Des Sites Historiques Inscrits Par L'unesco Et Leurs Politiques
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Des sites historiques inscrits par l’Unesco et leurs politiques patrimoniales. L’exemple de Porto, de Lyon et de Vérone Maxime Delayer To cite this version: Maxime Delayer. Des sites historiques inscrits par l’Unesco et leurs politiques patrimoniales. L’exemple de Porto, de Lyon et de Vérone. Géographie. Université Jean Moulin - Lyon III, 2007. Français. tel-00232995 HAL Id: tel-00232995 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00232995 Submitted on 3 Feb 2008 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ JEAN MOULIN LYON 3 FACULTÉ DES LETTRES ET CIVILISATION ÉCOLE DOCTORALE LETTRES (SYSTÈMES, IMAGES, LANGAGES) UMR 5600 / CRGA DES SITES HISTORIQUES INSCRITS PAR L’UNESCO ET LEURS POLITIQUES PATRIMONIALES L’exemple de Porto, de Lyon et de Vérone Thèse pour l’obtention du Doctorat en Géographie et Aménagement de l’Université de Lyon, présentée et soutenue publiquement le 20 octobre 2007 Porto Lyon Vérone Maxime DELAYER Membres du jury : Mme Josette BARRE , professeur de géographie à l’Université Jean Moulin Lyon 3 (directeur de thèse), Mme le Doyen Nicole GONTHIER , professeur d’histoire à l’Université Jean Moulin Lyon 3, Mme Isabelle LEFORT, professeur de géographie à l’Université Lumière Lyon 2 (rapporteur), M. Petros PETSIMERIS , professeur de géographie à l’Université Paris I Panthéon -Sorbonne (rapporteur). UNIVERSITÉ JEAN MOULIN LYON 3 FACULTÉ DES LETTRES ET CIVILISATION ÉCOLE DOCTORALE LETTRES (SYSTÈMES, IMAGES, LANGAGES) UMR 5600 / CRGA DES SITES HISTORIQUES INSCRITS PAR L’UNESCO ET LEURS POLITIQUES PATRIMONIALES L’exemple de Porto, de Lyon et de Vérone Thèse pour l’obtention du Doctorat en Géographie et Aménagement de l’Université de Lyon, présentée et soutenue publiquement le 20 octobre 2007 Porto Lyon Vérone Maxime DELAYER Membres du jury : Mme Josette BARRE , professeur de géographie à l’Université Jean Moulin Lyon 3 (directeur de thèse), Mme le Doyen Nicole GONTHIER , professeur d’histoire à l’Université Jean Moulin Lyon 3, Mme Isabelle LEFORT, professeur de géographie à l’Université Lumière Lyon 2 (rapporteur), M. Petros PETSIMERIS , professeur de géographie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne (rapporteur). L’université n’entend donner ni approbation, ni improbation aux opinions émises dans les thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. Remerciements Mes remerciements s’adressent en premier lieu à M me Josette BARRE, professeur de géographie à l’Université Jean Moulin Lyon 3, sans qui ce travail ne se serait jamais concrétisé. Son écoute, son soutien moral, sa disponibilité, ses connaissances, ses conseils toujours avisés m’ont été précieux. Je souhaite exprimer ma profonde gratitude aux professeurs qui me font l’honneur d’être membre du jury. Je remercie également toutes les personnes qui m’ont aimablement accueilli dans les divers organismes auxquels je me suis adressé, plus spécialement : pour Lyon : M. Samuel Bouvier (technicien de la SDAP du Rhône), Mme Brigitte Ibba (institutrice à l’école Fulchiron), M. Régis Neyret (Président d’honneur de l’association de la Renaissance du Vieux-Lyon), Mme Annie Neyret (membre de l’association de la Renaissance du Vieux- Lyon), Mme Catherine Ravel (Directrice de l’école Fulchiron), M. Didier Repellin (Architecte en chef des Monuments historiques), M. Florent Tosello (technicien de la Compagnie Nationale du Rhône), Mme Brigitte Yvroud (institutrice à l’école Fulchiron), pour Porto : Mme Clara Cabrale (UNESCO Portugal), Mme Maria Margarida (ex directeur de l’IPPAR de Porto), M. Rui Ramos Loza (Technicien de la CRUARB), pour Vérone : Mme Magdalena Basso (technicienne au service protection du paysage de la municipalité de Vérone), Mme Emmanuela Bulado (professeur à l’Université de Vérone), M me Valeria Leoni (attaché territorial pour la municipalité de Vérone), M. Franca Marotta (responsable du service statistique de Vérone), M. Gabriel Ren (adjoint à la Culture de la municipalité de Vérone). Merci à l’École Doctorale Lettres (Systèmes, Images Langages), à l’UMR 5600 et au CRGA de l’Université Jean Moulin Lyon 3 d’avoir financé mes déplacements à Paris, à Porto et à Vérone. Je souhaite exprimer ma profonde gratitude au service PEB du Service Commun de la Documentation (SCD) de l’Université Lyon 3. Sans l’intervention de M. Jean-Pierre Rouanet et de ses collègues, de nombreux documents me seraient restés inaccessibles. Je dois aussi associer à cette thèse les personnes ayant participé à la traduction de certains documents : Mme Aline Bossi, M. Pascal Bataillard, Mme Odile Chatenoud, M. Matteo Vinciguerra. De la même façon, je remercie M. Mathieu Aublanc pour ses conseils en cartographie, ainsi que M. Emmanuel Rovira et M. Bruno Langlois pour leur aide en informatique. Je tiens à remercier tout particulièrement ma mère pour ses relectures, ma famille et mes amis pour leur soutien. Enfin, du fond du cœur, je remercie Anne-Laure pour son soutien, son aide, sa patience et ses encouragements. INTRODUCTION Une pléiade de manifestations et de festivités consacre chaque année l’attachement de notre société à son passé. Partout en Europe, la conservation, l’entretien et la transmission de « notre héritage » sont devenus une évidence. Ce phénomène résulte d’un élargissement typologique, chronologique et spatial de la notion de patrimoine opéré pendant près d’un siècle. D’abord limité au simple bâtiment remarquable, le champ patrimonial recouvre désormais des domaines assez éclectiques : paysage urbain, langues mortes, activités humaines, milieux naturels… Certains auteurs qualifient cette croissance « d’exponentielle »1 « d’inflation »2 ou encore « d’abus monumental »3. L’élargissement de la notion de patrimoine « constitue un phénomène majeur de notre époque, témoignage très significatif de sa sensibilité, de ses angoisses, de ses préoccupations »4. Cette métamorphose s’accompagne également d’un formidable mouvement de démocratisation. En effet, la prise en considération du patrimoine n’est plus seulement l’apanage d’une certaine « élite aristocratique, culturelle ou scientifique »5 mais une préoccupation partagée par l’ensemble des citoyens. Comme l’explique Patrice Beghain, adjoint à la Culture à la ville de Lyon, « ces nouveaux acteurs du patrimoine ne se contentent pas de le contempler, de s’en délecter, ils le font vivre, ils en vivent, ils l’habitent »6. L’importance du patrimoine est telle que les villes envisagent désormais celui-ci comme une ressource pouvant apporter des solutions aux problèmes récurrents qu’elles rencontrent. Ainsi, sur fond de développement durable, le patrimoine devient susceptible de renforcer le lien social en améliorant le cadre de vie ou encore de dynamiser un secteur économique atone par l’apport de la manne touristique. « Face aux nécessités de retrouver des bases de développement économique, de lutter contre la marginalisation et le dualisme social, et de créer un cadre de vie soutenable, le patrimoine est évoqué comme une ressource à la fois héritée et stratégique »7. De ce fait, le patrimoine, à l’origine constitué d’un ou plusieurs éléments indépendants, devient une composante incontournable de la politique globale des villes. « D’un patrimoine centré sur l’objet on en est venu à un 1 MONTILLET Philippe, 2001, p. 21. 2 NORA Pierre, 1997, p. 14. 3 Xe édition des Entretiens du patrimoine, 23-25 novembre 1998, Palais de Chaillot, thème proposé par Régis Debray, professeur de philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon III. 4 GRAVARI-BARBAS Maria, 2002, p. 85. 5 GRAVARI-BARBAS Maria, citée par VESCHAMBRE Vincent, 2002, p. 66. 6 BEGHAIN Patrice, 1998, p. 68. 7 GREFFE Xavier, 2000, p. 29. 2 patrimoine mobilisé autour de projets »1. S’intéresser au patrimoine revient donc à envisager celui-ci dans toute sa diversité et à l’appréhender sous l’angle des politiques urbaines. La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO incarne parfaitement cette nouvelle conception du patrimoine en mettant en exergue l’universalité d’un bien et son appartenance à l’ensemble de l’humanité, en prenant en compte l’élargissement de la notion de patrimoine mais aussi en offrant la possibilité d’un développement ou d’une mise en valeur accrue. Cette thèse propose d’analyser l’élargissement conceptuel du patrimoine et la place toujours plus importante que tient ce dernier dans les politiques urbaines actuelles. Il s’agit d’analyser et de comprendre la façon dont les villes concilient essor économique, développement touristique, renforcement du lien social, amélioration du cadre de vie ou encore participation citoyenne pour tendre vers un territoire durable. Quelle place accorder à la protection et à la valorisation du patrimoine sans remettre en cause la vitalité du territoire, comment permettre l’adaptation du tissu urbain ancien et prendre en compte les habitants dans une double logique d’appropriation territoriale ? Face à des intérêts souvent divergents, l’objectif est de comprendre comment les villes gèrent « les compromis indispensables entre les enjeux patrimoniaux et les autres enjeux du développement urbain »2. Pour répondre à ces