UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT SOCIOLOGIE FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT (FPTSD)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT

FONCTIONNEMENT DES RESEAUX COMMUNAUTAIRES, CAS DE L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE REGGIO TERZO MONDO(RTM), DANS LA COMMUNE RURALE DE , DISTRICT DE , REGION VATOVAVY

Soutenu par : ZAFINDRAVOLAMANAHATRA RAMBELOSON Christelle

Président de jury : M. ANDRIAMAMPADRY Todisoa, Maître de conférences Juge : Etienne Stephano RAHERIMALALA, Docteur Encadreur pédagogique : Mme RAMANDIMBIARISON Noëline, Professeur Encadreur professionnel : Docteur RASOANANDRIANINA Alberthine

Année universitaire : 2009-2010 Date de soutenance : 25 Mai 2011

FONCTIONNEMENT DES RESEAUX COMMUNAUTAIRES, CAS DE L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE REGGIO TERZO MONDO(RTM), DANS LA COMMUNE RURALE DE TATAHO, DISTRICT DE MANAKARA, REGION VATOVAVY FITOVINANY

REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous tenons à rendre grâce à Dieu pour sa bienveillance et sa bénédiction. Il nous a toujours donné la force, le courage et la santé. Nous ne pourrons non plus oublier d’adresser nos vifs remerciements aux personnes suivantes : - M. RAZAFINDRALAMBO Martial, directeur de la Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement(FPTSD), qui a fait des efforts pour pouvoir améliorer cette formation - Mme RAMANDIMBIARISON Noëline qui a bien voulu encadrer notre mémoire, qui n’a pas arrêté de nous guider, de nous encourager et de nous soutenir depuis le début jusqu’à maintenant sans ménager ni son temps ni ses efforts - Docteur RASOANANDRIANINA Alberthine, mon encadreur professionnel, qui n’a pas arrêté de nous aider et de nous conseiller Veuillez recevoir l’expression de notre profonde reconnaissance ! Nous exprimons également du fond du cœur notre profonde gratitude à : - tous les enseignants de la formation - tout le personnel de la commune rurale de Tataho - tout le personnel de l’organisation non gouvernementale Reggio Terzo Mondo - nos parents qui nous ont soutenue moralement et financièrement pendant nos études ; - tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail Veuillez recevoir ici, mesdames, mesdemoiselles et messieurs nos remerciements chaleureux !

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DE TABLEAUX

LISTE DE SCHEMAS

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION GENERALE

PREMIER PARIE : GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE

CHAPITRE I. Cadre theorique

CHAPITRE II. Présentation générale du terrain

DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES RESEAUX COMMUNAUTAIRES

CHAPITRE III. Présentation du projet réseaux communautaires dans la commune rurale de Tataho

CHAPITRE IV. La communauté exerçant l’activité réseaux communautaires

CHAPITRE V. Essai d’analyse

TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

CHAPITRE VI. Analyse des problèmes

CHAPITRE VII. Proposition de solutions

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

WEBOGRAPHIE

TABLES DE MATIERES

ANNEXE I

ANNEXE II

ANNEXE III

RESUME

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1 : Les communes et la population ...... 12

Tableau 2 : Répartition de la population par fokontany ...... 17

Tableau 3 : Le nom des communes et la distance par rapport au centre ville ...... 17

Tableau 4 : les produits agricoles de la commune ...... 18

Tableau 5 : les produits d’élevage de la commune ...... 19

Tableau 6 : les produits artisanaux de la commune ...... 19

Tableau 7: les domaines d’activités et leurs problèmes ...... 19

Tableau 8 : Résultat de dépistage de 4 maladies prises en charge par l’ONG ...... 22

Tableau 9 : Le nombre des Agents Communautaires et RMM formés dans la commune rurale de Tataho ...... 25

Tableau 10 : répartition des AC par fokontany dans la commune rurale de Tataho ...... 32

Tableau 11 : les types d’activités des agents communautaires ...... 34

Tableau 12 : les types de sensibilisation faite par les agents communautaires ...... 35

LISTE DE SCHEMAS

Schéma 1 : Domaines d’actions...... 8

Schéma 2 : Effectif de la population ...... 14

Schéma 3 : Organigramme ...... 26

Schéma 4 : Les partenaires de l’ONG RTM dans la région Vatovavy Fitovinany ...... 28

LISTE DES ABREVIATIONS

AC : Agent Communautaire CCC : Communication pour le Changement de Comportement CHRR : Centre Hospitalier de Référence Régionale CRENA : Centre Hospitalier de Récupération et Education Nutritionnelle Ambulatoire CSB : Centre de Santé de Base CSBU : Centre de Santé de Base Urbain CSB II : Centre de Santé de Base niveau II CSMI : Centre de Santé Materno-Infantile CSS : Centre de Santé Scolaire DMM : Distribution de Médicament de Masse DRSP F : Direction Régionale de la Santé et du Planning Familial FMA : Fondation Médicale d’ IEC : Information Education Communication MIN SAN PF : Ministère de la Santé et du Planning Familial OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale OSIEM : Organisation Sanitaire Inter-Entreprise de Manakara PAM : Programme Alimentaire Mondiale PCD : Plan Communal de Développement PCIMEC : Prise en Charge Intégrée de la Maladie des Enfants Communautaire PDSSPS : Plan du Développement du secteur Santé et de Protection social PGDI : Projet de gouvernance et de développement institutionnel PNS : Politique Nationale de la Santé RMM : Raiamandreny Mpanentena sy Mpanara-Maso(Parents chargés de la sensibilisation et du suivi) RTM : Reggio Terzo Mondo SSDPF : Service de Santé du District et du Planning Familial STS : Superviseur du terrain pour la santé VAD : Visite A Domicile 1

INTRODUCTION GENERALE

Madagascar fait encore partie du groupe des pays pauvres, avec 70% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. De nombreuses populations vivent dans de mauvaises conditions. Des problèmes de toutes sortes ne cessent de s’accroitre, et touchent la majorité de la population. Prenons par exemple ce qui se passe dans le domaine de santé. Selon le rapport mondial de la santé en 2006, bon nombre de pays rencontrent une insuffisance chronique d’agents de santé .Une pénurie globale se fait surtout sentir dans les pays comme le nôtre. En outre plus de 40% de la population malgache ont un accès difficile aux soins de santé car résident au-delà de 5 km d’une formation sanitaire. Donc ce secteur mérite d’être soutenu à travers les projets de développement. Il nécessite une stratégie pour pouvoir améliorer la couverture sanitaire. A plusieurs organismes tiennent une place prépondérante dans ce secteur, en collaborant étroitement avec des associations, des partenaires et des bailleurs. Ces Organisations Non Gouvernementales(ONG) se structurent et se mobilisent pour s’intégrer dans un milieu où l’intervention est nécessaire. Certaines d’entre elles font appel à des personnes ressources issues de la communauté, pour offrir des services à travers des d’activités communautaires prouvés efficaces pour le bien-être de la population et décidés par l’intermédiaire d’un dialogue à l’issue duquel un consensus communautaire est adopté entre les autorités administratives, traditionnelles et la communauté elle-même. C’est le cas même de l’organisation non gouvernementale RTM ou Reggio Terzo Mondo d’origine italienne et d’une certaine renommée, du moins à l’échelle européenne. Une des stratégies identifiées par l’ONG dans la mise en œuvre du projet réseaux communautaires dans la lutte intégrée contre le paludisme, la filariose lymphatique, les parasitoses intestinales et les autres maladies chroniques et invalidantes est le recours aux membres de la communauté ; ce projet se trouve dans la région Vatovavy Fitovinany. L’ONG mène également des projets dans d’autres régions de Madagascar et dans des domaines différents tels que l’animation, la formation, le commerce équitable et solidaire, l’aide et sécurité alimentaire, l’éducation et l’alphabétisation et enfin le développement rural, Pour pouvoir saisir les faits sociaux, les faits économiques, les problèmes existants, la contribution de l’ONG au développement, ainsi que l’apport de la communauté au développement de sa localité, nous allons effectuer des recherches auprès de cette organisation. Nous allons également étudier la commune d’intervention de cette ONG pour

2 détecter le milieu humain, le milieu social et économique. Ainsi le thème choisi s’intitule : « le fonctionnement de réseaux communautaires » Choix du terrain Généralement les ONG sont les partenaires de la commune dans ces projets de développement. Donc il s’avère nécessaire de se rendre auprès de l’ONG RTM pour voir de près la réalité dans les communes ; en plus cet ONG RTM mène surtout ses actions dans la zone rurale qui rencontre des problèmes de développement. Objectifs Les objectifs de cette étude sont de pouvoir maîtriser la notion de développement à base communautaire, de connaitre l’ONG, d’étudier les comportements individuels et collectifs face à un projet de développement ainsi que le système de relation sociale existante. Problématique Les problèmes qui se posent sont les suivants : Est-ce que les réseaux communautaires sont utiles au développement de l’état de santé de la population ? Est-ce- que l’implication et la participation communautaire est une meilleure stratégie pour atteindre la population bénéficiaire et atteindre l’objectif visé par un projet de développement ? Quel est l’apport du projet réseaux communautaires au développement du secteur santé dans la zone rurale ? Hypothèses L’hypothèse découle du rapport établi entre problématique et objectif. Elle est déjà une réponse à la problématique. Les hypothèses se présentent comme suit : l’intervention communautaire constitue une meilleure alternative pour atteindre la population bénéficiaire du projet. En fait toutes les activités doivent avoir des impacts au niveau communautaire ; l’implication de la communauté figure parmi les stratégies pour atteindre l’objectif d’un projet de développement ; la mise en place du réseau communautaire s’appuie sur la collaboration entre l’organisme et les acteurs locaux, y compris la population et les autorités locales ; les réseaux communautaires sont favorables au bien- être socio-sanitaire de la population. Méthodologie Voici les méthodes que nous allons suivre dans la réalisation de cette étude.

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• Documentation Elle consiste à faire un inventaire de tout ce qui concerne à l’étude. On collecte des données sociales, économiques, culturelles, des statistiques et d’autres informations La documentation se fait à la Bibliothèque Universitaire, et au Centre de recherche et d’études en sociologie de l’Université d’Antananarivo. On a consulté plusieurs documents : - les livres et ouvrages - les documents officiels - les statistiques • Technique d’Echantillonnage Lorsqu’on étudie un groupe, il faudra choisir un échantillon pour faciliter l’entretien. L’échantillon doit être représentatif de la population. La méthode choisie est la méthode probabiliste, c'est-à-dire la détermination des individus de la population retenue pour faire partie de l’échantillon est effectuée entièrement au hasard. Tous les individus de la population ont des chances égales d’être retenus pour faire partie de l’échantillon. • Questionnaire Il s’agit des questions qui vont vérifier les hypothèses. Les questions sont destinées : - aux responsables de l’organisme non gouvernemental(ONG) - aux autorités locales - à la population bénéficiaire. • Observation participante Elle consiste à participer aux activités sur terrain pour instaurer un climat de confiance, et pour pouvoir agir et analyser avec objectivité. Le mémoire comprend trois parties : la première partie parlera de généralités sur l’objet d’étude, les approches théoriques et la présentation générale du terrain seront abordées ; la deuxième partie concerne les réalités sur terrain ; La troisième et dernière partie présente les problèmes et des propositions personnelles.

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE

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PREMIER PARIE : GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE

Pour pouvoir étudier le fonctionnement des réseaux communautaires, il faut prendre en compte différents éléments qui constituent la société, par exemple les modèles idéologiques, moraux, le comportement et le mode de vie, pour pouvoir ensuite déterminer les démarches qui correspondent le mieux à la société donnée. Donc, dans cette première partie nous sommes amenée tout d’abord à parler du cadre théorique, ensuite à parler de cadre général du terrain. Ce cadre théorique se réfère à des théories des auteurs et également à quelques notions qui correspondent à notre recherche.

CHAPITRE I. Cadre théorique Dans ce cadre théorique, nous allons parler de quelques courants des pensées sociologiques et également définir quelques notions.

Section I : Les courants de pensées 1.1 Le fonctionnalisme Inventé par Malinowski, le fonctionnalisme sert à identifier la fonction de chaque élément social et l’évaluation rationnelle des interactions entre les divers éléments. Il s’agit alors d’analyser quelles fonctions les divers éléments du système social exécutent par rapport au système local. Pour Malinowski, une société doit être analysée par son fonctionnement ; il part de l’idée que chaque élément constitutif d’une société assure une fonction spécifique dont l’effet est de fournir l’harmonie, l’équilibre et la cohésion de la société c'est-à-dire que le système social forme un tout.

1.2. L’individualisme méthodologique Il étudie les actions individuelles qui constituent l’élément de base du social, et montre comment les actions ont interféré et donnent naissance à un phénomène social. Boudon veut identifier chez l’individu la bonne raison qui le motive et oriente son action

1.3. L’holisme méthodologique La société n’est pas réductible à l’ensemble des individus qui la compose .Un fait social n’est explicable que par un autre fait social qui lui est antérieur.

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Les courants des pensées que nous avons choisis s’avèrent nécessaires dans notre étude .Mais pour mieux comprendre notre thème, il faudra définir également quelques notions .En effet nous parlerons de projet de développement de la communauté et de la notion de participation.

Section II : Définitions des notions 2.1. Le projet de développement Selon le Conseil de Recherche Action et Développement Communautaire (CRADEC), « un projet de développement se définit comme un ensemble d’activités volontairement programmées dans le temps et dans l’espace, utilisant des moyens précis et appropriés pour répondre au besoin d’un groupe donné pour atteindre l’objectif bien défini.

2.2. L’approche participative L’approche participative est une démarche utilisée qui vise une réalité de la participation au sein d’une communauté. L’approche participative dérive de la notion de participation. Ces outils sont confrontés aux réalités des populations impliquées dans les actions menées par les projets de développement. Ainsi l’approche participative est intimement liée à l’existence et aux interventions des organismes .Cependant ,cette démarche propre au processus de développement demeure ,au départ ,de manière assez confuse :les rôles des différents acteurs semblent être connus des seuls metteurs en scène des programmes de développement .Or l’approche participative vise une synergie entre les différents acteurs concernés par les projets de développement .L’intérêt commun des acteurs est l’appropriation de l’acte de développement .Et le souci premier de la population qui, théoriquement ouvre et clôt le projet doit être la pérennisation des réalisations concrètes du projet . L’approche participative permet ainsi à travers ses pratiques : - d’identifier la priorité des besoins d’un groupe communautaire cible ; c’est la priorisation des besoins ; - de valoriser la démarche volontaire des populations concernées et de mobiliser toutes les ressources disponibles (humaines, financières, temporelles et matérielles) ; Autrement dit promouvoir les initiatives et potentialités de la population –cible. C‘est la spontanéité participative et de la conscientisation par l’information et la sensibilisation des populations au processus participatif, en particulier, et au processus de développement, en général ;

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- de favoriser le changement de mentalité et de comportement de la population, habituée à recevoir sans la moindre contribution, en exigeant d’elle un apport au projet de développement ; c’est la responsabilisation.

2.3. La communauté Selon l’Organisation Mondiale de la Santé(O.M.S), la communauté est un groupe d’individus qui vivent dans des conditions spécifiques, organisation, et cohésion sociale .C’est aussi l’ensemble d’êtres humains qui habitent dans une zone géographique donnée, partagent le même mode de vie ; ils ont la conscience d’appartenir à un groupe. Le terme de communauté fait référence à un ensemble d’individus relativement homogène par exemple une communauté villageoise. • Groupe communautaire : groupe dont les membres ont des intérêts communs et constituent des collectivités, privilégiés par l’approche de problème de santé. • Collectivité moins organisé : il s’agit d’un quartier, d’un immeuble, d’un village où les habitants rencontrent les problèmes de la vie quotidienne.

Après avoir vu le cadrage théorique, nous allons passer maintenant à la description du milieu d’étude. Ce cadre théorique qui constitue un repéré pour mieux cerner et de comprendre notre thème

CHAPITRE II. Présentation générale du terrain Dans ce deuxième chapitre, nous allons présenter le terrain d’étude. En premier lieu, nous allons parler de l’ONG RTM et du projet réseaux communautaires, en deuxième lieu, du district de Manakara et en troisième et dernier lieu de la commune rurale de Tataho.

Section I .Organisation non gouvernementale Reggio Terzo Mondo(RTM) et le projet réseaux communautaires I. O.N.G RTM 1.1. Dénomination : L’ONG RTM ou Reggio Terzo Mondo est une organisation non-gouvernementale d’inspiration chrétienne qui travaille en collaboration avec l’église catholique locale et le gouvernement malgache. Le projet est réalisé sous la tutelle technique du Ministère de la santé, du planning familial et de protection sociale, par l’appui technique de l’Organisation Mondiale de la

7 santé et de l’association malgache. Ce projet est appuyé financièrement par l’Union Européenne.

1.2. Statut juridique : L’ONG est régie par la loi 96-030 du 14 août 1997, définissant une ONG comme un groupement de personnes physiques et morales, autonomes, privées, structurées, légalement déclarées et agrées. Elle œuvre à but non lucratif et à vocation humanitaire. Elle exerce ses activités de façon professionnelle et permanente à caractère caritatif, socio- éducatif, socio-économique et socioculturel.

1.3. Historique de l’ONG RTM L’ONG RTM a commencé ses activités en 1967 comme association, constituée juridiquement en 1973 et reconnue par le ministère des affaires étrangères italien comme organisme apte depuis 1974. L’ONG RTM est reconnue par le gouvernement malgache comme organisme apte depuis le 8 mars 1994 avec un accord de siège renouvelé en mars 2006. L’ONG RTM a envoyé plus de 195 volontaires à Madagascar en décembre 2007 et cette année quinze volontaires sont en service. Elle a débuté ses activités dans la région Vatovavy Fitovinany en 2004 dans la commune rurale d’Ampasimanjeva District de Manakara et y installé un hôpital privé appelé Fondation Médicale d’Ampasimanjeva, ou FMA ; c’est le projet pilote. Le projet « Réseaux Communautaires » commence ses activités en janvier 2007.

1.4. Fondements de base : - Le projet d’auto développement a été mis en place en collaboration avec la communauté locale. - Il a été reconnu par le ministère des affaires étrangères italien, par l’Union Européenne et par la République de Madagascar.

1.5. Les domaines d’actions de l’ONG ORTM : 1.5.1. La coordination : L’O NG RTM a un bureau de coordination à Antananarivo. Ce bureau a pour mission : - d’assurer la continuité et l’homogénéité de la gestion des projets présents sur le territoire.

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- d’assurer le suivi des projets avec missions de programmation, d’étude et d’évaluation, - de développer le partenariat avec les différents organismes nationaux et internationaux. - de représenter la RTM à Madagascar en garantissant un échange continu avec les bailleurs, les partenaires, les responsables au niveau des différents ministères Schéma 1 : Domaines d’actions

Formation Animation

RTM Commerce Equitable et Santé Solidaire

Aide et sécurité Alimentaire

Education

alphabétisation

Développement rural

Source : ONG RTM, année 2008

1.5.2. Développement rural : Par le biais d’un projet de promotion féminine et de développement de l’économie familiale, le centre de Formation Rurale de Tsiroanomandidy, ce projet contribue à

9 l’augmentation et diversification de façon durable des productions et des revenus agro- zootechniques de la zone en : • améliorant la qualité des formations • augmentant l’effectif des stagiaires pour rentabiliser tout les nouvelles structures du centre. • renforçant les structures organisationnelles des anciens stagiaires tout en impliquant les femmes dans le développement de la famille. • améliorant et augmentant la structure d’accueil • faisant une animation au niveau santé et structuration de l’adduction d’eau.

1.5.3. Sécurité Alimentaire : A travers le programme de développement intégré et l’animation rurale qui se localise dans les 7 communes de et Ampasimanjeva, le centre à pour objectif de : • contribuer à la lutte contre la malnutrition chronique • améliorer le système agricole des paysans dans le domaine de la riziculture, de la culture sur tanety et de la culture maraîchère. • introduire des innovations techniques sur le système agro forestier • renforcer la capacité socio-organisationnelle des groupements des paysans de la zone • encourager le système d’épargne au niveau des groupements.

1.5.4. Aide Alimentaire C’est un programme d’appui nutritionnel aux cantines scolaires de l’association humanitaire Akamasoa, Antananarivo avec l’appui de l’Union Européenne. Elle a pour objectif de : • améliorer l’état nutritionnel des élèves dans les écoles primaires et secondaires de l’association Akamasoa en vue de contribuer à l’amélioration de leur performance scolaire ; • activer le processus de pérennisation du système de cantines scolaires ; • appuyer les familles des élèves au niveau rural pour le développement agricole ; • ce projet se trouve aussi dans le sud est, à Antananarivo, et à Fianarantsoa. Le projet porte la dénomination d’Appui aux centres de Récupération et Education Nutritionnelle Ambulatoire, de santé et de protection sociale à travers l’aide alimentaire du PAM. Le projet vise à :

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 améliorer le niveau de santé et l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 ans, éduquer les mères au service de la récupération nutritionnelle, de leurs enfants.  promouvoir l’amélioration de la situation sanitaire et sociale des malades de la tuberculose dans le cadre du Programme National de lutte contre la tuberculose.  offrir aux enfants la possibilité d’éducation et d’épanouissement personnel (protection des droits des enfants, intégration/réinsertion sociale et/ou famille).

1.5.5. Education C’est un projet d’alphabétisation fonctionnelle et intensive pour le développement -CEI (Diocèse d’Antananarivo). Ce projet assure :  le renforcement de capital humain dans la région ciblée, en vue d’un soutien à la stratégie intégrée de lutte contre la pauvreté ;  la réduction du nombre des adultes analphabètes dans les zones intéressées par l’action du projet ;  la relation du programme de formation : alphabétisation initiale, formation complémentaire de base post alphabétisation.

1.5.6. Commerce Equitable et Solidaire à Madagascar C’est un projet de développement du commerce équitable et solidaire à Madagascar avec l’appui du MAG italien (Ministère des Affaires Étrangères). Ce projet est en partenariat avec le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrialisation, et l’ONG RTM s’est engagée à : • promouvoir le Commerce Equitable et Solidaire • contribuer à l’élaboration d’une charte du Commerce Equitable et solidaire(C.E.S) à Madagascar • appuyer l’Association Nationale du Commerce Equitable et Solidaire de Madagascar(ANCESM) pour la promotion du commerce Equitable et Solidaire • contribuer à la création d’un réseau BIO en appuyant les producteurs agricoles locaux • appuyer à la sauvegarde de la forêt zafimaniry dans la zone d’Ambositra.

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1.5.7. La santé Cet ONG se localise dans la région Vatovavy Fitovinany a) Le projet d’appui à la Fondation Médicale d’Ampasimanjeva Il a pour objectif de :  promouvoir la santé de la communauté dans la région  rendre accessibles aux malades les services hospitaliers de qualité  appuyer la prévention et lutte contre le VIH/SIDA dans la vallée de Faraony Ampasimanjeva Manakara et Mananjary, à travers la mise en place du centre de dépistage et consulting au niveau de la Fondation Médicale d’Ampasimanjeva . b) Le projet d’appui au Foyer Akanin’ny Marary à Ambositra Ce projet a pour objectif d’ :  assurer l’information, la sensibilité et la formation dans le domaine de la santé pour les lépreux, les tuberculeux, les handicapés physiques et mentaux ;  améliorer les conditions de vie des malades et des guéris.

II. Le Projet Réseaux Communautaires 2.1. Définition C’est un projet pour la lutte intégrée contre le paludisme, la filariose lymphatique, les parasitoses intestinales et les autres malades chroniques et invalidantes et la prise en charge de la filariose et paludisme en liaison avec le système de santé périphérique.

2.2. Les objectifs des Réseaux Communautaires : Le projet Réseaux Communautaires a pour objectifs généraux : • l’harmonisation des approches communautaires à Madagascar • l’offre d’un cadre de référence en matière d’intervention communautaires pour une synergie des actions • la mise en place d’une structure formelle d’harmonisation à tous les niveaux • la détermination des rôles des différents acteurs.

2.3. Les bailleurs Le projet réseaux communautaires est financé par : - l’union Européenne - la Province de Modène en Italie.

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2.4. Les zones d’intervention Le projet réseaux communautaires recouvre les cinq districts dans la région Vatovavy Fitovinany : Voici les cinq districts : - District de Manakara - District de Mananjary - District de - District de Nosy Varika - District d’Ifanadiana. Le projet réseaux communautaires dans le district de Manakara Les projets mènent leurs activités dans les 45 communes du district de Manakara

Tableau 1 : Les communes et la population N° Nom de commune Nombre de population 1 9893 Ambohitrazo 9816 15618 Ampasimanjeva 11715 Ampasimboraka 4586 Analavory 9512 13115 14779 Ambandrika 6984 22362 14955 23494 Ambohitsara M 13438 22074 Ampasipotsy Sud 9512 Anosiala 10175 1793 27839 Betampona 8256

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Fenomby 8589 Kianjanomby 6787 19526 Mangatsoatra 3762 Mamaibe 7548 13772 21765 Manabara 63104 10825 5613 Sahanambohitra 7953 24026 Saharefo 12103 7564 Sorombo 16031 Tataho 5798 Vatana 12348 Vohilava 12103 Vohimanitra 11800 Vohimasina Nord 22800 Vohimasina sud 11618 Vohimasy 18918 Vinanitelo 26960

TOTAL 647067 Source : statistique lors du recensement 2008, district de Manakara

Nous pouvons constater que certaines communes ont un nombre élevé d’habitants comme les communes rurales de , d’Ampasomboraka, de Saharefo, alors que celles de Tataho, de Nihaonana sont peu peuplées.

Le projet réseaux communautaires initié par l’organisation non gouvernementale RTM intervient dans la région Vatovavy Fitovinany y compris le district de Manakara,le district de Mananjary, le district d’ifanadina, le district de Nosy Varika et le district de Vohipeno.

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Section II : le district de M anakara et la commune rurale de Tataho Avant d’étudier la commune rurale de Tataho, la commune que j’ai choisie pour effectuer la recherche, il est aussi nécessaire de connaitre le district de Manakara du fait qu’il est le chef- lieu du district et égaleme nt le chef- lieu de la région Vatovavy Fitovinany. De plus la commune urbaine de Manakara se trouve à proximité de la commune observée.

2.1. Le district de Manakara 2.1.1. Situation démographique Les Antemoro, et les mpiavy constituent la population de Ma nakara qui s’élève actuellement à 368677, dont 60% de la population sont de sexe féminin et 58% de la population ont moins de 18 ans. La superficie est de 31,756 km 2 .La densité est de 1140 habitants par km 2. Avec une population totale de 36 8677 habitants, on observe une répartition inégale de la population au niveau des Fokontany.

Schéma 2 : effectif de la population

Source : Plan Communal de Developpement(PCD), 2008. D’après le graphe ci-dessus, le foko ntany d’Ambalakazaha est le plus peuplé suivi d’Ambalafary Gara. Ceux d’Ampilao et de Tanambao Ombimena sont les moins peuplés de la commune urbaine. Concernant la densité de la population, les Fokontany les plus peuplé s, dans la commune urbaine sont les F okontany d’Ambalakazaha Atsimo et Ambalakazaha Avaratra avec des

15 densités respectives de 167Hab/Ha et 155Hab/Ha. Par ailleurs, on constate des Fokontany qui ont une densité de moins de 5 habitants/Ha, comme dans le cas de Tanakidy, d’Andranomainty et d’Ampilao.

2.1.2. Les Fonctions administratives actuelles : La commune urbaine de Manakara à travers sa ville occupe différentes fonctions administratives : Chef-lieu de la Région de Vatovavy Fitovinany, Chef-lieu du District de Manakara, Chef-lieu de la Commune Urbaine de Manakara, Lieu d’implantation d’autres institutions administratives et même lieu d’implantation d’autres établissements œuvrant dans les Communes périphériques.

2.1.3. Situation géographique La Ville de Manakara se trouve dans la Région de Vatovavy Fitovinany, à environ 250 km de la ville de Fianarantsoa son ex- Chef- lieu de Faritany. Elle fait partie du District de Manakara même. Elle est entièrement comprise dans l’espace administratif de la Commune Urbaine de Manakara classée en deuxième catégorie. Sur le plan physique, la commune urbaine de Manakara est entourée de communes voisines qui sont au nombre de trois (03) :  Au Nord, la commune rurale de Tanjongato ;  A l’Ouest, la commune rurale Tataho ;  Au Sud, la commune rurale de Mangatsiotra. Manakara est une ville portuaire qui se situe dans la région de Vatovavy Fitovinany, au sud est de Madagascar .Elle est enrichie d’une plage attirante ; c’est une ville touristique et aussi économique .Elle est le chef- lieu de la région, il est également le chef- lieu du district de Manakara.  Relief : La commune urbaine de Manakara est située sur la frange côtière .Cette bande côtière rectiligne s’étend sur une trentaine de kilomètres. Dernière cette bande de côte se trouve le Canal des Pangalanes ; ce sont un système de lagunes enserrées entre les cordons littoraux et le premier relief de l’arrière-pays. La majeure partie de la superficie de la ville est occupée par des rizières.

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 Climat : Le climat est chaud et humide. Ce climat est de type tropical, à hiver chaud et été austral chaud. L’alizé soufflant en permanence entraine de masses d’air humides et chaudes. La saison pluvieuse se situe du mois de Décembre au mois d’avril. Périodiquement, des cyclones tropicaux traversant l’Océan indien frappent la commune urbaine de Manakara. Durant l’année, la température varie de 27,1° à 19,9°, la plus chaude est le mois de novembre, décembre et le mois de janvier.  Hydrologie : Le système hydrologique est très important sur la frange côtière. Vers l’intérieur, une petite rivière arrose la vallée située au nord de la ville. Cette rivière prend sa source en amont de l’embouchure .La façade océanique est très riche en ressources halieutiques (poissons, crevettes, langoustes, camarons, requins, civelles…), c’est une côte très favorable au développement maritime.

2.1.4. Les infrastructures sanitaires existantes Les infrastructures publiques : - 4 centres de santé de base (CSB) - 1 centre de santé scolaire(CSS) - 1centre hospitalier régional(CHR) Les infrastructures privées sont le centre AINA, le centre Marie Stopes Internationale, l’organisme inter-entreprise(OSIEM) Après avoir vu le district de Manakara, passons maintenant à la commune rurale de Tataho.

2.2. La commune rurale de Tataho :

C’est la commune où j’ai effectué les enquêtes.

2.2.1. Situation démographique Dans la commune rurale de Tataho le nombre de population est de 5798 habitants, soit 29.7 habitants par km 2. Les Antemoro constituent la population.

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Tableau 2 : Répartition de la population par fokontany Homme Femme Total Ambodimanga 509 545 1054 Andromba 245 369 614 Analabe 395 561 956 Ambohimandroso 256 317 583 Mahantsinjoriaka 529 551 1080 Masiakakoho 378 414 792 Vohidranahy 350 369 719 Total 2672 3126 5798 Source : commune rurale de Tataho,année 2007-2008 Le fokontany de Matsinjoriaka est le plus peuplé avec 1080 habitants, le fokontany Ambodimanga avec 1054, suivi par le fokontany Analabe avec 956 habitants. Le fokontany le moins peuplé est le fokontany d’Ambohimandroso avec 583. Ceci est peut être dû à son éloignement par rapport aux autres fokontany.

2.2.2. Situation géographique : Avec une superficie de 195km 2 , la commune rurale de Tataho est limitée au Nord par la commune rurale de Anosiala, à l’Est par la commune urbaine de Manakara, à l’Ouest par la commune rurale de Sorombo et au Sud par la commune rurale de Mangatsiotra. La commune rurale de Tataho est composée de 7 fokontany, y compris le fokontany Ambodimanga, le fokontany Analabe, le fokontany Ambohimandroso, le fokontany Mahatsinjoriaka, le fokontany Masiakakoho et enfin le fokontany Vohindranahy. Le chef- lieu de la commune est le fokontany d’Ambodimanga.

Tableau 3 : Le nom de commune et la distance par rapport au centre ville Fokontany Distance Ambodimanga 0km Andromba 2km Mahatsinjoriaka 3km Analabe 10km Masiakakoho 11km Vohindranahy 14km Ambohimandroso 24km

Source : Commune rurale de Tataho, année 2007-2008

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Nous pouvons constater que le fokontany Analabe, le fokontany Masiakakoho, le fokontany Vohindranahy et le fokontany Ambohimandroso sont éloignés du centre ville, alors que le centre ville est le lieu où se trouvent le bureau et le centre de santé de base.

 Ressources naturelles :  Utilisation du sol : cultures pluviales, construction des maisons.  Savane herbeuse : il n’y a plus de forêt primitive, mais c’est la savane qui domine.  Climat : chaud et humide.  Cultures pluviales : riz, manioc, légumes, letchis.  Cultures irriguées : riz.

2.2.3. Les activités économiques Le secteur agricole, artisanal et d’élevage constitue la principale activité de la population. La population pratique la culture de riz, la culture de manioc, de café, du concombre, de canne à sucre. Elle s’adonne à l’élevage de bétail et des volailles. En ce qui concerne l’artisanat, la majorité pratiquent la vannerie, la charpenterie, la forgerie et enfin la couture. La population vit de la vente de ces produits.

Tableau 4 : les produits agricoles de la commune Produits Production (en tonne) Surface(en ha) Riz 63 60 Orange 14.5 6 Manioc 50 65 Letchis 278 35 Canne à sucre 53 23 Café 8 12 Concombre 25 42 Source : commune rurale de Tataho, année 2007-2008

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Tableau 5 : les produits d’élevage de la commune Elevage Nombre des produits Bovins 643 Volailles 2100 Source : commune rurale de Tataho, année 2007-2008

Tableau 6 : les produits artisanaux de la commune Nature Nombre d’artisans Vannerie 25 Couture 7 Charpenterie 15 Forgerie 9 Source : commune rurale de Tataho, année 2007-2008 Par ailleurs, l’agriculture, l’élevage et l’artisanat rencontrent des problèmes cruciaux, comme le montre le tableau ci-après.

Tableau 7: les domaines d’activités économiques de la population et leurs problèmes Domaine Nature du problème Agriculture -Les eaux de la rizière stagnent en permanence. -Alternance de la sécheresse et de l’orage. Elevage -Maladie des bœufs et des volailles. -Faible rendement de l’apiculture. -Faible rendement de l’élevage traditionnel. Artisanat -Faible prix des produits de vannerie. Source : commune rurale de Tataho, année 2007-2008

2.2.4. Les infrastructures communales :  Enseignement : La commune dispose de 7 Ecoles Primaires Publiques(E.P.P) qui se répartissent dans les sept fokontany, d’un C.E.G qui se trouve dans le fokontany Ambodimanga. Le problème qui se pose dans ce domaine est le sureffectif des salles de classe.

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 Santé : La commune possède un centre de santé de base niveau II dirigé par un médecin. Il n’y a ni sage femme ni assistant de santé ; en plus le confort des employés de CSB II est insuffisant, pas d’électrification.  Religion : On peut trouver des églises chrétiennes : Fiangonana Loterana Malagasy(FLM), Eglise Catholique Apostolique Romane(ECAR), une église adventiste et une mosquée.  Transport : Les moyens de transport existant dans cette commune sont les automobiles ; en général ce sont les collecteurs qui l’utilisent ; la bicyclette, la pirogue servent pour le transport des marchandises et aussi le transport de personnes. Souvent, les marchandises sont transportées à dos d’homme. Le domaine de transport nécessite une amélioration comme la réhabilitation de la route car pendant la saison de pluies, la route n’est pas praticable.

En somme, nous avons développé dans la première partie les généralités sur l’objet d’étude dans laquelle nous avons inséré le cadre théorique relatif au travail de recherche. Nous avons essayé d’évoquer les théories de quelques auteurs comme le fonctionnalisme inventé par Malinowski concernant la société et le fonctionnement du système social. Celui - ci va nous aider dans notre recherche qui concerne justement le fonctionnement des réseaux communautaires. Dans le deuxième chapitre, nous avons procéder à la description du lieu de recherche, notamment sa situation géographique et démographique… Nous avons alors constaté que chaque endroit a sa spécificité, à savoir sa population, ses habitudes, ses activités.

DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES

RESEAUX COMMUNAUTAIRES

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DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES RESEAUX COMMUNAUTAIRES

Le district de Manakara dans la région Vatovavy Fitovinany rencontre un problème lié à la santé .Plusieurs maladies tels que le paludisme, la filariose lymphatique, les parasitoses intestinales et des autres maladies chroniques et invalidantes touchent la population L’approche réseaux communautaires vise l’harmonisation de l’approche communautaire basée sur la participation des différents acteurs dans la commune. Ce réseau communautaire est une de stratégies de mise en œuvre de la promotion de la santé .Ainsi le niveau communautaire devient un prolongement de la santé, la communauté qui est l’acteur et le bénéficiaire du projet. Ce qui explique l’appel aux personnes ressources issues de la communauté communément appelées « agents communautaires », pour offrir des services à travers des paquets d’activités prouvés efficaces pour le bien- être de la population. Ainsi nous allons voir dans cette deuxième partie le fonctionnement du projet réseaux communautaires dans la commune rurale de Tataho.

CHAPITRE III. Présentation du projet réseaux communautaires dans la commune rurale de Tataho Les réseaux communautaires sont nés suite à la conférence internationale sur les soins de santé primaire à Alma-Ata (ex-URSS) en 1978.D’après l’OMS, les objectifs fixés pour la mise en œuvre des soins de santé primaire déclarés à Alma-Ata n’ont pas été atteints. Cela est dû souvent à l’insuffisance d’agents de santé et à la faible couverture sanitaire limitant l’accès de la communauté aux services de santé de base. Ainsi pour résoudre ce problème et en vue d’améliorer le bien-être de la population, il faut impliquer la communauté dont l’agent communautaire(AC) est le principal acteur .Nous pouvons déduire donc que le réseau communautaire est une histoire ancienne, il à déjà existé depuis longtemps dans différents pays, surtout dans les pays africains. A Madagascar, depuis plus d’une décennie, l’approche communautaire a été mise en œuvre à travers plusieurs programmes de santé tels que la nutrition à assise communautaire, la mobilisation communautaire pour la génération de la demande, les initiatives « communautés championnes et Kaominina Mendrika 1»… Ainsi, il convient de présenter l’approche du projet réseaux communautaires

1 Ministère de la santé et du Planning familial : Politique nationale de la santé communautaire à Madagascar, Janvier 2009

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Section I : Approche du projet Le projet met en œuvre plusieurs programmes dans la lutte contre la tuberculose, le paludisme. D’une part, le projet œuvre pour la promotion de la santé et, d’autre part pour le renforcement technique et fonctionnel des communautés locales.

1.1. Action pour la promotion de la santé : La promotion de la santé est une action politique, éducative et sociale qui sensibilise les gens au problème de la santé, encourage l’adoption de mode de vie saine et l’action communautaire au service de la santé 2.

1.1.2. Dépistage C’est une consultation de masse. Le responsable du dépistage est le médecin venant de l’ONG RTM mais il est aidé par le chef CSB de la commune Tataho sous la surveillance de personnel du Service de Santé du District et du Planning Familial ou SSDPF de Manakara. La commune rurale de Tataho ne dispose pas d’un centre de diagnostic et de traitement. A la fin du dépistage, les malades sont confiés aux agents communautaires dans leur fokontany. Le dépistage a montré les résultats suivants : Tableau 8 : Résultat de dépistage de 4 maladies prises en charge par l’ONG Filariose Tuberculose Lèpre Parasitose Personnes 32 25 16 13 orientées par les AC Les personnes 13 18 3 0 consultées après orientation Le malade 10 0 0 0 confirmé Source : ONG RTM ; Avril 2010

2 Organisation Mondiale de la Santé(OMS).Promotion de la santé et action communautaire en faveur de la santé dans les pays en développement. Genève, 1995

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Pour la maladie filariose, parmi les 32 personnes orientées par les agents communautaires pendant la sensibilisation, seules 13 sont venues pour se faire consulter et 10 personnes parmi ses 13 ont été confirmées malades de la filariose. Pour le cas de tuberculose, 18 personnes sur 25 orientées par les agents communautaires ont été consultées, mais il n’y a aucun malade de la tuberculose. C’est pareil pour le cas de la lèpre et la parasitose.

1.1.3. Distribution des aides alimentaires L’ONG RTM dispense des aides alimentaires aux malades de lèpre et de la tuberculose. Avec la collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial(PAM), les aides alimentaires sont destinées aux tuberculeux et aux lépreux qui suivent régulièrement un traitement. Selon le responsable de l’ONG, cette aide alimentaire sert à soutenir et à encourager les malades pendant le traitement. Les bénéficiaires ou les malades les reçoivent par mois jusqu’à la fin du traitement. Dans les 45 communes du district de Manakara, le nombre des bénéficiaires de cette aide alimentaire s’élève à de 197, dont 153 tuberculeux et 44 lépreux. A chaque distribution chaque malade doit se munir d’une carte, carte jaune ou carnet de santé pour les lépreux et le carte rose pour les tuberculeux. Voici la liste des aides alimentaires octroyées aux malades : - Riz : 6kg par mois - Légume sec : 1.5kg par mois - Huile : 0.9 litre par mois - Maïs en poudre : 3kg par mois

1.1.4. Prise en charge des malades de la filariose : Le traitement de cette maladie est avant tout la prévention. Donc l’ONG RTM base son action sur la sensibilisation de la population sur l’utilisation de MID (Moustiquaire Imprégné d’Insecticide). Ensuite, la prise de médicament nommé Albendanzole et Diethyle Carbamazine(DEC) et l’hygiène corporelle pour prévenir la maladie. Pour le cas de la Lympoedème appelé « ONGOBE » en Malgache, l’ONG RTM à travers les agents communautaires fait des entretiens, une éducation sanitaire. Cette éducation consiste à montrer aux malades les méthodes et techniques de soin telles que :

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- le lavage de la jambe ou la partie du corps atteinte par un lympoedème avec du savon et de l’eau propre ; - l’essuyage de la jambe ou la partie du corps avec soin et douceur, entre les plis et entre les orteils. Pour le cas de l’hydrocèle appelée « ONGOBE », l’ONG RTM participe au frais de l’intervention chirurgicale. C’est l’ONG RTM qui prend en charge le reste des dépenses liées à l’intervention chirurgicale. La participation des malades est de 10000Ar pour l’hydrocèle. Dans le district de Manakara, on compte 1901 personnes atteintes de la filariose. Il représente 2.32% de la population selon le rapport d’activité de l’ONG RTM année 2010.

1.2. Action pour le renforcement technique et fonctionnel : Dans le cadre de la mise en œuvre du projet réseaux communautaires, et aussi dans le cadre de renforcement technique et fonctionnel des communautés locales, l’ONG donne une place importante à l’éducation-formation des acteurs communautaires Cette action consiste à la formation des acteurs communautaires.

1.2.1. La formation des acteurs communautaires La formation s’effectue par les responsables de l’ONG RTM composée d’un médecin et de STS en présence du chef CSB de la commune. Les acteurs communautaires bénéficient d’une formation sur les maladies prises en charge par l’ONG : la tuberculose, le paludisme, la lèpre, la filariose et la parasitose. Les principaux points à développer pendant la formation sont : - l’amélioration des pratiques familiales de santé à travers la sensibilisation des groupes et la communication interpersonnelle et le VAD ou Visite à Domicile. - la prise en charge des invalidités des maladies : la lèpre et la filariose lymphatique. - la distribution de médicaments surtout pour les malades de tuberculose - l’utilisation des différents registres et fiches. Le volet formation est très important car il renforce les compétences des acteurs pour qu’ils puissent prendre en charge correctement le cas de santé dans la communauté.

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Tableau 9 : Le nombre des Agents Communautaires et RMM formés dans la commune rurale de Tataho Agents communautaires RMM formés formés Nombre 16 62 Date de formation Août 2009 Août 2009 Source : Rapport d’activité ONG RTM, année 2009

Après la formation, chaque agent communautaire et RMM va travailler au niveau de la communauté d’où il vient. Généralement, ces agents se répartissent dans le fokontany : le fokontany Ambodimanga, le fokontany Andromba, le fokontany de Mahantsinjoriaka, le fokontany de Masiakakoho, le fokontany Analabe, le fokontany de Vohidranahy et le fokontany Ambohimandroso.

1.2.2. Suivi et monitoring : Le suivi est la collecte et l’analyse systématique des informations au fur et à mesure de la progression d’un projet. Le but est d’améliorer la rentabilité et l’efficacité d’un projet ou d’une organisation. Il est basé sur des objectifs établis et des activités planifiées durant la phase de planification du travail. Il aide à garder le travail sur la bonne voie, et permet de savoir si les choses se passent mal. S’il est fait correctement, c’est un outil inestimable dans une bonne administration, et qui fournit une base utile pour l’évaluation. Il vous permet de savoir si les ressources que vous utilisez sont suffisantes et sont utilisées comme elles le devraient, si votre capacité est suffisante et appropriée, et si vous faites ce qui a été planifié. Le suivi des activités au niveau communautaire se fait par mois. Pendant le suivi, le STS : - collecte des données sur de l’état de santé des malades - accompagne les agents communautaires pendant l’intervention au niveau communautaire, par exemple, pendant le VAD, pendant une campagne de sensibilisation individuelle ou collective. - collecte les fiches concernant les prises en charge de malade par les agents communautaires auprès du CSB II. Le suivi est important car il permet de découvrir le fonctionnement des réseaux communautaires.

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Chacun de ces activités ont une grande importance .Nous allons parler dans cette deuxième section des équipes et des partenaires de l’Organisation Non Gouvernementale RTM.

Section II-les équipes et les partenaires de l’ONG RTM 2.1. Equipe de l’ONG RTM Dans la réalisation de ce projet réseaux communautaires, l’ONG dispose d’une équipe composée, entre autres, le chef de projet, le responsable sanitaire, le responsable d’Information Education et Communication(IEC), le responsable statistique, le coordinateur et le Superviseur du terrain pour la santé(STS). Chacun tient une grande responsabilité pour la bonne marche du projet réseaux communautaires. Cette équipe réalise un paquet d’activités: formation des AC et de RMM, dépistage, suivi et monitoring, distribution des aides alimentaires, de CCC.

Schéma 3 : Organigramme

Chef de projet

Responsables Responsable Responsable Sanitaires IEC Statistique

Coordinateur

STS

Chauffeur

Source : ONG RTM, année 2007

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2.2. Les partenaires Pour la réalisation du projet réseaux communautaires, l’ONG RTM collabore avec plusieurs partenaires, notamment : - la direction Régionale de la santé du planning familial de la région Vatovavy Fitovinany, - le service de santé du district et planning familial de Manakara, d’Ifanadiana, de Nosy Varika, de Vohipeno et de Mananjary, - l’ONG Akanin’ny Marary, - le foyer Tanjomoka, - le centre Aina et FMA (Fondation Médicale Ampasimanjeva).

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Schéma 4 : Les partenaires de l’ONG RTM dans la région Vatovavy Fitovinany

DRSPF de la région Vatovavy RTM Fitovinany

SSDPF Mananjary

SSDPF Ifanadiana

SSDPF Nosy Varika ONG Akanin’ny Marary

SSDPF Vohipeno Foyer Tanjomoha

SSDPF Manakara Centre Aina

FMA

Source : ONG RTM, année 2007 DRSPF : Direction Régionale de la Santé du Planning Familial de la région Vatovavy Fitovinany SSDPF : Service de Santé du District et Planning Familial FMA : Fondation Médicale d’Ampasimanjeva RTM : Reggio Terzo Mondo

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Nous venons de voir dans le chapitre précédent le projet réseaux communautaire, l’approche du projet. Il réalise un paquet d’activités : formation des AC et de RMM, dépistage, suivi et monitoring, distributions des aides alimentaires. Nous avons également vu les équipes et les partenaires de l’ONG dans la réalisation de ce projet. Ce qui nous amène au chapitre suivant qui parlera de différentes sortes de responsabilité de la communauté qui est aussi l’acteur et le bénéficiaire du projet et qui contribue à son bon fonctionnement .

CHAPITRE IV. La communauté exerçant l’activité réseaux communautaires

Avant même le début des actions de concrétisation de leur projet, l’ONG tient d’abord à organiser des rencontres d’information avec les populations des collectivités cibles. Au cours de ces réunions, il est porté à la connaissance des habitants le genre de projet envisagé pour eux et qui exige une participation active de leur part. Dans la mesure où ils se sentent intéressés, après échange d’idée et réflexion, il leur est demandé de donner leur consentement. Le but d’une telle démarche, c’est de former et éduquer la population à la prise de responsabilité, mais aussi de leur faire sentir que les réalisations effectuées les concernent. Ainsi nous allons voir dans la première section la mise en place du projet dans la commune rurale de Tataho, dans la deuxième section le rôle des autorités locales et dans la troisième section le rôle des acteurs communautaires.

Section I. la mise en place du projet réseaux communautaires 1.1. L’étape de la mise en œuvre du projet 1.1.1. Le pré contact Dans ce pré contact, les responsables de l’ONG RTM ont consulté les autorités locales du niveau de la commune. IL s’agit du Maire, du chef CSB II et du chef ZAP. La présence de ces 3 entités est indispensable.

1.1.2. Le premier contact C’est au cours de ce premier contact que le coordinateur du projet et le superviseur du terrain pour la santé(STS) : - expliquent l’identité du projet réseaux communautaires ; - définissent leur engagement ;

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- présentent un contrat de partenariat.

1.1.3. Visite du lieu La visite de lieu consiste à connaître le lieu. Les responsables du projet descendent dans chaque fokontany. Ils collectent des données comme le nombre de population, les ressources socio-économiques, l’existence d’école, d’un centre sanitaire…. Les responsables vérifient également la mise en place des réseaux communautaires, c'est-à- dire la mise en place des agents communautaires. Cette étape est très importante parce que c’est l’intervention de ces agents communautaires qui constitue la meilleure alternative pour atteindre la population.

1.1.4. Le deuxième contact Il s’agit de la présentation du projet réseaux communautaires à l’ensemble de la communauté. Elle se fait en présence des autorités locales. Et enfin les parties signent le contrat de partenariat. L a mise en œuvre de ce projet est basé, d’une part, sur la participation des autorités locales y compris le maire, le chef CSBII et, d’autre part, sur les membres de la communauté. Ainsi nous allons voir les différentes tâches occupées par les autorités locales.

Section II. Les rôles des autorités locales Dans la mise en œuvre du projet réseaux communautaires pour la lutte intégrée contre le paludisme, la filariose lymphatique, les parasitoses intestinales et les autres maladies chronique et invalidantes, l’ONG RTM compte sur la collaboration des collectivités décentralisées, notamment le maire, le chef CSB II, et le chef ZAP

2.1. Le maire Le maire est le premier responsable de la commune. Des missions lui seront confiées, à savoir : - la vérification de l’obtention régulière des « Arabo » des agents communautaires auprès de la communauté où ils travaillent ; - la gestion des conflits concernant le bon fonctionnement des réseaux communautaires - l’ouverture et la clôture officielles par le Maire des formations effectuées dans sa juridiction ;

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- la préparation des salles pour la formation, l’hébergement, le dépistage et assure la sécurité de ses hôtes pendant leur séjour dans cette commune ; - la signature d’une lettre d’autorisation aux superviseurs de terrain pour la santé(STS) qui travaillent également sous le nom d’encadreur communautaire(EC) dans leur juridiction ; - l’information régulière des chefs fokontany, des RMM et des autorités locales sur les décisions prises en commun avec le chef CSB concernant la santé.

2.2. Le chef CSB Le chef CSB est aussi le responsable de la mise en place des réseaux communautaires. Ses tâches consistent à : - honorer de sa présence la formation des agents communautaires et de collaboration avec les formateurs - collaborer au dépistage effectué dans sa commune d’intervention - superviser les activités des agents communautaires, en collaboration avec les STS et à résoudre les différents problèmes rencontrés ; - -diriger la revue mensuelle des supervisions des activités des agents communautaires et les informer sur les différents programmes sanitaires et de masse. - prendre en charge tous les malades orientés par les agents communautaires. - maintenir un échange régulier avec le Maire concernant la santé. - viser la lettre d’autorisation des STS délivrée par le maire.

2.3. Le chef ZAP A part le Maire et le chef CSB, le chef ZAP figure aussi parmi les responsables dans la commune. - Il vise la lettre d’autorisation signée par le Maire - Il donne des informations correctes et fiables - Il coordonne les activités d’information, formation et éducation sanitaire réalisées au sein des écoles, en collaboration avec les instituteurs, les agents communautaires et le projet. Chacun tiennent une grande responsabilité pour la bonne marche du projet réseaux communautaires.

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Section III. Les rôles des acteurs communautaires L’intervention communautaire constitue-t-elle une meilleure alternative pour atteindre la population bénéficiaire ?

3.1. Agent communautaire : C’est une personne issue de la communauté, ayant reçu des formations de courte durée, pour la promotion de l’état complet de bien-être de la population. Son rôle consiste à sensibiliser et à offrir des prestations pour la prise en charge des bénéficiaires. Dans certains pays, les AC sont appelés soignants informels 3. L’agent communautaire est le principal acteur du projet réseaux communautaire.

3.1.1. Caractéristiques Selon la note de service émanant du chef de région du Vatovavy Fitovinany et du directeur régional de la santé dans la région Vatovavy Fitovinany (Voir annexe II), il appartient au maire ,au chef du centre de santé de base ou CSB et à la communauté de choisir lui-même les agents communautaires car ces agents communautaires sont ses représentants auprès des services et/ou structures d’administration, à travers des élections libres et transparentes, il s’agit d’un AC pour 300 habitants, par exemple si le nombre de la population dans une commune est de 10000,le nombre des AC est de 33. L’agent communautaire doit être un individu issu de la communauté, savoir lire et écrire, être dynamique et sociable, être réputé honnête, et être âgé de 18ans et plus.

Tableau 10 : Répartition des AC par fokontany dans la commune rurale de Tataho Fokontany Ambod Mahatsinjo Anala Masiakak Vohidran Andro Ambohiman imanga riaka be oho ahy mba droso Nombre 1054 1080 956 792 719 614 583 d’habitants Nombre 3 3 3 2 2 2 1 d’AC Source : Rapport d’activité ONG RTM, année 2009

3 OMS. « Programme pour l’élimination de la filariose lymphatique, contrôle, prévention et éradication », Genève, 2003,53p.

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3.1.2. Système de motivation des agents communautaires En général, les acteurs communautaires sont tenus d’offrir des présentations de qualité dans un esprit d’intégrité et de recevabilité. La communauté pourra identifier et appliquer des systèmes de reconnaissance basée sur la performance. Cette reconnaissance peut être matérielle ou technique. Par exemple, durant la récolte, la communauté donne du paddy. La communauté s’est engagée à ce système de reconnaissance. Les agents communautaires sont indemnisés par les programmes, par exemple le programme d’action de la semaine de la santé pour les Mères et les Enfants(SSME) et de distribution de Masse de Médicament(DMM).

3.1.3. Les fonctions des AC A Madagascar, les AC exercent auprès de la communauté les fonctions suivantes : - améliorer les pratiques familiales en matière de santé et de protection sociale, de nutrition, d’hygiène à travers les sensibilisations, de groupe, la communication interpersonnelle et les visites à domicile ; - distribuer les produits de base de santé et nutrition aux familles dans les zones où la population a peu d’accès aux services de santé - assurer le traitement des petites maladies selon les directives des programmes existant dans les zones enclavées et ou éloignées - contribuer aux activités de surveillance épidémiologique, y compris des maladies, endémiques et endémo-épidémiques, l’accélération de la lutte contre les maladies et la recherche active des personnes perdues de vue. Dans les zones où l’accès physique aux formations sanitaires de base pose de grands problèmes, les AC formés et équipés seront aussi chargés de - satisfaire les besoins communautaires, y compris la prise en charge des maladies de l’enfant, sous la supervision du responsable de formation sanitaire publique ou privée de rattachement, afin d’assurer l’accès de la population aux services essentiels. Nous allons présenter dans ce tableau les activités effectuées par les agents communautaires pour la lutte intégrée contre le paludisme, la filariose lymphatique, la parasitose intestinale et les autres maladies chroniques et invalidantes ; les missions qui sont confiées aux AC ne sont pas nouvelles, ou très différentes de leurs activités précédentes ; en plus ils bénéficient des formations.

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Tableau 11 : les types d’activités des agents communautaires Numéro Tâches Action 1 Surveillance du traitement Prendre les renseignements de malade concernant le malade Approvisionnement en médicament Visite à domicile Traitement direct observé(TDO) 2 Envoi de gens toussant 3 Recherche active de ceux semaines successives dans qui toussent les centres médicaux Visite à domicile(VAD) Surveillance de malade 3 Compte-rendu L’agent communautaire dépose mensuellement au centre de santé une fiche contenant les rapports d’activités 4 Distribution des aides Etablissement de la liste des alimentaires bénéficiaires Répartition de l’aide alimentaire au niveau du centre de traitement ou à domicile 5 Recherche des personnes Prendre le renseignement sur perdues de vue le malade 6 Sensibilisation morale Remonter le moral Source : enquête personnelle et collecte de données, année 2009-2010 Après avoir vu dans le tableau précédent les activités des AC, voyons ensuite dans le tableau suivant le type de sensibilisation effectuée par les agents communautaires auprès de la communauté pendant la visite à domicile.

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Tableau 12 : les types de sensibilisation faits par les agents communautaires Problème sanitaire Sensibilisation Personne orientée après sensibilisation Filariose Hygiène corporelle 32 Lutte contre les moustiques Utilisation de MID (moustiquaire imprégné d’insecticide parasitose Débarrasser les 13 déchets Hygiène corporelle surtout les mains Eviter la baignade dans les eaux suspectes Tuberculose Vaccin de BCG, dès 25 la naissance Habitat aéré et ensoleillé Traitement de personne contaminé Lèpre Hygiène corporelle et 16 environnementale Source : enquête personnelle, année 2010

3.2. Les RMM (les parents chargés de la sensibilisation et du savoir) 32.1. Leurs rôles Ils ont pour rôle de superviser les activités des agents communautaires et de les conseiller. Ils sensibilisent également la population sur la nécessité de motiver des agents communautaires appelés : ‘Arobo’.Le RMM est constitué par des notables, par exemple, les Ampanjaka, le Tangalamena.

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Enfin, l’approche communautaire est une stratégie prioritaire mais pas une alternative palliative pour suppléer les défaillances du système de santé ; ainsi pour optimiser et pérenniser les expériences le projet de développement communautaire, il est donc nécessaire de faire participer la population bénéficiaire. Il est nécessaire de développer l’implication, la participation et l’autonomisation des communautés dans l’optique du développement sanitaire en vue d’améliorer leur bien-être, en reconnaissant l’importance des partenariats fondés sur la concertation avec les partenaires au développement, afin de traduire l’engagement en actions. Nous venons de parler dans le quatrième chapitre des différentes activités des autorités locales ainsi que les activités des acteurs communautaires, y compris les AC et les RMM, dans le chapitre qui suit nous allons voir successivement l’analyse d’impacts du projet et ensuite l’analyse de force et d’opportunité de ce projet.

CHAPITRE V. Essai d’analyse Dans la mise en place de réseaux communautaires d’information et d’éducation pour la promotion de la santé, la prévention des pathologies chroniques et invalidantes et la prise en charge à domicile de la filariose et paludisme, l’équipe de projet réseaux communautaires a entretenu plusieurs volets d’ activités tels que le dépistage, le soutien alimentaire, le suivi et monitoring, la sensibilisation, l’animation, l’éducation…Ce qui nous amène à l’analyser l’impact de ces approches et passer ensuite à l’analyse de force et opportunité du projet réseaux communautaires.

Section I. Analyses d’impacts Le projet de développement est censé apporter des changements tant sur le plan économique que sur les plan sociologique. L’enquête effectuée sur terrain nous a permise de déterminer et d’analyser l’apport de projet réseaux communautaires au niveau de la communauté. Dans ce chapitre, nous allons donc analyser l’impact de ce réseau communautaire sur l’individu, sur la communauté, sur le groupe, et au niveau de la commune.

1.1. Impacts du projet réseaux communautaires 1.1.1. Sur l’individu Nous pouvons citer tout d’abord le changement de mentalité et de comportement ; auparavant ,les gens se comportent différemment dans le domaine de la santé .Autrefois, la

37 population a recours à l’automédication en utilisant des plantes médicinales sans connaître les doses nécessaires .Cette mauvaise habitude entraîne plus souvent des effets secondaires et aggrave les maladies ;mais actuellement grâce aux sensibilisations , et à l’éducation sanitaire, le taux de fréquentation au centre de santé a connu une hausse .Il y aussi une motivation individuelle. Selon Max Weber, un individu rationnel agit par des actions rationnelles. Ce qui signifie que chaque individu a de bonnes raisons d’agir en fonction de ses intérêts ou des valeurs qui orientent ses actions. Ainsi l’individu est motivé quand il y a une sensibilisation. En plus, les membres de la communauté, y compris l’individu participent d’une manière efficace au projet sans parler des agents communautaires.

1.1.2. Sur la communauté Le réseau communautaire a renforcé la cohésion sociale et l’intégration sociale. Dans la communauté, le « nous »prévaut sur le« je », l’individu se fonde dans le collectif. Selon Durkheim la société se différencie par deux types de «solidarité » : la solidarité mécanique et la solidarité organique 4 .Le premier s’exprime par la similitude les sentiments semblables qui unissent les membres .Le second, est au contraire la division du travail et chacun participe à l’ensemble selon ses capacités. Grâce à l’installation du projet réseaux communautaires, la communauté s’unit pour son bien-être et sa santé. L’intégration sociale peut se définir comme une situation ou un processus d’insertion au cours duquel un individu ou un groupe d’individus trouve (ou a trouvé) sa place dans un même ensemble (Collectivité, société) ; ce qui aboutit à la formation d’un ensemble cohérent. Traditionnellement parlant, la population a été accoutumée à un mode de vie fondé sur un esprit d’individualisme. Chacun cherche à vivre sa vie de façon indépendante, sans se soucier des autres ; mais actuellement avec la concertation et le consensus à travers l’approche participative, la population commence à s’éloigner de ses comportements et à ses habitudes sociales de type traditionnel et à réapprendre la solidarité .En effet, les membres de la communauté s’entraident.

4 DURKHEIM (E). Histoire de l’anthropologie, 34p.

38

1.1.3. Impacts sur le groupe Kurt Lewin est le fondateur de la dynamique des groupes. Le groupe est conçu par Lewin comme une réalité irréductible aux individus qui le composent et à la similitude de leur but ou de leur tempérament. Le groupe est un système d’interdépendance ou d’affluence. Le système d’interdépendance du groupe ou d’influence des membres de groupe entre eux à un moment donné explique le fonctionnement du groupe et sa conduite .C’est ainsi ici que réside la force du groupe, c’est-à-dire le système des forces qui le font agir, d’où l’expression dynamique de groupe .Un évènement concernant la vie du groupe devait entraîner immédiatement une réaction collective .

1.1.4. Impacts sur la commune Tout d’abord, le projet a permis la réduction de l’impact socio-économique des pathologies chroniques et invalidantes, plus précisément de l’impact de la filariose lymphatique .Cette maladie qui présente une lourde menace pour la population, diminue les forces productives de la population. En effet, la personne attaquée par cette maladie ne peut pas travailler lors d’un accès aigu. Ainsi il devient une lourde charge pour la famille .Mais actuellement, la maladie est soignée grâce à l’intervention de l’ONG RTM avec l’aide de l’agent communautaire. Ensuite le deuxième impact est l’amélioration de la couverture sanitaire. Grâce aux interventions des agents communautaires, la population se sent plus proche des services de santé, même s’ils se trouvent à plusieurs kilomètres du centre de santé de base. Il peut y avoir des produits de base de santé auprès des agents de santé sans se déplacer très loin. En outre les tuberculeux ne sont plus obligés d’aller au centre de santé pour récupérer leurs médicaments. Nous pouvons dire que le réseau communautaire est un projet de développement pour la population et avec la population. Par contre, les problèmes ne sont pas à négliger car ils pourraient nuire à son bon fonctionnement et pourraient constituer un obstacle à la pérennisation du projet.

Section II : analyse des forces et opportunités Dans cette deuxième section, nous allons analyser les forces et les opportunités du projet réseaux communautaires

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2.1. Forces : - la collaboration avec le DRSPF ou Direction Régionale de la Santé et du Planning Familial de la région Vatovavy Fitovinany. L’ONG trouve ses forces dans sa volonté de travailler avec diverses entités .Il travaille avec le Service de Santé du District et du Planning Familial et avec les CSBII .Ces derniers assurent l’efficacité sanitaire, ils participent également au dépistage de masse effectué par l’organisation. Ils présentent le projet à la communauté ; ils sont chargés également de la mobilisation de la population ; - l’implication des autorités locales : Le maire, le chef CSB et le chef ZAP sont impliqués d’une manière effective dans la mise en place des réseaux et dans la mise en œuvre du programme .Les actions menées par le projet sont accueillies et reconnues. Ces responsables nous ont confié que le projet est d’une grande importance, il réalise des œuvres d’intérêt communautaire ; - l’intervention des agents communautaires et de RMM. Effectivement en matière d’éducation et de sensibilisation des gens, le travail des ces acteurs communautaires s’avère délicat et de longue haleine, mais il y a quand même un atout, ils sont issus de la communauté. Cela leur permettrait de se faire comprendre plus facilement, non seulement au niveau linguistique et psychologique, mais aussi au niveau sociologique et anthropologique. Il se trouve également que ces acteurs communautaires manifestent une grande volonté dans la réalisation de leur travail.

2.2. Opportunités : - collaboration avec les Ampanjaka Dans la région, les Ampanjaka exercent encore une influence au sein de la communauté. Ils sont écoutés et respectés par la communauté. Donc ils peuvent participer à la mobilisation de la population. Il faut noter que la non connaissance des traditions et de la localité concernée peut amener à la pérennisation du projet. Donc la stratégie de l’organisme peut résoudre le problème. En effet, elle rallie les gens qui se sentent concernés par les projets et leur réussite peut inciter alors, les sceptiques à l’adhésion ; - la prise de conscience de la population cible. La plupart des personnes que nous avons enquêtées ont dit que l’intervention des AC améliore leur accessibilité géographique aux soins de santé. Des bénéficiaires sont satisfaits des activités des AC.

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Plusieurs intervenants font appel à des AC au niveau de la commune. Donc l’ONG peut tirer des leçons apprises des expériences communautaires de ces organismes. Ainsi il pourrait améliorer et harmoniser ses approches. En somme, la perspective communautaire implique l’établissement d’une dynamique sociale au sein de la communauté ; autrement dit la prise de conscience engendre la responsabilisation de la communauté qui fait partie intégrante des acteurs du développement pour mener des actions socio-sanitaires.

TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

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TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

Le fonctionnement des réseaux communautaires met en jeu un nombre important d’acteurs .Chacune de leur tâches est importante. En effet si un de ces acteurs manque à sa responsabilité, il peut y avoir un impact sur le fonctionnement du système. Donc il est nécessaire d’adopter des approches méthodologiques compréhensibles pour la communauté ; ceci va augmenter la chance de réussite des interventions et ainsi la participation effective de tous les acteurs locaux. Après avoir vu les réalités sur les fonctionnements des réseaux communautaires, nous allons passer à l’analyse des problèmes, aux suggestions personnelles et aux perspectives d’avenir. Pour résoudre ce problème et afin d’améliorer le fonctionnement du réseau communautaire, nous verrons dans la troisième partie des recommandations personnelles et les perspectives d’avenir du projet réseau communautaire avancé par l’ONG.

CHAPITRE VI. Analyse des problèmes On ne peut pas donc nier les bienfaits immédiats et à long terme du projet réseaux communautaires. Mais le projet rencontre également des problèmes.

Section I. Les problèmes rencontrés par les acteurs communautaires Il s’avère nécessaire de déterminer les sources des problèmes, pour pouvoir les traiter, car ils pourraient nuire au fonctionnement du projet.

1.1. Problème d’infrastructures : Dans la commune rurale de Tataho, les infrastructures routières existantes sont en mauvais état. Selon l’entretien fait avec le maire et la population locale, certaines routes ne sont pas praticables pendant la saison de pluie. En effet les agents communautaires ne peuvent pas accomplir leurs actions pendant cette période.

1.2. La non disponibilité des autorités locales : Généralement les agents communautaires travaillent en étroite collaboration avec le chef du CSBII. En effet ils devraient se rendre le plus souvent au centre de santé pour faire un compte- rendu au chef du CSBII, des fois pour accompagner les malades. Mais il se trouve

42 que ce chef est absent à son poste, ce qui fait que le centre de santé est fermé, car il n’a pas d’assistant pour le remplacer lors de son absence. Par conséquent, les agents communautaires sont obligés de faire un va- et- vient .Ils disent que « c’est fatiguant et il y a une perte de temps ».

1.3. Les problèmes relationnels : La perception de chacun des réseaux communautaires est très différente pour l’ensemble de la population .En effet, certains pensent que le projet ne concerne que les autorités locales et les agents communautaires et que c’est à eux de faire le travail. En d’autres termes, l’enquête auprès des AC a révélé que certaines personnes nuisent à leur image. Ces personnes répandent de mauvaises informations les concernant, par exemple, ces AC ne seraient pas dignes de confiance. Ceci entraine la méfiance de la population. Mais malgré cela, les AC continuent toujours leur travail en essayant de gagner la confiance de la population. Cette attitude ou bien le manque de compréhension influence les autres. Ceci entraine la méfiance de la population. Mais, malgré cela, ils continuent toujours leur travail en essayant de gagner la confiance de la population.

1.4. Problème de communication : Les agents communautaires ne reçoivent pas de feed-back venant des responsables. En effet en cas de difficulté sur terrain, ils ne savent pas quoi faire.

1.5. La non motivation : L’AC ne reçoit pas de motivation à titre de reconnaissance .Certes ils ne font partie de ces employés qui sont rémunérés régulièrement par leurs employés car ils sont des bénévoles. C’est la population qui est censée la motiver et le maire de vérifier et assurer l’obtention régulière des « Arobo »ou gratification auprès de la communauté.

1.6. Problème d’indemnisation : Certes les activités de AC sont gratuites, mais ils ont la possibilité d’être indemnisés par les programmes, par exemple lors du programme d’action de la semaine de la santé » des mères et des enfants (SSME) ; il ya aussi l’indemnité de formation etc. Lors de l’interview, les AC ont mentionné l’insuffisance d’indemnité.

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Section II. Problèmes rencontrés par les projets réseaux communautaires proprement dits 2.1. Problème vis-à-vis des AC Certains AC ont un niveau intellectuel faible ; ils ont du mal à appliquer les théories reçues pendant la formation sur terrain. Les AC du secteur public n’ont pas de termes de référence précis ; toutefois ils s’occupent souvent des programmes et de plusieurs activités .On trouve également dans quelques sites que le mode de sélection des AC n’est pas bien défini. Il se trouve également que les agents communautaires ne reçoivent pas des motivations. Ainsi ils se découragent, ils ne sont plus motivés pour poursuivre leurs missions.

2.2. Problème sur l’utilisation des AC Plusieurs organismes font appel aux agents communautaires dans la réalisation de ces programmes .En effet il existe des divergences, quant à la forme d’incitation massive des populations .Certains projets privilégient la distribution gratuite de vivres, d’autres affectionnent les dons de vivres en échange de travail. Il arrive même, dans certains cas qu’une mobilisation soit monnayée en échange du travail effectué. En plus pour des actions similaires dans une même zone, la mobilisation de la population est faite par différents moyens .Cette situation entraîne la méfiance des populations, qui ont tendance à comparer les avantages de tel ou tel projet avant de s’engager dans une opération et, qui, en outre, perdent de vue les objectifs réels de l’action entreprise ; cette situation aussi engendre la concurrence entre les agents communautaires. En outre, certains fokontany sont surchargés d’AC fonctionnels alors que d’autres n’en possèdent que peu, d’autres démissionnent car ils sont débordés de travail.

2.3. Problème lié à la formation des AC et au suivi des activités des AC Dans le cadre de la formation, de suivi des AC, la durée de la formation est très limitée alors que certains AC ont un niveau d’instruction faible. Après avoir vu les différents problèmes rencontrés par le projet, nous allons parler ensuite des solutions que nous pouvons proposer pour résoudre ces problèmes.

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CHAPITRE VII. Proposition de solutions Section I. Suggestions personnelles : En tant que travailleurs sociaux, nous avons nos recommandations pour le bon fonctionnement 1.1. Pour le projet réseaux communautaires 1.1.1. Recrutement d’animateur pour assister les formateurs pendant les séances des formations : Quel est le rôle de l’animateur pour le bon fonctionnement du projet réseaux communautaires ? L’animateur est nécessaire surtout pendant les séances des formations des agents communautaires et pendant la sensibilisation de masse. Le rôle de l’animateur est : - de piloter la réunion, - de mettre en mouvement le groupe vers les objectifs de la réunion, - de veiller à ne pas monopoliser la parole au détriment des participants, - de faire en sorte de ne pas imposer ses points de vue, mais de les soumettre aux participants à titre de proposition. L’animateur a également trois fonctions : - Fonction de production (résultat) : • rendre le groupe et la réunion efficaces • produire des résultats, c’est-à-dire des solutions, des décisions, des propositions, des informations - Fonction d’organisation (structure) : • favoriser l’expression de tous dans un cadre structuré • organiser et mettre en forme l’expression - Fonction de gestion (gérer les individus et les interactions) : • gérer la mise en relation d’individus qui vont réagir selon leur personnalité, leur statut, leur position hiérarchique, leur appartenance à tel groupe, leur système de valeur, leur implication plus ou moins grande dans le sujet de la réunion, leurs opinions. L’animation doit être la plus participative et interactive possible : • participative : en favorisant la participation par le questionnement

45

• interactive : en évitant que la communication ne se limite à une interactivité animatrice, mais qu’elle favorise l’interactivité entre participants. Différence entre animateur et expert : il est très important de faire la différence entre animateur et expert. L’animateur n’a pas besoin d’être expert ; il n’a pas besoin de savoir autant que le formateur, il est de son rôle d’aider le groupe à poser ses questions, à y trouver des réponses d’une façon ou d’une autre et non de répondre lui-même à toutes les questions ; toutefois une connaissance suffisante de la question est requise pour animer correctement le groupe 5(André, 1976)

1.1.2. Renforcement de la communication pour le changement de comportement(CCC)

La Communication pour le Changement de Comportement est l’ensemble des interactions participatives entre les individus et aussi au sein d’un groupe ou d’une communauté ainsi que des actions de communication dirigées vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien-être de l’individu, de la communauté et de la société.

La communication assure la visibilité du projet selon le responsable de la communication du Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel ou PGDI. Elle crée, intensifie et entretient les relations entre le projet de développement et ses partenaires, notamment les acteurs bénéficiaires .C’est un support qui assure souvent l’efficacité d’un projet.

Au démarrage, la communication fait connaitre le projet en vue de l’obtention de l’adhésion de ses partenaires. Ensuite, durant la mise en œuvre, la communication assure la visibilité des activités du projet. Enfin une fois que les premiers résultats se concrétisent, elle développe des actions de diffusion et de vulgarisation des résultats et de leurs impacts. Pour le cas des réseaux communautaires, il devrait y avoir un renforcement de la communication entre les différents acteurs.

5 ANDRE (B). « Comment animer un groupe », Quebec, 1976, 115p.

46

1.1.3. Approche par l’Information Education et Communication(IEC)

La stratégie d'IEC est le plan cadre d'une gamme d'interventions sélectionnées, les plus susceptibles d'avoir un impact sur des problèmes liés aux changements d'attitudes ou de comportements par rapport aux composantes ressources disponibles. Elle est un engagement à produire des effets/résultats tangibles et mesurables.

1.1.4. Amélioration du système de suivi des activités communautaires

Le suivi est la collecte et l’analyse systématique des informations au fur et à mesure de la progression d’un projet. Le but est d’améliorer la rentabilité et l’efficacité d’un projet ou d’une organisation. Il est basé sur des objectifs établis et des activités planifiées durant la phase de planification du travail. Il aide à garder le travail sur la bonne voie, et permet de savoir si les choses se passent mal. S’il est fait correctement, c’est un outil inestimable dans une bonne administration, et fournit une base utile pour l’évaluation.

Le suivi fait dorénavant partie de routine du système socio-sanitaire mais parfois ces activités ne se passent pas convenablement. De ce fait l’ONG RTM doit assurer en bonne et due forme les suivis des activités communautaires. Il doit faire fréquemment des contrôles. L’ONG doit aussi multiplier le dialogue entre tous les acteurs touchés par le projet, y compris les autorités locales, les autorités traditionnelles et les agents communautaires. Ce dialogue est l’occasion pour les participants de partager des informations et de faire un feed-back . L’ONG doit aussi disposer d’une certaine autonomie dans la mise en œuvre de ces programmes. En effet, certaines de ces activités ne doivent pas toujours attendre la présence des autorités pour commencer, par exemple, la distribution de l’aide alimentaire.

1.1.5. Communication sociale pour le développement La communication sociale et éducative devrait renforcer les capacités des communautés, par le partage des savoir-faire et des savoir-être dans les actions d'éducation/formation. Ceci augmente les connaissances techniques et la compétence des communautés et des autres acteurs/partenaires du développement. Leur confiance dans le système, et partant leur participation et leur responsabilisation effective et le consensus véritable sur les interventions pour le cas des réseaux communautaires, l’appui apporté par le projet auprès

47 des usagers et auprès des acteurs communautaires assurent l’atteinte des objectifs établis par le projet comme la réduction de l’impact sociologique des pathologies chroniques et invalidantes les plus diffuses dans la zone d’intervention , le renforcement technique et fonctionnel du système périphérique de santé et des communautés.

Comme pour le concept de communication en général, la communication pour le développement s'est détachée progressivement de l'approche «transmissive» des modèles linéaires de la communication pour s'orienter davantage et progressivement vers une perspective constructiviste et contextuelle des interventions liées au développement. La communication est ainsi perçue comme un processus dans lequel les parties en présence créent et partagent l'information entre elles, afin d'arriver à une situation de compréhension mutuelle.

Il s'agit d'une communication planifiée pour au moins l'une des parties en interaction. Elle comporte des objectifs et des priorités. Elle essaye de modifier et/ou de prédire les comportements/attitudes/pratiques des bénéficiaires et des acteurs communautaires .Elle agit sur les connaissances et les opinions pour les rendre favorables au programme de développement qu'elle appuie.

1.1.6. Renforcement de formation

Donner des formations aux AC est nécessaire pour avoir un meilleur résultat. Si les AC ne reçoivent pas le type d’information qui leur permettra de s’occuper à la fois du problème de la santé et d’autres problèmes de développement, ils risquent de faire n’importe quoi, et qu’enfin le projet n’a nullement d’impact positif pour la santé de la communauté 6. Ce ne serait qu’une perte de temps et également une perte d’investissement. Après la formation, il est indispensable de contrôler de tout près les agents communautaires pour qu’ils puissent mettre en œuvre parfaitement la théorie sur le terrain.

1.2. Pour les autorités locales 1.2.1. Amélioration des relations avec les agents communautaires Les autorités locales en tant que premier responsable du projet de développement dans leur commune, sont amenées à entretenir avec leur population une relation forte. Elles doivent

6 VIRGINIA Ofusu-Amaah. « Etude sur l’utilisation des agents de santé communautaires dans divers pays », Genève, 2003, 52p.

48 agir avec transparence. Elles sont tenues de partager toutes informations sur les activités menées et les résultats obtenus au niveau de la commune. En plus le Maire doit assurer la vérification de l’obtention régulière des « Arobo » des agents communautaires auprès de la commununauté.

1.2.2. Sensibilisation de la population Les responsabilités du maire consistent aussi à sensibiliser la population, à le conscientiser jusqu’à ce qu’elle soit mobilisée et qu’elle participe aux projets de développement car la réussite et la pérennité d’un programme de développement, soit dans le domaine de santé ou dans le domaine de l’enseignement etc. dépendent de l’appropriation et de l’implication effective de la communauté.

1.2.3. Supervision du fonctionnement du projet Ces autorités devraient également avoir un droit de regard sur la réalisation du projet se trouvant dans leur commune. Elles doivent dans ce sens superviser le fonctionnement du projet et avoir l’audace de dénoncer ou de corriger les mauvaises gestions ; par exemple, d’après l’enquête, certaines ONG ne suivent pas la note de service émanant du chef de région et du directeur régional de santé sur l’utilisation des AC. Les intervenants recrutent des gens venant de l’extérieur pour faire le travail à la place des AC. Celui-ci pourrait avoir un impact négatif, par exemple la concurrence et un conflit entre agents communautaires et aussi un problème au niveau de la population où ils travaillent. En plus le Maire doit assurer la vérification de l’obtention des « Arobo » des agents communautaires auprès de la communauté.

Section II. Suggestions venant de l’ONG Pour améliorer le fonctionnement des réseaux communautaires, l’ONG RTM propose les solutions suivantes : - renforcer la mise en place des réseaux communautaires en appuyant la science publique ; - renforcer les capacités du personnel de santé et des agents communautaires pour qu’il s’approprie de la méthode du projet ; - assurer la couverture de toutes les communes qui n’ont pas encore leurs réseaux communautaires fonctionnels ;

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- faire le suivi et évaluation des activités menées sur la mise en place du projet 31 ou projet réseaux communautaires ; - intensifier la prise en charge chirurgicale des hydrocèles au niveau des centres hospitaliers ; - mener la communication pour le Changement de Comportement : dissémination des outils de sensibilisation et de suivi ; - mener des activités du comité de gestion de mise en place par la communauté. L’intervention de projet réseaux communautaires dans la commune rurale de Tataho a apporté un changement concret à la population cible ; seulement il est nécessaire de renforcer la conscientisation par l’information et la sensibilisation des populations au processus participatif, en particulier, et au processus de développement, en général. Améliorer les approches et les méthodes permettant aux populations locales de partager, promouvoir et analyser leurs connaissances de la vie et des conditions y afférentes, de planifier et d’agir.

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CONCLUSION GENERALE

Promouvoir le développement est une entreprise complexe, qui n’est pas seulement affaire de moyens financiers. La Banque mondiale constate chaque jour davantage que les progrès dans tous les domaines passent par l’union, l’union entre des hommes, des femmes, des groupes et des institutions poursuivant un objectif commun. Actuellement, les projets sont considérés comme vecteur de développement, surtout dans les zones défavorisées. Il assure une fonction de sensibilisation, de conseil, de catalyseur, de coordination ou de financement selon les besoins. Ceci a pour objectif de renforcer l’esprit d’initiative et les moyens d’actions des communautés locales bénéficiaires du projet .Remarquons que de nos jours, les populations prennent une part de plus en plus active au programme visant à promouvoir le développement. Cependant, ceci ne nous empêche pas de réfléchir à propos de l’approche participative communautaire. Des fois les conditions d’une participation volontaire des populations ne sont pas généralement remplies dans de nombreux projets et actions de développement. Les processus participatifs démarrent rarement de façon spontanée, car ils sont généralement initiés par des personnes externes aux groupes concernés. Ceci entraine parfois une divergence d’intérêt. En parlant du projet réseaux communautaires, ce dernier est d’une importance cruciale. C’est une méthode d’approche communautaire pour une participation effective des parties prenantes. La prise de conscience engendre la responsabilisation de la communauté qui fait partie intégrante des acteurs de développement pour mener des actions socio-sanitaires. Enfin, la participation communautaire mise en œuvre dans d’autres secteurs afin de promouvoir un développement harmonieux et intégré des communautés, les interventions menées dans différents secteurs, comme l’agriculture, la sécurité alimentaire, le développement économique, l’éducation, doivent être coordonnées.

51

BIBLIOGRAPHIE

1. ANDRE(B). « Comment animer un groupe », Québec, 1976,115p 2. BLANCHET (K), Le développement participatif : entre souhait et réalité, revue internationale des sciences sociales, numéro 170, France Erès, 2001(page 697-702). 3. CLING (J.P)/ Razafindrakoto (M) et Roubaud (F), 2003, un processus participatif pour établir de nouvelles relations entre les acteurs chap. 6 in J.P.CLING, Razafindrakoto (M) et Roubaud (F) 4. Deller(J.P) / Fauvré (Y.A)/ Piveteau.A et Roca(P.J), ONG et développement, éd. Karthala, 5. Dépliant de la présentation de l’organisation non gouvernementale Reggio Terzo Mondo 6. Dictionnaire le Grand Larousse 2007. 7. DURKHEIM (E). Histoire de l’anthropologie, 34p. 8. Ministère de la santé et du planning familial : Politique nationale de la santé communautaire à Madagascar, janvier 2009 9. OMS. «Programme pour l’élimination de la filariose lymphatique, contrôle, prévention et éradication», Genève, 2003,53p 10. OMS. « Promotion de la santé et action communautaire en faveur de la santé dans les pays en développement », Genève, 1995 11. Ofusu-Amaah (V.) : Etude sur l’utilisation des agents de santé communautaires dans divers pays, Genève, 2003,52p 12. RAKOTOZANANY (M.) : Dynamisme de la population dans la prise en place d’un projet de développement (cas du Kaominina Mendrika Salama santé net 2 dans la commune), année 2008-2009 13. Rapport banque mondiale, année 2000 14. Rapport d’activité de l’ONG RTM, 2008

WEBOGRAPHIE www.who.int: Définition du projet

52

TABLES DE MATIERES

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DE TABLEAUX

LISTE DE SCHEMAS

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

PREMIER PARIE : GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE ...... 4

CHAPITRE I. Cadre theorique ...... 4

Section I : Les courants de pensées...... 4

1.1 Le fonctionnalisme ...... 4

1.2. L’individualisme méthodologique ...... 4

1.3. Le holisme méthodologique ...... 4

Section II : Définitions des notions ...... 5

2.1. Le projet de développement ...... 5

2.2. L’approche participative ...... 5

2.3. La communauté ...... 6

CHAPITRE II. Présentation générale du terrain ...... 6

Section I .Organisation non gouvernementale Reggio Terzo Mondo(RTM) et le projet réseaux communautaires ...... 6

I. O.N.G RTM ...... 6

1.1. Dénomination : ...... 6

1.2. Statut juridique : ...... 7

1.3. Historique de l’ONG RTM ...... 7

1.4. Fondements de base : ...... 7

1.5. Les domaines d’actions de l’ONG ORTM : ...... 7

53

II. Le Projet Réseaux Communautaires...... 11

2.1. Définition ...... 11

2.2. Les objectifs des Réseaux Communautaires : ...... 11

2.3. Les bailleurs ...... 11

2.4. Les zones d’intervention ...... 12

Section II : le district de Manakara et la commune rurale de Tataho ...... 14

2.1. Le district de Manakara ...... 14

2.1.1. Situation démographique ...... 14

2.1.2. Les Fonctions administratives actuelles : ...... 15

2.1.3. Situation géographique ...... 15

2.1.4. Les infrastructures sanitaires existantes ...... 16

2.2. La commune rurale de Tataho :...... 16

2.2.1. Situation démographique ...... 16

2.2.2. Situation géographique : ...... 17

2.2.3. Les activités économiques ...... 18

2.2.4. Les infrastructures communales : ...... 19

DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES RESEAUX COMMUNAUTAIRES ...... 21

CHAPITRE III. Présentation du projet réseaux communautaires dans la commune rurale de Tataho ...... 21

Section I : Approche du projet ...... 22

1.1. Action pour la promotion de la santé : ...... 22

1.1.2.Dépistage ...... 22

1.1.3. Distribution des aides alimentaires ...... 23

1.1.4. Prise en charge des malades de la filariose : ...... 23

1.2. Action pour le renforcement technique et fonctionnel : ...... 24

1.2.1. La formation des acteurs communautaires ...... 24

1.2.2. Suivi et monitoring : ...... 25

54

Section II-les équipes et les partenaires de l’ONG RTM ...... 26

2.1. Equipe de l’ONG RTM ...... 26

2.2. Les partenaires...... 27

CHAPITRE IV. La communauté exerçant l’activité réseaux communautaires ...... 29

Section I. la mise en place du projet réseaux communautaires...... 29

1.1. L’étape de la mise en œuvre du projet ...... 29

1.1.1. Le pré contact ...... 29

1.1.2. Le premier contact ...... 29

1.1.3. Visite du lieu ...... 30

1.1.4. Le deuxième contact ...... 30

Section II. Les rôles des autorités locales ...... 30

2.1. Le maire...... 30

2.2. Le chef CSB ...... 31

2.3. Le chef ZAP ...... 31

Section III. Les rôles des acteurs communautaires ...... 32

3.1. Agent communautaire : ...... 32

3.1.1. Caractéristiques ...... 32

3.1.2. Système de motivation des agents communautaires ...... 33

3.1.3. Les fonctions des AC ...... 33

3.2. Les RMM (les parents chargés de la sensibilisation et du savoir) ...... 35

32.1. Leurs rôles ...... 35

CHAPITRE V. Essai d’analyse ...... 36

Section I. Analyses d’impacts ...... 36

1.1. Impacts du projet réseaux communautaires ...... 36

1.1.1. Sur l’individu ...... 36

1.1.2. Sur la communauté ...... 37

1.1.3. Impacts sur le groupe ...... 38

55

1.1.4. Impacts sur la commune ...... 38

Section II : analyse des forces et opportunités ...... 38

2.1. Forces : ...... 39

2.2. Opportunités : ...... 39

TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ...... 41

CHAPITRE VI. Analyse des problèmes ...... 41

Section I. Les problèmes rencontrés par les acteurs communautaires ...... 41

1.1. Problème d’infrastructures : ...... 41

1.2. La non disponibilité des autorités locales : ...... 41

1.3. Les problèmes relationnels : ...... 42

1.4. Problème de communication : ...... 42

1.5. La non motivation : ...... 42

1.6. Problème d’indemnisation : ...... 42

Section II. Problèmes rencontrés par les projets réseaux communautaires proprement dits ...... 43

2.1. Problème vis-à-vis des AC ...... 43

2.2. Problème sur l’utilisation des AC ...... 43

2.3. Problème lié à la formation des AC et au suivi des activités des AC ...... 43

CHAPITRE VII. Proposition de solutions ...... 44

Section I. Suggestions personnelles : ...... 44

1.1. Pour le projet réseaux communautaires ...... 44

1.1.1. Recrutement d’animateur pour assister les formateurs pendant les séances des formations : ...... 44

1.1.2. Renforcement de la communication pour le changement de comportement(CCC) ...... 45

1.1.3. Approche par l’Information Education et Communication(IEC) ...... 46

1.1.4. Amélioration du système de suivi des activités communautaires ...... 46

56

1.1.5. Communication sociale pour le développement ...... 46

1.1.6. Renforcement de formation ...... 47

1.2. Pour les autorités locales ...... 47

1.2.1. Amélioration de relation avec les agents communautaires ...... 47

1.2.2. Sensibilisation de la population ...... 48

1.2.3. Supervision du fonctionnement du projet ...... 48

Section II. Suggestions venant de l’ONG ...... 48

CONCLUSION GENERALE ...... 50

BIBLIOGRAPHIE ...... 51

WEBOGRAPHIE ...... 51

TABLES DE MATIERES ...... 52

ANNEXE I

ANNEXE II

ANNEXE III

RESUME

ANNEXES

ANNEXE I

1. GUIDE D’ENTRETIEN DESTINE : a)Aux responsables de l’Organisation Non Gouvernementale(ONG) Reggio Terzo

Mondo (RTM) :

Les fondements de base

Le projet réseaux communautaires

Les populations cibles

Les activités effectuées par le projet

Les objectifs du projet

L’organisation au sein de la structure

Les problèmes rencontrés

Les perspectives du projet b) Aux autorités locales :

Au maire

Monographie de la commune

Que pensez-vous de l’ONG RTM ?

Quelles sont vos apports, votre part de responsabilité ?

Comment trouvez –vous le mode de fonctionnement du projet ?

Quelles vos suggestions pour améliorer le projet ?

Comment se présentent les relations avec les responsables du projet ?

Au chef du CSBII :

Pourcentage d’accès au service de santé

Le nombre des malades

Les relations avec les responsables de l’ONG

Les relations avec les agents communautaires

Les problèmes rencontrés

2. QUESTIONNAIRES DESTINES a)Aux agents communautaires :

- Quelles sont les différentes activités que vous faites auprès de la communauté ?

- Comment se présentent les relations avec la population ?

• Bonnes

• Mauvaises

• Moyennes

- Si elles sont mauvaises pourquoi ?

- Rencontrez- vous des problèmes auprès de la population ?

• Oui

• Non

- Quel genre de problème ?

- D’après vous, si on essaie d’améliorer les réseaux communautaires, que faut –il

faire ?

- Donnez vos suggestions.

Quand vous faites de la sensibilisation, combien de personnes viennent ?

• Nombreuses

• Assez nombreuses

• Peu nombreuses

b) Aux populations bénéficiaires

Quel âge avez-vous ?

Quel travail faites-vous ?

• Agriculteur

• Artisan

• Autre

Où allez-vous recourir en cas de maladie ?

- au médecin

- Guérisseur ou au tradi-praticien

-Utiliser des plantes médicinales

- Aucun recours

- Comment trouvez-vous l’intervention des agents communautaires ?

• Bonne

• Mauvaise

• Moyenne

- Est-ce que vous connaissez les maladies prises en charge par l’ONG RTM ?

• Oui

• Non

- Si oui, quels sont-elles ?

Quelle est l’utilité des réseaux communautaires ?

Quel est votre apport pour aider les agents communautaires ?

• Financier

• Matériel

• Conseils

• Autres

ANNEXE II

ANNEXE III

RESUME

Nom : ZAFINDRAVOLAMANAHATRA RAMBELOSON Prénom : Christelle Adresse : BLOC 13 porte I Ankatso II Contact : 0344379520

TITRE DE MEMOIRE « Fonctionnement des réseaux communautaires, cas l’Organisme Non Gouvernemental Reggio Temo Mondo, dans la commune rurale de Tataho, district de Manakara, Région Vatovavy Fitovinany ». Nombre de pages : 50 Nombre de tableaux : 12 Nombre de schéma : 4

RESUME DU MEMOIRE Lutter contre la pauvreté revient à relever toutes sortes de défis, notamment combattre les maladies …, diminuer la distance séparant la population du centre de santé de base. L’action de ces organisations devra être complétée par des efforts de développement d’inspiration communautaire qui aident les pauvres à mieux s’insérer dans la prise de décision. En effet, l’aide au développement de programmes d’action communautaire doit aller directement aux groupes pauvres et contribuera aussi à l’amélioration des institutions et la gouvernance pour donner aux membres de la communauté, y compris les autorités locales, les autorités étatiques les moyens de planifier et de réaliser leurs propres initiatives de développement. La population est l’initiatrice de projet. Son implication figure parmi les stratégies pour atteindre l’objectif du projet de développement et son intervention constitue une meilleure alternative pour atteindre la population bénéficiaire. En somme, le bon fonctionnement des réseaux communautaires s’appuie sur les organismes de développement, d’une part, et sur la communauté locale, d’autre part, en vue de la pérennisation du projet.

Directeur de mémoire : Madame le professeur RAMANDIMBIARISON Noëline Mots clés : fonctionnement, réseaux communautaires, communauté,