Docteur ANDRIAMAMONJY Solomampiely Alfred Maître de conférences, Responsable de Mention Sciences de la Terre et de l’Environnement, Enseignant à la Faculté des Sciences.

 Le Docteur RANDRIAMALALA René Paul Maître de conférences, Enseignant à la Faculté des Sciences. D’avoir contribué avec enthousiasme aux différentes expériences, pour son aide régulière et pour sa grande disponibilité.

 Le Docteur RASOAMIARAMANANA Armand Maître de conférences, Enseignant à la Faculté des Sciences. D’avoir accepté de faire partie de mon jury et qui m'a soutenu constamment dans le traitement des données morphoscopiques.

 Le Docteur RAMBOLAMANANA Voahangy Maître de conférences à l’Université d’Antananarivo D’avoir accepté de prêter attention à mon travail et de m'avoir accordé un temps précieux pour relire très attentivement ce manuscrit.

Je tiens aussi à exprimer mes sincères remerciements envers les personnes ci-après:

- Tous les enseignants et le personnel technique et administratif du département des Sciences de la Terre et de l’Environnement.

- Monsieur Tsito, technicien du laboratoire de pétrologie

- Monsieur RAKOTONDRAMANANA Fidinjarasoa, technicien du laboratoire des mines.

i

- Monsieur RAKOTOMAHEFA David, analyste programmeur, pour l’aide considérable qu’il m’a apportée à plusieurs reprises en termes de documentation et conseils.

- RAKOTOARIMALALA Rivoarinjaka et RATSIMANIVA Jackson Omer Elysé pour leur sens de l’humour au milieu des pires difficultés matérielles.

- Mes collègues Valery, Alpha Safidy, Lanto, Mirah, et Nadia.

Je n’oublie pas Monsieur RAZANADRAHONA Arthur, titulaire du permis pour ses précieux aides et conseils ainsi que la famille RAZANAPARANY Bruno Laurent pour leur accueil chaleureux au cours de mes descentes sur terrain.

Ma mère chérie dont l’appuie ne s’est jamais démentie, à tous les membres de la famille qui m’ont soutenu moralement et financièrement.

Enfin, je tiens à remercier infiniment, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire pour leur amitié et leur collaboration.

ii

TABLE DES MATIERES DEDICACE ...... 4 REMERCIEMENTS ...... i TABLE DES MATIERES ...... iii LISTE DES ACRONYMES ...... v LISTE DES FIGURES ...... vii LISTE DES TABLEAUX ...... ix INTRODUCTION ...... 1 CHAPITRE I : GENERALITES ...... 2 I-1- CARACTERISATION DE L’OR ...... 2 I-1-1- Les propriétés de l’or ...... 2 I-1-2-Les gisements d’or dans le monde ...... 2 I-1-3- Les gisements d’or à ...... 3 I-2-CADRAGE DU PROJET ...... 4 I-2-1-Localisation ...... 4 I-2-2-Cadre géographique ...... 5 I-2-3-Géologie régionale ...... 7 I-2-4-Cadre juridique ...... 9 I-3-METHODE D’APPROCHE POUR LA REALISATION DU MEMOIRE ...... 10 CHAPITRE II : ETUDE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DU GISEMENT DES LITS DE RIVIERES DE LOHARIANDAVA ...... 11 II-1-ETUDE STRATIGRAPHIQUE ET PETROGRAPHIQUE SECTORIELLE ...... 11 II.1.1- Les formations magmatiques ...... 11 II.1.2-Les formations métamorphiques ...... 14 II.2- ETUDE GEOTECTONIQUE DU SECTEUR ...... 16 II-2-1-Approche géotectonique par le système de télédétection ...... 16 II-2-2-Contrôle géotectonique par le réseau hydrographique ...... 18 II-3-MODE DE GISEMENT ET MINERALISATION EN OR DANS LE LIT DE LA RIVIERE LOHARIANDAVA ...... 20 II.3.1- Origine de la minéralisation en or dans le secteur ...... 20 II.4-ETUDE MINERALOGIQUE ET MORPHOSCOPIQUE DE L’OR DE LOHARIANDAVA ...... 26 II.4.1- Matériels et méthode ...... 26 II.4.2- Résultats ...... 27 II-5-ESTIMATION QUANTITATIVE DU GISEMENT DES LITS DE LA RIVIERE DE LOHARIANDAVA ...... 29 II-5-1-Essai de calcul de réserve : ...... 29

iii

II-5-2-Extension du gisement : ...... 30 CHAPITRE III : RESULTATS CONCERNANT L’EFFICACITE DE LA METHODE PAR DRAGUE SUCEUSE ...... 31 III.1- DESCRIPTION DE LA METHODE D’EXPLOITATION PAR DRAGUE ...... 31 III-1-1-Etape 1 : L’extraction ...... 32 III-1-2-Etape 2 : La séparation ...... 33 III -1-3-Etape 3: La récupération ...... 34 III-2-LE PROGRAMME ANNUEL D’ACTIVITES POUR L’EXPLOITATION PAR DRAGUE ...... 35 III.3- EVALUATION FINANCIERE ...... 36 III.4.-COMMERCIALISATION ...... 37 CHAPITRE IV : IMPLICATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DU PROJET D’EXPLOITATION PAR DRAGUE A LOHARIANDAVA ...... 39 IV-1-DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR ...... 39 IV.1.1- Le milieu biologique...... 39 IV-1.2- Le milieu physique ...... 40 IV.1.3- Le milieu humain ...... 41 IV-2-INVENTAIRES DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX CAUSES PAR L’EXPLOITATION PAR DRAGUE ...... 45 IV-3- LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ...... 49 CONCLUSION GENERALE ...... 51 ANNEXES ...... 52 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 60 WEBOGRAPHIES ...... 63 LISTE DES ANNEXES ...... 64 RESUME ...... 1 ABSTRACT ...... 1

iv

LISTE DES ACRONYMES °C : degré celsus

µm : micro mètre

Ar : Ariary

B : Bénéfice

BD : Base de Données

BRGM : Bureau Régionale Géologique de Madagascar

CEG : Collège d’Enseignement Général

CSB : Centre de Santé de Base

EPP : Ecole Primaire Publique

ETM : Enchance Thématique Mapper

FJKM : Fiangonan’i Jesosy Kristy eto Madagascar

Fmg : Franc malglache garanti

FTM : Foibe Taontsarintan’i Madagasikara g/T : gramme par tonne h : heure

I : Investissement mensuel

Km : kilomètre

L : Litre

LPA : Lumière Polarisée Analysée

LPNA : Lumière Polarisée Non Analysée m : mètre

Ma : Millions d’années

v

MECIE : Mise En Compatibilité d’Intégration et de l’Environnement

MST/VIH : Maladie Sexuellement Transmissible / Virus Immuno Deficience Humaine

ONE : Office Nationale de l’Environnement

PGRM : Projet de Gouvernance des Ressources Minérales

PK : Point Kilométrique

Po : Possibililé ppm : partie par million

PRE : Permis de Recherche et d’Exploitation

R : Resèrve

Ren : Rentabilité

SMV : Sulphides Massive Volcanogenic

T : Teneur

Tg : Totale générale du coût d’investissement

TCE :Tananarive Côte Est

V : Volume

VMS : Volcano Metal Sulfure

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de localisation ...... 5 Figure 2 : Géomorphologie de Lohariandava...... 6 Figure 3 : Profil pédologique ...... 6 Figure 4 : Carte des domaines de Madagascar (PGRM, 2012) ...... 8 Figure 5 : Méthodologie d’approche pour la réalisation du mémoire ...... 10 Figure 6 : les dolérites ...... 12 Figure 7 : Macro et microphotographie de charnockite (grossissement x 20) ...... 12 Figure 8 : Macro et microphotographie de pegmatite (grossissement x10) ...... 13 Figure 9 : Gabbro ...... 14 Figure 10 : Macro et microphotographie de Quartzites (grossissement x20) ...... 14 Figure 11 : Les migmatites ...... 15 Figure 12 : Gneiss ...... 15 Figure 13 : Macro et microphotographie d’amphibolites (grossissement x20)...... 16 Figure 14 : Principe de la télédétection ...... 16 Figure 15 : Carte géologique établie par Rantoanina(1962) ...... 17 Figure 16 : Superposition de la bande 1 avec les éléments structuraux ...... 18 Figure 18 : Observation sur terrain ...... 19 Figure 18 : Réseau hydrographique montrant trois directions ...... 19 Figure 19 : Zone favorable à la minéralisation en or ...... 20 Figure 20 : Compilation de l’extrait de la carte potentielle minier du BRGM et celui de PGRM BD 500 ...... 21 Figure 21 : Rifles naturels ...... 22 Figure 22 : Ralentissement du courant ...... 23 Figure 23 : Anciennes terrasses ...... 23 Figure 24 : Rive concave ...... 24 Figure 25 : Marmite de géant ...... 25 Figure 26 : Coupe lithologique schématique ...... 25 Figure 27 : Processus d’expérimentation ...... 27 Figure 28 : Les grains d’or (grossissement x50) ...... 28 Figure 29 : Les minéraux lourds accompagnateurs (grossissement x30) ...... 28 Figure 30 : Drague ...... 31 Figure 31 : Processus d’exploitation de l’or par drague suceuse ...... 32

vii

Figure 32: Extraction par suceuse aspirante ...... 33 Figure 33: Séparation par sluice ...... 33 Figure 34 : Récupération à la batée ...... 34 Figure 35 : Diagramme de Gantt ...... 35 Figure 36: Circuit de l’or à Lohariandava ...... 38 Figure 37: Voie d’accès ...... 40 Figure 38 : Commune rurale de Lohariandava ...... 41 Figure 39 : Habitats ...... 42 Figure 40 : CSBII Lohariandava ...... 42 Figure 41 : EPP de la commune de Lohariandava ...... 43 Figure 42 : La pratique de la pêche ...... 43 Figure 44: Mine ...... 44 Figure 43: L’agriculture de Lohariandava...... 44 Figure 45 : Marché de Lohariandava ...... 45

viii

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Types de minéralisations d’or connu à Madagascar ...... 4 Tableau 2 : Matériels morphoscopiques ...... 26 Tableau 3 : Activités d’exploitations annuelles ...... 35 Tableau 4 : Dépenses mensuelles pour le fonctionnement...... 36 Tableau 5 : Montant d’investissements mobiliers et immobiliers pour le projet ...... 36 Tableau 6 : Calcul du revenu annuel pour l’exploitation par drague ...... 37 Tableau 7: Nombre d’habitants par Fokontany ...... 41 Tableau 8 : Inventaire des impacts dans la grille de Léopold ...... 45 Tableau 9 : La méthodologie de calcul ...... 46 Tableau 10 : Matrice de Fecteau (1997) et la classification de Hertigetal (2006) ...... 47 Tableau 11: Matrice de Fecteau (1997) et la classification de Hertigetal (2006) (Suite) ...... 48 Tableau 12 : Les abréviations ...... 49

ix

INTRODUCTION Les gisements d’or à Madagascar proviennent soit des gîtes primaires du socle cristallin soit des gîtes secondaires des placers alluviaux.

La problématique c’est que la méthode par drague suceuse a apporté une innovation dans l’exploitation artisanale de l’or en particulier pour l’or contenu dans les sables et graviers des lits de rivières, inaccessibles aux orpailleurs à cause de l’importance de la profondeur de l’eau de la rivière.

L’objet de cette nouvelle méthode d’exploitation d’or, qui semble la mieux appropriée pour ce type de gisement, consiste à étudier ce gisement qualitativement et quantitativement en tenant compte des exigences environnementales et sociales.

La rivière de Lohariandava est réputée, comme toute la région de , favorable à la minéralisation en or car elle prend sa source dans une zone anomale importante pour l’or.

Il s’ensuit que le lit de cette rivière est susceptible de contenir de l’or dans son lit et pourrait constituer un gisement potentiel, idéal pour une exploitation par drague. Toutefois une telle méthode devrait prendre en considération tous les paramètres d’exploitabilité dont les considérations environnementales et sociales.

Cette constatation nous a emmené à choisir un thème de mémoire de fin d’étude en Master, intitulé:

« Projet d’exploitation d’or par drague suceuse dans le lit de la rivière Lohariandava : Caractérisation des paramètres miniers, environnementaux et sociaux »

Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’accord avec le titulaire des permis miniers n°37240 et 39436, RAZANADRAHONA Arthur.

Le projet se propose de mettre en évidence les considérations minières, environnementales et sociales. Les études correspondantes sont réparties en quatre chapitres. Le premier portera sur les généralités sur l’or. Le deuxième concerne l‘étude quantitative et qualitative de la minéralisation aurifère des lits de la rivière Lohariandava. Le troisième parlera de la caractérisation de la méthode d’exploitation par drague. Enfin, le dernier chapitre concerne les implications environnementales et sociales correspondantes.

1

CHAPITRE I : GENERALITES

I-1- CARACTERISATION DE L’OR

I-1-1- Les propriétés de l’or

L’or est le deuxième métal connu par l’homme après le cuivre. Il sert d’étalon pour la monnaie internationale. Sa proportion dans la croûte terrestre est de 0,005ppm.

De couleur jaune brillant et à éclat métallique, l’or est un métal précieux, noble et inaltérable. Il fond à 1064°C et s'évapore à 2960°C. Il est malléable et ductile, avec une dureté de 2,5 à 3 et une densité élevée de 19.3 (annexe 1, page 52).

I-1-2-Les gisements d’or dans le monde

 Les gisements primaires

En général, les gisements aurifères mondiaux sont d’origine hydrothermale, liés à un phénomène volcano-sédimentaire, au volcanisme et au métamorphisme. Le tableau porté en annexe 2 (page 52) résume ce type de gisement. Parmi ces gisements on peut citer (ECKSTRAND, SINCLAIR et THORPE, 1995):

Le gisement associé aux séries volcaniques et volcano-sédimentaires

Ce type de gisement varie selon la nature acide ou basique du volcanisme, avant ou post orogénique, ou selon leur morphologie stratiforme ou sécante. Ainsi on en distingue trois types de gisement : ceux dans les faciès sédimentaires associés au volcanisme acide ; ceux liés au volcanisme basique à acide ; et ceux associés aux volcanismes basiques dont la ceinture de roches vertes.

Gisement associé à des plutons

Ce type de gisement se présente principalement sous deux formes :

- Les intrusions équigranulaires : Dans ce cas, l’or est accompagné de tellurures de pyrite, de chalcopyrite, d’arsénopyrite, de galène, de molybdénite et de spharélite. - Les intrusions porphyriques : Où les porphyres aurifères proviennent des arcs insulaires. Gisement associé à des séries métamorphiques

Dans ce type de gisement, l’or se présente sous forme disséminé dans des différents faciès de roches métamorphiques comme le quartzite (en particulier le quartzite à magnétite),

2 la migmatite, et le micaschiste. On le rencontre également dans des filons quartzeux lenticulaires, profitant des cassures ou de failles, associé à des minéraux sulfureux et ferreux.

 Les gisements secondaires

Les gisements secondaires se présentent généralement en placers, résultant de l’altération de la roche mère primaire et d’une concentration mécanique au cours de la sédimentation des produits ainsi érodés. Les placers constituent les deux tiers de la réserve mondiale (Ramiandrisoa, 2010). On distingue trois types de placers : les placers éluviaux, les placers alluviaux et les placers fluviatiles :

Placers éluviaux

Ces placers n’ont subi qu’un faible transport et se placent sur ou près de la roche mère (cas des gisements situés au pied des pentes).

Placers fluviatiles

Les placers fluviatiles se forment dans les lits des rivières sous l’action de l’eau courante. Le dépôt de la minéralisation peut s’effectuer de façon cyclique, permettant ainsi la régénération et l’exploitation répétée du gisement (gold farming).

Placers alluviaux

Un placer alluvial est constitué par des couches sédimentaires enrichies de substances lourdes, résultant d’une série de dépôts. Ces placers sont disposés en plusieurs terrasses, le long des pentes de la rivière.

Les lieux favorables aux dépôts des placers sont les suivantes: Les méandres, la rupture de pente, les obstacles naturelles, les fissures, ainsi que les parties concaves de la courbure d’une rivière.

I-1-3- Les gisements d’or à Madagascar

Les premières découvertes de l’or à Madagascar ont eu lieu vers 1845. Mais son exploitation devenait florissante à partir de 1896 avec l’arrivée des colons français, à commencer par la région de Maevatanana, de Betsiriry ainsi que les régions de l’Ankaratra, et du Betsileo. Le tableau 1, ci-dessous, présente les minéralisations aurifères primaires et secondaires de Madagascar (BRGM ; 1985).

3

Tableau 1 : Types de minéralisations d’or connu à Madagascar

Domaine et période Gîtes Origine Métallotecte Localisations d’appartenance

Roches résiduelles du gîte Bas d’une pente des Altération météorique Eluvionnaire primaires vallées ou collines des gîtes primaires Alluvionnaires Dépôts Terrasses surélevées et reconcentration au Anciens cours de la Alluvionnaires Lits vifs Rives convexes des sédimentation

SECONDAIRES Actuels méandres Roches amphiboliques Maevatanana, Alaotra, basiques Andriamena,Ampasary Quartzites à magnétite Maevatanana,Falaise Archéen

orientale du Sud d’Antananarivo Métamorphisme du Série silico-alumineuses Ambatolampy,Andriba Précambriens Protérozoïque Série épi-métamorphique Est de Miandrivazo

PRIMAIRES (Précambrien supérieur) Massif granitique intrusif Itea Filons « vrai » Contact Tectonique socle-sédimentaire, Permo-triasique extrême Nord Source : BRGM, 1985, redigé par Rakotomalala 2010

I-2-CADRAGE DU PROJET

I-2-1-Localisation

Notre zone d’étude fait partie de la province de , région Antsinanana, district de Vohibinany et commune de Lohariandava. Elle est seulement accessible par le chemin de fer Antananarivo Côte Est (TCE).

4

Figure 1 : Carte de localisation D’après les données BD500 FTM

Située à 90km de Moramanga et à 45 km de Brickaville, entre le PK 206 et PK 218, avec les coordonnées : 18°47’0’’ Sud et 48°39’0’’Est (Coordonnées Laborde X : 640 000 ; Y : 800 000), notre zone d’étude est inclue dans les permis PRE n°37240 et n°39436 (détaillé en annexe 3, page 53) appartenant à Monsieur RAZANADRAHONA Arthur.

I-2-2-Cadre géographique

 Géomorphologie

La zone d’étude montre un relief accidenté, composée d’alignement des montagnes de direction Nord-Sud et de vallées encaissées (figure 2a).

La pratique de cultures sur brûlis a donné naissance à un savoka (forêt résultant des défrichements) composée de bambous (figure 2b) et de ravenala (figure 2c), arborant de vastes étendues de savanes sur des pentes abruptes.

5

Savoka de bambou Savoka de ravenala Alignement de montagnes Figure 2 : Géomorphologie de Lohariandava

 Faune et flore

Les espèces fauniques les plus fréquentes de la région sont traitées en détail dans le chapitre ultérieur et porté en annexe 4, page 55.

 Pédologie

En général, le sol connu dans la région est du type ferralitique de couleur rouge, typique des régions tropicales humides, pauvre en silice et riche en hydroxyde de fer et d’alumine. Ce sol ferralitique repose sur le substratum cristallin (figure 3).

   Sol ferralitique    Conglomérat de base  Substratum cristallin 

Figure 3 : Profil pédologique

 Température

La saison chaude coïncide avec la saison de pluie de Décembre en Mars. Les températures annuelles de la région durant les cinq dernières années n’ont pas changé avec une température maximale de plus de 30°C et une température minimale de 20°C. Ce qui prouve un climat chaud et humide pour toute la région.

6

 Pluviométrie

Notre secteur fait partie des zones pluvieuses de Madagascar, où la pluie est quasiment fréquente avec un maximum dans la période de Décembre à Mars et une saison sèche de Septembre à Novembre (annexe 5, page 57).

 Hydrographie

Notre secteur est drainée par l’affluent rive droite de la Rianila. Ces cours d’eaux montrent des pentes très rapides, donnant naissance parfois à des chutes d’eaux.

Les principaux cours d’eaux sont Rianila, dont les affluent sont Vohitra (Rive droite de Rianila), Iaroka (Rive gauche de Rianila). Le tout se jette dans l’océan indien au niveau d’Andevoranto.

I-2-3-Géologie régionale

La classification géologique du PGRM 2012 subdivise Madagascar en 6 domaines : Antongil-Masora, Antananarivo (Tsaratanana), Ikalamavony, Androyen-Anosyen, Vohibory et Bemarivo (figure 4).

Notre secteur fait partie du domaine d’Antananarivo, dans le complexe Tsaratanana complexe Andriamena et Beforona, plus précisément dans la zone de Brickaville. Elle est composée principalement de paragneiss basique, de quartzite à magnétite et d’orthogneiss basique. Lohariandava se trouve dans la partie Ouest de celle-ci.

Cette zone contient de riches potentiels miniers et de gisements d’or, dont les principaux sont décrits ci-dessous :

 Le gisement d’or de Grigri

Le gisement, situé à 45 km à l’Est de Moramanga (X=633945, Y=792291), constitue un amas lenticulaire de quartz interstratifié dans les gneiss et les micaschistes (A 13m de profondeur, 10 m d’épaisseur et 80 m de longueur). L’or est associé à d’autres minéraux de sulfure de cuivre et de magnétite. La minéralisation aurifère se présente à l’état libre, sous forme d’inclusions dans la pyrite ou disséminé dans les filons de quartz. Les études récentes ont montrés que le gisement de Grigri est similaire à celui du type VMS (Volcanogenic Massive Sulphides). Le gisement montre une teneur de 1g/t d’or. Anciennement exploitée, cette mine est actuellement abandonnée.

7

 Le gisement de Marovato

Situé à 34 km au Nord de Grigri (X=628700, Y=822600), ce gisement présente des caractères géologiques similaires à Gri-gri, avec 3 filons de quartz à pyrite aurifère (BRGM, 1985) avec une teneur en or de 3 à 12 g/t.

En général, tous ces gisements aurifères sont rattachés à des filons de quartz et la minéralisation est contenue dans les veines de quartz ou disséminée dans les zones fortement tectonisées. La corrélation entre minéralisations et zones faillées est soulignée dans notre secteur.

Figure 4 : Carte des domaines de Madagascar (PGRM, 2012)

8

I-2-4-Cadre juridique

Loi n°99-022 du 19 août 1999 portant sur « techniques artisanales et de petites mines » modifiée par la loi n°2005-021 du 17 octobre 2005, arrêté n°7902/2013 par le Ministre des Mines fait à Antananarivo le 09 avril 2013

L’article premier spécifie les modes opératoires utilisant des outillages, matériels et équipements autorisés pour les activités de petites mines. L’exploitation par drague est autorisée si une Etude d’Impact Environnemental a été faite au préalable conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur (Article 4 et 6).

Loi n°90-033 du 21 décembre 1990 modifiée par les lois n°97-012 du 06 juin 1997 du décret MECIE n°2004-167 portant Charte de l’Environnement

L’article 3 (nouveau), conformément aux dispositions de l’article 10 de ce loi, stipule que les projets d’investissements publics ou privés, qu’ils soient soumis ou non à une autorisation ou à une approbation d’une autorité administrative, ou qu’ils soient susceptibles de porter atteinte à l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact.

Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005 portant le Code minier, Titre III « du régime de l’orpaillage », dans son chapitre premier « de l’autorisation de l’orpaillage»

L’article 70 dit que les autorisations d’orpaillage sont délivrées par les Communes concernés. Par contre l’article 72 précise que l’autorisation ne constitue pas un permis minier et nécessite un accord du titulaire de permis minier concerné.

Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005 portant le Code minier, Titre III « du régime de l’orpaillage », dans son chapitre III « de la surveillance administrative de l’orpaillage»

L’article 85 de ce loi stipule que :« La Commune qui délivre des autorisations d'orpaillage, veille à faire respecter par les orpailleurs concernés, les mesures de sécurité, d'hygiène et de protection de l'environnement qui sont définies par voie réglementaire ».

Loi n°98-029 du 20 janvier 1999 portant Code de l’Eau : Selon l’article 12, toute personne qui exerce une activité pouvant entrainer une source de pollution ou de danger pour la ressource en eau et l’hygiène du milieu doit prévoir toute mesure à freiner ou prémunir le danger constaté ou présage.

Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005 portant le Code minier, Titre V « Des obligations attachées à l’exercice des activités minières », dans son premier chapitre « de la prospection minière»

Conformément à l’article 94-1 : Le titulaire de permis garantie la sécurité de son périmètre.

9

I-3-METHODE D’APPROCHE POUR LA REALISATION DU MEMOIRE

La méthodologie de travail pour la réalisation de ce mémoire est présentée par l’organigramme suivant :

Figure 5 : Méthodologie d’approche pour la réalisation du mémoire

Conclusion partielle

Ce chapitre nous a permis de cadrer notre étude sur le plan géographique, géologique et juridique et également de décrire la méthodologie d’approche utilisée pour notre étude.

Le gisement étudié se situe entre les points kilométriques 206 et 218 du chemin de fer Moramanga-Toamasina. La minéralisation en or est contenue dans les lits de rivière Lohariandava, provenant de l’altération et érosion des gisements primaires environnants.

10

CHAPITRE II : ETUDE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DU GISEMENT DES LITS DE RIVIERES DE LOHARIANDAVA

Ce chapitre essaie de décrire les gisements des lits de rivières de Lohariandava. L’étude stratigraphique et pétrographique sectorielle mettra en évidence les roches encaissantes de la minéralisation. L’étude géotectonique parlera de la structure géologique, et permettra de mieux détailler le mode de gisement et la minéralisation. L’or obtenu va faire l’objet d’une étude minéralogique et morphoscopique pour une estimation qualitative de la minéralisation.

II-1-ETUDE STRATIGRAPHIQUE ET PETROGRAPHIQUE SECTORIELLE

Les descentes sur terrains que nous avons effectuées dans notre zone d’étude nous a permis de comprendre la géologie régionale et la stratigraphie des différentes couches géologiques du secteur.

Les travaux de prospections ainsi que des observations aussi bien sur terrain qu’au laboratoire, avec les travaux des anciens auteurs, nous ont conduits aux résultats suivants, concernant les formations géologiques existantes dans le secteur qui se répartissent en deux groupes : Les formations magmatiques et les formations métamorphiques. Le procédé de l’étude est énuméré en annexe 6 (page 57).

II.1.1- Les formations magmatiques

Les formations magmatiques forment un complexe composé principalement par du gabbro, de dolérite, charnockite et de pegmatite.

 Les dolérites :

Ce sont des roches intrusives en forme de dyke résultant d’un remplissage de cassure du socle de direction N15°E. D’après Rantoanina (1949), elles s’altèrent en boule dans le lit des rivières ou elle devient des barrières rocheuses (Cas du PK 216). Son épaisseur varie de 2 à 7 m. Ces dolérites peuvent être des cassures de remplissage qui sont des cassures récentes du socle (figure 6).

11

Macroscopiquement, ce type de roche présente une texture intergranulaire ou doléritique, typique des dolérites. Ils sont exploités par la société madarail comme matériaux servant de ballast pour le chemin de fer.

Figure 6 : les dolérites

 Charnockite

Le charnockite a une texture porphyroïde (figure 7). Il possède une composition granitique à orthopyroxène (hypersthène), grenat, mica (biotite), quartz, feldspath (plagioclase).

L’examen microscopique montre que le grenat (figure 7) est un minéral isotrope et fortement craquelé. Le feldspath plagioclase a un clivage fin et régulier en LPA. La biotite est fortement colorée en LPNA. Les principaux composants sont : l’hypersthène (environ de 20%), le quartz et le feldspath k.

7a

Figure 7 : Macro et microphotographie de charnockite (grossissement x 20)

12

 Les pegmatites

Les filons de pegmatite, très abondants mais très altérés, recoupent les schistes cristallins. La pegmatite présente une texture graphique. Il est constitué exclusivement de quartz, de feldspath, de minéraux noirs (Amphibole) et de minéraux accessoires.

Au microscope, le quartz, remarquable par son extinction roulante, se présente sous forme très allongée, et entouré de petits feldspaths plagioclases. Les minéraux accessoires sont composés de biotite et magnétite. (Figure8)

Figure 8 : Macro et microphotographie de pegmatite (grossissement x10)

 Filon de quartz

Les filons de quartz figurent parmi les roches encaissantes de la minéralisation en or. Besairie (1958) met en hypothèse que cette minéralisation est contenue dans des veines de quartz interstratifiées dans les gneiss (Cas du gisement de Marovato) ou intercalées en banc (Cas de celui de Grigri).

 Gabbro

Les gabbros sont grenus et de couleur mésocrate (Cas de l’affleurement au PK 212, figure 9).

13

Gabbro

Figure 9 : Gabbro

II.1.2-Les formations métamorphiques

 Les quartzites :

Les quartzites est visible en bas du pont (PK 215). Ils sont exclusivement constitués de quartz (figure 10).Parfois ces quartzites sont à magnétite.

Figure 10 : Macro et microphotographie de Quartzites (grossissement x20)

 Les migmatites : Les migmatites sont généralement fracturées et constituent la formation géologique prédominante du secteur (figure 11). Laplaine (1949) distingue deux types: - La migmatite schisteuse possède un litage parallèle de direction Nord-Sud. Elle est matérialisée par une alternance de bandes claires de quartzo-feldspathiques, et d’une bande sombre d’amphibole. - La migmatite gneissique est dépourvue de schistosité et recoupée par la dolérite.

14

Figure 11 : Les migmatites

 Les micaschistes :

Les micaschistes rencontrés sont en général très altérés avec une couverture végétale très florissante. Par conséquent ils se distinguent difficilement des gneiss.

 Gneiss :

Les gneiss sont également fréquents dans notre secteur d’étude. Difficiles à distinguer avec le micaschiste. Les affleurements sains est visible au bord de la rivière Vohitra. La figure 12 montre la présence des plissotements et une alternance de lit sombre riche en mica et un lit clair de quartz et de feldspath.

Figure 12 : Gneiss

Amphibolites :

Les amphibolites résultent d’un métamorphisme intense. Ils se présentent en bancs. (Figure 13 de la page suivante). Ce sont des amphibolites feldspathiques à hornblende verte et à grain moyen. Les feldspaths sont visibles à l’œil nu et se présentent d’une manière orientée.

15

En lame mince, les amphibolites sont composés d’hornblendes vertes de forme allongée (85%) et accessoirement de pyroxène et de quartz à 15%.

Figure 13 : Macro et microphotographie d’amphibolites (grossissement x20)

II.2- ETUDE GEOTECTONIQUE DU SECTEUR

L’étude géotectonique du secteur a été effectuée de deux manières : La première en utilisant le système de télédétection et la seconde en utilisant les réseaux hydrographiques.

II-2-1-Approche géotectonique par le système de télédétection

Définition

La télédétection est une technique qui permet d’acquérir les informations d’un objet à partir des mesures à distance afin de les traiter et les restituer sous forme d’image.

Principe

La télédétection consiste à mesurer l’énergie réfléchie par une cible fixée. Ici, la source d’énergie est le soleil ; tandis que la cible est la surface terrestre observée par le satellite. (Figure n° 14)

Figure 14 : Principe de la télédétection

16

Méthodologie

L’analyse de cette carte satellite nous permet d’une manière rapide et précise d’évaluer les structures et informations géologiques associées aux gisements de Lohariandava, et par la même occasion nous conduit à localiser les systèmes de minéralisations aurifères et à émettre des hypothèses quant à leur répartition.

Nous avons utilisé le système d’image Landsat 7 ETM+. Laquelle comporte six bandes 1, 2, 3, 4, 5 et 7 sur la région d’Antsinanana, path 158 Row 73 acquise en 29 Août 2012. Les principaux caractéristiques des canaux Landsat sont portés en annexe 7 (page 59).

Résultats

Le résultat est montré par la comparaison de la carte géologique établie par Rantoanina et al (1959) de la figure 15 et notre carte satellite de figure 16.

Figure 15 : Carte géologique établie par Rantoanina(1959) Concernant la mise en place des différentes formations géologiques de Lohariandava, et en accord avec les auteurs Laplaine (1949), Besairie (1958), les vieux sédiments précambriens ont subi deux phénomènes à savoir : le métamorphisme par le biais d’une migmatitisation et d’une intrusion des roches éruptives. Le tout, accompagné d’une phase de plissement qui est matérialisée par des plis déjetés vers l’Est.

17

A remarquer, cependant, que la carte géologique du secteur établie par Rantoanina(1959) semble montrer que ces plis sont déjetés vers l’Ouest. Dans ce cas, on pourrait penser à l’hypothèse que les cisaillements ductiles sont antérieurs et que les cisaillements cassants sont postérieurs.

Figure 16 : Superposition de la bande 1 avec les éléments structuraux

Figure n° 17 : Carte géologique d’après II-2-2-Contrôle géotectonique par le réseau hydrographique Rantoanina (1962) Définition

Le contrôle géotectonique par le réseau hydrographique est défini par l’analyse du comportement du réseau hydrographique, ou plus précisément de la direction du drainage.

Méthodologie

La méthodologie est basée sur l’étude comparative des types de réseaux vis à vis du comportement géotectonique des formations géologiques, dont la direction et l’alignement des failles et des fractures.

18

Les réseaux hydrographiques sont, entre autre, sensibles aux mouvements tectoniques (cas de l’ouverture de fractures et de failles). Ils dépendent des bassins versants et des vallées alluviales. Sa disposition pourrait conduire à la définition de la structure géologique.

Dans notre secteur, le socle cristallin est composé d’une roche dure, très fracturée. En général, les réseaux hydrographiques semblent suivre le tracé de ces fractures, selon une forme dendritique.

En confirmation de ce qu’on a cité précédemment dans le paragraphe II.2.1, la figure 18 montre clairement trois directions bien distinctes, mettant en évidence trois groupes de fractures. Les fractures en noire de direction N-S qui sont parallèles à la schistosité du socle engendrent le phénomène de cisaillement ductile. Elles constituent les directions et foliations majeures. Ses fractures sont recoupées par deux fractures de directions NE-SW en rouge et W-E en vert qui définissent des cisaillements cassantes. La direction NE-SW est probablement l’effet de l’intrusion éruptive. La direction W-E pourrait compléter les deux directions précédentes.

La figure 17 et 18, met en évidence ses trois directions principales ; et que les résultats s’accordent avec nos observations sur terrain.

Figure 18 : Réseau hydrographique Figure 18 : Observation sur montrant trois directions terrain

19

II-3-MODE DE GISEMENT ET MINERALISATION EN OR DANS LE LIT DE LA RIVIERE LOHARIANDAVA

II.3.1- Origine de la minéralisation en or dans le secteur

Comme nous l’avons signalé dans le chapitre précédent, on peut distinguer dans notre secteur deux types de gîte pour l’or : Les gisements primaires et les gisements secondaires des placers.

II.3.1.1- Les gisements d’or primaire

L’or primaire est fortement lié au contexte géotectonique de la région. La carte hydrographique, tiré de la carte géologique du PGRM (2012), montre clairement cette liaison à partir du comportement des indices de minéralisations (Figure 19). Cette carte montre également que notre secteur est inclus dans une zone favorable à la minéralisation en or.

Figure 19 : Zone favorable à la minéralisation en or

D’autre part, la compilation des cartes de potentiels miniers du BRGM avec la carte géologique du PGRM BD 500 (Figure 20), confirme ce propos.

20

Figure 20 : Compilation de l’extrait de la carte potentielle minier du BRGM et celui de PGRM BD 500

Cette carte montre les indices de minéralisation en or obtenus par les travaux antérieurs du BRGM, elle met en évidence que les gisements d’or primaires seraient responsables des concentrations aurifères des placers, situées en aval des rivières qui drainent le secteur.

21

II.3.1.2- Les gisements secondaires des placers

Nous avons distingué deux types de placers selon les milieux de dépôt : Les placers alluviaux disposés en terrasses sur les berges de la rivière et les placers des lits de rivières. Notre étude se rapporte à ce dernier type de gisement.

Ces placers se déposent le long des cours d’eau, dans les lits des rivières sous l’influence du ralentissement du courant d’eau et de la forte densité de l’or. Les sites préférentiels de dépôts sont : Les terrasses alluviales situées sur les parties concaves du tracé de la rivière et les barrages naturels rocheux qui créent des tourbillons à la manière des marmites de géant.

Compte tenu de la morphologie de la région, composée d’étroites vallées encaissées avec des pentes abruptes, les alluvions sont relativement restreintes. Nous les avons classés également parmi les dépôts des lits de rivière.

Il s’ensuit que le mécanisme de mise en place de ces placers est basé sur les considérations suivantes :

 Rôle de la présence des barrages naturels rocheux :

En général les tracés de la rivière Lohariandava (Ouest-Est) recoupe la direction générale Nord-Sud de la foliation. Ce qui constitue un barrage naturel disposé en rifle naturel (figure 21), pour la concentration de l’or.

Figure 21 : Rifles naturels

22

Les rifles naturels (barrière) :

Ces rifles naturels (PK 212) sont, disposés en escalier par des phénomènes tectoniques, constituent une série de barrières rocheuses perpendiculaires à la direction de la rivière. En période d’étiage, ils relèvent ses contours remarquables dont les fissures constituent de véritables pièges à or.

 Rôle de la force de courant d’eau : La force de drainage de la rivière constitue le principal agent de transport des matériaux érodés depuis les gîtes primaires. Le ralentissement du courant d’eau figure 22 permet le dépôt des matériaux lourds, dont l’or.

Ralentissement

Figure 22 : Ralentissement du courant

 Rôle de la dimension des grains d’or : Les gros grains d’or (Pépite) se dépose en premier avec les sédiments grossiers ; tandis que l’or fin sera transporté plus loin (Cas des terrasses alluviales de la figure 23).

Anciennes terrasses

Figure 23 : Anciennes terrasses

23

Anciennes terrasses :

Dans le cas des terrasses alluviales, ancienne surface topographique, la rivière est responsable du dépôt et du classement des matériaux alluviaux. Les concentrations d’or deviennent de plus en plus intéressantes au niveau des affluents des rivières (Cas de Maromandiha).

 Rôle de la courbure de la rivière :

L’or se dépose comme tous les alluvions dans les parties concaves de la rivière. La rive concave est la zone à l’intérieur d’une courbure ou le courant d’eau perd sa puissance. Le courant d’eau ralentit au niveau de cette zone où les particules lourdes, dont l’or, se déposent (figure 24).

Figure 24 : Rive concave

Force et vitesse de courant :

La barrière rocheuse perturbe le courant en changeant la force et la vitesse de courant d’eau. A cet effet, elle sert d’obstacle et permet à l’or de se déposer (Cas au PK 216).

 Rôle du profil de la rivière : La pente de la rivière joue un rôle majeur sur la concentration de l’or dans les pièges. Marmite de géant

La photo de la figure n°25 (PK 216, coordonnées Laborde X= 641 680, Y= 809 000 et X= 642 082, Y = 809 220), montre bien ce propos. La profondeur de la rivière oscille entre 3m (en période d’étiage) et 5m (en période de crue). La largeur est comprise entre 5 à 10m.

24

La roche constituant un bed-rock rugueux sert de fixation idéale pour l’or.

Figure 25 : Marmite de géant

La sédimentation des matériaux s’effectue par granoclassement, où les plus gros et les plus denses se déposent en premier. Une coupe schématique correspondant peut se décrire de la manière suivante (Figure26) : Cette coupe montre une succession de haut en bas : de sables fins stériles, de graviers et de blocs, pour atteindre enfin les lits de rivières ou bed-rock.

En général, la couche à galets et graviers est la plus minéralisée avec 1m

Figure 26 : Coupe lithologique schématique d’épaisseur.

25

II.4-ETUDE MINERALOGIQUE ET MORPHOSCOPIQUE DE L’OR DE LOHARIANDAVA

La présente étude morphoscopique a été entreprise pour définir la morphologie et afin de différencier les différents types de grains d’or. Cette étude permet également d’identifier la pétrographie des minéraux lourds et de caractériser leur milieu de dépôt.

II.4.1- Matériels et méthode

 Matériels

Tableau 2 : Matériels morphoscopiques

Boîte de Boîte pour la séparation des pétri minéraux lourds

Aimant Aimant pour attirer les minéraux fortement magnétiques

Ordinateur portable Ordinateur pour visualisation des observations sur le microscope digital Veho

Microscope digital VEHO Microscope digital pour l’observation des minéraux

Digital scale Balance pour le pesage des minéraux

Abaque

Abaque pour la détermination du degré d’usure

26

 Méthodes

Le processus d’expérimentation est illustré par les photos dans la figure 27. L’étude a été effectuée dans le laboratoire paléontologie. Il consiste à observer les minéraux du fond de la batée à l’aide d’un microscope digital ; lequel est relié à un ordinateur pour une meilleure visualisation. La description du minéral et l’estimation du degré d’usure se fait en lecture directe avec un abaque.

Ainsi on distingue :

Forme : en pépite, en paillette et en poudre Taille : mesure directe Sphéricité : forte (Contours lisse) ou faible (contours anguleux) Degré d’usure : Anguleux, subanguleux, subarrondi, arrondi

La séparation des minéraux lourds accompagnateurs s’effectue à l’aide d’un aimant. L’échantillon est déposé sur une boîte de pétrie. Les minéraux riches en fer vont réagir en fonction de la proportion en fer.

Ainsi on distingue facilement les minéraux magnétiques et les minéraux non magnétiques.

Figure 27 : Processus d’expérimentation

II.4.2- Résultats

L’étude morphoscopique a été effectuée sur les minéraux obtenus au fond de la batée.

27

 Les grains d’or

En accord avec nos observations sur terrain, les grains d’or se présentent en paillettes ou en poudre, avec une forme plus ou moins anguleuse et une taille des grains assez variable. Ce qui pourrait démontrer un transport de faible distance par rapport à l’origine. La description des grains d’or s’effectue de la manière suivante (figure 28) :

Couleur : jaune

Formes des grains: en paillette

Dimension des grains : Comprise entre 1,47 et 4,80 mm Degré d’usure: Forme subanguleuse (Selon l’abaque) ; usure faible et surface mate Types de sphéricité :

Sphéricités faibles

Figure 28 : Les grains d’or (grossissement x50)

 Les minéraux lourds accompagnateurs « Fasi-manga »

Tel que le montre les figures suivantes, Les minéraux lourds accompagnateurs, résultant des fonds de batée, est constitué de sable noire dominante. On constate que la granulométrie varie de 0,48 à 2,70 millimètres.

Figure 29 : Les minéraux lourds accompagnateurs (grossissement x30) 28

Les minéraux magnétiques vont être attirés par l’aimant, ils pèsent 0,47g (figure 29 a et b).

Les minéraux amagnétiques qui ne réagissent pas à l’aimant n’ont aucune réaction lors du passage de l’aimant (figure 29 c).

Nos observations ne nous ont pas permis de déterminer d’une façon précise la nature de tous les minéraux lourds. Cela nécessite d’autres matériels plus adéquats. Selon notre hypothèse, la majeure partie des minéraux magnétiques pourraient être de la magnétite

(Fe3O4).

II-5-ESTIMATION QUANTITATIVE DU GISEMENT DES LITS DE LA RIVIERE DE LOHARIANDAVA

La présente estimation quantitative du gisement a été calculée seulement à titre d’exemple pour avoir une idée de sa potentialité. Ce calcul est limité au périmètre de Monsieur Arthur RATOVONDRAHONA, plus précisément entre le PK206 au PK218, soit une longueur de 12Km.

II-5-1-Essai de calcul de réserve :

L’essai de calcul de réserve d’or est donné par la formule :

R = V (Volume des sédiments par m3) x T (Teneur en or)

L’épaisseur moyenne du niveau minéralisé est estimée à 1m La teneur (T) a été calculée sur terrain à partir de la moyenne de production des orpailleurs sur terrain de la manière suivante : Pour 15kg de minerai, on obtient 0,1g d’or donc pour 1 tonne la teneur sera T = (1000 * 0, 05) / 15 = 3,33g/t Le volume a été déterminé par la formule suivante Volume = Longueur * Largeur = 12 000 x 10 x 1 =120 000 Avec 12000m de long et 10m de large et une épaisseur de 1m La réserve = R = 120000 * 3, 33 * 1 = 400 kg Si le coefficient de pondération de l’accumulation de l’or est fixé à 40%

On obtient R = 400 x 40% = 160 Kg

29

*La réserve estimative est de 160 kg d’or pour une longueur de 12 km de rivière.

II-5-2-Extension du gisement :

Selon la carte de potentiel minier de Madagascar établie par le BRGM, Lohariandava fait partie de la zone à or IV (zone de potentiel économique).

Par ailleurs, d’après ce qu’on a mentionné dans le chapitre précédent, notre secteur fait partie de la zone aurifère de Marovato-Gri-gri, dont la teneur est comprise entre 1 à 12g/t (Razafindramaka, 2009).

A l’instar des résultats calculés pour le périmètre minier de Monsieur Razanadrahona, la zone montre une minéralisation économiquement non négligeable

Il s’ensuit que le secteur Lohariandava justifie une minéralisation en or digne d’intérêts. Le piégeage de l’or par les barrières rocheux et la profondeur de l’eau inaccessible par les orpailleurs fait en sorte que c’est un site idéal pour une exploitation par drague.

Conclusion partielle

L’étude décrite dans ce chapitre contient les principales informations nécessaires pour comprendre l’étude quantitative et qualitative du gisement des lits de rivières de Lohariandava. En effet :

L’étude stratigraphique et pétrographique sectoriel précise que la roche encaissante est principalement constituée par les filons de quartz. L’étude géotectonique, basée sur la télédétection et l’hydrographie permet de déterminer la structure plissée et la répartition des fracturations du secteur.

Le mode de gisement est de type placer et la minéralisation en or dans le lit de rivière Lohariandava est conditionnée par la présence des barrages naturels rocheux, par la force des courants d'eau, le profil de la rivière, et la densité de l’or

Les études minéralogiques et morphoscopiques nous a permis de préciser les caractéristiques de l’or en forme de paillettes ainsi que ses minéraux lourds accompagnateurs qui sont composés principalement par de la magnétite et de l’hématite.

Un essai de calcul sommaire a permis d’estimer la réserve à 160 kg pour les 12km de rivière contenus dans le périmètre de Monsieur Razanadrahona ; un potentiel assez important pour justifier une méthode d’exploitation par drague pour l’or de la rivière.

30

CHAPITRE III : RESULTATS CONCERNANT L’EFFICACITE DE LA METHODE PAR DRAGUE SUCEUSE

Ce chapitre portera sur la caractérisation de la méthode par drague. Cela consiste dans un premier temps à une bonne description de cette méthode d’exploitation et, par conséquent, des travaux y afférent.

Pour la réalisation du projet, nous allons essayer de planifier les activités pour un programme annuel.

Par la même occasion, à titre comparative, une évaluation financière va démontrer l’efficacité de la méthode et la pertinence du projet.

III.1- DESCRIPTION DE LA METHODE D’EXPLOITATION PAR DRAGUE

Le principe consiste à extraire l’or contenu dans les sables des fonds de rivière. Ces sables sont inaccesssibles aux orpailleurs à cause de la profondeur de l’eau trop importante. L’extraction du minerai des fonds de rivière par le système de la drague permet de les séparer directement l’or par un système de sluice installé sur la machine.

La machine est composée : d’une pompe aspirateur actionnée par un compresseur, d’un tuyau avec une tête de drague pour la succion et d’une sluice munie d’un système de rifle pour piéger l’or ; le tout montée sur un flotteur. (Figure n°30)

Figure 30 : Drague Un plongeur muni d’équipement de plongée assure l’aspiration des sédiments à traiter en guidant la tête de la suceuse et en écartant les gros blocs qui gênent à l’aspiration du minerai. Il tient compte également de la quantité de minerai qui remonte à la surface afin de ne pas saturer l’unité de traitement par une pulpe trop épaisse.

31

Les différentes étapes de l’exploitation par drague se répartissent en deux phases, dont les suivantes :

 La phase préparatoire : Elle concerne le transport de matériels jusqu’au site d’exploitation, l’installation du campement et le recrutement des ouvriers. Une fois descendu du train à la gare de Lohariandiava, le transport de matériels se poursuit à dos d’homme jusqu’au site d’exploitation. Le campement mobile est placé près de la rivière à l’écart des zones de cultures.  La phase de production : elle concerne le processus d’exploitation ; lequel est décrit par l’organigramme suivant (Figure n°31)

Figure 31 : Processus d’exploitation de l’or par drague suceuse

Cette figure montre que le processus d’exploitation d’or par drague comprend trois étapes : L’extraction, la séparation et la récupération.

III-1-1-Etape 1 : L’extraction

L’extraction s’effectue au niveau de la suceuse (figure 32) par aspiration des sédiments du fond de l’eau. La suceuse est munie d’une tête, reliée par un long tuyau à une pompe à fort débit.

32

Les sédiments (sables et graviers) sont aspirés par la pompe avec une pression d’eau, à une vitesse réglable, capable de drainer le minerai jusqu’à la tête du sluice pour la séparation.

Figure 32: Extraction par suceuse aspirante

III-1-2-Etape 2 : La séparation

Le sluice(figure 33)est un bac muni d’un système de rifles et dont le fond est tapissé d’une moquette ou des feuillages. Plus le sluice est long, plus la séparation est efficace et le taux de récupération de l’or élevé. Le choix de la pente du sluice est primordial. Les limites granulométriques est comprise entre 200 µm – 20mm.

Figure 33: Séparation par sluice

La séparation s’effectue par gravité. Le mélange sédiments-eau sortant du tuyau passe par le sluice à une vitesse assez forte. L’efficacité de la méthode dépend de cette vitesse et de la fluidité des sédiments ; mais également du système permettant de piéger l’or (A savoir, la pente du sluice, le système de rifle servant de piège pour l’or, le tapis en moquette ou le feuillage pour fixer et retenir l’or).

33

En effet, les rifles, créant une sorte de turbulence au sein du mélange eau-sédiments, permettent de retenir les particules denses telles que l’or (densité 19,3) en rejetant les particules légères telles que les sables et les graviers.

III -1-3-Etape 3: La récupération

La méthode de récupération de l’or (figure 34) s’effectue de la manière suivante : Les produits retenus par le système de rifles ainsi que l’or piégé sont récupérés. Le tout va passer au lavage à la batée, de façon manuelle. L’or qui reste en dernier dans le fond de la batée sera séché et pesé.

BATEE

Figure 34 : Récupération à la batée

34

III-2-LE PROGRAMME ANNUEL D’ACTIVITES POUR L’EXPLOITATION PAR DRAGUE

La figure 35, ci-dessous, représente le diagramme de Gantt concernant le programme annuel d’activités pour l’exploitation par drague.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Mois Juin Juillet Août Septembre Octobre Semaine

Mission S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16 S17 S18 S19 S20

A

B

C

D

E

Figure 35 : Diagramme de Gantt

Ce diagramme de Gantt permet de mieux gérer, organiser et planifier les tâches ainsi que les différentes activités en fonction du temps ; bien entendu si l’opération se passe dans Figure 35 : Diagramme de Gantt les meilleurs conditions, à l’abri de certains paramètres comme : la pluviométrie, la profondeur de l’eau de la rivière et le cataclysme naturel. Selon ce diagramme, la durée impartie pour l’exploitation par drague, s’étale sur 05 mois maximum. Les activités correspondantes sont décrites dans le tableau (Tableau 3).

Tableau 3 : Activités d’exploitations annuelles

Missions Activités Approche au titulaire du Permis minier, en vue contrat A Préparatifs Tana Contrôle générale de la machine et contrat de location Confirmation techniques du gite Mission de B Mis au point des organisation et arrangement général, administration local et social reconnaissance Etude des installations de chantier : Campement et sécurité Acheminement matériels Acheminement C Installation matériels et installation Achats provisions Ouverture de chantier Ouverture de chantier D Installation campement et début de production. Début de production E Démarrage du projet Production annuelle

35

III.3- EVALUATION FINANCIERE

L’évaluation financière permettra d’effectuer une estimation de l’investissement nécessaire pour la réalisation du projet et par conséquent d’avoir une idée sur la rentabilité correspondante.

Calcul des coûts

Le calcul des coûts est basé sur le montant des investissements au niveau du personnel ainsi que des moyens à mettre en œuvre. Les résultats seront présentés dans les tableaux suivants : Tableau 4 : Dépenses mensuelles pour le fonctionnement

Organisation Nombre Rémunération personnel Mensualité (Ar) CHARGES PERSONNELS Main d'œuvre 03 150 000,00 450 000,00 Cuisinier 01 200 000,00 200 000,00 Plongeurs 03 600 000,00 1 800 000,00 Equipe supervision 02 800 000,00 1 600 000,00 Coordonateur 01 2 000 000,00 2 000 000,00 RAVITAILLEMENT-VIVRES Restauration 10 5 000,00 50 000,00 LOCATION NAUTIQUES Vedette ou navette 1 200 000,00 1 000 000,00 Drague 1 1800 000,00 1800 000,00 Carburants (L) 400 2800,00 1 120 000,00

9 220 000 Ar

Tableau 5 : Montant d’investissements mobiliers et immobiliers pour le projet

Caractéristiques Nombre Prix unitaire Sous-total (Ar) CAMPING&CAMPEMENT tentes 2 places (confection) 4 600 000,00 2 400 000,00 Matelas gonflables 10 60 000,00 600 000,00 Couverture 10 25 000,00 250 000,00 Groupe électrique 5 kvA Diesel 1 2 000 000,00 2 000 000,00 MATERIELS DE CUISINE Cocotte alu $ 40 1 60 000,00 60 000,00 Cocotte alu $ 38 1 50 000,00 50 000,00 Cocotte alu $ 36 1 40 000,00 40 000,00 Série cocotte alu DRG 1 70 000,00 70 000,00 Vaisselle et autres 400 000,00

AUTRES Transport 200 000,00 Royalités titulaires de permis minier 10 000 000,00

Ouvertures de chantiers : fomba 1 000 000,00

17 070 000 Ar

36

En faisant le calcul pour une année de 05 mois les résultats sont présentés dans le tableau n°6.

Tableau 6 : Calcul du revenu annuel pour l’exploitation par drague

Durée de travaux Produit obtenu(g) Revenue (Ar) 1 jour 54 5 400 000 1 mois (20j) 108 10 800 000 5 mois (20j x 5mois) 5 400 540 000 000

* 1g d’or vaut 100 000 Ar

Calcul du bénéfice annuel

Concernant le bénéfice, elle sera calculée à partir du coût d’investissement

Pour le premier mois, la formule adoptée sera la suivante :

Bénéfice = Revenu du cinq mois – Totale générale du coût d’investissement (Tg)

Avec

Totale générale du coût d’investissement = 5 Dépenses mensuelles pour le fonctionnement + Montant d’investissements mobiliers et immobiliers pour le projet

=5 x 9 220 000 + 17 070 000 = 46 100 000 + 17 070 000 = 63170 000 Ar

Bénéfice= 540 000 000– 63170 000 = 476 830 000 Ar

Le bénéfice annuel est donc fixé à 476 830 000 Ar

III.4.-COMMERCIALISATION

La commercialisation de l’or de Lohariandava (Organigramme dans la figure 35) est libre mais de façon informelle. Les quatre collecteurs mentionnés par les orpailleurs ne sont pas des collecteurs agréés. D’après les enquêtes, la vente locale est monopolisée par ces quatre collecteurs.

Si on tient compte de la loi en vigueur concernant le PRE (permis de recherche et d’exploitation pour les petits exploitants), les titulaires de permis d’exploitation ont le privilège d’acheter les produits auprès des orpailleurs.

37

Les orpailleurs vendent ses produits journaliers aux collecteurs. Dès fois, ils se contentent de ses collecteurs pour éviter tout déplacement. Mais si la récolte est bonne, ils attendent le passage du train pour rejoindre Antananarivo de Tamatave.

En ce qui concerne le prix des produits, elle est déterminée par la loi de l’offre et de la demande. Lors de notre mission (novembre 2015) le cours était fixé de 100 000Ariary.

Figure 36: Circuit de l’or à Lohariandava Conclusion partielle Ce chapitre a permis de bien décrire le processus d’exploitation par drague des travaux correspondants afin de comprendre les tenants et aboutissants du processus et d’effectuer un essai de planification des activités. Grace aux enquêtes effectuées auprès des exploitants ainsi que la compréhension du milieu d’implantation nous a permis également d’effectuer un essai de calcul prévisionnel des coûts d’exploitation et éventuellement de la rentabilité de l’opération. Selon les résultats obtenus par ces calculs, il s’ensuit que l’exploitation de l’or des lits de rivières de Lohariandava est une opération positive, économiquement digne d’intérêt. Toutefois une étude plus détaillée concernant l’étude de faisabilité du projet reste incontournable. Parmi les paramètres d’exploitation par cette méthode figurent les considérations environnementales qui seront décrites dans le chapitre suivant.

38

CHAPITRE IV : IMPLICATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DU PROJET D’EXPLOITATION PAR DRAGUE A LOHARIANDAVA Selon la loi en vigueur et dans le cadre du décret MECIE, tout investissement, dont les activités minières, est assujetti à des obligations environnementales. L’implication environnementale de la méthode d’exploitation de l’or par drague dans les lits de rivière de Lohariandava est indiscutable du fait du rôle joué par cette rivière dans la vie de la population.

Ce chapitre est destiné à considérer toutes les implications environnementales de l’exploitation d’or par la drague suceuse dans la rivière de Lohariandava.

Il permet d’identifier les impacts correspondants sur l’environnement. L’évaluation de ces impacts conduira à définir les enjeux environnementaux et sociaux, qui méritent d’être pris en considération par l’exploitant dans le cadre du respect environnemental et du développement durable.

IV-1-DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

Afin de mieux comprendre les considérations environnementales du projet et après avoir bien décrit les différents travaux et activités correspondant (Voir chapitre précédent), une bonne description du milieu récepteur est plus que nécessaire.

Pour cela tous les trois types de milieu seront définis : Biologique, physique et humain.

IV.1.1- Le milieu biologique

Le paramètre biologique concerne la faune contenue dans la rivière Lohariandava et de la flore environnante.

 La Faune

La faune est constituée principalement par la population aquatique de la rivière Lohariandava et quelques oiseaux que nous avons rencontré lors de notre descente.

Selon l’Office National de l’Environnement (ONE), les espèces aquatiques menacées sont :

Poissons : Pachypanchax sakaramyi, Bedotia sp.nov. betamponala zananosivola, Rheocles alaotrensis, Rheocles wrightae, Oxylapia polli, Paretroplus polyactis, Ptychochromoïdes katria, Mesopriste selongatus.

39

Amphibiens : Plethodontohyla coronata, Mantella crocea, Mantella madagascariensis, Mantella pulchra, Mantidactylus horridus, Mantidactylus webbi, Scaphiophryne marmorata.

Pour ce qui concerne notre secteur, les espèces de poissons observées au marché de Lohariandava, provenant des environs, sont les Paratilapia sp. , l’Anguilla marmorata, les espèces envahissantes Ophicephalus striatus, le Gambusia holbrooki et Xyphophorus maculatus.

Les oiseaux que nous avons pu rencontrer lors de notre descente sont : les Anas melleri et l’Ardeolaidae

 La Flore

Autour de la zone d’étude, la végétation est constituée essentiellement de formation secondaire. Elle est dominée par les savoka à bambou et les savoka de ravinala.

Les espèces floristiques aquatiques sont dominées par les algues fluviatiles.

IV-1.2- Le milieu physique

 Les voies d’accès

La voie ferroviaire de Madarail TCE est la seule infrastructure d’accès à la zone d’étude, aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises (figure 37). Le train de voyageur assure le voyage en partant de Moramanga tous les lundis et jeudis à 7h du matin.

La rivière de Lohariandava longe d’une façon parallèle à la ligne de chemin de fer.

Figure 37: Voie d’accès

40

 La source d’énergie

La commune est localisée au PK 209. Elle est le seul à avoir de l’électricité par la société Jirama dont le centre de production se trouve à 3 km de la commune au PK 206. La population utilise des bois morts pour le bois de chauffe et des lampes à pétrole ou des bougies comme éclairage en cas d’absence d’électricité.

 L’eau

L’eau de la rivière Lohariandava est vitale pour la population : En effet, elle est primordiale pour ses besoins domestiques, en tant que source d’eau potable pour certains villages et comme abreuvoir pour les bétails. Elle contribue également au développement de la population, dans le domaine de la pêche et de l’orpaillage.

IV.1.3- Le milieu humain

 La population

La commune de Lohariandava s’étend sur une superficie de 291 km² (monographie ONE) abritant 13 107 populations (Commune de Lohariandava, 2015).

Avec ses 10 fokontany (figure 38) le nombre d’habitants se répartit de la manière suivante selon le tableau:

Tableau 7: Nombre d’habitants par Fokontany

Nom de fokontany Nombre d'habitant Leokasina 1 836 Ampasimbola 1 890 Andonabe 1 104 Ampianana 583 Ambotiatafana 885 Marosokona 2 213 Antsirakomby 740 Fierenana 574 Tanambao/Sanjaviavy 527 Figure 38 : Commune rurale de Lohariandava Source: Commune de Lohariandava, 2015

 La composition ethnique En général, les habitants est composés principalement par trois groupes ethniques : Betsimisaraka-Antatsimo, Betsileo et Merina.

41

 Le village et l’habitat

En général, le village de Lohariandava présente principalement trois types d’habitat (figure 39), respectivement fabriqués avec des bambous, avec des bois et plus rarement en dure avec des briques en parpaing.

Figure 39 : Habitats

 La religion

La commune possède six églises : Catholique, FJKM, Anglicane, Témoin de Jéhovah, Jesosy Mamonjy et adventiste.

 La santé

Le district de Vohibinany en charge de la Commune ne dispose que d’un médecin pour 32 068 habitants ; ce qui est très faible. La maladie la plus fréquente dans la région est le paludisme (65,2%) typique des régions tropicales. Ce district a à sa disposition un CSBII à Lohariandava (Figure 40) et un CSBI dans le Fokotany d’Ampasimbola. La société jirama a son propre dispensaire. Figure 40 : CSBII Lohariandava  Les us et coutumes

Pour la population, deux jours dans la semaine (mardi et jeudi) sont chômés.

Les animaux qui se nourrissent du riz non cuit sont interdits à la consommation (volaille).

42

Les responsables administratifs tels que les chefs de fokontany sont remplacés par les Tangalamena, en cas d’absence. Ces Tangalamena (Sage du village) jouent le rôle de notable ou même de Roi de la localité.

 L’éducation

La commune de Lohariandava dispose de 22 EPP, dont l’EPP d’Ampianana et l’EPP Ambohomalay(figure 41), ainsi que 2 EPP privés. Elle possède 2 CEG, dont le CEG Privé d’Antsirinala fondé par la société Jirama.

La commune n’a pas de lycée.

EPP AMPIANANA

EPP AMBOHIMALAY

Figure 41 : EPP de la commune de Lohariandava  L’économie

Dans la commune de Lohariandava, les principales sources de revenus des habitants proviennent du secteur primaire, notamment:

La pêche

Les riverains sont passionnés pour la pêche aux poissons comme le tilapia et l’anguille, le long des rivières et dans les eaux calmes. Ils utilisent des matériels primitifs et simples, comme des cannes, des filets et des harpons (Figure 42) destinés pour la consommation locale, les produits de pêche ne constituent qu’une ressource négligeable. En effet la majeure partie des gens la pratiquent juste pour le plaisir.

Figure 42 : La pratique de la pêche

43

L’agriculture

La culture du riz, principale activité de la population de Lohariandava, est pratiquée de deux manières : En présence permanente d’eau (le long de la rivière ; figure 43b) ou sur les pentes des collines (Cas des tavy). La culture sur tavy (figure 43a) est une habitude ancestrale pratiquée de plus en plus par la population. Elle peut atteindre jusqu’à 45,64% pour tout l’ensemble de la région Antsinanana (Monographie ONE, 2007).

43 a : culture sur tavy 43 b : culture sur le long de la rivière 43 c : transporteur de banane

Figure 43: L’agriculture de Lohariandava

La commune est également propice aux cultures de rente comme la canne à sucre, le café, le poivre et le girofle ainsi que les cultures fruitières telle que la banane, le litchi, l’agrume et l’ananas. Le transport des produits tels que les bananes s’effectuent à dos d’hommes jusqu’à la gare (figure 43c).

La mine

L’exploitation de l’or figure parmi les principales occupations de la population (Figure 44), surtout le long des cours d’eau.

Dans la commune, quatre collecteurs ont été mentionnés par les orpailleurs. L’or est vendu à 100 000 Ariary le gramme (Novembre 2015).

Orpailleurs

Figure 44: Mine

44

Le commerce

Lohariandava dispose d’un marché, où la population se procure ceux dont elle a besoin pour la semaine.

Les commerçants sont des détaillants (Figure 45). Le jour du marché a lieu tous les jeudis.

Figure 45 : Marché de Lohariandava

IV-2-INVENTAIRES DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX CAUSES PAR L’EXPLOITATION PAR DRAGUE

L’inventaire des impacts est résumé dans le tableau 8 de la grille de Léopold (1991).

 La méthodologie consiste à identifier les sources d’impacts provenant des activités du projet vis à vis du milieu récepteur.

Tableau 8 : Inventaire des impacts dans la grille de Léopold

MILIEU RECEPTEUR D'IMPACT MILIEU NATUREL MILIEU HUMAIN Phases Activités Paysage Végétation Faune Eau Air Sol Social Economique Culturel sources et flore d'impacts Préparation Recrutement X X X et des personnels construction Aménagement des zones d'intervention et X X X X X X X implantation des bases de vie Extraction X X X X X X X

Exploitation Séparation X X

Récupération X X X X

Fermeture Remise en état X X X X du site Repli de X X X chantier

45

L’évaluation des impacts identifiés est montrée par le tableau 9. Ce tableau représente la matrice de Martin FECTEAU(1997), qui s’appuie sur trois critères : la portée ou étendue, la durée et l’intensité des impacts. La caractérisation des impacts se fait:

 Par mesure directe ou visible telle que La nature d’impact : Positif ou Négatif L’étendue ou portée : Régionale ; Locale ou Ponctuelle. Ampleur : Important, Considérable, Significatif, Minime. La durée : Court terme ; Moyen terme et Long terme. L’intensité : Forte ; Moyenne et Faible.  Par suite d’analyse ou d’interprétation, tel que : La réversibilité : Réversible et Irréversible La fréquence ou occurrence : Certaine ou Incertaine Selon l’interaction : Direct ou Indirect

La méthodologie de calcul de la hiérarchisation se fait en fonction du tableau 9

Tableau 9 : La méthodologie de calcul

Critères d’évaluation Ampleur Etendue Durée Réversibilité Probabilitéd’occurrence Hiérarchisation Important Vaste Permanent à Irréversible à Certaine (4) Régionale long ou long ou [Po>75%] Majeur (4) moyen terme moyen terme (4) (4) (4) Considérable Moyenne Permanent à Irréversible à Certaine Moyen (3) Locale court terme court terme [75%>Po>50%] (3) (3) (3) (3) Significatif Restreinte à Temporaire à Réversible à Probable (2) long ou long ou long ou [50%>Po>25%] Faible moyen moyen terme moyen terme (2) terme (2) (2) (2)

Minime Restreinte à Temporaire à Réversible à Probable Négligeable (1) court terme court terme court terme [Po<25%] (1) (1) (1) (1)

Ce tableau montre également la classification d’Hertigetal(2006) qui permet de donner une estimation de la valeur (majeure, moyenne ou mineure), ou l’importance absolue des impacts (tableau 10 et tableau 11).

46

Tableau 10 : Matrice de Fecteau (1997) et la classification de Hertigetal (2006)

PARAMETRE DE CARACTERISATION EVALUATION

COMPOSANTE ACTIVITES SOURCES IMPACTS IDENTIFIES

DU MILIEU D'IMPACT N°

Nature Intensité Ampleur Portée Durée Occurrence Réversibilité Interaction Totalpoints des Importance absolue Nuisances sonores Sif Loc Ct Inc Rev 1 - Fai Dir 9/20 Min (2/4) (2/4) (1/4) (2/4) (2/4) Emission de gaz d’échappement par Dégradation de la qualité de Sif Loc Mt Inc Irr Air 2 - Fai Dir 12/20 Moy le groupe électrogène l’air (2/4) (2/4) (3/4) (2/4) (3/4) Emissions des gaz d’échappement Cod Pon Mt Inc Irr 3 - Mo Dir 12/20 Moy émis par la drague. (3/4) (1/4) (3/4) (2/4) (3/4) Lavage des sédiments minéralisés Augmentation des matières en Cod Loc Mt Cer Irr 4 - Fai Ind 14/20 Moy dans la Vohitra suspension (3/4) (2/4) (3/4) (3/4) (3/4) Déversement des eaux de lavage Sédimentation et risque Sif Pon Ct Inc Rev 5 - Fai Dir 8/20 Min des minerais dans la Vohitra d’envasement du lit de Vohitra (2/4) (1/4) (1/4) (2/4) (2/4) Déversement accidentel des huiles Pollution de l’eau : qualité et de motopompe lors de l’entretien Cod Loc Lt Cer Irr potabilité 6 - For Ind 16/20 Maj des engins, éparpillement des (3/4) (3/4) (4/4) (3/4) (3/4)

Eaux déchets dans le site. Déstabilisation des abords de la cours d’eau. Cod Pon Ct Cer Irr Elimination des gros blocs 7 - For Dir 12/20 Moy Modification du réseau de (3/4) (1/4) (1/4) (4/4) (3/4) drainage

COMPOSANTE PHYSIQUE Sif Pon Lt Inc Rev Perturbation d’écoulement Déviation des lits de rivière 8 - Fai Ind 11/20 Moy (2/4) (1/4) (4/4) (2/4) (2/4) Flore Déversement des eaux de lavage et Cod Loc Lt Cer Irr Pertes des flores aquatiques. 9 - For Dir 15/20 Maj aquatique fuite de carburant. (3/4) (2/4) (3/4) (4/4) (3/4) Perte des faunes aquatiques Faune Déversement des eaux de lavage et Destruction d’habitat. Cod Loc Lt Cer Irr 10 - For Dir 15/20 Maj aquatique fuite de carburant. Perturbation des espèces (3/4) (2/4) (3/4) (4/4) (3/4) faunique près et dans l’eau

47

Tableau 11: Matrice de Fecteau (1997) et la classification de Hertigetal (2006) (Suite)

PARAMETRE DE CARACTERISATION EVALUATION

COMPOSANTE ACTIVITES SOURCES IMPACTS IDENTIFIES

DU MILIEU D'IMPACT N°

Nature Intensité Ampleur Portée Durée Occurrence Réversibilité Interaction Totalpoints des Importance absolue Abandon des études par les jeunes Cod Loc Mt Inc Rev Déperdition scolaire 11 - Mo Ind 13/20 Moy en âge de scolarité (3/4) (2/4) (3/4) (2/4) (3/4) Amélioration des revenus et du Salaire mensuel payé au personnel Cod Loc Mt Inc Rev niveau de vie des travailleurs 12 + Mo Dir 13/20 Moy local (3/4) (2/4) (3/4) (2/4) (3/4) Du projet. Payement des impôts et taxes Accroissement des recettes Imp Reg Mt Cer Rev payés à la Commune et au 13 + Mo Ind 17/20 Maj

communales et de l’Etat. (4/4) (4/4) (2/4) (4/4) (3/4)

E Economie Gouvernement

U Développement du commerce local Cod Loc Mt Cer Irr Q

I Augmentation de la 14 + Fai Ind 14/20 Moy et des activités secondaires (3/4) (2/4) (3/4) (3/4) (3/4) M masse monétaire en circulation, Surenchère des produits de baisse de la production agricole Cod Loc Mt Inc Irr première nécessité et des denrées 15 + Mo Ind 12/20 Moy ONO locale (3/4) (2/4) (2/4) (2/4) (3/4)

C alimentaires E - Accroissementdes programmes de Cod Loc Mt Inc Irr

IO Recherche du travail 16 + Mo Ind 13/20 Moy

développement local. (3/4) (2/4) (3/4) (2/4) (3/4) C

O Cod Loc Mt Cer Rev S Insécurité, conflits 17 - Mo dir 16/20 Maj Afflux de la population à (3/4) (2/4) (3/4) (4/4) (2/4) la recherche d’emplois. Risque de propagation élevé des Cod Reg Lt Inc Irr 18 - Fai Ind 17/20 Maj MST et VIH/SIDA (3/4) (4/4) (4/4) (2/4) (4/4) Social Cod Reg Ct Cer Rev Recrutement Changement de mentalité 19 - For Dir 14/20 Moy (3/4) (4/4) (1/4) (4/4) (2/4) Aménagement, installation et Risque d’accident en traversant le Sif Loc Ct Inc Irr 20 - Fai Dir 11/20 Moy transport pont (2/4) (2/4) (1/4) (2/4) (4/4)

48

Tableau 12 : Les abréviations

Nature Interactio Durée Portée Intensité Occurrence Réversibilité Importan Ampleur (-)Négatif Dn ir: Ct : court Pon : Fo : Inc: Rev : Moyce : Cod : (+) positif Direct terme Ponctuelle Forte probable Réversible Moyenabsolue Considérable Ind : Mt : Loc: Moy: Cer: Irr: Maj : Imp : Indirect Moyen Locale Moyenne Certain Irréversible Majeur Important terme Reg: Fai : Min : Sif : (<1ans). Régionale Faible Mineur Significative Lt: Long Terme Dans ces deux tableaux, deux impacts importants sont identifiables : les impacts négatifs et les impacts positifs.

 Les impacts négatifs importants : concernent la composante physique, dont en particulier l’eau, et la composante sociale.

Pour la composante sociale on peut citer : l’insuffisance de loisirs et des sports pour les jeunes, le mariage précoce, le haut risque de propagation des MST et VIH/SIDA dû à la mauvaise gestion du flux migratoire des personnes au cours de l’exploitation

Pour la composante physique, la pollution de l’eau par le processus d’exploitation peut entraîner des dégâts considérables au niveau de la population aquatique (perte de la faune aquatique), l’ensablement en aval (pour l’agriculture), la qualité de l’eau (pour l’usage domestique) et l’approvisionnement en eau potable (pour la population et le bétail). L’impact est de forte intensité, d’ampleur considérable, à long terme, direct, irréversible, locale et certaine.

 Les impacts positifs importants :

L’exploitation de l’or à Lohariandava crée des emplois locaux et participe ainsi à l’amélioration des sources de revenus pour la population. La Commune et le Gouvernement bénéficient des profits provenant du payement des impôts et taxes. L’ampleur des impacts est importante avec une occurrence certaine. L’intensité et la durée de ces impacts sont moyennes avec une étendue régionale. L’impact se fait de façon réversible et indirect.

IV-3- LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Le ciblage des enjeux environnementaux met en évidence les éléments à tenir compte dans la réalisation d’une étude d’impact environnemental. Au titre de l’étude, suite aux analyses des impacts du projet dans le chapitre précédent. Les enjeux environnementaux identifiés sont :

49

 La pollution de l’eau :

Les mesures à prendre sont : informer et communiquer la population affectée par les travaux de dragage ; éviter la baignade et la pêche aux environs du site d’exploitation durant la phase d’exploitation jusqu’à ce que l’eau redevienne à son état ordinaire. Il est nécessaire de prélever des échantillons d’eau dans les points d’eau du site, en faire des analyses au laboratoire pour connaître la qualité de l’eau afin d’en prendre les mesures adéquats.

La préservation au maximum des ressources biologiques aquatiques dans des conditions optimales pour leur survie doit se faire avant l’exploitation afin de les réintégrer après l’exploitation. La recommandation concernant l’entretien des engins, peut conduire aux bienfaits des faunes et flores.

 Gestion des flux de personne

Principalement l’insécurité et le risque de propagation élevé des MST et VIH/SIDA

La recommandation porte sur la sensibilisation de la population et la création d’un centre d’informations et de loisirs. La sensibilisation auprès de la population concernant le MST est également nécessaire.

Conclusion partielle

Cette étude prend en considération les différents paramètres d’exploitations dont les considérations environnementales où les paramètres biologiques, paramètres physiques et paramètres socio-économique ont été définis. Les impacts environnementaux ont été répertoriés dans la matrice de Martin FECTEAU et la classification de Hertigetal. Les principaux enjeux sont la pollution de l’eau causée par le déversement des eaux de lavage et l’ensablement en aval de l’exploitation et l’immigration des orpailleurs et des commerçants qui pourrait entraîner explosion démographique. Ceci pourrait également conduire à une hausse du risque de propagation élevé des MST et VIH/SIDA.

Le projet apporte aussi des bienfaits ou impacts positifs à la population par la création d’emplois et par conséquent la diminution de sous-emploi. Le versement des impôts et taxes par le titulaire de permis auprès de la commune de Lohariandava peut participer à l’augmentation des recettes communales et au développement local.

50

CONCLUSION GENERALE L’or piégé dans les lits de rivière, inaccessible aux orpailleurs à cause de la profondeur d’eau trop importante de 5-7m pourrait être une cible idéale pour une exploitation par drague même en période d’étiage.

L’étude des paramètres miniers, nous a permis de démontrer une quantité et qualité suffisantes pour justifier cette exploitation. En effet un essai de calcul a donné une estimation de 160kg pour les 12km de rivières. Ce chiffre sera revu à la baisse à cause de nombreux facteurs qui doivent être prises en considération, dont le mode de gisement concentré uniquement dans les pièges à or. D’autre part, avec un taux de 95%, la qualité est acceptable et figure parmi les plus appréciées à Madagascar.

Au niveau des paramètres environnementaux et sociaux, l’inventaire des impacts sur les trois milieux récepteurs ont montré que cette exploitation entraîne avec elle des implications environnementales certaines positives et négatives.

Pour les enjeux environnementaux le principal concerne l’eau. Les impacts sont la pollution et l’ensablement en aval qui pourraient conduire à une perturbation de la qualité de l’eau potable et nuire à son utilisation par la population et par les bétails.

Pour les enjeux sociaux, ils se basent sur l’afflux des immigrants dans le secteur, lesquels peuvent constituer une menace pour la population en matière de santé et d’insécurité. La mauvaise gestion du flux migratoire de personnes entraîne indubitablement des maladies facilement transmissibles comme le MST/SIDA et la prolifération des actes de banditisme.

Cependant, l’exploitation peut être considérée comme un moteur de développement, une source de revenus pour la population environnante. Elle figure parmi les grands acteurs dans le développement local par le biais du paiement des taxes et impôts. Des mesures seront ainsi prises par les futures exploitants, qui doivent prendre en considération tous ces paramètres en cas d’utilisation de cette méthode d’exploitation par drague.

Toutes les caractérisations décrites dans cette étude semblent incontournables et seront à considérer en cas de la réalisation du projet d’exploitation d’or par drague. Pour cela des mesures seront à prendre en conséquence.

51

ANNEXES Annexe 1 : Les propriétés de l’or

Les caractères distinctifs de l’or:

Numéro atomique 79 Masse atomique 196,9655g.mol-1 Electronégativité de Pauling 2,4 Masse volumique 19,3g.cm-3à20°C Température de fusion 1062°C Température d’ébullition 2000°C Rayon atomique (Van der Waals) 0,144 nm Rayon ionique 0,137 nm (+1) Isotope 1 Configuration électronique [Xe]4f145d106s1 Energie de première ionisation 888kJ.mol-1 Energie de deuxième ionisation 1974,6 kJ.mol-1 Potentiel standard +1,68 V (Au+ / Au) Découverte 6000 an avant Jésus Christ

Annexe 2 : Types de gisements d’or dans le monde

Type de gisement Processus de mise en place Minéralisation Gisement associé à Intrusion équigranulaire ou Filons quartzeux autour du des plutons intrusion batholitique batholite avec zonalité Intrusion porphyrique et sloans de Veines de quartzite aurifère dans diorite et granodiorite les fractures Or natif et argent associés à des minéraux sulfureux Gisements associé à Métamorphisme de contact normal Filons quartzeux lenticulaires. des séries ou faillé entre socle sédimentaire Or associé à des minéraux métamorphiques sulfureux, ferreux ou de barytine Gisement associés à Contact entre série sédimentaire et Or natif, tellure ou camouflé dans des séries volcaniques des roches volcaniques acides telles les sulfures. Le tout encaissé dans et volcano- que rhyolite et dacite silicifié des shales et les filonnets de roches sédimentaires silicifiées Source : extrait de wordmetallogeny, 1989 (Rasoloarison, 1998)

52

Annexe 3 : Caractéristiques des permis miniers PRE n°37240 et n°39436

Le Permis de Recherche et d’Exploitation est utilisé dans le cadre de ce projet. Il se défini comme suit :

Le permis dure 8 ans d’octroi, sa renouvellement se fait d’un ou de plusieurs fois pour des périodes de quatre ans, mais la durée totale maximum est limité de 40ans, son nombre de carrés ne doit pas dépasser 256 à 625m de côté. Il offre le droit de prospecter, rechercher et exploiter. Il ordonne certaines obligations telles que le PEE (Plan d’Engagement Environnemental) et EIE (Etude d’Impact Environnemental) dans certains cas. Après avoir déposé le dossier, la durée pour l’octroi est ouvrable pendant 30jours. La commercialisation des produits sont accordés.

Conformément au Loi n°99-022, article 39 : Le permis PRE, permis de recherche et d’exploitation réservé au petit exploitant, confère à son titulaire à l’intérieur du périmètre qui en fait l’objet et durant sa validité, le droit exclusif d’effectuer la prospection, la recherche et l’exploitation de la ou des substances pour lesquelles le permis a été délivré conformément aux engagements contenues dans le plan annexé à la demande, et dont le modèle est fixé dans le décret d’application du présent code.

Selon le Décret n°2000-170, article 2 : les carrés contigus ou jointifs sont des deux carrés voisins qui ont un côté commun.

Conformément au Loi n°95-016, article 2 : le périmètre est un ou plusieurs carrés dans une même zone attribués à un permissionnaire et le carré est la configuration géométrique du périmètre de base définie par un carré de 2,5 km de côtés orientés Sud-Nord et Ouest-Est parallèlement aux axes de coordonnées Laborde.

Caractéristique des périmètres

Les deux périmètres miniers jointifs :

N°37240 est formé par 33 carrés ayant une superficie de 12,89 km²

N°39436 constitue les 48 carrés avec une superficie de 18,75 km²

53

PRE n°39436 et n°37240 (Source : BCMM)

54

Annexe 4 : La faune et flore de la région  faune Les espèces les plus fréquentes de la région sont: Les oiseaux : domoina (Nesoenas picturata), perroquet (Coracopsis nigra), railovy (Dicururus forficatus), akanga (Numida mitrata), martin (Ispidina madagascariensis), Toloy (Centripus toulou toulou) Les mammifères : Lémuriens (Prolemur sinus, Lemur catta microcebus), Fosa (Cryptoprocta ferox), Lamboala (Potamochoerus larvatus), Fanihy (Pteropus rufus), Trandraka (Tenrec ecaudatus), Sokina (Setifer setosus). Les espèces envahissantes : les Foudia madagascariensis et les Rattus rattus Les reptiles Crocodiles (Crocodylus niloticus), Mandotra (Sanzinia madagascariensis), Menarana (Leioheterodon madagascariensis), Maroandavaka (Dromicodryas bernieri), Bibilava (Bibilava lateralis), Do (Acrantophis madagascariensis), et des lézards de gauche à droite : Zonosaurus aenus, Trachylepis gravenhorstii, Zonosaurus madagascariensis, Phelsuma lineata.

 flore

La flore est constituée essentiellement de formation secondaire tel qu’il a été cité précédemment, elle est dominée par des savoka à bambou (Phragmites communis) et à ravinala (Ravenala madagascariensis). La savane devient un lieu idéal pour les cultures.

Les plantes les plus répandues de la région sont : les letchis (Litchi sinensissonn), bananier (Musa paradisiaca), cannelle (Cinnamomum verum), vanille (Vanilla planifolia), canne à sucre (Saccharum officinale), kola (Centella asiatica), jacquier (Artocarpus integra), fruit à pain (Artocarpus altilis), gingembre (Zingiber officinale), liane (Marsdenia floribunda). Les girofles (Syzygium aromaticum), caféier (Coffea) et todingo.

Girofle Caféier Todingo 55

Annexe 5 : Pluviométrie de 5 dernières années successives

Source : Service de la météorologique Ampandrianomby

Annexe 6 : Le procédé de l’étude stratigraphique et pétrographique sectorielle Pétrographie

La pétrographie consiste à reconnaitre les roches par leurs minéraux. Pour optimiser la recherche, les échantillons des roches recueillies vont être numérotés avec précision, préparés et analysés au microscope optique polarisant.

Approche macroscopique

L’étude macroscopique s’est le fait d’examiner à l’œil nu et à la loupe les sept échantillons récoltés. Pour ce faire, la méthode consiste à décrire la roche telle que sa forme, sa couleur, sa dureté, sa densité, son éclat, sa texture, sa structure, la présence ou non de son clivage et cassure y compris les compositions minéralogiques.

Approche microscopique

L’étude microscopique va fournir un complément de l’étude macroscopique. La méthode est basée par des lames minces confectionnées afin de les d’observer sous un microscope polarisant. Une fois au microscope polarisant, l’analyse est essentielle pour préciser les natures des phases minérales.

Méthodes :

Les minéraux qui constituent les roches sont souvent impénétrables par les rayons lumineux. Pour faire l’observation microscopique, la méthode consiste à sectionner un fragment de roche, collé ce fragment sur une lame mince polie et polissez afin d’obtenir 30µm d’épaisseur. Ces procédures doivent être suivies pour permettre à la plupart des minéraux translucides de se faire traverser par la lumière.

56

But :

Identifier les minéraux et les roches pour comprendre l’histoire des roches, reconstitué sa mise en place et surtout de décrypter les phénomènes géologiques qui affectent la zone d’étude.

Matériels :

Scie circulaire diamantée : elle est utilisée pour découper un fragment de la roche.

Abrasif à base de carbure de silicium : c’est celui qui sert à gommer les irrégularités sur la surface destinée à être collée sur la lame.

Plaque de verre : c’est le support qui doit être plane et possédant une épaisseur constante.

Colle : elle est mélangée avec de la durciceur pour fixer la roche sur la plaque de verre.

Microscope polarisant : c’est un microscope notamment équipé de deux filtres polarisants et d’une platine tournante.

Lamelle protectrice : elle sert à recouvrir la surface de la roche.

Marqueur permanente et crayon : ils ont comme fonction de numéroter les échantillons.

Fiche de description minéralogique

Deux observations devront être faite, elles permettent la reconnaissance des minéraux en vue de savoir la nature de la roche.

Lumière polarisée non analyse(LPNA)

L’observation en lumière polarisée non analysée ou lumière naturelle consiste à regarder les formes des minérales avec leur clivage, leur relief, leur couleur, et les divers comme l’inclusion, cassure et altération

Lumière polarisée analyse(LPA)

Teinte de biréfringence, angle d’extinction et macles

57

Annexe 7 : Les principales caractéristiques des canaux Landsat

58

Les bandes en télédétection

Composition principale 1 Composition principale 2

Composition principale 3 Combinaison des compositions principales 1, 2 et 3

59

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANDRIAMBOLOLONA, P., 2014.Préparation pour la poursuite des activités de recherche et d’exploitation : fiche technico-cartographique des périmètres miniers n°37240, 37348,37349 et 39436, pp2.

BELAHADY M.I., 2004, Inventaire socio-économique et géographique par télédétection et SIG de la région d’Andriantantely, pour contribuer à la conservation du corridor Zahamena- Mantadia. Mémoire d’obtention du diplôme d’ingénieur Géomètre-Topographe. Ecole Supérieur Polytechnique -Université d’Antananarivo.

BESAIRIE. H., 1948. Documentation sur l’or à Madagascar

BESAIRIE. H., 1966a. Gîtes Minéraux de Madagascar : Annales Géologiques de Madagascar, Volume 1

BRGM, 1966, Gîtes minéraux de Madagascar, Fascicule n°XXXIV

Direction générale de la météorologie, (1961/1990) humidité moyenne de la région de la région de Toamasina ; Direction de recherche et développement hydrométéorologique (DRDH), Ampandrianomby, Madagascar.

Direction générale de la météorologie, (2010, 2011, 2012, 2013, 2014), pluviométries mensuelle, nombre de jour de précipitation, température minimale et maximale de la région de Toamasina ; Direction de recherche et développement hydrométéorologique (DRDH), Ampandrianomby, Madagascar.

LAPLAINE, L., 1949, Etude géologique des feuilles Moramanga et Brickaville. Travaux du bureau géologique n°14.

Leopold, L.B., F.E. Clarke, B.B.Hanshaw, and J.E.Balsley, (1971) : The leopold matrix for evaluating environnemental impact ; A procedure for evaluating environnemental impact. U.S. Geological Survey Circulator 645, Washington, D.C.

Madagascar mine et énergie, publication semestriel n°1, juin 2008.

Ministère de l’environnement et des forets, Ministère de l’élevage, Ministère de l’agriculture, Ministère de la pêche et des ressources halieutiques, Ministère des mines et des hydrocarbures, Ministère de l’énergie, Ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, Ministère des transports, Ministère de tourisme et de l’artisanat. Arrêté interministériel n°52005/2010 modifiant l’arrêté interministériel Mine-Forêts n°18633 du 17

60

octobre 2008 portant mise en protection temporaire globale des sites visés par l’arrêté n°17914 du 18 octobre 2006 et levant la suspension de l’octroi des permis miniers et forestiers pour certaines sites.

Ministère des mines, arrêté n°7902/2013 fixant les caractéristiques techniques des modes opératoires ainsi que des outillages, matériels et équipements autorisés pour les activités de petites mines.

Office Nationale pour l’Environnement, 2008, rapport de synthèse sur l’état de l’environnement région Antsinanana. Ministère de l’environnement, des forêts et du tourisme.

RAKOTOMALALA T.H., 2013, Modélisation du gîte aurifère (Vatovorona-Vatovaky, Ihosy) Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingéniorat en Géologie, Ecole Supérieur Polytechnique - Université d’Antananarivo, pp10.

RAMIANDRISOA, N L., 2010. Etude métallogénique du gisement d’or de Dabolava Centre Ouest de Madagascar- Un exemple de minéralisation aurifère mésothermale dans des formations protéozoïques, Thèse de doctorat. Ecole Supérieur Polytechnique-Université d’Antananarivo, pp 13.

RANAIVOSON T., 2005, Contribution à l’amélioration de l’exploitation aurifère en lit vif : réalisation d’une drague suceuse. Mémoire d’obtention du diplôme d’ingénieur des mines. Ecole Supérieur Polytechnique -Université d’Antananarivo.

RANDRIANANDRAINY, J.T.J, 2015, Etude d’impact environnemental pour l’ouverture du projet d’exploitation de carrière à Andohan’Ampandrana, district Antananarivo Avaradrano. Mémoire d’obtention de Master II, Département de Sciences de la terre-Université d’Antananarivo.

RANTOANINA M. et DELBOS L., 1959, Etude géologique et prospection des feuilles Ranomafana-Brickaville (TU-47).

RASOLOARISON H.N., 1998, Etudes préliminaires du potentiel aurifère de Madagascar. Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingénieur des Mines. Ecole Supérieur Polytechnique - Université d’Antananarivo.

61

RAVELOJAONA A.H., 2005, Contribution au traitement d’or d’Androfia dans le cadre du projet or-Andriamena. Mémoire d’obtention du diplôme d’ingénieur des mines. Ecole Supérieur Polytechnique -Université d’Antananarivo.

RAZAFINDRAMAKA, N.O., 2009, Monographie des gisements aurifères de Madagascar. Mémoire de DEA. Ecole Supérieur Polytechnique -Université d’Antananarivo.

62

WEBOGRAPHIES http://www.orpaillage.fr/placer/placers_alluviaux.html http://orpailleur.free.fr/prospection.php http://fr.wikipedia.org/wiki/Or http://pedagogie.acmontpellier.fr/disciplines/svt/sables/morphosc.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Dragage http://orpailleur.free.fr/drague.php http://www.lentech.fr/francais/data-perio/au.htm

63

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Les propriétés de l’or ...... 52 Annexe 2 : Types de gisements d’or dans le monde ...... 52 Annexe 3 : Caractéristiques des permis miniers PRE n°37240 et n°39436 ...... 53 Annexe 4 : La faune et flore de la région ...... 55 Annexe 5 : Pluviométrie de 5 dernières années successives ...... 56 Annexe 6 : Le procédé de l’étude stratigraphique et pétrographique sectorielle ...... 56 Annexe 7 : Les principales caractéristiques des canaux Landsat ...... 58

64

« Projet d’exploitation d’or par drague suceuse dans le lit de la rivière Lohariandava : Caractérisation des paramètres miniers, environnementaux et sociaux»

Auteur : RAHARISOLONJANAHARY Rindraniaina Sylvie Téléphone : 034 31 209 27 Nombre de page : 51 Nombre de figures : 45 Nombre de tableaux : 12 E-mail : [email protected]

Encadreur : Docteur RANDRIAMALALA René Paul, Maître de Conférences

RESUME Toute la région de Brickaville, est reconnue favorable à la minéralisation aurifère, primaire et alluvionnaire. Notre étude a été focalisée sur ce dernier, plus précisément dans le lit de la rivière Lohariandava. Le système d’orpaillage est rendu impossible dans le cas d’une grande épaisseur d’eau. Ainsi, nous avons mené la présente étude pour proposer un système d’exploitation par drague suceuse. L’étude des paramètres miniers a révélé la présence d’un gisement d’intérêts économiques en quantité et qualité exploitable selon ce système. Un calcul estimatif a donné une réserve de 160 kg sur 12km de rivière entièrement minéralisée. Les paramètres environnementaux et sociaux anticipent déjà sur les problèmes en cas d’exploitation. Les études ont conduit à la conclusion concernant la rentabilité de l’exploitation de ce type de gisement par drague suceuse. Toutefois, des mesures environnementales et sociales doivent être prises en considération durant l’étude d’impacts environnementale ultérieure. Mots clés: or, alluvionnaire, orpaillage, drague, paramètres.

ABSTRACT The whole area Brickaville is recognized favorable to gold mineralization, primary and alluvial. Our study was focused on the latter, specifically in the bed of the river Lohariandava. The panning system is made impossible in the case of a large thickness of water. Thus, we conducted this study to provide an operating system for suction dredge. The study of mining parameters revealed the presence of a deposit of economic interest in quantity and quality exploitable under this system. An estimated calculation gave a reserve of 160 kg over 12 km of fully mineralized river. Social and environmental settings are already anticipating the problems when operating. The studies led to the conclusion about the profitability of the operation of this type of deposit by suction dredge. However, environmental and social measures should be taken into consideration during the study subsequent environmental impacts. Keywords: gold, alluvial, gold panning, dredging, parameters.