Comment S'exprimer Dans L'espace Urbain ?
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DATE : Classe de 4e – EPI Comment s'exprimer dans l'espace urbain ? EPI Arts Plastiques / Education musicale Compétences qui seront travaillées dans cet EPI. Tu dois compléter toi-même ce tableau au fur et à mesure de l'EPI. J'y arrive assez Je n'y arrive pas. J'y arrive très bien bien mais je peux Je dois encore faire mieux. travailler. A la fin de cet EPI, je serai capable de : 1. Connaître le contexte social et économique de la naissance du hip-hop aux Etats-Unis 2. Connaître les caractéristiques des rap « East Coast » et « West Coast » 3. Avoir des points de repère sur les « pères fondateurs » du Hip-hop 4. Savoir repérer des samples dans le mix d'un DJ 5. Connaître les différences entre les styles « East Coast » et « West Coast » 6. Connaître les caractéristiques du rap français et ses différences avec le rap américain 7. Avoir des points de repères sur l'arrivée du rap en France 8. Connaître les raps vus en cours 9. Connaître le vocabulaire du cours 10. Créer et interpréter un rap Sur cette frise chronologique, trace une flèche verticale () correspondant aux musiques travaillées dans cette séquence : 1 Histoire du mouvement Hip-Hop Le contexte socio-économique de la naissance de la culture hip-hop Complète ce texte (jusqu'à l'écoute de James Brown) avec les mots suivants : policiers, gangs, soul, blanche, hip-hop, ghettos, funk. Nous sommes à New York, dans les années 1960. Les emplois industriels quittent les quartiers de Harlem (Nord de Manhattan), Brooklyn, le Bronx, pour se concentrer dans les banlieues nord. La valeur de l’immobilier s’effondre. Le fossé se creuse entre la majorité ______________ américaine qui profite du rêve américain et les minorités (noirs et Quartiers du centre de New York hispaniques) dont les conditions de vie se dégradent. Les mouvements identitaires se forment et sont réprimés : disparition des leaders (assassinat de Martin Luther King en 1968, et de Malcolm X). Les communautés des grandes villes, en particulier New York, se replient sur elles mêmes dans des ______________ ou les _________ prennent une grande importance. L’insécurité, la délinquance et la drogue font alors partie du quotidien. Dans les quartiers d’Harlem, Brooklyn et du Bronx, face à l’inefficacité, voire même aux brutalités des ______________, les émeutes sont fréquentes et la violence est omniprésente. Dès 1970, chaque pâté de maison de chaque ____________ possède son propre gang qui le protège des autres gangs. En même temps, la musique noire américaine affirme son identité et le ___________ et la soul deviennent des modes d'expression et de revendication privilégiés. Les pionniers de cette culture posent les fondations sur lesquelles sera bâti le ______________ : James Brown, The Last Poets, Sly and the Family Stone ou Stevie Wonder. Le funk et la soul (voir le cours sur les musiques noires-américaines) amènent le beat, le loudness (graves), la basse électrique dans les années 1968-70. Le funk et la soul sont des styles porteurs d'un message cher aux rappeurs : « Je suis noir et fier de l'être ». ECOUTE : James Brown, Funky drummer (1970) : https://www.youtube.com/watch?v=dNP8tbDMZNE Instruments : acoustiques : _______________________________ // électriques : ___________________________ Principe compositionnel : ostinato (riff) + improvisations instrumentales Ce morceau sera le plus samplé de l'histoire du rap. Voir l'excellent site whosampled.com : James Brown http://www.whosampled.com/James-Brown/Funky-Drummer/ Un échantillon ( sample en anglais) est un extrait musical, ou son, réutilisé dans une nouvelle composition musicale, souvent joué en boucle. La culture hip-hop naît de cet environnement défavorisé et des tensions sociales, raciales et politiques de l'époque. Les revendications civiques des Noirs américains passent du terrain politique au terrain culturel, les rappeurs prêtent leur voix pour incarner le mécontentement, la frustration de cette génération. LE BLACK POWER (Pouvoir Noir) C'est un mouvement politique de la fin des années 60 qui, aux Etats-Unis, a correspondu à une forte prise de conscience des noirs. Le « Black power » a représenté à la fois l'aboutissement d'un combat de 10 ans en faveur des droits civiques (Martin Luther King) et une réaction contre de racisme qui sévissait encore. L'expression « Black power » commence à être utilisée à partir de Juin 1966, lors d'une marche de protestation menée dans le Mississippi par James Meredith, le premier étudiant noir inscrit à l'université de l'Etat. Au cours de cette marche, James Martin Luther King est une figure emblématique Meredith est blessé par un tireur isolé et doit être hospitalié. pour les fondateurs du hip-hop. Militant non violent pour les droits civiques des Noirs aux États Unis, il prononce un discours célèbre en 1963 : « I have a dream » (J'ai un rêve). Il est assassiné en 1968. 2 La musique 1. Les débuts du rap : New-York et la côte Est Le public sort de sa passivité et entre dans un dialogue avec le DJ. Les DJ new-yorkais se produisent avec des « MC » (Maîtres de Cérémonie) pour « chauffer le public ». Les MC improvisent des textes avec des rimes. Le public réagit, rit de leurs blagues, partage leurs coups de blues, … Beaucoup de MC utilisent les mots comme des armes pour la lutte du « Black Power ». (voir ci-dessus) Prenant des disques vinyle, deux platines, une table de mixage et un amplificateur, le RAP En anglais, « Black Art » fait son retour en 1974-1975. A cette époque, un « disque jockey » (DJ) « to rap » signifie immigré de Jamaïque, Kool Herc, se fait peu à peu une réputation dans le Bronx grâce à « scander », « rythmer » sa géniale invention : faire durer le break, ou breakbeat, très court passage un texte rythmique d’un morceau, souvent de funk (parfois 2 secondes seulement) où ne sont ou « baratiner » Kool Herc présents que la batterie et la basse, en combinant avec l’aide de deux platines et une table de mixage deux morceaux identiques, obtenant ainsi une partie instrumentale plus longue qu’à l’origine en passant d'un disque à l'autre. Il utilise notamment beaucoup un break tiré d' « Apache » de Incredible Bongo Band. https://www.youtube.com/watch?v=zjiU2YAlYKY (notamment passage à 2'20'') ECOUTE : Kool Herc - Let Me Clear My throat https://www.youtube.com/watch?v=yqfCluBH3qY Kool Herc est le premier à organiser régulièrement des « block parties », soirées de musique improvisées dans la rue, pour lesquelles sono et éclairage sont branchés sur un lampadaire dont on détourne le courant. Kool Herc invite tour à tour un représentant de chaque quartier (MC et DJ) pour animer la soirée. Kool Herc inspire aussi Grand Master Flash qui dans une autre partie du Bronx, est bientôt le troisième nom qui revient sur toutes les lèvres des amateurs de block parties. Il crée la première table de mixage permettant d'enchaîner les disques sans interruption. Grand Master Flash (présent dans "Wild Style") Grand Wizard Theodore invente quant à lui accidentellement le scratch en posant les doigts sur le disque qu'il était en train de jouer ; il perfectionne sa découverte pour en faire un véritable instrument rythmique. Le scratch deviendra l'un des traits distinctifs de la musique hip-hop. Grand Wizard Theodore (présent dans Wild Style aussi) VIDEO live (2010) : https://www.youtube.com/watch?v=zRzIyuXCIPw 1. Combien de vinyles utilise-t-il ? Pourquoi ? ________________________________________________________________________ 2. A ton avis, qu'est-ce qui est difficile dans le fait de scratcher avec 2 vinyles ? ______________________________________________ ______________________________________________________________________________________________________________ Afrika Bambaataa En 1973 la mode des « block parties » s’étend vers le Sud du Bronx où Afrika Bambaataa, s’inspirant de Kool Herc, commence lui aussi sa carrière de DJ en disposant platines et enceintes à sa fenêtre afin de faire danser les jeunes de son ghetto. Il veut canaliser l'énergie des jeunes de son quartier dans des activités artistiques, alternative pacifique à la 3 violence des gangs. Il rassemble des jeunes dont les moyens d’expression sont le rap, le graffiti, le DJing et le break dance et les réuni sous un groupe : la « Zulu Nation ». La base éthique de la culture hip-hop devient donc « Peace Love Unity, Get busy ! Moove ! Having Fun ! ». Ainsi, tandis que les jeunes des ghettos ont inventé et développé ses différents modes d’expression, Afrika Bambaataa et la Zulu Nation lui ont donné une unité, une conscience : * * * L e h i p – h o p é t a i t n é ! * * * VIDEO Afrika Bambaataa & Soul Sonic Force, « Planet Rock » (1982) : https://www.youtube.com/watch?v=9lDCYjb8RHk « Planet Rock » a eu un très grand succès. Ce morceau comporte des samples des morceaux « Trans-Europe Express » et « Numbers » de Kraftwerk (groupe allemand electro). Pour parler de « Planet Rock », on parle donc d'_______________________________. La culture hip-hop va entrer en scène. Elle va devenir la plus populaire et la plus influente auprès de la jeunesse mondiale de la fin du XXe siècle. Jusqu’à la fin des années 1980, New York en est le centre incontesté. $ $ $ COMMERCIALISATION $ $ $ A la fin des années 1970, des propriétaires de labels (= maisons de disque) noirs et juifs de Harlem remarquent la popularité du hip-hop et vont enregistrer les artistes les plus connus. Ce phénomène commence en 1979 avec l’explosion commerciale d'un des premiers singles de rap enregistré. Le single « Rapper’s Delight » du collectif Suggarhill Gang précipite alors le rap dans l’industrie musicale. « Rapper's Delight » est considéré comme le premier titre de rap à avoir atteint une renommée internationale. Les ventes du disque sont estimées à plus de 10 millions d'exemplaires. ECOUTE : https://www.youtube.com/watch?v=rKTUAESacQM (voir le nombre de vues) Ce morceau sample « Good times » de Chic :https://www.youtube.com/watch?v=eKl6EZShaaw La basse notamment est reprise tout le long du morceau.