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Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique

RÉUNION CONSULTATIVE DU TRAITÉ SUR L’ANTARCTIQUE

Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique

Punta del Este, Uruguay 3 – 14 mai 2010

Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Buenos Aires 2010 Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (33e : 2010 : Punta del Este) Rapport nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, Uruguay, 3 – 14 mai 2010. Buenos Aires : Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, 2010. 410 p.

ISBN 978-987-1515-14-1

1. Droit international – Questions liées à l’environnement. 2. Système du Traité sur l’Antarctique. 3. Droit environnemental – Antarctique. 4. Protection de l’environnement – Antarctique

ISBN 978-987-1515-14-1 Contenu

VOLUME 1 (en format papier et CD)

Sigles et abréviations 9

PREMIÈRE PARTIE – RAPPORT FINAL 11

1. Rapport nal 13 2. Rapport du CPE XIII 133 3. Appendices 259 L’Accord de siège pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique 261 Ordre du jour provisoire pour la XXXIVe RCTA 273

DEUXIÈME PARTIE – MESURES, DÉCISIONS ET RÉSOLUTIONS 275

1. Mesures 277 Mesure 1 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé 279 Mesure 2 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé 281 Mesure 3 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes) : Plan de gestion révisé 283 Mesure 4 (2010) Zone Spécialement Protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross) : Plan de gestion révisé 285 Mesure 5 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross) : Plan de gestion révisé 287 Mesure 6 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola) : Plan de gestion révisé 289 Mesure 7 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) : Plan de gestion révisé 291 Mesure 8 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross) : Plan de gestion révisé 293 Mesure 9 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross) : Plan de gestion révisé 295 Mesure 10 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross) : Plan de gestion révisé 297 Mesure 11 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink) : Plan de gestion révisé 299 Mesure 12 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud) : Plan de gestion révisé 301 Mesure 13 (2010) Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac. Robertson) : Plan de gestion révisé 303 Mesure 14 (2010) Zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) : Plan de gestion révisé 305 Mesure 15 (2010) Sites et monuments historiques de l’Antarctique : plaque commémorative relative à la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo 307

2. Décisions 309 Décision 1 (2010) Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique 311 Décision 2 (2010) Rapports, programme et budgets du Secrétariat 313 Annexe 1 : Rapport nancier pour 2008-2009 315 Annexe 2 : Estimation des recettes et des dépenses 2009-2010 335 Annexe 3 : Programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011 337 Décision 3 (2010) Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement 353 Annexe : Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement 355 Décision 4 (2010) Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement 361 Décision 5 (2010) Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI sur le rapport ACCE du SCAR 363 Annexe : lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI 365

3. Résolutions 367 Résolution 1 (2010) Lignes directrices pour les visites de sites 369 Annexe : Liste des sites soumis aux lignes directrices pour leur visite 371 Résolution 2 (2010) Contribution de l’API à la connaissance hydrographique des eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique 373 Résolution 3 (2010) Liste de véri cation « A » révisée pour les inspections dans l’Antarctique 375 Annexe : Liste de véri cation « A » pour les stations antarctiques et installations subsidiaires 377 Résolution 4 (2010) Rapport du SCAR « Changement climatique en Antarctique et environnement » 399 Résolution 5 (2010) Coordination entre les Parties au Traité sur l’Antarctique sur les propositions antarctiques en cours d’examen à l’OMI 401 Résolution 6 (2010) Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique 403 Résolution 7 (2010) Renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers appelés à se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique 405

VOLUME 2 (en CD uniquement)

DEUXIÈME PARTIE – MESURES, DÉCISIONS ET RÉSOLUTIONS (suite)

4. Plans de gestion ZSPA 101 – Colonie de Taylor ZSPA 102 – Îles Rookery ZSPA 103 – Îles Ardery et Odbert ZSPA 105 – Île de Beaufort ZSPA 106 - Cap Hallett ZSPA 119 – Vallée Davis et étang Forlidas ZSPA 139 – Pointe Biscoe ZSPA 155 - Cap Evans ZSPA 157 – Baie Backdoor ZSPA 158 – Pointe Hut ZSPA 159 - Cap Adare ZSPA 163 – Glacier Dakshin Gangotri ZSPA 164 – Monolithes Scullin et Murray ZGSA 7 – Île Southwest Anvers et bassin Palmer

TROISIÈME PARTIE – DISCOURS D’OUVERTURE ET DE CLÔTURE ET RAPPORTS

1. Déclarations lors de la signature de l’Accord de siège pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Allocution de Jorge Taiana, Ministre des Affaires Étrangères de la République d’Argentine Allocution de M. Roberto Puceiro, Président de la XXXIIIe RCTA

2. Rapports présentés par les Dépositaires et les observateurs Rapport des États-Unis comme Gouvernement dépositaire du Traité sur l’Antarctique Rapport du Royaume-Uni comme Gouvernement dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique Rapport de l’Australie comme Gouvernement dépositaire de la CCAMLR Rapport de l’Australie comme Gouvernement dépositaire de l’ACAP Rapport de l’observateur de la CCAMLR Rapport du SCAR Rapport du COMNAP

3. Rapports d’experts Rapport de l’ASOC Rapport de l’IAATO Rapport de l’OHI

QUATRIÈME PARTIE – DOCUMENTS ADDITIONNELS DE LA XXXIIe RCTA

1. Résumé de la Conférence du SCAR

2. Liste des documents Documents de travail Documents d’information Documents du Secrétariat

3. Liste des participants Parties consultatives Parties non consultatives Observateurs, experts et invités Secrétariat Sigles et abréviations

ACAP Accord sur la conservation des albatros et des pétrels API Année polaire internationale API-BIP Bureau international des programmes de l’API ASOC Antarctic and Coalition CAML Recensement de la vie marine en Antarctique CCAMLR Convention sur la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique et/ou Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique CCAS Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CHA Comité hydrographique sur l’Antarctique CIUS Conseil international pour la science COI Commission océanographique intergouvernementale COMNAP Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux CPE Comité pour la protection de l’environnement CS-CCAMLR Comité scienti que de la CCAMLR EGIE Évaluation globale d’impact sur l’environnement EIE Évaluation d’impact sur l’environnement EPIE Évaluation préliminaire d’impact sur l’environnement GCI Groupe de contact intersessions GT Groupe de travail IAATO Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique IP Document d’information OHI Organisation hydrographique internationale OMI Organisation maritime internationale OMM Organisation météorologique mondiale OMT Organisation mondiale du tourisme ORPG Organisation régionale de gestion des pêches PCTA Partie consultative au Traité sur l’Antarctique PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement RCETA Réunion consultative extraordinaire du Traité sur l’Antarctique RCTA Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique

9 SCALOP Comité permanent pour la logistique et les opérations en Antarctique SCAR Comité scienti que pour la recherche en Antarctique SMH Site et monument historiques SP Document du Secrétariat STA Système du Traité sur l’Antarctique ou Secrétariat du Traité sur l’Antarctique UICN Union mondiale pour la nature WP Document de travail ZGSA Zone gérée spéciale de l’Antarctique ZSP Zone spécialement protégée ZSPA Zone spécialement protégée de l’Antarctique

10 PREMIÈRE PARTIE Rapport fi nal

1. Rapport fi nal de la XXXIIIe RCTA

Rapport fi nal de la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique Punta del Este, 3 – 14 mai 2010

1. Conformément aux dispositions de l’article IX du Traité sur l’Antarctique, les représentants des Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili, Chine, Équateur, Espagne, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Inde, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, République de Corée, Suède, Ukraine et Uruguay) se sont réunis à Punta del Este du 3 au 14 mai 2010, en vue d’échanger des informations, de se consulter, d’étudier et de recommander à leurs gouvernements des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité. 2. À la réunion ont également pris part des délégations des Parties contractantes au Traité sur l’Antarctique qui n’en sont pas des Parties consultatives : Canada, Monaco, République tchèque et la Roumanie. Une délégation de la Malaisie a été invitée par la XXXIIe RCTA en qualité d’observateur. 3. En application des articles 2 et 31 du règlement intérieur, les Observateurs de la Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique (CCAMLR), du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique (SCAR) et du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP) ont pris part à la réunion. 4. Conformément à l’article 39 du règlement intérieur, des experts des organisations internationales et non gouvernementales suivantes ont été invités à assister à la réunion : Secrétariat de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP), Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC), Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique (IAATO), Organisation hydrographique internationale (OHI),

15 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Organisation maritime internationale (OMI), Commission océanographique intergouvernementale (COI), Union mondiale pour la nature (UICN), Organisation mondiale du tourisme (OMT), Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). 5. Le pays hôte s’est acquitté de ses obligations d’information à l’égard des Parties contractantes, des observateurs et des experts au moyen de circulaires du Secrétariat, de lettres et d’un site Internet, qui comprenait des zones d’accès public et restreint.

Point 1 – Ouverture de la réunion

6. La réunion a officiellement été ouverte le 3 mai 2010. Au nom du gouvernement hôte et conformément aux articles 5 et 6 du règlement intérieur, M. Albert Lluberas a ouvert la réunion et proposé que M. Roberto Puceiro Ripoll soit porté à la présidence de la XXXIIIe RCTA. Sa proposition a été acceptée. 7. Le Président a souhaité une chaleureuse bienvenue à toutes les Parties à Punta del Este. Il a rappelé la longue histoire de l’exploration qui a conduit à la présence des Parties en Antarctique. Il a noté en particulier les premières perceptions de ce continent considéré comme inaccessible et isolé. À mesure que les pays ont commencé à l’explorer et à organiser des recherches, ils ont reconnu le besoin de coexister en Antarctique et de convenir de principes a n de travailler ensemble à des ns paci ques. Le Traité sur l’Antarctique qui s’en est suivi couvre la question de la protection de l’environnement, la gestion des ressources marines vivantes, contient des lignes directrices pour le tourisme et continue à évoluer dans ces domaines. 8. M. Luis Almagro, Ministre uruguayen des Affaires Étrangères, M. Luis Rosadilla, Ministre uruguayen de la Défense et Mme María Simon, Vice- ministre de l’Éducation et de la Culture, ont of ciellement souhaité la bienvenue aux délégués à la réunion. M. Luis Almagro a noté les dé s croissants qui se posent dans le domaine du changement climatique, de la fonte des calottes glaciaires, de l’amincissement de la couche d’ozone et l’essor rapide des évolutions et de la recherche technologiques dans de nouveaux domaines comme la prospection biologique. Il a fait remarquer que ces derniers mettent en exergue l’importance que les Parties travaillent

16 1. Rapport nal

de concert afin d’assurer une protection de l’environnement et un développement durable en Antarctique. 9. Le Président a remercié les Ministres pour leurs paroles émouvantes et a souligné que leurs commentaires orienteraient la réunion.

Allocution présidentielle en plénière 10. Le Président de la République orientale de l’Uruguay, M. José Mujica, s’est adressé à la plénière de la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, en souhaitant une chaleureuse bienvenue aux délégations participantes et a souligné que le Traité sur l’Antarctique constitue un excellent exemple de coopération internationale. Il a également signalé l’importance de protéger la ore et la faune sauvages de l’Antarctique. Le Président de la XXXIIIe RCTA a remercié le Président pour ses mots de bienvenue et pour avoir réservé un moment dans son agenda pour cette occasion a n de montrer son soutien aux travaux de cette réunion. La Réunion a salué les remarques du Président.

Signature de l’accord de siège 11. Le 12 mai 2010, conformément à l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003), le Ministre des Affaires Étrangères de la République d’Argentine, Jorge Taiana, et M. Roberto Puceiro Ripoll, Président de la XXXIIIe RCTA, ont signé l’accord de siège du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique. Le Ministre des Affaires Étrangères s’est félicité de la con ance témoignée par les Parties au Traité en décidant de baser leur Secrétariat en Argentine. Le Président de la XXXIIIe RCTA a remercié l’Argentine pour les installations mises à disposition au titre de cet accord de siège. La Réunion a remercié le Ministre des Affaires Étrangères pour ses observations. 12. Une copie signée de l’Accord gure en annexe du présent Rapport (voir page 261). Les discours de M. Taiana et de M. Puceiro Ripoll gurent dans le Vol. 2, Partie III, section 1.

Point 2 – Election des membres du Bureau et création de groupes de travail

13. M. Ariel Mansi, Représentant de l’Argentine (Pays hôte de la XXXIVe RCTA) a été élu vice-président. Conformément à l’article 7 du règlement intérieur, M.

17 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Manfred Reinke, Secrétaire exécutif du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, a fait fonction de secrétaire de la réunion. M. Albert Lluberas, chef du Secrétariat du pays hôte, a fait fonction de secrétaire adjoint. M. Neil Gilbert, représentant de la Nouvelle-Zélande, a fait fonction de président du Comité pour la protection de l’environnement pour sa dernière année de mandat. 14. Trois groupes de travail ont été constitués comme suit : • Groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles ; • Groupe de travail sur le tourisme et les activités non gouvernementales ; • Groupe de travail sur les questions opérationnelles.

15. Les présidents suivants ont été élus pour présider les groupes de travail : • M. Richard Rowe de l’Australie pour le groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles ; • M. José Retamales du Chili pour le groupe de travail sur les questions opérationnelles ; • M. Evan Bloom des États-Unis d’Amérique pour le groupe de travail sur le tourisme et les activités non gouvernementales.

Point 3 – Adoption de l’ordre du jour et répartition des points qui y sont inscrits

16. L’ordre du jour suivant a été proposé : 1. Ouverture de la réunion 2. Élection des membres du bureau et création de groupes de travail 3. Adoption de l’ordre du jour et répartition des points qui y sont inscrits 4. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : rapports des Parties, observateurs et experts 5. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : questions de caractère général 6. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : examen de la situation du Secrétariat 7. Rapport du Comité pour la protection de l’environnement 8. Responsabilité : application de la Décision 1 (2005) 9. Sécurité et opérations dans l’Antarctique

18 1. Rapport nal

10. Année polaire internationale 2007-2008 11. Tourisme et activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique 12. Inspections effectuées en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement 13. Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques 14. Questions opérationnelles 15. Questions éducatives 16. Échange d’informations 17. Prospection biologique en Antarctique 18. Élaboration d’un plan de travail stratégique pluriannuel 19. Préparatifs de la XXXIVe réunion 20. Divers 21. Adoption du Rapport nal

17. Le Président a évoqué la demande exprimée par certaines Parties d’amender l’ordre du jour proposé de la réunion (SP 1 rev. 1) a n d’y ajouter un point portant spéci quement sur le changement climatique. Il a été souligné que le fait de mettre l’accent de façon spéci que sur le changement climatique dans l’ordre du jour irait dans la droite ligne de la recommandation de la Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) sur le changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010, à savoir que la RCTA traite le changement climatique comme un point distinct de l’ordre du jour. 18. La Réunion a convenu que le fait d’examiner le changement climatique n’impliquait pas de prendre en considération la politique en matière de changement climatique, qui est du ressort des Nations Unies et d’autres organismes, décidant plutôt d’étudier cette question a n de concentrer les débats sur les effets et les implications du changement climatique en Antarctique dans le cadre du Traité. La Réunion a convenu d’approfondir les débats en la matière lors du traitement du point 18 de l’ordre du jour. 19. La Réunion a adopté la répartition suivante des points de l’ordre du jour : • Plénière : points 1, 2, 3, 4, 7, 18, 19, 20 et 21 ; • Groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles : points 5, 6, 8 et 17 et révision des projets de mesures contenus dans le rapport du CPE, point 7 ;

19 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• Groupe de travail sur le tourisme : point 9 et 11 ; • Groupe de travail sur les questions opérationnelles : point 9, 10, 12, 13, 14, 15 et 16 ; • Le point 9 couvrant les aspects liés à la sécurité et aux questions opérationnelles sera traité en réunion conjointe entre le Groupe de travail sur le tourisme et le Groupe de travail sur les questions opérationnelles.

20. Les Parties ont également décidé de con er les projets d’instruments découlant des travaux du Comité pour la protection de l’environnement et des groupes de travail sur les questions institutionnelles et le tourisme, au groupe de travail sur les questions juridiques et institutionnelles, a n qu’il puisse en examiner leurs aspects juridiques et institutionnels.

Point 4 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : rapports des Parties, observateurs et experts

21. Conformément à la Recommandation XIII-2, les délégations ont été saisies des rapports suivants : des États-Unis d’Amérique, en sa qualité de dépositaire du Traité sur l’Antarctique et du Protocole ; du Royaume- Uni, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique ; de l’Australie, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique (CCAMLR) et dépositaire de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP) ; de la Commission pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique ; du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique (SCAR) ; et du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP). 22. Les États-Unis d’Amérique, en qualité de gouvernement dépositaire, ont fait rapport sur le statut du Traité sur l’Antarctique et du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, en notant que le Portugal avait adhéré au Traité le 29 janvier 2010 et que Monaco avait signé le Protocole le 1er juillet 2009 ; portant ainsi le nombre de Parties au Traité sur l’Antarctique à 48, et de Parties au Protocole à 34. (Voir Vol. 2, Partie III, section 2 où gure le rapport complet). 23. Les États-Unis d’Amérique ont noté que la Mesure 1 (2003) avait été approuvée par toutes les Parties consultatives et était entrée en vigueur le 6 octobre 2009. Les États-Unis d’Amérique ont également indiqué qu’en avril

20 1. Rapport nal

2010 trois Parties avaient demandé une prorogation concernant l’approbation de la Mesure 16 (2009). La Mesure 16 (2009) entrera en vigueur une fois que les trois Parties l’auront approuvée. Ils ont également vivement recommandé que des actions soient prises dans les meilleurs délais a n d’approuver les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions en souffrance et ont mis l’accent sur l’importance de cette question pour le bien du système du Traité. 24. L’Australie, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique, a indiqué qu’il n’y avait eu aucune nouvelle adhésion à la Convention depuis la XXXIIe RCTA (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 25. Le Royaume-Uni, en sa qualité de dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique, a annoncé qu’il n’y avait eu aucune adhésion à la Convention depuis la XXXIIe RCTA. Aucun phoque n’a été tué pendant la période comprise entre mars 2007 et février 2008. Le Royaume-Uni a remercié les Parties à la Convention qui ont respecté la date butoir annuelle du 30 juin pour faire rapport au SCAR et aux Parties contractantes sur les informations indiquées au paragraphe 6 des Annexes de la Convention (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 26. L’Australie, en sa qualité de dépositaire de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels a indiqué qu’il n’y avait pas eu de nouvelle souscription à l’Accord depuis la XXXIIe RCTA (voir Vol. 2, Partie III, section 2). 27. L’observateur de la CCAMLR a présenté le document IP 4 intitulé Rapport de l’observateur de la CCAMLR à la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique qui passe en revue les résultats de la XXVIIIe réunion de la CCAMLR qui s’est tenue à Hobart, Australie, en novembre 2009. Il a mis l’accent sur les mesures visant à améliorer la surveillance des pêcheries de krill et des résolutions liées à la Convention internationale sur l’assistance, au changement climatique et aux meilleurs outils scienti ques disponibles. Il a souligné les efforts constants déployés par la CCAMLR a n de protéger les écosystèmes marins vulnérables, la désignation de 94 000 km2 dans la région des Orcades du Sud comme aire marine protégée et la constitution d’un fonds pour soutenir le renforcement des capacités dans le domaine des sciences. Il a salué la contribution de M. Denzil Miller à la CCAMLR et au Système du Traité sur l’Antarctique depuis de nombreuses années et a indiqué qu’il espérait que cette étroite collaboration entre la CCAMLR et la RCTA se poursuivrait, en particulier pour ce qui est des résultats de l’atelier de travail CS-CAMLR-CPE de 2009.

21 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

28. Le Royaume-Uni a remercié la CCAMLR de son rapport, a souhaité la bienvenue au nouveau Secrétaire exécutif et s’est rallié aux remerciements adressés à l’ancien Secrétaire exécutif, M. Denzil Miller. Le Royaume-Uni a souligné l’intérêt particulier du Comité vis-à-vis des travaux de la CCAMLR concernant le changement climatique, la gestion spatiale et l’utilisation des meilleurs outils scienti ques. Il a également mis en exergue le document WP 44 rev. 1 intitulé Protection complémentaire pour les zones marines protégées désignées par la CCAMLR. 29. Le président du Comité scienti que pour la recherche en Antarctique a présenté le Rapport du SCAR (voir Vol. 2, Partie III, section 2) qui comprend les principales activités du SCAR depuis 2009 et qui sont également couvertes par d’autres points à l’ordre du jour. En décembre 2009, le SCAR a préparé un rapport sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) qui a été accueilli à l’échelle internationale avec grand intérêt. Ce rapport a également contribué à la RETA sur le changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010. Chaque année le SCAR continuera à actualiser ce rapport. En 2009, le SCAR a également été soumis à un examen externe et, en 2010, il adoptera un plan stratégique sur six ans. Le SCAR s’est félicité d’annoncer le nom du premier gagnant du Prix Martha Muse pour la Politique, M. Steven Chown, Afrique du Sud, qui recevra son prix à l’occasion de la Conférence de l’Année polaire internationale en juin 2010. Le Président du SCAR a en outre fait remarquer que M. Michael Sparrow était le nouveau Directeur exécutif après le départ à la retraite de M. Colin Summerhayes et que M. Renuka Badhe était le nouveau directeur exécutif. Il a rappelé que la prochaine Conférence scienti que ouverte du SCAR se tiendra du 3 au 6 août 2010 à Buenos Aires. À cet effet, il a noté que Monaco avait présenté sa candidature au SCAR, laquelle sera examinée lors de cette réunion. 30. La Secrétaire exécutive du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux a présenté le Rapport COMNAP (voir Vol. 2, Partie III, section 2) en faisant particulièrement référence à sa nouvelle constitution, à l’élection du nouveau Secrétaire exécutif, au nouvel emplacement actuel et à la nouvelle méthode de travail. Elle a remercié l’Australie, ancien siège du Secrétariat du COMNAP à Christchurch, Nouvelle-Zélande, qui est le siège actuel. Le COMNAP attendait avec impatience de pouvoir renforcer les partenariats avec d’autres organisations. Le COMNAP a présenté le document IP 76 Towards Improved Search and Rescue in the Antarctic, faisant of ce de rapport du deuxième atelier de travail sur les opérations de recherche et de sauvetage et a annoncé qu’il poursuivait ses travaux

22 1. Rapport nal

sur un plan stratégique de cinq ans en consultation avec le plan de travail du CPE et les demandes de la RCTA. Le COMNAP a également souligné l’importance d’un groupe de diffusion pour que les jeunes continuent à se mobiliser pour l’Antarctique et à s’y intéresser. 31. En ce qui concerne l’Article III-2 du Traité sur l’Antarctique, les Parties ont reçu les rapports de l’Organisation hydrographique internationale (OHI), de l’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) et de l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique (IAATO). Ces rapports gurent dans le Vol. 2, Partie III, section 3. 32. Le représentant de l’Organisation hydrographique internationale a présenté le document IP 51 intitulé Rapport de l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques ». Il a mis l’accent sur le résultat du séminaire sur l’hydrographie à l’occasion de la réunion annuelle du COMNAP qui s’est tenue à Punta Arenas, Chili, en août 2009, où deux activités ont été proposées et adoptées par le COMNAP. L’OHI a également mis en exergue l’importance de traiter des questions environnementales et scienti ques en plus des questions liées à la sécurité de la navigation et a noté que seules 67 cartes nautiques internationales sur 102 avaient été présentées à ce jour. L’OHI a rappelé qu’en dépit de la bonne volonté exprimée par les représentants du Traité sur l’Antarctique à différentes rencontres, dans les faits, la priorité nécessaire n’était pas encore accordée aux études hydrographiques et à l’élaboration de cartes nautiques de l’Antarctique. Cela a été re été dans les rapports analysés lors de la dernière réunion de la Commission Hydrographique sur l’Antarctique où seuls 7 membres de ladite commission sur 23 ont indiqué que quelques études hydrographiques systématiques avaient été menées au cours de la dernière saison. Il a aussi fait référence à la contribution de l’OHI à la RETA qui s’est tenue en Nouvelle-Zélande en décembre 2009. En n, il a noté que la 10e réunion de la Commission Hydrographique sur l’Antarctique sera organisée à Cambridge, Royaume-Uni, du 20 au 22 septembre 2010. 33. Après avoir remercié l’OHI de son rapport, l’Argentine a fait remarquer que l’île Géorgie du Sud ne devrait pas être incluse dans l’Annexe B car ce territoire ne fait pas partie de la zone du Traité sur l’Antarctique. 34. Le Royaume-Uni a indiqué qu’il pensait qu’il fallait continuer à concentrer les travaux hydrographiques sur les besoins des gens de mer a n qu’ils opèrent en toute sécurité, tout en convenant volontiers qu’il fallait augmenter la coordination des informations hydrographiques et scientifiques en

23 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Antarctique comme souligné dans le document WP 11 intitulé Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API. 35. La Nouvelle-Zélande a reconnu les contributions importantes de l’OHI vis-à-vis de la Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Le Chili a noté que les Parties n’accordaient pas la priorité aux besoins en termes de carte nautique et n’y répondaient pas rapidement. 36. Le représentant de l’Antarctic and Southern Ocean Coalition a présenté le rapport ASOC (IP 114). L’ASOC a noté avoir participé à plusieurs réunions cette année, y compris aux deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) et a indiqué soutenir les recommandations émanant de ces réunions. L’ASOC a souligné le besoin pour la RCTA d’adopter un code sur la navigation polaire pour tous les navires croisant dans l’océan Austral a n de garantir une réglementation signi cative et un contrôle du tourisme. L’ASOC a également attiré l’attention sur les problèmes liés à la pollution par les hydrocarbures, à la mise en œuvre de l’Annexe VI et à la protection de l’environnement en général. L’ASOC a aussi fait part de sa surprise face à l’absence de réponse à la Recommandation 2 de la Résolution 7 (2005) sur la prospection biologique. 37. Le représentant de l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique a présenté le Rapport annuel de l’IAATO (IP 112). Il a noté que les activités touristiques ont continué à baisser pendant la saison 2009-2010 en raison de la crise économique mondiale. En participant à deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA), du COMNAP, de la Commission hydrographique sur l’Antarctique de l’OHI et de l’OMI, l’IAATO a démontré son engagement dans sa mission de garantir un tourisme sûr et respectueux de l’environnement et a fait part du besoin de poursuivre la coopération avec les programmes nationaux, les ONG et les organismes scienti ques. Il a exprimé sa préoccupation face aux visites en Antarctique de groupes qui ne sont pas membres de l’IAATO et qui ne sont peut-être pas au fait du Protocole relatif à la protection de l’environnement et de l’importance des procédures mises en place par les autorités compétentes. Il a également invité les représentants des Parties au Traité à participer à la 21e réunion annuelle de l’IAATO qui se tiendra la semaine du 20 juin 2010 à Turin, Italie. 38. L’IAATO a noté qu’il y a eu deux évacuations liées aux activités touristiques au pôle Sud et a remercié les États-Unis d’Amérique pour son aide pendant ces incidents.

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Résultats de la RETA 39. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique qui s’est tenue à Wellington, Nouvelle-Zélande, du 9 au 11 décembre 2009. Elle a noté que les dix-sept recommandations de la RETA seraient traitées dans les groupes de travail correspondants. Vingt-deux délégués de dix-neuf Parties consultatives ont participé, ainsi que quatorze représentants d’organisations internationales incluant l’ASOC, le COMNAP, l’IAATO, l’OHI, l’OMI et l’OMT. Trente-et-un documents ont été soumis et présentés à la RETA. La Nouvelle-Zélande a remercié les présidents et vice-présidents de la RETA et le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique ainsi que le Secrétaire exécutif pour leur aide. 40. La Norvège a présenté le Rapport du Président de la RETA sur les implications du changement climatique sur la gestion et la gouvernance de l’Antarctique. Cette réunion a eu lieu à Svolvær, Norvège, du 6 au 9 avril 2010. Le rapport faisait état des débats préalables très utiles et constructifs qui ont eu lieu sur le changement climatique, comme point distinct de l’ordre du jour lors des réunions consultatives et exprimait un soutien vigoureux vis-à-vis des débats sur le changement climatique lors des prochaines réunions. Trente-six représentants de quinze Parties consultatives y ont participé, ainsi que huit experts invités et un représentant du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique. En tout, trois documents de travail et treize documents d’information ont été présentés et ont servi de base aux discussions. La Norvège a souligné que le rapport du SCAR et ses principales conclusions constituaient un outil important pour les travaux de la RETA. La Norvège a remercié le Royaume- Uni qui a conjointement fait fonction d’hôte de la RETA en Norvège, ainsi que le SCAR et le président du CPE pour leurs contributions à la réunion. 41. La Norvège a mis l’accent sur le fait que les recommandations de la RETA seraient traitées dans les groupes de travail correspondants, tout en les résumant brièvement de la façon suivante : • Les recommandations 1-3 ont souligné l’importance du changement climatique en Antarctique ; • Les recommandations 4-6 ont traité des émissions et de l’optimisation du rendement énergétique en Antarctique ; • Les recommandations 7-9 ont étudié les impacts sur les activités humaines en Antarctique ;

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• Les recommandations 10-17 ont débattu des besoins dans le domaine de la recherche et de la surveillance ; • Les recommandations 18-25 se sont concentrées sur la gestion de la nature ; • Les recommandations 26-29 ont examiné la coopération du Système du Traité sur l’Antarctique entre la RCTA et la CCAMLR ; • La recommandation 30 a suggéré d’inclure un point distinct de l’ordre du jour de la RCTA sur le changement climatique.

42. Le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique ont remercié la Nouvelle- Zélande et la Norvège pour avoir accueilli ces réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique. Ils ont reconnu que l’organisation de ce type de réunions et des travaux intersessions représentait un travail et un investissement considérables pour les pays hôtes et les participants. Ils ont encouragé ceux qui n’avaient pas pu participer à la RETA à étudier les recommandations gurant dans les rapports et sont convenus des observations faites sur l’importance des questions abordées, en particulier concernant le changement climatique et l’importance d’un code de navigation polaire. 43. L’ASOC s’est ralliée aux commentaires du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique en notant l’excellente organisation des travaux intersessions et en soulignant la nécessité pour la Réunion de suivre les recommandations de la RETA.

Protection et gestion marine spatiale 44. Le Royaume-Uni et la Belgique ont présenté le document WP 44 rev. 1 intitulé Protection complémentaire pour les zones marines protégées désignées par la CCAMLR, en proposant un mécanisme prévoyant l’interdiction pour tous les navires autres que les navires de pêche de déverser et de rejeter tout déchet que ce soit dans la zone marine protégée (ZMP) du plateau méridional des Orcades du Sud. Le document proposait également une option pour intégrer systématiquement les futurs travaux communs de la RCTA et de la CCAMLR dans la désignation d’un réseau de zones marines protégées d’ici 2012. Le Royaume-Uni a expliqué que le but du document consistait à mettre l’accent sur le besoin de développer un mécanisme pour permettre à la RCTA et à la CCAMLR d’adopter une approche harmonisée vis-à-vis de la protection de l’environnement marin. 45. Plusieurs Parties se sont résolument exprimées en faveur de la désignation du plateau méridional des Orcades du Sud comme ZMP par la CCAMLR,

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reconnaissant qu’il s’agirait ainsi d’un premier pas important vers le développement d’un réseau représentatif de zones marines protégées. 46. Les États-Unis d’Amérique ont déclaré partager la volonté de promouvoir le développement de zones marines protégées dans l’océan Austral et ont soutenu l’initiative de zone marine protégée des Orcades du Sud par la CCAMLR. Toutefois, ils ont exprimé leur profonde préoccupation concernant l’approche adoptée dans le document WP 44 rev. 1. Ils ont déclaré qu’ils pensaient que l’OMI était l’instance par excellence à même de réglementer la navigation, en particulier la question du déversement des déchets par les navires conformément à MARPOL, et ont noté que l’OMI pourrait xer des règles pour les navires battant n’importe quel pavillon et non pas uniquement pour ceux battant pavillon d’États Parties au Traité sur l’Antarctique. De plus, les États-Unis d’Amérique ont souligné qu’il serait souhaitable que la RCTA reçoive les conseils du CPE quant à savoir s’il était justi é d’étendre les restrictions environnementales aux navires autres que les navires de pêche avant que la Réunion ne prenne une telle décision. Les États-Unis d’Amérique ont également fait part d’un certain nombre de préoccupations d’ordre juridique par rapport au projet de mesure proposé. 47. L’IAATO a fait remarquer que l’adoption comme ZMP des Orcades du Sud constituait un nouveau jalon pour la CCAMLR. Même si l’IAATO comprenait l’intention du document, elle a demandé une précision quant au processus de consultation des parties prenantes concernant l’adoption de toute ZMP future par la CCAMLR qui comprendrait des restrictions pouvant s’appliquer selon les Parties aux navires autres que les navires de pêche, que ce soit directement par le truchement des mesures de la CCAMLR, ou par la suite, par le biais de la RCTA. 48. Certaines Parties ont exprimé leur préoccupation du fait que la procédure présentée dans la mesure proposée dans le document WP 44 rev. 1 étendrait les dispositions des ZMP de la CCAMLR à tous les navires autres que les navires de pêche dans les zones désignées, y compris les navires des Parties n’ayant pas adhéré au Traité, sans révision de la part de l’Organisation maritime internationale (OMI). D’autres Parties ont considéré qu’agir indépendamment de l’OMI entraînerait des problèmes d’ordre juridique. 49. De plus, certaines Parties ont suggéré que la mesure proposée soit soumise au CPE pour révision. Ainsi, la révision du CPE permettrait d’étudier les problèmes liés aux déversements et rejets de déchets des navires autres que les navires de pêche dans le cadre des débats sur la protection de l’environnement. Il a été noté qu’il ne s’agirait pas de remettre en question

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le bien-fondé de la ZMP désignée par la CCAMLR d’un point de vue environnemental. 50. Le Japon a salué les efforts du Royaume-Uni et de la Belgique pour compiler le document WP 44 rev. 1. Il a attiré l’attention des Parties sur le fait que le Protocole sur la protection de l’environnement prévoit des ZSPA (Article 3 de l’Annexe V du Protocole) et des ZGSA (Article 4 de l’Annexe V du Protocole) et qu’il s’agissait-là de la base statutaire sur laquelle la RCTA devait se fonder pour désigner toute zone à des ns de protection environnementale. Soulignant qu’il n’existe aucune dé nition de « zone marine protégée » dans le Traité sur l’Antarctique ou dans le Protocole sur la protection de l’environnement, le Japon a déclaré que toute considération de la part de la RCTA devait se fonder sur la base juridique mentionnée précédemment. À cet égard, le Japon a indiqué sa profonde préoccupation quant au fait que la mesure proposée constituerait une déviation des statuts et des méthodes prévalant au sein de la RCTA. 51. Le Japon s’est également déclaré préoccupé par la formulation de la mesure proposée. Par exemple, tout en tenant dûment compte du développement de la coopération entre le CPE et la CCAMLR, le Japon a souligné qu’il revenait au CPE de prendre l’initiative et d’orienter la RCTA quant à l’approbation de ZSPA et ZGSA, après avoir dûment pris en considération les observations de la CCAMLR, et non l’inverse. 52. Les Parties ont soutenu la mesure proposée en insistant sur le besoin de tirer le plus grand pro t du dynamisme insuf é par la CCAMLR en désignant une ZMP et ont offert leur soutien pour utiliser la mesure à cet effet. 53. Après des consultations informelles, le Royaume-Uni a noté que le sujet des ZMP devait être plus amplement débattu. Il a indiqué qu’il regrettait qu’il soit impossible de suivre plus avant la proposition du document WP 44 rev. 1 en raison des réserves émises par certaines délégations. Le Royaume-Uni a salué le travail de la CCAMLR relatif à la désignation des Orcades du Sud comme ZMP et a par ailleurs insisté sur son engagement vis-à-vis du développement d’une approche harmonisée dans le secteur marin. 54. Plusieurs Parties ont exprimé leur adhésion au travail de la CCAMLR en la matière et ont fait part de leur déception face à l’impossibilité de parvenir à un accord sur cette question à cette réunion. Certaines Parties ont salué la désignation des Orcades du Sud comme premier pas vers un réseau de ZMP et ont exhorté la RCTA à reconnaître le besoin d’une approche systématique pour la désignation de ZMP dans le cadre du système du Traité.

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Point 5 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : questions de caractère général

Règles s’appliquant à la participation des experts aux réunions des organismes de la RCTA 55. La France a présenté le document WP 45 Règles applicables à la participation d’experts aux réunions des organes de la RCTA qui soulignait le besoin de disposer de procédures permettant aux experts appartenant à des États qui ne sont pas Parties au Traité et à des organisations non gouvernementales ou aux experts indépendants de participer aux réunions des organismes de la RCTA pour y présenter des informations relevant de leur compétence ou de leur domaine de spécialisation. La France a noté que sa proposition ne modi erait pas la procédure pour effectuer les invitations. Le document proposait d’apporter des amendements aux articles 40 et 42 du règlement intérieur de la RCTA et de réviser l’intitulé de l’article 39. 56. La France a rappelé les dif cultés qui se sont posées lors de la XXXIIe RCTA où une présentation formelle a été faite par un représentant du Gouvernement du Libéria sur l’enquête menée à la suite du naufrage en 2007 du M/S Explorer, un navire battant pavillon libérien. Conformément au règlement intérieur en vigueur, même s’il avait été invité par la RCTA à présenter ses conclusions à la Réunion, le Libéria, un État qui n’est pas Partie au Traité, ne pouvait pas formellement intervenir lors de la réunion. Par conséquent, le Libéria a fait une présentation lors d’une séance informelle de la réunion qui n’a pas pu gurer dans le rapport de la XXXIIe RCTA. 57. De nombreuses Parties ont abondé dans le sens de cette proposition, certaines notant qu’il suf sait simplement d’apporter quelques corrections techniques aux amendements proposés, tandis que d’autres ont indiqué que, dans la mesure où la participation de tels experts avait un caractère exceptionnel, il n’était pas nécessaire d’amender le règlement intérieur et ont indiqué qu’elles préféraient que d’autres mesures soient envisagées. 58. Pour soutenir la proposition, le Royaume-Uni a aussi noté que dans l’exemple de la XXXIIe RCTA les dif cultés étaient également liées au calendrier des invitations, qui ne respectait pas le délai de 180 jours prévu à l’article 40 du règlement intérieur. 59. Pour soutenir la proposition de la France et a n de faire avancer les débats, les Pays-Bas ont proposé une autre rédaction qui donnerait lieu à un nouvel article :

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D’autres experts « 46 (bis) D’autres experts peuvent être invités à participer à la Réunion lors de l’examen d’un point spéci que. Les articles 36-46 s’appliquent mutatis mutandis. » 60. Les débats ultérieurs ont indiqué un soutien initial de la part de nombreuses Parties en faveur de la proposition ainsi révisée mais, à la suite de consultations informelles menées par la France, il s’est avéré qu’aucun texte consensuel ne pourrait être adopté lors de la XXXIIIe RCTA. De nombreuses Parties ont encouragé la France à poursuivre son travail en la matière. La France a fait part de sa volonté de poursuivre ses efforts pour parvenir à un texte consensuel sur cette question lors de la XXXIVe RCTA.

Révision des recommandations de la RCTA 61. L’Uruguay a présenté le document WP 20 Transmission au COMNAP de recommandations relatives aux questions opérationnelles, en proposant que la RCTA utilise les installations du COMNAP pour con rmer l’état des mesures relatives aux questions opérationnelles tel que souligné dans l’analyse du Secrétariat sur le statut des recommandations de la RCTA (SP 6). 62. Notant que l’Argentine et l’Allemagne présenteraient le document WP 51, consistant à faire une proposition plus large visant à poursuivre l’examen des recommandations de la RCTA, l’Uruguay a suggéré à la Réunion de conduire les débats sur cette question sur la base du document WP 51. 63. L’Argentine et l’Allemagne ont conjointement présenté le document WP 51 Une proposition portant maintien de l’examen des recommandations de la RCTA. Le document proposait l’établissement d’un Groupe de contact intersessions (GCI) pour réviser les documents SP 5 Examen des recommandations sur les zones et monuments protégés, SP 6 Examen des recommandations sur les questions opérationnelles et SP 7 Examen du statut des recommandations sur les questions relatives à l’environnement en Antarctique autres que la protection et la gestion des zones. Le GCI ferait rapport sur les détails de ses travaux à la XXXIVe RCTA. 64. Le Secrétaire exécutif adjoint a présenté les documents SP 5, SP 6 et SP 7 en faisant remarquer qu’ils avaient auparavant été soumis à la XXXIIe RCTA.

30 1. Rapport nal

65. Les Pays-Bas ont suggéré qu’une RETA, qui se tiendrait immédiatement avant la XXXIVe RCTA, serait susceptible de traiter avec diligence les questions juridiques et techniques qu’implique le fait de préciser la statut des recommandations adoptées depuis 1961. Le Chili a indiqué que, s’il soutenait les efforts consistant à préciser le statut des recommandations de la RCTA, il était toutefois important de conserver une archive de toutes les recommandations adoptées par la RCTA pour de futures consultations et pour contribuer à mieux comprendre le contexte du processus de décision passé de la RCTA. 66. Il y a eu un soutien général en faveur d’un GCI et/ou d’une RETA. L’Argentine a accepté d’organiser un GCI et la Réunion a convenu du mandat suivant : 1) Examiner et réviser le statut des recommandations relatives sur les points suivants : • Zones protégées et monuments • Questions opérationnelles • Questions environnementales autres que la protection et la gestion des zones

Les observateurs, comme stipulé dans l’article 2 du règlement intérieur et les experts invités à la RCTA, comme stipulé à l’article 39 du règlement intérieur et le Rapport nal de XXXIIe RCTA (paragraphe 333), seraient invités à y participer. Les travaux menés par le Secrétariat et présentés dans les documents SP 5, SP 6 & SP 7 seront examinés. 2) Élaborer un plan de travail a n d’examiner chacun des référencés antérieurement. 3) Fournir un rapport initial relatif au statut à la XXXIVe RCTA contenant une proposition a n de dé nir les recommandations qui seraient considérées comme n’étant plus valables et une suggestion a n d’obtenir les conseils du CPE.

Manuel sur le système du Traité sur l’Antarctique 67. Le Secrétaire exécutif a noté que la Mesure 1 (2003) demandait au Secrétariat, sous la direction de la RCTA, de se charger de la mise à jour du Manuel sur le système du Traité sur l’Antarctique. Il a présenté le document SP 8 Le Manuel du Système du Traité sur l’Antarctique qui présentait un projet

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de description du Volume 1. Cette description avait été distribuée durant la période intersessions. Les observations envoyées par les quatre Parties ayant répondu au Secrétariat exprimaient des points de vue divergents, certaines allant jusqu’à remettre en question le besoin de préparer une nouvelle édition du Manuel. 68. Le Secrétaire exécutif a noté que la structure proposée du Manuel serait différente des versions précédentes dans la mesure où celui-ci ne ferait plus of ce d’archive centrale renfermant toutes les mesures. Les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions de la RCTA seraient en revanche disponibles sur le site Web du Secrétariat. 69. Tout en remerciant le Secrétariat du document SP 8, l’Argentine a noté que l’inclusion dans l’Appendice 1 de l’historique et des commentaires d’introduction pourrait donner lieu à un désaccord ou à des interprétations divergentes. Par exemple, à son sens, le quatrième paragraphe du Chapitre I .1 était contradictoire et le premier paragraphe du Chapitre III. 1 contenait des informations erronées d’un point de vue historique et juridique. De plus, l’Argentine a rappelé que bien avant 1819 les chasseurs de phoques du Río de la Plata avaient des activités commerciales dans les îles Shetland du Sud. 70. Le Chili a présenté le document WP 66 Considérations du Chili sur le manuel du système du Traité sur l’Antarctique, af rmant que le Manuel contribuait à mieux comprendre le fonctionnement du Traité sur l’Antarctique. Le Chili a fait remarquer qu’il avait distribué une première version du manuel en espagnol intitulée « Manuel sur la théorie et la pratique du Système Antarctique » aux Parties consultatives lors de la XVIe RCTA (Bonn, 1991). Le Chili a proposé que le Manuel de la RCTA soit révisé en utilisant le Manuel de 1991 comme modèle général. 71. Le Chili a suggéré d’intituler le nouveau Manuel de la RCTA « Manuel sur la théorie et la pratique du Système Antarctique » et d’inclure quatre volumes divisés en fonction des sujets. Le Manuel serait pratique et permettrait de mieux comprendre l’histoire et le contexte du Système du Traité sur l’Antarctique et de la RCTA. Le Chili a proposé d’établir une liste de toutes les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions ainsi que des extraits du Rapport nal de la RCTA en fonction de chacun des quatre domaines étudiés. Il a également suggéré de réduire les frais d’impression du Manuel en se limitant à une version électronique sur le site Web, laissant ainsi le soin aux Parties d’imprimer et de distribuer à leur discrétion les versions sur support papier.

32 1. Rapport nal

72. Le Chili a indiqué qu’il préparerait une version d’un Manuel de poche pilote sur le tourisme qu’il soumettrait pour considération à la XXXIVe RCTA. 73. Certaines Parties ont soutenu qu’il n’était pas nécessaire de faire un Manuel dans la mesure où le site Web du Secrétariat représentait une base de données complète du matériel sur l’Antarctique. Plusieurs Parties ont exprimé leur préoccupation quant à la dif culté qui pourrait éventuellement se poser pour convenir de références historiques acceptées par tous. Les Parties ont également discuté du public ciblé par ce Manuel, des coûts de production et des limites concernant les ressources du Secrétariat pour préparer un texte signi catif du point de vue de la quantité comme de la qualité qui comprendrait les Mesures, Décisions et Résolutions de la RCTA ainsi que des extraits des rapports passés de la RCTA liés à l’adoption de chaque Mesure. 74. Les Pays-Bas ont indiqué ne pas réellement saisir la nécessité de présenter un Manuel de l’ampleur de celui proposé dans le document WP 66. Ils ont dit préférer un « Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique ». Il s’agirait d’un petit livret de poche, pratique, qui contiendrait les textes de base, le règlement intérieur, le règlement nancier, le statut du personnel et les listes de Parties au Traité. Les frais de production du livret seraient moindres et les Parties auraient la possibilité de l’acheter. Celui-ci serait également disponible sur le site Web du Secrétariat. 75. L’Argentine a noté que si l’option du recueil était retenue, la version électronique sur le site Web devrait inclure les textes juridiques adoptés par les organismes du Traité sur l’Antarctique. L’Argentine a également proposé que « les archives législatives » des procès-verbaux de la RCTA et du CPE, tels qu’ils gurent dans le document, soient incluses sur le site Web du Secrétariat. Les archives du CPE pourraient s’avérer très utiles car elles illustrent le processus d’évolution qui a eu lieu pour parvenir aux normes actuelles. Il serait bon de diffuser ce type de contenus car cela contribuerait à une plus grande compréhension et transparence, contrairement à ce qui se produit parfois dans d’autres fora où l’accès à certains fragments de documents est en permanence limité. Plusieurs Parties se sont exprimées en faveur de la proposition d’« archives législatives ». 76. Le Chili a fait une distinction entre le contenu du Manuel, qui était le propos de sa proposition, et la proposition faite par les Pays-Bas qui, en réalité, faisait référence à un Recueil des textes de base. Le Chili a ajouté qu’il disposait de plusieurs recueils sur différents sujets qu’il mettrait à la disposition du Secrétariat.

33 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

77. Les États-Unis d’Amérique et plusieurs Parties ont exprimé leur soutien en faveur d’un recueil de poche et d’un document de référence pratique. Certaines Parties ont également souligné l’intérêt d’un manuel plus complet proposé par le Chili. D’autres Parties se sont interrogées sur la nécessité de préparer un Manuel étant donné que le site Web abonde d’informations complètes. 78. Le Japon a souligné qu’il encouragerait le Secrétariat à étoffer les informations contenues sur le site Web. Il a également indiqué être disposé à se rallier au consensus émergent sur la proposition des Pays-Bas. Il a parallèlement déclaré que, de son point de vue, si les frais d’impression des versions sur support papier devaient être assumés par le budget du Secrétariat, ils devraient alors l’être dans le cadre du budget actuel proposé et que la RCTA pourrait par la suite revoir l’utilité d’imprimer des versions sur support papier. 79. L’Australie a souhaité obtenir une con rmation quant au fait de savoir si le matériel contenu dans le recueil sur format papier serait identique au matériel correspondant sur le site Web. La Réunion a con rmé que ce serait en effet le cas. 80. Après de plus amples discussions, les Pays-Bas et les États-Unis d’Amérique ont proposé un projet de décision sur le « Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique » qui a été adoptée comme Décision 1 (2010). 81. L’Argentine a fait la déclaration suivante : « Concernant les références erronées relatives au statut territorial des Îles Malouines, l’Île Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud faites dans les documents disponibles lors de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, l’Argentine rejette toute référence à ces îles comme entités séparées du territoire national, ce qui leur donnerait un statut international qu’elles n’ont pas. De plus, elle rejette le registre maritime utilisé par les autorités britanniques qui en auraient prétendument la responsabilité et toute autre action unilatérale entreprise par de telles autorités coloniales qui ne sont pas reconnues par l’Argentine. Les Malouines, l’Île Géorgie du Sud, l’Île Sandwich du Sud et les zones maritimes correspondantes font partie intégrante du territoire national argentin, sont sous occupation britannique illégale et font l’objet d’un con it concernant la souveraineté entre la République d’Argentine et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord ».

34 1. Rapport nal

82. En réponse, le Royaume-Uni a déclaré n’avoir aucun doute quant à la souveraineté sur les Îles Falkland, l’Île Géorgie du Sud, l’Île Sandwich du Sud et leurs zones maritimes environnantes, comme le savent tous les délégués présents. À cet égard, le Royaume-Uni n’a aucun doute quant au droit du gouvernement des Îles Falkland d’utiliser un registre maritime pour les navires battant pavillon du Royaume-Uni. 83. L’Argentine a rejeté la déclaration du Royaume-Uni et a réaf rmé sa position juridique.

Point 6 – Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : examen de la situation du Secrétariat

Rapport du Secrétariat pour l’exercice 2009/2010 84. Le Secrétaire exécutif a remercié l’Argentine, en tant que pays hôte du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, pour son soutien permanent. Il a également exprimé sa reconnaissance vis-à-vis de son prédécesseur, Jan Huber, et de toutes les Parties, pour leur soutien et leur orientation concernant sa nomination. 85. Le Secrétaire exécutif a présenté un bref aperçu des travaux du Secrétariat pendant l’année passée (SP 2 rev. 1 Rapport du Secrétariat pour l’exercice 2009-2010). Il a passé en revue les activités qui avaient eu lieu, en insistant en particulier sur la réduction des coûts budgétaires. Il a également noté que des progrès avaient été accomplis concernant l’actualisation du manuel des délégués, la traduction des lignes directrices et la mise à disposition d’un soutien technique pour les trois groupes de contact intersessions (GCI) de la RCTA et les quatre groupes de contact intersessions du CPE, sans oublier le soutien apporté à la Norvège et aux Pays-Bas comme pays hôtes des deux Réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA). 86. Le Secrétaire exécutif a noté que 15 Parties consultatives avaient pleinement utilisé le système électronique d’échange d’informations (SEEI). Il a fait rapport sur la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme avancé de rapport, tel que demandé par plusieurs Parties. 87. Le Royaume-Uni a souligné l’importance pour les Parties de disposer d’une base de données régulièrement actualisée contenant les Recommandations, Mesures, Décisions et Résolutions.

35 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

88. Le Secrétaire exécutif a noté l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003) le 6 octobre 2009 permettant au Secrétariat du Traité sur l’Antarctique d’être pleinement opérationnel plutôt que provisoire. Il a souligné qu’il avait eu l’honneur de recevoir le Président du Parlement norvégien au Secrétariat le 16 avril 2010.

Questions nancières 89. Le Secrétaire exécutif a noté qu’il y avait eu quelques problèmes concernant la tenue des comptes du Secrétariat pour l’exercice 2008/2009 et 2009/2010 en raison de changements dans le personnel. 90. Le Secrétaire exécutif a présenté le rapport nancier véri é pour 2008/2009 (en annexe du document SP 2 rev. 1) qui indiquait dans ses conclusions : « À notre avis (…), les rapports nanciers présentent, dans presque tous les aspects matériels, la position nancière du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique en date du 31 mars 2009 et ses résultats nanciers pour la période s’achevant à cette date conformément aux Normes comptables internationales et aux règles spécifiques s’appliquant aux Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique ». 91. Le Secrétaire exécutif a fait état de la dif culté à présenter un rapport entièrement soumis à un audit à la XXXIIe RCTA et à la XXXIIIe RCTA car les dates de n d’exercice de chacune de ces années étaient très proches de celles des réunions respectives. Il a espéré qu’il n’y aurait pas de problème en 2011 en raison de la date ultérieure proposée pour la XXXIVe RCTA. 92. Le Secrétaire exécutif a attiré l’attention de la Réunion sur le rapport du commissaire aux comptes, en annexe du document SP 2 rev. 1 et a fait part de son intention d’améliorer la gestion des nances pour aller dans le sens des commentaires du commissaire aux comptes. 93. Le Secrétaire exécutif a noté que dans le Rapport nal 2009/2010, le rapport provisoire faisait état d’une diminution des dépenses budgétaires, en dépit de plusieurs déviations par rapport à la ligne budgétaire xée. Il a remercié les Parties d’avoir pris note de la restriction de mots pour la soumission des documents, tel que demandé au paragraphe 2 de la Décision 3 (2009). Le respect de cette disposition a énormément contribué à réduire les frais d’impression. 94. Le Secrétaire exécutif a noté que la dernière page du rapport indiquait que toutes les Parties avaient envoyé leurs contributions, à l’exception de

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l’Ukraine, du Brésil et du Chili. Le Chili, l’Ukraine et le Brésil ont fait savoir qu’ils allaient procéder au paiement dans un avenir proche. 95. La Réunion a remercié le Secrétaire exécutif pour ses efforts sur les questions nancières et pour sa détermination pour maintenir les coûts au plus bas.

Progrès du Secrétariat 96. Le Secrétaire exécutif a présenté les éléments saillants du document SP 3 rev. 2 Programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011 liés au soutien de la RCTA et du CPE, à l’échange d’informations, aux documents, aux relations publiques, à la gestion et aux nances. Il a fait rapport sur les progrès enregistrés dans tous ces domaines. 97. Le Secrétaire exécutif a déclaré que le Secrétariat poursuivait ses efforts pour compléter ses archives et a remercié l’Australie de lui avoir fourni un document datant de 1964. Le Secrétaire exécutif a souligné le fait que les documents de recherche fournis par les Parties permettaient d’améliorer la collecte de données et que le Secrétariat se félicitait du nombre de formulaires électroniques reçus. Le Secrétaire exécutif a ajouté que le Secrétariat espérait recevoir davantage de documents of ciels dans les trois langues du Traité autres que l’anglais. 98. Évoquant le Statut du Personnel 10.4, le Secrétaire exécutif a noté le besoin d’être plus précis dans les procédures de véri cation et a souligné la nécessité d’apporter les informations pertinentes pour expliquer le non-paiement des versements à la cessation de service de l’ancien Secrétaire exécutif. Conformément à la réglementation, les cadres, au moment de la cessation de services, reçoivent une indemnité correspondant à un mois pour chaque année de service, à partir de la deuxième année. Il semblerait qu’un accord ait été convenu entre l’ancien Secrétaire exécutif et la Réunion, à savoir que pour motifs personnels, il ne recevrait pas ledit paiement ; cependant, cet accord ne gure dans aucun document. En l’absence de document attestant du renoncement de l’ancien Secrétaire exécutif à ce paiement, la Réunion a suggéré qu’une note écrite sur ce sujet serait utile. Le Secrétaire exécutif est convenu, pour des questions de véri cation, de prendre contact avec l’ancien Secrétaire exécutif pour parler de cette question et de con rmer, par écrit, sa décision de renoncer à un versement de cessation de service. 99. Il y avait une ambigüité dans le Statut du Personnel 10.4, quant à savoir si le versement d’une cessation de service devrait inclure un mois de salaire pour la première année de service ou seulement à partir des années suivantes. Le

37 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

statut était identique à celui de la CCAMLR. Dans les faits, la CCAMLR a suivi la première interprétation. Conformément à l’Article 12.1, le Secrétaire exécutif a requis les orientations de la RCTA sur cette question. 100. Après avoir analysé avec soin la question et avoir noté de légères différences dans les différentes versions linguistiques du Statut du Personnel, la RCTA a convenu que le droit aux versements s’appliquait au titre de l’Article 10.4 après une année entière de service qui, pour des questions de calcul, comprenait la première année. De plus, après la première année, il fallait calculer les versements pour toute période inférieure à une année entière au pro rata. En outre, la RCTA a convenu que l’Article 10.4 s’appliquait à toutes les cessations de service des cadres, en tenant dûment compte des mises en garde stipulées à l’Article 10. 101. Le Secrétaire exécutif a indiqué qu’il souhaitait renouveler le contrat du Secrétaire exécutif adjoint. Le Secrétaire exécutif a également soulevé la question de la pertinence de promouvoir le poste d’aide-comptable du Secrétariat en le passant à celui de cadre nancier car le déclassement était temporaire et les responsabilités de ce poste comprenaient non seulement les ux de trésorerie mais aussi la budgétisation, le droit scal et d’autres responsabilités. 102. La Réunion a con rmé sa con ance au Secrétaire exécutif adjoint et a salué la volonté du Secrétaire exécutif de renouveler son contrat pour une période de trois ans. Une Partie a noté qu’avec ce prolongement de trois ans, le contrat du Secrétaire exécutif adjoint arriverait à échéance la même année que la n du premier mandat du Secrétaire exécutif. 103. La Réunion s’est aussi exprimée en faveur de la demande du Secrétaire exécutif de passer le poste d’aide-comptable de G3 à G2 et de réviser l’intitulé du poste a n de le nommer « responsable des nances ». 104. Le Secrétaire exécutif a noté qu’avec l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003), le budget pour 2010/2011 serait supérieur à celui des années précédentes car le Secrétariat assumerait la charge des coûts de traduction et d’interprétation de la réunion qui, auparavant, étaient couverts par le gouvernement hôte.

Projet de programme de travail du Secrétariat pour l’exercice 2010/2011 105. Concernant le système électronique d’échange d’informations (SEEI), le Royaume-Uni a demandé s’il existait des entraves quelconques à utiliser

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pleinement le nouveau système en ligne mis en œuvre. Le Secrétaire exécutif a noté qu’au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs, de retours d’informations et d’informations soumises au système augmenterait, l’accessibilité et l’ef cacité du système en ferait tout autant. Le Secrétaire exécutif a encouragé les Parties à utiliser le système et a noté que tous les utilisateurs pouvaient actuellement l’utiliser. Le Secrétaire exécutif a demandé aux utilisateurs du SEEI ce qu’ils en pensaient. Il a spéci quement souligné l’utilité du système pour les informations liées au tourisme ainsi que pour celles qui ne le sont pas. 106. La France a salué les efforts visant à établir des réglementations, des textes législatifs et d’autres lignes directrices pour l’Antarctique plus larges et accessibles au grand public. Elle a suggéré de mettre en place des liens entre le site Web du Secrétariat et les sites Web nationaux des Parties au Traité a n que tous les visiteurs de l’Antarctique puissent mieux connaître leurs obligations. La France a proposé d’aider le Secrétariat dans cette tâche.

Budget proposé 2010/2011, budget prévisionnel 2011/2012 et plani cation nancière pour les exercices suivants 107. Le Secrétaire exécutif a noté qu’un appel d’offres serait lancé concernant le recrutement de traducteurs. Il a indiqué qu’il désirait avoir la meilleure qualité de traduction et d’interprétation disponible pour les réunions. L’appel d’offres serait lancé immédiatement après la XXXIIIe RCTA et s’achèverait pendant l’automne méridional, a n d’assurer la plus grande transparence et de garantir l’optimisation des ressources. 108. La Réunion a salué la détermination du Secrétaire exécutif de maintenir les coûts au plus bas. Le Japon a indiqué que le budget 2011/2012 devrait rester au même niveau qu’en 2010/2011, à l’exception de l’augmentation engendrée par l’entrée en vigueur de la Mesure 1 (2003). 109. Le Pérou a suggéré au Secrétariat de chercher des sources de nancement externes a n de ne pas dépendre uniquement des contributions des Parties au Traité. Le Pérou a considéré que les intérêts des ONG et du secteur privé pouvaient constituer une option de nancement potentielle. Il a également noté que, même si cela pourrait éventuellement permettre de réduire les contributions des Parties, le budget pourrait toutefois augmenter. 110. Le Secrétaire exécutif a répondu que, eu égard à l’importance de maintenir l’indépendance du Secrétariat et de la RCTA, il aurait besoin de disposer d’orientations claires de la part de la RCTA avant d’envisager ce type d’option.

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111. La Bulgarie a proposé d’apporter des modi cations techniques aux lignes directrices pour la soumission, la traduction et la distribution des documents à la RCTA et au CPE, permettant ainsi de réduire les frais de traduction des documents d’information. Si de nombreuses Parties ont soutenu cette proposition, d’autres ont considéré qu’il fallait continuer à analyser cette question plus avant. 112. La Réunion a pris note des états véri és des comptes pour l’exercice 2008/2009 qu’elle a adopté. À la suite de discussions par un groupe de contact informel à composition non-limitée, le budget révisé pour 2010/2011 et le budget prévisionnel pour 2011/2012 présenté dans le document SP 3 rev. 2 ont été adoptés et la Réunion a adopté la Décision 2 (2010). Le document SP 3 rev. 2 contenait également les projections du Secrétaire exécutif pour un état prévisionnel pour l’exercice 2012/2013. 113. La Réunion a demandé au Secrétariat d’élaborer un pro l de budget prévisionnel pluriannuel pour la XXXIVe RCTA dans le but de laisser constants les éléments prévisibles contenus dans le budget sur une période de cinq ans. Cela contribuerait à étayer les débats futurs entre les Parties sur l’utilisation potentielle du fonds de roulement pour gérer les uctuations de ces éléments du budget, par exemple, les frais de voyage. Le Royaume-Uni a encouragé le Secrétariat à soumettre ce budget prévisionnel en respectant les délais recommandés pour les documents devant être traduits.

Point 7 – Rapport du Comité pour la protection de l’environnement

114. M. Neil Gilbert, Président du Comité pour la protection de l’environnement, a présenté le rapport de la XIIIe réunion du CPE (voir page 133). Le CPE a examiné 48 documents de travail, 69 documents d’information et 4 documents du Secrétariat (la liste complète des documents gure dans l’Annexe I du rapport de la XIIIe réunion du CPE).

Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE (point 3 de l’ordre du jour du CPE) 115. Le CPE a souligné l’intérêt constant de disposer d’un plan de travail quinquennal articulé autour de priorités comme outil ef cace pour orienter ses travaux et administrer sa charge de travail. Le CPE a aussi encouragé la RCTA à tirer parti de son expérience pour analyser un plan stratégique pluriannuel pour la RCTA.

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116. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont souligné l’utilité du plan de travail quinquennal du CPE et les améliorations qui s’en sont suivies en termes de qualité et d’ef cacité dans les travaux du CPE.

Fonctionnement du CPE (point 4 de l’ordre du jour du CPE) 117. Le Secrétariat a fait rapport sur le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) (accessible sur Internet) conçu comme un mécanisme pour l’échange d’informations entre les Parties en vertu de l’Article 17 du Protocole. Le Comité a noté qu’entre les XIIe et XIIIe réunions du CPE, 60% des Parties seulement avaient contribué en apportant des informations. Le Président du CPE avait instamment prié les Parties d’assurer une utilisation à 100% d’ici la XXXIVe RCTA. 118. Le Royaume-Uni a fait part de sa préoccupation sur le fait que les Parties n’utilisent pas entièrement le SEEI et les ont exhortées à respecter pleinement l’engagement d’utiliser totalement le SEEI l’année prochaine. 119. Le CPE avait examiné le règlement intérieur. La Réunion a convenu de réviser l’article 15 du règlement intérieur du CPE et a adopté la Décision 3 (2010) (voir page 353).

Évaluation d’impact sur l’environnement (point 6 de l’ordre du jour du CPE) 120. Le CPE avait examiné un rapport présenté par la Fédération de Russie a n de tenir le CPE informé de l’évolution du projet de forage du Lac Vostok, comprenant les réponses de la Fédération de Russie aux observations faites sur le projet d’évaluation globale relatif audit projet et soumis lors de la VIe réunion du CPE. 121. À la demande de la RCTA, le CPE a examiné le rapport de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, en prêtant une attention particulière aux Recommandations 11, 12, 13 et 14 dudit rapport. Le CPE a approuvé l’évaluation des aspects environnementaux de la gestion du tourisme maritime mentionné dans la Recommandation 11 de la RETA (appendice A du document WP 28 (Australie)) et a convenu de le transmettre à l’étude sur le tourisme du CPE en suggérant de l’élargir a n d’identi er le niveau de risque associé aux différents aspects environnementaux. Concernant la Recommandation 12, le CPE a souligné le large éventail de données actuellement compilées par le truchement de son étude sur le tourisme et a indiqué qu’il fournirait des informations complémentaires à la RCTA sur cette question lorsqu’il présenterait l’étude à la XXXIVe RCTA. Concernant

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les Recommandations 13 et 14, le CPE a souligné l’importance de la coopération entre les Parties et les Programmes nationaux a n d’essayer de mettre en place des plans d’urgence pour faire face à des incident maritimes de grande ampleur, conformément à l’Article 15 du Protocole. 122. La Nouvelle-Zélande a salué les recommandations du CPE et a souligné, en particulier, l’importance de développer des plans d’urgence pour les incidents maritimes de grande ampleur tels que les déversements d’hydrocarbures. 123. Pour répondre à un commentaire du Royaume-Uni, le Président a précisé que les travaux prévus par le CPE visant à développer davantage l’évaluation contenue dans l’appendice A du document WP 28 s’appliqueraient à la navigation en général et pas uniquement au contexte de l’étude sur le tourisme du CPE. 124. Le CPE a souligné les progrès réalisés dans l’étude sur le tourisme, en notant qu’en raison de la complexité du projet et des dif cultés importantes qui se posent pour obtenir des données et des informations ables sur lesquelles fonder l’étude (en particulier concernant le tourisme hors IAATO), ce dernier n’avait pu être achevé à temps pour la XIIIe réunion du CPE. La pénurie d’informations sur les activités liées à la navigation de plaisance en Antarctique a été notée. Si les voiliers de plaisance représentent un pourcentage réduit des opérateurs en Antarctique, beaucoup de voiliers de plaisance pénètrent, sans autorisation, dans les eaux de l’Antarctique et le CPE a souligné que leur impact (même s’il est rare) pourrait être signi catif. Les Parties ont été instamment priées de fournir des informations sur les activités liées à la navigation de plaisance pour aider le CPE dans son étude sur le tourisme. Le CPE a volontiers accepté l’offre de la Nouvelle-Zélande de continuer à diriger cette étude. 125. Les États-Unis d’Amérique ont salué les efforts de la Nouvelle-Zélande pour coordonner l’étude sur le tourisme du CPE. 126. Le CPE a envisagé un projet de lignes directrices pour réduire au maximum la pollution lumineuse des stations et des navires a n de limiter les collisions avec les oiseaux, en notant que l’IAATO disposait de lignes directrices a n de réduire le nombre d’oiseaux qui viennent se poser sur leurs navires. Les Parties ont été invitées à essayer volontairement et à mettre en œuvre les lignes directrices par le biais de leurs programmes nationaux et à envisager de rassembler les données relatives aux collisions d’oiseaux a n de continuer à examiner cette question.

42 1. Rapport nal

Plans de protection et de gestion des zones (point 7 de l’ordre du jour du CPE) 127. Le Comité a révisé 15 plans pour la gestion de zones protégées ou gérées. L’un d’entre eux avait été soumis à l’examen du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et 14 plans de gestion révisés avaient été directement soumis à la XIIIe réunion du CPE. 128. La Réunion a accepté les conseils du CPE et adopté les Mesures suivantes sur les zones protégées et gérées : • Mesure 1 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 2 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 3 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes) : Plan de gestion révisé • Mesure 4 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 5 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 6 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola) : Plan de gestion révisé • Mesure 7 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) : Plan de gestion révisé • Mesure 8 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 9 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 10 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross) : Plan de gestion révisé • Mesure 11 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink) : Plan de gestion révisé

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• Mesure 12 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud) : Plan de gestion révisé • Mesure 13 (2010) : Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac. Robertson) : Plan de gestion révisé • Mesure 14 (2010) : Zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) : Plan de gestion révisé

129. Notant que des changements substantiels avaient été proposés pour le plan de gestion de la ZSPA 126 pour la péninsule Byers, le CPE a décidé de con er le plan de gestion au Groupe subsidiaire sur les plans de gestion pour révision intersessions. 130. Le CPE a examiné le rapport du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion relatif à ses travaux, conformément à son quatrième mandat, a n d’améliorer les plans et les procédures de gestion pour leur examen intersessions. Conformément à l’engagement pris lors de la XIe réunion du CPE (2008), le CPE avait révisé l’ef cacité du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et convenu que le groupe avait été extrêmement ef cace pour fournir des conseils sur les plans de gestion correspondant à l’examen intersessions et, d’une manière plus générale, sur les améliorations à apporter aux plans de gestion et à la procédure pour leur examen intersessions. 131. Le CPE a adopté un objectif à long-terme, à savoir « s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments appropriés et soient clairs, cohérents et susceptibles d’être ef caces » et, partant, a élargi le mandat du Groupe subsidiaire sur les plans de gestion pour ajouter une fonction a n de développer et de suggérer des procédures susceptibles de contribuer à atteindre cet objectif à long-terme (Appendice 1 du Rapport de la XIIIe réunion du CPE). Le CPE a souscrit au plan de travail proposé pour le Groupe subsidiaire sur les plans de gestion (Appendice 2 du Rapport de la XIIIe réunion du CPE) qui comprenait les travaux de révision du guide pour l’élaboration de plans de gestion pour les deux prochaines années. 132. Le Royaume-Uni a noté l’ef cacité croissante du CPE grâce aux travaux effectués par le Groupe subsidiaire sur les plans de gestion et a souligné le fait que ce dernier béné cie de la large participation des Parties au Traité. 133. Acceptant le conseil du CPE, la Réunion a convenu d’ajouter un nouveau site à la liste des sites et monuments historiques relevant de la Mesure 3 (2003) et a adopté la Mesure 15 (2010) (voir page 307) :

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Les sites et monuments historiques de l’Antarctique : plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo. 134. Le CPE a adopté quatre nouvelles lignes directrices pour les sites de l’île Torgersen, l’île Danco, la pointe Damoy et Seabee Hook et les a transmises pour adoption à la Réunion, en soulignant qu’une fois adoptées, les lignes directrices pour les sites et/ou les procédures des opérateurs nationaux seraient en place pour les 20 sites de débarquement les plus visités en Antarctique. 135. Le Royaume-Uni s’est rallié à ce sentiment et a remercié le CPE pour ses travaux. 136. La Réunion a adopté la Résolution 1 (2010) (voir page 369) : Lignes directrices pour les visites de sites. 137. Le CPE a examiné les travaux du Groupe de contact intersessions (GCI) créé a n de réviser le guide général du visiteur¬¬, y compris celui contenant la Recommandation XVIII-1. Le CPE a reconnu qu’il fallait continuer à analyser plus avant cette question et a désigné l’Australie comme siège du prochain GCI. Le mandat est contenu dans le Rapport du CPE. 138. Le Royaume-Uni a encouragé toutes les Parties à œuvrer a n que la Recommandation XVIII-1 (1994) entre en vigueur. 139. Le CPE a révisé la méthodologie pour évaluer les impacts cumulatifs occasionnés par les activités des opérateurs nationaux en Antarctique ainsi que les moyens pour estimer le concept de l’empreinte humaine en Antarctique. Le CPE a convenu qu’il s’agissait d’un problème sérieux et a encouragé ses Membres à œuvrer de concert pendant la période intersessions a n de présenter de nouveaux documents au XIVe CPE susceptibles d’aider à mieux comprendre le terme d’« empreinte humaine » et de fournir de nouvelles données et informations à même d’être utilisées pour déterminer les impacts humains en Antarctique. 140. Le CPE a reconnu le calendrier du CS-CAMLR a n d’entreprendre des actions pour élaborer un réseau de zones marines avant la date butoir xée à 2012 et a re été le calendrier dans le plan de travail quinquennal du CPE, en notant qu’il mandaterait le cas échéant des observateurs aux réunions et ateliers de la CCAMLR. Le CPE a aussi salué les progrès de la CCAMLR a n d’offrir une protection à une zone marine dans les Orcades du Sud et a encouragé l’identi cation d’autres zones dans les 11 zones prioritaires approuvées par le CS-CAMLR et le CPE.

45 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

141. Le Japon a déclaré que ce problème avait été débattu sous le point 4 de l’ordre du jour. Il a noté que, selon lui, le CPE a encouragé le CS-CAMLR à travailler a n d’identi er d’autres zones. De plus, il a noté que le mot « approuver » n’apparaissait pas dans le Rapport nal de la XXXIIe RCTA dans le contexte des relations entre les 11 zones prioritaires, d’un côté, et du CS-CAMLR et du CPE, de l’autre, et que ce paragraphe ou toute la section de l’Avis n’impliquait pas que la RCTA reconnaissait formellement les « zones marines protégées » en raison de problèmes juridiques fondamentaux. À cet égard, le Japon a attiré l’attention des Parties sur la première puce du paragraphe 171 du XIIe Rapport du CPE, Avis à la RCTA, qui stipule ce qui suit : « Formuler une stratégie et de travailler à l’établissement au cours des trois prochaines années d’un régime ef cace, représentatif et cohérent de protection territoriale de la diversité biologique marine dans la zone du Traité sur l’Antarctique au moyen de la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) et de zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZGSA) en vertu de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement ». 142. Le Royaume-Uni a souligné l’importance de la coopération entre le CPE et le CS-CAMLR a n d’atteindre l’objectif du CS-CAMLR de constituer un réseau de ZMP d’ici 2012, en notant que le CPE avait apporté son soutien aux 11 zones prioritaires et, partant, avait accepté que le plan de travail du CS- CAMLR soit considéré dans la formulation du plan de travail quinquennal du CPE. 143. Les États-Unis d’Amérique et l’Australie se sont félicités de l’approbation des travaux du CS-CAMLR sur les ZMP et ont noté l’importance de telles mesures pour la protection de la diversité biologique. 144. Le CPE a examiné l’évaluation du SCAR quant à savoir dans quelle mesure les domaines d’analyse de l’environnement du CPE (analyse des domaines de l’environnement qui se fonde sur des données physiques spatialement explicites) correspondaient aux schémas trouvés dans les données spatialement explicites relatives à la diversité biologique. L’évaluation du SCAR a conclu que l’analyse des domaines de l’environnement constituait une évaluation de premier ordre des variations probablement systématiques de la diversité biologique des aires libres de glace en Antarctique. 145. Le CPE a analysé les implications du changement climatique dans le système des zones protégées de l’Antarctique, en notant, en particulier, les recommandations de la RETA sur le changement climatique qui s’est tenue en Norvège (avril 2010), plus spéci quement les recommandations 24, 25

46 1. Rapport nal

et 26. Le CPE avait débattu des moyens pour faire face à ces problèmes à l’avenir.

Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique (point 8 de l’ordre du jour du CPE) 146. Le CPE a noté que les problèmes liés aux espèces non-indigènes en Antarctique représentaient toujours une priorité dans son plan de travail quinquennal. Le CPE a révisé les travaux d’un GCI créé par la XIIe réunion du CPE et convoqué par la France. Le GCI a élaboré la mouture initiale d’un manuel pour les espèces non-indigènes, un projet de texte pour les objectifs, ainsi que des principes directeurs clés, et a proposé une liste de mesures prioritaires visant à réduire les risques d’introduction. 147. Le Comité a fait des observations sur plusieurs aspects du rapport du GCI, proposé d’apporter son soutien général et réitéré l’importance de traiter ce problème et d’accorder la priorité à ce travail dans le plan de travail quinquennal. La Nouvelle-Zélande a été désignée comme responsable de la coordination du GCI pour la prochaine période intersessions (le mandat a été convenu et gure dans le Rapport du CPE). 148. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni se sont félicités des travaux en cours du GCI et ont noté l’importance constante accordée à l’intégration du SCAR et du COMNAP aux efforts de ce groupe, en particulier concernant le développement d’un manuel d’orientation où l’expertise des opérateurs nationaux constituerait un grand apport. 149. Le Président du CPE a remercié le SCAR et le COMNAP de leurs conseils extrêmement judicieux. 150. Le CPE a ensuite examiné d’autres recommandations de la RETA sur le changement climatique liées à l’Annexe II du Protocole, en notant, en particulier, les recommandations 17 et 20.

Surveillance continue de l’environnement et rapports (point 9 de l’ordre du jour du CPE) 151. Le CPE a eu un débat substantiel sur la question du changement climatique en Antarctique, en se fondant sur les résultats et les recommandations de la RETA relative au changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège (avril 2010). Le CPE a reconnu l’importance du rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport

47 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

ACCE publié en 2009), utilisé comme base pour les débats de la RETA en Norvège. 152. Le CPE a entrepris une révision complète du rapport et des recommandations de la RETA sur le changement climatique et l’environnement en Antarctique, en notant que ses implications recoupent beaucoup d’autres questions liées aux priorités du CPE. Il a conclu que plusieurs aspects de son programme de travail actuel répondaient à de nombreux problèmes soulevés lors de la RETA et a convenu de considérer le changement climatique comme l’une de ses priorités. 153. De nombreuses Parties ainsi que l’ASOC ont remercié la Norvège d’avoir organisé la RETA sur le changement climatique et ont af rmé que ce dernier était un problème important, notant à cet égard que la RETA représentait une excellente étape initiale vers l’intégration systématique de la considération du changement climatique au niveau du Traité. Les Parties ont aussi salué l’inclusion du changement climatique à l’ordre du jour du CPE comme point distinct en encourageant ainsi le forum unique qu’offre le CPE pour instaurer le dialogue entre la science et la politique. 154. De nombreuses Parties ont déclaré attendre avec impatience de pouvoir examiner avec soin les trente recommandations faites par la RETA tandis que les États-Unis d’Amérique, avec le soutien général des autres Parties et de l’ASOC, ont suggéré d’analyser une recommandation supplémentaire (31) pour traiter la question de l’acidi cation de l’océan Austral, permettant d’encourager la recherche a n d’établir des informations de base pour cette région et d’examiner les impacts écologiques potentiels de l’acidi cation. 155. La Chine a rappelé à la Réunion que les efforts devraient se concentrer sur les implications du changement climatique par rapport au Traité sur l’Antarctique. Le Japon a suggéré de classer les Recommandations par ordre de priorité en fonction de leur importance.

Rapports d’inspection (point 10 de l’ordre du jour du CPE) 156. Le CPE a analysé les rapports d’inspection de la Norvège (WP 57 et IP 30). Plusieurs Parties ont fait des commentaires sur le rapport et les informations portant sur les progrès réalisés sur des aspects soulignés dans le rapport depuis les inspections précédentes en 2009. Le Président du CPE a noté que ce rapport allait également être examiné au point 12 de l’ordre du jour de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique.

48 1. Rapport nal

157. Le CPE a noté que d’autres rapports d’inspection de l’Australie et du Japon seraient analysés lors de la XIVe réunion du CPE.

Coopération avec d’autres organisations (point 11 de l’ordre du jour du CPE) 158. L’Observateur du CS-CAMLR aux réunions du CPE et l’Observateur du CPE aux réunions du CS-CAMLR ont soumis un rapport sur la vingt-huitième réunion du Comité Scienti que à la CCAMLR, tenue du 26 au 30 octobre 2009, en se concentrant ensemble sur les questions considérées comme étant d’intérêt commun par l’atelier de travail conjoint CPE/CS-CAMLR qui a eu lieu en avril 2009. 159. Le CPE a noté les relations positives et croissantes qui existent entre les deux comités. Il a également noté la révision prévue par le CS-CAMLR de son Programme de contrôle de l’écosystème, et de l’opportunité que celui-ci représentait pour le CS-CAMLR comme pour le CPE a n d’analyser leurs niveaux de contrôle respectifs. Le CPE a salué la proposition d’organiser une réunion commune CPE/CS-CAMLR sur la surveillance qui pourrait avoir lieu en 2012, et a encouragé la Réunion à y contribuer en soumettant ses informations relatives à la diversité biologique et à la surveillance lors de la prochaine réunion a n de lui permettre de se préparer pour cet atelier de travail. 160. Le CPE a remercié M. George Watters (États-Unis d’Amérique), chargé de la coordination du groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème, qui s’est proposé de faire of ce de représentant du CPE au groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème du CS- CAMLR et de faire ensuite rapport au CPE après la réunion du groupe de travail sur la gestion et la surveillance de l’écosystème. Le CPE a également remercié M. Polly Penhale (États-Unis d’Amérique) qui s’était proposé d’assumer le rôle d’Observateur du CPE aux réunions du CS-CAMLR. 161. Sur invitation du SCAR, le Comité a volontiers accepté l’offre de M. Rasik Ravindra (Inde) de représenter le CPE à la prochaine réunion des Délégués du SCAR (Buenos Aires, Argentine, août 2010) et d’y faire une brève présentation. 162. Le Royaume-Uni a souligné l’importance de la coordination entre le CPE et d’autres groupes tels que celui-ci.

49 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Questions de caractère général (point 12 de l’ordre du jour du CPE) 163. À la demande de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, le CPE a examiné les conséquences de l’organisation de sa réunion en milieu de semaine jusqu’au milieu de la semaine suivante. S’il n’y a eu aucune conclusion retenue par le CPE sur cette question, un certain nombre de problèmes ont été soulevés par rapport à l’ef cacité avec laquelle le CPE gère sa propre charge de travail et les conséquences d’un changement dans le calendrier des réunions. 164. Les Membres du CPE ont noté que celui-ci continue à évaluer l’ef cacité de son travail et reçoit également la majorité des documents présentés aux Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique. Concernant le changement potentiel du calendrier de leurs réunions, les Membres du CPE ont fait remarquer les coûts supplémentaires et les problèmes de traduction que pourraient occasionner des sessions parallèles. Certains ont indiqué qu’il serait bon d’envisager de séparer les réunions du CPE et de la RCTA, même si cet avis n’a pas été partagé par tous les membres présents.

Élection du Bureau (point 13 de l’ordre du jour du CPE) 165. Le CPE a élu M. Yves Frenot de la France au poste de Président du CPE pour les deux prochaines années. Le CPE a chaleureusement félicité M. Frenot pour son élection, rappelant ses contributions notables aux travaux du CPE lors de son mandat précédent comme vice-président. 166. Le CPE a également réélu M. Ewan McIvor de l’Australie comme vice- président pour un second mandat de deux ans, notant aussi les contributions permanentes et signi catives de M. McIvor aux travaux du CPE. 167. La Réunion a exprimé son profond sentiment de reconnaissance à M. Neil Gilbert pour son excellent travail lors de ses deux mandats à la Présidence du CPE.

Préparatifs de la prochaine réunion (point 14 à l’ordre du jour du CPE) 168. Le CPE a adopté l’ordre du jour de la XIVe réunion du CPE gurant dans l’Appendice 4 du rapport du CPE et a actualisé son plan de travail quinquennal exposé dans l’Appendice 5 du rapport du CPE.

50 1. Rapport nal

Point 8 – Responsabilité – application de la Décision 1 (2005)

169. Plusieurs Parties (Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, la Fédération de Russie, les États-Unis d’Amérique et le Chili) ont fait rapport sur les progrès réalisés depuis la XXXIIe RCTA dans la mise en œuvre, dans leur législation nationale, de l’Annexe VI du Protocole relatif à la protection de l’environnement liée à la responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement. 170. La Réunion a noté qu’une décision s’imposait, au titre du paragraphe 2 de la Décision 1 (2005). Dans la Décision 1 (2005), les Parties consultatives ont décidé : « 1. D’évaluer chaque année, à partir de l’adoption de l’Annexe VI au Protocole, l’état d’avancement de son entrée en vigueur conformément à l’Article IX du Traité sur l’Antarctique et de déterminer les mesures qui pourraient s’avérer appropriées et nécessaires pour encourager les Parties à approuver en temps opportun ladite Annexe. 2. Au plus tard cinq ans à compter de l’adoption de l’Annexe et à la lumière de l’évaluation faite en application du paragraphe 1 ci-dessus, de se prononcer sur la mise en place d’un calendrier de reprise des négociations en conformité avec l’Article 16 du Protocole a n d’élaborer selon que de besoin les règles et procédures additionnelles relatives à la responsabilité pour dommages résultant d’activités menées dans la Zone du Traité sur l’Antarctique et couvertes par le Protocole. » 171. Les Pays-Bas ont noté qu’aucun document relatif au problème des mesures de correction n’avait été soumis, et ont suggéré de mettre à pro t les cinq prochaines années pour collecter des informations sur les questions scienti ques et techniques liées aux mesures nécessaires pour corriger les dommages environnementaux et y remédier. Le Chili, tout en étant en faveur du fait que les délégations préparent des documents concernant la reprise des travaux, a considéré que le délai de cinq ans pour la reprise des négociations était trop long dans la mesure où l’Article 16 du Protocole prie instamment les Parties de protéger l’environnement en Antarctique et les écosystèmes dépendants et associés, et où la Décision 1 (2005) avait xé une date butoir à partir de l’adoption de l’Annexe VI. 172. Après des consultations, les Pays-Bas et le Chili ont proposé un projet de décision sur la « Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement » adopté comme Décision 4 (2010).

51 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Point 9 – Sécurité et opérations dans l’Antarctique

173. La Réunion a examiné la Recommandation 5 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime qui s’est tenue à Wellington en 2009 : Les Parties au Traité devraient continuer de contribuer au maintien et à l’amélioration de services de glace de mer dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 174. La Réunion a approuvé la Recommandation 5 de la RETA, en soulignant qu’il était important de réunir des informations sur la glace, contribuant ainsi à la sécurité de la navigation dans les eaux de l’Antarctique. 175. La Réunion a examiné la Recommandation 8 de la RETA : Tous les équipages des navires qui prévoient de se rendre dans les eaux antarctiques devraient être tenus de suivre un entraînement aux conditions qu’ils s’attendent à y rencontrer et, le cas échéant, conformément au Chapitre 14 des Directives de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires. 176. La Norvège a noté qu’elle avait travaillé avec les États-Unis d’Amérique et le Danemark pour élaborer des mesures d’entraînement obligatoires pour les équipages travaillant dans l’Arctique et l’Antarctique. 177. La Nouvelle-Zélande a suggéré que la Recommandation 8 soit con ée aux Parties dans le cadre de leur travail sur le code de navigation polaire obligatoire qui devrait comprendre des dispositions relatives aux normes d’entraînement. Elle a fait remarquer que le rapport libérien relatif à l’enquête sur l’incident du M/SExplorer indiquait qu’un manque d’entraînement constituait un facteur pouvant occasionner ce type d’incident. 178. L’Argentine a informé la Réunion de l’existence du document IP 116 intitulé Antarctic Navigation Course (Offered by Argentina), qui détaille un cours dispensé chaque année à l’École nautique nationale de Buenos Aires. L’Argentine a fait remarquer que ce cours comprend des aspects sur la navigation dans tout type d’eaux couvertes par la glace en Antarctique. Tous les membres d’équipage sont invités à y participer. 179. L’Uruguay et l’Argentine ont indiqué que le personnel responsable de la prise en charge des passagers qui ne sont pas considérés comme membres d’équipage devraient également suivre un entraînement approprié sur les conditions en Antarctique. 180. L’IAATO a souligné l’importance d’un entraînement approprié et fait référence aux travaux actuellement en cours au sein de la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (STCW) de l’OMI. L’IAATO a remercié le Chili et

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l’Argentine pour avoir mis à disposition leurs cours de navigation dans la glace et a aussi souligné l’importance des expériences pratiques. 181. L’ASOC s’est ralliée au sentiment profond selon lequel un entraînement approprié pour la navigation dans la glace était nécessaire et a noté que cet élément confortait la recommandation de la République du Libéria suite à l’enquête sur le naufrage du M/S Explorer. L’ASOC a proposé d’envisager un niveau d’exigence pour évaluer les équipages dûment quali és, y compris un diplôme de navigation dans la glace. 182. La Réunion a entériné la Recommandation 8 de la RETA. 183. La France a présenté le document WP 46 intitulé Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique, en notant que, conformément à la Résolution 6 (2008) et aux conclusions semblables des ateliers du COMNAP sur les opérations de recherche et de sauvetage qui se sont tenus en 2008 à Viña del Mar et en 2009 à Buenos Aires, ainsi que sur la RETA sur la gestion du tourisme maritime qui a eu lieu en 2009 à Wellington, l’augmentation du transit maritime en Antarctique renforcerait certainement le besoin d’assurer la sécurité du tra c des navires dans la zone du Traité sur l’Antarctique. La France a proposé que les Parties reconnaissent l’importance des efforts en matière de services de recherche et de sauvetage en adoptant une résolution. 184. La France a souligné son point de vue, à savoir que les lignes directrices actuellement en vigueur pour les navires de tourisme devraient être étendues à tous les navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique. La France a aussi noté que les nouveaux mécanismes d’échange d’informations proposés ne devraient pas créer un nouveau niveau hiérarchique ou faire double-emploi avec les mécanismes existants sur les données (CCAMLR, COMNAP et IAATO). 185. Le Chili a remercié la France et a mis en exergue les travaux de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et a souligné l’importance d’inclure des yachts dans le champ d’application de cette Résolution. 186. La Fédération de Russie et la Norvège ont exprimé leur préoccupation concernant l’application des procédures d’élaboration de rapports à tous les navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique ; quant à savoir si l’élaboration de nouveaux rapports sur les données ne ferait pas double- emploi ou si cela remplacerait les mécanismes existants. La Fédération de Russie s’est également dite préoccupée par la dé nition de « l’élaboration

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régulière de rapports » sur les positions et de la sécurité des données sensibles rapportées au système. 187. La France a répondu aux commentaires du Chili, de la Norvège et de la Fédération de Russie en notant qu’elle considérait que tous les navires relevaient potentiellement de la Résolution ; que les données rapportées et consignées dans lesdits rapports ne feraient pas double-emploi, pas plus qu’elles ne remplaceraient les mécanismes existants ; et que la France partageait les préoccupations concernant la sensibilité des données, en offrant des protections appropriées par le langage : « conformément à leur législation nationale » (de telle sorte que les yachts puissent être inclus) et « en tenant dûment compte de la sensibilité des données relatives à la position de certains navires. » 188. Le Royaume-Uni a noté que plusieurs ateliers de travail avaient été organisés entre des Centres de coordination des opérations de sauvetage en mer, le COMNAP et l’IAATO a n d’améliorer la collecte et l’échange de données pertinentes relatives à la position, telles que celles stipulées dans la Résolution 6 (2008). Il a également fait référence à la Recommandation 9 relative à l’élaboration de rapports de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, reconnaissant qu’il y avait eu un grand dynamisme pour avancer dans cette entreprise utile. Le Royaume-Uni a aussi rappelé la Mesure 4 (2004) et la Résolution 4 (2004) qui requièrent aux navires opérant dans les eaux du Traité sur l’Antarctique d’être autosuf sants quant aux opérations de recherche et de sauvetage. 189. L’Uruguay et l’ASOC ont exprimé leur soutien vis-à-vis du document WP 46, en notant que la Résolution qu’il renferme pourrait s’avérer importante pour des questions liées à la recherche et au sauvetage et aussi utile a n d’identi er les navires en situations d’urgence. 190. La Réunion a adopté la Résolution 6 (2010) : Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique. Cette Résolution contient une recommandation adressée aux gouvernements pour qu’ils reconnaissent l’importance de garantir l’ef cacité des efforts dans le domaine de la recherche et du sauvetage de la façon suivante : 1. enregistrer régulièrement sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique (« Le Secrétariat ») des informations actualisées relatives à la recherche et au sauvetage en ayant recours aux moyens techniques les plus appropriés (par exemple par l’intermédiaire du Système électronique

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d’échange d’informations – SEEI) disponibles dans les installations des stations côtières ainsi que les équipements maritimes et aériens disponibles dans la zone du Traité sur l’Antarctique ; 2. transmettre au Secrétariat, à l’avance, des calendriers des navires des programmes nationaux de l’Antarctique et des voyagistes (par exemple par l’intermédiaire du SEEI) auxquels tous les Centres de coordination des recherches de secours maritime auraient ensuite accès ; et 3. encourager les programmes nationaux de l’Antarctique et les opérateurs de navires de tourisme ne participant pas aux programmes de localisation des navires du COMNAP et de l’IAATO de faire régulièrement rapport sur la position de leurs navires aux Centres régionaux de coordination des recherches de secours maritime concernés. 191. La Réunion a examiné la Recommandation 9 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité sur l’Antarctique devraient continuer à encourager les navires de tourisme et les organisations non gouvernementales qui ne participent pas aux programmes de surveillance des navires de l’IAATO ou du COMNAP à faire régulièrement rapport sur leur position au Centre de coordination des recherches de secours maritimes concerné. Tous les navires de tourisme et les organisations non gouvernementales devraient, conformément à la résolution 6 (2008) de la RCTA, suivre les « directives renforcées de l’OMI pour la sécurité des navires à passagers exploités dans des zones éloignées de moyens de recherche et de sauvetage ». 192. La Nouvelle-Zélande a noté que tous les navires à passagers, y compris les yachts placés sous leur autorité, sont déjà tenus de faire rapport, s’il y a lieu, sur leur emplacement au Centre de coordination des recherches de secours maritime. 193. Le Japon a noté que la Résolution 6 (2010) répondait effectivement à cette Recommandation. 194. La Réunion a entériné la Recommandation 9 de la RETA. 195. Le COMNAP a présenté le document IP 76, Towards Improved Search and Rescue in the Antarctic, qui fait rapport sur l’atelier de travail sur l’amélioration de la Coordination et de la Réponse dans les opérations de recherche et de sauvetage en Antarctique qui s’est tenu en novembre 2009 à Buenos Aires, Argentine. Le COMNAP a noté que le Rapport nal de l’atelier de travail de 2009 gurait en appendice du document IP 76. Le COMNAP a souligné,

55 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

en particulier, trois recommandations essentielles. La Recommandation 1 exhorte les programmes antarctiques nationaux à souligner auprès de leurs opérateurs de navire antarctique l’importance de reporter régulièrement leur position par l’intermédiaire du système de compte-rendu de position des navires du COMNAP (SPRS) ou du système de localisation des navires de l’IAATO, ou directement auprès de l’autorité compétente dans le domaine la recherche et du sauvetage. Cette recommandation s’applique aussi bien aux navires opérés par les gouvernements qu’aux navires opérés par des organisations non gouvernementales. La Recommandation 2 suggère que les programmes antarctiques nationaux indiquent dans leurs documents nationaux adressés à l’OMI des informations relatives aux opérations de recherche et de sauvetage émanant d’ateliers tels que celui qui a eu lieu à Buenos Aires. La Recommandation 8 suggère que les programmes antarctiques nationaux transmettent à leurs gouvernements qu’il est nécessaire que les plans d’urgence concernant les opérations de recherche et de sauvetage soient indiqués dans toutes les demandes de permis ou d’autorisation ou les noti cations préalables avant d’être analysés. 196. L’Argentine a remercié le COMNAP de son soutien, a souligné l’importance de l’atelier et a instamment prié les Parties de s’engager davantage dans les travaux du COMNAP visant à améliorer la coordination des opérations de recherche et de sauvetage. 197. L’ASOC a salué le rapport du COMNAP et l’organisation de l’atelier. Elle a noté l’importance des recommandations émanant de l’atelier et a exprimé son intérêt d’en débattre plus en détail. 198. L’IAATO a aussi remercié l’Argentine et le COMNAP et a souligné l’importance des recommandations sur l’élaboration de comptes-rendus sur les navires et la formation dans ce domaine. 199. Le Chili a rappelé à la Réunion que le premier atelier de travail sur les opérations de recherche et de sauvetage a eu lieu au Chili en 2008 et qu’un rapport sur cet atelier sous la cote WP 47 avait été élaboré lors de la XXXIIe RCTA. Le Chili a réitéré l’importance de cette question et a indiqué qu’il entendait continuer à participer aux efforts visant à améliorer les opérations de recherche et de sauvetage en Antarctique. Le Chili a fait part de son espoir de voir le COMNAP organiser d’autres ateliers sur les opérations de recherche et de sauvetage. 200. Le Chili a indiqué que le tra c des navires en Antarctique avait augmenté de manière signi cative et a souligné l’importance de la Recommandation 3

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du Rapport nal de l’atelier, stipulant que les opérateurs de navires doivent être spéci quement formés pour opérer en Antarctique. Le Chili a noté que l’Argentine et le Chili avaient organisé des cours sur la navigation en Antarctique. Il a également insisté sur l’importance particulière des plans d’urgence recommandés par l’atelier du COMNAP et a ajouté que les deux Etats susmentionnés étaient activement engagés à coopérer dans ce but. 201. Le Chili a présenté le document IP 39 intitulé Report on the Evacuation of an Injured Expeditioner at Zhongshan Station, en notant un incident survenu le 8 janvier 2010 où un membre de l’équipe CHINARE 26 avait été blessé pendant des travaux de construction à la Station Zhongshan (Chine). En raison de la limite des ressources médicales disponibles à Zhongshan, il avait fallu demander de l’aide à la Station Progress (Fédération de Russie). Le patient a reçu les premiers soins à la Station Zhongshan avant d’être transporté à Station Progress et opéré par des docteurs originaires de la Chine, de la Fédération de Russie et de la Station Davis de l’Australie. Le patient a ensuite été transporté à Hobart, en Australie. Il a été hospitalisé à l’hôpital Royal Hobart avant d’être rapatrié de nouveau en Chine. La Chine a exprimé sa gratitude à la Fédération de Russie et à l’Australie, en citant leurs efforts comme des modèles de coopération en Antarctique. 202. L’Australie a exprimé sa satisfaction vis-à-vis du document IP 39, en notant que cette activité illustrait à merveille la coopération naissante entre les Parties actives dans la baie Prydz. 203. L’Inde a salué la célérité de la réponse de l’Australie et de la Fédération de Russie face à cette situation inopinée et a indiqué qu’elle avait mis à disposition l’équipage de son hélicoptère et des médecins à bord du navire d’expédition à proximité de Larsemann Hills qui étaient restés en alerte et prêts à intervenir en cas de besoin. 204. L’Équateur a salué l’aide du personnel des stations Frei Base (Chili) et Arturo Prat (Chili) lors de l’évacuation d’une victime dans un accident survenu dans sa propre station. 205. La France a remercié l’Australie pour son aide dans un accident d’évacuation de la station Concordia à la n de l’été, période où l’équipement de recherche et de sauvetage est moins disponible. La France a souligné la grande solidarité et le pragmatisme entre les Parties au cours de telles opérations qui avaient facilité les évacuations médicales et matérielles. Elle a toutefois souligné le besoin de disposer d’un instrument international pour répondre au problème des sauvetages sur la terre ferme en Antarctique. La France a mentionné

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le document IP 76 présenté par le COMNAP qui reconnaît les problèmes que posent les opérations de recherche et de sauvetage sur la terre ferme qui, contrairement aux opérations de recherche et de sauvetage maritimes et aéronautiques, ne sont couvertes par aucun accord international. 206. Le COMNAP a indiqué que l’atelier de travail du COMNAP avait af rmé que la limite des ressources et la longueur des distances entre les bases constituaient l’une des plus grandes dif cultés posées par les opérations de recherche et de sauvetage sur la terre ferme. 207. L’Argentine a abondé dans le sens de la France sur le besoin de disposer d’un accord et sur l’importance de la coopération à la RCTA en la matière. À cet égard, la Patrouille navale antarctique combinée a procédé à quatre évacuations médicales. L’Argentine a souligné que le COMNAP avait mené une analyse sur les compétences médicales et les services médicaux disponibles dans chacune des bases de l’Antarctique et que les pays d’Amérique latine procédaient au même travail lors de leurs réunions. L’Argentine a suggéré d’établir des lignes directrices sur la façon de procéder en cas d’évacuation médicale et a suggéré de con er cette question au COMNAP, avec la contribution de groupes médicaux, a n de faire des recommandations à la RCTA. 208. L’Australie a remercié la France de ses suggestions et a convenu du besoin de formaliser les discussions en cours sur les opérations de recherche et de sauvetage au sein du COMNAP. 209. L’IAATO a indiqué que les ressources de ses membres pouvaient être utilisées autant que nécessaire pour les opérations de recherche et de sauvetage. 210. Le document IP 35, Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV Laurence M. Gould at , soumis sous ce point à l’ordre du jour, n’a pas été présenté et a été considéré comme lu.

Point 10 – Année polaire internationale 2007-2008

211. L’Uruguay a présenté le document WP 11 Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API. L’Uruguay a souligné l’importance des travaux de la Commission hydrographique sur l’Antarctique de l’Organisation hydrographique internationale (OHI/CHA) concernant l’amélioration de la collecte de données et la cartographie hydrographique dans la région antarctique. L’Uruguay a aussi indiqué que l’OMI et d’autres organisations, y compris le SCAR et le COMNAP, avaient, eux aussi, exhorté

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à améliorer les données hydrographiques et bathymétriques dans la région de l’Antarctique. L’Uruguay a proposé que la RCTA adopte une résolution exhortant les gouvernements à s’assurer que les données hydrographiques et bathymétriques collectées pendant l’API soient transmises par les programmes antarctiques nationaux aux services hydrographiques nationaux en utilisant des formats conçus à cet effet par la CHA et de permettre à cette dernière d’avoir accès à l’inventaire des données pertinentes a n de les utiliser pour élaborer des cartes nautiques internationales. 212. La Suède a instamment prié les Parties consultatives ayant collecté des données hydrographiques et bathymétriques dans la zone du Traité sur l’Antarctique dans le cadre de la préparation des documents devant être soumis à la Commission des limites du plateau continental (CLPC) de mettre ces données à disposition et également de transmettre les données pertinentes émanant de telles études à la CHA. 213. Plusieurs Parties ont noté que cette demande devrait se cantonner aux données pertinentes pour les travaux de la CHA. 214. Le COMNAP a fait savoir qu’il travaillait avec la CHA sur des lignes directrices pour la présentation des données et a renvoyé les Parties au document IP 51 Rapport de l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques ». L’Annexe B dudit document IP comprenait le Formulaire pour la collecte et la présentation de données hydrographiques de l’OHI qui pourrait servir aux Parties pour présenter les données des navires banalisés. 215. Les États-Unis d’Amérique ont remercié l’Uruguay pour ses travaux sur la promotion du partage des informations hydrographiques. Fervent défenseur de la sécurité des opérations de navigation en Antarctique, les États-Unis d’Amérique ont soutenu la recommandation et ont également souligné l’importance de la normalisation entre les données scienti ques et les cartes hydrographiques. 216. Plusieurs Parties ainsi que l’ASOC ont soutenu la proposition de l’Uruguay. Les Parties, après avoir brièvement débattu sur le type de données à transmettre et avoir souligné l’importance d’utiliser un format commun pour élaborer des rapports sur les données hydrographiques et bathymétriques à transmettre à la CHA, ont adopté la Résolution 2 (voir page 373) : Contribution de l’API à la connaissance hydrographique des eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique.

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217. La Réunion a examiné la Recommandation 4 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité devraient non seulement continuer de contribuer aux levés hydrographiques et renseignements cartographiques mais aussi envisager d’informer les navires qui ont l’intention de se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique que les levés de nombreuses Parties ne répondent pas aux normes modernes. La Réunion a également examiné la Recommandation 17 de la RETA : Les Parties devraient continuer d’inviter la Commission de l’OHI sur l’Antarctique aux Réunions consultatives annuelles du Traité sur l’Antarctique pour faire rapport sur l’état d’avancement de la production de levés hydrographiques et de cartes nautiques dans les eaux antarctiques. Elles sont également convenues que, le cas échéant, la RCTA devrait être représentée aux réunions de cette commission. Lorsqu’une réunion de la Commission va se tenir dans un pays qui est également une Partie consultative au Traité, cette dernière devrait envisager d’y assister. 218. Le Royaume-Uni a souligné l’importance des Recommandations 4 et 17 pour la cartographie hydrographique et la présentation des données. Il a estimé qu’il était important pour la CHA de continuer à être invitée à participer à la RCTA et a aussi indiqué que la CHA se réunirait à Cambridge, Royaume- Uni, en septembre 2010. 219. Le COMNAP a informé la Réunion qu’il dispose d’observateurs qu’il continuera à envoyer aux réunions de l’OHI/CHA s’ils sont invités à y participer, conformément à la Recommandation 17. 220. La Nouvelle-Zélande a noté qu’en Antarctique moins de 1% de la zone marine dans la courbe de niveau de 200m, qui comprend les zones les plus visitées par les navires à passagers qui font des débarquements, a été dûment recensé pour répondre aux besoins des navires contemporains. 221. La Réunion a entériné les Recommandations 4 et 17 de la RETA en notant que la majorité de l’océan austral demeure insondée. 222. L’Uruguay a réitéré que les données contenues dans le document WP 11 contribuent à la sécurité régionale, aux services de recherche et de sauvetage, à la protection de l’environnement et à l’exploration scienti que, soulignant que les opérateurs appartenant à l’IAATO contribuent également de façon signi cative en présentant des données au format convenu avec l’OHI. 223. Le Japon a présenté le document IP 64 Japan in IPY 2007–2008 et a fait rapport sur les activités de l’API en soulignant l’importance de cet événement

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concernant les programmes de sensibilisation destinés aux jeunes générations japonaises. 224. La Roumanie a présenté le document IP 100 Romania contribution in IPY 2007-2008, en soulignant les activités de l’API dans le domaine de la coopération avec la Bulgarie, l’Estonie et l’Inde et en notant l’importance des activités de sensibilisation organisées dans les universités et les instituts en Roumanie. 225. La République de Corée a indiqué qu’elle organisera la Semaine du sommet de la science arctique qui aura pour slogan « L’Arctique : la nouvelle frontière pour la science mondiale » du 28 mars au 1er avril 2011 à Séoul, République de Corée. La réunion comprendra des séances interdisciplinaires pour aborder la thématique du changement climatique. Les informations sur la réunion sont disponibles sur : www.assw2011.org. 226. L’ASOC a indiqué qu’elle continuait à travailler sur le projet entériné par l’API sur l’héritage environnemental de l’API et a attiré l’attention de la Réunion sur les impacts humains et la gestion des incidences à la conférence de l’API conjointement organisée par l’ASOC qui s’est tenue en juin de cette année à Oslo.

Point 11 – Tourisme et activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique i) Aperçu de l’activité touristique en Antarctique pendant la saison 2009/2010 227. L’IAATO a présenté le document IP 113 intitulé IAATO Overview of Antarctic Tourism: 2009-10 Season and Preliminary Estimates for 2010-11 and Beyond en présentant un rapport sur l’activité touristique en Antarctique pendant la dernière saison ainsi qu’un aperçu des tendances du tourisme en Antarctique. L’IAATO a présenté à la Réunion des chiffres estimatifs démontrant que le nombre total de visiteurs pour la saison 2009-2010 pour les membres de l’IAATO a atteint 36 900 personnes environ, y compris les survols et voyages sans débarquement, en notant que ce chiffre était inférieur de trois pour cent environ aux 37 900 visiteurs pour la saison 2008-2009. L’IAATO a noté que ses membres continuaient à faire partie de la majorité des tour-opérateurs reconnus du secteur privé en Antarctique et que tous les opérateurs d’activités touristiques utilisant des navires et opérant dans la zone du Traité sur l’Antarctique sont actuellement membres de l’IAATO.

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228. L’IAATO a noté que le nombre total de visites en Antarctique avait chuté en 2009-2010 par rapport au chiffre record enregistré en 2007-2008 en raison, essentiellement, du ralentissement économique de ces dernières années au niveau mondial. La seule catégorie de visites ayant augmenté en 2009-2010 par rapport à 2008-2009 a été celle des navires sans débarquement transportant plus de 500 passagers qui a augmenté de 41% et a enregistré, au cours de cette dernière saison, son chiffre le plus élevé à ce jour. L’IAATO a indiqué qu’elle prévoyait une diminution signi cative du nombre de passagers dans la catégorie des navires sans débarquement transportant plus de 500 passagers en raison de l’interdiction imposée par l’OMI pour les navires fonctionnant au oul lourd d’opérer dans les eaux de l’Antarctique. 229. La Réunion a remercié l’IAATO de son rapport et de son activité incessante de collecte de données sur le tourisme. 230. Le Royaume-Uni a aussi souligné que les informations de l’IAATO ne permettaient pas de disposer d’une vue d’ensemble du tourisme et des activités non gouvernementales en Antarctique. ii) Gestion du tourisme maritime 231. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique en informant la Réunion des résultats de la RETA qui s’est tenue à Wellington en décembre 2009. La Nouvelle-Zélande a indiqué que la réunion avait été couronnée de succès puisqu’elle avait rassemblé 86 représentants de 19 Parties et 6 organisations d’experts et que plus de 30 documents remarquables avaient été soumis pour considération. 232. La RETA, en vertu du mandat convenu lors de la XXXIIe RCTA, a débattu d’une large palette de questions concernant le tourisme maritime en Antarctique telles que les tendances du tourisme maritime au cours de ces 10 dernières années, y compris les incidents maritimes et les projections futures ; les développements au sein de l’OMI relatifs au tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique, la sécurité maritime, la protection de l’environnement, les navires battant pavillon d’États qui ne sont pas des Parties au Traité et la coopération entre la RCTA,l’OMI et l’OHI. La Nouvelle-Zélande a informé la Réunion que la RETA avait convenu de 17

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recommandations couvrant un large éventail de thématiques liées au tourisme maritime en Antarctique à soumettre à la RCTA. 233. La Réunion a remercié la Nouvelle-Zélande pour l’excellente organisation de la RETA, du reste très fructueuse. La Nouvelle-Zélande a observé que la RETA était tombée à point nommé, l’OMI ayant adopté la semaine précédente les directives polaires. En février 2010, l’OMI avait initié ses travaux lors de la 53e réunion de son Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire (DE53) sur le code polaire obligatoire. La Nouvelle- Zélande avait présenté un document au DE53 en faisant rapport sur les travaux de la RETA. L’OMI était actuellement un processus intersessions sous la présidence de la Norvège en vue de préparer le DE54 qui aura lieu entre le 25 et le 29 octobre 2010 et où le code polaire obligatoire sera débattu. De plus, l’OMI avait entériné l’interdiction pour les navires transportant du oul lourd d’opérer en Antarctique en mars 2010. La Nouvelle-Zélande a insisté sur le fait qu’il était important pour les Parties au Traité de contribuer au développement du code polaire obligatoire. L’OMI a noté que la RETA avait à bon escient réuni une équipe d’experts antarctique et maritime et avait contribué à promouvoir le dialogue entre ces groupes, y compris au sein des administrations nationales. Les experts avaient proposé un large éventail de points de vue pouvant être repris dans le code polaire obligatoire. iii) Supervision et gestion du tourisme 234. L’Argentine a présenté le document WP 48 intitulé Supervision du tourisme en Antarctique en rappelant que lors de la XXXIIe RCTA, plusieurs Parties et l’IAATO avaient fait des observations sur des mécanismes susceptibles de garantir une supervision plus appropriée du tourisme à bord des navires de croisière et que la RCTA avait adopté la Résolution 7 (2009) sur les Principes généraux du tourisme en Antarctique. L’Argentine a noté que les Parties disposaient actuellement de trois mécanismes pour superviser différents aspects des activités touristiques à bord des navires de croisière : les inspections menées conformément aux dispositions stipulées à l’Article VII du Traité ; les programmes antarctiques nationaux qui déploient des observateurs sur les navires de croisière battant pavillon d’un État Partie ou qui ont comme opérateur une société domiciliée sur leur territoire ; et ces mêmes programmes qui déploient des observateurs sur des sites régulièrement visités par des navires de croisière touristiques. 235. La Nouvelle-Zélande a noté que, conformément à la législation découlant du Protocole relatif à la protection de l’environnement, il fallait déployer

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des observateurs sur tous les navires touristiques sortant de ses ports en direction de l’Antarctique ; soulignant que le rôle des observateurs était de veiller à ce que les tour-opérateurs respectent l’évaluation de l’impact sur l’environnement et tous les permis délivrés. 236. L’Argentine a proposé d’établir un Groupe de contact intersessions pour débattre des outils supplémentaires envisageables ou des modi cations à apporter aux outils existants pour contribuer à assurer une meilleure supervision de la gestion du tourisme en Antarctique sur les navires de croisière. 237. Plusieurs Parties ont abondé dans le sens de l’établissement d’un GCI tel que proposé par l’Argentine dans le document WP 48. 238. Plusieurs Parties ont indiqué, qu’à leurs yeux, il était parfois plus dif cile de superviser de petits navires ou yachts que de grands navires commerciaux de croisière et les yachts déjà placés sous l’égide de l’IAATO et que la portée du GCI devrait être élargie pour inclure ces petits navires. 239. Tandis que plusieurs Parties ont souligné les avantages découlant de la présence d’observateurs of ciels à bord des navires de croisière, d’autres Parties ont mis en garde contre le fait que ce type de programme d’observation serait très onéreux en ressources et que tout programme mettant en place des observateurs devrait prendre en considération les problèmes pratiques. Il a également été noté qu’il serait souhaitable d’élaborer une liste de véri cation améliorée pour l’inspection des navires. La Norvège et le Japon ont rappelé que l’Article VII du Traité stipule : « tous les navires (…) aux points de débarquement et d’embarquement de fret ou de personnel dans l’Antarctique, seront accessibles à tout moment à l’inspection de tous observateurs (…) ». Toute suggestion visant à amender ce mandat pour les inspections devrait être débattue au sein de la RCTA lors de prochaines réunions comme point indépendant de l’ordre du jour. La Réunion a noté que toute nouvelle liste de véri cation devrait prendre en considération les conditions changeantes qui prévalent en Antarctique. 240. La Réunion a convenu de constituer un Groupe de contact intersessions en tenant dûment compte des commentaires laissés sur le Forum de discussion du site Web du Secrétariat. Le Groupe de contact intersessions sera conduit par l’Argentine avec le mandat suivant : • Eu égard à la recommandation 2 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et sur la base des listes de véri cation pour les inspections stipulées dans la Résolution 5 (1995), la Résolution

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4 (2008), et de toute expérience pratique en la matière, envisager l’élaboration d’une liste de véri cation distincte pour étayer les inspections conformément à l’Article VII du Traité sur l’Antarctique et à l’Article 14 du Protocole de Madrid, concernant les activités touristiques et non gouvernementales ; • Identi er tout problème lié à l’inspection des activités touristiques et non gouvernementales, conformément à l’Article VII du Traité sur l’Antarctique et à l’Article 14 du Protocole de Madrid et suggérer les moyens possibles à mettre en œuvre pour faciliter la mise en place de ce type d’inspections à l’avenir ; • Réunir et analyser les informations relatives aux « programmes d’observateurs » existants ou ayant existé sur les activités touristiques et non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique et voir s’il est nécessaire d’envisager des options pour renforcer l’observation des activités touristiques et non gouvernementales en Antarctique et, le cas échéant, les identi er ; et • Soumettre un rapport à la XXXIVe RCTA (Buenos Aires, 2011).

241. Les Observateurs, conformément aux dispositions stipulées dans l’article 2 du règlement intérieur, et les experts invités à la RCTA, conformément aux dispositions stipulées à l’article 39 du règlement intérieur et du Rapport nal de la XXXIIe RCTA (Paragraphe 333) seront invités à y participer. 242. L’Argentine a présenté le document WP 49 intitulé Proposition portant élaboration de lignes directrices pour les bases visitées en notant les commentaires gurant dans la Résolution 7 (2009) sur les Principes généraux du tourisme en Antarctique et dans les lignes directrices contenues dans le Manuel de l’IAATO sur les opérations de terrain. L’Argentine a proposé que la RCTA encourage les Parties à rédiger des lignes directrices pour réglementer les visites touristiques dans les bases nationales antarctiques. 243. L’Argentine a indiqué que, pendant la saison 2008-2009, les navires touristiques avaient visité en tout 17 bases antarctiques de 11 Parties consultatives et que seules quatre bases disposaient de procédures internes pour la gestion du tourisme comprises dans le Manuel de l’IAATO sur les opérations de terrain. Par conséquent, à ses yeux, la majorité des visites touristiques dans les bases antarctiques ne sont pas soumises à une réglementation formelle, ce qui fait que les bases et les navires peuvent, ensemble, convenir of cieusement des modalités des visites. 244. L’Argentine a suggéré que ces lignes directrices soient rédigées, dans la mesure du possible, de la même façon que les Lignes directrices du visiteur,

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a n d’aider les équipages des expéditions touristiques à les comprendre et à les utiliser. L’Argentine a cependant noté qu’elle ne proposait pas que les lignes directrices soient soumises, pour considération, à la RCTA, étant entendu que chaque Partie est libre de xer les procédures nationales pour la gestion du tourisme dans ses bases en Antarctique. La Norvège s’est référée au document WP 57 intitulé Inspection antarctique norvégienne de 2009 en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique et a souligné que l’équipe d’inspection norvégienne avait trouvé très utile pour les stations et les programmes nationaux de disposer de politiques clairement énoncées concernant le degré de disponibilité d’infrastructure et de personnel pour faire face aux activités touristiques. 245. De nombreuses Parties ont soutenu l’idée selon laquelle les bases devraient disposer de politiques écrites concernant les visiteurs, même si nombre d’entre elles ont souligné que le format ne pouvait être uniforme, que les Parties opérant les bases devraient pouvoir en décider et que le règlement pour les visiteurs varierait en fonction des situations qui prévalent dans chaque station. Certaines Parties ont aussi noté qu’il était nécessaire de faire en sorte que la structure des lignes directrices soit claire et brève. 246. Notant que le but premier des bases du programme national est la science, certaines Parties ont indiqué que leurs stations n’encourageaient pas la visite de touristes et ont fait part de leur préoccupation quant au fait que l’élaboration de lignes directrices encourage les visites de touristes aux stations nationales, et, partant, ont suggéré de veiller à ce que ces lignes directrices ne promeuvent pas l’idée selon laquelle les tour-opérateurs ont le droit de visiter les bases nationales. 247. Les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont soutenu que les visites de touristes pouvaient représenter une bonne opportunité pour sensibiliser le grand public sur la protection de l’environnement en Antarctique. 248. À cet effet, la Réunion a convenu d’encourager les Parties à préparer des politiques relatives aux visiteurs dans les stations antarctiques et de tenir le cas échéant la RCTA et l’IAATO informés de telles politiques a n de garantir le plus grand accès à ces dernières. 249. La Fédération de Russie a présenté le document WP 61 – a new center of non-governmental activity in the Antarctic rappelant à la Réunion que le « Réseau aérien de terre Dronning Maud » (DROMLAN) est un programme international d’aviation dans la zone de terre Dronning Maud, convenu par onze Parties en 2003, a n de soutenir l’aviation des

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expéditions nationales en Antarctique sur la base d’un nancement commun. La Fédération de Russie a informé la Réunion que, depuis 2006-2007, le DROMLAN avait transporté 195 passagers depuis Le Cap, Afrique du Sud, jusqu’à la piste d’atterrissage de Novolazarevskaya pour participer aux activités non gouvernementales et a indiqué que la Fédération de Russie n’avait pas participé à l’organisation de ces activités. Elle a fait part de sa préoccupation relative à l’utilisation du DROMLAN pour des activités non gouvernementales, engendrant une pression croissante sur son Programme national. Elle considérait que les Parties impliquées dans le DROMLAN devraient of ciellement coordonner les activités non gouvernementales avec des opérateurs nationaux, comme propriétaires des infrastructures servant aux expéditions en Antarctique, avant de délivrer leurs permis nationaux pour procéder à des activités non gouvernementales. 250. De nombreuses Parties se sont ralliées à la conclusion de la Fédération de Russie, à savoir qu’il fallait réglementer de façon ef cace les activités non gouvernementales, aussi bien dans la terre Dronning Maud qu’ailleurs. De plus, certaines Parties ont suggéré qu’il fallait élaborer une procédure claire et coordonnée relative à la délivrance de permis pour les activités non gouvernementales utilisant le DROMLAN. Certaines Parties ont exprimé leur préoccupation quant à l’augmentation des activités touristiques terrestres utilisant les infrastructures scienti ques. 251. De nombreuses Parties ont convenu, à l’instar de la Fédération de Russie, du besoin de renforcer la coopération entre les opérateurs situés sur la terre Dronning Maud et ont salué l’annonce selon laquelle les participants du DROMLAN allaient pro ter de la prochaine réunion du COMNAP en août 2010 pour discuter davantage de cette question. 252. En réponse aux interrogations liées à la délivrance de permis relatifs aux activités non gouvernementales, l’Afrique du Sud a indiqué à la Réunion que, même si toutes les réglementations nécessaires n’étaient pas encore en place, elle mettait tout en œuvre pour résoudre ce problème. Elle a aussi informé la Réunion du fait que son fournisseur de services pour le DROMLAN, « The Antarctic Company » (TAC), avait présenté sa candidature à l’IAATO et que le représentant de l’Afrique du Sud avait accompagné l’année dernière l’inspection de l’IAATO des opérations de la TAC sur la piste d’atterrissage de Novo. 253. L’IAATO a informé la Réunion que la TAC était récemment devenue membre associé de l’organisation en notant également, qu’à la suite de l’inspection qu’elle avait réalisée des opérations de la TAC sur la piste d’atterrissage

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de Novo l’année passée, l’IAATO avait communiqué les conclusions du rapport de ses observateurs à la Fédération de Russie, à l’Afrique du Sud et au Royaume-Uni et espérait que cela soutiendrait les efforts visant à coordonner la réglementation des activités non gouvernementales sur la terre Dronning Maud. 254. L’ASOC a remercié la Fédération de Russie pour le document WP 61 qui a permis d’apporter des précisions sur les usages touristiques de la piste d’atterrissage du DROMLAN. Elle s’est fait l’écho des commentaires des Pays-Bas, à savoir que le tourisme durable reposait essentiellement sur le tourisme maritime et a fait savoir que s’il était utile d’encourager les tour- opérateurs terrestres à adhérer à l’IAATO, cela ne constituait pas en soi une solution au problème du tourisme maritime qui requérait une plani cation stratégique au plan environnemental. 255. Le Royaume-Uni a suggéré qu’eu égard au volume et à la nature des activités entreprises dans la région en question, il serait bon d’envisager d’en faire une zone protégée, sous la forme d’une ZGSA par exemple. Il a également informé la Réunion que l’IAATO avait demandé au Royaume- Uni de prendre contact avec un opérateur touristique basé dans la zone de la terre Dronning Maud a n d’évoquer la possibilité d’ accords portant sur la délivrance actuelle des permis du Royaume-Uni pour ses activités. 256. Le Royaume-Uni, au nom des auteurs du document, a présenté le rapport WP 25 intitulé Noti cation d’un incident à Wordie House (SMH nº 62) (Royaume-Uni, France et Ukraine), qui fournit des détails sur un incident survenu en janvier 2010 ayant engendré quelques dégâts sur le HSM 62. Le United Kingdom Antarctic Heritage Trust avait trouvé deux ressortissants français de deux yachts amarrés à proximité qui dormaient dans la cabane. La porte et la fenêtre du refuge avaient été légèrement endommagées après avoir été forcées. 257. Le Royaume-Uni a informé la Réunion que les autorités françaises avaient con rmé qu’aucun des deux navires impliqués dans l’accident n’avait demandé l’autorisation nécessaire auprès de l’administration française compétente ou avait obtenu l’autorisation d’entrer en Antarctique. Le Royaume-Uni a également souligné qu’il était dif cile de réglementer les activités des petits yachts en Antarctique et qu’il conviendrait plutôt d’informer les opérateurs de yachts sur les conditions de voyage en Antarctique.

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258. La France a remercié la coopération déployée à l’occasion de cet incident et a noté que, même si l’incident avait été mineur, il pouvait être utilisé comme étude de cas pour analyser comment répondre face à d’autres situations de non respect. Elle a noté qu’il était dif cile de déterminer si un ressortissant de son pays avait reçu l’autorisation d’un autre pays et qu’il fallait s’assurer que les opérateurs de petits yachts connaissent les réglementations pertinentes a n de ne pas être ensuite en position de soutenir qu’ils ne savaient pas et pouvoir ainsi échapper à toute poursuite. Elle a informé la Réunion qu’une poursuite judiciaire avait été lancée à l’encontre des deux individus impliqués et qu’elle communiquerait la décision de justice à la RCTA. 259. La Réunion a ensuite encouragé les autorités nationales à envisager les moyens de sensibilisation sur l’importance des conditions stipulées dans le Traité sur l’Antarctique et le Protocole, en particulier pour souligner le besoin d’obtenir une autorisation ou une déclaration préalable avant de pénétrer en Antarctique, respecter les principes environnementaux du Protocole, et protéger les sites et monuments historiques. 260. L’Allemagne a souligné l’importance du problème des yachts. Elle a demandé à ce que l’on compare le volume de l’activité en Antarctique liée aux yachts n’appartenant pas à l’IAATO à celle de ceux y appartenant. Elle a également suggéré que ces données soient non seulement compilées dans une étude sur le tourisme, mais aussi que la RCTA trouve un mécanisme pour enregistrer et actualiser régulièrement ces informations sur la base de données du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, ou sur le forum de discussion a n d’échanger des informations. 261. L’IAATO a noté que le document WP 25 avait mis le doigt sur d’importants problèmes et que des incidents de ce type liés aux yachts s’étaient déjà produits dans le passé. L’IAATO a fait référence au document IP 75 qui contient des informations sur les rencontres en Antarctique entre les navires de l’IAATO et d’autres visiteurs, surtout des navires n’appartenant pas à l’IAATO. L’IAATO a mis l’accent sur le fait qu’un bon moyen de préparer les visiteurs serait de mettre en place une procédure ferme d’autorisation et de la communiquer. Dans le document IP 75, l’IAATO a insisté sur l’importance de la plani cation et a encouragé les yachts à respecter la procédure d’autorisation. 262. Concernant le document WP 25, l’Argentine a noté que le texte, à la n du paragraphe 7, ne respectait pas les lignes directrices pour les sites et quela rédaction de ces deux textes mettant clairement cela en évidence. Dans le cas de Wordie House, le Royaume-Uni a répondu qu’il n’y avait selon lui

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pas d’incohérence entre le document WP 25 et les Lignes directrices des sites. 263. L’Argentine a souligné qu’il s’agissait dans ce cas précis non pas d’un problème d’interprétation mais d’une simple lecture et d’une comparaison entre deux textes. 264. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document WP 52 intitulé Collecte de données et établissement de rapports sur les activités de navigation des voiliers dans l’Antarctique (États-Unis d’Amérique et Royaume- Uni) en notant que, dans le cadre de l’étude sur le tourisme que le CPE est actuellement en train de mener, un nombre incalculable de problèmes se sont posés dans la collecte de données sur les activités des yachts en Antarctique. 265. Le Royaume-Uni a noté qu’il existait des archives relativement complètes sur le tourisme des yachts pour , où un programme complet de surveillance des visites pour tous les navires et visiteurs avait été mis en place et géré au cours des 14 dernières saisons. Il a toutefois noté qu’il fallait disposer d’informations complémentaires avant d’entreprendre une évaluation sur les risques potentiels pour l’environnement liés à l’activité des yachts. 266. La Réunion a accepté la recommandation contenue dans le document WP 52, à savoir qu’il fallait réunir des informations complémentaires sur les données gurant dans l’Appendice A du document WP 52, et a noté que M. Neil Gilbert de la Nouvelle-Zélande avait accepté de réunir ces informations dans le contexte de l’étude sur le tourisme du CPE. Les Parties ont convenue que toute information supplémentaire susceptible de contribuer à l’étude actuellement menée par le CPE pouvait être transmise à la Nouvelle-Zélande (M. Gilbert). • Savoir quels sont les matériaux de construction (par exemple, métaux, bois, bre de verre) ; • S’il s’agit d’une expédition réalisée à titre d’affréteur ou d’une expédition privée ; • S’il s’agit d’un affréteur, qui était l’opérateur ; • S’il s’agit d’un membre de l’IAATO ou non ; et • Pendant quelles saisons le yacht opére-il en Antarctique.

267. Le Chili a salué la suggestion de renforcer l’échange d’informations et a noté qu’il était prêt à fournir toutes les informations dont disposaient les

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institutions maritimes concernant les activités des yachts, en particulier celles concernant des voyages ayant comme point de départ le Chili. 268. L’IAATO a entériné le document WP 52 et a indiqué qu’elle fournirait les informations demandées sur les yachts de l’IAATO qui ne gureraient pas dans le document d’information sur l’aperçu annuel de l’IAATO sur le tourisme en Antarctique. L’IAATO a ajouté qu’elle attendait avec impatience de pouvoir compter sur le recueil des informations dans le prochain rapport. 269. Les Pays-Bas ont convenu que les petits navires en Antarctique constituaient un problème grave, en particulier si l’on s’en réfère au document WP 25. Ils ont noté que les cinq yachts battant pavillon néerlandais cités dans le document avaient dûment respecté la procédure d’autorisation en vigueur aux Pays-Bas. Ils ont encouragé l’utilisation d’une procédure ferme d’autorisation et ont noté les dif cultés inhérentes à cette dernière. 270. Le Chili a présenté le document WP 68 rev.1, Recommendations for controlling yachts under a third ag navigating in the Antarctic Chilean SAR area qui comprend une liste de 20 navires navigant dans les eaux de l’Antarctique. D’après lui, certains États du pavillon n’avaient pas respecté leur engagement d’informer les petits navires de leur devoir de souscrire aux règles du Traité sur l’Antarctique au moment d’entrer dans les eaux de l’Antarctique. Il a noté que la majorité des yachts surveillés par les autorités maritimes chiliennes disposaient d’équipements de communication de courte portée et a souligné le risque de voir des yachts s’aventurer dans les eaux de l’Antarctique sans les équipements de communication et de sécurité appropriés. Le Chili a mis l’accent sur le fait qu’il fallait que les États du port se montrent plus vigilants et a promu l’idée de renforcer l’autorité de l’État du port qui devrait s’appliquer dans le cas des petits navires qui ne sont pas aptes à la navigation dans les eaux de l’Antarctique. 271. Le Royaume-Uni a abondé dans le sens de la recommandation du Chili a n d’appliquer pleinement la Résolution 3 (2004) relative à l’échange d’informations entre les autorités compétentes. Il a noté que, s’il œuvrait davantage pour informer les propriétaires de yachts de son pays, il était cependant dif cile de surveiller les yachts en partance pour l’Antarctique, en particulier s’ils décident de se rendre en Antarctique à la dernière minute ou en cours de route. Le Royaume-Uni a donc demandé que les États du port et les autorités nationales lui noti ent toute demande qui leur serait adressée et ayant été effectuée par des yachts immatriculés au Royaume-Uni et qui ne seraient pas encore en possession d’un permis délivré par le Royaume-Uni.

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272. Le Brésil a fait part de sa préoccupation concernant l’activité des yachts et quant à la meilleure façon de régler ce problème. Il a par ailleurs noté que les expéditions indiquées dans les documents WP 52 et WP 68 rev.1 n’étaient pas autorisées par le gouvernement brésilien et a convenu qu’il faudrait prendre, comme point de départ pour aborder la question de l’échange d’informations entre les Parties concernant les expéditions privées et les yachts, le système d’échange d’informations qui permettrait de disposer d’informations sur les activités autorisées. 273. Les États-Unis d’Amérique ont noté que tous les yachts référencés dans le document ne voyageaient pas sans autorisation préalable, y compris le navire nord-américain The Seal qui est membre de l’IAATO et avait soumis une évaluation de l’impact sur l’environnement avant son départ. Les États- Unis d’Amérique ont suggéré que la base de données des contacts sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique permette aux Parties de se contacter les unes avec les autres au sujet des activités des yachts, et que le site Web du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique contienne des noti cations préalables référencées indiquant des informations sur les yachts ayant été réglementés par les Parties. Les États-Unis d’Amérique ont suggéré que cette communication pourrait être facilitée grâce à des précisions supplémentaires concernant ce site Web et en y créant des liens plus évidents vers les sites Web des Parties. 274. L’Australie a salué les débats sur les approches les plus appropriées pour veiller à ce que les navires prévoyant des activités non gouvernementales en Antarctique soient au fait des conditions pour s’y rendre. Elle a noté que les listes de yachts gurant dans les documents WP 52 et WP 68 rev.1 comprenaient des yachts battant pavillon australien qui étaient dûment autorisés et pour lesquels une noti cation préalable avait été présentée. L’Australie a noté que le SEEI était le meilleur moyen de collecter et de gérer les informations sur les activités et qu’il n’était pas souhaitable que les systèmes de comptes-rendus se chevauchent. L’Australie a également remarqué qu’il existait une liste des points de contact nationaux a n d’aider les Parties à se consulter entre elles concernant les activités plani ées. L’Australie a aussi fait part de sa satisfaction concernant les rapports sur les incidents que l’IAATO et ses membres avaient envoyés et a indiqué que ces rapports étaient, le cas échéant, pris en considération. 275. L’IAATO a souligné que les yachts de l’IAATO disposaient actuellement des équipements référencés dans la recommandation 1 du document WP 68 rev.1, ce pour quoi ils étaient autorisés. L’IAATO a noté qu’elle

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contribuerait volontiers aux débats sur les recommandations pendant la période intersessions. 276. Le Chili a suggéré que le comité de facilitation pourrait être un mécanisme utile pour améliorer les procédures actuelles d’autorisation des visites de yachts en Antarctique. Il a noté que le problème des documents et des autorisations pourrait être résolu en ajoutant un appendice à la procédure pertinente d’élaboration de comptes-rendus de l’OMI pour les registres d’équipages et les archives des ports. Cet appendice exigerait que les yachts mentionnent les dates prévues de leur voyage en Antarctique et indiquent s’ils ont rempli les conditions nécessaires pour ce faire. Le Chili a noté que cet appendice serait une bonne façon d’intégrer des documents au régime international. 277. Concernant les suggestions faites sur le document WP 68 rev. 1, le Royaume-Uni a noté qu’il était très important que les procédures relatives à l’autorisation des yachts prennent en considération la conformité vis- à-vis du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement. 278. À la suite de brèves discussions sur les équipements de sécurité à bord des yachts, la Norvège a défendu l’idée selon laquelle il est nécessaire de consulter l’OMI pour obtenir des précisions sur la façon d’avancer sur cette question. 279. La Réunion a convenu que les problèmes liés au renforcement des pratiques de sécurité pour les yachts méritaient d’être encore débattus. Le Royaume- Uni, les États-Unis d’Amérique, la France, le Chili et d’autres Parties ont fait part de leur volonté de coopérer formellement sur ces questions pendant la période intersessions. 280. La Réunion a examiné la recommandation 10 émanant de la RETA de Wellington sur le tourisme : Les Parties au Traité sur l’Antarctique qui ne l’ont pas encore fait devraient envisager d’approuver à titre prioritaire la Mesure 4 (2004) sur l’assurance et les plans d’urgence à établir pour le tourisme et les activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 281. La Réunion a vigoureusement soutenu l’idée que les Parties achèvent leurs procédures nationales d’approbation de la Mesure 4 (2004), même si nombre d’entre elles n’ont pas encore agi dans ce domaine malgré l’adoption de cette Mesure depuis plusieurs années.

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282. La Nouvelle-Zélande a souligné l’importance d’avancer dans la mise en œuvre de la Mesure qui avait pour effet de réduire la charge qui pèse sur les Programmes nationaux devant apporter une réponse dans le domaine des services de recherche et de sauvetage pour les activités non gouvernementales. 283. Le Royaume-Uni a noté que la Mesure 4 (2004) a apporté des changements béné ques dans la façon dont les activités non gouvernementales avaient été plani ées. Le Japon a également soutenu l’idée selon laquelle chaque Partie devait achever ses procédures nationales d’approbation de la Mesure 4 (2004) et, à cet égard, a aussi indiqué que seul un nombre très réduit de Parties avait approuvé la Mesure 15 (2009). 284. La Réunion a ensuite examiné la recommandation 12 découlant de la RETA de Wellington : Les Parties et ceux qui participent à des activités non gouvernementales devraient être encouragés à fournir des données spatiales et temporelles à l’appui d’études et de synthèses futures pour examen par le CPE et la RCTA. 285. La Réunion s’est clairement montrée en faveur de la recommandation 12 de la RETA. 286. Les États-Unis d’Amérique et l’IAATO ont soumis le document IP 2 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traf c in the Region qui présentait aux Parties pour considération un document révisant le schéma du tra c des navires de tourisme dans la région de la péninsule Antarctique utilisant, pour ce faire, 19 années de statistiques sur les débarquements de passagers et cinq années d’itinéraires reconstruits pendant les saisons comprises entre 2003-2004 et 2007-2008. Le document aborde la problématique des impacts humains dans la région de la péninsule, en établissant une priorité entre les sites pour les programmes de surveillance, analyse les approches stratégiques à adopter a n d’élaborer des moyens futurs de gestion, et passe en revue les outils de gestion actuels. Les États- Unis d’Amérique ont souligné qu’ils accepteraient volontiers d’autres données, en particulier celles provenant de non membres de l’IAATO, a n de les intégrer dans l’étude. 287. Plusieurs Parties ont noté l’utilité de collecter des données spatiales et temporelles sur les activités touristiques tel que le re ète le document IP 2 et des activités continuellement mises en œuvre dans le cadre de l’étude sur le tourisme du CPE.

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288. Les Parties ont appelé de leurs vœux la pleine conformité vis-à-vis du SEEI tout en notant que le SEEI ne requiert pour l’instant pas le même niveau d’informations que le formulaire des rapports post-visites tel que stipulé dans la Résolution 5 (2005) qui étayait l’analyse présentée dans le document IP 2 . Les Parties ont donc été encouragées à envoyer aux États-Unis d’Amérique et à la Nouvelle-Zélande toutes les données pertinentes dont elles disposent concernant les rapports post-visites à l’appui de l’étude sur le tourisme du CPE. 289. Le Chili a souligné l’importance de diffusion par les opérateurs et d’autres, de données à cet effet aux autorités concernées. 290. L’IAATO a soumis le document IP 75 intitulé Non-IAATO Tourism and Visitation in , en indiquant aux Parties que les opérateurs de l’IAATO observent chaque année, sur les sites, des activités et des visites touristiques qui ne font pas partie du cadre de l’IAATO, en particulier autour de la zone de la péninsule où une grande partie des personnes concernées ignore ou ne souhaite pas appliquer les lignes directrices ou les meilleures pratiques de la RCTA. L’IAATO a indiqué qu’elle avait mis en place des initiatives pour réduire ce problème, y compris des campagnes de sensibilisation et, en cas d’incidents graves, des campagnes d’informations pour l’élaboration de comptes-rendus à adresser aux autorités nationales concernées. L’IAATO s’est dite volontiers disposée à accepter les conseils de la RCTA concernant l’utilité de ces efforts et la possibilité d’envisager tout travail supplémentaire a n d’améliorer la diffusion des activités et des visites touristiques qui ne font pas partie du cadre de l’IAATO et la prise de conscience à ce sujet. 291. Les Parties ont remercié l’IAATO d’avoir proposé de fournir des informations aux Parties sur les activités dont elle est témoin en Antarctique et qui enfreignent les lignes directrices de la RCTA, et ont indiqué qu’elles se féliciteraient de recevoir lesdits rapports. 292. L’IAATO a présenté le document IP 25 intitulé IAATO Online Field Staff Assessment & Logbook sur les initiatives prises a n d’améliorer la formation du personnel de terrain. Le document décrit la façon dont, au cours des deux dernières années, l’IAATO a préparé un Manuel pour les opérations de terrain, le Journal de bord du personnel d’expédition de l’IAATO et la façon dont elle a mis en place une procédure d’évaluation en ligne de ce personnel visant à renforcer la formation et à évaluer les connaissances du personnel de terrain concernant le contenu du Manuel. L’IAATO a noté que la procédure d’évaluation en ligne serait disponible pour la saison 2010-2011

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à laquelle, dans un premier temps, tous les responsables des expéditions maritimes seront tenus de souscrire. 293. Les États-Unis d’Amérique ont soumis le document IP 26 intitulé Antarctic Site Inventory: 1994-2010. L’Inventaire des sites de l’Antarctique est un programme de surveillance qui réunit les données biologiques et les informations décrivant les sites dans la péninsule Antarctique depuis 1994. 294. L’IAATO a soumis le rapport IP 62 intitulé Report on IAATO Member use of Antarctic Peninsula Landing Site and ATCM Visitor Site Guidelines - 2008-09 Season en notant qu’en raison du calendrier, elle faisait rapport sur les informations relatives au débarquement des membres de l’IAATO pour la saison 2008-2009 uniquement. Elle a indiqué que le tourisme antarctique continuait à se concentrer essentiellement sur le tourisme maritime conventionnel dans la péninsule Antarctique, représentant plus de 95% des activités de débarquement. L’IAATO a souligné que les activités de débarquement avaient reculé en raison de la diminution du tourisme antarctique pendant la période reportée, suite au ralentissement mondial de l’économie. La plupart des sites de débarquement étaient couverts soit par une gestion propre au site, soit par l’application des lignes directrices du site de la RCTA, soit par la gestion du programme national en raison de la proximité des stations concernées. 295. L’ASOC a fait une présentation résumée des contributions suivantes : • Le document IP 70 intitulé Comparison of Three Antarctic Treaty Meeting of Experts on Shipping and Tourism. Le document s’attachait à comparer la RETA qui s’est tenue en décembre 2009 aux RETA précédentes sur la navigation en 2000 et sur le tourisme en 2004. L’ASOC a noté que les Parties au Traité sur l’Antarctique avaient réalisé des progrès dans la réglementation de la navigation et du tourisme (et dans l’interface entre ces deux activités) par rapport à 2000 et 2004. Elle a toutefois considéré que les progrès avaient été relativement lents et étaient le fait d’incidents de navigation et de développements dans le secteur touristique. • Le document IP 79 intitulé Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM. L’ASOC a indiqué que huit Parties opérant douze installations avaient répondu au questionnaire. Elle a noté qu’aucune des Parties ayant répondu n’apportait de soutien au tourisme si ce n’est l’hospitalité de base gratuite. La plupart des Parties ayant répondu rejetaient la notion de Parties impliquées dans les opérations touristiques. Aucune Partie n’a déclaré avoir

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connaissance d’infrastructures terrestres appartenant à une autre Partie et étant utilisée à des ns touristiques dans la zone des opérations. L’ASOC a souligné qu’elle se féliciterait de recevoir les contributions de toutes les Parties n’ayant pas encore répondu au questionnaire et souhaitant le faire. • Le document IP 81 intitulé Coastal Hydrocarbon Pollution: A Case Study From , Antarctica faisait état des activités de surveillance menées en 2001-2002 ayant permis d’identi er des concentrations d’hydrocarbures détectables en plusieurs sites côtiers de l’île de la Déception. L’ASOC a déclaré que les résultats suggéraient qu’un contrôle régulier et ef cace ait lieu pour permettre une évaluation des impacts sur les activités en cours sur l’île de la Déception ainsi que sur d’autres sites antarctiques où la navigation est intense. • Le document IP 82 intitulé Antarctic Ship-borne Tourism and Inspections Under Article VII of the Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection. L’ASOC a noté que le tourisme était devenu une activité signi cative en Antarctique en termes du nombre de personnes, de navires et de sites impliqués, impliquant que le tourisme fasse aujourd’hui l’objet de davantage d’inspections. Elle a suggéré que certaines inspections of cielles devraient se concentrer principalement sur l’inspection des navires, des activités et des sites de débarquement touristiques plutôt que sur les stations de recherche comme cela a été le cas jusqu’à présent et que ces inspections soient, le cas échéant, aussi détaillées et critiques que celles des installations des programmes antarctiques nationaux. L’ASOC a noté que, pour l’instant, les listes de véri cation d’inspection actuelles peuvent être utilisées mais qu’il faudrait peut-être envisager des listes de véri cation spéci ques pour le secteur touristique.

296. Le Chili a présenté le document WP 65 intitulé Report of the Intersessional Contact Group on Marathons and other large – scale Sporting Activities in Antarctica faisant état des résultats des débats du GCI créé par la XXXIIe RCTA. Le Chili a informé la Réunion que plusieurs Parties et experts ont participé aux débats sur la base d’un questionnaire distribué, pour considération, aux participants. 297. Le Chili a observé que la majorité des commentaires reçus suggéraient qu’il était nécessaire de respecter de façon plus ef cace les dispositions en vigueur au titre du Protocole relatif à la protection de l’environnement. La Réunion a également souligné l’importance d’échanger des informations et de noti er à l’avance l’existence de ce type d’activités. En dépit de la

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richesse de nombreux commentaires reçus pendant la période intersessions, le Chili a noté que les informations collectées n’étaient pas suf santes pour élaborer un projet de résolution concernant ces activités. 298. Les Parties ont insisté sur le fait qu’il était important de débattre de cette question. Certaines ont indiqué qu’elles n’avaient pas eu le temps de participer à la réunion du GCI car l’annonce n’avait pas été faite avec suf samment d’avance. D’autres, y compris la France, l’Argentine et l’Inde ont soutenu que la mise en œuvre ef cace des outils existants, tels que la noti cation préalable des activités, la procédure de l’évaluation de l’impact sur l’environnement et l’échange ef cace d’informations, suf saient à garantir que les marathons et les activités sportives de grande ampleur soient réalisés en réduisant au minimum l’impact sur l’environnement antarctique et en respectant les priorités nationales dans le domaine de la recherche. La Chine a encouragé les Parties à coopérer a n d’améliorer la mise en œuvre des outils existants et de continuer à analyser ces questions pour voir s’il était nécessaire de mettre en place d’autres outils. 299. D’autres Parties, y compris l’Allemagne, ont noté qu’il serait peut-être nécessaire de développer des outils supplémentaires pour évaluer les activités de grande ampleur. Les Pays-Bas ont indiqué que la question des marathons illustrait les dif cultés auxquelles les autorités compétentes pourraient se heurter en évaluant si certains types d’activités devraient être considérés comme appropriés en Antarctique. Un certain nombre de Parties a soutenu que les activités touristiques devraient être considérées principalement par rapport à leur impact sur l’environnement. 300. La France a insisté sur le rôle essentiel que jouent les Parties chargées des procédures d’autorisation dans la supervision des marathons et des activités similaires, en particulier dans le contexte de la préparation des évaluations de l’impact sur l’environnement. L’Argentine a ajouté que les opérateurs devraient faire des rapports sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement sur les marathons soumis aux programmes nationaux hôtes bien avant la date de l’événement a n de permettre à ces programmes de mieux se prémunir contre les impacts environnementaux et logistiques potentiels. 301. L’ASOC a remercié le Chili pour ses efforts de coordination et a déclaré que les marathons représentent une nouvelle forme de tourisme, différente des activités touristiques conventionnelles, et que l’organisation de marathons en Antarctique n’était pas un besoin primordial.

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302. Le Chili et l’IAATO ont récemment constaté, suite à un marathon en Antarctique, que leur organisation avait grandement évolué ; opinion confortée par un rapport rédigé par un observateur indépendant distribué aux Parties concernées et à l’IAATO. Cette dernière estimait que ce résultat positif était le fruit d’une communication renforcée entre les Parties et les opérateurs. 303. La Réunion a convenu que le GCI sur les marathons et d’autres activités sportives de grande ampleur en Antarctique devrait poursuivre ses travaux, organisés par le Chili et sur la base du forum de discussion de la RCTA sur le site Web du Secrétariat, avec le mandat révisé suivant : • Réaliser une analyse de la gestion des événements sportifs de grande ampleur et les marathons ; et réunir davantage d’informations sur les événements de grande ampleur qui ont eu lieu et ceux qui vont avoir lieu en Antarctique. • Réviser les outils et les mécanismes existants pour réglementer et administrer les événements sportifs de grande ampleur et voir s’il existe d’autres mécanismes, tels que les réglementations et des instruments ou des listes de véri cation propres aux sites, le cas échéant. • Notant la Résolution 3 (2004), déterminer si des procédures supplémentaires pour une communication et un échange d’informations préalables entre les Parties sont nécessaires. Partager des exemples utiles de communication et d’échange d’informations entre les Parties et apporter des conseils sur des améliorations possibles.

304. Les Observateurs, tel que stipulé au Paragraphe 2 du règlement intérieur, et les experts invités à la RCTA, tel que stipulé au Paragraphe 39 du règlement intérieur et dans le Rapport nal de la XXXIIe RCTA (Paragraphe 333), seraient invités à participer. 305. L’Équateur a fait part de sa préoccupation à propos de la dé nition de la signi cation du terme « événements de grande ampleur ». iv) Considérations à long terme dans la politique touristique 306. La Réunion a examiné la Recommandation 6 émanant de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Selon une approche de gestion anticipative, les Parties au Traité devraient appliquer aux navires de tourisme se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique un régime du contrôle par l’État du

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port identique, le cas échéant au moyen de protocoles d’accord ou d’accords de telle sorte qu’ils puissent satisfaire à toutes les normes internationales juridiquement contraignantes. 307. La Nouvelle-Zélande a présenté le document WP 37 intitulé Le renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers partant pour l’Antarctique en rappelant la Recommandation 6 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime. Sur la base d’une approche de gestion anticipative, cette recommandation proposait aux Parties d’appliquer aux navires touristiques se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique un contrôle par l’État du port au moyen, le cas échéant, de protocoles d’accord ou d’accords de telle sorte qu’ils puissent satisfaire à toutes les normes internationales juridiquement contraignantes. Eu égard au nombre élevé de navires se rendant dans la zone du Traité sur l’Antarctique et battant pavillon d’Etats non-Partie, et au nombre d’incidents récemment enregistrés impliquant des navires touristiques, les États du port devraient mener régulièrement des inspections sur la base d’une approche de gestion anticipative, conformément au cadre international existant, a n de s’assurer que les navires en partance pour les eaux antarctiques répondent aux normes en vigueur. 308. La Nouvelle-Zélande a noté que les régimes de contrôle de l’État du port avaient introduit des inspections ciblées fondées sur des indicateurs de risques simples qui avaient fait leur preuve au cours de centaines d’inspections. En utilisant les lignes directrices normales de l’inspection et en mettant en place un statut de haute priorité pour les navires de tourisme, on pourrait veiller à ce qu’ils fassent l’objet d’inspections au minimum tous les trois mois par au moins une Partie. La Nouvelle-Zélande a également recommandé que les Parties encouragent les secrétariats des différents protocoles d’accord à échanger des informations sur les inspections de navires en partance pour l’Antarctique. 309. L’Argentine a indiqué que l’établissement de priorités dans les inspections de l’État du port devrait s’étendre a n d’inclure non seulement le dernier port avant le départ vers l’Antarctique mais aussi les ports visités auparavant a n d’éviter qu’en cas de changement survenu dans l’itinéraire les navires échappent à l’inspection de l’État du port. 310. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la Nouvelle-Zélande de son document et se sont exprimés en faveur de ces trois recommandations et de l’utilisation d’un contrôle ciblé de l’État du port, conformément aux mesures existantes, a n de garantir la sécurité des navires et la protection de l’environnement marin. Ils ont par ailleurs soutenu que la réglementation

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de la sécurité des navires et la protection environnementale pour les navires dans des zones se trouvant au-delà de la juridiction du port ou de la juridiction nationale côtière relèvent essentiellement de l’État du pavillon. De plus, la combinaison des mesures de l’État du pavillon et de mesures ciblées relatives à la procédure existante de contrôle de l’État du port a n de veiller à l’application des instruments de l’OMI pertinents s’appliquant aux eaux polaires, devraient suf re à augmenter la sécurité des navires et contribuer à renforcer la protection des eaux antarctiques de la pollution des navires. 311. L’Afrique du Sud a noté que la Recommandation 6 portait uniquement sur les navires de tourisme et a demandé pourquoi les autres navires étaient exclus. Plusieurs Parties ont noté que le mandat de la RETA se concentrait sur le tourisme et, partant, qu’il était uniquement question de navires de tourisme. 312. Le Royaume-Uni, le Chili et la Suède ont indiqué qu’ils souhaitaient voir une cohérence dans les mécanismes de contrôle de l’État du port et d’inspection appliqués à tous les navires en partance pour l’Antarctique. À la lumière de plusieurs mesures de contrôle de l’État du port existantes, il a été noté qu’aucun accord ne prévoyait d’exceptions permettant à un État du port d’embarquer à bord de navires battant pavillon d’une partie tierce et de mener des inspections. 313. La Chine a noté que le régime de contrôle de l’État du port existant ne s’appliquait pas aux navires gouvernementaux. Les États-Unis d’Amérique ont partagé les préoccupations de la Chine, en particulier pour ce qui est des navires souverains et sous couvert d’immunité. Le Japon a abondé dans le sens des commentaires de la Chine et des États-Unis d’Amérique. 314. La Nouvelle-Zélande a rappelé que la fonction de la RETA était d’étudier la gestion du tourisme maritime et non pas d’autres formes de navigation. Elle a rappelé à la Réunion que sa proposition consistait à indiquer que la RCTA pensait qu’il était important que les Parties accordent la priorité aux navires touristiques en partance pour la zone du Traité sur l’Antarctique lorsqu’elles mènent des contrôles de l’État du port. 315. L’Argentine, la Fédération de Russie, l’Uruguay et le Japon ont soutenu la Nouvelle-Zélande. L’Argentine et la Fédération de Russie ont noté qu’il serait dif cile de soumettre tous les navires au contrôle de l’État du port. Le Japon a indiqué que le problème était celui du tourisme maritime car c’était en premier lieu son augmentation qui avait conduit les Parties à entamer des délibérations et qu’il fallait donc continuer à se concentrer sur cette question. L’Uruguay a noté que tous les navires sont tenus de se soumettre

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aux mesures de contrôle de l’État du port, quelle que soit la proposition, et que si l’on étendait le champ de la rédaction, la priorité cesserait d’être les navires touristiques. 316. La Réunion a adopté la Résolution 7 (2010), intitulée Renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers appelés à se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 317. L’ASOC a noté que le document IP 80 intitulé Making Tangible Progress on a Strategic Vision for Antarctic Tourism indique qu’il existe relativement peu d’instruments juridiques contraignants portant sur le tourisme. Elle recommande de consolider un régime réglementaire au moyen d’instruments juridiques contraignants, y compris ceux qui ont été approuvés et ne sont pas encore entrés en vigueur (comme la Mesure 4 (2004), la Mesure 15 (2009) et l’Annexe VI du Protocole) et de nouveaux instruments mettant en œuvre les principes généraux de la Résolution 7 (2009). De plus, les outils environnementaux existants (les évaluations de l’impact sur l’environnement, les ZGSA et les ZSPA) pourraient s’appliquer sur la base d’une approche de gestion anticipative comme des outils de gestion du tourisme. L’ASOC a af rmé que bien que les Parties devraient envisager le tourisme dans le contexte d’autres activités et procédures (telles que le changement climatique), elles devraient éviter de perdre de vue le tourisme a n d’en améliorer sa gestion. Tout en reconnaissant les problèmes engendrés par les yachts, l’ASOC a également rappelé le naufrage du M/S Explorer en 2007 et les risques des impacts cumulatifs occasionnés par les grands courants touristiques qui, d’après elle, entraînaient des problèmes beaucoup plus graves. 318. Plusieurs membres ont salué le document IP 80 de l’ASOC et ont remercié celle- ci de ses efforts pour apporter une vision stratégique du tourisme en Antarctique. De nombreux membres ont noté qu’il fallait continuer à travailler sur cette vision stratégique en prenant en considération la Résolution 7 (2009). 319. L’IAATO a insisté sur le besoin de maintenir une communication entre les Parties intéressées a n d’élaborer une vision stratégique pour le tourisme en Antarctique dans la perspective de la reprise du secteur touristique, et a souligné l’importance de mettre en place une table ronde annuelle sur le tourisme en Antarctique tel que proposé dans le document IP 84. v) Divers 320. L’IAATO a présenté le document IP 60 intitulé Developing a Risk Assessment Framework for IAATO Passenger Vessels en informant la RCTA qu’une

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présentation avait été faite à la 53e réunion du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire du Comité de la sécurité maritime de l’OMI. L’objectif de ce travail était de fournir aux opérateurs de l’IAATO un cadre pour la plani cation des voyages et de contribuer à faciliter l’application des Lignes directrices actuelles de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires. L’étude en est à sa phase initiale et l’IAATO, par l’intermédiaire de la Cruise Lines International Association (CLIA), présentera un rapport préliminaire au groupe de correspondance du sous- comité de la conception et de l’équipement des navires, qui travaillesur le code polaire obligatoire, et attend beaucoup de cette étude. 321. Le Royaume-Uni a souligné qu’il attendait avec impatience de disposer du rapport complet de l’IAATO, notant que la décision de mener cette étude répondait à une réaction responsable face aux travaux et aux problèmes actuels dans le domaine de la navigation dans la région de l’Antarctique. 322. La Nouvelle-Zélande a noté qu’il serait important de déterminer dans quelle mesure les efforts visant à appliquer les différentes réglementations à la navigation en Antarctique sont plus ef caces à l’échelle régionale que le fait d’adopter, de façon uniforme, une approche à la zone du Traité comme un tout, cette dernière solution remportant nettement sa faveur. Elle a noté que la sensibilité environnementale de la zone du Traité et les facteurs de risques, tels que l’absence de cartes, les conditions climatologiques extrêmes et l’isolement des installations pour les opérations de recherche et de sauvetage, abondaient dans le sens de la deuxième approche. 323. La Réunion a examiné la Recommandation 3 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les Parties au Traité devraient, d’une part, utiliser selon que de besoin les opinions émises par les experts dans leurs délibérations sur le projet de code polaire obligatoire de l’OMI a n de se préparer aux prochaines réunions du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire et de la RCTA et, d’autre part, débattre à la RCTA la manière dont les Parties au Traité pourraient le mieux contribuer aux débats de l’OMI. 324. La Réunion a approuvé la Recommandation 3 de la RETA. 325. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document WP 53 intitulé Disponibilité publique d’informations sur les engins de sauvetage à bord des navires à passagers, en proposant de prendre des mesures supplémentaires pour contribuer à répondre aux préoccupations constantes quant au fait de savoir si les dromes de sauvetage à bord des navires commerciaux sont appropriées et contribuent donc à la sécurité des passagers en Antarctique.

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Les États-Unis d’Amérique, rappelant la suggestion qu’ils avaient faite à la XXXIIe RCTA, à savoir que les embarcations de sauvetage ouvertes soient interdites sur les navires touristiques opérant dans la zone du Traité sur l’Antarctique, ont proposé que la RCTA exhorte tous les tour-opérateurs commerciaux à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les voyageurs potentiels aient connaissance des dromes de sauvetage à bord de leur navire dans les eaux antarctiques. Selon les États-Unis d’Amérique, cela permettrait d’offrir au grand public un niveau plus élevé de transparence qui aurait également la possibilité d’être mieux informé au moment de choisir parmi les différents navires touristiques qui opèrent en Antarctique. 326. Un certain nombre de Parties et l’ASOC ont soutenu le document WP 53, rappelant le naufrage du M/S Explorer en 2007 et notant qu’en instaurant ce type de transparence on promouvrait la sécurité dans la zone de l’Antarctique. 327. Le Royaume-Uni a indiqué que, d’après lui, le grand public n’était pas en mesure de prendre une décision éclairée en ce qui concerne le niveau des dromes de sauvetage sur un navire et que cette question relevait des responsables de la réglementation. Selon lui, le niveau de sécurité du navire ne pouvait pas être uniquement évalué en fonction de l’existence de dromes de sauvetage mais qu’il fallait également tenir compte de la nature de la glace, de la stabilité après avarie et de la compétence de l’équipage ; autant d’éléments qui contribuent à ce que se produise ou non l’abandon d’un navire et qui relèvent des réglementations internationales. Le Royaume-Uni, tout en souhaitant éviter que les navires opèrent dans les régions antarctiques avec des embarcations de sauvetage ouvertes, ne pense cependant pas que ce soit une bonne chose d’encourager le grand public à se rallier au plus offrant, soulignant que l’OMI est l’endroit le plus approprié pour résoudre ces problèmes. 328. La Norvège a soutenu les inquiétudes manifestées par le Royaume-Uni et a souligné qu’elle partageait également les préoccupations des États-Unis d’Amérique, tout en pensant que ce type de problème devait être traité à l’OMI. 329. Si l’Allemagne a appuyé la publication d’informations pour connaître les embarcations de sauvetage que les navires utilisent, elle s’est montrée plus réservée sur la possibilité de diffuser d’autres dromes de sauvetage. 330. L’ASOC a fait remarquer qu’elle avait préparé une brochure intitulée Ce qu’il faut savoir avant de partir contenant des informations à l’adresse des touristes sur ce qu’ils peuvent faire avant, pendant, et après leur voyage en

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Antarctique. Des informations de base sur les dromes de sauvetage à bord des navires touristiques gurent parmi les documents relatifs à l’évaluation de l’impact sur l’environnement. L’ASOC recommande aux touristes de lire attentivement cette procédure avant leur départ. Elle a considéré que la proposition des États-Unis d’Amérique était raisonnable dans la mesure où elle contribuait à ce que le grand public prenne des décisions éclairées. 331. L’IAATO a noté la volonté de ses opérateurs d’être ouverts et transparents et a salué l’objectif recherché dans le document, mais a partagé les préoccupations du Royaume-Uni et de la Norvège concernant cette proposition. L’IAATO a soutenu les efforts des Parties visant à encourager les tour-opérateurs à utiliser, en partie ou totalement, les embarcations de sauvetage fermées. 332. La Réunion a convenu que la sécurité des passagers était primordiale pour le tourisme maritime en Antarctique et qu’il serait souhaitable que les informations liées à la sécurité des passagers pour le tourisme maritime soient facilement disponibles. De plus, la Réunion a rappelé les Directives de l’OMI pour les navires exploités dans les régions polaires (A 26/Res. 1024, adoptée le 2 décembre 2009), rappelant que, pour être utilisées dans les conditions antarctiques, toutes les embarcations de sauvetage devraient être partiellement ou totalement fermées. À cet égard, la Réunion a encouragé les Parties à étudier avec une attention particulière la question des embarcations de sauvetage dans la réglementation des croisières touristiques à destination de la région du Traité sur l’Antarctique. 333. La Réunion a examiné la Recommandation 7 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime : Les experts sont convenus que les cinq Parties chargées de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage dans l’Antarctique devraient partager leurs plans et coordonner davantage ces opérations avec les programmes nationaux et l’IAATO. 334. La Réunion a entériné la Recommandation 7 de la RETA, en notant qu’il existait déjà des mécanismes permettant ce type d’échange d’informations. 335. La Réunion a examiné la Recommandation 15 de la RETA : Pour ce qui est des questions antarctiques à l’OMI, les experts ont convenu qu’une coordination plus étroite entre les Parties au Traité sur l’Antarctique peut être dans certains cas utile, et ont suggéré qu’à leur XXXIIIe réunion, les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique examinent la possibilité de mettre en place des mécanismes de coordination.

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336. Pour ce qui est de la Recommandation 15 de la RETA sur la gestion du tourisme maritime, l’Australie a présenté le document WP 22 intitulé Renforcement de la coordination des propositions du Traité sur l’Antarctique à l’OMI, rappelant que la RCTA avait transmis pour considération et mis en œuvre un certain nombre de propositions à l’OMI a n de garantir la sécurité maritime et la protection de l’environnement en Antarctique. L’Australie, tout en reconnaissant que la RCTA et les forums connexes constituent le premier espace de discussion pour les questions relevant de l’Antarctique, a noté que le rôle de l’OMI n’est plus à démontrer dans la sécurité maritime et dans la protection de l’environnement, y compris dans la région antarctique. L’Australie a donc soutenu qu’il serait souhaitable que les Parties qui sont également membres de l’OMI adoptent une approche coordonnée et cohérente a n de faire avancer ces propositions au sein du forum de l’OMI. 337. L’Australie a rappelé que la RETA sur la gestion du tourisme maritime avait convenu de la Recommandation 15 sur le renforcement de la coopération entre les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique et l’OMI et la mise en œuvre de mécanismes permettant une telle coordination. L’Australie a donc soumis aux Parties les propositions suivantes : • identi er des méthodes simples susceptibles d’être utilisées pour sonder, examiner et, le cas échéant, coordonner les points du vue relatifs aux propositions que la RCTA soumet à l’OMI à mesure que ces dernières évoluent au sein de l’OMI ; et • que les Parties faisant des propositions, les Parties actives au sein de l’OMI et/ou les Parties par ailleurs intéressées, s’efforcent de maintenir les Parties au Traité sur l’Antarctique collectivement informées des progrès réalisés dans le domaine des questions liées à l’Antarctique au sein de l’OMI, en utilisant les méthodes les plus appropriées.

338. L’Australie a suggéré que les Parties pouvaient entreprendre des interactions sur ces questions en utilisant les moyens de communication existants. 339. La Réunion a examiné de la Recommandation 15 dans le contexte du document WP 22 et a approuvé la Recommandation. Une Partie a souligné qu’il était important d’assurer une certaine souplesse dans la coordination mise en place. 340. La Réunion a remercié l’Australie pour son document et a souligné l’importance d’adopter une approche basée sur la gestion anticipative des événements pour aborder les questions de navigation en Antarctique dans le cadre du mandat de la RCTA. La Réunion a convenu qu’il était

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important et urgent de renforcer la coopération entre le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique et l’OMI, en particulier concernant le développement du code de navigation polaire. La Réunion a adopté la Résolution 5 (2010) intitulée Coordination entre les Parties au Traité sur l’Antarctique sur les propositions antarctiques en cours d’examen à l’OMI. 341. La Réunion a convenu que le Secrétariat devrait créer, immédiatement après la XXXIIIe RCTA, un forum sur le Web a n de permettre un échange informel d’informations entre les Parties, les Observateurs et les Experts sur le développement du code polaire obligatoire de l’OMI. 342. La Réunion a examiné la Recommandation 16 de la RETA : Conscients de l’utilité de la présence de l’OMI et des précieuses contributions du représentant de cette organisation, les experts ont encouragé l’OMI à assister à la prochaine RCTA. Ils ont recommandé qu’à XXXIIIe réunion, les Parties consultatives envisagent plus en détail la possibilité de renforcer les relations de travail en coopération. 343. La Réunion a entériné la Recommandation 16 en notant qu’elle encourageait l’OMI à participer aux réunions de la RCTA, ce qui pourrait être facilité si la RCTA consultait l’OMI et coordonnait avec celle-ci les dates de ses réunions. L’opinion de la Réunion à cet égard était également re étée dans la Résolution 5 (2010). 344. L’Argentine a présenté le document IP 129 intitulé Report on Antarctic tourist ows and cruise ships operating in Ushuaia during the 2009/2010 austral summer season et IP 130 intitulé The Antarctic voyage experience and visitors’ satisfaction for the 2009/2010 season. L’ASOC a remercié l’Argentine pour le document IP129 qui offrait une perspective différente sur les ux touristiques à destination de l’Antarctique, tandis que l’IAATO a remercié l’Argentine pour le document IP 130 qui permettait d’avoir une approche nouvelle et novatrice sur les perspectives des visites en Antarctique. 345. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document IP 92 intitulé Amundsen-Scott Station, South Pole Antarctic Specially Managed Area (ASMA Nº. 5) 2010 Management Report qui offre un résumé des problèmes permanents qui se posent pour gérer les différents efforts scienti ques de recherche dans un environnement isolé et rigoureux où des activités touristiques et non gouvernementales sont menées. Les États-Unis d’Amérique ont identi é un intérêt croissant chez les touristes pour visiter le Pôle Sud que ce soit en avion, en automobile ou à ski.

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346. Les États-Unis d’Amérique, notant que la coordination est essentielle dans cette ZGSA pour faciliter la gestion ef cace et réduire au maximum les risques pour les participants, ont indiqué qu’ils avaient entamé des négociations avec les personnes participant aux activités touristiques et non gouvernementales pour déplacer les aires de camping des touristes. Ils ont également encouragé les organisations non gouvernementales et d’autres visiteurs à inclure dans leur procédure de contrôle médical pré-déploiement les questions liées au mal des montagnes. Les États-Unis d’Amérique ont aussi demandé des informations aux Parties concernant les activités à venir dans le Pôle Sud, en particulier celles organisées dans le cadre des célébrations historiques imminentes prévues en 2011. Ils ont noté que la version révisée du Plan de gestion de cette ZGSA serait disponible pour révision en 2012. 347. L’ASOC a demandé si le camp décrit dans le document IP 92 était permanent ou provisoire. Les États-Unis d’Amérique ont répondu que les tentes et le matériel de camping connexe étaient montés et démontés à chaque saison par les différents groupes touristiques et non gouvernementaux qui se rendaient au Pôle Sud. 348. La Norvège et le Royaume-Uni ont informé la Réunion des activités prochainement organisées pour commémorer le 100e anniversaire des expéditions d’Amundsen et de Scott, en notant qu’elles coïncideraient avec celles des États-Unis d’Amérique qui pourraient inclure des visites au Pôle Sud. 349. De la même façon, l’Inde a informé les Parties de son expédition imminente depuis Maitri vers le Pôle Sud pour commémorer également le centenaire de ces expéditions. 350. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 11 intitulé International requirements for ships operating in polar waters en notant que le document présentait la contribution de l’OMI à la RETA sur la gestion du tourisme maritime par l’intermédiaire de son représentant (Heike Deggim) à la réunion. Elle a également noté qu’à la suite de la rédaction du document IP 11, l’OMI avait adopté la réglementation sur l’interdiction de l’utilisation et du transport de oul lourd dans les eaux antarctiques. 351. La Norvège a remercié la Nouvelle-Zélande d’avoir soumis ce document au nom de l’OMI et de la RETA et a demandé à ce qu’il soit conservé comme référence pour de futurs travaux.

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352. Le Royaume-Uni a fait part de sa satisfaction sur ce document et s’est félicité de voir que la RCTA saluait formellement l’accord de l’OMI sur l’interdiction de l’utilisation ou du transport de oul lourd dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 353. La Réunion a examiné la Recommandation 13 de la RETA : Les Parties au Traité devraient échanger des informations sur les plans d’urgence à établir en application de l’Article 15 pour réagir aux incidents susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement en Antarctique. 354. La Réunion a entériné la Recommandation 13 de la RETA. Elle a convenu de débattre davantage de la possibilité d’inclure, à l’ordre du jour du groupe de travail sur les questions opérationnelles de la RCTA, l’échange d’informations sur les plans d’urgence. 355. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 7 intitulé Marine oil spills in the Antarctic Treaty Area – Environmental considerations regarding oil spill behaviour and potential for impacts, concernant le comportement face aux déversements d’hydrocarbures et la probabilité d’impacts. Le document IP 7 abordait les risques et les impacts potentiels d’un déversement d’hydrocarbures dans les eaux antarctiques. La Nouvelle-Zélande considérait qu’un déversement d’hydrocarbures dans les mers entourant l’Antarctique pourrait avoir un impact signi catif sur une série de biotes et, selon le type d’hydrocarbure, se solder par des impacts à long terme sur les littoraux et, qu’en outre, l’intervention serait extrêmement dif cile en cas de déversement d’hydrocarbures à grand échelle en Antarctique. 356. La Nouvelle-Zélande a aussi présenté le document IP 8 intitulé Oil Spill Response qui débattait des conditions et des restrictions spéciales que peut soulever la mise en place d’une intervention lorsque se produit un déversement en mer dans la zone du Traité sur l’Antarctique. La Nouvelle- Zélande a noté que le fait d’entreprendre une réponse en Antarctique face à un incident mineur dépend de la capacité ou non du navire de récupérer le oul déversé dans l’environnement en faisant appel à du personnel et des équipements standard dans des températures inférieures à zéro. Toutefois, pour apporter une réponse à un incident très grave, il faudrait beaucoup plus de plani cation et d’efforts, pouvant impliquer d’avoir à décider si la réponse devrait se faire au détriment de la sécurité du personnel et de la logistique, au pro t de la réduction des dommages pour l’environnement antarctique. La Nouvelle-Zélande a recommandé que les Parties au Traité sur l’Antarctique envisagent d’élaborer un plan d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures pour la zone du Traité sur l’Antarctique, en mettant l’accent,

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d’un point de vue opérationnel, sur les problèmes liés à la réponse et sur l’importance d’établir une liste d’atouts et de ressources à utiliser en cas d’incident très grave. 357. La Réunion a examiné la Recommandation 14 de la RETA : La RCTA devrait envisager l’élaboration de lignes directrices pour réagir aux déversements d’hydrocarbures de grande ampleur se produisant dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 358. En analysant cette recommandation, plusieurs Parties ont observé qu’il serait plus approprié que le groupe de travail sur les questions opérationnelles examine les plans d’urgence pour un déversement d’hydrocarbures dans la zone du Traité sur l’Antarctique. 359. Plusieurs Parties ont insisté sur l’expertise du COMNAP pour l’élaboration de plans d’urgence en cas de déversements d’hydrocarbures et ont souligné l’importance de demander conseil auprès du COMNAP pour les travaux futurs du CPE et de la RCTA. 360. Le Chili a noté que la patrouille navale en Antarctique qu’il partage avec l’Argentine comprenait un personnel quali é et des équipements de réponse qui pourrait s’avérer utiles en cas de déversements d’hydrocarbures, mais a averti que les autres Parties devraient également préparer une réponse si sa propre capacité de réponse était dépassée en cas de catastrophe de grande ampleur. 361. Le SCAR a rappelé aux Parties au Traité qu’il dispose d’un « Groupe d’action sur les déversements d’hydrocarbures dans l’Antarctique » composé d’océanographes, d’écologistes et d’autres spécialistes pour répondre à toute demande d’aide ou d’informations provenant du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique et/ou des Parties au Traité sur l’Antarctique. 362. L’ASOC a noté qu’elle soutenait vigoureusement la Recommandation 14 et a mis l’accent sur la longue expérience dont disposent aussi bien le STA que d’autres entités. Elle a souligné qu’elle contribuerait volontiers à l’élaboration de telles lignes directrices et aussi indiqué, qu’à la suite de certains incidents récemment survenus et impliquant des déversements, la réponse n’avait pas toujours été ef cace, sans aucune tentative de nettoyage ni surveillance des impacts ultérieurs. 363. L’Argentine a noté la prédisposition des Parties à travailler de concert et à partager leurs ressources, à l’instar de ce qui existe dans les ateliers de travail du SAR organisés au Chili et en Argentine, outre la surveillance scienti que

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dans les zones où de grands déversements se sont produits. L’Argentine dispose d’unités de recherche scienti que fondée sur la bioremédiation des sols à l’aide d’une bactérie originaire de l’Antarctique et inclut ces concepts dans les plans d’urgence en cas de déversement. 364. La Réunion a entériné la Recommandation 14 de la RETA. 365. La Réunion a examiné la Recommandation 1 de la RETA : Les incidents qui font intervenir des navires de tourisme dans la zone du Traité sur l’Antarctique devraient être pris en compte par les Parties à ce Traité pour les leçons spéci ques qu’ils peuvent donner a n d’éviter des incidents similaires dans l’avenir. Les Parties qui ont des liens avec ces incidents (en particulier les États du pavillon ou les États d’autorisation) devraient être invités à fournir des informations pour faciliter la prise en compte de ces éléments. 366. La Réunion a entériné la Recommandation 1 de la RETA. 367. La Réunion a examiné la Recommandation 2 de la RETA : Sur la base des listes de véri cation actuellement disponibles pour d’autres opérations en Antarctique, les Parties au Traité devraient envisager l’élaboration d’une liste de véri cation spéci que pour les inspections, conformément au Traité sur l’Antarctique, des navires de tourisme et activités touristiques dans l’Antarctique. 368. La Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Chili, l’ASOC et l’IAATO ont soutenu la Recommandation 2 de la RETA et ont fait remarquer qu’un GCI allait examiner cette question l’année suivante. Les États-Unis d’Amérique ont noté que des listes de véri cation non-contraignantes des navires touristiques pourraient contribuer à orienter les Parties. 369. A son tour, le Chili a souligné l’importance des listes de véri cation a n d’aider à analyser les impacts, surveiller et contrôler les activités des navires de croisière. 370. La Norvège a noté qu’il faudrait accorder la priorité à veiller à ce que les navires opérant en Antarctique respectent les normes de l’OMI et adoptent, si nécessaire, de nouvelles normes de l’OMI a n de réduire les probabilités d’incidents. 371. La Réunion a entériné la Recommandation 2 de la RETA. 372. La Réunion a analysé la Recommandation 11 de la RETA : Les experts ont recommandé que les comités et groupes concernés de la RCTA (comme le CPE et le groupe de travail sur les questions opérationnelles) examinent plus

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en détail la manière dont parti pourrait être tiré de l’évaluation des aspects et impacts environnementaux du tourisme maritime dans l’Antarctique que contient le document WP008 (Appendice A) en vue d’éclairer leurs délibérations sur la gestion du tourisme maritime et la navigation en général. 373. L’Australie a présenté le document WP 28 intitulé Aspects écologiques du tourisme maritime en Antarctique. Il s’agissait d’une version amendée du document de travail australien présenté lors de la RETA sur la gestion du tourisme maritime et mentionné dans la Recommandation 11 de la RETA. L’Appendice A du document faisait une évaluation des relations du tourisme maritime avec l’environnement en Antarctique ainsi que des relations (aspects environnementaux) qui sont prises en compte dans les directives et règlements existants. L’Australie a fait remarquer que le document WP 28 avait été examiné par le CPE qui avait convenu d’analyser l’Appendice A dans le cadre de l’étude en cours sur le tourisme, en suggérant de procéder à une évaluation des risques concernant différents aspects identi és dans l’évaluation (Rapport du CPE, paragraphes 74-81). L’Australie a rappelé l’accord intervenu au sein de la RETA, à savoir que l’évaluation s’appliquait également à la navigation antarctique en général et devrait être analysée par des groupes de travail pertinents au sein de la RCTA. 374. Plusieurs Parties, dont les États-Unis d’Amérique, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Chili ainsi que l’IAATO ont soutenu la Recommandation 11 de la RETA et ont remercié l’Australie pour son travail, en soulignant l’importance de faire en sorte que les informations contenues dans l’Appendice A du document WP 28 soient à tout moment facilement disponibles pour la RCTA. 375. Les Pays-Bas ont rappelé qu’au paragraphe 79 du Rapport du CPE, il est indiqué que le Comité a convenu d’analyser plus avant la façon dont l’Appendice A pourrait être annexé aux lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environnement. 376. L’ASOC s’est exprimée en faveur des Recommandations 1, 2 et 11 et a salué le document WP 28 ainsi que l’idée d’inclure dans la procédure de l’évaluation de l’impact sur l’environnement le tableau gurant en appendice du document WP 28. De plus, l’ASOC a rappelé la présentation du registre libérien lors de la dernière RCTA qui a fait état de près de 20 nouveaux résultats et recommandations. Elle a demandé de quelle façon les Parties allaient examiner le large éventail de recommandations portant sur une

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palette toute aussi large de questions et de problèmes identi és dans le rapport libérien a n de tirer les leçons des expériences passées. 377. L’IAATO a présenté le document IP 61 intitulé IAATO Further Recommendations to Tourism Vessel Operators to Enhance Marine Safety, and Guidelines for Small Boat Operations in the Vicinity of Ice, en rappelant qu’une version similaire de ce document avait été présentée à la RETA sur la gestion du tourisme maritime. L’IAATO a aussi rappelé les observations que l’ASOC avait faites ultérieurement sur l’importance d’intégrer les recommandations gurant dans le rapport libérien sur le M/S Explorer, présenté lors de la XXXIIe RCTA, insistant sur le fait que le document IP 61 illustre certains des travaux entrepris par l’IAATO a n de prendre en considération ces recommandations. 378. Le Chili a rappelé à la Réunion l’existence du document IP 111 intitulé Antarctic Waters Operations Course 2010, en notant que leur cours de formation pour les instructions en mer qui se tiendra du 19 au 20 octobre 2010, est obligatoire pour les of ciers de pont navigant sous pavillon chilien, et devrait également l’être pour tous les membres de l’équipage. Les Parties et les opérateurs maritimes ont été invités à participer à ce cours gratuit organisé en espagnol et en anglais en y envoyant des représentants. Le Chili a ajouté que la partie didactique du cours comprend des exercices de simulation et présente toute une série de situations potentielles susceptibles de se présenter lorsqu’on navigue dans les eaux du Traité sur l’Antarctique. 379. L’Afrique du Sud a informé la Réunion du fait que l’un de ses fonctionnaires chevronnés avait énormément appris en participant à ce cours organisé par le Chili et a con rmé son intention d’envoyer d’autres fonctionnaires pour y participer.

Point 12 – Inspections effectuées en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement

380. L’Australie a présenté le document WP 21 intitulé Inspections effectuées par l’Australie en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la protection de l’environnement, Antarctique de l’Est, 2010. En janvier 2010, l’Australie a inspecté la station Syowa (Japon), les stations Druzhnaya IV et Soyuz (Fédération de Russie) et Mount Harding (ZSPA 168). Au titre de l’Article VII (4) du Traité sur l’Antarctique, les observateurs australiens ont aussi effectué une inspection aérienne de la station Molodezhnaya

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(Fédération de Russie). L’Australie a remercié le Japon et la Fédération de Russie de l’hospitalité et du soutien réservés à l’équipe chargée de l’inspection. L’Australie a noté que l’équipe d’inspection s’était rendue en avion en Antarctique et dans les stations inspectées qui, outre le fait qu’il s’agit d’une nouvelle méthode d’inspection pour l’Australie, a nécessité le soutien des Parties inspectées, qui s’est avéré particulièrement important. L’Australie a fait remarquer que les membres de l’équipe d’inspection parlaient parfaitement bien les langues de chaque station inspectée, ce qui a aidé à garantir une parfaite compréhension de toutes les facettes des opérations dans les stations visitées. L’Australie a aussi souligné son intention de présenter un rapport d’inspection nal aux Parties à l’occasion de la XXXIVe RCTA. 381. L’Argentine a félicité l’Australie pour avoir inclu dans son équipe d’inspection des membres capables de s’exprimer dans les langues des stations visitées, gage de réussite pour les inspections. 382. La Norvège a présenté le document WP 57 intitulé Inspection antarctique norvégienne de 2009 en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique. En février 2009, la Norvège a inspecté les stations Princess Elisabeth (Belgique), Halley (Royaume-Uni), la piste Novo (Fédération de Russie) et la base aérienne de Antarctic Logistics Centre International (ALCI). 383. La Norvège a salué l’esprit d’engagement et d’investissement observé dans tous les sites visités, l’ouverture et la cordialité à l’adresse de l’équipe d’inspection, et a ajouté que la plupart des recommandations gurant dans le rapport avaient depuis été traitées. Le rapport complet des inspections gurait dans le document IP 30 intitulé Report of the Norwegian Antarctic Inspection under Article VII of the Antarctic Treaty. February 2009. 384. La Norvège a indiqué que la liste de véri cation A relative aux Stations antarctiques permanentes et aux installations connexes, annexée à la Résolution 5 (1995) s’était avérée utile puisqu’elle avait contribué à la cohérence des inspections et avait servi de base de comparaison. La Norvège a aussi fait remarquer que l’équipe d’inspection avait trouvé cela utile de pouvoir disposer, dès son arrivée, d’une liste de véri cation pré-remplie, comme ce fut le cas à Halley V. La Norvège recommande que toutes les stations et installations disposent de données pertinentes dans ce type de format où elles s’avèrent utiles non seulement dans le cas d’inspections mais aussi à d’autres occasions.

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385. La Norvège a souligné l’aspect novateur, créatif et avant-gardiste de la station Princess Elisabeth et a fait rapport sur les bonnes procédures et pratiques en cours dans la station Halley V du Royaume-Uni a n de garantir des opérations respectueuses de l’environnement. Elle a été impressionnée par l’engagement du personnel à Halley pour maintenir une approche à long terme dans le domaine de la supervision et de la recherche, et a noté que l’optimisation du rendement énergétique avait constitué une priorité dans la conception de la nouvelle station Halley VI qui devrait incessamment sous peu remplacer la station Halley V. 386. La Norvège a fait remarquer qu’il pourrait exister un glissement par rapport à l’appropriation, au nancement et aux objectifs liés aux opérations et aux activités connexes scienti ques en Antarctique. Les Parties souhaiteront peut-être examiner ces questions a n de s’assurer que les activités en Antarctique sont gérées de façon appropriée, conformément aux objectifs du Traité sur l’Antarctique. Elle a aussi indiqué qu’il serait souhaitable d’analyser les moteurs susceptibles de dé nir la recherche plani ée pour les nouvelles stations de recherche, c’est-à-dire savoir s’il faut instaurer des moteurs à long terme, coordonnés, uniques ou à but scienti que. La Norvège a noté que des changements semblaient se produire et que les Parties au Traité sur l’Antarctique souhaiteraient éventuellement, en amont, examiner les implications en jeu. 387. La Norvège a aussi noté le nombre réduit de scienti ques dans deux stations de recherche inspectées par rapport au nombre total de personnel sur place. Cela pourrait facilement s’expliquer dans le cas des deux stations qui traversent une période de grands travaux. Elle a estimé qu’il s’agissait- là d’une tendance générale dans les opérations en Antarctique et que ce problème méritait d’être débattu. Elle a indiqué qu’aucune activité militaire n’avait été observée dans les stations. 388. La Norvège a fait remarquer que les stations et les programmes nationaux pourraient tirer pro t de politiques clairement établies concernant le tourisme et le niveau d’infrastructure de la station et le personnel disponible pour remédier aux activités touristiques. Elle a également noté que les opérations sur la piste Novo et la base aérienne ALCI offraient une plateforme pour le tourisme non réglementé en direction de terre Dronning Maud. Elle a recommandé que toutes les Parties impliquées précisent leurs responsabilités et obligations concernant la délivrance de permis et la noti cation des activités dans la base aérienne de l’ALCI conformément aux obligations prévues par le Traité sur l’Antarctique.

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389. L’équipe d’inspection n’a pas disposé du temps ni de l’expertise nécessaire pour analyser convenablement l’aspect de la sécurité pendant l’inspection. Cependant, et eu égard à l’importance de la sécurité dans le contexte des opérations de vol de grande ampleur, l’équipe d’inspection a pensé qu’il serait utile que le DROMLAN, par l’intermédiaire du COMNAP, fasse rapport à la RCTA des procédures de gestion en matière de sécurité sur la piste Novo et la base aérienne ALCI. 390. Nombreuses ont été les Parties qui ont remercié la Norvège pour son excellent rapport d’inspection. 391. Le Royaume-Uni a noté que l’équipe d’inspection norvégienne avait pensé qu’il avait été très utile de recevoir, dès son arrivée à la station Halley V, une liste de véri cation pré-remplie. Le Royaume-Uni a convenu avec la Norvège que toutes les stations devraient compter sur des informations pertinentes, y compris les listes de véri cation, disponibles pour les équipes d’inspection. 392. Plusieurs Parties n’ont pas soutenu l’opinion selon laquelle, d’une façon générale, les stations en Antarctique avaient tendance à réduire le nombre de scienti ques par rapport au personnel de soutien technique. Le Royaume- Uni a expliqué que c’était précisément l’inverse qui se produirait dans la nouvelle station Halley VI, où il y aurait plus de scienti ques et moins de personnel de soutien que dans la station Halley V. 393. Les États-Unis d’Amérique ont aussi noté que le milieu de la recherche s’engageait dans des projets scientifiques ayant de plus en plus de composantes industrielles telles que le forage et les travaux de grande envergure, ce qui expliquait le changement de rapport entre scienti ques et personnel de soutien. 394. L’Argentine a convenu avec les États-Unis d’Amérique pour dire qu’il y avait un besoin de personnel logistique et technique et, parallèlement, a indiqué que le nombre de scienti ques impliqués dans ses projets avait augmenté. 395. Le Royaume-Uni a aussi félicité la Norvège pour ses efforts visant à intégrer les observations de toutes les Parties dont les stations avaient été inspectées. Il a également souligné l’intérêt de disposer d’une équipe d’inspection externe qui offre une nouvelle perspective extérieure. Il a noté que le rapport d’inspection pourrait également fournir des recommandations utiles pour d’autres stations et pour les Parties n’étant pas concernées par cette inspection.

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396. L’ASOC a félicité la Norvège pour son excellent rapport et a indiqué qu’il s’agissait, d’après elle, de l’un des rapports d’inspection les plus profonds et signi catifs présentés à la RCTA à ce jour. Elle a vigoureusement soutenu la suggestion de xer des priorités scienti ques à long terme dans les stations en raison de la tendance croissante qui consiste à abandonner les activités menées par le gouvernement et à privilégier celles qui sont contrôlées par des entités privées qui sont moins exigeantes par rapport à leur responsabilité dans le domaine de la recherche et du sauvetage. L’ASOC a fait part de sa préoccupation par rapport aux opérations sur la piste Novo et la base aérienne ALCI pouvant servir de plateforme pour le tourisme non réglementé en direction de terre Dronning Maud. Elle attend avec impatience de plus amples débats et actions. 397. La Pologne a noté que le rapport bien équilibré de la Norvège devrait servir de modèle pour les futurs rapports et que l’objectif de la Pologne était d’encourager ce type d’analyse complète en interne. 398. L’Inde a félicité la Norvège pour son rapport d’inspection détaillé et a demandé un complément d’informations concernant les activités non gouvernementales telles que l’entreprise « White Desert Company », tout près de la station Maitri. 399. Le Royaume-Uni a répondu à la question de l’Inde, en notant qu’il savait que le rôle de l’entreprise White Desert Company avait évolué dans la zone. Le Royaume-Uni travaillait donc en étroite collaboration avec White Desert Company et l’IAATO pour veiller à ce que les activités de l’entreprise dans la terre Dronning Maud respectent dûment les dispositions du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement. 400. La Belgique a informé la Réunion des derniers événements concernant la station Princess Elisabeth depuis la n du rapport d’inspection de la Norvège. Concernant la détention de la station, la Belgique a noté que, depuis le 31 mars 2010, la propriété de la station était passée de l’entité privée International Polar Foundation (IPF) aux mains du Bureau fédéral des politiques scienti ques de la Belgique et que l’État belge était maintenant propriétaire de la quasi totalité du bâtiment. La Belgique a aussi informé la Réunion de la récente création du Secrétariat polaire, une structure sous forme de coopérative constituée du Bureau fédéral des politiques scienti ques de la Belgique et de l’entité IPF. Concernant la référence faite dans le document IP 30 à la faiblesse du système de communication de la station, la Belgique a noté que les installations de communication de la station n’étaient pas encore nies lorsque l’inspection avait eu lieu. De plus, elle

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a indiqué à la Réunion que l’installation était maintenant opérationnelle et intégrait toutes les technologies modernes. 401. La Fédération de Russie a remercié la Norvège pour son rapport et a souligné son importance, étant donné le rôle majeur que joue la piste Novo dans les opérations de la région. 402. L’IAATO a salué le rapport d’inspection de la Norvège et est en accord avec nombre des observations faites par les autres Parties. Il a été noté que ce précieux document aidait à mieux comprendre les dif cultés pour opérer dans la région du DROMLAN. L’IAATO a aussi noté que la société Antarctic Company avait présenté sa candidature à l’IAATO l’année passée. L’IAATO a procédé à une observation des opérations de la société et analysera le rapport de l’observateur lors de sa prochaine réunion annuelle. 403. Le COMNAP a fait référence à la section 2.4 (sécurité) du document WP 57 et a indiqué que le groupe du DROMLAN se réunira en parallèle de la prochaine réunion annuelle du COMNAP. La demande de rapport contenue dans le document WP 57 sera alors transmise au groupe du DROMLAN. 404. L’Argentine a présenté le document WP 26 intitulé Rapport nal du groupe de contact intersessions sur la révision de la liste de véri cation A “Stations antarctiques permanentes et installations connexes” annexée à la résolution 5 (1995). L’Argentine a souligné le fait que la première étape de révision visait à augmenter l’ef cacité des inspections et à aider les inspecteurs à faire en sorte que les procédures pour la collecte de données soient plus claires. L’Argentine a aussi rappelé à la Réunion que cette liste de véri cation constituait un point de départ et que d’autres listes de véri cation pourraient être révisées à l’avenir. L’Argentine a également souligné à quel point il était important que les Parties fournissent des informations au sein du SEEI dans la mesure où celui-ci est lié aux inspections. 405. L’Argentine a remercié les Parties et les experts de leurs contributions et de leur coopération dans la rédaction et la recherche de consensus dans le rapport du GCI. L’Argentine a aussi mis en lumière trois changements principaux dans le rapport concernant une diminution dans le nombre de questions et de sections de la liste de véri cation ; l’inclusion de références dans les sources d’informations concernant l’Antarctique telles que les inspections sur le site et en dehors a n de faciliter le travail des inspecteurs ; et les changements éditoriaux visant à améliorer la signi cation et la portée des questions, l’inclusion d’exemples pour les inspecteurs et une illustration plus évidente des dispositions et des réserves convenues. L’Argentine a insisté

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sur le fait que les changements avaient pour but d’éviter tout malentendu dans la traduction et de renforcer la cohérence. 406. De nombreuses Parties ont fait, elles aussi, des observations sur l’importance de la liste de vérification comme instrument permettant d’aider à se concentrer sur certaines priorités spéci ques dans les stations ainsi que sur la pertinence d’utiliser cette liste de véri cation en interne a n d’améliorer la gestion et les résultats. 407. Le Japon a noté l’importance de disposer d’une liste de véri cation élaborée par une seule personne a n d’augmenter la cohérence et a ajouté que l’indication de liens vers des sites Web était très utile. 408. La République de Corée a observé que si le document de synthèse nal du GCI contenant la liste de véri cation était publié sur le site Web du Secrétariat, les Parties le comprendraient plus aisément. 409. Les Parties ont insisté sur le fait que la liste de véri cation servait d’orientation uniquement et qu’elle ne devait, en aucun cas, remplacer le travail accompli par les inspecteurs sur le terrain. Au contraire, la liste de véri cation représentait un outil pour les inspections et les révisions internes qui permettaient aux programmes nationaux de mesurer leurs propres résultats et leur gestion. Les listes de véri cation devraient être considérées dans le contexte des opérations et devraient être souples. Dans certaines situations, météorologiques par exemple, il pourrait être nécessaire d’envisager, au cas par cas, d’ajouter des listes de véri cation ou d’en retirer. 410. Les États-Unis d’Amérique ont mis l’accent sur l’importance fondamentale pour le Traité sur l’Antarctique du droit de mener des inspections et de l’obligation de s’y soumettre. S’il peut s’avérer utile d’élaborer des listes de véri cation aussi utiles et pertinentes que possible, il s’agit d’un outil qui se présente sous la forme de recommandation qui ne peut en aucun cas remplacer le dialogue actif et spontané entre ceux qui mènent les inspections et ceux qui s’y soumettent. L’objectif depuis longtemps reconnu des inspections est de véri er par l’observation. Les questions gurant sur les listes de véri cation peuvent être claires et compréhensibles mais elles ne peuvent pas remplacer la pleine interaction, franche et improvisée, entre les inspecteurs et le personnel de la station. Par conséquent, les listes de véri cation ne doivent en aucun cas être vues comme limitant le champ des inspections menées en vertu du Traité. 411. Les États-Unis d’Amérique ont aussi soutenu les changements et les révisions de la rédaction du document WP 26. Ils ont toutefois noté que, telle qu’elle

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avait été initialement soumise, la liste de véri cation était trop longue et ont suggéré des changements de formatage a n de réduire la longueur du document. Les États-Unis d’Amérique ont remercié l’Argentine pour sa coopération a n de réduire la liste de véri cation originale. 412. La Réunion a salué le travail accompli par le GCI et a adopté la Résolution 3 (2010) Liste de vérification “A” révisée pour les inspections dans l’Antarctique (voir page 375). 413. Le Japon a présenté le document IP 5 intitulé Inspections effectuées par le Japon en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique et l’article 14 du Protocole relatif à la protection de l’environnement. Entre le 29 janvier et le 10 février 2010 le Japon a entrepris des inspections dans six stations en terre Dronning Maud : la station Maitri (Inde), la station Neumayer III (Allemagne), la station Novolazarevskaya (Fédération de Russie), la station Princess Elisabeth (Belgique), la base SANAE IV (Afrique du Sud) et la station (Norvège). Le Japon a remercié les personnes qui avaient reçu l’équipe d’inspection dans les stations ainsi que celles qui, depuis leurs capitales, les avaient permises. Le rapport d’inspection est en train d’être compilé. Le projet de rapport sera ensuite envoyé aux Parties inspectées a n de recueillir leurs commentaires. En n, le rapport complet sera présenté à la XXXIVe RCTA. 414. Le document IP 6 intitulé Le point sur l’évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique soumis sous le présent point à l’ordre du jour, avait déjà été présenté au CPE et a été considéré comme lu.

Point 13 – Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques

415. La Fédération de Russie a présenté le document WP 60 intitulé Current tendencies of climatic changes based on data of Russian studies in the Antarctic qui examine le rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) où un net soutien en faveur des points saillants du rapport est exprimé. La Fédération de Russie a toutefois suggéré d’examiner, au sein de l’ACCE, les rapports antérieurs du SCAR sur la couche de glace et de poursuivre les analyses sur le pergélisol et la modélisation. Elle a ajouté qu’il faudrait compléter les données sur la ore, en particulier celle de la région subantarctique, et suggéré qu’à

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l’avenir, il serait bon d’inclure l’expertise nationale des Parties au Traité sur l’Antarctique dans les rapports ACCE. La Fédération de Russie a fait état des dif cultés que pose la barrière de la langue et a dit qu’il serait bon d’inclure les travaux menés dans des langues de pays n’étant pas Parties au Traité. Elle a espéré qu’à l’avenir les rapports ACCE seraient plus complets, et a proposé qu’un document similaire soit présenté par le SCAR dans dix ans pour voir s’il y avait eu des changements dans les tendances. 416. Le SCAR a remercié la Fédération de Russie de ses commentaires et a ajouté qu’il convenait qu’il fallait faire davantage d’études sur le pergélisol et sur la modélisation. Le SCAR a précisé que le lien entre le trou dans la couche d’ozone et l’augmentation des vents circulant en Antarctique (et donc isolant le continent d’une grande partie des effets du réchauffement planétaire) avait été avéré par plusieurs études. Le SCAR attendait avec impatience de travailler avec la Fédération de Russie et d’autres Parties pour continuer à actualiser le rapport ACCE du SCAR. 417. Concernant le document WP 60, l’Argentine a félicité la Fédération de Russie et souligné à quel point il était important que le SCAR inclue des documents scienti ques rédigés dans des langues autres que l’anglais. À cet égard, les Parties devraient contribuer en présentant lesdites études au SCAR. L’Argentine a suggéré de transmettre les documents en espagnol au SCAR, au sein de la réunion des administrateurs des programmes antarctiques latino-américains. 418. Le SCAR a indiqué qu’il aurait volontiers accepté d’inclure des études révisées par les pairs dans d’autres langues que l’anglais si celles-ci avaient été disponibles et qu’il inclurait volontiers ces études à l’avenir.

RETA sur le changement climatique 419. La Norvège a fait référence au document WP 63 intitulé Rapport de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur les conséquences des changements climatiques pour la gestion et la gouvernance en l’Antarctique. Résumé des coprésidents avec avis pour suite à donner (Norvège et Royaume-Uni) et aux recommandations de la RETA qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, en avril 2010. 420. La Norvège a noté que pour des questions de temps, il ne serait peut-être pas possible de débattre en détail des 18 recommandations suivantes au cours de la présente RCTA :

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Recommandation 1 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle considère et accueille avec satisfaction le rapport ACCE du SCAR comme une importante ressource pour ses délibérations et comme une contribution aux négociations élargies sur le climat dans le monde, par exemple la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Recommandation 2 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle envisage l’élaboration d’un plan de communication des changements climatiques en Antarctique a n d’appeler l’attention d’autres décideurs, du public en général et des médias sur les conclusions du rapport ACCE. Recommandation 3 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle détermine la manière la plus appropriée de fournir des informations sur les changements climatiques en Antarctique aux instances qui débattent et négocient la question des changements climatiques dans le monde. Recommandation 4 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à : • reconnaître et encourager les efforts constamment déployés pour accroître et échanger les expériences des pratiques de rendement énergétique et autres pratiques d’utilisation de l’énergie de manière à promouvoir la réduction de l’empreinte carbone des activités menées dans l’Antarctique et à réduire l’utilisation des combustibles fossiles par les stations, les navires, les moyens de transport terrestres et les aéronefs; • demander au COMNAP un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de sa publication Best Practice for Energy Management – Guidance an Recommandations (avalisée par le CPE à sa dixième réunion tenue à Delhi) ainsi qu’une mise à jour, notamment des détails des pratiques modèles de rendement énergétique et d’autres formes d’utilisation de l’énergie; et • se féliciter des efforts faits par l’IAATO pour élaborer des pratiques modèles visant à réduire l’empreinte carbone de ses navires de tourisme.

Recommandation 5 : Conscients de l’importance des réductions des émissions dans l’Antarctique et de leur valeur symbolique à l’échelle mondiale, les experts recommandent à la RCTA qu’elle encourage le COMNAP à travailler avec les programmes antarctiques nationaux a n d’utiliser des méthodes homogènes de quanti cation et de publication des économies d’énergie qui contribuent à : a) une réduction de l’empreinte carbone; et b) une réduction de la consommation d’hydrocarbures et des coûts d’exploitation.

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Recommandation 6 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties d’utiliser des modèles atmosphériques pour évaluer les régimes éoliens autour de leurs stations et déterminer le potentiel de l’énergie éolienne a n de réduire les dépenses de combustibles et les émissions de gaz à effet de serre. Recommandation 7 : Se félicitant de la méthode d’évaluation des risques adoptée par l’Australie pour identi er les conséquences potentielles des changements climatiques pour les infrastructures, la logistique et les valeurs écologiques actuelles et futures en Antarctique, les experts recommandent que les Parties soient encouragées à entreprendre des procédures appropriées d’évaluation des risques et à faire rapport sur elles. Recommandation 8 : Les experts recommandent que, dans l’élaboration des évaluations d’impact sur l’environnement pour de nouvelles installations, les Parties soient invitées à prendre en compte les facteurs relatifs aux changements climatiques. Recommandation 9 : Notant que le groupe d’experts du Conseil exécutif de l’OMM pour les observations, la recherche et les services polaires, encourage et coordonne des programmes pertinents exécutés dans les régions polaires, les experts recommandent que ce groupe et d’autres soient exhortés à préciser davantage le modèle de climat en Antarctique et que l’OMM soit invitée à fournir à intervalles réguliers des rapports à la RCTA pour tenir les Parties au courant des résultats des activités du comité. Recommandation 10 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties qu’elles élargissent le champ de leurs recherches a n de peau ner et de renforcer la capacité de prédire avec de plus en plus de précision les futurs changements climatiques à diverses échelles géographiques et temporelles, et qu’elles encouragent l’adoption des mesures nécessaires pour lier les travaux de recherche scienti que aux activités des organismes opérationnels chargés de fournir des services climatiques et de réaliser d’autres activités connexes. Recommandation 11 : Étant donné que l’Année polaire internationale a pour beaucoup contribué à accroître substantiellement le volume et la portée interdisciplinaire de la recherche polaire, notamment pour ce qui est de la compréhension des changements climatiques, les experts recommandent que les organismes nationaux soient exhortés à poursuivre vigoureusement cette recherche qui sera une contribution clé à l’héritage de l’API.

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Recommandation 12 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager la collaboration nécessaire pour élaborer des modèles complets et intégrés du système terrestre capables de donner à des échelles décennales et régionales des résultats qui peuvent être utilisés pour déterminer la probabilité, la chronologie et l’amplitude des changements climatiques. Recommandation 13 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les agences spatiales à poursuivre de l’espace leurs observations coordonnées de la région antarctique en vue d’améliorer le fonctionnement des systèmes d’observation des changements climatiques, et à prendre part à une future RCTA a n d’y donner une démonstration de l’utilisation de technologies spatiales modernes pour observer la région antarctique dans le contexte des changements climatiques. Recommandation 14 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à continuer d’encourager vivement la collaboration et l’élaboration de systèmes d’observation intégrés soutenus qui utilisent des techniques sur site, aériennes et spatiales. Recommandation 15 : Conscients que les Parties sont tenues en vertu du Traité de partager les données et informations scienti ques et qu’il y a beaucoup à gagner d’une collaboration plus étroite dans le domaine de la collecte d’observations des changements climatiques et de leurs effets, les experts recommandent que les Parties soient invitées à promouvoir une collaboration accrue en matière de collecte et à favoriser l’accès à ces données par le biais du Répertoire maître de l’Antarctique. Recommandation 16 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les opérateurs nationaux et le SCAR à chercher une étroite coopération et des synergies avec les initiatives existantes d’observation et d’évaluation du climat telles que le Système mondial d’observation du climat (GCOS) et le GIEC. Recommandation 17 : Les experts recommandent que la RCTA encourage le SCAR à incorporer dans ses programmes de recherche l’identi cation de régions, d’habitats et d’espèces fortement menacés par les effets des changements climatiques. Recommandation 18 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE envisagent l’adoption d’une approche plus régionale en matière d’application des outils de gestion de l’environnement, outre l’approche continentale actuelle.

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421. La Réunion a soutenu l’idée selon laquelle les recommandations de la RETA n’ayant pas pu être pleinement analysées au cours de cette réunion soient examinées lors de la prochaine RCTA. 422. La Suède a soutenu la proposition de la Norvège mais a pensé que la Recommandation 1 (au moins) méritait d’être considérée au cours de la présente RCTA, en soulignant qu’il s’agissait-là du premier rapport du SCAR sur le changement climatique. Dans le but de traiter le rapport du SCAR dans les meilleurs délais (notant que le rapport avait été publié en 2009), la Suède a suggéré à la RCTA de prendre des mesures concernant la Recommandation 1 à partir de la RETA sur le changement climatique organisée cette année. 423. Le Royaume-Uni a convenu qu’il était important de traiter ces questions lors de la présente RCTA et a souligné l’importance de plusieurs recommandations, y compris les recommandations 4 et 5, au COMNAP. 424. La Suède a proposé à la Réunion d’adopter une Résolution et une Décision sur le rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) a n de traiter la recommandation 1 à la RETA. La Résolution reconnaîtrait et saluerait le rapport ACCE du SCAR comme ressource importante pour les délibérations de la RCTA et comme contribution aux négociations élargies sur le changement climatique, par exemple, la CCNUCC. En vertu de cette Décision, le Président de la RCTA serait chargé d’envoyer les lettres aux organismes internationaux s’occupant des questions correspondantes. 425. Concernant le document IP 46 intitulé Antarctic Climate Change and the Environment – An Update (SCAR), le SCAR a rappelé aux délégués qu’il actualiserait régulièrement le rapport ACCE et rechercherait activement les contributions des membres du SCAR et d’autres parties intéressées. 426. Après un débat entre les Parties et le SCAR, la Réunion a adopté la Décision 5 (2010) Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI et la Résolution 4 (2010) Rapport du SCAR « Changement climatique en Antarctique et environnement ». 427. Le COMNAP a indiqué que la Recommandation 4 de la RETA sur le changement climatique s’ajoutait au Plan de travail quinquennal du CPE et qu’elle serait débattue plus avant lors de la prochaine réunion du COMNAP. Concernant la Recommandation 5 de la RETA sur le changement climatique, le COMNAP dispose d’un groupe d’experts qui traite de la coopération sur les questions énergétiques et l’encourage. Il a également attiré l’attention sur

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l’atelier de travail du COMNAP qui se tiendra le 8 août 2010 et dont le thème sera la gestion et la technologie dans le secteur de l’énergie et sur le symposium du COMNAP le 11 août 2010 qui aura pour thématique : « Répondre aux changements en adoptant de nouvelles approches ». Le COMNAP a noté que le symposium est un événement ouvert et a encouragé les personnes présentes à y participer. 428. L’Australie a présenté le document IP 105 intitulé Management implications of climate change in the Antarctic region – an initial Australian assessment. Le document note qu’en vue de la participation de l’Australie à la RETA sur le changement climatique et les implications du changement climatique dans la gestion et la gouvernance en Antarctique, l’Australian Antarctic Division (AAD) a organisé un atelier de travail a n d’entreprendre une évaluation préliminaire sur le risque climatique en Antarctique. L’atelier de travail a suivi une procédure normalisée pour l’évaluation des risques et a mis en lumière toute une série d’implications pour les infrastructures, la logistique et les valeurs environnementales actuelles et futures. 429. La Réunion a salué l’approche de l’Australie et a recommandé, conformément à la Recommandation 7 de la Réunion d’experts, d’encourager les Parties à entreprendre des évaluations appropriées sur les risques et en faire rapport. 430. La Nouvelle-Zélande a présenté le document IP 37 intitulé Ross Island Wind Energy Project: Sustainability through collaboration (Nouvelle-Zélande, États-Unis d’Amérique) qui fait rapport sur les Programmes antarctiques de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis d’Amérique qui ont coopéré pour créer un parc éolien à trois turbines qui fournira jusqu’à 70% des besoins en électricité de la base Scott (Nouvelle-Zélande) et de la station McMurdo (Etats-Unis d’Amérique). La Nouvelle-Zélande a noté l’importance d’une approche fondée sur la coopération et de l’engagement commun a n d’adopter une approche durable des opérations sur l’île Ross et a espéré pouvoir poursuivre cette coopération avec les États-Unis d’Amérique. 431. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le projet éolien sur l’île Ross était une coopération dans le contexte de l’équipe commune de logistique avec la Nouvelle-Zélande et que le projet avait donné lieu à un réseau électrique partagé entre la station McMurdo et la base Scott. Des travaux complémentaires seront effectués sur le réseau électrique pendant la saison 2010-2011 car les États-Unis d’Amérique achèvent des améliorations à long terme dans la centrale nucléaire de McMurdo.

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432. L’ASOC a souligné l’utilité du document IP 37 sur le projet éolien de l’île Ross et a remercié la Nouvelle-Zélande et les États-Unis d’Amérique pour ce document d’information qui re ète les recommandations gurant dans le document IP 73 de l’ASOC sur les actions entreprises en Antarctique dans le domaine du changement climatique. Le projet entre les États-Unis d’Amérique et la Nouvelle-Zélande démontre clairement qu’il est possible de réduire les émissions en Antarctique. L’ASOC a fait remarquer que les efforts de ces deux pays sont conformes à la Recommandation 4 de la RETA sur le changement climatique qui demande aux Parties « de reconnaître et d’encourager » les efforts a n de développer et de partager des pratiques fondées sur l’optimisation du rendement énergétique. Il s’agit-là d’une recommandation importante et l’ASOC a encouragé les Parties à envisager les moyens de la mettre en œuvre. 433. L’ASOC a présenté le document IP 73 intitulé Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science. 434. La Fédération de Russie a remercié la Nouvelle-Zélande et les États- Unis d’Amérique pour le document IP 37 et a demandé si les évaluations de l’impact sur l’environnement des projets d’énergie éolienne avaient permis d’identi er certains problèmes liés aux impacts des infrasons sur les organismes vivants et, en particulier, sur les être humains. 435. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’elle avait procédé à une évaluation environnementale initiale approfondie dans le cadre de ce projet, y compris l’évaluation des impacts potentiels sur la science dans la région, ainsi que sur la ore et la faune. Cette évaluation a ensuite été suivie de trois périodes de surveillance. 436. Les États-Unis d’Amérique ont également annoncé à la Réunion que l’évaluation de l’impact sur l’environnement prenait en considération les impacts des infrasons sur les instruments scienti ques. L’évaluation de l’impact sur l’environnement a aussi tenu compte des sons perceptibles pour les oreilles des êtres humains et a révélé qu’il n’est pas possible d’entendre les turbines, ni depuis la station McMurdo, ni depuis la base Scott. 437. L’Argentine a rappelé à la Réunion que cette question serait abordée lors de la prochaine réunion du COMNAP ainsi que dans beaucoup d’autres forums. Elle a aussi souligné que de nombreuses Parties étaient intéressées par les impacts des infrasons sur la population humaine en Antarctique. 438. L’Argentine a présenté le document IP 108 intitulé XXXI SCAR Meeting – XXXIII COMNAP Meeting Buenos Aires - 2010. (Argentine invitation for

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participants). L’Argentine a chaleureusement invité la Réunion à assister à la XXXIe réunion du SCAR et à sa Conférence scienti que ouverte ainsi qu’à la XXIIe réunion du COMNAP qui se déroulera à Buenos Aires entre le 30 juillet et le 12 août 2010. La Conférence scienti que ouverte du SCAR, qui a pour slogan « L’Antarctique – être témoin du passé et guide de l’avenir », est la première grande réunion scienti que organisée par le SCAR à l’issue des activités de terrain et des observation menées dans le cadre de l’API. 439. L’Argentine a présenté le document IP 109 intitulé Grants program to attend SCAR-OSC 2010 en notant qu’elle avait accordé des bourses aux 124 jeunes scienti ques et chercheurs de 18 pays qui avaient demandé à participer à la conférence scienti que ouverte. L’Argentine a indiqué que, même si la date butoir pour soumettre une demande de bourse était révolue, elle continuerait à recevoir les demandes et a demandé aux Parties de diffuser ce message dans leur pays. 440. La Roumanie a félicité l’Argentine pour cette annonce et pour le soutien qu’elle apporte aux jeunes scienti ques et chercheurs polaires qui viennent de différents pays et travaillent dans des régions polaires. 441. La République de Corée a présenté le document IP 55 intitulé Scienti c and Science-related Collaborations with Other Parties During 2009-2010. Cette coopération a porté sur la surveillance hydro-acoustique dans le détroit de Brans eld (États-Unis d’Amérique), la coopération internationale sur l’étude de l’oscillation antarctique et son impact sur le climat de latitude moyenne (Chine), la recherche internationale de coopération géoscienti que marine et quaternaire sur le changement abrupte environnemental dans la plateforme glaciaire Larsen (États-Unis d’Amérique), le 16e symposium international sur les sciences polaires (qui s’est tenu en République de Corée en juin 2009) et le 17e symposium international sur les sciences polaires (du 26 au 28 mai 2010), ainsi que la première année du Projet de point focal entre la République de Corée et le Royaume-Uni. La République de Corée a indiqué qu’elle pensait que les projets communs avec des scienti ques des États-Unis d’Amérique, de la Chine et du Royaume-Uni avaient encore de longues années d’avenir devant eux. 442. Le Japon a présenté le document IP 63 intitulé Preliminary Plan for Installation and Operation of the PANSY Atmospheric Radar System at Syowa Station. Le plan requiert la mise en place d’un système d’antenne et d’installations connexes dans la station Syowa a n de mieux comprendre le système atmosphérique en mesurant les paramètres de vent et de plasma à la surface jusqu’à 500 km et d’améliorer ainsi les modèles atmosphériques

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mondiaux a n de mieux prévoir le futur climat mondial. Le Japon a noté que le SCAR et beaucoup d’autres associations universitaires avaient soutenu le projet. Le système sera l’un des plus grands au monde et le premier en Antarctique. Il est prévu de continuer à mesurer pendant douze ans encore a n de couvrir un cycle de l’activité solaire. Une fois les observations terminées, ce système d’antenne sera retiré et l’environnement sera semblable à celui qui existait initialement. 443. L’ASOC a félicité le Japon pour son document sur le PANSY, y compris pour son plan visant à tout retirer une fois que le projet sera achevé. 444. La Chine a présenté le document IP 38 intitulé The Meeting Report of the 10th AFoPS. La Chine a noté que le 10e forum asiatique sur les sciences polaires s’est tenu du 9 au 10 juillet 2009 à Shanghai, Chine, et avait été organisé par l’institut de recherche polaire de la Chine. L’AFoPS est une conférence polaire de haut niveau dont le but est le promouvoir la communication et la coopération dans le domaine des sciences polaires entre les dirigeants du Programme national asiatique et les scienti ques. Les pays de l’AFoPS sont encouragés à inviter de jeunes scienti ques de pays asiatiques non polaires à mener des travaux sur le terrain dans leurs agences de recherche et leurs stations. La 11e réunion de l’AFoPS se tiendra à Shanghai en 2010. 445. La Roumanie a présenté le document IP 97 intitulé European and International Partnership in Polar Climate Science, en notant la participation de l’Australie, de la Bulgarie, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Fédération de Russie, de l’Inde, de l’Italie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Roumanie et de l’Ukraine au projet INTER-HEMISPHÈRE. La Roumanie a noté que le projet analysera la structure et la dynamique des écosystèmes polaires en comparant les processus de la micro- ore, la macro- ore et biogéochimique par rapport au changement climatique. Ce projet mettra en œuvre les recommandations de la RETS sur le changement climatique. 446. La Roumanie a aussi présenté le document IP 101 intitulé Scienti c Activities in the Law-Racovita Station with Logistic Support of India January-February 2009. La Roumanie a remercié l’Inde de son soutien logistique pour les activités de recherche réalisées par des scienti ques de l’Inde, de l’Estonie et de l’Australie. Les résultats préliminaires de la recherche seront présentés à la conférence scienti que de l’API à Oslo en juin 2010. 447. La Bulgarie a présenté le document IP 103 intitulé The Bulgarian Antarctica Project about Multimedia Installation, qui indique que le projet comprend

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une installation qui réunit la sculpture, la photographie et des productions vidéo ainsi qu’une collection de données scienti ques, d’instruments logistiques et d’objets courants appartenant à la station St. Kliment Ohridski sur l’île Livingston. L’objectif du projet est d’établir un parallèle entre l’art et la science. Il se concentrera sur les travaux de scienti ques bulgares dans l’environnement et le climat antarctiques. L’installation nale sera exposée en 2010-2011 à l’Université de So a, dans la galerie de l’Académie Nationale des Beaux-Arts en Bulgarie ainsi qu’à l’Université de Wright State dans l’Ohio, aux États-Unis d’Amérique. 448. Le Chili a présenté le document IP 87 intitulé Two recent International Climate Change Scienti c Events held in Chile, en notant que les deux événements avaient réuni des groupes importants de scienti ques internationaux. Il s’agissait du colloque international intitulé « Le changement climatique dans la région de Magellan et de l’Antarctique : des preuves pour l’avenir » et la conférence glaciologique internationale intitulée « la glace et le changement climatique : la vision australe » (VICC 2010). Le colloque a réuni un grand nombre de fonctionnaires locaux, de décideurs politiques, d’universitaires et d’étudiants et le grand public en général. Les objectifs de la conférence étaient de présenter les nouveaux résultats et de débattre des changements cryosphériques et du changement climatique dans l’Hémisphère Sud et de leurs impacts et conséquences sur la société et l’environnement. 449. L’ASOC a présenté le document IP 83 intitulé Rising to the challenge: Key steps to deliver a Comprehensive and Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012. L’ASOC avait présenté ce document au CPE. 450. L’ASOC a présenté le document IP 77 intitulé The Case for Inclusion of the Continental Shelf and Slope in a Southern Ocean Network of Marine Reserves, en notant que, lui aussi, avait été présenté et débattu au CPE. 451. L’Équateur a présenté le document IP 119 intitulé Estimación del balance de masa sobre el Glaciar Quito en Punta Fort William, en faisant état des études comparatives entre les travaux sur les glaciers antarctiques et les glaciers tropicaux en Équateur ; le document IP 120 intitulé Ejes de Investigación del Instituto Antártico Ecuatoriano qui passe en revue quatre domaines principaux de recherche ; le document IP 121 intitulé Estimación de riesgo al cambio climático y la variabilidad climática, en los ecosistemas terrestres circundantes y en la infraestructura física de la Estación Cientí ca Maldonado, qui porte sur les évaluations de risques liés au changement climatique et à la variabilité climatique sur les systèmes terrestres entourant

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la station équatorienne ; et le document IP 123 intitulé Desarrollo de Robots Submarinos Autónomos no Tripulados para exploración Antártica en notant l’intérêt du programme pour l’utilisation de robots autonomes. 452. L’Équateur a aussi présenté le document IP 126 intitulé Informe del V Simposio Latinoamericano sobre Investigaciones Antárticas y II Simposio Ecuatoriano de Ciencia Polar, Ecuador 2009, qui fait rapport sur le 5e symposium latino- américain sur la recherche antarctique et le IIe symposium équatorien sur la science polaire qui s’est tenu en août 2009 pour commémorer le 50e anniversaire de la signature du Traité sur l’Antarctique, le bicentenaire du premier appel à l’indépendance en Amérique latine et le bicentenaire de la naissance de Charles Darwin. L’Équateur a noté que près de 200 participants venant de sept pays latino-américains avaient assisté au symposium, ce qui atteste clairement des progrès réalisés dans toutes les activités antarctiques par les scienti ques et les chercheurs latino-américains. L’Équateur a aussi indiqué que le rapport nal sur le symposium était disponible, y compris sur CD, pour toutes les Parties intéressées. 453. La Fédération de Russie a présenté le document IP 90 intitulé Results of Russian studies of subglacial in the season 2009/2010. La Fédération de Russie a brièvement passé en revue les activités de forage dans la station Vostok pendant la saison 2009-2010, y compris la déviation d’un puits de forage défectueux et la reprise du forage dans une nouvelle branche du puits de forage qui commence à une profondeur de 3 590 m. La Fédération de Russie a indiqué que de nouvelles carottes de glace contenaient des inclusions minérales, conformes au forage dans la branche originale du trou de forage, mais avec des concentrations supérieures aux valeurs escomptées. Les noyaux de glace contenaient également d’autres minéraux qui n’avaient pas été identi és auparavant. La Fédération de Russie a noté des informations sur les études sismiques relevées au moyen de la méthode des ondes ré échies de la structure géologique profonde de la vallée où se situe le lac Vostok. La Fédération de Russie et l’Allemagne mèneront ensemble des recherches à l’avenir. 454. La Roumanie a noté que les résultats de la recherche russe concernant la direction de la déviation et la vitesse du mouvement glaciaire présentent de nouvelles données importantes pour poursuivre la recherche. La Roumanie a aussi remercié la Fédération de Russie et l’Australie de leur soutien sur le terrain et a salué la coopération et l’aide d’autres Parties dans les activités en cours de la Roumanie en Antarctique. La Roumanie a souligné l’importance de l’assistance reçue pour élaborer le projet européen et international « Inter-

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hémisphère », coordonné par la Roumanie et placé, respectivement, sous l’égide de la Fondation européenne pour la science et du Bureau européen pour la science polaire. 455. La Fédération de Russie a présenté le document IP 91 intitulé Russian research in the Antarctic in 2009. Elle a informé sur les études qu’elle a menées en 2009 sur le changement climatique, la bio-productivité des eaux antarctiques dans les principales zones de pêche commerciale, une analyse des populations d’oiseaux à proximité de la station de Bellingshausen et d’autres activités. 456. Le SCAR a brièvement présenté le document IP 50 intitulé The Southern Ocean Observing System (SOOS), en notant que le plan présente une vision communautaire de la nécessité, de la pertinence et de la faisabilité d’un système d’observation durable dans l’océan Austral qui présente un intérêt direct pour les études sur le changement climatique et l’écosystème. Une version du plan du système d’observation de l’océan Austral est sur le point d’être nalisée. Elle sera soumise aux Parties intéressées pour avis avant publication de la version nale. Le SCAR a convenu de fournir un plan complet pour la prochaine RCTA. 457. La Chine a noté que des copies du Rapport annuel national sur le programme polaire de la Chine faisant état des activités scienti ques récemment mises en œuvre par la Chine avaient été glissées dans les casiers de chaque Partie. Les Parties souhaitant obtenir des copies supplémentaires sont invitées à prendre contact avec la délégation chinoise. 458. Les documents suivants, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, n’ont pas été présentés et ont été considérés comme lus : • IP 3 The SCAR Lecture - Psychrophiles: a challenge for life (SCAR) • IP 17 1st India-Brazil-South Africa (IBSA) Dialogue Forum Seminar on Antarctica: exchange amongst Antarctic programs (Afrique du Sud, Brésil, Inde) • IP 47 Census of Antarctic Marine Life (CAML) (SCAR, Australie) • IP 65 Japan’s Antarctic Research Highlights in 2009-2010 (Japon) • IP 66 SCAR Data and Information Strategy (DIMS) (SCAR) • IP 73 Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science (ASOC)

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• IP 117 Biodiversidad Microbiológica y Aplicaciones Biotecnológicas (Équateur)

Point 14 – Questions opérationnelles

459. L’ASOC a présenté le document IP 68 intitulé Working Towards A Polar Vessel Code qui portait sur les développements récents concernant l’élaboration d’un Code de navigation polaire et qui s’inscrivait dans la lignée de la RETA de Wellington. L’ASOC a noté que les travaux sur le code polaire obligatoire au sein de l’OMI avaient maintenant démarré et évoluaient relativement vite – avec un groupe de correspondance d’ores et déjà constitué et opérationnel qui devrait achever son rapport d’ici 3 à 4 mois. L’ASOC a souligné deux recommandations gurant dans le document IP 68 et ayant trait au développement du code polaire : • Il est urgent que la RCTA examine les éléments qui doivent incontestablement être inclus dans le code polaire et veille à ce que cette décision soit transmise au Groupe de correspondance de l’OMI et aux réunions ultérieures. Certains travaux entrepris par un groupe de contact informel à la RETA de Wellington pourraient être transmis au Groupe de correspondance. • Il est nécessaire que la RCTA analyse en détail le code polaire dans son état actuel. L’Annexe II du document IP 68 présente l’opinion de l’ASOC sur les éléments détaillés d’un code polaire et l’ASOC soulignait, brièvement, qu’il était nécessaire que le code polaire dispose d’un champ plus large qui comprenne tous les navires opérant dans l’océan Austral ; de prévoir des dispositions obligatoires pour tous les navires, dans la mesure du possible ; de prendre en considération tous les aspects de la sécurité, de la protection de l’environnement et du soutien en termes d’infrastructure y compris la recherche et le sauvetage, la réponse environnementale, la surveillance du tra c et le contrôle de l’État du port.

L’ASOC a réitéré son point de vue, à savoir que le code polaire serve à tous les navires polaires, et a exhorté la RCTA à prendre une décision et à se mettre d’accord sur la façon de veiller à répondre aux besoins des navires opérant dans les eaux antarctiques au moyen du code polaire obligatoire. 460. La France a salué le document de l’ASOC, en notant que de nombreux États étaient en faveur du développement du code polaire de l’OMI. La France a souligné l’importance de maintenir une cohérence dans les réglementations

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entre les régions arctique et antarctique. La France a insisté sur le fait qu’il était nécessaire que la RCTA fasse preuve de souplesse et s’est exprimée en faveur d’un forum sur le site Web du Système du Traité sur l’Antarctique a n que les membres puissent exprimer et échanger leurs points de vue. La France a fait part de sa préoccupation par rapport aux suggestions gurant dans le document IP 68, en notant que, d’après elle, un protocole d’accord entre l’OMI et la RCTA serait trop formel. 461. La Norvège a soutenu l’idée de maintenir l’élan insuf é par la RCTA pour coopérer avec l’OMI et a noté qu’elle soutenait le développement d’un code polaire obligatoire. Quant au débat relatif aux différences entre les régions arctique et antarctique, la Norvège a insisté sur les points communs de la navigation dans les eaux couvertes de glace. 462. D’autres Parties ont estimé que le code polaire devrait s’appliquer de façon universelle aux régions arctique et antarctique. Le Royaume-Uni a noté que, s’il est vrai que, pour le développement du code polaire obligatoire, le Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire de l’OMI était un forum important pour la gestion du tra c maritime antarctique, il était également important de prendre en considération les contributions d’autres comités de l’OMI tels que le Comité de la protection marine (CPMM) concernant d’autres questions pertinentes pour la RCTA. 463. La Fédération de Russie a indiqué qu’elle était en faveur du code polaire obligatoire. D’après sa propre expérience et son histoire dans les régions polaires, les conditions de la glace sont extrêmement différentes entre les régions arctique et antarctique. Elle a aussi remarqué que la région de l’Arctique se caractérisait par un réseau de ports, d’installations, de satellites permanents et d’observations aériennes qui n’ont pas leur équivalent en Antarctique. La Fédération de Russie a expliqué que ces régions requièrent une conception différente des navires, une formation différente des équipages et des capacités différentes dans le domaine de la recherche et du sauvetage. 464. L’Argentine et l’Uruguay ont souligné le besoin de tenir compte de la nature unique de l’Antarctique dans le développement du code polaire. 465. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document IP 27 rev. 1 intitulé Energy Management Strategies for U.S. Antarctic Research Stations. Les États-Unis d’Amérique ont soumis une présentation mettant en lumière une approche pour gérer la réduction de la consommation de carburant et de la production d’énergie dans ses stations de recherche. Cette approche

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comprend la récupération des pertes caloriques du processus de génération électrique pour chauffer les bâtiments, des systèmes de gestion énergétique à partir d’un « Réseau intelligent » informatisé et l’intégration de sources d’énergie éolienne alternatives dans le réseau électrique de l’île Ross par l’intermédiaire d’un programme conjoint avec la Nouvelle-Zélande. Les États-Unis d’Amérique ont aussi fait part d’autres améliorations dans l’optimisation du rendement énergétique à partir du survol du Pôle Sud et d’un projet futur pour développer des modules solaires multifonctions pour les espaces d’hébergement et de laboratoires sur le terrain. 466. De nombreuses Parties ainsi que l’ASOC ont félicité les États-Unis d’Amérique pour leur document. 467. La France a félicité les États-Unis d’Amérique pour leur présentation et a noté qu’elle avait une certaine expérience dans le remplacement de combustibles fossiles par des sources naturelles d’énergie telles que l’énergie éolienne, mais avait découvert que la réduction de la consommation des combustibles conventionnels n’était pas proportionnelle au volume d’énergie éolienne alimentant le réseau en raison des effets de seuil liés à la production d’énergie conventionnelle. 468. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la France de son soutien et ont convenu avec elle que l’énergie éolienne est une ressource intermittente et ne peut donc pas totalement remplacer la production énergétique conventionnelle dans les grandes stations. Les États-Unis d’Amérique ont aussi convenu que la principale dif culté consiste à trouver le seuil approprié de production énergétique et à utiliser des techniques opérationnelles et des systèmes de gestion énergétique à partir d’un « Réseau intelligent » a n de pouvoir répondre à la demande en combinant les systèmes d’énergies conventionnelles et alternatives pour garantir la plus grande ef cacité. Cela peut également comprendre l’utilisation de générateurs « de pic », plus petits, conçus pour répondre aux besoins énergétiques réduits et à court terme ne pouvant pas être éliminés ou satisfaits par des systèmes alternatifs. 469. Les États-Unis d’Amérique ont aussi félicité la France pour ses efforts signi catifs visant à promouvoir l’économie d’énergie à Dome Concordia et ont indiqué qu’ils mettaient en œuvre de nombreuses solutions technologiques similaires dans la station McMurdo et dans d’autres stations. 470. Le Chili a indiqué qu’il n’avait de cesse de réduire la consommation de carburant qu’exigeait sa présence toute l’année en Antarctique. Il a tenté une expérience avec l’énergie éolienne,une éolienne à axe vertical étant

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actuellement en fonctionnement dans l’une de ses bases. L’éolienne était utilisée a n de réduire au minimum les perturbations de la faune. 471. L’ASOC a noté que le document des États-Unis d’Amérique illustre ce qui peut être fait lorsqu’une Partie « retrousse ses manches » pour s’efforcer de trouver des moyens d’économiser l’énergie, de réduire les émissions de CO2 et de faire des économies ; des moyens qui peuvent par ailleurs être utilisés pour soutenir la science. L’ASOC a noté que cela est particulièrement important eu égard à la Recommandation 5 de la RETA sur le changement climatique qui demande au COMNAP de travailler avec les Parties sur des « méthodes cohérentes pour quanti er et publier les économies réalisées grâce aux méthodes d’optimisation du rendement énergétique ». 472. La République de Corée a félicité les États-Unis d’Amérique et a abondé dans le sens de la suggestion de l’ASOC, soutenant que la stratégie de gestion énergétique des États-Unis d’Amérique devrait être évoquée lors du prochain symposium du COMNAP. 473. L’Argentine a souligné qu’elle travaillait également sur des approches énergétiques alternatives qu’elle présenterait lors du symposium du COMNAP. 474. La Roumanie a noté que certaines technologies utilisées requièrent des solutions d’ingénierie complexes et de grande envergure. 475. L’Argentine a présenté le document IP 23 intitulé Report of clean-up efforts by the Argentinian National Antarctic Program in the area of the Neko Harbour refuge (north-west coast of the Antarctic Peninsula). L’Argentine a livré des détails sur l’opération de nettoyage organisée pour enlever les restes d’une cabane à Neko Harbour, à l’ouest de la péninsule antarctique. Un vent violent avait totalement détruit le refuge pendant la saison 2008/2009, probablement parce qu’un visiteur avait laissé la porte du refuge ouverte. Après avoir ramassé les débris, l’Argentine a installé une plaque pour commémorer le refuge. L’Argentine pourrait être amenée à reconstruire le refuge dans un avenir proche. Elle a noté qu’elle avait été informée de la destruction par l’IAATO. 476. L’ASOC a présenté le document IP 74 intitulé Energy Ef ciency And Renewable Energy Under Extreme Conditions: Case Studies From Antarctica. Après des années de succès dans l’optimisation du rendement énergétique et les énergies de remplacement dans plusieurs stations, il s’est avéré que ces dernières peuvent réduire de façon signi cative la consommation énergétique et permettre de faire des économies. L’ASOC a exhorté les Parties à suivre

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les recommandations de la RETA sur le changement climatique, en particulier les recommandations 4 et 5, a n de renforcer et d’ériger un environnement solide qui, à son tour, encouragera de telles innovations. 477. Plusieurs Parties ont remercié l’ASOC. 478. L’Australie a remarqué qu’elle avait lancé toute une série d’initiatives visant à améliorer l’optimisation du rendement énergétique dans ses stations, y compris en installant des éoliennes, un système d’éclairage et de réfrigération à faible consommation, des variateurs de vitesse et des systèmes de surveillance et de contrôle des bâtiments. Toutes ces actions ont permis de réduire les coûts et les risques environnementaux liés à la manipulation, au transport et au stockage des carburants. 479. Plusieurs Parties ont souligné l’importance d’adopter une approche intégrée de l’optimisation du rendement énergétique tel qu’indiqué dans le document des États-Unis d’Amérique et ont insisté sur l’importance, d’un point de vue environnemental et économique, d’installer et d’assurer l’entretien des technologies dans les stations antarctiques. 480. L’Inde a noté que les perspectives bipolaires sur ces questions étaient intéressantes et enrichissaient les débats. 481. La République de Corée a présenté le document IP 56 intitulé The First Antarctic Expedition of Araon, en annonçant à la Réunion que la construction du brise-glace Araon était terminée et qu’il était parti en direction de l’Antarctique la saison passée. Dans le cadre des travaux de la République de Corée visant à identi er un site pour une deuxième station, les scienti ques coréens ont mené des enquêtes approfondies sur deux sites pressentis en ayant recours à Araon. La République de Corée a remercié la Fédération de Russie et la Nouvelle-Zélande de leur soutien. 482. La Fédération de Russie a félicité la République de Corée pour son voyage réussi en Antarctique. 483. Les documents suivants, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, ont été considérés comme lus : • IP 54 intitulé The Republic of Korea’s contribution to Antarctic science by installing a new permanent station in Terra Nova Bay, Ross Sea (République de Corée) • IP 106 intitulé New State of the Art Polar Research and Supply Vessel for South Africa (Afrique du Sud)

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• IP 110 intitulé Dismantling and subsequent use of Neumayer Station II for SANAP Summer Station and Russian Antarctic Expedition (Allemagne et Afrique du Sud)

Point 15 – Questions éducatives

484. Le SCAR a présenté le document IP 28 intitulé The Association of Polar Early Career Scientists (APECS): Shaping the Future of Polar Research. Le SCAR a informé les Parties que l’APECS, créée lors des premières étapes de l’Année polaire internationale, était devenue une organisation internationale reconnue qui soutenait les chercheurs polaires en début de carrière. L’APECS est une bonne tribune pour ces jeunes et leur permet, ainsi qu’à leurs homologues chevronnés, d’échanger des informations en promouvant et en organisant la science, l’éducation, les événements de sensibilisation et d’être activement engagés dans d’autres organisations pour soutenir la recherche polaire. L’APECS a signé un protocole d’accord avec le SCAR et le Comité arctique international de la science (IASC). Le SCAR recommande aux Parties d’interagir avec l’APECS sur les questions éducatives et connexes. 485. Le Chili a présenté le document IP 85 intitulé The Chilean Antarctic scienti c program: a leap forward, en soulignant deux changements, à savoir l’introduction d’un système compétitif ouvert pour la sélection de projets, et une augmentation signi cative du nancement des projets nationaux, donnant lieu à une augmentation du nombre de projets approuvés et à un soutien logistique accru pour ceux-ci. 486. Le Chili a ensuite présenté le document IP 86 intitulé Three strategies to talk about Antarctica and science. When nobody knows what you are talking about, en indiquant que trois stratégies liées à des événements scienti ques étaient actuellement développées dans le but de promouvoir la diffusion des informations scienti ques chez les jeunes au Chili. 487. Le Chili a aussi présenté le document IP 124 intitulé Activities carried out in Chile to commemorate the Fiftieth Anniversary of the signing of the Antarctic Treaty. Le Chili a souligné qu’une série d’articles portant sur l’Antarctique avaient été publiés dans deux éditions du journal diplomatique au Chili. 488. L’Argentine a fait part de ses réserves sur certains passages du document IP 124 présenté par le Chili, faute de temps pour lire tous les documents.

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489. L’Uruguay a attiré l’attention sur le document IP 29 intitulé The Uruguayan Antarctic Institute’s educational and awareness-raising activities in 2009- 2010 qui passe en revue toute une série d’activités et de programmes interactifs nationaux conçus par l’Uruguay a n de promouvoir l’Antarctique dans les écoles. 490. La République de Corée a présenté le document IP 57 intitulé Highlight of Korean Outreach Programmes 2009-2010 qui passe en revue les initiatives nationales visant à renforcer l’esprit scienti que auprès du grand public. La République de Corée a aussi fait part de son désir de poursuivre les discussions sur la question des programmes conjoints entre les Parties. 491. La Fédération de Russie a présenté le document IP 89 intitulé Training and education center at . Elle a indiqué que l’initiative était destinée aux jeunes scienti ques, aux étudiants et aux universitaires, et a mis l’accent sur le succès des deux semaines de cours à Bellingshausen qui portait sur des questions importantes comme le changement climatique. La Fédération de Russie a aussi indiqué qu’il était prévu d’organiser en 2012 un cours sur la géodésie sur satellites en Antarctique en partenariat avec l’Université technique de Dresden, et a fait remarquer que des travaux de reconstruction étaient actuellement suivis à Bellingshausen pour organiser ces cours. 492. La République de Corée a remercié la Fédération de Russie pour son document et a offert son soutien en proposant de donner éventuellement des conférences dans les cours de Bellingshausen à l’avenir. 493. La Roumanie a souligné à quel point l’intégration et la coopération scienti que étaient importantes, en particulier pour le développement de programmes ayant pour but de soutenir les jeunes scienti ques et d’encourager l’échange d’informations en Antarctique. 494. Le document suivant, soumis sous le présent point à l’ordre du jour, a été considéré comme lu : • Le document IP 95 intitulé Management Report of Narbski Point, ASPA Nº. 171 (2009-2010) (République de Corée).

Point 16 – Échange d’informations

495. Le Secrétariat a présenté le document SP 9 intitulé Système électronique d’échange d’informations (SEEEI) Rapport sur la deuxième saison

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opérationnelle et exemples d’informations sommaires. Le Secrétariat a informé la Réunion du fait que depuis le 1er mars 2010, quinze Parties consultatives sur vingt-huit et deux Parties non consultatives avaient, d’une façon ou d’une autre, fourni des informations pré-saison pour 2009/2010. Deux Parties avaient fait rapport en envoyant un document au Secrétariat ou en faisant un lien avec leur site Web tandis que d’autres ont eu recours au SEEI. Trois autres Parties consultatives ont soumis leurs données au système mais n’ont pas encore fourni un rapport pré-saison. 496. Le Secrétariat a indiqué que cette année, pour la première fois, les Parties pouvaient transmettre leur rapport annuel. Le Secrétariat a également souligné que les demandes pour améliorer le système avaient été prises en compte dans la mesure de ce qui était techniquement possible. Le Secrétaire exécutif a informé la Réunion que le Secrétariat n’était pas en position d’évaluer la complétude et la qualité des données dans la mesure où chaque Partie est responsable du contenu des données qu’elle présente. 497. La Réunion a félicité le Secrétariat de son labeur considérable et de son excellent travail pour faire rapport sur le SEEI et pour améliorer le système depuis ces douze derniers mois. 498. L’Allemagne a souligné l’importance du SEEI comme outil informatif et a présenté le document WP 41 intitulé Échange d’informations du Traité sur l’Antarctique via le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) : état actuel et améliorations aux ns d’une utilisation homogène. L’Allemagne a indiqué plusieurs façons dont les « activités scienti ques de l’année précédente » dans le rapport annuel peuvent être interprétées et certaines limites dans le rapport pré-saison. L’Allemagne a aussi noté qu’il semblait ne pas y avoir de consensus entre les Parties pour présenter les informations demandées. Tandis que plusieurs Parties se soumettent aux exigences des réglementations, d’autres semblent rencontrer certaines dif cultés pour livrer leurs données a n d’être échangées. L’Allemagne a proposé d’organiser un GCI a n de débattre des façons d’améliorer le système et a fait part de sa volonté de discuter davantage de cette question lors de la prochaine RCTA. 499. Plusieurs Parties ont remercié l’Allemagne de son document. 500. Les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni et la Norvège ont suggéré que le SEEI se concentre sur la promotion de l’échange d’informations et que la Réunion permette au Secrétariat de poursuivre son travail en l’état

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actuel sans avoir à organiser un GCI pour analyser les conditions du système d’information. 501. Certaines Parties ont observé, avec regret, que, bien que la XIIe réunion du CPE ait encouragé ses membres à atteindre une utilisation à 100% du SEEI pendant la période intersessions, cette requête était restée insatisfaite. 502. Le Royaume-Uni a aussi noté que le CPE avait recommandé au Secrétariat d’envoyer une annonce aux Parties pour leur rappeler que le SEEI était disponible et qu’elles devraient désormais l’utiliser pour échanger des informations. 503. La Réunion et l’ASOC ont fait part de leur profonde préoccupation quant au fait que quinze Parties seulement avaient fourni, d’une façon ou d’une autre, leurs informations au SEEI. La Réunion a souligné l’obligation juridique des Parties de participer au SEEI et a exhorté toutes les Parties à agir a n de garantir une participation à 100% dans le système.

Point 17 – Prospection biologique en Antarctique

504. Le SCAR a présenté le document WP 2 intitulé La prospection biologique en Antarctique : Un aperçu conservateur des recherches en cours. Ayant révisé les recherches récemment publiées susceptibles d’avoir impliqué la prospection biologique en Antarctique, le SCAR a fourni une évaluation de ces efforts et a mené une enquête sur les recherches en cours au sein de la communauté du SCAR. La révision avait conclu que « la recherche en matière de prospection biologique en Antarctique et/ou portant sur des organismes antarctiques est très développée et généralisée. » Le SCAR a aussi indiqué qu’il existait différentes perspectives sur la dé nition de la prospection biologique. 505. La Belgique a présenté le document IP 96 intitulé The Role of Ex-Situ Collections in Antarctic Bioprospecting, un document conjointement préparé avec le PNUE qui soulignait l’importance des collectes hors site dans la prospection biologique pour l’étude, la conservation et l’utilisation de la diversité biologique antarctique. L’annexe du document IP 96 représentait une liste préliminaire de collectes hors site et la Belgique a noté qu’il serait bon d’ajouter d’autres collectes à la liste, en demandant un échange renforcé d’informations entre les Parties. 506. Les Pays-Bas ont présenté le document WP 13 intitulé Rapport du groupe de contact intersessions de la RCTA chargé d’examiner la question de la

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prospection biologique dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Après avoir remercié le Secrétariat de son aide ainsi que ceux qui ont participé au forum de discussion de la RCTA, les Pays-Bas ont noté que la réunion avait abordé les 13 sous-questions (13 Parties consultatives et l’ASOC). 507. Les Pays-Bas ont aussi présenté le document WP 24 intitulé Principes régissant l’accès au matériel biologique et son utilisation dans la zone du Traité sur l’Antarctique, qui, au titre de la Résolution 9 (2009), stipule que le système du Traité sur l’Antarctique « est le cadre approprié pour gérer la collecte de matériaux biologiques dans la zone du Traité sur l’Antarctique et pour envisager leur utilisation ». Les dix principes contenus dans le document WP 24 visent à identi er les options politiques envisageables pour la réglementation de l’accès au matériel biologique antarctique et son utilisation. Les Pays-Bas ont aussi fait part de leur volonté de voir régner, autant que faire se peut, l’esprit d’harmonie inhérent aux accords internationaux sur la prospection biologique au sein du système du Traité sur l’Antarctique, ce qui pourrait être un exemple à suivre par tout futur régime mondial. 508. Plusieurs Parties ont remercié le SCAR, la Belgique et les Pays-Bas pour leur travail et notamment les Pays-Bas pour avoir accueilli le GCI. Tandis que certaines Parties pensaient que les concepts gurant dans le document WP 24 pourraient constituer une base de discussion pour l’avenir, d’autres estimaient que ceux-ci n’étaient pas suf samment dé nis et qu’il n’y avait pas de consensus sur les concepts susceptible de permettre un accord fondé sur ces points. 509. Le Chili a reconnu les progrès réalisés dans le GCI et reportés dans le document WP 13, et a encouragé les Parties à xer des limites ou un champ d’action pour la prospection biologique. La Suède a suggéré que des règles claires soient formulées pour la prospection biologique en faisant une référence particulière aux besoins de l’industrie pour la sécurité des brevets et aux options potentielles pour qu’il y ait un partage des béné ces. Le Royaume-Uni a noté que les documents mettaient en lumière des différences dans la dé nition du terme prospection biologique, en particulier si l’on compare les rapports soumis au titre de la Résolution 7 (2005) aux résultats du document WP 2. Le Japon a aussi remarqué l’absence de dé nition et a fait part de sa préoccupation quant au fait que le partage des béné ces pourrait décourager la recherche et l’innovation scienti que en Antarctique. Il a également noté que la RCTA, contrairement à tous les autres forums, était l’entité appropriée pour traiter cette question.

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510. L’Australie a observé la grande variété de points de vue sur le sujet de la prospection biologique et a réaf rmé le consensus commun qui veut que le système du Traité sur l’Antarctique représente le cadre approprié pour administrer la prospection biologique en Antarctique. Plusieurs autres Parties se sont exprimées en faveur de cette position. L’Australie a rappelé le cadre complet au titre du Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la gestion des aspects environnementaux de la prospection biologique et a mis en garde contre les hypothèses qui veulent que la prospection biologique cause forcément des dommages environnementaux. Elle a demandé des explications quant à la stigmatisation de la recherche scienti que ou de l’activité commerciale. Face à l’absence de consensus sur de nombreux aspects de la prospection biologique, l’Australie s’est montrée réticente à amorcer un large débat sur les principes proposés dans le document WP 24. 511. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le document WP 13 montrait la variété de points de vue entre les Parties et qu’il n’y avait pas encore de consensus quant à la façon d’avancer. 512. L’ASOC a félicité les auteurs de ces documents et a observé que les informations contenues dans le document WP 2 devraient contribuer à permettre à la RCTA d’avancer dans le domaine de la prospection biologique. Elle a également demandé un complément d’informations sur le non respect de la Résolution 7 (2005) en soulignant l’importance du partage des informations actuelles. 513. Les Pays-Bas ont noté que, conformément au mandat du GCI, le document WP 13 ne contenait pas de recommandations. Ils ont également observé que le terme « matériaux biologiques » et les informations relatives au premier principe du document WP 24 avaient été repris de la Résolution 9 (2009). Le document WP 24 représentait la contribution nationale des Pays-Bas a n d’encourager le débat et de continuer à examiner la question dans l’esprit de la Résolution 9 (2009). Les Pays-Bas ont souligné qu’ils envisageraient la possibilité de soumettre pour considération à la XXXIVe RCTA un autre document en développant les dix principes contenus dans le document WP 24. 514. L’Italie a suggéré que la RCTA ne néglige pas le fait qu’il soit possible de procéder au développement normatif dans d’autres forums. L’Italie a aussi tenu à faire savoir que, d’après elle, l’Antarctique ne pouvait pas, théoriquement, être exclue des autres régimes. Par conséquent, elle a pensé qu’il était important d’adopter des dispositions spéci ques sur la prospection biologique en Antarctique.

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515. La Chine a fait savoir qu’il fallait informer les autres forums pertinents de l’adoption de la Résolution 9 (2009) et a demandé à ce que des actions soient entreprises dans ce sens. 516. Sur ce point, le Japon a souligné que, selon lui, cela pourrait se faire en demandant aux Parties de communiquer en interne au sein de leurs gouvernements respectifs et en attirant l’attention de ces autres forums sur la Résolution 9 (2009). La Réunion a fortement soutenu la proposition du Japon. 517. La CCAMLR a souligné, qu’eu égard à la référence faite à la CCAMLR dans la Résolution 9 (2009) et dans l’hypothèse où la RCTA envisagerait d’engager la CCAMLR dans des discussions sur la prospection biologique, elle demandait à ce qu’on l’oriente, en amont, concernant les domaines dans lesquels la CCAMLR serait susceptible d’apporter une contribution. 518. Plusieurs Parties ont ressenti qu’il était important de maintenir la prospection biologique à l’ordre du jour. Elles ont soutenu l’idée d’encourager les Membres à soumettre des documents de travail sur cette question, comme cela avait été fait dans le passé. Les Pays-Bas, tout en soutenant la demande exprimée d’une façon générale de soumettre des documents de travail à la XXXIVe RCTA, ont indiqué que cela ne serait probablement pas suf sant pour obtenir de nouveaux matériaux sur la prospection biologique. Ils ont indiqué leur volonté de présider un troisième GCI sur ce sujet mais ils ont noté qu’ils souhaitaient pour cela que le GCI dispose d’un mandat susceptible d’encourager de nouvelles opinions, idées et manières d’avancer. Certaines Parties ont remis en question le sens d’établir un nouveau GCI en rajoutant qu’elles ne disposaient pas des ressources nécessaires pour participer à une procédure de la sorte.

Point 18 – Elaboration d’un plan de travail stratégique pluriannuel

519. Le Président a demandé à la Réunion de l’orienter sur la façon de traiter ce point à l’ordre du jour concernant le plan de travail stratégique pluriannuel puisqu’aucun document n’avait été soumis. Un certain nombre de Parties ont observé que cette question avait fait l’objet de longs débats lors de la XXXIIe RCTA et ont suggéré que le rapport de ce débat et sur les matériaux connexes permettent à la Réunion de débattre des priorités stratégiques pour la RCTA.

124 1. Rapport nal

520. La Norvège a soumis une proposition sous le point à l’ordre du jour relatif au Plan de travail stratégique pluriannuel a n d’organiser les travaux de la RCTA. Elle a fait remarquer qu’il était important que la RCTA augmente son ef cacité et qu’il serait nécessaire d’envisager la façon d’écourter la réunion. À la lumière des enseignements tirés et eu égard aux efforts, au temps et aux ressources investis dans les Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique, elle a estimé qu’il était temps d’évaluer en profondeur la possibilité d’organiser les réunions de telle sorte à ce qu’elles durent moins longtemps et soient plus ef caces. 521. Reconnaissant l’importance des travaux réalisés au cours des réunions et le fonctionnement ef cace de la RCTA, il serait possible d’apporter les améliorations suivantes : • Écourter la durée des réunions, en commençant un mercredi la première semaine (avec la réunion des Chefs de délégation le mardi soir) et en nissant la RCTA à l’heure du déjeuner le jeudi de la semaine suivante. Ce qui permettrait de disposer de 6 jours ½ effectifs de réunion (par rapport aux 10 jours actuels), avec la possibilité d’envisager d’utiliser, le cas échéant, le week-end entre les deux semaines.

522. Certaines initiatives devraient être prises en considération a n de permettre de réduire la durée totale réservée aux réunions, par exemple : • Une révision et actualisation générales de l’ordre du jour, y compris évaluer si certains des points à l’ordre du jour de la RCTA pourraient être fusionnés ou remplacés par d’autres points, ou encore directement supprimés de l’ordre du jour ; ou • Déterminer s’il serait possible de traiter certains points à l’ordre du jour tous les deux ans plutôt que chaque année. • Analyser la durée des présentations qui pourrait être sensiblement écourtée en partant du principe que la Réunion a préalablement lu les documents d’information et que ces derniers seront uniquement présentés lorsqu’il sera nécessaire de présenter la teneur du débat en cours. Certains documents d’information peuvent être distribués pendant l’intersession, sans pour autant être présentés à la RCTA. Il sera peut-être nécessaire de présenter à la Réunion certains documents soumis par des experts n’ayant pas pu soumettre des documents de travail. • Pour certaines questions spéci ques qui pourraient faire appel à des débats plus longs et approfondis, il pourrait être possible d’envisager d’accorder un temps supplémentaire en organisant

125 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

des réunions d’experts (ou d’autres forums pertinents). De plus, il serait également possible d’envisager à cet égard d’avoir davantage recours aux GCI puisqu’il a été démontré que cette solution fonctionnait pour des questions spéci ques clairement identi ées.

523. Outre le fait de raccourcir la durée de la Réunion, la Norvège a estimé qu’il faudrait envisager de quelle manière il serait possible d’accorder plus de temps à la RCTA pour les débats sur les questions fondamentales ou holistiques. 524. La Réunion a salué cette proposition et a convenu que les travaux sur cette question devraient être considérés comme prioritaires. Il a été convenu, d’une manière générale, d’écourter la durée de la Réunion. Certaines Parties ont indiqué qu’elles étaient d’accord pour commencer mardi après-midi et pour nir le jeudi midi de la semaine suivante. 525. Certaines suggestions soumises par les Parties pour considération comprenaient les suivantes : • Le besoin de se concentrer sur la qualité de l’ordre du jour de la Réunion en accordant une priorité plus grande aux questions fondamentales telles que la science, la protection de l’environnement, les impacts du changement climatique en Antarctique, le tourisme et la coordination des opérations du STA avec d’autres organismes. • Le besoin de se pencher sur la façon d’organiser les réunions de manière plus ef cace. • Le fait d’écourter la durée des réunions devrait avoir des incidences budgétaires positives. • Certaines questions devraient être considérées comme prioritaires par rapport à d’autres. • Le besoin d’établir une plani cation stratégique à long terme. • Analyse de la structure des groupes de travail. • Exhorter les Parties à présenter leurs documents de travail conjointement, a n d’augmenter le nombre de consultations et de renforcer le soutien que ces propositions recevront ensuite en salle. • Convenir que les documents d’informations ne devraient pas être présentés aux réunions, mais pendant la période intersessions, exception faite éventuellement des experts / observateurs qui,

126 1. Rapport nal

n’étant pas autorisés à présenter de documents de travail pourraient présenter des documents d’information. • Pour respecter les délais suggérés dans la durée des réunions, il pourrait être envisagé de mettre en place, le cas échéant, des réunions le soir et le week-end et/ou des groupes de contact informels sans interprétation. • S’efforcer de réduire le volume de papier utilisé pour les réunions dans l’objectif de ne plus en utiliser du tout, en commençant par exemple par éviter d’imprimer les documents de la RCTA gurant sur le site Web avant le début de la RCTA. • Une décision devrait être prise à Buenos Aires et mise en œuvre pour les futures réunions dans les plus brefs délais, qui tienne dûment compte du besoin de permettre au pays hôte de disposer du temps nécessaire pour modi er ses dispositions administratives. • Organiser des réunions d’experts intersessions. • L’importance de la concision des présentations.

Il a été reconnu qu’il s’agissait d’une liste indicative uniquement, et non exhaustive, détaillant les points qui pourraient être examinés. 526. Concernant le CPE : • Déterminersi la durée de la réunion du CPE pourrait, elle aussi, être réduite, en tenant compte du besoin de disposer du temps nécessaire pour traiter tous les points à l’ordre du jour. • Veiller à ce que le rapport du CPE soit traduit à temps pour la Réunion de la RCTA. • L’importance des travaux intersessions a n de contribuer à réduire la charge de travail de la réunion du CPE elle-même.

527. La Norvège a proposé de préparer, avant le 1er septembre 2010, un projet de décision que le Secrétariat se chargera de circuler, comprenant un projet de modèle d’ordre du jour pour la RCTA et un projet de modèle de calendrier. La Norvège a aussi invité les Parties à soumettre par écrit leur opinion sur ladite proposition avant le 1er décembre 2010. À la lumière des observations reçues de la part des Parties, la Norvège préparera ensuite un document contenant un projet de décision qu’elle soumettra pour considération à la XXXIVe RCTA.

127 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Questions scienti ques dans le plan de travail pluriannuel 528. La Suède a présenté une proposition conjointement élaborée avec 11 autres Parties, suggérant deux nouveaux points à l’ordre du jour pour la XXXIVe RCTA a n de veiller à ce que la question ponctuelle du changement climatique en Antarctique gure à l’ordre du jour. Ceux-ci remplaceraient le point 13 actuel de l’ordre du jour : Questions scienti ques, y compris la recherche, la coopération scienti que et la facilitation dans le domaine du climat et le point 10 de l’ordre du jour : Année polaire internationale 2007-2008. 529. Plusieurs Parties se sont montrées en faveur du besoin d’établir une priorité dans les travaux de la RCTA à l’avenir et de développer un plan de travail pluriannuel, dans la continuité de ce qui a été élaboré par le CPE. 530. L’Inde a remercié la Suède d’avoir précisé les questions liées à la révision de l’ordre du jour sur les points suggérés. Elle a noté que le CPE traiterait les implications du changement climatique sur l’environnement antarctique comme un point distinct de l’ordre du jour, en appui des recommandations de la RETA. Il fallait donc inclure un point similaire à l’ordre du jour sur le changement climatique au sein de la RCTA. 531. Plusieurs Parties ont exprimé leur préoccupation quant à l’ambigüité possible du terme « gouvernance » inclus dans le point proposé de l’ordre du jour. Après de brèves discussions, il a été décidé que les points proposés de l’ordre du jour soient les suivants : • XX. Questions scientifiques, coopération et facilitation scienti ques, y compris l’héritage de l’année polaire internationale 2007-2008 • YY. Implications du changement climatique pour la gestion de la zone du Traité sur l’Antarctique

Livre blanc 532. Le Chili a annoncé qu’un livre blanc serait présenté lors de la XXXIVe RCTA à Buenos Aires, Argentine, comme travail purement académique non contraignant pour les Parties consultatives quant à la signi cation du 50e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’Antarctique. 533. Certaines Parties ont soutenu cette entreprise. Les États-Unis d’Amérique ont noté que le résultat d’un tel travail académique, ne serait pas représentatif de la position des Parties au Traité sur l’Antarctique, mais qu’ il s’agiraitau

128 1. Rapport nal

contraire d’un exercice individuel entre Parties intéressées. L’Argentine a réitéré sa volonté de participer à la préparation du Livre blanc.

Point 19 – Préparatifs de la XXXIVe réunion a) Date et lieu 534. La Réunion a remercié le Gouvernement de la République d’Argentine de son aimable invitation à accueillir la XXXIVe RCTA à Buenos Aires du 20 juin au 1er juillet 2011. 535. Pour la plani cation future, la Réunion a pris bonne note du calendrier possible pour les prochaines RCTA : • 2012 : Australie • 2013 : Belgique

536. La Réunion a salué l’intention du Gouvernement de l’Australie d’accueillir la XXXVe RCTA à Hobart. 537. Conformément au paragraphe 526, et a n de continuer à améliorer l’ef cacité de ses procédures, la Réunion a décidé que la XXXVe RCTA devrait se tenir pendant une durée de huit jours ouvrables. Elle a donc également convenu que la XXXIVe RCTA envisagerait les modalités à adopter pour organiser la XXXVe RCTA en respectant ce délai imparti, y compris une révision générale et une actualisation de l’ordre du jour. 538. Concernant les RCTA ultérieures, la Réunion a aussi convenu qu’il fallait continuer à analyser la durée appropriée des RCTA. b) Invitation aux organisations internationales et non gouvernementales 539. Conformément aux pratiques habituelles, la Réunion a convenu que les organisations suivantes ayant un intérêt scienti que ou technique dans l’Antarctique devraient être invitées à envoyer des experts à la XXXIVe RCTA : le Secrétariat de l’ACAP, l’ASOC, la CIO, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’IAATO, l’OHI, l’OMC, l’OMI, l’OMM, le PNUE et l’UICN.

129 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA c) Invitation à la Malaisie 540. Le Président a fait rapport sur le contact informel avec la Délégation de la Malaisie en marge de la XXXIIIe RCTA. Rappelant que la Malaisie avait été invitée à participer à la RCTA comme observateur à plusieurs occasions, la Réunion attendait avec impatience la décision précoce de la Malaisie de souscrire au système du Traité sur l’Antarctique. La Réunion a invité la Malaisie à participer à la XXXIVe RCTA à Buenos Aires comme observateur. d) Préparation de l’ordre du jour de la XXXIVe RCTA 541. La Réunion a adopté l’ordre du jour préliminaire de la XXXIVe RCTA (voir page 273) en notant que les points actuels suivants à l’ordre du jour, point 13 : Questions scienti ques, en particulier la recherche sur le climat, la coopération et la facilitation scienti ques et le point 10 : Année polaire internationale 2007-2008 soient supprimés. De plus, l’ordre du jour préliminaire comprendra deux nouveaux points à l’ordre du jour : Questions scienti ques, coopération et facilitation scienti ques, y compris l’héritage de l’année polaire internationale 2007-2008 ; et Implications du changement climatique pour la gestion de la zone du Traité sur l’Antarctique e) Organisation de la XXXIVe RCTA 542. Conformément à l’article 11, la Réunion a convenu, comme mesure préliminaire, de proposer les mêmes groupes de travail qu’à la XXXIIIe RCTA. f) La Conférence du SCAR 543. Eu égard aux séries enrichissantes de conférences dispensées par le SCAR à un certain nombre de RCTA, la Réunion a décidé d’inviter le SCAR à dispenser une nouvelle conférence sur les questions scienti ques d’intérêt pour la XXXIVe RCTA.

130 1. Rapport nal

Point 20 – Divers

544. Il n’y a pas eu de questions sous ce point.

Point 21 – Adoption du rapport nal

545. La Réunion a adopté le Rapport nal de la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique. 546. Le Président de la Réunion, M. Roberto Puceiro Ripoll, a conclu la réunion. 547. La Réunion a été levée vendredi 14 mai 2010 à 14h42.

131

2. Rapport du CPE XIII

2. Rapport du Comité pour la protection de l’environnement (CPE XIII) Punta del Este, 3 – 7 mai 2010

Point 1 – Ouverture de la réunion

1. Le président du CPE, M. Neil Gilbert (Nouvelle-Zélande), a ouvert la réunion le lundi 3 mai 2010 et remercié l’Uruguay pour l’avoir organisée à Punta del Este.

2. Au nom du Comité, le président a souhaité une chaleureuse bienvenue aux représentants de la principauté de Monaco, nation devenue membre du CPE après son adhésion le 31 juillet 2009 au Protocole relatif à la protection de l’environnement. Cette adhésion porte le nombre des membres du Comité à 34.

3. Le président a résumé les travaux effectués pendant la période intersessions comme suite aux actions et activités convenues au CPE XII, y compris un groupe de contact intersessions sur les espèces non indigènes, un groupe de contact intersessions sur les orientations de caractère général pour les visiteurs en Antarctique, l’étude du CPE sur le tourisme et les questions liées à la protection et à la gestion des zones par le truchement du groupe subsidiaire sur les plans de gestion. En outre, les Parties au Traité sur l’Antarctique ont tenu deux réunions d’experts du Traité. Le président a noté que les résultats de ces groupes et réunions seraient examinés pendant la réunion du CPE XIII.

Point 2 – Adoption de l’ordre du jour

4. Le Comité a adopté l’ordre du jour ci-après et con rmé la répartition des documents entre ses différents points :

1. Ouverture de la réunion 2. Adoption de l’ordre du jour 3. Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE

135 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

4. Fonctionnement du CPE 5. État d’avancement de l’Année polaire internationale 6. Évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement b) Autres questions relatives aux évaluations d’impact sur l’environnement 7. Plans de gestion et de protection des zones a) Plans de gestion b) Sites et monuments historiques c) Lignes directrices pour les visites de sites d) Empreinte humaine et valeurs de la nature à l’état sauvage e) Gestion et protection marines territoriales f) Autres questions relevant de l’annexe V 8. Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique a) Quarantaine et espèces non indigènes b) Espèces spécialement protégées c) Autres questions relevant de l’annexe II 9. Surveillance de l’environnement et rapports a) Changements climatiques b) Autres questions relatives à la surveillance continue de l’environnement et aux rapports sur l’environnement 10. Rapports d’inspection 11. Coopération avec d’autres organisations 12. Questions de caractère général 13. Élection du Bureau 14. Préparatifs de la prochaine réunion 15. Adoption du rapport 16. Clôture de la réunion

5. Le Comité a examiné 48 documents de travail, 69 documents d’information et 4 documents du Secrétariat (Annexe 1).

136 2. Rapport du CPE XIII

Point 3 – Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE

6. Aucun document de travail n’a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour.

7. Le Comité a noté l’utilité du plan de travail quinquennal pour hiérarchiser sa charge de travail. Il est convenu que ce plan devrait être révisé et mis à jour à la n de chaque réunion et que, annexé au rapport nal du CPE XIII, il devrait être publié sur le site Internet du CPE mais également soumis à de futures réunions du Comité sous la forme d’un document de travail.

8. L’Australie a noté que la RCTA avait l’intention de tenir un débat sur la plani cation stratégique et suggéré qu’il serait utile de mettre en relief l’approche adoptée et les leçons tirées par le CPE de l’élaboration et de la mise en oeuvre de son plan de travail. Le Comité a accepté cette suggestion.

Avis à la RCTA

9. Le CPE a mis en relief l’utilité continue de son plan de travail quinquennal hiérarchisé qui constitue un moyen ef cace de guider ses travaux et de gérer sa charge de travail et il a encouragé la RCTA à mettre à pro t son expérience quant à l’élaboration et à la mise en oeuvre de ce plan lorsqu’elle envisagera d’élaborer un plan stratégique pluriannuel pour la RCTA.

10. Plusieurs membres ont appelé l’attention sur le nombre élevé de documents soumis au CPE XIII pour examen et manifesté leur préoccupation devant le temps limité disponible pour examiner un tel nombre de documents. Plusieurs Parties ont proposé différentes solutions pour résoudre ce problème, notamment les suivantes exhorter les membres à inclure dans leurs documents de travail des recommandations précises;

• limiter le temps consacré aux documents d’information pendant les réunions, y compris le temps disponible pour traiter chacun d’eux, et envisager la possibilité d’avoir les documents d’information dans un format électronique uniquement; et • se poser la question de savoir combien de groupes de contact intersessions peuvent dans une optique réaliste être créés chaque année.

137 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

11. Le Comité est convenu que cette question devrait être examinée plus en détail en prévision des réunions futures.

Point 4 – Fonctionnement du CPE

12. Le Secrétariat a présenté le document SP 9 intitulé Système électronique d’échange d’informations (SEEI) Rapport sur la deuxième saison opérationnelle et exemples d’informations sommaires, qui indiquait que 60% des Parties avaient apporté des informations au système électronique d’échange d’informations. Il a noté que toutes les modi cations techniques apportées au SEEI qu’avaient proposées les Parties avaient été prises en compte dans la mesure où ces modi cations étaient conformes à l’appendice 4 du rapport nal de la XXIVe RCTA et autres mesures pertinentes. A la demande du CPE XII et suite aux délibérations qui avaient eu lieu à la XXXIIe RCTA, le Secrétariat avait établi à titre d’exemple deux rapports de données pour démontrer l’utilité du SEEI : un sur la protection et la gestion des zones et l’autre sur les opérations maritimes.

13. Plusieurs membres et l’ASOC ont remercié le Secrétariat de son travail intersessions sur le SEEI ainsi que de son rapport illustratif, notant que le SEEI a la possibilité d’être un outil exceptionnellement utile à l’appui des travaux du CPE.

14. Plusieurs membres ont cependant fait remarquer que l’utilité du SEEI est tributaire de la mesure dans laquelle les Parties fournissent les données et informations requises. Le Comité est convenu qu’il est nécessaire sans tarder de veiller à ce que toutes les Parties s’acquittent de toutes les obligations d’échange d’informations du Traité et de l’article 17 du Protocole relatif à la protection de l’environnement.

15. Comme suite à une suggestion de la France, le Secrétariat est convenu d’envoyer un rappel avant les dates limites de soumission des informations en vue de faciliter une meilleure utilisation du SEEI.

16. L’ASOC a noté que, dans la perspective d’une organisation non gouvernementale, il était dif cile de déterminer la mesure dans laquelle le SEEI était utilisé par les Parties puisque il n’était pas possible d’accéder publiquement à l’information.

138 2. Rapport du CPE XIII

17. Le Secrétariat a noté que les rapports des Parties au regard de chacune des catégories d’informations avant saison, annuelles et permanentes sont mis à disposition du public sur le site Internet du Secrétariat dès qu’ils sont soumis par les Parties.

18. Sur la base des conclusions de ce document, l’Argentine a suggéré que le moment était peut-être venu de revoir les obligations d’échange d’informations, en particulier parce qu’elles avaient été convenues avant la création du Secrétariat et avant que le système électronique d’échange d’information soit mis en oeuvre.

19. En rapport avec le débat, l’Allemagne a introduit le document de travail WP 41 intitulé Échange d’informations du Traité sur l’Antarctique via le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) : état actuel et améliorations aux ns d’une utilisation homogène, qui recommande aux membres de former un groupe de contact intersessions chargé d’examiner le succès du SEEI pour ce qui est de son utilisation, des normes d’échange d’informations et de la disponibilité de noti cation préalable en vertu du paragraphe 5 de l’article VII.

20. En l’absence d’observations sur l’examen des obligations d’échange d’informations, le président a noté que le document de travail WP 41 serait examiné plus en détail par la RCTA. Pour terminer, le président a fait siennes les observations des membres et il les a tous vivement exhortés à fournir au SEEI des informations pour assurer une participation à 100% de la part de la XXXIVe RCTA.

21. D’autres documents ont été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour, à savoir :

• IP 72 Annual Report Pursuant to Article 17 of the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty (Ukraine) • IP 78 Annual Report Pursuant to Article 17 of the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty (Italie) • IP 127 Informe Anual del Ecuador de acuerdo con el Artículo 17 del Protocolo al Tratado Antártico sobre Protección del Medio Ambiente- Expedición 2009-2010 (Équateur)

139 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

22. Le président a rappelé à tous les membres que la soumission de ces documents d’information n’était plus nécessaire puisque la soumission d’informations au SEEI est maintenant le mécanisme préféré.

23. Le Chili a proposé une révision de la procédure d’élection des vice-présidents, notant que le vice-président le plus expérimenté qui remplissait son second mandat, devrait automatiquement devenir premier vice-président, le vice- président le plus récemment élu assumant le rôle de second vice-président. Cela signi erait qu’au cas où le premier vice-président est appelé à remplacer le président en son absence, sa place serait occupée par le vice-président le plus expérimenté.

24. Le Comité a fait sienne la suggestion du Chili et proposé un amendement à l’article 15 du règlement intérieur du CPE.

Avis à la RCTA

25. Le Comité a examiné une proposition portant révision du règlement intérieur du CPE et transmis à la RCTA une version révisée pour examen et adoption au moyen d’une décision.

Point 5 – Année polaire internationale

26. L’Uruguay a présenté le document de travail WP 11 intitulé Transmission des données hydrographiques collectées pendant l’API et noté que, compte tenu de l’augmentation du tra c maritime, on ne pouvait pas sous-estimer pour des raisons de recherche scienti que, de protection de l’environnement et de sécurité maritime la valeur des données hydrographiques collectées pendant l’API – au moyen de levés bathymétriques améliorés. Il a noté qu’il était essentiel que les données collectées par les programmes nationaux durant l’API soient mises librement à disposition dès que possible des organismes hydrographiques nationaux. L’Uruguay a soumis à cet effet au Comité pour examen un projet de résolution.

27. De nombreux membres sont convenus qu’il était essentiel de veiller à ce que toutes les données hydrographiques et bathymétriques soient mises à disposition a n d’améliorer les cartes maritimes des eaux antarctiques.

28. Le SCAR fait sienne leur opinion et signalé la contribution très utile que ces données apporteraient également à un système d’observation de

140 2. Rapport du CPE XIII

l’océan Austral. Le SCAR a noté qu’elle a fait plusieurs recommandations à ses membres a n d’assurer la collecte et la soumission de données hydrographiques et bathymétriques.

29. Tout en convenant en principe de cette approche, le Royaume-Uni a noté l’importance de veiller à ce que les données soumises soient des données de grande qualité dont pourraient se servir les organismes de cartographie.

30. La France a également fait sien ce principe mais, s’agissant du projet de résolution annexé au document de travail WP 11, la France et l’Argentine ont suggéré que la transmission de données ne devait pas se limiter uniquement aux données collectées pendant l’API car elle était une obligation permanente des opérateurs nationaux et autres opérateurs de navires dans l’Antarctique.

31. L’Australie a noté les avantages pour l’environnement de la collecte de donnés hydrographiques et d’une cartographie adéquate comme le mentionnait la résolution 5 (2008).

32. Le président a noté que le document de travail WP 11 et le projet de résolution qui y est annexé seraient examinés plus en détail à la XXXIIIe RCTA.

33. Le SCAR a présenté le document d’information IP 50 intitulé The Southern Ocean Observing System (SOOS), notant que, malgré le rôle unique en son genre et essentiel que joue l’océan Austral dans l’évolution des changements climatiques et le maintien de diverses communautés biologiques, cet océan avait fait l’objet d’une surveillance dé ciente. Il a informé le Comité que le projet SOOS est un partenariat de plusieurs organisations (SCAR, SCOR, CAML, GOOS, WCRP et POGO avec la participation également du COMNAP et de l’IAATO). Il a indiqué que le projet répond aux dispositions de la résolution 3 (2007) de la RCTA, à savoir qu’il est une des recommandations clés du rapport ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (Turner et al., 2009) et qu’il est un héritage important de l’API. En n, le SCAR a noté que pour assurer le succès de ce projet, il faudra établir un Secrétariat du SOOS et il a demandé aux Parties qu’elles lui donnent leur soutien pour cette initiative.

34. En réponse à une question, le SCAR a précisé que, une fois peau né, le plan SOOS serait diffusé aux parties intéressées et qu’il sera mis à la disposition du Comité à sa prochaine réunion.

141 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

35. La Roumanie a présenté le document d’information IP 99 intitulé Young Scientists Fully Aware of the Importance of Antarctic Environment, dans lequel elle faisait part des cours impartis à des étudiants de plus de dix pays sur les changements climatiques et la science polaire en général.

Point 6 – Évaluation d’impact sur l’environnement

6 a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement

36. Aucun projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement n’a été diffusé avant le CPE XIII.

37. La Fédération de Russie a présenté le document de travail WP 59 intitulé Answers to comments on CEE for “Water Sampling the Sub-glacial Lake Vostok” et ce, en réponse aux préoccupations manifestées durant la XXVIe RCTA à Madrid (Espagne) en 2003 (Appendice 2 du rapport du CPE VI).

38. La Fédération de Russie a rappelé au Comité l’historique de cette activité et les travaux de forage additionnels qu’elle avait réalisés depuis que le projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement avait été diffusé. Elle a indiqué qu’à quelques-unes des préoccupations manifestées par le Comité en 2003, réponse ne pouvait être donnée qu’après la reprise du forage dans le trou de forage a n d’obtenir de nouvelles données sur la composition et la structure de la glace au-dessus du lac subglaciaire. Les opérations de forage avaient repris en 2004 et, le 28 octobre 2007, le trou de forage était profond de 3 668 m. Malheureusement, un accident technique avait eu pour résultat la perte de la mèche au fond du trou. Des tentatives avaient été faites pour l’extraire durant les saisons 2007-2008 et 2008-2009 mais sans succès. En janvier 2009, il avait été décidé de contourner le segment de l’accident en déviant le trou de zone de la verticale. La déviation a commencé à une profondeur de 3 590 m, soit à 1,5 m du segment de l’accident. À la n du mois de janvier 2010, le trou de forage 5G-2 avait atteint une profondeur de 3 650 m.

39. Les données glaciologiques obtenues de ce nouveau forage permettraient à la Fédération de Russie de répondre aux préoccupations soulevées par le Comité. La Fédération de Russie a cependant noté que les résultats du forage nécessaires pour achever une évaluation globale d’impact sur l’environnement n’avaient pas été disponibles en temps voulu pour qu’elle puisse soumettre une évaluation globale nale au CPE XIII. La Fédération

142 2. Rapport du CPE XIII

de Russie prévoyait de mettre la dernière main à l’évaluation globale a n de la diffuser au CPE XIV.

40. À la lumière de son expérience et sur la base d’autres techniques de forage glaciaire utilisées au Groenland et ailleurs en Antarctique, la Fédération de Russie a informé le Comité que :

• les cristaux de glace de plus de 1,5 m, avec un espacement minime entre eux, laissent supposer une composition de la glace qui ne se soldera sans doute pas par une propagation imprévisible du uide de forage partout dans la glace. Cette structure de la glace au-dessus du lac réduit le risque de pollution par ce uide au lac Vostok. • Le forage avec un mélange kérosène-fréon sera vraisemblablement la technique de forage la plus écologiquement “propre”. Utilisant une technologie similaire, les travaux entrepris sur les systèmes aquatiques subglaciaires au Groenland donnent à penser que l’eau gelée qui est montée dans le trou de forage est pollué par le uide de forage uniquement dans la couche supérieure de 10 cm de la glace “fraîche surgelée” dans le trou de forage. Les couches inférieures de cette carotte du Groenland ne comportaient aucune trace de pollution. Qui plus est, ce mélange de uide de forage est moins dense que l’eau et il est hydrophobe, réduisant ainsi au minimum les risques de pollution accidentelle des eaux du lac. Il semble donc soulever moins de questions écologiques et logistiques que plusieurs autres méthodes qui ont été évaluées. • Une autre solution de forage à l’eau chaude cette fois-ci avait également été analysée. Cette technique ne peut cependant pas être appliquée à la station Vostok car l’énergie requise pour obtenir une circulation constante d’eau chaude dans le trou de forage de glace à une température d’environ +90o dépasse de loin l’énergie disponible à la station Vostok. • Les lacunes dans les connaissances constatées en 2003 au sujet de l’état de l’interface glace/eau et de la composition chimique et microbiologique de l’eau de surface du lac Vostok avaient été l’objet ces sept dernières années d’une analyse par la Fédération de Russie. Les données sur les propriétés hydrochimiques de la glace à partir des horizons inférieurs du trou de forage 5G-1 avaient été présentées à différents forums internationaux et publiées dans des revues

143 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

scienti ques. Les analyses microbiologiques de la glace de la partie inférieure du trou de forage 5G-1 ont montré que la concentration de cellules vivantes y est faible et qu’elle contient de 1 à 10 cellules dans 1 ml, ce qui semble indiquer une activité biologique extrêmement basse dans la couche d’eau de surface du lac Vostok. Ces résultats avaient également été présentés à différents forums internationaux et publiés dans des revues scienti ques.

41. Le Royaume-Uni a remercié la Fédération de Russie pour avoir fait le point de la situation, notant que beaucoup de temps s’était écoulé depuis la soumission du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement en 2003. Elle a exhorté la Fédération de Russie à prendre en compte dans la mise au point de cette évaluation les nouvelles connaissances et informations disponibles depuis 2003, y compris l’étude par l’Académie nationale des sciences des systèmes aquatiques subglaciaires et le code de conduite du SCAR sur la recherche subglaciaire qui serait sous peu publié. Le Royaume-Uni a également exhorté la Fédération de Russie à tenir compte des besoins en énergie de l’activité de forage, un élément normal à prendre en considération dans toutes les évaluations d’impact sur l’environnement. Il considère le forage à l’eau chaude comme une technologie propre qui assurerait la protection de l’environnement subaquatique. Le Royaume-Uni a par ailleurs instamment prié toutes les Parties à soumettre en temps voulu les projets d’ d’évaluation globale d’impact sur l’environnement ainsi que les évaluations nales.

42. La France a remercié la Fédération de Russie pour les informations qu’elle avait fournies et fait part de sa préoccupation à propos de la limite imposée à la longueur des documents de travail. Une telle limite empêchait en effet de soumettre des informations détaillées qui auraient été plus utiles dans un cas aussi complexe que celui-là. À cet égard, la France a indiqué quelle souhaitait voir dans l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement de plus amples informations, en particulier sur la suggestion que le lac Vostok est isolé d’autres systèmes aquatiques subglaciaires. La France a félicité la Fédération de Russie pour avoir étudié la possibilité de forer la glace à basse pression et elle l’a encouragée à réaliser une surveillance able et continue de la pression au fond du trou de forage.

43. Les États-Unis d’Amérique ont remercié la Fédération de Russie pour son document et noté qu’ils accueilleraient avec satisfaction la diffusion d’informations scienti ques additionnelles sur les travaux effectués à ce

144 2. Rapport du CPE XIII

jour au lac Vostok et ce, n que ces connaissances puissent être appliquées à de futurs projets de forage.

44. L’Allemagne a félicité la Fédération de Russie pour les travaux exhaustifs effectués depuis 2003 et noté que l’échantillonnage des lacs subglaciaires en Antarctique était un objectif scienti que ambitieux.

45. La Roumanie et l’Inde ont elles aussi félicité la Fédération de Russie, notant qu’une telle activité devait prendre en compte l’équilibre à établir entre les préoccupations écologiques et les avantages scienti ques.

46. L’Inde s’est félicitée des compétences techniques mises au point par la Fédération de Russie dans le domaine du forage des carottes de glace et elle a suggéré que le projet soit encouragé compte tenu des résultats scienti ques escomptés.

47. Le SCAR a répondu à une question de l’Argentine à propos du statut de son code de conduite sur les lacs subglaciaires, indiquant que la gestion de l’environnement a toujours été pour lui une priorité élevée. Le SCAR est connu pour produire des codes de conduite qui sont établis par des membres du SCAR pour des membres du SCAR. Le SCAR a indiqué que ces codes de conduite ne sont que des lignes directrices. Le code de conduite pour les lacs subglaciaires a été examiné par des membres du SCAR et des opérateurs nationaux via le COMNAP. Le code de conduite pour les lacs subglaciaires a été soumis pour approbation aux délégués du SCAR en août 2010 et, s’il est approuvé, il sera soumis sous la forme d’un document d’information à la prochaine réunion du CPE.

48. L’ASOC a remercié la Fédération de Russie pour ces informations. Se déclarant préoccupée par l’utilisation et le déversement potentiel de uides de drainage, elle a encouragé le recours à une approche de précaution dans la poursuite du projet de forage du lac Vostok. Elle a demandé à la Fédération de Russie de con rmer que, dans la mesure du possible sur la base des informations disponibles, l’achèvement du forage dans le lac Vostok ne se solderait pas par le rejet incontrôlé du uide de forage dans le lac.

49. La Nouvelle-Zélande a remercié la Fédération de Russie pour cette mise à jour et noté par ailleurs que beaucoup de temps s’était écoulé depuis la diffusion du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement. La Nouvelle-Zélande, soutenue par les Pays-Bas et l’Allemagne, s’est demandée

145 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

si un tel délai ne méritait pas que soit rediffusé pour commentaires un projet actualisé d’évaluation globale d’impact sur l’environnement.

50. Le Comité a noté que ni le Protocole ni ses propres lignes directrices opérationnelles ne contenaient une disposition relative à la période de temps qui s’écoule entre la diffusion d’un du projet d’évaluation globale d’impact sur l’environnement et sa version dé nitive.

51. La Fédération de Russie a assuré le CPE qu’elle respecterait les dispositions de l’annexe I du Protocole relatives à l’évaluation d’impact sur l’environnement et que la pénétration du lac Vostok n’aurait pas lieu aussi longtemps que l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement n’avait pas été soumise pour approbation aux autorités russes compétentes et diffusée au CPE.

52. L’Inde a présenté le document d’information IP 6 intitulé Le point sur l’évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique qui informait les participants que, en 2009 et 2010, des réunions internationales avaient eu lieu pour mettre la dernière main à la conception de la nouvelle station proposée de même que pour débattre et dé nir une stratégie de transport de diverses machines de construction de base ainsi que pour élaborer une trajectoire d’approche entre le site de débarquement et le site de construction aux collines Larsemann. L’Inde a annoncé que les matériels de construction de base avaient été transportés au site sur la glace xe et qu’un abri d’urgence y avait été installé. Elle a également informé le comité que des échantillons d’eau et d’agents biologiques avaient été prélevés du site pour surveiller les impacts sur l’environnement. L’Inde a noté qu’elle avait l’intention de soumettre d’ici au mois de décembre 2010 l’évaluation globale nale d’impact sur l’environnement. La construction de la nouvelle station commencera pendant l’été austral 2010-2011.

53. La Roumanie a indiqué qu’il est important de maintenir à l’examen le plan de gestion de la ZGSA Collines Larsemann.

6 b) Autres questions relatives à l’évaluation d’impact sur l’environnement

54. La Nouvelle-Zélande a présenté le document de travail WP 1 intitulé Rapport des coprésidents - Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique. Elle

146 2. Rapport du CPE XIII

a indiqué que la réunion d’experts tenue en décembre 2009 à Wellington avait été un très grand succès, que des représentants de 19 Parties et de 6 organisations internationales y avaient pris part et que plusieurs documents très intéressants y avaient été examinés. La Nouvelle-Zélande a signalé que cette réunion avait eu lieu pour accélérer l’examen par les Parties au Traité de la gestion du tourisme maritime dans l’Antarctique, notamment pour réduire au minimum les risques d’une catastrophe écologique et humanitaire dans l’Antarctique à la suite d’un accident maritime.

55. La Nouvelle-Zélande a indiqué que les experts avaient examiné une série de questions relevant des deux grands thèmes que sont la sécurité maritime et la protection de l’environnement et qu’ils étaient convenus de soumettre à la RCTA 17 recommandations. Elle a mis en relief quatre de ces recommandations qu’elle considérait comme d’une importance particulière pour le CPE :

Questions liées aux sauvegardes environnementales

• Recommandation 11 - Les experts ont recommandé que les comités et groupes concernés de la RCTA (comme le CPE et le groupe de travail sur les questions opérationnelles) examinent plus en détail la manière dont parti pourrait être tiré de l’évaluation des aspects et impacts environnementaux du tourisme maritime dans l’Antarctique que contient le document de travail WP008 (Appendice A) en vue d’éclairer leurs délibérations sur la gestion du tourisme maritime et la navigation en général. • Recommandation 12 - Les Parties et ceux qui participent à des activités non gouvernementales devraient être encouragés à fournir des données spatiales et temporelles à l’appui d’études et de synthèses futures pour examen par le CPE et la RCTA.

Questions liées aux actions à prendre en cas d’urgence (Article 15 du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement)

• Recommandation 13 - Les Parties au Traité devraient échanger des informations sur les plans d’urgence à établir en application de l’article 15 pour réagir aux incidents susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement en Antarctique.

147 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• Recommandation 14 - La RCTA devrait envisager l’élaboration de lignes directrices pour réagir aux déversements d’hydrocarbures de grande envergure se produisant dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

56. La Nouvelle-Zélande a noté que l’amélioration de la collaboration avec l’Organisation maritime internationale (OMI) avait été un des points saillants de la réunion d’experts. Elle a noté les travaux en cours à l’OMI pour élaborer un code de navigation polaire obligatoire et indiqué que cette organisation avait été invités à se demander comment code pourrait être utilisé pour donner des orientations sur les actions à prendre en cas de déversement d’hydrocarbures dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

57. La Nouvelle-Zélande a noté qu’elle soumettrait un document sur les questions liées à l’environnement, y compris les actions à prendre en cas de déversement d’hydrocarbures, à la prochaine réunion du sous-comité de la conception et de l’équipement de l’OMI (Octobre 2010), au sein duquel le code de navigation polaire était en cours d’élaboration.

58. À cet égard, la Nouvelle-Zélande avait également l’intention d’examiner plus en détail la recommandation 14 de la réunion d’experts et elle soumettrait un document additionnel sur cette question à la XXXIVe RCTA.

59. Le Comité, l’IAATO et l’ASOC ont remercié la Nouvelle-Zélande pour avoir présenté ce document et ils l’ont félicitée pour le succès de la réunion d’experts.

60. En ce qui concerne la recommandation 12, les États-Unis d’Amérique ont fait mention de leur document d’information IP 2 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traf c in the Antarctic Peninsula Region, exemple d’un travail en collaboration avec l’IAATO pour faire rapport sur le tra c maritime en Antarctique et l’analyser. Les États-Unis d’Amérique ont signalé l’importance que revêtent ces données pour déterminer l’ef cacité de la gestion et ajouté qu’ils seraient heureux de poursuivre et de renforcer ce type de collaboration dans l’avenir a n de collecter des données temporelles et spatiales et de les évaluer.

61. L’IAATO s’est faite l’écho des États-Unis d’Amérique pour souligner l’importance de collecter des données auprès de tous les opérateurs maritimes.

148 2. Rapport du CPE XIII

62. Le Royaume-Uni a fait part de sa détermination de continuer à travailler avec les Etats-Unis d’Amérique, l’IAATO et d’autres organisations à la collecte de données et d’informations. Le Royaume-Uni a noté l’importance de la collecte de données pour obtenir une image plus complète e toutes les activités maritimes, aussi bien gouvernementales que non gouvernementales.

63. À cet égard, le COMNAP a mentionné son système de noti cation de la position des navires auquel participent des organisations gouvernementales et non gouvernementales et qui est essentiellement utilisé à des ns de recherche et de sauvetage.

64. La Nouvelle-Zélande a également appelé l’attention sur la liste des bases de données dans le document de travail WP36 intitulé Aspects écologiques et impacts sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet, qui avait été compilée durant l’étude du CPE sur le tourisme.

65. Le Comité est convenu qu’il serait important de continuer à compiler ces données de manière à étayer les débats de politique générale et les décisions en matière de gestion encore que la collecte, le stockage et la gestion de ces données constituaient un sérieux dé .

66. En ce qui concerne les recommandations nos 13 et 14 de la réunion d’experts (document de travail WP 1), le Chili et l’Argentine ont noté leurs accords de coopération de longue date et leurs patrouilles navales conjointes destinées à effectuer ensemble des opérations de recherche et de sauvetage, y compris en cas de situations critiques pour l’environnement.

67. Le Royaume-Uni a également souligné l’importance de la coopération dans ce domaine et noté qu’il se livrait fréquemment à des exercices conjoints d’intervention en cas de déversements d’hydrocarbures comme indiqué dans le document d’information IP 35 Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV LAURENCE M. GOULD at Rothera Research Station.

68. L’Argentine a également rappelé le travail important entrepris par le COMNAP pour améliorer la coordination des actions à prendre en cas d’urgence et les opérations de recherche et de sauvetage, y compris une meilleure coordination entre les centres nationaux de coordination des opérations de sauvetage en mer dans le cadre de l’OMI. Les éventuels travaux additionnels sur ces questions devraient prendre en compte ce cadre.

149 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

69. La Roumanie a demandé que les réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique soient numérotées pour re éter le nombre de ces réunions qui ont eu lieu sur un sujet donné.

70. La Nouvelle-Zélande a fait remarquer que la réunion d’experts à Wellington était la troisième ces dix dernières années qui avait examiné des aspects de la navigation en Antarctique et qui traduisait l’intérêt porté par la RCTA à la croissance marquée du tourisme maritime en Antarctique, y compris ses inquiétudes au sujet d’incidents comme le naufrage du M/V Explorer en 2007.

71. La Nouvelle-Zélande a noté que les observations du Chili et de l’Argentine constituaient un excellent exemple de collaboration maritime et souligné que les conditions rigoureuses et extrêmes régnant dans l’Antarctique nécessiteraient une large coordination entre de multiples Parties au cas où devait se produire un incident maritime. Elle a pris note des dispositions de l’article 15 du Protocole et suggéré que le CPE soit chargé d’examiner les plans d’urgence.

72. Le COMNAP a indiqué que ses membres avaient élaboré des lignes directrices pour l’établissement de plans d’urgence et que bon nombre de plans avaient été déposés au Secrétariat du COMNAP. Ces plans sont en général propres à des sites de telle sorte qu’il était nécessaire de se demander comment les opérateurs nationaux et Parties pourraient réagir au cas où se produirait une situation d’urgence environnementale de grande envergure.

73. L’Argentine a suggéré qu’un représentant du CPE participe aux ateliers du COMNAP sur les opérations de recherche et de sauvetage.

74. En ce qui concerne la recommandation nº 11, l’Australie a présenté le document de travail WP 28 intitulé Aspects écologiques du tourisme maritime en Antarctique, notant que c’était une version révisée d’un document soumis par l’Australie à la réunion d’experts. La pièce jointe faisait une évaluation des manières dont le tourisme maritime peut interagir avec l’environnement en Antarctique et des interactions dont tiennent compte les règlements et les lignes directrices existantes. L’Australie a noté qu’une deuxième étape cruciale consisterait à évaluer l’importance des interactions recensées au moyen d’une analyse des risques. En application de la recommandation nº 11, l’Australie accueillait avec satisfaction un débat sur ce type d’approche et sur la manière dont l’évaluation pourrait servir à inspirer les travaux du

150 2. Rapport du CPE XIII

CPE a n de mieux comprendre et traiter les aspects écologiques du tourisme maritime et de la navigation en général.

75. Le Comité, l’IAATO et l’ASOC ont remercié l’Australie pour ce travail détaillé.

76. Les États-Unis d’Amérique ont noté que ce tableau pourrait être transmis au CPE pour son étude en cours sur le tourisme.

77. La Nouvelle-Zélande, avec le soutien du Royaume-Uni, est convenu de la proposition des États-Unis d’Amérique et elle a suggéré qu’une évaluation des risques soit faite sur la base de ce tableau et qu’un tel tableau pourrait également revêtir la forme d’un appendice aux lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environnement.

78. L’ASOC a noté l’utilité du document de travail WP 28 pour faire avancer les travaux de l’étude du CPE sur le tourisme et ailleurs. Elle a noté que toutes les activités peuvent certes contribuer aux impacts cumulatifs mais qu’il est important d’isoler l’impact du tourisme a n d’évaluer et de gérer cette activité.

79. Le Comité est convenu de prendre en compte le tableau des aspects écologiques annexé au document de travail WP 28 dans le cadre de l’étude en cours sur le tourisme, suggérant qu’une évaluation des risques soit faite des divers aspects recensés dans le tableau. Le Comité est également convenu d’examiner plus en détail la manière dont ce tableau pourrait être annexé aux lignes directrices pour les évaluations d’impact sur l’environnement.

Avis à la RCTA

80. À la demande de la RCTA, le Comité a examiné le rapport de la réunion d’experts sur le tourisme maritime, accordant une attention particulière aux recommandations nos 11, 12, 13 et 14 qui gurent dans ce rapport.

81. Le Comité a approuvé l’évaluation des aspects écologiques du tourisme maritime dont mention est faite dans la recommandation nº 11 de la réunion d’experts (pièce jointe A au document de travail WP28 (Australie)) et il est convenu de l’inclure dans l’étude du CPE sur le tourisme tout en suggérant qu’elle soit élargie pour identi er le niveau des risques associés aux divers aspects écologiques.

151 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

82. En ce qui concerne la recommandation nº 12, le Comité a pris note des séries de données qui étaient préparées au moyen de son étude du tourisme et il fournira à cet égard de plus amples renseignements à la RCTA lorsqu’il présentera l’étude à la XXXIVe RCTA.

83. En ce qui concerne les recommandations nos 13 et 14, le Comité a noté l’importance de la coopération entre les Parties et les programmes nationaux lorsqu’il s’agit d’établir des plans d’urgence en vue de réagir à des incidents écologiques marins de grande envergure et ce, en application de l’article 15 du Protocole.

84. La Nouvelle Zélande a présenté le document WP 36 intitulé Aspects écologiques et impacts sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet. La Nouvelle- Zélande a rappelé que le CPE XII avait accepté une proposition faite par l’Australie, la France et la Nouvelle-Zélande d’entreprendre une évaluation complète des aspects environnementaux et de l’impact du tourisme en Antarctique. L’étude a été lancée en mai 2009 et 12 Membres, l’IAATO et l’ASOC ont manifesté leur volonté de soutenir ce travail par leur participation au Groupe de gestion de projet via le Forum de discussion du CPE. En décembre 2009, un groupe de travail restreint avait été organisé à Christchurch (Nouvelle Zélande), pour étudier l’avancée de cette étude et dé nir le travail restant à accomplir.

85. La Nouvelle-Zélande a indiqué que l’étude avait bien progressé mais que le temps manquait pour en permettre l’achèvement avant le CPE XIII. La Nouvelle-Zélande a précisé qu’une version provisoire de la première partie de l’étude, consacrée à une analyse de la situation actuelle et aux tendances du tourisme en Antarctique, était disponible sur le forum de discussion du CPE. La deuxième partie, centrée sur une évaluation et une discussion des conséquences potentielles sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales en Antarctique, nécessite encore du travail et des informations complémentaires, notamment de la part d’experts impliqués dans les projets de recherche sur le sujet.

86. La Nouvelle-Zélande a remercié les membres du groupe de gestion de projet pour leur soutien et leur expertise, ainsi que l’IAATO pour son soutien et la fourniture de données. La Nouvelle-Zélande a sollicité l’avis du CPE sur les éléments actuels de l’étude et les questions à traiter dans sa deuxième partie. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’elle serait ravie de continuer à

152 2. Rapport du CPE XIII

mener ce projet avec le soutien du groupe de gestion de projet et a prévu de remettre un rapport complet au CPE XIV.

87. Plusieurs Membres, l’IAATO et l’ASOC on remercié la Nouvelle-Zélande, le groupe de gestion de projet et les autres participants pour cette présentation des avancées de l’étude.

88. La France a souligné la complexité des problèmes et de la collecte d’informations sur le sujet, précisant que si les membres de l’IAATO fournissent les informations demandées, on manque de données en provenance des non membres de l’IAATO.

89. La Roumanie, reprenant les remarques de la France, a noté l’importance d’un suivi des séries de données présentées dans le document a n de les compléter au l du temps pour permettre une évaluation actualisée de l’impact du tourisme

90. L’ASOC a souligné la nécessité de se procurer des informations sur les activités touristiques des organismes non membres de l’IAATO. En réponse à une question de l’ASOC, la Nouvelle Zélande a précisé ne pas disposer d’informations suf santes pour évaluer la proportion de tours-opérateurs en Antarctique non membres de l’IAATO.

91. L’Australie a noté le travail considérable effectué à ce jour, y compris le début d’une série de délibérations utiles sur une meilleure compréhension des interactions entre le tourisme et l’environnement en Antarctique. Elle a indiqué que la poursuite et l’achèvement de ce travail contribueraient pour beaucoup à fournir une base solide et objective pour les futures délibérations concernant la gestion environnementale du tourisme en Antarctique.

92. Les États-Unis ont souligné l’importance d’inclure d’autres données et informations a n de placer l’impact du tourisme dans le contexte plus ample du changement de l’environnement en Antarctique. Ces informations pourraient provenir de programmes de recherches nationaux, de séries de données à long terme, y compris le programme de contrôle de l’écosystème de la CCAMLR et l’inventaire des Océanites mentionné dans le document d’information IP 26 intitulé Antarctic Site Inventory: 1994-2010.

153 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

93. L’Allemagne a suggéré que le SEEI soit considéré comme un outil de gestion de données pour faciliter et élargir la base de données du CPE sur les activités du tourisme.

94. Le Comité a pris note de la nature permanente de ce travail et a souhaité le soutien d’autres Membres pour la collecte de données et d’informations destinées à cette étude, notamment concernant les activités de tourisme des non membres de l’IAATO, ainsi qu’un suivi plus large de l’environnement ou des travaux de recherches sur l’impact du tourisme ou des hommes en Antarctique. Le Comité a accepté avec reconnaissance l’offre de la Nouvelle- Zélande de conserver son rôle de chef de le de l’étude.

95. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document de travail WP 52 intitulé Collecte de données et établissement de rapports sur les activités de navigation des voiliers dans l’Antarctique (États-Unis d’Amérique et Royaume-Uni) soulignant que, dans le cadre de l’étude du CPE en cours sur le tourisme, il est extrêmement dif cile de rassembler des données concernant les activités de navigation des voiliers en Antarctique. Les lacunes étaient nettement plus importantes pour les voiliers relevant de non- membres de l’IAATO. Ces voiliers ne représentent probablement qu’une petite proportion des opérateurs en Antarctique, mais ils peuvent avoir un impact certain, comme dans le cas des événements de Wordie House. Les États-Unis d’Amérique ont signalé que la liste de navires jointe au document est loin d’être exhaustive.

96. Les États-Unis d’Amérique ont recommandé, outre la nécessité de compléter, dans la mesure du possible, le tableau fourni dans le document de travail WP 52, que les Parties apportent à l’étude du CPE des informations complémentaires sur les voiliers, incluant notamment les éléments suivants:

97. Les informations concernées peuvent être envoyées à M. Neil Gilbert [email protected], coordonnateur de l’étude du CPE sur le tourisme.

98. La Roumanie a remercié le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique pour cette présentation et souligné la nécessité de satisfaire ces demandes d’informations a n d’obtenir une étude aussi complète que possible.

99. La France s’est jointe aux remerciements et elle a af rmé son soutien pour le travail complémentaire de la Nouvelle-Zélande sur l’étude du tourisme. La

154 2. Rapport du CPE XIII

France a également indiqué que si plusieurs navires présents sur la liste du document de travail WP 52 battent pavillon français, les autorités françaises n’ont reçu aucune demande de visite de l’Antarctique.

100. Le Royaume-Uni a pris note de ce que cette liste n’était pas exhaustive et encourage tous les efforts pour la compléter. Le Royaume-Uni a également attiré l’attention sur ses constants efforts pour sensibiliser la communauté des navigateurs du Royaume-Uni à la réglementation en vigueur en Antarctique, notamment par des stages de formation, et serait ravie de faire béné cier les Parties intéressées de son expérience.

101. La Fédération de Russie a exprimé sa gratitude aux auteurs de ce document et a pris note des importantes lacunes dans les données. La Russie a en outre relevé des manques dans les réglementations nationales en vigueur et l’utilisation régulière de pavillons de complaisance parmi les navires opérant en Antarctique. Pour une meilleure cohérence entre les Parties, les instances gouvernementales doivent disposer de réglementations nationales rigoureuses pour le contrôle et le suivi de leurs opérateurs.

102. Le Chili a souscrit à l’avis selon lequel la gestion de ce type de navire en Antarctique pose un problème particulier et a signalé qu’il a remis un document à la RCTA sur la question des bateaux navigant sous pavillon de complaisance.

103. L’ASOC a remercié le Royaume-Uni et les Etats-Unis d’Amérique et noté qu’il semble certes y avoir des données limitées sur les voiliers mais qu’il y a par contre dans la littérature concernée des données sur tous les voiliers connus qui se sont rendus dans l’Antarctique jusqu’au début des années 90 et elle a de surcroît indiqué qu’il n’y a que peu de points d’où les voiliers partiraient vers l’Antarctique et que ces voiliers seraient normalement tenus de déclarer leur départ et le port d’escale suivant. Avec l’aide de Parties aux points de sortie, il serait possible de combler cette lacune en matière d’information sur les activités actuelles des voiliers en Antarctique.

104. L’Argentine a marqué son accord avec les autres délégations quant au manque de données et à la nécessité d’une meilleure information, mais a signalé que ses efforts de surveillance en Argentine ont révélé que nombre de navires ne révèlent pas leur intention d’entrer dans les eaux de l’Antarctique. Cela peut être intentionnel ou bien relever d’un manque de connaissance des obligations, autorisations et demande d’information.

155 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

105. L’IAATO est convenue avec la Russie quant à la nécessité de procédures rigoureuses des autorités compétentes pour réglementer la navigation et les autres activités non gouvernementales en Antarctique, et a signalé que la majorité des opérateurs non-IAATO sont tout à fait responsables et bien préparés. L’IAATO a attiré l’attention sur son document d’information IP 75 intitulé Non- IAATO tourism and visitation in Antarctica, et a souligné ses efforts sur le terrain pour informer les opérateurs non-IAATO des procédures à respecter dans les eaux de l’Antarctique. L’IAATO a con rmé les propos de l’Argentine concernant les nombreux navires circulant sans être signalés ni enregistrés mais elle espère qu’avec les efforts de sensibilisation tels qu’ils sont décrits dans le document d’information IP 75, les navires ne relevant pas de l’IAATO pourront être contactés et correctement formés. L’IAATO a précisé qu’elle va continuer à signaler toutes les violations commises par des navires non-IAATO aux autorités nationales compétentes.

106. La France a recommandé que ces violations soient noti ées au CPE et à la RCTA et elle a rappelé que c’est aux Parties qu’il appartient d’appliquer les règlements en vigueur.

107. L’Australie, la France et le Royaume-Uni ont apprécié le travail de l’IAATO et son soutien dans la fourniture de données et de rapports sur les infractions liées au tourisme, qui sont très précieuses.

108. L’Argentine a indiqué qu’elle a mis en place un programme d’observation du tourisme qui prévoit la présence d’observateurs formés sur les sites clés du tourisme en Antarctique. Ce programme permettra de recueillir des données sur les infractions et sur le tourisme en général.

109. L’ASOC a remercié l’IAATO et suggéré que, s’agissant de la collecte de données sur le comportement du tourisme, c’était les Parties plutôt que l’IAATO qui étaient avant tout chargées de surveiller le comportement du tourisme et elle a suggéré que soit établi un format simple de noti cation type des incidents touristiques de telle sorte que les témoins de tels incidents puissent en noti er les autorités nationales.

110. L’ASOC a présenté le document d’information IP 79 intitulé Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM qui résume les résultats d’un questionnaire sur l’utilisation à des ns touristiques des installations terrestres exploitées par les Parties au Traité sur l’Antarctique, questionnaire

156 2. Rapport du CPE XIII

qui avait été distribué à la XXXIIe RCTA et auquel près de 25% des Parties avaient répondu. Les répondants étaient représentatifs de toutes les Parties au Traité sur l’Antarctique qui gèrent des installations dans toutes les parties de la région antarctique. Aucun des répondants ne donne un soutien au tourisme à l’exception d’une hospitalité de base gratuite. La plupart ont fait part de leur opposition à la notion selon laquelle les Parties participeraient à des activités de tourisme.

111. L’ASOC a noté qu’aucune Partie n’avait indiqué être au courant de l’utilisation à des ns touristiques dans leur secteur d’activités d’installations terrestres d’autres Parties. Deux des huit répondants ont indiqué qu’un ou plusieurs programmes antarctiques nationaux (autres que ceux des répondants) transportent et/ou hébergent peut-être des touristes, ce qui est conforme à quelques-unes des observations faites dans les rapports d’inspection of ciels présentés au titre du point 10 de l’ordre du jour. Ces activités pourraient avoir un impact sur l’environnement qui n’est pas nécessairement pris en compte dans par exemple les EIE ou dans l’étude du CPE sur le tourisme. L’ASOC a prié les Parties qui ne l’ont pas encore fait de répondre au questionnaire gurant en annexe au document d’information IP 79.

112. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 12 intitulé Lignes directrices pour réduire au minimum l’impact de la pollution lumineuse sur les stations et les navires dans l’Antarctique signalant que la pollution lumineuse est reconnue poser un problème environnemental, mais que le Traité ne prévoit aucune procédure pour le contrôle de la pollution lumineuse due aux bases et aux navires. En outre, non seulement les stations en Antarctique doivent avoir un éclairage extérieur pour des raisons de sécurité, mais il n’existe aucun consensus sur les procédures à adopter pour limiter la pollution lumineuse.

113. Le Royaume-Uni a concrétisé et mis en place les recommandations destinées à limiter l’impact de la pollution lumineuse sur ses propres activités et ces recommandations ont été reconnues comme un exemple de bonne pratique par la British Astronomical Association. Le Royaume-Uni a aussi attiré l’attention sur son registre électronique des impacts d’oiseaux et indiqué qu’il serait disposé à partager ce logiciel avec les Parties intéressées. Le Royaume-Uni a suggéré que le Comité envisage de dé nir un ensemble de recommandations applicables à tout l’Antarctique, peut-être en réunissant les recommandations des diverses Parties.

157 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

114. L’IAATO a présenté le document d’information IP 24 intitulé IAATO Guidelines to Minimize Seabirds Landing on Ships. L’IAATO a précisé que ces recommandations ont été élaborées en collaboration avec Birdlife International et que les impacts d’oiseaux sur les navires de croisière ont été réduits par le respect de ces recommandations. L’IAATO a demandé au Comité de lui faire part de ses commentaires éventuels sur ces recommandations.

115. L’Afrique du Sud, la France, l’Équateur, l’Australie et l’Allemagne ont apporté leur soutien à la proposition du Royaume-Uni et indiqué qu’ils étaient prêts à participer aux débats ultérieurs en vue de l’élaboration d’une seule série de lignes directrices pour adoption à la RCTA.

116. L’Argentine a indiqué qu’elle n’avait à signaler aucun impact d’oiseaux sur ses stations ou bateaux, mais qu’elle a néanmoins essayé de réduire autant que possible l’éclairage extérieur. L’Argentine a suggéré qu’il faudrait sans doute poursuivre les études scienti ques pour évaluer l’importance du problème et que les Parties peuvent simplement choisir d’appliquer, si elles le souhaitent, les recommandations mentionnées.

117. S’il soutient le principe de chercher à réduire les impacts d’oiseaux, le COMNAP a souligné qu’il était important de ne pas compromettre la sécurité des stations et des navires et a signalé que la pollution lumineuse était souvent réduite par le fait de la nécessité d’économiser l’énergie.

118. L’Inde s’est posé la question de savoir quelles pourraient être les données disponibles pour évaluer l’ampleur du problème.

119. Le Royaume-Uni a indiqué qu’il disposait de deux années de données enregistrées dans son registre électronique.

120. Le Comité a remercié le Royaume-Uni pour cette initiative et a encouragé les Parties à suivre les recommandations, le cas échéant, et à étudier la possibilité d’enregistrer les impacts d’oiseaux a n de poursuivre l’étude de cette question.

121. L’IAATO a présenté le document d’information IP 25 intitulé IAATO Online Field Staff Assessment & Logbook sur les initiatives entreprises pour améliorer la formation du personnel de terrain. L’IAATO a noté qu’elle avait préparé ces deux dernières années, le Field Operations Manual (FOM –

158 2. Rapport du CPE XIII

Manuel des opérations sur le terrain) et l’Expedition Staff Logbook (Registre des membres de l’expédition) de l’IAATO et qu’elle avait aussi mis en place un programme d’évaluation en ligne du personnel, a n d’améliorer la formation et de véri er la connaissance par le personnel de terrain du contenu de ce manuel. L’IAATO a précisé que le programme d’évaluation en ligne sera lancé pour la saison 2010/11 et tous les responsables d’expéditions par bateau devront alors s’y soumettre.

122. L’Argentine a insisté sur l’importance de ces dispositifs qui devraient être disponibles en espagnol et pas seulement en anglais, proposant son aide pour la traduction. L’IATTO a accepté cette proposition.

123. La République de Corée a présenté le document d’information IP 54 intitulé The Republic of Korea’s contribution to Antarctic science by installing a new permanent station in Terra Nova Bay, Ross Sea rappelant au Comité qu’en 2006, le gouvernement coréen avait annoncé un projet de construction d’une nouvelle base de recherche en Antarctique a n d’améliorer les capacités scienti ques et la collaboration de la République de Corée en Antarctique. La République de Corée a informé le Comité que, après la visite de dix sites éventuels, celui de la baie Terra Nova, en terre Northern Victoria, a été choisi pour construire la nouvelle station et entreprendre une série de recherches sur l’atmosphère, le milieu marin et le changement climatique dans le secteur de l’océan paci que en Antarctique.

124. La République de Corée a indiqué que sa nouvelle station respectera les nouvelles normes d’ef cacité énergétique et offrira 3 000 m2 aux chercheurs et au personnel de support. Avec l’installation de cette nouvelle station de recherche, la République de Corée se réjouit de pouvoir participer ef cacement à la collaboration scienti que internationale pour une gestion et une conservation ef caces de l’environnement en Antarctique. Un projet d’Évaluation globale d’impact sur l’environnement (EGIE) pour la nouvelle station sera rédigé et distribué avant le CPE XIV.

125. En réponse à une question des Pays-Bas sur la nécessité d’une nouvelle station alors qu’il serait possible d’utiliser des stations existantes, la République de Corée a expliqué qu’une station utilisable toute l’année permettra un meilleur suivi des changements climatiques dans cette zone où les données ne sont pas actuellement relevées toute l’année.

159 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

126. L’Italie a félicité la République de Corée pour son exposé intéressant sur sa nouvelle base dans la baie Terra Nova et elle se réjouissait de pouvoir accueillir des collègues coréens en vue de collaborer avec eux sur le plan scienti que et logistique à la base italienne Mario Zucchelli. Elle est prête à travailler avec des scienti ques coréens sur des questions environnementales et écologiques ainsi que sur la proposition italienne consacrée aux zones marines protégées en cours dans la zone de la mer de Ross.

127. Plusieurs Parties ont félicité la République de Corée de sa proposition de nouvelle station de recherche en Antarctique et ont reconnu son intérêt scienti que pour l’écologie, la géophysique et la géologie, la science marine et la recherche sur les changements climatiques.

128. Le Japon s’est félicité de l’initiative prise par la République de Corée d’installer une nouvelle station d’hivernage dans la zone de la baie Terra Nova. Ouverte toute l’année, cette station sera indispensable pour surveiller les changements climatiques, en particulier dans l’atmosphère et l’océan, du côté paci que de l’Antarctique.

129. L’Allemagne, soutenue par les États-Unis d’Amérique, a remarqué que le nouveau bâtiment coréen de recherche et d’approvisionnement Araon naviguera sans doute fréquemment dans la région de la mer de Bellingshausen s’il transite entre les deux bases coréennes. Elle a souligné l’occasion unique offerte à la République de Corée pour mener une étude scienti que marine durant ces voyages entre les mers de Bellingshausen et d’Amundsen avec son brise-glace.

130. L’Australie a accueilli avec satisfaction l’avis de la République de Corée concernant ses plans pour la nouvelle station et son intention de soumettre déjà au CPE XIV une évaluation appropriée d’impact sur l’environnement. Elle a indiqué qu’elle avait formulé une stratégie scienti que sur dix ans et qu’elle espérait pouvoir débattre avec la République de Corée et d’autres parties la coopération scienti que, en particulier au regard de la science du climat et de l’océanographie.

131. La Roumanie a également félicité la République de Corée et a reconnu l’importance de la contribution scienti que permise par la nouvelle station, mais la Roumanie s’interroge sur l’adéquation des dimensions de la station, supérieures aux besoins.

160 2. Rapport du CPE XIII

132. Le Comité s’est réjoui à l’idée de recevoir le projet d’EGIE durant la période intersessions, sachant que cela déclencherait ses procédures d’examen intersessions des projets d’EGIE.

133. En présentant le document d’information IP 63 intitulé Preliminary Plan for Installation and Operation of the PANSY Atmospheric Radar System at Syowa Station, le Japon a informé le Comité que, pour améliorer la compréhension du système atmosphérique jusqu’à 500 km et pour contribuer à l’amélioration du modèle atmosphérique global pour une meilleure prévision du climat à venir, il mettra en place un système de radar à la station Syowa pour au moins 12 ans. Le Japon a précisé qu’au terme des observations, cette antenne et les installations associées seront démontées et l’environnement retrouvera son état d’origine. Le Japon a annoncé que le document d’évaluation préliminaire d’impact sur l’environnement pour l’activité envisagée sera soumis aux autorités japonaises pour évaluation cette année.

134. L’Allemagne a présenté le document d’information IP 13 intitulé Continued operation of Kohnen Base as a summer base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the AWI, centré sur le permis, qui a maintenant été délivré. Conformément à l’alinéa d) du paragraphe 1 de l’article 2 de l’annexe III du Protocole relatif à la protection de l’environnement, l’UBA a conclu que le liquide de forage et le densi ant sont des déchets qui doivent être enlevés de l’Antarctique dès que les activités sont terminées. L’Allemagne a indiqué qu’il y a ici deux problèmes : d’une part il n’y a pas d’autre solution pour ce qui est du liquide de forage utilisé et, d’autre part, il n’existe aucune technologie avérée pour retirer le liquide de forage du trou. En conséquence, le nouveau permis stipule que l’AWI doit chercher à déterminer les technologies qui permettraient d’enlever ce liquide. Une fois identi ée la technologie appropriée, l’AWI est tenue de le faire. Étant donné que l’utilisation continue dans l’Antarctique du liquide de forage Exxol® D40 (kérosène pur) et du densi ant (HCFC 141b) demeurent sujets à controverse, le document avait pour but de stimuler un débat sur les moyens possibles d’élaborer d’autres solutions que celle de ce liquide de forage mais encore de mettre au point et à l’essai des technologies permettant d’enlever complètement les liquides de forage de l’Antarctique.

135. Concernant la question du retrait du liquide des trous de forages dans la glace, le Royaume-Uni a rappelé qu’il existe déjà certaines possibilités techniques, comme l’indique son document d’information IP 54 du CPE XI.

161 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

136. D’autres documents ont été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :

• IP 1 Initial Environmental Evaluation for Development of Approach Path at Proposed New Indian Research Station at Larsemann Hills, (Inde) • IP 13 Continued operation of Kohnen Base as a summer base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research (AWI) (Allemagne) • IP 104 An Environmental Management System for the Brazilian Antarctic Station “Comandante Ferraz” (Brésil) • IP 122 Informe preliminar del Estudio de Impacto Ambiental ex – post de la Estación Cientí ca Pedro Vicente Maldonado (Équateur) • SP 11 Liste annuelle des évaluations préliminaires (EPIE) et globales (EGIE) d’impact sur l’environnement faites entre le 1er avril 2009 et le 31 mars

Point 7 – Protection et gestion des zones

7 a) Projets de gestion

i) Projets de plans de gestion ayant été examinés par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion

137. En sa qualité de coordonnatrice du groupe subsidiaire sur les plans de gestion, l’Australie a présenté le document de travail WP58 intitulé Groupe subsidiaire sur les plans de gestion - Rapport sur les objectifs #1 à #3 : examen de projets de plans de gestion. Elle a indiqué que, durant la période intersessions 2009-2010, le groupe subsidiaire avait compté dix-neuf participants qui ont communiqué via le forum de discussion et la messagerie électronique du CPE. L’Australie a remercié tous les participants de leur dur labeur.

138. L’Australie a indiqué qu’aucun projet de plan de gestion présenté au CPE XII n’a été soumis pour examen durant la période intersessions 2009/2010, mais le groupe subsidiaire a poursuivi son examen du projet de plan de gestion pour la ZSPA nº 106 : cap Hallett, terre Northern Victoria, mer de Ross, soumis par le CPE XI pour examen intersessions. En réponse aux

162 2. Rapport du CPE XIII

commentaires initiaux du groupe subsidiaire en mars 2008, les États-Unis d’Amérique avaient entrepris d’autres études sur le terrain durant la saison 2009/2010, et fait suivre une version révisée du plan de gestion au groupe subsidiaire.

139. Le groupe subsidiaire a pris acte de l’ampleur du travail accompli par les États-Unis pour la révision du plan de gestion décrit dans le document d’information IP 59 intitulé Review of management plans under the Protocol: an example at . Lors de l’examen du plan révisé, le groupe subsidiaire avait demandé des précisions supplémentaires aux auteurs sur quelques points concernant notamment : la possibilité de modi er légèrement les limites de la zone pour permettre un accès able dans le respect de l’environnement aux visiteurs des zones adjacentes à la ZSPA ; les questions éventuelles de biosécurité soulevées par la présence dans la zone du corps gelé d’un chien ; les avantages possibles de l’ajout d’un élément marin à la ZSPA pour protéger les zones de nidi cation des colonies de manchots ; et les critères d’autorisation pour introduire (mais ne pas laisser sur place) des produits aviaires dans la zone. Les États-Unis d’Amérique avaient fourni une réponse écrite aux commentaires du groupe subsidiaire, accompagnée d’une nouvelle révision du projet de plan de gestion.

140. L’Australie a précisé que le groupe subsidiaire avait conclu que les questions soulevées durant les examens du projet de plan de gestion avait fait l’objet d’une réponse adéquate par les auteurs. C’est pourquoi, le groupe subsidiaire a suggéré que le CPE approuve le plan de gestion révisé de la ZSPA nº 106.

141. Le Comité a entériné la recommandation du groupe subsidiaire et accepté de soumettre le plan de gestion révisé de la ZSPA nº 106 (cap Hallett) à la RCTA pour adoption.

142. Le Comité a aussi félicité les États-Unis pour le soin apporté à la révision du plan de gestion, comme le souligne le document d’information IP59.

143. La Nouvelle-Zélande a remercié le groupe subsidiaire pour son important travail intersessions et signalé que la rapidité du traitement des plans de gestion en Comité démontre l’ef cacité et le rôle central du groupe subsidiaire.

163 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

ii) Projets de plans de gestion révisés n’ayant pas été examinés par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion

144. Le Comité a examiné les plans de gestion révisés pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) et zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZGSA) qui relèvent de cette catégorie:

• WP 18 Révision des cartes et du texte du plan de gestion pour la zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 : île Southwest Anvers et bassin Palmer (États-Unis d’Amérique) • WP 19 rev 1 Plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 119, vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola (États-Unis d’Amérique) • WP 27 Plan de gestion révisé pour la zone spécialement révisée de l’Antarctique nº 139, pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer (États- Unis d’Amérique) • WP 31 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105, île Beaufort, mer de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 32 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155: cap Evans, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 33 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 157 : baie Backdoor, cap Royds, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 34 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 158 : pointe Hut, île de Ross (Nouvelle-Zélande) • WP 35 Révision du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 159 : cap Adare, côte Borchgrevink (Nouvelle-Zélande) • WP 38 Réexamen des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) nos 101, 102, 103 et 164 (Australie) • WP 43 Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 126, péninsule Byers, île Livingstone, îles Shetland du Sud (Royaume-Uni, Chili et Espagne)

164 2. Rapport du CPE XIII

• WP 55 Réexamen du plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 163, glacier Dakshin Gangotri, terre Dronning Maud (Inde)

145. Dans leur présentation des plans de gestion révisés pour les ZGSA nº 7, ZSPA nº 139 et ZSPA nº 119, les États-Unis d’Amérique ont fait remarquer ::

• que l’augmentation substantielle du nombre de couples de manchots Gentoo à la pointe Biscoe a nécessité l’ajout d’une zone d’accès par hélicoptère de la ZSPA nº 139 (pointe Biscoe), et donc des modi cations de carte du plan de gestion pour la ZGSA nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) ; • que le plan de gestion pour la ZSPA nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas) a été mis à jour avec des éléments fournis par la Fédération de Russie et le Royaume-Uni. Modi cation notable : l’ajout d’une disposition permettant les visites de la Zone pour des motifs éducatifs impérieux; et • que d’autres modifications mineures apportées au texte et aux cartes de ces plans étaient décrites dans les documents de travail correspondants.

146. En réponse à une question de l’ASOC, les États-Unis d’Amérique ont précisé que les visites éducatives permettront de documenter les caractéristiques remarquables de la zone pour l’information d’un large public au sujet de la zone et de son importance dans le contexte mondial. S’il n’existe pas de projet actuel pour une expédition de ce type, les États-Unis d’Amérique considèrent que la possibilité de visites limitées et strictement contrôlées dans ce cadre ne devrait pas être refusée à l’avenir.

147. Lors de la présentation des plans de gestion révisés pour la ZSPA nº 105 (île Beaufort), ZSPA nº 155 (cap Evans), ZSPA nº 157 (baie Backdoor), ZSPA nº 158 (pointe Hut), et ZSPA nº 159 (cap Adare) la Nouvelle-Zélande a indiqué que :

• la portion de glace xe en limite de la ZSPA nº 105 a été revue et agrandie en fonction des déplacements de la zone de nidi cation des manchots Empereur ; et • des modi cations mineures ont été apportées aux ns de cohérence entre les plans de gestion des quatre ZSPA de la région de la mer de Ross a n de protéger les cabanes de l’époque héroïque.

165 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

148. Le Royaume-Uni a approuvé les révisions proposées des plans de gestion des ZSPA nos 155, 157, 158 et 159 et a indiqué être très intéressé par ces zones, plusieurs des cabanes historiques étant en effet associées à des expéditions britanniques.

149. L’Australie a présenté les plans de gestion révisés pour les ZSPA nº 101 (Taylor Rookery), nº 102 (îles Rookery), nº 103 (îles Ardery et Odbert), et nº 164 (monolithes Scullin et Murray), notant que :

• seuls des changements mineurs étaient nécessaires pour chacun des plans de gestion ; et • les dispositions du plan de gestion de la ZSPA nº 102 avaient été modi ées pour encourager la tenue d’un recensement de la colonie de pétrels géants de l’île Giganteus (située dans une zone restreinte) au moins une fois tous les cinq ans, en accord avec les recommandations issues de la Résolution 5(2009) sur la Protection du pétrel géant de l’Antarctique.

150. L’Inde a présenté les plans de gestion révisés pour la ZSPA nº 163 (glacier Dakshin Gangotri), signalant que peu de visites d’observation avaient été faites dans la Zone depuis sa désignation en 2005, et qu’aucun changement majeur n’avait été apporté au plan de gestion.

151. Au nom des co-auteurs du document de travail WP 43, le Royaume-Uni a signalé qu’à la suite d’une visite sur place en janvier 2010, le plan de gestion de la ZSPA nº 126 (péninsule Byers) avait été révisé et mis à jour. Parmi les modi cations notables :

• l’ajout de l’Espagne comme co-parrain ; • la création d’un Comité international de coordination chargé de veiller à la mise en œuvre du plan de gestion ; • une requête pour que l’autorisation de présence dans la zone soit réduite à un maximum de douze personnes à la fois à tout moment en raison de la vulnérabilité de son environnement ; • la redéfinition des limites de la zone afin que les glaces fixes nouvellement découvertes suite au retrait de Rotch Dome soient automatiquement inclues dans la ZSPA ;

166 2. Rapport du CPE XIII

• la désignation du promontoire Ray et des zones récemment découvertes autour du front du glacier de Rotch Dome comme zones restreintes.

152. Le Comité a approuvé la proposition que ce projet de plan de gestion révisé soit transmis au groupe subsidiaire pour examen intersessions.

153. Le Comité est convenu de soumettre pour adoption à la RCTA chacun de ces plans de gestion.

iii) Nouveaux projets de plans de gestion pour zones protégées/gérées

154. Le Comité n’a été saisi d’aucun projet de plan de gestion pour de nouvelles ZSPA ou ZGSA.

Avis du CPE à la RCTA

155. Le Comité a été saisi de 15 plans de gestion, nouveaux ou révisés, pour des zones protégées ou gérées. L’un d’entre eux a été examiné par le groupe subsidiaire sur les plans de gestion (groupe subsidiaire) et 14 plans de gestion révisés ont été transmis directement au CPE XIII.

156. Après avoir examiné les avis du groupe subsidiaire et évalué les plans n’ayant pas fait l’objet d’un examen pendant la période intersessions, le Comité a décidé de transmettre chacun de ces plans à la RCTA, lui recommandant leur adoption :

Nº # Name ZGSA nº 7 Île Southwest Anvers et bassin Palmer ZSPA nº 101 Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson ZSPA nº 102 Îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson ZSPA nº 103 Îles Ardery et Odbert, côte Budd ZSPA nº 105 Île Beaufort, archipel McMurdo, mer de Ross ZSPA nº 106 Cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross ZSPA nº 119 Vallée Davis et étang Forlidas, mont Dufek, monts Pensacola ZSPA nº 139 Pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer ZSPA nº 155 Cap Evans, île Ross ZSPA nº 157 Baie Backdoor, cap Royds, île de Ross ZSPA nº 158 Pointe Hut, île de Ross

167 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Nº # Name ZSPA nº 159 Cap Adare, côte Borchgrevink ZSPA nº 163 Glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud ZSPA nº 164 Monolithes Scullin et Murray, Terre Mac.Robertson, Antarctique de l’Est

157. Des changements substantiels ayant été proposés au plan de gestion de la ZSPA nº 126 péninsule Byers, le Comité a décidé de transmettre le plan de gestion au groupe subsidiaire pour examen pendant la période intersessions.

iv) Questions diverses concernant les plans de gestion pour les zones gérées ou protégées

158. L’Australie a présenté, au nom du groupe subsidiaire, le document de travail WP 30 intitulé Subsidiary Group on Management Plans – Report on Term of Reference #4: Improving Management Plans and the Process for their Intersessional Review. L’Australie a indiqué que durant la période intersessions 2009/2010 le groupe subsidiaire s’était attelé aux tâches prévues par le plan de travail adopté par le CPE XII.

159. Le Comité a examiné le projet de libellé standard et de canevas type pour les plans de gestion des ZSPA, élaboré part le groupe subsidiaire et joint en Annexe A au document de travail WP 30. L’objectif était de promouvoir une certaine cohérence entre les plans de gestion. Le groupe subsidiaire a réaf rmé la nécessité de plans de gestion contenant assez d’information spéci ques sur la zone concernée et les conditions d’accès et de gestion pour garantir que les personnes préparant une visite et les autorités nationales chargées de délivrer les autorisations puissent le faire en conformité avec les objectifs mentionnés. Ainsi, le libellé standard et le canevas type proposés ne sont nullement destinés à décourager les promoteurs souhaitant élaborer et mettre en place des approches spéci ques à un site et se montrer créatifs voire inventifs en matière de protection et de gestion des zones protégées.

160. Le Comité a noté que le groupe subsidiaire, a examiné, sans conclure, la question de la pertinence d’un libellé standard concernant les produits aviaires dans les ZSPA. Le Président a rappelé que ce point avait été soulevé lors de réunions antérieures sans jamais être réglé. Le Comité a encouragé les Membres à poursuivre la ré exion sur le sujet a n de soumettre un avis au groupe subsidiaire ou au CPE selon le cas.

168 2. Rapport du CPE XIII

161. Soulignant l’importance de ne pas voir le processus d’élaboration des plans de gestion être automatisé, le Comité a soutenu la proposition du groupe subsidiaire de mener à terme le libellé standard et le canevas type pour les inclure dans une version révisée du Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique (le Guide), que le groupe subsidiaire doit préparer durant la période intersessions 2010/2011.

162. Le Comité a ensuite examiné le travail du groupe subsidiaire, coordonné par la Norvège, pour l’élaboration d’une approche concernant l’étude des plans de gestion qui n’ont pas été soumis à un examen intersessions. Il est précisé que le CPE avait établi une méthode fonctionnelle d’examen des plans de gestion des ZSPA et ZGSA avant adoption, en faisant intervenir le groupe subsidiaire. Néanmoins, certains types de plans peuvent ne pas être soumis à l’examen du groupe subsidiaire, notamment :

• Type 1 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V adoptés avant la création du groupe subsidiaire et qui ne font l’objet que de changements minimes (ou sont inchangés) en cinq ans et dont le CPE conseille directement l’adoption à la RCTA. • Type 2 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V dont l’examen quinquennal est en retard. Le processus d’examen peut être en cours pour plusieurs de ces plans et le retard être dû à diverses raisons, mais certains pourraient ne pas réapparaître devant le CPE avant plusieurs années. • Type 3 : Plans de gestion conformes aux dispositions de l’annexe V soumis à l’examen quinquennal, mais dont le promoteur a établi qu’ils ne nécessitent pas de révision et ne sont donc pas présentés au CPE. • Type 4 : Plans de gestion n’ayant pas encore été mis en conformité avec l’annexe V.

163. Le Comité souscrit aux recommandations suivantes du groupe subsidiaire

• établir un objectif à long terme visant à s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’ils sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces ; • ajouter un mandat destiné à fournir un point de départ au groupe subsidiaire pour la proposition de mécanismes destinés à atteindre cet

169 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

objectif, sous la forme : “Élaborer et proposer les procédures permettant d’atteindre un objectif à long terme visant à s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’il sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces; et • convenir que le groupe subsidiaire devrait inviter les Parties responsables de plans du type 2, 3 et 4 à fournir des informations concernant le statut et les délais d’examen de ces plans a n de dé nir les priorités.

164. Ayant signalé qu’il n’existe pas actuellement de guide pour la préparation des plans de gestion des ZGSA, le groupe subsidiaire a également présenté une proposition du Royaume-Uni suggérant qu’il serait bon de partager la meilleure pratique et de fournir des recommandations pour la préparation de plans de gestion, peut-être en organisant un atelier ZGSA.

165. Les États-Unis d’Amérique ont souligné la nécessité d’organiser cet atelier le plus tôt possible sachant que trois plans de gestion de ZGSA doivent être révisés d’ici deux ans.

166. Le Comité a approuvé l’idée d’un atelier ZGSA et précisé qu’il restait à dé nir une date et un lieu idoines pour ledit atelier, ainsi que les possibilités de nancement pour la participation d’experts. À ce propos, le Comité a chaleureusement accueilli l’offre de l’Uruguay d’organiser un atelier avant le CPE XIV tout en rappelant que l’organisation de l’atelier ne pourra être décidée qu’après les discussions prévues avec le pays hôte du CPE XIV (Argentine) durant la période intersessions. Le Comité a indiqué que les objectifs et thèmes précisés au point 6 du document de travail WP 30 fourniraient un bon point de départ pour cet atelier.

167. Comme convenu lors de la RCTA XXXI (2008), le Comité a étudié l’ef cacité du groupe subsidiaire sur les deux années passées et la pertinence de son plan de travail pour la période intersessions 2010/2011. Il a déclaré que le groupe subsidiaire avait joué un rôle précieux en matière de conseils au CPE sur les questions prévues dans le mandat du groupe et que, comme mentionné plus haut, ce mandat devrait être étendu pour inclure le conseil sur la dé nition d’un objectif à long terme visant à garantir que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’il sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces (Appendice 1).

168. Le Comité a indiqué que plusieurs documents présentés à la réunion ont soulevé des problèmes dignes d’être examinés par le groupe subsidiaire aux

170 2. Rapport du CPE XIII

ns de revoir le Guide et a donc approuvé une version modi ée du plan de travail joint au document de travail WP 30 (Appendice 2).

169. Le Comité a hâte de recevoir les résultats des prochaines activités du groupe subsidiaire et a remercié M. McIvor (Australie) pour son travail de coordination du groupe subsidiaire.

Avis à la RCTA

170. Le Comité a examiné le rapport du groupe subsidiaire sur les plans de gestion (groupe subsidiaire) concernant, selon son quatrième mandat, l’amélioration des plans de gestion et du processus d’examen de ceux-ci durant la période intersessions.

171. Conformément à l’engagement pris lors du CPE XI (2008), le CPE a étudié l’ef cacité du groupe subsidiaire et a déclaré que le groupe avait fourni un travail précieux et ef cace dans l’apport de conseils sur les plans de gestion soumis à examen durant les périodes intersessions et plus généralement sur l’amélioration des plans de gestion et sur le processus de leur examen intersessions.

172. Le Comité a adopté l’objectif à long terme visant à “s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et ZGSA contiennent les éléments ad hoc, qu’ils sont clairs, cohérents, et potentiellement ef caces et a donc étendu le mandat du groupe subsidiaire en ajoutant la conception et la proposition de procédures permettant d’atteindre cet objectif à long terme (Appendice 1).

173. Le Comité a approuvé le plan de travail proposé par le groupe subsidiaire (Appendice 2), qui consiste à réviser, sur les deux années à venir, le Guide d’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique, à programmer plus en détail un éventuel atelier sur les ZGSA et à solliciter aux membres des informations en vue de recenser les possibilités d’atteindre l’objectif à long terme.

174. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document de travail WP 10 intitulé Lignes directrices pour l’application des aires de gestion dans les zones gérées spéciales et spécialement protégées de l’Antarctique, qui dé nit la grande variété de zones présentes dans les ZGSA et ZSPA. Ils ont proposé un ensemble de zones, et les lignes directrices y afférentes qui permettraient de promouvoir la cohérence entre les zones. Cela aiderait non seulement

171 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

ceux qui conçoivent les plans de gestion, mais aussi les gens visitant des ZGSA et ZSPA. Les États-Unis d’Amérique ont proposé que le projet de lignes directrices soient transmis au groupe subsidiaire pour examen dans le cadre de sa révision du Guide de préparation de plans de gestion des zones spécialement protégées de l’Antarctique (le Guide).

175. En réponse à une question des Pays-Bas, les États-Unis d’Amérique ont précisé que les aires réservées aux visiteurs ne s’appliqueraient qu’aux ZGSA et pas aux ZSPA.

176. Le Royaume-Uni a indiqué son accord avec l’indication, dans le document, que l’établissement d’un ensemble dé ni de zones n’interdit pas la dé nition de nouvelles catégories de zones si nécessaire.

177. L’ASOC a indiqué que cette dé nition des zones peut être un outil de gestion très utile et a précisé que les zones doivent faire l’objet d’un choix stratégique tenant compte de l’impact des activités humaines et des valeurs à protéger et ne devrait pas être seulement utilisé comme un outil destiné à con rmer des usages établis.

178. Le Comité a remercié les États-Unis d’Amérique pour ce cadre extrêmement utile et a proposé que le document de travail WP 10 soit transmis au groupe subsidiaire pour consultation lors de son travail de révision du Guide.

179. L’Argentine a présenté le document de travail WP 50 intitulé Sur l’utilisation des lignes directrices pour le cadre de désignation des zones protégées proposant l’ajout de plusieurs éléments à la Résolution 1 (2008) Guide de présentation des documents de travail WP contenant des propositions de ZSPA, ZGSA ou SMH, a n de con rmer que la Résolution 1 (2000) ‘Lignes directrices pour la mise en œuvre du cadre de désignation des zones protégées’ (Les lignes directrices) était mise en œuvre de façon ef cace.

180. Le Comité a accueilli favorablement l’intention de l’Argentine de promouvoir l’utilisation des Lignes directrices jointes à la résolution 1 (2000). Néanmoins, quelques Membres ont estimé que la proposition consistant à demander aux promoteurs de projets de fournir des informations à l’appui de la demande représenterait une charge administrative supplémentaire et que toutes les informations nécessaires sur les raisons de la désignation devraient se trouver dans les plans de gestion.

172 2. Rapport du CPE XIII

181. Tout en prenant acte de ces inquiétudes quant aux lourdeurs potentielles de ce supplément de formalités, l’Argentine a réaf rmé la nécessité vitale de renforcer l’utilisation des Lignes directrices pour la désignation des zones protégées.

182. La Norvège a approuvé l’intention de la proposition argentine et a souligné à l’intention des Membres l’importance de fournir en amont l’information au Comité lorsqu’ils proposent la désignation d’une nouvelle zone, comme dans le document d’information IP 33 intitulé Blood Falls, Taylor Valley, : an initiative towards proposal of a new Antarctic Specially Protected Area (États-Unis d’Amérique).

183. L’Australie a indiqué que les Lignes directrices jointes à la Résolution 1 (2000) avaient été adoptées dans le Guide pour la préparation des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique, et qu’il pourrait être utile d’inclure dans le travail de révision de ce Guide par le groupe subsidiaire des références croisées aux Lignes directrices, autre façon d’encourager leur mise en pratique.

184. Le Comité a déclaré son accord de principe sur les avantages de suivre une procédure pour les propositions de zones protégées et de disposer d’une approche systématique pour la dé nition des zones protégées. Le président a indiqué que le Comité pourrait souhaiter envisager d’autres possibilités pour la promotion de l’utilisation des lignes directrices et l’éventuelle nécessité de les revoir et de les mettre à jour le cas échéant.

185. Les États-Unis d’Amérique ont brièvement présenté le document d’information intitulé IP 33 Blood Falls, Taylor Valley, Victoria Land: an initiative towards proposal of a new Antarctic Specially Protected Area, encourageant les Membres intéressés à participer à la discussion en cours sur la nécessité et la façon d’assurer la protection de cette zone.

186. Autres documents présentés au titre de cet ordre du jour :

• IP 16 Deception Island Antarctic Specially Managed Area (ASMA) Management Group report (Argentine, Chili, Norvège, Espagne, États- Unis d’Amérique et Royaume Uni) IP 18 • IP 18 Bird populations on Deception Island (Espagne) IP 19 • IP 19 Volcanic risk on Deception Island (Espagne)

173 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• IP 31 Revision of Maps for Antarctic Specially Managed Area Nº. 2 McMurdo Dry Valleys, Victoria Land (États-Unis d’Amérique) • IP 40 Report of the Larsemann Hills Antarctic Specially Managed Area (ASMA) Management Group (Australie, Chine, Inde, Roumanie et Féderation de Russie) • IP 92 Amundsen-Scott South Pole Station, South Pole Antarctic Specially Managed Area (ASMA Nº. 5) 2010 Management Report (États-Unis d’Amérique) • IP 95 Management Report of Narbski Point, ASPA Nº. 171 (2009- 2010) (Corée) • IP 115 Revisión del ASMA Nº 4. Isla Decepción. Bibliografía cientí ca española (Espagne) • SP 10 Registre du statut des plans de gestion des zones spécialement protégées et zones gérées spéciales de l’Antarctique (Secrétariat)

7 b) Sites et monuments historiques

187. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document de travail WP 5 intitulé Ajout proposé à la liste des sites et monuments historiques de la plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo proposant d’ajouter la plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo à la liste des SMH. Les États-Unis d’Amérique ont précisé que la plaque évoque un accomplissement technique remarquable avec l’installation sécurisée, le fonctionnement, puis le démantèlement de la première et unique centrale nucléaire en Antarctique.

188. La Fédération de Russie a apporté son soutien à la proposition, ajoutant que la plaque commémore une réussite remarquable et rend hommage à ceux qui y ont participé.

189. Le Comité a approuvé la proposition et accepté de recommander à la RCTA l’inscription de la plaque sur la liste des SMH.

190. Le Royaume-Uni et la France ont présenté le document de travail WP 25 intitulé Noti cation d’un incident à Wordie House (SMH nº 62) (Royaume- Uni, France et Ukraine), pour information du Comité, conformément à l’Article 13 du Protocole. Le Royaume-Uni a brièvement décrit l’incident

174 2. Rapport du CPE XIII

ayant endommagé Wordie House (HSM Nº 62), et qui aurait été provoqué par des personnes de deux voiliers à priori en provenance de France. La cabane a été endommagée et la sécurité des personnes concernées a été menacée, mais, heureusement, il n’y a pas eu de blessé et les dégâts ont ensuite été réparés par une équipe de l’Antarctic Heritage Trust du Royaume-Uni qui travaillait sur le site.

191. Le Royaume-Uni a indiqué que cet incident soulevait une certaine inquiétude quant au comportement d’une petite minorité de visiteurs, ainsi que sur l’ef cacité du processus d’autorisations, et a évoqué la nécessité d’une sensibilisation aux exigences du Traité et du Protocole sur l’Antarctique.

192. La France a remercié le Royaume-Uni et l’Ukraine pour leur aide dans l’ouverture d’une enquête sur l’incident. La France a relevé deux infractions potentielles lors de cet incident : entrée en Antarctique sans autorisation et violation d’un site historique. La France a indiqué qu’une enquête est en cours et a cité plusieurs problèmes juridiques potentiels en cas de poursuites judiciaires.

193. Le Royaume-Uni et la France ont présenté leurs approches pour la diffusion de l’information concernant les obligations liées aux visites auprès des communautés de plaisanciers, notamment via les sites Internet, les clubs de voile et les publications spécialisées, et ont recommandé que le Comité examine les stratégies destinées à diffuser et faire respecter les dispositions du Protocole.

194. L’Ukraine a fait écho aux inquiétudes exprimées par le Royaume-Uni et la France, signalant que cet incident s’est produit dans une zone régulièrement visitée, proche de la station Vernadsky. L’Ukraine a précisé que les personnes impliquées n’étaient pas des citoyens ukrainiens et a encouragé les Parties à multiplier leurs efforts pour s’assurer que les visiteurs potentiels soient bien conscients des obligations prévues par le Protocole.

195. L’IAATO a remercié le Royaume-Uni, la France et l’Ukraine d’attirer l’attention sur ces questions et a signalé au Comité ses propres efforts en vue d’informer les bateaux et petits opérateurs non-IAATO des obligations liées à toute visite en Antarctique.

196. La Fédération de Russie a exprimé sa profonde inquiétude face à cet incident et a rappelé au Comité des incidents antérieurs impliquant ses installations

175 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

avec des dif cultés similaires concernant les procédures juridiques. La Fédération de Russie a aussi indiqué qu’elle a entrepris de faire assermenter ses directeurs de station a n de faciliter l’enquête préliminaire.

197. L’Argentine a repris à son compte les inquiétudes exprimées et a indiqué avoir connu quelques incidents similaires concernant ses propres installations. L’Argentine a suggéré que la publicité autour de l’aventure peut aussi être à l’origine de problèmes.

198. Le Royaume-Uni s’est félicité de la coopération entre les Parties en réponse à l’incident et concernant l’enquête, mais a aussi rappelé que la grande majorité des visiteurs en Antarctique se conduit correctement.

199. Le Comité a exprimé son inquiétude face à cet incident, notamment la dégradation d’un site historique, et a indiqué que les propositions du document de travail WP 25 seront examinées par la RCTA.

200. L’Argentine a présenté le document de travail WP 47 intitulé Proposition portant examen d’aspects liés à la gestion des sites et monuments historiques. L’Argentine a estimé qu’un travail complémentaire était nécessaire pour mettre au point des outils pratiques spéci ques pour assurer la protection des sites et monuments historiques. L’Argentine a également cité le document d’information IP 22 intitulé Additional information for the discussion of issues associated with the management and operation of Historic Sites and Monuments qui constitue une annexe du document de travail WP 47 et contient un résumé des outils actuels de gestion des SMH, ainsi qu’une brève analyse des éléments inscrits sur la liste des SMH.

201. L’Argentine a suggéré l’étude d’un changement de stratégie pour la gestion des sites et monuments historiques, tant pour l’évaluation du concept déterminant ce qui est “historique’’ que pour inclure le concept holistique de “mise en valeur’’, intégrant protection, conservation et diffusion. L’Argentine a proposé que le Comité établisse un GCI pour plus ample examen de ces questions.

202. Le Chili a salué le travail de l’Argentine et a fait remarquer qu’à son avis la “mise en valeur’’ est une notion importante qui devrait sous-tendre l’approche des SMH.

176 2. Rapport du CPE XIII

203. Relevant la lourde charge de travail intersessions pour les Membres, le Comité salue la proposition de l’Argentine de mener des discussions informelles durant la période intersessions, avec l’appui du forum internet du CPE, aux ns d’un rapport au CPE XIV.

204. Le Chili a présenté le document WP 67 Proposed Modi cation to Historic Site Nº 37, pour la protection d’éléments supplémentaires liés au site historique et à l’ancienne base Général Bernardo O’Higgins.

205. Prenant en compte le temps nécessaire à certaines Parties pour la consultation de spécialistes compétents, la réunion a apprécié l’offre du Chili de travailler avec les Parties sur la proposition durant la période intersessions, ce qui permettra un examen plus approffondi au CPE XIV et les améliorations éventuellement nécessaires pour l’adoption de cette proposition.

206. L’Uruguay a présenté le document d’information IP 67 intitulé Actualización del estudio de los restos históricos del naufragio de Punta Suf eld, mise à jour des recherches sur l’épave d’un naufrage près de la station Artigas. L’Uruguay a avancé d’emblée une proposition pour l’inscription de l’épave sur la liste des sites et monuments historiques.

Avis du CPE au RCTA

207. Le Comité recommande l’approbation par la RCTA de l’ajout du nouveau site suivant à la liste des sites et monuments historiques gurant dans la Mesure 3 (2003):

• Plaque commémorative de la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo.

7 c) Lignes directrices

208. Cinq nouvelles propositions de lignes directrices pour les visites ont été présentées au Comité.

209. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document WP 17 Lignes directrices du Traité sur l’Antarctique pour les visites de l’île Torgersen, port Arthur, île Southwest Anvers, précisant que la zone était depuis longtemps d’un grand intérêt pour les visites touristiques en raison de sa riche biodiversité, de sa facilité d’accès et de la proximité de la station Palmer, permettant aux

177 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

visiteurs d’observer la faune sauvage de l’Antarctique comme les activités de recherché. Les États-Unis d’Amérique ont signalé que si les activités sur l’île Torgersen sont traitées dans le plan de gestion de la ZGSA nº 7, il était néanmoins essentiel de présenter l’information sous une forme facile d’accès pour les tours-opérateurs, les guides et les visiteurs.

210. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 39 intitulé Lignes directrices pour les visites de l’île Danco, canal Errera, péninsule Antarctique (Royaume-Uni, États-Unis d’Amérique et IAATO). Le Royaume-Uni a informé le Comité que l’île contient les fondations en béton d’une ancienne cabane britannique (Base “O’’) et une colonie de manchots gentoo et qu’elle est souvent visitée par les tours-opérateurs, des bateaux privés, et parfois des programmes antarctiques nationaux.

211. Rappelant la révision du plan de gestion de la ZSPA nº 106 cap Hallett (document de travail WP 58), les États-Unis d’Amérique ont présenté le document de travail WP 42 intitulé Lignes directrices du Traité sur l’Antarctique pour les visites de Seabee Hook, cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross. Les États-Unis d’Amérique ont signalé que les visites touristiques surveillées de la colonie de manchots Adélie de Seabee Hook, autorisées auparavant en accord avec les dispositions de gestion de la ZSPA nº 106, étaient mieux encadrées par les Lignes directrices pour les visites. À la suite d’études, d’analyses et de consultations récentes, le plan de gestion de la ZSPA nº 106 a été sérieusement révisé et désormais, deux zones distinctes de Seabee Hook sont considérées aptes à l’accueil de touristes sans interruption, a n de ne pas compromettre les valeurs pour lesquelles la ZSPA nº 106 a été dé nie.

212. Le Royaume-Uni a présenté le document WP 56 Lignes directrices pour les visites de la pointe Damoy, île Wiencke, péninsule Antarctique (Royaume- Uni et Argentine). La zone abrite la cabane Damoy, un refuge britannique établi en 1997 et désigné HSM 84 en 2009, et la cabane Bahía Dorian d’Argentine, établie en 1953. Le Royaume-Uni a précisé que la pointe Damoy fait l’objet de visites fréquentes par les tours-opérateurs, les bateaux privés et les programmes antarctiques nationaux. Il a indiqué que l’adoption des lignes directrices pour les visites de l’île Danco et de la pointe Damoy signi erait que ces lignes directrices et/ou les procédures des opérateurs nationaux seraient en place pour les vingt sites de débarquement de touristes les plus fréquentés en Antarctique et qu’il s’agissait d’un résultat majeur pour la Comité.

178 2. Rapport du CPE XIII

213. La France a demandé si les alertes à l’amiante dans le projet de Lignes directrices de visites de sites pour la pointe Damoy était pertinent au vu de la courte durée d’exposition potentielle lors de visites touristiques.

214. Le Royaume-Uni a précisé que d’autres Lignes directrices des visites de sites prévoient une information sur les risques et qu’un projet de gestion était en cours concernant l’amiante dans la cabane Damoy.

215. Le Chili a présenté le document de travail WP 64 intitulé Lignes directrices de visites de la plage nord-est de la péninsule Ardley (île Ardley), île du roi Georges (île 25 de Mayo), îles Shetland du Sud (Argentine et Chili). Ce document était une version révisée des Lignes directrices de visites de sites soumis au CPE XII, modi ée à partir des commentaires reçus durant la période intersessions. Le Chili a souligné l’importance de ces Lignes directrices de visites de sites en raison de la proximité du site avec la ZSPA nº 150 île Ardley et de la richesse biologique de celle-ci.

216. Après quelques modi cations mineures apportées aux Lignes directrices pour l’île Danco et la pointe Damoy concernant les distances à respecter vis à vis de la vie sauvage, le Comité a approuvé ces lignes directrices.

217. Plusieurs Parties ont posé des questions à propos des mesures prévues par les Lignes directrices pour les visites de la péninsule Ardley, y compris celles prévoyant de limiter l’accès à 40 visiteurs par jour, et réservant le week-end aux visites du personnel de la station.

218. Après discussions durant la réunion, aucun accord n’a été atteint sur les Lignes directrices en l’état. Les promoteurs du projet ont convenu de consulter les parties intéressées durant la période d’intersessions dans l’optique de soumettre une version nale révisée pour adoption au CPE XIV. Le Chili et l’Argentine espèrent l’adoption de ces Lignes directrices a n de pouvoir assurer la protection de la ZSPA nº 150 l’an prochain.

219. Le Comité est convenu de soumettre pour adoption les Liges directrices de visites de sites de l’île Torgersen, l’île Danco, Seabee Hook et la pointe Damoy à la RCTA.

179 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Avis du CPE à la RCTA

220. Le Comité a approuvé les lignes directrices pour la visite de l’île Torgerson, l’île Danco, la pointe Damoy et Seabee Hook, et il est convenu de les soumettre à la RCTA pour adoption par une résolution.

221. Les États-Unis d’Amérique ont brièvement présenté le document d’information IP 26 intitulé Antarctic Site Inventory: 1994-2010 (États- Unis d’Amérique), précisant que l’inventaire des sites de l’Antarctique poursuit sa collecte de données biologiques et d’informations relatives à la description de sites dans la péninsule Antarctique, un projet actif depuis 1994. Le Président souligne l’utilité des données de l’Inventaire des sites de l’Antarctique et a remercié Océanites pour sa précieuse participation à l’étude en cours du CPE sur les questions d’environnement et l’impact du tourisme en Antarctique.

222. Les Pays-Bas ont déclaré que le tourisme ne devait avoir qu’un impact minime et temporaire et que les Lignes directrices de visites de sites devront être strictement appliquées voire être liées à des procédures nationales comme les évaluations de l’impact sur l’environnement. En effet, si les Lignes directrices sont un outil utile, elles ne sont que l’un des mécanismes possibles pour la régulation du tourisme. L’ASOC a fait part de son accord avec ces vues.

223. L’IAATO a présenté le document d’information IP 62 intitulé Report on IAATO Member use of Antarctic Peninsula Landing Site and ATCM Visitor Site Guidelines.

224. Plusieurs Parties ont mentionné l’importance de disposer d’informations à jour sur le tourisme et ont remercié l’IAATO pour sa fourniture de rapports au Comité.

225. Le Président a rappelé que le CPE XII avait chargé le groupe de contact intersessions (GCI) d’examiner 1) le développement de lignes directrices génériques en parallèles aux lignes directrices spéci ques à un site et 2) la procédure de révision des lignes directrices.

226. Plusieurs Membres ont remercié le Chili d’avoir dirigé le GCI, qui a permis des avancées utiles durant la période intersessions mais n’avait pas terminé son travail. Le Comité a accueilli favorablement l’offre de l’Australie (M.

180 2. Rapport du CPE XIII

Phillip Tracey) de mener la suite des travaux du GCI pendant la prochaine période intersessions.

227. Le Comité est convenu des objectifs suivants pour le GCI :

i) Examiner les éléments environnementaux de la Recommandation XVIII-1 (1994) Guidance for Visitors to the Antarctic, and Guidance for Those Organising and Conducting Tourism and Non-governmental Activities in the Antarctic et autres conseils aux visiteurs inclus dans les Lignes directrices de sites, Recommandations et Résolutions; ii) Dé nir des règles révisées et mises à jour pour les visiteurs selon la Recommandation XVIII-1 et qui puissent également servir de règles génériques associées aux lignes directrices spéci ques; iii) Étudier les différentes possibilités pour le CPE d’évaluer au mieux les nouvelles lignes directrices de visite de site et de réviser régulièrement celles qui existent; et iv) Rendre compte au CPE XIV des résultats de ces travaux.

7 d) Empreinte humaine et valeurs de la nature sauvage

228. L’Australie a présenté le document d’information IP 48 intitulé Topic Summary: Footprint, informant le Comité qu’a n de faciliter le travail du CPE pour un l’accord sur la dé nition du mot empreinte , elle avait étudié les rapports et documents des réunions du CPE, depuis 1998, faisant référence à ce concept. L’Australie a également rappelé que la question avait été examinée plus avant dans le cadre des récentes études de plani cation stratégique du Comité. L’Australie a donc observé que plusieurs catégories d’empreinte ont été identi ées au l du temps, la plupart dé nissant l’empreinte comme une mesure de l’ampleur spatiale des désordres physiques liés aux activités de programmes nationaux, même si le tourisme est mentionné dans quelques documents. Le concept apparaît aussi dans plusieurs EGIE. D’autres documents étudiés par le CPE dans le passé avaient examiné les façons de mesure, surveiller et réduire l’empreinte de diverses activités.

229. Le Comité a remercié l’Australie pour la préparation de ce résumé, judicieuse synthèse des travaux passé du CEP sur le sujet.

181 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

230. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 23 intitulé Évaluation des impacts cumulatifs sur l’environnement : identi cation de la distribution et de la concentration des activités réalisées par les opérateurs nationaux en Antarctique décrivant une méthode d’évaluation conçue à partir d’informations provenant de plusieurs bases de données scienti ques et cartographiques. Les activités du Royaume-Uni dans la région de la péninsule antarctique ont été prises pour exemple. Le Royaume-Uni a précisé que le travail scienti que et de recensement a été accompli par les Parties au Traité sur des sites répartis sur tout l’Antarctique et sur une durée d’au moins 65 ans, et si les données ables ou la localisation précise d’activités passées ne sont pas toujours disponibles, l’étendue spatiale et temporelle des opérateurs d’activités nationales en Antarctique peut être générée à partir des éléments présents dans les bases de données scienti ques et cartographiques.

231. Le Royaume-Uni a suggéré que le CPE approuve l’utilisation des systèmes existants dans la collecte d’informations concernant la localisation des activités scienti ques, exploratoires et logistiques passées, a n de fournir une perspective complète de l’impact de l’homme sur le continent Antarctique, qui pourront servir pour la dé nition de la gestion et de la politique environnementales futures. Le Royaume-Uni a suggéré que le CPE étudie d’autres méthodes pour décrire l’activité humaine à l’échelle régionale et continentale.

232. Le Comité a remercié le Royaume-Uni pour ce document et plusieurs Membres ont souligné l’importance de ce travail d’intégration de différentes sources de données pour décrire l’empreinte humaine en Antarctique.

233. La Féderation de Russie a salué cette approche constructive de la compréhension de l’impact humain en Antarctique indiquant que les humains font maintenant partie de l’environnement de l’Antarctique.

234. L’Argentine a suggéré que les Parties souhaitant entreprendre une telle tâche étudient parallèlement d’autres approches éventuellement utilisables.

235. Le Royaume-Uni a approuvé et a expliqué que c’était l’approche préconisée dans le document.

236. Les États-Unis d’Amérique ont suggéré que les Parties échangent leurs idées sur la possibilité d’évaluer les impacts cumulatifs par toute une

182 2. Rapport du CPE XIII

série d’approches. Les États-Unis d’Amérique ont évoqué le programme de surveillance de leur station McMurdo, qui fera l’objet d’un rapport au CPE XIV, ainsi que le SIG mis au point pour le suivi des activités dans les McMurdo Dry Valleys.

237. Le COMNAP a proposé son aide par l’intermédiaire de son groupe d’experts en gestion de données pour étudier d’autres méthodes pour évaluer l’activité humaine à l’échelle régionale/continentale. Plusieurs Parties ont remercié le COMNAP pour son offre d’assistance.

238. L’Australie a rappelé les obligations du CPE quant à l’information de la RCTA sur l’état de l’environnement en Antarctique et a indiqué que les approches comme celle présentée par le Royaume-Uni seraient bien utiles pour aider à décrire la pression exercée par l’homme sur l’environnement de l’Antarctique.

239. L’ASOC a rappelé les obligations aux termes de l’Article 8(3) de l’Annexe III au Protocole exigeant des Parties qu’elles préparent un inventaire des sites de leurs activités passées. L’ASOC a suggéré que les Membres soumettent des exemples d’inventaires au Comité comme autre moyen d’évaluation de l’empreinte humaine.

240. L’Allemagne a souscrit à la suggestion de l’ASOC et a indiqué qu’un système centralisé rassemblant l’information de tous les sites d’activité passée en Antarctique serait extrêmement utile.

241. La Nouvelle-Zélande a apprécié l’initiative du Royaume-Uni indiquant qu’elle a entrepris un exercice similaire pour son propre programme national d’activités dans la région de la mer de Ross. La Nouvelle-Zélande a également attiré l’attention sur son document de travail WP 29 intitulé Le concept de l’empreinte humaine dans l’Antarctique et sur le document d’information connexe IP 49, même titre. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’il y avait beaucoup de brouillage entre les concepts de nature sauvage, empreinte, et impact humain et a suggéré que le Comité devrait peut-être établir un lexique dé nissant ces termes. La Nouvelle-Zélande a proposé que l’étude de l’impact humain en Antarctique soit inscrite à l’ordre du jour du CPE et sur son plan de travail quinquennal et s’est réjouie de travailler avec le Royaume-Uni, entre autres, à la mise en place de ces projets durant la période intersessions.

183 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

242. L’Argentine a approuvé le fait que le CPE devrait peut-être dé nir le mot “empreinte’’ et a rappelé que les Lignes directrices de l’EIE du CPE comportent le mot “production’’ qui peut être associé au concept d’empreinte. L’Argentine a aussi suggéré que “empreinte humaine’’ soit déplacé au point 6 de l’ordre du jour du CPE sur les questions de EIE car sous l’intitulé de protection de zone son champs pourrait être limité.

243. L’ASOC a attiré l’attention sur son af che, dans le coin café, qui utilise le concept de l’empreinte et a invité à formuler commentaires et discussions sur le sujet.

244. Le Comité est convenu que le sujet est d’importance et a encouragé les Membres à travailler ensemble durant la période intersessions et à présenter d’autres documents au CPE XIV a n de participer à une meilleure dé nition de la formule “empreinte humaine’’, ainsi qu’aux sources de données et d’informations sur les activités humaines en Antarctique, y compris des exemples d’inventaires des activités antérieures des sites et des exemples de méthodes analytiques susceptibles d’être utilisées pour décrire l’impact humain en Antarctique.

245. Le Comité a indiqué qu’il se pencherait sur la position de la question de l’empreinte humaine dans l’ordre du jour de sa prochaine réunion.

246. L’ASOC a présenté le document d’information IP 81intitulé Coastal Hydrocarbon Pollution: A Case Study from Deception Island, Antarctica sur la surveillance des activités menées en 2001/2002 qui ont détecté des concentrations d’hydrocarbures sur plusieurs sites côtiers des îles Déception. L’ASOC a déclaré que les résultats suggèrent qu’une surveillance régulière et ef cace devrait être mise en place aux ns d’évaluation de l’impact des activités actuelles sur les îles Déception comme sur les autres sites en Antarctique où l’activité maritime est dense.

247. L’Espagne a présenté le document d’information IP 20 intitulé El posible impacto humano en isla Decepción décrivant les activités touristiques sur l’île Déception et a identi é leur impact sur l’environnement local, ce dont le Comité a pris note.

184 2. Rapport du CPE XIII

7 e) Protection et gestion de l’espace marin

248. La Nouvelle-Zélande a présenté le document d’information IP 107 intitulé Bioregionalisation and Spatial Ecosystem Processes in the Ross Sea Region informant le Comité des résultats d’un atelier sur les processus de biorégionalisation et l’écosystème dans la région de la mer de Ross, organisé à Wellington, Nouvelle- Zélande en juin 2009. L’objectif de cet atelier était de participer à l’identi cation et à la désignation éventuelle de zones marines protégées. L’atelier a été suivi assidûment par des spécialistes internationaux. La Nouvelle-Zélande a signalé parmi les résultats issus de cet atelier, une biorégionalisation benthique/de fond réduite dans la région de la mer de Ross, une biorégionalisation pélagique de la région de la mer de Ross, et l’élaboration d’une liste d’écosystèmes liés particulièrement importante dans l’écosystème régional, et susceptibles d’être protégés par des outils de gestion et de surveillance.

249. La Nouvelle-Zélande a indiqué qu’elle allait soumettre le rapport de l’atelier à la prochaine réunion du groupe de travail sur la surveillance et la gestion de l’écosystème (WG-EEM) du CS-CCAMLR.

250. L’observateur du CS-CCAMLR a remercié la Nouvelle-Zélande pour la présentation du rapport et a rappelé au Comité que le CCAMLR disposait d’un programme très au point dans l’objectif d’un réseau de zones marine protégées d’ici 2012. Par l’intermédiaire de sa propre opération de biorégionalisation de l’Océan Austral, le CCAMLR a dé ni 11 zones d’action prioritaires, qui ont également été soutenues par le CPE (voir Appendice 4 du rapport du CPE XII). En 2009 le CS-CCAMLR était aussi convenu d’un programme d’action pour l’échéance de 2012. Ce programme est mentionné dans les documents de travail WP 7 et d’information IP 12.

251. L’observateur du CS-CCAMLR a indiqué qu’ainsi, le CCAMLR pourrait pro ter d’autres expertises, notamment au sein du SCAR et du CPE. Dans cette optique, l’Observateur du CS-CCAMLR a invité l’observateur du CPE à participer au WG-EMM en juillet 2010, ainsi qu’à l’atelier du CCAMLR prévu en 2011. Durant ces deux réunions, les travaux consisteront à faire la synthèse des données pertinentes de sources multiples. Ainsi, le Comité a été invité à faciliter la transmission de ces informations au WG-EMM.

252. Les États-Unis d’Amérique ont pris note du programme du CCAMLR sur la protection du milieu marin et suggèrent que cela apparaisse dans le plan

185 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

de travail quinquennal du CPE, notant l’invitation de l’Observateur du CPE au WG-EMM et à l’atelier de 2011.

253. L’Italie a présenté le document IP 45 Terra Nova Bay – Wood Bay Marine Protected Area inside a wider proposal for a Ross Sea MPA rappelant que l’établissement d’une protection de la biodiversité marine avait été dé nie comme un problème prioritaire tant par le CPE que par le CS- CCAMLR. L’Italie a informé le Comité que l’objectif de la zone marine protégée proposée était de préserver et protéger l’environnement unique et exceptionnel de la région de la baie Terra Nova par une réglementation des activités dans la zone. Cette zone nécessitera une gestion spéciale a n de garantir la protection à long terme des valeurs importantes, notamment des immenses ensembles de données scienti ques recueillies durant les 25 dernières années. Le Comité a également noté que la République de Corée et l’Italie organiseront un atelier sur la zone marine protégée de la baie Terra Nova à la n du mois de mai à Rome.

254. L’Italie a indiqué qu’elle enverrait également le document et, si possible, un rapport sur l’atelier conjoint Italie-République de Corée au WG-EMM du CS-CCAMLR en juillet 2010, aux ns d’un examen plus approfondi, avec d’autres documents concernant la gestion de l’espace marin, dont les résultats de l’atelier de la Nouvelle-Zélande sur la biorégionalisation de la mer de Ross.

255. L’Australie, soutenue par le Royaume-Uni, a suggéré que le CPE approuve et soutienne l’action du CCAMLR, notamment concernant la protection de la zone marine des îles Orcades du Sud, et la dé nition d’un programme d’actions pour la mise en place d’un système de zones marines protégées. L’Australie a rappelé que l’atelier commun CPE/CS-CCAMLR avait reconnu que le problème de la protection de l’espace marin serait mieux géré par le CS-CCAMLR et le CPE avait déjà insisté sur la nécessité de s’engager de façon constructive à ses côtés et de soutenir le travail du CS-CCAMLR dans ce domaine. L’Australie a indiqué qu’il serait utile de prévoir un mécanisme adapté pour garantir cet engagement.

256. L’Argentine a af rmé son soutien à toutes les mesures visant à améliorer la préservation du milieu marin dans la zone de l’Océan Austral, mais a indiqué que le CPE et la RCTA devaient se préoccuper de manières d’agir pour atteindre cet objectif.

186 2. Rapport du CPE XIII

257. La Belgique a rappelé son soutien pour la priorité accordée au mécanisme de protection de l’espace marin dans la région de la mer de Ross a n d’avoir bien avancé pour l’échéance de 2012.

258. Les Pays-Bas ont vigoureusement fait leur la priorité accordée à l’établissement d’un réseau de zones marines protégées, notant qu’il y avait beaucoup à faire avant l’échéance de 2012. Ils ont par ailleurs fait remarquer qu’un tel réseau devenait en raison des changements climatiques d’autant plus important.

259. Le Comité a félicité le CCAMLR pour ses efforts en vue de permettre la protection de la zone marine des îles Orcades du Sud.

260. L’ASOC a présenté le document d’information IP 77 intitulé The Case for Inclusion of the Ross Sea Continental Shelf and Slope in a Southern Ocean Network of Marine Reserves. L’ASOC a signalé la remarquable diversité biologique de la mer de Ross et l’importance des données écologiques de référence et a préconisé que soit instaurée une protection globale de la mer de Ross.

261. La France, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis d’Amérique ont remercié l’ASOC pour sa précieuse contribution à cette discussion sur les zones marines protégées.

262. L’ASOC a également présenté le document IP 83 Rising to the Challenge: Key steps to deliver a Comprehensive and Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012 sur les étapes cruciales durant les sept prochaines années pour installer la constitution d’un réseau complet et représentatif de zones marines protégées et de réserves marines dans le Océan Austral d’ici 2012.

263. Le Comité a remercié l’ASOC pour ce document.

264. Le Comité a accueilli avec satisfaction les travaux du CS-CCAMLR sur les aires marines protégées et exprimé le souhait de continuer à y participer activement tout en restant au courant des faits nouveaux dans ce domaine d’intérêt commun. Le Président a précisé que l’atelier ZGSA proposé par le groupe subsidiaire a pour objet d’examiner la question de savoir comment le mécanisme des ZGSA pourrait être appliquer au concept des zones marines

187 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

protégées et que cela pourrait également faciliter les délibérations du CS- CCAMLR sur cette question.

265. En réponse à une suggestion du Royaume-Uni, le Secrétariat est convenu de préparer un résumé des travaux accomplis par le CPE sur les zones marines protégées a n de contribuer ainsi à ceux du CS-CCAMLR.

Avis du CPE à la RCTA

266. Le Comité s’est réjoui de la coopération en constante évolution avec le CS-CCAMLR et, notant que la question de la gestion de l’espace marin sera étudiée en détail, a accepté l’invitation du CS-CCAMLR d’envoyer un observateur à la réunion du WG-EMM du CS-CCAMLR en juillet 2010. Le Comité a nommé M. George Watters (États-Unis d’Amérique.) observateur au WG-EMM.

267. Le Comité a pris acte du programme du calendrier d’actions arrêté par le CS- CCAMLR en vue de la mise en place d’un réseau de zones marines protégées d’ici à 2012, et a repris le programme pour le plan de travail quinquennal du CPE, précisant qu’il nommerait des observateurs aux réunions et ateliers du CCAMLR, le cas échéant.

268. Le Comité a en outre salué les progrès du CCAMLR dans la protection de la zone marine des îles Orcades du Sud et a encouragé la dé nition de nouvelles zones parmi les 11 zones prioritaires approuvées par le CS-CCAMLR et le CPE.

269. L’Uruguay a présenté le document d’information IP 32 intitulé Identi cación y evaluación de la acción antrópica de grupos poblacionales de mamíferos marinos pinnípedos en áreas de la costa del Estrecho de Drake, relatif aux débris des activités de pêche et aux populations pinnipèdes sur les plages du détroit de Drake.

270. Un document supplémentaire a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :

• IP 58 Designation of a new Marine Protected Area for the southern shelf (Royaume-Uni)

188 2. Rapport du CPE XIII

7 f) Autres questions relevant de l’Annexe V

271. Le SCAR a présenté le document de travail WP 3 intitulé Évaluation de l’analyse des domaines environnementaux fondée sur la diversité biologique rappelant que, lors de la RCTA XXX, il avait accepté d’entreprendre une évaluation de la correspondance entre le résultat de l’analyse des domaines environnementaux et (EDA) les modèles identi és dans les données sur la biodiversité liée à un endroit pour la région enregistrée dans la base de données sur la biodiversité du SCAR. Le SCAR a précisé que l’utilisation de variables environnementales abiotiques comme mesures de substitution de la diversité est une approche bien établie employée pour d’autres régions continentales. Il a informé le Comité que l’EDA a fourni une mesure importante et utile des variations environnementales en Antarctique qui, pour ses domaines libre de glaces, peut être considérée comme une évaluation essentielle de premier ordre de la probable variation systématique de la biodiversité.

272. Le SCAR a suggéré que pour une analyse signi cative aux échelles les plus nes généralement utilisées pour la désignation des zones protégées, l’EDA doit être enrichie de données sur la biodiversité re étant non seulement les conditions actuelle mais, surtout, des processus historiques qui ne sauraient, le plus souvent, être saisies par les données environnementales modernes.

273. Le Comité a apprécié ce travail complet et utile du SCAR. Indiquant qu’une information plus complète sur la biodiversité terrestre accroîtrait la possibilité de se livrer à des analyses précises et complètes, le Comité a précisé que les Membres devraient fortement encourager les programmes scienti ques nationaux à collecter plus de données sur la biodiversité et rendre ces données disponibles via la base de données sur la biodiversité du SCAR gérée par la Division Antarctique Australienne. Le Comité a indiqué que ce type d’action était également encouragé par l’ATME sur le changement climatique (Recommandation nº 20). Le Comité a également noté que l’EDA était un outil d’aide à la poursuite du développement du système des zones protégées, mais qu’il était important de mettre à pro t tous les outils disponibles.

274. L’Australie a indiqué que l’évaluation du SCAR pourrait aussi servir de base à une évaluation intermédiaire de la biodiversité ou de référence pour la qualité des rapports sur l’environnement antarctique.

189 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

275. L’Inde a informé le Comité qu’un catalogue des lichens avait déjà été publié.

276. L’Australie a présenté le document de travail WP 54 intitulé Amélioration de la base de données sur les zones protégées de l’Antarctique à l’appui de l’évaluation et de la mise au point du système des zones protégées. Elle a rappelé que lors du CPE XII le Comité avait accepté les suggestions du groupe subsidiaire, à savoir : inclure une information complémentaire dans la base de donnée des zones protégées ; et promouvoir l’utilisation des systèmes de positionnement par satellite (GPS) pour dé nir précisément les limites des zones protégées. L’Australie a proposé que le Comité étudie l’extension de la base de données des zones protégées pour y inclure d’autres informations, dont la raison principale de la désignation, les valeurs protégées, une indication précise des dimensions de la zone et le(s) domaine(s) environnementaux représenté(s). Il a aussi proposé que le Comité encourage les promoteurs de ZSPA et ZGSA à présenter les limites de zone sous un format numérique adapté. Ensemble, ces actions aiderait le CPE à évaluer dans quelle mesure les zones protégées existantes ou proposées représentent les domaines environnementaux et la liste de valeurs dé nies par l’Annexe V à protéger dans les ZSPA.

277. De nombreux membres et l’ASOC ont souscrit aux propositions, notant les avantages d’une telle disponibilité centralisée des données et informations via le site Internet du Secrétariat. D’autres ont approuvé le principe de ces propositions mais souligné la nécessité d’examiner plus avant le détail de certains éléments, notamment l’adoption d’une approche cohérente de la description des données géospatiales.

278. L’Australie a remercié le Comité pour ces remarques et elle a invité les parties intéressées à apporter leurs commentaires durant la période intersessions, a n de fournir éventuellement une proposition mise à jour lors de la prochaine réunion. L’Australie a également indiqué qu’elle discuterait de ces idées plus avant avec le Secrétariat.

279. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 16 intitulé Les conséquences des changements climatiques pour le système des zones protégées de l’Antarctique. Il a précisé que les changements climatiques auront certainement des conséquences majeures pour les écosystèmes terrestres, marin et du réseau uvial comme pour les ZSPA protégeant ces environnements, surtout dans les zones où le réchauffement climatique

190 2. Rapport du CPE XIII

régional est avéré (par exemple, la péninsule antarctique). Le Royaume-Uni a également noté que les ZSPA devraient devenir un outil de plus en plus important pour limiter les conséquences des changements climatiques, en veillant à ce que les autres pressions soient minimales.

280. Le Royaume-Uni a proposé que le CPE se penche sur les questions suivantes :

• Comment assurer une meilleure approche stratégique dans la sélection et la désignation des ZSPA. Une approche qui tiendrait compte des implications des changements climatiques, notamment dans les régions aux changements rapides (la péninsule antarctique par exemple). Elle devrait se fonder sur des preuves, être assez dynamique et souple pour pouvoir, en procédure accélérée, décider la protection de nouveaux sites important et faciliter la désinscription de sites pour lesquels les valeurs principales n’existent plus; • Mettre en place d’une méthodologie de classement des ZSPA existantes sur tout le continent en fonction de leur vulnérabilité potentielle aux changements climatiques régionaux; • Décider s’il faut accorder une attention particulière aux ZSPA contenant, ou dont les limites incluent, un front de glacier. Dans certains cas, une protection automatique temporaire pourrait être appliquée à un sol récemment découvert par le recul de la glace; • Faut-il fournir une protection aux habitats marins après l’effondrement de plates-formes de glace a n de permettre à la recherche scienti que de relever des informations de référence et surveiller les changements ultérieurs; • Comment déterminer si une protection spatiale accrue pour les espèces particulièrement vulnérables aux changements climatiques (par ex. manchots Adélie et empereur) est justi ée pour limiter l’impact d’autres événements susceptible de menacer leur survie dans des zones marginales; • Étudier la nécessité d’une protection sur site accrue ou maintenue pour les espèces dont le nombre ou l’habitat a nettement augmenté en raison du réchauffement;

191 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• Évaluer la pertinence d’utiliser le système des ZSPA pour protéger des phénomènes de colonisation et d’installation naturelles en fonction de leur importance scienti que, leur rareté ou leur caractère exceptionnel.

281. Le Comité a indiqué que ce document a également été transmis à l’ATME sur les changements climatiques et que certaines de ces propositions ont été reprises dans les recommandations présentées dans le rapport de l’ATME (document de travail WP 63), dont notamment :

• Recommandation 24 : Les experts recommandent que le CPE analyse les moyens d’appliquer des outils de gestion des zones protégées et gérées a n d’assurer une exibilité suf sante pour tenir compte des effets des changements climatiques. Un tel examen devrait prendre en considération : – la nécessité de veiller à ce que les effets des changements climatiques soient évalués pendant le réexamen tous les cinq ans des plans de gestion, y compris par exemple celle de xer des limites aux zones protégées et gérées qui sont résistantes aux changements climatiques; et – la possibilité de retirer de la liste les sites où les valeurs originales à protéger ont été perdues ou dégradées. • Recommandation 25 : Les experts recommandent que le CPE envisagent la possibilité d’aborder les zones protégées ou gérées dans une optique systématique pour ainsi :

– protéger les espèces ou les habitats considérés comme présentant particulièrement menacés par les conséquences des changements climatiques (voir la recommandation 18); – prendre en compte les zones qui pourraient servir d’abris écologiques et climatiques; – affecter des zones aux futures recherches sur les changements climatiques, y compris des zones de référence. • Recommandation 26: Les experts recommandent que, conscients des responsabilités de la CCAMLR et de la nécessité d’oeuvrer en collaboration avec elle, le CPE examine et conseille à la RCTA en conséquence les moyens par lesquels un protection intérimaire

192 2. Rapport du CPE XIII

automatique pourrait être accordée aux zones nouvellement exposées comme les zones marines exposées après l’effondrement d’une plate- forme glaciaire.

282. Le Royaume-Uni a fait part de son intention d’entreprendre le classement des zones protégées selon leur vulnérabilité aux changements climatiques et d’en rendre compte au CPE XIV.

283. L’Argentine et la France sont convenues que les changements climatiques doivent être pris en compte pour la gestion de l’Antarctique et la désignation des ZSPA et ZGSA, mais font remarquer qu’il est important d’examiner les zones candidates au cas par cas plutôt que de les désigner de façon automatique. L’Argentine a aussi souligné l’importance d’employer les outils existants pour choisir les zones protégées (par exemple Résolution 1 (2000)) et de tirer parti d’autres outils de gestion le cas échéant (par exemple désignation d’espèces spécialement protégées).

284. L’ASOC a indiqué que le concept de protection temporaire n’est pas nouveau et a cité l’exemple de la protection des nouvelles îles selon la Recommandation VI-11.

285. Les États-Unis d’Amérique ont souligné l’importance d’inclure les changements climatiques dans les programmes à venir et non pas réagir aux changements au fur et à mesure. Ils suggèrent que le document de travail précurseur (WP 16) soit soumis au CCAMLR et au WG-EMM pour examen.

286. L’Australie a indiqué que le système des zones protégées est un outil de gestion de l’environnement fondamental, notamment pour maximiser la résilience de l’environnement et des écosystèmes antarctiques au réchauffement. Elle a ajouté que les changements climatiques peuvent avoir des conséquences sur le maintien de la protection des valeurs des zones protégées existantes. Il s’agit là de problèmes majeurs dont le CPE devra tenir compte lors de la préparation des avis à la RCTA sur la protection de l’environnement en Antarctique et sur la gestion du système des zones protégées. L’Australie a précisé qu’il serait important to revoir les recommandations du document en accord avec les recommandations sur les changements climatiques.

193 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

287. Les Pays-Bas ont accordé leur soutien aux propositions du Royaume-Uni et notamment, à la cinquième Recommandation sur la protection d’espèces vulnérables majeures.

288. La Norvège a souligné que les discussions sur ces recommandations devraient être ajoutées au plan de travail quinquennal du Comité, et a réaf rmé son intérêt pour une discussion informelle de ces questions durant la période intersessions.

289. Le Comité a salué l’initiative du Royaume-Uni et a indiqué que le système des zones protégées était un outil important de gestion des implications des changements climatiques. Il a également salué l’offre du Royaume-Uni de poursuivre son travail de classement des zones protégées existantes selon leur vulnérabilité aux changements climatiques. Il a accepté d’inclure l’examen des problèmes soulevés dans le document de travail WP 16 dans son plan de travail quinquennal et de mettre le document à disposition du SGMP et du WG-EMM pour étude.

290. L’Allemagne a présenté le document de travail WP 40 intitulé Troisième rapport intérimaire sur les délibérations du groupe de travail international relatives aux possibilités de gestion de l’environnement de la péninsule Fildes et de l’île Ardley (Chili et Allemagne) résumant les actions du Groupe de travail international (GTI) établi pour étudier un programme de gestion pour la région de la péninsule Fildes. Elle a indiqué qu’une réunion du GTI en juillet 2009 à Punta Arenas avait débattu de la nécessité d’établir et de dé nir plus précisément une zone d’installations dans cette région. L’Allemagne a aussi signalé qu’un projet de plan de gestion révisé pour la péninsule Fildes avait été rédigé durant la période intersessions.

291. L’Allemagne a indiqué que si certains progrès avaient été accomplis pour la dé nition d’un cadre de gestion pour la région de la péninsule Fildes, les aspects suivants devraient être évoqués dans les prochaines discussions :

• la synthèse spatiale des diverses exigences quant à une éventuelle zone d’installations, à partir des cartes remises par les pays ayant des stations dans la zone ; • le plan de gestion révisé et ses relations avec les ZSPA existantes et proposées dans la région ;

194 2. Rapport du CPE XIII

• tout élément manquant, soit dans l’information déjà fournie par les stations, ou toute autre question exigeant coordination et amélioration ou contribuant à la justi cation d’une ZGSA péninsule Fildes.

292. Les autres participants du GTI ont remercié le Chili et l’Allemagne pour la direction du groupe.

293. L’Uruguay a indiqué que le GTI allait continuer le travail intersessions sur l’élaboration d’un système de Codes de Conduite pour la protection de l’environnement de la région. Il a cité la discussion de l’île Ardley comme exemple de l’élaboration de ce système.

294. L’Argentine a souligné l’importance d’une gestion collaborative pour cette région sensible et a exprimé l’espoir d’un processus pratique pour la dé nition les dignes directrices.

295. La Fédération de Russie a souligné la dif culté d’élaboration d’un plan de gestion pour la région, étant donné son étendue géographique, le nombre de stations et la nature multinationale de la présence humaine dans cette zone. Elle a indiqué que le groupe de travail avançait dans la bonne direction pour relever ces dé s.

296. Le Chili et l’Allemagne ont exprimé leur gratitude à tous les membres du groupe de travail et ont sollicité de nouveaux participants et des commentaires. Ils ont aussi informé l’assemblée que le GTI allait poursuivre son travail intersessions sur le forum de discussion comme il en a été question lors de la réunion informelle du groupe le 5 mai à Punta del Este.

297. Le Comité a félicité le GWI pour ses avancées dans la dé nition d’un cadre de gestion coopératif international pour la région de la péninsule Fildes.

298. Les États-Unis d’Amérique ont présenté le document d’information IP 2 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traf c in the Antarctic Peninsula Region, qui présente un document conjoint d’Oceanites Inc., des États-Unis d’Amérique et de l’IAATO, qui examine les circuits du tra c de navires le long de la péninsule antarctique. Le document évoque l’impact humain sur la région de la péninsule, détermine un ordre de priorité des sites pour les programmes de surveillance, analyse les approches stratégiques de l’élaboration des futurs outils de gestion et étudie ses outils actuels. Le

195 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

document avait été présenté à l’ATME sur le tourisme en bateau et également inscrit pour examen au point 11 de l’ordre du jour de la RCTA.

299. Les États-Unis d’Amérique ont exprimé leur intérêt pour la collecte de toutes les données pertinentes et une collaboration avec toutes les parties intéressées. L’Ukraine et l’IAATO ont souligné la valeur des efforts communs.

300. Le Comité a félicité les auteurs du document qui constituera une référence utile pour l’étude en cours du CPE sur le tourisme.

301. L’Ukraine a présenté le document d’information IP 71 intitulé Progress on Designation of Broad-scale Management System in the Vernadsky Station Area et insisté sur son appréciation du soutien méthodologique et du dialogue véritable de l’Allemagne durant la précédente période intersessions. L’Ukraine a indiqué être ouverte à tout commentaires sur le document durant la période intersessions.

Point 8 – Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique

8 a) Quarantaine et espèces non indigènes

302. Le Royaume-Uni a présenté le document d’information IP 42 intitulé Colonisation status of known non-native species in the Antarctic terrestrial environment, lequel résume les informations sur les espèces non indigènes qui ont été répertoriées dans l’environnement terrestre en Antarctique et fournit des détails sur leur état de colonisation. Il a indiqué que toutes les espèces non indigènes répertoriées avaient été trouvées à proximité de stations de recherche ou de cabanes d’expédition, que des espèces de plusieurs groupes biologiques sont capables de coloniser l’Antarctique et que deux espèces non indigènes en Antarctique élargissent leur distribution. Le Royaume-Uni a noté que la question de l’introduction d’espèces non indigènes avait dépassé le champ des préoccupations théoriques et qu’elle était devenue une question qui devait être sans tarder gérée.

303. La France a présenté le document de travail WP 9 intitulé Groupe de contact intersessions à composition non limitée sur les “Espèces non indigènes” – Rapport 2009-2010, qui tient le Comité au courant des résultats de la première année des délibérations du groupe de contact intersessions créé au CPE XII. Elle a indiqué que treize membres, observateurs et experts

196 2. Rapport du CPE XIII

avaient participé aux délibérations fondées sur le mandat arrêté et que ces délibérations avaient donné les résultats suivants :

• Un texte introductif et un glossaire de termes avaient été élaborés à l’appui des travaux du Comité sur les espèces non indigènes dans le contexte de l’Antarctique et ils seraient annexés à un futur manuel de quarantaine. • Un projet de texte dé nissant l’objectif global et les grands principes directeurs appelés à régir les actions à prendre par les Parties pour pallier les préoccupations soulevées par les espèces non indigènes. Douze principes directeurs ont été proposés et groupés en catégories selon les trois principaux éléments d’un cadre de gestion des espèces non indigènes : prévention, surveillance et intervention. • Une série proposée de mesures pour réduire au minimum les risques d’introduction d’espèces non indigènes (où le terme “introduction comprend le transfert d’espèces à l’Antarctique et entre des sites en Antarctique). Ces mesures seraient ensemble utilisées pour former la base d’un futur manuel de quarantaine. Elles ont été classées par groupe de contact intersessions en fonction de la mesure dans laquelle elles étaient facilement applicables et à même d’être appliquées à toutes les Parties. Il a été noté que le classement n’a été utilisé que pour faciliter les travaux du groupe • Le groupe de contact intersessions a identi é des aspects particuliers des opérations en Antarctique pour lesquels des travaux additionnels pourraient être nécessaires a n d’élaborer des orientations spéci ques ainsi que des priorités et parties prenantes potentielles. Il a noté qu’il serait important de passer régulièrement en revue les priorités au fur et à mesure que les travaux sur cette question avancent.

304. La France, au nom des participants au groupe de contact intersessions, a invité le Comité à

• faire des observations sur les conclusions du présent rapport; • approuver les résultats de cette période de travail intersessions (texte introductif, glossaire, objectif global, principes fondamentaux); • envisager l’incorporation de mesures requises pour donner des orientations spéci ques dans le plan de travail quinquennal du CPE;

197 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• donner au groupe de contact intersessions des idées pour la poursuite des travaux, à savoir l’élaboration d’aspects spéci ques d’un manuel conforme aux mesures les plus applicables recensées par le groupe de contact; • encourager les Parties, les observateurs et les experts à participer tous aux prochaines phases de travail du groupe de contact, conscient qu’un tel manuel ne sera utile que s’il a été élaboré par le groupe le plus large de ses “utilisateurs”.

305. Le Comité, l’IAATO, le COMNAP et le SCAR ont fait part de leur soutien en faveur de l’examen de cette question urgente et hautement prioritaire et ils ont félicité le groupe de contact intersessions, la France et M. Yves Frenot en sa qualité de coordonnateur de ce groupe pour leurs travaux.

306. Le Royaume-Uni a rappelé au Comité les lignes directrices qui s’appliquent à la question des espèces non indigènes dont pourrait se servir le Comité pour les inclure dans un manuel comme par exemple les lignes directrices pour le renouvellement des eaux de ballast. Le Royaume-Uni a souligné l’importance d’appliquer une approche de précaution à cette question, notamment en l’absence de données scienti ques de base.

307. Plusieurs membres ont souligné le terme “prévention dans l’objectif global (tel qu’il a été rédigé dans le document de travail WP 9), notant que c’était un terme absolu et que des termes comme ‘réduisant au minimum’ ou ‘réduisant’ les risques pourraient être plus appropriés. La France a fait remarquer que le groupe de contact intersessions avait débattu de cette question et que la plupart des participants avaient reconnu que, dans la pratique, les mesures réduiraient au minimum les risques d’introduction d’espèces non indigènes mais que l’objectif global devait être la prévention, norme plus stricte, conforme aux principes du Protocole.

308. L’Argentine a également noté que le terme “espèce” dans ce contexte pourrait devoir faire l’objet d’une dé nition plus précise car, par exemple, l’application de ces travaux aux micro-organismes est limitée. La France en est convenue, notant qu’il fallait en effet s’efforcer de préciser ce terme.

309. Le Comité est convenu que le manuel de quarantaine pourrait être appelé de manière plus appropriée le ‘manuel des espèces non indigènes’ ou quelque chose de ce genre car le terme ‘quarantaine’ ne plaisait pas à tous les membres.

198 2. Rapport du CPE XIII

310. L’Argentine a fait part de son inquiétude à propos de l’élaboration de dispositions et de procédures opérationnelles. Elle a rappelé que le but des travaux consacrés à l’élaboration d’un manuel était d’aider les Parties à s’acquitter des obligations de l’annexe II.

311. Les États-Unis d’Amérique ont noté l’accent mis sur les espèces non indigènes terrestres et suggéré que les travaux pourraient être élargis pour inclure l’examen des espèces non indigènes et des vecteurs non humains.

312. Le Comité a donné son soutien général aux travaux du groupe de contact intersessions et réitéré l’importance de bien gérer cette question ainsi que la place prioritaire qu’occupaient ces travaux dans le plan de travail quinquennal.

313. Le Comité a accepté l’offre de la Nouvelle-Zélande (Jana Newman) de convoquer le groupe et il s’est mis d’accord sur le mandat suivant :

i) poursuivre le débat sur l’objectif global et les grands principes directeurs des mesures à prendre par les Parties pour combattre les risques que posent les espèces non indigènes; ii) poursuivre l’élaboration d’une série suggérée de mesures généralement applicables (mesures pratiques, outils ou procédures), pour empêcher ou réduire au minimum les risques d’introduction d’espèces non indigènes et pour surveiller les introductions et y réagir (y compris le transfert d’espèces entre sites dans l’Antarctique). Le groupe de contact intersessions examinera les récents travaux présentés par plusieurs Parties au CEP XIII, les recommandations pertinentes de la réunion d’experts pour les effets des changements climatiques et les lignes directrices existantes approuvées par la RCTA ou celles utilisées par d’autres organismes (comme par exemple le COMNAP, le SCAR, l’IAATO et l’OMI) pour inclusion dans un manuel; iii) poursuivre le recensement d’aspects particuliers des opérations pour lesquelles des travaux additionnels pourraient devoir être faits a n d’élaborer des lignes directrices spéci ques; iv) faire rapport au CEP XIV sur les progrès accomplis jusqu’ici.

314. Le SCAR a présenté le document de travail WP 4 intitulé Résultats préliminaires du programme “Aliens in Antarctica” de l’Année polaire internationale, notant que le CPE avait reconnu que les espèces non

199 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

indigènes étaient un sérieux motif de préoccupation en Antarctique. Il a indiqué que, dans le cadre de l’Année polaire internationale, le projet “Aliens in Antarctica” était un projet de caractère international consacré à l’évaluation intégrée des pressions et cheminements des propagules.

315. Le SCAR a fait rapport sur les analyses préliminaires de données relatives aux graines de plantes vasculaires introduites par les visiteurs dans la région. Au total, 850 personnes, à bord de 23 navires et aéronefs différents, ont été échantillonnées. Ces analyses préliminaires ont fait ressortir que les personnes qui posent les risques les plus élevés de transfert de propagules d’espèces non indigènes (en particulier des graines de plantes) sont celles qui travaillent pour les programmes antarctiques nationaux, le personnel d’appui au tourisme et les touristes voyageant avec des programmes antarctiques nationaux ou à bord de petits navires. Le SCAR a indiqué que des analyses dé nitives seront faites au cours des prochaines années.

316. Le COMNAP a indiqué que se tiendra en août 2010 à Buenos Aires un atelier COMNAP-SCAR sur les espèces non indigènes.

317. Le Royaume-Uni a accueilli avec satisfaction le document de travail WP 4 et noté que la question des espèces non indigènes serait débattue pendant les prochaines réunions de l’API et du COMNAP. Il a souligné l’importance de ce débat pour le CPE et suggéré que les résultats de chaque réunion soient présentés au CPE XIV.

318. L’Australie a noté que les conclusions mentionnées dans le document de travail WP 4 recensent les risques relatifs associés aux types de visiteur et d’équipement et qu’elle prouve la nécessité d’élaborer et de mettre en oeuvre des mesures de prévention pratiques conformes à la recommandation 23 de la réunion d’experts sur les changements climatiques.

319. M. Yves Frenot de la France a informé le Comité qu’il assisterait aux réunions de l’API et du COMNAP et il s’est offert à faire rapport à la prochaine réunion du CPE sur les conclusions de ces réunions. Le Comité a remercié M. Frenot de son offre et se réjouissait à la perspective de recevoir ses rapports.

320. L’Argentine a noté que le SCAR avait invité le CPE à prendre part à sa prochaine réunion à Buenos Aires et souligné l’occasion que cela donnait au CPE de diffuser des informations sur cette question.

200 2. Rapport du CPE XIII

321. Le Comité a remercié le SCAR de son rapport, a noté l’importance des changements climatiques pour la question des espèces non indigènes et a émis l’espoir de voir les résultats complets de l’étude lorsqu’ils deviennent disponibles.

322. Le SCAR a présenté le document de travail WP 6 intitulé Connaissances actuelles pour réduire les risques posés par les espèces non indigènes terrestres: Vers une approche fondée sur les éléments de preuve (SCAR et Australie), notant que le principal objectif de ce document était de donner un aperçu de la manière d’examiner plus en détail les risques associés aux espèces non indigènes, en conformité avec la meilleure pratique de conservation dans le monde et avec l’établissement d’un tel cadre pour cette gestion dans la région.

323. Le SCAR a mentionné trois grands problèmes : l’introduction d’espèces non indigènes dans la région au sud du 60° de latitude Sud (introduction extrarégionale); les déplacements et l’établissement d’espèces indigènes entre différentes régions de l’Antarctique (introduction extralimitale); et l’introgression de populations, à savoir le déplacement d’espèces (par des êtres humains) entre des populations qui sont génétiquement distinctes (homogénéisation génétique).

324. Plusieurs membres ont remercié le SCAR et l’Australie de leurs travaux et noté que des travaux de nature similaire étaient réalisés par leurs programmes nationaux. La Nouvelle-Zélande a informé le Comité qu’elle élaborait actuellement une approche fondée sur les risques pour ses travaux visant à réduire l’introduction d’espèces non indigènes et elle a exprimé l’espoir de pouvoir en partager les résultats avec le CPE.

325. La Nouvelle-Zélande a noté la diversité des documents de travail sur la question des espèces non indigènes, souligné la nécessité d’adopter une approche stratégique fondée sur les risques et noté l’importance non seulement de comprendre les systèmes indigènes mais aussi d’appliquer des procédures simples et pratiques.

326. L’ASOC a remercié le SCAR et l’Australie du document de travail WP 6 et encouragé les membres à agir quant à ses principales conclusions, notamment en faisant des études de base sur la diversité biologique et en élaborant des protocoles de détection et d’intervention dans les zones très visitées, en particulier celles qui font état de changements rapides.

201 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

327. Le Royaume-Uni a informé le Comité que le document d’information IP 44 décrivait son cadre pour les scienti ques qui cherchent à déterminer l’état de colonisation d’espèces terrestres et d’eau douce nouvellement découvertes dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

328. La Fédération de Russie a informé le Comité qu’elle avait entrepris son programme de surveillance des espèces non indigènes en 2004. Elle a indiqué qu’elle était disposée à partager les données obtenues de ce programme de surveillance avec les membres intéressés.

329. Le président a suggéré que le groupe de contact intersessions sur les espèces non indigènes prennent en compte les conclusions de ce document dans ses travaux.

330. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 14 intitulé Transfert intrarégional d’espèces dans la partie terrestre de l’Antarctique, notant que, avec les activités humaines en cours dans l’Antarctique, le transfert intrarégional par voie humaine d’espèces continuera, ce qui aura pour résultat que, dans le temps, les assemblages biologiques uniques en leur genre et les possibilités de recherche scienti que risquent d’en souffrir. Il a par ailleurs indiqué que les espèces antarctiques indigènes à une région seront probablement déjà adaptées aux environnements froids qui règnent dans les autres régions de l’Antarctique, ce qui accroîtra la l probabilité de leur survie et l’établissement d’espèces transférée entre régions. Le Royaume- Uni estimait également que, vu le manque d’informations sur la diversité biologique de base dans quelques régions, il pourrait être approprié d’adopter une approche de précaution en attendant que de telles informations soient disponibles.

331. Le Royaume-Uni a par conséquent recommandé que le Comité :

• encourage la synthèse en cours par le SCAR des connaissances disponibles sur la biogéographie, la biorégionalisation et l’endémisme dans l’Antarctique; • détermine l’échelle spatiale à laquelle des mesures de biosécurité visant à réduire les risques d’un transfert intrarégional d’espèces pourraient être appliquées dans la pratique; et • examine l’approche de précaution pour les mesures de biosécurité visant à réduire les risques d’un transfert d’espèces entre les principales zones

202 2. Rapport du CPE XIII

biogéographiques où des études détaillées de la diversité biologique sont incomplètes.

332. De nombreux membres, le SCAR et l’ASOC ont félicité le Royaume-Uni pour son document, notant l’importance que revêtait ce travail.

333. Le Comité a donné son soutien général à ce document et à ses recommandations, le considérant comme un document de ré exion et notant qu’il serait utile de faire des travaux additionnels sur cette question.

334. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 8 intitulé Procédures de nettoyage des véhicules pour éviter le transfert d’espèces non indigènes dans et autour de l’Antarctique, rappelant aux délégués qu’une première proposition avait été soumise au CPE XII. Il a fait remarquer que les procédures proposées avaient été établies pour réduire les risques posés par le matériel biologique que transportent des véhicules dans et autour de l’Antarctique.

335. Reconnaissant des excellentes contributions qui avaient été faites pendant la période intersessions, le Royaume-Uni a recommandé l’approbation par le Comité des lignes directrices révisées et leur insertion dans le futur manuel sur les espèces non indigènes.

336. De nombreux membres et l’IAATO ont remercié le Royaume-Uni pour ces lignes directrices, notant qu’elles sont un excellent exemple des mesures à prendre pour empêcher l’introduction d’espèces non indigènes.

337. L’IAATO a indiqué qu’elle adopterait ces lignes directrices en attendant que le manuel plus complet tiré des travaux du groupe de contact intersessions soit disponible.

338. Le Comité a accueilli avec satisfaction les lignes directrices gurant dans le document de travail WP 8 et il est convenu de transmettre les recommandations au groupe de contact intersessions sur les espèces non indigènes aux ns d’un examen plus approfondi de la façon la meilleure de les incorporer dans le manuel des espèces non indigènes. Dans l’intervalle, les Parties ont été invitées à envisager l’utilisation de ces lignes directrices pour aider à protéger l’environnement des impacts de l’introduction d’espèces non indigènes.

203 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

339. Le Royaume-Uni a présenté le document de travail WP 15 intitulé Lignes directrices à l’adresse des visiteurs et des gestionnaires de l’environnement suite à la découverte d’une espèce non indigène suspecte dans l’environnement terrestre et d’eau douce en Antarctique, soulignant à cet égard que le principal outil de protection doit demeure celui qui consiste à empêcher l’introduction d’espèces non indigènes. Le Royaume-Uni a par ailleurs indiqué que, comme il est dif cile de prédire le niveau d’envahissement d’une espèce non indigène nouvellement introduite, le ‘principe de précaution’ devrait être appliqué et qu’une espèce dont l’introduction a été con rmée devrait être considérée comme hautement envahissante et, par conséquent, être autant que faire se peut, éradiquée ou con née dès que possible.

340. The Royaume-Uni a en outre mentionné le document d’information IP 44 intitulé Suggested framework and considerations for scientists attempting to determine the colonisation status of newly discovered terrestrial or freshwater species within the Antarctic Treaty Area qui accompagnait le document de travail WP 15.

341. Le Royaume-Uni a présenté le document d’information IP 43 intitulé Eradication of a vascular plant species recently introduced to Whalers Bay, Deception Island (Royaume-Uni et Espagne), notant que c’était cette opération qui avait stimulé l’élaboration du projet d’orientations pratiques dans les documents de travail WP 15 et d’information IP 44.

342. Le Royaume-Uni a recommandé que le projet de lignes directrices proposé dans les documents de travail WP 15 et d’information IP 44 soit examiné par le CPE et il a invité les Parties à faire des observations pendant la période intersessions. Le Comité a fait sienne cette approche et leur incorporation, après révision appropriée, dans le manuel proposé par le groupe de contact intersessions sur les espèces non indigènes.

343. Le Comité et l’IAATO ont remercié le Royaume-Uni pour les informations très instructives contenues dans le document de travail WP 15 et noté qu’ils invitaient les Parties à mettre à l’essai au cours des douze prochains mois les procédures recommandées a n de guider les observations intersessions.

344. Le document d’information additionnel suivant a lui aussi été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :

204 2. Rapport du CPE XIII

• IP 14 The Role of Human Activities in the Introduction of Non-Native Species into Antarctica and in the Distribution of Organisms Within the Antarctic (Allemagne)

8 b) Espèces spécialement protégées

345. Aucun document n’a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour.

8 c) Autres questions relevant de l’annexe II

346. L’Australie a présenté le document d’information IP 41 intitulé Southern Giant petrel monitoring in ASPA 167, Hawker Island, using automated cameras, notant que, conformément à la résolution 5 (2009) ‘Protection du pétrel géant de l’Antarctique’, elle met à l’essai l’utilisation de caméras numériques automatisées pour surveiller la colonie nicheuse de pétrels géants dans la ZSPA nº 167, île Hawker. Elle a invité les membres intéressés à contacter le chef de projet mentionné dans le document.

347. Le Comité a rappelé que les recommandations ci-après de la réunion d’experts sur les changements climatiques (WP 63) s’appliquaient à ce point de l’ordre du jour :

• Recommandation 17 : Les experts recommandent que la RCTA encourage le SCAR à incorporer dans ses programmes de recherche l’identi cation de régions, d’habitats et d’espèces fortement menacés par les effets des changements climatiques. • Recommandation 20 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE encouragent les programmes antarctiques nationaux à faire des enquêtes sur la diversité biologique marine et terrestre et à soumettre sans tarder toutes les données pertinentes sur la diversité biologique aux bases de données appropriées (comme par exemple la base de données sur la diversité biologique). Dans la réalisation de ces enquêtes, une attention prioritaire devrait être accordée aux régions considérées comme très menacées par les impacts des changements climatiques ainsi qu’aux zones protégées existantes créées pour protéger les valeurs biologiques.

348. Le SCAR a indiqué que de nombreux programmes de recherche existants traitent des questions soulevées dans ces recommandations et qu’ils seront encouragés à poursuivre dans la mesure du possible leurs travaux.

205 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

349. Le Comité a fait siennes les recommandations de la réunion d’experts, accueilli avec satisfaction les contributions très utiles du SCAR et encouragé la poursuite de ces travaux.

350. Les documents ci-après ont également été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :

IP 47 • IP 47 Census of Antarctic Marine Life (CAML) (SCAR et Australie) • IP 117 Biodiversidad Microbiológica y Aplicaciones Biotecnológicas (Équateur) • IP 118 Aislamiento e Identi cación de Bacterias Antárticas Capaces de Biodegradar Hidrocarburos (Équateur)

Point 9 – Surveillance de l’environnement et rapports

9 a) Changements climatiques

351. La Norvège a présenté le document de travail WP 63 intitulé Rapport de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur les conséquences des changements climatiques pour la gestion et la gouvernance en l’Antarctique. Elle a noté que la réunion d’experts sur les changements climatiques et leurs conséquences pour la gestion et la gouvernance de la région antarctique avait eu lieu en avril 2010 à Svolvær en Norvège. Elle a indiqué qu’à cette réunion qui avait été couronnée d’un très grand succès avait participé des représentants de 15 Parties au Traité ainsi que des experts et des organisations invitées.

352. La Norvège a rappelé que la réunion d’experts avait été convoquée par la RCTA en vertu de la décision 1 (2009) qui lui demandait d’examiner :

• les principales questions scienti ques relatives aux changements climatiques et les conséquences de ces changements sur les milieux terrestre et marin de l’Antarctique, • les effets des changements climatiques sur la gestion des activités en Antarctique, • la nécessité d’assurer une surveillance, de plani er les scénarios et de faire des évaluations des risques, les résultats pertinents des négociations de Copenhague concernant l’Antarctique,

206 2. Rapport du CPE XIII

• la nécessité de faire un examen plus poussé de l’une de ces questions et les modalités de son exécution;

353. La Norvège a noté que les experts avaient en particulier souligné l’importance du rapport du SCAR sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (ACCE), une des sources fondamentales de l’information scienti que ainsi que l’importance du rôle que les conclusions et recommandations du rapport seront appelées à jouer dans l’examen plus approfondi des questions relatives aux changements climatiques dans l’Antarctique.

354. La Norvège a par ailleurs noté que les experts étaient convenus que les changements climatiques et leurs effets pour la gestion et la gouvernance en Antarctique sont un sujet pertinent et important à débattre dans le cadre du système du Traité sur l’Antarctique tout en soulignant l’importance de poursuivre les délibérations sur les questions relatives aux changements climatiques dans l’Antarctique.

355. La Norvège a informé le CPE que les experts étaient convenus de 30 recommandations (Appendice 3) qui couvraient une série de questions à examiner par la RCTA et le CPE. Elle a en particulier appelé l’attention sur les recommandations qui s’appliquaient surtout aux travaux du CPE, à savoir : les recommandations nos 1, 4, 7, 8, 10, 11, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29 et 30.

356. Le Comité a félicité la Norvège et le Royaume-Uni pour avoir accueilli la réunion d’experts. Il a noté que la question des changements climatiques était une question importante, qu’elle couvrait de nombreux points de l’ordre du jour et qu’elle méritait d’être examinée en permanence par le CPE. Il a également pris note de l’importance du rapport ACCE du SCAR en tant que guide des délibérations à la réunion et en tant qu’outil très utile pour mieux comprendre l’environnement en Antarctique.

357. La Nouvelle-Zélande a noté qu’il était essentiel pour le CPE de prendre en compte le rôle des agents moteurs et des effets des changements climatiques dans la gestion des activités humaines en Antarctique. Elle a noté le rôle important que le CPE doit jouer lorsqu’il s’agit de contribuer à la communauté des connaissances sur les effets des changements climatiques pour l’Antarctique et e donner des avis à la RCTA sur l’état de l’environnement en Antarctique en vertu de l’article 12 1. j) du Protocole relatif à la protection de l’environnement.

207 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

358. L’Allemagne a fait siens les résultats de la réunion d’experts, notant en particulier la recommandation de faire des changements climatiques un point distinct de l’ordre du jour du CPE (recommandation 30) et d’inviter le CPE à élaborer un programme de travail sur les changements climatiques (recommandation 19).

359. Le Royaume-Uni a noté le nombre élevé de recommandations de la réunion d’experts et suggéré qu’elles soient classées par ordre de priorité et gérées dans le court, le moyen et le long terme. Il a également souligné la nécessité d’adopter une approche écosystémique globale pour gérer les effets des changements climatiques, ce qui nécessiterait une coopération avec d’autres organismes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du système du Traité.

360. Les Pays-Bas ont fait leurs les recommandations de la réunion d’experts, en particulier la recommandation portant protection des espèces vulnérables aux changements climatiques (recommandation 25). Ils ont également souligné l’importance de la recherche sur les changements climatiques dans l’Antarctique.

361. La Suède a également fait sienne la recommandation consistant à faire des changements climatiques un point distinct de l’ordre du jour et elle a souligné l’importance des recommandations nos 21 et 22 relatives à la gestion des données liées aux changements climatiques et aux espèces non indigènes respectivement.

362. L’Argentine, appuyée par l’Équateur, a félicité le SCAR pour son excellent rapport ACCE et elle est convenue que cette question devrait faire l’objet d’un point distinct de l’ordre du jour du CPE. Elle a par ailleurs exhorté le CPE à examiner les effets pour l’environnement des changements climatiques en Antarctique. Elle a indiqué qu’elle examinerait soigneusement les recommandations de la réunion d’experts et qu’elle consulterait le cas échéant ses scienti ques.

363. La Fédération de Russie a rappelé aux membres que les références aux changements climatiques devaient être des références à long terme et que, conformément aux normes de l’OMM, elles devraient non seulement tenir compte des observations collectées après 1962 mais aussi prendre en considération toutes les données historiques pertinentes. Elle a également souligné la nécessité de faire la différence entre l’impact des changements

208 2. Rapport du CPE XIII

climatiques sur l’Antarctique et le rôle joué par l’Antarctique dans l’évolution des changements climatiques dans le monde.

364. L’ASOC a en particulier appelé l’attention sur les recommandations nos 19, 26, 27 et 28 de la réunion d’experts. Elle a en outre encouragé le CPE à envisager la mise en place d’un mécanisme formel pour s’assurer que le rapport de la réunion d’experts puisse être transmis au Comité scienti que de la CCAMLR a n que celui-ci examine lesdites recommandations.

365. L’Inde a pour sa part noté la réduction de l’empreinte carbone des activités humaines en Antarctique qui était pour le CPE une question revêtant une grande priorité.

366. La France, avec le soutien des États-Unis d’Amérique, a noté que bon nombre des recommandations de la réunion d’experts pouvaient être facilement incorporées dans le programme de travail actuel du CPE puisque le Comité traitait déjà de plusieurs des questions mises en relief dans ces recommandations.

367. Les États-Unis d’Amérique ont noté que les recommandations de la réunion d’experts pourraient nalement aboutir à l’examen d’autres questions. C’est ainsi par exemple que les changements climatiques avaient certes soulevé des inquiétudes au sujet des impacts potentiels d’espèces non indigènes (Recommandation nº 22), ils soulèvent également des inquiétudes au sujet d’extinctions possibles (par exemple en raison des impacts de l’acidi cation des océans).

368. L’observateur du Comité scienti que de la CCAMLR a noté qu’à l’ordre du jour de la CCAMLR gurait la question des changements climatiques et que cette question avait été considérée comme d’intérêt commun pour les deux comités à l’atelier conjoint CPE/CS-CAMLR en 2009. La CCAMLR cherchait pour sa part à mieux comprendre les impacts des changements climatiques sur sa capacité de gérer la pêche dans l’océan austral et de faire la différence entre les effets des changements climatiques et ceux de la pêche. L’observateur du Comité scienti que de la CCAMLR a noté que le Comité scienti que était convenu de revoir son programme de contrôle de l’écosystème (CEMP) pour s’assurer qu’il traitait de ces deux objectifs. A cet égard, il avait la possibilité de travailler avec le CPE sur des questions de surveillance plus générales.

209 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

369. Le Comité est convenu de classer les recommandations de la réunion d’experts par ordre de priorité et de se demander comment les faire aller plus loin. Il a fait sienne la suggestion de la Norvège de déterminer les recommandations relevant du CPE et réparti plusieurs d’entre elles aux points concernés de son ordre du jour (Appendice 3).

370. S’agissant des recommandations de la réunion d’experts allouées au point 9 a) de l’ordre du jour, le Comité en a débattu et il est convenu de ce qui suit :

Recommandation 4 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à :

• reconnaître et encourager les efforts constamment déployés pour accroître et échanger les expériences des pratiques de rendement énergétique et autres pratiques d’utilisation de l’énergie de manière à promouvoir la réduction de l’empreinte carbone des activités menées dans l’Antarctique et à réduire l’utilisation des combustibles fossiles par les stations, les navires, les moyens de transport terrestres et les aéronefs; • demander au COMNAP un rapport sur l’état d’avancement de la mise en oeuvre de sa publication Best Practice for Energy Management – Guidance an Recommandations (avalisée par le CPE à sa dixième réunion tenue à Delhi) ainsi qu’une une mise à jour, notamment des détails des pratiques modèles de rendement énergétique et d’autres formes d’utilisation de l’énergie; et • se féliciter des efforts faits par l’IAATO pour élaborer des pratiques modèles visant à réduire l’empreinte carbone de ses navires de tourisme.

371. Conformément à l’action mentionnée dans le plan de travail quinquennal du CPE, le Comité est convenu de demander au COMNAP un rapport sur l’état d’avancement de la mise en oeuvre de ses orientations pour les pratiques modèles de gestion de l’énergie

Recommandation 7 : Se félicitant de la méthode d’évaluation des risques adoptée par l’Australie pour identi er les conséquences potentielles des changements climatiques pour les infrastructures, la logistique et les valeurs écologiques actuelles et futures en Antarctique, les experts recommandent

210 2. Rapport du CPE XIII

que les Parties soient encouragées à entreprendre des procédures appropriées d’évaluation des risques et à faire rapport sur elles.

372. Le Comité a accueilli avec satisfaction l’approche australienne d’évaluation des risques (noti ée au CPE XIII dans le document d’information IP 105 intitulé Management implications of climate change in the Antarctic region – an initial Australian assessment) et recommandé que les Parties envisagent de se livrer à des exercices similaires.

Recommandation 18 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE envisagent l’adoption d’une approche plus régionale en matière d’application des outils de gestion de l’environnement, outre l’approche continentale actuelle.

373. Le Comité a pris note de la recommandation et il est convenu de l’examiner plus en détail à une future réunion.

Recommandation 19 : Les experts recommandent que le CPE envisage l’élaboration d’un programme de travail en réponse aux changements climatiques qui devrait prendre notamment en compte :

• la nécessité de continuer à accorder une priorité élevée à la gestion des espèces non indigènes; • une classi cation des zones protégées existantes selon leur vulnérabilité aux changements climatiques; • la nécessité d’assurer une surveillance écosystémique plus sophistiquée et mieux coordonnée, y compris la nécessité d’une plus grande collaboration entre le CPE et le CS-CAMLR; • un examen des outils de gestion existants pour évaluer le maintien de leur applicabilité dans un contexte de changements climatiques (comme par exemple les lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environnement (en particulier pour ce qui est des activités à long terme programmées), les lignes directrices pour les espèces spécialement protégées et le guide d’élaboration des plans de gestion).

374. Le Comité est convenu d’inclure la question d’un programme de travail sur les changements climatiques dans son plan de travail pour examen à une réunion future.

211 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Recommandation 29 : Les experts recommandent que le CPE se tienne au courant de l’élaboration d’outils de conservation liés aux changements climatiques ailleurs dans le monde qui peuvent également être utilisés dans un contexte antarctique (comme par exemple les plans d’adaptation aux changements climatiques, les outils d’évaluation des risques et les mécanismes de translocation assistée d’espèces en danger).

375. Le Comité a pris note de cette recommandation.

Recommandation 30 : Les experts recommandent que les Parties envisagent de faire de la question des changements climatiques un point distinct à l’ordre du jour de la RCTA comme du CPE.

376. Le Comité a fait sienne cette recommandation, notant qu’il traiterait de cette question au titre du point 14 de l’ordre du jour.

377. La Roumanie a présenté le document de travail WP 62 intitulé Environmental Monitoring and Ecological Activities in Antarctica dans lequel il informait le Comité que, par le truchement de l’Institut roumain de recherche polaire, elle participa au projet européen et international conjoint de recherche INTERHEMISPHERE – un projet bipolaire interdisciplinaire auquel prennent part douze pays. Elle a indiqué que les principaux objectifs scienti ques de ce projet de recherche conjoint sont liés à la microbiologie et à l’écologie polaires, au pergélisol et à la pédobiologie polaire, à l’écologie polaire, à la végétation et à la surveillance écologique. La Roumanie a informé le CPE que le projet accroîtra les capacités de surveillance polaire des paramètres écosystémiques arctiques et antarctiques, contribuera à l’établissement de bases de données ainsi qu’à la conception de modèles réalistes d’écosystèmes polaires dans le contexte des changements climatiques.

378. Le Comité a félicité la Roumanie de cette initiative et s’est réjoui à la perspective d’être saisi de résultats scienti ques plus détaillés.

379. Le SCAR a présenté le document d’information IP 46 intitulé Antarctic Climate and Change in the Environment - An Update, notant qu’il a l’intention de fournir à intervalles réguliers des mises à jour sur le rapport ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (ACCE).

380. Le Comité a remercié le SCAR de son document et ajouté qu’il espérait recevoir d’autres rapports actualisés, notant l’importance d’un ux régulier

212 2. Rapport du CPE XIII

d’informations sur la recherche consacrée aux changements climatiques et à leurs effets pour l’environnement en Antarctique à l’appui des travaux en cours du Comité.

381. L’ASOC a présenté le document d’information IP 73 intitulé Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science, mentionnant l’importance des stratégies d’adaptation ainsi que les avantages découlant de l’adoption d’actions concrètes fondées en particulier sur les recommandations 4, 5 et 29.

382. Les documents d’information additionnels suivants ont été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour:

• IP 34 Southern Ocean Sentinel: An international Program to assess climate change impacts on marine ecosystems (Australie) • IP 98 Climate Processes of Ocean, Ice and Atmosphere ERICON AB Icebreaker FP7 project (Roumanie)

Avis à la RCTA

383. Le Comité a fait une analyse approfondie du rapport et des recommandations de la réunion d’experts sur les changements climatiques et leurs conséquences pour la gestion et la gouvernance de la région antarctique.

384. Le Comité a reconnu que les effets des changements climatiques couvrent bon nombre des questions inscrites à l’ordre du jour du CPE. Il a conclu que, dans une large mesure, son programme de travail actuel traite de maintes questions soulevées pendant la réunion d’experts.

385. Le Comité est convenu de faire des changements climatiques une question à priorité élevée de son ordre du jour et il a attribué les recommandations pertinentes de la réunion d’experts aux points concernés de son ordre du jour.

386. Le CEP a également tenu compte de la nécessité de poursuivre les travaux en cours sur cette question dans le cadre de son plan de travail quinquennal.

213 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

9 b) Autres questions relatives à la surveillance continue de l’environnement et aux rapports sur l’environnement

387. Dans le cas des recommandations de la réunion d’experts attribués au point 9 b) de l’ordre du jour (recommandations 14, 15, 21, 27 et 28), le Comité est convenu d’y revenir à sa prochaine réunion et il a encouragé les membres à se demander comment en faire avancer l’examen.

388. La Nouvelle-Zélande a noté que le CPE souhaitera peut-être se pencher sans tarder sur la recommandation 27 (la nécessité de faire des évaluations de la diversité biologique), notant que plusieurs documents comme le document de travail WP 3 et le rapport ACCE du SCAR avaient mis en relief la nécessité urgente de se livrer à des études fondamentales de la diversité biologique à l’appui des activités de gestion de l’environnement en Antarctique.

389. Les États-Unis d’Amérique ont appelé l’attention sur les informations contenues dans le document d’information IP 27 rev 1 intitulé Energy Management Strategies for U.S. Antarctic Research Stations et noté qu’il sera présenté durant la réunion du groupe de travail sur les questions opérationnelles.

390. L’Uruguay a présenté le document d’information IP 69 intitulé Benthic Marine Invertebrates as a Tool for the Monitoring of Fuel Transfer from Transport Ships in King George Island et il s’est référé au suivi des rejets d’hydrocarbure en utilisant des invertébrés marins benthiques comme bioindicateur pour élaborer un indice de l’intégrité biologique de la zone côtière de la base Artigas.

391. Les documents d’information suivants ont également été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour :

• IP 35 Report of a Joint Oil Spill Exercise: R/V Laurence M. Gould at Rothera Research Station (Royaume-Uni et États-Unis d’Amérique) IP 66 • IP 66 SCAR Data and Information Strategy (DIMS) (SCAR) • IP 121 Estimación de riesgo al cambio climático y la variabilidad climática, en los ecosistemas terrestres circundantes y en la infraestructura física de la Estación Científica Maldonado (Équateur)

214 2. Rapport du CPE XIII

Point 10 – Rapports d’inspection

392. La Norvège a présenté le document de travail WP 57 intitulé Inspection antarctique norvégienne de 2009 en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique.

393. En février 2009, la Norvège a exécuté son quatrième programme d’inspection en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique, à Terre de la Reine Maud et à Terre Coats, inspectant la station Princesse Elisabeth Antarctica (Belgique), la station Halley (Royaume-Uni), l’aérodrome Novolazarevskaya (Fédération de Russie) et la base aérienne ALCI (Antarctic Logistics Centre International (ALCI)). Le rapport complet des inspections se trouve dans le document d’information IP 30 intitulé Report of the Norwegian Antarctic Inspection under Article VII of the Antarctic Treaty. February 2009.

394. La Norvège a indiqué que la liste de véri cation A ‘Stations antarctiques permanentes et installations connexes’, qui gurait en annexe à la résolution 5 (1995), s’était révélée très utile et qu’elle avait contribué à rendre les inspections méthodiques tout en fournissant une base de comparaison. Elle a par ailleurs noté que l’équipe d’inspection avait trouvé très utile de pouvoir compter à son arrivée sur une liste de véri cation déjà établie.

395. Les activités d’inspection de la Norvège avaient ciblé les opérations, la délivrance des permis, la sécurité, la recherche scienti que, l’environnement, les activités militaires et le tourisme. La Norvège a appelé l’attention du Comité sur les questions concernant les observations environnementales.

396. Dans son rapport d’inspection sur la station belge Princesse Elisabeth Antarctica, la Norvège a appelé l’attention du Comité sur le concept innovateur, créatif et de pointe de cette station. Elle a mentionné que la station créait un précédent pour la plani cation et la conception d’une station respectueuse de l’environnement en Antarctique.

397. La Norvège a signalé que de bonnes procédures et pratiques étaient en place pour veiller à ce que les activités menées à la station Halley V du Royaume- Uni soient soucieuses de l’environnement. Elle a noté que le rendement énergétique avait constitué une priorité dans la conception de la nouvelle station Halley VI qui allait bientôt remplacer la station Halley V. La mise à disposition d’une liste de véri cation qui avait déjà été établie avant

215 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

l’inspection avait été d’une très grande utilité pour le travail de l’équipe d’inspection.

398. La Norvège s’est déclarée en général satisfaite du travail effectué par l’équipe d’inspection au regard des aspects écologiques de la piste Novo et de la base aérienne ALCI. Elle a noté quelques faiblesses potentielles dans les routines et procédures, y compris la gestion des déchets, la formation et l’évaluation d’impact sur l’environnement. Elle a indiqué qu’elle avait été informée après l’inspection par l’ALCI que des mesures étaient prises à la piste Novo et à la base aérienne ALCI pour remédier à ces faiblesses.

399. La Norvège a exprimé sa gratitude pour l’esprit de détermination et de dévouement qu’elle avait rencontré à toutes les stations visitées ainsi que pour l’esprit d’ouverture et d’amitié dont avait béné cié l’équipe d’inspection.

400. La France a chaleureusement félicité la Norvège pour ce rapport sur l’inspection de trois types d’opération très différents, c’est-à-dire : 1) une station gérée par un programme national qui était en place depuis longtemps; 2) une nouvelle station construite dans le respect de normes environnementales rigoureuses et dotée d’une structure de propriété complexe; et 3) une opération qui fournit une plate-forme pour le tourisme non réglementé à Terre de la Reine Maud. La France était d’avis que le rapport d’inspection illustrait la nature des faits nouveaux en Antarctique et elle a fait part de son inquiétude quant aux conséquences de ces faits nouveaux sur les questions environnementales et scienti ques.

401. La Belgique a informé le Comité de faits nouveaux concernant la station Princesse Elisabeth Antarctica survenus depuis le rapport d’inspection de la Norvège. En ce qui concerne la propriété de la station, la Belgique a noté que, à compter du 31 mars 2010, elle avait été transférée de la Fondation polaire internationale (fondation privée) à l’Of ce belge de la politique scienti que fédérale et que le bâtiment appartenait maintenant quasi- exclusivement à l’État belge. La Belgique a par ailleurs indiqué le Comité de la création récente du Secrétariat polaire, une structure coopérative formée par l’Of ce belge de la politique scienti que fédérale et la Fondation polaire international. En réponse à une référence dans le document d’information IP 30 à une faiblesse du système de communication de la station, la Belgique a noté que l’installation de ce système n’était pas encore terminée au moment

216 2. Rapport du CPE XIII

de l’inspection. En outre, elle a informé le Comité que cette installation était désormais achevée et pleinement conforme aux techniques.

402. L’Afrique du Sud a fait siennes les préoccupations de l’équipe d’inspection concernant les obligations de délivrance de permis et les incidences en matière de sécurité pour ce qui est des activités inspectées dans la zone DROMLAN. Les fournisseurs de services ont été encouragés à devenir membres de l’IAATO, ce qu’ils ont fait de telle sorte que leurs activités ont été évaluées la saison estivale passée par l’IAATO et un représentant du programme antarctique national sud-africain. L’Afrique du Sud travaille à cet égard en étroite collaboration avec l’IAATO et une réunion avec les parties intéressées pour débattre et examiner les résultats sera organisée dans un avenir proche. Compte tenu des complexités de cette opération qui met également en jeu les intérêts de onze Parties au Traité utilisant le réseau DROMLAN, ces questions et ces intérêts seront examinés plus en détail à la réunion DROMLAN qui se tiendra plus tard cette année à Buenos Aires. Un document de travail pourrait être élaboré pour examen à la prochaine RCTA

403. L’IAATO a accueilli avec satisfaction le rapport de la Norvège qu’elle considérait comme une contribution utile à la compréhension de la complexité des questions dans la zone DROMLAN. L’année dernière, la compagnie soeur de l’ALCI, l’Antarctic Company (TAC), qui s’occupe des activités des ONG a demandé de pouvoir adhérer à l’IAATO. L’IAATO s’est félicitée de cette approche qui lui donnait en effet l’occasion de comprendre les activités touristiques se déroulant dans la zone. Dans le cadre de l’évaluation de ses membres, l’IAATO a envoyé durant la saison 2009-2010 un observateur à la zone de Novo dont le rapport accompagné d’une série de recommandations avait été soumis aux membres de l’IAATO pour examen à sa prochaine réunion annuelle, après quoi les membres voteront sur la qualité de membre de la TAC. L’IAATO a noté avec appréciation ses entretiens avec l’Afrique du Sud, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni qui s’efforcent de bien expliquer les complexités de cette opération et de résoudre les problèmes et elle se réjouit à la perspective de poursuivre ces entretiens.

404. Le Royaume-Uni a félicité le Norvège pour ses rapports et a été heureuse d’accueillir l’équipe d’inspection. Le débat sur la science à Halley a eu lieu à un moment on ne peut plus approprié puisque les données qui y avaient été collectées ont contribué à la découverte du trou d’ozone dont on célébrait

217 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

cette semaine le 25e anniversaire. Le Royaume-Uni remercié la Norvège de ses observations sur la base Novo Base car elles soulignaient la nécessité d’une étroite coopération entre les Parties au Traité pour assurer la bonne réglementation des activités.

405. En réponse aux préoccupations manifestées à propos des structures de propriété à la piste Novo et à la base aérienne ALCI, la Fédération de Russie a rappelé au Comité que le Dronning Maud Land Air Network (DROMLAN) se composait d’un consortium de onze programmes nationaux et qu’il reliait le Cap à la base aérienne de Novo, à proximité de la station russe Novolazarevskaya. La Fédération de Russie a indiqué que bon nombre de ces programmes nationaux s’appuyaient sur l’appui logistique de la station Novolazarevskaya, ce qui avait pour résultat des pressions additionnelles sur l’environnement et une plus grande quantité de déchets. La Fédération de Russie a noté que de nombreux projets dans la région de la Terre de la Reine Maud, y compris la construction de la station Princesse Elisabeth Antarctica, reposaient sur son soutien.

406. L’ASOC a félicité la Belgique et le Royaume-Uni de l’importance qu’ils avaient accordée à la conception écologique de leurs nouvelles stations. Elle a accueilli avec satisfaction l’attachement à la protection de l’environnement dont font montre quelques-unes des stations inspectées par la Norvège. Tout en observant qu’il ne semblait pas y avoir de sérieux motifs de préoccupation écologique identi és dans le rapport d’inspection de la Norvège, l’ASOC a noté que plusieurs des pratiques observées étaient communes dans l’Antarctica il y a maintes années.

407. Le Comité a remercié la Norvège pour son rapport et souligné l’utilité des inspections effectuées en vertu des dispositions du Traité et du Protocole.

408. L’Australie a présenté le document de travail WP 21 intitulé Inspections effectuées par l’Australie en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la protection de l’environnement, Antarctique de l’Est, 2010. En janvier 2010, elle avait en effet effectué des inspections de la station Syowa (Japon), des stations Druzhnaya IV et Soyuz (Fédération de Russie), et du mont Harding (ZSPA nº 168). Comme prévu par le paragraphe 4 de l’article VII du Traité sur l’Antarctique, des observateurs australiens ont également procédé à une observation aérienne de la station Molodezhnaya (Fédération de Russie).

218 2. Rapport du CPE XIII

409. L’Australie a exprimé sa gratitude au Japon et à la Fédération de Russie pour leur hospitalité et le soutien accordé à l’équipe chargée des activités d’inspection. Elle a noté que cette équipe s’était rendue dans l’Antarctique et les stations inspectées par avion, ce qui signi ait que, outre le fait que cela constituait un nouveau modus operandi pour les inspections australiennes, le soutien fourni revêtait une importance particulière. L’Australie a indiqué que son équipe d’inspection comprenait des personnes parlant couramment la langue de chaque station inspectée, ce qui aidait à parfaitement comprendre toutes les facettes des opérations des stations visitées. L’Australie a également fait part de son intention de présenter aux Parties à la XXXIVe RCTA le rapport nal de ses inspections.

410. L’Argentine a félicité l’Australie pour avoir inclus dans l’équipe d’inspection des personnes capables de parler la langue des bases du programme national, ce qui rend plus grand le succès des inspections.

411. L’ASOC a présenté le document d’information IP 82 intitulé Antarctic Ship- borne Tourism and Inspections under Article VII of the Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection. Elle a af rmé qu’une augmentation du nombre des inspections of cielles en vertu de l’article VII est justi ée car le tourisme est devenu une importante activité dans l’Antarctique pour ce qui est du nombre des touristes, des navires et des sites concernés.

412. L’ASOC a suggéré que les inspections ciblent les navires de tourisme, les activités touristiques et les sites de débarquement plutôt que les stations de recherche principalement. L’ASOC a par ailleurs noté qu’un degré similaire de contrôle à celui qui est appliqué aux installations des programmes antarctiques devrait être appliqué aux inspections des navires de tourisme, des activités touristiques et des sites de débarquement. De l’avis de l’ASOC, les listes de véri cation existantes pour les inspections pourraient être utilisées pour le moment mais des listes de véri cation propres au tourisme pourraient un jour s’avérer nécessaires.

413. À cet égard, l’ASOC a appelé l’attention du Comité sur la recommandation 2 de la réunion d’experts sur la gestion du tourisme maritime dans laquelle les participants ont recommandé que les Parties au Traité envisagent l’établissement d’une liste de véri cation spéci que pour les inspections des navires de tourisme et des activités touristiques dans l’Antarctique.

219 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

414. Le Comité a remercié l’ASOC de son document, notant qu’il sera examiné plus en détail au titre du point 11 de l’ordre du jour.

415. L’Argentine a appelé l’attention du Comité sur les travaux consacrés durant la période intersessions à la révision de la liste de véri cation A “Stations antarctiques permanentes et installations connexes’’ annexée à la résolution 5 (1995), qui sera examinée au titre du point 12 de l’ordre du jour (document de travail WP26).

416. L’autre document soumis au titre de ce point de l’ordre du jour était le suivant

• IP 5 Inspections effectuées par le Japon en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique et l’article 14 du Protocole relatif à la protection de l’environnement.

Point 11 – Coopération avec d’autres organisations

417. L’observateur du CS-CAMLR a présenté le document d’information IP 12 intitulé Report by the SC-CAMLR Observer to the Thirteenth Meeting of the Committee for Environmental Protection et noté le rapport parallèle, document de travail WP 7 intitulé Rapport de l’observateur de la CCAMLR à la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, 26–30 octobre 2009. Il a appelé l’attention du Comité sur plusieurs questions découlant du CS-CAMLR XXVIII, en particulier celles considérées comme étant d’un intérêt commun par l’atelier conjoint CPE/CS-CAMLR tenu en avril 2009 dont les suivantes :

• Changements climatiques • Diversité biologique et espèces non indigènes • Espèces nécessitant une protection spéciale • Gestion et protection marines spatiales • Écosystème et surveillance de l’environnement

418. L’observateur du CS-CAMLR s’est félicité de la relation positive avec le CPE et appelé l’attention sur quelques questions clés revêtant un intérêt commun, notant en particulier l’examen par le Comité scienti que de son programme de contrôle de l’écosystème et l’occasion que cela donnait au

220 2. Rapport du CPE XIII

Comité scienti que comme au CPE de déterminer leurs besoins respectifs en matière de surveillance. A cet égard, l’observateur du CS-CAMLR a noté la possibilité d’envisager l’organisation d’un deuxième atelier conjoint CPE – CS-CAMLR et, à la lumière de l’entretien informel qui avait eu lieu entre les présidents, suggéré que le CPE se demande si un tel atelier ne pourrait pas être convoqué en 2012 sur le thème de la surveillance, un sujet d’un intérêt certain pour les travaux des deux comités et offrant des synergies potentielles.

419. Le Comité a remercié l’observateur du CS-CAMLR de son rapport, notant que la coopération avec le CS-CAMLR fournira au CPE accès à un vaste éventail de compétences et de données et que les Parties devraient encourager une participation accrue des milieux scienti ques dans leur ensemble.

420. Les États-Unis d’Amérique ont demandé que la CCAMLR mette à disposition sur son site Internet une liste des zones où ont actuellement lieu des recherches du programme de contrôle de l’écosystème.

421. Après un bref débat, le Comité a accueilli avec satisfaction la proposition relative à l’organisation d’un atelier conjoint CPE/CS-CAMLR sur la surveillance et il a encouragé l’élaboration de propositions concernant la diversité biologique et surveillance qui seraient soumises à sa prochaine réunion pour lui permettre de se préparer à un tel atelier. Le Comité s’est félicité de son étroite relation avec le CS-CCAMLR et de la possibilité de travailler avec lui dans l’avenir.

422. L’Argentine a souligné la nécessité de tenir cet atelier de concert avec une réunion d’un de ces comités.

423. M. George Watters (États-Unis d’Amérique), coordonnateur du groupe de travail sur le contrôle et la gestion de l’écosystème, s’est porté volontaire pour faire rapport au CPE après la réunion de ce groupe de travail en 2010.

424. Mme Polly Penhale (États-Unis d’Amérique) s’est portée volontaire pour servir d’observatrice du CPE au CS-CAMLR.

425. Le Comité a accepté avec gratitude ces deux offres.

426. Un document additionnel a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour : L’évaluation de la performance de la CCAMLR, soumise à cet organisme

221 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

et contenant 107 recommandations du groupe qui en avait été chargé, et à laquelle le président du CPE a pris part.

• IP 88 Council of Managers of National Antarctic Programs (COMNAP) Report to ATCM XXXIII (COMNAP)

Point 12 – Questions de caractère général

427. L’Allemagne a présenté le document d’information IP 110 intitulé Dismantling and subsequent use of Neumayer Station II for SANAP Summer Station and Russian Antarctic Expedition (Allemagne et Afrique du Sud), mettant le Comité au courant du démantèlement en mars 2010 de la station Neumayer II. Elle a noté que cette opération a été menée conjointement par l’Allemagne, la Fédération de Russie et l’Afrique du Sud et qu’une attention particulière avait été accordée pendant cette opération aux émissions de carbone qui avaient été considérablement réduites.

428. L’Afrique du Sud a remercié l’Allemagne pour l’avoir aidée en lui fournissant du matériel, des compétences techniques et un soutien.

429. L’Allemagne a par ailleurs signalé qu’il y a maintenant une route qui relie les bases allemande et sud-africaine, ce qui avait permis d’intervenir rapidement et avec succès à une blessure au début de la semaine.

430. L’ASOC a accueilli avec satisfaction le document d’information IP 110 et noté que plusieurs récentes évaluations d’impact sur l’environnement contiennent des plans pour enlever l’infrastructure à la n de leur durée de vie et qu’il était encourageant de voir de telles actions de nos jours.

431. Le Japon a remercié l’Allemagne et l’Afrique du Sud pour leur document et émis l’espoir que d’autres Parties l’utiliseront comme un exemple dans l’avenir. Il a indiqué qu’il avait participé à une inspection dans la zone Neumayer et félicité l’Allemagne pour sa manutention soigneuse des conteneurs et des matériaux. Le Japon a noté que les activités décrites dans le document témoignaient de l’importance et des avantages que représentent les économies de ressources et d’énergie.

432. Un document additionnel a été soumis au titre de ce point de l’ordre du jour, à savoir le document d’information suivant :

222 2. Rapport du CPE XIII

IP 9 • IP 9 Belgian Antarctic Research Expedition BELARE 2009-2010

433. Le Comité a noté que la RCTA l’avait invité à examiner les incidences de l’organisation de sa réunion du milieu d’une semaine à celui de la semaine suivante et ce, après son débat sur la manière d’améliorer l’ef cacité des réunions.

434. Dans l’examen de cette question, les membres ont soulevé plusieurs questions relatives à l’ef cacité avec laquelle les réunions du CPE sont organisées et gérées. Au nombre des points soulevés ont guré les suivants :

• Le CPE a dans le temps accordé une attention importante à la manière dont il fait son travail et il a déjà utilisé plusieurs mesures pour accroître sa performance et son ef cacité. Ces mesures comprennent l’élaboration d’un plan de travail quinquennal hiérarchisé, l’utilisation de groupes de contact intersessions, la création et la mise en oeuvre d’un forum de discussion en ligne, l’organisation d’ateliers avant les réunions du CPE pour traiter de questions spéci ques ainsi que le révision à intervalles réguliers de son ordre du jour et la suppression et l’ajout de questions selon que de besoin. • Le CPE est saisi chaque année d’un grand nombre de documents sur une série de questions de fond et il traite actuellement de la majeure partie des documents soumis aux réunions du Traité sur l’Antarctique. • D’autres possibilités d’améliorer l’ef cacité des réunions du CPE peuvent être envisagées, notamment la manière dont les documents d’information sont gérés et le temps qui pourrait être consacré à leur examen (notant que les documents d’information d’experts invités peuvent relever d’une catégorie différente) ainsi que la nécessité de veiller à ce que les documents de travail contiennent des recommandations précises pour examen par le CPE tout en s’assurant que la totalité des documents seront soumis dans les délais impartis et en décidant de ne pas examiner les documents soumis après la date butoir.

435. S’agissant en particulier du calendrier des réunions du CPE et de la question de savoir si le Comité pourrait se réunir du mercredi au mardi suivant, avec une pause durant le week-end, les observations suivantes ont été faites :

223 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• Il a été noté que, si cela avait pour résultat un nombre plus élevé de séances de travail en parallèle, les coûts risquaient de s’accroître si les services d’interprétation se révélaient nécessaires; • L’usage veut normalement que le rapport du CPE soit traduit avant d’être soumis à la RCTA et un changement de calendrier risque de ne pas le permettre. Quelques membres ont noté que la traduction du rapport favorise le dialogue entre le CPE et la RCTA. D’autres ont estimé que cela n’était pas essentiel à condition qu’il soit traduit immédiatement après la réunion. • Il n’est pas essentiel encore qu’utile que le CPE et la RCTA se réunissent ensemble. La séparation des réunions pourrait être envisagée mais tous les membres n’ont pas fait leur ce point de vue.

Point 13 – Élection du Bureau

436. M. Yves Frenot de la France a été élu au poste de président du CPE et il en a été chaleureusement félicité. Le président sortant a noté les importantes contributions que celui-ci avait apportées au CPE lorsqu’il occupait le poste de vice-président. M. Frenot a remercié le Comité et son président de leur soutien et de leurs aimables propos.

437. Le Comité a exprimé sa sincère gratitude et sa reconnaissance au président sortant, M. Neil Gilbert de la Nouvelle-Zélande, pour son dévouement et son enthousiasme, qui l’avaient fait diriger avec bio les travaux du Comités ces quatre dernières années.

438. Le Comité a par ailleurs reconduit pour un nouveau mandat de deux ans M. Ewan McIvor au poste de vice-président. Le président a noté les importantes contributions de M. McIvor au Comité d’un bout à l’autre de son dernier mandat.

Point 14 – Préparatifs de la prochaine réunion

439. Le Comité a adopté l’ordre du jour provisoire du CPE XIV (Appendice 4).

440. Le Comité a apporté de nouvelles modi cations et mises à jour à son plan de travail quinquennal hiérarchisé sur la base des résultats des travaux du CPE XIII (Appendice 5).

224 2. Rapport du CPE XIII

Point 15 – Adoption du rapport

441. Le Comité a adopté son rapport.

Point 16 – Clôture de la réunion

442. Le président a clôturé la réunion le vendredi 7 mai 2010.

225

2. Rapport du CPE XIII

ANNEXE 1

Ordre du jour du CPE XIII et liste fi nale des documents

Document n° Titre Soumis par

Point 1 – Ouverture de la réunion

Point 2 – Adoption de l’ordre du jour SP 1 rev 2 XXXIIIe RCTA - CPE XIII Ordre du jour et STA calendrier des travaux

Point 3 – Débat stratégique sur les travaux futurs du CPE

Point 4 – Fonctionnement du CPE IP 72 Annual Report Pursuant to Article 17 of the Protocol Ukraine on Environmental Protection to the Antarctic Treaty IP 78 Annual report pursuant to Article 17 of the Protocol Italie on Environmental Protection to the Antarctic Treaty SP 9 Système électronique d’échange d’informations STA (SEEEI) Rapport sur la deuxième saison opérationnelle et exemples d’informations sommaires

Point 5 – État d’avancement de l’Année polaire internationale WP 11 Transmission des données hydrographiques Uruguay collectées pendant l’API IP 50 The Southern Ocean Observing System (SOOS) SCAR IP 99 Young Scientists Fully Aware of the Importance of Roumanie Antarctic Environment

Point 6 – Évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) 6 a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement WP 59 Answers to comments on CEE for “Water Sampling Fédération de the Subglacial Lake Vostok” Russie IP 6 Le point sur l’évaluation globale d’impact sur Inde l’environnement (EGIE) de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique

6 b) Autres questions relatives aux évaluations d’impact sur l’environnement WP 1 Rapport des coprésidents - Réunion d’experts du Nouvelle Zélande Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique

227 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Document no Titre Soumis par

WP 12 Lignes directrices pour réduire au minimum l’impact Royaume-Uni de la pollution lumineuse sur les stations et les navires dans l’Antarctique WP 28 Aspects écologiques du tourisme maritime en Australie Antarctique WP 36 Aspects écologiques et impacts sur l’environnement Nouvelle Zélande du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet WP 52 Collecte de données et établissement de rapports sur Etats-Unis les activités de navigation des voiliers dans d´Amerique l’Antarctique Royaume-Uni IP 1 Initial Environmental Evaluation for Development of Inde Approach Path at Proposed New Indian Research Station at Larsemann Hills, East Antarctica IP 13 Continued operation of Kohnen Base as a summer Allemagne base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research (AWI) IP 24 IAATO Guidelines to Minimize Seabirds Landing on IAATO Ships IP 25 IAATO Online Field Staff Assessment & Logbook IAATO IP 54 The Republic of Korea’s contribution to Antarctic Corée science by installing a new permanent station in République Terra Nova Bay, Ross Sea IP 63 Preliminary Plan for Installation and Operation of the Japon PANSY Atmospheric Radar System at Syowa Station IP 75 Non-IAATO Tourism and Visitation in Antarctica IAATO IP 79 Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: ASOC Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM IP 104 An Environmental Management System for the Brésil Brazilian Antarctic Station “Comandante Ferraz” IP 122 Informe preliminar del Estudio de Impacto Equator Ambiental ex – post de la Estación Científica Pedro Vicente Maldonado SP 11 rev Liste annuelle des évaluations préliminaires (EPIE) et STA 1 globales (EGIE) d’impact sur l’environnement faites entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010

228 2. Rapport du CPE XIII

Document no Titre Soumis par

Point 7 – Plans de gestion et de protection des zones

7 a) Plans de gestion WP 10 Lignes directrices pour l’application des aires de Etats-Unis gestion dans les zones gérées spéciales et d´Amerique spécialement protégées de l’Antarctique WP 18 Révision des cartes et du texte du plan de gestion Etats-Unis pour la zone gérée spéciale de l’Antarctique no 7 : île d´Amerique Southwest Anvers et bassin Palmer WP 19 Plan de gestion révisé pour la ZSPA no 119, vallée Etats-Unis rev 1 Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes d´Amerique Pensacola WP 27 Plan de gestion révisé pour la zone spécialement Etats-Unis révisée de l’Antarctique no 139, pointe Biscoe, île d´Amerique Anvers, archipel Palmer WP 30 Subsidiary Group on Management Plans – Report on Australie Term of Reference #4: Improving Management Plans and the Process for their Intersessional Review WP 31 Révision du plan de gestion pour la zone Nouvelle Zélande spécialement protégée de l’Antarctique no 105, île Beaufort, mer de Ross WP 32 Révision du plan de gestion pour la zone Nouvelle Zélande spécialement protégée de l’Antarctique no 155 : cap Evans, île de Ross WP 33 Révision du plan de gestion pour la zone Nouvelle Zélande spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 157 : baie Backdoor, cap Royds, île de Ross WP 34 Révision du plan de gestion pour la zone Nouvelle Zélande spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 158 : pointe Hut, île de Ross WP 35 Révision du plan de gestion pour la zone Nouvelle Zélande spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 159 : cap Adare, côte Borchgrevink WP 38 Réexamen des plans de gestion pour les zones Australie spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) nos 101, 102, 103 et 164

229 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Document no Titre Soumis par

7 b) Sites et monuments historiques WP 5 Ajout proposé à la liste des sites et monuments Etats-Unis historiques de la plaque commémorant la centrale d´Amerique nucléaire PM-3A à la station McMurdo WP 25 Notification d’un incident à Wordie House (SMH Royaume-Uni no 62) France Ukraine WP 47 Proposition portant examen d’aspects liés à la Argentine gestion des sites et monuments historiques WP 67 Proposed Modification to Historic Site Nº 37 Chili IP 21 Enhancement activities for HSM 38 “Snow Hill” Argentine IP 22 Additional information for the discussion of Argentine aspects related to the management of Historic Sites and Monuments IP 67 Actualización del estudio de los restos históricos Uruguay del naufragio de Punta Suffield IP 93 Conservation and Management of Mawson’s Australie Huts, , King , ASPA 162, ASMA 4 and HSM 77

7 c) Lignes directrices pour les visites de sites WP 17 Lignes directrices du Traité sur l’Antarctique pour Etats-Unis les visites de l’île Torgersen, port Arthur, île d´Amerique Southwest Anvers WP 39 Lignes directrices pour les visites de l’île Danco, Royaume-Uni canal Errera, péninsule Antarctique Etats-Unis d´Amerique WP 42 Lignes directrices du Traité sur l’Antarctique pour Etats-Unis les visites de Seabee Hook, cap Hallett, Terre d´Amerique Northern Victoria, mer de Ross WP 56 Lignes directrices pour les visites de la pointe Royaume-Uni Damoy, île Wiencke, péninsule Antarctique Argentine WP 64 Lignes directrices pour les visites de la plage Argentine nord-est de la péninsule Ardley (île Ardley), île du Chili roi Georges (île 25 de Mayo), îles Shetland du Sud IP 26 Antarctic Site Inventory: 1994-2010 Etats-Unis d´Amerique IP 62 Report on IAATO Member use of Antarctic IAATO Peninsula Landing Site and ATCM Visitor Site Guidelines - 2008-09 Season

230 2. Rapport du CPE XIII

Document no Titre Soumis par

7 d) Empreinte humaine et valeurs de la nature à l’état sauvage WP 23 Évaluation des impacts cumulatifs sur Royaume-Uni l’environnement : identification de la distribution et de la concentration des activités réalisées par les opérateurs nationaux en Antarctique WP 29 Le concept de l’empreinte humaine dans Nouvelle Zélande l’Antarctique IP 20 Possible human impact on Deception Island Espagne IP 48 Topic Summary: Footprint Australie IP 49 The concept of Human Footprint in the Antarctic Nouvelle Zélande IP 81 Coastal Hydrocarbon Pollution: A Case Study ASOC From Deception Island, Antarctica

7 e) Gestion et protection marines territoriales IP 32 Identificación y evaluación de la acción antrópica Uruguay de grupos poblacionales de mamíferos marinos pinnípedos en áreas de la costa del Estrecho de Drake IP 45 Terra Nova Bay – Wood Bay Marine Protected Italie Area inside a wider proposal for a Ross Sea MPA IP 58 Designation of a new Marine Protected Area for Royaume-Uni the South Orkney Islands southern shelf IP 77 The Case for Inclusion of the Ross Sea ASOC Continental Shelf and Slope in a Southern Ocean Network of Marine Reserves IP 83 Rising to the challenge: Key steps to deliver a ASOC Comprehensive and Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012 IP 107 Bioregionalisation and Spatial Ecosystem Nouvelle Zélande Processes in the Ross Sea Region

7 f) Autres questions relevant de l’annexe V WP 3 Évaluation de l’analyse des domaines SCAR environnementaux fondée sur la diversité biologique WP 16 Les conséquences des changements climatiques pour Royaume-Uni le système des zones protégées de l’Antarctique WP 40 Troisième rapport intérimaire sur les délibérations Allemagne du groupe de travail international relatives aux Chili possibilités de gestion de l’environnement de la péninsule Fildes et de l’île Ardley WP 54 Amélioration de la base de données sur les zones Australie protégées de l’Antarctique à l’appui de l’évaluation et de la mise au point du système des

231 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Document no Titre Soumis par

zones protégées IP 2 Spatial Patterns of Tour Ship Traffic in the Etats-Unis Antarctic Peninsula Region d´Amerique IAATO IP 71 Progress on Designation of Broad-scale Ukraine Management System in the Vernadsky Station Area

Point 8 – Conservation de la faune et de la flore de l’Antarctique

8 a) Quarantaine et espèces non indigènes WP 4 Résultats préliminaires du programme ‘Aliens in SCAR Antarctica’ de l’Année polaire internationale WP 6 Connaissances actuelles pour réduire les risques SCAR posés par les espèces non indigènes terrestres: Vers Australie une approche fondée sur les éléments de preuve WP 8 Procédures de nettoyage des véhicules pour éviter Royaume-Uni le transfert d’espèces non indigènes dans et autour de l’Antarctique WP 9 Groupe de contact intersessions à composition non France limitée sur les “Espèces non indigènes” – Rapport 2009-2010 WP 14 Transfert intrarégional d’espèces dans la partie Royaume-Uni terrestre de l’Antarctique WP 15 Lignes directrices à l’adresse des visiteurs et des Royaume-Uni gestionnaires de l’environnement suite à la découverte d’une espèce non indigène suspecte dans l’environnement terrestre et d’eau douce en Antarctique IP 14 Research Project “The role of human activities in Allemagne the introduction of non-native species into Antarctica and in the distribution of organisms within the Antarctic” IP 42 Colonisation status of known non-native species in Royaume-Uni the Antarctic terrestrial environment IP 43 Eradication of a vascular plant species recently Royaume-Uni introduced to Whaler’s Bay, Deception Island Espagne IP 44 Suggested framework and considerations for Royaume-Uni scientists attempting to determine the colonisation status of newly discovered terrestrial or freshwater species within the Antarctic Treaty Area

232 2. Rapport du CPE XIII

Document no Titre Soumis par

8 b) Espèces spécialement protégées

8 c) Autres questions relevant de l’annexe II IP 41 Southern giant petrel monitoring in ASPA 167, Australie Hawker Island, using automated cameras IP 47 Census of Antarctic Marine Life (CAML) SCAR Australie IP 117 Biodiversidad Microbiológica y Aplicaciones Equator Biotecnológicas IP 118 Aislamiento e Identificación de Bacterias Equator Antárticas Capaces de Biodegradar Hidrocarburos

Point 9 – Surveillance de l’environnement et rapports

9 a) Changements climatiques WP 62 Environmental Monitoring and Ecological Roumanie Activities in Antarctica, 2010-2012 WP 63 Rapport de la réunion d’experts du Traité sur Norvege l’Antarctique sur les conséquences des Royaume-Uni changements climatiques pour la gestion et la gouvernance en l’Antarctique. Résumé des coprésidents avec avis pour suite à donner IP 34 Southern Ocean Sentinel: an international program Australie to assess climate change impacts on marine ecosystems IP 46 Antarctic Climate Change and the Environment – SCAR An Update IP 73 Key Climate Change Actions in Antarctica: ASOC Emissions Reduction, Adaptation and Science IP 98 Climate Processes of Ocean, Ice and Atmosphere - Roumanie ERICON AB Icebreaker FP7 Project IP 105 Management implications of climate change in the Australie Antarctic region – an initial Australian assessment

9 b) Autres questions relatives à la surveillance continue de l’environnement et aux rapports sur l’environnement IP 27 rev 1 Energy Management Strategies for U.S. Antarctic Etats-Unis Research Stations d´Amerique IP 35 Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV Laurence Etats-Unis M. Gould at Rothera Research Station d´Amerique Royaume-Uni IP 66 SCAR Data and Information Strategy (DIMS) SCAR

233 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Document no Titre Soumis par

IP 69 Benthic Marine Invertebrates as a Tool for the Uruguay Monitoring of Fuel Transfer from Transport Ships in King George Island IP 121 Estimación de riesgo al cambio climático y la Equator variabilidad climática, en los ecosistemas terrestres circundantes y en la infraestructura física de la Estación Científica Maldonado

Point 10 – Rapports d’inspection WP 21 Inspections effectuées par l’Australie en vertu du Australie Traité sur l’Antarctique et du Protocole pour la protection de l’environnement, Antarctique de l’Est, 2010 WP 57 Inspection antarctique norvégienne de 2009 en Norvege vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique IP 5 Inspections effectuées par le Japon en vertu de Japon l’article VII du Traité sur l’Antarctique et l’article 14 du Protocole relatif à la protection de l’environnement IP 30 Report of the Norwegian Antarctic Inspection Norvege under Article VII of the Antarctic Treaty. February 2009 IP 82 Antarctic Ship-borne Tourism and Inspections ASOC Under Article VII of the Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection

Point 11 – Coopération avec d’autres organisations WP 7 Rapport de l’observateur du CPE à la vingt- Nouvelle Zélande huitième réunion du Comité scientifique de la CCAMLR, 26–30 octobre 2009 IP 12 Report by the SC-CAMLR Observer to the CCAMLR Thirteenth Meeting of the Committee for Environmental Protection IP 88 Council of Managers of National Antarctic COMNAP Programs (COMNAP) Report to ATCM XXXIII

Point 12 – Questions de caractère général IP 9 Belgian Antarctic Research Expedition BELARE Belgique 2009-2010 IP 110 Dismantling and subsequent use of Neumayer Afrique du Sud Station II for SANAP Summer Station and Russian Allemagne Antarctic Expedition

234 2. Rapport du CPE XIII

Document no Titre Soumis par

Point 13 – Élection du Bureau

Point 14 – Préparatifs de la prochaine réunion

Point 15 – Adoption du rapport

Point 16 – Clôture de la réunion

235

2. Rapport du CPE XIII

Appendice 1

Mandat révisé du groupe subsidiaire sur les plans de gestion

La proposition faite par le CPE d’établir un groupe subsidiaire sur les plans de gestion a été approuvée en 2008 par la XXXIe RCTA (paragraphe 94 du rapport nal) et le mandat de ce groupe a été dé ni à l’appendice 3 du rapport nal du CPE XI. À l’époque, il avait été convenu que le CPE analyserait l’ef cacité du groupe après une période de deux ans et qu’il en réviserait au besoin les objectifs. Le CPE XIII a fait cette analyse et déterminé que le groupe subsidiaire avait avec ef cacité rempli sa mission qui était de donné au CPE des avis sur les projets de plans de gestion lui ayant été soumis pour examen intersessions et d’améliorer les plans de gestion ainsi que la procédure de révision intersessions. Comme suite à une proposition du groupe subsidiaire (elle est décrite dans le document de travail ATCM XXXIII/WP30), le CPE XIII est convenu de con er au groupe les objectifs additionnels suivants :

Objectifs

1) Examiner tous les projets de plans de gestion nouveaux ou révisés, en consultation avec des experts s’il y a lieu et :

• déterminer s’ils sont conformes aux dispositions de l’annexe V du Protocole, en particulier les articles 3, 4 et 51 , et aux lignes directrices pertinentes du CPE2 ; • établir son contenu, sa clarté, sa cohérence et son ef cacité probable3 ; • déterminer s’ils donnent clairement la principale raison de la désignation4 ; et

1 Modi é du “Mandat d’un groupe de contact intersessions chargé d’examiner des projets de plans de gestion, objectif #2 (Annexe 4 du rapport nal du CPE VII). 2 Comprenant actuellement – pour les ZSPA – la résolution 2 (1998) Guide d’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique. 3 Tiré des “Lignes directrices pour l’examen par le CPE de projets de plans de gestion nouveaux et révisés pour les zones spécialement protégées et gérées spéciales de l’Antarctique, paragraphe 8 (Rapport nal du CPE, Annexe 4), et “Mandat d’un groupe de contact intersessions chargé d’examiner des projets de plans de gestion, objectif #2 (Annexe 4 du rapport nal du CPE). 4 Accord conclu au CPE VIII (paragraphe 187 du rapport nal).

237 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• déterminer s’ils expliquent clairement comment la zone proposée complète le système des zones protégées de l’Antarctique dans son ensemble5 .

2) Informer les promoteurs des modi cations qu’il est proposé d’apporter aux projets de plans de gestion pour qu’ils puissent traiter des questions dont mention est faite au paragraphe 1) ci-dessus.

3) Soumettre au CPE un document de travail contenant des recommandations pour adoption ou autre de chacun des projets de plans de gestion nouveaux ou révisés qui identi ent l’endroit où ces plans prennent compte des observations des membres et, lorsqu’ils ne l’ont pas fait, les raisons pour ne pas le faire. Le document de travail doit inclure tous les plans de gestion révisés ainsi que les informations dont a besoin le groupe de travail de la RCTA sur les questions juridiques et institutionnelles.

4) Donner selon que de besoin des avis au CPE pour qu’il puisse améliorer les plans de gestion ainsi que la procédure de leur examen intersessions.

5) Élaborer et suggérer des procédures qui aideraient à atteindre un objectif à long terme en vue de s’assurer que tous les plans de gestion des ZSPA et des ZGSA aient un contenu adéquat et qu’ils soient clairs, cohérents et probablement ef caces6

5 Accord conclu au CPE VIII (paragraphe 187 du rapport nal). 6 Objectif ajouté au CPE XIII (paragraphe 162 du rapport nal).

238 2. Rapport du CPE XIII

Appendice 2

Plan de travail du groupe subsidiaire sur les plans de gestion

Objectifs Période intersessions 2010-2011 Période intersessions 2011- 2012 (tâches provisoires) Objectifs 1 à 3 Examiner le projet de plan de gestion pour la ZSPA nº Examiner les projets de plans de 126, péninsule Byers (voir le document ATCM XXXIII/ gestion soumis par le CPE pour WP43) et donner des avis à ses promoteurs et au CPE examen intersessions et donner des avis à leurs promoteurs et au CPE Objectif 4 Revoir et actualiser le plan de travail du groupe subsi- Revoir et actualiser le plan de diaire travail du groupe subsidiaire Peau ner le libellé type et le canevas suggéré pour les plans de gestion Revoir le Guide d’élaboration des plans de gestion pour Achever la révision du Guide les zones spécialement protégées de l’Antarctique et en d’élaboration des plans de ges- entreprendre la révision a n notamment d’y incorporer : tion pour les zones spécialement • un libellé type et un canevas suggérés pour les protégées de l’Antarctique plans de gestion (voir le document ATCM XXXIII/ WP30); • des lignes directrices pour l’application de zones de gestion (voir le document ATCM XXXIII/WP10); • des renvois aux lignes directrices qui sont annexées à la résolution 1 (2000) (voir le document ATCM XXXIII/WP51); • des lignes directrices sur les aspects des change- ments climatiques pour les plans de gestion (voir le document ATCM XXXIII/WP63, recommandation 19); • des lignes directrices pour empêcher l’introduction d’espèces non indigènes (voir le document ATCM XXXIII/WP9, Annexe III, point 3); et • autres modi cations appropriées. Élaborer plus en détail le programme de l’atelier sur le partage des pratiques modèles de gestion des ZGSA et étoffer le Guide d’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique Objectif 5 Inviter les Parties chargées de plans du type 2, 3 et 4 à Commencer la révision des plans fournir des informations sur le statut et le calendrier de de gestion qui auraient déjà leur réexamen a n de mieux les hiérarchiser dû faire l’objet d’un réexamen quinquennal Documents de travail Établir pour le CPE un rapport sur la base des objectifs 1 Établir pour le CPE un rapport à 3 du groupe subsidiaire sur la base des objectifs 1 à 3 et 5 du groupe subsidiaire Établir pour le CPE un rapport sur la base des objectifs 4 Établir pour le CPE un rapport et 5* du groupe subsidiaire sur la base de l’objectif 4 du groupe subsidiaire

239

2. Rapport du CPE XIII

Appendice 3

Recommandations de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur les changements climatiques

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 1: Les experts recommandent à la RCTA qu’elle considère et accueille avec satisfaction le rapport ACCE du SCAR comme une importante ressource pour ses délibérations et comme une contribution aux négociations élargies sur le climat dans le monde, par exemple la Convention-cadre des Na- tions Unies sur les changements climatiques. Recommandation 2 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle envisage l’élaboration d’un plan de communication des changements climatiques en Antarctique a n de d’appeler l’attention d’autres décideurs, du public en général et des médias sur les conclusions du rapport ACE. Recommandation 3 : Les experts recommandent à la RCTA qu’elle détermine la manière la plus appropriée de fournir des informations sur les changements climatiques en Antarctique aux instances qui débattent et négocient la question des changements climatiques dans le monde. Recommandation 4 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à : CPE 9 a)  reconnaître et encourager les efforts constamment déployés pour accroî- tre et échanger les expériences des pratiques de rendement énergétique et autres pratiques d’utilisation de l’énergie de manière à promouvoir la réduction de l’empreinte carbone des activités menées dans l’Antarctique et à réduire l’utilisation des combustibles fossiles par les stations, les navires, les moyens de transport terrestres et les aéronefs;  demander au COMNAP un rapport sur l’état d’avancement de la mise en oeuvre de sa publication Best Practice for Enneigé Management – Guidance an Recommandations (avalisée par le CPE à sa dixième réunion tenue à Delhi) ainsi qu’une une mise à jour, notamment des détails des pratiques modèles de rendement énergétique et d’autres formes d’utilisation de l’énergie; et  se féliciter des efforts faits par l’IAATO pour élaborer des pratiques modè- les visant à réduire l’empreinte carbone de ses navires de tourisme.

241 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 5 : Conscients de l’importance des réductions des émissions dans l’Antarctique et de leur valeur symbolique à l’échelle mondiale, les experts recommandent à la RCTA qu’elle encourage le COMNAP à travailler avec les programmes antarctiques nationaux a n d’utiliser des méthodes homogènes de quanti cation et de publication des économies d’énergie qui contribuent à : a) une réduction de l’empreinte carbone; et b) une réduction de la consommation d’hydrocarbures et des coûts d’exploitation. Recommandation 6 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties d’utiliser des modèles atmosphériques pour évaluer les régimes éoliens autour de leurs stations et déterminer le potentiel de l’énergie éolienne a n de réduire les dépenses de combustibles et les émissions de gaz à effet de serre. Recommandation 7 : Se félicitant de la méthode d’évaluation des risques adop- CPE 9 a) tée par l’Australie pour identi er les conséquences potentielles des changements climatiques pour les infrastructures, la logistique et les valeurs écologiques actuelles et futures en Antarctique, les experts recommandent que les Parties soient encouragées à entreprendre des procédures appropriées d’évaluation des risques et à faire rapport sur elles. Recommandation 8 : Les experts recommandent que, dans l’élaboration des évalua- CPE 6 b) tions d’impact sur l’environnement pour de nouvelles installations, les Parties soient invitées à prendre en compte les facteurs relatifs aux changements climatiques. Recommandation 9 : Notant que le groupe d’experts du Conseil exécutif de l’OMM pour les observations, la recherche et les services polaires encourage et coordonne des programmes pertinents exécutés dans les régions polaires, les experts recommandent que ce groupe et d’autres soient exhortés à peau ner da- vantage le modèles de climat en Antarctique et que l’OMM soit invitée à fournir à intervalles réguliers des rapports à la RCTA pour tenir les Parties au courant des résultats des activités du groupe d’experts. Recommandation 10 : Les experts recommandent qu’il soit conseillé aux Parties qu’elles élargissent le champ de leurs recherches a n de peau ner et de renforcer la capacité de prédire avec de plus en plus de précision les futurs changements climatiques à diverses échelles géographiques et temporelles, et qu’elles encouragent l’adoption des mesures nécessaires pour lier les travaux de recherche scienti que aux activités des organismes opérationnels chargés de fournir des services climatiques et de réaliser d’autres activités connexes. Recommandation 11 : Étant donné que l’Année polaire internationale a pour CPE 5 beaucoup contribué à accroître substantiellement le volume et la portée interdis- ciplinaire de la recherche polaire, notamment pour ce qui est de la compréhen- sion des changements climatiques, les experts recommandent que les organis- mes nationaux soient exhortés à poursuivre vigoureusement cette recherche qui sera une contribution clé à l’héritage de l’API.

242 2. Rapport du CPE XIII

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 12 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager la collaboration nécessaire pour élaborer des modèles complets et intégrés du système terrestre capables de donner à des échelles décennales et régionales des résultats qui peuvent être utilisés pour déterminer la probabilité, la chronologie et l’amplitude des changements climatiques. Recommandation 13: Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les agences spatiales à poursuivre de l’espace leurs observations coordonnées de la région antarctique en vue d’améliorer le fonctionnement des systèmes d’observation des changements climatiques, et à prendre part à une future RCTA a n d’y donner une démonstration de l’utilisation de technologies spatiales modernes pour observer la région antarctique dans le contexte des changements climatiques. Recommandation 14 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées CPE 9 b) à continuer d’encourager vivement la collaboration et l’élaboration de systèmes d’observation intégrés soutenus qui utilisent des techniques sur site, aériennes et spatiales. Recommandation 15 : Conscients que les Parties sont tenues en vertu du Traité CPE 9 b) de partager les données et informations scienti ques et qu’il y a beaucoup à gagner d’une collaboration plus étroite dans le domaine de la collecte d’observa- tions des changements climatiques et de leurs effets, les experts recommandent que les Parties soient invitées à promouvoir une collaboration accrue en matière de collecte et à favoriser l’accès à ces données par le biais du Répertoire maître de l’Antarctique. Recommandation 16 : Les experts recommandent que les Parties soient invitées à encourager les opérateurs nationaux et le SCAR à chercher une étroite coopé- ration et des synergies avec les initiatives existantes d’observation et d’évalua- tion du climat telles que le Système mondial d’observation du climat (GCOS) et le GIEC. Recommandation 17 : Les experts recommandent que la RCTA encourage le CPE 8 c) SCAR à incorporer dans ses programmes de recherche l’identi cation de ré- gions, d’habitats et d’espèces fortement menacés par les effets des changements climatiques. Recommandation 18 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE en- CPE 9 a) visagent l’adoption d’une approche plus régionale en matière d’application des outils de gestion de l’environnement, outre l’approche continentale actuelle.

243 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 19 : Les experts recommandent que le CPE envisage l’élabo- CPE 9 a) ration d’un programme de travail en réponse aux changements climatiques qui devrait prendre notamment en compte :

 la nécessité de continuer à accorder une priorité élevée à la gestion des espèces non indigènes;  une classi cation des zones protégées existantes selon leur vulnérabilité aux changements climatiques;  la nécessité d’assurer une surveillance écosystémique plus sophistiquée et mieux coordonnée, y compris la nécessité d’une plus grande collaboration entre le CPE et la CS-CAMLR;  un examen des outils de gestion existants pour évaluer le maintien de leur applicabilité dans un contexte de changements climatiques (comme par exemple les lignes directrices pour l’évaluation d’impact sur l’environ- nement (en particulier pour ce qui est des activités à long terme program- mées), les lignes directrices pour les espèces spécialement protégées et le guide d’élaboration des plans de gestion). Recommandation 20 : Les experts recommandent que la RCTA et le CPE encou- CPE 8 c) ragent les programmes antarctiques nationaux à faire des enquêtes sur la diversité biologique marine et terrestre et à soumettre sans tarder toutes les données perti- nentes sur la diversité biologique aux bases de données appropriées (comme par exemple la base de données sur la diversité biologique). Dans la réalisation de ces enquêtes, une attention prioritaire devrait être accordée aux régions considérées comme très menacées par les impacts des changements climatiques ainsi qu’aux zones protégées existantes créées pour protéger les valeurs biologiques. Recommandation 21 : Les experts recommandent que le CPE étudie les moyens CPE 9 b) d’améliorer la gestion des données et des informations relatives aux change- ments climatiques et ce, à l’appui de ses responsabilités en matière de gestion de l’environnement. Recommandation 22 : Les experts recommandent que le CPE envisage : CPE 8 a)

 d’utiliser de méthodes avérées d’identi cation : a) des milieux antarctiques très menacés par l’établissement d’espèces non indigènes; et b) des espèces non indigènes qui risquent réellement de s’établir dans l’Antarctique;  de mettre en oeuvre des protocoles de surveillance des espèces non indigè- nes dans les zones à haut risque ainsi que dans les zones protégées;  d’élaborer des instruments de prise de décisions pour faciliter les interven- tions dans les établissements recensés d’espèces non indigènes.

244 2. Rapport du CPE XIII

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 23 : Les experts recommandent que les Parties soient encou- CPE 8 a) ragées à appliquer de manière globale et systématique des mesures de gestion en réponse aux conséquences pour l’environnement des changements climatiques, en particulier des mesures pour éviter l’introduction et la translocation d’espèces non indigènes, et à faire rapport sur leur ef cacité. Recommandation 24 : Les experts recommandent que le CPE analyse les CPE 7 f) moyens d’appliquer des outils de gestion des zones protégées et gérées a n d’assurer une exibilité suf sante pour tenir compte des effets des changements climatiques. Un tel examen devrait prendre en considération :  la nécessité de veiller à ce que les effets des changements climatiques soient évalués pendant le réexamen tous les cinq ans des plans de gestion, y compris par exemple celle de xer des limites aux zones protégées et gérées qui sont résistantes aux changements climatiques; et  la possibilité de retirer de la liste les sites où les valeurs originales à proté- ger ont été perdues ou dégradées. Recommandation 25 : Les experts recommandent que le CPE envisage la pos- CPE 7 f) sibilité d’aborder les zones protégées ou gérées dans une optique systématique pour ainsi :

 protéger les espèces ou les habitats considérés comme présentant particu- lièrement menacés par les conséquences des changements climatiques (voir la recommandation 18);  prendre en compte les zones qui pourraient servir d’abris écologiques et climatiques;  affecter des zones aux futures recherches sur les changements climatiques, y compris des zones de référence Recommandation 26: Les experts recommandent que, conscients des responsa- CPE 7 f) bilités de la CCAMLR et de la nécessité d’oeuvrer en collaboration avec elle, le CPE examine et conseille à la RCTA en conséquence les moyens par lesquels une protection intérimaire automatique pourrait être accordée aux zones nouvel- lement exposées comme les zones marines exposées après l’effondrement d’une plate-forme glaciaire. Recommandation 27 : Les experts recommandent que le CPE et le CS-CAMLR CPE 9 b) soient encouragés à faire en sorte que des études suf samment fréquentes sur le diversité biologique soient faites et que des programmes de surveillance adéquats soient mis en place pour bien faire comprendre les effets qu’ont les changements climatiques sur la distribution et l’abondance des espèces.

245 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Recommandations Point de l’ordre du jour Recommandation 28 : Les experts recommandent que le CPE et le Comité CPE 9 b) scienti que de la CAMLR continuent de mettre au point des mécanismes de collecte et de partage de données et d’informations sur le statut et les tendances des espèces revêtant un intérêt pour ces deux organismes (phoques, manchots et oiseaux de mer), y compris la nécessité de coopérer avec d’autres organismes comme le SCAR et l’ACAP. Recommandation 29 : Les experts recommandent que le CPE se tienne au CPE 9 a) courant de l’élaboration d’outils de conservation liés aux changements climati- ques ailleurs dans le monde qui peuvent également être utilisés dans un contexte antarctique (comme par exemple les plans d’adaptation aux changements cli- matiques, les outils d’évaluation des risques et les mécanismes de translocation assistée d’espèces en danger). Recommandation 30 : Les experts recommandent que les Parties envisagent de CPE 9 a) faire de la question des changements climatiques un point distinct à l’ordre du jour de la RCTA comme du CPE.

246 2. Rapport du CPE XIII

Appendice 4

Ordre du jour provisoire du CPE XIV

1. Ouverture de la réunion 2. Adoption de l’ordre du jour 3. Débat stratégique sur les travaux futurs de CPE 4. Fonctionnement du CPE 5. Effets des changements climatiques pour l’environnement : approche stratégique 6. Évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) a) Projets d’évaluations globales d’impact sur l’environnement b) Autres questions relatives aux évaluations d’impact sur l’environnement 7. Plans de gestion et de protection des zones a) Plans de gestion b) Sites et monuments historiques c) Lignes directrices pour les visites de sites d) Empreinte humaine et valeurs de la nature à l’état sauvage e) Gestion et protection marines territoriales f) Autres questions relevant de l’annexe V 8. Conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique a) Quarantaine et espèces non indigènes b) Espèces spécialement protégées c) Autres questions relevant de l’annexe II 9. Surveillance de l’environnement et rapports 10. Rapports d’inspection 11. Coopération avec d’autres organisations 12. Questions de caractère général 13. Élection du Bureau 14. Préparatifs de la prochaine réunion 15. Adoption du rapport 16. Clôture de la réunion

247

2. Rapport du CPE XIII

Appendice 5

Plan de travail quinquennal du CPE (Projet de révisions découlant du CPE XIII) 2015 sur les Examen indigènes du manuel CPE XVIII espèces non État recensés ment des d’avance- ditionnels tersessions Période in- par le GCI travaux ad- 2014 CPE XVII le GCI sessions travaux cement des additionnels État d’avan- recensés par Période inter- 2013 CPE XVI le GCI sessions travaux cement des additionnels État d’avan- recensés par Période inter- (soumis à un examen annuel) 2012 CPE XV le GCI travaux tersessions Période in- cement des additionnels État d’avan- recensés par jour 2011 NNS Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier révisées Examen la RCTA CPE XIV l’ordre du la réunion rapport du du manuel GCI et état Examen de tourisme et Examen du résultats de continu des orientations Examen des d’experts au pertinents de l’étude sur le d’avancement transmission à titre des points révisé de ses ATCM ATCM WP15) (voir le du plan Examen fonction XXXIII/ fondi des de travail Poursuite document tersessions Période in- travaux en par le GCI plus appro- orientations Supervision par le groupe de gestion des projets de l’étude sur le tourisme 1 1 CPE Priorité Actions Donner selon que de besoin des avis à la RCTA Promouvoir la mise en oeuvre des recomman- dations de la réunion d’experts sur le tourisme maritime Élaborer des lignes directrices, normes et règles pratiques pour tous les opérateurs présents dans l’Antarctique Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Question/Pressions environnementales Question/Pressions Introduction d’espèces non in- Introduction digènes Actions 1. 2. Actions 1. 2. et activités non gouver- Tourisme nementales

249 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA 2015 Point du jour de l’ordre permanent CPE XVIII du plan fonction convenu de travail tersessions Période in- Le groupe subsidiaire travaille en 2014 Point du jour Examen de l’ordre CPE XVII du groupe de gestion du rapport permanent subsidiaire sur les plans sessions du plan fonction convenu de travail Le groupe subsidiaire travaille en Période inter- jour 2013 Examen CPE XVI du groupe nent Point de gestion du rapport permanent subsidiaire sur les plans de l’ordre du Point perma- sessions du plan fonction convenu de travail Le groupe subsidiaire travaille en Période inter- (soumis à un examen annuel) jour 2012 CPE XV Examen Examen l’ordre du des points du groupe de gestion du rapport subsidiaire continu des sur les plans perts au titre pertinents de réunion d’ex- résultats de la du plan fonction convenu de travail tersessions Période in- Le groupe subsidiaire travaille en jour 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier gestion Examen Examen CPE XIV l’ordre du la réunion du groupe du rapport résultats de continu des les plans de d’experts au pertinents de subsidiaire sur titre des points nal XIII) (voir le du plan du CPE fonction convenu de travail tersessions Période in- Le groupe subsidiaire travaille en rapport 1 1 CPE Priorité Actions ner la procédure d’examen des plans de

Examiner les incidences des changements climatiques pour la gestion de l’environnement en Antarctique Promouvoir la mise en oeuvre des recomman- dations de la réunion d’experts sur les change- ments climatiques gestion nouveaux et révisés Actualiser les lignes directrices existantes Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Peau Question/Pressions environnementales Question/Pressions Pressions mondiales : changements Pressions climatiques 1. 2. 3. Actions 1. 2. des plans de gestion Traitement nouveaux et révisés des zones gérées et protégées Actions

250 2. Rapport du CPE XIII 2015 Point besoin le plan et réviser de travail Examiner permanent CPE XVIII selon que de tersessions Période in- 2014 Point besoin le plan et réviser de travail Examiner CPE XVII permanent selon que de sessions Période inter- nent 2013 besoin le plan CPE XVI et réviser de travail Examiner selon que de Point perma- sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) nent 2012 CPE XV et réviser Examiner le plan de travail selon Point perma- que de besoin Examiner les rapports de l’observateur du CPE au WG-EMM, à l’atelier sur et au les ZMP CS-CAMLR tersessions Période in- nent 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier besoin CPE XIV Examiner et réviser le selon que de Point perma- plan de travail plan de travail Examiner les rapports de l’observateur du CPE au WG-EMM et au CS- CAMLR tersessions Période in- 1 1 CPE cacité Priorité - Actions er les processus de désignation des zones du CPE Examiner les objectifs à long terme pour l’An- tarctique (50-100 ans) Tenir à jour le plan quinquennal en fonction de Tenir l’évolution de la situation et des exigences la RCTA Recenser les possibilités d’améliorer l’ef marines protégées Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques. Coopérer avec la CCAMLR à biorégionalisa- Austral tion de l’océan Identi Question/Pressions environnementales Question/Pressions 2. 3. Actions 1. 2. 3. Fonctionnement du CPE et plani cation stratégique Actions 1. Protection et gestion marines Protection spatiales

251 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA 2015 Point permanent CPE XVIII tersessions Période in- 2014 Point CPE XVII permanent sessions Période inter- nent 2013 vage’ CPE XVI l’état sau- les termes Accord sur et ‘nature à ‘empreinte’ ‘empreinte’ Point perma- sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) nent 2012 CPE XV Point perma- tersessions Période in- nent 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier passées le Secré- CPE XIV tariat des sur la base des travaux l’inventaire des activités informations intersessions Synthèse par Point perma- Examiner les échangées sur actions futures nº 37 du SMH tersessions Période in- les Parties intéressées tersessions Examen in- Examen par 2 2 CPE Priorité nition des termes "empreinte" Actions Tenir à jour la liste et examiner les éventuelles Tenir propositions nouvelles et "nature à l’état sauvage" Convenir de la dé Question/Pressions environnementales Question/Pressions Empreinte humaine/gestion de la Empreinte à l’état sauvage nature Actions 1. 1. la liste des sites et à jour Tenir monuments historiques Actions

252 2. Rapport du CPE XIII 2015 Secrétariat CPE XVIII Rapport du tersessions Période in- 2014 CPE XVII Secrétariat Rapport du sessions Période inter- 2013 CPE XVI Secrétariat Rapport du sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) 2012 CPE XV Secrétariat Rapport du tersessions Période in- CPE 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier CPE XIV soutien du Secrétariat Rapport du Rapport du SCAR sur le les travaux du SC-ADM pour SEEI tersessions Période in- à 100% du l’utilisation Commencer 2 2 2 CPE Priorité Actions Recenser les principaux indicateurs environne- mentaux Mettre en place une procédure d’établissement de rapports à la RCTA Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Attribuer au Secrétariat. Continuer de sensibiliser aux dangers qui mena- cent la diversité biologique existante Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Question/Pressions environnementales Question/Pressions Surveillance et rapports sur l’état Surveillance et rapports sur de l’environnement Actions 1. 2. 3. Échange d’informations Actions 1. Connaissances de la diversité biologique Actions 1. 2.

253 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA 2015 besoin d’EGIE Examen les projets du rapport CPE XVIII du GCI sur selon que de Créer un de EGIE selon que de besoin tersessions Période in- les projets d’examiner GCI chargé GCI chargé 2014 besoin d’EGIE Examen CPE XVII les projets du rapport du GCI sur selon que de besoin sessions Créer un de EGIE les projets d’examiner GCI chargé GCI chargé selon que de Période inter- 2013 besoin d’EGIE Examen CPE XVI les projets du rapport du GCI sur selon que de besoin sessions de EGIE Créer un les projets d’examiner GCI chargé GCI chargé selon que de Période inter- (soumis à un examen annuel) 2012 besoin d’EGIE CPE XV Examen les projets du rapport du GCI sur selon que de besoin de EGIE Créer un tersessions Période in- les projets d’examiner GCI chargé GCI chargé selon que de er les er GCI 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier RCTA Examen CPE XIV les projets du rapport travaux du travaux du du GCI sur recomman- dations à la Plani Examiner les d’EGIE selon que de besoin travaux futurs sur la base des GCI. Faire des Le GCI poursuit XVIII-1 de EGIE Créer un la recom- selon que de besoin tersessions Période in- les projets mandation d’examiner GCI chargé GCI chargé l’examen de 2 3 CPE Priorité A des avis en conséquence A Actions ner la procédure d’examen des EGIE et

donner à la RCT Élaborer des lignes directrices pour l’évaluation des impacts cumulatifs Réexaminer périodiquement ces lignes direc- trices Envisager l’application d’une évaluation stratégi- Antarctique que de l’environnement en Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Af Revoir selon que de besoin les lignes directrices propres aux sites Donner s’il y a lieu des avis à la RCTA Question/Pressions environnementales Question/Pressions Site speci tourist- c guidelines for Site speci visited sites 1. 2. 3. 4. 5. Actions Actions 1. 2. et amélioration des Mise en oeuvre dispositions de l’annexe I relatives à l’EIE

254 2. Rapport du CPE XIII 2015 CPE XVIII tersessions Période in- 2014 d’une analyse possibles de l’ADE actualisée CPE XVII incidences sur la base des lacunes Examen des sessions Période inter- 2013 CPE XVI sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) 2012 CPE XV tersessions Période in-

e 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier revue les CPE XIV d’experts Passer en RCTA du RCTA la réunion rapport de la XXXIII résultats de l’examen par tersessions Période in- 3 3 3 CPE Priorité n d’améliorer le système des Actions Promouvoir la mise en oeuvre des recomman- dations de la réunion d’experts sur le tourisme maritime Appliquer l’analyse des domaines environne- mentaux (ADE) a zones protégées Promouvoir la mise en oeuvre des recommanda- tions de la réunion d’experts sur les changements climatiques Examiner selon que de besoin les propositions d’inscription et de retrait Question/Pressions environnementales Question/Pressions Actions 1. Actions 1. 2. en cas d’urgence Actions à prendre et plans d’urgence à établir Actions 1. Aperçu du système des zones protégées/ADE Espèces spécialement protégées

255 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA 2015 Point permanent CPE XVIII tersessions Période in- 2014 Point CPE XVII permanent sessions Période inter- nent 2013 objectifs CPE XVI CPE doit étudier la Protocole réviser les annexes du et en dé- terminer les nécessité de Point perma- sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) nent 2012 examen CPE XV Présentation Point perma- réservé à son CPE – temps du rapport COMNAP au COMNAP tersessions Période in- nent 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier CPE XIV Point perma- tersessions Période in- 3 4 3 CPE Priorité Actions Examiner les rapports d’inspection selon que de besoin Élaborer des lignes directrices de bonne pratique aux bases et stations pour la maîtrise de l’énergie Établir un calendrier de l’examen par ordre priorité des annexes restantes Question/Pressions environnementales Question/Pressions Mise à jour du Protocole et examen du Protocole Mise à jour des annexes Actions 1. Maîtrise de l’énergie Actions 1. Actions 1. Inspections (Article 14 du Pro- tocole)

256 2. Rapport du CPE XIII 2015 sur les prié de bonnes au CPE – temps Rapport présenté réservé à pratiques inventaire COMNAP COMNAP COMNAP COMNAP Secrétariat CPE XVIII sollicité au Rapport du son examen nir à jour un nir à jour un dresser et te- tersessions Période in- 2014 Temps Temps examen Rapport CPE XVII COMNAP sollicité au réservé à un sessions Période inter- 2013 CPE XVI sessions Période inter- (soumis à un examen annuel) 2012 CPE XV tersessions Période in- 2011 Calendrier des mesures à étudier aux réunions du CPE et durant les périodes intersessions à étudier des mesures Calendrier passées le Secré- CPE XIV tariat des l’inventaire des activités informations Synthèse par échangées sur tersessions Période in- 5 5 4 CPE Priorité Actions cace possible des déchets, y compris Examiner des exemples actuels et recenser les une meilleure éducation et possibilités d’offrir une plus grande vulgarisation Élaborer des lignes directrices pour l’élimination la plus ef les déchets humains Dresser un inventaire à l’échelle antarctique des sites ayant fait l’objet d’activités dans le passé Élaborer des lignes directrices pour la meilleure méthode de nettoyage Question/Pressions environnementales Question/Pressions Actions 1. Déchets Actions 1. Nettoyage de sites ayant fait l’objet d’activités dans le passé Vulgarisation et éducation Vulgarisation Actions 1. 2.

257

3. Appendices

Appendice 1

Accord de Siège

261 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

262 3. Appendices

263 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

264 3. Appendices

265 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

266 3. Appendices

267 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

268 3. Appendices

269 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

270 3. Appendices

271 Rapport nal de la XXXIIe RCTA

272 Appendice 2

Ordre du jour provisoire de la XXXIVe RCTA

1. Ouverture de la réunion 2. Élection des membres du Bureau et création de groupes de travail 3. Adoption de l’ordre du jour et répartition des points qui y sont inscrits 4. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : Rapports des Parties, observateurs et experts 5. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : Questions de caractère général 6. Fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique : Examen de la situation du Secrétariat 7. Rapport du Comité pour la protection de l’environnement 8. Responsabilité : Application de la décision 1 (2005) 9. Sécurité et opérations dans l’Antarctique 10. Tourisme et activités non gouvernementales dans la zone du Traité sur l’Antarctique 11. Inspections effectuées en vertu du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement 12. Questions scienti ques, coopération et facilitation scienti ques, y compris l’héritage de l’Année polaire internationale 2007-2008 13. Conséquences des changements climatiques pour la gestion de la zone du Traité sur l’Antarctique 14. Questions opérationnelles 15. Questions éducatives 16. Échange d’informations 17. Prospection biologique en Antarctique 18. Élaboration d’un plan de travail stratégique pluriannuel 19. Préparatifs de la XXXVe réunion 20. Divers 21. Adoption du rapport nal

273

DEUXIÈME PARTIE Mesures, décisions et résolutions

1. Mesures

Mesure 1 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation IV-I (1966), qui désignait Taylor Rookery, Terre Mac. Robertson comme la zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 1; • la recommandation XVII-2 (1992), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la zone; • la décision 1(2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 1 comme ZSPA nº 101; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 101;

Rappelant que la recommandation XVII-2 (1992) n’a pas encore pris effet, que le plan de gestion pour la ZSPA nº 101 qui y est annexé a été retiré par la mesure 2 (2005) et que les autres plans de gestion gurant en annexe (pour ce qui est des ZSPA nos 102, 103 et 116) ont eux aussi déjà été retirés (par la mesure 2 (2005) et la mesure 1 (2006));

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 101,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 101 par le plan de gestion révisé,

279 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 101 (Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 101, qui gure en annexe à la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur; et 3. que la recommandation XVII-2 (1992), qui n’a pas encore pris effet, soit retirée.

280 Mesure 2 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation IV-2 (1966), qui désignait les îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson comme la zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 2; • la recommandation XVII-2 (1992), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 2 comme ZSPA nº 102; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 102;

Rappelant que la recommandation XVII-2 (1992) n’a pas encore pris effet, que le plan de gestion pour la ZSPA nº 102 qui y est annexé a été retiré par la mesure 2 (2005) et que les autres plans de gestion gurant en annexe (pour ce qui est des ZSPA nos 101, 103 et 116) ont eux aussi déjà été retirés (par la mesure 2 (2005) et la mesure 1 (2006)),

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 102,

Notant que la mesure 1 (2010) retire la recommandation XVII-2 (1992),

281 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 102 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 102 (îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 102, qui gure en annexe à la mesure 2 (2005) cesse d’être en vigueur.

282 Mesure 3 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes) Plan de gestion revisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation IV-3 (1966), qui désignait les îles Ardery et Odbert, côte Budd comme la zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 3; • a recommandation XVII-2 (1992), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la zone;

• la décision 1(2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 3 comme ZSPA nº 103;

• la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 103;

Rappelant également que la recommandation XVII-2 (1992) n’a pas encore pris effet, que le plan de gestion pour la ZSPA nº 103 qui y est annexé a été retiré par la mesure 2 (2005) et que les autres plans de gestion gurant en annexe (pour ce qui est des ASPA nos 101, 102 et 116) ont eux aussi déjà été retirés (par la mesure 2 (2005) et la mesure 1 (2006));

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 103,

Notant que la mesure 1 (2010) retire la recommandation XVII-2 (1992);

283 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 103 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 103, qui gure en annexe à la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur.

284 Mesure 4 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation IV-5 (1966), qui désignait l’île Beaufort, mer de Ross comme zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 5; • la mesure 1 (1997) en annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 5 comme ZSPA nº 105; • la mesure 2 (2003), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 105;

Rappelant que la mesure 1 (1997) n’est pas entrée en vigueur,

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 105,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 105 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

285 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 105 (île Beaufort, McMurdo Sound, mer de Ross), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; 2. que la recommandation IV-5 (1966) et le plan de gestion pour la ZSPA nº 105, qui gure en annexe à la mesure 2 (2003), cessent d’être en vigueur; et 3. que la mesure 1 (1997), qui n’a pas encore pris effet, soit retirée.

286 Mesure 5 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation IV-7 (1966), qui désignait le cap Hallett, Terre Victoria comme zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 7; • la recommandation XIII-13 (1985), qui révisait la description et les limites de la ZSP nº 7; • la décision 1(2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 7 comme ZSPA nº 106; • la mesure 1 (2002), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la zone;

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 106,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 106 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

287 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 106 (cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que la recommandation IV-7 (1966), la recommandation XIII-13 (1985) et le plan de gestion pour la ZSPA nº 106 annexé à la mesure 1 (2002) soient abrogés.

288 Mesure 6 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la recommandation XVI-9 (1991), qui désignait l’étang Forlidas et les étangs de la vallée Davis comme la zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 23 en annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 23 comme ZSPA nº 119; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 119;

Rappelant que la recommandation XVI-9 (1991) n’a pas encore pris effet et que le plan de gestion pour la ZSPA nº 119 qui y est annexé a été retiré par la mesure 2 (2005),

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 119,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 119 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

289 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no119 (vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; 2. que les plans de gestion pour la ZSPA nº 119, qui gure en annexe de la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur; et 3. que la recommandation XVI-9 (1991), qui n’a pas encore pris effet, soit retirée.

290 Mesure 7 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,,

Rappelant

• la recommandation XIII-8 (1985), qui désignait la pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer comme site présentant un intérêt scienti que particulier (“SISP”) nº 20 et à l’annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour le site; • la résolution 3 (1996) qui prorogeait la date d’expiration du SISP nº 20 jusqu’au 31 décembre 2000; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait le SISP nº 20 comme ZSPA nº 139; • la mesure 2 (2004), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 139;

Rappelant Rappelant que la ZSPA nº 139 est située dans la zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7;

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 139,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 139 par le plan de gestion révisé,

291 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que tous les plans de gestion antérieurs pour la ZSPA nº 139, à savoir ceux qui gurent en annexe

• à la recommandation XIII-8 (1985); et • à la mesure 2 (2004);

cessent d’être en vigueur.

292 Mesure 8 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la mesure 2 (1997), qui désignait le site historique du cap Evans et ses environs comme zone spécialement protégée (”ZSP”) nº 25 et à l’annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 25 comme ZSPA nº 155; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 155; • la mesure 12 (2008), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 155;

Rappelant que la mesure 2 (1997) n’est pas entrée en vigueur et que tous les plans de gestion ont cessé d’être en vigueur conformément à la mesure 12 (2008),

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 155,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 155 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

293 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 155 (cap Evans, île de Ross), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 155, qui gure en annexe à la mesure 12 (2008), cesse d’être en vigueur; et 3. que la mesure 2 (1997), qui n’a pas encore pris effet, soit retirée.

294 Mesure 9 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la mesure 1 (1998), qui désignait le site du cap Royds comme zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 27 et à l’annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 27 comme ZSPA nº 157; • la mesure 1 (2002), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 157; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 157;

Rappelant que la mesure 1 (1998) n’a pas pris effet,

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 157,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 157 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

295 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 157 (baie Backdoor, cap Royds, île de Ross), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; 2. que plans de gestion antérieurs pour la ZSPA nº 157, à savoir ceux qui sont annexés :

• à la mesure 1 (2002); et • à la mesure 2 (2005)

cessent d’être en vigueur; et 3. que la mesure 1 (1998), qui n’a pas encore pris effet, soit retirée.

296 Mesure 10 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la mesure 1 (1998) qui désignait le site historique de la pointe Hut comme zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 28 et à l’annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone; • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 28 comme ZSPA nº 158; • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 158;

Rappelant que la mesure 1 (1998) n’est pas entrée en vigueur,

Notant que le le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 158,

Notant que la mesure 9 (2010) retire la mesure 1 (1998),

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 158 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

297 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 158 (pointe Hut, île de Ross), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 158, qui gure en annexe à la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur.

298 Mesure 11 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la mesure 1 (1998) qui désignait le site historique du cap Adare et ses environs comme zone spécialement protégée (“ZSP”) nº 29 et à l’annexe de laquelle gurait un plan de gestion pour la zone • la décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP nº 29 comme ZSPA nº 159 • la mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 159

Rappelant que la mesure 1 (1998) n’est pas entrée en vigueur,

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 159,

Notant également que la mesure 9 (2010) retire la mesure 1 (1998),

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 159 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

299 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 159 (cap Adare, côte Borchgrevink), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 159, qui gure en annexe de la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur.

300 Mesure 12 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud) Plan de gestion révisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant la mesure 2 (2005) qui désignait le glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud comme ZSPA nº 163 et le plan de gestion pour la zone qui y est annexé,

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 163,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 163 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 163 (glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 163, qui gure en annexe de la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur.

301

Mesure 13 (2010)

Zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac. Robertson) Plan de gestion revisé

Les représentants,

Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de protégées de l’Antarctique (“ZSPA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant la mesure 2 (2005) qui désignait les monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac.Robertson, Antarctique oriental comme ZSPA nº 164 à laquelle un plan de gestion était annexé,

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA nº 164,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA nº 164 par le plan de gestion révisé, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir :

1. que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique nº 164 (monolithes de Scullin et Murray, Terre Mac.Robertson), qui gure en annexe à la présente mesure, soit approuvé; et 2. que le plan de gestion pour la ZSPA nº 164, qui gure en annexe à la mesure 2 (2005), cesse d’être en vigueur.

303

Mesure 14 (2010)

Zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer) Plan de gestion revisé

Les représentants,

Rappelant les articles 4, 5 et 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement qui prévoient la désignation de zones gérées spéciales de l’Antarctique (“ZGSA”) et l’approbation de plans de gestion pour ces zones,

Rappelant

• la mesure 1 (2008), qui désignait l’île Southwest Anvers et le bassin Palmer comme zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 et contenait en annexe un plan de gestion pour cette zone ; • la mesure 2 (2009), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZGSA nº 7;

Notant que le Comité pour la protection de l’environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZGSA nº 7,

Notant la mesure 7 (2010) relative à la zone spécialement protégée de l’Antarctique (“ZSPA”) nº 139 (pointe Biscoe, île Anvers), qui se trouve à l’intérieur de la ZGSA nº 7,

Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZGSA nº 7 par le plan de gestion révisé recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe de l’article 6 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, à savoir que :

305 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. le plan de gestion révisé pour la zone gérée spéciale de l’Antarctique nº 7 (île Southwest Anvers et bassin Palmer), qui gure en annexe de la présente mesure, soit approuvé; et 2. la mesure 2 (2009) cesse d’être en vigueur.

306 Mesure 15 (2010)

Sites et monuments historiques de l’Antarctique Plaque commémorative relative à la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo

Les représentants,

Rappelant les dispositions de l’article 8 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement en vertu desquelles une liste des sites et monuments historiques est tenue à jour, ces sites ne devant être ni détériorés, ni enlevés, ni détruits,

Rappelant la mesure 3 (2003), qui révisait et mettait à jour la “Liste des sites et monuments historiques”,

Désireux d’ajouter un autre monument historique à la liste des sites et monuments historiques, recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 2 de l’article 8 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement : que le monument historique suivant soit ajouté à la “Liste des sites et monuments historiques” qui gure en annexe de la mesure 3 (2003) :

“Nº 85 : plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo.

La plaque est d’environ 45 x 60 cm, faite de bronze et xée à un grand rocher vertical à la station McMurdo, ancien site du réacteur de la centrale nucléaire PM- 3A. Elle se trouve approximativement à mi-hauteur du côté ouest de la colline Observation. Le texte de la plaque décrit en détail les réalisations de la PM-3A, première centrale nucléaire en Antarctique.

Emplacement : 77o 51’ S; 166o 41’ E

307 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Partie qui a fait la proposition : États-Unis d’Amérique

Partie chargée de la gestion : États-Unis d’Amérique”

308 2. Décisions

Décision 1 (2010)

Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique

Les représentants,

Désireux d’améliorer l’ef cacité du fonctionnement du système du Traité sur l’Antarctique,

Conscients de l’intérêt que présente, à ce effet, un recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique,

Décident :

1. que le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique (le “Secrétariat”) sera chargé de compiler, de produire et de distribuer un “Recueil des principaux documents du système du Traité sur l’Antarctique” (le ‘Recueil’); 2. que le recueil sera une brochure de référence cartonnée, bon marché, pratique et de poche contenant les textes suivants : • le Traité sur l’Antarctique, le Protocole relatif à la protection de l’environnement, y compris son Acte nal et ses six annexes, la Convention sur la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique (“CCAMLR”), y compris son Acte nal, et la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique (“CCAS”); • le règlement intérieur de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (“RCTA”) et du Comité pour la protection de l’environnement (“CPE”); • l’accord de siège du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique à Buenos Aires; • le statut du personnel, le règlement nancier et le mandat du Secrétariat, qui gurent dans la mesure 1 (2003); • la décision 1 (1995) sur les mesures, décisions et résolutions.

311 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

3. que le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique élaborera et joindra au recueil un texte contenant l’information suivante :

• une liste des Parties au Traité sur l’Antarctique et à son Protocole relatif à la protection de l’environnement, à la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique et à la CCAMLR, accompagnée des renseignements sur les dates d’adhésion, de rati cation et d’entrée en vigueur; • une liste des Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique, des Réunions consultatives extraordinaires du Traité sur l’Antarctique, des réunions d’experts du Traité sur l’Antarctique et des réunions du CPE ainsi que de leurs dates et lieux;

4. que le recueil ne contiendra pas d’autres documents ou matériels introductifs et/ou explicatifs; 5. que le recueil sera produit dans les quatre langues of cielles du Traité sur l’Antarctique; 6. que le recueil sera établi sans préjudice de la décision qui sera prise au sujet d’un “Manuel du système du Traité sur l’Antarctique”. Toutefois, le Secrétariat n’est pas tenu d’agir en vertu du paragraphe 2 k) de l’article 2 de la mesure 1 (2003) tant que la RCTA ne lui a pas demandé de le faire; 7. que le recueil sera établi en temps voulu pour être distribué à la XXXIVe RCTA; et 8. que le Secrétariat pourra élaborer des versions actualisées du recueil et de son contenu lorsque la RCTA lui en fera la demande.

312 Décision 2 (2010)

Rapports, programme et budgets du Secrétariat

Les représentants,

Rappelant la mesure 1 (2003) sur la création du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique (le “Secrétariat”),

Compte tenu du règlement nancier du Secrétariat, qui gure en annexe de la décision 4 (2003),

Décident :

1. d’approuver le rapport nancier certi é pour l’exercice 2008-2009, qui gure en annexe à la présente décision (Annexe 1); 2. de prendre note du rapport du Secrétariat pour l’exercice 2009-2010 (SP 2, rév.1), qui comprend les recettes et les dépenses estimatives pour 2009-2010 et qui gure en annexe à la présente décision (Annexe 2); 3. d’appuyer l’intention du Secrétaire exécutif de renouveler le contrat de l’adjoint au Secrétaire exécutif et d’approuver sa proposition portant reclassement du poste de comptable (G3) à celui de fonctionnaire des nances (G2); et 4. d’approuver le programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011 (SP3, rév.2) qui comprend le budget pour l’exercice 2010-2011 et le budget prévisionnel pour l’exercice 2011-2012, qui gurent en annexe à la présente décision (Annexe 3)

313

Décision 2 (2010) Annexe 1

Buenos Aires,

Monsieur le Secrétaire exécutif,

En sa qualité de véri cateur externe des comptes indépendant, la SINDICATURA GENERAL DE LA NACIÓN a véri é les états nanciers du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique pour l’exercice qui a pris n de 31 mars 2009. Vous trouverez à l’annexe I son rapport. Outre la véri cation des comptes susmentionnée, nous avons fait des observations et des recommandations relatives à des procédures comptables et administratives ainsi que de contrôle interne dont nous tenons à vous informer et, par votre intermédiaire, la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique a n que suite y soit donnée. La tâche décrite est résumée dans un document qui gure à l’annexe II.

Secrétaire exécutif Secrétariat du Traité sur l’Antarctique M. Manfred REINKE S / D

315

Décision 2 (2010) Annexe 1

Rapport fi nancier 2008-2009 État des recettes et des dépenses de tous les Fonds pour la période allant du 1er avril 2008 au 31 mars 2009

Rapport provi- Rapport RECETTES Budget soire dé nitif

Contributions de l’exercice antérieur (Note 1.2 et 7) $ 111 571 $ 138 317 $ 138 317 Contributions de l’exercice en cours (Note 1.2 et 7) $ 394 567 $ 404 118 $ 404 118 Autres (Note 2) $ 2 200 $ 11 300 $ 13 517 TOTAL $ 508 338 $ 553 735 $ 555 952

DÉPENSES Salaires et traitements Personnel de direction $ 220 318 $ 220 318 $ 220 320 Agents des services généraux $ 144 486 $ 144 486 $ 146 843 Total $ 364 804 $ 364 804 $ 367 163

Biens et services Affranchissement $ 6 600 $ 3 400 $ 3 836 Audit $ 14 370 $ 7 185 $ 14 946 Avis juridiques $ 5 400 $ 5 000 $ 3 300 Divers $ 6 626 $ 8 000 $ 6 989 Formation $ 600 $ 2 000 $ 2 021 Frais de bureau $ 10 000 $ 14 600 $ 14 547 Frais de représentation $ 3 000 $ 3 000 $ 3 172 Impression $ 26 000 $ 28 500 $ 37 249 Saisie des données $ 3 500 $ 2 000 $ 3 931 Services de documentation $ 0 $ 2 100 $ 543 Télécommunications $ 9 600 $ 9 600 $ 13 029 Traduction $ 212 300 $ 235 033 $ 232 554 Voyages $ 67 700 $ 43 000 $ 59 653 Total $ 365 696 $ 363 418 $ 395 770

Équipement Développement $ 11 000 $ 21 000 $ 23 527 Documentation $ 1 000 $ 1 000 $ 1 056 Matériel informatique $ 14 500 $ 22 600 $ 17 769 Mobilier $ 4 500 $ 5 000 $ 5 246 Total $ 31 000 $ 49 600 $ 47 598

Fonds Fonds de remplacement du personnel $ 0 $ 0 $ 0 Fonds d’indemnisation pour licenciement du person- $ 0 $ 0 $ 9 415 nel (Note 1.5) Fonds de roulement (Note 1.6) $ 0 $ 14 149 ($ 6 866) Total $ 0 $ 14 149 $ 2 549

TOTAL GLOBAL $ 761 500 $ 788 471 $ 813 080

(Dé cit)/Excédent ($ 253 162) ($ 234 736) ($ 257 128) Ce tableau doit être lu de concert avec les NOTES 1 à 7 ci-dessous.

317 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

ACTIFS Année antérieure Année en cours Disponibilités à court terme Disponibilités et équivalent en espèces (Note 3) $ 966 891 $ 959 231 Crédits (Note 4) $ 8 760 $ 48 421 Total $ 975 651 $ 1 007 652 Immobilisations Installations (Note 5) $ 61 991 $ 62 196 Total $ 61 991 $ 62 196 Total global $ 1 037 642 $ 1 069 848

PASSIF Exigibilités à court terme Sommes à verser (Note 6) $ 53 629 $ 91 630 Revenu de la propriété (Note 1. 2 et 7) $ 134 925 $ 379 605 Traitements et salaires à payer $ 0 $ 4 103 Total $ 188 554 $ 475 339 Exigibilités à court terme Fonds d’indemnisation pour licenciement du person- $ 13 704 $ 23 119 nel (Note 1.5) Fonds de remplacement du personnel $ 50 000 $ 50 000 Total $ 63 704 $ 73 119 Total global $ 252 258 $ 548 458

ACTIF NET $ 785 384 $ 521 390 Ce tableau doit être lu de concert avec les NOTES 1 à 7 ci-dessous.

Actifs nets Opérations Décision Actifs nets Représenté par les Fonds 01-04-2008 2008-2009 2 (2008) 31-03-2009 Fonds général $ 251.601 ($ 257.128) $ 40.578 $ 35.051 Fonds de roulement $ 133.783 ($ 6.866) $ 126.917 Fonds pour les réunions futures $ 400.000 ($ 40.578) $ 359.422 Actifs nets $ 785.384 ($ 263.994) $ 0 $ 521.390 Ce tableau doit être lu de concert avec les NOTES 1 à 7 ci-dessous.

318 Rapport nancier pour 2008-2009

Notes relatives aux états fi nanciers et en faisant partie 31 mars 2009

Note 1. Résumé des principaux principes et politiques comptables

1.1 Coût historique Sauf indication contraire, les comptes sont établis conformément à la convention du coût historique et ils ne re ètent donc pas les variations du pouvoir d’achat de la monnaie ou la valeur actuelle des avoirs non monétaires.

1.2 Méthode d’exercice L’état des recettes et des dépenses du Secrétariat ainsi que l’état de la situation nancière et l’état des variations de l’actif net sont établis sur la base de la méthode de l’exercice conformément aux normes comptables internationales, sauf dans le cas des contributions pour l’exercice antérieur et l’exercice en cours qui sont quant à elles enregistrées sur la base de la comptabilité de caisse.

1.3 Monnaie Toutes les transactions sont libellées dans la monnaie des États-Unis d’Amérique.

1.4 Locaux L’utilisation des bureaux du Secrétariat est assurée gratuitement par le Ministère des affaires étrangères, du commerce extérieur et du culte de la République argentine qui nance également les dépenses relatives à l’utilisation et à l’entretien du bâtiment.

1.5 Fonds d’indemnisation pour licenciement du personnel Le Secrétariat utilise une interprétation restrictive de l’article 10.4 du Statut du personnel “… les membres du personnel de direction reçoivent une indemnité équivalente à un mois de salaire de base par année de service, calculée à partie de la seconde année…”, et aucune accumulation n’a été prévue pour le Secrétaire exécutif.

1.6 Fonds de roulement Conformément à l’alinéa a) du paragraphe 2 de l’article 6 du règlement nancier, le Fonds a été xé à un sixième du budget de l’exercice.

319 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Note 2 Autres recettes

Rapport provi- Rapport soire dé nitif Intérêts bancaires $ 2 000 $ 2 082 Ajustement de change $ 9 120 $ 11 254 Recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée $ 180 $ 181 $ 11 300 $ 13 517

Note 3 Disponibilités et équivalents en espèces

Disponibilités $ 1 141 BNA – Compte en dollar EU $ 922 491 BNA – Compte en peso argentin $ 35 599 Total $ 959 231

Note 4 Crédits

Paiements anticipés aux fournisseurs $ 35 972 Remboursement de la TVA $ 11 930 Avance sur salaire $ 500 Remboursement de l’impôt sur le chiffre d’affaires $ 19 Total $ 48 421

Note 5 Installations

Installations 01-4-2008 $ 65 805 Décaissements 2008-2009 $ 528 Livres $ 3 240 Amortissement ($ 7 377) Installations 31-3-2009 $ 62 196

Note 6 Sommes à verser

Provision pour le remboursement de la sécurité sociale et l’impôt sur le revenu ex Article 5.6 du Statut du personnel $ 67 800 Sommes à payer $ 23 830 $ 91 630

320 Rapport nancier pour 2008-2009

Note 7 Contributions

La ventilation des contributions reçues par année budgétaire se présente comme suit : Exercice 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Reçues 2008-2009 2008-2009 2007-2008 2008-2009 2008-2009 Afrique du Sud $ 26 756 $ 17 055 $ 27 859 Allemagne $ 20 461 Argentine $ 14 948 Australie $ 14 948 $ 36 404 Belgique $ 23 222 $ 9 905 Brésil $ 9 905 Bulgarie $ 8 449 $ 20 534 Chili $ 11 453 Chine $ 11 388 Corée, Rép. de $9 949 Équateur $ 8 421 Espagne $ 26 756 États-Unis d’Amérique $ 17 581 $ 222 000 Fédération de Russie $ 18 343 Finlande $ 9 949 France $ 22 289 Inde $11 439 Italie $12 948 Japon $14 948 Norvège $ 14 918 Nouvelle-Zélande $ 14 936 $ 36 404 Pays-Bas $11 449 Pérou $ 19 688 Pologne $ 10 061 Royaume-Uni $ 14 948 $ 32 000 $ 36 404 Suède $11 449 Ukraine $ 22 217 $ 23 212 Uruguay $ 23 222 $23 222 TOTAL $ 22 217 $ 116 100 $ 134 925 $ 269 193 $ 138 317 $ 404 118 $ 379 605

321

Rapport nancier pour 2008-2009

Annexe I

Rapport du vérifi cateur externe aux comptes indépendant XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (2010), Punta del Este, Uruguay

1. Rapport sur les états nanciers

Nous avons véri é les états nanciers du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique qui gurent en pièce jointe et comprennent l’état des recettes et des dépenses, l’état de la situation nancière et autres notes explicatives pour la période qui a commencé le 1er avril 2008 et a pris n le 31 mars 2009.

2. Responsabilité de la direction en matière d’états nanciers

C’est au Secrétariat du Traité sur l’Antarctique qu’il appartient de préparer et de présenter ces états nanciers conformément aux normes internationales d’information nancière et aux règlements spéci ques des réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique. Cela inclut la conception, l’exécution et le maintien des contrôles internes relatifs à la préparation et à la présentation sincère des états nanciers de telle sorte qu’ils soient à l’abri d’une anomalie signi cative provenant de fraudes ou d’erreurs, la sélection et l’application des politiques comptables appropriées et l’élaboration d’estimations comptables qui sont raisonnables pour les circonstances.

3. Responsabilité du véri cateur des comptes

Le véri cateur des comptes a pour responsabilité d’exprimer une opinion sur ces états nanciers en fonction de leur véri cation. Il a effectué sa véri cation conformément aux normes internationales d’audit et à l’annexe de la décision 3 de la XXXIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique qui décrit les tâches des véri cateurs externes. Ces normes disposent que soient respectées les règles d’éthique et que soit plani é et exécuté l’audit pour obtenir l’assurance raisonnable que les états nanciers ne comportent pas d’anomalies signi catives. Un audit consiste à exécuter des procédures pour obtenir des éléments probants concernant les montants et les divulgations dans les états nanciers. Les procédures retenues dépendent du jugement du véri cateur, y compris l’évaluation des risques d’anomalies signi catives

323 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA au niveau des états nanciers, que ce soit en raison d’une fraude ou d’une erreur. Dans l’évaluation de ces risques, le véri cateur tient compte du contrôle interne applicable à la préparation et à la présentation sincère des états nanciers a n de concevoir des procédures d’audit qui sont considérées comme appropriées dans la circonstance. Un audit comprend également l’évaluation des éléments probants des méthodes comptables utilisées et du caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction ainsi que celle de la présentation globale des états nanciers. Nous sommes d’avis que les éléments probants que nous avons obtenus sont suf sants et appropriés pour exprimer notre opinion.

4. Notes explicatives avant l’option du véri cateur

Comme l’explique la note 1.5 des états nanciers (point 1), le Secrétariat a utilisé une interprétation restrictive de l’article 10.4 du Statut du personnel (Décision 3 (2003)) et l’indemnisation correspondant au Secrétaire exécutif dont le départ a eu lieu le 08/31/2009 n’a pas été inclue. (Voir Annexe II, Rapport sur le contrôle interne au 03/31/1009. Point 3.3 Personnel, de l’exercice en cours).

5. Opinion

À notre avis et sous réserve de l’impact que peut avoir sur les états nanciers véri és le texte du paragraphe 4 ci-dessus, les états nanciers présentent sincèrement à tous égards signi catifs la situation nancière du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique au 31 mars 2009 ainsi que ses résultats nanciers pour la période qui a pris n à cette date et ce, conformément aux normes comptables internationales et aux règles spéci ques des réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique.

Dr. Edgardo De Rose Contador Público Tº182 Fº 195 CPCECABA

Buenos Aires, 5 avril 2010

Sindicatura General De La Nación Av. Corrientes 381 Buenos Aires República Argentina

324 Rapport nancier pour 2008-2009

Annexe II

Audit externe Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Rapport sur le contrôle interne – 31 mars 2009

1. Objectif

Exposer de manière succincte les principales conclusions et recommandations qui se sont dégagées de l’audit externe du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique effectué pour l’exercice clos le 31 mars 2009.

2. Tâches remplies

Les tâches suivantes ont été remplies : • Analyse comptable • Véri cation du bilan • Détermination de la situation actuelle et évaluation des activités informatiques • Evaluation des mesures prises par le Secrétariat du Traité, corroborant leur exécution dans le cadre des règlements en vigueur

3. Questions à signaler

A la date où a été établi le présent rapport, différentes questions doivent être prises en compte. Elles sont de nature très diverse et font l’objet de recommandations qui pourraient avoir un impact sur la comptabilité et/ou le système de contrôle interne de l’organisation. On trouvera ci-après les points observés au sujet desquels des recommandations verbales ont en général été formulées durant le procédure d’audit.

Gestion comptable

3.1. Mouvement de fonds Exercices antérieurs • Absence de normes et de procédures qui of cialisent le fonctionnement habituel du Secrétariat, conformément à l’alinéa a) du paragraphe 9 de l’article 9 du règlement nancier.

325 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

• S’il est vrai qu’ont été désignés des fonctionnaires qui peuvent en application de l’alinéa c) du paragraphe 9 de l’article 9 du règlement nancier recevoir des fonds, contracter des obligations et effectuer des paiements au nom du Secrétariat, il n’en reste pas moins que cela porte sur de petits montants, ce qui pourrait rendre dif cile le bon fonctionnement du Secrétariat. • En règle générale, les modalités d’achat de fournitures et d’autres articles nécessaires décrits dans le paragraphe 4 de l’article 9 du règlement nancier ne sont pas appliquées de manière adéquate. Il sied de noter en particulier le contrat donné à Bernard Ponette, qui représente près de 20% du total des dépenses du Secrétariat. A cet égard, on constate qu’il aurait fallu que le Secrétariat obtienne trois budgets pour un tel contrat et que, s’agissant des exceptions à cette règle, rien ne prouve : a) qu’il a été établi qu’il n’y a qu’un fournisseur y (et que le Secrétaire exécutif le garantit); b) qu’il s’agit d’un cas d’urgence ou que les normes susmentionnées ne sont pas pour le Secrétariat les plus appropriées du point de vue nancier. • Les reçus remis par le Secrétariat ne sont ni pré-imprimés, ni prénumérotés nº émis en double exemplaire. • On a constaté que des dettes du Secrétariat avaient été payées sur la carte de crédit d’un de ses employés. • Dans quelques cas, on ne dispose pas de l’original de la facture qui justi e les dépenses effectuées. • On a détecté des reçus sur lesquels ont été effectués des paiements considérables qui ne réunissent pas les éléments essentiels pour être considérés comme des factures.

Exercice en cours • de l’analyse des comptes de la petite caisse, il s’est dégagé qu’ont été effectués des paiements pour services qui ne revêtent pas les caractéristiques de dépenses mineures et/ou urgentes et qui devraient normalement être effectués en émettant un chèque (comme par exemple les services de téléphone et de l’Internet, l’alimentation en eau potable, la fourniture de journaux et de revues). • l’analyse des services habituels que paie le Secrétariat, il s’est dégagé que, dans le cas de l’entreprise de nettoyage et de fumigation, la relation commerciale n’a pas été of cialisée au moyen d’un contrat qui établit clairement les modalités de la prestation ainsi que les droits et les obligations des parties.

Recommandations Exercices antérieurs Pour remplir les normes minima de contrôle interne, il est recommandé :

326 Rapport nancier pour 2008-2009 d’élaborer des manuels de procédure des principaux circuits de paiement et du fonctionnement habituel du Secrétariat; de déléguer les montants nécessaires aux fonctionnaires correspondants a n de faciliter le bon fonctionnement du Secrétariat; de respecter le règlement nancier, à savoir demander trois budgets dans le cas des achats ou de la passation de marchés ou d’expliquer en termes clairs la raison pour laquelle ce principe général n’est pas appliqué; d’émettre des reçus pré-imprimés, prénumérotés et fabriqués en double exemplaire; de ne pas effectuer des paiements sur des fonds qui n’appartiennent pas au Secrétariat; de s’abstenir d’effectuer des paiements sans compter sur l’original de la facture des dépenses ou des fournitures au nom du Secrétariat.

Exercice en cours Utiliser les fonds de la petite caisse pour nancer les dépenses considérées comme des dépenses mineures et/ou urgentes. Of cialiser le plus tôt possible, en signant des contrats, les relations commerciales a n que soient clairement établis les modalités de la prestation ainsi que les droits et les obligations des parties.

3.2 Comptabilité Exercices antérieurs • La comptabilité a lieu tardivement, ce qui génère en matière de contrôle les carences suivantes : a. Les dépenses ne sont pas imputées au moment où la facture est reçue mais lorsqu’elles sont payées. b. Les livres comptables ne sont pas mis à jour. • Le Secrétariat ne dispose pas d’un inventaire général approuvé des biens, du matériel technologique et des ressources informatiques, sur la base d’une procédure formelle qui comprend l’étiquetage uniforme des biens et la tenue à jour d’une liste traduisant formellement leur augmentation et leur diminution.

Recommandations Exercices antérieurs Adapter les rapports comptables a n de tenir compte en temps opportun et de manière able des transactions de telle sorte qu’ils puissent être utilisés comme outil de prise de décisions.

327 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Enregistrer les dépenses et les dettes lorsqu’a lieu l’acte qui génère l’obligation de paiement (par exemple la réception d’une facture). Appliquer les normes en vigueur pour ce qui est des livres comptables. Dépurer et maintenir à jour l’inventaire général et ses prix.

3.3 Personnel Exercices antérieurs • Le Statut du personnel approuvé par la décision 2003 contient des normes de travail moins favorables que celles qui sont en vigueur en Argentine.

Exercice en cours • Comme le stipule le paragraphe 4 de l’article 10 du Statut du personnel du Secrétariat (Décision 3 (2003)), “En cas de cessation de service avec le Secrétariat, les membres du personnel de direction reçoivent une indemnité équivalente à un mois de salaire de base par année de service, calculée à partir de la seconde année, à moins que….”. En conséquence, dans sa décision 1 (2006), la RCTA a décidé de créer un fonds d’indemnisation pour le licenciement du personnel qui servira à défrayer les dépenses qui devront être effectuées conformément à ce qui a été dit précédemment. De l’analyse faite, il se dégage ce qui suit : • De l’interprétation de cette décision, il ne se dégage pas clairement si le fait d’avoir été plus d’un an en service est une condition à remplir pour recevoir cette indemnisation ou si le montant est calculé directement à partir de la seconde année. A l’instar de cette véri cation des comptes, le critère utilisé par le Secrétariat pour la prévision du Fonds a été le critère restrictif, c’est- à-dire le montant calculé à partir de la seconde année. • Dans le montant calculé au 31 mars 2009, on n’inclut pas l’indemnisation qui correspondrait au Secrétaire exécutif dont le départ a eu lieu le 31 août 2009. Le montant qu’il faudrait ajouter sur la base de la méthode de calcul arrêtée dans le paragraphe antérieur s’élève à 43 390,32 dollars des États- Unis d’Amérique (quarante-trois mille trois cent quatre-vingt- dix dollars et trente-deux centimes).

Recommandations Exercices antérieurs Élaborer un document qui complète le Statut du personnel avec la législation argentine en matière de travail. Cela permettrait au Secrétariat de déterminer et d’évaluer l’impact budgétaire et juridique des décisions relatives au personnel embauché.

328 Rapport nancier pour 2008-2009

Exercice en cours À cet égard, le Secrétariat devra demander à la RCTA qu’elle lui précise la méthode de calcul du Fonds. Le Secrétariat devra chercher à savoir les raisons pour lesquelles l’indemnisation correspondant au Secrétaire exécutif sortant n’a pas été incluse dans le calcul du Fonds.

3.4 Obligations scales Exercices antérieurs • Le Secrétariat n’a pas agi en tant qu’agent de rétention d’impôts sur les fournisseurs conformément aux normes en vigueur.

Exercice en cours • On a constaté que, en décembre 2008, les agents des services généraux avaient reçu leur salaire du moins de janvier 2009. Par ailleurs, en janvier 2009, ils ont reçu 50% du salaire correspondant au mois de février 2009. A cet égard, rien n’explique par écrit la raison d’être d’une telle procédure et les règlements en vigueur ne contiennent aucune disposition le justi ant. Par ailleurs, cette pratique pourrait déformer le calcul de l’impôt sur le revenu dont doit s’acquitter le personnel des services généraux ainsi que celui des avances que doit à ce titre percevoir le Secrétariat.

Recommandations Exercices antérieurs Oeuvrer conformément aux normes en vigueur dans ce domaine.

Exercice en cours Payer les salaires du personnel du Secrétariat à intervalles réguliers ou documenter les exceptions a ce régime.

Gestion de la technologie informatique On trouvera ci-dessous les éléments d’exercices antérieurs qui n’ont pas encore été réglés. Pendant la période considérée, on a pris des mesures qui ont permis de perfectionner les contrôles informatiques du Secrétariat. Nonobstant, Il y a encore des lacunes qui méritent l’application de contrôles et de mesures de sécurité (voir la recommandation).

3.5 Politique de sécurité de l’information • Pendant la période véri ée, le Secrétariat a établi un document sur la politique de sécurité de l’information comme le lui avait recommandé le SIGEN. Ce document représente un pas en avant important vers la dé nition des contrôles et

329 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

des mesures de sécurité informatique puisqu’il sert de base aux actions et décisions en la matière. • Il sied cependant de signaler que l’élaboration de la politique constitue certes un premier pas important mais qu’elle ne tient pas compte de quelques-uns des détails recommandés par le SIGEN, qui –à en croire les informations collectées par l’analyse, seront inclus dans de futures étapes.

Recommandation Plani er l’établissement de documents qui permettent de compléter la politique de sécurité de l’information, ajoutant des dé nitions pour ce qui est des questions suivantes : • Procédure relative aux mécanismes de récupération de la continuité opérationnelle en cas d’urgence • Procédures de sécurité relatives au développement et à l’entretien des systèmes, qui tiennent compte des activités associées au passage de programmes à la production (en rapport avec une autre des découvertes décrites dans le présent rapport) • Mécanismes de contrôle et de sécurité des services sous-traités • Précisions ou procédures annexes relatives aux conduites approuvées pour ce qui est des points suivants : • sécurité des matériels mobiles (responsabilités des usagers, acquisition d’assurances, etc.) • registres des transactions ou logs à exécuter (questions à enregistrer, délais de sauvegarde et mécanismes de révision) • mesures de défense contre les virus • communications et transferts d’information (cryptage, signature numérique, communications internationales) • contrôle et registre des actifs du Secrétariat. Références à la méthode générale d’inventaire pour le matériel et le logiciel. Étudier les normes spéci ques de gestion des licences.

3.6 Application des systèmes • Comme indiqué dans des rapports antérieurs, plusieurs des systèmes informatiques du Secrétariat sont développés au moyen de son site Internet. Ils le sont par des sous-traitants externes à partir de contrats in situ. Pendant l’exercice véri é, on a utilisé un deuxième serveur qui constitue un outil intermédiaire pour résoudre les problèmes signalés par le SIGEN quant au permis d’accès des développeurs embauchés. À cet égard, les développeurs accèdent actuellement à ce serveur secondaire et laissent les programmes élaborés avec des instructions automatisées (scénario) pour le passage à la production de chaque programme. Le passage à

330 Rapport nancier pour 2008-2009

la production est assuré par le personnel du Secrétariat après avoir effectué les preuves correspondantes sur les programmes dans le serveur secondaire. • La pratique décrite constitue une avancée par rapport à la situation observée antérieurement. Nonobstant, la procédure d’application des systèmes n’est ni documentée ni approuvée; les preuves et les approbations des versions ne sont pas formalisées pas plus que ne le sont les passages des programmes à la production.

Recommandation Poursuivre le processus de développement et d’application des systèmes, documentant la procédure et mettant en place des points de contrôle formels qui assurent la réalisation des preuves concernant les programmes et l’approbation des versions à produire. Tenir compte du fait que la procédure doit envisager les éléments suivants : • La documentation détaillée des besoins, que ce soit pour l’acquisition de nouveaux systèmes pour les modi cations qu’il convient d’apporter aux systèmes existants • Les contrôles à appliquer en cas de modi cations apportées d’urgence aux systèmes • La réalisation de preuves suf santes, dans un domaine spéci que représentatif du domaine opérationnel futur et distinct du domaine de production • Le passage du système approuvé du développement/de la preuve à la production • Le contrôle des versions du logiciel • L’élaboration de la documentation du système

3.7 Sous-traitance des fonctions sensibles Le Secrétariat est géré sur la base d’un plan d’exécution qui est présenté chaque année à la réunion du Traité. Jusqu’ici, il a décidé de sous-traiter plusieurs des services informatiques.

Recommandation Établir la documentation de la stratégie informatique à long terme, faisant des prévisions quant à la coordination et à l’intégration des systèmes et services existants et futurs, tant au niveau local que par le biais de l’Internet. Il est une fois encore suggéré d’analyser la possibilité de réduire le niveau de sous- traitance des services informatiques, en particulier pour ce qui est des fonctions sensibles d’administration de la sécurité.

331 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

3.8 Procédures de support • La procédure de support est documentée et incorporée dans la politique de sécurité. Durant la période considérée, on a appliqué un mécanisme de support à distance a n de régulariser les observations faites par le SIGEN dans des rapports antérieurs. Ce mécanisme consiste à créer des supports en recourant au service d’une entreprise par le biais de l’Internet.

Recommandation Réaliser des essais périodiques concernant les copies de support générées a n de garantir le bon fonctionnement des mécanismes de récupération en cas de besoin.

Exercice en cours

3.9 Analyse des vulnérabilités en matière de sécurité • De l’analyse du rapport périodique des vulnérabilités faite par l’entreprise Rack2 – comme convenu dans le contrat passé entre le Secrétariat et cette entreprise -, il s’est dégagé un élément qui avait un niveau de risque moyen et plusieurs qui avaient un niveau de risque bas. Comme on a pu le voir, l’élément à risque moyen est occasionné par le manque d’actualisation de la technologie des certi cats pour accéder à distance aux comptes de courrier électronique du personnel du Secrétariat. Cet élément est à l’étude aux ns de sa régularisation. • Dans un autre ordre d’idée, on n’a pas obtenu la preuve de la réalisation d’une analyse à intervalles périodiques des vulnérabilités des serveurs qui se trouvent au Centre des données.

Recommandation Mettre en place pour la révision de l’analyse des vulnérabilités une procédure formelle qu’appliquera à intervalles périodiques l’entreprise embauchée, procédure qui permet d’en véri er l’exécution ponctuelle et d’analyser les résultats obtenus, documentant et tenant à jour dans une archive les conclusions ainsi que l’application de mesures visant à pallier les éventuelles vulnérabilités détectées. Analyser la possibilité et l’utilité techniques et économiques d’appliquer des mesures visant à pallier les vulnérabilités détectées dans l’analyse, en particulier celles quali ées de risque moyen. Envisager la possibilité de demander à l’entreprise Rack2 de faire une analyse des vulnérabilités des serveurs utilisés au Centre des données.

3.10 Applications Conformément à l’information collectée dans le cadre de l’étude des principaux systèmes d’application du Secrétariat, on s’est rendu compte que le Secrétariat ne dispose pas encore

332 Rapport nancier pour 2008-2009 de manuels de l’usager ni pour la “Base de données juridique du système du Traité sur l’Antarctique – Base de données TA”, qui fonctionne depuis le mois de mars 2009 ni pour le “Système d’information des zones protégées” qui est en cours d’élaboration depuis le mois de janvier 2009.

Recommandation Favoriser l’établissement des manuels de l’usager relatifs à tous les systèmes en place au Secrétariat.

3.11 Gestion des licences de logiciel et mise à jour de la technologie Comme on a pu le constater, les ordinateurs du Secrétariat utilisent différentes versions des progiciels de bureau.

Recommandation Analyser la possibilité et l’utilité d’homogénéiser les progiciels dont se servent les différentes équipes du Secrétariat.

Dr. Edgardo De Rose Contador Público Tº182 Fº 195 CPCECABA

Buenos Aires, 6 mars 2010 Sindicatura General De La Nación

333

Décision 2 (2010) Annexe 2

Estimation des recettes et des dépenses de tous les Fonds pour la période allant du 1er avril 2009 au 31 mars 2010

Budget Budget Estimation 2008-2009 2009-2010 2009-2010 RECETTES $189 611 Contributions de l’exercice antérieur $138 317 $32 613 $32 613 Contributions de l’exercice en cours $404 118 $808 124 $808 124 Autre $13 517 $1 400 $1 292 TOTAL $555 952 $842 137 $842 029

DÉPENSES SALAIRES ET TRAITEMENTS Agents des services généraux $146 843 $161 905 $167 876 Heures supplémentaires Personnel auxiliaire Personnel de direction $220 320 $232 425 $232 425 Total $367 163 $394 330 $400 301

BIENS ET SERVICES Affranchissement $3 836 $7 700 $1 798 Audit $14 948 $7 185 $7 813 Avis juridiques $3 300 $5 900 $3 600 Divers $6 989 $8 000 $9 344 Formation $2 021 $1 400 $4 101 Frais de bureau $14 547 $15 200 $10 604 Frais de représentation $3 172 $3 300 $2 927 Impression $37 249 $23 100 $13 981 Saisie des données $3 931 $2 000 $0 Services de documentation $543 $2 000 $3 062 Télécommunications $13 029 $10 700 $11 479 Traduction (Contrat Ponette) $232 554 $248 500 $233 376 Voyages $59 653 $43 000 $58 538 Total $395 770 $377 985 $360 622

ÉQUIPEMENT Développement $23 527 $15 000 $12 390 Documentation $1 056 $1 100 $1 633 Matériel informatique $17 769 $21 400 $20 878 Mobilier $5 246 $4 400 $8 805 Total $47 598 $41 900 $43 706

Total global $810 531 $814 215 $804 630

Fonds pour les réunions futures $13 001 $13 001 Fonds de remplacement du personnel Fonds d’indemnisation pour licenciement du personnel $9 415 $7 900 $7 900 Fonds de roulement -$6 866 $2 475 $2 475 Total nancement $2 549 $23 376 $23 376

DÉPENSES $813 080 $837 591 $828 006

Excédent/(dé cit) -$257 128 $4 546 $14 024

335 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Budget Budget Estimation 2008-2009 2009-2010 2009-2010

Résumé des Fonds 31/03/2008 31/03/2010 31/03/2010 Fonds général $35 052 $39 598 $49 076 Fonds pour les réunions futures $359 422 $372 423 $372 423 Fonds de remplacement du personnel $50 000 $0 Fonds d’indemnisation pour licenciement du personnel $23 119 $21 604 $31 019 Fonds de roulement $126 917 $129 392 $129 392

336 Décision 2 (2010) Annexe 3

Programme du Secrétariat pour l’exercice 2010-2011

Introduction

Le présent programme brosse un tableau des activités que le Secrétariat se propose de réaliser durant l’exercice 2010-2011 (1er avril 2010-31 mars 2011). Les principaux domaines d’activité sont traités dans les trois premiers chapitres qui sont suivis d’une section sur la gestion et d’un programme prévisionnel pour l’exercice 2010-2011. Le projet de budget pour l’exercice 2010- 2011, le budget prévisionnel pour l’exercice 2011-2012 et les barèmes des contributions et des traitements et salaires qui les accompagnent gurent dans les appendices. Le Secrétariat demande aux Parties consultatives à la réunion de prendre plusieurs décisions concernant l’utilisation du Fonds de roulement pour nancer le dé cit du poste des dépenses de traduction et d’interprétation, une interprétation de l’article 10.4 du Statut du personnel à propos du Fonds d’indemnisation pour le licenciement de personnel et la publication d’une nouvelle édition du Manuel du Traité sur l’Antarctique. La plupart de ces questions, qui sont examinées dans différentes sections du présent document, auront un impact sur les futurs budgets du Secrétariat. Le programme et les chiffres budgétaires connexes pour l’exercice 2010-2011 reposent sur le budget prévisionnel pour l’exercice 2010-2011 (Appendice 1 de la décision 4 (2009). Le programme est centré sur les activités ordinaires telles que la préparation de la XXXIVe RCTA, la publication de rapports nals et les différentes tâches spéci ques con ées au Secrétariat en vertu de la mesure 1 (2003). Table des matières : 1) Appui à la RCTA et au CPE 2) Échange d’informations 3) Documentation 4) Information du public 5) Gestion 6) Programme prévisionnel pour 2010-2011 Appendice 1 : Projet de budget pour l’exercice 2010-2011, budget prévisionnel pour l’exercice 2011- 2012 et projet de budget prévisionnel pour 2012-2013 Appendice 2 : Barème des contributions 2011-2012 et barème estimatif des contributions 2012-2013 Appendice 3 : Barème des traitements et salaires Appendice 4 : Lettre de la CCAMLR concernant l’article 10.4 du Statut du personnel du STA

337 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

1. Soutien à la RCTA et au CPE

XXXIVe RCTA Le Secrétariat aidera la XXXIVe RCTA en rassemblant et compilant les documents de la réunion et en les publiant dans une zone d’accès restreint du site Internet du Secrétariat. La section des délégués offrira aux délégués la possibilité de s’inscrire en ligne ainsi qu’une liste à jour des délégués qu’ils pourront télécharger Le Secrétariat contribuera au bon fonctionnement de la RCTA en établissant des documents du Secrétariat, un manuel des délégués ainsi que des ordres du jour annotés pour la RCTA, le Comité pour la protection de l’environnement et les groupes de travail. Le Secrétariat est déjà en contact étroit avec le gouvernement de l’Argentine pour ce qui est de la préparation de la XXXIVe RCTA en 2011 et il sera en contact avec le gouvernement de l’Australie pour ce qui est de la préparation de la XXXVe RCTA.

Examen du statut des recommandations de la RCTA Le Secrétariat a soumis trois documents du Secrétariat sur l’examen du statut des recommandations de la RCTA (documents du Secrétariat SP005, 006 et 007). En fonction des décisions qui seront prises à ce sujet par la XXXIIIe RCTA, le Secrétariat établira produira des documents révisés ou de nouveaux documents analytiques pour la prochaine réunion.

Coordination et contact En dehors des contacts constants qui ont lieu par messagerie électronique, téléphone et autres moyens de communication avec les Parties et les institutions internationales du système du Traité sur l’Antarctique, l’assistance à des réunions est un outil important pour assurer la coordination et maintenir le contact. Le Secrétaire exécutif assiste à la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique qui se tient à Svolvær (Norvège) du 6 au 9 avril 2010. Le Secrétariat fournit selon que de besoin des données et des services administratifs à cette réunion. La XXIIIe session du COMNAP se tiendra du 9 au 12 août à Buenos Aires de concert avec la XXXIe Réunion du SCAR et sa Conférence scienti que ouverte. La participation du STA à cette session offrira la possibilité de renforcer les liens et les relations avec le COMNAP et d’informer les programmes antarctiques nationaux des questions à résoudre dans le cadre de la phase opérationnelle du SEEI. Une autre question au sujet de laquelle des contacts avec le COMNAP peuvent être nécessaires est celle de l’examen du statut des recommandations relatives aux questions opérationnelles. Le personnel du Secrétariat travaille déjà en étroite coopération avec les autorités argentines qui assureront le secrétariat du gouvernement hôte de la XXXIVe RCTA. Il sera renforcé pendant cette réunion avec des personnes embauchées ad hoc. Etant donné que la XXXIVe

338 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011

RCTA se tiendra à Buenos Aires, seules les dépenses de voyage du personnel auxiliaire devront être défrayées. Les voyages ci-après seront effectués : • Comité conjoint de l’API, Oslo (Norvège, 7-12 juin 2010. A la demande de la RCTA, l’ancien Secrétaire exécutif a assisté aux réunions du Comité conjoint de l’API en qualité d’un des deux observateurs (l’autre observateur étant le représentant du Conseil de l’Arctique) et il a soumis à la RCTA des rapports y relatifs. • CCAMLR, Hobart (Australie), 25 octobre-5 novembre 2010. La réunion de la CCAMLR, qui se tient grosso modo à mi-chemin entre deux RCTA, donne au Secrétariat le possibilité de tenir les représentants de la RCTA dont un grand nombre assistent à la réunion de la CCAMLR au courant des faits nouveaux concernant ses travaux. La liaison avec le Secrétariat de la CCAMLR est également importante pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique dont bon nombre de ses règlements ont été copiés sur ceux du Secrétariat de la CCAMLR.

Élaboration du site Internet du Secrétariat Le site Internet du Secrétariat fera l’objet de quelques mises à jour a n de le rendre plus concis et convivial, ce qui accroîtra la visibilité de ses sections les plus pertinentes et de l’information. Les moyens de communication des bases de données du site Internet, en particulier de la base de données du Traité sur l’Antarctique, seront peau nés. Le Secrétariat continuera d’y incorporer des documents de RCTA et RCETA antérieures. Dans la mesure où ces documents ne sont pas disponibles sous forme numérique, cela fait intervenir le scannage, la lecture des épreuves et la saisie des données des documents imprimés. La nouvelle base de données sur les zones protégées sera mise en valeur en y incorporant des nouveaux domaines et des informations géographiques.

Appui aux activités intersessions Ces dernières années, aussi bien le CPE que la RCTA ont effectué de très nombreux travaux intersessions, principalement par l’intermédiaire de groupes de contact intersessions. Le Secrétariat donnera un appui technique à la création en ligne des groupes de contact dont sont convenus la XXXIIIe RCTA et le CPE XIII et en produisant les documents spéci ques si la RCTA et le CPE le nécessitent. Le Secrétariat mettra à jour le site Internet en y incorporant les mesures adoptées par la RCTA et les informations produites par le CPE et la RCTA.

339 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Impression Le Secrétariat publiera et distribuera dans les six mois qui suivent la n de la réunion le rapport nal et ses annexes de la XXXIIIe RCTA dans les quatre langues du Traité. Le texte du rapport nal sera imprimé tandis que les annexes seront publiées sous la forme d’un CD joint au rapport imprimé.

2. Échange d’informations

Généralités Le Secrétariat continuera d’aider les parties à afficher leurs matériels d’échange d’informations ainsi qu’à intégrer l’information sur les EIE dans la base de données des EIE.

Système électronique d’échange d’informations Durant la troisième saison opérationnelle et en fonction des décisions que prendra la XXXIIIe RCTA, le Secrétariat effectuera les ajustements nécessaires pour d’une part faciliter l’utilisation par les Parties du système électronique et, d’autre part, élaborer des outils permettant de compiler et de présenter des rapports synthétiques.

3. Archives et documents

Documents de la RCTA Le Secrétariat poursuivra les efforts qu’il a entrepris pour compléter dans les quatre langues du Traité son archive des rapports nals et autres archives de la RCTA et autres réunions du système du Traité sur l’Antarctique. L’assistance des Parties qui sont invitées à chercher dans leurs archives sera essentielle pour obtenir une archive complète.

Base de données du Traité sur l’Antarctique La base de données des recommandations, mesures, décisions et résolutions de la RCTA est actuellement complète en anglais et quasiment complète en espagnol et en français bien que fassent toujours défaut au Secrétariat quelques copies des rapports nals dans ces langues pour obtenir les textes authentiques de ces mesures. En russe, un nombre plus élevé de rapports nals manque encore et les matériels qui ont été reçus sont convertis en format électronique et leurs épreuves corrigées.

Manuel du Traité sur l’Antarctique En août 2009, le Secrétariat a distribué par le biais de la circulaire 18/2009 un projet de volume I de la 10e édition du Manuel du Traité sur l’Antarctique qui contient les textes du Traité sur l’Antarctique, les accords antarctiques subsidiaires et de brèves introductions

340 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011 factuelles. Il présente à la XXXIIIe RCTA le document SP008 qui résume les observations des Parties et demande aux Parties de lui donner des instructions sur la manière de procéder avec l’édition du Manuel.

4. Information du public

Le Secrétariat et son site Internet continueront de servir de centre d’échange d’informations sur les activités des Parties et les faits pertinents survenus dans l’Antarctique ainsi que d’informations spéci ques sur le suivi et l’héritage de l’Année polaire internationale (API, 2007-2009).

5. Gestion

Personnel Au 1er janvier 2010, le Secrétariat se composait comme suit : Personnel de direction

Nom Poste Depuis Classe

Manfred Reinke Secrétaire exécutif 1-09-2009 E1 José María Acero Adjoint au Secrétaire exé- 1-01-2005 E3 cutif

Services généraux

José Luis Agraz Fonctionnaire de 1-11-2004 G1 l’information Diego Wydler Fonctionnaire de 1-02-2006 G1 l’informatique Roberto Alan Fennell Comptable (à temps partiel) 1-12-2008 G3 Pablo Wainschenker Rédacteur 1-02-2006 G3 Ms. Violeta Antinarelli Librarian (à temps partiel) 1-04-2007 G3 Ms. Gloria Fontan Chef de bureau 1-12-2004 G5 Ms. Karina Gil Assistante pour la saisie des 1-04-2007 G6 données (à temps partiel) Après le licenciement de l’ancien comptable, le Secrétaire exécutif a nommé le 1er décembre 2008 M. Alan Fennell pour le remplacer. Le poste a été temporairement ramené de celui d’un fonctionnaire des nances à celui d’un comptable (G2 à G3). L’expérience des dix-huit derniers mois montre que, pour bien fonctionner, le Secrétariat a besoin d’un fonctionnaire des nances chargé de remplir des tâches qui dépassent celles d’un simple comptable. Maintenant que la mesure 1 (2003) est entrée en vigueur, les contrôles du budget et de la trésorerie revêtent une importance encore plus grande que dans le passé. Les tâches

341 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

à remplir comprennent aujourd’hui les suivantes : questions nancières, traitements et salaires, imposition, budgétisation, trésorerie, procédures de contrôle interne et comptabilité. M. Alan Fennell a les compétences professionnelles et les qualités personnelles pour mener à bien ces tâches. Le Secrétaire exécutif demande aux Parties de reclasser le poste de M. Alan Fennell de G3 à G2 à compter du 1er avril 2010. Le 31 décembre 2010, le deuxième mandat de l’adjoint au Secrétaire exécutif, M. José Maria Acero, prendra n. M. Acero a fait montre de dévouement et d’ef cacité pendant ces cinq dernières années et le Secrétaire exécutif à l’intention de recourir à ses services durant une période additionnelles. A cette n, le Secrétaire exécutif a envoyé par courrier électronique une lettre of cieuse à toutes les Parties qui lui ont fait part d’un soutien vigoureux pour le renouvellement de son contrat. L’alinéa e) du paragraphe 3 de l’article 6 du Statut du personnel lit comme suit : e) pour les cadres, la durée de l’emploi, qui ne peut être supérieur à quatre ans et peut être reconduite en consultation avec la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique. Le Secrétaire exécutif prendra une décision après de nouvelles consultations pendant la XXXIIIe RCTA.

Questions nancières En ce qui concerne le budget prévisionnel pour l’exercice 2010-2011 (Appendice 1), deux grandes lacunes avaient été détectées dans les lignes budgétaires pour le poste Traduction et interprétation d’une part et pour celui des Traitements et salaires de l’autre. Qui plus est, le véri cateur des comptes SIGEN recommande que les Parties précisent le nancement du Fonds d’indemnisation pour le licenciement du personnel en rapport avec l’article 10.4 du Statut du personnel.

Traduction et interprétation La mesure 1 (2003) est entrée en vigueur le 6 octobre 2009 après sa rati cation par le Brésil. Par conséquent, ce sera désormais le Secrétariat qui sera chargé de la prestation des services de traduction et d’interprétation de la RCTA annuelle qui, jusqu’ici, relevait des pays hôtes. Cela signi era que le budget, qui est aujourd’hui inférieur à 900 000 dollars des Etats-Unis d’Amérique, passera à environ 1 410 000 dollars pendant l’exercice 2011- 2012. La décision 7 (2005) et la décision 4 (2009) avaient créé un Fonds pour les réunions futures de 350 000 dollars pour défrayer les dépenses d’interprétation et de traduction de la première réunion consultative du Traité sur l’Antarctique devant se tenir après l’entrée en vigueur de ma mesure 1 (2003). Le 15 octobre 2009, le Secrétaire exécutif a indiqué par voie d’une communication en vertu de l’article 46 du règlement intérieur (Circulaire 27/2009) que le budget pour l’exercice 2010-2011 ne couvrait pas les dépenses prévues de traduction et d’interprétation de la réunion après l’entrée en vigueur de la mesure 1 (2003). En consultation avec le véri cateur externe des comptes du Secrétariat (SIGEN), ce dernier a élaboré une proposition qui a été acceptée par les Parties :

342 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011

“Le Secrétariat signe un contrat pour la traduction des documents avant la réunion et pour les services de traduction et d’interprétation durant la réunion, qui, compte tenu des frais de voyage et d’hébergement des interprètes et traducteurs, s’élève à 596 330 dollars. Ce montant est en grande partie couvert par le budget prévisionnel de l’exercice 2010-2011 et le Fonds pour les réunions futures. Le contrat ne comprend pas la traduction et l’édition du rapport nal (133 450 dollars). A leur XXXIIIe réunion, les Parties peuvent décider d’utiliser ou non le Fonds de roulement pour nancer la traduction et l’édition du rapport nal ou de recourir à une autre solution qui doit encore être arrêtée (Circulaire 27/2009).” Le Secrétaire exécutif a fait rapport dans la circulaire 32/2009 sur le résultat de la consultation. Le Secrétaire exécutif a renégocié le contrat portant sur la prestation des services de traduction et d’interprétation. Les dépenses ont pu être sensiblement réduites en utilisant le système de traduction à distance, ce qui a permis de faire des économies sur les frais de voyage et d’hébergement. Le Secrétaire exécutif a signé avec M. Bernard Ponette un contrat s’élevant à 430 093 dollars, montant qui ne comprenait pas le coût des billets d’avion (environ 70 000 dollars). Les dépenses de traduction et de lecture des épreuves du rapport nal sont estimées à 120 000 dollars (le montant dé nitif sera fonction de la quantité de pages à traduire). Le total des dépenses estimatives de traduction et d’interprétation s’inscrit à 620 093 dollars. Le budget prévisionnel s’élevait à 564 500 dollars. Le Secrétaire exécutif demande aux Parties de l’autoriser à signer un contrat portant sur la traduction et la lecture des épreuves du rapport nal de la XXXIIIe RCTA.

Traitements et salaires Les traitements et salaires du personnel du Secrétariat ont été recalculés pour tenir compte de l’augmentation de l’indice de variation des salaires fourni par l’Of ce national argentin des statistiques et du recensement corrigé de la dévaluation du peso argentin pendant la même période. Cette méthode a été expliquée par le Secrétaire exécutif et acceptée à la XXXIIe RCTA (paragraphe 238 du rapport nal). Etant donné que, en 2009, cet indice a augmenté de 16,7% et que la parité au peso avec le dollar des Etats-Unis est passée de $0,29 à $0,26, la hausse en résultant est pour l’exercice 2010-2011 de 7,9% En 2008-2009, l’ancien Secrétaire exécutif a réduit les heures de travail du personnel embauché à temps partiel et ce, en raison des problèmes nanciers du Secrétariat. Il les a ramenées à leur ancien niveau en août 2009. Ces deux facteurs n’avaient pas été pris en compte dans le poste des traitements et salaires du budget prévisionnel 2010-2011. En vertu de l’article 11 du Statut du personnel, le Secrétariat embauche toujours deux ou trois personnes pour assurer son renfort durant les réunions. Dans le passé, le Secrétariat avait affecté leurs salaires ainsi que leurs frais de voyage et d’hébergement au poste “Traduction et interprétation”. Dans le projet de budget 2010-2011, leurs salaires apparaissent maintenant

343 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA pour une plus grande transparence dans la rubrique budgétaire “Salaires : personnel auxiliaire” et leurs frais de voyage et d’hébergement dans la rubrique “Voyages”. L’article 5.10 du Statut du personnel dispose que les membres du personnel appartenant à la catégorie des agents des services généraux qui doivent travailler plus de 40 heures par semaine ont droit à une rémunération supplémentaire. Des heures supplémentaires sont demandées du personnel pendant les RCTA. Le projet de budget mentionne par conséquent un montant de 466 419 dollars au lieu de 410 505 dollars dans le budget prévisionnel pour les salaires et ce, compte tenu des facteurs décrits ci-dessus.

Fonds Fonds d’indemnisation pour le licenciement du personnel Les modalités d’application de l’article 10.4 du Statut du personnel n’est pas très claire. Cet article lit comme suit : En cas de cessation de service avec le Secrétariat, les membres du personnel de direction reçoivent une indemnité équivalente à un mois de salaire de base par année de service , calculée à partir de la seconde année, à moins que la raison du licenciement n’ait été un manquement grave aux devoirs stipulés par l’Article 2. Le statut du personnel de la CCAMLR, qui avait servi de ‘modèle’ à celui du Secrétariat, a pour l’article 10.4 le libellé suivant : En cas de cessation de service avec le Secrétariat, les membres du personnel reçoivent une indemnité équivalente à un mois de salaire de base par année de service , calculée à partir de la seconde année, à moins que la raison du licenciement n’ait été un manquement grave aux devoirs stipulés par l’Article 2. Le Secrétariat avait demandé à la CCAMLR de lui préciser l’application de cet article. La réponse de M. Ed Kremzer, fonctionnaire d’administration et des nances de la CCAMLR, est jointe à l’appendice 4. À la CCAMLR, l’objet du fonds est d’inclure la première année de service dans l’indemnité mais d’en exclure toutes les personnes qui partent avant d’achever une année de service au moins. Si par exemple un fonctionnaire quitte la CCAMLR après un an plus un jour de service, le calcul de l’indemnité de la CCAMLR se ferait sur la base d’un salaire de base d’un mois pour l’année de service complétée plus 1/365e du salaire de base d’un mois pour la journée additionnelle. En 2006, Ed Kremzer a établi un rapport à l’adresse du Secrétariat après sa visite au Secrétariat du Traité sur l’Antarctique. Le rapport, qui a été soumis à la RCTA en 2006, contenait l’opinion selon laquelle les indemnités pour le licenciement du personnel étaient calculées sur la base d’un mois de salaire pour chaque année de service sans qu’il soit fait mention d’une période ou d’un montant précis.

344 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011

Le véri cateur du Secrétariat (SIGEN) a conseillé au Secrétariat de demander aux Parties une précision en vertu de l’article 12.1, à savoir si son article 10.4 devrait être appliqué de la même manière qu’elle l’est à la CCAMLR.

Fonds de remplacement du personnel 50% du Fonds de remplacement du personnel doivent être reconstitués pour couvrir les coûts du remplacement de l’adjoint au Secrétaire exécutif par un expatrié.

Fonds de roulement Le dé cit budgétaire sera couvert par le Fonds de roulement qui, conformément à l’article 6.2 a) du règlement nancier doit être maintenu à 1/6 du budget du Secrétariat. Il doit être comblé en plusieurs étapes à hauteur d’environ 222 000 dollars au cours des années à venir.

Détails supplémentaires du projet de budget 2010-2011 L’affection de montants aux lignes budgétaires a été ajustée pour tenir compte des dépenses prévues de l’exercice 2009-2010. • Catégorie des biens et services. Le budget total pour cette catégorie est égal au budget total du budget prévisionnel 2010-2011 sans tenir compte du poste“traduction et interprétation” mais il s’est avéré nécessaire d’apporter quelques ajustements entre les lignes budgétaires. Le montant projeté pour le poste “Voyages” a été sous-estimé. Les frais de voyage pour la XXXIIIe RCTA à Punta del Este s’élèvent à 51 500 dollars et pour la réunion d’experts en Norvège (avril 2010) à 4 720. Prévus sont les frais de voyage à la conférence du Comité conjoint de l’API et de l’API du 7 au 12 juin 2010 en Norvège (5 790 dollars) et à la réunion de la CCAMLR (5 800 dollars). La Conférence scienti que ouverte du SCAR et la ???XXIIIe réunion du COMNAP se tiendront à Buenos Aires. Seuls les frais d’inscription sont dus (900 dollars). Des montants beaucoup moins élevés sont alloués aux rubriques “Impression”, “Frais de bureau” et “Affranchissement”. La rubrique“Saisie des données” n’est plus utilisée. • Catégorie du matériel. La rubrique “Documentation” avec celle de la “Saisie des données” susmentionnée avait été utilisée pour les stagiaires et les dépenses diverses; en conséquence, elle ne doit plus être utilisée comme une rubrique distincte.

Lignes budgétaires En coopération avec le SIGEN, le Secrétariat envisage de modi er les lignes budgétaires pour mieux montrer ce à quoi il consacré les contributions et à quelles ns. Pour le moment, les lignes budgétaires re ètent les rubriques auxquelles le Secrétariat alloue des fonds mais sans préciser comme il les dépense. L’idée est de classer les dépenses du Secrétariat par catégorie d’importance, par programme de travail et par dépenses

345 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA spéci ques. Le total dépensé sera le même montant en dollars qu’auparavant mais il sera libellé d’une manière différente. Le Secrétariat suggère de retenir les lignes budgétaires suivantes : • Salaires et traitements. Cela inclurait non seulement les salaires approuvés dans le budget pour le personnel du Secrétariat mais également ceux approuvés pour les personnes qui l’aident durant les réunions ainsi que ceux approuvés pour les heures supplémentaires des agents des services généraux pendant la RCTA. • Traduction. Toutes les dépenses de traduction avant, pendant et après la réunion consultative annuelle du Traité sur l’Antarctique (billets d’avion, hébergement et frais accessoires) • Techniques de l’information. Tous les investissements dans le matériel, les logiciels, l’élaboration de programmes, et la maintenance et la sécurité informatiques. • Impression, édition et reproduction pour le rapport nal sur support papier et en version électronique. • Services généraux. Tous les services de soutien locaux comme les audits, les services juridiques, les services bancaires et la formation. • Communications. Ils comprennent les frais de téléphone, d’Internet, d’hébergement Web et d’affranchissement. • Fournitures de bureau. Papier à lettre, livres, assurance, maintenance • Administration. Transport local, fournitures • Financement. Gain ou perte net de conversion Tout ce qui précède et la prise en compte des contributions sur la base de l’exercice permettront de mieux comprendre le fonctionnement du Secrétariat et sa position nancière et ce d’autant plus que la décision 1 (2003) est entrée en vigueur. Le Secrétariat appliquera les nouvelles lignes budgétaires pendant l’exercice 2010-2011 et il présentera le rapport pour l’exercice 2010-11 ainsi que le budget prévisionnel pour l’exercice 2011-2012. Il demandera à la XXXIVe RCTA de prendre une décision sur la marche à suivre.

6. Programme prévisionnel pour les exercices 2011-2012 et 2012-2013

Il est prévu que la plupart de activités en cours du Secrétariat se poursuivront en 2011- 2012 de telle sorte que, sous réserve que le programme de travail ne fasse pas l’objet de modi cations majeures, les effectifs devraient demeurer les mêmes pour l’exercice 2011-2012. Le budget prévisionnel pour l’exercice 2011-2012 a été établi sur la base du projet de budget pour l’exercice 2011-2012 corrigé des taux d’in ation, utilisant les chiffres de l’Of ce national argentin pour les statistiques et le recensement et les Perspectives de l’économie

346 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011 mondiale (FMI). Les frais de voyage seront considérablement plus bas en 2011 puisque la réunion aura lieu à Buenos Aires. Le Secrétaire exécutif propose d’ajouter un certain montant en 2011 pour maintenir stable le budget 2012-2013. Le Secrétariat lancera plus tard dans l’année un appel d’offres pour la prestation des services de traduction et d’interprétation à la XXXIVe RCTA en 2011. Le budget et par conséquent les contributions pour l’exercice 2010-2011 et les années suivantes seront beaucoup plus élevés en raison des dépenses de traduction et d’interprétation de la RCTA. Les contributions pour l’exercice 2011-2012 atteindront US$ 1 339 600. En ce qui concerne l’exercice 2012-2013, le Secrétariat s’attend à ce que les contributions totalisent US$ 1 426 000.

347

Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011

Appendice 1

Rapport provisoire 2009-2010, budget 2010-2011 et budget prévisionnel 2011-2012

Rapport provisoire Budget prévisionnel Budget Budget prévisionnel 2009-2010 2010-2011 2010-2011 2011-2012

RECETTES Contributions de l’exercice antérieur $32 613 Contributions de l’exercice en cours $808 124 $899 942 $899 942 $1 339 600 Autre $1 292 $2 500 $1 000 $1 000 TOTAL $842 029 $902 442 $900 942 $1 340 600

DÉPENSES SALAIRES ET TRAITE- MENTS Agents des services généraux $167 876 $176 945 $193 543 $210 962 Heures supplémentaires $8 038 $8 761 Personnel auxiliaire $16 864 $16 864 Personnel de direction $232 425 $233 560 $247 974 $270 291 Total $400 301 $410 505 $466 419 $506 879

BIENS ET SERVICES Affranchissement $1 798 $8 500 $2 500 $2 680 Audit $7 813 $7 800 $9 360 $9 360 Avis juridiques $3 600 $6 400 $4 200 $4 490 Divers $9 344 $8 500 $8 500 $8 500 Formation $4 101 $1 500 $4 100 $4 100 Frais de bureau $10 604 $16 700 $11 700 $12 520 Frais de représentation $2 927 $3 600 $2 000 $2 000 Impression $13 981 $24 900 $11 500 $12 310 Saisie des données $0 $2 200 $0 $0 Services de documentation $3 062 $2 200 $0 $0 Télécommunications $11 479 $11 500 $13 000 $13 910 Traduction (billets d’avion) $35 000 Traduction (Contrat Ponette) $233 376 $214 500 $430 093 $585 093 Traduction du rapport nal $120 000 Voyages $58 538 $46 500 $68 800 $42 508 Total $360 622 $354 800 $720 753 $697 471

349 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

ÉQUIPEMENT Développement $12 390 $15 100 $15 100 $16 000 Documentation $1 633 $1 300 $1 900 $1 500 Matériel informatique $20 878 $23 600 $23 600 $25 000 Mobilier $8 805 $5 600 $5 000 $5 000 Total $43 706 $45 600 $45 600 $47 500

Total global $804 630 $810 905 $1 232 772 $1 251 850

Fonds pour les réunions futures $13 001 $7 577 $0 $0 Fonds de remplacement du personnel $13 000 $8 333 $16 667 Fonds d’indemnisation pour licenciement du personnel $7 900 $8 700 $25 974 $27 084 Fonds de roulement $2 475 $62 260 $62 260 $45 000 Total nancement $23 376 $91 537 $96 567 $88 750

DÉPENSES $828 006 $902 442 $1 329 339 $1 340 600

Excédent/(dé cit) $14 024 $0 ($428 397) $0

FINANCEMENT Fonds général $49 076 Fonds pour les réunions futures $372 423 Fonds de roulement $6 898 $0 $0 $428 397 $0

Résumé des fonds 31/03/2010 31/03/2011 31/03/2011 31/03/2012 Fonds général $49 076 $49 076 $0 Fonds pour les réunions futures $372 423 $30 000 $0 $0 Fonds de remplacement du personnel $0 $13 000 $8 333 $25 000 Fonds d’indemnisation pour licenciement du personnel $31 019 $30 304 $56 993 $84 076 Fonds de roulement $129 392 $191 652 $184 754 $229 754

350 Programme de travail et budget du Secrétariat pour 2010-2011

Appendice 2

Barème des contributions pour 2011-2012

2011/12 Cat. Mult. Variable Fixe Total

Afrique du Sud C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Allemagne B 2,8 $28 329,91 $23 921,43 $52 251 Argentine A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Australie A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Belgique D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 Brésil D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 Bulgarie E 1 $10 117,82 $23 921,43 $34 039 Chili C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Chine C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Corée (Rép. de) D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 Équateur E 1 $10 117,82 $23 921,43 $34 039 Espagne C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 États-Unis d’Amérique A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Fédération de Russie C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Finlande D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 France A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Inde C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Italie B 2,8 $28 329,91 $23 921,43 $52 251 Japon A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Norvège A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Nouvelle-Zélande A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Pays-Bas C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Pérou E 1 $10 117,82 $23 921,43 $34 039 Pologne D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 Royaume-Uni A 3,6 $36 424,17 $23 921,43 $60 346 Suède C 2,2 $22 259,21 $23 921,43 $46 181 Ukraine D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 Uruguay D 1,6 $16 188,52 $23 921,43 $40 110 66,2 $669 800,00 $669 800,00 $1 339 600 Total $1 339 600 Taux de base $10 118

351 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Appendice 3

Barème des traitements et salaires pour 2010-2011 $99 117 $100 797 ÉCHELONS ÉCHELONS I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV $93 954 $95 721 $97 488$78 347 $99 254 $80 051 $101 020 $102 786 $81 756 $104 552 $83 461 $106 319 $108 086 $85 165 $109 852 618 $111 $86 869 818 $111 $88 574 561 $113 $90 279 $91 983 $93 686 $95 391 $95 754 $97 436 $97 934 $100 063$64 965 $102 195 $104 326 $66 543$81 206 $106 457 $108 586 $68 124 $83 179$53 862 718 $110 $69 698 849 $112 $85 155 $55 275$67 327 978 $114 $71 278 $87 122 $56 686 108 $117 $69 094$42 639 239 $119 $72 855 $89 098 $58 098 $70 857 $43 996 693 $119 $53 299 $121 795 $74 431 $91 069 $59 509 $72 622 $45 351 $54 995 $123 897 $76 011 $93 038 $125 997 $60 919 $74 386 $46 709 $56 688 $77 590 $95 014 $62 332 $76 149 $48 064 $58 386 $79 166 $96 988 $63 740 $77 914 $49 420 $60 080 $80 745 $98 957 $65 153 $79 675 $50 778 $61 774 $100 931 $81 185 $66 565 $81 441 $101 482 $52 134 $63 472 $103 427 $82 742 $67 973 $83 206 $53 488 $65 167 $105 372 $107 317 $84 298 $68 430 $84 967 $54 313 $66 860 $85 854 $85 537 $54 845 $67 892 $68 557 $111 577$111 652 $113 728 $115 806 $117 881 $119 $121 957 $124 033 $126 110 $117 442$117 651 $119 $121 860 $124 067 $126 275 $128 482 $130 690 $132 899 $135 108 $137 315 $139 523 $139 773 $141 952 $139 471 $142 066 $144 660 $147 257 $149 852 $152 447 $155 042 $157 638 $44 200$46 261$48 324$50 386$52 535$54 776 646 040535$54 700 779$45 191 483$38 386$52466 403$31 988$43 118 990$36324$50 $26 587$21 158$30 270$41 089$25 557$34261$48 744$20 965$29 551$40 102$24 125$33200$46 936$19 772$27 833$38 117 693$32 $23 127$18 579$26$44 130$22$36 320$18$30 $25 $21 $17

Classe I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV 1 2 3 4 5 6 7 8 1A 2A 1B 2B 3A 3B 4A 4B 5A 5B 6A 6B 2010-2011 Classe

352 Décision 3 (2010)

Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement

Les représentants,

Rappelant la Décision 2 (1998) qui établissait le Règlement intérieur du Comité pour la protection de l’environnement et la Décision 6 (2009) qui le révisait,

Désireux de mettre à jour ce Règlement intérieur, décident :

1. que le règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement (2010), qui gure en annexe de la présente décision, remplacera le Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement (2009) annexé à la décision 6 (2009); et 2. que la Décision 2 (1998) et la Décision 6 (2009) ne sont plus d’actualité.

353

Décision 3 (2010) Annexe

Règlement intérieur révisé du Comité pour la protection de l’environnement (2010)

Article 1 Sauf indication contraire, le Règlement intérieur des Réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique est applicable.

Article 2 Aux ns du présent Règlement intérieur, on entend par : a) le terme “Protocole” désigne : le Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement signé à Madrid le 4 octobre 1991; b) le terme “Parties” désigne : les Parties au Protocole; c) le terme “Comité” désigne : le Comité pour la protection de l’environnement tel qu’il est dé ni à l’Article Il du Protocole; d) [“Secrétariat” le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique

Partie I – Représentants et experts

Article 3 Chaque Partie au Protocole a le droit d’être membre du Comité pour la protection de l’environnement et de nommer un représentant qui peut être accompagné d’experts et de conseillers dotés des compétences scienti ques, environnementales ou techniques appropriées. Avant chaque réunion du Comité, chaque membre du Comité noti e, aussi rapidement que possible avant chaque réunion, au gouvernement hôte de la Réunion du Comité, les noms et qualités de son représentant et, avant la réunion ou au début de celle-ci, les noms et qualités de chaque expert et conseiller.

Partie II – Observateurs et consultations

Article 4 Sont admis au statut d’observateur auprès du Comité : a) Toute Partie contractante au Traité sur l’Antarctique qui n’est pas Partie au Protocole;

355 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

b) Le Président du Comité Scienti que pour la Recherche en Antarctique, le Président du Comité Scienti que pour la Conservation de la Faune et de la Flore marines de l’Antarctique et le Président du Conseil des Directeurs des Programmes Antarctiques Nationaux ou des Représentants qu’ils peuvent désigner; c) Sous réserve de l’approbation spéci que de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, les autres organisations scienti ques, environnementales et techniques compétentes qui peuvent contribuer aux travaux du Comité.

Article 5 Avant chaque réunion du comité, les observateurs noti ent au Gouvernement hôte de la réunion, aussitôt que possible avant chaque réunion, les noms et qualités de leur représentant désigné pour assister à la réunion.

Article 6 Les observateurs peuvent participer aux débats mais pas à la prise des décisions.

Article 7 Dans l’accomplissement de ses fonctions, le Comité consulte selon que de besoin le Comité scienti que pour la recherche en Antarctique, le Comité scienti que pour la conservation de la faune et de la ore marines de l’Antarctique, le Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux, et d’autres organisations scienti ques, environnementales et techniques compétentes.

Article 8 Le Comité peut demander l’avis d’experts lorsqu’il le juge opportun, au cas par cas.

Partie III – Réunions

Article 9 Le Comité se réunit une fois par an, en général et de préférence, à l’occasion de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique et au même endroit. Avec l’accord de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, le Comité peut également se réunir entre deux réunions annuelles a n d’accomplir ses tâches. Le Comité peut créer des groupes de contact informels à composition non limitée, chargés d’examiner des questions spéci ques et de faire rapport à la Réunion. Les groupes de contact à composition non limitée constitués pour conduire des travaux pendant les périodes intersessions fonctionnent comme suit : a) s’il y a lieu, le coordonnateur du groupe de contact est désigné par le Comité durant sa réunion et son nom apparaît dans le rapport nal;

356 Règlement intérieur révisé du CPE

b) s’il y a lieu, le mandat du groupe de contact est établi par le Comité et inclus dans son rapport nal; c) s’il y a lieu, les modes de communication comme le courrier électronique, le forum de discussion en ligne géré par le Secrétariat et les réunions informelles sont arrêtés par le Comité et inclus dans son rapport nal; d) les représentants qui souhaitent prendre part à un groupe de contact en font part au coordonnateur par le biais du forum de discussion, par courrier électronique ou par d’autres moyens appropriés ; e) le coordonnateur utilise des moyens appropriés pour informer tous les membres du groupe de la composition du groupe de contact; f) toute la correspondance est mise en temps opportun à la disposition de tous les membres du groupe de contact; et g) lorsqu’ils font des observations, les membres du groupe de contact indiquent au nom desquels ils parlent. Le Comité peut également décider de créer d’autres sous-groupes informels ou d’envisager d’autres méthodes de travail, sous forme d‘ateliers et de vidéoconférences notamment.

Article 10 Le Comité peut, avec l’approbation de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, créer des organes subsidiaires selon que de besoin. Ces organes subsidiaires fonctionnent selon les dispositions du règlement intérieur du Comité qui peuvent leur être applicables.

Article 11 Le règlement intérieur qui régit l’élaboration de l’ordre du jour de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique s’applique, avec les adaptations nécessaires, aux réunions du Comité. Avant chaque réunion d’un organe subsidiaire, le Secrétariat, après avoir consulté les Présidents du Comité et de l’organe subsidiaire, élabore et diffuse un ordre du jour provisoire annoté.

Partie IV – Soumission des documents

Article 12 Les membres du Comité et les observateurs doivent suivre les procédures de soumission des documents pour la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique et les réunions du Comité comme arrêtées par la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique et appliquées par le Secrétariat.

357 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Les observateurs auxquels il est fait référence à l’alinéa c) de l’article 4 peuvent uniquement soumettre des documents pour distribution à la réunion sous la forme de documents d’information.

Partie V – Avis et recommandations

Article 13 Le Comité s’efforce de parvenir à un consensus au sujet des recommandations et avis qu’il est appelé à formuler conformément aux dispositions du Protocole. Lorsque le Comité ne peut parvenir à un consensus, il inclut dans son rapport toutes les vues formulées sur la question à l’examen.

Partie VI – Décisions

Article 14 Lorsque le Comité doit prendre une décision, il se prononce sur les questions de fond par consensus des membres du Comité participant à la réunion. Les décisions sur les questions de procédure sont tranchées à la majorité simple des membres du Comité présents et votants. Chaque membre du Comité dispose d’une voix. Le consensus décide si une question est de nature procédurale ou non.

Partie VII – Président et vice-présidents

Article 15 Le Comité élit parmi les représentants des Parties consultatives un Président et deux vice- présidents. Le Président et les vice-présidents sont élus pour un mandat de deux ans et, dans la mesure du possible, leurs mandats seront décalés. Le Président et les vice-présidents ne peuvent faire plus de deux mandats consécutifs. Le Président et les vice-présidents ne peuvent être des représentants de la même Partie. Le vice-président le plus ancien (en tenant compte, dans le calcul, de l’ensemble de ses précédents mandats) est nommé premier vice-président. Au cas où les deux vice-présidents sont nommés pour la première fois lors de la même réunion, le Comité détermine celui des deux qui est nommé premier vice-président.

Article 16 Entre autres attributions, le Président a les pouvoirs et responsabilités suivants :

358 Règlement intérieur révisé du CPE

a) Convoquer, ouvrir, présider et clôturer chaque réunion du Comité; b) Statuer sur les motions d’ordre soulevées à chacune des réunions du Comité, sous réserve du droit de chaque Représentant de demander que ces décisions soient soumises à l’approbation du Comité; c) Approuver l’ordre du jour provisoire de la réunion après consultation des représentants; d) Signer au nom du Comité le rapport de chaque réunion; e) Présenter le rapport dont mention est faite à l’article 22 dont mention est faite à l’article 23 sur chaque réunion du Comité à la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique; f) selon que de besoin, entreprendre des travaux intersessions; et g) comme convenu par le Comité, représenter le Comité dans d’autres instances.

Article 17 Lorsque le Président est dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions, le premier vice- président assume les pouvoirs et responsabilités de la présidence. Lorsque le président et le premier vice-président sont dans l’impossibilité d’exercer leurs fonctions, le deuxième vice-président assume les pouvoirs et responsabilités du président.

Article 18 En cas de vacance de la présidence entre deux réunions, le premier vice-président assume les pouvoirs et responsabilités de la présidence jusqu’à ce qu’un nouveau Président soit élu. Si les fonctions de président et de premier vice-président deviennent vacantes entre des réunions, le vice-président assume le rôle de président et exerce les pouvoirs et responsabilités du président jusqu’à ce que un nouveau président soit élu.

Article 19 Le Président et les vice-présidents entrent en fonctions à la n de la réunion du Comité au cours de laquelle ils ont été élus.

Partie VIII – Moyens administratifs

Article 20 En règle générale, le Comité et ses organes subsidiaires utilisent, durant leurs réunions les moyens administratifs mis à disposition par le Gouvernement hôte.

359 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Partie IX – Langues

Article 21 Les langues of cielles du Comité et, s’il y a lieu, des organes subsidiaires mentionnés à l’article 10 sont l’anglais, l’espagnol, le français et le russe.

Partie X – Comptes rendus et rapports

Article 22 Le Comité présente un rapport sur chacune de ses réunions à la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique. Le rapport traite de toutes les questions examinées au cours de la réunion, y compris aux réunions intersessions, et celles abordées le cas échéant par les organes subsidiaires, et il re ète les vues exprimées. Le rapport comprend également une liste complète des documents de travail et d’information of ciellement diffusés. Le rapport est présenté à la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique dans ses langues of cielles. Il est diffusé aux Parties et aux observateurs assistant à la réunion, puis il est rendu public.

Partie XI – Amendements

Article 23 Le Comité peut adopter des amendements au présent règlement intérieur, sous réserve de l’approbation de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique.

360 Décision 4 (2010)

Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement

Les représentants,

Accueillant avec satisfaction l’adoption de la mesure 1 (2005),

Rappelant l’engagement pris dans l’article 16 du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement,

Rappelant la décision 3 (2001) concernant l’élaboration d’une annexe relative à la responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement, qui constitue un premier pas vers l’instauration d’un régime de responsabilité conformément à l’article 16 du Protocole,

Décident :

1. de continuer à évaluer chaque année l’état d’avancement vers l’entrée en vigueur de l’annexe VI du Protocole conformément à l’article IX du Traité sur l’Antarctique et de déterminer les mesures susceptibles de s’avérer nécessaires et appropriées pour encourager les Parties à approuver l’annexe en temps opportun; 2. de prendre, dix années après l’adoption de l’annexe et à la lumière de l’évaluation mentionnée au paragraphe 1 ci-dessus, une décision sur l’établissement d’un calendrier de reprise des négociations, conformément à l’article 16 du Protocole, a n de préciser, si nécessaire, les règles et procédures relatives à la responsabilité des dommages découlant d’activités ayant lieu dans la zone du Traité sur l’Antarctique et couvertes par le Protocole; 3. de demander au Comité pour la protection de l’environnement d’examiner les questions environnementales liées à la possibilité de réparer les dommages causés à l’environnement en Antarctique ou d’y remédier a n de faciliter

361 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

l’adoption en 2015 par la RCTA d’une décision éclairée sur la reprise des négociations; et 4. que la décision 1 (2005) est caduque.

362 Décision 5 (2010)

Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI sur le rapport ACCE du SCAR

Les représentants,

Reconnaissant le rôle de la région antarctique dans les processus climatiques mondiaux,

Considérant l’importance du rapport (2009) du SCAR intitulé ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (ACCE ) pour les travaux d’autres organismes internationaux qui s’intéressent aux aspects scientifiques des changements climatiques dans le monde,

Décident de : demander au président de la RCTA d’envoyer la lettre ci-jointe transmettant le rapport du SCAR intitulé ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (ACCE) :

• au Secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) aux ns de sa transmission au Président de la Conférence des Parties à la CCNUCC; • au Secrétaire exécutif du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC); • au Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM); et • au Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI).

363

Décision 5 (2010) Annexe

Lettre à la CCNUCC, au GIEC, à l’OMM et à l’OMI

Cher M. Yvo de Boer (Secrétaire exécutif de la CCNUCC) / M. Renate Christ (GIEC) / M. Michel Jarraud (OMM) / M. Efthimios E. Mitropoulos (OMI) Dans le cadre de leurs travaux à la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (XXXIIIe RCTA) tenue à Punta del Este (Uruguay) du 3 au 14 mai 2010, les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique ont examiné les conséquences des changements climatiques pour la région antarctique. Dans ses travaux, la XXXIIIe RCTA s’est appuyée sur la version intégrale du rapport du SCAR intitulé Antarctic Climate Change and the Environment (ACCE) établi par le Comité scienti que pour la recherche en Antarctique (SCAR). Compte tenu de l’importance de ce rapport pour les travaux de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCUNCC) / GIEC / OMM / OMI, j’ai l’honneur de vous en transmettre une copie que je vous prie de bien vouloir remettre au(x) [Président de la Conférence des Parties à la CCNUCC], [groupes de travail concernés du GIEC] etc. s’il y a lieu. Je vous prie d’agréer, cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments distingués,

Roberto Puceiro Président de la XXXIIIe RCTA

365

3. Résolutions

Résolution 1 (2010)

Lignes directrices pour les visites de sites

Les représentants,

Rappelant la résolution 5 (2005), la résolution 2 (2006), la résolution 1 (2007), la résolution 2 (2008) et la résolution 4 (2009), qui adoptaient des listes de sites soumis à des lignes directrices pour leur visite,

Convaincus que les lignes directrices pour les visites de sites renforcent les dispositions énoncées dans la recommandation XVIII-1 (Orientations pour ceux qui organisent et effectuent des activités touristiques et non gouvernementales dans l’Antarctique),

Désireux d’accroître le nombre de lignes directrices pour les visites de sites,

Con rmant que le terme “visiteurs” n’inclut pas les scienti ques effectuant des recherches dans ces sites ou les personnes participant à des activités gouvernementales of cielles,

Notant que les lignes directrices pour les visites de sites ont été élaborées sur la base des niveaux actuels de fréquentation et des types de visites concernant chaque site spéci que, et conscients que les lignes directrices pour les visites de sites devraient être revues en cas de changements signi catifs dans la fréquentation ou le type de visite,

Convaincus que les lignes directrices pour chaque site visité doivent être revues et révisées sans tarder en cas de changements dans le niveau et les types de visites ou dans les impacts démontrables ou probables sur l’environnement, recommandent :

1. que la liste des sites soumis à des lignes directrices pour les visites de sites, qui ont été adoptées par la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (“RCTA”), soit élargie pour inclure quatre nouveaux sites. La liste complète

369 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

des sites soumis à des lignes directrices pour les visites de sites gure en annexe de la présente résolution; 2. que le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique publie sur son site Internet les textes de ces “Lignes directrices”, telles qu’elles ont été adoptées par la RCTA; 3. que toute modi cation des lignes directrices pour les visites de sites soit débattue par le Comité pour la protection de l’environnement (“CPE”), lequel devrait donner à la RCTA des avis en conséquence. Si ces avis sont approuvés par la RCTA, le Secrétariat devra alors reporter sur le site Internet les modi cations nécessaires aux textes de ces lignes directrices; 4. que les Gouvernements exhortent ceux qui ont l’intention de visiter ces sites à veiller à ce qu’ils soient pleinement conscients des avis contenus dans les lignes directrices publiées par le Secrétariat et qu’ils les respectent; et 5. que le Secrétariat indique sur son site Internet que la résolution 4 (2009) et la résolution 5 (2009) ne sont plus d’actualité.

370 Résolution 1 (2010) Annexe

Liste des sites soumis aux lignes directrices pour leur visite

1. Île des Pingouins (Latitude 62º 06’ S; Longitude 57º 54’ O) ; 2. Île Barrientos, îles Aitcho (Latitude 62º 24’ S; Longitude 59º 47’ O) ; 3. Île Cuverville (Latitude 64º 41’ S; Longitude 62º 38’ O) ; 4. Pointe Jougla (Latitude 64º 49’ S; Long 63º 30’ O) ; 5. Île Goudier, port Lockroy (Latitude 64º 49’ S; Long 63º 29’ O) ; 6. Pointe Hannah (Latitude 62º 39’ S; Longitude 60º 37’ O) ; 7. Port Neko (Latitude 64º 50’ S; Longitude 62º 33’ O) ; 8. Île Paulet (Latitude 63º 35’ S; Longitude 55º 47’ O) ; 9. Île Petermann (Latitude 65º 10’ S; Longitude 64º 10’ O) ; 10. Île Pleneau (Latitude 65º 06’ S ; Longitude 64º 04’ O) ; 11. Pointe Turret (Latitude 62º 05’ S; Longitude 57º 55’ O) ; 12. Port Yankee (Latitude 62º 32’ S; Longitude 59º 47’ O).

13. Brown Bluff, péninsule Tabarin (Latitude 63º 32’ S; Longitude 56º 55’ O) ; et 14. Snow Hill (Latitude 64º 32’ S; Longitude 56º 59’ O). 15. Anse Shingle, île Coronation (Latitude 60º 39’ S; Longitude 45º 34’O) 16. Île du diable, île Vega (Latitude 63º 48’ S; Longitude 57º 167’ O) 17. Baie des baleiniers, île Déception, îles Shetland du Sud (Latitude 62º 59’ S; Longitude 60º 34’ O) 18. Île Half Moon, îles Shetland du Sud (Latitude 60º 36’ S; Longitude 59º 55’ O)

19. Baily Head, île Déception, îles Shetland du Sud (Latitude 62º 58’ S, Longitude 60º 30’ O) 20. Baie Telefon, île Déception, îles Shetland du Sud (Latitude 62º 55’ S, Longitude 60º 40’ O) 21. Cap Royds, île Ross (Latitude 77º 33’ 10,7 S, Longitude 166º 10’ 6,5 E) 22. Wordie House, île Winter, îles Argentine (Latitude 65º 15’ S, Longitude 64º 16’ O) 23. Île Stonington, baie Marguerite, péninsule Antarctique (Latitude 68º 11’ S, Longitude 67º 00’ O) 24. Île Horseshoe, péninsule Antarctique (Latitude 67º 49’ S, Longitude 67º 18’ O) 25. Île Detaille, péninsule Antarctique (Latitude 66º 52’ S, Longitude 66º 38’ O)

371 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

26. Île Torgersen, port Arthur, île Southwest Anvers (Latitude 64º 46’ S, Longitude 64º 05’ O) 27. Île Danco, canal Errera, péninsule Antarctique (Latitude 64º 43’ S, Longitude 62º 36’ O) 28. Seabee Hook, cap Hallett, Terre Northern Victoria, mer de Ross, site pour visiteurs A et site pour visiteurs B (Latitude 72º 19’ S, Longitude 170º 13’ E) 29. Pointe Damoy, île Wiencke, péninsule Antarctique (Latitude 64º 49’ S, Longitude 63º 31’ O)

372 Résolution 2 (2010)

Contribution de l’API à la connaissance hydrographique des eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique

Les représentants,

Considérant l’appel de la Commission hydrographique sur l’Antarctique (CHA) de l’Organisation hydrographique internationale (OHI) concernant l’amélioration des levés hydrographiques et de la cartographie dans la région antarctique,

Prenant note de l’augmentation de expéditions scienti ques dans l’océan Austral dans la zone du Traité sur l’Antarctique au titre de l’Année polaire internationale (API) 2007– 2008,

Prenant note également d’autres levés cartographiques de l’océan Austral dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

Considérant que les navires de leurs programmes antarctiques nationaux et autres programmes liés à l’API ont été invités à collecter, dans la mesure du possible, des données hydrographiques et bathymétriques lors de tous leurs voyages dans l’Antarctique,

Reconnaissant que l’accessibilité et la gestion des observations et des données obtenues pendant l’API sont fondamentales pour préserver l’héritage de l’API,

Compte tenu que, depuis l’adoption de la résolution 5 (2008), de nouvelles méthodes de transmission de l’information ont été élaborées,

Compte tenu également que la recommandation nº 4 de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique qui s’est tenue du 9 au 11 décembre 2009 à Wellington en Nouvelle-Zélande pour continuer de contribuer à l’information sur les levés hydrographiques et la cartographie,

373 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA recommandent à leurs gouvernements qu’ils :

1. appuient et encouragent les contacts et les relations entre les programmes antarctiques nationaux et les services hydrographiques nationaux; 2. veillent à ce que les données hydrographiques et bathymétriques collectées par les navires des programmes antarctiques nationaux et autres moyens liés dont ils disposent en Antarctique soient transmises par les programmes antarctiques nationaux aux services hydrographiques nationaux en utilisant à cette fin le formulaire de collecte et de présentation des données hydrographiques de l’OHI; 3. encouragent les programmes antarctiques nationaux à travailler avec leurs services hydrographiques nationaux pour aider la CHA à dresser un inventaire complet des données hydrographiques pour que ces données soient prises en considération dans la production de cartes nautiques internationales dans le cadre du programme cartographique international coordonné par le CHA; 4. favorisent les relations et la coopération entre leurs services hydrographiques nationaux et la CHA pour garantir l’héritage de l’API en matière hydrographique, pour contribuer à l’amélioration de la cartographie nautique et de la sécurité de la navigation dans les eaux de la zone du Traité sur l’Antarctique, ce qui, à son tour, aidera à renforcer la sauvegarde de la vie en mer, la protection de l’environnement en Antarctique et les activités scienti ques; 5. continuent de contribuer au rapportage des données hydrographiques et bathymétriques, en utilisant des instruments appropriés de leurs services ou of ces hydrographiques ainsi que le formulaire de collecte et d’organisation des données hydrographiques de l’OHI pour assurer la production des cartes nautiques antarctiques en temps voulu.

374 Résolution 3 (2010)

Liste de vérifi cation “A” révisée pour les inspections dans l’Antarctique

Les représentants,

Compte tenu de la résolution 5 (1995) intitulée “Listes de véri cation des inspections dans l’Antarctique”, qui propose plusieurs listes de véri cation a n de guider la programmation et la réalisation d’inspections en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique, y compris notamment la liste de véri cation “A” intitulée Stations antarctiques et installations subsidiaires,

Considérant l’utilisation à grande échelle des listes de véri cation depuis l’adoption de la résolution 5 (1995), qui a rendu possible l’évaluation de leur application dans la pratique,

Notant l’évolution du système du Traité sur l’Antarctique depuis l’adoption de la résolution 5 (1995), y compris notamment l’entrée en vigueur du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement et la création du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique et de son système électronique d’échange d’informations,

Réaf rmant que les listes de véri cation sont très utiles comme lignes directrices pour ceux qui programment et effectuent des inspections en vertu de l’article VII du Traité sur l’Antarctique ainsi que pour l’évaluation de l’application des dispositions du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement,

Notant que les listes de véri cation ne sont pas obligatoires et ne doivent pas servir de questionnaire,

Désireux de mettre à jour la liste de véri cation “A” pour simpli er la procédure d’inspection et la rendre plus ef cace, recommandent que :

375 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA les Parties consultatives adoptent la liste de véri cation “A” révisée, qui gure en pièce jointe, en remplacement de la liste de véri cation “A” originale contenue dans la résolution 5 (1995).

376 Résolution 3 (2010) Annexe

Liste de vérifi cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

La présente liste de véri cation pourrait également être utilisée pour se préparer à des inspections de camps et abris éloignés qui ne sont pas des installations subsidiaires d’une station et pour les orienter. Il se peut que quelques-uns des points qui gurent sur cette liste ne soient pas pertinents pour l’inspection de ces camps et abris. Dans la plani cation des inspections, la liste de véri cation devrait être examinée et adaptée à l’installation qui fera l’objet d’une inspection.

TABLE DES MATIÈRES

Section 1. Informations générales Section 2. Détails de l’inspection Section 3. Personnel de la station Section 4. Description de la station Section 5. Activités scienti ques Section 6. Tourisme et activités gouvernementales Section 7. Logistique et opérations A. Communications B. Transport C. Stockage/utilisation de combustible D. Production et gestion d’électricité E. Systèmes d’adduction d’eau Section 8. Gestion des substances nocives A. Produits chimiques dangereux B. Armes à feu et explosifs Section 9. Capacités médicales Section 10. Capacités d’intervention en cas d’urgence Section 11. Questions liées au protocole de madrid A. Évaluation d’impact sur l’environnement B. Conservation de la ore et de la faune C. Gestion des déchets D. Zones protégées Section 12. Autres questions A. Activités d’appui militaire B. Législation relative au traité sur l’antarctique

377 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 1 – Informations générales

1.1. Nom de la station visitée Sources hors site • Système électronique d’échange d’informations (SEEI) comme convenu par la résolution 6 (2001), Appendice 4. Disponible à l’adresse suivante : www.ats.aq, section “Échange d’informations”. • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

1.2. Pays exploitant la station Sources hors site • SEEI - Informations permanentes (Informations sur l’exploitation des stations) • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

1.3. Organismes ou ministères compétents Sources hors site • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview, s’il y a lieu

1.4. Emplacement Sources hors site • SEEI - Informations permanentes (Informations sur l’exploitation des stations) • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

1.5. Date de création Sources hors site • SEEI - Informations permanentes (Informations sur l’exploitation des stations) • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

Sources sur site • Interview, s’il y a lieu

378 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

1.6. Statut actuel et passé de la station (“toute l’année”, “saisonnière”, “temporairement fermée”, “fermée”, “n’existe plus-activités de nettoyage en cours”) Sources hors site • SEEI - Informations permanentes (Informations sur l’exploitation des stations) • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

Sources sur site • Interview, s’il y a lieu

1.7. Langue(s) d’exploitation de la station Sources sur site • Interview

1.8. Principales utilisations de la station Sources hors site • SEEI

Sources sur site • Interview

1.9. Plans pour l’utilisation future de la station Sources hors site • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview (Il sied de se rappeler que c’est le type d’information dont le personnel de la station n’a pas toujours une connaissance approfondie. C’est pourquoi elle doit être véri ée auprès de l’autorité nationale).

1.10. Coopération logistique internationale Sources hors site • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview

379 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 2 – Détails de l’inspection

2.1. Date Sources sur site • À fournir par l’équipe d’inspection

2.2. Époque de la visite Sources sur site • À fournir par l’équipe d’inspection

2.3. Durée de la visite Sources sur site • À fournir par l’équipe d’inspection

2.4. Dernière inspection (nation(s), date) Sources hors site • Site Internet du STA (On peut trouver une liste des inspections passées et leurs rapports, lorsqu’ils sont disponibles à l’adresse suivante : //www.ats.aq/e/ats_ governance_listinspections.htm)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents (des copies de rapports d’inspection antérieurs sont disponibles)

Section 3 – Personnel de la station

3.1. Nom de la personne chargée de la station Sources hors site • SEEI - Informations avant saison

Sources sur site • Interview

380 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

3.2. Nombre total des effectifs à la station au moment de l’inspection. Nombre moyen et maximum de personnes à la station Sources hors site • Site Internet du COMNAP (www.comnap.aq)

Sources sur site • Interview

3.3. Nombre de scienti ques à la station au moment de l’inspection. Nombre moyen et maximum de scienti ques à la station Sources sur site • Interview

3.4. Nombre de personnes passant l’hiver à la station, s’il y a lieu Sources sur site • Interview

3.5. Capacité nominale/optimale de la station Sources hors site • SEEI - Informations permanentes (Informations sur l’exploitation des stations)

Sources sur site • Interview

3.6. Formation générale, notamment à la gestion des combustibles, à la gestion des déchets, aux premiers secours, aux activités de recherche et de sauvetage, aux procédures d’évacuation médicale, à la lutte contre les incendies, etc. Sources sur site • Interview

3.7. La formation est axée sur les dispositions du Traité sur l’Antarctique et le Protocole relatif à la protection de l’environnement. Sources sur site • Interview

381 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 4 - Description physique de la station

• Le site Internet du programme national peut contenir des détails additionnels

4.1. Super cie de la station (super cie de l’empreinte de la station) Sources sur site • Interview

4.2. Nombre et type de bâtiments, y compris leur but Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

4.3. Age et état des bâtiments Sources sur site • Véri cation sur le terrain

4.4. Travaux de construction en cours ou récemment achevés Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

4.5. Carte(s) des bâtiments montrant la station, des services et d’autres grandes structures et installations Sources sur site • Interview + véri cation des documents

4.6. Description des principaux systèmes d’antennes Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

4.7. Description d’autres importants services – à terre ou souterrains - (électricité, eau, assainissement, etc.) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

382 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

4.8. Installations portuaires (jetée, site des engins de débarquement, ancrage) - Description et état Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

4.9. Routes (longueur, type de surface, état) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

4.10. Pistes aériennes. Statut (utilisées/pas utilisées), longueur, type de surface (neige, glace, gravier) et adéquation des trains d’atterrissage (roues, ski, les deux). Méthodes et fréquence d’entretien. Période d’exploitation Sources hors site • Manuel d’information de vol en Antarctique du COMNAP (AFIM).

Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain (les inspecteurs devraient véri er en observant sur place les informations fournies par l’AFIM a n de déterminer de degré de concordance et la nécessité de mettre éventuellement à jour ces informations).

4.11. Héliports (diamètre, surface et état) Sources hors site • Manuel d’information de vol en Antarctique du COMNAP (AFIM). Les manuels et les abonnements aux révisions de l’AFIM sont disponibles en s’adressant au Secrétariat du COMNAP.

Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain (les inspecteurs devraient véri er en observant sur place les informations fournies par l’AFIM a n de déterminer de degré de concordance et la nécessité de mettre éventuellement à jour ces informations).

4.12. Installations subsidiaires (camps, abris, dépôts, etc.). Statut (utilisées/pas utilisées), but, emplacement et accessibilité (par véhicule, par aéronef, à pied). Sources hors site • SEEI – Informations permanentes (Informations opérationnelles-Stations)

Sources sur site • Interview

383 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 5 – Activités scienti ques

5.1. Grands programmes scienti ques appuyés par la station durant la saison pendant laquelle l’inspection a lieu et l’hiver suivant, s’il y a lieu Sources hors site • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale. • SEEI – Rapport annuel (Informations scienti ques/plans à terme)

Sources sur site • Interview

5.2. Installations scienti ques permanentes spécialisées et autre important matériel scienti que à la station et aux installations subsidiaires Sources hors site • SEEI – Informations permanentes (bien que le SEEI contienne uniquement des informations sur les “stations/observatoires d’enregistrement automatique”) • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview

5.3. Nombre et nationalité des effectifs scienti ques d’autres programmes antarctiques nationaux Sources sur site • Interview

5.4. Noti cation préalable, utilisation et contrôle de radioisotopes Sources hors site • SEEI (L’échange d’informations sur l’utilisation de radioisotopes est requis par la RCTA VI-6, Tokyo 1970)

Sources sur site • Interview

384 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

Section 6 – Tourisme et activités non gouvernementales

6.1. Visites de la station par des touristes ou des expéditions non gouvernementales. Fréquence, méthode (navires de croisière, voiliers, aéronefs), nombre, disponibilité de données sur les visites (type d’information incluses) Sources hors site • SEEI – Les informations avant saison (expéditions non gouvernementales) comprennent des données sur les sites proposés des voyages) • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview + véri cation des documents

6.2. Procédures mises au point pour faciliter ou contrôler le tourisme et les activités non gouvernementales (autorisation préalable, durée maximale autorisée du séjour, restrictions aux calendriers, etc.) Sources sur site • Interview + véri cation des documents, s’il y a lieu

6.3. Problèmes d’exploitation causés pour la station par des visiteurs (par exemple, visites surprises, comportement, etc.) Sources sur site • Interview

6.4. Impact sur l’environnement des visiteurs à la station ou à proximité Sources sur site • Interview (il a été noté que les inspecteurs devraient contacter soit le responsable de l’environnement soit les scienti ques à la station pour obtenir une réponse adéquate à cette question).

6.5. Décrivez toute autre activité non gouvernementale exécutée à la station. Sources hors site • SEEI – Les informations avant saison (expéditions non gouvernementales) peuvent inclure des informations sur les activités non gouvernementales. Sources sur site • Interview

385 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 7 – Logistique et opérations

7.A. Communications 7.A.1. Moyens de communication. Types de liens (HF, VHF, Internet, satellite, autres) et méthodes de communication (connection vocale, télécopieur, messagerie électronique, Internet, visioconférence/télémédecine, etc.)

Sources hors site • SEEI – Informations permanentes (moyens de communication et fréquences) • AFIM et ATOM du COMNAP (Manuel des exploitants de télécommunications en Antarctique). La version à jour du Manuel ATOM peut être téléchargée de www. comnap.aq (Membres uniquement/mot de passe requis) • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview + véri cation des documents

7.B. Transport 7.B.1. Nombre et type de véhicules terrestres Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.B.2. Nombre et type de petites embarcations Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.B.3. Nombre et type d’aéronefs à voilure xe et à voilure tournante Sources hors site • SEEI – Informations avant saison (Aéronef/type d’aéronef, nombre programmé de vols, périodes de vols pu dates de départ projetées, routes et but) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.B.4. Nombre de mouvements aériens par an Sources hors site • SEEI – Informations avant saison (Aéronef/type d’aéronef, nombre programme de vols, périodes de vols pu dates de départ projetées, routes et but) • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

386 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

Sources sur site • Interview 7.B.5. Fréquence et méthodes de ravitaillement Sources hors site • Pour de plus amples renseignements, prière de contacter l’autorité nationale.

Sources sur site • Interview

7.C. Stockage et utilisation des combustibles 7.C.1. Plans d’urgence en matière de combustibles/Plans de gestion des combustibles. Disponibilité et format Sources hors site • SEEI – Informations permanentes (plans d’urgence)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 7.C.2. Types, quantité et utilisation de combustible (diesel, essence, kérosène, etc.) Sources sur site • Interview + véri cation des documents 7.C.3. Types, nombre et capacité des réservoirs de la station, y compris le type de système(s) de con nement disponibles Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.C.4. Surveillance des systèmes de pompage des combustibles et réservoirs (méthode) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain + véri cation des documents 7.C.5. Description générale des conduites de combustible Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain + véri cation des documents 7.C.6. Méthodes de transfert des combustibles en vrac

387 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 7.C.7. Méthodes of de vidange des conduites de combustible (gravité, air comprimé, etc.) Sources sur site • Interview 7.C.8. Dépôts de combustibles (par exemple, quantité, type de combustible, type de conteneurs, emplacement géographique et distance jusqu’à la station, et proximité avec les valeurs écologiques comme les systèmes d’eau douce et les concentrations de faune sauvage). Sources sur site • Interview 7.C.9. Responsabilité de la gestion des combustibles Sources sur site • Interview 7.C.10. Déversements d’hydrocarbures et autres déversements. Décrivez les déversements de plus de 200 litres (50 gallons) survenus ces cinq dernières années. Sources hors site • Système COMNAP de noti cation des accidents, incidents et accidents évités de justesse –(AINMR)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents

7.D. Production et gestion d’électricité 7.D.1. Électricité et sources de chaleur générées par les combustibles. Nombre, type et capacité des systèmes de productions Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.D.2. Consommation annuelle de combustible par les générateurs et les appareils de chauffage (litres, m3 ou tonnes) Sources sur site • Interview 7.D.3. Rendement du système de production. Charge moyenne (en KW) ou production (en kWh) de la station.

388 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

Sources sur site • Interview 7.D.4. Méthodes de conservation d’énergie (stratégies, procédures, équipement et/ou infrastructure pour conserver l’énergie à la station) Sources sur site • Interview + véri cation des documents 7.D.5. Sources d’énergie renouvelables (comme par exemple les turbines à vent, les cellules photovoltaïques et les systèmes d’eau chaude solaires), but et part d’énergie fournie Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.D.6. Filtrage et surveillance des émissions issues des générateurs et appareils de chauffage (paramètres mesurés, méthode, fréquence et disponibilité de données) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain + véri cation des documents

7.E. Système d’adduction d’eau 7.E.1. Disponibilité et qualité de l’alimentation en eau Sources sur site • Interview + véri cation des documents 7.E.2. Méthodes d’approvisionnement en eau et de stockage. Disponibilité et qualité des ressources en eau Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 7.E.3. Consommation d’eau par personne et par jour. Le cas échéant, faites la différence entre les types d’eau. Sources sur site • Interview 7.E.4. Méthodes de conservation de l’eau Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain (s’il y a lieu).

389 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

Section 8 – Gestion des substances nocives

8.A. Produits chimiques dangereux 8.A.1. Types et quantités de produits chimiques Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 8.A.2. Modalités de stockage et de surveillance Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain + véri cation des documents 8.A.3. Protection contre les fuites et les déversements Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

8.B. Armes à feu/explosifs 8.B.1. Nombre, type et but des armes à feu et des munitions Sources hors site • SEEI – Les informations avant saison (militaires) comprennent un volet sur les armements.

Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 8.B.2. Quantité, type et utilisation d’explosifs Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 8.B.3. Stockage d’explosifs et méthode d’élimination Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

Section 9 – Capacités médicales

9.1. Services médicaux (rayons X, matériel d’anesthésie, chirurgie, services dentaires, etc.) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

390 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

9.2. Personnel médical (généraliste, in rmière, agent paramédical, chirurgien, dentiste, autres spécialistes) et formation spéci que Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

9.3. Nombre de lits pour malades Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

Section 10 – Capacité d’intervention en cas d’urgence

10.1. Général - a) Moyens de recherche et de sauvetage (équipes de recherche et de sauvetage, véhicules, aéronefs, systèmes de positionnement), y compris les types de scénarios couverts et les exercices de recherche et de sauvetage (fréquence et données pertinentes) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain + véri cation des documents

10.2. Général -b) Accidents et incidents survenus l’année dernière qui se sont soldés par des décès d’hommes, de graves blessures, des dommages signi catifs aux installations de la station ou à l’environnement Sources sur site • Interview

10.3. Général -c) Méthode de noti cation des accidents, incidents ou accidents évités de justesse Sources hors site • Système COMNAP de noti cation des accidents, incidents et accidents évités de justesse (AINMR)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents

10.4. Médical - a) Capacité d’intervention mobile en cas d’urgence médicale Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

391 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

10.5. Médical - b) Plan d’évacuation en cas d’urgence médicale Sources sur site • Interview + véri cation des documents, s’il y a lieu

10.6. Incendies - a) Plan d’urgence en cas d’incendie. Dernière mise à jour Sources sur site • Interview + véri cation des documents, s’il y lieu

10.7. Incendies - b) Matériel de lutte contre les incendies Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

10.8. Incendies - c) Formation du personnel à la lutte contre les incendies Sources sur site • Interview

10.9. Incendies - d) Exercices de lutte contre les incendies (fréquence, personnel concerné, scénarios couverts et données pertinentes disponibles) Sources sur site • Interview + véri cation des documents

10.10. Pollution (déversements d’hydrocarbures et de produits chimiques)- a) Évaluation des risques de déversements Sources sur site • Interview

10.11. Pollution (déversements d’hydrocarbures et de produits chimiques)- c) Formation du personnel à la lutte contre les déversements Sources sur site • Interview

10.12. Pollution (déversements d’hydrocarbures et de produits chimiques)- d) Exercices d’intervention en cas de déversements (fréquence, personnel concerné, scénarios couverts et données pertinentes disponibles) Sources sur site • Interview + véri cation des documents

392 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

10.13. Pollution (déversements d’hydrocarbures et de produits chimiques) - e) Capacité d’intervention mobile en cas de déversement (enceintes, substances adsorbantes, pompes, centrifuge, autre) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

Section 11 – Questions liées au protocole de madrid

11. A. Évaluation d’impact sur l’environnemnent (eie) 11.A.1. Degré de sensibilisation du personnel de gestion de la station à l’obligation de faire une EIE pour toutes les nouvelles activités Sources sur site • Interview 11.A.2. Disponibilité de données/copies d’EIE pour les activités réalisées dans et par la station Sources hors site • Site Internet du STA (à noter que seuls les dossiers des EGIE et EPIE y sont disponibles)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.A.3. Surveillance environnementale d’indicateurs d’impacts possibles sur l’environnement de la station ou d’activités associées (paramètres mesurés, méthode, fréquence et disponibilité de données) Sources hors site • SEEI – Rapport annuel (Informations sur l’environnement-rapport sur les activités de surveillance)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents

11.B. Conservation de la ore et de la faune 11.B.1. Méthode pour sensibiliser le personnel de la station aux règles régissant la conservation de la faune et de la ore de l’Antarctique Sources sur site • Interview

393 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

11.B.2. Sites de faune et ore sauvages à proximité de la station Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.B.3. Activités réalisées durant l’année écoulée dans la station ou par son intermédiaire, qui exigent l’obtention de permis pour la prise ou l’interférence nuisible. Détails des dommages ou préjudices causés à la ore et à la faune. Disponibilité de permis à la station

Sources hors site • SEEI- Rapport annuel (informations sur les permis)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.B.4. Espèces non indigènes : a) Mesures prises pour réduire au minimum les introductions d’espèces non indigènes (programmes de sensibilisation, procédures opérationnelles, programmes de suivi/surveillance), y compris les données pertinentes; b) Y-a-t-il des espèces non indigènes présentes dans la zone?; c) Dans l’af rmative, l’introduction a-t-elle été gérée conformément à un permis?; d) S’agissant des introductions non intentionnelles, que sait-on de leur source et de leur statut et quelles mesures ont été ou seront prises en conséquence? Sources hors site • SEEI – Rapport annuel (informations sur les permis)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents + véri cation sur le terrain 11.B.5. Problèmes avec le personnel de la station ou les visiteurs qui ne respectent pas les dispositions de l’annexe II Sources sur site • Interview 11.B.6. Lignes directrices locales pour contrôler les activités humaines proches des concentrations de faune sauvage, y compris l’utilisation d’aéronefs, l’exploitation de véhicules et les randonnées pédestres notamment Sources sur site • Interview + véri cation des documents

394 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

11.C. Gestion des déchets 11.C.1. Disponibilité d’un plan de gestion des déchets pour la séparation, la réduction, la collecte, le stockage et l’évacuation des déchets. Suf sance et application des dispositions de l’annexe III Sources hors site • SEEI – Rapport annuel (Informations sur l’environnement – Plans de gestion des déchets)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.C.2. Responsabilité de la gestion des déchets à la station Sources sur site • Interview 11.C.3. Disponibilité de rapports sur la production de déchets, y compris le type d’information Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.C.4. Système(s) de classi cation des eaux à la station Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.5. Méthode pour sensibiliser le personnel de la station aux dispositions régissant la gestion des déchets, y compris la formation et la nécessité de réduire au minimum l’impact des déchets sur l’environnement Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.6. Méthodes de traitement et d’évacuation des déchets à la station et aux camps/abris/ dépôts subsidiaires, y compris l’utilisation de décharges ou puits de glace Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.7. Méthodes pour stocker les déchets dangereux en attendant qu’ils soient enlevés de la station Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

395 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

11.C.8. Dispositifs de gestion des déchets solides (incinérateurs, conteneurs, transport, etc) Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.9. Recours à l’incinération; évacuation des cendres; contrôle et surveillance des émissions Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.C.10. Traitement et évacuation des eaux usées et des déchets liquides domestiques; surveillance des ef uents (paramètres mesurés, méthode, fréquence et disponibilité de données) Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.C.11. Méthodes de recyclage des déchets Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.12. Mesures prises pour empêcher que les déchets qui doivent être enlevés de la zone ne soient dispersés par le vent ou ne deviennent la proie de prédateurs Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 11.C.13. Inventaire d’installations subsidiaires du passé (camps ou abris abandonnés, vieux dépôts de carburant, etc.), y compris les informations noti ées et la mise à jour la plus récente Sources hors site • Le SEEI (informations permanentes) peut contenir des données sur des abris qui ne sont pas utilisés

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.C.14. Nettoyage des effets d’activités passées et plans futurs, s’il y a lieu. Sources sur site • Interview

396 Liste de véri cation “A” Stations antarctiques et installations subsidiaires

11.C.15. Problèmes avec le personnel de la station, les activités/infrastructures de la station ou les visiteurs pour ce qui est des dispositions régissant les déchets. Mesures prises pour les résoudre (s’il y a lieu) Sources sur site • Interview

11.D. Gestion des zones protégées (zspa, zgsa et smh) 11.D.1. Méthodes pour sensibiliser le personnel de la station aux dispositions concernant les ZSPA, les ZGSA et les sites et monuments historiques. Sources sur site • Interview 11.D.2. ZSPA, ZGSA et sites et monuments historiques dans le voisinage de la station ou la contenant (type, nom, numéro du site) Sources hors site • On peut trouver sur le site Internet du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique, dans la section “Protection de l’environnement”, une base de données mise à jour sur les zones (http://www.ats.aq/e/ep_protected.htm)

Sources sur site • Interview 11.D.3. Plans de gestion et cartes pertinents des zones protégées se trouvant à la station Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.D.4. Entrée au cours des douze derniers mois de personnel de la station dans les ZSPA; délivrance de permis et raisons de leur délivrance. Sources hors site • SEEI – Rapport annuel (informations sur les permis)

Sources sur site • Interview + véri cation des documents 11.D.5. Problèmes avec le personnel de la station ou les visiteurs qui ne respectent pas les dispositions régissant les zones protégées Sources sur site • Interview

397 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

11.D.6. Délimitation de la ou des zones protégées dans les environs de la station ou la contenant Sources sur site • Véri cation sur le terrain 11.D.7. Surveillance ou gestion des zones protégées Sources sur site • Interview 11.D.8. Mesures additionnelles qui devraient être prises pour protéger les zones Sources sur site • Interview

Section 12 – Autres questions

12.A. Activités d’appui militaire 12.A.1. Décrivez l’appui militaire à la station Sources hors site • SEEI – Les informations avant saison (militaires) comprennent un point sur le matériel militaire

Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain 12.A.2. Détails du matériel militaire se trouvant à la station Sources sur site • Interview + véri cation sur le terrain

12.B. Législation relative au traité sur l’antarctique 12.B.1. Disponibilité à la station de documents relatifs au Traité sur l’Antarctique Sources sur site • Interview + véri cation des documents

398 Résolution 4 (2010)

Rapport du SCAR « Changement climatique en Antarctique et environnement »

Les représentants,

Reconnaissant que la région antarctique offre un environnement unique en son genre pour l’étude des changements climatiques,

Rappelant la Déclaration ministérielle de Washington sur le cinquantième anniversaire de la signature du Traité sur l’Antarctique dans laquelle les Ministres de toutes les Parties consultatives au triaté sur l’Antarctique ont fait part de leurs préoccupations au sujet des effets des changements environnementaux dans le monde, en particulier le changement climatique, pour l’environnement en Antarctique et les écosystèmes dépendants et associés et con rmé leur intention d’oeuvrer ensemble pour mieux comprendre les changements du climat de la planète et de chercher des moyens de combattre les effets des changements climatiques et environnementaux sur l’environnement en Antarctique et les écosystèmes dépendants et associés,

Accueillant avec satisfaction le rapport intitulé ‘Antarctic Climate Change and the Environment’ (ACCE) qu’a établi le Comité scienti que pour la recherche en Antarctique et qui constitue un premier pas vers l’établissement d’une évaluation détaillée des informations scienti ques sur l’évolution du climat dans la région antarctique,

Préoccupés par les conclusions du rapport ACCE selon lesquelles les changements climatiques ont déjà des effets dans la région antarctique, recommandent à leurs gouvernements :

1. de transmettre des copies du rapport ACCE du SCAR à leurs services et organismes participant aux négociations sur les changements climatiques;

399 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA

2. d’encourager la diffusion des conclusions du rapport ACCE du SCAR et des recherches en cours sur les changements climatiques dans l’Antarctique au public en général et aux médias; 3. de transmettre des copies du rapport ACCE du SCAR à leurs organismes nationaux de recherche et de science en Antarctique et les encouragent à prendre pleinement en compte les conclusions et recommandations de ce rapport; et 4. d’accueillir avec satisfaction les mises à jour régulièress du SCAR sur les changements climatiques en Antarctique et leurs conséquences.

400 Résolution 5 (2010)

Coordination entre les Parties au Traité sur l’Antarctique sur les propositions antarctiques en cours d’examen à l’OMI

Les représentants,

Notant les mesures prises par les Parties au Traité sur l’Antarctique pour promouvoir la sauvegarde de la vie en mer et la protection de l’environnement dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

Reconnaissant le rôle joué par l’Organisation maritime internationale (“OMI”) en matière de sécurité et de sûreté maritimes ainsi que de prévention de la pollution par les navires dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

Rappelant la coopération dans le passé entre l’OMI et la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA), y compris les requêtes adressées par la RCTA à l’OMI pour que celle-ci prenne des mesures relatives aux questions maritimes antarctiques,

Soulignant l’utilité de la participation de l’OMI à la RCTA et rappelant les invitations régulièrement adressées par la RCTA à l’OMI pour qu’elle participe en qualité d’expert,

Se félicitant de l’adoption par l’OMI des Directives pour les navires exploités dans les eaux polaires et des travaux entrepris à l’OMI pour élaborer un code de navigation polaire obligatoire et soulignant la contribution précieuse que les Parties peuvent apporter à son élaboration et à sa prompte conclusion,

Se félicitant de l’adoption par l’OMI, à la demande répétée de la RCTA, d’une proposition portant interdiction aux navires d’utiliser et de transporter des huiles lourdes dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

Notant le désir des Parties de veiller à ce que les mesures réglementaires portant sur la navigation dans la zone du Traité sur l’Antarctique soient conformes aux

401 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA objectives du Traité sur l’Antarctique et de son Protocole relatif à la protection de l’environnement, et à prendre en compte la réalisation des activités menées dans l’Antarctique, notamment celles des programmes antarctiques nationaux, à la lumière des conditions spéciales de l’environnement en Antarctique,

Soulignant en outre l’importance pour les représentants à la RCTA de travailler en étroite collaboration avec leurs représentants nationaux à l’OMI sur les questions relatives à la zone du Traité sur l’Antarctique,

Notant qu’il est souhaitable que soient examinées en temps opportun à l’OMI les propositions relatives à la zone du Traité sur l’Antarctique, recommandent que : lorsqu’une Partie ou un groupe de Parties fait à la RCTA une proposition qui a pour résultat le renvoi par la RCTA à l’OMI de questions présentant un intérêt pour la zone du Traité sur l’Antarctique, la Partie ou le groupe de Parties :

1. fasse rapport à la RCTA sur la date prévue d’examen de la question soumise par la RCTA, y compris le calendrier des réunions et processus de l’OMI; 2. fasse rapport à la RCTA sur l’état d’avancement de la question soumise par la RCTA à l’OMI, y compris les points clés ou les changements auxquels peuvent donner lieu les délibérations de l’OMI; 3. fasse rapport, s’il y a lieu, pendant la période d’intersessions, aux Parties par le truchement du Secrétariat ou d’un autre mécanisme approprié (par exemple un forum de discussion électronique), après les réunions de l’OMI où est examinée la question soumise par la RCTA; et 4. informe la RCTA des mesures additionnelles qui pourraient être envisagéespour promouvoir davantage les objectifs de la RCTA.

402 Résolution 6 (2010)

Amélioration de la coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique

Les représentants,

Conscients de l’accroissement du tra c de navires, notamment ceux transportant des passagers, dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

Préoccupés par le risque d’accident pouvant impliquer de tels navires ainsi que par les atteintes aux personnes et à l’environnement qui peuvent en résulter,

Rappelant les travaux de l’Organisation maritime internationale (OMI) dans le domaine de la sécurité et du sauvetage maritimes,

Rappelant les principaux résultats et recommandations des ateliers I et II du COMNAP sur les opérations de recherche et de secours dans l’Antarctique (Valparaiso, 2008 et Buenos Aires, 2009),

Rappelant les travaux de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime (Wellington, 2009),

Rappelant la mesure 4 (2004) et la résolution 6 (2008),

Reconnaissant la valeur et l’importance des systèmes et des procédures de recherche et de sauvetage mis en place sous les auspices de l’OMI, en particulier le réseau régional de recherche et de secours en mer et les centres de coordination des secours en mer correspondants,

Notant que ces centres possèdent des dispositifs permettant de préserver la con dentialité des informations qui leur sont transmises par les navires ;

Désireux d’améliorer la coordination de la recherche et du sauvetage en mer dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

403 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA recommandent que : les Parties reconnaissent l’importance d’assurer l’ef cacité de la recherche et du sauvetage en :

1. af chant sur le site Internet du secrétariat du Traité sur l’Antarctique (le “Secrétariat”), en utilisant à cette n les moyens techniques les plus appropriés (comme par exemple le système électronique d’échange d’informations – SEEI), des informations régulières et à jour sur les opérations de recherche et de secours et sur les installations des stations côtières ainsi que sur les moyens aériens et terrestres disponibles dans la zone du Traité sur l’Antarctique ; 2. mettant à disposition du Secrétariat (par exemple au moyen SEEI), à l’avance, les calendriers des navires de programmes antarctiques nationaux et des opérateurs de tourisme en les rendant, de ce fait, disponibles au Centre régional de coordination des secours maritimes compétent ; 3. encourageant les programmes antarctiques nationaux et les opérateurs de navires de tourisme qui ne participent pas aux systèmes de suivi des navires du COMNAP et de l’IAATO à noti er régulièrement au Centre régional de coordination des secours maritimes compétent la position de leurs navires.

404 Résolution 7 (2010)

Renforcement du contrôle par l’État du port des navires à passagers appelés à se rendre dans la zone du Traité sur l’Antarctique

Rappelant la résolution 8 (2009) intitulée Code de navigation obligatoire pour les navires exploités dans les eaux antarctiques,

Se félicitant du lancement, en février 2010, des travaux de l’Organisation maritime internationale sur l’élaboration d’un Code international obligatoire de sécurité des navires exploités dans les eaux polaires (code polaire),

Reconnaissant les obligations de l’État du pavillon décrites dans l’article 94 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer qui comprennent, entre autres, l’adoption par l’État à l’égard des navires battant son pavillon des mesures nécessaires pour assurer la sécurité en mer,

Notant les articles 218 et 219 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer intitulés respectivement Pouvoirs de l’État du port et Mesures de contrôle de la navigabilité visant à éviter la pollution,

Rappelant les dispositions de la Convention internationale de 1974 sur la sauvegarde de la vie en mer (SOLAS), de la Convention internationale de 1973 pour la prévention de la pollution par les navires telle que modi ée par le Protocole de 1978 y relatif (MARPOL), de la Convention internationale de 1978 sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (STCW) et du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement,

Conscients qu’un grand nombre des navires à passagers exploités dans la zone du Traité sur l’Antarctique ne battent pas le pavillon d’Etats Parties au Traité sur l’Antarctique ou à son Protocole relatif à la protection de l’environnement,

Préoccupés par de récents incidents ayant impliqués des navires à passagers dans la zone du Traité sur l’Antarctique,

405 Rapport nal de la XXXIIIe RCTA recommandent aux Parties : qu’elles appliquent de manière proactive, par l’intermédiaire de leurs autorités maritimes nationales, le régime en vigueur du contrôle par l’État du port aux navires à passagers qui se rendent dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

406

1. Amb. Ingo Winkelmann (Allemagne) 13. M Evan Bloom (Etats-Unis) 2. Amb. Ora Meres-Wuori (Finlande) 14. M Leonardo Alonso (Uruguay) 3. Dr Valerii Lytvynov (Ukraine) 15. M Serge Segura (France) 4. M Yo Osumi (Japon) 16. Amb. Jorge Berguño (Chili) 5. M Vassily Titushkin (Fédération de Russie) 17. M Chris vanden Bilcke (Belgique) 6. M Key Cheol Lee (Corée (ROK)) 18. M Jian Zhou (Chine) 7. Mlle Penny Richards (Australie) 19. M Trevor Hughes (Nouvelle-Zélande) 8. Dr Manfred Reinke (STA) 20. M Karsten Klepsvik (Norvège) 9. Amb. Helena Ödmark (Suède) 21. M Vincent van Zeijst (Pays-Bas) 10. M Henry Valentine (Afrique du Sud) 22. Mlle Patrizia Vigni (Italie) 11. Mr Albert Lluberas (HCS) 23. Min. Fábio Vaz Pitaluga (Brésil) 12. M Ariel Mansi (Argentine) 24. M Luis Sandiga Cabrera (Pérou)

VOLUME 2

DEUXIÈME PARTIE

Mesures, Décisions et Résolutions (Suite)

4. Plans de gestion

Mesure 1 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 101

TAYLOR ROOKERY, TERRE MAC.ROBERTSON

Introduction Taylor Rookery est une colonie de manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) située du côté est du glacier Taylor, Terre Mac.Robertson (67°27'S; 60°53'E, carte A). Le site a été à l’origine désigné, sur proposition de l’Australie, zone spécialement protégée no 1, par la recommandation IV-I (1966). Conformément à la résolution XX-5 (1996), il a été rebaptisé et renuméroté zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 101.Un plan de gestion pour la zone a été adopté en vertu de la recommandation XVII-2 (1992) et révisé en vertu de la mesure 2 (2005). Taylor Rookery a été désigné comme une ZSPA pour protéger la colonie la plus grande que l’on connaisse de manchots empereurs se trouvant entièrement à terre.

1. Description des valeurs à protéger

Des quelque 40 et plus colonies de manchots empereurs qui se trouvent dans l’Antarctique, trois seulement sont terrestres alors que les autres sont installées sur la banquise. Pendant maintes années, les seules colonies terrestres connues se trouvaient sur l’île Empereur, îles Dion, péninsule Antarctique (67°52' S, 68°42' O) et sur le glacier Taylor. Du fait de caractéristique inhabituelle, les deux colonies ont été désignées en 1966 zones spécialement protégées. Une troisième colonie terrestre a été découverte en 1999 dans la baie Amundsen, Antarctique de l’Est.

La colonie de manchots empereurs au glacier Taylor a été découverte en octobre 1954. C’est la colonie terrestre la plus grande que l’on connaisse (Carte B) et, comme telle, elle revêt une importance scientifique exceptionnelle. Le programme antarctique australien assure depuis 1957 le suivi de la population de cette colonie, se livrant notamment depuis 1988 à des recensements photographiques qui ont abouti à des décomptes très précis. Le nombre des adultes a oscillé entre 2 462 en 1989 et 3 307 en 1990 pour s’inscrire en moyenne à quelque 3 000 sur 15 ans entre 1988 et 2002. Des données de long terme similaires ne sont disponibles que pour un seul autre site, la colonie proche de Dumont d’Urville (archipel de Pointe-Géologie, ZSPA no 120, 66º40’S, 140º01’E) et un certain nombre de colonies dans la région de la mer de Ross. Dans ce dernier cas cependant, les données ne sont pas continues. Un nombre limité de visites seulement sont effectuées chaque année au glacier Taylor et la colonie est idéale pour le travail de recensement, entourée qu’elle est de petites collines rocheuses qui permettent d’observer les manchots sans devoir entrer dans l’aire de reproduction. C’est la raison pour laquelle les perturbations de la colonie, en particulier depuis 1988, ont été très faibles et que l’on peut exclure l’interférence humaine directe comme un facteur potentiel d’impact sur la santé de cette population. 2. Buts et objectifs Le plan de gestion de Taylor Rookery vise à : • éviter la dégradation des valeurs de la zone ou les risques substantiels que celles-ci pourraient courir, en empêchant toute perturbation humaine inutile; • permettre de mener des recherches sur l'écosystème et l'environnement physique de la zone, notamment l'avifaune, pour autant que ces recherches soient indispensables et ne puissent être menées ailleurs; • minimiser les risques d'introduction d'agents pathogènes susceptibles de provoquer des maladies parmi les populations aviaires dans la zone; 1 Rapport Final de la RCTA XXXIII • minimiser les risques d'introduction de plantes, d'animaux ou de microbes dans la zone; • permettre la collecte à intervalles réguliers et d’une manière durable des données sur l'évolution démographique de la colonie de manchots empereurs; et • permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :

• des visites seront organisées selon que de besoin (de préférence au moins une fois tous les cinq ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquelles elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates; • le plan de gestion sera réexaminé au moins tous les 5 ans et mis à jour en conséquence.

4. Durée de la désignation La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes Carte A - Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 101 : Taylor Rookery, côte Mawson, Terre Mac.Robertson, Antarctique de l’Est. L'encart indique l'emplacement par rapport au continent antarctique.

Carte B - Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 101 : Taylor Rookery. Topographie et colonie de manchots empereurs. Carte C - Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 101 : Taylor Rookery. Approche des véhicules et des hélicoptères et site d’atterrissage.

Toutes les spécifications : datum horizontal : WGS84; datum vertical : niveau moyen de la mer

6. Description de la zone 6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et particularités du milieu naturel Taylor Rookery englobe la totalité de l'exposition rocheuse la plus septentrionale sur le versant oriental du glacier Taylor, terre Mac.Robertson (67°27'S; 60°53'E). Aucune borne ne délimite la zone. La colonie est située sur un affleurement rocheux de faible altitude dans le coin sud-ouest d'une baie formée par le glacier Taylor à l'ouest, la calotte glaciaire au sud et les îles de l'archipel Colbeck à l'est. La zone est entourée de glace de mer au nord et à l'est. Elle se trouve à quelque 90 km ouest de la station Mawson. Il y a un terrain libre de glace à côté du glacier sur la limite occidentale et, au sud, la roche s'élève de manière abrupte pour rejoindre la glace du plateau. La roche elle-même forme un fer à cheval autour de la zone plane située au centre qui abrite des moraines et des roches exposées. Cette zone est couverte de neige en hiver et occupée par des manchots empereurs. Deux petits lacs d’eau de fonte se forment à la fin du printemps tandis qu’un petit cours d'eau s'écoule vers le nord-est. Les côtés du fer à cheval sont constitués de crêtes rocheuses arrondies, dénudées et adoucies par les glaces. Ailleurs, le terrain est accidenté et criblé de craquelures et de fissures. La hauteur moyenne des crêtes est d'environ 30 m. La zone abrite également une plage surélevée semblable à plusieurs autres jalonnant la côte de la terre Mac.Robertson. La plage est constituée de pierre, de cailloux et de galets charriés localement dont la taille varie de 1 cm à 1 m. Elle suit ensuite une inclinaison ascendante à partir du littoral et rejoint une plate-forme clairement marquée, de plusieurs mètres de large, et située à une altitude de 3 à 6 m par rapport au niveau de

2 ZSPA 101 - Taylor Rookery la mer. La zone se définit facilement par ses particularités naturelles.

Climat Il existe peu de données météorologiques concernant la zone. Les conditions sont probablement semblables à celles qui règnent à la station Mawson, à environ 90 km à l’est, où les températures mensuelles moyennes oscillent entre +0,1 °C en janvier et -18,8 °C en août, avec des températures extrêmes allant de +10,6 °C à - 36,0 °C. La vitesse moyenne des vents, sur l'année, est de 10,9 m/s avec de fréquentes périodes prolongées de vents catabatiques de secteur sud-est en provenance de la calotte glaciaire dont la vitesse moyenne est supérieure à 25 m/s avec des rafales pouvant dépasser 50 m/s. Les sections locales de la côte sont exposées de manière variable aux vents violents et il est possible que la vitesse moyenne des vents puisse être légèrement inférieure à Taylor Rookery. Parmi les autres caractéristiques du climat, citons la forte nébulosité sur l'ensemble de l'année, une humidité très faible à l'instar des précipitations et de fréquentes périodes de vents violents, de chasse-neige et de faible visibilité liée au passage de systèmes de basse pression.

Analyse des domaines environnementaux D’après l’analyse des domaines environnementaux de l’Antarctique (Résolution 3(2008)), Taylor Rookery est située dans la domaine de l’environnement D Géologie côtière de l’Antarctique.

Géologie et sols Les rochers à Taylor Rookery sont de type métamorphique et probablement issus d'anciennes roches sédimentaires métamorphiques. Ils sont répertoriés sous la catégorie grenat-biotite-quartz-feldspath, gneiss, granite et migmatite. Les rochers métamorphiques sont pénétrés par de la charnockite qui a permis une datation isotopique de 100 millions d'années, soit l’âge minimum des roches métamorphiques. De nombreuses zones de cisaillement recoupent la roche métamorphique striée et il existe des traces évidentes d'une ancienne surface d'érosion à environ 60 m d'altitude.

Végétation La flore de Taylor Rookery se compose d'au moins 10 espèces de lichens (tableau 1) et d’un nombre indéterminé d'algues terrestres et dulçaquicoles. Aucune mousse n'a été observée dans la zone. Il y a dans la région 26 espèces de lichens et 3 espèces de mousse, dont 20 se trouvent sur la crête Chapman toute proche et 16 à cap Bruce sur le flanc occidental du glacier Taylor. Les types de roches ne sont pas propices à la colonisation par les lichens. La plupart des lichens observés à Taylor Rookery poussent sur les effleurements situés à plus haute altitude, à l'extrémité méridionale, où l'action du climat est moindre.

LICHENS Pseudephebe minuscula Lecidea phillipsiana Buellia frigida Physcia caesia Caloplaca citrina Xanthoria elegans Candelariella flava Xanthoria mawsonii Rhizoplaca melanophthalma Lecanora expectans

Tableau 1. Plantes répertoriées à la Taylor Rookery

Oiseaux

Manchots empereurs

Le site de reproduction des manchots empereurs est constitué d'un amphithéâtre formé par la langue du glacier Taylor à l'ouest et des collines rocheuses à l'est. Les manchots se reproduisent principalement dans une dépression de roches et de galets en forme de soucoupe au sud du promontoire et, dans une moindre 3 Rapport Final de la RCTA XXXIII mesure, à la surface d'un lac d'eau de fonte gelé situé du côté nord. La surface aux deux endroits est plane et, la majeure partie de la saison, couverte de neige. Les premières éclosions ont été observées à la mi-juillet, ce qui signifie que la ponte débute à la mi-mai. Les juvénaux quittent l'endroit entre la mi-décembre et la mi-janvier, choisissant en général leur départ le jour où le climat est le plus clément et où les vents catabatiques ont cessé de souffler. Les adultes et leurs progénitures prennent la direction nord nord-est pour gagner un polynia à quelque 62 km de la colonie. Le bord de glace se réduit à approximativement 25 km à la mi-janvier. Le polynia semble être un élément permanent de la côte Mawson. La population adulte semble être restée relativement stable au cours de la période de recensement. Le nombre d'oiseaux adultes répertoriés allait de 2 462 en 1989 à 3 307 en 1990, représentant une moyenne de 3 019, soit une augmentation de 267 sur une période de 15 ans entre 1988 et 2000 avec une très légère tendance à la baisse. En 2001 et 2002, le nombre d'oiseaux en phase d'incubation semble s'être stabilisé (figure 1). La population adulte semble être restée relativement stable au cours de la période de recensement. Le nombre d'oiseaux adultes répertoriés allait de 2 462 en 1989 à 3 307 en 1990, représentant une moyenne de 3 019, soit une augmentation de 267 sur une période de 15 ans entre 1988 et 2002. Les données obtenues de recensements plus récents seront analysées et publiées durant la période que couvre ce plan de gestion

Figure 1. Nombre de manchots empereurs adultes présents dans la colonie pendant l’hiver glacier Taylor (1988-2002). L'axe des ordonnées indique le nombre d’oiseaux. L'axe des abscisses indique le décompte annuel des oiseaux.

Labbes On aperçoit souvent des labbes à proximité de la colonie de manchots. On ne sait pas si ces oiseaux se reproduisent en cet endroit. ii) Accès à la zone L’accès à la zone est couvert par la section 7 ii) du présent plan de gestion. iii) Emplacement des structures à l’intérieur de la zone ou adjacentes à elle Il n’y a pas de structures à l’intérieur de la zone. Un abri à quatre couchettes est situé dans l’archipel Colbeck, à environ cinq kilomètres au nord-est de la zone (Carte B). La station Mawson (67°36' S, 62°53' E) se trouve à environ 90 km à l’est.

4 ZSPA 101 - Taylor Rookery iv) Emplacement d’autres zones protégées dans le voisinage La ZSPA no 102, îles Rookery, Terre Mac.Robertson (67°36'36.7" S et 62°32'06.7" E) est située à environ 80 km à l’est de Taylor Rookery. v) Aires spéciales à l’intérieur de la zone Il n’y a pas d’aires spéciales à l’intérieur de la zone.

7. Critères de délivrance des permis i) Critères généraux

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions qui régissent la délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes : • un permis sera délivré uniquement pour des raisons scientifiques indispensables qu'il n’est pas possible de justifier ailleurs, notamment pour l'étude scientifique de l'avifaune et de l'écosystème de la zone, ou à des fins de gestion essentielles conformes aux objectifs du plan comme l’inspection, le gestion ou l’examen; • les actions autorisées ne mettront pas en péril les valeurs de la zone; • les actions autorisées seront conformes au plan de gestion; • le permis ou une copie certifiée conforme sera emmenée dans la zone; • un rapport de visite sera remis à l'autorité nommée dans le permis. • tout permis sera délivré pour une durée donnée; • l’autorité nationale compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures entreprises, qui ne sont pas incluses dans le permis délivré. ii) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

L’accès à la zone peut se faire par véhicule sur la glace de mer, ce qui n’est en général possible que durant la période allant du 1er mai au 25 décembre, ou par aéronef. L'accès à la zone par véhicule se fera, dans la mesure du possible, à partir de la glace de mer vers l'est de l'archipel Colbeck afin de ne pas traverser les voies qu'empruntent les manchots pour passer de la colonie à la mer (carte B).

L’accès à la zone en véhicule est interdit. Les véhicules utilisés pour les opérations de transport à la zone doivent être laissés à l'extérieur de la zone, à l'est, et l’accès à la zone doit se faire à pied. La voie d’approche réservée aux véhicules est indiquée sur la carte C. Les conditions suivantes s’appliquent à l’utilisation des aéronefs :

• il faut en tout temps éviter que les aéronefs perturbent la colonie; • les survols de la colonie sont interdits sauf lorsqu’ils sont indispensables pour des raisons scientifiques ou de gestion. Ces survols doivent avoir lieu à une altitude de 930 m au moins pour les hélicoptères monomoteurs et les aéronefs à voilure fixe et de 1 500 m pour les hélicoptères bimoteurs; • les aéronefs à voilure fixe ne sont pas autorisés à atterrir à l’intérieur de la zone; • les aéronefs à voilure fixe utilisés pour s’approcher de la zone ne peuvent pas atterrir ou décoller dans un rayon de 930 m de la colonie ou voler dans un rayon de 750 m de celle-ci;

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII • les hélicoptères approcheront de la zone de l’est au-dessus de la glace de mer et, de préférence, lorsque l’état de la glace de mer le permet, atterriront en dehors de la zone, l’accès à la zone s’effectuant à pied (Carte C); • lorsqu’ils atterrissent en dehors de la zone, les hélicoptères monomoteurs ne devront pas atterrir ou décoller dans un rayon de 930 m ou voler dans un rayon de 750 m de la colonie tandis que les hélicoptères bimoteurs ne devront pas atterrir, décoller ou voler dans un rayon de 1 500 m de la colonie; • si l’atterrissage à l’intérieur de la zone est indispensable à cause de l’état inadéquat de la glace de mer, seuls les hélicoptères monomoteurs peuvent atterrir dans le nord-est de la zone au point marqué "H" sur la carte C, où un promontoire au sud masque la vue et amoindrit le bruit de la colonie; • les hélicoptères monomoteurs qui se préparent à atterrir dans la zone devront voler le plus bas possible sans danger au-dessus de la glace de mer pour ne pas perturber la colonie; et • le ravitaillement des aéronefs n’est pas autorisé à l’intérieur de la zone.

Il n'existe aucun tracé pour piétons dans la zone. A moins que le permis ne l’autorise, les piétons doivent rester à bonne distance de l’aire de la colonie et céder le passage aux manchots qui partent et arrivent. Les piétons qui se déplacent dans la zone et autour d’elle devront éviter dans la mesure du possible de traverser les voies d’accès des oiseaux ou traverser rapidement sans entraver la circulation des manchots. iii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l'endroit Les manchots sont particulièrement sensibles aux perturbations pendant les périodes suivantes :

• de la mi-mai à la mi-juillet, lorsqu'ils couvent leurs œufs; et • de la mi-juillet à la mi-septembre, lorsque les adultes couvent leur progéniture. Étant donné que des manchots peuvent se trouver dans la zone la plupart des mois de l’année, les restrictions s’appliquent toute l’année durant. Il est possible d’accéder à la zone pour y effectuer des recensements de la colonie de manchots empereurs. Cette colonie est idéale pour le travail de recensement qui peut en effet avoir lieu sans perturber les oiseaux. Le meilleur endroit pour observer et photographier les manchots en hiver est un promontoire rocheux situé juste à côté du glacier Taylor, du côté ouest de la colonie. Le créneau idéal pour recenser les adultes va du 22 juin au 5 juillet car c’est pendant cette période que la plupart des oiseaux présents couvent des mâles, chacun représentant un couple en phase de reproduction.

D'autres activités peuvent être menées dans la zone : • recherches scientifiques indispensables qui ne peuvent pas être effectuées ailleurs et qui ne porteront pas atteinte à l'avifaune ou à l’écosystème de la zone; • activités de gestion essentielles, y compris la surveillance; et • échantillonnage, qui devra être le minimum requis pour exécuter les programmes de recherche autorisés. iv) Installation, modification ou enlèvement de structures Aucune structure ne peut être construite ou installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis. Tous les dispositifs de bornage ainsi que le matériel scientifique installés dans la zone devront être fixés et soigneusement entretenus, et identifier clairement le pays, le nom du responsable de l'équipe de recherche et l'année de l'installation. Tout équipement doit être fabriqué avec des matériaux qui posent un risque minimum, non seulement de perturbation de la faune et de la flore, mais aussi de pollution de la zone. Le permis sera notamment octroyé si le matériel utilisé pour mener l'activité autorisée est retiré de la zone, au plus tard lorsque ladite activité sera terminée. Des informations détaillées sur les bornes et le matériel laissé temporairement sur place (emplacements de GPS, description, identification, etc. ainsi que l’“utilisation par date” escomptée)) doivent être transmises à l'autorité ayant délivré le permis.

6 ZSPA 101 - Taylor Rookery Toute cabane abri temporaire, pour autant qu'il soit autorisé, doit être installé à bonne distance de la colonie de manchots au point où, au nord-est de la zone, un promontoire orienté sud masque la colonie (carte C).Tout abri temporaire, pour autant qu'il soit autorisé, doit être installé à bonne distance de la colonie de manchots au point où, au nord-est de la zone, un promontoire orienté sud masque la colonie. v) Emplacements des camps Un refuge à quatre couchettes est situé dans l'archipel Colbeck, à environ 5 km au nord-est de la zone. Un campement peut être installé dans la zone mais il doit l’être très à l'écart de la colonie de manchots au point où, au nord-est de la zone, un promontoire orienté sud masque la colonie. vi) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucune volaille, ni aliment séché contenant des œufs en poudre, ne seront introduits dans la zone. • Aucune réserve de nourriture ou autres fournitures ne seront laissées dans la zone au-delà de la saison pour laquelle elles sont destinées. • L'introduction délibérée d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les précautions d'usage seront prises en cas d'introduction accidentelle. • Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptible d'être introduit à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone au plus tard à la fin des activités prévues par le permis. • Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf pour répondre aux objectifs essentiels de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. Tout combustible sera retiré de la zone à l'issue de l'activité autorisée par le permis. Tout stockage permanent est interdit. • Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils seront retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser les risques pour l’environnement. vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore Toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for the Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale. Les travaux de recherche ornithologique se limiteront à des activités non invasives et non perturbatrices des oiseaux de mer en phase de reproduction qui sont présents dans la zone. Les recensements, y compris des photographies aériennes pour faciliter le dénombrement des populations, auront la priorité. Les recherches ornithologiques effectuées sur les oiseaux nicheurs présents dans la zone se limiteront à des activités qui sont non invasives et non perturbatrices. Si elle est nécessaire, la capture d’oiseaux devra se faire dans toute la mesure du possible à l’extérieur de la zone afin de réduire la perturbation de la colonie. viii) Ramassage de toute chose qui n'a pas été apportée dans la zone par un visiteur Le ramassage ou l'élimination de tout élément présent dans la zone peuvent être autorisés par le permis, mais doivent se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion. Tout matériau d'origine humaine qui est susceptible d'avoir un impact sur les valeurs de la zone et n'a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé dans la mesure où cet enlèvement n'entraîne pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, les autorités compétentes devront en être informées. ix) Élimination des déchets Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront enlevés de la zone.

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone en vue d’y réaliser des activités de suivi biologique et d'inspection du site qui peuvent impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d'analyse ou de révision, d’y installer et y entretenir les structures et le matériel scientifique ainsi que les panneaux, ou d’y prendre d'autres mesures de protection. • Tous les sites spécifiques qui doivent faire l’objet d’une surveillance de longue durée doivent être bien balisés et les positions GPS seront obtenues pour le Système de répertoire de données de l’Antarctique par le biais de l’autorité nationale compétente. . • Les visiteurs devront prendre des précautions spéciales contre toute introduction d'espèces exotiques dans la zone. Il conviendra notamment de ne pas introduire de plantes, de microbes et d'agents pathogènes issus des sols ou de la faune et de la flore d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d'autres régions hors de l'Antarctique. Les visiteurs devront veiller à ce que leurs chaussures et tout autre équipement utilisé dans la zone - y compris les balises et les dispositifs d'échantillonnage - soient parfaitement nettoyés avant d'entrer dans la zone. xi) Rapports de visites Tous les rapports de visite doivent fournir des informations détaillées sur la totalité des données de recensement, les endroits où se trouvent de nouvelles colonies ou de nouveaux nids qui n’avaient pas été répertoriés précédemment, sous la forme de textes et de cartes, un bref résumé des résultats auxquels ont abouti les travaux de recherche, des copies de toutes les photographies pertinentes prises de la zone ainsi que des commentaires indiquant les mesures adoptées pour assurer le respect des critères de délivrance des permis. Le rapport peut faire des recommandations en rapport avec la gestion de la zone, en particulier sur la question de savoir si les valeurs pour lesquelles la zone été désignée sont convenablement protégées et si les mesures de gestion sont efficaces. Le rapport sera soumis aussitôt que faire se peut après que la visite de la ZSPA est terminée mais au plus tard six mois après la visite elle-même. Une copie du rapport sera remise à l’autorité qui délivre le permis et à la Partie chargée d’élaborer le plan de gestion (si elle n’est pas la même) afin de réviser le plan de gestion en conformité avec les dispositions du système du Traité sur l’Antarctique. Ce rapport devra inclure s’il y a lieu les informations identifiées dans le formulaire de rapport de visite que renferme l’appendice 4 du Guide d’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique annexé à la résolution 2 (1998). Les Parties devront tenir à jour une archive de ces activités et, dans l’échange annuel d’information, fournir une description sommaire des activités réalisées par des personnes subordonnées à leur juridiction, description qui devra donner suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l’efficacité du plan de gestion. xii) Disposition relative aux cas d'urgence

Les exceptions aux restrictions incluses dans le plan de gestion concernent les cas d’urgence tels qu’ils sont stipulés à l’article 11 de l’annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement (Protocole de Madrid).

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10 ZSPA 101 - Taylor Rookery

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

12 ZSPA 101 - Taylor Rookery

13 Mesure 2 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 102

ÎLES ROOKERY, BAIE HOLME, TERRE MAC.ROBERTSON

Introduction Les îles Rookery sont un groupe de petites îles et rochers situés dans la partie occidentale de la baie Holme, au nord des chaînes Masson et David dans la Terre Mac. Robertson, Antarctique de l’Est (67°36’36,7" S et 62°32’06,7" E, cartes A et B). Elles avaient été à l’origine désignées, sur proposition de l’Australie, zone spécialement protégée no 2 par la recommandation IV-II (1966). Conformément à la résolution XX-5 (1996), le site a été rebaptisé et renuméroté comme zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZPA) no 102. Un plan de gestion pour la zone a été adopté en vertu de la recommandation XVII-2 (1992) et révisé en vertu de la mesure 2 (2005). La zone a été désignée pour protéger les colonies nicheuses de probablement six espèces d’oiseaux résidant dans la région, y compris le pétrel géant (Macronectes giganteus) et le damier du Cap (Daption capensis) qui, pour autant qu’on le sache, ne se trouvent nulle part ailleurs dans la région. La zone contient une seulement des quatre colonies nicheuses de pétrel géant sur l’Antarctique continentale.

1. Description des valeurs à protéger Les îles Rookery contiennent des colonies nicheuses de pas moins de six espèces d’oiseaux résidant dans la région Mawson, dont les suivantes : manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), damier du Cap (Daption capense), pétrel des neiges (Pagodroma nivea), pétrel géant (Macronectes giganteus), labbe antarctique (Catharacta maccormicki) et, vraisemblablement, océanite de Wilson (Oceanites oceanicus). La zone a été désignée principalement pour sauvegarder cet assemblage inhabituel de six espèces d’oiseaux. Les îles Rookery fournissent également un échantillon représentatif des habitats de l’île proche des eaux littorales existant le long de la côte de Terre Mac.Robertson. Le pétrel géant n’est pas connu pour se reproduire ailleurs dans la région et la colonie qui se trouve sur l’île Giganteus dans le groupe des îles Rookery est l’une seulement de quatre des colonies qui se reproduisent sur la partie continentale de l’Antarctique. Les trois autres se trouvent près des stations australiennes Casey (îles Frazier, ZSPA no 160, 66°14’S 110°10’E, environ 250 couples) et Davis (île Hawker, ZSPA no 167, 68º35’S, 77º50’E, environ 25 couples), et près de la station française de Dumont d’Urville (archipel Pointe-Géologie, ZSPA no 120, 66º40’S, 140º01’E, 12 à 15 couples). Ces quatre colonies nicheuses comprennent moins d’un pour cent de la population totale en phase de reproduction, soit 54 000 couples dont 11 000 environ se trouvent au sud du 60o latitude Sud, principalement dans la région de la péninsule Antarctique. À l’heure actuelle, relativement peu nombreuses sont les donnés publiées qui permettent de faire des analyses solides des tendances de la population des pétrels géants. En certains endroits, il s’est produit une diminution qui semble se stabiliser ou s’être inversée ces dernières années. De petites augmentations ont été constatées en d’autres endroits. Les pétrels géants sont répandus sous des latitudes plus septentrionales, se reproduisant sur des îles situées dans la région nord-ouest de la péninsule Antarctique et sur la crête Scotia. Cependant, il est important que cette espèce soit protégée à la limite méridionale de sa zone de reproduction et les Parties au Traité sur l’Antarctique se sont engagées à réduire au minimum les perturbations humaines de même qu’à encourager un décompte régulier de la population à tous les sites de reproduction dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

2. Buts et objectifs Les buts et objectifs du plan de gestion des îles Rookery sont les suivants :

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• éviter la dégradation des valeurs de la zone et les risques substantiels qu’elles pourraient courir en empêchant les perturbations humaines inutiles à la zone;

• permettre de faire des recherches sur l’écosystème de la zone, notamment l’avifaune, pour autant que ces recherches soient indispensables et ne puissent être menées ailleurs;

• minimiser les risques d’introduction d’agents pathogènes susceptibles de provoquer des maladies parmi les populations aviaires dans la zone;

• minimiser les risques d’introduction de plantes, d’animaux ou de microbes non indigènes dans la zone;

• minimiser les perturbations humaines des colonies de pétrels géants sur l’île Giganteus;

• permettre à l’île Giganteus de servir de site de référence pour les études comparatives futures avec d’autres populations de pétrels géants en phase de reproduction;

• faire désormais de l’île Giganteus une zone à accès très restreint en limitant les visites pendant la saison de reproduction des pétrels géants;

• permettre la collecte à intervalles réguliers de données sur le statut et la démographie connexe des espèces d’oiseaux;

• permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion Les activités de gestion suivantes devront être entreprises pour protéger les valeurs de la zone : • des informations sur l’emplacement de la zone (mentionnant les restrictions particulières s’y appliquant) et une copie de ce plan de gestion seront mis à disposition aux stations de terrain/recherche en activité les plus proches et remises aux responsables des navires en visite dans les environs; • dans la mesure du possible, la zone sera visitée si besoin est (de préférence une fois au moins tous les cinq ans), (au moins une fois tous les 5 ans) pour déterminer si elle répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et s’assurer que les mesures de gestion sont adéquates; • dans la mesure du possible, une visite de recherche au moins devra être effectuée pour recenser à chaque période de cinq ans les pétrels géants à l’île Giganteus et d’autres populations d’oiseaux de mer et ce, afin de faire une évaluation des populations en phase de reproduction; • le plan de gestion sera réexaminé une fois tous les cinq ans au moins.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes Carte A – Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 102, îles Rookery, baie Holme, Terre Mac.Robertson. L’encart indique l’emplacement par rapport au continent antarctique. Carte B – Antarctique de l’Est, Terre Mac.Robertson, îles Rookery, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 102. Distribution des oiseaux de mer qui nichent sur les îles Rookery. Carte C - Antarctique de l’Est, Terre Mac.Robertson, îles Rookery, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 102. Topographie et distribution des oiseaux de mer qui nichent sur l’île Giganteus Island. (aire restreinte). Spécifications pour toutes les cartes - Datum horizontal : WGS84 ; projection : UTM Zone 49.

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6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Les îles Rookery constituent un petit groupe d’environ 75 petites îles et de rochers dans la partie sud-ouest de la baie Holme, Terre Mac.Robertson, à 10 km à l’ouest de la station australienne Mawson. La zone inclut ces rochers et ces petites îles se trouvant dans un rectangle dont les coordonnées sont les suivantes : 62°28’01"E, 67°33’45"S; 62°34’37"E, 67°33’47"S; 62°28’02"E, 67°38’10"S; 62°34’39"E, 67°38’11"S (Carte B). Aucune borne ne délimite le site. Les éléments constitutifs des îles Rookery sont de dimensions variées, allant de petits rochers quasi immergés à marée haute à des entités beaucoup plus grandes comme l’île Giganteus (environ 400 m de long, 400 m de large et 30 m de haut) et l’île Rookery, la plus élevée du groupe avec une altitude de 62 m et une surface semblable mais légèrement plus allongée. Des plages surélevées peuvent être observées sur l’île Giganteus.

Climat Il existe peu de données météorologiques concernant la zone. Les conditions sont probablement semblables à celles en vigueur aux alentours de la station Mawson où les températures mensuelles moyennes oscillent entre +0,1 °C en janvier et -18,8 °C en août, avec des températures extrêmes allant de +10,6°C à -36,0°C. La vitesse moyenne des vents, sur l’année, est de 10,9 m/s avec de fréquentes périodes prolongées de vents catabatiques de secteur sud-est en provenance de la calotte glaciaire dont la vitesse moyenne est supérieure à 25 m/s avec des rafales pouvant dépasser 50 m/s. La vitesse moyenne des vents décroît en direction du large par rapport à la calotte glaciaire, mais cette diminution n’est pas très sensible dans les îles Rookery qui sont situées à proximité de la côte. Parmi les autres caractéristiques du climat antarctique côtier qui s’appliquent probablement à ces îles, citons la forte nébulosité sur l’ensemble de l’année, une humidité absolue très faible à l’instar des précipitations et de fréquentes périodes de vents violents, de chasse-neige et de faible visibilité liée au passage d’importants systèmes de basse pression.

Analyse des domaines environnementaux D’après l’analyse des domaines environnementaux de l’Antarctique (Résolution 3(2008)), Taylor Rookery est située dans la domaine de l’environnement D Géologie côtière de l’Antarctique.

Géologie et sols Les îles Rookery sont constituées d’affleurements de charnockite Mawson, un type de roche que l’on retrouve sur une superficie d’au moins 2 000 km² le long de la côte de la terre Mac.Robertson. Les charnockites des îles Rookery sont constituées de grain fin et comparativement pauvres en hyperstène minéral, mais riches en grenat et biotite. Les charnockites contiennent de nombreuses bandes et cornéennes de quartz grenatifère et de gneiss à forte teneur en feldpath. Il existe aussi un certain nombre de digues pegmatitique qui traversent les roches de charnockite.

Végétation Aucune mousse et aucun lichen n’ont été observés sur les îles Rookery. Il existe certaines algues terrestres mais aucune identification taxonomique n’a été réalisée à ce jour. La plupart des petits rochers et des petites îles sont recouverts d’embrun marin en été et ils sont parfois heurtés par des glaces de mer à la dérive en hiver et au printemps. Il est peu probable que des espèces de mousses ou de lichens s’établissent à cet endroit.

Eaux intérieures Il n’existe aucun plan d’eau douce sur les îles Rookery.

Oiseaux On pense que six espèces d’oiseaux se reproduisent sur les îles Rookery, à savoir le manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), le damier du cap (Daption capense), le pétrel des neiges (Pagodroma nivea), le pétrel

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII géant (Macronectes giganteus), l’océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) et le labbe antarctique (Catharacta maccormicki). Les pétrels géants font leur nid sur l’île Giganteus (carte C). La colonie est actuellement marginale mais stable depuis les années 60 avec de deux à quatre couples en phase de reproduction. Un total de 16 oiseaux couvant ont été observés en 1958 et 13 en 1967. Toutefois, seuls deux nids ont été répertoriés en 1972, quatre en 1973, deux en 1977, un en 1981 et deux en 1982 et trois en 2001. Lors du décompte le plus récent en 2007, quatre nids ont été recensés en deux occasions différentes, avec deux couples et deux oiseaux isolés au premier décompte (27 novembre) et trois couples et un oiseau isolé sur un oeuf (censé par conséquent avoir un partenaire absent) au deuxième décompte (10 décembre). Les nids sont constitués de petits monticules de pierres et construits sur de larges concentrations de gravier sur les plages surélevées. La zone contient de nombreux vieux nids et il se pourrait que plusieurs soient reconstruits chaque année sans que rien n’indique pourtant qu’ils contiennent régulièrement des œufs. Les damiers du Cap se reproduisent sur l’île Rookery et une petite île connue sous le nom d’île Pintado et située à 300 au nord-ouest de l’île Rookery. En 1958, il y avait sept nids sur l’île Rookery et 12 sur l’île Pintado. Aucun décompte systématique des nids contenant des œufs n’a été effectué depuis 1958, même si le nombre d’adultes répertoriés par la suite a été de 69 en 1977, de 48 en 1981 et de 28 en 1982. Le 24 décembre 2007, 123 nids au moins avaient été répertoriés sur l’île Pintado, un grand nombre avec des oeufs mais ils n’ont pas fait l’objet d’une évaluation systématique. Environ 10 nids ont été aperçus sur l’île Rookery. De grandes colonies nicheuses de damiers du Cap sont présentes le long des affleurements rocheux près du glacier Forbes, 8 km à l’ouest, ainsi que sur les monolithes de Scullin et Murray (ZSPA no 164) à grosso modo 100 km à l’est. Les pétrels des neiges nichent d’un bout à l’autre des îles Rookery mais ils sont surtout concentrés sur l’île Rookery. On aperçoit fréquemment des océanites de Wilson en vol autour des îles qui se reproduisent probablement sur plusieurs des grandes îles du groupe encore qu’aucun nid n’ait été répertorié. Les manchots Adélie se reproduisent sur 14 des îles. Les populations les plus grandes se trouvent sur les îles Rookery et Giganteus (4 850 couples en décembre 1971). Le 17 décembre 1972, 33 000 adultes étaient présents sur dix des îles. En décembre 2007, un recensement de la population pour les 14 îles ayant des colonies de manchots Adélie a estimé une population en phase de reproduction de 78 682 pour 104 420 nids dont quelque 31 800 sur l’île Rookery et 10 000 sur l’île Giganteus. ii) Accès à la zone Il est possible d’accéder à la zone par motoneige ou par bateau (selon l’état de la glace de mer). Il n’y a pas d’aires de débarquement désignées (voir également 7 ii)). iii) Emplacement des structures à l’intérieur de la zone Il n’y a pas de structures permanentes à l’intérieur de la zone ou adjacentes à elle. iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone La ZSPA no 101, Taylor Rookery, Terre Mac.Robertson (67°26’S; 60°50’E) est située à environ 80 km à l’ouest. v) Aires spéciales à l’intérieur de la zone L’île Giganteus a été désignée une aire restreinte pour ainsi accorder un niveau de protection élevé aux pétrels géants (Cartes B et C). L’accès y est limité et il ne peut être autorisé qu’avec un permis délivré conformément aux buts et critères décrits en détail ailleurs dans le présent plan de gestion.

7. Critères de délivrance des permis i) Critères généraux L’accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes : • sera délivré uniquement pour mener des recherches scientifiques indispensables qu’il est impossible d’entreprendre ailleurs, notamment pour l’étude scientifique de l’avifaune et de

4 ZSPA 102 - îles Rookery

l’écosystème de la zone, ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d’inspection, d’entretien ou un permis de révision; • les actions autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone; • les actions autorisées sont conformes au plan de gestion; • le permis ou une copie autorisée sera emporté dans la zone; • un rapport de visite devra être soumis à l’autorité nommée dans le permis; • les permis seront délivrés pour une période donnée; • l’autorité nationale compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures entreprises qui ne sont pas incluses dans le permis délivré. L’accès à l’aire restreinte de l’île Giganteus n’est autorisé qu’en application des critères décrits ci-dessous. • Les permis pour entrer dans l’aire restreinte de l’île Giganteus durant la période de reproduction des pétrels géants (1er octobre-30 avril) ne peuvent être délivrés que pour effectuer des recensements. D’autres travaux de recherche peuvent être effectués en dehors de la période de reproduction avec un permis. • Dans la mesure du possible, les recensements devront être effectués de l’extérieur de la colonie de pétrels géants en utilisant des points d’observation d’où les oiseaux nicheurs peuvent être comptés. • L’accès à l’aire restreinte devra être limité au temps minimum raisonnablement requis pour effectuer le recensement. • Les visites à faire pour effectuer les recensements seront confiées à une équipe comprenant au moins un spécialiste de la biologie des oiseaux associé à un programme antarctique national ou une personne qui possède des compétences et une expérience scientifiques pertinentes. Les autres membres du personnel devront rester sur le littoral. • Les personnes ne s’approcheront pas plus près que nécessaire pour obtenir des données de recensement ou des données biologiques des pétrels géants nicheurs et, en aucun cas, à plus de 20 m. • Les survols de l’île Giganteus sont interdits. ii) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur ou au-dessus de la zone

Il est possible d’accéder à la zone par bateau, par véhicule sur la glace de mer ou par aéronef. Les véhicules sont interdits sur les îles et, comme les bateaux, ils doivent être laissés sur les rives. Les déplacements sur l’île ne peuvent se faire qu’à pied. Les véhicules utilisés pour accéder aux îles sur la glace de mer ne doivent pas d’approcher à moins de 250 m des concentrations d’oiseaux. L’accès à l’île Giganteus est interdit sauf s’il est conforme aux dispositions établies ailleurs dans le présent plan. S’il n’est pas possible d’accéder aux îles par bateau ou par véhicule sur la glace de mer, on peut alors utiliser des aéronefs à voilure fixe ou des hélicoptères sous réserve des conditions suivantes : • il faut éviter en tout temps de perturber les colonies avec des aéronefs; • les atterrissages sur la glace de mer seront encouragés (dans la mesure du possible); • les atterrissages des aéronefs sur l’île Giganteus sont interdits pendant la saison de reproduction; • étant donné que les aéronefs peuvent être le seul moyen d’accès viable aux autres îles l’accès par la mer ou sur la glace de mer n’est pas possible, les hélicoptères monomoteurs peuvent atterrir sur les îles durant la saison de reproduction à condition qu’ils restent à une distance de 500 m au moins des colonies d’oiseaux. L’autorisation d’atterrir peut être donnée à des fins scientifiques ou de gestion essentielles uniquement s’il peut être démontré que les perturbations seront minimales. Seul le personnel nécessaire pour travailler dans la zone devra descendre de l’hélicoptère; • lorsque l’accès à l’île Giganteus se fait par aéronef en dehors de la saison de reproduction, il est recommandé que les atterrissages aient lieu sur la glace de mer en fonction des écarts mentionnés ci- dessous;

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• à tous autres moments, il est interdit aux hélicoptères monomoteurs et aux aéronefs à voilure fixe d’atterrir ou de décoller dans un rayon de 930 m ou de voler dans un rayon de 750 m des colonies d’oiseaux, les hélicoptères biomoteurs ne devant ni atterrir, ni décoller ni voler dans un rayon de 1 500 m de ces colonies; • il est interdit de survoler les îles pendant la saison de reproduction sauf lorsque cela s’avère essentiel à des fins scientifiques ou de gestion. Les survols doivent avoir lieu à une altitude de pas moins de 930 m pour les hélicoptères monomoteurs et les aéronefs à voilure fixe et de pas moins de 1 500 m pour les hélicoptères bimoteurs; • il est interdit de ravitailler les aéronefs à l’intérieur de la zone. iii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l’endroit

Les activités suivantes peuvent être menées dans la zone conformément au permis :

• recherches scientifiques conformes au plan de gestion pour la zone qui ne peuvent pas être effectuées ailleurs et qui ne porteront pas atteinte aux valeurs à l’origine de la désignation de la zone ou aux écosystèmes de la zone; • activités de gestion essentielles, y compris la surveillance; • échantillonnage qui doit être réduit au minimum pour répondre aux programmes de recherches approuvés. iv) Installation, modification ou démantèlement de structures

• les structures ou installations permanentes sont interdites; • d’autres structures ou installations ne seront pas érigées dans la zone sauf si le permis l’autorise; • de petits abris ou postes d’observation temporaires peuvent être construits pour l’étude scientifique de l’avifaune; • toute activité liée à l’installation (y compris le choix du site) à la modification, à l’entretien ou à l’enlèvement de structures sera réalisée de manière à minimiser les perturbations des oiseaux en phase de reproduction; • tous les matériels scientifiques ou bornes installés dans la zone doivent clairement identifier le pays, le nom du principal chercheur et l’année d’installation; • les bornes, les panneaux ou autres structures érigés dans la zone à des fins scientifiques et de gestion seront attachés et maintenus en bon état puis enlevés lorsqu’ils ne sont plus nécessaires; • tous ces objets doivent être fais de matériaux qui posent un risque minimum de perturbation des populations aviaires et de pollution de la zone. Conformément aux termes du permis, les structures, le matériel ou les bornes devront être enlevés avant la date d’expiration du permis. v) Emplacement des camps

L’établissement de camps dans la zone est interdit, sauf en cas d’urgence. vi) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• aucune volaille, ni aliment séché contenant des œufs en poudre, ne seront introduits dans la zone;

• aucune réserve de nourriture ou autres fournitures ne seront laissées dans la zone au-delà de la saison pour laquelle elles sont destinées;

• l’introduction délibérée d’animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les précautions d’usage seront prises en cas d’introduction accidentelle;

• aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d’être introduits à des fins scientifiques

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ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone dans toute la mesure du possible au plus tard à la fin des activités prévues par le permis;

• aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf pour répondre aux objectifs essentiels de l’activité pour laquelle le permis a été délivré. Tout stockage permanent est interdit;

• tout élément sera introduit dans la zone pour une période déterminée. Il sera retiré de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis sera manipulé et entreposé de manière à minimiser les risques d’impact sur l’environnement. vii) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d’animaux, le SCAR Code of Conduct for the Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques dans l’Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale; • les recherches ornithologiques doivent être limitées à des activités qui ne sont ni invasives ni perturbatrices. Les études, y compris les photographies aériennes pour les recensements de la population, auront une priorité élevée. Si la capture d’oiseaux est nécessaire, elle devra avoir lieu autant que faire se peut dans des nids à la périphérie de la zone et ce, afin de réduire les perturbations. • Il faut éviter en tout temps de perturber les pétrels géants. viii) Ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

• le ramassage ou l’enlèvement de tout élément présent dans la zone doit être autorisé par le permis, mais se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion; • tout matériau d’origine humaine qui est susceptible d’avoir un impact sur les valeurs de la zone et n’a pas été introduit par le détenteur du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé dans la mesure où cela n’a pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l’autorité compétente devra en être informée et l’approbation obtenue avant l’enlèvement. ix) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être enlevés de zone. x) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone en vue d’y réaliser des activités de suivi biologique et d’inspection du site qui peuvent impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d’analyse ou de révision, d’y installer et entretenir les structures et le matériel scientifique ainsi que les panneaux, ou d’y prendre d’autres mesures de protection; • tous les sites spécifiques qui doivent faire l’objet d’une surveillance de longue durée doivent être bien balisés et un positionnement GPS doit être obtenu pour leur hébergement dans le Système de répertoire de données de l’Antarctique par l’intermédiaire de l’autorité nationale compétente; • les visiteurs devront prendre des précautions spéciales contre toute introduction afin de préserver les valeurs scientifiques et écologiques de la zone. Il conviendra notamment de ne pas introduire de plantes, de microbes et d’agents pathogènes issus des sols ou de la faune et de la flore d’autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d’autres régions hors de l’Antarctique. Les visiteurs devront veiller à ce que leurs chaussures et tout autre équipement utilisé dans la zone, en particulier les bornes et le matériel d’échantillonnage - soient parfaitement nettoyés avant d’entrer dans la zone.

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• Un recensement des pétrels géants doit dans la mesure du possible avoir lieu une fois au moins tous les cinq ans. Les recensements d’autres espèces peuvent être effectués au cours de cette visite à condition qu’ils ne perturbent pas les pétrels géants. • Pour réduire les perturbations de la faune sauvage, les niveaux sonores, y compris les conversations, doivent être maintenus au niveau de plus bas. L’utilisation d’outils à moteur ainsi que toute autre activité susceptible de générer une pollution par le bruit et, par conséquent, de perturber les oiseaux nicheurs sont interdites dans la zone en période de reproduction (1er octobre- 30 avril). xi) Rapports de visites

Les Parties doivent s’assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité nationale compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ce rapport doit inclure, s’il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite que contient l’appendice 4 du Guide l’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique. Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l’échange annuel d’informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l’efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d’usage qui sera utilisée et dans l’examen du plan de gestion et dans l’organisation de l’utilisation scientifique de la zone. Une copie du rapport doit être transmise à la Partie responsable de l’élaboration du plan de gestion (Australie) afin de contribuer à la gestion de la zone et à la surveillance des populations aviaires. Les rapports de visite doivent contenir des informations détaillées sur les recensements, les emplacements de nouvelles colonies ou de nids qui n’auraient pas encore été répertoriés, et un résumé succinct des découvertes issues des recherches scientifiques ainsi que des copies des photos de la zone. xii) Disposition relative aux cas d’urgence

Les exceptions aux restrictions incluses dans le plan de gestion concernent les cas d’urgence tels qu’ils sont stipulés à l’article 11 de l’annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement (Protocole de Madrid).

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8 ZSPA 102 - îles Rookery

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9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

10 ZSPA 102 - îles Rookery

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

12 Mesure 3 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la

zone spécialement protégée de l’Antarctique no 103

ÎLES ARDERY ET ODBERT, CÔTE BUDD, TERRE WILKES

Introduction Les îles Ardery et Odbert ((66°22'S; 110°28'E, carte A) avaient à l’origine, sur proposition de l’Australie, été désignées zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 3 en vertu des mesures convenues pour la conservation de la faune et de la flore de l’Antarctique par le biais de la recommandation IV-III (1966). Conformément à la résolution XX-5 (1996), le site a été rebaptisé et renuméroté comme zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 103. Un plan de gestion pour la zone a été adopté en vertu de la recommandation XVII-2 (1992) et révisé en vertu de la mesure 2 (2005). La zone a été désignée au motif que ces deux îles contiennent plusieurs espèces nicheuses de pétrel et qu’elles sont un exemple de leur habitat. Le pétrel de l’Antarctique (Thalassoica antarctica) et le fulmar boréal (Fulmarus glacialoides) présentent un intérêt scientifique particulier.

1. Description des valeurs à protéger La zone a été désignée principalement pour protéger l’assemblage des quatre pétrels fulmars aux îles Ardery et Odbert (Cartes B et C). Les quatre genres de pétrel fulmar sont le pétrel de l’Antarctique (Thalassoica antarctica), le pétrel boréal (Fulmarus glacialoides), le damier du Cap (Daption capense) et le pétrel des neiges (Pagodroma nivea). Tous se reproduisent au même endroit en nombres suffisants que pour permettre une étude comparative. L’étude de ces quatre genres en un endroit revêt une grande importance écologique pour bien comprendre leurs réactions aux changements dont fait l’objet l’écosystème de l’océan austral. L’île Ardery est unique en son genre en ce sens qu'elle pourrait être le seul site de l'Antarctique qui abrite deux sous-espèces de pétrel des neiges. Les études portant sur les différences morphologiques et écologiques de ces deux sous-espèces ne sont possibles nulle part ailleurs. En outre, les deux îles abritent des populations en phase de reproduction de l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) et du labbe antarctique (Catharacta maccormicki). L'île Odbert héberge pour sa part une population de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) en phase de reproduction.

2. Buts et objectifs

Les buts et les objectifs du plan de gestion des îles Ardery et Odbert sont les suivants : • éviter la dégradation des valeurs de la zone ou les risques substantiels qu’elles pourraient courir en empêchant des perturbations humaines inutiles; • permettre de mener des recherches sur l'écosystème et l'environnement physique de la zone, notamment l'avifaune, pour autant que ces recherches soient indispensables et ne puissent être menées ailleurs; • minimiser les risques d'introduction d'agents pathogènes susceptibles de provoquer des maladies parmi les populations aviaires dans la zone; • minimiser les risques d’introduction de plantes, d’animaux ou de microbes exotiques dans la zone; • permettre de rassembler régulièrement des données sur l'évolution démographique des espèces aviaires; • permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII Les activités de gestion suivantes devront être entreprises pour protéger les valeurs de la zone : • une copie du plan de gestion sera mise à disposition à la station Casey et aux navires en visite dans les environs. • des visites seront organisées en fonction des besoins (au moins une fois tous les 5 ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s’assurer que les mesures de gestion sont adéquates. • des visites seront organisées selon que de besoin et, de préférence, au moins une fois tous les 5 ans afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s’assurer que les mesures de gestion sont adéquates. • Le plan de gestion fera l’objet d’une révision au moins tous les cinq ans.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes Carte A – Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 103, îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes. L'encart indique l'emplacement par rapport au continent antarctique. Carte B - Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 103, île Ardery : topographie et distribution des oiseaux. Carte C - Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 103, île Odbert : topographie et distribution des oiseaux. Carte D - Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 103 : approche et sites d’atterrissage des hélicoptères. Spécifications pour toutes les cartes - Datum horizontal : WGS84; datum vertical : niveau moyen de la mer

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

L'île Ardery (66°22'S, 110°28'E) et l'île Odbert (66°22’S, 110°33’E) comptent parmi les îles Windmill les plus méridionales. Elles sont situées au sud de la baie Vincennes, au large de la côte Budd, terre Wilkes, Antarctique de l’Est. La zone comprend les deux îles jusqu’à la laisse de basse mer.

Topographie L'île Ardery et l'île Odbert sont situées respectivement à 5 km et 0,6 km à l'ouest de la crête Robinson, au sud de la station Casey. L'île Odbert couvre une superficie d’environ 2,5 km sur 0,5 km. Sa côte rocheuse s'élève de manière abrupte de la mer vers un plateau. Le point culminant de l'île est situé à 100 m. Le plateau est traversé par une série de vallées qui, partant d'un bassin en altitude situé du côté nord, s'élancent en direction du sud. Ces vallées sont couvertes de neige en hiver. Le sommet des collines reste en grande partie libre de glace et de neige. Certaines années, l'île reste liée la crête Robinson au continent par la glace de mer. Orientée est-ouest, l'île Ardery se caractérise par un relief abrupt libre de glace d'une superficie approximative de 1 km sur 0,5 km. Le point culminant de l'île se situe à 113 m au-dessus du niveau de la mer. Le terrain sur les deux îles est accidenté et disséqué par des fissures. Les falaises fracturées présentent d'étroites corniches exposées qui, en été, sont occupées par des oiseaux de mer en phase de nidation. Sur les flancs des collines ainsi que sur le plateau, la roche exposée est adoucie par les glaces et le lit des vallées est couvert de moraines. Les îles ont connu un rebond isostatique. Des moraines et des débris de solifluxion sont

2 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert en quantité importante à des hauteurs supérieures à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais nettement plus rares à de plus faibles altitudes.

Géologie

La région des îles Windmill représente un des affleurements situés le plus à l’est d’un terrain en faciès granulitique de basse pression du Mésoprotérozoïque qui s’étend à l’ouest en direction des collines Bunger, puis vers les complexes archéens de la terre Princess Elizabeth pour terminer sa course sur de petits affleurements à l’est de la zone Dumont d’Urville et dans la baie Commonwealth. La totalité des affleurements dépasse à peine quelques kilomètres carrés. L’affleurement du Mésoprotérozoïque des îles Windmill et des complexes archéens de la terre Princess Elizabeth sont deux des rares grandes zones de l’Antarctique oriental qui peuvent être directement corrélées avec un équivalent australien dans une reconstitution du Gondwana. Le terrain en faciès du Mésoprotérozoïque est composé d’une série de métapélites et de métapsammites migmatitiques interstratifiées avec des séquences felsiques et mafiques à ultramafiques ainsi que de rares silicates calciques, de volumineux corps de fonte partielle (supracorticaux des îles Windmill), du granite non déformé, du charnockite, du gabbro, du pegmatite, des aplites et des fissures en dolérite tardive sectionnées selon une orientation est. Les îles Ardery et Odbert font partie de la gradation méridionale d’une transition de gradients métamorphiques qui sépare la partie nord des îles Windmill de la partie sud. Les gradients métamorphiques vont du faciès amphibolitique à sillimanite-biotite-orthoclase au nord sur la péninsule Clark au faciès granulitique à hornblende-orthopyroxène sur la péninsule Browning au sud en passant par un faciès granulitique à biotite-cordiérite-almandine. Les îles Ardery et Odbert, à l’instar de la crête Robinson, de l’île Holl, de l’île Peterson et de la péninsule Browning, sont géologiquement semblables et composées de charnockite Ardery. Bien que formées dans des conditions anhydreuses, les charnockytes présentent une composition granitique. La charnockite Ardery des îles Ardery et Odbert pénètre l'assemblage métamorphique des îles Windmill et consiste en un assemblage modal de quartz + plagioclase + microline + orthopyroxène + biotite + clinopyroxène et hornblende avec des opaques, du zircon en faible quantité et de l’apatite. La charnockite Ardery remonte à 1 200 millions d’années selon une datation isotopique. La charnockite est en proie aux altérations et s’effrite rapidement en raison de son assemblage minéral tandis que les séquences métamorphiques des parties septentrionales de la région se caractérisent par un assemblage minéral et une structure cristalline beaucoup plus stables. Cette différence a une incidence considérable sur la répartition de la végétation dans les îles Windmill, les types de roches situées au nord constituant un substrat plus propice à la lente croissance des lichens. Les sols des îles sont peu développés et se composent simplement de farine de roche, de moraines et d'éléments érodés. Certains d'entre eux contiennent de petites quantités de matières organiques provenant des excréments et des plumes d'oiseau.

Glaciation

La région des îles Windmill a subi l’effet de la glaciation à la fin du Pléistocène. La partie sud des îles Windmill a connu une déglaciation 8 000 ans avant le Pléistocène tandis que la partie nord, y compris la péninsule Bailey, a connu ce phénomène 5 500 ans avant le Pléistocène. Un relèvement isostatique est intervenu à un rythme de 0,5 à 0,6 m par siècle, la limite marine supérieure moyenne, caractérisée par des bourrelets glaciaires, pouvant être observée sur la crête Robinson toute proche à environ 28,5 mètres.

Climat

Les îles Windmill ont un climat glaciaire caractéristique de l’Antarctique. Les conditions sur les îles Ardery et Odbert sont probablement semblables à celles de la région de la station Casey, à environ 12 km au nord. Les données météorologiques recueillies entre 1957 et 1983 à la station Casey (altitude 32 m) sur la péninsule Bailey font état de températures moyennes de 0,3 et -14,9 °C respectivement pour le mois le plus chaud et le mois le plus froid. Les températures extrêmes vont de 9,2 à -41 °C, la température annuelle moyenne étant de -9,3°C pour cette période. Le climat est sec et les précipitations de neige s’élèvent à 195 mm (équivalent pluie) en moyenne par an-1 ; des précipitations sous forme de pluie ont été enregistrées en été. Toutefois, au cours des 10 à 15 dernières

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII années, la température est passée à -9,1°C en moyenne par an et les chutes de neige ont atteint 230 mm en moyenne par an-1 (équivalent pluie). La zone connaît en moyenne 96 jours de vents violents par an qui soufflent principalement vers l’est et proviennent de la calotte glaciaire. Les blizzards sont fréquents, notamment en hiver. Les chutes de neige sont également fréquentes en hiver mais les vents extrêmement violents balaient les zones exposées. Sur la plupart des crêtes des collines, la neige s’accumule dans les recoins des affleurements rocheux et dans les dépressions du substrat. La neige s’accumule en quantités beaucoup plus importantes au pied des pentes.

Analyse des domaines environnementaux D’après l’analyse des domaines environnementaux de l’Antarctique (Résolution 3(2008)), les îles Ardery et Odbert sont situées dans la domaine de l’environnement L, banquise de la zone côtière continentale.

Particularités biologiques

Environnement terrestre

La flore sur l’île Odbert se compose d'au moins 3 espèces de mousses, 11 espèces de lichens (tableau 1) et un nombre indéterminé d'algues terrestres et dulçaquicoles. La concentration la plus importante de lichens se situe dans les zones les plus élevées des parties méridionales de l’île, plus précisément à un endroit où la roche-mère est fracturée par la glace. Les algues ont été observées dans des lacs de cirque ainsi que les sols et les zones irrigués. Des concentrations de Prasiola, d'autres algues vertes et de cyanobactéries ont été répertoriées sous les congères, sur le versant reliant le site abritant les colonies de manchots à la partie occidentale de l’île. La flore de l'île Ardery comprend plusieurs espèces de lichens semblables à celles que l'on retrouve sur l'île Odbert. Les seuls invertébrés répertoriés sont des ectoparasites sur les oiseaux. L'île Ardery est le type d'endroit où l'on retrouve la puce antarctique Glaciopsyllus antarcticus dont la présence est liée aux fulmars antarctiques.

MOUSSES Bryum pseudotriquetrum Hedw.) Gaertn., Meyer et Scherb. Ceratodon purpureus (Hedw.) Brid. Schistidium antarcticum (= Grimmia antarctici) (Card.) L.I.Savicz et Smirnova LICHENS Buellia frigida (Darb.) Buellia soredians Filson Buellia sp. Caloplaca athallina Darb. Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr. Candelariella flava (C.W.Dodge & Baker) Castello et Nimis Rhizoplaca melanophthalma (Ram.) Leuck. et Poelt Rinodina olivaceobrunnea Dodge & Baker Umbilicaria decussata (Vill.) Zahlbr. Xanthoria mawsonii Dodge. Usnea antarctica Du Rietz ALGUES Prasiola crispa (Lightfoot) Kützing Prasiococcus sp.

Tableau 1 – Listes des mousses, des lichens et des algues répertoriés sur l’île Odbert

Lacs

Des lacs et des étangs monomictiques froids se trouvent d’un bout à l’autre de la région des îles Windmill dans les dépressions rocheuses et sont généralement libres de glace en janvier et février. Des lacs riches en éléments nutritifs se trouvent près de la côte, à proximité de colonies de manchots ou de colonies abandonnées ; les lacs stériles sont situés plus à l’intérieur et sont alimentés par les eaux de fonte et les

4 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert précipitations locales. Les îles Ardery et Odbert abritent un certain nombre de petits lacs de cirque qui sont gelés en hiver et remplis d’eau douce en été. Nombre d’entre eux sont éphémères et s’assèchent à la fin de l’été. D'autres lacs de cirque situés sous les congères sont alimentés en permanence par les eaux de fonte.

Oiseaux et phoques

L’île Odbert abrite plusieurs populations en phase de reproduction : manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), damier du Cap (Daption capense), pétrel des neiges (Pagodroma nivea), fulmar antarctique (Fulmarus glacialoides), océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) et labbe antarctique (Catharacta maccormicki). L’île Ardery abrite une population similaire des mêmes espèces, à l’exception des manchots Adélie. Le pétrel géant (Macronectes giganteus) qui se reproduit sur les îles Frazier à environ 23 km au nord-ouest est la seule espèce se reproduisant dans les îles Windmill qui ne se reproduit pas ni sur l’île Ardery ni sur l’île Odbert. Aucun phoque n’habite l'île Ardery et l'île Odbert, même si le phoque de Weddel (Leptonychotes weddellii) est souvent observé sur la nappe glaciaire autour de ces îles. La principale zone de reproduction est située à 3 km au sud-est entre l'île Herring et le continent antarctique. Dans cette zone, les perturbations de la nappe glaciaire résultant du mouvement du glacier Peterson garantissent la disponibilité d'eau libre et un accès aisé à la nourriture. Quelque 100 bébés phoques naissent chaque année dans la région. L'éléphant de mer (Mirounga leonina) a élu domicile un peu plus loin au sud sur l'île Petersen et la péninsule Browning. Pas moins de 100 de ces phoques, principalement des mâles adultes, sont aperçus chaque année. Quelques femelles ont été également repérées.

Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) Deux grandes colonies de manchots Adélie sont présentes sur l'île Odbert. En 1985, de 5 à 10 000 couples en phase de reproduction y étaient présentes. La ponte des œufs débute à la mi-novembre et les premières éclosions interviennent aux environs de la mi-décembre. Les jeunes manchots commencent à quitter la colonie au début du mois de février. Bien que les manchots Adélie gagnent souvent le littoral sur l'île Ardery, aucun n'y établit son nid. Fulmar antarctique (Fulmarus glacialoides) La population totale de fulmars antarctiques dans la zone est d’environ 5 000 couples en phase de reproduction. Il existe approximativement 3 000 sites occupés par les fulmars antarctiques sur l'île Ardery, les plus grandes colonies étant situées sur les falaises septentrionales et autour de l'extrémité orientale de l'île. Sur l'île Odbert, la majeure partie des 2 000 sites sont concentrés dans deux grandes colonies sur la falaise Haun et dans le centre-nord. Le fulmar antarctique se reproduit en colonies sur les falaises et dans les ravins ou à proximité. Les nids sont situés sur de petites corniches mais également sur de grandes terrasses quasi planes, certains oiseaux établissant leur nid à ciel ouvert et d'autres dans de profondes crevasses ou la roche meuble. Les premiers œufs apparaissent au début du mois de décembre et le reste de la ponte intervient dans les dix jours qui suivent. Les éclosions débutent la troisième semaine de janvier et les jeunes quittent l'endroit à la mi-mars. Pétrel antarctique (Thalassoica antarctica) Sur l'île Ardery, quelque 280 sites de nidation de pétrels antarctiques apparemment occupés ont été localisés. La colonie la plus importante, sur le plateau nord, rassemble au moins 150 sites dans la zone principale et quelque 25 sites dans des groupes plus petits. Sur l'île Odbert, 30 nids ont été localisés dans un endroit exigu en face des falaises centrales situées directement au nord. La population totale a été estimée à un peu plus de 300 couples en phase de reproduction. La plupart des nids de pétrels antarctiques sont situés dans des zones de type plateau ou des sections faiblement inclinées des falaises abruptes du plateau nord, sans oublier des petites colonies à proximité du ravin Soucek. Les nids sont proches l'un de l'autre. Il semble que les pétrels évitent d'établir leur nid sur les petites corniches. À la fin du mois de novembre, les premiers pétrels antarctiques reviennent de leur exode précédant la ponte et, une semaine plus tard, tous sont au rendez-vous pour la ponte. Les premières éclosions interviennent la deuxième semaine du mois de janvier et les nouveau-nés commencent à quitter le nid à la fin du mois de février/au début du mois de mars, tous les jeunes ayant quitté l'endroit au plus tard à la mi-mars.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII Damier du cap (Daption capense) Quelque 600 damiers du cap ont été repérés sur l’île Ardery, la plupart dans de petites colonies sur les falaises septentrionales. Des nids épars sont présents sur les deux versants du mont Snowie. Il existe entre 100 et 200 sites de nidation sur l'île Odbert, la plupart localisés autour des colonies de fulmars. La population totale de damiers du cap dans la zone est d’environ 750 couples en phase de reproduction. Les damiers du cap privilégient les sites de nidation dont la configuration garantit une certaine protection : saillie rocheuse, avec protection arrière et, si possible, latérale. La plupart des nids se trouvent dans des parties les moins escarpées des falaises ainsi que le long des corniches supérieures, à la fois en colonie ou en petits groupes épars. Dès le retour de l'exode précédant la ponte, les damiers du cap pondent leurs œufs à la fin novembre et l'éclosion débute la deuxième semaine du mois de janvier. La plupart des jeunes quittent l'endroit au plus tard la première semaine du mois de mars. Pétrel des neiges (Pagodroma nivea) Le nombre de pétrels des neiges dans la zone est estimé à quelque 1 100 couples en phase de reproduction. Environ 1 000 sites de nidation ont été localisés sur l'île Ardery en 1990, la plupart sur les pentes du mont Snowie. Les pétrels des neiges semblent moins nombreux sur l'île Odbert que sur l'île Ardery (de 100 à 1 000 sites de nidation). En 2003, 752 nids actifs ont été répertoriés sur l'île Ardery et 824 sur l'île Odbert. Les pétrels des neiges se reproduisent dans des crevasses ou des cavités entre les roches meubles. Bien que le niveau de protection des nids varie considérablement, ces critères spécifiques réduisent sérieusement les possibilités de nidation pour la colonie. Des nids isolés peuvent être observés partout, même dans les colonies d'autres espèces. L'habitat adapté au pétrel des neiges abrite également des colonies d'océanites de Wilson. Le début de la ponte varie entre les concentrations de nids, mais elle intervient au cours des trois premières semaines de décembre, l'éclosion commençant à la mi-janvier. Les jeunes pétrels quittent tous l'endroit lors des deux premières semaines de mars. Océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) L'océanite de Wilson, répartie sur une vaste surface, fait son nid dans toutes les aires rocheuses adéquates de la zone. Sur l'île Ardery, quelque 1 000 sites de nidation ont été documentés. L'île Odbert a entre 1 000 et 2 000 sites de nidation mais la densité y serait inférieure à celle observée sur l'île Ardery en raison de l'éparpillement général des zones rocheuses propices à la nidation. L'océanite de Wilson se reproduit dans des cavités étroites et profondes. Le début de la ponte Labbe antarctique (Catharacta maccormicki) En 1984-1985, dix couples de labbes antarctiques se reproduisaient sur l'île Ardery et trois autres y avaient probablement élu domicile. Les chiffres étaient à peu près semblables en 1986-1987 même si seuls sept couples avaient des œufs. L'île Odbert hébergeait probablement 10 à 20 couples. La répartition des nids de labbes antarctiques sur l'île Ardery témoigne de leur dépendance des pétrels. La plupart des couples ont des points d'observation à proximité des nids de pétrels à partir desquels ils peuvent observer le territoire où ils s'alimentent sur les falaises d'oiseaux. Sur l'île Odbert, la plupart des nids étaient à proximité des colonies de manchots. Les nids sont des cavités de faible profondeur dans le gravier, soit totalement à ciel ouvert, soit entourés de quelques pierres en guise de protection. Les territoires et les sites de nidation semblent être stables d'année en année; il y a en général près de chaque nid plusieurs dépressions formées par les nids précédents. Les dates de ponte varient considérablement mais elles sont concentrées entre la fin du mois de novembre et le début du mois de décembre. Les premiers petits naissent dans les derniers jours du mois de décembre et quittent la zone à la mi-février. Espèces d’oiseaux ne se reproduisant pas dans la zone Les manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) ne se reproduisent pas dans la zone immédiate de la station Casey mais ils ont été observés à proximité de la station et même loin à l'intérieur des terres. Un manchot à jugulaire (Pygoscelis antarctica) a été aperçu en janvier 1987 dans la colonie de manchots Adélie à pointe Whitney, au nord de la station Casey. Des labbes antarctiques (Macronectes giganteus), jeunes et adultes, visitent régulièrement l'île Ardery. Lorsque les vents sont favorables, ils volent le long des falaises d'oiseaux à la recherche de nourriture. Un jeune prion bleu (Halobaena caerulea) émacié est arrivé à la station Casey en mars 1987. En novembre 1984, un goéland dominicain (Larus dominicanus) adulte a été aperçu dans cette

6 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert même région. Des groupes de sternes, probablement du type arctique (Sterna paradisea), ont été repérés dans la région de la station Casey en 1984-1985 et 1986-1987 lorsque quelques groupes de pas moins d’une centaine d'oiseaux ont été vus et entendus très haut dans le ciel au mois de mars. ii) Accès à la zone L’accès à la zone est couvert par la section 7 ii) du présent plan de gestion. iii) Emplacement des structures à l’intérieur de la zone ou adjacentes à elle

Il n’y a pas de structures permanentes à l’intérieur de la zone ou adjacentes à elle. iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone

Les zones protégées suivantes sont situées à proximité des îles Ardery et Odbert (carte A). • ZSPA nº 135 : Nord-est de la péninsule Bailey (66°17'S, 110°32'E). Elle est située à environ 12 km au nord des îles Ardery et Odbert • ZSPA nº 136 : Péninsule Clark (66°15'S, 110°36'E). Elle est située à environ 16 km au nord des îles Ardery et Odbert • ZSPA nº 160 : îles Frazier (66°13’S 110°11’E). Elle est située à environ 23 km au nord-est des îles Ardery et Odbert v) Aires spéciales à l’intérieur de la zone Il n’y a pas d’aires spéciales à l’intérieur de la zone.

7. Critères de délivrance des permis i) Critères généraux

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions qui régissent la délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes : • un permis sera délivré uniquement pour mener des recherches scientifiques indispensables qu'il est impossible d'entreprendre ailleurs, notamment pour l'étude scientifique de l'avifaune et de l'écosystème de la zone, ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d’inspection, d’entretien ou de révision; • les actions autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone; • les actions autorisées sont conformes au plan de gestion; • le permis ou une copie autorisée sera emporté dans la zone; • un rapport de visite devra être soumis à l'autorité nommée dans le permis; • les permis seront délivrés pour une période donnée; • l’autorité nationale compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures entreprises qui ne sont pas incluses dans le permis délivré. ii) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

L'accès à la zone peut se faire en véhicule sur la glace de mer, par bateau ou par aéronef. Les véhicules et les bateaux utilisés pour visiter les îles doivent être laissés sur les rives. Les déplacements à l’intérieur de la zone doivent se faire à pied exclusivement. La carte D indique les sites de débarquement prévus pour accéder aux îles Ardery et Odbert par bateau et par hélicoptère. Le site de débarquement à privilégier sur l'île Ardery dans le cas d'un accès par la mer est situé au Robertson Landing où il existe trois points d'ancrage dans la roche pour amarrer une embarcation ou tout autre matériel. Le site de débarquement par bateau indiqué sur la carte D pour l'île Ardery est situé dans un rayon de 200 m de colonies d'oiseaux. Toutefois, il constitue le seul site de débarquement sûr de l'île. Tous

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII les débarquements doivent se faire avec prudence pour ne pas perturber les oiseaux. Il n'existe aucun itinéraire pédestre dans la zone mais il faut éviter, à tout moment, de perturber les oiseaux. Si l'accès aux îles n'est pas possible par bateau ou par véhicule sur la glace de mer, des aéronefs à voilure fixe ou des hélicoptères peuvent utilisés dès lors que les conditions suivantes sont réunies : • la perturbation des colonies par les aéronefs sera évitée en tout temps; • les débarquements sur la glace de mer seront encouragés (dans le mesure du possible); • le survol des îles doit être évité en toutes circonstances sauf s’il répond aux objectifs essentiels de la recherche scientifique ou de la gestion si un permis l’autorise. Dans ces cas là, le survol doit se faire à une distance verticale ou horizontale d’un minimum de 930 m pour les aéronefs monomoteurs et de 1 500 m pour les bimoteurs; • durant la saison de reproduction des manchots et des pétrels, c’est-à-dire entre le 1er novembre et le 1er avril, tout mouvement d’hélicoptères doit être réduit à sa plus simple expression; • l’utilisation d’hélicoptères bimoteurs pour atterrir sur les îles Ardery ou Odbert est interdite; • toute approche de l’île Ardery doit s’effectuer à haute altitude en venant du sud car les densités d’oiseaux les plus faibles ont été enregistrées sur les falaises méridionales (cartes B et D). • toute approche de l’île Odbert par hélicoptère monomoteur doit s’effectuer de préférence du sud afin d’éviter la zone les falaises qui abrite des pétrels en phase de nidation (cartes C et D); • lorsqu’ils utilisent les aires d’atterrissage des hélicoptères monomoteurs indiquées sur la carte D, les pilotes veilleront à ne pas perturber les colonies nicheuses; • seul le personnel qui doit faire des travaux dans la zone devra descendre de l’hélicoptère; • le ravitaillement des aéronefs est interdit à l’intérieur de la zone. iii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone

Les activités suivantes peuvent être menées dans la zone conformément au permis :

• recherches scientifiques impérieuses conformes au plan de gestion pour la zone qui ne peuvent pas être effectuées ailleurs et qui ne porteront pas atteinte aux valeurs à l’origine de la désignation de la zone ou aux écosystèmes de la zone; • activités de gestion essentielles, y compris la surveillance; • échantillonnage qui doit être réduit au minimum pour répondre aux programmes de recherches approuvés. iv) Installation, modification ou démantèlement de structures

• aucune structure permanente ne doit être érigée dans la zone; • toutes les structures érigées ou installées dans la zone doivent être stipulées dans un permis; • tous les dispositifs de bornage et matériel scientifiques doivent être fixés et maintenus en bon état, identifiant clairement le nom du pays qui a délivré le permis, le nom du principal chercheur et l’année de l’installation. Tout l’équipement doit être fabriqué avec des matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone; • l’enlèvement du matériel associé aux travaux de recherche scientifique sera un des critères de délivrance du permis avant que celui-ci ne vienne à expiration. Des informations détaillées sur les bornes et le matériel laissé temporairement sur place (emplacements des GPS, description, identification, etc. ainsi que l’“utilisation par date” escomptée) doivent être transmises à l’autorité ayant délivré le permis; • tout abri dont l’installation est autorisée sur l'île Ardery doit intervenir avant le 1er novembre lorsque débute la saison de reproduction et il doit être retiré après le 1er avril lorsque les jeunes ont quitté le nid. L’installation et l’enlèvement de la cabane doivent être effectués par des véhicules sur la glace de mer si l’état de la glace ne le permet pas. v) Emplacement des camps

8 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert L’établissement de camps sur l'île Odbert est interdit, sauf en cas d’urgence.

Si les activités sur le terrain l’exigent, une cabane peut être érigée à l’endroit indiqué sur la carte B. Il existe à cet endroit huit points d’ancrage dans la roche-mère. Il existe un abri (Robinson Ridge Hut) à crête Ridge, sur le continent, (66°22,4’S et 110°35,2’E) à environ 800 m à l’ouest de l’île Odbert. vi) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• aucune volaille, ni aliment séché contenant des œufs en poudre, ne seront introduits dans la zone;

• aucune réserve de nourriture ou autres fournitures ne seront laissées dans la zone au-delà de la saison pour laquelle elles sont destinées;

• l’introduction délibérée d’animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les précautions d’usage seront prises en cas d’introduction accidentelle;

• aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d’être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone au plus tard à la fin des activités prévues par le permis;

• aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf pour répondre aux objectifs essentiels de l’activité pour laquelle le permis a été délivré. Tout stockage permanent est interdit;

• tout élément sera introduit dans la zone pour une période déterminée. Il sera retiré de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis sera manipulé et entreposé de manière à minimiser les risques d’impact sur l’environnement. vii) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis; • Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for the Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale; • les recherches ornithologiques sur les oiseaux nicheurs présents dans la zone doivent être limitées à des activités qui ne sont ni invasives ni perturbatrices. Les études auront une priorité élevée. Si la capture d’oiseaux est nécessaire, elle devra avoir lieu autant que faire se peut dans des nids à la périphérie de la zone et ce, afin de réduire les perturbations. viii) Ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par un visiteur

• le ramassage ou l’enlèvement de tout élément présent dans la zone doit être autorisé par le permis, mais se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion; • tout matériau d’origine humaine qui est susceptible d’avoir un impact sur les valeurs de la zone et n’a pas été introduit par le détenteur du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé dans la mesure où cela n’a pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l’autorité compétente devra en être informée et l’approbation obtenue avant l’enlèvement. ix) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être enlevés de zone. x) Mesures nécessaires pour continuer de répondre aux objectifs du plan de gestion

• des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone en vue d’y réaliser des activités de suivi biologique et d'inspection du site qui peuvent impliquer le prélèvement de petits échantillons à des

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII fins d'analyse ou de révision ; pour installer et entretenir les structures et le matériel scientifique ainsi que les panneaux ; ou pour prendre d'autres mesures de protection; • tous les sites spécifiques qui doivent faire l’objet d’une surveillance de longue durée doivent être bien balisés et un positionnement GPS doit être obtenu pour leur hébergement dans le Système de répertoire de données de l’Antarctique par l’intermédiaire de l’autorité nationale compétente; • les visiteurs devront prendre des précautions spéciales contre toute introduction afin de préserver les valeurs scientifiques et écologiques de la zone. Il conviendra notamment de ne pas introduire de plantes, de microbes et d'agents pathogènes issus des sols ou de la faune et de la flore d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d'autres régions hors de l'Antarctique. Les visiteurs devront veiller à ce que leurs chaussures et tout autre équipement utilisé dans la zone - y compris les balises et les dispositifs d'échantillonnage - soient parfaitement nettoyés avant d'entrer dans la zone. xi) Rapports de visites

Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité nationale compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ce rapport doit inclure, s’il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite que contient l’appendice 4 du Guide l’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique. Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone. Une copie du rapport doit être transmise à la Partie responsable de l’élaboration du plan de gestion (Australie) afin de contribuer à la gestion de la zone et à la surveillance des populations aviaires. Les rapports de visite doivent contenir des informations détaillées sur les recensements, les emplacements de nouvelles colonies ou de nids qui n’auraient pas encore été consignés, et un résumé succinct des découvertes issues des recherches scientifiques ainsi que des copies des photos de la zone. xii) Disposition relative aux cas d'urgence

Les exceptions aux restrictions incluses dans le plan de gestion concernent les cas d’urgence tels qu’ils sont stipulés à l’article 11 de l’annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement (Protocole de Madrid).

8. Bibliographie Australian Antarctic Division. 2005. Environmental Code of Conduct for Australian Field Activities, Environmental Management and Audit Unit, Australian Antarctic Division. Blight, D.F. & Oliver, R.L. 1977. The metamorphic geology of the Windmill Islands, Antarctica, a preliminary account. Journal of the Geological Society ofAustralia22: 145-158. Blight, D.F. & Oliver, R.L. 1982. Aspects of the history of the geological history of the Windmill Islands, Antarctica. In: Antarctic Geoscience (ed. C.C. Craddock), pp. 445-454, Madison: University of Wisconsin Press. Cowan, A.N. 1979. Ornithological studies at Casey, Antarctica, 1977-1978. Australian Bird Watcher, 8:69. Cowan, A.N. 1981. Size variation in the snow petrel. Notornis 28: 169-188. Creuwels, J.C.S , van Frenker, J.A. 2001. Do two closely related petrel species have a different breeding strategy in Antarctica. Proceedings of the VIIIth SCA International Biology Symposium, 27 August-1 September 2001, Vrije Universiteit, Amsterdam Creuwels, J.C.S., Poncet S., Hodum, P.J, van Frenker, J.A. 2007. Distribution and abundance of the southern fulmars Fulmarus glacialoides, Polar Biology 30: 1083-1097.

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12 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII

14 ZSPA 103 - îles Ardery et Odbert

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

16 Mesure 4 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 105 ÎLE BEAUFORT, McMURDO SOUND, MER DE ROSS

1. Description des valeurs à protéger

L’île Beaufort a été à l’origine désignée zone spécialement protégée no 5 dans la recommandation IV- 5 (1966) au motif qu’elle “contient une avifaune riche et variée, qu’elle représente un des lieux de reproduction les plus importants de la région et qu’elle doit être protégée pour préserver le système écologique naturel comme zone de référence”. Cette zone a été rebaptisée par la décision 1 (2002) zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 105 et un plan de gestion révisé a été adopté par le biais de la mesure 2 (2003). Elle est une île sur laquelle les activités humaines n’ont guère eu d’impact, choisie qu’elle a été principalement pour protéger les valeurs écologiques du site de l’interférence humaine.

L’île Beaufort est la caractéristique la plus au nord de l’archipel de Ross, située à 19 km au nord du cap Bird, île de Ross. Elle fait partie du rebord d’un cône volcanique dont les vestiges ont fait l’objet d’une érosion et sont aujourd’hui submergés à l’est de l’île. Celle-ci et les restants de la caldeira submergée bloquent la dérive essentiellement vers l’ouest de la banquise et des icebergs en vêlage de la plate-forme glaciaire de Ross à proximité. Des icebergs s’échouent sur ces pics, lesquels facilitent à leur tour la croissance de glace fixe permanente. L’île Beaufort se compose principalement de roches mais certaines de ses parties sont couvertes de glace et de neige. Du côté sud-ouest de l’île, il y a un vaste plateau libre de glace avec des plages surélevées derrière lesquelles se forment des étangs d’été, alimentés qu’ils sont par de petits cours d’eau de fonte s’écoulant vers la côte. Des champs de glace inclinés (de 12° à 15°) couvrent la majeure partie du côté nord et ouest de l’île mais la glace a reculé ces dernières années. Une vaste zone plate d’une hauteur inférieure à 50 m se trouve à l’extrémité nord de l’île où la calotte glaciaire de l’île s’écoule vers une plage de galets, limitrophe à cette partie du littoral. Des falaises quasiment verticales couvrent le côté est de l’île qui fait face au centre de la caldeira.

L’avifaune est la plus diverse dans le sud de la mer de Ross. Il y a sur le large plateau de la partie sud-ouest de l’île un grande colonie de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) de même qu’une plus petite sous-colonie de formation récente sur la plage le long de la côte nord-ouest. Les restes de manchots Adélie remontent à 45 000 années. il y a une colonie nicheuse de manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) en plusieurs endroits sur la glace de banquise au nord et à l’est de l’île où des icebergs échoués facilitent la création de ce type de glace. Il y a une grande colonie de labbes antarctiques (Catharacta maccormicki) sur les côtes nord et sud tandis que des pétrels des neiges (Pagodroma nivea) ont été aperçus nichant dans des cavités sur les falaises au sud de l’île. Les limites de la zone qui, antérieurement, excluaient la colonie de manchots empereurs ont été prolongées pour inclure la glace de banquise que pourraient éventuellement occuper des oiseaux nicheurs. Des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) se vautrent et donnent le jour sur la glace de banquise adjacente aux divers icebergs échoués cependant que l’on peut apercevoir dans les environs des léopards des mers (Hydruga leptonyx) et des orques de la mer de Ross du type C mais aussi du type B. Ces orques sont attirés par les poissons tandis que les léopards des mers et les orques du type B le sont par les manchots et les phoques. Des phoques crabiers (Lobodon carcinophagus), des rorquals (Balaenoptera acutorostrata) et des baleines à bec d’Arnoux (Berardius arnuxii) ont également été aperçus dans les eaux avoisinantes.

Île isolée à laquelle il est difficile d’accéder, la majeure partie de la zone n’a été visitée qu’à des intervalles peu fréquents. Sauf pour les manchots qui s’y trouvent, l’île Beaufort n’a pas été étudiée en détail et elle n’est pas dans une large mesure perturbée par des activités humaines directes.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Toutefois, de récentes observations montrent que les champs de neige et de glace reculent. Les valeurs écologiques, scientifiques et esthétiques découlant de l’isolement et de niveaux relativement bas d’impact humain sont d’importantes raisons pour la protection spéciale qui est accordée à l’île Beaufort.

2. Buts et objectifs

Le but du plan de gestion est de protéger la zone et ses caractéristiques afin de préserver ses valeurs. Ses objectifs sont les suivants :

• éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine inutile de ladite zone ; • préserver l’écosystème naturel comme zone de référence peu perturbée par des activités humaines directes ; • permettre d’effectuer des recherches scientifiques sur les écosystèmes naturels, les communautés végétales, l’avifaune, les communautés d’invertébrés et les sols dans la zone, pour autant que ces recherches soient indispensables et ne puissent être menées ailleurs ; • minimiser les perturbations humaines de ces communautés en évitant de prélever inutilement des échantillons ; • minimiser les risques d’introduction de plantes, d’animaux et de microbes dans la zone; • permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :

• des copies du présent plan de gestion, y compris des cartes de la zone, seront mises à disposition aux stations de terrain/recherche opérationnelles adjacentes; • les bornes, les panneaux et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion devront être solidement fixés, maintenus en bon état et enlevés lorsqu’ils ne sont plus nécessaires; • des visites seront organisées selon que de besoin afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s’assurer que les mesures de gestion et d’entretien sont adéquates; • les programmes antarctiques nationaux présents dans la région devront se consulter en vue d’assurer le respect de ces mesures.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes et photographies

Carte A – Carte topographique de l’île Beaufort. Cette carte est tirée de l’orthophotographie utilisée dans les cartes B et C, utilisant leurs spécifications. Encart : McMurdo Sound, montrant l’île de Ross et l’emplacement de la station McMurdo (États-Unis d’Amérique) et de la base Scott (Nouvelle- Zélande).

2 ZSPA 105 - île Beaufort

Carte B – Orthophotographie du nord de l’île Beaufort. Spécifications - Projection: conique conforme; parallèle standard, parallèle 1 : 76,6’S; parallèle standard 2 : 793’S; Datum : WGS84. Comprend le matériel c) METI et NASA 2006.

Carte C - Orthophotographie du sud de l’île Beaufort. Les spécifications sont les mêmes que pour la carte B.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

La zone désignée comprend l’île Beaufort dans son intégralité (76°56’S, 166°56’E) au-dessus de la laisse moyenne de haute mer et comprend la glace de formation rapide adjacente occupée par des manchots empereurs en phase de reproduction (Carte A). Les coordonnées sont les suivantes :

• de la côte nord de l’île Beaufort à 76 ° 55’ 44” S, 166° 52’ 42” E nord à 76° 55’ 30” S, 166° 52’ 49” E; • de 76° 55’ 30” S, 166° 52’ 49” E est à 76° 55’ 30” S, 167° 00’ E; • de 76° 55’ 30” S, 167° 00’ E sud le long du 167° de longitude parallèle à la zone où il croise le littoral de l’île Beaufort à 76° 55’ 30”S, 167° E (Carte A).

L’île fait partie de cratères volcaniques de la fin du tertiaire qui se sont transformés en une série le long d’une ligne de faiblesse dans le fond de la mer de Ross. Elle est le vestige d’un cône bouclier de la fin de la dernière ère interglaciaire et constitue une partie de la caldeira. Plus des trois-quarts du cône consistent aujourd’hui en une série circulaire de pics submergés à l’est de l’île Beaufort. Avec l’île, ces pics bloquent la dérive essentiellement vers l’ouest de la banquise et forcent les icebergs à s’y échouer, ce qui permet à son tour à la banquise dérivante de s’établir dans cette zone. C’est sur cette banquise que les manchots se reproduisent. L’emplacement de la colonie en phase de reproduction varie selon la distribution de la banquise côtière, raison pour laquelle la ligne de démarcation de la zone protégée a été prolongée pour tenir compte de l’emplacement de la colonie à toute saison donnée.

La géologie de l’île est typique d’un complexe basaltique érodé d’origine sous-aérienne, avec la présence de coulées de lave, de brèches d’explosion ainsi que de tufs volcaniques. De nombreuses roches volcaniques ont été circonscrites par une série de filons basaltiques tardifs et il y a des traces de tufs issus de pluies de cendres en couches et de coulées de projections agglomérées en provenance de cônelets de lave et de scorie secondaires au niveau local. L’île, qui est longue d’environ 7 km et large de 3,2 km, monte jusqu’à son point le plus élevé de 771 m au pic Paton. Son côté ouest et nord- ouest est surtout un champ de glace avec des falaises de glace le long du bord nord-ouest d’environ 20 m sur la côte tandis que les côtés est et sud de l’île sont en grande partie libres de glace, avec des falaises inaccessibles quasiment verticales en provenance directe de la mer. Sur la rive sud-ouest se trouve la plage Cadwalader qui comprend une pointe rocheuse et une flèche cuspidée et, à l’arrière, des falaises basaltiques abruptes et plusieurs cônes d’éboulis. Une série de crêtes de plage, généralement occupées par des manchots Adélie en phase de reproduction, ont retenu des eaux de fonte formant des lagunes et marquent au fil du temps la croissance de l’estran entre le rivage et les falaises et un soulèvement isostatique. Une série de rivages surélevés est présente à l’extrémité nord de l’île, avec à certains endroits des traces (pennes et guano) d’une occupation ancienne et apparemment importante de manchots (remontant à 45 000 années. Des plates-formes (abrasion) infratidales et d’énormes rochers ont été localisés sous les falaises du sud fortement erodées. Les falaises orientales descendent directement dans la mer. L’île Beaufort est relativement inaccessible par la mer, sauf sur les rives sud et nord, en raison de la nature abrupte des falaises de l’île ainsi que des pics submergés et des icebergs échoués. La navigation offre donc à l’île de vastes possibilités.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Compte tenu de l’isolement de l’île Beaufort et des niveaux actuellement bas des activités de navigation dans la région, des bornes et des panneaux n’ont pas été installés pour délimiter la zone. La nécessité de le faire devrait être réévaluée à chaque réexamen du plan de gestion.

Il y a une grande colonie de manchots Adélie et une sous-colonie de formation récente sur l’île Beaufort. La première qui compte 48 276 couples nicheurs (2006-07) occupe la zone plane de la plage Cadwalader (Cartes A et C). Le nombre de manchots Adélie qui se reproduisent sur l’île Beaufort a culminé à 53 733 couples en 1986. Depuis, la population est passée de 23 512 couples nicheurs (en 1998) à 48 276 En 1995, un sous-colonie s’est installée à l’extrémité occidentale de la plage libre de glace de la côte nord (76° 55’ S, 166° 52’E), qui comprend 2 couples avec 3 petits et environ 10 à 15 non-reproducteurs. Durant la saison de reproduction 2005-2006, il y avait 525 couples nicheurs et, durant la saison 2008-2009, 677 couples. Depuis 1996, des scientifiques des programmes des Etats-Unis d’Amérique et de la Nouvelle-Zélande ont bagué un échantillon de 400 petits manchots Adélie sur le point de prendre leur envol dans la zone de la plage Cadwalader. Une petite centaine de manchots adultes, qui ont survécu à leurs années juvéniles, résident aujourd’hui dans la colonie. Des manchots bagués au cap Royds, au cap Bird et au cap Crozier ont été aperçus en particulier dans cette sous-colonie sur la plage nord. Il n’y a pas très longtemps, l’île Beaufort fournissait de nombreux émigrants aux colonies de l’île de Ross mais, avec le recul des champs de glace et la disponibilité d’espace de nidation, tel n’est plus le cas. Au-dessus de la plage, une terrasse de moraine de glace surélevée (5 à 20 m d’altitude, d’une largeur allant de 2 à 3 mètres sur la majorité de la longueur mais s’élargissant sur une distance de 50 mètres à l’extrémité est) s’étend sur 550 m avant de suivre une inclinaison plus raide vers les falaises basaltiques instables subsistant autour de toute la partie est de l’île. Au moins trois dépôts subfossiles de colonies de manchots ont été identifiés dans la terrasse de moraine, chaque couche séparée verticalement par environ 50 à 100 cm de gravillons et de sable, indiquant que cette partie de l’île a été occupée par une importante colonie de manchots en phase de reproduction.

Des labbes antarctiques (environ 150 couples sans qu’on le sache avec précision) nichent sur le talus abrupt s’accumulant en dessous des falaises qui s’élèvent derrière la colonie de manchots Adélie à la plage Cadwalader. Une autre population d’environ 50 couples de labbes (recensement de 1995) se reproduit sur la terrasse et sur les pentes libres de glace des falaises. La proportion des reproducteurs par rapport aux non-reproducteurs au sein de cette population est inconnue, mais environ 25 et 50 petits ont été dénombrés respectivement en janvier 1995 et janvier 1997. Plusieurs pétrels des neiges ont également été aperçus dans les falaises au-dessus de la colonie de manchots Adélie à la plage Cadwalader.

Sur la banquise qui s’étend des côtes nord et est de l’île Beaufort, on peut voir chaque année entre les mois d’avril et de janvier environ une petite colonie de manchots empereurs (le nombre de petits vivants entre 1962 et 2005 allait de 131 à 2 038; une photo aérienne du nombre d’adultes a fait état de la présence de 1 312 en 2006). Le nombre des petits représente au minimum celui des couples nicheurs. La taille de la colonie est limitée par l’état et l’étendue de la banquise, qui influent sur la disponibilité des sites de reproduction dans les recoins des pentes septentrionales de l’île Beaufort. L’emplacement exact de la colonie varie d’une année à l’autre et la colonie se déplace pendant la saison de reproduction mais l’aire générale d’occupation se trouve sur la banquise au pied des falaises au large de l’extrémité nord-est de l’île (Cartes A et B). Un coefficient de variation plus élevé du nombre des petits trouvés dans cette petite colonie semble indiquer qu’ils occupent un habitat marginal et qu’ils peuvent être sensibles aux changements de l’environnement.

La terrasse de moraine libre de glace située au-dessus de la plage à l’extrémité nord de l’île (Cartes A et B) abrite la croissance de végétation. Rares sont les plantes qui peuvent pousser dans l’épais guano qui couvre la plage Cadwalader, toutes les autres zones de l’île étant soit des falaises soit des zones couvertes de glace. Une aire de végétation large de 50 m et située de 5 à 7 m au-dessus de la plage du côté nord de l’île, a été décrite sur la base de visites de sites effectuées en janvier 1995 et 1997; elle consiste en une vaste (environ 2,5 ha) superficie continue d’une seule espèce de mousse Bryum

4 ZSPA 105 - île Beaufort argenteum. On trouve par ailleurs une deuxième espèce, Hennediella heimii, parmi B.argenteum. La communauté de mousse est connue pour abriter d’importantes populations d’acariens (Acari) et de collemboles (Collembola). Bien qu’une étude détaillée d’invertébrés n’ait pas été faite, on sait que Gomphiocephalus hodgsoni (Collembola) et Stereotydeus mollis (Acari) se trouvent en abondance dans les échantillons de mousse prélevés sur l’île Beaufort. Une récente analyse génétique de ces populations a découvert des haplotypes génétiques d’ADN mitochondrien sur cette île qui ne se trouvent pas dans d’autres populations d’invertébrés dans la région de la mer de Ross.

Il y a également en cet endroit une communauté variée d’algues, également prolifique sur le plateau de la rive sud et, bien qu’aucune étude détaillée n’ait encore été entreprise, plusieurs espèces d’algues ont été découvertes dont les algues des neiges rouges Chlamydomonas sp., Chloromonas sp. et Chlamydomonas nivalis, représentant un des endroits les plus au sud où de telles algues ont été aperçues, Prasiola crispa étant particulièrement en abondance sur la plage nord. Un certain nombre de chlorophytes et de xanthophytes unicellulaires (y compris les espèces Botrydiopsis et Pseudococcomyxa) et de cyanobactéries (notamment Scillatorian) ont été observés mélangés à P. crispa. Les algues des neiges vertes, reconnaissables à leur bande de couleur aux niveaux inférieurs des congères sur la plage et en dessous des falaises de glace, contenaient un mélange des espèces Chloromonas et de Klebsormidium. ii) Aires restreintes à l’intérieur de la zone

Aucune

iii) Structures à l’intérieur et à proximité de la zone

La seule structure dont la présence est connue sur l’île est un panneau indicateur placé sur un rocher bien en vue dans la colonie de manchots Adélie installée sur la plage Cadwalader (Cartes A et C). Mis en place en 1959-1960, ce panneau porte les noms des villes natales des matelots et du capitaine du HMNZS Endeavour. Le panneau est fixé dans du ciment et il était en bon état en novembre 2008. Il a une valeur historique potentielle et doit rester in situ à moins que son enlèvement ne repose sur des motifs indiscutables qui devront être soumis à examen.

Une station de recherches astronomiques est indiquée répertoriée sur une carte de l’île élaborée en 1960 mais on ignore s’il existe une borne permanente qui y serait associée. La station se trouve, selon le relevé, à l’extrémité méridionale de la principale ligne de crête de l’île à une altitude de 549 m (Carte C). iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone

La zone protégée la plus proche de l’île Beaufort est la vallée New College, plage Caughley, cap Bird (ZSPA n° 116), située à 35 km au sud du cap Bird, île de Ross. Le cap Royds et la baie Backdoor (ZSPA nos 121 et 157) se trouvent 35 km plus au sud sur l’île de Ross. Le cap Crozier (ZSPA no 124) se trouve lui à environ 40 km à l’est (voir l’encart : carte A).

7. Critères de délivrance d’un permis

L’accès à la zone est interdit sauf avec un permis délivré par les autorités nationales compétentes. Les critères de délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• un permis est délivré uniquement à des fins de gestion indispensables ou pour des raisons scientifiques impérieuses qu’il n’est pas possible de justifier; • les actions autorisées ne mettront pas en péril les valeurs scientifiques ou écologiques de la zone; • toutes les activités de gestion sont à l’appui des buts du plan de gestion; • les actions autorisées sont conformes au plan de gestion; • le permis ou une copie certifiée conforme sera apportée dans la zone; • un rapport de visite devra être soumis à l’autorité nommée dans le permis; • les permis seront délivrés pour une durée donnée. i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

L’utilisation de véhicules terrestres est interdite dans la zone et l’accès se fera en embarcation ou aéronef. Les aéronefs devront atterrir sur l’île, uniquement à l’endroit désigné (latitude est 166° 52’ 31" et longitude sud 76° 55’ 49", cartes A et B), sur le vaste front de glace plat à l’extrémité nord de l’île. Si, au moment de la visite, des conditions neigeuses sur le site d’atterrissage désigné devaient empêcher un atterrissage en toute sécurité de l’avion, un autre site d’atterrissage adéquat, du milieu à la fin de la saison, peut être utilisé au site de campement nord désigné, à l’extrémité ouest de la plage septentrionale de l’île Beaufort. Il est préférable que les aéronefs en provenance et à destination du site d’atterrissage/de décollage désigné passent par le sud ou l’ouest (Carte A). Lorsqu’il est jugé nécessaire d’utiliser le site alternatif, au campement de la plage du nord, des considérations d’ordre pratique pourront dicter une approche par le nord. Dans ce cas là, l’avion devra éviter de survoler la zone à l’est du site indiqué sur les cartes A et B. L’utilisation de grenades fumigènes est interdite dans la zone à l’atterrissage, sauf en cas d’absolue nécessité pour des raisons de sécurité, et toutes les grenades devront être récupérées. Il n’y a pas de restrictions spéciales concernant l’accès à l’île au moyen d’une petite embarcation. Il est strictement interdit aux pilotes, à l’équipage des embarcations et des aéronefs ou à toute autre personne à bord, de se déplacer à pied au- delà des alentours immédiats du site de débarquement sauf avis contraire stipulé dans le permis.

Le survol des aires de reproduction des oiseaux à une altitude inférieure à 750 m est normalement interdit. Les aires auxquelles s’appliquent ces restrictions sont indiquées sur les cartes A et B. En cas de nécessité à des fins scientifiques ou de gestion essentielles (comme par exemple la photographie aérienne pour évaluer la taille d’une colonie, le survol occasionnel à une altitude minimum de 300 m pourra être envisagé au-dessus de ces aires pour autant qu’il soit spécifiquement autorisé par le permis.

Les visiteurs devront éviter de perturber inutilement les oiseaux et de piétiner la végétation visible. Les déplacements à pied devront être limités au minimum en conformité avec les objectifs de toute activité autorisée et tout devra être fait pour en réduire au minimum les effets. ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l’endroit

• Recherches scientifiques qui ne porteront pas atteinte à l’écosystème de la zone et qui ne peuvent pas être effectuées ailleurs; • Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance; iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

6 ZSPA 105 - île Beaufort

Aucun matériel scientifique et aucune structure ne doivent être érigés dans la zone à moins que le permis ne l’autorise. Tous les équipements scientifiques, bornes ou structures installés dans la zone doivent être approuvés par un permis et identifier clairement le pays, le nom du principal chercheur et l’année de l’installation. Tous ces articles doivent être faits de matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone. L’enlèvement d’un équipement spécifique pour lequel le permis est arrivé à expiration sera un des critères de délivrance du permis. iv) Emplacement des camps

Le campement n’est autorisé qu’en deux sites (Cartes A et C). Le site nord est situé sur l’aire plate au nord du site de débarquement désigné, en un endroit plus abrité à l’extrémité nord-ouest de la plage, à 200 m de l’endroit où plusieurs couples de manchots Adélie et de labbes niches (lorsqu’ils sont présents). Le deuxième site se trouve à 100 m du bord nord de la grande colonie de manchots Adélie à la plage Cadwalader. v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

L’introduction délibérée d’animaux vivants, de matériel végétal ou de micro-organismes est interdite et les précautions énumérées à l’alinéa ix) de la section 7 seront prises pour éviter les introductions accidentelles. Aucun herbicide ou pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d’être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, seront retirés de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités pour lesquelles le permis a été délivré. Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf si cela s’avère nécessaire à des fins essentielles liées aux activités pour lesquelles le permis a été délivré. Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée et ils en seront enlevés au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser le risque de leur introduction dans l’environnement. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore indigènes est interdite sauf avec un permis délivré en vertu de l’article 3 de l’annexe II par l’autorité nationale compétente. Dans le cas d’un prélèvement ou d’une perturbation nuisible, le SCAR Code of Conduct for the Use of Animals for Scientific Purposes in Artarctica (Code de conduite du SCAR pour l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques dans l’Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale. vii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

Le ramassage et l’enlèvement de tout élément présent dans la zone peuvent être autorisés par le permis, mais doivent se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion. Tout matériau d’origine humaine qui est susceptible de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n’a pas été introduit par le détenteur du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé dans la mesure ou cet enlèvement n’a pas un impact plus marqué que si on le laissait in situ. Dans ce cas, l’autorité nationale appropriée devra en être informée. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront enlevés de la zone.

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

1. Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin de mener des activités de suivi biologique et d’inspection du site pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d’analyse ou de révision, ou à des fins de protection. 2. Tous les sites spécifiques dont le suivi sera de longue durée seront correctement balisés. 3. Les visiteurs devront prendre des précautions spéciales contre toute introduction afin d’aider à préserver les valeurs scientifiques et écologiques représentées par l’isolement du site et le niveau historiquement faible de la présence humaine sur l’île. Il conviendra en particulier de ne pas introduire de plantes et de microbes issus des sols d’autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d’autres régions extérieures à l’Antarctique. Pour minimiser les risques d’introduction, les visiteurs devront prendre les mesures suivantes :

a) Tous les matériels d’échantillonnage ou bornes introduits dans la zone seront stérilisés et, dans toute la mesure du possible, conservés stériles avant d’être utilisés dans la zone. Dans toute la mesure du possible, les chaussures et autres matériels utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs à dos, les mallettes, les piquets de tente, les toiles et tout autre matériel de campement) seront nettoyés ou stérilisés à fond et maintenus dans cet état avant d’entrer dans la zone;

b) La stérilisation devra se faire avec une méthode acceptable comme la lumière UV, l’autoclave ou le nettoyage des surfaces exposées dans une solution d’éthanol de 70% dans l’eau. x) Rapports de visite

Les Parties doivent s’assurer que le détenteur principal de chaque permis délivré soumet aux autorités compétentes un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ces rapports doivent inclure, s’il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite suggéré par le SCAR. Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l’échange annuel d’informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l’efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès et ce afin de conserver une archive d’usage qui sera utilisée, dans l’examen du plan de gestion et dans l’organisation de l’utilisation scientifique de la zone.

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9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

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12 Mesure 5 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 106

CAP HALLETT, TERRE NORTHERN VICTORIA, MER DE ROSS

(170° 14' E, 72° 19' S)

Introduction La zone spécialement protégée de l’Antarctique qu’est le cap Hallett est située à l’extrémité nord de la péninsule Hallett, Terre Northern Victoria au 170°13'25" E, 72°19'11" S. Sa superficie est d’environ 0,53 km2. Si elle a été ainsi désignée, c’est principalement parce que cette zone constitue un exemple exceptionnel de diversité biologique, en particulier un écosystème terrestre riche et divers. Elle contient une petite aire de végétation particulièrement abondante qui représente une ressource scientifique très utile pour surveiller les changements dont fait l’objet de cette végétation dans l’Antarctique. La zone renferme la communauté d’arthropodes la plus diverses connue dans la région de la mer de Ross qui revêt un intérêt scientifique. En outre, on y trouve une grande colonie nicheuse de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) qui s’élève à près de 64 000 couples en 2009-2010, ce qui recolonise le site de l’ancienne station Hallett (Nouvelle-Zélande/États-Unis d’Amérique) et en fait par conséquent un site présentant un intérêt scientifique particulier. Le cap Hallett est la seule zone protégée dans la Terre Northern Victoria qui a été désignée pour son écosystème terrestre et qui comprend une vaste colonie d’oiseaux, exemple important de l’écosystème dans cette région de l’Antarctique. La désignation a été proposée par les États- Unis d’Amérique et adoptée par la recommandation IV-7 [1966, zone spécialement protégée (ZSP) no 7]; les limites de la zone ont été élargies par la recommandation XIII-13 (1985); la zone a été rebaptisée et renumérotée par le décision 1 (2002) et les limites ont été à nouveau élargies par la mesure 1 (2002) pour y inclure la colonie de manchots Adélie, portant la superficie de la zone à 75 ha. Une nouvelle modification de ces limites a été effectuée dans le présent plan afin de supprimer la zone gérée et de la remplacer par deux autres sites à l’extérieur de la zone protégée qui seront gérés par les lignes directrices pour les visites de sites. Un des sites recensés pour l’accès des visiteurs se trouve sur la côte nord-nord-ouest de Seabee Hook et le second sur la côte sud-est. De surcroît, une révision a été apportée à la limité est pour ainsi suivre les particularités indiquées sur de récentes cartes. Les révisions des limites ont réduit la superficie de la zone qui est aujourd’hui de 53 ha. 1. Description des valeurs à protéger Une zone d’une superficie d’environ 12 ha au cap Hallett avait été initialement désignée dans la recommandation IV-7 (1966) ZSP no 7 et ce, sur proposition des États-Unis d’Amérique qui estimaient en effet que cette zone constituait un exemple notable de la diversité biologique contenant “une petite parcelle de végétation particulièrement riche et diverse qui alimente une variété d’animaux terrestres”. Cette proposition faisait mention en particulier de la riche avifaune existant dans la zone, avifaune considérée comme présentant un “intérêt scientifique extraordinaire”. Les limites de la zone ont été élargies dans la recommandation XIII-13 (1985) pour y inclure de vastes peuplements de végétation au sud comme au nord de la zone, ce qui a porté celle-ci à quelque 32 ha. Ces limites ont été élargies plus encore dans la mesure 1 (2002) pour y inclure les valeurs scientifiques associées à la colonie de manchots

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Adélie (Pygoscelis adeliae) sur Seabee Hook, portant la superficie de la zone à 75 ha. Les révisions des limites et les modifications du zonage dans le présent plan, en particulier dans la partie est, ont ramené la superficie de la zone à 53 ha. La partie est de la zone renferme une grande variété d’habitats avec des communautés de plantes qui sont considérées comme importantes car elles comprennent sont les exemples les plus représentatifs et les plus intéressants connus près de l’extrémité nord de la déclivité latitudinale de terre Victoria et de le mer de Ross. Des études de la végétation ont fait état de cinq espèces de mousse dans la zone que domine Bryum subrotundifolium, et de 18 espèces de lichen. Bien qu’un petit nombre seulement d’espèces d’algues ait été recensé, on pense que sont présentes dans la zone de nombreuses autres espèces. Les habitats terrestres ont été étudiés en détail, le plus récemment dans le cadre du projet de gradient latitudinal (LGP) (Italie, Nouvelle-Zélande et États-Unis d’Amérique). Une parcelle de végétation dans la partie est de la zone revêt une utilité particulière en tant que ressource scientifique pour la surveillance des changements de la végétation dans l’Antarctique, partie désignée aire d’accès restreint. Ce site a été pour la première fois étudié en détail en 1961-1962 et il fournit une assise précieuse en fonction de laquelle de tels changements peuvent être mesurés à une échelle fine. On dispose sur la distribution et l’abondance des espèces arthropodes dans la zone des informations détaillées qui représentent également une ressource scientifique précieuse. S’agissant de la richesse des espèces, la cap Hallett représente la communauté arthropode la plus diverse connue dans la région de la mer de Ross, avec huit espèces d’acariens (Acari) et trois de collemboles (Collembola) répertoriées à l’intérieur de la zone dont deux (Coccorhagidia gressitti et Eupodes wisei) ont leurs localités types au cap Hallett. Un grand nombre de bornes ont été placées pendant des études scientifiques menées dans le passé à l’intérieur de la zone pour baliser les sites d’études de plantes et d’oiseaux. Bon nombre de ces bornes demeurent in situ et représentent aujourd’hui une ressource très utile pour des études scientifiques dont les auteurs souhaiteront peut-être procéder à des mesures à répétition. Installée en 1956 par la Nouvelle-Zélande et les États-Unis d’Amérique sur Seabee Hook dans le cadre de l’Année géophysique internationale (AGI), la station Hallett a été exploitée jusqu’à sa fermeture en 1973. Bien que toutes les structures aient été enlevées, le site continue de posséder des valeurs historiques et patrimoniales liées à son utilisation humaine dans le passé. Compte tenu de ces valeurs, nombre des structures et des objets de l’ancienne station se trouvent aujourd’hui au musée de Canterbury à Christchurch. En 2010, le seul objet restant connu qui pourrait avoir une valeur historique et/ou scientifique est le corps bien préservé d’un husky mort en 1964, placé dans une boîte en bois dans une partie est de la zone. Les manchots Adélie ont commencé à recoloniser le site où la station se trouvait auparavant. L’histoire de l’impact humain sur la colonie de manchots Adélie et la fermeture plus tard de la station ainsi que la disponibilité de données historiques fiables et répétitives sur les variations de la population de manchots Adélie rendent ce site unique en son genre et ils en font un site idéal pour une étude scientifique des impacts sur la colonie après une forte perturbation de l’écosystème comme de la récupération de ladite colonie. En tant que tel, le

2 ZSPA 106 - cap Hallett

site a une grande valeur scientifique et, pour préserver cette valeur, il est souhaitable que toute autre présence humaine soit soigneusement contrôlée et surveillée.

Outre les valeurs écologiques et scientifiques décrites ci-dessus, la zone a des valeurs esthétiques remarquables, avec son mélange de ressources biologiques prolifiques et le superbe panorama avoisinant du bras Edisto et du mont Herschel (3 335 m). Seabee Hook est un des rares sites qui sont plus ou moins faciles d’accès dans le nord de la mer de Ross. Le site a également une grande valeur pédagogique puisqu’il est un exemple d’une station qui a été démantelée et enlevée, site qui offre aujourd’hui des preuves de sa restauration.

2. Buts et objectifs

Le plan de gestion au cap Hallett a pour buts les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone et les risques substantiels qu’elles pourraient courir en empêchant les perturbations humaines inutiles dans la zone; • permettre les travaux de recherche scientifique, en particulier sur l’écologie des terres et des oiseaux de mer ainsi que sur la récupération de l’environnement tout en empêchant les échantillonnages inutiles et les perturbations humaines dans la zone; • permettre d’autres travaux de recherche scientifique sous réserve qu’ils ne portent pas atteinte aux valeurs de la zone; • empêcher l’enlèvement ou la perturbation des bornes utilisées dans le cadre de travaux de recherche scientifique qui pourraient servir à de futures études comparatives; • mettre les activités de nettoyage et de remise en état de l’environnement qui sont liées au démantèlement et à l’enlèvement de l’ancienne station Hallett, comme requis et selon que de besoin, sous réserve que les impacts de ces activités ne soient pas plus grands que celui de la décision de laisser les matériaux sur place; • prendre en compte les valeurs historiques et patrimoniales des objets avant leur enlèvement et/ou leur élimination tout en permettant un nettoyage et une remise en état appropriés; • réduire au minimum la possibilité d’introduire des plantes, des animaux et des microbes non indigènes dans la zone; et • permettre que soient effectuées des visites pour des raisons de gestion à l’appui des buts du plan de gestion.

3. Activités de gestion

• Des bornes devront être installés pour identifier les aires devant faire l’objet d’activités de gestion spécifiques comme les sites de surveillance scientifique. • Les bornes, panneaux et structures érigés à l’intérieur de la zone à des fins scientifiques ou à des fins de gestion seront maintenus en bon état et enlevés lorsqu’ils ne sont plus nécessaires.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• Les programmes antarctiques nationaux au travail dans la zone devront tenir à jour un registre de tous les nouveaux panneaux, bornes et structures érigés à l’intérieur de la zone; • Il sera procédé dans la mesure du possible à l’enlèvement de tous les petits débris encore présents à l’intérieur de la zone après l’enlèvement de la station Hallett Station mais cette opération sera effectuée en consultation avec une autorité appropriée pour s’assurer que ne se perdent pas les valeurs historiques ou patrimoniales potentiellement importantes des objets; • Des visites seront effectuées selon que de besoin (de préférence une fois au moins tous les cinq ans) pour déterminer si la zone continue de répondre aux buts pour lesquels elle a été désignée et pour s’assurer que les mesures de gestion et d’entretien sont adéquates. • Les directeurs des programmes antarctiques nationaux en cours d’exécution dans la région se livreront entre eux à des consultations pour veiller à ce que les dispositions ci- dessus sont mises en oeuvre.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes

Carte 1 - Cap Hallett, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 106. Carte régionale. Spécifications de la carte – Projection : conique conforme de Lambert; parallèles standard : 1er 72° 20' S; 2d 72° 30' S; méridien central : 170° 00'E; latitude d’origine : 72° 00'S; sphéroïde et datum horizontal : WGS84; équidistance entre les courbes de niveau : 200 m. Carte 2 - Cap Hallett, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 106. Orientations sur l’accès par aéronef. Spécifications de la carte – Projection : conique conforme de Lambert; parallèles standard : 1er 72° 19' S; 2d 72° 19’30” S; méridien central : 170° 13’00'E; latitude d’origine : 72° 00'S; sphéroïde : WGS84; datum : USGS station géodésique ‘FISHER’ 1989-1990 : ITRF93. Coordonnées 170° 12' 39,916" E, 72° 19' 06,7521" S; Carte 3 - Cap Hallett, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 106. Carte topographique. Les spécifications pour la carte 3 sont les mêmes que pour la carte 2. Équidistance entre les courbes de niveau : 5 m. Courbes de niveau dérivées d’un modèle d’élévation numérique utilisé pour générer une orthophotographie à 1/2 500 avec une précision planimétrique de ±1 m (horizontal) et ±2 m (vertical) et une résolution pixel au sol de 0,25 m. Carte 4 - Cap Hallett, zone spécialement protégée de l’Antarctique no 106. Ancien site de la station Hallett. Les spécifications pour la carte 4 sont les mêmes que pour la carte 2.

6. Description de la zone

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i) Coordonnées géographiques, bornage et particularités du milieu naturel

Limites et coordonnées

Le cap Hallett est situé à l’extrémité sud de la baie Moubray, Terre Southern Victoria, dans la partie occidentale de la mer de Ross (Carte 1). La zone protégée occupe la majeure partie du terrain libre de glace d’une flèche cuspidée de basse élévation appelée Seabee Hook et comprend les pentes ouest adjacentes de l’extrémité nord de la péninsule Hallett, allant de l’est de l’anse Willett jusqu’au bord des glaciers permanents (Cartes 1 à 3). La limite nord de la zone s’étend le long de la côte nord de Seabee Hook du 170° 14' 25,5"E, 72° 19' 05,0"S jusqu’à la limite est de la colonie de manchots Adélie au 170° 14' 19,3" E, 72° 19' 04,9" S (Carte 3). Elle suit ensuite le bord de l’aire de nidification de cette colonie (comme défini en 2009), restant à une distance d’au moins 5 m de la colonie, s’étendant jusqu’à la coordonnée 170° 12' 25.3" E, 72° 19' 07.9" S (Carte 4). Du 170° 12' 25,3" E, 72° 19' 07,9" S, la limite s’étend sur 33 m vers l’ouest jusqu’à la côte au 170° 12' 21,8" E, 72° 19' 07,9" S (Carte 4). De cette position côtière, la limite de la zone continue vers le sud pour suivre le littoral ouest et sud de Seabee Hook jusqu’au 170° 12' 54,3" E, 72° 19' 19,1" S, qui se trouve près de l’extrémité sud-est de la flèche (Carte 3). De cet endroit, elle s’étend vers le nord, suivant le bord de la zone de nidification, à une distance d’au moins 5 m de la colonie, dans la partie sud-est de Seabee Hook jusqu’au 170° 12' 58,7" E, 72° 19' 15,3" S (Carte 3). De cette position côtière, la limite de la zone continue vers le nord pour suivre le littoral de basse mer le long de la côte est de Seabee Hook puis le littoral de basse mer autour de l’anse Willett jusqu’à la limite sud au 170° 13' 24,9" E, 72° 19' 28,0" S (Carte 3). Du 170° 13' 24,9" E, 72° 19' 28,0" S, la limite s’étend vers l’est jusqu’au glacier Bornmann, suivant un cours d’eau saisonnier qui descend du glacier. La limite est de la zone suit ensuite le glacier et la bordure de glace permanente vers le nord à des altitudes d’environ 120 à 150 m, traversant les pentes occidentales abruptes de la péninsule Hallett et suivant les affleurements supérieurs d’une série de crêtes rocheuses qui dissèquent la pente. La limite descend ensuite pour s’unir au littoral nord de Seabee Hook au pied d’un contrefort rocheux au 170° 14' 25,5" E, 72° 19' 05,0" S (Carte 3).

Climat Seabee Hook est entouré de glace de mer pendant quelque huit mois par an. Cette glace se rompt normalement tous les ans, de la fin décembre au début janvier, pour se reconstituer au début mars. Les températures estivales varient entre 4°C et -8°C, la température annuelle moyenne atteignant -15.3°C, les vents soufflant surtout du sud. Des précipitations sous la forme de neige sont fréquentes en été, atteignant près de 18,3 cm par an d’équivalent en eau.

Géologie, géomorphologie et sols La topographie de la zone comprend la vaste aire plate de la flèche et les talus d’éboulis abrupts qui font partie des pentes occidentales du nord de la péninsule Hallett. Seabee Hook se compose de matières volcaniques grossières déposées dans une série de levées, avec une

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superficie qui ondule faiblement de monticules et de dépressions ainsi qu’un certain nombre de terre-pleins contigus. Bon nombre des dépressions contiennent de l’eau de fonte en été et elles sont colonisées par de denses tapis d’algues. Dans la partie nord-est de la zone, une petite rivière d’eau de fonte s’écoule des pentes occidentales de la péninsule Hallett jusqu’à l’anse Willett. Par rapport aux sites de Terre Southern Victoria, les sols sont plus humides au cap Hallett. Les sous-sols sont normalement saturés après les chutes de neige, la nappe souterraine se trouvant à entre 8 et 80 cm en deça de la surface du sol pendant l’été.

Végétation Dans les parties plus humides de la zone, l’élément algaire se compose principalement d’algues vertes en forme de plaques Prasiola crispa et Protococcus sp., avec des formes filamenteuses et bleu verdâtres (Ulothrix sp.) et des cyanobactéries apparentées (par exemple Nostoc).. Il est prévu qu’un certain nombre d’autres espèces d’algues est peut-être présent mais rares sont celles qui ont été répertoriées. La végétation à l’intérieur de la zone, à l’exception d’algues telles que Prasiola, est en grande partie confinée au sol libre de glace que n’occupent pas des manchots Adélie se reproduisant, c’est-à-dire à l’est de l’anse Willett et au sud du 72°19’10” de latitude sud. Cette aire comprend une bande de 100 à 200 m de sol horizontal adjacent à l’anse Willett et des pentes plus abruptes jusqu’au sommet de la crête de la péninsule Hallett. La bande de terrain plat comprend un certain nombre de monticules de gravier arides pouvant atteindre une hauteur de 1,5 m, un grand nombre étant occupé par des labbes nicheurs tandis que, dans la partie nord, de vieux dépôts de guano font état de l’occupation dans le passé par des manchots Adélie. On peut trouver de petites nappes de mousse et d’algues au pied de ces monticules mais les parties supérieures sont dénuées de végétation. De vastes lits de mousse colonisent des platiers graveleux stables dans la partie nord du terrain plat où l’on trouve une nappe phréatique élevée cependant que des tapis épars de mousse, d’algues et de lichens apparaissent dans le sud sur des rochers à gros grains, plus angulaires et meubles. La mousse devient plus éparse au fur et à mesure que le terrain monte, à l’exception notable d’une parcelle particulièrement dense et vaste qui couvre quelque 3 900 m2 avec une couverture quasiment complète du substrat occupant une vallée peu profonde sur un talus d’éboulis dans le sud de la zone (Carte 3). Seules les sites les plus prolifiques apparaissent sur la carte 3. Bryum subrotundifolium est l’espèce de mousse que l’on trouve le plus à l’intérieur de la zone. Sa présence dans une zone enrichie d’oiseaux fait de cette zone un excellent exemple d’un site de végétation affecté par des oiseaux. Qui plus est, la présence de peuplements quasiment monospécifiques de Bryum pseudotriquetrum sur le site est inhabituelle pour la région. Le talus d’éboulis abrupt adjacent à la superficie en grande partie plate est disséqué par des ravins peu profonds et de petites crêtes, accompagnée d’un certain nombre d’affleurements rocheux bien en vue. Ces affleurements, en particulier dans le nord de la zone, soutiennent de grands peuplements de lichens et de mousse dispersée, la couverture atteignant de 70 à 100% en de nombreux endroits. Le tableau 1 donne la liste des espèces de mousse et de lichen répertoriées à l’intérieur de la zone.

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Tableau 1 – Espèces de mousse, de lichen et d’invertébré répertoriées à l’intérieur de la ZSPA no 106, cap Hallett Mousses a Lichens a Invertébrés b Bryum subrotundifolium Acarospora gwynnii Acariens (anciennement Bryum argenteum) Amandinea petermannii Coccorhagidia gressittii Bryum pseudotriquetrum Buellia frigida Eupodes wisei Caloplaca athallina Maudheimia petronia Ceratodon purpureus Caloplaca citrina Nanorchestes sp., Grimmia sp Sarconeurum glaciale Candelaria murrayi Stereotydeus belli Candelariella flava S. puncatus Lecanora chrysoleuca Tydeus setsukoae Lecanora expectans T. wadei Lecidea cancriformis Physcia caesia Collemboles Pleopsidium chlorophanum Cryptopygus cisantarcticus Rhizocarpon geographicum Friesea grisea Rhizoplaca chrysoleuca Desoria klovstadi (anciennement Rhizoplaca melanophthalma Isotoma klovstadi) Usnea sphacelata Xanthoria elegans Xanthoria mawsonii

Sources : a) T.G.A. Green, University of Waikato, Nouvelle-Zélande et R. Seppelt, Australian Antarctic Division, 2002; b) Sinclair et al. (2006).

Huit espèces d’acarien et trois de collemboles ont été répertoriées dans la zone (Tableau 1) (Sinclair et al. 2006). F. grisea se trouve principalement sur les talus d’éboulis et les terre- pleins adjacents, C. cisantarcticus serait associé à de la mousse, présent en abondance sur le sol horizontal, cependant que D. klovstadi se trouvait en abondance sous des roches sur les pentes. Seabee Hook est le site de l’une des colonies les plus grandes de manchots dans la région de la mer de Ross, le nombre des couples en reproduction s’élevant à quelque 64 041 en 2009- 2010. Seabee Hook est également le site de l’ancienne station Hallett, une station conjointe États-Unis d’Amérique et Nouvelle-Zélande qui a été ouverte de 1956 à 1973. Durant ses années d’activité, la station et l’infrastructure connexe ont occupé une superficie de 4,6 ha sur un terrain qui avait été occupé auparavant par des manchots Adélie en reproduction. La création de la station Hallett en 1956 a exigé l’éviction de 7 580 manchots, y compris 3 318 oisillons, afin de débroussailler la superficie de 0,83 ha nécessaire pour bulldozer le terrain et ériger les bâtiments. La colonie a été l’objet durant la construction et le fonctionnement de la station d’impacts considérables, la population de manchots tombant de 62 900 couples en 1959 à 37 000 en 1968 pour remonter cependant de nouveau à 50 156 en 1972. Ces fluctuations peuvent avoir été exacerbées par des changements dans la couverture de glace de mer qui ont été documentés pour la région tout entière. En 1987, après la clôture de la station en 1973, la population de la colonie était revenue à un niveau proche de celui de 1959 ; toutefois, rares étaient les aires modifiées par des êtres humains qui avaient été à cette époque recolonisées. La zone occupée dans le passé par la station a maintenant été en partie recolonisée bien que, selon les estimations, la population était de 39 014 couples nicheurs en 1998-99 et que, selon un recensement aérien effectué en 2006-2007 (dans le cadre d’un

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII programme de longue durée), seules 19 744 couples nicheurs ont été répertoriés (Lyver et Barton 2008, données non publiées). À l’aide de décomptes au sol et de données photographiques aériennes et terrestres rassemblées du 26 novembre au 3 décembre 2009, on a constaté que la colonie de manchots Adélie avait récupéré pour s’élever à quelque 64 041 couples nicheurs, chiffre proche de ceux qui avaient été répertoriés sur Seabee Hook à l’époque où la station Hallett Station a été construite. Les labbes de l’Antarctique (Catharacta maccormicki) se reproduisent à l’intérieur de la zone. Leur population est tombée de 181 couples nicheurs en 1960-1961 à 98 en 1968-1969 et 1971-1972. En janvier 1983, il y avait une population de 247 oiseaux (84 couples en phase de reproduction et 79 qui ne l’étaient pas). Une étude effectuée entre le 27 novembre et le 2 décembre 2009 a répertorié 14 couples nicheurs et 66 oiseaux sur Seabee Hook. En outre, 23 couples nicheurs et 92 oiseaux ont été répertoriés dans la zone à l’est de l’anse Willett pour un total de 37 couples nicheurs et 158 oiseaux et un total global de 232 oiseaux en 2009- 2010. Près de 250 nids de labbes sont marqués et numérotés dans la zone; les bornes ne devraient être ni perturbées ni enlevées.

Des manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) ont été répertoriés fin décembre dans les environs de la zone et des manchots à jugulaire solitaires (Pygoscelis antarctica) l’ont été fin janvier et en février. Des océanites de Wilson (Oceanites oceanicus) et des pétrels des neiges (Pagodroma nivea) se reproduisent près du cap Hallett de l’autre côté de l’anse Edisto; de nombreux pétrels des neiges ont été aperçus en décembre 2009 autour des falaises du cap Hallett, donnant à penser qu’ils peuvent de reproduire dans cette zone. Des pétrels géants (Macronectes giganteus) ont été fréquemment aperçus dans le voisinage de la zone bien que leur nombre ait ces dernières années diminué, en raison sans doute de la baisse des populations plus au nord. Des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) sont aperçus couramment et ils se reproduisent dans l’anse Edisto; ils ont également été aperçus à terre sur Seabee Hook. Au nombre des autres mammifères fréquemment aperçus au large des côtes figurent des léopards de mer (Leptonyx hydrurga) et des petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata).

Activités humaines et impact La station Hallett a été construite en décembre 1956 sur Seabee Hook par la Nouvelle- Zélande et les États-Unis d’Amérique dans le cadre de l’AGI. Elle a été exploitée sans discontinuer jusqu’à sa fermeture en février 1973 et elle a appuyé un vaste éventail d’activités, y compris l’expédition 1967-68 au mont Herschel dirigée par Sir Edmund Hilary. La construction de la station a eu des impacts significatifs sur l’environnement, près de 8 000 manchots Adélie étant retirés du site. À compter du début de 1984, la station a été progressivement nettoyée et un plan pluriannuel conjoint Nouvelle-Zélande/États-Unis d’Amérique de remise en état de la station et de la zone environnante a été formulé en 2001. La remise en état s’est poursuivie en 2003-2004 et 2004-2005 lorsque la plupart des structures restantes ont été démolies et enlevées, les derniers articles importants étant quant à eux enlevés à la fin de janvier 2010. Bon nombre des bâtiments et objets de l’ancienne station Hallett Station se trouvent maintenant au musée Canterbury à Christchurch. Du matériel associé à l’ancienne station demeure dispersé partout dans la zone, y compris de petits morceaux de bois et de métal, des fils et des fûts métalliques dont une grande partie est

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encastrée dans le sol. En outre, le corps bien préservé d’un husky mort en1964 reste à l’intérieur d’une boîte en bois fermée recouverte de rochers dans l’est de la zone (Carte 3). Dans le cadre de l’opération de nettoyage, des monticules ont été construits dans l’empreinte de l’ancienne station pour encourager la recolonisation des manchots qui occupent aujourd’hui de grandes parties de ces aires (Carte 4). L’histoire de l’impact humain sur la colonie de manchots Adélie et de sa récupération par la suite donne au site une très grande valeur scientifique pour les recherches consacrées aux impacts sur la colonie et sa récupération après les fortes perturbations écosystémiques.

ii) Accès à la zone L’accès à la zone peut se faire par aéronef, de la mer ou à pied sur la glace de mer, laquelle commence normalement à se rompre au cap Hallett entre la fin décembre et le début janvier pour ensuite se reformer au début mars. Les aires de glace de mer potentiellement plus stables et se prêtant mieux à l’atterrissage des aéronefs se trouvent à des sites au sud-ouest de Seabee Hook dans l’enclave de l’anse Edisto. Toutefois, la glace de mer dans l’anse Edisto peut se rompre rapidement, même en début de saison, de telle sorte qu’il convient de faire attention. La saison de reproduction pour les manchots Adélie et les labbes dans la zone va du mois d’octobre au mois de mars. Durant cette période et lorsque l’état de la glace de mer est approprié, les aéronefs à voilure fixe peuvent atterrir à n’importe quel site qui ne se trouve pas dans un rayon de 930 m (Section 7 i) et carte 2). Lorsque les atterrissages dans un rayon supérieur ne sont pas jugés sûrs ou pratiques, ils peuvent se faire en n’importe quel site se trouvant à plus de 460m de la colonie de manchots Adélie sur Seabee Hook. L’accès à la zone à partir de sites d’atterrissages d’aéronefs à voilure fixe peut se faire par hélicoptère ou à pied sur la glace de mer. Les hélicoptères peuvent atterrir à n’importe quel site au delà de la distance de 930m recommandée, sauf lorsque ces atterrissages ne sont pas jugés sûrs ou pratiques, cas dans lequel le site désigné d’atterrissage à l’intérieur de la zone dans l’anse Willett Cove au 170° 13,579' E, 72° 19,228' S peut être utilisé. L’accès par hélicoptère au site d’atterrissage désigné devra se faire du sud et suivre le littoral est de l’anse Willett (Carte 2). Il arrive que le site désigné d’atterrissage des hélicoptères à l’anse Willett puisse être vulnérable aux inondations à marée haute. Lorsque l’accès à la zone se fait de la mer, les petites embarcations peuvent jeter l’ancre n’importe où à l’intérieur de la zone bien que les débarquements à des fins de campement doivent avoir lieu à l’anse Willett. Des courants et remous violents ont été constatés sur les bords côté mer de Seabee Hook, ce qui peut rendre difficiles les débarquements à partir des petites embarcations. La mer est en général plus calme dans l’anse Willett et dans le côté sous le vent de Seabee Hook. L’accès à pied à la zone peut se faire sur la glace de mer. iii) Aires restreintes et gérées à l’intérieur de la zone Aire restreinte

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Une petite aire située directement en dessous des pentes à éboulis dans le nord-est de la zone est désignée une aire restreinte afin de préserver une partie comme site de référence pour de futures études comparatives de la végétation. Le reste de l’aire est en général disponible pour des programmes de recherche et le prélèvement d’échantillons. Une parcelle d’étude de la végétation d’environ 28 m sur 120 m a été cartographiée en détail par Rudolph (1963), qui a été réaménagée et recartographiée par Brabyn et al. (2006) pour fournir une quantification de l’évolution de la végétation au site sur une période de 42 ans. Établi par Rudolph, ce site représente une ressource extrêmement utile pour la surveillance de l’évolution de la végétation. Les bornes utilisées dans le cadre des deux études demeurent in situ et définissent l’étendue de la parcelle de surveillance de la végétation. L’extrémité nord-est de la parcelle de surveillance est indiquée par un grand galet avec un cairn érigé au dessus, situé au 170°14'2,55" E 72°19'11,37" S. Des descriptions détaillées de la parcelle sont données dans Rudolph (1963) et Brabyn et al. (2006). Rudolph a également photographié des pierres colonisées par des lichens, que Brabyn et al. (2006) ont rephotographié pour mesurer les taux de croissance des lichens. Un de ces sites (montré sur la carte 3) se trouve à l’intérieur de l’aire restreinte et ne devrait pas être perturbé. L’aire restreinte fournit un butoir autour de la parcelle de surveillance de 20 m du côté nord- ouest et de 10 m des trois autres côtés, ce qui en fait un rectangle de 58 m de large et de 140 m de long. Les coordonnées des extrémités de l’aire restreinte sont données dans le tableau 2. Une série de cairns a été installée (dans le mesure du possible sur des rochers existants) pour indiquer l’étendue de l’aire (Carte 3). Tableau 2. Coordonnées des extrémités de l’aire restreinte

Extrémité Latitude (S) Longitude (E)

Nord-est 72°19'11,219" 170°14'4,012"

Nord-ouest 72°19'10,43" 170°13'58,341"

Sud-ouest 72°19'14,479" 170°13'51,901"

Sud-est 72°19'15,299" 170°13'57,338"

L’accès à l’aire restreinte n’est autorisé que pour des raisons impérieuses qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs.

iv) Structures à l’intérieur et à proximité de la zone La station Hallett a été installée en décembre 1956 sur Seabee Hook et fermée en février 1973. En 1960, les bâtiments de la station occupaient 1,8 ha et les routes, dépotoirs, caches de combustible et d’antennes radio une superficie additionnelle de 2,8 ha. La station a été occupée d’un bout à l’autre de l’année jusqu’en 1964, année à partir de laquelle seules les activités d’été ont continué jusqu’à sa fermeture. La station a été progressivement démantelée après 1984 et, en 1996, six structures seulement, y compris un grand réservoir de carburant de 378 500 litres, restaient. Le combustible liquide qui reste dans ce réservoir a été retiré en février 1996. Des travaux de nettoyage additionnels ont été effectués en 2003-2004

10 ZSPA 106 - cap Hallett et 2004-2005 pour enlever les dernières structures dont le réservoir et pour enlever le sol contaminé. Tous les objets importants qui restaient sur place ont été enlevés les 30 et 31 janvier 2010. Deux stations météorologiques automatiques (SMA) exploitées par les États-Unis d’Amérique (Recherches écologiques à long terme dans les vallées sèches McMurdo) et la Nouvelle-Zélande (National Institute of Water and Atmospheric Research) sont situées à 10 m l’une de l’autre à environ 50 m au nord du terrain de camping désigné (Carte 3). La Nouvelle-Zélande a une cache de combustible entourée d’un mur de protection qui consiste en plusieurs fûts à 50 m environ au sud du terrain de camping désigné. Une boîte fermée contenant les restes d’un husky mort en 1964 a été placée près d’un grand rocher dans la partie est de la zone, recouverte qu’elle est de roches en vrac (Carte 3). La station géodésique ‘FISHER’ de l’USGS (Cartes 3 et 4) se compose d’une tablette antarctique en bronze type USGS marquée “FISHER 1989-90” et elle est placée au sommet d’un grand bloc de béton (2x1x1 m) à une hauteur de 2,15 m. Le repère se trouve à environ 80 m au sud de la cache d’urgence et à 140 m à l’intérieur des terres à partir de la côte nord- ouest de Seabee Hook. Suite à la recolonisation du site de la vieille station, le repère se trouve maintenant dans une petite sous-colonie de manchots Adélie et il est par conséquent probable qu’il sera entouré pendant l’été d’oiseaux nicheurs. Une cache d’urgence, qui consiste en une grande boîte (1,5 m sur 1 m) rouge vif au dessus d’une plus petite boîte à ses côtés, se trouve sur le site de l’ancienne station (Carte 4). Des bornes de plusieurs études scientifiques sont présentes à l’intérieur de la zone, y compris celles qui délimitent la parcelle de surveillance de la végétation dans l’aire restreinte. Il sied de noter que les bornes historiques n’ont pas toutes été documentées. v) Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone Les zones protégées les plus proches du cap Hallett sont le cap Adare (ZSPA no 159) à 115 km au nord ainsi que le mont Melbourne (ZSPA no 118) et la pointe Edmonson (ASPA no 165), les deux à environ 240 km au sud.

7. Critères de délivrance d’un permis

L’accès à la zone est interdit sauf si un permis est délivré par une autorité nationale appropriée. Les conditions de délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes : • un permis est délivré uniquement à des fins scientifiques ou pour des raisons pédagogiques qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs ou à des fins de gestion essentielles conformes aux objectifs du plan comme une évaluation des impacts, l’adoption de mesures pour y remédier, une inspection, un entretien ou une révision;

• les actions autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs pédagogiques, historiques ou esthétiques de la zone;

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• l’accès à la zone restreinte n’est autorisé que pour des raisons impérieuses qui ne peuvent pas être satisfaites ailleurs dans la zone;

• les activités de gestion sont réalisées à l’appui des objectifs du plan de gestion;

• les actions autorisées sont conformes au plan de gestion;

• le permis ou une copie sera emporté à l’intérieur de la zone;

• un rapport de visite sera remis à l’autorité désignée dans le permis;

• les permis seront délivrés pour une durée donnée. i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de celle-ci

• L’accès à la zone se fera au moyen d’une petite embarcation, d’un hélicoptère ou à pied. • Les véhicules sont interdits dans la zone. • Les restrictions aux opérations aériennes s’appliquent pendant la période qui va du 1er octobre au 31 mars lorsque les aéronefs doivent atterrir dans la zone en remplissant strictement les conditions suivantes : - les survols de la zone en dessous de 610 m sont interdits sauf si le permis l’autorise à des fins permises par le plan de gestion; - les survols et les atterrissages dans un rayon de 930 m de la colonie de manchots Adélie sur Seabee Hook pour des raisons touristiques sont vivement découragés; - les atterrissages dans un rayon de 930 m de la colonie de manchots Adélie sur Seabee Hook devront être évités autant que faire se peut; - les atterrissages dans un rayon de 930 m de la colonie de manchots Adélie peuvent avoir lieu en des sites qui seront choisis en fonction des besoins des visites et des conditions locales; - le site d’atterrissage primaire (170° 11,460' E, 72° 19,686' S) indiqué sur la carte 2 représente l’endroit où l’accès au terrain de camping désigné est le plus court en traversant sur la glace de mer. Les atterrissages sur ce site peuvent avoir lieu lorsque les conditions locales le permettent; et - lorsque les atterrissages au delà de 930 m de la colonie de manchots Adélie ne sont jugés sans danger et pratiques (par exemple parce que la glace de mer est absente ou de mauvaise qualité, parce que les conditions météorologiques sont défavorables ou parce qu’il y a un important besoin logistique tel que le transport de matériel lourd), les conditions suivantes s’appliquent :

AÉRONEFS À VOILURE FIXE - Les aéronefs à voilure fixe peuvent atterrir au delà de 460 m de la colonie de manchots Adélie; - Les aéronefs à voilure fixe ne devront pas atterrir dans l’anse Willett Cove.

12 ZSPA 106 - cap Hallett

HÉLICOPTÈRES - Les hélicoptères doivent atterrir au site désigné à l’anse Willett (170° 13,579' E, 72° 19,228' S) (Carte 2), soit à terre oit sur la glace de mer adjacente au campement; - Il arrive que, à marée haute, le site d’atterrissage soit vulnérable à des inondations. Dans ce cas là, les atterrissages peuvent se faire sur un terrain sec proche, évitant les sites riches en végétation, restant de préférence sur la plage à graviers au sud du site d’atterrissage désignée et demeurant aussi près de la rive que possible. Les atterrissages à plus grande proximité de la colonie de manchots Adélie doivent être évités; - Les hélicoptères devront dans toute la mesure du possible suivre l’itinéraire d’accès désigné du sud. L’itinéraire d’accès préféré des hélicoptères est du sud et va du site d’atterrissage primaire jusqu’au site d’atterrissage désignée le long du littoral sud et est de l’anse Willett (Carte 2).

• Il n’y a aucune restriction particulière en vigueur lorsqu’il est possible d’accéder à la zone au moyen de petites embarcations dont les débarquements à des fins de campement devront avoir lieu à l’anse Cove afin d’éviter la nécessité de transporter le matériel à travers la colonie de manchots Adélie. • Il est important que tous les visiteurs s’efforcent de limiter leurs mouvements autour du camp, demeurant dans la zone longeant le littoral pour ne pas piétiner les aires intérieures qui sont en saison humides et richement colonisées par une variété de plantes et d’invertébrés, qui font l’objet de travaux de recherche en cours. • À l’intérieur de la colonie de manchots Adélie, les visiteurs ne devront pas entrer dans des sous-groupes de manchots nicheurs sauf à des fins de recherche ou de gestion. Les visiteurs devront dans le mesure du possible marcher autour de la bande côtière de Seabee Hook et/ou autour de ces sous-groupes ou entre eux. Des traces de l’ancienne route de la station vont de l’extrémité nord-ouest de l’anse Willett jusqu’à l’ancien site de la station et elles demeurent un corridor relativement large où les piétons peuvent rester à une distance raisonnable des oiseaux nicheurs. • Les visiteurs devront éviter de marcher sur les pentes d’éboulis dans la partie est de la zone à moins que cela ne s’avère nécessaire pour des raisons scientifiques ou de gestion; les éboulis sont un habitat sensible et facilement endommagé pour une communauté très diverse de plantes et d’animaux.

• La circulation piétonnière doit être maintenue au minimum nécessaire conforme aux objectifs des activités autorisées et aucun effort ne doit être épargné pour en minimiser les effets. Les visiteurs doivent éviter de marcher sur la végétation visible. Grand soin doit être pris lorsqu’on marche dans des aires au sol humide et sur les éboulis où la circulation piétonnière peut facilement endommager les sols et les communautés végétales délicats. ii) Activités pouvant être menées dans la zone

• Travaux de recherche scientifiques qui ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone.

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• Activités de gestion essentielles, y compris une évaluation des impacts ou l’adoption de mesures pour y remédier, et la surveillance. • Activités de caractère pédagogique (telles que les rapports documentaires, photographiques, audio ou écrits), production de ressources ou services pédagogiques, ou programme d’éducation du personnel aux méthodes de nettoyage qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs. Les buts pédagogiques ne comprennent pas le tourisme. • Activités dont le but est de préserver ou de protéger les ressources historiques à l’intérieur de la zone. iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

• Aucune structure ne doit être érigée dans la zone sauf si un permis le spécifie.

• Toutes les structures et tous les matériels scientifiques installés dans la zone doivent être autorisés par un permis et clairement identifiés par pays, nom du principal chercheur et année d’installation. Tous ces articles doivent être faits de matériaux qui posent un risque minimal de contamination de la zone.

• L’installation (y compris le choix des sites), l’entretien, la modification ou l’enlèvement de structures auront lieu d’une manière qui réduit au minimum la perturbation de la flore et de la faune.

• Il est essentiel de respecter la cache d’urgence et de l’utiliser uniquement en cas d’une véritable situation d’urgence, son utilisation devant être notifiée à une autorité appropriée de telle sorte que ladite cache puisse être restockée. • C’est à l’autorité qui a délivré le permis original qu’il appartiendra d’enlever certains matériels pour lesquels le permis a expiré, ce qui sera un des critères de la délivrance de ce permis. iv) Emplacement des camps L’établissement de camps permanents est interdit à l’intérieur de la zone. Lorsque les conditions le permettent, les camps temporaires devront de préférence être établis sur la glace de mer dans l’anse Willett qui se trouve à l’extérieur de la zone. Lorsque cela ne s’avère pas possible, les camps temporaires peuvent être installés en un site désigné sur la rive est et 100 m au sud de la tête de l’anse Willett (72º19’13” de latitude sud, 170º13’34”de longitude est). Ce site, qui comprend des cailloutis de plage non consolidés, non colonisés par des oiseaux ou par d’importantes communautés végétales bien qu’il y en ait à proximité), se trouve sur le site d’une ancienne route de station (Carte 3). Des piquets ont été enfoncés dans le sol pierreux dur au camp pour les haubans de tentes; ils devront être utilisés autant que faire se peut. Le camp est situé immédiatement à côté de zones riches en faune et flore terrestres et les visiteurs devront restreindre leurs mouvements autour du camp à la zone longeant le littoral sauf à des fins de recherche. Il arrive que le site est vulnérable à des inondations en marée

14 ZSPA 106 - cap Hallett

haute. Dans ce cas là, le camp peut être déplacé et installé sur un sol sec, évitant dans toute la mesure du possible les sites revêtus de végétation et restant de préférence sur des cailloutis de plage au sud du camp désigné, aussi près que possible de la rive.

v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucun animal vivant, aucune forme végétale, aucun micro-organisme et aucun type de sol ne seront introduits délibérément dans la zone et les mesures de précaution décrites ci- dessous seront prises pour la protéger d’une introduction accidentelle. • Pour aider à préserver les valeurs écologiques et scientifiques de la zone, les visiteurs prendront des précautions spéciales contre les introductions d’espèces non indigènes. Sont un motif de préoccupation les introductions de microbes, d’invertébrés et de plantes en provenance d’autres sols à d’autres sites antarctiques, y compris les stations, ou de régions extérieures à l’Antarctique. Les visiteurs veilleront à ce que le matériel d’échantillonnage et les bornes introduits dans la zone soient propres. Les chaussures et autres articles utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs à dos, les mallettes et les tentes) seront sans toute la mesure du possible nettoyés à fond avant d’entrer dans la zone. • Compte tenu de la présence d’oiseaux nicheurs au cap Hallett, aucun produit de la volaille, notamment les produits contenant des oeufs en poudre non cuits et les déchets de ces produits, ne sera introduit dans la zone. • Aucun herbicide ou pesticide ne sera introduit dans la zone.

• Tous autres produits chimiques, y compris les radionucléides ou les isotopes stables, qui peuvent être introduits pour des raisons scientifiques ou raisons de gestion visées dans le permis, seront enlevés de la zone à ou avant la conclusion de l’activité pour laquelle le permis a été délivré.

• Combustible, aliments et autres matériaux ne doivent pas être stockés dans la zone à moins qu’ils ne s’avèrent indispensables pour les activités pour lesquelles le permis a été délivré ou qu’ils ne soient contenus dans une cache d’urgence autorisée par une autorité appropriée.

• Tout objet introduit dans la zone pour une période donnée uniquement sera dans toute la mesure du possible enlevé à ou avant la conclusion de ladite période et il sera stocké et géré de telle sorte que le risque de son introduction dans l’environnement soit réduit au minimum. • Si un objet est introduit qui risque de porter atteinte aux valeurs de la zone, il est recommandé de l’enlever mais uniquement si l’impact de l’enlèvement n’est pas plus marqué que s’il était décidé de le laisser in situ.

vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

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Le prélèvement de végétaux et la capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore sont interdits, sauf avec un permis distinct délivré conformément à l’article 3 de l’annexe II du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement par l’autorité nationale compétente uniquement à cette fin.

vii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par un visiteur

• Des matériaux peuvent être ramassés ou enlevés de la zone uniquement avec un permis et ils doivent être limités au minimum nécessaire pour répondre à des besoins scientifiques ou des besoins de gestion. • À moins que le permis ne l’autorise spécifiquement, il est interdit d’enlever les bornes laissées pour des travaux scientifiques effectués dans le passé à l’intérieur de la zone ou d’y toucher. • Les matériaux d’origine humaine qui risquent de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n’ont pas été apportés dans la zone par le détenteur d’un permis ou pour lesquels une autorisation n’a pas été donnée, peuvent être enlevés de n’importe quelle partie de la zone à moins que l’impact de leur enlèvement le soit vraisemblablement plus grand que celui de la décision de laisser les matériaux sur place. Si tel est le cas, l’autorité compétente doit en être notifiée. • Les objets trouvés qui auront vraisemblablement des valeurs historiques ou patrimoniales importantes ne devront pas être touchés, endommagés, enlevés ou détruits. Ils devront tous être enregistrés et notifiés à l’autorité appropriée qui sera chargée de décider de leur conservation ou de leur enlèvement. La réinstallation ou l’enlèvement à des fins de préservation ou de protection, ou pour rétablir l’exactitude historique est autorisé sous réserve de la délivrance d’un permis. • Le corps bien préservé d’un husky se trouve dans une boîte en bois qui a été placée dans la partie est de la zone et qui ne doit pas être touchée tandis que demeurent à l’étude les possibilités de sa future gestion. • L’autorité nationale appropriée devra être notifiée de tous les objets enlevés de la zone que le détenteur du permis n’a pas introduits.

viii) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être enlevés de la zone.

ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Tous les sites spécifiques qui doivent faire l’objet d’une surveillance de longue durée doivent être bien indiqués balisés.

x) Rapports de visites

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• Les Parties doivent s’assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités menées dans cette zone. Ce rapport doit inclure, s’il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite que contient l’appendice 4 de la résolution 2 (1998) (CPE I).

• Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l’échange annuel d’informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l’efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès afin de maintenir ainsi une archive d’usage. Cette archive sera utilisée et pour réexaminer le plan de gestion et pour organiser l’utilisation scientifique du site.

• L’autorité appropriée devra être notifiée de toutes les activités réalisées ou mesures prises ainsi que de tous les matériaux qui n’ont pas été enlevés et dont ne faisait pas mention le permis délivré.

Support documentaire Brabyn, L., C. Beard, R.D. Seppelt, E.D. Rudolph, R. Türk et T.G.A. Green (2006). Quantified vegetation change over 42 years at Cape Hallett, East Antarctica. Antarctic Science 18(4): 561–72. Brabyn, L., T.G.A. Green, C. Beard et R.D. Seppelt. (2005). GIS goes nano: Vegetation studies in Victoria Land, Antarctica. New Zealand Geographer 61: 139–147. Rudolph, E.D. (1963). Vegetation of Hallett Station area, Victoria Land, Antarctica. Ecology 44: 585–86. Sinclair, B.J., M.B. Scott, C.J. Klok, J.S. Terblanche, D.J. Marshall, B. Reyers et S.L. Chown. (2006). Determinants of terrestrial arthropod community composition at Cape Hallett, Antarctica. Antarctic Science 18(3): 303-12. (Une vaste bibliographie est disponible par le biais du projet de gradient latitudinal à l’adresse suivante : www.lgp.aq)

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21 Mesure 6 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) nº 119

Vallée Davis et étang Forlidas, massif Dufek, monts Pensacola

(51° 05' O, 82° 29' S)

Introduction La zone spécialement protégée de l’Antarctique que sont la vallée Davis et l’étang Forlidas (ZSPA) est située dans le massif Dufek, monts Pensacola, au 51°4'53"O, 82°29'21"S. Sa superficie est d’environ : 57,3 km2. Si elle a été ainsi désignée, c’est principalement parce qu’elle contient quelques-uns des étangs d’eau douce et de vie végétale les plus au sud connus dans l’Antarctique, qui représentent des exemples uniques en leur genre d’écosystèmes d’eau douce quasiment vierges et de leurs bassins versants. La géomorphologie de la zone constitue une ressource scientifique exceptionnelle pour la reconstruction d’événements glaciaires et climatiques passés. Étant donné qu’elle est très éloignée et inaccessible, la zone n’a guère fait l’objet d’activités humaines et le nombre total de visiteurs a été estimé à moins de 50 personnes. En conséquence, elle pourrait être à tous égards considérée comme un site de référence scientifique. De surcroît, la zone a des valeurs esthétiques et de nature à l’état sauvage exceptionnelles. Elle est l’un des systèmes de ‘vallées sèches’ les plus au sud dans l’Antarctique et, à compter de mars 2010, elle est aussi la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) la plus au sud du continent blanc. La désignation de la zone a été à l’origine proposée par les États-Unis d’Amérique; elle a été adoptée par la recommandation XVI-9 (1991, ZSP no 23) qui incluait l’étang Forlidas (82°27'28"S, 51°16'48"O) et plusieurs étangs situés le long de la bordure de glace nord de la vallée Davis. Les limites de la zone ont été prolongées par le biais de la mesure 2 (2005) pour inclure la région libre de glace tout entière qui est centrée sur la vallée Davis. Elles n’ont pas été modifiées dans le plan de gestion actuel. 1. Description des valeurs à protéger

L’étang de Forlidas (51°16'48" de longitude Ouest, 82°27'28" de latitude Sud) et plusieurs étangs le long de la marge glaciaire septentrionale de la vallée Davis (51°05' de longitude Ouest, 82°27'30" de latitude Sud), dans le massif Dufek, mont Pensacola, ont été à l’origine désignés sur proposition des Etats-Unis d’Amérique comme une zone spécialement protégée par le biais de la recommandation XVI-9 (1991, ZSP nº 23). Si elle a ainsi été désignée, c’est parce qu’elle « contient quelques-uns des étangs d’eau douce connus les plus au sud dans l’Antarctique et renferme une vie végétale » qui « devrait être protégée car elle est représentatives de bassins versants et d’écosystèmes d’eau douce quasiment vierges et uniques en leur genre ». La zone initiale comprenait deux sections éloignées d’environ 500 m l’une de l’autre pour une superficie totale globale de quelque 6 km2. Elle comprenait l’étang Forlidas et les étangs d’eau de fonte situés le long du bord de glace à la limite nord de la vallée Davis. Le site a rarement été visité et, récemment encore, on ne disposait guère d’informations sur les écosystèmes existant à l’intérieur de la zone.

Ce plan de gestion réaffirme la raison initiale pour laquelle la zone a été désignée, les étangs et la vie végétale qui leur est associée étant de parfaits exemples d’un habitat d’eau douce. Toutefois, à la suite d’une visite de terrain effectuée en décembre 2003 (Hodgson et Convey, 2004), les valeurs considérées comme devant faire l’objet d’une protection spéciale et les lignes de démarcation de la zone ont été élargies –voir une description ci-dessous).

La vallée Davis et les vallées libres de glace adjacentes sont l’un des systèmes de « vallées sèches » les plus au sud de l’Antarctique et, depuis le mois de mars 2010, elles sont la zone spécialement protégée de l’Antarctique la plus au sud du continent blanc. Bien qu’elle n’occupe qu’une superficie de 53 km2, soit moins de 1 % de celle des vallées sèches de McMurdo, la zone n’en referme pas moins le système de vallées libre de glace le plus vaste qui ait jamais été découvert au sud du 80e parallèle entre les méridiens de 90ºouest et -90º est de l’Antarctique. De surcroît, c’est la seule zone connue dans cette partie de l’Antarctique où la géomorphologie permet de retracer l’histoire glaciaire du continent. Quelques aires libres de glace autour de

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII la région de la mer de Weddell possèdent des blocs erratiques et, parfois, des moraines, mais l’assemblage de congères, de moraines et des blocs erratiques à quartz dans la vallée Davis et les vallées associées est unique en son genre et rare. L’emplacement du massif Dufek à proximité de la jonction entre les banquises de l’Antarctique occidental et oriental donne par ailleurs à ce site une très grande utilité lorsqu’il s’agit de collecter des données qui peuvent servir à cerner des paramètres tels que l’épaisseur et la dynamique passées de ce secteur de la calotte de glace antarctique. Des données de ce genre pourraient être très utiles pour arriver à comprendre la réaction de la calotte de glace antarctique au changement climatique. La zone revêt donc une valeur scientifique exceptionnelle et unique pour l’interprétation des événements glaciaires du passé et du climat dans cette partie de l’Antarctique, valeur qui doit absolument être préservée.

L’écologie terrestre de la zone est certes appauvrie mais elle est également très inhabituelle car rares sont les lacs et cours d’eau de fonte et leurs biotes associés que l’on trouve tellement au sud dans l’Antarctique. En tant que tels, ils offrent des possibilités exceptionnelles pour l’étude scientifique des communautés biologiques près de la limite extrême de la répartition de ces environnements. La végétation semble se limiter à des tapis de cyanobactéries ainsi qu’à des petits lichens crustacés très dispersés. La croissance de ces tapis dans les endroits terrestres est étonnamment vaste et représente le meilleur exemple connu de ce type de communauté, si loin au sud. La communauté de cyanobactéries semble survivre dans au moins trois environnements distincts :

1. dans les plans d’eau permanents ; 2. dans des endroits terrestres exposés, en particulier aux frontières de polygones avec triage ; et 3. dans une série de lits d’étang anciens ou saisonnièrement secs sur un sol libre de glace dans la vallée Davis.

À ce jour, on n’a découvert ni arthropode ni nématode dans les échantillons prélevés à l’intérieur de la zone et la faune invertébrée dans la zone est exceptionnellement éparse. Cette caractéristique marque la différence entre la zone et les systèmes de vallées libres de glace situés plus au nord comme ceux que l’on trouve dans la vallée Ablation – hauteurs Ganymède (ZSPA nº 147), sur l’île Alexander ou dans les vallées sèches de McMurdo (ZGSA nº 2) où existent de telles communautés. Des rotifères et tardigrades ont été extraits d’échantillons prélevés à l’intérieur de la zone, les nombres les plus élevés étant découverts dans les anciens lits d’étang de la vallée Davis encore que leur diversité et leur abondance soient très limitées par rapport aux sites antarctiques plus au nord (Hodgson et Convey, 2004). Des analyses plus approfondies des échantillons obtenus et l’identification de tous les taxons présents sont en cours de publication et ils devraient pour beaucoup contribuer à la compréhension des relations biogéographiques qui existent entre les différentes régions de l’Antarctique.

La zone est très isolée et il est difficile d’y accéder, ce pour quoi un petit nombre seulement d’individus l’a visitée. Les rapports montrent que de petits groupes de personnes ont visité la zone en décembre 1957, durant les étés australs 1965-66 et 1973-74, en décembre 1978 et en décembre 2003. Le nombre total de personnes qui l’ont visitée ne dépasse vraisemblablement pas 50, les visites se limitant en général à quelques semaines ou quelques jours. Aucune structure ni installation n’ont été construites à l’intérieur de la zone et, pour autant que l’on sache, tout le matériel emmené dans la zone en a ultérieurement été enlevé. Hodgson et Convey (2004) ont certes relaté l’existence d’un nombre très limité d’empreintes humaines et de plusieurs vieilles excavations de fossés pédologiques mais la zone a rarement été exposée à des impacts humains directs. Elle est considérée comme l’un des systèmes de vallées libres de glace les plus vierges en Antarctique et, partant, comme offrant une possibilité exceptionnelle de devenir une zone de référence pour des études microbiologiques, et il est important que ces valeurs bénéficient d’une protection de longue durée.

Le site renferme une faune et une flore exceptionnelles à l'image de ses valeurs esthétiques. Les vallées brunes caractérisées par la sécheresse et l'érosion climatique de la zone sont entourées de grands champs de glace dont les marges délimitent les vallées par une glace sèche de l’ère glaciaire d'un ton bleu vif. Ce cordon de glace bleue à la fois abrupt et époustouflant est diamétralement opposé au paysage libre de glace à la fois nu et rocheux des vallées et, de ce fait, affiche un esthétisme extrêmement frappant. Un des premiers explorateurs sur les lieux en 1957 se souvient « de l'exaltation qu'[ils ont] ressenti lorsqu'[ils ont réalisé qu'ils étaient] les premiers à voir et à fouler ce paysage grandiose dans cette région protégée du monde extérieur depuis toujours » (Behrendt, 1998: 354). La zone a fait l'objet d'autres descriptions : « [la glace bleue] formait devant nous – sur 50 m – une grande vague bleue. On avait l'impression d'être au cœur d'un raz-de-

2 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas marée figé dans le temps alors que nous pénétrions sous la vague... » (Reynolds, notes de voyage, 1978), ou « je ne peux trouver aucun superlatif adéquat pour décrire les particularités de cette zone, grandes et petites, biologiques ou physiques... Parmi les très nombreux paysages capable d’envahir l'imagination, je n'ai jamais vu, de mon vécu, pareil spectacle dans la partie septentrionale du massif Dufek, dont la vallée Davis constitue sans conteste le joyau » (Reynolds, commentaires personnels, 2000); ou « c'est le [paysage] le plus inhabituel que j'ai jamais vu sur les sept continents » (Boyer, commentaires personnels, 2000), ou « c'est sans nul doute l'environnement le plus remarquable que j'aie jamais vu, que ce soit en Antarctique ou ailleurs » (Convey, commentaires personnels, 2004). Burt (2004) dit de la région qu'elle est d'une « inspiration époustouflante ».

Les limites de la zone ont été revues afin d'inclure la totalité de la région libre de glace située au centre de la vallée Davis, y compris les vallées adjacentes et l'étang Forlidas. En général, les marges des nappes glaciaires avoisinantes constituent le nouveau périmètre de la zone, donnant lieu à une protection spéciale de la région en tant qu'unité libre de glace intégrée qui tient plus précisément compte des bassins hydrologiques de la vallée. La totalité des bassins associés aux glaciers avoisinants qui coulent dans ces vallées s'étendent sur des distances considérables depuis la zone libre de glace mais ne possèdent pas plusieurs des valeurs justifiant une protection spéciale et sont, de ce fait, exclus de la zone.

2. Buts et objectifs

La gestion à l’étang Forlidas et aux étangs de la vallée Davis vise à :

• éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine ou tout échantillonnage inutile dans la zone ; • préserver l’écosystème en tant que zone dans une large mesure non perturbée par des activités humaines ; • préserver l’écosystème quasiment vierge pour en faire éventuellement une zone de référence biologique ; • permettre des travaux de recherche scientifique sur l’écosystème naturel et l’environnement physique de la zone pour autant que ces travaux soient indispensables et ne puissent pas être menés ailleurs ; • minimiser les risques d’introduction de plantes, d’animaux ou de microbes exotiques dans la zone ; et • permettre des visites à l’appui des buts et objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes seront entreprises pour protéger les valeurs de la zone :

• Des dispositifs de bornage, des panneaux et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion devront être solidement fixés et soigneusement entretenus. • Des visites seront organisées en fonction des besoins afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquelles elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.

4. Période de désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII 5. Cartes et photographies

Carte 1 - Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119, massif Dufek, monts Pensacola : carte d'emplacement.

Spécifications de la carte. Projection : conique conforme de Lambert; parallèles d'échelle conservée : 1er 82°S; 2e 83°S; méridien central : 51°O ; latitude d’origine : 81°S; sphéroïde : WGS84.

Encart : emplacement des monts Pensacola et carte 1 en Antarctique.

Carte 2 - Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119 : carte topographique et périmètre de la zone protégée

Spécifications de la carte. Projection : conique conforme de Lambert; parallèles d’échelle conservée : 1er 82°S; 2e 83°S; méridien central : 51°O; latitude d’origine : 81°S; sphéroïde : WGS84; datum : WGS84; différentiel de hauteur (EGM96 MSL) : –21 m. Équidistance des courbes de niveau verticales : 25 m. Les données topographiques sont générées par des techniques orthophotogrammétriques et photogrammétriques sur la base de photographies aériennes de l'USGS [TMA400, TMA908, TMA909 (1958) et TMA1498 (1964)] et du Mapping and Geographic Information Centre – (Cziferszky et al. 2004). Précision horizontale : ±1 m. Précision verticale : ±2 m en déclinaison vers le sud à partir des points de contrôle au sol. La zone située au-delà de la couverture orthophotographique au nord-ouest de l’étang Forlidas est cartographiée à partir d’une image géorectifiée du satellite Terra ASTER qui a été prise le 9 novembre 2002. Les données concernant l’attitude ne sont pas disponibles dans cette région et, par conséquent, la précision spatiale n’est pas garantie.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Description générale La vallée Davis (51°05'O, 82°28'30"S) et l'étang Forlidas (51°16'48"O, 82°27'28"S) sont situés au nord-est du massif Dufek, monts Pensacola. Ils font partie de la chaîne transantarctique. Le massif Dufek est situé approximativement à mi-chemin entre le glacier Force et le courant glaciaire Fondation, deux des principaux glaciers s'écoulant vers le nord à partir du plateau polaire vers les plates-formes glaciaires Filchner-Ronne. À environ 60 km au sud-est se trouve la chaîne Forrestal (faisant également partie des monts Pensacola) qui est séparée du massif Dufek par le champ de neige Sallee. Le piémont Ford sépare le massif Dufek des plates- formes glaciaires Filchner-Ronne, situées à environ 50 km au nord-ouest et 70 km au nord-est respectivement.

La vallée Davis s'étend sur 5 km de large et 7 km de long, la limite septentrionale étant définie par les lobes glaciaires bleus qui constituent une portion de la marge méridionale du piémont Ford. Elle est délimitée à l'est par la crête Wujek et le mont Pavlovskogo (1074) et flanquée, en son pan extérieur, dans un glacier s'écoulant vers le nord entre le champ de neige Sallee et le piémont Ford. La limite occidentale de la vallée est définie par la saillie Clemons, le pic Angels (964 m) et la crête Forlidas. Le glacier Edge s'étend sur approximativement 4 km dans la vallée Davis à partir du champ de neige Sallee. La partie méridionale de la vallée Davis est dominée par le mont Beljakova (1240 m), situé sur la marge nord-ouest du champ de neige Sallee. Plusieurs vallées plus petites existent à l'ouest de la zone, à côté des imposantes saillie Preslik et crête Forlidas. Près de 75 % de la région, entourée de grands champs de glace, est libre de glace, ce qui équivaut à un total de 39 km² sans glace, le reste étant couvert par le glacier Edge, d'autre corps permanents de neige/glace et plusieurs petits étangs.

L'étang Forlidas est enclavé et occupe une petite vallée sèche anonyme qui est séparée de la vallée Davis par une crête tributaire s'étendant vers le nord à partir de la crête Forlidas. La zone renferme d'autres lacs et étangs proglaciaires à différents endroits le long de la marge de glace bleue du piémont Ford, à l’extrémité du glacier Edge, et le long de la bordure de glace au pied d’un lobe glaciaire à l’ouest de la crête Forlidas.

4 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

Lignes de démarcation La zone comprend l'ensemble de la vallée Davis ainsi que les vallées libres de glace contiguës, y compris plusieurs des glaciers versants de la vallée. La ligne de démarcation suit principalement les marges des champs de glace avoisinants du piémont Ford et du champ de neige Sallee qui renferme une zone libre de glace dont la valeur est exceptionnelle. La limite septentrionale suit une ligne parallèle à 500 m, au nord de la marge méridionale du piémont Ford dans la vallée Davis et dans la vallée adjacente abritant l'étang Forlidas. Cette configuration permet d'offrir une zone tampon protégeant les corps d'eau douce particulièrement précieux le long de la marge du glacier. La limite orientale suit la marge glaciaire à l'est de la crête Wujek entre le piémont Ford et le mont Pavlovskogo. La limite sud-est s'étend du mont Pavlovskogo, passe le champ de neige Sallee et les versants supérieurs du glacier Edge, suit les zones d'affleurements là où elles existent et rejoint ensuite à nouveau le champ de neige Sallee jusqu'au mont Beljakova. Les limites méridionales et occidentales de la zone suivent les marges de la glace éternelle. Le périmètre englobe une surface totale de 57,2 km².

Des dispositifs de bornage ont été installés dans la zone en raison de son éloignement, des rares occasions de visite et des difficultés pratiques posées par l'entretien. En outre, les marges des champs de glace éternelle sont en général très nettement définis et constituent une frontière naturelle facilement observable autour de la majeure partie de la zone.

Météorologie Plusieurs estimations de la moyenne annuelle des températures au sol ont été réalisées dans la région du massif Dufek sur la base de mesures effectuées dans des crevasses ou par carottage à environ 10 m de profondeur. Une température de -24,96 °C a été enregistrée à 32 kilomètres au nord de l'étang Forlidas sur le piémont Ford en décembre 1957 (puits 12, carte 1) (Aughenbaugh et al., 1958). Une autre estimation de -9 °C a été effectuée en décembre 1978 dans la vallée enchantée, 26 km au sud (carte 1) et cette mesure a été prélevée dans une crevasse à 8 m de profondeur (Boyer, communication personnelle, 2000).

Les données météorologiques détaillées concernant la zone proprement dit se limitent aux mesures effectuées pendant deux semaines en 2003. Hodgson et Convey (2004) ont mesuré la température et l'humidité relatives sur les surfaces neigeuses et rocheuses en certains points d'échantillonnage dans la zone entre le 3 et le 15 décembre 2003, les données ayant été recueillies à des intervalles de 30 minutes mais les capteurs n’étaient pas protégés par un écran Stevenson. La fourchette des températures sur la neige oscillait entre + 12,8 °C et - 14,5 °C, avec une moyenne sur la période de -0,56 °C. Les températures en zone rocheuse allaient de + 16,0 °C à un minimum de -8,6 °C, avec une moyenne sur la période de +0,93 °C (les données concernant les surfaces rocheuses ont été uniquement enregistrées du 3 au 11 décembre 2003). L'humidité relative relevée sur la neige allait d'un maximum de 80,4 % à un minimum de 10,8 %, avec une moyenne sur la période de 42,6 %. Sur les surfaces rocheuses (du 3 au 11 décembre 2003), l'humidité relative a oscillé entre un maximum de 80,9 % et un minimum de 5,6 %, la moyenne sur la période se situant à 38,7 %.

Aucune donnée directement mesurée n'est disponible sur la vitesse et la direction des vents dans la zone mais des modèles donnent à penser que les vents près de la surface soufflent principalement d’ouest-nord-ouest à des vitesses hivernales moyennes de quelque 10m s-1 (van Lipzig et al., 2004). Bien que les plus vieilles aires libres de glace exposées au dessus de la limite de dérive glaciaires possèdent de nombreuses caractéristiques d'une érosion à long terme par le vent, certains éléments semblent indiquer que les vents ne sont pas particulièrement violents à cet endroit à l'heure actuelle. Par exemple, peu de débris emportés par les vents ont été constatés sur les surfaces glacées et enneigées, et des tapis de cyanobactéries terrestres parfaitement intacts ont été observés à des endroits exposés dans le fond des vallées sèches (Hodgson et Convey, 2004). Aucune donnée n'est disponible concernant les précipitations. Toutefois, les surfaces rocheuses et glacées dépourvues de flore ainsi que le faible taux d'humidité relative moyenne enregistrée par Hodgson et Convey (2004) indiquent un environnement sec de faibles précipitations. Cela est conforme à une zone d’ablation dominée du type 2 où une ablation alimentée par une sublimation survient au pied des barrières topographiques abruptes, des vallées de glaciers servant de portes au drainage de l’air du plateau à la plate-

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII forme de glace Ronne-Filchner. Les taux de sublimation les plus forts ont lieu sur ces glaciers localisés dans les montagnes transantarctiques où sont présentes de larges zones de glace bleue (van den Broeke et al., 2006).

Géologie, géomorphologie et sols Le massif Dufek se caractérise par des bandes stratifiées de cumulats rocheux appartenant à l'inclusion Dufek qui est considérée comme l'une des plus importantes inclusions de gabbro stratifiées au monde (Behrendt et al., 1974 ; 1980 ; Ferris et al., 1998). Elle est visible dans la vallée Davis où le gabbro Aughenbaugh caractérisé par son ton gris/gris clair et son grain moyen constitue la partie à découvert la moins élevée de l'intrusion Dufek du Jurassique moyen (Ford et al., 1978).

La vallée Davis est principalement composée de talus faiblement érodés et de dépôts morainiques d'origine locale et exotique. Il semble notamment y avoir une abondance de blocs erratiques de grès (Dover Sandstone), un des nombreux strates métasédimentaires perturbés par l'inclusion Dufek. Une longue tendance géomorphologie glaciaire est évidente. Les particularités indiquent un chevauchement de moraines vallée/glacier, des moraines de nappes glaciaires, un littoral lacustre, des canaux glaciaires latéraux, des surfaces érodées par la glace, des sols striés très développés ainsi que des blocs erratiques. Boyer (1979) a identifié au moins trois grands événements glaciaires et deux grands événements interglaciaires tandis que de récents travaux effectués par Hodgson et al. (en cours de préparation) dressent une carte des particularités géomorphologiques dérivées de pas moins de sept phases glaciaires. De la plus vieille à la plus jeune, ces phases ont été les suivantes : glaciation alpine du bord d’escarpement; glaciation chaude; avancée du glacier jusqu’à une limite supérieure (760 m); deux avancées de banquise jusqu’à des limites étroitement parallèles dans les vallées; avancée du glacier débouchant sur un plateau (glacier Edge) pour fusionner avec la banquise; et, finalement, une avancée et un retrait de la principale bordure de la plate-forme de glace. Des tentatives ont été faites pour donner un âge à quelques-uns de ces événements glaciaires au moyen d’âges d’exposition cosmogéniques en pair 10Be-26Al sur des rochers erratiques, composés de grès de Douvres. Cela semble indiquer que quelques parties de la vallée ont été exposées pendant > 1,0-1,8 Ma et qu’elles ont expérimenté une petite avancée de la plate-forme de glace au maximum glaciaire, ce qui est conforme à une série de données émergente en provenance du bassin de la mer de Weddell qui suppose un épaississement plutôt modeste aujourd’hui de la couche de glace. Les sols ne sont pas très développés dans la zone et ne contiennent pas en général de composants organiques importants. Parker et al. (1982) a prélevé des échantillons de couleur marron clair, résultant d'une altération climatique de gravier se transformant principalement en muscovite. Le sol contient du sable (81 %) mélangée à de la boue (14 %) et de l'argile (5 %), une composition différente de celle d'autres sites des monts Pensacola où les proportions d'argile dans six échantillons nouveaux de 0,4 à 1,6 %. Les prélèvements effectués dans la vallée de Davis avaient un pH de 6,4 (Parker, et al., 1982).

Lacs, étangs et cours d’eau

L'étang Forlidas est un lac enclavé circulaire, peu profond et gelé en permanence dont le diamètre a été estimé à environ 100 m en 1957 (Behrendt, 1998). En décembre 2003, Hodgson et Convey (2004) ont à nouveau mesuré le diamètre et établi qu'il était de 90,3 m de berge à berge selon un azimut de 306° (magnétique). Lorsque ces calculs ont été réalisés, l'étang était pratiquement gelé jusqu'au fond à l'exception d'une mince couche visqueuse hypersaline en son fond et une dépression d'eau douce de fonte partiellement libre de glace et partiellement couverte par 10 à 15 cm de glace (Hodgson and Convey, 2004). La profondeur a été mesurée à 1,83 m et l’épaisseur de la glace varie entre 1,63 et 1,83 m. La conductivité et la température dans la couche d’eau salée étaient de 142,02 mS cm-1 et -7.67ºC respectivement contre 2,22 mS cm-1 et 0,7 C dans la dépression d’eau douce (Hodgson et al. sous presse). La salinité des eaux de fonds de l'étang Forlidas est donc environ quatre fois supérieure à celle de l'eau de mer. Cette concentration de sels est le résultat de ce qui reste de l’évaporation d’un beaucoup plus grand lac qui s’est évaporé il y a environ 2 200 ans et qu’il est possible d’identifier avec une série de terrasses lacustres et une haute rive située à 17,7 m au dessus du niveau actuel de l’eau (Hodgson, en cours de préparation). Hodgson et Convey (2004) signalent également la présence d’un petit étang proglaciaire à proximité du bord du piémont de glace Ford, à 900 m au nord de l’étang Forlidas. On trouve également deux étangs d’eau de

6 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas fonte proglaciaires à l’ouest de la crête Forlidas ainsi qu’une série d’étangs similaires le long de la bordure de glace bleue du nord de la vallée Davis, situés au 82º 27.5' S, 51º 05.5'O et 82º 27.55' S, 51º 07' 0. Le lac proglaciaire à l’extrémité du glacier Edge est le plus grand de la zone. Son fond est gelé en permanence sauf aux bords est où l’on a aperçu de l’eau de fonte saisonnière.

Il existe une série de petits étangs d'eau douce le long de la marge de glace bleue dans la partie septentrionale de la vallée Davis. Deux ont été observés en 1978 à 50º 58'O, 82º 27,4'S et 51º 02' O, 82º 27,5'S, mais aucune donnée n'est disponible concernant leur taille et leur profondeur exactes ainsi que leurs autres particularités (Boyer, commentaires personnels, 2000). Deux autres étangs ont été décrits et cartographiés dans les environs en décembre 2003 et sont situés à 51º 05,5' O, 82º 27,5' S et de 51º 07' O, 82º 27,55' S (Carte 2) (Hodgson et Convey, 2004). Un étang proglaciaire a été observé en 1978 à la marge de la nappe glaciaire à l'ouest de la zone sous le pic Angels (Carte 1 : 51º14'O, 82º29,6'S), mais ses particularités physiques restent inconnues (Boyer, commentaires personnels, 2000). Le lac proglaciaire situé aux abords de la langue du glacier Edge est le plus important de la zone mais il est différent des autres en ce sens qu'il est gelé en permanence jusqu'au fond, à l'exception de quelques dépressions qui se forment en ses bords de manière saisonnière. Le développement du tapis de cyanobactéries dans ce lac est par conséquent limité à son périmètre et au littoral adjacent.

Des lits asséchés ainsi que des signes d'érosion par les eaux ont été observés dans la zone libre de glace mais seuls quelques petits cours d'eau de fonte glaciaire sur le bord est du glacier Edge ont été à ce jour répertoriés au mois de décembre (Hodgson et Convey, 2004). L'absence apparente de cours d'eau de fonte peut s'expliquer par le fait que l'ensemble des visites réalisées jusqu'à présent a été programmé au mois de décembre, peut-être avant que ces cours d'eau ne deviennent actifs. La présence de dépressions dans les lacs, les températures positives enregistrées par Hodgson et Convey (2004) ainsi que des facteurs biologiques et géomorphologiques indiquent qu'il est probable qu'au moins quelques cours d'eau deviennent actifs plus tard dans la saison, à la fonte des neiges, sans pour autant que cette activité ne se prolonge sur l'ensemble de l'année.

Biologie Le biote visible est dominé par des tapis de cyanobactéries que l’on trouve dans les lacs ainsi que dans des nappes à la surface du sol libre de glace, ainsi que quelques concentrations éparses de petits lichens crustosés. Neuburg et al. (1959) ont observé la présence de lichens jaunes et noirs se développant de manière éparse dans des endroits protégés de la vallée Davis tandis que Hodgson et Convey (2004) ont observé plusieurs formations de lichens se reproduisant à des endroits situés en profondeur dans les crevasses de galets. Celles-ci ont été identifiées comme étant Lecidea cancrioformis Dodge & Baker (Hodgson et al., sous presse et voir à l’appendice 1 : tableau A1 pour une liste des taxons répertoriés dans la zone). La base de données végétales du British Antarctic Survey fait également état de la présence de Blastenia succinea Dodge & Baker et de Xanthoria elegans (Link.) Th. Fr. dans des échantillons en provenance d’ailleurs du massif Dufek bien que ceux-ci n’aient pas été vérifiés indépendamment. Des rapports anecdotiques antérieurs qui faisaient état de la présence possible de mousse dans la zone n'ont pas pu être corroborés par Hodgson et Convey (2004) et il est probable que le riche tapis de cyanobactéries ait été pris pour des bryophytes par des non-spécialistes. La communauté de cyanobactéries est le biote le plus abondant et elle est présente dans trois environnements distincts au moins.

1. Dans les masses d'eau permanente, en particulier dans la dépression de l'étang Forlidas au fond et dans les zones littorales des étangs de la vallée Davis ainsi que dans le périmètre humide en saison du lac Edge. Ces habitats sont en grande partie recouverts de tapis de cyanobactéries de couleur rouge brunâtre qui connaissent une photosynthèse active comme en attestent les bulles de gaz piégées contre les surfaces inférieures de la glace ainsi que les bulles incorporées dans la glace. Etant donné que les lacs toujours recouverts de glace ont des concentrations élevées de gaz O2 dissous, les tapis microbiens qui poussent au fond peuvent prospérer et commencer à se détacher du fond pour devenir des tapis ‘lift-off’ ou encore s’intégrer dans la base de la glace du lac lorsqu’elle entre en contact avec le lit. Dans l’étang Forlidas et les étangs de la vallée Davis, les tapis lift off gelés dans la base de la glace du lac finissent par monter à travers le profil de glace. Dans la vallée Davis, cela semble avoir lieu sur plusieurs années,

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII chaque été étant marqué par la création d’une cavité d’eau de fonte épaisse de 2 à 3 cm que forme la progression vers le haut du flocon à travers la glace du lac en raison du réchauffement préférentiel de sa surface supérieure. Ces flocons qui finissent par se rompre à la surface sont dispersés par le vent sur le littoral ou plus loin. Des cyanobactéries étaient également présentes dans l’eau hypersaline de l’étang Forlidas sous la forme de cellules uniques et de petits flocons. Une souche correspondant à la morphologie de Leptolyngbya antarctica a été isolée de la gadoue saline de TM1 (Fernandez-Carazo et al., en cours de préparation). 2. Dans les endroits exposés, à terre, notamment au bord des plus gros rochers et à l’intérieur des crevasses de la ligne de démarcation de polygones gelés avec triage. Elles sont en général de forme très foliose, de couleur marron et surtout développée au bord de plus larges rochers à des profondeurs d'au moins 10-15 cm. La quasi-totalité des mottes étaient sèches lorsqu’elles ont été découvertes encore que celles qui se trouvaient à proximité d’une neige en fonte étaient humides et quelques-unes avaient des thallus plus bas dont la couleur étaient souvent d’un vert foncé. Des exemples particulièrement bons de cette forme de croissance ont été découverts dans le sol à mi-hauteur de la vallée Forlidas et dans la vallée Davis (près d’un grand ravin de neige où elle rencontre la deuxième grande terrasse au-dessus du lac Edge). 3. Dans une série de lits d’étangs asséchés de la vallée Davis, deux d’un diamètre atteignant 50 m, qui abritent d’importantes concentrations de tapis quasi continus de cyanobactéries dans les lits d'anciens étangs. Ces lits et ravins occupent des dépressions et peuvent donc accumuler de la neige en hiver, permettant ainsi aux cyanobactéries de tirer parti du milieu humide et protégé. Cette forme de croissance a également été observée dans de nombreuses petites ravines adjacentes entre des polygones et d’autres éléments cryoturbés, qui ont souvent l'apparence de dispositifs d'écoulement naturel temporaires. Les analyses de la diversité moléculaire cyanobactérienne de quatre échantillons prélevés dans l’étang Forlidas et autour de lui font état d’un épuisement de la diversité, avec de 2 à 5 unités taxonomiques opérationnelles seulement par échantillon (Hodgson et al, sous presse). C’est probablement un produit de l’isolement géographique conjugué à de multiples facteurs de stress environnemental tels que la salinité et le dessèchement saisonnier mais aussi les rayons ultraviolets. Quelques-unes des cyanobactéries comme par exemple celles du saumure de l’étang Forlidas sont liées à des séquences d’autres lacs antarctiques hypersalins tandis que d’autres se trouvent quasi exclusivement dans des régions glaciaires. Les six unités taxonomiques cyanobactériennes du massif Dufek sont toutes réparties en plus d’un endroit du continent et on en trouve aussi en dehors de l’Antarctique. La faune invertébrée à l’intérieur de la zone est tout aussi pauvre, la diversité et l’abondance des organismes étant très limitée par rapport à des sites antarctiques côtiers et d’altitude plus basse. Aucun nématode ou arthropode n’a été découvert mais il y a trois espèces de tardigrade présentes de deux classes : Echiniscus (cf) pseudowendti Dastych, 1984 (Hétérotardigradé), Acutuncus antarcticus (Richters, 1904) et Diphascon Dastych, Ryan et Watkins, 1990 (Eutardigrade) ainsi qu’un petit nombre de rotifères bdelloides non identifiés (Hodgson et al, sous presse). Acutuncus antarcticus est une espèce antarctique qui se trouve dans des habitats humides semi-permanents partout en Antarctique ainsi que dans les îles subantarctiques mais elle n’a pas été répertoriée sur l’un des continents voisins. Echiniscus (cf) pseudowendti et Diphascon sanae trouvés dans des échantillons de l’étang Forlidas sont également endémiques à l’Antarctique, avec des distributions limitées. Les sites les plus productifs pour ces organismes ont été non pas les environnements aquatiques des lacs permanents mais les anciens lits d’étangs dans la vallée Davis. Les échantillons prélevés à ces endroits ont révélé la présence d'un nombre record de rotifères et de tardigrades jamais depuis les premières extractions dans la zone, ce qui indique que ces endroits sont productifs d'un point de vue biologique et requièrent par conséquent une source d'eau liquide. En décembre 2003, très peu de neige a été observée dans le lit de la vallée, ce qui a conduit Hodgson et Convey (2004) à conclure que la source d'humidité pouvait provenir d'une augmentation considérable, plus tard dans la saison, des eaux de fonte provenant de la nappe glacière locale dans la partie supérieure la vallée, ou de moraines locales prises dans les glaces. Bien qu'ils n'aient pu constater ce processus lors de leur visite, des traces de pas ainsi que des excavations de faible profondeur pour l'analyse des sols datant de visites antérieures (il y a 25 à 46 ans) indiquaient que le sol était humide ou gorgé d'eau à l'époque des précédentes visites. Des inondations saisonnières par des eaux liquides expliqueraient l'étendue considérable et l'intégrité de cette communauté de cyanobactéries ainsi que sa

8 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas résistance apparente aux ravages potentiels causés par les vents solaires ainsi que l'abondance relative d'invertébrés extraits des échantillons prélevés aux différents endroits.

Des espèces de levures viables ont été observées dans le sol avec l’algue Oscillatoria sp., Trebouxia sp. et Heterococcus sp. (Parker et al., 1982). Des micro-organismes chasmoendolithiques ont été identifiés dans des roches du massif Dufek (Friedmann, 1977), même si Hodgson et Convey (2004) n’ont trouvé aucune preuve de leur présence dans la zone et ont noté que les types de roche les plus propices au développement d’organismes endolithiques n’étaient pas répandus à cet endroit. L’avifaune est éparse. En décembre 2003, un seul pétrel des neiges (Pagadroma nivea) a été aperçu qui volait autour d’un des pics au-dessus de la vallée Davis. Activités humaines et leur impact Rares ont été les visites dans la zone et les impacts humains sont considérés comme minimes (Appendice 1). En raison de son éloignement et du nombre très réduit de visites, c’est l’une des rares zones libres de glace de l’Antarctique pour laquelle il existe un relevé complet des activités humaines qui y ont été menées. L’état quasiment vierge de l’environnement donne à la zone une très grande valeur et constitue l’une des principales raisons pour lesquelles une protection spéciale lui est conférée.

On trouvera à l’appendice 1 les principales caractéristiques des visites qui ont été effectuées dans la zone ; ce tableau devra être mis à jour selon que de besoin (voir à la section 7 x)). Les campements ont en général été installés sur la nappe glaciaire à l’extérieur de la zone. Les groupes antérieurs ont enlevés tous les déchets de la zone, à l’exception peut-être de petites quantités de déchets humains. En 2003, tous les déchets, y compris tous les déchets humains ont été enlevés, tant de l’intérieur de la zone que du campement installé à côté, sur le piémont Ford (carte 2). Hodgson et Convey (2004) ont noté qu’en décembre 2003, les indices de visites antérieures dans la zone se limitaient à quelques traces de pas et à plusieurs excavations peu profondes dans la vallée Davis.

ii) Accès à la zone L’accès à la zone ne peut se faire qu’à pied. L’accès aux champs de glace qui entourent la zone peut se faire par aéronef ou par la route. L’accès à la zone devrait être aussi proche que possible du site d’étude visé et ce, afin de réduire au minimum la superficie de la zone qui doit être traversée. En raison du terrain et des crevasses, les voies d’accès les plus pratiques à la zone sont celles qui vont du piémont de glace Ford jusqu’au nord de la zone. iii) Zones à accès limité et zones gérées à l’intérieur de la zone

Aucune. iv) Structures à l’intérieur et à proximité de la zone

Pour autant que l’on sache, il n’y a ni structures, ni installations, ni caches à l’intérieur de la zone. iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone

Il n’y a pas d’autres zones protégées à proximité, la plus proche étant la vallée Ablation – Hauteurs Ganymède (ZSPA nº 147), île Alexandre, qui se trouve à quelque 1300 km au nord-ouest.

7. Critères de délivrance des permis

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :

• Un permis est délivré uniquement pour des raisons scientifiques ou pédagogiques indispensables qu'il est impossible de satisfaire ailleurs ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d’inspection ou de révision.

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• Les actions autorisées ne viendront pas mettre en péril les valeurs écologiques, scientifiques ou esthétiques ainsi que celles de la nature à l’état sauvage ni la valeur vierge de la zone et la possibilité qu’elle a de devenir un site de référence biologique en grande partie non perturbé.

• Toutes les activités de gestion sont entreprises à l’appui des buts et objectifs du plan de gestion. • Les actions autorisées sont conformes au plan de gestion. • Le détenteur du permis doit emmener dans la zone soit l’original de ce permis soit une copie. • Un rapport de visite devra être soumis à l'autorité ou aux autorités nommées dans le permis. • Tout permis sera délivré pour une durée donnée.

i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

• Il est interdit aux aéronefs d’atterrir dans la zone et de la survoler à moins de 100 m au-dessus du sol.

• Il est interdit aux véhicules de se déplacer dans la zone.

• L’accès à la zone et les déplacements à l’intérieur se feront à pied.

• Aucune restriction particulière ne s’applique aux moyens d’accès ou aux routes aériennes ou terrestres utilisés pour se rendre des champs de glace entourant les lignes de démarcation de la zone comme pour en revenir.

• L’accès à la zone doit se faire à partir d’un endroit pratique proche des sites d’étude et ce, afin de réduire au minimum la surface de sol à traverser. En raison du relief et des crevasses, l'accès est plus aisé à partir du piémont Ford au nord de la zone.

• Les voies piétonnes doivent éviter les lacs, les étangs, les anciens lits d’étang, les lits de cours d’eau, les sols humides et les aires aux sédiments meubles ou aux caractéristiques sédimentaires. Soin devra être pris d’éviter de causer des dommages aux zones où croissent des tapis de cyanobactéries, en particulier aux vastes superficies trouvées dans les anciens lits d’étang de la vallée Davis.

• Les déplacements à pied doivent être réduits au minimum nécessaire pour atteindre les objectifs des activités autorisées et tout doit être mis en œuvre pour en minimiser les effets.

ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l’endroit • Recherches scientifiques qui ne portent pas atteinte aux valeurs et à l’écosystème de la région. • Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance. • Activités de caractère pédagogique (telles que les rapports documentaires, photographiques, audio ou écrits) ou production de ressources ou services pédagogiques qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs. Les activités pédagogiques ne doivent en aucun cas porter atteinte aux valeurs pour lesquelles la zone a été protégée, en particulier sa valeur comme site de référence quasi-vierge. Les buts pédagogiques ne comprennent pas le tourisme.

• Les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis.

10 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

iii) Installation, modification ou enlèvement de structures Aucune structure ne peut être installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis.

Les structures permanentes sont interdites.

Tout le matériel scientifique installé dans la zone doit être autorisé par un permis.

S’il est prévu de laisser le matériel dans la zone pour une durée supérieure à une campagne, il faudra l’identifier par le nom du pays, le nom du chercheur principal et l’année d’installation. Tous les appareils devront avoir été fabriqués avec des matériaux qui posent un risque minimum de contamination de la zone. L’installation (y compris le choix du site), l’entretien, la modification ou l’enlèvement de structures se feront d’une manière qui réduit au minimum les valeurs physiques, écologiques, scientifiques ou esthétiques et de la nature à l’état sauvage de la zone.

L’enlèvement de structures, de matériels ou de balises pour lesquels le permis est arrivé à expiration sera une des conditions de délivrance de ce permis. iv) Emplacement des camps

Il est interdit de camper dans la zone. Des sites appropriés ont été réservés pour les campements au nord et à l’ouest de la zone sur le piémont Ford (Carte 2) ainsi que dans la vallée enchantée (Carte 1). v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• L’introduction délibérée d’animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les mesures de précaution visées au point 7 ix) seront prises en cas d’introductions accidentelles.

• Pour aider à préserver les valeurs écologiques et scientifiques découlant du degré relativement bas d’impact des activités humaines dans la vallée Davis et à l’étang Forlidas, les visiteurs devront prendre des mesures de précaution spéciales contre les introductions. Il sied de mentionner en particulier les introductions de microbes, d’invertébrés ou de plantes issus d’autres sites antarctiques, y compris de stations, ou de régions extérieures à l’Antarctique. Pour réduire au minimum les risques d’introduction, les visiteurs doivent nettoyer à fond leurs chaussures et tout le matériel qu’ils utiliseront dans la zone – en particulier le matériel d’échantillonnage et de balisage – avant d’y entrer.

• Pour réduire les risques de contamination microbienne, les surfaces exposées des chaussures, du matériel d’échantillonnage et des bornes devront être stérilisées avant de pouvoir être utilisées à l’intérieur de la zone. La stérilisation devra se faire au moyen d’une méthode acceptable comme celle qui consiste à laver dans une solution d’eau contenant 70 % d’alcool ou dans une solution disponible sur le marché telle que le « Virkon ».

• Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone.

• Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d’être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, seront retirés de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis.

• Aucun combustible, aucun aliment et aucun autre matériau ne seront entreposés dans la zone sauf s’ils sont nécessaires à des fins essentielles liées à l’activité pour laquelle le permis a été délivré ou s’ils sont placés dans une cache d’urgence autorisée par une autorité appropriée.

• Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils seront retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser les risques pour l’environnement.

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• En cas d’introduction susceptible de porter préjudice aux valeurs de la zone, les matériaux seront retirés dans la mesure où ce retrait n’entraînera pas de conséquences plus graves que de les laisser in situ.

• L’autorité compétente devra être notifiée des matériaux qui ont été libérés et non enlevés qui n’étaient pas inclus dans le permis approuvé. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• Toute capture d’animaux ou toute perturbation nuisible à la faune et la flore indigène est interdite sauf avec un permis distinct délivré spécifiquement à cette fin en vertu de l’article 3 de l’annexe II du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement par l’autorité nationale compétente. vii) Collecte ou ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

• Les matériaux ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu’en conformité avec un permis, mais ils doivent être limités au minimum requis pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. • Tout matériau d’origine humaine qui est susceptible d’avoir un impact sur les valeurs de la zone et n’a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé de n’importe quelle partie de la zone dans la mesure où cet enlèvement n’entraînera pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l’autorité appropriée devra en être informée. • L’autorité nationale compétente devra être notifiée de tous les objets enlevés de la zone qui n’ont pas été introduits par le détenteur du permis. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris l’eau utilisée pour des activités humaines et la totalité des déchets humains, seront enlevés de la zone. Les particuliers ou les groupes emmèneront avec eux des récipients appropriés pour y placer les déchets humains et les eaux usées de telle sorte qu’ils puissent être transportés et enlevés de la zone en toute sécurité. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints • Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d’y réaliser des activités de suivi de l’évolution biologique et d’inspection du site pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d’analyse, de révision ou de protection.

• Tous les sites spécifiques dont le suivi sera de longue durée seront correctement balisés.

• Un code de conduite détaillé et des Lignes directrices pour la conduite des travaux de recherche scientifique ont été élaborés aux fins de leur utilisation dans les McMurdo Dry Valleys (ZGSA nº 2), dont une grande partie sert encore à orienter les activités menées dans le système des vallées sèches de cette région. Les visiteurs consulteront ces lignes directrices et ils devront les appliquer selon que de besoin à la conduite des travaux de recherche scientifique et autres activités à l’intérieur de la zone. x) Rapports de visite

• Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ces rapports doivent inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite qui figure à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998) (CPE I). • Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion.

12 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

• Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone. • L’autorité compétente devra être notifiée de toutes les activités entreprises et de toutes les mesures prises ainsi que de tous les matériaux introduits et non enlevés, qui ne figuraient pas dans le permis autorisé.

Bibliographie

Aughenbaugh, N., Neuburg, H. et Walker P. (1958). Report 825-1-Part I, October 1958, USNC-IGY Antarctic Glaciological Data Field Work 1957 and 1958. Ohio State University Research Foundation. Source: World Data Center for Glaciology at Boulder, Colorado. (ftp://sidads.colorado.edu/pub/DATASETS/AGDC/antarctic_10m_temps/ells-filchner_57.txt). Behrendt, J.C., Henderson, J.R., Meister, L. et Rambo, W.K. (1974). Geophysical investigations of the Pensacola Mountains and Adjacent Glacierized areas of Antarctica. U.S. Geological Survey Professional Paper 844. Behrendt, J.C., Drewry, D.J., Jankowski, E. et Grim, M.S. (1980). Aeromagnetic and radio echo ice- sounding measurements show much greater area of the Dufek intrusion, Antarctica. Science 209: 1014-1017. Behrendt, J.C. (1998). Innocents on the Ice; a memoir of Antarctic Exploration, 1957. University Press of Colorado, Boulder. Boyer, S.J. (1979). Glacial geologic observations in the Dufek Massif and Forrestal Range, 1978-79. Antarctic Journal of the United States 14 (5): 46-48. Burt, R. (2004). Travel Report - Sledge Bravo 2003-2004. SAGES-10K & BIRESA: Field trip to the lakes and dry valleys in the Dufek Massif and the Shackleton Mountains. Unpublished BAS Internal Report Ref. R/2003/K1. British Antarctic Survey, Cambridge. Cziferszky, A., Fox, A., Hodgson, D. et Convey, P. (2004). Unpublished topographic base map for Davis Valley, Dufek Massif, Pensacola Mountains. Mapping and Geographic Information Centre, British Antarctic Survey, Cambridge. England, A.W. et Nelson, W.H. (1977). Geophysical studies of the Dufek Instrusion, Pensacola Mountains, Antarctica, 1976-1977. Antarctic Journal of the United States 12(): 93-94. Ferris, J., Johnson, A. et Storey, B. (1998). Form and extent of the Dufek intrusion, Antarctica, from newly compiled aeromagnetic data. Earth and Planetary Science Letters 154: 185-202. Ford, A.B. (1976). Stratigraphy of the layered gabbroic Dufek intrusion, Antarctica. Contributions to stratigraphy: Geological Survey Bulletin 1405-D. Ford, A.B., Carlson, C., Czamanske, G.K., Nelson, W.H. et Nutt, C.J (1977). Geological studies of the Dufek Instrusion, Pensacola Mountains, 1976-1977. Antarctic Journal of the United States 12(): 90-92. Ford, A.B., Schmidt, D.L. et Boyd, W.W. (1978). Geologic map of the Davis Valley quadrangle and part of the Cordiner Peaks quadrangle, Pensacola Mountains, Antarctica. U.S Geological Survey Antarctic Geological Map A-10. Ford, A.B. (1990). The Dufek intrusion of Antarctica. Antarctic Research Series 51. American Geophysical Union, Washington, DC.: 15-32. Friedmann, E.I. (1977). Microorganisms in Antarctic desert rocks from dry valleys and Dufek Massif. Antarctic Journal of the United States 12 (5): 26-29. Hodgson, D. et Convey, P. 2004. Scientific Report - Sledge Bravo (2003-2004). BAS Signals in Antarctica of Past Global Changes: Dufek Massif – Pensacola Mountains; Mount Gass – Shackleton Mountains. DRAFT. Unpublished BAS Internal Report Ref. R/2003/NT1. British Antarctic Survey, Cambridge.

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14 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

Appendice 1. Tableau A1. Programme d’échantillonnage biologique dans les vallées Davis et Forlidas : groupes de taxons identifiés et méthodes utilisées (Hodgson et al., sous presse).

Description Méthode Nombre Nombre de Taxons d’échantillons taxons Bryophytes Étude par observation 0 0 n/a Lichens Étude par observation 1 1 Lecidea cancriformis Dodge & Baker Bacillariophycées/ Étude par microscope 2 1 Pinnularia microstauron (Ehr.) Cl.†† Diatomées optique Cyanobactéries Bilbiothèque clone, DGGE 3 6 Échantillon TM1 : 16ST63, 16ST14 + séquençage en bande, Échantillon TM2 : 16ST63, 16ST14, 16ST44, 16ST49, 16ST80 isolement de souches + Échantillon TM3 : 16ST44, 16ST49, 16ST80, 16ST07 séquençage (microscopie) Chlorophytes /algues DGGE + séquençage en 2 1 Urospora sp. vertes bande Rhizaria/Cercozoa DGGE + séquençage en 2 2 Heteromitidae, Paulinella sp. bande Bactéries DGGE + séquençage en 2 32 Cyanobactéries : Nostocales, Oscillatoriales, Chroococcales, Gloeobacteriales** bande Bacteroidetes : Sphingobacteriales, Flavobacteriales Firmicutes : Clostridiales Gammaprotéobactéries : Pseudomonadales, Psychrobacter Bactéries Isolement de souches + 1 330 isolats Firmicutes 33%, Bacteroidetes 23%, Alphaproteobacteria 25%, Actinobacteria 9%, séquençage Betaproteobacteria. 8%, Gammaproteobacteria 1,5%, Deinococci 0,3% Arthropodes Tullenberg 50 0 n/a Invertébrés Extractions Baermann 130 3 Voir tardigrades (ci-dessous) Tardigrades Microscope optique 14 3 Echiniscus (cf) pseudowendti Dastych, 1984 (Hétérotardigrades), Acutuncus antarcticus (moléculaire†) 20 1 (Richters, 1904) Diphascon sanae Dastych, Ryan et Watkins, 1990 (Eutardigrades) Rotifères Tullenberg et microscope 130 présents Rotifères bdelloides optique Bactéries du sol et Cultivées (Parker et al., 1 3 Cyanobactéries : Oscillatoria sp. algues 1982)* Algues: Trebouxia sp., Heterocous sp. (levures viables présentes) Avifaune Observation n/a 1 Pétrel des neiges (Pagadroma nivea) *previously published, ** tentative identification based on about 100 bases, †analyses carried out on morphologically congruent samples from the Shackleton Range, †† not considered as evidence of an extant community

Appendice 1. Tableau A2. Visites connues de la vallée Davis et vallées adjacentes libres de glace dans la zone et près d’elle

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Groupe Nom Organisati But Dates Durée Endroits visités Camp Transport bre on (jours) de perso nnes

Aughenbaugh, Behrendt, 5 AGI Géologie Déc. 1957 ? FIP,DV,FP, FR FIP à l’ouest de FR Traversé en Sno-Cat jusqu’à Neuburg, Thiel, Walker (EU) Géophysiqu FIP puis à pied e

Ford, Schmidt, Nelson, 5 USGS Géologie Déc. 1965 – janv. ? ? Base camp in Nombreux atterrissages par Boyd, Rambo (?) 1966 Neptune Range hélicoptères dans le massif Dufek. Ford & team ? USGS Géologie Eté 1973-74 ? ? ? ?

Ford, Carlson, 6 USGS Géologie 30 nov.– 30 déc. ? ? Base camp close to Nombreux atterrissages par Czamanske, Nutt, 1976 (dates de Walker Peak hélicoptères dans le massif England, Nelson l’expédition) (southwest Dufek Dufek. Toboggans à moteur Massif) et traversées à ski. Équipe russe dirigée par 11 Expédition Géologie Eté 1976-77 49 (total Massif Dufek et Field camps on Atterrissages par Shuljatin, O. G. antarctique Géophysiqu expédition) autres endroits Provender hélicoptère, motoneige’ puis Accompagnée par Ford soviétique e dans les monts Mountain, Read à pied (et Grue?) des États- (22) Pensacola Mountain and Unis d’Amérique et par Skidmor Mountain. Paech de l’Allemagne Druznaja Station used as base camp. Equipe russe dirigée par 6 Expédition Géologie 6 – 17 fév. 1978 11 Massif Dufek Campement dans Aéronef, motoneige ‘Buran’, Kamenev, E. N. antarctique Géophysiqu les collines puis à pied soviétique e Schmidt. Station (23) Druznaja utilisée comme camp de base Boyer, Reynolds 2 USGS Géologie 12 déc. 1978 2 FIP, DV EV Toboggan d’EV jusqu’au bord de glace puis à pied Ford, Boyer, Reynolds 4 USGS Géologie 14 déc. 1978 4 FIP, DV, FR, AP EV Tobogan d’EV jusqu’au bord Carl? de glace puis à pied Hodgson, Convey, Burt 3 BAS Biologie, 3-15 déc. 2003 13 FIP, DV, FP, FR, FIP 1,9 km au nord Twin Otter jusqu’à FIP puis à (RU) Limnologie, AP de FP pied. Géomorphol ogie glaciaire TOTAUX ~30 ~40?? (nombres approximatifs en raison de données incomplètes)

16 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

Clé : FIP – Piémont de glace Ford; DV – Vallée Davis; FP – Etand Forlidas; FR– Crête Forlidas; AP – Pic Angels; CS – Eperon Clemons; PS – Eperon Preslik; MB– Mont Beljakova; MP–Mont Pavlovskogo; EV–Vallée enchantée

17 Rapport Final de la RCTA XXXIII

18 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

19 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Document Figure Source Term Translation Proper Name Translation Davis Glace Map 1 First Légende Permanent ice permanente Ice free ground Sol libre de glace Coastline Littoral Contour Courbe de niveau Plateforme de Papillon Ice Shelf glace Filchner Plate forme de Ice Shelf glace Ronne Ice Piedmont Piémont de glace Ford Pit Puits Foundation Ice Courant glaciaire Stream Foundation Massif Massif Dufek Snowfield Champ de neige Salle Mountains Montagnes Pensacola Enchanted Valley Vallée enchantée Peak Pic Neuburg Map Carte Glacier Glacier Jaburg Peaks Pics Cordiner Hills Collines Schmidt Range Chaîne Neptune Range Chaîne Forrestal Support Force Glacier Support Glacier Force Nunatak Cox Papillon Sea Mer de Wendell Penninsula Péninsule Antarctique Sea Mer de Bellinghausen Map Carte Plateforme de Ice Shelf glace Ronne Mountains Montagnes Pensacola Plateforme de Ice Shelf glace Filchner Coates land Terre Coates Map 1. Davis Carte 1. Vallée Valley and Davis et étang Forlidas Pond Forlidas, ZSPA ASPA No. 119, no 119, massif Dufek Massif, Dufek, Pensacola montagnes Mountains: Pensacola : Titre Location map Carte du site Projection : conique conforme de Lambert; Méridien central 51º O ; 1er parallèle standard 82ºS; 2e parallèle standard 83ºS; latitude d’origine 81ºS; Sphéroïde : WGS84; équidistance des courbes de niveau : 50 m. Source de données : SCAR Antarctic Digital Database

20 ZSPA 119 - vallée Davis et étang Forlidas

v.4.1 (2004)

Cambridge Recherches environnementales et November 2004 évaluation de l’environnement Environmental Research & Novembre 2004 Assessment Cambridge Kilometers Kilomètres

Document Figure Source Term Translation Proper Name Translation Davis Permanent Glace de glacier Map 2 Légende glacier ice permanente Neige Permanent snow permanente Ice free ground Sol libre de glace Lakes Lacs Protected area Limite de la zone boundary protégée Courbe de Contour niveau Ligne de Index contour comptage Spot elevation Point côté Campement Proven campsite avéré Carte Ice Piedmont Piémont de glace Ford Massif Massif Dufek Limite Orthophoto Limit orthophoto Pond Étang Forlidas Ridge Crête Forlidas Map Limit Limite de la carte Valley Vallée Davis Ridge Crête Wujek Mount (Mt) Mont Pavlovskogo Snowfield Champ de neige Salle Glacier Glacier Edge Angels Peak Pic Angels Spur Éperon Clemons Spur Éperon Preslik Mount (Mt) Mont Beljakova Entrée avec un permis Entry by permit Atterrissage Aircraft landing d’aéronefs within ASPA interdit à prohibited l’intérieur de la Consult ZSPA Management Consulter le plan Plan de gestion

21 Rapport Final de la RCTA XXXIII Carte 2. Vallée Map 2. Davis Davis et étang Valley and Forlidas, ZSPA Forlidas Pond, no 119 ASPA No. 119 Carte Topographic map topographique et and protected limite de la zone Titre area boundary protégée Projection: Lambert Conformal Projection : conique conforme Conic; de Lambert; Méridien central Central Meridian 51ºW; 1st Std 51º O ; 1er parallèle standard Parallel 82ºS; 82ºS; 2nd Std Parallel 83ºS; Latitude of 2e parallèle standard 83ºS; Origin 81ºS; latitude d’origine 81ºS; Spheroid and vertical datum: Sphéroïde et datum vertical : WGS84; Contour Interval 25 m. WGS84; équidistance des Data source: Topographic data courbes de niveau : 25 m. supplied by the Mapping Source de données : données and Geographic Information Centre, topographiques fournies par le British Antarctic Survey. Mapping Derived from USGS aerial and Geographic Information photography (1956, 1964), satellite Centre, British Antarctic imagery (2002) and field Survey. observations (Hodgson and Convey, Données tirées de la 2004). photographie aérienne USGS (1956, 1964), d’images satellitaires (2002) et d’observations sur le terrain (Hodgson et Convey, 2004). Recherches environnementales Environmental Research & et évaluation de Assessment l’environnement November 2004 Novembre 2004 Cambridge Cambridge Meters Mètres

22 Mesure 7 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 139

POINTE BISCOE, ÎLE ANVERS, ARCHIPEL PALMER

(64° 48' S, 63° 47' O)

Introduction La zone spécialement protégée de l’Antarctique qu’est la pointe Biscoe se trouve à proximité de la côte sud-ouest de l’île Anvers dans l’archipel Palmer, péninsule Antarctique, au 64°48'40"S, 63°46'27"O. Sa superficie est d’environ 0,63 km2. Sa désignation est due principalement à ses vastes communautés de végétation, à ses sols et à son écologie terrestre. La zone renferme les peuplements les plus vastes de canche antarctique (Deschampsia antarctica) et de sagine antarctique (Colobanthus quitensis) que l’on trouve dans la région de l’île Anvers ainsi que de nombreuses espèces de mousse et de lichens. Elle est également un site de reproduction pour plusieurs espèces d’oiseaux, y compris les manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et papous (Pygoscelis papua), les labbes bruns (Catharacta loennbergi), antarctiques et (C. maccormicki) et hybrides, qui ont été l’objet d’une surveillance de longue durée et de recherches écologiques. De surcroît, la longue histoire de protection de la zone en fait un site de référence utile pour des études comparatives et une surveillance de longue durée. La désignation de la zone a été proposée par les États-Unis d’Amérique et adoptée par la recommandation XII-8 [1985, Site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP) no 20], sa date d’expiration a été prorogée par la résolution 3 (1996) et la mesure 2 (2000) et la zone a été rebaptisée et renumérotée par la décision 1 (2002). La ligne de démarcation de la zone a été révisée par la mesure 2 (2004) afin d’en enlever son élément marin et suite à l’effondrement de la rampe de glace qui unissait l’île à l’île Anvers. Elle n’a pas été modifiée dans le plan de gestion actuel.

1. Description des valeurs à protéger

La pointe Biscoe (latitude sud 64° 48' 47", longitude ouest 63° 47' 41", 0,63 km2), île Anvers, archipel Palmer, péninsule Antarctique, avait à l’origine été désignée en tant que site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP n° 20, 1985) en vertu de la recommandation XIII-8 et ce, sur proposition des Etats-Unis d’Amérique. Ce site avait bénéficié de sa désignation parce qu’il « contient une concentration importante (environ 5 000 m2) mais discontinue de deux plantes vasculaires locales, à savoir la canche antarctique (Deschampsia antarctica) et, moins répandue, la sagine antarctique (Colobanthus quitensis). Un limon relativement bien développé se trouve sous un tapis végétal fermé et contient un riche biote, y compris le moucheron aptère Belgica antarctica. Les programmes de recherche à long terme pourraient être en danger en raison des interférences provenant de la station Palmer toute proche et des navires de tourisme ».

Ce plan de gestion réaffirme les valeurs scientifiques et écologiques exceptionnelles liées à la faune d’invertébrés et à la flore très développée dans la zone. En outre, il est noté que la croissance de C. quitensis au sud du 60e parallèle sud a été observée pour la première fois à la pointe Biscoe par Jean- Baptiste Charcot de l’Expédition antarctique française (1903-1905). L’île abritant la pointe Biscoe renferme les plus grandes communautés de D. antarctica et C. quitensis dans le voisinage de l’île Anvers et celles-ci sont inhabituellement abondantes à cette latitude. En réalité, les quantités sont nettement

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII supérieures à celles qui avaient été décrites précédemment puisque près de la moitié de l’île de la pointe Biscoe et la majeure partie de la zone libre de glace de la péninsule vers le nord abritent des concentrations de végétations très importantes. Les communautés s’étendent sur une grande partie de la terre ferme libre de glace disponible, la concentration de D. antarctica et de C. quitensis se présentant de manière discontinue, et les bryophytes ainsi que les lichens qui varient en densité, couvrant une superficie d’environ 250 000 m2. Une concentration de mousse dans la grande vallée du côté septentrional de l’île principale s’étend presque de manière continue sur 150 m dans le lit de la vallée, couvrant une superficie d’environ 6 500 m2. Des concentrations individuelles quasi-continues de D. antarctica et de C. quitensis englobent une superficie similaire, sur l’île principale et, dans une moindre mesure, sur le promontoire en direction du nord.

Plusieurs études des populations végétales étaient en cours lorsque la zone a obtenu sa désignation en 1985. Bien que ces études aient été interrompues peu après la désignation, les recherches dans le domaine de la botanique se sont poursuivies sur le site. Par exemple, des graines de D. antarctica et de C. quitensis ont été recueillies à la pointe Biscoe pour l’étude de plantes, en l’occurrence l’examen de l’influence des changements climatiques et des rayonnements UV-B (Day, communication personnelle, 1999). La pointe Biscoe présentait une valeur incontestable pour ces études en raison de la quantité et de la qualité des graines disponibles dans la zone. Des carottes contenant du matériel végétal et de la terre ont été prélevées à l’intérieur de la zone pour étudier les flux de carbone et d’azote que contient l’écosystème ainsi que pour évaluer l’effet de l’augmentation de la température et des précipitations sur cet écosystème (Park et al., 2007, Day et al., 2009). Par ailleurs, la pointe Biscoe est l’un des rares sites de faible altitude où la végétation n’a pas encore été trop endommagée par les otaries à fourrure et, à ce titre, elle constitue un site de référence pour évaluer l’impact de ces otaries sur la végétation et les sols de la région.

La pointe Biscoe présente également un intérêt pour la recherche ornithologique. Des recherches consacrées à l’écologie des oiseaux de mer et des études de suivi de longue durée sont en cours sur des colonies de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et papous (Pygoscelis papua) de même que sur des labbes bruns (Catharacta loennbergi) et hybrides (Patterson-Fraser, communication personelle, 2010). L’existence de la colonie de manchots papous à la pointe Biscoe a été établie aux alentours de 1992 et compte tenu de la date récente de sa fondation, elle présente un intérêt particulier dans le domaine de l’évaluation des changements écologiques à long terme par rapport à la dynamique et à la structure des populations aviaires locales (Fraser, communication personnelle, 1999). La colonie de manchots Adélie est elle intéressante à des fins de surveillance et de comparaison à d’autres colonies de port Arthur qui sont exposées à une influence humaine beaucoup plus importante. A cet égard, le fait que la zone ait été protégée de l’homme et que son utilisation ait été réglementée par un système de permis depuis si longtemps, revêt une importance particulière. La colonie de manchots Adélie est une des plus anciennes de la région méridionale de l’île Anvers (plus de 700 ans) et, à ce titre, revêt un intérêt certain pour des études paléoécologiques. Le site est le seul de la région où les labbes bruns (Catharacta loennbergi), les labbes antarctiques (C. maccormicki) et des labbes hybrides sont observés chaque année.

Jusqu’à récemment, la pointe Biscoe était sur une péninsule reliée à l’île Anvers par une rampe en glace s’étendant du glacier adjacent. Cette rampe a disparu lorsque le glacier s’est retiré et un étroit canal sépare maintenant l’île Anvers de l’île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe. Le périmètre initial de la zone était une forme géométrique qui s’étendait pour inclure un promontoire libre de glace séparé de 300 m vers le nord de l’île et incluait un environnement marin intermédiaire. La zone telle qu’elle est actuellement définie inclut toute la terre ferme située au-dessus du niveau de la mer à marée basse, de l’île sur laquelle est située pointe Biscoe (0,53 km2), tous les îlots et rochers situés au large sur une distance de 100 m du littoral de l’île principale et la majeure partie du promontoire principalement libre de glace situé à 300 m vers le nord (0,1 km2). Le composant marin a maintenant été exclu de la zone en l’absence d’informations sur ses valeurs. La zone couvre une superficie totale approximative de 0,63 km2.

2 ZSPA 139 - pointe Biscoe

En résumé, la zone de la pointe Biscoe se distingue pour les raisons suivantes :

• Exemples de communautés végétales, de sols et de l’écologie terrestre connexe. • Intérêt ornithologique, avec plusieurs espèces aviaires résidant sur le site ; particularités paléoécologiques connexes aux propriétés inhabituelles qui font l’objet d’études à long terme. • Site de référence pour la surveillance et les études comparatives.

Afin de protéger les valeurs de la zone, il est important que les visites restent très occasionnelles et soient gérées avec la plus grande attention.

2. Buts et objectifs

La gestion de la pointe Biscoe a pour buts les suivants :

• éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine et tout échantillonnage inutiles de ladite zone ; • permettre des recherches scientifiques sur l’écosystème et l’environnement physique associés aux valeurs justifiant la désignation de la zone, tout en protégeant la zone d’échantillonnages excessifs; • permettre d’autres recherches scientifiques qui soient nécessaires, ne puissent être menées ailleurs et ne portent aucun préjudice aux valeurs justifiant la désignation de la zone; • minimiser les risques d’introduction de plantes, d’animaux ou de microbes exotiques dans la zone; • permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion ci-après seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :

• Des panneaux indiquant l’emplacement de la zone (donnant les restrictions spéciales qui s’appliquent) seront affichés de manière on ne peut plus visible. Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, devront être mises à la disposition de la station Palmer (Etats-Unis d’Amérique) sur l’île Anvers et à la station Yelcho (Chili) sur l’île Doumer. • Les dispositifs de bornage, les panneaux et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion devront être solidement fixés et soigneusement entretenus puis enlevés lorsqu’ils ne s’avèrent plus nécessaires. • Des visites seront organisées en fonction des besoins (au moins une fois tous les 5 ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s’assurer que les mesures de gestion et d’entretien sont adéquates.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée

5. Cartes et photographies

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Carte 1 – ZSPA n° 139, pointe Biscoe dans le contexte de la ZGSA no 7 et du bassin Palmer, montrant l’emplacement des stations environnantes (station Palmer (États-Unis d’Amérique), Yelcho (Chili) et Port Lockroy (Royaume-Uni)) ainsi que l’emplacement de zones protégées avoisinantes. Projection conique conforme de Lambert; parallèles standard : 1er 64° 45' S; 2d 65° 00' S; méridien central : 64° 06' O; latitude d’origine : 63° 45' S, sphéroïde WGS84, source de données : SCAR Antarctic Digital Database V4.1. Encart : emplacement de l’île Anvers et de l’archipel Palmer par rapport à la péninsule Antarctique.

Carte 2 – ZSPA no 139, pointe Biscoe. Caractéristiques physiques, limites et lignes directrices pour y accéder.

Projection : conique conforme de Lambert; parallèles standard : 1er 64° 48' S; 2d 64° 50' S; méridien central : 63° 46' 0; latitude d’origine : 63° 48' S; sphéroïde : WGS84; datum vertical : niveau moyen de la mer; datum horizontal : USGS BIS1 (1999); équidistance des courbes de niveau : 5 m. Le littoral de l’île où est située la pointe Biscoe a été obtenue par orthophotographie numérique USGS avec une précision horizontale et verticale de ± 2 m (Sanchez et Fraser, 2001). La péninsule au nord de la pointe Biscoe, plusieurs îles du large et l’île Anvers se trouvent en dehors des limites de cette orthophotographie. Ces particularités sont numérisées à partir d’une orthographie qui couvre la zone dans son ensemble et leur précision est estimée à ± 1 m.

Carte 3 – Pointe Biscoe (ZSPA n° 139) : colonies de manchots, étendue approximative de la végétation et les sites pollués connus. Les spécifications de la carte sont les mêmes que celles de la carte 2.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Description générale

La pointe Biscoe (latitude sud 64° 48' 47", longitude ouest 63° 47' 41") se trouve à l’extrémité ouest d’une petite île (0,53 km2) située à proximité de la côte méridionale de l’île Anvers (2 700 km2) à environ 6 km au sud du mont William (1 515 m), dans la région située à l’ouest de la péninsule antarctique connue sous le nom d’archipel Palmer (Carte 1). Jusqu’à il y a peu, cette île était reliée à l’île Anvers par une rampe de glace s’étendant d’un glacier adjacent coulant vers l’ouest, et de nombreuses cartes (désormais incorrectes) situent la pointe Biscoe sur une péninsule. Un canal marin étroit et permanent d’environ 50 m de large sépare maintenant l’île sur laquelle repose la pointe Biscoe de l’île Anvers. Une étendue de terre plus petite, principalement libre de glace, mesurant 300 m et orientée vers le nord, reste unie à l’île Anvers par une rampe de glace telle une péninsule.

L’île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe a une longueur approximative de 1,8 km dans sa direction est-ouest et jusqu’à 450 m de large (carte 2). Sa topographie est composée d’une série de collines de faible altitude, la principale crête à orientation est-ouest s’élevant à une altitude maximum d’environ 24 m. Une calotte polaire de petite taille (0,03 km2) qui jadis s’élevait jusqu’à 12 m n’existe plus et elle s’est transformée en une série de petites parcelles de neige. Le littoral est irrégulier et en général rocheux, clairsemé d’îlots et de rochers en mer, et découpé par de petites criques. Certaines des criques les plus protégées abritent des plages de galets à la fois accessibles et peu accidentées. Le promontoire anonyme situé au nord a une longueur approximative de 750 m (est-ouest) et une largeur de 150 m. Il possède les mêmes caractéristiques à l’exception de l’altitude qui est plus faible.

La station Palmer (Etats-Unis d’Amérique) est située à 13,8 km au nord-ouest de la zone à port Arthur, la station Yelcho (Chili) se trouve à environ 12 km au sud-est sur l’île Doumer, tandis que la base A

4 ZSPA 139 - pointe Biscoe

(Royaume-Uni, site historique n° 61) est située à port Lockroy, île Goudier (au large de l’île Wiencke) à environ 13 km à l’est (Carte 1).

Limites

Le périmètre initial de la zone était une forme géométrique qui incluait la terre associée à la pointe Biscoe, le promontoire libre de glace séparé de 300 m vers le nord ainsi que les îles adjacentes et l’environnement marin. Une étude détaillée récente a fourni peu d’informations pour étayer la présence de valeurs spécifiques à l’environnement marin local. La zone marine ne fait pas actuellement l’objet d’études scientifiques et aucun projet n’existe à ce stade. En outre, elle ne subit aucune pression spécifique ni aucune menace exigeant des décisions particulières dans le domaine de la gestion. Pour ces raisons, les limites de la zone ont été revues afin d’exclure l’environnement marin. La zone telle qu’elle est actuellement définie inclut toute la terre ferme située au-dessus du niveau de la mer à marée basse, l’île sur laquelle est située la pointe Biscoe (0,53 km2), tous les îlots et rochers situés au large sur une distance de 100 m du littoral de l’île principale et la majeure partie du promontoire principalement libre de glace situé à 300 m vers le nord (0,1 km2) (Carte 2). La limite côté terre (orientale) sur le promontoire septentrional recoupe la péninsule à l’endroit où elle émerge en saillie de l’île Anvers, caractérisée par une petite baie coupant le glacier au sud et une autre côte similaire, mais moins prononcée au nord. La totalité de la zone incluant l’île principale et le promontoire septentrional, est de 0,63 km2.

Climat

Aucune donnée météorologique n’est disponible pour la pointe Biscoe mais ces données existent pour la station Palmer (États-Unis d’Amérique) où les conditions sont censées être assez semblables. Les moyennes de températures mensuelles de l’air enregistrées à la station Palmer sur une période de 22 ans vont de - 7,8 °C en août (le mois le plus froid) à 2,5 °C en janvier (le mois le plus chaud) (Baker, 1996). La température minimale enregistrée a été de - 31 °C, la température maximale de 9 °C et la température moyenne annuelle de - 2,3 °C. Durant la même période, les précipitations ont été de 75 cm en moyenne par an et les chutes de neige de 387 cm en moyenne. Les orages et les précipitations sont fréquents à la station Palmer et les vents, bien que persistants, sont en général faibles à modérés, de secteur nord-est. La couverture nuageuse est souvent dense, son plafond étant fréquemment inférieur à 300 m. Bien que ces tendances générales s’appliquent selon toute vraisemblance à la pointe Biscoe, la zone est plus exposée aux éléments, particulièrement ceux provenant de l’ouest et du sud, ce qui peut entraîner certaines différences climatiques mineures.

Géologie et sols

Aucune description spécifique n’est disponible sur la géologie de l’île abritant la pointe Biscoe, pas plus que de la péninsule au nord. Toutefois, la roche-mère semblable principalement composée de gabbros et d’adamellites du Crétacé supérieur/Tertiaire inférieur appartenant à l’Andean Intrusive Suite qui domine la composition de la partie sud-est de l’île Anvers (Hooper, 1958). Le gabbro est foncé, une roche plutonique à gros grain qui est, d’un point de vue minéralogique, semblable au basalte et est principalement composée de pyroxène et de feldspath plagioclasique riche en calcium. L’adamellite est une roche granitique composée de 10 à 50 % de quartz et contenant du feldspath plagioclasique. Un sol composé de fins minéraux caractérise les terrains peu accidentés mais aucune analyse précise des sols n’a été réalisée à ce jour. Une terre glaiseuse relativement bien développée est associée au tapis végétal fermé de Deschampsia. Des carottes extraites dans le sud de l’île, à proximité de la colonie de manchots Adélie, étaient composées d’un horizon organique, recouvrant une moraine de fond sablo-limoneuse ou une assise rocheuse (Day et al. 2009).

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Habitat dulçaquicole

L’île sur laquelle est située la pointe Biscoe abrite un certain nombre de petits cours d’eau et lagunes saisonniers qui n’ont pas encore fait l’objet d’une description scientifique. Une petite lagune (peut-être la plus grande, d’environ 30 m x 8 m) et un petit cours d’eau se trouvent dans une vallée sur le flanc méridional de la crête principale de l’île, à 50 m au nord-est d’un petit site de débarquement par mer (Carte 2). La présence d’un long tuyau en caoutchouc indique qu’à un moment donné, des visiteurs ont prélevé de l’eau douce de ce site. Le tuyau a été enlevé en 2009-2010 et détruit à la station Palmer. Une autre lagune d’eau douce, de dimension similaire (environ 25 m x 6 m), se trouve dans la vallée orientée est-ouest de la partie septentrionale de l’île. Un petit cours d’eau draine cette lagune vers l’ouest. L’environnement dulçaquicole a jusqu’à présent échappé à des perturbations majeures des phoques. Aucune information n’est disponible sur l’hydrologie du promontoire séparé situé au nord.

Végétation

L’aspect le plus significatif de la végétation de la pointe Biscoe est l’abondance et la reproduction de deux plantes locales : la canche antarctique (Deschampsia antarctica) et la sagine antarctique (Colobanthus quitensis). Les communautés de D. antarctica et C. quitensis de la pointe Biscoe sont les plus importantes dans les environs immédiats de l’île Anvers et elles sont considérées comme particulièrement abondantes à une latitude aussi méridionale (Greene et Holtom 1971, Komárková 1983, 1984, Komárková, Poncet et Poncet, 1985). La croissance de C. quitensis au sud du 60e parallèle sud a été observée pour la première fois (comme C. crassifolius) à proximité de la pointe Biscoe par le biologiste Turquet participant à l’Expédition antarctique française (1903-1905) de Jean-Baptiste Charcot. Plus récemment, des graines de ces plantes ont été prélevées dans la zone afin d’étudier, à la station Palmer, les effets des changements climatiques et de l’exposition aux rayonnements UV-B sur ces espèces (Day, communication personnelle, 1999; Xiong, 2000). En janvier 2004, des carottes de matériel végétal et de sols ont été prélevées de la pointe Biscoe et utilisées à des fins d’essais pluriannuels dans l’écosystème de la toundra. Elles ont été utilisées en combinaison avec des échantillons d’eau de pluie et de colature pour mesurer les réservoirs et les flux de carbone et d’azote dans l’écosystème de la pointe Biscoe de même que pour évaluer le rôle joué par les apports d’azote de la colonie de manchots avoisinante (Park et al., 2007). Des carottes ont également été utilisées dans les expériences de manipulation climatique à la station Palmer, qui avaient pour objet de déterminer l’effet de l’augmentation de la température et des précipitations sur le rendement des plantes et l’abondance du collembole Cryptopygus (Day et al., 2009).

L’abondance de D. antarctica et de C. quitensis est beaucoup plus importante que les scientifiques l’avaient décrite auparavant. En effet, près de la moitié de l’île sur laquelle se trouve pointe Biscoe et la majeure partie de la zone libre de glace de la péninsule nord, abritent de fortes concentrations de ces espèces ainsi qu’une grande variété de bryophytes et de lichens. La répartition approximative des concentrations les plus importantes de végétation sur l’île principale a été évaluée à partir de photographies terrestres et aériennes (Carte 3). La répartition illustrée sur la carte 3 a pour but de donner une idée générale du couvert végétal et non pas une description précise ; elle n’est basée sur aucun recensement précis effectué au sol. Toutefois, elle permet d’indiquer l’importance des communautés végétales qui forment un couvert discontinu de composition et de densité variées réparti sur une zone d’environ 250 000 m2. Komárková (1983) a constaté la présence d’une concentration discontinue de D. antarctica et de C. quitensis atteignant environ 5 000 m2 sur l’île principale. Une concentration particulièrement importante de mousses située dans la vallée du côté septentrional de l’île principale s’étend de manière quasi continue sur 240 m dans le lit de la vallée, couvrant une surface d’environ 8 000 m2 (Harris, 2001). Des concentrations moins importantes sont présentes ailleurs sur l’île ainsi que sur le

6 ZSPA 139 - pointe Biscoe promontoire séparé à 300 m au nord. Une colonisation a été observée sur des éléments ayant fait l’objet d’une déglaciation récente.

Des mousses prédominent dans le lit des vallées, à proximité des cours d’eau et des lagunes, et dans les dépressions humides. Au nombre des mousses spécifiquement répertoriées à la pointe Biscoe figurent Bryum pseudotriquetrum et Sanionia uncinata (Park et al., 2007). Sur les flancs des vallées, des communautés mixtes de mousses et de C. quitensis sont fréquentes sur les versants nord à faible altitude, la présence de D. antarctica étant plus notoire en altitude. Les communautés de D. antarctica et de C. quitensis sont particulièrement prolifiques sur les versants nord entre 10 et 20 m tandis que D. antarctica se rencontre plus fréquemment sur les sites exposés aux éléments à une altitude supérieure à 20 m.

Les mousses et les lichens sont souvent des taxons co-dominants ou subordonnés. Dans certains habitats, C. quitensis est parfois observé en petites nappes éparses. On trouve fréquemment des communautés de plantes sur des bancs libres de neige en deça des lignes de crête sur lesquelles nichent des manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et papous (Pygoscelis papua) (Park et ay, 2007)Des nappes de plantes vasculaires mortes, mesurant jusqu’à 20 m2, ont été observées dans la zone et sont sans doute le résultat d’une aridification, d’inondations et de gel pendant certains étés (Komárková, Poncet et Poncet, 1985).

Contrairement à d’autres sites côtiers de faible altitude dans la région, la végétation de la pointe Biscoe ne semble pas avoir été affectée par l’augmentation importante, intervenue récemment, du nombre d’otaries à fourrure (Arctocephalus gazella). En tant que telle, la zone a été choisie comme site d’évaluation potentielle de l’impact des otaries à fourrure sur la végétation et le sol (Day, communication personnelle 1999).

Invertébrés, bactéries et champignons

Le moucheron aptère Belgica Antarctica a été observé en rapport avec la présence d’un limon et d’un tapis végétal fermé très développés. Les carottes prélevées à la pointe Biscoe contenaient plusieurs espèces de microarthropode, y compris plusieurs espèces ou genres d’acarien, une espèce de diptère et trois espèces de collembole. Le collembole Cryptopygus antarcticus a été le microarthropode le plus abondant Day et al., 2009) Aucune information supplémentaire n’est disponible sur les assemblages d’invertébrés dans la zone, mais compte tenu du degré de développement des communautés de plantes, il est probable qu’il existe une riche faune d’invertébrés. Aucune information n’est disponible non plus sur les communautés fongiques et bactériennes locales.

Oiseaux en phase de reproduction et mammifères

Au moins six espèces d’oiseaux se reproduisent sur l’île sur laquelle se trouver pointe Biscoe. La colonie la plus importante est celle des manchots Adélie (Pygoscelis adeliae), située sur la crête d’un promontoire sur le côté sud de l’île, au-dessus d’une étroite crique sur la côte méridionale (Carte 3). Une colonie de manchots papous (Pygoscelis papua) a été découverte en 1992-1993 sur les versants de la face septentrionale de cette crique, sur la face sud de la crête de l’île principale (Fraser, communication personnelle, 1999) (Carte 3) tandis que le nombre de manchots papous a considérablement augmenté ces dernières années pour atteindre 2 401 couples nicheurs pendant la saison 2009-2010 (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2010). Le tableau 1 ci-après contient des données sur le nombre de couples en phase de reproduction.

Tableau 1 – Nombre de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et papous (Pygoscelis papua) sur l’île abritant pointe Biscoe (1971-2002)

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Pygoscelis adeliae Pygoscelis papua Couples en Couples en phase de phase de Année reproduction Décompte1 Source reproduction Décompte1 Source 1971-1972 3020 N3 2 0 N3 2 1983-1984 3440 C3 3 0 C3 3 1984-1985 2754 N1 3 0 N1 3 1986-1987 3000 N4 4 … 1994-1995 14 N1 5 1995-1996 33 N1 5 1996-1997 1801 N1 5 45 N1 5 1997-1998 56 N1 5 1998-1999 26 N1 5 1999-2000 1665 N1 5 149 N1 5 2000-2001 1335 N1 5 296 N1 5 2001-2002 692 N1 5 288 N1 5 2002-2003 1025 N1 5 639 N1 5 2009-2010 594 N1 6 2401 N1 6

1. N = Nid, C = Bébé manchot, A = Adulte; 1 = < ± 5 %, 2 = ± 5-10 %, 3 = ± 10-15 %, 4 = ± 25-50 % (classification de Woehler, 1993) 2. Müller-Schwarze et Müller-Schwarze, 1975 3. Parmelee et Parmelee, 1987 4. Poncet et Poncet 1987 [Remarque : le nombre de 3 500 fourni par Woehler (1993) semble être une erreur] 5. Données de Fraser fournies en février 2003, et basées sur plusieurs sources publiées et non publiées 6. Données de Patterson-Fraser fournies en mars 2010 sur la base du recensement à l’époque où le nombre des oeufs était à son maximum. Les colonies de manchots Adélie comptent parmi les plus anciennes de la région (plus de 700 ans) et ont fait l’objet d’études paléoécologiques ((Emslie, 2001) tandis que la colonie de manchots papous est considérée comme particulièrement intéressante car elle est très récente (Fraser, communication personnelle, 1999). Des études à long terme sont menées sur la structure et la dynamique des populations de colonies de manchots dans la zone. Des comparaisons utiles peuvent donc être établies avec d’autres colonies de port Arthur qui subissent des influences importantes de l’homme (Fraser, communication personnelle, 1999). Le nombre de couples nicheurs de manchots Adélie est tombé d’un maximum d’environ 3 000 à 3 500 dans les années 80 à moins de 600 selon le décompte le plus récent effectué en 2009-2010 (Patterson-Fraser, communication personnelle. 2010).

Les labbes antarctiques (Catharacta maccormicki) et les labbes bruns (C. loennbergi) se reproduisent chaque année dans la zone et l’on retrouve également des labbes hybrides. Sur l’île abritant pointe Biscoe, 132 couples de labbes antarctiques et 1 couple de labbes bruns ont été dénombrés les 26 et 27 février 2001 (Harris, 2001). A la même époque, 15 couples de labbes antarctiques, en général avec un ou deux petits, ont été observés sur le promontoire 300 m au nord. Les goélands dominicains (Larus dominicanus) et les sternes antarctiques (Sterna vittata) se reproduisent dans la zone (Fraser, communication personnelle, 2000), mais aucune donnée quant à leur nombre n’est disponible. Des informations sur les autres espèces aviaires se reproduisant dans la zone ou la visitant occasionnellement ne sont pas non plus disponibles.

8 ZSPA 139 - pointe Biscoe

Un petit nombre d’otaries à fourrure (Arctocephalus gazella) qui ne se reproduisent pas dans la zone ont été dénombrés sur l’île à la fin du mois de février 2001 (Harris, 2001) et des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) ainsi que des éléphants de mer (Mirounga leonina) ont été observés sur les plages en été. Malgré la présence de plages et de terre pouvant servir de point de chute aux phoques, ces derniers ne sont généralement pas observés en grand nombre dans la zone. Ce phénomène est peut-être dû à la persistance fréquente de glaces denses et cassantes provenant du vêlage des glaciers de l’île Anvers toute proche (Fraser, communication personnelle, 1999). Aucune information complémentaire n’est disponible sur le nombre et les phases de reproduction ainsi que sur les autres espèces de phoques, pas plus que sur l’environnement marin local.

Activités humaines et impact

L’activité humaine dans la zone semble avoir très limitée mais il n’existe guère d’informations à ce sujet. La première activité de l’homme documentée dans la région de la pointe Biscoe date d’il y a 150 ans lorsque John Biscoe (Royal Navy) est entré dans la baie qui porte aujourd’hui son nom, le 21 février 1832. Biscoe a consigné son débarquement sur l’île Anvers, probablement près de la pointe Biscoe, pour prendre possession, au nom du Royaume-Uni, de ce qu’il croyait être une partie du continent antarctique (Hattersley-Smith, 1991). La visite suivante documentée de la pointe Biscoe remonte à 1903-1905 lorsque Turquet a observé C. quitensis sur le site de la première expédition antarctique française dirigée par Charcot.

Plus récemment (1982), des parcelles ont été officiellement établies pour l’étude des plantes sur l’île située près de la pointe Biscoe (Komárková, 1983), même si des recherches à long terme initialement prévues ont pris fin peu après. Komárková a utilisé des baguettes de soudage insérées dans le sol pour le bornage des sites réservés aux études. Un relevé partiel a permis de définir avec précision les positions (± 2 m) de 44 baguettes de soudage trouvées dans le sol et la végétation lors d’une recherche systématique effectuée sur le côté nord-est de l’île en février 2001 (Carte 3) (Harris, 2001). Les baguettes étaient situées à un endroit où la végétation de l’île est particulièrement abondante et réparties sur une surface d’au moins 8 000 m2. En général, elles avaient été placées dans le sol ou la végétation, dans un sens bien défini, à savoir l’extrémité traitée chimiquement orientée vers le bas. Par conséquent, les agents polluants des baguettes semblaient avoir détruit toute la végétation dans un diamètre de 20 cm autour de la baguette. De nombreuses baguettes – probablement des centaines – avaient été découvertes lors de saisons précédentes (Fraser, Patterson, Day T. : communication personnelle dans un courriel à C. Harris, 1999-2002). Toutes les baguettes additionnelles ont été découvertes sur la plage ou à proximité d’elle pendant la saison 2009-2010 puis rassemblées et détruites à la station Palmer (Patterson-Fraser, pers. comm., 2010). La zone n’est pas considérée comme un site de référence idéal pour mesurer la pollution chimique car l’incertitude règne toujours quant à la présence de certaines concentrations et de certains types de polluants, les sites affectés, et l’ampleur de la pénétration des polluants dans les sols, l’eau et les systèmes biologiques.

Fraser (communication personnelle, 2001) a consigné la présence de bornes de plomb dans la colonie de manchots papous. En outre, des déchets provenant du milieu marin (principalement du bois), ont été découverts sur des plages tout comme un tuyau en caoutchouc (15 m de long et ± 15 cm de diamètre) dans une petite vallée à proximité d’un petit site de débarquement par mer situé au sud, tuyau qui aurait pu être utilisé à une époque pour l’alimentation en eau.

Des études scientifiques récentes dans la zone ont porté sur la surveillance des labbes et des manchots en phase de reproduction. La zone Pointe Biscoe a également été utilisée pour le prélèvement de graines de Deschampsia et de Colobanthus ainsi que de carottes de matériel végétal et pédologique à des fins de

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII recherches écologiques dans la région de la station Palmer. Des permis sont exigés pour visiter la zone depuis qu’elle est spécialement protégée, c’est-à-dire depuis 1985. ii) Accès à la zone

L’accès à la zone peut se faire au moyen d’une petite embarcation, d’un aéronef, d’un véhicule sur la glace de mer ou à pied. Le cycle saisonnier de formation de glace de mer dans la zone de Palmer varie beaucoup, cette formation commençant entre les mis de mars et de mai. Pour la période 1979-2004, la durée saisonnière de glace de mer dans cette zone a fluctué entre cinq et 12 mois (Stammerjohn et al., 2008). Les restrictions à l’accès des aéronefs s’appliquent du 1er octobre au 15 avril inclus. Pendant cette période, les hélicoptères peuvent atterrir à l’un des deux sites désignés (Carte 2). Le site (A) se trouve sur la côte nord de l’île principale où est située la pointe Biscoe (64°48'35" S, 63°46'49" O). Le site B se trouve sur le promontoire à 300 m au nord de l’île principale et sur la pente de glace permanente à environ 50-100 m à l’est du sol libre de glace (64°48'22" S, 63°46'24" O. L’accès par hélicoptère à la zone devrait avoir lieu à l’intérieur de l’aire désignée. La zone permet aux hélicoptères d’y accéder de deux grandes directions : du nord et de l’ouest, de la région de la baie Biscoe vers le site d’atterrissage (A), et du nord et de l’est, en traversant le littoral de l’île Anvers vers le site d’atterrissage (B). Lorsque l’accès à la zone se fait par la mer, deux sites d’atterrissage sont recommandés encore que les petites embarcations puissent arriver partout dans la zone. Le premier site de débarquement recommandé est situé sur la côte sud de l’île, plus précisément sur la plage de la rive nord de l’anse allongée (Carte 2) et c’est le site qui sera probablement libre de glace de mer. Le second site de débarquement recommandé se trouve sur la plage dans la petite anse à mi-chemin le long de la côte nord de l’île; il est adjacent aux sites désignés de campement et d’atterrissage des hélicoptères. On trouve fréquemment de denses sarrasins dans les environs de l’île qui proviennent de glaciers vêlants sur l’île Anvers. Lorsque l’état de la glace de mer le permet, il est possible d’accéder à la zone sur la glace de mer à pied ou avec un véhicule. Toutefois, les déplacements à l’intérieur de la zone doivent se faire à pied uniquement et il est interdit d’utiliser des véhicules à terre dans la zone. Les personnes qui entrent dans la zone ne peuvent pas aller au delà du voisinage immédiat de leur site d’atterrissage à moins que le permis ne les autorise à le faire.

iii) Aires restreintes et gérées à l’intérieur de la zone Une aire d’accès à la zone par hélicoptère (Cartes 2 et 3) a été retenue dans le plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 7, qui s’applique aux aéronefs accédant aux sites d’atterrissages désignés à l’intérieur de la zone. Cette aire d’accès s’étend vers le nord-ouest et le nord-est des sites d’atterrissage désignés jusqu’à une distance de (610 m) à partir des bords des emplacements connus de reproduction des colonies d’oiseaux dans la zone. iv) Structures à l’intérieur et à proximité de la zone

Pour autant qu’on le sache, il n’y a ni structure ni instrument dans la zone. Une balise permanente, utilisée pour les recensements et constituée d’une tige filetée de 5/8 po en acier inoxydable, a été installée sur l’île sur laquelle se trouve pointe Biscoe par l’USGS le 31 janvier 1999. Elle est située à une latitude sud de 64° 48' 40,12", une longitude ouest de 63° 46' 26,42" et une altitude de 23 m (Cartes 2 et 3). Elle se trouve approximativement à mi-chemin le long de la crête principale de l’île, à environ 100 m au nord du petit site de débarquement par mer situé au sud. Elle est fixée au sol et dotée d’un identificateur en plastique rouge.

10 ZSPA 139 - pointe Biscoe

v) Emplacement des autres zones protégées à l’intérieur et à proximité de la zone

Les zones protégées les plus proches de la pointe Biscoe sont les suivantes : l’île Litchfield (ZSPA n° 113) qui est situé à 16 km à l’ouest de la zone à port Arthur, la baie du Sud (ZSPA n° 146), qui est à environ 12 km au sud-est sur l’île Doumer et la baie Eastern Dallmann (ZSPA n° 153) qui est à environ 85 km au nord-est à côté de l’île Brabant (Carte 1).

7. Critères de délivrance des permis

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par les autorités nationales compétentes. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :

• un permis est délivré uniquement à des fins scientifiques ou pédagogiques qu’il n’est pas possible de justifier ailleurs ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d’inspection, d’entretien ou de révision; • les actions autorisées ne viendront pas mettre en péril les valeurs écologiques, scientifiques ou pédagogiques de la zone; • toutes les activités de gestion visent la réalisation des buts du plan de gestion; • les actions autorisées sont conformes au plan de gestion; • le permis ou une copie doit être emmené dans la zone; • un rapport de visite devra être soumis à l'autorité nommée dans le permis; • tout permis sera délivré pour une durée donnée. i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

L’accès à la zone sera autorisé en petite embarcation, en aéronef ou, par la glace marine en véhicule ou à pied.

Accès par bateau

Les sites de débarquements recommandés pour les petites embarcations sont situés à un des endroits suivants (Cartes 2 et 3) :

1. Sur le bord septentrional de la crique ouverte de la côte méridionale de l’île qui, selon toute vraisemblance, sera libre de glace; 2. Sur la plage de la petite crique située à mi-chemin le long de la côte septentrionale de l’île à côté de l’endroit réservé aux campements et à l’atterrissage d’hélicoptères.

L’accès en petite embarcation à d’autres endroits sur la côte est autorisé pourvu qu’il soit conforme aux objectifs ayant justifié la délivrance du permis.

Accès en aéronef et survols

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Les restrictions aux opérations aériennes sont valables du 1er octobre au 15 avril inclus, période pendant laquelle les aéronefs sont exploités et atterrissent à l’intérieur de la zone sous réserve qu’ils se conforment strictement aux conditions suivantes : 1. Les survols de la zone en dessous de 610 m sont interdits à l’extérieur de l’aire d’accès des hélicoptères (Carte 2), sauf lorsqu’ils sont spécifiquement autorisés à des fins qu’autorise le plan de gestion. Il est recommandé que les aéronefs restent à une distance horizontale de 610 m des bords des colonies d’oiseaux se reproduisant dans la zone comme indiqué sur la carte à moins qu’ils accèdent aux sites d’atterrissage désignés en traversant l’aire d’accès des hélicoptères;

2. L’atterrissage d’hélicoptères est autorisé en deux endroits spécifiques (Carte 2) : le premier (A) sur l’île principale où se trouve la pointe Biscoe et le second (B) sur le promontoire séparé à 300 m plus au nord. Les sites d’atterrissage répondent aux coordonnées suivantes :

A) Sur les galets de plage, quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, 35 m à l’est de la plage sur le bord oriental d’une petite crique de la côte méridionale de l’île (latitude sud 64° 48' 35" et longitude ouest 63° 46' 49). Un petit bassin de marée d’environ 25 m de diamètre est situé 30 m à l’est du site d’atterrissage; et B) Sur les pentes (occidentales) inférieures d’une rampe de neige/glace permanente qui s’étend de l’île Anvers vers le promontoire nord en un site se trouvant à environ 50 à 100 mètres à l’est du sol libre de glace (64° 48' 22" S et 63° 46' 24" O). La prudence est de rigueur sur cette pente de neige qui sera vraisemblablement crevassée plus avant vers la pente est montante sur l’île Anvers. 3. Les aéronefs qui atterrissent à l’intérieur de la zone devront le faire en s’approchant dans toute la mesure du possible par l’aire d’accès des hélicoptères. Cette aire permet l’accès du nord-ouest, de la région de la baie de Biscoe jusqu’au site d’atterrissage A et du nord-est jusqu’au site d’atterrissage B (Carte 2). L’aire d’accès par hélicoptère s’étend au-dessus de la haute mer entre les sites d’atterrissage A et B. 4. L’utilisation de grenades fumigènes pour déterminer la direction des vents est interdite dans la zone sauf pour des raisons impérieuses de sécurité. Ces grenades doivent être récupérées.

Accès en véhicule et utilisation

Lorsque l’accès est possible par la glace marine, aucune restriction n’est imposée quant à l’endroit par lequel il convient d’accéder au site. Toutefois, les véhicules ne doivent pas être introduits sur la terre ferme dans la zone.

Accès à pied et déplacements dans la zone

Tout déplacement sur la terre ferme dans la zone ne peut être effectué qu’à pied. Quiconque accède à la zone en aéronef, en embarcation ou en véhicule ne devra pas, une fois à pied, s’éloigner des environs immédiats du site de débarquement sauf autorisation contraire prévue par le permis. Les visiteurs doivent prendre toutes les précautions d’usage lors de leurs déplacements pour minimiser les perturbations de la flore, la faune et les sols. Ils doivent, dans la mesure du possible, rester sur les sections enneigées ou rocheuses en veillant à ne pas endommager les lichens. Les piétons doivent marcher autour des colonies de manchots et ne pas entrer dans des sous-groupes de manchots nicheurs sauf à des fins de recherche ou de gestion. Les déplacements à pied doivent être réduits au minimum en fonction des objectifs de toute activité autorisée et il convient à tout moment de veiller à minimiser tout effet nuisible du piétinement.

12 ZSPA 139 - pointe Biscoe ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l’endroit

• Recherches scientifiques qui ne portent pas atteinte aux valeurs et à l’écosystème de la région. • Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance. • Activités de caractère pédagogique (telles que les rapports documentaires, photographiques, audio ou écrits) ou production de ressources ou services pédagogiques qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs.

• Les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis. iii) Installation, modification ou enlèvement de structures Aucune structure ne doit être installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis et, à l’exception des bornes et des panneaux, les structures ou installations permanentes sont interdites. Toutes les structures ainsi que tout le matériel scientifique et les bornes installés dans la zone doivent être autorisés par un permis et identifier clairement le pays, le nom du principal chercheur et l’année de l’installation. Tous ces objets doivent être fabriqués avec des matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone Toute activité liée à l’installation (y compris le choix du site) à la modification, à l’entretien ou à l’enlèvement de structures sera menée à bien de manière à minimiser les perturbations de la faune et de la flore. C’est à l’autorité qui a délivré le permis original qu’il appartient d’enlever le matériel spécifique pour lequel le permis est arrivé à expiration et l’enlèvement de ce matériel sera l’un des critères de délivrance du permis. iv) Emplacement des camps

Le campement temporaire est autorisé dans la zone à l’endroit désigné qui est situé à environ 50 m au nord-est du site d’atterrissage des hélicoptères (A) sur la côte septentrionale de l’île principale sur laquelle se trouve pointe Biscoe. Le site réservé à cet effet est situé sur un sol rocheux et des galets de plage, à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, directement au nord d’un bassin de marée temporaire, et est séparé de la mer plus au nord par une crête rocheuse assez basse d’environ 8 m.

Lorsque les objectifs spécifiés dans le permis l’exigent, un campement temporaire peut être établi sur la péninsule séparée à 300 m au nord, mais aucun site spécifique n’y a été défini. Tout campement ne peut être établi sur un couvert végétal particulièrement abondant. v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

L’introduction délibérée d’animaux, de végétaux, de micro-organismes ou de sols est interdite et les précautions mentionnées ci-dessous seront prises en cas d’introductions accidentelles. Pour aider à préserver les valeurs écologiques et scientifiques à la pointe Biscoe, les visiteurs prendront des précautions spéciales contre les introductions. Sont un motif de préoccupation les introductions d’agents pathogènes, de microbes, d’invertébrés ou de plantes en provenance d’autres sites antarctiques, y compris les stations, ou de régions extérieures à l’Antarctique. Les visiteurs veilleront à ce que le matériel d’échantillonnage et les bornes introduits dans la zone soient propres. Les chaussures et autres

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII articles utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs à dos, les mallettes et les tentes) seront nettoyés à fond avant d’être introduits dans la zone. Compte tenu de la présence d’oiseaux nicheurs à la pointe Biscoe, aucun produit de la volaille, notamment les produits contenant des oeufs en poudre non cuits, y compris des déchets de ces produits ne sera introduit dans la zone. Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone.

Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d’être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, seront retirés de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis.

Aucun combustible, aucun aliment et aucun autre matériau ne seront entreposés dans la zone sauf à des fins essentielles liées à l’activité pour laquelle le permis a été délivré.

Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils seront retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser les risques pour l’environnement.

En cas d’introduction susceptible de porter préjudice aux valeurs de la zone, les matériaux seront retirés dans la mesure où ce retrait n’entraînera pas de conséquences plus graves que de les laisser in situ. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Toute capture d’animaux ou toute perturbation nuisible à la faune et la flore indigène est interdite sauf avec un permis distinct délivré spécifiquement à cette fin en vertu de l’article 3 de l’annexe II du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement par l’autorité nationale compétente. vii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis Les matériaux ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu’en conformité avec un permis, mais ils doivent être limités au minimum requis pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. Tout matériau d’origine humaine qui est susceptible d’avoir un impact sur les valeurs de la zone et n’a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé de n’importe quelle partie de la zone dans la mesure où cet enlèvement n’entraînera pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l’autorité appropriée devra en être informée. L’autorité nationale compétente devra être notifiée de tous les objets enlevés de la zone qui n’ont pas été introduits par le détenteur du permis. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront retirés de la zone. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

14 ZSPA 139 - pointe Biscoe

1. Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d’y réaliser des activités de suivi de l’évolution biologique et d’inspection du site pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d’analyse, de révision ou de protection.

2. Tous les sites spécifiques dont le suivi sera de longue durée seront correctement balisés.

x) Rapports de visite

Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ces rapports doivent inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite qui figure à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998)(CPE I). Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.

L’autorité compétente devra être notifiée de toutes les activités entreprises et de toutes les mesures prises ainsi que de tous les matériaux introduits et non enlevés, qui ne figuraient pas dans le permis autorisé.

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17 Rapport Final de la RCTA XXXIII

18 ZSPA 139 - pointe Biscoe

19 Rapport Final de la RCTA XXXIII

20 Mesure 8 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 155

CAP EVANS, ÎLE DE ROSS

(y compris les sites et monuments historiques nos 16 et 17, la cabane historique Terra Nova du capitaine et ses alentours ainsi que la croix sur la colline Wind Vane)

1. Description des valeurs à protéger

La valeur historique importante de cette zone a été formellement reconnue lorsque ladite zone a été désignée comme sites et monuments historiques nos 16 et 17 dans la recommandation 9 (1972). Une zone contenant les deux sites a été désignée comme zone spécialement protégée no 25 dans la mesure 2 (1997) et rebaptisée comme zone spécialement protégée de l’Antarctique no 155 dans la décision 1 (2002)

La cabane Terra Nova (site et monument historique n° 16) est la plus grande des cabanes historiques situées dans la région de la mer de Ross. Elle a été construite en janvier 1911 par l’expédition britannique en Antarctique Terra Nova (1910-1913) que dirigeait le capitaine Robert Falcon Scott de la Royal Navy. Elle a ensuite servi de base au groupe de la mer de Ross appartenant à l’expédition impériale transantarctique de Sir (1914-1917).

Sur le site et monument historique no 17 se trouve la croix érigée sur la colline Wind Vane à la mémoire de trois membres du groupe de la mer de Ross (Shackleton) qui y périrent en 1916. De plus, deux ancres du navire Aurora de l’expédition impériale transantarctique, deux abris pour instruments (un sur la colline Wind Vane Hill et l’autre près de la cabane Terra Nova), plusieurs décharges ainsi que de nombreux objets sont disséminés sur le site.

Le site du cap Evans est l’un des premiers grands sites d’activité humaine dans l’Antarctique. C’est un symbole important de l’âge héroïque de l’exploration de l’Antarctique et, en tant que tel, il a une signification historique et culturelle considérable. Quelques-uns des tout premiers progrès accomplis dans l’étude des sciences de la Terre, de la météorologie, de la faune et de la flore sont directement associés à l’expédition Terra Nova qui avait fait de ce site sa base. Les données collectées peuvent fournir un repère en fonction duquel il est possible de comparer les mesures actuelles. L’histoire de ces activités et la contribution qu’elles ont apportée à la compréhension et à la connaissance de l’Antarctique donnent à cette zone une valeur scientifique significative.

Une version révisée du plan de gestion a été adoptée par la mesure 2 (2005) et les modifications apportées aux dispositions régissant l’accès et les déplacements ont quant à elles été adoptées par la mesure 12 (2008).

2. Buts et objectifs Le but du plan de gestion est d’assurer la protection de la zone et de ses caractéristiques afin que ses valeurs puissent y être préservées. Les objectifs du plan sont les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone ou leur mise en péril;

• préserver les valeurs historiques de la zone par le biais de travaux de conservation bien planifiés qui peuvent comprendre : a) un programme d’entretien annuel in situ; 1

Rapport Final de la RCTA XXXIII

b) un programme de surveillance de l’état des objets et structures, et des facteurs qui les affectent et la conservation des objets exécutée sur place et hors site; c) un programme de conservation des objets à exécuter sur place et hors site;

• permettre des activités de gestion à l’appui de la protection des valeurs et des caractéristiques de la zone, y compris : a) la cartographie et l’enregistrement de la disposition des objets historiques dans les environs de la cabane; et b) l’enregistrement d’autres données historiques pertinentes.

• empêcher toute perturbation humaine inutile de la zone, de ses caractéristiques et de ses objets en gérant l’accès à la cabane Terra Nova.

3. Activités de gestion Les activités de gestion ci-après seront exécutées pour protéger les valeurs de la zone :

• Un programme régulier de travaux de conservation de la cabane Terra Nova et de ses objets associés dans la zone sera entrepris; • Des visites seront effectuées s’il y a lieu à des fins de gestion; • Un système de surveillance systématique sera mis en place pour évaluer les impacts qu’ont les limites actuellement imposées au nombre de visiteurs ainsi que les résultats et recommandations de gestion connexes qui sont inclues dans les révisions du présent plan de gestion ; • Les membres des programmes antarctiques nationaux travaillant dans la région ou y ayant un intérêt se consulteront pour faire en sorte que les activités de gestion susmentionnées soient mises en oeuvre; • Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, seront mises à disposition aux stations de recherche et de terrain opérationnelles adjacentes.

4. Durée de la désignation La zone est désignée pour une durée indéterminée. 5. Cartes

• Carte A. Carte régionale de cap Evans. Cette carte montre les limites de la zone avec d’importantes caractéristiques topographiques, les sites des camps ainsi que les aires d’atterrissage des hélicoptères. Elle montre également l’emplacement approximatif des objets historiques significatifs dans la zone. Encart : L’île de Ross montrant les sites de zones protégées avoisinantes et de stations.

• Carte B. Carte de cap Evans. Cette carte montre l’emplacement approximatif d’objets et de sites historiques spécifiques dans la zone.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Le cap Evans est une petite zone triangulaire libre de glace située au sud-ouest de l’île de Ross, à 10 kilomètres au sud du cap Royds et à 22 kilomètres au nord de la péninsule de la pointe Hut sur l’île de Ross. La zone libre de glace est composée de roches de fonds de basalte recouvertes de dépôts glaciaires. La zone désignée est située sur la côte nord-ouest du cap Evans adjacente à la plage Home et centrée sur la cabane de Scott, Terra Nova. Les lignes de démarcation de ZSPA sont les suivantes :

• Sud – Une ligne s’étendant vers l’est à partir d’un point 77°38’15,47S”, 166°25’9,48”E – 20 mètres au sud de la croix sur la colline Wind Vane;

2 ZSPA 155 - cap Evans

• Sud-ouest – Une ligne partant du point de référence cité ci-dessus qui s’étend pour suivre le pic de la petite crête descendant vers le nord-ouest jusqu’à la côte, au point 77°38’11,50” – 166°24’49,47”; • Nord-ouest – Le long de la côte de la plage Home; • Nord-est – Le long du ruisseau d’écoulement du lac Skua jusqu’à la plage Home, au 77°38’4,89” – 166°25’13,46”; • Est – Le long de la ligne s’étendant vers le sud de la rive ouest du lac Skua au 77°38’5,96” – 166°25’35,74” pour croiser la limite sud au 77°38’15,48” – 166°25’35,68”.

Des labbes (Catharacta maccormicki) nichent au cap Evans et des manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) de la colonie au cap Royds peuvent à l’occasion traverser la zone. Des phoques de Weddel (Leptonychotes weddellii) ont également été vus vautrés sur la plage Home. ii) Accès à la zone

Lorsque les conditions le permettent en toute sécurité, il est possible d’approcher la zone en véhicule sur la glace de mer. Il est interdit aux véhicules d’entrer dans la zone à moins qu’ils ne soient autorisés à le faire pour des activités de gestion conformément à l’alinéa i) du paragraphe 7 ci-dessous. Pendant la saison des eaux libres, les débarquements par bateau peuvent s’effectuer directement en face de la cabane à la plage Home. Les hélicoptères peuvent atterrir à l’un quelconque des deux sites de débarquement désignés, qui sont indiqués sur les cartes A et B. Un premier site se trouve à environ 100 m au nord de la cabane, juste à l’extérieur de la zone. Le second se trouve à côté de la cabane refuge néo-zélandaise, à environ 250 m au- delà de la limite de démarcation sud-ouest de la zone. iii) Emplacement des structures à l’intérieur de la zone et adjacentes à elle

Toutes les structures situées dans la zone ont une origine historique bien qu’une clôture de protection moderne et temporaire autour de la cabane magnétique reste en place. Une des principales caractéristiques de la zone est la cabane Terra Nova de Scott qui se trouve sur la côte nord-ouest du cap Evans à la plage Home. Cette cabane est entourée de nombreuses reliques historiques, y compris les deux ancres de l’Aurora, des squelettes de chiens, un abri pour instruments, deux cordes de chien, un écran météorologique, un vide-vite, une cabane magnétique, des briquettes de charbon, des dépôts de provisions et un mât de drapeau, sans oublier la cabane rocheuse/dépotoir, une structure rocheuse historique liée au ‘Pire voyage au monde’ au cap Crozier(1911) qui contient une petite collection d’objets. Une croix à la mémoire de trois des membres de l’expédition de Shackleton dans la mer de Ross (1914-1917) est érigée sur la colline Wind Vane. Toutes ces caractéristiques se trouvent à l’intérieur des limites de démarcation de la zone.

Une cabane refuge néo-zélandaise, un site de campement et un site d’atterrissage pour hélicoptères sont situés à quelque 250 m au sud-ouest de la zone.

L’ancien site de la base World Park de Greenpeace, base ouverte toute l’année, se trouvait au nord-est de la cabane Terra Nova de Scott de 1987 à 1992. De cette base, il n’en reste aucun signe visible. iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité de la zone

• La ZSPA no 121 (antérieurement SISP n° 1), cap Royds, et la ZSPA no 157 (ZSP no 27), baie Backdoor, cap Royds, se trouvent à 10 kilomètres au nord du cap Evans

• La ZSPA no 122 (SISP n° 2), hauteurs Arrival et la ZSPA no 158 (SISP no 28), pointe Hut, se trouvent à 20 kilomètres au sud du cap Evans dans la péninsule de la pointe Hut

• La ZSPA no 130 (SIPS n° 11), crête Tramway, se trouve à environ 22 kilomètres à l’est du cap Evans.

Tous ces sites se trouvent sur l’île de Ross.

6. Aires spéciales à l’intérieur de la zone

Il n’y a pas d’aires spéciales à l’intérieur de la zone.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

7. Critères de délivrance d’un permis

L’accès à la zone est interdit sauf avec un permis. Les permis seront délivrés uniquement par les autorités nationales compétentes et ils peuvent être assortis de conditions à la fois générales et spécifiques. Un permis peut être délivré par une autorité nationale pour couvrir plusieurs visites pendant une saison. Les Parties présentes dans la zone de la mer de Ross doivent se consulter et consulter également les groupes et organisations intéressées par la visite de la zone pour s’assurer que le nombre maximum de visiteurs ne sera pas dépassé.

Les permis d’accès au site peuvent être délivrés pour une période donnée et portent sur les activités suivantes :

• activités ayant pour but la conservation, la recherche et/ou la surveillance ;

• activités de gestion à l’appui des objectifs du plan;

• activités récréatives ou pédagogiques, y compris touristiques, à condition qu’elles n’aillent pas à l’encontre des objectifs du plan; et

• toute autre activité spécifiquement prévue dans ce plan.

i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de celle-ci

• Le contrôle des déplacements à l’intérieur de la zone est nécessaire pour empêcher les dommages que pourrait causer la présence d’une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables de la zone. Le nombre maximum de personnes dans la zone à tout moment (y compris les guides et celles se trouvant dans la cabane) sera de 40.

• Le contrôle du nombre de personnes se trouvant dans la cabane est nécessaire pour empêcher tout dégât que causerait la présence d’une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables à l’intérieur de la cabane. Le nombre maximum de personnes autorisées à l’intérieur de la cabane à tout moment (y compris les guides) sera de 12.

• Pour éviter les impacts cumulatifs à l’intérieur de la cabane, il importe de limiter le nombre annuel de visiteurs. Les effets causés par le nombre actuel de visiteurs (environ 1 127 par année entre 1998 et 2009) semblent indiquer qu’une augmentation marquée pourrait en effet avoir des impacts très défavorables. Le nombre maximum de visiteurs par an sera de 2 000.

• Ces limites ont été fixées sur la base du nombre actuel de visiteurs et à la lumière des conseils les meilleurs disponibles que fournissent les organismes de conservation consultés (y compris les conservateurs, archéologues, historiens, conservateurs de musée et autres professionnels spécialisés dans la protection du patrimoine). Les limites reposent sur l’idée que toute augmentation significative du nombre actuel de visiteurs se ferait au détriment des valeurs à protéger. Un programme de surveillance de l’impact des visiteurs est requis pour fournir l’assise de futures révisions du plan de gestion et, en particulier, pour déterminer si les limites actuelles imposées au nombre de visiteurs sont appropriées.

• Une supervision adéquate des visites dans la zone est nécessaire pour éviter que la ‘foule’ et des actions incompatibles avec le Code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 ne causent des dégâts. Toutes les visites touristiques, pédagogiques et ludiques doivent être supervisées par un guide expérimenté qu’aura désigné l’opérateur (voir l’alinéa ix) de la section 7).

• L’atterrissage d’hélicoptères est interdit dans la zone car ces appareils risquent d’endommager le site d’une part en projetant des scories et particules de glace et, d’autre part, en accélérant ainsi l’usure de la cabane et des objets environnants. Voir la section 6 ii) pour les approches et sites d’atterrissage recommandés.

4 ZSPA 155 - cap Evans

• Il est interdit aux véhicules d’entrer dans la zone sauf lorsque cela s’avère nécessaire pour leur utilisation à des fins de gestion conformément aux buts et objectifs de ce plan de gestion. Cela peut inclure sans pour autant y être limité des activités telles que l’enlèvement de la glace et de la neige qui sont jugées comme un danger pour la cabane ou d’autres objets historiques. Dans tous les cas, il sera pris grand soin :

i) d’utiliser le véhicule de la taille minimum requis pour la tâche à exécuter; ii) de veiller à ce que l’exploitant du véhicule soit parfaitement entraîné et conscient des dispositions de ce plan de gestion ainsi que des sensibilités au site d’exploitation du véhicule; iii) de programmer et de contrôler minutieusement tous les déplacements du véhicule à l’intérieur du site de manière à éviter de causer des dommages soit à la cabane soit aux objets ensevelis en dessous d’une accumulation de glace et de neige.

ii) Activités qui peuvent être menées dans la zone

Les activités suivantes font partie des activités pouvant être menées dans la zone :

• visites à des fins de conservation;

• visites pédagogiques et/ou ludiques, y compris les visites touristiques;

• activités scientifiques qui ne portent pas atteinte aux valeurs de la zone.

Les visiteurs doivent adhérer au code de conduite suivant, sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion décrites dans le permis en disposent autrement :

• nettoyer à fond avec des brosses qui leur seront remises avant d’entrer dans la cabane leurs bottines pour en enlever les poussières et les scories, la glace et la neige afin de réduire l’usure du plancher et n’utiliser que des tripodes ou monopodes équipés de bases en caoutchouc à fond plat par opposition à ceux qui sont équipés de crampons en métal et peuvent donc endommager le plancher’; • Enlever tous les vêtements rendus humides par l’eau de mer ainsi que tous les cristaux de glace de mer collés aux bottines, les particules de sel accélérant en effet la corrosion des objets en métal;

• Ne pas toucher les objets ou le mobilier qui se trouvent dans les cabanes, ne pas les déplacer et ne pas s’asseoir sur eux – la manutention des objets provoque des dégâts;

• Étant donné que de nombreux endroits sont exigus et qu’il est possible de heurter sans le vouloir des objets, ne pas entrer avec un sac à dos et, lorsque le nombre maximum de visiteurs (12) se trouve en même temps dans la cabane, il est interdit d’utiliser des tripodes ou des monopodes;

• Durant les déplacements autour des sites, veillez soigneusement à ne pas marcher sur des objets que la neige peut avoir dissimulés et restez sur les chemins établis;

• Il est strictement interdit d’utiliser des lanternes du type à combustion, de recourir à des flammes nues et de fumer dans la cabane et autour d’elles car le feu représente un sérieux danger; et

• Les visites doivent être enregistrées dans le livre fourni à cet effet. Cela permet de mettre en corrélation les époques et niveaux de visite avec les données de température et d’humidité automatiquement consignées à l’intérieur de la cabane.

iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

• Aucune structure nouvelle ne doit être érigée dans la zone. Aucun équipement scientifique ne doit y être installé sauf pour les activités de conservation définies dans la section 3.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• Aucune structure historique ne doit être enlevée de la zone sauf si un permis l’autorise, qui aura été délivré en conformité avec les dispositions de l’alinéa vii) de la section 7. iv) Emplacement des camps

• Il est interdit d’utiliser la cabane historique pour y vivre. Le camping est interdit dans la zone quelles que soient les circonstances.

• Le site d’un camp existant est associé aux deux abris du programme antarctique néo-zélandais qui se trouvent à 250 m au sud-ouest de la zone et il devrait être utilisé par toutes les Parties qui ont l’intention de camper dans cette zone. Un deuxième site pour camper se trouve au nord de la zone à proximité de l’héliport sur la plage Home (Cartes A et B).

v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucun animal vivant, aucune matière végétale, aucun micro-organisme et aucun type de terre ne seront introduits dans la zone. Aucun produit alimentaire ne sera emmené dans la zone.

• Des produits chimiques ne peuvent être introduits qu’à des fins scientifiques ou des fins de conservation autorisées. Ces produits (y compris le carburant) ou d’autres matériaux ne pourront être laissés dans la zone à moins que cela ne s’avère nécessaire pour des raisons essentielles liées à la conservation des structures historiques ou reliques connexes.

• Tous les matériaux doivent être retirés de la zone lorsque leur présence n’est plus justifiée et avant une date qui sera fixée dans le permis approprié. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• Ces activités sont interdites sauf si le permis délivré par l’autorité nationale compétente en dispose autrement conformément à l’article 3 de l’annexe II du Protocole relatif à la protection de l’environnement.

• Dans les cas où il est procédé à un prélèvement ou à une perturbation nuisible, il faut que l’opération se déroule au minimum en conformité avec le code de conduite du SCAR pour l’utilisation d’animaux en Antarctique à des fins scientifiques. vii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

• Les matériaux peuvent être ramassés dans la zone et ils peuvent en être enlevés pour des raisons de conservation qui sont conformes aux objectifs du plan mais uniquement lorsqu’un permis délivré par l’autorité nationale compétente l’autorise.

• Les matériaux qui constituent une menace pour l’environnement ou la santé humaine peuvent être enlevés de la zone aux fins de leur élimination en conformité avec un permis et ce, lorsqu’ils répondent à un ou plusieurs des critères suivants :

i) L’objet constitue une menace pour l’environnement, la faune et la flore sauvages, ou la santé et la sécurité de l’homme;

ii) Il est à ce point en mauvais état qu’il n’est pas réellement possible de le conserver;

iii) Il ne contribue pas de manière significative à notre compréhension de la cabane, de ses occupants ou de l’histoire de l’Antarctique;

iv) Il ne contribue pas aux qualités visuelles du site ou de la cabane, et il ne nuit en rien à ces qualités, et/ou;

6 ZSPA 155 - cap Evans

v) Ce n’est pas un objet unique en son genre ou rare; et

lorsqu’une telle mesure :

vi) est prise par des parties ayant des compétences appropriées en matière de conservation du patrimoine; et

vii) fait partie d’un plan général de travaux de conservation sur place.

• Les autorités nationales devraient veiller à ce que l’enlèvement d’objets et l’évaluation faite en fonction des critères ci-dessus relèvent d’un personnel doté de compétences appropriées dans le domaine de la conservation du patrimoine.

• Les objets considérés comme revêtant une grande valeur historique, qui ne peuvent pas être conservés sur place avec les techniques actuellement disponibles, peuvent être enlevés avec un permis pour le stockage dans un milieu contrôlé jusqu’à ce qu’ils puissent être ramenés en toute sécurité dans la zone.

• Sauf lorsqu’il s’agit d’une partie ou du contenu d’un site ou monument historique, des échantillons de terre et d’autres matières naturelles peuvent être enlevés de la zone à des fins scientifiques. Cet enlèvement doit se faire avec un permis approprié.

viii) Élimination des déchets

Tous les déchets humains, toutes les eaux usées et tous les autres déchets produits par des équipes de travail ou des visiteurs doivent être enlevés de la zone. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Le permis ou une copie certifiée doit être emmené dans la zone.

• Les informations sur les obligations de ce plan seront fournies à tous les visiteurs.

• Le code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 sera appliqué par tous les visiteurs sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion en disposent autrement.

• Les opérateurs qui rendent possibles des visites pédagogiques et ludiques (y compris touristiques) dans la zone désigneront, avant le début de la saison estivale, des personnes ayant une connaissance pratique du site comme du plan de gestion pour servir de guides durant les visites.

• Toutes les visites organisées à des fins pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) seront supervisées par un guide désigné qui sera chargé d’expliquer aux visiteurs le code de conduite et les dispositions de ce plan et de veiller à ce qu’ils soient appliqués.

• Les Parties se consulteront et coordonneront leurs efforts pour mettre en valeur compétences et ressources, en particulier celles qui portent sur les techniques de conservation, en vue de faciliter la protection des valeurs de la zone x) Rapports de visites Les Parties doivent veiller à ce que le principal détenteur de chaque permis délivré soumette aux autorités compétentes un rapport décrivant les activités entreprises. Ce rapport doit inclure, selon le cas, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite figurant à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998). En outre, l’enlèvement de matériaux conformément à la section 7 vii) sera décrit en détail, y compris

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII la raison de cette opération et l’emplacement actuel des objets ou de la date de cession. Le retour éventuel de ces objets sera également déclaré.

Les Parties conserveront une archive des activités menées dans la zone et, lors de l’échange annuel d’informations, fourniront une description synoptique des activités conduites par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l’efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans toute la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès en vue de préserver une archive d’usage, laquelle sera utilisée et pour réviser le plan de gestion et pour gérer les futures visites du site.

8 Mesure 8 (2010) Annexe

9

Rapport Final de la RCTA XXXIII

10 Mesure 9 (2010) Annexe

Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 157 BACKDOOR BAY, , ROSS ISLAND (y compris le site et monument historique no 15, cabane historique de Sir Ernest Shackleton et ses environs)

1. Description des valeurs à protéger

La valeur historique importante de cette zone a été formellement reconnue lorsqu’elle a été inscrite comme SMH no 15 sur la liste des sites et monuments historiques dans la recommandation 9 (1972). La zone a été désignée comme zone spécialement protégée (ZSP) no 27 dans la mesure 1 (1998) et rebaptisée comme zone spécialement protégée de l’Antarctique no 157 dans la décision 1 (2002).

La cabane (site et monument historique no 15) sur laquelle cette zone est centrée a été construite en février 1908 par l’expédition britannique (Nimrod) de 1907-1909 à la tête de laquelle se trouvait Sir Ernest Shackleton. Elle a également été utilisée à intervalles périodiques par la mission dans la mer de Ross de l’expédition transantarctique impériale 1914-1917 de Shackleton.

Les structures associées à la cabane comprennent des étables, des chenils, une latrine et un garage créé pour le premier véhicule à moteur jamais utilisé en Antarctique. Au nombre d’autres reliques importantes que l’on trouve dans la zone figurent un abri pour instruments, des dépôts de provisions et un dépotoir. On trouve enfin de nombreux autres objets disséminés un peu partout autour de la zone.

Le cap Royds est une des principales zones où l’homme a entrepris ses activités dans l’Antarctique. Il constitue un symbole important de l’âge héroïque de l’exploration antarctique et, en tant que tel, il revêt une importance historique considérable. Quelques-unes des premières avancées dans l’étude des sciences de la terre, de la météorologie ainsi que de la faune et la flore dans l’Antarctique sont associées à l’expédition Nimrod qui avait fait de ce site sa base. L’histoire de ces activités et la contribution qu’elles ont faite à la compréhension comme à la connaissance de l’Antarctique donnent à cette zone des valeurs scientifiques, esthétiques et sociales importantes.

Le plan de gestion a été réexaminé et une version révisée contenant des dispositions additionnelles relatives à la gestion des visiteurs a été adoptée par la mesure 2 (2005).

2. Buts et objectifs

Le but de ce plan de gestion est d’assurer la protection de la zone et de ses caractéristiques de manière à en préserver les valeurs. Ses objectifs sont les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone ainsi que les dangers substantiels que celles-ci courent; • préserver les valeurs historiques de la zone en établissant des plans de conservation qui peuvent inclure : a) un programme annuel d’entretien  in situ;

b) un programme de surveillance continue de l’état dans lequel se trouvent les objets et les structures ainsi que des facteurs qui les affectent; et

c) un programme de conservation des objets sur place et hors site.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• permettre la réalisation d’activités de gestion qui étayent la protection des valeurs et des caractéristiques de la zone, y compris :

a) la cartographie et l’enregistrement de la disposition des objets historiques dans les environs de la cabane; et

b) l’enregistrement d’autres données historiques pertinentes; et

• empêcher les perturbations inutiles que l’homme pourrait causer à la zone, à ses caractéristiques et à ses objets en gérant bien l’accès à la cabane Nimrod.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :

• Il sera procédé à un programme de travaux de conservation de la cabane Nimrod comme des objets qui y sont apparentés dans la zone.

• Des visites seront faites selon que de besoin à des fins de gestion.

• Un système de surveillance systématique sera mis en place pour évaluer les impacts des limites actuellement imposées au nombre des visiteurs cependant que les résultats et les recommandations faites en matière de gestion y relatives seront inclues dans les réexamens du présent plan de gestion.

• Les directeurs des programmes antarctiques nationaux opérant dans la région ou ceux qui portent un intérêt à cette zone se livreront à des consultations entre eux pour veiller à ce que les dispositions susmentionnées soient appliquées.

• Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, seront mises à disposition aux stations de terrain/recherche opérationnelles adjacentes.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes

Carte A – Baie Backdoor. Carte topographique régionale du cap Royds. Elle montre l’emplacement de la zone par rapport à la ZSPA no 121 ainsi que les caractéristiques topographiques importantes dans les environs. Encart 1 : elle montre l’emplacement de l’île de Ross dans la région de la mer de Ross. Encart 2 : elle montre l’emplacement du site par rapport à d’autres zones protégées sur l’île de Ross.

Carte B – Baie Backdoor. Carte topographique de la zone du cap Royds. Cette carte montre les lignes de démarcation de la zone ainsi que la ZSPA no 121 qui y est adjacente. On y trouve également les approches, le campement et les sites d’atterrissage pour hélicoptères.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

2 ZSPA 157 - baie Backdoor

Le cap Royds est une zone libre de glace située à l’extrémité occidentale de l’île de Ross, à grosso modo 40 kilomètres au sud du cap Bird et à 35 kilomètres au nord de la péninsule de pointe Hut sur l’île de Ross. Cette zone libre de glace se compose de roches de fond basaltiques. La zone désignée est située au nord-est du cap Royds à côté de la baie Backdoor. Elle se trouve immédiatement à l’est de la ZSPA no 121 qui renferme une colonie de manchots Adélie. La zone est centrée sur la cabane d’expédition Nimrod de Shackleton.

Les lignes de démarcation proposées sont les suivantes :

• au sud et à l’est, par la ligne intercotidale de la côte est du cap Royds, y compris les baies Arrival et Backdoor;

• à l’ouest, par une ligne qui suit la limite de la ZSPA no 121 à partir du littoral jusqu’à un panneau (77°31´ 12,6" de latitude Sud, 166° 10´ 01,3" de longitude Est) et continue ensuite pour suivre la ligne de démarcation de la ZSPA no 121 sur 40 m vers le nord-est;

• au nord-ouest, par une ligne s’étendant en nord-ouest à partir de la ligne de démarcation de la ZSPA no 121 et suivant la rive d’un petit lac jusqu’au nord-ouest du lac Pony et ensuite le long d’un thalweg qui aboutit à un point au 77° 33´ 7,5" de latitude Sud et 166° 10´ 13" de longitude Est;

• au nord, par une ligne qui s’étend vers l’est à partir d’un point au 77° 33´ 7,5" de latitude Sud et 166° 10´ 13" de longitude Est jusqu’au littoral de la baie Backdoor; et

• au nord, par une ligne qui s’étend vers l’est à partir d’un point au 77° 33´ 7,5" de latitude Sud et 166° 10´ 13" de longitude Est jusqu’au littoral de la baie Backdoor.

Des labbes (Catharacta maccormicki) nichent dans les environs de la zone et des manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) de la colonie adjacente au cap Royds transitent souvent par la zone. ii) Accès à la zone

L’accès à la zone doit se faire à pied de la baie Backdoor ou des sites d’atterrissage d’hélicoptères en suivant les routes indiquées sur la carte B. Les débarquements par bateau (lorsque c’est la saison des eaux libres) ou par véhicule (lorsque la glace de mer est sûre) peuvent se faire dans la baie Backdoor. Il faut tout mettre en oeuvre pour éviter l’étendue marine de la ZSPA no 121 (Cartes A et B). Les hélicoptères peuvent atterrir en des sites de débarquement désignés qui sont indiqués sur la carte B. Le site primaire (et préféré) se trouve à environ 100 m au nord de la zone. Un site secondaire est situé à 30 m au nord de la zone et il doit être évité à partir du mois de novembre jusqu’au début du mois de mars lorsque la colonie de manchots Adélie avoisinante est occupée. iii) Structures à l’intérieur de la zone et adjacentes à elle

En dehors d’une plaque consacrée au Traité, toutes les structures à l’intérieur de la zone ont une origine historique. Une des principales caractéristiques de la zone est la cabane de l’expédition Nimrod de Shackleton qui est située dans un bassin abrité. Cette cabane est entourée de nombreuses autres reliques historiques, y compris un abri pour instruments, des dépôts de provisions et un dépotoir. De nombreux autres objets sont disséminés un peu partout autour du site.

Une cabane refuge et un campement néo-zélandais sont situés à l’extrémité nord-ouest de la ZSPA. iv) Emplacement d’autres zones protégées dans les environs

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• La ZSPA no 121 (antérieurement le SISP no 1), cap Royds, est immédiatement adjacente à cette zone; • La ZSPA no 122 (SISP no 2), Hauteurs Arrival, et la ZSPA no 158 (ZSP no 28), pointe Hut, se trouvent à environ 35 kilomètres au sud du cap Royds à la péninsule de la pointe Hut; • La ZSPA no 130 (SISP no 11), crête Tramway, est située à 20 kilomètres à l’est du cap Royds; • La ZSPA no 116 (SISP no 10 et ZSP no 20), vallée New College, est située à 35 kilomètres au nord dans les environs du cap Bird; • La ZSPA no 155 (ZSP no 25), cap Evans, se trouve à 12 kilomètres au sud ; et • la ZSPA no 156 (ZSP no 26), baie Lewis, à 36 kilomètres au nord-est.

Tous les sites sont situés sur l’île de Ross.

6. Aires spéciales à l’intérieur de la zone

Il n’y a aucune aire spéciale à l’intérieur de la zone. 7. Critères de délivrance des permis

L’accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré. Les permis ne seront délivrés que par les autorités nationales compétentes et ils peuvent être assortis de conditions générales et spécifiques. Un permis peut être délivré par une autorité nationale pour couvrir un certain nombre de visites sur une saison. Les Parties opérant dans la zone se consulteront et consulteront également les groupes et organisations qui souhaitent visiter la zone pour veiller à ce que le nombre des visiteurs ne dépasse pas les chiffres fixés.

Les permis d’accès au site peuvent être délivrés pour une période donnée aux fins des activités suivantes : • les activités consacrées à la conservation, à la recherche et/ou à la surveillance continue; • les activités de gestion à l’appui des objectifs de ce plan de gestion; • les activités pédagogiques ou récréatives, y compris touristiques, sous réserve qu’elles ne soient pas en contradiction avec les objectifs de ce plan de gestion; et • toute autre activité spécifiquement prévue dans ce plan de gestion. i) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de celle-ci

Le contrôle des déplacements à l'intérieur de la zone est nécessaire pour empêcher les dommages que pourrait causer la présence d'une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables de la zone. Le nombre maximum de personnes dans la zone à tout moment (y compris les guides et celles qui se trouvent dans la cabane) sera de 40.

Le contrôle du nombre de personnes se trouvant dans la cabane est nécessaire pour empêcher tout dégât que causerait la présence d'une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables à l'intérieur de la cabane. Le nombre maximum de personnes autorisées à l'intérieur de la cabane à tout moment (y compris les guides) sera de 8.

Pour éviter les impacts cumulatifs à l'intérieur de la cabane, il importe de limiter le nombre annuel des visiteurs. Les effets causés par le nombre actuel des visiteurs (environ 833 par année entre 1998 et 2009) semblent indiquer qu'une augmentation marquée pourrait avoir des impacts très défavorables. Le nombre maximum de visiteurs par an sera de 2 000.

Ces limites ont été fixées sur la base du nombre actuel de visiteurs et à la lumière des conseils les meilleurs disponibles que fournissent les organismes de conservation consultés (y compris les

4 ZSPA 157 - baie Backdoor conservateurs, archéologues, historiens, conservateurs de musée et autres professionnels spécialisés dans la protection du patrimoine). Les limites reposent sur l'idée que toute augmentation significative du nombre actuel de visiteurs se ferait au détriment des valeurs à protéger. Un programme en cours de surveillance de l'impact des visiteurs est requis pour fournir l’assise de futures révisions du plan de gestion et, en particulier, pour déterminer si les limites actuelles imposées au nombre de visiteurs sont appropriées.

Une supervision adéquate des visites dans la zone est nécessaire pour éviter que la ‘foule’ et des actions incompatibles avec le Code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 ne causent des dégâts. Toutes les visites touristiques, pédagogiques et récréatives doivent être supervisées par un guide expérimenté qu’aura désigné l’opérateur (voir l’alinéa ix) de la section 7).

L'atterrissage d'hélicoptères est interdit dans la zone car ces appareils risquent d'endommager le site d'une part en projetant des scories et particules de glace et, d'autre part, en accélérant ainsi l'usure de la cabane et des objets environnants. Les véhicules sont interdits dans la zone. Voir le paragraphe 6 ii) pour les approches et sites d’atterrissage recommandés à proximité de la zone.

ii) Activités pouvant être menées dans la zone

Au nombre des activités qui peuvent être menées à l’intérieur de la zone figurent les suivantes :

• Visites à des fins de conservation; • Visites éducatives et/out récréatives, y compris les visites touristiques; et • Activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone.

Les visiteurs doivent adhérer au code de conduite suivant, sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion décrites dans le permis en disposent autrement :

• Pour réduire l’usure du sol, nettoyer à fond avec des brosses qui leur seront remises avant d’entrer dans la cabane les bottines pour en enlever les poussières et les scories, la glace et la neige, et utiliser uniquement des tripodes ou monopodes équipés de bases en caoutchouc à fond plat par opposition à ceux qui sont équipés de crampons en métal et peuvent endommager le plancher’; • Enlever tous les vêtements rendus humides par l’eau de mer ainsi que tous les cristaux de glace de mer collés aux bottes, les particules de sel accélérant en effet la corrosion des objets en métal; • Ne pas toucher les objets ou le mobilier qui se trouvent dans les cabanes, ne pas les déplacer et ne pas s’asseoir sur eux – la manutention des objets provoque des dégâts; • Étant donné que de nombreux endroits sont exigus et qu’il est possible de heurter sans le vouloir des objets, ne pas entrer avec un sac à dos lorsque le nombre maximum de visiteurs se trouve dans la cabane en même temps (8), l’utilisation de tripodes ou de monopodes est interdit; • Durant les déplacements autour des sites, veiller soigneusement à ne pas marcher sur des objets que la neige peut avoir dissimulés et demeurer sur les voies de marche établies; • Il est strictement interdit d’utiliser des lanternes du type à combustion, de recourir à des flammes nues et de fumer dans la cabane et autour d’elle car le feu représente un sérieux danger; et • Les visites doivent être enregistrées dans le livre fourni à cet effet. Cela permet de mettre en corrélation les époques et niveaux de visite avec les données de température et d’humidité automatiquement consignées à l’intérieur de la cabane.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

Aucune nouvelle structure ne doit être érigée dans la zone et aucun matériel scientifique ne doit y être installé, sauf pour des activités de conservation ou des activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone (voir à la Section 1).

Aucune structure historique ne doit être enlevée de la zone, sauf si l’autorise un permis délivré conformément aux dispositions de l’alinéa vii) de la section 7. iv) Emplacement des camps

• Il est interdit d’utiliser la cabane historique pour y vivre. Il est absolument interdit de camper à l’intérieur de la zone. • Un campement existant et un abri néo-zélandais se trouvent à la limite de démarcation nord- ouest de la zone (Carte B). v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucun animal vivant, aucune matière végétale, aucun micro-organisme et aucun type de terre ne seront introduits dans la zone. Aucun produit alimentaire ne sera emmené dans la zone.

• Des produits chimiques ne peuvent être introduits qu’à des fins scientifiques ou à des fins de conservation autorisées. Ces produits (y compris le carburant) ou d’autres matériaux ne pourront pas être laissés dans la zone à moins que cela ne s'avère nécessaire pour des raisons essentielles liées à la conservation des structures historiques ou reliques connexes.

• Tous les matériaux introduits doivent être enlevés de la zone lorsque leur présence n'est plus justifiée et avant une date qui sera précisée dans le permis approprié. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• Cette activité est interdite sauf si le permis délivré par l’autorité nationale compétente l'autorise à cette fin en vertu de l’article 3 de l’annexe II du Protocole relatif à la protection de l’environnement.

• Dans les cas où il est procédé à un prélèvement ou à une perturbation nuisible, il faut que l'opération se déroule au minimum conformément au Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux en Antarctique à des fins scientifiques. vii) Ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par un visiteur

• Les matériaux peuvent être ramassés dans la zone et ils peuvent en être enlevés pour des raisons de conservation qui sont conformes aux objectifs du plan de gestion mais uniquement lorsqu’un permis délivré par l’autorité nationale compétente l’autorise.

• Les matériaux qui constituent une menace pour l’environnement ou la santé humaine peuvent être enlevés de la zone aux fins de leur élimination en conformité avec un permis et ce, lorsqu’ils répondent à un ou plusieurs des critères suivants :

i) L’objet constitue une menace pour l’environnement, la faune et la flore sauvages ou la santé et la sécurité de l’homme ;

ii) Il est à ce point en mauvais état qu’il n’est pas réellement possible de le conserver;

6 ZSPA 157 - baie Backdoor

iii) Il ne contribue pas de manière significative à notre compréhension de la cabane, de ses occupants ou de l’histoire de l’Antarctique ;

iv) Il ne contribue pas aux qualités visuelles du site ou de la cabane, et il ne nuit en rien à ces qualités, et/ou ;

v) Ce n’est pas un objet unique en son genre ou rare ;

et lorsqu’une telle mesure est :

i) prise par des parties ayant des compétences appropriées en matière de conservation du patrimoine ; et

ii) fait partie d’un plan général de travaux de conservation sur place.

• Les autorités nationales devraient veiller à ce que l’enlèvement d’objets et l’évaluation faite en fonction des critères ci-dessus relèvent d’un personnel doté de compétences appropriées dans le domaine de la conservation du patrimoine.

• Les objets considérés comme revêtant une grande valeur historique, qui ne peuvent pas être conservés sur place avec les techniques actuellement disponibles, peuvent être enlevés avec un permis pour le stockage dans un milieu contrôlé jusqu’à ce qu’ils puissent être ramenés en toute sécurité dans la zone. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets humains, toutes les eaux usées et tous les autres déchets produits par des groupes de travail ou des visiteurs doivent être enlevés de la zone. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Le permis ou une copie certifiée doit être emmené dans la zone.

• Les informations sur les obligations de ce plan seront fournies à tous les visiteurs.

• Le code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 sera appliqué par tous les visiteurs sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion en disposent autrement.

• Les opérateurs qui rendent possibles des visites pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) dans la zone désigneront, avant le début de la saison estivale, des personnes ayant une connaissance pratique du site comme du plan de gestion pour servir de guides durant les visites.

• Toutes les visites organisées à des fins pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) seront supervisées par un guide désigné qui sera chargé d’expliquer aux visiteurs le code de conduite et les obligations de ce plan de gestion, et d’en assurer l’application.

• Les Parties se consulteront et coordonneront leurs efforts pour mettre en valeur compétences et ressources, en particulier celles qui portent sur les techniques de conservation, en vue de faciliter la protection des valeurs de la zone.

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII

x) Rapports de visite

Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités entreprises. Ce rapport doit inclure, selon le cas, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite qui se trouve à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998). En outre, l’enlèvement de matériaux en conformité avec l’alinéa vii) de la section 7 sera décrit en détail, y compris sa raison d’être et l’emplacement actuel des objets ou la date de leur évacuation. Le retour de ces objets dans le site sera également déclaré.

Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de la gestion de nouvelles visites du site.

8 ZSPA 157 - baie Backdoor

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

10 Mesure 10 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 158 POINTE HUT, ILE DE ROSS (y compris le site et monument historique no 18, cabane historique Discovery du commandant Robert Falcon Scott)

1. Description des valeurs à protéger

La valeur historique importante de cette zone a été formellement reconnue lorsque, dans la recommandation 9 (1972), ladite zone a été désignée comme site et monument historique no 18. La zone a été désignée zone spécialement protégée no 28 dans la mesure 1 (1998) et rebaptisée zone spécialement protégée de l’Antarctique no 158 dans la décision 1 (2002).

La cabane a été construite en février 1902 durant l’expédition antarctique nationale (Discovery) de 1901-1904 dirigée par le commandant Robert Falcon Scott qui, plus tard, l’avait considérée comme un avant-poste utile pour ses voyages sur la « barrière »  durant son expédition de 1910-1913. Elle a également été utilisée par Sir Ernest Shackleton durant l’expédition antarctique britannique Nimrod de 1907-1909 et, ultérieurement, par son équipe égarée dans la mer de Ross durant l’expédition transantarctique impériale de 1914-1917. Cette structure avait été préfabriquée en Australie sur la base d’un design ‘outback’  qui comportait des vérandas sur trois côtés.

Le site de la pointe Hut est l’un des principaux sites où l’homme a entrepris des activités dans l’Antarctique. Il représente un symbole important de l’âge héroïque de l’exploration antarctique et, en tant que tel, il revêt une importance historique considérable. Quelques-unes des premières avancées dans l’étude des sciences de la terre, de la météorologie ainsi que de la faune et la flore dans l’Antarctique sont associées à l’expédition Discovery qui avait fait de ce site sa base. L’histoire de ces activités et la contribution qu’elles ont faite à la compréhension comme à la connaissance de l’Antarctique donnent à cette zone une valeur scientifique, esthétique et sociale importante.

Le plan de gestion a été réexaminé et une version révisée contenant des dispositions additionnelles sur la gestion des visiteurs a été adoptée par la mesure 2 (2005).

2. Buts et objectifs

Le but de ce plan de gestion est d’assurer la protection de la zone et de ses caractéristiques de manière à en préserver les valeurs. Ses objectifs sont les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone ainsi que les dangers substantiels que celles-ci courent; • préserver les valeurs historiques de la zone en établissant des plans de conservation qui peuvent inclure : a) un programme annuel d’entretien  in situ ; b) un programme de surveillance continue de l’état dans lequel se trouvent les objets et les structures ainsi que des facteurs qui les affectent ; et c) un programme de conservation des objets sur place et hors site.

• permettre la réalisation d’activités de gestion à l’appui de la protection des valeurs et des caractéristiques de la zone, y compris la consignation de toutes les données historiques pertinentes ; • empêcher les perturbations inutiles que l’homme pourrait causer à la zone, à ses caractéristiques et à ses objets en gérant bien l’accès à la cabane Discovery.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes seront entreprises pour protéger les valeurs de la zone: • Il sera procédé à un programme régulier de conservation de la cabane Discovery et des objets qui y sont apparentés dans la zone. • Des visites y seront faites selon que de besoin à des fins de gestion. • Un mécanisme systématique de surveillance sera mis en place pour évaluer les impacts des limites actuelles imposées au nombre de visiteurs tandis que les résultats et recommandations de gestion y relatives seront incorporées dans les révisions de ce plan de gestion. • Les programmes antarctiques nationaux opérant dans la zone ou ceux qui portent un intérêt à cette zone se livreront à des consultations entre eux pour veiller à ce que les activités de gestion susmentionnées soient appliquées. • Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, seront mis à disposition aux stations de terrain/de recherche opérationnelles adjacentes.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée. 5. Cartes

Carte A - Carte topographique régionale de la pointe Hut. Cette carte montre les environs élargis de la zone avec des caractéristiques topographiques importantes ainsi que la station américaine de McMurdo. Encart : il montre la position qu’occupe le site par rapport à d’autres sites protégés sur l’île de Ross.

Carte B - Carte topographique du site de la pointe Hut. Cette carte montre l’emplacement de la cabane historique, de la croix de Vince et d’autres détails des environs immédiats. 6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

La pointe Hut est une petite zone libre de glace qui s’élève au sud-ouest de la péninsule de la pointe Hut et qui est située à l’ouest de la station américaine de McMurdo. La zone désignée se compose uniquement de la structure de la cabane (77° 50’S, 166° 37’E) qui se trouve près de l’extrémité sud- ouest de la pointe Hut. ii) Accès à la zone

Il n’y a pas à proximité de la cabane de site désigné pour l’atterrissage des hélicoptères, lesquels risquent en effet d’endommager la cabane en projetant des scories et des particules de glace et d’accélérer l’usure de la cabane et des objets l’entourant. Les véhicules peuvent s’approcher de la cabane le long de la route qui part de la station américaine de McMurdo ou encore de la glace de mer lorsque les conditions le permettent. Durant la saison des eaux libres, les débarquements par bateau peuvent se faire au nord de la cabane. iii) Emplacement de structures à l’intérieur de la zone et adjacentes à elle

La zone désignée comprend uniquement la structure de la cabane historique Discovery (site et monument historique no 18). Le site et monument historiques no 19, une croix à la mémoire de George T. Vince (un membre de l’expédition Discovery qui a péri dans les environs), se trouve à environ 75 m à l’ouest de la cabane.

2 ZSPA 158 - pointe Hut iv) Emplacement d’autres zones protégées à proximité

• La ZSPA no 121 (antérieurement SISP no 1) et la ZSPA no 157 (ZSP no 28), baie Backdoor, cap Royds, se trouvent à 32 km au nord de pointe Hut. • La ZSPA no 122 (SISP no 2), hauteurs Arrival, se trouve à 2 km au nord de pointe Hut sur la péninsule de la pointe Hut. • La ZSPA no 155 enfin (ZSP no 25), cap Evans, se trouve à 22 kilomètres au nord de pointe Hut.

Tous ces sites se trouvent sur l’île de Ross. v) Aires spéciales à l’intérieur de la zone

Il n’y a aucune aire spéciale à l’intérieur de la zone.

7. Critères de délivrance des permis

L'accès à la zone est interdit sauf avec un permis. Les permis seront délivrés uniquement par les autorités nationales compétentes et ils peuvent être assortis de conditions à la fois générales et spécifiques. Un permis peut être délivré par une autorité nationale pour couvrir plusieurs visites pendant une saison. Les Parties présentes dans la zone doivent se consulter et consulter également les groupes et organisations intéressés par la visite de la zone pour s’assurer que le nombre maximum de visiteurs ne sera pas dépassé.

Les permis d’accès au site peuvent être délivrés pour une période donnée et portent sur les activités suivantes :

• activités ayant pour but la conservation, la recherche et/ou la surveillance ; • activités de gestion à l'appui des objectifs du plan de gestion; • activités récréatives ou pédagogiques, y compris touristiques, à condition qu'elles n'aillent pas à l'encontre des objectifs du plan de gestion; • et toute autre activité prévue dans ce plan. i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci

Le contrôle du nombre de personnes se trouvant dans la cabane est nécessaire pour empêcher tout dégât que causerait la présence d'une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables à l'intérieur de la cabane. Le nombre maximum de personnes autorisées à l'intérieur de la cabane à tout moment (y compris les guides) sera de 8.

Pour éviter les impacts cumulatifs à l'intérieur de la cabane, il importe de limiter le nombre annuel de visiteurs. Les effets du nombre actuel de visiteurs (992 en moyenne par an entre 1998 et 2009) semblent indiquer qu’une augmentation marquée risquerait d’avoir des impacts négatifs considérables. Le nombre maximum de visiteurs par an sera de 2 000.

Ces limites ont été fixées sur la base du nombre actuel de visiteurs et à la lumière des conseils les meilleurs disponibles que fournissent les organismes de conservation consultés (y compris les conservateurs, archéologues, historiens, conservateurs de musée et autres professionnels spécialisés dans la protection du patrimoine). Elles reposent sur l'idée que toute augmentation significative du nombre actuel de visiteurs se ferait au détriment des valeurs à protéger. Un programme en cours de surveillance de l'impact des visiteurs est requis pour fournir l’assise de futures révisions du plan de gestion et, en particulier, pour déterminer si les limites actuelles imposées au nombre de visiteurs sont appropriées.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Une supervision adéquate des visites dans la zone est nécessaire pour éviter que la ‘foule’ et des actions incompatibles avec le Code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 ne causent des dégâts. Toutes les visites touristiques, pédagogiques et ludiques doivent être supervisées par un guide expérimenté qu’aura désigné l’opérateur (voir l’alinéa ix) de la section 7). ii) Activités pouvant être menées dans la zone

Au nombre des activités qui peuvent être menées à l’intérieur de la zone figurent les suivantes :

• visites à des fins de conservation; • visites éducatives et/out récréatives, y compris les visites touristiques; et • activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone.

Les visiteurs doivent adhérer au code de conduite suivant, sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion décrites dans le permis en disposent autrement :

• Pour réduire l’usure du sol, nettoyer à fond avec des brosses qui leur seront remises avant d’entrer dans la cabane les bottines pour en enlever les poussières et les scories, la glace et la neige, et utiliser uniquement des tripodes ou monopodes équipés de bases en caoutchouc à fond plat par opposition à ceux qui sont équipés de crampons en métal et peuvent endommager le plancher’; • Enlever tous les vêtements rendus humides par l’eau de mer ainsi que tous les cristaux de glace de mer collés aux bottes, les particules de sel accélérant en effet la corrosion des objets en métal; • Ne pas toucher les objets ou le mobilier qui se trouvent dans les cabanes, ne pas les déplacer et ne pas s’asseoir sur eux – la manutention des objets provoque des dégâts; • Étant donné que de nombreux endroits sont exigus et qu’il est possible de heurter sans le vouloir des objets, ne pas entrer avec un sac à dos lorsque le nombre maximum de visiteurs se trouve dans la cabane en même temps (8), l’utilisation de tripodes ou de monopodes est interdit; • Durant les déplacements autour des sites, veiller soigneusement à ne pas marcher sur des objets que la neige peut avoir dissimulés et demeurer sur les voies de marche établies; • Il est strictement interdit d’utiliser des lanternes du type à combustion, de recourir à des flammes nues et de fumer dans la cabane et autour d’elle car le feu représente un sérieux danger; et • Les visites doivent être enregistrées dans le livre fourni à cet effet. Cela permet de mettre en corrélation les époques et niveaux de visite avec les données de température et d’humidité automatiquement consignées à l’intérieur de la cabane. iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

• Aucune structure ne doit être modifiée, sauf pour des activités de conservation ou des activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone (voir à la Section 1).

• Aucune structure historique ne doit être enlevée de la zone, sauf si l’autorise un permis délivré conformément aux dispositions de l’alinéa vii) de la section 7. iv) Emplacement des camps

• Il est interdit d’utiliser la cabane historique pour y vivre.

4 ZSPA 158 - pointe Hut v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucun animal vivant, aucune matière végétale, aucun micro-organisme et aucun type de terre ne seront introduits dans la zone.

• Aucun produit alimentaire ne sera emmené dans la zone.

• Des produits chimiques ne peuvent être introduits qu’à des fins scientifiques ou à des fins de conservation autorisées. Ces produits (y compris le carburant) ou d’autres matériaux ne pourront pas être laissés dans la zone à moins que cela ne s'avère nécessaire pour des raisons essentielles liées à la conservation des structures historiques ou reliques connexes.

• Tous les matériaux introduits doivent être enlevés de la zone lorsque leur présence n'est plus justifiée et avant une date qui sera précisée dans le permis approprié. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Il n’y a ni flore ni faune sauvage à l’intérieur de la zone désignée. vii) Ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par un visiteur

• Des matériaux peuvent être ramassés dans la zone et ils peuvent en être enlevés pour des raisons de conservation qui sont conformes aux objectifs du plan de gestion mais uniquement lorsqu’un permis délivré par l’autorité nationale compétente l’autorise.

• Les matériaux qui constituent une menace pour l’environnement ou la santé humaine peuvent être enlevés de la zone aux fins de leur élimination en conformité avec un permis et ce, lorsqu’ils répondent à un ou plusieurs des critères suivants :

i) L’objet constitue une menace pour l’environnement, la faune et la flore sauvages ou la santé et la sécurité de l’homme ;

ii) Il est à ce point en mauvais état qu’il n’est pas réellement possible de le conserver;

iii) Il ne contribue pas de manière significative à notre compréhension de la cabane, de ses occupants ou de l’histoire de l’Antarctique ;

iv) Il ne contribue pas aux qualités visuelles du site ou de la cabane, et il ne nuit en rien à ces qualités, et/ou ;

v) Ce n’est pas un objet unique en son genre ou rare ;

et lorsqu’une telle mesure est :

i) prise par des parties ayant des compétences appropriées en matière de conservation du patrimoine ; et

ii) fait partie d’un plan général de travaux de conservation sur place.

• Les autorités nationales devraient veiller à ce que l’enlèvement d’objets et l’évaluation faite en fonction des critères ci-dessus relèvent d’un personnel doté de compétences appropriées dans le domaine de la conservation du patrimoine.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• Les objets considérés comme revêtant une grande valeur historique, qui ne peuvent pas être conservés sur place avec les techniques actuellement disponibles, peuvent être enlevés avec un permis pour le stockage dans un milieu contrôlé jusqu’à ce qu’ils puissent être ramenés en toute sécurité dans la zone. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets humains, toutes les eaux usées et tous les autres déchets produits par des groupes de travail ou des visiteurs doivent être enlevés de la zone. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Le permis ou une copie certifiée doit être emmené dans la zone.

• Les informations sur les obligations de ce plan de gestion seront fournies à tous les visiteurs.

• Le code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 sera appliqué par tous les visiteurs sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion en disposent autrement.

• Les opérateurs qui rendent possibles des visites pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) dans la zone désigneront, avant le début de la saison estivale, des personnes ayant une connaissance pratique du site comme du plan de gestion pour servir de guides durant les visites.

• Toutes les visites organisées à des fins pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) seront supervisées par un guide désigné qui sera chargé d’expliquer aux visiteurs le code de conduite et les obligations de ce plan de gestion, et d’en assurer l’application.

• Les Parties se consulteront et coordonneront leurs efforts pour mettre en valeur compétences et ressources, en particulier celles qui portent sur les techniques de conservation, en vue de faciliter la protection des valeurs de la zone. x) Rapports de visite

Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités entreprises. Ce rapport doit inclure, selon le cas, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite qui se trouve à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998). En outre, l’enlèvement de matériaux en conformité avec l’alinéa vii) de la section 7 sera décrit en détail, y compris sa raison d’être et l’emplacement actuel des objets ou la date de leur évacuation. Le retour de ces objets dans le site sera également déclaré.

Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de la gestion de nouvelles visites du site.

6 ZSPA 158 - pointe Hut

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII

8 Mesure 11 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 159 CAP ADARE, CÔTE BORCHGREVINK (y compris le site et monument historique no 22, les cabanes historiques de Carsten Borchgrevink ainsi que de la mission nord de Scott et leurs environs) 1. Description des valeurs à protéger

La valeur historique de cette zone a été formellement reconnue lorsqu’elle a été inscrite sur la liste des sites et monuments historiques (no 22) dans la recommandation VII-9 (1972). La zone a été désignée comme zone spécialement protégée no 29 dans la mesure 1 (1998) et rebaptisée comme zone spécialement protégée de l’Antarctique no 159 dans la décision 1 (2002).

Il y a dans la zone trois grandes structures dont deux cabanes construites en février 1899 durant l’expédition antarctique britannique (Southern Cross) de 1898-1900 dirigée par Carsten E. Borchgrevink. Une cabane a servi de cabane d’hébergement et l’autre d’entrepôt. Elles ont été utilisées pendant le premier hiver passé sur le continent antarctique.

Les vestiges en état d’effondrement d’une troisième cabane construite en février 1911 pour la mission nord que dirigeait Victor L.A. Campbell des expéditions antarctiques britanniques (Terra Nova) de Robert Falcon Scott (1910-1913) se trouvent à 30 m au nord de la cabane de Borchgrevink. La mission nord a passé l’hiver dans cette cabane en 1911.

En dehors de ces caractéristiques, il y a dans la zone de nombreuses autres reliques historiques dont des dépôts de provisions, une latrine, deux ancres du navire Southern Cross, une ancre de glace du navire Terra Nova et des briquettes de charbon. D’autres objets historiques dans la zone sont enfouis dans du guano. Ensemble, les trois cabanes et les reliques historiques associées ont été désignées site et monument historique no 22.

Le cap Adare est un des principaux sites des premières activités humaines dans l’Antarctique car il inclut le premier bâtiment érigé sur le continent. Il est un symbole important de l’âge héroïque de l’exploration antarctique et, en tant que tel, il revêt une importance historique considérable. Quelques- unes des premières avancées dans l’étude des sciences de la terre, de la météorologie ainsi que de la faune et la flore de l’Antarctique sont associées aux deux toutes premières expéditions qui avaient installées leur base en ce site. L’histoire de ces activités et la contribution qu’elles ont faite à la compréhension comme à la connaissance de l’Antarctique donnent à cette zone une valeur scientifique, esthétique et sociale importante.

Le plan de gestion a été réexaminé et une version révisée a été adoptée par la mesure 2 (2005).

2. Buts et objectifs

Le but de ce plan de gestion est d’assurer la protection de la zone et de ses caractéristiques de manière à en préserver les valeurs. Ses objectifs sont les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone ainsi que les dangers substantiels que celles-ci courent ; • préserver les valeurs historiques de la zone en établissant des plans de conservation qui peuvent inclure : a) un programme annuel d’entretien  in situ; b) un programme de surveillance continue de l’état dans lequel se trouvent les objets et les structures ainsi que des facteurs qui les affectent; et c) un programme de conservation des objets sur place et hors site.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• permettre la réalisation d’activités de gestion qui étayent la protection des valeurs et des caractéristiques de la zone, y compris : a) la cartographie et l’enregistrement de la disposition des objets historiques dans les environs de la cabane; et b) l’enregistrement d’autres données historiques pertinentes.

• empêcher les perturbations inutiles que l’homme pourrait causer à la zone, à ses caractéristiques et à ses objets en gérant bien l’accès à la cabane Borchgrevink.

3. Activités de gestion

• Il sera procédé à un programme de conservation des cabanes historiques ainsi que des structures et des objets qui y sont apparentés dans la zone. • Des visites y seront faites selon que de besoin à des fins de gestion. • Un mécanisme systématique de surveillance sera mis en place pour évaluer les impacts des limites actuelles imposées au nombre de visiteurs tandis que les résultats et recommandations de gestion y relatives seront incorporées dans les révisions de ce plan de gestion. • Les programmes antarctiques nationaux opérant dans la zone ou ceux qui portent un intérêt à cette zone se livreront à des consultations entre eux pour veiller à ce que les activités de gestion susmentionnées soient appliquées. • Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, seront mis à disposition aux stations de terrain/de recherche opérationnelles adjacentes.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes

Carte A - Carte régionale du cap Adare. Cette carte montre la région d’Adare ainsi que les lignes de démarcation de la zone avec des caractéristiques topographiques importantes. Elle montre également l’emplacement approximatif d’objets historiques importants se trouvant à l’intérieur de la zone.

Carte B - Carte du site du cap Adare. Cette carte montre l’emplacement approximatif des reliques et structures historiques à l’intérieur de la zone.

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Le cap Adare est une côte accore volcanique bien en vue qui est généralement libre de glace, située à l’extrémité nord de Terre Victoria qui marque les approches de la mer de Ross par l’ouest. La zone se trouve au sud-ouest du cap sur la rive sud de la plage Ridley qui comprend une vaste zone plate et triangulaire de bardeau.

2 ZSPA 159 - cap Adare

La totalité de la zone plate et les pentes occidentales inférieures de la péninsule Adare sont occupées par une des colonies de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) dans l’Antarctique. Les manchots ont presque complètement occupé la zone et la nécessité d’éviter des perturbations restreint souvent l’accès aux cabanes.

Les limites de démarcation de la zone spécialement protégée de l’Antarctique dont il est fait proposition sont les suivantes : au nord, par une ligne est-ouest de 50 mètres au nord de la cabane de la mission du nord; à l’est, par une ligne nord-sud de 50 mètres à l’est de la cabane à provisions de Borchgrevink; l’extrémité nord-est de la ligne est de 71° 18,502’S, 170° 11,735’E et l’extrémité sud-est de 71° 18,633’S 170°11,735’E; à l’ouest, par une ligne nord-sud de 50 mètres à l’est de la cabane où vivait Borchgrevink; l’extrémité nord-est de la ligne est de 71° 18,502’S, 170° 11,547’E et l’extrémité sud-est de 71° 18,591’S 170°11,547’E;et au sud, par la laisse de haute mer de la plage Ridley.

Des labbes (Catharacta maccormicki) nichent dans les environs et des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) fréquentent également la plage. ii) Accès à la zone

Il n’y a aucun héliport désigné à proximité de la zone. Les hélicoptères doivent éviter d’y atterrir car, durant la majeure partie de la saison d’été, il est difficile d’exploiter de tels engins sans causer de perturbations pour les manchots et les labbes. Les débarquements de la mer par bateau ou au moyen de véhicules se déplaçant sur la glace de mer peuvent se faire directement sur la plage lorsque l’état de la glace et des vagues le permettent. De la plage, l’accès à la zone se fait à pied. Tout doit être mis en oeuvre pour éviter de causer des dommages aux objets dans la zone et de perturber les oiseaux dont le nid se trouve sur les structures ou autour d’elles. iii) Emplacement de structures à l’intérieur de la zone ou adjacente à celle-ci

En dehors d’une plaque qui commémore le Traité, toutes les structures qui se trouvent à l’intérieur de la zone ont une origine historique. Au nombre des principales caractéristiques de la zone figurent la cabane d’hébergement et les dépôts de provisions sans toit de l’expédition Southern Cross de Borchgrevink. La cabane de la mission nord de Scott est située à 30 m au nord de la cabane d’hébergement de Borchgrevink et elle est dans un état d’effondrement.

En dehors de ces structures, il y a un peu partout dans la zone de nombreuses autres reliques historiques dont des dépôts de provisions, une latrine, deux ancres du navire Southern Cross , une ancre de glace du navire  Terra Nova  et des briquettes de charbon. Bon nombre de ces objets sont en partie ou complètement recouverts de guano des manchots Adélie qui occupent également la zone.

La tombe (site et monument historique no 23) de Nicolai Hanson (un biologiste qui faisait partie de l’expédition Southern Cross) se trouve à environ 1,5 km au nord-est des cabanes historiques. Elle est marquée d’un grand rocher surmonté d’une croix de fer, d’une plaque en bronze et d’une croix blanche balisée de cailloux de quartz. iv) Emplacement d’autres zones protégées dans les environs

La zone protégée la plus proche est la ZSPA no 106 (antérieurement ZSP no 7), à environ 115 km au sud, du côté occidental du cap Hallett.

6. Aires spéciales à l’intérieur de la zone

Il n’y a pas d’aires spéciales à l’intérieur de la zone.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

7. Critères de délivrance des permis

L'accès à la zone est interdit sauf avec un permis.

Les permis seront délivrés uniquement par les autorités nationales compétentes et ils peuvent être assortis de conditions à la fois générales et spécifiques. Un permis peut être délivré par une autorité nationale pour couvrir plusieurs visites pendant une saison. Les Parties présentes dans la zone doivent se consulter et consulter également les groupes et organisations intéressés par la visite de la zone pour s’assurer que le nombre maximum de visiteurs ne sera pas dépassé.

Les permis d’accès au site peuvent être délivrés pour une période donnée et portent sur les activités suivantes :

• activités ayant pour but la conservation, la recherche et/ou la surveillance ; • activités de gestion à l'appui des objectifs du plan de gestion; • activités récréatives ou pédagogiques, y compris touristiques, à condition qu'elles n'aillent pas à l'encontre des objectifs du plan de gestion; et • toute autre activité prévue dans ce plan i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci

• Le contrôle des déplacements à l’intérieur de la zone est nécessaire pour ne pas perturber la faune sauvage et pour empêcher tout dégât que causerait la présence d'une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables à l'intérieur de la cabane. Le nombre maximum de personnes dans la zone (y compris les guides et les personnes qui se trouvent dans la cabane) sera de 40. • Le contrôle du nombre de personnes se trouvant dans la cabane Borchgrevink est nécessaire pour empêcher tout dégât que causerait la présence d'une ‘foule’ autour des nombreuses caractéristiques vulnérables à l'intérieur de la cabane. Le nombre maximum de personnes autorisées à l'intérieur de la cabane à tout moment (y compris les guides) sera de 4.

• Pour éviter les impacts cumulatifs à l'intérieur de la cabane de Borchgrevink, il importe de limiter le nombre annuel de visiteurs. Ce nombre varie considérablement d’une année à l’autre (193 en moyenne par an entre 1998 et 2009) mais les effets causés par les visiteurs sur d’autres cabanes historiques dans la région de la mer de Ross semblent indiquer que des limites similaires devraient s’appliquer. Le nombre maximum de visiteurs par an sera de 2 000.

• Ces limites ont été fixées sur la base du nombre actuel de visiteurs et à la lumière des conseils les meilleurs disponibles que fournissent les organismes de conservation consultés (y compris les conservateurs, archéologues, historiens, conservateurs de musée et autres professionnels spécialisés dans la protection du patrimoine). Elles reposent sur l'idée que toute augmentation significative du nombre actuel de visiteurs se ferait au détriment des valeurs à protéger. Un programme en cours de surveillance de l'impact des visiteurs est requis pour fournir l’assise de futures révisions du plan de gestion et, en particulier, pour déterminer si les limites actuelles imposées au nombre de visiteurs sont appropriées.

• Une supervision adéquate des visites dans la zone est nécessaire pour éviter que la ‘foule’ et des actions incompatibles avec le Code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 ne causent des dégâts. Toutes les visites touristiques, pédagogiques et récréatives doivent être supervisées par un guide expérimenté qu’aura désigné l’opérateur (voir l’alinéa ix) de la section 7).

• L'atterrissage d'hélicoptères est interdit dans la zone. • Les véhicules sont interdits dans la zone.

4 ZSPA 159 - cap Adare

ii) Activités pouvant être menées dans la zone

Au nombre des activités qui peuvent être menées à l’intérieur de la zone figurent les suivantes :

• visites à des fins de conservation; • visites éducatives et/ou récréatives, y compris les visites touristiques; et • activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone.

Les visiteurs doivent adhérer au code de conduite suivant, sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion décrites dans le permis en disposent autrement :

• Pour réduire l’usure du sol, nettoyer à fond avec des brosses qui leur seront remises avant d’entrer dans la cabane les bottines pour en enlever les poussières et les scories, la glace et la neige, et utiliser uniquement des tripodes ou monopodes équipés de bases en caoutchouc à fond plat par opposition à ceux qui sont équipés de crampons en métal et peuvent endommager le plancher’; • Enlever tous les vêtements rendus humides par l’eau de mer ainsi que tous les cristaux de glace de mer collés aux bottes, les particules de sel accélérant en effet la corrosion des objets en métal; • Ne pas toucher les objets ou le mobilier qui se trouvent dans les cabanes, ne pas les déplacer et ne pas s’asseoir sur eux – la manutention des objets provoque des dégâts; • Étant donné que de nombreux endroits sont exigus et qu’il est possible de heurter sans le vouloir des objets, ne pas entrer avec un sac à dos lorsque le nombre maximum de visiteurs se trouve dans la cabane en même temps (8), l’utilisation de tripodes ou de monopodes est interdit; • Durant les déplacements autour des sites, veiller soigneusement à ne pas marcher sur des objets que la neige peut avoir dissimulés et demeurer sur les voies de marche établies; • Il est strictement interdit d’utiliser des lanternes du type à combustion, de recourir à des flammes nues et de fumer dans la cabane et autour d’elle car le feu représente un sérieux danger; et • Les visites doivent être enregistrées dans le livre fourni à cet effet. Cela permet de mettre en corrélation les époques et niveaux de visite avec les données de température et d’humidité automatiquement consignées à l’intérieur de la cabane. iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

• Aucune structure nouvelle ne doit être érigée dans la zone et aucun équipement scientifique ne doit y être installé sauf pour des activités de conservation ou des activités scientifiques qui ne quittent rien aux valeurs de la zone (voir à la Section 1). • Aucune structure historique ne doit être enlevée de la zone sauf si un permis l’autorise, qui aura été délivré en conformité avec les dispositions de l’alinéa vii) de la section 7. iv) Emplacement des camps

• L’utilisation de la cabane historique ou d’autres structures dans la zone à des fins d’hébergement n’est pas autorisée. • Le camping est interdit dans la zone quelles que soient les circonstances.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• Aucun animal vivant, aucune matière végétale, aucun micro-organisme et aucun type de terre ne seront introduits dans la zone. • Aucun produit alimentaire ne sera emmené dans la zone. • Des produits chimiques ne peuvent être introduits qu’à des fins scientifiques ou à des fins de conservation autorisées. Ces produits (y compris le carburant) ou d’autres matériaux ne pourront pas être laissés dans la zone à moins que cela ne s'avère nécessaire pour des raisons essentielles liées à la conservation des structures historiques ou reliques connexes. • Tous les matériaux introduits doivent être enlevés de la zone lorsque leur présence n'est plus justifiée et avant une date qui sera précisée dans le permis approprié. vi) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

• Ces activités sont interdites sauf si le permis délivré par l’autorité nationale compétente en dispose autrement conformément à l’article 3 de l’annexe II du Protocole relatif à la protection de l’environnement. • Dans les cas où il est procédé à une capture d’animaux ou à des perturbations nuisibles, il faut que l'opération se déroule au minimum en conformité avec le code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux en Antarctique à des fins scientifiques. vii) Ramassage de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par de détenteur du permis du permis

• Des matériaux peuvent être ramassés dans la zone et ils peuvent en être enlevés pour des raisons de conservation qui sont conformes aux objectifs du plan de gestion mais uniquement lorsqu’un permis délivré par l’autorité nationale compétente l’autorise.

• Les matériaux qui constituent une menace pour l’environnement ou la santé humaine peuvent être enlevés de la zone aux fins de leur élimination en conformité avec un permis et ce, lorsqu’ils répondent à un ou plusieurs des critères suivants :

i) L’objet constitue une menace pour l’environnement, la faune et la flore sauvages ou la santé et la sécurité de l’homme ;

ii) Il est à ce point en mauvais état qu’il n’est pas réellement possible de le conserver;

iii) Il ne contribue pas de manière significative à notre compréhension de la cabane, de ses occupants ou de l’histoire de l’Antarctique ;

iv) Il ne contribue pas aux qualités visuelles du site ou de la cabane, et il ne nuit en rien à ces qualités, et/ou ;

v) Ce n’est pas un objet unique en son genre ou rare ;

et lorsqu’une telle mesure est :

i) prise par des parties ayant des compétences appropriées en matière de conservation du patrimoine ; et

ii) fait partie d’un plan général de travaux de conservation sur place.

6 ZSPA 159 - cap Adare

• Les autorités nationales devraient veiller à ce que l’enlèvement d’objets et l’évaluation faite en fonction des critères ci-dessus relèvent d’un personnel doté de compétences appropriées dans le domaine de la conservation du patrimoine.

• Les objets considérés comme revêtant une grande valeur historique, qui ne peuvent pas être conservés sur place avec les techniques actuellement disponibles, peuvent être enlevés avec un permis pour le stockage dans un milieu contrôlé jusqu’à ce qu’ils puissent être ramenés en toute sécurité dans la zone. viii) Élimination des déchets

Tous les déchets humains, toutes les eaux usées et tous les autres déchets produits par des groupes de travail ou des visiteurs doivent être enlevés de la zone. ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Le permis ou une copie certifiée doit être emmené dans la zone.

• Les informations sur les obligations de ce plan de gestion seront fournies à tous les visiteurs.

• Le code de conduite décrit à l’alinéa ii) de la section 7 sera appliqué par tous les visiteurs sauf lorsque les activités de conservation, de recherche, de surveillance ou de gestion en disposent autrement.

• Les opérateurs qui rendent possibles des visites pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) dans la zone désigneront, avant le début de la saison estivale, des personnes ayant une connaissance pratique du site comme du plan de gestion pour servir de guides durant les visites.

• Toutes les visites organisées à des fins pédagogiques et récréatives (y compris touristiques) seront supervisées par un guide désigné qui sera chargé d’expliquer aux visiteurs le code de conduite et les obligations de ce plan de gestion, et d’en assurer l’application.

• Les Parties se consulteront et coordonneront leurs efforts pour mettre en valeur compétences et ressources, en particulier celles qui portent sur les techniques de conservation, en vue de faciliter la protection des valeurs de la zone. x) Rapports de visite

Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l’autorité compétente un rapport décrivant les activités entreprises. Ce rapport doit inclure, selon le cas, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite qui se trouve à l’appendice 4 de la résolution 2 (1998). En outre, l’enlèvement de matériaux en conformité avec l’alinéa vii) de la section 7 sera décrit en détail, y compris sa raison d’être et l’emplacement actuel des objets ou la date de leur évacuation. Le retour de ces objets dans le site sera également déclaré.

Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de la gestion de nouvelles visites du site.

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII

8 ZSPA 159 - cap Adare

9 Mesure 12 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 163: glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud

1. Introduction À la XXVe RCTA, l’Inde a soumis un document de travail (WP47) sur un projet de plan de gestion pour un site présentant un intérêt scientifique particulier, à savoir la langue du glacier Dakshin Gangotri, collines Schirmacher, Terre Dronning Maud. Le Comité a fait remarquer que ce site devait être désignée une ZSPA plutôt qu’un SISP. Par conséquent, durant la XXVIe RCTA, l’Inde a soumis un projet de plan de gestion pour une zone spécialement protégée de l’Antarctique (XXVI ATCM/WP38) et, ultérieurement, à l’occasion de la XXVIIe RCTA, un plan de gestion révisé (WP 33). Ce plan de gestion a été adopté par la mesure 2 (2005) et le site désigné ZSPA no 163 durant la XXVIIIe RCTA (WP 25). Le glacier Dakshin Gangotri a une grande valeur lorsqu’il s’agit de surveiller le recul d’un glacier. Une langue est surveillée depuis 1983 pour essayer de comprendre les effets des changements climatiques sur le glacier. Cette zone est également importante pour l’étude des algues, des mousses, des cyanobactéries et des lichens qui sont très répandus dans l’collines Schirmacher et, en particulier, à l’intérieur de la ZSPA. Les cyanobactéries contribuent pour beaucoup à la fixation d’azote et de nombreuses espèces ont jusqu’ici été identifiées comme provenant de cette zone. D’après une étude effectuée depuis 2003, bon nombre d’espèces ont également été identifiées dans cette zone.

2. Description des valeurs à protéger i. Valeur historique Le glacier Dakshin Gangotri est une petite langue de glace polaire continentale qui chevauche l'collines Schirmacher au centre de Terre Dronning Maud. Il a été identifié en 1982-1983 par la deuxième expédition indienne en Antarctique et, depuis, sa langue fait à intervalles réguliers l’objet d'une surveillance pour en déterminer le recul ou la progression. ii. Valeur scientifique Grâce à la quantité substantielle de données recueillies au cours des deux dernières décennies, ce site est devenu particulièrement intéressant pour observer les mouvements de la calotte de glace antarctique sous l'effet du réchauffement de la planète. La zone revêt une importance scientifique de premier ordre pour les spécialistes de la glaciologie et de l'environnement. Compte tenu des valeurs scientifiques de la zone ainsi que de la nature des recherches, la zone bénéficie du statut de zone spécialement protégée de l'Antarctique conformément aux articles 2, 3, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, statut qui permet d’éviter toute interférence avec les recherches scientifiques en cours et envisagées. Des campagnes de positionnement global par satellite (GPS) ont été réalisées durant les saisons de l’été austral 2003 et 2004 afin d’obtenir une bonne idée de la vitesse de déformation et de sa distribution sur le bord de la plate-forme glaciaire continentale surplombant la partie sud de l’collines Schirmacher. Des données GPS ont été collectées pendant deux ans en 21 sites puis analysées pour estimer les coordonnées de base et les vitesses du site. Les vitesses horizontales des sites du glacier varient entre 1,89±0,01 et 10,88±0.01 m a-1 vers le nord-nord-est, la vitesse moyenne étant de 6,21±0,01 m a-1. Les principales vitesses de déformation fournissent une mesure quantitative des vitesses d’extension, qui vont de (0,11±0.01) fois 10-3 à (1,48±0.85) × 10-3 a-1, et des vitesses de

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII raccourcissement qui vont de (0,04±0,02) × 10-3 to (0,96±0.16) × 10-3 a-1 (Sunil et al., 2007). iii. Valeur environnementale L'exploration de la zone désignée a révélé une grande diversité de la faune des invertébrés terrestres habitant dans les mousses. L'collines Schirmacher se caractérise également par la diversité de ses algues et cyanobactéries. Les mousses terrestres y sont très répandues et colonisent de nombreux habitats. Les mousses, en raison de leur nature poikilohydrique et de leur stratégie alternative d'adaptation, sont un des groupes de plantes qui poussent en Antarctique. Elles jouent un rôle dans la modification des habitats et le cycle des substances nutritives, fournissant abri et sécurité aux animaux invertébrés associés. Les études sur les mousses dans l’collines Schirmacher ont révélé que la distribution des mousses est significative dans le centre de la zone et dans une aire désignée par rapport aux parties est et ouest. La distribution d’algues et de cyanobactéries ainsi que la flore des cours d'eau douce de l'oasis à l’endroit désigné ont été étudiées. Les espèces observées sont G.magma, Chaemosiphon subglobosus, Oscillatoria limosa, O.limnetica,P. frigidum, P. autumnale, Nostoc commune, N.punctiforme, Calothrix gracilis, C.brevissima, Uronema sp., et Cosmarium leave. Au nombre des cyanobactéries rencontrées dans le cours d'eau de l’collines Schirmacher, les espèces de fixation d’azote pourraient jouer un rôle important dans l'économie d'azote de l'écosystème par le biais de la fixation de N2. Des études ont également été faites à cet oasis sur des labbes antarctiques dont les succès de nidification et de reproduction ont été notifiés aux alentours de la zone désignée. Une étude plus approfondie des lichens en cours depuis 2003-2004 à l’intérieur de la zone protégée a révélé la présence d’espèces telles que Acarospora geynnii (C.W.Dodge et E.D.Rudolph), Acarospora williamsii (Filson), Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins & Scheid), Buellia frigida (Darb.), Buellia grimmiae (Filson), Candelaria murrayi (Poelt), Candelariella flava (C.W.Dodge et G.E. Baker) (Castello et Nimis), Carbonea vorticsa (Florke) (Hertel), Lecanora expectans (Darb.), Lecanora fuscobrunnea (C.W. Dodge et G.E. Baker), Lecanora geophila (Th. Fr.) (Poelt), Lecidea andersonii (Filson), Lecidea cancriformis (C.W.Dodge et G.E. Baker), Lecidella siplei (C.W. Dodge et G.E. Baker) May., Lepraria cacuminum (A. Massal.) (Lohtander), Physcia caesia (Hoffm.) (Furnr.), Pseudephebe minuscule (Nyl. Ex Arnold) (Brodo et D. Hawksw) et Rhizoplaca melanophtalma (Ram.) Luckert et Poelt (Olech et al., 2010).

3. Buts et objectifs Le plan de gestion pour le glacier Dakshin Gangotri a pour buts les suivants :

• éviter la dégradation des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine injustifiée;

• permettre des recherches scientifiques dans le domaine de la glaciologie et de l'environnement tout en protégeant la rigueur des observations de toute interférence humaine;

• veiller à ce que les points situés à la périphérie de la langue ne subissent pas de perturbations issues d’activités humaines dans la zone;

• conserver la zone comme repère pour l'étude des cycles de déplacement de cette partie de l’inlandsis antarctique sous l'effet du réchauffement de la planète;

• permettre des visites à des fins de gestion et ce, à l’appui des buts et objectifs du plan de gestion pour cette zone;

• réduire au minimum la possibilité d’introduction de plantes, d’animaux et de microbes non indigènes dans la zone.

2 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri

4. Activités de gestion

Les activités de gestion ci-dessous seront menées à bien pour protéger les valeurs de la zone :

Une carte détaillée indiquant l'emplacement et les lignes de démarcation de la zone, et stipulant les restrictions particulières pertinentes, serait affichée à un endroit bien en vue dans les stations de recherche Maitri (Inde) et Novolazarevskaya (Fédération de Russie); des copies de ce plan de gestion seront également disponibles dans les deux stations.

Deux panneaux indiquant l'emplacement et les limites de démarcation de la zone, qui mentionnent clairement les restrictions d'accès, seront installés sur des rochers bien visibles à proximité des deux points d'accès à la vallée, c'est-à-dire à l'extrémité est et à l'extrémité sud-est, afin d'éviter toute entrée inopportune.

Des copies de ce plan de gestion, accompagnées de cartes indiquant l'emplacement et les limites de démarcation de la zone, seront remises aux responsables de tous les aéronefs/embarcations en visite dans la région.

Les bornes, les panneaux, les cairns et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou à des fins de gestion devront être solidement fixés, maintenus en bon état et retirés lorsqu’ils ne seront plus nécessaires.

Des visites seront organisées selon que de besoin (au moins une fois tous les ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s’assurer que les mesures de gestion et d’entretien sont adéquates.

Le plan de gestion fera l’objet d’une révision une fois au moins tous les cinq ans et, s’il y a lieu, il sera mis à jour.

5. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

6. Cartes

Les cartes et photographies ci-après sont annexées au présent document afin d'illustrer la zone et le plan de gestion proposé :

Carte 1 – Emplacement de l'collines Schirmacher au centre de Terre Dronning Maud, Antarctique de l’Est.

Carte 2 – Collines Schirmacher, donnant l'emplacement de la station de recherche Maitri (Inde) et de la station de recherche Novolazarevskaya (Russie). Carte 3 – Classification et numérotation des lacs de l'collines Schirmacher (Ravindra et al, 2001)

Carte 4 – Carte topographique de la zone (équidistance des courbes de niveau : 10 m)

Carte 5 – Parcours des glaciers fossiles dans l'collines Schirmacher (Beg et al, 2000)

Carte 6 – Vue aérienne de la langue du glacier Dakshin Gangotri.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Figure 1 : Image montrant les bornes qui indiquent les limites de la ZSPA

7. Description de la zone i. Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel L'collines Schirmacher est une chaîne de collines rocheuses qui s'étend d'est en ouest (délimitée par les longitudes est 11° 22' 40" et 11° 54' 20") sur une longueur de 17 km et sur une largeur de 0,7 à 3,3 km (délimitée par les latitudes sud 70° 43' 50" et 70° 46' 40"). Son altitude varie de 0 à 228 m au-dessus du niveau moyen de la mer. L'oasis part du centre de la terre Dronning Maud en Antarctique oriental. La zone proposée constitue un fragment de la partie occidentale de l'collines Schirmacher.

La zone proposée (ZSPA) est délimitée par les longitudes est 11° 33' 30" et 11° 36' 30" et les latitudes sud 70° 44' 10" et 70° 45' 30. Elle s'étend sur une superficie de 4,53 km². Les coins nord-est et nord- ouest de la zone sont situés sur la glace de banquise tandis que l'extrémité sud-ouest se trouve sur la calotte de glace polaire. L'extrémité sud-est est délimitée par un affleurement rocheux.

D'un point de vue topographique, la zone peut être divisée en quatre unités distinctes – la plate-forme glaciaire continentale au sud, les versants rocheux des collines, un grand lac central proglaciaire (lac B7, lac Sbrosovoye) et la banquise ondulante au nord.

La calotte de glace située à la limite la plus méridionale est constituée de ‘glace bleue’ brute, allant de la courbe des 180 m à la courbe des 10 m, au niveau de la langue du glacier. Elle est crevassée et craquelée par des fractures d'orientation NE/SO-NNE/SSO. Deux petits cours d'eau supraglaciaires éphémères coulent sur la langue du glacier dans le sens nord/nord-est.

Le sol rocheux est accidenté et sa largeur minimale au niveau de la langue, dans l'collines Schirmacher, est de moins de 50 m à peine. Les flancs est et ouest des collines descendent vers la langue du glacier, formant une large vallée. Les contours descendent de 150 m au niveau moyen de la mer au bord septentrional des affleurements rocheux.

La partie centrale de la zone est occupée par le lac B7. Il s'agit d'un lac d’origine glaciaire qui s'étend sur une superficie de 500 x 300 m.

La région la plus septentrionale de la zone est constituée de glace de banquise avec des hummocks, des fractures et des crevasses. Le point de contact entre la glace et les versants rocheux situés à l'est se caractérise par un linéament NNE/SSO très prononcé de 3 km de long. Les fractures dans la glace sont également alignées parallèlement à ce linéament.

L'collines Schirmacher se caractérise par un sol métamorphique en faciès granulite à amphibolite. Les types de roches sont représentés par des charnockites, des enderbites, du grenat-sillimanite, des gneiss, des gneiss à grenat-biotite, des gneiss à augen quartzofeldspathique avec du métabasalte, du métagabbro, de la dolérite, des amphibolites et des lamprophyres feuillus. La suites de roches portent principalement la marque de l’événement du Grenvillien (1000 millions d'années) et de l’événement panafricain (550 millions d'années). Trois phases de déformation sont très claires.

La zone comprend principalement un type de roches charnockite-khondalite (gneiss à quartz-grenat- sillimanite-perthite±graphite) avec quelques couches intermédiaires de quartzites à grenat-sillimanite, des gneiss à silicate-calc et de granulites mafiques. Deux séries de failles (N30E et N50E) sont très visibles. Une de ces deux grandes failles part du coin nord-est de la zone et traverse les trois unités géomorphologiques : la glace de banquise, la roche et la calotte de glace.

Les données météorologiques émanant de la station de recherche indienne Maitri indiquent que la zone jouit d'un climat polaire sec. Les températures extrêmes pour les mois les plus chauds et les plus

4 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri

froids vont de 7,4 à -34,8 °C. La température annuelle moyenne est de -10,2 °C. Décembre est le mois le plus chaud de l'année et août le plus froid. Les blizzards entraînent des rafales vents de l'ordre de 90 à 95 nœuds, tandis que la vitesse annuelle moyenne des vents est de 18 nœuds. Les vents soufflent principalement de secteur est en sud-est. Les chutes de neige sont assez fréquentes durant les mois d'hiver, mais les rafales de vent balaient et nettoient les surfaces rocheuses. Par ailleurs, les accumulations de neige sont très répandues sur le flanc sous le vent des tertres glaciaires.

Des observations glaciologiques ont été faites entre 1983 et 1996 à partir de deux points fixes (‘G’ et ‘H’) et à l’aide d’instruments de mesure à distance ou des théodolites. Les résultats ont montré que le glacier recule chaque année à raison de 70 cm par an.

En 1996, pour accroître la précision des observations, 19 points périphériques ont été marqués autour de la langue du glacier. Entre 1997 et 2002, le glacier a suivi respectivement l'évolution suivante : 48,7 cm, 74,9 cm, 69,5 cm, 65,8 cm et 62,7 cm. Ce phénomène se traduit par une récession moyenne globale de 65,3 cm par an entre 1996 et 2002, ce qui est conforme aux observations correspondant à la période précédente (1983-1996), c'est-à-dire à un taux de récession de 7 m par décennie. Une surveillance plus approfondie a été faite et les données ont révélé que le recul annuel moyen du glacier pour 2003, 2004, 2005 et 2006 avait progressivement augmenté pour atteindre 68,0, 69,4, 71,3 et 72,8 cm par an. En 2006-2007 cependant, le recul moyen du front de glace polaire du glacier Dakshin Gangotri n’a été que de 0,6 m alors que les données collectées du bord ouest de l’collines Schirmacher faisaient elles état d’un recul annuel moyen de 1,4 m environ pendant cette année là. Le recul annuel moyen de la langue du glacier Dakshin Gangotri a été d’environ 1 m en 2008 contre 2 m environ pour l’extension ouest du front de glace polaire. Le recul maximum a été observé au point d’observation -14, qui a enregistré un recul cumulatif de 17,21 mètres en deux ans (1996-2006). ii. Zones à accès réservé et zones gérées à l’intérieur de la zone En février 1996, 19 points d'observation ont été désignés à la périphérie du glacier Dakshin Gangotri. Grâce à ces identificateurs, il a été possible de suivre le déplacement du glacier avec une précision de 1 cm. Une évaluation précise sur une échelle en centimètres est également disponible pour la période 1996-2002. L'accès à la zone devrait être limité. Il est proposé de créer un rayon de 100 m tout au long de la périphérie afin de protéger l’exactitude des observations scientifiques. iii. Structures à l'intérieur et à proximité de la zone Il n’y a aucune structure à l’intérieur de la zone, à l'exception de deux cairns (G et H) qui identifient les sites utilisés pour les relevés géologiques et topographiques. A l'avenir, des panneaux et des cairns seront érigés afin d'indiquer que la zone est désormais protégée. iv. Emplacement d’autres zones protégées à proximité directe de la zone Il n'existe aucune autre zone protégée sur l'ensemble de l'collines Schirmacher.

8. Critères de délivrance des permis

a) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur de la zone

L'accès à la zone serait interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente qui aura été désignée conformément à l'article 7 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Un permis pour pénétrer dans la zone est délivré uniquement pour la conduite de recherches scientifiques ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs et aux dispositions du plan sous réserve bien sûr que les actions autorisées ne mettent pas en péril les valeurs scientifiques et environnementales de la zone et

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII n’entravent pas les études scientifiques en cours. L’accès au site n’est autorisé qu’à pied; l’accès au site au moyen de véhicules terrestres ou d’hélicoptères est quant à lui interdit à l’intérieur de la zone. b) Activités menées ou pouvant être menées dans la zone, y compris les restrictions relatives à la durée et à l’endroit Les activités suivantes peuvent être menées à bien dans la zone :

• Programmes de recherche scientifique qui répondent aux objectifs du plan de gestion, y compris les valeurs pour lesquelles la zone a été désignée, qui ne peuvent pas être menés ailleurs et qui ne mettront pas en péril l'écosystème de la zone.

• Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance. c) Installation, modification ou enlèvement de structures Aucune structure ne peut être installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis. Aucun matériel ne peut être installé s'il n'est pas indispensable à la réalisation des activités de recherches scientifiques ou de gestion et, lorsqu’il l’est, son installation doit être autorisée par un permis. Tout le matériel scientifique installé dans la zone devra identifier clairement le pays, le nom du responsable de l’équipe de recherche, l’année de l’installation et la date prévue d’achèvement de l’étude. Les détails doivent être inclus dans le rapport de visite. Tout l’équipement doit être fabriqué avec des matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone et il doit être enlevé immédiatement une fois l'étude terminée. L’enlèvement d'un matériel spécifique pour lequel le permis est arrivé à expiration sera l’un des critères de délivrance du permis. d) Emplacement des camps

Aucun campement n’est autorisé dans la zone. Les parties présentes sur le terrain peuvent camper, soit à 1 000 mètres de la bordure est du lac B7 (lac Sbrosovoye) soit à 500 mètres de la bordure ouest du même lac. e) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

• L’introduction délibérée d’animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les précautions d'usage seront prises contre toute introduction accidentelle.

• Aucun pesticide, herbicide, produit chimique ou radio-isotope ne sera introduit dans la zone sauf autorisation octroyée pour répondre aux objectifs de gestion et de recherche scientifique. Ces agents autorisés devront être enlevés de la zone dès que prendra fin l'activité prévue.

• Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf autorisation pour réaliser l'activité prévue. Aucun entrepôt permanent ne devra être construit dans la zone.

• Tous les matériaux introduits dans la zone le seront pour une période déterminée et ils en seront retirés au plus tard à la fin de cette période. f) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Toute perturbation de la faune et de la flore dans la zone sera régie par l'article 3 de l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (1991). Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d’animaux, le SCAR Code of Conduct for Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques dans l’Antarctique) sera utilisé comme norme minimale.

6 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri g) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

Le ramassage ou l’enlèvement de matériaux présents dans la zone peuvent être autorisés par le permis mais ils doivent se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou à des fins de gestion.

Le matériel d’origine humaine qui n’est pas apporté dans la zone par le détenteur du permis qui risque de porter atteinte aux valeurs de la zone peut être enlevé de la zone à moins que l’impact de l’enlèvement soit plus grand que celui de laisser le matériel sur place. Si tel est le cas, l’autorité appropriée devra être notifiée. h) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront retirés de la zone. i) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d’y réaliser des activités de surveillance biologique et d'inspection.

• Tous les sites spécifiques qui doivent faire l’objet d’une surveillance de longue durée doivent être bien balisés et les positions GPS obtenues seront consignées au Système de répertoire de données de l’Antarctique par le biais de l’autorité nationale compétente. j) Rapports de visite

Le principal détenteur de chaque permis délivré soumettrait à l’autorité nationale compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone par les détenteurs d’un permis. Ce rapport doit être soumis le plus vite possible après la date d’expiration du permis et inclure les catégories de renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite suggéré par le SCAR ou conformément à la législation nationale. L’autorité tiendra un registre de ces activités qu’elle mettra à la disposition des Parties intéressées.

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Rapport Final de la RCTA XXXIII

10 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

12 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII

14 ZSPA 163 - glacier Dakshin Gangotri

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

16 Mesure 13 (2010) Annexe

Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 164

MONOLITHES DE SCULLIN ET MURRAY, TERRE MAC.ROBERTSON

Introduction Le monolithe de Scullin (67° 47’S, 66° 42’E) et celui de Murray (67° 47’S, 66° 53’E) (Carte A) ont été, sur proposition de l’Australie et en vertu de la mesure 2 (2005), désignés comme zone spécialement protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 164. Cette zone a pour but de protéger la concentration la plus grande de colonies d’oiseaux de mer que l’on trouve dans l’Antarctique de l’Est. Sept espèces y occupent des territoires, à savoir cinq espèces de pétrel (pétrel antarctique ou Thalassoica antarctica, damier du Cap ou Daption capense, fulmar antarctique ou Fulmarus glacialoides, pétrel des neiges ou Pagodroma nivea, océanite de Wilson ou Oceanites oceanicus), un manchot (manchot Adélie ou Pygoscelis adeliae) et une mouette (labbe antarctique ou Catharacta maccormicki).

Par rapport à quelques autres sites de l’Antarctique de l’Est, les monolithes de Scullin et Murray n’ont été qu’assez peu visités et, à une exception connue près, toutes les visites ont été brèves (moins d’un jour). Les monolithes de Scullin et de Murray ont été visités pour la première fois le 13 février 1931 durant le deuxième voyage de l’expédition britannique, australienne et néo-zélandaise de recherche dans l’Antarctique (BANZARE) en 1930-31. Sir a donné pendant cette visite un nom aux deux monolithes. Le monolithe de Murray a ainsi été appelé à la mémoire de Sir George Murray, président de la Cour suprême d’Australie du Sud, président de l’University of Adelaide et un des promoteurs bénévoles de l’expédition alors que celui de Scullin l’a été à la mémoire de James H. Scullin, premier ministre de l’Australie entre 1929 et 1931. Un débarquement de courte durée a eu lieu le 26 février 1936 au monolithe de Scullin (R.R.S. William Scoresby) pour y faire une ascension de plusieurs centaines de mètres. Le 30 janvier 1937, un Norvégien, Lars Christensen, a débarqué et visité le monolithe de Scullin. Du personnel du programme antarctique australien s’est rendu quelques fois dans la zone de la station Mawson, à environ 160 km à l’ouest. Le seul séjour consigné dans la zone a été une visite de six jours (1-6 février 1987) lorsqu’y ont été effectuées des études ornithologiques détaillées. La première visite d’un navire de tourisme commercial dans la zone a eu lieu le 10 décembre 1992 et un petit nombre de visites de courte durée ont été effectuées les années suivantes. Compte tenu du fait que, durant ces visites, très peu d’activités s’y sont déroulées, la zone et, en particulier, la faune avienne, possèdent une valeur spéciale en tant que zone relativement non perturbée aux fins de son utilisation dans l’avenir comme un site de référence pour d’autres zones qui connaissent un nombre plus élevé de visites humaines et un éventail plus large d’activités.

1. Description des valeurs à protéger La zone a été essentiellement désignée pour protéger les valeurs écologiques et scientifiques associées à l’assemblage important d’oiseaux de mer découverts aux monolithes de Scullin et de Murray. Avec 160 000 couples au moins, la colonie de pétrels antarctiques située sur le monolithe de Scullin se classe en nombre d’exemplaires au deuxième rang juste après la colonie de Svarthameren dans la Mühlig Hofmannfjella (Terre de la Reine Maud). Par conséquent, un tiers environ de la population mondiale estimée de ces pétrels (environ 500 000 couples) se reproduit au monolithe de Scullin.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Des colonies de manchots Adélie occupent les pentes inférieures des deux monolithes, s’étendant quasiment vers l’estran. Quelque 50 000 couples nichent sur le monolithe de Scullin et 20 000 couples additionnels sur celui de Murray, ce qui représente grosso modo 10 % de la population de manchots Adélie en phase de reproduction pour l’Antarctique de l’Est et près de 3 % de la population mondiale.

Bon nombre des pentes des deux monolithes qui font face à l’océan sont occupées par les autres espèces de pétrels. On trouve de vastes colonies nicheuses sur un grand nombre des pentes plus abruptes et en altitude plus élevée de ces monolithes. Des labbes antarctiques nichent partout dans la zone, se servant de la forte densité d’oiseaux de mer nicheurs comme animaux de proie pendant leur saison de reproduction.

S’il est vrai qu’il existe ailleurs dans l’Antarctique de l’Est de plus grandes colonies d’oiseaux de mer (comme le groupe Rauer par exemple), ce sont la population nicheuse prudemment estimée à 230 000 couples et l’abondante diversité des espèces dans les petites aires libres de glace des monolithes de Scullin et de Murray (environ 1,9 et 0,9 km2 respectivement) qui en font la plus grande des concentrations et l’un des endroits de reproduction d’oiseaux de mer les plus divers connus de l’Antarctique de l’Est (Appendice 1). En dehors des valeurs écologiques et scientifiques exceptionnelles déjà identifiées, la zone possède des valeurs esthétiques exceptionnelles dans la géomorphologie des deux monolithes qui sont occupés par un grand nombre d’oiseaux nicheurs ainsi que dans la nature spectaculaire des glaciers descendant du plateau continental qui coulent autour des monolithes pour terminer en glaciers vêlés. L’assemblage nicheur très vaste et divers d’oiseaux de mer dans un cadre de valeurs esthétiques et de nature à l’état sauvage exceptionnelles justifie le degré de protection de plus élevé.

2. Buts et objectifs

La gestion des monolithes de Scullin et de Murray a pour buts les suivants : • éviter la dégradation des valeurs de la zone ainsi que les dangers substantiels qui les menacent en empêchant des perturbations humaines inutiles de cette zone; • préserver la nature vierge de la zone afin qu’elle puisse être utilisée dans l’avenir comme un site de référence; • permettre des travaux de recherche scientifique sur l’écosystème et les valeurs de la zone, à condition qu’ils soient effectués pour des raisons impérieuses qui ne peuvent pas être satisfaites ailleurs et qu’ils ne portent pas atteinte aux valeurs de la zone, en particulier les valeurs ornithologiques; • accorder une priorité élevée à la collecte de données de recensement sur les oiseaux de mer dans des aires d’échantillonnage représentatives, des colonies de reproduction de référence ou des populations tout entières en phase de reproduction. Ces données de recensement constitueront un facteur primordial des futures révisions de la stratégie de gestion pour la zone et elles y contribueront; • accorder une priorité élevée à la collecte d’autres données d’études biologiques, en particulier d’études sur la flore et les invertébrés. Ces données seront incorporées dans de futures révisions de la stratégie de gestion de la zone; • permettre à des fins de gestion des visites à l’appui des buts et objectifs du plan de gestion; et • réduire au minimum les risques d’introduction de plantes, d’animaux et de micro-organismes non indigènes, en particulier les agents pathogènes aviens.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion ci-après seront entreprises pour protéger les valeurs de la ZSPA :

2 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

• dans la mesure du possible, la zone sera visitée selon que de besoin et, de préférence, une fois au moins tous les cinq ans, pour y effectuer des recensements des populations d’oiseaux de mer en phase de reproduction, y compris la cartographie des colonies et des sites de nidification; • des informations sur la ZSPA qui couvre les monolithes de Scullin et de Murray, y compris des copies du plan de gestion seront mises à disposition aux stations Davis et Mawson et à celle de tous les visiteurs ; • les programmes antarctiques nationaux qui travaillent dans les environs ou qui ont l’intention de visiter la zone consulteront d’autres programmes nationaux afin de s’assurer que leurs projets de recherche ne font pas double emploi ou ne sont pas contradictoires; et • dans la mesure du possible, des visites de gestion seront effectuées pour enlever les matériaux inutiles qui se trouvent actuellement à l’intérieur de la zone.

4. Durée de la désignation

La zone sera désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes et photographies

Carte A. Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 164, monolithes de Scullin et de Murray. Terre Mac.Robertson, Antarctique de l’Est. L’encart indique l’emplacement par rapport au continent antarctique.

Carte B. Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 164, monolithe de Scullin. Topographie et distribution des oiseaux.

Carte C. Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 164, monolithe de Murray. Topographie.

Carte D. Zone spécialement protégée de l’Antarctique no 164, monolithe de Scullin. Approche par hélicoptère et sites d’atterrissage.

Spécifications pour toutes les cartes : Datum (horizontal): WGS84; Datum (vertical) : niveau moyen de la mer

6. Description de la zone i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Le monolithe de Scullin (67°47’ de latitude Sud, 66°42’ de longitude Est) et le monolithe de Murray (67°47’ de latitude Sud, 66°53’ de longitude Est) sont situés sur Terre Mac. Robertson, à environ 160 km à l’est de la station Mawson (carte A). Les monolithes se trouvent t à environ 7 km l’un de l’autre et rejoignent la mer à l’extrémité de la calotte glaciaire continentale. Le bord de côte glacé à l’ouest et à l’est, ainsi qu’entre les monolithes, est constitué de falaises de glace de 30 à 40 m de haut. Le plateau antarctique s’élance en pente raide à partir de là vers le sud. Le monolithe de Scullin est un massif en forme de croissant dont le point culminant est situé à 433 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Il renferme une grande anse orientée vers le nord dont l’entrée fait environ 2 km de large. Toutes les pentes supérieures du monolithe sont très raides, mais sur les 100 derniers mètres au niveau inférieur, la pente s’atténue à de nombreux endroits et ses zones sont parsemées de moraines et de gros rochers. Ailleurs, dans les parties inférieures, la face du rocher tombe directement à la mer ; des pentes d’éboulis font également partie de ce paysage.

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Les parois du monolithe de Murray s’élancent de la mer et se caractérisent, au sommet situé à 243 m au-dessus du niveau de la mer, par une forme de dôme. Sur le flanc occidental de ce monolithe, les pentes inférieures rejoignent une plate-forme côtière. La zone s’étend sur l’ensemble des zones libres de glace associées aux deux monolithes et comprend une partie de la glace continentale adjacente. Aucune borne ne délimite le site. La ZSPA qui couvre les monolithes de Scullin et de Murray comprend deux secteurs (voir les Cartes A et B) : Monolithe de Scullin – La ligne de démarcation commence à une coordonnée sur le littoral au 67°47’01” de latitude Sud, 66°40’31” de longitude Est, pour ensuite se déplacer vers le sud jusqu’à une coordonnée au 67°48’03” de latitude Sud, 66°40’26” de longitude Est, vers l’est à une coordonnée au 67°48’06” de latitude Sud, 66°44’33” de longitude Est, puis vers le nord à une coordonnée sur la côte au 67°46’41” de latitude Sud, 66°44’37” de longitude Est, puis vers l’ouest suivant la ligne du littoral à marée basse jusqu’à la coordonnée 67°48’03” de latitude Sud, 66°40’26” de longitude Est. Monolithe de Murray – La ligne de démarcation commence sur le littoral au 67°46’29” de latitude Sud, 66°51’01” de longitude Est, continue vers le sud jusqu’à une coordonnée au 67°48’03” de latitude Sud, 66°50’55” de longitude Est, vers l’est jusqu’à une coordonnée au 67°48’05” de latitude Sud, 66°53’51” de longitude Est puis vers le nord jusqu’à une coordonnée sur la côte au 67°46’42” de latitude Sud, 66°53’59” de longitude Est et, finalement, vers l’ouest le long la ligne du littoral à marée basse jusqu’à la coordonnée 67°46’29” de latitude Sud et 66°51’01” de longitude Est,. Oiseaux Sept espèces occupent des territoires dans la zone, à savoir cinq espèces de pétrel (pétrels antarctiques ou Thalassoica antarctica, damiers du Cap ou Daption capense, fulmars antarctiques ou Fulmarus glacialoides, pétrel des neiges ou Pagodroma nivea, océanite de Wilson ou Oceanites oceanicus), un manchot (manchot Adélie ou Pygoscelis adeliae) et une mouette (labbe antarctique ou Catharacta maccormicki). Le monolithe de Scullin héberge la deuxième colonie la plus grande de pétrels antarctiques avec une population d’au moins 160 000 couples et d’importantes colonies de manchots Adélie d’environ 50 000 couples. On en sait moins de la diversité des espèces au monolithe de Murray; on y a cependant répertorié quelque 20 000 manchots Adélie (Appendice 1). On ne dispose pas de données sur les tendances de la population tandis que les données des recensements et des études collectées en 1986-1987 servent de données de base à tous les futurs travaux ornithologiques qui seront effectués dans la zone. Quelques données de recensement limitées ont été tirées des groupes de référence de reproduction établis au milieu des années 80 pour suivre l’évolution de la population des pétrels antarctiques mais aucune étude de ces groupes n’a eu lieu depuis plus d’une décennie. De nombreuses populations de manchots Adélie en phase de reproduction ont augmenté ces quelque vont dernières années environ partout en Antarctique de l’Est; il est possible que celle des manchots Adélie aux monolithes de Scullin et de Murray dépasse la barre des 70 000 couples déclarés en 1986-1987. En outre, il est probable que, comme il été effectué tard pendant la saison de reproduction, le recensement de 1986-1987 ait sous-estimé la population en phase de reproduction des pétrels antarctiques.

Géologie

La géologie des deux monolithes est mal comprise car ils n’ont ni l’un ni l’autre été l’objet d’une étude spécialisée ou de l’établissement de cartes géologiques particulières. Elle semble en terme général similaire à celle de région autour de la station Mawson. Les roches se composent essentiellement de gneiss d’origine métasédimentaire en faciès granulite à teneur élevée, y compris de roches renfermant de la saphirine. Ce métamorphisme est intervenu dans des conditions anhydreuses il y a probablement 1000 millions d’années. Un âge s’incrivant dans une fourchette allant de 1 254 millions d’années au maximum et 625 millions d’années au minimum a été documenté pour les

4 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray gneiss du monolithe de Scullin. Le métamorphisme a impliqué des roches sédimentaires initialement du Protérozoïque. Ces socles rocheux métamorphiques ont été pénétrés il y a environ 925 à 985 millions d’années par de la charnockite Mawson, une forme de granite caractérisé par la présence d’orthopyroxène et répandu dans cette région. Celui-ci constitue les flancs des monolithes. La datation s’inscrit entre 433 et 450 millions d’années qui peut refléter une influence ultérieure de l’“événement panafricain” (500 millions d’années) a été observé très largement sur l’ensemble du Gondwana. Les marges des monolithes contiennent des sédiments amenés par la calotte glaciaire et déposés par la glace fondante. La source ne peut être spécifiée mais elle peut contenir de la matière recyclée provenant d’endroits plus éloignés à l’intérieur des terres et pourrait peut-être corroborer certains des aspects de la géologie sous la glace.

Analyse des domaines environnementaux Si l’on se fonde sur l’analyse des domaines environnementaux pour l’Antarctique (Résolution 3 (2008)), les monolithes de Scullin et de Murray se trouvent respectivement dans les environnements D Géologique côtier de l’Antarctique de l’Est et L Plate-forme de glace de la zone côtière continentale

Végétation On trouvera à l’appendice 3 les plantes qui ont été répertoriées au monolithe de Scullin sur la base de visites effectuées en 1972 et 1987. Toutes les espèces de lichen et de mousse découvertes sur le monolithe de Scullin l’ont également été ailleurs sur la terre Mac. Robertson (Appendice 2). La végétation sur le monolithe de Scullin se limite principalement au plateau occidental et nunataks qui y sont associés. Les pentes côtières sont en général dénuées de végétation à cause des grandes quantités de guano que l’on y trouve. La distribution de la végétation sur le plateau occidental est influencée par une microtopographie qui contrôle l’ampleur de l’exposition et la disponibilité d’humidité. Bien qu’elle ne soit pas répertoriée, il est probable que la végétation au monolithe de Murray est similaire à celle trouvée au monolithe de Scullin.

Autres biotes

Il n’y a pas eu d’études approfondies des invertébrés aux monolithes de Scullin et de Murray. Un léopard de mer (Hydrurga leptonyx) a été aperçu durant une visite en 1936 et plusieurs phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) l’ont été durant des visites en 1997 et 1998; aucun autre biote ne l’aurait été. ii) Accès à la zone L’accès à la zone est traité à l’alinéa ii) de la section 7 du plan de gestion. iii) Structures dans la zone et à proximité À l’époque où le présent document a été rédigé (mars 2010), il y avait un abri « Apple » en fibres de verre qui est situé sur la crête sud-ouest du sommet du monolithe de Scullin (environ 67° 47,2’S, 66° 41,5’E) (Cartes B et D). Il y a quatre fûts de 200 litres chacun de carburant pour hélicoptère et un fût vide de 200 litres ainsi que les restes (notifiés) d’une réserve de vivres (1985-1986). Il est prévu de faire enlever à la première occasion de la zone tous ces matériaux. On ne sait pas si cet abri offre encore les conditions nécessaires à son utilisation. iv) Emplacement d’autres zones protégées dans la zone et à proximité directe

Il y a deux ZSPA situées à l’ouest des monolithes de Scullin et de Murray. La zone spécialement protégée de l’Antarctique no 102, îles Rookery, se trouve à quelque 180 km à l’ouest (à grosso modo 20 km à l’ouest de Mawson) tandis que la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 101, Taylor Rookery, se trouve elle à 75 km plus à l’ouest de la première.

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII v) Aires spéciales à l’intérieur de la zone Il n’y a pas d’aires spéciales à l’intérieur de la zone.

7. Critères de délivrance des permis i) Critères généraux L’entrée dans la zone est interdite sauf avec un permis délivré par une autorité nationale compétente. Les critères généraux qui régissent la délivrance d’un permis pour entrer dans la zone sont les suivants : • un permis n’est délivré qu’à des fins scientifiques ou pour des raisons de gestion essentielles, en particulier pour l’étude scientifique de l’avifaune et de l’écosystème de la zone, conformes aux objectifs du plan comme des activités d’inspection, d’entretien ou de révision qu’il n’est pas possible de satisfaire ailleurs; • les activités autorisées sont conformes à ce plan de gestion et elles ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone; • le permis est délivré pour une durée donnée; • le permis autorisera l’entrée dans la zone d’un maximum de 10 personnes à la fois durant la saison de reproduction des oiseaux de mer et de 15 personnes à la fois pendant le reste de l’année; • le détenteur du permis soit l’avoir sur lui ou en avoir une copie conforme lorsqu’il se trouve dans la zone; • un rapport de visite sera remis à l’autorité nationale compétente à l’issue de l’activité autorisée; et • l’autorité nationale compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures qui ne figuraient pas dans le permis autorisé. ii) Accès à la zone et déplacements à l’intérieur et au-dessus d’elle • Il est possible d’accéder à la zone à l’aide de petites embarcations, de véhicules sur neige ou sur glace ou d’aéronefs. • Tous ceux et celles qui se déplacent à l’intérieur et autour de la zone doivent respecter les distances d’approche minimales indiquées de la faune sauvage (Appendice 3); le permis peut autoriser les personnes à s’en approcher de plus près. • Les visiteurs ne peuvent se déplacer qu’à pied à l’intérieur de la zone. • La vitesse des petites embarcations utilisées pour s’approcher de la zone ne doit pas dépasser cinq nœuds dans un rayon de 500 m de la rive. • Il est recommandé que les visiteurs qui ne sont pas autorisés à entrer dans la zone ne s’approchent pas de la rive dans un rayon de 50 m. • Pour réduire les perturbations de la faune et de la flore, les niveaux sonores, y compris des conversations, doivent être réduits à leur plus simple expression. L’utilisation d’outils à moteur ainsi que toute autre activité susceptible de générer une pollution par le bruit et, par conséquent, de perturber les oiseaux en phase de nidation, sont interdites dans la zone pendant la saison estivale de reproduction des oiseaux de mer (1er octobre - 31 mars).

Un aéronef peut être utilisé pour entrer dans la zone sous réserve des conditions suivantes : • la perturbation des colonies par un aéronef doit être évitée en tout temps; • les survols de la zone en deçà de 1 500 m pour les hélicoptères bimoteurs et de 930 m pour les hélicoptères monomoteurs et les aéronefs à voilure fixe sont interdits durant la saison de reproduction (1er octobre - 31 mars); • les atterrissages à l’intérieur de la zone peuvent uniquement avoir lieu au site désigné au monolithe de Scullin (Carte D) et seuls les hélicoptères monomoteurs sont autorisés à atterrir;

6 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

• les hélicoptères gagneront le site d’atterrissage par le flanc sud-ouest (comme indiqué par le couloir de vol approuvé sur la carte D); • durant la saison de reproduction, les hélicoptères bimoteurs n’atterriront pas, ne décolleront pas ou ne voleront pas dans un rayon de 1 500 m de la zone; • durant la saison de reproduction, il est interdit aux aéronefs à voilure fixe d’atterrir ou de décoller dans un rayon de 930 m de la zone et d’y voler dans un rayon de 750 m; • en aucun cas, les aéronefs ne peuvent voler dans l’amphithéâtre du monolithe de Scullin durant la saison de reproduction. • les hélicoptères bimoteurs peuvent atterrir au site désigné en dehors de la saison de reproduction (1er octobre-31 mars); et iii) Activités menées ou pouvant être menées dans la zone, y compris les restrictions à la durée et à l’endroit

Les activités suivantes peuvent être menées dans la zone avec l’autorisation donnée dans le permis :

• des travaux de recherche indispensables qui ne peuvent pas être effectués ailleurs, y compris le démarrage ou la poursuite de programmes de surveillance en cours; et • d’autres travaux de recherche scientifique; • des activités de gestion essentielles conformes au plan de gestion qui ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone ou de l’intégrité de son écosystème. iv) Installation, modification ou enlèvement de structures Il est interdit d’ériger à l’intérieur de la zone des structures permanentes ou semi-permanentes (en place après la fin de la saison de reproduction des oiseaux de mer). Pour préserver les valeurs esthétiques et la nature vierge de la zone, il est interdit d’y placer des bornes, des panneaux et d’autres indicateurs. v) Emplacement des camps

Des camps temporaires peuvent être installés dans la zone pour les groupes de chercheurs mais ils doivent l’être aussi loin que faire se peut des colonies d’oiseaux de mer et de leurs²sites de nidification la sécurité des visiteurs. Ils seront installés pendant le minimum de temps nécessaire pour faire les travaux de recherche approuvés et ils ne pourront pas rester sur place d’une saison de reproduction à l’autre. v) Restrictions sur les matériaux et les organismes pouvant être introduits dans la zone

• Une petite quantité de carburant peut être introduite dans la zone pour que les équipes de chercheurs puissent y cuisiner. Il est sinon interdit de stocker des combustibles à l’intérieur de la zone. • Aucun produit de la volaille, y compris des aliments séchés contenant des œufs en poudre, ne peut être introduit dans la zone. • Aucun herbicide ou pesticide ne peut être introduit dans la zone. • Tous les produits chimiques nécessaires pour mener à bien des travaux de recherche doivent être approuvés par le permis et ils seront enlevés au plus tard à la fin de ces travaux. Il est interdit d’importer ou d’utiliser des radionucléides ou des isotopes stables à l’intérieur de la zone. • Les mesures de précaution les plus strictes seront prises pour empêcher l’introduction de micro- organismes, y compris des agents pathogènes, dans la zone. Aucun organisme vivant ne sera délibérément introduit dans la zone. Les vêtements (et, en particulier, toutes les chaussures) ainsi que les appareils et le matériel seront nettoyés avant d’entrer dans la zone et d’en sortir. Le

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII

matériel de recherche sera désinfecté afin d’empêcher d’éventuelles introductions dans la zone ou sa contamination.

vii) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Il est interdit, sauf avec un permis, de capturer des animaux ou de causer des perturbations nuisibles à la faune et la flore. En cas de capture d’animaux ou de perturbations nuisibles, il faut qu’elles aient lieu au minimum en conformité avec le Code de conduite du SCAR pour l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques dans l’Antarctique. La perturbation de la nature à l’état sauvage doit être évitée en tous temps. viii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n’a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis

Les matériaux d’origine humaine qui risquent de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n’ont pas été apportés dans la zone par le détenteur du permis peuvent être enlevés à moins que l’impact ne soit plus grand que celui de les laisser sur place. Si de tels matériaux sont trouvés, le groupe de chercheurs devra en informer l’autorité qui délivre les permis alors qu’il est encore présent dans la zone.

Les spécimens de matériaux naturels ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu’avec un permis l’autorisant mais leur nombre de doit pas dépasser le minimum requis pour répondre à des besoins scientifiques ou des besoins de gestion. ix) Élimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être enlevés de la zone. Les déchets des groupes de chercheurs seront stockés de telle sorte que les charognards (labbes par exemple) ne puissent pas s’en nourrir en attendant leur évacuation ou leur enlèvement. Les déchets doivent être enlevés au plus tard à la date à laquelle le groupe quitte la zone. Les déchets humains et les eaux usées peuvent être évacués dans la mer en dehors de la zone. x) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints

• Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d’y réaliser des activités de surveillance biologique et d’inspection, qui peuvent faire intervenir le prélèvement d’échantillons pour analyse ou examen. • Les études ornithologiques, y compris les photographies aériennes pour faciliter les recensements des populations, seront considérées comme prioritaires. • Toutes les données GPS et toutes les données de recensement/dénombrement collectées par les groupes de chercheurs qui visitent la zone seront mises à la disposition de l’autorité qui délivre le permis et de la Parties chargée d’élaborer le plan de gestion (si ce n’est pas la même). • Ces données seront consignées dans le répertoire maître des données antarctiques. xi) Rapports de visite

Le principal détenteur du permis pour chaque visite dans la zone soumet dès que possible et, au plus tard, six mois après que la visite a été effectuée, un rapport à l’autorité nationale compétente. Ces rapports de visite devront inclure s’il y a lieu les informations identifiées dans le formulaire recommandé qui figure à l’appendice 4 du Guide d’élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l’Antarctique (voir à l’annexe de la résolution 2 (1998)).

8 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

L’autorité nationale doit également transmettre une copie du rapport de visite à la Partie qui a proposé le plan de gestion et ce, afin d’aider à gérer la zone et à revoir le plan de gestion.

Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès et ce, afin de conserver une archive d’usage qui sera utilisée, dans l’examen du plan de gestion et dans l’organisation de l’utilisation scientifique de la zone.

Tous les rapports de visite doivent fournir des informations détaillées sur la totalité des données de recensement, les endroits où se trouvent de nouvelles colonies ou de nouveaux nids qui n’avaient pas été répertoriés au préalable, sous la forme de textes et de cartes. Un bref résumé des résultats auxquels ont abouti les travaux de recherche et des copies de toutes les photographies prises de la zone doivent y être incorporés. xii) Disposition en cas d’urgence Les exceptions aux restrictions décrites dans le plan de gestion sont celles qui concernent les cas d’urgence dont mention et faite à l’article 11 de l’annexe V du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement (le Protocole de Madrid).

8. Bibliographie Alonso J.C., Johnstone G.W., Hindell M., Osborne P. & Guard R. (1987). Las aves del Monolito Scullin, Antártida oriental (67° 47’S, 66° 42’E). In: Castellvi J (ed) Actas del Segundo symposium Espanol de estudios antarcticos, pp. 375-386, Madrid. Bergstrom, D.M., Seppelt, R.D. (1990). The lichen and bryophyte flora of Scullin Monolith Mac.Robertson Land. Polar Record 26, 44 Christensen L. (1938). My last expedition to the Antarctic 1936 - 1937. JG Tanum, Oslo. Christensen L 1939. Charting the Antarctic. Polar Times 8, 7-10. Filson R.B. (1966). The lichens and mosses of Mac.Robertson Land. ANARE Scientific Reports B(II) Botany. Funaki, M., Saito, K. (1992). Paleomagnetic and Ar-40/Ar-39 dating studies of the Mawson charnockite and some rocks from the Christensen Coast., In Y. Yoshida (ed) Recent progress in Antarctic earth science. pp191-201, Terra Scientific Publishing Company, Tokyo Johnstone, G. (1987). Visit to Scullin Monotlith. ANARE News, June 1987, 3 Klages, N. T.W., Gales, R., Pemberton, D. (1990). The stomach contents of Antarctic petrels Thalassoica antarctica feeding young chicks at Scullin Monolith, Mawson Coast, Antarctica. Polar Biology 10, 545-547 Rayner, G.W. & Tilley C.E. (1940). Rocks from Mac Robertson Land and Kemp Land, Antarctica. Discovery Reports, XIX, 165-184. Takigami, Y., Funaki M. & Tokieda K. (1992). ²40Ar-39Ar geochronological studies on some paleomagnetic samples of East Antarctica. in Y. Yoshida et al. (editors) Recent Progress in Antarctic Earth Science, pp 61-66, Tokyo, Terra Scientific Publishing Co. Tingey R.J. (1991). The regional geology of Archaean and Proterozoic rocks in Antarctica. In Tingey RJ (ed) The Geology of Antarctic, pp 1-73, Oxford, Oxford Science Publications. van Franeker J.A., Gavrilo M., Mehlum F., Veit R.R. & Woehler E.J. (1999). Distribution and abundance of the Antarctic Petrel. Waterbirds 22, 14-28.

Appendice 1. Populations (couples) d’oiseaux de mer en phase de reproduction aux monolithes de Scullin et de Murray

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Espèce Monolithe de Scullin Monolithe de Murray

Manchot Adélie Pygoscelis adeliae 49 500 20 000

Fulmar antarctique Fulmarus glacialoides 1 350 150

Pétrel antarctique Thalassoica antarctica 157 000 3 500

Damier du cap Daption capense 14 ND

Pétrel des neiges Pagodroma nivea 1 200 ND

Océanite de Wilson Oceanites oceanicus ND ND

Labbe antarctique Catharacta 30 ND maccormicki

Note. ND indique qu’il n’y a aucune donnée de recensement disponible.

10 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

Appendice 2. Plantes répertoriées au monolithe de Scullin

Les taxons ci-après ont été prélevés au monolithe de Scullin en 1972 (R. Seppelt) et en 1987 (D. Bergstrom ; ils ont été publiés dans Bergstrom et Seppelt 1990).

LICHENS

Acarosporacées Teloschistacées

Biatorella cerebriformis (Dodge) Filson Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr. Acarosporagwynii Dodge et Rudolph Xanthoriaelegans (Link.) Th. Fr. Xanthoria mawsonii Dodge Lecanoracées Candelariacées Lecanora expectans Darb Rhizoplaca melanophthalma (Ram.) Leuck. Candellariella hallettensis Murray

Lecideacées Umbilicariacées

Lecidea phillipsiana Filson Umbilicaria decussata (Vill.) Zahlbr. Lecidea woodberryi Filson Usneacées Physciacées Usnea antarctica Du Rietz Physcia caesia (Hoffm.) Hampe Pseudophebe miniscula (Nyl. Ex Arnold) Brodo et Hawksw. Buellia frigida Darb Buellia grimmiae Filson Buellia lignoides Filson BRYOPHYTES Rinodina olivaceobrunnea Dodge a Baker Grimmiacées

Grimmia lawiana Willis

Pottiacées

Sarconeurum glaciale (C. Muell.) Card. et Bryhn

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Appendice 3. Matrice des distances d’approche : distances minimales (en m) à respecter lorsqu’on s’approche d’animaux et de plantes sauvages sans permis

Personnes à pied /à Espèces ski Quad/skidoo Hagglunds Pétrel géant 100 Manchots empereurs en 30 colonies Colonies Autres manchots en colonies Manchots en mue 15 150 250 Phoques avec bébés Bébés phoques seuls Prions et pétrels en nidation Labbes antarctiques en nidation

Manchots sur la glace de 5 mer Phoques adultes qui ne sont pas en phase de reproduction

Notes

1. Ces distances constituent un indicateur et, si vous découvrez que votre activité perturbe la faune et la flore sauvages, il faudra que vous restiez à une plus grande distance d’elles.

2. Les ’prions et pétrels’ comprennent les damiers du cap, les pétrels antarctiques, les océanites de Wilson, les pétrels des neiges et les fulmars antarctiques.

12 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII

14 ZSPA 164 - monolithes de Scullin et Murray

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

16 Mesure 14 (2010) – Annexe Plan de gestion pour la zone gérée spéciale de l’Antarctique no 7

ÎLE SOUTHWEST ANVERS ET BASSIN PALMER

Introduction La région qui englobe l’île Anvers du Sud-ouest et le bassin Palmer, y compris son cordon insulaire, présente une gamme importante de valeurs naturelles, scientifiques et pédagogiques pour ses visiteurs; elle constitue aujourd’hui une zone d’activités de plus en plus considérables, de nature à la fois scientifique, touristique et logistique. L’importance de ces valeurs et la nécessité de fournir un moyen efficace de gérer l’éventail de ces activités ont été confirmées par l’adoption de cette région comme une zone de planification à usages multiples d’observation volontaire par la XVIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (1991). L’acquisition de nouvelles données et informations, les modifications apportées à la logistique et les pressions exercées par les activités humaines dans la région ont provoqué une refonte et une remise à jour complètes du plan original pour répondre aux critères des zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZSGA). Il sied de noter en particulier que les travaux de recherche scientifique menés à l’intérieur de la zone sont importants pour l’examen des interactions écosystémiques et des changements liés à l’environnement dans la région ainsi que pour l’étude de la manière dont ceux-ci sont en rapport de façon plus générale avec l’Antarctique et l’environnement à l’échelle planétaire. Ces travaux de recherche sont importants pour les travaux du Comité pour la protection de l’environnement, de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) et du système du Traité sur l’Antarctique dans son ensemble. Ces programmes de recherche mondialement importants et ces séries de données à long terme risquent d’être mis en péril si des activités devaient avoir lieu dans la zone marine qui n’étaient pas gérées comme il se doit pour éviter les conflits potentiels et les interférences possibles. S’il est vrai que ne sont pas actuellement menées des activités de capture marine à l’intérieur de la zone et que l’élément marin de la zone ne représente que 0,5% du sous-secteur 48.1 de la CCAMLR, il n’en reste pas moins qu’il est important qu’au cas où elles devaient être entreprises dans la zone, ces activités devraient l’être d’une manière telle qu’elles n’auraient aucun impact sur les valeurs scientifiques et autres qui y sont présentes. Les valeurs importantes de la ZSGA proposée à proximité de la station Palmer et les principales activités à y gérer se résument comme suit :

1. Description des valeurs à protéger et des activités à gérer i) Valeurs scientifiques Les combinaisons diverses et d’accès facile de la flore et de la faune marines et terrestres de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer sont particulièrement utiles pour la science, quelques séries de données couvrant les cent dernières années et un intérêt scientifique intensif voyant le jour dans les années 50. Des études ont été réalisées sur toute une gamme de sujets, notamment la surveillance à long terme des populations de phoques et d’oiseaux, les relevés des plantes et des animaux dans les environnements terrestres et infralittoraux, les analyses de la physiologie et de la biochimie des oiseaux, des phoques, des invertébrés terrestres et des zooplanctons, le comportement et l’écologie des espèces de plancton marin, l’océanographie physique ainsi que la sédimentologie et la géomophologie marines. Les États-Unis d’Amérique ont la seule station de recherche permanente dans la zone mais des travaux de recherche dans ces domaines ont été entrepris par des scientifiques d’un grand nombre de Parties au Traité sur l’Antarctique, souvent sous la forme de projets menés en collaboration avec des scientifiques américains. On trouvera ci-dessous quelques récents exemples importants du programme de recherche écologique de longue durée à la station Palmer. La région constituée par l’île Southwest Anvers et le bassin Palmer revêt une importance exceptionnelle pour les études à long terme de la variabilité naturelle des écosystèmes de l’Antarctique ainsi que de l’impact des activités humaines dans le monde sur l’Antarctique et sur la physiologie, les populations et le comportement de sa faune et de sa flore. La recherche dans la région est essentielle pour bien comprendre les liens entre la faune aviaire, la dynamique des krills et l’évolution de l’habitat marin.

1 Rapport Final de la RCTA XXXIII A cet égard, le programme antarctique national des États-Unis d’Amérique est particulièrement attaché à la recherche en cours sur les écosystèmes de la région de la péninsule Antarctique, qui a été officialisée par la désignation en 1990 de la zone autour de la station Palmer comme site de recherche écologique à long terme. Ce site, qui fait partie d’un plus vaste réseau de sites LTER, est l’un des deux seuls de ce type dans l’Antarctique censé répondre de manière spécifique à des questions de recherche importantes dans le domaine des changements liés à l’environnement sur une période suivie de plusieurs décennies. Depuis 1991, le programme PAL-LTER inclut un échantillonnage spatial durant des croisières annuelles et saisonnières à l’intérieur d’une grille régionale à grande échelle (200.000 km2) le long de la côte ouest de la péninsule Antarctique ainsi qu’un échantillonnage temporel d’octobre à mars dans la zone locale adjacente à la station Palmer. Le programme LTER et le British Antarctic Survey exécutent ensemble des travaux de recherche dont l’objet est de comparer l’écosystème marin dans la région du bassin Palmer à celui dans la baie Marguerite à environ 400 km plus au sud. Dans la région Palmer, l’écosystème change en réponse au réchauffement régional rapide qu’ont documenté pour la première fois des scientifiques du BAS. En outre, des liens de collaboration ont récemment établis dans le cadre de l’Année polaire internationale avec des scientifiques de la France et de l’Australie qui utilisent des outils métagénomiques pour comprendre les adaptations des communautés microbiennes à l’hiver polaire. L’un de thèmes principaux sur le RELT - PAL concerne l’étude de la dynamique des glaces de mer et des impacts correspondants sur tous les aspects de l’écosystème (Smith et al. 1995). L’avancée et le recul chaque année des glaces de mer est un des principaux déterminants physiques des changements dans l’espace et dans le temps de la structure et des fonctions de l’écosystème marin de l’Antarctique, de la production primaire totale et annuelle au succès de l’élevage des oiseaux de mer. La péninsule Antarctique occidentale est un exemple remarquable d’une région qui enregistre des changements majeurs dans l’abondance des espèces et leur aire de répartition géographique des suites des changements climatiques régionaux. Ces changements se manifestent avant tout par une migration vers le sud des caractéristiques climatiques régionales (Smith et al. 1999, 2001). Par ailleurs, les observations paléo-écologiques sur la glace de mer, la stratigraphie des diatomées et les colonies de manchots ont replacé les données actuelles du RELT dans un contexte à plus long terme (Smith et al. 1999, 2001). Le bassin Palmer a notamment été le site d’études approfondies dans les domaines de la paléoécologie et des changements climatiques. En outre, le bassin Palmer présente nombre de caractéristiques géomorphologiques de grand intérêt. Un des principaux thèmes du programme PAL-LTER concerne l’étude de la dynamique des glaces de mer et des impacts correspondants sur tous les aspects de l’écosystème (Smith et al. 1995). L’avancée et le recul chaque année de la glace de mer est un des principaux déterminants physiques des changements dans l’espace et dans le temps de la structure et des fonctions de l’écosystème marin de l’Antarctique, de la production primaire totale et annuelle au succès reproducteur des oiseaux de mer. La péninsule Antarctique occidentale est un exemple remarquable d’une région qui connaît des changements majeurs dans l’abondance des espèces et leur aire de répartition géographique en réponse aux changements climatiques régionaux. Ces changements se manifestent avant tout par une migration vers le sud des caractéristiques climatiques régionales (Smith et al. 1999, 2001). Par ailleurs, les archives paléo-écologiques de la glace de mer, de la stratigraphie des diatomées et des colonies de manchots ont également placé les données actuelles du programme LTER dans un contexte à plus long terme (Smith et al. 1999, 2001). Le bassin Palmer a notamment été le site d’études approfondies dans les domaines de la paléoécologie et des changements climatiques. En outre, le bassin Palmer a des diverses caractéristiques géomorphologiques présentant un grand intérêt. Des recherches en profondeur sur les oiseaux de mer se sont concentrées sur l’écologie des manchots Adélie et de leurs prédateurs aviaires et détrivores à l’intérieur de la grille de 50 km2 de la zone littorale de RELT - PAL à proximité de la station Palmer. Les colonies de 18 des îles de cette zone font l’objet de visites tous les deux à sept jours pendant la période estivale, et trois autres sites de contrôle plus éloignés de la ZSGA font l’objet de visites moins fréquentes pour évaluer le degré des perturbations éventuelles causées par les activités de la zone de la station Palmer. La glace de mer constitue un habitat hivernal d’importance capitale pour les manchots Adélie, et des recherches interdisciplinaires ont examiné de près l’impact des changements dans la fréquence, la cadence et la durée de la glace de mer sur l’évolution biologique de cette espèce et d’autres espèces aviaires ainsi que sur les populations de leurs proies. Des recherches à grande échelle sur les oiseaux de mer ont essentiellement porté sur l’écologie des manchots Adélie et de leurs prédateurs aviaires et détrivores à l’intérieur de la grille de 50 km2 de la zone littorale du programme PAL-LTER à proximité de la station Palmer. Les colonies de 18 des îles de cette zone font

2 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer l’objet de visites tous les deux à sept jours pendant la période estivale, et trois autres sites de contrôle plus éloignés de la ZSGA font l’objet de visites moins fréquentes pour évaluer le degré des perturbations éventuelles causées par les activités autour de la station Palmer. La glace de mer constitue un habitat hivernal d’importance capitale pour les manchots Adélie, et des recherches interdisciplinaires ont examiné de près l’impact des changements dans la fréquence, la cadence et la durée de la glace de mer sur l’évolution biologique de cette espèce et d’autres espèces aviaires ainsi que sur les populations de leurs proies. L’île Torgersen, qui est le site d’une étude sur les impacts du tourisme, a été divisée en deux zones, une ouverte aux visiteurs et l’autre un site fermé utilisé comme référence scientifique. De concert avec d’autres îles voisines qui ne sont pas non plus visitées par les touristes, ce site offre un contexte expérimental exceptionnel pour l’examen des effets relatifs de la variabilité des populations de manchots Adélie dus à la nature et à l’activité humaine. Les séries de données à long terme obtenues de ce site sont d’une utilité précieuse pour comprendre les impacts du tourisme sur les oiseaux. La région de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer présente elle aussi un intérêt scientifique particulier en raison des zones terrestres nouvellement exposées qui ont été sujettes à une colonisation végétale après le recul de glaciers. Ce phénomène tendant à se poursuivre, il est probable que la valeur scientifique de ces zones augmentera. Le suivi sismique réalisé à la station Palmer contribue à un au réseau mondial de suivi sismique, et l’isolement de la station en renforce l’intérêt pour le suivi à long terme des niveaux mondiaux de radionucléides. Il est important que la région soit gérée avec soin de telle sorte que ces valeurs scientifiques puissent être préservées et que les résultats des programmes de recherche ne soient pas mis en péril. ii) Valeurs de la flore et de la faune Au plan de la diversité biologique, la région de l’île Southwest Anvers du bassin Palmer est l’une des plus riches de l’Antarctique comme en témoignent de nombreuses espèces de bryophytes, de lichens, d’oiseaux, de mammifères marins et d’invertébrés (Appendice C). Ces organismes sont tributaires tant des écosystèmes marins que terrestres pour leur alimentation et leur habitat, le bassin Palmer ayant une influence marquée sur les processus écologiques de la région. Il existe des colonies d’oiseaux nicheurs et de phoques sur les zones libres de glace le long du littoral de l’île Anvers ainsi que sur plusieurs des îles au large de la région. Onze espèces d’oiseaux se reproduisent dans la région, les plus nombreux étant les manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) tandis que plusieurs autres espèces fréquentent des visiteurs non reproducteurs. Cinq espèces de phoques se retrouvent couramment dans la zone, qui ne constituerait cependant apparemment pas leur site de reproduction. Le bassin Palmer est une zone importante d’alimentation pour les oiseaux, les phoques et les cétacés. Les deux espèces de plantes vasculaires indigènes de l’Antarctique, Deschampsia antarctica et Colobanthus quitensis, se retrouvent fréquemment sur les sols à grains fins du secteur de port Arthur, mais elles sont relativement rares le long de la péninsule Antarctique (Komárková et al. 1985). Les communautés de plantes vasculaires de la pointe Biscoe (ZSPA no 139) et de Stepping Stones, qui sont parmi les plus importantes et les plus vastes de la région de l’île Anvers, sont particulièrement abondantes pour un emplacement aussi au sud. Des communautés denses de mousses et de lichens sont également présentes sur l’île Litchfield (ZSPA no 113) – un site bénéficiant d’une protection spéciale en raison de ses valeurs végétales exceptionnelles – et à plusieurs autres endroits aux alentours de Port Arthur. Les sols et les communautés végétales constituent un habitat particulièrement important pour les invertébrés, et les îles et promontoires libres de glace à proximité de la station Palmer présentent un intérêt particulier en raison de leurs populations nombreuses de moucherons aptères endémiques Belgica antarctica, l’insecte libre vivant le plus au Sud. Cela revêt une importance considérable pour les études scientifiques dès lors que cette espèce n’a pas été découverte dans les mêmes proportions à proximité d’autres stations de recherche de la péninsule Antarctique. iii) Valeurs éducatives et touristiques L’île Southwest Anvers présente un intérêt touristique particulier en raison de sa diversité biologique, de son accessibilité et de la présence de la station Palmer. Ces caractéristiques offrent touristes la possibilité

3 Rapport Final de la RCTA XXXIII d’observer la faune et la flore et de mieux comprendre les environnements de l’Antarctique et les opérations scientifiques qui s’y déroulent. Les programmes de sensibilisation des touristes dans le cadre de visites locales et de conférences données à bord des navires par des scientifiques constituent un outil pédagogique précieux; par ailleurs, des informations sont également mises à la disposition des élèves du secondaire aux États-Unis d’Amérique par des initiatives qui relèvent du programme LTER.

2. Buts et objectifs Le présent plan de gestion a pour objet d’assurer la conservation et la protection de l’environnement exceptionnel unique de la région de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer grâce à la gestion d’une vaste gamme d’activités et d’intérêts dans la région. Les valeurs importantes de cette zone exigent une gestion spéciale pour en assurer la protection sur le long terme, notamment les données scientifiques considérables recueillies au cours des 100 dernières années. L’intensification des activités humaines et les risques de conflit d’intérêt exigent une gestion et une coordination plus efficaces des activités dans l’ensemble de la zone. La gestion du bassin Palmer a les objectifs spécifiques suivants : • Faciliter la recherche scientifique tout en assurant la préservation de l’environnement; • Contribuer à la planification et à la coordination des activités humaines dans la région, notamment par la gestion des conflits d’intérêt potentiels ou réels entre les différentes valeurs, les activités et les opérateurs, y compris entre les différentes zones de recherche scientifique; • Veiller à ce que les activités de capture marines soient coordonnées avec les travaux de recherche scientifique et autres activités ayant lieu à l’intérieur de la zone. Cette coordination pourrait inclure l’élaboration d’un plan de capture dans la zone avant que ces activités aient lieu. • Veiller à la protection à long terme des valeurs scientifiques et écologiques et autres de la zone en réduisant au minimum les perturbations et la détérioration de ces valeurs, notamment au niveau de la faune et de la flore, ainsi que l’impact cumulé des activités humaines sur l’environnement; • Réduire au minimum l’empreinte de toutes les installations et des expériences scientifiques installées dans la zone, notamment la prolifération des campements éloignés et des débarcadères; • Promouvoir le recours aux systèmes d’alimentation en énergie et aux modes de transport ayant l’impact environnemental le plus limité, et réduire l’utilisation des combustibles fossiles par les activités menées dans la zone ; • Encourager la communication et la coopération entre utilisateurs de la zone, notamment par la dissémination de l’information sur la zone et les dispositions y afférentes.

3. Activités de gestion Les activités de gestion suivantes seront entreprises de manière à atteindre les buts et les objectifs du présent plan de gestion : • Les programmes nationaux opérant à l’intérieur de la zone devront créer un groupe de gestion de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer qui sera chargé de superviser la coordination des activités dans la ZSGA. Ce groupe de gestion sera chargé des fonctions suivantes : - faciliter et assurer une communication efficace entre les personnes qui visitent la zone ou qui y travaillent; - résoudre les éventuels conflits d’utilisation; - tenir un registre des activités et des impacts pratiques dans la zone ; - élaborer des stratégies de détection et de solution des problèmes liés aux impacts cumulés ; - évaluer l’efficacité des activités de gestion ; et - diffuser les informations sur les valeurs et les objectifs de la ZSGA aux personnes qui visitent la zone ou qui y travaillent.

4 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer Le groupe de gestion devrait se réunir chaque année pour examiner les activités passées, présentes et à venir et formuler les recommandations pertinentes sur l’exécution du plan de gestion et, selon qu’il conviendra, sur ses révisions éventuelles. • Pour faciliter l’exécution des activités dans la zone, le plan de gestion contient un Code général de conduite applicable aux activités (voir section 7) tandis que des lignes directrices supplémentaires pour certaines activités et zones spécifiques sont incluses dans les appendices; • Les programmes nationaux opérant dans la zone et les organisateurs de voyages de passage veilleront à ce que leur personnel (employés, équipages, scientifiques en visite et passagers) soient mis au courant des conditions contenues dans le présent plan de gestion; • L’USAP déterminera chaque année le nombre des visites de navires de tourisme à la station Palmer (environ 12 chaque saison) grâce à une procédure d’établissement de calendrier et d’approbation avant le début de la campagne; • Des panneaux et des balises seront installés, le cas échéant, pour indiquer les limites des zones gérées spéciales de l’Antarctique (ZGSA) et des autres aires à l’intérieur de ces zones. Ces panneaux doivent être correctement installés et conservés en bon état, puis retirés une fois qu’ils ne seront plus nécessaires; • Des exemplaires de ce plan de gestion et de la documentation y relative seront disponibles à la station Palmer (États-Unis d’Amérique). Par ailleurs, le groupe de gestion mettra ces informations sans restriction et sous format électronique à la disposition des visiteurs souhaitant se familiariser avec les conditions du plan à l’avance et à se munir d’un exemplaire au cours de leur visite ; • La zone fera l’objet, s’il y a lieu, de visites (au moins une fois tous les cinq ans) pour déterminer l’efficacité continue du plan de gestion et s’assurer que les mesures de gestion et de maintenance appliquées demeurent appropriées. Le plan de gestion, le code de conduite et les lignes directrices seront révisés et mis à jour selon que de besoin. Note. Un permis est obligatoire pour mener une activité programmée à l’intérieur d’une ZSPA dans la zone, activité qui doit faire référence au plan de gestion concerné à des fins d’orientation.

4. Durée de la désignation La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes et photographies Carte 1. Carte régionale et ligne de démarcation de la ZGSA Carte 2. Zones restreintes de l’île Southwest Anvers : îles Rosenthal, Joubin et Dream Carte 3. Accès à Port Arthur et à la station Palmer Carte 4. Zone des opérations de la station Palmer Carte 5. Zones de l’île Torgersen Carte 6. Zone restreinte de l’île Dream Carte 7. Ile Litchfield, ZSPA no 113 Carte 8. Pointe Biscoe, ZSPA no139

6. Description de la zone i) Cordonnées géographiques, bornages et caractéristiques du milieu naturel

Description générale L’île Anvers est l’île la plus grande et la plus au sud de l’archipel Palmer. Située à quelque 25 km à l’ouest de la péninsule Antarctique, elle est bordée par le bras de mer Neumayer et le détroit de Gerlache au sud-est, et le détroit de Bismarck au sud (Carte 1). L’île Anvers est fortement englacée, sa moitié sud-ouest étant

5 Rapport Final de la RCTA XXXIII dominée par le piémont glaciaire Marr, une vaste étendue de glace pérenne se dressant doucement de la côte jusqu’à une altitude d’environ 1 000 m. Les littoraux sud et ouest de l’île Anvers à l’intérieur de la zone se composent pour l’essentiel de falaises de glace au bord du piémont glaciaire Marr, ponctuées de petits affleurements rocheux, de promontoires libres de glace et de nombreux îlots proches des côtes. Parmi les autres caractéristiques géologiques de la zone figurent notamment le cap Monaco, libre de glaces, à l’extrémité sud-ouest de l’île Anvers et le cap Lancaster au sud-est. Ces zones libres de glace constituent des sites importants pour les colonies animales et végétales. La zone contient six principaux groupes d’îles : les îles Rosenthal au nord (~22 km au nord-ouest de la station Palmer); le cordon insulaire du bassin Palmer est constitué des îles Joubin, du groupe d’îles de port Arthur (emplacement de la station Palmer), les îles Wauwermans, les îles Dannebrog et les îles Vedel. Ces groupes d’îles présentent un relief modéré, d’une hauteur généralement inférieure à 100 m bien que la topographie locale puisse être rocheuse et accidentée avec de petites calottes de glace résiduelles. La station Palmer (États-Unis d’Amérique) (64°46'27 de latitude Sud, 64°03'15 de longitude Ouest) se trouve sur la pointe Gamage à l’intérieur de port Arthur, un promontoire libre de glace sur la côte sud-ouest de l’île Anvers, à la limite du piémont glaciaire Marr (Cartes 3 et 4). Juste au sud de la station se trouve le passage Hero et la pointe Bonaparte. La pointe Norsel se trouve à 2,7 km de la station Palmer, à l’extrémité nord- ouest de la plus grande des îles de port Arthur, qui, récemment encore, était reliée à l’île Anvers par un pont de glace. Au nombre des autres îles situées à quelques km à l’ouest de la station se trouvent les îles Torgersen (Carte 5), Humble, Breaker et Litchfield (Carte 7), cette dernière ayant reçu la désignation de ZSPA no 113. Du côté sud-est, les îles les plus proches sont notamment Shortcut, Christine, Hermit, Limitrophe, Laggard et Cormoran (Carte 3). Un peu plus loin, la pointe Biscoe (ZSPA no 136) se trouve sur une petite île à environ 14 km au sud-est, qui elle aussi était reliée jusqu’à il y a peu à l’île Anvers par un pont de glace (Carte 8). À l’ouest se trouvent les îles Fraser, Halfway (Carte 2) et Dream (Carte 6), à 5,9 km, 6,4 km et 9,4 km respectivement au nord-ouest de la station Palmer dans la baie Wylie. La région du bassin Palmer a trois grandes caractéristiques marines : 1. Des plateformes peu profondes qui s’étendent de l’île Anvers et des groupes d’îles adjacents à des profondeurs de 90 à 140 m. 2. Le détroit de Bismarck, au sud de la station Palmer et au nord des îles Wauwermans sur un axe est- ouest, à des profondeurs qui varient normalement entre 360 et 600 m, reliant les accès sud au détroit de Gerlache et le bras de mer Neumayer au bassin Palmer. 3. Le bassin Palmer : le seul bassin profond de la zone, situé à 22 km au sud-ouest de la station Palmer, avec une profondeur maximum d’environ 1 400 m. Il est bordé par les îles Joubin au nord, les îles Wauwermans à l’est et les groupes d’îles Dannebrog et Vedel au sud-est, entouré qu’il est de plateformes de moins de 165 m de profondeur. Un bras de mer de quelque 460 m de profondeur relie le bassin Palmer à l’extrémité de la plate-forme continentale à l’ouest de la zone.

Lignes de démarcation de la zone La ZSGA de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer couvre une superficie de quelque 3 275 km2, composée d’éléments terrestres et marins. Pour faciliter la navigation, les lignes de démarcation de la zone suivent dans la mesure du possible les caractéristiques géographiques et les lignes de latitude et longitude dans les zones de haute mer éloignées de caractéristiques prépondérantes. La limite nord-est de la zone est définie comme étant une ligne qui s’étend parallèlement au littoral de l’île Southwest Anvers et à 1 km environ à l’intérieur des terres. Cette limite terrestre s’étend d’un endroit nord à 64°33 de latitude Sud, 64°06'03 de longitude Ouest, à environ 3,1 km au nord de l’île Gerlache, à 64°51'21de latitude Sud, 63°42'36 de longitude Ouest jusqu’au cap Lancaster au sud. Du cap Lancaster, la limite est définie comme la ligne de longitude 63°42'36"O s’étendant à travers le détroit de Bismarck sur 7,9 km à 64°55'36 de latitude Sud sur l’île Wednesday, la plus orientale des îles Wauwermans. La limite suit ensuite une direction essentiellement sud-ouest à 65°08'33 de latitude Sud, 64°14'22 de longitude Ouest à l’extrémité sud des îles Vedel, le long des littoraux orientaux des groupes d’îles Wauwermans, Dannebrog et Vedel. La limite sud de la zone est définie comme la ligne de latitude 65°08'33 qui s’étend vers l’ouest de 64°14'22O dans les îles Vedel jusqu’à 65°00 de longitude Ouest. La limite nord est définie comme la ligne de latitude s’étendant de 64°33 de latitude Sud et de 64°06'03 de longitude Ouest jusqu’au littoral (à environ 3,1 km au nord de l’île Gerlache), partant ensuite vers l’ouest

6 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer jusqu’à la ligne de longitude 65°00 O. La limite ouest de la zone est définie comme étant la ligne de longitude à 65°00’O, s’étendant entre 64°33 de latitude Sud dans le nord et 65°08'33 de latitude Sud dans le sud. Les lignes de démarcation de la zone ont été conçues pour inclure des régions d’une grande valeur écologique tout en maintenant une configuration pratique, ce qui permet une utilisation et une navigation sans difficulté. La limite originale de la zone de planification à usages multiples a été prolongée vers le nord pour y inclure les îles Rosenthal, qui contiennent plusieurs grandes colonies de manchots à jugulaire et de manchots papous pouvant servir de populations sources d’autres colonies dans la région de l’île Southwest Anvers (W. Fraser, communication personnelle, 2006). Par ailleurs, la limite originale a été prolongée vers l’ouest comme vers le sud au sud pour inclure le bassin Palmer dans son intégralité, et ce en raison de son importance biologique, paléoécologique et océanographique. L’étendue de la composante terrestre a été révisée par rapport à la zone de planification originelle à usages multiples afin d’en exclure de vastes champs de glace sur le piémont glaciaire Marr, qui n’ont pas des valeurs correspondant aux principaux objectifs du plan de gestion. La ligne de démarcation englobe maintenant toutes les zones côtières libres de glace, le bassin Palmer qui joue un rôle de premier plan dans les processus écosystémiques régionaux, et les groupes d’îles voisins, lesquelles revêtent une importance biologique et sont l’objet de la plupart des activités humaines menées dans la région.

Climat La péninsule Antarctique occidentale connaît le réchauffement le plus rapide de tous les écosystèmes marins de la planète (Ducklow et al. 2007). La température à la station Palmer entre 1974 et 1996 a été –2,29° C en moyenne par an, la température minimum de l’air pendant cette période s’élevant à –7,76° C en moyenne par mois en août et un à maximum de 2,51° C en janvier (Baker 1996). Les données de la station Faraday/Vernadsky à 53 km au sud révèlent une tendance statistiquement significative d’augmentation annuelle des températures, de –4,4º en 1951 à –2,0º en 2001, soit 0,057º C en moyenne par an (Smith et al. 2003). La température minimum enregistrée à la station Palmer à compter de 2006 est de –31° C et la température maximum de 9° C. Les tempêtes et les précipitations sont fréquentes, avec une pluviométrie annuelle d’environ 35 à 50 cm d’équivalent en eau reçue sous forme de neige et de pluie (Smith et al. 1996). Bien que persistants, les vents sont généralement de force légère à modérée, soufflant essentiellement du nord-est.

Glaciologie, géologie et géomorphologie La principale caractéristique glaciaire de la zone est le piémont glaciaire Marr. On trouve de plus petits glaciers et calottes de glace sur non nombre des îles et promontoires dont le plus grand est situé sur l’île Gerlache dans les îles Rosenthal (Carte 2). De récentes observations révèlent que les glaciers reculent au rythme d’environ 10 m par an, provoquant l’effondrement de nombreux ponts de glace entre le piémont glaciaire Marr et les îles au large. L’île Anvers et les nombreux îlots et péninsules rocheuses le long de son littoral sud-ouest sont composés de roches granitiques et volcaniques de la fin du Crétacée au début du Tertiaire appartenant à la suite intrusive de la Cordillère des Andes. Ces formations rocheuses dominent la zone de l’île Anvers (Hooper 1962) et des formations similaires s’étendent dans les groupes d’îles situés plus au sud. La principale caractéristique géomorphologique marine de la zone est le bassin Palmer, une plate-forme d’érosion interne située à la convergence d’anciens écoulements glaciaires qui se déversaient auparavant sur la plate-forme continentale en provenance de trois centres distincts d’accumulation de la péninsule Antarctique et de l’île Anvers (Domack et al. 2006). Le relief des fonds marins comprenait des terrasses résiduelles, des deltas de lacs sous-glaciaires, des bras de mer, des talus de débris et des rives morainiques. Ces éléments témoignent du développement d’un lac sous-glaciaire dans le bassin Palmer pendant ou avant le dernier pléniglaciaire, son écoulement et le recul du réseau de courants glaciaires du bassin Palmer (Domack et al. 2006).

Habitat dulcicole S’il n’existe aucun lac ou cours d’eau majeur dans la zone, celle-ci présente néanmoins un nombre important de petits étangs et de cours d’eau temporaires créés par la fonte des glaces pendant l’été (Lewis Smith 1996). Ceux-ci sont présents pour l’essentiel sur la pointe Norsel et quelques-unes des îles au large de Port Arthur, notamment sur l’île Humble et les îles Breaker, Shortcut, Laggard, Litchfield et Hermit, ainsi qu’à la pointe

7 Rapport Final de la RCTA XXXIII Biscoe (W. Fraser, communication personnelle, 2006) bien que nombreux soient ceux qui sont fortement contaminés par la présence de colonies voisines de manchots et des groupes de labbes en période internuptiale. Les cours d’eau ne possèdent que de rares biotes à l’exception de mousses marginales (dont Brachythecium austrosalebrosum et Sanionia uncinata), un habitat de prédilection des larves du moucheron aptère de l’Antarctique, Belgica antarctica. Ceci étant, les étangs contiennent une flore microalgaire et cyanobactérienne très diverse (plus de 100 taxons y ont été répertoriés) mais les chiffres varient énormément d’un étang à l’autre (Parker 1972, Parker et Samsel 1972). Parmi les espèces de faune dulcicole figurent de nombreuses espèces de protozoaires, de tardigrades, de rotifères et de nématodes ainsi que quelques crustacés nageant librement dont les plus grands et les plus notables sont l’anostracée Branchinecta gaini (anostracée de l’Antarctique) et les copépodes Parabroteus sarsi et Pseudoboeckella poppii (Heywood 1984).

Flore La zone à l’étude se trouve dans l’environnement antarctique maritime froid de la péninsule Antarctique occidentale, où les conditions de température et l’humidité disponible sont propices à une vaste diversité d’espèces végétales, dont deux angiospermes, la Deschampsia antarctique (Deschampsia antarctica) et l’œillet antarctique (Colobanthus quitensis) (Longton 1967; Lewis Smith 1996, 2003). Dans l’Antarctique, ces angiospermes n’existent que dans la région de la péninsule occidentale, les îles Shetland du Sud et les Orcades du Sud, généralement sur des talus abrités exposés au nord, notamment dans des ravins et sur des corniches à proximité du niveau de la mer. En quelques endroits bien placés, les graminées se sont développées en peuplements denses (Lewis Smith 1996), en particulier à la pointe Biscoe (ZSPA no 139) où elles couvrent jusqu’à 6 500 m2. Dans l’ensemble de la zone maritime de l’Antarctique, notamment dans la région de Port Arthur, la tendance au réchauffement observée depuis le début des années 80 ont provoqué une augmentation rapide des populations des deux espèces et l’établissement de nombreuses nouvelles colonies (Fowbert et Lewis Smith 1994 ; Day et al. 1999). La végétation de la zone demeure cependant pour l’essentiel entièrement aethéogame (Lewis Smith 1979), les bryophytes dominant les habitats humides et les lichens ainsi que quelques tourbes mousseuses sur les sols plus secs, les graviers et les surfaces rocheuses (Komárková et al. 1985). Des communautés denses de mousses et de lichens sont observées en plusieurs endroits aux alentours de Port Arthur, y compris à la pointe Norsel, à la pointe Bonaparte et sur l’île Litchfield, ainsi que sur certaines îles côtières et au cap Monaco. Les pentes abritées exposées au nord contiennent des communautés importantes de sous-formations de plaques de mousse allant jusqu’à 30 cm de profondeur, avec des colonies où prédominent les combinaisons de Polytrichum strictum et Chorisodontium aciphyllum (Lewis Smith 1982). À Port Arthur, on peut trouver de vastes tapis de ces mousses au-dessus d’une accumulation de tourbe dépassant un mètre de profondeur et dont la datation au carbone 14 a révélé qu’elles avaient près de 1 000 ans d’âge. On trouve tout particulièrement de tels tapis sur l’île Litchfield (ZSPA no 113), qui est protégée essentiellement pour ses valeurs végétales exceptionnelles. Des exemples moins abondants se retrouvent sur l’île Laggard, l’île Hermit et la pointe Norsel, avec de petits tapis le long des îles et des promontoires côtiers de l’ensemble de la zone. La plus grande des îles Joubin dispose d’un tapis de tourbe composé exclusivement de Chorisodontium (Fenton et Lewis Smith 1982). Depuis la fin des années 1970, des parcelles résiduelles de tourbe vieille de plusieurs siècles formées par ces mousses ont été exposées par le recul des falaises de glace du piémont glaciaire Marr, en particulier à la pointe Bonaparte (Lewis Smith 1982). Les aires humides et les talus d’écoulement abritent normalement des communautés de tapis de mousse et des sous-formations dominées en général par les espèces Sanionia uncinata, Brachythecium austrosalebrosum et Warnstorfia. Un peuplement exceptionnellement vaste sur l’île Litchfield a été détruit par l’afflux estival croissant d’otaries à fourrure pendant les années 1980. Les communautés dominées par les lichens (p.ex. les espèces Usnea, Pseudephebe et Umbilicaria ainsi que de nombreuses formes de lichen crustose) de la sous-catégorie des lichens folioses (appelée souvent lichens d’altitude) se retrouvent fréquemment sur les sols stables et pierreux secs ainsi que sur les affleurements de rochers, en compagnie de mousses de la famille des lycopodes glauques (p.ex. les espèces Andreaea, Hymenoloma, Orthogrimmia et Schistidium) (Lewis Smith et Corner 1973). Les rochers et les blocs de pierre proches de la rive, en particulier lorsqu’ils sont influencés par l’apport de nutriments (azote) de colonies avoisinantes de manchots et de pétrels, abritent d’ordinaire diverses communautés des sous- formations de lichens crustoses et folioses. Bon nombre de ces espèces (comme par exemple Acarospora, Amandinea, Buellia, Caloplaca, Haematomma, Lecanora, Lecidea et Xanthoria) arborent des couleurs vives (orange, jaune, gris-vert, brun, blanc).

8 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer L’algue géante verte Prasiola crispa occupe une aire bien en vue sur le sol et le gravier à forte teneur en nutriments situés autour de colonies de manchots. À la fin de l’été, les champs de glace qui fondent et les flaques de neige éternelles présentent une teinte rougeâtre due à l’agglomération de colonies importantes d’algues des neiges unicellulaires dans les névés en fonte. Ailleurs, ce sont les algues vertes des neiges qui donnent une teinte distinctive à la surface. Une liste de vérification de la flore observée dans la zone figure à l’appendice C.

Invertébrés Les communautés végétales à l’intérieur de la zone offrent un habitat important aux invertébrés. Comme cela est fréquemment le cas ailleurs dans la péninsule Antarctique, les collemboles et les acariens sont très nombreux. Des colonies d’Alaskozetes antarcticus, un acarien, sont souvent présentes sur les côtés des roches sèches tandis que d’autres espèces sont associées à des mousses, des lichens fruticoses et à des angiospermes. L’espèce de collembole la plus commune, Cryptopygus antarcticus, se développe dans les lits de mousse et sous les rochers. Les collemboles et les acariens se trouvent en outre dans d’autres habitats, notamment les nids d’oiseaux et les colonies de patelles (Lewis Smith 1966). Les îles voisines de la station Palmer sont connues pour leurs abondantes populations de moucherons aptères de la famille Belgica antarctica, que l’on ne retrouve qu’à un moindre degré à proximité des autres stations de recherche de la péninsule Antarctique. Cette espèce endémique est particulièrement importante car il s’agit de l’espèce d’insecte libre vivant le plus au Sud. On la trouve dans toute une série d’habitats dont la mousse, l’algue terrestre Prasiola crispa et les micro-habitats riches en substances nutritives adjacents aux souilles des éléphants de mer et des colonies de manchots. Les larves présentent une tolérance exceptionnelle au gel, à l’anoxie, aux chocs osmotiques et au déssèchement. On trouve fréquemment des colonies de tiques d’oiseaux de mer Ixodes uriae en dessous de rochers bien drainés adjacents à des nids d’oiseaux de mer et, surtout, de colonies de manchots Adélie. Cette tique, présente de manière circumpolaire dans les deux hémisphères, présente le degré le plus élevé de tolérance thermique (-30 à 40°C) de tous les arthropodes terrestres de l’Antarctique. L’abondance des populations de cette tique est en baisse depuis une trentaine d’années, parallèlement à la réduction observée des colonies de manchots Adélie (R. Lee, communication personnelle, 2007).

Oiseaux Trois espèces de manchots, les manchots Adélie (Pygoscelis adeliae), les manchots à jugulaire (P. antarctica) et les manchots papous (P. papua), se reproduisent dans la zone de l’île Southwest Anvers (Parmelee et Parmelee 1987, Poncet et Poncet 1987, Woehler 1993). L’espèce la plus abondante est le manchot Adélie, qui se reproduit à la pointe Biscoe et sur les îles Christine, Cormoran, Dream, Humble, Litchfield et Torgersen ainsi que sur les îles Joubin et Rosenthal (Cartes 2 à 8). Le nombre des manchots Adélie a enregistré un déclin marqué au cours des 30 dernières années, probablement en raison de l’effet des changements climatiques sur les conditions de la glace des mers, de l’accumulation des neiges et de la disponibilité des proies (Fraser et Trivelpiece 1996, Fraser et Hofmann 2003, Fraser et Patterson 1997, Trivelpiece et Fraser 1996). Le nombre des manchots Adélie qui se reproduisent sur l’île Litchfield est tombé de 884 couples à 143 entre 1974-1975 et 2002-2003, aucun couple ne s’étant reproduit en 2006-2007 (W. Fraser communication personnelle, 2007). Des manchots à jugulaire sont présents sur l’île Dream, sur de petites îles situées à proximité de l’île Gerlache et sur les îles Joubin. Les îles Rosenthal contiennent des populations sources de manchots à jugulaire et de manchots papous qui probablement étroitement liées à d’autres colonies de la région de l’île Southwest. Les manchots papous seraient en augmentation dans la région en réponse au réchauffement régional et pourraient coloniser de nouveaux sites sur des aires récemment libérées de glaces ou sur des sites délaissés par les manchots Adélie. Le recul de petits glaciers des les îles Wauwermans, en particulier, pourrait offrir un habitat important à de nouvelles colonies de manchots papous (W. Fraser, communication personnelle, 2006). Les pétrels géants de l’Antarctique (Macronectes giganteus) se reproduisent à plusieurs endroits de la zone. Les cormorans impériaux (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis) le font sur l’île Cormoran, Elephant Rocks et les îles Joubin. Parmi les autres espèces d’oiseaux reproducteurs présents dans cette zone figurent les goélands dominicains (Larus dominicanus), les océanites de Wilson (Oceanites oceanicus), les chions (Chionis alba), les labbes de l’Antarctique (Catharacta maccormicki), les labbes bruns (C. loennbergi) et les sternes couronnées (Sterna vittata). Au nombre des visiteurs communs non reproducteurs figurent les

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII fulmars argentés (Fulmarus glacialoides), les pétrels antarctiques (Thalassoica antarctica), les damiers du Cap (Daption capense) et les pétrels des neiges (Pagadroma nivea). On trouvera à l’appendice C une liste complète des visiteurs fréquents et moins courants ou de passage répertoriés dans la zone.

Mammifères marins Rares sont les données disponibles sur les mammifères marins à l’intérieur de la zone. Les traversées du détroit de Gerlache ont permis d’observer la présence de rorquals communs (Balaenoptera physalus), de rorquals à bosse (Megaptera novaeangliae) et d’hyperoodons boréals (Hyperoodon planifrons) (Thiele 2004). Des observations isolées par le personnel de la station Palmer et des visiteurs à l’intérieur de la zone ont fait mention de la présence de rorquals communs, de rorquals à bosse, de baleines de Bryde (Balaenoptera borealis), de baleines noires du Sud (Eubalaena australis), de rorquals rostrés (Balaenoptera bonaerensis) et d’orques (Orcinus orca), ainsi que de dauphins sabliers (Lagenorhynchus cruciger) (W. Fraser pers. comm. 2007). Des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) et des éléphants de mer (Mirounga leonina) non reproducteurs se vautrent sur des plages accessibles tandis que phoques crabiers (Lobodon carcinophagus) et des léopards de mer (Leptonyx hydrurga) sont eux aussi fréquemment observés en mer ou sur des banquises à l’intérieur de la zone. Le nombre des otaries à fourrure (Arctocephalus gazella) qui ne sont pas en phase de reproduction, essentiellement des jeunes mâles, a augmenté ces dernières années et, selon la saison de l’année, on peut voir des centaines ou des milliers de spécimens sur les plages locales de la zone. Leur nombre de plus en plus élevé endommage la végétation à des altitudes plus basses (Lewis Smith 1996, Harris 2001). En dépit du manque de données publiées sur les mammifères marins à l’intérieur de la zone, leur présence est sans doute liée à la quête de krill antarctique, qui est un élément majeur de leur alimentation (Ducklow et al. 2007). On trouvera à l’appendice C une liste des mammifères marins observés dans la zone.

Océanographie La péninsule Antarctique occidentale est la seule région où le courant circumpolaire antarctique (Antarctic Circumpolar Current - ACC) est adjacent à la plate-forme continentale. L’ACC s’éloigne de la plate-forme continentale en direction nord-est, avec un certain courant vers le sud sur la partie intérieure du plateau (Smith et al. 1995). Les eaux circumpolaires profondes (Circumpolar Deep Water - CDW) acheminent les macronutriments et une eau plus chaude et plus salée jusqu’à la plate-forme, ce qui a des incidences considérables pour le bilan de chaleur et de salinité de la région de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer. Les schémas de circulation et la présence de la masse aquatique des CDW sont eux aussi susceptibles d’influencer le rythme et le volume de la glace de mer (Smith et al. 1995). L’étendue de la glace de mer et le moment de l’apparition de la zone de glace marginale (Marginal Ice Zone - MIZ) par rapport à des emplacements géographiques donnés fluctuent considérablement d’une année sur l’autre (Smith et al. 1995) encore que Smith et Stammerjohn (2001) aient mesuré une réduction statistiquement significative de l’étendue de glace de mer dans la péninsule Antarctique occidentale sur la période écoulée depuis l’avènement des observations satellitaires. Le bord de glace et la zone de la marge glaciaire (MIZ) constituent des limites écologiques majeures et présentent un intérêt particulier dans la région en raison de leur interaction avec plusieurs dimensions de l’écosystème marin, notamment les proliférations de phytoplanctons et les habitats des oiseaux de mer. Le bassin Palmer est un point de concentration pour les activités biologiques et biogéochimiques à l’intérieur de la zone ainsi qu’un site important de remontée des eaux.

Écologie marine L’écosystème marin à l’ouest de la péninsule Antarctique est extrêmement productif, avec des dynamiques étroitement associées aux variations saisonnières et annuelles de la glace de mer. Les changements climatiques très rapides qui se produisent à l’intérieur de la péninsule Antarctique occidentale, accompagnés qu’ils sont de changements de la glace de mer, ont un impact sur tous les niveaux du réseau trophique (Ducklow et al. 2007). La flore et la faune marines de la zone sont fortement influencées par des facteurs tels que les basses températures, la brièveté de la saison de croissance, les vents forts qui affectent la profondeur de la couche de mélange, la proximité du littoral avec l’apport potentiel de micronutriments, et les variations de la couverture de la glace des mers. Il s’agit d’un environnement à forte teneur en nutriment et à faible biomasse.

10 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer Des niveaux élevés de production primaire sont observés dans la région, grâce aux remontées d’eau froide provoquées par la topographie et à la stratification causée par l’apport d’eau douce en provenance de glaciers (Prézelin et al. 2000, 2004 ; Dierssen et al. 2002). En termes de biomasse, les communautés de phytoplancton sont dominées par les diatomées et les cryptomonades (Moline et Prezelin 1996). La répartition des espèces et leur composition variant selon les masses d’eau, les fronts et les fluctuations de la position de la lisière des glaces. Les salpes et le krill antarctique (Euphausia sp.) sont fréquemment les espèces dominantes de la biomasse totale des zooplanctons (Moline et Prezelin 1996). Les organismes dominants de la province néritique du plateau au sud-ouest de l’île Anvers sont E. superba, E. crystallorophias et les larves de poisson (Ross et al. 1996). La répartition et l’abondance des zooplanctons varient au fil du temps, et Spiridonov (1995) a découvert que le krill de l’archipel de Palmer présentait un cycle biologique extrêmement variable par rapport à d’autres zones de la péninsule Antarctique occidentale. Il y a un degré considérable d’endémisme parmi les espèces de poissons échantillonné sur la plate-forme continentale de l’Antarctique par rapport à d’autres communautés marines isolées, de nouvelles espèces y étant découvertes à intervalles réguliers (Eastman 2005). Parmi les poissons prélevés à l’intérieur de la zone figurent six espèces de Nototheniidées (Notothenia coriiceps neglecta, N. gibberifrons, N. nudifrons, Trematomus bernachii, T. hansoni et T. newnesi), une de Bathydraconidée (Parachaenichthys charcoti) et une de Channichthydée (Chaenocephalus aceratus) (De Witt et Hureau 1979, Detrich 1987, McDonald et al. 1992). La communauté macrobenthique sur fond meuble de Port Arthur se caractérise par sa grande diversité et abondance d’espèces, qui sont dominées par des plychètes, des crustacés péracarides et des mollusques (Lowry 1975, Richardson et Hedgpeth 1977, Hyland et al. 1994). Une étude de l’effet des rayons ultra- violets sur les organismes marins réalisée à proximité de la station Palmer pendant le printemps austral (Karentz et al. 1991) a permis la collecte d’échantillons de 57 espèces (une de poisson, 48 d’invertébrés et huit d’algues). Ces échantillons ont été prélevés dans diverses aires intercotidales rocheuses (72 % des organismes) et des habitats planctoniques et recouverts à marée haute. Le plus grand nombre d’invertébrés a été prélevé dans le phylum arthropode (12 espèces). La patelle antarctique (Nacella concinna) est commune dans Port Arthur (Kennicutt et al. 1992b).

Activités humaines et impact La Base N (Royaume-Uni), construite en 1955 à la pointe Norsel (Carte 3), a été exploitée sans discontinuer jusqu’en 1958. Les États-Unis d’Amérique ont établi en 1965 la station Old Palmer à proximité sur la pointe Norsel, mais ils en ont transféré les opérations principales à l’actuelle station Palmer à la pointe Gamage en 1968. La Base N a été utilisée comme laboratoire biologique par des scientifiques américains entre 1965 et 1971, année au cours de laquelle la station a été totalement détruite par un incendie. La station Old Palmer a été démantelée par les États-Unis d’Amérique en 1991 et il ne reste plus de cette station et de la Base N que les fondations d’origine en béton. Le 28 janvier 1989, le navire argentin Bahia Paraiso s’est échoué à 750 m au sud de l’île Litchfield, déversant plus de 600 000 litres (150.000 gallons) d’hydrocarbure dans l’environnement adjacent (Kennicutt 1990, Penhale et al. 1997). Cette pollution s’est révélée mortelle pour certaines des biotes locaux, notamment le krill, les invertébrés des aires intercotidales et les oiseaux de mer, en particulier les manchots Adélie et les cormorans impériaux (Hyland et al. 1994, Kennicutt et al. 1992a et b, Kennicutt et Sweet 1992). On trouvera dans figure dans Penhale et al. (1997) un résumé du déversement, des travaux de recherche effectués sur l’impact environnemental et des activités de nettoyage par l’Argentine et les Pays- Bas en 1992-1993. Toutes les captures de poisson à la palangre sont actuellement interdites dans la zone de la péninsule Antarctique occidentale (CCAMLR, sous-secteur statistique 48.1) conformément aux dispositions de la mesure de conservation 32-02 de la CCAMLR (1998) (CCAMLR (2006a)). Les captures de krill ont lieu dans la zone extracôtière située au nord-ouest de l’archipel de Palmer ; elles sont actuellement concentrées pour l’essentiel autour des îles Shetland du Sud, plus au nord. Le total des captures de krill pour le sous- secteur 48.1 a été déclaré à 7 095 tonnes pour la campagne 2004-2005 (CCAMLR (2006b)) et il y a eu volume limité d’activités historiques de la ZGSA. Cependant, les données à échelle fine ne révèlent des captures de krill dans la région de l’île Southwest Anvers que pendant une seule période de trois mois entre 2000 et 2005 pour un volume total de moins de 4 tonnes (T2, 2002-2003) (CCAMLR (2006b) : 187). Des

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII activités dans le cadre de la CCAMLR sont donc menées à l’intérieur de la zone ou à proximité mais elles demeurent pour le moment minimes. Les activités humaines en cours dans la zone sont principalement des activités scientifiques et logistiques connexes, et de tourisme. La station Palmer (États-Unis d’Amérique) est utilisée comme base pour les recherches scientifiques et les opérations logistiques connexes menées dans la péninsule Antarctique occidentale et l’archipel Palmer par le programme antarctique des États-Unis dans l’Antarctique et des collaborateurs de plusieurs autres Parties au Traité sur l’Antarctique. Un soutien scientifique et logistique est fourni par des navires exploités ou affrétés par l’USAP, qui visitent la station une quinzaine de fois par an. Il n’y a pas de vols réguliers depuis la station Palmer mais il arrive que, de temps à autre, des hélicoptères s’y rendent pendant l’été. Le transport et le soutien scientifiques au niveau local sont assurés par de petites embarcations pneumatiques qui parcourent “l’aire de navigation sans danger” dans un rayon de 5 km pendant la campagne estivale (Carte 3). Fréquentes sont les visites effectuées dans les îles situées à l’intérieur de l’aire de navigation sans danger à des fins de recherche scientifique mais aussi d’activités ludiques par le personnel de la base. Les informations publiées sur les impacts de la science (notamment l’échantillonnage, les perturbations ou les installations) à l’intérieur de la zone sont limitées. Cependant, un grand nombre de baguettes de soudage insérées dans le sol pour identifier les sites d’études de la végétation (Komárková 1983) ont été abandonnées dans l’aire de la pointe Biscoe (ZSPA no 139) et de l’île Litchfield (ZSPA no 113) en 1982. Aussi longtemps que ces baguettes sont restées sur place, la végétation adjacente a été détruite à cause manifestement de la contamination extrêmement localisée causée par leurs substances chimiques (Harris, 2001). Entre 1984-1985 et 1990-1991, le nombre de navires de tourisme qui ont visité la station Palmer chaque saison est passé de 4 (340 visiteurs) à 12 (1 300 visiteurs). Depuis 1991, le nombre de navires de tourisme visitant la station Palmer s’est maintenu à une douzaine de navires par an dont les visites ont été organisées avant le début de la saison. En règle générale, les touristes débarquent à la station elle-même pour une visite des installations, puis ils visitent l’aire réservée aux visiteurs sur l’île Torgersen (Carte 5) et effectuent une croisière rapide autour des îles côtières voisines dans des canots pneumatiques. Les voiliers de plaisance visitent également la station Palmer et ses alentours, quelque 17 l’étant fait durant la saison 2007-2008. Des études de la variation des populations de manchots sur l’île Torgersen et les îles adjacentes semblent indiquer que l’impact des visites touristiques, du personnel de la base et des scientifiques sur le succès reproducteur a été mineur par rapport aux facteurs de forçage à long terme d’origine climatique (Fraser et Patterson 1997, Emslie et al. 1998, Patterson 2001). ii) Emplacement des structures à l’intérieur de la zone La station moderne de Palmer (Carte 4) se compose de deux bâtiments principaux, d’un laboratoire et de plusieurs bâtiments auxiliaires dont un aquarium, un petit hangar à bateaux, des ateliers, et des installations de stockage et de communications. L’alimentation de la station est assurée par un générateur d’électricité à diesel, dont le carburant est stocké dans des citernes à double paroi. Une jetée a été construite à proximité de la station à l’entrée du passage Hero, qui peut accueillir des navires scientifiques et de soutien logistique de taille moyenne. La station, qui est exploitée toute l’année durant, a une capacité d’accueil d’environ 44 personnes, avec un taux d’occupation d’au moins 40 en été et un effectif d’une dizaine de personnes en hiver. iii) Zones restreintes et gérées à l’intérieur de la zone Trois catégories d’aires de gestion (zone restreinte, aire réservée aux visiteurs et aire des opérations) sont désignées dans la zone. Deux ZSPA se trouvent également à l’intérieur de la zone. a) Zones restreintes Seize sites présentant une valeur écologique et scientifique particulière sont désignés comme zones restreintes (Cartes 2-6). Ces sites, énumérés ci-dessous, sont extrêmement vulnérables aux perturbations pendant les mois d’été :

Tableau 1. Zones restreintes à l’intérieur de la ZGSA de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer

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Pointe Bonaparte (y compris l’île Diana et l’anse Kristie) Île Laggard Île Christine Île Limitrophe Île Cormoran Pointe Norsel Île Dream Îles Rosenthal Elephant Rocks Île Shortcut Îles Hermit Pointe Shortcut Île Humble Stepping Stones Îles Joubin Île Torgersen (moitié SO de l’île)

Les zones restreintes comprennent une zone tampon qui s’étend sur 50 m de la côte à toute zone marine adjacente (Carte 2). Une zone tampon de 50 m s’étend également autour de l’île Litchfield (ZSPA no 113). Pour assurer au maximum la protection des colonies aviaires fragiles et des communautés végétales pendant toute la saison de la reproduction, l’accès aux zones restreintes entre le 1er octobre et le 15 avril est limité aux personnes qui y mènent des travaux de recherche essentiels, de surveillance ou de maintenance. Tout trafic maritime non essentielle devra éviter de transiter ou de naviguer à l’intérieur des zones tampons marines de 50 m des aires restreintes. Les lignes directrices scientifiques pour les ZGSA contiennent des lignes directrices spécifiques pour les travaux de recherche scientifique menées à l’intérieur des zones restreintes (Appendice A). b) Aire réservée aux visiteurs La moitié nord-est de l’île Torgersen est désignée comme aire réservée aux visiteurs (Carte 5). A l’heure actuelle, les visiteurs sont dirigés vers cette partie de l’île tandis que l’accès à la zone restreinte située dans la partie sud-ouest de l’île, considérée comme une aire de référence scientifique, est limité aux personnes y menant des travaux de recherche scientifique essentiels, de surveillance ou de maintenance. Des lignes directrices spécifiques pour les activités dans l’aire réservée aux visiteurs sont incorporées dans les lignes directrices pour les visites de sites des ZGSA (Appendice B). c) Aire des opérations Les installations de la station Palmer sont en grande partie concentrées dans une petite zone de la pointe Gamage. L’aire des opérations désignée comprend la pointe Gamage, avec les bâtiments de la station, les mâts et les antennes adjacents, les installations de stockage du carburant et d’autres structures, jusqu’au bord de glaces pérennes du piémont glaciaire Marr (Carte 4). d) Zones spécialement protégées de l’Antarctique (ZSPA)

La ZGSA comprend deux zones spécialement protégées de l’Antarctique, la ZSPA no 113 (île Litchfield) et la ZSPA no 139 (pointe Biscoe) (cartes 7 et 8). Des plans de gestion révisés ont été adoptés en 2004 pour ces deux sites par les Parties au Traité de l’Antarctique. Tout accès y est interdit sauf avec un permis émis à cette fin par une autorité nationale appropriée. iv) Emplacement des autres zones protégées à proximité directe de la zone En dehors de la ZSPA no 113 et de la ZSPA no 139 situées à l’intérieur de la zone, la seule autre zone protégée à proximité directe est la ZSPA no 146, baie South, île Doumer, à 25 km au sud-est de la station Palmer (Carte 1). Aucun site ou monument historique ne figure à l’intérieur de la zone, le plus proche étant le SMH no 61, Base A à Port Lockroy, île Goudier, à 30 km à l’est de la station Palmer (Carte 1).

7. Code général de conduite Le Code de conduite figurant dans la présente section constitue le principal instrument de gestion des activités dans la zone. Il décrit les principes généraux opérationnels et de gestion applicables à la zone. Des lignes directrices plus spécifiques applicables à l’environnement, aux scientifiques et aux visiteurs figurent dans les appendices. i) Accès et déplacement à l’intérieur de la zone

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII L’accès à la zone se fait généralement par bateau (carte 4) mais peut se faire de temps à autre par hélicoptère. Il n’y a pas de restrictions spéciales au transit des navires par la zone, à l’exception de zones tampons saisonnières qui s’étendent à 50 m de la rive à un petit nombre d’îles désignées comme zones restreintes (voir à la section 6 iii) a)). Avant de visiter la station Palmer, il faudrait toujours entrer en contact par radio afin d’obtenir des directives sur les activités locales menées dans la région (Carte 3). Les navires de tourisme, les voiliers de plaisance et les navires des programmes nationaux sont autorisés à jeter l’ancre au large et leurs passagers peuvent accéder à la station Palmer, à la côte environnante et aux îles voisines au moyen d’une petite embarcation, compte tenu des restrictions d’accès qui s’appliquent à l’intérieur des zones désignées. La région des opérations sans danger des petites embarcations et les sites de débarquement préférés par petites embarcations dans la zone adjacente à la station Palmer sont indiqués sur la carte 3 (voir également l’appendice A). L’accès aux zones restreintes entre le 1er octobre et le 15 avril compris est limité aux personnes se livrant à des travaux essentiels de recherche scientifique, de surveillance ou de maintenance, y compris à l’intérieur de la zone marine proche du littoral dans un rayon de 50 m de la côte de ces zones (voir les détails à la section 6 iii) a)). L’accès aux ZSPA est interdit, sauf avec un permis délivré par une autorité nationale appropriée. Les aéronefs exploités à l’intérieur de la zone doivent suivre les ‘Lignes directrices pour l’exploitation des aéronefs à proximité des concentrations d’oiseaux dans l’Antarctique’ (Résolution 4, XXVIIe RCTA). Le principal site d’atterrissage des hélicoptères à la station Palmer est une aire plate et rocheuse située à environ 400 m à l’est de la station Palmer. L’approche par hélicoptère doit se faire très au-dessus de la péninsule à l’est de la station ou au bout du bras de mer en sud-est (voir la page consacrée à la station Palmer dans la section sur l’île Anvers du Wildlife Awareness Manual (Harris 2006)). Le survol des colonies da faune sauvage doit être évité d’un bout à l’autre de la zone et des restrictions spécifiques s’appliquent à l’île Litchfield (ZSPA no 113) et à la pointe Biscoe (ZSPA no 139) (Cartes 7 et 8 et dispositions spécifiques dans les plans de gestion des ZSPA). Les déplacements à l’intérieur de la zone se font généralement à pied bien que des véhicules soient utilisés dans l’aire des opérations. Une route menant de la station Palmer au piémont glaciaire Marr est balisée par des drapeaux pour les zones de crevasses. La route précise varie en fonction de son état et les visiteurs doivent solliciter les informations les plus récentes sur la route qui part de la station Palmer. En hiver, des motoneiges sont parfois utilisés sur cette route. Tous les déplacements devront se faire avec le grand soin afin de minimiser les perturbations dont pourraient souffrir les animaux, les sols et les zones végétales. ii) Activités menées ou pouvant être menées à l’intérieur de la zone Les activités suivantes peuvent être menées à l’intérieur de la zone : • Travaux de recherche scientifique ou soutien logistique aux activités de recherche scientifique qui ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone; • Activités de gestion, y compris la maintenance ou l’enlèvement des installations, le nettoyage des sites de travail abandonnés et la surveillance de la mise en application du présent plan de gestion; et • Visites touristiques ou expéditions privées conformément aux dispositions du présent plan de gestion et des Lignes directrices pour les visites de sites (Appendice B); • Programmes médiatiques, artistiques, éducatifs ou autres visiteurs officiels de programmes nationaux. • Capture de ressources marines vivantes, qui devra avoir lieu conformément aux dispositions du présent plan de gestion et compte dûment tenu des importantes valeurs environnementales et scientifiques de la zone. Toutes ces activités devront être menées en coordination avec les travaux de recherche et autres activités en cours, et elles pourraient inclure l’élaboration d’un plan et de lignes directrices qui veilleraient à ce que les activités de capture ne posent pas un risque majeur pour les autres valeurs importantes de la zone. Toutes les activités dans la zone devront être menées de manière à réduire au minimum tout impact sur l’environnement. Les lignes directrices spécifiques pour la conduite d’activités à l’intérieur de la zone, y compris dans certaines aires spécifiques, figurent dans les appendices. iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

14 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer La sélection des sites, leur modification ou l’enlèvement d’abris temporaires et de tentes devront être effectués de manière à ne pas nuire aux valeurs de la zone. Les sites d’installation devront être réutilisés dans toute la mesure du possible et leur emplacement devra être enregistré. L’empreinte des installations devra être limitée au minimum possible. Le matériel scientifique installé dans la zone devra préciser clairement le nom du pays, le nom du chercheur principal, les informations de contact et la date d’installation. Tous les articles devront être fabriqués en matériaux qui ne posent qu’un risque minimum de contamination pour la zone. Par ailleurs, tous les équipements et matériels connexes devront être retirés une fois qu’ils auront cessé d’être utilisés. iv) Emplacement des camps éloignés Le cas échéant, des camps temporaires peuvent être installés aux fins de recherche conformément aux dispositions applicables à la zone restreinte et à la ZSPA. Ces camps devront être placés sur des aires hors- végétation ou sur des plaques de neige ou de glace épaisse si possible, et éviter toute concentration de mammifères ou d’oiseaux nicheurs. L’emplacement des camps sur le terrain devra être enregistré et les sites de camps précédents devront être réutilisés autant que faire se peut. L’empreinte des camps devra être limitée au strict minimum. Pour des raisons de sécurité, il existe des caches d’urgence sur plusieurs îles de la zone ; ces caches sont indiquées sur la carte 3. Prière de respecter ces caches et ne les utiliser qu’en cas de véritable situation d’urgence puis en déclarer l’utilisation à la station Palmer qui veillera à les réapprovisionner. v) Prélèvement de végétaux et capture d’animaux ou perturbations nuisibles à la faune et à la flore Le prélèvement de végétaux et la capture d’animaux ou les perturbations nuisibles à la flore ou à la faune sont interdits, sauf avec un permis délivré conformément aux dispositions de l’annexe II du Protocole au Traité de l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement (1998). vi) Prélèvement ou enlèvement de tout ce qui n’a pas été introduit dans la zone Les éléments qui ne sont pas couverts dans la section 7 v) ci-dessus ne peuvent être enlevés de la zone que pour répondre à des objectifs scientifiques ou pédagogiques connexes ou pour des raisons essentielles de conservation ou de gestion, et ils devront être limités au minimum nécessaire. Les matériaux d’origine humaine susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la zone peuvent être enlevés à moins que l’impact de leur enlèvement ne soit plus grand que celui qu’aurait la décision de les laisser in situ. Si tel est le cas, l’autorité nationale compétente devra être notifiée. Ne pas perturber les sites expérimentaux ou le matériel scientifique. vii) Restrictions sur les matériels et les organismes pouvant être introduits à l’intérieur de la zone Les visiteurs devront dans toute la mesure du possible réduire au minimum le risque d’introduction d’espèces non indigènes. viii) Élimination et gestion des déchets Tous les déchets, à l’exception des déchets d’origine humaine et des déchets domestiques liquides, doivent être retirés de la zone. Les déchets humains et les déchets domestiques liquides provenant des stations ou des camps éloignés peuvent être rejetés en dessous de la laisse de haute mer. Conformément aux dispositions de l’article 4 de l’annexe III du Protocole relatif à la protection de l’environnement, il est interdit de rejeter les déchets dans des lacs ou cours d’eau douce, dans les zones libres de glace ou dans des aires de neige ou de glace donnant sur de telles zones ou présentant une haute ablation. ix) Rapports de visites Dans toute la mesure du possible, le groupe de gestion devra tenir à jour les rapports sur les activités dans la zone et à les mettre à la disposition de toutes les Parties. Conformément aux dispositions de l’article 10 de l’annexe V du Protocole relatif à la protection de 1’environnement, des dispositions devront être prises pour obtenir et échanger des rapports d’inspection et tout dommage ou changement important survenu à l’intérieur de la zone. Les organisateurs de voyage devront tenir un registre de leurs visites dans la zone, en précisant notamment le nombre de visiteurs, les dates et tout incident éventuel survenu à l’intérieur de la zone.

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII 8. Échange d’informations Outre l’échange normal traditionnel d’informations réalisé au moyen des rapports nationaux annuels aux Parties au Traité de l’Antarctique, au SCAR et au COMNAP, les Parties opérant dans la zone devront procéder à un échange d’informations par l’intermédiaire du groupe de gestion. Tous les programmes nationaux dans l’Antarctique prévoyant d’exécuter des activités scientifiques à l’intérieur de la zone devront, dans toute la mesure du possible, notifier à l’avance le Groupe de gestion de l’emplacement de ces activités, leur durée prévue et tous les facteurs particuliers liés au déploiement d’équipes de terrain ou d’instruments scientifiques à l’intérieur de la zone. Dans toute la mesure du possible, les navires et les voiliers devront soumettre à l’avance au groupe de gestion un calendrier détaillé des visites programmées. Tous ceux qui ont l’intention de se livrer à des activités de capture marines à l’intérieur de la zone devront, dans la mesure du possible notifier à l’avance le groupe de gestion de leur nature, de leur emplacement et de leur durée prévue ainsi que de tous les facteurs particuliers en rapport avec la manière dont ces activités pourraient nuire aux études scientifiques menées à l’intérieur de la zone. Les informations relatives à l’emplacement des activités scientifiques dans la zone devront, dans la mesure du possible, être diffusées.

9. Documents justificatifs Le présent plan de gestion inclut les documents justificatifs suivants sous la forme d’appendices : • Appendice A - Lignes directrices scientifiques et environnementales (y compris les lignes directrices pour les zones restreintes) ; • Appendice B - Lignes directrices pour les visites de sites (y compris les lignes directrices pour l’aire réservée aux visiteurs) ; • Appendice C - Les espèces de plantes, d’oiseaux et de mammifères répertoriées dans la ZSGA de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer ; • Appendice D - Bibliographie

Appendices

Appendice A - Lignes directrices et données d’appui

Lignes directrices scientifiques et environnementales (y compris les lignes directrices pour les zones restreintes) Le milieu côtier marin de la péninsule Antarctique occidentale est devenu un site important pour la recherche scientifique avec des études qui remontent à une cinquantaine d’années. Le présent code suggère comment il est possible de contribuer à la protection des valeurs de la zone au bénéfice des générations à venir et veiller à limiter au minimum l’impact de votre présence dans la région. • Enlever tout le matériel introduit sur le terrain. Ne pas jeter de matériel superflu à terre ou dans l’eau. • Ne pas prélever de spécimens ou matériaux naturels de quelque nature que ce soit, y compris des fossiles, sauf pour des raisons scientifiques et pédagogiques autorisées. • Les personnes basées à la station Palmer doivent respecter les limites de navigation de sécurité, à savoir environ 5 km de la station et 300 m minimum du front du glacier le long du littoral de l’île Anvers (Carte 3). • Ne visiter que les îles approuvées aux périodes approuvées. Ne pas harceler les animaux. Ne pas déranger les phoques ou les manchots mommifiés. • Si vous vous déplacez à pied, respectez autant que faire se peut les sentiers établis. Ne pas marcher sur la végétation ou sur les formations rocheuses. Quelques-unes des communautés biologiques qu’elles contiennent ont en effet mis plusieurs milliers d’années à se développer.

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• Veiller à ce que le matériel et les vivres soient bien arrimées à tout moment afin d’éviter leur dispersion lorsque souffle le vent. Des vents violents peuvent se lever rapidement et sans guère de préavis. • Eviter toutes les activités qui auraient pour résultat la dispersion de substances étrangères (aliments, carburant, agents réactifs ou déchets par exemple). Ne pas laisser de matériel de voyage derrière vous.

Carburants et substances chimiques • Prendre les mesures nécessaires pour éviter toute libération accidentelle de substances chimiques telles que des produits réactifs de laboratoire et des isotopes (stables ou radioactifs). Lorsque l’usage de radio- isotopes est autorisé, observer scrupuleusement toutes les instructions fournies. • Veiller à disposer d’équipements de lutte contre les déversements correspondant au volume de carburant ou de produits chimiques utilisés, et à en connaître le mode d’utilisation.

Prélèvement d’échantillons et sites expérimentaux • Tout le matériel d’échantillonnage devra être nettoyé d’être introduit sur le terrain. • Après avoir foré un trou d’échantillonnage dans la glace de mer ou creusé une fosse d’observation, s’assurer qu’ils demeurent propres et que tous les dispositifs d’échantillonnage sont correctement amarrés. • Éviter de laisser des repères (par exemple des drapeaux) et tout autre matériel en place pendant plus d’une campagne sans y apposer une étiquette indiquant clairement le numéro de votre activité et la durée de votre projet.

Glaciers • Réduire au minimum l’utilisation d’eau liquide (par exemple les perforatrices à injection d’eau chaude) qui pourrait contaminer les relevés isotopiques et chimiques dans la glace du glacier. • Eviter l’emploi de fluides d’origine chimique sur la glace. • Si des piquets ou d’autres repères sont placés sur un glacier, utiliser le nombre minimum de piquets requis par la recherche; dans toute la mesure du possible, leur apposer une étiquette précisant le numéro de l’activité la durée du projet.

Zones restreintes • Les recherches à l’intérieur des zones restreintes devront être effectuées avec le plus grand soin pour éviter autant que faire se peut de piétiner la végétation et de déranger les animaux ; • Réduire au minimum toute perturbation des oiseaux nicheurs (1er octobre-15 avril) sauf pour des raisons scientifiques essentielles; • Toutes les visites et les activités à l’intérieur des zones restreintes devront être enregistrées, les registres devant en particulier le type d’échantillons prélevés et leur quantité.

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Appendice B - Lignes directrices pour les visiteurs (y compris les lignes directrices pour l’aire réservée aux visiteurs Les lignes directrices ci-après s’appliquent aux organisateurs de voyages commerciaux et aux expéditions privées ainsi qu’au personnel des programmes nationaux dans l’Antarctique qui se livre à ces activités ludiques à l’intérieur de la zone. • Les activités des visiteurs devront être effectuées de manière à réduire au minimum les impacts nuisibles sur l’écosystème de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer et/ou sur les activités scientifiques à l’intérieur de la zone; • Les organisateurs de voyage devront fournir, à l’avance, un calendrier des visites programmées aux programmes nationaux opérant à l’intérieur de la zone ; ce calendrier devra être transmis au groupe de gestion dès qu’ils sont disponibles; • En outre, les navires de tourisme et les voiliers de plaisance qui ont l’intention de visiter la station Palmer devront entrer en contact avec celle-ci au moins 24 heures avant leur arrivée pour confirmer les détails de leur visite; • A la station Palmer, le nombre de passagers à terre ne devra jamais dépasser plus de quarante; • Les petites embarcations devront éviter de perturber les oiseaux et les phoques et respecter la limite opérationnelle de 50 m autour des zones restreintes; • Les visiteurs devront rester à une distance de 5 mètres des oiseaux ou des phoques pour éviter de les perturber. Chaque fois que possible, ils devront rester à une distance minimum de 15 mètres des otaries à fourrure; • Les visiteurs devront éviter de marcher sur la végétation y compris les mousses et les lichens; • Les visiteurs devront s’abstenir de toucher ou de déranger le matériel scientifique, les aires de recherche et toutes autres installations ou matériels; • Les visiteurs devront s’abstenir de prélever des échantillons biologiques, géologiques ou autres souvenirs, et ne laisser derrière eux aucun déchet ; • A l’intérieur du groupe d’îles à port Arthur, le débarquement de touristes devra être limité à l’aire réservée aux visiteurs.

Aire réservée aux visiteurs (île Torgersen) Les visites à l’île Torgersen devront être effectuées dans le respect des lignes directrices générales applicables aux visiteurs décrites ci-dessus. Les lignes directrices additionnelles spécifiques au site sont les suivantes : • Les débarquements sur l’île Torgersen devront être effectués au petit débarcadère désigné (64°46'17.8 de latitude Sud, 64°04'31 de longitude Ouest) sur la côte nord de l’île; • Le nombre de passagers débarqués ne devra jamais dépasser 40 à tout moment; • Les visiteurs devront limiter leur visite à l’aire de l’île réservée aux visiteurs, dans la mesure où la zone restreinte est un site témoin pour la recherche scientifique (Carte 5).

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Appendice C. Espèces de plantes, d’oiseaux et de mammifères répertoriées dans la ZGSA de l’île Southwest Anvers et du bassin Palmer Basin Tableau C.1. Espèces végétales répertoriées à l’intérieur de la zone (tirées de la base de données sur les plantes des Services britanniques dans l’Antarctique (British Antarctic Survey (2007)).

Angiospermes Lichens Colobanthus quitensis Acarospora macrocyclos Deschampsia Antarctica Amandinea petermannii Bryopsidées Buellia anisomera, B. melanostola, B. perlata, B. Barbilophozia hatcheri russa Cephaloziella varians Catillaria corymbosa Lophozia excise Cetraria aculeata Mousses Cladonia carneola, C. deformis, C. fimbriata, C. Andreaea depressinervis, A. gainii var. gainii, A. galindezii, C. merochlorophaea var. novochloro, C. regularis M pleurota, C. pocillum, C. sarmentosa, C. squamosa Bartramia patens Coelopogon epiphorellus Brachythecium austrosalebrosum Haematomma erythromma Bryum archangelicum, B. argenteum, B. boreale, B. Himantormia lugubris pseudotriquetrum Lecania brialmontii Ceratodon purpureus Lecanora polytropa, L. skottsbergii Chorisodontium aciphyllum Leptogium puberulum Dicranoweisia crispula, D. dryptodontoides Massalongia carnosa Grimmia reflexidens Mastodia tessellata Hymenoloma grimmiaceum Melanelia ushuaiensis Kiaeria pumila Ochrolechia frigida Platydictya jungermannioides Parmelia cunninghamii, P. saxatilis Pohlia cruda, P. nutans Physcia caesia, P. dubia Polytrichastrum alpinum Physconia muscigena Polytrichum juniperinum, P.piliferum, P. strictum Pseudephebe minuscula, P. pubescens Sanionia uncinata Psoroma cinnamomeum, P. hypnorum Sarconeurum glaciale Rhizoplaca aspidophora Schistidium antarctici, S. urnulaceum Rinodina turfacea Syntrichia magellanica Sphaerophorus globosus Syntrichia princeps, S. sarconeurum Stereocaulon alpinum Warnstorfia laculosa Umbilicaria antarctica, U. decussata Usnea antarctica, U. aurantiaco-atra Xanthoria candelaria Xanthoria elegans

Note. Nombre d’espèces répertoriées dans la zone = 83

19 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Table C.2. Espèces d’oiseaux et de mammifères répertoriées à l’intérieur de la zone (Parmelee et al. 1977; W. Fraser, communication personnelle 2007).

Nom commun Nom scientifique Statut dans la zone Oiseaux Manchot à jugulaire Pygoscelis antarctica Reproducteur confirmé Manchot Adélie Pygoscelis adeliae Reproducteur confirmé Manchot papou Pygoscelis papua Reproducteur confirmé Pétrel géant de l’Antarctique Macronectes giganteus Reproducteur confirmé Cormoran impérial Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis Reproducteur confirmé Goéland dominicain Larus dominicanus Reproducteur confirmé Océanite de Wilson Oceanites oceanites Reproducteur confirmé Chionis blanc Chionis alba Reproducteur confirmé Labbe de l’Antarctique Catharacta maccormicki Reproducteur confirmé Labbe brun Catharacta loennbergi Reproducteur confirmé Sterne Antarctique Sterna vittata Reproducteur confirmé Fulmar antarctique Fulmarus glacialoides Visiteur fréquent Pétrel Antarctique Thalassoica antarctica Visiteur fréquent Damier du cap Daption capense Visiteur fréquent Pétrel des neiges Pagadroma nivea Visiteur fréquent Manchot empereur Aptenodytes forsteri Visiteur occasionnel Gorfou doré A. patagonicus Visiteur occasionnel Manchot macaroni Eudyptes chrysolophus Visiteur occasionnel Gorfou sauteur Eudyptes chrysocome Visiteur occasionnel Manchot de Magellan Spheniscus magellanicus Visiteur occasionnel Albatros à sourcils noirs Diomedea melanophris Visiteur occasionnel Albatros à tête grise D. chrystosoma Visiteur occasionnel Pétrel géant du Nord Macronectes halli Visiteur occasionnel Océanite à ventre noir Fregetta tropica Visiteur occasionnel Phalarope rouge Phalaropus fulicarius Visiteur occasionnel Canard à queue pointue Anas georgica Visiteur occasionnel Cygne à cou noir Cygnus melancoryphus Visiteur occasionnel Bécasseau (espèce inconnue) Visiteur occasionnel Tique du bétail Bubulcus ibis Visiteur occasionnel Sterne arctique Sterna paradisaea Visiteur occasionnel Phoques (aucune donnée sur la reproduction ou les nombres n’est disponible) Phoque de Weddell Leptonychotes weddellii Visiteur fréquent Eléphant des mers Mirounga leonina Visiteur fréquent Phoque crabbier Lobodon carcinophagus Visiteur fréquent Léopard des mers Leptonyx hydrurga Visiteur fréquent Otarie à fourrure de l’Antarctique Arctocephalus gazella Visiteur fréquent Baleines et dauphins (aucune donnée sur la reproduction ou les nombres n’est disponible) Rorqual commun Balaenoptera physalus Observé Baleine à bosse Megaptera novaeangliae Observé Rorqual boréal Balaenoptera borealis Observé Baleine australe Eubalaena australis Observé Petit rorqual Balaenoptera bonaerensis Observé Orque Orcinus orca Observé Dauphin crucigère Lagenorhynchus cruciger Observé

20 ZSGA 7 - île Southwest Anvers et bassin Palmer

Appendice D - Bibliographie Baker, K.S. (1996). Palmer LTER: Palmer Station air temperature 1974 to 1996. Antarctic Journal of the United States 31(2): 162-64. CCAMLR (2006a). Schedule of Conservation Measures in force 2006/07 season. CCAMLR, Hobart, Australia. CCAMLR (2006b). Statistical Bulletin, Vol. 18 (1996*2005). CCAMLR, Hobart, Australia. Day, T.A., C.T. Ruhland, C.W. Grobe et F. Xiong (1999). Growth and reproduction of Antarctic vascular plants in response to warming and UV radiation reductions in the field. Oecologia 119: 24-35. Detrich III, H.W. (1987). Formation of cold-stable microtubules by tubulins and microtubule associated proteins from Antarctic fishes. Antarctic Journal of the United States 22(5): 217-19. Domack E., D. Amblàs, R. Gilbert, S. Brachfeld, A. Camerlenghi, M. Rebesco, M. Canals et R. Urgeles (2006). Subglacial morphology and glacial evolution of the Palmer deep outlet system, Antarctic Peninsula. Geomorphology 75(1-2): 125-42. Ducklow, H.W., K.S. Baker, D.G. Martinson, L.B. Quetin, R.M. Ross, R.C. Smith, S.E. Stammerjohn, M. Vernet et W. Fraser (2007). Marine pelagic ecosystems: The West Antarctic Peninsula. Special Theme Issue, Antarctic Ecology: From Genes to Ecosystems. Philosophical Transactions of the Royal Society of London 362: 67-94. Eastman, J.T. (2005). The nature and diversity of Antarctic fishes. Polar Biology 28(2): 93-107. Emslie, S.D., W.R. Fraser, R.C. Smith et W. Walker (1998). Abandoned penguin colonies and environmental change in the Palmer Station area, Anvers Island, Antarctic Peninsula. Antarctic Science 10(3): 257-68. Fraser, W.R. et Trivelpiece, W.Z. (1996). Factors controlling the distribution of seabirds: winter-summer heterogeneity in the distribution of Adélie penguin populations. In: R. Ross, E. Hofmann, et L. Quetin (eds) Foundations for ecological research west of the Antarctic Peninsula. Antarctic Research Series 70. American Geophysical Union, Washington, DC: 257-52. Fraser, W.R. et Hofmann, E.E. (2003). A predator's perspective on causal links between climate change, physical forcing and ecosystem response. Marine Ecology Progress Series 265: 1-15. Fraser, W.R. et Patterson, D.L. (1997). Human disturbance and long-term changes in Adélie penguin populations: a natural experiment at Palmer Station, Antarctic Peninsula. In: B. Battaglia, J. Valencia et D. Walton (eds) Antarctic communities: species, structure and survival. Cambridge University Press, Cambridge: 445-52. Fraser, W.R., W.Z. Trivelpiece, D.G. Ainley et S.G. Trivelpiece (1992). Increases in Antarctic penguin populations: reduced competition with whales or a loss of sea ice due to global warming? Polar Biology 11: 525-31. Fenton, J.H.C. et Lewis Smith, R.I. (1982). Distribution, composition and general characteristics of the moss banks of the maritime Antarctic. British Antarctic Survey Bulletin 51: 215-36. Fowbert, J.A. et Lewis Smith, R.I. (1994). Rapid population increases in native vascular plants in the Argentine Islands, Antarctic Peninsula. Arctic and Alpine Research 26: 290-96. Harris, C.M. (2001). Revision of management plans for Antarctic Protected Areas originally proposed by the United Kingdom and the United States of America: 2001 field visit report. Unpublished report, Environmental Research et Assessment, Cambridge. Harris, C.M. (ed) (2006). Wildlife Awareness Manual: Antarctic Peninsula, , South Orkney Islands. First Edition. Wildlife Information Publication No. 1. Prepared for the UK Foreign et Commonwealth Office and HMS Endurance. Environmental Research et Assessment, Cambridge. Heywood, R.B. (1984). Antarctic inland waters. In: R. Laws (ed) Antarctic ecology (Volume 1). Academic Press, London: 279-344.

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23 Rapport Final de la RCTA XXXIII Thiele D., K. Asmus, S. Dolman, C.D. Falkenberg, D. Glasgow, P. Hodda, M. McDonald, E. Oleson, A. Širovic, A. Souter, S. Moore et J. Hildebrand (2004). International Whaling Commission – Southern Ocean GLOBEC/CCAMLR collaboration: Cruise Report 2003-2004. Journal of Cetacean Research & Management SC/56/E24. Trivelpiece W.Z. et Fraser, W.R. (1996). The breeding biology and distribution of Adélie penguins: adaptations to environmental variability. In: R. Ross, E. Hofmann, et L. Quetin (eds) Foundations for ecological research west of the Antarctic Peninsula. Antarctic Research Series 70. American Geophysical Union, Washington, DC: 273-85. Woehler, E.J. (ed) (1993). The distribution and abundance of Antarctic and Subantarctic penguins. SCAR, Cambridge.

Communications personnelles Fraser, W. plusieurs communications personnelles, 2003-08; Patterson, D. 2006; Lee, R. 2007; Lewis Smith, R. 2007.

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TROISIÈME PARTIE

Discours d’ouverture et de clôture et rapports de la XXXIIIe RCTA

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1. Déclarations lors de la signature de l’Accord de siège pour le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique

3

Signature de l’accord de siège du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique entre l’Argentine et la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique.

Discours du Ministre des Affaires Étrangères, M. Jorge Taiana

(Punta del este, mercredi 12 mai, 18h00)

Monsieur Jose Mujica, Président de la République orientale de l’Uruguay, Monsieur Puceiro Ripoll, Président de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, M. Manfred Reinke, Secrétaire exécutif, Mesdames et Messieurs les délégués, Mesdames et Messieurs,

J’aimerais avant tout remercier nos frères de la République Orientale de l’Uruguay qui ont proposé cette chaleureuse ville de Punta del Este pour accueillir la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, en nous précédent dans l’organisation de la réunion consultative qui, en juin de l’année prochaine, se tiendra à Buenos Aires.

C’est un honneur de pouvoir partager avec vous tous cette journée qui marque la signature de l’Accord de siège entre la République d’Argentine et la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, aujourd’hui représentée par son Président, M. Puceiro Ripoll. Cet acte renforce en quelque sorte le cadre formel du Secrétariat du Traité sur l’Antarctique dont il a été convenu d’établir le siège à Buenos Aires au moyen de la Mesure 1 (2003), à l’occasion de la XXVIe réunion consultative qui a eu lieu à Madrid, Espagne, et qui, dans les faits, fonctionne depuis 2004.

Le Secrétariat est le résultat des efforts conjoints de toutes les Parties consultatives au cours de nombreuses années, dans le but méritoire de renforcer l’efficacité du Traité sur l’Antarctique, cet instrument si important pour la coopération internationale, et de fournir à ses Parties les moyens et les institutions nécessaires pour encourager et faciliter encore plus le développement de la science et de la coopération internationales, les pierres angulaires de toute activité développée dans l’Antarctique.

À partir du consensus atteint en 2001 à St. Petersburg en vue d’établir le Secrétariat à Buenos Aires, les formalités concernant son fonctionnement ont parcouru un long chemin qui est parti de Buenos Aires en direction de Varsovie, avant de revenir à Buenos Aires, pour aller à Madrid et au Cap où se sont finalisées les négociations et où le premier Secrétaire exécutif a été élu, en la personne de M. Johannes Huber, qui a récemment achevé, avec succès, le premier mandat à la tête de l’entité.

Plus récemment encore, en octobre de l’année dernière, la Mesure 1 (2003) est entrée en vigueur, ce qui met un terme à ce que l’on peut considérer comme étant la première étape du Secrétariat.

La complexité et la variété croissantes de la problématique antarctique a fait naître, chez les Parties consultatives, la conviction qu’il était nécessaire de disposer d’un outil administratif susceptible de contribuer à améliorer l’organisation des réunions consultatives et du comité pour la protection de l’environnement qui ont vu leur charge de travail augmenter de façon considérable au cours de ces dernières années.

À cet égard, la protection de l’environnement en Antarctique représente, peut-être, la principale préoccupation commune qui a éveillé l’intérêt des Parties consultatives d’installer un Secrétariat à court terme, convaincues du fait que cela profiterait grandement aux tâches du Comité pour la protection de l’environnement, en particulier, ce qui, me semble-t-il, a été le cas.

L’Argentine a toujours été tributaire des principes et objectifs du Traité sur l’Antarctique, les défendant ardemment dans le cadre d’une coopération internationale étroite et franche dans les domaines scientifiques les plus variés, ainsi que dans celui de la logistique en Antarctique.

L’Argentine a, en outre, le privilège et l’honneur de disposer, depuis plus de 106 ans, et de façon ininterrompue, de la base scientifique Orcadas, la plus ancienne en Antarctique. Fondée en 1904, ce fut pendant de nombreuses décennies, la seule station permanente en Antarctique. Depuis, elle génère des

Rapport Final de la RCTA XXXIII données météorologiques qui constituent des contributions essentielles pour de nombreux travaux menés actuellement dans le domaine du changement climatique et du changement à l’échelle planétaire qui sont au cœur de nombreuses analyses et préoccupations.

Il s’agit là d’un simple échantillon de l’expérience et de l’engagement de mon pays vis-à-vis de l’Antarctique et des sciences développées dans le but principal de préserver l’environnement dans son état originel.

J’estime que le choix de Buenos Aires pour installer le Secrétariat marque la reconnaissance de cet engagement que j’aimerais saluer ici aujourd’hui.

C’est pourquoi et, pour attester de l’importance que l’Argentine accorde à l’activité antarctique, le gouvernement argentin n’a pas voulu manquer cette occasion pour officialiser, avec la signature de cet Accord de siège, l’installation du Secrétariat dans les bureaux mis à disposition à cet effet à Buenos Aires.

Parallèlement, il convient de reconnaître les efforts déployés par les Parties consultatives et les positions constructives qu’elles ont su adopter au cours des négociations pour parvenir à un consensus, ce qui reflète l’esprit de coopération qui a toujours marqué de son sceau les relations entre nos pays autour de l’Antarctique. Le Traité sur l’Antarctique et son objectif en faveur de la paix consolide cette dernière au moyen de la coopération internationale dans le domaine de la recherche scientifique qui s’est érigé comme un exemple de la façon dont les pays peuvent, à partir d’objectifs communs et en laissant de côté leurs différences, travailler de conserve afin de protéger un continent dont la survie est essentielle pour l’humanité.

Enfin, j’aimerais aujourd’hui, en votre présence à tous, saluer, en particulier, le nouveau Secrétaire exécutif, M. Manfred Reinke, à l’occasion de sa première réunion consultative en cette qualité et lui souhaiter de nouveau une chaleureuse bienvenue en Argentine. Je souhaiterais, M. Reinke, vous assurer que vous continuerez à compter sur notre soutien pour mener vos travaux à la tête du Secrétariat en poursuivant la tâche initiée par M. Huber, aux côtés de tout le personnel du Secrétariat qui a réalisé un travail très efficace.

Je suis convaincu que l’Accord de siège auquel nous souscrivons aujourd’hui constitue une base solide qui va nous permettre de faire face aux responsabilités actuelles et de relever les défis potentiels qui se présenteront à l’avenir.

Je réitère donc l’engagement infaillible de mon pays vis-à-vis de la poursuite de la coopération étroite du Gouvernement argentin afin de garantir un meilleur fonctionnement du Secrétariat. Nous vous attendons tous avec impatience à Buenos Aires l’année prochaine. Merci beaucoup.

6

Discours de M. Roberto Puceiro Lorsque j’ai commencé à réfléchir à cet instrument, deux impressions m’ont envahi. D’abord, plusieurs souvenirs et ensuite certaines réflexions à leur sujet. Les souvenirs sont ceux des étudiants qui n’ont de cesse de nous reprocher, qu’en matière de droit international public, la question des étapes de la signature des traités est excessivement complexe, que personne ne les comprend et que ces étapes d’adoption sont donc, en dépit de leur importance, difficiles à comprendre. En réalité, cela est vrai dans une certaine mesure. Mais il faut aller au-delà, voir l’aspect métaphysique du problème parce qu’un accord, en définitif, c’est un chemin progressif vers l’harmonie et vers les solutions. Ce sont les circonstances qui ont dicté la réglementation de la question afin d’éviter d’envoyer un ambassadeur et de recevoir un cadavre en retour. En d’autres termes, les unités politiques se sont progressivement adaptées à la modalité d’adoption des traités qui, à l’instar de l’accord auquel nous sommes en train de souscrire, montrent petit à petit aux parties comment réagir. Le document que nous signons aujourd’hui relève précisément des circonstances dont je parlais à l’instant et, pour donner une tournure métaphysique à la question, nous pourrions dire que, derrière cet accord il y a aussi, d’après nous, toute une philosophie qui contient et préserve cet accord. Tout accord valide, efficace et prometteur porte en lui une philosophie qui fait que les parties qui le négocient ignorent parfois ce qu’elles sont en train de faire. Mais ici, il y a un élément nouveau qui intervient, à vrai dire un élément distinct qui va au-delà de la rédaction, de la signature et des difficultés qu’ont les étudiants à comprendre les étapes des traités. Donc nous, dans ce cas, si nous lisons entre les lignes l’accord que nous venons de signer, au nom de la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, nous découvrons des valeurs cachées. L’accord signé est un hymne à la coopération, à la paix, à la coordination et à la bonne foi ; il permet l’épanouissement libre et effectif d’une entité telle que la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique. Je tiens donc à insister sur le fait que nous voyons, derrière cet accord, un faisceau de principes qui conduisent à la compréhension et à la coordination internationale. Et c’est précisément de cela que nous tenons à remercier la République d’Argentine et, en particulier, son porte-parole, le Ministre des Affaires Étrangères, M. Jorge Taiana. Parce qu’en réalité ce que nous sommes en train d’accomplir, c’est une prouesse qui marque un jalon non seulement pour ce qu’il représente comme instrument mais aussi au regard de l’histoire parce que l’on est en train de prendre conscience, chaque fois plus, des liens étroits qui nous unissent. Preuve en est la convention que nous signons aujourd’hui qui atteste de la profusion de valeurs inhérentes à un simple accord qui nous échappent bien souvent car nous avons tendance à nous attacher à la concordance. Cet accord scellé entre la République d’Argentine et la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique trace le chemin qu’il leur faudra emprunter ensemble pour remplir leur rôle. Nous pensons que l’accord a vu le jour dans un climat de compréhension mutuelle, de bonne volonté et d’effort pour faire en sorte que la meilleure convention possible fonctionne comme un pont rapide entre la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique et la République d’Argentine. C’est pourquoi, si vous me le permettez, j’aimerais de nouveau remercier, au nom des autres Parties consultatives, la République d’Argentine, en la personne de son Ministre des Affaires Étrangères, et saluer tout ce que l’Argentine a fait dans ce sens. La voie est désormais ouverte, semée d’attentes, il ne reste plus que les Parties mettent en œuvre ce que leurs mains ouvertes leur ont dicté. Merci beaucoup.

2. Rapports présentés par les Dépositaires et les observateurs

9

Rapport du Gouvernement dépositaire du Traité sur l’Antarctique et de son Protocole au titre de la Recommandation XIII-2

Ce rapport couvre les événements liés au Traité sur l’Antarctique et au Protocole relatif à la protection de l’environnement. Au cours de l’année écoulée, il y a eu une nouvelle adhésion au Traité sur l’Antarctique et une nouvelle adhésion au Protocole relatif à la protection de l’environnement. Le Portugal a adhéré au Traité sur l’Antarctique le 29 janvier 2010 et Monaco a adhéré au Protocole le 1er juillet 2009. Les Parties au Traité sont aujourd’hui au nombre de quarante-huit (48) et les Parties au Protocole au nombre de trente-quatre (34). Les pays suivants ont fourni une notification afin d’informer qu’ils avaient nommé comme arbitres les personnes indiquées ci-après, conformément à l’Article 2(1) de l’appendice du Protocole relatif à la protection de l’environnement :

Bulgarie Mme Guenka Beleva 30 juillet 2004

Chili Mme María Teresa Infante Juin 2005 M. Jorge Berguño Juin 2005 M. Francisco Orrego Juin 2005

États-Unis M. Daniel Bodansky 1 mai 2008 M. David Colson 1 mai 2008

Finlande M. Holger Bertil Rotkirch 14 juin 2006

Inde M. Upendra Baxi 6 octobre 2004 M. Ajai Saxena 6 octobre 2004 M. N. Khare 6 octobre 2004

Japon M. Shunji Yanai 18 juillet 2008

Rép. De Corée M. Park Ki Gab 21 octobre 2008

La liste des Parties au Traité et au Protocole et des Recommandations / Mesures et leur adoption accompagne la présente.

Rapport Final de la RCTA XXXIII

Date de l’action la plus récente : 29 janvier 2010

Le Traité sur l’Antarctique

Fait : À Washington ; 1er décembre 1959

Entrée en vigueur : 23 juin 1961 Conformément à l’Article XIII, le Traité était soumis à la ratification des États signataires. Le Traité est ouvert à l’adhésion de tout État membre des Nations Unies ou de tout autre État invité à souscrire au Traité avec l’approbation de toutes les Parties contractantes dont les représentants sont autorisés à participer aux réunions stipulées à l’Article IX du Traité ; les instruments de ratification et les instruments d’adhésion devront être déposés auprès du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Lorsque tous les États signataires auront déposé leurs instruments de ratification, le présent Traité entrera en vigueur pour ces États et pour ceux des États qui auront déposé leurs instruments d’adhésion. Par la suite, le Traité entrera en vigueur, pour tout État adhérent, à la date du dépôt de son instrument d’adhésion.

Légende : (aucune marque) = ratification ; a = adhésion ; d = succession ; w = retrait ou action équivalente

Participant Signature Consentement à être Autre action Notes lié Afrique du 1er décembre 1959 21 juin 1960 Sud Allemagne 5 février 1979 a i Argentine 1er décembre 1959 23 juin 1961 Australie 1er décembre 1959 23 juin 1961 Autriche 25 août 1987 a Bélarus 27 décembre 2006 a Belgique 1er décembre 1959 26 juillet 1960 Brésil 16 mai 1975 a Bulgarie 11 septembre 1978 a Canada 4 mai 1988 a Chili 1er décembre 1959 23 juin 1961 Chine 8 juin 1983 a Colombie 31 janvier 1989 a Corée 21 janvier 1987 a (RPDC) Corée (RdC) 28 novembre 1986 a Cuba 16 août 1984 a Danemark 20 mai 1965 a Équateur 15 septembre 1987 a Espagne 31 mars 1982 a Estonie 17 mai 2001 a États-Unis 1er décembre 1959 18 août 1960 Fédération de 1er décembre 1959 2 novembre 1960 ii Russie Finlande 15 mai 1984 a France 1er décembre 1959 16 septembre 1960 Grèce 8 janvier 1987 a Guatemala 31 juillet 1991 a 12 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Hongrie 27 janvier 1984 a Inde 19 août 1983 a Italie 18 mars 1981 a Japon 1er décembre 1959 4 août 1960 Monaco 31 mai 2008 a Nouvelle- 1er décembre 1959 1er novembre 1960 Zélande Norvège 1er décembre 1959 24 août 1960 Papouasie – 16 mars 1981 d iii Nouvelle Guinée Pays-Bas 30 mars 1967 a iv Pérou 10 avril 1981 a Pologne 8 juin 1961 a Portugal 29 janvier 2010 a République 1er janvier 1993 d v Slovaque République 1er janvier 1993 d vi Tchèque Roumanie 15 septembre 1971 a vii Royaume-Uni 1er décembre 1959 31 mai 1960 Suède 24 avril 1984 a Suisse 15 novembre 1990 a Turquie 24 janvier 1996 a Ukraine 28 octobre 1992 a Uruguay 11 janvier 1980 a viii Venezuela 24 mars 1999 a

i L’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne à Washington a envoyé au Département d’État la note diplomatique suivante datée du 2 octobre 1990 :

« L’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne souhaiterait féliciter le Département d’État et a l’honneur d’informer le Gouvernement des États-Unis d’Amérique, en sa qualité de gouvernement dépositaire du Traité sur l’Antarctique, qu’avec l’adhésion de la République Démocratique d’Allemagne à la République Fédérale d’Allemagne entrant en vigueur le 3 octobre 1990, les deux États allemands fusionneront pour former un état souverain qui, comme état contractant au Traité sur l’Antarctique, sera lié aux dispositions du Traité et soumis aux recommandations adoptées au cours des 15 réunions consultatives que la République Fédérale d’Allemagne a approuvées. À partir de la réunification allemande, la République Fédérale d’Allemagne agira sous le nom de l’ « Allemagne » dans le cadre du système Antarctique. « L’ambassade saurait gré au Gouvernement des États-Unis de bien vouloir informer toutes les parties contractantes au Traité sur l’Antarctique du contenu de cette note ». « L’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne souhaite saisir cette occasion pour réitérer au Département d’État l’assurance de ses sentiments distingués ».

Avant la réunification, la République Démocratique d’Allemagne a déposé un instrument d’adhésion au Traité accompagné d’une déclaration, le 19 novembre 1974, et la République Fédérale d’Allemagne a déposé un instrument d’adhésion au Traité accompagné d’une déclaration, le 5 février 1979. ii Le Traité a été signé et ratifié par l’ancienne Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Au moyen d’une note datée du 13 janvier 1992, la Fédération de Russie a informé le Gouvernement des États-Unis qu’elle « continue à exercer les droits et à remplir les obligations conformément aux accords internationaux souscrits par l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques ». iii Date du dépôt de la notification de la succession de la Papouasie – Nouvelle Guinée ; entrée en vigueur le 16 septembre 1975, date de son indépendance.

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII

iv L’instrument d’adhésion au Traité par les Pays-Bas prévoit que l’adhésion concerne le Royaume en Europe, le Suriname et les Antilles néerlandaises ; à partir du 1er janvier 1986, Aruba comme entité distincte. v Date de l’entrée en vigueur de l’adhésion de la République Tchèque. La Tchécoslovaquie a déposé un instrument d’adhésion au Traité le 14 juin 1962. Le 31 décembre 1992, à minuit, la Tchécoslovaquie a cessé d’exister et a été remplacée par deux États séparés et indépendants, la République Tchèque et la République de Slovaquie. vi Date de l’entrée en vigueur de l’adhésion de la République Tchèque. La Tchécoslovaquie a déposé un instrument d’adhésion au Traité le 14 juin 1962. Le 31 décembre 1992, à minuit, la Tchécoslovaquie a cessé d’exister et a été remplacée par deux États séparés et indépendants, la République Tchèque et la République de Slovaquie. vii L’instrument d’adhésion au Traité par la Roumanie s’est accompagné de la note suivante écrite par l’Ambassadeur de la République socialiste de Roumanie aux États-Unis d’Amérique, datée du 15 septembre 1971 :

« Monsieur le Secrétaire, « En soumettant l’instrument d’adhésion de la République socialiste de Roumanie au Traité sur l’Antarctique, signé à Washington le 1er décembre 1959, j’ai l’honneur de vous informer de ce qui suit : le Conseil d’État de la République socialiste de Roumanie estime que les dispositions du premier paragraphe de l’article XIII du Traité sur l’Antarctique ne sont pas conformes au principe selon lequel les traités multilatéraux dont l’objet et le but portent sur la communauté internationale dans son ensemble devraient être ouverts à une participation universelle. Je vous saurais gré, Monsieur le Secrétaire, de bien vouloir communiquer à toutes les parties concernées le texte de l’instrument d’adhésion au Traité sur l’Antarctique de la Roumanie ainsi que la présente lettre contenant la déclaration susmentionnée du Gouvernement roumain. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire, l’expression de mes sentiments distingués ».

Par une note circulaire datée du 1er octobre 1971, le Secrétaire d’État a transmis aux parties au Traité sur l’Antarctique des copies de la lettre de l’Ambassadeur et de l’instrument d’adhésion au Traité sur l’Antarctique de la Roumanie. viii L’instrument d’adhésion au Traité de l’Uruguay a été accompagné d’une déclaration, traduite en anglais de la façon suivante par le Département d’État :

« Le Gouvernement de la République orientale de l’Uruguay estime, qu’en ayant adhéré au Traité sur l’Antarctique signé à Washington (États-Unis d’Amérique) le 1er décembre 1959, il a contribué à affirmer les principes qui prévoient que l’Antarctique soit utilisé à des fins pacifiques uniquement, toute explosion nucléaire ou entreposage de déchets radioactifs est interdit dans cette zone, garantissant la liberté de la recherche scientifique en Antarctique au service de l’humanité et la coopération internationale pour atteindre ces objectifs énoncés dans ledit Traité. Dans le contexte de ces principes, l’Uruguay propose, au moyen d’une procédure fondée sur le principe de l’égalité juridique, d’établir un statut général et définitif pour l’Antarctique à travers lequel, tout en respectant les droits des États tels que reconnus par le droit international, les intérêts de tous les États concernés et de la communauté internationale dans son ensemble seront considérés sur un pied d’égalité. La décision du Gouvernement uruguayen d’adhérer au Traité sur l’Antarctique se fonde non seulement, à l’instar de tous les membres de la communauté internationale, sur l’intérêt de l’Uruguay vis-à-vis de l’Antarctique mais aussi sur un intérêt spécial, direct et significatif qui découle de son emplacement géographique et du fait que son littoral atlantique se trouve en face du continent Antarctique, de l’influence qui en résulte sur le climat, l’écologie et la biologie marine, des liens historiques qui remontent aux premières expéditions lancées pour explorer ce continent et ses eaux et également des obligations souscrites conformément au Traité interaméricain d’Assistance réciproque qui comprend une 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

PROTOCOLE RELATIF A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DU TRAITÉ SUR L’ANTARCTIQUE

Signé à Madrid, le 4 octobre 1991* Date dépôt de ratification, Date Date

Date d’Acceptation (A) ou Date dépôt Date d’entrée entrée Acceptation d’entrée État signature Approbation (AA) d’adhésion en vigueur ANNEXE V** entrée en vigueur de l’Annexe V PARTIES CONSULTATIVES

Afrique du Sud 4 oct. 1991 3 août 1995 14 janv. 1998 14 juin 1995 (B) 24 mai 2002 Allemagne 4 oct. 1991 25 nov. 1994 14 janv. 1998 25 nov. 1994 (A) 24 mai 2002 1er sept. 1998 (B) Argentine 4 oct. 1991 28 octobre 1993 3 14 janv. 1998 8 septembre 2000 (A) 24 mai 2002 4 août 1995 (B) Australie 4 oct. 1991 6 avril 1994 14 janv. 1998 6 avril 1994 (A) 24 mai 2002 7 juin 1995 (B) Belgique 4 oct. 1991 26 avril 1996 14 janv. 1998 26 avril 1996 (A) 24 mai 2002 23 oct. 2000 (B) Brésil 4 oct. 1991 15 août 1995 14 janv. 1998 20 mai 1998 (B) 24 mai 2002 Bulgarie 21 avril 1998 21 mai 1998 5 mai 1999 (AB) 24 mai 2002 Chili 4 oct. 1991 11 janvier 1995 14 janv. 1998 25 mars 1998 (B) 24 mai 2002 Chine 4 oct. 1991 2 août 1994 14 janv. 1998 26 janv. 1995 (AB) 24 mai 2002 Corée, Rép. de 2 juillet 1992 2 janv. 1996 14 janv. 1998 5 juin 1996 (B) 24 mai 2002 Équateur 4 oct. 1991 4 janv. 1993 14 janv. 1998 11 mai 2001 (A) 24 mai 2002 15 nov. 2001 (B) Espagne 4 oct. 1991 1er juillet 1992 14 janv. 1998 8 déc. 1993 (A) 24 mai 2002 18 fév. 2000 (B) États-Unis 4 oct. 1991 17 avril 1997 14 janv. 1998 17 avril 1997 (A) 24 mai 2002 6 mai 1998 (B) Fédération de Russie 4 oct. 1991 6 août 1997 14 janv. 1998 19 juin 2001 (B) 24 mai 2002 Finlande 4 oct. 1991 1er nov. 1996 (A) 14 janv. 1998 1er nov. 1996 (A) 24 mai 2002 2 avril 1997 (B) France 4 oct. 1991 5 févr. 1993 (AA) 14 janv. 1998 26 avril 1995 (B) 24 mai 2002 18 nov. 1998 (A) Inde 2 juillet 1992 26 avril 1996 14 janv. 1998 24 mai 2002 (B) 24 mai 2002 Italie 4 oct. 1991 31 mars 1995 14 janv. 1998 31 mai 1995 (A) 24 mai 2002 11 fév. 1998 (B)

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Japon 29 septembre 1992 15 déc. 1997 (A) 14 janv. 1998 15 déc. 1997 (AB) 24 mai 2002

Pays-Bas 4 oct. 1991 14 avril 1994 (A) 6 14 janv. 1998 18 mars 1998 (B) 24 mai 2002 Norvège 4 oct. 1991 16 juin 1993 14 janv. 1998 13 oct. 1993 (B) 24 mai 2002 Nouvelle-Zélande 4 oct. 1991 22 déc. 1994 14 janv. 1998 21 oct. 1992 (B) 24 mai 2002

Pérou 4 oct. 1991 8 mars 1993 14 janv. 1998 8 mars 1993 (A) 24 mai 2002 17 mars 1999 (B) Pologne 4 oct. 1991 1er nov. 1995 14 janv. 1998 20 sept. 1995 (B) 24 mai 2002

Royaume-Uni 4 oct. 1991 25 avril 1995 5 14 janv. 1998 21 mai 1996 (B) 24 mai 2002

Suède 4 oct. 1991 30 mars 1994 14 janv. 1998 30 mars 1994 (A) 24 mai 2002 7 avril 1994 (B) Ukraine 25 mai 2001 24 juin 2001 25 mai 2001 (A) 24 mai 2002

Uruguay 4 oct. 1991 11 janv. 1995 14 janv. 1998 15 mai 1995 (B) 24 mai 2002 ______** Cela correspond à l’acceptation de l’Annexe V ou à l’approbation de la Recommandation XVI-10 (A) Acceptation de l’Annexe V (B) Approbation de la Recommandation XVI-10

16 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

-2- Ratification Date Date

Date d’acceptation ou Date dépôt Date d’entrée acceptation entrée État signature approbation d’adhésion en vigueur ANNEXE V** en vigueur de l’Annexe V

PARTIES NON CONSULTATIVES

Autriche 4 oct. 1991 Bélarus 16 juil. 2008 15 août 2008 Canada 4 oct. 1991 13 nov. 2003 13 décembre 2003 Colombie 4 oct. 1991 Corée, RPD de 4 oct. 1991 Cuba Danemark 2 juillet 1992 Estonie Grèce 4 oct. 1991 23 mai 1995 14 janv. 1998 Guatemala Hongrie 4 oct. 1991

Monaco 1er juil. 2009 31 juil. 2009 Papouasie Nouvelle Guinée Rép. Slovaque.1,2 1er janvier 1993 Rép. Tchèque.1,2 1er janvier 1993 25 août 2004 4 24 sept. 2004 Roumanie 4 oct. 1991 3 fév. 2003 5 mars 2003 3 fév. 2003 5 mars 2003

Suisse 4 oct. 1991 Turquie Venezuela ______• Signé à Madrid le 4 octobre 1991 ; puis à Washington jusqu’au 3 octobre 1992. Le Protocole entrera en vigueur initialement le trentième jour suivant la date de dépôt des instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion par tous les États qui étaient des Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique à la date à laquelle le Protocole a été adopté. (Article 23) **Adopté à Bonn le 17 octobre 1991 à la XVIe réunion consultative de l’Antarctique. 1. Signé par les Républiques Tchèque & Slovaque le 2 octobre 1992 – La Tchécoslovaquie accepte la juridiction de la Cour internationale de Justice et du Tribunal d’arbitrage des différends pour le règlement de conflits conformément à l’Article 19, paragraphe 1. Le 31 décembre 1992, à minuit, la Tchécoslovaquie a cessé d’exister et a été remplacée par deux États distincts et indépendants, la République Tchèque et la République de Slovaquie. 2. Date de l’entrée en vigueur de la succession concernant la signature par la Tchécoslovaquie, sujette à la ratification par la République Tchèque et la République de Slovaquie. 3. Accompagné d’une déclaration, avec la traduction informelle suivante réalisée par l’Ambassade d’Argentine : « La République de l’Argentine déclare que, dans la mesure où le Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique représente un accord complémentaire du Traité sur l’Antarctique et que son Article 4 souscrit totalement à ce qui a été stipulé à l’Article IV,

17 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Sous-section 1, Paragraphe A) dudit Traité, aucune de ses dispositions ne devraient être interprétées ou appliquées de telle sorte à affecter ses droits fondés sur les titres valables en droit, les titres de propriété, la contigüité et la continuité géologique dans la région au Sud du parallèle 60 où il a proclamé et maintenu sa souveraineté. » 4. Accompagné par une déclaration, avec la traduction informelle suivante réalisée par l’Ambassade de la République Tchèque : « La République Tchèque accepte la juridiction de la Cour internationale de Justice et du Tribunal d’arbitrage des différends conformément à l’Article 19, paragraphe 1, du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique, fait à Madrid le 4 octobre 1991. » 5. Ratification au nom du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord, Bailliage de Jersey, Bailliage de Guernesey, l’Île de Man, l’Île d’Anguilla, les Bermudes, le Territoire Antarctique Britannique, les Îles Caïmans, les îles Malouines, Montserrat, l’Île Sainte-Hélène et Dépendances, l’Île Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud, Îles Turques et Caïques et les Îles vierges britanniques. 6. L’acceptation porte sur le royaume en Europe. Au moment de l’acceptation, le Royaume des Pays-Bas a déclaré qu’il choisissait les deux moyens pour le règlement des différends indiqués à l’Article 19, paragraphe 1 du Protocole, c’est-à-dire la Cour internationale de Justice et du Tribunal d’arbitrage des différends. Une déclaration du Royaume des Pays-Bas acceptant le Protocole pour les Antilles néerlandaises a été déposée le 27 octobre 2004 avec une déclaration confirmant qu’il choisissait les deux moyens pour le règlement des différends indiqués à l’Article 19, paragraphe 1 du Protocole.

Département d’État, Washington, 2 avril 2010.

18 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

9 Recommandati 16 Recommandations 10 Recommandations 11 Recommandations 28 Recommandations ons 15 Recommandations Adoptées à la Adoptées à la Adoptées à la Deuxième Adoptées à la Troisième Adoptées à la Quatrième Cinquième Première réunion réunion réunion réunion réunion Adoptées à la Sixième réunion (Canberra 1961) (Buenos Aires 1962) (Bruxelles 1964) (Santiago 1966) (Paris 1968) (Tokyo 1970)

Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées

Afrique du Sud TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf Allemagne (1981)+ TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 8) TOUTES (sauf 16-19) 6) TOUTES (sauf 9) Argentine TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Australie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Belgique TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Brésil (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 10) Bulgarie (1998)+ Chili TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Chine (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 10) Corée, Rép. (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Équateur (1990)+ Espagne (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES États-Unis TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Finlande (1989)+ France TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Inde (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 8***) TOUTES (sauf 18) TOUTES TOUTES (sauf 9 et 10) Italie (1987)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Japon TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Norvège TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Nouvelle-Zélande TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 3, 5, 8 et TOUTES (sauf 20, 25, 26 et TOUTES (sauf Pays-Bas (1990)+ TOUTES (sauf 11 et 15) 10) TOUTES (sauf 3, 4, 6 et 9) 28) 1, 8 et 9) TOUTES (sauf 15) Pérou (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Royaume-Uni TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Russie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Suède (1988)+ Uruguay (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES

* IV-6, IV-10, IV-12, et V-5 résiliées par VIII-2

19 Rapport Final de la RCTA XXXIII

*** Acceptées comme lignes directrices intérimaires + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes.

20 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

9 3 6 Recommandatio Recommandat 9 Recommandations 14 Recommandations Recommandations ns ions 8 Recommandations Adoptées à la Adoptées à la Adoptées à la Onzième Adoptées à la Septième réunion Adoptées à la Huitième réunion Neuvième réunion Dixième réunion réunion Adoptées à la Douzième réunion (Washington (Buenos Aires (Wellington 1972) (Oslo 1975) (Londres 1977) 1979) 1981) (Canberra 1983)

Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées

Afrique du Sud TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Allemagne (1981)+ TOUTES (sauf 5) TOUTES (sauf 2 et 5) TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Argentine TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Australie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Belgique TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Brésil (1983)+ TOUTES (sauf 5) TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Bulgarie (1998)+ Chili TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Chine (1985)+ TOUTES (sauf 5) TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Corée, Rép. (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Équateur (1990)+ TOUTES (sauf 1 TOUTES (sauf Espagne (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES et 9) 1) TOUTES États-Unis TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Finlande (1989)+ France TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 1 Inde (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES et 9) TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 1 Italie (1987)+ TOUTES (sauf 5) TOUTES TOUTES et 9) Japon TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Norvège TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Nouvelle-Zélande TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf Pays-Bas (1990)+ TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 3) TOUTES (sauf 9) 2) TOUTES Pérou (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Royaume-Uni TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Russie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Suède (1988)+ Uruguay (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES

* IV-6, IV-10, IV-12, et V-5 résiliées par VIII-2

21 Rapport Final de la RCTA XXXIII

*** Acceptées comme lignes directrices intérimaires + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes.

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

16 Recommandations 10 Recommandations 22 Recommandations 13 Recommandations 4 Recommandations 1 Recommandation Adoptées à la Adoptées à la Adoptées à la Adoptées à la Seizième Adoptées à la Dix- Adoptée à la Dix- Treizième réunion Quatorzième réunion Quinzième réunion réunion septième réunion huitième réunion (Bruxelles 1985) (Rio de Janeiro 1987) (Paris 1989) (Bonn 1991) (Venise 1992) (Kyoto 1994)

Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptée

Afrique du Sud TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf Allemagne (1981)+ TOUTES TOUTES 3,8,10,11et22) TOUTES TOUTES TOUTES Argentine TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Australie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Belgique TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Brésil (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Bulgarie (1998)+ XVI-10 Chili TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Chine (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Corée, Rép. TOUTES (sauf 1-11, 16, (1989)+ TOUTES TOUTES 18, 19) TOUTES (sauf 12) TOUTES (sauf 1) TOUTES Équateur (1990)+ XVI-10 Espagne (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 1-4, 10, États-Unis TOUTES TOUTES 11) TOUTES TOUTES TOUTES Finlande (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES France TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Inde (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Italie (1987)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Japon TOUTES TOUTES TOUTES XVI-10 TOUTES Norvège TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Nouvelle-Zélande TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pays-Bas (1990)+ TOUTES TOUTES (sauf 9) TOUTES (sauf 22) TOUTES TOUTES TOUTES Pérou (1989)+ TOUTES (sauf 22) TOUTES (sauf 13) TOUTES TOUTES Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf 3, 4, 8, TOUTES (sauf 4, 6, 8, et Royaume-Uni TOUTES TOUTES (sauf 2) 10, 11) 9) TOUTES TOUTES Russie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Suède (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Uruguay (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES

* IV-6, IV-10, IV-12, et V-5 résiliées par VIII- 2 *** Acceptées comme lignes directrices

22 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs intérimaires + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes.

23 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

5 Mesures 2 Mesures 5 Mesures 2 Mesures 1 Mesure Adoptées à la Dix-neuvième Adoptées à la Vingtième Adoptées à Vingt-et-unième Adoptées à la vingt-deuxième Adoptée à la vingt-troisième réunion réunion réunion réunion réunion (Séoul 1995) (Utrecht 1996) (Christchurch 1997) (Tromso 1998) (Lima 1999)

Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptée

Afrique du Sud TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Allemagne (1981)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Argentine TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Australie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Belgique TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Brésil (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Bulgarie (1998)+ Chili TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Chine (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Corée, Rép. (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Équateur (1990)+ Espagne (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES États-Unis TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Finlande (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES France TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Inde (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Italie (1987)+ TOUTES TOUTES Japon Norvège TOUTES TOUTES TOUTES Nouvelle-Zélande TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pays-Bas (1990)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pérou (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Royaume-Uni TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Russie TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Suède (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Uruguay (1985)+ TOUTES (sauf 2, 3, 4 et 5) TOUTES (sauf 2) TOUTES (sauf 3, 4 et 5) TOUTES (sauf 2) TOUTES ______« + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes. »

24 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

2 Mesures 3 Mesures 1 Mesure 3 Mesures 4 Mesures Adoptées à la Douzième Adoptées à la Vingt- Adoptée à la Vingt- Adoptées à la vingt-sixième réunion spéciale quatrième réunion cinquième réunion réunion Adoptées à la Vingt-septième réunion (La Haye 2000) (St. Petersburg 2001) (Varsovie 2002) (Madrid 2003) (Le Cap 2004)

Adoptées Adoptées Adoptée Adoptées Adoptées

Afrique du Sud TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Allemagne (1981)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Argentine * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Australie TOUTES TOUTES TOUTES XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Belgique TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Brésil (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1, XXVII-2, XXVII-3 Bulgarie (1998)+ * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Chili TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Chine (1985)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Corée, Rép. (1989)+ TOUTES TOUTES * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Équateur (1990)+ * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Espagne (1988)+ * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** États-Unis TOUTES TOUTES * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Finlande (1989)+ TOUTES TOUTES * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** TOUTES (sauf RCETA XII- France 2) TOUTES * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1, XXVII-2 *, XXVII-3, XXVII-4 Inde (1983)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Italie (1987)+ * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Japon * TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 **, XXVII-4 Norvège TOUTES * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Nouvelle-Zélande TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 **, XXVII-4 Pays-Bas (1990)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES Pérou (1989)+ TOUTES TOUTES TOUTES XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES (sauf RCETA XII- Royaume-Uni 2) TOUTES (sauf XXIV-3) TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 **, XXVII-4 Russie TOUTES TOUTES TOUTES XXVI-1, XXVI-2, XXVI-3 ** XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Suède (1988)+ TOUTES TOUTES TOUTES TOUTES XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** Ukraine (2004)+ XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** TOUTES (sauf XXIV-1 et Uruguay (1985)+ TOUTES XXIV-2) * XXVI-1, XXVI-2 *, XXVI-3 XXVII-1 *, XXVII-2 *, XXVII-3 ** ______« + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes. »

* Les Plans de gestion annexés à cette Mesure étaient censés être adoptés conformément à l’Article 6(1) de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique et la mesure ne spécifiant pas une méthode d’adoption différente.

25 Rapport Final de la RCTA XXXIII

** La liste révisée et actualisée des sites et monuments historiques annexée à cette Mesure était censée être adoptée conformément à l’Article 8(2) de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique et la Mesure ne spécifiant une méthode d’adoption différente.

26 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Adoption, telle que notifiée au Gouvernement des États-Unis d’Amérique, des mesures destinées à assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique

5 Mesures 4 Mesures 3 Mesures 14 Mesures 16 Mesures Adoptées à la Vingt-huitième Adoptées à la Vingt-neuvième Adoptées à la Trentième Adoptées à la Trente-et- Adoptées à la Trente-deuxième réunion réunion réunion unième réunion réunion (Stockholm 2005) (Edinburgh 2006) (New Delhi 2007) (Kiev 2008) (Baltimore 2009)

Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées Adoptées

XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, Afrique du Sud XXVIII-5 ** TOUTES XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Allemagne (1981)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Argentine XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Australie XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** Belgique TOUTES sauf Mesure 1 TOUTES TOUTES XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Brésil (1983)+ TOUTES sauf Mesure 1 XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Bulgarie (1998)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Chili TOUTES sauf Mesure 1 XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Chine (1985)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Corée, Rép. (1989)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Équateur (1990)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-1, XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Espagne (1988)+ XXVIII-4 *, XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, États-Unis XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Finlande (1989)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, France XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Inde (1983)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Italie (1987)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14**, Japon XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-15 Norvège XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14**

27 Rapport Final de la RCTA XXXIII

XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Nouvelle-Zélande XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** Pays-Bas (1990)+ TOUTES sauf Mesure 1 TOUTES TOUTES TOUTES XXXII-1, XXXII-2, . . . XXXII-14 XXVIII-1, XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Pérou (1989)+ XXVIII-4 *, XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** Pologne (1977)+ TOUTES TOUTES TOUTES XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Royaume-Uni XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Russie XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-1, XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Suède (1988)+ XXVIII-4 *, XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Ukraine (2004)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** XXVIII-2 *, XXVIII-3 *, XXVIII-4 *, XXIX-1 *, XXIX-2 *, XXIX-3 **, Uruguay (1985)+ XXVIII-5 ** XXIX-4 *** XXX-1 *, XXX-2 *, XXX-3 ** XXXI-1*, XXXI-2*, . . . XXXI-14 * XXXII-1*, XXXII-2*, . . . XXXII-14** ______« + Année où ont atteint le statut consultatif. Acceptation par cet État requise pour qu’entrent en vigueur les Recommandations ou Mesures des réunions de cette année et des suivantes. »

* Les Plans de gestion annexés à cette Mesure étaient censés être adoptés conformément à l’Article 6(1) de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique et la mesure ne spécifiant pas une méthode d’adoption différente.

** La liste révisée et actualisée des sites et monuments historiques annexée à cette Mesure était censée être adoptée conformément à l’Article 8(2) de l’Annexe V du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique et la Mesure ne spécifiant une méthode d’adoption différente.

*** Modification de l’Annexe A de l’Annexe II du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique censée être adoptée conformément à l’Article 9(1) de l’Annexe II du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique

Et Mesure ne spécifiant pas une méthode d’adoption différente.

Bureau du Conseiller juridique adjoint pour les questions liées au Traité Département d’État Washington, 2 avril 2010.

28 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport présenté à la XXXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique par le Gouvernement dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique conformément à l’alinéa d) du paragraphe 2 de la Recommandation XIII-2

Document soumis par le Royaume-Uni Le présent rapport document couvre les faits nouveaux dont a été l’objet la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique pour l’année de référence qui va du 1er mars 2008 au 28 février 2009. On trouvera à l’annexe A une liste de tous les phoques de l’Antarctique qui ont été capturés et tués durant la période de référence par les Parties contractantes à la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique. Un rapport sur les faits survenus pendant l’année 2009-2010 sera présenté à la XXXIVe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique dès que la date limite fixée au mois de juin 2010 pour l’échange d’informations aura été dépassée. Le Royaume-Uni souhaite rappeler aux Parties contractantes à la Convention que la période de référence relative à l’échange d’informations s’étend du 1er mars à la fin du mois de février de chaque année. La période de référence a en effet été modifiée à la réunion de septembre 1988, qui avait été convoquée pour examiner le fonctionnement de la Convention. Pour de plus amples informations, voir à l’alinéa a) du paragraphe 19 du rapport de cette réunion. L’échange d’informations, dont il est fait mention à l’alinéa a) du paragraphe 6 de l’annexe de la Convention, doit être soumis à d’autres Parties contractantes et au Comité scientifique pour la recherche en Antarctique pour le 30 juin au plus tard de chaque année, y compris les chiffres zéro. Le Royaume-Uni regrette que le présent rapport ne soit pas un rapport complet de toutes les activités des Parties car, bien qu’ayant fait le maximum, nous n’avons pas réussi à obtenir de toutes les Parties les renseignements demandés. Il continue d’encourager toutes les Parties contractantes à la Convention à les soumettre dans les délais fixés de telle sorte que tous les renseignements pertinents aient été fournis. Depuis la XXIIIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, aucun autre pays n’a adhéré à la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique. On trouvera à l’annexe B du présent rapport une liste des pays qui ont été les premiers à signer la Convention et de ceux qui y ont adhéré ultérieurement. Mars 2010

29 Rapport Final de la RCTA XXXIII

ANNEXE A

CONVENTION POUR LA PROTECTION DES PHOQUES DE L’ANTARCTIQUE (CCAS) Résumé des rapports présentés conformément à l’article 5 et à l’annexe de la Convention : phoques capturés et tués durant la période allant du 1er mars 2008 au 28 février 2009

Partie contractante Phoques de l’Antarctique Phoques de l’Antarctique tués capturés

Afrique du Sud Aucun Aucun

Allemagne 40d Aucun

Argentine 191a Aucun

Australie 113b Aucun

Belgique Aucun Aucun

Brésil Aucun renseignement Aucun renseignement

Canada Aucun Aucun

Chili Aucun Aucun

États-Unis d’Amérique 1110f Aucun

Fédération de Russie Aucun Aucun

France 100c Aucun

Italie Aucun Aucun

Japon Aucun Aucun

Norvège Aucun Aucun

Pologne Aucun Aucun

Royaume-Uni 10e Aucun

a 170 éléphants de mer, 21 léopards de mer b 46 éléphants de mer, 37 léopards de mer, 30 phoques de Weddell c 100 phoques de Weddell d 40 phoques de Weddell e 10 phoques de Weddell f 530 otaries à fourrure de l’Antarctique, 460 phoques de Weddell, 50 éléphants de mer, 35 phoques crabiers, 30 léopards de mer, 5 phoques de Ross

Toutes les captures déclarées l’ont été à des fins de recherche scientifique.

30 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

ANNEXE B

CONVENTION POUR LA PROTECTION DES PHOQUES DE L’ANTARCTIQUE (CCAS)

Londres, 1er juin – 31 décembre 1972

(La Convention est entrée en vigueur le 11 mars 1978)

État Date de la signature Date du dépôt (ratification ou acceptation) Afrique du Sud 9 juin 1972 15 août 1972 Argentine1 9 juin 1972 7 mars 1978 Australie 5 octobre 1972 1er juillet 1987 Belgique 9 juin 1972 9 février 1978 Chili1 28 décembre 1972 7 février 1980 États-Unis d’Amérique2 28 juin 1972 19 janvier 1977 Fédération de Russie1,2,4 9 juin 1972 8 février 1978 France2 19 décembre 1972 19 février 1975 Japon 28 décembre 1972 28 août 1980 Norvège 9 juin 1972 10 décembre 1973 Royaume-Uni2 9 juin 1972 10 septembre 19743

ACCESSIONS

État Date du dépôt de l’instrument d’adhésion Allemagne, République fédérale d’ 30 septembre 1987 Brésil 11 février 1991 Canada 4 octobre 1990 Italie 2 avril 1992 Pologne 15 août 1980

1 Déclaration ou réserve 2 Objection 3 L’instrument de ratification comprenait les îles de la Manche et l’île du Man. 4 Ancienne Union des Républiques socialistes soviétiques

31

2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport du Gouvernement dépositaire de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR)

Résumé Un rapport est fourni par l’Australie en sa qualité de dépositaire de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique de 1980 sur le statut de la Convention.

Rapport du dépositaire L’Australie, en tant que dépositaire de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique de 1980 (la Convention) se félicite de faire rapport à la Trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique sur le statut de la Convention. L’Australie informe les Parties au Traité sur l’Antarctique que, depuis la Trente-deuxième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, aucun État n’a adhéré à la Convention. Une copie de la liste détaillant le statut relatif à la Convention est disponible, sur demande faite auprès du Secrétariat des Traités du Département australien des Affaires Étrangères et du Commerce. Les demandes peuvent être transmises par l’intermédiaire des missions diplomatiques australiennes ou via Internet sur la Base de données australienne des Traités à l’adresse Internet suivante : http://www.austlii.edu.au/au/other/dfat/treaty_list/depository/CCAMLR.html .

33

2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport du Gouvernement dépositaire de l’Accord sur la Conservation des Albatros et des Pétrels (ACAP)

Résumé Un rapport fourni par l’Australie comme dépositaire de l’Accord sur la Conservation des Albatros et des Pétrels de 2001 sur le statut de l’accord.

Rapport du dépositaire L’Australie, en tant que dépositaire de l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels de 2001 (l’Accord) se félicite de faire rapport à la Trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique sur le statut de la Convention. L’Australie informe les Parties au Traité sur l’Antarctique que, depuis la Trente-deuxième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, aucun État n’a adhéré à l’Accord. Une copie de la liste détaillant le statut relatif à l’Accord est disponible, sur demande faite auprès du Secrétariat des Traités du Département australien des Affaires Étrangères et du Commerce. Les demandes peuvent être transmises par l’intermédiaire des missions diplomatiques australiennes ou via Internet sur la Base de données australienne des Traités à l’adresse Internet suivante : http://www.austlii.edu.au/au/other/dfat/treaty_list/depository/consalbnpet.html.

35

2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport de l’observateur de la CCAMLR à la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique

Résumé

Introduction 1. La vingt-huitième réunion de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR)1 a eu lieu à Hobart du 26 octobre au 6 novembre 2009. Le présent rapport met l’accent sur des points qui sont particulièrement liés à l’ordre du jour de cette réunion. On trouvera à l’appendice I les paragraphes de référence relatifs aux débats et décisions de la réunion.

Pêcheries de la CCAMLR en 2008-2009

Captures en 2006-2009 2. On trouvera au tableau 1 la ventilation des captures des trois principales espèces cibles au cours des trois dernières saisons.

Tableau 1. Captures de légine australe (Dissostichus spp.), de poisson des glaces (Champsocephalus gunnari) et de krill (Euphausia superba) notifiées de la zone de la Convention pendant les saisons 2006-2007 à 2008-2009.

Espèce cible Captures notifiées (tonnes) 2006-2007 2007-2008 2008-2009 Légine australe 16 328 15 593 13 381 Poisson des glaces 4 347 2 690 1 936 Krill 104 586 156 521 125 830

3. On estime que, en dehors de ces captures notifiées, quelque 938 tonnes de légine australe ont été capturées du fait de la pêche INN dans la zone de la Convention en 2008-2009 contre 1 168 tonnes en 2007-2008. Les captures de krill en 2008-2009 ont été réalisées dans les régions de la péninsule Antarctique et des Orcades du Sud, avec moins d’une tonne en provenance des îles de Géorgie du Sud.

Expansion de la pêche au krill

4. En réponse aux preuves que la pêche au krill a fait l’objet de changements déterminés par le marché, la CCAMLR est convenue cette année : • de sous-diviser de manière spatiale le seuil de déclenchement actuel des captures dans les sous-zones du secteur 48; • d’accroître la fréquence de notification des captures de krill;

1 La Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique est normalement appelée la “Convention de la CAMLR”. 37 Rapport Final de la RCTA XXXIII

• de mettre en oeuvre une procédure permettant d’assurer une couverture systématique de tous les navires de pêche au krill par des observateurs.

Mesures de conservation

5. La CCAMLR a mis en place un mesure (CM 23-07) portant sur la notification quotidienne des captures et des efforts par les pêcheries exploratoires (à l’exception du krill) afin de permettre une prévision plus précise de la fermeture des pêcheries, en particulier celles qui ont des faibles limites de capture.

6. Trois nouvelles résolutions de la CCAMLR ont été présentées à la CCAMLR-XXVIII :

• Résolution 29/XXVIII Ratification de la Convention sur l’assistance par les membres de la CCAMLR • Résolution 30/XXVIII Changement climatique • Résolution 31/XXVIII Meilleures informations scientifiques disponibles

7. Toutes les mesures et résolutions sont publiées dans le tableau 2008-2009 des mesures de conservation en vigueur, qu’il est possible de se procurer auprès du Secrétariat de la CCAMLR ou à l’adresse suivante : http://www.ccamlr.org/pu/e/e_pubs/cm/09-10/toc.htm.

Pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) 8. La pêche INN de Dissostichus spp. dans la zone de la Convention est depuis 1997 une sérieux problème pour la Commission. La CCAMLR accorde une grande priorité à l’élimination de cette pêche et applique une série intégrée de mesures administratives, politiques et coercitives afin de résoudre ce problème en conformité avec la meilleure pratique internationale.

Contrôle et gestion de l’écosystème 9. La communauté scientifique de la CCAMLR continue de mettre au point des procédures permettant l’incorporation formelle des données relatives aux écosystèmes, y compris les données collectées par le biais du programme de contrôle de l’écosystème, dans les décisions de gestion avec précaution. À cet égard, la Commission a accordé une priorité élevée aux éléments suivants : • effets écosystémiques de la pêche pour le krill; • gestion spatiale pour faciliter la conservation de la diversité biologique marine, y compris les aires marines protégées et évitant les impacts négatifs marqués sur les écosystèmes marins vulnérables; • modèles écosystémiques; • changements climatiques en rapport avec la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique

Pêche de fond dans les zones de haute mer et écosystèmes marins vulnérables (VME) 10. La CCAMLR a reçu trente notifications indicatrices des VME dont sept faisaient état d’au moins dix unités indicatrices de VME, ce qui a entraîné la déclaration de sept secteurs menacés et fermés à la pêche, dans les sous-zones 88.1 et 88.2.

38 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

11. Le Secrétariat également reçu un total de 30 notifications de découvertes d’écosystèmes marins vulnérables au cours de campagnes de recherche, en vertu de la procédure décrite dans la mesure de conservation 22-06, et ces écosystèmes ont été inscrites sur le registre des écosystèmes marins vulnérables du Secrétariat. La CCAMLR est convenue que les écosystèmes marins vulnérables notifiés dans la sous-zone 48.2 devraient se voir accorder une protection dans le cadre du régime de pêche expérimental de crabes dans cette sous-zone en fermant à la pêche les aires de gestion A, C et E.

Mortalité accidentelle dans les pêcheries de la CCAMLR 12. La conformité avec les mesures d’atténuation des oiseaux de mer dans les pêcheries gérées de la CCAMLR a permis d’obtenir un taux de mortalité accidentelle bas ou proche de zéro. Il n’empêche que les niveaux de mortalité accidentelle chez les espèces d’oiseaux de mer se reproduisant dans les pêcheries adjacentes à la zone de la Convention demeurent un motif de préoccupation.

Aires marines protégées (AMP) 13. La CCAMLR et le CPE ont conclu que l’établissement d’un système d’aires protégées pour assurer la conservation de la diversité biologique dans l’océan Austral était une question d’ordre prioritaire (CCAMLR XXIII, paragraphe 4.13; CPE IX, paragraphes 94 à 101). 14. En 2009, la CCAMLR a approuvé les recommandations du Comité scientifique relatives à une proposition portant création d’une aire marine protégée dans les îles Orcades du Sud et adopté la mesure de conservation 91-03 (2009) intitulée ‘Protection du plateau sud des îles Orcades du Sud’. Cette aire marine protégée d’une superficie de 94 000km2 (Figure 1), qui a été choisie sur la base d’une analyse systématique de planification de la conservation, comprend des exemples représentatifs de deux biorégions pélagiques et incorpore une aire d’importance fondamentale pour l’alimentation en hiver des manchots et pour des systèmes océanographiques frontaux uniques en leur genre.

Figure 1. Carte montrant l’emplacement de l’aire marine protégée sur le plateau sud des îles Orcades du Sud. 39 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Évaluation de la performance de la CCAMLR 15. La CCAMLR est consciente de la nécessité de renforcer les capacités afin de garantir la prestation dans le long terme d’avis scientifiques de grande qualité. Suite à l’offre généreuse faite par la Norvège d’allouer A$100 000, la CCAMLR a créé un ‘Fonds spécial de renforcement des capacités scientifiques’ pour faciliter la communication des meilleures informations scientifiques dont dispose la Commission en : i) assurant une plus large participation, des jeunes scientifiques en particulier, aux travaux du Comité scientifique; ii) promouvant le partage des tâches et en renforçant les capacités au sein du Comité scientifique et en contribuant à la collecte, à l’étude et à l’échange d’informations; et iii) encourageant et promouvant la poursuite d’études de recherche collaboratives afin d’accroître les connaissances des ressources marines vivantes de l’écosystème marin de l’Antarctique. 16. En réponse aux recommandations de l’Évaluation de la performance de la CCAMLR destinées à mettre en relief les obligations découlant des liens entre la Convention et le Traité sur l’Antarctique, le Secrétariat de la CCAMLR a préparé un dossier d’informations (CCAMLR- XXVIII/BG/16) avec une note de couverture établie par l’Australie (en tant que gouvernement dépositaire) (CCAMLR-XXVIII/BG/38). Ces documents décrivaient la nature de ces liens tout en fournissant d’autres renseignements aux États souhaitant accéder à la Convention de même qu’aux États accédant souhaitant devenir membres de la CCAMLR.

Coopération avec des organisations internationales, en particulier la RCTA

RCTA 17. La CCAMLR a pris note de l’importance de la XXXIIe RCTA qui commémorait le 50e anniversaire de la signature du Traité sur l’Antarctique. Elle a également reconnu l’importance des déclarations ministérielles sur le cinquantième anniversaire du Traité sur l’Antarctique, l’Année polaire internationale et la science polaire. Ces déclarations comprenaient une affirmation des principes du système du Traité sur l’Antarctique qui sont au coeur de la CCAMLR et la promotion de la science qui est à la base de tous les travaux de la Commission. Compte tenu de leur importance, la CCAMLR a décidé d’annexer à son rapport le texte de ces déclarations (Annexe 7 du rapport de la CCAMLR-XXVIII). 18. La CCAMLR a fait siennes les recommandations du rapport de l’atelier conjoint CS-CAMLR– CPE et elle est convenue que cet atelier avait été très productif et opportun.

Parties non contractantes 19. Dans le cadre de cette politique, la CCAMLR a approuvé l’affectation d’un montant destiné à financer une réunion de formation au renforcement des capacités en Afrique afin d’empêcher, de dissuader et l’éliminer la pêche INN dans la zone de la Convention à laquelle se livrent des navires battant pavillon de Parties qui ne sont pas des Parties contractantes en Afrique et/ou qui bénéficient d’activités et de services trouvés dans les ports desdites Parties en Afrique.

Coopération avec d’autres organisations internationales 20. La CCAMLR continue d’exhorter ses membres à accepter et ratifier plusieurs accords internationaux pertinents comme l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP). En vue de faciliter ces interactions, elle oeuvre en étroite collaboration avec cet Accord et, en avril 2010, elle a signé avec lui un protocole d’accord destiné à officialiser le

40 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

partage de données et d’autres mécanismes entre les deux organisations.

Nomination du Secrétaire exécutif 21. Les chefs de délégation des membres de la CCAMLR ont nommé M. Andrew (Drew) Wright (Australie) en remplacement du Secrétaire exécutif en exercice. M. Wright, qui occupe actuellement le poste de Secrétaire exécutif de la Commission des pêches pour le Pacifique occidental et central, prendra ses fonctions à la CCAMLR en avril 2010. 22. La Commission est convenue que M. Denzil Miller, secrétaire exécutif sortant, était la force motrice de la CCAMLR et un atout pour le système du Traité sur l’Antarctique, et qu’il lui manquerait énormément.

41 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Appendice 1

Références de la CCAMLR-XXVII pour les sujets et décisions

Il est possible de télécharger le rapport de la CCAMLR-XXVIII (http://www.ccamlr.org/pu/e/e_pubs/cr/09/toc.htm). 1. Sujets et décisions 2. Paragraphes de la CCAMLR-XXVII 3. 1. Questions générales liées à la pêche 4. 5. 1.1 Captures de poisson en 2007-2008 6. 4.12-4.38 7. 1.2 Mesures de réglementation de la 8. 12.17-12.84 pêche en 2008-2009 9. 1.3 Pêche de fond + VME 10. 5.3-5.10, 12.17-12.23 11. 1.4 Mesures d’atténuation 12. 12.26-12.28 13. 1.5 Programme d’observation 14. 10.1-10.7 scientifique internationale 15. 1.6 Changements climatiques 16. 4.44-4.45, 12.88 17. 2. Pêche illicite, non déclarée et non réglementée 18. dans la zone de la Convention 19. 2.1 Niveaux actuels 20. 9.1-9.4 21. 2.2 Listes des navires INN 22. 9.13-9.20 23. 3. Conformité générale 24. 25. 3.1 Conformité avec les mesures de 26. 8.3-8.39 conservation 27. 3.2 Mesures liées au marché 28. 12.94-12.105 29. 3.3 Procédure d’évaluation de la 30. 8.37-8.39 conformité 31. 4. Système écosystémique de gestion des pêcheries 32. 33. 4.1 Gestion écosystémique du krill 34. 4.8-4.10 35. 4.2 Mortalité accidentelle d’oiseaux de 36. 6.4-6.17 mer et de mammifères 37. 4.3 Débris marins 38. 6.1-6.3 39. 5. Aires marines protégées 40. 41. 5.1 Zones protégées 42. 7.1-7.19 43. 6. Coopération avec le système du Traité sur 44. l’Antarctique 45. 6.1 RCTA 46. 14.1-14.12 47. 7. Coopération avec d’autres organisations 48. internationales 49. 7.1 ACAP 50. 15.2-15.12 51. 7.2 Autres 52. 15.13-15.28 53. 8. Évaluation de la performance de la CCAMLR 54. 55. 7.1 Questions d’ordre général 56. 16.2 – 16.25

42 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport annuel pour 2009 du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (SCAR) du Conseil international pour la science (CIUS)

Le SCAR est la principale organisation non gouvernementale qui entreprend, développe et coordonne des recherches scientifiques internationales de grande qualité dans la région antarctique, en particulier l’étude du rôle de l’Antarctique dans le système planétaire. Le SCAR compte actuellement parmi ses membres des académies scientifiques provenant de 35 nations et 9 unions scientifiques du CIUS. La recherche scientifique du SCAR étaye les efforts nationaux en permettant aux chercheurs nationaux de coopérer sur des questions scientifiques de grande ampleur afin d’atteindre les objectifs qu’un pays ou un programme, quel qu’il soit, aurait beaucoup de difficultés à réaliser en agissant seul. La conférence scientifique biennale ouverte du SCAR constitue un forum important pour les scientifiques polaires ; la prochaine aura lieu à Buenos Aires (du 3 au 6 août 2010). Le SCAR coparraine également la 2è conférence scientifique ouverte de l’API à Oslo (du 8 au 12 juin 2010). Le SCAR soutient les chercheurs et les jeunes scientifiques (en partenariat avec l’Association pour les jeunes scientifiques polaires en début de carrière – APECS) et fournit un certain nombre de données et d’informations (Appendice I). Le SCAR fournit des avis scientifiques indépendants pour étayer une gestion éclairée de l’environnement antarctique, en partenariat avec les Parties au Traité sur l’Antarctique et la CCAMLR, et travaille en étroite coopération avec le COMNAP et l’ACAP. En 2010 le SCAR fournit à la RCTA et au CPE 4 documents de travail et 8 documents d’information sur une série de questions importantes. Ce travail implique de grands efforts en termes de ressources humaines et financières dont le SCAR n’est pas remboursé. La réussite du SCAR dépend de la qualité et de l’opportunité de ses résultats scientifiques saillants qui, dans la plupart des cas, font l’objet d’une évaluation externe par les pairs. Pour obtenir des informations détaillées sur les programmes de recherche et les résultats scientifiques saillants, consulter le site suivant : www.scar.org. En 2009 le travail du SCAR a été soumis à une évaluation externe par les pairs et a obtenu de bons résultats. Le SCAR prépare actuellement son plan stratégique pour 2011-2016. Le Directeur exécutif du SCAR, M. Colin Summerhayes, est parti à la retraite le 9 avril, après 6 années d’exercice, et a été remplacé dans ses fonctions par M. Michael Sparrow, à l’issue d’une vaste recherche internationale. Ce dernier, à son tour, a été remplacé par M. Renuka Badhe, un biologiste marin d’origine indienne, qui a été sélectionné parmi 44 candidats internationaux. En 2009, le SCAR a continué à concentrer sa recherche sur les cinq thèmes principaux suivants: (i) Le système océan-atmosphère-glace moderne ; (ii) L’évolution du climat au cours des derniers 34 millions d’années depuis le début de la glaciation ; (iii) La réaction de la vie au changement ; (iv) Les préparations pour l’étude des environnements aquatiques sous-glaciaires ; et (v) La réaction de l’exosphère à l’impact en évolution du vent solaire aux deux pôles. Les points saillants pour 2009 sont : 1. La publication d’une grande révision interdisciplinaire de 560 pages du rapport sur les changements climatiques et l’environnement en Antarctique (rapport ACCE) (http://www.scar.org/publications/occasionals/acce.html) qui montre à quel point le climat a évolué dans le temps et va vraisemblablement continuer à le faire à l’avenir, avec des effets probables sur les biotes. 2. La découverte selon laquelle la croissance de la glace de mer antarctique au cours de ces trente dernières années provient de l’augmentation des vents au sol autour de l’Antarctique, engendrée par le développement du trou de la couche d’ozone ; ces vents limitent l’impact du réchauffement climatique en Antarctique.

43 Rapport Final de la RCTA XXXIII

3. La publication des images de l’aurore prises simultanément dans les hémisphères Nord et Sud qui montrent qu’elles peuvent être totalement asymétriques, ce qui infirme l’hypothèse largement répandue selon laquelle elles devraient être, l’une pour l’autre, les images reflétées d’un même miroir (Nature 460, 491-493, 2009). 4. Une campagne de diffusion du code barres a permis de faire passer le nombre de code barres ADN en Antarctique de 3 500 avant 2009 à plus de 10 000. Les données indiquent qu’il y a un nombre élevé d’espèces cryptiques dans le benthos antarctique, en particulier dans le cas des espèces pour lesquelles on pensait auparavant qu’elles avaient des distributions circum-antarctiques. 5. Des recherches récentes montrent que les biotes de la terre, de la plateforme et des eaux profondes sont tous constitués de composants qui ont survécu aux différentes glaciations dans ce qui semblerait être des refuges temporaires et changeants qui ont vraisemblablement contribué à créer une radiation significative dans les biotes marins (revu dans les Révisions scientifiques quaternaires vol. 28, 3035- 3048). 6. Le Programme ANDRILL, soutenu par le SCAR, et qui contribue au programme du SCAR sur l’évolution du climat (ACE), a reconstitué plus de 20 millions d’années d’histoire du climat et de la plateforme glaciaire de McMurdo Sound, en fournissant aux spécialistes de modèles numériques de nouvelles contraintes sur le comportement de la plateforme glaciaire et les conditions de la mer de Ross. Les carottes révèlent une chute quotidienne de la plateforme glaciaire de la région antarctique occidentale engendrant une zone d’eau libre dans l’échancrure de la mer de Ross (Naish et al., Nature 2009). 7. La publication de la première stratégie portant sur les données et les informations du SCAR (DIMS) fixe le cap des activités de gestion des données du SCAR pour les cinq prochaines années, en mettant l’accent sur le besoin de tirer profit des réseaux existants régionaux, mondiaux, thématiques et concentrés sur les données, afin d’améliorer la capacité de gestion des données dans la communauté scientifique antarctique dans son ensemble. 8. Le SCAR a administré avec succès la première année du Prix Martha T Muse à la science et à la politique en Antarctique. Il s’agit d’un prix ouvert à tous, d’une valeur de USD 100 000 qui est décerné chaque année à un professionnel en début de carrière ou à mi-parcours ayant fait ses preuves ou qui a été chef de file dans le domaine des sciences ou des politiques dans l’Antarctique. M. Steven Chown a été le premier lauréat de ce prix. Il y aura une présentation du prix et une dissertation de M. Chown lors de la conférence API à Oslo en juin 2010.

L’Antarctique et le système climatique planétaire (AGCS) Les activités réunies sous ce volet sont menées conjointement avec le Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC) et son programme sur le climat et la cryosphère (CliC). Les documents actuellement en cours d’impression de Deep-Sea Research II évoquent le développement des rapports empiriques entre l’épaisseur de la glace et l’épaisseur de la neige libre calculée par satellite et leur application pour l’altimétrie d’IceSAT afin de déterminer, pour la première fois, un niveau de référence approprié pour la distribution de l’épaisseur de la glace pour la future surveillance des changements climatiques de la surface de glace de mer en Antarctique. L’AGCS a aussi récupéré et archivé des données antarctiques supplémentaires dans les bases de données READER Met-, Ice- et Southern Ocean.

Évolution du climat antarctique (ACE) Les activités ACE sont coordonnées par les organismes ou programmes suivants : le Partenariat international des sciences de carottage de glace (IPICS) ; les spécialistes du paléoclimat du programme des changements climatiques passés (PAGES) du programme international géosphère-biosphère (PIGB) ; le programme du CISA sur le paléoclimat et ses extrêmes (APEX) ; et les programmes de forage en Antarctique tels que le programme de forage géologique en Antarctique (ANDRILL), ainsi que le programme intégré de forage océanique (IODP). Du 7 au 11 septembre 2009 l’ACE a organisé à Grenade, Espagne (http://www.acegranada2009.com/) sa première conférence sur l’évolution du climat antarctique, qui a réuni près de 200 participants. Des

44 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs documents de révision seront publiés par Elsevier. La planification concernant l’étude des sites est en cours, en vue du prochain projet ANDRILL sur Coulman High.

Évolution et biodiversité en Antarctique (EBA) Un large éventail de projets nationaux et multinationaux contribue à l’EBA, y compris le CAML (recensement de la vie marine en Antarctique), le SCAR-MarBIN (réseau d’information du SCAR sur la diversité biologique marine), MERGE (réponses microbiologiques et écologiques aux changements environnementaux planétaires dans les régions polaires), le projet de gradient latitudinal et l’ICED (intégration du climat et de la dynamique de l’écosystème dans l’océan Austral). Les principales réunions en 2009 ont compris le 10è symposium du SCAR sur la biologie, qui s’est tenu à Sapporo, au Japon, du 27 au 31 juillet 2009 et qui a réuni près de 300 participants. Le succès de l’EBA repose, en partie, sur les données biologiques qui sont conservées, archivées et échangées. Une grande partie de ce travail est assurée par l’Australian Antarctic Division via la base de données sur la diversité biologique. L’EBA se fonde également sur d’autres bases de données y compris le SCAR-MarBIN (www.scarmarbin.be). La base de données géologiques d’ANTOBIS (qui constitue le node antarctique du système d’informations sur la diversité biologique des océans, OBIS) enregistre à présent plus d’un million d’entrées de 145 bases de données distribuées. Depuis son lancement en 2005, le site Internet du SCAR-MarBIN a reçu plus de 700 000 visiteurs, 5 millions d’accès et plus de 32 millions de téléchargements. Le SCAR-MarBIN est financé par l’initiative scientifique fédérale belge, avec l’aide de l’Allemagne, de l’Australie, des Pays-Bas, de la Fondation TOTAL et du consortium ArcOD. Au cours des cinq dernières années, le CAML a coordonné le plus grand recensement jamais réalisé sur les biotes dans l’océan Austral, qui a compris 18 grandes expéditions en Antarctique. Le recensement a permis de découvrir des centaines de nouvelles espèces et de publier plus de 1 000 documents scientifiques. Les principaux résultats seront publiés dans une édition spéciale de Deep-Sea Research II. Ces résultats constituent une base de référence solide qui permettra de comparer les futurs changements dans les écosystèmes marins antarctiques.

Exploration de lacs subglaciaires antarctiques (SALE) Le programme SALE a réussi à encourager le financement de 3 projets nationaux phare afin de relever des échantillons dans les milieux aquatiques subglaciaires au cours des 5 prochaines années, y compris : le Lac sous-glaciaire Ellsworth (exploration directe en 2012/13) ; le Lac sous-glaciaire Whillans et ses bassins versants connexes (essais de forage en 2011-2012, échantillonnage du lac en 2012-2013 et échantillonnage de l’écoulement du lac en 2013-2014) ; et le Lac sous-glaciaire Vostok (plan pour pénétrer dans le lac en 2010-2011). En outre, des scientifiques japonais ont confirmé la présence d’eau liquide à la base de la carotte de glace de Dome Fuji. Des scientifiques belges continuent d’améliorer les modèles numériques relatifs à l’écoulement glaciaire sur les lacs subglaciaires et l’influence des conditions de base sur le comportement dynamique des glaciers antarctiques et des coulées de glace. Une conférence Chapman sur les environnements subglaciaires a été organisée entre le 15 et le 17 mars 2010 à Baltimore, Maryland, États- Unis et une monographie a été rédigée (http://www.agu.org/meetings/chapman/2010/ccall/index.php).

Effets de la conjugaison inter-hémisphérique dans la recherche soleil-terre et en aéronomie (ICESTAR). L’ICESTAR décrit la couche supérieure de l’atmosphère au-dessus de l’Antarctique et son couplage avec l’atmosphère mondiale et les liens soleil-terre. Pendant les périodes d’activité géomagnétique intense, les températures au sol dans certaines régions de grande latitude sont supérieures ou inférieures, en moyenne, de 4-5°C par rapport aux périodes plus calmes. L’équipe de l’ICESTAR continue de développer et d’étayer le portail de données Global Auroral Imaging Access (GAIA) ; voir http://gaia-vxo.org, il s’agit d’un observatoire virtuel qui permet de gérer des données émanant des systèmes optiques et riométriques du géoespace qui contient plus de 10 millions d’images-résumé. Lors de la XXXIè réunion du SCAR en août,

45 Rapport Final de la RCTA XXXIII l’ICESTAR deviendra un groupe d’experts et l’Astronomy and Astrophysics du Programme Antarctique occupera sa place de programme de recherche scientifique. Les autres domaines de recherche du SCAR sont détaillés dans l’Appendice II.

46 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Appendice 1. Les produits du SCAR Dans l’intérêt de la communauté toute entière, le SCAR fournit plusieurs produits qui sont à la base des travaux qu’effectuent ses scientifiques. Ceux-ci peuvent s’avérer utiles pour d’autres organisations. La liste de ces produits est la suivante : • Antarctic Data Directory System (ADDS) • Reference Antarctic Data for Environmental Research (Meteo-READER) • The Ocean READER database • The Ice READER database • Antarctic Digital Database (ADD) • Antarctic Biodiversity Database • Composite Gazetteer of Antarctica • Seismic Data Library System (SDLS) • Geodetic Data including: Master index for Antarctic positional control; Geophysical and geodetic observatories; and Geodectic Control Database • Antarctic Map Catalogue • Antarctic Bedrock Mapping (BEDMAP) • Tide gauge data • Antarctic Digital Magnetic Anomaly Project • The SCAR King George Island Geographical Information System • The Continuous Plankton Recorder database • The Feature Catalogue • Sea Ice Database

47 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Appendice II. Autres domaines de recherche du SCAR Le SCAR mène d’autres recherches à plus petite échelle sur une série de questions, par l’intermédiaire des groupes suivants (pour plus d’informations, consulter www.scar.org) : 1. Groupe d’experts sur les oiseaux et les mammifères marins ; 2. Groupe d’experts sur la recherche en continu de données sur les planctons 3. Groupe d’action pour la prévision des changements de l’environnement physique et biologique de l’Antarctique 4. Intégrer les dynamiques du climat et des écosystèmes dans l’océan Austral 5. Dynamiques océaniques mondiales des écosystèmes de l’océan Austral 6. Groupe d’experts sur la biologie humaine et la médecine 7. Groupe d’action sur les déversements d’hydrocarbures en Antarctique 8. Groupe d’experts sur l’infrastructure géodésique de l’Antarctique 9. Réponse et influences sur la terre ferme de l’évolution cryosphérique du Groupe de planification du programme scientifique : 10. Groupe d’experts sur la cartographie bathymétrique internationale de l’océan Austral 11. Groupe d’experts sur le pergélisol antarctique et les environnements périglaciaires 12. Groupe d’action sur l’exploration géologique subglaciaire : 13. Groupe d’action sur les dégagements gazeux et les évents en Antarctique 14. Partenariat international du Groupe d’experts scientifiques en carottage glaciaire 15. Astronomie et astrophysique du Groupe de planification du programme de recherche scientifique en Antarctique 16. Groupe d’experts sur la météorologie opérationnelle en Antarctique 17. Groupe d’action sur la contamination environnementale en Antarctique 18. Chimie polaire atmosphérique dans le groupe d’action Tropopause 19. Groupe d’experts conjoint SCAR/SCOR sur l’océanographie 20. Le groupe CLIVAR/CliC/SCAR d’application sur l’océan Austral (SOIP) et le programme international du PMRC/SCAR des bouées de l’Antarctique (IPAB) 21. Groupe d’experts sur la masse de la plateforme glaciaire et du niveau de la mer 22. Groupe d’action pour les prévisions climatiques et spatiales au moyen de GPS 23. Prévision des changements de l’environnement physique et biologique en Antarctique 24. Groupe d’action SSG King George Island Cross : 25. Gestion des données antarctiques (Comité permanent) 26. Informations géographiques en Antarctique (Comité permanent) 27. Système du Traité sur l’Antarctique (Comité permanent) 28. Groupe d’action sur l’histoire 29. Renforcement des capacités, éducation et comité de formation

48 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

Rapport du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP) à la XXXIIIe RCTA

Résumé

1. Introduction Le présent rapport passe en revue les activités actuelles du COMNAP. L’année 2009 continue d’être une année de transition pour le COMNAP qui a adopté une nouvelle méthode de travail et une nouvelle constitution.

2. Soutien des activités scientifiques On pense souvent, à tort, que le COMNAP se concentre exclusivement sur la logistique. Aujourd’hui, la mission du COMNAP est beaucoup plus vaste dans la mesure où le contrôle du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux va au-delà de l’aspect logistique de leurs programmes respectifs. Les questions scientifiques qui se posent sont chaque fois plus complexes et elles font appel à des réponses que seules des équipes scientifiques pluridisciplinaires et souvent plurinationales peuvent apporter. Cette complexité, conjuguée à des mesures environnementales chaque fois plus exigeantes, et, dans certains cas, une réduction du financement, sont autant d’éléments qui ajoutent une pression supplémentaire sur les Programmes antarctiques nationaux et qui font qu’il soit chaque fois plus pressant de faire appel à une coopération internationale. Le COMNAP travaille en faveur d’une plus grande coopération entre les Programmes antarctiques nationaux et reconnaît le besoin de constituer des partenariats solides avec des organisations ayant des objectifs semblables aux siens.

3. Soutien du Système du Traité sur l’Antarctique En 1991 le COMNAP a obtenu le statut d’observateur aux RCTA.

4. Constitution du COMNAP La constitution du COMNAP stipule que notre but est d’ « élaborer et de promouvoir de bonnes pratiques de gestion du soutien de la recherche scientifique dans l’Antarctique ». Peuvent uniquement la qualité de membre du COMNAP les programmes antarctiques nationaux chargés à l’échelle nationale de gérer le soutien de la recherche scientifique dans la zone du Traité sur l’Antarctique pour le compte de leurs gouvernements respectifs qui doivent avoir signé le Traité sur l’Antarctique et ratifié son Protocole relatif à la protection de l’environnement. Pour de plus amples renseignements, voir le document ATCM XXXII IP078 intitulé COMNAP's 20 years: a New Constitution and a New Way of Working to Continue Supporting Science and the [Les 20 ans du COMNAP : une nouvelle Constitution et une nouvelle méthode de travail pour continuer à soutenir la science et le Système du Traité sur l’Antarctique].

5. Nouvelle méthode de travail du COMNAP De concert avec les nouveaux statuts, le COMNAP a adopté à une nouvelle méthode de travail. L’établissement et l’exécution de cette nouvelle méthode de travail sont en cours, c’est pourquoi 2009/2010 est une année de transition pour le COMNAP. Un nouveau règlement intérieur a été élaboré qui sera revu et confirmé à la prochaine réunion générale annuelle du COMNAP qui se tiendra en août 2010. Pour étayer l’objectif du COMNAP visant à faciliter et à promouvoir les associations internationales, il a été reconnu qu’il est important que le COMNAP, en tant qu’organisation, forge des partenariats stratégiques

49 Rapport Final de la RCTA XXXIII avec d’autres organisations prépondérantes du Système du Traité sur l’Antarctique. Pour ce faire, le COMNAP a créé des points permanents de l’ordre du jour de son Comité exécutif (EXCOM) afin d’élaborer et d’étayer des relations essentielles avec le CPE, le SCAR et le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique.

6. Membres du bureau, échange d’informations thématiques et projets stratégiques pour 2009-2010

6.1 Comité exécutif (EXCOM)

Le président et les vice-présidents du COMNAP sont des membres élus. Les membres élus et la secrétaire exécutive constituent le Comité exécutif comme suit :

Fonction Membre Fin du mandat Président José Retamales (Chili) Milieu de 2010 Vice-présidents Virginia Mudie (Australie) Milieu de 2012 Maaike Vancauvenberghe (Belgique) Milieu de 2012 Rasik Ravindra (Inde) Milieu de 2010 Kazuyuki Shiraishi (Japon) Milieu de 2011 Lou Sanson (Nouvelle-Zélande) Milieu de 2010 Secrétaire exécutive Michelle Rogan-Finnemore 30 sept. 2015

Tableau 1 – Comité exécutif du COMNAP.

6.2 Groupes d’experts & et échange d’informations thématiques L’une des principales caractéristiques du COMNAP, et qui mérite d’être soulignée, est qu’il permet un échange d’informations entre les membres des Programmes antarctiques nationaux sur toute une série de questions importantes. L’échange d’informations sur chacune des questions est coordonné et soutenu par un Responsable du groupe d’experts nommé à cet effet. Chacun des Points de contact est chapeauté et soutenu par un membre d’EXCOM nommé à cet effet. Pour 2009-2010 les groupes d’experts sont les suivants : Groupe d’experts Responsable du groupe Membre EXCOM (supervision) (thème) d’experts Sciences Heinz Miller Lou Sanson Diffusion Linda Capper Lou Sanson Air Giuseppe De Rossi Virginia Mudie Environnement Rodolfo Sanchez (en attente de Maaike Vancauwenberghe confirmation) Formation Rasik Ravindra Médecine Iain Grant Lou Sanson Navigation Juan Jose Danobeitia & David Jose Retamales Blake Sécurité Robert Culshaw Kazuyuki Shiraishi Énergie & technologie David Blake Rasik Ravindra Gestion des données Jose Retamales Relations publiques Michelle Rogan-Finnemore EXCOM Cadre stratégique Michelle Rogan-Finnemore Virginia Mudie Tableau 2 – groupes d’experts du COMNAP (thèmes).

50 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

6.3 Projets stratégiques Les activités du COMNAP se concentrent sur un nombre réduit de Projets stratégiques, chacun étant géré par un Responsable de projet et supervisé par un membre d’EXCOM nommé à cet effet. Pour 2009-2010, les Projets stratégiques sont les suivants : Projet Responsable de projet Membre d’EXCOM (supervision) Symposium COMNAP 2010 – comité chargé Mariano Memolli Kazuyuki Shiraishi de l’organisation et de la supervision Cadre pour un plan de projet stratégique Michelle Rogan-Finnemore Virginia Mudie quinquennal Développement d’un plan d’action pour un Michelle Rogan-Finnemore Jose Retamales partenariat stratégique avec le SCAR Groupe de contact & atelier sur la médecine Iain Grant Lou Sanson Atelier sur la diffusion Linda Capper Lou Sanson Groupe de contact & atelier sur l’énergie & la David Blake Rasik Ravindra & Kazuyuki technologie Shiraishi Question de la révision de l’introduction Yves Frenot Maaike Vancauwenberghe d’espèces non indigènes en Antarctique (atelier) et définition de mesures correctrices pratiques / procédures de gestion en quarantaine Glossaire sur l’Antarctique Valerie Lukin Virginia Mudie AFIM – résultats de la révision Brian Stone & Giuseppe De Virginia Mudie Rossi Proposition de l’OMI concernant l’utilisation de David Blake Jose Retamales carburants et les implications de celle-ci pour les membres du COMNAP Système & mise en œuvre de l’AINMR Robert Culshaw Kazuyuki Shiraishi Service de vente/achat du surplus David Blake Virginia Mudie Projet Île du roi Georges Michelle Rogan-Finnemore Jose Retamales Tableau 3 – projets stratégiques du COMNAP.

7. Aperçu des activités et des services du COMNAP

7.1 Système COMNAP de notification de la position des navires (SPRS) Le SPRS du COMNAP est un système optionnel et facultatif d’échange d’informations sur les opérations et les capacités de navigation des Programmes nationaux. L’objectif principal de ce système est de faciliter la coopération entre les Programmes nationaux.

7.2 Révision du Manuel d’information de vol en Antarctique Il s’agit d’un manuel contenant les informations aéronautiques publiées par le COMNAP, conformément à la Recommandation XV-20 de la RCTA intitulée Sécurité aérienne en Antarctique. Une révision approfondie du Manuel a été réalisée en 2008-2009. Les résultats de cette révision sont à présent considérés comme projet stratégique pour 2009-2010.

7.3 Manuel des opérateurs de télécommunications en Antarctique (ATOM) L’ATOM représente une évolution par rapport au manuel de télécommunications auquel la Recommandation X-3 de la RCTA intitulée Amélioration des télécommunications dans l’Antarctique et collecte et diffusion des données météorologiques de l’Antarctique fait référence – qui n’est plus limité aux stations et aux navires. Il comprend à présent également les coordonnées des contacts des Programmes antarctiques nationaux, des autorités chargées des opérations de recherche et de sauvetage et un certain nombre d’autres

51 Rapport Final de la RCTA XXXIII parties prenantes. Les membres du COMNAP et les autorités chargées des opérations de recherche et de sauvetage ont accès à la dernière version (août 2009) à l’adresse suivante : http://www.comnap.aq/atom.

7.4 Accidents, incidents et accidents évités de justesse (AINMR) Il y a toujours eu un échange d’informations sur les problèmes rencontrés en Antarctique. La toute première RCTA proposait, dans sa Recommandation I-VII intitulée Échange d’informations sur les problèmes logistiques, qu’il en soit ainsi. Les réunions générales annuelles du COMNAP offrent l’occasion aux membres d’échanger ces informations. Un nouveau système AINMR, complet, est en cours d’élaboration, comme l’un des projets stratégiques du COMNAP.

7.5 Levés hydrographiques en utilisant les navires banalisés Le COMNAP a travaillé avec la Commission hydrographique sur l’Antarctique (CHA) afin d’élaborer un « Formulaire pour la collecte et la présentation de données hydrographiques » susceptible d’être utilisé par les navires banalisés dans l’Antarctique. Une présentation de la CHA a également été faite à la réunion générale annuelle du COMNAP en août 2009 à Punta Arenas, Chili. Un représentant du COMNAP, Henry Valentine (SANAP), a participé à la CHA9.

7.6 Échange d’informations Le système d’échange d’informations électronique du COMNAP, infoX, permettra de gérer toute une série d’informations dynamiques sur les capacités et les activités des Programmes antarctiques nationaux. Il y a eu beaucoup de retard dans la finalisation et la mise en place du système infoX du COMNAP. Il est toujours en cours d’élaboration et n’est pas encore prêt pour être mis en œuvre.

7.7 Groupe d’action SCAR/COMNAP À l’issue de la réunion conjointe SCAR/Comité exécutif du COMNAP, qui s’est tenue en août à Punta Arenas, Chili, le SCAR et le COMNAP ont constitué un groupe d’action qui s’est réuni pour la première fois en mars 2010. Cette relation importante continuera d’être renforcée et la réunion générale annuelle du COMNAP et la réunion du SCAR qui aura lieu à Buenos Aires, Argentine, en août 2010, en seront informées.

7.8 Coopération avec le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique Les secrétariats du COMNAP et du Traité sur l’Antarctique ont mis en place et maintenu des relations de travail constructives et débattent, ensemble, d’un certain nombre de questions pratiques, le cas échéant.

7.9 Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (RETA) sur la gestion du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique Le COMNAP a participé à la RETA et a présenté le document IP10 intitulé Search and Rescue Coordination and Response in the Antarctic: Workshop Discussions [Coordination et réponse des opérations de recherche et de sauvetage dans l’Antarctique : résultats des débats de l’atelier de travail].

7.10 Sommet du Traité sur l’Antarctique Le Président et la Secrétaire exécutive du COMNAP ont participé au Sommet du Traité sur l’Antarctique à Washington D.C. Le Président du COMNAP a présenté un exposé intitulé Le rôle du COMNAP dans le cadre de la séance intitulée « Coopération internationale en Antarctique ».

8. Réunions Août 2009 : Réunion générale annuelle du COMNAP (COMNAP XXI) Punta Arenas, Chili ; septembre 2009 : COMNAP EXCOM, Christchurch, Nouvelle-Zélande ; atelier de travail II sur les opérations de recherche et de sauvetage, Buenos Aires, Argentine ; prochainement : atelier de diffusion du COMNAP (se tiendra en même temps que la conférence de l’API sur la science à Oslo, Norvège) ; prochainement : août

52 2. Rapports de dépositaires et d'observateurs

2010 : Réunion générale annuelle du COMNAP (COMNAP XXII) et XIVe symposium du COMNAP, Buenos Aires, Argentine ; prochainement : 2011 : Réunion générale annuelle du COMNAP (COMNAP XXIII) en Suède (dates et lieu à confirmer).

9. Secrétariat En 2009, la procédure formelle pour choisir le siège du Secrétariat du COMNAP s’est achevée, avec la désignation de Michelle Rogan-Finnemore comme nouvelle Secrétaire exécutive et le choix de Christchurch, Nouvelle-Zélande, comme siège du Secrétariat du COMNAP.

53

3. Rapports d'experts

Rapport de l’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC)

1. Introduction L’ASOC se félicite d’être présente en République orientale de l’Uruguay pour cette réunion annuelle du Traité sur l’Antarctique. Ce rapport décrit brièvement le travail de l’ASOC au cours de l’année écoulée et met en exergue des questions essentielles pour cette RCTA qui sont ensuite plus amplement détaillées dans nos Documents d’information. Nous saluons l’organisation d’une réunion d’experts sur le changement climatique en Norvège au mois d’avril qui marque un précédent important. L’ASOC a participé activement, en présentant quatre documents. Nous soutenons pleinement les recommandations de cette RETA à la RCTA. La RETA sur le tourisme maritime qui s’est tenue en Nouvelle-Zélande au mois de décembre dernier a également constitué un jalon important où l’ASOC a aussi activement participé. À l’occasion de cette RCTA nous avons soumis quatre des documents que nous avions déjà présentés à la RETA car ils sont pertinents pour le CPE et pour le Groupe de travail sur le tourisme.

2. L’ASOC dans le monde Le bureau du Secrétariat de l’ASOC se trouve à Washington DC, États-Unis. Notre site Web (http://www.asoc.org) contient tous les détails concernant l’organisation, y compris sa gouvernance, le personnel et les experts associés, les finances et l’histoire. Il contient également des archives de documents et de photos, un blog et d’autres informations concernant l’ASOC et son travail. L’ASOC compte 30 groupes de membres de plein droit et leurs bureaux se trouvent dans la plupart des pays signataires du Traité sur l’Antarctique. Les campagnes de l’ASOC sont coordonnées par des équipes de scientifiques, d’avocats et d’experts en politique qui travaillent en Afrique du Sud, en Argentine, en Australie, au Brésil, au Chili, en Corée du Sud, en Espagne, aux Etats-Unis, en France, au Japon, en Norvège, en Nouvelle-Zélande, au Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni, en Russie et en Ukraine.

3. Les activités intersessions de l’ASOC depuis la XXXIIe RCTA Depuis la XXXIIe RCTA l’ASOC a surveillé tous les débats au sein des forums de la RCTA et du CPE, en contribuant activement aux débats sur la prospection biologique, les espèces non indigènes, la révision de la Recommandation XVIII-10, les effets du tourisme et les zones protégées. En outre l’ASOC a participé aux événements suivants : • 28e Réunion de la CCAMLR en octobre-novembre 2009, en présentant des documents sur la gestion du krill antarctique, les zones marines protégées, la mer de Ross et les impacts du changement climatique. • Les réunions de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), y compris les 59e et 60e séances du Comité de la protection du milieu marin (CPMM) et la 53e séance du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire concernant le code polaire pour les navires opérant dans les eaux polaires. • La Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime qui s’est tenue à Wellington, Nouvelle-Zélande, en décembre 2009. • La réunion annuelle de la Commission baleinière internationale qui s’est tenue à Santiago en juin 2009 et la réunion du Groupe de travail de la CBI organisée à Florida, avec un statut officiel d’observateur. • La Réunion des Parties à l’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels qui s’est tenue en Norvège en mai 2009, avec un statut officiel d’observateur et la réunion de son Comité consultatif organisée en Argentine, en avril 2010, par la WWF, avec un statut officiel d’observateur. • La Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur le changement climatique qui s’est tenue à Svolvær, Norvège, en avril 2010.

Rapport Final de la RCTA XXXIII

4. Documents d’information pour la XXXIIIe RCTA L’ASOC a soumis 10 Documents d’information qui suggèrent à la RCTA, au CPE et à la CCAMLR des moyens susceptibles de les aider à protéger de manière plus efficace les écosystèmes et les valeurs de la nature à l’état sauvage dans l’Antarctique à long terme. Plusieurs de ces suggestions soulignent le besoin d’établir des relations de travail plus étroites et efficaces entre la RCTA, la CCAMLR et leur CPE et CS- CAMLR, respectivement, et entre le Système du Traité sur l’Antarctique et l’OMI, l’ACAP et la CBI. • IP 68 : Working Towards A Polar Vessel Code – ce document identifie une série de questions cruciales liées aux opérations des navires en Antarctique. L’ASOC est en faveur d’un instrument obligatoire et juridiquement contraignant pour tous les navires opérant dans les eaux polaires qui traitent spécifiquement les aspects liés à la sécurité et la kyrielle d’impacts environnementaux provoqués par les navires opérant au sud du front polaire de l’Antarctique. • IP 70 : Comparison of Three Antarctic Treaty Meetings of Experts on Shipping and Tourism – ce document compare les résultats de la Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur la gestion du tourisme maritime qui a récemment eu lieu à Wellington, en 2009 à ceux des RETA précédentes sur la navigation (Londres, 2000) et le tourisme (Norvège, 2004). Les progrès réalisés dans le domaine de la navigation et du tourisme devraient se poursuivre à un rythme plus soutenu afin de permettre à la réglementation mise en place d’avoir des effets significatifs sur l’évolution du tourisme et les normes de navigation. • IP73 : Key Climate Change Actions in Antarctica: Emissions Reduction, Adaptation and Science – les activités liées au changement climatique doivent intervenir dans trois domaines : 1) la réduction des émissions de gaz à effet de serre au moyen de l’optimisation du rendement énergétique et de la coordination des transports et de la logistique ; 2) la mise en œuvre de stratégies d’adaptation au climat afin de réduire la vulnérabilité des écosystèmes sensibles au climat ; et 3) la diffusion permanente et pertinente des résultats de la recherche en Antarctique auprès des politiques et du grand public en général. • IP 74 : Energy Efficiency And Renewable Energy Under Extreme Conditions: Case Studies From Antarctica – ce document, récemment publié dans le journal évalué par les pairs au plan international « Renewable Energy », et donne des exemples d’optimisation de rendement énergétique et de systèmes d’énergie renouvelable utilisés dans les stations de recherche de l’Antarctique. Des années d’utilisation réussie attestent de la contribution essentielle de ces derniers pour réduire la consommation énergétique. • IP 77 : The Case for Inclusion of the Ross Sea Continental Shelf and Slope in a Southern Ocean Network of Marine Reserves – l’ASOC propose de protéger la plate-forme et la pente de la mer de Ross en leur accordant un statut de zones marines protégées, et ce pour toute une série de raisons scientifiques et environnementales. Il s’agit de la vaste étendue de la plate-forme continentale la moins affectée qui existe encore sur terre. Ce site unique a une importance significative du point de vue de l’évolution, il abrite une diversité biologique benthique exemplaire et des populations très importantes à l’échelle internationale de manchots Adélie et de manchots empereurs, de pétrels antarctiques, de petits rorquals de l’Antarctique, d’épaulards de la mer de Ross et de phoques de Weddell. Selon les pronostics, cette région abriterait l’écosystème marin le plus vaste le moins affecté par le changement climatique mondial et représente donc une excellente zone de référence pour le climat et un refuge idéal. • IP 79 : Tourism and Land-based Facilities in Antarctica: Analysis of a Questionnaire Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM – l’ASOC a continué à actualiser les informations sur les installations terrestres utilisées pour étayer le tourisme en Antarctique, à la lumière des réponses au questionnaire distribué à la XXXIIe RCTA. L’ASOC invite toutes les Parties à répondre au questionnaire annexé à ce document. • IP 80 : Making Tangible Progress on a Strategic Vision for Antarctic Tourism – ce document recommande de mettre en place, dans les meilleurs délais, les instruments juridiquement contraignants qui ne sont pas encore entrés en vigueur ; que les Parties adoptent des réglementations juridiquement contraignantes dans la mise en œuvre des principes généraux de la Résolution 7, 2009, au moyen de Mesures ; de réviser et d’améliorer la façon dont l’évaluation de l’impact sur l’environnement s’applique au tourisme ; et d’utiliser les instruments de zone protégée de façon proactive comme des outils de gestion stratégique pour le tourisme. • IP 81 : Coastal Hydrocarbon Pollution: A Case Study From Deception Island, Antarctica – ce document actualise les résultats des activités de surveillance conjointement menées par l’ASOC sur l’île

58 3. Rapports d'experts

Déception en 2001-2002 et l’Université de Buenos Aires, Argentine (l’Institut de physique chimique des matériaux, de l’environnement et de l’énergie), comme indiqué à la conférence scientifique ouverte du SCAR/ IASC à St. Petersburg, Fédération de Russie, en juillet 2008. • IP 82 : Antarctic Ship-borne Tourism and Inspections Under Article VII of the Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection – ce document passe en revue les inspections officielles des navires de croisière touristiques dans la zone du Traité sur l’Antarctique entre 1959 et 2009. Le tourisme est l’une des principales activités en Antarctique et devrait faire l’objet de beaucoup plus d’inspections qu’à l’heure actuelle. À cet égard, il serait utile de disposer de listes de vérification prévues à cet effet. • IP 83 : Rising to the challenge: Key steps to deliver a Comprehensive and Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012 – ce document brosse un tableau des principaux résultats qui devront être obtenus en 2010 afin de garantir la mise en place d’un réseau de zones marines protégées et de réserves marines dans tout l’océan Austral d’ici 2012 et met en exergue l’importance d’une étroite collaboration de la RCTA et du CPE avec la CCAMLR dans cette entreprise. De plus l’ASOC a préparé une affiche qui illustre l’empreinte humaine en Antarctique, qui sera exposée lors de la XXXIIIe RCTA.

5. Autres questions importantes pour la XXXIIIe RCTA • L’ASOC exhorte les Parties à augmenter leurs efforts dans la mise en œuvre du Protocole relatif à la protection de l’environnement en respectant des normes élevées, y compris le traitement des questions stratégiques environnementales telles que l’installation de nouvelles stations, la protection des valeurs de la nature à l’état sauvage et la recherche sur l’environnement sous-glaciaire. • Appliquer l’Annexe VI sur la responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement dans les plus brefs délais ; et cela devrait constituer l’une des principales priorités de toutes les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique. L’ASOC prie instamment toutes les Parties de redoubler d’efforts au cours de la prochaine année pour résoudre les problèmes en souffrance dans le domaine de la mise en œuvre, de telle sorte que l’Annexe VI puisse être ratifiée et entrer en vigueur en 2011. • La prospection biologique représente une nouvelle pénétration des intérêts commerciaux en Antarctique et n’est pour l’instant soumise à aucune réglementation. L’ASOC est en faveur d’un cadre pour la gestion de la prospection biologique y compris la mise en place par les Parties d’un échange beaucoup plus transparent de données et d’informations. L’ASOC s’interroge sur le faible taux de réponses à la Recommandation 2 de la Résolution 7 (2005), qui exhorte les Parties à demander à leurs scientifiques et à leurs entreprises de fournir des informations chaque année sur la nature et la portée des activités de prospection biologique dans la zone du Traité sur l’Antarctique.

Conclusions La région antarctique est actuellement soumise à de nouvelles pressions dans le domaine des changements climatiques et à une palette croissante d’activités dans la région. L’ASOC et ses groupes de membres internationaux espèrent que les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique prendront des mesures concrètes et des décisions à Punta del Este qui permettront de protéger, à long terme, l’Antarctique.

59

3. Rapports d'experts

Rapport 2009-10 de l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique

Conformément à l’Article III (2) du Traité sur l’Antarctique

Introduction

L’Association internationale des organisateurs de voyages (IAATO) se félicite de faire rapport sur ses activités à la XXXIIIe RCTA, conformément à l’Article III (2) du Traité sur l’Antarctique.

L’IAATO continue de concentrer ses activités pour étayer sa mission visant à garantir : • Une gestion quotidienne efficace des activités de ses membres dans l’Antarctique ; • Une diffusion pédagogique, y compris une coopération scientifique ; et • Le développement et la promotion des meilleures pratiques dans le secteur touristique dans l’Antarctique.

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant la mission, les activités principales et les développements récents de l’IAATO, veuillez consulter le site Internet suivant : www.iaato.org.

Les membres et les activités de l’IAATO en 2009-10 Il existe des bureaux des membres de l’IAATO partout dans le monde, représentant des entreprises de 57% des Parties consultatives du Traité sur l’Antarctique et transportant chaque année vers l’Antarctique des ressortissants de la quasi-totalité des Parties au Traité.

Concernant les visites en 2009-10 pour la saison touristique en Antarctique, le nombre total de visiteurs a enregistré une baisse de 6,8% par rapport à la saison précédente avec 35 262 visites contre 37 858 en 2008- 09. Ces chiffres reflètent uniquement les visiteurs voyageant avec les entreprises membres de l’IAATO. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les statistiques touristiques, consulter le document ATCM XXXIII IP intitulé IAATO Overview of Antarctic Tourism: 2009-10 Season and Preliminary Estimates for 2010-11 and Beyond [Aperçu de l’IAATO du tourisme dans l’Antarctique : saison 2009-2010 et évaluations préliminaires pour 2010-2011 et au-delà]. Pour voir la liste des membres de l’IAATO et d’autres statistiques sur leurs activités, consulter www.iaato.org.

Réunion annuelle et participation de l’IAATO à d’autres réunions en 2009-10 Les membres du Secrétariat et les représentants des membres de l’IAATO ont participé à des réunions internes et externes, en créant des liens avec les Programmes antarctiques nationaux et les organisations gouvernementales, scientifiques et environnementales pendant 2009-10.

• La 20è Réunion annuelle de l’IAATO (qui a eu lieu du 8 au 11 juin 2009, à Providence, Rhode Island, États-Unis) a réuni 105 participants. Les représentants des Parties au Traité ont pu participer à deux journées complètes. Parmi les résultats saillants de la réunion il convient de mentionner les suivants : ƒ Adoption des meilleures pratiques supplémentaires pour le secteur, y compris des mesures liées à la formation et à l’homologation des ressources humaines, à la prévention de l’introduction d’espèces non autochtones et à une révision stratégique des prochains domaines de priorité ; ƒ Les documents intitulés Actions to Enhance Marine Safety et Guidelines for Small Boat Operation in the Vicinity of Ice, recommandés par le Comité maritime de l’IAATO, ont été adoptés par les membres (voir document ATCM XXXIII IP061 intitulé IAATO Further

61 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Recommendations to Tourism Vessel Operators to Enhance Marine Safety, and Guidelines for Small Boat Operations in the Vicinity of Ice [Recommandations supplémentaires de l’IAATO aux opérateurs de navires de tourisme afin de renforcer la sécurité maritime ; Lignes directrices pour les opérations effectuées avec de petits navires à proximité de la glace]) ; et ƒ Constitution d’un groupe de travail sur le changement climatique afin de quantifier l’empreinte carbone des membres et d’évaluer et, finalement, d’augmenter les pratiques actuelles d’atténuation ; et élaborer des outils pédagogiques à l’adresse des passagers concernant les implications du changement climatique en Antarctique ;

De plus, les membres de l’IAATO et les représentants de plusieurs Parties au Traité ont participé à une table ronde informelle portant sur les questions liées au tourisme dans l’Antarctique (voir document ATCM XXXIII IP084 intitulé Establishing an Annual Round Table Discussion on Antarctic Tourism: Summary Report on June 2009 IAATO Meeting [Instauration d’ un débat annuel sous forme de table ronde sur le tourisme en Antarctique : résumé de la réunion de juin 2009 de l’IAATO]).

• Deux représentants de l’IAATO ont participé à la XXIe session du COMNAP. L’IAATO s’est félicitée des opportunités où sa contribution était sollicitée : pour peaufiner les méthodes permettant de faire rapport au COMNAP sur les principaux incidents; pour confiner le virus potentiel H1N1 ; pour préciser le résultat probable de l’interdiction imminente de l’OMI sur l’utilisation et le transport de fioul lourd dans les eaux de l’Antarctique ; et pour promouvoir une coopération scientifique et logistique accrue. L’IAATO encourage une plus grande coopération et collaboration entre ses opérateurs et les programmes antarctiques nationaux.

• Deux représentants de l’IAATO ont participé à la 9è réunion de l’Organisation hydrographique internationale / Commission hydrographique sur l’Antarctique (OHI/CHA). L’IAATO encourage fortement les travaux constructifs de l’OHI/CHA et se félicite de pouvoir continuer à mettre à disposition les navires de l’association pour faire office de navires banalisés pour la collecte de données hydrographiques. En 2009-10, les hydrographes ont visité plusieurs navires de l’IAATO dans les principaux ports afin de parler directement aux officiers de bord des meilleurs moyens de collecter les données. La CHA fera également une présentation lors de la réunion annuelle de l’IAATO en 2010 pour informer les membres des travaux de la CHA et débattre d’une assistance accrue que les opérateurs de l’IAATO seraient susceptibles d’apporter.

• Cinq représentants de l’IAATO ont participé au 2è atelier de travail annuel intitulé Workshop Towards Improved Search and Rescue (SAR) Coordination and Response in the Antarctic. L’atelier a donné lieu à un certain nombre de points et de recommandations clé, certains se concentrant sur les activités liées au tourisme. Les participants ont travaillé à partir de quatre exercices de recherche et de sauvetage hypothétiques qui ont donné lieu à certaines évaluations réalistes des équipements disponibles dans le domaine de la recherche et du sauvetage dans les Centres de coordination des recherches de secours maritimes, y compris la possibilité de savoir dans quelle mesure les membres de l’IAATO peuvent offrir des équipements pour les opérations de recherche et de sauvetage. Il a été indiqué que le système de localisation des navires de l’IAATO constituait un outil important pour contribuer à ce que l’ « on ne parle plus de recherche & de sauvetage mais simplement de sauvetage » et quelques points et recommandations clé ont été abordés. L’IAATO soutient fortement la recommandation visant à ce que les Programmes antarctiques nationaux transmettent à leurs pays qu’il est nécessaire que des plans d’urgence soient consignés dans toute demande d’autorisation ou notification préalable.

• L’IAATO s’est félicitée d’avoir participé à la RETA sur le tourisme maritime en 2009, en présentant les trois Documents d’information suivants : IP007 intitulé IAATO Summary of Antarctic Ship-Based Tourism: Final Statistics for the 2008-09 Season and Revised Estimates for the 2009-10 Season and Projected Trends through the 2012-13 Season [Résumé de l’IAATO sur le tourisme maritime en Antarctique : statistiques finales pour la saison 2008-2009, évaluations révisées pour la saison 2009- 2010 et tendances prévues jusqu’à la saison 2012-2013] ; IP008 intitulé IAATO Actions and Recommendations to Tourism Vessel Operators to Enhance Marine Safety [Actions et recommandations de l’IAATO aux opérateurs de tourisme maritime afin d’augmenter la sécurité maritime] ; et – conjointement avec les États-Unis – l’IP009 intitulé Spatial Patterns of Tour Ship Traffic in the Antarctic

62 3. Rapports d'experts

Peninsula Region [Schémas spatiaux du trafic des navires de tourisme dans la région de la péninsule Antarctique]. L’IAATO attend avec impatience les prochains débats sur les questions liées au tourisme.

• L’IAATO a envoyé un représentant à la 53e réunion du Sous-comité de la conception et de l’équipement du navire de l’Organisation maritime internationale (OMI) (février 2010), en qualité de conseiller auprès de la Cruise Lines International Association (CLIA). Forte de l’accent mis sur le développement d’un Code polaire obligatoire et de l’importance mise en exergue par le Secrétaire général et le Président du Sous-comité d’élaborer des mesures avisées visant à protéger la vie et les environnements polaires, l’IAATO s’est félicitée de pouvoir faire une présentation d’une approche fondée sur les risques dans le but de contribuer au débat et au développement du Code. Pour obtenir une description générale des matériaux présentés par l’IAATO, consulter le document ATCM XXXIII IP060 intitulé Developing a Risk Assessment Framework for IAATO Passenger Vessels [Développement d’ un cadre pour l’évaluation des risques des navires à passagers de l’IAATO]. Par le truchement de la CLIA, l’IAATO attend avec impatience de pouvoir participer activement aux débats pour l’élaboration du Code.

• L’IAATO a envoyé un représentant à la RETA sur les changements climatiques en 2010, en présentant le document IP003 intitulé IAATO’s Climate Change Working Group [Atelier de travail de l’IAATO sur les changements climatiques]. L’IAATO salue ces débats, en soulignant à quel point ils sont importants pour la gestion efficace de l’environnement antarctique.

• Il est prévu que la 21è réunion annuelle de l’IAATO se tienne du 21 au 24 juin 2010, à Turin, Italie. Les parties au Traité souhaitant y participer sont invitées à envoyer un courrier à l’IAATO à l’adresse suivante [email protected].

Évaluation d’impact sur l’environnement, surveillance, notification préalable et autres accords relatifs au Traité La plupart des opérateurs membres de l’IAATO sont tenus de soumettre des évaluations d’impact sur l’environnement, des notifications préalables et/ou des documents opérationnels faisant office d’évaluations d’impact sur l’environnement au regard de leurs autorités nationales, en fonction des procédures juridiques en vigueur dans chaque pays. Les gouvernements ne sont pas unanimes à exiger des évaluations d’impact sur l’environnement ou des actualisations annuelles. Il existe d’importantes différences dans les conditions à remplir par les différents opérateurs dans les évaluations d’impact sur l’environnement auprès de leurs autorités nationales respectives. L’IAATO s’efforce de réduire ces différences en élaborant des normes et des lignes directrices de fonctionnement fondées sur les meilleures pratiques, en particulier afin de s’assurer que des mesures et procédures d’atténuation soient mises en place pour éviter les impacts environnementaux. De plus, la Recommandation XVIII-1 (1994) Directives pour ceux qui organisent et conduisent des activités de tourisme et non-gouvernementales en Antarctique est fournie à tous les membres afin de les informer des obligations et procédures clé à suivre. L’IAATO prie les Parties d’envisager formellement d’adopter la Recommandation XVIII-1 pour les visiteurs et organisateurs de tours. L’IAATO demeure préoccupée par les visiteurs voyageant dans le cadre des opérations de loisir et ne faisant pas partie de l’IAATO qui ne seraient peut-être pas au fait du Protocole sur l’environnement et de ses obligations. L’IAATO se félicite de travailler en coopération avec Oceanites, l’Antarctic Site Inventory et l’Université du Maryland sur la collecte et l’analyse de données concernant les activités des membres de l’IAATO aux fins de surveillance. De plus, l’IAATO se félicite d’avoir commencé à coopérer avec l’Université de Stellenbosch sur les voies d’accès et les vecteurs des espèces non autochtones et attend avec impatience de poursuivre ses efforts de coopération avec d’autres organismes scientifiques l’année prochaine.

Le point sur les incidents touristiques en 2008-09 et les incidents touristiques en 2009-10 L’IAATO attend les rapports finaux des États du pavillon du Panama et des Bahamas, respectivement, concernant deux incidents maritimes survenus pendant la saison 2008-09 : le 4 décembre 2008 l’échouement du MV Ushuaia, et le 17 février 2009 l’échouement du MV Ocean Nova.

63 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Trois incidents majeurs sont survenus pendant la saison 2009-10 : deux évacuations médicales en provenance du Pôle Sud et l’endommagement d’une hélice et d’un essieu survenu lorsqu’un navire d’expédition, le Clelia II, a heurté un rocher lors d’une opération de débarquement de routine sur l’île Petermann, détroit de Penola, péninsule Antarctique. La circulaire N° 1 / 2010, distribuée par le Secrétariat du Traité sur l’Antarctique le 7 janvier 2010, décrivait les trois incidents.

Soutien aux activités scientifiques et de conservation Pendant la saison 2009-10, les membres de l’IAATO ont transporté, à des coûts préférentiels, de nombreux scientifiques et du personnel de soutien et du Heritage Trust, ainsi que les équipements utilisés par ceux-ci, à destination et en provenance de stations, de sites de terrain et de ports d’accès. De plus, les membres de l’IAATO et leurs passagers ont maintenu la tradition de faire des contributions financières à de nombreuses organisations travaillant activement dans le domaine des sciences et de la conservation dans l’Antarctique. Le détail de la levée de fonds et du transport pour 2009-10 sera prochainement disponible sur le site Internet de l’IAATO sous la rubrique Papers and Publications.

Remerciements – coopération avec les Programmes antarctiques nationaux, les Parties au Traité sur l’Antarctique et toutes les Parties prenantes L’IAATO se félicite de l’opportunité de travailler en coopération avec les Parties au Traité sur l’Antarctique, le COMNAP, le SCAR, la CCAMLR, l’OHI/CHA, l’ASOC et d’autres en vue de protéger, à long terme, l’Antarctique.

64 3. Rapports d'experts

Rapport de l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques »

Introduction C’est par le biais de la Commission hydrographique sur l’Antarctique (CHA) que l’Organisation hydrographique internationale (OHI) joue un rôle important dans la contribution à la sauvegarde de la vie humaine en mer ainsi qu’à la protection du milieu marin dans l’Antarctique. Ce rapport fournit un résumé succinct des principales activités de coordination effectuées depuis la dernière RCTA, du statut des levés hydrographiques et de la production de cartes marines des eaux antarctiques, en même temps que des conclusions et recommandations. L’OHI réitère sa volonté de continuer à travailler en relation étroite avec le système du Traité sur l’Antarctique et avec d’autres organisations internationales pertinentes afin d’améliorer la sauvegarde de la vie humaine en mer, la sécurité de la navigation, et pour renforcer sa contribution aux efforts visant à assurer la protection de l’environnement marin et la recherche scientifique marine dans l’Antarctique.

1.- Principales activités de coordination

1.1. Séminaire sur l’hydrographie dans le cadre de la réunion annuelle du COMNAP C’est au nom de l’OHI que la CHA a participé à l’Assemblée annuelle du COMNAP qui s’est tenue à Punta Arenas, Chili, en août 2009 et a organisé un séminaire sur « l’importance des activités hydrographiques dans l’Antarctique ». Vingt-six membres du COMNAP étaient présents avec plus de 150 délégués en tout. Quatre organisations internationales étaient également représentées et le président de la CHA et directeur du BHI, le capitaine de vaisseau Hugo GORZIGLIA, représentait l’OHI ainsi que le contre-amiral Ian MONCRIEFF et le capitaine de frégate Enrique SILVA, qui représentaient respectivement le Royaume-Uni et le Chili à la CHA. L’objectif du séminaire était de développer la prise de conscience au niveau opérationnel de l’importance des activités hydrographiques en Antarctique, pour aboutir à une meilleure compréhension au sein du COMNAP des risques existants liés à l’état actuel de la cartographie dans la région et d’explorer les différentes manières d’améliorer conjointement la situation. Deux initiatives concrètes ont été proposées et acceptées par le COMNAP; l’une consiste à mettre en pratique le ”formulaire de l’OHI pour le recueil et la soumission des données hydrographiques” et l’autre à examiner et à fournir des commentaires à la CHA sur la liste de priorités hydrographiques actuelle, préparée par la Commission.

1.2. 9ème Réunion de la Commission hydrographique de l’OHI sur l’Antarctique Cette réunion s’est déroulée au Cap, Afrique du Sud, du 12 au 14 octobre 2009. Douze Etats membres de la CHA (Australie, Brésil, Chili, France, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Norvège, République de Corée, Afrique du Sud, Espagne, Royaume-Uni et Venezuela) y étaient représentés ainsi que des observateurs du COMNAP, de l’IAATO, de la GEBCO/de l’IBCSO et du DEAT sud-africain. Au total, 25 délégués étaient présents. La République de Corée et le Venezuela ont été accueillis en leur qualité de nouveaux membres de la CHA, ce qui a porté le nombre total de membres à 23. La Commission a révisé la liste d’actions convenues à la dernière réunion de la CHA et a décidé et a décidé de nommer le Dr. SCHENKE (Allemagne) en tant que représentant de la CHA pour la carte bathymétrique internationale de l’Océan austral afin d’améliorer la coordination avec la communauté scientifique ; de coordonner la visite des hydrographes d’Argentine, du Chili et de la Nouvelle-Zélande avec au moins un navire de l’IAATO en route vers l’Antarctique (lors d’une escale) ; de fournir des conseils sur le recueil et la

Rapport Final de la RCTA XXXIII restitution des données hydrographiques, pour s’assurer que les données collectées peuvent être utilisées à des fins cartographiques. Le secrétariat de la RCTA, le COMNAP, l’IAATO et le SCAR ont soumis des rapports à l’examen de la CHA. Cette dernière souhaite remercier les organisations internationales pour leur coopération et leur collaboration, ainsi que pour les travaux conjoints en cours. Les résultats des discussions tenues ont été d’une part l’opportunité de traiter de questions environnementales et scientifiques en plus des questions de sécurité de la navigation et d’autre part que les membres de la CHA intéressés par l’utilisation de bâtiments de l’IAATO soient en coordination directe avec l’IAATO. La Commission a examiné le statut des levés hydrographiques et de la production de cartes marines dont les détails sont fournis à la section 2 du présent rapport. Par ailleurs, des discussions ont été tenues sur la manière dont la CHA pourrait contribuer à la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (ATME) chargée d’examiner les questions relatives au tourisme de croisière dans la zone du Traité sur l’Antarctique (Nouvelle-Zélande, décembre 2009) ; les détails sont fournis à la section 1.3 du présent rapport. Enfin, la Commission a décidé d’accepter la proposition du RU d’organiser la 10ème CHA à Cambridge, du 20 au 22 septembre 2010.

1.3. Réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique (ATME) Conformément à la Décision 7 (2009), l’ATME sur la gestion du tourisme de croisière dans la zone du Traité sur l’Antarctique s’est déroulée à Wellington, Nouvelle-Zélande, du 9 au 11 décembre 2009. L’OHI y était représentée par le capitaine de vaisseau GORZIGLIA, président de la CHA et Directeur du BHI. L’OHI a fait deux présentations. La première soumission portait sur le rôle de l’OHI et sur les travaux entrepris à ce jour par la CHA. La seconde traitait de la coopération entretenue entre la RCTA et l’OHI. La réunion a accepté de continuer à inviter la CHA de l’OHI aux réunions annuelles de la RTCA, et le cas échéant, d’être représentée aux réunions CHA de l’OHI. Par ailleurs, le directeur du SH néo-zélandais a soumis un document de travail fournissant le détail des activités hydro-cartographiques que la Nouvelle-Zélande a effectué. Deux des recommandations adoptées par la réunion des experts étaient directement liées à l’OHI. Le texte en est le suivant (traduction non officielle du BHI):

a) Que les parties au Traité sur l’Antarctique continuent de fournir des informations en matière de levés hydrographiques et de cartographie et envisagent d’avertir les navires qui ont l’intention de circuler dans la zone du Traité sur l’Antarctique que de nombreuses zones n’ont pas été hydrographiées selon les normes modernes ; b) Que la CHA de l’OHI continue d’être invitée aux RCTA annuelles afin de rendre compte de l’état des levés hydrographiques et de la production cartographique dans les eaux antarctiques. Les parties sont également convenues que, le cas échéant, la RCTA serait représentée aux réunions de la CHA de l’OHI. Lorsqu’une réunion de la CHA de l’OHI doit se tenir dans un pays qui est également partie consultative, alors cette dernière devrait envisager de participer aux réunions de la CHA.

2.- Etat des levés hydrographiques et de la production de cartes marines

2.1. Levés hydrographiques Sur les 15 rapports nationaux présentés lors de la dernière réunion de la CHA, seuls 7 faisaient part de l’exécution de levés hydrographiques systématiques, au cours de la saison 2008/2009. Aucune évaluation n’a encore été faite pour la saison 2009/2010. Etant donné que ces levés sont associés à une carte INT spécifique, nous pouvons anticiper une amélioration de la disponibilité des données pour la production de nouvelles cartes. Toutefois la Commission est pleinement consciente qu’il est urgent d’accorder une priorité élevée aux activités hydrographiques comme « seul moyen » d’assurer la production de cartes INT, en temps opportun.

66 3. Rapports d'experts

Il est attendu qu’avec la mise en service de nouveaux bâtiments hydrographiques et l’installation de nouveaux équipements à bord des bâtiments de levés hydrographiques, on disposera, dans un futur proche, de meilleures capacités d’exécution de levés dans l’Antarctique. La contribution des navires de l’IAATO et d’autres navires d’opportunité à la collecte de données hydrographiques devrait être évaluée lors de la prochaine réunion de la CHA. Pour le moment, aucune information ne tend à indiquer que des équipes hydrographiques spécifiques ont tiré parti de la possibilité d’embarquer à bord de navires de l’IAATO, en raison de la complexité de la coordination et du ratio coût/avantage douteux. La résolution 5 (2008) recommandait que les parties du Traité sur l’Antarctique éclaircissent avec la CHA, les besoins en matière de collecte de données hydrographiques de qualité suffisante pour être utilisée dans l’élaboration de cartes électroniques de navigation, et identifient les zones de priorité pour la collecte de données hydrographiques et bathymétriques supplémentaires. La RCTA doit savoir que le formulaire de recueil et de restitution des données hydrographiques de l’OHI, inclus dans l’Annexe B à ce rapport, fournit les exigences minimums qu’il faut respecter en matière de données hydrographiques afin de pouvoir envisager leur utilisation à des fins cartographiques. Le groupe de travail de la CHA chargé de l’établissement des priorités en matière de levés hydrographiques, en coopération avec le COMNAP et l’IAATO continuera d’exécuter son mandat et de préparer des graphiques qui reflètent l’état des levés hydrographiques, dans la liste succincte des zones prioritaires et des cartes INT associées.

2.2. Production de cartes marines La situation relative à la production de cartes est communiquée en détail dans l’Annexe C. Le plan de cartes INT inclut 102 cartes et 67 cartes INT ont été produites ou seront finalisées en 2010. La résolution 5 (2008) recommande de coopérer avec la CHA afin d’améliorer les levés hydrographiques et la cartographie dans la région Antarctique et de s’efforcer de trouver des ressources supplémentaires en vue de l’amélioration des levés hydrographiques et de la cartographie dans la région Antarctique. Il est évident qu’il existe aujourd’hui une volonté de faire progresser la production de nouvelles cartes INT. Ce sentiment doit se traduire par un accroissement concret de la priorité qu’accordent les gouvernements à l’exécution de levés hydrographiques et à l’attribution de ressources pour la production de cartes marines. En ce qui concerne la production d’ENC, la Commission confirme que les petites et moyennes échelles ont été acceptées. Le plan à grandes échelles est à l’examen. Il a été convenu que les producteurs d’ENC devraient être ceux des cartes INT correspondantes. La Commission tient à féliciter les pays suivants pour les progrès accomplis en matière de production d’ENC : Australie, Brésil, Chili, France, Allemagne, Italie, Norvège et RU. Quatorze cartes de vue d’ensemble, 6 côtières, 9 des approches, 10 portuaires et une ENC d’accostage sont disponibles. Trente-cinq autres sont en cours de production.

3.- Conclusions 1.- L’OHI/la CHA reconnaissent la coopération et la contribution qu’elles reçoivent de plusieurs organisations internationales pour faire progresser les levés hydrographiques et de la production de cartes marines des eaux antarctiques, en soutenant la protection de l’environnement marin et la recherche scientifique marine. Il est prévu que la RCTA fournira prochainement à la CHA ses points de vue en ce qui concerne l’identification des zones de priorité pour le recueil de données hydrographiques et bathymétriques supplémentaires. 2.- En dépit de la volonté exprimée par les représentants du TA lors de différentes réunions, les levés hydrographiques et la production de cartes marines dans l’Antarctique n’ont pas, dans la pratique, la priorité requise. L’OHI/la CHA sont préoccupées par la progression extrêmement faible de la couverture en cartes marines d’un environnement marin extrêmement vulnérable.

Rapport Final de la RCTA XXXIII

3.- La contribution attendue des bâtiments d’opportunité ne devrait pas être considérée comme LA solution, mais plutôt comme une opportunité à ne manquer. Le « formulaire de recueil et de restitution des données hydrographiques de l’OHI » marque un pas en avant important dans ce sens.

4.- Recommandations. Il est recommandé que la XXXIIIème RCTA : 1.- Prenne en compte le rapport de l’OHI. 2.- Envisage de communiquer à la CHA l’identification des zones de priorité dans lesquelles les levés hydrographiques et les cartes INT disponibles pourraient soutenir la protection de l’environnement marin et faciliter la recherche scientifique marine. 3.- Charge le système du TA d’utiliser le « formulaire de recueil et de restitution des données hydrographiques de l’OHI », pour donner suite à la Résolution 5 (2008). Monaco, Mars 2010.

ANNEXES (EN ANGLAIS UNIQUEMENT): A: HCA Membership Situation. B: IHO Collection and Rendering of Hydrographic Data Form. C: INT Chart Present Production Status (March 2010).

68 3. Rapports d'experts

ANNEX A

HCA MEMBERSHIP SITUATION

(March 2010)

Rapport Final de la RCTA XXXIII

MEMBERS: Argentina Australia Brazil Chile China Ecuador France Germany Greece India Italy Korea, Republic of New Zealand Norway Peru Russian Federation South Africa Spain United Kingdom Uruguay USA Venezuela Japan

70 3. Rapports d'experts

OBSERVER ORGANIZATIONS:

Antarctic Treaty Secretariat (ATS) Council of Managers of National Antarctic Programmes (COMNAP) Standing Committee on Antarctic Logistics and Operations (SCALOP) International Association of Antarctic Tour Operators (IAATO) Scientific Committee on Antarctic Research (SCAR) International Maritime Organization (IMO) Intergovernmental Oceanographic Commission (IOC) General Bathymetric Chart of the Oceans (GEBCO) International Bathymetric Chart of the Southern Ocean (IBCSO) IHO Data Center for Digital Bathymetry (DCDB) Australian Antarctic Division Antarctica New Zealand.

Rapport Final de la RCTA XXXIII

ANNEX B

IHO Collection and Rendering of Hydrographic Data Form (To be used by Ships of Opportunity-SOO2 in Antarctica)

The objective of this IHO Form is to facilitate the provision of the essential information required by the appropriate National Hydrographic Office to make use of the hydrographic data collected by a SOO in Antarctica. The Form has four sections: General information, Hydrographic Surveying information, Navigational Aids and Ancillary information and Data Format.

This Form together with all the documentation should be completed and made available to the:

International Hydrographic Organization 4 quai Antoine 1er B.P. 445 MC 98011 Monaco Cedex, MONACO Phone +377 93108100 Fax + 377 93108140 e-mail [email protected]

SECTION 1 « General Information »

General Antarctic 3 South Other Area Peninsula Georgia (Please specify) South South Orkneys Shetlands Location

Name of Vessel Draught : (in meters) Name of Captain Date :

OBSERVATIONS : (Note 1)

SECTION 2 « Hydrographic Surveying Information »

Position Fixing GPS Visual Other

2SOO for the purpose of this Form is any ship, with the exception of hydrographic and research platforms, volunteer to collect hydrographic data during routine transit utilizing her own equipment.

3 To tick box, double click on box> default value > activate. 72 3. Rapports d'experts

(Note 2) /Radar (Please specify) Model of receiver

Datum setting (ie.WGS84) Remarks: (eg Plotting errors between GPS and Chart)

Echo Sounder Manufacturer Name (Note 3) /Type Multibeam/Swathe Single Survey line Beam (spacing in metres)

Stylus: Revolutions per minute

Scale Setting Zero depth recorded Sea Under from: Surface? Keel? Sound Velocity Correction made? YES NO (if YES) Metres per ……….. second Transducer N/A YES NO displacement applied:

Details of transducer displacement:

X offset = Port (-) or Starboard (+) Y offset = Aft (-) or Fwd (+) Z offset = Above (-) or Below from GPS receiver from GPS receiver (+) from GPS receiver

...... metres ...... metres ……………..metres

Echo trace rendered: YES NO Note (4)

Speed of vessel …………………………….knots

SECTION 3 « Navigational Aids and Ancillary Information »

Lights report rendered YES NO

Name/Location Position Working ? Characteristics Remarks: YES or NO Checked ? YES or NO

Buoys/beacons report rendered YES NO

Name/Location Position Condition: Remarks: Good, bad, missing

Rapport Final de la RCTA XXXIII

Conspicuous Objects report rendered: YES NO

Name/Location Position Bearing from Remarks: Seaward

View report rendered: YES NO (Note 5) Location Position/bearin Panoramic Pilotage Portrait Close Remarks g from seaward up

SECTION 4 « Data Format »

Data format Chart/Chart cutting Corrected to NM Tracing (Note 6) (………/……….) Plotting sheet Floppy disc/CD rom Photographs

Other - please state

Recommended references: IHO. S-44, UK. NP100 & NP9, US MGD77 For further information on any of the above Sections, please contact [email protected]

Note 1 Observations: Proposed amendments to the existing text of the Sailing Directions and/or Antarctic Pilot are always welcome. Comments or remarks that the mariner thinks would improve charting coverage or the Sailing Directions is always appreciated by the IHO. Examples of these include transit notes and tracings or chart cuttings delineating areas of kelp. Constructive comments on chart coverage or the lack of it are useful for the future planning of charts and surveying. Note 2 1. Visual fixes: To ensure the greatest accuracy, a fix defined by compass bearings or ranges, should consist if possible of more than two observations. These observations should be taken as nearly as possible simultaneously, carefully recorded at the time and listed in the report with any corrections that have been applied to them. 2. GPS positions: The report should state which datum was set on the receiver outputting positions,(eg WGS84 Datum) and/or whether any shifts quoted on the chart have been applied. 3. Observed differences: Mariners are requested to report observed differences between positions referred to chart system and those from GPS, referenced to WGS84 Datum. Note 3 1. The speed of sound in sea water in metres per second equivalent to the stylus speed. 2. Whether soundings have been corrected from Echo-sounding correction tables. 3. Zero Scale Setting. That is whether depths are recorded from the sea surface or from under the keel. 4. Where the displacement of the transducers from the position of the GPS receiver or other instrument used to fix is appreciable, the amount of this displacement and whether allowance has been made for it should be reported. Note 4 If an echo trace is rendered it should be marked as follows:

74 3. Rapports d'experts

1. A line drawn across it each time a fix is taken, and at regular intervals. 2. The times of each fix and alteration of course inserted, and times of interval marks at not more than 15 minute intervals. 3. The position of each fix and other recorded events inserted where possible, unless a GPS printout or separate list of times and corresponding positions is enclosed with the report. 4. The recorded depths of all peak soundings inserted. 5. The limits of the phase or scale change in which the set is running marked, noting particularly when a change is made. 6. Name of ship, date, zone time used and scale reading of the shoaling edge of the transmission line should be marked on the trace. (diagram 8.14 in NP100) Note 5 Photographs should be obtained whenever possible and where such view would help the mariner. An imperfect photograph, correctly annotated, can often be used to produce a view of considerable help to the mariner.

The various types of views and examples are given the following names:

1. Panoramic. A composite view made up from a series of overlapping photographs. This type of view is intended to show the offshore aspect including hinterland. 2. Pilotage. A single or composite view from the approach course to a harbour or narrows showing any leading marks, transits or conspicuous fixing marks. It may be combined with a close-up of the mark if necessary for positive identification. 3. Portrait. The single view of a specific object set in its salient background. 4. Close-up. Single views of one object or feature with emphasis on clarity of the subject for its identification. Note 6 The largest scale chart, a plotting sheet at a similar scale, a tracing or chart cutting should be used to plot the ships position during data collection. If a chart cutting is used the additions and alterations should be marked in red. If a tracing is preferred, the additions should be marked in red, with adequate chart detail in black to enable fitting down. If a chart is rendered with data inserted, a replacement copy will be supplied free of charge. Computer discs and CD Roms are also an easy way to render data and photographs, but must have easily readable formats.

Rapport Final de la RCTA XXXIII

ANNEX C

INT Chart Present Production Status (March 2010)

Status No. INT No. Name of the INT Charts Scale Producer Publicatio N. n Edition 1 900 Ross Sea 2 000 000 NZ 1998 De Cape Goodenough à Cape 2 901 2 000 000 FR 2006 Adare 3 902 Mawson Sea and Davis Sea 2 000 000 RU 2000 4 903 Sodruzhestva Sea 2 000 000 RU 2001 5 904 Dronning Maud Land 2 000 000 NO 2002 6 905 South Sandwich Islands 2 000 000 DE Proj. 2011 7 906 2 000 000 GB 2005 8 907 Antarctic Peninsula 2 000 000 GB 2000 9 908 Bryan Coast to Martin Peninsula 2 000 000 GB > 2015 10 909 Martin Peninsula, Cape Colbeck 2 000 000 NO Proj. 2011 11 9000 Terra Nova Bay to Moubray Bay 500 000 IT ? 12 9001 Cape Royds to Pram Point 60 000 NZ 2007 Scientific Stations McMurdo and 13 9002 5 000 NZ 2007 Scott Approaches to Scott Island 75 000 14 9003 NZ 2008 Plan A – Scott Island 25 000 15 9004 Terra Nova Bay 250 000 IT 2007 2008 Da Capo Russell a Campbell 16 9005 50 000 IT 2000 Glacier Tongue and Cape Hallett 50 000 Plan A – Cape Adare 50 000 17 9006 Plan B – Cape Hallett 50 000 NZ 2003 2006 Plan C – Ridley Beach 15 000 Plan D – Seabee Hook 15 000 18 9007 Possession Islands 60 000 NZ 2003 2006 19 9008 Cape Adare to Cape Daniell 200 000 NZ 2003 2006 20 9009 Cape Hooker to Coulman Island 500 000 NZ 2004 21 9010 Matusevich Glacier to Ob' Bay 500 000 RU 2000 Mys Belousova to Terra Nova 200 000 22 9011 Island RU 2000 Plan A – 1 000 Balleny Islands 300 000 23 9012 NZ 2006 Continuation: Balleny Seamount 300 000

76 3. Rapports d'experts

Status No. INT No. Name of the INT Charts Scale Producer Publicatio N. n Edition Approaches to Commonwealth 25 000 24 9014 Bay AU 2002 Plan A – Boat Harbour 5000 Du Glacier Dibble au Glacier 25 9015 500 000 FR 2004 Mertz De la Pointe Ebba au Cap de la 100 000 Découverte Plan A – Archipel Max Douguet 26 9016 10 000 FR 2004 - Port-Martin Plan B – Archipel Max Douguet 30 000 De l’Ile Hélène au Rocher du Débarquement - Archipel de 20 000 27 9017 Pointe Géologie FR 2002 Plan A – Archipel de Pointe 7500 Géologie 28 9020 Mill Island to Cape Poinsett 500 000 AU 1998 Approaches to Casey 50 000 29 9021 AU 1999 Proj. 2010 Plan A – Newcomb Bay 12 500 30 9025 Davis Sea 500 000RU 1999 Approaches to Polar Station 31 9026 200 000 RU 1999 Mirny 32 9027 Road Mirny 10 000 RU 1999 Sandefjord Bay to Cape 33 9030 500 000 AU 1992 Rundingen Cape Rundingen to Cape 34 9031 500 000 AU 2002 Filchner 35 9032 Approaches to Davis Anchorage 12 500 AU 2003 36 9033 Cape Rouse to Sandefjord Bay 500 000 AU 1991 Proj. 2011 37 9035 Magnet Bay to Cape Rouse 500 000 AU 1993 Proj. 2011 Approaches to Mawson 25 000 38 9036 AU 2007 Proj. 2011 Plan A - Horseshoe harbour 5000 39 9037 Gibbney Island to Kista Strait 25 000 AU Proj. 2011 40 9040 Alasheyev Bight to Cape Ann 500 000 RU 2000 41 9041 Alasheyev Bight 100 000RU 1999 Approaches to Molodezhnaya 42 9042 12 500 RU 1999 Station 43 9045 Vestvika Bay 500 000 JP Proj. 2010 44 9046 Eastern Part of Ongul 100 000 JP 2009 45 9047 Western Part of Ongul 10 000 JP 2009 Sergei Kamenev Gulf to 46 9050 500 000 RU 1999 Neupokojevabukta 47 9051 Approaches to Leningradbukta 200 000 RU 1998

Rapport Final de la RCTA XXXIII

Status No. INT No. Name of the INT Charts Scale Producer Publicatio N. n Edition 48 9055 Muskegbukta Bay to Atka Gulf 500 000 DE 2009 Approaches to Dronning Maud 49 9056 300 000 ZA 2006 2009 Land 50 9057 Approaches to Atka Iceport 200 000 DE 2009 51 9060 Cape Roule to Farell Bay 500 000 RU 2000 52 9061 Approaches to Halley Base 200 000 GB 2005 53 9062 To be determined 200 000 US ? Isla Marambio 25 000 54 9100 AR ? Plan A – Base aéra Marambio 5000 Peninsula Trinidad 10 000 55 9101 Plan A – Base Esperanza, Caleta AR Proj. 2012 5000 Choza Estrecho Bransfield, Rada 56 9102 10 000 CL 2003 Covadonga y Accesos 57 9103 Gerlache Strait 50 000 CL Proj. 2013 58 9104 Gerlache Strait 50 000 CL Proj. 2011 Bismarck strait, Approaches to 25 000 59 9105 Arthur Harbour US ? Plan A – Arthur Harbour 10 000 Argentine Islands and 60 000 60 9106 Approaches GB 1996 Plan A – Argentine Islands 15 000 61 9107 Pendleton Strait etc. 50 000 GB > 2015 62 9108 Hanusse Bay to Wyatt Island 50 000 CL ? British Antarctic Survey Base 63 9109 25 000 GB 1999 Rothera Adelaide Island, South Western 64 9110 30 000 CL ? Approaches 65 9111 Bahía Margarita 25 000 AR Proj. 2012 Plans in Bransfield Strait Plan A – 12 500 Plan B – Freud (Pampa) Passage 50 000 66 9112 GB > 2015 Plan C – Portal Point 25 000 Plan D – Penguin Island 20 000 Plan E – Hydrurga Rocks 10 000 Plans in Elephant Island Plan A – Cape Lookout 50 000 67 9113 GB ? Plan B – Cape Valentine 10 000 Plan C – 10 000 Antarctic Sound 68 9114 GB ? Plan A – Fridtjof Sound 50 000

78 3. Rapports d'experts

Status No. INT No. Name of the INT Charts Scale Producer Publicatio N. n Edition Plan B – Brown Bluff 10 000 Plan C – Gourdin Island 15 000 69 9115 Active Sound 50 000 AR ? Plans in Paulet and Danger Islands 70 9116 Plan A – 50 000 GB ? Plan B – Danger Islands 50 000 Isla Decepción 50 000 2006 71 9120 Plan A - Fuelles de AR 2004 12 500 Proj. 2010 Neptuno Isla Livingston, de Punta Band a 35 000 la Bahía Brunow 72 9121 Plan A – Isla de la Media Luna 25 000 ES 1998 Plan B – Base Juan Carlos I 5 000 Bahía Chile, Puerto Soberanía y Ensenadas Rojes e Iquique 73 9122 Plan A - Bahía Chile 20 000 CL 1998 Plan B - Puerto Soberanía y 5000 Ensenadas Rojas e Iquique Caletas en Bahía Fildes Plan A – Caleta Potter 10 000 74 9123 CL 2007 Plan B – Caleta Ardley 10 000 Plan C – Caleta Marian 10 000 75 9124 Bahia Fildes 30 000 CL 2007 Baia do Almirantado 40 000 Plan A – Ensenada Martel 20 000 76 9125 BR & PE Proj. 2010 Plan B – Estação Arctowski 10 000 Plan C – Ensenada Mackellar 15 000 Baia Rei George (Ilha Rei 77 9126 40 000 BR ? George) 78 9127 Baia Sheratt (Ilha Rei George) 40 000 BR ? Crystal Hill to Devil Island 75 000 Plan A - Bald Head 10 000 Plan B - 10 000 79 9130 Plan C - Matts Head 10 000 GB ? Plan D - Crystal Hill 10 000 Plan E - Camp Point 10 000 Plan F - Devil Island 10 000 80 9131 Crystal Sound 75 000 GB ? 81 9132 Grandidier Channel 75 000 GB ?

Rapport Final de la RCTA XXXIII

Status No. INT No. Name of the INT Charts Scale Producer Publicatio N. n Edition 82 9140 Islas Orcadas del Sur 150 000 AR > 2015 Approaches to Signy Island 50 000 83 9141 Plan A – Borge Bay and GB 2006 10 000 Approaches 84 9142 Bahía Scotia 10 000 AR 2006 85 9150 Islas Elefante y Clarence 200 000 BR 1999 2009 De Isla De Jorge a Isla 86 9151 200 000 CL & BR Proj. 2017 Livingston 87 9152 De Isla Livingston a Isla Low 200 000 CL & BR Proj. 2017 Church Point to Cape Longing 2004 88 9153 150 000 GB & AR 1999 including James Ross Island Proj. 2010 Joinville Island to Cape Ducorps 2002 89 9154 150 000 GB & AR 1996 and Church Point Proj. 2010 Estrecho Bransfield - Rada 90 9155 150 000 CL 2003 Covadonga a Isla Trinidad Archipiélago de Palmer, de Isla 91 9156 150 000 AR 2009 Trinidad a Isla Amberes 92 9157 Gerlache Strait 150 000 CL Proj. 2020 Anvers Island to Renaud Island 150 000 93 9158 GB 2001 2003 Plan A – Port Lockroy 12 500 Pendleton Strait & Grandidier 94 9159 150 000 GB Proj. 2011 Channel 95 9160 Crystal Sound 150 000 GB Proj. 2013 Matha Strait to Pourquoi Pas 96 9161 150 000 CL ? Island 97 9162 Adelaide Island 150 000 CL ? 98 9163 Marguerite Bay; Rothera 150 000 GB 2009 99 9164 Margarita Bay 150 000 CL ? 100 9170 Islas Shetland y Mar de la Flota 500 000 AR 1997 101 9171 Brabant Island to Adelaide Island 500 000 GB > 2015 102 9172 Matha Strait to Rothschild Island 500 000 RU 1999

Resume: a) 67 out of 102 INT Charts have been produced (or shall be finalized in 2010). b) 5 charts are planned for 2011 c) 2 chart is planned for 2012 d) 2 charts are planned for 2013 e) 0 chart is planned for 2014 f) 8 charts are planned for “no earlier than 2015” g) 18 charts have not yet been considered in the planning.

======THE END ======

80 3. Rapports d'experts

QUATRIÈME PARTIE

Documents additionnels de la XXXIIIe RCTA

1. Documents additionnels 1. Documents additionnels

Résumé de la Conférence du SCAR

Les psychrophiles : un défi pour la vie

Prof. Charles Gerday, Université de Liège – Laboratoire de biochimie

Institut de chimie, B6, Sart-Tilman, B-4000, Liège, Belgique

Punta del Este, 06 mai 2010

Le terme psychrophile signifie « qui aime le froid ». Il s’agit d’organismes qui ont été trouvés dans tous les environnements froids sur terre, y compris dans la région la plus froide de la planète, l’Antarctique.

Pour bien comprendre l’importance du problème auquel les psychrophiles sont confrontés, il faut se souvenir qu’une chute de 30°C de la température ambiante devrait engendrer une baisse moyenne du taux de réactions chimiques se produisant dans l’organisme de l’ordre d’un facteur de 30. Cela entraînera la mort immédiate ou, dans le meilleur des cas, un état végétatif, d’un organisme. Pour éviter cela et pour s’affranchir des fluctuations quotidiennes ou saisonnières de la température, certains organismes, comme les mammifères et les oiseaux, ont réussi, au cours de leur évolution, à maintenir une température constante à l’intérieur. Toutefois, la plupart des organismes vivants sur terre sont tellement évolués par rapport à l’économie d’énergie, qu’ils laissent leur température fluctuer comme une fonction de la température ambiante, y compris les psychrophiles qui regroupent une grande variété d’animaux vivants, depuis les micro-organismes jusqu’aux poissons en passant par les invertébrés et les insectes. Ils ont colonisé tous les environnements froids sur terre avec un certain succès. D’après des recherches récentes menées sur des bactéries isolées de la glace de mer antarctique et des sols de l’Alaska congelées à –35°C, il apparaît que la croissance de la flore microbienne et les activités métaboliques continuent d’être significatives à des températures aussi faibles que –20°C.

Les psychrophiles, exposés à ces conditions extrêmes, ont réussi à développer des adaptations moléculaires spécifiques en produisant d’abord des cryoprotecteurs puis ce que l’on appelle des protéines structurantes de la glace et des antigels. Nombre d’entre eux ont des applications commerciales, par exemple les protéines antigel présentent un potentiel élevé dans le domaine de la biotechnologie. Instinctivement, elles semblent s’adapter parfaitement comme additifs pour la préservation de tissu et d’organes à des températures inférieures à zéro, pour le traitement des cicatrices et réépithélisation des plaies et elles sont aussi utilisées dans certaines crèmes régénérantes en cosmétique, voire dans plusieurs marques de crèmes glacées. Elles permettent d’éviter la recristallisation de la glace qui peut entraîner une perte de goût et de qualité de la texture.

La protéine glaçogène provenant des psychrophiles est aujourd’hui très utilisée pour la production de neige sur les pistes de ski et commence à s’utiliser dans le domaine de la bioremédiation. La bioremédiation de sites pollués est chaque fois plus souvent considérée comme un moyen très puissant pour nettoyer et détoxiquer les sols et les eaux pollués par des résidus indésirables qui sont essentiellement le résultat d’activités humaines. Les enzymes isolées à partir des psychrophiles peuvent aussi être utilisées comme détergents améliorés qui fonctionnent à basse température et permettent de retirer le lactose des produits à base de lait, voire de produire un meilleur pain.

Pour obtenir des copies de la conférence et du texte intégral, veuillez consulter l’adresse suivante : http://www.scar.org/communications/

2. Liste des documents

2. Liste des documents

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour WP001 RCTA Rapport des coprésidents - Nouvelle Zélande X X X X Appendice A. Aspects 11 Réunion d’experts du Traité écologiques du tourisme

RCTA 4 sur l’Antarctique sur la gestion maritime en Antarctique CPE 6b du tourisme maritime dans la zone du Traité sur l’Antarctique WP002 RCTA La prospection biologique en SCAR X X X X SCAR Bioprospecting

17 Antarctique: Un aperçu Questionnaire for ATCM conservateur des recherches en cours WP003 CPE 7f Évaluation de l’analyse des SCAR X X X X domaines environnementaux fondée sur la diversité biologique WP004 CPE 8a Résultats préliminaires du SCAR X X X X programme ‘Aliens in Antarctica’ de l’Année polaire internationale WP005 CPE 7b Ajout proposé à la liste des Etats-Unis X X X X sites et monuments d´Amerique historiques de la plaque commémorant la centrale nucléaire PM-3A à la station McMurdo

WP006 CPE 8a Connaissances actuelles pour SCAR X X X X Appendices 1 and 2 réduire les risques posés par Australie les espèces non indigènes terrestres: Vers une approche fondée sur les éléments de preuve WP007 CPE 11 Rapport de l’observateur du Nouvelle Zélande X X X X CPE à la vingt-huitième réunion du Comité scientifique de la CCAMLR, 26–30 octobre 2009 WP008 CPE 8a Procédures de nettoyage des Royaume-Uni X X X X véhicules pour éviter le transfert d’espèces non indigènes dans et autour de l’Antarctique

WP009 CPE 8a Groupe de contact France X X X X Annexes I to IV intersessions à composition non limitée sur les “Espèces non indigènes” – Rapport 2009-2010 WP010 CPE 7a Lignes directrices pour Etats-Unis X X X X Appendix I: Guidelines l’application des aires de d´Amerique for the Application of gestion dans les zones gérées Management Zones spéciales et spécialement within Antarctic Specially protégées de l’Antarctique Managed Areas and Antarctic Specially

Protected Areas WP011 RCTA Transmission des données Uruguay X X X X 10 hydrographiques collectées CPE 5 pendant l’API WP012 CPE 6b Lignes directrices pour réduire Royaume-Uni X X X X au minimum l’impact de la pollution lumineuse sur les stations et les navires dans l’Antarctique WP013 RCTA Rapport du groupe de contact Pays-Bas X X X X Rapport Final de la RCTA XXXIII

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour 17 intersessions de la RCTA chargé d’examiner la question de la prospection biologique dans la zone du Traité sur l’Antarctique WP014 CPE 8a Transfert intrarégional Royaume-Uni X X X X d’espèces dans la partie terrestre de l’Antarctique WP015 CPE 8a Lignes directrices à l’adresse Royaume-Uni X X X X A. Lignes directrices à des visiteurs et des l’adresse des visiteurs gestionnaires de lorsqu’ils découvrent l’environnement suite à la une espèce non découverte d’une espèce non indigène terrestre ou indigène suspecte dans d’eau douce suspecte l’environnement terrestre et dans la zone du Traité d’eau douce en Antarctique sur l’Antarctique B. Lignes directrices générales à l’adresse des gestionnaires de l’environnement lorsqu’ils découvrent une espèce non indigène terrestre ou d’eau douce suspecte dans la zone du Traité sur l’Antarctique

WP016 CPE 7f Les conséquences des Royaume-Uni X X X X Appendix 1 changements climatiques pour le système des zones protégées de l’Antarctique WP017 CPE 7c Lignes directrices du Traité sur Etats-Unis X X X X Lignes directrices pour l’Antarctique pour les visites d´Amerique les visites de sites

de l’île Torgersen, port Arthur, Torgersen île Southwest Anvers WP018 CPE 7a Révision des cartes et du texte Etats-Unis X X X X ASMA 7 - SW Anvers- du plan de gestion pour la d´Amerique Palmer Revised Map 8 zone gérée spéciale de Plan de gestion pour la l’Antarctique no 7 : île ZGSA no 7 Southwest Anvers et bassin Palmer WP019 CPE 7a Plan de gestion révisé pour la Etats-Unis X X X X Plan de gestion pour la

rev.1 ZSPA no 119, vallée Davis et d´Amerique ZSPA nº 119 étang Forlidas, massif Dufek, montagnes Pensacola WP020 RCTA 5 Transmission au COMNAP de Uruguay X X X X recommandations relatives aux questions opérationnelles WP021 RCTA Inspections effectuées par Australie X X X X 12 l’Australie en vertu du Traité CPE 10 sur l’Antarctique et du Protocole pour la protection de l’environnement, Antarctique de l’Est, 2010 WP022 RCTA Renforcement de la Australie X X X X 11 coordination des propositions du Traité sur l’Antarctique à l’OMI WP023 CPE 7d Évaluation des impacts Royaume-Uni X X X X cumulatifs sur l’environnement : identification de la distribution et de la concentration des activités réalisées par les opérateurs nationaux en Antarctique WP024 RCTA Principes régissant l’accès au Pays-Bas X X X X

2. Liste des documents

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour 17 matériel biologique et son utilisation dans la zone du Traité sur l’Antarctique WP025 RCTA Notification d’un incident à Royaume-Uni X X X X 11 Wordie House (SMH no 62) France CPE 7b Ukraine WP026 RCTA Rapport final du groupe de Argentine X X X X Liste de vérification A

12 contact intersessions sur la révisée révision de la liste de vérification A “Stations antarctiques permanentes et installations connexes” annexée à la résolution 5 (1995) WP027 CPE 7a Plan de gestion révisé pour la Etats-Unis X X X X Plan de gestion pour la

zone spécialement révisée de d´Amerique ZSPA no 139 l’Antarctique no 139, pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer WP028 RCTA Aspects écologiques du Australie X X X X Appendice A. Aspects 14 tourisme maritime en écologiques du tourisme

CPE 6b Antarctique maritime en Antarctique WP029 CPE 7d Le concept de l’empreinte Nouvelle Zélande X X X X humaine dans l’Antarctique WP030 CPE 7a Subsidiary Group on Australie X X X Management Plans – Report on Term of Reference #4: Improving Management Plans and the Process for their Intersessional Review WP031 CPE 7a Révision du plan de gestion Nouvelle Zélande X X X X pour la zone spécialement protégée de l’Antarctique no 105, île Beaufort, mer de Ross WP032 CPE 7a Révision du plan de gestion Nouvelle Zélande X X X X Plan de gestion pour la

pour la zone spécialement ZSPA no 155 protégée de l’Antarctique no 155 : cap Evans, île de Ross WP033 CPE 7a Révision du plan de gestion Nouvelle Zélande X X X X Plan de gestion pour la

pour la zone spécialement ZSPA No. 157 protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 157 : baie Backdoor, cap Royds, île de Ross WP034 CPE 7a Révision du plan de gestion Nouvelle Zélande X X X X Plan de gestion pour la

pour la zone spécialement ZSPA no 158 protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 158 : pointe Hut, île de Ross WP035 CPE 7a Révision du plan de gestion Nouvelle Zélande X X X X Plan de gestion pour la

pour la zone spécialement ZSPA no 159 protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 159 : cap Adare, côte Borchgrevink WP036 CPE 6b Aspects écologiques et Nouvelle Zélande X X X X impacts sur l’environnement du tourisme et des activités non gouvernementales dans l’Antarctique: Rapport de projet WP037 RCTA Le renforcement du contrôle Nouvelle Zélande X X X X 11 par l’État du port des navires à passagers partant pour l’Antarctique

9 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour WP038 CPE 7a Réexamen des plans de Australie X X X X plan de gestion pour la gestion pour les zones ZSPA no 101 spécialement protégées de Plan de gestion pour la l’Antarctique (ZSPA) nos 101, ZSPA no 103 102, 103 et 164 Plan de gestion pour la ZSPA no. 102 Plan de gestion pour la ZSPA no. 164 WP039 CPE 7c Lignes directrices pour les Etats-Unis X X X X visites de l’île Danco, canal d´Amerique Errera, péninsule Antarctique Royaume-Uni WP040 CPE 7f Troisième rapport intérimaire Allemagne X X X X Annex II: Revised sur les délibérations du groupe Chili Possible Modules of a de travail international Management Plan for relatives aux possibilités de Antarctic Specially gestion de l’environnement de Managed Area No. ***, la péninsule Fildes et de l’île Fildes Peninsula Ardley Region, South Shetland Islands Annex I: Résultats de la réunion du groupe de travail international sur les possibilités de gestion de l’environnement de la région de la péninsule Fildes, WP041 RCTA Échange d’informations du Allemagne X X X X 16 Traité sur l’Antarctique via le Système électronique d’échange d’informations (SEEI) : état actuel et améliorations aux fins d’une utilisation homogène WP042 CPE 7c Lignes directrices du Traité sur Etats-Unis X X X X Lignes directrices pour l’Antarctique pour les visites d´Amerique les visites de Seabee de Seabee Hook, cap Hallett, Hook, cap Hallett, Terre Terre Northern Victoria, mer Northern Victoria, mer

de Ross de Ross WP043 CPE 7a Plan de gestion pour la zone Royaume-Uni X X X X ASPA 126 Revised

spécialement protégée de Chili Management Plan l’Antarctique no 126, péninsule Espagne Byers, île Livingstone, îles Shetland du Sud WP044 RCTA 4 Protection complémentaire Royaume-Uni X X X X rev.1 pour les zones marines Belgique protégées désignées par la CCAMLR WP045 RCTA 5 Règles applicables à la France X X X X participation d’experts aux réunions des organes de la RCTA WP046 RCTA 9 Amélioration de la France X X X X coordination des activités de recherche et de secours en mer dans la zone du traité sur l’Antarctique WP047 CPE 7b Proposition portant examen Argentine X X X X d’aspects liés à la gestion des sites et monuments historiques WP048 RCTA Supervision du tourisme en Argentine X X X X 11 Antarctique WP049 RCTA Proposition portant élaboration Argentine X X X X 11 de lignes directrices pour les

2. Liste des documents

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour bases visitées WP050 CPE 7a Sur l’utilisation des lignes Argentine X X X X directrices pour le cadre de désignation des zones protégées WP051 RCTA 5 Une proposition portant Allemagne X X X X maintien de l’examen des Argentine recommandations de la RCTA WP052 RCTA Collecte de données et Etats-Unis X X X X 11 établissement de rapports sur d´Amerique CPE 6b les activités de navigation des Royaume-Uni voiliers dans l’Antarctique WP053 RCTA Disponibilité publique Etats-Unis X X X X 11 d’informations sur les engins d´Amerique de sauvetage à bord des navires à passagers WP054 CPE 7f Amélioration de la base de Australie X X X X données sur les zones protégées de l’Antarctique à l’appui de l’évaluation et de la mise au point du système des zones protégées WP055 CPE 7a Réexamen du plan de gestion Inde X X X X Plan de gestion pour la

rev.1 pour la zone spécialement ZSPA no 163 protégée de l’Antarctique (ZSPA) no 163, glacier Dakshin Gangotri, Terre Dronning Maud WP056 CPE 7c Lignes directrices pour les Royaume-Uni X X X X Lignes directrices pour visites de la pointe Damoy, île Argentine les visites de la pointe

Wiencke, péninsule Damoy Antarctique WP057 RCTA Inspection antarctique Norvege X X X X 12 norvégienne de 2009 en vertu CPE 10 de l’article VII du Traité sur l’Antarctique WP058 CPE 7a Groupe subsidiaire sur les Australie X X X X ZSPA no 7 Plan de

plans de gestion - Rapport sur gestion les objectifs #1 à #3 : examen de projets de plans de gestion WP059 CPE 6a Answers to comments on CEE Fédération de X X X for “Water Sampling the Russie Subglacial Lake Vostok” WP060 RCTA Current tendencies of climatic Fédération de X X X 13 changes based on data of Russie Russian studies in the Antarctic WP061 RCTA Queen Maud Land – a new Fédération de X X X 11 center of non-governmental Russie activity in the Antarctic WP062 CPE 9a Environmental Monitoring and Roumanie X X X Ecological Activities in Antarctica, 2010-2012 WP063 RCTA 4 Rapport de la réunion Norvege X X X X Co-Chairs’ Report from CPE 9a d’experts du Traité sur Royaume-Uni Antarctic Treaty Meeting l’Antarctique sur les of Experts on conséquences des Implications of Climate changements climatiques pour Change for Antarctic la gestion et la gouvernance Management and

en l’Antarctique. Résumé des Governance coprésidents avec avis pour suite à donner WP064 CPE 7c Lignes directrices pour les Argentine X X X X Lignes directrices pour visites de la plage nord-est de Chili les visites de la plage

11 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Documents de travail No. Points Titre Fourni par A F R E Documents joints de l’ordre du jour la péninsule Ardley (île nord-est de l’île Ardley Ardley), île du roi Georges (île Tableau de toponymes 25 de Mayo), îles Shetland du Sud WP065 RCTA Report of the Intersessional Chili X X X 11 Contact Group on Marathons and other large – scale Sporting Activities in Antarctica WP066 RCTA 5 Considérations du Chili sur le Chili X X X X manuel du système du Traité sur l’Antarctique WP067 CPE 7b Proposed Modification to Chili X X X Historic Site Nº 37 WP068 RCTA Recommendations for Chili X X rev.1 11 controlling yachts under a third flag navigating in the Antarctic Chilean SAR area WP069 RCTA Recommendations for Chili X X 11 reducing risks that affects the safety of human life, considering the increase in during the last decade

2. Liste des documents

Documents d’information Nº Points Titre Présenté A F R E Pièces jointes de par l’ordre du jour IP001 CPE 6b Initial Environmental Evaluation for Inde X Development of Approach Path at Proposed New Indian Research Station at Larsemann Hills, East Antarctica IP002 RCTA Spatial Patterns of Tour Ship Traffic in Etats-Unis X Lynch et al - Spatial 11 the Antarctic Peninsula Region d´Amerique patterns of tour ship CPE 7f IAATO traffic in the Antarctic

Peninsula region

IP003 RCTA The SCAR Lecture - Psychrophiles: a SCAR X SCAR Lecture slides 13 challenge for life

IP004 RCTA 4 Rapport de l’observateur de la CCAMLR X X X X CCAMLR Full Report CCAMLR à la trente-troisième Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique IP005 RCTA Inspections effectuées par le Japon en Japon X X X X 12 vertu de l’article VII du Traité sur CPE 10 l’Antarctique et l’article 14 du Protocole relatif à la protection de l’environnement IP006 RCTA Le point sur l’évaluation globale Inde X X X X 12 d’impact sur l’environnement (EGIE) CPE 6a de la nouvelle station de recherche indienne aux collines Larsemann dans l’Antarctique IP007 RCTA Marine oil spills in the Antarctic Treaty Nouvelle X 11 Area – Environmental considerations Zélande regarding oil spill behaviour and potential for impacts IP008 RCTA Oil Spill Response Nouvelle X 11 Zélande IP009 CPE 12 Belgian Antarctic Research Expedition Belgique X BELARE 2009-2010 IP010 RCTA 4 The Annual Report for 2009 of the SCAR X Scientific Committee on Antarctic Research (SCAR) of the International Council for Science (ICSU) IP011 RCTA International requirements for ships Nouvelle X 11 operating in polar waters Zélande IP012 CPE 11 Report by the SC-CAMLR Observer to CCAMLR X the Thirteenth Meeting of the Committee for Environmental Protection IP013 CPE 6b Continued operation of Kohnen Base Allemagne X as a summer base in Dronning Maud Land including maintenance of a lab in the deep ice by the Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research (AWI) IP014 CPE 8a Research Project “The role of human Allemagne X activities in the introduction of non- native species into Antarctica and in the distribution of organisms within the Antarctic” IP015 RCTA 4 Rapport présenté à la XXXIIIe Royaume- X X X X Réunion consultative du Traité sur Uni l’Antarctique par le Gouvernement dépositaire de la Convention pour la protection des phoques de l’Antarctique conformément à l’alinéa d) du paragraphe 2 de la recommandation XIII-2

13 Rapport Final de la RCTA XXXIII

IP016 CPE 7a Deception Island Antarctic Specially Argentine X X Managed Area (ASMA) Management Chili Group report Espagne Etats-Unis d´Amerique Norvege Royaume- Uni IP017 RCTA 1st India-Brazil-South Africa (IBSA) Afrique du X 13 Dialogue Forum Seminar on Sud Antarctica: exchange amongst Brésil Antarctic programs Inde IP018 CPE 7a Bird populations on Deception Island Espagne X X IP019 CPE 7a Volcanic risk on Deception Island Espagne X X IP020 CPE 7d Possible human impact on Deception Espagne X X Island IP021 CPE 7b Enhancement activities for HSM 38 Argentine X X “Snow Hill”

IP022 CPE 7b Additional information for the Argentine X X Tablas 1 y 2 discussion of aspects related to the management of Historic Sites and Monuments IP023 RCTA Report of clean-up efforts by the Argentine X X 14 Argentinian National Antarctic Program in the area of the Neko Harbour refuge (north-west coast of the Antarctic Peninsula) IP024 CPE 6b IAATO Guidelines to Minimize IAATO X Seabirds Landing on Ships IP025 RCTA IAATO Online Field Staff Assessment IAATO X 11 & Logbook CPE 6b IP026 RCTA Antarctic Site Inventory: 1994-2010 Etats-Unis X 11 d´Amerique CPE 7c IP027 RCTA Energy Management Strategies for Etats-Unis X Renewable Energy Use rev.1 14 U.S. Antarctic Research Stations d´Amerique at Field Camps in

CPE 9b Antarctica IP028 RCTA The Association of Polar Early Career SCAR X 15 Scientists (APECS): Shaping the Future of Polar Research IP029 RCTA The Uruguayan Antarctic Institute’s Uruguay X X 15 educational and awareness-raising activities in 2009-2010 IP030 RCTA Report of the Norwegian Antarctic Norvege X Inspection Report in

12 Inspection under Article VII of the PDF CPE 10 Antarctic Treaty. February 2009 IP031 CPE 7a Revision of Maps for Antarctic Etats-Unis X Figure 1 Specially Managed Area No. 2 d´Amerique Figure 2 McMurdo Dry Valleys, Victoria Land Figure 3 Figure 4 Figure 5 IP032 CPE 7e Identificación y evaluación de la Uruguay X acción antrópica de grupos poblacionales de mamíferos marinos pinnípedos en áreas de la costa del Estrecho de Drake IP033 CPE 7a Blood Falls, Taylor Valley, Victoria Etats-Unis X Blood Falls - Boundary

Land: an initiative towards proposal of d´Amerique options a new Antarctic Specially Protected Area IP034 CPE 9a Southern Ocean Sentinel: an Australie X international program to assess climate change impacts on marine ecosystems IP035 RCTA 9 Report of a Joint Oil Spill Exercise: RV Etats-Unis X CPE 9b Laurence M. Gould at Rothera d´Amerique Research Station Royaume-

2. Liste des documents

Uni

IP036 RCTA A Proposal to Enhance Port State Nouvelle X Draft questionnaire 11 Control for Tourist Vessels Departing Zélande to Antarctica IP037 RCTA Ross Island Wind Energy Project: Nouvelle X 13 Sustainability through collaboration Zélande Etats-Unis d´Amerique IP038 RCTA The Meeting Report of the 10th Chine X 13 AFoPS IP039 RCTA 9 Report on the Evacuation of an Injured Chine X Expeditioner at Zhongshan Station IP040 CPE 7a Report of the Larsemann Hills Australie X Antarctic Specially Managed Area Chine (ASMA) Management Group Fédération de Russie Inde Roumanie IP041 CPE 8c Southern giant petrel monitoring in Australie X ASPA 167, Hawker Island, using automated cameras IP042 CPE 8a Colonisation status of known non- Royaume- X native species in the Antarctic Uni terrestrial environment IP043 CPE 8a Eradication of a vascular plant species Royaume- X recently introduced to Whaler’s Bay, Uni Deception Island Espagne IP044 CPE 8a Suggested framework and Royaume- X considerations for scientists attempting Uni to determine the colonisation status of newly discovered terrestrial or freshwater species within the Antarctic Treaty Area IP045 CPE 7e Terra Nova Bay – Wood Bay Marine Italie X Protected Area inside a wider proposal for a Ross Sea MPA IP046 RCTA Antarctic Climate Change and the SCAR X 13 Environment – An Update CPE 9a IP047 RCTA Census of Antarctic Marine Life SCAR X 13 (CAML) Australie CPE 8c IP048 CPE 7d Topic Summary: Footprint Australie X IP049 CPE 7d The concept of Human Footprint in the Nouvelle X Antarctic Zélande IP050 RCTA The Southern Ocean Observing SCAR X 13 System (SOOS) CPE 5

IP051 RCTA 4 Rapport de l’Organisation OHI X X X X Annexes A, B and C Hydrographique Internationale (OHI) sur la « Coopération en matière de levés hydrographiques et de cartographie dans les eaux Antarctiques » IP052 RCTA 4 Report of the Depositary Government Australie X X X for the Agreement on the Conservation of Albatrosses and Petrels (ACAP) IP053 RCTA 4 Report of the Depositary Government Australie X X X for the Convention on the Conservation of Antarctic Marine Living Resources (CCAMLR) IP054 RCTA The Republic of Korea’s contribution to Corée X 14 Antarctic science by installing a new République CPE 6b permanent station in Terra Nova Bay, Ross Sea IP055 RCTA Scientific and Science-related Corée X 13 Collaborations with Other Parties République During 2009-2010

15 Rapport Final de la RCTA XXXIII

IP056 RCTA The First Antarctic Expedition of Araon Corée X 14 République IP057 RCTA Highlight of Korean Outreach Corée X 15 Programmes 2009-2010 République IP058 RCTA 4 Designation of a new Marine Protected Royaume- X CPE 7e Area for the South Orkney Islands Uni southern shelf IP059 CPE 7a Review of management plans under Etats-Unis X Appendix A: the Protocol: an example at Cape d´Amerique Identification of Issues Hallett Appendix B - Stakeholder consultation Appendix C - Field visit report Appendix D - Boundary revisions Appendix E - Air Access IP060 RCTA Developing a Risk Assessment IAATO X 11 Framework for IAATO Passenger Vessels IP061 RCTA IAATO Further Recommendations to IAATO X 11 Tourism Vessel Operators to Enhance Marine Safety, and Guidelines for Small Boat Operations in the Vicinity of Ice IP062 RCTA Report on IAATO Member use of IAATO X 11 Antarctic Peninsula Landing Site and CPE 7c ATCM Visitor Site Guidelines - 2008- 09 Season

IP063 RCTA Preliminary Plan for Installation and Japon X Full document in PDF 13 Operation of the PANSY Atmospheric CPE 6b Radar System at Syowa Station IP064 RCTA Japan in IPY 2007–2008 Japon X 10 IP065 RCTA Japan’s Antarctic Research Highlights Japon X 13 in 2009-2010 IP066 RCTA SCAR Data and Information Strategy SCAR X 13 (DIMS) CPE 9b IP067 CPE 7b Actualización del estudio de los restos Uruguay X históricos del naufragio de Punta Suffield IP068 RCTA Working Towards A Polar Vessel ASOC X 14 Code IP069 CPE 9b Benthic Marine Invertebrates as a Tool Uruguay X for the Monitoring of Fuel Transfer from Transport Ships in King George Island IP070 RCTA Comparison of Three Antarctic Treaty ASOC X 11 Meeting of Experts on Shipping and Tourism IP071 CPE 7f Progress on Designation of Broad- Ukraine X X scale Management System in the Vernadsky Station Area IP072 CPE 4 Annual Report Pursuant to Article 17 Ukraine X X of the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty IP073 RCTA Key Climate Change Actions in ASOC X 13 Antarctica: Emissions Reduction, CPE 9a Adaptation and Science IP074 RCTA Energy Efficiency And Renewable ASOC X Tin, et al. Energy 14 Energy Under Extreme Conditions: efficiency and renewable Case Studies From Antarctica energy under extreme conditions: Case studies

from Antarctica. IP075 RCTA Non-IAATO Tourism and Visitation in IAATO X 11 Antarctica CPE 6b

IP076 RCTA 9 Towards Improved Search and COMNAP X SAR Report in PDF

2. Liste des documents

Rescue in the Antarctic IP077 RCTA The Case for Inclusion of the Ross ASOC X 13 Sea Continental Shelf and Slope in a CPE 7e Southern Ocean Network of Marine Reserves

IP078 CPE 4 Annual report pursuant to Article 17 of Italie X Annual Report in PDF the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty IP079 RCTA Tourism and Land-based Facilities in ASOC X 11 Antarctica: Analysis of a Questionnaire CPE 6b Distributed to Antarctic Treaty Parties at XXXII ATCM IP080 RCTA Making Tangible Progress on a ASOC X 11 Strategic Vision for Antarctic Tourism

IP081 RCTA Coastal Hydrocarbon Pollution: A ASOC X Poster (4 MB) 11 Case Study From Deception Island, CPE 7d Antarctica IP082 RCTA Antarctic Ship-borne Tourism and ASOC X 11 Inspections Under Article VII of the CPE 10 Antarctic Treaty and Article 14 of the Protocol on Environmental Protection IP083 RCTA Rising to the challenge: Key steps to ASOC X 13 deliver a Comprehensive and CPE 7e Representative Marine Protected Areas Network in the Southern Ocean by 2012 IP084 RCTA Establishing an Annual Round Table IAATO X 11 Discussion on Antarctic Tourism: Summary Report on June 2009 IAATO Meeting IP085 RCTA The Chilean Antarctic scientific Chili X 15 program: a leap forward IP086 RCTA Three strategies to talk about Chili X 15 Antarctica and science. When nobody knows what you are talking about

IP087 RCTA Two recent International Climate Chili X Declaración Magallanes 13 Change Scientific Events held in Chile

IP088 RCTA 4 Council of Managers of National COMNAP X COMNAP Full Report CPE 11 Antarctic Programs (COMNAP) Report to ATCM XXXIII IP089 RCTA Training and education center at Fédération X X 15 Bellingshausen station de Russie IP090 RCTA Results of Russian studies of Fédération X X 13 subglacial lake Vostok in the season de Russie 2009/2010 IP091 RCTA Russian research in the Antarctic in Fédération X X 13 2009 de Russie IP092 RCTA Amundsen-Scott South Pole Station, Etats-Unis X Appendix A: Additional 11 South Pole Antarctic Specially d´Amerique Guidelines for Non- CPE 7a Managed Area (ASMA No. 5) 2010 Governmental Management Report Organizations at the South Pole ASMA 5 Revised Map 2 ASMA 5 Revised Map 3 ASMA 5 Revised Map 4 IP093 CPE 7b Conservation and Management of Australie X Mawson’s Huts, Cape Denison, King George V Land, ASPA 162, ASMA 4 and HSM 77 IP094 RCTA 9 This document provides information on OMI X X the amendments to MARPOL Annex I adopted at the sixtieth session the Marine Environment Protection Committee (MEPC 60) of IMO banning the carriage as cargo or carriage and use as fuel of certain oils in the Antarctic IP095 RCTA Management Report of Narębski Corée X

17 Rapport Final de la RCTA XXXIII

15 Point, ASPA No. 171 (2009-2010) République CPE 7a IP096 RCTA The Role of Ex-Situ Collections in Belgique X 17 Antarctic Bioprospecting PNUE IP097 RCTA European and International Roumanie X 13 Partnership in Polar Climate Science IP098 CPE 9a Climate Processes of Ocean, Ice and Roumanie X Atmosphere - ERICON AB Icebreaker FP7 Project IP099 CPE 5 Young Scientists Fully Aware of the Roumanie X Importance of Antarctic Environment IP100 RCTA Romania contribution in IPY 2007- Roumanie X 10 2008 IP101 RCTA Scientific Activities in the Law- Roumanie X 13 Racovita Station with Logistic Support of India January-February 2009 IP102 RCTA 4 Report of the Depositary Government Etats-Unis X X Antarctic Treaty Status of the Antarctic Treaty and its Protocol d´Amerique Table in accordance with Recommendation List of XIII-2 Recommendations/Mea sures and their approvals Protocol Status Table IP103 RCTA The Bulgarian Antarctica Project about Bulgarie X 13 Multimedia Installation IP104 CPE 6b An Environmental Management Brésil X System for the Brazilian Antarctic Station “Comandante Ferraz”

IP105 RCTA Management implications of climate Australie X Attachments A and B 13 change in the Antarctic region – an CPE 9a initial Australian assessment IP106 RCTA New State of the Art Polar Research Afrique du X 14 and Supply Vessel for South Africa Sud IP107 CPE 7e Bioregionalisation and Spatial Nouvelle X Ecosystem Processes in the Ross Sea Zélande Region IP108 RCTA XXXI SCAR Meeting – XXXIII Argentine X X 13 COMNAP Meeting Buenos Aires - 2010. (Argentine invitation for participants) IP109 RCTA Grants program to attend SCAR-OSC Argentine X X 13 2010 IP110 RCTA Dismantling and subsequent use of Afrique du X 14 Neumayer Station II for SANAP Sud CPE 12 Summer Station and Russian Antarctic Allemagne Expedition IP111 RCTA Antarctic Waters Operations Course Chili X X 11 2010 IP112 RCTA 4 Report of the International Association IAATO X of Antarctica Tour Operators 2009-10 IP113 RCTA IAATO Overview of Antarctic Tourism: IAATO X 11 2009-10 Season and Preliminary Estimates for 2010-11 and Beyond IP114 RCTA 4 Report of the Antarctic and Southern ASOC X X Ocean Coalition (ASOC) IP115 CPE 7a Revisión del ASMA Nº 4. Isla Espagne X Decepción. Bibliografía científica española IP116 RCTA 9 Antarctic Navigation Course (Offered Argentine X X by Argentina) IP117 CPE 8c Biodiversidad Microbiológica y Equator X Aplicaciones Biotecnológicas IP118 CPE 8c Aislamiento e Identificación de Equator X Bacterias Antárticas Capaces de Biodegradar Hidrocarburos IP119 RCTA Estimación del balance de masa sobre Equator X

2. Liste des documents

13 el Glaciar Quito en Punta Fort William IP120 RCTA Ejes de Investigación del Instituto Equator X 13 Antártico Ecuatoriano IP121 RCTA Estimación de riesgo al cambio Equator X 13 climático y la variabilidad climática, en CPE 9b los ecosistemas terrestres circundantes y en la infraestructura física de la Estación Científica Maldonado IP122 CPE 6b Informe preliminar del Estudio de Equator X Impacto Ambiental ex – post de la Estación Científica Pedro Vicente Maldonado IP123 RCTA Desarrollo de Robots Submarinos Equator X 13 Autónomos no Tripulados para exploración Antártica IP124 RCTA Activities carried out in Chile to Chili X X 15 commemorate the Fiftieth Anniversary of the signing of the Antarctic Treaty IP125 RCTA Informe de proyectos de bio- Equator X 17 prospección impulsados por el Ecuador, 2009-2010 IP126 RCTA Informe del V Simposio Equator X 13 Latinoamericano sobre Investigaciones Antárticas y II Simposio Ecuatoriano de Ciencia Polar, Ecuador 2009 IP128 RCTA The Czech research activities on the République X 13 James Ross Island and Antarctic Checque Peninsula in 2009/10 IP129 RCTA Report on Antarctic tourist flows and Argentine X X 11 cruise ships operating in Ushuaia during the 2009/2010 austral summer season IP130 RCTA The Antarctic voyage experience and Argentine X X 11 visitors’ satisfaction for the 2009/2010 season

19 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Documents du Secrétariat Nº Points Titre Présenté A F R E Pièces jointes de par l’ordre du jour SP001 RCTA 3 XXXIIIe RCTA - CPE XIII Ordre du STA X X X X rev.2 CPE 2 jour et calendrier des travaux SP002 RCTA 6 Rapport du Secrétariat pour l’exercice STA X X X X Appendice 1 – Rapport rev.1 2009-2010 financier 2008-2009 Appendice 2 – Rapport financier provisoire 2009-2010 Appendice 3 - Contributions 2009-2010 Rapport du vérificateur des comptes SP003 RCTA 6 Programme du Secrétariat pour STA X X X X Appendix 4 - CCAMLR rev.2 l’exercice 2010-2011 letter regarding Regulation 10.4 of the ATS Staff Regulations Appendice 1 - Rapport provisoire 2009-2010, budget 2010-2011 et budget prévisionnel 2011-2012 Appendice 2 - Barème des contributions pour 2011-2012 Appendice 3 - Barème des salaires SP004 RCTA 6 Contributions reçues par le Secrétariat STA X X X X du Traité sur l’Antarctique en 2008- 2011 SP005 RCTA 5 Examen des recommandations sur les STA X X X X zones et monuments protégés SP006 RCTA 5 Examen des recommandations sur les STA X X X X questions opérationnelles SP007 RCTA 5 Examen du statut des STA X X X X recommandations sur les questions relatives à l’environnement en Antarctique autres que la protection et la gestion des zones SP008 RCTA 5 Le Manuel du Système du Traité sur STA X X X X Proposal for the Volume l’Antarctique 1 of the Handbook circulated by the Secretariat on August,

2009 SP009 RCTA Système électronique d’échange STA X X X X 16 d’informations (SEEEI) Rapport sur la CPE 4 deuxième saison opérationnelle et exemples d’informations sommaires SP010 CPE 7a Registre du statut des plans de STA X X X X Registre mis à jour en

gestion des zones spécialement janvier 2010 protégées et zones gérées spéciales de l’Antarctique SP011 CPE 6b Liste annuelle des évaluations STA X X X X rev.1 préliminaires (EPIE) et globales (EGIE) d’impact sur l’environnement faites entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010

3. Liste des participants

3. Liste des participants Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel Afrique du Sud Mlle Jacobs, Carol Représentante CPE [email protected] Afrique du Sud M. Maqungo, Sivu Conseiller Afrique du Sud M. Skinner, Richard Délégué [email protected] Afrique du Sud M. Smit, Danie Représentant CPE [email protected] Afrique du Sud M. Thaoge‐Lefyedi, Mathoto Conseiller mathoto.thaoge‐ [email protected] Afrique du Sud M. Valentine, Henry Chef de délégation [email protected] Allemagne M. Gaedicke, Christoph Conseiller Allemagne Mme Herata, Heike Conseillère [email protected] Allemagne M. Läufer, Andeas Conseiller [email protected] Allemagne Liebschner, Alexander Conseiller alexander.liebschner@bfn‐ vilm.de Allemagne M. Miller, Heinrich Conseiller [email protected] Allemagne M. Nixdorf, Uwe Conseiller [email protected] Allemagne Mlle Reppe, Silvia Déléguée [email protected] Allemagne Amba Winkelmann, Ingo Chef de délégation 504‐[email protected] ssade ur Argentine M. Barreto, Juan Délégué [email protected] Argentine M. Bunge, Carlos Conseiller Argentine M. Costantino, Leonardo Délégué Argentine M. Curtosi, Antonio Conseiller Argentine Mme Daverio, María Elena Conseillère [email protected] Argentine M. Gowland, Máximo Délégué [email protected] Argentine Mlle Gucioni, Paola Conseillère Argentine M. López Crozet, Fausto Suppléant [email protected] Argentine M. MacCormack, Walter Conseiller Argentine M. Mansi, Ariel Chef de délégation [email protected] Argentine M. Marenssi, Sergio Délégué [email protected] Argentine M. Memolli, Mariano A. Représentant CPE [email protected] Argentine Mme Ortúzar, Patricia Déléguée [email protected] Argentine Mme Quartino, Liliana Conseillère Argentine M. Roballo, Jorge Conseiller [email protected] Argentine M. Sánchez, Rodolfo Délégué [email protected] Argentine Mlle Vereda, Marisol Conseillère Argentine Mme Vlasich, Veronica Conseillère Australie M. Gunn, John Représentant CPE [email protected] Australie Mlle Maddock, Lyn Suppléante [email protected] Australie M. Maggs, Tom Délégué [email protected] Australie M. McIvor, Ewan Représentant CPE [email protected] Australie M. Nicoll, Rob Conseiller [email protected] Australie M. Palmisano, Edward Délégué [email protected] Rapport Final de la RCTA XXXIII

Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel Australie Mlle Richards, Penny Chef de délégation [email protected] Australie M. Rowe, Richard Délégué [email protected] Australie Mlle Slocum, Gillian Déléguée [email protected] Australie M. Tracey, Phillip Délégué [email protected] Australie Mlle Trouselot, Chrissie Conseillère Chrissie.trousselot@development .tas.gov.au Belgique M. de Lichtervelde, Alexandre Représentant CPE alexandre.delichtervelde@health. fgov.be Belgique Mme Vancauwenberghe, Maaike Déléguée [email protected] Belgique M. Vanden Bilcke, Christian Chef de délégation [email protected] ed.be Belgique Mlle Wilmotte, Annick Déléguée [email protected] Brésil Vice‐ de Carvalho Ferreira, Suppléant amira Marcos José l Brésil Capit Ferreira da Cruz, Marcello Délégué [email protected] aine de frégat e Brésil Capit Leite, Márcio Délégué [email protected] aine de frégat e Brésil Mme Machado, Maria Cordélia Déléguée [email protected] Brésil Capit Trad Souza, Haynnee Déléguée [email protected] aine de frégat e Brésil Minis Vaz Pitaluga, Fábio Chef de délégation [email protected] tre Brésil Mlle Viana, Mariana de Sá Représentante CPE [email protected] Bulgarie M. Chipev, Nesho Délégué [email protected] Bulgarie M. Dimitroff, Zlatko Chef de délégation [email protected] Bulgarie M. Pimpirev, Christo Suppléant [email protected]‐sofia.bg Chili Mme Alvarez, Laura Conseillère [email protected] Chili Amb. Berguño, Jorge Chef de délégation [email protected] Chili Capit Budge, Jorge Délégué [email protected] aine de frégat e IM Chili Mlle Carvallo, María Luisa Suppléante [email protected] Chili Colon Castillo, Rafael Délégué [email protected] el Chili Colon Madrid, Santiago Délégué [email protected] el (A) Chili M. Retamales, José Chef de délégation [email protected]

3. Liste des participants

Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel Chili Mlle Sardiña, Jimena Déléguée [email protected] Chili Cap. Sepulveda, Victor Délégué [email protected] de vaisse au Chili Cap. Valenzuela, Ivan Délégué [email protected] de vaisse au Chili Mlle Vallejos, Verónica Représentante CPE [email protected] Chili Cap. Velásquez, Ricardo Délégué [email protected] et LT. M. Chine Mlle Fang, Lijun Conseillère Chine M. Gou, Haibo Délégué [email protected] Chine Mme Jiang, Mei Déléguée Chine M. Liu, Shaoqing Délégué Chine M. Qu, Tanzhou Représentant CPE [email protected] Chine M. Wang, Antao Délégué Chine Mlle Yang, Fan Conseillère [email protected] Chine M. Zhou, Jian Chef de délégation [email protected] Corée (ROK) M. Ahn, In‐Young Représentant CPE [email protected] Corée (ROK) Mlle Cho, Ji I Déléguée [email protected] Corée (ROK) M. Choi, Jaeyong Conseiller [email protected] Corée (ROK) M. Jin, Dongmin Suppléant [email protected] Corée (ROK) M. Joo, Hyun‐Jong Délégué [email protected] Corée (ROK) M. Kim, Yeadong Représentant CPE [email protected] Corée (ROK) M. Kim, Ji Young Conseiller [email protected] Corée (ROK) M. Lee, Key Cheol Chef de délégation [email protected] Corée (ROK) M. Seo, Hyun kyo Délégué [email protected] Équateur Mme Burbano, Mónica Déléguée [email protected] Équateur M. Cabrera, Arturo Délégué [email protected] Équateur Capit Olmedo Morán, José Fonctionnaire [email protected] aine Équateur M. Palacios, Patricio Délégué [email protected] Équateur M. Rosero, Javier Représentant CPE [email protected] Équateur Com Sarzosa, Angel Chef de délégation [email protected] modo re Espagne Vice‐ Catalan, Manuel Représentant CPE [email protected] amira l (R) Espagne Amba Martinez‐Cattaneo, Juan Chef de délégation [email protected] ssade Antonio ur Espagne Capit Perez Carrillo de Albornoz, Conseiller [email protected] aine Francisco Jose de

25 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel vaisse au Espagne Mme Ramos, Sonia Suppléante [email protected] États‐Unis Mlle Adkins, Jocelyn Conseillère [email protected] États‐Unis M. Bloom, Evan T. Chef de délégation [email protected] États‐Unis M. Dahood‐Fritz, Adrian Conseiller [email protected] États‐Unis M. Edwards, David Conseiller États‐Unis M. Foster, Harold D. Suppléant [email protected] États‐Unis Mlle Hessert, Aimee Conseillère États‐Unis M. Lyons, Berry Conseiller États‐Unis Mlle Markley, Erin Conseillère [email protected] États‐Unis M. McDonald, Samuel Conseiller États‐Unis M. Naveen, Ron Conseiller États‐Unis Mme Penhale, Polly A. Représentante CPE [email protected] États‐Unis Mlle Perrault, Michele Conseillère États‐Unis M. Rudolph, Lawrence Conseiller [email protected] États‐Unis M. Spangler, Bryson Conseiller [email protected] États‐Unis M. Stone, Brian Conseiller États‐Unis Mlle Toschik, Pamela Conseillère États‐Unis M. Watters, George Conseiller [email protected] États‐Unis Mlle Wheatley, Victoria Conseillère Fédération de Mme Bystramovich, Anna Déléguée [email protected] Russie Fédération de Mme Dunaeva, Elena Fonctionnaire [email protected] Russie Fédération de M. Lukin, Valery Représentant CPE [email protected] Russie Fédération de M. Masolov, Valery Délégué Russie Fédération de M. Pomelov, Victor Délégué [email protected] Russie Fédération de M. Timokhin, Konstantin Délégué [email protected] Russie Fédération de M. Titushkin, Vassily Chef de délégation [email protected] Russie Finlande Mlle Luikku, Laura Suppléante [email protected] Finlande Mme Mähönen, Outi Représentante CPE outi.mahonen@ely‐keskus.fi Finlande Amba Meres‐Wuori, Ora Chef de délégation ora.meres‐[email protected] ssade ur France Mme Belna, Stéphanie Déléguée stephanie.belna@developpement ‐durable.gouv.fr France Mme Choquet, Anne Conseillère anne.choquet@univ‐brest.fr France Dalmas, Dominique Déléguée [email protected] v.fr France M. Frenot, Yves Représentant CPE [email protected] France M. Montagut, Géraud Délégué [email protected]

3. Liste des participants

Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel uv.fr France M. Reuillard, Emmanuel Délégué [email protected] France M. Segura, Serge Chef de délégation [email protected] France M. Tribon, Pierre Délégué [email protected] Inde M. Chaturvedi, Sanjai Conseiller Inde M. Rangreji, Luther Délégué [email protected] Inde M. Ravindra, Rasik Chef de délégation [email protected] Inde M. Sharma, R K Délégué [email protected] Inde M. Singh, Taranjit Délégué [email protected] Inde M. Tiwari, Anoop Délégué [email protected] Italie Amb. Fornara, Arduino Chef de délégation [email protected] Italie M. Tamburelli, Gianfranco Conseiller [email protected] Italie Mlle Tomaselli, Maria Stefania Conseillère tomaselli.stefania@minambiente. it Italie M. Torcini, Sandro Conseiller [email protected] Italie Mlle Vigni, Patrizia Suppléante [email protected] Japon M. Akimoto, Meguru Délégué [email protected] Japon M. Fujii, Yoshiyuki Délégué [email protected] Japon Mlle Fujimoto, Masami Déléguée [email protected] Japon M. Kawashima, Tetsuya Délégué [email protected]. jp Japon M. Osumi, Yo Chef de délégation [email protected] Japon M. Watanabe, Kentaro Délégué Japon M. Yamanouchi, Takashi Délégué Norvège M. Halvorsen, Svein Tore Représentant CPE [email protected] Norvège Mlle Holten, Inger Déléguée [email protected] Norvège Mlle Ingebrigtsen, Hanne Suppléante hanne.margrethe.ingebrigtsen@j Margrethe d.dep.no Norvège M. Jan‐Gunnar, Winther Délégué Norvège M. Klepsvik, Karsten Chef de délégation [email protected] Norvège M. Koefoed, Jens Henning Conseiller [email protected] Norvège Mme Korsvoll, Marie Helene Déléguée [email protected] Norvège Mlle Njaastad, Birgit Représentante CPE [email protected] Norvège M. Rosenberg, Stein Paul Suppléant Norvège Mlle Sund, Tonje Déléguée [email protected] Nouvelle‐Zélande M. Gilbert, Neil Représentant CPE [email protected] Nouvelle‐Zélande Mlle Hooker, Jane Conseillère [email protected] Nouvelle‐Zélande M. Hughes, Trevor Chef de délégation [email protected] Nouvelle‐Zélande M. Martin, Peter Conseiller [email protected] Nouvelle‐Zélande Mlle Newman, Jana Conseillère [email protected] Nouvelle‐Zélande M. Walker, James Conseiller [email protected] Pays‐Bas M. Bastmeijer, Kees Conseiller [email protected] Pays‐Bas Elstgeest, Marlynda Conseillère Pays‐Bas Mme Gräber, Babette Représentante CPE [email protected]

27 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Participants : Parties consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel Pays‐Bas Mme van der Kroef, Dick Conseillère [email protected] Pays‐Bas M. van Zeijst, Vincent Chef de délégation vincent‐[email protected] Pérou Mlle Gagliuffi, Patricia Déléguée [email protected] Pérou Amb. Isasi‐Cayo, Fortunato Suppléant [email protected] Pérou M. Sandiga Cabrera, Luis Chef de délégation [email protected] Pologne M. Tatur, Andrzej Représentant CPE [email protected] Pologne Amba Wolski, Jakub T. Chef de délégation [email protected] ssade ur Roumanie Mme Magdalin, Andreia Déléguée [email protected] Royaume‐Uni M. Bowman, Rob Suppléant [email protected] Royaume‐Uni Mlle Brazier, Rachel Conseillère Royaume‐Uni Mlle Clarke, Rachel Déléguée [email protected] Royaume‐Uni M. Culshaw, Robert Délégué [email protected] Royaume‐Uni M. Downie, Rod Délégué [email protected] Royaume‐Uni Mlle Hourigan, Eleanor Conseillère [email protected] Royaume‐Uni Mlle Piaggio, Carla Conseillère Royaume‐Uni Mlle Rumble, Jane Chef de délégation [email protected] Royaume‐Uni M. Shears, John Délégué [email protected] Royaume‐Uni Mlle St. Cooke, Lynda Conseillère Royaume‐Uni M. Walmsley, Simon Délégué [email protected] Suède M. Bjork, Lars Conseiller [email protected] Suède Fonct Israelson, Ann‐Sofi Représentante CPE ann‐ ionna [email protected] ire e Suède M. Melander, Olle Suppléant [email protected] Suède Amba Ödmark, Helena Chef de délégation [email protected]. ssade se ur Ukraine M. Fedchuk, Andrii Représentant CPE [email protected] Ukraine M. Lytvynov, Valerii Chef de délégation [email protected] Uruguay M. Abdala, Juan Représentant CPE [email protected] Uruguay CA Alonso, Leonardo Chef de délégation [email protected] Uruguay M. Grillo, Bartolome Délégué [email protected] Uruguay Pin, Oscar Conseiller Uruguay M. Puceiro Ripoll, Roberto Président RCTA [email protected] Uruguay M. Schunk, Ricardo Délégué [email protected]

Participants : Parties non consultatives Partie Titre Contact Fonction Courriel Canada M. Mudroch, Paul Représentant CPE [email protected] Monaco Dél. Van Klaveren, Céline Déléguée [email protected] Monaco M. Van Klaveren, Patrick Chef de délégation [email protected] République M. Venera, Zdenek Chef de délégation [email protected] tchèque

3. Liste des participants

Roumanie M. Negoita, Teodor Gheorghe Chef de délégation [email protected]

Participants : Observateurs Partie Titre Contact Fonction Courriel CCAMLR M. Agnew, David Représentant CPE [email protected] CCAMLR M. Reid, Keith Conseiller [email protected] CCAMLR M. Wright, Andrew Chef de délégation COMNAP Mlle Rogan‐Finnemore, Michelle Chef de délégation [email protected] SCAR Mme Badhe, Renuka Déléguée [email protected] SCAR M. Gerday, Charles Délégué [email protected] SCAR M. Kennicutt, Mahlon (Chuck) Chef de délégation m‐[email protected] SCAR M. Sparrow, Mike Délégué [email protected]

Participants : Experts Partie Titre Contact Fonction Courriel ASOC M. Barnes, James Chef de délégation [email protected] ASOC Mlle Christian, Claire Conseillère [email protected] ASOC Mlle Cirelli, Verónica Conseillère [email protected] rg.ar ASOC M. Leiva, Sam Conseiller ASOC M. Page, Richard Conseiller [email protected] ASOC Mlle Prior, Judith Sian Conseillère [email protected] ASOC M. Roura, Ricardo Représentant CPE [email protected] ASOC Mme Tin, Tina Conseillère [email protected] ASOC M. Werner Kinkelin, Rodolfo Conseiller [email protected] IAATO M. Crosbie, Kim Représentant CPE [email protected] IAATO Mlle Hohn‐Bowen, Ute Déléguée [email protected] IAATO M. Rootes, David Délégué david.rootes@antarctic‐ logistics.com IAATO Mlle Schillat, Monika Déléguée [email protected] IAATO M. Wellmeier, Steve Chef de délégation [email protected] IAATO Mme Wikander, Erica Déléguée [email protected] OHI Capit. Gorziglia, Hugo Délégué [email protected]

Participants : invités Partie Titre Contact Fonction Courriel Malaisie M. Hamzah, B.Ahmad Conseiller [email protected] Malaisie M. Mohd Nor, Salleh Délégué [email protected] Malaisie Son Yaacob, Dato´Zulkifli Chef de délégation [email protected] Excell ence

Participants : Secrétariats Partie Titre Contact Poste Courriel HCS Mme Barcos, Beatriz Fonctionnaire HCS M. Batista, Rubel Fonctionnaire [email protected]

29 Rapport Final de la RCTA XXXIII

Participants : Secrétariats Partie Titre Contact Poste Courriel HCS M. Benavidez, Gary Fonctionnaire [email protected] HCS M. Bottaro, Hugo Fonctionnaire [email protected] HCS Mlle Caula, Nicole Déléguée [email protected] HCS Mlle Cuadrado, Lara Fonctionnaire HCS Dematteis, Sergio Fonctionnaire HCS M. Denis, Andrés Fonctionnaire [email protected] HCS Mme Di Cristofaro, Mariela Conseillère [email protected] HCS Mme Durán, Valeria Fonctionnaire [email protected] HCS M. Dutra, Hector Fonctionnaire [email protected] HCS Mme Eguren, Gabriela Conseillère HCS Mlle Erceg, Diane Rapporteur [email protected] HCS Mme Escardo , Ines Fonctionnaire [email protected] HCS M. Escayola, Carlos Délégué [email protected] HCS M. Felici, Aldo Conseiller [email protected] HCS Mlle Figueroa, Cristina Déléguée [email protected] HCS M. Fontes, Waldemar Fonctionnaire [email protected] HCS M. Fortunato, José Fonctionnaire [email protected] HCS M. García, Federico Fonctionnaire [email protected] HCS Garre, Anakaren Fonctionnaire HCS Mlle Geisz, Heidi Rapporteur [email protected] HCS M. González, Joaquín Fonctionnaire [email protected] HCS M. Grillo, Bartolome Délégué [email protected] HCS M. Juri, Eduardo Fonctionnaire [email protected] HCS Mlle Kelly, Emily Rapporteur général [email protected] HCS Mlle Lages, Carol Fonctionnaire [email protected] HCS M. Latorre, Leonardo Fonctionnaire [email protected] HCS Mlle Lebrato, Andrea Fonctionnaire [email protected] HCS M. Lluberas, Albert Fonctionnaire [email protected] HCS Mme Loperena, Lilian Conseillère HCS Mlle Lynch, Heather Rapporteur [email protected] HCS Mlle Magano, Claudia Fonctionnaire [email protected] HCS M. Martinez, Andrés Fonctionnaire [email protected] HCS Nagy, José Délégué HCS M. Nobile, Javier Délégué [email protected] HCS Orlando, Marcia Fonctionnaire HCS M. Pena, Ignacio Fonctionnaire [email protected] HCS M. Percy, Ian Rapporteur [email protected] HCS Pereyra, Ana María Déléguée HCS Pin, Oscar Conseiller HCS M. Puceiro Ripoll, Roberto Fonctionnaire [email protected] HCS Radio, Waldemar Fonctionnaire HCS M. Ricci, Marcelo Fonctionnaire [email protected] HCS Mlle Rodriguez, Sandra Déléguée [email protected]

3. Liste des participants

Participants : Secrétariats Partie Titre Contact Poste Courriel HCS Mme Rodriguez, Doris Conseillère [email protected] HCS Mlle Saint Bois, Alejandra Fonctionnaire [email protected] HCS M. Santellán, Mauricio Fonctionnaire [email protected] HCS M. Schunk, Ricardo Délégué [email protected] HCS Scott, Edgar Fonctionnaire HCS Mme Simonassi, María Victoria Fonctionnaire [email protected] HCS M. Somma, Gustavo Suppléant HCS Mme Sulikowski, Chavelli Rapporteur [email protected] HCS Mme Sutlovich, Veronica Fonctionnaire [email protected] HCS M. Sutlovich, Alberto Fonctionnaire [email protected]. uy HCS M. Tuttle, Robin Rapporteur [email protected] HCS Mlle Vang, Sue Rapporteur [email protected] HCS Amb. Varela, Ricardo Délégué [email protected] HCS Mlle Vaz, Natalia Fonctionnaire [email protected] HCS M. Vignali, Daniel Délégué [email protected] HCS Mme Volonterio , Odile Conseillère [email protected] HCS M. Watson, Jordan Thomas Rapporteur [email protected] STA M. Acero, José Maria Suppléant [email protected] STA M. Agraz, José Luis Fonctionnaire [email protected] STA Mlle Barrett, Jill Fonctionnaire [email protected] STA M. Davies, Paul Fonctionnaire [email protected] STA Mlle Guyomard, Ann‐Isabelle Fonctionnaire [email protected] STA M. Reinke, Manfred Chef de délégation [email protected] STA M. Wainschenker, Pablo Fonctionnaire [email protected] STA M. Wydler, Diego Fonctionnaire [email protected] Traduction & M. Ponette, Bernard Fonctionnaire [email protected] interprétation

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