Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique
RÉUNION CONSULTATIVE DU TRAITÉ SUR L’ANTARCTIQUE
Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique
Punta del Este, Uruguay 3 – 14 mai 2010
Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Buenos Aires 2010 Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (33e : 2010 : Punta del Este) Rapport nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, Uruguay, 3 – 14 mai 2010. Buenos Aires : Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, 2010. 410 p.
ISBN 978-987-1515-14-1
1. Droit international – Questions liées à l’environnement. 2. Système du Traité sur l’Antarctique. 3. Droit environnemental – Antarctique. 4. Protection de l’environnement – Antarctique
ISBN 978-987-1515-14-1 Contenu
VOLUME 1 (en format papier et CD)
Sigles et abréviations 9
PREMIÈRE PARTIE – RAPPORT FINAL 11
1. Rapport nal 13 2. Rapport du CPE XIII 133 3. Appendices 259 L’Accord de siège pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique 261 Ordre du jour provisoire pour la XXXIVe RCTA 273
DEUXIÈME PARTIE – MESURES, DÉCISIONS ET RÉSOLUTIONS 275
1. Mesures 277 Mesure 1 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé 279 Mesure 2 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé 281 Mesure 3 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes) : Plan de gestion révisé 283 Mesure 4 (2010) Zone Spécialement Protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross) : Plan de gestion révisé 285 Mesure 5 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross) : Plan de gestion révisé 287 Mesure 6 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola) : Plan de gestion révisé 289 Mesure 7 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) : Plan de gestion révisé 291 Mesure 8 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross) : Plan de gestion révisé 293 Mesure 9 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross) : Plan de gestion révisé 295 Mesure 10 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross) : Plan de gestion révisé 297 Mesure 11 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink) : Plan de gestion révisé 299 Mesure 12 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud) : Plan de gestion révisé 301 Mesure 13 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac. Robertson) : Plan de gestion révisé 303 Mesure 14 (2010) Zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) : Plan de gestion révisé 305 Mesure 15 (2010) Sites et monuments historiques de l’Antarctique : plaque commémorative relative à la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo 307
2. Décisions 309 Décision 1 (2010) Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique 311 Décision 2 (2010) Rapports, programme et budgets du Secrétariat 313 Annexe 1 : Rapport nancier pour 2008-2009 315 Annexe 2 : Estimation des recettes et des dépenses 2009-2010 335 Annexe 3 : Programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011 337 Décision 3 (2010) Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement 353 Annexe : Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement 355 Décision 4 (2010) Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement 361 Décision 5 (2010) Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI sur le rapport ACCE du SCAR 363 Annexe : lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI 365
3. Résolutions 367 Résolution 1 (2010) Lignes directrices pour les visites de sites 369 Annexe : Liste des sites soumis aux lignes directrices pour leur visite 371 Résolution 2 (2010) Contribution de l’API à la connaissance hydrographique des eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique 373 Résolution 3 (2010) Liste de véri cation « A » révisée pour les inspections dans l’Antarctique 375 Annexe : Liste de véri cation « A » pour les stations antarctiques et installations subsidiaires 377 Résolution 4 (2010) Rapport du SCAR « Changement climatique en Antarctique et environnement » 399 Résolution 5 (2010) Coordination entre les Parties au Traité sur l’Antarctique sur les propositions antarctiques en cours d’examen à l’OMI 401 Résolution 6 (2010) Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique 403 Résolution 7 (2010) Renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers appelés à se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique 405
VOLUME 2 (en CD uniquement)
DEUXIÈME PARTIE – MESURES, DÉCISIONS ET RÉSOLUTIONS (suite)
4. Plans de gestion ZSPA 101 – Colonie de Taylor ZSPA 102 – Îles Rookery ZSPA 103 – Îles Ardery et Odbert ZSPA 105 – Île de Beaufort ZSPA 106 - Cap Hallett ZSPA 119 – Vallée Davis et étang Forlidas ZSPA 139 – Pointe Biscoe ZSPA 155 - Cap Evans ZSPA 157 – Baie Backdoor ZSPA 158 – Pointe Hut ZSPA 159 - Cap Adare ZSPA 163 – Glacier Dakshin Gangotri ZSPA 164 – Monolithes Scullin et Murray ZGSA 7 – Île Southwest Anvers et bassin Palmer
TROISIÈME PARTIE – DISCOURS D’OUVERTURE ET DE CLÔTURE ET RAPPORTS
1. Déclarations lors de la signature de l’Accord de siège pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Allocution de Jorge Taiana, Ministre des Affaires Étrangères de la République d’Argentine Allocution de M. Roberto Puceiro, Président de la XXXIIIe RCTA
2. Rapports présentés par les Dépositaires et les observateurs Rapport des États-Unis comme Gouvernement dépositaire du Traité sur l’Antarctique Rapport du Royaume-Uni comme Gouvernement dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique Rapport de l’Australie comme Gouvernement dépositaire de la CCAMLR Rapport de l’Australie comme Gouvernement dépositaire de l’ACAP Rapport de l’observateur de la CCAMLR Rapport du SCAR Rapport du COMNAP
3. Rapports d’experts Rapport de l’ASOC Rapport de l’IAATO Rapport de l’OHI
QUATRIÈME PARTIE – DOCUMENTS ADDITIONNELS DE LA XXXIIe RCTA
1. Résumé de la Conférence du SCAR
2. Liste des documents Documents de travail Documents d’information Documents du Secrétariat
3. Liste des participants Parties consultatives Parties non consultatives Observateurs, experts et invités Secrétariat Sigles et abréviations
ACAP Accord sur la conservation des albatros et des pétrels API Année polaire internationale API-BIP Bureau international des programmes de l’API ASOC Antarctic and Southern Ocean Coalition CAML Recensement de la vie marine en Antarctique CCAMLR Convention sur la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique et/ou Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique CCAS Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CHA Comité hydrographique sur l’Antarctique CIUS Conseil international pour la science COI Commission océanographique intergouvernementale COMNAP Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux CPE Comité pour la protection de l’environnement CS-CCAMLR Comité scienti que de la CCAMLR EGIE Évaluation globale d’impact sur l’environnement EIE Évaluation d’impact sur l’environnement EPIE Évaluation préliminaire d’impact sur l’environnement GCI Groupe de contact intersessions GT Groupe de travail IAATO Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique IP Document d’information OHI Organisation hydrographique internationale OMI Organisation maritime internationale OMM Organisation météorologique mondiale OMT Organisation mondiale du tourisme ORPG Organisation régionale de gestion des pêches PCTA Partie consultative au Traité sur l’Antarctique PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement RCETA Réunion consultative extraordinaire du Traité sur l’Antarctique RCTA Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique
9 SCALOP Comité permanent pour la logistique et les opérations en Antarctique SCAR Comité scienti que pour la recherche en Antarctique SMH Site et monument historiques SP Document du Secrétariat STA Système du Traité sur l’Antarctique ou Secrétariat du Traité sur l’Antarctique UICN Union mondiale pour la nature WP Document de travail ZGSA Zone gérée spéciale de l’Antarctique ZSP Zone spécialement protégée ZSPA Zone spécialement protégée de l’Antarctique
10 PREMIÈRE PARTIE Rapport fi nal
1. Rapport fi nal de la XXXIIIe RCTA
Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique Punta del Este, 3 – 14 mai 2010
1. Conformément aux dispositions de l’article IX du Traité sur l’Antarctique, les représentants des Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili, Chine, Équateur, Espagne, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Inde, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, République de Corée, Suède, Ukraine et Uruguay) se sont réunis à Punta del Este du 3 au 14 mai 2010, en vue d’échanger des informations, de se consulter, d’étudier et de recommander à leurs gouvernements des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité. 2. À la réunion ont également pris part des délégations des Parties contractantes au Traité sur l’Antarctique qui n’en sont pas des Parties consultatives : Canada, Monaco, République tchèque et la Roumanie. Une délégation de la Malaisie a été invitée par la XXXIIe RCTA en qualité d’observateur. 3. En application des articles 2 et 31 du règlement intérieur, les Observateurs de la Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique (CCAMLR), du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique (SCAR) et du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP) ont pris part à la réunion. 4. Conformément à l’article 39 du règlement intérieur, des experts des organisations internationales et non gouvernementales suivantes ont été invités à assister à la réunion : Secrétariat de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP), Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC), Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique (IAATO), Organisation hydrographique internationale (OHI),
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Organisation maritime internationale (OMI), Commission océanographique intergouvernementale (COI), Union mondiale pour la nature (UICN), Organisation mondiale du tourisme (OMT), Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). 5. Le pays hôte s’est acquitté de ses obligations d’information à l’égard des Parties contractantes, des observateurs et des experts au moyen de circulaires du Secrétariat, de lettres et d’un site Internet, qui comprenait des zones d’accès public et restreint.
Point 1 – Ouverture de la réunion
6. La réunion a officiellement été ouverte le 3 mai 2010. Au nom du gouvernement hôte et conformément aux articles 5 et 6 du règlement intérieur, M. Albert Lluberas a ouvert la réunion et proposé que M. Roberto Puceiro Ripoll soit porté à la présidence de la XXXIIIe RCTA. Sa proposition a été acceptée. 7. Le Président a souhaité une chaleureuse bienvenue à toutes les Parties à Punta del Este. Il a rappelé la longue histoire de l’exploration qui a conduit à la présence des Parties en Antarctique. Il a noté en particulier les premières perceptions de ce continent considéré comme inaccessible et isolé. À mesure que les pays ont commencé à l’explorer et à organiser des recherches, ils ont reconnu le besoin de coexister en Antarctique et de convenir de principes a n de travailler ensemble à des ns paci ques. Le Traité sur l’Antarctique qui s’en est suivi couvre la question de la protection de l’environnement, la gestion des ressources marines vivantes, contient des lignes directrices pour le tourisme et continue à évoluer dans ces domaines. 8. M. Luis Almagro, Ministre uruguayen des Affaires Étrangères, M. Luis Rosadilla, Ministre uruguayen de la Défense et Mme María Simon, Vice- ministre de l’Éducation et de la Culture, ont of ciellement souhaité la bienvenue aux délégués à la réunion. M. Luis Almagro a noté les dé s croissants qui se posent dans le domaine du changement climatique, de la fonte des calottes glaciaires, de l’amincissement de la couche d’ozone et l’essor rapide des évolutions et de la recherche technologiques dans de nouveaux domaines comme la prospection biologique. Il a fait remarquer que ces derniers mettent en exergue l’importance que les Parties travaillent
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de concert afin d’assurer une protection de l’environnement et un développement durable en Antarctique. 9. Le Président a remercié les Ministres pour leurs paroles émouvantes et a souligné que leurs commentaires orienteraient la réunion.
Allocution présidentielle en plénière 10. Le Président de la République orientale de l’Uruguay, M. José Mujica, s’est adressé à la plénière de la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, en souhaitant une chaleureuse bienvenue aux délégations participantes et a souligné que le Traité sur l’Antarctique constitue un excellent exemple de coopération internationale. Il a également signalé l’importance de protéger la ore et la faune sauvages de l’Antarctique. Le Président de la XXXIIIe RCTA a remercié le Président pour ses mots de bienvenue et pour avoir réservé un moment dans son agenda pour cette occasion a n de montrer son soutien aux travaux de cette réunion. La Réunion a salué les remarques du Président.
Signature de l’accord de siège 11. Le 12 mai 2010, conformément à l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003), le Ministre des Affaires Étrangères de la République d’Argentine, Jorge Taiana, et M. Roberto Puceiro Ripoll, Président de la XXXIIIe RCTA, ont signé l’accord de siège du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique. Le Ministre des Affaires Étrangères s’est félicité de la con ance témoignée par les Parties au Traité en décidant de baser leur Secrétariat en Argentine. Le Président de la XXXIIIe RCTA a remercié l’Argentine pour les installations mises à disposition au titre de cet accord de siège. La Réunion a remercié le Ministre des Affaires Étrangères pour ses observations. 12. Une copie signée de l’Accord gure en annexe du présent Rapport (voir page 261). Les discours de M. Taiana et de M. Puceiro Ripoll gurent dans le Vol. 2, Partie III, section 1.
Point 2 – Election des membres du Bureau et création de groupes de travail
13. M. Ariel Mansi, Représentant de l’Argentine (Pays hôte de la XXXIVe RCTA) a été élu vice-président. Conformément à l’article 7 du règlement intérieur, M.
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Manfred Reinke, Secrétaire exécutif du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, a fait fonction de secrétaire de la réunion. M. Albert Lluberas, chef du Secrétariat du pays hôte, a fait fonction de secrétaire adjoint. M. Neil Gilbert, représentant de la Nouvelle-Zélande, a fait fonction de président du Comité pour la protection de l’environnement pour sa dernière année de mandat. 14. Trois groupes de travail ont été constitués comme suit : • Groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles ; • Groupe de travail sur le tourisme et les activités non gouvernementales ; • Groupe de travail sur les questions opérationnelles.
15. Les présidents suivants ont été élus pour présider les groupes de travail : • M. Richard Rowe de l’Australie pour le groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles ; • M. José Retamales du Chili pour le groupe de travail sur les questions opérationnelles ; • M. Evan Bloom des États-Unis d’Amérique pour le groupe de travail sur le tourisme et les activités non gouvernementales.
Point 3 – Adoption de l’ordre du jour et répartition des points qui y sont inscrits
16. L’ordre du jour suivant a été proposé : 1. Ouverture de la réunion 2. Élection des membres du bureau et création de groupes de travail 3. Adoption de l’ordre du jour et répartition des points qui y sont inscrits 4. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : rapports des Parties, observateurs et experts 5. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : questions de caractère général 6. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : examen de la situation du Secrétariat 7. Rapport du Comité pour la protection de l’environnement 8. Responsabilité : application de la Décision 1 (2005) 9. Sécurité et opérations dans l’Antarctique
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10. Année polaire internationale 2007-2008 11. Tourisme et activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique 12. Inspections effectuées en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement 13. Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques 14. Questions opérationnelles 15. Questions éducatives 16. Échange d’informations 17. Prospection biologique en Antarctique 18. Élaboration d’un plan de travail stratégique pluriannuel 19. Préparatifs de la XXXIVe réunion 20. Divers 21. Adoption du Rapport nal
17. Le Président a évoqué la demande exprimée par certaines Parties d’amender l’ordre du jour proposé de la réunion (SP 1 rev. 1) a n d’y ajouter un point portant spéci quement sur le changement climatique. Il a été souligné que le fait de mettre l’accent de façon spéci que sur le changement climatique dans l’ordre du jour irait dans la droite ligne de la recommandation de la Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) sur le changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010, à savoir que la RCTA traite le changement climatique comme un point distinct de l’ordre du jour. 18. La Réunion a convenu que le fait d’examiner le changement climatique n’impliquait pas de prendre en considération la politique en matière de changement climatique, qui est du ressort des Nations Unies et d’autres organismes, décidant plutôt d’étudier cette question a n de concentrer les débats sur les effets et les implications du changement climatique en Antarctique dans le cadre du Traité. La Réunion a convenu d’approfondir les débats en la matière lors du traitement du point 18 de l’ordre du jour. 19. La Réunion a adopté la répartition suivante des points de l’ordre du jour : • Plénière : points 1, 2, 3, 4, 7, 18, 19, 20 et 21 ; • Groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles : points 5, 6, 8 et 17 et révision des projets de mesures contenus dans le rapport du CPE, point 7 ;
19 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
• Groupe de travail sur le tourisme : point 9 et 11 ; • Groupe de travail sur les questions opérationnelles : point 9, 10, 12, 13, 14, 15 et 16 ; • Le point 9 couvrant les aspects liés à la sécurité et aux questions opérationnelles sera traité en réunion conjointe entre le Groupe de travail sur le tourisme et le Groupe de travail sur les questions opérationnelles.
20. Les Parties ont également décidé de con er les projets d’instruments découlant des travaux du Comité pour la protection de l’environnement et des groupes de travail sur les questions institutionnelles et le tourisme, au groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles, a n qu’il puisse en examiner leurs aspects juridiques et institutionnels.
Point 4 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : rapports des Parties, observateurs et experts
21. Conformément à la Recommandation XIII-2, les délégations ont été saisies des rapports suivants : des États-Unis d’Amérique, en sa qualité de dépositaire du Traité sur l’Antarctique et du Protocole ; du Royaume- Uni, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique ; de l’Australie, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique (CCAMLR) et dépositaire de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP) ; de la Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique ; du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique (SCAR) ; et du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP). 22. Les États-Unis d’Amérique, en qualité de gouvernement dépositaire, ont fait rapport sur le statut du Traité sur l’Antarctique et du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, en notant que le Portugal avait adhéré au Traité le 29 janvier 2010 et que Monaco avait signé le Protocole le 1er juillet 2009 ; portant ainsi le nombre de Parties au Traité sur l’Antarctique à 48, et de Parties au Protocole à 34. (Voir Vol. 2, Partie III, section 2 où gure le rapport complet). 23. Les États-Unis d’Amérique ont noté que la Mesure 1 (2003) avait été approuvée par toutes les Parties consultatives et était entrée en vigueur le 6 octobre 2009. Les États-Unis d’Amérique ont également indiqué qu’en avril
20 1. Rapport nal
2010 trois Parties avaient demandé une prorogation concernant l’approbation de la Mesure 16 (2009). La Mesure 16 (2009) entrera en vigueur une fois que les trois Parties l’auront approuvée. Ils ont également vivement recommandé que des actions soient prises dans les meilleurs délais a n d’approuver les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions en souffrance et ont mis l’accent sur l’importance de cette question pour le bien du système du Traité. 24. L’Australie, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique, a indiqué qu’il n’y avait eu aucune nouvelle adhésion à la Convention depuis la XXXIIe RCTA (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 25. Le Royaume-Uni, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique, a annoncé qu’il n’y avait eu aucune adhésion à la Convention depuis la XXXIIe RCTA. Aucun phoque n’a été tué pendant la période comprise entre mars 2007 et février 2008. Le Royaume-Uni a remercié les Parties à la Convention qui ont respecté la date butoir annuelle du 30 juin pour faire rapport au SCAR et aux Parties contractantes sur les informations indiquées au paragraphe 6 des Annexes de la Convention (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 26. L’Australie, en sa qualité de dépositaire de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels a indiqué qu’il n’y avait pas eu de nouvelle souscription à l’Accord depuis la XXXIIe RCTA (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 27. L’observateur de la CCAMLR a présenté le document IP 4 intitulé Rapport de l’observateur de la CCAMLR à la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique qui passe en revue les résultats de la XXVIIIe réunion de la CCAMLR qui s’est tenue à Hobart, Australie, en novembre 2009. Il a mis l’accent sur les mesures visant à améliorer la surveillance des pêcheries de krill et des résolutions liées à la Convention internationale sur l’assistance, au changement climatique et aux meilleurs outils scienti ques disponibles. Il a souligné les efforts constants déployés par la CCAMLR a n de protéger les écosystèmes marins vulnérables, la désignation de 94 000 km2 dans la région des Orcades du Sud comme aire marine protégée et la constitution d’un fonds pour soutenir le renforcement des capacités dans le domaine des sciences. Il a salué la contribution de M. Denzil Miller à la CCAMLR et au Système du Traité sur l’Antarctique depuis de nombreuses années et a indiqué qu’il espérait que cette étroite collaboration entre la CCAMLR et la RCTA se poursuivrait, en particulier pour ce qui est des résultats de l’atelier de travail CS-CAMLR-CPE de 2009.
21 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
28. Le Royaume-Uni a remercié la CCAMLR de son rapport, a souhaité la bienvenue au nouveau Secrétaire exécutif et s’est rallié aux remerciements adressés à l’ancien Secrétaire exécutif, M. Denzil Miller. Le Royaume-Uni a souligné l’intérêt particulier du Comité vis-à-vis des travaux de la CCAMLR concernant le changement climatique, la gestion spatiale et l’utilisation des meilleurs outils scienti ques. Il a également mis en exergue le document WP 44 rev. 1 intitulé Protection complémentaire pour les zones marines protégées désignées par la CCAMLR. 29. Le président du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique a présenté le Rapport du SCAR (voir Vol. 2, Partie III, section 2) qui comprend les principales activités du SCAR depuis 2009 et qui sont également couvertes par d’autres points à l’ordre du jour. En décembre 2009, le SCAR a préparé un rapport sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) qui a été accueilli à l’échelle internationale avec grand intérêt. Ce rapport a également contribué à la RETA sur le changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010. Chaque année le SCAR continuera à actualiser ce rapport. En 2009, le SCAR a également été soumis à un examen externe et, en 2010, il adoptera un plan stratégique sur six ans. Le SCAR s’est félicité d’annoncer le nom du premier gagnant du Prix Martha Muse pour la Politique, M. Steven Chown, Afrique du Sud, qui recevra son prix à l’occasion de la Conférence de l’Année polaire internationale en juin 2010. Le Président du SCAR a en outre fait remarquer que M. Michael Sparrow était le nouveau Directeur exécutif après le départ à la retraite de M. Colin Summerhayes et que M. Renuka Badhe était le nouveau directeur exécutif. Il a rappelé que la prochaine Conférence scienti que ouverte du SCAR se tiendra du 3 au 6 août 2010 à Buenos Aires. À cet effet, il a noté que Monaco avait présenté sa candidature au SCAR, laquelle sera examinée lors de cette réunion. 30. La Secrétaire exécutive du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux a présenté le Rapport COMNAP (voir Vol. 2, Partie III, section 2) en faisant particulièrement référence à sa nouvelle constitution, à l’élection du nouveau Secrétaire exécutif, au nouvel emplacement actuel et à la nouvelle méthode de travail. Elle a remercié l’Australie, ancien siège du Secrétariat du COMNAP à Christchurch, Nouvelle-Zélande, qui est le siège actuel. Le COMNAP attendait avec impatience de pouvoir renforcer les partenariats avec d’autres organisations. Le COMNAP a présenté le document IP 76 Towards Improved Search and Rescue in the Antarctic, faisant of ce de rapport du deuxième atelier de travail sur les opérations de recherche et de sauvetage et a annoncé qu’il poursuivait ses travaux
22 1. Rapport nal
sur un plan stratégique de cinq ans en consultation avec le plan de travail du CPE et les demandes de la RCTA. Le COMNAP a également souligné l’importance d’un groupe de diffusion pour que les jeunes continuent à se mobiliser pour l’Antarctique et à s’y intéresser. 31. En ce qui concerne l’Article III-2 du Traité sur l’Antarctique, les Parties ont reçu les rapports de l’Organisation hydrographique internationale (OHI), de l’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) et de l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique (IAATO). Ces rapports gurent dans le Vol. 2, Partie III, section 3. 32. Le représentant de l’Organisation hydrographique internationale a présenté le document IP 51 intitulé Rapport de l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques ». Il a mis l’accent sur le résultat du séminaire sur l’hydrographie à l’occasion de la réunion annuelle du COMNAP qui s’est tenue à Punta Arenas, Chili, en août 2009, où deux activités ont été proposées et adoptées par le COMNAP. L’OHI a également mis en exergue l’importance de traiter des questions environnementales et scienti ques en plus des questions liées à la sécurité de la navigation et a noté que seules 67 cartes nautiques internationales sur 102 avaient été présentées à ce jour. L’OHI a rappelé qu’en dépit de la bonne volonté exprimée par les représentants du Traité sur l’Antarctique à différentes rencontres, dans les faits, la priorité nécessaire n’était pas encore accordée aux études hydrographiques et à l’élaboration de cartes nautiques de l’Antarctique. Cela a été re été dans les rapports analysés lors de la dernière réunion de la Commission Hydrographique sur l’Antarctique où seuls 7 membres de ladite commission sur 23 ont indiqué que quelques études hydrographiques systématiques avaient été menées au cours de la dernière saison. Il a aussi fait référence à la contribution de l’OHI à la RETA qui s’est tenue en Nouvelle-Zélande en décembre 2009. En n, il a noté que la 10e réunion de la Commission Hydrographique sur l’Antarctique sera organisée à Cambridge, Royaume-Uni, du 20 au 22 septembre 2010. 33. Après avoir remercié l’OHI de son rapport, l’Argentine a fait remarquer que l’île Géorgie du Sud ne devrait pas être incluse dans l’Annexe B car ce territoire ne fait pas partie de la zone du Traité sur l’Antarctique. 34. Le Royaume-Uni a indiqué qu’il pensait qu’il fallait continuer à concentrer les travaux hydrographiques sur les besoins des gens de mer a n qu’ils opèrent en toute sécurité, tout en convenant volontiers qu’il fallait augmenter la coordination des informations hydrographiques et scientifiques en
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Antarctique comme souligné dans le document WP 11 intitulé Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API. 35. La Nouvelle-Zélande a reconnu les contributions importantes de l’OHI vis-à-vis de la Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Le Chili a noté que les Parties n’accordaient pas la priorité aux besoins en termes de carte nautique et n’y répondaient pas rapidement. 36. Le représentant de l’Antarctic and Southern Ocean Coalition a présenté le rapport ASOC (IP 114). L’ASOC a noté avoir participé à plusieurs réunions cette année, y compris aux deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) et a indiqué soutenir les recommandations émanant de ces réunions. L’ASOC a souligné le besoin pour la RCTA d’adopter un code sur la navigation polaire pour tous les navires croisant dans l’océan Austral a n de garantir une réglementation signi cative et un contrôle du tourisme. L’ASOC a également attiré l’attention sur les problèmes liés à la pollution par les hydrocarbures, à la mise en œuvre de l’Annexe VI et à la protection de l’environnement en général. L’ASOC a aussi fait part de sa surprise face à l’absence de réponse à la Recommandation 2 de la Résolution 7 (2005) sur la prospection biologique. 37. Le représentant de l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique a présenté le Rapport annuel de l’IAATO (IP 112). Il a noté que les activités touristiques ont continué à baisser pendant la saison 2009-2010 en raison de la crise économique mondiale. En participant à deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA), du COMNAP, de la Commission hydrographique sur l’Antarctique de l’OHI et de l’OMI, l’IAATO a démontré son engagement dans sa mission de garantir un tourisme sûr et respectueux de l’environnement et a fait part du besoin de poursuivre la coopération avec les programmes nationaux, les ONG et les organismes scienti ques. Il a exprimé sa préoccupation face aux visites en Antarctique de groupes qui ne sont pas membres de l’IAATO et qui ne sont peut-être pas au fait du Protocole relatif à la protection de l’environnement et de l’importance des procédures mises en place par les autorités compétentes. Il a également invité les représentants des Parties au Traité à participer à la 21e réunion annuelle de l’IAATO qui se tiendra la semaine du 20 juin 2010 à Turin, Italie. 38. L’IAATO a noté qu’il y a eu deux évacuations liées aux activités touristiques au pôle Sud et a remercié les États-Unis d’Amérique pour son aide pendant ces incidents.
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Résultats de la RETA 39. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique qui s’est tenue à Wellington, Nouvelle-Zélande, du 9 au 11 décembre 2009. Elle a noté que les dix-sept recommandations de la RETA seraient traitées dans les groupes de travail correspondants. Vingt-deux délégués de dix-neuf Parties consultatives ont participé, ainsi que quatorze représentants d’organisations internationales incluant l’ASOC, le COMNAP, l’IAATO, l’OHI, l’OMI et l’OMT. Trente-et-un documents ont été soumis et présentés à la RETA. La Nouvelle-Zélande a remercié les présidents et vice-présidents de la RETA et le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique ainsi que le Secrétaire exécutif pour leur aide. 40. La Norvège a présenté le Rapport du Président de la RETA sur les implications du changement climatique sur la gestion et la gouvernance de l’Antarctique. Cette réunion a eu lieu à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010. Le rapport faisait état des débats préalables très utiles et constructifs qui ont eu lieu sur le changement climatique, comme point distinct de l’ordre du jour lors des réunions consultatives et exprimait un soutien vigoureux vis-à-vis des débats sur le changement climatique lors des prochaines réunions. Trente-six représentants de quinze Parties consultatives y ont participé, ainsi que huit experts invités et un représentant du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique. En tout, trois documents de travail et treize documents d’information ont été présentés et ont servi de base aux discussions. La Norvège a souligné que le rapport du SCAR et ses principales conclusions constituaient un outil important pour les travaux de la RETA. La Norvège a remercié le Royaume- Uni qui a conjointement fait fonction d’hôte de la RETA en Norvège, ainsi que le SCAR et le président du CPE pour leurs contributions à la réunion. 41. La Norvège a mis l’accent sur le fait que les recommandations de la RETA seraient traitées dans les groupes de travail correspondants, tout en les résumant brièvement de la façon suivante : • Les recommandations 1-3 ont souligné l’importance du changement climatique en Antarctique ; • Les recommandations 4-6 ont traité des émissions et de l’optimisation du rendement énergétique en Antarctique ; • Les recommandations 7-9 ont étudié les impacts sur les activités humaines en Antarctique ;
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• Les recommandations 10-17 ont débattu des besoins dans le domaine de la recherche et de la surveillance ; • Les recommandations 18-25 se sont concentrées sur la gestion de la nature ; • Les recommandations 26-29 ont examiné la coopération du Système du Traité sur l’Antarctique entre la RCTA et la CCAMLR ; • La recommandation 30 a suggéré d’inclure un point distinct de l’ordre du jour de la RCTA sur le changement climatique.
42. Le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique ont remercié la Nouvelle- Zélande et la Norvège pour avoir accueilli ces réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique. Ils ont reconnu que l’organisation de ce type de réunions et des travaux intersessions représentait un travail et un investissement considérables pour les pays hôtes et les participants. Ils ont encouragé ceux qui n’avaient pas pu participer à la RETA à étudier les recommandations gurant dans les rapports et sont convenus des observations faites sur l’importance des questions abordées, en particulier concernant le changement climatique et l’importance d’un code de navigation polaire. 43. L’ASOC s’est ralliée aux commentaires du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique en notant l’excellente organisation des travaux intersessions et en soulignant la nécessité pour la Réunion de suivre les recommandations de la RETA.
Protection et gestion marine spatiale 44. Le Royaume-Uni et la Belgique ont présenté le document WP 44 rev. 1 intitulé Protection complémentaire pour les zones marines protégées désignées par la CCAMLR, en proposant un mécanisme prévoyant l’interdiction pour tous les navires autres que les navires de pêche de déverser et de rejeter tout déchet que ce soit dans la zone marine protégée (ZMP) du plateau méridional des Orcades du Sud. Le document proposait également une option pour intégrer systématiquement les futurs travaux communs de la RCTA et de la CCAMLR dans la désignation d’un réseau de zones marines protégées d’ici 2012. Le Royaume-Uni a expliqué que le but du document consistait à mettre l’accent sur le besoin de développer un mécanisme pour permettre à la RCTA et à la CCAMLR d’adopter une approche harmonisée vis-à-vis de la protection de l’environnement marin. 45. Plusieurs Parties se sont résolument exprimées en faveur de la désignation du plateau méridional des Orcades du Sud comme ZMP par la CCAMLR,
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reconnaissant qu’il s’agirait ainsi d’un premier pas important vers le développement d’un réseau représentatif de zones marines protégées. 46. Les États-Unis d’Amérique ont déclaré partager la volonté de promouvoir le développement de zones marines protégées dans l’océan Austral et ont soutenu l’initiative de zone marine protégée des Orcades du Sud par la CCAMLR. Toutefois, ils ont exprimé leur profonde préoccupation concernant l’approche adoptée dans le document WP 44 rev. 1. Ils ont déclaré qu’ils pensaient que l’OMI était l’instance par excellence à même de réglementer la navigation, en particulier la question du déversement des déchets par les navires conformément à MARPOL, et ont noté que l’OMI pourrait xer des règles pour les navires battant n’importe quel pavillon et non pas uniquement pour ceux battant pavillon d’États Parties au Traité sur l’Antarctique. De plus, les États-Unis d’Amérique ont souligné qu’il serait souhaitable que la RCTA reçoive les conseils du CPE quant à savoir s’il était justi é d’étendre les restrictions environnementales aux navires autres que les navires de pêche avant que la Réunion ne prenne une telle décision. Les États-Unis d’Amérique ont également fait part d’un certain nombre de préoccupations d’ordre juridique par rapport au projet de mesure proposé. 47. L’IAATO a fait remarquer que l’adoption comme ZMP des Orcades du Sud constituait un nouveau jalon pour la CCAMLR. Même si l’IAATO comprenait l’intention du document, elle a demandé une précision quant au processus de consultation des parties prenantes concernant l’adoption de toute ZMP future par la CCAMLR qui comprendrait des restrictions pouvant s’appliquer selon les Parties aux navires autres que les navires de pêche, que ce soit directement par le truchement des mesures de la CCAMLR, ou par la suite, par le biais de la RCTA. 48. Certaines Parties ont exprimé leur préoccupation du fait que la procédure présentée dans la mesure proposée dans le document WP 44 rev. 1 étendrait les dispositions des ZMP de la CCAMLR à tous les navires autres que les navires de pêche dans les zones désignées, y compris les navires des Parties n’ayant pas adhéré au Traité, sans révision de la part de l’Organisation maritime internationale (OMI). D’autres Parties ont considéré qu’agir indépendamment de l’OMI entraînerait des problèmes d’ordre juridique. 49. De plus, certaines Parties ont suggéré que la mesure proposée soit soumise au CPE pour révision. Ainsi, la révision du CPE permettrait d’étudier les problèmes liés aux déversements et rejets de déchets des navires autres que les navires de pêche dans le cadre des débats sur la protection de l’environnement. Il a été noté qu’il ne s’agirait pas de remettre en question
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le bien-fondé de la ZMP désignée par la CCAMLR d’un point de vue environnemental. 50. Le Japon a salué les efforts du Royaume-Uni et de la Belgique pour compiler le document WP 44 rev. 1. Il a attiré l’attention des Parties sur le fait que le Protocole sur la protection de l’environnement prévoit des ZSPA (Article 3 de l’Annexe V du Protocole) et des ZGSA (Article 4 de l’Annexe V du Protocole) et qu’il s’agissait-là de la base statutaire sur laquelle la RCTA devait se fonder pour désigner toute zone à des ns de protection environnementale. Soulignant qu’il n’existe aucune dé nition de « zone marine protégée » dans le Traité sur l’Antarctique ou dans le Protocole sur la protection de l’environnement, le Japon a déclaré que toute considération de la part de la RCTA devait se fonder sur la base juridique mentionnée précédemment. À cet égard, le Japon a indiqué sa profonde préoccupation quant au fait que la mesure proposée constituerait une déviation des statuts et des méthodes prévalant au sein de la RCTA. 51. Le Japon s’est également déclaré préoccupé par la formulation de la mesure proposée. Par exemple, tout en tenant dûment compte du développement de la coopération entre le CPE et la CCAMLR, le Japon a souligné qu’il revenait au CPE de prendre l’initiative et d’orienter la RCTA quant à l’approbation de ZSPA et ZGSA, après avoir dûment pris en considération les observations de la CCAMLR, et non l’inverse. 52. Les Parties ont soutenu la mesure proposée en insistant sur le besoin de tirer le plus grand pro t du dynamisme insuf é par la CCAMLR en désignant une ZMP et ont offert leur soutien pour utiliser la mesure à cet effet. 53. Après des consultations informelles, le Royaume-Uni a noté que le sujet des ZMP devait être plus amplement débattu. Il a indiqué qu’il regrettait qu’il soit impossible de suivre plus avant la proposition du document WP 44 rev. 1 en raison des réserves émises par certaines délégations. Le Royaume-Uni a salué le travail de la CCAMLR relatif à la désignation des Orcades du Sud comme ZMP et a par ailleurs insisté sur son engagement vis-à-vis du développement d’une approche harmonisée dans le secteur marin. 54. Plusieurs Parties ont exprimé leur adhésion au travail de la CCAMLR en la matière et ont fait part de leur déception face à l’impossibilité de parvenir à un accord sur cette question à cette réunion. Certaines Parties ont salué la désignation des Orcades du Sud comme premier pas vers un réseau de ZMP et ont exhorté la RCTA à reconnaître le besoin d’une approche systématique pour la désignation de ZMP dans le cadre du système du Traité.
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Point 5 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : questions de caractère général
Règles s’appliquant à la participation des experts aux réunions des organismes de la RCTA 55. La France a présenté le document WP 45 Règles applicables à la participation d’experts aux réunions des organes de la RCTA qui soulignait le besoin de disposer de procédures permettant aux experts appartenant à des États qui ne sont pas Parties au Traité et à des organisations non gouvernementales ou aux experts indépendants de participer aux réunions des organismes de la RCTA pour y présenter des informations relevant de leur compétence ou de leur domaine de spécialisation. La France a noté que sa proposition ne modi erait pas la procédure pour effectuer les invitations. Le document proposait d’apporter des amendements aux articles 40 et 42 du règlement intérieur de la RCTA et de réviser l’intitulé de l’article 39. 56. La France a rappelé les dif cultés qui se sont posées lors de la XXXIIe RCTA où une présentation formelle a été faite par un représentant du Gouvernement du Libéria sur l’enquête menée à la suite du naufrage en 2007 du M/S Explorer, un navire battant pavillon libérien. Conformément au règlement intérieur en vigueur, même s’il avait été invité par la RCTA à présenter ses conclusions à la Réunion, le Libéria, un État qui n’est pas Partie au Traité, ne pouvait pas formellement intervenir lors de la réunion. Par conséquent, le Libéria a fait une présentation lors d’une séance informelle de la réunion qui n’a pas pu gurer dans le rapport de la XXXIIe RCTA. 57. De nombreuses Parties ont abondé dans le sens de cette proposition, certaines notant qu’il suf sait simplement d’apporter quelques corrections techniques aux amendements proposés, tandis que d’autres ont indiqué que, dans la mesure où la participation de tels experts avait un caractère exceptionnel, il n’était pas nécessaire d’amender le règlement intérieur et ont indiqué qu’elles préféraient que d’autres mesures soient envisagées. 58. Pour soutenir la proposition, le Royaume-Uni a aussi noté que dans l’exemple de la XXXIIe RCTA les dif cultés étaient également liées au calendrier des invitations, qui ne respectait pas le délai de 180 jours prévu à l’article 40 du règlement intérieur. 59. Pour soutenir la proposition de la France et a n de faire avancer les débats, les Pays-Bas ont proposé une autre rédaction qui donnerait lieu à un nouvel article :
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D’autres experts « 46 (bis) D’autres experts peuvent être invités à participer à la Réunion lors de l’examen d’un point spéci que. Les articles 36-46 s’appliquent mutatis mutandis. » 60. Les débats ultérieurs ont indiqué un soutien initial de la part de nombreuses Parties en faveur de la proposition ainsi révisée mais, à la suite de consultations informelles menées par la France, il s’est avéré qu’aucun texte consensuel ne pourrait être adopté lors de la XXXIIIe RCTA. De nombreuses Parties ont encouragé la France à poursuivre son travail en la matière. La France a fait part de sa volonté de poursuivre ses efforts pour parvenir à un texte consensuel sur cette question lors de la XXXIVe RCTA.
Révision des recommandations de la RCTA 61. L’Uruguay a présenté le document WP 20 Transmission au COMNAP de recommandations relatives aux questions opérationnelles, en proposant que la RCTA utilise les installations du COMNAP pour con rmer l’état des mesures relatives aux questions opérationnelles tel que souligné dans l’analyse du Secrétariat sur le statut des recommandations de la RCTA (SP 6). 62. Notant que l’Argentine et l’Allemagne présenteraient le document WP 51, consistant à faire une proposition plus large visant à poursuivre l’examen des recommandations de la RCTA, l’Uruguay a suggéré à la Réunion de conduire les débats sur cette question sur la base du document WP 51. 63. L’Argentine et l’Allemagne ont conjointement présenté le document WP 51 Une proposition portant maintien de l’examen des recommandations de la RCTA. Le document proposait l’établissement d’un Groupe de contact intersessions (GCI) pour réviser les documents SP 5 Examen des recommandations sur les zones et monuments protégés, SP 6 Examen des recommandations sur les questions opérationnelles et SP 7 Examen du statut des recommandations sur les questions relatives à l’environnement en Antarctique autres que la protection et la gestion des zones. Le GCI ferait rapport sur les détails de ses travaux à la XXXIVe RCTA. 64. Le Secrétaire exécutif adjoint a présenté les documents SP 5, SP 6 et SP 7 en faisant remarquer qu’ils avaient auparavant été soumis à la XXXIIe RCTA.
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65. Les Pays-Bas ont suggéré qu’une RETA, qui se tiendrait immédiatement avant la XXXIVe RCTA, serait susceptible de traiter avec diligence les questions juridiques et techniques qu’implique le fait de préciser la statut des recommandations adoptées depuis 1961. Le Chili a indiqué que, s’il soutenait les efforts consistant à préciser le statut des recommandations de la RCTA, il était toutefois important de conserver une archive de toutes les recommandations adoptées par la RCTA pour de futures consultations et pour contribuer à mieux comprendre le contexte du processus de décision passé de la RCTA. 66. Il y a eu un soutien général en faveur d’un GCI et/ou d’une RETA. L’Argentine a accepté d’organiser un GCI et la Réunion a convenu du mandat suivant : 1) Examiner et réviser le statut des recommandations relatives sur les points suivants : • Zones protégées et monuments • Questions opérationnelles • Questions environnementales autres que la protection et la gestion des zones
Les observateurs, comme stipulé dans l’article 2 du règlement intérieur et les experts invités à la RCTA, comme stipulé à l’article 39 du règlement intérieur et le Rapport nal de XXXIIe RCTA (paragraphe 333), seraient invités à y participer. Les travaux menés par le Secrétariat et présentés dans les documents SP 5, SP 6 & SP 7 seront examinés. 2) Élaborer un plan de travail a n d’examiner chacun des référencés antérieurement. 3) Fournir un rapport initial relatif au statut à la XXXIVe RCTA contenant une proposition a n de dé nir les recommandations qui seraient considérées comme n’étant plus valables et une suggestion a n d’obtenir les conseils du CPE.
Manuel sur le système du Traité sur l’Antarctique 67. Le Secrétaire exécutif a noté que la Mesure 1 (2003) demandait au Secrétariat, sous la direction de la RCTA, de se charger de la mise à jour du Manuel sur le système du Traité sur l’Antarctique. Il a présenté le document SP 8 Le Manuel du Système du Traité sur l’Antarctique qui présentait un projet
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de description du Volume 1. Cette description avait été distribuée durant la période intersessions. Les observations envoyées par les quatre Parties ayant répondu au Secrétariat exprimaient des points de vue divergents, certaines allant jusqu’à remettre en question le besoin de préparer une nouvelle édition du Manuel. 68. Le Secrétaire exécutif a noté que la structure proposée du Manuel serait différente des versions précédentes dans la mesure où celui-ci ne ferait plus of ce d’archive centrale renfermant toutes les mesures. Les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions de la RCTA seraient en revanche disponibles sur le site Web du Secrétariat. 69. Tout en remerciant le Secrétariat du document SP 8, l’Argentine a noté que l’inclusion dans l’Appendice 1 de l’historique et des commentaires d’introduction pourrait donner lieu à un désaccord ou à des interprétations divergentes. Par exemple, à son sens, le quatrième paragraphe du Chapitre I .1 était contradictoire et le premier paragraphe du Chapitre III. 1 contenait des informations erronées d’un point de vue historique et juridique. De plus, l’Argentine a rappelé que bien avant 1819 les chasseurs de phoques du Río de la Plata avaient des activités commerciales dans les îles Shetland du Sud. 70. Le Chili a présenté le document WP 66 Considérations du Chili sur le manuel du système du Traité sur l’Antarctique, af rmant que le Manuel contribuait à mieux comprendre le fonctionnement du Traité sur l’Antarctique. Le Chili a fait remarquer qu’il avait distribué une première version du manuel en espagnol intitulée « Manuel sur la théorie et la pratique du Système Antarctique » aux Parties consultatives lors de la XVIe RCTA (Bonn, 1991). Le Chili a proposé que le Manuel de la RCTA soit révisé en utilisant le Manuel de 1991 comme modèle général. 71. Le Chili a suggéré d’intituler le nouveau Manuel de la RCTA « Manuel sur la théorie et la pratique du Système Antarctique » et d’inclure quatre volumes divisés en fonction des sujets. Le Manuel serait pratique et permettrait de mieux comprendre l’histoire et le contexte du Système du Traité sur l’Antarctique et de la RCTA. Le Chili a proposé d’établir une liste de toutes les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions ainsi que des extraits du Rapport nal de la RCTA en fonction de chacun des quatre domaines étudiés. Il a également suggéré de réduire les frais d’impression du Manuel en se limitant à une version électronique sur le site Web, laissant ainsi le soin aux Parties d’imprimer et de distribuer à leur discrétion les versions sur support papier.
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72. Le Chili a indiqué qu’il préparerait une version d’un Manuel de poche pilote sur le tourisme qu’il soumettrait pour considération à la XXXIVe RCTA. 73. Certaines Parties ont soutenu qu’il n’était pas nécessaire de faire un Manuel dans la mesure où le site Web du Secrétariat représentait une base de données complète du matériel sur l’Antarctique. Plusieurs Parties ont exprimé leur préoccupation quant à la dif culté qui pourrait éventuellement se poser pour convenir de références historiques acceptées par tous. Les Parties ont également discuté du public ciblé par ce Manuel, des coûts de production et des limites concernant les ressources du Secrétariat pour préparer un texte signi catif du point de vue de la quantité comme de la qualité qui comprendrait les Mesures, Décisions et Résolutions de la RCTA ainsi que des extraits des rapports passés de la RCTA liés à l’adoption de chaque Mesure. 74. Les Pays-Bas ont indiqué ne pas réellement saisir la nécessité de présenter un Manuel de l’ampleur de celui proposé dans le document WP 66. Ils ont dit préférer un « Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique ». Il s’agirait d’un petit livret de poche, pratique, qui contiendrait les textes de base, le règlement intérieur, le règlement nancier, le statut du personnel et les listes de Parties au Traité. Les frais de production du livret seraient moindres et les Parties auraient la possibilité de l’acheter. Celui-ci serait également disponible sur le site Web du Secrétariat. 75. L’Argentine a noté que si l’option du recueil était retenue, la version électronique sur le site Web devrait inclure les textes juridiques adoptés par les organismes du Traité sur l’Antarctique. L’Argentine a également proposé que « les archives législatives » des procès-verbaux de la RCTA et du CPE, tels qu’ils gurent dans le document, soient incluses sur le site Web du Secrétariat. Les archives du CPE pourraient s’avérer très utiles car elles illustrent le processus d’évolution qui a eu lieu pour parvenir aux normes actuelles. Il serait bon de diffuser ce type de contenus car cela contribuerait à une plus grande compréhension et transparence, contrairement à ce qui se produit parfois dans d’autres fora où l’accès à certains fragments de documents est en permanence limité. Plusieurs Parties se sont exprimées en faveur de la proposition d’« archives législatives ». 76. Le Chili a fait une distinction entre le contenu du Manuel, qui était le propos de sa proposition, et la proposition faite par les Pays-Bas qui, en réalité, faisait référence à un Recueil des textes de base. Le Chili a ajouté qu’il disposait de plusieurs recueils sur différents sujets qu’il mettrait à la disposition du Secrétariat.
33 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
77. Les États-Unis d’Amérique et plusieurs Parties ont exprimé leur soutien en faveur d’un recueil de poche et d’un document de référence pratique. Certaines Parties ont également souligné l’intérêt d’un manuel plus complet proposé par le Chili. D’autres Parties se sont interrogées sur la nécessité de préparer un Manuel étant donné que le site Web abonde d’informations complètes. 78. Le Japon a souligné qu’il encouragerait le Secrétariat à étoffer les informations contenues sur le site Web. Il a également indiqué être disposé à se rallier au consensus émergent sur la proposition des Pays-Bas. Il a parallèlement déclaré que, de son point de vue, si les frais d’impression des versions sur support papier devaient être assumés par le budget du Secrétariat, ils devraient alors l’être dans le cadre du budget actuel proposé et que la RCTA pourrait par la suite revoir l’utilité d’imprimer des versions sur support papier. 79. L’Australie a souhaité obtenir une con rmation quant au fait de savoir si le matériel contenu dans le recueil sur format papier serait identique au matériel correspondant sur le site Web. La Réunion a con rmé que ce serait en effet le cas. 80. Après de plus amples discussions, les Pays-Bas et les États-Unis d’Amérique ont proposé un projet de décision sur le « Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique » qui a été adoptée comme Décision 1 (2010). 81. L’Argentine a fait la déclaration suivante : « Concernant les références erronées relatives au statut territorial des Îles Malouines, l’Île Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud faites dans les documents disponibles lors de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, l’Argentine rejette toute référence à ces îles comme entités séparées du territoire national, ce qui leur donnerait un statut international qu’elles n’ont pas. De plus, elle rejette le registre maritime utilisé par les autorités britanniques qui en auraient prétendument la responsabilité et toute autre action unilatérale entreprise par de telles autorités coloniales qui ne sont pas reconnues par l’Argentine. Les Malouines, l’Île Géorgie du Sud, l’Île Sandwich du Sud et les zones maritimes correspondantes font partie intégrante du territoire national argentin, sont sous occupation britannique illégale et font l’objet d’un con it concernant la souveraineté entre la République d’Argentine et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord ».
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82. En réponse, le Royaume-Uni a déclaré n’avoir aucun doute quant à la souveraineté sur les Îles Falkland, l’Île Géorgie du Sud, l’Île Sandwich du Sud et leurs zones maritimes environnantes, comme le savent tous les délégués présents. À cet égard, le Royaume-Uni n’a aucun doute quant au droit du gouvernement des Îles Falkland d’utiliser un registre maritime pour les navires battant pavillon du Royaume-Uni. 83. L’Argentine a rejeté la déclaration du Royaume-Uni et a réaf rmé sa position juridique.
Point 6 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : examen de la situation du Secrétariat
Rapport du Secrétariat pour l’exercice 2009/2010 84. Le Secrétaire exécutif a remercié l’Argentine, en tant que pays hôte du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, pour son soutien permanent. Il a également exprimé sa reconnaissance vis-à-vis de son prédécesseur, Jan Huber, et de toutes les Parties, pour leur soutien et leur orientation concernant sa nomination. 85. Le Secrétaire exécutif a présenté un bref aperçu des travaux du Secrétariat pendant l’année passée (SP 2 rev. 1 Rapport du Secrétariat pour l’exercice 2009-2010). Il a passé en revue les activités qui avaient eu lieu, en insistant en particulier sur la réduction des coûts budgétaires. Il a également noté que des progrès avaient été accomplis concernant l’actualisation du manuel des délégués, la traduction des lignes directrices et la mise à disposition d’un soutien technique pour les trois groupes de contact intersessions (GCI) de la RCTA et les quatre groupes de contact intersessions du CPE, sans oublier le soutien apporté à la Norvège et aux Pays-Bas comme pays hôtes des deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA). 86. Le Secrétaire exécutif a noté que 15 Parties consultatives avaient pleinement utilisé le système électronique d’échange d’informations (SEEI). Il a fait rapport sur la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme avancé de rapport, tel que demandé par plusieurs Parties. 87. Le Royaume-Uni a souligné l’importance pour les Parties de disposer d’une base de données régulièrement actualisée contenant les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions.
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88. Le Secrétaire exécutif a noté l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003) le 6 octobre 2009 permettant au Secrétariat du Traité sur l’Antarctique d’être pleinement opérationnel plutôt que provisoire. Il a souligné qu’il avait eu l’honneur de recevoir le Président du Parlement norvégien au Secrétariat le 16 avril 2010.
Questions nancières 89. Le Secrétaire exécutif a noté qu’il y avait eu quelques problèmes concernant la tenue des comptes du Secrétariat pour l’exercice 2008/2009 et 2009/2010 en raison de changements dans le personnel. 90. Le Secrétaire exécutif a présenté le rapport nancier véri é pour 2008/2009 (en annexe du document SP 2 rev. 1) qui indiquait dans ses conclusions : « À notre avis (…), les rapports nanciers présentent, dans presque tous les aspects matériels, la position nancière du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique en date du 31 mars 2009 et ses résultats nanciers pour la période s’achevant à cette date conformément aux Normes comptables internationales et aux règles spécifiques s’appliquant aux Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique ». 91. Le Secrétaire exécutif a fait état de la dif culté à présenter un rapport entièrement soumis à un audit à la XXXIIe RCTA et à la XXXIIIe RCTA car les dates de n d’exercice de chacune de ces années étaient très proches de celles des réunions respectives. Il a espéré qu’il n’y aurait pas de problème en 2011 en raison de la date ultérieure proposée pour la XXXIVe RCTA. 92. Le Secrétaire exécutif a attiré l’attention de la Réunion sur le rapport du commissaire aux comptes, en annexe du document SP 2 rev. 1 et a fait part de son intention d’améliorer la gestion des nances pour aller dans le sens des commentaires du commissaire aux comptes. 93. Le Secrétaire exécutif a noté que dans le Rapport nal 2009/2010, le rapport provisoire faisait état d’une diminution des dépenses budgétaires, en dépit de plusieurs déviations par rapport à la ligne budgétaire xée. Il a remercié les Parties d’avoir pris note de la restriction de mots pour la soumission des documents, tel que demandé au paragraphe 2 de la Décision 3 (2009). Le respect de cette disposition a énormément contribué à réduire les frais d’impression. 94. Le Secrétaire exécutif a noté que la dernière page du rapport indiquait que toutes les Parties avaient envoyé leurs contributions, à l’exception de
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l’Ukraine, du Brésil et du Chili. Le Chili, l’Ukraine et le Brésil ont fait savoir qu’ils allaient procéder au paiement dans un avenir proche. 95. La Réunion a remercié le Secrétaire exécutif pour ses efforts sur les questions nancières et pour sa détermination pour maintenir les coûts au plus bas.
Progrès du Secrétariat 96. Le Secrétaire exécutif a présenté les éléments saillants du document SP 3 rev. 2 Programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011 liés au soutien de la RCTA et du CPE, à l’échange d’informations, aux documents, aux relations publiques, à la gestion et aux nances. Il a fait rapport sur les progrès enregistrés dans tous ces domaines. 97. Le Secrétaire exécutif a déclaré que le Secrétariat poursuivait ses efforts pour compléter ses archives et a remercié l’Australie de lui avoir fourni un document datant de 1964. Le Secrétaire exécutif a souligné le fait que les documents de recherche fournis par les Parties permettaient d’améliorer la collecte de données et que le Secrétariat se félicitait du nombre de formulaires électroniques reçus. Le Secrétaire exécutif a ajouté que le Secrétariat espérait recevoir davantage de documents of ciels dans les trois langues du Traité autres que l’anglais. 98. Évoquant le Statut du Personnel 10.4, le Secrétaire exécutif a noté le besoin d’être plus précis dans les procédures de véri cation et a souligné la nécessité d’apporter les informations pertinentes pour expliquer le non-paiement des versements à la cessation de service de l’ancien Secrétaire exécutif. Conformément à la réglementation, les cadres, au moment de la cessation de services, reçoivent une indemnité correspondant à un mois pour chaque année de service, à partir de la deuxième année. Il semblerait qu’un accord ait été convenu entre l’ancien Secrétaire exécutif et la Réunion, à savoir que pour motifs personnels, il ne recevrait pas ledit paiement ; cependant, cet accord ne gure dans aucun document. En l’absence de document attestant du renoncement de l’ancien Secrétaire exécutif à ce paiement, la Réunion a suggéré qu’une note écrite sur ce sujet serait utile. Le Secrétaire exécutif est convenu, pour des questions de véri cation, de prendre contact avec l’ancien Secrétaire exécutif pour parler de cette question et de con rmer, par écrit, sa décision de renoncer à un versement de cessation de service. 99. Il y avait une ambigüité dans le Statut du Personnel 10.4, quant à savoir si le versement d’une cessation de service devrait inclure un mois de salaire pour la première année de service ou seulement à partir des années suivantes. Le
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statut était identique à celui de la CCAMLR. Dans les faits, la CCAMLR a suivi la première interprétation. Conformément à l’Article 12.1, le Secrétaire exécutif a requis les orientations de la RCTA sur cette question. 100. Après avoir analysé avec soin la question et avoir noté de légères différences dans les différentes versions linguistiques du Statut du Personnel, la RCTA a convenu que le droit aux versements s’appliquait au titre de l’Article 10.4 après une année entière de service qui, pour des questions de calcul, comprenait la première année. De plus, après la première année, il fallait calculer les versements pour toute période inférieure à une année entière au pro rata. En outre, la RCTA a convenu que l’Article 10.4 s’appliquait à toutes les cessations de service des cadres, en tenant dûment compte des mises en garde stipulées à l’Article 10. 101. Le Secrétaire exécutif a indiqué qu’il souhaitait renouveler le contrat du Secrétaire exécutif adjoint. Le Secrétaire exécutif a également soulevé la question de la pertinence de promouvoir le poste d’aide-comptable du Secrétariat en le passant à celui de cadre nancier car le déclassement était temporaire et les responsabilités de ce poste comprenaient non seulement les ux de trésorerie mais aussi la budgétisation, le droit scal et d’autres responsabilités. 102. La Réunion a con rmé sa con ance au Secrétaire exécutif adjoint et a salué la volonté du Secrétaire exécutif de renouveler son contrat pour une période de trois ans. Une Partie a noté qu’avec ce prolongement de trois ans, le contrat du Secrétaire exécutif adjoint arriverait à échéance la même année que la n du premier mandat du Secrétaire exécutif. 103. La Réunion s’est aussi exprimée en faveur de la demande du Secrétaire exécutif de passer le poste d’aide-comptable de G3 à G2 et de réviser l’intitulé du poste a n de le nommer « responsable des nances ». 104. Le Secrétaire exécutif a noté qu’avec l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003), le budget pour 2010/2011 serait supérieur à celui des années précédentes car le Secrétariat assumerait la charge des coûts de traduction et d’interprétation de la réunion qui, auparavant, étaient couverts par le gouvernement hôte.
Projet de programme de travail du Secrétariat pour l’exercice 2010/2011 105. Concernant le système électronique d’échange d’informations (SEEI), le Royaume-Uni a demandé s’il existait des entraves quelconques à utiliser
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pleinement le nouveau système en ligne mis en œuvre. Le Secrétaire exécutif a noté qu’au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs, de retours d’informations et d’informations soumises au système augmenterait, l’accessibilité et l’ef cacité du système en ferait tout autant. Le Secrétaire exécutif a encouragé les Parties à utiliser le système et a noté que tous les utilisateurs pouvaient actuellement l’utiliser. Le Secrétaire exécutif a demandé aux utilisateurs du SEEI ce qu’ils en pensaient. Il a spéci quement souligné l’utilité du système pour les informations liées au tourisme ainsi que pour celles qui ne le sont pas. 106. La France a salué les efforts visant à établir des réglementations, des textes législatifs et d’autres lignes directrices pour l’Antarctique plus larges et accessibles au grand public. Elle a suggéré de mettre en place des liens entre le site Web du Secrétariat et les sites Web nationaux des Parties au Traité a n que tous les visiteurs de l’Antarctique puissent mieux connaître leurs obligations. La France a proposé d’aider le Secrétariat dans cette tâche.
Budget proposé 2010/2011, budget prévisionnel 2011/2012 et plani cation nancière pour les exercices suivants 107. Le Secrétaire exécutif a noté qu’un appel d’offres serait lancé concernant le recrutement de traducteurs. Il a indiqué qu’il désirait avoir la meilleure qualité de traduction et d’interprétation disponible pour les réunions. L’appel d’offres serait lancé immédiatement après la XXXIIIe RCTA et s’achèverait pendant l’automne méridional, a n d’assurer la plus grande transparence et de garantir l’optimisation des ressources. 108. La Réunion a salué la détermination du Secrétaire exécutif de maintenir les coûts au plus bas. Le Japon a indiqué que le budget 2011/2012 devrait rester au même niveau qu’en 2010/2011, à l’exception de l’augmentation engendrée par l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003). 109. Le Pérou a suggéré au Secrétariat de chercher des sources de nancement externes a n de ne pas dépendre uniquement des contributions des Parties au Traité. Le Pérou a considéré que les intérêts des ONG et du secteur privé pouvaient constituer une option de nancement potentielle. Il a également noté que, même si cela pourrait éventuellement permettre de réduire les contributions des Parties, le budget pourrait toutefois augmenter. 110. Le Secrétaire exécutif a répondu que, eu égard à l’importance de maintenir l’indépendance du Secrétariat et de la RCTA, il aurait besoin de disposer d’orientations claires de la part de la RCTA avant d’envisager ce type d’option.
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111. La Bulgarie a proposé d’apporter des modi cations techniques aux lignes directrices pour la soumission, la traduction et la distribution des documents à la RCTA et au CPE, permettant ainsi de réduire les frais de traduction des documents d’information. Si de nombreuses Parties ont soutenu cette proposition, d’autres ont considéré qu’il fallait continuer à analyser cette question plus avant. 112. La Réunion a pris note des états véri és des comptes pour l’exercice 2008/2009 qu’elle a adopté. À la suite de discussions par un groupe de contact informel à composition non-limitée, le budget révisé pour 2010/2011 et le budget prévisionnel pour 2011/2012 présenté dans le document SP 3 rev. 2 ont été adoptés et la Réunion a adopté la Décision 2 (2010). Le document SP 3 rev. 2 contenait également les projections du Secrétaire exécutif pour un état prévisionnel pour l’exercice 2012/2013. 113. La Réunion a demandé au Secrétariat d’élaborer un pro l de budget prévisionnel pluriannuel pour la XXXIVe RCTA dans le but de laisser constants les éléments prévisibles contenus dans le budget sur une période de cinq ans. Cela contribuerait à étayer les débats futurs entre les Parties sur l’utilisation potentielle du fonds de roulement pour gérer les uctuations de ces éléments du budget, par exemple, les frais de voyage. Le Royaume-Uni a encouragé le Secrétariat à soumettre ce budget prévisionnel en respectant les délais recommandés pour les documents devant être traduits.
Point 7 – Rapport du Comité pour la protection de l’environnement
114. M. Neil Gilbert, Président du Comité pour la protection de l’environnement, a présenté le rapport de la XIIIe réunion du CPE (voir page 133). Le CPE a examiné 48 documents de travail, 69 documents d’information et 4 documents du Secrétariat (la liste complète des documents gure dans l’Annexe I du rapport de la XIIIe réunion du CPE).
Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE (point 3 de l’ordre du jour du CPE) 115. Le CPE a souligné l’intérêt constant de disposer d’un plan de travail quinquennal articulé autour de priorités comme outil ef cace pour orienter ses travaux et administrer sa charge de travail. Le CPE a aussi encouragé la RCTA à tirer parti de son expérience pour analyser un plan stratégique pluriannuel pour la RCTA.
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116. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont souligné l’utilité du plan de travail quinquennal du CPE et les améliorations qui s’en sont suivies en termes de qualité et d’ef cacité dans les travaux du CPE.
Fonctionnement du CPE (point 4 de l’ordre du jour du CPE) 117. Le Secrétariat a fait rapport sur le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) (accessible sur Internet) conçu comme un mécanisme pour l’échange d’informations entre les Parties en vertu de l’Article 17 du Protocole. Le Comité a noté qu’entre les XIIe et XIIIe réunions du CPE, 60% des Parties seulement avaient contribué en apportant des informations. Le Président du CPE avait instamment prié les Parties d’assurer une utilisation à 100% d’ici la XXXIVe RCTA. 118. Le Royaume-Uni a fait part de sa préoccupation sur le fait que les Parties n’utilisent pas entièrement le SEEI et les ont exhortées à respecter pleinement l’engagement d’utiliser totalement le SEEI l’année prochaine. 119. Le CPE avait examiné le règlement intérieur. La Réunion a convenu de réviser l’article 15 du règlement intérieur du CPE et a adopté la Décision 3 (2010) (voir page 353).
Évaluation d’impact sur l’environnement (point 6 de l’ordre du jour du CPE) 120. Le CPE avait examiné un rapport présenté par la Fédération de Russie a n de tenir le CPE informé de l’évolution du projet de forage du Lac Vostok, comprenant les réponses de la Fédération de Russie aux observations faites sur le projet d’évaluation globale relatif audit projet et soumis lors de la VIe réunion du CPE. 121. À la demande de la RCTA, le CPE a examiné le rapport de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, en prêtant une attention particulière aux Recommandations 11, 12, 13 et 14 dudit rapport. Le CPE a approuvé l’évaluation des aspects environnementaux de la gestion du tourisme maritime mentionné dans la Recommandation 11 de la RETA (appendice A du document WP 28 (Australie)) et a convenu de le transmettre à l’étude sur le tourisme du CPE en suggérant de l’élargir a n d’identi er le niveau de risque associé aux différents aspects environnementaux. Concernant la Recommandation 12, le CPE a souligné le large éventail de données actuellement compilées par le truchement de son étude sur le tourisme et a indiqué qu’il fournirait des informations complémentaires à la RCTA sur cette question lorsqu’il présenterait l’étude à la XXXIVe RCTA. Concernant
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les Recommandations 13 et 14, le CPE a souligné l’importance de la coopération entre les Parties et les Programmes nationaux a n d’essayer de mettre en place des plans d’urgence pour faire face à des incident maritimes de grande ampleur, conformément à l’Article 15 du Protocole. 122. La Nouvelle-Zélande a salué les recommandations du CPE et a souligné, en particulier, l’importance de développer des plans d’urgence pour les incidents maritimes de grande ampleur tels que les déversements d’hydrocarbures. 123. Pour répondre à un commentaire du Royaume-Uni, le Président a précisé que les travaux prévus par le CPE visant à développer davantage l’évaluation contenue dans l’appendice A du document WP 28 s’appliqueraient à la navigation en général et pas uniquement au contexte de l’étude sur le tourisme du CPE. 124. Le CPE a souligné les progrès réalisés dans l’étude sur le tourisme, en notant qu’en raison de la complexité du projet et des dif cultés importantes qui se posent pour obtenir des données et des informations ables sur lesquelles fonder l’étude (en particulier concernant le tourisme hors IAATO), ce dernier n’avait pu être achevé à temps pour la XIIIe réunion du CPE. La pénurie d’informations sur les activités liées à la navigation de plaisance en Antarctique a été notée. Si les voiliers de plaisance représentent un pourcentage réduit des opérateurs en Antarctique, beaucoup de voiliers de plaisance pénètrent, sans autorisation, dans les eaux de l’Antarctique et le CPE a souligné que leur impact (même s’il est rare) pourrait être signi catif. Les Parties ont été instamment priées de fournir des informations sur les activités liées à la navigation de plaisance pour aider le CPE dans son étude sur le tourisme. Le CPE a volontiers accepté l’offre de la Nouvelle-Zélande de continuer à diriger cette étude. 125. Les États-Unis d’Amérique ont salué les efforts de la Nouvelle-Zélande pour coordonner l’étude sur le tourisme du CPE. 126. Le CPE a envisagé un projet de lignes directrices pour réduire au maximum la pollution lumineuse des stations et des navires a n de limiter les collisions avec les oiseaux, en notant que l’IAATO disposait de lignes directrices a n de réduire le nombre d’oiseaux qui viennent se poser sur leurs navires. Les Parties ont été invitées à essayer volontairement et à mettre en œuvre les lignes directrices par le biais de leurs programmes nationaux et à envisager de rassembler les données relatives aux collisions d’oiseaux a n de continuer à examiner cette question.
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Plans de protection et de gestion des zones (point 7 de l’ordre du jour du CPE) 127. Le Comité a révisé 15 plans pour la gestion de zones protégées ou gérées. L’un d’entre eux avait été soumis à l’examen du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et 14 plans de gestion révisés avaient été directement soumis à la XIIIe réunion du CPE. 128. La Réunion a accepté les conseils du CPE et adopté les Mesures suivantes sur les zones protégées et gérées : • Mesure 1 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 2 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 3 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes) : Plan de gestion révisé • Mesure 4 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 5 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 6 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola) : Plan de gestion révisé • Mesure 7 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) : Plan de gestion révisé • Mesure 8 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 9 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 10 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 11 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink) : Plan de gestion révisé
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• Mesure 12 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud) : Plan de gestion révisé • Mesure 13 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac. Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 14 (2010) : Zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) : Plan de gestion révisé
129. Notant que des changements substantiels avaient été proposés pour le plan de gestion de la ZSPA 126 pour la péninsule Byers, le CPE a décidé de con er le plan de gestion au Groupe subsidiaire sur les plans de gestion pour révision intersessions. 130. Le CPE a examiné le rapport du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion relatif à ses travaux, conformément à son quatrième mandat, a n d’améliorer les plans et les procédures de gestion pour leur examen intersessions. Conformément à l’engagement pris lors de la XIe réunion du CPE (2008), le CPE avait révisé l’ef cacité du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et convenu que le groupe avait été extrêmement ef cace pour fournir des conseils sur les plans de gestion correspondant à l’examen intersessions et, d’une manière plus générale, sur les améliorations à apporter aux plans de gestion et à la procédure pour leur examen intersessions. 131. Le CPE a adopté un objectif à long-terme, à savoir « s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments appropriés et soient clairs, cohérents et susceptibles d’être ef caces » et, partant, a élargi le mandat du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion pour ajouter une fonction a n de développer et de suggérer des procédures susceptibles de contribuer à atteindre cet objectif à long-terme (Appendice 1 du Rapport de la XIIIe réunion du CPE). Le CPE a souscrit au plan de travail proposé pour le Groupe subsidiaire sur les plans de gestion (Appendice 2 du Rapport de la XIIIe réunion du CPE) qui comprenait les travaux de révision du guide pour l’élaboration de plans de gestion pour les deux prochaines années. 132. Le Royaume-Uni a noté l’ef cacité croissante du CPE grâce aux travaux effectués par le Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et a souligné le fait que ce dernier béné cie de la large participation des Parties au Traité. 133. Acceptant le conseil du CPE, la Réunion a convenu d’ajouter un nouveau site à la liste des sites et monuments historiques relevant de la Mesure 3 (2003) et a adopté la Mesure 15 (2010) (voir page 307) :
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Les sites et monuments historiques de l’Antarctique : plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo. 134. Le CPE a adopté quatre nouvelles lignes directrices pour les sites de l’île Torgersen, l’île Danco, la pointe Damoy et Seabee Hook et les a transmises pour adoption à la Réunion, en soulignant qu’une fois adoptées, les lignes directrices pour les sites et/ou les procédures des opérateurs nationaux seraient en place pour les 20 sites de débarquement les plus visités en Antarctique. 135. Le Royaume-Uni s’est rallié à ce sentiment et a remercié le CPE pour ses travaux. 136. La Réunion a adopté la Résolution 1 (2010) (voir page 369) : Lignes directrices pour les visites de sites. 137. Le CPE a examiné les travaux du Groupe de contact intersessions (GCI) créé a n de réviser le guide général du visiteur¬¬, y compris celui contenant la Recommandation XVIII-1. Le CPE a reconnu qu’il fallait continuer à analyser plus avant cette question et a désigné l’Australie comme siège du prochain GCI. Le mandat est contenu dans le Rapport du CPE. 138. Le Royaume-Uni a encouragé toutes les Parties à œuvrer a n que la Recommandation XVIII-1 (1994) entre en vigueur. 139. Le CPE a révisé la méthodologie pour évaluer les impacts cumulatifs occasionnés par les activités des opérateurs nationaux en Antarctique ainsi que les moyens pour estimer le concept de l’empreinte humaine en Antarctique. Le CPE a convenu qu’il s’agissait d’un problème sérieux et a encouragé ses Membres à œuvrer de concert pendant la période intersessions a n de présenter de nouveaux documents au XIVe CPE susceptibles d’aider à mieux comprendre le terme d’« empreinte humaine » et de fournir de nouvelles données et informations à même d’être utilisées pour déterminer les impacts humains en Antarctique. 140. Le CPE a reconnu le calendrier du CS-CAMLR a n d’entreprendre des actions pour élaborer un réseau de zones marines avant la date butoir xée à 2012 et a re été le calendrier dans le plan de travail quinquennal du CPE, en notant qu’il mandaterait le cas échéant des observateurs aux réunions et ateliers de la CCAMLR. Le CPE a aussi salué les progrès de la CCAMLR a n d’offrir une protection à une zone marine dans les Orcades du Sud et a encouragé l’identi cation d’autres zones dans les 11 zones prioritaires approuvées par le CS-CAMLR et le CPE.
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141. Le Japon a déclaré que ce problème avait été débattu sous le point 4 de l’ordre du jour. Il a noté que, selon lui, le CPE a encouragé le CS-CAMLR à travailler a n d’identi er d’autres zones. De plus, il a noté que le mot « approuver » n’apparaissait pas dans le Rapport nal de la XXXIIe RCTA dans le contexte des relations entre les 11 zones prioritaires, d’un côté, et du CS-CAMLR et du CPE, de l’autre, et que ce paragraphe ou toute la section de l’Avis n’impliquait pas que la RCTA reconnaissait formellement les « zones marines protégées » en raison de problèmes juridiques fondamentaux. À cet égard, le Japon a attiré l’attention des Parties sur la première puce du paragraphe 171 du XIIe Rapport du CPE, Avis à la RCTA, qui stipule ce qui suit : « Formuler une stratégie et de travailler à l’établissement au cours des trois prochaines années d’un régime ef cace, représentatif et cohérent de protection territoriale de la diversité biologique marine dans la zone du Traité sur l’Antarctique au moyen de la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) et de zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZGSA) en vertu de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement ». 142. Le Royaume-Uni a souligné l’importance de la coopération entre le CPE et le CS-CAMLR a n d’atteindre l’objectif du CS-CAMLR de constituer un réseau de ZMP d’ici 2012, en notant que le CPE avait apporté son soutien aux 11 zones prioritaires et, partant, avait accepté que le plan de travail du CS- CAMLR soit considéré dans la formulation du plan de travail quinquennal du CPE. 143. Les États-Unis d’Amérique et l’Australie se sont félicités de l’approbation des travaux du CS-CAMLR sur les ZMP et ont noté l’importance de telles mesures pour la protection de la diversité biologique. 144. Le CPE a examiné l’évaluation du SCAR quant à savoir dans quelle mesure les domaines d’analyse de l’environnement du CPE (analyse des domaines de l’environnement qui se fonde sur des données physiques spatialement explicites) correspondaient aux schémas trouvés dans les données spatialement explicites relatives à la diversité biologique. L’évaluation du SCAR a conclu que l’analyse des domaines de l’environnement constituait une évaluation de premier ordre des variations probablement systématiques de la diversité biologique des aires libres de glace en Antarctique. 145. Le CPE a analysé les implications du changement climatique dans le système des zones protégées de l’Antarctique, en notant, en particulier, les recommandations de la RETA sur le changement climatique qui s’est tenue en Norvège (avril 2010), plus spéci quement les recommandations 24, 25
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et 26. Le CPE avait débattu des moyens pour faire face à ces problèmes à l’avenir.
Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique (point 8 de l’ordre du jour du CPE) 146. Le CPE a noté que les problèmes liés aux espèces non-indigènes en Antarctique représentaient toujours une priorité dans son plan de travail quinquennal. Le CPE a révisé les travaux d’un GCI créé par la XIIe réunion du CPE et convoqué par la France. Le GCI a élaboré la mouture initiale d’un manuel pour les espèces non-indigènes, un projet de texte pour les objectifs, ainsi que des principes directeurs clés, et a proposé une liste de mesures prioritaires visant à réduire les risques d’introduction. 147. Le Comité a fait des observations sur plusieurs aspects du rapport du GCI, proposé d’apporter son soutien général et réitéré l’importance de traiter ce problème et d’accorder la priorité à ce travail dans le plan de travail quinquennal. La Nouvelle-Zélande a été désignée comme responsable de la coordination du GCI pour la prochaine période intersessions (le mandat a été convenu et gure dans le Rapport du CPE). 148. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni se sont félicités des travaux en cours du GCI et ont noté l’importance constante accordée à l’intégration du SCAR et du COMNAP aux efforts de ce groupe, en particulier concernant le développement d’un manuel d’orientation où l’expertise des opérateurs nationaux constituerait un grand apport. 149. Le Président du CPE a remercié le SCAR et le COMNAP de leurs conseils extrêmement judicieux. 150. Le CPE a ensuite examiné d’autres recommandations de la RETA sur le changement climatique liées à l’Annexe II du Protocole, en notant, en particulier, les recommandations 17 et 20.
Surveillance continue de l’environnement et rapports (point 9 de l’ordre du jour du CPE) 151. Le CPE a eu un débat substantiel sur la question du changement climatique en Antarctique, en se fondant sur les résultats et les recommandations de la RETA relative au changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège (avril 2010). Le CPE a reconnu l’importance du rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport
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ACCE publié en 2009), utilisé comme base pour les débats de la RETA en Norvège. 152. Le CPE a entrepris une révision complète du rapport et des recommandations de la RETA sur le changement climatique et l’environnement en Antarctique, en notant que ses implications recoupent beaucoup d’autres questions liées aux priorités du CPE. Il a conclu que plusieurs aspects de son programme de travail actuel répondaient à de nombreux problèmes soulevés lors de la RETA et a convenu de considérer le changement climatique comme l’une de ses priorités. 153. De nombreuses Parties ainsi que l’ASOC ont remercié la Norvège d’avoir organisé la RETA sur le changement climatique et ont af rmé que ce dernier était un problème important, notant à cet égard que la RETA représentait une excellente étape initiale vers l’intégration systématique de la considération du changement climatique au niveau du Traité. Les Parties ont aussi salué l’inclusion du changement climatique à l’ordre du jour du CPE comme point distinct en encourageant ainsi le forum unique qu’offre le CPE pour instaurer le dialogue entre la science et la politique. 154. De nombreuses Parties ont déclaré attendre avec impatience de pouvoir examiner avec soin les trente recommandations faites par la RETA tandis que les États-Unis d’Amérique, avec le soutien général des autres Parties et de l’ASOC, ont suggéré d’analyser une recommandation supplémentaire (31) pour traiter la question de l’acidi cation de l’océan Austral, permettant d’encourager la recherche a n d’établir des informations de base pour cette région et d’examiner les impacts écologiques potentiels de l’acidi cation. 155. La Chine a rappelé à la Réunion que les efforts devraient se concentrer sur les implications du changement climatique par rapport au Traité sur l’Antarctique. Le Japon a suggéré de classer les Recommandations par ordre de priorité en fonction de leur importance.
Rapports d’inspection (point 10 de l’ordre du jour du CPE) 156. Le CPE a analysé les rapports d’inspection de la Norvège (WP 57 et IP 30). Plusieurs Parties ont fait des commentaires sur le rapport et les informations portant sur les progrès réalisés sur des aspects soulignés dans le rapport depuis les inspections précédentes en 2009. Le Président du CPE a noté que ce rapport allait également être examiné au point 12 de l’ordre du jour de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique.
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157. Le CPE a noté que d’autres rapports d’inspection de l’Australie et du Japon seraient analysés lors de la XIVe réunion du CPE.
Coopération avec d’autres organisations (point 11 de l’ordre du jour du CPE) 158. L’Observateur du CS-CAMLR aux réunions du CPE et l’Observateur du CPE aux réunions du CS-CAMLR ont soumis un rapport sur la vingt-huitième réunion du Comité Scienti que à la CCAMLR, tenue du 26 au 30 octobre 2009, en se concentrant ensemble sur les questions considérées comme étant d’intérêt commun par l’atelier de travail conjoint CPE/CS-CAMLR qui a eu lieu en avril 2009. 159. Le CPE a noté les relations positives et croissantes qui existent entre les deux comités. Il a également noté la révision prévue par le CS-CAMLR de son Programme de contrôle de l’écosystème, et de l’opportunité que celui-ci représentait pour le CS-CAMLR comme pour le CPE a n d’analyser leurs niveaux de contrôle respectifs. Le CPE a salué la proposition d’organiser une réunion commune CPE/CS-CAMLR sur la surveillance qui pourrait avoir lieu en 2012, et a encouragé la Réunion à y contribuer en soumettant ses informations relatives à la diversité biologique et à la surveillance lors de la prochaine réunion a n de lui permettre de se préparer pour cet atelier de travail. 160. Le CPE a remercié M. George Watters (États-Unis d’Amérique), chargé de la coordination du groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème, qui s’est proposé de faire of ce de représentant du CPE au groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème du CS- CAMLR et de faire ensuite rapport au CPE après la réunion du groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème. Le CPE a également remercié M. Polly Penhale (États-Unis d’Amérique) qui s’était proposé d’assumer le rôle d’Observateur du CPE aux réunions du CS-CAMLR. 161. Sur invitation du SCAR, le Comité a volontiers accepté l’offre de M. Rasik Ravindra (Inde) de représenter le CPE à la prochaine réunion des Délégués du SCAR (Buenos Aires, Argentine, août 2010) et d’y faire une brève présentation. 162. Le Royaume-Uni a souligné l’importance de la coordination entre le CPE et d’autres groupes tels que celui-ci.
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Questions de caractère général (point 12 de l’ordre du jour du CPE) 163. À la demande de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, le CPE a examiné les conséquences de l’organisation de sa réunion en milieu de semaine jusqu’au milieu de la semaine suivante. S’il n’y a eu aucune conclusion retenue par le CPE sur cette question, un certain nombre de problèmes ont été soulevés par rapport à l’ef cacité avec laquelle le CPE gère sa propre charge de travail et les conséquences d’un changement dans le calendrier des réunions. 164. Les Membres du CPE ont noté que celui-ci continue à évaluer l’ef cacité de son travail et reçoit également la majorité des documents présentés aux Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique. Concernant le changement potentiel du calendrier de leurs réunions, les Membres du CPE ont fait remarquer les coûts supplémentaires et les problèmes de traduction que pourraient occasionner des sessions parallèles. Certains ont indiqué qu’il serait bon d’envisager de séparer les réunions du CPE et de la RCTA, même si cet avis n’a pas été partagé par tous les membres présents.
Élection du Bureau (point 13 de l’ordre du jour du CPE) 165. Le CPE a élu M. Yves Frenot de la France au poste de Président du CPE pour les deux prochaines années. Le CPE a chaleureusement félicité M. Frenot pour son élection, rappelant ses contributions notables aux travaux du CPE lors de son mandat précédent comme vice-président. 166. Le CPE a également réélu M. Ewan McIvor de l’Australie comme vice- président pour un second mandat de deux ans, notant aussi les contributions permanentes et signi catives de M. McIvor aux travaux du CPE. 167. La Réunion a exprimé son profond sentiment de reconnaissance à M. Neil Gilbert pour son excellent travail lors de ses deux mandats à la Présidence du CPE.
Préparatifs de la prochaine réunion (point 14 à l’ordre du jour du CPE) 168. Le CPE a adopté l’ordre du jour de la XIVe réunion du CPE gurant dans l’Appendice 4 du rapport du CPE et a actualisé son plan de travail quinquennal exposé dans l’Appendice 5 du rapport du CPE.
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Point 8 – Responsabilité – application de la Décision 1 (2005)
169. Plusieurs Parties (Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, la Fédération de Russie, les États-Unis d’Amérique et le Chili) ont fait rapport sur les progrès réalisés depuis la XXXIIe RCTA dans la mise en œuvre, dans leur législation nationale, de l’Annexe VI du Protocole relatif à la protection de l’environnement liée à la responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement. 170. La Réunion a noté qu’une décision s’imposait, au titre du paragraphe 2 de la Décision 1 (2005). Dans la Décision 1 (2005), les Parties consultatives ont décidé : « 1. D’évaluer chaque année, à partir de l’adoption de l’Annexe VI au Protocole, l’état d’avancement de son entrée en vigueur conformément à l’Article IX du Traité sur l’Antarctique et de déterminer les mesures qui pourraient s’avérer appropriées et nécessaires pour encourager les Parties à approuver en temps opportun ladite Annexe. 2. Au plus tard cinq ans à compter de l’adoption de l’Annexe et à la lumière de l’évaluation faite en application du paragraphe 1 ci-dessus, de se prononcer sur la mise en place d’un calendrier de reprise des négociations en conformité avec l’Article 16 du Protocole a n d’élaborer selon que de besoin les règles et procédures additionnelles relatives à la responsabilité pour dommages résultant d’activités menées dans la Zone du Traité sur l’Antarctique et couvertes par le Protocole. » 171. Les Pays-Bas ont noté qu’aucun document relatif au problème des mesures de correction n’avait été soumis, et ont suggéré de mettre à pro t les cinq prochaines années pour collecter des informations sur les questions scienti ques et techniques liées aux mesures nécessaires pour corriger les dommages environnementaux et y remédier. Le Chili, tout en étant en faveur du fait que les délégations préparent des documents concernant la reprise des travaux, a considéré que le délai de cinq ans pour la reprise des négociations était trop long dans la mesure où l’Article 16 du Protocole prie instamment les Parties de protéger l’environnement en Antarctique et les écosystèmes dépendants et associés, et où la Décision 1 (2005) avait xé une date butoir à partir de l’adoption de l’Annexe VI. 172. Après des consultations, les Pays-Bas et le Chili ont proposé un projet de décision sur la « Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement » adopté comme Décision 4 (2010).
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Point 9 – Sécurité et opérations dans l’Antarctique
173. La Réunion a examiné la Recommandation 5 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime qui s’est tenue à Wellington en 2009 : Les Parties au Traité devraient continuer de contribuer au maintien et à l’amélioration de services de glace de mer dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 174. La Réunion a approuvé la Recommandation 5 de la RETA, en soulignant qu’il était important de réunir des informations sur la glace, contribuant ainsi à la sécurité de la navigation dans les eaux de l’Antarctique. 175. La Réunion a examiné la Recommandation 8 de la RETA : Tous les équipages des navires qui prévoient de se rendre dans les eaux antarctiques devraient être tenus de suivre un entraînement aux conditions qu’ils s’attendent à y rencontrer et, le cas échéant, conformément au Chapitre 14 des Directives de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires. 176. La Norvège a noté qu’elle avait travaillé avec les États-Unis d’Amérique et le Danemark pour élaborer des mesures d’entraînement obligatoires pour les équipages travaillant dans l’Arctique et l’Antarctique. 177. La Nouvelle-Zélande a suggéré que la Recommandation 8 soit con ée aux Parties dans le cadre de leur travail sur le code de navigation polaire obligatoire qui devrait comprendre des dispositions relatives aux normes d’entraînement. Elle a fait remarquer que le rapport libérien relatif à l’enquête sur l’incident du M/SExplorer indiquait qu’un manque d’entraînement constituait un facteur pouvant occasionner ce type d’incident. 178. L’Argentine a informé la Réunion de l’existence du document IP 116 intitulé Antarctic Navigation Course (Offered by Argentina), qui détaille un cours dispensé chaque année à l’École nautique nationale de Buenos Aires. L’Argentine a fait remarquer que ce cours comprend des aspects sur la navigation dans tout type d’eaux couvertes par la glace en Antarctique. Tous les membres d’équipage sont invités à y participer. 179. L’Uruguay et l’Argentine ont indiqué que le personnel responsable de la prise en charge des passagers qui ne sont pas considérés comme membres d’équipage devraient également suivre un entraînement approprié sur les conditions en Antarctique. 180. L’IAATO a souligné l’importance d’un entraînement approprié et fait référence aux travaux actuellement en cours au sein de la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (STCW) de l’OMI. L’IAATO a remercié le Chili et
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l’Argentine pour avoir mis à disposition leurs cours de navigation dans la glace et a aussi souligné l’importance des expériences pratiques. 181. L’ASOC s’est ralliée au sentiment profond selon lequel un entraînement approprié pour la navigation dans la glace était nécessaire et a noté que cet élément confortait la recommandation de la République du Libéria suite à l’enquête sur le naufrage du M/S Explorer. L’ASOC a proposé d’envisager un niveau d’exigence pour évaluer les équipages dûment quali és, y compris un diplôme de navigation dans la glace. 182. La Réunion a entériné la Recommandation 8 de la RETA. 183. La France a présenté le document WP 46 intitulé Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique, en notant que, conformément à la Résolution 6 (2008) et aux conclusions semblables des ateliers du COMNAP sur les opérations de recherche et de sauvetage qui se sont tenus en 2008 à Viña del Mar et en 2009 à Buenos Aires, ainsi que sur la RETA sur la gestion du tourisme maritime qui a eu lieu en 2009 à Wellington, l’augmentation du transit maritime en Antarctique renforcerait certainement le besoin d’assurer la sécurité du tra c des navires dans la zone du Traité sur l’Antarctique. La France a proposé que les Parties reconnaissent l’importance des efforts en matière de services de recherche et de sauvetage en adoptant une résolution. 184. La France a souligné son point de vue, à savoir que les lignes directrices actuellement en vigueur pour les navires de tourisme devraient être étendues à tous les navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique. La France a aussi noté que les nouveaux mécanismes d’échange d’informations proposés ne devraient pas créer un nouveau niveau hiérarchique ou faire double-emploi avec les mécanismes existants sur les données (CCAMLR, COMNAP et IAATO). 185. Le Chili a remercié la France et a mis en exergue les travaux de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et a souligné l’importance d’inclure des yachts dans le champ d’application de cette Résolution. 186. La Fédération de Russie et la Norvège ont exprimé leur préoccupation concernant l’application des procédures d’élaboration de rapports à tous les navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique ; quant à savoir si l’élaboration de nouveaux rapports sur les données ne ferait pas double- emploi ou si cela remplacerait les mécanismes existants. La Fédération de Russie s’est également dite préoccupée par la dé nition de « l’élaboration
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régulière de rapports » sur les positions et de la sécurité des données sensibles rapportées au système. 187. La France a répondu aux commentaires du Chili, de la Norvège et de la Fédération de Russie en notant qu’elle considérait que tous les navires relevaient potentiellement de la Résolution ; que les données rapportées et consignées dans lesdits rapports ne feraient pas double-emploi, pas plus qu’elles ne remplaceraient les mécanismes existants ; et que la France partageait les préoccupations concernant la sensibilité des données, en offrant des protections appropriées par le langage : « conformément à leur législation nationale » (de telle sorte que les yachts puissent être inclus) et « en tenant dûment compte de la sensibilité des données relatives à la position de certains navires. » 188. Le Royaume-Uni a noté que plusieurs ateliers de travail avaient été organisés entre des Centres de coordination des opérations de sauvetage en mer, le COMNAP et l’IAATO a n d’améliorer la collecte et l’échange de données pertinentes relatives à la position, telles que celles stipulées dans la Résolution 6 (2008). Il a également fait référence à la Recommandation 9 relative à l’élaboration de rapports de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, reconnaissant qu’il y avait eu un grand dynamisme pour avancer dans cette entreprise utile. Le Royaume-Uni a aussi rappelé la Mesure 4 (2004) et la Résolution 4 (2004) qui requièrent aux navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique d’être autosuf sants quant aux opérations de recherche et de sauvetage. 189. L’Uruguay et l’ASOC ont exprimé leur soutien vis-à-vis du document WP 46, en notant que la Résolution qu’il renferme pourrait s’avérer importante pour des questions liées à la recherche et au sauvetage et aussi utile a n d’identi er les navires en situations d’urgence. 190. La Réunion a adopté la Résolution 6 (2010) : Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique. Cette Résolution contient une recommandation adressée aux gouvernements pour qu’ils reconnaissent l’importance de garantir l’ef cacité des efforts dans le domaine de la recherche et du sauvetage de la façon suivante : 1. enregistrer régulièrement sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique (« Le Secrétariat ») des informations actualisées relatives à la recherche et au sauvetage en ayant recours aux moyens techniques les plus appropriés (par exemple par l’intermédiaire du Système électronique
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d’échange d’informations – SEEI) disponibles dans les installations des stations côtières ainsi que les équipements maritimes et aériens disponibles dans la zone du Traité sur l’Antarctique ; 2. transmettre au Secrétariat, à l’avance, des calendriers des navires des programmes nationaux de l’Antarctique et des voyagistes (par exemple par l’intermédiaire du SEEI) auxquels tous les Centres de coordination des recherches de secours maritime auraient ensuite accès ; et 3. encourager les programmes nationaux de l’Antarctique et les opérateurs de navires de tourisme ne participant pas aux programmes de localisation des navires du COMNAP et de l’IAATO de faire régulièrement rapport sur la position de leurs navires aux Centres régionaux de coordination des recherches de secours maritime concernés. 191. La Réunion a examiné la Recommandation 9 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité sur l’Antarctique devraient continuer à encourager les navires de tourisme et les organisations non gouvernementales qui ne participent pas aux programmes de surveillance des navires de l’IAATO ou du COMNAP à faire régulièrement rapport sur leur position au Centre de coordination des recherches de secours maritimes concerné. Tous les navires de tourisme et les organisations non gouvernementales devraient, conformément à la résolution 6 (2008) de la RCTA, suivre les « directives renforcées de l’OMI pour la sécurité des navires à passagers exploités dans des zones éloignées de moyens de recherche et de sauvetage ». 192. La Nouvelle-Zélande a noté que tous les navires à passagers, y compris les yachts placés sous leur autorité, sont déjà tenus de faire rapport, s’il y a lieu, sur leur emplacement au Centre de coordination des recherches de secours maritime. 193. Le Japon a noté que la Résolution 6 (2010) répondait effectivement à cette Recommandation. 194. La Réunion a entériné la Recommandation 9 de la RETA. 195. Le COMNAP a présenté le document IP 76, Towards Improved Search and Rescue in the Antarctic, qui fait rapport sur l’atelier de travail sur l’amélioration de la Coordination et de la Réponse dans les opérations de recherche et de sauvetage en Antarctique qui s’est tenu en novembre 2009 à Buenos Aires, Argentine. Le COMNAP a noté que le Rapport nal de l’atelier de travail de 2009 gurait en appendice du document IP 76. Le COMNAP a souligné,
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en particulier, trois recommandations essentielles. La Recommandation 1 exhorte les programmes antarctiques nationaux à souligner auprès de leurs opérateurs de navire antarctique l’importance de reporter régulièrement leur position par l’intermédiaire du système de compte-rendu de position des navires du COMNAP (SPRS) ou du système de localisation des navires de l’IAATO, ou directement auprès de l’autorité compétente dans le domaine la recherche et du sauvetage. Cette recommandation s’applique aussi bien aux navires opérés par les gouvernements qu’aux navires opérés par des organisations non gouvernementales. La Recommandation 2 suggère que les programmes antarctiques nationaux indiquent dans leurs documents nationaux adressés à l’OMI des informations relatives aux opérations de recherche et de sauvetage émanant d’ateliers tels que celui qui a eu lieu à Buenos Aires. La Recommandation 8 suggère que les programmes antarctiques nationaux transmettent à leurs gouvernements qu’il est nécessaire que les plans d’urgence concernant les opérations de recherche et de sauvetage soient indiqués dans toutes les demandes de permis ou d’autorisation ou les noti cations préalables avant d’être analysés. 196. L’Argentine a remercié le COMNAP de son soutien, a souligné l’importance de l’atelier et a instamment prié les Parties de s’engager davantage dans les travaux du COMNAP visant à améliorer la coordination des opérations de recherche et de sauvetage. 197. L’ASOC a salué le rapport du COMNAP et l’organisation de l’atelier. Elle a noté l’importance des recommandations émanant de l’atelier et a exprimé son intérêt d’en débattre plus en détail. 198. L’IAATO a aussi remercié l’Argentine et le COMNAP et a souligné l’importance des recommandations sur l’élaboration de comptes-rendus sur les navires et la formation dans ce domaine. 199. Le Chili a rappelé à la Réunion que le premier atelier de travail sur les opérations de recherche et de sauvetage a eu lieu au Chili en 2008 et qu’un rapport sur cet atelier sous la cote WP 47 avait été élaboré lors de la XXXIIe RCTA. Le Chili a réitéré l’importance de cette question et a indiqué qu’il entendait continuer à participer aux efforts visant à améliorer les opérations de recherche et de sauvetage en Antarctique. Le Chili a fait part de son espoir de voir le COMNAP organiser d’autres ateliers sur les opérations de recherche et de sauvetage. 200. Le Chili a indiqué que le tra c des navires en Antarctique avait augmenté de manière signi cative et a souligné l’importance de la Recommandation 3
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du Rapport nal de l’atelier, stipulant que les opérateurs de navires doivent être spéci quement formés pour opérer en Antarctique. Le Chili a noté que l’Argentine et le Chili avaient organisé des cours sur la navigation en Antarctique. Il a également insisté sur l’importance particulière des plans d’urgence recommandés par l’atelier du COMNAP et a ajouté que les deux Etats susmentionnés étaient activement engagés à coopérer dans ce but. 201. Le Chili a présenté le document IP 39 intitulé Report on the Evacuation of an Injured Expeditioner at Zhongshan Station, en notant un incident survenu le 8 janvier 2010 où un membre de l’équipe CHINARE 26 avait été blessé pendant des travaux de construction à la Station Zhongshan (Chine). En raison de la limite des ressources médicales disponibles à Zhongshan, il avait fallu demander de l’aide à la Station Progress (Fédération de Russie). Le patient a reçu les premiers soins à la Station Zhongshan avant d’être transporté à Station Progress et opéré par des docteurs originaires de la Chine, de la Fédération de Russie et de la Station Davis de l’Australie. Le patient a ensuite été transporté à Hobart, en Australie. Il a été hospitalisé à l’hôpital Royal Hobart avant d’être rapatrié de nouveau en Chine. La Chine a exprimé sa gratitude à la Fédération de Russie et à l’Australie, en citant leurs efforts comme des modèles de coopération en Antarctique. 202. L’Australie a exprimé sa satisfaction vis-à-vis du document IP 39, en notant que cette activité illustrait à merveille la coopération naissante entre les Parties actives dans la baie Prydz. 203. L’Inde a salué la célérité de la réponse de l’Australie et de la Fédération de Russie face à cette situation inopinée et a indiqué qu’elle avait mis à disposition l’équipage de son hélicoptère et des médecins à bord du navire d’expédition à proximité de Larsemann Hills qui étaient restés en alerte et prêts à intervenir en cas de besoin. 204. L’Équateur a salué l’aide du personnel des stations Frei Base (Chili) et Arturo Prat (Chili) lors de l’évacuation d’une victime dans un accident survenu dans sa propre station. 205. La France a remercié l’Australie pour son aide dans un accident d’évacuation de la station Concordia à la n de l’été, période où l’équipement de recherche et de sauvetage est moins disponible. La France a souligné la grande solidarité et le pragmatisme entre les Parties au cours de telles opérations qui avaient facilité les évacuations médicales et matérielles. Elle a toutefois souligné le besoin de disposer d’un instrument international pour répondre au problème des sauvetages sur la terre ferme en Antarctique. La France a mentionné
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le document IP 76 présenté par le COMNAP qui reconnaît les problèmes que posent les opérations de recherche et de sauvetage sur la terre ferme qui, contrairement aux opérations de recherche et de sauvetage maritimes et aéronautiques, ne sont couvertes par aucun accord international. 206. Le COMNAP a indiqué que l’atelier de travail du COMNAP avait af rmé que la limite des ressources et la longueur des distances entre les bases constituaient l’une des plus grandes dif cultés posées par les opérations de recherche et de sauvetage sur la terre ferme. 207. L’Argentine a abondé dans le sens de la France sur le besoin de disposer d’un accord et sur l’importance de la coopération à la RCTA en la matière. À cet égard, la Patrouille navale antarctique combinée a procédé à quatre évacuations médicales. L’Argentine a souligné que le COMNAP avait mené une analyse sur les compétences médicales et les services médicaux disponibles dans chacune des bases de l’Antarctique et que les pays d’Amérique latine procédaient au même travail lors de leurs réunions. L’Argentine a suggéré d’établir des lignes directrices sur la façon de procéder en cas d’évacuation médicale et a suggéré de con er cette question au COMNAP, avec la contribution de groupes médicaux, a n de faire des recommandations à la RCTA. 208. L’Australie a remercié la France de ses suggestions et a convenu du besoin de formaliser les discussions en cours sur les opérations de recherche et de sauvetage au sein du COMNAP. 209. L’IAATO a indiqué que les ressources de ses membres pouvaient être utilisées autant que nécessaire pour les opérations de recherche et de sauvetage. 210. Le document IP 35, Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV Laurence M. Gould at Rothera Research Station, soumis sous ce point à l’ordre du jour, n’a pas été présenté et a été considéré comme lu.
Point 10 – Année polaire internationale 2007-2008
211. L’Uruguay a présenté le document WP 11 Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API. L’Uruguay a souligné l’importance des travaux de la Commission hydrographique sur l’Antarctique de l’Organisation hydrographique internationale (OHI/CHA) concernant l’amélioration de la collecte de données et la cartographie hydrographique dans la région antarctique. L’Uruguay a aussi indiqué que l’OMI et d’autres organisations, y compris le SCAR et le COMNAP, avaient, eux aussi, exhorté
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à améliorer les données hydrographiques et bathymétriques dans la région de l’Antarctique. L’Uruguay a proposé que la RCTA adopte une résolution exhortant les gouvernements à s’assurer que les données hydrographiques et bathymétriques collectées pendant l’API soient transmises par les programmes antarctiques nationaux aux services hydrographiques nationaux en utilisant des formats conçus à cet effet par la CHA et de permettre à cette dernière d’avoir accès à l’inventaire des données pertinentes a n de les utiliser pour élaborer des cartes nautiques internationales. 212. La Suède a instamment prié les Parties consultatives ayant collecté des données hydrographiques et bathymétriques dans la zone du Traité sur l’Antarctique dans le cadre de la préparation des documents devant être soumis à la Commission des limites du plateau continental (CLPC) de mettre ces données à disposition et également de transmettre les données pertinentes émanant de telles études à la CHA. 213. Plusieurs Parties ont noté que cette demande devrait se cantonner aux données pertinentes pour les travaux de la CHA. 214. Le COMNAP a fait savoir qu’il travaillait avec la CHA sur des lignes directrices pour la présentation des données et a renvoyé les Parties au document IP 51 Rapport de l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques ». L’Annexe B dudit document IP comprenait le Formulaire pour la collecte et la présentation de données hydrographiques de l’OHI qui pourrait servir aux Parties pour présenter les données des navires banalisés. 215. Les États-Unis d’Amérique ont remercié l’Uruguay pour ses travaux sur la promotion du partage des informations hydrographiques. Fervent défenseur de la sécurité des opérations de navigation en Antarctique, les États-Unis d’Amérique ont soutenu la recommandation et ont également souligné l’importance de la normalisation entre les données scienti ques et les cartes hydrographiques. 216. Plusieurs Parties ainsi que l’ASOC ont soutenu la proposition de l’Uruguay. Les Parties, après avoir brièvement débattu sur le type de données à transmettre et avoir souligné l’importance d’utiliser un format commun pour élaborer des rapports sur les données hydrographiques et bathymétriques à transmettre à la CHA, ont adopté la Résolution 2 (voir page 373) : Contribution de l’API à la connaissance hydrographique des eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique.
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217. La Réunion a examiné la Recommandation 4 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité devraient non seulement continuer de contribuer aux levés hydrographiques et renseignements cartographiques mais aussi envisager d’informer les navires qui ont l’intention de se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique que les levés de nombreuses Parties ne répondent pas aux normes modernes. La Réunion a également examiné la Recommandation 17 de la RETA : Les Parties devraient continuer d’inviter la Commission de l’OHI sur l’Antarctique aux Réunions consultatives annuelles du Traité sur l’Antarctique pour faire rapport sur l’état d’avancement de la production de levés hydrographiques et de cartes nautiques dans les eaux antarctiques. Elles sont également convenues que, le cas échéant, la RCTA devrait être représentée aux réunions de cette commission. Lorsqu’une réunion de la Commission va se tenir dans un pays qui est également une Partie consultative au Traité, cette dernière devrait envisager d’y assister. 218. Le Royaume-Uni a souligné l’importance des Recommandations 4 et 17 pour la cartographie hydrographique et la présentation des données. Il a estimé qu’il était important pour la CHA de continuer à être invitée à participer à la RCTA et a aussi indiqué que la CHA se réunirait à Cambridge, Royaume- Uni, en septembre 2010. 219. Le COMNAP a informé la Réunion qu’il dispose d’observateurs qu’il continuera à envoyer aux réunions de l’OHI/CHA s’ils sont invités à y participer, conformément à la Recommandation 17. 220. La Nouvelle-Zélande a noté qu’en Antarctique moins de 1% de la zone marine dans la courbe de niveau de 200m, qui comprend les zones les plus visitées par les navires à passagers qui font des débarquements, a été dûment recensé pour répondre aux besoins des navires contemporains. 221. La Réunion a entériné les Recommandations 4 et 17 de la RETA en notant que la majorité de l’océan austral demeure insondée. 222. L’Uruguay a réitéré que les données contenues dans le document WP 11 contribuent à la sécurité régionale, aux services de recherche et de sauvetage, à la protection de l’environnement et à l’exploration scienti que, soulignant que les opérateurs appartenant à l’IAATO contribuent également de façon signi cative en présentant des données au format convenu avec l’OHI. 223. Le Japon a présenté le document IP 64 Japan in IPY 2007–2008 et a fait rapport sur les activités de l’API en soulignant l’importance de cet événement
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concernant les programmes de sensibilisation destinés aux jeunes générations japonaises. 224. La Roumanie a présenté le document IP 100 Romania contribution in IPY 2007-2008, en soulignant les activités de l’API dans le domaine de la coopération avec la Bulgarie, l’Estonie et l’Inde et en notant l’importance des activités de sensibilisation organisées dans les universités et les instituts en Roumanie. 225. La République de Corée a indiqué qu’elle organisera la Semaine du sommet de la science arctique qui aura pour slogan « L’Arctique : la nouvelle frontière pour la science mondiale » du 28 mars au 1er avril 2011 à Séoul, République de Corée. La réunion comprendra des séances interdisciplinaires pour aborder la thématique du changement climatique. Les informations sur la réunion sont disponibles sur : www.assw2011.org. 226. L’ASOC a indiqué qu’elle continuait à travailler sur le projet entériné par l’API sur l’héritage environnemental de l’API et a attiré l’attention de la Réunion sur les impacts humains et la gestion des incidences à la conférence de l’API conjointement organisée par l’ASOC qui s’est tenue en juin de cette année à Oslo.
Point 11 – Tourisme et activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique i) Aperçu de l’activité touristique en Antarctique pendant la saison 2009/2010 227. L’IAATO a présenté le document IP 113 intitulé IAATO Overview of Antarctic Tourism: 2009-10 Season and Preliminary Estimates for 2010-11 and Beyond en présentant un rapport sur l’activité touristique en Antarctique pendant la dernière saison ainsi qu’un aperçu des tendances du tourisme en Antarctique. L’IAATO a présenté à la Réunion des chiffres estimatifs démontrant que le nombre total de visiteurs pour la saison 2009-2010 pour les membres de l’IAATO a atteint 36 900 personnes environ, y compris les survols et voyages sans débarquement, en notant que ce chiffre était inférieur de trois pour cent environ aux 37 900 visiteurs pour la saison 2008-2009. L’IAATO a noté que ses membres continuaient à faire partie de la majorité des tour-opérateurs reconnus du secteur privé en Antarctique et que tous les opérateurs d’activités touristiques utilisant des navires et opérant dans la zone du Traité sur l’Antarctique sont actuellement membres de l’IAATO.
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228. L’IAATO a noté que le nombre total de visites en Antarctique avait chuté en 2009-2010 par rapport au chiffre record enregistré en 2007-2008 en raison, essentiellement, du ralentissement économique de ces dernières années au niveau mondial. La seule catégorie de visites ayant augmenté en 2009-2010 par rapport à 2008-2009 a été celle des navires sans débarquement transportant plus de 500 passagers qui a augmenté de 41% et a enregistré, au cours de cette dernière saison, son chiffre le plus élevé à ce jour. L’IAATO a indiqué qu’elle prévoyait une diminution signi cative du nombre de passagers dans la catégorie des navires sans débarquement transportant plus de 500 passagers en raison de l’interdiction imposée par l’OMI pour les navires fonctionnant au oul lourd d’opérer dans les eaux de l’Antarctique. 229. La Réunion a remercié l’IAATO de son rapport et de son activité incessante de collecte de données sur le tourisme. 230. Le Royaume-Uni a aussi souligné que les informations de l’IAATO ne permettaient pas de disposer d’une vue d’ensemble du tourisme et des activités non gouvernementales en Antarctique. ii) Gestion du tourisme maritime 231. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique en informant la Réunion des résultats de la RETA qui s’est tenue à Wellington en décembre 2009. La Nouvelle-Zélande a indiqué que la réunion avait été couronnée de succès puisqu’elle avait rassemblé 86 représentants de 19 Parties et 6 organisations d’experts et que plus de 30 documents remarquables avaient été soumis pour considération. 232. La RETA, en vertu du mandat convenu lors de la XXXIIe RCTA, a débattu d’une large palette de questions concernant le tourisme maritime en Antarctique telles que les tendances du tourisme maritime au cours de ces 10 dernières années, y compris les incidents maritimes et les projections futures ; les développements au sein de l’OMI relatifs au tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique, la sécurité maritime, la protection de l’environnement, les navires battant pavillon d’États qui ne sont pas des Parties au Traité et la coopération entre la RCTA,l’OMI et l’OHI. La Nouvelle-Zélande a informé la Réunion que la RETA avait convenu de 17
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recommandations couvrant un large éventail de thématiques liées au tourisme maritime en Antarctique à soumettre à la RCTA. 233. La Réunion a remercié la Nouvelle-Zélande pour l’excellente organisation de la RETA, du reste très fructueuse. La Nouvelle-Zélande a observé que la RETA était tombée à point nommé, l’OMI ayant adopté la semaine précédente les directives polaires. En février 2010, l’OMI avait initié ses travaux lors de la 53e réunion de son Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire (DE53) sur le code polaire obligatoire. La Nouvelle- Zélande avait présenté un document au DE53 en faisant rapport sur les travaux de la RETA. L’OMI était actuellement un processus intersessions sous la présidence de la Norvège en vue de préparer le DE54 qui aura lieu entre le 25 et le 29 octobre 2010 et où le code polaire obligatoire sera débattu. De plus, l’OMI avait entériné l’interdiction pour les navires transportant du oul lourd d’opérer en Antarctique en mars 2010. La Nouvelle-Zélande a insisté sur le fait qu’il était important pour les Parties au Traité de contribuer au développement du code polaire obligatoire. L’OMI a noté que la RETA avait à bon escient réuni une équipe d’experts antarctique et maritime et avait contribué à promouvoir le dialogue entre ces groupes, y compris au sein des administrations nationales. Les experts avaient proposé un large éventail de points de vue pouvant être repris dans le code polaire obligatoire. iii) Supervision et gestion du tourisme 234. L’Argentine a présenté le document WP 48 intitulé Supervision du tourisme en Antarctique en rappelant que lors de la XXXIIe RCTA, plusieurs Parties et l’IAATO avaient fait des observations sur des mécanismes susceptibles de garantir une supervision plus appropriée du tourisme à bord des navires de croisière et que la RCTA avait adopté la Résolution 7 (2009) sur les Principes généraux du tourisme en Antarctique. L’Argentine a noté que les Parties disposaient actuellement de trois mécanismes pour superviser différents aspects des activités touristiques à bord des navires de croisière : les inspections menées conformément aux dispositions stipulées à l’Article VII du Traité ; les programmes antarctiques nationaux qui déploient des observateurs sur les navires de croisière battant pavillon d’un État Partie ou qui ont comme opérateur une société domiciliée sur leur territoire ; et ces mêmes programmes qui déploient des observateurs sur des sites régulièrement visités par des navires de croisière touristiques. 235. La Nouvelle-Zélande a noté que, conformément à la législation découlant du Protocole relatif à la protection de l’environnement, il fallait déployer
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des observateurs sur tous les navires touristiques sortant de ses ports en direction de l’Antarctique ; soulignant que le rôle des observateurs était de veiller à ce que les tour-opérateurs respectent l’évaluation de l’impact sur l’environnement et tous les permis délivrés. 236. L’Argentine a proposé d’établir un Groupe de contact intersessions pour débattre des outils supplémentaires envisageables ou des modi cations à apporter aux outils existants pour contribuer à assurer une meilleure supervision de la gestion du tourisme en Antarctique sur les navires de croisière. 237. Plusieurs Parties ont abondé dans le sens de l’établissement d’un GCI tel que proposé par l’Argentine dans le document WP 48. 238. Plusieurs Parties ont indiqué, qu’à leurs yeux, il était parfois plus dif cile de superviser de petits navires ou yachts que de grands navires commerciaux de croisière et les yachts déjà placés sous l’égide de l’IAATO et que la portée du GCI devrait être élargie pour inclure ces petits navires. 239. Tandis que plusieurs Parties ont souligné les avantages découlant de la présence d’observateurs of ciels à bord des navires de croisière, d’autres Parties ont mis en garde contre le fait que ce type de programme d’observation serait très onéreux en ressources et que tout programme mettant en place des observateurs devrait prendre en considération les problèmes pratiques. Il a également été noté qu’il serait souhaitable d’élaborer une liste de véri cation améliorée pour l’inspection des navires. La Norvège et le Japon ont rappelé que l’Article VII du Traité stipule : « tous les navires (…) aux points de débarquement et d’embarquement de fret ou de personnel dans l’Antarctique, seront accessibles à tout moment à l’inspection de tous observateurs (…) ». Toute suggestion visant à amender ce mandat pour les inspections devrait être débattue au sein de la RCTA lors de prochaines réunions comme point indépendant de l’ordre du jour. La Réunion a noté que toute nouvelle liste de véri cation devrait prendre en considération les conditions changeantes qui prévalent en Antarctique. 240. La Réunion a convenu de constituer un Groupe de contact intersessions en tenant dûment compte des commentaires laissés sur le Forum de discussion du site Web du Secrétariat. Le Groupe de contact intersessions sera conduit par l’Argentine avec le mandat suivant : • Eu égard à la recommandation 2 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et sur la base des listes de véri cation pour les inspections stipulées dans la Résolution 5 (1995), la Résolution
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4 (2008), et de toute expérience pratique en la matière, envisager l’élaboration d’une liste de véri cation distincte pour étayer les inspections conformément à l’Article VII du Traité sur l’Antarctique et à l’Article 14 du Protocole de Madrid, concernant les activités touristiques et non gouvernementales ; • Identi er tout problème lié à l’inspection des activités touristiques et non gouvernementales, conformément à l’Article VII du Traité sur l’Antarctique et à l’Article 14 du Protocole de Madrid et suggérer les moyens possibles à mettre en œuvre pour faciliter la mise en place de ce type d’inspections à l’avenir ; • Réunir et analyser les informations relatives aux « programmes d’observateurs » existants ou ayant existé sur les activités touristiques et non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique et voir s’il est nécessaire d’envisager des options pour renforcer l’observation des activités touristiques et non gouvernementales en Antarctique et, le cas échéant, les identi er ; et • Soumettre un rapport à la XXXIVe RCTA (Buenos Aires, 2011).
241. Les Observateurs, conformément aux dispositions stipulées dans l’article 2 du règlement intérieur, et les experts invités à la RCTA, conformément aux dispositions stipulées à l’article 39 du règlement intérieur et du Rapport nal de la XXXIIe RCTA (Paragraphe 333) seront invités à y participer. 242. L’Argentine a présenté le document WP 49 intitulé Proposition portant élaboration de lignes directrices pour les bases visitées en notant les commentaires gurant dans la Résolution 7 (2009) sur les Principes généraux du tourisme en Antarctique et dans les lignes directrices contenues dans le Manuel de l’IAATO sur les opérations de terrain. L’Argentine a proposé que la RCTA encourage les Parties à rédiger des lignes directrices pour réglementer les visites touristiques dans les bases nationales antarctiques. 243. L’Argentine a indiqué que, pendant la saison 2008-2009, les navires touristiques avaient visité en tout 17 bases antarctiques de 11 Parties consultatives et que seules quatre bases disposaient de procédures internes pour la gestion du tourisme comprises dans le Manuel de l’IAATO sur les opérations de terrain. Par conséquent, à ses yeux, la majorité des visites touristiques dans les bases antarctiques ne sont pas soumises à une réglementation formelle, ce qui fait que les bases et les navires peuvent, ensemble, convenir of cieusement des modalités des visites. 244. L’Argentine a suggéré que ces lignes directrices soient rédigées, dans la mesure du possible, de la même façon que les Lignes directrices du visiteur,
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a n d’aider les équipages des expéditions touristiques à les comprendre et à les utiliser. L’Argentine a cependant noté qu’elle ne proposait pas que les lignes directrices soient soumises, pour considération, à la RCTA, étant entendu que chaque Partie est libre de xer les procédures nationales pour la gestion du tourisme dans ses bases en Antarctique. La Norvège s’est référée au document WP 57 intitulé Inspection antarctique norvégienne de 2009 en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique et a souligné que l’équipe d’inspection norvégienne avait trouvé très utile pour les stations et les programmes nationaux de disposer de politiques clairement énoncées concernant le degré de disponibilité d’infrastructure et de personnel pour faire face aux activités touristiques. 245. De nombreuses Parties ont soutenu l’idée selon laquelle les bases devraient disposer de politiques écrites concernant les visiteurs, même si nombre d’entre elles ont souligné que le format ne pouvait être uniforme, que les Parties opérant les bases devraient pouvoir en décider et que le règlement pour les visiteurs varierait en fonction des situations qui prévalent dans chaque station. Certaines Parties ont aussi noté qu’il était nécessaire de faire en sorte que la structure des lignes directrices soit claire et brève. 246. Notant que le but premier des bases du programme national est la science, certaines Parties ont indiqué que leurs stations n’encourageaient pas la visite de touristes et ont fait part de leur préoccupation quant au fait que l’élaboration de lignes directrices encourage les visites de touristes aux stations nationales, et, partant, ont suggéré de veiller à ce que ces lignes directrices ne promeuvent pas l’idée selon laquelle les tour-opérateurs ont le droit de visiter les bases nationales. 247. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont soutenu que les visites de touristes pouvaient représenter une bonne opportunité pour sensibiliser le grand public sur la protection de l’environnement en Antarctique. 248. À cet effet, la Réunion a convenu d’encourager les Parties à préparer des politiques relatives aux visiteurs dans les stations antarctiques et de tenir le cas échéant la RCTA et l’IAATO informés de telles politiques a n de garantir le plus grand accès à ces dernières. 249. La Fédération de Russie a présenté le document WP 61 Queen Maud Land – a new center of non-governmental activity in the Antarctic rappelant à la Réunion que le « Réseau aérien de terre Dronning Maud » (DROMLAN) est un programme international d’aviation dans la zone de terre Dronning Maud, convenu par onze Parties en 2003, a n de soutenir l’aviation des
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expéditions nationales en Antarctique sur la base d’un nancement commun. La Fédération de Russie a informé la Réunion que, depuis 2006-2007, le DROMLAN avait transporté 195 passagers depuis Le Cap, Afrique du Sud, jusqu’à la piste d’atterrissage de Novolazarevskaya pour participer aux activités non gouvernementales et a indiqué que la Fédération de Russie n’avait pas participé à l’organisation de ces activités. Elle a fait part de sa préoccupation relative à l’utilisation du DROMLAN pour des activités non gouvernementales, engendrant une pression croissante sur son Programme national. Elle considérait que les Parties impliquées dans le DROMLAN devraient of ciellement coordonner les activités non gouvernementales avec des opérateurs nationaux, comme propriétaires des infrastructures servant aux expéditions en Antarctique, avant de délivrer leurs permis nationaux pour procéder à des activités non gouvernementales. 250. De nombreuses Parties se sont ralliées à la conclusion de la Fédération de Russie, à savoir qu’il fallait réglementer de façon ef cace les activités non gouvernementales, aussi bien dans la terre Dronning Maud qu’ailleurs. De plus, certaines Parties ont suggéré qu’il fallait élaborer une procédure claire et coordonnée relative à la délivrance de permis pour les activités non gouvernementales utilisant le DROMLAN. Certaines Parties ont exprimé leur préoccupation quant à l’augmentation des activités touristiques terrestres utilisant les infrastructures scienti ques. 251. De nombreuses Parties ont convenu, à l’instar de la Fédération de Russie, du besoin de renforcer la coopération entre les opérateurs situés sur la terre Dronning Maud et ont salué l’annonce selon laquelle les participants du DROMLAN allaient pro ter de la prochaine réunion du COMNAP en août 2010 pour discuter davantage de cette question. 252. En réponse aux interrogations liées à la délivrance de permis relatifs aux activités non gouvernementales, l’Afrique du Sud a indiqué à la Réunion que, même si toutes les réglementations nécessaires n’étaient pas encore en place, elle mettait tout en œuvre pour résoudre ce problème. Elle a aussi informé la Réunion du fait que son fournisseur de services pour le DROMLAN, « The Antarctic Company » (TAC), avait présenté sa candidature à l’IAATO et que le représentant de l’Afrique du Sud avait accompagné l’année dernière l’inspection de l’IAATO des opérations de la TAC sur la piste d’atterrissage de Novo. 253. L’IAATO a informé la Réunion que la TAC était récemment devenue membre associé de l’organisation en notant également, qu’à la suite de l’inspection qu’elle avait réalisée des opérations de la TAC sur la piste d’atterrissage
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de Novo l’année passée, l’IAATO avait communiqué les conclusions du rapport de ses observateurs à la Fédération de Russie, à l’Afrique du Sud et au Royaume-Uni et espérait que cela soutiendrait les efforts visant à coordonner la réglementation des activités non gouvernementales sur la terre Dronning Maud. 254. L’ASOC a remercié la Fédération de Russie pour le document WP 61 qui a permis d’apporter des précisions sur les usages touristiques de la piste d’atterrissage du DROMLAN. Elle s’est fait l’écho des commentaires des Pays-Bas, à savoir que le tourisme durable reposait essentiellement sur le tourisme maritime et a fait savoir que s’il était utile d’encourager les tour- opérateurs terrestres à adhérer à l’IAATO, cela ne constituait pas en soi une solution au problème du tourisme maritime qui requérait une plani cation stratégique au plan environnemental. 255. Le Royaume-Uni a suggéré qu’eu égard au volume et à la nature des activités entreprises dans la région en question, il serait bon d’envisager d’en faire une zone protégée, sous la forme d’une ZGSA par exemple. Il a également informé la Réunion que l’IAATO avait demandé au Royaume- Uni de prendre contact avec un opérateur touristique basé dans la zone de la terre Dronning Maud a n d’évoquer la possibilité d’ accords portant sur la délivrance actuelle des permis du Royaume-Uni pour ses activités. 256. Le Royaume-Uni, au nom des auteurs du document, a présenté le rapport WP 25 intitulé Noti cation d’un incident à Wordie House (SMH nº 62) (Royaume-Uni, France et Ukraine), qui fournit des détails sur un incident survenu en janvier 2010 ayant engendré quelques dégâts sur le HSM 62. Le United Kingdom Antarctic Heritage Trust avait trouvé deux ressortissants français de deux yachts amarrés à proximité qui dormaient dans la cabane. La porte et la fenêtre du refuge avaient été légèrement endommagées après avoir été forcées. 257. Le Royaume-Uni a informé la Réunion que les autorités françaises avaient con rmé qu’aucun des deux navires impliqués dans l’accident n’avait demandé l’autorisation nécessaire auprès de l’administration française compétente ou avait obtenu l’autorisation d’entrer en Antarctique. Le Royaume-Uni a également souligné qu’il était dif cile de réglementer les activités des petits yachts en Antarctique et qu’il conviendrait plutôt d’informer les opérateurs de yachts sur les conditions de voyage en Antarctique.
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258. La France a remercié la coopération déployée à l’occasion de cet incident et a noté que, même si l’incident avait été mineur, il pouvait être utilisé comme étude de cas pour analyser comment répondre face à d’autres situations de non respect. Elle a noté qu’il était dif cile de déterminer si un ressortissant de son pays avait reçu l’autorisation d’un autre pays et qu’il fallait s’assurer que les opérateurs de petits yachts connaissent les réglementations pertinentes a n de ne pas être ensuite en position de soutenir qu’ils ne savaient pas et pouvoir ainsi échapper à toute poursuite. Elle a informé la Réunion qu’une poursuite judiciaire avait été lancée à l’encontre des deux individus impliqués et qu’elle communiquerait la décision de justice à la RCTA. 259. La Réunion a ensuite encouragé les autorités nationales à envisager les moyens de sensibilisation sur l’importance des conditions stipulées dans le Traité sur l’Antarctique et le Protocole, en particulier pour souligner le besoin d’obtenir une autorisation ou une déclaration préalable avant de pénétrer en Antarctique, respecter les principes environnementaux du Protocole, et protéger les sites et monuments historiques. 260. L’Allemagne a souligné l’importance du problème des yachts. Elle a demandé à ce que l’on compare le volume de l’activité en Antarctique liée aux yachts n’appartenant pas à l’IAATO à celle de ceux y appartenant. Elle a également suggéré que ces données soient non seulement compilées dans une étude sur le tourisme, mais aussi que la RCTA trouve un mécanisme pour enregistrer et actualiser régulièrement ces informations sur la base de données du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, ou sur le forum de discussion a n d’échanger des informations. 261. L’IAATO a noté que le document WP 25 avait mis le doigt sur d’importants problèmes et que des incidents de ce type liés aux yachts s’étaient déjà produits dans le passé. L’IAATO a fait référence au document IP 75 qui contient des informations sur les rencontres en Antarctique entre les navires de l’IAATO et d’autres visiteurs, surtout des navires n’appartenant pas à l’IAATO. L’IAATO a mis l’accent sur le fait qu’un bon moyen de préparer les visiteurs serait de mettre en place une procédure ferme d’autorisation et de la communiquer. Dans le document IP 75, l’IAATO a insisté sur l’importance de la plani cation et a encouragé les yachts à respecter la procédure d’autorisation. 262. Concernant le document WP 25, l’Argentine a noté que le texte, à la n du paragraphe 7, ne respectait pas les lignes directrices pour les sites et quela rédaction de ces deux textes mettant clairement cela en évidence. Dans le cas de Wordie House, le Royaume-Uni a répondu qu’il n’y avait selon lui
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pas d’incohérence entre le document WP 25 et les Lignes directrices des sites. 263. L’Argentine a souligné qu’il s’agissait dans ce cas précis non pas d’un problème d’interprétation mais d’une simple lecture et d’une comparaison entre deux textes. 264. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document WP 52 intitulé Collecte de données et établissement de rapports sur les activités de navigation des voiliers dans l’Antarctique (États-Unis d’Amérique et Royaume- Uni) en notant que, dans le cadre de l’étude sur le tourisme que le CPE est actuellement en train de mener, un nombre incalculable de problèmes se sont posés dans la collecte de données sur les activités des yachts en Antarctique. 265. Le Royaume-Uni a noté qu’il existait des archives relativement complètes sur le tourisme des yachts pour Port Lockroy, où un programme complet de surveillance des visites pour tous les navires et visiteurs avait été mis en place et géré au cours des 14 dernières saisons. Il a toutefois noté qu’il fallait disposer d’informations complémentaires avant d’entreprendre une évaluation sur les risques potentiels pour l’environnement liés à l’activité des yachts. 266. La Réunion a accepté la recommandation contenue dans le document WP 52, à savoir qu’il fallait réunir des informations complémentaires sur les données gurant dans l’Appendice A du document WP 52, et a noté que M. Neil Gilbert de la Nouvelle-Zélande avait accepté de réunir ces informations dans le contexte de l’étude sur le tourisme du CPE. Les Parties ont convenue que toute information supplémentaire susceptible de contribuer à l’étude actuellement menée par le CPE pouvait être transmise à la Nouvelle-Zélande (M. Gilbert). • Savoir quels sont les matériaux de construction (par exemple, métaux, bois, bre de verre) ; • S’il s’agit d’une expédition réalisée à titre d’affréteur ou d’une expédition privée ; • S’il s’agit d’un affréteur, qui était l’opérateur ; • S’il s’agit d’un membre de l’IAATO ou non ; et • Pendant quelles saisons le yacht opére-il en Antarctique.
267. Le Chili a salué la suggestion de renforcer l’échange d’informations et a noté qu’il était prêt à fournir toutes les informations dont disposaient les
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institutions maritimes concernant les activités des yachts, en particulier celles concernant des voyages ayant comme point de départ le Chili. 268. L’IAATO a entériné le document WP 52 et a indiqué qu’elle fournirait les informations demandées sur les yachts de l’IAATO qui ne gureraient pas dans le document d’information sur l’aperçu annuel de l’IAATO sur le tourisme en Antarctique. L’IAATO a ajouté qu’elle attendait avec impatience de pouvoir compter sur le recueil des informations dans le prochain rapport. 269. Les Pays-Bas ont convenu que les petits navires en Antarctique constituaient un problème grave, en particulier si l’on s’en réfère au document WP 25. Ils ont noté que les cinq yachts battant pavillon néerlandais cités dans le document avaient dûment respecté la procédure d’autorisation en vigueur aux Pays-Bas. Ils ont encouragé l’utilisation d’une procédure ferme d’autorisation et ont noté les dif cultés inhérentes à cette dernière. 270. Le Chili a présenté le document WP 68 rev.1, Recommendations for controlling yachts under a third ag navigating in the Antarctic Chilean SAR area qui comprend une liste de 20 navires navigant dans les eaux de l’Antarctique. D’après lui, certains États du pavillon n’avaient pas respecté leur engagement d’informer les petits navires de leur devoir de souscrire aux règles du Traité sur l’Antarctique au moment d’entrer dans les eaux de l’Antarctique. Il a noté que la majorité des yachts surveillés par les autorités maritimes chiliennes disposaient d’équipements de communication de courte portée et a souligné le risque de voir des yachts s’aventurer dans les eaux de l’Antarctique sans les équipements de communication et de sécurité appropriés. Le Chili a mis l’accent sur le fait qu’il fallait que les États du port se montrent plus vigilants et a promu l’idée de renforcer l’autorité de l’État du port qui devrait s’appliquer dans le cas des petits navires qui ne sont pas aptes à la navigation dans les eaux de l’Antarctique. 271. Le Royaume-Uni a abondé dans le sens de la recommandation du Chili a n d’appliquer pleinement la Résolution 3 (2004) relative à l’échange d’informations entre les autorités compétentes. Il a noté que, s’il œuvrait davantage pour informer les propriétaires de yachts de son pays, il était cependant dif cile de surveiller les yachts en partance pour l’Antarctique, en particulier s’ils décident de se rendre en Antarctique à la dernière minute ou en cours de route. Le Royaume-Uni a donc demandé que les États du port et les autorités nationales lui noti ent toute demande qui leur serait adressée et ayant été effectuée par des yachts immatriculés au Royaume-Uni et qui ne seraient pas encore en possession d’un permis délivré par le Royaume-Uni.
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272. Le Brésil a fait part de sa préoccupation concernant l’activité des yachts et quant à la meilleure façon de régler ce problème. Il a par ailleurs noté que les expéditions indiquées dans les documents WP 52 et WP 68 rev.1 n’étaient pas autorisées par le gouvernement brésilien et a convenu qu’il faudrait prendre, comme point de départ pour aborder la question de l’échange d’informations entre les Parties concernant les expéditions privées et les yachts, le système d’échange d’informations qui permettrait de disposer d’informations sur les activités autorisées. 273. Les États-Unis d’Amérique ont noté que tous les yachts référencés dans le document ne voyageaient pas sans autorisation préalable, y compris le navire nord-américain The Seal qui est membre de l’IAATO et avait soumis une évaluation de l’impact sur l’environnement avant son départ. Les États- Unis d’Amérique ont suggéré que la base de données des contacts sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique permette aux Parties de se contacter les unes avec les autres au sujet des activités des yachts, et que le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique contienne des noti cations préalables référencées indiquant des informations sur les yachts ayant été réglementés par les Parties. Les États-Unis d’Amérique ont suggéré que cette communication pourrait être facilitée grâce à des précisions supplémentaires concernant ce site Web et en y créant des liens plus évidents vers les sites Web des Parties. 274. L’Australie a salué les débats sur les approches les plus appropriées pour veiller à ce que les navires prévoyant des activités non gouvernementales en Antarctique soient au fait des conditions pour s’y rendre. Elle a noté que les listes de yachts gurant dans les documents WP 52 et WP 68 rev.1 comprenaient des yachts battant pavillon australien qui étaient dûment autorisés et pour lesquels une noti cation préalable avait été présentée. L’Australie a noté que le SEEI était le meilleur moyen de collecter et de gérer les informations sur les activités et qu’il n’était pas souhaitable que les systèmes de comptes-rendus se chevauchent. L’Australie a également remarqué qu’il existait une liste des points de contact nationaux a n d’aider les Parties à se consulter entre elles concernant les activités plani ées. L’Australie a aussi fait part de sa satisfaction concernant les rapports sur les incidents que l’IAATO et ses membres avaient envoyés et a indiqué que ces rapports étaient, le cas échéant, pris en considération. 275. L’IAATO a souligné que les yachts de l’IAATO disposaient actuellement des équipements référencés dans la recommandation 1 du document WP 68 rev.1, ce pour quoi ils étaient autorisés. L’IAATO a noté qu’elle
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contribuerait volontiers aux débats sur les recommandations pendant la période intersessions. 276. Le Chili a suggéré que le comité de facilitation pourrait être un mécanisme utile pour améliorer les procédures actuelles d’autorisation des visites de yachts en Antarctique. Il a noté que le problème des documents et des autorisations pourrait être résolu en ajoutant un appendice à la procédure pertinente d’élaboration de comptes-rendus de l’OMI pour les registres d’équipages et les archives des ports. Cet appendice exigerait que les yachts mentionnent les dates prévues de leur voyage en Antarctique et indiquent s’ils ont rempli les conditions nécessaires pour ce faire. Le Chili a noté que cet appendice serait une bonne façon d’intégrer des documents au régime international. 277. Concernant les suggestions faites sur le document WP 68 rev. 1, le Royaume-Uni a noté qu’il était très important que les procédures relatives à l’autorisation des yachts prennent en considération la conformité vis- à-vis du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement. 278. À la suite de brèves discussions sur les équipements de sécurité à bord des yachts, la Norvège a défendu l’idée selon laquelle il est nécessaire de consulter l’OMI pour obtenir des précisions sur la façon d’avancer sur cette question. 279. La Réunion a convenu que les problèmes liés au renforcement des pratiques de sécurité pour les yachts méritaient d’être encore débattus. Le Royaume- Uni, les États-Unis d’Amérique, la France, le Chili et d’autres Parties ont fait part de leur volonté de coopérer formellement sur ces questions pendant la période intersessions. 280. La Réunion a examiné la recommandation 10 émanant de la RETA de Wellington sur le tourisme : Les Parties au Traité sur l’Antarctique qui ne l’ont pas encore fait devraient envisager d’approuver à titre prioritaire la Mesure 4 (2004) sur l’assurance et les plans d’urgence à établir pour le tourisme et les activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 281. La Réunion a vigoureusement soutenu l’idée que les Parties achèvent leurs procédures nationales d’approbation de la Mesure 4 (2004), même si nombre d’entre elles n’ont pas encore agi dans ce domaine malgré l’adoption de cette Mesure depuis plusieurs années.
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282. La Nouvelle-Zélande a souligné l’importance d’avancer dans la mise en œuvre de la Mesure qui avait pour effet de réduire la charge qui pèse sur les Programmes nationaux devant apporter une réponse dans le domaine des services de recherche et de sauvetage pour les activités non gouvernementales. 283. Le Royaume-Uni a noté que la Mesure 4 (2004) a apporté des changements béné ques dans la façon dont les activités non gouvernementales avaient été plani ées. Le Japon a également soutenu l’idée selon laquelle chaque Partie devait achever ses procédures nationales d’approbation de la Mesure 4 (2004) et, à cet égard, a aussi indiqué que seul un nombre très réduit de Parties avait approuvé la Mesure 15 (2009). 284. La Réunion a ensuite examiné la recommandation 12 découlant de la RETA de Wellington : Les Parties et ceux qui participent à des activités non gouvernementales devraient être encouragés à fournir des données spatiales et temporelles à l’appui d’études et de synthèses futures pour examen par le CPE et la RCTA. 285. La Réunion s’est clairement montrée en faveur de la recommandation 12 de la RETA. 286. Les États-Unis d’Amérique et l’IAATO ont soumis le document IP 2 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traf c in the Antarctic Peninsula Region qui présentait aux Parties pour considération un document révisant le schéma du tra c des navires de tourisme dans la région de la péninsule Antarctique utilisant, pour ce faire, 19 années de statistiques sur les débarquements de passagers et cinq années d’itinéraires reconstruits pendant les saisons comprises entre 2003-2004 et 2007-2008. Le document aborde la problématique des impacts humains dans la région de la péninsule, en établissant une priorité entre les sites pour les programmes de surveillance, analyse les approches stratégiques à adopter a n d’élaborer des moyens futurs de gestion, et passe en revue les outils de gestion actuels. Les États- Unis d’Amérique ont souligné qu’ils accepteraient volontiers d’autres données, en particulier celles provenant de non membres de l’IAATO, a n de les intégrer dans l’étude. 287. Plusieurs Parties ont noté l’utilité de collecter des données spatiales et temporelles sur les activités touristiques tel que le re ète le document IP 2 et des activités continuellement mises en œuvre dans le cadre de l’étude sur le tourisme du CPE.
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288. Les Parties ont appelé de leurs vœux la pleine conformité vis-à-vis du SEEI tout en notant que le SEEI ne requiert pour l’instant pas le même niveau d’informations que le formulaire des rapports post-visites tel que stipulé dans la Résolution 5 (2005) qui étayait l’analyse présentée dans le document IP 2 . Les Parties ont donc été encouragées à envoyer aux États-Unis d’Amérique et à la Nouvelle-Zélande toutes les données pertinentes dont elles disposent concernant les rapports post-visites à l’appui de l’étude sur le tourisme du CPE. 289. Le Chili a souligné l’importance de diffusion par les opérateurs et d’autres, de données à cet effet aux autorités concernées. 290. L’IAATO a soumis le document IP 75 intitulé Non-IAATO Tourism and Visitation in Antarctica, en indiquant aux Parties que les opérateurs de l’IAATO observent chaque année, sur les sites, des activités et des visites touristiques qui ne font pas partie du cadre de l’IAATO, en particulier autour de la zone de la péninsule où une grande partie des personnes concernées ignore ou ne souhaite pas appliquer les lignes directrices ou les meilleures pratiques de la RCTA. L’IAATO a indiqué qu’elle avait mis en place des initiatives pour réduire ce problème, y compris des campagnes de sensibilisation et, en cas d’incidents graves, des campagnes d’informations pour l’élaboration de comptes-rendus à adresser aux autorités nationales concernées. L’IAATO s’est dite volontiers disposée à accepter les conseils de la RCTA concernant l’utilité de ces efforts et la possibilité d’envisager tout travail supplémentaire a n d’améliorer la diffusion des activités et des visites touristiques qui ne font pas partie du cadre de l’IAATO et la prise de conscience à ce sujet. 291. Les Parties ont remercié l’IAATO d’avoir proposé de fournir des informations aux Parties sur les activités dont elle est témoin en Antarctique et qui enfreignent les lignes directrices de la RCTA, et ont indiqué qu’elles se féliciteraient de recevoir lesdits rapports. 292. L’IAATO a présenté le document IP 25 intitulé IAATO Online Field Staff Assessment & Logbook sur les initiatives prises a n d’améliorer la formation du personnel de terrain. Le document décrit la façon dont, au cours des deux dernières années, l’IAATO a préparé un Manuel pour les opérations de terrain, le Journal de bord du personnel d’expédition de l’IAATO et la façon dont elle a mis en place une procédure d’évaluation en ligne de ce personnel visant à renforcer la formation et à évaluer les connaissances du personnel de terrain concernant le contenu du Manuel. L’IAATO a noté que la procédure d’évaluation en ligne serait disponible pour la saison 2010-2011
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à laquelle, dans un premier temps, tous les responsables des expéditions maritimes seront tenus de souscrire. 293. Les États-Unis d’Amérique ont soumis le document IP 26 intitulé Antarctic Site Inventory: 1994-2010. L’Inventaire des sites de l’Antarctique est un programme de surveillance qui réunit les données biologiques et les informations décrivant les sites dans la péninsule Antarctique depuis 1994. 294. L’IAATO a soumis le rapport IP 62 intitulé Report on IAATO Member use of Antarctic Peninsula Landing Site and ATCM Visitor Site Guidelines - 2008-09 Season en notant qu’en raison du calendrier, elle faisait rapport sur les informations relatives au débarquement des membres de l’IAATO pour la saison 2008-2009 uniquement. Elle a indiqué que le tourisme antarctique continuait à se concentrer essentiellement sur le tourisme maritime conventionnel dans la péninsule Antarctique, représentant plus de 95% des activités de débarquement. L’IAATO a souligné que les activités de débarquement avaient reculé en raison de la diminution du tourisme antarctique pendant la période reportée, suite au ralentissement mondial de l’économie. La plupart des sites de débarquement étaient couverts soit par une gestion propre au site, soit par l’application des lignes directrices du site de la RCTA, soit par la gestion du programme national en raison de la proximité des stations concernées. 295. L’ASOC a fait une présentation résumée des contributions suivantes : • Le document IP 70 intitulé Comparison of Three Antarctic Treaty Meeting of Experts on Shipping and Tourism. Le document s’attachait à comparer la RETA qui s’est tenue en décembre 2009 aux RETA précédentes sur la navigation en 2000 et sur le tourisme en 2004. L’ASOC a noté que les Parties au Traité sur l’Antarctique avaient réalisé des progrès dans la réglementation de la navigation et du tourisme (et dans l’interface entre ces deux activités) par rapport à 2000 et 2004. Elle a toutefois considéré que les progrès avaient été relativement lents et étaient le fait d’incidents de navigation et de développements dans le secteur touristique. • Le document IP 79 intitulé Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM. L’ASOC a indiqué que huit Parties opérant douze installations avaient répondu au questionnaire. Elle a noté qu’aucune des Parties ayant répondu n’apportait de soutien au tourisme si ce n’est l’hospitalité de base gratuite. La plupart des Parties ayant répondu rejetaient la notion de Parties impliquées dans les opérations touristiques. Aucune Partie n’a déclaré avoir
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connaissance d’infrastructures terrestres appartenant à une autre Partie et étant utilisée à des ns touristiques dans la zone des opérations. L’ASOC a souligné qu’elle se féliciterait de recevoir les contributions de toutes les Parties n’ayant pas encore répondu au questionnaire et souhaitant le faire. • Le document IP 81 intitulé Coastal Hydrocarbon Pollution: A Case Study From Deception Island, Antarctica faisait état des activités de surveillance menées en 2001-2002 ayant permis d’identi er des concentrations d’hydrocarbures détectables en plusieurs sites côtiers de l’île de la Déception. L’ASOC a déclaré que les résultats suggéraient qu’un contrôle régulier et ef cace ait lieu pour permettre une évaluation des impacts sur les activités en cours sur l’île de la Déception ainsi que sur d’autres sites antarctiques où la navigation est intense. • Le document IP 82 intitulé Antarctic Ship-borne Tourism and Inspections Under Article VII of the Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection. L’ASOC a noté que le tourisme était devenu une activité signi cative en Antarctique en termes du nombre de personnes, de navires et de sites impliqués, impliquant que le tourisme fasse aujourd’hui l’objet de davantage d’inspections. Elle a suggéré que certaines inspections of cielles devraient se concentrer principalement sur l’inspection des navires, des activités et des sites de débarquement touristiques plutôt que sur les stations de recherche comme cela a été le cas jusqu’à présent et que ces inspections soient, le cas échéant, aussi détaillées et critiques que celles des installations des programmes antarctiques nationaux. L’ASOC a noté que, pour l’instant, les listes de véri cation d’inspection actuelles peuvent être utilisées mais qu’il faudrait peut-être envisager des listes de véri cation spéci ques pour le secteur touristique.
296. Le Chili a présenté le document WP 65 intitulé Report of the Intersessional Contact Group on Marathons and other large – scale Sporting Activities in Antarctica faisant état des résultats des débats du GCI créé par la XXXIIe RCTA. Le Chili a informé la Réunion que plusieurs Parties et experts ont participé aux débats sur la base d’un questionnaire distribué, pour considération, aux participants. 297. Le Chili a observé que la majorité des commentaires reçus suggéraient qu’il était nécessaire de respecter de façon plus ef cace les dispositions en vigueur au titre du Protocole relatif à la protection de l’environnement. La Réunion a également souligné l’importance d’échanger des informations et de noti er à l’avance l’existence de ce type d’activités. En dépit de la
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richesse de nombreux commentaires reçus pendant la période intersessions, le Chili a noté que les informations collectées n’étaient pas suf santes pour élaborer un projet de résolution concernant ces activités. 298. Les Parties ont insisté sur le fait qu’il était important de débattre de cette question. Certaines ont indiqué qu’elles n’avaient pas eu le temps de participer à la réunion du GCI car l’annonce n’avait pas été faite avec suf samment d’avance. D’autres, y compris la France, l’Argentine et l’Inde ont soutenu que la mise en œuvre ef cace des outils existants, tels que la noti cation préalable des activités, la procédure de l’évaluation de l’impact sur l’environnement et l’échange ef cace d’informations, suf saient à garantir que les marathons et les activités sportives de grande ampleur soient réalisés en réduisant au minimum l’impact sur l’environnement antarctique et en respectant les priorités nationales dans le domaine de la recherche. La Chine a encouragé les Parties à coopérer a n d’améliorer la mise en œuvre des outils existants et de continuer à analyser ces questions pour voir s’il était nécessaire de mettre en place d’autres outils. 299. D’autres Parties, y compris l’Allemagne, ont noté qu’il serait peut-être nécessaire de développer des outils supplémentaires pour évaluer les activités de grande ampleur. Les Pays-Bas ont indiqué que la question des marathons illustrait les dif cultés auxquelles les autorités compétentes pourraient se heurter en évaluant si certains types d’activités devraient être considérés comme appropriés en Antarctique. Un certain nombre de Parties a soutenu que les activités touristiques devraient être considérées principalement par rapport à leur impact sur l’environnement. 300. La France a insisté sur le rôle essentiel que jouent les Parties chargées des procédures d’autorisation dans la supervision des marathons et des activités similaires, en particulier dans le contexte de la préparation des évaluations de l’impact sur l’environnement. L’Argentine a ajouté que les opérateurs devraient faire des rapports sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement sur les marathons soumis aux programmes nationaux hôtes bien avant la date de l’événement a n de permettre à ces programmes de mieux se prémunir contre les impacts environnementaux et logistiques potentiels. 301. L’ASOC a remercié le Chili pour ses efforts de coordination et a déclaré que les marathons représentent une nouvelle forme de tourisme, différente des activités touristiques conventionnelles, et que l’organisation de marathons en Antarctique n’était pas un besoin primordial.
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302. Le Chili et l’IAATO ont récemment constaté, suite à un marathon en Antarctique, que leur organisation avait grandement évolué ; opinion confortée par un rapport rédigé par un observateur indépendant distribué aux Parties concernées et à l’IAATO. Cette dernière estimait que ce résultat positif était le fruit d’une communication renforcée entre les Parties et les opérateurs. 303. La Réunion a convenu que le GCI sur les marathons et d’autres activités sportives de grande ampleur en Antarctique devrait poursuivre ses travaux, organisés par le Chili et sur la base du forum de discussion de la RCTA sur le site Web du Secrétariat, avec le mandat révisé suivant : • Réaliser une analyse de la gestion des événements sportifs de grande ampleur et les marathons ; et réunir davantage d’informations sur les événements de grande ampleur qui ont eu lieu et ceux qui vont avoir lieu en Antarctique. • Réviser les outils et les mécanismes existants pour réglementer et administrer les événements sportifs de grande ampleur et voir s’il existe d’autres mécanismes, tels que les réglementations et des instruments ou des listes de véri cation propres aux sites, le cas échéant. • Notant la Résolution 3 (2004), déterminer si des procédures supplémentaires pour une communication et un échange d’informations préalables entre les Parties sont nécessaires. Partager des exemples utiles de communication et d’échange d’informations entre les Parties et apporter des conseils sur des améliorations possibles.
304. Les Observateurs, tel que stipulé au Paragraphe 2 du règlement intérieur, et les experts invités à la RCTA, tel que stipulé au Paragraphe 39 du règlement intérieur et dans le Rapport nal de la XXXIIe RCTA (Paragraphe 333), seraient invités à participer. 305. L’Équateur a fait part de sa préoccupation à propos de la dé nition de la signi cation du terme « événements de grande ampleur ». iv) Considérations à long terme dans la politique touristique 306. La Réunion a examiné la Recommandation 6 émanant de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Selon une approche de gestion anticipative, les Parties au Traité devraient appliquer aux navires de tourisme se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique un régime du contrôle par l’État du
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port identique, le cas échéant au moyen de protocoles d’accord ou d’accords de telle sorte qu’ils puissent satisfaire à toutes les normes internationales juridiquement contraignantes. 307. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 37 intitulé Le renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers partant pour l’Antarctique en rappelant la Recommandation 6 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime. Sur la base d’une approche de gestion anticipative, cette recommandation proposait aux Parties d’appliquer aux navires touristiques se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique un contrôle par l’État du port au moyen, le cas échéant, de protocoles d’accord ou d’accords de telle sorte qu’ils puissent satisfaire à toutes les normes internationales juridiquement contraignantes. Eu égard au nombre élevé de navires se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique et battant pavillon d’Etats non-Partie, et au nombre d’incidents récemment enregistrés impliquant des navires touristiques, les États du port devraient mener régulièrement des inspections sur la base d’une approche de gestion anticipative, conformément au cadre international existant, a n de s’assurer que les navires en partance pour les eaux antarctiques répondent aux normes en vigueur. 308. La Nouvelle-Zélande a noté que les régimes de contrôle de l’État du port avaient introduit des inspections ciblées fondées sur des indicateurs de risques simples qui avaient fait leur preuve au cours de centaines d’inspections. En utilisant les lignes directrices normales de l’inspection et en mettant en place un statut de haute priorité pour les navires de tourisme, on pourrait veiller à ce qu’ils fassent l’objet d’inspections au minimum tous les trois mois par au moins une Partie. La Nouvelle-Zélande a également recommandé que les Parties encouragent les secrétariats des différents protocoles d’accord à échanger des informations sur les inspections de navires en partance pour l’Antarctique. 309. L’Argentine a indiqué que l’établissement de priorités dans les inspections de l’État du port devrait s’étendre a n d’inclure non seulement le dernier port avant le départ vers l’Antarctique mais aussi les ports visités auparavant a n d’éviter qu’en cas de changement survenu dans l’itinéraire les navires échappent à l’inspection de l’État du port. 310. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la Nouvelle-Zélande de son document et se sont exprimés en faveur de ces trois recommandations et de l’utilisation d’un contrôle ciblé de l’État du port, conformément aux mesures existantes, a n de garantir la sécurité des navires et la protection de l’environnement marin. Ils ont par ailleurs soutenu que la réglementation
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de la sécurité des navires et la protection environnementale pour les navires dans des zones se trouvant au-delà de la juridiction du port ou de la juridiction nationale côtière relèvent essentiellement de l’État du pavillon. De plus, la combinaison des mesures de l’État du pavillon et de mesures ciblées relatives à la procédure existante de contrôle de l’État du port a n de veiller à l’application des instruments de l’OMI pertinents s’appliquant aux eaux polaires, devraient suf re à augmenter la sécurité des navires et contribuer à renforcer la protection des eaux antarctiques de la pollution des navires. 311. L’Afrique du Sud a noté que la Recommandation 6 portait uniquement sur les navires de tourisme et a demandé pourquoi les autres navires étaient exclus. Plusieurs Parties ont noté que le mandat de la RETA se concentrait sur le tourisme et, partant, qu’il était uniquement question de navires de tourisme. 312. Le Royaume-Uni, le Chili et la Suède ont indiqué qu’ils souhaitaient voir une cohérence dans les mécanismes de contrôle de l’État du port et d’inspection appliqués à tous les navires en partance pour l’Antarctique. À la lumière de plusieurs mesures de contrôle de l’État du port existantes, il a été noté qu’aucun accord ne prévoyait d’exceptions permettant à un État du port d’embarquer à bord de navires battant pavillon d’une partie tierce et de mener des inspections. 313. La Chine a noté que le régime de contrôle de l’État du port existant ne s’appliquait pas aux navires gouvernementaux. Les États-Unis d’Amérique ont partagé les préoccupations de la Chine, en particulier pour ce qui est des navires souverains et sous couvert d’immunité. Le Japon a abondé dans le sens des commentaires de la Chine et des États-Unis d’Amérique. 314. La Nouvelle-Zélande a rappelé que la fonction de la RETA était d’étudier la gestion du tourisme maritime et non pas d’autres formes de navigation. Elle a rappelé à la Réunion que sa proposition consistait à indiquer que la RCTA pensait qu’il était important que les Parties accordent la priorité aux navires touristiques en partance pour la zone du Traité sur l’Antarctique lorsqu’elles mènent des contrôles de l’État du port. 315. L’Argentine, la Fédération de Russie, l’Uruguay et le Japon ont soutenu la Nouvelle-Zélande. L’Argentine et la Fédération de Russie ont noté qu’il serait dif cile de soumettre tous les navires au contrôle de l’État du port. Le Japon a indiqué que le problème était celui du tourisme maritime car c’était en premier lieu son augmentation qui avait conduit les Parties à entamer des délibérations et qu’il fallait donc continuer à se concentrer sur cette question. L’Uruguay a noté que tous les navires sont tenus de se soumettre
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aux mesures de contrôle de l’État du port, quelle que soit la proposition, et que si l’on étendait le champ de la rédaction, la priorité cesserait d’être les navires touristiques. 316. La Réunion a adopté la Résolution 7 (2010), intitulée Renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers appelés à se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 317. L’ASOC a noté que le document IP 80 intitulé Making Tangible Progress on a Strategic Vision for Antarctic Tourism indique qu’il existe relativement peu d’instruments juridiques contraignants portant sur le tourisme. Elle recommande de consolider un régime réglementaire au moyen d’instruments juridiques contraignants, y compris ceux qui ont été approuvés et ne sont pas encore entrés en vigueur (comme la Mesure 4 (2004), la Mesure 15 (2009) et l’Annexe VI du Protocole) et de nouveaux instruments mettant en œuvre les principes généraux de la Résolution 7 (2009). De plus, les outils environnementaux existants (les évaluations de l’impact sur l’environnement, les ZGSA et les ZSPA) pourraient s’appliquer sur la base d’une approche de gestion anticipative comme des outils de gestion du tourisme. L’ASOC a af rmé que bien que les Parties devraient envisager le tourisme dans le contexte d’autres activités et procédures (telles que le changement climatique), elles devraient éviter de perdre de vue le tourisme a n d’en améliorer sa gestion. Tout en reconnaissant les problèmes engendrés par les yachts, l’ASOC a également rappelé le naufrage du M/S Explorer en 2007 et les risques des impacts cumulatifs occasionnés par les grands courants touristiques qui, d’après elle, entraînaient des problèmes beaucoup plus graves. 318. Plusieurs membres ont salué le document IP 80 de l’ASOC et ont remercié celle- ci de ses efforts pour apporter une vision stratégique du tourisme en Antarctique. De nombreux membres ont noté qu’il fallait continuer à travailler sur cette vision stratégique en prenant en considération la Résolution 7 (2009). 319. L’IAATO a insisté sur le besoin de maintenir une communication entre les Parties intéressées a n d’élaborer une vision stratégique pour le tourisme en Antarctique dans la perspective de la reprise du secteur touristique, et a souligné l’importance de mettre en place une table ronde annuelle sur le tourisme en Antarctique tel que proposé dans le document IP 84. v) Divers 320. L’IAATO a présenté le document IP 60 intitulé Developing a Risk Assessment Framework for IAATO Passenger Vessels en informant la RCTA qu’une
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présentation avait été faite à la 53e réunion du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire du Comité de la sécurité maritime de l’OMI. L’objectif de ce travail était de fournir aux opérateurs de l’IAATO un cadre pour la plani cation des voyages et de contribuer à faciliter l’application des Lignes directrices actuelles de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires. L’étude en est à sa phase initiale et l’IAATO, par l’intermédiaire de la Cruise Lines International Association (CLIA), présentera un rapport préliminaire au groupe de correspondance du sous- comité de la conception et de l’équipement des navires, qui travaillesur le code polaire obligatoire, et attend beaucoup de cette étude. 321. Le Royaume-Uni a souligné qu’il attendait avec impatience de disposer du rapport complet de l’IAATO, notant que la décision de mener cette étude répondait à une réaction responsable face aux travaux et aux problèmes actuels dans le domaine de la navigation dans la région de l’Antarctique. 322. La Nouvelle-Zélande a noté qu’il serait important de déterminer dans quelle mesure les efforts visant à appliquer les différentes réglementations à la navigation en Antarctique sont plus ef caces à l’échelle régionale que le fait d’adopter, de façon uniforme, une approche à la zone du Traité comme un tout, cette dernière solution remportant nettement sa faveur. Elle a noté que la sensibilité environnementale de la zone du Traité et les facteurs de risques, tels que l’absence de cartes, les conditions climatologiques extrêmes et l’isolement des installations pour les opérations de recherche et de sauvetage, abondaient dans le sens de la deuxième approche. 323. La Réunion a examiné la Recommandation 3 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité devraient, d’une part, utiliser selon que de besoin les opinions émises par les experts dans leurs délibérations sur le projet de code polaire obligatoire de l’OMI a n de se préparer aux prochaines réunions du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire et de la RCTA et, d’autre part, débattre à la RCTA la manière dont les Parties au Traité pourraient le mieux contribuer aux débats de l’OMI. 324. La Réunion a approuvé la Recommandation 3 de la RETA. 325. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document WP 53 intitulé Disponibilité publique d’informations sur les engins de sauvetage à bord des navires à passagers, en proposant de prendre des mesures supplémentaires pour contribuer à répondre aux préoccupations constantes quant au fait de savoir si les dromes de sauvetage à bord des navires commerciaux sont appropriées et contribuent donc à la sécurité des passagers en Antarctique.
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Les États-Unis d’Amérique, rappelant la suggestion qu’ils avaient faite à la XXXIIe RCTA, à savoir que les embarcations de sauvetage ouvertes soient interdites sur les navires touristiques opérant dans la zone du Traité sur l’Antarctique, ont proposé que la RCTA exhorte tous les tour-opérateurs commerciaux à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les voyageurs potentiels aient connaissance des dromes de sauvetage à bord de leur navire dans les eaux antarctiques. Selon les États-Unis d’Amérique, cela permettrait d’offrir au grand public un niveau plus élevé de transparence qui aurait également la possibilité d’être mieux informé au moment de choisir parmi les différents navires touristiques qui opèrent en Antarctique. 326. Un certain nombre de Parties et l’ASOC ont soutenu le document WP 53, rappelant le naufrage du M/S Explorer en 2007 et notant qu’en instaurant ce type de transparence on promouvrait la sécurité dans la zone de l’Antarctique. 327. Le Royaume-Uni a indiqué que, d’après lui, le grand public n’était pas en mesure de prendre une décision éclairée en ce qui concerne le niveau des dromes de sauvetage sur un navire et que cette question relevait des responsables de la réglementation. Selon lui, le niveau de sécurité du navire ne pouvait pas être uniquement évalué en fonction de l’existence de dromes de sauvetage mais qu’il fallait également tenir compte de la nature de la glace, de la stabilité après avarie et de la compétence de l’équipage ; autant d’éléments qui contribuent à ce que se produise ou non l’abandon d’un navire et qui relèvent des réglementations internationales. Le Royaume-Uni, tout en souhaitant éviter que les navires opèrent dans les régions antarctiques avec des embarcations de sauvetage ouvertes, ne pense cependant pas que ce soit une bonne chose d’encourager le grand public à se rallier au plus offrant, soulignant que l’OMI est l’endroit le plus approprié pour résoudre ces problèmes. 328. La Norvège a soutenu les inquiétudes manifestées par le Royaume-Uni et a souligné qu’elle partageait également les préoccupations des États-Unis d’Amérique, tout en pensant que ce type de problème devait être traité à l’OMI. 329. Si l’Allemagne a appuyé la publication d’informations pour connaître les embarcations de sauvetage que les navires utilisent, elle s’est montrée plus réservée sur la possibilité de diffuser d’autres dromes de sauvetage. 330. L’ASOC a fait remarquer qu’elle avait préparé une brochure intitulée Ce qu’il faut savoir avant de partir contenant des informations à l’adresse des touristes sur ce qu’ils peuvent faire avant, pendant, et après leur voyage en
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Antarctique. Des informations de base sur les dromes de sauvetage à bord des navires touristiques gurent parmi les documents relatifs à l’évaluation de l’impact sur l’environnement. L’ASOC recommande aux touristes de lire attentivement cette procédure avant leur départ. Elle a considéré que la proposition des États-Unis d’Amérique était raisonnable dans la mesure où elle contribuait à ce que le grand public prenne des décisions éclairées. 331. L’IAATO a noté la volonté de ses opérateurs d’être ouverts et transparents et a salué l’objectif recherché dans le document, mais a partagé les préoccupations du Royaume-Uni et de la Norvège concernant cette proposition. L’IAATO a soutenu les efforts des Parties visant à encourager les tour-opérateurs à utiliser, en partie ou totalement, les embarcations de sauvetage fermées. 332. La Réunion a convenu que la sécurité des passagers était primordiale pour le tourisme maritime en Antarctique et qu’il serait souhaitable que les informations liées à la sécurité des passagers pour le tourisme maritime soient facilement disponibles. De plus, la Réunion a rappelé les Directives de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires (A 26/Res. 1024, adoptée le 2 décembre 2009), rappelant que, pour être utilisées dans les conditions antarctiques, toutes les embarcations de sauvetage devraient être partiellement ou totalement fermées. À cet égard, la Réunion a encouragé les Parties à étudier avec une attention particulière la question des embarcations de sauvetage dans la réglementation des croisières touristiques à destination de la région du Traité sur l’Antarctique. 333. La Réunion a examiné la Recommandation 7 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les experts sont convenus que les cinq Parties chargées de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage dans l’Antarctique devraient partager leurs plans et coordonner davantage ces opérations avec les programmes nationaux et l’IAATO. 334. La Réunion a entériné la Recommandation 7 de la RETA, en notant qu’il existait déjà des mécanismes permettant ce type d’échange d’informations. 335. La Réunion a examiné la Recommandation 15 de la RETA : Pour ce qui est des questions antarctiques à l’OMI, les experts ont convenu qu’une coordination plus étroite entre les Parties au Traité sur l’Antarctique peut être dans certains cas utile, et ont suggéré qu’à leur XXXIIIe réunion, les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique examinent la possibilité de mettre en place des mécanismes de coordination.
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336. Pour ce qui est de la Recommandation 15 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, l’Australie a présenté le document WP 22 intitulé Renforcement de la coordination des propositions du Traité sur l’Antarctique à l’OMI, rappelant que la RCTA avait transmis pour considération et mis en œuvre un certain nombre de propositions à l’OMI a n de garantir la sécurité maritime et la protection de l’environnement en Antarctique. L’Australie, tout en reconnaissant que la RCTA et les forums connexes constituent le premier espace de discussion pour les questions relevant de l’Antarctique, a noté que le rôle de l’OMI n’est plus à démontrer dans la sécurité maritime et dans la protection de l’environnement, y compris dans la région antarctique. L’Australie a donc soutenu qu’il serait souhaitable que les Parties qui sont également membres de l’OMI adoptent une approche coordonnée et cohérente a n de faire avancer ces propositions au sein du forum de l’OMI. 337. L’Australie a rappelé que la RETA sur la gestion du tourisme maritime avait convenu de la Recommandation 15 sur le renforcement de la coopération entre les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique et l’OMI et la mise en œuvre de mécanismes permettant une telle coordination. L’Australie a donc soumis aux Parties les propositions suivantes : • identi er des méthodes simples susceptibles d’être utilisées pour sonder, examiner et, le cas échéant, coordonner les points du vue relatifs aux propositions que la RCTA soumet à l’OMI à mesure que ces dernières évoluent au sein de l’OMI ; et • que les Parties faisant des propositions, les Parties actives au sein de l’OMI et/ou les Parties par ailleurs intéressées, s’efforcent de maintenir les Parties au Traité sur l’Antarctique collectivement informées des progrès réalisés dans le domaine des questions liées à l’Antarctique au sein de l’OMI, en utilisant les méthodes les plus appropriées.
338. L’Australie a suggéré que les Parties pouvaient entreprendre des interactions sur ces questions en utilisant les moyens de communication existants. 339. La Réunion a examiné de la Recommandation 15 dans le contexte du document WP 22 et a approuvé la Recommandation. Une Partie a souligné qu’il était important d’assurer une certaine souplesse dans la coordination mise en place. 340. La Réunion a remercié l’Australie pour son document et a souligné l’importance d’adopter une approche basée sur la gestion anticipative des événements pour aborder les questions de navigation en Antarctique dans le cadre du mandat de la RCTA. La Réunion a convenu qu’il était
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important et urgent de renforcer la coopération entre le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique et l’OMI, en particulier concernant le développement du code de navigation polaire. La Réunion a adopté la Résolution 5 (2010) intitulée Coordination entre les Parties au Traité sur l’Antarctique sur les propositions antarctiques en cours d’examen à l’OMI. 341. La Réunion a convenu que le Secrétariat devrait créer, immédiatement après la XXXIIIe RCTA, un forum sur le Web a n de permettre un échange informel d’informations entre les Parties, les Observateurs et les Experts sur le développement du code polaire obligatoire de l’OMI. 342. La Réunion a examiné la Recommandation 16 de la RETA : Conscients de l’utilité de la présence de l’OMI et des précieuses contributions du représentant de cette organisation, les experts ont encouragé l’OMI à assister à la prochaine RCTA. Ils ont recommandé qu’à XXXIIIe réunion, les Parties consultatives envisagent plus en détail la possibilité de renforcer les relations de travail en coopération. 343. La Réunion a entériné la Recommandation 16 en notant qu’elle encourageait l’OMI à participer aux réunions de la RCTA, ce qui pourrait être facilité si la RCTA consultait l’OMI et coordonnait avec celle-ci les dates de ses réunions. L’opinion de la Réunion à cet égard était également re étée dans la Résolution 5 (2010). 344. L’Argentine a présenté le document IP 129 intitulé Report on Antarctic tourist ows and cruise ships operating in Ushuaia during the 2009/2010 austral summer season et IP 130 intitulé The Antarctic voyage experience and visitors’ satisfaction for the 2009/2010 season. L’ASOC a remercié l’Argentine pour le document IP129 qui offrait une perspective différente sur les ux touristiques à destination de l’Antarctique, tandis que l’IAATO a remercié l’Argentine pour le document IP 130 qui permettait d’avoir une approche nouvelle et novatrice sur les perspectives des visites en Antarctique. 345. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document IP 92 intitulé Amundsen-Scott South Pole Station, South Pole Antarctic Specially Managed Area (ASMA Nº. 5) 2010 Management Report qui offre un résumé des problèmes permanents qui se posent pour gérer les différents efforts scienti ques de recherche dans un environnement isolé et rigoureux où des activités touristiques et non gouvernementales sont menées. Les États-Unis d’Amérique ont identi é un intérêt croissant chez les touristes pour visiter le Pôle Sud que ce soit en avion, en automobile ou à ski.
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346. Les États-Unis d’Amérique, notant que la coordination est essentielle dans cette ZGSA pour faciliter la gestion ef cace et réduire au maximum les risques pour les participants, ont indiqué qu’ils avaient entamé des négociations avec les personnes participant aux activités touristiques et non gouvernementales pour déplacer les aires de camping des touristes. Ils ont également encouragé les organisations non gouvernementales et d’autres visiteurs à inclure dans leur procédure de contrôle médical pré-déploiement les questions liées au mal des montagnes. Les États-Unis d’Amérique ont aussi demandé des informations aux Parties concernant les activités à venir dans le Pôle Sud, en particulier celles organisées dans le cadre des célébrations historiques imminentes prévues en 2011. Ils ont noté que la version révisée du Plan de gestion de cette ZGSA serait disponible pour révision en 2012. 347. L’ASOC a demandé si le camp décrit dans le document IP 92 était permanent ou provisoire. Les États-Unis d’Amérique ont répondu que les tentes et le matériel de camping connexe étaient montés et démontés à chaque saison par les différents groupes touristiques et non gouvernementaux qui se rendaient au Pôle Sud. 348. La Norvège et le Royaume-Uni ont informé la Réunion des activités prochainement organisées pour commémorer le 100e anniversaire des expéditions d’Amundsen et de Scott, en notant qu’elles coïncideraient avec celles des États-Unis d’Amérique qui pourraient inclure des visites au Pôle Sud. 349. De la même façon, l’Inde a informé les Parties de son expédition imminente depuis Maitri vers le Pôle Sud pour commémorer également le centenaire de ces expéditions. 350. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 11 intitulé International requirements for ships operating in polar waters en notant que le document présentait la contribution de l’OMI à la RETA sur la gestion du tourisme maritime par l’intermédiaire de son représentant (Heike Deggim) à la réunion. Elle a également noté qu’à la suite de la rédaction du document IP 11, l’OMI avait adopté la réglementation sur l’interdiction de l’utilisation et du transport de oul lourd dans les eaux antarctiques. 351. La Norvège a remercié la Nouvelle-Zélande d’avoir soumis ce document au nom de l’OMI et de la RETA et a demandé à ce qu’il soit conservé comme référence pour de futurs travaux.
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352. Le Royaume-Uni a fait part de sa satisfaction sur ce document et s’est félicité de voir que la RCTA saluait formellement l’accord de l’OMI sur l’interdiction de l’utilisation ou du transport de oul lourd dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 353. La Réunion a examiné la Recommandation 13 de la RETA : Les Parties au Traité devraient échanger des informations sur les plans d’urgence à établir en application de l’Article 15 pour réagir aux incidents susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement en Antarctique. 354. La Réunion a entériné la Recommandation 13 de la RETA. Elle a convenu de débattre davantage de la possibilité d’inclure, à l’ordre du jour du groupe de travail sur les questions opérationnelles de la RCTA, l’échange d’informations sur les plans d’urgence. 355. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 7 intitulé Marine oil spills in the Antarctic Treaty Area – Environmental considerations regarding oil spill behaviour and potential for impacts, concernant le comportement face aux déversements d’hydrocarbures et la probabilité d’impacts. Le document IP 7 abordait les risques et les impacts potentiels d’un déversement d’hydrocarbures dans les eaux antarctiques. La Nouvelle-Zélande considérait qu’un déversement d’hydrocarbures dans les mers entourant l’Antarctique pourrait avoir un impact signi catif sur une série de biotes et, selon le type d’hydrocarbure, se solder par des impacts à long terme sur les littoraux et, qu’en outre, l’intervention serait extrêmement dif cile en cas de déversement d’hydrocarbures à grand échelle en Antarctique. 356. La Nouvelle-Zélande a aussi présenté le document IP 8 intitulé Oil Spill Response qui débattait des conditions et des restrictions spéciales que peut soulever la mise en place d’une intervention lorsque se produit un déversement en mer dans la zone du Traité sur l’Antarctique. La Nouvelle- Zélande a noté que le fait d’entreprendre une réponse en Antarctique face à un incident mineur dépend de la capacité ou non du navire de récupérer le oul déversé dans l’environnement en faisant appel à du personnel et des équipements standard dans des températures inférieures à zéro. Toutefois, pour apporter une réponse à un incident très grave, il faudrait beaucoup plus de plani cation et d’efforts, pouvant impliquer d’avoir à décider si la réponse devrait se faire au détriment de la sécurité du personnel et de la logistique, au pro t de la réduction des dommages pour l’environnement antarctique. La Nouvelle-Zélande a recommandé que les Parties au Traité sur l’Antarctique envisagent d’élaborer un plan d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures pour la zone du Traité sur l’Antarctique, en mettant l’accent,
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d’un point de vue opérationnel, sur les problèmes liés à la réponse et sur l’importance d’établir une liste d’atouts et de ressources à utiliser en cas d’incident très grave. 357. La Réunion a examiné la Recommandation 14 de la RETA : La RCTA devrait envisager l’élaboration de lignes directrices pour réagir aux déversements d’hydrocarbures de grande ampleur se produisant dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 358. En analysant cette recommandation, plusieurs Parties ont observé qu’il serait plus approprié que le groupe de travail sur les questions opérationnelles examine les plans d’urgence pour un déversement d’hydrocarbures dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 359. Plusieurs Parties ont insisté sur l’expertise du COMNAP pour l’élaboration de plans d’urgence en cas de déversements d’hydrocarbures et ont souligné l’importance de demander conseil auprès du COMNAP pour les travaux futurs du CPE et de la RCTA. 360. Le Chili a noté que la patrouille navale en Antarctique qu’il partage avec l’Argentine comprenait un personnel quali é et des équipements de réponse qui pourrait s’avérer utiles en cas de déversements d’hydrocarbures, mais a averti que les autres Parties devraient également préparer une réponse si sa propre capacité de réponse était dépassée en cas de catastrophe de grande ampleur. 361. Le SCAR a rappelé aux Parties au Traité qu’il dispose d’un « Groupe d’action sur les déversements d’hydrocarbures dans l’Antarctique » composé d’océanographes, d’écologistes et d’autres spécialistes pour répondre à toute demande d’aide ou d’informations provenant du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique et/ou des Parties au Traité sur l’Antarctique. 362. L’ASOC a noté qu’elle soutenait vigoureusement la Recommandation 14 et a mis l’accent sur la longue expérience dont disposent aussi bien le STA que d’autres entités. Elle a souligné qu’elle contribuerait volontiers à l’élaboration de telles lignes directrices et aussi indiqué, qu’à la suite de certains incidents récemment survenus et impliquant des déversements, la réponse n’avait pas toujours été ef cace, sans aucune tentative de nettoyage ni surveillance des impacts ultérieurs. 363. L’Argentine a noté la prédisposition des Parties à travailler de concert et à partager leurs ressources, à l’instar de ce qui existe dans les ateliers de travail du SAR organisés au Chili et en Argentine, outre la surveillance scienti que
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dans les zones où de grands déversements se sont produits. L’Argentine dispose d’unités de recherche scienti que fondée sur la bioremédiation des sols à l’aide d’une bactérie originaire de l’Antarctique et inclut ces concepts dans les plans d’urgence en cas de déversement. 364. La Réunion a entériné la Recommandation 14 de la RETA. 365. La Réunion a examiné la Recommandation 1 de la RETA : Les incidents qui font intervenir des navires de tourisme dans la zone du Traité sur l’Antarctique devraient être pris en compte par les Parties à ce Traité pour les leçons spéci ques qu’ils peuvent donner a n d’éviter des incidents similaires dans l’avenir. Les Parties qui ont des liens avec ces incidents (en particulier les États du pavillon ou les États d’autorisation) devraient être invités à fournir des informations pour faciliter la prise en compte de ces éléments. 366. La Réunion a entériné la Recommandation 1 de la RETA. 367. La Réunion a examiné la Recommandation 2 de la RETA : Sur la base des listes de véri cation actuellement disponibles pour d’autres opérations en Antarctique, les Parties au Traité devraient envisager l’élaboration d’une liste de véri cation spéci que pour les inspections, conformément au Traité sur l’Antarctique, des navires de tourisme et activités touristiques dans l’Antarctique. 368. La Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Chili, l’ASOC et l’IAATO ont soutenu la Recommandation 2 de la RETA et ont fait remarquer qu’un GCI allait examiner cette question l’année suivante. Les États-Unis d’Amérique ont noté que des listes de véri cation non-contraignantes des navires touristiques pourraient contribuer à orienter les Parties. 369. A son tour, le Chili a souligné l’importance des listes de véri cation a n d’aider à analyser les impacts, surveiller et contrôler les activités des navires de croisière. 370. La Norvège a noté qu’il faudrait accorder la priorité à veiller à ce que les navires opérant en Antarctique respectent les normes de l’OMI et adoptent, si nécessaire, de nouvelles normes de l’OMI a n de réduire les probabilités d’incidents. 371. La Réunion a entériné la Recommandation 2 de la RETA. 372. La Réunion a analysé la Recommandation 11 de la RETA : Les experts ont recommandé que les comités et groupes concernés de la RCTA (comme le CPE et le groupe de travail sur les questions opérationnelles) examinent plus
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en détail la manière dont parti pourrait être tiré de l’évaluation des aspects et impacts environnementaux du tourisme maritime dans l’Antarctique que contient le document WP008 (Appendice A) en vue d’éclairer leurs délibérations sur la gestion du tourisme maritime et la navigation en général. 373. L’Australie a présenté le document WP 28 intitulé Aspects écologiques du tourisme maritime en Antarctique. Il s’agissait d’une version amendée du document de travail australien présenté lors de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et mentionné dans la Recommandation 11 de la RETA. L’Appendice A du document faisait une évaluation des relations du tourisme maritime avec l’environnement en Antarctique ainsi que des relations (aspects environnementaux) qui sont prises en compte dans les directives et règlements existants. L’Australie a fait remarquer que le document WP 28 avait été examiné par le CPE qui avait convenu d’analyser l’Appendice A dans le cadre de l’étude en cours sur le tourisme, en suggérant de procéder à une évaluation des risques concernant différents aspects identi és dans l’évaluation (Rapport du CPE, paragraphes 74-81). L’Australie a rappelé l’accord intervenu au sein de la RETA, à savoir que l’évaluation s’appliquait également à la navigation antarctique en général et devrait être analysée par des groupes de travail pertinents au sein de la RCTA. 374. Plusieurs Parties, dont les États-Unis d’Amérique, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Chili ainsi que l’IAATO ont soutenu la Recommandation 11 de la RETA et ont remercié l’Australie pour son travail, en soulignant l’importance de faire en sorte que les informations contenues dans l’Appendice A du document WP 28 soient à tout moment facilement disponibles pour la RCTA. 375. Les Pays-Bas ont rappelé qu’au paragraphe 79 du Rapport du CPE, il est indiqué que le Comité a convenu d’analyser plus avant la façon dont l’Appendice A pourrait être annexé aux lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environnement. 376. L’ASOC s’est exprimée en faveur des Recommandations 1, 2 et 11 et a salué le document WP 28 ainsi que l’idée d’inclure dans la procédure de l’évaluation de l’impact sur l’environnement le tableau gurant en appendice du document WP 28. De plus, l’ASOC a rappelé la présentation du registre libérien lors de la dernière RCTA qui a fait état de près de 20 nouveaux résultats et recommandations. Elle a demandé de quelle façon les Parties allaient examiner le large éventail de recommandations portant sur une
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palette toute aussi large de questions et de problèmes identi és dans le rapport libérien a n de tirer les leçons des expériences passées. 377. L’IAATO a présenté le document IP 61 intitulé IAATO Further Recommendations to Tourism Vessel Operators to Enhance Marine Safety, and Guidelines for Small Boat Operations in the Vicinity of Ice, en rappelant qu’une version similaire de ce document avait été présentée à la RETA sur la gestion du tourisme maritime. L’IAATO a aussi rappelé les observations que l’ASOC avait faites ultérieurement sur l’importance d’intégrer les recommandations gurant dans le rapport libérien sur le M/S Explorer, présenté lors de la XXXIIe RCTA, insistant sur le fait que le document IP 61 illustre certains des travaux entrepris par l’IAATO a n de prendre en considération ces recommandations. 378. Le Chili a rappelé à la Réunion l’existence du document IP 111 intitulé Antarctic Waters Operations Course 2010, en notant que leur cours de formation pour les instructions en mer qui se tiendra du 19 au 20 octobre 2010, est obligatoire pour les of ciers de pont navigant sous pavillon chilien, et devrait également l’être pour tous les membres de l’équipage. Les Parties et les opérateurs maritimes ont été invités à participer à ce cours gratuit organisé en espagnol et en anglais en y envoyant des représentants. Le Chili a ajouté que la partie didactique du cours comprend des exercices de simulation et présente toute une série de situations potentielles susceptibles de se présenter lorsqu’on navigue dans les eaux du Traité sur l’Antarctique. 379. L’Afrique du Sud a informé la Réunion du fait que l’un de ses fonctionnaires chevronnés avait énormément appris en participant à ce cours organisé par le Chili et a con rmé son intention d’envoyer d’autres fonctionnaires pour y participer.
Point 12 – Inspections effectuées en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement
380. L’Australie a présenté le document WP 21 intitulé Inspections effectuées par l’Australie en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la protection de l’environnement, Antarctique de l’Est, 2010. En janvier 2010, l’Australie a inspecté la station Syowa (Japon), les stations Druzhnaya IV et Soyuz (Fédération de Russie) et Mount Harding (ZSPA 168). Au titre de l’Article VII (4) du Traité sur l’Antarctique, les observateurs australiens ont aussi effectué une inspection aérienne de la station Molodezhnaya
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(Fédération de Russie). L’Australie a remercié le Japon et la Fédération de Russie de l’hospitalité et du soutien réservés à l’équipe chargée de l’inspection. L’Australie a noté que l’équipe d’inspection s’était rendue en avion en Antarctique et dans les stations inspectées qui, outre le fait qu’il s’agit d’une nouvelle méthode d’inspection pour l’Australie, a nécessité le soutien des Parties inspectées, qui s’est avéré particulièrement important. L’Australie a fait remarquer que les membres de l’équipe d’inspection parlaient parfaitement bien les langues de chaque station inspectée, ce qui a aidé à garantir une parfaite compréhension de toutes les facettes des opérations dans les stations visitées. L’Australie a aussi souligné son intention de présenter un rapport d’inspection nal aux Parties à l’occasion de la XXXIVe RCTA. 381. L’Argentine a félicité l’Australie pour avoir inclu dans son équipe d’inspection des membres capables de s’exprimer dans les langues des stations visitées, gage de réussite pour les inspections. 382. La Norvège a présenté le document WP 57 intitulé Inspection antarctique norvégienne de 2009 en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique. En février 2009, la Norvège a inspecté les stations Princess Elisabeth (Belgique), Halley (Royaume-Uni), la piste Novo (Fédération de Russie) et la base aérienne de Antarctic Logistics Centre International (ALCI). 383. La Norvège a salué l’esprit d’engagement et d’investissement observé dans tous les sites visités, l’ouverture et la cordialité à l’adresse de l’équipe d’inspection, et a ajouté que la plupart des recommandations gurant dans le rapport avaient depuis été traitées. Le rapport complet des inspections gurait dans le document IP 30 intitulé Report of the Norwegian Antarctic Inspection under Article VII of the Antarctic Treaty. February 2009. 384. La Norvège a indiqué que la liste de véri cation A relative aux Stations antarctiques permanentes et aux installations connexes, annexée à la Résolution 5 (1995) s’était avérée utile puisqu’elle avait contribué à la cohérence des inspections et avait servi de base de comparaison. La Norvège a aussi fait remarquer que l’équipe d’inspection avait trouvé cela utile de pouvoir disposer, dès son arrivée, d’une liste de véri cation pré-remplie, comme ce fut le cas à Halley V. La Norvège recommande que toutes les stations et installations disposent de données pertinentes dans ce type de format où elles s’avèrent utiles non seulement dans le cas d’inspections mais aussi à d’autres occasions.
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385. La Norvège a souligné l’aspect novateur, créatif et avant-gardiste de la station Princess Elisabeth et a fait rapport sur les bonnes procédures et pratiques en cours dans la station Halley V du Royaume-Uni a n de garantir des opérations respectueuses de l’environnement. Elle a été impressionnée par l’engagement du personnel à Halley pour maintenir une approche à long terme dans le domaine de la supervision et de la recherche, et a noté que l’optimisation du rendement énergétique avait constitué une priorité dans la conception de la nouvelle station Halley VI qui devrait incessamment sous peu remplacer la station Halley V. 386. La Norvège a fait remarquer qu’il pourrait exister un glissement par rapport à l’appropriation, au nancement et aux objectifs liés aux opérations et aux activités connexes scienti ques en Antarctique. Les Parties souhaiteront peut-être examiner ces questions a n de s’assurer que les activités en Antarctique sont gérées de façon appropriée, conformément aux objectifs du Traité sur l’Antarctique. Elle a aussi indiqué qu’il serait souhaitable d’analyser les moteurs susceptibles de dé nir la recherche plani ée pour les nouvelles stations de recherche, c’est-à-dire savoir s’il faut instaurer des moteurs à long terme, coordonnés, uniques ou à but scienti que. La Norvège a noté que des changements semblaient se produire et que les Parties au Traité sur l’Antarctique souhaiteraient éventuellement, en amont, examiner les implications en jeu. 387. La Norvège a aussi noté le nombre réduit de scienti ques dans deux stations de recherche inspectées par rapport au nombre total de personnel sur place. Cela pourrait facilement s’expliquer dans le cas des deux stations qui traversent une période de grands travaux. Elle a estimé qu’il s’agissait- là d’une tendance générale dans les opérations en Antarctique et que ce problème méritait d’être débattu. Elle a indiqué qu’aucune activité militaire n’avait été observée dans les stations. 388. La Norvège a fait remarquer que les stations et les programmes nationaux pourraient tirer pro t de politiques clairement établies concernant le tourisme et le niveau d’infrastructure de la station et le personnel disponible pour remédier aux activités touristiques. Elle a également noté que les opérations sur la piste Novo et la base aérienne ALCI offraient une plateforme pour le tourisme non réglementé en direction de terre Dronning Maud. Elle a recommandé que toutes les Parties impliquées précisent leurs responsabilités et obligations concernant la délivrance de permis et la noti cation des activités dans la base aérienne de l’ALCI conformément aux obligations prévues par le Traité sur l’Antarctique.
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389. L’équipe d’inspection n’a pas disposé du temps ni de l’expertise nécessaire pour analyser convenablement l’aspect de la sécurité pendant l’inspection. Cependant, et eu égard à l’importance de la sécurité dans le contexte des opérations de vol de grande ampleur, l’équipe d’inspection a pensé qu’il serait utile que le DROMLAN, par l’intermédiaire du COMNAP, fasse rapport à la RCTA des procédures de gestion en matière de sécurité sur la piste Novo et la base aérienne ALCI. 390. Nombreuses ont été les Parties qui ont remercié la Norvège pour son excellent rapport d’inspection. 391. Le Royaume-Uni a noté que l’équipe d’inspection norvégienne avait pensé qu’il avait été très utile de recevoir, dès son arrivée à la station Halley V, une liste de véri cation pré-remplie. Le Royaume-Uni a convenu avec la Norvège que toutes les stations devraient compter sur des informations pertinentes, y compris les listes de véri cation, disponibles pour les équipes d’inspection. 392. Plusieurs Parties n’ont pas soutenu l’opinion selon laquelle, d’une façon générale, les stations en Antarctique avaient tendance à réduire le nombre de scienti ques par rapport au personnel de soutien technique. Le Royaume- Uni a expliqué que c’était précisément l’inverse qui se produirait dans la nouvelle station Halley VI, où il y aurait plus de scienti ques et moins de personnel de soutien que dans la station Halley V. 393. Les États-Unis d’Amérique ont aussi noté que le milieu de la recherche s’engageait dans des projets scientifiques ayant de plus en plus de composantes industrielles telles que le forage et les travaux de grande envergure, ce qui expliquait le changement de rapport entre scienti ques et personnel de soutien. 394. L’Argentine a convenu avec les États-Unis d’Amérique pour dire qu’il y avait un besoin de personnel logistique et technique et, parallèlement, a indiqué que le nombre de scienti ques impliqués dans ses projets avait augmenté. 395. Le Royaume-Uni a aussi félicité la Norvège pour ses efforts visant à intégrer les observations de toutes les Parties dont les stations avaient été inspectées. Il a également souligné l’intérêt de disposer d’une équipe d’inspection externe qui offre une nouvelle perspective extérieure. Il a noté que le rapport d’inspection pourrait également fournir des recommandations utiles pour d’autres stations et pour les Parties n’étant pas concernées par cette inspection.
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396. L’ASOC a félicité la Norvège pour son excellent rapport et a indiqué qu’il s’agissait, d’après elle, de l’un des rapports d’inspection les plus profonds et signi catifs présentés à la RCTA à ce jour. Elle a vigoureusement soutenu la suggestion de xer des priorités scienti ques à long terme dans les stations en raison de la tendance croissante qui consiste à abandonner les activités menées par le gouvernement et à privilégier celles qui sont contrôlées par des entités privées qui sont moins exigeantes par rapport à leur responsabilité dans le domaine de la recherche et du sauvetage. L’ASOC a fait part de sa préoccupation par rapport aux opérations sur la piste Novo et la base aérienne ALCI pouvant servir de plateforme pour le tourisme non réglementé en direction de terre Dronning Maud. Elle attend avec impatience de plus amples débats et actions. 397. La Pologne a noté que le rapport bien équilibré de la Norvège devrait servir de modèle pour les futurs rapports et que l’objectif de la Pologne était d’encourager ce type d’analyse complète en interne. 398. L’Inde a félicité la Norvège pour son rapport d’inspection détaillé et a demandé un complément d’informations concernant les activités non gouvernementales telles que l’entreprise « White Desert Company », tout près de la station Maitri. 399. Le Royaume-Uni a répondu à la question de l’Inde, en notant qu’il savait que le rôle de l’entreprise White Desert Company avait évolué dans la zone. Le Royaume-Uni travaillait donc en étroite collaboration avec White Desert Company et l’IAATO pour veiller à ce que les activités de l’entreprise dans la terre Dronning Maud respectent dûment les dispositions du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement. 400. La Belgique a informé la Réunion des derniers événements concernant la station Princess Elisabeth depuis la n du rapport d’inspection de la Norvège. Concernant la détention de la station, la Belgique a noté que, depuis le 31 mars 2010, la propriété de la station était passée de l’entité privée International Polar Foundation (IPF) aux mains du Bureau fédéral des politiques scienti ques de la Belgique et que l’État belge était maintenant propriétaire de la quasi totalité du bâtiment. La Belgique a aussi informé la Réunion de la récente création du Secrétariat polaire, une structure sous forme de coopérative constituée du Bureau fédéral des politiques scienti ques de la Belgique et de l’entité IPF. Concernant la référence faite dans le document IP 30 à la faiblesse du système de communication de la station, la Belgique a noté que les installations de communication de la station n’étaient pas encore nies lorsque l’inspection avait eu lieu. De plus, elle
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a indiqué à la Réunion que l’installation était maintenant opérationnelle et intégrait toutes les technologies modernes. 401. La Fédération de Russie a remercié la Norvège pour son rapport et a souligné son importance, étant donné le rôle majeur que joue la piste Novo dans les opérations de la région. 402. L’IAATO a salué le rapport d’inspection de la Norvège et est en accord avec nombre des observations faites par les autres Parties. Il a été noté que ce précieux document aidait à mieux comprendre les dif cultés pour opérer dans la région du DROMLAN. L’IAATO a aussi noté que la société Antarctic Company avait présenté sa candidature à l’IAATO l’année passée. L’IAATO a procédé à une observation des opérations de la société et analysera le rapport de l’observateur lors de sa prochaine réunion annuelle. 403. Le COMNAP a fait référence à la section 2.4 (sécurité) du document WP 57 et a indiqué que le groupe du DROMLAN se réunira en parallèle de la prochaine réunion annuelle du COMNAP. La demande de rapport contenue dans le document WP 57 sera alors transmise au groupe du DROMLAN. 404. L’Argentine a présenté le document WP 26 intitulé Rapport nal du groupe de contact intersessions sur la révision de la liste de véri cation A “Stations antarctiques permanentes et installations connexes” annexée à la résolution 5 (1995). L’Argentine a souligné le fait que la première étape de révision visait à augmenter l’ef cacité des inspections et à aider les inspecteurs à faire en sorte que les procédures pour la collecte de données soient plus claires. L’Argentine a aussi rappelé à la Réunion que cette liste de véri cation constituait un point de départ et que d’autres listes de véri cation pourraient être révisées à l’avenir. L’Argentine a également souligné à quel point il était important que les Parties fournissent des informations au sein du SEEI dans la mesure où celui-ci est lié aux inspections. 405. L’Argentine a remercié les Parties et les experts de leurs contributions et de leur coopération dans la rédaction et la recherche de consensus dans le rapport du GCI. L’Argentine a aussi mis en lumière trois changements principaux dans le rapport concernant une diminution dans le nombre de questions et de sections de la liste de véri cation ; l’inclusion de références dans les sources d’informations concernant l’Antarctique telles que les inspections sur le site et en dehors a n de faciliter le travail des inspecteurs ; et les changements éditoriaux visant à améliorer la signi cation et la portée des questions, l’inclusion d’exemples pour les inspecteurs et une illustration plus évidente des dispositions et des réserves convenues. L’Argentine a insisté
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sur le fait que les changements avaient pour but d’éviter tout malentendu dans la traduction et de renforcer la cohérence. 406. De nombreuses Parties ont fait, elles aussi, des observations sur l’importance de la liste de vérification comme instrument permettant d’aider à se concentrer sur certaines priorités spéci ques dans les stations ainsi que sur la pertinence d’utiliser cette liste de véri cation en interne a n d’améliorer la gestion et les résultats. 407. Le Japon a noté l’importance de disposer d’une liste de véri cation élaborée par une seule personne a n d’augmenter la cohérence et a ajouté que l’indication de liens vers des sites Web était très utile. 408. La République de Corée a observé que si le document de synthèse nal du GCI contenant la liste de véri cation était publié sur le site Web du Secrétariat, les Parties le comprendraient plus aisément. 409. Les Parties ont insisté sur le fait que la liste de véri cation servait d’orientation uniquement et qu’elle ne devait, en aucun cas, remplacer le travail accompli par les inspecteurs sur le terrain. Au contraire, la liste de véri cation représentait un outil pour les inspections et les révisions internes qui permettaient aux programmes nationaux de mesurer leurs propres résultats et leur gestion. Les listes de véri cation devraient être considérées dans le contexte des opérations et devraient être souples. Dans certaines situations, météorologiques par exemple, il pourrait être nécessaire d’envisager, au cas par cas, d’ajouter des listes de véri cation ou d’en retirer. 410. Les États-Unis d’Amérique ont mis l’accent sur l’importance fondamentale pour le Traité sur l’Antarctique du droit de mener des inspections et de l’obligation de s’y soumettre. S’il peut s’avérer utile d’élaborer des listes de véri cation aussi utiles et pertinentes que possible, il s’agit d’un outil qui se présente sous la forme de recommandation qui ne peut en aucun cas remplacer le dialogue actif et spontané entre ceux qui mènent les inspections et ceux qui s’y soumettent. L’objectif depuis longtemps reconnu des inspections est de véri er par l’observation. Les questions gurant sur les listes de véri cation peuvent être claires et compréhensibles mais elles ne peuvent pas remplacer la pleine interaction, franche et improvisée, entre les inspecteurs et le personnel de la station. Par conséquent, les listes de véri cation ne doivent en aucun cas être vues comme limitant le champ des inspections menées en vertu du Traité. 411. Les États-Unis d’Amérique ont aussi soutenu les changements et les révisions de la rédaction du document WP 26. Ils ont toutefois noté que, telle qu’elle
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avait été initialement soumise, la liste de véri cation était trop longue et ont suggéré des changements de formatage a n de réduire la longueur du document. Les États-Unis d’Amérique ont remercié l’Argentine pour sa coopération a n de réduire la liste de véri cation originale. 412. La Réunion a salué le travail accompli par le GCI et a adopté la Résolution 3 (2010) Liste de vérification “A” révisée pour les inspections dans l’Antarctique (voir page 375). 413. Le Japon a présenté le document IP 5 intitulé Inspections effectuées par le Japon en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique et l’article 14 du Protocole relatif à la protection de l’environnement. Entre le 29 janvier et le 10 février 2010 le Japon a entrepris des inspections dans six stations en terre Dronning Maud : la station Maitri (Inde), la station Neumayer III (Allemagne), la station Novolazarevskaya (Fédération de Russie), la station Princess Elisabeth (Belgique), la base SANAE IV (Afrique du Sud) et la station Troll (Norvège). Le Japon a remercié les personnes qui avaient reçu l’équipe d’inspection dans les stations ainsi que celles qui, depuis leurs capitales, les avaient permises. Le rapport d’inspection est en train d’être compilé. Le projet de rapport sera ensuite envoyé aux Parties inspectées a n de recueillir leurs commentaires. En n, le rapport complet sera présenté à la XXXIVe RCTA. 414. Le document IP 6 intitulé Le point sur l’évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique soumis sous le présent point à l’ordre du jour, avait déjà été présenté au CPE et a été considéré comme lu.
Point 13 – Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques
415. La Fédération de Russie a présenté le document WP 60 intitulé Current tendencies of climatic changes based on data of Russian studies in the Antarctic qui examine le rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) où un net soutien en faveur des points saillants du rapport est exprimé. La Fédération de Russie a toutefois suggéré d’examiner, au sein de l’ACCE, les rapports antérieurs du SCAR sur la couche de glace et de poursuivre les analyses sur le pergélisol et la modélisation. Elle a ajouté qu’il faudrait compléter les données sur la ore, en particulier celle de la région subantarctique, et suggéré qu’à
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l’avenir, il serait bon d’inclure l’expertise nationale des Parties au Traité sur l’Antarctique dans les rapports ACCE. La Fédération de Russie a fait état des dif cultés que pose la barrière de la langue et a dit qu’il serait bon d’inclure les travaux menés dans des langues de pays n’étant pas Parties au Traité. Elle a espéré qu’à l’avenir les rapports ACCE seraient plus complets, et a proposé qu’un document similaire soit présenté par le SCAR dans dix ans pour voir s’il y avait eu des changements dans les tendances. 416. Le SCAR a remercié la Fédération de Russie de ses commentaires et a ajouté qu’il convenait qu’il fallait faire davantage d’études sur le pergélisol et sur la modélisation. Le SCAR a précisé que le lien entre le trou dans la couche d’ozone et l’augmentation des vents circulant en Antarctique (et donc isolant le continent d’une grande partie des effets du réchauffement planétaire) avait été avéré par plusieurs études. Le SCAR attendait avec impatience de travailler avec la Fédération de Russie et d’autres Parties pour continuer à actualiser le rapport ACCE du SCAR. 417. Concernant le document WP 60, l’Argentine a félicité la Fédération de Russie et souligné à quel point il était important que le SCAR inclue des documents scienti ques rédigés dans des langues autres que l’anglais. À cet égard, les Parties devraient contribuer en présentant lesdites études au SCAR. L’Argentine a suggéré de transmettre les documents en espagnol au SCAR, au sein de la réunion des administrateurs des programmes antarctiques latino-américains. 418. Le SCAR a indiqué qu’il aurait volontiers accepté d’inclure des études révisées par les pairs dans d’autres langues que l’anglais si celles-ci avaient été disponibles et qu’il inclurait volontiers ces études à l’avenir.
RETA sur le changement climatique 419. La Norvège a fait référence au document WP 63 intitulé Rapport de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur les conséquences des changements climatiques pour la gestion et la gouvernance en l’Antarctique. Résumé des coprésidents avec avis pour suite à donner (Norvège et Royaume-Uni) et aux recommandations de la RETA qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, en avril 2010. 420. La Norvège a noté que pour des questions de temps, il ne serait peut-être pas possible de débattre en détail des 18 recommandations suivantes au cours de la présente RCTA :
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Recommandation 1 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle considère et accueille avec satisfaction le rapport ACCE du SCAR comme une importante ressource pour ses délibérations et comme une contribution aux négociations élargies sur le climat dans le monde, par exemple la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Recommandation 2 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle envisage l’élaboration d’un plan de communication des changements climatiques en Antarctique a n d’appeler l’attention d’autres décideurs, du public en général et des médias sur les conclusions du rapport ACCE. Recommandation 3 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle détermine la manière la plus appropriée de fournir des informations sur les changements climatiques en Antarctique aux instances qui débattent et négocient la question des changements climatiques dans le monde. Recommandation 4 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à : • reconnaître et encourager les efforts constamment déployés pour accroître et échanger les expériences des pratiques de rendement énergétique et autres pratiques d’utilisation de l’énergie de manière à promouvoir la réduction de l’empreinte carbone des activités menées dans l’Antarctique et à réduire l’utilisation des combustibles fossiles par les stations, les navires, les moyens de transport terrestres et les aéronefs; • demander au COMNAP un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de sa publication Best Practice for Energy Management – Guidance an Recommandations (avalisée par le CPE à sa dixième réunion tenue à Delhi) ainsi qu’une mise à jour, notamment des détails des pratiques modèles de rendement énergétique et d’autres formes d’utilisation de l’énergie; et • se féliciter des efforts faits par l’IAATO pour élaborer des pratiques modèles visant à réduire l’empreinte carbone de ses navires de tourisme.
Recommandation 5 : Conscients de l’importance des réductions des émissions dans l’Antarctique et de leur valeur symbolique à l’échelle mondiale, les experts recommandent à la RCTA qu’elle encourage le COMNAP à travailler avec les programmes antarctiques nationaux a n d’utiliser des méthodes homogènes de quanti cation et de publication des économies d’énergie qui contribuent à : a) une réduction de l’empreinte carbone; et b) une réduction de la consommation d’hydrocarbures et des coûts d’exploitation.
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Recommandation 6 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties d’utiliser des modèles atmosphériques pour évaluer les régimes éoliens autour de leurs stations et déterminer le potentiel de l’énergie éolienne a n de réduire les dépenses de combustibles et les émissions de gaz à effet de serre. Recommandation 7 : Se félicitant de la méthode d’évaluation des risques adoptée par l’Australie pour identi er les conséquences potentielles des changements climatiques pour les infrastructures, la logistique et les valeurs écologiques actuelles et futures en Antarctique, les experts recommandent que les Parties soient encouragées à entreprendre des procédures appropriées d’évaluation des risques et à faire rapport sur elles. Recommandation 8 : Les experts recommandent que, dans l’élaboration des évaluations d’impact sur l’environnement pour de nouvelles installations, les Parties soient invitées à prendre en compte les facteurs relatifs aux changements climatiques. Recommandation 9 : Notant que le groupe d’experts du Conseil exécutif de l’OMM pour les observations, la recherche et les services polaires, encourage et coordonne des programmes pertinents exécutés dans les régions polaires, les experts recommandent que ce groupe et d’autres soient exhortés à préciser davantage le modèle de climat en Antarctique et que l’OMM soit invitée à fournir à intervalles réguliers des rapports à la RCTA pour tenir les Parties au courant des résultats des activités du comité. Recommandation 10 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties qu’elles élargissent le champ de leurs recherches a n de peau ner et de renforcer la capacité de prédire avec de plus en plus de précision les futurs changements climatiques à diverses échelles géographiques et temporelles, et qu’elles encouragent l’adoption des mesures nécessaires pour lier les travaux de recherche scienti que aux activités des organismes opérationnels chargés de fournir des services climatiques et de réaliser d’autres activités connexes. Recommandation 11 : Étant donné que l’Année polaire internationale a pour beaucoup contribué à accroître substantiellement le volume et la portée interdisciplinaire de la recherche polaire, notamment pour ce qui est de la compréhension des changements climatiques, les experts recommandent que les organismes nationaux soient exhortés à poursuivre vigoureusement cette recherche qui sera une contribution clé à l’héritage de l’API.
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Recommandation 12 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager la collaboration nécessaire pour élaborer des modèles complets et intégrés du système terrestre capables de donner à des échelles décennales et régionales des résultats qui peuvent être utilisés pour déterminer la probabilité, la chronologie et l’amplitude des changements climatiques. Recommandation 13 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les agences spatiales à poursuivre de l’espace leurs observations coordonnées de la région antarctique en vue d’améliorer le fonctionnement des systèmes d’observation des changements climatiques, et à prendre part à une future RCTA a n d’y donner une démonstration de l’utilisation de technologies spatiales modernes pour observer la région antarctique dans le contexte des changements climatiques. Recommandation 14 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à continuer d’encourager vivement la collaboration et l’élaboration de systèmes d’observation intégrés soutenus qui utilisent des techniques sur site, aériennes et spatiales. Recommandation 15 : Conscients que les Parties sont tenues en vertu du Traité de partager les données et informations scienti ques et qu’il y a beaucoup à gagner d’une collaboration plus étroite dans le domaine de la collecte d’observations des changements climatiques et de leurs effets, les experts recommandent que les Parties soient invitées à promouvoir une collaboration accrue en matière de collecte et à favoriser l’accès à ces données par le biais du Répertoire maître de l’Antarctique. Recommandation 16 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les opérateurs nationaux et le SCAR à chercher une étroite coopération et des synergies avec les initiatives existantes d’observation et d’évaluation du climat telles que le Système mondial d’observation du climat (GCOS) et le GIEC. Recommandation 17 : Les experts recommandent que la RCTA encourage le SCAR à incorporer dans ses programmes de recherche l’identi cation de régions, d’habitats et d’espèces fortement menacés par les effets des changements climatiques. Recommandation 18 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE envisagent l’adoption d’une approche plus régionale en matière d’application des outils de gestion de l’environnement, outre l’approche continentale actuelle.
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421. La Réunion a soutenu l’idée selon laquelle les recommandations de la RETA n’ayant pas pu être pleinement analysées au cours de cette réunion soient examinées lors de la prochaine RCTA. 422. La Suède a soutenu la proposition de la Norvège mais a pensé que la Recommandation 1 (au moins) méritait d’être considérée au cours de la présente RCTA, en soulignant qu’il s’agissait-là du premier rapport du SCAR sur le changement climatique. Dans le but de traiter le rapport du SCAR dans les meilleurs délais (notant que le rapport avait été publié en 2009), la Suède a suggéré à la RCTA de prendre des mesures concernant la Recommandation 1 à partir de la RETA sur le changement climatique organisée cette année. 423. Le Royaume-Uni a convenu qu’il était important de traiter ces questions lors de la présente RCTA et a souligné l’importance de plusieurs recommandations, y compris les recommandations 4 et 5, au COMNAP. 424. La Suède a proposé à la Réunion d’adopter une Résolution et une Décision sur le rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) a n de traiter la recommandation 1 à la RETA. La Résolution reconnaîtrait et saluerait le rapport ACCE du SCAR comme ressource importante pour les délibérations de la RCTA et comme contribution aux négociations élargies sur le changement climatique, par exemple, la CCNUCC. En vertu de cette Décision, le Président de la RCTA serait chargé d’envoyer les lettres aux organismes internationaux s’occupant des questions correspondantes. 425. Concernant le document IP 46 intitulé Antarctic Climate Change and the Environment – An Update (SCAR), le SCAR a rappelé aux délégués qu’il actualiserait régulièrement le rapport ACCE et rechercherait activement les contributions des membres du SCAR et d’autres parties intéressées. 426. Après un débat entre les Parties et le SCAR, la Réunion a adopté la Décision 5 (2010) Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI et la Résolution 4 (2010) Rapport du SCAR « Changement climatique en Antarctique et environnement ». 427. Le COMNAP a indiqué que la Recommandation 4 de la RETA sur le changement climatique s’ajoutait au Plan de travail quinquennal du CPE et qu’elle serait débattue plus avant lors de la prochaine réunion du COMNAP. Concernant la Recommandation 5 de la RETA sur le changement climatique, le COMNAP dispose d’un groupe d’experts qui traite de la coopération sur les questions énergétiques et l’encourage. Il a également attiré l’attention sur
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l’atelier de travail du COMNAP qui se tiendra le 8 août 2010 et dont le thème sera la gestion et la technologie dans le secteur de l’énergie et sur le symposium du COMNAP le 11 août 2010 qui aura pour thématique : « Répondre aux changements en adoptant de nouvelles approches ». Le COMNAP a noté que le symposium est un événement ouvert et a encouragé les personnes présentes à y participer. 428. L’Australie a présenté le document IP 105 intitulé Management implications of climate change in the Antarctic region – an initial Australian assessment. Le document note qu’en vue de la participation de l’Australie à la RETA sur le changement climatique et les implications du changement climatique dans la gestion et la gouvernance en Antarctique, l’Australian Antarctic Division (AAD) a organisé un atelier de travail a n d’entreprendre une évaluation préliminaire sur le risque climatique en Antarctique. L’atelier de travail a suivi une procédure normalisée pour l’évaluation des risques et a mis en lumière toute une série d’implications pour les infrastructures, la logistique et les valeurs environnementales actuelles et futures. 429. La Réunion a salué l’approche de l’Australie et a recommandé, conformément à la Recommandation 7 de la Réunion d’experts, d’encourager les Parties à entreprendre des évaluations appropriées sur les risques et en faire rapport. 430. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 37 intitulé Ross Island Wind Energy Project: Sustainability through collaboration (Nouvelle-Zélande, États-Unis d’Amérique) qui fait rapport sur les Programmes antarctiques de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis d’Amérique qui ont coopéré pour créer un parc éolien à trois turbines qui fournira jusqu’à 70% des besoins en électricité de la base Scott (Nouvelle-Zélande) et de la station McMurdo (Etats-Unis d’Amérique). La Nouvelle-Zélande a noté l’importance d’une approche fondée sur la coopération et de l’engagement commun a n d’adopter une approche durable des opérations sur l’île Ross et a espéré pouvoir poursuivre cette coopération avec les États-Unis d’Amérique. 431. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le projet éolien sur l’île Ross était une coopération dans le contexte de l’équipe commune de logistique avec la Nouvelle-Zélande et que le projet avait donné lieu à un réseau électrique partagé entre la station McMurdo et la base Scott. Des travaux complémentaires seront effectués sur le réseau électrique pendant la saison 2010-2011 car les États-Unis d’Amérique achèvent des améliorations à long terme dans la centrale nucléaire de McMurdo.
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432. L’ASOC a souligné l’utilité du document IP 37 sur le projet éolien de l’île Ross et a remercié la Nouvelle-Zélande et les États-Unis d’Amérique pour ce document d’information qui re ète les recommandations gurant dans le document IP 73 de l’ASOC sur les actions entreprises en Antarctique dans le domaine du changement climatique. Le projet entre les États-Unis d’Amérique et la Nouvelle-Zélande démontre clairement qu’il est possible de réduire les émissions en Antarctique. L’ASOC a fait remarquer que les efforts de ces deux pays sont conformes à la Recommandation 4 de la RETA sur le changement climatique qui demande aux Parties « de reconnaître et d’encourager » les efforts a n de développer et de partager des pratiques fondées sur l’optimisation du rendement énergétique. Il s’agit-là d’une recommandation importante et l’ASOC a encouragé les Parties à envisager les moyens de la mettre en œuvre. 433. L’ASOC a présenté le document IP 73 intitulé Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science. 434. La Fédération de Russie a remercié la Nouvelle-Zélande et les États- Unis d’Amérique pour le document IP 37 et a demandé si les évaluations de l’impact sur l’environnement des projets d’énergie éolienne avaient permis d’identi er certains problèmes liés aux impacts des infrasons sur les organismes vivants et, en particulier, sur les être humains. 435. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’elle avait procédé à une évaluation environnementale initiale approfondie dans le cadre de ce projet, y compris l’évaluation des impacts potentiels sur la science dans la région, ainsi que sur la ore et la faune. Cette évaluation a ensuite été suivie de trois périodes de surveillance. 436. Les États-Unis d’Amérique ont également annoncé à la Réunion que l’évaluation de l’impact sur l’environnement prenait en considération les impacts des infrasons sur les instruments scienti ques. L’évaluation de l’impact sur l’environnement a aussi tenu compte des sons perceptibles pour les oreilles des êtres humains et a révélé qu’il n’est pas possible d’entendre les turbines, ni depuis la station McMurdo, ni depuis la base Scott. 437. L’Argentine a rappelé à la Réunion que cette question serait abordée lors de la prochaine réunion du COMNAP ainsi que dans beaucoup d’autres forums. Elle a aussi souligné que de nombreuses Parties étaient intéressées par les impacts des infrasons sur la population humaine en Antarctique. 438. L’Argentine a présenté le document IP 108 intitulé XXXI SCAR Meeting – XXXIII COMNAP Meeting Buenos Aires - 2010. (Argentine invitation for
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participants). L’Argentine a chaleureusement invité la Réunion à assister à la XXXIe réunion du SCAR et à sa Conférence scienti que ouverte ainsi qu’à la XXIIe réunion du COMNAP qui se déroulera à Buenos Aires entre le 30 juillet et le 12 août 2010. La Conférence scienti que ouverte du SCAR, qui a pour slogan « L’Antarctique – être témoin du passé et guide de l’avenir », est la première grande réunion scienti que organisée par le SCAR à l’issue des activités de terrain et des observation menées dans le cadre de l’API. 439. L’Argentine a présenté le document IP 109 intitulé Grants program to attend SCAR-OSC 2010 en notant qu’elle avait accordé des bourses aux 124 jeunes scienti ques et chercheurs de 18 pays qui avaient demandé à participer à la conférence scienti que ouverte. L’Argentine a indiqué que, même si la date butoir pour soumettre une demande de bourse était révolue, elle continuerait à recevoir les demandes et a demandé aux Parties de diffuser ce message dans leur pays. 440. La Roumanie a félicité l’Argentine pour cette annonce et pour le soutien qu’elle apporte aux jeunes scienti ques et chercheurs polaires qui viennent de différents pays et travaillent dans des régions polaires. 441. La République de Corée a présenté le document IP 55 intitulé Scienti c and Science-related Collaborations with Other Parties During 2009-2010. Cette coopération a porté sur la surveillance hydro-acoustique dans le détroit de Brans eld (États-Unis d’Amérique), la coopération internationale sur l’étude de l’oscillation antarctique et son impact sur le climat de latitude moyenne (Chine), la recherche internationale de coopération géoscienti que marine et quaternaire sur le changement abrupte environnemental dans la plateforme glaciaire Larsen (États-Unis d’Amérique), le 16e symposium international sur les sciences polaires (qui s’est tenu en République de Corée en juin 2009) et le 17e symposium international sur les sciences polaires (du 26 au 28 mai 2010), ainsi que la première année du Projet de point focal entre la République de Corée et le Royaume-Uni. La République de Corée a indiqué qu’elle pensait que les projets communs avec des scienti ques des États-Unis d’Amérique, de la Chine et du Royaume-Uni avaient encore de longues années d’avenir devant eux. 442. Le Japon a présenté le document IP 63 intitulé Preliminary Plan for Installation and Operation of the PANSY Atmospheric Radar System at Syowa Station. Le plan requiert la mise en place d’un système d’antenne et d’installations connexes dans la station Syowa a n de mieux comprendre le système atmosphérique en mesurant les paramètres de vent et de plasma à la surface jusqu’à 500 km et d’améliorer ainsi les modèles atmosphériques
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mondiaux a n de mieux prévoir le futur climat mondial. Le Japon a noté que le SCAR et beaucoup d’autres associations universitaires avaient soutenu le projet. Le système sera l’un des plus grands au monde et le premier en Antarctique. Il est prévu de continuer à mesurer pendant douze ans encore a n de couvrir un cycle de l’activité solaire. Une fois les observations terminées, ce système d’antenne sera retiré et l’environnement sera semblable à celui qui existait initialement. 443. L’ASOC a félicité le Japon pour son document sur le PANSY, y compris pour son plan visant à tout retirer une fois que le projet sera achevé. 444. La Chine a présenté le document IP 38 intitulé The Meeting Report of the 10th AFoPS. La Chine a noté que le 10e forum asiatique sur les sciences polaires s’est tenu du 9 au 10 juillet 2009 à Shanghai, Chine, et avait été organisé par l’institut de recherche polaire de la Chine. L’AFoPS est une conférence polaire de haut niveau dont le but est le promouvoir la communication et la coopération dans le domaine des sciences polaires entre les dirigeants du Programme national asiatique et les scienti ques. Les pays de l’AFoPS sont encouragés à inviter de jeunes scienti ques de pays asiatiques non polaires à mener des travaux sur le terrain dans leurs agences de recherche et leurs stations. La 11e réunion de l’AFoPS se tiendra à Shanghai en 2010. 445. La Roumanie a présenté le document IP 97 intitulé European and International Partnership in Polar Climate Science, en notant la participation de l’Australie, de la Bulgarie, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Fédération de Russie, de l’Inde, de l’Italie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Roumanie et de l’Ukraine au projet INTER-HEMISPHÈRE. La Roumanie a noté que le projet analysera la structure et la dynamique des écosystèmes polaires en comparant les processus de la micro- ore, la macro- ore et biogéochimique par rapport au changement climatique. Ce projet mettra en œuvre les recommandations de la RETS sur le changement climatique. 446. La Roumanie a aussi présenté le document IP 101 intitulé Scienti c Activities in the Law-Racovita Station with Logistic Support of India January-February 2009. La Roumanie a remercié l’Inde de son soutien logistique pour les activités de recherche réalisées par des scienti ques de l’Inde, de l’Estonie et de l’Australie. Les résultats préliminaires de la recherche seront présentés à la conférence scienti que de l’API à Oslo en juin 2010. 447. La Bulgarie a présenté le document IP 103 intitulé The Bulgarian Antarctica Project about Multimedia Installation, qui indique que le projet comprend
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une installation qui réunit la sculpture, la photographie et des productions vidéo ainsi qu’une collection de données scienti ques, d’instruments logistiques et d’objets courants appartenant à la station St. Kliment Ohridski sur l’île Livingston. L’objectif du projet est d’établir un parallèle entre l’art et la science. Il se concentrera sur les travaux de scienti ques bulgares dans l’environnement et le climat antarctiques. L’installation nale sera exposée en 2010-2011 à l’Université de So a, dans la galerie de l’Académie Nationale des Beaux-Arts en Bulgarie ainsi qu’à l’Université de Wright State dans l’Ohio, aux États-Unis d’Amérique. 448. Le Chili a présenté le document IP 87 intitulé Two recent International Climate Change Scienti c Events held in Chile, en notant que les deux événements avaient réuni des groupes importants de scienti ques internationaux. Il s’agissait du colloque international intitulé « Le changement climatique dans la région de Magellan et de l’Antarctique : des preuves pour l’avenir » et la conférence glaciologique internationale intitulée « la glace et le changement climatique : la vision australe » (VICC 2010). Le colloque a réuni un grand nombre de fonctionnaires locaux, de décideurs politiques, d’universitaires et d’étudiants et le grand public en général. Les objectifs de la conférence étaient de présenter les nouveaux résultats et de débattre des changements cryosphériques et du changement climatique dans l’Hémisphère Sud et de leurs impacts et conséquences sur la société et l’environnement. 449. L’ASOC a présenté le document IP 83 intitulé Rising to the challenge: Key steps to deliver a Comprehensive and Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012. L’ASOC avait présenté ce document au CPE. 450. L’ASOC a présenté le document IP 77 intitulé The Case for Inclusion of the Ross Sea Continental Shelf and Slope in a Southern Ocean Network of Marine Reserves, en notant que, lui aussi, avait été présenté et débattu au CPE. 451. L’Équateur a présenté le document IP 119 intitulé Estimación del balance de masa sobre el Glaciar Quito en Punta Fort William, en faisant état des études comparatives entre les travaux sur les glaciers antarctiques et les glaciers tropicaux en Équateur ; le document IP 120 intitulé Ejes de Investigación del Instituto Antártico Ecuatoriano qui passe en revue quatre domaines principaux de recherche ; le document IP 121 intitulé Estimación de riesgo al cambio climático y la variabilidad climática, en los ecosistemas terrestres circundantes y en la infraestructura física de la Estación Cientí ca Maldonado, qui porte sur les évaluations de risques liés au changement climatique et à la variabilité climatique sur les systèmes terrestres entourant
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la station équatorienne ; et le document IP 123 intitulé Desarrollo de Robots Submarinos Autónomos no Tripulados para exploración Antártica en notant l’intérêt du programme pour l’utilisation de robots autonomes. 452. L’Équateur a aussi présenté le document IP 126 intitulé Informe del V Simposio Latinoamericano sobre Investigaciones Antárticas y II Simposio Ecuatoriano de Ciencia Polar, Ecuador 2009, qui fait rapport sur le 5e symposium latino- américain sur la recherche antarctique et le IIe symposium équatorien sur la science polaire qui s’est tenu en août 2009 pour commémorer le 50e anniversaire de la signature du Traité sur l’Antarctique, le bicentenaire du premier appel à l’indépendance en Amérique latine et le bicentenaire de la naissance de Charles Darwin. L’Équateur a noté que près de 200 participants venant de sept pays latino-américains avaient assisté au symposium, ce qui atteste clairement des progrès réalisés dans toutes les activités antarctiques par les scienti ques et les chercheurs latino-américains. L’Équateur a aussi indiqué que le rapport nal sur le symposium était disponible, y compris sur CD, pour toutes les Parties intéressées. 453. La Fédération de Russie a présenté le document IP 90 intitulé Results of Russian studies of subglacial lake Vostok in the season 2009/2010. La Fédération de Russie a brièvement passé en revue les activités de forage dans la station Vostok pendant la saison 2009-2010, y compris la déviation d’un puits de forage défectueux et la reprise du forage dans une nouvelle branche du puits de forage qui commence à une profondeur de 3 590 m. La Fédération de Russie a indiqué que de nouvelles carottes de glace contenaient des inclusions minérales, conformes au forage dans la branche originale du trou de forage, mais avec des concentrations supérieures aux valeurs escomptées. Les noyaux de glace contenaient également d’autres minéraux qui n’avaient pas été identi és auparavant. La Fédération de Russie a noté des informations sur les études sismiques relevées au moyen de la méthode des ondes ré échies de la structure géologique profonde de la vallée où se situe le lac Vostok. La Fédération de Russie et l’Allemagne mèneront ensemble des recherches à l’avenir. 454. La Roumanie a noté que les résultats de la recherche russe concernant la direction de la déviation et la vitesse du mouvement glaciaire présentent de nouvelles données importantes pour poursuivre la recherche. La Roumanie a aussi remercié la Fédération de Russie et l’Australie de leur soutien sur le terrain et a salué la coopération et l’aide d’autres Parties dans les activités en cours de la Roumanie en Antarctique. La Roumanie a souligné l’importance de l’assistance reçue pour élaborer le projet européen et international « Inter-
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hémisphère », coordonné par la Roumanie et placé, respectivement, sous l’égide de la Fondation européenne pour la science et du Bureau européen pour la science polaire. 455. La Fédération de Russie a présenté le document IP 91 intitulé Russian research in the Antarctic in 2009. Elle a informé sur les études qu’elle a menées en 2009 sur le changement climatique, la bio-productivité des eaux antarctiques dans les principales zones de pêche commerciale, une analyse des populations d’oiseaux à proximité de la station de Bellingshausen et d’autres activités. 456. Le SCAR a brièvement présenté le document IP 50 intitulé The Southern Ocean Observing System (SOOS), en notant que le plan présente une vision communautaire de la nécessité, de la pertinence et de la faisabilité d’un système d’observation durable dans l’océan Austral qui présente un intérêt direct pour les études sur le changement climatique et l’écosystème. Une version du plan du système d’observation de l’océan Austral est sur le point d’être nalisée. Elle sera soumise aux Parties intéressées pour avis avant publication de la version nale. Le SCAR a convenu de fournir un plan complet pour la prochaine RCTA. 457. La Chine a noté que des copies du Rapport annuel national sur le programme polaire de la Chine faisant état des activités scienti ques récemment mises en œuvre par la Chine avaient été glissées dans les casiers de chaque Partie. Les Parties souhaitant obtenir des copies supplémentaires sont invitées à prendre contact avec la délégation chinoise. 458. Les documents suivants, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, n’ont pas été présentés et ont été considérés comme lus : • IP 3 The SCAR Lecture - Psychrophiles: a challenge for life (SCAR) • IP 17 1st India-Brazil-South Africa (IBSA) Dialogue Forum Seminar on Antarctica: exchange amongst Antarctic programs (Afrique du Sud, Brésil, Inde) • IP 47 Census of Antarctic Marine Life (CAML) (SCAR, Australie) • IP 65 Japan’s Antarctic Research Highlights in 2009-2010 (Japon) • IP 66 SCAR Data and Information Strategy (DIMS) (SCAR) • IP 73 Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science (ASOC)
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• IP 117 Biodiversidad Microbiológica y Aplicaciones Biotecnológicas (Équateur)
Point 14 – Questions opérationnelles
459. L’ASOC a présenté le document IP 68 intitulé Working Towards A Polar Vessel Code qui portait sur les développements récents concernant l’élaboration d’un Code de navigation polaire et qui s’inscrivait dans la lignée de la RETA de Wellington. L’ASOC a noté que les travaux sur le code polaire obligatoire au sein de l’OMI avaient maintenant démarré et évoluaient relativement vite – avec un groupe de correspondance d’ores et déjà constitué et opérationnel qui devrait achever son rapport d’ici 3 à 4 mois. L’ASOC a souligné deux recommandations gurant dans le document IP 68 et ayant trait au développement du code polaire : • Il est urgent que la RCTA examine les éléments qui doivent incontestablement être inclus dans le code polaire et veille à ce que cette décision soit transmise au Groupe de correspondance de l’OMI et aux réunions ultérieures. Certains travaux entrepris par un groupe de contact informel à la RETA de Wellington pourraient être transmis au Groupe de correspondance. • Il est nécessaire que la RCTA analyse en détail le code polaire dans son état actuel. L’Annexe II du document IP 68 présente l’opinion de l’ASOC sur les éléments détaillés d’un code polaire et l’ASOC soulignait, brièvement, qu’il était nécessaire que le code polaire dispose d’un champ plus large qui comprenne tous les navires opérant dans l’océan Austral ; de prévoir des dispositions obligatoires pour tous les navires, dans la mesure du possible ; de prendre en considération tous les aspects de la sécurité, de la protection de l’environnement et du soutien en termes d’infrastructure y compris la recherche et le sauvetage, la réponse environnementale, la surveillance du tra c et le contrôle de l’État du port.
L’ASOC a réitéré son point de vue, à savoir que le code polaire serve à tous les navires polaires, et a exhorté la RCTA à prendre une décision et à se mettre d’accord sur la façon de veiller à répondre aux besoins des navires opérant dans les eaux antarctiques au moyen du code polaire obligatoire. 460. La France a salué le document de l’ASOC, en notant que de nombreux États étaient en faveur du développement du code polaire de l’OMI. La France a souligné l’importance de maintenir une cohérence dans les réglementations
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entre les régions arctique et antarctique. La France a insisté sur le fait qu’il était nécessaire que la RCTA fasse preuve de souplesse et s’est exprimée en faveur d’un forum sur le site Web du Système du Traité sur l’Antarctique a n que les membres puissent exprimer et échanger leurs points de vue. La France a fait part de sa préoccupation par rapport aux suggestions gurant dans le document IP 68, en notant que, d’après elle, un protocole d’accord entre l’OMI et la RCTA serait trop formel. 461. La Norvège a soutenu l’idée de maintenir l’élan insuf é par la RCTA pour coopérer avec l’OMI et a noté qu’elle soutenait le développement d’un code polaire obligatoire. Quant au débat relatif aux différences entre les régions arctique et antarctique, la Norvège a insisté sur les points communs de la navigation dans les eaux couvertes de glace. 462. D’autres Parties ont estimé que le code polaire devrait s’appliquer de façon universelle aux régions arctique et antarctique. Le Royaume-Uni a noté que, s’il est vrai que, pour le développement du code polaire obligatoire, le Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire de l’OMI était un forum important pour la gestion du tra c maritime antarctique, il était également important de prendre en considération les contributions d’autres comités de l’OMI tels que le Comité de la protection marine (CPMM) concernant d’autres questions pertinentes pour la RCTA. 463. La Fédération de Russie a indiqué qu’elle était en faveur du code polaire obligatoire. D’après sa propre expérience et son histoire dans les régions polaires, les conditions de la glace sont extrêmement différentes entre les régions arctique et antarctique. Elle a aussi remarqué que la région de l’Arctique se caractérisait par un réseau de ports, d’installations, de satellites permanents et d’observations aériennes qui n’ont pas leur équivalent en Antarctique. La Fédération de Russie a expliqué que ces régions requièrent une conception différente des navires, une formation différente des équipages et des capacités différentes dans le domaine de la recherche et du sauvetage. 464. L’Argentine et l’Uruguay ont souligné le besoin de tenir compte de la nature unique de l’Antarctique dans le développement du code polaire. 465. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document IP 27 rev. 1 intitulé Energy Management Strategies for U.S. Antarctic Research Stations. Les États-Unis d’Amérique ont soumis une présentation mettant en lumière une approche pour gérer la réduction de la consommation de carburant et de la production d’énergie dans ses stations de recherche. Cette approche
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comprend la récupération des pertes caloriques du processus de génération électrique pour chauffer les bâtiments, des systèmes de gestion énergétique à partir d’un « Réseau intelligent » informatisé et l’intégration de sources d’énergie éolienne alternatives dans le réseau électrique de l’île Ross par l’intermédiaire d’un programme conjoint avec la Nouvelle-Zélande. Les États-Unis d’Amérique ont aussi fait part d’autres améliorations dans l’optimisation du rendement énergétique à partir du survol du Pôle Sud et d’un projet futur pour développer des modules solaires multifonctions pour les espaces d’hébergement et de laboratoires sur le terrain. 466. De nombreuses Parties ainsi que l’ASOC ont félicité les États-Unis d’Amérique pour leur document. 467. La France a félicité les États-Unis d’Amérique pour leur présentation et a noté qu’elle avait une certaine expérience dans le remplacement de combustibles fossiles par des sources naturelles d’énergie telles que l’énergie éolienne, mais avait découvert que la réduction de la consommation des combustibles conventionnels n’était pas proportionnelle au volume d’énergie éolienne alimentant le réseau en raison des effets de seuil liés à la production d’énergie conventionnelle. 468. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la France de son soutien et ont convenu avec elle que l’énergie éolienne est une ressource intermittente et ne peut donc pas totalement remplacer la production énergétique conventionnelle dans les grandes stations. Les États-Unis d’Amérique ont aussi convenu que la principale dif culté consiste à trouver le seuil approprié de production énergétique et à utiliser des techniques opérationnelles et des systèmes de gestion énergétique à partir d’un « Réseau intelligent » a n de pouvoir répondre à la demande en combinant les systèmes d’énergies conventionnelles et alternatives pour garantir la plus grande ef cacité. Cela peut également comprendre l’utilisation de générateurs « de pic », plus petits, conçus pour répondre aux besoins énergétiques réduits et à court terme ne pouvant pas être éliminés ou satisfaits par des systèmes alternatifs. 469. Les États-Unis d’Amérique ont aussi félicité la France pour ses efforts signi catifs visant à promouvoir l’économie d’énergie à Dome Concordia et ont indiqué qu’ils mettaient en œuvre de nombreuses solutions technologiques similaires dans la station McMurdo et dans d’autres stations. 470. Le Chili a indiqué qu’il n’avait de cesse de réduire la consommation de carburant qu’exigeait sa présence toute l’année en Antarctique. Il a tenté une expérience avec l’énergie éolienne,une éolienne à axe vertical étant
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actuellement en fonctionnement dans l’une de ses bases. L’éolienne était utilisée a n de réduire au minimum les perturbations de la faune. 471. L’ASOC a noté que le document des États-Unis d’Amérique illustre ce qui peut être fait lorsqu’une Partie « retrousse ses manches » pour s’efforcer de trouver des moyens d’économiser l’énergie, de réduire les émissions de CO2 et de faire des économies ; des moyens qui peuvent par ailleurs être utilisés pour soutenir la science. L’ASOC a noté que cela est particulièrement important eu égard à la Recommandation 5 de la RETA sur le changement climatique qui demande au COMNAP de travailler avec les Parties sur des « méthodes cohérentes pour quanti er et publier les économies réalisées grâce aux méthodes d’optimisation du rendement énergétique ». 472. La République de Corée a félicité les États-Unis d’Amérique et a abondé dans le sens de la suggestion de l’ASOC, soutenant que la stratégie de gestion énergétique des États-Unis d’Amérique devrait être évoquée lors du prochain symposium du COMNAP. 473. L’Argentine a souligné qu’elle travaillait également sur des approches énergétiques alternatives qu’elle présenterait lors du symposium du COMNAP. 474. La Roumanie a noté que certaines technologies utilisées requièrent des solutions d’ingénierie complexes et de grande envergure. 475. L’Argentine a présenté le document IP 23 intitulé Report of clean-up efforts by the Argentinian National Antarctic Program in the area of the Neko Harbour refuge (north-west coast of the Antarctic Peninsula). L’Argentine a livré des détails sur l’opération de nettoyage organisée pour enlever les restes d’une cabane à Neko Harbour, à l’ouest de la péninsule antarctique. Un vent violent avait totalement détruit le refuge pendant la saison 2008/2009, probablement parce qu’un visiteur avait laissé la porte du refuge ouverte. Après avoir ramassé les débris, l’Argentine a installé une plaque pour commémorer le refuge. L’Argentine pourrait être amenée à reconstruire le refuge dans un avenir proche. Elle a noté qu’elle avait été informée de la destruction par l’IAATO. 476. L’ASOC a présenté le document IP 74 intitulé Energy Ef ciency And Renewable Energy Under Extreme Conditions: Case Studies From Antarctica. Après des années de succès dans l’optimisation du rendement énergétique et les énergies de remplacement dans plusieurs stations, il s’est avéré que ces dernières peuvent réduire de façon signi cative la consommation énergétique et permettre de faire des économies. L’ASOC a exhorté les Parties à suivre
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les recommandations de la RETA sur le changement climatique, en particulier les recommandations 4 et 5, a n de renforcer et d’ériger un environnement solide qui, à son tour, encouragera de telles innovations. 477. Plusieurs Parties ont remercié l’ASOC. 478. L’Australie a remarqué qu’elle avait lancé toute une série d’initiatives visant à améliorer l’optimisation du rendement énergétique dans ses stations, y compris en installant des éoliennes, un système d’éclairage et de réfrigération à faible consommation, des variateurs de vitesse et des systèmes de surveillance et de contrôle des bâtiments. Toutes ces actions ont permis de réduire les coûts et les risques environnementaux liés à la manipulation, au transport et au stockage des carburants. 479. Plusieurs Parties ont souligné l’importance d’adopter une approche intégrée de l’optimisation du rendement énergétique tel qu’indiqué dans le document des États-Unis d’Amérique et ont insisté sur l’importance, d’un point de vue environnemental et économique, d’installer et d’assurer l’entretien des technologies dans les stations antarctiques. 480. L’Inde a noté que les perspectives bipolaires sur ces questions étaient intéressantes et enrichissaient les débats. 481. La République de Corée a présenté le document IP 56 intitulé The First Antarctic Expedition of Araon, en annonçant à la Réunion que la construction du brise-glace Araon était terminée et qu’il était parti en direction de l’Antarctique la saison passée. Dans le cadre des travaux de la République de Corée visant à identi er un site pour une deuxième station, les scienti ques coréens ont mené des enquêtes approfondies sur deux sites pressentis en ayant recours à Araon. La République de Corée a remercié la Fédération de Russie et la Nouvelle-Zélande de leur soutien. 482. La Fédération de Russie a félicité la République de Corée pour son voyage réussi en Antarctique. 483. Les documents suivants, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, ont été considérés comme lus : • IP 54 intitulé The Republic of Korea’s contribution to Antarctic science by installing a new permanent station in Terra Nova Bay, Ross Sea (République de Corée) • IP 106 intitulé New State of the Art Polar Research and Supply Vessel for South Africa (Afrique du Sud)
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• IP 110 intitulé Dismantling and subsequent use of Neumayer Station II for SANAP Summer Station and Russian Antarctic Expedition (Allemagne et Afrique du Sud)
Point 15 – Questions éducatives
484. Le SCAR a présenté le document IP 28 intitulé The Association of Polar Early Career Scientists (APECS): Shaping the Future of Polar Research. Le SCAR a informé les Parties que l’APECS, créée lors des premières étapes de l’Année polaire internationale, était devenue une organisation internationale reconnue qui soutenait les chercheurs polaires en début de carrière. L’APECS est une bonne tribune pour ces jeunes et leur permet, ainsi qu’à leurs homologues chevronnés, d’échanger des informations en promouvant et en organisant la science, l’éducation, les événements de sensibilisation et d’être activement engagés dans d’autres organisations pour soutenir la recherche polaire. L’APECS a signé un protocole d’accord avec le SCAR et le Comité arctique international de la science (IASC). Le SCAR recommande aux Parties d’interagir avec l’APECS sur les questions éducatives et connexes. 485. Le Chili a présenté le document IP 85 intitulé The Chilean Antarctic scienti c program: a leap forward, en soulignant deux changements, à savoir l’introduction d’un système compétitif ouvert pour la sélection de projets, et une augmentation signi cative du nancement des projets nationaux, donnant lieu à une augmentation du nombre de projets approuvés et à un soutien logistique accru pour ceux-ci. 486. Le Chili a ensuite présenté le document IP 86 intitulé Three strategies to talk about Antarctica and science. When nobody knows what you are talking about, en indiquant que trois stratégies liées à des événements scienti ques étaient actuellement développées dans le but de promouvoir la diffusion des informations scienti ques chez les jeunes au Chili. 487. Le Chili a aussi présenté le document IP 124 intitulé Activities carried out in Chile to commemorate the Fiftieth Anniversary of the signing of the Antarctic Treaty. Le Chili a souligné qu’une série d’articles portant sur l’Antarctique avaient été publiés dans deux éditions du journal diplomatique au Chili. 488. L’Argentine a fait part de ses réserves sur certains passages du document IP 124 présenté par le Chili, faute de temps pour lire tous les documents.
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489. L’Uruguay a attiré l’attention sur le document IP 29 intitulé The Uruguayan Antarctic Institute’s educational and awareness-raising activities in 2009- 2010 qui passe en revue toute une série d’activités et de programmes interactifs nationaux conçus par l’Uruguay a n de promouvoir l’Antarctique dans les écoles. 490. La République de Corée a présenté le document IP 57 intitulé Highlight of Korean Outreach Programmes 2009-2010 qui passe en revue les initiatives nationales visant à renforcer l’esprit scienti que auprès du grand public. La République de Corée a aussi fait part de son désir de poursuivre les discussions sur la question des programmes conjoints entre les Parties. 491. La Fédération de Russie a présenté le document IP 89 intitulé Training and education center at Bellingshausen station. Elle a indiqué que l’initiative était destinée aux jeunes scienti ques, aux étudiants et aux universitaires, et a mis l’accent sur le succès des deux semaines de cours à Bellingshausen qui portait sur des questions importantes comme le changement climatique. La Fédération de Russie a aussi indiqué qu’il était prévu d’organiser en 2012 un cours sur la géodésie sur satellites en Antarctique en partenariat avec l’Université technique de Dresden, et a fait remarquer que des travaux de reconstruction étaient actuellement suivis à Bellingshausen pour organiser ces cours. 492. La République de Corée a remercié la Fédération de Russie pour son document et a offert son soutien en proposant de donner éventuellement des conférences dans les cours de Bellingshausen à l’avenir. 493. La Roumanie a souligné à quel point l’intégration et la coopération scienti que étaient importantes, en particulier pour le développement de programmes ayant pour but de soutenir les jeunes scienti ques et d’encourager l’échange d’informations en Antarctique. 494. Le document suivant, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, a été considéré comme lu : • Le document IP 95 intitulé Management Report of Nar bski Point, ASPA Nº. 171 (2009-2010) (République de Corée).
Point 16 – Échange d’informations
495. Le Secrétariat a présenté le document SP 9 intitulé Système électronique d’échange d’informations (SEEEI) Rapport sur la deuxième saison
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opérationnelle et exemples d’informations sommaires. Le Secrétariat a informé la Réunion du fait que depuis le 1er mars 2010, quinze Parties consultatives sur vingt-huit et deux Parties non consultatives avaient, d’une façon ou d’une autre, fourni des informations pré-saison pour 2009/2010. Deux Parties avaient fait rapport en envoyant un document au Secrétariat ou en faisant un lien avec leur site Web tandis que d’autres ont eu recours au SEEI. Trois autres Parties consultatives ont soumis leurs données au système mais n’ont pas encore fourni un rapport pré-saison. 496. Le Secrétariat a indiqué que cette année, pour la première fois, les Parties pouvaient transmettre leur rapport annuel. Le Secrétariat a également souligné que les demandes pour améliorer le système avaient été prises en compte dans la mesure de ce qui était techniquement possible. Le Secrétaire exécutif a informé la Réunion que le Secrétariat n’était pas en position d’évaluer la complétude et la qualité des données dans la mesure où chaque Partie est responsable du contenu des données qu’elle présente. 497. La Réunion a félicité le Secrétariat de son labeur considérable et de son excellent travail pour faire rapport sur le SEEI et pour améliorer le système depuis ces douze derniers mois. 498. L’Allemagne a souligné l’importance du SEEI comme outil informatif et a présenté le document WP 41 intitulé Échange d’informations du Traité sur l’Antarctique via le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) : état actuel et améliorations aux ns d’une utilisation homogène. L’Allemagne a indiqué plusieurs façons dont les « activités scienti ques de l’année précédente » dans le rapport annuel peuvent être interprétées et certaines limites dans le rapport pré-saison. L’Allemagne a aussi noté qu’il semblait ne pas y avoir de consensus entre les Parties pour présenter les informations demandées. Tandis que plusieurs Parties se soumettent aux exigences des réglementations, d’autres semblent rencontrer certaines dif cultés pour livrer leurs données a n d’être échangées. L’Allemagne a proposé d’organiser un GCI a n de débattre des façons d’améliorer le système et a fait part de sa volonté de discuter davantage de cette question lors de la prochaine RCTA. 499. Plusieurs Parties ont remercié l’Allemagne de son document. 500. Les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni et la Norvège ont suggéré que le SEEI se concentre sur la promotion de l’échange d’informations et que la Réunion permette au Secrétariat de poursuivre son travail en l’état
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actuel sans avoir à organiser un GCI pour analyser les conditions du système d’information. 501. Certaines Parties ont observé, avec regret, que, bien que la XIIe réunion du CPE ait encouragé ses membres à atteindre une utilisation à 100% du SEEI pendant la période intersessions, cette requête était restée insatisfaite. 502. Le Royaume-Uni a aussi noté que le CPE avait recommandé au Secrétariat d’envoyer une annonce aux Parties pour leur rappeler que le SEEI était disponible et qu’elles devraient désormais l’utiliser pour échanger des informations. 503. La Réunion et l’ASOC ont fait part de leur profonde préoccupation quant au fait que quinze Parties seulement avaient fourni, d’une façon ou d’une autre, leurs informations au SEEI. La Réunion a souligné l’obligation juridique des Parties de participer au SEEI et a exhorté toutes les Parties à agir a n de garantir une participation à 100% dans le système.
Point 17 – Prospection biologique en Antarctique
504. Le SCAR a présenté le document WP 2 intitulé La prospection biologique en Antarctique : Un aperçu conservateur des recherches en cours. Ayant révisé les recherches récemment publiées susceptibles d’avoir impliqué la prospection biologique en Antarctique, le SCAR a fourni une évaluation de ces efforts et a mené une enquête sur les recherches en cours au sein de la communauté du SCAR. La révision avait conclu que « la recherche en matière de prospection biologique en Antarctique et/ou portant sur des organismes antarctiques est très développée et généralisée. » Le SCAR a aussi indiqué qu’il existait différentes perspectives sur la dé nition de la prospection biologique. 505. La Belgique a présenté le document IP 96 intitulé The Role of Ex-Situ Collections in Antarctic Bioprospecting, un document conjointement préparé avec le PNUE qui soulignait l’importance des collectes hors site dans la prospection biologique pour l’étude, la conservation et l’utilisation de la diversité biologique antarctique. L’annexe du document IP 96 représentait une liste préliminaire de collectes hors site et la Belgique a noté qu’il serait bon d’ajouter d’autres collectes à la liste, en demandant un échange renforcé d’informations entre les Parties. 506. Les Pays-Bas ont présenté le document WP 13 intitulé Rapport du groupe de contact intersessions de la RCTA chargé d’examiner la question de la
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prospection biologique dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Après avoir remercié le Secrétariat de son aide ainsi que ceux qui ont participé au forum de discussion de la RCTA, les Pays-Bas ont noté que la réunion avait abordé les 13 sous-questions (13 Parties consultatives et l’ASOC). 507. Les Pays-Bas ont aussi présenté le document WP 24 intitulé Principes régissant l’accès au matériel biologique et son utilisation dans la zone du Traité sur l’Antarctique, qui, au titre de la Résolution 9 (2009), stipule que le système du Traité sur l’Antarctique « est le cadre approprié pour gérer la collecte de matériaux biologiques dans la zone du Traité sur l’Antarctique et pour envisager leur utilisation ». Les dix principes contenus dans le document WP 24 visent à identi er les options politiques envisageables pour la réglementation de l’accès au matériel biologique antarctique et son utilisation. Les Pays-Bas ont aussi fait part de leur volonté de voir régner, autant que faire se peut, l’esprit d’harmonie inhérent aux accords internationaux sur la prospection biologique au sein du système du Traité sur l’Antarctique, ce qui pourrait être un exemple à suivre par tout futur régime mondial. 508. Plusieurs Parties ont remercié le SCAR, la Belgique et les Pays-Bas pour leur travail et notamment les Pays-Bas pour avoir accueilli le GCI. Tandis que certaines Parties pensaient que les concepts gurant dans le document WP 24 pourraient constituer une base de discussion pour l’avenir, d’autres estimaient que ceux-ci n’étaient pas suf samment dé nis et qu’il n’y avait pas de consensus sur les concepts susceptible de permettre un accord fondé sur ces points. 509. Le Chili a reconnu les progrès réalisés dans le GCI et reportés dans le document WP 13, et a encouragé les Parties à xer des limites ou un champ d’action pour la prospection biologique. La Suède a suggéré que des règles claires soient formulées pour la prospection biologique en faisant une référence particulière aux besoins de l’industrie pour la sécurité des brevets et aux options potentielles pour qu’il y ait un partage des béné ces. Le Royaume-Uni a noté que les documents mettaient en lumière des différences dans la dé nition du terme prospection biologique, en particulier si l’on compare les rapports soumis au titre de la Résolution 7 (2005) aux résultats du document WP 2. Le Japon a aussi remarqué l’absence de dé nition et a fait part de sa préoccupation quant au fait que le partage des béné ces pourrait décourager la recherche et l’innovation scienti que en Antarctique. Il a également noté que la RCTA, contrairement à tous les autres forums, était l’entité appropriée pour traiter cette question.
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510. L’Australie a observé la grande variété de points de vue sur le sujet de la prospection biologique et a réaf rmé le consensus commun qui veut que le système du Traité sur l’Antarctique représente le cadre approprié pour administrer la prospection biologique en Antarctique. Plusieurs autres Parties se sont exprimées en faveur de cette position. L’Australie a rappelé le cadre complet au titre du Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la gestion des aspects environnementaux de la prospection biologique et a mis en garde contre les hypothèses qui veulent que la prospection biologique cause forcément des dommages environnementaux. Elle a demandé des explications quant à la stigmatisation de la recherche scienti que ou de l’activité commerciale. Face à l’absence de consensus sur de nombreux aspects de la prospection biologique, l’Australie s’est montrée réticente à amorcer un large débat sur les principes proposés dans le document WP 24. 511. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le document WP 13 montrait la variété de points de vue entre les Parties et qu’il n’y avait pas encore de consensus quant à la façon d’avancer. 512. L’ASOC a félicité les auteurs de ces documents et a observé que les informations contenues dans le document WP 2 devraient contribuer à permettre à la RCTA d’avancer dans le domaine de la prospection biologique. Elle a également demandé un complément d’informations sur le non respect de la Résolution 7 (2005) en soulignant l’importance du partage des informations actuelles. 513. Les Pays-Bas ont noté que, conformément au mandat du GCI, le document WP 13 ne contenait pas de recommandations. Ils ont également observé que le terme « matériaux biologiques » et les informations relatives au premier principe du document WP 24 avaient été repris de la Résolution 9 (2009). Le document WP 24 représentait la contribution nationale des Pays-Bas a n d’encourager le débat et de continuer à examiner la question dans l’esprit de la Résolution 9 (2009). Les Pays-Bas ont souligné qu’ils envisageraient la possibilité de soumettre pour considération à la XXXIVe RCTA un autre document en développant les dix principes contenus dans le document WP 24. 514. L’Italie a suggéré que la RCTA ne néglige pas le fait qu’il soit possible de procéder au développement normatif dans d’autres forums. L’Italie a aussi tenu à faire savoir que, d’après elle, l’Antarctique ne pouvait pas, théoriquement, être exclue des autres régimes. Par conséquent, elle a pensé qu’il était important d’adopter des dispositions spéci ques sur la prospection biologique en Antarctique.
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515. La Chine a fait savoir qu’il fallait informer les autres forums pertinents de l’adoption de la Résolution 9 (2009) et a demandé à ce que des actions soient entreprises dans ce sens. 516. Sur ce point, le Japon a souligné que, selon lui, cela pourrait se faire en demandant aux Parties de communiquer en interne au sein de leurs gouvernements respectifs et en attirant l’attention de ces autres forums sur la Résolution 9 (2009). La Réunion a fortement soutenu la proposition du Japon. 517. La CCAMLR a souligné, qu’eu égard à la référence faite à la CCAMLR dans la Résolution 9 (2009) et dans l’hypothèse où la RCTA envisagerait d’engager la CCAMLR dans des discussions sur la prospection biologique, elle demandait à ce qu’on l’oriente, en amont, concernant les domaines dans lesquels la CCAMLR serait susceptible d’apporter une contribution. 518. Plusieurs Parties ont ressenti qu’il était important de maintenir la prospection biologique à l’ordre du jour. Elles ont soutenu l’idée d’encourager les Membres à soumettre des documents de travail sur cette question, comme cela avait été fait dans le passé. Les Pays-Bas, tout en soutenant la demande exprimée d’une façon générale de soumettre des documents de travail à la XXXIVe RCTA, ont indiqué que cela ne serait probablement pas suf sant pour obtenir de nouveaux matériaux sur la prospection biologique. Ils ont indiqué leur volonté de présider un troisième GCI sur ce sujet mais ils ont noté qu’ils souhaitaient pour cela que le GCI dispose d’un mandat susceptible d’encourager de nouvelles opinions, idées et manières d’avancer. Certaines Parties ont remis en question le sens d’établir un nouveau GCI en rajoutant qu’elles ne disposaient pas des ressources nécessaires pour participer à une procédure de la sorte.
Point 18 – Elaboration d’un plan de travail stratégique pluriannuel
519. Le Président a demandé à la Réunion de l’orienter sur la façon de traiter ce point à l’ordre du jour concernant le plan de travail stratégique pluriannuel puisqu’aucun document n’avait été soumis. Un certain nombre de Parties ont observé que cette question avait fait l’objet de longs débats lors de la XXXIIe RCTA et ont suggéré que le rapport de ce débat et sur les matériaux connexes permettent à la Réunion de débattre des priorités stratégiques pour la RCTA.
124 1. Rapport nal
520. La Norvège a soumis une proposition sous le point à l’ordre du jour relatif au Plan de travail stratégique pluriannuel a n d’organiser les travaux de la RCTA. Elle a fait remarquer qu’il était important que la RCTA augmente son ef cacité et qu’il serait nécessaire d’envisager la façon d’écourter la réunion. À la lumière des enseignements tirés et eu égard aux efforts, au temps et aux ressources investis dans les Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique, elle a estimé qu’il était temps d’évaluer en profondeur la possibilité d’organiser les réunions de telle sorte à ce qu’elles durent moins longtemps et soient plus ef caces. 521. Reconnaissant l’importance des travaux réalisés au cours des réunions et le fonctionnement ef cace de la RCTA, il serait possible d’apporter les améliorations suivantes : • Écourter la durée des réunions, en commençant un mercredi la première semaine (avec la réunion des Chefs de délégation le mardi soir) et en nissant la RCTA à l’heure du déjeuner le jeudi de la semaine suivante. Ce qui permettrait de disposer de 6 jours ½ effectifs de réunion (par rapport aux 10 jours actuels), avec la possibilité d’envisager d’utiliser, le cas échéant, le week-end entre les deux semaines.
522. Certaines initiatives devraient être prises en considération a n de permettre de réduire la durée totale réservée aux réunions, par exemple : • Une révision et actualisation générales de l’ordre du jour, y compris évaluer si certains des points à l’ordre du jour de la RCTA pourraient être fusionnés ou remplacés par d’autres points, ou encore directement supprimés de l’ordre du jour ; ou • Déterminer s’il serait possible de traiter certains points à l’ordre du jour tous les deux ans plutôt que chaque année. • Analyser la durée des présentations qui pourrait être sensiblement écourtée en partant du principe que la Réunion a préalablement lu les documents d’information et que ces derniers seront uniquement présentés lorsqu’il sera nécessaire de présenter la teneur du débat en cours. Certains documents d’information peuvent être distribués pendant l’intersession, sans pour autant être présentés à la RCTA. Il sera peut-être nécessaire de présenter à la Réunion certains documents soumis par des experts n’ayant pas pu soumettre des documents de travail. • Pour certaines questions spéci ques qui pourraient faire appel à des débats plus longs et approfondis, il pourrait être possible d’envisager d’accorder un temps supplémentaire en organisant
125 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
des réunions d’experts (ou d’autres forums pertinents). De plus, il serait également possible d’envisager à cet égard d’avoir davantage recours aux GCI puisqu’il a été démontré que cette solution fonctionnait pour des questions spéci ques clairement identi ées.
523. Outre le fait de raccourcir la durée de la Réunion, la Norvège a estimé qu’il faudrait envisager de quelle manière il serait possible d’accorder plus de temps à la RCTA pour les débats sur les questions fondamentales ou holistiques. 524. La Réunion a salué cette proposition et a convenu que les travaux sur cette question devraient être considérés comme prioritaires. Il a été convenu, d’une manière générale, d’écourter la durée de la Réunion. Certaines Parties ont indiqué qu’elles étaient d’accord pour commencer mardi après-midi et pour nir le jeudi midi de la semaine suivante. 525. Certaines suggestions soumises par les Parties pour considération comprenaient les suivantes : • Le besoin de se concentrer sur la qualité de l’ordre du jour de la Réunion en accordant une priorité plus grande aux questions fondamentales telles que la science, la protection de l’environnement, les impacts du changement climatique en Antarctique, le tourisme et la coordination des opérations du STA avec d’autres organismes. • Le besoin de se pencher sur la façon d’organiser les réunions de manière plus ef cace. • Le fait d’écourter la durée des réunions devrait avoir des incidences budgétaires positives. • Certaines questions devraient être considérées comme prioritaires par rapport à d’autres. • Le besoin d’établir une plani cation stratégique à long terme. • Analyse de la structure des groupes de travail. • Exhorter les Parties à présenter leurs documents de travail conjointement, a n d’augmenter le nombre de consultations et de renforcer le soutien que ces propositions recevront ensuite en salle. • Convenir que les documents d’informations ne devraient pas être présentés aux réunions, mais pendant la période intersessions, exception faite éventuellement des experts / observateurs qui,
126 1. Rapport nal
n’étant pas autorisés à présenter de documents de travail pourraient présenter des documents d’information. • Pour respecter les délais suggérés dans la durée des réunions, il pourrait être envisagé de mettre en place, le cas échéant, des réunions le soir et le week-end et/ou des groupes de contact informels sans interprétation. • S’efforcer de réduire le volume de papier utilisé pour les réunions dans l’objectif de ne plus en utiliser du tout, en commençant par exemple par éviter d’imprimer les documents de la RCTA gurant sur le site Web avant le début de la RCTA. • Une décision devrait être prise à Buenos Aires et mise en œuvre pour les futures réunions dans les plus brefs délais, qui tienne dûment compte du besoin de permettre au pays hôte de disposer du temps nécessaire pour modi er ses dispositions administratives. • Organiser des réunions d’experts intersessions. • L’importance de la concision des présentations.
Il a été reconnu qu’il s’agissait d’une liste indicative uniquement, et non exhaustive, détaillant les points qui pourraient être examinés. 526. Concernant le CPE : • Déterminersi la durée de la réunion du CPE pourrait, elle aussi, être réduite, en tenant compte du besoin de disposer du temps nécessaire pour traiter tous les points à l’ordre du jour. • Veiller à ce que le rapport du CPE soit traduit à temps pour la Réunion de la RCTA. • L’importance des travaux intersessions a n de contribuer à réduire la charge de travail de la réunion du CPE elle-même.
527. La Norvège a proposé de préparer, avant le 1er septembre 2010, un projet de décision que le Secrétariat se chargera de circuler, comprenant un projet de modèle d’ordre du jour pour la RCTA et un projet de modèle de calendrier. La Norvège a aussi invité les Parties à soumettre par écrit leur opinion sur ladite proposition avant le 1er décembre 2010. À la lumière des observations reçues de la part des Parties, la Norvège préparera ensuite un document contenant un projet de décision qu’elle soumettra pour considération à la XXXIVe RCTA.
127 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
Questions scienti ques dans le plan de travail pluriannuel 528. La Suède a présenté une proposition conjointement élaborée avec 11 autres Parties, suggérant deux nouveaux points à l’ordre du jour pour la XXXIVe RCTA a n de veiller à ce que la question ponctuelle du changement climatique en Antarctique gure à l’ordre du jour. Ceux-ci remplaceraient le point 13 actuel de l’ordre du jour : Questions scienti ques, y compris la recherche, la coopération scienti que et la facilitation dans le domaine du climat et le point 10 de l’ordre du jour : Année polaire internationale 2007-2008. 529. Plusieurs Parties se sont montrées en faveur du besoin d’établir une priorité dans les travaux de la RCTA à l’avenir et de développer un plan de travail pluriannuel, dans la continuité de ce qui a été élaboré par le CPE. 530. L’Inde a remercié la Suède d’avoir précisé les questions liées à la révision de l’ordre du jour sur les points suggérés. Elle a noté que le CPE traiterait les implications du changement climatique sur l’environnement antarctique comme un point distinct de l’ordre du jour, en appui des recommandations de la RETA. Il fallait donc inclure un point similaire à l’ordre du jour sur le changement climatique au sein de la RCTA. 531. Plusieurs Parties ont exprimé leur préoccupation quant à l’ambigüité possible du terme « gouvernance » inclus dans le point proposé de l’ordre du jour. Après de brèves discussions, il a été décidé que les points proposés de l’ordre du jour soient les suivants : • XX. Questions scientifiques, coopération et facilitation scienti ques, y compris l’héritage de l’année polaire internationale 2007-2008 • YY. Implications du changement climatique pour la gestion de la zone du Traité sur l’Antarctique
Livre blanc 532. Le Chili a annoncé qu’un livre blanc serait présenté lors de la XXXIVe RCTA à Buenos Aires, Argentine, comme travail purement académique non contraignant pour les Parties consultatives quant à la signi cation du 50e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’Antarctique. 533. Certaines Parties ont soutenu cette entreprise. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le résultat d’un tel travail académique, ne serait pas représentatif de la position des Parties au Traité sur l’Antarctique, mais qu’ il s’agiraitau
128 1. Rapport nal
contraire d’un exercice individuel entre Parties intéressées. L’Argentine a réitéré sa volonté de participer à la préparation du Livre blanc.
Point 19 – Préparatifs de la XXXIVe réunion a) Date et lieu 534. La Réunion a remercié le Gouvernement de la République d’Argentine de son aimable invitation à accueillir la XXXIVe RCTA à Buenos Aires du 20 juin au 1er juillet 2011. 535. Pour la plani cation future, la Réunion a pris bonne note du calendrier possible pour les prochaines RCTA : • 2012 : Australie • 2013 : Belgique
536. La Réunion a salué l’intention du Gouvernement de l’Australie d’accueillir la XXXVe RCTA à Hobart. 537. Conformément au paragraphe 526, et a n de continuer à améliorer l’ef cacité de ses procédures, la Réunion a décidé que la XXXVe RCTA devrait se tenir pendant une durée de huit jours ouvrables. Elle a donc également convenu que la XXXIVe RCTA envisagerait les modalités à adopter pour organiser la XXXVe RCTA en respectant ce délai imparti, y compris une révision générale et une actualisation de l’ordre du jour. 538. Concernant les RCTA ultérieures, la Réunion a aussi convenu qu’il fallait continuer à analyser la durée appropriée des RCTA. b) Invitation aux organisations internationales et non gouvernementales 539. Conformément aux pratiques habituelles, la Réunion a convenu que les organisations suivantes ayant un intérêt scienti que ou technique dans l’Antarctique devraient être invitées à envoyer des experts à la XXXIVe RCTA : le Secrétariat de l’ACAP, l’ASOC, la CIO, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’IAATO, l’OHI, l’OMC, l’OMI, l’OMM, le PNUE et l’UICN.
129 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA c) Invitation à la Malaisie 540. Le Président a fait rapport sur le contact informel avec la Délégation de la Malaisie en marge de la XXXIIIe RCTA. Rappelant que la Malaisie avait été invitée à participer à la RCTA comme observateur à plusieurs occasions, la Réunion attendait avec impatience la décision précoce de la Malaisie de souscrire au système du Traité sur l’Antarctique. La Réunion a invité la Malaisie à participer à la XXXIVe RCTA à Buenos Aires comme observateur. d) Préparation de l’ordre du jour de la XXXIVe RCTA 541. La Réunion a adopté l’ordre du jour préliminaire de la XXXIVe RCTA (voir page 273) en notant que les points actuels suivants à l’ordre du jour, point 13 : Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques et le point 10 : Année polaire internationale 2007-2008 soient supprimés. De plus, l’ordre du jour préliminaire comprendra deux nouveaux points à l’ordre du jour : Questions scienti ques, coopération et facilitation scienti ques, y compris l’héritage de l’année polaire internationale 2007-2008 ; et Implications du changement climatique pour la gestion de la zone du Traité sur l’Antarctique e) Organisation de la XXXIVe RCTA 542. Conformément à l’article 11, la Réunion a convenu, comme mesure préliminaire, de proposer les mêmes groupes de travail qu’à la XXXIIIe RCTA. f) La Conférence du SCAR 543. Eu égard aux séries enrichissantes de conférences dispensées par le SCAR à un certain nombre de RCTA, la Réunion a décidé d’inviter le SCAR à dispenser une nouvelle conférence sur les questions scienti ques d’intérêt pour la XXXIVe RCTA.
130 1. Rapport nal
Point 20 – Divers
544. Il n’y a pas eu de questions sous ce point.
Point 21 – Adoption du rapport nal
545. La Réunion a adopté le Rapport nal de la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique. 546. Le Président de la Réunion, M. Roberto Puceiro Ripoll, a conclu la réunion. 547. La Réunion a été levée vendredi 14 mai 2010 à 14h42.
131
2. Rapport du CPE XIII
2. Rapport du Comité pour la protection de l’environnement (CPE XIII) Punta del Este, 3 – 7 mai 2010
Point 1 – Ouverture de la réunion
1. Le président du CPE, M. Neil Gilbert (Nouvelle-Zélande), a ouvert la réunion le lundi 3 mai 2010 et remercié l’Uruguay pour l’avoir organisée à Punta del Este.
2. Au nom du Comité, le président a souhaité une chaleureuse bienvenue aux représentants de la principauté de Monaco, nation devenue membre du CPE après son adhésion le 31 juillet 2009 au Protocole relatif à la protection de l’environnement. Cette adhésion porte le nombre des membres du Comité à 34.
3. Le président a résumé les travaux effectués pendant la période intersessions comme suite aux actions et activités convenues au CPE XII, y compris un groupe de contact intersessions sur les espèces non indigènes, un groupe de contact intersessions sur les orientations de caractère général pour les visiteurs en Antarctique, l’étude du CPE sur le tourisme et les questions liées à la protection et à la gestion des zones par le truchement du groupe subsidiaire sur les plans de gestion. En outre, les Parties au Traité sur l’Antarctique ont tenu deux réunions d’experts du Traité. Le président a noté que les résultats de ces groupes et réunions seraient examinés pendant la réunion du CPE XIII.
Point 2 – Adoption de l’ordre du jour
4. Le Comité a adopté l’ordre du jour ci-après et con rmé la répartition des documents entre ses différents points :
1. Ouverture de la réunion 2. Adoption de l’ordre du jour 3. Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE
135 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
4. Fonctionnement du CPE 5. État d’avancement de l’Année polaire internationale 6. Évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement b) Autres questions relatives aux évaluations d’impact sur l’environnement 7. Plans de gestion et de protection des zones a) Plans de gestion b) Sites et monuments historiques c) Lignes directrices pour les visites de sites d) Empreinte humaine et valeurs de la nature à l’état sauvage e) Gestion et protection marines territoriales f) Autres questions relevant de l’annexe V 8. Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique a) Quarantaine et espèces non indigènes b) Espèces spécialement protégées c) Autres questions relevant de l’annexe II 9. Surveillance de l’environnement et rapports a) Changements climatiques b) Autres questions relatives à la surveillance continue de l’environnement et aux rapports sur l’environnement 10. Rapports d’inspection 11. Coopération avec d’autres organisations 12. Questions de caractère général 13. Élection du Bureau 14. Préparatifs de la prochaine réunion 15. Adoption du rapport 16. Clôture de la réunion
5. Le Comité a examiné 48 documents de travail, 69 documents d’information et 4 documents du Secrétariat (Annexe 1).
136 2. Rapport du CPE XIII
Point 3 – Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE
6. Aucun document de travail n’a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour.
7. Le Comité a noté l’utilité du plan de travail quinquennal pour hiérarchiser sa charge de travail. Il est convenu que ce plan devrait être révisé et mis à jour à la n de chaque réunion et que, annexé au rapport nal du CPE XIII, il devrait être publié sur le site Internet du CPE mais également soumis à de futures réunions du Comité sous la forme d’un document de travail.
8. L’Australie a noté que la RCTA avait l’intention de tenir un débat sur la plani cation stratégique et suggéré qu’il serait utile de mettre en relief l’approche adoptée et les leçons tirées par le CPE de l’élaboration et de la mise en oeuvre de son plan de travail. Le Comité a accepté cette suggestion.
Avis à la RCTA
9. Le CPE a mis en relief l’utilité continue de son plan de travail quinquennal hiérarchisé qui constitue un moyen ef cace de guider ses travaux et de gérer sa charge de travail et il a encouragé la RCTA à mettre à pro t son expérience quant à l’élaboration et à la mise en oeuvre de ce plan lorsqu’elle envisagera d’élaborer un plan stratégique pluriannuel pour la RCTA.
10. Plusieurs membres ont appelé l’attention sur le nombre élevé de documents soumis au CPE XIII pour examen et manifesté leur préoccupation devant le temps limité disponible pour examiner un tel nombre de documents. Plusieurs Parties ont proposé différentes solutions pour résoudre ce problème, notamment les suivantes exhorter les membres à inclure dans leurs documents de travail des recommandations précises;
• limiter le temps consacré aux documents d’information pendant les réunions, y compris le temps disponible pour traiter chacun d’eux, et envisager la possibilité d’avoir les documents d’information dans un format électronique uniquement; et • se poser la question de savoir combien de groupes de contact intersessions peuvent dans une optique réaliste être créés chaque année.
137 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
11. Le Comité est convenu que cette question devrait être examinée plus en détail en prévision des réunions futures.
Point 4 – Fonctionnement du CPE
12. Le Secrétariat a présenté le document SP 9 intitulé Système électronique d’échange d’informations (SEEI) Rapport sur la deuxième saison opérationnelle et exemples d’informations sommaires, qui indiquait que 60% des Parties avaient apporté des informations au système électronique d’échange d’informations. Il a noté que toutes les modi cations techniques apportées au SEEI qu’avaient proposées les Parties avaient été prises en compte dans la mesure où ces modi cations étaient conformes à l’appendice 4 du rapport nal de la XXIVe RCTA et autres mesures pertinentes. A la demande du CPE XII et suite aux délibérations qui avaient eu lieu à la XXXIIe RCTA, le Secrétariat avait établi à titre d’exemple deux rapports de données pour démontrer l’utilité du SEEI : un sur la protection et la gestion des zones et l’autre sur les opérations maritimes.
13. Plusieurs membres et l’ASOC ont remercié le Secrétariat de son travail intersessions sur le SEEI ainsi que de son rapport illustratif, notant que le SEEI a la possibilité d’être un outil exceptionnellement utile à l’appui des travaux du CPE.
14. Plusieurs membres ont cependant fait remarquer que l’utilité du SEEI est tributaire de la mesure dans laquelle les Parties fournissent les données et informations requises. Le Comité est convenu qu’il est nécessaire sans tarder de veiller à ce que toutes les Parties s’acquittent de toutes les obligations d’échange d’informations du Traité et de l’article 17 du Protocole relatif à la protection de l’environnement.
15. Comme suite à une suggestion de la France, le Secrétariat est convenu d’envoyer un rappel avant les dates limites de soumission des informations en vue de faciliter une meilleure utilisation du SEEI.
16. L’ASOC a noté que, dans la perspective d’une organisation non gouvernementale, il était dif cile de déterminer la mesure dans laquelle le SEEI était utilisé par les Parties puisque il n’était pas possible d’accéder publiquement à l’information.
138 2. Rapport du CPE XIII
17. Le Secrétariat a noté que les rapports des Parties au regard de chacune des catégories d’informations avant saison, annuelles et permanentes sont mis à disposition du public sur le site Internet du Secrétariat dès qu’ils sont soumis par les Parties.
18. Sur la base des conclusions de ce document, l’Argentine a suggéré que le moment était peut-être venu de revoir les obligations d’échange d’informations, en particulier parce qu’elles avaient été convenues avant la création du Secrétariat et avant que le système électronique d’échange d’information soit mis en oeuvre.
19. En rapport avec le débat, l’Allemagne a introduit le document de travail WP 41 intitulé Échange d’informations du Traité sur l’Antarctique via le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) : état actuel et améliorations aux ns d’une utilisation homogène, qui recommande aux membres de former un groupe de contact intersessions chargé d’examiner le succès du SEEI pour ce qui est de son utilisation, des normes d’échange d’informations et de la disponibilité de noti cation préalable en vertu du paragraphe 5 de l’article VII.
20. En l’absence d’observations sur l’examen des obligations d’échange d’informations, le président a noté que le document de travail WP 41 serait examiné plus en détail par la RCTA. Pour terminer, le président a fait siennes les observations des membres et il les a tous vivement exhortés à fournir au SEEI des informations pour assurer une participation à 100% de la part de la XXXIVe RCTA.
21. D’autres documents ont été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour, à savoir :
• IP 72 Annual Report Pursuant to Article 17 of the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty (Ukraine) • IP 78 Annual Report Pursuant to Article 17 of the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty (Italie) • IP 127 Informe Anual del Ecuador de acuerdo con el Artículo 17 del Protocolo al Tratado Antártico sobre Protección del Medio Ambiente- Expedición 2009-2010 (Équateur)
139 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
22. Le président a rappelé à tous les membres que la soumission de ces documents d’information n’était plus nécessaire puisque la soumission d’informations au SEEI est maintenant le mécanisme préféré.
23. Le Chili a proposé une révision de la procédure d’élection des vice-présidents, notant que le vice-président le plus expérimenté qui remplissait son second mandat, devrait automatiquement devenir premier vice-président, le vice- président le plus récemment élu assumant le rôle de second vice-président. Cela signi erait qu’au cas où le premier vice-président est appelé à remplacer le président en son absence, sa place serait occupée par le vice-président le plus expérimenté.
24. Le Comité a fait sienne la suggestion du Chili et proposé un amendement à l’article 15 du règlement intérieur du CPE.
Avis à la RCTA
25. Le Comité a examiné une proposition portant révision du règlement intérieur du CPE et transmis à la RCTA une version révisée pour examen et adoption au moyen d’une décision.
Point 5 – Année polaire internationale
26. L’Uruguay a présenté le document de travail WP 11 intitulé Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API et noté que, compte tenu de l’augmentation du tra c maritime, on ne pouvait pas sous-estimer pour des raisons de recherche scienti que, de protection de l’environnement et de sécurité maritime la valeur des données hydrographiques collectées pendant l’API – au moyen de levés bathymétriques améliorés. Il a noté qu’il était essentiel que les données collectées par les programmes nationaux durant l’API soient mises librement à disposition dès que possible des organismes hydrographiques nationaux. L’Uruguay a soumis à cet effet au Comité pour examen un projet de résolution.
27. De nombreux membres sont convenus qu’il était essentiel de veiller à ce que toutes les données hydrographiques et bathymétriques soient mises à disposition a n d’améliorer les cartes maritimes des eaux antarctiques.
28. Le SCAR fait sienne leur opinion et signalé la contribution très utile que ces données apporteraient également à un système d’observation de
140 2. Rapport du CPE XIII
l’océan Austral. Le SCAR a noté qu’elle a fait plusieurs recommandations à ses membres a n d’assurer la collecte et la soumission de données hydrographiques et bathymétriques.
29. Tout en convenant en principe de cette approche, le Royaume-Uni a noté l’importance de veiller à ce que les données soumises soient des données de grande qualité dont pourraient se servir les organismes de cartographie.
30. La France a également fait sien ce principe mais, s’agissant du projet de résolution annexé au document de travail WP 11, la France et l’Argentine ont suggéré que la transmission de données ne devait pas se limiter uniquement aux données collectées pendant l’API car elle était une obligation permanente des opérateurs nationaux et autres opérateurs de navires dans l’Antarctique.
31. L’Australie a noté les avantages pour l’environnement de la collecte de donnés hydrographiques et d’une cartographie adéquate comme le mentionnait la résolution 5 (2008).
32. Le président a noté que le document de travail WP 11 et le projet de résolution qui y est annexé seraient examinés plus en détail à la XXXIIIe RCTA.
33. Le SCAR a présenté le document d’information IP 50 intitulé The Southern Ocean Observing System (SOOS), notant que, malgré le rôle unique en son genre et essentiel que joue l’océan Austral dans l’évolution des changements climatiques et le maintien de diverses communautés biologiques, cet océan avait fait l’objet d’une surveillance dé ciente. Il a informé le Comité que le projet SOOS est un partenariat de plusieurs organisations (SCAR, SCOR, CAML, GOOS, WCRP et POGO avec la participation également du COMNAP et de l’IAATO). Il a indiqué que le projet répond aux dispositions de la résolution 3 (2007) de la RCTA, à savoir qu’il est une des recommandations clés du rapport ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (Turner et al., 2009) et qu’il est un héritage important de l’API. En n, le SCAR a noté que pour assurer le succès de ce projet, il faudra établir un Secrétariat du SOOS et il a demandé aux Parties qu’elles lui donnent leur soutien pour cette initiative.
34. En réponse à une question, le SCAR a précisé que, une fois peau né, le plan SOOS serait diffusé aux parties intéressées et qu’il sera mis à la disposition du Comité à sa prochaine réunion.
141 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
35. La Roumanie a présenté le document d’information IP 99 intitulé Young Scientists Fully Aware of the Importance of Antarctic Environment, dans lequel elle faisait part des cours impartis à des étudiants de plus de dix pays sur les changements climatiques et la science polaire en général.
Point 6 – Évaluation d’impact sur l’environnement
6 a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement
36. Aucun projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement n’a été diffusé avant le CPE XIII.
37. La Fédération de Russie a présenté le document de travail WP 59 intitulé Answers to comments on CEE for “Water Sampling the Sub-glacial Lake Vostok” et ce, en réponse aux préoccupations manifestées durant la XXVIe RCTA à Madrid (Espagne) en 2003 (Appendice 2 du rapport du CPE VI).
38. La Fédération de Russie a rappelé au Comité l’historique de cette activité et les travaux de forage additionnels qu’elle avait réalisés depuis que le projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement avait été diffusé. Elle a indiqué qu’à quelques-unes des préoccupations manifestées par le Comité en 2003, réponse ne pouvait être donnée qu’après la reprise du forage dans le trou de forage a n d’obtenir de nouvelles données sur la composition et la structure de la glace au-dessus du lac subglaciaire. Les opérations de forage avaient repris en 2004 et, le 28 octobre 2007, le trou de forage était profond de 3 668 m. Malheureusement, un accident technique avait eu pour résultat la perte de la mèche au fond du trou. Des tentatives avaient été faites pour l’extraire durant les saisons 2007-2008 et 2008-2009 mais sans succès. En janvier 2009, il avait été décidé de contourner le segment de l’accident en déviant le trou de zone de la verticale. La déviation a commencé à une profondeur de 3 590 m, soit à 1,5 m du segment de l’accident. À la n du mois de janvier 2010, le trou de forage 5G-2 avait atteint une profondeur de 3 650 m.
39. Les données glaciologiques obtenues de ce nouveau forage permettraient à la Fédération de Russie de répondre aux préoccupations soulevées par le Comité. La Fédération de Russie a cependant noté que les résultats du forage nécessaires pour achever une évaluation globale d’impact sur l’environnement n’avaient pas été disponibles en temps voulu pour qu’elle puisse soumettre une évaluation globale nale au CPE XIII. La Fédération
142 2. Rapport du CPE XIII
de Russie prévoyait de mettre la dernière main à l’évaluation globale a n de la diffuser au CPE XIV.
40. À la lumière de son expérience et sur la base d’autres techniques de forage glaciaire utilisées au Groenland et ailleurs en Antarctique, la Fédération de Russie a informé le Comité que :
• les cristaux de glace de plus de 1,5 m, avec un espacement minime entre eux, laissent supposer une composition de la glace qui ne se soldera sans doute pas par une propagation imprévisible du uide de forage partout dans la glace. Cette structure de la glace au-dessus du lac réduit le risque de pollution par ce uide au lac Vostok. • Le forage avec un mélange kérosène-fréon sera vraisemblablement la technique de forage la plus écologiquement “propre”. Utilisant une technologie similaire, les travaux entrepris sur les systèmes aquatiques subglaciaires au Groenland donnent à penser que l’eau gelée qui est montée dans le trou de forage est pollué par le uide de forage uniquement dans la couche supérieure de 10 cm de la glace “fraîche surgelée” dans le trou de forage. Les couches inférieures de cette carotte du Groenland ne comportaient aucune trace de pollution. Qui plus est, ce mélange de uide de forage est moins dense que l’eau et il est hydrophobe, réduisant ainsi au minimum les risques de pollution accidentelle des eaux du lac. Il semble donc soulever moins de questions écologiques et logistiques que plusieurs autres méthodes qui ont été évaluées. • Une autre solution de forage à l’eau chaude cette fois-ci avait également été analysée. Cette technique ne peut cependant pas être appliquée à la station Vostok car l’énergie requise pour obtenir une circulation constante d’eau chaude dans le trou de forage de glace à une température d’environ +90o dépasse de loin l’énergie disponible à la station Vostok. • Les lacunes dans les connaissances constatées en 2003 au sujet de l’état de l’interface glace/eau et de la composition chimique et microbiologique de l’eau de surface du lac Vostok avaient été l’objet ces sept dernières années d’une analyse par la Fédération de Russie. Les données sur les propriétés hydrochimiques de la glace à partir des horizons inférieurs du trou de forage 5G-1 avaient été présentées à différents forums internationaux et publiées dans des revues
143 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
scienti ques. Les analyses microbiologiques de la glace de la partie inférieure du trou de forage 5G-1 ont montré que la concentration de cellules vivantes y est faible et qu’elle contient de 1 à 10 cellules dans 1 ml, ce qui semble indiquer une activité biologique extrêmement basse dans la couche d’eau de surface du lac Vostok. Ces résultats avaient également été présentés à différents forums internationaux et publiés dans des revues scienti ques.
41. Le Royaume-Uni a remercié la Fédération de Russie pour avoir fait le point de la situation, notant que beaucoup de temps s’était écoulé depuis la soumission du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement en 2003. Elle a exhorté la Fédération de Russie à prendre en compte dans la mise au point de cette évaluation les nouvelles connaissances et informations disponibles depuis 2003, y compris l’étude par l’Académie nationale des sciences des systèmes aquatiques subglaciaires et le code de conduite du SCAR sur la recherche subglaciaire qui serait sous peu publié. Le Royaume-Uni a également exhorté la Fédération de Russie à tenir compte des besoins en énergie de l’activité de forage, un élément normal à prendre en considération dans toutes les évaluations d’impact sur l’environnement. Il considère le forage à l’eau chaude comme une technologie propre qui assurerait la protection de l’environnement subaquatique. Le Royaume-Uni a par ailleurs instamment prié toutes les Parties à soumettre en temps voulu les projets d’ d’évaluation globale d’impact sur l’environnement ainsi que les évaluations nales.
42. La France a remercié la Fédération de Russie pour les informations qu’elle avait fournies et fait part de sa préoccupation à propos de la limite imposée à la longueur des documents de travail. Une telle limite empêchait en effet de soumettre des informations détaillées qui auraient été plus utiles dans un cas aussi complexe que celui-là. À cet égard, la France a indiqué quelle souhaitait voir dans l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement de plus amples informations, en particulier sur la suggestion que le lac Vostok est isolé d’autres systèmes aquatiques subglaciaires. La France a félicité la Fédération de Russie pour avoir étudié la possibilité de forer la glace à basse pression et elle l’a encouragée à réaliser une surveillance able et continue de la pression au fond du trou de forage.
43. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la Fédération de Russie pour son document et noté qu’ils accueilleraient avec satisfaction la diffusion d’informations scienti ques additionnelles sur les travaux effectués à ce
144 2. Rapport du CPE XIII
jour au lac Vostok et ce, n que ces connaissances puissent être appliquées à de futurs projets de forage.
44. L’Allemagne a félicité la Fédération de Russie pour les travaux exhaustifs effectués depuis 2003 et noté que l’échantillonnage des lacs subglaciaires en Antarctique était un objectif scienti que ambitieux.
45. La Roumanie et l’Inde ont elles aussi félicité la Fédération de Russie, notant qu’une telle activité devait prendre en compte l’équilibre à établir entre les préoccupations écologiques et les avantages scienti ques.
46. L’Inde s’est félicitée des compétences techniques mises au point par la Fédération de Russie dans le domaine du forage des carottes de glace et elle a suggéré que le projet soit encouragé compte tenu des résultats scienti ques escomptés.
47. Le SCAR a répondu à une question de l’Argentine à propos du statut de son code de conduite sur les lacs subglaciaires, indiquant que la gestion de l’environnement a toujours été pour lui une priorité élevée. Le SCAR est connu pour produire des codes de conduite qui sont établis par des membres du SCAR pour des membres du SCAR. Le SCAR a indiqué que ces codes de conduite ne sont que des lignes directrices. Le code de conduite pour les lacs subglaciaires a été examiné par des membres du SCAR et des opérateurs nationaux via le COMNAP. Le code de conduite pour les lacs subglaciaires a été soumis pour approbation aux délégués du SCAR en août 2010 et, s’il est approuvé, il sera soumis sous la forme d’un document d’information à la prochaine réunion du CPE.
48. L’ASOC a remercié la Fédération de Russie pour ces informations. Se déclarant préoccupée par l’utilisation et le déversement potentiel de uides de drainage, elle a encouragé le recours à une approche de précaution dans la poursuite du projet de forage du lac Vostok. Elle a demandé à la Fédération de Russie de con rmer que, dans la mesure du possible sur la base des informations disponibles, l’achèvement du forage dans le lac Vostok ne se solderait pas par le rejet incontrôlé du uide de forage dans le lac.
49. La Nouvelle-Zélande a remercié la Fédération de Russie pour cette mise à jour et noté par ailleurs que beaucoup de temps s’était écoulé depuis la diffusion du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement. La Nouvelle-Zélande, soutenue par les Pays-Bas et l’Allemagne, s’est demandée
145 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
si un tel délai ne méritait pas que soit rediffusé pour commentaires un projet actualisé d’évaluation globale d’impact sur l’environnement.
50. Le Comité a noté que ni le Protocole ni ses propres lignes directrices opérationnelles ne contenaient une disposition relative à la période de temps qui s’écoule entre la diffusion d’un du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement et sa version dé nitive.
51. La Fédération de Russie a assuré le CPE qu’elle respecterait les dispositions de l’annexe I du Protocole relatives à l’évaluation d’impact sur l’environnement et que la pénétration du lac Vostok n’aurait pas lieu aussi longtemps que l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement n’avait pas été soumise pour approbation aux autorités russes compétentes et diffusée au CPE.
52. L’Inde a présenté le document d’information IP 6 intitulé Le point sur l’évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique qui informait les participants que, en 2009 et 2010, des réunions internationales avaient eu lieu pour mettre la dernière main à la conception de la nouvelle station proposée de même que pour débattre et dé nir une stratégie de transport de diverses machines de construction de base ainsi que pour élaborer une trajectoire d’approche entre le site de débarquement et le site de construction aux collines Larsemann. L’Inde a annoncé que les matériels de construction de base avaient été transportés au site sur la glace xe et qu’un abri d’urgence y avait été installé. Elle a également informé le comité que des échantillons d’eau et d’agents biologiques avaient été prélevés du site pour surveiller les impacts sur l’environnement. L’Inde a noté qu’elle avait l’intention de soumettre d’ici au mois de décembre 2010 l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement. La construction de la nouvelle station commencera pendant l’été austral 2010-2011.
53. La Roumanie a indiqué qu’il est important de maintenir à l’examen le plan de gestion de la ZGSA Collines Larsemann.
6 b) Autres questions relatives à l’évaluation d’impact sur l’environnement
54. La Nouvelle-Zélande a présenté le document de travail WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Elle
146 2. Rapport du CPE XIII
a indiqué que la réunion d’experts tenue en décembre 2009 à Wellington avait été un très grand succès, que des représentants de 19 Parties et de 6 organisations internationales y avaient pris part et que plusieurs documents très intéressants y avaient été examinés. La Nouvelle-Zélande a signalé que cette réunion avait eu lieu pour accélérer l’examen par les Parties au Traité de la gestion du tourisme maritime dans l’Antarctique, notamment pour réduire au minimum les risques d’une catastrophe écologique et humanitaire dans l’Antarctique à la suite d’un accident maritime.
55. La Nouvelle-Zélande a indiqué que les experts avaient examiné une série de questions relevant des deux grands thèmes que sont la sécurité maritime et la protection de l’environnement et qu’ils étaient convenus de soumettre à la RCTA 17 recommandations. Elle a mis en relief quatre de ces recommandations qu’elle considérait comme d’une importance particulière pour le CPE :
Questions liées aux sauvegardes environnementales
• Recommandation 11 - Les experts ont recommandé que les comités et groupes concernés de la RCTA (comme le CPE et le groupe de travail sur les questions opérationnelles) examinent plus en détail la manière dont parti pourrait être tiré de l’évaluation des aspects et impacts environnementaux du tourisme maritime dans l’Antarctique que contient le document de travail WP008 (Appendice A) en vue d’éclairer leurs délibérations sur la gestion du tourisme maritime et la navigation en général. • Recommandation 12 - Les Parties et ceux qui participent à des activités non gouvernementales devraient être encouragés à fournir des données spatiales et temporelles à l’appui d’études et de synthèses futures pour examen par le CPE et la RCTA.
Questions liées aux actions à prendre en cas d’urgence (Article 15 du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement)
• Recommandation 13 - Les Parties au Traité devraient échanger des informations sur les plans d’urgence à établir en application de l’article 15 pour réagir aux incidents susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement en Antarctique.
147 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
• Recommandation 14 - La RCTA devrait envisager l’élaboration de lignes directrices pour réagir aux déversements d’hydrocarbures de grande envergure se produisant dans la zone du Traité sur l’Antarctique.
56. La Nouvelle-Zélande a noté que l’amélioration de la collaboration avec l’Organisation maritime internationale (OMI) avait été un des points saillants de la réunion d’experts. Elle a noté les travaux en cours à l’OMI pour élaborer un code de navigation polaire obligatoire et indiqué que cette organisation avait été invités à se demander comment code pourrait être utilisé pour donner des orientations sur les actions à prendre en cas de déversement d’hydrocarbures dans la zone du Traité sur l’Antarctique.
57. La Nouvelle-Zélande a noté qu’elle soumettrait un document sur les questions liées à l’environnement, y compris les actions à prendre en cas de déversement d’hydrocarbures, à la prochaine réunion du sous-comité de la conception et de l’équipement de l’OMI (Octobre 2010), au sein duquel le code de navigation polaire était en cours d’élaboration.
58. À cet égard, la Nouvelle-Zélande avait également l’intention d’examiner plus en détail la recommandation 14 de la réunion d’experts et elle soumettrait un document additionnel sur cette question à la XXXIVe RCTA.
59. Le Comité, l’IAATO et l’ASOC ont remercié la Nouvelle-Zélande pour avoir présenté ce document et ils l’ont félicitée pour le succès de la réunion d’experts.
60. En ce qui concerne la recommandation 12, les États-Unis d’Amérique ont fait mention de leur document d’information IP 2 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traf c in the Antarctic Peninsula Region, exemple d’un travail en collaboration avec l’IAATO pour faire rapport sur le tra c maritime en Antarctique et l’analyser. Les États-Unis d’Amérique ont signalé l’importance que revêtent ces données pour déterminer l’ef cacité de la gestion et ajouté qu’ils seraient heureux de poursuivre et de renforcer ce type de collaboration dans l’avenir a n de collecter des données temporelles et spatiales et de les évaluer.
61. L’IAATO s’est faite l’écho des États-Unis d’Amérique pour souligner l’importance de collecter des données auprès de tous les opérateurs maritimes.
148 2. Rapport du CPE XIII
62. Le Royaume-Uni a fait part de sa détermination de continuer à travailler avec les Etats-Unis d’Amérique, l’IAATO et d’autres organisations à la collecte de données et d’informations. Le Royaume-Uni a noté l’importance de la collecte de données pour obtenir une image plus complète e toutes les activités maritimes, aussi bien gouvernementales que non gouvernementales.
63. À cet égard, le COMNAP a mentionné son système de noti cation de la position des navires auquel participent des organisations gouvernementales et non gouvernementales et qui est essentiellement utilisé à des ns de recherche et de sauvetage.
64. La Nouvelle-Zélande a également appelé l’attention sur la liste des bases de données dans le document de travail WP36 intitulé Aspects écologiques et impacts sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet, qui avait été compilée durant l’étude du CPE sur le tourisme.
65. Le Comité est convenu qu’il serait important de continuer à compiler ces données de manière à étayer les débats de politique générale et les décisions en matière de gestion encore que la collecte, le stockage et la gestion de ces données constituaient un sérieux dé .
66. En ce qui concerne les recommandations nos 13 et 14 de la réunion d’experts (document de travail WP 1), le Chili et l’Argentine ont noté leurs accords de coopération de longue date et leurs patrouilles navales conjointes destinées à effectuer ensemble des opérations de recherche et de sauvetage, y compris en cas de situations critiques pour l’environnement.
67. Le Royaume-Uni a également souligné l’importance de la coopération dans ce domaine et noté qu’il se livrait fréquemment à des exercices conjoints d’intervention en cas de déversements d’hydrocarbures comme indiqué dans le document d’information IP 35 Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV LAURENCE M. GOULD at Rothera Research Station.
68. L’Argentine a également rappelé le travail important entrepris par le COMNAP pour améliorer la coordination des actions à prendre en cas d’urgence et les opérations de recherche et de sauvetage, y compris une meilleure coordination entre les centres nationaux de coordination des opérations de sauvetage en mer dans le cadre de l’OMI. Les éventuels travaux additionnels sur ces questions devraient prendre en compte ce cadre.
149 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
69. La Roumanie a demandé que les réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique soient numérotées pour re éter le nombre de ces réunions qui ont eu lieu sur un sujet donné.
70. La Nouvelle-Zélande a fait remarquer que la réunion d’experts à Wellington était la troisième ces dix dernières années qui avait examiné des aspects de la navigation en Antarctique et qui traduisait l’intérêt porté par la RCTA à la croissance marquée du tourisme maritime en Antarctique, y compris ses inquiétudes au sujet d’incidents comme le naufrage du M/V Explorer en 2007.
71. La Nouvelle-Zélande a noté que les observations du Chili et de l’Argentine constituaient un excellent exemple de collaboration maritime et souligné que les conditions rigoureuses et extrêmes régnant dans l’Antarctique nécessiteraient une large coordination entre de multiples Parties au cas où devait se produire un incident maritime. Elle a pris note des dispositions de l’article 15 du Protocole et suggéré que le CPE soit chargé d’examiner les plans d’urgence.
72. Le COMNAP a indiqué que ses membres avaient élaboré des lignes directrices pour l’établissement de plans d’urgence et que bon nombre de plans avaient été déposés au Secrétariat du COMNAP. Ces plans sont en général propres à des sites de telle sorte qu’il était nécessaire de se demander comment les opérateurs nationaux et Parties pourraient réagir au cas où se produirait une situation d’urgence environnementale de grande envergure.
73. L’Argentine a suggéré qu’un représentant du CPE participe aux ateliers du COMNAP sur les opérations de recherche et de sauvetage.
74. En ce qui concerne la recommandation nº 11, l’Australie a présenté le document de travail WP 28 intitulé Aspects écologiques du tourisme maritime en Antarctique, notant que c’était une version révisée d’un document soumis par l’Australie à la réunion d’experts. La pièce jointe faisait une évaluation des manières dont le tourisme maritime peut interagir avec l’environnement en Antarctique et des interactions dont tiennent compte les règlements et les lignes directrices existantes. L’Australie a noté qu’une deuxième étape cruciale consisterait à évaluer l’importance des interactions recensées au moyen d’une analyse des risques. En application de la recommandation nº 11, l’Australie accueillait avec satisfaction un débat sur ce type d’approche et sur la manière dont l’évaluation pourrait servir à inspirer les travaux du
150 2. Rapport du CPE XIII
CPE a n de mieux comprendre et traiter les aspects écologiques du tourisme maritime et de la navigation en général.
75. Le Comité, l’IAATO et l’ASOC ont remercié l’Australie pour ce travail détaillé.
76. Les États-Unis d’Amérique ont noté que ce tableau pourrait être transmis au CPE pour son étude en cours sur le tourisme.
77. La Nouvelle-Zélande, avec le soutien du Royaume-Uni, est convenu de la proposition des États-Unis d’Amérique et elle a suggéré qu’une évaluation des risques soit faite sur la base de ce tableau et qu’un tel tableau pourrait également revêtir la forme d’un appendice aux lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environnement.
78. L’ASOC a noté l’utilité du document de travail WP 28 pour faire avancer les travaux de l’étude du CPE sur le tourisme et ailleurs. Elle a noté que toutes les activités peuvent certes contribuer aux impacts cumulatifs mais qu’il est important d’isoler l’impact du tourisme a n d’évaluer et de gérer cette activité.
79. Le Comité est convenu de prendre en compte le tableau des aspects écologiques annexé au document de travail WP 28 dans le cadre de l’étude en cours sur le tourisme, suggérant qu’une évaluation des risques soit faite des divers aspects recensés dans le tableau. Le Comité est également convenu d’examiner plus en détail la manière dont ce tableau pourrait être annexé aux lignes directrices pour les évaluations d’impact sur l’environnement.
Avis à la RCTA
80. À la demande de la RCTA, le Comité a examiné le rapport de la réunion d’experts sur le tourisme maritime, accordant une attention particulière aux recommandations nos 11, 12, 13 et 14 qui gurent dans ce rapport.
81. Le Comité a approuvé l’évaluation des aspects écologiques du tourisme maritime dont mention est faite dans la recommandation nº 11 de la réunion d’experts (pièce jointe A au document de travail WP28 (Australie)) et il est convenu de l’inclure dans l’étude du CPE sur le tourisme tout en suggérant qu’elle soit élargie pour identi er le niveau des risques associés aux divers aspects écologiques.
151 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
82. En ce qui concerne la recommandation nº 12, le Comité a pris note des séries de données qui étaient préparées au moyen de son étude du tourisme et il fournira à cet égard de plus amples renseignements à la RCTA lorsqu’il présentera l’étude à la XXXIVe RCTA.
83. En ce qui concerne les recommandations nos 13 et 14, le Comité a noté l’importance de la coopération entre les Parties et les programmes nationaux lorsqu’il s’agit d’établir des plans d’urgence en vue de réagir à des incidents écologiques marins de grande envergure et ce, en application de l’article 15 du Protocole.
84. La Nouvelle Zélande a présenté le document WP 36 intitulé Aspects écologiques et impacts sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet. La Nouvelle- Zélande a rappelé que le CPE XII avait accepté une proposition faite par l’Australie, la France et la Nouvelle-Zélande d’entreprendre une évaluation complète des aspects environnementaux et de l’impact du tourisme en Antarctique. L’étude a été lancée en mai 2009 et 12 Membres, l’IAATO et l’ASOC ont manifesté leur volonté de soutenir ce travail par leur participation au Groupe de gestion de projet via le Forum de discussion du CPE. En décembre 2009, un groupe de travail restreint avait été organisé à Christchurch (Nouvelle Zélande), pour étudier l’avancée de cette étude et dé nir le travail restant à accomplir.
85. La Nouvelle-Zélande a indiqué que l’étude avait bien progressé mais que le temps manquait pour en permettre l’achèvement avant le CPE XIII. La Nouvelle-Zélande a précisé qu’une version provisoire de la première partie de l’étude, consacrée à une analyse de la situation actuelle et aux tendances du tourisme en Antarctique, était disponible sur le forum de discussion du CPE. La deuxième partie, centrée sur une évaluation et une discussion des conséquences potentielles sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales en Antarctique, nécessite encore du travail et des informations complémentaires, notamment de la part d’experts impliqués dans les projets de recherche sur le sujet.
86. La Nouvelle-Zélande a remercié les membres du groupe de gestion de projet pour leur soutien et leur expertise, ainsi que l’IAATO pour son soutien et la fourniture de données. La Nouvelle-Zélande a sollicité l’avis du CPE sur les éléments actuels de l’étude et les questions à traiter dans sa deuxième partie. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’elle serait ravie de continuer à
152 2. Rapport du CPE XIII
mener ce projet avec le soutien du groupe de gestion de projet et a prévu de remettre un rapport complet au CPE XIV.
87. Plusieurs Membres, l’IAATO et l’ASOC on remercié la Nouvelle-Zélande, le groupe de gestion de projet et les autres participants pour cette présentation des avancées de l’étude.
88. La France a souligné la complexité des problèmes et de la collecte d’informations sur le sujet, précisant que si les membres de l’IAATO fournissent les informations demandées, on manque de données en provenance des non membres de l’IAATO.
89. La Roumanie, reprenant les remarques de la France, a noté l’importance d’un suivi des séries de données présentées dans le document a n de les compléter au l du temps pour permettre une évaluation actualisée de l’impact du tourisme
90. L’ASOC a souligné la nécessité de se procurer des informations sur les activités touristiques des organismes non membres de l’IAATO. En réponse à une question de l’ASOC, la Nouvelle Zélande a précisé ne pas disposer d’informations suf santes pour évaluer la proportion de tours-opérateurs en Antarctique non membres de l’IAATO.
91. L’Australie a noté le travail considérable effectué à ce jour, y compris le début d’une série de délibérations utiles sur une meilleure compréhension des interactions entre le tourisme et l’environnement en Antarctique. Elle a indiqué que la poursuite et l’achèvement de ce travail contribueraient pour beaucoup à fournir une base solide et objective pour les futures délibérations concernant la gestion environnementale du tourisme en Antarctique.
92. Les États-Unis ont souligné l’importance d’inclure d’autres données et informations a n de placer l’impact du tourisme dans le contexte plus ample du changement de l’environnement en Antarctique. Ces informations pourraient provenir de programmes de recherches nationaux, de séries de données à long terme, y compris le programme de contrôle de l’écosystème de la CCAMLR et l’inventaire des Océanites mentionné dans le document d’information IP 26 intitulé Antarctic Site Inventory: 1994-2010.
153 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
93. L’Allemagne a suggéré que le SEEI soit considéré comme un outil de gestion de données pour faciliter et élargir la base de données du CPE sur les activités du tourisme.
94. Le Comité a pris note de la nature permanente de ce travail et a souhaité le soutien d’autres Membres pour la collecte de données et d’informations destinées à cette étude, notamment concernant les activités de tourisme des non membres de l’IAATO, ainsi qu’un suivi plus large de l’environnement ou des travaux de recherches sur l’impact du tourisme ou des hommes en Antarctique. Le Comité a accepté avec reconnaissance l’offre de la Nouvelle- Zélande de conserver son rôle de chef de le de l’étude.
95. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document de travail WP 52 intitulé Collecte de données et établissement de rapports sur les activités de navigation des voiliers dans l’Antarctique (États-Unis d’Amérique et Royaume-Uni) soulignant que, dans le cadre de l’étude du CPE en cours sur le tourisme, il est extrêmement dif cile de rassembler des données concernant les activités de navigation des voiliers en Antarctique. Les lacunes étaient nettement plus importantes pour les voiliers relevant de non- membres de l’IAATO. Ces voiliers ne représentent probablement qu’une petite proportion des opérateurs en Antarctique, mais ils peuvent avoir un impact certain, comme dans le cas des événements de Wordie House. Les États-Unis d’Amérique ont signalé que la liste de navires jointe au document est loin d’être exhaustive.
96. Les États-Unis d’Amérique ont recommandé, outre la nécessité de compléter, dans la mesure du possible, le tableau fourni dans le document de travail WP 52, que les Parties apportent à l’étude du CPE des informations complémentaires sur les voiliers, incluant notamment les éléments suivants:
97. Les informations concernées peuvent être envoyées à M. Neil Gilbert [email protected], coordonnateur de l’étude du CPE sur le tourisme.
98. La Roumanie a remercié le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique pour cette présentation et souligné la nécessité de satisfaire ces demandes d’informations a n d’obtenir une étude aussi complète que possible.
99. La France s’est jointe aux remerciements et elle a af rmé son soutien pour le travail complémentaire de la Nouvelle-Zélande sur l’étude du tourisme. La
154 2. Rapport du CPE XIII
France a également indiqué que si plusieurs navires présents sur la liste du document de travail WP 52 battent pavillon français, les autorités françaises n’ont reçu aucune demande de visite de l’Antarctique.
100. Le Royaume-Uni a pris note de ce que cette liste n’était pas exhaustive et encourage tous les efforts pour la compléter. Le Royaume-Uni a également attiré l’attention sur ses constants efforts pour sensibiliser la communauté des navigateurs du Royaume-Uni à la réglementation en vigueur en Antarctique, notamment par des stages de formation, et serait ravie de faire béné cier les Parties intéressées de son expérience.
101. La Fédération de Russie a exprimé sa gratitude aux auteurs de ce document et a pris note des importantes lacunes dans les données. La Russie a en outre relevé des manques dans les réglementations nationales en vigueur et l’utilisation régulière de pavillons de complaisance parmi les navires opérant en Antarctique. Pour une meilleure cohérence entre les Parties, les instances gouvernementales doivent disposer de réglementations nationales rigoureuses pour le contrôle et le suivi de leurs opérateurs.
102. Le Chili a souscrit à l’avis selon lequel la gestion de ce type de navire en Antarctique pose un problème particulier et a signalé qu’il a remis un document à la RCTA sur la question des bateaux navigant sous pavillon de complaisance.
103. L’ASOC a remercié le Royaume-Uni et les Etats-Unis d’Amérique et noté qu’il semble certes y avoir des données limitées sur les voiliers mais qu’il y a par contre dans la littérature concernée des données sur tous les voiliers connus qui se sont rendus dans l’Antarctique jusqu’au début des années 90 et elle a de surcroît indiqué qu’il n’y a que peu de points d’où les voiliers partiraient vers l’Antarctique et que ces voiliers seraient normalement tenus de déclarer leur départ et le port d’escale suivant. Avec l’aide de Parties aux points de sortie, il serait possible de combler cette lacune en matière d’information sur les activités actuelles des voiliers en Antarctique.
104. L’Argentine a marqué son accord avec les autres délégations quant au manque de données et à la nécessité d’une meilleure information, mais a signalé que ses efforts de surveillance en Argentine ont révélé que nombre de navires ne révèlent pas leur intention d’entrer dans les eaux de l’Antarctique. Cela peut être intentionnel ou bien relever d’un manque de connaissance des obligations, autorisations et demande d’information.
155 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
105. L’IAATO est convenue avec la Russie quant à la nécessité de procédures rigoureuses des autorités compétentes pour réglementer la navigation et les autres activités non gouvernementales en Antarctique, et a signalé que la majorité des opérateurs non-IAATO sont tout à fait responsables et bien préparés. L’IAATO a attiré l’attention sur son document d’information IP 75 intitulé Non- IAATO tourism and visitation in Antarctica, et a souligné ses efforts sur le terrain pour informer les opérateurs non-IAATO des procédures à respecter dans les eaux de l’Antarctique. L’IAATO a con rmé les propos de l’Argentine concernant les nombreux navires circulant sans être signalés ni enregistrés mais elle espère qu’avec les efforts de sensibilisation tels qu’ils sont décrits dans le document d’information IP 75, les navires ne relevant pas de l’IAATO pourront être contactés et correctement formés. L’IAATO a précisé qu’elle va continuer à signaler toutes les violations commises par des navires non-IAATO aux autorités nationales compétentes.
106. La France a recommandé que ces violations soient noti ées au CPE et à la RCTA et elle a rappelé que c’est aux Parties qu’il appartient d’appliquer les règlements en vigueur.
107. L’Australie, la France et le Royaume-Uni ont apprécié le travail de l’IAATO et son soutien dans la fourniture de données et de rapports sur les infractions liées au tourisme, qui sont très précieuses.
108. L’Argentine a indiqué qu’elle a mis en place un programme d’observation du tourisme qui prévoit la présence d’observateurs formés sur les sites clés du tourisme en Antarctique. Ce programme permettra de recueillir des données sur les infractions et sur le tourisme en général.
109. L’ASOC a remercié l’IAATO et suggéré que, s’agissant de la collecte de données sur le comportement du tourisme, c’était les Parties plutôt que l’IAATO qui étaient avant tout chargées de surveiller le comportement du tourisme et elle a suggéré que soit établi un format simple de noti cation type des incidents touristiques de telle sorte que les témoins de tels incidents puissent en noti er les autorités nationales.
110. L’ASOC a présenté le document d’information IP 79 intitulé Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM qui résume les résultats d’un questionnaire sur l’utilisation à des ns touristiques des installations terrestres exploitées par les Parties au Traité sur l’Antarctique, questionnaire
156 2. Rapport du CPE XIII
qui avait été distribué à la XXXIIe RCTA et auquel près de 25% des Parties avaient répondu. Les répondants étaient représentatifs de toutes les Parties au Traité sur l’Antarctique qui gèrent des installations dans toutes les parties de la région antarctique. Aucun des répondants ne donne un soutien au tourisme à l’exception d’une hospitalité de base gratuite. La plupart ont fait part de leur opposition à la notion selon laquelle les Parties participeraient à des activités de tourisme.
111. L’ASOC a noté qu’aucune Partie n’avait indiqué être au courant de l’utilisation à des ns touristiques dans leur secteur d’activités d’installations terrestres d’autres Parties. Deux des huit répondants ont indiqué qu’un ou plusieurs programmes antarctiques nationaux (autres que ceux des répondants) transportent et/ou hébergent peut-être des touristes, ce qui est conforme à quelques-unes des observations faites dans les rapports d’inspection of ciels présentés au titre du point 10 de l’ordre du jour. Ces activités pourraient avoir un impact sur l’environnement qui n’est pas nécessairement pris en compte dans par exemple les EIE ou dans l’étude du CPE sur le tourisme. L’ASOC a prié les Parties qui ne l’ont pas encore fait de répondre au questionnaire gurant en annexe au document d’information IP 79.
112. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 12 intitulé Lignes directrices pour réduire au minimum l’impact de la pollution lumineuse sur les stations et les navires dans l’Antarctique signalant que la pollution lumineuse est reconnue poser un problème environnemental, mais que le Traité ne prévoit aucune procédure pour le contrôle de la pollution lumineuse due aux bases et aux navires. En outre, non seulement les stations en Antarctique doivent avoir un éclairage extérieur pour des raisons de sécurité, mais il n’existe aucun consensus sur les procédures à adopter pour limiter la pollution lumineuse.
113. Le Royaume-Uni a concrétisé et mis en place les recommandations destinées à limiter l’impact de la pollution lumineuse sur ses propres activités et ces recommandations ont été reconnues comme un exemple de bonne pratique par la British Astronomical Association. Le Royaume-Uni a aussi attiré l’attention sur son registre électronique des impacts d’oiseaux et indiqué qu’il serait disposé à partager ce logiciel avec les Parties intéressées. Le Royaume-Uni a suggéré que le Comité envisage de dé nir un ensemble de recommandations applicables à tout l’Antarctique, peut-être en réunissant les recommandations des diverses Parties.
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114. L’IAATO a présenté le document d’information IP 24 intitulé IAATO Guidelines to Minimize Seabirds Landing on Ships. L’IAATO a précisé que ces recommandations ont été élaborées en collaboration avec Birdlife International et que les impacts d’oiseaux sur les navires de croisière ont été réduits par le respect de ces recommandations. L’IAATO a demandé au Comité de lui faire part de ses commentaires éventuels sur ces recommandations.
115. L’Afrique du Sud, la France, l’Équateur, l’Australie et l’Allemagne ont apporté leur soutien à la proposition du Royaume-Uni et indiqué qu’ils étaient prêts à participer aux débats ultérieurs en vue de l’élaboration d’une seule série de lignes directrices pour adoption à la RCTA.
116. L’Argentine a indiqué qu’elle n’avait à signaler aucun impact d’oiseaux sur ses stations ou bateaux, mais qu’elle a néanmoins essayé de réduire autant que possible l’éclairage extérieur. L’Argentine a suggéré qu’il faudrait sans doute poursuivre les études scienti ques pour évaluer l’importance du problème et que les Parties peuvent simplement choisir d’appliquer, si elles le souhaitent, les recommandations mentionnées.
117. S’il soutient le principe de chercher à réduire les impacts d’oiseaux, le COMNAP a souligné qu’il était important de ne pas compromettre la sécurité des stations et des navires et a signalé que la pollution lumineuse était souvent réduite par le fait de la nécessité d’économiser l’énergie.
118. L’Inde s’est posé la question de savoir quelles pourraient être les données disponibles pour évaluer l’ampleur du problème.
119. Le Royaume-Uni a indiqué qu’il disposait de deux années de données enregistrées dans son registre électronique.
120. Le Comité a remercié le Royaume-Uni pour cette initiative et a encouragé les Parties à suivre les recommandations, le cas échéant, et à étudier la possibilité d’enregistrer les impacts d’oiseaux a n de poursuivre l’étude de cette question.
121. L’IAATO a présenté le document d’information IP 25 intitulé IAATO Online Field Staff Assessment & Logbook sur les initiatives entreprises pour améliorer la formation du personnel de terrain. L’IAATO a noté qu’elle avait préparé ces deux dernières années, le Field Operations Manual (FOM –
158 2. Rapport du CPE XIII
Manuel des opérations sur le terrain) et l’Expedition Staff Logbook (Registre des membres de l’expédition) de l’IAATO et qu’elle avait aussi mis en place un programme d’évaluation en ligne du personnel, a n d’améliorer la formation et de véri er la connaissance par le personnel de terrain du contenu de ce manuel. L’IAATO a précisé que le programme d’évaluation en ligne sera lancé pour la saison 2010/11 et tous les responsables d’expéditions par bateau devront alors s’y soumettre.
122. L’Argentine a insisté sur l’importance de ces dispositifs qui devraient être disponibles en espagnol et pas seulement en anglais, proposant son aide pour la traduction. L’IATTO a accepté cette proposition.
123. La République de Corée a présenté le document d’information IP 54 intitulé The Republic of Korea’s contribution to Antarctic science by installing a new permanent station in Terra Nova Bay, Ross Sea rappelant au Comité qu’en 2006, le gouvernement coréen avait annoncé un projet de construction d’une nouvelle base de recherche en Antarctique a n d’améliorer les capacités scienti ques et la collaboration de la République de Corée en Antarctique. La République de Corée a informé le Comité que, après la visite de dix sites éventuels, celui de la baie Terra Nova, en terre Northern Victoria, a été choisi pour construire la nouvelle station et entreprendre une série de recherches sur l’atmosphère, le milieu marin et le changement climatique dans le secteur de l’océan paci que en Antarctique.
124. La République de Corée a indiqué que sa nouvelle station respectera les nouvelles normes d’ef cacité énergétique et offrira 3 000 m2 aux chercheurs et au personnel de support. Avec l’installation de cette nouvelle station de recherche, la République de Corée se réjouit de pouvoir participer ef cacement à la collaboration scienti que internationale pour une gestion et une conservation ef caces de l’environnement en Antarctique. Un projet d’Évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) pour la nouvelle station sera rédigé et distribué avant le CPE XIV.
125. En réponse à une question des Pays-Bas sur la nécessité d’une nouvelle station alors qu’il serait possible d’utiliser des stations existantes, la République de Corée a expliqué qu’une station utilisable toute l’année permettra un meilleur suivi des changements climatiques dans cette zone où les données ne sont pas actuellement relevées toute l’année.
159 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
126. L’Italie a félicité la République de Corée pour son exposé intéressant sur sa nouvelle base dans la baie Terra Nova et elle se réjouissait de pouvoir accueillir des collègues coréens en vue de collaborer avec eux sur le plan scienti que et logistique à la base italienne Mario Zucchelli. Elle est prête à travailler avec des scienti ques coréens sur des questions environnementales et écologiques ainsi que sur la proposition italienne consacrée aux zones marines protégées en cours dans la zone de la mer de Ross.
127. Plusieurs Parties ont félicité la République de Corée de sa proposition de nouvelle station de recherche en Antarctique et ont reconnu son intérêt scienti que pour l’écologie, la géophysique et la géologie, la science marine et la recherche sur les changements climatiques.
128. Le Japon s’est félicité de l’initiative prise par la République de Corée d’installer une nouvelle station d’hivernage dans la zone de la baie Terra Nova. Ouverte toute l’année, cette station sera indispensable pour surveiller les changements climatiques, en particulier dans l’atmosphère et l’océan, du côté paci que de l’Antarctique.
129. L’Allemagne, soutenue par les États-Unis d’Amérique, a remarqué que le nouveau bâtiment coréen de recherche et d’approvisionnement Araon naviguera sans doute fréquemment dans la région de la mer de Bellingshausen s’il transite entre les deux bases coréennes. Elle a souligné l’occasion unique offerte à la République de Corée pour mener une étude scienti que marine durant ces voyages entre les mers de Bellingshausen et d’Amundsen avec son brise-glace.
130. L’Australie a accueilli avec satisfaction l’avis de la République de Corée concernant ses plans pour la nouvelle station et son intention de soumettre déjà au CPE XIV une évaluation appropriée d’impact sur l’environnement. Elle a indiqué qu’elle avait formulé une stratégie scienti que sur dix ans et qu’elle espérait pouvoir débattre avec la République de Corée et d’autres parties la coopération scienti que, en particulier au regard de la science du climat et de l’océanographie.
131. La Roumanie a également félicité la République de Corée et a reconnu l’importance de la contribution scienti que permise par la nouvelle station, mais la Roumanie s’interroge sur l’adéquation des dimensions de la station, supérieures aux besoins.
160 2. Rapport du CPE XIII
132. Le Comité s’est réjoui à l’idée de recevoir le projet d’EGIE durant la période intersessions, sachant que cela déclencherait ses procédures d’examen intersessions des projets d’EGIE.
133. En présentant le document d’information IP 63 intitulé Preliminary Plan for Installation and Operation of the PANSY Atmospheric Radar System at Syowa Station, le Japon a informé le Comité que, pour améliorer la compréhension du système atmosphérique jusqu’à 500 km et pour contribuer à l’amélioration du modèle atmosphérique global pour une meilleure prévision du climat à venir, il mettra en place un système de radar à la station Syowa pour au moins 12 ans. Le Japon a précisé qu’au terme des observations, cette antenne et les installations associées seront démontées et l’environnement retrouvera son état d’origine. Le Japon a annoncé que le document d’évaluation préliminaire d’impact sur l’environnement pour l’activité envisagée sera soumis aux autorités japonaises pour évaluation cette année.
134. L’Allemagne a présenté le document d’information IP 13 intitulé Continued operation of Kohnen Base as a summer base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the AWI, centré sur le permis, qui a maintenant été délivré. Conformément à l’alinéa d) du paragraphe 1 de l’article 2 de l’annexe III du Protocole relatif à la protection de l’environnement, l’UBA a conclu que le liquide de forage et le densi ant sont des déchets qui doivent être enlevés de l’Antarctique dès que les activités sont terminées. L’Allemagne a indiqué qu’il y a ici deux problèmes : d’une part il n’y a pas d’autre solution pour ce qui est du liquide de forage utilisé et, d’autre part, il n’existe aucune technologie avérée pour retirer le liquide de forage du trou. En conséquence, le nouveau permis stipule que l’AWI doit chercher à déterminer les technologies qui permettraient d’enlever ce liquide. Une fois identi ée la technologie appropriée, l’AWI est tenue de le faire. Étant donné que l’utilisation continue dans l’Antarctique du liquide de forage Exxol® D40 (kérosène pur) et du densi ant (HCFC 141b) demeurent sujets à controverse, le document avait pour but de stimuler un débat sur les moyens possibles d’élaborer d’autres solutions que celle de ce liquide de forage mais encore de mettre au point et à l’essai des technologies permettant d’enlever complètement les liquides de forage de l’Antarctique.
135. Concernant la question du retrait du liquide des trous de forages dans la glace, le Royaume-Uni a rappelé qu’il existe déjà certaines possibilités techniques, comme l’indique son document d’information IP 54 du CPE XI.
161 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
136. D’autres documents ont été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :
• IP 1 Initial Environmental Evaluation for Development of Approach Path at Proposed New Indian Research Station at Larsemann Hills, East Antarctica (Inde) • IP 13 Continued operation of Kohnen Base as a summer base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research (AWI) (Allemagne) • IP 104 An Environmental Management System for the Brazilian Antarctic Station “Comandante Ferraz” (Brésil) • IP 122 Informe preliminar del Estudio de Impacto Ambiental ex – post de la Estación Cientí ca Pedro Vicente Maldonado (Équateur) • SP 11 Liste annuelle des évaluations préliminaires (EPIE) et globales (EGIE) d’impact sur l’environnement faites entre le 1er avril 2009 et le 31 mars
Point 7 – Protection et gestion des zones
7 a) Projets de gestion
i) Projets de plans de gestion ayant été examinés par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion
137. En sa qualité de coordonnatrice du groupe subsidiaire sur les plans de gestion, l’Australie a présenté le document de travail WP58 intitulé Groupe subsidiaire sur les plans de gestion - Rapport sur les objectifs #1 à #3 : examen de projets de plans de gestion. Elle a indiqué que, durant la période intersessions 2009-2010, le groupe subsidiaire avait compté dix-neuf participants qui ont communiqué via le forum de discussion et la messagerie électronique du CPE. L’Australie a remercié tous les participants de leur dur labeur.
138. L’Australie a indiqué qu’aucun projet de plan de gestion présenté au CPE XII n’a été soumis pour examen durant la période intersessions 2009/2010, mais le groupe subsidiaire a poursuivi son examen du projet de plan de gestion pour la ZSPA nº 106 : cap Hallett, terre Northern Victoria, mer de Ross, soumis par le CPE XI pour examen intersessions. En réponse aux
162 2. Rapport du CPE XIII
commentaires initiaux du groupe subsidiaire en mars 2008, les États-Unis d’Amérique avaient entrepris d’autres études sur le terrain durant la saison 2009/2010, et fait suivre une version révisée du plan de gestion au groupe subsidiaire.
139. Le groupe subsidiaire a pris acte de l’ampleur du travail accompli par les États-Unis pour la révision du plan de gestion décrit dans le document d’information IP 59 intitulé Review of management plans under the Protocol: an example at Cape Hallett. Lors de l’examen du plan révisé, le groupe subsidiaire avait demandé des précisions supplémentaires aux auteurs sur quelques points concernant notamment : la possibilité de modi er légèrement les limites de la zone pour permettre un accès able dans le respect de l’environnement aux visiteurs des zones adjacentes à la ZSPA ; les questions éventuelles de biosécurité soulevées par la présence dans la zone du corps gelé d’un chien ; les avantages possibles de l’ajout d’un élément marin à la ZSPA pour protéger les zones de nidi cation des colonies de manchots ; et les critères d’autorisation pour introduire (mais ne pas laisser sur place) des produits aviaires dans la zone. Les États-Unis d’Amérique avaient fourni une réponse écrite aux commentaires du groupe subsidiaire, accompagnée d’une nouvelle révision du projet de plan de gestion.
140. L’Australie a précisé que le groupe subsidiaire avait conclu que les questions soulevées durant les examens du projet de plan de gestion avait fait l’objet d’une réponse adéquate par les auteurs. C’est pourquoi, le groupe subsidiaire a suggéré que le CPE approuve le plan de gestion révisé de la ZSPA nº 106.
141. Le Comité a entériné la recommandation du groupe subsidiaire et accepté de soumettre le plan de gestion révisé de la ZSPA nº 106 (cap Hallett) à la RCTA pour adoption.
142. Le Comité a aussi félicité les États-Unis pour le soin apporté à la révision du plan de gestion, comme le souligne le document d’information IP59.
143. La Nouvelle-Zélande a remercié le groupe subsidiaire pour son important travail intersessions et signalé que la rapidité du traitement des plans de gestion en Comité démontre l’ef cacité et le rôle central du groupe subsidiaire.
163 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
ii) Projets de plans de gestion révisés n’ayant pas été examinés par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion
144. Le Comité a examiné les plans de gestion révisés pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) et zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZGSA) qui relèvent de cette catégorie:
• WP 18 Révision des cartes et du texte du plan de gestion pour la zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 : île Southwest Anvers et bassin Palmer (États-Unis d’Amérique) • WP 19 rev 1 Plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 119, vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola (États-Unis d’Amérique) • WP 27 Plan de gestion révisé pour la zone spécialement révisée de l’Antarctique nº 139, pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer (États- Unis d’Amérique) • WP 31 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105, île Beaufort, mer de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 32 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155: cap Evans, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 33 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 157 : baie Backdoor, cap Royds, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 34 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 158 : pointe Hut, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 35 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 159 : cap Adare, côte Borchgrevink (Nouvelle-Zélande) • WP 38 Réexamen des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) nos 101, 102, 103 et 164 (Australie) • WP 43 Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 126, péninsule Byers, île Livingstone, îles Shetland du Sud (Royaume-Uni, Chili et Espagne)
164 2. Rapport du CPE XIII
• WP 55 Réexamen du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 163, glacier Dakshin Gangotri, terre Dronning Maud (Inde)
145. Dans leur présentation des plans de gestion révisés pour les ZGSA nº 7, ZSPA nº 139 et ZSPA nº 119, les États-Unis d’Amérique ont fait remarquer ::
• que l’augmentation substantielle du nombre de couples de manchots Gentoo à la pointe Biscoe a nécessité l’ajout d’une zone d’accès par hélicoptère de la ZSPA nº 139 (pointe Biscoe), et donc des modi cations de carte du plan de gestion pour la ZGSA nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) ; • que le plan de gestion pour la ZSPA nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas) a été mis à jour avec des éléments fournis par la Fédération de Russie et le Royaume-Uni. Modi cation notable : l’ajout d’une disposition permettant les visites de la Zone pour des motifs éducatifs impérieux; et • que d’autres modifications mineures apportées au texte et aux cartes de ces plans étaient décrites dans les documents de travail correspondants.
146. En réponse à une question de l’ASOC, les États-Unis d’Amérique ont précisé que les visites éducatives permettront de documenter les caractéristiques remarquables de la zone pour l’information d’un large public au sujet de la zone et de son importance dans le contexte mondial. S’il n’existe pas de projet actuel pour une expédition de ce type, les États-Unis d’Amérique considèrent que la possibilité de visites limitées et strictement contrôlées dans ce cadre ne devrait pas être refusée à l’avenir.
147. Lors de la présentation des plans de gestion révisés pour la ZSPA nº 105 (île Beaufort), ZSPA nº 155 (cap Evans), ZSPA nº 157 (baie Backdoor), ZSPA nº 158 (pointe Hut), et ZSPA nº 159 (cap Adare) la Nouvelle-Zélande a indiqué que :
• la portion de glace xe en limite de la ZSPA nº 105 a été revue et agrandie en fonction des déplacements de la zone de nidi cation des manchots Empereur ; et • des modi cations mineures ont été apportées aux ns de cohérence entre les plans de gestion des quatre ZSPA de la région de la mer de Ross a n de protéger les cabanes de l’époque héroïque.
165 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
148. Le Royaume-Uni a approuvé les révisions proposées des plans de gestion des ZSPA nos 155, 157, 158 et 159 et a indiqué être très intéressé par ces zones, plusieurs des cabanes historiques étant en effet associées à des expéditions britanniques.
149. L’Australie a présenté les plans de gestion révisés pour les ZSPA nº 101 (Taylor Rookery), nº 102 (îles Rookery), nº 103 (îles Ardery et Odbert), et nº 164 (monolithes Scullin et Murray), notant que :
• seuls des changements mineurs étaient nécessaires pour chacun des plans de gestion ; et • les dispositions du plan de gestion de la ZSPA nº 102 avaient été modi ées pour encourager la tenue d’un recensement de la colonie de pétrels géants de l’île Giganteus (située dans une zone restreinte) au moins une fois tous les cinq ans, en accord avec les recommandations issues de la Résolution 5(2009) sur la Protection du pétrel géant de l’Antarctique.
150. L’Inde a présenté les plans de gestion révisés pour la ZSPA nº 163 (glacier Dakshin Gangotri), signalant que peu de visites d’observation avaient été faites dans la Zone depuis sa désignation en 2005, et qu’aucun changement majeur n’avait été apporté au plan de gestion.
151. Au nom des co-auteurs du document de travail WP 43, le Royaume-Uni a signalé qu’à la suite d’une visite sur place en janvier 2010, le plan de gestion de la ZSPA nº 126 (péninsule Byers) avait été révisé et mis à jour. Parmi les modi cations notables :
• l’ajout de l’Espagne comme co-parrain ; • la création d’un Comité international de coordination chargé de veiller à la mise en œuvre du plan de gestion ; • une requête pour que l’autorisation de présence dans la zone soit réduite à un maximum de douze personnes à la fois à tout moment en raison de la vulnérabilité de son environnement ; • la redéfinition des limites de la zone afin que les glaces fixes nouvellement découvertes suite au retrait de Rotch Dome soient automatiquement inclues dans la ZSPA ;
166 2. Rapport du CPE XIII
• la désignation du promontoire Ray et des zones récemment découvertes autour du front du glacier de Rotch Dome comme zones restreintes.
152. Le Comité a approuvé la proposition que ce projet de plan de gestion révisé soit transmis au groupe subsidiaire pour examen intersessions.
153. Le Comité est convenu de soumettre pour adoption à la RCTA chacun de ces plans de gestion.
iii) Nouveaux projets de plans de gestion pour zones protégées/gérées
154. Le Comité n’a été saisi d’aucun projet de plan de gestion pour de nouvelles ZSPA ou ZGSA.
Avis du CPE à la RCTA
155. Le Comité a été saisi de 15 plans de gestion, nouveaux ou révisés, pour des zones protégées ou gérées. L’un d’entre eux a été examiné par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion (groupe subsidiaire) et 14 plans de gestion révisés ont été transmis directement au CPE XIII.
156. Après avoir examiné les avis du groupe subsidiaire et évalué les plans n’ayant pas fait l’objet d’un examen pendant la période intersessions, le Comité a décidé de transmettre chacun de ces plans à la RCTA, lui recommandant leur adoption :
Nº # Name ZGSA nº 7 Île Southwest Anvers et bassin Palmer ZSPA nº 101 Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson ZSPA nº 102 Îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson ZSPA nº 103 Îles Ardery et Odbert, côte Budd ZSPA nº 105 Île Beaufort, archipel McMurdo, mer de Ross ZSPA nº 106 Cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross ZSPA nº 119 Vallée Davis et étang Forlidas, mont Dufek, monts Pensacola ZSPA nº 139 Pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer ZSPA nº 155 Cap Evans, île Ross ZSPA nº 157 Baie Backdoor, cap Royds, île de Ross ZSPA nº 158 Pointe Hut, île de Ross
167 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
Nº # Name ZSPA nº 159 Cap Adare, côte Borchgrevink ZSPA nº 163 Glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud ZSPA nº 164 Monolithes Scullin et Murray, Terre Mac.Robertson, Antarctique de l’Est
157. Des changements substantiels ayant été proposés au plan de gestion de la ZSPA nº 126 péninsule Byers, le Comité a décidé de transmettre le plan de gestion au groupe subsidiaire pour examen pendant la période intersessions.
iv) Questions diverses concernant les plans de gestion pour les zones gérées ou protégées
158. L’Australie a présenté, au nom du groupe subsidiaire, le document de travail WP 30 intitulé Subsidiary Group on Management Plans – Report on Term of Reference #4: Improving Management Plans and the Process for their Intersessional Review. L’Australie a indiqué que durant la période intersessions 2009/2010 le groupe subsidiaire s’était attelé aux tâches prévues par le plan de travail adopté par le CPE XII.
159. Le Comité a examiné le projet de libellé standard et de canevas type pour les plans de gestion des ZSPA, élaboré part le groupe subsidiaire et joint en Annexe A au document de travail WP 30. L’objectif était de promouvoir une certaine cohérence entre les plans de gestion. Le groupe subsidiaire a réaf rmé la nécessité de plans de gestion contenant assez d’information spéci ques sur la zone concernée et les conditions d’accès et de gestion pour garantir que les personnes préparant une visite et les autorités nationales chargées de délivrer les autorisations puissent le faire en conformité avec les objectifs mentionnés. Ainsi, le libellé standard et le canevas type proposés ne sont nullement destinés à décourager les promoteurs souhaitant élaborer et mettre en place des approches spéci ques à un site et se montrer créatifs voire inventifs en matière de protection et de gestion des zones protégées.
160. Le Comité a noté que le groupe subsidiaire, a examiné, sans conclure, la question de la pertinence d’un libellé standard concernant les produits aviaires dans les ZSPA. Le Président a rappelé que ce point avait été soulevé lors de réunions antérieures sans jamais être réglé. Le Comité a encouragé les Membres à poursuivre la ré exion sur le sujet a n de soumettre un avis au groupe subsidiaire ou au CPE selon le cas.
168 2. Rapport du CPE XIII
161. Soulignant l’importance de ne pas voir le processus d’élaboration des plans de gestion être automatisé, le Comité a soutenu la proposition du groupe subsidiaire de mener à terme le libellé standard et le canevas type pour les inclure dans une version révisée du Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique (le Guide), que le groupe subsidiaire doit préparer durant la période intersessions 2010/2011.
162. Le Comité a ensuite examiné le travail du groupe subsidiaire, coordonné par la Norvège, pour l’élaboration d’une approche concernant l’étude des plans de gestion qui n’ont pas été soumis à un examen intersessions. Il est précisé que le CPE avait établi une méthode fonctionnelle d’examen des plans de gestion des ZSPA et ZGSA avant adoption, en faisant intervenir le groupe subsidiaire. Néanmoins, certains types de plans peuvent ne pas être soumis à l’examen du groupe subsidiaire, notamment :
• Type 1 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V adoptés avant la création du groupe subsidiaire et qui ne font l’objet que de changements minimes (ou sont inchangés) en cinq ans et dont le CPE conseille directement l’adoption à la RCTA. • Type 2 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V dont l’examen quinquennal est en retard. Le processus d’examen peut être en cours pour plusieurs de ces plans et le retard être dû à diverses raisons, mais certains pourraient ne pas réapparaître devant le CPE avant plusieurs années. • Type 3 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V soumis à l’examen quinquennal, mais dont le promoteur a établi qu’ils ne nécessitent pas de révision et ne sont donc pas présentés au CPE. • Type 4 : Plans de gestion n’ayant pas encore été mis en conformité avec l’annexe V.
163. Le Comité souscrit aux recommandations suivantes du groupe subsidiaire
• établir un objectif à long terme visant à s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’ils sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces ; • ajouter un mandat destiné à fournir un point de départ au groupe subsidiaire pour la proposition de mécanismes destinés à atteindre cet
169 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA
objectif, sous la forme : “Élaborer et proposer les procédures permettant d’atteindre un objectif à long terme visant à s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’il sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces; et • convenir que le groupe subsidiaire devrait inviter les Parties responsables de plans du type 2, 3 et 4 à fournir des informations concernant le statut et les délais d’examen de ces plans a n de dé nir les priorités.
164. Ayant signalé qu’il n’existe pas actuellement de guide pour la préparation des plans de gestion des ZGSA, le groupe subsidiaire a également présenté une proposition du Royaume-Uni suggérant qu’il serait bon de partager la meilleure pratique et de fournir des recommandations pour la préparation de plans de gestion, peut-être en organisant un atelier ZGSA.
165. Les États-Unis d’Amérique ont souligné la nécessité d’organiser cet atelier le plus tôt possible sachant que trois plans de gestion de ZGSA doivent être révisés d’ici deux ans.
166. Le Comité a approuvé l’idée d’un atelier ZGSA et précisé qu’il restait à dé nir une date et un lieu idoines pour ledit atelier, ainsi que les possibilités de nancement pour la participation d’experts. À ce propos, le Comité a chaleureusement accueilli l’offre de l’Uruguay d’organiser un atelier avant le CPE XIV tout en rappelant que l’organisation de l’atelier ne pourra être décidée qu’après les discussions prévues avec le pays hôte du CPE XIV (Argentine) durant la période intersessions. Le Comité a indiqué que les objectifs et thèmes précisés au point 6 du document de travail WP 30 fourniraient un bon point de départ pour cet atelier.
167. Comme convenu lors de la RCTA XXXI (2008), le Comité a étudié l’ef cacité du groupe subsidiaire sur les deux années passées et la pertinence de son plan de travail pour la période intersessions 2010/2011. Il a déclaré que le groupe subsidiaire avait joué un rôle précieux en matière de conseils au CPE sur les questions prévues dans le mandat du groupe et que, comme mentionné plus haut, ce mandat devrait être étendu pour inclure le conseil sur la dé nition d’un objectif à long terme visant à garantir que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’il sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces (Appendice 1).
168. Le Comité a indiqué que plusieurs documents présentés à la réunion ont soulevé des problèmes dignes d’être examinés par le groupe subsidiaire aux
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