UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS : MILIEUX NATURELS ET SCIENCES DE LA TERRE Mémoire présenté et soutenu par : Ericka Nelly NIAINARIVONY En vue de l’obtention du diplôme de Master PROTECTION ET VALORISATION DES GEOMORPHOSITES DANS LA REGION

(HAUTES TERRES CENTRALES DE )

Février 2017

A mon père in memoriam

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS : MILIEUX NATURELS ET SCIENCES DE LA TERRE

Mémoire présenté et soutenu par : Ericka Nelly NIAINARIVONY En vue de l’obtention du diplôme de Master

PROTECTION ET VALORISATION DES GEOMORPHOSITES DANS LA REGION VAKINANKARATRA (HAUTES TERRES CENTRALES DE MADAGASCAR)

Membres du jury

Président du jury : Joselyne RAMAMONJISOA, Professeur Emérite Directeur de recherches : RAZAFIMAHEFA RASOANIMANANA, Maître de Conférences Juge : Pascal RAZANAKOTO, Maitre de conférences

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REMERCIEMENTS Notre profonde reconnaissance et nos chaleureux remerciements vont à toutes les personnes qui ont accompagné la réalisation de ce mémoire et particulièrement à : Joselyne RAMAMONJISOA, Professeur émérite, pour avoir accepté d’assurer la charge de Président du jury. A notre directeur de recherche, Madame RAZAFIMAHEFA RASOANIMANANA, Maître de conférences, pour son aide précieuse et pour le temps qu’elle a bien voulu nous consacrer. Pascal RAZANAKOTO Maître de Conférences pour l’honneur qu’il nous fait en acceptant de juger notre travail. Nos sentiments de profonde gratitude vont à tous les enseignants qui, tout au long des années d’étude, nous ont transmis leurs savoirs sans réserve. Nous exprimons également nos vifs remerciements à toutes les personnes rencontrées et interviewées lors des recherches que nous avons effectuées et ceux qui ont accepté de répondre à nos interrogations avec gentillesse. Et enfin, un grand merci à notre famille pour ses précieux soutiens moral et financier, mais aussi à nos amis qui nous ont toujours soutenue et encouragée tout au long de ce travail.

Merci à vous !

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I. Cadre théorique sur le fondement de recherche et la zone d’étude

Chapitre 1 : Choix du sujet, localisation, problématique et objectifs de recherche Chapitre 2 : Démarche de recherche

PARTIE II. Un géomorphosite renfermant une richesse méconnue Chapitre 3 : Un inventaire difficile des géomorphosites Chapitre 4 : Des sites renfermant des valeurs particuliers

PARTIE III. Des sites actuellement en cours de dégradation

Chapitre 5 : Les facteurs de dégradation des géomorphosites

Chapitre 6 : Des géomorphosites délicats qui méritent une gestion unique.

CONCLUSION GENERALE

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RESUME La Région Vakinankaratra, située au sud d’Antananarivo, renferme des formes de relief remarquables possédant plusieurs valeurs. De ce fait, un nouveau domaine s’ouvre devant ces formes géomorphologiques, ce qui nous a poussées à réaliser une recherche sur les géomorphosites. Les objectifs de cette recherche visent à caractériser et à identifier les géomorphosites de la région afin d’adopter des actions de protection et de valorisation de ces sites.

Le but est de se documenter sur la région pour connaitre son histoire et son évolution actuelle. Dans cette manière, il est envisageable de gérer ces patrimoines géomorphologiques par rapport aux activités anthropiques et les menaces naturelles qui sont les facteurs de destruction de ces éléments abiotiques.

Pour atteindre les objectifs, les démarches fondamentales servent principalement à la sélection des sites, suivie par une évaluation de ces derniers et enfin les cartographier. A cet effet, on peut obtenir une fiche d’inventaire des géomorphosites de la région. Ainsi, cette recherche pourrait faciliter l’étude en vue d’avancer des solutions pour la conservation de ces sites afin qu’ils soient sélectionnés comme des patrimoines géomorphologiques non seulement pour la région mais pour le pays même. En somme, ces sites méritent d’être un héritage pour la génération future.

Mots clés : , géomorphosites, inventaire, patrimoine, protection, conservation, héritage.

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ABSTRACT The Vakinankaratra Area, located at the south of Antananarivo, has remarkable landscapes with several values. Therefore, so a new field opens in front of these geomorphological forms that convinced us to do a study of the géomorphosites. The objectives of this research are characterizing and identifying the geomrphosites of the area in order to adopt actions of protection and valorization of these sites. The aim is to make a documentation of the region in order to know its history and current evolution. In this manner, it is possible to manage these geomorphological inheritances involving the anthropic activities and the natural threats which are the factors of destruction of these abiotic elements. To achieve these objectives, the fundamental steps are mainly fovused to the selection of the sites, then to an evaluation method and finally to map them. Indeed, we can obtain a card of inventory of the géomorphosites of the area. Thus, this research could facilitate the study in order to advance solutions for the conservation of these sites so that they are selected like geomorphological inheritances not only for the area but for the country as well. These sites deserve consequently to be a heritage for the future generation.

Key words Antsirabe, géomorphosites, inventory, inheritance, protection, conservation, heritage.

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LISTES DES FIGURES

Figure 1. Localisation de la zone de recherche……………………………………….…6 Figure 2. Approche globale sur l’évaluation et la gestion des géomorphoqites…..……10 Figure 3. Méthode d’évaluation de Reynard………………………………………...…11 Figure 4. Outils utilisés dans la cartographie des géomorphosites……………………..16 Figure 5. Carte topographique des sites……………………………………………...…19 Figure 6. Carte géologique de la zone de recherche……………………………………22 Figure 7. Carte géomorphologique des Hautes Terres Centrales…………………...….24 Figure 8. Carte de synthèse des géomorphosites étudiés……………………………....33 Figure 9. Coupe de Sahatsio

LISTES DES PHOTOGRAPHIES

Photographie 1. Le site de l’Ivohitra vue de loin……………………………………….26 Photographie 2. Les basanitoïdes de l’Ivohitra………………………………………….26 Photographie 3. Le géomorphosite de L’Antsifotra…………………………………….27 Photographie 4. Le paysage de Quartzitique de l’…………………………………28 Photographie 5. Profil de Sahatsio……………………………………………………...30 Photographie 6. Le géomorphosite de Sahatsio…………………………………………30 Photographie 7. Le canyon de ………………………………………………….31 Photographie 8. Les carrières de pierres précieuses……………………………………..32 Photographie 9. Vue de près du canyon de Belazao…………………………………....41 Photographie 10. Les pouzzolanes de L’Antsifotra…………………………………....46 Photographie 11. La dégradation de l’Ivohitra …………………………………………46 Photographie 12. Dégradation du géomorphosite de Sahatsio…………………………..47 Photographie 13. Dégradation du paysage de quartzitique………………………..……48 Photographie 14. Les tourmalines vertes et beryls………………………………………49

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Les scores d’évaluation des sites………………………………………….…11 Tableau 2. Résumé de la méthode d’évaluation d’une valeur scientifique……………..12 Tableau 3. Les critères d’évaluation des composants de la valeur esthétique…………..13 Tableau 4. Les critères composants de la valeur culturelle……………………………..14 Tableau 5. Les critères composants de la valeur économique…………………………..14 Tableau 6. Echelle d’évaluation du critère d’intégrité………………………………….35 Tableau 7. Echelle d’évaluation du critère de représentativité………………………....35 Tableau 8. Echelle d’évaluation du critère de rareté…………………………………….36 Tableau 9. Echelle d’évaluation du critère de valeur paléogéographique………………37 Tableau 10. Les résultats bruts obtenus par rapport à la valeur scientifique des géomorphosites de la région Vakinankaratra………………………………………...…40 Tableau 11. Répartition mensuelle de la T° et P° de la station d’Antsirabe 1985-2014…43

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GLOSSAIRE

Abiotiques : les êtres non-vivants

Trachyte : Roche volcanique constituée essentiellement de feldspath alcalin et d’un peu de biotite.

Phonolite : Roche volcanique acide, contenant un feldspathoïde et qui se débite en dalles sonores à la percussion.

Basalte : Roche volcanique, de couleur sombre, constituée essentiellement de plagioclase de pyroxène et d’olivine, formant des coulées étendues, montrant souvent une structure prismatique.

Pyroclastique : se dit d’une roche formée de projections volcaniques.

Géoparc : est un territoire possédant des attraits géologiques. Des actions de protection et de valorisation de sites d’intérêt géologiques y sont développées en lien avec les patrimoines naturels, culturels du territoire.

Clinker : Produit de la cuisson des constituants du ciment à la sortie du four, avant broyage.

Schiste : toute roche susceptible de se débiter en feuille, et en particulier une roche à grain fin et à structure foliacée.

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INTRODUCTION

Le terme géomorphosite exprime un relief bien spécifique à laquelle l’Homme accorde de la valeur. Cette notion de « Géomorphosite est nouvelle et a été mise en place depuis peu de temps dans les pays développés. Ces géomorphosites peuvent se montrer soit sous forme de simples objets géomorphologiques, soit sous forme d’un paysage géomorphologique. Ce paysage peut être une montagne, des collines, des vallées, des vallums morainiques. S’y ajoutent les ravins, les grottes, les phénomènes karstiques, les berges et rivages, les carrières, les gravières, les mines, les portions de route ou les chemins ou les blocs erratiques des sites. Tous ces éléments apportent des informations indiscutables et caractéristiques sur une situation ou un évènement que la Terre a connu au cours des temps géologiques ou sur l'histoire de vie et du climat. De ce fait, il existe une relation entre géomorphosite et le paysage (Reynard, 2005). Les paysages permettent d’expliquer le choix des valeurs attribuées au géomorphosite. Il est à préciser que ces reliefs résultent des trois grandes histoires de la terre : histoire des roches, déformation tectonique, histoire des formes. Mais le plus important c’est pour qu’ils soient désignés comme un géomorphosite, ces reliefs doivent posséder les cinq valeurs divisées en deux grands groupes et sont placés à différentes échelles : valeurs scientifiques et valeurs additionnelles composées des valeurs écologique, culturelle, esthétique et économique. Sans l’une de ces valeurs, le relief ne peut pas être un géomorphosite. Ces valeurs sont le fondement de la réalisation d’un inventaire d’un paysage géomorphologique.

La valeur scientifique expose l’importance scientifique d’un paysage géomorphologique et c’est surtout la valeur centrale pour réaliser l’inventaire d’un géomorphosites (Reynard 2004,2005). Concernant les valeurs additionnelles, ce ne sont que des critères supplémentaires pour compléter cette dernière.

D’autre part, l’inventaire consiste à faire une évaluation et une sélection des géomorphosites qui visent trois objectifs. Le premier est focalisé sur la mise sous protection des sites vulnérables. Le deuxième représente une solution garantissant la préservation des géomorphosites dans le cadre des procédures d’étude d’impacts sur l’environnement. Et le dernier objectif c’est la valorisation des sites dans un contexte touristique (Reynard 2005). En effet, les valeurs de ces paysages géomorphologiques définissent un patrimoine à préserver.

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Ces objectifs donnent le pouvoir de protéger des sites étant donné qu’ils sont exploités par l’Homme. Cette exploitation se présente sous différentes formes aboutissant à une destruction ou une dégradation qui en effet déforme l’objet géomorphologique. De ce fait, ces sites géomorphologiques sont menacés. Les menaces sont non seulement artificielles c'est-à-dire provoquées par l’homme mais peuvent être aussi naturelles comme l’érosion par exemple.

Comme il est dit précédemment sur un patrimoine à préserver, ces objectifs visent à concevoir et à transmettre à la génération future ces paysages géomorphologiques bien spécifiques de la surface terre.

Ils réclament aussi la manière de gérer et d’utiliser ces géomorphosites afin de pouvoir les préserver face à l’action de l’Homme et les phénomènes naturels. Des lors, des mesures sont essentielles à appliquer pour y parvenir à ces buts de protection et pour une bonne gestion de ces sites. C’est l’application de la valeur de gestion pour déterminer la vulnérabilité du site (Grandgirard 2013).

Il est à remarquer qu’un géomorphosite peut être actif ou passif. Un géomorphosite actif permet d’observer, de mesurer et de quantifier les processus tandis que les géomorphosites inactifs ou fossiles sont hérités des processus géomorphologiques et conditions climatiques du passé (Reynard 2005).

Au niveau international, le concept du géomorphosite est encore nouveau mais commence à être très développé et à prendre de la place surtout dans les pays Européens. Ces développements s’améliorent en appliquant des politiques de protection dans ces pays. Ces politiques reflètent la mise en place des géoparcs et la création des organismes pour la protection de ces sites.

Madagascar, reconnue pour ses paysages de grande beauté, possède des reliefs constituant les cinq valeurs indiquées ci-dessus. Ces natures abiotiques dans la Grande île sont actuellement très exploitées mais de façon illicite pour la plupart. Cette exploitation est expliqueé par le fait que la population ne connait pas l’importance de ces paysages géomorphologiques et leurs valeurs scientifiques. En outre, les gens ne s’intéressent et ne se préoccupent que de la protection et la conservation de la forêt. Or, ces objets géomorphologiques, peuvent rapporter beaucoup plus d’intérêts sur leur situation économique au niveau régional et même au niveau national. C’est pour ces raisons qu’il est temps d’introduire la notion de « géomorphosite » dans ce pays. Une

2 notion encore vraiment nouvelle et que ce travail semble être un travail de « défrichement » si nous pouvons le dire ainsi. Ce travail sera par conséquent très délicat à mener.

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PREMIERE PARTIE

CADRE THEORIQUE SUR LE FONDEMENT ET LA ZONE DE RECHERCHE

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CHAPITRE 1. CHOIX DU SUJET, LOCALISATION, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE

I.1 CHOIX DU SUJET En premier lieu, c’est la passion qui a amené à choisir ce thème mais c’est surtout l’envie d’introduire un nouveau concept dans le pays natal. Dans cette optique, une amélioration et une part de contribution pour le développement de la zone sont primordiales étant donné que la situation actuelle de Madagascar n’est pas encore stable surtout au niveau économique. En second lieu, ce sujet suscite beaucoup d’intérêts vu que le domaine de la géomorphologie est une science pluridisciplinaire qui évoque plusieurs domaines comme la géologie, la paléontologie, l’histoire. D’où le choix du sujet de recherche intitulé: la protection et la valorisation des géomorphosites dans la Région de Vakinankaratra, Hautes Terres Centrales de Madagascar. POURQUOI LA REGION DE VAKINANKARATRA ? Antsirabe dont la latitude est de 19°36’ et 20° sud ; longitude 46°48 et 47°06 fait partie des Hautes Terres Centrales Malgaches. La ville est située à environ 170 km de la capitale. C’est une zone de transition entre le massif volcanique et le socle cristallin. En effet, la région de Vakinankaratra possède des caractères différents et particuliers sur les formes géomorphologiques. De ce fait, un inventaire géomorphosite de cette région est nécessaire pour connaitre et renforcer sa géomorphologie en mettant en évidence les valeurs des géomorphosites et surtout pour connaitre leur situation actuelle. Puisque Antsirabe est devenu un pôle économique, l’exploitation de ces sites par la population avance à grande vitesse et endommage ces natures abiotiques. Ce qui pose un grand problème dans la géomorphologie de la région. C’est pourquoi, il est nécessaire de rapporter et d’appliquer la protection et la valorisation de ces patrimoines géomorphologiques. Quatre sites seront inventoriés dans la région d’Antsirabe à savoir : le volcan de l’Ivohitra, une coupe du long de la rivière Sahatsio, le volcan d’Antsifotra, et quelques carrières comme celle de l’Ibity, une carrière de quartzite, d’Alarobia-Bemaha, d’Anativato, de , de , des carrières de pierre semi-précieuse. S’y ajoutent le canyon de Belazao (). Ces travaux d’exploitation de granite, de

5 calcaire et pierres précieuses causent des dangers sur le relief qui devraient être des patrimoines géomorphologiques.

Figure 1. Localisation de la zone de recherche Source : BD500 FTM ET arrangement de l’auteur

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I.2.PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Les objectifs principaux de cette recherche se focalisent sur les caractéristiques d’un géomorphosite ainsi que l’identification des différents types de géomorphosites de la zone d’étude et leur état actuel ainsi que les menaces dont ils font l’objet.

Comme on a déjà mentionné, c’est encore la protection des forêts qui est bien mise en évidence à Madagascar et qui bénéficie de nombreuses politiques. Or, le patrimoine géomorphologique pourrait être bien mis en valeur notamment pour le tourisme ou pour une éducation de l’environnement. Ces géomorphosites peuvent être considérés comme une nouvelle ressource de développement économique non seulement pour la région mais aussi pour le pays. Dès lors, ces géomorphosites méritent une protection bien particulière.

Maintes de questions se posent mais la principale et celle qui constitue la problématique de recherche : « Dans quelle mesure les géomorphosites peuvent-ils être protégés et conservés ? » Cette question principale peut être précisée par les questions suivantes : - Les sites géomorphologiques constituent-ils des enjeux aux niveaux régional et national ? - Quelles sont les principales causes de dégradation des sites ? Pour mieux répondre à cette problématique et atteindre ces objectifs, une démarche de recherche très particulière a été adoptée.

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CHAPITRE 2. DEMARCHE DE RECHERCHE

II.1DEMARCHE GENERALE

Dans cette recherche, la démarche déductive a été adoptée pour que l’étude suive une suite logique dont la recherche bibliographique suivie par les travaux de terrain et la rédaction des résultats.

2.1.1 Une recherche bibliographique

Cette rubrique a consisté à consulter des ouvrages et des articles concernant le thème en général et la zone de recherche. C’est une étape primordiale étant donné que ces données vont constituer la base de la recherche.

Les données primaires ont été obtenues par la lecture des livres concernant surtout la zone de recherche au CITE Ambatonakanga, à l’Institut Français de Madagascar (IFM), au Centre de documentation CIDST Tsimbazaza, au Centre de documentation dans le parc Tsimbazaza, au Centre de documentation à l’Ambassade Américaine à Andranomena, au CDI de la Mention géographie et à la Bibliothèque universitaire d’Antananarivo.

En outre, les ouvrages trouvés sur Internet ont beaucoup aidé dans la conceptualisation de ce mémoire vue que leurs informations sont plus récentes. Ainsi, plusieurs sites web ont été visités.

2.1.2 Les travaux de terrain

C’est la deuxième étape de la démarche déductive. Elle consiste à prouver sur terrain les données sur les ouvrages consultés. Ces travaux nécessitent plusieurs matériels comme le GPS pour identifier les coordonnées des sites, un marteau piqueur pour nettoyer un profil et un appareil photo pour illustrer la recherche. La durée de ces travaux de terrain est de quatre semaines et les informations nécessaires ont été bien reçues en raison de la diversification de la zone d’étude En ce qui concerne l’élaboration de la recherche, nous avons effectué les travaux de terrain deux fois. La première fois, on a pu avoir les coordonnées de chaque site. Pour la seconde fois, des enquêtes au sein des ménages sont réalisées dans le but de savoir les activités exercées dans la plupart des sites.

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2.1.3 Les obstacles et difficultés durant la recherche Des difficultés ont été rencontrées lors de la documentation étant donné que le thème à traiter est encore récent. En outre, la plupart des ouvrages en ligne étant pertinents et plus focalisés sur le thème ne sont pas consultables gratuitement.

Au niveau des enquêtes, le temps était limité alors que les sites étudiés sont très dispersés. Des sites étaient inaccessibles à cause de l’insécurité qui y réside mais également, des sites sont exploités par des chinois et ne peuvent être visités.

II.2 LA SELECTION DES SITES.

Avant de sélectionner les sites, il est à souligner qu’il existe une approche systématique à suivre, illustrée par la figure 2. Elle démontre la phase d’évaluation et la phase de gestion.

La sélection des sites vise à :

 une réparation spatiale des sites assez homogène et couvrant toute la région d’étude ;  une forte représentation des principaux processus géomorphologiques visibles dans la région ;  une prise en compte des sites issus de processus géomorphologique secondaire mais caractérisé par une certaine rareté ;  une sélection des sites actifs représentatifs de l’activité géomorphologique actuelle mais aussi des formes héritées qui permettent de donnée un aperçu historique de la région (Bussard, 2014).

La phase d’évaluation consiste à bien se documenter pour pouvoir faire la sélection des sites afin d’obtenir une liste des géomorphosites. A propos de la phase de gestion, des stratégies de gestion sont requises dans le but de protéger et de valoriser les sites.

Bref, le processus de sélection des sites est une étape importante du travail qui permet à la fois d’assurer une certaine représentativité régionale de l’inventaire et de ne pas oublier des sites plus rare (Bussard 2014).

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Field Field and and

Bibliographic Bibliographic work work

Selection Selection ofof potential

geomorphositegeomorphosites

Preliminary Preliminary list list

ASSESSEMENT Geomorphosites Geomorphosite assessementassessement

FinalFinal listlist

Managment Manegment strategiestrategy

GeomrphositeGeomorphosite uses

MANAGMENT Evolution Evolution by The users the users

Figure 2. Approche global pour l’évaluation et la gestion des géomorphosites Source : Reynard, 2011

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II.3 LA METHODE D’EVALUATION

Cette méthode est la base étant donné que c’est ce qui qualifie les valeurs qu’une géomorphosite renferme. Elle est fondée sur cinq valeurs importantes : valeur scientifique, valeur écologique, valeurs culturelle et esthétique et valeur économique.

VALEUR SCIENTIFIQUE

VALEUR ECONOMIQUE GEOMORPHOSITE VALEUR ECOLOGIQUE

VALEUR CULTURELLE

VALEUR ESTHETIQUE

Figure 3. Méthode d’évaluation de Reynard Arrangée par l’auteur

Chaque valeur possède des critères claires et transparents afin de décrire et de mesurer les différentes composantes d’un géomorphosite. Et en générale, il est nécessaire de les attribuer un score selon la capacité de chaque site étudié.

Tableau 1 : les scores d’évaluations des sites étudiés.

Score 0 0.25 0.5 0.75 1 Signification nul Faible Moyen élevé Très élevé

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2.3.1 L’EVALUATION DE LA VALEUR SCIENTIFIQUE Le but est de déterminer la valeur du géomorphosite pour l’étude de l’histoire de la Terre et du climat. Ici, il est important d’apprécier la valeur scientifique du point de vue géomorphologique. Elle se fonde sur 6 critères importants :

Tableau 2 : Résumé de la méthode d’évaluation d’une valeur scientifique.

Critères Evaluation Score

Intégrité (Int) Ce critère concerne l’état de conservation du site. Varie La mauvaise préservation peut être due soit à des entre facteurs naturels ou humains (exploitations diverses d’un 0 à 1 site) Représentativité Ce critère concerne l’exemplarité du site. Il est utilisé Varie

(Rpt) par rapport à l’espace de référence de l’étude. Selon ce entre critère, les géomorphosites retenus doivent illustrer les 0 à 1 caractéristiques de la géomorphologie de la région d’étude. Ils doivent couvrir les principaux processus, actifs ou passés, de l’espace de référence. Rareté (Rar) Ce critère évalue au contraire la rareté de l’objet par Varie rapport à l’espace de référence. Les formes entre exceptionnelles et peu représentées dans la région d’étude 0 à 1 sont particulièrement mises en évidence. Valeur Ce critère évalue l’importance de l’objet pour Varie paléogéographique la reconstitution de l’histoire du climat et de la Terre entre (V.Plg) (exemple : les moraines de Trient, relatant un stade de 0 à 1 référence glaciaire). Valeur éducative Ce critère évalue l’importance de l’objet pour l’éducation Varie

(V.Ed) et la formation. Les sites particulièrement lisibles dans entre le paysage, ainsi que les sites permettant une observation 0 à 1 des processus actifs obtiendront une note élevée.

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Valeur Ce critère évalue l’importance du géomorphosite dans Varie géohistorique l’histoire des sciences de la Terre. Un site ayant permis entre (V.Gh) le développement d’une théorie ou la démonstration 0 à 1 d’un processus obtiendra une note élevée.

2.3.2 L’EVALUATION DE LA VALEUR ESTHETIQUE L’évaluation de cette valeur est fondée sur la relativité et la subjectivité de la beauté du paysage. Elle se base sur 2 critères : des points de vue et du contraste, le développement vertical et la structuration de l’espace.

Tableau 3 : les critères d’évaluation de la valeur esthétique.

Critères Evaluation Score Points de vue Ce critère permet d’évaluer les possibilités Varie d’observation d’un géomorphosite. Un objet entre caché en forêt obtiendra un score faible, alors 0 à 1 qu’un objet bien dégagé, visible de plusieurs points de vue, obtiendra un score élevé.

Contraste, Ce critère permet d’évaluer le rôle du Varie développement géomorphosite, par rapport au paysage entre vertical et environnant, en termes de contraste, topographie 0 à 1 structuration et/ou structuration de l’espace. de l’espace La littérature sur l’esthétique des paysages, et notamment les enquêtes réalisées sur le concept de « beauté » paysagère, montre que les paysages contrastés (couleurs différentes), à fort développement vertical (exemple : montagnes) et avec une présence d’éléments individualisés structurant le paysage (exemple : un drumlin isolé dans un environnement plat), sont généralement qualifiés de plus beaux que les paysages peu contrastés, plats et monotones d’un point de vue visuel.

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2.3.3 L’EVALUATION DE LA VALEUR CULTURELLE Cette valeur regroupe l’ensemble des biens religieux, historiques, archéologiques, artistiques et immatériels.

Tableau 4 : les critères composant la valeur culturelle

Critères Evaluation Score

Importance Ce critère permet d’évaluer le rôle joué par le Varie Religieuse géomorphosite en terme religieux ou spirituel. Il peut entre s’agir de vestiges de lieu de culte, d’édifice religieux, etc. 0 à 1

Importance Ce critère reprend l’histoire au sens large, comprenant Varie Historique également le domaine de l’archéologie. Le rôle du site entre pour l’histoire des sciences est également inclus. 0 à 1 Importance Ce critère permet d’évaluer le rôle joué dans l’inspiration Varie littéraire et des écrivains et des artistes. Comme il n’est pas possible entre artistique d’évaluer de manière précise et quantitative une telle 0 à 1 importance, on adoptera une approche qualitative (par exemple un site décrit par plusieurs auteurs).

2.3.4 L’EVALUATION DES VALEURS ECONOMIQUES : Elle est basée sur le chiffre d’affaire généré par des sites aménagés ou exploités. Mais si aucune information n’est disponible ou inexistante, cette valeur sera évaluée de manière qualitative.

Tableau 5 : Les critères composant la valeur économique

Critères Evaluation Score

Produits L’évaluation est réalisée de manière qualitative, et si Varie économiques possible de manière quantitative (bénéfices, nombres de entre visiteurs). On évalue les produits générés intrinsèquement 0 à 1 par le géomorphosite.

Valeur Dans cette rubrique, on synthétise par une phrase Varie Economique l’importance économique du site entre 0 à 1

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En somme, chaque critère correspond à chaque valeur attribuée selon la valeur qu’il renferme mais le plus important, c’est que tous les critères possèdent tous la valeur scientifique qui caractérisent un site par rapport à un autre. Les autres valeurs sont des valeurs que l’on nomme valeurs additionnelles.

II.4 METHODE DE CARTOGRAPHIE DES SITES

Cette étape consiste à obtenir une carte géomorphologique des sites. De ce fait, il est important d’avoir une carte géologique et une carte topographique de la région à étudier dont le but est de délimiter et de localiser les sites. La collecte de ces cartes permet la réalisation de la carte géomorphologique mentionnée ci-dessus.

La carte géologique utilisée est disponible à l’échelle de : 1/100 000 étant réalisée par l’auteur avec le BD 500 FTM.

Pour la carte topographique, elle a une échelle de 1/100 000 et est conçue par l’auteur à l’aide du BD 500 FTM.

La carte géomorphologique des Hautes Terres centrales de Madagascar à l’échelle de 1/500.000 par F.BOURGEAT et M. PETIT.

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Figure 4. Outils utilisées pour la cartographie des géomorphosites Arrangée par l’auteur

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DEUXIEME PARTIE UN GEOMORPHOSITE RENFERMANT UNE RICHESSE MECONNUE

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CHAPITRE III. UN INVENTAIRE DIFFICILE DES GEOMORPHOSITES.

III-1 LA géomorphologie générale de la région

La région de Vakinankaratra est considérée généralement comme la phase ultime des éruptions volcaniques du massif de l’Ankaratra c’est-à-dire datant de l’ère Quaternaire. Cette région montre une assez grande homogénéité dans la nature pétrographique des roches volcaniques (C. ZEBROWSKI 1974). Elle est caractérisée par deux grandes parties différentes à savoir la partie de Betafo et la partie d’Antsirabe.

La formation volcanique, cônes stromboliens et coulées, présentent un aspect assez différent dans ces deux parties :

Pour la région de Betafo, les cônes volcaniques sont bien conservés. Leurs pentes sont rectilignes et leur raccordement à la surface initiale est généralement brutal. C’est comme le cas de L’Iavoko, Antsifotra, d’Ampasamikaily.

Les coulées sont caractérisées par un aspect très frais et qui sont peu altérées. Par conséquent, les sols qui sont formés sont peu développés.

Pour Antsirabe, les cônes volcaniques sont en général peu conservés par rapport à ceux du Betafo. Leurs sommets sont plus ou moins arrondis. Les pentes sont irrégulières et moins brutales mais présentent une concavité plus ou moins marquée. C’est notamment le cas des cônes d’Ambohitsokina, d’Amboniloha. Seule la caractéristique de est pareille à celle de Betafo.

Les coulées sont également moins fraîches que celle de Betafo. Elles sont recouvertes d’un manteau d’altération déjà épais et la disposition entre les sols sur les coulées et ceux sur scories. Ces coulées ce ne sont pas toujours aisément identifiables en raison de l’absence du sondage.

La carte topographique (cf. Figure 5) démontre la variabilité de la topographie de cette région, avec une altitude qui varie de 2.120 m à 1.110m.

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Figure 5 : carte topographique des sites Source : BD500 FTM ET arrangement de l’auteur

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3.1.1 Une géologie typique de la région

Il est primordial de reconnaitre la géologie du terrain à étudier qui est surtout le support des sites géomorphologiques pour savoir ses constituants et pour pouvoir déterminer les différentes transformations présentes dans ce milieu.

La Région de Vakinankaratra présente une caractéristique comme transition entre le pays Merina et le Betsileo. Sa géologie se démarque par son volcanisme fini-tertiaire et quaternaire.

Trois ensembles géologiques peuvent être distingués :

 le socle cristallin dans la partie Ouest et Sud qui est constitué des schistes cristallins et des roches à éruptions essentiellement granite ;

 le massif volcanique dans le Nord est constitué par les formations volcaniques anciennes et les formations volcaniques récentes ou subactuelles ;

 les cuvettes volcano-lacustres au Centre Est, qui a comme origine l’abaissement du compartiment Ouest après fractures d’une surface initiale. Ces cuvettes contiennent des dépôts de sédiment qui seraient conséquents à la formation des massifs de l’Ankaratra. Ces massifs auraient joué le rôle de barrage pour le réseau hydrographique qui s’écoulait initialement vers l’Ouest. (CREAM, 2013). De ce fait, cette région est une zone de transition entre massif volcanique et le socle cristallin. Mais aussi, ZEBROWSKI C. et RATSIMBAZAFY C. (1979) l’ont illustré par une carte d’esquisse géologique où ils prouvent trois périodes du volcanisme :

La première période est marquée par la mise en place du volcanisme ancien composé d’édifice trachytique, dômes phonolitique et courbe basaltique.

La deuxième période du volcanisme correspond à une phase d’activité récente durant laquelle se mettent en place les édifices volcaniques de basanite et de basanitoïde, des régions d’Antsirabe et de l’Ifasina. Les édifices volcaniques bien conservés, les sols développés sur les coulées et lapillis ne sont jamais très épais. A cette période, nous rattachons, bien qu’ils soient un peu plus anciens, d’une part l’apparition du massif trachytique de l’Ambohimadinika, d’autre part le recouvrement des basaltes anciens par les matériaux pyroclastique acides.

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La troisième période correspond à la phase d’activité la plus récente du volcanisme de l’Ankaratra. Les formations volcaniques encore très bien conservées de Betafo et de Tritriva sont rattachés à cette période.

La reconnaissance de ces différentes périodes éclaircies sur les histoires géologiques d’Antsirabe précise que l’activité récente durant le deuxième période est datée du Quaternaire et la plus récente a moins de 10 000 ans. ZEBROWSKI C. et RATSIMBAZAFY C. (1979) Et qui renseigne sur la chronologie des éruptions déterminé par l’émission de laves acides, épanchements de basalte et d’andésites, le coulée d’ankaratrites, et enfin l’éruption récente des basanites et des basanitoïdes.

Concernant le socle cristallin de la région, il est constitué de schistes cristallins et de roches éruptives.

Les schistes cristallins sont composés des socles migmatites, des micaschistes et des quartzites. Les socles migmatites constituent une grande partie d’affleurement sur le socle se situant au sud de la zone d’étude. Les micaschistes constitués par de la muscovite ou de la biotite se localisent au sud-ouest de la région. Et enfin les quartzites s’étendent au coin Sud-Est.

Les roches éruptives de la région sont intéressantes du point de vue minier. Ce qui nous amène à reconnaitre les différentes carrières à étudier puisqu’elles renferment les béryls et les tourmalines étant fortement extraits par la population.

Au sujet des sédiments, il est à préciser que ces derniers constituent le matériau originel, très hétérogène, des sols qui s’y sont formés.

Plusieurs dépôts s’y sont aussi succédés dont les premiers datent de l’ère Tertiaire, plus précisément pendant le Pliocène. Ces dépôts sont formés par des roches sédimentaires détritiques composés de galets. L’origine du bassin lacustre d’Antsirabe est due à un phénomène tectonique qui a causé l’abaissement de la partie Ouest de la région après une fracture d’une surface initiale d’où l’escarpement de Betampona et la faille de Mandray (BESAIRIE H. 1946).

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Figure 6 : Carte géologique de la zone de recherche Source : BD500 FTM ET arrangement de l’auteur

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En effet, la géologie très particulière de cette région permet de mieux comprendre la genèse des reliefs et plus spécifiquement celle des certains sites recensés. Nous faisons appel à la géologie afin de faciliter dans certains cas la compréhension des formes géomorphologiques observées. La nature des roches et l’agencement des différentes unités permettent la plupart du temps d’expliquer l’influence lithologique et structurale de ces roches sur la morphologie actuelle.

3.1.2 Une géomorphologie fascinante

« Les reliefs étant des éléments plus ou moins structurants des paysages, nous distinguons le relief – considéré comme un agencement de formes de taille et de complexité diverses, résultant de l’activité de processus endogènes, exogènes et anthropiques – et le paysage géomorphologique que nous définissons comme un relief tel qu’il est vu, perçu et valorisé – dans le sens de l’attribution d’une valeur – par l’Homme. » (Reynard, 2005 : 187). Cette partie a pour but d’identifier les formes géomorphologiques localisable dans la zone de recherche. Cependant l’accent sera mis essentiellement sur les formes étudiées dans le cadre de l’inventaire. Une carte géomorphologique illustrera ce mémoire car elle nous permet de caractériser la spécificité des sites à inventorier.

La géomorphologie de la région à étudier précise que la région représente des unités très diversifiés selon la nature et l’histoire géologique du substrat.

C'est-à-dire que le relief est accidenté avec une domination des massifs montagneux à pentes fortes où il existe une forte érosion.

La distinction est marquée au Nord par un massif volcanique qui se subdivise en dômes phonolites, un massif de trachyte et de vastes plateaux. Au Sud prédomine le relief d’aplanissements mais d’altitudes différentes. Enfin, les collines d’altitudes subégales constituent la partie Est.

L’ensemble de la région est fortement marquée par : Les formes structurales : c'est-à-dire la lithologie, la disposition et la déformation des roches modifiées par des phénomènes naturels à l’exemple du Canyon de Belazao.

Les processus anthropiques sont divers comme l’exploitation minière, les carrières et les gravières.

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Pour tout dire, la géologie et la géomorphologie de la région renferment des caractéristiques spécifiques qui attirent de nombreux chercheurs et ouvrent aussi plusieurs domaines comme la géomorphosite.

Figure 7. Carte géomorphologique des Hautes Terres Centrales Source : Bourgeat et Petit

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III-2 UNE REGION COMPORTANT DES GEOMORPHOSITES PARTICULIERS. Nous avons sélectionné ces sites dans cette région à cause de leurs formes et leurs traits particuliers que les ouvrages ont illustrés afin de faire une étude approfondie. Ce qui a permis de les caractériser comme géomorphosites.

3.2.1 Des Geomorphosites volcaniques Ces géomorphosites sont marqués par leur forme caractérisée par des cônes volcaniques et les matériaux qui se sont formées durant les anciennes explosions volcaniques dans la période Quaternaire.

Dans la région de Vakinankaratra, les caractéristiques des cônes l’Ivohitra et de l’Antsifotra les qualifient de géomorphosites volcaniques.

 Ivohitra : Ivohitra, un grand cône volcanique avec une altitude de 1540m, se situe au Sud- Ouest de la ville d’Antsirabe et comporte des sols minéraux bruts. Il est également le témoin d’un géomorphosite en cours de dégradation. Ivohitra est formée par des coulées de basanites et de basanitoïdes. Ces coulées proviennent des volcanismes quaternaires et subactuels de la région. Par conséquent, l’on peut le nommer un géomorphosite suite à sa structure et sa forme.

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Photographie 1. Le site de l’Ivohitra vue de loin Cliché de l’auteur

Photographie 2. Les basanitoïdes de l’Ivohitra Cliché de l’auteur

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 Antsifotra :

Un cône volcanique avec 1562 m d’altitude, situant à 19 km d’Antsirabe sur la route de Betafo. Antsifotra est qualifié par Bourgeat (1974) de volcan le plus récent de Vakinankaratra qui date d’après lui de 2 000 ans B.P. La fraicheur de certaines coulées est suprenante, notamment celle de l’Antsifotra, qui prend les aspects de scoriacé en raison d’un pédoclimat sec, sur les sols jeunes, très poreux, caillouteux et peu épais. De même, l’exploitation des pouzzolanes à Antsifotra est de plus en plus développée. Par conséquent, cet endroit doit être nommé un géomorphosite de la région étant donné qu’il renferme tous les critères importants surtout au niveau de son histoire géologique.

Photographie 3. Le géomorphosite de L’Antsifotra Cliché de l’auteur

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3.2.1.2 Un géomorphosite quartzitique. Du fait de la nature du paysage de l’Ibity, un relief particulier aux régions dans lesquelles les roches quartzitiques du précambrien forment d’épaisses assises. Ce relief avec 1525 m d’altitude, est en général formé par le SQC (Schisto-quartzite-calcaire). Nous pouvons le nommé aussi un géomorphosite pseudo-karstique car il a la même allure du relief karstique or son substrat géologique n’est pas du calcaire. Ce massif proprement dit, situé à 25 kilomètres de la ville d’eau dans le district d’Antsirabe, est la capitale de la cimenterie exploité par la société Holcim depuis belle lurette.

Photographie 4. Le paysage de Quartzitique de l’Ibity Cliché de l’auteur

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3.2.1.3 Géomorphosite volcano-fluvio palustre: Le profil de Sahatsio-rizière a une hauteur d’environ 25 m avec divers horizons différents.

La tourbe la plus ancienne était vers 35 000 ans BP, ensuite le milieu vers 20 000 ans BP et ce qui est au sommet aux environs de 15 000 ans BP. Les tourbes sont la preuve d’un événement nommé paleoclimat où la température terrestre était de 6°C.

Cette coupe se situe au Nord de la ville d’Antsirabe et les divers horizons qui la compose est au nombre de 38. Des datations absolues ont été faites sur cette coupe (Razafimahefa 2010)

- Le niveau supérieur entre 13-14 m a donné un âge de 15 060+/-100 B.P. (Ly -14 366). - Le niveau intermédiaire entre 20,1 et 20,6 m est daté de 22 750+/-110 B.P. (Ly - 14 363). - Le niveau inférieur entre 22,5 et 23,2 m a fourni un âge de 34 465+/-350 B.P.

Cette coupe a deux environnements sédimentaires à partir de l’observation de cette photo :

- Entre 13 et 25 m, un environnement de plaine alluviale d’inondation, avec une succession d’épisodes de crue (sables et graviers) et de calme (limon argileux) - Au-dessus de 13 m, une couche décamétrique de pyroclastites à cendre lapilli et scories. - A la base au-dessous de 25 m de profondeur, un substratum migmatite et son altérite argileuse rouge.

Le site de Sahatsio est caractérisé parmi les géomorphisites de fluviatile du fait de ces différents dépôts qui se sont succédés pendant plusieurs années différentes preuve d’un paléoclimat à un moment déterminé. Et volcano puisqu’il y a des traces de cendres qui se sont mis en place sur ce profil.

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Photographie 5. Profil de Sahatsio Cliché de l’auteur

Photographie 6. Le géomorphosite de Sahatsio Cliché de l’auteur

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3.2.1.4 Géomorphosite Structurel

Le village de Belazao se situe à 4 km sur la route d’Andraikiba. Un site emblématique de l’action de l’érosion différentielle sur la structure géologique a été retenu dans l’inventaire comme géomorphosite structural. Il s’agit du canyon de Belazao.

Ce canyon est le résultat de longues périodes d’érosion hydrique. Ici Belazao est formé par des sols formés de basanites et basanitoïdes récents dont ses caractéristiques sont des sols ferralitiques faciles à travailler par l’érosion.

De ce fait, nous pouvons caractériser ce canyon comme un géomorphosite structural puisque c’est un site très exposé à l’action de l’érosion hydrique. Ce canyon est encore qualifié jeune malgré la longue période d’érosion qui s’est effectué sur ce paysage

Photographie 7. Le canyon de Belazao Cliché de l’auteur

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3.2.1.5 Géomorphosite Anthropique.

Le processus responsable de de la genèse de la forme de relief en question est l’action anthropique. Des sites inaccessibles car les étrangers y dominent.

Ce qui identifie le paysage des carrières des pierres semi-précieuses. La modification du paysage va jusqu’à l’intérieur comme la photo 8 l’indique. D’où le nom de géomorphosite anthropique.

Photographie 8. Les carrières de pierres précieuses Source Google image

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Figure 8. Carte de synthèse des géomorphosites étudiés

Source : Bourgeat et Petit, arrangé par l’auteur

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CHAPITRE IV. DES SITES RENFERMANT DES VALEURS PARTICULIERES Pour apporter plus de précision, il existe plusieurs types de geotope que de sous disciplines de science de la Terre tels que les géotopes stratigraphiques, géotopes sédimentaires, géotopes hydrologiques, les géotopes tectoniques et géotopes minéralogiques. Mais ici, après les données que nous avons, nous pouvons qualifier ces sites géomorphologiques étudiés des géotopes géomorphologiques étant donné qu'ils renferment des informations importantes sur l'histoire de la terre, son évolution actuelle et son futur par rapport à son dynamisme. Ces géomorphosites dans la zone d'étude représentent plus de valeurs scientifique et économique suite à ces richesses et surtout à l'exploitation sur les géomorphosites.

V1-1 une valeur scientifique très élevée Les sites que nous avons étudiés prouvent les différents types d’évènements qui se sont passés et le changement climatique qui s’est succédé. Cette zone a vu une éruption volcanique à une certaine époque démontrée par le cône volcanique et des roches volcaniques.

Avant d’attribuer une note à ces sites étudiés dans la région de Vakinankaratra, voici les critères que nous avons posés pour la valeur scientifique. Chaque critère possède une échelle d’évaluation réalisé par Bussard (2014)

 Le critère d’intégrité :

Pour le critère d’intégrité, l’évaluation se fait par la comparaison des sites entre eux

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Tableau 6: Echelle d’évaluation du critère « intégrité ».

critère l’évaluation score  Le site est totalement dénaturé et toutes ces 0 caractéristiques initiales ont disparu.  Le site est complètement intégré dans un 0.25 environnement anthropisé et/ou végétalisé et certaines

de ces caractéristiques sont perdues. Intégrité  Le site est anthropisé ou végétalisé à 50% environ (Int) 0.50 mais ses caractéristiques ne sont que peu touchées.

 Le site possède quelques aménagements humains, 0.75 mais qui ne le dénaturent pas, et est peu végétalisé.

 Le site ne possède aucune dégradation, il est intact 1

 Critère de représentativité :

Une évaluation qui se fait par rapport à l’espace de référence.

Tableau 7: Echelle d’évaluation du critère « représentativité ».

Critère Evaluation score  Le site n’est pas représentatif de la géomorphologie de la région. 0  Le site est peu représentatif de la géomorphologie régionale. 0.25  Le site est représentatif d’un aspect de la géomorphologie 0.50 Représentativité régionale. (Rpt)  Le site est représentatif des traits principaux de la 0.75 géomorphologie de la région.  Le site est très représentatif de la géomorphologie régionale et 1 présente des qualités tout-à-fait exemplaires.

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 Critère de rareté :

Ce critère est évalué par rapport à l’espace de référence et qualifié sur les formes particulièrement exceptionnelles et différentes.

Tableau 8: Echelle d’évaluation du critère « rareté ». Critère Evaluation score

 Le site est commun, sans aucune particularité dans 0 l’espace de référence.  Le site présente des dimensions ou une lithologie ou 0.25 une autre caractéristique intéressante et non usuelle. Rareté

(Rar)  Le site présent deux qualités intéressantes et non 0.50 usuelles.

 Le site présente des dimensions, une lithologie et 0.75 d’autres caractéristiques exceptionnelles, mais non

uniques dans l’espace de référence.

 Le site présente des dimensions, une lithologie et 1 d’autres caractéristiques exceptionnelles uniques dans l’espace de référence.

 Critère de la valeur paléogéographique :

Permet de reconstituer, ou non, l’histoire de la Terre et climat.

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Tableau 9: Echelle d’évaluation du critère « valeur paléogéographique ».

Critère Evaluation Score

 Le site ne permet aucune reconstitution. 0  Le site permet de préciser un environnement de 0.25 l’histoire de la Terre ou du climat Valeur  Le site permet de préciser un environnement de 0.5 paléogéographique l’histoire de la Terre et du climat. (V.Plg)  Le site permet de reconstituer plusieurs phases 0.75 successives de l’histoire de la Terre et du

climat.

 Le site permet de reconstituer et de dater tout 1 un contexte régional dans le domaine de l’histoire de la Terre et du climat.

A partir de ces échelles d’évaluation, nous avons constaté que chaque site représente un certain particulier malgré quelque nuance et leur emplacement dans la même région. 4.1.1 Evaluation de l’Ivohitra

VALEUR SCIENTIFIQUE Intégrité Le site est complètement intégré dans un environnement 0.25 anthoropisé et certaines de ces caractéristiques sont perdues Représentativité Le cône de l’Ivohitra est représentatif d’un aspect de la 0.50 géomorphologie régional. Rareté Le site de l’Ivohitra présente une lithologie intéressante et 0.50 non usuelle. Intérêt Le site permet de reconstituer et de dater tout un contexte 1 paléogéographique régional dans le domaine de l’histoire de la Terre et du climat Synthèse Ce site à un intérêt paléogéographique très élevé, une représentativité et rareté moyenne mais par contre une intégrité faible suite à la disparition peu à peu de son originalité.

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4.1.2 Evaluation de l’Antsifotra VALEUR SCIENTIFIQUE Intégrité Antsifotra site est complètement intégré dans un 0.25 environnement anthoropisé et certaines de ces caractéristiques sont perdues Représentativité Le site est représentatif d’un aspect de la géomorphologie 0.50 régional. Rareté Le site a une lithologie intéressante et non usuelle. 0.50 Intérêt Antsifotra permet un environnement de l’histoire de la 0.25 paléogéographique terre Synthése Antsifotra, un géomorphosite dont la représentativité et rareté moyennes et avec une intégrité et intérêt paléogéographique faible.

4.1.3 Evaluation de l’Ibity VALEUR SCIENTIFIQUE Intégrité Le site est complètement intégré dans un environnement 0.25 anthropisé et certaines de ces caractéristiques sont perdues Représentativité Le site est représentatif d’un aspect de la géomorphologie 0.50 régional. Rareté Le paysage quartzitique représente une lithologie 0.50 intéressante et non usuelle. Intérêt Ce site permet un environnement de l’histoire de la terre 0.25 paléogéographique Synthèse Ibity, un paysage de quartzitique avec une intégrité et intérêt paléogéographique faibles mais une représentativité et rareté

moyenne.

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4.1.4 Evaluation de Sahatsio VALEUR SCIENTIFIQUE Intégrité Le site est complètement intégré dans un 0.25 environnement anthoropisé et certaines de ces caractéristiques sont perdues Représentativité Le site est représentatif des traits principaux de la 0.75 géomorphologie de la région. Rareté Le site présente des dimensions, une lithologie et 1 d’autres caractéristiques exceptionnelles uniques dans l’espace de référence.

Intérêt Le site présente des dimensions, une lithologie et 1 paléogéographique d’autres caractéristiques exceptionnelles uniques dans l’espace de référence.

Synthése Sahatsio, un géomorphosite volcano-fluvio-palustre dont l’intégrité est faible, la représentativité élevée et une rareté et

un intérêt paléogéographique très élevés.

4.1.5 Evaluation des carrières des pierres semi-précieuses. VALEUR SCIENTIFIQUE

Intégrité Le site est complètement intégré dans un environnement 0.25 anthropisé et certaines de ces caractéristiques sont perdues Représentativité Le site est peu représentatif de la géomorphologie 0.25 régionale

Rareté Le site présente des dimensions ou une lithologie ou 0.25 une autre caractéristique intéressante et non usuelle.

Intérêt Le site ne permet aucune reconstitution. 0 paléogéographique Synthèse Les carrières d’exploitations des pierres semi-précieuses ont une valeur scientifique très faible comme le score l’indique.

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Tableau 10 : Les résultats bruts obtenus par rapport à la valeur scientifique des géomorphosites de la région de Vakinankaratra : N° Nom Valeur scientifique Int Rpt Rar V.Plg 1 Les canyons de Belazao 0.50 0.75 1 1

2 Carrière de L’ibity 0.75 0.75 0.50 0.50

3 Coupe de Sahatsio 0.75 1 1 1

4 Cône de l’Ivohitra 0.75 0.75 0.75 0.50

5 Cône de l’Antsifotra 0.75 0.75 0.75 0.50

6 Les carrières d’exploitation 0.75 0.75 0.75 0.50 des pierres semi-précieuses

En général, ces sites que nous avons étudiés, possèdent une valeur scientifique très élevée et caractérisent des géomorphosites très spécifiques. Ces derniers permettent de reconstituer l’histoire de la terre et les différentes phases climatiques qui se sont succédés dans cette région en vue de pouvoir les nommer patrimoines géomorphologiques. Ils méritent ainsi d’être protégés d’une manière très spéciale pour que la génération future profite de ces héritages géomorphologiques.

IV-2 Géomorphosites économiques et esthétiques dominants Après l’analyse de ces géomorphosites inventoriés, nous pouvons classer cinq sites parmi les six dans les géomorphosites économiques étant donné que l’exploitation des sites effectuée par l’homme a pour but de mettre en valeur la briqueterie, la pouzzolane, les calcaires et des pierres semi-précieuses. En résumé, la valeur scientifique que renferme un relief est indispensable pour la population de la région.

VALEUR SCIENTIFIQUE SOURCE ECONOMIQUE VALEUR ECONOMIQUE

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Par contre, le canyon de Belazao est spectaculaire par sa forme géomorphologique, due à un phénomène vraiment naturel et non au phénomène d’anthropisation.

De ce fait, nous pouvons caractériser ce canyon comme un géomorphosite structural puisque c’est un site très exposé à l’action de l’érosion hydrique.

Belazao est caractérisé par ce paysage de canyon qui doit être bien mis en évidence par cette forme géomorphologique par rapport à sa structuration, mais surtout sa « beauté » qui est encore unique dans la région.

De ce fait, nous le qualifions parmi les géomorphosites esthétiques suite à sa caractéristique différente des autres étant tout à fait très naturelle. Ce canyon peut devenir un héritage Naturel pour la génération future.

VALEUR SCIENTIFIQUE HERITAGE NATURELLE VALEUR ESTHETIQUE

Photographie 9. Vue de près du canyon de Belazao Cliché de l’auteur

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TROISIEME PARTIE : DES SITES ACTUELLEMENT EN COURS DE DEGRADATION

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CHAPITRE V. LES FACTEURS DE DEGRADATION DES GEOMORPHOSITES. V.1 des facteurs climatiques entrainant l’érosion des sites.

Il semble nécessaire de traiter le cadre climatique général de la région afin de mieux comprendre les particularités morphologiques actuellement observables. Nous tenterons par-là de comprendre le lien étroit entre le climat et la résultante morphologique actuelle.

La région de Vakinankaratra est caractérisée par un climat de type « tropical d’altitude » dont les parties élevées sont situées à l’Est et au Centre.

Il est à préciser que cette zone d’étude est caractérisée par deux saisons bien distinctes :

 Du mois d’avril au mois d’octobre, la saison est fraiche et sèche.  Et du mois de novembre au mois de mars, la région est dans une saison pluvieuse et moyennement chaude. Tableau 11. Répartitions mensuelles de température et de précipitations de la Station d’Antsirabe entre 1985-2014 : Mois Température Température Température Moyenne des moyenne (°C) maximale (°C) minimale (°C) Précipitations (mm) Janvier 20.8 26.8 14.8 385.32 Février 19.6 26.0 13.3 283.44 Mars 19.3 25.6 12.9 236.18 Avril 18.6 25.0 12.2 63.00 Mai 15.6 22.7 8.4 18.28 Juin 14.2 21.7 6.6 7.01 Juillet 13.0 21.1 5.4 3.53 Août 17.5 22.3 6.3 3.23 Septembre 16.3 25.4 7.1 11.00 Octobre 18.6 26.7 10.4 54.12 Novembre 19.3 26.0 12.5 144.01 Décembre 20.1 27,0 13.1 306.00 Total des - - - 1525.08 Précipitations (Source : La direction de la Météorologie d’Antananarivo, arrangement de l’auteur)

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5. 1.1 La température Sa température est très variable durant une année étant donné que la température maxima peut atteindre jusqu’à 27 °C au mois de décembre et le minima avec une valeur de 5 °C au mois de juillet. D’où la température moyenne est de 17 °C.

Par contre pour le district de Betafo, la température moyenne annuelle est de 21°C avec des maxima qui peut atteindre 30.8 °c et des minima de 10.2 ° C.

5.1.2 Les précipitations Les précipitations varient beaucoup en fonction de l’année. Mais en général, pour la région de Vakinankarartra, plus de 80 % des pluies tombent durant la saison pluvieuse. La pluviométrie de la région décroit d’Est en Ouest. Et la moyenne des précipitations est de 1 505,9 mm en 109 jours avec une quantité maximale de 1 952 mm.

Par ailleurs, les précipitations constituent l’un des facteurs fondamentaux de la dégradation des géomorphosites

En un mot, l’étude de la variabilité climatique de cette région nous permet d’identifier à quelle point l’érosion est un élément destructeur des sites géomorphologiques. Ce qui modifie leur forme originelle. Il représente un grand risque pour la dégradation de ce site qui renferme les valeurs scientifiques caractérisant une géomorphosite, soient scientifique, écologique, économique, culturelle et esthétique.

V.2 Des facteurs anthropiques illicites et destructeurs C’est l’action de modifier et de transformer l’espace géomorphologique par les habitants sans connaitre ses valeurs et son importance au sein de la région et du pays même par rapport à ces sites géomorphologique. Nous pouvons aussi identifier cette action comme une érosion anthropique provoquant la dégradation des reliefs en général plus spécifiquement ces sites.

L’utilisation de la population des sites se présentent sous différents aspects mais le plus dominants parmi les géomorphosites étudiées sont des exploitations illégales comme les carrières de pierres précieuses.

Ces exploitations sont exprimées par l’utilisation de la nature abiotique pour subvenir aux besoins de l’homme. Mais cette transformation mène à une dégradation des géomorphosites.

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De ce fait, nous pouvons classifier les différents types d’exploitation et d’utilisation illégale même si l’usage de ces derniers a une autorisation légale.

L’exploitation des sites devient de plus en plus abusive et a une conséquence néfaste pour ces sites qui devrait être un patrimoine géomorphologique non seulement pour cette région de Vankinakaratra mais aussi pour le pays. Un site que devrait être un héritage pour la génération future et qui ouvre un nouveau centre d’étude pour les scientifiques comme le géotourisme.

La plupart de ces sites renferme des matériaux faciles à exploiter mais et qui sont utiles dans la vie de la population de la région.

Comme pour Ivohitra et Antsifotra, des sites dont l’exploitation des pouzzolanes est abusive et qui amène à son dégradation total surtout sur le site d’Antsifotra.

Pouzzolane qui est un matériau née d’une projection volcanique qui est généralement rouge ou noire avec toutes les teintes intermédiaires, exceptionnellement grise. Pour la région étudiée, ces pouzzolanes sont de couleur grise et très travaillés pour la cimenterie, la construction des routes comme les routes d’, Mais comme nous pouvons le constater, ces pouzzolanes ne sont plus disponibles sur le site d’Antsifotra, ce qui y reste sont mâchefer des matières utilisables dans les toilettes. Actuellement, la commune d’Antsirabe exploite le cône d’Ivohitra pour ces pouzzolanes.

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Photographie 10. Les pouzzolanes de L’Antsifotra Cliché de l’auteur

Photographie 11. La dégradation de l’Ivohitra Cliché de l’auteur

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Le géomorphosite de Sahatsio exploité par la briqueterie est toujours exploité par la population sans reconnaitre ces valeurs scientifiques qui renferment les évènements qui se sont succédé dans cette région. De ce fait, ce site est en cours de disparition car il recule chaque jour et chaque année comme ces photos l’indiquent.

Photographie 12. Dégradation du géomorphosite de Sahatsio

Cliché de l’auteur

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Pour l’Ibity, une carrière exploitée par la société HOLCIM pour la cimenterie qui a un contrat de 100 ans comme durée d’exploitation de ce site géomorphologique. Le site est devenu une propriété privée et non pas commune avec les habitants du quartier.

Ibity, une carrière connue par l’exploitation de la cimenterie à Madagascar par la société HOLCIM. Leurs matières premières sont le calcaire, le gypse et la pouzzolane afin d’obtenir une meilleure qualité et quantité de clinker qui devient le ciment. Chaque année, 125.000 tonnes de clinker par an sont produits par cette société

Photographie 13. Dégradation du paysage de quartzitique

Cliché de l’auteur

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Les exploitations minières qui sont inaccessibles présentent des exemples concrets pour prouver les inconvénients. L’exploitation de ces pierres précieuses dans cette région a été mise en valeur depuis le 20ème siècle.

Ces sites renferment des pierres semi-précieuses comme les tourmalines, les béryls…Ces pierres ont un gisement dans les roches magmatiques acides et pegmatites associées, les calcaires et les schistes, les placers. Madagascar est caractérisé par des tourmalines vertes surtout dans la partie de sud-est de l’Île.

Photographie 14. Les tourmalines vertes à droite et béryls à gauche

Source Google image

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CHAPITRE VI. DES GEOMORPHOSITES DELICATS QUI MERITENT UNE GESTION UNIQUE.

Le concept de la géomorphosite est mieux défini notamment en tant que patrimoine à préserver. La recherche sur ces géomorphosites vise en particuliers : sa conservation, l’éducation aux formes et processus géomorphologiques et le mise en valeur touristique du patrimoine géomorphologique. De ce fait, ces geomorphosites ont droits à des conservations et gestions très particuliers dont nous faisons appel à la géoconservation, la géovalorisation, et le géotourisme.

VI.1 La géoconservation

Un concept nouveau en tant que protection de la nature mais plus précisément des natures abiotiques. Elle désigne l’ensemble des mesures visant la protection du patrimoine géologique. Le but est de maintenir son caractéristique c'est-à-dire les très particulier qui désigne chaque site comme un géomorphosite.

Par la suite, et notamment ces quarante dernières années, c’est surtout le patrimoine vivant et ses espèces faunistiques et floristiques qui ont fait l’objet d’une protection, le patrimoine abiotique étant largement moins bien pris en considération dans les politiques de protection de la nature et du paysage notamment parce qu’il souffre d’un manque de reconnaissance.

Toutefois, de récents efforts ont été réalisés pour une meilleure prise en compte du patrimoine géologique, qui se traduit notamment par la création d’un réseau international de géoparcs.

Mais dans notre pays, puisque ce n’est pas encore mise en valeur or, il est vraiment très important de les appliquer sur ces sites et de l’adopter dans la région.

VI.2 La géovalorisation : un outil pour la protection des géomorphosites.

La rubrique précédente a mis en évidence le manque de protection du géopatrimoine par rapport au patrimoine vivant, qui est notamment dû au fait que la nature abiotique peine à être reconnue comme un patrimoine qui mérite d’être protégé et transmis aux générations futures.

La géovalorisation permet dans ce cadre-là d’accélérer la patrimonialisation des géotopes de manière globale.

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En français, le mot conservation s’emploie plutôt lorsqu’on parle de maintenir quelque chose dans le même état, alors que la protection est plus adaptée à l’idée de gestion d’éléments patrimoniaux en tenant compte de changements et d’évolutions possibles. Il est important de ne pas confondre ces termes ; l’usage du mot géoconservation (directement traduit de l’anglais) étant à ce propos relativement mal choisi.

VI.3 Le géotourisme, nouvelle offre touristique

Le géotourisme s’intéresse à la géologie et au paysage. L’intérêt pour le géotourisme est souvent lié à de nouvelles formes de patrimonialisation, c’est-à-dire de reconnaissance par la société de la valeur patrimoniale des sites, qui sont basées surtout sur la valeur scientifique du patrimoine géomorphologique (Reynard et al., 2011a).

C’est plutôt la valorisation d’une destination qui se réfère au tourisme de la terre. Un tourisme qui met en valeur une destination selon :

 Son caractère géographique, son environnement.  Sa culture, son esthétisme, son patrimoine et le bien-être de ses habitants.

Il englobe les principes de développement durable, les bénéfices qu’ils peuvent apporter aux utilisateurs comme aux résidents. Il se doit de :

 Impliquer la communauté, les entreprises locales et les groupes citoyens.  Générer des retombés économiques pour la communauté.  Respecter la culture locale et les traditions de la région.

51

CONCLUSION

L’étude des géomorphosites est encore une étude inédite dans la région de Vakinankaratra. Son objectif est de se documenter et d’évaluer les patrimoines qui s’y trouvent. Les démarches proposées dans ce mémoire seront les outils d’élaboration d’un inventaire pour obtenir des résultats cohérents surtout pendant les travaux de terrain.

A propos de l’évaluation des sites, plusieurs changements sont avancés par les auteurs pour les critères d’évaluations afin de classer un paysage comme un patrimoine géomorphologique. Les cinq critères fondés par Reynard : valeur scientifique, valeur écologique, valeur culturelle, valeur esthétique seront les piliers de toutes les innovations par les autres auteurs qui ont fait quelques révision et rectification pour celle de Reynard. Pour que le choix d’une évaluation soit quantitatif et non qualitative sur le point cartographique, l’utilisation des images satellites est l’instrument fondamental pour la conception d’une carte géomorphologique dans la région à inventorier pour délimiter et localiser les sites mais elle sera complémentaire avec une carte géologique et topographique.

L’intérêt de cette recherche est d’avoir pu identifier cinq différents types de géomorphosites dans la région Vakinankaratra qui sont : des géomorphosites volcaniques, un géomorphosite volcan-fluvio-palustre, un géomorphosite structural, un géomorphosite pseudo-karstique, un géomorphosite anthropique.

La valeur scientifique de ces géomorphosites a été basée surtout sur quatre critères qui sont : l’intégrité, la représentativité, la rareté et l’intérêt paléogéographique. Pour l’évaluation des valeurs additionnelles, qui est généralisé par la valeur économique dans cette étude, a été réalisée de manière qualitative c’est pourquoi la sélection de ces différents géomorphosites qui sont comparables entre eux.

Les sites, qui étaient inaccessibles car dominés par les étrangers renferment plus de valeur économique. La valeur esthétique est l’objet d’une certaine subjectivité due à la sensibilité de chacun devant un paysage. Le principal facteur qui influence la valeur esthétique de manière général est surtout représenté par la taille des sites et en particulier

52

Belazao est caractérisé par ses traits particuliers. Actuellement, ces géomorphosites n’ont pas de politique de gestion en particulier, étant donné que la population ne connait pas ses valeurs auprès de la région et du pays même et qui peuvent devenir un facteur géotouristique En effet, ils peuvent constituer un héritage naturel et une source économique mais ils sont encore mal connus dans l’Ile de Madagascar. Ainsi, plusieurs études sont encore à faire sur ces sites étant donnée leurs richesses scientifiques mais surtout pour qu’ils soient un patrimoine géomorphologique au niveau international et un héritage pour la génération future.

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BIBLIOGRAPHIE

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16- GUIGUES J., 1951, Etude géologique des feuilles - Antsirabe T.B.G n°28, Service géologique Antananarivo, 122 p. 17- GUISTI C. et MARC C., 2010, L’inventaire des géomorphosites en France et le problème de la complexité scalaire, 23 p. 18- IELENICZ M., 2009, Géotope, Géosite, Géomorphosite, University of Bucharrest, 16 p. 19- ILIES C., 2009, Géosite, Géomorphosite and Relief, University of Oradea, Departement of geography, 9 p. 20- Kozlik L, 2006, les géomorphosites culturels des vallees de Trient, de l’Eau Noir et de Salanfe : inventaire, évaluation et valorisation, Lausanne, Mémoire de Licence, 237 p. 21- MARTIN S., 2013, Valoriser le géopatrimoine par la méditation indirecte et la visualisation des objets géomorphologiques, Lausanne, Thèse de doctorat, 305 p. 22- MARTIN S., 2013, Valoriser le géopatrimoine par la médiation indirecte et la visualisation des objets géomorphologiques, Université de Lausanne, 305 p. 23- MOTTET G., Contribution à l’étude Geomorphologique des Hautes Terres Volcaniques du centre de Madagascar : les bordures et le volcanisme quaternaire (Vakinankaratra et Itasy), Agrégé de l’Université, 299 p. 24- MAURICE M., Juillet 2008, Initiation à la géologie et lecture du paysage, 62 p. 25- PRALONG J.-P., 2006, Géotourisme et utilisation des sites naturels d'intérêt pour les sciences de la Terre : les régions de Crans-Montana-Sierre (Valais, Alpes suisses) et Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie, Alpes françaises), Thèse de doctorat, Lausanne, Institut de géographie, 385 p. 26- REYNARD E. et PANIZZA M., 2005, Géomorphosites : définition, évaluation et cartographie, 5 p. 27- REYNARD E., 2005, Géomorphosite et Paysage, 9 p. 28- REYNARD E., 2005, Fiche d’inventaire des géomorphosites, Université de Lausanne, 8 p. 29- REYNARD E., 2004, L’évaluation des géotopes géomorphologiques en Suisse, in: Reynard E., Pralong J.P. (eds.) Paysages géomorphologiques, Compte-rendu du séminaire de 3ème cycle CUSO 2003, Lausanne, Institut de Géographie, Travaux et Recherches n° 27, pp. 137-149. 30- RAKOTONJATOVO T., 2005, Les effets économiques d’entraînement du projet pic d’Antsirabe : une approche qualitative, 30 p.

55

31- RAZAFIMAHEFA R., 2010, les formations superficielles du bassin d’Antsirabe (Hautes terres centrales de Madagascar) nature et dynamique hydro géomorphologique, Université d’Antananarivo, 219 p. 32- TOURET J. 2006, Travaux du comité français d’histoire de la géologie, 17 p. 33- ZEBROWSKI C. et RATSIMBAZAFY C., 1979 : Carte pédologique au 100.000ème – feuille Antsirabe. N°49.Notice 83.Documents ORSTOM Paris, 114 p.

34-ZEBROWSKI C., 1974 Contributions pédologiques à la chronologie des éruptions volcaniques dans la région de Betafo-Antsirabe, par OROSTOM, 12 p.

WEBOGRAPHIE :  Reynard et Mario Panizza, « Géomorphosites : définition, évaluation et cartographie », Géomorphologie : relief, processus, environnement [En ligne], 3/2005 | 2005, mis en ligne le 01 octobre 2007, consulté le 15 septembre 2015. URL : http://geomorphologie.revues.org/336

 Emmanuel Reynard, « Géomorphosites et paysages », Géomorphologie : relief, processus, environnement [En ligne], 3/2005 | 2005, mis en ligne le 01 octobre 2007, consulté le 20 septembre 2015. URL: http://geomorphologie.revues.org/338

 Christian Giusti et Marc Calvet, « L’inventaire des géomorphosites en France et le problème de la complexité scalaire », Géomorphologie : relief, processus, environnement [En ligne], 2/2010 | 2010, mis en ligne le01 juillet 2012, consulté le 20 septembre. URL: http://geomorphologie.revues.org/7947

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ANNEXES ANNEXE 1 : Levées GPS de chaque site Nom Latitude Longitude Altitude (m)

Ibity 20°03’25.1’’ 46°59’55.6’’ 1525

Vinanikarena 19°57’09.0’’ 47°02’26.2’’ 1446

Tritriva 19°55’42.6’’ 46°55’32.3’’ 1740

Alakamisy Anativato 19°52’49.7’’ 46°53’52.1’’ 1539

Antsifotra 19°51’50.2’’ 46°53’50.5’ 1562

Ivohitra 19°52’29.4’’ 47°00’24.8 1540

Sahatsio 19°49’51.3’’ 47°02’59.9’’ 1496

(Valeurs prises par un GPS)

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ANNEXE 2 : Versions précédentes de la méthode d’évaluation des géomorphosites de l’université de Lausanne, d’après Grangier (2013)

Méthode version 2006 Site : valeur globale

Valeurs additionnelles : Valeurs additionnelles -culturelle, historique, religieuse - culturelle, historique, religieuse ValeurValeur scientifique scientifique -écologique - écologique -économique - économique -esthétique - esthétique

Méthode version 2012

Site : valeur globale

Valeurs de gestion

Valeur intrinsèque : Valeur d’usage

-valeur scientifique - condition de visites

-valeurs additionnelles - valeur éducative - valeur économique *culturelle, historique, religieuse

*écologique Vulnérabilité *esthétique -atteinte (naturelles, scientifiques)

- mesure de protection

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ANNEXE 3 : Méthode d’évaluation des géomorphosites version 2014 par Bussard

EVALUATION DE LA CARACTERISTIQUE D'USAGE ET DE DOCUMENTATION VALEUR GESTION DU SITE INRINSEQUE  Protection

 Valeur centrale Données générales Statut de protection

- code d’identification Valeur scientifique Propriété - localisation - intégrité Atteinte de menace - carte - représentativité

- photos, schémas - rareté

 Promotion - intérêt paléogéographique

Condition de visite

 Valeurs additionnelles - accessibilité Données descriptives : - sécurité - description - environnement de site - morphogenèse Valeur culturelle - infrastructure touristique

Valeur écologique Education - équipement d’interprétation Valeur esthétiques - intérêt éducatif

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………...III

SOMMAIRE …………………………………………………………………...... IV

RESUME………………………………………………………………………………..V

ABSTRACT…………………………………………………………………………....VI

TABLE DES ILLUSTRATIONS……………………………………………………..VII

LISTE DES TABLEAU……………………………………………………………...VIII

GLOSSAIRE…………………………………………………………………………...IX

INTRODUCTION……………………………………………………………………….1

PARTIE I : CADRE THEORIQUE SUR LES FONDEMENTS ET LA ZONE D’ETUDE………………………………………………………………………...... 4

Chapitre I : CADRE THEORIQUE SUR LE FONDEMENT ET LA ZONE DE RECHERCHE…………………………………………………………………………...5

I.1 Choix du sujet……………………………………………………………..5

I.2 Problématique et les objectifs de recherche……………………………….7

Chapitre II : DEMARCHE DE RECHERCHE………………………………………….8

II.1 Démarche générale………………………………………………………..8

2.1.1 Une recherche bibliographique……………………………………….8

2.1.2 Travaux de terrain…………………………………………………….8

2.1.3 Les obstacles et les difficultés durant la recherche…………………...9

II.2 LA SELECTION DES SITES……………………………………………...9

II.3 LES METHODES D’EVALUATION…………………………………....11

2.3.1 Evaluation de la valeur scientifique………………………………….12

2.3.2 Evaluation de la valeur esthétique…………………………………...13

60

2.3.3 Evaluation de la valeur culturelle………………………………..….14

2.3.4 Evaluation de la valeur économique………………………………...15

II.4 METHODE DE CARTOGRAPHIE………………………………………..15

Partie 2. Une géomorphologie renfermant une richesse méconnue...... ……………17

Chapitre III : Un inventaire difficile des géomorphosites……………………………...18

III.1 La géomorphologie générale de la région…………………………...…18

3.1.1 Une géologie typique de la région………………………………….20

3.1.2 Une géomorphologie fascinant…………………………………..…23

III.2 Une région comportant des géomorphosites particuliers………………...25

3.2.1. Des géomorphosites volcaniques………………………………….25

3.2.2. Un géomorphosite quartzitique……………………………………28

3.2.3 Un géomorphosite Volcano-fluvio palustre………………………...29

3.2.4 Un géomorphosite Structurel……………………………………….31

3.2.5 Un géomorphosite Anthropique………………………………..….32

Chapitre IV. Des Sites renfermant des valeurs particuliers...... …...34

IV.1 Une valeur scientifique très élevé…………………………………..…..34

4.1.1 Evaluation de l’Ivohitra………………………………………………..37

4.1.2 Evaluation de l’Antsifotra……………………………………………..38

4.1.3 Evaluation de l’Ibity…………………………………………………...38

4.1.4 Evaluation de Sahatsio…………………………………………………39

4.1.5 Evaluation des carrières………………………………………………..39

IV.2 Géomorphosite économique et esthétique dominant……………...……..40

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Partie III. Des sites actuellement en cours de dégradation……………………………..42

Chapitre V. Les facteurs de dégradations des géomorphoqites………………………..43

V.1 Des facteurs climatiques entrainant l’érosion des sites……………….43

5.1.1 Température………………………………………………………44

5.1.2 Précipitation…………………………………………………….....44

V.2 Des facteurs anthropiques, illicites et destructeur………………..……44

CHAPITRE VI : Des géomorphosites delicats qui méritent une gestion unique……...50

VI.1 La géoconservation………………………………………………….50

VI.2 La géovalorisation : un outil pour la protection des géomorphosites…50

VI.3 Le géotourisme, nouvelle offre touristique…………………………..51

CONCLUSION………………………………………………………………………...52 BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………...54 WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………56 ANNEXE……………………………………………………………………………….57 TABLE DES MATIERES……………………………………………………………...60

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