J'AIME LE ! Sources iconographiques Dessins : Les dessins en couleur sont de Stéphane Frouard. Les dessins au noir de Jack Manini. Sauf : pages 14, 33, 47, illustrations de Pierre Probst, page 81, illustration de Jean-Claude Senée, page I 14, illustration de Jacques Hersienne. Photos :

Editeur : Bénédicte Servignat Assistante d'édition : Fella Saïdi-Tournoux Mise en poges : JAD-HERSIENNE (Ç) 1996, Hachette-Livre, Paris. JEAN-MICHEL LONGO

J'AIME

LE SPORT !

Illustrations de Stéphane Frouard, Jack Manini, et Jean-Claude Senée

HACHETTE Jeunesse SOMMAIRE

Préface Il

Chapitre 1 : Le sport dans l'histoire 13 La naissance du sport ' 13 Les jeux antiques 1 3 L'avènement du sport moderne 15 Les jeux Olympiques, nouvelle version 16 Les jeux Olympiques d'hiver 18 Le Comité international olympique 18 Chapitre 2 : Origines, records et champions 20 Les sports collectifs 20 Les sports de raquettes 28 Les sports individuels 33 Les sports de combat 38 L'équitation 46 Cyclisme et karting 48 Les sports d'eau 5 1 Les sports de neige 56 La danse 61 Le sport : reflet d'autres cultures 62 Chapitre 3 : Règles et pratiques 67 Le football 67 Le rugby 69 Le haba le7 7472 Le volley-ball 76 Le 77 Le mini-tennis 79 Le tennis de table 80 Le badminton 82 La gymnastique 83 L'athlétisme 88 Le 94 Le karaté 98 La boxe 99 La boxe française 101 Le tir au fusil et au pistolet 101 L'escrime 104 L 'équitation 106 Le cyclisme 1 1 1 Le Vélo-Tout-Terrain 112 La natation 1 15 La plongée sous-marine 1 17 La voile et ses dérivés 120 L'aviron 120 Le canoë-Kayak 120 Le surf 121 Le ski nautique 121 La planche à voile 123 Le ski : descente et slalom 124 Le biathlon 129 La luge et le bobsleigh 129 L'alpinisme 130 L'escalade 130 Le patinage 1 30 La danse 1 32

Chapitre 4 : La santé 136 L'alimentation du sportif 1 36 Le besoin de sommeil 1 37 Prudence et attention 1 38 Le sport victorieux du handicap 1 39 Chapitre 5 : Les métiers du sport 141 Le satut du sportif de haut niveau 141 Professeur de sport 141 Éducateur sportif 142 Entraîneur et directeur sportif 142 Journaliste sportif 142 Arbitre 142 Médecin sportif 143 Masseur-kinésithérapeute 143 Les fédérations sportives 144 Carnet d'adresses 147 Glossaire 151 Index 153 PRÉFACE

ans le domaine sportif, devenir champion ça se joue sur une fraction de seconde : on franchit la ligne d'arrivée, D on passe au-dessus de la barre ou on tire au but... et c'est la victoire ! Mais en réalité, ce court instant est le fruit d'un long travail, et d'une discipline rigoureuse. Au départ, on est seul avec soi-même, mais à partir du moment où l'on pratique régulièrement une discipline, on découvre l'apprentissage du travail en équipe, lors de l'entraînement, l'école de la rigueur. Par les valeurs qu'il véhicule — dépassement de soi, respect d'autrui, remise en question permanente, le sport permet de s'épanouir physiquement et mentalement, qu'il soit pratiqué comme simple loisir ou à haut niveau. Les jeunes ressentent une envie de se dépenser que le sport peut canaliser de façon très positive. Afin de choisir une discipline adaptée à sa personnalité, son physique et son attente, il est important de bien connaître l'ensemble des pratiques sportives qui s'offrent à nous. Ce guide t'y aidera. Tu découvriras également l'évolution entre les althètes qui ont participé, il y a 2 000 ans, aux premiers jeux Olympiques, et tous ceux qui comme moi, se sont surpas- sés pour remporter une médaille à Atlanta. Et bien sûr, en lisant ce livre, tu comprendras que tu as, toi aussi, ta place sur un stade, sur la piste ou dans les gradins, pratiquant en herbe ou simple passionné de sport. Le sport est un monde vivant, plein d'enthousiasme, qui, en t'apprenant à découvrir ton propre corps et ses capacités, te permettra une meilleure ouverture sur le monde extérieur.

Bonne lecture.

Mariejosé Pérec

LE SPORT DANS L'HISTOIRE

La naissance Pour se nourrir, les hommes préhistoriques prati- quent la chasse et la pêche (ainsi que la course à pied, du sport pour attaquer ou s'enfuir !), et sans doute ont-ils, lors de rivalités dans le clan, à prouver leur habileté à lancer la hache, à nager ou à lutter à mains nues. Par les peintures rupestres, leurs exploits sont immorta- lisés de façon très... médiatique ! L'Antiquité connaît de véritables compétitions sportives, telles que les légendes nous les ont rapportées. Ainsi, en 1250 av. J.-C., lors de la guerre de Troie, le poète Homère nous raconte comment le héros grec Achille (au célèbre talon) organise, avec ses compagnons, des courses de chars et des épreuves de lutte (entre Ulysse et Ajax). Chez les Grecs, cultiver son corps est fondamental ; c'est pour cela que leurs cités possè- dent toutes un stade ou un gymnase. D'autres peuples, comme les Égyptiens ou les Assyriens, sont aussi friands d'activités sportives comme le tir à l'arc ou le saut, pratiquées souvent à l'occasion de cérémonies religieuses. Les jeux En 884 av. J.-C., le roi d'Élide, Iphitos, décidé à conclure un accord de paix avec la redoutable cité antiques guerrière Sparte, choisit de faire du site d'Olympie un lieu inviolable, durant les jeux qui y seront orga- nisés. Mais les Olympiades ne seront comptées offi- ciellement qu'à partir de 776 av. J.-C. Les jeux commencent par une épreuve unique, le «dromos», qui se court sur 192,27 m. Au Ve siècle av. J.-C., les participants sont souvent des citoyens grecs, puis petit à petit, des athlètes professionnels. Durant Une course de vitesse dans l'Antiquité.

Deux boxeurs gantés s'affrontent sous l'œil vigilant du juge.

Un athlète pendant un entraînement de saut en longueur. cette période, les jeux Olympiques, lieu de neutra- lité, jouent le rôle de rassembleur des cités grecques, et sont un mélange de manifestations artistiques et d'exploits sportifs. D'où vient En 490 av. J.-C., a lieu la bataille de Marathon. le marathon ? Pour annoncer la victoire des Athéniens, le soldat Phiddipidès parcourt très vite 42 km (de Marathon à Athènes). Il meurt d'épuisement à l'arrivée. Il donne naissance à la célèbre course.

Les champions olympiques pratiquent la course, la lutte, le saut, le lancer du disque et du javelot. L'ensemble de ces cinq épreuves s'appelle le «pentathle». À partir de 520 av. J.-C., le programme des olympiades est en place et peut durer sept jours. Les Grecs organisent d'autres jeux : les jeux pythiques, tous les huit ans. Les jeux néméens, fon- dés par le demi-dieu Hercule (le héros des douze tra- vaux) , ont lieu tous les deux ans. Les jeux isthmiques sont institués par Sisyphe, le roi de Corinthe. Enfin, les Panathénées, organisées dès le VIe siècle av. J.-C. en l'honneur de la déesse Athéna, se déroulent tous les quatre ans. Dans les premiers siècles après J.-C. de la Rome antique, des établissements appelés thermes, bains publics, sont des lieux propices à la pratique d'exer- cices physiques. Mais les Romains préfèrent les jeux du cirque, avec les combats de gladiateurs où des esclaves essaient de gagner leur liberté en s'entre- tuant. En 392, l'empereur Théodose Ier interdit les olympiades. L'avènement L'organisation du sport en , esquissée dès 1908 du sport avec le Comité national des sports, ne se manifeste pleinement qu'en 1923, quand le C.N.S. joue vrai- moderne ment son rôle de fédération des fédérations. Le mot «sport», et l'usage que l'on en connaît jusqu'à aujourd'hui, fait son apparition lorsqu'Eugène Chapus lance son journal «le Sport» en 1854. Dans la langue médiévale, le mot «desport» signifie «une manière d'être du corps, de se tenir» avec l'idée de joie. Au XVe siècle, ce terme disparaît de la langue française et réapparaît en Angleterre pour désigner l'amusement et devient «sport». A cette époque, il désigne surtout les exercices de plein air, le cheval, la pêche, etc. Les jeux Pendant longtemps, le sport est tributaire sur le plan international des différentes politiques entre les pays. Olympiques Ainsi, après la Première Guerre mondiale, le Comité nouvelle national des sports exclut des compétitions officielles, version l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie.

La flamme olympique. Un jeune aristocrate français, le baron Pierre de Coubertin (1863-1937), passionné par la Grèce antique et ses jeux, souhaite dès 1892 un rétablisse- ment des jeux Olympiques en Grèce. Mais ce pays est dans une situation économique catastrophique, et seule l'intervention d'un milliardaire permet la recons- truction du nouveau stade Porclès, sur le site de l'an- cien. Le 5 avril 1896, le roi Georges Ier déclare ouverts les premiers jeux Olympiques des temps modernes, devant 285 concurrents représentant 13 pays. Quarante-trois épreuves concernent l'athlétisme, la gymnastique, la natation, l'escrime, la lutte, le lancer du poids et les haltères, le tir, le cyclisme et le tennis. Sur 8 marathoniens arrivant jusqu'au bout, 7 cou- reurs sont grecs, fierté oblige ! Pour la deuxième édition, en 1900, les jeux Olympiques doivent avoir lieu au même endroit, mais Pierre de Coubertin souhaite les organiser à Paris, en même temps que l'Exposition universelle, autre grande manifestation mondiale. Et quatre ans plus tard, c'est aux États-Unis qu'ont lieu les jeux suivants. En 1908, à Londres, le premier vrai stade olympique de 70 000 places, baptisé White City, est construit. Les jeux ont leur drapeau à partir de 1913 (officiel en 1920). Il est composé de 5 anneaux de couleur dif- férente représentant les continents : bleu, jaune, noir, vert, rouge et la devise latine «Citius, Aldus, Fortius» (plus vite, plus haut, plus fort). Il traduit l'idéal de fraternité mondiale du Comité international olym- pique (C.I.O.). Pour récompenser les champions, l'antique couronne d'olivier est remplacée par des médailles : médaille d'or pour le premier, d'argent pour le deuxième, de bronze pour le troisième.

En 1920, « Nous jurons que nous nous présentons le serment aux jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent, olympique est et désireux d y participer dans un esprit chevaleresque, prononcé pour pour l'honneur de notre pays et la première fois : la gloire du sport. »

L'idéal olympique apparaît bien terni, lorsqu'en 1936, les jeux organisés à Berlin sont avant tout pré- texte, pour le futur dictateur Adolf Hitler, à une gran- diose mise en scène à la gloire du nazisme. Pour la première fois, la flamme est allumée à Olympie et transmise jusqu'en Allemagne par 3 000 athlètes. Les jeux ne reprennent qu'après la Deuxième Guerre, en 1948. En 1968, les jeux Olympiques ont lieu à Mexico, à 2 277 m d'altitude. On s'aperçoit vite que l'air des cimes améliore les performances des coureurs. En 1980, pour des raisons politiques, le président des États-Unis, Jimmy Carter, demande aux athlètes de boycotter les jeux Olympiques de Moscou. 62 pays sur 142 n'y participent pas. À partir de 1984, le Comité international olympique accepte que des sportifs professionnels participent aux jeux. Les jeux Olympiques continuent leur développe- ment jusqu'à aujourd'hui. En 1992, à Barcelone, il y a plus de 10 000 sportifs représentant 175 pays. . Dès 1894, le CIO prévoit des épreuves d'hiver en com- Les jeux plément des jeux d'été. Pourtant, il faut attendre 1908 Olympiques pour que se déroulent les premières épreuves com- d'hiver prenant du patinage sur glace artificielle, et aussi bizarrement, du football et de la boxe ! Deux Français obstinés, le marquis de Polignac et le comte Clary, arrivent à organiser une semaine expé- rimentale à Chamonix, dans les Alpes, en 1924. Au programme, il y a du patinage artistique et du hockey, mais aussi du patinage de vitesse, du bobsleigh et du ski nordique avec 294 sportifs représentant 17 nations. Il faut attendre 1952, à Oslo, pour voir un pays nor- dique organiser les jeux d'hiver, 28 ans après leur création officielle ! Les jeux Olympiques d'hiver de 1992 ont lieu en France à Albertville, avec 2 174 participants de 64 pays. La cérémonie d'ouverture très originale est due au metteur en scène Philippe Decouflé, et l'organi- sation est supervisée par l'ex-médaillé olympique Jean- Claude Killy. Le grand succès désormais au rendez- vous pour ces jeux d'hiver oblige le Comité olympique à les décaler par rapport aux jeux d'été : les jeux de Lillehammer en Norvège ont lieu en 1994, alors que les jeux Olympiques d'été d'Atlanta se déroulent en 1996. Le Comité Le CIO s'est constitué en 1894, comme une asso- international ciation à but non lucratif et non gouvernementale. Son siège est à Lausanne, en Suisse. Il est chargé, olympique selon la règle 2 de la charte olympique, « d'encou- (C.I.O.) rager l'organisation et le développement du sport et des compétitions sportives (...) de collaborer avec les organisations publiques ou privées compétentes afin de mettre le sport au service de l'humanité (...), et (...) d'assurer la célébration régulière des jeux Olympiques ». C'est le CIO qui est l'arbitre suprême pour tous les aspects concernant les J.O. Il est com- posé de 94 membres (pas plus d'un représentant par pays, éventuellement plus pour les pays déjà organi- sateurs de jeux Olympiques. Le président est élu pour huit ans, et peut être réélu. Les réunions du CIO ont lieu tous les ans, pour décider des villes où auront lieu les Jeux, du programme, etc. Actuellement, l'es- sentiel de ses ressources provient des retransmissions Aider les jeunes passionnés de sport à mieux le connaître - ou ceux qui ne le connaissent guère à le découvrir, et leur faire explorer toutes les possibilités qu'il offre, toutes les joies qu'il peut donner, tel est le double objectif de ce guide. Dans la première partie, les lecteurs de tous âges découvriront l'origine du sport, la renaissance des jeux Olympiques, la création des Jeux d'hiver, le fonctionnement du Comité international olympique... Dans la seconde partie, ils apprendront le nom des grands champions qui ont fait l'histoire du sport, et des records spectaculaires... Dans la troisième partie, ils trouveront toutes les règles et les pratiques de leur sport préféré, du football au basket-ball en passant par la natation et le judo. De même, ils pourront consulter la liste des fédérations et des écoles sportives. Ils suivront attentivement les conseils de santé et de prudence. Ils sauront comment devenir sportif professionnel...

Dans la même collection : a J'aime la mer ! a J'aime la montagne ! M J'aime la campagne ! a J'aime mon chat ! m J'aime mon chien ! a J'aime mon cochon d'Inde ! a J'aime mon cheval et mon poney ! a J'aime les poissons ! a J'aime les oiseaux ! À paraître : J'aime mon jardin ! Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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