Licence LMFA “Communication Interculturelle et Langues du Monde” - CILM

Une expertise culturelle.

Auteur:

Ibtissam SAÏD HADDAD, [email protected] Cours ICL 2A 01 c « Introduction à la communication interculturelle »

Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) Filière Communication et Formation Interculturelles (CFI) Paris 2011 Sommaire

SOMMAIRE...... 2

1) PRÉSENTATION SYNTHÉTIQUE DE L’OBJET DE L’EXPERTISE. 3

2) LES RÉFÉRENCES À DES EMBLÈMES : UNE CULTURE

LINGUISTIQUE DU GHETTO...... 4

3) NORMES, RÈGLES ET VALEURS...... 6

4) CROYANCES ET CONNAISSANCES...... 8

5) MÉMOIRE COLLECTIVE...... 9

CONCLUSION GÉNÉRALE...... 11

ANNEXE...... 12 1) Présentation synthétique de l’objet de

l’expertise

Rap. Ces trois lettres peuvent évoquer dans l'inconscient commun différents clichés : entre ghettos noirs américains, banlieues françaises, bling-bling, et autres racailles des cités. Relayé dans les médias à chaque voitures brulées dans les banlieues françaises et à chaque « dérapage médiatique » de rappeur, le rap a trop souvent été stigmatisé et relégué au rôle de trouble fait dans la société. Mais que reste t-il de sa dimension artistique et culturelle? C'est dans le but de redonner toute son authenticité et sa grandeur culturelle que j'ai choisi pour mon expertise d'une communauté culturelle le

Rap (en aillant pour grande référence le rap français).

Jokno, Doolayz et Devil B en concert

Comme pour toute expertise culturelle, j'aborderai dans mon dossier différentes parties : 1. Références à des emblèmes : une culture linguistique du ghetto 2. Normes et valeurs de références : une culture « made in street » 3. Croyances et connaissances de références : techniques artistiques et censure 4. Références à un mémoire collective : de Nelson Mandela a Tupac, les références historiques du rap

Setekh en studio Pochette album Don Léon Ce que j'apporterai en plus à mon analyse culturelle c'est une interview filmée de rappeurs. En effet, dans ma vision d'une étude de communauté, il faut interagir avec celle-ci et c'est dans cet objectif et pour mieux comprendre les références culturelles de différents rappeurs que j'ai choisi d'avoir un entretien avec quatre d'entre eux. Je mettrai également quelques citations de rappeurs que j'avais interviewé l'année précédente.

Alors enfilez vos baggy et vos casquettes à l'envers pour un voyage au plus profond des banlieues françaises en passant par le 7.8/9.3/9.4 ect accompagné des meilleurs MC au plus bon flow.₁

Flyer d'un concert 2) Les références à des emblèmes : une culture

linguistique du ghetto

Personnalités, oeuvres, lieux et pérériodes : à la genèse du rap

2.1/ Le rap, fruit de différents courants musicaux

Les musicologues considèrent que le rap à pour influences lyricales la tradition des griots africains, ces poètes et musiciens qui se décrivaient et indiquaient leurs conditions de vie et de celles de leurs contemporains dans un monde en crise. Cependant, les racines les plus directes du rap remontent à la fin des années 1960 et à l’apparition des Last Poets, un collectif de jeunes noirs militants ayant mis leur rage en rimes et en percussions afin de transmettre leurs messages révolutionnaires. Les influences musicales principales sont, quant à elles, bien évidemment la soul et la funk.

Pochette d'album du groupe Last Poets Vidéo du concert des Last Poets « Niggers are scared of revolution » http://www.youtube.com/watch?v=-LKmd5el9sI

Mais le père fondateur de la culture hip-hop qui a vu naître le rap est un dénommé Clive Campbell, plus connu sous le nom de Kool Herc, un DJ fasciné par les disques de James Brown. Lors d'une soirée qu'il anime en 1973, il a la géniale idée d'utiliser deux platines afin de pouvoir enchaîner sans pause les morceaux et de faire durer les breaks, ces passages rythmiques où tout disparaît au bénéfice du beat₂, du tempo nu. Dès lors, ses soirées deviennent célèbres, invitant danseurs, et des célébrités de chaque quartier ayant le rôle "d'ambianceurs". Photo du DJ Kool Herc

Peu à peu, ces ambianceurs vont mettre en rimes leurs messages de la manière la plus originale et la plus rythmée possible. Des rivalités vont apparaître au fil des soirées entre chaque ambianceur donnant lieu à des joutes verbales qui déchaînent les foules. C’est la naissance des premiers MC, les Maîtres de Cérémonie, des premiers rappeurs et, par là même, de toute la culture Hip-Hop qui va se répandre peu à peu dans tout New-York.

2.2/ … Le rap: des ghettos noirs américains...

Le hip-hop fait ses débuts aux États-Unis vers la fin des années 70 dans les ghettos noirs américains. Au début des années 80, le mouvement prend son envol avec de grands rassemblements « bloc party » où s'affrontent danseurs, grapheurs, DJ et MC. A cette époque, le style musical est très funky et électronique avec des basses très lourdes, on sample₃ déjà les tubes de James Brown et les scratches₄ deviennent très fréquents.

Afrika Bambaataa, l'un des premiers DJ du hip-hop, en voyant ses amis faisant partie de gangs mourir sous les balles, décide de créer quelque chose de positif pour que les siens puissent se sortir du cycle infernal de la violence. C'est à ce moment que les rappeurs vont pour la première fois s'engager socialement et faire une description sans agréments de leur environnement délabré.

Vidéo concert d'Afrika Bambaataa « Peace, Unity, Love and Having Fun », années 1980

http://www.youtube.com/watch?v=thsy5_Y2tZ8

"Je suis venu te prendre la tête pour te faire voir ce qu’il y a derrière les étoiles. Laisse tomber les ondes négatives qui guident tes pas vers la violence et suis nous, tu découvriras alors la puissance de la créativité qui sommeille en toi". Afrika Bambaataa

Le groupe Public Enemy redonne un second souffle au rap en 1985-1986 en délaissant le côté festif pour dénoncer les inégalités sociales et raciales. Au début des années 90, c'est la véritable naissance du rap dans l'esprit plus revendicatif où les textes prennent une importance capitale. Le style musical évolue aussi et on assiste à la naissance des monstres sacrés comme le Wu-Tang Clan, Dr Dre, Snoop Dogg, NWA. En 1995-96, le rap américain change définitivement avec des artistes comme 2Pac, Notorious BIG, Coolio, KRS One, LL Cool J puis les Fugees, Nas, Jay-Z et la création de labels très puissants comme Death Row ou Def Jam.

Mosaïque de pochettes d'albums de rappeurs américains [Tupac, Dr Dre, Snoop Dogg, Eminem, Notorious BIG ect...

2.3/ … ... Aux banlieues françaises

La France est sans conteste la deuxième nation du rap dans le monde. Le rap français est un courant musical qui provient de l'assimilation du rap américain par la jeunesse française. Au fil des année, il élabore progressivement sa propre personnalité, oscillant entre revendication violences socio politiques, messages positifs ou festifs et tentation commerciale.

Le rap devient rapidement très populaire en France, notamment grâce à sa large diffusion dans les nouvelles radios libres à partir de 1984. C'est à la fin des années 1980 que le rap français apparaît avec les premiers freestyles₅ de NTM, Assasin, MC Solaar, I AM et Ministère A.M.E.R. Le rap français naît donc avec un ton revendicatif et des textes évoquant le racisme, la précarité, le chômage ou la violence, il décrit la vie dans les banlieues desquelles il est issus avec des textes crus; des thématiques plus inspirées de Public Enemy que du rap festif. Son succès provoque un véritable phénomène de société : la jeunesse des banlieues redécouvre le plaisir de jouer avec la langue, de manipuler les mots, les sons et les sens.

Pourtant, c'est le rap positif, léger et funky qui envahit la scène rap en France avec Alliance Ethnik, Ménélik, Réciprok, Doc Gynéco etc. Le rap devient une porte vers la réussite et la célébrité. Il commence à vendre et devient plus dansant, les textes ont un contenu social moins marqué et donc plus acceptable par le grand public. De plus, des labels se fondent, des crews ₆ se forment, on assiste à la naissance du rap business qui fait des ravages aux Etats-Unis. La radio Skyrock devient la radio rap en France et va énormément participer à la promotion des nouveaux groupes. Le rap français se divise alors en deux: • Le rap commercial qui passe partout et génère beaucoup d'argent • Le rap underground ₇ qui sera même boycotté et qui ne rapporte presque rien mais où les MC aiguisent leur style qui plaît à la masse.

Mais ce ne sont pas les artistes qui dérivent, mais les maisons de disques qui sortent les titres les plus commerciaux des albums et véhiculent une image fausse de l'artiste. C'est alors que les labels indépendants se forment et des groupes s'unissent contre cette médiation et ces maisons de disque qui tuent le rap. En 1999, la nouvelle école lâche ses premières bombes épaulées par les anciens et par Skyrock, qui devient indispensable pour lancer un album. On assiste au succès de Pit Baccardi, Freeman, Bisso na Bisso, Saïan Supa Crew et bien sûr du 113 et de leur crew la Mafia K-Fry. Le rap renaît ici et outre-Atlantique où la guerre coast to coast, (ayant entraîné la mort de 2Pac et de BIG), est terminée, l'avancée se poursuit vers le nouveau millénaire. Terminé le temps où l'on enregistrait dans les caves sur des vinyles de James Brown, aujourd'hui, on enregistre en studio avec des productions musicales d'aussi bonne qualité que les textes. De plus, c'est au niveau du son que le rap évolue réellement, les instrus₈ deviennent plus électroniques.

Mosaïque de rappeurs français [NTM, Mafia K'1 Fry, Kery James, MC Solaar ect...]

Les textes deviennent plus incisifs et portent moins de messages. La violence est plus présente et il semblerait que le rap français se dirige vers le gangsta rap₉ comme les américains, où les rappeurs génèrent des millions. Par ailleurs, des groupes légèrement expérimentaux apportent un réel renouveau au mouvement avec des productions et des thèmes originaux, comme par exemple TTC, Saïan Supa Crew, ou encore le Klub des Loosers ressortant des thèmes qui traitent du quotidien de jeunes plus favorisés que leurs homologues soi-disant des ghettos, et de ce fait exclus par un partie du mouvement.

A partir des années 200, on remarquera un tournant dans le rap français avec l'apparition de sonorités électro à l'exemple de la colaboration entre le groupe 113 et un des musiciens du groupe electro Daft Punk sur la chanson « 113 fout la merde »

Clip 113 feat Thomas Bangalter « 113 fout la merde » 2002

http://www.youtube.com/watch?v=z-LeheopU4E

La nouvelle génération rap se démarque de ses prédécesseurs de par son côté festif et inconcidéré, l'exemple avec le groupe Sexion D'Assaut.

Clip Sexion D'Assaut « Wati by night »

http://www.youtube.com/watch?v=S9QpSxFEyBI

Les revendications et les problèmes n'interessent plus ni les médias ni cette nouvelle scène rap qui affirme son côté bling bling, ce qui engendrera différentes parodies d'humoristes à l'exemple de Mickaël Youn qui créé un pastiche d'un rappeur « Fatal Bazooka ».

Clip Mickaël Youn alias Fatal Bazooka « Fous ta cagoule »

http://www.youtube.com/watch?v=Ud_-AuBmp6Q 3) Normes et valeurs de références: le Hip-Hop

générateur d'un mouvenemt culturel

Des normes d'apparences à l'expression : le rap comme représentant d'une communauté

3.1/ … Des normes régit par le Hip-Hop

Le rap est une sous-division du Hip-Hop, mouvement culturel et artistique qui mêle des aspects festifs et revendicatifs. En plus des DJ (Disc-jockey), qui fournissent les musiques, et des MC (Master of Ceremony – Maître de Cérémonie), qui débitent des textes, le hip-hop regroupe d'autres activités comme la danse (break, smurf etc...) et la peinture (graffiti, tag) et le deejaying₁⁰ dont le beatbox₁₁ est une sous-branche. Ces modes d’expression artistique existaient séparément avant la création du mouvement hip-hop. Réunis dans les années 1970, ils donnèrent naissance à un réel état d’esprit avec ses propres codes : des valeurs, des attitudes, un style vestimentaire et des cultures urbaines. Étant essentiellement basé sur une mode, le hip-hop contient aussi un style vestimentaire. Pour une bonne majorité, les personnes écoutant de la musique hip-hop s'habillent avec des pantalons de type jogging ou baggys, jeans larges porté généralement au niveau des fesses répandus chez les hommes. Les chaussures portés sont le plus souvent des baskets, mais également des chaussures de randonnée. Le port de la casquette est également répandu. Le style consistant parfois à l'incliner sur le côté ou en arrière. Certains portent également des chaînes plaqués or et/ou argent, appelés Bling-Bling (du son qu'émettent les chaînes en s'entrechoquant). Et pour les pulls le plus souvent ils portent des t-shirt et des sweat. Ce mode vestimentaire est généralement bien vu dans son milieu puisque très répandu au sein du mouvement hip- hop. Pourtant, cette tendance de porter des habits larges tend à disparaitre, de nombreux rappeurs laissent tomber les larges baggys, pour des pantalons plus serrés et des t-shirt à leur taille.

3.2/ … Une culture « made in banlieue»

L'évidence du lien entre le rap français et la banlieue est incontestable. Historiquement, il définit l'appropriation en France d'un genre musical né dans les ghetto noirs américains. Le rap a su apporter un mode d'expression personnel aux populations silencieuses de banlieues. Il est donc une véritable musique populaire de rue qui développe ses propres thèmes. Comme le reste de la culture hip-hop, il cumule un aspect festif et contestataire. Les thèmes abordés varient selon les genres et ont évolué selon les époques. Les textes traitent des sujets communs à toute la musique populaire, à savoir la vie quotidienne. Dans nos textes, on parle de tout ce qui peut nous toucher au quotidien ainsi que de tout ce qui nous fout en rogne, c'est à dire l'injustice à tous les niveaux, les séries de déceptions due à de mauvaises personnes, le vice de certain(es), l'amitié, de temps à autre un peu de politique... Don Léon

Même s'il est fréquent que les artistes évoluent d'un genre à l'autre voire mélangent les styles de rap au sein d'un même album, on peut distinguer quelques constantes dans le rap français dont quatre principales :

• Le rap conscient, qui fait une chronique de la vie sociale, avec des rappeurs qui abordent des thèmes pouvant être très vastes: oppression, écologie, injustice, racisme, immigration, politique, problème d'identité, le chômage etc... Il caractérise une véritable prise de conscience citoyenne, sans être pour autant récupéré par des partis politiques, c'est un rap réfléchit et revendicatif. Il est significatif d'un véritable engagement, un cri de rage contre une vie parfois injuste et dure dans différents milieux sociaux. Les rappeurs pouvant être considérés comme les plus aptes à parler de la vie dans les banlieues, mieux que les journalistes qui donnent souvent une image faussée et catastrophique. Mais il sait également être festif et optimiste. L'un des rappeurs français qui représente cet engagement musical et social est bien Kery James.

Je suis trop vrai, ne rap qu’avec sincérité Je suis Kery James et j’représente toujours que les minorités Et ceux même si ça doit me couter cher, ma carrière ou ma chaire Je représente ceux qu’ils veulent nettoyer au karcher Je suis décidé jusqu’à ce que la mort me fasse taire, je défends mes idées, je fais du rap contestataire Ye je représente les familles nombreuses Que le besoin révèle, pendant que les tâches chantent des berceuses, Le fossé est trop grand entre le peuple et c’est dirigeant Car peu d’entre eux ont grandi sans argent

Ca s’ra toujours les mêmes thèmes Tant que les mêmes supporteront les mêmes peines, Tant que les mêmes perdent, Ceux que les mêmes prennent Paroles Kery James « Je représente » Clip Kery James « Banlieusards » http://www.youtube.com/user/KeryJamesTV#p/search/1 /fT9tYfsbMb4

• Le rap hardcore, plus cru au niveau des textes avec des propos parfois extrêmement violents et particulièrement agressif vis-à-vis de la police ou des certaines personnalités politiques.

Vos papiers, contrôle d'identité-

Formule devenue classique à laquelle tu dois t'habituer. Seulement dans les quartiers, les condés de l'abus de pouvoir ont trop abusé. Aussi sachez que l'air est chargé d'électricité, alors pas de respect, pas de pitié escomptée. Vous aurez des regrets car; Jamais par la répression vous n'obtiendrez la paix, la paix de l'âme, le respect de l'homme. Mais cette notion d'humanisme n'existe plus quand ils passent l'uniforme, préférant au fond la forme, peur du hors normes. Pire encore si dans leur manuel ta couleur n'est pas conforme, véritable gang organisé, hiérarchisé. Protégé sous la tutelle des hautes autorités. Port d'arme autorisé, malgré les bavures énoncées. Comment peut-on prétendre défendre l'état, quand on est soi-même en état d'ébriété avancée? Souvent mentalement retardé. Le portrait type, le prototype du pauvre type, voilà pourquoi dans l'excès de zèle, ils excellent. Voilà pourquoi les insultes fusent quand passent les hirondelles. Pour notre part ce ne seras pas "fuck the police", mais un spécial Nick Ta Mère de la part de la mère patrie du vice. Paroles NTM « La police »

Clip NTM « Qu'est-ce qu'on attend? » http://www.youtube.com/watch?v=8C8eKAKf5Cw&feature=related • Le rap égotrip qui vise, de manière plus ou moins explicite à s'auto-proclamer numéro 1, en haut de la hiérarchie ou remettre certains rappeurs à leur place. L'égotrip constitue beaucoup dans le rap, car il permet d'écrire des rimes libres sans se soucier d'un thème à avoir.

Dans l 'rap j'écrit et produit,j' suis chauffeur , livreur, beaucoup d' fleurs à mon enterrement, entourer d' chiffreurs négro on plaisante pas avec le bif au QG kho c'est les euros, entrons dans le vif du sujet, banlieuzard je mords à l'hameçon juste pour faire la teuf', ce matin un lapin a fumer un keuf! ! ! blanche, marron hé bingo! on nous parle cuir et argent dehors on devient dingue bingo département du lingo, Pochette album Booba « Ouest Side » 2006 MC en Occident par accident dur à assumer mais courageux on s 'suicide pas on s' fait fumer! hi trop despeed nos réputations craignent, l'étalons noir kiffe les chiennes aux strings, talons, son sans repères, crapuleux, dansant, moi et mes compères on fous l' feu nique sa mère et son père, on a le son qui déclasse, beaucoup sont dans le moule mais ont le boule qui dépasse, se croient dans le moove, font du rap sans calories ni fibres trop cheum, ignoles en pompant, ils ont pas vu la taille du chiffre. B.2.O.B.a N°10 rien à craindre, J' suis destiné à briller ou à m'éteindre! Paroles Booba « Numéro 10 » Clip Booba « Double poney », 2009 http://www.youtube.com/watch?v=DuDuyRr14SY

• Le rap « bling bling » (onomatopée du bruit fait par les longues chaînes en or que portent ces rappeurs) est un rap faisant l'apologie de valeurs telles que l'individualisme, l'argent, le machisme etc... sa sonorité renvoie au Gangsta Rap de la côte ouest des Etats-Unis. Clip La fouine featuring The Game « Caillera for life » 2010 http://www.youtube.com/user/lafouineofficiel?blend=1&ob=4#p/a/u/0/t6tgPsvWCVk

A longueur de journée, on parle de gun et de tass La variet' est trop véner, on squatte la tête des charts Les voyous prennent le micro, peuvent pas ignorer nos hits La concurrence ne peut rien faire, man on la bouffe comme des chips, comme des ... On finira chez Ardisson, Fogiel ou Cauet On fera le tour du monde, on passera par Gorée T'as mis le Gucci de Barbès sur ton corps Et pshiit pshiit pshiit pshiit, tu pues encore Quand j'ai commencer le rap, on m'a dit "faut etre noir" j'ai voulu faire de la pop, on m'a dit "faut etre blanc" J'ai noyé mes soucis devant un verre de Sky Comme c'est bibibizarre un Arabe qu'aime pas le Raï Yeeeah , pas de quoi ... J'ai gifflé le Rap, il est passé aux aveux Et contre tous les rageux Paroles La Fouine “Chips” 2009

Pochette album La Fouine “Qui peut me stopper?” 2008

Toutefois, on ne saurait réduire un rappeur à ces constantes qui ne sont que des lignes directrices. De nombreux rappeurs ont su négliger ces schémas et ont tentés d'explorer leur propre voie.

Les thèmes sont très larges dans le rap. Ils tournent généralement autour de la vie quotidienne de tout un chacun et du monde qui nous entoure. Le rap français est cependant différent du Rap US par son caractère social et surtout dénonciateur du système oppresseur qui vise généralement les classes moyennes et défavorisées. Il s’est beaucoup inspiré des textes engagés de Renaud ce qui lui a donné son aspect anarchiste et anticapitaliste a l’inverse du Rap US. Cet aspect est rudement mis à l’épreuve à présent car le « bling bling » vient entacher toutes les valeurs prolétaires qui ont forgé le rap. Mon thème est donc très tourné vers la philosophie de l’homme et de la société. C’est avec aisance que j’écris ayant de nature une logique très philosophique et observatrice. Jokno 4) Croyances et connaissances: le rap comme

un art imcompris

Un art aux techniques banalisées par l'opinion publique

4.1/ … Caractéristique d'un courant musical original 4.1.1/ ... La voix, porte-parole de toute une génération

Le rap se situe aux antipodes des genres musicaux affinés, qu'il s'agisse de ses procédés de création ou de sa composante musicale, textuelle ou idéologique. La voix du rap est quant à elle égale à aucune autre. Il s'agit d'une voix lyrique et poétique, chantée, mais aussi d'une voix politique et sociale, qui elle est parlée. Ainsi, le rap a donnée lieu à un style de voix qui, dans son timbre, son débit, son grain, constitue son esthétique. Par ailleurs, le corps entier du rappeur accompagne ses mots qui, eux aussi, sont transformés par la voix. Prononcés avec colère ou passion, déconstruits dans leur prononciation, transgressés dans leur syntaxe, les mots véhiculés par la voix ne sont plus les mots de l'écriture. Parce qu'elle est une expression singulière et qu'elle se réinvente au moment de chaque interprétation, la voix du rap peut poser quelques problèmes de compréhension au public non-initié. La première difficulté est la diction des rappeurs qui est parfois si rapide que l'on a beaucoup de mal à saisir les paroles. Ainsi, les mots peuvent être rallongés ou raccourcis, déformés, découpés, abrégés. De plus, le ton adopté par le MC, enragé, défiant, burlesque, désespéré etc..., est comme celui de l'acteur dans une interprétation, lui donnant un sens supplémentaire, appuyant la signification des mots, exacerbant, nuançant le texte écrit.

Il est prouvé que le rap est une poésie chantée où le respect des vers et des mesures est primordiale. Il va sans dire qu’une bonne connaissance littéraire est un atout de taille pour distinguer les textes rap vu que de nos jours cet art a été banalisé, au profit de personnes peu influencées par des rimes constructives. Des figures de style ont souvent été employées dans le rap pour créer des « punchlines » rimes percutante choc qui retient l’attention dans le texte. De plus la culture générale quelle soit littéraire, historique ou scientifique permet d’enrichir le texte même celui-ci a un message contestataire il atténue la violence des propos tout en gardant une parfaite authenticité. Il touche ainsi un plus large public loin des clivages commerciaux. Une preuve de plus que l’enseignement et l’instruction ne doivent pas être en option. Jokno

Pour l'écriture chacun a son style d'écriture, et un style différent selon chaque chanson ou chaque thème. On n'est pas forcé d'avoir un niveau littéraire très élevé pour rapper, l'important c'est de trouver les mots, les expressions, les tournures de phrase qui touchent. Le sens des paroles peut apporter une émotion sans pour autant utiliser du vocabulaire soutenu ou des tournures recherchées. Avoir une connaissance de la langue française permet bien sur de développer ses textes d'une manière plus poussée, mais certains auditeurs préfèrent écouter du rap avec des mots simples. Setekh

4.1.2/ ... L'harmonie entre mélodie et rythme

L'un des préjugés les plus récurrents sur le rap est celui qu'il est juste l'assemblage de bruits. Toutefois, ces accusations permettent de mieux comprendre les caractéristiques mêmes du rap. Certes, les chansons rap comprennent une partie mélodique, mais elle est normalement réservée aux refrains. La musique rap est construite à partir d'échantillons sonores préexistants (samples), assemblées et reconstruits de façon originale par le DJ pour constituer la base sonore sur laquelle le MC débite le texte. Lorsqu'une ligne mélodique est reconnaissable, elle constitue un hommage plus ou moins évident au morceau original; il s'agit d'un effet voulu, à la manière d'une citation entre guillemets. Les rythmes de la musique rap sont quasiment toujours des rythmes 4/4 ou 2/2. Le rap comprend une subtilité qui fait qu'il est rarement écrit comme il sonne, et cela dépend de l'interprétation du musicien. Il est souvent joué comme « en retard », d'une manière détendue et douce. Ce style a été amené de manière prédominante par les musiques soul et funk. Par ailleurs, c'est James Brown qui jette les bases sur lesquelles sera fondé le rap: une musique rythmée (ses enregistrements son encore aujourd'hui une source de samples inépuisable pour les DJ), un style de chant saccadé, parfois parlé ou crié et des textes véhiculant une forte identité et des revendications sociales ou politiques. C'est d'ailleurs toujours ce qui attire le plus dans le rap: l'exagération mise sur les paroles et la prouesse de leurs élocutions.

4.1.3/ ... L'instrumentation : entre boîtes à rythmes et samples

L'instrumentation [ou appelé plus couramment instru] rap découle de la musique disco et funk. Alors que l'originalité de la musique rap provenait principalement des breaks -pause- des DJ, l'arrivée de la boîte à rythmes (appelée en anglais beatbox ou drum machine) a permis aux musiciens du rap d'intégrer des fragments originaux à leur musique. Les sons de la boîte à rythme étaient joués soit par-dessus la musique produite par le DJ, soit seule. La qualité des séquences rythmiques est progressivement devenue centrale pour les musiciens de rap, car ces rythmes étaient la part la plus dansante de leur musique. En conséquence, les boîtes à rythmes ont rapidement été équipées pour produire des kicks (grosse caisse) avec une basse puissante et alternative en arrière-plan. Les boîtes à rythmes avaient de plus en plus un stock limité de sons prédéterminés incluant des cymbales, des grosses caisses et des caisses claires. L'introduction des échantillonneurs (ou sampleurs) a changé la manière dont le rap était produit. Un échantillonneur permet d'enregistrer et de stocker numériquement des petits passages sonores provenant de n'importe quel appareil disposant d'une sortie électrique, comme une platique-disque. Ainsi, on a pu sampler des sons de cuivre, de basse, de guitare et de piano à ajouter aux rythmes. Et le rap avait finalement son orchestration au grand complet. En studio, les rappeurs utilisent souvent des samples et le son dur et énergique des machines pour créer leurs rythmes.

4.2/ … Le rap dans l'opinion publique et son image dans les médias

Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous avez entendu parlé du rap? Certainement au dernier journal télévisé de TF1 qui montre des voitures brulées en banlieues... Voilà l'image du rap qu'on a en France. Celle d'une musique sauvage qui pousse les jeunes des banlieues à se révolter contre le système politique. Pourquoi exclut-on le rap de la scène française? Pourtant dans les années 1980, TF1 dédiait une émission intitulée H.I.P.H.O.P au mouvement qui venait tout juste d'apparaître dans l'Hexagone. Puis au milieu des années 1990 le mouvement connut une nouvelle embellie médiatique, correspondant à la fois à une phase de plus grande maturité musicale et de plus grande « commercialité ». M6 marquait le coup avec son émission mythique « Rapline » de 1990 à 1995 présentée par le célèbre journaliste spécialisé dans le rap, Olivier Cachan. Cette embellie, qui se traduisit par une relative normalisation (passages « à la télé », participations au concert annuel des Enfoirés, chroniques d’albums dans Télérama…), se faisait sur fond d’optimisme national retrouvé pour les « musiques actuelles ».

Extrait de l'émission H.I.P.H.O.P de TF1, année 1980 http://www.youtube.com/watch?v=MG4-TAj2mLk

Extrait de l'émission Rapline de M6, 1992 http://www.youtube.com/watch?v=i5cvjYUKVeY

Le décrochage de la représentation médiatique nationale du rap semble directement concomitant à la montée de la grande peur des banlieues dans les années 2000, et à une évolution supposée de cette musique dans le sens du gangsta rap et des références permanentes à la culture racaille, bien loin des rimes façon Bescherelle d'un MC Solaar. Finalement, les médias français ont considéré le rap en tant que phénomène social plutôt qu'une musique en tant que telle. Oui le rap dérange, autant les médias que les politiques et l'on s'intéresse au rap quand celui-ci dérape, la faute peut-être à une société médiatique de spectacle. On ne se soucis plus des textes dénonciateurs de rappeurs en colère qui décrivent les difficultés de la vie qu'ils subissent, ni à leur cris de détresse et encore moins à leur message d'espoir adressés aux angoisses de toute une jeunesse. L'exemple avec ce que l'on appelle désormais « l'affaire Sniper ». En 2006 le groupe de rap Sniper sort son troisième album intitulé « Trait pour trait » avec un tube dénommé « La France » dans lequel est dénoncé le système politique français et ses représentants. Hors, cet album sort à la suite des émeutes de banlieues de fin 2005 et des accusations de certaines personnalités politiques ciblant les paroles virulentes explicitées par le rap. Cette coïncidence entre les agissements observés durant les émeutes et ceux énoncés entre autre dans « La France » semble expliquer le fait que le groupe ait été le bouc émissaire de toute cette tension autour des émeutes de 2005. de là à dire que ce genre musical est en partie à l'origine des émeutes et autres révoltes de jeunes de banlieues, il n'y a qu'un pas... Le ministre de l'Intérieur de l'époque n'hésitera pas à porter plainte contre le groupe pour « injure raciale » et le groupe se retrouvera censuré. Quel est dès lors le sens de cette volonté de censure, censurer le rap empêchera-t-il les émeutes? N'aide-t-il pas au contraire à verbaliser la boule de colère auquel il fait sans cesse référence? Toutes ces questions restent en suspend jusqu'à ce jour. Le groupe Sniper n'a pas été le seul groupe de rap français accusé d'inciter à la violence et censuré et ne sera certainement pas le dernier...

Clip de Sniper « La France II itinéraire d'une polémique » http://www.youtube.com/watch?v=l2CfLot0ILg Pochette de l'album de Sniper « Trait pour trait » 2006 On est tous solidaire face à la merde à la galère Sortir la tête de la misère pour que les gens nous considère En tant que citoyen non en tant que chien La France nous ronge à un point De ne plus avoir confiance en son prochain Législation conçue pour nous descendre Frère derrière les barreaux et maintenant Y penserais que l'on pourrait se rendre On est pas dupe en plus on est tous chaud Pour mission exterminer les ministres et les fachos Car de nos jours, ça sert à rien de geuler, de parler à des murs À croire que le seul moyen de s'faire entendre est de bruler des voitures Un putain de système haineux, cramer mais après tout ça avance pas Et je sais que ça les arrangent si on se bouffe entre nous Soit disante démocratie aux yeux d'un peuple endormi Les droits de l'homme franchement où ils sont passés Faut faire en somme que ça change et que des frères cessent D'être chassés en charter c'est nos frères qui j'artère rapatriment Et maintenant la haine coule dans nos artères, Nous faire taire franchement ça serait impossible quand on s'aperçoit Que la plus part du temps c'est nous qu'ils prennent pour cible Paroles de Sniper « La France » 5) Mémoire collective: des figures récurentes

5.1/ … Les légendes mythiques du rap

Sans nul doute, les deux événements qui ont marqué au fer rouge l'histoire du rap sont les deux assassinats des deux plus grandes figures du rap US à savoir Tupac et Notorious BIG en 1996. A seulement six mois d'écart, ces deux morts restent à ce jour inexpliquées et sont les résultats d'une rivalité qui faisait rage au début des années 1990 entre la Côte ouest et Est des États-Unis.

De gauche à droite : Tupac/Notorious BIG Clip de Tupac “I ain't made at cha” http://www.youtube.com/watch?v=yRtBgB1nCaU

Peut-être étais-je accro à ce côté obscur Quelquepart durant mon enfance j'ai raté le développement de mon coeur Et bien que nous venions du même endroit L'argent et la gloire nous font tous changer de place Comment se pouvait-il qu'avec la misère qu'il y avait Les temps difficiles faisaient qu'un véritable ami avait peur de demander, de l'argent Mais tu peux courir vers moi quand tu as besoin de moi, je ne partirai jamais J'avais simplement besoin de quelqu'un en qui croire, comme tu peux le voir Ce n'est rien finalement et réellement Que pouvais-je faire ? Les vrais potes t'aident à surmonter les obstacles Et en repartant à zéro, il ferait la même chose s'il pouvait Car dans le quartier les vrais potes te font te sentir bien Et la moitié du temps nous nous conduisons mal, appelle la police Pour casser cette paix qu'il y avait dans mon quartier Ca ne s'arrête jamais, quand ma mère me demande si je changerai Je lui dis ouais, mais il est clair que je serais toujours le même Jusqu'à la fin des temps Traduction paroles Tupac “Until the end of time”

Clip de Notorious BIG « Juicy » http://www.youtube.com/watch?v=OsT8FaZnzdE

Pour ce qui est du rap français, on ne distingue pas un événement en particulier mais différents faits qui ont marqué le rap made in France, et notamment trois groupes qui se sont inscrits dans l'histoire du rap français : NTM, IAM et Mafia K'1 Fry. Car ils sont les deux premiers groupes de rap propulsés au devant de la scène et parce que certaines de leurs chansons ont marqué toute une génération, IAM, NTM et Mafia K'1 Fry sont bel et bien des légendes du rap français. Formé en 1988 NTM, originaire de Seine-Saint-Denis, est connu pour son hostilité à l'égard de la police, des paroles virulentes et une bataille juridique avec les autorités française, mais aussi pour ses paroles ouvertement critiques sur le racisme et les inégalités de classe dans la société française, et qui portent un constat d'urgence sur l'état des banlieues. Le groupe verra sa dissolution en 1998 et se reformera pour son grand retour en 2008, retour marqué par leur mythique concert au Parc des Princes en juin 2010.

Teaser du concert de NTM au Parc des Princes, juin 2010 http://www.youtube.com/watch?v=GpDHYcRqWX0

A l'inverse et de part son identité marseillaise, IAM offre une alternative de poids à la centralisation du rap en région parisienne. Fortement imprégnés des civilisations asiatique et égyptienne, les chanteurs du groupe prennent des pseudonymes qui font références à des dieux mythologique [Akhénaton, Kéops, Shurik'n Chang Ti ect...] Ils marqueront l'histoire du rap français notamment par leur fameux tube « Je danse le Mia » qui atteindra la première place du Top 50 pour huit semaines en 1994. La carrière d'IAM se caractérisera par la revendication de leur identité marseillaise et par leur description de la banlieue française ainsi que des réflexions sur les inégalités, sur le monde musical de la France de l'époque. En 2008, pour leur 20 ans, IAM se paiera le luxe d'un concert au pieds des pyramides de Guizeh en Égypte.

Vidéo du concert de IAM en Égypte « Demain c'est loin », 2008 http://www.youtube.com/watch?v=SYNeFxSrjHU&feature=related

La Mafia K’1 Fry est un collectif formé en 1998 de rappeurs tous issus du 94 et réunissant de célèbres groupes de la scène rap française tel que le 113 Clan, Idéal J, , Manu Key, le Demi lune Zoo… Ce collectif se démarque de part ses instrus lourdes et percutantes et des paroles parfois hardcores, mais également par des morceaux aux textes particulièrement censés, accompagnés d'un fond calme ou mélancolique traduisant le mal des cités sans pour autant se plaindre ou tenir un discours moralisateur.

Clip Mafia K'1 Fry « C'est la guerre » 2007 http://www.youtube.com/watch?v=Uv_ByL9pZFU

Une chose est sure on sera jamais comme eux citoyens pourtant bien cais-fran mais trops bronzés a leurs yeux originaires du congo braza il faut penser aux frere penser aux rives celle du kinshasa En plus de ça vous prétendez qu'on est pas civilisés vous nous avez colonisés pour aujourd'hui nous ghettoiser, pourquoi france tu veux pas d'moi toi qui m'parle de tolerance dis moi pourquoi tu brise nos chances pourquoi ta terre n'est que souffrance -Originaire de gwadrou j'ai le sang de l'Afrique dans les veinne pour nous aucune aubene pour eux c'est dans les genes ils detestent nos HLM et tout c'qui s'crame dedans la profondeur de nos problemes, la souffrance de nos parents, mon enfance glacée incompris ca ma fait mal man, voila pourquoi notre epoque est marginale man brizez pas nos reves car nos reves de demain et j'crois qu'c'est ça qui nous tient

Paroles de Mafia K'1 Fry dans « Incompris »

Les interprètes féminines sont largement sous-représentées dans le rap, en général perçu comme un milieu très machiste. Elles sont le plus généralement cantonnées aux confins de la variété pop ou limitées à un rôle de faire-valoir du rappeur en donnant un aspect mélodique à certains morceaux à travers un refrain chanté. Paradoxalement, la minorité constituée par ces rappeuses se distingue par leur style « bad girl ». Dans le rap américain comme dans le rap français on ne dénombre que quelques rappeuse qui ont marqué l'histoire du rap : Missy Elliott et Eve pour le rap US, Keny Arkana et Diam's pour le rap français.

5.2/ … Gandhi, Malcom X, Che Guevara ... Des figures historiques références dans le rap

A l'instar du rappeur Soprano et de sa chanson « Hiro » qui y fait un répertoire des plus grandes figures de lutte internationales telle que Ghandi, Martin Luther King, Malcom X, Mandela et autre Rosa Parks et Commandent Massoud, on remarque quand tant que mouvement populaire le rap revendique une certaine affiliation avec les emblèmes historiques mythique.

Clip de Soprano « Hiro », 2010 http://www.youtube.com/watch?v=VLPRQUbhIT0

Le rap se différencie d’un courant musical populaire de par son aspect contestataire et social. En effet des mouvements musicaux tels le rock, le blues, etc.… apportaient déjà des messages critiques de la société néo-capitaliste ; cependant ceux-ci n’avaient pas un impact assez poignant pour sensibiliser les populations les plus défavorisées. Cela est peut être dû au fait que ces courants musicaux au fil du temps se sont popularisés et ont ainsi perdu de leur saveur basique, alors que le rap quand bien même récupéré par l’industrie disquaire reste bel et bien une musique marginale. Jokno

Etant donné le caractère engagé de nombreux de textes de rap, il n'est pas surprenant d'y retrouver des références à des personnages emblématiques de la lutte pour le peuple, que ce soit de manière pacifique (Gandhi, Mandela, Martin Luther King) ou de manière plus "virulente" (Malcolm X, Che Guevarra) Setekh

Hardcore, ce qu'a essayé d'entreprendre Jacque Hardcore, la rumeur comme quoi, le SIDA viendrait Mesrine d'Afrique Hardcore, la fin du monde on en voit les premiers Hardcore, mais preuves comme quoi, ils ont dévalisé signes l'Afrique Hardcore, ont surement été les émeutes de 68 Hardcore, est le trafic d'influences en France Hardcore, la fin violente du parcours de Malcom X Hardcore, Maurice Papon aurait trahi la résistance Hardcore, l'effet de l'héroïne sur certains Hardcore, parce que abusives sont à ce jours les Hardcore, des animaux servent de cobayes aux charges sociales terriens Hardcore, l'inégale répartition des richesses mondiales toujours Hardcore, est le viol dont on a accusé Mike Tyson Hardcore, guerre mondiales et bientot le 3ème tour? Hardcore, pire encore en ce qui concerne Mikael Hardcore, fut le deces de Malek Oussekine Jackson Hardcore, sera la reconquete de la Palestine Hardcore, le harcèlement serait l'truc de Bill Clinton Hardcore, comme mourir pour une cause qu'on croit Hardcore, il n'est pas bon de tromper OG Simpson juste Hardcore, Marc Dutrou a ses fans au tribunal Hardcore, quand tu crois qu'ici bas tu n'es qu'un Hardcore, serait le rétablissement d'la peine capitale martyre de plus Hardcore, et déjà aujourd'hui la peine maximale Hardcore, quand t'es persuadé que le bien ne peut Hardcore, l'article L432 du code pénal triompher Hardcore, sont les crimes dont on accuse le GIA Hardcore, parceque hier t'as tué, aujourd'hui t'es Hardcore, est la façon dont est llégri K'1fri Mafia respecté Hardcore, le FLNC se fait entendre en Corse hardcore hardcore hardcore... Hardcore, la Gestapo appliqua des méthodes féroces Paroles Kery James « Hardcore » Hardcore, guerre de 100 ans, de 100 jours, de Conclusion générale

6.1/ … Rap: Racaille Anti Police ou Réel Art Poétique?

A travers ce dossier, j'espère sincèrement vous avoir donné toutes les clés pour vous faire votre propre opinion de la question. Personnellement, je pense que le rap reste une musique incomprise même si elle s'est démocratisée au fil des années. Entre stéréotypes et scandales à répétitions, on s'est vite fait une opinion sur le rap. Mais il reste avant tout une musique, un art, dont la force réside en sa capacité à faire passer des messages. Les rappeurs parlent dans leurs textes de ce qu'ils connaissent, ce qui les entoure et ce qu'ils ont vécu: les banlieues, les quartiers populaires ect... Ils essaient au mieux de représenter tout ce qui s'y passe, du côté festif au côté plus sombre plus difficile. En effet, le rap n'est pas là uniquement pour assurer son rôle de dénonciateur, mais de représentant d'une population, d'une communauté silenceuse. Il est à la fois un lien entre différentes communautés (à l'intérieur des banlieues, entre les pays ect...) et il est une communauté artistique et culturelle, je dirais même multiculturelle.

Les deux se combinent, car le rap ca doit être poétique ainsi que critique pouvant porter un jugement sur cette société. Don Léon

Je me considère comme un artiste à part entière. Le rap étant un art et le Hip-hop une culture. Le rap représente l’œil de la caméra, il est nôtre vision du monde et nous permet d’extérioriser nos faiblesses comme nos qualités. Jokno

Je pense que le rap à deux aspects: un dénonciateur et vrai, réfléchi et conscient; et un autre qui est plus un phénomène commercial et qui fausse l'image du rap avec des rappeurs qui se vendent comme étant des racailles. Je pense appartenir au premier mouvement parce qu'il définit la vraie voie du rap. Je ne me considère pas vraiment comme étant un artiste. Mais plutôt comme un compteur d'histoire ou une personne qui décrit les aspects de la vie qui l'entoure. Je décris ce que je perçois, ce que je comprend du monde dans lequel je vis, je suis comme un dénonciateur. Picsous Annexe

7.1/... Interview filmée de quatre rappeurs : Devil B, Doolayz, Jokno Condor et Setekh

VIDEO EN COURS DE MONTAGE 7.2/... Définitions

Flow Courant d'une chanson (saccadé, syncopé ...) mais c'est aussi la manière qu'a un rappeur de débiter ses paroles (son flux de paroles) Beat Rythme Sample Est un extrait de musique ou un son réutilisé dans une nouvelle composition musicale, souvent joué en boucle. L'extrait original peut être une note, un motif musical ou sonore quelconque. Il peut être original ou réutilisé en dehors de son contexte d'origine.

Scratch Procédé consistant à modifier à la main la vitesse de lecture d'un disque vinyle sous une tête de lecture de platine vinyle, alternativement en avant et en arrière, de façon à rester sur le son et produire un effet spécial; quand on l'accélère le son devient ...

Freestyle Improvisation d'un rappeur sur une instrumentale

Crew Groupe d'amis réunissant rappeurs, graffeurs, DJ's, etc.

Rap underground Underground est un mot anglais signifiant « souterrain ». Genre de rap non médiatisé qui concerne souvent des artistes indépendants

Instru Diminutif d'instrumentale Gangsta rap Composante du rap originaire de Californie alliant textes violents et musique funk,

Deejaying Désigne un artiste vocal parlant ou chantant généralement de façon monotone sur un rythme ou un battement. Le terme évolua avec erreur puisqu'il désigne à force , celui qui mixe les sons ou les chansons c'est-à-dire le disc jokey

Beatbox C'est l'art de produire des sons avec sa bouche. En général les chanteurs imitent principalement des rythmes de batterie.

7.3/... Webographie

Article retracant l'histoire du rap http://www.rap2france.com/histoire-du-rap-francais.php

Articles de presse concernant le rap dans les médias http://www.marianne2.fr/Le-rap-une-musique-bien-silencieuse-dans-les-medias_a201016.html?com http://www.leparisien.fr/musique/soprano-booba-113-le-rap-boude-par-les-medias-21-12-2010- 1199576.php http://www.lesinrocks.com/medias/numerique-article/t/56760/date/2010-12-20/article/le-rap-francais- mal-aime-des-medias/

Interview du journaliste spécialisé dans le rap Olivier Cachin http://www.abcdrduson.com/articles/feature.php?id=99&p=3

Article concernant le lien entre le rap et la banlieue

http://piratages.wordpress.com/2010/09/07/la-banlieue-objet-apocalyptique-de-nos-fantasmes-1/ http://www.revue-medias.com/comment-la-banlieue-vint-au-rap,601.html